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Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure globale Sixième édition (MBP6) FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL

Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure

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  • Manuel de la balance

    des paiements

    et de la position

    extrieure globale

    Sixime dition (MBP6)

    Balance of Payments and International Investment Position Manual Sixth Edition (BPM6) (French)

    FONDS MONTAIRE INTERNATIONAL

  • Fonds montaire international

    Manuel de la balance des paiements et de la position extrieure globale

    sixime dition (mBP6)

  • 2009 Fonds montaire international

    Couverture : FMI, Division des services multimdias

    dition franaiseServices linguistiques du FMI, Section franaiseTraduction : Marc ServaisCorrection : Monica Nepote-Cit & Van TranPAO : Fernando Sole

    Cataloging-in-Publication Data

    Ba lance of payments and international investment position manual. Washington, D.C.: International Monetary Fund, 2009.

    p.; cm.

    6th ed.Previously published as: Balance of payments manual.ISBN 978-1-58906-815-5 (version imprime)ISBN 978-1-46238-087-9 (PDF)

    1. Balance of payments Statistics Handbooks, manuals, etc. 2. Invest-ments Statistics Handbooks, manuals, etc. I Title. II. Title: Balance of payments manual. III. International Monetary Fund.

    HG3881.5.I58 I55 2009

    Prix : 80 dollars EU

    Prire denvoyer les commandes :International Monetary Fund, Publication Services

    700 19th Street, N.W., Washington, DC 20431, U.S.A.Tlphone : (202) 623-7430 Tlcopie : (202) 623-7201

    Courrier lectronique : [email protected] : www.imfbookstore.org

  • iii

    Table des matires

    Avant-propos ix

    Prface xi

    Sigles et acronymes xvii

    Chapitre 1. Introduction 1

    A. Objectifs du Manuel 1B. Structure du Manuel 2C. Historique du Manuel 3D. Rvision de 2008 4E. Rvisions entre les ditions du Manuel 5

    Chapitre 2. Vue densemble du cadre des statistiques 7

    A. Introduction 7B. Structure des comptes 7C. Mtadonnes, normes de diffusion, qualit des donnes et sries chronologiques 14Annexe 2.1 Comptes satellites et autres prsentations supplmentaires 17Annexe 2.2 Vue densemble des comptes conomiques intgrs 18

    Chapitre 3. Principles comptables 29

    A. Introduction 29B. Flux et positions 29C. Systme comptable 34D. Moment denregistrement des flux 36E. valuation 41F. Agrgation et enregistrement sur une base nette 48G. Symtrie de lenregistrement 50H. Agrgats calculs 51

    Chapitre 4. Territoire conomique, units, secteurs institutionnels et rsidence 52

    A. Introduction 52B. Territoire conomique 52C. Units 54D. Secteurs institutionnels 62E. Rsidence 74F. Questions lies au concept de rsidence 80

    Chapitre 5. Classification des actifs et passifs financiers 85

    A. Dfinition des actifs et passifs conomiques 85B. Classification des actifs et passifs financiers par type dinstrument 88C. Arrirs 103

  • iv

    D. Classification par chance 103E. Classification par monnaie 104F. Classification par type de taux dintrt 104

    Chapitre 6. Catgories fonctionnelles 106

    A. Introduction 106B. Investissement direct 107C. Investissement de portefeuille 118D. Drivs financiers (autres que les rserves) et options sur titres des salaris 119E. Autres investissements 119F. Rserves 120

    Chapitre 7. Position extrieure globale 129

    A. Concepts et champ couvert 129B. Investissement direct 132C. Investissement de portefeuille 135D. Drivs financiers (autres que les rserves) et options sur titres des salaris 136E. Autres investissements 137F. Rserves 141G. Engagements hors bilan 141Annexe 7.1 Positions et transactions avec le FMI 142

    Chapitre 8. Compte financier 144

    A. Concepts et champ couvert 144B. Investissement direct 146C. Investissement de portefeuille 148D. Drivs financiers (autres que les rserves) et options sur titres des salaris 149E. Autres investissements 150F. Avoirs de rserve 152G. Arrirs 153

    Chapitre 9. Compte des autres changements des actifs et passifs financiers 154

    A. Concepts et champ couvert 154B. Autres changements de volume dactifs et de passifs financiers 155C. Rvaluations 158

    Chapitre 10. Compte des biens et services 162

    A. Vue densemble du compte des biens et services 162B. Biens 164C. Services 174

    Chapitre 11. Compte du revenu primaire 199

    A. Vue densemble du compte du revenu primaire 199B. Catgories de revenus primaires 200C. Revenus dinvestissement et catgories fonctionnelles 218

    Chapitre 12. Compte du revenu secondaire 223

    A. Aperu du compte du revenu secondaire 223B. Concepts et champ couvert 223C. Types de transferts courants 226

    Chapitre 13. Compte de capital 233

    A. Concepts et champ couvert 233

    Table des maTires

  • v

    B. Acquisitions et cessions dactifs non financiers non produits 234C. Transferts en capital 236

    Chapitre 14. Questions relatives lanalyse de la balance des paiements et de la position extrieure globale 239

    A. Introduction 239B. Cadre gnral 239C. Autres prsentations des statistiques de la balance des paiements 242D. Financement dun dficit du compte des transactions courantes 244E. Ajustements de la balance des paiements en raction un dficit du compte des transactions courantes 247F. Consquences dun excdent du compte des transactions courantes 249G. Lapproche bilancielle 251H. Informations complmentaires 253

    Appendice 1. Oprations de financement exceptionnel 254

    A. Introduction 254B. Transferts 255C. Swaps de dettes contre actions 256D. Emprunts destins au soutien de la balance des paiements 256E. Rchelonnement ou refinancement de la dette 257F. Remboursement anticip et rachat de la dette 257G. Accumulation et remboursement des arrirs 261

    Appendice 2. Restructuration de dettes et oprations connexes 262

    A. Restructuration de dettes 262B. Oprations lies la restructuration de dettes 270

    Appendice 3. Accords rgionaux : unions montaires, unions conomiques et autres tats statistiques rgionaux 272

    A. Introduction 272B. Unions montaires 272C. Unions conomiques 279D. Accords douaniers 280E. Autres tats statistiques rgionaux 281

    Appendice 4. Statistiques sur les activits des entreprises multinationales 286

    A. Introduction 286B. Champ couvert 287C. Units statistiques 287D. Moment denregistrement et valuation 287E. Attribution des variables relatives aux AEMN 288F. Questions souleves par ltablissement des statistiques 288

    Appendice 5. Envois de fonds 289

    A. Concept conomique et importance des envois de fonds 289B. Composantes types de la balance des paiements lies aux envois de fonds 289C. Postes supplmentaires relatifs aux envois de fonds 291D. Sries statistiques connexes 292E. Concepts 293F. Donnes par conomie partenaire 294

    Table des matires

  • vi

    Appendice 6a. Rsum thmatique Investissement direct 295

    A. Objet des rsums thmatiques 295B. Aperu gnral de linvestissement direct 295

    Appendice 6b. Rsum thmatique Crdit-bail 297

    Appendice 6c. Rsum thmatique Assurances, rgimes de pension et garanties standard 299

    A. Questions dordre gnral 299B. Assurance dommages 300C. Assurance vie et rentes annuelles 303D. Rgimes de pension 304E. Garanties standard 305

    Appendice 7. Relations entre les comptes du reste du monde du SCN et les comptes internationaux 306

    Appendice 8. Changements par rapport aux MBP5 309

    Appendice 9. Composantes types et autres postes 319

    A. Balance des paiements 319B. Position extrieure globale 327C. Autres donnes de stock analytiques 332

    Encadrs

    2.1 Statistiques de la balance des paiements : enregistrement en partie double 102.2 Cadre dvaluation de la qualit des donnes 166.1 Exemples didentification dune relation dinvestissement direct selon le CRID 1106.2 Relations dinvestissement direct avec combinaison dinvestisseurs 1126.3 Relation dinvestissement direct avec chanon rsident 1146.4 Calcul de donnes conformment au principe directionnel 1176.5 Composantes des avoirs de rserve et des engagements lis aux rserves 1208.1 critures relatives aux diffrentes formes de reprise de dettes 1519.1 Exemple de calcul dune rvaluation due aux variations des taux de change 160

    10.1 Exemples de biens faisant lobjet de ngoce international et de services de fabrication sur des intrants physiques dtenus par des tiers (services de transformation) 17210.2 Enregistrement des arrangements mondiaux de fabrication 17610.3 Traitement des services de fret : exemples chiffrs 18010.4 Calculs des services dassurance dommages : exemple chiffr 18610.5 Calcul des SIFIM : exemple chiffr 19010.6 Assistance technique 19711.1 Bnfices rinvestis dans une chane dinvestissement direct 20811.2 Exemple chiffr de calcul des intrts accumuls dune obligation coupon zro 21011.3 Exemple chiffr de calcul des intrts en droits constats dune obligation

    indexe sur un indice global de march 21211.4 Exemple chiffr de calcul des intrts accumuls

    dune obligation indexe sur un indice spcifique 21311.5 Exemple chiffr de calcul des bnfices rinvestis

    dune entreprise dinvestissement direct 219A3.1 Enregistrement des transactions commerciales dans les unions conomiques ou montaires 277

    A6a.1 Terminologie de linvestissement direct 296

    Table des maTires

  • vii

    A6b.1 Exemple chiffr dune opration de crdit-bail 298A6c.1 Exemple de calculs pour assurance dommages 300

    Graphiques

    2.1 Vue densemble du Systme de comptabilit nationale en tant que cadre des statistiques macroconomiques, notamment des comptes internationaux 8

    Tableaux

    2.1 Comptes internationaux : vue densemble 152.2 Comptes conomiques intgrs : vue densemble (tir du SCN 2008) 182.3 Lien entre la classification par instrument et la classification fonctionnelle 264.1 Classification des secteurs institutionnels selon le SCN 634.2 Classification des secteurs institutionnels selon le MBP6 644.3 Quelques effets de la rsidence des mnages sur les statistiques

    de lconomie daccueil 774.4 Quelques effets de la rsidence dune entreprise appartenant

    un non-rsident sur les statistiques de lconomie daccueil 795.1 Classification des actifs conomiques 865.2 Rendement des actifs/passifs financiers : instruments financiers

    et type de revenu correspondant 885.3 Classification des instruments financiers dans le SCN 2008

