Upload
others
View
3
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
LO
IS &
RE
CIT
S D
E C
HA
BB
AT
H (
1)
LOIS & RECITS DE
CHABBATHVOLUME 1
DĂDIĂ Ă LâĂLĂVATION DâĂME DE M. SERGE GUEDJANCIEN SECRĂTAIRE GĂNĂRAL DU CONSISTOIRE DE PARIS
Couverture :
Torah-Box.com est heureux de vous prĂ©senter le 3Ăšme recueil de la sĂ©rie « Lois & RĂ©cits » ayant comme objectif lâaccĂšs facile Ă la connaissance et Ă la pratique du judaĂŻsme.
En effet, ce premier volume vous fera dĂ©couvrir cette merveilleuse fĂȘte hebdomadaire quâest le Chabbath : âą RĂ©cits : le sens et lâimportance de ce « prĂ©cieux cadeau »⹠RĂ©ponses : aux questions les plus frĂ©quentes sur Chabbath !âą Lois : pour appliquer les mitsvot liĂ©es Ă ce jour
Une partie de ce livre est Ă©galement disponible sur notre site Internet en version « ebook », consultable et tĂ©lĂ©chargeable librement Ă lâadresse : www.torah-box.com/ebook
LâĂ©quipe Torah-Box
Lois & RĂ©citsde CHABBATH
(volume 1)
DĂ©diĂ© Ă lâĂ©lĂ©vation dâĂąmede M. Serge GUEDJ
ancien Secrétaire Général du Consistoire de Paris décédé le 11 Sivan 5770 (24 Mai 2010)
Diffusion du JudaĂŻsme aux francophones dans le monde
Traduction Yaël OUAKNINE
âąRelecture
Viviane GUEDJ Serge GUEDJ (zatsal)
âąDirection
Binyamin BENHAMOU
Publié et distribué par lesEDITIONS TORAH-BOX
FranceTĂ©l.: 01.80.91.62.91Fax : 01.72.70.33.84
IsraëlTél.: 077.429.93.06 Port : 054.681.92.16
Email : [email protected] Web : www.torah-box.com
© Copyright 2010 / Torah-Box
Pour commander ce livre en hébreu, appelez au : (+972) 4.99.88.996
âąImprimĂ© en IsraĂ«l
Ce livre comporte des textes saints, veuillez ne pas le jeter nâimporte oĂč, ni le transporter dâun domaine public Ă un domaine privĂ© pendant Chabbath.
ïżœ
Note de lâĂ©diteur
Torah-Box.com est heureux de vous prĂ©senter le 3Ăšme recueil de la sĂ©rie « Lois & RĂ©cits » ayant comme objectif lâaccĂšs facile Ă la connaissance et Ă la pratique du judaĂŻsme.
En effet, ce premier volume vous fera dĂ©couvrir cette merveilleuse fĂȘte hebdomadaire quâest le Chabbath :
- RĂ©cits : le sens et lâimportance de ce « prĂ©cieux cadeau ».- RĂ©ponses : aux questions les plus frĂ©quentes sur Chabbath !- Lois : pour appliquer les mitsvot liĂ©es Ă ce jour. Une partie de ce livre est Ă©galement disponible sur notre site Inter-net en version « ebook », consultable et tĂ©lĂ©chargeable librement Ă lâadresse : www.torah-box.com/ebook. Nous tĂ©moignons ici notre gratitude Ă Mme YaĂ«l OUAKNINE pour la fidĂ©litĂ© de sa traduction ainsi que notre reconnaissance et notre Ă©motion Ă nos relecteurs dĂ©vouĂ©s pour la communautĂ©, Mme Viviane GUEDJ et son mari M. Serge GUEDJ zatsal qui nous a quittĂ© prĂ©-maturĂ©ment.
ŚŚŚŚŚŚ ŚȘŚŚšŚ ŚŚŚŚŚŚŚšŚLâĂ©quipe Torah-Box
ïżœ
M. Serge GUEDJ
M. GUEDJ a Ă©tĂ©, pendant 12 annĂ©es, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Consistoire de Paris oĂč il sâest dĂ©vouĂ©, corps et Ăąme, Ă la communautĂ©.
En Ă©migrant en IsraĂ«l, il a continuĂ© dans cette voie jus-quâĂ devenir discrĂštement un pilier de la communautĂ© de Ramot Ă JĂ©rusalem. Il Ă©tait alors connu sous le nom de « Rabbi Avraham », un ĂȘtre aux vertus exceptionnelles, un parangon de gentillesse qui rayonnait par son sourire.
Dans un de ses Ă©loges funĂšbres, on a citĂ© Ă son Ă©gard le verset « Et Avraham Ă©tait vieux, il vint avec ses jours ». Il nâa pas vĂ©cu longtemps, et pourtant, tous se sont accordĂ©s Ă se rappeler de lui comme un Juste qui a enrichi chacun des jours de sa vie, que ce soit par des actes de bontĂ© ou Ă travers lâĂ©tude et lâapprofondissement constant de la Torah. Que ce livre sur Chabbath, fĂȘte qualifiĂ©e dâ « avant-goĂ»t du monde futur » soit une source vive pour tous ceux qui le consulteront et comme lâa Ă©tĂ©, Rabbi Avraham GUEDJ, tout au long de sa vie.
LâĂ©quipe Torah-Box
ïżœ
ïżœ
INDEX
â Avant-propos
â PREMIĂRE PARTIE : p. 15 RĂCITS
Le Chabbath : source de restrictions ou de jouissances ? p. 19Quâest-il plus aisĂ© dâobserver : une partie ou lâintĂ©gralitĂ© du Chabbath ? p. ïżœïżœQuâest-il plus grave pour D.ieu : voler ou transgresser Chabbath ? p. ïżœ8Allumer le feu « sans peine »... p. ïżœïżœDoit-on sacrifier son emploi pour le Chabbath ? (9 histoires) p. 35Pourquoi des personnes qui profanent Chabbath « rĂ©ussissent » ? p. ïżœ6Les prĂ©paratifs du Chabbath p. ïżœ8Lâutilisation du temps au cours du Chabbath p. 60Le but du Chabbath p. 6ïżœ
â DEUXIĂME PARTIE : p. 67 LOIS
Respect et jouissance du Chabbath p. 69Les prĂ©paratifs du Chabbath p. 7ïżœEntreprendre un travail la veille de Chabbath p. 77Commencer un travail qui prend fin pendant Chabbath p. 78Lire ïżœ fois la Paracha en hĂ©breu, et 1 fois en aramĂ©en p. 8ïżœLâallumage des bougies p. 86Le moment de « Kabbalate Chabbath » p. 100La priĂšre du soir, veille de Chabbath p. 10ïżœ
6
Celui qui se trompe dans les priĂšres du chabbath p. 111Lâornement de la table de Chabbath p. 11ïżœLe Kiddouch p. 116Les repas de Chabbath p. 1ïżœ6100 bĂ©nĂ©dictions p. 1ïżœïżœLa priĂšre du matin, Chaâharit p. 1ïżœ0La priĂšre de lâaprĂšs-midi, Minâha p. 16ïżœLe troisiĂšme repas : « SĂ©ouda Chlichite » p. 16ïżœMotsaĂ© Chabbath (Samedi soir) p. 165La Havdala p. 166Le quatriĂšme repas : « SĂ©ouda rĂ©viâit » p. 171Quelques autres lois de Chabbath⊠p. 17ïżœ
â DEDICACES p. 169
7
Que ce livre contribue à la réussite du
Collel « Torah Box / Vayizraâ Itshak »Centre dâĂ©tude de Torah pour francophones Ă Jerusalem
sous lâenseignement du rav Eliezer FALK
à la mémoire de Jacques-Itshak BENHAMOU
au Roch-Collel :
Rav Eliezer FALK
et Ă ses chers Ă©tudiants assidus
et dévoués pour la Torah :
Rabbi Nethanel OUALID Rabbi Binyamin BENHAMOU
Rabbi David ATTIA Rabbi Lionel SELLEM Rabbi Itshak ZAFRAN Rabbi Shimon KATZ
Rabbi Shlomo VALENSI Rabbi Moché TOUATI Rabbi Méïr AZOULAY
Rabbi Chmouel AMOYELLE Rabbi Daniel COHEN
Rabbi Yossef BENSAID Rabbi Mordekhaï ELKOUBI Rabbi Michaël ELYASHIV Rabbi Raphaël MARCIANO Rabbi Ephraïm MELLOUL Rabbi Yéhochoua GUEDJ Rabbi Michaël LACHKAR
Quâils puissent grandir ensembledans la Torah et la Crainte du Ciel.
8
Avertissement aux lecteurs :
⹠Les lois (halakhot) contenues dans ce livre sont adaptées aux Séfarades comme aux Achkénazes, mis à part celles dont nous avons expliquées les différences.
âą Les pages signalĂ©es entre parenthĂšses dans la partie « Lois » suivent lâordre du livre « Yalkout Yossef » volume Chabbath. On prĂ©cisera aussi (H.O) sâil sâagit du livre « Halikhot âOlam » Ă©crit par le Gaon haRav âOvadia YOSSEF. Lorsquâil est mentionnĂ© un titre de cha-pitre (chap.) et un paragraphe (§), il sâagit du Choulâhan âAroukh Oraâh âHaĂŻm
9
AVANT-PROPOS
Lors du rassemblement sur le Mont SinaĂŻ, LâEternel a ordonnĂ© au peuple dâIsraĂ«l : (ChĂ©mot 20, 8-11)« Souviens-toi du jour du Chabbath pour le sanctifier. Durant six jours, tu travailleras et feras tout ton ouvrage. Le septiĂšme jour, le Chabbath, sera consacrĂ© Ă lâEternel ton D.ieu Tu ne feras aucune tĂąche, toi, ton fils, ta fille, ton serviteur, ta servante, ta bĂȘte et lâĂ©tranger qui vit dans tes murs, car, en six jours, lâĂternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce quâils contiennent. Il sâest reposĂ© le septiĂšme jour. Câest pourquoi, lâĂternel a bĂ©ni le jour du Chabbath et lâa sanctifiĂ©. »
LâĂternel a dit Ă MochĂ© notre MaĂźtre : « Je possĂšde un cadeau prĂ©cieux dans mes trĂ©sors, il se nomme « Chabbath. » Je voudrai lâoffrir au peuple dâIsraĂ«l. Va et annonce-leur ! » (TraitĂ© Chabbath 10b.)
Soyons heureux, combien est doux notre sort, quâil est agrĂ©able notre destin, comme notre hĂ©ritage est admirable ! Le CrĂ©ateur nous a choisis parmi les nations, Il nous a donnĂ© sa Torah, une Torah de vie, de vĂ©ritĂ© et nous a insufflĂ© une vie Ă©ternelle. Quand bien mĂȘme notre bouche serait pleine de louanges comme les vagues de lâocĂ©an, notre langue dĂ©ferlant de joie comme la multitude de ses ressacs, nos lĂšvres Ă©perdues dâĂ©loges comme lâĂ©tendue des cieux, nos yeux flamboyants comme le soleil et la lune, nos mains dĂ©ployĂ©es comme les ailes des aigles dans les cieux et nos pieds aussi rapides que ceux des biches, nous ne pourrions Ă©puiser lâĂ©loge qui Tâest dĂ», Ă Ăternel, notre D., et bĂ©nir Ton nom, Ă notre Roi, pour une seule des milliers de milliers et des myriades de bontĂ©s, de miracles et de prodiges que Tu as accomplis pour nous et pour nos ancĂȘtres.
De plus, par amour pour nous, Il nous a choisis parmi toutes les nations pour ĂȘtre Son peuple, Son patrimoine. Dans Son dĂ©sir de nous rendre mĂ©ritants, Il nous a gratifiĂ©s de la Torah et de ses nombreux prĂ©ceptes, des lois et des ordonnances Ă©quitables qui sont au nombre de 61ïżœ. Parmi ces commandements, prĂŽne avec majestĂ©, celui de Chabbath qui est un signe entre nous, enfants dâIsraĂ«l et le CrĂ©ateur du monde, Ainsi quâIl lâaffirme, Lui-mĂȘme, deux fois, par amour, dans sa sainte Torah.
10
Un signe et un emblĂšme : je suis juif !
En vĂ©ritĂ©, il y a deux autres commandements que le CrĂ©ateur du monde nous a ordonnĂ©s et quâil a nommĂ© aussi « signe » entre Lui et nous. Il sâagit de la « mila » (circoncision- observance de lâalliance) et les «TĂ©filines » (les phylactĂšres.) Le lien particulier qui relie le juif Ă son CrĂ©ateur passe par ces trois prĂ©ceptes. Celui qui les observe, atteste par lĂ , aux yeux de tous, quâil est fier dâĂȘtre juif et que personne dâautre que lui nâĂ©prouve autant de satisfaction et de joie.
On raconte que le âHafets âHaĂŻm a entendu quâun juif voulait se dĂ©mettre du joug de la Torah et cesser dâaccomplir les commandements. Le Rav, lors dâune entrevue lui a citĂ© une parabole. Un homme possĂ©dait une menuiserie avec pour enseigne : « Fabrique de meubles ». Sâil dĂ©cidait, un jour de voyager, il est Ă©vident quâil nâenlĂšverait pas lâenseigne mĂȘme si ce jour-lĂ , il ne peut pas servir sa clientĂšle. MĂȘme sâil partait pour quelques jours, il ne retirerait pas lâenseigne, car, son dĂ©part nâest que de courte durĂ©e et il a lâintention de revenir. Le seul cas oĂč il enlĂšve le panneau, câest quand il a effectivement dĂ©cidĂ© de fermer son magasin et de pratiquer un autre mĂ©tier. Son enseigne nâaura alors plus de raison dâĂȘtre.
Cette allĂ©gorie, dit le âHafets âHaĂŻm, signifie quâun juif, quel quâil soit, mĂȘme sâil faute et nâobserve pas les commandements comme il se doit, sâil respecte, au moins, ces trois prĂ©ceptes : « Chabbath-Mila-TĂ©filines », il atteste, par lĂ quâil est fier que D.ieu lâait crĂ©Ă© juif. Il montre en public, au vu et au su de tous, comme sâil brandissait un Ă©tendard oĂč est marquĂ© : je suis juif et nâen Ă©prouve aucune gĂȘne. Il nâen va pas de mĂȘme pour le juif qui sâest Ă©loignĂ© Ă tel point quâil dĂ©daigne ces trois prĂ©ceptes. Il retire sciemment lâenseigne : « Je suis juif » et ne dĂ©sire plus se rapprocher de D., du peuple dâIsraĂ«l et de la Torah que D.ieu nous a donnĂ©e en hĂ©ritage.
Une alliance Ă©ternelle
Lâamour que le CrĂ©ateur nous porte est infini. DĂšs le dĂ©but de notre existence en tant que peuple, au Mont SinaĂŻ, D.ieu a contractĂ© avec nous une alliance. Comme il est Ă©crit (Exode 34,27) : « LâĂternel dit Ă MochĂ© : consigne par Ă©crit ces paroles, car câest avec elles que jâai conclu
11
une alliance entre toi et IsraĂ«l.» Il nous a ordonnĂ© de respecter ces trois signes pour se souvenir toujours de Lui. Câest comme un homme qui a un ami quâil aime et affectionne particuliĂšrement Ă qui il donne un objet en souvenir pour quâil se rappelle toujours de lui et ne lâoublie jamais.
Cependant, il faut savoir que de lâampleur de cette affection et de cet amour du CrĂ©ateur envers nous et du fait quâIl nous ait tellement rapprochĂ©s de Lui, nous pouvons en dĂ©duire la gravitĂ© de celui qui dĂ©daigne, qui nĂ©glige ce signe Ă©ternel entre lui et D.. Prouvant par lĂ quâil ne recherche pas de lien avec lâĂternel, comme D.ieu Lui-mĂȘme le dit (Exode 31, 12-17) :« LâĂternel parla Ă MochĂ© en disant : et toi, parle aux enfants dâIsraĂ«l et annonce leur : vous observerez nĂ©anmoins mes chabbatot, car câest un signe entre moi et vous pour toutes vos gĂ©nĂ©rations, pour savoir que Je suis, lâĂternel qui vous sanctifie. Et vous garderez le Chabbath, car câest une chose sainte pour vous. Qui le profane mourra, car celui qui y fera un travail, sera retranchĂ© de son peuple. Six jours, le travail sera fait, mais le septiĂšme jour, câest le repos du Chabbath consacrĂ© Ă lâĂternel. Quiconque fera un travail le jour de Chabbath mourra. Les enfants dâIsraĂ«l garderont le Chabbath en observant le Chabbath pour toutes les gĂ©nĂ©rations, comme un pacte immuable. Entre moi et les enfants dâIsraĂ«l, câest un signe perpĂ©tuel, car, en six jours, lâĂternel a fait les cieux et la terre et le septiĂšme jour, Il a chĂŽmĂ© et sâest reposĂ©. »
De ces versets, nous apprenons que dâune part, le CrĂ©ateur nous donne un signe entre Lui et nous et dâautre part, lâimportance de respecter le Chabbath est mise en exergue Ă tel point que celui qui le profane est passible de mort. Nos Sages, de mĂ©moire bĂ©nie, ont dĂ©jĂ dit (Talmud de JĂ©rusalem, TraitĂ© BĂ©rakhot 1, halakha 5) : le Chabbath fait le contrepoids de tous les autres commandements.
RĂ©flĂ©chissons, ce nâest pas en vain que D.ieu a dit au prophĂšte JĂ©rĂ©mie de rĂ©primander le peuple dâIsraĂ«l, avant la destruction du premier Temple, particuliĂšrement sur le respect du Chabbath. Comme il apparaĂźt dans les versets plus loin (JĂ©rĂ©mie 17, 21-27), D.ieu leur a dit que sâils prenaient uniquement sur eux de respecter le Chabbath, Il leur pardonnerait et ne dĂ©truirait pas le Temple, Il restaurerait la royautĂ© et JĂ©rusalem ne serait jamais anĂ©antie, malgrĂ© les trois graves fautes quâils commettaient Ă cette Ă©poque : lâidolĂątrie, la licence des mĆurs et le meurtre.
1ïżœ
Ainsi parle lâĂternel : « PrĂ©servez-vous et ne portez pas de fardeaux le jour du Chabbath et ne les introduisez pas dans les portes de JĂ©rusalem. Ne transportez pas de fardeaux hors de vos maisons le jour du Chabbath et ne faites aucun ouvrage et sanctifiez le jour du Chabbath comme je lâai ordonnĂ© Ă vos ancĂȘtres. Eux, nâont pas obĂ©i ni tendu lâoreille, raidissant leur nuque pour ne pas Ă©couter ni accepter de remontrances. Et, si vous mâĂ©coutez, promet Hachem, en nâintroduisant pas de fardeau dans les portes de cette ville le jour du Chabbath et en sanctifiant le jour du Chabbath Ă©vitant de faire tout travail, alors, par les portes de cette ville, des rois et des princes qui occupent le trĂŽne de David entreront, montant des chars et des chevaux, eux et leurs princes, les hommes de Juda et les habitants de JĂ©rusalem et cette citĂ© sera habitĂ©e Ă jamais. On viendra des villes de Juda, des environs de JĂ©rusalem, du pays de Benjamin, des basses terres, de la montagne et du sud, en apportant des holocaustes et des sacrifices, des oblations et de lâencens, en apportant des offrandes de reconnaissance dans la maison de lâĂternel. Si vous nâobĂ©issez pas en sanctifiant le jour du Chabbath et en Ă©vitant de porter des fardeaux et de franchir les portes de JĂ©rusalem le jour du Chabbath, Jâallumerai un feu Ă ses portes, il dĂ©vorera le palais de JĂ©rusalem et ne sâĂ©teindra pas. »
Le Radak (Rabbi David Kimâhi) Ă©crit dans son explication du livre de JĂ©rĂ©mie, Ă propos de ces versets: « Pourquoi avoir ordonnĂ© au prophĂšte de les sensibiliser prĂ©cisĂ©ment sur le respect du Chabbath alors quâils commettaient dâautres fautes graves comme lâidolĂątrie? Parce que le respect du Chabbath est un principe fondamental de foi en D.ieu qui renouvelle le monde, de croyance en ces signes et ces prodiges et du respect de toute la Torah. Celui qui garde le Chabbath fidĂšlement, ne transgressera pas facilement les autres commandements. Nos MaĂźtres, de mĂ©moire bĂ©nie, ont dit : celui qui garde le Chabbath comme il se doit, mĂȘme sâil pratique lâidolĂątrie comme la gĂ©nĂ©ration de Enoch, est pardonnĂ©. Comme il est dit : « Heureux lâhomme qui le fera et lâindividu qui sây attachera, quiconque garde le Chabbath pour ne pas le transgresser.» Ne lis pas (milĂ©âhallelo) : pour ne pas le transgresser mais (maâhoul lo) : on lui a pardonnĂ©. Le premier commandement ordonnĂ© aux enfants dâIsraĂ«l Ă Mara avant le don de la Torah, est le Chabbath. Nous pouvons saisir lâimportance du respect de Chabbath puisque la destruction du Temple en dĂ©pendait. »
1ïżœ
Lâimportance de lâapprentissage des lois de Chabbath
De lĂ , on comprend que chacun doit sâefforcer dâĂ©tudier rĂ©guliĂšrement les lois de Chabbath car elles sont nombreuses. Beaucoup pensent respecter le Chabbath. Mais dĂšs quâils commencent Ă Ă©tudier un peu, ils sont frappĂ©s par leurs manquements dans lâobservance du Chabbath. Cela a dĂ©jĂ Ă©tĂ© mentionnĂ© dans la GuĂ©mara, dans le TraitĂ© Chabbath (118b) : Rabbi Yoâhanan au nom de Rabbi Chimâone bar YohaĂŻ a dit : « Si seulement les enfants dâIsraĂ«l respectaient comme il se doit deux chabbatot, ils seraient immĂ©diatement dĂ©livrĂ©s. » Comme il est dit : « Ainsi parle lâĂternel aux chambellans qui respectent mes Chabbatot » et le texte poursuit : « Et je vous amĂšnerai sur la montagne de mon Temple⊠».
