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Magazine Humanité 1/2013: Joséphine, ange gardien

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Magazine de la Croix-Rouge suisse (CRS), Humanité s’adresse à tous ceux qui soutiennent l’organisation et les causes qu’elle défend.

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RepoRtage – Joséphine Flüeler, service de visite

4 Joséphine, ange gardien

8 explorer de nouvelles voies

9 Une responsabilité sociale

12 eNgageMeNt – 2 × Noël

Les célébrités s'engagent

14 téMoigNage – Swostika Bandhari, Népal

La vie, malgré tout

18 eNtRetieN – Aide aux réfugiés syriens

«on se fait souvent de fausses idées»

20 RétRoSpeCtiVe – Fondation de la Croix-Rouge

150 ans d’engagement humanitaire

22 aRRiÈRe-pLaN – Service de secours sanitaire

mobile d’Uri

en prévision de l’imprévu

24 SUR Le teRRaiN – Secours d’hiver en

Bosnie-Herzégovine

au moins un repas chaud par jour

29 pÊLe-MÊLe

Les samosas de la grand-mère de Swostika

page jeux/caricature

ImpressumHumanité, 1re édition 2013 Février 2013

ISSN 1664-2015

Photo de couverture et verso: Remo Nägeli

Editeur: Croix-Rouge suisse, Rainmattstrasse 10, Case postale, 3001 BerneTéléphone 031 387 71 11, [email protected] www.redcross.ch

Dons: CP 30-9700-0

Notification de changement d’adresse: par courriel à [email protected] ou par téléphone au 031 387 74 64

Adresse de la rédaction: Croix-Rouge suisse, Rédaction Humanité, Case postale, 3001 Berne, [email protected], www.magazine-humanite.ch

Rédaction: Tanja Pauli (rédactrice en chef), Urs Frieden (Santé et intégration), Andreas Häner (Levée de fonds), Isabelle Roos (Corporate Partnerships), Christine Rüfenacht (Santé et intégration), Isabel Rutschmann (Communication), Katharina Schindler (Coopération internationale), Karl Schuler (Coopération internationale)

Contributions à la présente édition: Philippe Bender, Cécile Eisenring, Annemarie Huber-Hotz, Markus Mader, Marco Ratschiller, Beat Wagner

Abonnement: l’abonnement coûte 6 CHF par an et est offert aux donateurs de la CRS.Parution: trimestrielleLangues: français et allemandTirage: 115 500 exemplairesCopyright sur toutes les photos sans indication: Croix-Rouge suisse

Traduction: Service de traduction CRSGraphisme et impression: Vogt-Schild Druck AG, Derendingen

Prochaine édition: Juin 2013

neutralImprimé

No. 01-13-786787 – www.myclimate.org© myclimate – The Climate Protection Partnership

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Histoires vraies

Chère lectrice, cher lecteur,

La réalité dépasse parfois la fiction. Surtout, elle ne se conclut pas toujours, loin de là, par un «happy end». Dans notre monde, de nombreuses personnes sont frappées par la tragédie, par un événement qui bouleverse leur vie à jamais. L’action de la Croix-Rouge est indispensable, car elle contribue à ce que les histoires vraies se terminent mieux. Les portraits des fans de la CRS sont là pour en témoigner. Peut-être avez-vous déjà fait connaissance au cours de ces derniers mois avec une par-tie d’entre eux, sur une affiche, dans un magazine ou encore sur le petit écran. Ces hommes, ces femmes et ces enfants au visage orné d’une croix rouge existent vraiment. Chacun de leurs messages correspond à une histoire réelle, une histoire dans laquelle intervient la CRS. La Croix-Rouge change parfois la vie des plus jeunes, comme c’est le cas pour la Népalaise Swostika Bandhari, tout juste 9 ans. Mais l’inverse est aussi vrai, par exemple en ce qui concerne l’Argovienne d’adoption Joséphine Flüeler, qui n’a vu en la Croix-Rouge un symbole d’avenir et d’optimisme qu’une fois arrivée à l’âge de la retraite. Ce sont ces deux histoires qui vous sont racontées dans le numéro que vous tenez entre les mains. Deux histoires émou-vantes, mais aussi porteuses d’espoirs.

Avec mes salutations les meilleures,

Markus MaderDirecteur de la Croix-Rouge suisse

Swostika Bandhari, 9 ans

Joséphine Flüeler, 73 ans

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reportage

Joséphine Flüeler n’est pas matinale. Mais dès que midi sonne, rien ne l’ar-

rête. Commerçante à la retraite, elle est toujours occupée et s’intéresse à tout. In-collable en politique, elle a lu (ou écou-té) les derniers bestsellers, connaît les tendances de la mode. Et surtout, la pé-tillante septuagénaire donne du temps sans compter, à son entourage ou même à des inconnus: en gardant la perruche d’un voisin, en déposant le journal du di-manche devant la porte d’un autre, en passant dire bonjour aux pensionnaires de l’EMS du coin ou en s’activant pour le service de visite et d’accompagnement de la Croix-Rouge argovienne. «En tant que bénévole, je passe du bon temps», dit Joséphine Flüeler, qui s’étonne tou-jours de voir qu’il en faut peu pour faire plaisir. Les deux femmes se saluent très affectueusement.

6 Humanité 1/2013

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reportage

un rayon de soleil. «Lorsque je vais mal, je l’attends avec impatience. Je me sens beaucoup mieux après sa visite», ex-plique-t-elle, souriante. Depuis la mort de son conjoint il y a un peu plus d’un an, Rosita Mäder n’a plus de proches sur

qui compter. Elle a certes de la famille, mais ses enfants et petits-enfants sont dispersés aux quatre vents. Et ses voisins ne sont pas d’un grand soutien, malheu-reusement. Le service de visite et d’ac-compagnement de la Croix-Rouge argo-vienne est donc sa bouée de sauvetage. Fidèle donatrice de la Croix-Rouge de-puis toujours, elle n’imaginait pas en

avoir elle-même un jour besoin. «Cette institution fait un excellent travail et je n’aimerais pas du tout devoir me passer de Mme Flüeler», dit-elle.

duo revêcheMme Mäder aime avoir Joséphine Flüeler à ses côtés. Pour parler, écouter, se dis-traire. «Nous sommes toutes les deux revêches, c’est pourquoi nous nous en-tendons si bien», plaisante la bénévole, un brin provocatrice. Tous les mercredis, les deux femmes font les courses, ce qui n’est pas simple au regard de la mobilité restreinte de la nonagénaire. Joséphine Flüeler lui déniche les meilleures actions

la visite de l’ange gardienPour le compte de la Croix-Rouge argo-vienne, elle rend surtout visite à des per-sonnes âgées en proie à l’isolement. C’est le cas de Rosita Mäder. Ce jour-là, il est 14 heures lorsque Joséphine Flüeler, portant son chapeau léopard et un foulard assor-ti, sonne à la porte de sa protégée. Rosi-ta Mäder, 90 ans, vit au dernier étage d’un petit immeuble sans ascenseur, dans l’ag-glomération d’Aarau. Aujourd’hui, l’appar-tement est sombre. Son humeur l’est aussi. Un accident vasculaire récent est la cause de tous ses soucis. Elle ne voit plus que d’un œil et elle est très inquiète à l’idée de perdre définitivement la vue, d’autant plus qu’elle a l’habitude de lire. Il faut dire qu’elle a géré un kiosque par le passé. En faisant entrer la bénévole dans ses quatre murs, Rosita Mäder y fait entrer

et n’hésite pas à insister pour que les vendeuses se donnent du mal pour elle. «Il faut se défendre dans la vie», affirme celle qui n’aime pas que l’on manque de respect aux gens. Que ce soit chez Mme Mäder ou d’autres bénéficiaires du service de visite, José-phine Flüeler remonte le moral, incite à se battre et à réfléchir à ce qui peut être changé. Elle a ainsi encouragé la nona-génaire à s’acheter un déambulateur pour faciliter ses déplacements. Au meil-leur prix, bien entendu. La prochaine innovation consistera sans doute à lui faire tester un livre audio, l’un des passe-temps préférés de Joséphine Flüeler.

