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Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online Janvier 2014. 268 Année XXIII

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Van Damme est l'exemple de lapersévérance et du succèsmalgré des hauts et des bas.Plusieurs dizaines d'années decinéma martial le contemplent etaujourd'hui, dans ce magnifiquearticle très complet, notre experten la matière, Pedro Conde, quil'a si souvent interviewé, pénètredans les plis et les replis d'unecarrière et d'une vieexceptionnelles.

SPÉCIAL JEAN-CLAUDE VAN DAMMEL'une des découvertes les plus

remarquables de l'étude du Kyusho est lacertitude qu'il existe un langage internedes formes (katas) et des enseignementsdes arts martiaux qui fait référence àl'action de ses mouvements en agissantsur les points vitaux. Cet article, écrit parEvan Pantazi, célèbre expert en lamatière, nous permet de présenter unenouvelle vidéo de l'auteur qui nous ouvretout un univers d'étude en référence àces points dans le Taekwondo. Un DVD

inestimable si vous aimez le Taekwondo.

KIUSHO JUTSU- TAEKWONDO

Le couteau apache : unmode de vie. Certainestribus indiennes utilisentun poste de guerrecomme moi (voir photo).Ça aide les élèves àcomprendre l'importanced'util iser la saisie enmarteau. Le couteauengendre une tensiondans la main quand onfrappe le poste de guerre.Ils peuvent ainsiapprendre ce que l'onressent quand on frappeun corps ou un os.

APACHE KNIFE

Tout comme beaucoup d'autrespratiquants d'arts martiaux, DavidRivas s'est intéressé au combat ausol après avoir vu le premierUltimate Fighting Championship,après avoir vu comment RoyceGracie a battu sans trop d'effort sesadversaires et comment il les arapidement immobilisés, les rendantincapables de continuer à se battre.Il décida alors d'améliorer seshabiletés en matière d'auto-défenseet se mit à la recherche de toutes

les informations qu'il pouvait trouver sur le combat au sol.

COMBAT HAPKIDO

Le Choy LeeFut est unsystème martialt r a d i t i o n n e lchinois trèsdynamique etd i s t i n c t i f ,caractérisé parune grandequantité det e c h n i q u e scombinées debras et de

jambes, des déplacements agiles unis à desmouvements circulaires de la taille, qui permettentd'engendrer des coups à grande vitesse et trèspuissants. Dans cet article, nous allons rendrecompte des aspects les plus importants de cethéritage martial pour tous nos lecteurs.

CHOI LI FUT

Shidoshi Juliana arevêtu notre directeur,Alfredo Tucci, d'unearmure japonaise pournous montrer sesdifférentes parties et lamanière correcte de larevêtir. Un article quiexplique en outrel'histoire etl'anthropologie del'armure, l'un desprincipaux attributs dusamouraï.

COMMENT REVET-ON UNE ARMURE DE SAMOURAI ?

La « vieille école de JKD » se basesur les principes énoncés par BruceLee tout en comprenant le fondementet la fonction du Jeet Kune Do, demanière à pouvoir étudier d'autres artsmartiaux et en tirer leur essence. Ilsappellent cela le « Filtre du JKD ».

JKD

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDEBudo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company

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Le grand maître PaoloCangelosi nous a concédé uneinterview tous azimuts pour faireconnaître à nos lecteurs lesnouvelles et envoyer un messageclair et sans rhétorique à lacommunauté martiale sur cesaspects et ces valeurs que tantles élèves que les professeurs ne

doivent jamais perdre de vue : le respect et la gratitude.

INTERVIEW DE PAOLO CANGELOSI

La formation à la sécurité duSDS-Concept est un systèmepédagogique destiné àl'enseignement et à la formation àla sécurité opérationnelle etpratique. Certains groupesprofessionnels courent un risquenettement plus élevé d'êtreattaqués par des clients agressifsque d'autres. Ça peut être untravail quotidien, mais il ne doit

pas être pris à la légère. Notre programme éducatif a étéclairement conçu pour le travail quotidien de ces professionnels.

SDS-CONCEPTComment devenir un bon

eskrimador ? Aujourd'hui,l'Eskrima est un mélange dedifférents styles. Il sembleque de nombreux élèvesmélangent différents styleset appellent cela del'Eskrima, et ils ajoutent denouvelles choses qui n'ontrien à voir avec l'Eskrima. Ilss'autoproclament maîtres etoublient les principes lesplus importants del'Eskrima, ceux qui enconstituent le fondement.

ESKRIMA

Système de combatd'origine militaire, il contientdes techniques adaptées àchaque individu qu'il soitcivi l , mil itaire ouprofessionnel dans lesecteur d'intervention. LeSystema Morabito offre uneétude approfondie du corpshumain du point de vue dela biomécanique appliquéeau corps, combinée avec laconnaissance des loismécaniques et physiquesafin d'éluder toute formed'attaque provenant deplusieurs points et deplusieurs adversaires.

SYSTEMA MORABITO

I l est logique de penserqu'un pratiquant « normal »qui s'entraînent deux ou troisheures par semaines dansl'une des nombreuses écolesde WingTsun du monde ne vapas se transformer en laréincarnation du Leung Jan,mais nous, en tant queprofesseurs, sommes obligésd'essayer de tirer unmaximum de chacun d'eux.Nous devons essayer de faireen sorte que leur potentielatteigne le maximum dans letemps que chacun de cespratiquants consacrent à nosécoles et qu'ils progressentdans la pratique de l'art quenous enseignons.

WINGTSUN

Le grandmaître MartinSewer reçut le9e grade (dan)de maître del'Institut d'artsmartiaux dumonde, avec cecommentaire del 'organ isateurresponsable, leDr Song : « C'estle moins quenous puissions

faire pour vous distinguer. » Le grand maîtreMartin Sewer termina donc le week-endavec plus de prix qu'il ne pouvait ensupporter et qui prouvent que le travailacharné est finalement récompensé.

HUNG GAR KUNG FU

REDACTION: c/ Andr�s Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. T�l: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] ¥ Directeur

de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] ¥ Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants

permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese,

Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum,

Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz.

• Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi

implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.

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ous sommes tous les outils de forces quinous transcendent, en partie choisies, enpartie imposées par le processus même denotre évolution individuelle et collective. Ce processus d'éveil de la conscience nes'interrompt pas pour des questions de

détails, d'idéologies, d'opinions ou de goûts. Les grandesforces animent, soutiennent et sont sous-jacentes derrièreles petites choses, parce que nous faisons partie de ce toutqui les crée. Depuis que l'homme est homme, et mêmeavant d'une certaine manière, il a essayé de comprendrecomment cet amalgame de forces, d'énergies et de tensionsagit sur nous. Avec des résultats variables, il a exploréd'innombrables formules, voies et explications et ilcontinuera de le faire tant qu'il existe. Le besoin decomprendre le mystère de l'existence et ses conséquencesest inscrit dans notre ADN et fut irréfutablement activé dès lemoment où la lumière de la conscience et de lacompréhension se fit pour notre espèce. Rien ne peutremplacer l'aspiration inconsciente de ces regards curieuxqui, regardant le ciel nocturne, se demandent ce qu'il y a là-haut ; de cette mère en larmes qui cherche à savoir pourquoison fils a dû mourir ; de cet homme qui affronte la tempêtequi ruine ses récoltes et condamne les siens à la mort.

Comprendre va bien au-delà de l'évidence. Découvrir cequi agit depuis l'invisible, ses voies et ses significations,ses lois et ses secrets, est le rêve de tout homme désireuxde transcender le discours de la réalité conçue comme unevision accordée par le groupe. Les esprits rebelles quifurent capables de questionner les convictions del'ensemble de leurs contemporains furent lestransgresseurs qui transmutèrent la conscience du groupe.Qualifiés de fous parfois, d'apostats ou d'hérétiquesd'autres fois, ils ouvrirent des portes qui étaient fermées etscellées par la stupidité d'une réalité reconnue commetelle, par peur ou par ignorance de la plupart généralement.

Aujourd'hui, imbus de l'arrogance de cette penséeunique que promeut le matérialisme de notre époque, nousne sommes pas très différents des contemporains deGalilée. La science même agit comme un mécanisme dediabolisation de toute autre forme d'analyse de la réalité quine concorde pas avec ses prémisses officialisées. Une foisle dommage fait, elle reconnaît parfois à ses hérétiques lemérite d'une perspective différente de la sienne qui, bienmalgré elle, a conduit à la transformation d'un paradigme.Les choses, une fois perdu leur élan initial, se refroidissentet se barricadent dans leur propre tendance, mettant enlumière le meilleur et le pire d'elles-mêmes. Rien neremplace l'humilité de celui qui est capable de dire : « je necrois pas », « je ne sais pas », « c'est ma vérité, mais pasnécessairement la tienne ». Le respect est un grandantidote face aux fanatismes et aux stupidités qui sont lefruit du consensus de chaque époque. C'est pour ça que lesage écoute toujours l'esprit ouvert, sans juger. Il n'y a pasd'urgence ni de démérite à cela, au contraire. L'individupeut agir et doit le faire en accord avec sa propre vérité carles conséquences seront pour lui, en bien et en mal, etparce qu'elles font partie de sa propre histoire, de sonpropre cheminement. C'est l'incertitude, cette forme de

peur qui provient de l'insécurité, qui pousse les gens àintervenir et à essayer de convaincre les autres de leurvérité. Tout prosélytisme vient de ce mal. Il souligne sanséquivoque cette faiblesse, il signale la perversion de noscertitudes.

Respirez deux fois avant de conseiller quand on ne vousl'a pas demandé, respirez trois fois avant de critiquer lesidées d'autrui, respirez cent fois avant de nier la vérité del'autre.

Oui, c'est la peur, toujours la peur, qui pousse à prendreposition contre les autres, à leur refuser leur pain et leuravis, à les combattre sans merci et finalement à lesdétruire. Tout fanatisme est par conséquent une forme decruauté, toute intransigeance, un pas vers le désastre.

S'éveiller à cela est le résultat de beaucoup de remisesen question et aussi bien sûr le fruit de l'expérience. Parceque tout tir à la cible transmet dans chaque flèche lepotentiel et la faille de l'intention de l'archer. Souvent dansla vie, la flèche qui vous frappe est celle que vous avezlancée hier. Dans un Univers courbe, tout revient, toutretourne. Quand la vie vous enseigne cette leçon ou, mieuxdit, quand nous sommes capables de la comprendre,beaucoup d'entre nous ont déjà le fessier plein de flèches.Nous ne pouvons rien faire pour ces flèches déjà lancées,mais nous pouvons le faire pour celles que nous lanceronsdorénavant.

Même le fanatique est nécessaire dans un Universcomplet. Le sage doit pourtant se protéger desconséquences de cette folie, tout comme le chercheurrevêt sa combinaison de protection pour entrer dans sonlaboratoire plein de microbes ou de poisons. La merdre doitexister, d'accord, mais nous ne sommes pas obligés del'avaler.

Les grandes forces de l'Univers sont à l'aise partout.Seuls les idiots ou les arrogants peuvent concevoir leurliberté comme quelque chose d'indifférencié et agir enpassant outre de telles forces. On peut surfer sur lesvagues, mais on ne sera jamais ni plus grand ni plus fortqu'elles. Les sages apprennent à utiliser les forces, à être àun pas devant elles, à les prévenir, ou même à les diriger,mais jamais ils ne se sentent plus grands qu'elles. Lepouvoir du mage provient de tout cela, il provient de saconnaissance et de son empathie vis-à-vis de telles forces.Il joue avec « Le Très Grand » qui se trouve derrière chaquechose. Dans un tel processus, il se fait petit, souple etimprévisible comme ce qu'il fréquente, fuyant etinaccessible pour ne pas être touché par elles,extrêmement robuste dans sa simplicité, parce que seul levide peut être comparé au plus grand de tous les pouvoirs,le néant. Les forces monumentales qui font tourner lecosmos ne se basent pas sur une intention, mais sur lanature même des choses. Les êtres humains, au contraire,sont mûs par des intentions, qu'elles soient visibles oucachées, à nos propres yeux ou à ceux des autres. Peuimporte le type d'aveuglement qui nous pousse, il nousrend généralement prévisibles et mesquins, tout comme ilpeut nous rendre gigantesques et généreux. Cette secondeoption dépend de notre niveau de conscience, maiségalement de notre grandeur intérieure. La vie fait toujours

« Connais-toi toi-même avant de décider de la nature de Dieu et du Monde. »

Ramana Maharshi

« À mesure que nous élargissons nos connaissances,les choses ne deviennent pas plus claires, elles se fontau contraire plus mystérieuses. »Albert Schweitzer

N

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sortir ce que nous avons en nous, mais c'est dans les grandes crises,dans les situations extrêmes, que l'un et l'autre affleurent inévitablement.

Nous servons tous à quelque chose de plus grand que nous.Consciemment ou inconsciemment, nous faisons partie de quelquechose de plus grand qui s'alimente de nous, tout comme nous nousalimentons d'autres choses. L'Univers existe dans un donnantdonnant continuel de forces inimaginables, la plupartinvisibles aux yeux des hommes. S'éveiller à ces réalités,c'est faire un pas de géant pour lequel bien peusont préparés, mais auquel tout le monde estconvié parce que la nature de l'occulte n'est pasdifférente de celle du visible.

Tout ce qui existe s'alimente de quelquechose, tout ce qui s'alimente de quelque choseexerce une fonction et engendre desconséquences et un résidu. La nature detoutes les forces répond à des loissupérieures et remplit sa mission par delàtoute considération de bien ou de mal. Cequi est bon pour les uns sera mauvais pourles autres et vice-versa.

Dans l'éternel devenir des choses, leshommes passent généralement leurexistence, endormis et incapables de rienvoir au-delà du bout de leur nez. Toujoursface à un miroir, nous décidons un jour denous y regarder et de nous demander quiest celui qui y est reflété. Ce n'est qu'aprèsle questionnement que viendront lesréponses… ça a toujours été comme ça.Pauvre de lui celui qui ne s'est jamais posé dequestions et qui vit en s'alimentant au râtelierde la normalité, parce qu'il n'y a là rien d'autreque leurre et décadence.

L'invisible opère derrière chaque souffle, il est tapi,agissant sans agir. Le sage tôt ou tard est voué à cetterencontre avec le mystère. Les anciens Shizen appelaientcela Fuemaru, « ouvrir les yeux ». Tout le visible provientde l'invisible. Si nous sommes les outils de forcessupérieures, toute lueur possible de liberté, aussi petitesoit-elle, dépendra de notre connaissance et de notreniveau de conscience. On ne peut surfer sur lesvagues si on ne sait pas qu'elles existent, si onn'étudie pas comment elles se comportent.

Alfredo Tucci est Général Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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L'une des découvertes les plus remarquables de l'étude du Kyusho est lacertitude qu' i l existe un langage interne des formes (katas) et desenseignements des arts martiaux qui fait référence à l'action de sesmouvements en agissant sur les points vitaux. Cet article, écrit par EvanPantazi, célèbre expert en la matière, nous permet de présenterune nouvelle vidéo de l'auteur qui nous ouvre tout un universd'étude en référence à ces points dans le Taekwondo.Un DVD inestimable si vous aimez leTaekwondo.

Photos : Brian Hallhttp://brianhallphotos.com/

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« Ces formesconstituent un

guided'apprentissage

progressif, aux possibilitésinfinies, surtoutsi l'on y ajoute le

Kyusho. »

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Séries Kyusho dojoTaekwondo

« On définit le point vital en Taekwondo comme n'importequelle zone du corps sensible ou fragile, vulnérable à uneattaque. Il est essentiel que l'élève de Taekwondo ait uneconnaissance des différents points afin de pouvoir utiliser l'outiladéquat pour attaquer ou bloquer. Toute attaque indiscriminéedoit être condamnée, elle est inefficace et c'est un gaspillaged'énergie. » Général Choi Hong Li ( ), Encyclopédie duTaekwondo, Volume II, page 88.

Le Taekwondo est l'un des arts martiaux les plus importantset professionnels dans le monde aujourd'hui. Il y a des milliersd'écoles et des tas de compétitions et de stages chaque année.Ces événements sont très fréquentés, des centaines departicipants adhèrent à l'aspect sportif du style. Et bien quel'organisation se soit scindée en plusieurs groupes après ledécès de son fondateur, le général Choi Hong Li, elle continuede grandir.

Avec le temps, les facteurs sportifs l'emportèrent etbeaucoup d'autres aspects furent ignorés ou rejetés dans lesecteur des méthodes de self-défense originales. Dans lesécrits originaux du général Choi, le ciblage, la structure etmême l'usage des points vitaux « Kupso » ( Kyusho), ainsique le développement des armes pour y accéder, sont décrits,mais ils n'ont jamais été entièrement enseignés. Le KyushoInternational a développé un programme pour expliquer,instruire, intégrer et développer cet incroyable art martial enrevenant à ses concepts fondateurs. Ce nouveau programme atout l'appui du fils du fondateur, Choi Jung Hwa.

Le Taekwondo classique a bien sûr des bases et du sparringainsi que des formes o poomses (appelés katas en Karaté). Cesformes constituent un guide d'apprentissage progressif, auxpossibilités infinies, surtout si l'on y ajoute le Kyusho. Quand leKyusho est intégré dans ces formes, le pratiquant découvre unnouvel univers de méthodes secrètes, d'armes et un type deself-défense au cœur de l'art martial.

Avec le Kyusho, ces formes transforment des exercices deconditionnement en une gamme complète de modules decombat et de self-défense. Une fois qu'on introduit le Kyusho,celui-ci modifie dynamiquement l'objectif du pratiquant,

l'éloigne de l'imitation de mouvements simples et lui apporteune nouvelle liberté dans la structure, tout en conservant cettestructure et l'intégrité du style. La nouvelle série « Dojo »documentera ce regard plus approfondi sur l'art martial demanière à ce que chaque élève puisse apprendre et

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comprendre un aspect caché, décrit etdocumenté par le fondateur, et qui n'apas encore été transmis.

La première de ces formes s'appelleChong Ji (que l'on peut traduire par leCiel et la Terre). Elle est la plate-forme debase de ce style moderne. Elle necontient que les pas et des formes demains car il n'y a pas de coups de pied,mais ses infinies possibilités quand elle

est associée aux points vitaux démententsa simplicité.

Quand nous disséquons Chong Li,nous partons du principe de base del'utilisation des points sur les bras car laforme est principalement composée depositions et d'actions des mains. Ces

positions et ces actions des mains sontprésentes dans tout le Karaté et peuventégalement être utilisées par n'importequel karatéka pour commencer àdévelopper le Kyusho par lui-même.

Depuis les attaques des bras, on suit leplan d'étude de base du Kyusho et ontravaille les cibles de la tête, du corps etdes jambes puis les applications ensituation de ces points connus. Ces

applications supplémentairescomprennent les points de pression desrenversements et des contrôles et lesprises debout (le combat au sol estintroduit plus tard dans les formes quandcelles-ci deviennent plus sophistiquéeset que le pratiquant a développé une

compréhension et des habiletés plussolides en Kyusho). L'analyse continuealors et l'on expose les manipulationsarticulaires cachées et même lespossibles défenses de couteau avec lesactions exactes de la forme.

La forme de base révèle d'autreschoses telles que les armes secrètes quele fondateur a incluses dans sonencyclopédie, mais qui n'occupent pas

une place importante dans le style du faitdu manque de connaissance ou decompétence pour les appliquer. Toutcomme les six mains Ji du Bubishi, cesarmes spécifiques et apparemmentétranges du Taekwondo offrent depuissantes possibilités et sont vitales

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pour accéder au Kyusho contenu dans lestyle. On étudie le poing, par exemple, quiest prévalent dans toute la forme, mais nousn'avons pas seulement le poing, maiségalement d'autres armes documentéesdans l'encyclopédie du fondateur telles queMit Joomuk (sous le poing), destiné à ciblerdes structures anatomiques spécifiques quiont, à leur tour, des cibles de Kyusho (nondécrites). Conjointement à la manière deréaliser le coup de poing, se trouveégalement la position de la prise de la mainappelée Jiap, « utilisée pour faire pressionsur les artères et des points vitauxminuscules » (Kyusho). Rien qu'avec cesdeux armes, vous pouvez, non seulementeffectuer des destructions de bras, maiségalement de nombreuses actionsd'attaques avec saisie qui constitueront unebase pour accéder à d'autres cibles plusfacilement et pour cibler toutes lesstructures anatomiques plus faibles. Ce nesont cependant pas les seules armes que leKyusho révèle, l'utilisation des mouvementsexacts de la forme permet de commencer àdévelopper d'autres armes cachées. Celles-ci émergent naturellement et permettent demieux cibler les structures anatomiquementplus faibles à mesure que grandissent lesconnaissances du pratiquant.

Une fois que les armes commencent àdevenir aussi naturelle que le ciblage du

Kyusho, nousa f f a i b l i s s o n sinstantanément l'adversaire dès letout premier contact. C'est un outilessentiel, car le Kuysho provoquedes sensations très différentes de lasimple douleur habituelle. Commenous n'attaquons pas seulement lecorps extérieur mais que nousessayons d'accéder à la structurenerveuse profonde, les nerfssensitifs superficiels ne sont pas lesseuls récepteurs de l'attaque deKyusho. Nous attaquons différentsnerfs qui ne sont pas facilementaccessibles avec les moyensconventionnels. Cela provoque unedouleur interne différente ainsi quel'envoi de messages nerveux réflexeschez l'adversaire. Cela confond ledestinataire car son cerveau a du malà interpréter et à répondre à ces effetsneuronaux. L'individu est affecté parcette nouvelle sensation et cedisfonctionnement qui déclenche denombreux effets psychologiques telsque la peur et la confusion, maiségalement la perte de la consciencecognitive. Ainsi, non seulement nousaffaiblissons le corps del'adversaire, mais égalementson esprit ce qui nous

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donne un contrôle plus complet sur lui et sur lasituation.

L'un des souhaits des fondateurs énoncé dans sesécrits était également de promouvoir une bonnecondition physique et la santé. Or, nous constatonsque nous pouvons apprendre et assimiler beaucoup dechoses sur notre propre anatomie à partir de notreétude de Kyusho. En acquérant une meil leurecompréhension de la manière dont fonctionnent notreanatomie et notre physiologie, nous pouvons accroîtrenotre compréhension et nos possibilités d'une vie plusdynamique et nous pouvons même guérir denombreux problèmes physiologiques. Cela, parce quele pratiquant de Kyusho apprend d'abord à provoquerde nombreux problèmes pour ensuite apprendre àinverser le processus ou à les réparer à l'aide desmêmes fonctions physiologiques par d'autres moyens.

Pour donner un exemple de cela, prenons une cibleKyusho au niveau du coude, un point situé à peu prèslà où se trouve le point TW-11 de l'acupuncture. Cen'est pas un nerf, mais plutôt une partie neurologiqueintégrante de tous les tendons. Quand un tendon estétiré, comme on le voit dans la vidéo de cetteinterprétation Kyusho de la forme, une action réflexeest déclenchée par l'organe tendineux de Golgi. Ils'agit d'une partie du corps qui contrôle les tendonsde sorte que, quand ils sont surmenés, l'actionréflexe incite le cerveau à détendre les muscles pourque le tendon ne se déchire pas. Du point de vuemartial, ceci provoque la relaxation de toute lamusculature du corps provoquant un affaiblissementet une perte de la force.

Maintenant, si nous considérons cela du point devue de la santé, nous pouvons voir que si quelqu'unest stressé et ses muscles tendus, nous pouvons aiderà libérer cette tension en utilisant le même point.Comprenez bien qu'il s'agit d'une description trèsélémentaire, juste pour permettre au lecteur ou aupratiquant de voir comment on découvre la dualitéguérison-blessure quand on utilise le Kyusho encodédans cette forme.

Quand nous savons cela, nous comprenons ce queveut dire le vieil adage « Quand un coup de poing n'est

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plus seulement un coup » et denombreux autres dictons. En effet, alorsque la plupart des gens considèrent queles mouvements de la forme n'ont qu'unseul but, quand i ls commencent àappliquer le Kyusho, ces butscommencent à augmenter de façonexponentielle. C'est parce que le Kyushon'est pas une technique établie maissimplement un ciblage des zones plus

faibles exposées dans les situations decombat. Si l'on apprend un ensemble detechniques contre un ensembled'attaques et que cette attaque estdifférente de la façon dont elle a étéenseignée, apprise et appliquée, latechnique ne fonctionne pas comme ellel'a fait au cours de l'entraînement... Etquand on est attaqué, ce n'est pas lemoment de découvrir cette faille. Et

apprendre ou mémoriser une techniquepour chaque attaque possible d'unadversaire serait impossible. Toutefois, sinous prenons les actions de notre formeet que nous apprenons à les diriger detoutes sortes de manières sur les ciblesexposées, nous avons alors de plusgrandes possibilités de succès. Nousapprenons à reconnaître les ciblesexposées au cours de l'action plutôt que

Points Vitaux

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d'essayer de réagir aux actions inconnues del'adversaire.

