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MAGAZINE DU , RUE DES ALPES, GENÈVE,TÉLÉPHONE02271656 30 CLUB DE JAZZ et au tres musiques impr ovisées www.amr-geneve.ch 10 7 3 1 N 0 1 6 E V M R B E

MAGAZINE DU 10 CLUB DE JAZZ et autres musiques ... - AMR · MAGAZINEDU, RUE DES ALPES, GENÈVE,TÉLÉPHONE 02271656 30 CLUB DE JAZZ et autres musiques improvisées 10 3 7 1 N 0 V

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MAGAZINE DU , RUE DES ALPES, G E N È V E , TÉLÉPHONE 022 716 56 30

CLUB DE JAZZ et autres musiques improviséeswww.amr-geneve.ch

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73 1 N 0 1 6EV M RB E

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B I C & B I K Epar Jean-Luc Babel

73

1N

01

6E

VM

RB

E

Toujours à l’avant-garde, l’AMR n’a pas attendu que le peu-ple approuve la nouvelle loi fédérale sur le renseignementpour conserver un fichier sur ses membres. Au sein de notre

administration,subtilement ca-chée derrière unevitre sablée et un

espace d’accueil, une équipe de choc s’attelle depuis plus dequarante ans à conserver sur vous tout un tas de secrets.Pour la plupart d’entre vous, nous savons par exemple quevous jouez d’un instrument de musique, et parfois mêmequel niveau vous avez. Nous savons en général votreadresse, ou du moins celle à laquelle nous devons vous en-voyer ce journal. Nos enquêteurs d’élite ont même réussi àobtenir le numéro de téléphone et l’adresse e-mail de la plu-part d’entre vous, mais sans l’appui du Service de renseigne-ment de la Confédération, la tâche est ardue et certainesdonnées manquent encore à vos fiches. Maintenant que vous êtes au parfum, laissez-moi tout desuite vous rassurer: nous ne vendons pas vos informations,malgré les demandes répétées de Facebook, Google et Snap-chat. Tout au plus, nous permettons à la commission de pi-lotage des ateliers de savoir comment vous jouez afin deconstituer des groupes homogènes. Si nous obtenons votreadresse e-mail, nous ne vous obligeons pas pour autant à re-cevoir notre newsletter, il s’agit d’une liste séparée. A terme,nous espérons pouvoir envoyer les demandes de cotisationset autres courriers par e-mail. Mais nous cherchons surtoutà progresser, et pour progresser, il est bon d’avoir un retour.Nous avons l’habitude d’entendre celui du premier cercle,de ceux qui passent plusieurs fois par semaine, élèves, musi-ciens, profs, collègues et amis proches, même de ceux quinous rejoignent annuellement pour l’assemblée généralecomme ces chrétiens qui ne vont à la messe qu’à Noël. Ilreste donc une majorité silencieuse de membres qui noussoutiennent, qui sont présents pour assister à nos soirées,mais que nous n’entendons que très peu, et que nous neconnaissons pas forcément. Le mois prochain, nous vousdonnerons l’occasion de nous parler par l’intermédiaire d’unpetit sondage, qui ne vous prendra que quelques minutes.J’espère que vous serez nombreux à y répondre. D’ici là, sil’un de nos agents vous contacte pour obtenir vos coordon-nées, dites-vous que c’est pour nous aider à grandir, et soyezcléments. Nous comptons sur vous…

VOUS TENIR AU PARFUMéditorial, par ninn langel

La page blanche, ses vertiges, tours et détours…Certains ont cru pouvoir établir un jumelage sy-nesthésique entre la graphie et la pratique de labicyclette (entre la roue libre et l’écriture automa-tique, par exemple). C’est un leurre. Aucun de nossens ne relie ces deux exercices. L’imagination ad’autres courts-circuits.Il y a des détails qui tuent, comme de monter lesmarches à Cannes en oubliant d’ôter ses pinces àvélo. Mais il suffit aussi d’un petit hasard pouraiguiller la journée dans le sens heureux. Lestournesols doivent en connaître un rayon.Vous êtes debout. La nuit a été mauvaise. Vous

avez fini votre petit déjeuner. Le vélo d’apparte-ment fait grise mine. Il vient de comprendre qu’ilen a pris pour perpète. Tout à l’heure vous irez autravail. Il sera huit heures. Vous serez dans la rue.Une femme en robe blanche & pois bleus passeraà bicyclette. Souriante, droite, souveraine. Samain vigilante ne lâchera pas d’un pouce la son-nette.Vous êtes averti.La prochaine fois que vous entendrez quelqu’undire que le vélo ne s’oublie pas, c’est à elle quevous penserez.

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AZIZABRAHIM

Chanteuse engagée pour l’indépendance duSahara occidental, la vie et la musique deAziza Brahim incarnent à la fois la tragédieet les espoirs de nombreux réfugiés dans lemonde. Soutenue par un trio aux accents ré-solument modernes, la grande dame de la culture saharaouie, sacrée « voix de la résis tance» par lemagazine Songlines, nous fait l’honneur d’une visite exceptionnelle. Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Aziza Brahim, chant, tabalPep Mendoza, guitareGuillem Aguilar, basseAleix Tobias, batterie

25

chants du sahara occidental

V E N D R E D I D E l ’ E t h N o

M a R D I JAM SE S SION à 21 h1

8888888888888888888888888888

i m pr o v i s é e s

Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

MaRD I 8 JAM SES SION à 21 h

PROGRAMME D E S C O N C E R T S AU CLUB DE JAZZ et autres musiques

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MNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMN

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à la cave à 20 h 30

ci-dessus, herb ellis par dennis stock

a LW ay sK n O W M O n K

11

ORGANIC FLOWERSPianiste à découvrir absolument! Dans son dernier album Hidden Voices, Aruan Ortiz mélangeses influences cubaines à des mouvements harmoniques rares inspirés de la mu-sique sérielle et atonale, avec une énergie et une liberté de jeu qui rappellent lascène improvisée des lofts à New York dans les années 70. Et ce sont Gerald Cleaver et Brad Jones qui entourent le leader, qui dit mieux?

I DD E NH CIOV SE

pay e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pour

les concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

Rob Mazurek, cornet, électroniqueGuilherme Granado, clavier, électronique, sampler, voixMauricio Takara, cavaquinho, percussion, électronique

Ou quand le tropicalisme électronique de São Paulo rencontre l’avant-garde de Chicago! Ce cinquième album est un mélange décoiffant de power trio et d’orchestre post-moderne, aux textures sonores flamboyantes, aux électro-beats brillants, aux mélodies somptueuses, résultat de l’osmose explosive qui unit ces trois merveilleuxconteurs ! Venez vous y plonger toute affaire cessante !

Always Know Monk se veut une variation kaléidosco-pique du répertoire de Thelonious Monk. Les compo-sitions y sont traitées comme des mobiles dont leséléments se déplacent, se mêlent et s’emmêlent, unifiéspar la force d’attraction des « monkismes » quiles traversent. Une actualisation créative et per-sonnelle des thèmes du grand Melodious Thonk.

luN 31 0Ct,MaR 1, MER 2, jEu 3 NoV

Aruan Ortiz, pianoBrad Jones, contrebasseGerald Cleaver, batterie

JAKOB BRO TRIO

STRE

AM

S

SaMED I

Après Gefion sorti l’an passé, Jakob Bro présente sur le label ECM son nouvel ouvrageStreams, conçu en compagnie de ses compagnons de route Joey Baron et ThomasMorgan, deux poètes qui enveloppent à merveille les compositions du guitariste.Souvent très mélodiques et circulaires, elles évoquent la mélancolie, le temps sus-pendu, et nous procurent des émotions sans cesse renouvelées.

Jakob Bro, guitareJoey Baron, batterie

Thomas Morgan, contrebasse

12SaMED I

SaMED I

La musique de Organic Flowers est un mélange subtil de grooves, de ceux qu’on trouve dansla soul music, le jazz, le rock, on pourrait continuer longtemps cette liste car ces troismusiciens puisent leur inspiration dans tous les styles qu’ils écoutent, sans se fixerde limites. Leur musique, irrésistiblement dansante, est aussi profondément spiri-tuelle, car elle contient ce que le rythme a de magique!

Shems Bendali, trompette, bugleZacharie Canut, saxophones tenor et altoYves Marcotte, contrebasse, arrangementNathan Vandenbulcke, batterie

Cédric Schaerer, orgue / Noé Franklé, batterie / David Robin, guitare

Noé Franklé, batterie / Alvin Schwaar, piano / Giovanni Vicari, guitare

ARUAN ORTIZ TRIO

Fruit d’un échange avec l’AMR, ce concert, emmené par les douze musiciens de l’associationPorta-Jazz de Porto, est le reflet de la vivacité et du talent de la scène jazz actuelle auPortugal. Gageons que la qualité de leurs compositions et arrangements feront le bon-heur des amateurs, et que cette collaboration initiée avec l’AMR se prolongera pourde nombreuses années!Intense et jeune combo au son électrique et tribal, In Void a pris son envol en 2016. Dans le

vide? Pas si sûr, car on retrouve dans leur répertoire essentiellement original - et surtoutdans leurs improvisations libres comme l’air- l’influence des nouvelles tendances dujazz contemporain, les découvertes sonores des compositeurs du vingtième siècle, ainsique l’avant-garde du free jazz des années 60.

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x26

i in v O d

N O V E M B R EROB MAZUREK & SÃO PAULO UNDERGROUNDC A N T O S I N V I S I V E I S

SaMED I 5

MERCRED Ià la cave JAm dEs ATEliERs 9

MaRD I 22 JAM SE S SION à 21 h

MaRD I 29 JAM SE S SION à 21 h

MERC RED Ià la cave

JAm dEs ATEliERs 23

vernissage de l’album botanic moodHidden Voices, Intakt CD 258

Jakob Bro - Streams - ECM 2499

19

VENDRED I

V ENDRED I

18

João Pedro Brandão, saxophone alto, flûte / José Pedro Coelho, saxophoneténor et soprano / Hugo Ciríaco, saxophones ténor et alto / Rui Teixeira, saxo-phone baryton, clarinette basse / Ricardo Formoso, trompette et Susana SantosSilva, trompette / Andreia Santos, et Daniel Dias, trombone / AP, guitare / HugoRaro, piano / José Carlos Barbosa, contrebasse / José Marucho, batterie

Né de l’amitié des deux saxophonistes, Helvetica propose une musique entre la Syrie natalede Basel Rajoub et sa nouvelle vie en Suisse. L’improvisation est au cœur de la musiquede Helvetica, dont le répertoire, essentiellement composé par Basel, évoque les traditionsséculaires propres à l’orient et à l’occident, qui se rejoignent en beauté dans ce projet.

Du luND I au j EuD I

Basel Rajoub, saxophonesNicolas Masson, saxophone ténor

Vincent Ruiz, contrebasseMaxence Sibille, batterie

14 15 16 17N I C O L A S M A S S O N

BA S E L R A J O U B

H E LV E T I C A

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LÉO TARDIN PIANO SOLO

10j EuD IAU THÉÂTRE LES SALONS À 20 H

Parallèlement aux nuits transfigurées du Grand Pianoramax, l’arpenteur des claviers Léo Tardinse produit également en piano solo. En live, son répertoire forme une base à deséchappées lyriques très libres, mais qui ne craignent pas d’être harmonieuses.Suite au succès de son premier album « Dawnscape », son concert aux Salons seraprétexte à la présentation de nouvelles compositions et à l’enregistrement d’un album live. En collaboration avec la fondation Les Salons

MNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMNM

à la cave à 20 h 30

MNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMNMNM

THE BAD PLUS4

Les BAD PLUS reviennent ! Et renouent avec le caractère unique de leur musique, la formeoù ils excellent, celle qui a participé à leur immense succès: la déconstruction -allant parfoisjusqu’à la destruction- et la réinterprétation de standards de la pop, du rock et du rhythm &

blues. En plus ça fait dix-sept ans qu’ils jouent ensemble, le résultat est donc épatant!

Une longue histoire d’amitié à ne pas rater !!