Heureux lâhomme qui sâapplique Ă respecter le Chabbath comme il se doit en Ă©tudiant ses lois afin de savoir quoi faire et ne pas faillir. Nos Sages, de mĂ©moire bĂ©nie lâont exprimĂ© ainsi : « Lâinculte ne craint pas la faute et lâignorant nâest pas pieux ». Rav Yonathan EybĂ©chitz a expliquĂ© quâil nâest rĂ©ellement pas possible quâun homme Ă©vite un interdit de Chabbath sâil nâapprend pas les lois parfaitement. « Celui qui nâa pas Ă©tudiĂ© les lois de Chabbath, deux ou trois fois, ne pourra pas Ă©viter de profaner le Chabbath que ce soit des interdits ordonnĂ©s par la Torah ou par nos Sages. Qui peut prĂ©tendre ĂȘtre pur et exempt de toute faute dans lâobservance du Chabbath dont la punition est trĂšs sĂ©vĂšre et, qui peut se dĂ©sintĂ©resser de cette punition ! Aussi, Il est judicieux de respecter le Chabbath et dâapprendre ses lois avec assiduitĂ©, chez un MaĂźtre qui en facilitera la comprĂ©hension. Il faudra les rĂ©pĂ©ter pour quâelles deviennent familiĂšres. Heureux lâhomme qui agit ainsi et qui nây dĂ©roge pas. Son salaire est grand et il se prĂ©munit ainsi de la punition ».
Chers frĂšres, nous vous prions : que chacun aide son prochain et lâencourage, que chacun sâefforce dâĂ©tudier les lois jour aprĂšs jour, de rendre aussi mĂ©ritants ses amis et ses proches en propageant lâĂ©tude des lois par le biais de cette brochure, en les lisant aprĂšs la priĂšre ou au travail, aux heures libres, dans lâautobus ou Ă la table de Chabbath⊠De mĂȘme, les femmes pourront redonner vigueur Ă ce domaine qui bat de lâaile, en distribuant Ă leurs amies ce livre pour les rendre mĂ©ritantes de respecter la Torah et ses prĂ©ceptes comme il se doit.
1ïżœ
On raconte Ă propos du Rav âHaĂŻm Zonnenfeld, que son souvenir de juste soit bĂ©ni, quâil Ă©tait assidu dans lâĂ©tude de la Torah. MĂȘme lorsquâil revenait le soir chez lui, il Ă©tudiait. Et sa femme la Rabbanite, sâennuyait. Chaque soir, il fixa avec elle une heure entiĂšre, pour Ă©tudier sur texte des lois. GrĂące Ă cela, la Rabbanite eut une connaissance importante du sujet. Voyant cela, le Rav lui permit de rĂ©pondre aux questions quâon venait lui poser. Ainsi fut fait, lorsquâon venait interroger le Rav, câest la Rabbanite qui rĂ©pondait. Quand elle ne connaissait pas la rĂ©ponse, câest le Rav qui rĂ©pondait.
Voici un bon conseil Ă retenir : fixer avec son Ă©pouse cinq Ă dix minutes dâapprentissage des lois tous les soirs ou aux repas de Chabbath avec toute la famille. On apprend des Sages des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes que mĂȘme avec une Ă©tude de courte durĂ©e avec sa femme, lâhomme obtient une grande aide du ciel pour la paix de son mĂ©nage et ce verset sâappliquera Ă ce couple : « Que la paix soit dans tes murs et la sĂ©rĂ©nitĂ© dans ton palais. » Et la terre sera remplie de la connaissance de D.ieu comme les eaux de lâocĂ©an, amen !
â â â
1ïżœ
premiĂšre partie
RĂCITS
a b
17
UN PRĂCIEUX CADEAU
On raconte quâun pauvre pĂšre affamĂ©, dĂ©muni de tout, sâest prĂ©sen-tĂ© chez un grand Sage et lui a demandĂ© lâaumĂŽne pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais au grand dĂ©sespoir du rav, ce jour-lĂ son Ă©pouse avait rĂ©uni tous leurs fonds pour acheter des bijoux afin de les revendre et dâen tirer profit.
Le rav, nâayant pas dâargent sous la main, nâa pas hĂ©sitĂ© Ă sâemparer dâune jolie bague destinĂ©e Ă ĂȘtre vendue et lâa remise au pauvre. « VoilĂ pour toi ! lui dit-il chaleureusement, vends-la, subviens Ă tes besoins et Ă ceux de ta famille.» Le pauvre pĂšre sâen alla heureux et satisfait.
Mais dÚs le départ du mendiant, la femme questionna le rav : « Pour que ce pauvre offre un repas à sa famille, il suffisait de lui remettre une bague ordinaire plaquée or sertie de faux diamants. Pourquoi lui as-tu donné une bague en or sertie de pierres précieuses ? »
A ses dires, le rav se vĂȘtit de son manteau et sortit prĂ©cipitamment Ă la poursuite du pauvre. Il lâatteignit presquâau coin de la rue, mais le pau-vre sâen aperçut, se mit Ă redouter que le rav ne regretta son geste. Le rav fut obligĂ© de presser encore plus le pas et le pauvre prit ses jambes Ă son cou. « Attends ! » lui cria t-il. Mais le pauvre pĂšre continua dans sa course en lui rĂ©torquant : - « Vous me lâavez dĂ©jĂ donnĂ©e, il vous est impossible de me la repren-dre ! » - « Je ne regrette rien du tout ! Attends un instant ! » dit le rav dâune voix ferme pour lâapaiser.
Le mendiant finit par sâarrĂȘter, attendant le rav tout essoufflĂ© : « Je ne tâai pas poursuivi pour te reprendre la bague mais, simplement pout tâinformer de sa valeur ! Elle est tout en or et sertie de vĂ©ritables dia-mants. Ne lâĂ©change pas pour quelques piĂ©cettes, elle vaut une jolie fortune ! »
RĂ©cits
18
RĂ©cits
Nous comprenons pourquoi le CrĂ©ateur du monde a Ă©tĂ© obligĂ© dâintro-duire le commandement de Chabbath par cette injonction Ă MochĂ© no-tre MaĂźtre : « Je possĂšde un prĂ©cieux cadeau dans mes trĂ©sors, le Chab-bath, je voudrais lâoffrir aux enfants dâIsraĂ«l, va leur en faire part ! » (TraitĂ© Chabbath 10a).
Ce qui signifie « va les avertir de la valeur du prĂ©sent ». Quâils sachent combien le Chabbath est prĂ©cieux, quâils prennent garde de ne pas lâĂ©changer, par manque de conscience, avec des plaisirs futiles qui ne valent rien ! Pourquoi fallait t-il les avertir ? Car, on ne peut ap-prĂ©cier et ressentir Ă quel point le Chabbath est inestimable, plaisant et rĂ©jouissant, sans lâavoir vĂ©cu, sans en avoir respectĂ© les lois dans leur exactitude. Celui qui a mĂ©ritĂ© de le vivre correctement pourra en tĂ©moigner.
Dans les pages qui vont suivre, nous rĂ©pondrons Ă certaines questions frĂ©quentes de nos chers frĂšres et sĆurs qui demandent Ă en savoir plus sur le « Chabbath juif », qui dĂ©sirent saisir profondĂ©ment le sens, les raisons, lâimportance et la grandeur du Chabbath. Lorsque lâon connaĂźt et que lâon comprend mieux les concepts, il est plus facile de les mettre en application et de les respecter.
19
Le Chabbath :source de restrictions ou de jouissances ?
Question : « Lorsque jâai discutĂ© avec un couple dâamis qui ont fait un retour Ă la pratique du judaĂŻsme, jâai remarquĂ© que lorsquâ ils Ă©voquaient le Chabbath, leurs visages rayonnaient de bonheur. Ils laissaient transparaĂźtre un plaisir et un attachement en parlant du Chab-bath comme un jour de joie et dâagrĂ©ment. Jâen fus Ă©tonnĂ© car le Chabbath on ne peut pas faire grand chose. Alors, le Chabbath est-il vĂ©ritablement source de jouissances ou de restrictions ?
RĂ©ponse : Avant dâaborder les explications, commençons par nous in-troduire, comme des invitĂ©s invisibles, se tenant de cĂŽtĂ©, dans la mai-son dâun pratiquant sincĂšre, pour vivre un Chabbath juif typique.La raison en est fort simple, celui qui a vraiment fait lâexpĂ©rience du Chabbath ou a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă lâexpĂ©rience de quelquâun dâautre, non seulement il nâest pas gĂȘnĂ© par cette question mais ressent en plus, de tout son ĂȘtre, la rĂ©ponse.
Voici que vendredi arrive : les prĂ©paratifs de Chabbath battent leur plein, les meilleurs plats aimĂ©s de la petite famille sont prĂȘts pour les repas de Chabbath et leurs parfums exhalent et crĂ©ent une sensation unique dans ces derniers moments. La nappe blanche est dĂ©jĂ posĂ©e, les âHallot (pains) sây trouvent sur un joli plateau recouvertes dâun napperon finement brodĂ©.
Les lumiĂšres de Chabbath nâattendent quâĂ ĂȘtre allumĂ©es et chacun se pare de ses plus beaux atours. La plaque de Chabbath est Ă sa place et la minuterie reçoit ses instructions pour Ă©teindre les lumiĂšres Ă dis-tance. Lâheure de lâallumage des bougies sâapproche.On sâorganise, on termine ce qui reste. Lâattente de la venue du Chab-bath, la tension et le dĂ©fi de gagner la course contre la montre em-plissent les cĆurs. La sirĂšne (dans les quartiers religieux) retentit et⊠lâallumage des bougies.
Le Chabbath : source de restrictions ou de jouissances ?
ïżœ0
RĂ©cits
AussitĂŽt, la tension sâĂ©vanouit. La mĂšre juive se met Ă prier pour des enfants en bonne santĂ© et pour la paix de son mĂ©nage. Elle ouvre ses yeux et regarde avec un plaisir et une sĂ©rĂ©nitĂ© non dissimulĂ©es ses petits bambins qui la scrutent avec curiositĂ©. Ils entendent dâelle un « Chabbath Chalom ! » enjouĂ©, presque chantant et reçoivent un bisou chaleureux, jaillissant de son cĆur.
La sĂ©rĂ©nitĂ© et le calme rĂšgnent. Le papa et ses garçons sont Ă la syna-gogue, la maman est assise, lit calmement, raconte, tend lâoreille avec bienveillance et rĂ©pond aux sollicitations, provenant de toutes parts de ses petits rejetons. Les mĂ©dias sont rĂ©duits au silence, mĂȘme le tĂ©-lĂ©phone somnole. Une sensation dâamour et de chaleur envahissent toute la maisonnĂ©e.
On toque, la porte sâouvre sur un « Chabbath Chalom » souhaitĂ© par un papa au visage rayonnant. Est-ce le mĂȘme papa qui travaille dure-ment chaque jour prĂ©occupĂ© de subvenir aux besoins de tous ? Il res-semble plutĂŽt Ă âŠ.un roi !! Câest une impression qui plane implicite mais qui sâimpose dâelle-mĂȘme et qui Ă©mane du cĆur.
On sâorganise un petit peu avant le « Kiddouch » et trĂšs vite, les petits comme les grands se mettent Ă entonner en chĆur : « Chalom âalekhem, malakhĂ© hachalom, malakhĂ© âĂ©lion, mimĂ©lĂ©kh malkhĂ© hamĂ©lakhim hakadoch baroukh hou. » (« Paix sur vous, anges du service, anges de lâĂȘtre suprĂȘme, Roi des rois, le saint bĂ©ni-soit-il⊠») « Bohakhem lĂ©chalom⊠» (« Entrez en paix⊠»), « Barkhouni lĂ©-chalom⊠» (« BĂ©nissez-nous de paix⊠»), « BĂ©chivtĂ©khem lĂ©-chalom⊠» (« SĂ©journez en paix⊠»), « BĂ©tsĂ©tkhem lĂ©chalom⊠» (« Sortez en paix⊠.»)
Puis, petits et grands, entonnent le chant le plus Ă©logieux dĂ©diĂ© Ă lâĂ©pouse fidĂšle et chĂ©rie, qui construit son foyer avec dĂ©vouement, amour et Sagesse :
« Qui trouvera la femme vaillante, dont la valeur dĂ©passe de loin celle des pierres prĂ©cieuses. »« Le cĆur de son mari peut compter sur elle, il est serein, il ne man-quera de rien.»
ïżœ1
« Elle le comble de ses bienfaits chaque jour de sa vie sans lui occasion-ner de mal.»« Nombreuses sont les femmes vertueuses, mais toi, tu les a toutes sur-passées. »« La grùce est mensongÚre, la beauté éphémÚre, la femme qui craint D.ieu est celle qui est digne de louanges. »« Donnez-lui les fruits de son labeur et tous en feront la louange aux portes de la ville. »
Le Kiddouch : Le vin brille dans la coupe. Le papa se tient debout en-tourĂ© des siens et lâon ressent dans lâair une atmosphĂšre de saintetĂ©.« BĂ©ni sois-tu Ăternel... qui a crĂ©Ă© le fruit de la vigne. »« BĂ©ni sois-tu Ăternel⊠qui nous a sanctifiĂ©s par ses commandements et nous a agrĂ©Ă©s en nous dotant avec amour et grĂące de son Chabbath saint... BĂ©ni sois-tu Ăternel qui sanctifie le Chabbath.»
MĂȘme la voix du bĂ©bĂ© qui a trouvĂ© ce moment propice pour se faire entendre, nâentrave pas lâambiance magique du Kiddouch. Les cĆurs battent Ă lâunissonâŠ
Le repas de Chabbath commence, les mĂ©lodies puis les conversations qui ne dĂ©bouchent pas sur des sujets financiers, sur le travail, sur les inquiĂ©tudes ou les prĂ©occupations, car aujourdâhui câest Chabbath ! Le verset dit (IsaĂŻe 56,8) : « Tu honoreras le Chabbath en laissant de cĂŽtĂ© tes affaires et en tâabstenant de parler des propos profanes », les pro-pos concernant les affaires et lâargent sont proscrits le Chabbath !
On laisse plutĂŽt le loisir au papa de raconter, dâexprimer une idĂ©e intĂ©-ressante sur la « Paracha » de la semaine. Le petit de trois ans et demi montre avec fiertĂ© les derniĂšres lettres quâil a apprises tandis que celui de cinq ans sait dĂ©jĂ lire ! On pose des questions sur la « Paracha », on y rĂ©pond, on chante, les enfants sâexcitent et jouent. Des disputes alors Ă©clatent et transforment le papa en un diplomate avisĂ©. Il y a du temps pour tous !
Puis on arrive au dessert et on entame le « Birkat Hamazone » (actions de grĂące aprĂšs le repas). Personne nâest tendu, personne nâest pressĂ©, le tĂ©lĂ©phone ne sonne pas et les mĂ©dias ne nous agressent pas !
Le Chabbath : source de restrictions ou de jouissances ?
ïżœïżœ
RĂ©cits
Ce nâest que discussions, visites aux amis, promenade agrĂ©able dans le quartier, Ă©tude au sein de la famille.
Le matin de Chabbath : Lâoffice du matin se dĂ©roule avec la lecture de la section hebdomadaire. Une « Paracha » qui sâajoute Ă une autre pour former un tout. Les participants rĂ©guliers pourront, une fois par an, mĂ©riter de clĂŽturer les cinq livres du Pentateuque.
Puis, on passe au « Kiddouch », au second repas de Chabbath parsemĂ© de chants, de discussions, de nouvelles idĂ©es et on bĂ©nit le repas. Sans oublier les initiales de Chabbath : « ChĂ©na BĂ©Chabbath Taâanoug » le sommeil Ă©tant considĂ©rĂ© le Chabbath comme une jouissance.
Le reste de la journĂ©e sera composĂ©e de jeux avec les enfants, de conversations entre les parents, dâune promenade familiale agrĂ©able, de lectures, dâun cours de Torah intĂ©ressant, dâun « âOneg Chabbath », de lâoffice de lâaprĂšs-midi, dâun troisiĂšme repas lĂ©ger, de lâoffice du soir puis de la « Havdala ».
Pour la « Havdala », on fait la bĂ©nĂ©diction sur le vin, sur la lumiĂšre et sur les « Bessamim » (les herbes aux senteurs agrĂ©ables), car, il est trĂšs difficile de passer de cette Ă©lĂ©vation de lâĂąme du Chabbath Ă la routine profane, et les « Bessamim » adoucissent un peu cette transitionâŠ
Une couronne de roi contre un plat de lentilles ?Celui qui vit ainsi et mĂȘme Ă un niveau moindre, mĂȘme sâil est entourĂ© de voisins qui ne respectent pas le Chabbath, ne saisit pas cette ques-tion : « te sens-tu restreins par le Chabbath ? » Bien sĂ»r, je ne peux pas agir comme en semaine. Mais ces restrictions en valent vraiment la peine ! Ce sont elles qui crĂ©ent cette ambiance si magique et spĂ©ciale de Chabbath. Exactement comme dans les salons du palais de la reine dâAngleterre, oĂč lâinterdit de parler, le calme, le silence, lâhabillement royal et lâinterdit de fumer convergent Ă cultiver la magnificence res-sentie par les visiteurs.
On comprend maintenant pourquoi, lorsquâun observant du Chab-bath se voit poser la question : « Quâen est-il des virĂ©es Ă la mer ? » il le regarde avec un sourire emprunt de pitié⊠Il sent, au plus profond de lui, quâon vient de lui demander dâĂ©changer sa couronne de roi contre
ïżœïżœ
un plat de lentilles. Il est Ă©vident que ce plat est succulent mais on sâen passe bien facilement lorsquâon a en contrepartie une valeur inestima-ble, infiniment plus prĂ©cieuse.
En rĂ©sumĂ© : Celui qui respecte le Chabbath se voit interdire les actes permis au quotidien et prohibĂ©s le Chabbath. Parfois, ceci exige un sacrifice et une gĂȘne passagĂšre. Mais il sait pertinemment que le res-pect de ces dĂ©tails permet de profiter une fois par semaine dâun plaisir spirituel au plus haut degrĂ©...
Ainsi il vit toujours en pleine conscience que :1. Il sacrifie un plat de lentilles pour un palais royal quâest le
Chabbath.ïżœ. Il est un soldat dans lâarmĂ©e du Roi des rois, Hachem qui lâaime
dâun amour profond et oĂč chaque instruction nâest donnĂ©e que pour son bien. Il aime D.ieu et se rĂ©jouit de Ses paroles, il obĂ©it de bon grĂ© Ă Ses ordres.
Heureux le peuple pour qui il en est ainsi
« Les jours de Chabbath, vous vivez un repos du corps et de lâĂąme. Ce que les rois eux-mĂȘ-mes nâont pas, car si la moindre nĂ©cessitĂ© les rĂ©clame ce jour-lĂ , ils ne peuvent Ă©viter de sây atteler. Leur Ăąme ne connaĂźt pas de parfaite tranquillitĂ©. » Ainsi a parlĂ© le roi non-juif des Kouzarim au Sage juif.
(« Le Kouzari », 3Úme écrit, question 10).
Le Chabbath : source de restrictions ou de jouissances ?
ïżœïżœ
RĂ©cits
Quâest-il plus aisĂ© dâobserver : une partie ou lâintĂ©gralitĂ© du Chabbath ?
Question : « Un ami respecte une partie seulement des com-mandements du Chabbath car câest un peu dĂ©plai-sant pour lui. Est-ce logique de penser que sâil en observe la totalitĂ©, le Chabbath lui sera encore plus pĂ©nible ? »
RĂ©ponse : Un jour, une femme a racontĂ© Ă son amie quâelle dĂ©tenait une recette de gĂąteau exceptionnelle conçue et mise au point par un des plus grands chefs cuisiniers au monde. Lâamie sâest enthousias-mĂ©e et lui a demandĂ© le contenu de la recette avec empressement pour quâelle puisse la rĂ©aliser avant que les invitĂ©s de marque, attendus le jour-mĂȘme, nâarrivent chez elle. Elle a Ă©coutĂ© attentivement et sâest mise avec zĂšle au travail. Mais malheureusement, il sâest avĂ©rĂ© quâelle nâavait pas tous les ingrĂ©dients et le temps pressaitâŠ
AprĂšs quelques hĂ©sitations, elle sâest dĂ©cidĂ©e et sâest dit : « Jâai une so-lution facile. Qui a dit que tous les ingrĂ©dients Ă©taient indispensables ? Jâai le principal : la farine et les autres produits de base. Pour le reste, au lieu de mettre un verre de sucre et un verre de miel, je vais mettre trois verres de sucre, Ă la place du lait - de lâeau, Ă la place de la levure chimique â de la levure alsacienne et je me passerai des noix et du beurreâŠ. » Câest ainsi quâelle fit.
Lorsque le gĂąteau fut gentiment repoussĂ© par chacun des convives, elle tĂ©lĂ©phona Ă son amie Ă©tonnĂ©e, se plaignant presquâen colĂšre : « Câest ce genre de gĂąteau dont tu fais lâĂ©loge, et qui est si spĂ©cial ?... Si elle est vraiment intelligente, elle ajoutera mĂȘme : « Heureusement que jâai changĂ© et supprimĂ© des produits inscrits dans ta recette ! Car, si dĂ©jĂ avec une partie des ingrĂ©dients, le gĂąteau est si mauvais, quâen serait-il avec lâintĂ©gralitĂ© de ceux-ci ?»
Lâexplication de cette allĂ©gorie va de soi : Le Chabbath pĂšse sur la personne qui justement ne respecte quâune partie des commandements et non lâintĂ©gralitĂ© des lois de Chabbath ! Lâobservance partielle ressemble Ă utiliser uniquement la farine et
ïżœïżœ
lâeau pour confectionner une pĂąte. Cependant, le goĂ»t et la texture dĂ©-licate qui rend le gĂąteau savoureux, Ă lâimage de lâambiance de Chab-bath Ă©levĂ©e et plaisante pour celui qui respecte le Chabbath dĂ©coule prĂ©cisĂ©ment de lâobservance parfaite de toutes les lois du Chabbath.
