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Magazine 65 mars 2015

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Magazine Association Gendarmes et Citoyens Qui Défend le droit d'association et le droit d'expression des gendarmes ainsi qu'une meilleure sécurité des citoyens.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Edouard Marcaud, .

Les articles non signés sont le résultat d’un travail

collectif des membres de l’Association Gendarmes

et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 - Edito : « Rien ne sert de courir il faut partir à point ». 4 – Actives parlent aux actives : « Pourquoi j’ai choisi AG&C ». 6 – Gendarme avant d’être père (suite). Justice ! Quelle justice ? 8 – l’avare. La direction de la gendarmerie rejoue son classique favori. 10 – Rétablir le service national. Possible ou pas ? Utile ou pas ? 11 – Brèves d’actualité (rubrique poil à gratter). 18 – Libres propos : gestion des personnels en gendarmerie, beaucoup à revoir. 19 – Libres propos. Quand le politique interfère sur l’action de la gendarmerie. 20 – Lu dans la presse. 26 – Flashback. Crise passion ou le monde allant vers…. 28 – Les risques du métier. 30 – Du maquis à la Gendarmerie. Une vie au service de la France. Edouard Marcaud. 32 – Padchance. Année 1999 de déceptions en déceptions. 34 – Vous avez besoin d’une association, AG&C a besoin de vous. 35 – La boutique AG&C. 36 – Nos espaces numériques. 37 – Nos partenaires. Bonne lecture

Rien ne sert de courir il faut partir à point.

Par Christian Contini Président AG&C

La ligne d’arrivée n’existe pas car une fois installées ces associations ont de longues années devant elles pour démontrer leurs qualités et imposer leur poids. A moins qu’il s’agisse d’être les premières reconnues quand les règles de la course seront enfin données par la loi nous ne voyons pas l’intérêt de toute cette gesticulation. On les observe se disputer la place de « première » avant le coup de feu du starter. Ce qui semble primordial aux yeux de certains c’est de posséder un maximum de supporters car une originalité apparaît dans certains projets c’est que les compétiteurs ne seront autorisés à participer qu’à condition d’avoir beaucoup de membres pour les soutenir. Une condition de qualification qui semble extraordinaire alors que bien des associations vivent leur vie sans être dérangées sans avoir à justifier de leurs activités réelles pour être reconnues, choyées, encensées. Nous avons entendu parler récemment, lors d’une compétition internationale, d’une méthode qui consistait à acheter des supporters pour remplir les tribunes, cette méthode est inefficace car les matchs se déroulent sur le terrain. Du côté des syndicats de policiers on ne leur impose pas un nombre d’élus pour participer, on leur distribue seulement des subsides en fonction du résultat de la compétition des élections professionnelles. Ces « récompenses » devraient être interdites aux militaires selon certains élus qui ont proposé que ces faux syndicats vivotent juste avec le montant des cotisations de leurs adhérents. Pourtant tous les coups ne devraient pas être permis. Lorsqu’ un des participants qui s'est quasiment "autoproclamé" favori en arrive à mettre en cause, publiquement, l’honnêteté d’un de ses homologues alors qu’il s’agit certainement du plus actif des rares soutiens qui se sont démenés pour le sortir d’une situation délicate et lui faire réintégrer la gendarmerie dont il avait été exclu, on peut se poser la question de savoir où se situe la malhonnêteté. Pour l’association gendarmes et citoyens il n’existe pas de compétition. La seule finalité qui nous intéresse c’est de pouvoir exister parmi les associations professionnelles et nous laissons bien volontiers la première place à ceux qui la revendiquent.

Dans cette maxime du lièvre et la tortue de Jean De la Fontaine, nous avons l’impression de retrouver quelques attitudes des associations professionnelles militaires. Si notre association, comme la tortue, suit son bonhomme de chemin depuis plus de six ans d’autres, à peine créées, partent à toute vitesse comme le lièvre qui a trop attendu. Il semble cependant qu’il y ait pas mal d’obstacles à franchir. Le top départ n’a pas encore été donné car les règlements ne sont pas modifiés et aucune loi n’a été votée. Seul le rapport de Monsieur Pêcheur, établi en un temps record, propose même un avant-projet de loi, à croire que la représentation nationale des parlementaires n’aura qu’à se plier à ce rapport. Dire qu’il sera forcément appliqué c’est aller vite en besogne. En conséquence nous ignorons quelles seront les règles de la compétition.

Sous-officier depuis plus de 20 ans, j'ai connu différentes périodes et évènements si-gnificatifs qui expliquent aujourd'hui ce choix. Je suis rentré par la petite porte, en dé-butant comme militaire du contingent, en tant que Gendarme Auxiliaire. Me découvrant une vocation, je suis la voie du service long, puis du concours interne. La suite logique, intégration en ESOG puis mu-tation en Mobile, reversement en GD suite obtention de l'OPJ. Je passe la période GA et Mobile, car à l'époque, je ne me posais pas vraiment la question de la représentativité, par jeunesse je suppose, mais aussi par préoccupation à préparer mon avenir. La question a commencé à se poser peu de temps après mon reversement en GD, en fait, dès le commencement de prise de res-ponsabilités importantes. Pour situer, je vous parle d'une période (pas si lointaine) où lorsque vous étiez OPJ, il vous fallait atten-dre entre 6 et 8 ans pour devenir Mdl/C et vous ne preniez pas le planton. Les "bébés" gradés issues du PAGRE vont avoir un peu de mal à comprendre la suite mais j'y re-viendrai un peu plus loin ou dans un autre post. A cette époque, les patrons des bouti-ques étaient des Adjudants, A/C, voir Major pour les plus grosses. Tous en général avaient déjà pas mal de bouteille et d’expé-rience. Les Compagnies avaient à leur tête des lieutenants avec souvent comme adjoint un bon vieux Major. Alors n'allez surtout pas croire que j'ai la nostalgie du passé car souvent, les dinosau-res sont difficiles à convaincre quand ils ont leur idée mais ils avaient un avantage, ils sa-

vaient dire non et faisait le tampon avec la hiérarchie quant il le fallait. Cela était du moins le cas dans mon unité. J'ai assisté à des scènes surréalistes ou le Cdt de Cie arri-vait en colère dans le bureau du CB et re-partait encore plus en colère par ce qu'il ve-nait de se faire envoyer clairement chier par le CB, lequel avait clairement exposé sont refus d'appliquer à ses hommes ce qu'il lui demandait. Un patron comme il devrait y avoir dans toute les boutiques. Vous allez me dire, mais quel rapport ? Aucun a priori....et pourtant.... Arrive 2001 et la grogne que tout le monde connait, partant en partie de la base et rendue possible grâce à une majeure par-tie de ces patrons. Le lien entre les unités pour avoir l'effet de masse voulue a été prin-cipalement établie par ces gens la. On a vu d'ailleurs à cette occasion la naissance de quelques sites internet relayant de manière anonyme la parole des gendarmes, lesquels sites sont morts très rapidement après le mouvement, suite aux annonces qui avaient été faites. Après ce mouvement, tous le monde pensait (moi le premier) qu'enfin, tous nos problèmes étaient réglés ! On a vu subite-ment la mise en avant du CFMG comme ou-til ultime de remontée de l'information de la base, lequel existait déjà depuis 10 ans et que tout le monde semblait découvrir. Évi-dent, depuis 10 ans, la hiérarchie était sourde ou faisait semblant d'entendre ce que ce conseil avait à dire, il n'avait donc aucun résultat. Concomitant à cela, l'arrivée enfin à la tête de la Gendarmerie d'un vrai gen-darme (le Général PARAYRE) et d'un Sous-officier à ses côtés, référant en prise directe avec la base. L'affaire était dans le sac pen-sions nous ! Et bien, que nenni !!

Pourquoi j'ai choisi AG&C ?

