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n°90 WWW.MACADAMJOURNAL.COM MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE 2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR À 5 OU 6 SOUS UNE PETITE TENTE POURQUOI LES FRANÇAIS LES PLUS RICHES PRÉFÈRENT L’ÉTAT À LA PHILANTHROPIE LES MONTAGNES MARITIMES DU MERCANTOUR LE SOUTIEN SCOLAIRE PAS CHER, ÇA EXISTE MOTS CROISÉS, SUDOKU, BD ÉCOLO LE SAVON DE MARSEILLE ? MACADAM PARTICIPE À LA JOURNÉE MONDIALE DU REFUS DE LA MISÈRE OCTOBRE 2011 PASCAL LÉGITIMUS J’ESSAIE DE FAIRE PASSER DES MESSAGES « »

Macadam octobre 2011

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Pascal Légitimus : "J'essaye de faire passer des messages

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Page 1: Macadam octobre 2011

n°90WWW.MACADAMJOURNAL.COM

MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR

À 5 OU 6SOUS UNEPETITE TENTE

POURQUOILES FRANÇAISLES PLUS RICHESPRÉFÈRENT L’ÉTATÀ LA PHILANTHROPIE

LES MONTAGNESMARITIMESDU MERCANTOUR

LE SOUTIENSCOLAIREPAS CHER,ÇA EXISTE

MOTS CROISÉS,SUDOKU, BD

ÉCOLOLE SAVONDE MARSEILLE ?

MACADAMPARTICIPEÀ LA JOURNÉEMONDIALEDU REFUSDE LA MISÈRE

OCTOBRE 2011

PASCAL LÉGITIMUS

J’ESSAIE DEFAIRE PASSERDES MESSAGES

«»

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DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse(statut VDI), fiers de leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participentau choix des sujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens des’insérer socialement et économiquement.

COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût

de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.

> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.

UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam. L’association a recu l’agrement d’associationd’interet general. Les personnes offrant des dons a Macadam peuvent deduire 66% des montantsdes dons de leurs impots. Renseignez-vous : 04 78 97 26 73.

UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.

UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 110 journaux de rue, répartis dans 40 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 200 000 personnes et publient 38 millions de journauxchaque année. Macadam a reçu le label "Année européenne de lutte contre l’exclusion sociale".

Vous voulez aider

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en difficulté?

Proposez-lui de devenir

vendeur de Macadam.

Contact :

06 31 96 34 76

Macadam mensuel [édition octobre 2011][email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,reconnue d’intérêt généralPrésident : Gabriel Gaudillat, siège : 84 quai de Jemmapes, 75010 Paris.Renseignements : 04 78 97 26 73.agencesParis : le Secours Populaire,13 rue Froissard, 75003 Paris,lundi, mercredi et samedi de 10h à 12hClément au 06 86 41 64 20Lyon : Secours populaire :Bernard au 06 73 52 61 90.directeur de la publication François Fillonrédactrice en chef adjointeCaroline CharronrédactionSophie Baqué, Marie-Pierre Charneau, Caroline Charron, Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne,Mélanie Rembert, Danièle Rudel-Tessier, Hélène Seingier,Catherine Selden, Anne-Marie Thomazeau,Bruno Usannaz-Jorisrévision Marie Dominique Bergouignanpartenariats Micheline [email protected] © Philippe GuéguenillustrationsDominique Goubelle, Philippe Tastet, Le Cil VertphotographieMohamed Khalfigraphismebeau fixe, manufacture d’imagessite web Véronique Guérinéditionsarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat,Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution /ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259partenaires Courrier International, Fondation Macif, Fondation CarlaBruni-Sarkozy, Fondation Nicolas Hulot, Fondation Seb,Fondation Crédit Coopératif, France infos, Habitat etHumanisme, Price Minister, Secours Catholique, SecoursPopulaire, Tour de France Humanitaire...

17 octobreL’automne et les premiers frimas viennent d’arriver ; avec eux lesmédiatiques sensibilisations sur la précarité dans le monde font leurapparition. Partout dans le monde, le 17 octobre se commémore « lajournée mondiale du refus de la misère ». Lors de cette manifestation,ni artistes, ni personnalités vous inciteront à faire des dons. Seulement

des femmes et des hommes feront entendre leur voix et leurs témoignages afin dedénoncer publiquement les inégalités profondes. « Là où des hommes sont condamnésà vivre dans la misère, les droits de l’Homme sont violés. S’unir pour les faire respecterest un devoir sacré », comme l'a dit le père Joseph Wresinski, fondateur de cettejournée et du mouvement ATD quart monde. Certes, il existe la misère pécuniaire maisil existe aussi d’autres misères : solitude, illettrisme, handicap... Plus ou moins visible,ces misères s’installent et ôtent toute dignité à l’être humain. Collectivement ouindividuellement, nous pouvons et devons tous contribuer à l’éradication de celles-ci.« La misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire » assuraitle père Wresinski.

par Gabriel Gaudillat, président de l'association « les Artisans du Macadam »

L ’ É D I T O

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L ’ I N V I T É

Même le Guardian leur a rendu hommage. Le quotidien britanniquede centre gauche, rarement coupable d’indulgence envers les élitesfrançaises, cherche désespérément « une Liliane Bettencourt ou unWarren Buffett anglais ». Et raille les superriches du royaume, quine songent « qu’à se faire de l’argent sur le dos des pauvres », alorsque ces bons milliardaires français et américains se battent pourpayer plus d’impôts.Le point de vue est légèrement caricatural. Les Britanniques ne sontpas les derniers de la classe en philanthropie, et en termes de dons,Liliane Bettencourt est encore loin derrière Warren Buffett. Maisl’appel lancé par le grand financier américain, qui se plaignait le 15août dans le New York Times de ne payer que 17,4 % d’impôt fédéralsur le revenu (soit 7 millions de dollars, l’équivalent de 4,8 millionsd’euros), et quasi simultanément par Maurice Lévy, PDG de Publicis,le 17 août dans Le Monde, suivi par quinze autres grandes fortunesfrançaises, dans Le Nouvel Observateur, sur le thème « Taxez-nous ! »,a fait mouche. Pas nécessairement auprès de leurs gouvernements res-pectifs, pour l’instant sourds à leurs suppliques, mais dans l’opinion etau sein de la communauté des très riches. L’idée se répand enEurope comme une traînée de produits financiers toxiques : après lepatron de Ferrari, Luca di Montezemolo, cinquante hauts revenusallemands ont réclamé, lundi 29 août, de contribuer davantage auxrecettes publiques. Ces cinquante Allemands, qui se sont baptisés« Les riches pour un impôt sur le capital », ne jouent pas dans la mêmecatégorie qu’un Buffett ou une Bettencourt, mais estiment « avoir plusd’argent qu’ils n’en ont besoin ». La montée des inégalités, que lesstatistiques illustrent de manière de plus en plus spectaculaire en cettepériode de crise, fournit la toile de fond de ce débat.Aux États-Unis, Warren Buffett, 81 ans, n’a pas convaincu BarackObama de le taxer davantage, mais il a depuis longtemps trouvé unautre mode de redistribution de sa fortune : la philanthropie. Autrementdit, le don. Il y a un an, M. Buffett et son ami Bill Gates, l’homme leplus riche des Etats-Unis, ainsi que trente-huit autres milliardaires amé-ricains, ont signé un «engagement du don », promettant de donnerau moins la moitié de leur patrimoine à des -causes d’intérêt général.Près de vingt autres très hauts revenus, comme Mark Zuckerberg, lefondateur de Facebook, les ont suivis depuis.

Et en France ? Personne. La philanthropie n’estpas étrangère à certaines de nos grandes for-tunes, mais jamais dans les mêmes propor-tions que Bill Gates ou Warren Buffett.Qu’est-ce qui empêche donc les quelquesrichissimes Français désireux de se départir deleur trop-plein de richesse de donner leur argentnon pas à l’État, qui n’en veut pas, mais à desfondations ?

La réponse n’est pas aisée. Le vieil argument selon lequel « la fiscalitéaméricaine encourage la philanthropie, ce qui n’est pas le cas enFrance », ne tient plus depuis que la loi Aillagon a créé, en 2003,l’un des dispositifs fiscaux les plus incitatifs d’Europe pour le don. Etles contradictions du discours de patrons prompts à dénoncer lesdérives de l’État-providence et pourtant soucieux de ne confier leurfortune qu’à l’État laissent rêveur. Martin Hirsch, ancien haut-commis-saire aux solidarités actives contre la pauvreté, reste perplexe : « J’aifini par réussir à percer le mystère de la pauvreté, dit-il, mais pascelui de la richesse. » Lui-même a suggéré, dans Le Monde du24 août, la création d’une « fondation de grande taille, administréepar ceux qui y déposeraient une part de leur fortune, pour investirdans le social business ». Modeste réaction, mais réaction quandmême : un groupe de jeunes financiers lui a déjà promis de réunir« au moins 100 000 euros ».Il faut, pour comprendre, se plonger dans les tréfonds du subcons-cient français et examiner notre attitude à l’égard de l’argent. FrancisCharhon, directeur général de la Fondation de France, voit lenombre de fondations régulièrement augmenter dans notre pays, qui,assure-t-il, ne manque pas de générosité. Simplement, en France,quand on est riche et généreux, on préfère rester anonyme. Questiond’image. « C’est un problème culturel massif», regrette-t-il. « AuxÉtats-Unis, on réussit à travers la richesse que l’on crée, donc il estnaturel de la redistribuer, note le bras droit - anonyme - d’un milliar-daire. Alors qu’en France, on est suspect. Si on fait un don, c’estforcément pour être défiscalisé ou par repentance.»L’engouement de François Pinault pour l’art et son désir de le fairepartager sont connus. Ses dons à des oeuvres plus sociales le sontmoins, et pour cause : il ne souhaite pas les rendre publics. Unejeune génération d’entrepreneurs, notamment du high-tech, pourlesquels le don est plus naturel mais qui veulent le voir consacré àdes projets concrets, fait doucement évoluer les choses, relèveAntoine Vaccaro, directeur du Centre d’étude et de recherche sur laphilanthropie. Ils n’ont pas encore la force de frappe des vieillesfortunes. Mais eux, au moins, sont décomplexés.Sylvie Kauffmann, directrice éditoriale du Monde

POURQUOI LES FRANÇAISLES PLUS RICHESPRÉFÈRENT L’ÉTATÀ LA PHILANTHROPIE

en partenariat avec Le Monde

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LE MONDE EST FOU

A C T U

Bob l’Éponge auraitune mauvaise influencesur les enfants La chaîne Fox News accuse un épisode du

dessin animé Bob l’Éponge de favoriser les

libéraux, l’épisode ayant été diffusé le 20

juillet dernier et coïncidant apparemment

avec le calendrier politique de ces derniers.