Rappelons-nous ! Nous ressentons un plaisir spirituel Ă©levĂ© au niveau de notre Ăąme immatĂ©rielle ! Le CrĂ©ateur qui connaĂźt les dĂ©dales de nos Ăąmes, a mis au point pour nous une recette unique en son genre nom-mĂ©e : le Chabbath. Câest une recette aux multiples dĂ©tails, on ne saisit pas toujours le sens de ses composants et leur utilitĂ©.
Plus dâune fois, on se questionne : que se passera t-il si je trie un pĂ©-pin de citron et le retire de ma salade ? Pourquoi est-ce si important, pourquoi cela entrave t-il la saintetĂ© du Chabbath ? Pourquoi ne me peignerais-je pas les cheveux ou ne mettrais-je pas du rouge Ă lĂšvres, du rimmel et du crayon aux yeux ? Peut-ĂȘtre que justement, sans me maquiller, je ne profiterai pas du plaisir de Chabbath ?
Au fur et Ă mesure de lâapprentissage des lois, il est fort probable que dâautres questions de ce type nous viendront Ă lâesprit. En quoi cela change-t-il de couper les lĂ©gumes juste avant le repas ou deux heures avant ? Ou de secouer la saletĂ© du vĂȘtement qui sâest dĂ©posĂ©e par de-vant ou en arriĂšre ? Cela va-t-il bouleverser la sĂ©rĂ©nitĂ© du Chabbath ?NĂ©anmoins, lorsquâon avancera dans la connaissance, on sera obligĂ© dâadmettre que cette recette prodigieuse de Chabbath nâest pas une invention arbitraire imposĂ©e par un facteur humain mais elle nous a Ă©tĂ© prodiguĂ©e par le CrĂ©ateur comme une prescription spĂ©ciale pour obtenir le repos complet de notre Ăąme. Les questions sâĂ©vanouiront dâelles-mĂȘmes et laisseront place Ă une volontĂ© immĂ©diate dâobĂ©ir Ă notre CrĂ©ateur, Ă notre PĂšre bien-aimĂ©. Câest se conformer de façon irrĂ©prochable Ă la prescription que D.ieu nous a donnĂ©e qui nous permet de vivre un Chabbath parfait, ressentant ainsi sa douceur oĂč, aucun sentiment de contrainte ou de difficultĂ© nâexiste.
Un avant-goĂ»t du monde futurEn dehors du repos que lâon gagne en se reposant, le CrĂ©ateur nous promet que, si lâon respecte le Chabbath, Il nous dotera dâune saintetĂ© particuliĂšre et dâun bien-ĂȘtre indescriptible qui, nous lâa-t-on assurĂ©, correspond Ă un soixantiĂšme du monde futur ! (TraitĂ© BĂ©rakhot 58b)
Quâest-il plus aisĂ© dâobserver : une partie ou lâintĂ©gralitĂ© du Chabbath ?
ïżœ6
RĂ©cits
En dâautres mots, il nous est donnĂ© le jour de Chabbath de ressentir cette jouissance que les Ăąmes spirituelles Ă©prouvent dans le monde fu-tur !
Cette dĂ©lectation et cette saintetĂ© sont si infinies quâelles influent mĂȘme sur la nourriture de Chabbath ! Chacun pourra tĂ©moigner que le goĂ»t et la saveur des plats de Chabbath sont exceptionnels, propres Ă ce jour et toute tentative de confectionner les mĂȘmes en jours de semaine Ă©choueâŠ
Il est intĂ©ressant de noter que mĂȘme les non-juifs le ressentent. Il est racontĂ© dans le Talmud (TraitĂ© Chabbath 119a) : « Un empereur a dit Ă Rabbi YĂ©hochoua ben âHanania : pourquoi lâodeur du plat de Chabbath est-elle si forte ? (il voulait dire pourquoi lâodeur est-elle si enivran-te ?). Il lui a rĂ©pondu : nous avons une Ă©pice particuliĂšre dĂ©nommĂ©e le Chabbath. Lorsquâon en met dans les plats, il en exhale une odeur spĂ©ciale. Il lui a demandĂ© de lui en donner. Il lui a rĂ©pliquĂ© : celui qui respecte le Chabbath, en bĂ©nĂ©ficie [cette Ă©pice enrichit le mets], mais celui qui ne lâobserve pas, ne la sent pas. »
Il en est ainsi. Celui qui observe le Chabbath parfaitement selon les in-dications du « fabriquant », on lâentendra donner son apprĂ©ciation du Chabbath comme Ă©tant un « gan Ă©den » (paradis) ou un avant-goĂ»t du monde futur et dâautres expressions dĂ©crivant le bonheur, le contente-ment Ă son plus haut degrĂ©.
Ceci ne dépend que de nous !Plus on respectera la sainteté de ce jour, avec une application dans chaque détail des lois de Chabbath, plus nous mériterons de goûter à ce plaisir. Le Chabbath versera sur nous un torrent de bénédictions et de joie.
Si seulement nous avons lâintelligence de freiner la course du quotidien une fois dans la semaine pour vingt-quatre heures, en se dĂ©vouant en-tiĂšrement dans un esprit Ă©levĂ© de joie et dâautodiscipline pour suivre Ă la lettre la recette du Chabbath que le CrĂ©ateur nous a donnĂ©e com-me un cadeau prĂ©cieux, il nây a aucun doute que lâon saura ressentir lâavant-goĂ»t du monde futur (!)
ïżœ7
Nous vivons dans une gĂ©nĂ©ration qui recherche tellement le bien-ĂȘtre spirituel⊠Câest devant nous, Ă portĂ©e de main ! On ne lâatteint pas au bout de plusieurs mois dâinvestigation dans les fins fonds de lâInde, ni aprĂšs des annĂ©es de flagellation dans les tĂ©nĂšbres du Tibet, mais cha-que semaine, le septiĂšme jour dans notre propre demeure.
Il est Ă©galement important de noter que celui qui a le mĂ©rite de se rĂ©jouir et de profiter, semaine aprĂšs semaine de ce jour si spĂ©cial, en observant toutes ses lois, sa semaine sâen trouve mĂ©tamorpho-sĂ©e ! Il est plus heureux pendant la semaine, son regard du monde, de la vie est diffĂ©rent. LâexpĂ©rience et les faits parlent dâeux-mĂȘmes.
Le silence au milieu de la tempĂȘte
« Il semble quâaucune autre gĂ©nĂ©ration nâait autant besoin de sĂ©rĂ©nitĂ© que la nĂŽtre. Les moyens de communication qui se sont tellement dĂ©veloppĂ©s, ne laissent Ă lâhomme aucun rĂ©pit, lâinterpellant sans cesse. La quantitĂ© dâin-formations venant du monde entier est si considĂ©rable quâelle lui donne le tournis et crĂ©e une tension Ă tout un chacun.Lâhomme nâa presque plus le temps de se retrouver seul, de se plonger dans ses pensĂ©es, de rĂ©flĂ©chir sur ses actes et de penser Ă sâamĂ©liorer. Ils se font, de plus en plus ra-res, les individus qui expriment une opinion personnelle qui nâa pas Ă©tĂ© glanĂ©e par le biais de la radio, la tĂ©lĂ©vision ou des journaux.Par contre, le fait de se dĂ©connecter du monde, de se re-plier sur son univers pendant une journĂ©e, comme le per-met le Chabbath, assure la libertĂ© individuelle de lâhom-me et de ses idĂ©es. Sans compter que celui qui respecte le Chabbath comme il se doit est animĂ© dâun autre Ă©tat dâesprit, dâun vent de puretĂ©, de saintetĂ©, comme sâil Ă©tait habitĂ© par une Ăąme nouvelle faisant rayonner sur lui une Ăąme supplĂ©mentaire.
(DâaprĂšs le livre « Vers les sources » volume 1, p.81)
Quâest-il plus aisĂ© dâobserver : une partie ou lâintĂ©gralitĂ© du Chabbath ?
ïżœ8
RĂ©cits
Quâest-il plus grave pour D.ieu : voler ou transgresser Chabbath ?
Question : « Je crois en D.ieu, jâhonore chaque individu, je prĂȘte atten-tion Ă lâargent du prochain, je mâefforce dâaider de mon mieux celui qui en a besoin, je donne de mon argent aux pauvres et aux synagogues. Mes amis, mes connaissances nâont que du bien Ă dire sur moi et ne se plaignent pas. Si je ne res-pecte pas le Chabbath, est-ce si grave vis-Ă -vis de D.ieu ? »
RĂ©ponse : Pour mesurer le degrĂ© de gravitĂ© dâune transgression aux yeux de la loi, lâun des critĂšres est, bien entendu, lâimportance de la punition, dĂ©crĂ©tĂ©e par le lĂ©gislateur, Ă infliger Ă celui qui a transgressĂ© la loi.
Il en va de mĂȘme pour nous. Pour Ă©valuer le poids que D.ieu assigne Ă chaque faute, lâun des critĂšres Ă©vident est la sĂ©vĂ©ritĂ© de la punition quâIl a prĂ©vue pour chaque faute.
Et voici, en ce qui concerne le vol dâargent Ă son prochain, lâĂternel dit (Exode 21, 37) :
« Car celui qui vole⊠paiera le double. »A savoir, il nâa pas eu pitiĂ© de la peine et de la fatigue que son ami a eues pour gagner cet argent, il lui paiera donc le double du montant quâil lui a volĂ©. Ainsi : premiĂšrement, il dĂ©dommagera son ami sur la peine quâil a Ă©prouvĂ©e en apprenant le vol dont il a Ă©tĂ© victime. DeuxiĂš-mement, le voleur comprendra mieux aprĂšs avoir ressenti lui-mĂȘme la perte de la somme quâil a dĂ©robĂ©e.
Par contre, pour celui qui profane le Chabbath, LâĂternel dit (Exode 31, 14) : « Vous garderez le ChabbathâŠ.celui qui le transgresse mourra. » Ceci exige une explication. Est-ce que celui qui transgresse le Chab-bath est pire, aux yeux de D.ieu quâun voleur ?
ïżœ9
Pour en saisir le sens, nous devons approfondir un peu le sujet et cer-ner lâessence mĂȘme du Chabbath. Il faut savoir pourquoi nous avons lâordre de le respecter et quel est le message cachĂ© dans ce comman-dement. Ăcoutons les propos suivants (GenĂšse 2,1-3) :
« Ainsi furent terminĂ©s les cieux et la terre et tout ce quâils contiennent. D.ieu mit fin le septiĂšme jour Ă lâĆuvre quâIl a entreprise et Il se reposa le septiĂšme jour de tout le travail quâIl avait accompli. D.ieu bĂ©nit le septiĂšme jour et le sanc-tifia car, câest en ce jour quâIl sâest reposĂ© de toute son Ćuvre quâIl avait crĂ©Ă©e pour faire. »
Il est aussi Ă©crit (Exode 31,16-18) : « Les enfants dâIsraĂ«l garderont le Chabbath en faisant du Chabbath un pacte immuable pour toutes les gĂ©nĂ©rations. Câest un symbole Ă©ternel entre Moi et les enfants dâIsraĂ«l at-testant quâen six jours, lâĂternel a fait les cieux et le terre et que, le septiĂšme jour, Il a chĂŽmĂ© et sâest reposĂ©. »
Cela signifie : dĂšs que LâĂternel a fini de crĂ©er le monde, Il a promu le septiĂšme jour de la semaine comme un jour diffĂ©rent dans son essence, sĂ©parĂ© des six autres jours de la semaine. De plus, Il considĂšre celui qui chĂŽme ce jour-lĂ , ainsi que Lui-mĂȘme lâa fait, comme sâil procla-mait que le monde a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par lâĂternel et quâil ne sâest pas gĂ©nĂ©rĂ© spontanĂ©ment.
Hachem perçoit celui qui transgresse le Chabbath comme une per-sonne affirmant, par ses agissements, quâelle ne croit pas en D.ieu !Etant donnĂ© que le but de la crĂ©ation de lâhomme et du monde matĂ©riel est de relever les dĂ©fis en suivant les instructions du CrĂ©ateur [pour recevoir un bon salaire dans le monde futur], celui qui renie D.ieu par ses actes, a failli Ă lâobjectif de sa vie. Il devra donc mourir !
Jusquâau dĂ©cret de mort ???Illustrant la gravitĂ© de la punition de celui qui profane le Chabbath, on peut rapporter cette anecdote. Un chauffeur de taxi non pratiquant mâa interrogĂ© : « Je suis un juif croyant. Je sais combien notre Torah est merveilleuse, ses voies sont douces et elle permet dâacquĂ©rir une
Quâest-il plus aisĂ© dâobserver : une partie ou lâintĂ©gralitĂ© du Chabbath ?
ïżœ0
RĂ©cits
conscience, des qualitĂ©s bonnes et justes. Comment ce fait t-il quâon dĂ©crĂšte la mort pour celui qui transgresse le Chabbath, est-il un meurtrier ? »
Jâai sondĂ© son cĆur et je lui ai rĂ©pondu : « En tant que juif croyant, tu dois sĂ»rement savoir quâun homme qui disparaĂźt continue dâexister dans le monde futur. Nos vies sont comme un rĂȘve, comme le roi Da-vid lâĂ©voque dans les TĂ©hilim : « Lâhomme ressemble Ă de la buĂ©e, ses jours passent comme une ombre.» Quand lâhomme meurt, il sâĂ©veille de son rĂȘve, il pĂ©nĂštre le monde de la VĂ©ritĂ© oĂč il vivra pour toujours.Et pourquoi le CrĂ©ateur nous fait-Il rĂȘver ? Pourquoi nous fait-Il vivre soixante-dix Ă quatre-vingts ans ? Il a un objectif ! Hachem a voulu nous rendre mĂ©ritants dâun bon salaire pour le monde Ă venir. Câest pourquoi, Il nous a donnĂ© la torah et ses prĂ©ceptes qui nous permettent dâacquĂ©rir dans le monde de lâĂ©ternitĂ© un salaire inestimable.
Celui qui transgresse donc le Chabbath, dĂ©clare, par le biais de sa pro-fanation, quâil ne reconnaĂźt pas que D.ieu a crĂ©Ă© le monde !
Il nâest pas conscient cependant quâil sâinflige une perte et une puni-tion insoupçonnĂ©es dans le monde de lâĂ©ternitĂ© ! Mais le CrĂ©ateur, qui aime chaque juif, y compris ce dernier, dans sa grande pitiĂ©, dĂ©sire lui offrir une chance et le prĂ©server de lâimmense dĂ©gĂąt quâil sâest lui-mĂȘme occasionnĂ©. Il sait quâil est prĂ©fĂ©rable pour cet homme de mettre un terme Ă sa vie sur cette terre et mĂ©riter la vie Ă©ternelle plutĂŽt que de vivre encore trente ou quarante ans avec une Ă©norme tache sur son Ăąme qui le gĂȘnera jusquâĂ son dernier souffle.
NĂ©anmoins, le CrĂ©ateur nâagit pas prĂ©cipitamment ! Chaque instant de la vie dâun juif reprĂ©sente aux yeux de D.ieu un monde en soi. En effet, il peut sans cesse accomplir des commandements ou des actes positifs qui lui serviront pour lâĂ©ternitĂ© ! Il est fort probable que ce juif, qui a transgressĂ© le Chabbath, le regrettera amĂšrement et se repentira. Câest pourquoi, le CrĂ©ateur a dĂ©cidĂ© que la sentence de mort ne sâapplique que dans le cas suivant :
Celui qui transgresse le Chabbath devant deux tĂ©moins qui lâont prĂ©-venu et averti de rĂ©flĂ©chir et de se rendre compte quâil faute en profa-nant le Chabbath et quâil sera jugĂ©. MalgrĂ© tout, sâil commet la faute, ils
ïżœ1
tĂ©moignent alors devant le SanhĂ©drin (qui avait, au temps du Temple, lui seul le pouvoir de trancher dans les lois de vie et de mort). Celui-ci mĂšne une enquĂȘte, vĂ©rifie et Ă©claircit au mieux pour enlever tout doute sur le tĂ©moignage prĂ©sent. La sentence de mort est alors dĂ©crĂ©tĂ©e.
Un tel individu, qui a fait fi dâavertissements si importants, son Ăąme ne peut dĂ©cemment trouver le moyen de sâamender sur cette terre. Il est mieux pour lui de pĂ©rir. Si, en plus, il reconnaĂźt avoir fautĂ©, avant sa mort, sa mort lâexpiera. Câest en se dĂ©pouillant de son habit terrestre quâil cernera quelle vie Ă©ternelle, il a gagnĂ©e ! Il saisira lâampleur de la perte quâil aurait subie sans ce dĂ©cret de mort dont il a Ă©tĂ© lâobjet. Il remerciera, louera et se rĂ©jouira dâavoir payĂ© un petit tribut dans ce monde Ă©phĂ©mĂšre au lieu de rĂ©gler sa grosse dette dans le monde de lâĂ©ternitĂ©. Il a donc Ă©tĂ© gratifiĂ© plutĂŽt que puni.
Les bienfaits du repentir En comprenant quelle est la gravitĂ© de celui qui transgresse le Chab-bath, on peut cerner lâimmense bontĂ© du CrĂ©ateur qui nous a offert la possibilitĂ© de se repentir, de purifier nos Ăąmes mĂȘme des plus grandes fautes sans recevoir de punition.
Le repentir nettoie et purifie lâhomme de toutes ses fautes au point dâĂȘtre totalement effacĂ©es comme si elles nâavaient jamais existĂ©. De plus, si lâindividu se repent par amour, Ă savoir en ayant conscience de la grandeur de D.ieu et de ses engagements envers Lui et non par crainte de la punition et des malheurs quâil est Ă mĂȘme de recevoir, ses fautes quâil a commises volontairement deviennent des mĂ©rites.
Toutes ses profanations du Chabbath sont Ă©radiquĂ©es et on les compte comme des chabbatot quâil aurait respectĂ©s Ă la perfection. Câest ce quâil est dit : « LĂ oĂč se tiennent les repentants, les justes parfaits ne peuvent y rĂ©sider.»
Ceci découle des bontés de D.ieu envers nous, du fait de Son amour et de Sa volonté de nous prodiguer Ses bienfaits.
Quâest-il plus aisĂ© dâobserver : une partie ou lâintĂ©gralitĂ© du Chabbath ?
ïżœïżœ
RĂ©cits
Allumer le feu « sans peine »...
Question : « Pourquoi est-il interdit encore Ă notre Ă©poque dâallumer du feu le Chabbath ? Le fait dâallumer ou de faire crĂ©piter une flamme est si simple aujourdâhui avec une allumette ou un briquet... et le fait dâappuyer sur un interrupteur ou de tourner la clĂ© dâune voiture se fait sans peine ? » [comparĂ© au frottement de deux pierres pratiquĂ© Ă une Ăšre bien lointaine]
RĂ©ponse : PremiĂšrement, si la Torah avait spĂ©cifiĂ© : « Ne peinez pas lors du Chabbath », ou « Nâentamez pas dâactivitĂ© fatigante le Chab-bath », la question aurait sa raison dâĂȘtre. Si la Torah sâĂ©tait exprimĂ©e ainsi, il y aurait alors lâinterdiction concernant tout acte pĂ©nible. A sa-voir, transfĂ©rer de nombreuses chaises ou des chaises lourdes dâune chambre Ă lâautre pour des invitĂ©s, transporter des marmites ou des plateaux chargĂ©s de mets succulents en lâhonneur du Chabbath pour le mariĂ© ou pour la circoncision du nouveau-nĂ© si cela fatigue ceux qui les apportent. On pourrait mĂȘme dire quâil est interdit de marcher des kilomĂštres pour rendre visite en ville Ă des proches ou Ă des amis. Toutes ces activitĂ©s sont liĂ©es Ă des efforts. Cependant, la Torah nâa pas interdit de peiner le Chabbath. Il faut seulement que ce soit pour les besoins du Chabbath.
Alors pourquoi allumer du feu, est interdit le Chabbath?Car il est Ă©crit (Exode 35, 3) : « Vous nâallumerez pas de feu dans vos demeures le jour du Chab-bath. »On nâa pas signalĂ© de diffĂ©rence entre faire du feu avec peine ou sans efforts.
Lâexplication en est simpleLa Torah nous ordonne de sâarrĂȘter de travailler le Chabbath pour at-tester notre connaissance et notre foi dans le fait que D.ieu a crĂ©Ă© le monde dans tous ses dĂ©tails durant les six premiers jours et quâIl sâest reposĂ© le septiĂšme jour. Il ne sâest pas reposĂ© Ă cause dâun harasse-ment, mais Il a cessĂ© tout travail, toute crĂ©ation. Allumer du feu est une activitĂ© qui produit une substance, en lâoccurrence le feu, qui nâexistait
ïżœïżœ
pas avant. Il nây a aucune diffĂ©rence si lâaction peut se rĂ©aliser avec peine ou aisĂ©ment.
Il est facile dâintĂ©grer cette notion quand on regarde comment D.ieu a crĂ©Ă© le monde lors des six premiers jours. Il n âa pas peinĂ©, Il ne sâest pas fatiguĂ© mais « par la parole de D.ieu les cieux se sont formĂ©s et par le souffle de Sa bouche tout ce quâils contiennent » (Psaumes 33,6). « Car Il a dit : ce sera, Il a ordonnĂ© et tout fut. » (Verset 9). Comme il est Ă©crit Ă propos de la crĂ©ation : « Et D.ieu dit quâil soit... et ce fut... »
Il est clair que la Torah appelle la création du nom de travail en fonc-tion du résultat : production et nouveauté et non pas à cause de la fati-gue ou des efforts fournis.
LâĂternel, par Sa parole, a crĂ©Ă© et a accompli une tĂąche « Ainsi furent terminĂ©s les cieuxâŠD.ieu mit fin, le septiĂšme jour, Ă Son Ćuvre.» (Ge-nĂšse 2, 1-2). Au mĂȘme niveau, il est dit : « Tu ne feras aucun travail » (Exode 19,10). Ceci ne fait aucune diffĂ©rence si lâĆuvre accomplie nĂ©-cessite ou non des efforts comme le travail serein du CrĂ©ateur.