    (avec les grandes catgories correspondantes du MBP6) 896.1 Lien entre la classification des actifs financiers et les catgories fonctionnelles 1077.1 tat intgr de la position extrieure globale 1307.2 Aperu de la position extrieure globale 1318.1 Vue densemble du compte financier 1459.1 Aperu du compte des autres changements des actifs et passifs financiers 155

    10.1 Compte des biens et services : vue densemble 16310.2 Rapprochement des donnes-source sur le commerce des marchandises et du total des biens dans les statistiques sur une base de balance des paiements 17410.3 Traitement de divers rgimes de multiproprit 18310.4 Traitement de la proprit intellectuelle 19111.1 Rsum du compte du revenu primaire 20011.2 Dcomposition dtaille des revenus dinvestissements directs 22011.3 Dcomposition dtaille des autres revenus dinvestissement 22212.1 Aperu du compte du revenu secondaire 22413.1 Aperu du compte de capital 23414.1 Prsentation analytique de la balance des paiements 243A1.1 Comptabilisation dans la balance des paiements de certaines oprations de financement exceptionnel 258A3.1 Questions mthodologiques souleves par les diffrents types de coopration rgionale 273A5.1 Composantes requises pour tablir des donnes sur les envois de fonds et leur source 290A5.2 Prsentation tabulaire des dfinitions des envois de fonds 291A7.1 Correspondance entre les comptes du SCN et les comptes internationaux 307A9-I Composition des actifs et des passifs par monnaie ( une date de rfrence) 332

    A9-II Composition des actifs et des passifs par monnaie (donnes chronologiques) 334A9-III Composition par monnaie, par secteur et par instrument ( une date de rfrence) 335A9-IV chance rsiduelle des passifs affrents la dette vis--vis des non-rsidents ( une date de rfrence) 339A9-V Postes pour mmoire/supplmentaires : donnes de stock ( une date de rfrence) 339

    Index 341

    Table des matires

  • ix

    Avant-propos

    Depuis sa cration, le Fonds montaire international (FMI) sest attach formuler et dif-fuser des directives relatives ltablissement en temps voulu de statistiques de balance des paie-ments cohrentes et de qualit. Ces travaux constituent la base des autres responsabilits du FMI, notamment la surveillance des politiques conomiques nationales et loctroi daides financires qui permettent aux pays de surmonter des problmes de balance des paiements court terme. Ces directives, qui ont volu face de nouvelles circonstances, sont nonces dans les ditions successives du Manuel de la balance des paiements (le Manuel), la premire datant de 1948.

    Jai le plaisir de vous prsenter la sixime dition du Manuel, qui tient compte des nom-breux dveloppements importants de lconomie internationale depuis la publication de la cinquime dition. La cinquime dition du Manuel, publie en 1993, traitait pour la premire fois de limportante question des statistiques de la position extrieure globale. La sixime dition fait fond sur lintrt croissant pour lexamen des facteurs de vulnrabilit laide de donnes sur le compte de patrimoine, comme en tmoignent linclusion de la position extri-eure globale dans le titre et une vaste laboration des composantes de ce compte. Le Manuel tient compte aussi de la mondialisation, par exemple des unions montaires, des processus de production internationaux, des structures internationales complexes des entreprises et de questions lies la mobilit internationale de la main-duvre, telles que les envois de fonds des travailleurs ltranger. En outre, il prend en compte lvolution des marchs financiers en mettant jour le traitement de certaines questions et en en approfondissant dautres, telles que la titrisation et les entits vocation spciale.

    tant donn la relation importante entre lvolution conomique extrieure et intrieure, le Manuel a t rvis paralllement la mise jour du Systme de comptabilit nationale 2008. Pour assurer la cohrence des diffrentes statistiques macroconomiques, la prsente dition du Manuel poursuit lharmonisation avec le Systme de comptabilit nationale et les manuels du FMI sur les statistiques de finances publiques et les statistiques montaires et financires.

    Le Manuel rvis a t prpar par le Dpartement des statistiques du FMI en consultation troite avec le Comit des statistiques de balance des paiements du FMI, qui comprend des experts de divers pays membres et dorganisations internationales et rgionales. Des groupes dexperts spcialiss, ainsi que des pays membres et des organisations rgionales ont aussi apport leur contribution, lors de sminaires rgionaux et de priodes de commentaires du public sur les projets successifs du Manuel. Au total, des reprsentants de presque tous les pays membres du FMI ont particip une ou plusieurs de ces initiatives. Le processus de rvision du Manuel tmoigne de lesprit de collaboration et de coopration entre les pays, et je tiens remercier tous les experts nationaux et internationaux de leur prcieuse assistance.

    Je recommande la prsente dition du Manuel aux statisticiens et aux utilisateurs, et jengage vivement les pays membres adopter ses directives pour tablir leurs statistiques de balance des paiements et de position extrieure globale, ainsi que pour communiquer ces donnes au FMI.

    Dominique Strauss-Kahn Directeur gnral Fonds montaire international

  • xi

    Prface

    Introduction

    1. La publication de la sixime dition du Manuel de la balance des paiements et de la position extrieure globale (MBP6) est laboutissement de plusieurs annes de travail du Dpartement des statistiques du FMI et du Comit des statistiques de balance des paiements du FMI (le Comit) en collaboration avec des statisticiens et dautres parties intresses dans le monde entier. Il sagit dune mise jour de la cinquime dition publie en 1993, qui donne aux pays membres du FMI des directives sur ltablissement des don-nes de la balance des paiements et de la position extrieure globale.

    2. Lorsque le Comit a dcid en 2001 de mettre jour le Manuel, il a jug que, si la structure gnrale de la cinquime dition (MBP5) demeurait adquate, il fallait y incor-porer les nombreuses clarifications, amliorations et mises jour de la mthodologie identifies depuis 1993, et en renforcer les fondements thoriques et les liens avec les autres statistiques macroconomiques. La production du MBP6 sest faite paralllement la mise jour de la Dfinition de rfrence de lOCDE des investissements directs in-ternationaux et du Systme de comptabilit nationale (SCN) afin daccrotre la cohrence de ces manuels.

    Consultation

    3. La production du MBP6 est le fruit de vastes consultations. Outre le rle de supervi-sion du Comit, un effort dinformation au public considrable a t dploy.

    Plan annot

    4. En avril 2004, le FMI a publi un Plan annot en vue de la mise jour du Manuel. Ce plan contenait des propositions et des options concernant le style et le contenu du Manuel rvis, ainsi que des questions sur des points spcifiques. Il a t distribu aux banques centrales et aux organismes statistiques, et affich sur le site Internet du FMI. Les statisticiens et autres parties intresses de par le monde ont t invits faire part de leurs commentaires. Trente-trois pays ont fourni des commentaires par crit.

    Groupes dexperts techniques

    5. Le Comit a mis en place quatre groupes dexperts techniques, composs de reprsentants de pays membres et dorganismes internationaux, et qui sont chargs de formuler des recommandations, aprs un examen dtaill, sur les unions montaires (CUTEG), linvestissement direct (DITEG), les rserves (RESTEG) et dautres questions relatives la balance des paiements (BOPTEG). Le DITEG tait prsid conjointement avec lOCDE, et ses membres et ses runions concidaient avec ceux du Benchmark Advi-sory Group (BAG) de lOCDE afin de garantir une certaine cohrence. Les documents y

  • xii

    affrents ont t affichs sur le site Internet du FMI. Un grand nombre des questions abor-des concernaient aussi la mise jour du SCN, et il y a donc eu une coordination troite avec le Groupe dexperts des comptes nationaux (GECN), qui avait t cr par le Groupe de travail intersecrtariats sur la comptabilit nationale comme organe consultatif pour la mise jour du SCN.

    6. En outre, dautres groupes spcialiss ont apport leur contribution, notamment sur le commerce des services, le commerce de marchandises, le tourisme, les envois de fonds, les statistiques de la dette et les statistiques budgtaires. Les organisations internationales ont particip toutes les tapes du processus, directement et en tant que membres des groupes spcialiss.

    Appel commentaires

    7. Des projets de rvision du Manuel ont t publis sur le site du FMI en mars 2007 et en mars 2008. Dans les deux cas, le FMI a fait un appel gnral commentaires, avec un dlai de trois mois. Une soixantaine de commentaires ont t reus sur la version de 2007 et une vingtaine sur celle de 2008. En outre, dautres versions de certains chapitres et de lensemble du document ont t distribues aux membres du Comit, dautres dparte-ments du FMI et dautres parties intresses.

    8. Par ailleurs, Mahinder Gill, ancien Directeur associ au FMI aujourdhui retrait, qui avait supervis la rdaction du MBP5, a examin le projet de manuel pour y dtecter incohrences, lacunes ou omissions ventuelles, et vrifier sa concordance avec le SCN.

    9. En 2008, neuf sminaires rgionaux dinformation sur le Manuel ont t organiss pour expliquer les changements proposs et encourager les commentaires sur le contenu et la formulation. Des reprsentants de 173 pays membres du FMI, ainsi que dorganismes internationaux, ont particip ces sminaires et ont fait de nombreuses suggestions utiles.

    10. Aprs prise en compte des commentaires crits sur le projet de mars 2008, des contributions apportes lors des sminaires rgionaux et de lachvement du volume 1 du SCN 2008, un nouveau projet a t distribu aux membres du Comit en juillet 2008. Aprs une nouvelle srie de commentaires des membres du Comit et un examen au sein du FMI, le MBP6 a t adopt lunanimit par le Comit en novembre 2008.