le bénévolat, source d’énergieLes bénéficiaires du service de visite ap-précient l’Argovienne d’adoption pour

sa franchise et son ton enjoué. Mais elle cache aussi une face plus fragile. Elle a mené une vie animée. Et tragique. Après la mort prématurée de sa fille, puis de son mari, elle est tombée dans un gouffre. Et un matin, elle a ressenti un besoin très fort d’aider autrui. C’est alors qu’elle s’est fait embaucher à la Croix-Rouge. «Depuis, plus j’en fais pour les autres, plus j’ai de force», affirme-t-elle en serrant les poings pour montrer sa détermination.

➔ Pour en savoir plus, rendez-vous

page 9.

«après la visite de Madame Flüeler, je me sens beaucoup mieux.»

Elles ne sont pas toujours du même avis, mais s’apprécient beaucoup.

Joséphine Flüeler donne un coup de main pour dé-baller et ranger les courses.

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reportage

Si tous ceux qui sont seuls n’en souffrent pas forcément, la solitude peut être vé-

cue comme un état de fait négatif et très éprouvant, d’autant plus dans une socié-té où le vivre ensemble apparaît comme une norme. Se dégager de la solitude ne semble pas aisé de prime abord. Trouvez la solution qui vous convient le mieux, et surtout, prenez les devants et faites-vous confiance plus que de coutume!

propositions et recommandations− Prenez soin de vous: faites-vous de

bons petits plats et dressez la table avec goût, même en l’absence de convives.

− Faites la lumière sur vos besoins et ob-jectifs, dressez une liste.

− Recherchez de nouveaux loisirs. Essayez quelque chose de nouveau. Achetez par exemple une console de jeux que vous pourrez brancher au téléviseur. Il existe des jeux pour tous les goûts, également pour les femmes! (entraî-

nement de la mémoire, jeux d’adresse, jeux stratégiques, exercices de danse, chant et exercices physiques, même de niveau facile…)

− Ne renoncez pas à vous rendre à une manifestation sous prétexte que per-sonne ne vous accompagne. Allez seul-e au cinéma ou à un concert. Au-tant d’expériences qui peuvent alimen-ter une conversation.

− Soignez vos contacts: invitez vos voi-sins et connaissances, témoignez-leur de l’intérêt.

− Donnez de votre temps et partagez votre savoir. Demandez à la Croix-Rouge de votre région quelles sont les possibilités de bénévolat et prenez vous-même des initiatives, par exemple en aidant des voisins ou en donnant des cours de soutien scolaire.

− Soyez actif/-ve: renseignez-vous sur les formations et activités offertes par les associations, les clubs sportifs, la com-

mune ou la paroisse. Rejoignez un groupe.

− Ne soyez pas trop exigeant-e avec votre environnement, mais faites preuve d’indulgence si d’autres ne peuvent vous accorder de leur temps. Peut-être pouvez-vous aller vous promener avec telle personne, et avoir d’agréables dis-cussions avec telle autre.

− Recourez à une aide professionnelle si rien n’apaise votre solitude. Votre mé-decin de famille et divers services spé-cialisés peuvent vous orienter vers des ressources thérapeutiques.

recommandations particulières pour les personnes âgées− Ne perdez pas votre ouverture d’es-

prit et continuez de vous intéresser aux autres.

− Demandez que l’on vous explique com-ment fonctionnent un ordinateur et In-ternet. Si vous ne connaissez personne dans votre entourage qui pourrait vous aider, sachez qu'il existe des cours spé-cifiquement destinés aux seniors. Inter-net offre de nombreuses possibilités justement à ceux dont la mobilité est ré-duite! Surfez par exemple sur un forum pour retraités et faites la connaissance de personnes partageant les mêmes goûts que vous.

− Suivez un cours à l’université des se-niors.

− Proposez vos services en tant que grand-mère ou grand-père de rempla-cement.

− Rédigez vos mémoires.− Adoptez un animal de compagnie.

➔ La plupart de ces conseils sont tirés du

dépliant «Ensemble, brisons la solitude»

de la CRS.

explorer de nouvelles voiespetits conseils contre la solitude

personne ne peut se projeter dans la solitude d’un autre, c’est un sentiment purement sub-

jectif. Mais si les causes de la solitude sont multiples et variées, les moyens d’y échapper le

sont tout autant.

Les nouvelles rencontres sont parfois providentielles.

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8 Humanité 1/2013

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reportage

Monika BittErliAgée de 49 ans, elle di-rige depuis huit ans l’as-sociation cantonale de Bâle-Campagne, qui s’est dotée il y a quatre ans d’un service de visite per-formant comptant une centaine de bénévoles.

Le service de visite fait-il l’objet

d’un recours accru?

Force est de constater que la demande est plutôt à la hausse. Une tendance qui reflète le phénomène démographique du vieillis-sement de la population. Notons aussi que l’offre jouit d’une plus grande notoriété que par le passé. Enfin, mobilité croissante oblige, les proches ne résident plus forcé-ment à proximité de leurs parents âgés.

Avez-vous donc besoin de davantage

de bénévoles?

Oui, nous sommes sans cesse en quête de bénévoles. En règle générale, chacun de nos intervenants ne rend visite qu’à une seule personne, et le contact est entrete-nu pendant des mois voire des années. Il est souvent difficile de trouver des béné-voles dans le voisinage d’un senior.

Qu’est-ce qu’un candidat idéal à une

telle activité?

En principe, quiconque aime la compagnie des personnes âgées. Mais une activité bé-névole aussi requiert des qualités spéci-fiques telles que fiabilité, ouverture, facilité à communiquer, empathie et compréhen-sion des défis de la vieillesse. Il importe par ailleurs que l’intervenant fasse preuve de constance, car la personne dont il s’occupe se réjouit de ses visites, qui sont l’occasion d’échanges intenses. Le bénévole est ainsi investi d’une responsabilité sociale.

Les bénévoles peuvent-ils choisir la

personne à qui ils rendent visite?

Un entretien initial permet de s’assurer des attentes et de la motivation du candi-dat. Celui-ci obtient alors des informations sur la personne âgée et décide s’il veut faire sa connaissance. Cette dernière aussi est consultée. A l’issue de la rencontre, qui

a lieu en présence d’une collaboratrice de la CRS, les deux intéressés se prononcent sur leur volonté de se revoir sur une base régulière, moyennant parfois une période d’essai. Les interrogations ou problèmes éventuels sont discutés au bout de trois ou quatre visites supplémentaires.