Comment dĂ©finit-on alors une activitĂ© qui est productive et novatrice et celle qui ne lâest pas ? Par exemple, le tissage, est-ce considĂ©rĂ© comme un travail, le Chabbath ? Les fils de laine sont dĂ©jĂ lĂ mais dâun autre cĂŽtĂ© leur assemblage par le biais du tissage crĂ©e et permet la confection dâun nouveau vĂȘtement qui nâexistait pas. La mĂȘme question se pose pour la couture, la cuisson, la construction etc.
Câest pourquoi, la Torah orale nous a Ă©tĂ© donnĂ©e. Dans la Torah ora-le, nous avons reçu la dĂ©finition de ce quâest un travail au regard de Chabbath et ïżœ9 activitĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©nombrĂ©es. Tout ce qui sây rattache est Ă©galement prohibĂ©. [Dans le langage de la loi : les travaux sont ap-pelĂ©s « Avot mĂ©lakha » et leurs dĂ©rivĂ©s « toldot », comme câest expli-quĂ© dans le volume 2 de ce livre sur Chabbath, en introduction aux « 39 travaux de Chabbath ».]
En voici quelques exemples : « hazorĂ©aâ » : celui qui sĂšme [mĂȘme sâil a seulement enfoncĂ© une graine dans la terre, il nây a pas dâeffort Ă faire, mais il y a un acte, un travail, car cet implant va commencer Ă germer !]. « Hakotser » : celui qui moissonne [mĂȘme sâil a rĂ©coltĂ© un
Allumer le feu « sans peine »
ïżœïżœ
RĂ©cits
Ă©pi ou sâil a cueilli un seul fruit, il nây a pas dâeffort. Mais, il y a ici un travail : la sĂ©paration de lâĂ©pi cueilli de lâendroit oĂč il a germĂ©]. « Ha-mavâir » : celui qui allume le feu [mĂȘme sâil a allumĂ© une allumette ou un briquet, sâil a produit une Ă©tincelle en mettant en marche le moteur de sa voiture ou sâil a seulement appuyĂ© sur lâinterrupteur, il nây a pas dâeffort Ă fournir. Mais il y a un acte, un travail, car il a produit et crĂ©Ă© du feu.] « HamĂ©vachel » : celui qui cuit [mĂȘme sâil a jetĂ© un seul petit pois dans une marmite bouillante, il nây a pas dâefforts Ă faire, mais câest un travail]. « Halach » : celui qui pĂ©trit,etcâŠ
Nous saisissons maintenant ce qui est Ă©crit dans la Torah au sujet du travail dâallumer le feu : « Vous nâallumerez pas de feu dans vos de-meures le jour du Chabbath. » (Exode 35,3) sans faire de distinction entre allumer du feu avec ou sans efforts Ă fournir.Dans chaque situation, le fait mĂȘme dâallumer constitue un travail et le CrĂ©ateur lâa interdite le Chabbath.
ïżœïżœ
Doit-on sacrifier son emploipour le Chabbath ?
Question : « Je suis absolument convaincu quâon doit respecter le Chabbath. Mais pour ce faire, je vais ĂȘtre obligĂ© de sa-crifier mon emploi. Cette dĂ©cision mâoccasionne des hĂ©si-tations et un tiraillement intĂ©rieur. Que dois-je faire ? »
RĂ©ponse : On peut trĂšs bien comprendre le sentiment de celui qui pose la question, car il sâagit dâun grand sacrifice dans ce cas prĂ©cis. Mais, comme dans chaque domaine de la vie, on doit peser le pour et le contre, savoir ce que lâon gagne et ce que lâon perd et dĂ©cider en fonc-tion.
Dâun cĂŽtĂ©, il y a dans la balance la perte dâun travail avec toutes les difficultĂ©s et les problĂšmes que cela occasionne. Mais dâun autre cĂŽtĂ© (sur le deuxiĂšme plateau de la balance), il faut se rappeler certaines considĂ©rations qui valent leur pesant dâor :
1. Ma situation Ă©ternelle par rapport Ă ma situation temporaire2. Lâobligation dâobĂ©ir Ă mon crĂ©ateur, MaĂźtre du monde3. On ne perd jamais en respectant le Chabbath
Nous allons tenter dâexpliquer chacune dâelles :
1. Ma situation Ă©ternelle par rapport Ă ma situation temporaireDĂ©crivons cette situation : Un fiancĂ© et une fiancĂ©e sont sur le point de se marier et ils dĂ©sirent acheter un appartement pour y vivre. En mĂȘme temps, ils prĂ©voient de passer une se-maine de vacances dans un hĂŽtel. Quand ils vĂ©rifient les possi-bilitĂ©s qui sâoffrent Ă eux, ils sâaperçoivent quâils en ont deux :
- La premiĂšre option consiste Ă investir une grande part de leur fortune pour lâacquisition de leur appartement, une maison de toute beautĂ©, spacieuse, bien situĂ©e⊠lâappartement idĂ©al. Ils devront alors se contenter de vacances dans un hĂŽtel peu luxueux.
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ6
RĂ©cits
- La deuxiĂšme option, câest investir leur argent dans des vacances fabuleuses et magiques. Ils rĂ©sideront dans un hĂŽtel cinq Ă©toi-les de renommĂ©e mondiale, ils jouiront de mets raffinĂ©s. Ils ne leur restera pas assez dâargent pour acheter un appartement. Ils devront alors prendre un prĂȘt important et se suffire dâun appartement petit et dĂ©labrĂ©.
Que vont-ils choisir (en supposant quâil nây ait pas de solution inter-mĂ©diaire) ?
Celui qui a un peu de bon sens sait tout de suite ce qui est prĂ©fĂ©rable⊠Il est bien Ă©vident quâil faut plus investir dans un appartement fixe et vivre une vie commode et opulente, sans le poids des dettes et du prĂȘt, mĂȘme sâil faut se passer des vacances fabuleuses, qui ne dureront quâune semaine.
Nos Maßtres, de mémoire bénie, nous expliquent (Avot 4, michna 17) : «Ce monde-ci ressemble à un couloir qui précÚde le monde futur. Pré-pare-toi dans le couloir pour pouvoir entrer dans le palais. »
La Torah nous enseigne que ce monde-ci est temporaire et Ă©phĂ©mĂšre alors que le monde futur est Ă©ternel. Nous vivons ici sur terre, saisis-sons et rĂ©flĂ©chissons sur le temps mais nous ne sommes pas du tout aptes Ă cerner la notion dâĂ©ternitĂ©.
Mais, afin de rendre concret le concept, imaginons la montagne la plus haute du monde : « lâEverest » emplie de grains de sable quand cha-que grain correspond Ă un millier dâannĂ©esâŠCâest une image qui peut nous rapprocher mentalement de ce quâest lâĂ©ternitĂ©.
Lorsque lâhomme quitte ce monde passager, son Ăąme continue Ă vi-vre une vie Ă©ternelle. Ce quâon appelle ici la mort nâest quâune sorte de seconde naissance. Comme le fĆtus qui se dĂ©fait du placenta qui lâentoure et lui sert de vĂȘtement. Il sort dâun monde obscur et empli dâeau vers un monde complĂštement diffĂ©rent : un univers gigantes-que, Ă©clairĂ©, colorĂ© et bruyant oĂč il passera une vie diamĂ©tralement opposĂ©e Ă sa vie prĂ©cĂ©dente.
ïżœ7
Nous aussi, en quittant ce monde, nous nous dĂ©faisons de notre vĂȘte-ment extĂ©rieur qui est le corps. Nous sortons vers le monde des Ăąmes pour une vie infinie. Comme il est Ă©crit (EcclĂ©siaste 12,7) : « Que la poussiĂšre retourne Ă la poussiĂšre, comme elle lâĂ©tait et que lâesprit re-monte Ă D.ieu qui lâa donnĂ©.»
Cet argument a Ă©tĂ© avancĂ© par notre Torah, Torah de vĂ©ritĂ©, il y a dĂ©jĂ des milliers dâannĂ©es. Voici quâĂ prĂ©sent la science moderne lâa aussi dĂ©couvert. De nombreuses recherches ont Ă©tĂ© effectuĂ©es par des scien-tifiques connus comme :
- Professeur Yan Stevenson- Professeur Kenneth Ring (www.near-death)- Docteur Raymond Moody (www.lifeafterlife.com)- Docteur Elisabeth Kubler Ross (www.hospiz.org)- Docteur George Ritchie (www. near-death/ritch.html)- Docteur Maurice Rawlings
et de nombreux autres encoreâŠ
Il sâest avĂ©rĂ© mĂȘme pour ces scientifiques que le « moi » de tout un chacun est dĂ©fini par lâhomme spirituel qui est en lui, recouvert dâun habit : le corps tissĂ© de chair et dâos.Câest ce « moi » spirituel qui sent, se rĂ©jouit, souffre, aime, projette et dĂ©sire.
(Les recherches ont touchĂ© plusieurs domaines : 1. Des comptes rendus de morts cliniques qui ont ressuscitĂ©ïżœ. Des transmigrations dâĂąmes3. Des « dibboukim » : des dĂ©monsïżœ. Apparition dâĂąmes comme elles Ă©taient dans leurs vies5. RĂ©gression [retour Ă une vie prĂ©cĂ©dente par le biais de lâhypnose])
Le rĂ©sultat le plus intĂ©ressant et le plus Ă©poustouflant de ces recherches est que notre vrai « moi », nous-mĂȘmes, continue Ă vivre une vie Ă©ter-nelle mĂȘme aprĂšs avoir quittĂ© notre corps terrestre !
Une donnĂ©e non moins importante est que notre situation dans le monde spirituel dĂ©pend directement de nos agissements dans le monde matĂ©riel. Comme il est stipulĂ© dans la Torah dâIsraĂ«l et par les nombreux tĂ©moignages de ceux qui sây trouvent dĂ©jĂ .
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ8
RĂ©cits
A prĂ©sent, un calcul simple nous amĂšne Ă la conclusion que les dizai-nes dâannĂ©es que nous vivons ici-bas ne valent rien par rapport Ă notre vie Ă©ternelle dans le monde de vĂ©ritĂ©. Sâil en est ainsi, lorsquâil sâagit de mettre en danger notre vie Ă©ternelle (puisque la Torah nous a averti des punitions sĂ©vĂšres pour celui qui profane le Chabbath et de lâim-mense rĂ©compense pour celui qui le respecte comme il se doit), il vaut mieux perdre son travail dans cette vie temporaire et chercher un autre travail avec toute la difficultĂ© qui sâensuit pour notre avenir spirituel.Plus grandes sont les difficultĂ©s, plus grande est la rĂ©compense. Com-me ce qui est dit dans la michna du TraitĂ© Avot (Chapitre 5, michna 23) : « LĂ©foum tsaara agra » (en fonction de la peine, le salaire).
Il y est dit aussi (Avot 2, michna 14) : « Le patron est digne de confian-ce, il paiera le salaire de ton acte. »
2. Lâobligation dâobĂ©ir Ă mon CrĂ©ateur, MaĂźtre du mondeLe simple fait dâobserver la diffĂ©rence fondamentale entre le CrĂ©a-teur et sa crĂ©ature, entre lâĂternel tout puissant et lâhomme, rend in-signifiantes toutes les considĂ©rations face aux prĂ©ceptes du CrĂ©ateur et les annihile dâun coup. D.ieu nous a crĂ©Ă©s dans le moindre dĂ©tail, nous Lui appartenons ainsi que tout ce que nous possĂ©dons. Câest Lui qui dĂ©cide de notre richesse, de notre santĂ©, de notre vie et tout se rĂ©alise en un clin dâĆil. Câest Lui qui tranche sur lâexistence de lâuni-vers. SâIl nous ordonne de chĂŽmer de tout travail un jour particu-lier, il nây a pas de doute que nous devons nous y plier. En dehors du fait quâIl ait dĂ©clarĂ© et nous ait avertis que lâunique bĂ©nĂ©ficiaire de lâapplication dâun commandement câest lâhomme lui-mĂȘme. Tout le but de la crĂ©ation Ă©tant effectivement de faire du bien Ă lâhomme.
3. On ne perd jamais en respectant le ChabbathOutre lâimmense salaire et la dĂ©lectation dans le monde futur qui est promis Ă celui qui respecte le Chabbath, sâil a dĂ» aussi se sacrifier, il est incontestable que, mĂȘme ici-bas, il ne perdra jamais quand il observe le Chabbath.
ïżœ9
Histoire n°1 :El-Al & le Chabbath
Nous avons lâexemple de la compagnie dâaviation « El-Al ».On se souvient que, lorsquâon a exigĂ© Ă la compagnie de ne pas mettre les avions en service le Chabbath, les membres de la sociĂ©tĂ© ont criĂ© tout azimut dans les mĂ©dias : « La sociĂ©tĂ© a dĂ©jĂ accumulĂ© de grandes pertes qui sâintensifient au cours des annĂ©es. Si nous ne travaillons pas Chabbath, la compagnie va sâeffondrer. »Contre toute attente, dĂšs que la compagnie a cessĂ© de travailler le Chabbath, elle a arrĂȘtĂ© dâessuyer des pertes. Dans les annĂ©es qui ont suivi, elle a commencĂ© Ă faire des bĂ©nĂ©fices Ă tel point que derniĂšre-ment ils ont publiĂ© que la compagnie a rĂ©parti des parts de gains entre les employĂ©s !
Nous allons rapporter quelques exemples dâhistoires vĂ©cues qui prou-vent que du respect du Chabbath, source de bĂ©nĂ©dictions, nous ne per-dons jamais.
â
Histoire n°2 :PrĂȘt Ă perdre toute sa fortune pour le Chabbath ?
Lors de la montĂ©e en masse vers la Terre dâIsraĂ«l, au moment de la dĂ©claration de lâEtat, lorsquâils construisaient avec Ă©lan les nouveaux « yichouvim » (implantations), un entrepreneur pratiquant se mit Ă monter un quartier dans une nouvelle ville.
La compagnie « Sollel BonĂ© » avait Ă©rigĂ© le quartier dâĂ cĂŽtĂ©. Le coĂ»t du ciment dans les matĂ©riaux de construction Ă©tait le plus Ă©levĂ©, car il fallait lâacheter Ă lâĂ©tranger et lâimporter pour une grande somme dâar-gent. Lâentrepreneur a commandĂ© une bonne quantitĂ© de ciment. La commande est arrivĂ©e Ă bon port, un vendredi au dĂ©but de lâĂ©tĂ©, dans des tonneaux ronds. LâaprĂšs-midi, le ciment Ă©tait dĂ©posĂ© sur le champ de construction, lâentrepreneur et les ouvriers Ă©taient dĂ©jĂ rentrĂ©s dans leur ville dâhabitation : Jaffa. Le ciel sâobscurcit de nuages et Ă tout mo-ment, on prĂ©voyait quâune pluie torrentielle allait tomber.
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ0
RĂ©cits
Les employĂ©s sont arrivĂ©s avec effroi chez lâentrepreneur, lâavertissant de lâĂ©norme quantitĂ© de ciment qui allait sĂ»rement se mouiller et se dĂ©tĂ©riorer si la pluie sâabattait sur la totalitĂ© des tonneaux. Ce qui en-traĂźnerait une grosse perte dâargent. Il nây avait pas dâautre choix, pen-saient-ils, que de retourner avec des charriots emplis de poutres pour couvrir et abriter les tonneaux de ciment. Mais en calculant le temps qui restait avant lâentrĂ©e du Chabbath, il paraissait bien Ă©vident que les ouvriers, en voyageant, transgresseraient le Chabbath. CâĂ©tait un juif craignant D.ieu, et il leur rĂ©pondit rĂ©solument : « Je ne vends pas le Chabbath pour tout lâor du monde ! Je ne permettrais pas quâun juif transgresse le Chabbath pour moi, mĂȘme si câest pour sauver toute ma fortune ! »
Cette nuit de Chabbath, des fortes pluies se mirent Ă tomber. Ce qui signifiait que toute sa fortune sâen Ă©tait allĂ©e dĂ©finitivement. Mais ce prĂ©cieux juif a dressĂ© la table du Chabbath avec un visage souriant, il a entonnĂ© les chants du Chabbath comme Ă lâaccoutumĂ©e, a Ă©tudiĂ© le « âHoumach » avec lâexplication de Rachi, a lu des psaumes comme si de rien nâĂ©tait. Comme nos Sages lâont enseignĂ©,, Chabbath, lâhomme doit sentir que « tout son travail est achevĂ©. »
Ce nâest quâaprĂšs la sortie du Chabbath et la « havdala », son cĆur se mit Ă battre en pensant Ă la perte considĂ©rable de tout le ciment quâil a peinĂ© Ă faire venir et payer et qui maintenant nâest plus. Il sâest tout de suite mis en chemin pour se rendre sur le champ de construction. En arrivant, il fut Ă©poustouflĂ© devant ce quâil voyait : tous ses tonneaux de ciment Ă©taient recouverts du mieux possible, de poutres, de fĂ»ts et de pierres et rien ne sâĂ©tait abĂźmĂ© ! Il nâen croyait pas ses yeux et voulait palper le miracle dont il avait Ă©tĂ© lâobjet ! Il enfonça sa main dans le ciment qui Ă©tait sec et propre Ă lâemploi. Sa premiĂšre pensĂ©e fut que les anges dâen haut avaient protĂ©gĂ© ce quâil avait investi et avaient recou-vert les tonneaux de ciment pour ne pas ĂȘtre gĂątĂ©s par la pluieâŠ
Ce nâest que le lendemain quâil apprit ce qui câĂ©tait passĂ©. Ce sont les membres de la compagnie « Sollel BonĂ© » qui avaient envoyĂ© des ouvriers recouvrir leurs propres tonneaux de ciment. Mais dans lâobs-curitĂ© de la nuit, les ouvriers sont arrivĂ©s par erreur sur le champ de construction de notre entrepreneur et ont recouverts ses tonneaux au lieu de recouvrir les leursâŠAinsi sa fortune fut prĂ©servĂ©e !
ïżœ1
Allumer le feu « sans peine »
Histoire n°3 :
Le patron avant tout !
Un autre récit tiré du livre « Le patron avant tout » qui raconte la vie du juste Rav Yaacov Yossef Herman, de mémoire bénie :
« Papa et maman avaient embarquĂ© le 16 aoĂ»t pour Erets IsraĂ«l. Ils Ă©taient censĂ©s dĂ©barquer Ă âHaĂŻfa le mercredi ïżœ0 aoĂ»t. Il avait Ă©tĂ© prĂ©vu quâils logeraient pendant quelques jours chez le Rav Alfa et son Ă©pouse Ă âHaĂŻfa. En cours de route, le capitaine reçut lâordre de changer de cap dans le cas oĂč les eaux de la MĂ©diterranĂ©e auraient Ă©tĂ© minĂ©es, la guerre Ă©tant imminente. Au lieu dâarriver le mercredi comme prĂ©vu, le bateau atteignit âHaĂŻfa le vendredi 1er septembre une heure avant le coucher du soleil. Quelques heures auparavant, la Seconde Guerre mondiale avait Ă©clatĂ© avec lâinvasion de la Pologne par les allemands.
Des haut-parleurs ordonnĂšrent aux voyageurs de dĂ©barquer immĂ©dia-tement. Les bagages de soute allaient ĂȘtre dĂ©chargĂ©s sur le quai, les passagers devaient les enlever le plus rapidement possible. CâĂ©tait la panique ! Papa et maman Ă©taient trĂšs inquiets. Comment pouvaient âils sâoccuper de leurs bagages alors quâils avaient tout juste le temps de quitter le port et dâarriver chez Rav Alfa pour lâentrĂ©e du Chabbath?
Papa sâempara de la valise qui contenait son « SĂ©fer Torah », son « Talith » et ses « TĂ©filines » et maman emporta unique-ment son sac Ă main. Ils se frayĂšrent un chemin sur le quai et demandĂšrent Ă parler au commandant de la douane. Un fonc-tionnaire anglais de haute taille Ă©couta lâexplication de papa : - « Je nâai jamais transgressĂ© le Chabbath de ma vie. Arriver en Terre Sainte et le transgresser ici mâest impossible ! »
Des larmes inondaient le visage de papa. Le douanier lui répondit sÚ-chement :- « Monsieur le Rabbin, la guerre a éclaté. Vous devez en tenir compte. » - « Contentez-vous de tamponner nos passeports et laissez nous partir, nous reviendrons chercher nos bagages à la fin du Chabbath » supplia Papa.
ïżœïżœ
RĂ©cits
- « Impossible, répondit le douanier. Nous déchargeons tous les baga-ges du bateau et les laissons sur le quai.
Lorsque le bateau quitte le port, tout doit ĂȘtre enlevĂ©.» - « Tant pis, pour nos bagages ! », rĂ©pondit Papa, « Tamponnez simple-ment nos passeports afin que nous puissions partir. »
Le fonctionnaire regarda Papa avec surprise :- « Combien avez-vous de valises ? »- « Seize caisses dans la soute et neuf caisses dans la cabine », rĂ©pondit Papa.- « Avez-vous bien compris, dĂ©clara le douanier avec emphase, quâaprĂšs votre dĂ©part, vos caisses et vos valises seront abandonnĂ©es sur le quai sans surveillance et que dâici demain soir vous ne trouverez pas lâom-bre de vos affaires ? »- « Je nâai pas le choix. Câest presque Chabbath et il nous faut arriver en ville Ă temps. Je vous en supplie, mettez nos passeports en rĂšgle et laissez-nous partir ! » ajouta Papa la voix emplie de dĂ©sespoir.
Le fonctionnaire, nâen croyant pas ses oreilles, appela un autre doua-nier anglais. Il lui dit :- « Tamponne leurs passeports et laisse les partir. Ce rabbin est prĂȘt Ă renoncer Ă tous ses bagages pourvu quâil arrive Ă temps en ville pour lâentrĂ©e du Chabbath. »
Le second employé dévisagea Papa avec stupéfaction puis il tamponna les passeports et mit les papiers en rÚgle.
