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MALADIES BACTERIENNES TRANSMISES PAR LES ALIMENTS

Maladies bacteriennes transmises par les aliments

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  • 1. PLANINTRODUCTIONModes de contamination microbienne des alimentsPrincipales maladies bactriennes transmisesCONCLUSION

2. I- INTRODUCTIONintoxication alimentairesystme aliment / microorganisme /consommateur 3. Les maladies dorigine alimentaire (galement appelesempoisonnement ou intoxication alimentaire) surviennentlorsquune personne tombe malade la suite de lingestionde nourriture contamine par un microorganisme nuisible.Ces microorganismes peuvent tre des bactries, desparasites ou des virus. Une premire tude ralise en 1986 puis celles organisesau cours des annes suivantes aux Etats-Unis par leNational Center For Health Statistics estiment plus de 100millions le nombre de cas de diarrhe alimentaire par an. Les pertes conomiques en rsultant (soins mdicaux,perte de productivit) dpasseraient alors 25 milliards dedollars 4. Aliments incrimins et bactriesresponsables de leurs toxications 5. II- Modes de contamination microbienne desaliments Ils dpendent de nombreux facteurs les aliments dorigine vgtale non conservsninterviennent gnralement que comme desvecteurs de microorganismes, ceux-ci restant leursurface les aliments dorigine animale peuvent tre contaminsde deux principales faons :*lanimal qui les a fourni tait sain mais le produit a tcontamin secondairement (manipulations,entreposage , prparation ...) par contact avec unhomme ou un animal malade ou porteur de germes ou encore par des microorganismes provenant du milieuextrieur (terre, air, poussire, table de travail). 6. lanimal qui les a fourni tait dj{ atteint dune maladiemicrobienne apparente ou inapparente, lesmicroorganismes tant alors transmis auconsommateur par la viande ou le lait. Les alimentsdorigine animale constituent de vritables milieux deculture pour certains germes naturellement ouaccidentellement pathognes. Exemple: La contamination des produits alimentairespar des germes du genre Salmonella peut treoriginelle (animaux malades), rsulter du contactdun milieu contamin avec laliment et enfinprovenir de manipulateurs malades ou porteurssains de germes ( voire schma suivant) 7. III- Principales maladiesbactriennes transmisesLes connaissances actuelles sur chacune des maladies dorigine alimentaire sont trs nombreuses; dans ce qui suit, nous nous limiterons dcrire et donner quelques prcisions sur les maladies les plus frquentes 8. III - 1. Toxi-infections Salmonella Ces entrobactries lactose -, H2S + sont essentiellement prsentes dans lintestin de lhomme et des animaux. plus de 2000 srotypes, tous pathogenes pour lhomme Quatre de ces srotypes, correspondant aux espces S. typhi, S. paratyphi A, B et C sont { lorigine de maladies infectieuses appeles fivres typhode ou paratyphodes 9. La dose infectante est de quelques cellules pour Salmonellatyphi, paratyphi A, B ou C, et de 10^9 pour S.typhimuriumet de 10^6 pour S. anatum Aux USA il est relev de 4 5 millions de cas desalmonellose par an se traduisant par 2 4000 dcs Les aliments les plus souvent mis en cause dans lessalmonelloses sont les volailles (40 %) , les viandes etplus particulirement les viandes haches (10 %), le lait etles produits laitiers (15 %), les oeufs (5 % avec un risquelev pour ceux de cane ou de caille), les crmes glaces etptissires (5 %), les coquillages 10. Maladie infectieuse SalmonellaTrs souvent la fivre typhode est considre comme lamaladie des mains sales !! 11. III - 2. Entrotoxicose staphylococcique Il sagit dune maladie microbienne trs frquente dans denombreux pays, Elle rsulte de la consommation dalimentscontamins par des souches de Staphylococcus aureustoxinognes. Six types dentrotoxines sont actuellement connus (A, B,C, D, E et F) Les aliments les plus communment susceptibles dtre {lorigine de cette intoxication sont par ordre dcroissant defrquence : les viandes et charcuteries, les ptisseries, lesvolailles, les fromages, les lgumes, les poissons 12. Lintoxination est caractrise par une priode dincubation de courte dure (1 4 heures). Lessymptmes de cette maladie, qualifie parfois de maladie des banquets, sont caractristiques : salivation abondante, nauses, vomissements, douleurs abdominales, diarrhe abondante, sueurs, cphale, tat de prostration et quelquefois fivre. Les symptmes disparaissent en gnral aprs 24 48 heures, et le malade ne dveloppe pas de dfenses immunitaires spcifiques. 