Comment la CRS procède-t-elle si les

deux parties ne s’entendent pas?

Grâce à l’évaluation préalable de la coor-dinatrice, cela est plutôt rare. Mais si le cas se produit, celle-ci examine la situa-tion avec les deux parties. Si, malgré cette

mise au point, l’une des personnes ou les deux ne se sentent toujours pas à l’aise, le contact est rompu. Comme dans toute relation, il faut que les deux protagonistes aient des affinités. La convivialité étant au premier plan, les rencontres doivent avoir lieu dans une atmosphère détendue. Tout le monde doit y trouver son compte.

Formez-vous les bénévoles à l’inter-

vention auprès des personnes âgées

ou handicapées?

Les bénévoles sont initiés aux aspects de la communication, de la proximité et de la distance, etc. dans le cadre d’un cours de l’association cantonale, et des offres complémentaires sont proposées à ceux qui interviennent auprès de publics spé-cifiques (personnes démentes p. ex.). En outre, nous encadrons deux ou trois fois par an des échanges d’expériences entre bénévoles.

Est-ce que les bénéficiaires vous

remercient?

Bien sûr, les personnes âgées expri-ment d’abord leur gratitude à ceux qui leur rendent visite. Le plus souvent, ce sont les proches qui remercient la Croix-Rouge de l’offre qu’elle propose et de son rôle d’intermédiaire. Cela va de la simple lettre au don à la Croix-Rouge. ➔ redcross.ch/servicedevisite

interview: tanja Pauli

Des remerciements qui vont de la simple lettre au don

Une responsabilité socialeService de visite et d’accompagnement CRS

Le service de visite et d’accompagnement de la CRS propose à ses bénévoles des missions à la

fois utiles et gratifiantes. Monika Bitterli, directrice de l’association cantonale de Bâle-Campa-

gne, revient sur la nécessité de renforcer les effectifs et sur les qualités attendues des recrues.

les promenades sont l’occasion d’échanges en-richissants entre le bénévole et la personne âgée.

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Un plaisir d’offrir multiplié par deux

Les bouteilles SIGG sont de toutes les occasions: randonnées, sport, sorties ou événements. En partenariat avec SIGG, nous proposons à nos donatrices et donateurs une offre exclusive: une bouteille SIGG «L’eau, c’est la vie» spécialement conçue pour la Croix-Rouge. Pour chaque bou-teille vendue, 10 CHF sont reversés au parrainage de la CRS pour un accès à l’eau.

L’eau, c’est la vieL’eau est la source de toute vie. Dans de nombreuses régions du monde, elle est encore difficilement accessible, très polluée, voire contaminée. Des régions où la Croix-Rouge suisse intervient depuis de nombreuses années, comme au Bangladesh, au Cambodge, au Mali et au Népal. Son engagement va bien au-delà de l’aide d’urgence, puisqu’elle œuvre durablement à une amélioration des con-ditions de vie. Vous trouverez de plus amples informations à ce propos sur www.redcross.ch.

25 CHF10 CHF par bouteille sont reversés au parrainage de la CRS pour un accès à l’eau Edition limitée!

Bouteille SIGG Design de 0,6 l enaluminium, 100% recyclable, fabriquée en Suisse. (Taille réduite)

Soutenez les personnes qui, en Suisse, ont besoin d’aide. Sur le prix de vente, 10 CHF sont reversés aux plus démunis.

Laisser libre cours à sa créativité en plein air. Pour chaque seau de craies vendu, 5 CHF sont reversésau parrainage pour les enfants en détresse.

Ours en peluche30 CHF

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Hotline boutique CRS: Tél. 031 387 71 11. Vous trouverez tous les cadeaux Croix-Rouge sur notre boutique en ligne:

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d’environ 7 jours ouvrés, dans la limite des stocks disponibles

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en breF

aide aux victimes des inondations■ Le 4 décembre 2012, le typhon Bopha s’est abattu sur l’île philippine de Min-danao, provoquant de lourds dégâts et des inondations. Plus de 100 000 per-sonnes se sont retrouvées sans toit. Des bénévoles de la Croix-Rouge locale ont organisé l’évacuation des zones inondées et ont mis en place une aide à la survie. Depuis son entrepôt situé en Malai-sie, la Croix-Rouge suisse (CRS) a four-ni 210 tentes familiales, six tentes desti-nées à abriter des dispensaires ainsi que des couvertures, des articles d’hygiène et des ustensiles de cuisine pour 2000 sans-abri. Les familles ont également reçu des

moustiquaires, et les enfants des fourni-tures scolaires.Carlos Ortega, logisticien CRS, a supervisé la distribution des marchandises dans le village de New Bataan. Il dépeint la situa-tion des sans-abri: «Les familles avaient trouvé refuge dans les écoles, mais comme les cours ont repris en janvier, elles ont dû partir. Elles sont aujourd’hui hébergées temporairement dans les tentes de la Croix-Rouge.» Un montant de 300 000 CHF a été affecté à l’aide d’ur-gence de la CRS aux Philippines.

➔ Compte postal 30-9700-0, mention

«typhon / Philippines»

■ Le 10 décembre dernier, le Service ambulatoire pour victimes de la tor-ture et de la guerre (afk) de la Croix-Rouge suisse, sis à Wabern (BE), a célé-bré la Journée internationale des droits de l’homme en organisant une manifes-tation intitulée «Non à la torture! Ap-proches, défis, barrières». Divers invités sont intervenus lors d’une table ronde animée par Sonja Hasler, présentatrice à la télévision suisse alémanique: Al-berto Achermann, vice-président de la Commission nationale de prévention de la torture, Moritz Leuenberger, conseil-ler fédéral de 1995 à 2010, Angelika

Louis, cheffe de l’afk, ainsi que Patrick Walder, d’Amnesty International. L’afk dispose d’antennes à Genève, Lausanne et Zurich où les personnes traumatisées par la torture et la guerre peuvent ob-tenir de l’aide.

➔ torturevictims.ch

■ Le FC Zurich et la Croix-Rouge suisse (CRS) ont conclu un partenariat pour la saison footballistique 2012–2013. Le point d’orgue de cette collaboration aura lieu du 2 au 6 avril 2013, où plu-sieurs joueurs du club donneront de leur temps pour des actions bénévoles. Le sa-medi 6 avril, lors du match entre le FCZ et le GC, diverses activités en faveur de la Croix-Rouge zurichoise seront en outre organisées.Jusqu’à fin mars, les donateurs et les membres de l’œuvre d’entraide peuvent profiter de cette collaboration et comman-der par courriel à [email protected] un abonnement semestriel à -10%. Enfin, pour tout abonnement semestriel com-mandé sur le site ci-dessous, le FCZ re-verse 10 CHF à la Croix-Rouge zurichoise:

➔ fcz.ch/de/ticketing/saisonkarte-srk.htm

Le FC Zurich s’investit pour la CRS

table ronde à l’afk

Des premiers secours dans l’air du temps■ L’Alliance suisse des samaritains (ASS), pour laquelle plus de 30 000 bénévoles s’engagent dans 1100 sections, fête en 2013 ses 125 ans d’existence. Elle n’en reste pas moins dans l’air du temps. Dé-sormais, le volet théorique du cours de sauveteur peut être suivi en ligne chez soi. Cette variante d’autoformation, le e-learning, s’adresse en particulier aux jeunes qui veulent passer leur permis de conduire. Les autres formations de premiers secours sont elles aussi re-maniées, pour que tous les participants puissent se préparer par e-learning.

