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Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc février - mars 2012 Trimestriel Belgique - België P.P. - P.B. Bruxelles Brussel BC 10553 17 sommaire Enseignement : la qualité des études de médecine est-elle menacée ? Magazine d’information destiné aux médecins référents Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles. Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195 LUCARNE Actualité médicale 3 Chirurgie colorectale : SILS, une nouvelle méthode d’intervention innovante 3 Recherche clinique aux Urgences : soigner l’embolie pulmonaire à domicile 4 Mieux connaitre le syndrome de Williams 5 Néphrologie : Le traitement par dialyse péritonéale 6 Echos des services 7 Une nouvelle machine de cytaphérèse ultra performante 7 Mort subite cardiaque et défibrillateur externe 8 Prise en charge des maladies infectieuses chez l’enfant 9 Prévention de la perte de masse musculaire aux Soins intensifs 10 Une consultation de la douleur transitionnelle 11 Collaboration tripartite pour l’hémato-oncologie médicale et la dialyse 12 Grand angle 14 Un centre de référence pour les malformations vasculaires 14 L’invité 16 Réforme de l’enseignement : la qualité des études de médecine est-elle menacée ? 16 Recherche 17 Oncologie : stopper la perte de masse musculaire 17 Vite dit 20 A lire 20 Officiel 20 Nominations 20

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Bulletin d’information des Cliniques universitaires Saint-Luc • février - mars 2012 • Trimestriel

Belgique - België P.P. - P.B.Bruxelles Brussel

BC 10553

17

s o m m a i r e

Enseignement : la qualité des études de médecine est-elle

menacée ?

Magazine d’information destiné aux médecins référents

Expéditeur : Cliniques universitaires Saint-Luc, 10 av. Hippocrate à 1200 Bruxelles.Bureau de dépôt : Bruxelles X - Agréation : P501195

LUCARNE

Actualité médicale . . . . . . . . . .3Chirurgie colorectale : SILS, une nouvelle méthode d’intervention innovante . . . . . . . . . . 3

Recherche clinique aux Urgences : soigner l’embolie pulmonaire à domicile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Mieux connaitre le syndrome de Williams . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Néphrologie : Le traitement par dialyse péritonéale . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Echos des services . . . . . . . . . .7Une nouvelle machine de cytaphérèse ultra performante . . . . .7

Mort subite cardiaque et défibrillateur externe . . . . . . . . . . . . . . 8

Prise en charge des maladies infectieuses chez l’enfant . . . . . . . . . . 9

Prévention de la perte de masse musculaire aux Soins intensifs . . . . . . . . . . . . . . . 10

Une consultation de la douleur transitionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Collaboration tripartite pour l’hémato-oncologie médicale et la dialyse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Grand angle . . . . . . . . . . . . . . . 14Un centre de référence pour les malformations vasculaires . . . . .14

L’invité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16Réforme de l’enseignement : la qualité des études de médecine est-elle menacée ? . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

Recherche . . . . . . . . . . . . . . . . 17Oncologie : stopper la perte de masse musculaire . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

Vite dit . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

A lire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20

Officiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Nominations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

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Edito

Depuis ma nomination en tant qu’administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc en septembre dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux acteurs des Cliniques Saint-Luc. J’ai ainsi pu mesurer combien tous les collaborateurs, qu’ils soient médecins, soignants, paramédicaux ou administratifs, donnent jour après jour le meilleur d’eux-mêmes avec un

objectif ultime : la qualité des soins et le bien-être du patient.

En tant qu’administrateur délégué, je mettrai tout en œuvre pour bâtir un futur solide pour l’institution. Le maintien de nos Cliniques à la pointe et la conservation de nos scores de satisfaction de patients élevés requièrent que nous mettions rapidement en œuvre des initiatives ambitieuses. Pour ce faire, un nouveau plan stratégique sera lancé dans les plus brefs délais. Cette nouvelle vision pour les Cliniques Saint-Luc fera la part belle à une collaboration efficace avec vous, médecins référents, nos partenaires privilégiés.

J’accomplirai ce travail avec mon équipe, renforcée depuis peu par la nomination du Pr Jean-François Gigot au titre de Directeur médical. Cette nomination finalise la mise en place d’une nouvelle structure de direction aux Cliniques universitaires Saint-Luc.

Je vous souhaite une agréable lecture.

Renaud Mazy,administrateur délégué

Lucarne : Bulletin d’informations destiné aux médecins référents.

Lucarne est une publication du Service decommunication des Cliniques universtaires Saint-Luc.

Éditeur responsableRenaud Mazy, administrateur délégué des Cliniques universitaires Saint-Luc, Avenue Hippocrate, 10 1200 Bruxelles

CoordinationCaroline Bleus([email protected])Tél. 02 764 11 99Fax. 02 764 89 02

Supervision Thomas De Nayer (TDN)

RédactionService de communicationGéraldine Fontaine (GF)Caroline Bleus (CB)Thomas De Nayer (TDN)Sylvain Bayet (SB)

SecrétariatVéronique Dansart([email protected])Tél : 02 764 11 58Fax : 02 764 89 02

PhotosCouverture : © Hugues Depasse/CAVIntérieur : © Hugues Depasse/CAV

© DR (Document Reçu)

Mise en page Tilt Factory

Si vous avez des idées d’articles ou des sugges-tions pour améliorer cette publication, n’hésitez pas à contacter la rédaction .Toute reproduction, même partielle, est interdite sauf accord préalable de la rédaction .

Une nouvelle vision pour Saint-Luc

Soutenez notre Fondationwww.fondationsaintluc.be

Jean-François Gigot, 59 ans, est médecin, chirurgien et professeur ordinaire aux Cliniques universitaires Saint-Luc où il travaille depuis 1984 . Il a été chef du service de Chirurgie et de Transplantation abdominale depuis 2007 . Il est passionné de carrière académique, s’est intéressé à la gestion hospitalière et au management de la qualité dans les établissements de soins .

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Page 3 mars - avril 2012

Lucarne # 17Lucarne # 17

Chirurgie colorectale

SILS te plait…

Actualité médicale

L’équipe de chirurgie

colorectale a appliqué avec

succès la méthode SILS pour une

intervention complexe, la

coloproctectomie totale avec

construction d’un réservoir iléal.

Cette technique, inconcevable il y a

quelques années, est une avancée supplémentaire

vers un plus grand respect de l’intégrité

corporelle et est en passe de se

généraliser à toute chirurgie

colorectale. Explications

avec le Pr Alex Kartheuser, responsable

de l’Unité de chirurgie colorectale.

Pour bien comprendre l’avancée que représente ce type d’intervention, il est nécessaire de revenir sur les dernières techniques employées en chirurgie colorectale. “D’abord, les chirurgiens étaient obli-gés de pratiquer des laparotomies, c’est-à-dire une grande incision de l’abdomen, pour leurs interven-tions”, explique le Pr Kartheuser, responsable de l’Unité de chirurgie colorectale. Les laparotomies fragilisent la paroi abdominale, sont génératrices de douleurs et retardent la récupération postopé-ratoire du patient. C’est pour remédier à cela que dans les années 90, une nouvelle technique fut introduite en chirurgie colorectale : la laparoscopie. “Au lieu d’ouvrir tout l’abdomen, on pratique plu-sieurs petites incisions : une pour introduire une ca-méra, d’autres pour faire passer les instruments du chirurgien et enfin, une dernière petite incision pour extraire le colon . L’arrivée de la laparoscopie fut une véritable révolution .”

La technique SILSLa technique SILS (Single Incision Laparascopic Surgery) permet de réaliser des laparoscopies avec une seule incision. “Dans un orifice de 3 à 4 cm, on insère un dispositif, le système Gelport, qui permet d’introduire tous les instruments du chirurgien dans l’abdomen . Le colon sera extrait de l’abdomen par cette même petite incision .”

Une opération complexeDeux maladies touchent particulièrement les jeunes patients : la PAF (polypose dénomateuse familiale) et la RCUH (recto-colite ulcéro-hémorra-gique). Celles-ci s’attaquent au colon et au rectum

qu’il faut enlever entièrement lors d’une inter-vention complexe, appelée la coloproctectomie totale. “Le 3 août dernier, nous avons pratiqué une telle intervention en employant la technique SILS”, poursuit le Pr Kartheuser. L’intervention pratiquée à Saint-Luc présente plusieurs particularités essen-tielles. En effet, lors de l’ablation du colon et du rec-tum, les chirurgiens ont sauvegardé trois éléments importants : toutes les artères intestinales et les nerfs abdomino-pelviens avec conservation des sphincters. La deuxième phase de l’opération, qui est une phase de reconstruction, permet de restau-rer le transit intestinal par les voies naturelles.

