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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE JEUX, BD, MOTS CROISÉS... BONUS LECTEUR GAGNEZ UN COFFRET DE CHOCOLATS VOIR PAGE 13 2E dont 1E pour le vendeur NUMÉRO 103 - DÉCEMBRE 2012 - WWW.MACADAMJOURNAL.COM L’EAU POTABLE PLUS CHÈRE QUE LA BIÈRE UN AUTRE MONDE DROIT DANS LES YEUX LA LESSIVE ÉCOLO DANS DE BEAUX DRAPS « « SHIRLEY ET DINO LA PAUVRETÉ N’EST PAS UNE NOTION ABSTRAITE POUR NOUS UNE NOUVELLE DE PAULO COELHO POUR MACADAM LES CHOSES NE SONT JAMAIS CE QU’ELLES SEMBLENT ÊTRE

Macadam décembre 2012

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Shirley et Dino, Paulo Coelho

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AIDER N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE À LIRE

JEUX, BD,MOTSCROISÉS...

BONUS LECTEUR

GAGNEZ UN COFFRET

DE CHOCOLATSVOIR PAGE 13

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DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse(statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participentau choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens des’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66 % des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 01 40 38 25 20.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de cœur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

Vous voulez aider

une personne

en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

07 62 82 31 12

Macadam mensuel [édition décembre 2012][email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,reconnue d’intérêt généralPrésident : Gabriel Gaudillatsiège : 22 rue des Vinaigriers – 75010 ParisRenseignements : 01 40 38 25 20 / 07 62 82 31 12Lyon : 10 bis rue Jangot – 69007 Lyon Bernard : 06 73 52 61 90Permanence du lundi au vendredi de 8h à 9h30. directeur de publication, rédacteur en chef François Fillonrédactrice en chef Caroline Charronrédaction Sophie Baqué, Christine Bergougnous, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Philippe François, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart,Margot Loizillon, Saïd Mahrane, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Valérie Regembal, Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau, Éric Walravens révision Marie Dominique Bergouignanpartenariats Micheline [email protected] © Didier Pallagèsillustrations Dominique Goubellegraphisme beau fixe, manufacture d’imagessite web Véronique Guérinédition sarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution /ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259

L’ÉDITO

Décembre, mois de Noël. Aujourd’hui, cette fête a-t-elle encore une signifi-

cation ? Pour certains ce sera l’occasion de renforcer les liens familiaux,

pour d’autres ce ne sera qu’un jour comme les autres, ni sapin, ni crèche,

ni dinde aux marrons : LA SOLITUDE. À Macadam, une équipe de béné-

voles fait en sorte que Noël ne soit pas seulement qu’un jour dans l’année.

Et vous lecteurs, par des gestes symboliques, par des sourires, par des mots, vous donnez

à des centaines de personnes en situation de précarité un peu d’espoir, un peu de chaleur

humaine, la dignité. C’est peut-être ceci Noël ? Bonnes fêtes à toutes et à tous.

par Gabriel Gaudillat, Président de l'association « Les Artisans du Macadam »

le sensde noel

Retrouvez toute l’actualité de Macadam sur

www.facebook.com/macadamjournal

Ils nous soutiennent :

www.macadamjournal.com

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L ’ I N V I T É

Selon une vielle légende connue, dont je n’ai pu vérifier le nom,une semaine avant Noël, l’archange Michel demanda à ses angesde visiter la Terre ; il désirait savoir si tout était prêt pour la célébra-tion de la naissance de Jésus-Christ. Il les envoya par deux, toujoursun ange plus vieux accompagné d’un plus jeune, afin d’avoir unevue plus complète de ce qui se passait dans le monde chrétien.L’un de ces duos fut envoyé au Brésil, où les anges arrivèrent tarddans la nuit. Comme ils n’avaient nulle part où dormir, ils trouvèrentrefuge dans l’une de ces grandes demeures que l’on voit dans cer-tains endroits, à Rio de Janeiro.Le propriétaire de la maison, un noble sur le point de faire faillite(ce qui, incidemment, arrive à plusieurs autres habitants de cetteville), était un fervent catholique et il reconnut bientôt les envoyéscélestes à leurs auréoles d’or autour de la tête. Mais il était tropoccupé à préparer une grande fête pour célébrer Noël et il ne vou-lait pas gâcher le décor presque terminé : il leur demanda doncde dormir au sous-sol.Même si les cartes de vœux sont toujours illustrées par de la neigequi tombe, au Brésil la date tombe en plein été. Au sous-sol où lesanges avaient été envoyés, la chaleur était terrible, et l’air – extrê-mement humide – presque irrespirable. Ils se couchèrent sur le soldur mais, avant qu’ils commencent leurs prières, le vieil ange remar-qua une fissure dans le mur. Il se leva, la répara en utilisant ses pou-voirs divins, et retourna à ses prières nocturnes. Ils passèrent la nuitcomme s’ils étaient en enfer, tellement il faisait chaud.Ils dormirent très mal, mais ils devaient accomplir la mission qui leuravait été donnée. Le lendemain, ils parcoururent la grande ville de12 milliards d’habitants, ses plages et ses montagnes, ses contrastes.Ils rédigèrent des rapports puis, comme la nuit approchait, commen-cèrent à voyager vers la campagne. Mais, confus avec le décalagehoraire, ils se retrouvèrent encore une fois sans endroit où dormir.Ils frappèrent à la porte d’une humble maison, où un couple vint àleur rencontre. Ces gens, n’ayant pas accès aux gravures médié-

vales qui représentent les messagers de Dieu, ne reconnurent pasles deux pèlerins – mais s’ils avaient besoin d’un abri, la maisonétait la leur, leur dirent-ils. Ils ont préparé un dîner, les ont présentésau petit bébé nouveau-né, et leur ont offert leur propre chambre,s’excusant parce qu’ils étaient pauvres. La chaleur était grande,mais ils n’avaient pas d’argent pour acheter un climatiseur.Quand les anges se réveillèrent le lendemain, ils trouvèrent le cou-ple en larmes. Le seul bien qu’ils avaient, une vache qui donnaitdu lait, du fromage et un gagne-pain à toute la famille, avait étéretrouvée morte sur leur terrain. Ils dirent adieu aux pèlerins, gênésparce qu’ils n’avaient pas pu leur préparer un petit déjeuner,puisqu’il leur manquait une source de lait.Pendant qu’ils marchaient sur une route de terre, le plus jeune desanges s’emporta :– Je n’arrive pas à comprendre votre manière d’agir ! Le premierhomme avait tout ce qu’il fallait, et pourtant vous l’avez aidé. Alorsque ce pauvre couple, qui nous a accueillis si bien, vous n’avezrien fait pour alléger ses souffrances !– Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être, dit l’ange plusâgé. Quand nous étions dans ce sous-sol horrible, j’ai remarquéqu’il y avait beaucoup d’or caché dans le mur de la résidence,laissé par un ancien propriétaire. La fissure exposait une partie dutrésor, et j’ai décidé de le cacher à nouveau, parce que le proprié-taire ne savait pas aider ceux qui en avaient besoin.Hier, pendant que nous dormions dans le lit que le couple nousavait offert, j’ai remarqué qu’un troisième invité était arrivé : l’angede la mort. Il avait été envoyé pour prendre l’enfant mais, commeje le connais depuis de nombreuses années, je l’ai convaincu deplutôt prendre la vie de la vache.Souviens-toi du jour qui est sur le point d’être célébré : personnene voulait accueillir Marie, à l’exception des bergers. Et à causede cela, ils furent les premiers à voir le Sauveur du monde.www.street-papers.org / INSP

LES CHOSES NE SONT JAMAIS CE QU’ELLES SEMBLENT ÊTREPAR PAULO COELHO

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Chers lecteurs de Macadam,J’ai acheté mon premier journal de rue en 2005, en France. Cette année, je suis devenu un ambassadeurde l’INSP – Réseau international de journaux de rue –, puisque je soutiens la contribution des journaux derue à la réduction de la pauvreté et de l’itinérance dans le monde entier. J’ai écrit « Les choses ne sontjamais ce qu’elles semblent être » pour faire réfléchir les lecteurs à deux fois avant de juger les autres, vuque les choses ne sont jamais comme elles paraissent. J’ai fait don de cette histoire de Noël à l’INSP,puisque je crois que les personnes devraient soutenir leur prochain, particulièrement ceux qui sont moinsfortunés qu’elles. Les journaux de rue font exactement cela, et en achetant un exemplaire à votre vendeurrégulièrement, vous faites de même. J’espère que vous apprécierez la lecture.Paulo Coelho

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A C T U

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Le secrétariat du Père Noël est ouvert !Le secrétarait du Père Noël, situé à

Libourne en Gironde, a ouvert ses portes

depuis le 6 novembre. Ce bureau est

unique au monde et attache beaucoup

d’importance à prêter attention aux rêves

des enfants qui ont adressé leur liste

de jouets au Père Noël. La Poste devrait

recevoir entre 1,4 et 1,5 million de lettres

et d’e-mails, ainsi que plusieurs centaines

de milliers de coups de téléphone.

Le secrétariat a également ouvert

une Hotline (ou Hotte Line) pour écouter

les enfants faire leurs demandes

de cadeaux au Papa Noël. Dans

un communiqué la Poste remémore que

“pour la première fois il y a cinquante ans,

un enfant recevait une réponse du Père

Noël. Jacques Marette, alors ministre des

Postes, avait confié à sa sœur François

Dolto, la célèbre psychanalyste pour enfant,

le soin d’en rédiger le texte”. Une initiative

de la Poste qui fête son cinquantenaire

et qui a pour but de montrer aux Français

que le service postier pense bien à eux.