L’innocente petite éponge préférée

des enfants ne l’est pas tant que ça

à en croire Fox News. Le 20 juillet dernier

était diffusé outre-Atlantique un épisode

de Bob l’Éponge, où Bob et ses amis

veulent faire durer éternellement l’été.

Pour ce faire Monsieur Krabs, le gérant

du fast-food de Bikini Bottom, propose

de construire une machine très toxique

qui a pour but de réchauffer sa piscine,

Bob fait quant à lui brûler une pile de

pneus. C’est finalement Sandy l’écureuil

qui les ramène à la raison en leur

expliquant les conséquences de leurs

actes, et le temps revient donc à

la normale avec la plantation d’arbres, et

l’abandon des voitures au profit des vélos.

Il invente une machineà fabriquer... de l’eau Terry LeBleu est une personne qui ne

craint pas la sécheresse. Et pour cause,

car ce texan est l’inventeur d’une incroyable

machine capable de littéralement fabriquer

de l’eau... avec de l’air ! Baptisée « The

Drought Master », cette machine aspire

l’air humide pour le condenser, puis laisse

repartir le gaz pour ne retenir au final

seulement l’eau, qui est ensuite filtrée

pour être prête à boire. « Cette eau ne

provient pas du sol mais uniquement

de l’air » explique Terry LeBleu.

« Nous avons des océans d’eau à notre

disposition dans l’air, tout ce qu’il y a

à faire c’est de parvenir à la capturer »,

poursuit-il. Afin de parvenir à fabriquer

de l’eau avec ce système ingénieux, il faut

brancher le Drought Master sur une prise

secteur et attendre simplement que

la machine fasse le reste ! Elle peut ainsi

produire cinq à sept litres d’eau claire par

jour, tout à fait propre à la consommation.

Elle ne contient ni métaux comme le zinc

ou le cuivre, ni de bactéries.

Une petite fille de 9 ansenvoie au tapisun catcheur professionnelKenny Omega n’est pas un catcheur

comme tous les autres. Celui-ci a

en effet a été champion du PWG World

Championship en 2009 et champion au

JAPW Heavyweight en novembre 2008.

Malgré ces deux titres, le Canadien a eu

du fil à retordre pour battre... une petite

fille de 9 ans ! Nommée Hakura,

elle est la nouvelle star du catch japonais

et a disputé un match en juillet dernier

contre Kenny Omega.

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A C T Uen partenariat avec www.zigonet.com

Page de gauche : illustrations de Philippe Tastet,dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio, les oreilles

sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie.

www.philippetastet.com

Page de droite : Dominique Goubelle est dessinateur de

presse et illustrateur. Il collabore à VSD - Marianne - L'Écho

des Savanes - Psikopat - Que Choisir - Charente Libre... et

avec diverses agences de communication. www.goubelle.net

Un jeune Israélien trouveun chèque de 100 000 $dans le Mur des LamentationsMercredi soir, une jeune Israélien

est parti se recueillir au pied du Mur

des Lamentations de Jérusalem. Lors

de sa prière, il a aperçu un bout de papier

étrange qui s’est avéré être... un chèque

de 100 000 $ (70 000 €).

Le quotidien israélien, Yédiot Aharonot,

rapporte jeudi que le chèque était destiné

à « sa sainteté le Mur des Lamentations ».

Toutefois, le jeune homme est décidé

à encaisser le montant. Le rabbin du lieu

saint, Shmuel Rabinovich, est scandalisé

par le geste du jeune homme de 22 ans.

«Je condamne chaque tentative d’ouvrir

des vœux. C’est un blasphème et une

atteinte à ce Mur sacré», rapporte RTBF.

En attendant le jeune homme est parti

chèque en poche et avec un nouvel avocat

à Haïfa. On peut s’attendre à présent

l’ouverture d’un procès, l’opposant à

l’administration du Mur des Lamentations.

Un adolescent vit 5 ansdans la forêtA Berlin, un adolescent mystérieux

a été retrouvé. Selon ses déclarations

à la police, il aurait passé cinq ans dans

la forêt avec son père. Il s'appelle Ray

et aurait vécu 5 ans dans les bois selon

ses dires. Le 5 septembre, cet adolescent

de 17 ou 18 ans s'est présenté devant

l'Hôtel de Ville de Berlin. Selon la police,

qui est à la recherche de son identité,

ce jeune homme n'a aucune idée de

son origine et ne parle que quelques mots

d'allemand. Néanmoins, son état physique

est bon. Selon 20 minutes, qui reprend

les informations de la presse allemande,

notamment du quotidien Bild qui a révélé

l'affaire vendredi dernier, Ray aurait passé

ces cinq dernières années dans la forêt

avec son père.

L'imprimante... à nourriture !L'imprimante 3D Fab@home vous permet

d'imprimer de la nourriture. Remplacez

l'encre par des ingrédients et vous

obtiendrez alors une machine qui réalise

des glaçages à votre place ou qui étale

la pâte à biscuit. L'appareil fonctionne

comme une véritable imprimante

à l'exception du fait qu'au lieu d'utiliser

de l'encre, on y insère des ingrédients.

Dans la vidéo de démonstration,

on constate que cette imprimante 3D

peut s'avérer très utile à la maison

pour faciliter la réalisation d'un glaçage

par exemple. On peut également l'utiliser

pour étaler la pâte à cookie.

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R E N C O N T R E

PASCALLÉGITIMUS

© D

R

PARFOIS GRAVE MAISTOUJOURS DRÔLE, PASCALLÉGITIMUS PROFITE DESON RETOUR SUR SCÈNEEN SOLO POUR SE DÉVOILER.TOUT EN TESTANTSES SKETCHS AU DÉTOURD’UNE RÉPONSE, IL PARLEDE SON MÉTISSAGEET RÉTABLIT QUELQUESVÉRITÉS. FINALEMENT,ON NE CONNAÎT PASSI BIEN LE PLUS CONNU DES INCONNUS…PAR CAROLINE CHARRON

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R E N C O N T R E

Je suis formatépour ne pas êtrepauvre ! Je viensd’une famillede quatreenfants et j’aivu mon pèrese battre poursubvenir à nosbesoins, pournous donnerune éducation.

On vous a découvert en trio avec les Inconnus, vous avezremporté un énorme succès en duo avec Mathilda May,qu’est-ce qui vous a poussé à écrire votre nouveau spec-tacle en solo ?En fait, je n’avais pas spécialement l’envie de revenir seulsur scène car je suis plutôt un acteur qui aime jouer avecl’autre, partager des textes et des scènes, mais il se trouveque j’avais des choses à dire assez personnelles, que jene pouvais pas partager avec autrui. J’ai toujours écrit,depuis que je suis tout petit : des chansons, des poèmes…Plein de choses que je rends publiques ou pas, c’est commeune psychanalyse. Pendant des années, j’ai pris des notes,griffonné des anecdotes sur mon métissage, le fait que jesois partagé entre deux cultures… Je me suis aussi aperçuque les gens ne me connaissaient pas. Je me dévoile avecpudeur dans ce spectacle, en faisant rire. Pour moi, lascène est ma manière de m’exprimer.

Ce spectacle va être pour beaucoup l’occasion de découvrirque vous n’êtes pas seulement antillais mais aussi arménien.Je rétablis une injustice en réalité car, pendant des années,on m’a pris pour ce que je n’étais pas vraiment. Quand onvoit mon apparence métissée et mes cheveux crépus, onm’apparente à un Antillais mais parfois aussi à un Brési-lien, un Indien, un Mexicain ! Et en Autriche, on ne meprend pas, on me dit « Dégage ! » Aux États-Unis, c’estpire, on m’arrête. [Rire.] C’est pour cela que je me suis ditqu’il fallait que je me dévoile vraiment, car mon côté ar-ménien ne se voit pas.

Vous dites que vous êtes antillais sur scène et arméniendans la vie. Qu’est-ce que cela signifie ?La culture arménienne me donne une énergie beaucoupplus intérieure, plus calme, plus réfléchie. L’aspect antillais,c’est plus festif et débridé et c’est surtout cela que je montresur scène. Mais, dans la vie, je suis quelqu’un de beaucoupplus introverti. Les gens ne me reconnaissent pas !

Vous avez produit de nombreux humoristes : Palmade,Kavanagh, Stéphane Rousseau, Élie et Dieudonné. Le rire,c’est votre domaine de prédilection ?Pour moi, la comédie était le seul moyen d’exister dans ungroupe. Et quand on peut en vivre et en faire son métier,c’est formidable. Mais l’humour est aussi un moyen

d’expression très intéressant, qui permet de dire des chosesgraves. C’est une arme formidable pour s’exprimer. C’estun regard, un point de vue sur la société. Je me sens plusà l’aise dans l’humour même si, au fond de moi, je me sensun peu tragédien. Tous les gens que j’ai produits ou mis enscène sont venus me voir et non l’inverse, mais aujourd’huij’essaie d’écrire davantage pour moi. De manière géné-rale, j’aime les gens assez caustiques. Pour moi, l’humourc’est dire tout haut ce que les gens n’osent même pas diretout bas. Surtout quand ça va mal.

Ce que l’on ne sait pas forcément non plus, c’est que vousêtes un enfant star. Vous avez commencé très tôt et vousêtes issu d’une famille d’artistes.Oui, je suis un enfant de la balle, comme on dit. J’aicommencé enfant sur les genoux d’Henri Salvador, j’allaisdans les coulisses du théâtre Antoine ou des Folies Bergèresvoir mon père jouer, ma grand-mère était égalementactrice… Très tôt, j’ai fait de la radio, des doublages defilms et, dans les années 1969-1970, j’ai fait une despremières émissions pour enfants, avant même Dorothée !