Conjointement avec la Croix-Rouge suisse, l’ASS a mis en place une plate-forme nationale où il est possible de consulter tous les cours proposés:

➔ redcross-edu.ch

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Un plaisir d’offrir multiplié par deux

Les bouteilles SIGG sont de toutes les occasions: randonnées, sport, sorties ou événements. En partenariat avec SIGG, nous proposons à nos donatrices et donateurs une offre exclusive: une bouteille SIGG «L’eau, c’est la vie» spécialement conçue pour la Croix-Rouge. Pour chaque bou-teille vendue, 10 CHF sont reversés au parrainage de la CRS pour un accès à l’eau.

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25 CHF10 CHF par bouteille sont reversés au parrainage de la CRS pour un accès à l’eau Edition limitée!

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Soutenez les personnes qui, en Suisse, ont besoin d’aide. Sur le prix de vente, 10 CHF sont reversés aux plus démunis.

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engagement

Les célébrités s'engagent2 × Noël

L’an nouveau a commencé par une bonne action. Le 8 janvier 2013, plusieurs personnalités

ont trié des marchandises dans le cadre de 2 × Noël au Centre logistique de la CRS. elles nous

ont fait part de leurs motivations.

interviews: tanja Pauli et isabel rutschmann Photos: sandro huber

Mark StrEit, HoCkEyEur nHl«Dans les rues de New York aussi, on croise des pauvres et des sans-abri. Et à l’époque où je me déplaçais en Europe de l’Est pour mon sport, j’ai vu beaucoup de misère. Cela ne me laisse pas in-différent, raison pour laquelle je suis là aujourd’hui pour soutenir cette action. Alors que je devrais faire ma valise, puisqu’on vient d’annoncer le début de la saison NHL.»

alExandEr tSCHäPPät, ConSEillEr national Et PréSidEnt dE la villE dE BErnE«Cette action est sensationnelle. 2 × Noël ne se conçoit qu’en Suisse: les gens achètent plus pour l’occasion, la Poste transporte la marchandise gratuitement et des bénévoles déballent et trient le tout. Aucun autre pays au monde ne serait capable d’une telle opération, j’en suis certain. C'est fantastique!»

annEMariE HuBEr-Hotz, PréSidEntE dE la CrS«J’adresse mes plus sincères remerciements à tous ceux qui ont donné des articles beaux et utiles pour des personnes qui ne peuvent pas s’offrir grand-chose. Ma gratitude va aussi aux personnalités de la politique, de l’économie, de la culture ou du sport qui n’ont pas ména-gé leur peine pour déballer les marchandises. Par leur présence, elles soutiennent l’engage-ment des nombreux bénévoles sans qui nous ne pourrions pas mener cette action, et mo-tivent nos donatrices et donateurs.»

EriC tvEtEr, CEo d’uPC CaBlECoM «Je donne volontiers un coup de main à ce projet. upc cablecom soutient aussi la CRS par des cours d’informatique pour auxiliaires de santé. 2 × Noël constitue une aide particulièrement directe. La gé-nérosité de la population suisse m’impres-sionne.»

CHriStoPH SPyCHEr, FootBallEur au BSC young BoyS«Je ne suis probablement pas le plus rapide aujourd’hui – je dois souvent faire un détour pour trouver ce que je cherche. Mais avec le temps, on devient certaine-ment plus efficace. En tout cas, c’est un super projet!»

JooS SuttEr, CEo dE CooP«C'est une action éminemment sympa-thique. Nous soutenons 2 × Noël depuis plusieurs années déjà, avec grand plaisir. L’idée de partager des cadeaux reçus avec d’autres personnes a quelque chose de fascinant. Savoir donner, voilà le vrai bon-heur.»

toMaS gawlowSki, dirECtEur général dE CoCa-Cola HBC SuiSSE«Coca-Cola, c’est la magie de Noël. C’est pourquoi nous mettons volontiers la main à la pâte pour 2 × Noël afin que les plus démunis participent eux aussi à la fête. Le partenariat entre la Croix-Rouge et Coca-Cola nous permet d’unir nos com-pétences clés pour offrir de la joie de vivre tout au long de l’année.»

12 Humanité 1/2013

Page 13: Magazine Humanité 1/2013: Joséphine, ange gardien

engagement

BarBara EggEr-JEnzEr, ConSEillèrE d’Etat BErnoiSE«Je n’en reviens pas de tout ce qui a été récolté. Cela me touche de penser qu’un kilo de sucre ou un paquet de pâtes peut faire un immense plaisir à quelqu’un. J’aime faire des cadeaux, comme j’aime en recevoir. Cette action me tient donc beaucoup à cœur. Elle permet de faire de très belles choses avec peu de moyens.»

Edy HuBaCHEr, atHlètE Et Médaillé olyMPiquE En BoB«Je suis étonné de la diversité des articles donnés. Je dois vrai-ment me concentrer pour trouver la bonne caisse! A mes yeux, 2 × Noël est une bonne chose. Ces 20 dernières années, j’ai sou-vent eu l’occasion de participer à des projets d’aide. Cela m’ap-porte beaucoup sur le plan personnel. C’est pourquoi j’ai moi-même amené un sac avec des cadeaux. Il vaut mieux que je les trie maintenant, avant que j’oublie!»

gErHard FuSEnig, HEad aSSEt Ma-nagEMEnt SuiSSE au CrEdit SuiSSE«Le partenariat avec la CRS nous importe beaucoup. Avec 2 × Noël, chacun peut of-frir à des personnes démunies des pro-duits dont il n’a pas lui-même l’usage. Pendant neuf jours, le Credit Suisse met à disposition 40 collaborateurs pour le tra-vail de déballage et de tri au centre de dis-tribution de la CRS. Bon nombre de nos collaborateurs reviennent chaque année. Il faut dire que parmi toutes nos offres de volontariat, les missions en faveur de la CRS sont particulièrement prisées.»

Birgit StEinEggEr, aCtriCE«Le concept de 2 × Noël me plaît énor-mément. Ici, on ne jongle pas avec des sommes d’argent, mais on collecte et on redistribue des articles bien concrets. Je trouve cela formidable, et n’ai donc pas hésité un instant à me rendre utile pour cette bonne cause. En fait, ce n’est pas si simple de bien trier les différents objets, il faut vraiment avoir la tête à ce qu’on fait. Alors, au lieu de papoter, je ferais mieux de me remettre au travail!»

andy Egli, anCiEn intErnational dE FootBall«En fait, je me sens un peu dépassé. Je ne vais pour ainsi dire jamais faire les courses et n’ai donc pas l’habitude de me prome-ner dans les rayons avec un panier. D’au-tant plus qu’ici, c’est l’inverse: il ne s’agit pas d’acheter, mais de trier la marchandise. 2 × Noël est une action exceptionnelle. Nous autres Suisses vivons dans l’abon-dance, surtout à Noël quand des mon-tagnes de cadeaux, dont certains parfaite-ment inutiles, s’accumulent sous le sapin. A mon avis, c’est une très bonne chose si on peut profiter de cet état de fait pour atté-nuer un peu la détresse dans le monde.»