LE MONDE EST FOU

Fin du Monde : le villagefrançais qui serait épargnépar l’Apocalypse s’attend au pireSi vous croyez à la Fin du Monde

le 21 décembre prochain et que vous

voulez absolument voir à quoi la Terre

ressemblera après l’Apocalypse, Bugarach

est certainement fait pour vous. Ce petit

village français dans le département

de l’Aude abrite un pic qui, selon

les prêcheurs de la Fin du Monde, serait

le seul lieu au monde à pouvoir résister au

21 décembre. “S’il y a des pépins, le 21,

je veux pas être responsable”, a déclaré

Jean-Pierre Delord lors d’une interview

avec Midi Libre. Effectivement, l’idée

du pic salvateur a fait le tour du monde et

de nombreux “tracassés du pic” ont croisé

le chemin du maire de ce village de près

de 200 habitants. “Depuis le temps,

j’en ai vu des cinglés. Je les appelle

les ‘tracassés du pic’. Des types qui

font l’escalade en aube, d’autres qui

déambulent à poil dans les broussailles,

d’autres qui se font baptiser dans le lac

de la Vène. On est dans le triangle d’or

où les Cathares auraient mis à l’abri l

eur trésor. Mais, franchement, avec cette

histoire de fin du monde, les tracassés

sont de plus en plus nombreux”,

a expliqué l’élu. D’ailleurs ce dernier

a de quoi s’inquiéter puisqu’en l’espace

d’une année (de 2010 à 2011), le nombre

de passages sur le pic a doublé. Et, pour

éviter la catastrophe le jour-J, Jean-Pierre

Delord a décidé d’employer les grands

moyens : “le dispositif sera proportionnel

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A C T Uen partenariat avec www.zigonet.com

Dominique Goubelle, dessinateur de presse - illustrateur,

collabore chaque semaine à VSD, au Point et dessine

pour le quotidien La Charente libre... Il dessine également

régulièrement pour des agences de communication.

www.goubelle.net

Les personnes intelligentesconsommeraient plus d’alcoolSelon des chercheurs, la consommation

d’alcool serait liée à l’intelligence.

En tout cas, il semblerait que les gens

dotés d’un plus grand QI boivent plus

que les autres. Ce sont en tout cas

les conclusions établies à partir de deux

études : celle de la National Child

Developement Study, une étude anglaise,

et celle de la National Longitudinal Study

of Adolescent Health, américaine

cette fois. Cette étude a commencé il y a

quelques années. Dans un premier temps,

les chercheurs ont travaillé avec des

enfants de moins de 16 ans. Ils les ont

classés en cinq catégories : très stupide,

stupide, normal, brillant et très brillant.

Ensuite les scientifiques ont revu ces

enfants pour continuer leur recherche.

Les Américains ont attendu 7 ans, tandis

que les Anglais ont choisi les dates

des 20e, 30e et 40e anniversaires.

Ces expériences ont permis d’obtenir

le résultat suivant : il semblerait que les

enfants les plus intelligents consommaient

plus d’alcool une fois devenus adultes.

Cette étude a révélé plus précisément que :

- Les enfants classé dans les catégories

brillant et très brillant consommaient

plus d’alcool que ceux classés dans

les catégories stupides et très stupides;

- Les jeunes issus de l’étude britannique

et qui appartenaient à la catégorie très

brillant, consommaient près de 80%

d’alcool en plus que les très stupides;

- Les chercheurs ont obtenu les mêmes

résultats en prenant en compte les revenus,

la situation amoureuse, l’éducation…

Un bout de carton atteint plus de 150 000 euros aux enchèresSur le fameux site de ventes aux enchères,

eBay, un internaute a mis en vente

un bout de carton en expliquant pourquoi

que son produit était plus utile qu’un

iPhone. Apparemment, le monsieur

a trouvé les bons arguments puisque

les enchères sont montées à plus de

200 000 dollars (plus de 150 000 euros)

avant qu’eBay ne réagisse en annulant

l’enchère. L’offre était intitulée “un bout

de carton (ressemble un peu à un téléphone

connu)”. Dans son descriptif, le jeune

homme expliquait que le carton était

en haute définition, sans fil, qu’il n’y avait

pas besoin de batterie et que le carton

était plus fin que l’iPhone. Rajoutons que

ce produit est entièrement biodégradable

et recyclable, et voilà peut-être la clé

du succès. En tout cas il a fallu que les

enchères atteignent des sommes absurdes

pour qu’eBay réagissent. Néanmoins,

cette réaction trop tardive du site

d’enchères en ligne, a incité les gens

à mettre en vente des produits dérivés

et des imitations du bout de carton.

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R E N C O N T R E

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CORINNE ET GILLES, ALIASSHIRLEY ET DINO, FORMENT UN COUPLE, À LA VILLE COMME À LA SCÈNE. DE LA RUEÀ LA TÉLÉ, EN PASSANT PAR LES PETITES SALLES OU LES CHAPITEAUX, ILS ONTIMPOSÉ LEUR STYLE, DÉCALÉET À REBOURS DES MODES, SANS JAMAIS PERDRE LE CAP. RENCONTRE AVEC SHIRLEY/CORINNE QUI ÉVOQUE CETTE CARRIÈRE ATYPIQUE ET LES ORIGINES MODESTES DU COUPLE QUI ONT INFLUENCÉLEURS PREMIERS CHOIX.PAR CAROLINE CHARRON

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R E N C O N T R E

SHIRLEY& DINO

Ce métier, on sait tout de suite quec’est un métierprécaire... Maissi on en a peur,on s’arrêteimmédiatement

LA PAUVRETÉ

N’EST PASUNE NOTION ABSTRAITEPOUR MOI

Vous avez rencontré votre compagnon de scène, qui est aussivotre mari, sur les bancs de la fac. Vous pouvez nous racon-ter comment vous avez trouvé votre style, si particulier ?C’est une longue histoire ! [Rires.] En fait on était tous lesdeux de milieu modeste et on ne pouvait pas se payer desécoles de théâtre, c’est pour cela qu’on s’est retrouvés à lafac, à Censier en théâtre, car c’est gratuit. On était là pourles mêmes raisons, on voulait être comédiens. Mais on s’estrendu compte que ce cursus n’était pas fait pour former descomédiens, plutôt des directeurs de théâtre, des régis-seurs… Donc, on a voulu faire un spectacle tous les deux,d’abord à la fac, puis on a vu qu’Ariane Mnouchkine, à laCartoucherie de Vincennes, proposait des stages gratuitset, comme on était toujours à la recherche de ce qui étaitgratuit, on y est allés ! Elle travaillait beaucoup sur les per-sonnages, elle utilisait des masques, etc., mais l’essentielde son travail était de nous initier à ce qu’était un person-nage de théâtre. On est sortis très forts de ce stage, et ona eu envie de créer nos personnages avec tout ce qu’ellenous avait appris. Parallèlement, on avait décidé d’allerdans la région de Perpignan pour jouer dans la rue, dansles bars, sur les places de village, afin de gagner notre vieen tant que comédiens. Alors on s’est dit qu’on allait faireun spectacle de chansons car, dans la rue, c’est plus facilepour accrocher l’attention. Mais comme on n’est pas chan-teurs, on a créé des personnages de music-hall, drôles, unpeu ringards, qui ne savent pas chanter. Voilà, c’est arrivécomme ça ! Grâce à la force que nous avait donnée cestage avec Ariane Mnouchkine, nous avons pu sortir denous Shirley et Dino.

Comment est venue cette envie de jouer sur le seconddegré, le ridicule ?C’est parti de l’envie de Gilles de faire rire le public. C’estson truc, il a toujours envie de faire rire les gens. Et il a sanscesse des images, des gags qui lui viennent et qui, moi, mefont beaucoup rire. C’est son univers, la comédie italienneoù rien n’est sérieux, où l’on tourne tout en dérision.

Et vos looks, d’où viennent-ils ?Au départ, on voulait faire un spectacle de chansons etGilles avait décidé d’interpréter des musiques des croonersdes années 50. Moi je me suis dit que je ferais plutôt lesannées 60, les yéyés, une époque où on ne faisait quechanter des chansons et raconter des bêtises. C’étaientdonc les looks qui correspondaient aux chansons que l’onchantait chacun. Les gens ont adoré ; c’est resté.

Comment écrivez-vous vos spectacles ?On n’écrivait pas du tout au départ, ce n’était que de l’im-provisation, que l’on enrichissait au fur et à mesure. Main-tenant on écrit un peu plus, mais la base c’est vraimentl’impro en public. Pendant longtemps, on a créé nos spec-tacles comme ça, avec d’autres comédiens. Les gens nousconnaissent plus à travers Shirley et Dino, mais on a créétout un tas de personnages.

Comment expliquez-vous que, parmi la foule de person-nages que vous avez imaginés, Shirley et Dino soient ceuxqui sont restés ?Au départ, il y a eu le contact avec Patrick Sébastien, quinous avait vus et qui nous a demandé de participer à sonémission. On était très contents car son émission c’est dumusic-hall, c’était exactement ce qu’on faisait. Il y a beau-coup d’estime réciproque entre lui et nous. On s’est réga-lés, chez lui, car il adorait notre travail et ça, c’est trèsagréable. Du coup, ça a duré quatre ans ! Il y a eu unengouement du public à partir de là pour Shirley et Dinoet on n’a fait que ça pendant cinq ans, non-stop.

Retrouvez toute l’actualitéde Macadam, les lieux de vente de nos vendeurs,des photos et bien plusencore sur notre page Facebook macadamjournal.