VENDRED I

IT’S HARDDave King, batterie

Ethan Iverson, pianoReid Anderson, contrebasse

faveurs suspendues

f a v e u r s s u s p e n d u e s

CORETO PORTA-JAZZ

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B I C & B I K Epar Jean-Luc Babel

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Toujours à l’avant-garde, l’AMR n’a pas attendu que le peu-ple approuve la nouvelle loi fédérale sur le renseignementpour conserver un fichier sur ses membres. Au sein de notre

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espace d’accueil, une équipe de choc s’attelle depuis plus dequarante ans à conserver sur vous tout un tas de secrets.Pour la plupart d’entre vous, nous savons par exemple quevous jouez d’un instrument de musique, et parfois mêmequel niveau vous avez. Nous savons en général votreadresse, ou du moins celle à laquelle nous devons vous en-voyer ce journal. Nos enquêteurs d’élite ont même réussi àobtenir le numéro de téléphone et l’adresse e-mail de la plu-part d’entre vous, mais sans l’appui du Service de renseigne-ment de la Confédération, la tâche est ardue et certainesdonnées manquent encore à vos fiches. Maintenant que vous êtes au parfum, laissez-moi tout desuite vous rassurer: nous ne vendons pas vos informations,malgré les demandes répétées de Facebook, Google et Snap-chat. Tout au plus, nous permettons à la commission de pi-lotage des ateliers de savoir comment vous jouez afin deconstituer des groupes homogènes. Si nous obtenons votreadresse e-mail, nous ne vous obligeons pas pour autant à re-cevoir notre newsletter, il s’agit d’une liste séparée. A terme,nous espérons pouvoir envoyer les demandes de cotisationset autres courriers par e-mail. Mais nous cherchons surtoutà progresser, et pour progresser, il est bon d’avoir un retour.Nous avons l’habitude d’entendre celui du premier cercle,de ceux qui passent plusieurs fois par semaine, élèves, musi-ciens, profs, collègues et amis proches, même de ceux quinous rejoignent annuellement pour l’assemblée généralecomme ces chrétiens qui ne vont à la messe qu’à Noël. Ilreste donc une majorité silencieuse de membres qui noussoutiennent, qui sont présents pour assister à nos soirées,mais que nous n’entendons que très peu, et que nous neconnaissons pas forcément. Le mois prochain, nous vousdonnerons l’occasion de nous parler par l’intermédiaire d’unpetit sondage, qui ne vous prendra que quelques minutes.J’espère que vous serez nombreux à y répondre. D’ici là, sil’un de nos agents vous contacte pour obtenir vos coordon-nées, dites-vous que c’est pour nous aider à grandir, et soyezcléments. Nous comptons sur vous…

VOUS TENIR AU PARFUMéditorial, par ninn langel

La page blanche, ses vertiges, tours et détours…Certains ont cru pouvoir établir un jumelage sy-nesthésique entre la graphie et la pratique de labicyclette (entre la roue libre et l’écriture automa-tique, par exemple). C’est un leurre. Aucun de nossens ne relie ces deux exercices. L’imagination ad’autres courts-circuits.Il y a des détails qui tuent, comme de monter les

marches à Cannes en oubliant d’ôter ses pinces àvélo. Mais il suffit aussi d’un petit hasard pouraiguiller la journée dans le sens heureux. Lestournesols doivent en connaître un rayon.Vous êtes debout. La nuit a été mauvaise. Vous

avez fini votre petit déjeuner. Le vélo d’apparte-ment fait grise mine. Il vient de comprendre qu’ilen a pris pour perpète. Tout à l’heure vous irez autravail. Il sera huit heures. Vous serez dans la rue.Une femme en robe blanche & pois bleus passeraà bicyclette. Souriante, droite, souveraine. Samain vigilante ne lâchera pas d’un pouce la son-nette.Vous êtes averti.La prochaine fois que vous entendrez quelqu’undire que le vélo ne s’oublie pas, c’est à elle quevous penserez.

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AZIZABRAHIM

Chanteuse engagée pour l’indépendance duSahara occidental, la vie et la musique deAziza Brahim incarnent à la fois la tragédieet les espoirs de nombreux réfugiés dans lemonde. Soutenue par un trio aux accents ré-solument modernes, la grande dame de la culture saharaouie, sacrée « voix de la résis tance» par lemagazine Songlines, nous fait l’honneur d’une visite exceptionnelle. Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Aziza Brahim, chant, tabalPep Mendoza, guitareGuillem Aguilar, basseAleix Tobias, batterie

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chants du sahara occidental

V E N D R E D I D E l ’ E t h N o

M a R D I JAM SE S SION à 21 h1

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Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

MaRD I 8 JAM SES SION à 21 h

PROGRAMME D E S C O N C E R T S AU CLUB DE JAZZ et autres musiques

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les concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

Rob Mazurek, cornet, électroniqueGuilherme Granado, clavier, électronique, sampler, voixMauricio Takara, cavaquinho, percussion, électronique

Ou quand le tropicalisme électronique de São Paulo rencontre l’avant-garde de Chicago! Ce cinquième album est un mélange décoiffant de power trio et d’orchestre post-moderne, aux textures sonores flamboyantes, aux électro-beats brillants, aux mélodies somptueuses, résultat de l’osmose explosive qui unit ces trois merveilleuxconteurs ! Venez vous y plonger toute affaire cessante !

Always Know Monk se veut une variation kaléidosco-pique du répertoire de Thelonious Monk. Les compo-sitions y sont traitées comme des mobiles dont leséléments se déplacent, se mêlent et s’emmêlent, unifiéspar la force d’attraction des « monkismes » quiles traversent. Une actualisation créative et per-sonnelle des thèmes du grand Melodious Thonk.

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Aruan Ortiz, pianoBrad Jones, contrebasseGerald Cleaver, batterie

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Jakob Bro, guitareJoey Baron, batterie

Thomas Morgan, contrebasse

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Sa MED I

La musique de Organic Flowers est un mélange subtil de grooves, de ceux qu’on trouve dansla soul music, le jazz, le rock, on pourrait continuer longtemps cette liste car ces troismusiciens puisent leur inspiration dans tous les styles qu’ils écoutent, sans se fixerde limites. Leur musique, irrésistiblement dansante, est aussi profondément spiri-tuelle, car elle contient ce que le rythme a de magique!

Shems Bendali, trompette, bugleZacharie Canut, saxophones tenor et altoYves Marcotte, contrebasse, arrangementNathan Vandenbulcke, batterie

Cédric Schaerer, orgue / Noé Franklé, batterie / David Robin, guitare

Noé Franklé, batterie / Alvin Schwaar, piano / Giovanni Vicari, guitare

ARUAN ORTIZ TRIO

Fruit d’un échange avec l’AMR, ce concert, emmené par les douze musiciens de l’associationPorta-Jazz de Porto, est le reflet de la vivacité et du talent de la scène jazz actuelle auPortugal. Gageons que la qualité de leurs compositions et arrangements feront le bon-heur des amateurs, et que cette collaboration initiée avec l’AMR se prolongera pourde nombreuses années!Intense et jeune combo au son électrique et tribal, In Void a pris son envol en 2016. Dans le

vide? Pas si sûr, car on retrouve dans leur répertoire essentiellement original - et surtoutdans leurs improvisations libres comme l’air- l’influence des nouvelles tendances dujazz contemporain, les découvertes sonores des compositeurs du vingtième siècle, ainsique l’avant-garde du free jazz des années 60.

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

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MaRD I 22 JAM SE S SION à 21 h

MaRD I 29 JAM SE S SION à 21 h

MERCRED Ià la cave

JAm dEs ATEliERs 23

vernissage de l’album botanic moodHidden Voices, Intakt CD 258

Jakob Bro - Streams - ECM 2499

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VE ND R E D I

V E ND R E D I

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João Pedro Brandão, saxophone alto, flûte / José Pedro Coelho, saxophoneténor et soprano / Hugo Ciríaco, saxophones ténor et alto / Rui Teixeira, saxo-phone baryton, clarinette basse / Ricardo Formoso, trompette et Susana SantosSilva, trompette / Andreia Santos, et Daniel Dias, trombone / AP, guitare / HugoRaro, piano / José Carlos Barbosa, contrebasse / José Marucho, batterie

Né de l’amitié des deux saxophonistes, Helvetica propose une musique entre la Syrie natalede Basel Rajoub et sa nouvelle vie en Suisse. L’improvisation est au cœur de la musiquede Helvetica, dont le répertoire, essentiellement composé par Basel, évoque les traditionsséculaires propres à l’orient et à l’occident, qui se rejoignent en beauté dans ce projet.

Du luND I au j EuD I

Basel Rajoub, saxophonesNicolas Masson, saxophone ténor

Vincent Ruiz, contrebasseMaxence Sibille, batterie

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LÉO TARDIN PIANO SOLO

10j E u D IAU THÉÂTRE LES SALONS À 20 H

se produit également en piano solo. En live, son répertoire forme une base à deséchappées lyriques très libres, mais qui ne craignent pas d’être harmonieuses.Suite au succès de son premier album « Dawnscape », son concert aux Salons seraprétexte à la présentation de nouvelles compositions et à l’enregistrement d’un album live. En collaboration avec la fondation Les Salons

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à la cave à 20 h 30

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blues. En plus ça fait dix-sept ans qu’ils jouent ensemble, le résultat est donc épatant!

Une longue histoire d’amitié à ne pas rater !!

VENDRED I

IT’S HARDDave King, batterie

Ethan Iverson, pianoReid Anderson, contrebasse

faveurs suspendues

CORETO PORTA-JAZZ

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par claude tabarini

enveloppe

Yves Rousseau

WANDERER SEPTETEn duo, trio, quintette ou comme ici septette;en jazz, en chansons ou en classique; enFrance surtout et de par l’Europe, YvesRousseau promène sa tête sympathique etfort bien faite. Bac littéraire, langues orien-tales, conservatoire et une excellente idée:le jazz, à la faveur d’une rencontre avecJean-Francois Jenny-Clark. De son puitsde sciences, le contrebassiste Rousseau aremonté quelques schubertiades, souvenird’une culture musicale qu’on devine largeet ici largement partagée. On entend doncla musique de Schubert, dont quelques airscélèbres sont directement mais rarementcités, se promener à l’arrière-plan de com-positions soyeuses et habilement arrangées.Pour un septette de derrière les partitions.Une clarinette basse et un soprano leadentl’ensemble, soutenus par un piano. Unerhytmique, Rousseau lui-même à la contre-basse, complétée par la batterie très oppor-tune de Xavier Desandre Navarre. Et lavoix de Thierry Péala, tantôt instrument,tantôt récitant des extraits d’un recueil decorrespondance de Schubert. Dont on ap-prend – sans s’en étonner! – que la vie d’ar-tiste n’était pas plus facile à cette époquequ’aujourd’hui. Aux élégantes mélodies,truffées de riffs énergiques, l’album faitsuccéder les impros, collectives ou non, etdes moments quasi free telles les interven-tions des violons de Régis Huby. Un uni-vers, sinon complètement personnel, dumoins très caractérisé; une démarche géné-reuse et belle.

En ce mois d’octobre d’où je vous parle, le printemps a envahi ma demeure. Un déferlementde printemps imprégnant chaque objet de toutes les nuances de l’azur. Ça gazouille et çabourgeonne au verger comme en un dessin animé de rêve où l’on voit le grand méchant loupconter fleurette. Dans l’encadrement de la fenêtre on aperçoit aussi au fond de la cour la sil-houette de Jacques Réda en partance à vélomoteur pour Les sources de la Seine. Car le prin-temps comme toute chose est éternel qui, joueur, se cache au cœur de la neige. JohnnyHodges en est une sorte d’incarnation qui, dans l’atmosphère confinée d’un studio du NewJersey en avril comme en décembre, se tient le regard rivé vers l’azur pour à mesure en des-siner la courbe. Tout ce bleu que l’on doit soutenir à bout de bras et qui ressemble si fort aubleu du blues justement, celui dont le royaume commence au-delà de l’horizon, telle uneterre promise à jamais dérobée.Cette printanière chevalerie (qui à certains moments nous ferait perdre le nord) est faite decompagnonnage. C’est tout l’orchestre d’Ellington en gros et au détail, qui participe de lafête. Le Duke lui-même est parti en vacances laissant entendre sa présence en creux dans leplan de l’édifice. Quant à moi, échauffé et comme drogué par le parfum des fleurs – dans mapetite valise deux ou trois chemises, ma plus belle mise – comme dit à peu près la chanson –un chapeau de paille, c’est décidé, je pars pour l’Italie!