    Changements majeurs

    11. Le cadre gnral du MBP5 est inchang, et il existe une forte continuit entre les deux ditions. Les changements les plus importants par rapport au MBP5 sont les suivants :

    nouveau traitement pour les biens destins tre transforms et le ngoce des biens;

    changements dans la mesure des services financiers, notamment des services dintermdiation financire calculs indirectement, des carts sur lachat et la vente de titres, ainsi que des services dassurance et de pension;

    prsentation plus dtaille de linvestissement direct (conformment la Dfini-tion de rfrence de lOCDE des investissements directs internationaux, notam-ment la reformulation du contrle et de linfluence, le traitement des chanes dinvestissement et des entreprises apparentes, et la prsentation sur une base brute actif/passif et sur la base du principe directionnel);

    nouveaux concepts : passifs lis aux rserves, garanties standard et comptes or non allous;

    prface

  • xiii

    nouveaux concepts pour la mesure des envois de fonds internationaux;

    plus grande place accorde aux comptes de patrimoine et leur vulnrabilit (y compris un chapitre sur les flux autres que ceux rsultant de transactions de balance des paiements);

    plus grande concordance avec le SCN (par exemple rapprochement des classifica-tion des instruments financiers du SCN et du Manuel de statistiques montaires et financires (MSMF) et utilisation de la mme terminologie, comme revenu primaire et secondaire);

    ajouts substantiels : le Manuel est deux fois plus volumineux plus de dtails et dexplications, et de nouveaux appendices (par exemple sur les unions mon-taires, les entreprises multinationales et les envois de fonds).

    12. Une liste dtaille des changements apports par rapport au MBP5 figure lappendice 8.

    Remerciements

    Services du FMI

    13. Le MBP6 a t produit sous les auspices de trois directeurs du Dpartement des statistiques : Carol Carson (200104), Robert W. Edwards (200408) et Adelheid Burgi-Schmelz (2008). Lucie Lalibert a t la Directrice adjointe charge de la production (200409).

    14. Dans les Divisions Balance des paiements, Robert Dippelsman, conomiste prin-cipal, a coordonn lensemble du projet et a apport la continuit essentielle au niveau de lexpertise. Robert Dippelsman et Manik Shrestha, conomiste principal et cocoordinateur (200206), ont t les principaux rdacteurs du Plan annot et du MBP6. Le projet a t supervis par Neil Patterson, Directeur associ (200106), Robert Heath, Chef de division (200308), et Ralph Kozlow, Chef de division (2007).

    15. Beaucoup de membres des Divisions Balance des paiements ont contribu au pro-jet. John Joisce, conomiste principal (2001), a particip troitement divers aspects du projet. Les conomistes principaux ci-aprs ont rdig des appendices : Andrew Kitili (appendices 1 et 2), Ren Fivet (appendice 3), Margaret Fitzgibbon (appendice 4) et Jens Reinke, conomiste (appendice 5). Pedro Rodriguez, conomiste au Dpartement de la stratgie, de la politique et de lexamen, a contribu au chapitre 14. Outre les personnes susmentionnes, les membres ci-aprs des Divisions Balance des paiements ont organis les neuf sminaires rgionaux en 2008 : He Qi et Emmanuel Kumah (Chefs de divi-sion adjoints), Paul Austin, Thomas Alexander, Antonio Galicia, John Motala et Tamara Razin (conomistes principaux). En outre, Simon Quin (Chef de division adjoint), Colleen Cardillo, Jean Galand, Gillmore Hoefdraad, Natalia Ivanik, Eduardo Valdivia-Velarde et Mark van Wersch (conomistes principaux), au sein des Divisions Balance des paiements, ainsi que Sergei Dodzin, conomiste au Dpartement de la stratgie, de la politique et de lexamen, ont contribu notablement amliorer la qualit globale du MBP6. Jean Galand a galement revu la version franaise du Manuel.

    16. Carmen Diaz-Zelaya et Marlene Pollard ont mis en forme le MBP6 aux fins de la publication. Par ailleurs, Esther George, Elva Harris et Patricia Poggi ont contribu ltablissement des documents prsents aux runions du Comit ou des groupes dexperts techniques.

    prface

  • xiv

    LE Comit

    17. Le MBP6 a t tabli sous les auspices du Comit. Il a largement profit des conseils aviss des membres du Comit tout au long de son tablissement; leur contribution a t un lment crucial du succs du projet. Le Dpartement des statistiques tient remercier les membres et les reprsentants des organisations internationales qui ont particip aux travaux du Comit entre 2001 et 2008 :

    Membres

    Afrique du Sud Ernest van der Merwe Fdration Sergei Shcherbakov Stefaans Walters russe Lidia TroshinaAllemagne Almut Steger France Philippe Mesny1Arabie saoudite Abdulrahman Al-Hamidy Hongrie Antal Gyulavri Sulieman Al-Kholifey Inde Michael Debabrata PatraAustralie Zia Abbasi Italie Antonello Biagioli Michael Davies Japon Satoru Hagino Bronwyn Driscoll Joji Ishikawa Ivan King Teruhide KanadaBelgique Guido Melis Makoto KatoCanada Art Ridgeway Hideki KonnoChili Teresa Cornejo Takehiro NobumoriChine Han Hongmei Toru OshitaChine, RAS de Lily Ou-Yang Fong Takuya Sawafuji Hong Kong Hidetoshi TakedaCore Jung-Ho Chung Takashi YoshimuraEspagne Eduardo Rodriguez-Tens Ouganda Michael Atingi-Egotats-Unis Ralph Kozlow Royaume-Uni Stuart Brown Obie Whichard

    Reprsentants dorganisations internationalesBanque centrale Werner Bier Division de statistique Ivo C. Havinga europenne (BCE) Jean-Marc Isral des Nations UniesBanque des rglements Rainer Widera Eurostat Elena Caprioli internationaux (BRI) Maria-Helena Figueira Carlos Snchez-Muoz Jean-Claude Roman Pierre Sola Mark van WerschConfrence des Masataka Fujita Organisation de Ayse Bertrand Nations Unies coopration et William Cave sur le commerce de dveloppement et le dveloppement conomiques

    Groupes dexperts techniques

    18. Comme not ci-dessus, le Comit a cr quatre groupes dexperts techniques char-gs de lui donner des conseils sur des questions spcifiques. Le Dpartement des statis-tiques remercie vivement les membres de ces groupes de leurs conseils aviss.

    Groupe dexperts techniques sur la balance des paiements (BOPTEG)

    Prsident : Neil PattersonSecrtariat : Robert Dippelsman et Manik Shrestha

    1 partir de 2004, Philippe Mesny a reprsent la Banque des rglements internationaux.

    prface

  • xv

    Zia Abbasi (Australie); Jamal Al-Masri (Jordanie); Christopher Bach (tats-Unis); Stuart Brown (Royaume-Uni); Khady Beye Camara (BCEAO); Raymond Chaudron (Pays-Bas); Teresa Cornejo (Chili); Michael Davies (Australie); Satoru Hagino (Japon); Han Hongmei (Chine); Januus Kroon (Estonie); Philippe Mesny (BRI); Pawel Michalik (Pologne); Frank Oudekken (Pays-Bas); Carlos Snchez-Muoz (BCE); Ipumbu Shiimi (Namibie); Almut Steger (Allemagne); Hidetoshi Takeda (Japon); Nuannute Thana-anekcharoen (Thalande); Charlie Thomas (tats-Unis); Mark van Wersch (Eurostat); Chris Wright (Royaume-Uni).

    Groupe dexperts techniques sur les investissements directs (DITEG)

    Coprsidents : Neil Patterson et Ralph Kozlow2 Secrtariat : John Joisce et Marie Montanjees (FMI), Ayse Bertrand et Yesim Sisik

    (OCDE)

    Olga Aarsman (Pays-Bas); Zia Abbasi (Australie); Roger de Boeck (Belgique); Lars Forss (Sude); Christian Lajule (Canada); Mondher Laroui (Tunisie); Jeffrey Lowe (tats-Unis); Peter Neudorfer (BCE); George Ng (RAS de Hong Kong); Frank Ouddeken (Pays-Bas); Paolo Passerini (Eurostat); Art Ridgeway (Canada); Carlos Snchez-Muoz (BCE); Bruno Terrien (France); Lidia Troshina (Fdration russe); Mark van Wersch (Eurostat); Carlos Varela (Colombie); Martin Vaughan (Royaume-Uni); Maiko Wada (Japon); Graeme Walker (Royaume-Uni); Stefaans Walters (Afrique du Sud); Obie Whichard (tats-Unis).

    Groupe dexperts techniques sur les unions montaires (CUTEG)

    Prsident : Robert HeathSecrtariat : Ren Fivet et Samuele Rosa (FMI)

    Gebreen Al-Gebreen (Arabie saoudite); Olga Antropova (Blarus); Khady Beye Camara (BCEAO); Miriam Blanchard (Banque centrale des Carabes orientales); Luca Buldorini (Italie); Remigio Echeverria (BCE); Nazaire Fotso Ndefo (BEAC); Jean Galand (BCE); Rudolf Olsovsky (Rpublique tchque); Jean-Marc Isral (BCE)3; Mark van Wersch (Eurostat).

    Groupe dexperts techniques sur les rserves (RESTEG)

    Prsident : Robert HeathSecrtariat : Antonio Galicia et Gillmore Hoefdraad

    Hamed Abu El Magd (gypte); Koichiro Aritoshi (Japon); Kevin Chow (RAS de Hong Kong); Allison Curtiss (Royaume-Uni); Mihly Durucsk (Hongrie); Saher El-Sherbini (gypte); Kelvin Fan (RAS de Hong Kong); Fernando Augusto Ferreira Lemos (Brsil); Reiko Gonokami (Japon); Hideo Hashimoto (Japon); Yang Hoseok (Core); Moham-med Abdulla A. Karim (Bahren); Philippe Mesny (BRI); Jean Michel Monayong Nkoumou (BEAC); Linda Motsumi (Afrique du Sud); Christian Mulder (Dpartement des marchs montaires et de capitaux, FMI); Joseph Ng (Singapour); Ng Yi Ping (Sin-gapour); Carmen Picn Aguilar (BCE); Stephen Sabine (Royaume-Uni); Julio Santaella (Mexique); Dai Sato (Japon); Ursula Schipper (Allemagne); Jay Surti (Dpartement des marchs montaires et de capitaux, FMI); Charlie Thomas (tats-Unis); Lidia Troshina (Fdration russe); Yuji Yamashita (Japon).

    2 Le DITEG tait un groupe de travail conjoint avec le Benchmark Advisory Group (BAG) de lOCDE. Ralph Kozlow tait Prsident du Workshop of International Investment Statistics (organe qui supervise le BAG), tout en tant Directeur associ pour lconomie internationale au Bureau danalyse conomique du Ministre amri-cain du commerce, avant dentrer au Dpartement des statistiques du FMI.

