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29 Lundi 14 mai - Port de BORKUM Nous sommes rentrés au port juste à temps. La météo pour les vingt prochaines heures: “17:50 Dimanche 13 may 2007 German Bight Humber Thames: Vent d'est devenant cyclonique puis nord-ouest 6 à 8, peut-être quelques rafales à 9 sur German Bight. Mer modérée à forte. Pluies ou averses, visibilité modérée à bonne, localement faible ». Nous avons décidé qu'il serait mieux de rester au port ( nous sommes à German Bight) et nous repartirons quand cela se calmera. A l'instant l'anémomètre donne 27 noeuds et nous sommes protégés par la digue. C'est le temps de sortir et de visiter la ville de Borkum (en bus ou en train). Mardi 15 Mai - de BORKUM à CUXHAVEN Nous nous sommes levés à 03:00 et avons libéré le quai à 03:45 pour bénéficier de la marée. Voiles hissées dans le noir juste sortis du port et ensuite vers le NW pour éviter le récif de Borkum. Vent assez fort dans le nez mais le courant de la marée nous a aidé. Finalement à 06:30, nous pouvions prendre notre route vers l'est avec le génois et un ris à la grand voile pour voguer vent arrière à 7,5 nœuds .L'objectif était de passer la bouée lumineuse de l'Elbe à 17:30, juste avant la marée montante. Malheureusement le vent a faibli et nous avons mis en marche le moteur pour respecter le plan de route: le soleil s'est levé et une journée merveilleuse commença. Ayant mis un bon temps et le vent revenant, nous avons pu arrêter le moteur et nous avons navigué joyeusement à la voile le long de la côte vers l'entrée de la Jade. Là, nous avons rencontré un grand parking à cargos. Notre système A.I.S. a été particulièrement utile en nous faufilant entre eux, en faisant attention à ceux qui se déplaçaient. Ensuite, à 15:00 nous avons croisé un autre voilier. Le premier que nous avons vu depuis Lowestoft. Nous ne sommes donc pas les seuls fêlés! Nous sommes arrivés devant l'entrée de l'Elbe trop

Lundi 14 mai - Port de BORKUM

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Lundi 14 mai - Port de BORKUM Nous sommes rentrés au port juste à temps. La météo pour les vingt prochaines heures: “17:50 Dimanche 13 may 2007 German Bight Humber Thames: Vent d'est devenant cyclonique puis nord-ouest 6 à 8, peut-être quelques rafales à 9 sur German Bight. Mer modérée à forte. Pluies ou averses, visibilité modérée à bonne, localement faible ». Nous avons décidé qu'il serait mieux de rester au port ( nous sommes à German Bight) et nous repartirons quand cela se calmera. A l'instant l'anémomètre donne 27 noeuds et nous sommes protégés par la digue. C'est le temps de sortir et de visiter la ville de Borkum (en bus ou en train).

Mardi 15 Mai - de BORKUM à CUXHAVEN Nous nous sommes levés à 03:00 et avons libéré le quai à 03:45 pour bénéficier de la marée. Voiles hissées dans le noir juste sortis du port et ensuite vers le NW pour éviter le récif de Borkum. Vent assez fort dans le nez mais le courant de la marée nous a aidé. Finalement à 06:30, nous pouvions prendre notre route vers l'est avec le génois et un ris à la grand voile pour voguer vent arrière à 7,5 nœuds .L'objectif était de passer la bouée lumineuse de l'Elbe à 17:30, juste avant la marée montante. Malheureusement le vent a faibli et nous avons mis en marche le moteur pour respecter le plan de route: le soleil s'est levé et une journée merveilleuse commença. Ayant mis un bon temps et le vent revenant, nous avons pu arrêter le moteur et nous avons navigué joyeusement à la voile le long de la côte vers l'entrée de la Jade. Là, nous avons rencontré un grand parking à cargos. Notre système A.I.S. a été particulièrement utile en nous faufilant entre eux, en faisant attention à ceux qui se déplaçaient. Ensuite, à 15:00 nous avons croisé un autre voilier. Le premier que nous avons vu depuis Lowestoft. Nous ne sommes donc pas les seuls fêlés! Nous sommes arrivés devant l'entrée de l'Elbe trop

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tôt, mais en dépit d'un vent raisonnablement fort (force 5) et de la marée descendante, les conditions étant bonnes, nous sommes entrés dans l'estuaire. Un peu comme une chevauchée sauvage, surfant dans les déferlantes et ce fut un peu long car nous avions trois nœuds de courant contre. Nous longions le côté tribord du chenal quand un énorme méchant cargo nous est passé à une centaine de mètres. Impressionnant! Arrivée à Cuxhaven et le temps d'amarrer le bateau, nous nous demandions comment nous allions faire pour trouver une machine à carte de crédit pour réussir à entrer dans les toilettes et les douches, le restaurant étant fermé. Cependant une serveuse et l'un des cuisiniers nous ont offert de nous trouver rapidement quelque chose à manger pour nous. Un énorme plat de crustacés et comme dessert au moins six différentes sortes de glaces et un feux d'artifice au milieu. Magnifique. Nous avons ensuite très bien dormi !

Mercredi 16 mai - Remontée du Canal de Kiel vers RENDSBURG La marée a commencé à se faire sentir à 09:30, et après quelques problèmes avec le distributeur d'espèces et les douches, nous sommes partis pour Brunsbuttel, à l'entrée du Canal de Kiel. L'écluse est impressionnante mais assez facile, comparée à celles que vous pouvez utiliser dans les eaux intérieures. Gunter et Heinke nous attendaient à la marina, et après un verre de Champagne (la première fois que nous utilisons le nouveau réfrigérateur!) nous avons commencé la remontée du canal. Evidemment, la pluie a commencé à tomber dès notre départ et pendant la plupart du chemin pour Rendsburg. Gunter est resté à bord et Heinke a repris sa voiture pour rentrer à Heikendorf; elle nous rejoindra pour dîner le soir. Le canal est étrange; très large pour le passage de gros cargos, mais les berges sont vertes et boisées: il y a des signes, canards, poules d'eau et beaucoup d'autres oiseaux d'eau. Une voie ferrée fascinante suspendue à un pont. Des ferries ordinaires se succèdent. A Rendsburg, nous avons fait les deux tiers du trajet du canal, un ravissant port tranquille. A ce jour la journée la plus froide et humide. De la pluie et encore de la pluie toute l'après-midi. Un endroit très agréable à l’extrémité du Oberereidersee avec tout le confort (et des douches qui acceptent aussi bien les Euros que les cartes de paiement !).

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Jim BOLAND

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Jeudi 17 mai - HEIKENDORF Nous nous sommes réveillés par un matin lumineux, ensoleillé mais vraiment froid avec un vent fort du nord-ouest. Heureux de ne pas être en mer du Nord. Nous avons eu un petit-déjeuner tranquille et nous avons décidé de faire le plein de carburant. Un gros catamaran est arrivé avant nous et nous avons commencé à ranger les affaires à bord. Le catamaran est parti et un petit bateau jaune nous a piqué la place. Leur plein n’a pris que quelques minutes mais leur équipage est ensuite parti faire des courses. Ils sont revenus et puis n’arrivaient pas à remettre leur moteur en marche. C’est alors que nous avons décidé de partir. Il restait 100 litres dans le réservoir et nous en avions suffisamment pour nous rendre à Heikendorf. Le canal de Kiel est étrange. Presque tout est vert et joli, avec des signes et d’autres oiseaux, avec des cyclistes et des pêcheurs sur le bord. Cependant, d’énormes porte containers passaient souvent. Nous avons appris qu’il est plus confortable d’atteindre les 7 nœuds plutôt que 6, car les gargos ne nous rattrapaient alors pas. Sinon ils nous dépassaient régulièrement tout en se croisant ! Le canal semble alors très étroit. Mise à part un gros cargo qui s’est arrêté juste en face de nous, ce fut un trajet facile.

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Prince Bio est dans la mer baltique ! Après une très belle matinée ensoleillée (bien que un peu froid) nous avons passé les écluses de Holtenau vers midi. Quand tout d’un coup il y avait des bateaux à voile partout. Depuis que nous avons quitté Lowestoft, nous n’avons vu que trois autres yachts en dehors de ceux stationnés dans les marinas. A midi nous étions à quai à Heikendorf (Moltenart) marina. Amarrés à l’avant à deux pontons. Il n’y a pas de marée en Baltique mais le vent et la pression atmosphérique peuvent modifier la hauteur de l’eau jusque 50 cm. Le bout dehors touchant le ponton, nous avons du reculer le bateau de 50 cm, ce qui rendait l’exercice de l’embarquement assez intéressant. Nous avons eu ensuite un magnifique déjeuner chez Gunter et Heinke dans leur appartement (juste au dessus du port) et nous avions ensuite tous envie de dormir. Résumé : Nombre de jours de navigation : 11 Distance parcourue : 420 milles ============================================= Vendredi 18 mai 2007 - Marina de HEINKERDORF Port accueillant mais surtout un super déjeuner chez Gunter et Henke Ernst. Avitaillement chez Aldi, beaucoup plus de «liquides » que de solide : il faut préparer la campagne de Russie !! Évidemment le frigo trônait magistralement contre le pied de mât avec un coussin à cause de sa délicatesse. Merci à Gunter et Heinke pour leur hospitalité et surtout le lunch qui a permis aux équipages de passer le bâton.

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Aimé LE BLOAS, Dinesh VISAVADIA, Jim BOLAND, David BURDEN, Gérard DELEPLANQUE , Gérard PION. En fin de matinée, c'est avec un grand plaisir que nous retrouvons Gérard Deleplanque et son équipage: Aimé Le Bloas, Gérard Pion et Yann Le Gars (qui nous a rejoint plus tard dans la soirée). Après avoir passé les consignes, c'est avec regret que Jim Boland, Dinesh Visavadia et moi quittons Prince Bio et son nouveau réfrigérateur (il marche très bien) pour Londres que nous rejoindrons ce soir. Nous sommes tous reconnaissants à Prince Bio de nous avoir procuré de grandes joies et d'avoir pu suivre à la perfection le programme prévu. Changement d’équipage : Equipage nr 3 : Gérard DELEPLANQUE Yann LE GARS Gérard PION Aimé LE BLOAS Ainsi donc, le nouvel équipage a procédé à l'avitaillement qu'il convient avec une attention particulière pour la boisson du seigneur dont nous avons du faire un stock significatif en raison de sa rareté dans les pays nordiques. Nicolas Gautschi, qui assurera l'un des prochains relais, nous a donné des consignes très strictes à ce sujet en nous remémorant toutes les planques dans les coffres et fonds de cales, dans

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l'espoir (est-ce bien sérieux!) d'en trouver des reliquats lors de sa venue à bord. La soirée s'est terminée au restaurant avec nos amis Heinke et Gunter.

Samedi 19 mai - GEDSER Danemark Nuit normale pour le nouvel équipage. Amarres larguées à 9H00. Cap vers Gedser (DK). Temps maussade, quelques gouttes d’eau, soleil vers 11HOO, vent faible 5 à 7 nœuds. Au travers de Fehmarn, l’île aux éoliennes à 15H00. Merci pour la bonne bouteille de blanc que nous avons trouvé dans le frigo qui marche à merveille ! 72 éoliennes installées en pleine mer devant Gedser. 20H00 : Amarré dans la marina de Gedser . Gérard Pion est au fourneau : poulet basquaise. Apéro en cours de préparation Bonne nuit.

Aimé LE BLOAS Jean GULUCHE Lundi 21 mai – ALLINGE , BORNHOLM Nous avons quitté Gedser a 21H00 hier soir en direction de l’île de Bornholm Le début de nuit fut calme; le vent plein est, dans le nez, a creusé la mer. Moteur presque tout le trajet, un peu de voile.

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De nombreux cargos, pétroliers, ferries car nous avons navigué entre 2 rails. L’A.I.S. est excellent et nous permet de voir arriver les bateaux dans la nuit. Aurore vers 4H00 du matin, le soleil sur l’horizon à 4H50. Il faisait froid, avons fait des quarts de 2H00 à 1 personne. Nous nous sommes amarrés dans le petit port de britanniques sur la côte nord est de l’île Bornholm. 120 milles.

Gérard PION Yann LE GARS Mardi 22 mai 2007 CHRISTIANSO Port de britanniques sur île de Bornholm. 7H00 : amarres larguées, cap sur port de TEJN pour faire du gazole. Nous sommes le 5ème voilier français à faire escale dans ce port de pèche en 8 ans !!! 8H00 : cap sur Christianso à 12 milles : une île granitique (rose et gris). Christianso était une place militaire fortifiée danoise. Les militaires ont toujours été présents : casernes transformées en habitations, fortifications, murailles, canons… Le port est aménagé entre 2 îles reliées par une passerelle composée de 2 travées pivotantes construites en 1932. Excellent accueil. L’adjoint (voire sa photo) du capitaine du port, souffrant ce jour là, nous a permis d’utiliser son PC pour envoyer nos mails, nous l’avons remercié avec une bonne bouteille ! Une anomalie génétique : nous avons rencontré une brune ravissante !! Sur le quai, juste à côté de notre bateau il y a une petite activité de conditionnement de harengs. Ce petit port relié par ferry est à recommander pour une escale par temps relativement calme car l’entrée du port est très peu protégée. 12 :30 : cap vers UTLICKPPAN, 10 milles au sud de Karlskrona sur la côte sud de la Suède, 40 milles de Christianso ; Voile pointe à 7,50 NM,bon vent établi à force 4, moteur 50%. Nous avons assisté à un exercice d’une marine nationale : avitailleur, escorteur, porte avion, hélico, avions à décollage vertical.

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Entrée du petit port de Utlickppan par la passe E (vent dans le secteur SW) très technique, nombreux rochers de l’aire glacière affleurant, à pratiquer par temps calme. Utiliser la passe opposée au vent dominant car ce port à 2 entrées E et W Réserve d’oiseaux : oies, macareux bec noir, goélands, canards, De nombreuses violettes poussent dans des creux de rochers. . A quai, un catamaran de 20 à 25 pieds en réparation, il avait arraché son puits de dérive sur une roche immergée, skipper solitaire bavarois de Munich en retraite qui

Gérard DELEPLANQUE , Jean GULUCHE se promène à 15 noeuds !! dans la Baltique et, de plus, avec des voiles conçues à Brest même !! Et vive la technique : peut-on imaginer un accès WIFI libre dans un petit port au milieu de l’océan sur une île grosse comme un tas de cailloux où il y a un phare !! Bravo les suédois pour ce progrès technologique, les ports français ont beaucoup de retard. 55.57.304N 15.42.201E 4256NM

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Mercredi 23 mai 2007 - KALMAR L’alternateur qui aliment la batterie moteur est en panne. La charge de la batterie a diminué et il faudra peut-être démarrer le moteur avec les batteries de service. L’alternateur a été remplacé. Egalement, beaucoup d’eau et de crasse dans le filtre à carburant. Réservoir purgé. Difficulté avec Outlook Express et l’Internet. Oh la technologie!