Conjointement à la méthode de reconnaissance decible que nous venons de décrire, nous avons aussil'avantage supplémentaire d'être en mesure d'accéderà de nombreux objectifs au sein de la même zone avecles mêmes mouvements. C'est essentiel car la taille del'adversaire peut varier et la portée ou la distance parrapport à certaines cibles peut être difficile pour lepratiquant. Mais en utilisant les mêmes actions de laforme, nous pouvons accéder à plusieurs points àportée de main. Beaucoup de ceux qui ne pratiquentpas le Kyusho affirment qu'il est difficile de réussir àattaquer un petit point sur une cible en mouvement… etoui, c'est difficile. Mais ce qu'ils ne considèrent pas,puisqu'ils n'étudient pas Kyusho, c'est que, d'abord, lepoint n'est pas seulement un point, c'est une section dunerf ou du muscle, ou tout un tendon. Associer celaavec des groupes d'objectifs sur chaque zone et vousaurez toujours une cible disponible, peu importe la taillede l'adversaire ou comment il se déplace. Cela ne veutévidemment pas dire qu'il soit moins nécessaire des'entraîner, non, ça l'est encore, mais l'individu quipratique le Kyusho atteint un plus grand potentiel,augmente ses compétences et les effets de ses actions

dans leur style ou de l'art.Chaque individu est unique en ce qui concerne

ses capacités, sa complexion athlétique, son âge,sa taille, son sexe, sa force et toutes les variables.Le Kyusho lui permet de travailler naturellementavec ce qui est plus naturel pour lui en particulier,tout en travaillant les actions exactes que la formeet le style exige. Le même art s'individualise, il

devient plus un parcours personnel que l'imitationd'un autre.La forme Chong Ji marque le début de notre

exploration des secrets cachés de Taekwondo.

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Le couteau apache : Un mode de vie

Texte et photos : R. Redfeather: [email protected]

« Certaines tribus indiennes utilisent unposte de guerre comme moi (voir photo).

Ça aide les élèves à comprendrel'importance d'utiliser la saisie en

marteau. Le couteau engendre unetension dans la main quand on frappe le

poste de guerre. Ils peuvent ainsiapprendre ce que l'on ressent quand on

frappe un corps ou un os. »

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Le couteau apache : Un mode de vieInstructeur-chef fondateur : Robert Redfeather

Je n'enseigne pas depuis une théorie, j'enseigne depuis mesexpériences de vie. Une chose que j'ai apprise au cours de ma vie,c'est que vous ne devez pas livrer toutes vos batailles, mais vousdevez rester debout sur vos deux pieds.

Le combat au couteau apache est aussi vieux que la Terre-Mère.Il est direct et va main dans la main avec la nature, c'est le modede vie de l'Indien apache. Considéré comme le plus ancien artmartial américain autochtone, on m'a demandé en 2005 dereprésenter les États-Unis au 8ème festival mondial d'arts martiauxà Chungju City en Corée du Sud. J'ai eu l'honneur de porter ledrapeau des États-Unis d'Amérique et de défiler pour représenterle peuple apache. J'ai donné des conférences dans les universitéssur la culture amérindienne et j'ai fait des démonstrations decombat au couteau à l'armée coréenne. Il a été incorporé à leurmusée d'art martial.

En 2013, j'ai eu l'honneur de recevoir le prix d'honneur du muséedes mains de Michael Matsuda, à Burbank en Californie, pour leCouteau Apache, le plus ancien art martial traditionnel amérindien.

J'enseigne le combat au couteau apache et le tracking decombat. Je suis également producteur, conseiller technique etchorégraphe de combats au couteau et de scènes de cascades aucinéma. Je travaille actuellement sur un film appelé « Red CloudDeliverance », réalisé par Alex Kruz.

Mon frère Ralph Redfeather et moi parlons beaucoup du combatau couteau et du fait qu'il soit étonnant de voir combien de

Tradition

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Tradition

personnes ont une image fantaisiste ducombat au couteau, alors qu'ils n'ont enréalité aucune idée de ce dont il s'agit.Quand ils viennent à mon stage, je leurdis que je ne suis pas là pour leurapprendre à se battre au couteau, que jesuis là pour leur apprendre à sauver leurvie et celle de leurs proches. Que je nesuis pas là pour être leur ami, que peuimporte s'ils m'aiment ou ne m'aimentpas, que je suis là pour leur apprendre àsurvivre ! Mon frère sourit derrière moiparce qu'il sait qu'il y aura des bosses etdes contusions et qu'ils seront trèsfatigués, vermoulus et vidés. Dieu merci,ce ne sont pas de vrais couteaux, parceque sinon, il pourrait bien avoir un mort.Mais plus que tout, i l sait qu'i lsn'oublieront jamais leur expérience et cequ'ils ont appris avec Robert Redfeather.

I l y a toujours quelqu'un dans legroupe qui demande : « Monsieur,monsieur, que feriez-vous dans unesituation de couteau ? » Et je leur dis : « Je m'encourrais. » I ls me disentd'habitude : « Non, vraiment, que feriez-vous ? » Et je répète : « Je m'encourraisparce que je sais ce qui se passe dansun combat au couteau et je ne veux pasme retrouver dans cette situation. » Puisje m'arrête et leur parle un peu del'histoire apache et des choses que j'aiapprises de mon grand-père et de magrand-mère. Mon grand-père exerça unegrande influence sur ma vie et i lm'enseigna ce qu'il avait appris desexpériences de sa vie. I l était dansl'armée américaine pendant la SecondeGuerre mondiale et les histoires qu'il meraconta étaient à glacer le sang. J'aitoujours été fasciné par sa collection decouteaux de ses ennemis.

Une chose très importante que mongrand-père m'a apprise, c'est à sedébarrasser de la menace, qui est lamain qui tient le couteau, la main armée.Il m'a donc appris à attaquer la main quitient le couteau, à tailler, déplacer etpoignarder, à tourmenter l'ennemi. Àl'époque, il n'y avait pas d'hôpital oùaller. Les couteaux étaient infectés par larouille, les bactéries et les maladies, etvous pouviez mourir ou perdre unmembre à cause d'une simple coupure.Donc, pour freiner l'ennemi, nousblesserions la main et nous nousencourrerions, ensuite nous reviendrionsrefaire la même chose encore et encore,parce qu'il serait obligé de s'arrêter pour

prendre soin des troupes. C'estcomme un jeu d'échecs, il faut savoircomment vous déplacer et manipulerl'ennemi comme le vous voulez afin devous en défaire. C'est ce que nousavons appris, c'est un art de combatappelé Nagondzoog. C'est un vieuxterme pour le combat de guérilla.Nagondzoog n'est pas un style, c'est juste un terme, mais si vousl'utilisez dans une phrase correcte(Nagondzoog Nyol), i l veut dire « Combat comme le vent ». C'est aussile système de combat de ma famille.

J'enseigne une technique élémentaireappelée « downward wind » (vent descendant), qui est unmouvement descendant de frappe etde coupe de la main armée de l'ennemi,ça peut être les doigts, la main, lepoignet ou l'avant-bras. « Upward wind »(vent ascendant) est le mêmemouvement mais ascendant. À partir delà, je leur apprends à tenir le couteaucorrectement et à veiller à se cacherderrière la lame, dans une position deguerrier avec une jambe en avant et unejambe en arrière. Les élèves d'artmartiaux ont toujours du mal avec çaparce qu'ils veulent se battre de côté,mais je leur dis que je n'ai jamais vu uncerf essayer de courir avec les jambescroisées. Il est très difficile de combattrede côté, vous devez pouvoir vousdéplacer, marcher et courir.

Ils sont surpris quand je leur dis demarcher, puis ils se rendent compte qu'ilest naturel de marcher et de bouger. Toutle long du programme, ils ont du mal àmarcher avec leur couteau quand ils sebattent car ils ont l'impression qu'ilsdoivent rester bien fixés au sol etcombattre. Nous sommes constammenten train de bouger et de marcher autourde l'ennemi. Un pratiquant d'un autre artmartial ou un escrimeur veut bondir etpuis, il reste planté là comme un arbre etne bouge plus. Nous nous déplaçonsautour d'eux comme le vent et nousessayons de le tuer.

Laissez-moi vous expliquer pourquoi ilest difficile de se battre dans une positionde côté dans le combat au couteau.Lorsque vous êtes dans cette position,ou dans une position d'arts martiaux,vous exposez vos reins, vos poumons etvos fesses. I l est très facile pourquelqu'un de manœuvrer autour de vouset de se placer derrière vous. Se battre

dans cette position n'est pas mauvais,vous devez juste savoir quand etcomment vous battre dans cetteposition, vous ne pouvez pas traîner carça peut vous coûter la vie.

Certaines tribus indiennes utilisent unposte de guerre comme moi (voir photo).Ça aide les élèves à comprendrel' importance d'uti l iser la saisie enmarteau. Le couteau engendre unetension dans la main quand on frappe leposte de guerre. I ls peuvent ainsiapprendre ce que l'on ressent quand onfrappe un corps ou un os. Et plusimportant encore, ça les aide àapprendre à frapper, à marcher et à sedéplacer autour du poste comme vous leferiez dans un combat au couteau. J'aimême des élèves qui fabriquent leurpropre poste de guerre dans leur cour carils se rendent compte de l'importance des'entraîner avec lui.

Un autre exercice d'entraînement quej'enseigne à mes élèves, c'est àpoignarder le sol afin qu'ils puissentsentir ce que cela fait de poignarder uncorps. Cet exercice fait pression sur lepoignet et le pouce, ce qui vous aide àsavoir comment placer le couteau. Il esttrès important d'avoir une garde sur votrecouteau comme sur un Bar-K de manièreà ce que votre main ne glisse pas vers lalame quand vous poignardez un corps.Le manche de la poignée doit êtrelégèrement recourbé pour pouvoiraisément retirer le couteau du sol ou d'uncorps, car si le manche est droit, votre main glissera, surtout si elle estcouverte de sang.

Comme disait mon grand-père, lapremière chose qui touche le corps est la

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lame du couteau, pas les mains comme on le voit dans laplupart des films. Dans les films quelqu'un se faufile par derrièreet essaye d'atteindre la bouche pour la couvrir avec la main,puis trancher la gorge (ce qui est tout à fait erroné). Nousapprendons à utiliser la lame pour toucher d'abord le corps,puis le cou. De même, dans les films de cowboys et d'Indiens,vous verrez un Indien sauter de son cheval et attraper l'ennemi,mais ça, c'est du cinéma. Dans la vie réelle, le guerrier nesaisira jamais son ennemi, sa lame est la première à toucherl'ennemi.

Quand j'enseigne à l'armée américaine et aux forcesspéciales, je le fais autrement qu'avec les civils. Dans les coursdestinés aux civils, j'enseigne plutôt la légitime défense et la loi,tandis que j'enseigne aux militaires à se battre.

J'enseigne partout dans le monde. Les gens organisent desstages pour que je puisse les former et j'y vais. Je donneégalement cours chez moi. Si vous souhaitez en savoir plus àpropose de Robert Redfeather, visitez la page:

www.apache-knife.com

J'aimerais terminer avec la manière de penser indienne. Vousaurez remarqué que tout ce que fait un Indien se trouve dans uncercle. C'est parce que le pouvoir du monde fonctionnetoujours de manière circulaire et tout essaie d'être rond. Le cielest rond et la terre est ronde, ronde comme une balle, et toutesles étoiles le sont aussi. Le vent, tout puissant, tourbillonne luiaussi. Les oiseaux font leur nid en cercle, leur religion est lamême que la nôtre. La marche des saisons, elle aussi, forme ungrand cercle, les saisons refont toujours le même cycle. La vied'un homme est un cercle, de l'enfance à l'âge adulte, et il enest ainsi partout où le pouvoir se meut. « Toutes les chosesdans le monde sont deux (Naki-deux). Notre esprit est dual :bien et mal cohabitent. Avec nos yeux, nous voyons les deuxchoses : les belles choses et les vilaines. Nous avons une maindroite qui frappe et est faite pour le mal et une main gauchepleine de bonté, près du cœur. Un pied peut nous conduire versune mauvaise voie, l'autre vers une bonne. Ainsi, toutes leschoses ont deux faces, tout est Naki. »

R. Redfeather : [email protected]

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Le major Avi Nardia, l'un des principaux instructeursofficiels pour l'armée et la police israéliennes dans

le domaine de la lutte contre le terrorismeet le Close Quarter Combat (CQB), et

Ben Krajmalnik ont réalisé unnouveau DVD basique sur les

armes à feu et la sécurité etsur les techniques

d'entraînement dérivéesde l'IPSC (InstinctivePoint Shooting Combat).Le tir instinctif encombat est uneméthode de tir baséesur les réactionsinstinctives etcinématiques pour tireren distance courte dans

des situations rapides etdynamiques. Un discipline

de self-défense poursurvivre dans une situation

où la vie est menacée, où ilfaut une grande rapidité et une

grande précision, où il faut sortir lepistolet et tirer en distance courte, sans

utiliser la mire. Dans ce premier volume,nous étudierons : le maniement des armes (revolver etsemi-automatique), la pratique du tir à sec et la sécurité,le Point Shooting ou tir instinctif en distance courte et enmouvement, des exercices de rétention de l'arme ensituation de stress et avec plusieurs attaquants, desexercices de recharge avec chargeur, à une main… etfinalement des pratiques en galerie de tir avec pistolets,fusils K-74, M-4, mitraillette M-249 et même lance-grenades M-16.

REF.: • KAPAP7REF.: • KAPAP7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Page 29: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

Une fois révisés et ajustés les concepts et les méthodologiesd'une école qui provient d'une méthode de combat réel, la ZenNihon Toyama-Ryu Iai-Do Renmei (ZNTIR) s'efforceactuellement de maintenir cette tradition vivante et de

conserver les formes originales à travers un système quiunifie le corps, la pensée et l'esprit de manière

réaliste et efficace. Ce DVD a été créé à lademande des pratiquants de la filiale

espagnole de la Zen Nihon Toyama-RyuIaido Renmei (ZNTIR - Spain Branch)

afin de faire connaître au mondeentier un style de combat avec une

vraie épée, créé au XXème siècledernier, mais dont les racinesplongent dans les anciennestechniques guerrières du Japonféodal. Il vous présente lastructure de base de laméthodologie qui estappliquée dans le style, depuisles exercices d'échauffementet de préparation codifiés, enpassant par les exercices decoupe, les gardes, les katas de

l'école, le travail avec unpartenaire et l'initiation au

Tameshigiri, les exercices de coupesur une cible réelle, la pierre

angulaire sur laquelle se base leToyama-Ryu. Nous espérons que la

connaissance de l'existence d'un stylecomme le Toyama-Ryu Batto-Jutsu soit un

stimulant envers ce style traditionnel, trèsdifférent des disciplines de combat actuelles et qu'il

attire ceux qui désirent aller plus loin dans leurs pratiquesmartiales. Ce DVD sera utile à tous ceux que le sabre japonaisintéressent, amateurs ou professionnels, pour appuyer leurapprentissage ou comme objet de consultation.

REF.: • TOYAMA1REF.: • TOYAMA1

Tous les DVDs produits par Budo International sontscell�s au moyen dÕune �tiquette holographique distinctiveet sont r�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De m�me,lÕimpression des jaquettes ainsi que les s�rigraphiessuivent les plus strictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit �res et/ou si la jaquette ou las�rigraphie ne co�ncide pas avec celle que nous vousmontrons ici, il sÕagit dÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

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Page 33: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

Comment devenir un bon eskrimador ? Comment devenir un bon eskrimador ? J'ai entendu cette question des

centaines de fois dans mes séminaires et je reçois beaucoup d'e-mails degens qui me posent cette question. Quand j'ai commencé l'Eskrima, il

y a presque 30 ans, tout était différent. I l n'y avait pasd'ordinateurs, pas d'internet et pas d'e-mail. Vous ne pouviezpas trouver de vidéo sur YouTube et voir les maîtres en action.Il fallait découvrir la vraie Eskrima par vous-même.Aujourd'hui, vous pouvez facilement contacter les maîtres etmême vous entraîner avec eux. Les temps modernes offrentbeaucoup de possibilités. Mais en même temps, vous pouvezfacilement vous faire berner par une vidéo. La vraie Eskrimadoit être pratiquée, comprise et vécue en temps réel. Vous ne

pouvez pas en apprendre les détails en regardant une vidéo.

Différents styles d'EskrimaAujourd'hui, l'Eskrima est un mélange de différents styles. Il

semble que de nombreux élèves mélangent différents styleset appellent cela de l'Eskrima, et ils ajoutent de nouvelleschoses qui n'ont rien à voir avec l'Eskrima. Ils font leurscourses, veulent apprendre le plus de techniques quepossible, puis les mélanger à leur manière et commencerà enseigner. Ils s'autoproclament maîtres et oublient lesprincipes les plus importants de l'Eskrima, ceux qui enconstituent le fondement. Tout art martial commencepar une bonne base et ceci est également vrai pourl'Eskrima. Sans elle, on ne peut être un boneskrimador et certainement pas le meil leur.L'utilisation d'un couteau, par exemple, commencepar et avec la compréhension de l'arme ; ce qu'ilfait dans une situation de combat, ses dangers,comment se défendre de lui, la façon de bloquer,comment attaquer, ce que signifie vraiment ladistance et comment cela affecte le combat. Ilfaut des années de formation avec desbâtons et des couteaux avant d'avoirmaîtrisé ces principes de base. Les maîtres

Eskrima

« Aujourd'hui, l'Eskrima estun mélange de

différents styles. Il semble que de nombreuxélèves mélangent différentsstyles et appellent cela del'Eskrima, et ils ajoutent denouvelles choses qui n'ont

rien à voir avec l'Eskrima. »

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comprennent ces principes en profondeur et peuvent anticiperles attaques de leurs adversaires, i ls prévoient leursmouvements et leurs réactions. Ils connaissent leur adversairecar ils comprennent l'arme qu'eux-mêmes utilisent. Bien sûr,cela s'applique également aux techniques à mains nues.

Malheureusement, de nombreux soi-disant « maîtres »ouvrent des écoles et se mettent à enseigner à leurs

élèves de manière erronée, sans une bonne base.Vous pouvez imaginer l'effet que cela fait sur la

vraie Eskrima. Il n'en reste plus grand-chose.

Les cinq règles de basedes eskrimadors

Ceci m'amène à ce que sont,pour moi, les cinq règles de

base pour devenir un vraieskrimador : obtenir une

bonne base d'un bonprofesseur, se concentrer

sur l'autodiscipline,s'entraîner dur, regarder et

écouter, et évidemment, vousdevez avoir du talent pour

devenir un vrai eskrimador. Biensûr, il y aurait beaucoup d'autres

caractéristiques à mentionner, maissi vous savez trouver un bon

professeur qui est prêt à vous enseignerde bonnes bases et que vous travaillez

dur, avec un peu de talent, vous pouvezaller loin. Trouver un bon professeur n'estpas facile. Le professeur doit répondre àplusieurs critères. Le professeur doit êtrebon en Eskrima, peu importe le style qu'ilpratique. Être bon en Eskrima, ce n'estpas seulement comprendre les exercicesd'Eskrima et comment bloquer oufrapper. Comprendre l'Eskrima c'estsavoir où et quand faire ces blocages,comment contrer correctement, quelleest la distance adéquate pour chaquearme. Avec un bâton, vous pouvezuti l iser une plus longue distancequ'avec un couteau, etc. Puis, l'unedes caractéristiques les plusimportantes d'un bon enseignant estde savoir comment faire progresserleurs élèves en Eskrima, commentfaire évoluer les élèves ? Parcequ'on voit souvent l'élève devenirmeilleur que le professeur au boutde très peu de temps.

Entraînez-vous dur etde façon intelligente

S'entraîner durement est la clédu succès, mais ce n'est pas la

seule. Donc, si nous avons un bon professeur et de bonnesbase, rien ne s'oppose à ce nous nous devenions de bonseskrimadors. Si seulement c'était aussi simple que cela !Regardez tous ceux qui ont réussi dans l'Eskrima, ils partagentl'une des caractéristiques les plus importantes : la volonté des'entraîner dur. D'autre part, lors de mes stages, les gensviennent vers moi et me disent : « Frans, je m'entraîne quatreheures par jour, je travaille comme un malade contre les sacs defrappe et les pneus de voiture. Je m'entraîne avec des amistous les jours et je ne progresse pas. » Ils s'entraînent dur. Maréponse est simple, en fait : s'entraîner dur est la clé du succès,mais s'entraîner dur n'est pas suffisant. Vous devez vousentraîner durement et combiner l'entraînement dur avec unentraînement intelligente. Chaque séance d'entraînementdevrait comprendre les principes de base. Vous devriez aussiessayer de définir ce que vous voulez apprendre à chaque fois,être plus centré sur ce que vous voulez apprendre. Parexemple, entraîner l'endurance, l'explosivité (très importante enEskrima) ou vous centrer sur la coordination. Chaque séanced'entraînement devrait avoir un but, à chaque étape de laformation, vous devriez être en mesure d'expliquer commentatteindre votre objectif pour être un bon eskrimador.

ConcentrationLa concentration est l'un des principaux aspects de mon

style. Chaque coup, chaque attaque, chaque désarmement etchaque mouvement que vous faites, vous le faites pour uneraison, dans un but. Le jeu de jambes fonctionnelle, lemouvement du corps, tout ce que vous faites doit servir un but.De cette façon, votre Eskrima sera efficace.

TalentTout le monde ne naît pas avec du talent. Combien de fois

avez-vous entendu dire : « J'ai du talent et je peux facilementpratiquer les mouvements et les techniques. » J'ai,malheureusement, de mauvaises nouvelles pour eux. D'aprèsmon expérience, ce genre de personnes n'atteignent pas lesommet parce que pour réellement atteindre le sommet, letalent ne suffit pas. Les gens talentueux devront doncs'entraîner dur et intelligemment, et avoir un bon professeur.Mais si vous avez le talent, que vous remplissez toutes lesconditions requises et que vous avez un bon esprit, vousatteindrez le sommet de la montagne et vous serez sans égal.

ConclusionN'importe qui peut apprendre l'Eskrima à son propre niveau,

juste pour le sport ou l'auto-défense. Beaucoup de gens ne sesoucient pas du style qu'ils pratiquent, simplement ils aimentbien leur professeur et ils pratiquent avec un groupe depersonnes sympa. Mais si vous voulez devenir des eskrimadorsde haut niveau, je vous conseille d'être très critiques dans lechoix de votre professeur et de voir si votre professeur a vraimentles qualités qu'il faut pour faire de vous un bon eskrimador. Sivous souhaitez plus d'informations ou si avez des questions oudes commentaires à faire, n'hésitez pas à me contacter. Vousêtes bienvenus dans mon monde, le monde de l'Eskrima.

Eskrima

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Le Choy Lee Fut est unsystème martialtraditionnel chinoistrès dynamique etd i s t i n c t i f ,caractérisé par unegrande quantité detechniques combinées debras et de jambes, desdéplacements agiles unis à desmouvements circulaires dela taille, qui permettentd'engendrer des coups àgrande vitesse et trèspuissants. Le Choy Lee Fut incorpore égalementune grande variété de maniements d'armes quisont en général difficiles à trouver commefaisant partie d'un seul style. Dans cet article,nous allons rendre compte des aspects les plusimportants de cet héritage martial pour tousnos lecteurs.

Les armes dans

Texte : Emilio AlpansequePhotos : Rodrigo Sánchez

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« Le Choy Lee Fut de la famille Chanprovenant de la province de Canton dans lesud de la Chine est un

style de Wushutraditionnel fondé parle maître Chan Heung

en 1836. »

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Wu Shu

Wushu TraditionnelLes armes du Choy Lee Fut

Le Choy Lee Fut de la famille Chan provenant de laprovince de Canton dans le sud de la Chine est un style deWushu traditionnel fondé par le maître Chan Heung en1836. Il s'agit d'une tradition très enracinée dans lesméthodes originales du temple de Shaolin, influencé par lesfactions du sud et du nord, amalgamant les principalestechniques développées à une époque de conflits et derebellions constants. D'après les registres de la familleChan, Chan Heung passa plus de 20 ans à apprendre letravail des mains avec ses trois mentors : Chan Yuen Wu,Lee Yau Shan et le moine Choy Fook, avant de combiner ses expériences martiales dans un système efficace et intégral.

Malgré les conditions précaires de la fin de la dynastieQing (1644-1911), où la pratique publique des arts martiauxétait en outre interdite, le Choy Lee Fut parvint à poursuivreson expansion à travers les sociétés secrètes et desgroupes révolutionnaires. Par la suite, avec les années, ils'étendit ouvertement dans différentes provinces chinoises,dans le Sud-Est asiatique et le reste du monde.

Actuellement, le maître Chen Yong Fa (Chan Wing Fat),cinquième descendant du fondateur par la ligne paternelle,est considéré comme le gardien du style et comme tel, lui aété confiée la tâche de le maintenir vivant à travers sesdifférents héritiers.

Le maître Chen est né en Chine en 1951. Il a commencéà le pratiquer quand il avait 4 ans seulement, sous ladirection de son grand-père, Chan Yiu Chi, et de son père,Chan Wan Hon. Il reçut ainsi le système complet tel qu'il futpratiqué par ses ancêtres. Chen a hérité en outre desmanuscrits originaux qui documentent l'histoire etl'évolution du Choy Lee Fut et décrivent de manièredétaillée toutes ses formes et techniques. Chen, en plusd'être un expert martial consommé est également unpratiquant certifié de médecine traditionnelle chinoise qu'ilexerce dans son école à Sydney en Australie depuis lesannées 80 tout en enseignant les arts martiaux, la Danse duLion, le Qigong et la médecine traditionnelle à un groupechoisi d'élèves.

Les quatre armes de baseDans le système Choy Lee Fut, on utilise une grande

variété d'armes pour la pratique et le perfectionnement deshabiletés martiales. En général, ces armes peuvent êtreclassées en trois groupes principaux en fonction de leurchamp d'action : longues, moyennes et courtes. Ces troisgroupes peuvent à leur tour se regrouper en différentes

catégories telles que armes dures,douces, doubles, combinées, soupleset bien d'autres. Il existe cependantquatre armes qui sont considéréescomme les armes fondamentales dustyle. Ce sont :

1) Gwan, le bâtonLe bâton est essentiel lement un

bâton long ou gourdin en bois dur ousemi-souple. C'est une arme simple maisefficace. Comme le bois est difficile àrompre, il permet la transmission de la forcedu coup sur toute sa longueur. Le bâtonincorpore de nombreuses techniques linéaires etcirculaires, réalisées en mettant l'accent sur la forcedure. Il sert de base pour l'apprentissage d'autres armestelles que les lances, hallebardes, fourchettes et autres.Parmi les bâtons les plus communs dans le Choy Lee Futse trouvent Dan Tau Gwan (bâton à une tête), Seung TauGwan (bâton à deux têtes) et Chai Mee Gwan (bâton auniveau des sourcils).