Alors certes, des avancés significatives ont eu lieu et fort heureusement. On a vu enfin arri-ver de vrais véhicules, un peu plus de maté-riel, de l'informatique et cerise sur le gâteau, des textes censés améliorer le temps de tra-vail des gendarmes. On nous a également an-noncé, souvenez vous, la suppression des tâ-ches indues, notamment les procurations de votes ! Dont acte… Mais c'était sans compter sur la ranc-œur de la vielle dame qui a horreur de se faire bousculer de la sorte par ses laquais !! Première question qu'elle se pose. Non pas " comment en sommes nous arrivés là ? " mais " comment n'avons nous pas pu éviter cela ? ". La faute aux chefs de la base, ses vieux di-nosaures devenus quasi incommandables et qui ont rassemblé les troupes !! Première so-lution à trouver : Remplacer ces vieux pa-trons. Comment ? Ça tombe bien, la base ré-clame du grade, on va leur en donner. Un pe-tit PAGRE qui passe par là, et nous voila plein de "bébés" gradés, plus facile à man-œuvrer !! Effets perverses de la mesure. Une génération (la mienne) laissée pour compte dans l'échelle des grades ! Tu te retrouves à grade égal voir même à grade supérieur avec des Sous-Off totalisant même pas 10 ans de service !! Des Sous-officiers qui se retrouvent propulsés en 7 ans de gendarme à A/C et CBA voir CB ! Mais eux par contre, facile-ment malléables. Comme si cela ne suffisait pas, voila l'arrivée de la nouvelle génération d'officier, issue d'universités ou autres, n'ayant absolument aucune idée de ce qu'est le métier de gen-darme sur le terrain, la tête remplie de théo-ries et de certitudes quant à l’exécution des missions, et à qui en plus, on martèle à l'école que le sous-officier doit être puni et qu'il ne faut pas lui faire confiance ! Une fois ces gens en place dans les compa-gnies, la base pourra bien essayer de la ra-mener, on va bien rire !! Et voila où nous en sommes aujourd'hui. Alors oui des textes il y en a ! Mais allez donc essayer de les faire respecter lorsque vous avez à faire à un Cdt de Cie qui s'en lave les mains. Saisir qui ? Saisir quoi ? Recours au-

près de qui ? Ne comptez plus sur vos pa-trons dans les unités pour monter au char-bon, ce temps là est révolu. En résumé, on ne l'a pas vu venir mais la vielle dame a eu rai-son de 2001 ! 2014, le temps vient enfin d'arriver où la CEDH à tranché ! Les militaires ont le droit de s'exprimer, de dire quant cela ne va pas, et ce, par le biais d'associations profession-nelles. Première réaction de la vielle dame ? Oui bien sur, pas de problème, mais à condition qu'on ait la main dessus !! Voudrait-elle nous refaire le coup de 2001 ? Alors cette fois-ci, je dis pas question !!! Voila pourquoi j'ai choisi l'AG&C ! Parce que, au contraire de celle que l'on voudrait nous désigner comme étant la plus légitime, elle n'a pas à sa tête un militaire désigné et mis en place par la DG, elle n'a pas non plus dans son CA que des militaires en activités qui sont, qu'ils le veulent ou non, liés à la vielle dame. Elle est indépendante et j'espère qu'elle le restera. Pourquoi ? Parce que pour moi, il ne peut y avoir de pouvoir sans contre pouvoir !! Si nous voulons que les choses changent, il faut pouvoir compter sur une as-sociation qui puisse monter au créneau sans craintes de représailles, et ce, jusque devant les tribunaux s'il le faut. Ne vous faites pas d'illusions ! Les autres associations n'auront jamais les mains assez libres pour agir et la vielle dame saura gentiment ou sournoise-ment les manœuvrer pour les mettre à sa botte ! Elle a su mettre à la tête de l'une d'en-tre elle celui la même à qui elle voulait cou-per la tête il y a quelques années et cela, pour le garder prêt de soi et mieux le contrôler. En plus, cela fait une bonne publicité auprès de la base en laissant croire qu'il est arrivé à ses fins, mais en réalité, il n'est devenu que son pantin. Je suis désolé, mais depuis très long-temps, j'ai appris à être très méfiant avec les choses mises en place par la vielle dame elle même........et pourtant.....Dieu sait combien j'aime mon métier, et c'est pour cela que je veux me battre !!! Thierry G.

Gendarme avant d’être père (suite……)

Sous ce titre nous avions publié la lettre d’une épouse de gendarme qui avait choisi de dé-

missionner pour ne plus subir les pressions d’un officier de gendarmerie et d’un magistrat

mais surtout pour protéger ses enfants (magazine 60 octobre 2014). Aujourd’hui nous

vous proposons un second courrier où se mêle un sentiment de victoire sérieusement tem-

péré par un jugement incompréhensible et contradictoire avec les décisions d’un juge aux

affaires familiales. Un drôle de jugement dans une affaire qui nous démontre où des gens,

investis de lourdes responsabilités, peuvent aller pour asseoir leur autorité au mépris de ce

qu'il y a de plus sacré: des enfants.

Justice ! Quelle justice ?

Je reviens vers vous et votre association AG&C qui avez largement soutenu notre famille dans notre combat contre des personnages indignes d’exercer leurs professions ou leurs droits familiaux en raison de l’absence d’humanité qui les caractérise.

Mon mari avait quitté la gendarmerie pour ne plus subir les pressions de son offi-

cier commandant de compagnie qui, appuyé par un procureur de la République, voulait à tous prix que nous remettions nos enfants à leurs grands parents paternels qui avaient engagé une procédure contre leur propre fils. Ceci contre les avis d’experts médicaux qui avaient jugé qu’en les remettants à leurs grands-parents nous mettions nos enfants en danger.

Nous avons vécu cette bataille juridique, que nous n’avions pas souhaitée, sur

fond d’anxiété permanente avec des hauts et des bas et tout a fini par s’écrouler.

Le 11 décembre 2014 nous avions fait la fête avec nos enfants, bonbons à volonté, le juge aux affaires familiales venait d’annuler les droits de visite et d'hébergement sans condition. Ceci aurait dû mettre fin à l’action menée contre nous puisque notre refus de représenter les enfants s’avérait justifié. Je précise que j’ai, après 4 ans de malmenage de mes enfants, appris que le code civil ne donne aucun droit aux grands parents. Il précise simplement que le droit de garder un contact avec ses ascendants est de rigueur, et ce, seulement à la demande des petits enfants sans que ceux là soient en danger!

L’audience en correctionnelle qui a quand même eu lieu a été une épreuve mais notre avocate était confiante.

20 janvier 2015, douche glaciale, le jugement est tombé, chacun 500 euros d’a-

mende avec sursis. Un euro de dommages et intérêts aux grands parents à qui il faut rembourser 600 euros de frais de déplacement pour être venus voir leurs petits enfants, sur les 1500 euros qu’ils ont osé demander pour être indemnisés sur des déplacements faits alors qu’ils étaient préalablement informés, que nos enfants ne leur seraient pas remis au vu des alertes sur leurs santés morales s’amoindrissant à leur contact. Je pré-cise que les grands parents paternels n’ont jamais tenté de faire une trêve pour connaî-tre les maux de notre fille et tenter de la rassurer. Je retiens le fait que nos enfants ont bien été les otages de leur acharnement « unilatéral » pour détruire notre foyer et obte-nir de l’argent sur leurs dos !

Le pire c’est la double peine qui s’annonce avec une inscription au casier judiciaire obtenue par le procureur. Pour un couple qui travaille dans la fonction publique territo-riale c’est une épée de Damoclès qui peut vouloir dire perte d’emploi. J’imagine sans peine la satisfaction de ces bourreaux qui ont voulu nous détruire, un officier et un procureur qui ont obtenu une condamnation pour ne pas avoir accepté de mettre en danger la santé de nos enfants, refusant de reconnaître le bien fondé de notre refus de représenter nos en-fants suite à la gravité du supplice qu’ils vivaient. Aucun doute que cette ignominie laissera des traces dans leurs carrières, mais malheureusement des traces également pour notre foyer dans les années à venir.