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R E N C O N T R E

moi… Je sais ce que c’est que la pauvreté, ce n’est pas unenotion abstraire pour moi. Il y avait une association à côtéde chez moi, très active, qui était le Secours populaire…Du coup, je me sens proche d’eux car je sais ce qu’ils font.Je les connais, ce sont des gens formidables.

Vous avez deux enfants ; est-ce que le fait de devenir desparents a remis vos choix en question ?J’ai attendu que notre travail soit bien consolidé avantd’avoir mes enfants ; j’avais trente ans. On était alors bieninstallés dans le monde du spectacle, on travaillait bien,régulièrement. On ne gagnait pas des millions mais onvivait bien de notre métier et je savais que, là, je pouvaisfaire des enfants sans remettre en question mon métier. Maisc’est une organisation ! Heureusement, mes parents m’ontbeaucoup aidée. Ils gardaient les enfants avec beaucoupde plaisir et ça c’était formidable. On était très organisés.

Comment gère-t-on la vie de famille quand les deuxparents sont artistes ?Quand j’ai eu les enfants, j’ai dit : « On ne joue qu’à Parismaintenant » et comme les théâtres ne voulaient pas de nosspectacles, on a trouvé un terrain vague, on a mis un chapi-teau et on a fait nos spectacles comme ça. Ça a marchétrès, très bien, grâce au bouche-à-oreille. Il n’y avait niaffiches ni publicité car on n’avait pas les moyens. On a faitça trois fois de suite, pendant un an chaque fois. Entre deux,on faisait quelques tournées, mais je m’arrangeais pour quece soit uniquement les week-ends. Du coup on voyait nosenfants. Ce n’est pas facile mais comme on a notre proprecompagnie, on fait nos propres spectacles, on peut décider,on n’est pas à la merci de quelqu’un qui décide pour nous.

Est-ce que le Molière que vous avez reçu en 2003 pour lemeilleur spectacle de sketchs a changé quelque chose ?Non, c’est plutôt anecdotique. Je ne cours pas du toutaprès ce genre de choses. Ce n’est pas qu’on est meilleursmais ça fait parler de nous, c’est tout. Par contre, pour lesautres, c’est un peu la référence et on nous en parle tout letemps. Mais ça n’a pas bouleversé notre vie.

Vous pouvez nous parler de vos projets pour les mois à venir ?Là, on est en train d’écrire une comédie musicale avecLouis Chedid qui fait les chansons. On a mis de côté Shir-ley et Dino pour ce projet. On espère qu’il sera prêt pourl’automne prochain. Il y aura huit personnages sur scène,on vient juste de finir l’écriture. D’ici là, on va reprendre lamise en scène du Soldat rose, une comédie musicale deLouis Chedid également, qui va repartir sur les routes avecune nouvelle distribution. On a fait aussi de la mise enscène d’opéras. Pendant tout le mois de décembre, onrépète à Liège La Belle Hélène, qui se jouera à la fin dumois. En janvier, on sera à l’opéra de Versailles où onreprend le King Arthur de Purcell. Gilles est un peu surscène dans ces deux pièces car il ne peut pas s’en empê-cher ! Moi, je serai uniquement à la mise en scène.

LE SECOURS POPULAIRENé en 1945, le Secourspopulaire (SP) est une asso-ciation à but non lucratif,déclarée grande causenationale. Sa mission : agir contre la pauvreté et l’exclusion, en France etdans le monde. Le Secourspopulaire vient en aide auxpopulations victimes de la précarité, de la pauvreté,de catastrophes naturellesou de conflits. Droit à lasanté, accès à l’éducationet aux droits, aide alimen-taire… le SP se bat sur tous les fronts grâce à de nombreux bénévolesrépartis dans tout le territoire.www.secourspopulaire.fr

Pourquoi avoir choisi de faire de Shirley et Dino des cousinsplutôt qu’un couple ?Justement parce que c’était trop proche de nous. Mari etfemme, c’était nous dans la vie. Ces personnages ne nousressemblent pas du tout et on voulait s’éloigner de notrequotidien, donc on leur a trouvé cette relation-là. Ce sontdes personnages d’une autre époque. Ils n’ont rien à voiravec la réalité.

Vos personnages sont dans la légèreté et la dérision, bienloin du quotidien. Malgré tout, êtes-vous engagés en tantqu’artistes ?Bien sûr ! On est très concernés par tout ce qui se passe.On essaie, quand on le peut, d’aider des causes. On le faitavec nos moyens, c’est-à-dire des spectacles gratuits, oualors, quand on joue, on réserve des places pour le Secourspopulaire par exemple. On donne également à des asso-ciations. On est assez proches du Secours populaire, maison aide également Mécénat chirurgie cardiaque qui opèredes enfants du bout du monde qui souffrent de maladies decœur. On fait des spectacles dont la recette leur revient.

Quelle est justement la cause qui vous tient plus à cœur ?Moi, j’ai vécu à La Courneuve et, même si on n’avait pasde problèmes d’argent car on n’était que deux enfants etmes parents étaient fonctionnaires tous les deux, pour mesvoisins, mes copines ce n’était pas toujours le cas. J’ai vrai-ment vu des gens qui avaient des difficultés ; des amis à

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M O N D Een partenariat avec www.courrierinternational.com

l’eau potableplus chèreque la bière

À MBUJI-MAYI, VILLE DE TROIS MILLIONS D’HABITANTS AU CENTRE DELA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, L’EAU POTABLE EST UNEDENRÉE RARE. LA BOUTEILLE DE BIÈRE EST MOINS CHÈRE QUE CELLED’EAU POTABLE. COMBLE DU PARADOXE, NOUS SOMMES DANS UNERÉGION RICHE EN SOURCES.

À Mbuji-Mayi [capitale du Kasaï-Oriental], une bouteille d’un litreet demi d’eau coûte 3 500 FC (francs congolais, soit 3 euros), pluscher que deux bières de 73 cl à 1 500 FC l’une (0,76 euro). Pourcertains adeptes de cette boisson alcoolisée, le choix est vite fait,quoi qu’il en coûte à leur santé : autant boire de la bière. Maispour la grande majorité de la population, la situation est drama-tique. En effet, seuls les nantis peuvent se permettre d’acheter desbouteilles d’eau fabriquées localement pour assouvir leur soif.Beaucoup d’autres ne le peuvent pas tant l’eau est une denrée raredans cette ville de plus de 3 millions d’habitants, où plusieurs com-munes ne sont plus desservies par le réseau public depuis 2010.Faute de trouver l’eau au robinet, les habitants sont obligés d’effectuer de 3 à 5 km pour acheter de l’eau dans des lieuxpublics. Pour 20 litres d’eau – impropre à la consommation –, leprix varie entre 200 et 500 FC [entre 0,16 et 0,41 euro]. Ceuxqui en ont les moyens se font livrer l’eau pour le ménage et la toi-lette, et recourent aux vendeurs ambulants qui proposent les20 litres pour 700 à 1 200 FC [0,58 à 1 euro].

Comme souvent en République démocratique du Congo (RDC),l’eau la plus chère est celle qui est mise en bouteille localement.Les bouteilles importées sont un peu moins coûteuses, contrairementà ce que l’on pourrait croire. Rien n’est fait pour aider les habitants.« Nous nous heurtons à plusieurs difficultés. L’électricité est pluschère qu’ailleurs, nous importons les emballages, les taxes et les

impôts sont très élevés », raconte un employé de Safi, une sociétélocale d’embouteillage. L’eau est ainsi paradoxalement la boissonla plus chère.Compte tenu de la situation, certains n’hésitent pas :« Je préfère boire de la bière plutôt que de l’eau, souvent introu-vable, surtout quand je prends mon repas. Un régime qui n’aaucun effet sur mon organisme », estime Stéphane Mongo [unhabitant de Mbuji-Mayi]. Et il n’est pas le seul à choisir la bière.Le prix est la bonne excuse, mais cela n’est pas sans risque pourla santé. Ces adeptes des bouteilles brunes renforcent ainsi leurpenchant pour l’alcool et ils risquent d’avoir du mal à s’en débar-rasser. Sans compter les comportements parfois violents de ceuxqui en abusent. « Je n’encourage pas les amoureux de la bière, etje demande à l’entreprise de distribution d’eau d’augmenter saproduction pour mieux desservir la ville, s’agace un médecin dela ville. C’est une question de santé publique. »

SOURCE DE MORTL’eau insalubre reste la première cause de mortalité dans le monde,faisant 3,6 millions de victimes par an. Mais la situation s’amé-liore : en l’an 2000, l’objectif fixé par l’ONU était de réduire demoitié, d’ici à 2015, le nombre d’habitants de la planète privésd’eau potable. Il a été atteint avant terme, voire légèrementdépassé : en 2010, 89 % de la population de la planète avaitaccès à l’eau potable. Mais certaines régions du monde bénéfi-cient peu de ces progrès : l’Afrique subsaharienne est toujours laplus pauvre et la plus mal lotie (plus de 40 % des personnes sansaccès à l’eau potable). Viennent ensuite les pays d’Amérique latineet d’Asie. Pourtant, près de 75 % de la surface du globe est cou-verte d’eau.Syfia Grands Lacs /Léon Rutherford Kanku / Courrier international

(Sources : ONU, Unicef, OMS)

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UNE ÉTUDE RÉCENTE DE L’ODI (OVERSEAS DEVELOPMENT INSTITUTE)PROPOSE UNE VISION PROSPECTIVE DU SECTEUR DE L’AIDE AU DÉVE-LOPPEMENT EN 2025. LE VISAGE DE LA PAUVRETÉ AURA ALORS PRO-FONDÉMENT CHANGÉ :