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accd gcd Jacques Mühlethaler

Yves Rousseau

WANDERER SEPTETEn duo, trio, quintette ou comme ici septette;en jazz, en chansons ou en classique; enFrance surtout et de par l’Europe, YvesRousseau promène sa tête sympathique etort bien faite. Bac littéraire, langues orien-

tales, conservatoire et une excellente idée:le jazz, à la faveur d’une rencontre avecean-Francois Jenny-Clark. De son puits

de sciences, le contrebassiste Rousseau aremonté quelques schubertiades, souvenird’une culture musicale qu’on devine largeet ici largement partagée. On entend doncla musique de Schubert, dont quelques airscélèbres sont directement mais rarementcités, se promener à l’arrière-plan de com-

ositions soyeuses et habilement arrangées.Pour un septette de derrière les partitions.Une clarinette basse et un soprano leadentl’ensemble, soutenus par un piano. Unerhytmique, Rousseau lui-même à la contre-basse, complétée par la batterie très oppor-tune de Xavier Desandre Navarre. Et lavoix de Thierry Péala, tantôt instrument,tantôt récitant des extraits d’un recueil decorrespondance de Schubert. Dont on ap-

rend – sans s’en étonner! – que la vie d’ar-tiste n’était pas plus facile à cette époque

u’aujourd’hui. Aux élégantes mélodies,ruffées de riffs énergiques, l’album fait

ccéder les impros, collectives ou non, etdes moments quasi free telles les interven-tions des violons de Régis Huby. Un uni-vers, sinon complètement personnel, du

oins très caractérisé; une démarche géné-reuse et belle.

Brad Mehldau Trio

Blues and BalladsDe morceau blues de ce «Blues and Bal-lads», il en est un en guise d’introduction:un Since I Fell for You du bout des touchesqui met un socle à cet album fait par ail-leurs de ballades révélant les deux universprincipaux du pianiste Brad Mehldau. Ama gauche, les «standards de jazz», telThese Foolish Things, ici sirupeux à sou-hait (ou donné comme tel?), orné de ma-gnifiques clichés. A ma droite, le pré carrédu pianiste qui a fait sa célébrité: les re-prises pop-rock, And I Love Her des Len-non-McCartney et My Valentine du seulMcCartney. Où l’on entend un Mehldaulittéralement «en phase» avec une musiquequi lui colle à la peau. Un grand écart inté-ressant à observer; et finalement pas sigrand que cela, car si les deux mondes dif-fèrent de quelques dizaines d’années d’âge,ils sont tous deux des mines de belles com-positions. Entre les chansons du répertoirepopulaire américain et les mélodies subtilesdes Beatles, Mehldau donne à entendre sesimpros, pas trop téméraires, plus persos surles McCarthney, répétitives voire carillon-nantes. Et à mi-distance des deux planètes,qui trouve-t-on? Charlie Parker, pardi! Etson morceau Cheryl, justement d’abordbalancé limite binaire puis swingué gras etjuteux. Entouré d’une rythmique à sonusage exclusif, Brad Mehldau donne iciune bonne mesure d’un sacré talent, large-ment diffusé d’ailleurs. A l’heure de mettresous presse, voilà-t-y pas que le bonhommea déjà publié son opus suivant, un duo avecJoshua Redman, Nearness, dont on peutentendre un Ornithology pas piqué desvers en extrait sur le site du pianiste. Maisc’est là déjà une autre histoire.

Vein

T H E C H A M B E RM U S I C E F F E C TMichael (pianiste) et Florian (batteur) Ar-benz, avec Thomas Lähns à la contrebasse,se sont fait connaître loin à la ronde entournant puis enregistrant en compagniede Dave Liebman ou Greg Osby. Ils re-viennent ici en seul trio. «Jeter un regardsur l’endroit d’où ils viennent» dit la noted’intention de cet album. Et d’où viennent-ils? De la musique classique. Et c’est peut-être pour cela que The Chamber MusicEffect est caractérisé par une rare rigueur.On comprend d’ailleurs d’emblée, avec undémarrage à la rythmique complexe quasijazz-rock fusion, que rien n’est laissé au hasard. Exécution parfaite, énergie maî- trisée, son ample. Pas un poil ne dépasse dumorceau d’intro, Boarding the Beat. Suc-cède Prelude à la mélodie puissammentcharpentée. Mais aussitôt un Poème denuit, jouant de belles sonorités, balade jo-liment l’oreille. Tandis que Pastorale donnecarte blanche à Thomas Lähns pour tirerdes sons ultras de sa contrebasse. Et ainside suite, alternant compositions au milli-mètre et morceaux exploratoires, Arbenzand Co réalisent assez parfaitement leurprojet de mêler leur culture classique àcelles qu’ils ont pu fréquenter au cours deleur courte mais déjà riche carrière. Peut-être un peu frais au premier passage, ledisque se bonifie à mesure des écoutes suc-cessives et finit par déployer pas mal de sa-veurs, dont certaines exotiques avecSheherazade et Ballet of the Monkeys.

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par claude tabarini

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Yves Rousseau

WANDERER SEPTETEn duo, trio, quintette ou comme ici septette;en jazz, en chansons ou en classique; enFrance surtout et de par l’Europe, YvesRousseau promène sa tête sympathique etfort bien faite. Bac littéraire, langues orien-tales, conservatoire et une excellente idée:le jazz, à la faveur d’une rencontre avecJean-Francois Jenny-Clark. De son puitsde sciences, le contrebassiste Rousseau aremonté quelques schubertiades, souvenird’une culture musicale qu’on devine largeet ici largement partagée. On entend doncla musique de Schubert, dont quelques airscélèbres sont directement mais rarementcités, se promener à l’arrière-plan de com-positions soyeuses et habilement arrangées.Pour un septette de derrière les partitions.Une clarinette basse et un soprano leadentl’ensemble, soutenus par un piano. Unerhytmique, Rousseau lui-même à la contre-basse, complétée par la batterie très oppor-tune de Xavier Desandre Navarre. Et lavoix de Thierry Péala, tantôt instrument,tantôt récitant des extraits d’un recueil decorrespondance de Schubert. Dont on ap-prend – sans s’en étonner! – que la vie d’ar-tiste n’était pas plus facile à cette époquequ’aujourd’hui. Aux élégantes mélodies,truffées de riffs énergiques, l’album faitsuccéder les impros, collectives ou non, etdes moments quasi free telles les interven-tions des violons de Régis Huby. Un uni-vers, sinon complètement personnel, dumoins très caractérisé; une démarche géné-reuse et belle.

En ce mois d’octobre d’où je vous parle, le printemps a envahi ma demeure. Un déferlementde printemps imprégnant chaque objet de toutes les nuances de l’azur. Ça gazouille et çabourgeonne au verger comme en un dessin animé de rêve où l’on voit le grand méchant loupconter fleurette. Dans l’encadrement de la fenêtre on aperçoit aussi au fond de la cour la sil-houette de Jacques Réda en partance à vélomoteur pour Les sources de la Seine. Car le prin-temps comme toute chose est éternel qui, joueur, se cache au cœur de la neige. JohnnyHodges en est une sorte d’incarnation qui, dans l’atmosphère confinée d’un studio du NewJersey en avril comme en décembre, se tient le regard rivé vers l’azur pour à mesure en des-siner la courbe. Tout ce bleu que l’on doit soutenir à bout de bras et qui ressemble si fort aubleu du blues justement, celui dont le royaume commence au-delà de l’horizon, telle uneterre promise à jamais dérobée.Cette printanière chevalerie (qui à certains moments nous ferait perdre le nord) est faite decompagnonnage. C’est tout l’orchestre d’Ellington en gros et au détail, qui participe de lafête. Le Duke lui-même est parti en vacances laissant entendre sa présence en creux dans leplan de l’édifice. Quant à moi, échauffé et comme drogué par le parfum des fleurs – dans mapetite valise deux ou trois chemises, ma plus belle mise – comme dit à peu près la chanson –un chapeau de paille, c’est décidé, je pars pour l’Italie!

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accd gcd Jacques Mühlethaler

Yves Rousseau

WANDERER SEPTETEn duo, trio, quintette ou comme ici septette;en jazz, en chansons ou en classique; enFrance surtout et de par l’Europe, YvesRousseau promène sa tête sympathique etfort bien faite. Bac littéraire, langues orien-tales, conservatoire et une excellente idée:le jazz, à la faveur d’une rencontre avecJean-Francois Jenny-Clark. De son puitsde sciences, le contrebassiste Rousseau aremonté quelques schubertiades, souvenird’une culture musicale qu’on devine largeet ici largement partagée. On entend doncla musique de Schubert, dont quelques airscélèbres sont directement mais rarementcités, se promener à l’arrière-plan de com-positions soyeuses et habilement arrangées.Pour un septette de derrière les partitions.Une clarinette basse et un soprano leadentl’ensemble, soutenus par un piano. Unerhytmique, Rousseau lui-même à la contre-basse, complétée par la batterie très oppor-tune de Xavier Desandre Navarre. Et lavoix de Thierry Péala, tantôt instrument,tantôt récitant des extraits d’un recueil decorrespondance de Schubert. Dont on ap-prend – sans s’en étonner! – que la vie d’ar-tiste n’était pas plus facile à cette époquequ’aujourd’hui. Aux élégantes mélodies,truffées de riffs énergiques, l’album faitsuccéder les impros, collectives ou non, etdes moments quasi free telles les interven-tions des violons de Régis Huby. Un uni-vers, sinon complètement personnel, dumoins très caractérisé; une démarche géné-reuse et belle.

Brad Mehldau Trio

Blues and BalladsDe morceau blues de ce «Blues and Bal-lads», il en est un en guise d’introduction:un Since I Fell for You du bout des touchesqui met un socle à cet album fait par ail-leurs de ballades révélant les deux universprincipaux du pianiste Brad Mehldau. Ama gauche, les «standards de jazz», telThese Foolish Things, ici sirupeux à sou-hait (ou donné comme tel?), orné de ma-gnifiques clichés. A ma droite, le pré carrédu pianiste qui a fait sa célébrité: les re-prises pop-rock, And I Love Her des Len-non-McCartney et My Valentine du seulMcCartney. Où l’on entend un Mehldaulittéralement «en phase» avec une musiquequi lui colle à la peau. Un grand écart inté-ressant à observer; et finalement pas sigrand que cela, car si les deux mondes dif-fèrent de quelques dizaines d’années d’âge,ils sont tous deux des mines de belles com-positions. Entre les chansons du répertoirepopulaire américain et les mélodies subtilesdes Beatles, Mehldau donne à entendre sesimpros, pas trop téméraires, plus persos surles McCarthney, répétitives voire carillon-nantes. Et à mi-distance des deux planètes,qui trouve-t-on? Charlie Parker, pardi! Etson morceau Cheryl, justement d’abordbalancé limite binaire puis swingué gras etjuteux. Entouré d’une rythmique à sonusage exclusif, Brad Mehldau donne iciune bonne mesure d’un sacré talent, large-ment diffusé d’ailleurs. A l’heure de mettresous presse, voilà-t-y pas que le bonhommea déjà publié son opus suivant, un duo avecJoshua Redman, Nearness, dont on peutentendre un Ornithology pas piqué desvers en extrait sur le site du pianiste. Maisc’est là déjà une autre histoire.

Vein

T H E C H A M B E RM U S I C E F F E C TMichael (pianiste) et Florian (batteur) Ar-benz, avec Thomas Lähns à la contrebasse,se sont fait connaître loin à la ronde entournant puis enregistrant en compagniede Dave Liebman ou Greg Osby. Ils re-viennent ici en seul trio. «Jeter un regardsur l’endroit d’où ils viennent» dit la noted’intention de cet album. Et d’où viennent-ils? De la musique classique. Et c’est peut-être pour cela que The Chamber MusicEffect est caractérisé par une rare rigueur.On comprend d’ailleurs d’emblée, avec undémarrage à la rythmique complexe quasijazz-rock fusion, que rien n’est laissé au hasard. Exécution parfaite, énergie maî- trisée, son ample. Pas un poil ne dépasse dumorceau d’intro, Boarding the Beat. Suc-cède Prelude à la mélodie puissammentcharpentée. Mais aussitôt un Poème denuit, jouant de belles sonorités, balade jo-liment l’oreille. Tandis que Pastorale donnecarte blanche à Thomas Lähns pour tirerdes sons ultras de sa contrebasse. Et ainside suite, alternant compositions au milli-mètre et morceaux exploratoires, Arbenzand Co réalisent assez parfaitement leurprojet de mêler leur culture classique àcelles qu’ils ont pu fréquenter au cours deleur courte mais déjà riche carrière. Peut-être un peu frais au premier passage, ledisque se bonifie à mesure des écoutes suc-cessives et finit par déployer pas mal de sa-veurs, dont certaines exotiques avecSheherazade et Ballet of the Monkeys.