    3 A coprsid la deuxime runion du groupe Francfort.

    prface

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    tablissement des documents de rflexion

    Les documents de rflexion pour les quatre groupes dexperts techniques ont t tablis par Olga Antropova, Ayse Bertrand, Stuart Brown, Richard Button, Robert Dippelsman, Remigio Echeverria, Ren Fivet, Jean Galand, Antonio Galicia, Gillmore Hoefdraad, Ned G. Howenstine, Maurizio Iannaccone, John Joisce, Andreas Karapappas, Andrew Kitili, Stephan Klinkum, Ralph Kozlow, Marie Montanjees, Frank Ouddeken, Paolo Passerini, Valeria Pellegrini, Art Ridgeway, Samuele Rosa, Carlos Sanchez-Muoz, Manik Shrestha, Pierre Sola, Hidetoshi Takeda, Bruno Terrien, Lidia Troshina, Philip Turnbull, Martin Udy, Mark van Wersch et Chris Wright.

    Des documents de rflexion ont aussi t prpars par les institutions ci-aprs : Dparte-ment des comptes internationaux et financiers, Bureau australien des statistiques; Banque nationale de Belgique; Statistique Canada; Banque centrale europenne; Dpartement des recensements et de la statistique, RAS de Hong Kong; Banque du Japon; Service central de la statistique et des tudes conomiques, Luxembourg; Dpartement de la balance des paiements et des comptes financiers, De Nederlandsche Bank; Direction des affaires financires et des entreprises, OCDE; Office britannique des statistiques nationales.

    Autres remerciements

    19. Le MBP6 a bnfici aussi des commentaires de statisticiens nationaux, dorganismes internationaux et dagents du secteur priv sur les projets de mars 2007 et de mars 2008. Le Dpartement des statistiques du FMI les remercie de leurs contributions.

    20. Le Dpartement des statistiques du FMI remercie aussi Anne Harrison, coordina-trice du SCN, de son soutien et sa coopration troite.

    Adelheid Burgi-SchmelzDirectrice, Dpartement des statistiques

    Fonds montaire international

    prface

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    Abrviations

    AEMN Activits des entreprises multinationalesAGCS Accord gnral sur le commerce des servicesAGE Accordsgnrauxd empruntAI Autre investissement AMC Aire montaire communeAR Avoir de rserveBAG Benchmark Advisory GroupBCE Banque centrale europenneBCEAO Banque centrale des tats de lAfrique de lOuestBCNUM Banque centrale nationale de lunion montaireBCUM Banque centrale de lunion montaireBEAC Banque des tats de lAfrique centrale BOOT Constructionpropritexploitationtransfert BOPSY Balance of Payments Statistics Yearbook (Annuaire de statistiques de balance des paiements)BOPTEG Grouped expertstechniquessurlabalancedespaiementsBRI Banque des rglements internationauxCAF Cot, assurance et fretCCP Classification centrale des produitsCITI Classification internationale type, par industrie, detouteslesbranchesd activitconomique(Le) Comit Comit des statistiques de balance des paiementsCR. CrditCRID Cadredesrelationsd investissementdirectCTICN Groupe de travail intersecrtariats sur la comptabilit nationaleCUTEG Grouped expertstechniquessurlesunionsmontairesDF Drivs financiers (autres que les rserves) et options sur titres des salaris DITEG Grouped expertstechniquessurlesinvestissementsdirectsDR. DbitDTS Droit de tirage specialEBOPS Extended Balance of Payments Services (Classification) (Classification largie des services de la balance des paiements)ECCB Banque centrale des Carabes orientalesECID Enqute coordonne sur les investissements directsECIP Enqute coordonne sur les investissements de portefeuilleEVS Entit vocation spcialeFAB Franco bordFATS Foreign AffiliaTes Statistics (statistiques des filiales trangres)FCT Franco transportFMI Fonds montaire international

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    abrViaTiONs

    FPM Fonds de placement montaireFPS Fonds de patrimoine souverainFRPC Facilit pour la rduction de la pauvret et pour la croissanceGNDY Revenu national brut disponibleID Investissement directIP Investissement de portefeuilleISBLSM Institution sans but lucratif au service des mnagesLIBOR Taux interbancaire offert LondresMBP5 Manuel de la balance des paiements et de la position extrieure globale, cinquime dition (1993)MBP6 Manuel de la balance des paiements et de la position extrieure globale, sixime dition (2008)MSCIS Manuel des statistiques du commerce international des servicesMSFP Manuel de statistiques de finances publiquesMSMF Manuel de statistiques montaires et financiresNAE NouveauxAccordsd empruntn.c.a. non class ailleursn.i.a. non inclus ailleursOCDE Organisation de coopration et de dveloppement conomiquesONG Organisation non gouvernementaleOTS Option sur titres des salarisPEG Position extrieure globalePIB Produit intrieur brutPPTE Pays pauvres trs endettsRESTEG Grouped expertstechniquessurlesrservesRNB Revenu national brutSCIM Statistiques du commerce international de marchandisesSCN Systme de comptabilit nationaleSH Systme harmonis de dsignation et de codification des marchandisesSIFIM Servicesd intermdiationfinancireindirectementmesurss.o. sans objetTICR Tauxd intrtcommercialderfrenceUM Union montaireUnEc Union conomique

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    ChapItRE

    1 Introduction

    A. Objectifs du Manuel

    1.1 La sixime dition du Manuel de la balance des paiements et de la position extrieure globale (MBP6, le Manuel) constitue le cadre de rfrence pour les sta-tistiques sur les transactions et les positions entre une conomie et le reste du monde.

    1.2 Les objectifs principaux du Manuel sont les suivants :

    a) De prsenter les concepts, dfinitions, classifications et conventions pour les statistiques de la balance des paiements et la position extrieure globale.

    b) Daccrotre la comparabilit internationale des don-nes en encourageant le recours des directives adoptes dans tous les pays.

    c) Dindiquer les liens entre les statistiques de la balance des paiements et de la position extrieure globale et les autres statistiques macrocono-miques, et damliorer la cohrence entre les diff-rents ensembles de donnes.

    d) De fournir une brve introduction lutilisation des donnes sur la balance des paiements, les autres changements des actifs et des passifs, et la position extrieure globale comme comptes internationaux dune conomie.

    1.3 Les mthodes de collecte des donnes et autres mthodes dtablissement et de diffusion des donnes ne sont gnralement pas abordes dans un manuel concep-tuel comme celui-ci. Les choix effectuer dans ces domaines doivent tenir compte des circonstances, telles que les contraintes pratiques et juridiques, et la taille rela-tive de chaque pays, qui doivent tre values individuel-lement et qui peuvent expliquer les carts observs par rapport aux directives. Le Guide pour ltablissement des statistiques de balance des paiements du FMI donne des informations sur ces questions.

    1.4 Le Manuel prsente un cadre de rfrence qui est applicable divers pays, des pays les plus petits et les moins dvelopps aux pays plus avancs et plus com-plexes. En consquence, il est admis que certains postes ne sont pas applicables tous les pays. Il revient aux statisticiens nationaux dappliquer les directives inter-nationales dune manire adapte leurs circonstances. Pour la mise en uvre du Manuel, les statisticiens sont encourags valuer les aspects matriels et pratiques de certains postes en fonction de leurs propres circons-tances, ainsi qu rexaminer leurs dcisions de temps en temps pour vrifier si les circonstances nont pas chang. Ces dcisions sont ncessairement tributaires du profes-sionnalisme et des connaissances des statisticiens.

    1.5 Parmi les facteurs prendre en compte lorsquil sagit de dterminer les postes collecter et les tech-niques utiliser figurent lexistence ou non dun contrle des changes, limportance relative de certains types dactivits conomiques et la diversit des institutions et des instruments financiers. En outre, il est peut-tre trop difficile de collecter des donnes pour certains postes si ceux-ci sont peu importants et le cot de la collecte est lev. Inversement, les statisticiens jugeront peut-tre bon de recenser dautres postes ayant un intrt particulier dans leur conomie, pour lesquels des dtails supplmentaires pourraient tre requis par les dirigeants et les analystes.

    1.6 Le prsent Manuel est harmonis avec le Systme de comptabilit nationale 2008 (SCN 2008), qui a t mis jour paralllement. Des lments du Manuel de statistiques montaires et financires 2000 et du Manuel de statistiques de finances publiques 2001 seront rviss de manire en prserver la cohrence avec les deux manuels actualiss. tant donn les relations existant entre les diffrents concepts, les statisticiens chargs de ltablissement de la balance des paiements et de la position extrieure globale doivent consulter les autres statisticiens pour veiller ce que les dfinitions soient

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    MaNUEL DE La BaLaNCE DES PaIEMENTS ET DE La POSITION EXTRIEURE GLOBaLE

    cohrentes et fournir des donnes qui peuvent tre rap-proches lorsquelles se chevauchent.

    1.7 Les dfinitions et classifications contenues dans le prsent Manuel ne visent pas donner effet ou interpr-ter les diverses dispositions des Statuts du Fonds mon-taire international qui ont trait aux aspects juridiques de laction (ou du manque daction) officielle concernant ces transactions.

    B. Structure du Manuel

    1.8 Le Manuel comporte 14 chapitres et 9 appen-dices. Les chapitres introductifs (16) abordent des ques-tions qui concernent tous les comptes et sont suivis par des chapitres (713) qui portent respectivement sur cha-cun des grands comptes, le dernier chapitre concernant lanalyse des donnes. Le Manuel nonce des principes gnraux qui sont applicables dans un large ventail de circonstances. Il applique aussi ces principes des sujets spcifiques pour lesquels il a t jug que des directives supplmentaires taient ncessaires. Des dfinitions (en italique) sont donnes tout au long du texte.