De nombreux avantages pour les patientsLa technique SILS utilisée pour les coloproctecto-mies totales présente des avantages immédiats non négligeables. “Diminution de la douleur, récu-pération plus rapide de la motilité intestinale et une hospitalisation moins longue”, énumère le Pr Kar-theuser. Mais ce n’est pas tout : “il faut aussi tenir compte des avantages à distance comme moins de cicatrices sur un plan esthétique, un plus grand res-pect de la paroi abdominale et donc moins de risque d’éventrations .“Cette avancée est le fruit d’un véritable travail d’équipe entre chirurgiens (Pr Alex Kartheuser, Dr Christophe Remue, Dr Daniel Léonard) et anesthé-sistes-réanimateurs (Pr Marc De Kock, Dr Fernande Lois, Dr Patrice Forget).Plusieurs autres opérations semblables se sont dé-roulées depuis lors par SILS. Elles sont en passe de se généraliser à l’avenir.

[SB]

Pr Alex Kartheuser, responsable de l’Unité de chirurgie colorectale, tél . 02 764 54 06alex .kartheuser@uclouvain .be

Plus d’informations

Un dispositif à base de gel est inséré dans l’abdomen via un orifice de 3 à 4 cm et permet d’introduire tous les instruments du chirurgien.

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Page 4 mars - avril 2012

L’embolie pulmonaire est une maladie qui touche chaque année en Belgique 6000 per-sonnes, dont 300 à 400 vont en mourir. Elle se caractérise par la présence de caillots dans les artères pulmonaires qui occasionnent des diffi-cultés respiratoires et des douleurs thoraciques brutales. Jusqu’à présent, cette maladie nécessi-tait une hospitalisation systématique pendant quatre à dix jours. L’équipe des Urgences vient de participer à une étude portant sur l’embo-lie pulmonaire et publiée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet. L’étude a démontré que certains patients sélectionnés de manière stricte, pouvaient être traités à domicile dès que le diagnostic avait été posé dans un service d’urgences.

Une étude multicentrique et internationale Les résultats ont été rendus possibles grâce à la participation de plus de 1500 patients atteints d’embolie pulmonaire en Europe et aux Etats-Unis. Le principe a consisté à établir pour chaque patient un score de gravité comportant dix ques-tions. Les patients ayant le score le plus bas (22% des patients inclus) ont ensuite été randomisés pour un traitement au domicile versus un traite-ment classique à l’hôpital. L’étude démontre que les complications telles que la mort, les hémorra-gies à cause du traitement anticoagulant entre-pris, ou la récidive de la maladie endéans trois

mois, n’étaient pas plus graves pour les patients envoyés directement au domicile que pour les patients hospitalisés.Cette étude encouragera les médecins à envi-sager à l’avenir un retour au domicile pour un groupe ciblé de patients chez qui l’embolie pul-monaire présente le minimum de signes de gravité. Il s’agit là d’un excellent exemple de recherche clinique menée au sein de services d'urgences de plusieurs pays, et qui a débouché sur des conséquences pratiques en termes de santé publique, de satisfaction des patients et d’harmonisation des pratiques médicales.

[SB]

Recherche clinique aux Urgences

L’embolie pulmonaire peut se soigner à domicile L’équipe des Urgences

de Saint-Luc a participé à une étude

internationale et multicentrique sur

l’embolie pulmonaire. Publiés dans la

revue médicale The Lancet, les résultats

indiquent que, désormais, certains

patients sélectionnés de manière stricte

pourront être traités à domicile dès le

diagnostic posé dans un service d'urgences.

Actualité médicale

Pr Franck Verschuren, chef de service adjoint aux Urgences et président de la BESEDIM (Société belge de médecine d’urgence), tél . 02 764 16 36, franck .verschuren@uclouvain .be

Pr Frédéric Thys, chef du Service des urgences, tél . 02 764 16 37, frederic .thys@uclouvain .be

Plus d’informations

Une étude réalisée par l’équipe des Urgences de Saint-Luc démontre que certains patients victimes d’une embolie pulmonaire peuvent être traités à domicile dès que le diagnostic a été posé aux Urgences.

La recherche clinique aux Urgences

Peu connue, la recherche en médecine d’urgence n’en est pas moins essentielle pour améliorer la qualité des soins et l’évolution des pratiques . Il existe un réel paradoxe : la médecine d’urgence concerne l’ensemble de la population quel que soit son âge (chaque personne ira au moins une fois dans sa vie aux urgences) et pourtant, cette spécialité s’avère très peu financée pour ses projets de recherche . Le Service des urgences des Cliniques Saint-Luc (soutenu par la Fondation Saint-Luc) est très actif en matière de recherche clinique dans divers domaines . Les différents projets de recherche ont comme objectifs communs de faire bénéficier les patients de stratégies diagnostiques et thérapeutiques les moins invasives possibles et ce, dans le but de diminuer les désagréments liés à ces démarches (douleur, irradiation, etc .) .

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Lucarne # 17

Le syndrome de Williams, appelé aussi “syndrome de Williams-Beuren”, est causé par la délétion d’une toute petite partie de matériel génétique au niveau d’un des deux chromosomes 7. Cette perte de maté-riel chromosomique correspond à la perte d’une tren-taine de gènes dont celui de l’élastine, un composant important du tissu de soutien, notamment au niveau de la paroi artérielle.Cette délétion est trop petite pour être vue au micros-cope (analyse des chromosomes) ; le diagnostic néces-site donc une reconnaissance clinique suivie d’un test ciblé. La caractérisation des gènes inclus dans la délé-tion est en effet importante pour la compréhension des mécanismes de l’affection, une corrélation avec la clinique et le développement des traitements ciblés.

Le syndrome de Williams est le plus souvent sporadique, ce qui signifie qu’il est présent chez l’enfant, mais n’a été transmis ni par la mère ni par le père. Par contre, pour une personne atteinte, le risque de transmettre l’affec-tion à sa descendance est de 50%.Ce syndrome a été décrit pour la première fois par le car-diologue néozélandais J. C. P. Williams en 1961 ; la mise en évidence de la microdélétion date quant à elle de 1993.

Comment se manifeste ce syndrome ?Les enfants porteurs du syndrome de Williams pré-sentent plusieurs caractéristiques : les traits de leur visage sont assez typiques (grand front, joues pleines, grande bouche avec la lèvre inférieure éversée, racine du nez aplatie avec pointe du nez bulbeuse, petit menton, os de la joue plats…), ils souffrent d’affec-tion cardiovasculaire, présentent un retard mental, développent un profil cognitif caractéristique ; on remarque aussi une hypercalcémie infantile et une atteinte endocrinienne. D’autres problèmes peuvent être localisés au niveau des reins, de l’audition, de la vision, du squelette, etc. Chaque enfant ne présente bien entendu pas l’en-semble de ces troubles !

Une prise en charge multidisciplinaire aux Cliniques universitaires Saint-LucIl est important de diagnostiquer très tôt les enfants porteurs du syndrome de Williams car les diverses manifestations cliniques de la pathologie justifient un suivi médical et paramédical pluridisciplinaire régu-lier. Ces enfants nécessitent également une prise en charge spécifique au niveau cognitif.

[GF]

Un syndrome à surveiller…Le syndrome de Williams : aspects médicaux et neuro-développementaux

Le syndrome de Williams est une

affection génétique rare qui touche environ

une naissance sur 20 000 et affecte

différents systèmes de l’organisme. Si les aspects médicaux du

syndrome de Williams sont relativement

bien connus, il n’en va pas de même pour les

différentes facettes du développement cognitif

et comportemental des patients. C’est

pourquoi, aux Cliniques Saint-Luc, ces patients

sont pris en charge par des spécialistes de

différents horizons.

Dr Guy Dembour, Cardiologie pédiatrique, responsable de la consultation multidisciplinaire du syndrome de Williams, tél . 02 764 13 80, guy .dembour@uclouvain .be

Dr Nicole Revencu, Génétique pédiatrique, syndromologie et génétique générale, tél . 02 764 67 75, nicole .revencu@uclouvain .be

Plus d’informations

Il est important de diagnostiquer très tôt les enfants porteurs du syndrome de Williams.

Ensemble autour du patient

Pour un traitement optimal, la consultation multidisciplinaire des Cliniques universitaires Saint-Luc regroupe les spécialités suivantes :

- neurologie et neuropsychologie ;- cardiologie ;- orthopédie et médecine physique ;- ophtalmologie ;- imagerie des voies urinaires ;- oto-rhino-laryngologie ;- stomatologie ;- génétique ;- etc .

Actualité médicale

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Page 6 mars - avril 2012

Les reins ont, entre autres fonctions, d’évacuer les déchets du métabolisme, de maintenir l’équilibre du milieu interne, et de réguler le contenu en eau de l’organisme. Leur fonctionnement peut être altéré par des pathologies comme le diabète et l’hyper-tension artérielle, mais aussi par certaines maladies affectant exclusivement le rein ou résultant d’ano-malies génétiques. Les maladies rénales constituent un problème de santé publique majeur puisqu’elles affectent plus d’une personne sur dix dans la population générale, et qu’elles sont responsables d’un risque accru de dé-cès et d’événements cardiovasculaires.

La dialyse : de quoi s’agit-il ?