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o U T I l Sp o U Rl ’ I Mp R ov I S A T Io n 9 6par Eduardo Kohan

invitée,Maria Kim Grand

Maria Grand est née à Genève en 1992 et jouele saxophone dès l’âge de10 ans. Elle a suivi des coursà l’Ecole professionelle del’AMR-CPM et au City College à NewYork où elle habite depuis2011. Elle est actuellementun membre régulier duDoug Hammond Quintet, a tourné avec AntoineRoney, joue dans plusieursprojets de Steve Colemandepuis 2014 et à New Yorkavec son propre groupe.

Site internet:www.mariakimgrand.comQuestions:[email protected]

Suggestions, idées d’article, contactez-moi: [email protected] mon site,eduardokohan.com, vous trouverez tous les outils pour l’improvisation publiés depuis mars 2007 dans vivalamusica. Lecture inspiratrice: Malavita de Tonino Benacquista

e x e r c i c e s r y t hm i q u e s d e b a s e p a r ma r i a k im g r a n dComme le faisait remarquer James Brown, il y a une batterie dans chaque instrument. Le rythmen’est pas réservé aux batteurs, et la connaissance rythmique est essentielle pour tout-e musicien-ne. Il y a beaucoup de moyens de travailler son rythme. Pour ma part, j’aime commencer à la source,avec juste le corps et la voix. Comme le karaté – le combat à mains nues – on commence par la mu-sique à main nue, sans instrument, sans béquille.Voici donc quelques exercices de rythme très simples. Je propose trois séries d’exercices. On com-mence par la série 1, la plus simple; on n’est jamais trop simple. Dans ce travail, il ne s’agit pasd’exécuter un rythme très difficile après l’avoir pratiqué longuement. Ce que nous travaillons icic’est la souplesse rythmique. On travaille chaque exercice pendant 5 minutes environ, pas plus de10 minutes. En commenc¢ant simple, on donne au cerveau le temps d’acquérir de la souplesse etnon pas de se figer sur un rythme en particulier.Considérons que nous avons quatre membres et une paire de cordes vocales: nous avons donc dixpossibilités de jouer un rythme qui utilise deux fonctions physiques en même temps. Alternez dansvotre pratique les combinaisons qui vous semblent familières avec des combinaisons moins utilisées(par exemple, le pied gauche avec la main gauche; la voix avec le pied droit, etc.). Il est souventplus facile de commencer en utilisant la voix avec une des mains.Je n’ai pas utilisé de notation musicale pour cet exercice, pour éviter la tendance imposée par lamusique occidentale à nous guider avec des partitions, en soi un objet mnémotechnique très utileet sophistiqué, mais pas une traduction réelle du son qui est joué. J’ai donc utilisé une méthodebeaucoup plus rudimentaire:• les rectangles remplis correspondent à un son.• les rectangles vides correspondent à un silence.• chaque rectangle a la même valeur rythmique.• les rectangles noirs du dessus correspondent à une des parties du corps utilisées et les gris

du dessous à une autre.• la pulsation est marquée par une barre.

s é r i e u n e

Trois manières de sentir une pulsation ternaire:a)

b)

c)

Un autre rythme simple, binaire:

s é r i e d e u x

s é r i e t r o i s

Trois manières de sentir une clave ternaire:a)

b)

c)

Cinq contre un autre rythme en quatre:

Un deux contre trois à une échelle plus large:(un des rythmes est en deux temps, l’autre en trois temps)

Vous pouvez créer de nouveaux exercices en utilisant des sons autour de vous, une idée, quelquesmots, un rythme dans une chanson, un rythme traditionnel, des sons dans la rue, des cris d’oiseaux,etc... Il n’y a pas besoin de les écrire, juste de les sentir. La chose la plus importante dans le rythme,c’est de sentir. C’est ce sentiment qui sera transmis dans votre instrument; une fois que vous avezcréé quelques exercices sans votre instrument, essayez de faire la même chose avec votre instru-ment – comme dans une recette, incorporez l’instrument en dernier. Vous pouvez continuer à uti-liser vos pieds, vos mains ou votre voix, selon l’instrument. Très important: ces exercices se fontdans la détente. Si vous faites une erreur, pas grave, continuez comme vous pouvez. Mettez desparoles sur les rythmes ou créez des rythmes à partir de paroles. Créez une improvisation basée surun rythme; utilisez ce rythme dans un standard ou une composition originale, etc...

P S: chaque rectangle – ou unité¢ de rythme – peut aussi être divisé, par 2, 3, 4, 5, ou un chiffre plusgrand, pour créer de nouveaux rythmes contenus dans d’autres rythmes.

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iser vos pieds, vos mains ou votre voix, selon l’instrument. Très important: ces exercices se fontans la détente. Si vous faites une erreur, pas grave, continuez comme vous pouvez. Mettez desaroles sur les rythmes ou créez des rythmes à partir de paroles. Créez une improvisation basée surn rythme; utilisez ce rythme dans un standard ou une composition originale, etc...

: chaque rectangle – ou unité� de rythme – peut aussi être divisé, par 2, 3, 4, 5, ou un chiffre plusrand, pour créer de nouveaux rythmes contenus dans d’autres rythmes.

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o U T I l Sp o U Rl ’ I Mp R ov I S A T Io n 9 6par Eduardo Kohan

invitée,Maria Kim Grand

Maria Grand est née à Genève en 1992 et jouele saxophone dès l’âge de10 ans. Elle a suivi des coursà l’Ecole professionelle del’AMR-CPM et au City College à NewYork où elle habite depuis2011. Elle est actuellementun membre régulier duDoug Hammond Quintet, a tourné avec AntoineRoney, joue dans plusieursprojets de Steve Colemandepuis 2014 et à New Yorkavec son propre groupe.

Site internet:www.mariakimgrand.comQuestions:[email protected]

Suggestions, idées d’article, contactez-moi: [email protected] mon site,eduardokohan.com, vous trouverez tous les outils pour l’improvisation publiés depuis mars 2007 dans vivalamusica. Lecture inspiratrice: Malavita de Tonino Benacquista

e x e r c i c e s r y t hm i q u e s d e b a s e p a r m a r i a k im g r a n dComme le faisait remarquer James Brown, il y a une batterie dans chaque instrument. Le rythmen’est pas réservé aux batteurs, et la connaissance rythmique est essentielle pour tout-e musicien-ne. Il y a beaucoup de moyens de travailler son rythme. Pour ma part, j’aime commencer à la source,avec juste le corps et la voix. Comme le karaté – le combat à mains nues – on commence par la mu-sique à main nue, sans instrument, sans béquille.Voici donc quelques exercices de rythme très simples. Je propose trois séries d’exercices. On com-mence par la série 1, la plus simple; on n’est jamais trop simple. Dans ce travail, il ne s’agit pasd’exécuter un rythme très difficile après l’avoir pratiqué longuement. Ce que nous travaillons icic’est la souplesse rythmique. On travaille chaque exercice pendant 5 minutes environ, pas plus de10 minutes. En commenc¢ant simple, on donne au cerveau le temps d’acquérir de la souplesse etnon pas de se figer sur un rythme en particulier.Considérons que nous avons quatre membres et une paire de cordes vocales: nous avons donc dixpossibilités de jouer un rythme qui utilise deux fonctions physiques en même temps. Alternez dansvotre pratique les combinaisons qui vous semblent familières avec des combinaisons moins utilisées(par exemple, le pied gauche avec la main gauche; la voix avec le pied droit, etc.). Il est souventplus facile de commencer en utilisant la voix avec une des mains.Je n’ai pas utilisé de notation musicale pour cet exercice, pour éviter la tendance imposée par lamusique occidentale à nous guider avec des partitions, en soi un objet mnémotechnique très utileet sophistiqué, mais pas une traduction réelle du son qui est joué. J’ai donc utilisé une méthodebeaucoup plus rudimentaire:• les rectangles remplis correspondent à un son.• les rectangles vides correspondent à un silence.• chaque rectangle a la même valeur rythmique.• les rectangles noirs du dessus correspondent à une des parties du corps utilisées et les gris

du dessous à une autre.• la pulsation est marquée par une barre.

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Trois manières de sentir une pulsation ternaire:a)

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c)

Un autre rythme simple, binaire:

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Cinq contre un autre rythme en quatre:

Un deux contre trois à une échelle plus large:(un des rythmes est en deux temps, l’autre en trois temps)

Vous pouvez créer de nouveaux exercices en utilisant des sons autour de vous, une idée, quelquesmots, un rythme dans une chanson, un rythme traditionnel, des sons dans la rue, des cris d’oiseaux,etc... Il n’y a pas besoin de les écrire, juste de les sentir. La chose la plus importante dans le rythme,c’est de sentir. C’est ce sentiment qui sera transmis dans votre instrument; une fois que vous avezcréé quelques exercices sans votre instrument, essayez de faire la même chose avec votre instru-ment – comme dans une recette, incorporez l’instrument en dernier. Vous pouvez continuer à uti-liser vos pieds, vos mains ou votre voix, selon l’instrument. Très important: ces exercices se fontdans la détente. Si vous faites une erreur, pas grave, continuez comme vous pouvez. Mettez desparoles sur les rythmes ou créez des rythmes à partir de paroles. Créez une improvisation basée surun rythme; utilisez ce rythme dans un standard ou une composition originale, etc...

P S: chaque rectangle – ou unité¢ de rythme – peut aussi être divisé, par 2, 3, 4, 5, ou un chiffre plusgrand, pour créer de nouveaux rythmes contenus dans d’autres rythmes.

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Cinq contre un autre rythme en quatre:

Un deux contre trois à une échelle plus large:(un des rythmes est en deux temps, l’autre en trois temps)

Vous pouvez créer de nouveaux exercices en utilisant des sons autour de vous, une idée, quelquesmots, un rythme dans une chanson, un rythme traditionnel, des sons dans la rue, des cris d’oiseaux,etc... Il n’y a pas besoin de les écrire, juste de les sentir. La chose la plus importante dans le rythme,c’est de sentir. C’est ce sentiment qui sera transmis dans votre instrument; une fois que vous avezcréé quelques exercices sans votre instrument, essayez de faire la même chose avec votre instru-ment – comme dans une recette, incorporez l’instrument en dernier. Vous pouvez continuer à uti-liser vos pieds, vos mains ou votre voix, selon l’instrument. Très important: ces exercices se fontdans la détente. Si vous faites une erreur, pas grave, continuez comme vous pouvez. Mettez desparoles sur les rythmes ou créez des rythmes à partir de paroles. Créez une improvisation basée surun rythme; utilisez ce rythme dans un standard ou une composition originale, etc...

P S: chaque rectangle – ou unité� de rythme – peut aussi être divisé, par 2, 3, 4, 5, ou un chiffre plusgrand, pour créer de nouveaux rythmes contenus dans d’autres rythmes.