13. III - 3. Toxi-infections Clostridiumperfringens Cette bactrie est vraisemblablement le germe anarobie leplus frquemment rencontr dans la nature, elle estprsente dans de trs nombreux produits naturels. Cest grce { sa spore que cette bactrie peut rsister des conditions particulirement dfavorables. Soncaractre anarobie strict limite cependant sa possibilit dedveloppement dans nos aliments. Ainsi les conserves etles aliments cuits constituent dexcellents milieux deculture pour Clostridium perfringens, car la cuisson rduitle taux doxygne. 14. La toxi-infection rsulte souvent de la prolifration deClostridium perfringens A toxinogne dans la viandelaisse refroidir quelques heures des tempraturesvoisines ou suprieures la temprature ambiante, etce partir de spores dont la germination a t induitepar la cuisson Les symptmes de cette maladie apparaissent entre 8et 24 heures aprs la consommation de laliment. Ilsagit essentiellement de douleurs abdominales aigeset dune diarrhe 15. Les entrotoxines dune massemolculaire voisine de 35000 daltonssont antigniques et thermolabiles Cette protine interfre avec laproduction dnergie au niveaucellulaire et affecte directement lastructure et la fonction cellulaires enparticulier au niveau des entrocytes. 16. III - 4 . Intoxination botulinique Cette intoxination est lie { lingestion de toxinebotulinique synthtise au cours de la croissance deClostridium botulinum dans un aliment. Ce germetellurique sporul et anarobie strict, fait courir untrs grand risque de contamination denombreux aliments, notamment les conserves(botes et bouteilles) qui subissent un traitementthermique insuffisant. 17. La toxine botulinique est un des poisons les plus violents connus ; son pouvoir toxique est environ 500 000 fois plus lev que celui de la strychnine et la DL50 (dose qui tue 50 % des sujets qui la reoivent) est estime de 10^-8 10^-9 g par kg de poids corporel. Cest pour cette raison que la mortalit est leve malgr les thrapeutiques comme les srums antitoxiques ou les anatoxines. 18. La frquence de cette maladie, dont la dclaration est obligatoire semble en augmentation. La plupart des cas affectent soit des individus soit des cellules familiales et mettent souvent en cause des aliments de fabrication mnagre ou artisanale. Ils concernent le plus souvent des viandes, des jambons, des poissons, des pts, parfois aussi des lgumes tels que haricots ou asperges. 19. III - 5. Autres maladies lies laconsommation daliments De nombreux autres microorganismes sont impliqusdans des maladies dorigine alimentaire. Bien questatistiquement leurs incidences puissent trequantitativement peu importantes, il nen reste pasmoins que certaines de ces maladies, quelquefois trsgraves, sont { considrer avec beaucoup dattention. Parmi celles-ci, on peut en signaler quelques unes dontles germes responsables sont : Shigella, Bacillus cereus, Listeria, Campylobacter,Yersinia, Vibrio, Escherichia coli entropathognes, lesstreptocoques A et D. 20. III - 5 - 1. Bacillus cereus Le rle de cette bactrie dans les maladies microbiennes lies aux aliments a tmis en vidence partir de 1950. La prolifration importante du germe esttoujours ncessaire pour que la toxicit se manifeste Le plus souvent, lespures de pommes de terre, les ptisseries, les viandes diverses, le riz cuit lavance, sont { lorigine de cette maladie. Deux types datteintes sont possibles : la premire est caractrise par des vomissements trs violents quiapparaissent rapidement (30 minutes 5 heures). La deuxime se traduit par une diarrhe abondante avec douleurs abdominalesapparaissant une dizaine dheures aprs le repas incrimin. Deux toxines ont t dcrites comme tant { lorigine de ces syndromes : uneentrotoxine protique qui est le facteur diarrhique et une toxinepolypeptidique qui est le facteur mtique. Plus de 10 % des sujets sontporteurs sains de cette bactrie. 