Jeudi 24 et vendredi 25 mai 2007 Port de KALMAR Technique : Réparation de la production d’électricité par les 2 alternateurs : En fait le premier alternateur qui a été démonté la veille fonctionne correctement au banc d’essais. Démontage du deuxième et essais au banc : 3 diodes du pont exaphasés sont HS. Pose d’un nouvel alternateur, identique par chance ! Vérification du fonctionnement des 2 alternateurs : le nouveau génère du courant, le 2ème en bas ne produit rien. Motif : l’alternateur du haut, de conception a une tension de référence en retour batterie. Celui du bas n’a pas de référence. Donc mise en place

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d’un fil afin d’amener une référence tension à cet alternateur : il produit du courant normalement. Le compte tours fonctionne à nouveau normalement grâce au nouvel alternateur Nettoyage du pré-filtre à gazole et du fond de cuve du réservoir (beaucoup d’impuretés et un peu d’eau). Remarquable déjeuner grâce à notre Grand Chef Gérard P. Ballade en ville.

Nous avons accueilli un nouvel équipier bien connu : Jean GULUCHE, en grande forme, mais, pas de chance pour lui, SAS est en grève et son bagage n’est pas arrivé, heureusement Gérard a du stock et de plus sans problème de taille !!! Elle lui a été restituée mi-septembre ! Son nouvel état de jeune grand père semble lui aller à merveille. Bienvenue à Tom son petit fils et félicitations aux parents qui vont bien.

Jean GULUCHE

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Aimé LE BLOAS Internet : vous savez que le seul moyen que nous avons pour vous informer de notre navigation c’est Internet. Mais c’est pas une mince affaire ! La majorité des messages et des photos ont été envoyées à partir de PC fixe, capitainerie des ports, bureau de responsable technique de la centrale électrique de Christianso, réseau WIFI en libre service de la minuscule île de Utklippan et hier soir du restaurant vietnamien à côté du bateau au port de Kalmar, le réseau WIFI du port, payant, ne marchait pas ! Dîner de grande classe, comme à l’habitude grâce à Gérard P : salade grand maître aux filets de harengs au pommes de terre cuites en robe des champs, steak et jardinière de légumes avec une sauce d’enfer, complexe et supérieure. Nous avions un invité : britanniques Peter qui nous a rejoint avec son catamaran qu’il a pu réparer. Il devait nous rattraper d’ici quelques jours.

Jean GULUCHE, Yann LE GARS Les deux Gérard ont constaté une nette diminution de leur circonférence pondérale due à une nourriture tout à fait remarquable et adaptée. De plus, Gérard D se félicite de son système de sustentation de son pantalon (bretelles) qui évite toute descente

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intempestive qui ne manquerait pas de se produire et ceci, évidemment, en des moments tout à fait inopportuns. Nous avons profité de la journée pour classer toutes nous bonnes idées et les avons stockées dans la boîte à idée, bien au frais que certains appellent réfrigérateur. A ce sujet, l’équipage estime, à l’unanimité, devoir garder cet appareil en raison de ses multiples usages actuels et futurs. Il a été reproché à cet honorable et brillant outil qu’il prenait de la place dans la coursive du carré. La solution a été trouvée afin de répondre à cette critique : placer la boîte à idées à la place du placard à cocotte minute laquelle pourrait être suspendue à l‘extrémité de la bôme. Navigué sous spinnaker, moyenne 6,7 noeuds depuis Kalmar. Nous venons d’amarrer dans le petit port de pêche de BIXELKROK, situé à la pointe NE de l’île OLAND. Prévision pour le 26 mai : l’île d’ARKO proche du continent à 70 NM 57.19.669 Nord 017.00.360 Est 4354 NM

Samedi 26 mai 2007 - BYXELKROK Port 9H10 : quittons le port après plein de gazole : 37 l. Comme dans tous les ports, les sanitaires sont bien équipés et très propres. Taxes de séjour et de port très raisonnables. Hier soir, nous avons pris l’apéritif en compagnie d’un jeune pêcheur professionnel et sa jeune épouse enceinte. Discussion dans la langue de sa gracieuse Majesté britannique. Ils nous ont apporté un grand filet de saumon que Maître Gérard nous fera cuire aujourd’hui. Disponibilités en poissons en grande diminution. Notre jeune pêcheur ne veut pas de l’Europe car Bruxelles veut limiter les droits de pêche en instaurant des quotas, alors que selon lui, ce sont les phoques qui concurrencent la pêche. Idem quant à la protection des grands rapaces qui s’attaquent aux agneaux. Démarrage toujours difficile du moteur sur 3 ou 4 pattes. Dès que le moteur atteint sa température, tout rentre dans l’ordre. Brume, soleil, navigation sous voiles et moteur.

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Nous quittons l’île d’Oland pour la côte en poursuivant notre route plein nord. Notre équipe est sensationnelle en raison des qualités humaines et de la complémentarité des compétences. En revanche, la prochaine fois, nous accueillerons bien volontiers un diéséliste… Vus en mer : phoques, canards, guillemots. Menu du déjeuner : En entrée : filets de saumon émincés marinés au citron vert et aneth ; et en plat : filets frais de saumon de la mer Baltique cuits unilatéralement et pomme de terre à l’aneth et au gros sel, fromages et fruits. KaGiBi est très appréciée. Qui est KaGiBi ? Vous le saurez prochainement sur ce même site.

Nous disposons réellement d’un équipage d’enfer. La preuve : Nous naviguions sous génois, puis sous spinnaker, puis sous gennacker. Gérard sieste gentiment après ce succulent repas, quand il est réveillé par les bruits des pas de l’équipage particulièrement actif sur le pont. Curieux, il se lève et que voit-il ? Le gennacker a disparu au profit du spinnaker. Vitesse : 7 noeuds. En fin d’après midi le vent faiblit. Remise en route du moteur : batterie OK, sur 4 pattes pendant 30 ‘ avec un peu de fumée bleue et ensuite, très bien. Conditions de navigation au large réellement exceptionnelles par un temps radieux malgré un baromètre assez bas. Katia va reprocher à Gérard sa bonne mine… Excepté un ferry croisant à 28 kts, nous n’avons pas vu un seul bateau de la journée. Etonnant. Nous approchons de la côte qui est très déchiquetée aussi bien sur les cartes que sur les deux traceurs. Il va falloir être très vigilant. L’absence de marée et de courant va nous faciliter la navigation. L’atterrissage est magnifique, tel un serpentin entre de nombreuses îles. La carte postale suédoise agrémentée d’un superbe coucher de soleil. Arrivée à 20 :10 après 11 heures de navigation. 73 milles à 6,6 nœuds de moyenne. Quelques grosses roches dans l’entrée de la marina nécessitant une bonne attention à l’arrivée. Ce soir tagliatelles à la sauce tomate et huile d’olive accompagnés d’eggs and bacon. Cet endroit, doit être, depuis de nombreuses années, un lieu de villégiature pour les suédois étant donné les nombreuses villas, d’un style un peu ancien. Toutes ces maisons sont construites en bois ; Ce qui est tout naturel dans ce pays couvert de sapins. Nous avons constaté des quantités très importantes de pollen à 50 milles des côtes. La nuit fut calme car nous avons pris nos précautions devant l’attaque de nombreux moustiques : que doit être la Suède en juillet !

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Nous disposons des moyens suffisants pour maîtriser cette situation délicate : moustiquaires à toutes les issues, produits répulsifs, tapettes, écrasements entre les mains (c’est assez drôle de voir cinq gaillards se battre tous en même temps dans le carré) et enfin le marteau pour les plus récalcitrants. Nous avons vaillamment gagné la bataille et notre technique est maintenant bien au point. 58°29.52 nord 016°56.39 est 4429NM Dimanche 27 mai 2007 ARKOSUND Port à TROSA C’est curieux de se lever à six heures du matin et de voir le soleil déjà haut dans le ciel. La température est fraîche au lever. Personne à la capitainerie. Nous sommes navrés de ne pas être en mesure de régler le prix pour la nuit au ponton, et surtout de ne pas pouvoir envoyer le récit de nos aventures sur le site de Prince Bio. Ce soir non plus car nous serons en mouillage sauvage. Le baromètre remonte lentement. C’est assez curieux : le baromètre avait bien baissé depuis hier matin et pourtant le temps est resté au très beau. Pays de plus en plus intéressant ! Nous retrouvons la pleine mer pour emprunter un parcours sinueux entre les très nombreux îlots le long de la côte, avant de rentrer à nouveau dans les terres. Vu de nombreux grands vols de canards « Elder » blancs et noir. Magnifiques. Dès 11 heures, des émanations culinaires préparatoires arrivent jusque nos narines. Au menu : salade verte accompagnée de tomates et filets de hareng, suivie d’un sauté de porc aux petits légumes à l’huile d’olive et citron vert, à la façon Baltique de Gérard Pion et tous ses parfums. Son talent est inégalable ! 12 h : apéritif léger dehors, température : 18 ° et 58 % d’humidité, Le ciel se couvre seulement quelques moments. La température de l’eau est de 12,7 degrés. Discussions quant à l’opportunité de se baigner…et de la méthode de désignation du volontaire. Et après ces discussions, nous avons pris la décision de prendre un deuxième apéritif plutôt que de se baigner. La température de l’air monte rapidement au fur et à mesure que Prince Bio se rapproche de la côte et entre dans les terres. Arrêt déjeuner entre de nombreuses petites Iles, au calme et au soleil. Un rêve. Température de l’eau : 13,3 °, çà monte ! Yann Le Gars: « Je me sens en paix, en pleine sérénité devant cette beauté. J’éprouve tellement d’émotions et de bien être. » Aimé Le Bloas: « On visite la Suède de l’intérieur, les îles, les petites maisons couleur ocre on a une vision que l’on aurait pas de terre, c’est le privilège du marin. C’est divin… « Gérard Pion : « La sublimation des paysages. Protection de la nature, de l’environnement côtier. Un soucis de s’inscrire dans la discrétion : nature, je t’aime. »

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Jean Guluche : « Le bonheur : la navigation de qualité, le paysage hors paire, la cote inimaginable et le beau temps. » Gérard Deleplanque : « Le Golf du Morbihan en beaucoup plus sauvage, grandiose et tranquille : le pied. Une navigation de grande qualité avec des Amis sensationnels. Manque nos petites femmes ! » Arrivée dans une superbe baie, nous attrapons un coffre … que nous traînons…. Nous le laissons pour ancrer un peu plus loin. L’annexe est gonflée, le hors-bord mise en place, pour ensuite, une fois à terre, rejoindre à pied la petite ville de TROSA à environ 6 Kms du bord. Très vite, nous faisons du stop grâce à Aimé et dînons dans un restaurant typique suédois : filets de hareng frais et desserts à la rhubarbe et glace vanille. Devant le prix du vin ( 50 euros pour un petit Chablis !) nous dégustons chacun une bière. Promenade dans cette « Venise » suédoise traversée par un charmant petit canal. La végétation est de 2 à 3 semaines en avance. Les lilas sont en fleurs. Avant, la mer était gelée entre les îles, maintenant c’est rare. Malgré de sérieux efforts et ceci en usant de toutes ses capacités de séduction, Aimé n’arrive pas à passer nos comptes-rendus et photos par internet et/ou mail. Retour à l’annexe en taxi puis sur Prince Bio après avoir été trempés par les embruns issus du clapot. Dodo à 22 heures. 1276 milles soit 2363 kilomètres depuis Lézardrieux 58°51.93 nord 017°33.43 est 4473NM au loc

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Lundi 28 mai 2007 - De TROSA à SANDHAMN Pluie la nuit. Levée des corps à 04 :30. Nuit sans moustique. La pluie cesse à notre départ à 06 :00, après avoir croché un câble avec notre ancre…. Ciel couvert, nous en avions perdu l’habitude. Slalom entre des centaines d’îles granitiques laminées par les glaciers passés. Chacun prend successivement la barre à roue. D’autres font dodo. Gérard P prépare un petit en cas, Gérard D au traceur, remplit le livre de bord et relate nos exploits …Yann passe beaucoup de temps le nez dans les cartes particulièrement précises. C’est nécessaire et fondamental. Les traceurs sont très utiles et apportent un grand confort, mais la navigation sur la carte est absolument nécessaire, surtout dans cette région où l’on navigue très, TRES près des rochers. A 11 heures les propos abordent la problématique de notre restauration. Gérard P nous propose de confectionner un sauté de mouton accompagné de sa jardinière, suivi d’un fromage et d’une orange et café. A l’unanimité, nous acceptons. Le vent froid venu du nord est chargé des odeurs de l’ours. Fin de navigation entre les îles à moins de 100 mètres des rochers. Très impressionnant, surtout dans le brouillard ! Au ponton à 18 heures après 12 heures de navigation. Sandhamn est le Cowes des Suédois, mais curieusement, il y a peu de bateaux. Peut-être trop tôt en saison, mais nous apprécions la tranquillité. Nous sommes heureux de pouvoir nous doucher. Demain, Stockholm est à 35 milles. Nous devrions y être en début d’après-midi. 59°17.31 nord 018°55.10 est 4539 NM Mardi 29 mai 2007 - STOCKHOLM

Une très belle ville. Il fait beau et chaud. Nous installons la bâche sur la bôme pour créer de l'ombre.

