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La lettre hebdomadaire de Boursier.com
Performances du mardi au mardi
Les derniers jours
de l’année auront été
riches en épilogues à
de trop longs feuille-
tons : Brexit, relance
budgétaire américaine,
vaccination de masse… Tout semble dé-
sormais se précipiter, même si les effets
de ces annonces ne se feront sentir que
dans le courant de l’année 2021, à com-
mencer bien entendu par la campagne
de vaccination pour tenter de venir à bout
de l’épidémie de Covid-19.
Le scénario retenu par les marchés est
une sortie de crise sanitaire à l’horizon de
l’été prochain « si tout va bien ». Concer-
nant la relance budgétaire américaine de
900 Mds$, Donald Trump s’est fait prier
jusqu’au bout, comme il l’a fait en vue
de sa propre sortie qui sera effective
au 20 janvier prochain, « sauf coup
de théâtre »…
Enfin, l’entrée en vigueur de l’accord «
post-Brexit » ratifié sur le fil la semaine
passée ne sera pas si simple dans de
nombreux domaines d’activité, sans
oublier le fait que le secteur financier n’est
pas concerné par ce « deal ».
Or, si la pêche a occupé les négociateurs
jusqu’au bout, faut-il rappeler que cette
filière représente moins de 0,1 % du PIB
britannique et un peu plus de
10.000 emplois.
En comparaison, la finance pèse 15 %
de l’économie de sa Gracieuse Majes-
té et représente 1,5 million d’emplois
directs outre-Manche ! Or, à partir du
1er janvier prochain, la City de Londres
perdra son passeport européen,
sésame indispensable pour pouvoir
opérer au sein de l'UE. Un dossier
brûlant renvoyé à 2021, un de plus…
Didier Hameau
Confidentiel p.2 ▪ Pas si vite ?
Les marchés p.3 ▪ Sprint final !
La cote à la loupe p.7 ▪ Un dossier décoté de qualité
Portefeuille p.8 ▪ Fin d’année sereine
CAC 40 + 3,03 %5.616 points
Dow Jones + 0,74 %
30.439 points
Nasdaq + 0,82 %
12.846 points
Nikkei+ 4,28 %27.568 points
L’opportunité de la semaine p.4 & 5
Bourse : quelles pistes suivre en 2021 ? Au sein du SBF120, nous ciblons les dossiers promis à un bel avenir à moyen terme...
Avec le démarrage des campagnes de vaccination dans le monde, la crise sanitaire va
progressivement s‘atténuer d’ici l’été prochain. Cela va sans-doute conduire à un net
rebond de l’activité économique, alors que l’effet de base est favorable.
La reprise des ventes associée aux mesures de réduction des coûts suscite aussi l’es-
poir d’une forte amélioration des résultats des entreprises. Même si les marchés actions
ont déjà anticipé une partie de ce phénomène, il reste encore du grain à moudre sur
certains gros dossiers !
L’édito : Sur le fil…
29 décembre 2020 - n°1269
CONFIDENTIEL
EN DIRECT DES BROKERS
Airbus Jefferies a abaissé sa recommandation de "achat" à "conserver" sur le dossier avec un objectif de 90 euros dans son viseur. Le courtier a ainsi dégradé le titre du géant de l'aéronautique en estimant qu'il faudra du temps au groupe pour se remettre complètement de la pandémie de Covid-19, dans un contexte de forte concurrence avec son rival Boeing et d'efforts supplémentaires à fournir pour réduire les émissions de CO2 des avions… Jefferies prévoit 818 livraisons d'appareils commerciaux sur l'année 2024, en dessous des 863 de l'année fiscale 2019, avec une augmentation significative des livraisons de gros-porteurs qui ne devrait avoir lieu qu'au cours de 2025. S'il considère que l'histoire d'Airbus est toujours séduisante à long terme, les exercices 2024 et 2025 sont "trop éloignés", ce qui laisse des ratios d'évaluation à moyen terme "adéquats mais pas assez convaincants" pour stimuler la performance du titre à court terme.