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Nous avons surgi d’une Histoire millénaire formidablement ins-tallée dans son ancienneté. Elle nous convainc d’un mécanismeimplacable qui nous propulse dans l’espace chronologique à per-

pétuité, dans la perfection de seslois. Nous en tirons l’impression

d’être incarcérés. Nous n’en tirons pas l’impression d’être lesagents du monde, et les responsables encore moins. Le seul gestequi nous procure le sentiment d’un mouvement, c’est celui de ladestruction. Et nous consacrons notre existence à cela.Dans notre esprit, le mouvement, la destruction et le sens sont de-venus corollaires. L’activité pa-tiente des paysans nous a sembléperdre son sens économique,nous l’avons détruite pour es-sayer d’instituer le sens indus-triel. La culture et la mémoire dela famille qui franchissaient la li-mite des générations nous ontsemblé perdre son sens spirituel,nous les avons atténuées pour es-sayer d’instituer le sens de l’indi-vidualisme efficace. Lerayonnement secret des textesqui durait dans le patrimoine lit-téraire, nous l’avons écarté pouressayer d’instituer le sens immé-diat de l’image télévisée. L’expé-rience élargie des vieillards, nousl’avons écrasée pour essayerd’instituer le sens fulgurant dudynamisme vital et de la jeu-nesse.Nous avons prêté du sens à ce quin’est caractérisé ni par la lenteur,ni par le grand âge, ni par le reculintellectuel, ni par l’expérience,mais à ce qui est caractérisé parleur contraire. Nous avons prêtédu sens à ce qui voyage et tran-site, à commencer par notre pro-pre personne emportée dansl’espace aérien recouvrant leglobe terrestre, à finir par lessignes instantanément expédiés et reproduits sur le réseau mondialdes écrans informatiques.Pour savoir si nous avons raison d’avoir agi de cette manière, ilfaudrait que nous détruisions le monde que nous construisons parla destruction du monde précédent. Nous ne pouvons pas nous dé-dire à ce point. Ce serait accepter l’idée de notre incertitude devantla profusion des choix possibles. Ce serait accepter l’idée de notrefinitude et de notre mort. Nous sommes incapables de telles gé-nérosités. Nous sommes incapables de nous placer à l’extérieurde nous-mêmes, même en esprit - et d’en être incapables nousrend incapables de juger l’opportunité fondamentale de nos actes.Voilà pourquoi nous sommes emportés dans un système dont lespropres normes ne sont mises en concurrence par aucune norme

d’un autre ordre que du sien. Voilà pourquoi nous sommes gou-vernés par des normes de réussite financière, de dynamisme stra-tégique et d’efficience productive. Et voilà pourquoi, faute depouvoir juger l’opportunité fondamentale de nos actes, nous neles jugeons qu’à l’aune exclusive de ces normes. Nous ne les ju-geons qu’en vertu de leur adéquation au système.C’est de cette manière que nous nous sommes enfermés dans letemps présent. C’est de cette manière que les humains parmi lesplus intelligents d’aujourd’hui croient estimer l’opportunité deleurs actes alors qu’ils ne les estiment qu’en vertu du système.

C’est de cette manière qu’ilss’épanouissent dans la jouis-sance de leur bien-être dans laservitude.Mais la musique reviendra.Elle commencera par desbruits. Ils seront décrits et for-mulés. Ils entreront dans noslangages. En ce début duXXIe siècle on dit «un bruit debottes». On dit «un bruit d’en-fer». On dit «l’affaire a faitgrand bruit». On dit «ça vafaire du bruit dans Lander-neau». On dit «beaucoup debruit pour rien». On dit «unbruit qui court». On dit «desbruits de guerre». On dit «desbruits de couloir». Et tous cesdires de tous ces bruits quis’additionnent produisent desrumeurs publiques, des ru-meurs qui vont bon train, desrumeurs qui se colportent, desrumeurs qui courent, des ru-meurs de mécontentement, desrumeurs de disputes, des ru-meurs qui grondent et des ru-meurs qui s’enflent jusqu’àconstituer des brouhahas, destintamarres, des boucans, destapages, des vacarmes et desbuzz sur Internet et dans les ré-

seaux prétendus sociaux, puis des rumeurs de guerre et parfois laguerre elle-même comme elle triomphe depuis des mois en villed’Alep comme en ce mois d’octobre 2016, où périssent les enfantsl’œil dilaté par leur terreur née des décibels armés, des cris, desgémissements, des hurlements, des murmures, des déflagrations,des détonations, des éclatements, des explosions, des pétarades,des cliquetis, des craquements, des crépitements, des crissements,des grésillements, des roulements, des vrombissements, et des ca-cophonies qui recouvrent de leur immensité la pulsation des cœurset des tempes.Mais la musique reviendra. Un filet de flûte. Un vibrato de violon.Un saxo jusqu’aux nuées.

d e s é c r i v a i n s , d e s m u s i c i e n sAdolphe Sax fait à cette heure des trompettes à cylindre, grandes et petites, dans tous les tons possibles, usitéset inusités, dont l’excellente sonorité et la perfection sont incontestables. Croirait-on que ce jeune et ingénieuxartiste a mille peines à se faire jouer et à se maintenir à Paris? On renouvelle contre lui des persécutionsdignes du Moyen Age et qui rappellent exactement les faits et gestes des ennemis de Benvenuto, le ciseleurflorentin. On lui enlève ses ouvriers, on lui dérobe ses plans, on l’accuse de folie, on lui intente des procès;avec un peu plus d’audace, on l’assassinerait. [...] Heureusement la protection et l’amitié dont M. le généralde Rumigny a constamment honoré l’habile facteur, l’ont aidé à soutenir jusqu’à présent cette misérablelutte; mais c’est au ministre de la Guerre qu’il appartiendrait de mettre un homme aussi utile et d’une spé-cialité si rare dans la position dont il est digne par le talent.

Hector Berlioz, Mémoires, Paris (Garnier-Flammarion, coll. GF), 1969, t. II, «Lettre à Mlle Louise Bertin», pp. 120s.

Avant la musique

par Christophe Gallaz

une photographie de jean-luc babel et jean firmann

Membres de l’expédition:Salvatore Dardano, ingénieur du sonLaurent Klunge, manager Marc Erbetta, batterie Erik Truffaz, trompetteChristophe Cham bet, basse électriqueBenoît Corboz, claviers

mercredi 20 novembreNous quittons Bornéo tôt ce matin,et retournons à Jakarta pour un der-nier concert indonésien ce soir. L’avion commence par survoler l’îleavant d’attaquer le grand large. Pas un nuage à l’horizon, le ciel estclair et la vue superbe. Beaucoup devégétation sous nos pieds avec, detemps à autre, un vague chemin deterre qui conduit à une habitation ;puis la forêt, immensité verte, denseet profonde à l’infini, tailladée par degrands fleuves brun sombre serpen-tant comme d’interminables vers deterre géants au milieu d’un océand’épinards.

Jakarta, 13 heuresSous une chaleur torride, noussommes coincés en pleine ville aumilieu d’une circulation monstre. Ja-karta, fidèle à sa réputation, ne nousaura pas épargnés. Deux heures de taxi pour trente kilo-mètres entre l’aéroport et l’hôtel Mé-ridien, dont les deux tiers perchés surces horribles serpents de béton multi-voies, c’est à peu de choses près letemps qu’il nous a fallu ce matin pourparcourir en avion les mille troiscents kilomètres depuis Bornéo. Il y a en premier lieu les encombre-ments des autoroutes pour riches, surles doubles trois-voies «express» ducentre, payantes, et où les scooterssont interdits. Ensuite viennent lesembouteillages populaires, gratuitset pour tous, sur les doubles quatre-voies «rapides» placées sur les cô-

Le monde des fourmis sud-est asiatique, novembre 2013, par Benoît Corboz

371 3-4-5-6 -8-9-10-11:Mise en page 1 13.10.16 15:16 Page6

Membres de l’expédition:Salvatore Dardano, ingénieur du sonLaurent Klunge, manager Marc Erbetta, batterie Erik Truffaz, trompetteChristophe Cham bet, basse électriqueBenoît Corboz, claviers

mercredi 20 novembreNous quittons Bornéo tôt ce matin,et retournons à Jakarta pour un der-nier concert indonésien ce soir. L’avion commence par survoler l’îleavant d’attaquer le grand large. Pas un nuage à l’horizon, le ciel estclair et la vue superbe. Beaucoup devégétation sous nos pieds avec, detemps à autre, un vague chemin deterre qui conduit à une habitation ;puis la forêt, immensité verte, denseet profonde à l’infini, tailladée par degrands fleuves brun sombre serpen-tant comme d’interminables vers deterre géants au milieu d’un océand’épinards.

akarta, 13 heuresSous une chaleur torride, noussommes coincés en pleine ville aumilieu d’une circulation monstre. Ja-karta, fidèle à sa réputation, ne nousaura pas épargnés. Deux heures de taxi pour trente kilo-mètres entre l’aéroport et l’hôtel Mé-ridien, dont les deux tiers perchés surces horribles serpents de béton multi-voies, c’est à peu de choses près letemps qu’il nous a fallu ce matin pour

arcourir en avion les mille troiscents kilomètres depuis Bornéo. Il y a en premier lieu les encombre-ments des autoroutes pour riches, surles doubles trois-voies «express» ducentre, payantes, et où les scooterssont interdits. Ensuite viennent lesembouteillages populaires, gratuitset pour tous, sur les doubles quatre-voies «rapides» placées sur les cô-

tés. Puis les bouchons standard,auxquels les piétons ont accès entant que spectateurs privilégiés,sur des routes comptant jusqu’àcinq voies par sens qui s’enfoncentdans les quartiers de la ville. Enfin arrivés à l’hôtel, nous nesommes pourtant pas au bout denos peines. Le Méridien, c’est legenre de boîte où l’on scanne àl’entrée les voitures et les bagagesde toutes couleurs, ainsi que lesclients, surtout les basanés. J’hérite d’une chambre avec vuesur route standard de dix voies ar-chibondées, tous les charmes ducentre ville de cette ravissante mé-gapole en un clin d’œil. En attendant l’heure du sound-check, je cherche un endroit sim-ple pour casser la croûte. Le typede l’accueil me promet de la streetfood au premier coin de rue àgauche. Super, c’est exactement ceque je cherche! Pour sortir du Mé-ridien, il faut repasser devant desgardes et montrer patte blanche.Puis je pars à gauche et longe letrottoir, avec sur ma droite dixvoies de trafic intensif continu,bruyant et polluant. La première à gauche, pas dechance, c’est une allée d’accèspour une grande tour de résidencesprivées. Je continue ma prome-nade. Les quelques passants que jecroise ont tous un foulard sur labouche. Les conducteurs de scoo-ters aussi. L’allée suivante c’est pour un hôtelde grand luxe, zut. La troisième estpour un building d’affaires, la sui-vante une assurance… Entre la largeur de l’immeuble, lesaccès parking et la place pour lesportiques de sécurité, chaque buil-ding représente près de deux centsmètres de marche.

Je commence à avoir la gorge quibrûle, et ça pue les gaz de partout. Encore deux banques et une rési-dence de luxe. J’ai faim et soif et la gorge doulou-reuse. Je croise un type qui fait lasieste sur un banc, décidément il y ades gens qui ont le sommeil lourd etles bronches solides…Après dix minutes de marche, enfinune rue normale se présente sur magauche. Et là, changement radical de décor:très peu de voitures et de grands ar-bres. Un des trottoirs est entièrement com-posé de petites échoppes de nourri-ture. Des baraquements de bois avecde temps en temps quelques tablesabritées pour ceux qui désirentconsommer sur place. C’est exacte-ment ce que je cherchais. Je me lèche les babines! La première cabane que je visite nem’incite guère, la nourriture n’a pasl’air très fraîche, et un troupeau demouches est passé là bien avant moi.J’ai faim, c’est vrai, mais de là àprendre n’importe quels risques… La suivante non plus, vraiment paspropre, la troisième encore moins. J’en visite une bonne quinzaine etrien n’est très ragoûtant. D’ailleurs je crois bien que ce quej’ai vu m’a fait perdre l’appétit. Le rendez-vous du sound-check ap-prochant, je reviens rapidement surmes pas, l’estomac vide mais lesbronches pleines. Pour cause de travaux, le concert dusoir n’aura pas lieu à l’Institut fran-çais mais au Goethe-Haus, l’équiva-lent allemand. Après une grosse heure d’embouteil-lage nous arrivons sur place. Tout est impeccable, un beau piano,de bons amplis, et un vrai fenderrhodes!