• Elle sera concentrée essentiellement dans des pays touchés pardes conflits ou fragiles (c’est-à-dire où l’État n’est pas en capacitéde répondre aux attentes des populations, voire n’est pas considérécomme leur représentant légitime, selon la définition de l’OCDE) ;• elle aura diminué de deux tiers en nombre absolu ;• et sera concentrée en majorité en Afrique.D’un côté, les pays fragiles ont des perspectives de croissance éco-nomique peu encourageantes, doublées d’un taux de croissancedémographique excédant les 3 %. D’un autre côté, alors que cer-tains pays d’Asie, tels que l’Inde, l’Indonésie ou le Vietnam, fontface à des poches de pauvreté encore nombreuses aujourd’hui, ilsemblerait que nous assistions à une transition vers une réductionmajeure de la pauvreté dans ces pays (hypothèse basée sur l’évo-lution favorable des indicateurs socio-économiques des pays). Parailleurs, bien que les pays fragiles et touchés par les conflits ne sesituent pas tous en Afrique, il est à noter que l’évolution du nombrede personnes pauvres (vivant avec moins de 2 $ par jour) est alar-mante sur ce continent : en 1990 environ 15 % des pauvres yvivaient, en 2012 ce sont plus de 50 %, et en 2025 ce seront pro-bablement plus de 80 % ! Cela, alors que le niveau actuel de l’aide

au développement globale destinée à l’Afrique atteint le même niveauqu’en 1990 – pour le montant de l’aide par personne pauvre…Parallèlement à cette évolution des termes de la pauvreté, le secteurde l’aide au développement connaît des mutations structurelles sansprécédent.

DES COOPÉRATIONS QUI QUESTIONNENT LES ÉQUILIBRES ÉTABLISLa coopération Sud-Sud en est un premier aspect. Invoquée lors dela Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide adoptée le 2 mars2005, avec l’affirmation du principe « d’ownership » elle impliquenotamment que les pays dits en développement définissent par eux-mêmes leurs stratégies de lutte contre la pauvreté. Réaffirméeen 2008 lors du troisième Forum de haut niveau sur l’efficacité del’aide (qui a vu l’adoption du progamme d’action d’Accra[Ghana]), elle est rendue possible par la structuration de la sociétécivile et l’intégration régionale croissante dans les pays du Sud,contribuant ainsi à l’appropriation des enjeux de développementpar les pays directement concernés. L’implication croissante de nou-veaux bailleurs, dits émergents, renforce la place de la coopérationSud-Sud sur la scène internationale, comme le montre une étudede 2009 menée par le groupe URD [Urgence réhabilitation déve-loppement]. Certes, les pays tels que la Chine ou les Émirats arabesunis ont été historiquement engagés dans des actions de dévelop-pement, mais ces actions étaient politiquement ou religieusement

à quoi ressemblera l’aide au développement en 2025 ?©

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marquées et se concentraient dans les pays limitrophes.Cette situation connaît un certain bouleversement avecl’augmentation substantielle des montants d’aide alloués etla création de structures étatiques pour l’aide humanitaire,au Brésil ou dans les pays du Golfe comme le Qatar, cequi laisse entrevoir leur volonté de s’intégrer dans le sys-tème international d’aide au développement. Des projec-tions chiffrées viennent étayer ces arguments : aujourd’huideux tiers des accords de libre-échange ont lieu entre despays du Sud, en 2025 la Chine sera la première économiemondiale, et en 2050 plus de 70 % des exportations de laChine et 80 % de celles de l’Inde iront vers des pays duSud. Il est ici sous-entendu que l’aide au développementpeut être un levier vers le renforcement des relations com-merciales ; les pratiques actuelles laissant entrevoir une ten-dance au « mixage » entre commerce, aide etinvestissements dans les relations Sud-Sud.

VERS UNE REDÉFINITION DU RÔLE DES ONG ?Les acteurs du Nord se trouvent donc confrontés à uneremise en cause de l’équilibre qui prévalait jusqu’ici, cequi peut provoquer un basculement tant des rapports deforce internationaux que des pratiques mises en œuvredans le secteur de l’aide au développement. Cela soulèvepar conséquent bien des challenges en termes de redéfini-tion des périmètres et objectifs d’action, notamment pourles ONG. Dans ce contexte, leur rôle de mise en œuvre deprogrammes opérationnels glisse en effet vers une doublefonction. D’une part de médiateur, ou de point focal, dans

le cadre d’initiatives s’inscrivant dans une logique deconvergence multisectorielle et « pluri-acteurs ». D’autrepart d’expert reconnu de façon croissante par les acteursdu secteur privé. Ces mutations encouragent les ONG àréorienter leurs actions pour s’assurer de maximiser leurimpact, mais également à développer de nouvellesapproches et de nouvelles collaborations afin de partagerréflexions et travail de terrain.Camille Riebbels et Krisztina Tora / Be Linked

M O N D E / S O C I É T É

À NOËL, JE RESSENS PROFONDÉMENT QUE JE NE SUIS PLUS UNE ENFANT. IL RESTE ENCOREQUELQUES PAILLETTES DE MAGIE, MAIS LE STRESS EST APPARU, LA TENSION, DESSEMAINES AVANT LES RÉUNIONS DE FAMILLE, LES CADEAUX. C’EST VRAIMENT DOMMAGEET J’AIMERAIS COMPRENDRE POURQUOI.Ceux qui se retrouvent à Noël aspirent en général profondément à une harmonie fami-liale, avec la joie suscitée par les lumières des rues, l’excitation des enfants, le symbolereligieux de l’espoir porté culturellement par la fête, que l’on soit chrétien ou non. Or,adulte, on prend de la distance et l’on mesure l’écart entre l’aspiration profonde et laréalité. Comment est-ce que je me situe par rapport à ma famille ? Quels cadeauxseront échangés ? Beaucoup d’enjeux affectifs planent autour de ces fêtes. Des enjeuxfinanciers aussi. D’où, probablement, ces tensions que vous ressentez et qui sont par-tagées par beaucoup, même si elles sont souvent compliquées à exprimer. Être adulte,c’est savoir qu’il faudra composer, parfois prendre sur soi. C’est avoir intégré enconscience certains traits familiaux et en avoir refusé d’autres qui ont pu nous faire souf-frir ou dans lesquels on ne se retrouve pas. C’est avoir pris un peu de distance. Maisc’est aussi apprécier plus lucidement les efforts des uns et des autres, le temps passé àtrouver un cadeau, l’effort financier fait pour satisfaire l’envie d’un autre. Ces sentimentssont complexes, ambivalents, parfois difficiles à vivre. Du coup, Noël peut éveiller desnostalgies d’enfance, d’innocence, pour peu que l’on ait eu la chance de passer, petit,des Noëls heureux. On sait que l’on n’est plus en position exclusive de recevoir commepeut l’être un enfant, mais dans celle, aussi, de donner, d’organiser, avec les respon-sabilités et les choix que cela comporte. Pas toujours facile. Si une certaine prise dedistance va donc dans le sens de la vie, de la maturité, il est tout de même triste de sesentir désabusé, de vivre ces fêtes comme une contrainte. Comme le dit joliment Pierre-Jakez Helias, « quand on laisse mourir le feu de Noël, il n’y a plus qu’un moyen de lerallumer. C’est d’aller le chercher dans les étoiles ». Cette phrase laisse une place àchacun d’entre nous. Quelle étoile personnelle pouvons-nous aller chercher en ces joursde fête ? Si nous ne souhaitons pas nous désolidariser de traditions familiales, cherchonstout de même ce qui nous ferait profondément plaisir, ce qui correspond en nous à uneauthentique aspiration, et essayons de l’intégrer au programme des festivités.Valérie Regembal

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UN RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES ESTIME, EN 2011, À150 000 LE NOMBRE DE SANS-ABRIS EN FRANCE, DONT PRÈSDE 40 000 ERRENT ENTRE LA RUE ET LES CENTRES D’HÉBER-GEMENT D’URGENCE. DAVANTAGE ENCORE SONT CONDAMNÉSÀ DES CABANES DE FORTUNE, AU MIEUX, À DES LOGEMENTSDEGRADÉS.

Tisser le lien social avec des personnes en situation d’ex-clusion est l’objectif principal de l’association Autremonde.Oser s’ouvrir à l’actualité, à la fragilité, aux vies vulnéra-bles, tel est aussi le projet concret et ambitieux de cetteassociation, créée par des jeunes revenus d’Afriqueen 1994. Installée à Belleville, l’équipe d’Autremonde estbien décidée à jouer un rôle en matière de cohésionsociale, d’éducation, de développement culturel ou de réin-sertion. Ceux qui fréquentent le quartier connaissent l’en-droit. Pour résister au rouleau compresseur des valeursdominantes fondées sur la consommation, l’argent et le

pouvoir. Oser, aussi, tendre la main aux plus sombres deshumains, plutôt que de les laisser dans la nuit. Se deman-der comment on réagirait si on se trouvait dans la peaud’une mère sans papiers, qui doit faire vivre ses gosses.Il suffit de suivre une maraude nocturne, tout prend unvisage différent. Une équipe de trois bénévoles va à la ren-contre de personnes isolées dans le froid. À côté, place dela République, une photographe dit qu’elle se « barre dansun autre monde », lorsqu’elle sillonne à pied des quartiersparisiens avec des bénévoles. Sac au dos, munis de ther-mos bien chauds, ils vont à la rencontre des gens. Pourdonner la parole à ceux qu’ils croisent. Un Malien, un habi-tué, rassure ces jeunes inquiets de son sort et ne croit pasque la misère soit moins pénible au soleil. Le jour, il tue letemps en parcourant les rues. Derrière la crasse, l’alcoolparfois, « il y a des êtres humains comme vous », souligneAntoinette, qui garde sa dignité et son sens de l’humour.

un autre mondedroit dans les yeux

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REPÈRESAutremonde30, rue de la Mare75020 Paris. Tél. : 01 43 14 96 87.www.autremonde.orgQuinze après sa création,Autremonde compte137 adhérents, 180 bénévoles et 7 salariés,son budget est d’environ460 000 euros. Trois pôlesd’activité : la lutte contre laprécarité (elid), la migration(aslad) et un pôle culturel.