2) Darn Dao, le sabreLe sabre est une arme coupante, recourbée, à un seul

tranchant, à la poignée cylindrique en bois avec uneprotection pour la main ronde en acier. Il est idéal pourcouper à grande vitesse en utilisant également la forcedure. Du fait de la courbure de sa lame et de son tranchantunique, il est possible d'exécuter avec le sabre destechniques d'enroulement autour de la tête ainsi quel'usage de l'autre main comme appui additionnel danscertains mouvements. Il y a beaucoup de types de sabres,parmi eux se distinguent Gau Wan Darn Dao (sabre à neufanneaux), Ma Dao (sable de cavalerie) et Kwan Dao(hallebarde de Kwan Kung).

3) Gim, l'épéeL'épée droite fut un symbole de noblesse dans la culture

chinoise. Comme son nom l'indique, elle possède une lameà double tranchant droite, avec une pointe affilée. Laprotection de la main est plate et alignée avec la lame demanière à protéger la saisie à la base des deux bordsaiguisés. L'usage de l'épée droite est très raffiné. Il se basesur le contrôle précis du poignet et met l'accent sur la forcedouce avec des techniques de tail le et d'estochabituellement dirigées vers des cibles spécifiques ou despoints vitaux. Parmi les épées les plus communes, nousavons Ching Lung Gim (épée du dragon vert), Ta Mo Gim(épée de Bodhidharma) et Moi Fah Gim (épée de la fleur du cerisier).

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« Malgré les conditionsprécaires de la fin de la

dynastie Qing (1644-1911), où la pratique

publique des arts martiaux était enoutre interdite, le Choy Lee Fut parvintà poursuivre son expansion à traversles sociétés secrètes et les groupes

révolutionnaires. »

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4) Cheung, la lanceLa lance est essentiellement un

bâton avec une pointe en métal enforme de diamant f ixée à uneextrémité. Elle incorpore doncbeaucoup de méthodes utilisées avecle bâton à une ou deux têtes en plusde techniques qui font usage de lapointe pour couper, piquer, etc.Contrairement au bâton, lesmouvements de la lance - tels que lacombinaison caractéristique decouvrir, dévier et piquer - sontexécutés en mettant l'accent sur laforce douce. Parmi les lances les pluscommunes dans le système on trouve: Ying Cheung (lance de l'ombre),Seung Tau Cheung (lance à deux tête)et Seer Sau Cheung (lance de la mainde serpent).

Méthodologie d'enseignement

L'étude du Choy Lee Fut secompose de deux parties principales :la méthode externe et l'interne. Lesdébutants commence par l'étude de laméthode internet et leur apprentissagese divise en trois niveaux deconnaissance. Dans le premier niveau,on enseigne les fondements dusystème et le travail avec les deuxséries principales : Ng Lun Ma (rouedes cinq chevaux) et Ng Lun Choy(roue des cinq poings). La premièreprésente les postures et les transitionsprincipales en se déplaçant demanière l inéaire et la deuxièmeapporte les techniques de main, poinget les blocages les plus importants,qui sont de nature circulaire.

Une fois que les élèves sontfamiliarisés avec les bases du style, oncommence immédiatement avec lesarmes et le maniement du bâton. Etpas seulement parce qu'il s'agit del'arme principale de la traditionShaolin, mais encore parce qu'i lpermet au pratiquant de préparer sespoignets et ses avant-bras tout en

apprenant. En outre, le bâton sert debase pour l'usage d'autres armeslongues. On commence généralementpar certaines techniques linéaires duDan Tau Gwan (bâton à une tête) tellesque les coups latéraux et les coupsascendants et descendants à 45º.

L'étape suivante consiste àapprendre la forme Seung Gaap DanGwan (bâton double et simple) qui,comme son nom l'indique, est unesérie qui combine les habiletéspréalablement étudiées des deuxarmes. Cela qui permet aux élèvesd'intégrer les principes de générationde la force et le travail « des chevaux »appris dans les formes à main nueavec les techniques du bâton,renforçant ainsi le développementintégral dans le style et les préparant àaborder les niveaux suivants deconnaissances. Enfin, mentionnonsque pendant qu'ils apprennent lesséries avec armes du système, ilspratiquent également descombinaisons spécifiques séparémentet avec un partenaire afin d'essayer decomprendre correctement lesapplications martiales.

Les raisons de l'entraînement avec les armes

Indépendamment de samorphologie, l 'apprentissage etl'entraînement des techniquestraditionnelles avec armes, suivant lesmêmes méthodes que les ancêtres dusystème et uti l isant des armeshistoriquement précises quant àtoutes leurs caractéristiques (poids,longueur, construction), est égalementvital pour la compréhension du travailsans armes. Le maniement des armescontribuera à améliorer le langagecorporel, les attributs physiques et ladextérité des pratiquants dans lecombat. Par exemple, la pratique avecles armes longues et lourdes améliorel'équilibre des postures et renforce lesmuscles en général. Réaliser desmouvements compliqués aux niveauxavancés avec des armes coupantesexige également une plus grandeattention et concentration, ce quifinalement améliorera l'harmonie entrela pensée, le corps et l'esprit.

Faisons remarquer que lestechniques modernes qui sont utiliséespour le maniement des armesclassiques dans les compétitionssportives, qui sont très légères et/oucourtes, ne sont souvent pasadéquates pour l'analyse de ces armessuivant leur plus stricte applicationmartiale. Dans le Choy Lee Fut, onessaye de percer les secrets écritsdans les registres de la famille Chan etde pratiquer avec les mêmes armesque celles qui sont décrites dans cesmanuels, essayant d'acquérir lesmêmes habiletés que celles quepouvaient posséder nos ancêtres.

Il est essentiel pour tous lesprofessionnels et maîtres, peu importe lestyle, de reconnaître le devoir depréserver cet héritage martial degénération en génération. Laconservation est un défi continu pour lespratiquants d'arts martiaux traditionnels.

Reportage

« Faisonsremarquer

que les techniquesmodernes sontutilisées pour lemaniement des

armes classiquesdans les

compétitionssportives. »

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Wu Shu

Sur les photos, les maîtres Marcel etRaúl Toutin, disciples directs du grandmaître Chen Yong Fa et directeurs du

bureau sud-américain de Choy Lee FutWing Sing Tong, dont le siège se trouve à

Santiago du Chili.Pour plus d'informations, visitez :

http://www.choyleefutlatinoamerica.org

« Une fois que lesélèves sont

familiarisés avec les bases du style,

on commenceimmédiatement avec

les armes et lemaniement du bâton. »

Page 44: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

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Ref. 11152Veste Aikido blanche.

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10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

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Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

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Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

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KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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S.D.S.-CONCEPT SECURITY TRAINING

La formation à la sécurité du SDS-Concept est un système pédagogiquedestiné à l'enseignement et à la formation à la sécurité opérationnelle et pratique. Certains groupes professionnels courent unrisque nettement plus élevé d'être attaqués par des clients agressifs que d'autres. Ça peut être un travail quotidien, mais il nedoit pas être pris à la légère. Notre programme éducatif a été clairement conçu pour le travail quotidien de ces professionnels.

Le personnel de sécurité - privé ou officiel - doit faire face à la violence et aux agressions tous les jours. On voit souvent dessituations où les agresseurs réels sont blessés. Faire face à des situations potentiellement dangereuses fait partie du painquotidien du personnel de sécurité. Seulement un personnel de la sécurité très bien entraîné sera capable de gérer dessituations complexes - intimidation, insultes, menaces, attaques - de manière appropriée. Il est absolument nécessaire de

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réagir calmement et de manière adéquate dans descirconstances dangereuses.

Les temps changent, les systèmes de self-défense et lesprogrammes s'adaptent de plus en plus et SDS-Concept estégalement un produit de notre époque. La vie va vite de nosjours et la plupart des gens ne peuvent pas consacrer desannées à étudier les arts martiaux. Le SDS-Concept n'est pasle sous-produit d'un système de combat quelconque. Il peutfonctionner hors des sentiers battus. I l se concentrecomplètement sur la formation en matière de sécurité,considérant tous les outils et les situations possibles. Il n'estclairement pas nécessaire d'étudier un système, poursimplement l'adapter plus tard ou en modifier les concepts etles principes pour pouvoir utiliser des armes ou des outils deself-défense.

S.D.S.-Concept Security Training -L'idée

L'idée de base de la formation à la sécurité du SDS-Concept est de donner plus de sécurité auxprofessionnels qui courent de hauts risques dans leursprofessions. La combinaison d'une sécurité appropriée, d'uneperspicacité pédagogique et psychologique associées àl'expérience d'avocats et du personnel de police a abouti àune offre de cours, séminaires et counseling.

S.D.S.-Concept - usage professionnel de l'équipement

Les techniques du SDS-Concept sontgénéralement exécutées avec des outils tels quelampes de poche, menottes, tiges télescopiques, tonfas etgaz poivré. Ces outils sont utilisés pour attaquer, contrôler,attacher et transporter des adversaires, ainsi que pour la self-défense.

Effets potentiellement nocifs des outils utilisés de façoninappropriée :

• Blessures graves ou même la mort• Technique inapproprié pour une situation donnée• Les outils peuvent être interdits dans certains endroits

(par exemple, certaines compagnies aériennes ne permettentpas de tonfas ou de gaz poivré à bord de leurs avions)

• Techniques inappropriées pour le travail d'équipe• L'utilisation des techniques peut être exagérée et donc

inappropriée• Pas toujours recommandée.

Contenu de la formationLe programme comporte des aspects techniques ainsi

qu'une formation au travail d'équipe, l'évaluation de lasituation, les techniques de recherche, la planificationd'urgence, la protection des tiers, la protection de soi et uneétude de l'aspect juridique. Pour le SDS-Concept,typiquement, les techniques sont toujours enseignées etpratiquées dans le cadre de demandes particulièresconcernant la tactique et la stratégie.

Tactiques opérationnellesLes tactiques opérationnelles peuvent être définies comme

l'utilisation de moyens verbaux et physiques pour la mise enœuvre des mesures nécessaires dans une mission ou unetâche bien planifiée et coordonnée. Les facteurs importantssont la force de l'équipe, le timing, l'emplacement et le but.

Les tactiques opérationnelles contiennent : la préparation, lebriefing de l'équipe, l'application de la force physique,l'utilisation d'outils, le positionnement des membres del'équipe, les techniques d'accompagnement en équipe,l'attaque en équipe, les techniques d'immobilisation et detransport en équipe, la perception, les erreurs de perception,le traitement de l'information en situation de stress.

Comme vous avez pu le voir dans les précédents articles,le SDS-Concept est un système très vaste. Il est différent desautres systèmes car il se concentre sur des situations et passur des niveaux. Il est parfait pour simplement apprendre, parexemple, des techniques appropriées pour les femmes, oul'utilisation de gaz poivré, ou l'utilisation d'objetsflexibles, etc. Il n'est pas nécessaired'apprendre tout le système duSDS-Concept.

D'une manièregénérale, le SDS-Concept est un

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système très élaboré de combat rapproché dansle seul but de permettre à chacun de se défendre

efficacement. Le système couvre un largeéventail de sujets, dans le secteur de la self-défense, que ce soit contre desagresseurs armés ou pas.

Le SDS-Concept est une combinaisonde techniques de self-défense avec leSDS - le bâton de self-défense (Kubotan,Dulo, Yawara, Pocket bâton) -, desobjets de tous les jours et toutes lesarmes corporelles disponibles. Le SDS-Concept n'est ni un sport de combatpossédant un ensemble complexe de

règles, ni un art martial traditionnel,mais plutôt un système qui met

l'accent sur l'efficacité et rien quel'efficacité. Il est complété par

des mesures

préventives (éviter l'escalade), des éléments deself-défense tactiques, un entraînement basé surdes situations, une formation à la manipulationSDS et des techniques de réduction d'intensité.

Peter Weckauf est un expert de renomméeinternationale en matière d'arts martiaux et deself-défense. Il a conçu le SDS-Concept commeune extension significative et un complément àdifférents systèmes de self-défense et d'artsmartiaux afin d'améliorer efficacement lescapacités de self-défense des pratiquants.

Les cours d'instructeurs sont prévus pour marset septembre 2014.

Pour plus d'informations, visitez:www.sds-concept.com ou www.sami-international.com

Photos : Mike LehnerTexte : Peter Weckauf et Irmi Hanzal

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REF.

: DVD

/JKD

TIM

TITRE: JEET KUNE DO

REF.

: DVD

/JKD

TIM

2

TITRE: JEET KUNE DOELEMENTS OF

ATTACK

REF.

: DVD

/JKD

TIM

4

TITRE: JEET KUNE DOBRUCE LEE’S

YMCA BOXING

REF.

: DVD

/JKD

TIM

3TITRE: JEET KUNE DO

UNLIMITED

REF.: DVD/BURTON TITRE: JEET KUNE

DO UNLIMITED

REF.: DVD/BURTON2 TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON

HÉRITAGE

REF.: DVD/TV2

TITRE: HOMMAGEBRUCE LEE

AUTEUR: TEDWONG

& CASS MAGDA

REF.

: DVD

/BL

AUTEUR: TIM TACKETT

AUTEUR: SALVATORE OLIVAAUTEUR: B. RICHARDSON

TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS:

TITRE: EXPLOSIVE DUMOG

TITRE: JKD STREET TRAPPING”

REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2• DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4• DVD/SALVA5 • DVD/SALVA6 • DVD/SALVA6• DVD/SALVA7

TITRE: J.K.D. STREET SAFE:

TITRE: KNIFE FIGHTING:

TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEM:

TITRE: PROFESSIONALFIGHTING SYSTEMKINO

MUTAI:

TITRE: WINGCHUN KUNG FU:

SIU LIM TAOAnglais / Espagnol /

Italien

REF.: DVD/RANDY1TITRE: WING

CHUN KUNG FU:CHUM KIU

Anglais / Espagnol /Italien

REF.: DVD/RANDY2

TITRE: WINGCHUN KUNG FU:

BIU JEEAnglais / Espagnol /

Italien

REF.: DVD/RANDY3

TITRE: JKDTRAPPLING

TO GRAPPLING

REF.: DVD/ALM2TITRE: FILIPINOMARTIAL ARTS

REF.: DVD/ALM3TITRE: STREET-

FIGHTING!JEET KUNE DO

REF.: DVD/ALM4

TITRE: JKD ”

AUTEUR: RANDY WILLIAMS

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F.: M

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TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN

ANGLAIS

TITRE: CONCEPTS &PRINCIPLES

DVD/RANDY4

AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA

TITRE: ESPADA Y DAGATITRE: PENTJAK SILAT

TITRE: BUKA JALAN SILAT

REF.

: DVD

/SIL

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: DVD

/SIL

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REF.

: DVD

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TITRE: YAWARA KUBOTAN

AUTEUR:MASTER PEREZ

CARRILLO

REF.: DVD/YAW2TITRE: 5 EXPERTS -EXTREME STREET

ATTACKS AUTEURES: VICTOR

GUTIERREZ,SERGEANT JIM

WAGNER MAJOR AVINARDIA, J.L. ISIDRO& SALVATORE OLIVA

REF.: DVD/DP1

AUTRES STYLES

AUTEUR: BOB DUBLJANIN

TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVALAUTEUR: ANDREA ULITANO

REF.

: DVD

/EFS

1

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La Persévérancedu Phœnix

Texte : Nuria Ortiz & Pedro Conde

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Dans la très belle dernière publicité de Volvo (félicitations auxcréatifs !) présentant la stabilité de leur nouveau système dedirection, Van Damme fait le grand écart. Volvo remet ainsisous les projecteurs ce titan du cinéma martial, éternel enfantterrible des coups de pied et des grands écarts parfaits, un homme qui a vécu et survécu au succès.

Van Damme est l'exemple de la persévérance et du succèsmalgré des hauts et des bas. Plusieurs dizaines d'années decinéma martial le contemplent et aujourd'hui, dans ce magnifiquearticle très complet, notre expert en la matière, Pedro Conde,qui l'a si souvent interviewé, pénètre dans les plis et les replisd'une carrière et d'une vie exceptionnelles. Oui, messieurs, nousen avons pour un bon moment avec Van Damme ! Il a fait preuved'une capacité à renaître de ses cendres comme peu de foisnous avons eu l'occasion de le voir. Un reportage extraordinaireque vous n'oublierez pas.

Alfredo Tucci

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Jean-Claude Van Damme, la persévérance du phœnix

Jean-Claude François Camille Van Varenberg est né le 18 octobre 1960 à 6 heures 10 du matin à l'hôpital de Berchem-Sainte-Agathe, commune de Bruxelles, Belgique. Il a grandi ausein d'une famille bourgeoise aisée. Son père, Eugène, gérait sapropre entreprise. Déjà tout petit, Jean-Claude était introverti ettrès sensible, peut-être parce qu'il passa la plus grande partiede son enfance assez seul. Ses parents étaient trop occupés àessayer de mener à bien l'entreprise familiale pour lui consacrertoute l'attention dont il avait besoin. De fait, le petit Jean-Claudes'attacha rapidement à Manola, la jeune Espagnole, domestiquechez les Van Varenberg, avec laquelle il passait la plupart de sesjournées. À tel point que ses parents commentent qu'enfant, ilparlait presque mieux l'espagnol que le français.

Quand il commença à aller à l'école, les seuls cours qu'ilsupportait étaient les cours de dessin (très jeune, il faisait déjàpreuve d'une grande habileté à dessiner) et de gymnastique. Sonpère l'encouragea très vite à se consacrer au sport, espérant qu'ilsurmonterait ainsi sa grande timidité et son insécurité et qu'ildévelopperait un peu son corps fragile. Quand la fièvre des artsmartiaux envahit la Belgique en 1973, son père l'accompagna unjour à un club de Karaté pour le mettre sous la tutelle de ClaudeGoetz, l'un des pionniers du Karaté en Belgique.

Lorsque Goetz, pratiquant de Karaté depuis 1958, vit sonnouvel élève, sa première impression fut qu'il n'était pas trèsdoué pour l'exercice physique et qu'il était trop maigre. Ce gaminfluet de 12 ans fit cependant preuve de plus de volonté que la

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majorité des adultes vétérans,raison pour laquelle Goetzs'attache immédiatement à lui.

Claude Goets est un véritablepersonnage en Belgique. Il fut l'undes pionniers du Karaté dans sonpays, élève de maîtres de la taillede Harada ou Taiji Kase, qu'ilreçut dans sa propre maison. Ilcommença à pratiquer sous ladirection de Jacques Delcourt,actuel président de la FFKAMA.On peut également le considérercomme l'un des principaux arti-sans de l'introduction du full et du

light contact en Belgique etil fut l'un des premiers à par-ticiper aux championnatsd'Europe. Il participa active-ment à la création de laFédération européenne deKaraté et, quelques annéesplus tard, à la création de laFédération européenne defull contact. Il organisamême de grandes soiréesde full contact comme cellequi affronta DominiqueValera et Macaruso. VanDamme allait donc être ende bonnes mains.

Les entraînements deGoetz se faisaient « à lajaponaise », autrement dit,ils étaient presque militaires.Il n'admettait pas d'excuses: celui qui ne résistait paspouvait s'en aller, celui qui

continuait, progressait. Ce futcertainement trop dur pour le petitJean-Claude qui, après chaqueentraînement, rentrait chez luiexténué, incapable de faire sesdevoirs ou de se lever tôt pouraller à l'école. Au bout d'un an, ilabandonna le club de Goetz,frustré par son incapacitéphysique à suivre le rythme des cours.

Il médita pendant plusieurs moiset décida de reprendre les artsmartiaux, mais avec un autreprofesseur, Miyazaki, du Karaté

Shotokan. Avec ce professeurtraditionnaliste, Van Damme apprità se forger une volonté de fer etacquit une plus grande rapidité etprécision. Mais quelque chosecontinuait de le torturerintérieurement : il était trop mince,ses techniques manquaient depuissance et devant un adversaireplus lourd que lui, il ne pouvait pasfaire grand-chose. Cette insécurité,associée à un physique frêle, lepoussa à reprendre ses cours avecle professeur Goetz afin de seforger un corps dont il put être fier.Il se consacra en même temps àaller souvent à un centre demusculation pour lever poids etaltères, modifia son régimealimentaire et inclut plus devitamines et de protéines ets'abonna aux magazines « PleineForme » et « Muscles & Fitness ». Ilavait enfin canalisé son obsessionet commença petit à petit à gagnerdu poids et à développer un corpssolide, qui lui permit finalement deremporter, avec le temps, le titrede « Mister Belgique ».

Ses parents furent pour luid'une grande aide. I ls luilaissaient assez bien de liberté,l'encourageaient et, chaque foisqu'i l revenait crevé desentraînements, il trouvait le repasprêt et des mots affectueux et decompréhension. Ses étudescependant n'allaient pas si bien,

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elles ne l'intéressaient pas beaucoupet il y consacra de moins en moins detemps pour pouvoir s'entraîner plus.Ses parents ne s'inquiétaient pastrop, pensant que si leur f i ls neparvenait f inalement pas à sedistinguer en Karaté, i l pourraittoujours reprendre le commercefamilial : un magasin de fleurs.

C'est en aidant sa mère au magasinque Van Damme fit la connaissancede Monette, un jolie jeune fille qui

donnait des cours de danse. VanDamme s'y intéressa immédiatementet s'inscrivit à ses cours sous prétexted'améliorer sa souplesse. Comme il lereconnut lui-même, la raison était trèsdifférente : « C'était impressionnantde se retrouver presque tous les joursentouré de tant de beautés graciles etfascinantes. J'étais amoureux detoutes les danseuses ! » Il n'est doncpas difficile de comprendre pourquoi ilconjugua pendant plus de quatre ans

la danse et les arts martiaux. Mais cequi n'était au départ qu'un hobby « coquin » finit par devenir quelquechose de plus sérieux. En effet, sonextraordinaire souplesse et sa grandecoordination de mouvements étaienttelles que divers professeurs dedanse classique et de ballet lui proposèrent de s'y consacrerintensivement, lui dessinant un avenirprometteur sur scène. Van Dammemédita le sujet car la danse lui offrait,

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à l'époque, plus de possibilités de devenir célèbre que lesarts martiaux. Mais il commençait en même temps àcaresser sérieusement l'idée de tenter sa chance dans lemonde fascinant du cinéma. Il déclina donc toutes lesoffres qui auraient pu l'écarter de son objectif. Lesdanseurs ne deviennent pas des héros, les acteurs bien. Etc'était à cela que Van Damme voulait se consacrer un jour :devenir un héros. Après cela, il vécut une époque departicipations victorieuses et prometteuses à diversescompétitions de Karaté et de light contact, obtenant deuxfois le titre de Champion du Monde de l'Association

européenne de Karaté professionnel (Full Contact àl'époque) dans la catégorie des poids moyens. Il ouvrit unpeu plus tard le California Gym, qui marcha bien, maisn'était pas ce qu'il souhaitait faire dans la vie. En 1982,avec son ami Michael Qissi, intime ami d'enfanceégalement élève de Goetz, il se lança à la poursuite du « rêve américain » et s'en alla tenter sa chance au cinéma.Il ferma son gymnase et se rendit à Los Angeles, avec pasplus de 8000 dollars en poche. Les débuts furent difficileset peu encourageants. Il fit un tas de petits boulots :conducteur de taxi, livreur de pizzas, conducteur de

limousine, professeur de Karaté et masseur,entre autres. Grâce à ses extraordinairesqualités physiques et à ses connaissances enmusculation et en fitness, il parvint à devenirle sparring et l'assistant personnel de ChuchNorris qui obtint pour lui une petiteparticipation de rien du tout dans « Missing inAction » (Portés disparus). Après deux ansaux États-Unis à poursuivre son rêve, cen'était pas grand-chose, mais c'était aumoins un début. Désespéré pour avoir un rôleet ne voyant rien venir, il accepta de jouer lerôle d'un homosexuel avec certains scènesun peu fortes dans « Monaco Forever ».

En 1985, i l put travail ler dans uneproduction de Hong Kong intitulée « NoRetreat, No Surrender » (Le Tigre rouge) quipassa avec plus de peine que de gloire ou, entout cas, qui fut très loin de ses expectativesmalgré le fait d'être réalisée par le fameuxréalisateur Corey Yuen (The Transporter).

En 1988, il eut l'occasion de montrer àMenahem Golam, l'un des producteurs etréalisateurs de la Cannon Group, sesétonnantes qualités physiques et celui-cidécida de lui donner le rôle principal de «Bloodsport ». Le film eut un succès discretqui augmenta au fil du temps. Viendra ensuite« Black Eagle » (L'Arme absolue) avec ShoKosugi. En 1989, il tournera de nouveau pour

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la Cannon avec « Cyborg ». Ces productions lefirent connaître, mais c'est « Kickboxeur » qui luiapporta vraiment le succès. Le film coûta 1,5 millions de dollars et rapporta, rien qu'auxÉtats-Unis, 14,5 millions de dollars et dans lereste du monde 25 millions, et ce, rien qu'avecles premières du film. Cette quantité augmentaavec sa distribution et la vente de vidéos.