    1.9 Dans ce cadre, diffrents aspects dun sujet sont abor-ds dans diffrents chapitres pour rduire au minimum les rptitions. Par exemple, la classification des investissements de portefeuille est une question multiples facettes (cha-pitre 6), de mme que les aspects lis lvaluation et au moment denregistrement (chapitre 3). Les questions relatives aux positions, aux transactions, aux autres changements et aux revenus sont abordes aux chapitres 7, 8, 9 et 11, respec-tivement. Les liens sont indiqus par des rfrences croises abondantes. En outre, pour linvestissement direct, lassu-rance et le crdit-bail, des appendices permettent au lecteur de voir les liens entre les diffrents comptes y affrents.

    1. Chapitres introductifs

    1.10 Les chapitres introductifs (16) traitent les aspects suivants :

    a) Le chapitre 1 donne des informations gnrales sur le Manuel.

    b) Le chapitre 2 porte sur les cadres comptable et de diffusion.

    c) Le chapitre 3 prsente les principes comptables.

    d) Le chapitre 4 aborde les questions relatives aux units, aux secteurs et la rsidence.

    e) Le chapitre 5 donne la classification des actifs et des passifs.

    f) Le chapitre 6 explique les catgories fonctionnelles.

    2. Chapitres pour chaque compte

    1.11 Les chapitres 713 abordent les comptes du sys-tme. Chaque compte reflte un seul processus ou ph-nomne conomique et fait lobjet dun seul chapitre. Lordre des chapitres est une question de convention; dans la prsente dition, la position extrieure globale apparat en premier lieu pour mettre en vidence la plus grande importance qui est accorde son tablissement et son analyse depuis la publication de la cinquime dition (MBP5) et pour expliquer les positions des actifs et des passifs financiers avant daborder les revenus des investissements quelles produisent.

    1.12 Chaque chapitre commence par un nonc des principes conomiques gnraux. Un tableau simpli-fi qui donne un aperu du compte figure aussi dans chaque chapitre. Le texte inclut des dfinitions gn-rales des postes du compte. Des cas spcifiques sont donns comme exemples de lapplication des dfini-tions gnrales et permettent de dissiper les ambigu-ts. Pour bien comprendre chaque compte, il faut aussi appliquer les principes plus gnraux qui sappliquent plusieurs comptes, tels que lvaluation, le moment denregistrement, la rsidence et la classification, qui sont prsents dans les chapitres introductifs.

    3. Analyse

    1.13 Le chapitre 14 prsente une introduction lana-lyse des donnes, en sattachant particulirement aux relations macroconomiques dans leur ensemble.

    4. Appendices

    1.14 Les appendices donnent plus de dtails sur des questions spcifiques qui concernent plusieurs comptes, notamment les changements apports par rapport au MBP5, les unions montaires, le financement exception-nel, la rorganisation des dettes et une liste des compo-santes types.

    5. Composantes types et postes pour mmoire

    1.15 Une liste des postes types qui est utilise pour prsenter et communiquer la balance des paiements et la position extrieure globale figure lappendice 9. Les postes types comprennent les composantes types et les postes pour mmoire.

    a) Les composantes types sont des postes qui font partie intgrante du systme et contribuent aux totaux et aux soldes.

    MaNUEL DE La BaLaNCE DES paIEMENtS Et DE La pOSItION EXtRIEURE GLOBaLE

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    Chapitre 1 Introduction

    b) Les postes pour mmoire font partie de la prsenta-tion type, mais ne sont pas utiliss pour calculer les totaux et les soldes. Par exemple, si la valeur nomi-nale est utilise pour les prts dans les composantes types, les postes pour mmoire fournissent des ren-seignements supplmentaires sur les prts leur juste valeur, comme not aux paragraphes 7.457.46.

    En outre,

    c) Les postes supplmentaires ne font pas partie de la prsentation type, mais sont tablis en fonc-tion des circonstances de lconomie concerne, compte tenu de lintrt des dirigeants et des ana-lystes, ainsi que de leur cot (voir les postes en italique lappendice 9).

    1.16 La liste type ne doit pas empcher les statisticiens de publier dautres donnes qui sont importantes pour leur conomie. En fait, lorsque de plus amples dtails sont ncessaires pour comprendre les circonstances de certaines conomies ou pour analyser des situations nouvelles, les demandes de renseignements que le FMI adresse ses pays membres ne se limitent pas aux postes types. Occasionnellement, les services du FMI tiennent des consultations avec les pays membres afin de dter-miner avec eux quelles donnes complmentaires ils devraient lui communiquer. Rares sont les conomies qui ont des renseignements significatifs communiquer pour chacun des postes types. Il se peut aussi que certaines des composantes nexistent que regroupes ou quune composante mineure soit incluse dans une composante plus importante. Les postes types doivent nanmoins tre communiqus au FMI de manire aussi complte et exacte que possible conformment au cadre de rfrence. Les statisticiens nationaux sont mieux placs que les services du FMI pour estimer et ajuster les postes qui ne correspondent pas exactement aux sries de base de lconomie dclarante.

    C. Historique du Manuel

    1.17 Chaque nouvelle dition du Manuel rpond lvolution conomique et financire, des changements dans les intrts des analystes et laccumulation dexp-rience de la part des statisticiens.

    1.18 Le FMI sest rapidement intress la mtho-dologie statistique en publiant la premire dition du Manuel de la balance des paiements en janvier 1948. Lobjectif principal de cette premire dition tait de prsenter un cadre de rfrence pour la communication rgulire au FMI de donnes normalises lchelle internationale. Le Manuel constituait un prolongement

    des travaux engags par la Socit des Nations pour for-muler des directives en matire de statistiques de balance des paiements. Des conomistes et dautres spcialistes de nombreux pays ont contribu au Manuel, et des repr-sentants denviron trente pays et organisations interna-tionales se sont runis Washington en septembre 1947 pour achever le premier projet du Manuel.

    1.19 La premire dition du Manuel comprenait prin-cipalement des tableaux de dclaration des donnes et de brves instructions qui permettaient de les remplir. Il nincluait pas dexamen gnral des concepts de la balance des paiements ou des mthodes dtablissement de cette dernire : on peut donc dire que le Manuel sest dvelopp partir de la liste des composantes types.

    1.20 La deuxime dition a t publie en 1950 : les concepts du systme y taient bien plus largement dcrits.

    1.21 La troisime dition a t publie en 1961. Elle est alle au del des ditions prcdentes en fournissant la fois un cadre de rfrence pour la communication des donnes au FMI et un ensemble complet de principes de la balance des paiements que les pays peuvent utiliser pour satisfaire leurs propres besoins.

    1.22 La quatrime dition a t publie en 1977. Elle faisait suite aux changements importants intervenus dans lexcution des transactions internationales et lvolution du systme financier international. Cette dition traitait bien plus en dtail les principes de rsidence et dvalua-tion, ainsi que dautres principes comptables. Elle pr-voyait aussi une certaine souplesse dans lutilisation des composantes types pour tablir diverses balances, sans quune prsentation particulire soit privilgie.

    1.23 La cinquime dition a t publie en sep-tembre 1993, aprs une longue priode dlaboration, avec des runions de groupes dexperts organises par le FMI en 1987 et 1992, ainsi que deux groupes de travail sur le compte des transactions courantes et le compte financier, respectivement. Cette dition a t marque par lharmonisation avec le Systme de comp-tabilit nationale 1993 (SCN 1993), qui a t tabli en mme temps. Il fut dcid dharmoniser les directives parce que lon cherchait de plus en plus lier les dif-frents ensembles de donnes macroconomiques et viter les incohrences des donnes. Le MBP5 incor-porait une srie de changements dans les dfinitions, la terminologie et la structure de comptes, notamment le dplacement des transferts en capital et des actifs non produits du compte des transactions courantes vers un compte de capital rebaptis, le changement de nom du compte de capital en compte financier, et la sparation des services du revenu primaire (auparavant services

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    MaNUEL DE La BaLaNCE DES PaIEMENTS ET DE La POSITION EXTRIEURE GLOBaLE

    des facteurs). De plus, le MBP5 a tabli des microfon-dements des units et des secteurs, conformment au SCN, plutt que de considrer lconomie comme une seule unit. En outre, le champ dtude du Manuel a t largi pour inclure la position extrieure globale en plus de la balance des paiements.

    1.24 Ensuite, le FMI a publi le Manuel des statis-tiques montaires et financires 2000 et le Manuel de statistiques de finances publiques 2001. Ces manuels ont aussi poursuivi lharmonisation des directives sta-tistiques, avec comme souci croissant, la capacit dta-blir des liens entre les diffrentes donnes statistiques, la rduction des incohrences entre les donnes et lac-croissement des possibilits danalyse.

    1.25 En 1992, le FMI a mis en place le Comit des statistiques de balance des paiements (le Comit), qui sert dorgane permanent de consultation avec les statisticiens nationaux et les organisations internatio-nales. Une procdure a t tablie pour procder des rvisions partielles des directives statistiques entre les rvisions majeures, comme ce fut le cas la fin des annes 90 pour les drivs financiers et certains aspects de linvestissement direct. (Ces procdures sont non-ces la section E.)

    1.26 Plusieurs publications connexes ont t dif-fuses depuis ldition de 1993. Le Guide pour lta-blissement des statistiques de balance des paiements, publi en 1995, complte le Manuel en fournissant des conseils pratiques sur la collecte et ltablissement des statistiques. Le Prcis de la balance des paiements, publi en 1996, a une orientation pdagogique : ainsi, il donne des exemples numriques pour illustrer des principes gnraux.

    1.27 Certains aspects des statistiques des comptes internationaux qui prsentent un intrt particulier ont t abords dans des guides spcialiss : Guide pour lenqute coordonne sur les investissements directs (2008), Guide pour lenqute coordonne sur les inves-tissements de portefeuille (1996 et 2001), Rserves internationales et liquidit internationale Directives de dclaration des donnes (2000), Manuel des statis-tiques du commerce international des services (2002), Statistiques de la dette extrieure Guide pour les statisticiens et les utilisateurs (2003), Guide des sta-tistiques bancaires internationales de la Banque des rglements internationaux (2003), Transactions inter-nationales lies aux envois de fonds Guide pour les statisticiens et les utilisateurs (2009), et Dfinition de rfrence de lOCDE des investissements directs inter-nationaux (2008).