LA BRADERIEEn 2011, 3 000 visiteurs sesont succédé dans la salledes fêtes de la mairie du XXe (grande vente devêtements et d’accessoiresneufs). Les bénéfices de la braderie permettent definancer une grande partiedes actions d’Autremonde.L’édition 2012 se tiendrales 7 et 8 décembre 2012 au même endroit. Ne la ratez pas !

LE RÉVEILLON DE NOËLDepuis dix-huit ans, Autremonde organise unréveillon, pour ne laisseraucune place à la solitudeet à l’isolement, le tempsd’une soirée exceptionnelle.Le réveillon de Noël 2012aura lieu au 56e étage de la tour Montparnasse, avec50 bénévoles et 80 invités.

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TISSER LE LIENAutre activité d’Autremonde : installer des camions aux abords des gares. Des « kmion-neurs » posent tables et tréteaux pour tenter de nouer un dialogue, autour d’un thé ou d’uncafé. Une tournée de routine pour eux. Rien ne change, disent-ils, ils voient les mêmessituations : « Noëlle qui travaille, qui vit à l’hôtel et qui n’a pas de quoi acheter du pain. »Il y a aussi Yvon, le clochard de la gare de l’Est, et tant d’autres qui font le décor et la viede Paris vus des trottoirs. L’autre soir à Belleville, la rue de la Mare vibrait d’une ambiancejoyeuse, dans l’heureuse douceur d’un soir d’automne. Pour sa journée portes ouvertes,l’association montrait ses multiples activités et les animateurs n’avaient pas hésité à tapisserles murs des locaux de photos et de textes divers, que des habitués et des gens de passageregardaient avec curiosité, tout en déambulant, sur un fond léger de musique reggae,devant le bar entièrement décoré. Un auditoire attentif s’était rassemblé dans la grandesalle pour visionner quelques vidéos.

RACONTER DES VIES SIMPLESUne plateforme de reportages qui racontent en images des vies simples au travers de por-traits inattendus, qui tracent aussi, en clair-obscur, un autre panorama de Belleville. Dureportage de proximité, avec, aux manettes, Julien Fiorentino, un passionné d’image etde son. Chaque film est accompagné de photos, mais aussi de textes et de musiques. FredEnglish et Jimmy Justine conjuguent leurs talents, pour se transformer en conteurs urbains.A long voyage est la vidéo d’une chanson collective écrite et composée avec les mots desparticipants de l’atelier d’expression, un espace hebdomadaire d’échange et de création.Porté par la voix chaleureuse de Maryse et sa danse syncopée, avec en arrière-plan ledécor d’une zone fragile de Paris, ce petit clip agit comme un antidote à la grisailleambiante. Une évasion vers des horizons plus lumineux. Ses acteurs improvisés donnentun visage aux expulsés, aux sans-papiers, aux travailleurs pauvres, aux femmes enerrance…Autre production originale, des textes réunis dans un recueil, le Fladibol (un mot inventépar Fred), où l’on voit cette écriture brute, où l’on sent le rythme, comme un battement decœur, des mots prêts à être slamés par Jimmy, comme une rengaine, des mots qui claquent,qui frappent, presque faits pour être scandés.Thierry Quintrie Lamothe, reporter

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LA FONDATION SEBSOUTIENT :

Créée en 2007, la FondationGroupe SEB a pour objet la luttecontre l’exclusion.* La Fondation Seb estpartenaire de Macadamwww.fondation.groupeseb.com

UNIS-CITÉ RHÔNE-ALPES L’aventure d’Unis-Cité a commencé en 1994 en Île-de-France, grâce à trois élèves de l’Essec désireusesde développer l’engagement citoyen chez les jeunes,en France. La première antenne de province naît enRhône-Alpes en 1998 et, depuis, ils sont de plus enplus nombreux à se mobiliser. Ces volontaires viennentde tous bords ; leurs origines sociales sont diverses.Certains ont fini leurs études, d’autres cherchentencore leur voie, mais tous sont animés d’un espritd’agir cher aux responsables de l’association. « Le dis-cours actuel sur la jeunesse est loin d’être valorisant,explique Guillaume Biennier, chargé des partenariatsprivés de l’association. On la dit volatile, on l’appellela “génération zapping”… Notre but est de tordre lecou à cette généralité. »Unis-Cité Rhône-Alpes, c’est 150 projets par an menéspar plus de 200 volontaires, âgés de 18 à 25 ans, quis’engagent en équipe pour répondre aux besoins d’as-sociations dans les huit départements de la Régiondans le cadre de missions à plein temps de six ou neufmois. Par exemple, le soutien de la Fondation Seben 2011 a permis à quatre volontaires de mener desprojets solidaires expérimentaux en Haute-Savoieauprès de centres culturels à Annecy et auprès desRestos du cœur à Rumilly. En plus d’une expériencede terrain, Unis-Cité Rhône-Alpes offre aux jeunes unaccompagnement leur permettant de préparer« l’après-service civique ». « C’est en travaillant tousensemble avec les entreprises, les collectivités locales,les associations et les jeunes qu’on arrivera à trouverdes solutions innovantes », souligne Guillaume Bien-nier. En tissant ces liens, Unis-Cité Rhône-Alpes offreaux jeunes un véritable tremplin vers l’avenir tout enles aidant à devenir de vrais acteurs de changementdans leur communauté.Pour plus d’informations : www.uniscite.fr

MACADAM VOUS OFFRE DES CHOCOLATS !Macadam vous offre des douceurs chocolatées mais, attention, pasn’importe lesquelles. Les chocolats Puerto Cacao sont fins, porteursde sens, de la chocolaterie de qualité, exigeante, surprenante et ori-ginale, associée à une démarche d’impact social forte puisque PuertoCacao travaille uniquement avec du cacao issu du commerce équi-table et est une entreprise d’insertion. Tous les chocolats sont condi-tionnés dans un Ésat (établissement pour travailleurshandicapés) et utilisent le plus possible des ingrédients bio etdes emballages français. Vous pouvez découvrir toute lagamme de la marque dans la boutique située place d’Aligre,dans le XIIe arr. de Paris ou sur www.puerto-cacao.fr 20 % de remise aux lecteurs de Macadam sur toutesles commandes faites en ligne, avec le code Maca-damPC2012. Vous pouvez également tenter votrechance pour gagner une « Pyramide saveur » –150 grammes d’un assortiment de pralinés finset gourmands – en envoyant un e-mail à[email protected] Précisez voscoordonnées, l’endroit où vous achetezMacadam, vos rubriques préférées etcelles que vous aimeriez y trouver.Joyeuses fêtes !

BONUS LECTEUR

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AGENDASOLIDAIREDÉC. 2012➔ 27/11 au 2/12 : 10e anniversaire des « Frimousses de créateurs »Les poupées seront exposées auPetit Palais avant d’être venduesaux enchères avec le soutiend’Artcurial le 3 décembre. En 2011,l’opération a permis de collecterprès de 200 000 € au bénéficedes enfants du Darfour.

➔ 5 : Journée mondiale du bénévolat

➔ 7-16 : Marathon des signaturesd’Amnesty internationalMobilisation autour de la Journéeinternationale des droits del’homme. L’an dernier, plus d’unmillion de signatures avaient étécollectées, qui avaient permis àAmnesty international d’obtenirgain de cause pour des personnesen danger, en Colombie, Côted’Ivoire et Indonésie notamment.www.marathondessignatures.org

➔ 7-8 : TéléthonLe Téléthon est organisé par l’AFMqui lutte contre les maladiesorphelines. Le parrain du Téléthon2012 est Franck Dubosc.

➔ 8-16 : les Féeries d’AuteuilNeuf jours de fête dans un cadreexceptionnel décoré et illuminé : marché de Noël, concerts, crècheréalisée par les apprentis, anima-tions pour les enfants, espacebrocante... Cette manifestationest organisée au profit des jeunesaccueillis par la Fondation d’Auteuil.www.fondation-auteuil.org

➔ 10 : Journée internationale des droits de l’hommeJournée anniversaire de l’adoptionde la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948.