En 1990, il filma « Lionheart » (Full Contact), lepremier film de Jean-Claude Van Damme tournéet distribuée par l'un des grands studiosd'Hollywood : l'Universal Pictures. Cela se notasurtout dans son budget de tournage qui fut de6 millions de dollars. Il rapporta, rien qu'en sallesde cinéma sur le marché américain, 24 millions.À cette époque, l'acteur était considéré commeune valeur sûre sur le marché des vidéos, seslongs-métrages étant de véritables hits dans lesvidéoclubs, surtout sur le vieux continent. Maisl'acteur était plus ambitieux que cela, il voulaitsortir des séries « B » et tourner des films avecplus de moyens et des scénarios un peu plussoignés. Et bien qu'il continuât avec des longs-métrages d'action et d'arts martiaux, les portesd'un autre grand studio d'Hollywood s'ouvrirentà lui : la Metro Goldwyn Mayer Pictures, qui luioffrit l'occasion d'être l'acteur principal de « Death Warrant » (Coups sur coups), un filmd'ambiance carcérale où il put interpréter etmontrer qu'à part donner des coups de pied, ilavait un potentiel en tant qu'acteur. Le filmencaissa 46.665.776 dollars. Chaque premièredépassait en bénéfices la précédente. Sonimage apparut dans toutes sortes depublications et moyens de communication.

En 1991, il s'impliqua dans le tournage de « Double impact » qui, tout comme « Enter theDragon » fut intégralement tourné à Hong Kong.Même Bolo Yeung y fit son apparition. Le filmcoûta 15 millions de dollars, deux fois plus queses précédents films, et curieusement, lesrésultats des recettes se multipl ièrent etatteignirent les 80.039.915 dollars. Le film futdistribué par Columbia et fut bien reçu dans le

monde entier. En 1992, le même studio luidonna l'occasion d'avoir le rôle principal de « Universal Soldier » (Soldat Universel). Lestudio paria gros car il avait un budget detournage de 23 millions. Aux États-Unis, le filmsortit en salles le 10 jui l let et rapporta 10 millions de dollars, devenant le deuxième filmle plus rentable du week-end. En tout, il parvintà récolter en salles dans le pays 32,6 millions dedollars, obtenant un succès modéré aux États-Unis alors que dans d'autres pays, il devintnuméro 1 et rapporta un total, en salles, de102.299.898 dollars dans le monde entier. Celong-métrage fit de lui une vedette d'Hollywood.À cette époque, il connut Darcy Lapierre,épouse du millionnaire Ron Rice. Les VanDamme et les Rice coïncidèrent au cours d'unesoirée mondaine où les deux épouses portaientla même robe, ce qui fut très commenté. LeBelge, pour minimiser le sujet, se fitphotographier avec les deux riant et blaguantavec les paparazzis. D'après certains, c'est làque commença le pire de ses maux car VanDamme débuta une relation avec Darcy etdemanda le divorce à Gladys Portugues. En1993, il s'impliqua dans un projet où il essayaitde montrer ses dons d'interprétation et de fuirdes arts martiaux. Ce projet avec pour titre « Nowhere to Run » (Cavale sans issue) etdisposait pour son tournage d'un budgetnettement inférieur à celui de son dernier long-métrage, seulement 15 millions de dollars.Le film ne parvint pas à se faire une place ensalles au niveau mondial, i l n'obtint que52.189.039 dollars, malgré le fait que VanDamme s'y mit à fond pour sa promotion. Lorsde sa tournée en Europe, il présenta à la presse

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Darcy, sa nouvelle épouse, etcommenta son changement deregistre en long-métrages : « Ce n'estpas exactement un changement, c'estplutôt une transformation. J'aimeavant tout le genre d'action, mais jen'aime pas faire toujours la mêmechose : des bagarres et encore desbagarres. C'était un défi pour moi depouvoir évoluer un peu, de faire unfilm avec une histoire intéressante. Jene veux pas abandonner l'action,mais j'aimerais la traiter de manièredifférente. »

Malgré les efforts du Belge, le filmresta très loin des expectatives del'acteur de sorte que, lors de sonlong-métrage suivant « Hard Target »(Chasse à l'homme), il se remit à fairece qu'il savait faire de mieux… C'étaitle premier film américain de fameuxréalisateur d'action John Woo, lemaître du cinéma d'action de HongKong, un film qui coûta 20 millions dedollars. Ce film lui permit de récupérerle terrain perdu et de gagner en outreet surtout en popularité et en prestige,qui était ce qu'il souhaitait réellement :« Si je parviens à me créer une imageet un style propre aux États-Unis, uneacceptation unanime du public, jecommencerai à recevoir des projetsde films réalisés par James Cameron,Paul Verhoeven, Oliver Stone ou cetype de réalisateurs, qui est ce à quoije veux arriver. » Il toucha pour ce film3 millions de dollars. Le film coûta19,5 millions de dollars et remporta en salles 74.189.677 dollars.Statistiquement, Jean-Claude triplaittoute inversion que l'on faisait en lui.En 1994, « Timecop », dirigée parPeter Hyams, le situa à l'Olympe desgrandes vedettes d'Hollywood, iltoucha pour lui 8 millions de dollars.La superproduction disposa d'unbudget de 35 millions de dollars. VanDamme était tout à fait sûr de sonsuccès : « J'ai enfin un personnageavec une histoire, des sentiments, unecertaine humanité. Ce fi lm doitfonctionner parce que je veux que lesgens se rendent compte que je suisplus que des biceps, des abdominauxet des fesses. Je sais que je peuxinterpréter bien plus que ce que j'aifait jusqu'à présent, j'ai juste besoinde bons scénarios, de bons rôles etde bonnes occasions. En ce sens « Timecop » est un pas fait dans labonne direction. Ce n'est pas un filmde plus dans ma filmographie. »

Le Belge avait raison, c'était la voiecorrecte, ce fut le long-métrage qui fitle plus de recettes de sa filmographie,dépassant la barrière des 100 millionsde dollars en salles dans le monde.

Parmi les salaires d'Hollywood del'époque, les acteurs qui étaient lemieux payés pour leur travail étaient

Arnold Schwarzenegger, EddieMurphy, Michael Keaton, Bruce Williset Steven Seagal, avec 15 millions dedollars. Kevin Costner et Tom Cruisetouchaient 14 millions ; SylvesterStallone et Michael Douglas, 12 millions ; et Harrison Ford, 10millions. Les salaires descendaientainsi jusqu'aux 8 millions de dollarsque toucha Van Damme pour « Timecop ». Indiscutablement, il serapprochait des grands du celluloïd etcurieusement, il était le premier acteurnon Américain à le faire. Le cheminavait été long et très difficile, mais ilétait en train d'y parvenir.

Le film suivant qu'il tourna, « StreetFighter », fut un grand succèscommercial qui rapporta trois fois soncoût de production (35 millions dedollars), mais fut critiqué par lescritiques, les fans de la série et lesspectateurs. En définitive, il ne plut àpersonne. On en vint même à leconsidérer comme l'un des plusmauvais films de 1994.

En 1995, Jean-Claude Van Damme,dans une tentative de se racheter auxyeux du public se mit de nouveausous les ordres de Peter Hyams dans« Sudden Death » (Mort subite) quirapporta aux États-Unis 64 millions dedollars. Sur le marché de la vidéo, ils'approcha des 50 millions. Malgré lesrésultats, Van Damme parvint avec luià être consacré comme l'un desgrands du grand écran. Lorsqu'ilconnut les résultats, l'acteur s'assit ànégocier avec l'Universal Studios, quiavait produit ses trois derniers films,lui proposant d'en tourner trois autreset voici ce qui se passa d'après lesdéclarations de l'acteur même : « J'aireçu une grande offre de l'UniversalStudios pour renouveler mon contrat.Ils voulaient que je joue dans trois deleurs films et me payer 12 millions dedollars pour chacun d'eux. Je leur airépondu : “Je veux toucher 20 millions par film comme Jim Carrey(ce furent ses honoraires pourMenteur Menteur)”. Ils me répondirentque non, que ma proposition était unefolie et me laissèrent en rade. Je leurai fait ensuite une contre-proposition,réduisant mes honoraires, mais ils nedécrochèrent pas le téléphone. »

Ses prétentions économiques àl'époque étaient peut-êtreexorbitantes, mais il aurait pu y avoirune négociation. Sans nul doute, lesréticences du studio à continuer detravailler avec lui se devaient à sondivorce sonnant avec GladysPortugues et à sa relation tourmentéeavec Darcy La Pier, où les scandalesétaient continus tout comme lesrumeurs de son addiction à lacocaïne. On parla donc plus de toutcela dans les médias, que de ses

productions. Les journalismesaméricains ont la réputation d'êtretrès volubiles et ont le pouvoird'élever au plus haut certainspersonnages aussi bien qued'enfoncer leur carrière.

Lamentablement, Jean-Claude VanDamme devint leur point de mire, lefait de ne pas être américain ycontribua peut-être.

Tout cela eut lieu en 1996 et loin dese décourager, il s'investit dans « TheQuest » (Le Grand Tournoi), un projetpersonnel de l'acteur. Avec lui, i lpensait récupérer le prestige perdu.Le pari était sûr car la trame tournaitautour d'un tournoi d'arts martiaux,autrement dit, il en revenait à sesorigines, « Bloodsport », le film qui lefit connaître. Dans « The Quest », ilcomptait sur plus d'experts et d'artsmartiaux connus et espérait dépasserles résultats de son premier film. Defait, voici ce qu'il a déclaré : « Je vaispeut-être consacrer deux ans à cefi lm car je vais me charger duscénario du film, de la réalisation, ducasting et de la chorégraphie desscènes d'action en plus d'être l'acteurprincipal de celui-ci. “The Quest” estune épopée sur les arts martiaux dontla trame se déroulera à Paris, enChine, aux États-Unis, etc. I l sedéroulera dans les années 30, il y auradonc des costumes d'époque, deschevaux, des calèches, etc. Il y auraégalement des pirates et des templesde Shaolin. À ce sujet, je voudraisamener l'équipe jusqu'aux véritablestemples qui n'ont jamais été filmés,ainsi qu'aux magnifiques templessitués en Malaisie et en Thaïlande oùles moines continuent de s'entraîner.J'aimerais également f i lmer àl'intérieur de la Cité interdite. Pour cefi lm, j'aimerais de véritablesextérieurs. Ce sera fondamentalementune histoire de courage, d'amitié etd'amour. On utilisera beaucoup demoyens car je veux relater l'histoire demanière épique et raconter l'histoiredes arts martiaux depuis leursorigines, pour que parents et enfantspuissent aller le voir et comprennentce qu'i ls sont. Je veux faire unvéritable classique, avec des moyenset une grande distribution d'acteurs.Je pense que ce sera un grand film etj'aimerais le dédier à Bruce Lee pourle remercier pour tout ce qu'il a faitpour le cinéma et pour les arts martiaux. »

En principe, il allait compter sur unbudget de 40 millions de dollars quifinalement en restèrent à 35 millions.Lors de la première aux États-Unis, ilrecueillit 21.600.000 dollars. Comme àl'habitude, le film fut mieux accueilli àl'étranger et toucha près de 40 mil l ions de dollars, mais ces

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chiffres s'éloignent beaucoup de ce qui en était attendu.

Le grand stress enduré pendant le tournagecommença à faire sentir ses effets. Au cours dutournage, il souffrit d'insomnie grave, il ne pouvaitpas dormir la nuit et ce problème, associé au troublebipolaire qui l'affecte depuis son enfance, engendraune dépendance vis-à-vis d'un somnifère. Il reconnutà part ça que, durant le projet, il commença àconsommer de la cocaïne. Et ses ennuis semblaientne pas vouloir se terminer. « The Quest » était basésur un scénario écrit par Frank Dux qui intenta unprocès contre lui pour avoir changé le scénario et lesscènes et payé moins d'argent que promis. Mélangerla cocaïne, les somnifères et ses médicamentshabituels pour les troubles bipolaires constitua uncocktail des plus funeste. L'acteur ne tarda pas às'en rendre compte et décida de mettre fin à sesproblèmes en entrant dans un programme deréhabilitation, d'une durée d'un mois, mais qu'ilabandonna au bout d'une semaine. À cette époque,il dépensait 10.000 dollars par semaine en cocaïne.

Il s'embarqua dans un nouveau projet : « MaximumRisk » (Risque maximum), réalisé par un autredirecteur emblématique de Hong Kong, Ringo Lam,fameux pour ses films d'action et qui compta sur unbudget de 25 millions de dollars, mais ne fit pas plusde 14 millions de dollars de recette en salles auxÉtats-Unis. Mondialement, le f i lm rapporta 51,7 millions de dollars. Il était clair que la mauvaisepresse qu'il avait obtenue en Amérique continuait depeser lourdement.

En 1997, il tourna Double Team, de nouveau sousla direction d'un autre des grands poids lourds deHong Kong, Tsui Hark, avec un budget de 30 millionsde dollars pour obtenir la somme dérisoire de 48 mill ions en salles. Le déclin de sa carrière était évident.

Les problèmes qu'il eut durant le tournage, unis àceux de sa vie personnelle, étaient en train del'enfoncer. En novembre de cette même année, ildécida de divorcer de Darcy La Pier. L'acteur déclaraque c'était elle qui l'avait incité à consommer de lacocaïne, sa grande perdition. Évidemment, Darcycontre-attaqua l'accusant d'être un maniaco-dépressif en plus de cocaïnomane et de la maltraiter.Elle en vint à affirmer qu'au cours de leur mariagetourmenté, i l l 'avait frappée et torturéepsychologiquement, ce qui fut rejeté par le juge fautede preuve. Elle reconnut à part ça qu'elle était uneconsommatrice habituelle de cocaïne. Cet échanged'accusations devant les moyens de communicationporta encore plus de préjudices à l' image de Van Damme.

En 1998, il réitéra avec « Knock Off » (Piège àHong Kong), un film dirigé par Tsui Hark, cette foisdans un environnement parfaitement connu duréalisateur : Hong Kong. Le long-métrage coûta 35millions de dollars, une fortune pour un film tournédans l'ex-colonie britannique. Dans le f i lmintervinrent certains des meilleurs cascadeurs ettechniciens de l'endroit, mais les résultats en sallesfurent décevants. Le film ne rapporta pas plus de10,3 millions de dollars aux États-Unis. Ajoutant celaau reste des recettes mondiales, il obtint un total de44 millions. Il était clair que Van Damme avait cesséd'être une bonne inversion dans le monde ducinéma, et plus encore quand on apprit que, pendantle tournage, l'acteur souffrit d'une overdose decocaïne qui fut sur le point de lui coûter la vie.

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Lorsqu'il eut terminé de promouvoir le film,van Damme entra de nouveau dans une cliniquede désintoxication et cette fois, il termina lathérapie, changeant complètement seshabitudes et sa manière de vivre. Il se réconciliaavec Gladys Portugues, avec qui il se remaria.Grâce à elle, à l'appui inconditionnel de sesparents et à certains vrais amis, il parvint à sortirde l'enfer de la poudre blanche. Par la suite,dans ses déclarations, l'acteur affirma qu'ilsurmonta son addiction aux drogues par lui-même car les centres de réhabilitation et leursthérapies ne l'aidèrent en rien.

Peu de temps après être sorti de clinique, ilaccepta de faire « Légionnaire », un film qui seratourné aux Maroc. Il crut qu'un changement d'airet d'ambiance lui ferait du bien. Le film coûta 20 millions de dollars, il rapporta 15 millions auxÉtats-Unis et un peu plus internationalement, cequi n'était pas mal compte-tenu du fait que lesarts martiaux brillèrent par leur absence.

En 1999, peu de temps après la sortie du film,les paparazzis le surprirent en état d'ivresse à lasortie d'une célèbre boîte de nuit, en traind'enlever sa chemise et d'essayer de rentrerdans sa Mercedes. Après quelques tentatives, ily parvint et conduisit lui-même sa voiture dansles rues de Beverly Hills.

Les paparazzis appelèrent la police et lesagents l'arrêtèrent pour conduite en étatd'ivresse. Bien sûr, tout cela fut f i lmé etretransmis par les télévisions du monde entier. Ilfut pour cela condamné à trois ans de libertéconditionnelle. Jean-Claude Van Damme essayade rectifier son erreur et totalement libre dedrogue et avec une vie sentimentale stabilisée, ils'efforça de relancer sa carrière d'acteur. Il arrivaà un accord avec la Columbia Tristar Pictures,l'un des grands studios d'Hollywood. I ls'engagea à tourner un seul film qui porterait lenom de « Universal Soldier: The Return »(Universal Soldier : Le combat absolu). Leprécédent avait très bien fonctionné, aussi bienà sa sortie en salles que sur le marché de lavidéo. Le projet compta sur un budget de 45millions de dollars. Pour certains experts enproductions d'Hollywood, c'était un pari trèsrisqué, surtout si on tenait compte des revenusde ses derniers f i lms. Le fi lm rapporta10.937.890 dollars aux États-Unis et 20 millionsseulement sur la scène internationale. Ce futdonc un échec fracassant, l'un des grandsfiascos de l'année, surtout si on le compare aux

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revenus du premier film de la série quirapporta 102 millions de dollars.

Après cela, les grands studiosd'Hollywood se montrèrent réticentsaux nouveaux projets de l'acteur. Ilétait clair qu'il était en train de payercher le scandale de sa conduite en étatd'ivresse à Beverly Hills et ceux de sonprécédent mariage avec Darcy La Pier.Même les magazines spécialisés enarts martiaux cessèrent de parler delui. Le public, son public, surtout sur levieux contient, commença également àlui tourner le dos.

À partir de là, ses longs-métragescommencèrent à sortir directement envidéo d'abord et plus tard en DVD surle marché américain. Dans certainspays d'Europe et dans d'autres partiesdu monde, certains de ces longs-métrages sortirent également ensalles, mais peu. Avec le temps, ilssuivirent la direction des États-Unis.Les fi lms de cette époque sont : « Infierno » (1999), « Replicant » (2001),« The Order » (2001), « Derailed » (Pointd'impact, 2002), « In Hell » (2003), « Narco » (2004), « Wake of Death »(L'Empreinte de la mort, 2004), « Second in Command » (Ultimemenace, 2006), « The Hard Cops »(2006), « Until Death » (Jusqu'à laMort, 2007) et « The Shepherd: BorderPatrol » (Trafic mortel, 2008).

En 2008, i l tourna une œuvrepersonnelle : « JCVD », une parodiede sa vie. Il y fit clairement référence à

la manière dont son agent et lesstudios s'approprièrent de son argent,autrement dit : il faisait le travail etd'autres emportaient le magot. À partça, il toucha subtilement beaucoupdes problèmes qu'i l avait eu àHollywood. Ce film sortit en salles auxÉtats-Unis et dans d'autres pays etreçut de bonnes critiques.

Après cela, i l tourna les fi lmssuivants : « Universal Soldier :Regeneration » (2009), « The EaglePath » (2010), « Assassination Games »(2011), « Beur sur la ville » (2011), « Rjevski contre Napoléon » (2012) et« Dragon Eyes » (2012).

En 2012, il accepta de travailleravec les grands « poids lourds » ducinéma d'action d'Hollywood dans « The Expendables » (Expendables 2 :Unité spéciale). I l sera le vi lain,donnant vie à un personnage vil etmesquin, sans aucun principe, alorsque les autres vieilles gloires étaientmises sur un piédestal. Il fut à lahauteur de son rôle et aussi bien lepublic que les critiques apprécièrentson travail. Grâce à lui, il attira ànouveau l'attention du public dumonde entier, mais sans l'appui desgrands studios d'Hollywood. Il lui étaittrès très diff ici le de relancer sacarrière.

En 2013, autrement dit cette année,l'acteur s'est fait opéré de la hanchedroite suite à une arthroseprogressive. Il s'en est actuellement

complètement récupéré et continuede s'entraîner comme dans le passé.

En ce qui concerne sa viepersonnelle, elle est actuellement toutà fait stable. Rappelons que sajeunesse fut un peu turbulente à sesujet. Il en vint même à être mariécinq fois : un premier mariage avec laVénézuélienne Maria Rodriguez (1980 à 1984) ; le deuxième avecCynthia Derderian (1985 à 1986) ; letroisième avec Gladys Portugues(1987 à 1992) dont il a deux enfants :Kristopher Van Varenberg, né en 1987et Bianca Bree, née en 1990 ; lequatrième avec le mannequin DarcyLa Pier (1994 à 1997) dont il a un fils,Nicolas, né en 1995 ; et en 1999, il seremaria avec Gladys Portugues.

En résumé, l'acteur et expert martialest en pleine forme et ses problèmesavec les drogues ne sont plus qu'untriste souvenir du passé. Il est le plusjeune des acteurs pratiquants d'artsmartiaux des années 90 et il a encorebeaucoup de choses à dire et à faire,mais il a besoin d'un bon scénario, d'unbon réalisateur et indiscutablement del'appui d'un grand studio pourrécupérer le terrain perdu. On a mêmeparlé de la possibilité de tourner avecTony Jaa. Les projets ne manquentpas, l'appui de son public et desamateurs non plus, il a juste besoind'un film qui le situe à nouveau à laplace qu'il mérite dans le septième art.Espérons que ce film soit pour bientôt.

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e n'est pas un secret, l'homme quitravaille dur et fait beaucoup sera tôtou tard récompensé pour ses peines.Parfois, il est difficile de reconnaître lemoment de la récompense, parcequ'on a généralement tendance à ne

voir que les difficultés. Mais ce sont précisémentces moments qui testent notre persévérance et quinous montrent combien on veut vraiment fairequelque chose. Une expérience que le grandmaître Martin Sewer connaît très bien.

Quand très jeune, i l sentit déjà qu'i l al laitconsacrer sa vie à l'apprentissage et àl'enseignement des arts martiaux, il rencontra unerésistance. Enseigner le Kung-Fu ? On n'est pasprofesseur de Kung-Fu. C'est comme affirmer,enfant, que plus tard on sera pilote de course oupompier. Mais pour Martin Sewer, c'était beaucoupplus que ça. Il connut ses vrais maîtres au coursd'un stage à Zurich, alors qu'il était en plein dansle monde des arts martiaux et qu'il était en traind'apprendre un tas de choses en Judo, Karaté,Kung-Fu et Boxe occidentale. Il dut d'abord fairede nombreux stages avant de finalementrencontrer l'art martial qu'il cherchait. Lorsqu'il fit laconnaissance de Chiu Chi Ling, il ne rencontra passeulement l'art martial dont il avait rêvé, le ShaolinHung Gar Kung Fu, mais aussi son Sifu (professeuret maître) actuel, chef de file de ce style d'artmartial. À l'époque, Chiu Chi Ling était une figuredu monde des arts martiaux, expert du combat aucorps à corps pour le département de police deHong Kong et pour l'Armée des États-Unis. Il nes'attendait en aucune façon à rencontrer MartinSewer. Au contraire, Martin était un élèveoccidental, plus un passionné qu'un élève, commebeaucoup d'autres.

Martin Sewer ne savait encore rien de ce quil'attendait quand il écrivit à Chiu Chi Ling pour luidemander de le prendre comme disciple. Il luiannonça plusieurs fois son intention d'aller le voir àHong Kong, sans réponse.

Un jour, quand i l eut réunit suff isammentd'argent pour le voyage, Martin Sewer se rendit àHong Kong et frappa à la porte de l'école deChiu Chi Ling. Une fois résolus divers problèmeslinguistiques et d'organisation, il put prendre partaux cours de fameux maître Chiu, mondialementconnu. Il avait dans son curriculum vitae debonnes connaissances en arts martiaux, maisces leçons furent les plus dures de sa vie. Aprèsplusieurs semaines d'un rude apprentissage etun long voyage de retour, Martin Sewer utilisatoute sa force de volonté pour réfléchir sur cequ'il avait appris et réunir suffisamment d'argentpour un nouveau voyage. Pendant des années, ilfut l'élève étranger de Chiu Chi Ling, effectuantde nombreux voyages à Hong Kong. Bien sûr, ilinvita son maître en Suisse (l'une des raresinvitations internationales que Chiu Chi Lingaccepta) et lui demanda de donner cours à sesélèves. On devine, évidemment, qui paya le billetd'avion et le séjour de Chiu Chi Ling. Très vite,après avoir passé de difficiles examens, MartinSewer obtint l'autorisation d'enseigner au nom

Hung Gar

C

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de son maître ; Chiu Chi L ing l'éleva au rang de Sifu, autrement ditde maître.

Apprendre sous la direction d'unmaître traditionnel exigea de lui degrands efforts, mais former une écolede Kung-Fu en Suisse aussi. Il y avaitencore à cette époque en effet unvéritable désert en ce qui concerne leKung-Fu, ce qui lui valut denombreuses diff icultés. Nonseulement i l se fit arnaquer parcertains de ses associés, mais encoreil fut plusieurs confronté à la manièrede penser occidentale des élèves àqui il devait enseigner à la fois le vieilart martial du Kung-Fu, mais aussi les

traditions qui lui sont associées. Iln'abandonna cependant pas.

Cela fait maintenant 20 ans qu'il afondé l'école de Kung-Fu MartinSewer et qu'il la dirige avec force.Pendant les dix premières années del'école, il n'y eut qu'un seul local à laFröbelstrasse à Zurich. Il commençaalors à réunir suffisamment d'argentpour élargir l'école et fonda petit àpetit plusieurs filiales. Naturellement,cette croissance systématique del'école du Sifu Martin Sewer et de sacompétence professionnelle ne passapas inaperçue. Il reçut régulièrementdes prix et des distinctions ainsi quedes doctorats honorif iques de

p l u s i e u r sinstitutions en tantqu'expert d'artsmartiaux. I l aobtenu jusqu'àprésent, de sonmaître Chiu ChiLing, le 8e dan(grade de maître)sur un maximumde 10. Commedans d'autresstyles de Kung-Fu, seul ledirigeant du stylepossède le gradede 10e dan.

Le grand maîtreMartin Sewer a vusa compétence seconfirmer plus que jamais cetteannée. L'Institut

mondial des arts martiaux invita eneffet le grand maître Martin Sewer àKushing (Malaisie) au « World BlackBelt Hall of Fame », un événementet une rencontre destinéeuniquement aux plus grands et aux meil leurs maîtres. Tout en maintenant un calendrierstrictement organisé, le week-endriche en événements commença levendredi soir avec un dîner élégantet la cérémonie d'ouverture, aucours de laquelle le grand maîtreMartin Sewer effectua même unedémonstration improvisée pour lesinvités présents. Et cela sepoursuivit les jours suivants.