Vous avez envisagé un autre métier ?J’aurais pu faire de la psycho ou de la philo, ou de l’ensei-gnement, car je suis un bon transmetteur. J’ai cette capacitéà livrer les informations, à les analyser, à les restituer.

Quelles sont vos limites dans l’humour ? Pensez-vous quel’on puisse rire de tout ?Mes limites sont : pas de vulgarité, pas d’agressivité nide méchanceté. J’ai une autocensure naturelle pour nepas être bêtement méchant et respecter les gens. Mainte-nant, il y a des sujets, comme la maladie par exemple, surlesquels je ne ferai jamais de sketchs. Et puis la politique,ça ne m’intéresse pas trop. Il y en a qui le font mieuxque moi.

Votre père, l’acteur Théo Légitimus, a beaucoup œuvrépour l’intégration de la communauté antillaise et notam-ment des artistes qui arrivaient en France. Avez-vous reprisce flambeau-là ?Je l’ai repris naturellement, en étant connu. Je suis un pointde repère pour les gens. Dans les années 1980, Smaïn etmoi on était les premiers acteurs un peu colorés dans

“L'HUMOUR PERMETDE DIRE DES CHOSESTRÈS GRAVES

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R E N C O N T R E

l’humour. Forcément, quand les jeunes nous voyaient, unpeu comme Obama aujourd’hui, ça leur donnait l’idéequ’ils pouvaient faire autre chose que joueurs de foot ouchanteurs. Le Jamel Comedy Club a continué d’ouvrir lesportes. On a besoin d’identification et aujourd’hui lesjeunes peuvent mettre un président américain, un humoristeou une journaliste en poster dans leur chambre ; lesmodèles ne sont plus forcément les mêmes qu’autrefois.

Avez-vous eu à souffrir du racisme ?J’en souffre toujours. Quand je vais dans un pays duMaghreb, on me demande : « Vous venez d’où ? » Je disque je suis français. « Ah bon ? » Les gens ne me croientpas ! « Vous êtes français d’où ? » « De Paris. » « Ah, maisvotre père, il est quoi ? » « Ben il est français, et mongrand-père aussi… » On ne croit pas que mon pays c’estla France. Quand je vais aux États-Unis, c’est un peu pareil,on m’observe un peu plus et on se demande ce que je suisà cause de mon métissage : qatari ? syrien ? Mais le faitd’être connu est un passeport. Au Maroc, en Algérie, enTunisie, les gens m’accueillent avec amour, mais quandje passe d’autres frontières, c’est limite. On me fouille.Je redeviens « normal ». Mon métissage est à la fois unavantage et un handicap. Si je vais en Turquie, je ne peuxpas dire que je suis arménien, ils ne me croiraient pas non

plus. Le métissage est partoutchez moi : dans la nourriture,la musique, la religion. Car,moi, je suis baptisé catholiqueorthodoxe, alors vous imagi-nez ! Là non plus, on ne mecroit pas et personne ne le sait.Dans mon spectacle, je parledu racisme, mais de manièredifférente. Je viens d’écrire unsketch qui commence commeça : « Ils sont sales, ils sententmauvais, ils se reproduisentsans cesse... » et au final jeparle des pigeons !

Vous êtes engagé auprès deWWF, dans son action pourl’eau notamment, vous êtesconcerné par les problèmesenvironnementaux ?Ça fait un bout de temps que jetravaille avec eux. L’eau est l’orde demain et j’ai participé àcette campagne, effectivement.J’ai aussi travaillé avec leSecours populaire pour les

aider à collecter des fonds, l’an dernier en faisant un ca-lendrier, en visitant leurs locaux et leur donnant de lavisibilité. En donnant un peu de bonheur aussi à ces gens-là, dont certains crèvent de faim ! Je ne suis pas engagé

davantage car je n’ai pas beaucoup de temps, maisj’essaie, à travers tout ce que je fais, de faire passer desmessages.

Quelles sont pour vous les mesures ou actions immédiatesqu’il faudrait mettre en place ?C’est tout simple et ça se résume à deux choses : respectde la nature et respect de l’être humain. Quand on voit« Liberté, Égalité, Fraternité » sur le fronton des mairies…c’est pas respecté. On est de moins en moins libres, toutest de plus en plus sécurisé, on vit dans un état policier.Égalité : il y a des inégalités énormes en France ; et frater-nité, je ne la vois pas. Si déjà on faisait ça, je pense queça irait un petit peu mieux. Malheureusement, c’est chacunpour soi, plein de paroles mais les gens n’agissent pas etles politiques ne nous représentent pas comme il faudrait.C’est toujours le même discours, les gens qui sortent del’Éna, de Polytechnique ou de Sciences Po, j’ai l’impressionqu’ils prêchent pour leur paroisse mais pas pour le peuple.Tout le monde a peur, chacun essaie de prendre, et il n’ya pas de conscience sociale, ni même collective. Pourtantla France est un beau pays et il y a tout ce qu’il faut. Il y ade l’argent mais il est mal réparti. En même temps, ça n’estpas mon métier. Moi, mon métier, c’est de donner du plaisiraux gens, et plus ils sont mal plus j’ai de boulot, c’est pasnormal !

Quel est votre sentiment par rapport à la pauvreté quigagne du terrain ?De voir qu’aujourd’hui encore il y a des gens qui crèventde faim ou qui n’ont pas de toit : c’est pas normal. Et il ya des disproportions énormes entre ceux qui sont très, trèsriches et les pauvres. Par exemple, je pense que ce n’étaitpas à Coluche de créer les Restos du cœur. Je pense qu’unministère de la Pauvreté devrait s’occuper des gens qui sontmal. Il y a beaucoup de gens malheureux et c’est chacunpour soi, ce qui n’est pas normal. Je suis assez mal parrapport à ça, et l’indifférence, par exemple quand on voitquelqu’un qui fait la manche ou qui dort dans un cartonen plein hiver, ça fait peur. D’autant que ce n’est pas quepour les autres, ça peut nous arriver du jour au lendemain.

C’est quelque chose qui vous fait peur ?Non, pas pour moi-même, car je suis formaté pour ne pasêtre pauvre ! Je viens d’une famille de quatre enfants et j’aivu mon père se battre pour subvenir à nos besoins, pournous donner une éducation. J’ai hérité de cette énergie-là,de tout faire pour anticiper, avoir toujours des jokers encas de pépin. Je ne suis pas quelqu’un qui dilapide l’argentcomme ça. L’argent, ça va ça vient de toute façon. Etquand ça vient, ça va ! [Rire.]

Pascal Légitimus sera au Palace à Paris à partir du 11 octobre

et en tournée dans toute la France en 2012 pour son nouveau spectacle

solo, Alone Man Show.

J’ai travailléavec le Secourspopulaire pouraider à collecterdes fonds,en faisantun calendrier,en visitantleurs locauxet leur donnantde la visibilité.

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R E N C O N T R E

Elubo, 10 000 âmes, premier village ghanéen [après la frontière].La gare grouille de monde. Au poste de l’immigration, une longuefile. Des Ivoiriens, balluchons en main ou sur la tête. De nouveauxdemandeurs de refuge en terre ghanéenne. Disciplinés, ils remplissentles formalités. Un car du Haut-commissariat pour les Réfugiés (HCR)les conduit au camp de transit. « Chaque jour, pas moins de 250nouveaux arrivants sont enregistrés au camp de transit des réfugiésd’Elubo, situé à la sortie de la ville », confie l’agent chargé derecueillir les informations. Ce qui est d’ailleurs confirmé plus tard pardes arrivants rencontrés. Ce dernier contingent comptait des famillesentières. Ils affirment fuir les exactions dans leurs quartiers, à Abidjan,et dans certaines villes de l’intérieur. Cynthia L. et sa tante, ainsi quele septuagénaire Guéhi P. sont traumatisés, mais soulagés d’être enterre ghanéenne. « Mon fils, je ne sais pas si je vais encore retournerà Yopougon [quartier d’Abidjan]… », lâche le vieil homme ensoupirant. Avant d’ajouter : « Je ne sais pas où se trouvent mes fils. »La plupart des réfugiés ne vivent pas ; ils survivent. Jules K. a dû fuirle jour même de l’enterrement de son père. « J’ai abandonné soncorps entre les mains des autres pour m’enfuir parce qu’onm’accusait à tort d’entraîner des miliciens. » La seule question qu’ilse pose aujourd’hui est la suivante : « Est-ce que je peux rentrer aupays sans crainte pour ma vie ? » Après le camp de transit d’Elubo,cap sur celui d’Ampain, situé à quelques kilomètres de la ville deTakoradi. Ici, on dénombre plus de 10 000 réfugiés ivoiriens. Lespersonnes rencontrées racontent comment elles sont arrivées auGhana. Ce n’était pas facile. Un autre jeune dit ne pas avoir denouvelles de ses parents restés à Yopougon. « Ils ne savent pas où je

me trouve ; et moi, je n’ai aucune information sur leur situation »,s’inquiète-t-il, les yeux embués de larmes. Selon les personnesinterrogées, le processus de sélection fait grincer beaucoup de dents.« Le HCR privilégie les familles, avant de s’occuper des autres cas.J’ai eu beaucoup de chance parce que je suis malade », indiqueArmand. B. Si de nombreux Ivoiriens décrivent le mauvais traitementau camp d’Elubo, à Ampain, les choses ne sont pas meilleures : lesréfugiés disent manquer du minimum. Face à cette situation, denombreux déplacés préfèrent la destination Togo. Les gens y seraientmieux traités. « À 18 heures, tout le monde doit être dans le camp.C’est la consigne », indique un réfugié. À l’intérieur, la vies’organise. Après le dîner, obtenu de haute lutte, les réfugiés passentleur temps entre des séances de prière et des causeries en tout genre.Les débats tournent autour de la Côte d’Ivoire. Les informations enprovenance du pays leur parviennent via le téléphone mobile. Et lesréfugiés continuent d’affluer. Chaque jour, un véhicule de 70 placesconvoie à deux reprises des Ivoiriens en provenance du campd’Elubo. Le HCR est obligé de construire de nouvelles tentes et doncd’étendre régulièrement la superficie occupée, et de revoir sesprovisions à la hausse. Dans les deux camps, ce n’est pas seulementla nourriture qui est critiquée, mais également les conditionssanitaires et de logement. « Nous nous retrouvons, parfois, à quatrevoire cinq sous une tente d’à peine six mètres carrés. Ce qui ad’ailleurs suscité, à un moment donné, la grogne des pensionnairesqui ont dû s’organiser et se rendre à Accra pour se plaindre de cetétat de fait », raconte une réfugiée.Yacouba Gbané, Le temps, Abidjan

en partenariat avec www.courrierinternational.com

à cinq ou sixsous une petite tente

PENDANT LES TROUBLES,PRÈS DE 20 000 IVOIRIENSONT FUI VERS LE GHANAVOISIN. MALGRÉLES DÉCLARATIONSDU PRÉSIDENT OUATTARA,ILS HÉSITENT À RENTRER.