    D. Rvision de 2008

    1.28 Au cours de sa runion de 2001, le Comit a dcid de lancer une mise jour du Manuel aux envi-rons de 2008. Il tait davis que, si le cadre gnral de la cinquime dition ne devait pas tre modifi, un nouveau Manuel devrait inclure les nombreux claircis-sements et prcisions recenss depuis 1993. En outre, la sixime dition du Manuel devrait renforcer les fonde-ments thoriques et les liens avec les autres statistiques macroconomiques.

    1.29 Le Comit a galement dcid de procder cette mise jour en parallle avec celle du SCN 1993 et de la Dfinition de rfrence de lOCDE des investisse-ments directs internationaux.

    1.30 En avril 2004, par lintermdiaire du Comit, le FMI a publi un Plan annot pour la mise jour du Manuel. Ce plan prsentait des propositions et des choix de style et de contenu pour le Manuel rvis. Il a t distribu aux banques centrales et aux organismes statistiques, et affich sur Internet. Les commentaires de statisticiens, entre autres, de par le monde ont t encourags. Le Comit a charg des groupes dexperts techniques de formuler des recommandations, aprs un examen dtaill, sur les unions montaires, linvestis-sement direct, les rserves et dautres questions. Des projets de Manuel ont t publis sur le site Internet du FMI en mars 2007 et en mars 2008, avec appel commentaires. En outre, dautres versions de certains chapitres et lensemble du document ont t distribus aux membres du Comit et dautres parties intres-ses. Une srie de sminaires rgionaux dinformation a t organise entre janvier et septembre 2008 pour expliquer les changements apports et obtenir des com-mentaires sur le contenu. Une version rvise a ensuite t soumise au Comit en novembre 2008.

    1.31 Trois grands thmes ont merg de la rvision : la mondialisation, limportance croissante de lanalyse de bilan et linnovation financire.

    1.32 La mondialisation a accru limportance de plusieurs questions. De plus en plus de particuliers et dentreprises ont des liens avec deux conomies ou plus, et les pays sont de plus en plus lis par des accords conomiques. En particulier, on sintresse davantage au concept de rsidence et aux travailleurs migrants et leurs envois de fonds. Par ailleurs, les processus de production mondialiss ont pris de limportance, et on a cherch obtenir un tableau plus complet et plus coh-rent des processus physiques externaliss (cest--dire les biens imports ou exports pour transformation, ainsi

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    Chapitre 1 Introduction

    que de la vente et de la gestion de biens manufacturs qui nimpliquent pas une possession matrielle (cest--dire le ngoce international). Des directives sont fournies sur la rsidence et les activits des entits vocation spciale et dautres structures juridiques tablies pour dtenir des actifs et qui nont gure ou pas de prsence physique. Les rsultats de travaux sur le commerce international de services et les envois de fonds sont inclus. Enfin, pour la premire fois, sont incluses des directives spcifiques sur le traitement des unions montaires.

    1.33 Le Manuel tient compte de lintrt accru qui est port lanalyse de bilan pour comprendre lvolu-tion conomique internationale, en particulier pour les questions de vulnrabilit et de viabilit. La plus grande importance et lapprofondissement de la classification des instruments financiers dans le SCN et le Manuel des statistiques montaires et financires visent faciliter les liens et la cohrence. Le Manuel prsente des recom-mandations bien plus dtailles sur la position extrieure globale. Il examine aussi beaucoup plus en dtail les rvaluations et les autres changements de volume, ainsi que leur effet sur la valeur des actifs et des passifs. Le Manuel incorpore les rsultats de travaux dtaills qui ont t raliss ces dix dernires annes sur la posi-tion extrieure globale, linvestissement direct, la dette extrieure, linvestissement de portefeuille, les drivs financiers et les avoirs de rserve. Ladoption dune vue intgre des transactions, des autres changements et des positions est consacre dans la modification du titre de louvrage, Manuel de la balance des paiements et de la position extrieure globale, lacronyme MBP6 tant utilis pour mettre en vidence lvolution historique du Manuel (les prcdentes ditions sappelaient MBP5, MBP4 et ainsi de suite.)

    1.34 Linnovation financire est lmergence et la croissance de nouveaux instruments financiers et de nou-veaux dispositifs financiers entre les units institution-nelles. Parmi les instruments abords figurent les drivs financiers, la titrisation, les titres indexs et les comptes or. Les dispositifs financiers sont, par exemple, les enti-ts vocation spciale et les structures complexes den-treprises multinationales. Des directives plus dtailles portent sur linvestissement direct dans le cas des chanes dappartenance longues et complexes. Elles ont t rvi-ses conjointement avec la Dfinition de rfrence de lOCDE des investissements directs internationaux. Un nouveau traitement des services dassurance et autres services financiers est adopt. Le Manuel aborde aussi plus en dtail les questions de la dprciation des prts, de la restructuration de la dette, des garanties et de la passation par pertes et profits.

    1.35 En outre, le Manuel inclut des changements qui rsultent dautres manuels de statistiques, en particulier le SCN 2008. Il renforce lharmonisation avec les autres statistiques macroconomiques pour ce qui est de la pr-sentation en fournissant plus de dtails sur les concepts conomiques fondamentaux et leurs liens avec leurs quivalents dans le SCN et dautres manuels. Dautres changements ont t apports la suite de demandes dclaircissements ou de dtails supplmentaires sur des sujets spcifiques.

    1.36 La structure globale des comptes et les dfi-nitions gnrales sont inchanges pour lessentiel dans cette dition : les changements sont donc moins struc-turels que ceux apports dans la cinquime dition. Le nouveau Manuel tient plutt compte des volutions de la sphre conomique et financire, et des proccupations de politique conomique; il fournit des claircissements et une analyse de ces volutions. Une liste des change-ments apports dans la prsente dition du Manuel figure lappendice 8.

    E. Rvisions entre les ditions du Manuel

    1.37 Le FMI et le Comit ont mis en place des proc-dures qui permettent dactualiser le Manuel de manire permanente entre les rvisions majeures. Ces mises jour sont de quatre types :

    a) modifications de forme;

    b) claircissements incontestables;

    c) interprtations;

    d) changements.

    Pour chaque type de mise jour, diffrentes tapes doivent tre suivies dans le processus de consultation.

    1.38 Les modifications de forme sont des erreurs de formulation, des contradictions apparentes et, pour les versions du Manuel autres que langlaise, des erreurs de traduction. Ces corrections ne concernent ni les concepts, ni la structure du systme. Les services du FMI rdige-ront ces modifications et les soumettront au Comit pour avis. Une liste des erreurs sera tablie, et les modifica-tions seront affiches sur le site Internet du FMI.

    1.39 Un claircissement incontestable survient lors-quune nouvelle situation conomique apparat ou quune situation qui tait ngligeable quand le Manuel a t pro-duit a pris beaucoup plus dimportance, mais dont le trai-tement appropri selon les normes existantes est simple.

  • 6

    MaNUEL DE La BaLaNCE DES PaIEMENTS ET DE La POSITION EXTRIEURE GLOBaLE

    Les services du FMI rdigent ces claircissements sur la base des recommandations existantes, et, aprs avis du Comit, les rendent publics sur le site Internet du FMI et par dautres moyens.

    1.40 Une interprtation survient en cas de situation conomique pour laquelle le traitement prvu par le Manuel nest pas clair. Plusieurs solutions peuvent tre proposes parce que diffrentes interprtations du Manuel sont possibles. Dans ce cas, les services du FMI, en consultation avec le Comit, rdigeront un texte prlimi-naire qui sera envoy un groupe dexperts et au Groupe de travail intersecrtariats sur la comptabilit nationale (GTICN) (sil concerne aussi le SCN). Les services du FMI proposeront une dcision finale, en consultation avec le Comit. Les interprtations seront rendues publiques sur le site Internet du FMI et par dautres moyens.

    1.41 Un changement survient en cas de situation co-nomique o il devient apparent que les concepts et les dfinitions du cadre de rfrence ne sont pas pertinents, ou sont trompeurs, et doivent tre modifis. Dans ce cas, il faudra peut-tre remanier en profondeur certaines parties du Manuel pour tenir compte des changements ncessaires. Dans ce cas, les services du FMI, en consul-tation avec le Comit, tabliront des propositions qui seront distribues des groupes dexperts, au GTICN (si cela concerne aussi le SCN) et tous les pays membres du FMI. Le Comit dcidera comment incorporer ces changements dans le systme : soit en diffusant imm-diatement une brochure dtaillant les changements, soit en publiant un nouveau Manuel. Ces changements seront fournis tous les pays membres, et rendus publics sur le site Internet du FMI et par dautres moyens.

    1.42 Le site Internet du FMI prsentera une liste consolide de ces dcisions.

    1.43 Une liste de sujets qui pourraient tre tudis lavenir a t tablie :

    a) conomie investisseuse finale et conomie dac-cueil finale dans linvestissement direct (voir para-graphe 4.156);

    b) tablissement de relations dinvestissement direct autrement que par la proprit conomique du capi-tal (par exemple, par des warrants ou des pensions) (voir paragraphe 6.19);

    c) fonds en transit (voir paragraphes 6.336.34);

    d) cessions temporaires (y compris positions courtes et revenus des investissements qui sont recevoir/ payer lorsquun titre emprunt est reprt) (voir paragraphes 5.525.55, 7.28, 7.587.61 et 11.69);

    e) usage accru de la juste valeur des prts (voir para-graphe 7.487.49);

    f) prise en compte de la structure des risques et des chances des actifs et passifs financiers dans le taux de rfrence du calcul des services financiers mesurs indirectement (voir paragraphes 10.12610.136);

    g) revenus des investissements, en particulier les trai-tements diffrents des bnfices non distribus pour diffrents types dinvestissement et la limite entre les dividendes et les rductions de capital (voir cha-pitre 11, Compte du revenu primaire);

    h) concessionnalit de la dette, en particulier la prise en compte ou non de llment transfert et son enregistrement ventuel (voir paragraphes 12.51 et 13.33);

    i) permis dmission (voir paragraphe 13.14).

  • 7

    ChapItre

    2 Vue densemble du cadre des statistiques

    A. Introduction

    2.1 Le prsent chapitre dcrit et montre, en un pre-mier temps, comment les comptes internationaux font partie intgrante, sur le plan conceptuel, du cadre plus large du systme de comptabilit nationale. Il traite ensuite daspects importants des statistiques tels que les sries chronologiques.