Joël gilgEn, aniMatEur à SrF MuSikwEllE«Je suis venu aider ici il y a un an déjà. En janvier, je donne volontiers un peu de mon temps pour cette bonne cause. Je ne sais plus par cœur où se trouvent les choses, mais je connais le système, ce qui me permet d’être vite dans le coup... Cela dit, où va cette cuillère à miel?»

klauS-PEtEr röHlEr, CEo d’allianz SuiSSE «Je suis vraiment heureux d’être là. Ici, nous assistons à une aide directe de per-sonnes à personnes. Allianz Suisse est par-tenaire officiel de la Croix-Rouge suisse et co-sponsor de l’action 2 × Noël. Nos colla-borateurs s’investissent eux aussi active-ment dans ce partenariat. Le 22 février, ils déballeront des cadeaux toute une jour-née et contribueront ainsi à l’opération.»

SuSannE ruoFF, dirECtriCE généralE dE la PoStE SuiSSE«De nombreux collaborateurs de la Poste se sont investis pour 2 × Noël et ont même sacrifié une partie de leurs vacances. Je trouve leur engagement admirable. Et c’est vraiment un deuxième Noël pour nous tous, car ces envois massifs de paquets suivent de près le gros volume de courrier à l’occasion des fêtes. Je suis très fière des collaborateurs de la Poste, qui mettent leur force de tra-vail et leur esprit humanitaire au service de cette bonne cause. Voi-là un bel exemple de solidarité!»

MattHiaS aEBiSCHEr, ConSEillEr national«Il y a des choses faciles à trier, comme les aliments de base. Mais là, je viens de déballer un matelas pneumatique en forme de fro-mage... En attendant, je l’ai déposé au rayon «hétéroclite». Au-jourd’hui, nous ne formons peut-être pas l’équipe la plus efficace qui soit, mais ça fait plaisir d’être là.»

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témoIgnage

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Depuis près de trois ans, Dhana Bandhari veille scrupuleusement à ce que sa fille et elle-même prennent chaque jour leurs médicaments.

Une famille solidaire: Dhana Bandhari et ses deux filles Sonam, 14 ans, et Swostika, 9 ans

men à l’hôpital régional. Ses enfants sont testés aussitôt: Swostika, sa ca-dette, est elle aussi porteuse du virus.«Quand j’ai pris connaissance du dia-gnostic, mon univers s’est effondré. Au village, le sida était tabou. Les per-sonnes séropositives étaient frappées de mépris et d’exclusion», se souvient la jeune mère de 31 ans. Heureusement,

Le trajet, sous un soleil de plomb, est plus long que prévu. Entre les nids-

de-poule, les charrettes à bœufs et les vaches, les cinquante kilomètres de route étroite relèvent de l’odyssée. Peu avant midi, après des heures de voyage, nous atteignons enfin Bardiya, un vil-lage des basses terres à la frontière avec l’Inde, l’une des régions les plus chaudes du Népal. Swostika Bandhari nous attend. Après avoir pris part à la campagne «Je suis fan de la Croix-Rouge», cette fillette au large sourire et aux grands yeux marron se réjouit de nous montrer son chez-soi. C’est avec fierté qu’elle nous présente sa grand-mère, qui prépare le repas sous l’avant-toit de sa modeste maison de tor-chis. En temps normal, Swostika l’aide-rait, mais elle tient tout d’abord à nous faire connaître le reste de sa famille: sa mère Dhana, sa sœur Sonam, ses tantes et ses cousines. Pas un homme à l’hori-zon! Il faut dire que son grand frère est à l’école, alors que son père, qui travaille en Inde, est très souvent absent.

Une mère engagéeQue Swostika soit une enfant si enjouée n’a rien d’une évidence. «Il y a quatre ans, elle était souvent malade. Je me faisais beaucoup de souci», explique sa mère. A l’époque, elle aussi est mal por-tante. Elle perd d’ailleurs son bébé après sept mois de grossesse et a beaucoup de mal à s’en remettre. La nouvelle de sa séropositivité tombe lors d’un exa-

les choses ont changé entre-temps et, grâce au soutien de la Croix-Rouge, des groupes d’entraide et de sensibili-sation ont éclos dans toute la région.

Ces groupes organisent des séances d’information sur le VIH et le sida à l’intention des écoliers et des adultes. Lorsque Dhana Bandhari évoque son engagement au sein de l’un d’eux, son visage s’illumine. Il s’agit d’une tâche essentielle pour elle. «Le travail accom-pli est impressionnant. Les gens sont à l’écoute, leur attitude change. Seule la sensibilisation permet de réduire les risques de transmission du virus. Et il est plus facile de se soumettre à un test de dépistage en sachant que des médica-ments existent.»

le sida touche de plus en plus de femmes et d’enfantsAu Népal, les femmes et les enfants sont de plus en plus nombreux à contracter le virus du sida, parfois sans même avoir

Dhana Bandhari s’engage au sein d’un groupe Croix-Rouge.

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témoIgnage

Comme Swostika, presque toutes les jeunes filles portent sur le front une marque rouge (tika) censée, selon la tra-dition hindouiste népalaise, apporter bénédiction et pro-tection.

Swostika observe le savoir-faire de sa grand-mère qui pré-pare des samosas (recette p. 29).

quitté leur village. En effet, la plupart des hommes sont contraints de chercher du travail en ville ou à l’étranger, où, bien trop souvent, ils se font contaminer et transmettent inconsciemment le virus à leur femme une fois de retour.C’est ce qui est arrivé à Dhana, dont la fille a contracté le virus lors de l’accou-chement. Son mari, qui travaille en Inde

depuis dix ans, ne retourne au pays qu’à la saison des récoltes. «Quand il est par-ti, j’espérais qu’il ramènerait de l’argent. Mais il revenait bien souvent les mains vides. En revanche, il nous a ramené cette maladie qui a fait basculer nos vies», raconte-t-elle en laissant poindre pour la première fois une certaine amer-tume. Cédant à ses sollicitations, il a fini par se soumettre à un test qui s’est na-turellement révélé positif. Dhana ignore cependant si son mari suit un traitement à l’étranger.

Dhana et sa fille doivent prendre des médicaments chaque jour depuis bien-tôt trois ans. Aujourd’hui, elles vont beaucoup mieux. Tous les six mois, elles se rendent à l’hôpital pour être exami-nées. La CRS prend en charge les frais de transport, sans quoi elles ne pourraient être traitées. Au quotidien, elle leur four-nit également des aliments pour un ré-

gime équilibré et du matériel scolaire pour Swostika. «Je suis extrêmement re-connaissante de cette aide qui me per-met de prendre soin de mes enfants et qui offre à Swostika une vie normale et presque sereine», indique cette jeune mère si fière de sa fille qui aide justement sa grand-mère à préparer des samosas.