Résumé : Nombre de jours de navigation : 10 Distance parcourue : 585 milles

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Yann LE GARS, Jean GULUCHE, Gérard PION, Aimé LE BLOAS Jeudi 31 mai 2007 – KYRKOGARDSON Changement d’équipage Equipage nr 4 Jean GULUCHE Yann LE GARS Gunter ERNST Hier Gérard Pion, Aimé Le Bloas et Gérard Deleplanque sont rentrés sur Paris en avion. La veille au soir, Gunter Ernst nous a rejoint. La journée du 30 a été consacrée à l'avitaillement et à la visite du musée de la Marine et de la ville de Stockholm. Ce matin: temps gris. Démarrage difficile du moteur. Après avoir fait les pleins d'eau et de carburant à Stockholm, nous avons navigué à la voile entre les îles par vent faible à 5 à 6 kts sur 40 milles vers l'est jusqu'à l'île de KYRKOGARDSON sur laquelle il y a un fort militaire avec de la grosse artillerie datant de la première guerre mondiale et qui verrouillait l'approche de Stockholm. Arrêt facile du moteur... Vu un seul voilier de la journée. L'équipage a bénéficié d'un sauna dans une petite cabane après l'avoir chauffé au feu de bois. Prince Bio est à l'ancre sous les arbres. Appéro au whisky après le sauna. Quant au moteur, nous interviendrons dès l'arrivée de David qui nous apportera des bougies de préchauffage de rechange. 59° 33. 22 nord 018° 37. 45 est compteur à 4597 miles

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Gunter ERNST Vendredi 1 juin 2007 - GRADDO Suède La pluie est tombée cette nuit et a eu la gentillesse de cesser à notre départ à 8 h 30. Vent dans le nez 25 à 30 kts au moteur pour le petit port de GRADDO à l'angle de la Suède, juste en face des îles de Mariehamn, notre destination pour demain. Nous avons fait 25 milles. Arrivés à 14 h 30 pour une petite sieste. Nous sommes à côté d'un ketch Evasion français: un couple et un homme, qui naviguent depuis 3 ans dans la région. Nous espérons les questionner sur les bons endroits. Nous souhaitons vous rassurer: le réfrigérateur fonctionne bien. Nous apprenons à faire la cuisine. Hier soir: crevettes et ratatouille. Ce soir, Yann nous prépare du hareng et du saumon. Kagibi va bien et fait son devoir avec beaucoup d'application. 59° 47' 12" nord 019° 01' 39" est 4620 nm au compteur 25 milles Samedi 2 juin 2007 - MARIEHAMN La nouvelle devise de l'équipage: " MINSKÄL DIMSKAL ALLAVACKRA FLICK KOOS SKAL " A ma santé, à ta santé, à la santé de toutes les belles filles. Signé: KAGIBI SKAL Nuit calme. Hier soir sauna pour Yann et Gunter sur une petite île. Temps merveilleux stable et présence d'une haute pression sur tout le nord de l'Europe. Très jolies îles. Départ (démarrage facile avec isolation préalable de la batterie moteur) à 8h30, vent 25 kts, 1 ris et solent et moteur pour remonter au vent pour sortir des îles. Les voiles sont superbes. Puis toute la grand voile, puis moteur car le vent a faibli. 10h

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45 : génois, moteur puis à nouveau tout à la voile, puis à nouveau moteur. Cela confirme l'instabilité des vents dans sa force. Arrivée à 16h à Mariehamn ;. 38 milles. Nous avons croisé un magnifique bateau à voile en bois vernis. Gunter a trouvé une marina où il serait possible d'hiverner le bateau hors d'eau avec une température garantie de +5°, dans un petit village, sur le continent, d'approche facile depuis Stockholm, par la route. Demain: tour autour des îles vers Turku. Météo superbe. L'eau est à 11 °. La baignade est repoussée.... Ce soir Maître Yann nous prépare des courgettes sautées et spaghettis et jambon de pays, puis fromage et fruits à volonté. Vin: Il n'y a pas de vin dans les super markets. Il convient de le commander au moins 2 à 3 jours à l'avance: pas très opérationnel pour nous! Nous avons très peur d'être en manque dans les jours qui viennent. Le temps de la restriction arrive bien que cela soit relatif, car ceci en rapport avec le temps passé!.... Nous espérons vivement construire une solution acceptable à ce problème absolument vital en arrivant à Turku, où nous attendrons David et son ami. 60° 05' 94" nord 019° 55' 34" est 4658 nm au compteur 38 milles. Dimanche 3 juin 2007 - KOKAR MARIEHAMN vers KOKAR Hier soir, il y avait un sauna mixte, mais il était vide... Nous nous sommes réveillés ce matin comme des bébés à 8 h. Température de l'air: 20 ° et de l'eau: 11,5 °. La mer est d'huile sous un très grand soleil. Notre priorité est de trouver des camping gaz dès que possible. Ce matin nous avons eu des soucis avec les batteries de service qui étaient vides! Nous avons tout repris à zéro et le chargeur s'est mis en route. Ouf! Kagibi félicite Fanny et Robert Follie pour leur mariage civil qui a eu lieu hier et leur souhaite beaucoup de bonheur. Kagibi n'oublie pas aussi de féliciter Katia et Gérard, les parents de Fanny. Maître Fanny Follie: c'est super! Dès que vous avez besoin de conseils d'un avocat, n'oubliez pas Fanny. Après le petit déjeuner, vers 11h00, nous partirons doucement vers KOKAR à 25 à 30 milles d'ici. Seulement, il y a un hic, il y a tellement de changement de cap par rapport à la ligne théorique, que nous allons probablement faire 42 milles à la place des 25! C'est pourquoi nous espérons arriver vers 19 h 30 ce soir, soit 8 h 30 de navigation entre les îles. Nous avons découvert un point très important: lorsque la ligne de la route indiquée sur la carte traverse un nombre dans une passe, cela indique le minimum d'eau. Si rien: attention: pas d'eau! Nous n'avons pas eu de vent de la journée, avec un temps merveilleux. Les batteries de servitudes sont OK. Ce soir, Yann nous cuisine des maquereaux fumés de la Baltique. Bonne soirée à tous.

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A l'arrivée, nous serons à: KOKAR 59° 55, 53 nord 020° 54,17 est 4700 au compteur Environ 42 milles faits Lundi 4 juin 2007 - TURKU Hier soir Gunter et Yann sont allés à la capitainerie et n'ont pas manqué de demander s'il y avait un sauna. La réponse a été positive, et d'autant plus qu'une blonde se rendait au sauna qui était chaud (le sauna). Mais nous n'avons pas été assez rapides dans nos préparatifs, contrairement à cette fort jolie personne qui est venue peu après, à bord pour nous annoncer que le sauna était libre.... Nous l'avons alors conviée à se joindre à nous pour l'apéritif. Nous avons appris qu'elle était Australienne. Elle visitait la Scandinavie en vélo et elle se rendait à Turku. C'est exactement notre destination. Malheureusement elle n'a pas pu se joindre à nous ce matin et nous devions reprendre notre route, d'autant plus que nos problèmes électriques s'aggravent de jour en jour. Nous avons décidé de nous rendre dès que possible à TURKU, où nous trouverons très probablement les dépanneurs qu'il nous faut. Nous avons décollé à 9 h 15 pour environ 55 milles. Très beau temps et vent faible. Très peu de bateaux. Nous avons l'impression de naviguer dans une ruche de bouées cardinales tellement il y en a. Il convient de parfaitement suivre la bonne route en raison du nombre d'îles et de rochers. Yann, notre grand joueur de cartes (marines) nous prépare pour déjeuner un Taboulé amélioré avec tous les ingrédients du bord. Les îles sont très jolies et plus arides et sauvages que celles de Stockholm. La température de l'eau monte: 15 °! Notre bronzage s'affirme. Nous avons assez de crèmes pour ne pas brûler. Grâce à Gunter, nous avons droit tous les soirs à un sauna et bain de mer. Le gamin de l'équipe, Yann, a découvert le sauna pour la première fois la semaine dernière. Ce soir il prépare une ratatouille aux légumes frais avec des spaghettis et sauce spéciale à la Yann. Demain sera consacré au moteur et à l'électricité de bord. Comme Gunter quitte le bord après-demain, nous prévoyons un restaurant demain. Turku est un port de pêche et un point de départ important pour les ferries. Nous découvrirons la ville en recherchant les shipchandlers. 60° 26' 53" nord 022° 15' 31 est 55 nm

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Mardi 5 juin 2007 - TURKU Temps merveilleux. Très chaud. Nous avons dû installer la bâche à l'arrière de Prince Bio afin de préserver la bonne température des équipiers. Malgré son mécontentement et malgré toute la tendresse que lui a témoigné Gunter, nous avons obligé Kagibi à accepter sa grande toilette et douche. En fait, elle en est très satisfaite car elle pourra ainsi encore mieux satisfaire les demandes des équipiers. Un électricien de la marine est venu à bord pour une première expertise et diagnostique. Un chauve. Il pense qu'une des batteries de servitude est morte. Depuis, TOUT fonctionne!!! Nous n'y comprenons plus rien. D'autant plus que le moteur démarre parfaitement bien. Y aurait-il un court circuit dans une batterie? Tournons-nous suffisamment la clé de contact du moteur pour le réchauffage? Il y a encore de nombreuses hypothèses aux problèmes rencontrés. A nos côtés, une vedette à moteur avec un suisse et une charmante finlandaise qui parle français. Les bateaux commencent à sortir des marinas. Ce soir, comme d'habitude, un sauna. Il y a peu, nous envisagions d'acquérir un stimulateur cardiaque au cas où... Gunter fait savoir que ce n'est pas utile: il est possible d'utiliser les deux câbles électriques, branchés à une batterie, comme électrochoc, si nécessaire. Si quelqu'un pouvait s'informer sur l'efficacité de la chose... Gunter est triste de nous quitter demain matin par le ferry de Stockholm et ensuite l'avion pour les USA. Nous allons nous consoler en sortant au restaurant ce soir. Pour ce qui concerne notre grande inquiétude quant au niveau de nos réserves de vin à bord, celle-ci se confirme en raison de l'absence d'offre dans les magasins visités. Gunter a proposé, et cette idée a été immédiatement acceptée, de venir à Stockholm avec son auto, avec une excellente et importante réserve de vin. Nous remercions tous chaleureusement l'idée géniale de Gunter. Merci Gunter. Mercredi 6 juin 2007 - TURKU Distances: Nous avions prévu une distance totale entre Lézardrieux et Turku de 1400 milles. 1516 ont été fait. Pas mal ! LE SITE: En ouvrant le site, un compteur indique le nombre de visiteurs. Ce compteur, sans en connaître la raison, s'est remis à zéro après avoir dépassé le nombre de 600. Il va très bientôt atteindre 400. Le site www.princebio.org peut ainsi fêter son 1000 ème visiteur depuis Lézardrieux. Etonnant! Au 25 septembre, nous avons eu 2700 visiteurs… Jeudi 7 juin - TURKU et SARKANSALMI David et Andrew sont arrivés à 1 heure du matin. La nuit n'est pas sombre ici. Le système lumineux de Nanolight le long du mât et de la bôme est très utile pour trouver le bateau, les moyens de communication avec le chauffeur de taxi étant assez limités. Ouverture d'une bouteille de Saint Emilion pour célébrer l'évènement et remonter le niveau de nos besoins vitaux.

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La matinée est consacrée à la maintenance. Le moteur: les bougies de préchauffage sont testées - tout va bien. Le diéséliste a envisagé le changement des injecteurs. Et le moteur a démarré très facilement et après 10 secondes et quelques toussotements, il a fonctionné correctement sur ses 5 cylindres. Le mécanicien a réalisé une série de tests (principalement en observant et en écoutant le moteur en marche) et s'est prononcé sur le fait que le moteur est en parfaite santé. Pas la peine de changer les bougies de préchauffage ou les injecteurs. Les alternateurs: Le nouvel alternateur semble fonctionner correctement, mais l'excitation allant à la borne + à l'alternateur, devrait se faire par un fil muni d'une ampoule, le reliant à l'une des batteries. Contradiction entre la documentation trouvée par Internet et les traces existantes sur l'ancien alternateur, nous n'avons pas voulu installer une autre source d'excitation. L'ancien alternateur (celui en bas du moteur) semble avoir été équipé d'un système d'excitation qui court-circuitait le distributeur de charge. Cependant, lorsque ce fil électrique est branché à l'allumage, le moteur ne s'arrête pas. Nous avons besoin d'élargir nos recherches. Le gaz: Yann et Andrew sont partis en vélo pour trouver des bouteilles de propane, un détendeur et des buses adaptées. Succès! Nous pouvons maintenant utiliser du propane, bien que ces bouteilles ne se trouvent qu'en Finlande. Les gens de Turku sont particulièrement serviables. Départ à 19:15 pour sortir de la ville. Au moteur vers l'ouest puis vers le nord jusqu'à Sarkansalmi. Une petite marina avec des bouées à l'arrière et pointe avant au ponton et une plage pour se baigner. L'eau est à 17,9°C. Yann et Andrew sont partis nager. Les installations sanitaires de la marina sont fermées à clé et nous n'avons accès qu'à l'eau douce. L'endroit est très agréable. Saumon grillé et pommes de terre sautées au beurre. Une bonne bouteille de Cape Mentelle rouge. Les moustiques nous ont accompagné dans nos cabines. Vendredi 8 juin - SARKANSALMI - RYMATTY - TURKU Petit déjeuner suivi d'un bain de mer avec un soleil brillant. La température de l'eau est maintenant de 18,3 °C. Magnifique. Vent faible du sud-ouest. Le moteur a été difficile à faire démarrer (comme si la batterie était vide bien que les coupes circuits + et - aient été coupés toute la nuit). Nous avons décidé de naviguer sous voile, plein sud, pour déjeuner à Rymattyla. Grand voile et solent en se faufilant à travers les passages étroits entre les îles. Très agréable. Arrivés près de Rymattyla nous avons ancré par 4 m de fond dans un endroit superbe. L'éolienne et les 2 panneaux solaires fonctionnent bien. Déjeuner et sieste. 27 degrés et ciel ensoleillé. Réveil à 16:00 et Yann, Andrew et David se sont baignés. L'eau est à 18,6 degrés. Absolument magnifique. L'eau est peu salée. Pendant que nous nous préparons à lever l'ancre, des nuages sont apparus. Les premiers depuis une semaine. Nous avons démarrés par une bonne brise qui a faibli rapidement. De nombreux bateaux à voile sont de sortie en ce vendredi soir. De retour à Turku pour dîner, Yann et Jean nous quittant demain. Au ponton visiteurs au centre ville à 19:30. Résumé : Nombre de jours de navigation : 9 Distance parcourue : 300 milles

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Samedi 9 juin PUNALAHTI - PAKINAINEN Changement d’équipage Equipage nr 5 David BURDEN Andrew SPICE Jean et Yann nous ont quitté ce matin après avoir consacré quelques dernières minutes à réparer le filtre de la pompe à eau de la douche et à faire plusieurs diagnostics intéressants sur le moteur en démontrant qu'il n'y a pas de courant aux bougies de préchauffage. Andrew et moi sommes ensuite allés faire des courses à terre, dans un grand supermarché sans aucune indication pluri langue; et nous découvrirons ce que nous avons acheté quand nous le mangerons. A 13:30, nous quittons Turku et sa chaleur, amicalement conseillés par l'agent langue qui préparait son exposition nautique sur les pontons 28, 29, 30 et 31. Nous étions en position 27. Nous avons eu d'excellents moments de navigation à la voile jusqu'au premier chenal est (en atteignant à plusieurs reprises la vitesse de 7 noeuds) et puis au moteur en remontant sur Punalahti, un petit port sur l'île de Pakinainen. Nous avons ancré au milieu de la baie lorsque des amis avec un gros chien dans un petit bateau, sont venus nous dire que nous pouvions utiliser le quai du ferry car celui-ci ne viendrait pas avant le lendemain après-midi. Nous avons donc remonté l'ancre, l'avons lavé et nous nous sommes ensuite amarrés au quai. Je me sens toujours inconfortable à l'ancre! Un grand jour et nous avons profité d'un bon moment ensoleillé. La température s'est maintenant rafraîchie et nous attendrons demain matin pour nager.