Saint-Gobain Après une séquence de baisse en raison de l'exposition du groupe à Celotex, dont les matériaux d'isolation ont été utilisés dans la tour Grenfell à Londres qui a brûlé en juin 2017, le titre s’est stabilisé. L'enquête, qui a été
suspendue jusqu'au 11 janvier, se penche notamment sur le rôle présumé de Celotex, dont Saint-Gobain est partenaire, et Kingspan, qui produisent tous les deux des matériaux isolants qui ont été utilisés dans la construction du bâtiment, explique le broker Jefferies. L'impact financier sur les entreprises concernées devrait cependant être limité, l'enquête en cours n'étant pas judiciaire et ne pouvant aboutir qu'à des recommandations, mais pas à des sanctions, précise le broker. .
Safran Oddo BHF a refait le tour du dossier : Certains éléments peuvent laisser penser que le consensus de place est encore un peu optimiste sur l'exercice 2021, ainsi que sur son rythme de redressement… Compte tenu de sa valorisation relativement élevée en bourse, le titre nécessite un flux de nouvelles soutenu pour pouvoir se projeter en 2023 avec plus de confiance. Le broker est donc "neutre" avec une cible de 128 euros. Si le modèle est particu-lièrement robuste, alors que Safran bénéficiera d'un outil industriel optimisé afin de réduire le point mort, le broker préfère attendre le point d'inflexion coté réservations chez les compagnies aériennes, principal catalyseur pour une accélération de l'après-vente...
Les bonnes nouvelles sont-elles déjà dans les cours ? A la Banque Postale, on estime que « même si la liquidité diminue naturellement en fin d’année en Bourse, les marchés restent attirés par la lueur de l’espoir d’un retour à la normale au cours de l’année 2021. Tous les ingrédients semblent être en effet présents pour voir au-delà des incertitudes engendrées par la progression de l’épidémie de Covid-19. Les vaccins devraient permettre le retour à une activité normale graduellement, les politiques économiques resteraient très accommodantes globalement, ce qui justifiera un rebond marqué des profits des entreprises, alors que les taux d’intérêt resteraient très bas... On peut toujours penser, au risque de voir un rebond plus prononcé qu’attendu de l’inflation, ou à un chemin plus lent vers l’immunité collective contre l’épidémie de Covid-19, mais peut être que le principal risque pour le marché est celui d’un consensus qui a déjà intégré dans les prix tant de bonnes nouvelles »… L’établissement estime en attendant que les mesures de confinement ont pour l’instant peu d’effet sur la progression de l’épidémie : « Les dernières statistiques sanitaires montrent que l’on est très loin de renverser la tendance sur l’évolution de l’épidémie dans la plupart des pays qui ont vu un fort rebond sur ces dernières semaines. Au Royaume-Uni, la progression reste très inquiétante dans les zones les plus touchées, notamment dans le sud du pays, en particulier à Londres. On comprend donc l’inquiétude des autorités britanniques qui tentent de restreindre davantage les mesures de confinement déjà en place » soulignent les analystes.
CONFIDENTIEL
LE VOLUME ANORMAL DE LA SEMAINE
La famille Perrier vient de réduire légère-ment sa participation dans la société cotée Gerard Perrier en cédant 1,7 % du capital au prix unitaire de 63 euros. Elle demeure néanmoins l’actionnaire majoritaire de cette ETI présente dans les automatismes indus-triels et les équipements électriques… Aidé par une situation bilantielle de premier ordre, Gérard Perrier présente un bel historique de
croissance rentable. En favorisant la dy-namique interne plutôt que les acquisi-tions, la prise de risque est limitée. Les gérants apprécient cette manière de pro-céder, comme en témoigne la progres-sion régulière du cours de bourse de Gérard Perrier. En dépit du Covid-19, le titre évolue aujourd’hui sur des sommets historiques !
4,4 M€
La lettre hebdomadaire de Boursier.com
Bodoni Std
2Confidentiel CONFIDENTIEL
Sprint final Après son envolée spectaculaire du mois de novembre de 20 %, le Cac 40 a pris le temps de
souffler début décembre pour mieux repartir de l’avant à l’occasion des dernières séances de
l’année... Il faut dire que le calendrier s’est décanté sur le fil de manière spectaculaire, entre
l’accord post-Brexit signé aux forceps, le plan de relance budgétaire américain obtenu de haute
lutte et le lancement de la vaccination de masse des deux côtés de l’Atlantique… Résultat, un
rebond de 3% sur la semaine écoulée et un retour du CAC 40 au-dessus des 5.600 pts pour
bien terminer l’année !