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en partenariat avec www.youphil.com

«Tu comprends, Claire, les enfants je peux pas les

envoyer à l’école parce que sans eau chaude, je

n’ai pas pu les laver. Et les vêtements, j’en n’ai

pas beaucoup, alors je les lave le soir. Je ne veux

pas que les autres se moquent de mes enfants. On

va dire que je suis une mauvaise mère... je meurs

si on me retire mes enfants !» confie Pauline.

Pauline a 6 enfants. Elle vit dans un logement dé-

labré d’un quartier où nul ne voudrait habiter. Moi,

je suis volontaire à ATD Quart Monde et j’ai une re-

lation particulière avec cette famille. Je comprends

les peurs de Pauline. Mais je sais aussi qu’en face,

les maîtresses s’inquiètent des absences à répéti-

tion des enfants, elle ne savent pas bien comment

vit cette famille. Elles pourraient alerter un inspec-

teur d’académie, lancer une procédure d’en-

quête... déclenchant ce que Pauline craint le plus.

Construire des ponts entre ces mondes qui ont du

mal à se comprendre est ma mission. À force

d’écoute, Pauline a compris que j’étais là, avec

elle. À son rythme, nous essayons ensemble d’avan-

cer dans son combat pour l’avenir de ses enfants.

NB : Claire, volontaire permanente ATD Quart

Monde, raconte son expérience de terrain sur :

etre-la.over-blog.fr

ATD Quart Monde, depuis plus de 50 ans, accom-

pagne les plus démunis pour leur permettre d’ac-

céder à leurs droits. Le 17 octobre, la journée

mondiale du refus de la misère portera cette année

sur le thème de l’école.

www.atd-quartmonde.fr

ATD QUART MONDEDES PONTS DE COMPRÉHENSION

en partenariat avec www.portail-humanitaire.org

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YOUPHIL A SÉLECTIONNÉ POUR VOUS CINQ INITIATIVES QUI SORTENT DESLOGIQUES MERCANTILES. DES COURS PARTICULIERS POUR TOUS, UNE UTOPIE ? PASFORCÉMENT. QUELQUES ASSOCIATIONS SONT LÀ POUR RAPPELER QUE LA RÉUSSITESCOLAIRE N’EST PAS L’APANAGE DES PLUS FORTUNÉS. ACTIFS, RETRAITÉS OUÉTUDIANTS, LEUR UNIQUE OBJECTIF EST DE FILER UN COUP DE MAIN, AFIN DE FAIREMENTIR LES STATISTIQUES : D’APRÈS LE HAUT CONSEIL POUR L’ÉDUCATION, QUATREENFANTS SUR DIX ENTRENT EN SIXIÈME « AVEC DE GRAVES LACUNES » EN LECTURE,ÉCRITURE ET CALCUL ET « 20% D’UNE CLASSE D’ÂGE QUITTE NOTRE SYSTÈMESCOLAIRE SANS AUCUN DIPLÔME ». ET CE SONT LE PLUS SOUVENT LES JEUNES DEMILIEUX DÉFAVORISÉS QUI TRINQUENT. RETOUR SUR CINQ INITIATIVES.

DÉCROCHER SON BREVET EN ZEPPartant du constat que les redoublements sont deux fois plus nombreux en Zone urbainesensible (ZUS) que dans les autres établissements (38% contre 17,4%, d’après l’association),Zup de Co* a décidé de cibler les collégiens de ces zones défavorisées. Des étudiants degrandes écoles ou d’universités partenaires, situées en Île-de-France, à Rennes et Tours, leurdispensent donc gratuitement 1h30 de cours par semaine, en français et en maths. L’objectifest de les accompagner jusqu’à l’obtention de leur tout premier diplôme, le brevet. Les coursont lieu dans l’établissement des élèves, après la classe. À noter également que Zup de Co acréé la Web@cadémie, en partenariat avec l’Epitech, afin de former des jeunes sortis dusystème scolaire, n’ayant pas le Bac, aux métiers du web. www.zupdeco.org

ÉTUDIANTS SOLIDAIRESL’Afev (Association de la fondation étudiante pour la ville) se présente comme « le premier réseaunational d’intervention d’étudiants solidaires ». Depuis 1991, elle propose à des étudiants dela France entière de venir en aide, gratuitement, deux heures par semaine, à des élèves endifficulté. L’intervention a généralement lieu chez ces derniers, en présence d’au moins un parent.L’objectif de ces sessions n’est pas strictement scolaire. S’il s’agit bien d’aider l’élève dans sesdevoirs, l’étudiant ambitionne surtout de lui redonner confiance, d’éveiller sa curiosité, de boostersa motivation et son ambition, de l’ouvrir à la culture, etc. Les étudiants ne sont pas rémunérésmais, dans certaines universités, leur engagement donne droit à des crédits ECTS. www.afev.fr

PÉPÉ 2.0Avec Cyberpapy.com, point de cours en face à face : élèves et professeurs communiquentuniquement en ligne. Ce grand forum se répartit par matières –français, maths, informatique,etc.– où les élèves en difficulté peuvent venir poser gratuitement leurs questions. Les « cyberpapys »(majoritairement des cybermamys, d’ailleurs) ne sont bien entendu pas là pour faire les devoirs

le soutienscolairepas cher, ça existe

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S O C I É T É

LA FONDATION SEBSOUTIENT :

Créée en 2007, la FondationGroupe SEB a pour objet la luttecontre l’exclusion.* La Fondation Seb estpartenaire de Macadamwww.fondation.groupeseb.com

BASILIADEComment faire face au VIH quand on vit dans la rueou dans la précarité ? C’est à cette question querépond l’association Basiliade, qui accompagne lespersonnes démunies touchées par le Sida à Lyon et àParis. La première étape se fait dans une des troismaisons de l’association. « Les personnes viennent yprendre une douche ou un repas et rompre avecl’isolement », explique Sophie Maes, responsable duprojet à Lyon. Le contact avec l’un des 20 salariés ou80 bénévoles de Basiliade est souvent le début d’unenouvelle vie sociale pour ces hommes et femmesisolés, qui se croient souvent condamnés par lamaladie. « Nous leur faisons comprendre qu’ilspeuvent vivre avec, puis nous les accompagnons versl’autonomie », explique Sophie Maes. L’associationpropose ainsi aux malades de résider, pendant six moisou un an, dans un des 40 appartements dont elledispose. « Imaginez-vous suivre un traitement dans larue, sans frigo pour stocker les médicaments, sanspouvoir prendre un repas en même temps, sans lieupour vous reposer… C’est difficile, décrit SophieMaes. Quand on souffre d’une maladie grave, il estimpératif d’avoir un endroit où se poser, ne serait-ceque pour trouver la force de se soigner. »La résidente d’un de ces appartements, arrivée abattueet sans ressources il y a moins d’un an, prouve lebienfait de cet accompagnement : elle est en passe dedécrocher un emploi durable et a, d’après SophieMaes, « repris goût à la vie ».

à la place des élèves, mais apportent des éclairages, des méthodes de travail, corrigent desexercices. « Je pensais à tel plan pour une dissertation, est-ce pertinent ? », « quelle est ladifférence entre la politique d’association et d’assimilation ? » ou encore « j’ai un exercicemais je n’ai pas bien compris la question » sont, par exemple, des questions posées parles cyber élèves. Les cyberpapys –beaucoup de retraités de l’Éducation nationale–proposent également des fiches conseils (comment étudier une oeuvre d’art, comment faireun exposé, etc.) En outre, une opération « SOS Bac » a lieu chaque année, entre avril etjuin, durant laquelle des professeurs de terminale viennent en renfort. www.cyberpapy.com

PROFS EN BLOUSE BLANCHEPas toujours évident de poursuivre sa scolarité lorsque l’on est malade ou accidenté.L’Éducation nationale a bien mis des dispositifs d’accompagnement en place, mais ils nesuffisent pas, à eux seuls, à assurer un suivi suffisant. Plusieurs associations se sont donccréées un peu partout en France, regroupées depuis 1992 dans la Fédération pourl’enseignement des malades à domicile et à l’hôpital (FEMDH). Les bénévoles dispensentgratuitement leurs cours au domicile de l’élève ou à l’hôpital, en lien avec le ou lesenseignant(s) de son établissement d’origine. Les intervenants sont des professeurs enactivité ou à la retraite ou toute personne ayant les compétences et les connaissancessuffisantes pour enseigner.