Quant aux grands parents ils ont gagné un long paragraphe dans l’histoire de notre

famille, paragraphe dont les enfants connaissent déjà, en partie, la teneur. Laissons-les vi-vre leur misère morale, heureux qu’ils doivent être de nous avoir dépouillés financièrement (nous mais surtout leurs petits-enfants pour qui ils voulaient soi disant tant de bien). Ou-blions-les, comme dit ma fille, à jamais c‘est tout ce qu’ils méritent.

Aujourd’hui grâce à eux et leurs deux autres progénitures aussi abjectes qu’eux,

nous avons du vendre tout ce que nous possédions et nous endetter lourdement pour les 20 prochaines années en espérant que nous pourrons conserver nos emplois. Digne de grands parents aimants vous ne trouvez pas ?

Nous remercions tous ceux, amis et famille, qui nous ont apporté leur réconfort sur

les différents sites numériques, Nous avons la santé et malgré les difficultés, notre petite fa-mille entrevoit le bout du tunnel.

Je suis heureuse que mon mari ait fait le bon choix : père avant d’être gendarme.

Valérie.

L’AVARE : LA DIRECTION GENERALE GENDARMERIE REJOUE SON CLASSIQUE FAVORI

Le 8 janvier dernier, nous évoquions dans notre article sur Facebook l’indigence des gendarmes en matière de munition de ser-vice, préoccupation relayée par l’associa-tion GENDXXI par lettre ouverte du 12 janvier. Hier, la DGGN jetait une poignée de piécettes pour calmer le petit peuple…

Le ridicule ne tue pas. La DGGN rajoute pingrement cinq cartou-ches dans nos chargeurs de pistolet. « Il en man-que une ! » s’écrie Don Salluste ! Non, il en man-que cinq, le compte n’y est pas ! La direction donne l’impression que la sécurité de nos ci-toyens et la notre peut donner lieu à un sordide marchandage ! Vous vou-lez dix, on vous donne cinq. Le compte n’y est pas et depuis (trop) long-temps. Tous se rappellent être partis en mission avec 18 cartouches dans le pistolet MAS G1 qui peut en conte-nir 30 en deux chargeurs. Et pourquoi ? Simplement parce juste avant le PA MAC50 (modèle 1950) n’en contenait que 2X9 ! En une quinzaine d’années de service de cette arme, la gendarmerie économisera une douzaine de cartouches sur le dos de ses 100 000 gendarmes et on entendra les justifications les plus saugrenues : c’est pour ne pas fatiguer prématurément les ressors de chargeurs… Et cela ne s’arrête pas là : En 2005, le SIG SAUER est mis en service avec 25 cartouches pour un poten-tiel de 30. Les gendarmes qui n’en ont ja-mais eu autant ne regardent pas dans l’as-siette du voisin. Dans la Police Nationale,

capacité de 2X15 cartouches = 30 cartou-ches de dotation. La question ne s’est même pas posée…Peut-être à cause des syndi-cats ? Joie de courte durée, car quelques années plus tard, on retranche 5 cartouches à chaque militaire au prétexte avancé qu’il

faut garnir les chargeurs des nouveaux pistolets mi-trailleurs et des réservis-tes. Est-ce temporaire et l’administration va-t-elle remplir les chargeurs de ses gendarmes ? Non, c’est une situation dans laquelle on subit sans rien dire ! Il est peut être temps de faire une commande exception-nelle et de budgétiser le renouvellement de ma-nière pérenne. Alors, cette annonce claironnante est vécue comme une provo-cation. Non, le compte n’y est pas.

Mort de rire ! Il est vrai que les gendarmes,

rois du système D, trouvent souvent des so-lutions à l’incurie administrative. Vu le nombre de cartouches de dotation et le dis-positif de formation aux armes à feu, les brigands ne risquent pas grand-chose. Il suffit que les gendarmes leur expliquent pour les faire mourir de rire, économisant du même coup les cartouches qui ne seront pas tirées. Et oui, sachez messieurs les mé-chants que les gendarmes doivent tirer 30 cartouches au pistolet tous les ans dans le cadre de l’entretien des acquis. C’est dire si 30 cartouches de plus par armes (et non par tireur) vont changer la donne et faire des gendarmes des tireurs honnêtes. C’est 40 pour un pistolet - mitrailleur.

Mais les choses s’améliorent, il y a deux ans, après la formation initiale au Flash-ball, il n’y avait plus aucun tir prévu. Au-jourd’hui, on est recyclé avec 3 cartouches par ans. Allez-vous défendre avec ça… Il y a mieux : il n’est pas prévu que les gen-darmes tirent des cartouches au Taser avant d’être autorisé à travailler avec. L’autre sujet de rigolade, ce sont les in-frastructures de tir en nombre insuffisant : il y a de quoi rire jaune, deux heures de trajet pour tirer dix cartouches…On ne va pas brosser un tableau exhaustif, ces exemples suffisent à montrer que le compte n’y est pas et il n’y sera jamais tant que l’instruction ne sera pas position-née comme un préalable avant d’aller tra-vailler au lieu d’un surcroît de travail.

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ? On peut s’autoriser quelques avis simples et quelques conseils aussi pour l’avenir. D’abord, il faut mettre un terme au programme de retrait des fusils à pompe des brigades. Avec la munition de service spécial, c’est l’une des seules armes de dotation capables d’arrêter un voyou protégé d’un gilet pare-balle lourd. L’au-tre arme qui en est capable, c’est le fusil de précision Tikka. Même si il y a mieux en matière de fusil de précision, ils existent. Remettons-les en service dans les PSIG (dont on les a retirés il y a trois ans), avec des munitions d’instruction en nombre suffisant. Ensuite, il faut imposer les départs en ser-vice avec une arme d’épaule, il y en a assez pour équiper tous les véhicules des pre-miers à marcher et la plupart des autres véhicules de service. Toutefois, il faut ins-taller d’urgence un dispositif de verrouil-lage et de sécurisation de ces armes dans

nos voitures. En effet, les gendarmes peu-vent en avoir besoin à n’importe quel mo-ment, mais ils doivent pouvoir quitter leur véhicule sans la prendre. Régler un diffé-rent de voisinage pistolet mitrailleur à la main, ça ne le fait pas toujours. Ces dispo-sitifs existent, les véhicules rapides d’inter-vention des EDSR en disposent. Enfin, lorsque l’on songera à remplacer certains fusils à pompe rouillés (ils datent du milieu des années 80) et HK MP5 à bout de souffle, il convient d’envisager l’acquisition d’Advanced Personal Defense Weapon, comme le HK MP7 ou le FN P90 dont la compacité et le calibre conviennent à l’usage que l’on veut en faire : percer une protection balistique avec plaque ad-ditionnelle. Le (vieux) fusil d’assaut dans la rue n’est pas à sa place, non seulement au regard du niveau d’instruction des gen-darmes sur le FAMAS et aussi en raison de sa portée inadaptée en milieu urbain. Encore une fois, le compte n’y est pas. Les gendarmes sont contribuable et c’est aussi leur peau. Messieurs les très grands chefs, cessez de croire que la poudre aux yeux suffit pour faire le compte. Sortez votre meilleure arme, votre plus beau stylographe à car-touche jetable, et expliquez à nos gouver-nants que si les ministères régaliens ne produisent rien de commercialisable, les gendarmes produisent quelque chose d’i-nestimable, notamment la liberté d’aller et venir. Cela a un prix et tant qu’il ne sera pas consenti, les valeurs véhiculées par no-tre pays ne seront pas défendables.

La peste soit de l’avarice et des avaricieux.