Câest ainsi que Papa, muni de la valise du « SĂ©fer Torah » et maman, de son sac Ă main hĂ©lĂšrent un taxi et arrivĂšrent juste Ă temps chez Rav Alpha Ă lâheure de lâallumage des bougies. Pendant tout Chabbath, Papa Ă©tait dans un Ă©tat dâĂ©lĂ©vation spirituelle. Il rĂ©pĂ©tait sans cesse Ă Maman : « Le Patron fait tout pour moi. Que puis-je faire pour Lui en retour ? A prĂ©sent, jâai le mĂ©rite dâavoir ap-pliquĂ© « oubkhol mĂ©odĂ©kha » [sacrifiĂ© tous ses biens pour lâamour de D.ieu] et dâavoir sanctifiĂ© Son nom !»
ïżœïżœ
Maman avait du mal Ă partager pleinement ce degrĂ© dâĂ©lĂ©vation. Elle Ă©tait Ă©puisĂ©e physiquement et moralement. La nostalgie de ses enfants pesait lourd sur son cĆur et sur son esprit. Perdre tous ses biens, de surcroĂźt, nâĂ©tait pas une pilule facile Ă avaler. Mais Maman ne se plai-gnit pas.
Le samedi soir, aprĂšs que Papa eut attendu les 7ïżœ minutes aprĂšs le cou-cher du soleil et fait la « Havdala », le Rav Alpha lui proposa :- « Allons au port. Peut-ĂȘtre reste t-il quelques-unes de vos caisses ? »
Papa et Maman ne partageaient pas son optimisme mais ils se joigni-rent Ă lui. Lorsquâils sâapprochĂšrent de la zone Ă©clairĂ©e, une voix an-glaise lança :- « Qui va lĂ ? »Papa rĂ©pondit :- « Des passagers du bateau qui ont dĂ©barquĂ© hier tard dans lâaprĂšs-midi. »Le garde anglais sâapprocha dâeux.- « Votre nom ? » demanda-t-il laconiquement.- « Yaacov. Yossef. Herman » rĂ©pondit Papa.- « Eh bien, Monsieur le Rabbin, il Ă©tait temps que vous arriviez ! On mâa certifiĂ© que vous seriez lĂ dĂšs le coucher du soleil. Vous avez plu-sieurs heures de retard. Jâai Ă©tĂ© chargĂ© de garder vos affaires depuis plus de vingt-quatre heures. Mon chef mâa menacĂ© de me couper la tĂȘte sâil manquait le moindre de vos bagages. Ayez lâobligeance de vĂ©-rifier si tout est en ordre et signez ces papiers. A prĂ©sent, enlevez-moi tout ça au plus vite⊠je suis Ă©puisĂ© »âŠ
â
Allumer le feu « sans peine »
ïżœïżœ
RĂ©cits
Histoire n°4 :Le seigneur et le marchand de tapis
Il Ă©tait une fois un marchand de tapis honnĂȘte et craignant D.ieu qui sâappelait MochĂ© et qui habitait, Ă son grand bonheur, prĂȘt dâun gentil seigneur qui lâaimait beaucoup et qui lâestimait pour sa droiture et sa fiabilitĂ©. De nombreuses et bonnes annĂ©es sâĂ©coulĂšrent et le commerce du juif fructifiait et croissait.
Le seigneur se vantait toujours auprĂšs de ses amis et compagnons de « son » juif dont le commerce Ă©tait si honnĂȘte quâon nâen trouvait pas deux comme lui. La renommĂ©e du marchand juif sâĂ©tendit au loin et sa clientĂšle sâagrandissait.
Un matin de Chabbath, alors quâil tenait le verre de Kiddouch dans sa main, toute sa famille Ă©tant assise autour de la table, on entendit frap-per lourdement Ă la porte. « Ouvrez la porte ! Ici, Ivan, le directeur de la propriĂ©tĂ© du seigneur ! » La porte sâouvrit sur Ivan qui sâadressa au MaĂźtre de maison. Il lui dit : « Comme tu le sais, MochĂ©, ce soir, une rĂ©ception a lieu au palais du seigneur. Il reçoit tous les seigneurs des environs. Au dernier moment, le seigneur a dĂ©cidĂ© de changer tous les tapis de la salle de sĂ©jour du palais. Il dĂ©sire te voir au plus vite avec diffĂ©rents modĂšles de tes tapis. Il achĂštera ceux qui lui paraissent les plus adĂ©quats. Il sâagit de la plus grosse affaire que tu puisses rĂ©aliser dans ta vie ! » Le gĂ©rant du domaine du seigneur avait lancĂ©, Ă ses di-res, un clin dâĆil espiĂšgle.
Cependant, MochĂ© le juif, lui rĂ©pondit calmement, avec le visage sou-riant : « Dis Ă mon seigneur que je suis ravi dâĂȘtre Ă son service. Mais, comme il le sait, aujourdâhui est un jour saint pour nous, câest Chabbath et nous chĂŽmons ce jour-lĂ . » Le gĂ©rant nâen croyait pas ses oreilles, il alla transmettre la rĂ©ponse au seigneur et MochĂ© entonna le Kiddouch comme si de rien nâĂ©tait.
Au moment du repas, on tapa de nouveau Ă la porte. Ivan entra le vi-sage empourprĂ© et expliqua que le seigneur Ă©tait trĂšs en colĂšre. « Si tu ne lui apportes pas ce quâil demande immĂ©diatement, il va se sĂ©parer de toi et dira Ă ses connaissances dâen faire autant » lui dit-il. MochĂ© resta sur ses positions : « Dis au seigneur que le lien qui mâunit Ă lui,
ïżœïżœ
mâest trĂšs cher. Mais le lien avec mon CrĂ©ateur de qui ma vie et ma subsistance dĂ©pendent, mâest encore plus prĂ©cieux. Je ne profanerai pas les commandements de notre loi. »
Le gĂ©rant ne voulut pas en rester lĂ , il essaya de tenter le juif, puis de le menacer aux yeux de sa femme et de ses enfants. Son Ă©pouse, plus fragile, appela son mari dans la chambre et essaya de convaincre son mari quâil sâagissait dâun cas unique et exceptionnel. Peut-ĂȘtre quâil serait possible de faire un compromis en Ă©tant payĂ© aprĂšs Chabbath. MochĂ© refusa dâĂ©couter : « Tout ceci nâest que le conseil du « yetser » (mauvais penchant) » lui dit-il. « Il nây a aucune permission dans la loi pour agir ainsi et la subsistance matĂ©rielle est entre les mains de D.ieu » Ivan insista, pressa, le menaça mais MochĂ© resta ferme, rĂ©pĂ©tant sans cesse : « Je ne faillirai pas dans ma fidĂ©litĂ© envers ma loi mĂȘme pour tout lâor du monde. » Le gĂ©rant finit par dĂ©sespĂ©rer et sortit, dĂ©pitĂ©.
Le lendemain, au courant de lâaprĂšs-midi, la calĂšche majestueuse du seigneur sâarrĂȘta devant la maison de MochĂ© le juif. Le seigneur y des-cendit en personne, entra accompagnĂ© de ses aides et de ses gardes. Contre toute attente, son visage souriait et il enlaça MochĂ© le juif cha-leureusement en agitant devant lui une bourse de piĂšces dâor. « Prends ! Câest une part de ce que jâai gagnĂ© en pariant sur toi. »
Devant lâair Ă©tonnĂ© de MochĂ©, le seigneur sâassit et lui raconta. « Hier, une partie de mes invitĂ©s est arrivĂ©e, mes amis les seigneurs qui devai-ent participer Ă la rĂ©ception. Nous nous sommes assis et avons discutĂ©. Le sujet a dĂ©rivĂ© sur les juifs comme Ă lâaccoutumĂ©e. « Ce sont des voleurs » lâun deux vocifĂ©ra. « Ce sont des escrocs assoiffĂ©s de sang ! » ajouta un autre. « Ils ne sont fidĂšles Ă aucun homme ni Ă aucune va-leur » reprit de plus belle le troisiĂšme, quand tous se mirent Ă hocher de la tĂȘte en signe dâapprobation.
Moi, qui te connais, MochĂ© mon ami, jâai osĂ© les contredire. Je leur ai dit : « Mon juif est un homme fiable et droit. Il est fidĂšle aux valeurs de sa loi et rien ne le bougera de sa fiabilitĂ©. Ils se sont mis Ă pouffer de rire, se sont moquĂ©s de ma candeur et mâont contredit. Mais, moi je restais ferme sur mes positions. Il fut finalement dĂ©cidĂ© de te tester. Nous avons pariĂ© une grosse somme dâargent. Il sâagissait de savoir si tu allais renier ta foi pour un gain financier ou si tu resterais fidĂšle
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ6
RĂ©cits
Ă tes valeurs et Ă tes principes. Nous tâavons envoyĂ© mon gĂ©rant et le reste de lâhistoire, tu la connais dĂ©jĂ . GrĂące Ă ta fidĂ©litĂ© aux prĂ©ceptes de ta loi, jâai gagnĂ© le pari !! Je suis fier et heureux du lien qui nous unit. Voici ta part dans les gains du pari ! »
Une fois le seigneur parti, MochĂ© sâest adressĂ© Ă son Ă©pouse avec le visage souriant et lui dit dĂ©licatement : « Vois-tu ? On ne perd jamais quand on respecte le Chabbath ! »
â
Histoire n°5 :Le Chabbath tâapportera la bĂ©nĂ©diction
Voici une autre anecdote. Il sâagit de lâhistoire dâun homme trĂšs riche, vivant Ă lâĂ©poque du âHafets âHaĂŻm de mĂ©moire bĂ©nie.
LâimmensitĂ© de sa fortune nâavait dâĂ©quivalent que les souffrances dâune maladie incurable qui le touchait et qui touchait les membres de sa famille. Les mĂ©decins dĂ©sespĂ©raient de trouver un remĂšde Ă leur maladie. Ce juif nâobservait ni la Torah ni ses prĂ©ceptes et continuait ses affaires les Chabbatot comme sâils Ă©taient de simples jours de se-maine.
Un jour, ce riche dut rencontrer un grand commerçant qui craignait D.ieu et qui Ă©tait pointilleux dans les commandements. A cette occa-sion, il lui fit le rĂ©cit de ses peines. Sa situation Ă©tait au plus mal et que valait cette immense fortune ? Puisque toute sa famille endurait de pĂ©nibles souffrances et passait par des maladies incurables. Le mar-chand lui a proposĂ© de se rendre chez le âHafets âHaĂŻm pour obtenir une bĂ©nĂ©diction.
Mais le riche, loin du judaĂŻsme, a repoussĂ© dâun revers de main cet-te proposition. « Le Rav est-il un ange, parviendra t-il Ă changer la nature ? » lui dit-il. Le marchand insista jusquâĂ le convaincre de se rendre chez le juste.
Lorsque ce dernier entra dans la maison du Rav, il se mit à sangloter tout en racontant ses difficultés et les maladies dont lui et sa famille
ïżœ7
furent lâobjet. Il demanda et supplia le Rav quâil accepte, par gĂ©nĂ©rositĂ© de le bĂ©nir. Au lieu de le bĂ©nir, le Rav lui dit : « Donne moi ta main. » En serrant la main du riche, il lui dit : « A la rencontre du Chabbath, allons et partons, car câest une source de bĂ©nĂ©dictions » - «Si tu dĂ©sires ĂȘtre bĂ©ni, observe le Chabbath et la bĂ©nĂ©diction sui-vra. »
Le riche sâest excusĂ© et a dit au Rav : « Monsieur la rabbin, pensez-vous que je puisse si facilement respecter le Chabbath ? Je dirige des dizaines dâentreprises, les fermer Chabbath serait pour moi une perte dâargent consĂ©quente ! » Lorsque le Rav a entendu les paroles du ri-che, il lui a, de nouveau serrĂ© la main, en disant : « A la rencontre du Chabbath, allons et partons, car câest une source de bĂ©nĂ©dictions. Je vous ai dĂ©jĂ expliquĂ© que seul le Chabbath permet la bĂ©nĂ©diction. On se trouve bĂ©ni quand on respecte le Chabbath.»
Le riche Ă©tait profondĂ©ment peinĂ© et tourmentĂ©, il nâavait aucune rĂ©-ponse. Mais, en lâespace de quelques instants, une idĂ©e lui vint Ă lâes-prit : « Dans vingt jours, lâannĂ©e actuelle se termine. Je vais faire le bilan des pertes et des bĂ©nĂ©fices de mes entreprises et ensuite je me mettrai Ă respecter le Chabbath. Permettez-moi, Monsieur le Rabbin, de transgresser uniquement trois chabbatot⊠»
Lorsque le âHafets âHaĂŻm entendit cela, il se mit Ă pleurer et lui dit : « Mon fils, mon fils, penses-tu que le Chabbath mâappartient pour que je puisse te permettre de le profaner ? Si le Chabbath mâappartenait, cela ne mâaurait pas dĂ©rangĂ© de te permettre dâen enfreindre quelques-uns. Mais le Chabbath appartient Ă Hachem, CrĂ©ateur de lâunivers, comment pourrais-je oser te laisser profaner trois chabbatot ?
Le riche sâĂ©mut des paroles du âHafets âHaĂŻm si vraies et si Ă©difian-tes. Il lui rĂ©pondit dâune voix Ă©tranglĂ©e par les sanglots : « Monsieur le Rabbin, si jâavais su lâimportance du Chabbath, je nâaurai jamais osĂ© en transgresser ne serait-ce quâun seul. Jâaccepte, de plein grĂ© et avec sincĂ©ritĂ© de respecter le Chabbath. » Le juste le bĂ©nit alors pour une guĂ©rison complĂšte pour lui et sa famille. Quelques jours plus tard, ils avaient tous recouvrĂ© la santĂ©.
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ8
RĂ©cits
DĂšs lors, il sâappliqua Ă respecter le Chabbath et se renforça mĂȘme dans lâobservance des autres commandements.
â
Histoire n°6 :Un digne partenaire
Le Rav dâAlexandrie recevait le public de nombreuses heures durant. Nombreux sont ceux qui affluaient de tous les coins du pays, il Ă©cou-tait leurs problĂšmes, compatissait Ă leur peine et les bĂ©nissait. Dans sa grande Sagesse, il parvenait Ă conseiller tout un chacun et Ă le diriger dans le droit chemin.
Un homme vint se plaindre au Rabbi. Il possĂ©dait un magasin qui ne lui assurait pas sa subsistance. Le chiffre dâaffaires Ă©tait minime et in-suffisant pour couvrir ses frais. Le Rav comprit quâil ouvrait son ma-gasin mĂȘme le Chabbath. Il lui dit : « Es-tu prĂȘt Ă me prendre pour partenaire sans que jâinvestisse dâargent ? Je tâassure ta parnassa (sub-sistance) en Ă©change de quoi tu me verseras 15% de tes gains. »
Lâhomme consentit de bon grĂ© Ă la proposition du Rav et les deux se mirent Ă rĂ©diger un contrat de partenariat en bonne et due forme.
Puis le Rabbi dit : « Puisque un septiĂšme de lâaffaire mâappartient, je choisis le jour du Chabbath. Les gains de ce jour-lĂ mâappartiennent et ceux des six autres jours seront Ă toi. Je tâordonne, de ce fait, de fermer le magasin le jour du Chabbath, journĂ©e qui mâappartient. »
Lâhomme comprit lâintention du Rabbi. Depuis ce jour, il ferma son magasin le Chabbath et son commerce devint florissant. La bĂ©nĂ©dic-tion y rĂ©sidait dĂ©sormais.
â
ïżœ9
Histoire n°7 :Le Chabbath exige rĂ©paration de lâaffront quâil subit
Pour finir, on ne peut pas occulter les cas douloureux oĂč la leçon nâa Ă©tĂ© apprise que trop tard.En voici quelques-uns :
Le Rav Yaacov Neumann, de mĂ©moire bĂ©nie, raconte un fait relatĂ© par le âHafets âHaĂŻm lui-mĂȘme. Un jour, le âHafets âHaĂŻm se rendit Ă la ville de Tchernigov et sut quâil y avait un juif chef dâentreprise qui em-ployait des ouvriers juifs le Chabbath. Le âHafets âHaĂŻm dĂ©cida de lui parler pour quâil cesse son travail le Chabbath.
Le chef dâentreprise lui rĂ©pondit : « Je gagne chaque jour quatre mille roubles. Voudriez-vous que je perde une si grosse somme dâargent en fermant mon affaire le Chabbath ? ». Le âHafets âHaĂŻm lui rĂ©torqua quâil se trompait dans ses calculs et que sâil continuait Ă profaner le Chabbath, il risquerait de perdre son affaire.
Le âHafets âHaĂŻm justifia ses paroles en expliquant lâavertissement de la Torah quant Ă lâobservance du Chabbath. La Torah, en effet, nous ordonne : « Six jours, ton travail sera fait ». Mais ceci nâa pas de rapport avec le respect du Chabbath, quâest-ce que cela nous apporte de parler du reste de la semaine ? En fait, la Torah voulait nous faire passer ce message : « Si tu dĂ©sires gagner tes moyens de subsistance pendant les six jours de la semaine, tu dois te reposer le septiĂšme jour ! Mais si tu ne respectes pas la saintetĂ© du septiĂšme jour, tu nâauras mĂȘme plus de quoi faire le restant de la semaine !»
En entendant ce discours, lâhomme rĂ©pondit dâun ton moqueur : « A quoi pense le Rav, est-ce un verset du âHoumach qui va faire fonction-ner mon entreprise vingt-quatre heures toutes les semaines ? »
Peu de temps aprĂšs cette entrevue, les BolchĂ©viks ont envahi la Russie et une de leurs mesures fut dâexcommunier toutes les entreprises dont cet homme Ă©tait le propriĂ©taire. Ce dernier parvint Ă sâenfuir miracu-leusement, dĂ©nuĂ© de tout, Ă©chappant de justesse Ă la mort.
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ0
RĂ©cits
Face Ă ces Ă©vĂ©nements, il se rappela de la conversation avec le âHafets âHaĂŻm. Il lui envoya une missive oĂč il reconnut : « A prĂ©sent, je mâaper-çois Ă quel point vos paroles Ă©taient justifiĂ©es et exactes. Un verset de la Torah a le pouvoir de boycotter une industrie. »
â
Histoire n°8 :La maison construite par une profanation du Chabbath
A lâĂ©poque oĂč le Rav âAkiva Eiger Ă©tait rabbin de la communautĂ© de Friedland, un incendie Ă©clata et le feu ardent consumait une maison aprĂšs lâautre sans pitiĂ©. Les habitants de la ville couraient dans tous les sens pour tenter de maĂźtriser le feu et sauver tout ce qui pouvait lâĂȘtre. Ce nâest quâaprĂšs de nombreux efforts que le feu sâĂ©teignit. Lâincendie parvint dĂ©jĂ Ă brĂ»ler une grande partie des maisons laissant derriĂšre lui des monceaux de ruines.
Le rabbin de la communautĂ© Rabbi âAkiva Eiger sâefforça du mieux quâil put pour aider les pauvres qui restaient sans abri. En quelque temps, furent ramassĂ©s des fonds nĂ©cessaires pour la reconstruction des maisons. Des ouvriers se mirent avec zĂšle Ă restaurer ce qui nâĂ©tait plus que des ruines. Cependant, Rabbi âAkiva Ă©mit une seule condition aux MaĂźtres de maison. Dans le contrat de construction, il fallait stipu-ler explicitement que les ouvriers ne travailleraient pas le Chabbath et quâils recevraient en Ă©change une somme dâargent prĂ©vue pour ce jour-lĂ .
Tous les habitants acceptĂšrent la dĂ©cision du rav sans protester et fi-rent ainsi. Un seul osa dĂ©fier publiquement cette dĂ©cision. CâĂ©tait un puissant dignitaire, riche et insolent qui dĂ©cida de ne pas se soumettre au dĂ©sir du rav. Il donna lâinstruction Ă ses ouvriers de poursuivre leur travail le Chabbath pour activer la construction et remettre la maison sur pied aussi vite que possible.
Le premier Chabbath, au dĂ©but des travaux, le calme et la sĂ©rĂ©nitĂ© rĂ©-gnaient dans la ville. Au lever du jour, les juifs se rendirent lentement Ă la synagogue, leur Talith sur le dos, quand soudain des coups de marteaux parvinrent Ă leurs oreilles. Certains cherchĂšrent dâoĂč le bruit
ïżœ1
provenait. Voici quâils dĂ©couvrirent les ouvriers du riche, travaillant avec zĂšle et acharnement pour bĂątir sa maison comme Ă lâaccoutumĂ©e. La nouvelle arriva jusquâaux oreilles du rav de la ville : Rabbi âAkiva Eiger sâemporta sur cette profanation du Chabbath en public qui se produisait dans sa ville. Il fit convoquer le riche.
LâĂ©missaire frappa Ă la porte de la maison provisoire oĂč sĂ©journait le riche (en attendant la fin des travaux). Le serviteur demanda ce quâil dĂ©sirait. « Dis Ă ton MaĂźtre que le rabbin de la ville le convoque » lui rĂ©pondit-il.
Le serviteur entra plus en avant et au bout de quelques minutes parla au nom du riche : « Mon Maßtre est trÚs occupé en ce moment et il est désolé de ne pouvoir répondre à la demande du Rav. »
LâĂ©missaire revint chez le Rav en racontant lâinsolence du riche qui prĂ©tendait ĂȘtre occupĂ© et ĂȘtre dans lâimpossibilitĂ© de venir. Le rav sur-monta son ressentiment et attendit jusquâau lendemain. Il envoya de nouveau son Ă©missaire chez le riche qui, cette fois-ci, dormait et ne pouvait donc pas venir.
La veille du Chabbath suivant, Rabbi âAkiva Eiger envoya son bedeau dĂ©clarer en son nom dans toute la ville un manifeste avertissant de la gravitĂ© de lâinterdit de construire le Chabbath. Le Rav dĂ©crĂ©ta quâĂ partir de ce jour, on ne profanerait plus de la sorte le Chabbath et tout celui qui ne sây soumettra pas, un serpent le mordra.