CHEZ SOI OU À LA BIBLIOTHÈQUELes cours de l’Entraide scolaire amicale (E.S.A.) se déroulent au domicile de l’élève ou à labibliothèque. Les bénévoles sont des étudiants, des actifs ou des retraités, qui interviennentune fois par semaine, durant une heure au minimum, auprès de jeunes âgés de 6 à 20ans (niveaux primaire, collège et lycée). Si les enseignants sont bénévoles, l’E.S.A.demande quand même 25 € de partici pation annuelle aux parents, afin d’assurer ses fraisde fonctionnement. www.entraidescolaireamicale.org

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S O C I É T É

« Chaque fois que je vends un exemplaire de Macadam, je gagne1 euro. Je pense que si je continue à vendre ce magazine, ça finirapar payer et je pourrais trouver un domicile convenable », ditfièrement la vendeuse ambulante âgé de 38 ans. Malgré son combatquotidien, Virginie se considère chanceuse. Sa vie a considérable-ment changé depuis qu’elle vend des journaux de rue et elle aretrouvé espoir. En effet, pour la première fois depuis longtemps,cette mère de deux enfants a échangé la pauvreté contre un peu dedignité et elle reçoit maintenant un salaire régulier qui lui permetd’acheter de la nourriture pour ses enfants. Mais l’histoire de Virginien’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Depuis 1994, le conceptdes journaux de rue a donné un coup de main à plus de 200,000personnes à travers le monde. C’est l’histoire d’une remarquableréussite qui associe entreprise sociale et journalisme indépendantdans un effort international pour aider les plus démunis de la planète.Le concept est simple, les vendeurs(euses) achètent des exemplairesà 50% du prix de vente et les vendent dans la rue afin de générerun revenu. Les lecteurs de journaux de rue aident ainsi lesvendeurs(euses) à gagner un revenu dignement et à échapper de lapauvreté. C’est le message clé de la campagne ‘Pour la Dignité’2011. Une campagne lancée par le Réseau International desJournaux de Rue (INSP selon son sigle anglais) qui coïncide avec lajournée internationale pour l’élimination de la pauvreté célébrée le17 octobre et érigée par les Nations Unies.

Pour marquer l’évènement, l’INSP, dont le siège est basé en Écosse,a annoncé que le mouvement des journaux de rue continue de gran-dir. C’est la deuxième année consécutive que les ventes de journauxde rue ont augmenté à travers le monde, permettant ainsi à desdizaines de milliers de personnes de sortir de la pauvreté. Il y a prèsde 6,2 millions de lecteurs pour chaque édition des 112 magazineset journaux vendus par des sans-abri à travers 40 pays. Chaque édi-tion des journaux de rue sauve des vies tout en offrant espoir etdignité à ceux qui sont marginalisés par la société.David Schlesinger, président de Thomson Reuters China, est aussi pré-sident honoraire de l’INSP. « Quand vous voyagez à travers lemonde, pensez à acheter un magazine ou un journal de rue ; en plusde faire une bonne action vous en tirez quelque chose de vraimentbien », dit-il. «Il y a vraiment un échange et une création de valeur quise produit grâce à un travail de journalisme authentique. J’ai toujoursété fortement convaincu que le journalisme a le pouvoir derévéler et de transformer et je suis extrêmement fier d’être associé àce mouvement. Il permet tout simplement de montrer que la pressepeut aider les gens à changer leur vie tout en ayant un impact sur lasociété qui les entoure. » Lisa Maclean, directrice générale de l’INSPajoute : « Dans 40 pays à travers le monde, les journaux de rueoffrent un emploi digne et une assistance sociale à ceux qui viventdans la rue et la pauvreté. De plus, les journaux de rue de l’INSP ontla chance unique de pouvoir dévoiler des histoires et partager despoints de vue et des thèmes qui ne figurent traditionnellement pasdans les journaux grand public. L’organisation est indépendante etd’une voix forte et unanime elle appelle au changement social et metau défi le statu quo. Et avec chaque édition, elle touche un nombre im-pressionnant de lecteurs (près de six millions) à travers le monde. »Les journaux de rue sont déjà bien établis en Amérique du Nord et enEurope, comme Macadam, son seul représentant en France, et deséditions font actuellement leurs preuves en Argentine, aux Philippines,en Zambie et au Malawi. Taïwan et la Corée du Sud ont récemmentlancé leurs toutes premières parutions et tandis que l’INSP continuede grandir à travers le monde, des publications vont bientôt émergerau Nigeria, en Grèce et en Finlande. Continuez à apporter votre sou-tien à vos vendeurs et vendeuses locaux et votez pour la dignité.

Cet article a été écrit par l’INSP, campagne ‘Pour la Dignité’ 2011,

www.street-papers.org

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Six millions de lecteursvotent pour la dignitéet contre la pauvreté

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DignitéPauvreté

Votez pour la dignité.

Plus de 6 millions de personnes dans le monde entier font le choix de la dignité et non de la pauvreté quand ils achètent la presse de rue. Ainsi, ils aident les vendeurs,dans 40 pays, proposant plus de 100 titres différents, à changer de vie. Et les lecteurs bénéficient d'un journalisme de qualité, au service de l'être humain.

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L’OMBRE DE MA VOIX.VOIR PAGE 9

SEPTEMBRE 2011

PATRICIA KAAS

UN SIMPLESOURIREPEUT AIDER

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E U R O P E / C A R N E T D E V O Y A G E S

La Commission européenne vient d’annoncer qu’elle proposerala création d’une taxe sur les transactions financières (TTF) pouralimenter son propre budget. C’est un domino de plus qui bas-cule vers la mise en place de cette taxe, réclamée depuis long-temps par la société civile et plébiscitée par une large majoritéde citoyens. Pour bien mesurer l’importance de cette annonce,il faut se souvenir comment tous les arguments en faveur de laTTF, encore parfois appelée taxe Tobin, étaient écartés systéma-tiquement il y a quelques années à peine. À tous ceux quiosaient formuler une question sur le sujet, la quasi-unanimitédes dirigeants financiers répondaient avec assurance que la TTFétait bien trop compliquée à mettre en œuvre et qu’elle ferait àcoup sûr fuir les capitaux vers l’Asie ou l’Amérique. Et ils nemanquaient pas de citer l’exemple de la Suède, qui a complè-tement raté son coup en imposant unilatéralement une taxeTobin dans les années 1980, avant de la retirer.Aujourd’hui encore, la taxe compte de nombreux adversaires dehaut vol, au premier rang desquels Jean-Claude Trichet, le pré-sident de la Banque centrale européenne. Mais, sous les ponts,l’eau coule. Après la crise bancaire, les responsables financierssont devenus moins catégoriques. Et l’étape franchie avant l’étéest déterminante. La Commission est seule, en effet, à disposerdu pouvoir de proposer une taxe au niveau européen. Avec saproposition, la TTF sortira du monde des débats théoriques pourentrer dans le monde réel.Elle est pourtant encore loin d’être devenue réalité. Les obs-tacles seront nombreux, et le diable sera dans les détails. Il fau-dra d’abord examiner la proposition concrète de la Commission.À l’heure actuelle, elle n’a fait qu’annoncer son intention. Letexte est attendu cet automne. Il serait naïf de croire qu’elleproposera de ponctionner le secteur financier au niveau de-mandé par la société civile. Les estimations sur les revenus pos-sibles varient amplement. Les idées sur les manières dedépenser la recette abondent. La négociation de la propositionentre les États membres risque ensuite de s’avérer très délicate.Pour entrer en application, la taxe devra être approuvée à l’una-nimité, une gageure dans une Union à vingt-sept, où deux paysau moins (Royaume-Uni et Luxembourg) sont très dépendantsdu secteur financier. Les lobbies financiers se sont d’ailleursdéjà mis en branle.La TTF est donc encore loin, très loin, d’entrer en vigueur. Et sielle est appliquée un jour, elle ne sera sans doute pas à la hau-teur des espoirs. Il n’en reste pas moins que les dominos tom-bent, les uns après les autres. Cette taxe, dont le double objectifest de freiner la spéculation tout en alimentant les comptes pu-blics, pourrait un jour cesser d’être un mythe pour devenir uneréalité.Frédéric Ravenne

Assis sagement sur des bancs rustiques installés dans la petite salle, des enfantsregardent un film racontant la relation entre une femme éthologue et un loup. Ilretrace le destin de Ligabue parti des lointaines Apennins, pour remonter vers lenord et tenter de rejoindre une autre meute. Tel un rôdeur des confins, le loup so-litaire zigzague à travers des territoires, du nord au sud et d’est en ouest, ignorantles frontières des hommes. À l’époque de la Maison de Savoie, en 1855, le roiVictor Emmanuel II fut vivement frappé par la beauté des lieux, pour en faire sa« Réserve Royale de Chasse » entre l’Argentera et la Vésubie.Désormais, le Parc National du Mercantour et le Parco Naturale Marittime ontunis leurs destins pour promouvoir une entité écologique unique, où l’on découvretous les étages de la végétation, des oliviers aux alpages, des forêts de mélèzesaux cimes enneigées. Pour Richard PetitJean, guide accompagnateur en mon-tagne, une escapade dans ces endroits, « c’est en peu de temps faire un voyagefictif de l’Arctique à la Méditerranée ». D’un lieu, comme Sestrières, au cœur duParc du Mercantour, émane une impression de pléinitude à chaque pas. Loin dela touffeur estivale, le plateau de la commune de St Dalmas le Selvage s’étaleamplement avec ses rivières et ses prés opulents où les marmottes ont bâti leurshabitats, pour le plus grand ravissement des promeneurs. Un cadre idéal pourune balade et pour partager les meilleurs sujets d’étude. Ici, l’écologie reprendvie, engagée dans les combats nécessaires autour des statistiques de disparitionsd’espèces, des procédures contre les destructions absurdes.

les montagnesmaritimesdu mercantour

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C A R N E T D E V O Y A G E S

CONTACTS ABTI+M Ce Projet exceptionnelmobilise des dizainesde laboratoires et d’équipesde scientifiques. Objectif : inventorierl’ensemble des espècesqui peuplent les massifsdu Mercantouret Alpi Marittime.Responsable ABTI :Marie-France Leccia :06 34 47 68 [email protected]

Parc nationaldu MercantourOrganisation et logistique :Estelle Colin :06 30 20 27 [email protected] Desriaux :06 16 39 56 [email protected] Pizzati :+ 39 3332 [email protected]

Parco naturaleAlpi Marittime (Italie)Giorgio Bernaardi :+39 01 171 [email protected] montagne :Richard Petitjean :06 12 77 93 [email protected]

Bavay - cryptoportique du Forum de Bavay Promenade équestre à ValJoly

LES ESPRITS VOYAGEURSDes scientifiques italiens et français se sont mélés récemmentà des amateurs passionnés pour écouter Maris-France Leccia,la responsable d’un ambitieux inventaire du vivant, sous lenom d’ATBI+M (All Taxa Biodiversity Inventory + Monitoring).« Plus c’est infime, plus le monde se révèle » écrivait GeorgesCondominas, cet extraordinaire passeur de traditions orales,récemment disparu. Dans le décor du Mercantour, il auraitaimé entendre ces témoignages d’entomologistes en direct,sur le terrain, lui qui avait fait découvrir à ses étudiants lesmystères des « Uranies » de Madagascar, en cheminant aveceux dans les endroits les plus insensés de la grande ÎleRouge, jusque dans les grottes perdues au milieu des forêtsoù règne l’esprit des Ancêtres. Pour surprendre la magnifiqueChrysiridia madagascariensis, avec ses reflets moirés et cevert fluorescent, bien contrasté avec la couleur rouge de l’ab-domen. Ce papillon , comme le Comète, a des irisationsuniques. C’est paraît-il, le résultat d’un phénomène purementoptique où n’intervient aucune matière colorante.