CONFIDENTIELNOTRE ANALYSE
Le mouvement de consolidation après le rebond de 20 % du mois de novembre a tourné court cette semaine dans un marché en manque de volume mais assez solide pour prendre à contre-pied les vendeurs. La convergence de bonnes nouvelles (lancement de la vaccination anti-covid, plan de relance US validé, accord post-Brexit) a tiré le marché vers le haut, lequel reste borné par les mêmes repères techniques depuis plusieurs semaines, dans la zone des 5.400 pts à la baisse et vers les 5.800 pts à la hausse. Le retour des volumes début janvier permettra d’y voir plus clair rapidement…
Ils nous l’ont dit...CONFIDENTIEL
Larry Abensur, PDG DE BIOSYNEX,a estimé sur Boursier.com que l'exer-cice 2021 sera de nouveau fortement marqué par l’épidémie de Covid-19. « Notre forte croissance devrait conti-nuer au premier semestre, avant que les ventes ne se tassent logiquement au fur et à mesure de l'avancée de l'année. Mais Biosynex aura changé de dimension entre temps : nous aurons effectué des investissements technologiques sur les tests rapides automatisés, en immunologie comme en PCR... Notre base de clientèle de pharmacie aura explosé, de même pour les laboratoires. Notre notoriété a aussi été dopée et notre image est excellente car la société a été énormément mise en avant... Les tests rapides, eux-mêmes, ont acquis une vraie notoriété. On peut donc comprendre qu'un retour à la normale des ventes se fera sur des niveaux plus élevés que ceux de l'avant Covid ».
Darren Lui, PRESIDENT D'APTORUM GROUP, a déclaré sur Boursier.com que l'Europe constitue un axe majeur du plan stratégique de développement du portefeuille de produits. La France a un écosystème bien établi avec la présence de sociétés pharmaceutiques majeures, offrant de potentielles collaborations futures… Le siège social d’Aptorum étant situé à Londres, il était stratégique d'établir une présence en Europe par le biais de la cotation Fastpath effectuée sur Euronext. « A ce titre, nous sommes d'ailleurs la première société pharmaceutique cotée américaine à réaliser une cotation sur Euronext. Notre objectif est d'initier rapidement en Europe des essais cliniques et d'engager les processus réglementaires associés pour une part des produits de notre portefeuille, en complément de la stratégie de développement que nous menons actuellement aux Etats-Unis, afin de répondre à des besoins médicaux non satisfaits en Europe ».
Rémi Baert, PDG DE KUMULUS VAPE,a expliqué à Boursier.com être « dans les clous pour tendre vers les 22 millions d’euros, un objectif désormais très ambitieux et révisé en hausse de 10% puisque nous visions auparavant 20 millions d’euros. Nous allons clore l'année 2020 avec une croissance de plus de 100 % » ... « Nous avons simplement suivi la procédure dans ce cas de figure, avant d'annoncer l'investissement, au capital de la société, de fonds FCPI pour 2,5 millions d’euros. Cette opération renforce nos fonds propres et nous permet d'envisager la suite de façon sereine. C'est une étape dans le cadre de nos développements, avec de la croissance externe, nous l'espérons, en 2021. En outre, cela préfigure le transfert du titre sur Euronext Growth, que nous espérons pour le deuxième trimestre 2021. Pour l'envisager, cette opération financière devait être réalisée ! ».
Cac 40En points
Janv. Frév. Mars Avril Mai Juill. Août Sept. Oct.Juin Nov. Déc3.500
4.000
4.500
5.000
5.500
6.000
5.611,65
3Les marchésCONFIDENTIEL
La faiblesse des multiples
d’Orange est peu en
rapport avec la qualité
de fondamentaux de
l’opérateur télécoms. Dans
l’Hexagone, les derniers
résultats d’Orange font
apparaître une conquête
commerciale satisfaisante
dans la fibre et le mobile.