Certains patients souffrant de maladie rénale verront leur affection progresser jusqu’à l’insuffisance rénale terminale. A ce stade, la perte de fonction rénale en-traîne un risque vital nécessitant le recours à la greffe de rein ou à la dialyse. Dans l’attente d’une transplan-tation - ou en cas de contre-indication à celle-ci - la dialyse chronique est un traitement qui est effectué

régulièrement et (en principe) à vie, avec pour objectif d’éliminer l’excédent de toxines et d’eau.Si l’hémodialyse consiste à faire passer le sang du patient dans une machine, appelée “rein artificiel”, la dialyse péritonéale (DP) utilise le péritoine, une mem-brane naturelle, comme filtre afin suppléer la fonc-tion rénale déficiente. Cette modalité de dialyse est typiquement utilisée à domicile.

Soucieux de préserver au maximum l’autonomie des malades, le Service de néphrologie (Pr Michel Jadoul) a développé au fil des ans une expertise internationa-lement reconnue en dialyse extra-hospitalière (Pr Eric Goffin). Actuellement, une centaine de patients sont traités en dehors de l’hôpital, en hémodialyse et en DP.

Comment éliminer plus d’eau ?

Au cours des quinze dernières années, les travaux effectués au laboratoire de néphrologie ont permis de mieux comprendre comment fonctionne la DP. En particulier, le Pr Olivier Devuyst et son équipe ont montré qu’une protéine de petite taille, appelée “aquaporine” (un canal spécifique à l’eau), est res-ponsable de l’élimination de plus de 50% de l’excès d’eau chez les patients en DP. Or, la capacité d’élimi-nation de l’eau est particulièrement importante chez les patients traités par cette technique, puisqu’elle influence directement leur qualité de vie et leur sur-vie. Ainsi, les travaux actuels du laboratoire visent à déterminer l’influence de facteurs génétiques sur le transport d’eau et à développer de nouvelles straté-gies pour améliorer ce transport.

[GF]

Mieux traiter les patients en dialyse péritonéale

Ouvrir les vannes en grandAfin d’améliorer le quotidien des

patients traités par dialyse péritonéale et de diminuer le risque

de complications, le Service de

néphrologie des Cliniques Saint-Luc

et son laboratoire mènent actuellement

des travaux sur les mécanismes

permettant l’élimination de l’eau

durant la dialyse péritonéale.

Actualité médicale

Dr Johann Morelle, résident au Service de néphrologie, tél . 02 764 18 55, johann .morelle@uclouvain .be

Plus d’informations

La dialyse en Belgique en chiffres

• Près de 12 000 personnes souffrent d’insuffisance rénale terminale

• 5000 patients vivent grâce à une transplantation rénale, 7000 patients sont en dialyse chronique, dont près de 1000 en DP

• Actuellement, une centaine de patients des Cliniques sont traités par hémodialyse ou DP en dehors de l’hôpital, dont quatre-vingt à domicile

• Le nombre de ces patients a augmenté de plus de 25% au cours des cinq dernières années

Mieux comprendre les aquaporines

Grâce au soutien de la Fondation Saint-Luc, de la Fondation médicale Horlait-Dapsens et à l’obtention d’un prestigieux Baxter Extramural Grant (USA), le Dr Johann Morelle, résident dans le Service de néphrologie, poursuit au laboratoire un travail visant à :

• étudier l’effet de nouvelles solutions sur l’élimination d’eau en DP ;• évaluer l’impact de nouveaux médicaments susceptibles d’améliorer la DP, en agissant

directement sur les canaux à eau . “Le développement de nouvelles solutions de dialyse et de médicaments augmentant l’élimination d’eau en agissant sur les aquaporines devrait permettre, à terme, d’améliorer le quotidien et le devenir des patients traités par DP”, confie le Dr Johann Morelle .

Les maladies rénales constituent un problème de santé publique majeure.

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Page 7 mars - avril 2012

Lucarne # 17

Pr Bénédicte Brichard, chef de clinique au Service d’hématologie et oncologie pédiatrique, tél . 02 764 15 17, benedicte .brichard@uclouvain .be

Plus d’informations

Les patients souffrant de pathologies malignes ont par-fois besoin d’une greffe de cellules souches hématopoïé-tiques. Pour se les procurer, les médecins ont recours à trois techniques : le prélèvement de moelle (sous anes-thésie générale), le don de sang de cordon ou le prélève-ment de cellules souches périphériques par cytaphérèse. Depuis le mois de septembre, une nouvelle machine de dernière génération, la Spectra Optia, a rendu le traite-ment beaucoup plus confortable pour les patients et le travail plus aisé pour les soignants.

Lucarne : Qu’est-ce que la cytaphérèse ?

Pr Bénédicte Brichard, chef de clinique au Service d’hé-matologie et oncologie pédiatrique : La cytaphérèse est une technique qui permet de prélever des cellules souches périphériques à partir du sang pour une auto-greffe de moelle osseuse. La cytaphérèse s’applique aux patients atteints de cancers généralisés qui devront rece-voir une chimiothérapie intensive qui détruira la moelle osseuse. Ce type de collecte intervient normalement après un traitement médicamenteux de quelques jours à base de facteur de croissance (sous forme de piqure sous cutanée quotidienne) permettant de stimuler la production de ces cellules et de provoquer leur migration de la moelle osseuse vers le sang.

Lucarne : En pratique, comment fonctionne la cytaphérèse ?B. B. : Elle consiste à faire passer le sang du donneur dans une machine qui va, par centrifugation, permettre de voir distinctement le plasma et les globules rouges. Entre les deux, se trouve un mélange de globules blancs et de

plaquettes. C'est cette partie du sang que la machine pré-lève car c'est là que se trouvent les cellules souches. Les autres constituants du sang sont rendus au donneur.Cette technique se pratique à l’hôpital de jour sans anes-thésie générale. Les cellules ainsi recueillies sont ensuite congelées.

Lucarne : Quels sont les avantages pour le patient

de la nouvelle machine de cytaphérèse ? B. B. : La machine que nous possédions (Cobe Spectra) datait du début des années 1990. La procédure de prépa-ration puis de prélèvement et de traitement des cellules souches prenait entre trois et cinq heures et nécessitait le prélèvement d’une grande quantité de sang. La nouvelle Spectra Optia est beaucoup plus rapide puisque la durée du traitement dure en moyenne une heure trente et le volume de sang prélevé est nettement moindre pour un meilleur rendement en cellules souches. Cet équipement prend également moins de plaquettes ce qui diminue le risque hémorragique.

Lucarne : Et pour le personnel ?

B. B. : Le personnel soignant est ravi car la machine est plus petite, moins lourde et plus facile à transporter. Son montage est très rapide (dix minutes versus une heure sur la Cobe Spectra). Les différents réglages se font grâce à un écran tactile très simple et au fonctionnement intuitif. C’est vraiment un plus pour l’équipe car toutes les infir-mières pourront l’utiliser, alors que seules deux infir-mières étaient formées à utiliser l’ancien modèle, plus compliqué.

Lucarne : Cette machine coûte cher, comment

sera-t-elle rentabilisée ?

B. B. : Notre Service a pu acquérir cette machine grâce aux fonds offerts par la Fondation Saint-Luc et l’asbl Les Enfants de Salus Sanguinis ; mais son fonctionnement coûte cher (notamment l’achat des kits de préparation de la machine, uniques pour chaque traitement). Pour amortir ces coûts, nous la partagerons avec les ser-vices adultes pour la réalisation de plasmaphérèses et d’exsanguinotransfusions.

Grâce à la Spectra Optia, le Service d’hématologie et onco-logie pédiatrique pourra désormais traiter un plus grand nombre de patients, et en particulier les jeunes enfants de petit poids.

[Propos recueillis par GF]

Petit mais costaudUn nouvel appareil pour extraire les cellules souches

Depuis septembre dernier, le Service

d’hématologie et oncologie

pédiatrique a acquis, grâce à la Fondation Saint-Luc et à l’asbl Les Enfants de Salus

Sanguinis, une nouvelle machine

de cytaphérèse ultra performante. Le

point sur ce nouvel équipement et ses

avantages avec le Pr Bénédicte Brichard.

Echos des services

La nouvelle machine de cytaphérèse est beaucoup plus rapide et le rendement en cellules souches est bien meilleur.

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Page 8 mars - avril 2012

Echos des services

La mort subite cardiaque touche chaque année envi-ron une personne sur mille en Belgique. Lorsqu’elle se produit, l’ensemble des organes se retrouvent ra-pidement privés d’oxygène et des lésions cérébrales irréversibles s’observent dès la troisième minute d’arrêt cardiaque. Une intervention immédiate est donc nécessaire pour augmenter les chances de sur-vie et minimiser les séquelles neurologiques.