Suite aux événements récents des sonda-ges semblent vouloir nous faire découvrir qu‘une majorité de français souhaiteraient voir un retour au service national. Pourtant cette suppression, que la gauche avait rêvée et que la droite avait réalisée en 1996, est regrettée depuis longtemps par un nombre important de français en tous cas bien avant les derniers attentats. Avant de se lancer dans la recherche des inté-rêts que présenterait cette mesure il semble utile de savoir si elle est réalisable ou non. Il est évident qu’avec son seul budget, toujours plus étriqué, le ministère de la Défense n‘est pas en me-sure de remettre sur pied une forme de conscrip-tion. Le ministre est bien trop oc-cupé à régler son problème de « logiciel fou » chargé de payer les soldes. Il a aussi à gérer son maté-riel obsolète qu’on va bientôt voir augmenter en valeur étant donné que certains véhicules ont passé l’âge qui les conduit à la catégorie « voitures de collection ». Nous plai-gnions sincèrement ce ministre qui doit gérer le pire des ministères, heureusement qu’il a dans ses rangs les hommes certainement les plus loyaux et les plus valeureux. Le budget de la défense ne pouvant remettre en place un ser-vice militaire adapté il faudrait peut-être aller chercher l’argent où il se trouve, dans les ministères qui produisent de l’assistanat à coups de subventions pour venir en aide à ces pauvres exclus de la société qui seraient aussi bien sous l’uniforme à se refaire un esprit civique et une moralité. Pendant qu’ils seraient occupés à ac-quérir l’esprit national ces pauvres gens ne seraient plus au chômage ou dépendants du RSA et autres aides. Nous sommes conscients que le rétablissement du service national aurait un coût, au moins risque-rait-il de réduire le coût de la longue liste des dés-œuvrés qui se retrouvent devant la justice. Reste à savoir quelle en serait la durée, certains sou-haitent 3 mois, d’autres 8 il suffit d’expérimenter. Après un tronc commun de formation de 1 mois, rien n’empêcherait le jeune conscrit de prolonger ce service s’il s’y intéresse. On forme bien des jeunes réservistes gendarmerie en 15 jours pour les en-voyer en renfort des brigades obligées de poursui-vre la formation. Qu’on ait un service citoyen réel qui vienne renforcer des services qui en ont besoin, la gendarmerie, la police, l’éducation nationale les services hospitaliers et l’armée.

Si on en reste au volontariat nous savons très bien que ça ne représentera pas grand-chose, juste ce qui existe actuellement, des jeunes qui passent quelques mois à s’ennuyer dans quelques services. Qu’au-cune raison ne permette de lui échapper (hors cas grave de santé ou séjour sous les barreaux) si ce n’est un emploi dans une période donnée, de 18 à 24 ans par exemple. Soyons fous et demandons un service pour tous y compris les classes aisées, y compris les jeu-nes avec un passif de délinquants, les enfants des cités, ceux de la campagne, ceux des villes moyennes de toutes origines culturelles et religieuses. Qu’ils viennent apprendre à se connaître les uns et les au-

tres. Que certains bénéficient de re-mises à niveau, qu’ils sortent de ce service avec un permis de conduire ou les bases d’un métier. Avant tout qu’ils acquièrent le sens de la vie en collectivité nécessitant une certaine discipline. S’il faut y mettre des milliards ils seront aussi bien là qu’à venir rembourser les dettes d’autres pays dont nous ne sommes pas responsa-bles. Nous savons tous que ce service serait plus difficile à reconstruire qu’il n’a été simple à démolir mais ça pourrait être quand même une solution à bien des situations qui gangrènent la vie des français. En tous cas notre défense ne dépendrait peut-être plus des autres armées dans le cadre de pactes qui peuvent

se briser aussi vite qu’ils ont été signés. Enfin, posons-nous la réflexion si la mission d’insertion professionnelle sur des bases républicai-nes n’est pas déjà présente et assurée en France ??? Notre réponse : OUI, chez nos amis Français de l’Outre Mer. En effet, le Service Militaire Adapté est un dispositif crée en 1961 destiné aux jeunes les plus éloignés de l’emploi. La formation profession-nelle occupe 70% de l’emploi du temps et s’oriente vers 47 métiers. Le tout encadré par des formateurs civils et militaires, le plus souvent issus de l’Arme des Troupes de Marine. Le SMA fixe 5 règles d’or : être à l’heure, être en tenue, respecter la sécurité, travailler en équipe et respecter son chef. Financé par l’Etat, les collectivités locales et l’Union Euro-péenne, le SMA ne relève pas du budget de la Dé-fense. Messieurs les Politiques, n’est-ce pas ces valeurs que notre société française recherche ? AG&C

Rétablir le service national, possible ou pas ? Utile ou pas ?

Effet d’annonces : méthode de gouvernement, poudre

aux yeux ou les deux à la fois.

Nous avions épinglé le ministre de l’Intérieur sur ces annonces de créations d’emplois ou la réha-bilitation des moyens en Gendarmerie, nous sa-vions bien qu’il n’a pas le premier fifrelin à sa dis-position. Aujourd’hui c’est le Premier ministre en personne qui relance la ma-chine à promesses. Nous conseillons également à l’ancien président de la République de modérer ses propos car c’est quand même sous sa gouver-nance que la gendarmerie s’est engagée sur une pente descen-dante qui ne cesse de s’aggra-ver. Pour en revenir aux propos du premier Mi-nistre, il propose du personnel : plus de 2600 em-plois dont 60 (je n’ai pas oublié de zéro) pour la gendarmerie. Il ne parle pas de combler le trou à l‘emploi chez les gendarmes qui continue à s’ampli-fier : 1800…1900…. Si l’on compte les départs à la retraite et les démissions causées par des conditions de travail insupportables les quatre malheureuses écoles de gendarmerie qui subsistent n’arrivent pas à former suffisamment de personnels pour empêcher le trou à l’emploi de s’aggraver. Il faudrait réduire la du-rée des stages de moitié pour arriver à inverser une tendance désastreuse. Concernant les conditions de travail, nos gen-darmes sont pressés comme des citrons pour assu-rer le plan vigipirate, pas de repos, pas de permis-sions pour beaucoup. Bien sûr pas de récupération ni d’heures supplémentaires qui sont réservées à la police. S’agissant des rallonges budgétaires pour ar-river à combler l’état des matériels, des caserne-ments, de l’armement ou assurer la protection des gendarmes, la totalité des 700 millions d’euros an-noncés pour lutter contre le terrorisme n’y suffi-raient pas. L’annonce du saupoudrage de quelques cartouches, cinq par gendarme, est d’un ridicule incommensurable. Il aura fallu des attentats dramatiques pour que nos gouvernants découvrent combien les servi-ces de sécurité étaient déficitaires en moyens, ce

que nous dénoncions depuis longtemps. Ils ne sa-vent avancer autrement que l’épée dans le dos. Ce n’est pas de la gesticulation avec de l’enseignement civique dans les écoles qui va nous mettre à l’abri des fanatismes religieux. Prétendre muscler l’arsenal antiterroriste avec des mesures étalées sur trois ans c’est une nouvelle faute d’appréciation, c’est tout de suite qu’il faut mettre les moyens là où ils sont nécessai-res. Le groupe de liaison du conseil de la fonction militaire gendarmerie à remis une série de ques-tions au ministre de l’Intérieur. Il est demandé de remédier à ce que supporte la gendarmerie avec un différentiel de 1800 postes entre le plafond d'emploi voté par la représentation nationale et ses effectifs réalisés dans les unités. Les gendarmes ont le senti-ment que l'on ne veut pas leur donner les moyens d'agir dans le domaine du renseignement, en ma-tière d'équipements individuels et collectifs, d'effec-tifs et de budget. Autrement dit tout est bancal et il est heureux que les gendarmes aient conservé leur esprit militaire pour supporter ces conditions d’em-ploi Il ne faudrait pas aller au-delà d’une certaine limite qui semble déjà atteinte.

AG&C.

Quand la justice, incapable de régler ses factures, accorde son crédit

à la délinquance. Dans un courrier le docteur Thierry Besnard relate les difficultés de son laboratoire, qui traite principalement les expertises toxicologiques, il pré-cise que son établissement totalise plus de 430 000 euros de frais non réglés par le ministère de la Jus-tice. Non contents d’être des mauvais payeurs, mettant un laboratoire en danger financièrement, il sem-blerait que les par-quets de Perpignan (66) et Toulouse (31) ont donné des instruc-tions pour que les analyses soient confiées à d’au-tres laboratoires de Toulouse et Marseille ni moins chers ni plus rapide semble-t-il. Le laboratoire du docteur Besnard assure une permanence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, depuis 4 ans ce qui ne l’em-pêche pas d’être taxé de « collaborateur occasion-nel de la justice ».