Alors qu'en 2012, Martin Seweravait été nommé « grand maître del'année », il reçut cette année le titred'« instructeur de grands maîtres del'année », un titre encore plusimportant. Mais tout cela n'étaitque la pointe de l'iceberg. Il futégalement nommé « conseil lersenior » par l'Institut international

des arts martiaux, accompagné d'unprix de la Fédération mondiale de KuoShu au Bangladesh pour client VIP.Naturellement, Martin Sewer aégalement pris part au tournoi dedémonstration qui eut lieu le samediet, comme en 2012, il le fit dans lacatégorie de grand maître. I l sedécida, come l'avait déjà fait le grandmaître Chiu Kow au championnatnational chinois, pour la forme bienconnue du Tigre et de la Grue, HookSeung Yin Fu Kuen. Pendant que sesélèves l'attendaient en Suisse, curieuxde connaître les résultats, MartinSewer donna un stage pour lesélèves, maîtres et grands-maîtresprésents en Malaisie, un événementqui remplit tous les participantsd'admiration. Et pour dignementconclure la journée, il fit une agréablevisite touristique de la vi l le deKushing.

Le dimanche commença avec la réouverture très attendue du « Nanyang Wushu Centre ofExcellence » qui avait brûlé quelquesannées auparavant. Grâce à un dongénéreux de l'école de Kung-Fu deMartin Sewer, i l fut possible dereconstruire cette école. Pour le plusgrand plaisir de tous, on annonça peuaprès que le grand maître MartinSewer avait gagné le tournoi de laveille, remportant ainsi, comme en2012, le « Trophée du grand maître »,un prix d'honneur, avec lequel plusaucune confirmation de sa qualité deprofesseur n'est nécessaire.

Mais le grand maître Martin Sewerreçut le plus grand honneur à la fin del'événement de trois jours : l'octroi du9e grade (dan) de maître de l'Institutd'arts martiaux du monde, avec cecommentaire de l'organisateurresponsable, le Dr Song : « C'est lemoins que nous puissions faire pourvous distinguer. » Le grand maîtreMartin Sewer termina donc le week-end avec plus de prix qu'il ne pouvaiten supporter et qui prouvent que letravail acharné est f inalementrécompensé. Bien sûr, en Suisse, sesélèves se réjouirent de l'énormesuccès de leur professeur et cela lesmotiva plus encore à s'entraîner durpour poursuivre leurs objectifspersonnels. Tout cela fut clairementdémontré aux récents championnatsd'Europe à Neu-Ulm, en Allemagne.Avec plus de 50 participants, ladélégation du grand maître MartinSewer prit d'assaut le tournoi ; l'écoleremporta près de 30 podiums en lescatégories de formes, contact léger etfull contact.

Hung Gar

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Un perroquet sait-il parler ?Mémoire ou adaptation ?

Cette question que je pose dans certaines demes conférences et au cours de certains stagescrée généralement une bonne dynamique audébut de ceux-ci. C'est un peu une question« piège » car je connais la réponse… Jecherche toujours à capter l'attention decelui qui assiste à un stage deWingTsun et à le faire entrer dansune dynamique qui n'est pas toujoursutilisée dans le monde des arts mar-tiaux : la réflexion !

Évidemment, bien qu'un perroquet soit capablede reproduire des mots, ce n'est pas suffisant pouravoir une communication verbale avec d'autresindividus. Nous connaissons tous quelqu'un quipossède l'un de ces oiseaux qui sont capables deprononcer parfaitement : « Salut, c'est Coco ». Sinous ne voyons pas d'où vient le son, nous nesommes pas capable de distinguer s'il s'agit d'une

MÉMOIRE OU ADAPTATION ?

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personne ou de l'un de cesanimaux à plumes qui parle. Maissi nous essayons de dialogueravec lui et que nous lui posonsdes questions simples telles que :« D'où viens-tu ? », « Qu'est-ceque tu aimes manger ? », « Tu vistoujours chez tes parents ? »,nous nous rendons compte que laréponse à toutes ces questionsest toujours la même : « Salut,c'est Coco ! ».

Vous vous demanderez peut-être pourquoi est-ce que je faiscette réflexion pour introduire monarticle du mois. Et bien, c'estsimple. D'après moi, un grandnombre de pratiquants d'arts martiaux (et bien sûr deWingTsun) s'entraînent d'une manière qui finira par faired'eux des perroquets. Ils seront capables de reproduire unesérie de mouvements et de techniques avec une esthétiqueque beaucoup reconnaissent comme un art martial, maisquand ils affronteront une situation de self-défense, ils serontincapables de réaliser aucune d'entre elles car ils n'aurontpas compris la véritable nature du combat et del'affrontement.

Il est logique de penser qu'un pratiquant « normal » quis'entraînent deux ou trois heures par semaines dans l'unedes nombreuses écoles de WingTsun du monde ne va passe transformer en la réincarnation du Leung Jan, mais nous,en tant que professeurs, sommes obligés d'essayer de tirerun maximum de chacun d'eux. Nous devons essayer de faireen sorte que leur potentiel atteigne le maximum dans letemps que chacun de ces pratiquants consacrent à nosécoles et qu'ils progressent dans la pratique de l'art quenous enseignons.

Si nous consultions diverses écoles d'arts martiaux, nousserions surpris de voir que l' immense majorité despratiquants d'arts martiaux et de sports de contact n'ontjamais confronté leurs connaissances du combat à unesituation de rue réelle. La somme de plusieurs facteursexpliquent cela, mais je soulignerais par dessus tout le faitque les arts martiaux (et surtout à main nue) ne sont plus unearme pour se battre contre d'autres personnes.

On ne tient pas toujours compte de cela, mais c'est unélément sur lequel j'insiste toujours auprès de mes élèves etde mes instructeurs, car même si nous n'avons jamaisbesoin de ce que nous pratiquons, nous ne pouvons jamaisoublier leur nature : ils furent créés pour le combat.

S'il y a bien quelque chose qui, pour moi, définit le combatde manière très claire, c'est l'absence de rythme. Ceconcept que j'appelle le non-rythme est quelque chose quecertains des plus grands de l'histoire des arts martiaux etdes sports de contact ont étudié en profondeur et je croisfermement que ça devrait être quelque chose à analyserdans la pratique quotidienne de nos écoles et de nosstyles. Bruce Lee ou le mythique Mohamed Ali firentd'intéressantes réflexions à propos de la manière dene pas entrer dans le rythme que marquel'adversaire, sinon bien au contraire : entrer dans unétat de non-rythme qui rende impossible à votreadversaire de rentrer dans le vôtre.

Ce point est très important si nous voulons que lesarts de combat commencent à avoir un sens logique(il suffit de voir comment fonctionne le monde de laBoxe ou des MMA) et on n'en tient pas toujours

compte. Je crois que si nous netenons pas compte de ce principe,tout le système et les méthodesd'entraînement que nous utilisonsfiniront par perdre tout leur sens.

Si notre pratique se centre sur lefait que l'élève apprenne au moyen dela répétition incessante de techniquesou de tactiques, nous pourronspercevoir une amélioration de lacoordination neuromusculaire, uneindiscutable amélioration des attributset des connaissances techniques,etc., mais je suis sûr qu'il lui serapratiquement impossible d'appliquerune seule d'entre elles quandl'adversaire ne collaborera pas…

Nous pourrions citer des centaines d'exemplesd'excellents pratiquants d'arts martiaux et plusconcrètement de WingTsun qui ont été battu au combat pardes adversaires moins bien dotés techniquement ou demoins d'expérience. Mais comme je l'ai commenté dans unarticle dernièrement, nous croyons parfois que, parce quenous avons réussi à distinguer nos défauts et à critiquer ceque nous faisons, le mal n'existe plus. Je me suis promis deprésenter humblement mon point de vue sur ce système etles solutions que j'envisage. De fait, c'est ce que je fais (ouen tout cas, ce que j'essaye de faire) dans mes séminaires,formations, cours, etc. Des solutions !!!

Pour analyser le problème et la solution possible, denouveau, nous devrons défaire le chemin parcouru etregarder le passé depuis une certaine perspective. Nousdevrons nous demander comment ont appris certains desplus grands maîtres d'arts martiaux traditionnels, il y a plusd'un siècle. Habituellement, les enseignements se faisaientdirectement de père en fils. Cette évidence engendredifférentes dynamiques et des doutes qui méritent d'êtreétudiés pour comprendre pourquoi les styles classiques ensont arrivés à la situation actuelle :

1. Aucun pratiquant n'apprenait pour enseigner à un autre.Un fils apprenait l'art que son père lui enseignait dans unseul but : sa propre protection, le combat. Dès lors, deséléments tels que la didactique, la méthode, etc., n'avaientaucune importance. Le seul objectif du père était d'enseignerà son fils comment il devait se battre et pour cela, il utilisait

MÉMOIRE OU ADAPTATION ?

« Un grand nombre depratiquants d'arts

martiaux (et bien sûrde WingTsun)

s'entraînent d'unemanière qui finira par

faire d'eux desperroquets. »

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MÉMOIRE OU ADAPTATION ?

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le travail quotidien et privé. Une fois atteint l'objectif dans une plus ou moins grande mesure, quelleimportant la manière s'y être arrivé pouvait-elle bien avoir ?

2. À mesure que le père enseignait au fils, il le testait et l'introduisait au monde du « peu tangible » :à la visée, à la distance et au non-rythme. Pratiquer avec quelqu'un qui sait ce que c'est que de se

battre peut vous aider en vous situant dans différentes situations pour, avec cette pratique directeet un seul partenaire, pouvoir en tirer nos propres conclusions et une habileté très personnelle.

3. On n'avait aucun intérêt à enseigner à personne. Au contraire. La connaissance d'unetechnique de combat vous assurait une position de supériorité sur vos possibles rivaux. Ainsi, nonseulement on n'avait aucun intérêt à enseigner à personne, mais encore, on essayait d'occulter cesavoir, de le crypter et même de rendre invisible toute connaissance à ce sujet au reste despratiquants (adversaires potentiels).

Ces trois points et certains autres expliquent de nombreux maux de nos systèmes. Nousn'avons pas été capables de nous rendre compte de ce « petit » changement de contexte. De un

à quarante. De secret à public. De cacher à essayer de faire connaître…Ne me dites pas que ce n'est pas passionnant ! Mais il est vrai que ce changement de

contexte et l'absence d'adaptation de nos écoles à ces changements ont incité lesélèves à apprendre en regardant ce que font leur professeur et en essayant de

reproduire fidèlement ses gestes, son esthétique, ses mouvements et même saphilosophie ou sa manière de comprendre le combat ou la vie.

Dans les premières lignes de cet articule, nous faisions référence à ladifficulté de comprendre ces intangibles que sont la visée et surtout le non-

rythme. Ce type d'arguments ne peut être compris par le système de larépétition. Celle-ci ferait irrémédiablement de nous des perroquets,

capables de répéter à la perfection ce qu'ils ont appris de leursmaîtres, mais il nous serait très difficile d'acquérir les autreséléments qui sont absolument nécessaires pour le combat.

Bien que le système de transmission du WingTsun était à l'origineabsolument valable, il a actuellement perdu son efficacité pour unequestion de numéro. Comme je le dis dans mon livre et danscertains de mes articles, vers le milieu du XXème siècle (vers 1959),nous pouvions compter sur le bout des doigts les pratiquants deWingTsun dans le monde entier (Cham Wa Sum eut 16 élèves).Soixante-dix ans plus tard, ils sont des centaines de mille à pratiquerce passionnant système de combat d'origine chinoise.

C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai coutume de rire quandquelqu'un affirme que c'est un système d'enseignement « classique »,comme ceux qui affirment qu'ils utilisent un Wing Chun « authentiqueet classique ». Pour que ce soit vrai, ils devraient le faire directement

d'un seul sifu et dans des cours privés pour une transmissiondirecte. Les associations et les écoles n'ont pas de sens dansl'apprentissage de cet art martial si nous voulons utiliser cestermes. En outre, le concept de « classique » est un terme peuconcret. Où mettons-nous la ligne de démarcation du classique ?Stupide discussion que certains maîtres utilisent comme bon leursemble pour s'autoproclamer « authentiques représentants de lasagesse »… (un sujet tellement vieux qu'il en devient ennuyeux).

Qu'est ce que je propose ?En premier lieu, le sens commun…

En deuxième, utiliser correctement les différentes phasesde l'apprentissage de chaque discipline en relation avecl'acquisit ion des

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compétences. Le WingTsun n'en est pas exclu. Finalement,les arts martiaux sont des instruments pour acquérir deshabiletés (physiques ou mentales) et il existe dès lors deuxparties différentes mais inséparables : la connaissancetechnique et tactique et la découverte de soi. C'est peut-êtrele deuxième point celui que nous avons coutume d'oublierdans la pratique.

1. La première phase, c'est connaître la technique, latactique, la philosophie, le point de vue du système, etc.Cela ne fait pas de doute. Sans base, sans contenutechnique et sans réalisation correcte, il n'est pas possiblede faire un pas en avant. La connaissance des formes denotre système (qui possèdent la connaissance ancestrale)est donc fondamentale ainsi que les situations que celles-ciengendrent.

2. Une fois le système complété, lorsqu'on y retourne, ilconvient d'introduire des éléments qui engendrent uneincertitude dans l'application. Autrement dit, réaliser desexercices qui nous sont connus et que nous maîtrisons avecdeux ou trois éléments que nous ne contrôlons pas. Noussavons ce que nous devons faire, mais pas quand et à quelledistance nous devrons le faire. Ces petits éléments quiéchappent à notre adversaire et où nous situe notrepartenaire ou notre instructeur nous font faire les premierspas à la recherche de l'autonomie.

3. Il nous faut faire des exercices de sparring danslesquels nous nous obligeons à travailler avec la techniquedu système WingTsun et donc à l'utiliser dans des situationsimposées à un rythme changeant (toujours pacté avec lepartenaire). Ce troisième élément commencera à nousapporter deux points très importants. Le premier, prendreconscience des distances, des visées, de l'usage de lapuissance et de la connaissance du rythme pour nousapprocher du non-rythme. Le deuxième nous permettra defaire confiance à ces mouvements qui, seuls, ne servent pasà grand-chose, mais que nous osons tester dans lapratique dans une situation à moitié libre. À mesure quela confiance augmentera, augmenteront aussi la vitesse,la force et la puissance des exercices.

4. Le travail libre. Les exercices en dehors desschémas fixés où j'oblige un des pratiquants (mêmes'il est libre) à essayer d'appliquer les techniquesque nous avons essayées de pratiquer avec lescamarades dans les phases antérieures. Peut-êtrene serons-nous parfois pas capables de le faire,mais si nous réduisons simplement un peu lavitesse, nous commencerons à voir quoi, quand etoù… il sera toujours temps après d'augmenter lavitesse ou l'intensité, mais ça ne sert à rien de sebattre comme des fous.

5. Obliger à la prise de décisions. Bien que notre style nesoit pas particulièrement riche en techniques ou en tactiques(il existe des styles chinois avec un arsenal techniquelargement supérieur), nous pouvons nous mettre dans dessituations où nous devons prendre une décision. Chaqueprise de décision, nous situe devant la possibilité de l'erreur.Ne jamais corriger un pratiquant qui prend des risques oucommet des erreurs, mais analyser pourquoi et où elleréside. Et encourager toujours à être courageux dans lapratique.

Si nous commençons à travailler avec ces simplesparamètres, un jour le WingTsun pourra arriver plus loin qu'ilne l'a jamais fait. Peut-être pas avec moi, ni avec nous. Peut-être une prochaine génération… mais elle y parviendrasûrement. Ces dernières années en Europe, le WingTsun asouffert une croissance effrénée quant au nombre depratiquants, d'écoles, etc. Bien que cela ait du bon, ça aaussi du mal. J'ai coutume de dire aux passionnés de cestyle que le moment est venu de « baisser la tête », detravailler en silence, de suer sang et eau, d'utiliser lacaboche pour penser et d'être les numéros 1 en humilité !Sinon nous oublierons que le WingTsun peut être un styleabsolument merveilleux (amusant, passionnant, durable etefficace) !

Merci à tous pour votre appui.

« Anciennement, on n'avait aucun intérêt à enseigner àpersonne. Au contraire. La connaissance d'une techniquede combat vous assurait une position de supériorité sur

vos possibles rivaux. Ainsi, non seulement on n'avait aucunintérêt à enseigner à personne, mais encore, on essayait

d'occulter ce savoir, de le crypter et même de rendreinvisible toute connaissance à ce sujet au reste des

pratiquants (adversaires potentiels). »

MÉMOIRE OU ADAPTATION ?

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Budo International : Permettez-moi decommencer par vous demander en quoiconsiste l'événement qui se déroule ici ausiège de votre école à Gênes ?

Paolo Cangelosi : Aujourd'hui, nous allonsfaire un stage qui permettra de traiter deuxsujets, le Shuai Jiao et le Jiao Li, l'art chinois ducombat debout et au sol que nous cultivonsconjointement aux styles traditionnels que nouspratiquons dans nos cours de CombatFreestyle. C'est une section consacrée auxtechniques de corps à corps et d'Escrimeaussi.

B.I. : C'est donc un système très complet...P.C. : Oui. Avec les années, j'ai codifié un

système appelé W.M.A, Warrior Martial Art,créant ainsi une méthode qui combine lesprincipales techniques des styles traditionnelschinois, japonais et thaïlandais dans unmélange adapté au combat. Ce secteur estdéveloppé dans toutes nos écoles et fournitune évolution compétitive possible.

B.I. : Une issue compétitive est doncprévue au système W.M.A ?

P.C. : C'est clair. Nous avons créé unrèglement pour le rendre viable à niveau sportifet l'avons divisé en trois catégories : amateurs,semi-professionnels et professionnels. Onpourra utiliser toutes les techniques d'escrime,de coups de poing, pied, coude, genou, leclinch et le combat debout avec projections,pour terminer avec le combat au sol où serontpermis l'utilisation des techniques de la lutte etles finalisations avec clés articulaires etétranglements. En fonction du niveau desathlètes, le règlement prévoit un contact totalou un semi contact et l'usage des protections.

B.I. : Y a-t-il déjà des athlètes de votreécole qui se livrent à ce nouveau systèmeque vous avez codifié ?

P.C. : Bien sûr. I l s'agit d'un systèmed'entraînement qui a toujours existé dans monécole. Dans nos programmes, il était définicomme le secteur de la « technique générale ».Puis au fil des années, il a évolué et a étéperfectionné dans le « Combat Freestyle ».Dans le passé, on ne considérait pas l'aspectcompétitif, mais il était pratiqué comme uneméthode d'entraînement au combat.

Kung Fu

Rescapés de l'expérience positivedu Festival d'Orient de Carrare(Ital ie) et à l 'occasion d'unséminaire qui a eu lieu au siègecentral de son association, àGênes, nous avons eu, à BudoInternational, la chance et leprivi lège d'échanger quelquesmots avec un personnage qui n'apas besoin de beaucoup deprésentations. En effet, noslecteurs réguliers connaissentbien la contribution inestimable dugrand maître Paolo Cangelosi :plus de 15 années decollaboration avec de nombreuxarticles et couvertures, des vidéosdidactiques de son immense savoirmartial et la participation à denombreux galas et événementsinternationaux parrainés par Budointernational.

Engagé depuis plus de 35 ansdans la vulgarisation des artsmartiaux traditionnels chinois,

nous le voyons aujourd'hui de plus en plus impliqué dans laréal isation de programmesspécifiques innovants pour la self-défense et les sports de combat.

Nous avons voulu le rencontrer,à propos des projets qu'il est entrain de mettre en œuvre dansdes secteurs qui ont de plus enplus d'adeptes et pour lesquels on observe également uneaugmentation constante del'intérêt des mass-médias en Italieet dans le monde.

Une interview tous azimuts quele grand maître Paolo Cangelosinous a concédée pour faireconnaître à nos lecteurs lesnouvelles et envoyer un messageclair et sans rhétorique à lacommunauté martiale sur cesaspects et ces valeurs que tantles élèves que les professeurs nedoivent jamais perdre de vue : lerespect et la gratitude.

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Interview

« Je ne veux pas que toutse réduise à un coup de

pied ou un coup de poing, je veux que les gensmontrent autant de

techniques d'arts martiauxque possible. »

« Ces dernières années,j'ai beaucoup fréquenté lemonde des sports du ring

participant à diverses réunionsinternationales et il

y a une chose sur laquellej'insiste beaucoup,

c'est un grand respect et unsentiment d'appartenance

chez les athlètes, les entraîneurs, etc. »

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Aujourd'hui, bien que en soyons encore aux premiersstades de la formation, nous avons déjà formé desathlètes qui sont en mesure de se présenter sur le ringpour combattre. Nous avons commencé à introduire lesystème dans diverses manifestations. Ainsi,récemment, nous avons été invités à un gala à Turin,organisé par Angelo Baglio, où il y avait deux matchssuivant notre réglementation. Prochainement, le 18 janvier, nous serons ici à Gênes pour présenter denouveau la WMA et nous continuerons de le divulguerautant que possible. Toute personne souhaitantconnaître et pratiquer notre système peut nouscontacter à tout moment.

B.I. : En parlant de la réglementation et dessports de contact comment le WMA s'inscrit-ildans ce contexte, en particulier par rapport à desdiscipl ines comme le MMA si populaireaujourd'hui ?

P.C. : Ce que je voulais faire n'est pas seulement untype de combat plein contact, parce qu'il y a déjàtellement de tout cela. Je voulais donner une toucheplus artistique à la technique, ainsi que de l'efficacitéévidemment. Mais l'objectif principal du "CombatFreestyle Cangelosi”, c'est l'amélioration de latechnique parce que nous ne devons pas oublier tout lebagage qui existe dans les arts martiaux. Je ne veuxpas que tout se réduise à un coup de pied ou un coupde poing, je veux que les gens montrent autant detechniques d'arts martiaux que possible. Pour cela, j'aiexclu de ce système l'utilisation de coups au sol, car àmon avis, il s'agit là plus d'une violence gratuite, digned'un combat de rue, que de l'éthique de l'art martial quise respecte. Le règlement vise également à stimuler lepratiquant à manifester toute l'habileté technique etartistique dont il dispose et non à réduire tout cela àune ou deux actions et pas beaucoup plus.

B.I. : En parlantd'habiletés techniques,dans le dernier Festivald'Orient à Carrare, nousavons vu sur le ring votrefils Shan. Comment secomporte le garçon ?

P.C. : Je dirais que bien,considérant qu'il s'est battusuivant les règles du K1.Provenant des stylestraditionnels de Kung-Fu, ilse spécial isa ensuite en Muay Thaï. Ce type deréglementation restrictive lepénal ise généralementbeaucoup. Son adversaire

Kung Fu

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était bien préparée et particulièrmentexpérimenté en K1, mais Shan estmonté sur le ring avec son couragehabituel, tout en étant conscient desdifficultés qu'il pourrait rencontrer. Ils'est bien comporté car i l touchél'adversaire, il a eu un peu plus deconfiance en lui et en ses proprescapacités, var iant souvent lestechniques et c'est une bonne chose.Au K1, il a encore tendance à donnerdes coups isolés, il devrait utiliserplus de combinaisons dans sesactions d'attaque et de contre-attaque. Mais le match s'est bienpassé, il a gagné et maintenant, nouscontinuerons avec d'autresexpériences en Muay Thai et enSuperKombat.

B.I. : Et le fait qu'il participa à unévénement aussi important sur leplan technique et médiatique que leSuperKombat renforce plus encorele résultat qu'il a obtenu ?

P.C. : Absolument. L'événement aété très bien organisé par la WTKA.Nous allons continuer et essayer defaire toujours de notre mieux.

B.I. : Pour en revenir aux artsmartiaux et aux sports de combat,comment connecter deux mondes siproches et pourtant si différents ?

P.C. : Grâce aux techniques. Lapartie technique, l'utilisation des braset des jambes, est très similaire aussibien dans les deux arts martiaux,japonais et chinois, que dans les sportdu ring, avec la différence que lesmouvements sont écrémés dans lachorégraphie stylisée et que nouséliminons le coups mortels etdangereux en mettant des protections,mais leur matrice, qui peut venir duKaraté, du Kung-Fu, du Jiu-Jitsu, etc.,reste reconnaissable. C'est ce qui lesunit plus.

B.I. : I l y a donc un importantdénominateur commun… Mais y a-t-il aussi quelque chose qui va au-delà du simple geste technique ?

P.C. : Bien sûr. Ce sont les valeursqui entourent les arts martiaux et lessports de combat. C'est ce que nousdisons toujours, que le respect et lagrat i tude sont à la base de cesdisciplines. À ce sujet, je voudraismentionner une note un peu négativesur le monde des arts martiaux. Cesdernières années, j 'a i beaucoupfréquenté le monde des sports during participant à diverses réunionsinternationales et il y a une chose surlaquelle j'insiste beaucoup, c'est ungrand respect et un sent imentd'appartenance chez les athlètes, lesentraîneurs, etc. Une chose que,souvent, je ne vois plus dans lemonde des arts martiaux. En fait, ilm'arr ive souvent de voir de la

jalousie, de l'envie et un manque derespect et de gratitude.

Évidemment, il est arrivé à tous lesmaîtres du monde, passés et présents,de tous les arts martiaux, d'avoir àfaire avec tout cela. Il m'est arrivé, aurécent festival, de rencontrer d'anciensélèves, qui ont fréquenté mon écolependant de nombreuses années. Ilsétaient à quelques pas de moi et onttout fait pour éviter de rencontrer monregard. I ls ont préféré éluder lecontact, quand aurait suffit un sourire,un geste de solidarité envers leurancien compagnon qui venait dequitter le ring après un combat.Pourquoi un tel comportement ? Dansles arts martiaux, au contraire, on enseigne précisément lareconnaissance et le respect ... Cesgens n'ont probablement encore riencompris aux arts martiaux !(Commente-t-i l avec une pointed'amertume). C'est malheureusementun point négatif de la réalité actuelledes arts martiaux que je dois souligner.Et c'est mauvais pour tout ce qu'ils onttoujours représentés.