Le bedeau accomplit sa mission, proclamant le manifeste. Mais ce riche ne prit pas Ă cĆur les paroles du rav et persĂ©vĂ©ra dans ses mauvaises voies.
Le jour du Chabbath, Rabbi âAkiva Eiger prononça une oraison Ă la synagogue et parla avec flamme quant Ă la gravitĂ© de lâinterdit de la profanation du Chabbath. Il lut Ă voix haute le manifeste et ajouta aux fidĂšles une autre mesure de taille. Celui qui enfreindra ses recomman-dations et construira le Chabbath, sa maison ne tiendra pas.
Le riche dignitaire dédaigna les paroles du rav et ordonna aux ouvriers de continuer leur travail le Chabbath. En peu de temps, fut construite
Allumer le feu « sans peine »
ïżœïżœ
RĂ©cits
une maison grandiose et splendide comparĂ©e aux autres maisons de la ville. Le riche Ă©tait trĂšs fier de sa nouvelle et agrĂ©able demeure et y pĂ©-nĂ©tra avec une grande joie pour y sĂ©journer. Quelque temps sâĂ©coula, soudain le plafond dâune des chambres sâeffondra. Il fit tout de suite appeler lâingĂ©nieur pour quâil dĂ©tecte la raison de cet effondrement. Ce dernier vĂ©rifia tous les murs et sâaperçut que tout le bois de la maison Ă©tait atteint par de la moisissure. « Le plafond et tous les murs sont pourris et vĂ©reux, câest dangereux de rester dans cette maison, lui dit lâingĂ©nieur, sortez dâici immĂ©diatement et videz la maison, il faut la reconstruire. »
La nouvelle de ce miracle se rĂ©pandit dans toute la ville. Tous en par-laient, la maison de ce dignitaire nâavait-elle pas Ă©tĂ© bĂątie avec les mĂȘ-mes arbres de la forĂȘt que les autres maisons, seule cette maison fut touchĂ©e par les vers !
Les gens parlaient entre eux : « Ceci sâest rĂ©alisĂ© par les paroles enflam-mĂ©es du juste, car le juste dĂ©crĂšte et Hachem accomplit. » Il fallait dĂ©sormais reconstruire la maison du dignitaire. Une fois bĂątie, il eut peur dây habiter et la vendit Ă un autre.
â
Histoire n°9 :LâĂ©preuve du marchand de bois
Voici un autre rĂ©cit avec un double message (rapportĂ© du livre « Hala-med vav vĂ©âod » p. 152).
A lâĂ©poque du tsar NikolaĂŻ, vivait en Russie un marchand juif chan-ceux du nom de Avraham. Il sâoccupait du commerce de bois quâil achetait des propriĂ©taires des environs et quâil revendait en gros Ă des commerçants plus modestes. Il avait deux fils et quatre filles qui furent Ă©duquĂ©s dans le chemin de leurs ancĂȘtres et son Ă©pouse Raâhel Ă©tait une aide Ă ses cĂŽtĂ©s pour gĂ©rer leur foyer.
Un jour, le vent de la fortune tourna, il commença Ă perdre ses biens progressivement. Il avait dâautres biens et ses investissements Ă©taient Ă©parpillĂ©s dans divers endroits. Mais quand D.ieu a dĂ©cidĂ© dâĂ©prouver
ïżœïżœ
un homme, aucun stratagĂšme au monde ne peut aider. Vint le jour oĂč Avraham fut contraint de vendre sa maison, de liquider son commerce. Il paya la totalitĂ© de ses dettes et ouvrit un petit commerce de poissons salĂ©s. « D.ieu a donnĂ©, D.ieu a pris, que le nom de D soit bĂ©ni » avait-il la coutume de dire. Il sâhabitua, lui et sa famille Ă vivre une vie plus simple dans une petite demeure dĂ©labrĂ©e.
Ses fils et ses filles furent en Ăąge de se marier. Pour leur trouver Ă tous des bons conjoints, il avait besoin de beaucoup dâargent. A ce mĂȘme moment, le seigneur possĂ©dant la plupart des propriĂ©tĂ©s, fut intĂ©ressĂ© de vendre la forĂȘt Ă cĂŽtĂ© du village, quâil avait reçu en hĂ©ritage de ses pĂšres. Avec son sens des affaires, Avraham pressenti les avantages dans lâachat de cette forĂȘt, avec la vente des arbres pour les marchands de bois. Le seigneur consentit Ă la condition quâAvraham veuille bien attendre la fin de lâĂ©tĂ©.
Le seigneur pensait que son beau-frĂšre de France dĂ©sirerait peut-ĂȘtre lâacquĂ©rir. Il Ă©tait censĂ© arriver avant la fin de lâĂ©tĂ© pour rĂ©gler des af-faires de famille. Le seigneur lui promit, lors de sa derniĂšre lettre, quâil ne traiterait aucune affaire concernant les propriĂ©tĂ©s familiales jusquâĂ la date convenue. Avraham remit au seigneur une petite somme sym-bolique comme gages et accepta la condition.
En comptant sur la prochaine affaire, qui avait toutes les chances dâaboutir, Avraham trouva des bons partis pour ses fils et ses filles. Il emprunta de lâargent et entreprit tous les prĂ©paratifs dâusage.
Quelques mois passĂšrent et les jours des « sĂ©liâhot » arrivĂšrent. Avra-ham pria et demanda Ă D.ieu quâIl le fasse rĂ©ussir dans tout ce quâil entreprenait. Il supplia que lâachat de la forĂȘt rĂ©ussisse dâici peu. Voici que la fĂȘte de « Roch Hachana » arriva. Il se tenait debout, Ă la synago-gue, pendant la rĂ©pĂ©tition de « moussaf ». Le chantre se mit Ă rĂ©citer « OunĂ©tanĂ© tokef kĂ©douchate hayom», « Qui sâappauvrira et qui sâen-richira ; qui sera rabaissĂ© et qui sera honorĂ© ». Avraham pensa dans son cĆur : « Oh, MaĂźtre du monde, fais moi rĂ©ussir lâaffaire avec le seigneur, trĂšs rapidement ! Il nây a plus de dĂ©lai possible, les belles familles font pression et attendent de procĂ©der aux mariages au plus vite ! Tout de suite, de grĂące, MaĂźtre du monde, tout de suite ! »
Allumer le feu « sans peine »
ïżœïżœ
RĂ©cits
A ce mĂȘme moment, il sentit quelquâun lui tirer le « Talith ». Il vit que câĂ©tait son benjamin. « Papa, lui murmura t-il, Maman est dehors et elle tâavertit que le seigneur veut aujourdâhui te vendre la forĂȘt et elle te demande de sortir. » Des sentiments de joie lâĂ©treignirent, il fut prĂȘt Ă sortir quand il se souvint soudainement quâil lui Ă©tait interdit de parler. « Hum ! Hum ! » rĂ©pondit Avraham Ă son enfant pour lui faire comprendre quâil ne pouvait pas sortir. Lâenfant fut contraint de retourner chez sa mĂšre et lâavertit que son pĂšre ne pouvait pas sortir au beau milieu de la priĂšre. LâĂ©pouse se rendit chez elle attendant im-patiemment le retour de son mari de la synagogue.
Au moment du repas, son Ă©pouse lui raconta que le seigneur vint le matin lui-mĂȘme en demandant aprĂšs lui. Il lui dit que son proche pa-rent ne sâoppose pas Ă la vente de la forĂȘt et quâil a lâintention de si-gner immĂ©diatement. Si Avraham ne vient pas chez lui avec le reste de lâargent et ne signe pas les documents, le seigneur nâattendra pas et il la vendra Ă quelquâun dâautre. Quelque chose fit reculer Avraham. « Comment ? dit-il, Conclure une affaire un jour de fĂȘte ? Pourquoi jus-tement le jour de Roch Hachana ?»
Son Ă©pouse tenta de lâamadouer en lui expliquant quâil sâagissait ici dâun danger de vie ou de mort. Une telle situation prime sur le Chabbath et les fĂȘtes. Avraham sâentĂȘta et argumenta que dans le « Choulâhan âAroukhâ », il y Ă©tait stipulĂ© quâil est formellement interdit de conclure une affaire le jour de Roch Hachana. Il nâĂ©tait pas prĂȘt Ă enfreindre ce commandement ! Y-a-t-il un vrai danger de vie ou de mort ?
Entre temps, des proches parents et des connaissances entrĂšrent chez lui, en entendant de quoi ils parlaient, ils essayĂšrent de le convaincre de se prĂ©senter au seigneur pour conclure lâaffaire. Il tint ferme comme un rocher face Ă tous. Il dĂ©clara que si Hachem le dĂ©sire, Il le sauvera dâune autre maniĂšre mais, quâĂ D.ieu ne plaise, il ne transgressera un commandement en ce jour si saint !
Il ne conclut pas lâaffaire qui passa de main Ă un autre juif qui se laissa tenter par son mauvais penchant lui faisant croire quâil nây avait pas vraiment lĂ une interdiction. Il sâen fut chez le seigneur et acquit le jour mĂȘme la forĂȘt au grand dam de lâĂ©pouse dâAvraham et de ses connais-sances. Quand les beaux-parents sâaperçurent que les seuls revenus
ïżœïżœ
espĂ©rĂ©s dâAvraham, la forĂȘt, avait Ă©tĂ© vendue Ă un autre, ils annulĂšrent les fiançailles. Son Ă©pouse lui rendit la vie amĂšre mais il restait ferme sur le fait que D.ieu lui enverrait la solution autrement.
Au bout dâun mois, peu aprĂšs Souccot, tous les alentours furent Ă©clai-rĂ©s par une lumiĂšre rouge qui fit peur Ă tous les habitants. Les paysans des forĂȘts voisines, qui volaient rĂ©guliĂšrement du bois de cette forĂȘt, entendirent quâelle fut vendue Ă un marchand juif qui sâapprĂȘtait Ă scier les arbres et Ă les vendre. En voyant quâils ne pourraient plus vo-ler, ils mirent le feu Ă la forĂȘt dĂ©sormais, en proie aux flammes.
Le juif, qui sâempressa dâacheter au seigneur le jour de Roch Hachana fut ruinĂ© et perdit ses biens en une fraction de seconde. Il ne supporta pas ce malheur, par manque de confiance totale en D., et se suicida. Avant sa mort, il Ă©crivit un testament et reconnut quâil avait volĂ©, peu de temps avant, quand Avraham Ă©tait riche, cinq milles roubles, un montant considĂ©rable pour lâĂ©poque et lâavait cachĂ© dans un endroit sĂ»r. Il donna lâemplacement pour que le vol soit restituĂ© Ă ses propriĂ©-taires en se confondant en excuses.
Avec cet argent inattendu, Avraham ouvrit un nouveau commerce de bois. D.ieu fit prospĂ©rer son entreprise. En trĂšs peu de temps, son commerce devint florissant et il sâenrichit de plus en plus jusquâĂ de-venir trĂšs puissant Ă lâĂ©poque de Pourim, plus fortunĂ© que jamais. Les beaux-parents revinrent. Tout fut prĂ©parĂ© grĂące aux sommes dâargent importantes et dĂšs avant la fĂȘte de Pessaâh, ses enfants furent mariĂ©s.
Lors de ces jours de joie, Avraham a levĂ© les mains au Ciel et dit : « Je te remercie D.ieu de mâavoir aidĂ© Ă rĂ©sister et surmonter cette Ă©preuve, Tu as prouvĂ© quâil fallait mieux croire en Toi quâaux seigneurs. »
Cela ne vaut pas la peineLes centimes que tu gagnes de ton travail, le Chabbath, pourront-ils vraiment tâapporter une rĂ©elle bĂ©nĂ©diction dans ta maison ? Nâont-ils pas Ă©tĂ© produits prĂ©cisĂ©ment par lâinverse de la bĂ©nĂ©diction ! Car pour les recueillir, tu as dĂ» tuer en toi ce qui a de plus noble et de plus Ă©levĂ© !
(Rabbi Shimshon Refael Hirsch)
Allumer le feu « sans peine »
ïżœ6
RĂ©cits
Pourquoi des personnes qui profanent Chabbath« réussissent » ?
Question : « AprĂšs tous ces rĂ©cits qui prouvent comment le Chab-bath profite Ă ceux qui lâobservent, je voudrais savoir com-ment se fait-il quâil y ait des personnes qui transgressent Chabbath et malgrĂ© tout rĂ©ussissent dans leurs affaires ? »
RĂ©ponse : Le âHafets âHaĂŻm rĂ©pond Ă cela : « Lâhomme ne doit pas sâĂ©tonner de voir malheureusement des personnes qui transgressent le Chabbath avec mĂ©pris, par nos fautes, rĂ©ussir Ă prospĂ©rer et avoir beau-coup de chance⊠Lorsquâon y regarde de plus prĂšs, on sâaperçoit que la malĂ©diction les frappe finalement. Et mĂȘme sâils rĂ©ussissent toute leur vie, que lâhomme ne sâen Ă©tonne pas ! »
Ă quoi cela ressemble t-il ?Un ministre sâest rebellĂ© contre le roi. On dĂ©crĂ©ta contre lui une des morts les plus pĂ©nibles Ă endurer pour que tous le voient et prennent peur. Ils lâont installĂ© dans un palais digne de lui en le privant de nour-riture pour quâil meure de faim. Il y avait de nombreuses fenĂȘtres Ă ce palais pour que tout le monde puisse constater la punition sĂ©vĂšre infligĂ©e Ă celui qui se rĂ©volte contre le roi.
Le premier jour, on ne lisait pas de souffrance sur son visage. Le deuxiÚme et le troisiÚme jour, lorsque la faim le tiraillait, les gens ont vu comment il gémissait et souffrait de la faim.
Le cinquiÚme jour, se dessinaient sur lui les affres de la famine et il commençait à se mordre la peau pour se réanimer.
Entre temps, un homme qui nâĂ©tait pas au courant des faits, a ques-tionnĂ© ceux qui se tenaient autour dans un tumulte impressionnant. Ils lui ont rĂ©pondu quâun des ministres du roi a Ă©tĂ© gravement puni et cela fait dĂ©jĂ cinq jours quâil nâa rien mangĂ©. Lâhomme sâest empressĂ© de voir ce qui se passait et il a demandĂ© : « Vous appelez cela de la faim ? Je vois, derriĂšre ces vitres, quâil mĂąche de la viande ! » Ils lui ont rĂ©pondu : « A D.ieu ne plaise, une telle nourriture, il dĂ©vore sa propre chair tant il souffre de la faim ! »
ïżœ7
Câest la mĂȘme chose en ce qui nous concerne. Quand D.ieu donne des biens Ă foison au peuple dâIsraĂ«l pour les faire subsister et les enrichir, ce nâest que des dividendes. Le fonds, qui constitue la rĂ©compense des « mitsvot » nous est gardĂ© dans le monde futur, on ne le touche pas ici. Il en nâest pas ainsi pour ceux qui se sont Ă©loignĂ©s du chemin de D.ieu Ils sont exclus du monde futur. Sâils ont le mĂ©rite dâun quelconque commandement accompli une triste fois, D.ieu les rĂ©tribue en prĂ©le-vant du fonds lui-mĂȘme. Ainsi, ils sont complĂštement perdus dans le monde Ă venir, nâayant aucun mĂ©rite.
Ces mĂȘmes personnes qui profanent le Chabbath impunĂ©ment, dont la vie leur sourit, nâauront pas de part lĂ -haut. Elles ressemblent Ă un ivrogne qui a gaspillĂ© toute sa fortune, qui a vendu ses habits et ses biens pour acheter encore quelques bouteilles de vin. Il traĂźne dans les poubelles, se rĂ©jouit et chante son bonheur tellement il est saoul. Il ne sait pas Ă quel point il est misĂ©reux, dĂ©nuĂ© de tout et traĂźnant dans les poubelles.
Mais quand il se rĂ©veillera, il sera surpris, il pleurera et gĂ©mira. Il cor-respond exactement Ă cette image. » Jusquâici, nous avons rapportĂ© la rĂ©ponse du âHafets âHaĂŻm.
Câest pourquoi, prenons garde Ă ne pas Ă©couter le mauvais penchant qui nous induit en erreur en nous persuadant de gagner plus, en pro-fanant le Chabbath, quâĂ D.ieu ne plaise ! Car il essaie de nous tendre un piĂšge et nous devons faire attention Ă ne pas se laisser prendre dans ses filets dangereux, que D.ieu nous en prĂ©serve !
Pourquoi des personnes qui profanent Chabbath « réussissent » ?
ïżœ8
RĂ©cits
Les préparatifs du Chabbath Le « mauvais penchant » en veille de ChabbathImaginons comment une maison juive apparaßt la veille de Chab-bath?
La maison reluit, une nappe blanche recouvre la table, les bougies brillent, les enfants sont vĂȘtus de leurs plus beaux habits et les bonnes odeurs des plats succulents embaument la maisonnĂ©e, lâair du cĂ©lĂšbre chant « lĂ©kha dodi » est fredonnĂ© par toute la famille.
On pressent que le Chabbath arrive. Il nous semble que toute la fatigue de la semaine, toutes les peines, toutes les inquiĂ©tudes, tout sâĂ©vanouit en ces instants qui rĂ©chauffent le cĆur du juif.
Hachem dit Ă MochĂ© : « Jâai un prĂ©sent dans mes trĂ©sors, câest le Chab-bath. Je dĂ©sire lâoffrir aux enfants dâIsraĂ«l, avertis-les. » Tout foyer juif qui respecte le Chabbath, mĂ©rite ce prĂ©cieux cadeau semaine aprĂšs se-maine. Mais il y a quelquâun qui convoite ce prĂ©sent, il tente par tous les moyens de nous lâabĂźmer. Qui est-il ? Câest un mauvais penchant particulier qui est, Ă son poste, justement les veilles de Chabbath et les veilles de fĂȘtes dans les maisons juives afin dâamoindrir, un temps soit peu, la joie face Ă lâentrĂ©e du Chabbath.
Chacun de nous sait quâil est difficile de sentir le plaisir du Chabbath et sa douceur lorsquâon lâaccueille aprĂšs une course et un stress liĂ© Ă un manque de temps ou un stress liĂ© au travail. Si lâon y rajoute des disputes, Ă D.ieu ne plaise, on perdra sĂ»rement beaucoup de ce que le Chabbath veut et peut nous offrir. Nous devons ĂȘtre trĂšs ingĂ©nieux contre le « Yetser haraâ » (mauvais penchant) et nous occuper de tout ce qui concerne le Chabbath alors quâil fait encore jour, pour recevoir le Chabbath comme il se doit, dans une maison joliment dĂ©corĂ©e, avec des beaux habits, des visages souriants et ainsi le Chabbath nous resti-tuera sept fois plus de lumiĂšre et de bĂ©nĂ©dictions.
ïżœ9
Par le mĂ©rite des prĂ©paratifs du ChabbathDans la ville de Mir, vivait un couple mariĂ© depuis plusieurs annĂ©es sans enfants mais Ă la grĂące de D.ieu, aprĂšs quelque temps, ils eurent la chance dâen avoir un.
Mais, Ă leur grand dĂ©sespoir, lâenfant ne se dĂ©veloppait pas normale-ment. Un professeur leur annonça que lâenfant avait un problĂšme au cĆur, que D.ieu nous en prĂ©serve, et quâil ne lui restait que quelques mois Ă vivre. Les parents ne savaient plus quoi faire, tant Ă©tait forte leur douleur.
Ils dĂ©cidĂšrent alors de se rendre chez le grand Sage : le « âHafets âHaĂŻm », Rabbi IsraĂ«l Meir Hacohen de Radin pour recevoir sa bĂ©nĂ©-diction. Le âHafets âHaĂŻm les Ă©couta et leur dit : « Que puis-je faire pour vous aider ? Je nâai pas dâargent, en quoi puis-je vous ĂȘtre utile ? » La mĂšre dĂ©primĂ©e Ă©clata en sanglots. Le âHafets âHaĂŻm lui parla avec af-fection : « Ma fille, prends sur toi dâaccueillir plus tĂŽt le Chabbath » La mĂšre lui demanda : « Comment rĂ©alise-t-on cela ? » Le âHafets âHaĂŻm lui rĂ©pondit : « Le vendredi à « âhatsot » (aux alentours de midi), la nappe du Chabbath devra dĂ©jĂ ĂȘtre mise et les bougeoirs doivent ĂȘtre placĂ©s sur la table. »
La mĂšre accepta les paroles du Rav et dĂ©cida de sây tenir Ă tout prix. DĂšs leur retour, une amĂ©lioration nette se fit sentir chez lâenfant et D.ieu soit bĂ©ni, lâenfant grandi et se dĂ©veloppa comme tous les enfants de son Ăąge.
Analysons ce que le âHafets âHaĂŻm a demandĂ© Ă cette femme ?!Un acte facile de prime abord, mais en fait qui a une grande portĂ©e, car une maison dans laquelle les prĂ©paratifs sont terminĂ©s bien avant lâen-trĂ©e du Chabbath est une maison oĂč le Chabbath rentre tranquillement et sereinement, oĂč il est plus simple dâĂ©viter les conflits quand il nây a pas le stress de derniĂšre minute.
De cette façon, il est plus facile de puiser du Chabbath de la sainteté, de la joie et de la bénédiction pour tous les jours de la semaine.
Les préparatifs du chabbath
60
RĂ©cits
Lâutilisation du temps au cours du Chabbath Le Chabbath cherche un partenaire Il est enseignĂ© dans le Yalkout Chimâoni (GenĂšse 2) : « Le Chabbath a dit Ă Hachem : « MaĂźtre du monde, le premier et le deuxiĂšme jour de la semaine forment un couple, le troisiĂšme et le quatriĂšme sont un couple, le cinquiĂšme et le sixiĂšme forment un couple, moi le Chabbath, je nâai pas de partenaire ? Hachem lui rĂ©pondit : « Jâai un partenaire spĂ©cial pour toi qui est le peuple dâIsraĂ«l. Ce sera lui, ton conjoint. Lorsque les enfants dâIsraĂ«l se tenaient au Mont SinaĂŻ, Hachem leur a dit : « Soyez garants de ce que jâai dit aussi au Chabbath : lâassemblĂ©e dâIsraĂ«l est ton partenaire comme il est dit : « Souviens-toi du jour du Chabbath pour le sanctifier » : vous avez contractĂ© avec le Chabbath une alliance de mariage qui nâest autre que les « Kidouchine » (acte de mariage).