La salle n’est pas très chaleureuse etla climatisation défie l’entendement,un véritable froid polaire ! PauvreChristophe, décidément rien ne luiest épargné. Malgré cela le concerts’annonce bien.Nous mangeons avant le spectacledans un très bon restaurant indoné-sien. L’attaché culturel nous apporte àtable deux bouteilles de vin françaisqu’il s’est fait livrer par valise diplo-matique. Certains préfèrent arroserce repas à la bière. Pour ma part, jesuis particulièrement sensible à cettedélicate attention. Le concert est de bonne facture. Mal-heureusement, il y a très peu demonde. Une salle au deux tiers vide,une centaine de spectateurs. Unscore bien maigre pour une ville quicompte plusieurs dizaines de mil-lions d’habitants! Pour ce genre de villes d’Asie, il y aplusieurs façons de compter. Officiellement, sur le territoire de laville, il y a environ dix millions d’ha-bitants. Si l’on compte la périphérie on ar-rive à vingt. Mais si l’on se réfère audécompte officieux, souvent plusproche de la réalité car la plupart desnaissances ne sont pas déclarées, onarrive à trente millions d’habitants. Ce nombre justifie bien quelquesembouteillages, mais n’explique paspourquoi et comment les gens sontpoussés à venir tous s’agglutinercomme des mouches au même en-droit. (...)

jeudi 21, 10 heuresPar miracle, ou dans une tentativedésespérée du destin pour nous ré-concilier avec cette ville abomina-ble, il y a bien peu de monde cematin sur la route de l’aéroport etça roule plutôt bien. Peu de monde,

Le monde des fourmis sud-est asiatique, novembre 2013, par Benoît Corboz

Nous reprenons ici la saga de Benoît Corboz. Nous avions laissé dans notre numéro 366 du mois de mars der-nier nos amis en tournée quelque part du côté de Balikpapan sur l’immense île de Bornéo. En voici la suite.

371 3-4-5-6 -8-9-10-11:Mise en page 1 13.10.16 15:16 Page7

Page 9: MAGAZINE DU 10 CLUB DE JAZZ et autres musiques ... - AMR · MAGAZINEDU, RUE DES ALPES, GENÈVE,TÉLÉPHONE 02271656 30 CLUB DE JAZZ et autres musiques improvisées 10 3 7 1 N 0 V

Nous avons surgi d’une Histoire millénaire formidablement ins-tallée dans son ancienneté. Elle nous convainc d’un mécanismeimplacable qui nous propulse dans l’espace chronologique à per-

pétuité, dans la perfection de seslois. Nous en tirons l’impression

d’être incarcérés. Nous n’en tirons pas l’impression d’être lesagents du monde, et les responsables encore moins. Le seul gestequi nous procure le sentiment d’un mouvement, c’est celui de ladestruction. Et nous consacrons notre existence à cela.Dans notre esprit, le mouvement, la destruction et le sens sont de-venus corollaires. L’activité pa-tiente des paysans nous a sembléperdre son sens économique,nous l’avons détruite pour es-sayer d’instituer le sens indus-triel. La culture et la mémoire dela famille qui franchissaient la li-mite des générations nous ontsemblé perdre son sens spirituel,nous les avons atténuées pour es-sayer d’instituer le sens de l’indi-vidualisme efficace. Lerayonnement secret des textesqui durait dans le patrimoine lit-téraire, nous l’avons écarté pouressayer d’instituer le sens immé-diat de l’image télévisée. L’expé-rience élargie des vieillards, nousl’avons écrasée pour essayerd’instituer le sens fulgurant dudynamisme vital et de la jeu-nesse.Nous avons prêté du sens à ce quin’est caractérisé ni par la lenteur,ni par le grand âge, ni par le reculintellectuel, ni par l’expérience,mais à ce qui est caractérisé parleur contraire. Nous avons prêtédu sens à ce qui voyage et tran-site, à commencer par notre pro-pre personne emportée dansl’espace aérien recouvrant leglobe terrestre, à finir par lessignes instantanément expédiés et reproduits sur le réseau mondialdes écrans informatiques.Pour savoir si nous avons raison d’avoir agi de cette manière, ilfaudrait que nous détruisions le monde que nous construisons parla destruction du monde précédent. Nous ne pouvons pas nous dé-dire à ce point. Ce serait accepter l’idée de notre incertitude devantla profusion des choix possibles. Ce serait accepter l’idée de notrefinitude et de notre mort. Nous sommes incapables de telles gé-nérosités. Nous sommes incapables de nous placer à l’extérieurde nous-mêmes, même en esprit - et d’en être incapables nousrend incapables de juger l’opportunité fondamentale de nos actes.Voilà pourquoi nous sommes emportés dans un système dont lespropres normes ne sont mises en concurrence par aucune norme

d’un autre ordre que du sien. Voilà pourquoi nous sommes gou-vernés par des normes de réussite financière, de dynamisme stra-tégique et d’efficience productive. Et voilà pourquoi, faute depouvoir juger l’opportunité fondamentale de nos actes, nous neles jugeons qu’à l’aune exclusive de ces normes. Nous ne les ju-geons qu’en vertu de leur adéquation au système.C’est de cette manière que nous nous sommes enfermés dans letemps présent. C’est de cette manière que les humains parmi lesplus intelligents d’aujourd’hui croient estimer l’opportunité deleurs actes alors qu’ils ne les estiment qu’en vertu du système.

C’est de cette manière qu’ilss’épanouissent dans la jouis-sance de leur bien-être dans laservitude.Mais la musique reviendra.Elle commencera par desbruits. Ils seront décrits et for-mulés. Ils entreront dans noslangages. En ce début duXXIe siècle on dit «un bruit debottes». On dit «un bruit d’en-fer». On dit «l’affaire a faitgrand bruit». On dit «ça vafaire du bruit dans Lander-neau». On dit «beaucoup debruit pour rien». On dit «unbruit qui court». On dit «desbruits de guerre». On dit «desbruits de couloir». Et tous cesdires de tous ces bruits quis’additionnent produisent desrumeurs publiques, des ru-meurs qui vont bon train, desrumeurs qui se colportent, desrumeurs qui courent, des ru-meurs de mécontentement, desrumeurs de disputes, des ru-meurs qui grondent et des ru-meurs qui s’enflent jusqu’àconstituer des brouhahas, destintamarres, des boucans, destapages, des vacarmes et desbuzz sur Internet et dans les ré-

seaux prétendus sociaux, puis des rumeurs de guerre et parfois laguerre elle-même comme elle triomphe depuis des mois en villed’Alep comme en ce mois d’octobre 2016, où périssent les enfantsl’œil dilaté par leur terreur née des décibels armés, des cris, desgémissements, des hurlements, des murmures, des déflagrations,des détonations, des éclatements, des explosions, des pétarades,des cliquetis, des craquements, des crépitements, des crissements,des grésillements, des roulements, des vrombissements, et des ca-cophonies qui recouvrent de leur immensité la pulsation des cœurset des tempes.Mais la musique reviendra. Un filet de flûte. Un vibrato de violon.Un saxo jusqu’aux nuées.

d e s é c r i v a i n s , d e s m u s i c i e n sAdolphe Sax fait à cette heure des trompettes à cylindre, grandes et petites, dans tous les tons possibles, usitéset inusités, dont l’excellente sonorité et la perfection sont incontestables. Croirait-on que ce jeune et ingénieuxartiste a mille peines à se faire jouer et à se maintenir à Paris? On renouvelle contre lui des persécutionsdignes du Moyen Age et qui rappellent exactement les faits et gestes des ennemis de Benvenuto, le ciseleurflorentin. On lui enlève ses ouvriers, on lui dérobe ses plans, on l’accuse de folie, on lui intente des procès;avec un peu plus d’audace, on l’assassinerait. [...] Heureusement la protection et l’amitié dont M. le généralde Rumigny a constamment honoré l’habile facteur, l’ont aidé à soutenir jusqu’à présent cette misérablelutte; mais c’est au ministre de la Guerre qu’il appartiendrait de mettre un homme aussi utile et d’une spé-cialité si rare dans la position dont il est digne par le talent.

Hector Berlioz, Mémoires, Paris (Garnier-Flammarion, coll. GF), 1969, t. II, «Lettre à Mlle Louise Bertin», pp. 120s.

Avant la musique

par Christophe Gallaz

une photographie de jean-luc babel et jean firmann

Membres de l’expédition:Salvatore Dardano, ingénieur du sonLaurent Klunge, manager Marc Erbetta, batterie Erik Truffaz, trompetteChristophe Cham bet, basse électriqueBenoît Corboz, claviers

mercredi 20 novembreNous quittons Bornéo tôt ce matin,et retournons à Jakarta pour un der-nier concert indonésien ce soir. L’avion commence par survoler l’îleavant d’attaquer le grand large. Pas un nuage à l’horizon, le ciel estclair et la vue superbe. Beaucoup devégétation sous nos pieds avec, detemps à autre, un vague chemin deterre qui conduit à une habitation ;puis la forêt, immensité verte, denseet profonde à l’infini, tailladée par degrands fleuves brun sombre serpen-tant comme d’interminables vers deterre géants au milieu d’un océand’épinards.

Jakarta, 13 heuresSous une chaleur torride, noussommes coincés en pleine ville aumilieu d’une circulation monstre. Ja-karta, fidèle à sa réputation, ne nousaura pas épargnés. Deux heures de taxi pour trente kilo-mètres entre l’aéroport et l’hôtel Mé-ridien, dont les deux tiers perchés surces horribles serpents de béton multi-voies, c’est à peu de choses près letemps qu’il nous a fallu ce matin pourparcourir en avion les mille troiscents kilomètres depuis Bornéo. Il y a en premier lieu les encombre-ments des autoroutes pour riches, surles doubles trois-voies «express» ducentre, payantes, et où les scooterssont interdits. Ensuite viennent lesembouteillages populaires, gratuitset pour tous, sur les doubles quatre-voies «rapides» placées sur les cô-

Le monde des fourmis sud-est asiatique, novembre 2013, par Benoît Corboz

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Membres de l’expédition:Salvatore Dardano, ingénieur du sonLaurent Klunge, manager Marc Erbetta, batterie Erik Truffaz, trompetteChristophe Cham bet, basse électriqueBenoît Corboz, claviers

mercredi 20 novembreNous quittons Bornéo tôt ce matin,et retournons à Jakarta pour un der-nier concert indonésien ce soir. L’avion commence par survoler l’îleavant d’attaquer le grand large. Pas un nuage à l’horizon, le ciel estclair et la vue superbe. Beaucoup devégétation sous nos pieds avec, detemps à autre, un vague chemin deterre qui conduit à une habitation ;puis la forêt, immensité verte, denseet profonde à l’infini, tailladée par degrands fleuves brun sombre serpen-tant comme d’interminables vers deterre géants au milieu d’un océand’épinards.

Jakarta, 13 heuresSous une chaleur torride, noussommes coincés en pleine ville aumilieu d’une circulation monstre. Ja-karta, fidèle à sa réputation, ne nousaura pas épargnés. Deux heures de taxi pour trente kilo-mètres entre l’aéroport et l’hôtel Mé-ridien, dont les deux tiers perchés surces horribles serpents de béton multi-voies, c’est à peu de choses près letemps qu’il nous a fallu ce matin pourparcourir en avion les mille troiscents kilomètres depuis Bornéo. Il y a en premier lieu les encombre-ments des autoroutes pour riches, surles doubles trois-voies «express» ducentre, payantes, et où les scooterssont interdits. Ensuite viennent lesembouteillages populaires, gratuitset pour tous, sur les doubles quatre-voies «rapides» placées sur les cô-

tés. Puis les bouchons standard,auxquels les piétons ont accès entant que spectateurs privilégiés,sur des routes comptant jusqu’àcinq voies par sens qui s’enfoncentdans les quartiers de la ville. Enfin arrivés à l’hôtel, nous nesommes pourtant pas au bout denos peines. Le Méridien, c’est legenre de boîte où l’on scanne àl’entrée les voitures et les bagagesde toutes couleurs, ainsi que lesclients, surtout les basanés. J’hérite d’une chambre avec vuesur route standard de dix voies ar-chibondées, tous les charmes ducentre ville de cette ravissante mé-gapole en un clin d’œil. En attendant l’heure du sound-check, je cherche un endroit sim-ple pour casser la croûte. Le typede l’accueil me promet de la streetfood au premier coin de rue àgauche. Super, c’est exactement ceque je cherche! Pour sortir du Mé-ridien, il faut repasser devant desgardes et montrer patte blanche.Puis je pars à gauche et longe letrottoir, avec sur ma droite dixvoies de trafic intensif continu,bruyant et polluant. La première à gauche, pas dechance, c’est une allée d’accèspour une grande tour de résidencesprivées. Je continue ma prome-nade. Les quelques passants que jecroise ont tous un foulard sur labouche. Les conducteurs de scoo-ters aussi. L’allée suivante c’est pour un hôtelde grand luxe, zut. La troisième estpour un building d’affaires, la sui-vante une assurance… Entre la largeur de l’immeuble, lesaccès parking et la place pour lesportiques de sécurité, chaque buil-ding représente près de deux centsmètres de marche.