La société de Stéphane
Richard se distingue en
Afrique et au Moyen-Orient
où la dynamique est à
nouveau bien orientée après
avoir été perturbée lors
du premier semestre par
les restrictions sanitaires.
Orange compte plus de
30 millions d’abonnés
mobiles dans ces régions
contre 20 millions en
France... Le groupe
songe d'ailleurs à isoler
ce périmètre pour le
coter séparément sur les
marchés financiers. Une
telle opération aurait le
mérite de mettre en lumière
la valeur de cet actif.
Dans ses projections 2020,
Orange table sur un Ebitda
en très léger repli à - 1 %.
Pour ce qui est du bilan,
la dette nette se maintient
à deux fois l’Ebitda, ce qui
correspond à un effet de
levier peu élevé. Avec un
PE situé autour de 10 et
un rendement avoisinant
les 7 %, la valeur est
attractive. La baisse du titre
Orange de 25 % depuis
un an semble excessive,
ce qui nous conduit à être
positif sur le numéro un
français de la téléphonie.
On visera un retour sur les
12 euros à moyen terme.
Une croissance au plus haut depuis 20 ans chez CarrefourCarrefour pourrait bien
constituer une des belles
surprises boursières du
prochain millésime. Le titre
fait du surplace depuis le
printemps dernier malgré la
franche reprise des marchés
actions sur la période et des
réalisations satisfaisantes.
Sur la période juillet-
septembre 2020, la
croissance organique du
distributeur s’est établie à
+ 8,4 %, soit le meilleur score
observé depuis 20 ans ! Les
nombreuses initiatives prises
par Alexandre Bompard,
comme le repositionnement
de l’offre sur l’alimentaire,
la promesse de « prix bas
toute l’année » ou l’accent
mis sur la satisfaction clients
apportent aujourd’hui des
résultats très concrets.
L’essor du bio et de la vente
en ligne fournit également
une contribution non
négligeable à l’accélération
du tempo des ventes…
Carrefour connaît une
évolution très satisfaisante
en Amérique Latine où la
croissance interne s’élève
à + 28 % au troisième
trimestre. Le format « Cash
and Carry » qui permet
d’acheter en gros et à bas
prix plaît beaucoup aux
brésiliens. Après s’être
désengagé de la Chine,
M. Bompard pourrait
poursuivre le recentrage du
périmètre en cédant les actifs
situés à Taiwan. En voie
d’amélioration, la profitabilité
de Carrefour bénéficie de
l’augmentation du chiffre
d’affaires, mais aussi de
la réduction du point mort.
Selon nos estimations, le
résultat net 2020 se paye
une dizaine de fois, ce qui
semble très raisonnable.
Pour comparer, l’américain
Walmart affiche en effet un
PE 2020 de près de 30…
Des mesures de relance chez DanoneDepuis la fin 2019, Danone
n’a plus la faveur des
analystes. Si les produits
laitiers se tiennent bien dans
le contexte actuel, la nutrition
infantile souffre d’une base
de comparaison élevée. Mais
ce sont les eaux minérales
qui payent le plus lourd tribut
à la crise sanitaire avec la
chute des déplacements et
la baisse de la restauration
« hors foyer ». Dans un
climat morose, la marge
opérationnelle courante
de Danone devrait se
situer autour de 14 %
en 2020, contre
15,1 % précédemment. Par
ailleurs, l’acquisition à prix
fort de WhiteWave dans
les produits végétaux en
2017 s’est soldée par un
gonflement de la dette de
Danone, ce qui constitue
aujourd’hui un handicap
aux yeux des analystes.
Bourse : Quelles pistes suivre en 2021 ?Si notre sélection comprend de gros dossiers incontournables, elle ne comporte aucun représentant des métiers les plus impactés par la pandémie comme l’hôtellerie ou le transport aérien. Compte tenu de l’ampleur du choc, le retour à la normale risque en effet de se faire attendre malgré le programme de vaccination qui vient d’être lancé...