➔ redcross.ch/nepal

La CRS prend en charge les frais de transport, sans quoi la mère et sa fille ne pourraient être traitées.

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entretIen

Cette Syrienne et son jeune enfant at-tendent la distribu-tion des biens de premiers secours.

«on se fait souvent de fausses idées»

aide aux réfugiés syriens

Les violences qui secouent la Syrie ont contraint des centaines de milliers de personnes à se

réfugier dans les pays voisins. Un chiffre qui pourrait encore augmenter. Beatrice Weber, res-

ponsable au service gestion de catastrophes de la Croix-Rouge suisse (CRS), explique pour-

quoi l’aide doit être judicieuse et bien préparée.

interview: tanja Pauli

Comment la CRS a-t-elle réagi lors-

qu’elle a appris que tant de Syriens

avaient besoin d’assistance?

Auparavant déjà, la CRS avait apporté une contribution financière à l’engage-ment en Syrie du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR). Mais voulant aller plus loin en-core, nous avons décidé de soutenir les pays limitrophes, eux aussi touchés par les conséquences du conflit. C’est pour-

quoi nous avons dépêché un délégué CRS en Jordanie en septembre 2012.

Pourquoi en Jordanie?

Parce que les réfugiés y affluent en nombre et que le Croissant-Rouge jordanien a be-soin d’une aide extérieure pour y faire face. Selon les chiffres officiels de l’ONU, 145 000 Syriens y ont trouvé refuge, tan-dis que des estimations officieuses font état de plus de 200 000. On s’attend à des

chiffres plus élevés encore d’ici le milieu de l’année. A titre de comparaison, il faut bien se rendre compte aussi qu’avec 6,5 millions d’habitants, la population du royaume de Jordanie est inférieure à celle de la Suisse.

Comment vivent les réfugiés syriens?

Ils sont une minorité à vivre dans le camp gigantesque de Zatary, à la frontière. La plupart d’entre eux sont hébergés dans des logements. Il peut s’agir d’une simple

chambre d’amis ou d’une cave. Les fa-milles doivent subvenir elles-mêmes aux dépenses courantes comme le loyer, l’eau, l’électricité, l’alimentation, etc.

Dans ces circonstances, quelle est

l’aide la plus judicieuse?

Les familles de réfugiés ont besoin d’argent pour payer le loyer et les frais annexes, sans quoi elles risquent de ne pas pouvoir rester dans leur logement et de manquer de tout. Nous sélectionnons un millier de familles qui, selon nos inves-tigations, connaissent une situation par-ticulièrement précaire. Nous les soute-nons à hauteur de 220 CHF par mois. Un moyen aussi de les responsabiliser.

L’argent est-il employé à bon escient?

220 CHF mensuels suffisent à peine à payer un loyer et à acheter de temps à

Les familles doivent subvenir elles-mêmes aux dépenses courantes dans un pays étran-ger, alors qu’elles n'ont prati-quement pas de revenus.

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rétrospectIve

150 ans d’engagement humanitaire

Fondation de la Croix-Rouge

il y a 150 ans naissait à genève la Croix-Rouge à l’initiative de cinq visionnaires. elle est

aujourd’hui le plus important mouvement humanitaire au monde.

texte: PhiliPPe bender

En publiant à l’automne 1862 Un Souvenir de Solférino, le Genevois

Henry Dunant s’attendait-il à fonder un mouvement universel et à révolu-tionner le droit international? La lecture de son témoignage émut les esprits. Victor Hugo en souligna la grandeur.

Les milieux militaires en devinèrent le caractère novateur. Un autre Gene-vois, Gustave Moynier, mit au service de la cause la Société genevoise d’utilité publique, puissante institution qu’il présidait. Ainsi fit-il inscrire à l’ordre du jour de la séance du 9 février 1863 un point 3: «De l’adjonction aux armées belligérantes d’un corps d’infirmiers vo-lontaires (Conclusion du livre de M. H. Dunant)». La séance du 9 février débouchera sur la désignation d’une commission de cinq membres: outre Dunant et Moynier, les docteurs Louis Appia et Théodore Maunoir ainsi que le géné-ral Guillaume-Henri Dufour. Le 17 fé-vrier 1863, la commission siégea pour la première fois et décida de se constituer en «Comité international permanent de secours aux militaires blessés», le fu-tur Comité international de la Croix-Rouge (CICR), sa dénomination dès 1876. Une Conférence internationale, réu-nie en octobre 1863 à Genève, adopta la charte fondamentale de l’organi-

sation. Et le 22 août 1864, les délégués de douze Etats signèrent la «Conven- tion pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne», la première Convention de Genève, base du Droit internatio- nal humanitaire moderne. Celle-ci exige que tous les blessés soient se-courus, indépendamment de leur camp, et que le personnel sanitaire soit considéré comme neutre et protégé. Les tragiques expériences des guerres mondiales pousseront à l’extension de la protection aux populations civiles.

la Fédération internationale des sociétés de la croix-rouge et du croissant-rougeAu fil des ans, des Sociétés nationales sont créées dans le monde entier, dont la Croix-Rouge suisse (CRS) en 1866. Il en existe 187 à ce jour, regroupées au sein d’une organisation faîtière, la Fé-dération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Elles mobilisent près de 100 mil-lions de membres et de volontaires, qui veillent à la mise en œuvre des objectifs et principes du mouvement dans leurs

Le 17 février 1863 à genève, de premières mesures pour un monde plus humain étaient prises.

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arrIère-plan

Incendie, cataclysme, accident de car ou intoxication alimentaire lors d’un

grand rassemblement: toute situation caractérisée par de multiples victimes est qualifiée d’événement majeur – évé-nement ayant ici le sens de catastrophe. D’une seconde à l’autre, de très nom-breuses personnes doivent être secou-rues. Sans tarder.

toujours prêts à intervenirBenedikt Bauer, président de l’associa-tion cantonale d’Uri, et Paula Schnüri-ger, ambulancière depuis 25 ans, passent

en prévision de l’imprévuService de secours sanitaire mobile d’Uri

Comment assurer les premiers secours lors de catastrophes de grande ampleur? Scénario

rare mais plausible, un tel événement requiert de la part de chaque canton un dispositif

d’urgence spécifique. Uri en a confié l’organisation à la Croix-Rouge suisse.

texte: tanja Pauli Photos: tres camenzind

pour les artisans du service de secours sa-nitaire mobile d’Uri. Ils considèrent avec une objectivité non dénuée de fierté ce qu’ils ont accompli en moins de deux ans. Dans le bâtiment du service du feu

du Gothard, à Göschenen, une cinquan-taine de femmes et d’hommes s’en-traînent à répondre aux scénarios ca-tastrophes. Tous sont mobilisables 24

heures sur 24, 365 jours par an – sans contrepartie financière. Seules les heures d’intervention donnent droit à un dédommagement par le can-ton d’Uri. Fort de sa longue pratique du secourisme, Benedikt, responsable à la re-traite d’un service de soins d’urgence et d’anesthésie, ne le sait que trop: «Après un accident avec de nombreux blessés, la confusion est totale.» Lors d’événe-ments majeurs, au diable les questions superflues! Mais gare aussi aux méprises, inexactitudes ou gestes irréfléchis, qui peuvent mettre la vie en péril! L’emploi ri-

«après un accident avec de nombreux blessés, la confu-sion est totale.»