➔ 10 : 10e édition du prix de laSolidarité Sélection-France BleuÀ 19 heures sera décerné à Paris(théâtre du Vieux-Colombier) le prix de la Solidarité Sélection-France Bleu à une association humanitaire. www.prix-solidarite.com

en partenariat avecP L A N È T E©

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Cette année n’a pas été terrible pour le jardin : des plantsentiers de tomates ont gelé fin octobre, adieu mesbasilics, menthes et autres plantes gélives [sensibles augel]… pas couvertes ni rentrées à temps. Les gelées trèsprécoces mais aussi les vents et pluies et, il faut bien ledire, le manque de chaleur durable ont mis à rudeépreuve le jardin. Mais pas de regrets : 2013 sera peut-être l’année exceptionnelle ! Chaque mois de décembre,je cogite pour mettre toutes les chances de mon côté et,c’est décidé, tout sera semé, biné, taillé, planté avec laLune. Je suis persuadée de l’intérêt majeur de cettepratique en complète osmose avec les saisons… mêmesi celles-ci n’en ont plus que le nom. Le plus délicat est dele démontrer, ce que je n’ai pas réussi encore à faire carun jardinier a ses priorités, et le temps qu’il fait n’est pastoujours propice : sous la pluie ou par grand vent, difficiled’effectuer certaines tâches. J’ai quand même décidé decomparer des expériences déjà réalisées. Et toutesaboutissent au même verdict, ou presque : jardiner avecla Lune ne permet pas forcément de gagner en rendementmais favorise l’obtention de légumes sains et surtout debonne conservation. C’est surtout efficace pour deslégumes restant longtemps en culture (poireaux, carottes,choux, pommes de terre...). Mais on me demande parfoisce qu’est le calendrier lunaire. Décryptage :• Le rythme synodique, le plus facilement observable,est celui des phases de la Lune. Éclairée par le Soleil deface : pleine Lune ; de côté : premier et dernier croissants ;par derrière : nouvelle Lune.

• Le rythme périodique : vue de la Terre, la Lune sepromène dans une bande de ciel, avec une période oùsa trajectoire est de plus en plus haute – Lune montante,ou printemps lunaire –, pour ensuite redescendre – Lunedescendante, ou automne lunaire.• Le rythme sidéral : dans son parcours, la Lune passedevant les douze constellations zodiacales, qui défi -nissent des jours « feuille », « fleur », « fruit », « racine ».Actions favorables les jours fleur : plantation des fleurs(si possible en Lune descendante) pour une meilleureproduction de boutons et une meilleure ramification,amélioration de l’assimilation du phosphore et dupotassium par le binage et le sarclage, pousse lente dugazon, meilleure préservation des parfums desaromatiques récoltés.Actions favorables les jours feuille : semis et entretien deslégumes feuilles (salades, épinards…), récolte deslégumes verts et taille des haies (Lune descendante),tonte du gazon.Actions favorables les jours fruit : récolte des fruits etlégumes fruits (Lune ascendante), binage et travailsuperficiel du sol, plantation d’arbres fruitiers (Lunedescendante).Actions favorables les jours racine : semis, plantations,soin et récolte des légumes racines (Lune descendante etl’après-midi).Alors, à Noël, pensez à lever le nez au ciel !Raymonde Prades

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DANS LA LUNE !

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P L A N È T E

À RAISON DE TROIS CYCLES PAR SEMAINE, LES LAVE-LINGES FRAN-ÇAIS ENGLOUTISSENT DES HECTOLITRES DE DÉTERGENT. PROBLÈME :MÊME LES PRODUITS VERTS NE JOUERAIENT PAS LA TRANSPARENCEDE L’AUTRE CÔTÉ DU HUBLOT. DE QUOI FAIRE FAIRE MACHINE ARRIÈREAU CONSOMMATEUR ?

Elle tourne, elle tourne, la machine à laver. Dans l’Hexagone, 80 mil-lions de fois par semaine, en comptant qu’un foyer lance enmoyenne plus de trois lessives hebdomadaires. D’un côté, des chaus-settes propres qui atterrissent dans la commode. De l’autre, desquantités de produits chimiques qui finissent dans les stations d’épu-ration, puis dans la nature. Un pot-pourri de « tensioactifs » (qui déta-chent le linge), d’agents « séquestrants » (qui piègent le calcaire),d’agents « anti-redéposition »… Tous potentiellement toxiques pourles milieux aquatiques. Le problème, pour la ménagère écolo, c’estque ce cocktail lessivier est un casse-tête. Essayez donc de mettrevotre nez d’apprenti(e) chimiste dans la recette d’un paquet de pou-dre. Pour parer à toute nocivité, le vaillant client achète son bidonavec un joli label qui rassure. Celui-ci fixe notamment des critèresde biodégradabilité des matières organiques, d’exclusion de subs-tances dangereuses, de toxicité. Tout allait donc bien au royaumede la lessive écolo… jusqu’à la cata. En 2006, l’Institut national dela consommation balance une étude réalisée avec les Agences del’eau portant sur l’écotoxicité des lessives. Les chercheurs ont réalisédes jus de lavage de 35 produits. Et patatras, toutes les lessives serévèlent toxiques, y compris les trois por-tant des revendications écolo-

giques, dont celle arborant l’Écolabel européen. « Mais, à l’époque,l’Écolabel ne se focalisait pas tant que ça sur l’écotoxicité », rappelleMireille Raguet, de l’agence de l’eau de Seine-Normandie. Pour l’en-treprise Novamex, qui commercialisait alors la lessive écolabelliséesous la marque L’Arbre vert, c’est le bouillon. « Nous étions sur lemarché depuis moins d’un an : tous nos efforts ont failli être réduitsà néant ! » se souvient Gilles Olivier, responsable Recherche et déve-loppement de l’entreprise. Au-delà de la polémique, l’étude a révéléun troublant flou artistique. En matière d’impact sur l’eau, à qui faireconfiance et sur quelles allégations ?

DES RÉSULTATS PAS SI CLAIRS« On a beaucoup de mal à obtenir des données scientifiques surles impacts en station d’épuration », explique Mireille Raguet. Desinformations, le consommateur aimerait qu’on lui en donne. L’As-sociation française des industries de la détergence (Afise), qui aparticipé à une expérimentation sur l’affichage environnemental,en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrisede l’énergie (Ademe), affirme pourtant n’être toujours pas enmesure de noter le critère écotoxicité d’une lessive. « La méthodede mesure n’est pas encore opérationnelle », signale Claude Per-rin, déléguée générale de l’Afise. Raison invoquée : chaque subs-tance devra être passée à la moulinette des tests environnementauxavant qu’un fabricant puisse calculer l’impact de sa recette. Pourles tenants de l’Écolabel européen, c’est la bonne méthode. « Lelabel est fait pour tirer les fabricants vertueux vers le haut : en éva-luant les substances, on leur permet de maîtriser les données rela-tives de leurs recettes et de les reformuler si nécessaire », explique

Émilie Machefaux, de l’Ademe. En application depuis 2011, lanouvelle version est plus sévère sur l’écotoxicité, un peu moinssur la biodégradabilité. Au-delà de l’écotoxicité sont passésau crible les emballages, la température de lavage, ou encoreles conseils d’utilisation, déterminants dans le dosage. ChezNovamex, on a décidé de ne pas attendre que le monde les-sivier s’accorde, pour afficher des performances globales. Surle site de L’Arbre vert, on trouve les calculs savants de Gilles

Olivier, qui a appliqué sa formulation chimique à deux recettesdont les impacts finals peuvent présenter un écart de un à vingt.

D’un côté, la recette maison : des ingrédients d’origine végétale,une lessive fabriquée à froid, en France, et concentrée. Del’autre, la lessive « du pire » : à base d’ingrédients orga-

niques pétrochimiques, produite à 10 000 km de l’Hexagone,fabriquée avec un procédé à chaud, et non concentrée. De quoi

laver la lessive verte de tout soupçon ?

la lessive écolo dans de beaux draps

en partenariat avec www.terraeco.net

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S O C I É T É

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À NE PAS RATER« Alter mardis : parlonssolutions » organise unesoirée exceptionnelle, lemardi 11 décembre autourde John Bird, fondateur dujournal de rue “Big Issue” et Macadam, seul journal de rue francophone membrede l’INSP (International network of Street paper).Renseignements et inscriptions surwww.groupe-sos.org

LORS D’UNE TABLE RONDE SUR L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE, ORGANISÉE PAR NOTRE PAR-TENAIRE « ALTER MARDIS : PARLONS SOLUTIONS », MORGAN SEGUI, PORTEUR DU PROJET FAIR-TRADE ELECTRONIC, A EXPOSÉ SA SOLUTION : LE SMARTPHONE À DURÉE DE VIE ILLIMITÉE.

Énergies renouvelables, censure contournée, partage de biens et de savoirs... Je fais partied’une génération qui pense que l’électronique et les NTIC (nouvelles technologies de l’in-formation et de la communication) vont sauver le monde.Parées de toutes les vertus, l’électronique et les NTIC ont également des aspects sombres :mines polluantes, ouvriers mal traités, millions de tonnes de déchets exfiltrés dans les paysdu Sud et… obsolescence rapide des appareils, assise sur des usages nécessitant toujoursplus de puissance.Pour un futur connecté et salvateur, il est urgent d’imaginer une production d’électroniqueéquitable et durable, des mines de matières premières à l’assemblage des appareils. Évi-demment, les composants équitables seront trop chers pour le marché actuel basé sur unrenouvellement rapide des appareils. C’est une bonne nouvelle pour les ennemis de l’obso-lescence programmée !

LE SMARTPHONE APAISÉPour imaginer un marché viable, il suffit de penser des objets fait pour durer toute une vie,réparables, dédiés à des usages allégés et nécessaires. C’est « l’électronique apaisée » !Porte-drapeau de ce mouvement, le smartphone apaisé est dédié à des usages voix et textes,il comporte un écran noir et blanc à encre numérique basse consommation, il est robuste,réparable et il durera toute une vie. Enfin, il permettra l’échange d’e-mails et de tweets, laconsultation de tous les corpus de savoir et informations disponibles en ligne sous forme detextes. Car le texte en ligne, rappelons-le, permet, et ce n’est pas rien, d’étudier, de monterune entreprise, de faire la cour ou la révolution.Mais pas de vidéo HD de chaton ! Et pas de nouveau téléphone tous les dix-huit mois !C’est une posture nécessaire pour produire un smartphone respectant les hommes et l’envi-ronnement. C’est le prix à payer pour un téléphone innovant jusqu’à la pioche/jusqu’aupremier coup de pioche/depuis la pioche, sonnant la fin de l’obsolescence programmée.Morgan Segui / fairtradeelectronic.org

Combattre l’obsolescence, avec une pioche et un téléphone

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S H O P P I N G N O Ë L

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La mode c’est bien, quand elle est éthique, c’est mieux. Les bracelets Good Works déclinent le pastel, le fluo, les cuirs vintage ou le métal, avec des messages de paix et d’amour. 25 % des bénéfices sont reversés à des asso-ciations qui luttent contre l’exclusion. De 38 € à 65 €, selon le modèle. Points de vente : 06 49 10 71 29.