Le retour de la croissance n’est pas pris en compte par le niveau actuel de l’action Orange. Carrefour n’est pas cher payé non plus, au vu de l’évolution récente de ses fondamentaux. Le plan présenté pour relancer la dynamique de Danone devrait améliorer la perception de la valeur à moyen terme. Scor s’appuie sur un modèle pertinent de long terme, tandis que la reprise des initiatives chez Rubis va probablement s’accompagner d’un retour des acheteurs en bourse. Enfin, le niveau des 10 euros offre un point d’entrée spéculatif sur Solutions 30.
CONFIDENTIEL NOTRE CONSEIL
En €Danone
Déc. 2019 Déc. 2020
45505560
7065
54,60
La lettre hebdomadaire de Boursier.com
Bodoni Std
4L’opportunité de la semaineCONFIDENTIEL
Le PDG Emmanuel Faber
veut rassurer en renouant
prochainement avec une
croissance rentable. Il vient
ainsi de présenter un vaste
plan qui repose sur des
mesures d’économies, une
simplification de la structure,
une montée en puissance
du digital... Le périmètre
pourrait évoluer avec une
cession envisageable des
filiales offrant un potentiel
de croissance limité. Si le
millésime 2021 de Danone
devrait être consacré à
l’exécution de ce plan
stratégique, l’amélioration
significative des résultats
n’est pas attendue avant
2022. Nous choisissons
malgré tout de jouer dès
maintenant le retour à
meilleure fortune, dans la
mesure où les ratios du
groupe agroalimentaire
français sont peu élevés.
Sur la base des attentes
2021, le PER de Danone se
situe à moins de 15, contre
23 du côté de Nestlé.
Un bilan flatteur pour Scor !Alors que Denis Kessler
s’apprête à quitter la
présidence de Scor, son
bilan est élogieux... Depuis
2005, l’entreprise affiche une
croissance moyenne de
14,6 % par an grâce à
l’introduction de solutions
innovantes, l’évolution
favorable des prix, un focus
sur le segment porteur de la
réassurance dommages...
En parallèle, Denis Kessler
a restauré les comptes
de la société en étant très
vigilant sur la maîtrise des
risques. Malheureusement,
le Covid-19 est venu
perturber ce tableau
flatteur : A la fin septembre,
le résultat net de Scor est
revenu à 135 M€, contre
401 M€ sur la même période
de 2019. Le nouveau PDG
Benoît Ribaudeau-Dumas
va devoir se retrousser les
manches pour tranquilliser
les opérateurs.
Les sinistres liés à la
pandémie vont naturellement
diminuer avec le temps,
ce qui l’aidera dans sa
tâche... Avec un actif net
de 33,51 euros par action,
la décote du dossier est
désormais de 20 %. Etant
donné la capacité de Scor
à dégager des résultats
bénéficiaires dans toutes les
configurations de marché,
cette ristourne n’a pas lieu
d’être. La pertinence de
son modèle permet à Scor
LES SIX VALEURS EN CHIFFRES
CODE TITRESCHIFFRE
D'AFFAIRES 2019(EN M€)
RESULTAT NET 2019
(EN M€)
PE 2019(EN NOMBRE
DE FOIS)
COURS AU 29-12-2020
(EN €)
DIVIDENDE 2019
(EN €)
RENDEMENT ACTUEL(EN %)
CA Carrefour 80.672 1.129 10,1 14,35 0,23 1,6
BN Danone 25.287 1.929 18,5 54,62 2,1 3,8
ORA Orange 42.238 3.226 9,6 9,89 0,5 5,1
RUI Rubis 5.534 313 12,3 38,04 1,75 4,6
SCR Scor 16.341 422 11,8 26,70 0 0
S30 Solutions 30 682 38 29,1 10,67 0 0
Source : FactSet
Carrefour : sur la bonne route !
Cac 40 et CarrefourCac 40, en points (échelle de droite)Carrefour, en euros (échelle de gauche)
Janv. 2016 Déc. 2017Déc. 2016 Déc. 2018 Déc. 2019
7.000
6.000
5.000
4.000
3.000
5.611,65
14,23
26
24
22
20
18
16
14
12
En €Scor
Déc. 2019 Déc. 2020
15
20
25
30
35
26,54
L’opportunité de la semaineCONFIDENTIEL 5
d’absorber sereinement
les catastrophes naturelles
qui émaillent l’actualité...