Andrew SPICE Dimanche 10 juin – NAUVO Une autre journée spectaculaire. Réveil aux bruits des coqs et des signes. (Pas de moustiques - Je ne sais pas pourquoi.). Nous avons pris un bain de mer dans de l'eau plus froide qu'hier : 17 °. Revigorant. Andrew est parti en exploration et il a marché jusqu'à un énorme mât de radio qui existent sur de nombreuses îles, probablement pour assurer la couverture complète en GSM. Un sol mystérieux de granit couvert de mousse et de lichens. Il y avait deux vieilles cheminées en briques, âgées probablement de 75 ans et qui commencent à tomber en ruine. Un reste de quelques mines je suppose.

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Un petit déjeuner tranquille, avec des oeufs, du bacon, du poisson aux pommes de terre d'hier soir. Lorsque nous en étions à notre seconde tasse de café, Andrew a repéré un gros bateau en approche. Un ferry. Nous avons alors rangé en urgence le petit déjeuner et mis le moteur en marche. Sans pré-chauffage, juste en tournant la clé. Il a aussitôt démarré sans difficulté en tournant correctement et immédiatement! Je ne comprends pas. (Sans baisse de batterie alors que nous n'avons pas été en charge depuis le dernier arrêt du moteur lorsque le vent était tombé). Nous étions juste en train de dégager quand un Finlandais est venu en bateau pour nous dire que nous n'avions pas à bouger car le ferry utiliserait l'autre côté du quai. Ce que nous avons fait.. Il s'est amarré, et mis la rampe d'accès en place. Pas une voiture n'en est sortie (il n'y en avait pas à bord). Pas une voiture est montée (il n'y en avait pas en attente). Pas de sac postal (Dimanche) bien que quelques personnes attendaient. Le capitaine a serré la main de l'homme dans son petit bateau à moteur et deux minutes plus tard, il avait repris sa route. Quinze minutes plus tard, nos sommes partis par un vent très léger à deux noeuds entre les îles de granit. Comme sur le lac Huron au Canada. Grand voile et génois. Le vent s'est ensuite levé et nous filions 5 noeuds lorsque les voiles se sont mis à faseiller. Le frein de bôme est très efficace. Le vent a complètement tourné et il a forci à 15 noeuds et nous avons eu un superbe vent du sud tout le long du canal jusqu'à Nauvo. Le nouveau génois est une voile magnifique. A Nauvo, une très jolie marina avec tout le confort. David est tombé (marchant à terre, il n'a pas vu une tranchée) et a cassé la vitre de son langue. Il marche encore correctement. Nous avons ensuite nagé (19 - 20°) puis douche et sauna. Il y avait une famille de Français sur la plage. Des Vendéens. Un autre jour parfait. Dîner au restaurant L'Etoile ce soir. J'ai eu bon tuyau pour hiverner le bateau à Oxelsund de David Pentreath de Salvation Jane. Je téléphonerai demain. (c’est d’ailleurs le site qui sera sélectionné).

Andrew SPICE Lundi 11 juin - NAUVO - ADHOLM – TURKU Le soleil brillait ce matin mais avec une température assez fraîche et Andrew a décidé de ne pas se risquer dans cette eau (le sort en déciderait autrement). En revanche, David a été nagé puis il est allé prendre un sauna. Un petit déjeuner tranquille suivi par la décision de faire le plein d’eau en dépit d'une incertitude quant au niveau de l'eau douce dans la citerne au ponton. Pendant que nous étions en train de terminer notre petit-déjeuner, nous avons remarqué que Salvation Jane (un voilier britannique dont le skipper, David Pentreath

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nous a donné quelques bons tuyaux sur les endroits sympas en Suède pour l'hivernage) était ancré juste au large des pontons. Il est vite apparu qu'il avait récolté un cordage dans son hélice. Difficile de s'en sortir avec une hélice située assez bas sous la coque. Nous avons sorti le narguilé (un compresseur qui permet de plonger sous la coque grâce à un tuyau amenant l'air au plongeur) et Andrew (qui est un plongeur confirmé) a été désigné volontaire pour essayer de couper le bout. Tout a bien marché (à part la perte d'une scie) et il est remonté avec une masse de bouts emmêlés de la taille d'un pastèque. Nous avons fait le plein de carburant sans incident, avec 2,8 m d'eau sous la ligne de flottaison. (Nous avons pris 53 litres, alors que notre estimation était de 64 litres, notre consommation est donc bien inférieure à 4 litres à l'heure). Nous avons ensuite navigué à la voile vers l'est en prenant un chenal étroit avec un vent du nord. Bien sûr, le vent est tombé et il a tourné à l'est et nous avons remonté le vent pendant une heure en attrapant chaque souffle de vent. Nous avons décidé de nous arrêter pour le déjeuner et pour nager à Adholm. Un endroit ravisant mais avec 16 m d'eau tout autour, donc non praticable pour la nuit sans y mettre beaucoup de chaîne. Saumon sauté au beurre pour déjeuner et Andrew a traversé la baie à la nage et est monté en haut de l'île pour prendre des photos. Le vent est revenu par l'ouest. Nous avons navigué à la voile tout le chemin de retour sur Turku à 7 noeuds. Un grand moment de voile. A Turku nous avons retrouvé l'équipage de Salvation Jane pour l'apéritif et de bonnes discussions. Ensuite un autre excellent dîner chez Herman. La cheminée de Fibonacci y est encore!

Mardi 12 juin - TURKU Une pluie battante pendant la nuit. La première fois qu’il a plu depuis que Prince Bio est en Finlande. À 8 :30 le soleil est sorti donc encore un petit-déjeuner dehors. En nageant à Adholm nous avons remarqué une odeur d’essence. Nous avons découvert que le jerrican de carburant de l’annexe était sous la chaîne et que le couvercle était endommagé. Andrew est parti à la recherche d’un nouveau ; il en a trouvé un qui convient très bien. Puis le linge. Compliqué, puisque il faut payer les machines avec un téléphone mobile. Finlandaise, la dirigeante du port était très aimable et nous a prêté son téléphone.

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Des essais approfondis du système électrique. Quelques petites anomalies sont trouvées et corrigées. A 15 :00 nous sommes partis à l’aéroport de Turku. Prince Bio attend le prochaine équipage qui le conduira jusqu’à Kotka, à l’extrême est du Finlande. . Résumé : Nombre de jours de navigation : 3 Distance parcourue : 80 milles

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Samedi 16 juin - TURKU Changement d'équipage – Equipage nr 6 Nicolas GAUTSCHI Arthur GAUTSCHI Jacques QUINIOU Jacky FEUILLARDE Nicolas Gautschi et ses amis sont arrivés à Helsinki très tôt (à 3 heures du matin) et sont allés retrouver Prince Bio à Turku. Les contacts par téléphone :

Nicolas GAUTSCHI Jacques QUINIOU

Arthur GAUTSCHI Jacky FEUILLARDE

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Dimanche 17 juin – UTTERBERG

Mouillage sauvage.

Jacky FEUILLARDE

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Jacques QUINIOU, Arthur GAUTSCHI, Jacky FEUILLARDE Lundi 18 juin – PROSTVIKKALVEN (Nauvo) L'endroit ou Andrew et David ont aidé Salvation Jane.

Nicolas GAUTSCHI Un canard

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Mardi 19 juin – STORA - ANGESON 25 noeuds au portant. Repas en route avec l'autopilote. Très beau coin.

Jeudi 21 juin – vers HELSINKI Très beau temps. Vent grand largue sous voile. Voguent vers Helsinki. Ils sont 4 ; Nicolas Gautschi, son fils Arthur qui révise son examen de permis de conduire, Jacques Quiniou et Jacquy Feuillarde. Tout va très bien. Ils ont aussi défini l'ambiance: "magique". Excellente ambiance. Rencontre des voiliers très aimables avec de nombreux "saluts". Ils ont acheté une bouteille de vin mais pas bonne. N'ont pas voulu consommer les "Lapins" mais ils ont trouvé une autre marque.

KaGiBi est très sympa et apprécié mais encombre un peu. Va démonter le tableau de mise en route moteur quand ils seront à Helsinki.

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Vendredi 22 juin - HELSINKI Au centre ville; très beau temps.

Samedi 23 juin - KRAKO Ils ont péché un saumon. Et un canard volant est venu à bord. Toujours très beau temps. Dimanche 24 juin - PORVOO Une très belle petite ville qui vaut la visite.

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Lundi 25 juin – LOVIISA SVARTHOLM Une forteresse style Vauban sur une île bâtie en 1750 pour protéger Loviisa.

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« Il n'y a pas de jour, il n'y a pas de nuit. Mais il y a des lumières d'aube et des lumières de crépuscule.Des soleils qui n'en finissent pas de se noyer.

Il y a des mouillages de rêve à chaque coin d'île. Et des îles, par milliers. Souvent, au creux des arbres, une chaise longue, un hamac, un art de vivre qui se laisse deviner, et plus loin, cachée, une maison de bois. Il y a des noms qui chantent, quand on a trouvé le moyen de les prononcer, et qui racontent de vieilles épopées, des histoires de forteresses jamais conquises.

Et puis il y a des moustiques. Saloperies de bestiaux. 4 hommes sur un bateau. Ce n'est pas une histoire anglaise, mais ça ne manque quand même pas d'humour et de bons moments.Merci à Prince Bio, qui est sans nul doute un des meilleurs bateaux construits à ce jour, depuis le Drakkar jusqu'à l'hydroptère. »

Jacques QUINIOU

Mardi 26 juin - KOTKA Arthur GAUTSCHI Il pleut. Le vent est de35 nœuds. Temps désagréable pour la première fois depuis Turku. Le moteur fonctionne bien et les batteries sont en bon état. L’éolienne travaille bien. Résumé : Nombre de jours de navigation : 12 Distance parcourue : 250 milles (estimation)

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Mardi 3 juillet au Samedi 7 juillet – HELSINKY - KOTKA Changement d’équipage Equipage nr 7 David BURDEN Gunter ERSNT Roger MAYNARD Isla SIMPSON Garth SIMPSON

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Garth et Isla ont quitté l’Angleterre de bonne heure et sont arrivés les premiers, évitant les problèmes à Heathrow. Le Terminal 4 a été fermé à 13 :00 et David avait son vol à 16 :10 et il a été retardé d’une heure. Tout s’est bien combiné avec l’arrivée de Gunter qui a conduit sa voiture de Kiel à Stockholm, puis il a pris un ferry pour Kotka et il est ensuite venu à l’aéroport d’Helsinki. Il est arrivé juste quand David passait le poste de douane à 22 :15. Après avoir retenu une chambre d’hôtel pour Roger, nous avons pris la route pour Kotka. Par une route facile, nous sommes arrivés après minuit trouvant la marina avec difficulté en raison des panneaux d’interdiction de circuler pour les voitures et les motos sur l’unique voie d’accès à la marina. Arrivée au bateau à minuit et demi. Roger a pris le dernier avion et il est arrivé à 4 heures du matin et pas de taxi acceptant de le conduire à l’hôtel. Les horaires de bus navette étaient faux (ou mal compris) et il a du prendre un taxi pour Kotka. (110 Kms). Le taxi l’a laissé à la mauvaise station de bus et Gunter et David ont mis plus d’une heure à le trouver. Pas de gaz et le petit déjeuner a été accompagné d’un café Segeli. Kotka est très agréable.

Gunter ERNST, Isla SIMPSON Une inconnue Mercredi 4 juillet - KUORSALO Gunter est venu avec sa voiture pleine de vin (principalement rouge) et le transfert dans le bateau a pris du temps. Enfin réapprovisionnés. Nous avons changé une bouteille de gaz et nous en avons acheté une autre. Nous avons parlé à Vladimir et discuté du stock de vin rouge dans le bateau et il nous a mis en garde quant au refus probable des douaniers russes. Nous en avons conclu qu’une partie du stock devait être laissée à Kotka pour Gérard qui le retrouverait sur le chemin du retour.

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Roger MAYNARD, Garth SIMPSON Garth et Isla SIMPSON Après le déjeuner et d’excellentes douches, nous nous sommes mis en route à la voile vers l’est pour un moment avec des conditions excellentes mais le vent est venu se balader autour de nous et nous devions nous faufiler à travers des chenaux étroits. Nous avons mis le moteur en route pour 2 heures jusqu’à Kuorsalo. 25°C et soleil. Un mouillage magnifique avec 6 m d’eau. Des maisons brillamment peintes. La température de l’eau est tombée de 2 degrés depuis Kotka. Elle est maintenant à 17,5 °C. David et Gunter ont nagé – revigorant mais assez plaisant. Poulet et pommes de terre gratinées pour le dîner. Comme un devoir, nous réduirons le stock de vin rouge.

Jeudi 5 juillet - SANTIO ISLAND Un petit déjeuner à tête reposé et ensuite un saut à Klamina pour le plein d’eau avant le départ pour la Russie. Une belle navigation avec 15 nœuds de vent, pour arriver dans un petit port par une entrée dans une étroite crique. Le capitaine du port est un ancien capitaine de la marine marchande qui a navigué au Canada : Quebec, Monréal, Toronto Thunder Baie. Très amical. Nous étions le seul bateau dans le port. Température de l’eau : 20°C : une partie de natation très agréable. Etant donné que la météo indiquait du vent d’est, nous avons décidé d’aller à Santio plutôt qu’à Haapsaarii qui est plus à l’est. Nous avons eu une belle navigation avec un vent montant jusqu’à 25 nœuds, louvoyant à travers les balises du chenal.

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Dans la belle baie de Santio, deux autres bateaux, l’un d’entre eux, Orca venant d’Allemagne, va à Saimaa. Les douaniers ont été très coopératifs et nous sommes maintenant dédouanés. Dîner dans le cockpit, mais quelques nuages en soirée. Départ demain midi, en fonction du temps. Vendredi 6 juillet et samedi 7 juillet - KOTKA Nous avons décidé de partir vendredi en début de soirée afin de bénéficier de vents favorables et pour arriver à St Petersbourg samedi matin. Nous avons tout préparé et nous avons pris un dîner chaud et avons démarré à 19 :30. Le vent était du nord 25 nœuds : parfait. A 19 :45, nous avons passé la frontière Russe et naviguions à 6 nœuds vers l’est en bonnes conditions en passant la dernière bouée avant la haute mer. Mer calme et température douce. Il y avait des nuages impressionnants et de la pluie au sud, et nous nous sommes équipés de nos cirés. (Nous étions perplexes que quelques bouées cardinales indiquées sur les cartes n’existaient pas en réalité.) A 20 :15, il a commencé à pleuvoir et la visibilité est tombée, et quelques minutes plus tard le vent a tourné et notre route a changé de 90° pour une route sud. Quand soudain, nous avons été arraisonnés par une vedette des gardes côtes qui nous a intimé l’ordre de les suivre. Nous avons baissé les voiles et mis le moteur en route. Ils nous ont guidé à leur base, un bout de chemin vers Vyborg. A environ 300 mètres avant le ponton où ils étaient amarrés, notre moteur a fait un fort bruit métallique et a commencé à tourner d’une façon anormale. Nous avons continué à faible vitesse pour nous mettre le long du garde côtes pour aboutir le long d’un quai très décrépit en bois (et qui semblait même dangereux). Nous avons ensuite attendu et avons découvert que l’environnement du moteur était couvert d’huile et que les fonds sous le moteur étaient pleins de mousse d’huile grise. Une inspection ultérieure a montré un trou d’environ 1,5 cm de diamètre dans le block moteur !