De mĂȘme, il est Ă©crit dans le Midrach : « La Torah a dit au Saint bĂ©ni Soit-Il : MaĂźtre du monde, quand les enfants dâIsraĂ«l vont rentrer en terre dâIsraĂ«l, lâun va courir vers sa vigne, lâautre vers son champ, quâen sera-t-il de moi, quand sâoccuperont-ils de moi ? » Il lui a dit : « Jâai un partenaire pour toi, le Chabbath. Ce jour lĂ , ils chĂŽment et ils peuvent sâoccuper de toi. »
RĂ©unis de nombreuses assemblĂ©es le Chabbath !Câest ainsi que le peuple dâIsraĂ«l a respectĂ© cette alliance fidĂšlement au fil des gĂ©nĂ©rations. Il est enseignĂ© dans le Yalkout Chimâoni (Vayakhel 35) sur le verset : « MochĂ© a rassemblĂ©. » Hachem a dit Ă MochĂ© : « Pars, descends et rĂ©unis de nombreuses assemblĂ©es le jour du Chabbath, explique leur publiquement les lois de Chabbath. Afin que les gĂ©nĂ©ra-tions futures apprennent de toi, Ă former de nombreux groupes chaque Chabbath, Ă se rassembler dans les synagogues et dans les lieux dâĂ©tu-des pour enseigner et instruire le peuple dâIsraĂ«l des paroles de Torah, ce qui est permis et prohibĂ©, pour que Mon grand nom soit louĂ© au sein de mes enfants. Et Hachem dit aux enfants dâIsraĂ«l : « Si vous vous rassemblez chaque Chabbath dans les synagogues et lieux dâĂ©tudes, Je considĂ©rerai que vous mâavez fait rĂ©gner sur Mon univers ! »
Le Roi David lâa Ă©crit aussi dans TĂ©hilim : « Jâai proclamĂ© la justice de-vant un grand public ». Les enfants dâIsraĂ«l avaient-ils besoin dâune
61
telle annonce au temps de David ? A son Ă©poque, leur manquaient-ils quelque chose, leur Ă©poque Ă©tait comme celle du Messie !? Ceci nous enseigne quâil innovait dans son discours et leur expliquait des paroles de Torah quâaucune personne au monde nâavait dĂ©jĂ entendues.
Câest la coutume des saints enfants dâIsraĂ«l, au travers des gĂ©nĂ©rations, de se rĂ©unir les Chabbatot et les fĂȘtes dans les synagogues et les lieux dâĂ©tudes pour Ă©tudier la Torah. Comme a Ă©crit le Beth Yossef (ch. 270) : « Dans tous les pays, lâhabitude a Ă©tĂ© prise de se rĂ©unir dans les syna-gogues, de lire le texte, dâenseigner des Aggadot (rĂ©cits) le Chabbath aprĂšs le repas de Chaâharit (matin). »
Rav Ovadia Yossef racontait que, lorsquâil Ă©tait en Ăgypte, il y a plus de cinquante ans, aprĂšs le repas de Chabbath, le matin, il y avait prĂšs de mille juifs, qui se rĂ©unissaient dans la grande synagogue. Ils se subdi-visaient en cinq groupes. Certains dâentre eux Ă©tudiaient le âHoumach (5 livres de la Torah) avec Rachi, dâautres le Midrach, dâautres les lois etc. Et notre MaĂźtre, qui avait alors vingt huit ans, passait de groupe en groupe et donnait un cours sur le sujet quâils avaient entamĂ©. LâĂ©tude se poursuivait, durant quelques heures jusquâĂ la priĂšre de Minâha (priĂšre de lâaprĂšs-midi). JusquâĂ aujourdâhui, il y a des communautĂ©s surtout en dehors de la terre dâIsraĂ«l qui perpĂ©tuent cette coutume qui vaut son pesant dâor.
Heureux le peuple pour qui il en est ainsi, heureux le peuple dont le D.ieu est Hachem !
Lâutilisation du temps au cours du Chabbath
6ïżœ
RĂ©cits
Le but du Chabbat
Il est Ă©crit dans la « PĂ©ssikta Rabbati » (Paracha 23) :- Rabbi BĂ©rakhia a dit : « Le Chabbath nâa Ă©tĂ© donnĂ© que pour la dĂ©lec-tation. »- Rabbi âHagui a dit : « Le Chabbath nâa Ă©tĂ© donnĂ© que pour lâĂ©tude de la Torah. »Le Talmud YĂ©rouchalmi explique quâils ne divergent pas dâopinion : - Ce quâa dit Rabbi BĂ©rakhia que le Chabbath nâa Ă©tĂ© donnĂ© que pour la dĂ©lectation, il sâagit des TalmidĂ© âHakhamim (Ă©rudits) qui peinent dans lâĂ©tude de la Torah les jours de semaine. Le Chab-bath, ils viennent se rĂ©jouir pour renouveler leurs forces et conti-nuer Ă ĂȘtre assidus dans lâĂ©tude de la Torah la semaine suivante.
- Ce quâa dit Rabbi âHagui que le Chabbath nâa Ă©tĂ© donnĂ© que pour Ă©tudier la Torah, ceci concerne les ouvriers occupĂ©s par leurs mĂ©tiers la semaine. Le Chabbath, ils viennent Ă©tudier la Torah, car ils doivent Ă©tudier avec beaucoup dâentrain et de force ce jour lĂ .
Quand je fixerai lâheure, je rendrai mes arrĂȘts avec Ă©quitĂ©Et bien au contraire, un individu qui utilise le temps des Chabbatot et des fĂȘtes pour Ă©tudier la Torah, D.ieu lui donne une rĂ©compense mĂȘme pour les moments oĂč il Ă©tait occupĂ© par son travail et ne pouvait lâĂ©tu-dier. Comme Ă©crit le « PĂ©lĂ© Yoâets » sur le verset de TĂ©hilim (75, 3) : « Quand Je fixerai lâheure, je rendrai mes arrĂȘtĂ©s avec Ă©quitĂ©. »
Il y a celui qui pense donner de nombreux arguments en prĂ©sence de D.ieu du fait quâil nâa pas pu Ă©tudier la Torah, car il Ă©tait affairĂ© toute la journĂ©e Ă fournir des moyens de subsistance Ă sa famille, dĂ©jĂ fort mai-gres etc. Hachem lui dira : « Les Chabbatot, les jours de fĂȘtes, le âhol ha-moâĂšd, le jour de lâindĂ©pendance et toutes les pĂ©riodes de vacances oĂč tu ne travaillais pas, tâes-tu-assis pour Ă©tudier ? Sâil sâest vraiment assis et quâil a rĂ©ellement Ă©tudiĂ©, câest quâil dit vrai, il recevra la rĂ©compense mĂȘme pour les moments oĂč il nâavait pas la possibilitĂ© dâĂ©tudier. Mais si ces jours fĂ©riĂ©s, il nâa pas Ă©tudiĂ©, que rĂ©pondra t-il et que dira t-il ?
6ïżœ
Il se trouve que câest dâaprĂšs son comportement, sa façon dâexploiter le temps des fĂȘtes : « lâheure fixĂ©e », que le Saint BĂ©ni Soit-Il le jugera avec droiture et Ă©quitĂ©.
Celui qui accepte le joug de la TorahNĂ©anmoins, mĂȘme celui qui a un mĂ©tier doit se fixer des temps dâĂ©tu-de. Il doit faire attention de ne pas ĂȘtre pris par son travail au point dâen oublier lâĂ©tude de la Torah. Comme nous le voyons dans le Mi-drach Tanâhouma : « Yitro a Ă©tĂ© surnommĂ© âHovev (chĂ©ri) car il aimait la Torah. Lorsquâil est rentrĂ© en terre dâIsraĂ«l, on lui a donnĂ© la terre fertile de YĂ©riâho. Il leur a dit : « Je ne suis venu, de moi-mĂȘme, ici que pour Ă©tudier la Torah. Jâai quittĂ© la ville de Midyane et me suis joint au peuple dâIsraĂ«l pour mâattacher Ă la Torah. Maintenant, si je sĂšme et moissonne, quand Ă©tudierai-je la Torah ? »
Sachez que plus un homme est sĂ©rieux et reste assidu dans son Ă©tude de la Torah Ă des moments fixes, plus Hachem lui enlĂšve tout ce qui pourrait le dĂ©ranger. Comme câest Ă©crit dans la Michna de Avot : « Ce-lui qui accepte le joug de la Torah, on lui retire le joug de la royautĂ© et du monde. »
A savoir que mĂȘme sâil y a un joug et une peine qui sont naturels com-me attendre Ă la queue dans une banque, ou au supermarchĂ©, se rendre chez le dentiste, courir en urgence chez le mĂ©decin pour un enfant, rĂ©parer une fuite Ă la maison etc.. tous ces petits ennuis passagers de lâhomme, malgrĂ© tout, si lâindividu prend rĂ©ellement sur lui le joug de la Torah, Hachem lui Ă©vitera tous ces dĂ©rangements et ces pertes de temps afin quâil puisse sâasseoir et Ă©tudier la Torah avec sĂ©rĂ©nitĂ©.
Il est aussi Ă©crit dans les Avot de Rabbi Nathan (ch. 9, michna 2) : « Ce-lui qui est assidu dans lâĂ©tude de la Torah, on lui offre en contrepartie les moyens pour continuer Ă lâĂȘtre et celui qui supprime des temps dâĂ©tude de la Torah, on lui donne par ailleurs des contretemps. »
Il a un grand salaire Ă tâoffrir !Chaque homme doit Ă©tudier la Torah du mieux quâil peut et Ă©couter des cours de Torah surtout les jours de Chabbath et de fĂȘtes lorsquâil nâest pas pris par son travail et son gagne-pain. Sa rĂ©compense en sera doublĂ©e. Comme lâĂ©crit le gĂ©ant Rav Yossef âHaĂŻm dans son livre le
Le but du Chabbath
6ïżœ
RĂ©cits
« Ben Ich HaĂŻ » (2Ăšme annĂ©e en introduction Ă la Paracha de lâExode) : « Un homme, qui Ă©tudie une heure le Chabbath, câest comme sâil avait Ă©tudiĂ© mille heures en semaine. »
Nous avons, nous-mĂȘmes entendu du grand Kabbaliste Rabbi Mor-dĂ©khaĂŻ Charabi, de mĂ©moire bĂ©nie, qui avait dit que celui qui Ă©tudie une heure le Chabbath câest comme sâil avait Ă©tudiĂ© un an ! Si câest ainsi, comment est-ce possible de perdre ce temps en futilitĂ©s, Ă D.ieu ne plaise ?! Câest pourquoi, celui qui sâoccupe des synagogues a la res-ponsabilitĂ© « sacrĂ©e » dâorganiser des cours tous les Chabbatot concer-nant les lois et les commentaires pour transmettre le savoir au peuple. Le mĂ©rite du public dĂ©pend de lui.
Il existe une autre habitude dans divers endroits, si plaisante et si bon-ne, de prier Chabbath la priĂšre de Chaâharit (du matin) au lever du jour. AprĂšs le Kiddouch, ils sâassoient et Ă©coutent trois heures durant, des paroles de Torah et de crainte du Ciel, le âHoumach (5 livres de la Torah) avec lâexplication de Rachi, du moussar (morale), des lois et des commentaires. Entre les diffĂ©rents cours, le bedeau se soucie dâamener des petites douceurs aux fidĂšles pour continuer Ă suivre les cours avec la mĂȘme vigueur. Heureux soit lâhomme qui mĂ©rite et qui fait mĂ©riter les autres en introduisant ces cours partout, car il nây a pas de meilleure dĂ©fense en faveur du peuple dâIsraĂ«l ! De ce genre de personnes, il est dit (IsaĂŻe 49,3): « Tu es mon serviteur IsraĂ«l par qui Je me glorifie. »
Car la Mitsva est une flamme et la Torah la lumiĂšreNos Sages ont expliquĂ© le verset des Proverbes (6,23) : « Car la Mitsva est une flamme et la Torah la lumiĂšre.» Les actes liĂ©s aux commande-ments, seuls, ressemblent Ă une bougie Ă©teinte. Mais lorsque lâhomme Ă©tudie la Torah, qui reprĂ©sente la lumiĂšre, le commandement alors scintille.
En voici une allĂ©gorie : Il y avait dans un village Ă©loignĂ©, des gens sim-ples et naĂŻfs de nature qui nâĂ©taient pas au courant des avancĂ©es tech-nologiques jusquâĂ ne pas mĂȘme savoir quâon peut allumer des lampes pour Ă©clairer la nuit obscure. Avec le coucher du soleil, tous les gens du village retournaient chez eux et allaient dormir et au lever du jour, ils se levaient prompts Ă leur travail et Ă leurs affaires.
6ïżœ
Un jour, un des habitants du village a Ă©tĂ© invitĂ© en ville et il a vu que mĂȘme la nuit, les gens avaient de la lumiĂšre grĂące aux lampes. Il sâest Ă©tonnĂ© et a achetĂ© beaucoup de bougies pour les revendre dans son village. Bien entendu, quand les habitants du village ont entendu cela, ils les ont tout de suite achetĂ©es. Lorsquâil a commencĂ© Ă faire nuit, ils ont mis debout les bougies Ă leur cĂŽtĂ© pour quâelles les Ă©clairent. Mais, de façon surprenante, elles ne brillaient pas. Les habitants du village se sont mis en colĂšre contre le vendeur qui avait menti et lui ont restituĂ© toutes les bougies.
Le villageois, qui a vu que ses bougies ne sâallumaient pas, est retour-nĂ© immĂ©diatement en ville et sâest adressĂ© au vendeur en criant quâil lâavait trompĂ©. Mais le vendeur, qui Ă©tait intelligent, lui a demandĂ© : « Comment as-tu utilisĂ© les bougies ? » Le villageois a rĂ©pondu candi-dement quâil avait placĂ© les bougies sur lâĂ©tagĂšre comme il lâavait vu dans le magasin.
Le vendeur lui a dit : « ImbĂ©cile ! Prends une Ă©tincelle, une allumette et allume la bougie, alors elle tâĂ©clairera ! »
LâinterprĂ©tation est la suivanteUn homme qui accomplit les commandements, mais qui ne fixe pas des moments pour lâĂ©tude, ne sait pas comment accomplir ces der-niers. On pourra facilement dire de lui : « Ce que tu as interdit, je lâai permis et ce que tu as permis, je lâai interdit. »
Il se peut quâun homme se considĂšre comme observant le Chabbath mais en rĂ©alitĂ©, il transgresse de nombreux interdits. De mĂȘme, un in-dividu qui met les TĂ©filines pendant cinquante ans, il se peut quâil ne lâait jamais bien fait et ses bĂ©nĂ©dictions ont Ă©tĂ© dites en vain, car il nâa jamais appris oĂč il fallait les mettre comme il se doit. Il en est ainsi dans de nombreux autres cas, ce qui fait que ces mitsvot ne brillent pas.
Mais sâil fixe des moments dâĂ©tude de la Torah, il applique « la Torah est lumiĂšre ». Son Ă©tude des lois Ă©claire les commandements quâil ac-complit.
Le but du Chabbath
66
RĂ©cits
Des idĂ©es nouvelles dâinterprĂ©tation de la Torah, le ChabbathLe Zohar (la Kabbale) encense particuliĂšrement lâhomme qui a le mĂ©-rite de trouver des nouveautĂ©s dans lâexplication de la Torah pendant Chabbath. [MĂȘme si lâhomme ne sait pas innover lui-mĂȘme, il peut apprendre une nouvelle explication quâil ne connaissait pas]
Voici le langage du Zohar (Parachat BĂ©chalaâhâ p. 173) : « Viens voir quand le Chabbath entre, des Ăąmes descendent pour rĂ©gner sur le peu-ple saint [câest « lâĂąme supplĂ©mentaire », un ajout de saintetĂ© pour le jour de Chabbath]âŠ
Quand le Chabbath finit, ces Ăąmes qui ont pĂ©nĂ©trĂ© les enfants dâIsraĂ«l remontent et se tiennent devant Hachem. Le Saint bĂ©ni Soit-Il leur de-mande : « Quâavez-vous appris de nouveau en Torah sur cette terre ? » Heureuse lâĂąme qui peut rĂ©pondre. Et combien de joie, elle occasionne ! Alors, Hachem rĂ©unit Sa cour cĂ©leste et dĂ©clare : « Ăcoutez les nou-velles explications en Torah quâa prononcĂ© lâĂąme dâuntelâŠ. » Toute la cour cĂ©leste est attentive, les crĂ©atures cĂ©lestes Ă©tendent leurs ailes et sâen enveloppent.
Heureux le peuple pour qui il en est ainsi, heureux le peuple qui a pour D.ieu Hachem. Heureux soit celui qui peine dans lâĂ©tude de la Torah et fait plaisir Ă Son crĂ©ateur.
« Il nây a pas de cadeau plus prĂ©cieuxque cela »
« De tous les cadeaux que la Torah a offerts Ă ceux qui la respectent, il nây a pas de prĂ©sent plus cher, qui gĂ©nĂšre autant de bonheur de vi-vre que ce commandement si ancien qui est le Chabbath. Retirez Ă un juif le Chabbath, vous lâavez privĂ© de sa pierre la plus prĂ©cieuse. Tout ce que vous lui donnerez en Ă©change ne la remplacera pas. Toutes les sortes de joie et de gaietĂ© que vous lui inventerez, il nây trouvera pas de refuge comme dans lâagrĂ©able repos et la sĂ©rĂ©nitĂ© de ce silence propres Ă Chabbath. »
(Rabbi Shimshon Refael Hirsch)
67
deuxiĂšme partie
loIS
a b
69
Respect et jouissance du Chabbath
Respect et jouissance du Chabbath
DâoĂč sait-on quâil faut respecter et jouir du Chabbath ?
Il est Ă©crit dans le ProphĂšte IsaĂŻe (58, versets 13-14) : « Si tu Ă©vites Ă tes pieds dâenfreindre le Chabbath, de vaquer Ă tes affaires en mon jour sacrĂ©, si tu nommes le Chabbath : dĂ©lice, honorĂ© pour la saintetĂ© de lâĂternel, si tu lâhonores en tâabstenant de suivre tes voies ordinaires, de tâoccuper de tes intĂ©rĂȘts et de faire des discours profanes : Alors tu te dĂ©lecteras de lâĂternel : Il te hissera au sommet du monde et te nourrira de lâhĂ©ritage de Jacob, ton pĂšre. Oui, câest la bouche de lâĂternel qui a parlĂ©. »
La récompense de celui qui célÚbre le Chabbath avec joie
Dans le TraitĂ© « Chabbath » (118a), Rabbi Yossi a dit : « Celui qui cĂ©lĂšbre Chabbath avec joie, on lui offre un hĂ©ritage sans bornes [infini]. » Rav Naâhman bar Itsâhak promet quâ : « il est sauvĂ© des affres de lâexil. » Rav ajoute : « On lui offre tout ce quâil dĂ©sire, comme il est Ă©crit (TĂ©hillim 37, 4) : « Cherche Ă te rĂ©jouir en lâĂternel, il tâaccordera ce que ton cĆur demande. »
Celui qui respecte le Chabbath sâenrichit
Dans le TraitĂ© « Chabbath » (119a), le Tana Rabbi YĂ©houda Hanassi [lâauteur des michnaiot] a questionnĂ© son partenaire Rabbi Yichmaâel fils de Rabbi Yossi : « Les gens fortunĂ©s dâIsraĂ«l, par quel mĂ©rite se sont-ils enrichis ? » Il lui a dit : « Car ils accomplissent le commandement du « maâasser » (dĂźme). « Et ceux de Babylonie [qui nâont pas lâobligation de la Torah de prĂ©lever la dĂźme en dehors de la Terre dâIsraĂ«l], par quel mĂ©rite se sont-ils enrichis ? ». Il lui a rĂ©pondu : « Car ils honorent ceux qui Ă©tudient la Torah. » Il lâa questionnĂ© : « Et les riches des autres contrĂ©es [Ă leur Ă©poque, les Sages en Torah vivaient en Babylonie et non dans les autres pays], par quel mĂ©rite se sont-ils enrichis ? » Il lui a rĂ©pliquĂ© : « Du fait quâils respectent le Chabbath. »
70
Rabbi âHiya bar Aba raconte : « Une fois, jâai Ă©tĂ© invitĂ© chez un MaĂźtre de maison Ă Loudkaya. Ils ont amenĂ© devant moi une table en or qui devait ĂȘtre soulevĂ©e par seize hommes. Elle avait seize chaĂźnes dâargent. Des bols, des verres, des cruches, des assiettes, ainsi que toutes sortes de mets, de desserts et dâherbes odorifĂ©rantes y Ă©taient disposĂ©s. En posant la table, ils disaient : « A lâĂternel, appartient la terre et ce quâelle contient, lâunivers et ses habitants. » Lorsquâils la retiraient, ils disaient : « Le ciel appartient Ă lâĂternel et la terre a Ă©tĂ© donnĂ©e aux ĂȘtres humains. » Je lui ai dit : « Mon fils, comment as-tu mĂ©ritĂ© cela ? » Il mâa rĂ©pondu : « JâĂ©tais boucher, lorsquâil y avait une bĂȘte bien en chair, je la rĂ©servai pour Chabbath. » Je lui ai rĂ©torquĂ© : « Heureux sois-tu dâavoir eu ce mĂ©rite, bĂ©ni soit lâĂternel qui te lâa fait mĂ©riter. »
Les dépenses du Chabbath
Chacun sâefforcera de cĂ©lĂ©brer le Chabbath avec toutes sortes de mets et de boissons agrĂ©ables Ă son palais. Il mangera de la viande Ă volontĂ© et boira du vin, ainsi que des friandises selon ses moyens. Il est souhaitable quâil mange de la viande rouge. Sâil ne lâapprĂ©cie pas, quâil consomme au moins du poulet.