Enfin, on rappellera qu’en
2018, Covea était prêt à
offrir 43 € par action pour
mettre la main sur Scor.
Face à l’opposition des
dirigeants du réassureur,
Covea a finalement renoncé
à lancer une offre, mais cette
initiative montre bien tout
l’intérêt de ce dossier Scor.
On exploitera le repli de
30 % de l’action du
numéro 4 mondial
de la réassurance sur
les 12 derniers mois
pour initier une ligne.
Solide rendementAvec de nombreux
arguments en sa faveur,
Rubis offre un bon couple
risque/rendement…
Contrairement à ce que
pourrait laisser croire une
lecture un peu hâtive de
son activité, Rubis dépend
peu de l’évolution des prix
du baril de pétrole. Très
présente dans la distribution
de produits pétrolier aux
Antilles et en Afrique, la
société profite d’un contexte
démographique favorable
dans ces géographies.
En accueillant le fonds
d‘investissement I Squared
Capital comme actionnaire
minoritaire de sa filiale
de stockage, Rubis s’est
intégralement désendetté.
Les gérants Jacques Riou
et Gilles Gobin peuvent à
nouveau s’adonner à un de
leur passe-temps
favori : reprendre à bon
compte auprès des majors
pétroliers leurs actifs situés
en aval de la filière dont
ils souhaitent se délester.
En moyenne, le résultat
net de Rubis connaît une
progression annuelle à
deux chiffres. De son côté,
le retour aux actionnaires
est flatteur avec un
coupon qui progresse à
chaque exercice. Sur la
base du dernier coupon,
le rendement s’est
élevé à près de 5 %.
En dépit du décrochage
des cours de l’or noir
sur la période, la marge
opérationnelle courante
de Rubis a légèrement
augmenté sur le premier
semestre. Dans ce contexte,
la sanction infligée à
l’action Rubis avec un
repli de l’ordre de 30 %
sur les 12 derniers mois
est selon nous exagérée.
Solutions 30 : Muddy Waters à la manœuvre Après Casino, le hedge fund Muddy Waters s’est trouvé
une nouvelle cible avec Solutions 30. La société de
Gianbeppi Fortis est accusée d’entretenir des liens
avec des personnes condamnées, d’avoir une structure
opaque, d’effectuer des « transactions étranges », etc...
Même si certains font un rapprochement avec l’affaire
Wirecard, Solutions 30 nous semble injustement attaqué.
Les critiques portent sur des points de détail
qui ne doivent pas occulter l’essentiel.
Ceux qui vendent à découvert le titre font probablement
fausse route étant donné la dynamique de croissance de
Solutions 30 qui repose sur le déploiement de la fibre,
de la 5G, des bornes de recharge pour les véhicules
électriques... Malgré l’impact de la crise sanitaire,
les revenus de la société ont augmenté de 19,1 %
à fin septembre avec une accélération sur le T3.
CONFIDENTIEL L’INFO EN PLUS
Achevé le rédiger le mardi 29 décembre 2020
Christophe Voisin
En €Rubis
Déc. 2019 Déc. 2020
20
30
40
50
38,02
La lettre hebdomadaire de Boursier.com
Bodoni Std
6L’opportunité de la semaineCONFIDENTIEL
Immobilière DassaultFort d'un patrimoine de bonne qualité,
le groupe Immobilière Dassault a limité
la casse en Bourse, comparé à cer-
taines grandes foncières qui se sont
effondrées dès le premier confinement
du printemps. Le titre accuse un repli
de 12 % sur l’année qui se termine, pas
de quoi rougir dans un secteur totale-
ment chamboulé ! Sur le terrain aussi,
les revenus locatifs sur les 9 premiers
mois de l'exercice 2020, ont baissé très
modérément de 3,5 % à 15 M€... Cette
variation résulte, d'une part, des effets
positifs des relocations et des paliers de
loyers, ce qui a contrebalancé l'impact
négatif de l’épidémie de COVID-19 qui
a continué de peser au 4e trimestre.