Egalement utilisée pendant les exercices: la fiche SAP orange

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arrIère-plan

Revenons à l’exercice. Les membres de l’équipe qui simulent les blessés se plaignent de douleurs variées. Les se-couristes vérifient d’abord les données relevées sur la fiche SAP et cherchent à obtenir des précisions. A la différence des patients acheminés vers les PRV 1 et 2, ceux du PRV 3 sont presque tous en mesure de répondre aux questions. Plus facile, pensez-vous? Pas forcément. «Imaginez des blessés qui demandent désespérément des nouvelles de leurs proches ou qui hurlent de douleur», sug-gère Paula. En fonction de leur état, les patients sont installés sur des brancards et pro-tégés du froid par des couvertures de sauvetage. «Il nous faut attendre ici deux heures ou plus, jusqu’à ce que les ambulances puissent évacuer les bles-sés légers», rappelle Gaby. Des perfu-sions sont posées et des antidouleurs administrés. Chaque médicament fait l’objet d’une mention sur la fiche SAP

de même que les mesures de la pression artérielle et du pouls réalisées avant et après sa prise. La fiche doit être rensei-gnée en détail. Toute personne dont l’état se détériore est transférée vers les PRV 2 ou 1.

A l’issue de l’exercice, Paula et Gaby y vont de leurs commentaires critiques. Il faut mieux fixer les aiguilles et tubulures de perfusion pour le transport. Ne pas oublier de signaler par une étiquette nu-mérotée les effets personnels du patient et ses flacons et boîtes de médicaments entamés. Même en cas de grande activi-té, toujours prendre le temps de contrô-ler l’état des personnes prises en charge et leur injecter éventuellement une nou-velle dose d’antidouleur. Mettre les dé-chets dans des sacs transparents, afin de ne rien jeter par erreur.Les conditions sont différentes de celles qui prévalent à l’hôpital et, pour les inter-venants, la situation n’a rien d’ordinaire. Outre les professionnels, l’équipe est composée pour moitié de samaritains qui se forment dans leur section et exercent en temps normal une toute autre activité.

l’équipe aux sacs à dos rougesBenedikt est très satisfait de l’évolution du poste de secours sanitaire mobile d’Uri. Celui-ci est composé de personnes qui n’ont pas l’habitude de collaborer sous cette forme et qui doivent pourtant faire équipe lors des journées de forma-tion. A l’issue du cours, chacun hisse sur ses épaules son lourd sac à dos rouge. Une fois à la maison, il l’entreposera avec sa tenue d’intervention à un endroit fa-cilement accessible – en espérant ne pas devoir s’en servir avant le prochain cours.

➔ srk-uri.ch

«Les statistiques montrent que, lors d’événements majeurs, la moitié des blessés le sont légèrement et un cinquième grièvement.»

goureux des couleurs, de la signalétique, des numéros et des désignations a une importance vitale. De même, bien sûr, que l’entraînement régulier des intervenants.

au prv 3«Aujourd’hui, c’est moi Globi», lance sur un ton badin Gaby Bissig, ambulan-cière, en enfilant un gilet dont les car-reaux rouge et noir évoquent en effet le pantalon de la mascotte. La plaisan-terie n’entame en rien le sérieux de sa démonstration. Proclamée «cheffe de soins», Gaby assure la coordination du point de rassemblement de victimes 3, ou PRV 3, signalé par des caisses vertes, qui indiquent que les victimes prises en charge sont des blessés légers. «Les sta-tistiques montrent que, lors d’événe-ments majeurs, la moitié des blessés le sont légèrement et un cinquième griève-ment», explique Paula qui, en tant que cheffe d’intervention, a une vue d’en-semble de la situation. Dans des conditions réelles, elle repère-rait d’abord avec l’aide du responsable du triage les patients qui doivent bé-néficier de soins immédiats. Prioritaires, ceux-ci seraient aussitôt transportés vers le PRV 1, réservé aux blessés graves. Du lieu du sinistre jusqu’à l’hôpital, chaque victime serait alors munie d’une fiche orange en plastique étanche, faisant d’elle un numéro. Il s’agit du système d’acheminement des patients (SAP): un dispositif impersonnel certes, mais per-formant.

Benedikt Bauer et Paula Schnüriger, à l’origine du service de secours sanitaire mobile d’uri

Gaby Bissig, infirmière anesthésiste et am-bulancière diplômée

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texte: isabel rutschmann Photos: remo nägeli

Pamela avec une boîte de crayons de couleur devant la maison délabrée où elle et sa famille sont hébergées temporairement.

au moins un repas chaud par jour

Secours d’hiver en Bosnie-Herzégovine

L’hiver est rude en Bosnie-Herzégovine, un pays en proie à une misère lancinante et qui se

relève avec peine des blessures de la guerre. Sur place, la Croix-Rouge suisse (CRS) vient en

aide à des familles en détresse en leur fournissant des repas chauds. Rencontre avec pamela

et ses trois frères, qui ont perdu leur père il y a trois mois.

sUr le terraIn

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sUr le terraIn

Zivorad vient cher-cher à la soupe po-pulaire le repas de midi pour toute la famille.

La CRS donne à la famille des den-rées alimentaires de base telles que fa-rine, huile, riz, sucre et sel.

Ces jours-ci, le feu est une question de survie pour la famille de Pame-

la, 4 ans. Sans feu, pas de chaleur. Et de la chaleur, il en faut par cette jour-née glaciale de janvier à Tuzla, centre in-dustriel du nord-est de la Bosnie-Herzé-

govine. Dehors, tout est brumeux, gris, maussade. Au-dessus de la ville flotte un nuage chargé de fumée et de charbon. Les façades des maisons, criblées d’im-pacts de balles, témoignent de la guerre

qui, de 1992 à 1995, a jeté souffrance et désolation sur la région. Une guerre dont le pays et ses habitants portent au-jourd’hui encore les stigmates.

Ils ont tout perduMais le feu a aussi été la source de bien des tourments pour Pamela, sa mère Srbjianka Radosavljević, 41 ans, et ses trois frères Zivorad, 10 ans, Mirko, 8 ans, et Milorad, 2 ans et demi. Il y a trois mois, en pleine nuit, la maison fa-miliale était ravagée par un incendie dû à un court-circuit. Srbjianka est tout juste parvenue à s’extirper des flammes avec ses quatre enfants. Mais son mari,

qui souffrait d’un léger handicap, n’a pas eu cette chance. Sa femme et ses en-fants ont assisté impuissants à la scène terrible de leur père pris au piège de cet incendie qui a fini par réduire leur mai-son en cendres. «Aujourd’hui encore, je n’arrive pas à croire ce qui s’est passé. C’est horrible», souffle Srbjianka en se blottissant contre son jeune fils qu’elle porte dans ses bras. Le petit garçon em-brasse sa mère et lui tapote affectueuse-ment le visage. La veuve, qui a tout perdu dans le si-nistre, a reçu des autorités communales un logement temporaire situé en péri-phérie, dans un bâtiment en ruines qui hébergeait jadis des personnes dans le

«aujourd’hui encore, je n’arrive pas à croire ce qui s’est passé.»