Pierre Desriaux, entomologiste éminent, parle de ces lépido-ptères diurnes et nocturnes, de leur grâce et légèreté, avecleurs longs cils déployés, encore mous et fripés, à la sortiede la chrysalide. Pour lui, sa passion est de sortir par grandmatin, avec son filet de chasse, pour se glisser le long destalus et y débusquer ces chers zygènes, qui occupent actuel-lement tout son temps de chercheur.« Une spirale colorée dans une petite bulle de verre », voilàcomment Nabokov se représentait sa propre vie. Pour lui lespapillons étaient des bons voiliers et des esprits voyageurset en quête de certains d’entre eux, il aurait adorer arpenterces montagnes maritimes où une demeure une grande variétéde flore et de faune.Ce n’est pas un hasard, si depuis la Préhistoire, l’homme apeuplé ces endroits, y laissant des traces singulières, commeen témoignent les 36 000 gravures rupestres que l’on peutadmirer dans les Vallées des Merveilles et de Fontanalbe.Thierry Quintrie Lamothe

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AGENDASOLIDAIREOCT. 2011‘ 9 octobre : courseLes 20 Kilomètres de ParisCollectez des fonds en participantaux 20 Kilomètres de Paris ! Votrecourse est l’occasion de soutenirune cause qui vous tient à cœur.

‘ 10 octobre : Journée mondialecontre la peine de mortDans quelque 45 pays serontorganisés expositions, débats etautres activités. Plus de 60 États,principalement des régimesautoritaires, continuent d’exécuterrégulièrement des condamnésà mort, rappelle Michel Taube,de l’association Ensemblecontre la peine de mort.

‘ 14 octobre : Salon dutourisme durable (Bruxelles)Du vendredi 14 au dimanche16 octobre, à Bruxelles, le 5e

Salon du tourisme durablemet l’accent sur l’écotourisme.www.tourisme-autrement.be/joomla

‘ 17 octobre : Journémondiale du refus de la misère

Le 17 octobre 1987, à l’appeldu père Joseph Wresinski,100 000 personnes s’étaientrassemblées au Trocadéro, àParis, en hommage aux victimesde la faim, de la violenceou de l’ignorance, pour direleur refus de la misère et appelerl’humanité à s’unir pour fairerespecter les droits de l’homme.Une dalle proclamant ce messagea été inaugurée à cette occasionsur le parvis des Libertés etdes Droits de l’homme, là où futsignée, en 1948, la Déclarationuniverselle des droits de l’homme.

‘ 25 octobre : 1er congrèsinternational de l’associationAide et actionAide et action agit pour l’accèsà une éducation de qualité pourtous. L’organisation met en œuvreplus de 100 projets dans 22 pays.

en partenariat avec laweb TV de la solidaritéet de l’environnement

P L A N È T E

l’heure des saladesd’hiver a sonné !

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Après les dernières récoltes, octobre laisse de la place aujardin. Aussi n’est-il pas impossible de réaliser, pour ledébut de l’hiver, de délicieux mescluns, à condition de bienchoisir des variétés adaptées votre région de ces troiscatégories de salades : chicorées frisées et scaroles, laituespommées et romaines d’hiver, et mâche.Cresson alénois, roquette et laitues couper pourront éga-lement compléter votre mesclun. Mais, attention, unique-ment si vous les aviez semés début septembre, car ils nesupportent pas les gelées, même faibles. Avant de com-mencer, vérifiez sans tarder qu’il ne reste pas quelques der-nières pontes des limaces du mois d’août — nids d’œufsblancs gélatineux qu’il faudra éradiquer. Puis, repiquezvos plants en les écartant bien, car l’humidité les feraitpourrir. Prévoir un voile de forçage dans les régions lesplus froides. En cette saison, je ne paille plus entre lesrangs. Pour les frisées et scaroles, choisir au moins troisvariétés : de l’extra-fine de Louviers, à consommer en pre-mier, car c’est la moins rustique ; puis de la chicorée friséeWallone ou Ruffec ; et enfin de la chicorée scarole Géantemaraîchère, ou cornet de Bordeaux pour le Sud. Pour

l’achat des plants, privilégiez des producteurs locaux quigarantiront une reprise, plutôt que les grandes jardineries.Pour une récolte plus tardive, les laitues d’hiver Bruned’hiver ou Merveille d’hiver résistent très bien aux grandsfroids. Quant à la laitue romaine rouge d’hiver, elle don-nera également des couleurs et du croquant. Si vousn’avez pas encore semé la mâche, et que la terre soitrestée chaude et humide, un semis tardif est à tenter. Jel’effectue chaque année, l’automne et l’hiver réservant sou-vent bien des surprises... Bonnes souvent... ou mauvaises,mais qui ne tente rien n’a rien, c’est bien connu. Octobrereste aussi le mois phare de la cueillette des cynorhodons,ou « gratte-cul », les fruits de l’églantier sauvage, vous entrouverez des quantités cette année. Et vous pouvez aussiutiliser ceux de vos rosiers cultivés (s’ils ne soient pastraités, évidemment...). Excellente source de vitamine C, ilscontribuent à prévenir les affections grippales. À conditiond’en retirer le cœur et les poils urticants, qui irritent lagorge, vous pouvez les cuire en confiture ou les fairesécher pour des tisanes. Avec tout ça, on ne va encore pass’ennuyer en octobre... Raymonde Prades

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P L A N È T Een partenariat avec www.terraeco.net

HÉRÉSIE ! AUJOURD’HUI, LE CUBE BLANC EST AUSSI PHOCÉENQUE LA TOUR EIFFEL. EN TOUT CAS, RIEN N’EMPÊCHE SESFABRICANTS DE S’INSTALLER LOIN DES CALANQUES. NI MÊMED’UTILISER LE SUIF DANS SA COMPOSITION. UN CONSEIL :PENCHEZ-VOUS AVEC ATTENTION SUR SON ÉTIQUETTE.

Dans cette boutique marseillaise au design dernier cri s’empilent lescubes. Des clientes hésitent entre un savon vert de 300 g, son homo-logue blanc de 600 g ou la savonnette à la figue. Ici, c’est un peul’épicerie fine du savon de Marseille. Ce qui fait beaucoup rire grand-père de l’autre côté du Vieux-Port. Lui se souvient que son aïeul, voulantéconomiser l’huile d’olive en temps de guerre, avait un peu trop forcésur la soude, l’autre ingrédient indispensable. Son savon de Marseillemaison décapait les slips mieux qu’au pressing. Entre grand-père et lacliente japonaise s’est glissée une vague bio, naturelle et tendance. Lesavon de Marseille est passé du statut « savon de ménage », au « topde la toilette saine ». « Le problème, c’est qu’il est trop souvent imité.L’appellation n’est pas protégée. À vrai

dire, on peut en fabriquer n’importe où ! », assène Patrick Boulanger,historien spécialiste du savon à la Chambre de commerce et d’industriede Marseille. Bonne mère ! Le fameux cube ne serait pas forcément unproduit de terroir ? Depuis 2003, un code de fabrication existe, validépar la Direction générale de la concurrence, de la consommation etde la répression des fraudes. Il correspond à un procédé de saponifi-cation basé sur quatre étapes historiques. « Il garantit surtout 63 % decorps gras en phase cristalline, ce qui élimine les savons moins richesen matières nobles », explique Alain de Cordemoy, président del’Association française des industries de la détergence, de l’entretienet des produits d’hygiène industrielle (Afise).

« HYPOCRISIE MARKETING »Pour l’historien Patrick Boulanger, la noblesse du savon de Marseille tientà son histoire. Les Marseillais ont en effet mis au point un savon dontdes huiles végétales en provenance du port – palme et coprah (amandede coco) – et locales – grignons d’olives – remplaçaient la graisseanimale, le suif. Le code de 2003, lui, autorise le suif. Les adeptes d’unsavon 100 % végétal considèrent donc que le code leur savonne laplanche. « C’est de l’hypocrisie marketing : en Europe, on a toujoursutilisé du suif », répond Yvan Cavelier, dirigeant de la Savonnerie del’Atlantique, près de Nantes. Celle-ci, l’une des dernières savonneriesindustrielles françaises, produit 6 000 tonnes de savon de Marseille paran, vendues sous marques de distributeurs. Les corps gras utilisés sont,à 17 %, de l’huile de coprah philippine et à 83 % du suif.

UN PRODUIT « SO FRENCHY »Impossible d’obtenir des chiffres de production française de savon deMarseille. À l’Afise, le représentant des fabricants de produits déter-gents et d’entretien, on indique seulement que la commercialisation desavon « de ménage » en France représente 80 millions d’euros dont

« 80 % pour du savon de Marseille ». Chez lesmastodontes du secteur, le secret est de mise. Legroupe Henkel – « Le Chat, savon de Marseille » –explique du bout des lèvres le fabriquer en Alle-magne et refuse de communiquer les quantitésd’huiles utilisées. Le groupe Vendôme, filiale del’Américain Johnson & Johnson, – « Le Petit Mar-seillais » –, reste muet. Les spécialistes affirmentqu’il n’est pas rare que les savons aient beau-coup voyagé avant d’atterrir sur les marchés dela Canebière elle-même. Alors que les cubescertifiés « authentiques » pullulent, l’historienPatrick Boulanger est formel : il n’existe plusque deux savonneries à Marseille. L’une, leSérail, fabrique ses produits de façon artisa-nale. L’autre, la Compagnie des savons deMarseille, est passée à un procédé industrielet 6 000 tonnes de savon sortent de ses chaîneschaque année, dont 60 % sont exportés. Cécile Cazenave

écolole savon demarseille ?