B.I. : Changeant définitivement desujet, pouvez-vous nous parler d'unnouveau projet sur le thème del'auto-défense que vous êtesactuellement en train de démarrer, lecours de F.A.D. ?

P.C. : Le F.A.D., pour Full ActionDéfense, est un ensemble detechniques et l'utilisation d'un matérieldestiné à la self-défense, unprogramme qui j'ai élaboré enréunissant certaines de mes passions,autour de l'art martial. Nous avonsinclus l'utilisation de l'arme à feu, le tirà l'arc, le couteau, des techniques deself-défense et de conduite automobilesûre et extrême. Un cours adapté àtous, pour celui qui veut s'amuser etvivre des émotions un peu spéciales,mais aussi pour le garde du corpsprofessionnel ou l'agent de police. Cesont toutes des techniques quipeuvent être uti les aux fins de lasécurité publique, mais qui peuventêtre aussi un complément à l'artmartial lui-même. Tirer avec unpistolet, avec un arc engendre dessensations particulières, un peudifférentes du simple geste d'envoyerun coup de poing ou un coup de pieddans un sac. Cela exige uneconcentration extraordinaire. Lecouteau peut être dangereux et noussavons ce que cela signifie d'avoir laconfiance qu'il faut et se sentir ensécurité lors de sa manipulation. Laconduite automobile extrême enseigneà savoir gérer l'adrénaline du momentet à agir correctement instinctivement,à contrôler la voiture dans sondérapage, freinage et accélération.Tout ceci est mélangé pour configureret mettre en place les techniques qui

définissent notre circuit F.A.D. Nousutilisons un circuit que nous avonscréé avec les cibles pour tirer à l'arc,pour les armes à feu et la reproductionde situations d'agression avec et sanscouteau, pour mettre en pratique toutce qui a été travaillé au cours. Ce sontde petits cours qui ont un début et unefin, al lant d'un niveau à l'autreprogressivement.

B.I. : La méthodologie de ce coursest donc adaptée à toute personne,qu'elle pratique ou non les artsmartiaux ?

P.C. : Oui, à 100% ! Il est clair quemon expérience m'a appris que celuiqui pratique déjà les arts martiauxdepuis un certain temps est avantagéparce qu'il a un meilleur contrôle de soncorps, des positions et une meilleurecoordination. Sans sous-estimerl'aspect physique : tirer avec une armeà feu pendant une heure est fatiguant, àla fois physiquement et mentalement.Sans parler de tirer 100 flèches avec unarc de 15 ou 20 kilos, ce qui use lesmuscles considérablement. Ce n'estdonc pas seulement un travail mental,c'est aussi très physique. En mêmetemps, le divertissement rend l'individuplein d'énergie et j'ai remarqué que lesélèves quittaient les premières séancestrès enthousiastes.

B.I. : Nous sommes presque à lafin de cette réunion. Y a-t-il quelquechose que vous voulez dire auxlecteurs de Budo International ?

P.C. : Tout d'abord que je suisheureux et fier du travail que nousfaisons en collaboration avec Budo etdu portail martial Network. À mon avis,ces médias sont très importantsculturellement, car ce sont desvéhicules de communication essentielspour faire participer et transmettre auxpratiquants des nouvelles de partoutdans le monde. Je suis heureux queBudo International soit une fois de plusdisponible sur papier (en Italie) et enligne, donnant la possibilité à tous lesfans de pouvoir collectionner lemagazine et de l'avoir à tout momentavec eux. Les lecteurs de Budo saventqu'ils ont en main un support quidonne une information globale sur lesarts martiaux et tout ce qui concerneles disciplines orientales. Je pense quenous devons soutenir ce projet et lesoutenir à fond.

B.I. : Les lecteurs peuvent savoirque vous continuerez, avec uneénergie renouvelée, d'être présentdans les pages de Budo, n'est-cepas ?

P.C. : Certainement, je n'ymanquerai pas.

B.I. : Merci Maître !P.C. : Merci !

Interview

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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partiela plus importante de l'entraînement de tout

art martial. Dans ce DVD, le maîtreSueyoshi Akeshi nous montre divers

types d'entraînement du Kihonavec Bokken, Katana et à

mains nues. Il explique danstous les détails chaquetechnique afin que lepratiquant ait une idée plusclaire de chaquemouvement et de lamanière dont le corps doitcorrespondre au travail dechaque Kihon. Toutes lestechniques ont commebase commune l'absence

de Kime (force) afin que lecorps puisse se développer

en accord avec la techniquedu Battojutsu et, bien que cela

puisse paraître étrange àpremière vue, tout le corps doit

être détendu pour atteindre unecapacité de réponse rapide et précise.

Toutes les techniques de base sont effectuées à lavitesse réelle puis sont expliquées afin que lepratiquant puisse atteindre un niveau adéquat.L'absence de poids dans les pieds, la détente ducorps, le fait de laisser tomber le centre de gravité,sont des éléments importants sur lesquels le maîtreinsiste et qui permettent d'obtenir un bon niveautechnique et une relation directe entre la techniquede base et l'application réelle.

REF.: • IAIDO7 REF.: • IAIDO7

Tous les DVDs produits par BudoInternational sont scell�s au moyen dÕune�tiquette holographique distinctive et sontr�al is�s sur support DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).De m�me, lÕimpression des jaquettes ainsique les s�rigraphies suivent les plusstrictes exigences de qualit�. Si ce DVD neremplit pas ces crit�res et/ou si la jaquetteou la s�rigraphie ne co�ncide pas aveccelle que nous vous montrons ici, il sÕagitdÕune copie pirate.

Budo international. netCOMMANDES :

Page 105: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

Systema Morabito

Système de combat d'origine militaire, il contientdes techniques adaptées à chaque individu qu'il soitcivil, militaire ou professionnel dans le secteurd'intervention. Le Systema Morabito offre uneétude approfondie du corps humain du point devue de la biomécanique appliquée au corps,combinée avec la connaissance des loismécaniques et physiques afin d'éluder touteforme d'attaque provenant de plusieurs pointset de plusieurs adversaires. On étudie dans cesystème la réflexologie appliquée au corpshumain pendant le combat. Ce typed'entraînement augmente la perception etl'instinct lors de la pratique, permettantd'obtenir de très bons résultats dans lecombat au corps à corps.

Au cours de l'étude, on décompose lestechniques d'attaque et de défense en un

système vectoriel et cartésientridimensionnel, analysant de cettefaçon chaque solution possible etéventuelle dans un combat réel. Cetentraînement développe chez chaquepratiquant la capacité de « lire » uneattaque et de la décomposer,trouvant immédiatement dessolutions de défense adéquates.Dans le Systema Morabito, nous

uti l isons certaines méthodesd'entraînement où nous étudions la ligne

d'attaque et de défense, conjointement à laprofondeur de champ. Lors d'une action défensive,ces concepts physiques appliqués au corps humain

permettent d'aborder une technique d'attaque sur un plande travail où la technique ne s'avère pas être la plusefficace. Au cours de l'entraînement, nous étudionségalement la position relative du combattant, analysant etmodifiant cette position si nous remarquons que certainestechniques d'attaque peuvent être éludées plus facilementen changeant notre position défensive. Dans le SystemaMorabito, il n'y a donc pas de positions et de points fixesmais un mouvement continu qui permet de modifierchaque position de combat en changeant de plan detravail. Le Systema Morabito contient également lesmeilleures techniques de base et avancées du Systemarusse de différentes écoles. Le Systema est un art martialde combat au corps à corps qui préfère la polyvalence etl'improvisation dans l'affrontement, combinant l'usage desmouvements de la lutte avec des techniques brutales etimmédiate. Le Systema Morabito est basé sur l'expériencepersonnelle du grand maître acquise lors d'importantescollaborations internationales dans le secteur civil etmilitaire, et dans des environnements à hauts risques. Cesystème est actuellement certifié et attesté par différentesorganisations au niveau international.

La Fédération I.K.M.O., section Systema Morabito,utilise des programmes spécifiques d'entraînement avecles armes, qu'elles soient conventionnelles ou qu'ils'agisse d'objets communs. Et, last but no least, l'étude etl'utilisation avancée du « non-contact ».

Pour plus d'informations :I.K.M.O. International Krav Maga OrganizationCours et séminaires pour groupes de travail,

instructeurs, secteur militaire, délivrance de certificatsinternationaux secteurs Krav Maga, Kapap, Systema.

www.internationalkravmaga.com - [email protected]

Self-défense

« Dans le Systema Morabito, il n'y a donc pas de positions et

de points fixes mais unmouvement continu qui permet

de modifier chaque position de combat en changeant

de plan de travail. »

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Pour plus d'informations : [email protected] sécurité et protection

Services de sécurité, protection VIP,centre d'entraînement opérationnel,

délivrance de certificats internationauxdans le secteur de la sécurité

www.protectionsecuritytraining.comwww.pset.eu

Pour plus d'informations : [email protected]

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Protection Security TrainingLa nouvelle frontière de la sécurité. Aujourd'hui plus que

jamais, l'argument de la sécurité est opportun vu la fortedemande sur le marché international. On voit doncapparaître de nouveaux professionnels capables detravailler dans des environnements à hauts risques et à laprotection des lieux sensibles et des personnes.

La « Protection Security Training » (formation sécurité etprotection), société leader dans le secteur de la sécuritéinternationale en matière de qualité de l'entraînement etdes services offerts, assure la formation desprofessionnels de la sécurité dans toutes sortesd'environnements. Fondée par une équipe de spécialisteshautement qualifiés dans le secteur civil et militaire, avec

des programmes israéliens et russes et opérant avec unetechnologie avancée, elle se consacre aux solutionsalternatives pour optimiser le risque et la vulnérabilité.Nous offrons les cours suivants toute l'année en langueanglaise et italienne :

Combat au corps à corps et techniques de défenseopérationnelle

Tactiques de pistoletTactiques de carabineProtection VIPContractorOpérateur sécurité maritime SSOTactiques CQBTir dynamiqueEnvironnements à risques

Maritime Security OperativeL'objectif de cette formation est de fournir aux élèves

toutes les connaissances théoriques et pratiques afin d'êtreen mesure de travailler comme SSO ou comme opérateuremployé à la sécurité sur un navire conformément auxprocédures internationales. En outre, l'élève devra participerà une simulation réelle sur un navire qui lui permettra demieux comprendre la spécificité du secteur maritime et lerôle de l'opérateur employé à la sécurité sur un navire.

Sujets :Private Military Contractor

L'objectif de ce cours est de préparer les militaires, lesforces de l'ordre et les civils à effectuer des opérations desécurité dans des environnements hostiles (Afrique,Amérique du Sud, Amérique centrale, Moyen-Orient). Laformation fournira un scénario le plus réaliste possiblegrâce à l'appui d'experts de la sécurité de niveau mondialet vous donnera l'occasion de connaître les différentstypes d'armes et les équipements indispensables dans lessituations à haut risque.

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Posture 10 : Se pencheren avant -Padahastasana

Comme nous l'avons découvertprécédemment dans la postureChakrasana (la posture de la roue), noussommes fortement influencés par lesvibrations, la lumière et les photons del'Univers. Une fois qu'ils sont absorbésdans notre corps par les chakras et lesnadis, ils imprègnent notre être toutentier. Cette pose tire profit d'un mêmephénomène à travers les chakras dudos, quand la colonne vertébrale estétirée vers l'avant, relâchant la pressionsur la colonne et les nerfs en libérant latension des muscles contractés du dos.Cette détente permet la libre circulationdes énergies et des vibrationsperceptibles à travers la colonnevertébrale pour communiquerdirectement avec le cerveau.

En substance, les cinq sens décodentles signaux vibratoires, les convertissenten signaux électriques et les envoient aucerveau. Le cerveau décode ensuite cecipour nous faire percevoir ce que nouspercevons comme étant la réalitéextérieure, mais tout est en réalitéinterne. Tout à l'extérieur est un champvibratoire, c'est intérieurement que nousconstruisons notre image physique,entité ou réalité perçue en troisdimensions. La vie humaine est uneexpérience aux possibil ités et aupotentiel infinis et c'est ce que noussommes au fond de nous, possibilités etpotentiel infinis. Nous sommesconditionnés par l'éducation et lamultitude d'informations « forcées » parla mémorisation et la régurgitation desdonnées exacts, telles que requises, etsur demande. Cela conditionne etfavorise les aspects hiérarchiques et

l'influence du cerveau gauche, tout enétouffant simultanément le cerveau droit.

Pour confirmer cela, i l suffit deregarder un bébé, un enfant en bas-âgeou un jeune enfant qui n'a pas encoreété conditionné par une éducationforcée et structurée, ce sont des génies ...libres, décomplexés, largement créatifs,sensibles et ouverts à l'apprentissage etnon biaisés dans leurs perceptions dumonde. I ls peuvent sentir, deviner,percevoir complètement l'énergie etcommuniquer avec l'énergie et le sensbien plus au-delà du discours techniqueou d'autres méthodes apprises(conditionnées).

Quand nous grandissons et nousnous scolarisons, nous sommes deforce structurés majoritairement dupoint de vue de l'activité, la pensée et lastructure du cerveau gauche.

Un autre exemple. Pensez auxsavants autistes qui fonctionnentprincipalement avec le cerveau droit,capables de génie et de créativitédébridée. Les communications ne sontpas contrôlées, classées et limitées parle cerveau gauche et ont donc unpotentiel illimité pour l'interprétation etla possibilité créative.

Le cerveau est divisé en deuxhémisphères, le droit et gauche, reliéspar une sorte de pont appelé corpscalleux. Le corps calleux est un faisceaude fibres nerveuses, grand et plat. C'estla plus importante commissuretransversale du cerveau. Il connectel'hémisphère gauche et l'hémisphèredroit et assure la communication entreles deux hémisphères consistant en200-250 mil l ions de prolongationsaxonales controlatérales.

Les deux hémisphères ont desmanières complètement différentes depercevoir nos expériences. Notre

cerveau gauche décode ou interprète laréalité et les événements en séquences ;il est habile pour la perception du tempslinéaire, de la distance, de la structure,du langage et voit tout séparément.Nous en sommes venus à le concevoircomme systématique ou capable derelier une perception à une classificationexacte. Le cerveau droit, quant à lui,perçoit à partir de l'intuition, de lacréativité, de l'émotion ; il perçoit leschoses dans leur ensemble etsimultanément.

Cependant, lorsque notre cerveaufonctionne dans sa totalité, les deuxcôtés travail lent et communiquentouvertement à travers le corps calleux,apportant un équil ibre sans l imite.Quand nous ouvrons ce canal decommunication, nous commençons àpercevoir la réalité et les expériences ausein d'un vaste monde relié et intuitifaux possibilités infinies. Nous plongeonsdans un océan ou un champ d'énergieuniverselle dont nous faisons partie,conscience éveillée pure et abstraite quiengendre notre réalité personnelle àmesure que nous observons l'énergies'écouler et circuler naturellement (à l'inverse d'une structure linéaire etcontrôlée).

Nous devons d'abord réaliser quecelui qui prend les décisions n'est pasnotre esprit conscient. Le rôle de l'espritconscient est celui d'un observateur etd'un expérimentateur. Les gens sontattrapé par la réalité de l'espritconscient, mais le fait est que notreesprit commence une action avant quenotre esprit conscient ne perçoivequ'elle ait été activée ou pensée. Lesétudes scientifiques ont même montréque quand un athlète imaginesimplement les actions de son corpsphysique dans une situation particulière,

ses muscles et son étatphysique réagissentexactement comme ilsl'auraient fait dans l'actionou la situation particulière.Ce sont notresubconscient conditionnédepuis un premierconditionnement, lesactions apprises et leshabitudes qui peuventnous maintenir dans notreétat habituel d'éveil, desanté ou de conditionphysique (ou leurabsence).

Cependant, i l estpossible de tout changerà mesure que nous nousouvrons à de nouvellesexpériences et que nouspassons de l'observateurconscient intérieur àl'extérieur, en relationavec toute l'énergie quinous entoure. Quandnous utilisons les postureset les transitions du yoga,nous avons vu que, non

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seulement cela permettait et maintenait notreéquilibre musculaire, mais encore que celastimulait systématiquement le cerveau gaucheet le cerveau droit, séparément etconjointement, pour reconquérir lacommunication et l'accès à une plus grandeliberté de pensée, créative, cognitive etpotentielle. Ceci engendre la santé et le bien-être de la pensée, du corps et de l'esprit, carl'énergie circule plus libre et plus vibrante.

Les anciens savaient et s'efforçaient derendre plus souple et plus flexible la structureinterne et externe pour permettre unmouvement plus l ibre de ces vibrationsd'énergie et de lumière. Nous avons perdu celaavec le temps à mesure que la vie est devenueplus complexe et plus décentrée, mais lapuissance est en nous en réalité, et pas dansdes états de consciences conditionnés etfaçonnés qui nous asservissent et nous limitent.Nous avons la capacité de changer notre être etdevenir partie intégrante de la vibrationénergétique au plus haut niveau. Les posturesspécifiques ouvrent ces connexions en forçantla communication des deux cerveaux, enexigeant des interactions du côté gauche et ducôté droit du corps physique, en stimulantélectriquement nos muscles, nos organesinternes et toutes nos possibilités. Et en faisantcela, nous commençons à débloquer notreconscience et notre génie.

Se pencher en avant -Padahastasana

Garder les pied joints comme dans la postureprécédente (Chakrasana, la posture de la roue),pour empêcher l'énergie de monter à l'intérieurdes jambes. Le pratiquant forme un triangleavec les index et les pouces qui se touchent,imitant la forme de plusieurs chakras frontaux.Ensuite, la transition commence. Le praticienbaisse lentement les bras devant lui et sepenche en avant tout en les tendant vers le sol.Les paumes forment ensuite le même trianglesur le sol juste devant les pieds. La base despaumes peut toucher les orteils du pied qui setrouvent devant elles pour refermer la boucleénergétique.

Comme le corps est penché en avant, lesénergies ne peuvent pas sortir de terre carl'intérieur des jambes est scellé et la poitrine,l'estomac et la gorge sont rentrés ou comprimés,étirant la colonne vertébrale jusqu'au crâne.L'absorption de la lumière et des énergiesexternes se situe alors directement dans lacolonne vertébrale et les chakras postérieurs quiaboutissent au cerveau. Cette posture empêcheégalement l'arrivée de la lumière sur le devant ducorps, concentrant l'absorption de la lumièreuniquement sur les portes énergétiquespostérieures (pour augmenter la concentration),contrairement à une entrée symétrique sur leschakras frontaux et postérieurs.

Avec la tête maintenant inclinée vers l'avant, lepratiquant va sentir la transmission directe de cesénergies absorbées dans la colonne vertébrale ettransférées directement au cerveau. Il s'agit d'unenouvelle ouverture de la Kundalini de manière res-treinte et contrôlée. En maintenant l'équilibreavant arrière dans cette position, vous pourrezégalement sentir l'énergie s'enraciner derrière lesjambes et les talons... ce qui l'empêche de mon-ter jusqu'au cerveau et permet une pratique sûre

et contrôlée. Pour expérimenter brièvement ce àquoi ressemble une montée excessive d'éner-gie, adoptez une posture incorrecte, laissezvos mains aller au-delà du contact avec lesorteils de manière à ce que le poids ducorps soit déplacé et forcé plus en avantdes mains. Les énergies pro-voqueront une sensa-tion inconfortable(réellement dange-reuse en excès), de ladouleur, des vibrationsou même de la chaleurau milieu de la tête.Précautions : maintenezle menton replié, si vousne voulez pas que l'éner-gie monte jusqu'au troi-sième œil (6ème chakra),ce qui lui permettrait de seconcentrer sur le chakracouronne. Ne faites pas decela une pratique régulière.Nous l'avons simplement pro-posé ici comme une expérienceconcrète, afin de mieux com-prendre le concept, la postureet la nature de l'énergie.

Respiration etintention

À partir de laposture antérieure,inspirez par le nezpermettant à toutel'énergie de circu-ler dans le sol.Commencez àexpirer lentementtout en amenantvos mains et vosbras tendus vers lebas. Laissez lesmains se reposer surle sol quand vous avezterminé d'expirer, sentezles énergies descendrevers le bas derrière les jam-bes vers le sol à travers lestalons ainsi que vers le haut en direc-tion du chakra couronne.

Maintenez cette posture, inspirezlentement en sentant à nouveau legonflement de l'abdomen et du péri-née. Au cours de l'inspiration, voussentirez le flux d'énergie principale-ment à l'arrière des jambes vers lestalons et le sol, et quand vous expi-rerez, vous aurez la sensation d'unemontée de Kundalini tout enconservant l'enracinement pourconserver le contrôle. Il s'agit d'unaspect essentiel pour votre futurtravail énergétique.

Quand vous vous redresserez,vous vous sentirez plein d'éner-gie, euphorique et vous aurez unesensation de plus grandeconscience.

Prochain numéro : « Vers lebas, face au chien »Chatuspadasana

Instructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AçoresPhoto : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Açores

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La formation dans le Fu-Shih Kenpo

En Fu-Shih Kenpo, être en pleine formephysique est une nécessité absolue. Si onfrappe avec les poings, les poignets, lesjointures, les genoux, les tibias, les pieds, lescoudes, ou si on utilise des techniques desaisies ou autres, sans une bonnepréparation, on aura mal et on se blesserapeut-être. Il n'est donc pas possible defrapper de manière continue dans avoir lacondition physique adéquate. Peu importe lestyle que l'on pratique, la condition physiqueest indispensable et est associée à laformation mentale elle-même.

Souvenez-vous que le combat réel ou derue n'admet pas l'usage de protections ni derègles et qu'il faut considérer que ceux quiont coutume de faire des démonstrations decasse de briques ou autres n'ont pas prouvéleur véritable habileté au combat.

Un combat de rue dure jusqu'à ce que vousayez frappé votre adversaire suffisammentfort pour l'arrêter. Combien de fois un combatde rue nous a montré qu'un seul coup ou plusn'était pas suffisant parce que l'individu,même grièvement blessé, continuait de sebattre. C'est l'instinct de survie, le niveaud'adrénaline, le degré d'alcool dans le sangou la consommation de drogues. C'est cetteforce ou cette énergie mystérieuse que nouspossédons tous qui se manifeste là.Cependant, parfois, un coup rapide et précisest suffisant. On sait bien que les combats derue se terminent généralement trèsrapidement, autrement dit, il ne dure qu'untemps très bref, parfois quelques secondes.Si une bagarre de rue dure plus de 15, 20 ou30 secondes, cela devient préoccupant.

Sécurité dans l'attaqueAvant une attaque réussie, il y a trois

préceptes vitaux :1. Piège ou feinte2. Pression3. Isolement1. Méthode de piège ou feinte. En prenant

et en frappant le poignet de la main contrairevers le bas et en la croisant sur le corps del'adversaire, le bras se maintient suivant unangle d'à peu près 45º. Il faut veiller à ce quele poids du corps de l'adversaire soit inclinédevant sur sa jambe avant, ce qui prévient lapossibilité d'un coup de pied et évite qu'il nefrappe avec le bras libre. Il y a alors sécuritépour entrer dans son périmètre défensif et frapper.

2. Méthode de pression. C'est simplementpour dévier le périmètre de l'adversaire de lapropre ligne d'attaque. On utilise surtout uncoup de main à l'avant-bras ou au coude del'adversaire pour laisser à découvert le côtéde celui-ci. Le coup de main se fait toujoursvers le bas ou de côté (croisé), jamais de faceavec poussée car cela rétablit l'équilibre del'adversaire sur la jambe arrière lui donnant

l'occasion d'utiliser la jambe. Le coup demain donné vers le bas et égalementhorizontal maintient le poids de l'adversairesur la jambe avant, lui interdisant d'utiliser lajambe arrière pour frapper. Il est alors plus sûrde donner un coup dans le périmètre défensifavant de reculer et de reconsidérer laposition. Remarque : seulement des coupsindividuels.

3. Méthode d'isolement. C'estessentiellement un puissant coup sur la main,l'avant-bras, le tr iceps et le biceps del'adversaire, provoquant une forte douleur etlaissant le bras inerte. Une combinaisond'attaque sur et à travers le périmètre dedéfense est alors possible. C'est la méthodela plus positive pour assurer une attaquepleine de succès.

Il est très important de comprendre que sil'attaque sur le bras avant de l'adversaire ratelorsqu'on utilise n'importe laquelle de cesméthodes, il est indispensable de reculer etd'essayer de nouveau depuis un autre angle.On ne pourra attaquer le corps que quand onaura assuré le bras avant de l'adversaire. Toutle reste est de la simple escrime, si l'ennemibloque une attaque, détruire le bras qui abloqué.

Remarque : Accompagner toujours avecune avancée progressive ces trois méthodes.

Souvenez-vous : La self-défense n'est pasun jeu, il faut s'engager vis-à-vis du bras del'adversaire, si celui-ci se trouve sur latrajectoire d'attaque, utilisez l'une de cesméthodes.

Coups de piedDans les sty les chinois, on regarde

beaucoup le coup de pied. Si vous avezpratiqué le Shaolin du nord, vous saurezqu'il exige des coups de pied hauts et qued'autres styles exigent des coups de piedbas. Moi, je n'ai personnellement pas depréférence. En fonction de la situation,j'utiliserai les uns ou les autres ou bien unecombinaison des deux. De toute manière, ilfaut tenir compte du fait que dans lescombats de rue, nous devons utiliser toutnotre meilleur arsenal depuis la ceinturejusqu'en bas pour attaquer dans cettezone, et depuis les hanches jusqu'en hautpour at taquer la zone moyenne etsupérieure.