Un appareil “en libre service” L’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DEA) permet de traiter la fibrillation ventriculaire et la tachycardie ventriculaire qui, dans 80% des cas, sont responsables des décès. Simples par leur utili-sation, ces appareils installés “en libre service “sont en théorie adaptés pour une utilisation tout public. En Belgique, sous l’impulsion d’initiatives privées et publiques, le nombre de ces défibrillateurs déployés dans nos villes, gares, salles de sport ou grandes sur-faces est en constante expansion. Une question se pose pourtant : la population belge est-elle bien préparée à utiliser ces défibrillateurs ? Le Dr Christophe Scavée et ses collègues ont mené une enquête à ce sujet auprès de 2086 francophones, qui ont répondu à un questionnaire portant sur la mort subite et le défibrillateur automatique externe. Cette enquête a été présentée et publiée à San Francisco, en mai 2011, lors du Congrès annuel de la Société Américaine de Rythmologie (Heart Rhythm Society).

76 % des belges ne se sentent pas prêtsFace à une mort subite, 47% des interrogés ne se sentent pas capable d’intervenir. Les gens âgés de plus de 60 ans et ceux dont la scolarité n’a pas dé-passé l’école primaire, se sentent significativement moins apte à réagir. Seuls 6% sont prêts à commen-cer un massage cardiaque externe. 73,8% des ques-tionnés pensent qu’il est essentiel d’appeler les ser-vices de secours.Toutefois, la majorité (58%) des citoyens belges inter-rogés ne connaissent pas les numéros de téléphone d’urgence ou donnent un mauvais numéro. Environ 20% n’ont jamais entendu parler du défibrillateur automatique externe et ne savent pas à quoi cela peut servir. En cas de besoin, seules 24% des per-sonnes interrogées seraient prêtes à l’utiliser. Parmi les 76% qui ne se sentent pas prêtes, un peu plus des deux tiers ne l’utiliserait qu’après avoir reçu un minimum d’instruction quant à son utilisation alors qu’un tiers refuse de l’utiliser. 52% pensent que le déploiement des DAE dans les lieux publics est cer-tainement utile ou essentiel. Le pictogramme officiel rendu obligatoire par la loi et indiquant la présence d’un DAE dans un lieu public n’est pratiquement jamais reconnu (95%) du grand public.

Une méconnaissance des gestes qui sauvent“L’utilisation précoce d’un DAE permet de sauver un nombre important de victimes de fibrillation ventriculaire mais n’est pourtant pas suffisamment développée dans notre pays, constate le Dr Chris-tophe Scavée . L’installation de ces appareils est à systématiser . La SNCB a déjà entamé cette politique dans plusieurs gares du pays alors que d’autres ser-vices publics sont encore hésitants, probablement pour des raisons budgétaires” .Et le médecin insiste : “La population ne connaît pas assez les gestes à prodiguer en cas de mort subite cardiaque . Une formation en réanimation de base permettrait à de nombreuses victimes d’être sauvées et de vivre sans séquelles . Il apparaît nécessaire de développer des programmes de for-mation minimale en réanimation et ce, dès le plus jeunes âge, afin que notre comportement change, devienne inné lorsque l’on est face à ce type de si-tuation” .

[CB]

Mort subite cardiaque

Sauve… qui peut !

Comment le Belge réagit-il face à

une mort subite cardiaque ? Est-il prêt à utiliser

un défibrillateur automatique externe pour sauver la vie

d’autrui ? Une étude du Pr Christophe

Scavée (Service de pathologie

cardiovasculaire) fait le point et

interpelle.

Pr Christophe Scavée, responsable de l’Unité de rythmologie, Service de pathologie cardiovasculaire, tél . 02 764 28 88, christophe .scavee@uclouvain .be

Plus d’informations

Selon l’étude du Dr Christophe Scavée, la population ne connaît pas assez les gestes à prodiguer en cas de mort subite cardiaque.

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Lucarne # 17

De retour d’un séjour de deux ans au CHU Sainte-Justine de Montréal (lire en encadré), le Dr Dimi-tri Van der Linden, chef de clinique adjoint dans le Service de pédiatrie générale, a pris le secteur de l’infectiologie en charge au sein du Dépar-tement de pédiatrie de Saint-Luc. “En tant que référent, j’assiste les médecins confrontés à des infec-tions communautaires compliquées ou qui traitent des patients immunodéprimés (en hématologie, en transplantation d’organes solides ou aux soins inten-sifs notamment) . Je travaille aussi étroitement avec le laboratoire de microbiologie en jouant un rôle d’interface afin d’améliorer la communication entre cliniciens et microbiologistes . Je collabore également avec les infectiologues adultes, les médecins hygié-nistes pour la gestion des infections nosocomiales et avec le Dr David Tuerlinckx, infectiologue au CHU Mont-Godinne .”

En consultation aussiA côté de ses activités cliniques, le Dr Van der Linden va développer une activité ambulatoire. “Je vais mettre en place une consultation externe en maladies infectieuses pédiatriques pour les enfants souffrant, par exemple, de la maladie de Lyme, de fièvres récurrentes, d’un problème infectieux suite à un voyage à l’étranger, etc . Je participerai activement à deux consultations existantes : la consultation des enfants infectés par le VIH (avec le Pr Bénédicte Bri-chard en Hématologie pédiatrique, ndlr) ainsi que la

consultation des voyageurs (avec l’équipe du Pr Ber-nard Vandercam, ndlr).”

“Je constate déjà que les attentes et les besoins sont bel et bien présents . De plus en plus de médecins et de biologistes me contactent régulièrement et je rencontre au quotidien de nombreux petits patients concernés .Il s’agit d’un vrai challenge ; je vais avancer étape par étape avec un seul objectif : optimaliser la prise en charge des enfants souffrant de pathologies infectieuses .”

Sur le plan de la recherche clinique, le Dr Van der Linden a écrit un projet pour une étude mul-ticentrique belgo-montréalaise en continuité avec les travaux qu’il a réalisés à Montréal. Cette étude sera concentrée sur le devenir clinique et virologique des adolescents infectés par le VIH après leur transfert en clinique adulte.

[GF]

L’infectiologie pédiatrique est

une spécialité neuve à Saint-

Luc et constitue une niche qui se

développe au sein de l’institution.

Prise en charge des maladies infectieuses chez l’enfant

Un secteur en plein développement à Saint-Luc

Le Dr Dimitri Van der Linden est régulièrement contacté par les médecins et les biologistes.

Dr Dimitri Van der Linden, chef de clinique adjoint au Service de pédiatrie, tél . 02 764 17 14, dimitri .vanderlinden@uclouvain .be

Plus d’informations

La Fondation Saint-Luc

a visé juste

C’est grâce à une bourse de la Fondation Saint-Luc que le Dr Dimitri Van der Linden est parti se former pendant deux ans en maladies infectieuses pédiatriques (un programme qui n’existe pas encore en Belgique) au CHU Sainte-Justine . Outre une spécialisation en maladies infectieuses pédiatriques, le jeune médecin a poursuivi un projet de recherche sur la résistance virale chez des adolescents infectés par le virus d’immunodéficience humaine (VIH) au moment de leur transfert en clinique adulte . Son objectif, à terme, étant de servir de référent à Saint-Luc pour la prise en charge des enfants atteints d’infections communautaires ou nosocomiales dans les différents services de pédiatrie .“La Fondation Saint-Luc fut un véritable tremplin pour moi . Mon séjour à Montréal m’a permis d’acquérir les outils nécessaires pour la prise en charge des enfants souffrant de maladies infectieuses ; car contrairement à beaucoup de pays d’Europe, les hôpitauxnord-américains bénéficient d’une expérience de plus de dix ans dans ce domaine .”

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Page 10 mars - avril 2012

Echos des services

“Généralement, toute personne admise aux Soins intensifs maigrit et perd de la masse musculaire . Même un sujet sain subit ce phénomène s’il se re-trouve dans un état d’immobilisation prolongée” , explique le Pr Pierre-François Laterre, chef du Service. Ce degré de perte de masse muscu-laire est lié à la durée de l’hospitalisation et aux complications qui peuvent survenir. “Pour certains de nos patients, il faut compter au moins un an avant qu’ils ne retrouvent leur capacité musculaire .” C’est pour remédier à ce problème que le Service a fait l’acquisition de quatre ap-pareils permettant aux patients alités en per-manence de pratiquer une activité sportive.

Stimuler, renforcer, soignerParmi les appareils fi-gurent deux cycles er-gomètres équipés de pédales permettant de faire travailler les bras ou les jambes, une presse et un appareil d’électrostimulation. Selon le type d’engin, une ou deux séances de sport sont prévues tous les jours. “Ces séances préviennent

la perte de masse musculaire mais aussi d’autres complications comme les ankyloses et les raideurs articulaires”, précise Jean Roeseler, kinésithéra-peute aux Soins intensifs. Ces appareils servent aussi pour les personnes inconscientes. “Ils utili-seront surtout l’électrostimulation afin de stimuler leurs muscles tandis que les “éveillés” réaliseront plus de renforcement musculaire . Faire marcher les patients dans les couloirs s’inscrit également dans cette optique .”