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C ’ E S T M A L I N

☛ Un site malin de petites annonces gratuites de servicesproposés par des seniors : cours de soutien par dejeunes retraités des salles de classe, bricolage,gardiennage, couture, garde d’enfants, etc. Vous pouvezconsulter les annonces ou proposer une offre dans toute laFrance sur www.seniorsavotreservice.com

☛ Du 12 au 16 octobre, la Fête de la science estl’occasion, partout en France, de découvrir les disciplinesscientifiques, rencontrer des ingénieurs ou des profs, voirdes expos, des présentations, des animations… Programme

sur www.fetedelascience.fr

☛ Smartdate, site de rencontres européen, lancel’opération Green Love en invitant ses quatre millionsde membres à partager leur plus belle histoire. Enéchange, Smartdate s’engage à offrir un arbre à chaquenouveau couple formé. Ceux-ci recevront un certificat pourleur arbre ainsi que la géolocalisation et le nom duproducteur local responsable de la plantation et du suivi.http://smartdate.com

☛ Des cours d’anglais gratuits avec Wall StreetInstitute sont proposés dans le centre commercial Quaisd’Ivry tous les lundis de 12 h 30 à 13 h 30 à La Boîte àsurprises, espace d’animation permanent du centre commer -cial. Pour établir le niveau de langue, un test est indis- pen sable. www.facebook.com/quaisdivry ou www.surlesquaisdivry.fr

☛ Se déplacer en ville sans trop d’efforts et sans polluer,c’est possible avec le vélo électrique. Alternative Bikepropose des vélos à louer ou à acheter, mais aussi desvélos pliants, des trottinettes, skateboards… À noter que lamairie de Paris subventionne 25 % (plafonné à 400 euros)de l’achat d’un vélo ou cyclomoteur électrique.Alternative Bike, 227, rue Saint-Martin, 75003 Paris, tél. : 01 44 61 56 76,

ou www.alternative-bike.com

☛ Conçu comme un événement de sensibilisation auximpacts du changement climatique, mais également pourfamiliariser le public avec la météo et le climat, la 8e éditiondu Forum international de la météo se tient à Paris,au palais de la Découverte, du 1er au 5 octobre, avec denombreux ateliers et animations pour les enfants.

☛ Avec son nouveau site, Seb offre la possibilité deconsulter un fichier de plus de 2 000 recettes etastuces classées par appareil (blender, yaourtière, robot,etc.), par occasion, thématique, etc. Également au menu,les notices de tous les appareils de la marque, des adressesde réparateurs, des conseils, etc. www.seb.fr

bons planspar Caroline Charronpsy

Mon amie et moi sommes ensemble depuis cinq ans. Je pense qu’elleest la femme de ma vie. Elle est partie sur un coup de tête, après unedispute, il y a trois jours. Elle était déjà partie deux fois par le passé etétait revenue après maintes supplications. Comment la récupérer pourde bon ?Cette fois-ci il, vaut mieux laisser couler un peu d’eau sous les ponts et ne pas revenirà la charge dans l’immédiat. Il faut casser ce cycle infantile et ne pas vous conduirede la manière à laquelle elle s’attend. De toute façon, si elle vous aime véritablement,le manque se fera rapidement sentir… même de son côté. Devenez l’absent de sa vie,ne suppliez pas. Attendez, tout simplement !Vous êtes à nouveau célibataire, profitez de ce statut en sortant le plus souvent possibleet en rencontrant de nouvelles personnes ! Redécouvrez le plaisir de faire ce qu’il vousplaît quand il vous plaît, sans avoir de comptes à rendre à quiconque ! De toutefaçon, vous risquez fort de la voir rapidement revenir vers vous, alors jouissez au maxi-mum de votre célibat ! On vous accoste, on vous drague, vous avez des ouvertures ?Jouez-en et ne le lui cachez pas ! Un peu de jalousie ne lui fera pas de mal…Si elle vous a quitté, c’est qu’elle avait des choses à vous reprocher… Sachez vousremettre en question et tentez de lui faire comprendre subtilement que ces comporte-ments ne font plus partie de votre vie ! Vous souhaitez « la récupérer », d’accord, maiselle doit se rendre compte que vous n’acceptez plus ces ruptures à répétitions dansvotre vie et qu’elle devra dorénavant assumer la responsabilité de ses actes. Vousdevez tout faire pour que ce soit elle qui ait l’impression de vouloir vous récupérer, etnon l’inverse ! Jouez de vos atouts et mettez en valeur vos qualités qui l’avaient séduite.Si les plats réchauffés ne vous font pas peur, appliquez cette méthode. Si cela ne fonc-tionne pas, avouez-le vous : la femme de votre vie est encore à rencontrer !Dr Catherine Selden

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C A R T E P O S T A L E

« Je ne voulais pas mourir ! » disait Arthur derrière la vitrinedu brocanteur de Mirepoix en Ariège.J’ai acheté Arthur et je lui ai proposé de faire le tour dumonde. La tête d’Arthur dépassait du sac à dos, pour ne pastrop abîmer ses oreilles. Lorsque les gens se retournaient surnotre passage, Arthur disait « Bonjour, je suis le renard »...Et les gens riaient. C’est ainsi qu’Arthur a commencé à écrirel’histoire du monde. Une histoire universelle où chacun pour-rait y ajouter son histoire, une histoire. J’ai pensé que sur laterre il y avait des milliards de petits princes à rencontrer.J’ai aussi voulu savoir pourquoi Arthur s’était imposé à moi.J’avais l’habitude de croiser les renards sur la route de monvillage, et aussi d’en ramasser inertes, allongés sur les routes.Je me suis intéressée à la symbolique du renard dans les cul-tures du monde. J’ai découvert qu’en Chine, l’esprit du re-nard, Huli, peut s’emparer des femmes qui deviennent desvengeresses, qu’au Japon, il est Kitsune, le messager de ladéesse de la nourriture et que des renards sculptés en pierregardent l’entrée des temples shintoistes, qu’au Soudan, il estaccusé d’avoir semé lazizanie sur la terre et qu’enpays dogon, au Mali, il est leseul à détenir la connaissancede l’avenir... En France, le re-nard est accusé de dévasterles poulaillers et de transmet-tre la rage. On le piège, on letraque, on le tue, on l’em-paille. Trop libre, le renard ?Christine Bergougnous

mon tourdu mondeavec arthur

Christine Bergougnousparcourt le monde. Arthur,son renard, est avant toutun vecteur de sociabilité.Elle aime les rencontresqu’elle fait, elles la fontrêver d’un équilibreet d’une harmonie possibleentre les hommes etles animaux, sur uneplanète un peu dévastée...Au fil des numérosde Macadam, Christinepartage un bout deses voyages : à Pékin avecle jardinier de la poste,à Lisbonne avec le clochardqui chantait Brel, à Londres,à Marseille, à Paris,à Nkobongo...

M A C A D A M 9 0 - page 19

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Page 20: Macadam octobre 2011

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L A P A G E D E S V E N D E U R S

DÉLICIEUSESGOUGÈRES !

En petits choux avec l’apéritif ou bien

en couronne tiède en entrée, délicieuse gougère.

PRÉPARATION

‘ Faire bouillir ¼ d’eau salée.

‘ Dès ébullition, sur feu très doux, y verser

150 g de farine et remuer pendant 15 minutes.

‘ 5 minutes avant la fin de cuisson y rajouter

50 g de beurre tout en continuant de remuer.

‘ Enlever du feu et mettre cette pâte

dans un saladier.

‘ Ajouter un par un 4 œufs entiers en prenant soin

d’obtenir une pâte bien liée entre chaque œuf.

‘ Incorporer 150 g d’emmental et mélanger.

CUISSON

‘ Couvrir le fond d’une plaque allant au four

d’un papier cuisson.

‘ Y disposer des petites boules de pâte.

‘ Parsemer de râpé

‘ Mettre au four 180° pendant environ

35 à 40 minutes.

Recette par Jacques L., vendeur

ILa recette

BonjourJe tenais absolument à envoyer ce petitmessage à un de vos vendeur, Bernard, àqui j'ai acheté un exemplaire du journalMacadam. Oui je tenais absolument à leremercier et le féliciter pour sa recettedu « poulet à la crème et aux morilles »publiée dans Macadam et que j'avais eul'occasion de "tester" et je dois avouerque nous n'avons pas été déçu parcette recette !!!! Un véritable délice !!Un grand merci à ce Monsieur grâce à quije me suis régalée! J'avais l'intentionde lui faire parvenir un petit messageil y a de cela quelques mois déjà, maisj'avais égaré le journal et je n'avaisplus en tête son prénom!Lire votre journal est un véritableplaisir, continuez comme ça !!!Un grand bravo à toute votre « équipe »et un grand bonjour à Bernard !!!Une lectrice gourmande !!!!

KLe courrier

Par votre journal,

nos yeux s’ouvren

t

sans voyeurisme su

r les difficultés

de beaucoup, des p

lus faibles, qui

peuvent ainsi s’ex

primer. Vos nouvel

les

sont international

es, ce qui nous ap

porte

des points de vue

parfois surprenant

s

et souvent, je tro

uve, fondés sur le

bon

sens, que nous avo

ns trop souvent pe

rdu.

Votre nouvelle pré

sentation me plaît

beaucoup. Les arti

cles sont très var

iés,

touchant à tous le

s domaines, et pas

du tout déprimants

, tout en voyant

les difficultés là

où elles sont.

Ça donne du courag

e, au contraire, e

t

nous empêche de no

us blinder en disa

nt :

« Qu’est-ce que je

peux y faire, moi

? »

Et c’est là que je

vous remercie pou

r

votre travail, car

, grâce à vous, je

suis

en contact avec un

de vos « salariés

»,

ainsi que mes enfa

nts, avec beaucoup

de

dignité de part et

d’autre. C’est pe

ut-

être peu de choses

, mais ça change l

eur

façon de voir les

gens en difficulté

.

Merci pour tout ce

la, continuez.