En Fu-Shih Kenpo, quand on fait un coupde pied haut, on ajoute toujours un coup depied bas : hanche, genou ou tibia, on nelaisse jamais un coup de pied haut sans quecelui-ci ne soit précédé d'un coup de piedbas et vice-versa.

La philosophie des coups de pied en Fu-Shih Kenpo doit suivre une philosophie dutravail des mains. Par exemple, donner uncoup de pied direct depuis la hanche enposition frontale, similaire au coup de piedfrontal, en frappant avec la cheville, le tibia ouplus haut suivant un angle de 45º pourdisloquer la rotule.

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Avant d'essayer un autre coup de pied, accrocher avec le talondu pied l'intérieur du tibia, la cheville ou le mollet, coups depied circulaires avec le cou-de-pied ou le métatarse au fémur,à la cuisse ou derrière le genou. On utilise principalement cescoups pour neutraliser une possible contre-attaque del'ennemi avec la jambe avant.

De nouveau et comme pour les attaques de main, on nedoit pas attaquer le périmètre défensif du corps avant d'avoirdévié la jambe avant de l'adversaire ou de lui avoir infligé un

châtiment sévère.Il ne faut pas considérer cela comme exagéré, lechâtiment est essentiel, il ne faut pas transiger

avec la jambe avant de l'adversaire. Infliger leplus grand dommage possible avantd'essayer de donner des coups de pied aucorps. De cette manière, si l'attaque aucorps n'a pas de succès, au moinsl'adversaire ne peut pas contre-attaquerou continuer avec une autre attaque.

En Fu-Shih Kenpo, tous les coupsde pied sont lancés avec la jambe

avant, de cette manière il ne faut pasmodifier l'équilibre, c'est plus rapide que

de frapper avec la jambe arrière et celapermet plus de mobilité. Un rapide traînédes pieds vers l'avant ou de côté

représente une tension sur les jambes, surles mouvements à droite ou à gauche.

On n'a pas tendance à faire des coups dehanche comme on le voit dans les stylesjaponais ou coréens car la majorité desEuropéens sont plus corpulents et on metplus l'accent sur la rapidité des jambes etdes déplacement du corps que sur lepouvoir du coup de pied.

Comme les jambes possèdent uneforce près de cinq fois plus grande queles bras, je ne comprends pasl'obsession des gens à mettrebeaucoup de puissance dans le coup

de pied car un coup modéré avec lajambe peut infl iger un granddommage.

Kenpo

« Un combat de rue durejusqu'à ce que vous ayez frappévotre adversaire suffisamment

fort pour l'arrêter »

« Souvenez-vous,la self-défense

n'est pas un jeu. »

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Le sol n'est pas votre ami !

Tout comme beaucoup d'autrespratiquants d'arts martiaux, je me suisintéressé au combat au sol après avoir vule premier Ultimate Fighting Championship,après avoir vu comment Royce Gracie abattu sans trop d'effort ses adversaires etcomment il les a rapidement immobilisés,les rendant incapables de continuer à sebattre. J'ai alors décidé d'améliorer meshabiletés en matière d'auto-défense et jeme suis mis à la recherche de toutes lesinformations que j'ai pu trouver sur lecombat au sol. Qu'il soit très clair que jen'aime pas être au sol et (contrairement àbeaucoup de styles de grappling) que je neveux pas amener un combat au solintentionnellement ! J'ai donc entrepris uneétude approfondie de ces systèmes afin demieux comprendre leurs forces et leursfaiblesses et d'apprendre à appliquer cesconnaissances dans des scénarios d'auto-défense de rue.

Au cours de ces années de recherche,je me suis formé pratiquement en allant à

des stages avec de nombreux lutteurs etexperts du combat au sol, dans desdisciplines comme la Lutte, le Judo, leJiu-Jitsu Brésil ien, le Sambo et leSubmission fighting. J'ai aussi achetétoutes les vidéos, DVD et livres sur lesujet que j'ai pu trouver en vue d'étudierce sujet à fond. Presque immédiatement,il est devenu évident pour moi que laplupart des techniques que j'avaisétudiées étaient, soit strictementorientées vers le sport, soit nefonctionnaient que si la personne qui lesexécutait était très athlétique et trèssouple. En outre, presque toutes lestechniques étaient conçues pour uncombat contre un seul adversaire sansconsidérer les situations aux multiplesattaquants.

Et enfin, ils semblent surtout vouloirmaintenir le combat au sol, là où je nevoudrais vraiment pas rester troplongtemps. Quand il s'agit de self-défensede rue, le sol n'est pas votre ami !Heureusement, c'était aussi laphilosophie de mon maître, le fondateurdu combat Hapkido, le grand maître John

Pellegrini. Après avoir repassé mesrecherches en 2002, nous avons décidéde constituer un nouveau programmepour affronter les combats au sol dansune idée exclusivement de survie, sansgrappling, sans soumission, sanstechniques sportives et sans s'attarderau sol une seconde de plus quenécessaire.

Notre objectif était de mettre en placeune composante de sol supplémentaireet de nous servir de la plupart desconcepts que nous utilisons dans notreprogramme de Combat Hapkido pourapprendre à se remettre debout, ycompris les points de pression de notreprogramme de points de pressiontactiques du Combat Hapkido, afin derendre les techniques plus faciles et plusefficaces. Nous étions égalementdéterminés à ne pas rendre tropathlétiques ou trop acrobatiques lestechniques car notre système est centrésur l'auto-défense pratique pour tous. Jedevais veiller à ce que les techniques queje voulais enseigner soient, nonseulement faciles à apprendre et

Self-défense

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Combat Hapkido

réalistes, mais aussi qu'elles puissent êtreenseignées aux enfants et aux adultes detous âges et de toutes constitutions, ycompris les personnes ayant un handicapphysique, les personnes âgées et les gensne pratiquant pas les arts martiaux. Notreprogramme de sol serait pour tout lemonde et pas seulement pour lespratiquants d'arts martiaux expérimentésou pour les personnes ayant la constitutionphysique « adéquate ».

La tâche terminée (ce fut un processus de2 ans), nous avons lancé notre nouveauprogramme de « Survie au sol » pour nosélèves et pour la communauté des artsmartiaux dans le monde. Il a connu unsuccès instantané. J'ai, depuis lors, lachance de voyager, seul ou avec le grandmaître Pellegrini, pour diriger des stagespartout dans le monde avec le stimulantformat « Double Impact ». Notre stageunique « Triple Impact », récemment donnéà Valence, en Espagne (avec le maîtreGridley qui enseigna les points de pressionstactiques) fut le stage qui obtint le plus desuccès dans ce pays de ces dix dernièresannées. Pour faciliter l'apprentissage (etl'enseignement !) du programme, nousavons produit, en collaboration avec lemagazine Budo International, une série de 5DVD pédagogiques qui est égalementdevenue un best-seller dans le monde desarts martiaux.

Au fil des ans, depuis le lancement duCombat Hapkido Ground Survival, j'ai eul'honneur et le privilège d'enseigner à desmilliers d'élèves d'horizons très différents.Pour les élèves handicapés qui suivaientmes cours, j 'ai modifiés certainestechniques en fonction de leurs capacitésspécifiques. Et comme ce programme étaitégalement amusant et sûr à apprendre, il aobtenu beaucoup de succès auprès desenfants et de leurs parents, qui, en raisonde l'incidence croissante de l'intimidationviolente, souhaitaient que ceux-ciapprennent la self-défense pratique.Lorsque j'enseigne aux femmes, j'insistesur le fait que le sol n'est pas leur amiquand leur agresseur essaye de les violer,de les blesser ou de les tuer, et que pluselles y resteront, plus ce sera mauvais pourelles. Elles doivent se remettre debout dèsque possible ! Et la même chose est vraiepour les hommes. Je souligne que, mêmes'ils connaissent un peu de combat au solou de wrestling, ils doivent considérer le fait

que l'attaquant peut ne pas être seul ouque, ayant été blessés lors de l'attaqueinitiale qui les a amenés au sol, ils peuventne pas être capables de se battre avectoutes leurs capacités physiques. Je tienségalement à souligner le fait évident, maissouvent omis, que dans nos entraînements,la plupart du temps, nous travaillons surdes tapis qui sont sûrs et confortables,tandis que dans la rue, vous avez despierres, des morceaux de verre, desordures, etc., et ce n'est pas un endroit oùvous avez envie de lutter et de vous rouler.

Le Combat Hapkido a différentesbranches pour former la police et lepersonnel mil itaire et de sécurité.L'entraînement de ces unités requiert unecompréhension approfondie de la façondont elles fonctionnent dans différentsenvironnements et avec des missionsdifférentes des civils. Leurs membres sont également équipés et habil lésdifféremment. Enseigner à ces groupestechniques un système destiné au sport estune perte de temps et les met en danger !Au lieu de cela, ils ont besoin de techniquesefficaces, faciles à apprendre et adaptablesaux besoins spécifiques de leurs fonctions.Par exemple, la mission principale d'unagent de police est de contrôler et decontenir les individus pour les empêcher decauser des blessures à d'autres personneset aux agents eux-mêmes, tout en veillanttout le temps à ce que l'individu n'accèdepas à leurs armes (arme à feu, tazer, gazpoivré, etc.). Ou encore, nous pourrionsavoir un soldat dont la mission est de veillerà ce qu'une ville, un village ou un bâtimentsoit protégé d'un ennemi qui cherche à leurnuire, tout en portant environ 35 kg dematériel, d'armes et d'équipement deprotection. Comme vous pouvez le voir,dans ces deux derniers scénarios, il estimpératif, pour l'individu se retrouvant ausol, d'être capable de survivre à l'attaqueinitiale et de revenir à la position dominantedebout !

J'espère vous avoir donné un aperçuinstructif à propose de la philosophie de laSurvie au Sol du Combat Hapkido et avoirsuscité votre intérêt pour en apprendredavantage. Dans les prochains articles, jepartagerai avec vous quelques-uns desaspects techniques de notre programme.Ne prenez pas de risques et rappelez-vous :le sol n'est pas votre ami, ne luttez doncpas au sol ... survivez !

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L'armure était extrêmement importante et avaitune signification profonde. On la conservait chezsoi comme un symbole d'honorabilité. Mais il n'enfut pas toujours ainsi. Avant et pendant la périodede l'empereur Kotoku et surtout la première annéede Taika (645) il était interdit à tous, même auxofficiers, d'avoir chez eux une armure ou toutautre arme de guerre. On ne sait pas quand celachangea, mais à un moment donné, les armureset les armes personnelles commencèrent à êtreconservées au domicile. D'après certainsauteurs, ce fut là la base de la formation d'uneclasse professionnelle de guerriers quipassèrent de la périphérie politique au centre dupouvoir. Ce qui finit par en faire un symbole dedévotion militaire.

Chaque clan, famille de la classe samouraï oumilitaire possédait son propre gusoku-shi (fabriquantd'armures), ce qui explique la grande variété de modèlesdéveloppés pour la bataille. Naturellement, les secrets de lafabrication des différents modèles étaient jalousementgardés par chaque clan, de sorte que seuls ceux quiappartenaient au même lignage pouvait utiliser un certaintype d'armures. La tradition de conserver secrète lafabrication des armures se maintint avec un telacharnement et un tel sérieux que les styles, leursdifférents éléments et les manières particulières de lesutiliser devinrent inintelligibles en périodes de paix.

Il existait cependant un patron d'armure généralcomportant des protections pour la tête, le cou, lesépaules, les bras, le thorax, l'abdomen, les jambes etles pieds. Naturellement, il avait des variantessuivant les types de soldats. Ainsi, le soldatd'infanterie qui combattait debout, le soldat montéà cheval et les hauts commandements militairesavaient des modèles différents en fonction de cequi convenait à leurs fonctions.

Avec le temps, l'armure cessa d'êtreseulement fonctionnelle pour devenir un symbolede pouvoir, plus ornementé et de plus grandevaleur. Les armes cessèrent d'être seulement desinstruments de guerre pour devenir un reflet dustatut social et de la force.

Les anciennes armures, produites avant le XVIème siècleétaient appelées : o-yoroi, kachu, haramaki, do-maru, etc.

Shidoshi Juliana a revêtu notredirecteur, Alfredo Tucci, d'une armure

japonaise pour nous montrer sesdifférentes parties et la manière

correcte de la revêtir. Un article quiexplique en outre l'histoire et

l'anthropologie de l'armure, l'un desprincipaux attributs du samouraï.

Comment revêt-on une armure de samouraï ?

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Celles qui furent produites postérieurement portent le nom de gosoku.Les matériaux utilisés dans la fabrique de l'armure samouraï reflètent la

préoccupation pour la vitesse et la fonctionnalité de l'équipement sur le champde bataille. De plus, l'armure complète était utilisée seulement par les samouraïsdes classes les plus élevées. Du fait de la préoccupation pour la vitesse et lafonctionnalité, il existe évidemment des différences entre l'armure utilisée par unsamouraï à cheval et un samouraï d'infanterie.

L'armure était essentiellement constituée de pièces en cuir. Arai Hakuseki,grand connaisseur du confucianisme, qui servit à la cour duShogun Ienobu (1662-1712) et étudia les vieux manuscritsSandai Jitsuroku, mentionne (Arai, 17) des armures faitesen cuir de mouton et de vache, utilisées par lesguerriers d'Ono-no-Ason-Uyu durant la période Koninet données à leurs fils Mutsu-no-Kami-Harueda etTsushimano-no-Kami-Harukaze, qui luttèrent à l'èreJogen (976-978).

Le cuir était tellement fondamental pour l'armurejaponaise que les pièces de ce matériel nonseulement servaient à l'union entre les parties, maisencore qu'elles constituaient le matériel essentielpour la confection de l'équipement. Les plaques encuir étaient renforcées par du fer, de l'acier et/oud'autres matériels laqués, de manière à apporterla rigidité nécessaire. Les casques et lesplastrons, tous fabriqués en métal, rencontrés etdatés de périodes très anciennes du Japon,suggèrent que leur acceptation par les fabricantsd'armures se produisit très tôt dans leur histoire.Les pièces rencontrées montrent que le fer étaithabillement travaillé pour qu'il y ait une réduction dupoids ; il était rendu plus fin là où il serait utilisécomme pièce unique, comme pour les casques, ouplié en couches. Les petites pièces allaient aucasque et les plus grandes servaient pour leplastron.

Mais ce fut à partir de la période Heian quel'armure se développa finalement au point dedevenir cette belle œuvre d'art composée deplaques de fer unies les unes aux autres par depetits nœuds en cuir (odoshi) qui ont donné àl'armure son style caractéristique définitif. Lataille des plaques de cuir et de fer était adaptéede manière à protéger la zone à laquelle ellesétaient destinées. Les longues pièces étaient utiliséespour la protection des épaules (sode) ou pour laprotection du thorax (do).

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Avec le temps, on parvint à réunir desmatériaux qui apportaient une protectionefficace tout en étant légers. L'armuredevint capable de protéger contre lesattaques des épées, des flèches et desballes des mousquets et d'offrir unéquipement qui ne soit pas trop lourd àporter, en plus d'une protectionmaximale.

La variété des couleurs, des styles etdes matériaux utilisés pour confectionner

l'armure firent d'elle une œuvre d'art, degrande valeur aujourd'hui pour lesmusées du monde entier et pour lescollectionneurs particuliers. Ce sontprécisément ces détails qui enrichissaientles armures qui apportaient unedifférenciation d'un style à l'autre. Ilspermettaient même l'identification desmembres de plusieurs clans en fonctiondes couleurs particulières utilisées pourles cordons et les détails de leurs

armures. I l y avait des cordons denombreuses couleurs pour entrelacer lesplaques en métal. Les cordons en cuirétaient appelés kawa-odoshi, tandis queceux qui étaient en soie chinoiseportaient le nom de kara-ya-odoshi.

Sous la régence de Tokugawa à la têtedu Japon, les nombreux confl i ts etaffrontements dans les batailles finirentpar cesser. Curieusement, bien quel'armure ait perdu son importance en ce

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Comment revêt-on une armure de samouraï ?

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Tradition Japonaise

qui concerne le combat réel, car cesderniers devinrent de plus en plus raresjusqu'à disparaître, l' importance del'armure comme symbole de pouvoiraugmenta. Plus que jamais, le sabredevint la référence de la classe et de la

place occupée par le samouraï. Ainsi,une série de grandes armures (o-yoroi)furent utilisées par les saimyo au coursdes cérémonies de la cour, descérémonies militaires et de la régence dela couronne.

Pièces composant l'armure :1. Tazuna, fundoshi : Sous-vêtement

utilisé sur le corps.2. Shitagi et obi : Kimono commun,

d'usage quotidien. Les samouraïs des

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catégories les plus hautes utilisaient deskimonos somptueux en accord avec leurposition. On les appelait yoroi-hitatare.Pour ajuster le kimono, ils utilisaient uneceinture, obi, qui faisait deux fois le tourde la taille et se nouait devant.

3. Hakama, kobakama ou matabiki :Pantalons plissés avec des détails sur lapartie de derrière (koshi-ita). Lekobakama se caractérisait pour être pluscourt et plus petit. Le matabiki était utilisépar les catégories inférieures.

4. Tabi : Bas spéciaux avec unedivision entre le gros doigt de pied et lesautres.

5. Kyahan ou habaki : Protecteurs dejambe allant de la chevil le jusqu'augenou, fabriqués en tissus.

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Tradition Japonaise

6. Waraji : Sandales utilisées par lesclasses les plus basses. Normalement, onen avait une autre paire à la ceinture. Lesplus hautes classes utilisaient une sortede bottes confectionnées en peau d'ours

principalement (kengetsu, kutsu,tsuranuki).

7. Sune-ate, shino-zutsu : Jambièrefaites en métal moulé ou en cuir laqué.Certaines étaient faites en une seule

plaque de métal, plus souvent utilisée parla cavalerie pour protéger contre leslances et autres armes. La majoritéétaient faites de plaques unies entre elleset de plaques centrales protégeant les

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genoux. Normalement elles comportaientune plaque en cuir laqué sur les côtés(abumi-zure) qui protégeait à son tourcontre la friction des étriers et des selles,dans le cas de la cavalerie. Les genoux

étaient généralement protégés par l'Hiza-yoroi kakuzuri, une plaque en métal quifaisait parfois partie intégrante du sune-ate ou qui était, moins souvent, une pièceséparée. Il existait en outre un type de

protection fait de maille en fer, utilisée endessous des caleçons par l'infanterie entemps de guerre et par les bushi entemps de paix, appelé kusari-kyahan oukusai-suneate.

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8. Haidate : Pièce externe protectricede la cuisse, semblable à un tablier, dontl'extrémité inférieure était généralementconstituée de petites plaques (Kozane)en métal, en cuir ou même en os debaleine. Ouvert au milieu, l'haidatepossède des cordons qui font le tour dela taille et se nouent par devant. Il existeplusieurs types d'haidate, bien qu'ayanttous la même fonction.

9. Yugate : Gants, normalement avecun petit orifice au milieu des paumes.

10. Kote-tegai : Protecteur du braset de l'épaule, normalement fait enmaille de fer, avec des plaques dont lafonction était défensive. La plaqueprotectrice de l'épaule s'appellekamuri-ita ; celle du bras, gaku-no-ita ;la plaque concave du coude, hijigane ;et finalement celle de l'avant-bras,ikada, faite d'une série de lamelleslongitudinales en métal. Parfois il étaitajusté sur une seule pièce en métaltrouée et moulée, à laquelle étaitattachée, à hauteur du poignet, uneautre pièce qui avait pour fonction deprotéger le dos de la main. Cette pièceétait doublée de cuir et recourbée demanière à s'ajuster aux doigts duguerrier. Dans les anciennes armures,les pièces pour les doigts et lesanneaux s'ajustaient les unes auxautres au moyen de petits cordons.Plus tard, ils utilisèrent de pesantsgants de cuir. Parfois, i l y avaitégalement une protection du dos de lamain appelée tetsu-gai. La partieextérieure du bras était ainsi protégée,mais la partie intérieure était plusvulnérable. Il existait une grande variétéde ces protecteurs, suivant la fonctiondu guerrier. Par exemple, les archersutilisaient un type de protecteur appeléyu-gote, bien connu pour ne comporteraucune pièce pesante qui puissecontrarier leurs mouvements. Laportion interne du bras qui requéraitune moins grande protection que lazone externe était recouverte d'un tissulourd ou de cuir entremêlé de soie oude lanières de cuir. Leur défense sebasait cependant plus sur les habiletésdu guerrier que sur les pièces del'armure car cette zone était exposéequand les bras se levaient pourappliquer les coups avec le sabre.

Il existait des techniques qui devinrentcélèbre en Yari Jutsu et en Kenjutsu,pour chercher à atteindre ces zonesexposées et vulnérables de l'armuredans un combat contre un adversaire.

Il y avait une incroyable quantité detailles, types, formes et matériaux quele bushi pouvait sélectionner pour cetimportant vêtement. Un exemple, cesont les manches de l'armurerecouvertes d'une mail le faited'anneaux et de chaînes en métal(kusari gote). Ensuite, les bras étaientprotégés par des plaques (tetsu gote). Ily avait un type de manches quiprotégeait le bras, le couvrant d'unelarge plaque (comme un sode de plus),noué à l'épaule (tsugi gote). D'autresavaient des écailles sur le biceps (gakuno ita) ; d'autres encore alternaient deslamelles de ces plaques avec unemaille en métal (oshi no gote) ; ouétaient totalement faits d'une maille àlaquelle étaient amarrées de solidesplaques de toutes sortes (shino gote,echu gote, awase gote).

Ils utilisaient également une petiteprotection pour l'avant-bras, couverteavec les plaques et la maille, puis d'untissu rustique (hansho gote). Cesmanches étaient spécifiques au typed'objectif martial désiré. Ainsi, il y avaitdes manches spéciales (yu gote)confectionnées en soie et en brocard,sans protection lourde, qui étaientportées à partir des épaules. Elles étaientutilisées par les archers qui avaientbesoin de liberté de mouvements pourmanier leurs arcs et leurs flèches.Parfois, les archers ne portaient qu'uneseule de ces manches pour protéger lebras droit, l'épaule et une bonne partiede la poitrine et du dos. On les nouaitautour du corps. La plupart desmanches de l'armure considéréescomme légères étaient utilisées entemps de paix. Le bushi les portait endessous du kimono quand il devait êtreprêt pour des bagarres de rue.

Les articulations, qui étaientgénéralement moins protégées du faitde l'ouverture existant entre lesmanches protectrices (kote) et lesplaques latérales (watagami) du corset(del), étaient renforcées par descouches de mail le métall ique, de

plaques et d'écailles (waki biki). On lesportait sous le corset, séparément ouunies les unes aux autres par unelamelle en métal (kusari waki biki). Untype d'équipement particulier (manjunowa) les combinait avec un collier etdes épaulettes.

11. Wakibiki : Protecteur de la zonedes aisselles et de la zone latéralesupérieure du thorax, région entre lekote-tegai et le watagami do, du corsetprotecteur du thorax. On pouvait letrouver annexé au do ou mêmecombiné avec un type de coll ierprotecteur pour le cou et les épaules(manju-nowa). Il pouvait être ajustéavec des boutons (botan-gake), descordons (himo-tsuki) ou des crochets(kohaze-gake).

12. Do : Protecteur du thorax, partiecentrale de l'armure. Conjointement aucasque, il caractérise l'identité del'armure et sa période historique : lapréhistorique (tanko, kachu, kisenaga),l'ancienne (yoroi) et la moderne (gusoku).La plus grande partie du corps du bushiétait revêtue d'un corset confectionné delarges plaques de métal comme lesanciens corsets (kaki yoroi, keiko) duIVème siècle. Il y avait également descorsets en cuir brillant, doublés etrecouverts d'écailles bien nouées avecde la soie ou des cordons en cuir.Comme nous l'avons dit précédemment,le cuir était la matière première préféréepour confectionner les armures. Lesdifférents types de cuir utilisés, toutcomme les différents types de traitement,donnèrent lieu à une série de corsets(kawa tsutsumi) tels que les corsets decuir chinois (kara kawa tsutsumi), de cuirrouge (aka kawa tsutsumi) et de cuir fleuri(hana gawa tsutsumi). Les catégories lesplus basses utilisaient ceux qui étaientfaits en cuir laqué noir (sewari-gusoku),tout en utilisant de nombreux types decuir pour leur confection en général. Lesplaques qui composaient le do étaientparfois couvertes de peau de requin(same tsutsumi), de carapace de torture(moji tsutsumi) et décorés d'os debaleine. Quand ils étaient ouverts dans ledos, on les appelait haramaki-do etquand ils s'ouvraient latéralement, do-maru. Il y avait en outre le do fait d'uneseule pièce en métal. Bien que peu

Comment revêt-on une armure de samouraï ?

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commune, cette pièce s'appelaithatomune-do ou hotoke-do. DuXVIIème et XVIIIème siècle, on copial'armure européenne. Il pouvait enoutre y avoir dans le do, deuxplaques dont la fonction était deprotéger l'aisselle gauche (hato-no-ita) et la droite (sendan-no-ita). Il yavait une variété presque infinie decorsets en usage au Japon auxdifférentes périodes. Ils furentdivisés en deux catégoriesprincipales : la première et la pluscommune englobe les piècesconstituées de plaques et d'écailleset nouées avec de solides cordons(do) et la deuxième, celles despièces entières. Les pièces plusrécents étaient appelées « poitrinede colombe » (hatomune del) ou « poitrine de saint » (hotoke del)parce qu'elles simulaient lacourbure du corps humain. Ellesfurent utilisées au Japon au coursdes XVII et XVIIIème siècles.Apparemment copiées des modèleseuropéens, elles pouvaient avoir uneouverture dans le dos ou sur lescôtés. Celles qui avaient uneouverture frontale étaient peucommunes. Adoptées par lesclasses les plus basses dessamouraïs et leurs assistants,certains modèles ajustables plus simples présentaientd'innombrables variantes. Certainsmodèles incluaient deux attachesauxquelles attacher le drapeau de lacavalerie.