Au 3e trimestre, les revenus
locatifs ont baissé de 14,9 % par rapport
au 3e trimestre 2019. Au 30 septembre
dernier, le taux d'occupation de l'en-
semble du groupe Immobilière Dassault
était de 91 %, stable par rapport au
trimestre précédent. La vacance locative
volontaire concerne les immeubles en
restructuration... Au cours du 3e trimestre,
Immobilière Dassault a signé un nou-
veau bail sur l'immeuble 23 avenue des
Champs-Elysées à effet du 1er février
2021, d'une durée ferme de 12 ans, et
assorti d'une promesse de renouvellement
sur une période de 9 ans. Il fait suite à la
signature d'une promesse de cession de
bail par Abercrombie & Fitch, précédent
locataire de l'immeuble. Ce bail autorise
la réalisation de travaux avec demande
de permis de construire, à la charge du
preneur. L'ouverture des locaux devrait
intervenir dès l'achèvement des travaux...
Dans les comptes, le résultat opérationnel
du groupe s’est inscrit à 56,6 M€ au
30 juin, contre 15,4 M€ un an plus tôt, sous
l'effet de l'appréciation du patrimoine im-
mobilier qui a généré un impact positif sur
le résultat de 48,8 M€. La valeur hors droits
du patrimoine était ainsi de 763,5 M€, soit
une hausse de 6,9 %. Sur la base des
capitaux propres consolidés part groupe,
l'actif net réévalué hors droits ressort à
465,3 M€. L'ANR Ajusté représentait ainsi
au 30 juin 69,59 euros par action, soit
une hausse de 11 % par rapport à son
niveau de décembre 2019, tandis que
le patrimoine d'Immobilière Dassault
est concentré dans le centre de Paris
avec des adresses de premier ordre.
La société détient le passage Jouffroy
où se trouve le Musée Grévin, et un
ensemble d’immeubles prestigieux situé
en bas des Champs-Elysées ou encore
un bâtiment construit fin 19e donnant
directement sur le Parc Monceau... Bien
situés et offrant de belles prestations,
ces locaux sont loués à des entreprises
bénéficiant d’excellentes signatures. Les
revenus du groupe profitent ainsi d'une
très bonne visibilité, d'autant plus que le
taux de vacance reste faible. On pourra
se placer dans les cours actuels ou se
renforcer sous les 60 euros.
Retour sur ...CONFIDENTIEL
Pour retrouver l’intégralité du N°1247 sur le dossier SCBSM
connectez-vous sur l’accueil Abonnés http://www.boursier.com/privileges
pour le télécharger.
SCBSM, recommandé le 7 juillet 2020Conseillé en juillet dernier (Lettre N°1247), SCBSM a repris depuis près de 20 % en Bourse. Parmi les
petites foncières cotée à Paris, le dossier a su tirer son épingle du jeu grâce à son plan de transforma-
tion et au franchissement du seuil de 80 % de son patrimoine immobilier situé au coeur de la capitale.
En effet, SCBSM vient de procéder à l'acquisition d'un nouvel actif parisien situé dans le quartier de
l'Opéra et à la cession de plusieurs actifs dans l'agglomération de Mulhouse et en Ile-de-France. L'actif
parisien est composé de 2.600 m2 environ de bureaux, à rénover et recommercialiser, sur lesquels près
de la moitié est d'ores et déjà louée ou a été prise à bail. L'acquisition a été financée par endettement et
par la trésorerie de l'entreprise, renforcée par le produit net de remboursement d'emprunts des cessions
des actifs de province pour 3 M€. Depuis juin 2011, la stratégie d'accroissement du portefeuille parisien
et d'arbitrage d'actifs en province a été menée avec succès et se poursuivra au cours des prochaines
années... Au cours des 8 dernières années, SCBSM a ainsi fait progresser la valeur totale de son
patrimoine d'un peu plus de 270 M€ à près de 400 M€ et la part des actifs parisiens de 16 % à 80 %.
SCBSM poursuivra au cours des prochains exercices sa stratégie d'arbitrage des actifs de
province, sans désormais s'interdire la mise en oeuvre d'une optimisation du patrimoine
parisien. Valorisé 112 M€ par la bourse, on pourra prendre au moins partiellement quelques
profits après le réajustement récent du dossier, tout en conservant le solde de la position.