Retrouver une dignitéEn épargnant les muscles du patient, sa réadap-tation sera plus précoce et sa durée d’hospita-lisation diminuée. Sa qualité de vie est égale-ment sensiblement améliorée. “Par ce dispositif, le patient devient un acteur de son traitement . Il recouvre une certaine dignité et se sent concer-né . Cela a des effets très positifs sur son moral”, poursuit Pierre-François Laterre. Responsabi-lisé et plus confiant, le patient s’exprime plus avec l’équipe médicale et participe pleinement à sa guérison. Jean Roeseler se souvient d’un exemple très illustratif : “Il y a peu, nous avons pris en charge un patient opéré de l’oesophage . Complètement démoralisé, il ne voulait plus rien faire et se laissait mourir . Après l’avoir convaincu de marcher dans les couloirs, il a changé du tout au tout et a retrouvé l’envie de se battre pour se soigner !”

Une nouvelle organisationL’arrivée des appareils a engendré plusieurs changements considérables en termes d’orga-nisation. “Par exemple, les toilettes des patients doivent désormais se faire le plus tôt possible afin de nous permettre de travailler un maximum avec eux”, explique Jean Roeseler. D’autre part, les sé-dations ont été adaptées aux activités sportives demandées aux soignés. A l’avenir, le Service des soins intensifs a prévu de se doter de plu-sieurs autres machines et poursuivre dans cette voie avec les patients.

[SB]

Garder la forme ? Aux soins intensifs aussi !Prévention de la perte de masse musculaire

Depuis deux ans, les Soins intensifs

disposent d’appareils permettant aux

patients de pratiquer du sport. Désormais

parties intégrantes de la réadaptation, ces

machines ont nécessité un changement

complet de mentalité, tant pour les patients

que pour les membres du Service.

Le Service des soins intensifs dispose de quatre appareils permettant aux patients alités en permanence de pratiquer une activité sportive.

Jean Roeseler, kinésithérapeute aux Soins intensifs, tél . / bip 02 764 27 18

Plus d’informations

Pr Pierre-François Laterre, chef du Service des soins intensifs, tél . / bip 02 764 27 35

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Page 11 mars - avril 2012

Lucarne # 17Lucarne # 17Echos des services

Tous les patients ne sont pas égaux face à la douleur postopératoire. Pour certains, la gestion de cette douleur est particulièrement difficile et a de fortes répercussions sur leur qualité de vie. Les statistiques montrent que 4 à 10% des pa-tients opérés risquent de développer une dou-leur chronique après leur intervention.

Soulager la douleur pour éviter l’engrenageCe constat a amené le Service d’anesthésiologie de Saint-Luc à mettre sur pied une consulta-tion de la douleur transitionnelle, assurée par le Pr Patricia Lavand’homme et le Dr Arnaud Steyaert. “Si la douleur postopératoire n’est pas prise en charge rapidement et de manière efficace,

le patient est pris dans un véritable engrenage infernal”, constate le Pr Patricia Lavand’homme, chef de clinique au Service d’anesthésiologie. “Grâce à la consultation de la douleur transition-nelle, le patient peut recevoir un traitement adap-té à son problème algique et éviter une évolution voire une chronicisation de sa douleur .”

La consultation de la douleur transitionnelle s’inscrit dans la continuité de la prise en charge de la douleur postopératoire. Les chirurgiens et les médecins traitants, en première ligne, sont donc invités à référer les patients concernés auprès de cette équipe formée spécifiquement à la prise en charge de la douleur postopératoire. Cette nouvelle consultation s’intègre d’ailleurs dans l’unité de prise en charge de la douleur postopératoire, appelée “POPS” (Postoperative Pain Service) qui existe depuis 1991 à Saint-Luc.

Comprendre la chronification des douleurs postopératoiresLa collaboration qui existe entre le groupe de Neuropharmacologie de l’Institut des Neuros-ciences de l’UCL (Pr Emmanuel Hermans) et le Service d’anesthésiologie de Saint-Luc devrait aider à mieux comprendre les mécanismes de chronification des douleurs post-chirurgicales et par conséquent, permettre d’améliorer la prise en charge clinique des patients tant dans la prévention que dans les traitements.

[CB]

Souffrir après une intervention

chirurgicale est tout à fait normal et des traitements

adéquats sont prévus. Si

une douleur importante

persiste, elle pourrait évoluer

vers une douleur chronique très

invalidante. Pour ne pas en arriver

là, le Service d’anesthésiologie

vient de mettre en place une nouvelle

consultation. Objectif : faciliter

la revalidation et la réinsertion

rapide dans la vie quotidienne après

une intervention chirurgicale.

Consultation de la douleur transitionnelle

Pour éviter que la douleur ne s’installe…

Pr Patricia Lavand’homme, chef de clinique au Service d’anesthésiologie, tél . 02 764 18 97, patricia .lavandhomme@uclouvain .be

Dr Arnaud Steyaert, résident au Service d’anesthésiologie, tél . 02 764 70 24, arnaud .steyaert@uclouvain .be

Plus d’informations

La consultation de la douleur transitionnelle permet au patient de recevoir un traitement adapté à son problème

algique et éviter une évolution voire une chronicisation de sa douleur.

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Page 12 mars - avril 2012

Des équipes de Saint-Luc à Gosselies

Accords entre Saint-Luc, la Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies et le Grand Hôpital de Charleroi

La Clinique Notre-Dame de Grâce de Gosselies (CNDG), les Cliniques universitaires Saint-Luc (UCL, Bruxelles) et le Grand Hôpital de Char-leroi (GHDC) ont signé deux conventions de partenariat, l’une en néphrologie (pour l’hé-modialyse) et l’autre en oncologie médicale. Ces accords de collaboration permettront d’offrir sur le site de la CNDG à Gosselies une prise en charge de proximité et de qualité aux patients du nord de Charleroi et du sud du Brabant wallon.

En pratique, des équipes médicales et soignantes des Cli-niques et du GHDC seront détachées à la CNDG.

Un nouveau centre d’hémodialyse à GosseliesDans le cadre de son partenariat de 2008 avec les Cliniques universitaires Saint-

Luc, la CNDG a construit un centre d’hémo-dialyse sur son site, en collaboration avec le GHDC et les Cliniques Saint-Luc. Cette nou-velle infrastructure offre une prise en charge de proximité aux patients de la région de Gosselies souffrant d’insuffisance rénale dite “terminale” . Six postes de dialyse sont actuellement dispo-nibles ; à terme, deux postes supplémentaires seront installés permettant d’accueillir un to-tal de trente-deux patients. Les patients sont pris en charge par des équipes soignantes (médecins néphrologues et infirmières) détachées de Saint-Luc et du GHDC.

Le centre de dialyse de Gosselies bénéficiera de l’agrément du GHDC pour la dialyse (même numéro d’agrément INAMI).

Commet s’organise la prise en charge des patients en oncologie ?Les cancers digestifs ou pneumologiques restent pris en charge principalement par les oncologues et les médecins spécialistes du Service d’hépato-gastro-entérologie et du Ser-

La Clinique Notre-Dame de Grâce

de Gosselies, les Cliniques Saint-Luc et

le Grand Hôpital de Charleroi viennent de conclure deux accords

de collaboration importants dans le

domaine de la dialyse et de l’hémato-

oncologie médicale. Un plus pour les patients

du nord de Charleroi et du sud du Brabant

wallon.

Des tons chaleureux et des murs rehaussés de boiseries confèrent au centre d’hémodialyse une ambiance accueillante. Chaque patient possède son espace de rangement, et chaque poste de dialyse est équipé d’une

télévision individuelle avec casque, d’une connexion wi-fi et d’un éclairage réglable.

Echos des services

Pr Michel Jadoul, chef du Service de néphrologie, tél . 02 764 18 51, michel .jadoul@uclouvain .be

Plus d’informations

Pr Jean-Pascal Machiels, chef du Service d’oncologie médicale, tél . 02 764 54 57, jean-pascal .machiels@uclouvain .be

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Page 13 mars - avril 2012

Lucarne # 17

vice de pneumologie de la CNDG, en étroite collaboration avec les Cliniques Saint-Luc et le GHDC. Les autres pathologies oncologiques seront prises en charge par les oncologues médicaux des institutions partenaires. Les pathologies hématologiques cancéreuses seront, quant à elles, prises en charge par les hématologues du GHDC.Le suivi des patients hospitalisés est assuré par les médecins du Département de méde-cine interne de la CNDG. Les patients devant subir des chimiothéra-pies lourdes sont adressés, selon leur choix, aux Cliniques universitaires Saint-Luc ou au GHDC.

Au côté des équipes médicales, les équipes de soins infirmiers, de psychologues et de para-médicaux sont au service des patients et de leurs proches et contribuent à garantir l’as-pect humain et une bonne coordination de la prise en charge.

L’intérêt pour les Cliniques Saint-LucOutre les soins, les Cliniques universitaires Saint-Luc jouent également un rôle de pre-mier plan en recherche clinique ; l’accord avec le GHDC et la CNDG permettra d’aug-menter le nombre de patients auxquels un protocole de recherche peut être proposé.

Par ailleurs, les Cliniques Saint-Luc ré-pondent ainsi aux engagements pris envers la CNDG dans le cadre de leur accord institu-tionnel conclu en 2008.