C. Bichier, Angers

DES LECTEURS

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Page 21: Macadam octobre 2011

M A C A D A M 9 0 - page 21

D É T E N T E

par Michel Hannequart,de Ludipresse, www.les-mordus.comJOUER

SOLUTION DU DERNIER PROBLÈME : IRRIGATION

mots fléchés

IL EST ATTENDU

NIER

HAUSSER

CONDUITE PAYS

ARME D'EROS

STUPIDITÉ

FAIT UN TROU

BANQUET SOMPTUEUX

LISSE

IMPASSE

PAS AILLEURS

PAREIL

LEVIER DE COMMANDE

VIEUX

SE DIT ENTRE AMIS

PRÊT À MANGER

REMBOUR-SÉS

CORRIGÉ

MANIÈRE DE VOIR

TRÈS OCCUPÉ

EXISTER

TOURNOI OUVERT

DÉBUTE EN JUIN

ENLÈVE LE HAUT

AGENT DE LOUIS XV

CRI D'ARCHIMÈDE

RETIRE PARTIE DE

L'OEIL

SORTI DE L'OEUF

AVAIENT COURS À VENISE

SUITE

NAÏFS

NOMMÉS

TRANCHANT

BOULE DE VERRE

LIQUIDE ORGANIQUE

PAYS DE BRAD PITT

DÉTÉRIORERFIN DE

MISSIVE

CHEMINS

INTERROMPT

COIFFURE MILITAIRE

ACCUMULÉ

mot mystère GROUPES : UN MOT DE 10 LETTRES

K

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Page 22: Macadam octobre 2011

page 22 - M A C A D A M 9 0

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9 5 2 6 4 7

8 3

9 7 2

6 2 7 4 5 9 8

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1 5 9

5 8

6 8

3 4 9 2

9 2 7 4

8 7 2 6

6 7 8 9

1 4

sudoku niveau facile sudoku niveau difficile

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2 4 9

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7 8 5

3 9 7

9 3 1 4 7

7

3 8

D É T E N T E

sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !

mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1

2

3

4

5

6

7

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9

10

11

12

Horizontalement1. Équilibré – Champignon.2. Croire – Bout de terrain.3. En catimini.4. Belle paire – Types -

Ville de Toscane.5. Sot – Têtes.6. Pas appris – Aboutée.7. Lichen grisâtre – Abasourdi.8. Pose – Fédéré.9. Jaune citron – Bien observé.10. Bœuf – Plus petits.11. Cépage suisse – Audacieuses.12. Peut faire rougir –

Elle n'est jamais contente.

Verticalement1. Chute – Fait rire.2. Prudent – Parole magique.3. Blasé – Casse les oreilles.4. Fut séduite par Zeus – Presse.5. Fait partie des mimosacées –

Vigueur.6. Garderie – Ne pas avoir de plans.7. Port nippon – Marque l'effort.8. Article – Peut contenir des calculs –

Tromperie.9. Concise.10. Ne se bat pas avec ses poings –

Piquet.11. Ont bien plus qu'une aiguille –

Ils vivent comme des ours.12. Elle ne changera pas –

Elle est recourbée.

www.courrierinternational.comN° 1044 � du 4 au 9 novembre 2010

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Chaque jeudi, l’essentiel de la presse

du monde du monde entierchez votre marchand

de journaux

sudoku niveau moyen

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Page 23: Macadam octobre 2011

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H O R O S C O P E

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solutions

sudoku facile

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ots croisés

RREACF

DEMENTIRRUE

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MANETTECUIT

REVUPRISI

IDEEETEEON

ARETINEP

OTECREDULES

ACEREURINE

BILLEUSERR

ROUTESKEPI

CESSEAMASSE

IL EST ATTENDU

NIER

HAUSSER

CONDUITE PAYS

ARME D'EROS

STUPIDITÉ FAIT UN TROU

BANQUET SOMPTUEUX

LISSE

IMPASSE

PAS AILLEURS

PAREIL

LEVIER DE COMMANDE

VIEUX

SE DIT ENTRE AMIS

PRÊT À MANGER

REMBOUR-SÉS

CORRIGÉ

MANIÈRE DE VOIR

TRÈS OCCUPÉ EXISTER

TOURNOI OUVERT

DÉBUTE EN JUIN

ENLÈVE LE HAUT

AGENT DE LOUIS XV

CRI D'AR-CHIMÈD

E

RETIRE PARTIE DE

L'OEIL SORTI DE L'OEUF

AVAIENT COURS À VENISE

SUITE

NAÏFS

NOMMÉS

TRANCHANT

BOULE DE VERRE

LIQUIDE ORGANIQUE

PAYS DE BRAD PITT

DÉTÉRIORER FIN DE MISSIVE

CHEMINS

INTERROMPT COIFFURE MILITAIRE

ACCUMULÉ

mots fléchés

HOROSCOPE

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Rejoignez l’équipe desvendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse

Vous vendez le journal 2€ et vousrécupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérezvotre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendezle nombre de journaux que vous souhaitez.

Pas d’engagement dans le temps :vous vendez tant que vous avez besoin.

Macadam : Association nationalesoutenue par Courrier International,Reporters d’Espoirs, le Secours Populaire... propose chaque mois un vrai magazineréalisé par une équipe de journalistesprofessionnels.

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par Marie-Pierre Charneauwww.mariepierrecharneauastrologie.com

C BÉLIER (21 MARS - 20 AVRIL)Vos projets subissent quelques retards et rienn’avance comme vous le souhaitez. Profitez dece temps pour consolider votre position ouréfléchir à vos objectifs. En couple, ne ressas-sez pas les problèmes du passé. Misez plutôtsur un retour à l’harmonie. Célibataire, la soli-tude vous pèse en début de mois, si bien quevous butinez, mais rien de sérieux. Quelquestroubles circulatoires.

D TAUREAU (21 AVRIL - 21 MAI)Ce n’est pas le moment de vous endormir survos acquis. Un surcroît de travail demandetoute votre énergie. Chercheur(se) d’emploi,foncez : la chance est avec vous. Côté finances,attention aux dépenses compulsives. En couple,le dialogue est primordial si vous ne voulez pasprovoquer quelques malentendus. Célibataire,est-ce vraiment une bonne idée de flirter avecun(e) collègue de travail ? Attention aux excès.

E GÉMEAUX (22 MAI - 21 JUIN)C’est en misant sur votre relationnel et enanticipant que vous obtiendrez des satisfac-tions. Chercheur(se) d’emploi, ne refusez pasune formation, elle pourrait vous ouvrir desportes par la suite. En couple, tout baigne, vousêtes sur la même longueur d’onde. Célibataire,c’est le moment de déclarer votre flamme. Necogitez donc pas tant !

j CANCER (22 JUIN - 22 JUILLET)Préoccupé(e) par des soucis financiers, vousn’avez pas la tête au travail en début de mois.À partir du 15, les astres vous soutiennent dansvos projets professionnels. En couple, votrejalousie agace votre partenaire. Célibataire,vous prenez du temps pour vous recentrer aprèsun échec affectif. Profitez des week-ends pourvous occuper de vous.

g LION (23 JUILLET - 22 AOÛT)C’est le moment de vous mettre en avant, vousbénéficiez de belles opportunités profession-nelles. Faites quand même preuve de diplomatiedans vos échanges avec vos collègues. Encouple, vous êtes sur la même longueur d’onde.Célibataire, à trop papillonner, vous pourriezpasser à côté d’une belle histoire. Vous êtes enforme, mais n’abusez pas.

h VIERGE (23 AOÛT - 22 SEPTEMBRE)Quelques soucis d’ordre professionnel vousobligent à travailler plus. L’ambiance au boulotest compliquée : vous devez affronter quelquesrivalités. Chercheur(se) d’emploi, votre persé-vérance sera bientôt récompensée. En couple,main dans la main, vous êtes complices.Célibataire, faites le premier pas. Attention àla gourmandise.

I BALANCE (23 SEPT. - 22 OCTOBRE)C’est en prenant des initiatives que vous aurezdu succès dans votre travail. Des imprévus serévèlent positifs. Chercheur(se) d’emploi, vousavez toutes les chances de trouver une activité.En couple, la tendresse et la complicité sont aurendez-vous. Célibataire, vous vous ressourcezauprès de vos amis. Évitez les plats épicés.

F SCORPION (23 OCT. - 22 NOVEMBRE)Beaucoup de travail en perspective. Attentionquand même à certaines propositions : ellesne sont pas toutes fiables. Chercheur(se)d’emploi, on peut vous proposer un job loin dechez vous. En couple, l’ambiance est passion-née et fusionnelle. Célibataire, un(e) ex vouscontacte et vous repartez pour une nouvelleaventure sans penser au lendemain. Attentionaux rhumes.

K SAGITTAIRE (23 NOV. - 21 DÉCEMBRE)Ce mois d’octobre vous permet de progresser.Vos initiatives sont couronnées de succès.Imposez vos idées en douceur et n’hésitez pasà solliciter des conseils. En couple, vouséprouvez le besoin de vous rapprocher de votrepartenaire. Célibataire, vous pourriez faire unerencontre inattendue. Ne vous laissez passubmerger par vos états d’âme.

l CAPRICORNE (22 DÉC. - 20 JANVIER)Vous essayez de négocier vos conditions detravail. Si la réponse ne vous plaît pas,attention à ne pas entrer dans une dynamiqueconflictuelle. En couple, votre mauvaise humeurrefroidit votre partenaire. La fin du mois estplus paisible. Célibataire, vous n’êtes pasd’humeur à batifoler. Côté forme, vous êtes enpleine crise existentielle.

A VERSEAU (21 JANVIER - 19 FÉVRIER)Stages, formations, réunions professionnellessont en vedette. Vous avez plus envie de vousdistraire que de travailler en début de mois.Votre besoin d’indépendance risque de vousattirer quelques remontrances. En couple,attention à quelques malentendus en fin demois. Célibataire, vous n’avez aucune envie devous investir dans le long terme. Maux de têtedus au stress.

b POISSONS (20 FÉVRIER - 20 MARS)Vos projets professionnels sont en plein essor.Très motivé(e), vous faites preuve d’espritd’initiative. Écoutez votre intuition si vousdevez négocier des contrats. Si vous êtes dansle rouge, une explication franche avec votrebanque est souhaitable. En couple, votre par-tenaire soutient vos projets. Célibataire, vousmultipliez les occasions de rencontres, maisrien de bien sérieux. Vous êtes survolté(e),attention aux excès.

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