Je commence à avoir la gorge quibrûle, et ça pue les gaz de partout. Encore deux banques et une rési-dence de luxe. J’ai faim et soif et la gorge doulou-reuse. Je croise un type qui fait lasieste sur un banc, décidément il y ades gens qui ont le sommeil lourd etles bronches solides…Après dix minutes de marche, enfinune rue normale se présente sur magauche. Et là, changement radical de décor:très peu de voitures et de grands ar-bres. Un des trottoirs est entièrement com-posé de petites échoppes de nourri-ture. Des baraquements de bois avecde temps en temps quelques tablesabritées pour ceux qui désirentconsommer sur place. C’est exacte-ment ce que je cherchais. Je me lèche les babines! La première cabane que je visite nem’incite guère, la nourriture n’a pasl’air très fraîche, et un troupeau demouches est passé là bien avant moi.J’ai faim, c’est vrai, mais de là àprendre n’importe quels risques… La suivante non plus, vraiment paspropre, la troisième encore moins. J’en visite une bonne quinzaine etrien n’est très ragoûtant. D’ailleurs je crois bien que ce quej’ai vu m’a fait perdre l’appétit. Le rendez-vous du sound-check ap-prochant, je reviens rapidement surmes pas, l’estomac vide mais lesbronches pleines. Pour cause de travaux, le concert dusoir n’aura pas lieu à l’Institut fran-çais mais au Goethe-Haus, l’équiva-lent allemand. Après une grosse heure d’embouteil-lage nous arrivons sur place. Tout est impeccable, un beau piano,de bons amplis, et un vrai fenderrhodes!

La salle n’est pas très chaleureuse etla climatisation défie l’entendement,un véritable froid polaire ! PauvreChristophe, décidément rien ne luiest épargné. Malgré cela le concerts’annonce bien.Nous mangeons avant le spectacledans un très bon restaurant indoné-sien. L’attaché culturel nous apporte àtable deux bouteilles de vin françaisqu’il s’est fait livrer par valise diplo-matique. Certains préfèrent arroserce repas à la bière. Pour ma part, jesuis particulièrement sensible à cettedélicate attention. Le concert est de bonne facture. Mal-heureusement, il y a très peu demonde. Une salle au deux tiers vide,une centaine de spectateurs. Unscore bien maigre pour une ville quicompte plusieurs dizaines de mil-lions d’habitants! Pour ce genre de villes d’Asie, il y aplusieurs façons de compter. Officiellement, sur le territoire de laville, il y a environ dix millions d’ha-bitants. Si l’on compte la périphérie on ar-rive à vingt. Mais si l’on se réfère audécompte officieux, souvent plusproche de la réalité car la plupart desnaissances ne sont pas déclarées, onarrive à trente millions d’habitants. Ce nombre justifie bien quelquesembouteillages, mais n’explique paspourquoi et comment les gens sontpoussés à venir tous s’agglutinercomme des mouches au même en-droit. (...)

jeudi 21, 10 heuresPar miracle, ou dans une tentativedésespérée du destin pour nous ré-concilier avec cette ville abomina-ble, il y a bien peu de monde cematin sur la route de l’aéroport etça roule plutôt bien. Peu de monde,

Le monde des fourmis sud-est asiatique, novembre 2013, par Benoît Corboz

Nous reprenons ici la saga de Benoît Corboz. Nous avions laissé dans notre numéro 366 du mois de mars der-nier nos amis en tournée quelque part du côté de Balikpapan sur l’immense île de Bornéo. En voici la suite.

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VIVA LA MUSICAmensuel d’ information de l’AMRassociAtion pourl’encourageMent de la musique impRovisée

10, rue des alpes, 1201 genèvetél. (022) 716 56 30Fax (022) 716 56 39 www.amr-geneve.ch

coordination rédactionnel le : jean f irmann ,viva.stampa@gmail .com publ i c ité : tarif sur demandemaquette: les studios lolos, [email protected]

imprimerie genevoise tirage 2200 ex. + 2200 flyers géants ISSN 1422-3651

façon de parler, il y a tout de mêmequatorze voies bien remplies! Nous quittons aujourd’hui l’Indo -nésie et partons pour le Vietnam, direction Hô Chi Minh Ville, ancien- nement Saigon. Nous y resteronsdeux jours, puis deux autres jours àHanoï. Rien qu’à l’évocation de cesnoms, je suis pris d’un sentimentétrange et contrasté, une émotionréelle, teintée d’une sorte de gêneparticulière. J’ai vu et revu tant d’émissions et defilms sur la guerre du Vietnamlorsque j’avais quinze/vingt ans, àl’âge où le vécu reste gravé pour debon, que ma présence dans ce paysrevêt un caractère tout particulier. Jevais voir et toucher ce qu’il reste dece pays après tant et tant d’horreurset de malheurs. Comment ces genss’en sont-ils sortis? Ont-ils gardéune cicatrice visible du passé? Labalafre de ces vingt ans de conflitfratricide est-elle encore vraiment vi-sible sur tous les visages et à tous lescoins de rues? (…)

A Jakarta dans le bus, à l’aéroportpuis dans l’avion pour le Vietnam,l’ambiance est un peu plus terre àterre. Un sujet de discussion récur-rent divise les troupes: pour ce soir,Laurent a répondu favorablement àl’invitation d’un restaurateur françaisétabli au centre ville. Nous sommesinvités à dîner chez lui, et, éventuel-lement, à faire le bœuf après le repassi l’ambiance s’y prête. Certainsd’entre nous voient cela d’un trèsmauvais œil, en particulier ceux quin’ont aucune envie d’aller mangerfrançais en plein Vietnam. Laurentnous promet que le restaurant cuisineégalement vietnamien. L’argumentne convainc que peu de monde.Nous avons envie de manger de lacuisine locale avec des Vietnamiensdans une ambiance vietnamienne, etd’ailleurs les gens qui offrent unrepas en échange de quelques notes,on a plutôt tendance à s’en méfier.La semaine dernière, l’invitationchez le Franco-Birman nous avaitd’ailleurs déjà valu pas mal de dis-cussions internes.

la prochaine fois: vendredi, au Vietnam

Nous promettions dans notre dernier numérocent balles à qui saurait nous dire la couleurqu’ont les vaches à l’œil. Cette offre n’a pas tentébeaucoup de monde puisque nous n’avons reçuqu’une seule réponse. Mais c’était la bonne. Ouiles vaches ont les yeux violet sombre. Commel’ont vu une jeune fille de 14 ans et son frère de11 ans Ella & Léo Maillard, après avoir mené desrecherches poussées par l’internet, après être sur-tout allé regarder dans les prés ce qu’il en était.Bravo donc à ces perspicaces lauréats!

L A VA C H E !

devenez memBrede l’Amr !nom et prénom

adresse

NPA-localité

e-mail:

à retourner à :AMR, 10, rue des Alpes, 1201 Genèvenous vous ferons parvenir un bulletinde versement pour le montant de lacotisation (50 francs, soutien 80 francs)��������������������������������soutenez nos activités (concerts ausud des alpes, festival de jazz etfestival des cropettes, ateliers, stages)en devenant mem bre de l’AMR: vousserez tenus au courant de nos activitésen recevant vivalamusica tous lesmois et vous bénéfic ierez de ré -duc tions appré ciables aux con certsorganisés par l’AMR

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AZIZABRAHIM

Chanteuse engagée pour l’indépendance duSahara occidental, la vie et la musique deAziza Brahim incarnent à la fois la tragédieet les espoirs de nombreux réfugiés dans lemonde. Soutenue par un trio aux accents ré-solument modernes, la grande dame de la culture saharaouie, sacrée « voix de la résis tance» par lemagazine Songlines, nous fait l’honneur d’une visite exceptionnelle. Concert organisé par les Ateliers d’ethnomusicologie et l’AMR, avec le soutien de la Ville de Genève, de la République et Canton de Genève et du Fonds culturel Sud

Aziza Brahim, chant, tabalPep Mendoza, guitareGuillem Aguilar, basseAleix Tobias, batterie

25

chants du sahara occidental

V E N D R E D I D E l ’ E t h N o

M a R D I JAM SE S SION à 21 h1

8888888888888888888888888888

i m pr o v i s é e s

Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

MaRD I 8 JAM SES SION à 21 h

PROGRAMME D E S C O N C E R T S AU CLUB DE JAZZ et autres musiques

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à la cave à 20 h 30

ci-dessus, herb ellis par dennis stock

a LW ay sK n O W M O n K

11

ORGANIC FLOWERSPianiste à découvrir absolument! Dans son dernier album Hidden Voices, Aruan Ortiz mélangeses influences cubaines à des mouvements harmoniques rares inspirés de la mu-sique sérielle et atonale, avec une énergie et une liberté de jeu qui rappellent lascène improvisée des lofts à New York dans les années 70. Et ce sont Gerald Cleaver et Brad Jones qui entourent le leader, qui dit mieux?

I DD E NH CIOV SE

pay e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pour

les concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

Rob Mazurek, cornet, électroniqueGuilherme Granado, clavier, électronique, sampler, voixMauricio Takara, cavaquinho, percussion, électronique

Ou quand le tropicalisme électronique de São Paulo rencontre l’avant-garde de Chicago! Ce cinquième album est un mélange décoiffant de power trio et d’orchestre post-moderne, aux textures sonores flamboyantes, aux électro-beats brillants, aux mélodies somptueuses, résultat de l’osmose explosive qui unit ces trois merveilleuxconteurs ! Venez vous y plonger toute affaire cessante !

Always Know Monk se veut une variation kaléidosco-pique du répertoire de Thelonious Monk. Les compo-sitions y sont traitées comme des mobiles dont leséléments se déplacent, se mêlent et s’emmêlent, unifiéspar la force d’attraction des « monkismes » quiles traversent. Une actualisation créative et per-sonnelle des thèmes du grand Melodious Thonk.

luN 31 0Ct,MaR 1, MER 2, jEu 3 NoV

Aruan Ortiz, pianoBrad Jones, contrebasseGerald Cleaver, batterie

JAKOB BRO TRIO

STRE

AM

S

SaMED I

Gefion sorti l’an passé, Jakob Bro présente sur le label ECM son nouvel ouvrage, conçu en compagnie de ses compagnons de route Joey Baron et Thomas

Jakob Bro, guitareJoey Baron, batterie

Thomas Morgan, contrebasse

12

SaMED I

Shems Bendali, trompette, bugleZacharie Canut, saxophones tenor et altoYves Marcotte, contrebasse, arrangementNathan Vandenbulcke, batterie

Noé Franklé, batterie / Alvin Schwaar, piano / Giovanni Vicari, guitare

ARUAN ORTIZ TRIO

Fruit d’un échange avec l’AMR, ce concert, emmené par les douze musiciens de l’associationPorta-Jazz de Porto, est le reflet de la vivacité et du talent de la scène jazz actuelle auPortugal. Gageons que la qualité de leurs compositions et arrangements feront le bon-heur des amateurs, et que cette collaboration initiée avec l’AMR se prolongera pourde nombreuses années!Intense et jeune combo au son électrique et tribal, In Void a pris son envol en 2016. Dans le

vide? Pas si sûr, car on retrouve dans leur répertoire essentiellement original - et surtoutdans leurs improvisations libres comme l’air- l’influence des nouvelles tendances dujazz contemporain, les découvertes sonores des compositeurs du vingtième siècle, ainsique l’avant-garde du free jazz des années 60.