[GF]

Renaud Mazy, Administrateur délégué de Saint-Luc, Gauthier Saelens, Directeur général du Grand Hôpital de Charleroi, et le Pr Michel Jadoul, Chef du Service de néphrologie de Saint-Luc.

Pr Marc Hamoir, Directeur du Centre du Cancer de Saint-Luc, et Charlotte Devalkeneer, Chef de projets au Centre du Cancer.

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Page 14 mars - avril 2012

Grand angle€

Un enfant sur trois naît avec une tache vascu-laire. Il est extrêmement rare de détecter un an-giome lors des échographies anténatales, même au troisième trimestre de grossesse.En effet, la majorité des hémangiomes appa-raissent après la naissance et la plupart des mal-formations ne forment pas de masse ou de défor-mation identifiable à l’échographie anténatale.Cette tache disparaît habituellement, mais un enfant sur cent conserve une anomalie vascu-laire qui justifie un avis médical. L’angiome n’est pas un terme exact ; il est utilisé pour décrire n’importe quel type d’anomalie vasculaire. Ces anomalies sont très différentes les unes des autres, tant au niveau de leur présentation, que de leurs conséquences physiques et fonction-nelles pour le patient, et de leur prise en charge médicale.

Parmi les angiomes, on distingue les tumeurs vasculaires bénignes comme l’hémangiome (ou angiome fraise), qui disparaît souvent sponta-nément vers l’âge de 6 ans, et les malformations vasculaires divisées en fonction du type de vais-seaux atteints (capillaire, veineux, artériel, lym-phatique ou combiné), qui grandissent avec la personne.

Vingt ans d’expertiseLes divers “angiomes“sont souvent localisés au niveau de la peau mais peuvent envahir n’im-porte quel tissu (peau, muscle, nerf, os) ou sys-tème (respiratoire, digestif, génital, locomoteur, cérébro-spinal). Ils peuvent être responsables de symptômes très variables dépendant de leur lo-calisation et taille. Le Centre des malformations vasculaires, qui a fêté ses vingt ans en octobre dernier, se main-tient à la pointe tant au niveau de la précision des diagnostics que des traitements, par une prise en charge de pointe adaptée à la maladie de chaque patient. Le Centre a d’ailleurs acquis la dernière génération du laser à colorant pulsé pour le traitement des malformations capillaires.

Actuellement, le Centre est basé sur la consul-tation du Pr Laurence Boon, encadrée dans cette tâche par deux dermatologues et deux radiolo-gues. De plus, le Centre possède un référent par spécialité. Enfin, pour maximaliser son caractère interdisciplinaire, tous les médecins impliqués dans le Centre se réunissent deux fois par mois pour discuter de la prise en charge plus délicate de certains patients et/ou de l’évolution de la recherche.

Le Centre des malformations

vasculaires de Saint-Luc est un centre

interdisciplinaire de référence nationale et internationale. A

l’heure actuelle, le Centre brasse près de

2000 consultations par an de patients

atteints d’anomalies vasculaires,

communément appelées “angiomes”.

Les angiomes sont souvent localisés au niveau de la peau mais peuvent envahir n’importe quel tissu ou système.

Du diagnostic au traitement de pointeCentre des malformations vasculaires

Pr Laurence Boon, laurence .boon@uclouvain .bePour prendre rendez-vous au Centre des malformations vasculaires ou recevoir des informations concernant l’association de patients VASCAPA, appelez le 02 764 14 03

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Page 15juillet - août 2011

Lucarne # 17

Du diagnostic au traitement de pointe

La recherche, élément cléOutre les projets de recherche clinique sur le diagnostic et la prise en charge des anomalies vasculaires, le Centre collabore étroitement avec le Laboratoire de génétique moléculaire humaine du Pr Miikka Vikkula de l’Institut de Duve. Cette collaboration est à l’origine d’une meilleure classification nosologique de plu-sieurs maladies comme les soustypes des mal-formations veineuses et de lymphoedème ; de l’identification d’une nouvelle maladie qui touche les capillaires et les artères (que les spé-cialistes ont nommée CM-AVM) ; de l’élabo-ration d’un diagnostic clinique et biologique plus précis, élément essentiel pour une prise en charge optimale des patients. Cette collabora-tion a permis l’identification de plusieurs gènes et mutations causales des anomalies vasculaires héréditaires (lire encadré) mais aussi de caracté-riser les mécanismes moléculaires sous-jacents, ce qui permet d’identifier des cibles pour le trai-tement de nouvelles thérapies.

Un centre d’excellence internationaleGrâce à toutes ces activités, le Centre des malformations vasculaires est devenu un centre d’excellence reconnu tant au niveau national qu’international. Le nombre de patients belges, mais également européens, ne cesse de s’accroître. En plus des 2000 consultations annuelles, le Pr Boon reçoit également de nombreuses demandes d’avis pour des patients du monde entier. Son équipe a effectué des missions humanitaires dans d’autres pays, comme le Vietnam, pour enseigner et pour soigner ces pathologies.

En parallèle, les Prs Vikkula et Boon ont créé un réseau international de cliniciens de renom, et ainsi accru encore le nombre de patients sus-ceptibles de participer aux études génétiques, de même que le nombre de patients pour les-quels un diagnostic correct a pu être posé. Ces cliniciens se rencontrent tous les deux ans lors du congrès ISSVA ; la présidence de ce dernier étant assurée par Laurence Boon.Enfin, le Centre vient d’officialiser la création de

VASCAPA (pour VASCular Anomaly Patient Asso-ciation), une association de patients qui a pour objectif de rassembler les patients et familles de patients atteints d’anomalies vasculaires.

[CB]

Première mondialeEn 2008, le laboratoire de génétique moléculaire du Pr Miikka Vikkula, en collaboration avec le Pr Laurence Boon, a réalisé une découverte particulièrement importante dans le domaine des angiomes par l’identification de la cause des malformations veineuses chez au moins 50% des patients .

L’équipe a identifié des changements dans le gène qui encode une protéine appelée TIE2 . Ces changements ne sont présents que dans la malformation veineuse et sont ainsi non-héréditaires . Cette découverte va permettre de viser le développement d’un traitement plus spécifique, plus efficace et moins invasif pour les patients . Par exemple, un inhibiteur de la suractivation de TIE2 peut être envisagé . Ce type de traitement ciblé sur la cause de la malformation permettra de commencer le traitement avant le développement de séquelles et ainsi empêcher la croissance lente mais réelle de la malformation avec le temps . La lésion serait alors, d’une certaine façon, maintenue à un stade primaire où elle resterait petite et indolore .

Le nombre de patients belges, mais également européens, pris en charge par le Centre des malformations vasculaires ne cesse de s’accroître.

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Page 16 mars - avril 2012

La qualité des études de médecine est-elle menacée ?Réforme de l’enseignement supérieur

L’université de papa n’existe plus ! Depuis le décret de Bologne en 2004 (lire encadré), on ne parle plus de candidatures ni de licences, mais bien de bac-calauréats et de masters (marquant le passage au système 3 ans-5 ans-8 ans), de mineures, de crédits ECTS (les heures de cours des enseignants sont traduites en heure d’apprentissage des étudiants), de DES, de DEA... L’objectif de cette réforme étant d’harmoniser les études et les diplômes au sein des quarante-six pays adhérents afin de favoriser la mobilité des étudiants et de rester concurrentiel au niveau mondial (en évitant l’exode des cerveaux d’Europe vers les États-Unis ou l’Inde). Pour les étudiants en médecine, “Bologne” signifie une année d’études de moins.

Lucarne : Concrètement, qu’est-ce qui va changer pour les étudiants de médecine de la cuvée 2012-2013 ?Pr Francis Zech : Le grade de bachelier sera acquis après trois années d’études et il en faudra trois de plus pour obtenir le diplôme de master en médecine. Les médecins qui souhaitent étudier la médecine générale auront encore trois années de formation contre quatre à six ans pour les autres spécialités.

Lucarne : Certains cours seront-ils supprimés ?FZ : Aucun cours ne sera supprimé, mais le contenu de certains sera allégé. Nous avons veillé à ce que ces allègements ne nuisent pas trop à une bonne forma-

tion. Les matières importantes seront donc toujours enseignées.

Lucarne : Si aucun cours n’a été supprimé, comment a-t-on réussi à supprimer une année dans le cursus ?FZ : Les années de baccalauréat étaient traditionnellement dévolues à l’étude des sciences fondamentales, notam-ment la physique, la chimie, l’anatomie, l’immunité et la biochimie pour offrir des bases solides aux futurs médecins. Avec la réforme de Bologne, nous avons été contraints de diminuer les heures d’enseignement de certaines de ces ma-tières pour enseigner dès les bacs des

matières cliniques autrefois réservées aux étudiants de masters. Au cours des masters, il y aura un peu moins de stages, mais comme la formation après les masters se fera principalement “sur le terrain”, nos étudiants seront de très bons médecins.

Lucarne : Rien ne change fondamentalement alors… FZ : Les étudiants recevront toujours une excellente formation pour la profession médicale. Pour la for-mation des futurs chercheurs par contre, cela risque de constituer une difficulté. En effet, comme leurs bases en sciences fondamentales seront moins ap-profondies, ils devront se mettre à niveau avant de se lancer dans une carrière de recherche fondamen-tale. Seuls les plus motivés se lanceront donc dans une telle carrière.