Sur le plan pratique, suite à une infraction routière, il arrive fréquemment que les résultats d’analyses toxicologiques n’arrivent pas dans les 72 heures du temps de rétention administrative du per-mis de conduire. Faute de résultat aucun arrêté de suspension ne peut être pris et il faut restituer son permis au chauffard potentiel. Nous savons déjà que l’augmentation du nom-bre des tués sur la route va entraîner de nouvelles mesures sans réelles incidences sur l’accidentologie mais très utiles pour renflouer les caisses de l’Etat à coups d’amendes. Ceci n’empêchera pas de nom-breux prestataires de services pour le compte de la justice d’attendre le règlement de leur dû. Aujourd’hui la délinquance bénéficie d’un crédit offert généreusement par le ministère de la justice. Il suffit de constater qu’un individu inter-pellé pour agression, trouble de l’ordre public, vol et autres délits qui perturbent quotidiennement la vie des français est convoqué au tribunal pour le mois de juillet suite à des faits commis en janvier. Il est fréquent de voir des délinquants sortir des commissariats et des gendarmeries avant les enquê-teurs avec un large sourire.

L’armée de l’air en deuil.

Le 26 janvier, un tragique accident s’est pro-duit sur la base aérienne de Los Lianos au sud de Madrid. Un avion Grec s’est écrasé au décollage provoquant la mort de 9 militaires français et des 2 occupants de l’appareil. On déplore également 20 blessés, 11 Italiens et 9 français. Une enquête est di-ligentée pour rechercher les causes de cet accident survenu lors de manœuvres interarmées. Nous partageons la vive émotion qui a touché tous les militaires de l’armée de l’air, nous adres-sons nos condoléances aux familles et aux proches de ces aviateurs. Nous souhaitons un prompt et complet rétablissement aux blessés.

Une policière se suicide. Céline A. 43 ans, policière à Marseille s’est

donnée la mort avec son arme de service. C’est à son domicile de Les-Pennes-Mirabeau que son corps a été découvert le 28 janvier. Nous ignorons les causes de cette tragédie mais nous compatissons à la douleur de la famille, des proches et de ses collègues.

Le ministre de l’Intérieur face aux suicides dans la police.

Le 28 janvier, le ministre de l’Intérieur a évo-qué (enfin) son plan pour lutter contre les suicides qui ont battu un triste record en 2014 avec 55 cas dans la police. Le jour même une policière se don-nait la mort dans les Bouches-du-Rhône. Ce « vaste » plan pourrait être divisé en deux par-ties : Les mesurettes et les vœux pieux. Au rang des mesurettes nous trouvons : Le renforcement des dispositifs de soutien avec la création de 7 em-plois de psycholo-gues cliniciens ap-pelés à être mobili-sés au profit des départements insuf-fisamment couverts au regard des effec-tifs. Les débriefings psychosociaux se-ront étendus des élèves commissaires jusqu’aux élè-ves gardiens de la paix. Il va être créé des modules de formation et une plateforme de proposition qui se réunira régulièrement. Mise en place de casiers permettant aux policiers de déposer leur arme de service après les vacations. Dans les vœux pieux il souhaite voir mieux dé-celés « les signaux faibles » afin d’intervenir plus en amont. Il faut que les personnels et l’encadrement soient mobilisés ensemble. Le summum, « la refonte des cycles de travail pour améliorer la conciliation entre vie professionnelle et vie privée ». Pour l’association gendarmes et citoyens il semble évident que la mutualisation ne fonctionne pas lorsqu’il s’agit de luter contre le fléau des suici-des. Peut-être est-ce du au fait que ces tragédies semblent en légère diminution chez les gendarmes. Est-ce en raison de la meilleure prise en compte de ce fléau par la direction de la Gendarmerie avec, entre autres mesures, la création d’un site « stopdiscri » qui a pu sauver quelques vies. Nous souhaitons simplement que l’avenir confirme cette tendance à la baisse.

Suicide d’un gendarme à Chateaulin (29)

Le 31 janvier dans l’après-midi un gendarme maritime âgé de 48 ans a tiré des coups de feu en l’air devant la gendarmerie de Chateaulin avant de retourner l’arme contre lui. Les militaires de la bri-gade ont tenté de raisonner leur camarade sans y parvenir.

I m m é d i a t e -ment après les faits le procureur de la République a évoqué un drame familial alors que l’enquête

débutait seulement. La victime était l’époux d’un personnel féminin affecté à la compagnie de gendar-merie. Une cellule psychologique a été mise en place pour soutenir l’épouse du désespéré, ses camarades et les témoins du drame. Peut-être qu’une aide psy-chologique de ce militaire, qui souffrait de dépres-sion, aurait pu éviter cette tragédie. Nous adressons nos condoléances à la famille et aux proches de ce militaire. Nous assurons ses camarades de tout notre soutien.

Trois jugements en cours, traitements différents par les médias

Actuellement deux cours d’assises ont à traiter de deux affaires qui ont coûté la vie à des gendar-mes. La maréchal-des-logis-chef Audrey Berthaut et l’adjudant Alicia Champlon ont été assassinées froi-dement le 17 juin 2012 à Collobrières (83). Le major (capitaine à titre posthume) Daniel Brière a été fau-ché par un chauffard au volant d’une voiture volée, c’était le 17 octobre 2012 à La-Grave-de-Peille (06). Ces deux tragédies sont actuellement en cours de jugements dans deux cours d’assises du sud de la France. Nous faisons confiance à notre justice pour prendre des sanc-tions justes et méritées. Quelques rares ar-ticles ont relayé cette in-formation, sans plus.

Ce qui nous interpelle c’est la différence de traitement par les médias. Les jugements pour les morts violentes de trois gendarmes semblent des faits divers sans importance. Dans le même temps un autre jugement fait les titres de tous les jour-naux, celui de Dominique Strauss Kahn (entre au-tres mis en examen) et ses problèmes qui semblent être en relation avec un appétit sexuel peu ordi-naire. Impossible d’ouvrir le moindre média sans en avoir des grands titres ou des colonnes. Cette différence peut nous laisser la désagréa-ble impression que trois militaires de la Gendarme-rie, qui ont donné leur vie pour la protection de leurs concitoyens, sont bien peu de chose à côté des écarts d’un homme politique.

Défenseur des droits en manque d’imagination.

Le défenseur des droits manque singulière-ment d’imagination. Il reprend une idée lancée au début du quinquennat Hollande avec des contrôles d’identité traçables et motivés grâce à la délivrance d’un récépissé par les policiers. Cette idée avait été proposée par Manuel Valls, minis-tre de l’Intérieur qui avait fini par y re-noncer suite à la le-vée de boucliers dans les forces de l’ordre. Cette mesure était considérée comme une marque de dé-fiance mais surtout elle était matériellement irréali-sable. Il avait opté pour la discrimination des poli-ciers et gendarmes astreints à porter un numéro d’i-dentification sur leurs tenues. Une mesure aussi coûteuse qu’inefficace. Nous avions constaté depuis longtemps que les défenseurs des droits s’inquiétaient surtout de ceux des marginaux et autres voyous. Pour les droits des policiers et gendarmes ils sont clairs ils peuvent se faire brutaliser et caillasser à volonté car ils doivent certainement être payés pour ça. Encore un petit effort monsieur le défenseur des droits et vous arriverez bien à faire accuser les forces de l’ordre d’atteinte à la vie privée lorsqu’ils surveillent les individus suspectés de liens avec le terrorisme.

Jugements de Cours d’assises.

La Cours d’assises des Alpes-Maritimes a condamné le meurtrier du major (capitaine à titre posthume) Daniel Brière percuté volontai-rement le 17 octobre 2012. Agissant dans l’exer-cice de ses fonctions il avait tenté de stopper un véhicule recherché. L’auteur Alexandre Baudry, 21 ans au moment des faits, sans permis et sortant de prison, conduisait le véhi-cule volé. Le capitaine Brière était père de deux enfants.