Les samouraïs de haut niveau revêtaient des piècessupplémentaires comme lesimportantes se-ita ou se-ita noyoroi, qui étaient de petitesplaques qui protégeaient lesarticulations des épaules et lapartie supérieure du bras. Les plusanciennes étaient généralementen métal ou en cuir plus épais,richement décorées avec desdétails en métal sur les bords. Lesplus récentes étaient faites detrois grosses plaques ou derangées d'écailles superposées,protégées de cuir tanné. Dans lesderniers corsets fabriqués, lessamouraïs de basse classe, quin'étaient pas autorisés à porter lesplaques protectrices, revêtaient

des protections mineuresappelées giyo yo ita. Il y avaitplusieurs modèles de cette piècespécifique.

13. Una-obi : Ceinture nouée àla taille. C'est dans cet obi que lesabre était amarré. En général, ilétait en lin ou en tissu, avec desornements à l'avant. Quand lesamouraï coupait les extrémités decet obi et jetait le fourreau de sonépée, qui était généralementattaché à la ceinture, son intentionde mourir sur le champ de batailleétait clairement indiquée à sesennemis et mettait en évidence lanature désespérée de son combat.

14. Sode : Les bushi de plus haut niveau avaient desprotecteurs d'épaule appeléssode, généralement constitués deplusieurs petites pièces unies lesunes aux autres, par couches, aumoyen de cordons en cuir ou ensoie sur une plaque de métal ou decuir laqué. Le haut était toujours enmétal solide, richement décoré(kamuri-ita) alors que la portioninférieure (hishinui-ita) étaithabituellement rembourrée et senouait avec des cordes en x pourle tenir. Habituellement ils étaientde forme rectangulaire et carrée etleur taille pouvait être grande (o-sode), moyenne (chu-sode) oupetite (ko-sode).

15. Koshiate : Protecteurattaché au côté gauche pourcharger les épées, aussi bien lalongue (dalesho) que la courte(wakizashi). Anciennement, lebushi emportait une épée de plus,plus longue que la dalesho, etappelée nodashi, qui était penduedans son dos en diagonal. Maiscela devint peu fréquent au coursde la période Tokugawa.

16. Nodowa : Protecteur decou. Utilisé par les samouraïs dehaut niveau. En forme de « U », ilétait composé de petites plaques.Il semble avoir été développé auXVIème siècle, s'inspirant sur uncollier habituellement utilisé endessous du do. Au cours de lapériode Tokugawa, il commença àêtre utilisé au-dessus du do, dansune variété de modèles, avecparmi eux un qui protégeait même

la nuque, noué ou attaché avecdes crochets derrière le cou. Lenodawa pouvait également êtreattaché directement au masque,bien que le modèle détaché(tetsuki) soit le plus populaire.

17. Hachimaki : Bandeau blancnoué autour de la tête sur le front.Sa couleur est une référence à lamort imminente.

18. Uchi-bari : Coiffureprotectrice utilisée en dessous dukabuto. Il était attaché avec descordons (shinobi-no-el) sous lementon et au casque.

19. Mempo : Masque de fer,d'acier ou de cuir laqué, utilisépour protéger le visage. Il pouvaitcouvrir tout le visage (mempo,membo o so-mempo) ou unepartie de celui-ci. Quand i l laissait les yeux à découvert on l'appelait saru-bo. Il représentaitnormalement le visage humain, laface d'un démon ou d'un animal.Les plus célèbres étaient : levisage coréen (korai-bo), lefantôme (moriyo), le démon(akuryo), le barbare du sud(namban-bo), le démon des forêtsau grand nez (tori-tengu), le vieilhomme (okina-men), le jeunehomme (wara-wazura) ou lafemme (onna-men).

20. Kabuto : Casque protecteur.Il était composé de plusieurspièces et avait pour fonction deprotéger la tête. Sa pièce centraleétait appelée hachi, une pièceconcave en métal, comme unecoupole, qui suivait la forme de latête humaine. Sur sa partie frontale,on trouvait une pièce en cuir laqué,souvent laquée en rouge etdécorée, appelée maezashi. Leshikoro est la partie protectrice ducou, composée de 3 à 7 couchesde 100 à 138 plaques métalliques.Cette pièce retombait sur lesépaules et le dos. Les protecteursd'oreilles (fukigaeshi), avec unecourbure et une inclinaison versl'arrière caractéristiques, étaientégalement richement décorés decuir et de métaux nobles tels quede l'or ou de l'argent.

21. Jinbaori : Espèce dekimono ouvert, utilisé sur l'armurepour les officiers de haut niveau.

Tradition Japonaise

Comment revêt-on une armure de samouraï ?

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Arts Martiaux du Sud-Est Asiatiques

Un des mes jeunes élèves débutants medemanda après le cours ce qu'il fallait faireexactement pour devenir un grand pratiquantd'arts martiaux. « Hum, voilà une questionintéressante », pensai-je. J'aurais sûrement pului offrir rapidement une série de conseils biensonnants, mais j'ai demandé à l'élève derevenir la semaine suivante et de mereformuler sa question, j'aurais alors saréponse. Pour le cours d'après,j'avais préparé pour lui les pointssuivants, dans cet ordre :

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1) Motivation

Vous devez avoir une bonne raison d'apprendre les arts martiaux. Cette raison peut être différente d'un élève à l'autre.Qu'il s'agisse de self-défense, de dépassement personnel, de confiance en soi ou d'acquérir une habileté particulière, ilest important que vous sachiez quel est votre motif (il ne sera publié dans aucun magazine). Vous devez pour cela décrireavec le plus de précision quel est votre objectif. Si on n'a pas une véritable raison et qu'on est simplement attiré et

enthousiasmé par les arts martiaux, on ne restera pas suffisammentdans la pratique pour devenir un véritable expert.

2) Comprendre la voie martialeAprès un certain temps dans le processus de formation, voussavez comment une chose conduit à une autre et que la balle est

ronde, pour ainsi dire. Votre nouvellecondition affecte votre technique car vous ne

vous fatiguez plus aussi rapidement et vouspouvez donc réaliser un plus grand nombre de

répétitions. Vous comprenez ainsi comment enaméliorant votre coordination et vous pouvez faire

des choses que vous ne pouviez qu'admirer chezles autres auparavant. Votre nouvelle

compréhension de la théorie vous permet de modifier de vieilleshabitudes car vous avez appris comment les corriger. Vous observez

que, petit à petit, au cours des exercices, vous commencez à vousajuster et à aller dans la direction de vos objectifs. Vous pouvezvous faire une idée du chemin.

3) Dominer les basesLes outils du pratiquant d'art martial sont ses techniques

physiques. Bruce Lee voulait faire une œuvre d'art de chacun deses outils. Il n'est jamais trop tôt pour commencer à perfectionner

ses bases, même si on n'a appris que quelques techniques. Votreconfiance en vous grandira avec vos nouvelles aptitudes et habiletés

à travers la maîtrise de ces concepts de base. Il ne s'agit pasd'apprendre un grand nombre de techniques. Ce n'est pas la quantité de choses que vous

savez qui importe, mais la manière d'utiliser les connaissances. Il faut connaître les concepts debase et leur accorder une attention particulière au cours de la pratique.

4) PratiquerL'un de mes très chers maîtres, que l'on pourrait décrire comme un pratiquant d'art martial exceptionnel, a une

soixante-dizaine d'années. Au cours de l'un des camps d'entraînement les plus durs que je connaisse, je l'ai vu terminerrégulièrement un programme de six heures. Ce temps de pratique épuise physiquement des athlètes trois fois plusjeunes que lui. Quand je lui ai demandé pourquoi il était capable de s'entraîner autant de temps, il me répondit : « Je doispratiquer pour rester en forme. »

Maîtres Internationaux

Comment devenir un pratiquant d'art martial exceptionnel ?

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Arts Martiaux du Sud-Est Asiatiques

On ne peut mieux l'expliquer. La pratique est lavoie qui conduit du bon pratiquant au pratiquantextraordinaire. La motivation, la théorie et latechnique sont inutiles sans une pratique constantede vos arts martiaux.

5) PatiencePersonne ne devient excel lent du jour au

lendemain ou sous le fai t d'une soudaine etbrillante inspiration. Il faut pratiquer régulièrementla maîtr ise des bases. Pour les maintenir etcontinuer de les développer, il faut donc du temps.Les ravages du temps peuvent ronger ou polir votretravail. C'est à vous de décider comment vousutiliser votre temps. Si on étudie la personnalitédes pratiquants d'arts martiaux excellents, on serend compte qu'ils sont parvenus à le devenirgrâce à l'activité quotidienne et à la diligence denombreux petits pas. Ils ont pris beaucoup detemps à développer leur art martial.

Une fois que vous aurez compris l'importance desquatre points précédents, le temps et vosconnaissances seront les facteurs qui vouspermettront de passer d'un bon pratiquant à unpratiquant excellent. On ne peut accélérer le temps.Faites attention à ne pas être comme les petitsenfants qui regardent toutes les minutes une fleurrécemment plantée pour voir si elle a grandi. Prenezle temps et pratiquez pour trouver la voie qui vousconduira vers la maîtrise dans les arts martiaux.

À propos de l'auteur :Bob Dubljanin est l'un des principaux instructeurs

d'arts martiaux du Sud-Est asiatique (Kali, MuayThai, Pentjak Silat) et de Jeet Kune Do en Europe.Depuis 1993, il donne des cours et des stages enAllemagne et dans d'autres pays européens. Pourplus d'information et pour consulter les séminairesactuels, visitez www.soai.de ou envoyez un e-mail à[email protected]

Page 144: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

Wolf Extreme Defense est un système de self-défense éclectique, créé par le maître David Buisan,ceinture noire 6e Dan de Fushin Kenpo et instructeurde self-défense. Son système reflète son parcoursmartial qui fut assisté par deux grands maîtres :Santiago Velilla du Karaté et Raúl Gutiérrez du Kenpo.Son système est efficace, simple et rapide àapprendre car il combine la versatilité du Kenpo, la

concentration du Karaté et du Ju-Jutsu, lesdéplacements de l'Aïkido, le coup et le

travail défensif et offensif du Kick-Muay et de la Boxe, le travail de

l'énergie interne en plus del'attention particulière

portée sur les aspectspsychologiques de laself-défense. Dans cetravail, le maître Buisannous présente unarsenal complet detechniques contre lescoups de poing droitset circulaires, lessaisies de cou, derevers, les saisiesfrontales, latérales, de

dos, et le travaild'anticipation et des

points de pression. Unexcellent exemple d'une

génération de maîtres quidéveloppent la nouvelle self-

défense du XXIème siècle, en sebasant sur l'innovation, la simplicité

et l'efficacité.

REF.: • WOLF1REF.: • WOLF1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format MPEG-

2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De

même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 146: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

En qualifiant le JeetKune Do de « juste une

philosophie », sansprogramme ou pro-

gression de tech-niques, nous ledépouillons dela valeur techni-

que de la matièreenseignée par son

fondateur, BruceLee.

Mais d'autre part, enfixant l'art comme « ce que

Bruce Lee a enseigné », nousnous privons de la liberté d'ex-pression et du naturel (ou dunaturel-no naturel !) si vivementpréconisé par Sijo Lee.Pour notre groupe, il ne faut pas

choisir l'une OU l'autre approche.

Elbow-Strike-Photos

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Le (soi-disant) matérield'origine du JKD combinéavec les éléments philoso-phiques contenus dans lesnotes et les écrits de BruceLee fournissent une basesur laquelle nous construi-sons notre propre artmartial personnel. Dansnotre cas, c'est là l'originede la « vieille école de JKD ».

En utilisant les principesénoncés par Bruce Lee touten comprenant le fondementet la fonction du Jeet KuneDo, nous pouvons étudierd'autres arts martiaux eten tirer leur essence. Nousappelons cela le « Filtre du JKD ».

Page 148: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

Le filtre du JKDUn article du Groupe duVendredi soir« Touche à tout » ou maître de quelquechose ?

Beaucoup diront que la seule façond'être un véritable artiste martial c'estde s'entraîner à tout : Boxe, Lutte, Jiu-Jitsu et Judo de compétition, Kalipour les armes, arts martiaux basés surla réalité pour la légitime défense, etainsi de suite. Tous ont été testés souspression et ont démontré leur efficacité,indiscutablement. Cependant, il mesemble qu'i l y a deux questionsimportantes que chaque pratiquantd'art martial qui s'entraîne de cettemanière (en croisant les styles) devraitse poser :

1) Est-il plus efficace pour moi depasser d'un art à l'autre (et d'unsystème à l'autre) plutôt que d'avoir uneseule plate-forme à partir de laquelleuti l iser toutes mes attaques etdéfenses?

2) Est-ce qu'une accumulation detechniques fait de moi un meilleurcombattant ou serait-il plus avantageuxpour moi de limiter la quantité d'outilsque j'entraîne et de perfectionnerchacun d'eux au plus haut point ?

Le temps est le bien le plus précieuxde chaque être humain. Quand onconsidère que les arts de combat telsque la Boxe, la Lutte ou le JKD exigentdes capacités athlétiques quicommencent souvent à disparaîtrequand nous atteignons l'âge mûr,l'uti l isation efficace du tempsd'entraînement devient essentielle.C'est l'une des raisons pour lesquellesle principe de la perte au quotidien(daily decrease) - et non l'accumulationau quotidien - est un principe aussiimportant du JKD. Comment puis-jeeffectuer les répétitions nécessairespour maîtriser une techniquequelconque si je passe tout le temps demes entraînement à ajouter denouvelles techniques ou à pratiquer untas d'arts martiaux différents utilisantdes structures différentes ?

Appliquer le filtre du JKDNous avons toujours été à la

recherche de la meil leure voie, enessayant de trouver des outils plusefficaces et d'examiner nos propresfaiblesses. La recherche constante etl'expérimentation sont nécessaires.Toutefois, afin de tirer au maximumprofit de notre temps d'entraînement,

nous devons trouver le moyen de filtrerune grande quantité de matériel sansdevoir tout pratiquer. En termessimples, voici la façon dont nousanalysons un nouveau matériel :

• Nécessité - Cela ajoute-t-il quelquechose qui manque dans notre jeu ?

• Structure - Devons-nous changernotre système pour l'adapter à lanouvelle technique ou s'inscrit-elle dansce que nous faisons déjà ? Un exemplesimple de ceci serait une technique quine fonctionne pas bien à partir d'uneposition idéale (par exemple, pied droitou pied gauche avant) nous obligeant àchanger de pied pour l'utiliser, annulantainsi la structure du côté avantdominant et télégraphiant notreintention.

• Adaptabilité - Quelles sont leslimites de son application ? Est-elleefficace contre les différents types decombattants ? Contre différentesméthodes de défense ? Dans desconditions moins idéales ?

• Vulnérabilité - Nous laisse-t-elleexposés à une contre-attaque qui peut

être plus dommageable que l'attaqueinitiale dont nous nous défendons ?

« Ce n'est pas ce que vous pouvezapprendre, c'est ce que vous pouvez

éliminer. »Bruce Lee (à Bob Bremer)

Premier exempleCertaines des premières techniques

que nous avons ajoutées à notreexpression du Jeet Kune Do étaient lescoups de coude de Muay Thaï. C'estl'exemple le plus élémentaired'outils qui répondent à tousles critères ci-dessus. À desfins de démonstration,nous allons discuterseulement de la manièredont ces coupss'inscrivent dans lastructure du JKD. Lesexplications techniquessur la façon d'exécuterchaque technique ne sont pasnécessaires ici.

JKD Stance Photo 2

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JKD Stance Photo 1

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Il est intéressant de noter que les coups de coude sont desoutils de distance courte qui seront le plus souvent réalisés àpartir d'une position solide « comprimée ». Naturellement, àmesure que la distance diminue, la position de la main doitêtre ajustée pour fournir une défense contre les attaquesrapprochées des adversaires. Si on n'a pas la distance et letemps requis pour l'intercepter, tendre le bras avant aussi loinque nous le ferions dans la technique Bai Jong typique n'apas de sens. (Voir position de JKD photo 1 contre position deJKD photo 2)

Coup de coude vers le bas en diagonale(Voir coup de coude photo 1 & coup de coude photo 2)Coup de coude horizontal(Voir coup de coude photo 1 & coup de coude photo 3)Coup de coude vers le haut en diagonale(Voir coup de coude photo 1 & coup de coude photo 4)Coup de coude vertical

(Voir coup de coude photo 1 & coup de coude photo 5)(Remarque : certains pratiquants de JKD peuvent préférer

utiliser les coups de coude diagonaux, vers le bas ethorizontaux du système Wing Chun.)

Deuxième exempleLes coups de paume « lourds » engendrent une énorme

puissance, tout en réduisant le risque de se blesser auxmains. Le Sifu Tim Tackett a appris certaines de cestechniques à Taiwan, tandis que d'autres proviennent d'uninstructeur dans notre groupe appelé Bert Poe.

Palm Hook(Voir coup de paume lourd photos 1 - 2)Palm Smash(Voir coup de paume lourd photos 3 - 4 - 5)Willow Leaf

« Passez 80% de votre temps sur ce quevous allez utiliser 80% du temps. »

Tim Tackett

Page 152: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

À propos de l'auteur :Mike Blesch est membre du

Groupe JKD du Mercredi soir et co-fondateur de l'AssociationChinatown JKD. Pour plus

d'informations, visitezJKDWedNite.com et

JKDLessons.com.Photos : Angelico Tolentino -

AngelicoT.comDémonstrations : Tim Tackett,

D.M. Bleu, Jeremy Lynch et Steven Resell.

Edité par Brent Lance -BrentLanceJKD.com

Page 153: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

(Voir coup de paume lourd photos 6 - 7 - 8 - 9)Side Palm(Voir coup de paume lourd photo 10)

Troisième exempleDans la rue, nous voulons éviter d'aller au sol à tout prix. Si

nous y arrivons, l'objectif est d'anéantir l'adversaire et denous remettre debout le plus rapidement possible. Cela dit, ilest encore plus souhaitable pour nous d'amener l'adversaireau sol et de l'y neutraliser, tout en restant nous-mêmesdebout et dans la meilleure position possible pour faire face àplusieurs attaquants et finalement leur échapper.

Prenons un renversement qui fonctionne souvent trèsbien au MMA.

(Voir Tackle & Hook - “plaquer au sol et crocheter” photos 1- 2 - 3 - 4 - 5 - 6a - 6b)

(Remarque : 6a et 6b sont deux angles de la mêmeposition)

Tout combattant qui envoie des coups de la main avanttrès rapprochés (comme le pratiquant de JKD) doit êtreconscient de sa propre vulnérabilité au type d'entrée utiliséici. Jeremy Lynch utilise la proximité de Steven qui lui envoieun coup de poing pour lui appliquer une saisie du corps etaccrocher la jambe avant d'exécuter un renversement (c'estun bon exemple de la raison pour laquelle les stop kicks sontsi importants pour combler l'écart).

Lorsque si nous considérons cette technique comme unoutil offensif potentiel, nous pouvons rapidement voir qu'ilviole nos principes structurels (voir la photo finale de laséquence). Jeremy finit par terre avec Steven et n'a pas uneposition dominante (demi garde). Dans un environnement sansrègles, cela peut être très dangereux Steven peut très bienavoir une arme, sans mentionner que Jeremy est dans unetrès mauvaise position s'i l doit faire face à plusieursattaquants. Il y a des fois où il peut être nécessaire d'amenerun adversaire au sol, afin de neutraliser un avantage de frappepar exemple (plus rapide, plus grande portée, plus habile,etc.), mais pour nous, il existe des moyens plus efficaces.

Écarter, accorder moins d'importanceou remplacer ?

Parfois, une technique que nous aimonsvraiment peut ne peut pas passer à travers le

filtre. La question devient alors : avons-nousbesoin de garder la technique simplement

pour nous entraîner contre elle ? Mêmequand la réponse est non, nous avonsacquis une certaine expérience avec leprocessus et nous nous serons aumoins familiarisé avec une techniquequi peut être utilisée contre nous.

Voici comment nous avons traité les trois exemples ci-dessus :

« Passez 80% de votre temps sur ce que vous allez utiliser 80% du temps. »

Tim Tackett

La loi des 80-20Aussi appelée « principe de Pareto », la loi des 80-20

stipule que, dans bien des cas, 80% de vos résultatsproviendront de 20% de vos efforts. Par conséquent, pourobtenir les meilleurs résultats, vous devriez passer 80% devotre temps sur les 20% qui importe. C'est une idée très utilequi a été appliquée avec succès à de nombreuses disciplines.Pour notre groupe, il fonctionne essentiellement comme undeuxième niveau de filtre JKD en nous rappelant de nousconcentrer sur les techniques et les principes fondamentauxde JKD. L'astuce est de trouver exactement quellestechniques constituent les 20% vitaux qui fourniront 80% desrésultats.

Quand il s'agit de sports de combat comme la Boxe ou leMMA, la tâche est un peu plus simple car on dispose destatistiques détaillées. On peut voir qu'un combattant deMMA léger termine plus de combats par soumission que parKO, les habitudes d'entraînement des combattants devrontdonc en tenir compte. Pour les mi-moyens et les poidssupérieurs, c'est l'inverse qui est vrai. Certes, il y a plus d'unefaçon d'interpréter les données (ainsi, les combattants pluspetits ont besoin de travailler leur puissance de frappe et lesplus grandes, besoin de travailler leurs soumissions), mais cen'est pas pertinent pour la discussion actuelle.

En Boxe, nous constatons que le combattant qui envoie leplus de jabs gagne généralement. Le problème avec un artdu « combat de rue » comme le Jeet Kune Do, c'est qu'il n'ya aucun moyen précis d'obtenir ce type de statistiques. Alors,comment pouvons-nous décider quelles techniques serontnos premières réponses (les 20% vitaux) ?

La solution pour nous a été de trois ordres :1. En suivant les principes du JKD, en particulier «

l'économie de mouvement »2. En individualisant, en tenant compte des forces, des

faiblesses et du tempérament3. En testant, en apprenant des succès et des échecs dans

le sparring, l'entraînement des situations et sur le ring oudans la cage.

Notre analyse finale des 3 exemples ressemble à ceci :

ConclusionLe filtre du JKD et le principe de la perte au quotidien (daily

decrease) peuvent être appliqués au régime d'entraînementde n'importe quel pratiquant d'art martial, quel que soit lestyle. Que votre art martial de base soit le Muay Thaï, le Judoou le Karaté, et que vous pratiquiez la self-défense, lacompétition ou les deux, des fondements solides forcerontvos adversaires à vous respecter et vous permettront depréparez vos outils les plus élémentaires, de rendre plusefficaces toutes vos réponses secondaires et de maximiservotre temps de formation.

Page 156: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

« Le but de ce groupe est de préserver et de promouvoirl'art du Jeet Kune Do de Bruce Lee, pour aider à définir età enseigner le programme de base, pas pour nous limitermais pour nous libérer et pour découvrir notre expression

personnelle de l'art de Bruce. »Tim Tackett

Page 159: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

WING CHUN GUNG FU:

L’ART EXPLOSIF DU CLOSE RANGE COMBAT

Une vaste collection de livres sur le Wing Chun en 6 volumes par Sifu Randy Williams. La série contient l’histoire du Wing Chun, la théorie et la description en détail de toutes les formes du Wing Chun, le tome 6 est axé sur l’instruction du système et fournit des informations supplémentaires de A à Z à propos de la théorie du combat en Wing Chun ! Ce grand ouvrage, écrit à l'origine en 1988 et récemment révisé et mise à jour est un must pour la bibliothèque de tout étudiant sérieux de cet art.

Vous pouvez commander la série des 6 livres, ou chaque volume individuellement. Les nouveaux DVD peuvent également être commandés individuellement ou tous ensembles directement auprès de notre site:www.shop.crca.de

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Cinq nouveaux DVD de Wing Chun

DVD 1 : “Bot” Jom Doh : les bases

La forme « Bot » Jom Doh complète, les 108 mouvements, des informations historiques sur les sabres du Wing Chun, les techniques de blocages et de frappes détaillées, les déplacements du « Bot » Jom Doh, les détails sur l’orientation des déplacements de la forme, les éducatifs en solo du Bot « Jom » Doh.

DVD 2 : “Bot” Jom Doh, Applications, Educatifs, Concepts et Principes

Applications des mouvements de la forme « Bot » Jom Doh, couteau contre couteau, couteau contre bâton, éducatifs, concepts et principes, éducatifs au couteau spécialement créés pour le mannequin de bois, blocages et frappes détaillés, les techniques de couteau comparées à leurs homologues à mains nues, les principes de coupe

1 DVD: CRCA Wing Chun “Biu Jitsu” combat au sol

Contient : le concept de « l'ingénierie inverse », les étouffements : les « Guillotines » debout, arrières et frontales, le tête-et-bras, l’étouffement « side-mount Shoulder », et beaucoup d’autres éducatifs et techniques.

Série de 2 DVD : “Look Deem Boon” Gwun Volume 1 ( 55 min. )

Contient : les détails de la perche, les éducatifs à la perche, les déplacements, la présentation de la forme, la forme « Look Deem Boon » Gwun, les frappes 6 ½ de la perche, les applications perche contre perche.

“Look Deem Boon” Gwun Volume 2 (60 min.)

Educatifs au sac loud, éducatifs au mannequin, éducatifs à deux, présentation de la forme, perche contre couteau

Page 160: Magazine arts martiaux budo international janvier 2014

« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

NOUVEAU LIVRE !

Prix : € 33,00

Budo international. net

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