POUR ELLEUne carafe filtrante qui fait aussibouilloire électrique mais consommedeux fois moins d’énergie, on aime !Avec deux boutons, pour le volumed’eau et pour la température (cinqvaleurs possibles), c’est simplecomme un jeu d’enfants. Fontaine à eau Filtrino de Bosch, 119,99 €.www.bosch-home.fr N° lecteur(points de vente) : 0892 698 010

Porte-savon en verre recyclé fabriqué de manière éthiqueet artisanale dans le nord de l’Inde selon des techniques

traditionnelles. À assortir avec l’un des savons d’Alep parfumés de la marque. En vente dans les boutiques

de produits naturels ou équitables ou sur le site de Karawan. 6,90 € le savon, 13 € le porte-savon carré,

23 € pour le rectangulaire. www.karawan.fr

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PAS CHER POUR LES ÊTRES CHERS…

BREF, C’EST LA SÉLECTION CADEAUX

DE MACADAM POUR LES FÊTES DE FIN D’ANNÉE.

PAR CAROLINE CHARRON

Bougie artisanale 100 % naturelle à la cire de soja, déclinée en quatre senteurs : Paillettesde fées, aux accents fleuris et poudrés ; Ondessensuelles, aux notes boisées ou encore Corpsépicés. La bougie soja Élégance est garantiesans OGM. Elle est vendue dans une bonbonnière

en verre sur laquelle est apposé un message souligné par un ruban de satin rehaussé de breloques. 21,90 €. www.lalumieredesfees.fr

Mettez du bien-être sous le sapin

avec ce kit de yoga bien pensé.

Dans la boîte, natte de yoga, gymball

(pour l’équilibre et la posture), carte d’accès

pendant deux mois à des séances

de coaching vidéo sur Internet,

de yoga, Pilates, stretching, gymball, etc.

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tous les ingrédients, les contenants

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S H O P P I N G N O Ë L

Un coffret cadeau responsable

et écologique pour des activités

sans moteurs respectueuses

de l’environnement. Char à

voile, kitesurf, spéléologie

ou randonnées à échasses,

il y en a pour tous les goûts.

NaturaBox Éco-activités. 56 €

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Un petit clin d’œil avec des clés USBPère Noël ou renne, qui résistent aux éclaboussures et aux chocs en plusd’être craquantes ! Clés USB Maxell compatibles PC et Mac, disponibles de 2 à 16 Go, de 9,90 € à 20,90 € selon la capacité de stockage.Un livre d’histoire qui ne

se prend pas au sérieux et recense les stupidités

politiques, bavures judiciaires, aberrationséconomiques et autres

âneries militaires qui ontfait l’histoire de France.

Le Grand Bêtisier de l’histoire de France,

736 pages, Larousse.20,90 €.

POUR LUI

Cette année encore, n’oubliez pas

l’ingénieux sac à sapin qui sert

à décorer le pied de l’arbre, puis

à l’emballer une fois son rôle terminé.

Pour chaque sac vendu, 1,50 € est

reversé à Handicap international pour

financer ses missions sociales dans

plus de 60 pays dans le monde.

L’an dernier, l’opération a permis

à l’association de récolter plus

de 630 000 euros. Sac à sapin

Handicap international, 5 €.

Pour les fêtes de fin d’année,

Warner sort un coffret en édition

limitée Des hommes et des

dieux. Outre le film de Xavier

Beauvois, qui a reçu le grand

prix au Festival de Cannes,

il comprend le documentaire

Le Testament de Tibhirine ayant

servi à la préparation du film

et le CD de la bande originale

du film. Coffret prestige

Des hommes et des dieux,

chez Warner, 29,99 €.

Des chocolats haut de gamme proposés

par les meilleurs chocolatiers de France

sous forme de deux coffrets en série limitée :

Chocolat addict et Chocolat for ever. Chaque

coffret contient 300 g de douceurs conçues

par trois chocolatiers différents. 10 € sont

reversés sur chaque vente à l’association

Les Blouses roses qui agit contre la solitude

des personnes malades, âgées ou en

situation de handicap. Coffret Chocolat

addict, 49 €. www.chocolat-only.com

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Page 19: Macadam décembre 2012

S H O P P I N G N O Ë L

POUR LES ENFANTS

M A C A D A M 1 0 3 - page 19

Bébé et maman ours en matièretoute douce et lavable, présentésdans un sac en organza, le toutau profit de l’Unicef : on ne faitque des heureux. 25 € à la boutique solidaire en ligne de l’association,www.unicef.fr/boutique

Un robot interactif et animé, grand prixdu Jouet 2012. À partir de 3 ans,l’enfant insère les jetons et tourne le nez du petit robot, qui s’anime, bouge, cligne des yeux, parle, chante et danse ! L’écran permet à l’enfant de découvrir six activités autour des lettres, des chiffres, des mots. Zinzin, mon robot super malin, de Vtech, 50 €.

➔De quoi combler les mamans écolos

et leur bébé avec ce cadeau unisexe

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Un robot interactif et animé, grand prix

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six activités autour des lettres,

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L A P A G E D E S V E N D E U R S

PRÉPARATION➔ Dans un grand saladier,

préparer la marinade.➔ Découper le lièvre en 8 morceaux.

Mettre les découpes du lièvre dans la marinade. Laisser mariner pendant douze heures au réfrigérateur.

➔ Après le temps de marinade, égoutter les morceaux de lièvre avec leur mirepoix. Garder le jus de la marinade pour faire la sauce.

➔ Faire revenir jusqu’à coloration les découpes de lièvre dans une cocotteavec beurre et huile

➔ ajouter les carottes de la marinade et les épices bien égouttés.

➔ Fariner un peu et laisser blondir de nouveau tout en remuant.

➔ Saler et ajouter le lard coupé en dés.➔ Ajouter le concentré de tomate

(1 petite cuillère) pour une coloration, environ cinq minutes.

➔ Mouiller avec le jus de la marinade et laisser cuire 2h30 en remuant.

➔ Un quart d’heure avant la fin de la cuisson, ajouter les champignons.

➔ Battre la crème avec le sang et verser le mélange tout en remuant.

➔ En fin de cuisson, mettre 1 ou 2 carrés de chocolat noir pour lustrer la sauce.

INGRÉDIENTSPOUR 8 PERSONNES

POUR LA MARINADE• 2 bouteilles de vin

rouge de bordeaux• ½ verre d’huile d’olive• 3 carottes, 3 oignons,

2 échalotes, 1 gousse d’ail, persil, thym, romarin, laurier, poivre concassé ou moulu, muscade.

POUR LE CIVET• 1 lièvre de 2,5 kg

à 3 kg et son sang, à défaut du sang de lapin

• 500 g de champignonsde Paris

• Lard maigre• 1 cuillère de beurre• 4 cuillères de farine• 2 gousses d’ail• Sel, poivre du moulin,

muscade• Crème fraîche• 1 cuillère de concentré

de tomate• 1 ou 2 morceaux

de chocolat noir

Bernard est vendeur de Macadam à Lyon. Aujourd’hui âgéde cinquante-neuf ans, il a exercé pendant plus de qua-rante ans la profession de charcutier traiteur. Pour des rai-sons de santé, il a été dans l’obligation de cesser ce métierqu’il affectionne tout particulièrement. Depuis, il proposefièrement le magazine Macadam dans la région lyonnaise(Écully et Tassin-la-Demi-Lune). C’est avec plaisir qu’ilpartage avec sa clientèle sa passion pour la cuisine. Pour lesfêtes de fin d’année, il vous propose son menu de réveillonet vous souhaite de bonnes fêtes et un bon appétit !