Isla SIMPSON

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Gunter ERNST, Roger MAYNARD, Garth et Isla SIMPSON Une demie heure plus tard les militaires sont venus à bord pour voir nos passeports et les papiers du bateau. Puis ils ont demandé à tout le monde de quitter le bord excepté David afin qu’ils puissent procéder à l’inspection du bateau. Tout s’est bien passé mise à part l’observation : « vous avez un très joli bar » après avoir ouvert successivement 6 placards pour découvrir des rangées alignées de bouteilles de vin. Nous étions accusés de ne pas avoir informé par radio les gardes côtes de notre présence sur le canal 16.Après une quantité certaine de discussions et après avoir testé la VHF, la discussion a tourné au fait que nous avions quitté le chenal et tourné au sud. David leur a expliqué que le vent avait tourné et que nous ne pouvions pas faire une route directe vers l’est contre le vent et que nous devions louvoyer. (Il faut dire qu’un seul Russe parlait anglais, un jeune homme du nom de Jaroslav, sa connaissance de la langue était limitée mais s’améliorait avec le temps et est devenu particulièrement bonne plus tard quand nous avons abordé le sujet du Hockey (sur glace bien sur), Wayne Gretsky et le New Jersey Devils – son équipe favorite). Il en est ressorti qu’une amende devait être payée et qu’après une heure ou plus, nous pourrions reprendre notre route. David a ensuite informé le Commandant que cela serait difficile avec un moteur qui avait explosé. Un mécanicien russe a été convoqué et a inspecté les dommages. Oui, le moteur était cassé. Mais qu’il pouvait le réparer en une heure. Nous n’étions plus des scélérats mais des marins en détresse ! Avec de la pâte de métal et un peu d’étoupe (venant d’un bateau russe) le trou du bloc moteur a été bouché, et une heure plus tard notre moteur a été déclaré apte. On nous a dit que nous devions changer l’huile et le filtre à huile quand nous serions de retour en France ! Bien entendu, sur seulement 4 cylindres (plutôt que 5) et l’injecteur pouvait exploser n’importe quand, mais çà marchait. Nous devions ensuite considérer quoi faire. Avec un vent d’est et un moteur incertain, les 65 milles pour St Petersbourg allaient être difficiles, particulièrement avec la dernière section entre Kronstadt vers la fin de la mer, par un chenal étroit. Ensuite le problème de savoir comment réparer le moteur qui semblait sérieusement endommagé. Un remplacement du moteur serait beaucoup plus coûteux et difficile en dehors de l’Union Européenne. Un retour en Finlande semblait être la meilleure option. J’ai demandé si cela était possible et la réaction immédiate a été nyet ! Nous étions dans les eaux territoriales russes et nos passeports devaient être visés par unes services de l’immigration – à Vyborg ou à St Petersbourg.

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Nous sommes ensuite revenus sur le sujet des papiers concernant notre interception. Apparemment un formulaire manquait et il faudrait 2 heures pour en faire une copie. Il était maintenant 23 heures et tout le monde était fatigué. Le Commandant nous a quitté pour faire les papiers et nous avons attendu. Puis quelques bonnes nouvelles ! Le garde côtes a décidé que nous pouvions retourner en Finlande à condition de partir avant 6 heures du matin. Cas de force majeure. Nous avons demandé de pouvoir rester à quai quelques heures pour dormir, ce qui a été accepté. Une amende de 59 € (mais nous n’avions pas de monnaie) a été fixée pour l’inspection et a été payée. Un formulaire en 6 exemplaires en Russe a été signé et certifié ; David est maintenant probablement un matelot dans la marine russe. Samedi 7 juillet - KOTKA Il est maintenant 2 heures du matin et il a été clairement dit que nous devions partir avant 6 heures (probablement en raison d’un changement d’équipe). Jaroslav a promis de venir sur le quai pour nous voir partir. Nous avons mis nos réveils à 5 heures et demi et nous nous sommes couchés. Comme si cela étaient quelques minutes plus tard, quelqu’un frappait sur le pont et criait « Capitaine, Capitaine ». Il était 4 heures 45 à nos montres. Comme nous reprenions conscience, nous avons réalisé que nous avions oublié que cette partie de la Russie a une heure de décalage avec la Finlande et qu’il était 6 heures moins le quart. Nous avons enfilé quelques vêtements et avons mis le moteur en marche (il fonctionnait, bruyamment) et avons quitté le quai. Nous avons ensuite hissé les voiles et pris la route vers le sud, sommes passés à côté de Jaroslav qui nous saluait du bout du quai sous le drapeau russe. Une heure plus tard, nous étions de retour dans les eaux territoriales finlandaises et voguions vers Santio pour le contrôle douanier et des passeports. Le bateau des douaniers est arrivé quelques minutes plus tard et après quelques trente secondes d’explication sur ce qui nous était arrivé et un arrêt rapide pour prendre un café, nous étions sur notre retour sur Kotka. Un grand regret : je suis sûr que les Russes auraient été ravis de prendre KaGiBi comme paiement pour la réparation du moteur et pour nous avoir laissé vivre. Et nous aurions pu garder le whisky ! Une jolie navigation avec un vent d’est et un soleil brillant. Une moyenne de 7 nœuds le long des îles et nous étions à Kotka vers 11 heures nous étions arrivés. Un seul petit problème était l’huile venant des fonds du compartiment moteur. David et Garth on passé la plupart de l’après-midi à nettoyer le compartiment moteur qui était plein d’huile, car il devait y avoir un autre trou qui n’a pas été trouvé.De nombreux gros mots de différentes sortes venant de l’équipage. Succès : le moteur était bien plus heureux mais encore très malade. Résumé : Nombre de jours de navigation : 2 Distance parcourue : 55 milles =======================================================

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Texte de Garth sur l’arraisonnement de Prince Bio par les forces militaires marines Russes : (la forme et le fond exprimés par Garth ne sont pas traduisibles, c’est la raison pour laquelle ce texte a été conservé en langue anglaise) : Kotka, Finland towards St Petersburg, Russia, 03rd-14th July 2007 Crew David Burden

Gunter Ernst

Roger Maynard

Isla Simpson

Garth Simpson

4th July 2007, shopping and our first trip in the Baltic, Kotka towards Koursalo Roger arrived at 1030 by taxi, via Helsinki airport and a two hour rest in an airport hotel. British Airways meetings and delays out of Heathrow had meant that his flight landed at 02.30 in the morning. We provisioned the Prince at a local supermarket and unloaded the wine store which Gunter had kindly brought up from Kiel by car. On Vladimir Ivankiv’s advice (the Honorary Representative of the Cruising Association in St Petersburg), we then returned a third of it to Gunter’s car. Russian customs would be difficult in St Petersburg, he advised. The crew of the Prince now faced the Herculean task of converting from Côtes du Rhône pour toutes occasions to Bordeaux pour toutes occasions. The conversion from Syrah to Cabernet Sauvignon was damascene; that is, swift, and conducted without rancour. Sailors are pragmatic individuals, and under the pressures of the sea, quite saintly in their accord and support for their colleagues. Their need to carouse is paramount. At 16.45 we set sail for a short passage to Koursalo, just 15 nautical miles to the east in the direction of St Petersburg. Our visas would not allow us to enter Russia before the 7th of July and David’s strategy was to head east in stages and to get as near to the border as possible on Friday evening. As the wind looked set to stay easterly for the next few days, that might require a motor sail on the last leg. We anchored the Prince in a delightful little cove on an island. In amongst the trees poked small wooden houses. Tourist boats plied their trade to a wooden jetty. There were obviously quite a few houses scattered around the island with the semblance of a simple road system, as tourists walked to and from the pier with a sense of direction as to where they were heading. The crew sat down to an excellent meal and chewed the cud before getting to bed to catch some sleep, of which Roger was in dire need. With hindsight, the diarist had detected that the engine was making a rattling noise, as if a rocker arm needed to be adjusted. There was a great deal of exhaust smoke even when idling after the engine was hot. This had been thought by David, Gérard and Nicholas to be a tired injector. A diesel specialist had come on board in Turku to inspect the engine, and had pronounced it to be in good condition.

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5th July, 2007, Koursalo towards Santo via Klamlanttki After a late breakfast and a swim for the intrepid of the crew, (David and Gunter), the Prince motored off to Klamlanttki. The engine sounded rough. An incongruous sight presented itself on departure. On the shore stood an enormous round rock, either side of which were sited beach huts for families that had in turn built summer homes further back from the shore. Sitting in their houses their view was of large rocks. This reminded the diarist of that famous house built on a small island near Port Blanc, David, Joelle, Katia and Gérard’s, spiritual home. Actually the converse, since it lies sandwiched between two enormous rocks. The diarist would have thought that the families would have rented the services of an explosives expert to dynamite the rock away. But he guessed that they had built their houses many years ago, when standards of living in Finland were much lower. Now that Nokia has waxed large, the standard of living in Finland has risen to be the third highest per capita in the world. It would seem that most Finns enjoy holiday homes in the country and on the coast. Yet, their life style seems homespun and low key. The houses are built of timber, tastes in cars are relatively modest and super yachts few and far between. This is a small population (5m) in a large country. The diarist noted one amusing scene, as the Prince sailed past an island inhabited by a young couple and their single cottage. The couple were sifting the rocks on the beach for shellfish and collecting them in a pail. A sylvan setting, rather spoilt as the young man straightened up from his beachcombing, and pulled out his mobile to make a call. The Finns are as attached to their mobiles as Italians. It is Nokialand, after all! At 14.30, the Prince moored at the jetty by the marina at Klamlanttki. This was a rather disused place, with few signs of activity. An old merchant seaman was managing the marina office, and in limited English and with a guide book in Finnish, was able to explain where the shops were: a kilometre and an half away. A foraging party consisting of Roger, Garth and Gunter was sent to the village, where the sole village store was able to meet most of our needs. An excellent late lunch and a swim off the Prince in very warm water provided a fine interlude. A further short pleasant sail of just 10 nautical miles amongst islands brought the Prince to Santio, the easternmost Finnish island and customs post, which is the last opportunity to clear customs before entering Russian waters. The Prince moored against a wooden jetty which led to a customs house and further wooden buildings in the trees. On the skyline stood a radar tower and observation cabin, a reminder of Cold War attitudes, and just as bleak in appearance. A walk ashore revealed essentially empty rooms in the wooden buildings, with just the occasional table covered in oil cloth, a few chairs a cooker, sink and refrigerator - all, apparently, disused. Where was Richard Burton in a dirty white mackintosh, along with his minder and an armed guard in uniform - filmed in monochrome, of course? Moored at the jetty were a German yacht and a Finnish motor boat. Both had visited St Petersburg. Neither of them hinted at any problems with the Russian authorities. The customs staff arrived in an inflatable boat. Much attention was paid to our crew list, ships papers and passports. Two copies of the crew list were stamped and signed. Customs officers are the same world-wide: in uniform, of little intellect, and prone to make a great show of minimal documents. These Finns were no exception, but were friendly. The crew wandered about the island and enjoyed a slow supper. But what about sailing in the Baltic? This led the diarist to examine the differences between the Baltic and the British Isles, Brittany and the Bay of Biscay, of which he is familiar. At first sight, the Baltic looks easy: the fetch is short between the myriad of islands, so the waves are very small. There is no tide to speak of and the summer weather is much more stable. The water is

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warm enough to swim in, since the sea is shallow, rarely more than 15 meters deep. Contrast this with the second highest tidal range in the world after the bay of Fundy, the worst seas in the world in the Pentland Firth between Shetland and NE Scotland, tides that can run at 7- 11 knots, and ever changing weather patterns. British and French yachtsmen are kept busy and wary. They are loath to go swimming off their boats as the seas are cold. Navigation and seamanship are subjects that have to be embraced seriously and as a matter of routine. Their strategies for cruise planning are tidally constrained. Despite the relatively less challenging seas, there is one aspect that makes sailing in the Baltic more challenging than a superficial analysis would suggest. The Baltic has more rocks on which to impale oneself than even Brittany. As a consequence, sailors must follow scrupulously marked channels which are copious in their provision. Everywhere, it seems, there are port and starboard and cardinal posts, supplemented with lighted buoys at critical points. Leading marks are set up on rectangular boards with vertical stripes on them. And there are not just official ones, but also private ones set up to lead the sailor through small channels to private homes. So intricate are the channels, charts are sold in packs of large scale charts, with cross references between them. They are essential. Imagine a dark night with a rising wind on the bow, rain, a tired crew and a dud engine. There is a night ahead tacking constantly through highly constrained shipping channels. The Baltic can be quite idyllic at times, but the diarist would settle for colder weather and some easier and more substantial sea room. Luckily, there are an enormous number of small ports in which one can elect to moor and avoid such circumstances. Faîtes vos choix! 6th July 2007, Santio towards St Petersburg The crew of the Prince slept late and rose at 10.00. There was a further security check and during the day the crew fiddled with the boat, took stretches ashore and caroused, as normal. Lunch was a welcome vegetarian spaghetti from Isla, washed down with some Bordeaux pour toutes occasions, you understand. A final tidy up and then watches and strategy were agreed. The Prince was ready to go to St Petersburg. The Prince cleared the jetty at 19.45 and motored for a short while to clear a small island, before heading due south. With the luxury of the diarist’s hindsight, the engine smoked, rattled and felt tight. The Prince would not motor faster than 5.5 knots. Perhaps we should have set sail with a more classical sailor’s sense of foreboding: we were leaving port on a Friday, we had a woman on board, and if that was not enough for the British, our French and Breton compatriots would have advised us never to have a rabbit on board. KaGiBi held a stock of Finnish lager branded Lapin-Kulta, and lapin is the French word for rabbit. We had been warned. Still, the crew of the Prince are blithe spirits and with absolutely no sense of foreboding, they settled down to a short sail of some ten - twelve hours to St Petersburg. The wind was blowing force 4-5 declining later and backing from the east to north east. Not quite so bad as it seemed, since the course for St Petersburg was slightly south of due east, so there was the prospect of some sailing without too many short tacks to maintain proximity to the shipping channel. The Prince Bio cleared the fairway buoy and entered Russian waters under sail. At 6 knots close-hauled The wind was NE so we were making a good course for St. Petersburg. A dark rain cloud gathered overhead and the rain poured down and the wind veered to the East. The diarist agreed with David to head south for several miles until the rain cleared, before going about to head north-east and back into the channel. This was a necessity, since a small island needed to be cleared. The first set of Russian buoys indicated on the chart failed to materialize. A Russian

