Louis ARAGON (1897-1982)

Co-fondateur du mouvement surréaliste.

Credo : créer la mythologie du monde moderne

Œuvre d’une diversité déconcertante.

1re période de sa création : surréaliste – Aragon = « subtile détecteur

d’absolu »

Recueils :

Feu de joie (1920)

Mouvement perpétuel (1925).

Malgré l’expérience surréaliste, il y a chez Aragon un lyrisme

authentique.

La passion pour Elsa Triolet lui a inspiré 3 recueils : Cantique d’Elsa

(1941) ; Les Yeux d’Elsa (1942) ; Fou d’Elsa (1963).,

Voyage en Union Soviétique, suite à l’adhésion au parti communiste –

Conférence des écrivains (1930).

A la veille de la seconde guerre mondiale : désir d’oublier les

expériences surréalistes. Commence la 2e période de sa création qui

connaîtra un changement de cap spectaculaire : il se découvre un penchant

vers une littérature nationale, réaliste, le salut de la patrie = poésie

vibrante. Le résultat est la simplification du langage poétique, le retour à la

rhétorique traditionnelle afin de mieux communiquer / communier

spirituellement avec les concitoyens.

3e période de sa création : élan du combat contre l’occupation

allemande, amour de la patrie. Il fait naître alors une poésie nationale,

néoclassique, chantante et populaire :

« Ma patrie est la faim, la misère et l’amour » (Plus belle que les

larmes)

« Je vous salue ma France arrachée aux fantômes » (Je vous salue ma

France)

Les thèmes de la patrie et de l’amour sont constamment associés,

parfois même confondus (ardeur patriotique et passion érotique)

Traits de sa poésie :

Poésie-exercice : jeu verbal ; Aragon pratique la liberté d’ordre

syntaxique et rythmique ;

images spontanées et fulgurantes.

poésie d’amour émouvante, lyrisme authentique ;

rime et rythme traditionnels ;

répétitions et refrains, énumérations (comme dans les litanies), mais

aussi :

associations insolites,

rimes enjambées et rimes intérieures ;

manque de ponctuation

mélanges de styles et de genre.