21. III - 5 - 2. Vibrio choler et V.parahaemolyticus Vibrio choler est responsable du cholra,maladie infectieuse pidmique. Cest au niveau de lintestin grle que la contaminationet la prolifration se produisent par adhsion puiscolonisation des entrocytes. La toxine cholriqueprovoque une fuite massive dun fluide riziforme et ladshydratation qui en rsulte peut tre mortelle. Cettetoxine est une protine polymrique dont la massemolculaire est de 80 000 daltons. 22. Vibrio parahaemolyticus est un vibrion marinhalophile dcouvert pour la premire fois en 1951au Japon { la suite dune toxi-infection rsultant de laconsommation de sardines semi-sches. Ce germe estresponsable de plus de 50 % des toxi-infectionsalimentaires dans ce pays. Le dveloppement du commerce international desproduits de la pche ou dlevage va favoriser ladiffusion de cette bactrie qui rsiste aux oprations deconglation ou rfrigration. La maladie se caractrisepar une gastro-entrite une douzaine dheures aprslingestion du produit alimentaire contamin ; desvomissements, des douleurs abdominales, desnauses, de la diarrhe et de la fivre sont frquents 23. III - 5 - 3. Listeria monocytogenes La maladie provoque par Listeriamonocytogenes est la listriose. Sesmanifestations les plus caractristiques sont unemningite et une septicmie prinatale. Sansintervention thrapeutique, la mort survient parmningite. La listriose humaine est une maladie infectieuselie la consommation daliments ; sa duredincubation peut tre longue (3 70 jours) ; elle peutse manifester sous plusieurs formes : 24. aigu avec une atteinte du systme nerveuxcentral et des mninges (la plus frquente). Unemningite purulente et une mningo-encphalite,une septicmie avec broncho-pneumonie, uneconjonctivite, une rhinite, une sinusite, une pylite, etdes atteintes pleuro-pulmonaires traduisent lepouvpoir pathogne de la bactrie. chronique avec des atteintes localises lgre et inapparente chez la femme enceinte.Linfection atteindrait de prfrence la femmechezlaquelle elle est considre comme une infectionlatente des organes gnitaux. 25. Les symptmes de la listriose se traduisent par une fivre, une cphale, des nauses, des vomissements, une pharyngite, des douleurs musculaires, une monocytose, une mningite, des lsions externes, une septicmie, des avortements. Souvent les symptmes ressemblent ceux de la grippe. 26. Lhomme peut se contaminer au contact danimauxmalades.Le schma possible dinfection listrienne chez lhommepeut tre le suivantLa survie de la bactrie est dautant pluslongue que la temprature est basse 27. III - 5 - 4. Escherichia coli E.coli est un hte normal de lintestin de lhomme, dans les fcs son nombre est voisin de 10^6 10^7 par gramme. Certains types dEscherichia coli peuvent provoquer des troubles digestifs : ce sont les Eschericia coli entropathognes. Leur implication a t dmontre dans certaines gastro-entrites, notamment dans les diarrhes infantiles et dans la diarrhe des voyageurs ou tourista . 28. Deux types de souches sont actuellementdcrites : dune part des souchesentrotoxinognes capables dexcrter soitune entrotoxine thermostable (fractionST), soit une entrotoxine thermolabile(fraction LT), Dautre part, il existe dessouches invasives provoquant des diarrhesaigues, avec fivre, myalgies et frissons Parmi les srotypes, les plus souventresponsables de cette maladie, on peutsignaler 0 25, 0 27, 0 111, 0 115, 0 124, 0 157 29. ExempleE.coli O157:H7 isol partir de nombreux produitsalimentaires provoque une colite hmorragiquesvre. Cet E. coli vrotoxinogne a t trouv dansla viande mal cuite et certains produits laitiers 30. IV- CONCLUSION Les microbiologistes se sont toujours intresss et sintressent encore au diagnostic et la physiopathologie des diarrhes infectieuses, les hyginistes contrlent la qualit de lalimentation afin quelle soit conforme aux normes et les pidmiologistes suivent la situation pour analyser lvolution des toxi-infections alimentaires, hydriques ou autres, au cours des annes 31. il faut signaler que des conceptsrcents, comme celui du contrle despoints critique ou de lanalyse du risquetendent vers des ralisations deproduits alimentaires avec zrodfaut. Les dmarches fondamentales satisfaire pour matriser les risques lisaux TIAC peuvent tre par exemplenonces de la faon suivante 32. Les dmarchesfondamentales satisfaire pourmatriser les risqueslis aux TIAC peuventtre parexemple nonces dela faon suivante :