CIVET DE LIÈVRE

Menu de réveillon !Chaud et froid de loup, sauce hollandaise,

sur son lit de gelée hachée★★★Feuilleté d’asperges★★★Civet de lièvre avec ses tagliatelles fraîches★★★Plateau de fromages★★★Bûche pâtissière ou glacée★★★

Café, liqueur★★★Boissons recommandéesVin rouge : bordeaux

Champagne : Lanson dix ans d’âge

© M

onke

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Page 21: Macadam décembre 2012

par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : PARCELLE

mots fléchés mot mystère MONNAIES : UN MOT DE 10 LETTRES

RAPACITÉ

TÉMÉRAIRE

DÉNATURER

APTITUDE INNÉE

TRÈS PURE

CHROME

PENDANT

IRLANDE

BOEUF À BOSSE

VESTE ASSEZ AMPLE

ON LES CRAQUE

SE DÉGRADER

TRÈS MINCES

ON Y SERT À BOIRE

EMPEREUR ROMAIN

PETITE PILULE

CONFRONTER

OISEAU GRANIVORE

POISSON OSSEUX

OVULES

BOUQUINÉ

AU BOUT DES PIEDS

CAVITÉS

COAGULÉ

PARTIE D'AÉRODROME

MARQUE LE DOUTE

GRAND ARBRE

TERME DE PHOTO

EXPRESSION DE DOULEUR

MET EN HAUT

DIVISION D'UN ÉCHIQUIER

LOUPER PALMIER

MESURE AGRAIRE

FIN DE LISTE

PETIT POÈME

NYMPHETTE

RETOUR À L'ACTIVITÉ

APPUYER AVEC FORCE

BIÈRES

ASSEMBLE DES

CORDAGES

D É T E N T E

M A C A D A M 1 0 3 - page 21

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Page 22: Macadam décembre 2012

page 22 - M A C A D A M 1 0 3

2

4 5 9 6

9 7 8

1 4

5 3 1 2

9 7

3 4 8

1 7

9 6 5

sudoku niveau difficile

4 6

3 9 5 7

6 2 3

1 6 5

5 7 2

4 9 1

8 1

7 4 5

4 9 6

D É T E N T E

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1

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Horizontalement1. Compétition associant

une descente et un slalom.2. Contact – Bon grimpeur.3. C’est une preuve – Bien fixé.4. De bien belle humeur – Doigté.5. Tenir étroitement – Il se traîne.6. Parole de maître – Ivre.7. Voile – Autorisées.8. Conduit – Après coup.9. Élevées non sans mal –

On l’allume pour s’en servir.10. Partie de rébus –

Rapprochent les êtres.11. Monnaie – Dialecte italien.12. Sans aide – Représentation.

Verticalement1. Net – Descente à skis.2. Cédé – Ramenée au calme.3. Peuvent être faits avec de

l’écorce d’arbre – Comme un ver.4. Bières – Elle pue.5. Le même – Vélo pour trois.6. Répandu – Pulsions freudiennes.7. Prénom – Très courtes.8. Planchette – Jeu de cartes –

Tout près.9. Matière pesante – État d’Asie.10. Avertissement – Un vrai volcan.11. Infinitif – Fruit de l’aubépine.12. Objectifs – Motif décoratif

de l’art celtique.

sudoku niveau moyen

sudoku niveau facile

5 7 9 3

9 4 7

1 6

9 7 8 5 4

4 3 6

2

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3 6 2

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Page 23: Macadam décembre 2012

D É T E N T E

M A C A D A M 1 0 2 - page 23

HOROSCOPE

Rejoignez l’équipe desvendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse.

Vous vendez le journal 2 € et vous récupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérezvotre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendezle nombre de journaux que vous souhaitez.

Pas d’engagement dans le temps :vous vendez tant que vous avez besoin.

Macadam : Association nationalesoutenue par Courrier international,Reporters d’espoirs, le Secours populaire... propose chaque mois un vrai magazineréalisé par une équipe de journalistesprofessionnels.

Devenir vendeur ?Paris : Anne Claire au 07 62 82 31 12Régions : Bernard au 06 73 52 61 [email protected]

BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?

par Marie-Pierre Charneauwww.mariepierrecharneauastrologie.com

BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)Vous êtes capable d’assumer des responsabi-lités et vous n’hésitez pas à vous remettre enquestion en provoquant des changements dansvotre travail si vous jugez que cela devientnécessaire à votre réussite finale. En couple,vous êtes sur la même longueur d’onde, à la findu mois. Célibataire, votre refrain est : « Entreles deux mon cœur balance. » Vous équilibrezvotre alimentation.

TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)Votre entêtement peut être une source deconflits ou d’embrouilles avec des collabora-teurs. Financièrement, soyez vigilant(e), onpourrait vous faire une proposition malhonnête.En couple, votre mutisme à l’égard de votreconjoint(e) génère des frictions. Célibataire, vos conquêtes n’apprécient pas du tout votrecœur d’artichaut. Attention aux excès et à laprise de poids.

GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN)Vous avez une décision importante à prendre.Vous avez du mal à vous décider. Ce comporte-ment vous place dans une position de faiblessepour vos projets, quels qu’ils soient. En couple,vous n’êtes pas d’accord sur la destination de vos prochaines vacances. Célibataire, lapassion est au rendez-vous. Des petits soucisde cervicales sont à surveiller.

CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET)De belles opportunités professionnelles vont seprésenter. Vous saurez vous tourner vers l’ave-nir, étant conscient(e) que les perspectives proposées sont excellentes. Votre situationmatérielle sera meilleure. En couple, vousretrouvez votre complicité des débuts. Céliba-taire, un flirt fait battre votre cœur. Remusclezvotre dos car quelques petites douleurs semanifesteront.

LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)Vos projets piétinent et vous ne pouvez vousappuyer sur personne. Vous vous sentez isolé(e)face à cette situation. Faites le point calme-ment et réfléchissez à vos prochaines straté-gies. En couple, vous proposez des projetsconcrets pour votre avenir. Célibataire, un(e) exvous contacte ; est-ce une bonne idée derenouer ? Des excès de nervosité peuvent influersur votre système digestif.

VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)Vos négociations sont couronnées de succès.Vous bénéficiez du facteur chance. Ceux quisont à la recherche d’un emploi se voient pro-poser un travail mieux rémunéré que le précé-dent. En couple, mettez de l’eau dans votre vinafin de passer les fêtes dans une bonneambiance. Célibataire, ne soyez pas si suscep-tible. Ne prenez pas vos repas sur le pouce.

BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)Vous avez envie d’élargir vos champs de compé-tences. Plutôt que de vous lancer à l’aveuglette,essayez plutôt d’établir un bilan professionnelafin de faire le point. En couple, vous partagezd’agréables moments dans la bonne humeur.Célibataire, vous flirtez sans vous engager.Essayez de garder une bonne hygiène de vie etfavorisez les activités en plein air.

SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE)Votre activité professionnelle est en progres-sion. Des projets se consolideront, à conditionde redoubler d’attention. Vous pourriez recevoirune bonne nouvelle financière. En couple, vousenterrez la hache de guerre et vous êtes sur lamême longueur d’onde. Célibataire, l’amour estau rendez-vous. En évitant les charcuteries,l’alcool et les sodas pendant quelque temps,vous vous sentirez bien mieux.

SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)Armez-vous de patience, en début de mois :quelques retards viendront bloquer vosdemandes et vos projets en cours. Vous risquezd’être confronté(e) à de la paperasserie admi-nistrative. En couple, tout va bien dans le meilleur des mondes. Célibataire, un coup decœur est possible. Gare aux excès.

CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)Avec votre ambition, votre désir de réussite estgrand. Poursuivez vos objectifs avec enthou-siasme sans vous occuper des rivalités, ouvrez-vous aux opportunités qui se présentent et toutira bien. En couple, vous partagez d’agréablesmoments dans la bonne humeur. Célibataire,vous flirtez sans vous engager. Prenez le tempsde vous reposer.

VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)Quelques imprévus ! Des propositions de stageou de formation, ou encore une réunion de dernière minute pour faire le bilan de l’entre-prise pour laquelle vous travaillez. En couple,votre chéri(e) est à votre écoute et sait vousapporter du réconfort. Célibataire, vous pouvezcompter sur l’affection de vos amis. Si vousavez mal au dos, vérifiez votre literie.

POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS)Votre sens des responsabilités vous permet deremporter des victoires professionnelles. Efficace et performant(e), vous gérez les situations qui se présentent à vous. Financiè-rement, maîtrisez votre budget. En couple, vouspartagez un bonheur sans nuage. Célibataire,l’amour vient frapper à votre porte. Vous voussentez mieux dans votre peau.

574826913

168394257

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SOLUTIONS

sudoku facile

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964758123sudoku difficile

COMBINEALPINABORDOLIERRERECUOVISSEOURIANTESOTACTEOSERREROVEROASSISOAVINESPIOPERMISESCANALOAIEOLOHISSEESOTELEUSOETREINTESSENOTOSCANOSSEULESOIMAGEm

ots croisés

CFVDZV

AUDACIEUSEA

POURRIRBAR

FINSGRANULE

DSCIENELU

PIGEONTROUS

TARMACORME

HEMPLAINTE

ELAEISETC

RATERLOLITA

REVEILALES

PESEREPISSE

RAPACITÉ

TÉMÉRAIRE

DÉNATURER

APTITUDE INNÉE

TRÈS PURE

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PENDANT

IRLANDE BOEUF À BOSSE

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AU BOUT DES PIEDS

CAVITÉS

COAGULÉ

PARTIE D'AÉRODROM

E MARQUE LE DOUTE

GRAND ARBRE

TERME DE PHOTO

EXPRESSION DE DOULEUR MET EN HAUT

DIVISION D'UN ÉCHIQUIER

LOUPER PALMIER

MESURE AGRAIRE

FIN DE LISTE

PETIT POÈME

NYMPHETTE

RETOUR À L'ACTIVITÉ APPUYER

AVEC FORCE

BIÈRES

ASSEMBLE DES

CORDAGES mots fléchés

412973658

369851724

857642193

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Page 24: Macadam décembre 2012

H O R O S C O P E

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LES SOMMES GAGNÉES SUR LES ABONNEMENTSSERVENT À DÉVELOPPER LES ATELIERS D’ÉCRITUREET LES INITIATIVES AU SERVICE DES VENDEURS

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n°98JUIN 2012

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n°99ÉTÉ 2012

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n°100SEPTEMBRE 2012

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VIRGINIE EFIRA

UNE VIE SANS ENGAGEMENT N’A PAS D'INTÉRÊT

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ROMNEY / OBAMA LA FIN DES ORGANISATIONSCARITATIVES ?

PARAGUAY PARADISDE LA STÉVIA

BERNARD DEVERTLE DÉNI DU TOIT

LES BOUCLESDU CŒUR

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