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x26

i in v O d

N O V E M B R EROB MAZUREK & SÃO PAULO UNDERGROUNDC A N T O S I N V I S I V E I S

SaMED I 5

MERCRED Ià la cave JAm dEs ATEliERs 9

MaRD I 22 JAM SE S SION à 21 h

MaRD I 29 JAM SE S SION à 21 h

MERC RED Ià la cave

JAm dEs ATEliERs 23

vernissage de l’album botanic moodHidden Voices, Intakt CD 258

Jakob Bro - Streams - ECM 2499

19

VENDRED I

V ENDRED I

18

João Pedro Brandão, saxophone alto, flûte / José Pedro Coelho, saxophoneténor et soprano / Hugo Ciríaco, saxophones ténor et alto / Rui Teixeira, saxo-phone baryton, clarinette basse / Ricardo Formoso, trompette et Susana SantosSilva, trompette / Andreia Santos, et Daniel Dias, trombone / AP, guitare / HugoRaro, piano / José Carlos Barbosa, contrebasse / José Marucho, batterie

Helvetica propose une musique entre la Syrie natale

Helvetica, dont le répertoire, essentiellement composé par Basel, évoque les traditions

Du luND I au j EuD I

Basel Rajoub, saxophonesNicolas Masson, saxophone ténor

Vincent Ruiz, contrebasseMaxence Sibille, batterie

14 15 16 17N I C O L A S M A S S O N

BA S E L R A J O U B

H E LV E T I C A

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LÉO TARDIN PIANO SOLO

10j EuD IAU THÉÂTRE LES SALONS À 20 H

Parallèlement aux nuits transfigurées du Grand Pianoramax, l’arpenteur des claviers Léo Tardinse produit également en piano solo. En live, son répertoire forme une base à deséchappées lyriques très libres, mais qui ne craignent pas d’être harmonieuses.Suite au succès de son premier album « Dawnscape », son concert aux Salons seraprétexte à la présentation de nouvelles compositions et à l’enregistrement d’un album live. En collaboration avec la fondation Les Salons

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à la cave à 20 h 30

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THE BAD PLUS4

Les BAD PLUS reviennent ! Et renouent avec le caractère unique de leur musique, la formeoù ils excellent, celle qui a participé à leur immense succès: la déconstruction -allant parfoisjusqu’à la destruction- et la réinterprétation de standards de la pop, du rock et du rhythm &

blues. En plus ça fait dix-sept ans qu’ils jouent ensemble, le résultat est donc épatant!

Une longue histoire d’amitié à ne pas rater !!

VENDRED I

IT’S HARDDave King, batterie

Ethan Iverson, pianoReid Anderson, contrebasse

faveurs suspendues

f a v e u r s s u s p e n d u e s

CORETO PORTA-JAZZ

371 flyering.e$S:Mise en page 1 13.10.16 15:30 Page1

Page 11: MAGAZINE DU 10 CLUB DE JAZZ et autres musiques ... - AMR · MAGAZINEDU, RUE DES ALPES, GENÈVE,TÉLÉPHONE 02271656 30 CLUB DE JAZZ et autres musiques improvisées 10 3 7 1 N 0 V

VIVA LA MUSICAmensuel d’ information de l’AMRassociAtion pourl’encourageMent de la musique impRovisée

10, rue des alpes, 1201 genèvetél. (022) 716 56 30Fax (022) 716 56 39 www.amr-geneve.ch

coordination rédactionnel le : jean f irmann ,viva.stampa@gmail .com publ i c ité : tarif sur demandemaquette: les studios lolos, [email protected]

imprimerie genevoise tirage 2200 ex. + 2200 flyers géants ISSN 1422-3651

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A Jakarta dans le bus, à l’aéroportpuis dans l’avion pour le Vietnam,l’ambiance est un peu plus terre àterre. Un sujet de discussion récur-rent divise les troupes: pour ce soir,Laurent a répondu favorablement àl’invitation d’un restaurateur françaisétabli au centre ville. Nous sommesinvités à dîner chez lui, et, éventuel-lement, à faire le bœuf après le repassi l’ambiance s’y prête. Certainsd’entre nous voient cela d’un trèsmauvais œil, en particulier ceux quin’ont aucune envie d’aller mangerfrançais en plein Vietnam. Laurentnous promet que le restaurant cuisineégalement vietnamien. L’argumentne convainc que peu de monde.Nous avons envie de manger de lacuisine locale avec des Vietnamiensdans une ambiance vietnamienne, etd’ailleurs les gens qui offrent unrepas en échange de quelques notes,on a plutôt tendance à s’en méfier.La semaine dernière, l’invitationchez le Franco-Birman nous avaitd’ailleurs déjà valu pas mal de dis-cussions internes.

la prochaine fois: vendredi, au Vietnam

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L A VA C H E !

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NPA-localité

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Aziza Brahim, chant, tabalPep Mendoza, guitareGuillem Aguilar, basseAleix Tobias, batterie

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chants du sahara occidental

V E N D R E D I D E l ’ E t h N o

M a R D I JAM SE S SION à 21 h1

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Sauf indication contraire, les concerts ont lieu a 21 h 30 au Sud des Alpes,10 rue des Alpes à Genève.

Suivez les logos:

Sur présentation de leur carte, les élèves des Ateliers de l’AMR bénéficient de la gratuité aux concerts hors faveurs suspendues

20 francs (plein tarif) 15 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 12 francs (carte 20 ans)

35 francs (plein tarif) 20 francs (membres, AVS, AC, AI, étudiants) 15 francs (carte 20 ans)

et ce logo pour dire que c’est gratuit; lors des soirées à la cave, le prix des boissons est majoré

MaRD I 8 JAM SES SION à 21 h

PROGRAMME D E S C O N C E R T S AU CLUB DE JAZZ et autres musiques

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à la cave à 20 h 30

ci-dessus, herb ellis par dennis stock

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ORGANIC FLOWERSPianiste à découvrir absolument! Dans son dernier album Hidden Voices, Aruan Ortiz mélangeses influences cubaines à des mouvements harmoniques rares inspirés de la mu-sique sérielle et atonale, avec une énergie et une liberté de jeu qui rappellent lascène improvisée des lofts à New York dans les années 70. Et ce sont Gerald Cleaver et Brad Jones qui entourent le leader, qui dit mieux?

I DD E NH CIOV SE

pay e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

La prélocation se fait à l’AMR ou chez Disco-club, 22 rue des Terreaux-du-Temple, tél. 022 732 73 66 (sauf pour

les concerts organisés par les ADEM et le concert aux Salons)

Rob Mazurek, cornet, électroniqueGuilherme Granado, clavier, électronique, sampler, voixMauricio Takara, cavaquinho, percussion, électronique

Ou quand le tropicalisme électronique de São Paulo rencontre l’avant-garde de Chicago! Ce cinquième album est un mélange décoiffant de power trio et d’orchestre post-moderne, aux textures sonores flamboyantes, aux électro-beats brillants, aux mélodies somptueuses, résultat de l’osmose explosive qui unit ces trois merveilleuxconteurs ! Venez vous y plonger toute affaire cessante !

Always Know Monk se veut une variation kaléidosco-pique du répertoire de Thelonious Monk. Les compo-sitions y sont traitées comme des mobiles dont leséléments se déplacent, se mêlent et s’emmêlent, unifiéspar la force d’attraction des « monkismes » quiles traversent. Une actualisation créative et per-sonnelle des thèmes du grand Melodious Thonk.

luN 31 0Ct,MaR 1, MER 2, jEu 3 NoV

Aruan Ortiz, pianoBrad Jones, contrebasseGerald Cleaver, batterie

JAKOB BRO TRIO

STRE

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Sa MED I

Après Gefion sorti l’an passé, Jakob Bro présente sur le label ECM son nouvel ouvrageStreams, conçu en compagnie de ses compagnons de route Joey Baron et ThomasMorgan, deux poètes qui enveloppent à merveille les compositions du guitariste.Souvent très mélodiques et circulaires, elles évoquent la mélancolie, le temps sus-pendu, et nous procurent des émotions sans cesse renouvelées.

Jakob Bro, guitareJoey Baron, batterie

Thomas Morgan, contrebasse

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Sa MED I

La musique de Organic Flowers est un mélange subtil de grooves, de ceux qu’on trouve dansla soul music, le jazz, le rock, on pourrait continuer longtemps cette liste car ces troismusiciens puisent leur inspiration dans tous les styles qu’ils écoutent, sans se fixerde limites. Leur musique, irrésistiblement dansante, est aussi profondément spiri-tuelle, car elle contient ce que le rythme a de magique!

Shems Bendali, trompette, bugleZacharie Canut, saxophones tenor et altoYves Marcotte, contrebasse, arrangementNathan Vandenbulcke, batterie

Cédric Schaerer, orgue / Noé Franklé, batterie / David Robin, guitare

Noé Franklé, batterie / Alvin Schwaar, piano / Giovanni Vicari, guitare

ARUAN ORTIZ TRIO

Fruit d’un échange avec l’AMR, ce concert, emmené par les douze musiciens de l’associationPorta-Jazz de Porto, est le reflet de la vivacité et du talent de la scène jazz actuelle auPortugal. Gageons que la qualité de leurs compositions et arrangements feront le bon-heur des amateurs, et que cette collaboration initiée avec l’AMR se prolongera pourde nombreuses années!Intense et jeune combo au son électrique et tribal, In Void a pris son envol en 2016. Dans le

vide? Pas si sûr, car on retrouve dans leur répertoire essentiellement original - et surtoutdans leurs improvisations libres comme l’air- l’influence des nouvelles tendances dujazz contemporain, les découvertes sonores des compositeurs du vingtième siècle, ainsique l’avant-garde du free jazz des années 60.

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x

p a y e z u n e e n t r é e , v e n e z à d e u x26

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MERCR ED Ià la cave JAm dEs ATEliERs 9

MaRD I 22 JAM SE S SION à 21 h

MaRD I 29 JAM SE S SION à 21 h

MERCRED Ià la cave

JAm dEs ATEliERs 23

vernissage de l’album botanic moodHidden Voices, Intakt CD 258

Jakob Bro - Streams - ECM 2499

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VE ND R E D I

V E ND R E D I

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João Pedro Brandão, saxophone alto, flûte / José Pedro Coelho, saxophoneténor et soprano / Hugo Ciríaco, saxophones ténor et alto / Rui Teixeira, saxo-phone baryton, clarinette basse / Ricardo Formoso, trompette et Susana SantosSilva, trompette / Andreia Santos, et Daniel Dias, trombone / AP, guitare / HugoRaro, piano / José Carlos Barbosa, contrebasse / José Marucho, batterie

Né de l’amitié des deux saxophonistes, Helvetica propose une musique entre la Syrie natalede Basel Rajoub et sa nouvelle vie en Suisse. L’improvisation est au cœur de la musiquede Helvetica, dont le répertoire, essentiellement composé par Basel, évoque les traditionsséculaires propres à l’orient et à l’occident, qui se rejoignent en beauté dans ce projet.

Du luND I au j EuD I

Basel Rajoub, saxophonesNicolas Masson, saxophone ténor

Vincent Ruiz, contrebasseMaxence Sibille, batterie

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BA S E L R A J O U BH E LV E T I C A

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LÉO TARDIN PIANO SOLO

10j E u D IAU THÉÂTRE LES SALONS À 20 H

Parallèlement aux nuits transfigurées du Grand Pianoramax, l’arpenteur des claviers Léo Tardinse produit également en piano solo. En live, son répertoire forme une base à deséchappées lyriques très libres, mais qui ne craignent pas d’être harmonieuses.Suite au succès de son premier album « Dawnscape », son concert aux Salons seraprétexte à la présentation de nouvelles compositions et à l’enregistrement d’un album live. En collaboration avec la fondation Les Salons

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à la cave à 20 h 30

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THE BAD PLUS4

Les BAD PLUS reviennent ! Et renouent avec le caractère unique de leur musique, la formeoù ils excellent, celle qui a participé à leur immense succès: la déconstruction -allant parfoisjusqu’à la destruction- et la réinterprétation de standards de la pop, du rock et du rhythm &

blues. En plus ça fait dix-sept ans qu’ils jouent ensemble, le résultat est donc épatant!

Une longue histoire d’amitié à ne pas rater !!

VENDRED I

IT’S HARDDave King, batterie

Ethan Iverson, pianoReid Anderson, contrebasse

faveurs suspendues

f a v e u r s s u s p e n d u e s

CORETO PORTA-JAZZ

371 flyering.e$S:Mise en page 1 13.10.16 15:30 Page1

Page 12: MAGAZINE DU 10 CLUB DE JAZZ et autres musiques ... - AMR · MAGAZINEDU, RUE DES ALPES, GENÈVE,TÉLÉPHONE 02271656 30 CLUB DE JAZZ et autres musiques improvisées 10 3 7 1 N 0 V

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PIANO SOLO

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oscar peterson & herb ellis d’après dennis stock

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