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coastguard vessel approached and hailed the Prince. The manoeuvres and body language of the crew indicated only one thing: we needed to follow them. Attempts were made to talk to them on channels 11, 16 & 17, but without a result. As Prince Bio intersected the shipping channel, we went about in order to test whether our navigation was now compliant with their requirements. But, no, the vessel swung round and made it clear that we had to follow them to a small wooden jetty now visible to the north. The coast guard vessel moored against the quay and made signs for the Prince to moor along side. The crew downed the sails and the diarist steered the yacht under motor towards the vessel. About 150 meters from the quay, the motor emitted a loud bang, followed a few revolutions later by another. The engine shuddered with each bang and lost revolutions. Throttled back and vibrating, the engine provided sufficient power to creep alongside the coast guard vessel. The crew indicated that they wanted us to manoeuvre the Prince to the end of a decaying wooden jetty at the bows of their vessel. This was done. Isla reported clouds of smoke in the main cabin. Rain began to fall steadily. The crew opened as many windows as possible and awaited the response of the Russians. Clearly, we had not examined our forebodings sufficiently. There were enough of them: leaving on a Friday, a woman in the crew, and some lapins.....! The crew discussed matters, while awaiting the Russians. Isla advised David, that his best negotiating strategy was to admit guilt, while expressing full contrition. Once signs of the tariff of penalties had emerged, David should explain his dilemma: that the engine had blown up, shortly before arriving at the jetty. Russians could mend anything, and they would express sympathy and offer help. The kommandant arrived with his translator and assorted members of his crew. As predicted by the diarist, they were badly dressed in an eclectic range of battle fatigues, Lycra trousers complete with cavalry stripes and T-shirts. Their foot ware was equally varied, including boots, tennis shoes and flip-flops. To a man, they smelt rankly of tobacco and sweat. This was not the Russian Navy at its best. Peter the Great would turn in his grave if he knew! The kommandant instructed the crew, via his translator, to leave the Prince, while he pursued discussions with David. Quite clearly, he wished to have his negotiations in private, without too many of his crew present. The crew climbed on to the remains of the jetty. Not without difficulty, as the wooden jetty was rotten, many of the planks and piles had fallen into the water, there were lumps of concrete with vestigial reinforcing bars pointing upwards, and the decking, such as was left, glistened with rain drops. The crew of the Prince, being mostly British, immediately started joking about the situation. Views on how much money we would have to pay out quickly narrowed from a spread of €200-300 to an unanimous €200. Any attempts to run a book on this subject were therefore set aside. The crew listened for a change in the tone of conversation on board. It lightened and the crew relaxed. Clearly matters had progressed and negotiations were proceeding on a positive, if predictable course. The diarist looked at the coastguard vessel. It was approximately 50 feet long, built of steel, with a twin 20mm calibre pom-pom in the bows and an air-cooled machine gun mounted on the stern. A small bridge and deck saloon completed the silhouette. The hull and superstructure were painted in grey and Russian Coastguard together with a number was painted in black to complete the identification. The vessel was clearly a light gun boat that had seen better days, judging by the condition of its paintwork and the raging rust. The auxiliary petrol engine was no better, emitting clouds of smoke and routinely misfiring. At this point, it began to rain harder. Some of the Russians who had remained on board the Prince emerged, and seeing the plight of the crew offered the protection of a smaller launch moored on the other side of the rotting pier. Isla

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remonstrated that it was impossible for her to climb down to the launch, given the condition of her leg. The Russians relented, and Jaroslav, the interpreter, asked her to step down into the cabin to join David and the negotiations. The rest of the crew were left to their fate on the pier head in the rain. Perhaps, at this juncture it would be useful to offer the diarist’s insights as to the character of the Russian male. If you take a nation of some 150m souls, starve it during the 1930’s, due to the machinations of Stalin, then obliterate a further 35m during the Second World War, one ends up with a much reduced population with a distinct preponderance of females. Even worse, Russian society has always been matriarchal. Hence, ever since 1945, fathers and sons have been indulged and spoilt rotten by their mothers and lovers, as they have been a scarce commodity. This is a crucible for begetting bullies. To a man, Russians adopt the stance of bullying as their opening stance in negotiations. But like all bullies, if you can resist their opening gambit, you will find that Russians are kind souls and exceptionally susceptible to charm. They will help you. As a bi-product of the totalitarian organisation of the Soviet economy, few Russian men have had the education and responsibility of running organisations in the disciplined way that we do in the west. These are attributes which accord status in the west. The Soviet economy was run in a very inefficient manner and people were paid for attendance, rather than responsibility or the provision of highly value- added skills. The Russian male has little to brag about both in front of his fellow men and even less in front of his women folk. His ability to brag in front of westerners is just about zippo. As a result of his upbringing, the young Russian adult male is childish, irresponsible and prone to brag. He frequently expresses himself by taking enormous physical risks in front of his peers. All these traits were evident in the events which the diarist will now describe. Downstairs, in the cabin of the Prince, the kommandant asked via his interpreter the standard questions of David: did he have any drugs or arms on board? On the answer, ‘no’, they indicated they wished to search the boat. A perfunctory search was started, beginning with Garth and Isla’s cabin. One look at the shear chaos decided against any further search in any detail. Later, the diarist commented that perhaps they were put off by the sight of Isla’s knickers. This earned him a rebuke from Isla and once again he contemplated the risks of flippancy as a viable form of humour with a spouse! After thirty years’ of marriage, why did he still persist? And in the week of his thirtieth wedding anniversary! Each stage of the search revealed another part of the Prince’s wine cellar. After the fourth locker was opened to reveal stacks of red wine, it was seized upon by the Russians. ‘You have a very large bar’, was repeated at least three times, with much emphasis on the word large. It was explained that the Prince was a French yacht andran on red wine. Clearly, the signs of the tariff of penalties were emerging. We had committed several offences: we had not followed the shipping channel, we had not answered their calls on channels 11, 16 & 17 and we had not called them in the first place on leaving Santio: none of which was documented in the pilot books as being required. David was contrite and admitted that he possibly has sinned, but that he had called them on the aforementioned channels without success. There would be penalties, they advised. David then played his trump card: on motoring into the jetty, the motor had blown up. Sorrow was expressed and the gunboat’s mechanic was summoned. After an inspection of the Nanni diesel, the mechanic pronounced that he could repair the hole in the crank case. After rummaging in the engine room of his gunboat, he returned with a bottle of liquid and some putty-like substance, with which he sealed the hole in the engine and pronounced that the engine would now run. Which, indeed it did, albeit a little roughly. ‘Fit enough to get to St. Petersburg and back to France’, he pronounced proudly, ‘but change the oil when you get there’. He then skipped off,

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exposing himself to hair-raising risks by running like a cat across old, wet and rotting tree trunks in the rain and wearing flip flop sandals. Suddenly, the lumps of concrete with rusting reinforcing bars point upwards seemed a trifle ominous. He did not slip, to the relief of the crew of the Prince. Negotiations then proceeded for another three hours, entailing much posturing, interim establishments of the tariff, off-line discussions between the Russians in their gunboat as to what further amounts could be extracted, a great deal of running across the slippery logs of the pier to show off, and a lot of form-filling. The remainder of the crew were invited to join David and Isla in the main cabin of the Prince, as the rain had now settled in for the night. Jaroslav emerged as quite a character. Or, as the diarist should describe him; Jaroslav from Veronezh, home of the Vaz motor car plant. Jaroslav was the youngest member of the crew, being in his early twenties. Despite his youthfulness and a figure which evinced not a trace of any military bearing, he was an important part of the negotiating process. He spoke rudimentary English which, together with Isla’s rudimentary Russian, splendidly facilitated the negotiations. Indeed, Jaroslav professed his admiration and devotion for the English lady, along with pleasure in taking physical exercise, such as swimming, boxing and taking holidays in Sochi on the Black Sea coast. Stuffed with a discrete expression of our trust as to his role, to the value of £40 placed in his shirt pocket and folded so that no one else could seem them, Jaroslav redoubled his efforts to close the deal. He, of course, did not drink, you understand! The tariff was established as two bottles of spirit, not vodka, one for the junior kommandant and one for the senior kommandant, and a fine of €57 for the official penalty of not having followed the shipping channel. The crew of the gunboat had no Euro change, it was emphasised - several times. Clearly, we were invited to pay more than this; in notes, no coins and definitely not €60. A three -page form was completed and signed by the kommandant and David, but not stamped. No figures were embodied in the text as to our scale of penalties. The engine failure was declared a force majeure and the commandant recorded that the yacht had been rescued by the gun boat. Given this situation, the Russian side had reviewed the situation and ruled that the Prince could leave Russian waters and return to Finland, as if the Prince had never cleared customs in Finland. The spectre of leaving the yacht in Vyborg, the next Russian port, was lifted to the relief of the crew of the Prince– the yacht would have been stripped by thieves, while Russian customs would have obstructed the importation of a replacement engine, in order to extract an expensive rate of duty, invented on the day. The two bottles of Scotch and €70 euro were handed over, to the evident pleasure of both sides. The sum of £40 + €70 + two bottles of Scotch @ €30 equated to €200, so the crew’s prognosis had been remarkably accurate. This equalled a rate of pay of €7 per hour for the gunboat crew, with Jaroslav from Veronezh, who did not drink, you understand, coming out well ahead. The gunboat crew left with their trophies and the instruction that the Prince should sail from the pier at 06.00 at the latest. Jaroslav returned with his camera and had pictures taken of him with David and with Isla. Then, he requested his last tythe, ‘Could he have a souvenir from the yacht, please’? Two mugs with naval signalling flags were handed over. Was there no end to his salami slicing? The crew of the Prince subsided in hysteria at the cabin table, aided by several bottles of Bordeaux pour toutes occasions. The diarist took notes of the agreed perceptions of events and the story was given a preliminary refinement and polish. It was agreed that this would evolve over time on the occasion of reunions. Gunter emerged as a fine purveyor of ironic one-liners. The gunboat crew were the ‘shake down gang’, he proclaimed. 7th July, A decrepit pier in Russian waters towards Kotka

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The crew of the Prince was rudely awakened at 04.45 Finnish time by Jaroslav from Veronezh, who does not drink, you understand, complete in full naval uniform. We had forgotten that Finnish time is one hour later than Russian time. Could we leave as soon as possible? There was one further problem, the senior kommodant had enjoyed his whisky the night before and now suffered from a headache. Was there the possibility of a further bottle of spirit? David found three quarters of a bottle of Swedish Aquavit, finessed the decent bottle of cognac out of sight, and passed it over. As a final declaration of his love for Isla, a Russian naval sailor’s scarf was presented to Isla. ‘A guise’, explained Jaroslav. It smelt of tobacco and sweat. Fifteen minutes later, the Prince slid out from the pier with the engine emitting many rumbles and clouds of smoke. Jaroslav stood on the pier, resplendent in full naval uniform, complete with guise and the over-size naval peaked cap. As a final touch he saluted us. The crew of the Prince responded with hand waves. There was a slightly tense moment as the Prince motored out rather slowly into the wind with rocks awash to leeward. As soon as possible the sails were hoisted and as they filled the tension passed. We picked up speed with a nice breeze from the East. An hour later, the Prince was moored back in Santio for breakfast. The Finnish customs were quickly on the scene and knew our case history. The crew list was examined, the passports checked and we were again welcome in Finland and we had never entered Russia. Most welcome, as the entire crew were on single entry tourist visas! After a welcome breakfast and a further giggle over our situation, we set sail for Kotka at 07:00, Finnish time. A pleasant downwind sail back to the marina in force 3-4 winds and plenty of sunshine left us relaxed. Gunter now entertained us with another of his epic one-liners. Appearing on deck in a very fine pair of socks, the diarist noted, he proceeded to offer to collect a bucket of sea water. Standing up on the cockpit side benches, he threw the bucket over board while holding onto the rope. Had he put the bucket in the right way? Was the co-efficient of friction between Gunter’s socks and the deck of the Prince sufficient to resist the tug of the bucket, now filled? Gunter did not woosh overboard with his bucket, nor did he remain in possession purely of a rope. So, the diarist concluded that he had dropped the bucket in backwards, as sailors do in order to avoid accidents. Mr Newton’s Law is pervasive, after all. Sitting down again and reclining against the cabin wall, he then imparted his second epic one-liner of the voyage: ‘Doesn’t time pass quickly when you are enjoying yourself’! Sailing rapidly up to reasonably crowded marina with an engine life expectancy perhaps measured in seconds, this one-liner had frisson, the diarist thought. The Prince was moored in the marina at 11.15 and the rest of the day was spent dealing with the engine. Chaos reigned gently from stem to stern with all bunks and lockers open. Engine spare parts were searched for, an access hole, which should have been cut before, was drilled to permit easy filling of the engine with engine oil. Spare parts were checked and searched for. Phone calls were made to Gerard and Nicholas to start the process of replacing the engine. The agreed view was that there were two options: seek an identical Nanni diesel and freight it quickly to Kotka, or install a Volvo. The Nanni diesel was preferred, since it was a nice smooth five cylinder engine which had served the Prince well in the past, and an identical model would be a simple spanner job without the complication of new wiring, fuel lines and cooling circuits. Sadly, Volvo has declined in reputation over the last decade and the installation would be more expensive and take longer. Gunter and Roger drove by car to Kouvalo railway station to buy railway tickets for the same train as the rest of the party to St Petersburg. Isla kept company with David and Garth, as they tore the boat apart and put it back together again. Supper was in the Cafe Segeli.