[Propos recueillis par GF]

A la rentrée de septembre 2012,

les études de médecine seront rabotées d’un an

et passeront de sept à six ans.

Le Pr Francis Zech, doyen

de la Faculté de médecine

de l’UCL et interniste

dans le Service des urgences,

explique les tenants et les

aboutissants de la réforme dite

“de Bologne”.

Malgré le décret de Bologne et le passage des études à six ans, les étudiants en médecine recevront toujours une excellente formation

pour la profession médicale.

Pr Francis Zech, Doyen de la Faculté de médecine de l’UCL, tél 02 764 72 62 ou 02 764 72 66 (secrétariat)

Plus d’informations

L'invité

La réforme de BologneLa déclaration de Bologne fut signée le 19 juin 1999 par 29 pays européens . Son principal objectif est d'harmoniser les études et diplômes dans l'enseignement supérieur .Le décret dit “de Bologne” définissant l’enseignement supérieur en Communauté française, favorisant son intégration à l’Espace européen de l’enseignement supérieur et refinançant les universités a été approuvé par le parlement de la Communauté française le 31 mars 2004 .Quarante-six états sont actuellement engagés dans le processus de Bologne .

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Lucarne # 17

Lutter contre la cachexiePrise en charge du patient oncologique

Phénomène fréquent chez le patient oncolo-gique, la cachexie peut se définir comme une perte pondérale résultant surtout d’une perte de masse maigre, notamment musculaire, et non-réversible malgré un apport nutritionnel adéquat. Le pronostic de la cachexie dépend directement de l’ampleur de la perte de masse musculaire. Ce phénomène touche près de 80% des patients présentant un cancer avancé et est responsable de 25% des décès ; il affecte gravement la qualité de vie du patient, mais également son pronostic vital.

Un projet de recherche innovantDans le cadre de son Plan Cancer, le SPF Santé publique a sélectionné onze projets destinés à lutter contre la cachexie. Les Cliniques Saint-Luc, dont le dossier a été sélectionné, proposent un projet particulièrement innovant : recher-cher les mécanismes de la cachexie et la détec-ter précocement afin d’améliorer le pronostic chez le patient oncologique. Ce projet est basé sur des recherches fondamentales dévelop-pées par le Pôle endocrinologie, diabétologie et nutrition.

Le rôle de l’Activine AL’objectif du projet est de définir le rôle d’une hormone, l’Activine A (ActA), dans l’atrophie

musculaire obser-vée au cours de la cachexie cancéreuse. En effet, des travaux récents suggèrent que la production d’ActA par certaines tumeurs cancéreuses pourrait induire une atrophie musculaire, contribuer à la cachexie et donc à la mortalité associées à certains cancers. Cette hypothèse est d’autant plus intéressante que de nouvelles molécules capables d’inhiber l’ac-tion de l’ActA sont en

cours de développement. Cependant, le rôle de l’ActA dans la cachexie cancéreuse chez l’homme n’a jamais été investigué. La mise en évidence du rôle de l’ActA dans la ca-chexie cancéreuse humaine devrait permettre de caractériser un nouveau biomarqueur prédictif de cachexie et d’identifier les individus suscep-tibles de bénéficier d’un traitement pour contrer la production de l’ActA.

Une collaboration inter-servicesCe projet, intitulé ACTICA, est initié par le Pr Jean-Paul Thissen, responsable du Comité liai-son alimentation-nutrition (CLAN) des Cliniques universitaires Saint-Luc et membre du Pôle en-docrinologie, diabétologie et nutrition de l’UCL, le laboratoire où seront réalisées les différentes analyses. Le projet de recherche est réalisé en collaboration avec l’Unité de chirurgie colorec-tale, le Service d’oncologie médicale et le Service diététique au sein du Centre du Cancer. Ce projet sera réalisé par Marie de Barsy, infirmière coor-dinatrice, et le Dr Audrey Loumaye, médecin coordinateur.

[CB]

Près de 80% des patients

atteints d’un cancer avancé

présentent une perte de

poids avec une diminution de la masse

musculaire. Ce phénomène,

non réversible malgré un apport

nutritionnel adéquat et

responsable de 25% des décès

de patients oncologiques, est appelé cachexie.

Saint-Luc lance un projet de

recherche.

Recherche

Les recherches du Pr Jean-Paul Thissen et de son équipe ont pour objectif d’améliorer le pronostic chez le patient oncologique.

Pr Jean-Paul Thissen, chef de clinique au Service d’endocrinologie et de nutrition et responsable du Comité liaison alimentation-nutrition (CLAN), tél . 02 764 54 69, Jeanpaul .Thissen@uclouvain .be

Plus d’informations

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Le saviez-vous ? Grâce à l’application Saint-Luc @ Home, accessible à partir de votre ordinateur privé, à la maison ou au cabinet de consultation, vous aurez

accès, via Internet, à tous les documents internes du dossier Saint-Luc de

vos patients, dès leur

validation par les spécialistes de Saint-Luc. Vous pourrez aussi recevoir ces documents par Medi-bridge, insérer une note dans le dossier interne du patient et/ou l'adresser à un spécialiste Saint-Luc, mais aussi avoir accès à l'annuaire interne des Cliniques.

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Vite dit

€ Belle reconnaissance pour la chirurgie cardiovasculaire

Bienvenue à VICTOR !

Une téléphonie new look

Accéder aux données médicales de vos patients… depuis votre cabinet !

Lors du 25ème congrès annuel de l’European Association for cardiothoracic surgery (EACTS), le plus grand congrès mondial de cette discipline, le Dr Laurent de Kerchove, boursier de la Fondation Saint-Luc cette année, a reçu le prix “C . Walton Lillehei Young Investigator’s Award” pour ses travaux de recherche en chirurgie valvulaire.Outre ce prix, c’est l’ensemble du Service de chirurgie cardiovasculaire et thoracique de Saint-Luc qui s’est distingué.

“Cet événement est un rendez-vous mondial incontour-nable pour les spécialistes de la chirurgie cardiovasculaire et thoracique” , souligne le Pr Gébrine El Khoury, Chef du Service de chirurgie cardiovasculaire. Cette année, ce Ser-vice figurait parmi les trois meilleurs Services représen-tés à l’EACTS avec neuf travaux sélectionnés pour être présentés devant l’assemblée. “Notre Service couvre un large éventail de secteurs tant en clinique qu’en recherche, note le Pr El Khoury . Outre la recherche en chirurgie expérimentale, les travaux de nos médecins en chirurgie valvulaire, dans les rempla-

cements valvulaires percutanés et la chirurgie coronaire, ont été particulièrement mis à l’honneur . Cette importante reconnaissance de nos pairs est très valorisante, et s’inscrit dans la continuité . La reconnaissance internationale du Service est établie depuis plu-sieurs années et nous avons déjà été plusieurs fois mis en avant lors d’importants congrès . Cette année, par exemple, à Philadelphie, nous avions été reconnus comme centre particulièrement performant en chirurgie cardiaque .”

[GF]

Afin de diffuser plus d'informations sur son fonction-nement et ses activités, le Centre de Transplantation de l'UCL qui exerce ses activités à Saint-Luc et au CHU Mont-Godinne vient de lancer une newsletter semestrielle : VICTOR (vignette d'informations du Centre de Transplan-tation d'organes). VICTOR abordera différentes probléma-tiques et l'actualité autour de la transplantation. Dans

son tout premier numéro, VIC-TOR revient sur l'histoire de la transplantation et dresse un portrait du Centre de Trans-plantation d'aujourd'hui.

[SB]

Un projet de renouvellement de la téléphonie est actuellement mené de front avec l’UCL. Celui-ci va pourvoir l’université et l’hôpi-tal d’une téléphonie IP (Internet Protocol) à la pointe. Désormais, les bips seront remplacés par des téléphones portables connectés au réseau WI-FI des Cliniques. Outre les nombreuses possibilités offertes aux utilisateurs, cette nouvelle téléphonie va per-mettre la mise en place d’un système de gestion de l’attente au téléphone avec des informations très précises comme la durée, les alternatives, etc. Le système facilitera aussi la prise de rendez-vous par les mé-decins extérieurs à l’hôpital.

[CB]

Découvrez VICTOR sur www .saintluc .be > Documentation > Transplantation

Plus d’informations

Dr Laurent De Kerkchove, chef de clinique adjoint au Service de chirurgie cardiovasculaire, tél . 02 764 41 51, laurent .dekerchove@uclouvain .be

Plus d’informations

Pour vous inscrire et avoir accès à Saint-Luc @ Home, surfez sur www.saintluc.be > onglet professionnels > Saint-Luc @ Home

Plus d’informations

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Page 19 mars - avril 2012

Lucarne # 17A lire

Stress et grossesse. Quelle prévention pour quel risque ?