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en breF

■ Novartis entend apporter un soutien concret à la Croix-Rouge suisse (CRS). Un engagement qui comprend deux volets: en Suisse, une contribution à chili, un programme de prévention de la violence auprès des jeunes; à l’étran-ger, un soutien à la gestion de catas-trophes. Novartis offre également à ses collaborateurs la possibilité de s’inves-tir bé névolement dans des activités de l’œuvre d’entraide. Après une catas-trophe de grande ampleur, le labora-toire pharmaceutique appelle par ail-leurs son personnel dans le monde entier à verser des dons en faveur de la Croix-Rouge.

■ Grâce à l’e-tirelire, les clients qui paient avec la PostFinance Card peuvent choisir de faire arrondir leurs achats au franc ou à la dizaine de francs supérieurs, mettant ainsi de l’argent de côté. La différence entre le mon-tant exact et son arrondi peut être ver-sée à la Croix-Rouge suisse (CRS). Com-ment procéder? Si vous disposez d’un compte postal, connectez-vous à e-fi-nance et ouvrez la tirelire virtuelle en cliquant sur la rubrique «Services». Si vous n’avez pas d’accès en ligne à votre compte postal, prenez contact avec le centre PostFinance en appelant le 0848 888 710 (tarif normal). Choisissez de faire don des sommes économisées à la CRS sur le compte 30-9700-0. Chaque mois, le montant de la tirelire virtuelle est alors automatiquement reversé à la CRS. Complément d’information:

➔ postfinance.ch/e-tirelire

assumer sa responsa-bilité sociale

Faire un don avec l’e-tirelire

Haïti, trois ans après le séisme■ Après le séisme destructeur du 12 jan-vier 2010, la Croix-Rouge suisse (CRS) est intervenue à Palmiste-à-Vin – commune de montagne située sur les hauteurs de la ville côtière de Léogane – pour y construire 600 habitations et aména-ger une alimentation en eau potable. A l’issue de ce chantier de relogement, la Croix-Rouge a organisé un cours (photo)de trois mois à l’intention de 98 hommes et deux femmes de la région. Un local destiné à abriter la Croix-Rouge ainsi que des centres communaux et des petits commerces ont été édifiés dans le cadre de cette formation. «Les jeunes ont ain-si une chance de s’assurer un revenu et de mettre en pratique chez eux ou dans leur village les compétences qu’ils ont acquises», déclare Fabio Molinaril, res-ponsable du programme mené en Haïti. La Croix-Rouge s’engage également dans le domaine de la santé. Afin de protéger la population d’une nouvelle flambée de choléra, une équipe médi-cale locale intervient dans les villages et les hameaux reculés de Palmiste-à-Vin. Les habitants sont sensibilisés aux règles d’hygiène qui permettent de se prému-

nir contre l’infection, et des comités villa-geois désinfectent maisons et latrines. La construction de 1200 latrines financées par la CRS sera achevée en 2013. Des spécialistes de la CRS forment les collaborateurs du nouveau Service de transfusion sanguine géré par la Croix-Rouge haïtienne à Port-au-Prince, la capitale. Depuis la destruction de l’an-cien centre par le tremblement de terre, ceux-ci sont ainsi de nouveau en mesure de fabriquer des produits destinés à as-surer la coagulation en cas de carence en plaquettes.

Un nouveau départ fragile au Soudan du Sud■ Le Soudan du Sud fêtera en juillet prochain les deux ans de son indépen-dance. Le pays, ravagé par la guerre, avance plein d’espoir vers un avenir pourtant incertain. La situation reste instable, notamment dans le nord, à la frontière avec le Soudan. Ici, la Croix-Rouge suisse (CRS) intensifie son engagement pour mettre en place une assistance médicale et une alimentation

en eau potable dans les régions recu-lées. Aidée de bénévoles de sa consœur locale et de la population organisée en comités, elle construit des centres de santé et nutritionnels pour 15 000 personnes à Malakal. Ces dernières an-nées, la CRS a doté des villages de la ré-gion de Mayendit d’un accès aux soins de base et à l’eau salubre pour 90 000 habitants.

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Redonnez la vue à un aveugle! Une collecte de bijoux et d’or dentaire pour faire reculer la cécité en Afrique et en Asie

La planète compte 39 millions d’aveugles dont la plupart sont atteints de cataracte et vivent dans des régions pauvres, sous-desservies en soins. La Croix- Rouge organise sur place des camps ophtalmologiques mobiles pour assurer aux patients un accès à un diagnostic et à un traitement. Ses actions sont finan-cées par la revente des dons en métaux précieux: montres et pièces en or, colliers, bagues, broches, etc.

Il suffit de 50 CHF pour qu’une personne atteinte de cataracte bénéficie de l’opération qui lui redonnera la vue.

Soutenez la lutte contre la cécité par l’envoi de bijoux à la CRS, Redonner la vue, Rainmattstrasse 10, 3001 Berne ou par un don d’argent sur le CP 30-9700-0, «Redonner la vue».

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Redonnez la vue à un aveugle! Une collecte de bijoux et d’or dentaire pour faire reculer la cécité en Afrique et en Asie

La planète compte 39 millions d’aveugles dont la plupart sont atteints de cataracte et vivent dans des régions pauvres, sous-desservies en soins. La Croix- Rouge organise sur place des camps ophtalmologiques mobiles pour assurer aux patients un accès à un diagnostic et à un traitement. Ses actions sont finan-cées par la revente des dons en métaux précieux: montres et pièces en or, colliers, bagues, broches, etc.

Il suffit de 50 CHF pour qu’une personne atteinte de cataracte bénéficie de l’opération qui lui redonnera la vue.

Soutenez la lutte contre la cécité par l’envoi de bijoux à la CRS, Redonner la vue, Rainmattstrasse 10, 3001 Berne ou par un don d’argent sur le CP 30-9700-0, «Redonner la vue».

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3C o n c e p t i s P u z z l e s 06010015010

3

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C o n c e p t i s P u z z l e s 06010015011

1

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11

3

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9

2 3 4 5 6 87 9 10 11

PRÉSI-DENTDU

CICR

BÊTES

BRILLANT

EXILS

JEU DECARTES

CRO-CHETS

VISINCLINÉE

OISEAUXMARINS

CRI PROPRE POLICIERSCUISTRE

EN LES

SPOLIÉ

RÉPANDTERRE ÀTERRE

À LAMODETAPISVERT

SONNÉ LIAISONCITÉENGLOU-

TIE

NORDISTE

NICKEL

TRANS-PIRES

SOURIRES

CERTAIN

�RIGOLÉ

CAPITALEDU

GHANA

CONVEN-TIONSDE...

NAÏF

CUBES

CAN-CANS

ORNE

VICTOIRED’EMPIRE

STUPIDES

1

1

57 10

11

3

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2 3 4 5 6 87 9 10 11

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CICR

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VICTOIRED’EMPIRE

STUPIDES

Page 32: Magazine Humanité 1/2013: Joséphine, ange gardien