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There had been an attempt to seal off our friends and relatives in Helsinki from the engine incident and surprise them on the train. But, with Gerard and Joëlle as inevitable sources of leaks, that element of surprise eluded the crew. 8th July 2007, Kotka to St Petersburg via Kouvalo It is a bit undignified for a sailor to have to arrive by train rather than by yacht, but the charm of meeting old friends and recounting the tales of our adventure, newly polished at the third time of recall, made up for our loss of adventure. Up early, breakfast at the Cafe Seglia and a taxi plus Gunter’s car to Kouvalo enabled us to catch the 09.03 Sibelius train to Pietari. It was very evident when we entered Russia, despite the vernacular architecture being almost identical, since standards dropped immediately. The railway track became rough and bumpy, the buildings and the forests were unkempt. The train ran at just 50 miles per hour, a practical necessity in Russian winter time. And at every sign of civilisation, disconsolate men in groups and singly were wandering about without any evident signs of gainful employment. Such is Russia. The first major stop was Vyborg, which is a lovely old Swedish port. One cannot say the same thing about its later additions from Soviet times near the railway station: large crumbling apartment blocks and decaying factories. And so, on to St Petersburg which was reached at 14.00. Vladimir Ivankiv was there to greet us, as the Honorary Representative for the Cruising Association in St Petersburg. What a charming man he proved to be: impressively bi-lingual, knowledgeable about St Petersburg, and with his large walrus moustache, a dead look-alike for Arthur Ransome, the author of books on sailing which have inspired countless generations of children for the last seventy years. Arthur Ransome not only wrote children’s novels about sailing, camping and fishing for children, but he wrote one of the world’s first books about cruising in a yacht, called The Cruise of the Racundra. Ransome was a reporter for the Manchester Guardian, a left of centre broadsheet newspaper and a precursor to the Guardian Newspaper. He reported on the Russian Revolution, married Trotsky’s secretary and escaped with her across the White/Red Russian front into Reval (now called Tallin), and then used Riga as his base to report the next five years’ progress of the Revolution. He built his yacht, Racundra, in Riga where he settled. He became the first Honorary Representative of the Cruising Association for Riga and performed the role meticulously. Adlard Coles, the yachting publisher, subsequently bought Racundra from Ransome. It is claimed that Evgenia Ransome sewed a million roubles worth of jewels into her knickers before the pair of them walked across the front to their freedom. The proceeds, then worth roughly one million pounds, are reputed to have financed the foundation of the Communist Party of Great Britain. Arthur Ransome was left of centre in his politics! The group now had to split into two boutique hotels: the Casa Leto near St Isaac’s cathedral and Alexander House near Prince Yusoupov’s palace. It would have been far nicer for us all to have stayed in the Alexander House, as it had very nice facilities and the capacity to have handled the entire group. Unfortunately, Putin had organised a conference for the CIS states for this week, and July is the normal peak tourist period. It was impossible to obtain the bed nights we needed, despite booking in mid-January. Supper was at the Sadko restaurant, near the Marinskiy theatre. This was a Vladimir recommendation, and excellent for that, with superb Russian cuisine. 9th July, Day one of rubber necking in Petersburg

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Rule one in planning a schedule of tourism is to start with a city bus tour in order to gain some perspectives, then establish a central watering hole where sailors may take time out to carouse, and then this being St Petersburg, take a pleasure boat trip around the canals and out along the River Neva. The city bus tour showed us the Hermitage, the cruiser Aurora which signalled the start of the Russian Revolution, the Naval Museum and the cathedral of St Peter and St Paul. Folklore says that the cruiser Aurora broke a window in the Winter Palace with its first shot, but this is always written up in the history books as a blank round. Perhaps, the sailors had fell victim to temptation and fired a second live shell when the rioting was well in progress. The cathedral looked magnificent against a clear blue sky. Inside, the Tsars and the Tsarinas are buried side by side. Poignantly, the last Tsar and his family are buried at the northwest corner of the cathedral. Closure of some sort has begun. Lunch at the Tschaika pub on Griboyedova canal, close by Nevsky Prospekt. THis became the agreed point of focus and rendezvous for the trip. Sailors need their longitudes and latitudes. The sun shone brightly on the canal and the windows of the book shop at the corner of the canal and Nevsky Prospekt, gleamed brilliantly in the sun. A five storey building with beautiful bronze window frames, the guide book revealed that it was the Singer Sewing Machine Building constructed in 1905. The diarist knew it fifteen years ago. Then, much of the building had been decorated in an uniquely awful combination of blue and orange paint. The internal staircase was worn away, with the ends of reinforcing bars exposed in the worn concrete and there were enormous holes in the lathe and plaster construction of the internal walls. Then it was, as now, used as office accommodation in the upper stories. A cheerful Finnish printer had been operating there amidst a chaos of printing machines, supplies and work in progress. His prices had been reasonable and the diarist had bought DM 26,000’s worth of brochures for his company from him. Supper was at the 1913 restaurant near the Marinskiy theatre. The food and wine were excellent and we celebrated Dinesh’s birthday with a sing song. We must have enjoyed ourselves, as the restaurant employees were wilted. 10th July 207, Day two of rubber necking at the Peterhof The bus came to our respective hotels and took us some 30km out through the suburbs along the southern shore of the Gulf of Finland. The suburbs of Petersburg are nondescript and extensive and run almost to the gardens of the Peterhof, the Summer Palace of the Tsar and his family. Almost, since Putin has built his own summer palace adjacent to the Peterhof. Completed in the usual cod Russian building materials, designed by an equally cod Russian architect, secure in its fenced and gated compound, complete with moronic guards and flagpole with the Russian flag, it is large and oppressive. Its only redeeming feature is its gardens. Russians are good gardeners, who have routinely sought solace from the history of their country by gardening in their short summers. Plus ça change! But, the diarist meanders… The Peterhof was magnificent in its Rococo splendour, its French empire furniture and extensive collection of paintings; actually, just as oppressive as Putin’s joint next door, with its excessive use of guilt walls and furniture. The Tsar’s family had aggressively advertised their wealth to other European royal families. The gardens were extensive, with many fountains fed historically from a nearby lake with a head of 70 metres. Despite its name, the Peterhof was largely built by Catherine the Great. Folklore says that she stripped the Central Bank of Russia clean out of roubles. It was here that the diarist confided to select members of the party as to the death of Catherine the Great. Her death is not recorded in history books, and involved a horse. It was not

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a conventional death and you may access the diarist’s store of useless information for complete details. Such, are the risks of experimentation. Lunch at a pleasant cafeteria and a walk by the shore completed the tour. The early evening was taken up with a folk show of dancing and singing at the Nikolayevski Palace. The show was punctuated with canapés and champagne at the interval. In theory, rather than in practice, since the Japanese tourists, some of them quite aged, rushed ahead and cleared the tables out, like wolves. Upon the return to the seats, altercations broke out among some of the tourists, since not everyone adhered to the same seating policy. German tourists, who are famous worldwide for asserting the rights to deck chairs, were at the forefront. Afterwards, we walked over to our restaurant for our evening meal. 11th July 2007, a day of tourism à la carte It is axiomatic that if you plan a programme of tourism for a party, unless space for individual initiatives is allowed, people will get on each other’s nerves. The next two days were planned with this aspect in mind. The diarist can only comment on the sites that he visited. The morning was spent with Arnold, David and Gerard at the Russian Naval Museum, while the lady sailors hit the Russian Museum. The Naval Museum was interesting, but like so many Russian museums, lacking in finances and hence cluttered and poorly presented. Still, there were a lot of models, pictures and photos of ships and military hardware, plus charts, which set the pulses racing of us sailors. The Russian Museum was huge, and of its genre, the largest collection of Russian paintings icons and sculptures in the world. Impressive as it was, the diarist did suffer fatigue after a while. Thankfully, the Tschaika pub was nearby and on the route back home. Strangely enough, many of the party had arrived at the same conclusion, or condition, and refreshment was gratefully consumed. A walk back to the hotel along the canals and a freshen up, before we turned out for an hastily organised trip to the ballet by the Kirov at the Marinsky Theatre. Romeo and Juliet were simply magnificent, but then could one expect anything else from the world’s best ballet company. According to Arnold, our resident balletomane, the steps and the gestures of the corps de ballet were immaculately executed. Romeo was magnificent in his final gesture, throwing himself with a magnificent crash down the steps of the dais on which a dead Juliet reposed. It must have hurt, but professional to his toes, he showed no signs of injury to the audience. Our thanks are to Arnold and Rosie for finding out that the Kirov were dancing this night and for David in organising Vladimir to purchase the tickets. The seats were right in the ‘God’s of the theatre with limited viewing of the stage, but still worth it. In the evening, the entire party congregated at the Alexander House, as a result of on the hoof arrangements by Gérard and David with the hotel. It was rather a tight squeeze, as the hotel was running other parties for groups of guests, but the food and service were excellent. What a pity that we could not have stayed there as one party. Our thanks, too, are offered to Gérard and Jean-Marie for providing the wine. 12th July 2007, a second day of tourism à la carte The diarist went to the Peterhof for a second time by hydrofoil. Clare wished to see the other gardens of the Peterhof, while the diarist wished to travel in a boat to inspect what the approaches to Petersburg looked like from the Gulf of Finland. David, Joëlle, Dinesh, Meena and Henke went to Catherine’s Palace and the Amber Room, travelling to the south by metro and

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bus. Gunter went off to arrange ferry tickets and Gerard and Jean-Marie hit the cruiser Aurora. Rosie and Arnold went shopping. Jim and Marti, John and Francis went exploring The trip to the Peterhof was illuminating for the diarist in several ways. The hydrofoil was picked up at the Hermitage pier and took some forty minutes to get to the waterfront of the Peterhof. Like all Russian hydrofoils that the diarist has sampled, they are painted white, battered, old, noisy, and with crumbling seats. Still, they move fast. The course of the hydrofoil took us north of Vasilevsky Island, out past the ferry terminal. There has been much new building in the last few years as property speculators bribe town hall officials for building permits and make 55% margin on the construction. The banks of the Vasilevsky Island were lined with the results of their machinations: ghastly tower blocks, up to 20 stories high, albeit with improved space standards, cod architecture and finished with poor building materials, which swiftly decay with time. These buildings do not really improve the stock of residential buildings in any significant way. As if this was not sufficient, the foreshore is completely ruined by serried ranks of garages, constructed out of sheet metal and bought in flat pack style from the local Sunday markets. Jammed cheek by jowl, the sightlines of the foreshore and beach were completely obscured for the residents. Not that the beach was a viable swimming one, since the waters of the Neva are a stinking sewer, but it would have been nice to walk along a foreshore equipped with gardens and sight lines that included the river. But one must not decry the situation too much, for the garage has an important role to play in Russian culture, just as shed and garden shed culture has in Australian and British life. These small sheet metal garages, just sufficient to take a Lada, are an essential family safety valve. They are a modest extension of property rights in a world where the private citizen has to largely rely on 49-year leaseholds. It is where a bloke may hang out with his mates on a Sunday, unencumbered with wives or children. Copious drinking of vodka and beer and heavy smoking, while making excessive claims from strictly unreliable memories, is a compulsive activity for the Russian male. His efforts to keep his garage tidy and the ravages of the raging rust at bay of his badly painted garage and Lada are modest. One can erect a twenty storey block of flats and bulldoze the surrounding recreational area of land flat and put it down to grass in two years. The residents will have the place looking like a tip inside a further three years, consistently. Additionally, the banks of the Gulf of Finland are lined right up to the Peterhof and Putin’s residence with endless blocks of apartments jumbled up with factories, derelict shipyards and commercial buildings. Russia is uniformly bad at zoning its cities and towns into the standard way we do it in the west: industrial, commercial and residential. It was a specific tenet of Soviet policy that they should be jumbled up together and that the ordinary citizen should be grateful to live adjacent to his place of work. The diarist has seen crap towns from coast to coast; Petersburg to Vladivostok, Moscow to Kiev, it is always the same. The net result is that if we had not enjoyed our gunboat incident, the crew of the Prince would have only sailed a mere thirty miles along the Gulf of Finland enjoying tree-lined shores. Our return trip by hydrofoil revealed that the sailor gets precious few glimpses of golden spires as he closes the shores of Neva Island. They are obscured by the buildings. The gun boat incident was far more satisfying. Secondly, the Tsar’s personal yacht museum at the Peterhof was a little gem: architecturally, a sweet little Russian dacha down on the beach, it contained a wonderful collection of pictures, models and memorabilia from the private yachts. These guys lived high, amid the abject poverty of the ordinary citizen. What with the palaces and the yachts, the Russian Revolution was a certainty. Upon return to Petersburg, a late lunch at the Tschaika pub, where a surprising number of friends had congregated. Sailors have to have their coordinates!

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In the evening, we congregated at the Hermitage theatre which was the Tsar’s family theatre at the side of the Winter Palace. An intimate theatre, with seating on long sofas organised in semi-circles, one was never far from the dancers or the musicians. And if the dancers and the orchestra were largely made up of freelancers, it did not matter. This production of Giselle was wonderful in its intimacy with the audience, which could not have numbered more than two hundred people. During the interval, we retired to a side room at the level of the stalls and refreshed ourselves with canapés and champagne. Several tourists had to be asked to leave our party, as they had opportunistically attached themselves to a fun crowd. And then there was a defining moment of the holiday. Arnold deployed his formidable charm upon a lady viola player in the orchestra, and borrowed her instrument. Calling for silence, he played a lovely extract from La Cinquantaineby Gabrielle-Marie. It was simply lovely; a great act of friendship and doubly so for its spontaneity. Supper that night was at the Pushka Inn. The diarist and Isla did not attend, but by all accounts it was a good carouse. Russian mafia hoods and their molls provided a theatrical backdrop, and when things got a little wilder later on, a lady sang while immodestly dressed, causing the male sailors’ eyes to pop out. It’s in our DNA ladies, after all. 13th July 2007, rubber necking at the Hermitage Museum The Hermitage is one of the world’s greatest museums and deserves repeated visits if one is to gain a full appreciation. We met in the square behind the museum beside a monster obelisk. Through Meena, we had identified a guide recommended by the chairman of Citicorp. He proved to be excellent and gave us a fine overview of the museum. It is the convenient meeting point for professional guides and their tourist groups and there were, perhaps, fifty such groups congregating there. The square is sandwiched between the General Staff Building and the Hermitage. Historically, the General Staff Building housed the Ministry of Defence staff of Imperial Russia, who plotted the downfall of the Tsar’s enemies. Now, it contains the general staff of the Hermitage and the staggering 90% of items not on display. There is still a lot of plotting going on: how to supplement one’s income by selling items from the Hermitage collection to dodgy art dealers. This fact is not quoted in the tourist guides! The visit was notable for the diarist in several ways: the French Impressionist collection was, as always, stunning; the Picasso collection, especially in his blue period, was far bigger than he recollected, while the Gold Room was a totally new and overwhelming experience. This collection of gold jewellery and artefacts dating as far back as 3-4000BC, must be the largest collection in the world. The Tsars certainly received a large number of presents over the centuries. Back to our hotel rooms for a wash and brush up before repairing to the Old Customs House restaurant. This was a lovely restaurant, on Vasilevsky Island close to the Naval Museum, and a recommendation to the diarist from Vladimir Ivankiv. The restaurant was situated in the wine cellars, complete with exposed vaulted brick arches. We were treated to a separate room for the evening, with the dining tables placed in a rectangle so that everyone could see each other. The cuisine was superb: a mixture of classic Russian salads, as hors d’oeuvres, and then fine French dishes thereafter. The Russian salads were so tempting that the diarist had to warn fellow diners to desist in order to leave room for the rest of menu. He had been that route before, he warned. Wines were courtesy of our sommeliers, Gérard, David and Jean-Marie, for which, many thanks. And there was further good news to celebrate. David and Gerard had been working on the Nanni diesel problem all week: it was now solved and one of the last two engines of that configuration