Le diabète, problème dominant de santé publique

Obstétrique Endocrinologie

Le concept de stress se situe à la charnière du somatique et du psychique, à la croisée des disciplines, et suscite le débat. Depuis dix ans, le stress lors de la grossesse est incriminé non seulement comme cause de prématurité, mais également comme pertur-bateur du développement ultérieur de l'enfant attendu. Ces études deviennent si précises qu'elles ont de quoi effrayer. Elles mettent les professionnels de la naissance au défi d'amé-liorer la sécurité émotionnelle de la femme enceinte, sans oublier la part positive du stress comme facteur d'adaptation et de signal.

Cet ouvrage dirigé par les Professeurs Luc Roegiers (pédopsychiatre en périnatalité aux Cliniques universitaires Saint-Luc) et Françoise Molénat (pédopsychiatre en périnatalité à Montpellier) est articulé autour des questions fondamentales sur les rapports entre stress et grossesse. Les textes sont regroupés de manière à refléter au plus près les réalités de travail et les interrogations

actuelles. Ils se partagent entre sciences fondamentales, expé-riences cliniques, témoignages personnalisés.

Au cours de ces cinq dernières années, le champ des connaissances en diabétologie s’est largement étendu, à la fois dans les domaines de la physiopathologie et de la clinique, que dans celui de des traitements. Il y avait donc ur-gence à rassembler observations scientifiques nouvelles et apports thérapeutiques originaux, tant dans les diabètes de type 1 et 2 que dans les formes secondaires, pour ancrer une prise en charge moderne de la maladie.

C’est dans cet esprit qu’a été remaniée la ver-sion précédente de Diabétologie clinique et redirigée cette quatrième édition enrichie par les données récentes d’une activité scientifique féconde. Ainsi, cette édition a l’ambition de concilier les acquis essentiels du passé et les in-novations les plus marquantes du présent, dans la perspective de progrès clinique, au service du patient.

Le Pr Martin Buysschaert, au-teur de l’ouvrage, est chef du Service d’endocrinologie et nutrition aux Cliniques uni-versitaires Saint-Luc.

“Stress et grossesse. Quelle prévention pour quel risque ?” , Luc Roegiers et Françoise Molénat, Éd . érès, Coll . “Prévention et maternité” , ISBN 978-2-7492-1373-6, 300 pp .

Plus d’informations

“Diabétologie clinique” , Pr Martin Buysschaert, préface de Bernard Slama, Editions De Boeck, 4ème édition, 199 pp, ISBN : 978-2-8041-6636-6

Plus d’informations

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Page 20 mars - avril 2012

Officiel

NominationsChef de Département

Pr Philippe ROMBAUX, Chef du Département de neuropsychia-trie et pathologies spéciales ad interimPr Christiane VERMYLEN, Chef du Département de pédiatrie

CoordonnateurDr Denis DUFRANE, Centre de thérapie tissulaire et cellulaire Pr Miikka VIKKULA, Centre de génétique humaine

Chef de Service Pr Cédric HERMANS, Service d’hématologieDr Dominique HERMANS, Chef de Service f.f., Service de pédiatrie généralePr Anne MOURIN, Service d’anatomie pathologiquePr Marie-Cécile NASSOGNE, Service de neurologie pédiatriquePr Christian RAFTOPOULOS, Service de neurochirurgiePr Etienne SOKAL, Service de gastro-entérologie et hépatologie pédiatrique Pr Dominique TENNSTEDT, Chef de Service f.f., Service de dermatologie Pr Christian VANZEVEREN, Service de prothèse dentaire

Chef de Service adjoint Pr Francis VEYCKEMANS, Service d’anesthésiologie

Chef de cliniquePr Eric CONSTANT, Service de psychiatrie adultePr Myriam DELATTE, Service d’orthodontie et d’orthopédie dento-facialePr Bernhard GERBER, Service de pathologie cardiovasculaireDr Nicolas JANIN, Centre de Génétique HumainePr Joëlle KEFER, Service de pathologie cardiovasculairePr Anne WINTGENS, Service de psychiatrie infanto-juvénile

Chef de clinique associé

Dr Véronique GODDING, Service de pédiatrie généraleDr Thierry PIROTTE, Service d’anesthésiologie

Chef de clinique adjointDr Cristina DRAGEAN, Service de radiologieDr Souraya EL SANKARI, Service de neurologieDr Françoise PIRSON, Service de pneumologieDr Daniel LEONARD, Service de chirurgie et transplantation abdominale

Praticien hospitalierDr Alexandre BIERMANS, Service d’oto-rhino-laryngologieDr Valérie DEKEULENEER, Service de dermatologieDr Gérald DESCHIETERE, Service de psychiatrieDr Pierre-Michel FRANCOIS, Service des urgencesDr David KAHN, Service d’anesthésiologieJérôme LASSERRE, Service de parodontologieDr Alessandro MANARA, Service des urgencesDr Stéphanie NELIS, Service d’ophtalmologieDr Julie PAUL, Service de gériatrieDr Patricia STEENHAUT, Service d’obstétriqueDr Sophie VAESEN, Service d’obstétrique

Prix et distinctions • Le Dr Denis Dufrane, Coordonnateur du Centre de thérapie tissu-laire et cellulaire, a reçu le prix spécial du jury de la Fédération Wal-lonie-Bruxelles pour le Fonds de Biotechnologie Research Awards

2011 for the Best Research on Advanced Therapies. Ce prix lui a été attribué pour ses recherches de pointe menée dans la greffe d'îlots pan-créatiques encapsulés (traitement du diabète) et les greffes de cellules souches adipeuses ostéo-différenciées (pour la reconstruction osseuse).

• Le Prix Suzanne et Liliane Chermanne, attribué par l’Académie Royale de Médecine, a été décerné au Pr Bernard Lauwerys (Service de rhumatologie) pour des travaux visant à identifier des nouveaux mar-queurs diagnostiques et pronostiques dans la polyarthrite rhumatoïde.

• Michel Meulders, professeur ordinaire émérite et prorecteur hono-raire de la Faculté de médecine et médecine dentaire, a reçu le prix Eve Delacroix (Médaille d’argent) de l’Académie Française. Ce prix récom-pense l'auteur d'un ouvrage (essai ou roman), alliant à des qualités lit-téraires le sens de la dignité de l'homme et des responsabilités de l'écri-vain. L’ouvrage de Michel Meulders s’intitule “William James” .

• Le Pr Jean-Christophe Renauld a été désigné comme lauréat 2011 du Prix Allard Janssen. Ce prix trisannuel de 150.000 euros est proposé par le Secteur des sciences de la santé de l’UCL pour soutenir une recherche.

• Spinerware, un logiciel permettant de calculer les efforts interver-tébraux en dynamique au cours de la marche pour des patients présen-tant des pathologies de la colonne vertébrale, a honoré les couleurs de l’UCL et de la formation CPME en particulier lors du concours interré-gions 123 GO. Ce prix revient à l’équipe UCL-CPME composée de Roxane Lemercier (LSM), Damien Coppens (EPL), Quentin Declève (DRT) et Ga-tien Braeckman.

Fonds pour la recherche médicale scientifique de la Fondation Roi Baudouin Les Fonds médicaux scientifiques de la Fondation Roi Baudouin soutiennent des projets de recherche dans des domaines très divers (asthme, cardiologie, cancer, mucoviscidose, SIDA, neurologie, etc.) et décernent régulièrement des bourses et des prix à des chercheurs de haut niveau.

• La bourse du Fonds Maurange (40.000 euros) a été attribuée à Seima Charni de l’Institut de Duve pour sa recherche sur le rôle du PDGF dans la sclérodermie. Ce prix encourage la recherche biomédi-cale multidisciplinaire.

• Le Fonds Crawhez contre la mucoviscidose a accordé un soutien de 20.000 euros à un lauréat du Fonds Alphonse & Jean Forton : Frédéric Lemaigre, de l’Institut de Duve.

L’université d’Harvard décerne une médaille d’or au Pr Jacques Donnez

Le Pr Jacques Donnez, Chef du Service de gynécologie et andrologie des Cliniques universitaires Saint-Luc, et son équipe ont reçu la visite de l'équipe de gynécologie-obstétrique de l’Université d’Harvard (Boston, USA) . Les confrères américains du Pr Donnez ont passé une semaine au sein du Service de gynécologie et du laboratoire de recherche de l’éminent gynécologue belge afin de prendre connaissance de ses travaux et développer ensuite un programme de cryopréservation et de transplantation ovariennes au Brigham and Women’s Hospital de Boston .A l’issue de cette semaine passée aux Cliniques, les médecins d’Harvard ont remis la médaille d’or de la prestigieuse université américaine au Pr Donnez en reconnaissance de ses brillants travaux .

“ Lors de son séjour parmi nous, le Pr A . Gargiulo nous a affirmé que c’était la première fois de sa carrière à Harvard qu’il se déplaçait pour apprendre et non pour enseigner ”, se souvient le Pr Marie-Madeleine Dolmans, membre de l’équipe du Pr Donnez .

Une telle reconnaissance internationale est suffisamment rare que pour être soulignée…