    B. Structure des comptes

    Bibliographie :

    2008 SNA, Chapter 2, Overview, and Chapter 16, Sum-marizing and Integrating the Accounts.

    FMI, Le systme des statistiques des comptes macroco-nomiques : vue densemble, srie des brochures no 56.

    1. Cadre global

    2.2 Les comptes internationaux dune conomie retracent les relations conomiques entre les rsidents de cette conomie et les non-rsidents. Ils comprennent :

    a) la position extrieure globale (PEG) tat qui donne la valeur un moment dtermin : des actifs financiers des rsidents dune conomie qui sont des crances sur les non-rsidents, ou sont dtenus sous forme dor physique titre davoirs de rserve; et des passifs des rsidents dune co-nomie lgard des non-rsidents;

    b) la balance des paiements tat o sont rsumes les transactions conomiques entre rsidents et non-rsidents pour une priode donne;

    c) les comptes des autres changements des actifs et passifs financiers tat qui retrace les autres flux, tels que les rvaluations, et rapproche la balance des paiements et la PEG pour une priode donne en montrant les changements dus des

    vnements conomiques autres que les transac-tions entre rsidents et non-rsidents.

    2.3 Les comptes internationaux fournissent un cadre danalyse intgr des relations conomiques interna-tionales dun pays, notamment de ses rsultats cono-miques internationaux, de sa politique de change, de la gestion de ses rserves et de sa vulnrabilit externe. Une tude dtaille de lutilisation des donnes sur les comptes internationaux est prsente au chapitre 14, Questions relatives lanalyse de la balance des paie-ments et de la position extrieure globale.

    2.4 Le cadre fait apparatre une squence de comptes, chacun recouvrant un processus ou un v-nement conomique distinct, et montre les liens entre eux. Chaque compte a un solde comptable mais nen donne pas moins une prsentation complte de ses composantes.

    2.5 Les concepts des comptes internationaux sont harmoniss avec ceux du Systme de comptabilit nationale (SCN) pour que les statistiques puissent tre compares ou agrges avec dautres statistiques macroconomiques. Le cadre des statistiques macro-conomiques utilis dans le SCN et les comptes inter-nationaux est illustr par le graphique 2.1.

    2.6 Le cadre des comptes internationaux est le mme que celui du SCN. Cependant, certains comptes, qui sont en gris dans le graphique 2.1, ny apparaissent pas.

    2.7 Le cadre est conu de manire permettre luti-lisation des concepts fondamentaux pour llaboration densembles de donnes supplmentaires, question exa-mine lannexe 2.1 au prsent chapitre.

    2. Position extrieure globale

    2.8 La PEG est un tat statistique qui donne la valeur un moment dtermin : des actifs financiers des rsidents dune conomie qui sont des crances

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    sur les non-rsidents ou sont dtenus sous forme dor physique titre davoirs de rserve; et des passifs des rsidents dune conomie lgard des non-rsidents. La diffrence entre les actifs et les passifs est la posi-tion nette dans la PEG et reprsente soit une crance nette sur le reste du monde, soit un engagement net envers lui.

    2.9 La PEG constitue un sous-ensemble des actifs et passifs ports au compte de patrimoine national. Outre

    la PEG, le compte de patrimoine national (bilan) com-prend les actifs non financiers ainsi que les positions dactifs et de passifs financiers entre rsidents. Cet tat est dcrit plus en dtail au chapitre 7.

    2.10 Tandis que la PEG a trait un moment dter-min, ltat intgr de la PEG se rapporte des points diffrents dans le temps et fait apparatre une valeur douverture (au dbut de la priode) et une valeur de clture ( la fin de la priode). Cest un tat de rap-

    MaNUeL De La BaLaNCe DeS paIeMeNtS et De La pOSItION eXtrIeUre GLOBaLe

    transactions/Balance des paiements :

    autres flux :

    Lgende :

    Les comptes en gris napparaissent pas dans les comptes internationaux.Les flches reprsentent les contributions des actifs la production et la gnration de revenu (par exemple, lutilisation sur lensemble

    de la priode dactifs non financiers comme intrants de la production et dactifs financiers pour engendrer des intrts et dividendes).

    Graphique 2.1. Vue densemble du Systme de comptabilit nationale en tant que cadre des statistiques macroconomiques, notamment des comptes internationaux

    Compte des biens et services

    Compte de production Valeur ajoute/pIB

    Compte dexploitation

    excdent dexploitation

    Compte de distribu-tion du revenu

    revenu national

    Compte de distribu-tion secondaire du

    revenu revenu disponible

    Compte dutilisation du revenu

    pargne

    Compte de patrimoine douverture

    Actifs et passifs f inanciers

    Valeur nette

    Comptes daccumulation

    Compte de capital

    Capacit/besoin de financement (net)

    Compte financier

    Capacit/besoin de financement (net)

    autres changements des actifs et des passifs

    financiersautres changements nets

    Compte de patrimoine de clture

    Actifs et passifs f inanciers

    Valeur nette

    Actifs non f inanciers Actifs non f inanciersautres changements dactifs

    non financiers

    Intitul du compte Solde comptable dans le SCN

  • 9

    Chapitre 2 Vue densemble du cadre des statistiques

    prochement des valeurs douverture et de clture par le biais du compte financier (flux rsultant de transac-tions) et du compte des autres changements des actifs et passifs financiers (autres changements de volume et rvaluation). En consquence, les valeurs de la PEG la fin de la priode rsultent des transactions et autres flux des priodes en cours et prcdentes. Ltat intgr de la PEG comprend les comptes expliqus aux cha-pitres 79 ( savoir le compte financier et le compte des autres changements des actifs et passifs financiers, respectivement.)

    2.11 Le premier niveau de classification dans la PEG, le compte financier et le compte des autres changements des actifs et passifs est la classification fonctionnelle, traite au chapitre 6. Les catgories fonc-tionnelles regroupent les instruments financiers sur la base des motivations conomiques et des modes de comportement afin de faciliter lanalyse des transac-tions et positions transfrontalires. Ces catgories sont les investissements directs, les investissements de porte-feuille, les drivs financiers (autres que rserves) et les options sur titres (options dachat dactions) des salaris, les autres investissements et les avoirs de rserve. Le SCN ne fait pas tat de ces catgories, prfrant enregis-trer les activits relevant du compte financier par type dinstrument uniquement (bien que les investissements directs soient ports dans un poste pour mmoire dans la classification par instrument du SCN). La classifica-tion des instruments financiers est traite au chapitre 5.

    3. Balance des paiements

    2.12 La balance des paiements est un tat statis-tique o sont rsumes les transactions entre rsidents et non-rsidents durant une priode donne. Elle com-prend le compte des biens et services, le compte du revenu primaire, le compte du revenu secondaire, le compte de capital et le compte financier. Dans le systme denregistrement en partie double qui est utilis dans la balance des paiements, chaque transaction fait lobjet de deux enregistrements et la somme des montants ports au crdit est gale celle des montants inscrits au dbit. (Voir lencadr 2.1 pour de plus amples informations sur le systme denregistrement en partie double.)

    2.13 Les diffrents comptes de la balance des paie-ments se distinguent par la nature des ressources co-nomiques fournies et reues.

    Compte des transactions courantes

    2.14 Le compte des transactions courantes retrace les flux de biens, de services, de revenus primaires

    et de revenus secondaires entre rsidents et non-rsi-dents. Cest un important groupe de comptes lint-rieur de la balance des paiements. Ses composantes sont traites dans les chapitres suivants :

    Le chapitre 10 passe en revue le compte des biens et services. Dans ce compte sont enregistres les transactions sur biens et services.

    Le chapitre 11 traite du compte du revenu primaire. Ce compte fait apparatre les montants payer et recevoir en change du travail, des ressources financires ou des actifs non financiers non pro-duits fournis une autre entit1.

    Le chapitre 12 porte sur le compte du revenu secondaire. Ce compte montre la redistribution du revenu, cest--dire les cas o une partie fournit des ressources des fins de transactions courantes sans que rien qui ait une valeur conomique ne lui soit directement fourni en change. Les transferts personnels et la coopration internationale cou-rante en sont des exemples.

    2.15 Le solde de ces comptes est connu sous lappel-lation de solde des transactions courantes. Ce solde est gal la diffrence entre la somme des exportations et du revenu recevoir et la somme des importations et du revenu payer (il sagit des exportations et importa-tions de biens et services, et le revenu recouvre la fois le revenu primaire et secondaire). Comme le montre le chapitre 14, Questions relatives lanalyse de la balance des paiements et de la position extrieure glo-bale, la valeur du solde des transactions courantes est gale lcart pargneinvestissement pour lconomie. Ainsi, le solde des transactions courantes entre dans la comprhension des transactions intrieures.

    Compte de capital

    2.16 Le compte de capital fait apparatre les cri-tures de crdit et de dbit relatives aux actifs non financiers non produits et aux transferts en capital entre rsidents et non-rsidents. Ce compte enregistre les acquisitions et cessions dactifs non financiers non produits, tels que les terrains vendus aux ambassades et les ventes de baux et de licences, ainsi que les trans-ferts en capital, cest--dire les cas o une partie four-

    1Permettre une autre entit dutiliser des actifs produits donne lieu un service (voir le paragraphe 10.153). Par contre, autoriser une autre entit utiliser des actifs non financiers non produits donne lieu des loyers (paragraphe 11.86) et permettre une autre entit dutiliser des actifs financiers donne lieu des revenus dinvestissements (par exemple intrts, dividendes et bnfices non distribus (cf. paragraphe 11.3).

  • 10

    MaNUeL De La BaLaNCe DeS paIeMeNtS et De La pOSItION eXtrIeUre GLOBaLe

    Enregistrement des transactions individuelles

    Le systme comptable se caractrise par la passation dcritures au dbit et au crdit pour chaque transaction. Lenregistrement de chaque transaction la balance des paiements consiste passer deux critures de sens oppos et de montant gal pour rendre compte des lments entre et sortie de chaque change. Pour chaque transac-tion, chaque partie passe des critures correspondantes au crdit et au dbit :

    Crdit (CR.) Exportations de biens et services, revenu recevoir, rduction des actifs ou augmenta-tion des passifs.