Il ne devra pas se soucier de lâargent quâil dĂ©pense en lâhonneur du Chabbath. Lâhomme a la promesse que toutes les dĂ©penses pour la Torah et les mitsvot lui seront remboursĂ©es. Comme nos Sages ont enseignĂ© : « Tous les moyens de subsistance de lâhomme sont prĂ©vus du mois de Tichri au mois de Tichri en dehors de Tichri. »
Ce qui signifie que Hachem fixe pour lâhomme son gagne-pain Ă Roch Hachana, ce quâil va gagner durant toute lâannĂ©e en dehors des dĂ©penses de Tichri qui sont : « Torah â Chabbatot â RochĂ© âHodachim (les premiers jours du mois) - Yamim Tovim (les fĂȘtes) ». D.ieu ne limite pas le montant de ces frais, plus on dĂ©bourse, plus on rĂ©colte. Celui qui dĂ©pensera moins, recevra moins aussi. (1, 5)
Il est enseignĂ© dans le TraitĂ© BĂ©tsa (16a) : « On a dit de Chamaye lâancien quâil mangeait tous les jours en lâhonneur du Chabbath. Comment cela est-il possible ? Le dimanche, lorsquâil se rendait au marchĂ©, il cherchait une belle bĂȘte en lâhonneur du Chabbath et il disait : « Elle sera pour Chabbath ! » Le lendemain, lorsquâil passait de nouveau
Lois
71
prĂšs du marchĂ©, sâil trouvait une bĂȘte meilleure que la premiĂšre, il laissait la deuxiĂšme pour Chabbath et mangeait la premiĂšre. Pour que la meilleure soit mangĂ©e en lâhonneur du Chabbath. Il en Ă©tait ainsi chaque jour. Ce qui fait que tout ce quâil mangeait Ă©tait en lâhonneur du Chabbath. Mais Hillel lâancien se comportait autrement, tous ses actes Ă©taient au nom du Ciel et il avait assez confiance en D.ieu pour quâIl lui envoie une belle bĂȘte pour le Chabbath, comme il est dit : « BĂ©ni soit D.ieu qui chaque jour nous comble â (pourvoie Ă nos besoins et nous aide). »
Des « gros poissons »
Il est bon et juste dâacheter des gros poissons pour les manger lors des trois repas du Chabbath. Cependant, si lâon nâaime pas les poissons, on nâest pas obligĂ© de se forcer Ă en consommer. (1, 7)
Des friandises
Bien quâil ne soit pas bien quâun homme habitue trop son enfant aux friandises (ceci peut gĂąter son Ă©ducation lorsquâil grandit), malgrĂ© tout, en lâhonneur du Chabbath, il est bien quâil achĂšte des confiseries. Surtout pour les tous petits qui ne se rĂ©jouissent pas en mangeant de la viande et en buvant du vin. MĂȘme les grands mangeront des friandises pour arriver aux 100 bĂ©nĂ©dictions quâun homme doit dire chaque jour et pour accomplir le commandement de « âOneg Chabbath » (se rĂ©jouir le jour de Chabbath).
Lâintention dans la MitsvaNous avons un grand principe : « Les commandements doivent ĂȘtre accomplis avec intentionnalitĂ© ». Chaque commandement quâun homme sâapprĂȘte Ă accomplir, il doit avoir lâintention de le rĂ©aliser, avec la conscience quâil le fait sur ordre du CrĂ©ateur. Câest pourquoi, avant de manger, le jour du Chabbath, il pensera : « Je viens accomplir le commandement de âOneg Chabbath ». De mĂȘme, lorsquâil achĂšte, il dira : « En lâhonneur du Saint Chabbath », car selon la majoritĂ© des « Richonim » (grands commentateurs mĂ©diĂ©vaux), le commandement de « âOneg Chabbath » est un commandement de la Torah. (1, 4)
Respect et jouissance du Chabbath
7ïżœ
DâoĂč vient la bonne odeur de ton plat ?
Il Ă©tait une fois un juste qui affectionnait particuliĂšrement son ami, qui Ă©tait lui-mĂȘme un juste. Il dĂ©cida de manger chez son ami le jour du Chabbath. Puisquâil nâavait pas Ă©tĂ© invitĂ© et quâil Ă©tait venu de son propre grĂ©, il prit avec lui une marmite du plat chaud traditionnel de Chabbath que sa femme avait cuisinĂ©. Il se rendit alors chez son ami.
Au moment du repas, on servit au MaĂźtre de cĂ©ans une assiette remplie du plat de Chabbath et on amena Ă©galement sur la table le mets de son hĂŽte. Le MaĂźtre de maison sâaperçoit que lâodeur du plat de son hĂŽte se rĂ©pand et est bien plus enivrante que celle de son propre plat.
« DâoĂč vient cette si bonne odeur ? » demanda t-il Ă son ami.
LâhĂŽte lui rĂ©pondit : « Ma femme prĂ©pare elle-mĂȘme le plat du Chabbath. A chaque prĂ©paratif, elle murmure : « En lâhonneur du saint Chabbath ». Par contre, chez toi, ce sont tes serviteurs qui prĂ©parent la nourriture. Il est certain quâils ne prononcent rien. Câest pourquoi, ton mets ne sent pas aussi bon. »
(Le Ben Ich Haï dans son livre « Machal Vénimchal ».)
Les préparatifs du Chabbath
Se couper les cheveux
Si les cheveux sont longs, câest une Mitsva de les couper le vendredi et mĂȘme aprĂšs la mi-journĂ©e. Sâil ne peut pas le faire le vendredi, il le fera avant. (H.O. 3, 56. 1, 118)
Se raser la barbe
Il est vrai que lâon doit laisser la barbe et ne pas entiĂšrement la raser. Comme nos Sages lâont Ă©crit (TraitĂ© Chabbath 152a) : « Tu embelliras ton visage dâune barbe ». NĂ©anmoins, ceux qui se rasent la barbe, ont
Lois
7ïżœ
sur qui sâappuyer. Mais il est prĂ©fĂ©rable de se raser avec de la crĂšme.Ceux qui se rasent avec une machine, feront attention de ne pas coller la machine trop prĂšs de la peau pour que le poil ne soit pas dĂ©racinĂ© Ă sa base. ( « Yabiaâ Omer » partie 9, partie « YorĂ© DĂ©âa » ch. 10).
Se couper les ongles
Si les ongles des mains ou des pieds sont longs, câest un commandement de les couper en lâhonneur du Chabbath. Il est permis de couper les ongles le jeudi, mĂȘme si, de ce fait, ils commenceront Ă pousser le Chabbath. Il fera attention de ne pas les jeter mais de les mettre aux toilettes. (1, 119)
Se laver
Dans le Talmud, TraitĂ© « Chabbath » (25b), il est Ă©crit : « Ainsi Rabbi YĂ©houda bar ElâaĂŻ avait lâhabitude chaque veille de Chabbath. On lui apportait une grande bassine dâeau chaude pour se laver le visage, les mains et les pieds. Il se couvrait, sâasseyait et ressemblait Ă un ange de D.ieu TsĂ©vaot. »Il est tout de mĂȘme prĂ©fĂ©rable de se laver tout le corps la veille de Chabbath Ă lâeau chaude, en lâhonneur de Chabbath. Sâil ne peut pas se laver entiĂšrement, il se lavera au moins le visage, les mains et les pieds. (1, 11, 116)
Le moment pour se laver
Il est plus juste de se laver le vendredi et non le jeudi pour quâon voie clairement quâil sâest lavĂ© en lâhonneur de Chabbath. Il vĂȘtira tout de suite ses vĂȘtements de Chabbath. Il ne se lavera pas juste avant le coucher du soleil pour ne pas risquer, Ă D.ieu ne plaise, une profanation du Chabbath. Sâil ne peut pas se laver le vendredi, quâil se lave avant. (Rama ch. 262, § 2, 1, 76, 118).
Aller au Mikvé
Il est bon de se tremper au « mikvé » (bain rituel) chaque veille de Chabbath pour recevoir la sainteté du Chabbath. Il méritera par cela de purifier son corps, son ùme et ses pensées. (1, 117)
Les préparatifs du Chabbath
7ïżœ
Se vĂȘtir dâhabits propres
Il vĂȘtira des habits agrĂ©ables en lâhonneur du Chabbath et ses vĂȘtements de Chabbath seront diffĂ©rents de ceux de la semaine. (1, 11)
VĂȘtir un « tsitsit »
Chacun sâefforcera de vĂȘtir un « Talith katan » propre et lavĂ© en lâhonneur de Chabbath, car ce nâest pas agrĂ©able de changer le reste des vĂȘtements sans changer un vĂȘtement qui sert pour un commandement, en le dĂ©daignant. (1, 346)
Mettre des chaussures
Celui qui est rigoureux et rĂ©serve une paire de chaussures exclusivement pour Chabbath, la bĂ©nĂ©diction rĂ©sidera sur lui. Mais, selon la loi stricte, il suffit quâil cire ses chaussures habituelles en lâhonneur de Chabbath. (1, 12)
Laver la maison
Chacun sâefforcera de laver sa maison en lâhonneur du Chabbath. Il est bien de le faire avant Chabbath pour prĂ©parer la maison et accueillir la reine Chabbath qui vient vers nous. (1, 12)
Poser une belle nappe
Il est souhaitable de poser une belle nappe propre sur la table, depuis lâentrĂ©e du Chabbath jusquâĂ la « havdala ». MĂȘme sâil y a toute la semaine une belle nappe posĂ©e sur la table, le Chabbath il faut en mettre une autre plus jolie en lâhonneur du Chabbath. (1, 12)
PrĂ©lever la « âHalla »
Câest une grande « Mitsva » de pĂ©trir de la pĂąte la veille de Chabbath en quantitĂ© suffisante pour que la femme puisse prĂ©lever la « âHalla » en lâhonneur de Chabbath. La quantitĂ© de farine pour pouvoir prĂ©lever la « âHalla » avec bĂ©nĂ©diction est de 1,560 kg. On prĂ©lĂšve un petit bout que lâon brĂ»le aprĂšs. (H.O. 3, 49)
Lois
7ïżœ
Manger avec appétit le soir de Chabbat
Cela fait partie de lâhonneur du Chabbath dâarriver le soir Ă la maison avec un bon appĂ©tit. Câest pourquoi, on devra sâabstenir de manger plus que de raison le vendredi. MĂȘme un repas habituel de la semaine ne devra ĂȘtre consommĂ© quâavant la neuviĂšme heure [Ă savoir trois heures « zmaniot » avant la sortie des Ă©toiles. En plein hiver, environ Ă partir de deux heures de lâaprĂšs-midi et en plein Ă©tĂ©, environ Ă partir de quatre heures et quart selon lâheure dâĂ©tĂ©] afin que ce quâil a consommĂ© ne le dĂ©range pas pour le repas de Chabbath. (1,62)
Prendre un repas lié à une « Mitsva »
Sâil y a eu une circoncision ou un « pidyon haben » (rachat du premier-nĂ©) le vendredi, selon la loi stricte, on peut faire le repas toute la journĂ©e puisque câest un repas pour la « Mitsva ». Mais il est fort souhaitable de le faire le plus tĂŽt possible. (1, 63)
Repas de fiançailles
MĂȘme un repas de fiançailles est considĂ©rĂ© comme un repas de la Mitsva. (H.O. 3, 63)
Jeûner
Si le jour de dĂ©cĂšs de son pĂšre ou de sa mĂšre tombe un vendredi et quâil a pris sur lui de jeĂ»ner comme lâa tranchĂ© notre MaĂźtre le « Choulâhan âAroukh » (ch. 568 § 8) car il est bon dâagir ainsi. Il doit alors jeĂ»ner le vendredi jusquâĂ la sortie des Ă©toiles. Si, le jeudi aprĂšs-midi Ă la priĂšre de minhâa, lorsquâil a pris sur lui de jeĂ»ner, il a dĂ©cidĂ© de jeĂ»ner jusquâaprĂšs la priĂšre de âArvit (priĂšre du soir), il peut avancer la priĂšre de âArvit alors quâil fait jour et aprĂšs le coucher du soleil, il fera le Kiddouch et mangera. (Choulâhan âAroukh 249, § 4)
Cependant, les achkĂ©nazes nâont pas lâobligation de poser cette condition le jeudi lorsquâils prennent sur eux de jeĂ»ner. Ils peuvent manger aprĂšs la priĂšre de âArvit mĂȘme alors quâil fait encore jour. Mais, toutefois, il est louable dâĂ©mettre cette condition. (Rama ch. 249, § 4)
Les préparatifs du Chabbath
76
Acheter les provisions
Il est bien dâacheter les provisions et de tout prĂ©parer le vendredi. Mais, si cela est trop difficile (comme en hiver oĂč les jours sont courts ou que cela occasionne une tension Ă la maison, Ă D.ieu ne plaise), il peut acheter et prĂ©parer ce qui est nĂ©cessaire pour Chabbath avant vendredi. (1, 69)
Pour les Sages en Torah
MĂȘme les Ă©rudits dont la Torah est leur « mĂ©tier », doivent sâefforcer de prĂ©parer quelque chose en lâhonneur de Chabbath. Il est racontĂ© dans le Talmud (TraitĂ© Chabbath 119a) Ă propos des « AmoraĂŻm », (Sages de haute envergure) quâils sâoccupaient des prĂ©paratifs du Chabbath. Certains dâentre eux coupaient du bois pour Chabbath, allumaient le feu, lavaient la maison ou coupaient des salades.
Chacun doit apprendre dâeux. Personne ne peut dire : « Cela nâest pas digne de moi ! » Au contraire, câest un honneur dâhonorer le Chabbath. (1,70)
Ceux qui en goûtent, méritent la vie
Câest une Mitsva de goĂ»ter chaque plat la veille de Chabbath pour vĂ©rifier sâils sont cuits Ă souhait pour Chabbath. Toutefois, sâil nâa pas goĂ»tĂ© et quâil sâaperçoit durant Chabbath que les plats ne sont pas Ă son goĂ»t, il ne se mettra pas en colĂšre et nâen tiendra rigueur Ă personne. Au contraire, il surmontera lâĂ©preuve et vaincra son mauvais penchant et grĂące Ă cela, on ne le remettra pas Ă lâĂ©preuve une seconde fois. (1, 71)
TĂąter les poches
Câest une Mitsva de tĂąter les poches des vĂȘtements de Chabbath avant lâentrĂ©e du Chabbath pour voir sâil nây a aucun objet « mouktsĂ© » (objet liĂ© Ă une activitĂ© interdite le Chabbath). (1,90)
Lois
Que ce livre contribue Ă lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de :
Alexis Eliahou ben Hanna&
Suzanne bat Fortune
De la part deMme Ghislaine FERLAY
qui a généreusement contribuéà la parution de ce livre.
Que ce livre contribue Ă lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de :Raymond Sion (Berrebi) ben Lalou Elie Ś"Ś
Myriam & Lalou Sadia Ś"ŚMochĂ© (Tibi) ben Yossef Ś"Ś
Messaouda Rosette (Ichay) bat Zaiza Ś"ŚRivka (Tibi) bat Koka Ś"Ś
David (Ichay) ben Attou Ś"Ś
De la part deM. Jérémie BERREBI
qui a généreusement contribuéà la parution de ce livre.
Que ce livre contribue à la bonne santé de :Messaouda bat Simha ASSORA
&Tou bat Morah BISMUTH
A la réussite de :Elishéva bat Simha Malka
et Ă lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de :Marcel MordeâhaĂŻ ben Zerda ASSOR
&Georges Chlomo ben Esther BISMUTH
De la part de Corinne, Claude & Elishéva ASSORqui ont généreusement contribué à la parution de ce livre.
Que ce livre contribue Ă lâĂ©lĂ©vation dâĂąmedu Richone LĂ©Tsion :
Rav MordekhaĂŻ TsĂ©maâh ELIAHOU ŚŚŠ"Ś
Qui a rejoint son CrĂ©ateurpeu avant lâĂ©dition de ce livre.
Que ce livre contribueà la réussite et au bonheur de :
Rabbi Itshak ZAFRAN
Mme Noémie BENHAMOU Mme Céline FALK
Mme Annael GUEDJ Mme Meryl LACHKAR
Qui ont participĂ© «LĂ©chem ChamayimȈ lâĂ©dition et Ă la diffusion de ce livre.
Que ce livre contribue Ă :
La bonne santé deYoelle Routh
La « Brakha & Atslaâha » de ses enfants :Elodie & son mari JĂ©rĂ©my,
Jérémie et sa femme MilÚne,Samuel & Rivka
La rĂ©ussite du âAm Israel et de ses petits enfants :
Zachary et Itshak
De la part de la Famille Yoelle Routhqui a généreusement contribué à la parution de ce livre.
Que ce livre contribueĂ lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de :
Chimoneben Khammus
De la part deM. Acher GERIBI
qui a généreusement contribuéà la parution de ce livre.
Que ce livre contribueĂ lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de :
Yossef ben Khlifa& Warda ALLALIAvraham BRAMI
De la part deM. Michaël ALLALI
qui a généreusement contribuéà la parution de ce livre.
Que ce livre contribueĂ lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de
HaĂŻ Vittorio Halfonben Giulia Halfon
TaĂŻta IrĂšne Halfon bat Simâha Messaoud Prosper Knafon
Ferhé Berthe bat Mazeltoub
De la part deM. Philippe HALFON
qui a généreusement contribuéà la parution de ce livre.
Que ce livre contribue à la «Téchouva chéléma» de :
Benjamin ZOUARI
Patrice SCETBON
Grégory TEBOUL
QuâHachem leur donnele mĂ©rite de choisir la Vie.
Que ce livre contribue à la réussite spirituelle et matérielle
de mes chers parentset grands-parents :
GĂ©rard & Chantal
BENHAMOU Annie BENHAMOU
YĂ©âhia & Marie TEBOUL
QuâHachem leur accorde une longue vie et quâils aient le mĂ©rite
de voir leurs enfantset petits-enfants
sur le chemin de laTorah & des Mitsvot.
Que ce livre apporte«Brakha & Atslaâha»
Ă la Famille MAMAN
Eric & Myriampour leur mariage
(mazal tov!)
De la part deM. Philippe MAMAN
qui a généreusement contribué à la parution de ce livre.
Que ce livre contribue :
au bonheur des âHatanim Raphael & Batia
ainsi quâĂ lala rĂ©ussite
matérielle et spirituellede la
Famille Levy& les enfants
de Simâha & Benyamin
De la part de Famille Benyamin LEVY
qui a généreusement contribuéà la parution de ce livre.
Que ce livre contribue Ă :
la guérison complÚtede
Rahel bat Deborah Gzaiel
la réussitede la famille Gzaiel :
MĂ©ir, DĂ©borah, Raâhel, Simâha & Nataniel.
Qui ont généreusement contribué à la parution
de ce livre.
Que ce livre contribue à la bonne santé & guérison complÚte de :Nedjma Bat Esther
& Rav David Yacoub Désiré ben Tsipora(par Mme Liliane Khelif)
Daniel Hammer (par M. Hammer) Rivka bat Hanna (par Mme Annie Perez)
Sarah Brakha bat Raâhel (par Mme Annael Chicheportiche) RenĂ© & Annette Bauza
Que ce livre contribue à la réussite de :
Guilad Shalit pour sa libération (par M. Henry Wisniak) Samuel, bar-mitsva le 17 juin 2010 (par M. Borinan)
Famille Rakowski Carla, Noa, Liam & Amram(par Mme Delphine Bauza)
Liora (petite-fille de Mme Sarah Fritsch) Famille Laik
Arielle Sebban & Gabrielle-Simâha Uzan Serge Amsellem
Que ce livre contribue Ă lâĂ©lĂ©vation dâĂąme de :
Hai Israel Ben Simha Waki (par Mme Annie Perez) Magdalena Rakowska (par M. Aubry-Rakowski)
Hillel ben Myriam Cohen-Haddad (par M. David Attias) Roger ben Negma (par M. Bernard Laik) Oz ben âHanna (par la Famille Marciano)
Rivka bat Diamenta (par M. Jean-Claude Cohen) Yossef ben Rahel Adda (par M. Raphael Adda)
Qui ont tous généreusement contribué à la parution de ce livre.
« QuâHachem soit bĂ©ni, le peuple dâIsraĂ«l est vivant et vivra.Le Machiâah nous dĂ©livrera trĂšs prochainement, Amen ».
« GuĂ©rison pour tous les malades du peuple dâIsraĂ«l »
De la part de la Famille Mimouniqui a généreusement contribué à la parution de ce livre.
LO
IS &
RE
CIT
S D
E C
HA
BB
AT
H (
1)
LOIS & RECITS DE
CHABBATHVOLUME 1
DĂDIĂ Ă LâĂLĂVATION DâĂME DE M. SERGE GUEDJANCIEN SECRĂTAIRE GĂNĂRAL DU CONSISTOIRE DE PARIS
Couverture :
Torah-Box.com est heureux de vous prĂ©senter le 3Ăšme recueil de la sĂ©rie « Lois & RĂ©cits » ayant comme objectif lâaccĂšs facile Ă la connaissance et Ă la pratique du judaĂŻsme.
En effet, ce premier volume vous fera dĂ©couvrir cette merveilleuse fĂȘte hebdomadaire quâest le Chabbath : âą RĂ©cits : le sens et lâimportance de ce « prĂ©cieux cadeau »⹠RĂ©ponses : aux questions les plus frĂ©quentes sur Chabbath !âą Lois : pour appliquer les mitsvot liĂ©es Ă ce jour
Une partie de ce livre est Ă©galement disponible sur notre site Internet en version « ebook », consultable et tĂ©lĂ©chargeable librement Ă lâadresse : www.torah-box.com/ebook
LâĂ©quipe Torah-Box