Du 10 au 20 février la Cour d’assises du Var juge les homicides et as-sassinats de l’adjudant Alicia Champlon et du maréchal-des-logis-chef Audrey Berthaut assas-sinées sauvagement le 17 juin 2012 à Collo-brières (83) par Abdal-lah Boumezaar 32 ans

et sa complice Inès Fahrat 22 ans tous deux multirécidivistes. Elles intervenaient suite à des vols. Dans le premier procès le meurtrier a été condamné à 30 ans de pri-son, dans le second se tenant du 10 au 20 février nous ne connais-sons pas encore la sentence au moment où nous publions ces lignes. Nous ne voulons pas discuter les condamnations rendues mais nous avons une pensée toute particulière pour les familles de ces trois vic-times. Elles ont du revivre l’horreur des tragédies qui les ont tou-chées il y a plus de deux ans. Nous pensons également aux collègues de nos camarades qui ont été frappés de plein fouet par ces drames.

Le 16 février, de nombreux membres de l’Association Gendarmes et Citoyens ont assisté aux cérémonies en hommage aux gendarmes décédés en service au cours de l’an-née 2014. Le président de l’association a assisté à la cérémonie de Blois (41) parmi une assistance très importante. Trois militaires de la gendarmerie ont été cités : - Le garde Sylvain Thizy, motocycliste du 3e escadron motorisé de la garde républicaine de Dugny (93) a perdu la vie le 10 avril à Fuans (Doubs) alors qu’il escortait le tour de France automobile des voitures de collection. - le gendarme Christophe Dalle, de la brigade motorisée de Moutiers (73) est décédé le 12 juin alors qu’il effectuait une opération de contrôle routier à hauteur de Feissons-sur-Isère. Victime d’un malaise cardiaque il n’a pu être ranimé. - L’adjudant-chef Eric Champlain du peloton de surveillance et d’intervention de Châ-teaubriant (44) qu’il participait à une séance d’entraînement physique a été percuté par un automobiliste. Nos pensées vont aux familles, aux proches et aux camarades de ces trois militaires de la gendarmerie.

Nous avons souhaité déposé une gerbe pour rendre hommage aux gendarmes décédés en service mais ce geste nous a été refusé. Peut-être qu’en 2016 les associations profession-nelles se verront autoriser un dépôt de gerbe où seront invitées, comme d’autres, à la cé-rémonie de l’hôtel des Invalides à Paris.

Hommage aux militaires décédés en service.

Une année de travail aura permis aux gendarmes Kevin Goncalves de Contres (41) et Maxence Dupin de Neuvy-sur-Barangeon (18) de mettre au point la Renault 4 L qui va les envoyer à la découverte du désert Marocain. Le 4L Trophy est un raid automobile humanitaire basé sur l’orientation, il permet de distribuer aux enfants du sud marocain du matériel et des fournitures scolaires. Vous pouvez suivre et soutenir Kevin et Maxence à partir du 19 février sur la page facebook qu’ils ont ouverte : Gend'Humanitaire, équipage 742 https://www.facebook.com/Gendhumanitaire/timeline

Tout notre soutien à une belle initiative mêlée d’aventure et de générosité

J’ai 30 ans, depuis août 2005, à ms sortie d’école, je servais dans une brigade de Seine-et-Marne.

Je suis mère de 3 enfants, aujourd’hui l’aîné a 7 ans la cadette 16 mois. Alors que mon dernier enfant vient de naître mon compagnon, avec lequel je suis pac-sée, se voit offrir un poste inespéré lui permettant de passer d’ouvrier spécialisé à chef d’atelier dans l’He-rault. Comment refuser une telle évolution de carrière.

Mars 2014, mon mari rejoint son nouveau poste, je patiente jusqu’au 1et juillet pour prendre un congé pa-rental, le rejoindre et en finir avec ce célibat géographi-que pesant pour toute la famille. Loca-tion et déménagement avec tous les frais annexes entraînent de sérieuses difficultés compensées par la qualité de vie pour une maman qui peut se consa-crer entièrement à ses enfants. Je garde cependant toujours autant l’envie de reprendre mon métier de gendarme que j’apprécie.

La reprise d’activité devant se faire le 1 er janvier 2015, conformé-ment au règlement j‘adresse une lettre recommandée le 31 octobre 2014 à la région Ile de France. Ce courrier rend compte de la reprise d’activité et pré-cise le souhait d’une affectation en Lan-guedoc-Roussillon pour éviter un nouvel éclatement de la famille. Préalablement à ce courrier j’ai pris contact avec un personnel du bureau des ressources humaines d’Ile-de-France qui m’indique que la direction de la gen-darmerie privilégie les conditions de vie familiales et que dans la mesure du possible ma demande serait accueillie favorablement.

Mi-novembre, j’essaie de savoir où en est mon dos-sier. Je suis renvoyée des uns vers les autres pour ap-prendre qu’il n’a pas été statué sur ma mutation, qu’il faut s’attendre à toutes sortes de réponses car la région souhaitée est très demandée. On me répond que de nom-breux recours son possible mais qu’il faut d’abord ac-cepter la mutation.

20 décembre, faute de nouvelles, j’appelle de nou-veau le bureau du personnel sous-officier à la direction de la Gendarmerie. Toujours pas de décision prise sur ma demande, l’administration est parfois longue, si le retard est conséquent je recevrai quand même sa solde.

Mi-janvier 2015 appel à la région Languedoc-Roussillon, il n’existe aucun dossier à mon nom. L’ordi-nateur précise seulement « reprise d’activité sans affec-tation ». L’interlocutrice rappelle en fin d’après-midi pour dire qu’à la direction de la Gendarmerie le dossier est toujours en attente mais qu’il n’est pas précisé si c’est pour de bonnes ou mauvaises raisons.

27 janvier 2015 (27 jours après la date de reprise) je reçois une décision signée d’un général, émanant de la gestion des personnels, elle précise qu’à ma demande je suis rappelée à l’activité le 30 décembre 2014 au titre de

la région Ile-de-France. Cette décision est passée par cette dernière région.

Anéantie, je tente une nouvelle de-mande d’explication. C’est un colonel qui m’écoute avec bienveillance et me conseille de faire une demande de re-considération par l’intermédiaire de la voie hiérarchique.

28 janvier, n’ayant pas reçu ma solde, j’appelle le centre administratif au Blanc (36) et la réponse tombe : solde bloquée en l’absence d’affectation en Ile-de-France, plus de congé parental, plus d’APL un nouveau cran à serrer à la ceinture pour la famille.Un autre inter-venant me précise que si je ne donne pas

un choix d’affectation en Ile-de-France je ne toucherai pas de solde. Inutile de faire une demande de reconsidé-ration car au bout d’un moment en l’absence de désidé-rata ils choisiront eux-mêmes une affectation. Et vient le conseil éclairé : « Avez-vous pensé au congé sans solde ? »

Un autre intervenant duquel j’espérais des conseils pour établir une demande de reconsidération me dit que c’est inutile qu’il vaut mieux prendre un congé sans solde ou renouveler mon congé parental. Je pose une question simple : et si dans six mois ça recommence ? On me répond que ça me laisse cinq mois pour préparer un nouveau dossier.

Il semble évident que si le directeur de la gendar-merie est convaincu de l’importance du respect de la fa-mille dans l’arme qu’il dirige, beaucoup n’ont aucune considération pour cette aspect de la vie des gendarmes.

Va-t-il falloir engager des procédures administratives qui vont se solder par perte de temps et perte d’énergie ?

Gestion des personnels en gendarmerie, beaucoup à revoir.

Quand le politique interfère sur l’action de la gendarmerie.