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had been located in Bordeaux, while Nicholas Gautschi would send his experts to Kotka next week to install it in two days at the boatyard. The summer cruising schedule of the Prince was preserved. And then a most enjoyable event: each member of the party stood up and made a speech. If there was a consistent thread in these, it was that: people had enjoyed themselves immensely; thanks were due to David and Gerard for their time, energy and finance in providing the Prince, and thanks were due to David and Joëlle for founding this particular network of friends, as a result of a chance meeting on a London – Paris boat train. On an historical note, the diarist is reliably informed that David opened the conversation and Joëlle wore a raspberry-red dress. Red, it never fails! It’s a reliable colour. 14th July 2007, homeward bound Sailors never stay in one port for too long, and like Arabs in the night, pack up their tents and slip away. John and Frances Harper slipped anchor separately. The rest of the party travelled on the Sibelius train to Helsinki. At Kouvalo , Jean-Marie and the Jimmys left the train for Kotka and the Prince, while Gunter and Heinke picked up their car to drive back to Kiel. The rest of us continued to Helsinki where an airport bus was waiting to take us to the airport, as our transfer times for London were tight. It had been an excellent carouse! Garth Simpson, able seaman and diarist

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Dimanche 8 juillet – SAINT PETERSBOURG Si proche mais si loin ! Nous sommes tous à St Petersbourg sauf les Harpers et Jim Boland Junior qui nous rejoindront plus tard. De toute façon, Prince Bio est à Kotka avec un moteur cassé. Te souviens-tu de ces moments magiques que nous avons eus la chance de passer à Saint Petersbourg en compagnie de nos Amies et Amis de notre aventure en mer Baltique grâce à Prince Bio ? Rosie et Arnold BENETT Marti et Jim BOLAND Jimmy BOLAND Joëlle et David BURDEN Clare CRIPPS Gérard DELEPLANQUE Heinke et Gunter ERNST Frances et John HARPER Judith LANE Jean-Marie LEBARBIER Roger MAYNARD Isla et Garth SIMPSON Meena et Dinesh VISAVADIA Saint Petersbourg est une ville magnifique. Les canaux, Roméo et Juliette au Mariinsky, Peterhof, le Palace de Katarina, Giselle au théâtre de l’Hermitage, l’Hermitage, la Cathédrale de St Isaacs et de très bons repas. Vladimir a été sensationnel, même si Prince Bio n’était pas là. Puis retour en Finlande par le train, l’équipage suivant nous quittant à Kouvola pour prendre un taxi pour Kotka.

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Marty BOLAND

Joëlle BURDEN Jim BOLAND, Jean-Marie LEBARBIER, Jimmy BOLAND

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Jean-Marie LEBARBIER,Gérard DELEPLANQUE

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Gérard DELEPLANQUE, David BURDEN

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Des inconnues, malheureusement

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========================================================== Dimanche 15 Juillet – KOTKA - ILE de KAUNISSAARI Changement d’équipage Equipage nr 8 Gérard DELEPLANQUE Jim BOLAND Jimmy BOLAND Jean-Marie LEBARBIER Nous sommes partis de Kotka sous voile pour l’île de Kaunissaari. Le moteur a démarré mais avec un brut étrange. Vent du sud-ouest 25 nœuds avec un peu de pluie. Nous avons croisé un grand 4 mâts sur son chemin pour la « Tall Ships Race « qui va à Kotka.

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Kotka est un joli port mais avec une forêt de bouées cardinal à l’entrée du chenal. Saumon fumé et salade « Sibelius » pour déjeuner. Entrée délicate entre des cailloux à Kaunissaari. Le moteur produit un bruit très inquiétant et nous l’arrêtons aussitôt à quai. Nous louons des vélos et réalisons un tour de l’île. En buvant une bière au bistrot, nous avons sympathisé avec un Finlandais : Matti SALMELA, Tallinnankatu 12 BP 22 48100 Kotka e-mail : [email protected] qui nous a invité à prendre un sauna chez lui. Nous avons poursuivi en dînant à bord tous ensemble : spaghetti bolognese. Le stock de vin diminue mais convient parfaitement. Merci Gunter.

Gérard DELEPLANQUE Jim BOLAND, Jimmy BOLAND, Gérard DELEPLANQUE Lundi 16 juillet – KOTKA Devant notre inquiétude concernant notre moteur, nos amis Finlandais se sont proposés de nous assister pour la sortie du port avec leur bateau à moteur. Nous acceptons avec joie. En démarrant, notre moteur faisait un bruit épouvantable et nous sommes sortis au ralenti et nous avons hissé les voiles dès que cela a été possible. Bien nous en a pris car 100 mètres passé les cailloux, le moteur s’est complètement bloqué, arrêté, fini, kapout, out of order. A 4 minutes près, nous allions aux cailloux !!!!!

Route directe à la voile, vers le chantier chez qui nous devons changer le moteur, à Kotka. Nous les appelons par téléphone pour demander une assistance privée pour notre arrivée dans le port. Malheureusement pas de bateau disponible au chantier. Comme nous l’avions déjà fait avec David à Lézardrieux, nous préparons l’annexe et

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son moteur que nous placerons le long du Prince Bio dès que nous approcherons du port de Kotka. C’est Jean-Marie que s’est porté volontaire pour placer le moteur de l’annexe, par une mer un peu agitée. Grand succès mais totalement trempé. Jimmy a ensuite pris en charge la maîtrise de l’annexe, moteur à mi gaz. Et cela a très bien fonctionné à 2,5 nœuds jusqu’au quai du chantier Veleiro Oy à Puolanlaituri, au milieu des quais de Kotka. Monsieur Kari Kekkonnen le patron du chantier et son équipe ont été très coopératifs dès notre arrivée. Les grands voiliers de la « Tall Ships Race » sont à Kotka et l’équipage de Prince Bio a pu prendre son temps pour approcher ces magnifiques voiliers avec l’annexe. Très impressionnants. Retour au bateau pour le déjeuner : Pâtes à la carbonara et du vin rouge. Pas de nouvelles du nouveau moteur. Nous pourrions peut-être installer un moteur hors-bord de 200 CV et utiliser le compartiment moteur pour KaGiBi, et un aménagement approprié pour le vin rouge. Mardi 17 juillet – KOTKA Le nouveau moteur est arrivé et Gérard et Jimmy sont allés chercher Quentin MORVAN et Steve LE MAIGAT à l’aéroport d’Helsinki. Coordination particulièrement réussie.

Gérard DELEPLANQUE, Jimmy et Jim BOLAND

Mercredi 18 juillet – KOTKA Nous avons retiré le moteur cassé. Il a libéré beaucoup de place et Steve a pu nettoyer correctement le fond du compartiment moteur particulièrement pollué par l’huile brûlée. Nous devrions installer le nouveau Nanni demain jeudi, si tout va bien.

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Les grands voiliers sont justes à côté de nous. Magnifiques.

Gérard DELEPLANQUE , Steve LE MAIGAT Jeudi 19 juillet – KOTKA En examinant de près le moteur cassé, nous avons découvert un deuxième trou dans le bloc moteur : environ 5 cm sur 1 cm, juste derrière le démarreur. Le bloc moteur est donc cassé et il y a des dommages sévères à l’embiellage. Il est étonnant qu’un moteur aussi cassé ait pu continuer à fonctionner, pour nos manœuvres de port. Heureusement que nous n’avons pas essayé d’aller jusqu’à St Petersbourg.

Vendredi 20 juillet – KOTKA Nanni 2 est en place et testé. Ce soir grande fête dans tout le port à l’occasion de la visite de l’armada des 101 grands voiliers dont 40 vraiment grands. Le 101 ème : Prince Bio. Quentin et surtout Steve feront la fête au-delà de l’aube. Ici l’aube est à 3 heures du matin.

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Gérard DELEPLANQUE Samedi 21 juillet 2007 – SVARTHOLM Ce matin Quentin Morvan et Steve Le Maigat nous ont quitte. Ils reprennent l’avion dimanche à Helsinki. Ils ont réalisé un travail formidable en changeant le moteur et zakouskis. Jean-Marie, Kagibi, Nanni et moi lâchons les amarres malheureusement sans Jim et Jimmy qui repartent pour les USA, à 10 h, a 1100 tours pour un bon rodage de Nanni. Nous passons devant toute l’armada sans qu’aucun flic de la mer n’intervienne. Ils ont probablement pensé que nous en faisions partie avec notre drapeau français, le seul. Départ vers l’ouest au moteur, qui fonctionne, puis à la voile force 2 a 3 au prés et navigation serrée. Nous avons retrouvé l’armada en début d’ après-midi: c est beau, impressionnant, magnifique, géant, époustouflant, incroyable, magique, trop, cool, hyper. Apres avoir suivi la même route pendant 2 deux heures, Prince Bio s’est dirigé vers l’intérieur pour slalomer entre des îles en raz cailloux, sans les toucher, pour arriver sous un ancien fort militaire équipé d un port sympa, bar et restaurant à Svartholm à 40 milles à l’ouest de Kotka.

Gérard DELEPLANQUE Une inconnue La soirée a commence par un apéro sur un bateau à moteur mené par un suisse solitaire de 65 ans que nous avons ensuite invité à partager nos spaghettis bolognaise à la Jean-Marie.

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Dimanche 22 juillet 2007 – HASTON ISLAND Ce matin, mer d’huile sans vent et soleil. Eau à 16.3. Gérard a pris une douche à l’intérieur. Ce midi, l’eau est à 17,3°. Jean-Marie s’est baigné. Pas moi. J’estime que la réalité se trouve à 15 degrés à peine. Le thermomètre à l’arrière serait-il faux? Nous sommes à l’île Haston après 3 h de voile avec solent 6 à 7 noeuds et grand soleil. Vent force 2 à 3. Un vrai paradis. Distance faite: 15 milles. 60° 16’ 81 n et 026° 06’ 60 est Lundi 23 juillet 2007 - HAMARI Très beau temps. Vent force 3. Ce matin, nous nous sommes baignés. Déjeuner à bord au soleil avec nos voisins et leurs deux filles aux yeux bleus et cheveux blonds. Le père nous a apporté sa pêche : une vingtaine de perches. Départ à 16 h. Navigation superbe sous voiles au portant force 2 à 4, vitesse 5 a 7 kts. Distance entre de très nombreuses îles: 24 milles en 4 heures. A la fin : pluie. Nous sommes maintenant à Hamari 60 21 43 nord et 25 38 56 est, à 36 milles de route d’Helsinki. Demain nous visiterons la vieille ville de Porvoo à 5 Kms d ici. Pas assez d’eau pour Prince Bio.

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Vu la nécessité absolue de naviguer à la carte, et par ailleurs, pour afficher aux bons endroits les résumés de la documentation technique, Jean-Marie suggère l’installation d’une imprimante scanner après avoir transformé le placard situé entre le carré et la cabine avant. Nous pourrions ainsi y placer KaGiBi, l’aspirateur, l’imprimante scanner, tout le nécessaire pour la pêche, la pharmacie et, enfin, les caisses à outils. Mardi 24 juillet 2007 – HAMARI Hier lundi, nous avons eu deux avaries majeures: - perte de la serpillière par dessus bord. - casse d'une bouteille de bordeaux .... Pleine! Comprenez mon désarroi à la vue du vin rouge coulant au fond du cockpit allant polluer la mer baltique! Mais, rassurez-vous, nous ne sommes pas restés sur cette défaite.

Jean-Marie à Gérard: "Non Gérard, plus de ratatouille comme dessert, tu en as déjà eu tout à l’heure, surtout avec ton café!" mais cette ratatouille est tellement supérieurement délicieuse! Après une investigation approfondie, nous constatons une remontée significative de la ligne de flottaison. Constatons également une augmentation des volumes disponibles dans les équipés. Nous n'avons pas pu établir l'exacte corrélation. Le temps change étonnamment vite: ce matin pluie constante qui aurait probablement duré 2 à 3 jours chez nous ; et encore plus, çà c'est sûr, en Angleterre. Et bien non! Le ciel tout bleu est revenu avec un vent de sud.

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Les pieds de David: un dilemme! Jean-Marie occupe actuellement la cabine arrière tribord du capitaine David. La couchette bénéficie d un dispositif en clayette (sommier a lattes) qui permet d’assurer une excellente ventilation au matelas et un grand confort au marin. David et Jean-Marie ont à peu près la même pointure de pieds. Jean-Marie a remarqué qu'il n'y a pas assez d'espace verticale pour les pieds en adoptant la position "sur le dos".... Ceci est tout à fait insupportable! Que faire? Gérard demande la constitution d'une commission ad hoc afin de délibérer sur la chose. En effet il apparaît déjà plusieurs solutions qui méritent la plus grande attention: - tailler un trou dans le plafond de la cabine pour libérer la place nécessaire au bien être des doigts de pied, mais cela créerait un courant d'air avec le coffre extérieur tribord. - reculer la clayette pour libérer les talons. - écarter la position "dormir sur le dos". - ranger le sommier a lattes (si) dans KaGiBi. - dormir dans un autre cabine. - expédier à David par DHL à Dinard Bretagne France. - surélever le plafond de la cabine. - baisser le plancher de la couchette. - etc.. Adresser vos remarques et suggestions à David. Jeudi 26 juillet 2007 - HELSINKI Nous sommes en pleine ville à Helsinki. Prince bio, KaGiBi et Nanni n'ont pas l'habitude du bruit! 60° 10’ 44 nord et 024° 57’ 67 est le long du ponton visiteur en vue de la route à 60 m. Lock GPS 35908. Nanni: 14,1. Nous avons navigué aussi bien au large qu'entre les îles à l'est d'Helsinki, c'est splendide. Le parcours est visible sur le traceur. Nous avons fait plus de 40 milles. Enormément de vroum-vroum.

Vendredi 27 juillet 2007 - Helsinki Nettoyage du navire avant notre retour dans l'après-midi sur Paris. C'est la première fois que Gérard navigue à deux sur Prince Bio. Grâce aux nombreuses compétences de Jean-Marie Lebarbier, nous avons manoeuvré sans difficulté. Nous avons testé des virements de bord, seul avec l'aide de Totor, le pilote

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automatique: çà fonctionne très bien: ordre au pilote de procéder à + 50 ° par exemple (5 x 10°) et le bateau se place à la bonne vitesse sur le nouveau bord. La mise en place du bateau dans les ports, nez au ponton, fonctionne très bien grâce à une tige-crochet qui permet facilement de s'amarrer "au vol" à la bouée arrière. Ce séjour à bord a été très riche d'enseignements pour l'équipage: changement du moteur, l'Armada des grands voiliers à Kotka, navigation entre les myriades d'îles merveilleuses, navigation de grande précision à équipage réduit, et excellents contacts humains avec les Finlandais et Finlandaises. Globalement nous avons bénéficié d'excellentes conditions météorologiques. Résumé : Nombre de jours de navigation : 7 + 4 pour le changement de moteur Distance parcourue : 190 milles