La lettre OPPORTUNITÉS est éditée par Investir Publications, SAS au
capital de 4.177.350 €, 10 boulevard de Grenelle 75015 Paris RCS
351660808 - Commission Paritaire : n°1220 W 90105 - ISSN 1245-4621
Président d’Investir Publications et directeur de la publication :
Pierre LOUETTE
Directeur de la rédaction : François MONNIER
Rédacteur en chef : Didier HAMEAU
Journalistes : Christophe VOISIN et Arnaud BIVÈS
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En €Immobilière Dassault
Déc. 2019 Déc. 2020
59,60
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7La cote à la loupeCONFIDENTIEL
DÉFENSIF
CODE TITRES NB COURS D’ACHAT COURS VALO.
BSD Bourse Direct 2.000 1,07 2,90 5.800
CBOT CBO Territoria 1.000 3,62 3,59 3.590
CRLA CRCAM Languedoc CCI 100 50,61 59,01 5.901
IDIP IDI 60 30,13 42,20 2.532
IMDA Immobilière Dassault 80 62,98 59,60 4.768
NRG NRJ Group 800 7,78 5,94 4.752
SFBS Sofibus Patrimoine 10 76,60 306 3.060
TVLY Tivoly 200 14,30 16,80 3.360
FP Total 50 31,19 35,82 1.791
Liquidités 45.753,75
Total 81.307,75
ÉQUILIBRÉ
CODE TITRES NB COURS D’ACHAT COURS VALO.
ATA Atari 5.000 0,39 0,36 1.807,50
CAT31 Crédit agricole Toulouse 10 87,32 97,50 975
ES Esso 200 31,83 12,45 2.490
INF Infotel 40 31,80 42 1.680
MMB Lagardère 150 13,75 20,36 3.054
ALLAN Lanson-BCC 200 25,60 21,20 4.240
PSB PSB Industries 300 20,61 16,80 5.040
NL0014604332 PUT Warrant Cac 40 1.000 1,42 0,19 195
Liquidités 26.350
Total 45.831,50
Champagne !En hausse de 1 %, notre gestion
Equilibrée a profité du nouveau
rebond de Lanson de 9 % après
l’accord « post-Brexit » qui constitue
une bonne nouvelle pour le secteur
du champagne comparé à un
« no deal » qui était particulièrement
redouté par les producteurs. PSB
Industries a aussi repris
3 % et Lagardère 2 %,
toujours aussi spéculatif...
Bourse Direct s’envole de 150 % sur l’annéeEn hausse de 0,8 %, notre portefeuille
Défensif a bénéficié de la progression
de Total (+ 4 %) et de NRJ Group (+
4 % aussi) cette semaine. Tivoly reste
soutenu en hausse de 3 % et Bourse
Direct s’adjuge encore 2 % pour
terminer l’année proche des 3 euros,
ce qui correspond à une performance
record de 150 % sur l’exercice écoulé !
PF CAC 40
Cette semaine + 1 % + 3 %
Depuis 2001 + 207 % + 2 %
PF CAC 40
Cette semaine + 0,8 % + 3 %
Depuis 1991 + 441 % + 228 %
DYNAMIQUE
PF CAC 40
Cette semaine – 0,40 % + 3 %
Depuis 2015 + 45 % + 14 %
Pause au sommetProche de ses meilleurs niveaux
pour terminer l’année (+ 45 %), notre
gestion Dynamique a soufflé, en léger
retrait de 0,4 % sur la semaine. Très
resserré autour de 5 lignes, le porte-
feuille a vu peu d’évolution parmi les
valeurs qui le composent : SQLI a
malgré tout repris 3 %, Chargeurs et
AST Groupe ont progressé de 1 %.
A l’inverse, Catering a reperdu 2 %.
CODE TITRES NB COURS D’ACHAT COURS VALO.
ASP AST Groupe 500 4,03 4,08 2.040
CTRG Catering Intern. Services 300 10,21 10,30 3.090
CRI Chargeurs 200 14,53 18,18 3.636
RBO Roche-Bobois 100 16,75 19,40 1.940
SQI SQLI 150 19,89 19,75 2.9627,50
Liquidités 8.075
Total 21.743,50
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8Les portefeuillesCONFIDENTIEL