Un rituel bien rôdé depuis quelques an-nées veut que le commandant de la commu-nauté de brigades de Carbonne (31), à l’oc-casion de l’inspection annuelle par le com-mandant de compagnie, invite autorités lo-cales et retraités à une petite réunion d’in-formation sur l’activité de l’année écoulée. Quoi de mieux pour garder les meilleurs contacts possibles entre les uns et les autres. Ce petit rassemblement est prévu le 29 janvier 2015 à 8 heures 45 dans la salle de réunion de la mairie de Montesquieu-Volvestre. Invitations lancées depuis une se-maine, viennoiserie, boissons chaudes, tout est prêt. Le député-maire de la commune qui avait donné son aval revient brusquement sur sa décision. La veille, dans l’après-midi, il contacte le commandant de la communau-té de brigade de Carbonne pour l’aviser qu’il s’oppose à la présence d’un gendarme retraité qui, selon lui, possède des idées poli-tiques qui vont à l’encontre des siennes. Il évoque la possibilité que ce retraité utilise des informations statistiques, fournies lors du bilan annuel, pour lui nuire. De toute fa-çon il n’envisage pas de partager le même

espace avec cet ancien gendarme. Malgré toute sa diplomatie, le commandant de la COB ne peut faire revenir cet élu sur sa dé-cision qui hausse le ton et se révèle incontrô-lable. Le gradé qui n’en croit pas ses oreilles rend compte de l’incident au commandant de compagnie. L’officier ne parvient pas non plus à raisonner ce membre de la représen-tation nationale. En bon militaire le commandant de compagnie rend compte au général com-mandant la région de gendarmerie Midi-Pyrénées. Comprenant que cette petite manifesta-tion conviviale se présente sous les pires aus-pices, après quelques contacts et une courte réflexion, le général choisit de tout faire an-nuler purement et simplement. Faute de temps suffisant pour décom-mander les invités, ceux-ci trouvent porte close à leur arrivée. Des employés munici-paux présents sur les lieux auraient pu leur donner quelques explications mais ils ont préféré s’éclipser rapidement les laissant dans l’ignorance la plus totale. Un adjudant-chef retraité.

Dans notre magazine N° 24 de octobre 2011 nous évoquions la crise pour dire que c’était le citoyens moyens qui payait la facture des gaspillages. Nous constatons que certains ont nié l’existence de cette crise pour ensuite la rendre responsable de toutes leurs difficultés

http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_octobre_2011_243 .

Trois années plus tard il est évident que rien n’a changé. On s’en prend toujours aux mêmes et on en caresse d’autres par

clientélisme. On assène aux citoyens des multitudes de chiffres de pourcentages d’explications ou de promesses et on leur demande toujours

plus d’efforts. Ces français ne sont pas dupes, il se rendent bien compte que ce sont toujours les mêmes qui souffrent.

18 janvier, Vaivre-et-Montoille (70) un automobiliste a délibérément foncé sur un gendarme pour échapper à un contrôle d’alcoolémie. Le militaire projeté à une vingtaine de mètres souffre de multiples fractures. Les deux occupants se sont présentés à la gendarmerie. L’un de 22 ans sans permis de conduire disant être le conducteur. Le second âgé de 36 ans était sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants. 18 janvier, Dammartin (77) un homme de 31 ans se présente à la gendarmerie pour contester l’enlèvement par un garagiste de son véhicule accidenté. Il menace et insulte les gendarmes avant de forcer un portail et de jeter des pierres sur la gendarmerie. Il finit par être interpellé après avoir tenté de frapper le comman-dant de brigade. 20 janvier, Epinay sur seine (93) une voiture de police a été délibérément percutée par des malfaiteurs qui avaient été pris en chasse a alors qu’ils circulaient dans une voiture volée. Trois policiers ont été blessés, dont un grièvement. 21 janvier, Montélimar (26) un homme de 33 ans a été interpellé il avait frappé un policier en civil le 14 janvier sans raison apparente. 21 janvier Caluire (69) à 16 ans, elle s’en prend aux policiers, les outrage et dégrade leur véhicule. Les fonc-tionnaires tentaient d’interpeller un jeune homme de 19 ans qui les insultait. 22 janvier, Canala (nouvelle Calédonie) deux gendarmes sont blessés à la tête par des tirs de chevrotines. 22 janvier, Nanterre (92) Intervenus pour éteindre un véhicule en feu, les pompiers puis les forces de l’or-dre ont été pris dans un guet apens et ont subi des tirs de projectiles divers. 25 janvier Annecy (74) trois fonctionnaires de la brigade anti criminalité ont été légèrement blessés dans un accident de la route pendant une poursuite. Ils avaient repéré un individu suspect qui a pris la fuite mais ils ont glissé sur une plaque de verglas 26 janvier, Saint-Germain-en-Laye (78) quatre policiers ont été blessés lors d'interpellations à la gare. Un jeune de 18 ans qui faisait l’objet d’un contrôle d’identité s’est rebellé aidé par un comparse. Ils ont porté des coups aux fonctionnaires. 26 janvier Saint-Nazaire (44) une policière a été victime d’une violente agression à la barre de fer. Le conducteur d’un véhicule sans plaque d’immatriculation à l’arrière refuse d’obtempérer et continue sa route jusqu’à un terrain d’accueil des gens du voyage. Une première tentative d’interpellation échoue. Le suspect prend la fuite mais revient armé d’une barre de fer. Il frappe alors la policière à la tête. 27 janvier Saintes (17) les policiers ont interpellé un chauffard en fuite, qui a refusé de se rendre jusqu'au bout il a fallu faire usage de la force pour l’extraire de sa voiture. 28 janvier, La Trinité (97) une patrouille de gendarmerie a violemment été percutée par un véhicule arri-vant en sens inverse. Deux gendarmes ont été blessés. 1er février, La Ferté-Gaucher (77) un homme s’est introduit dans la gendarmerie avec un cocktail Molo-tov. Il a été neutralisé avant d’avoir pu utiliser son engin. Il avait un différend avec les militaires de la bri-gade. 1er février, Nancy (54) deux policiers ont essuyé une volée de cailloux alors qu’ils contrôlaient un véhicule mal garé. Il a fallu des renforts importants pour neutraliser trois individus suspects.

3 février, Marseille (13) alors que des policiers poursuivaient deux individus suspects l’un deux s’est re-tourné et a tiré en direction des fonctionnaires sans les atteindre. Le tireur a été interpellé il était en posses-sion d’un pistolet calibre 6.35. 4 février, Vienne (38) des affrontements entre jeunes de quartiers et policiers se sont produits. Policiers et pompiers sont attirés par des feux de poubelles et essuient des jets de cocktail Molotov. 5 février, Ancône (26) un camion, soufflé par une violente rafale de vent s’est couché sur un véhicule gen-darmerie. On ne déplore aucun blessé. 6 février, Soissons (02) une enquête a été ouverte suite à un début d’incendie de l’entrée du commissariat. 6 février, Marseille (13) Une jeune femme de 27 ans portant un niqab a refusé de se dévoiler et a injurié les policiers. 9 février, Marseille (13) un premier échange de tirs de Kalachnikov s’est produit. Après ce règlement de comptes probable, une patrouille de police avec à leur tête le directeur de la sécurité publique a essuyé éga-lement des tirs de kalachnikov. On ne déplore aucun blessé. Cet incident intervient juste avant l’arrivée du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur venus salués les bons résultats en matière de sécurité. 10 février, Fonbeauzard (31), des gendarmes ont été percutés volontairement par des voleurs soupçonnés d'être impliqués dans une série de cambriolages. On déplore deux blessés dont un très grièvement atteint 11 février, La Flèche (72) un sans domicile fixe âge de 44 ans, fortement alcoolisé, importune les clients. Il s’en prend aux gendarlmes les insilte et les menace de mort. Il écope de 4 mois d’emprisonnement. 13 février, Lingolsheim (68) un policier qui intervenait pour porter secours à un enfant battu est gravement blessé au visage. Dans l’appartement les corps d’une femme d’une trentaine d’années et d’un nourrisson ont été découverts. 14 février, Castelnaudary (11) une jeune femme est brutalisée par un médecin qu’elle est venue consulter. Quand les gendarmes sont intervenus le praticien, alcoolisé, les a menacés de mort. 15 février, Douchy-les-Mines (59) deux cambrioleurs, juchés sur le toit de magasins, jettent des tuiles sur les policiers, ils seront délogés par les pompiers. 16 février, Paris (XIII) des policiers font signe à un conducteur de s'arrêter pour le contrôler. L’automobi-liste refuse et prend la fuite. Face à des policiers à pied il leur fonce délibérément dessus. Les fonctionnaires ont fait usage de leurs armes sans toucher le conducteur. 17 février, Angoulême (16) intervenant pour des violences sur une femme les policiers ont interpellé l’au-teur âgé de 24 ans qui a frappé les fonctionnaires une fois arrivé au commissariat. Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’a-gressions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse.

Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agressions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens Edouard Marcaud mis à l’honneur dans une édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».

Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php

A suivre dans notre prochain magazine

N° 61 Année 1999 de déceptions en

déceptions.

.La mésentente se confirme dans les mé-thodes de travail entre le commandant de compagnie et son adjoint mais Padchance reste loyal dans sa manière de servir, les gen-darmes et les unités n’ont pas à souffrir des divergences dans la conception du comman-dement. Nous sommes au mois de Mai et le ma-jor profite de quelques jours de congés qu’il passe chez des amis sur l’île de Noirmoutier. Une fin d’après-midi il reçoit un appel de son capitaine, qui lui indique qu’un message du bureau des ressources humaines de la cir-conscription d’Orléans est tombé pour lui annoncer qu’il devait choisir une nouvelle affectation. Cette mutation est statu-tairement prévue pour un ma-jor qui est en poste depuis 5 ans et il est question d’attri-buer ce poste à un officier. Trois affectations s’offrent à lui : Section de recherches d’Orléans, chef du secrétariat groupement à Bourges ou responsable du centre opérationnel gendarmerie à Blois. Bien évidemment les intentions du comman-dant de circonscription de maintenir le gradé sur place n’ont pas été évoquées. Il dispose d’un peu de temps pour ex-primer son choix et la rapidité du comman-dant de compagnie à lui annoncer cette mau-vaise nouvelle est incompréhensible sauf à vouloir lui gâcher les quelques jours de congés qui lui restent. Pour Padchance c’est l’incompréhen-sion la plus totale et les nuits d’insomnies ne lui apportent aucune réponse, il se retrouve dans la même situation de dépression ren-contrée lorsqu’il a été « éjecté » sans raison de la brigade des recherches de Tours. Il se demande si le fait de bloquer la signature de la garantie de parfait achèvement de la ca-

serne y est pour quelque chose ou si simple-ment l’incompatibilité de personne qui l’op-pose à son commandant de compagnie a pu provoquer cette décision. Personne ne lui ap-porte la réponse qui ne lui parvient que quel-ques mois plus tard suite à des indiscrétions qui lui permettent de découvrir qu’un adju-dant-chef, très proche du général chef du service des personnels à Paris, raconte ici et là que le poste de major à la compagnie de Vendôme lui est réservé. Un peu étonnant lorsqu’on sait qu’il n’a pas encore concouru et que le poste est attribué en fonction du choix dans l’ordre des classements. Ce gradé est certain d’obtenir d’excellents résultats et de se voir attribuer une très bonne place au concours de major.

Padchance, pion sur un échiquier, obéi cependant à l‘injonction qui lui a été signi-fiée. Aucun des trois postes ne lui convient, reprendre les en-quêtes à la section recherches d’Orléans, à 53 ans et après avoir été évincé de la brigade

des recherches de Tours, il ne peut l’imagi-ner. Commander un secrétariat alors qu’on est passionné par la vie sur le terrain et psy-cho réfractaire à l’informatique ce serait une aberration. Le commandement du centre opération-nel de Blois, une dizaine de personnels alors qu’on en a eu une centaine sous sa responsa-bilité, n’est pas non plus une orientation de carrière qu’il avait envisagée. C’est pourtant ce dernier poste qu’il va choisir pour sa si-tuation géographique au milieu de ses en-fants et surtout petits-enfants qui sont domi-ciliés à Tours, La Rochelle et Montargis. Ecœuré, Padchance n’a plus de cœur à l’ouvrage toutes les raisons sont bonne pour l’éloigner du bureau, jusqu’à aller bricoler des boxes de rangements au fond des garages ou entretenir les espaces verts.

.En juin, une semaine de congés doivent lui permettre de laisser ses problèmes de côté mais il n’en est rien. Alors qu’il se promène en camping-car il est pris d’une sévère gêne à la poitrine, il met ça sur le compte de la fati-gue provoquée par les insomnies et le stress. Heureusement son épouse décide de se rendre dans une pharmacie où elle explique les symptômes ressentis. On lui conseille de don-ner de l’aspirine et elle choisi de doubler la dose, l’avenir lui donnera raison. Inquiète elle exige d’abandonner l’idée de visites et obtient de se rendre chez leur fille pour béné-ficier d’aide en cas de besoin. Il est vrai que leur hôte, ancienne pompier volontaire, est convaincue que son père a été victime d’un infarctus. Les symptômes disparais-sent et c’est le retour à Ven-dôme avec une forte activité pour préparer le mariage de la fille qui a lieu en juillet. Lors de cette fête de famille particu-lièrement importante, le père de la mariée est de permanence car le commandant de compa-gnie, bien que prévenu un an à l’avance, a décidé de prendre ses vacances en juillet, une décision qui démontre combien il pouvait avoir de respect pour son collabora-teur le plus direct. L’accord était simple vous prenez tous les congés scolaires que vous vou-lez mais vous me laissez la première quin-zaine de juillet. Dans sa générosité bien chré-tienne il n’a pas tenu compte de cet engage-ment. Heureusement la fête se déroule sans anicroche avec le plaisir d’apprécier la pré-sence de nombreux invités mais surtout celle du précédent commandant de compagnie ve-nu de Corse spécialement pour l’occasion. L’été passé, Padchance se décide à consulter d’autant plus qu’il souffre d’une douleur à un mollet dont il sait que c’est cer-tainement du à une artérite. En peu de temps il passe chez le généraliste puis chez le cardio-logue avant de subir artériographie et coro-narographie dans une clinique. Le résultat

est sans appel, un infarctus a endommagé un ventricule et une artère bouchée doit subir une dilatation. Huit jours d’arrêt maladie qui ne nécessitent pas de visite de reprise et c’est reparti. La mutation est ordonnée par écrit mais, ayant eu confirmation des raisons de cette mesure, Padchance établit un écrit dans le-quel il conteste sa mutation et rappelle le contenu du message précisant que la mesure qu’il doit statutairement accepter est destinée à requalifier le poste de major en poste d’offi-

cier. Il précise que si ça ne de-vait pas être le cas il ne manque-rait pas d’exercer un recours pour réintégrer son affectation. Les résultats du concours de major arrivent. Sans sur-prise, le candidat au poste d’ad-joint à Vendôme est particuliè-rement bien placé mais un autre adjudant-chef de la compagnie est encore mieux placé que lui au concours. Ce gradé est invité à se présenter chez le comman-dant de circonscription qui s’en-gage à s’intéresser de près au

déroulement de sa carrière s’il postule comme adjoint au commandant de compa-gnie de Vendôme lors du choix des places. Il existe des officiers qui n’apprécient pas d’ê-tre court-circuités dans leurs décisions. En définitive, lorsque la liste des places mises au choix arrive, le poste de Vendôme n’y figure pas. L’affaire aurait pu en rester là mais le poste de lieutenant n’a pas été prévu à la sor-tie de l’école d’officiers. Padchance est convo-qué au bureau des ressources humaines de la circonscription et on lui demande s’il consent à conserver son poste à Vendôme jusqu’à l’é-té 2000 pour qu’un officier y soit affecté. Là c’est un peu beaucoup et Padchance qui ne peut imaginer poursuivre son travail à Ven-dôme a du mal à conserver son calme. L’or-dre de mutation pour décembre à Blois arrive rapidement.

Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

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