    Dbit (DR.) Importations de biens et services, revenu payer, augmentation des actifs ou rduction des passifs.

    Exemples

    Un exemple simple est celui de la vente de biens un non-rsident pour un montant de 100 en numraire. Pour le vendeur :

    Exportations 100 (CR.)Numraire 100 (DR. Augmentation des

    actifs financiers)(La transaction consiste fournir des ressources phy-

    siques des non-rsidents et recevoir en change des ressources financires de ces derniers.)

    Un exemple de transaction ne portant que sur des actifs financiers est celui de la vente dactions pour un montant de 50 en numraire. Pour le vendeur :

    Actions et autres 50 (CR. Rduction des actifs participations financiers)

    Numraire 50 (DR. Augmentation des actifs financiers)

    (Le vendeur fournit les actions et reoit des units montaires en change.)

    Un exemple dchange dun actif contre la cration dun passif est celui dans lequel un emprunteur reoit un prt de 70 en espces. Pour lemprunteur :

    Prt 70 (CR. Augmentation des passifs)Numraire 70 (DR. Augmentation des actifs

    financiers)(Il existe des cas plus complexes dans lesquels inter-

    viennent trois parties ou plus, par exemple les oprations de reprise de dettes examines dans lencadr 8.1).

    Enregistrement de totaux

    Parmi les agrgats de la balance des paiements, les montants ports au compte des transactions courantes et au compte de capital sont des montants bruts, tan-dis que les critures passes au compte financier sont des valeurs nettes pour chaque catgorie/instrument de chaque poste dactif et de passif (comme expliqu au paragraphe 3.31). La section C du chapitre 3, Principes comptables, fournit de plus amples informations sur le systme comptable utilis dans les statistiques de ba-lance des paiements.

    Du fait de lenregistrement en partie double de chaque transaction, la diffrence entre la somme des montants ports au crdit et la somme des montants inscrits au dbit est thoriquement gale zro dans la balance des paiements nationale, cest--dire que, en thorie, les comptes, dans leur ensemble, sont en quilibre. Comme expliqu aux paragraphes 2.242.26, ce nest pas le cas dans la pratique, du fait de problmes dvaluation.

    Lenregistrement en partie double la balance des paiements peut se traduire par diverses prsentations de donnes agrges. Une prsentation dans laquelle la nature des inscriptions est indique par les titres des colonnes ( savoir Prts, dbits, acquisition nette dactifs financiers et accroissement net des passifs) est adopte au tableau 2.1. Cette prsentation est considre comme tant facile comprendre par les utilisateurs. Une autre prsentation est celle dans laquelle les montants ports au crdit sont positifs et ceux qui sont inscrits au dbit, ngatifs. Cette seconde prsentation est utile pour le calcul des soldes, mais doit tre explique plus en dtail aux utilisateurs (par exemple laugmentation des actifs y apparat comme une valeur ngative).

    Dans la prsentation du SCN, une inscription au crdit du compte des transactions courantes de la ba-lance des paiements pour lconomie dclarante est con-sidre comme un emploi par le secteur du reste du monde (par exemple, les exportations sont utilises par le reste du monde). Paralllement, une criture au dbit pour lconomie dclarante correspond la fourniture de ressources dans le SCN (par exemple, les importa-tions sont une ressource fournie par le reste du monde). Comme les comptes du reste du monde dans le SCN sont considrs du point de vue des non-rsidents, les actifs de lconomie dclarante dans les comptes internation-aux sont vus comme des passifs du secteur du reste du monde dans le SCN.

    Encadr 2.1. Statistiques de la balance des paiements : enregistrement en partie double

  • 11

    Chapitre 2 Vue densemble du cadre des statistiques

    nit des ressources des fins de transactions en capital sans que rien qui ait une valeur conomique ne lui soit directement fourni en change. Ce compte est dcrit plus en dtail au chapitre 13.

    Compte financier

    2.17 Le compte financier fait apparatre lacquisi-tion et la cession nettes dactifs et passifs financiers. Ce compte est dcrit au chapitre 8. Les transactions du compte financier sont enregistres la balance des paie-ments et, en raison de leur effet sur le stock dactifs et de passifs, figurent galement dans ltat intgr de la PEG.

    2.18 La somme des soldes des comptes des tran-sactions courantes et de capital reprsente la capacit (excdent) ou le besoin de financement (dficit) de lconomie lgard du reste du monde. Elle est tho-riquement gale au solde net du compte financier. En dautres termes, le compte financier dcrit le mode de financement des prts ou emprunts nets aux non-rsi-dents. Le compte financier plus le compte des autres changements explique la variation de la PEG entre la priode douverture et celle de clture.

    Enregistrement brut ou net

    2.19 Aux comptes des transactions courantes et de capital, les transactions sont comptabilises sur une base brute. Par contre, au compte financier, les transactions sont enregistres sur une base nette et sparment pour les actifs et les passifs financiers (cest--dire que les transactions nettes sur actifs financiers correspondent lacquisition dactifs moins la rduction dactifs, et non aux actifs moins les passifs). Pour les ressources qui entrent dans une conomie et en ressortent (comme les biens rexports et les fonds en transit), il peut tre analytiquement utile de prsenter galement les flux sur une base nette. Chacun des comptes et les frontires entre eux sont traits plus en dtail dans les chapitres correspondants.

    4. Comptes daccumulation

    2.20 Les comptes daccumulation comprennent le compte de capital, le compte financier et les comptes des autres changements des actifs et passifs financiers. Ils font apparatre laccumulation (soit lacquisition et la cession) dactifs et de passifs, leur financement et les autres changements qui ont un effet sur eux. En cons-quence, ils expliquent les variations de la PEG ou du compte de patrimoine entre la priode douverture et celle de clture. Tandis que le compte des transactions

    courantes retrace les flux de ressources de la priode en cours, les comptes daccumulation ont trait la four-niture et au financement dactifs et de passifs, lments qui influeront sur les priodes futures.

    2.21 Le compte financier prsente lacquisition nette dactifs financiers et laccroissement net des passifs pendant la priode spcifie. En revanche, le compte des autres changements des actifs et passifs financiers retrace les flux qui ne rsultent pas de transactions de balance des paiements. Le compte des autres chan-gements des actifs et passifs financiers recouvre les changements de volume, autres que ceux qui sont attri-buables aux transactions de balance des paiements, les rvaluations dues aux variations du taux de change et les autres rvaluations. Ce compte est dcrit plus en dtail au chapitre 9.

    5. Enregistrement intgr des positions et transactions

    2.22 Comme lont fait ressortir les sections prc-dentes, les comptes internationaux, y compris la PEG et la balance des paiements, consistent en un ensemble de comptes qui sont intgrs deux niveaux. Premire-ment, les comptes reprsentent un gros volume dinfor-mations dtailles sur linteraction entre les diffrents agents conomiques, mais les critures y sont passes sur la base du systme denregistrement en partie double expliqu dans lencadr 2.1.

    2.23 Deuximement, le systme exige que les cri-tures passes par les deux parties chaque crance, transaction et autre flux financier soient cohrentes. Dans le cas des comptes internationaux, cette coh-rence facilite la comparabilit entre conomies ainsi que lutilisation des donnes de contrepartie en tant que sources ou moyens de validation des statistiques.

    6. Erreurs et omissions nettes

    2.24 En principe, les comptes de la balance des paiements sont quilibrs, mais, dans la pratique, des dsquilibres sont causs par les imperfections des donnes-source et des mthodes dtablissement des statistiques. Ce dsquilibre, caractristique courante des donnes de balance des paiements, est dnomm erreurs et omissions nettes, et il faut en rendre compte sparment dans les donnes publies; il ne doit pas tre inclus sans distinction dans les autres postes. Les erreurs et omissions nettes sont calcules par sous-traction : elles sont gales la capacit ou au besoin de financement tirs du compte financier moins le poste correspondant des comptes des transactions courantes

  • 12

    MaNUeL De La BaLaNCe DeS paIeMeNtS et De La pOSItION eXtrIeUre GLOBaLe

    et de capital2. En consquence, une valeur positive des erreurs et omissions nettes dnote les tendances glo-bales suivantes :

    a) la valeur des transactions portes au crdit des comptes des transactions courantes et de capital est trop faible; et/ou

    b) la valeur des transactions portes au dbit des comptes des transactions courantes et de capital est trop leve; et/ou

    c) la valeur des augmentations nettes des actifs au compte financier est trop leve; et/ou

    d) la valeur des augmentations nettes des passifs au compte financier est trop faible.

    (Lorsque la valeur des erreurs et omissions nettes est ngative, ces tendances sont inverses.)

    2.25 Les valeurs des erreurs et omissions nettes doivent tre analyses par les statisticiens. Leur ampleur et leurs tendances peuvent aider ces derniers identifier la nature des problmes, qui sont lis, par exemple, la couverture des donnes ou des erreurs de dclaration. Le profil des erreurs et omissions nettes peut fournir des informations utiles sur les problmes de donnes. Par exemple, la persistance dun signe peut signaler la prsence dun biais dans une ou plu-sieurs composantes. Une valeur positive persistante des erreurs et omissions nettes laisse penser que des montants ports au crdit ont t sous-estims ou omis, ou que des montants inscrits au dbit ont t suresti-ms. Par contre, un comportement volatil peut signaler lexistence de problmes lis au moment denregistre-ment. Cependant, bien que les erreurs et omissions nettes peuvent aider dceler o se trouvent certains problmes, elles constituent une mesure incomplte, car des erreurs et omissions en sens oppos sannulent. Il ne faut pas penser que lexpression erreurs et omis-sions nettes signifie que lerreur est imputer aux sta-tisticiens; il arrive beaucoup plus souvent que lcart constat soit caus par dautres facteurs tels que le caractre incomplet des sources de donnes et la qua-lit mdiocre des donnes communiques.

    2.26 Une valeur leve et volatile des erreurs et omissions nettes nuit linterprtation des rsultats. Bien quil ne soit pas possible de formuler de direc-tives sur un niveau acceptable derreurs et omissions

    2Par exemple, si la capacit/le besoin de financement mesurs partir du compte des transactions courantes et de capital est 29, alors que la capacit/le besoin de financement mesurs partir du compte financier est 31, les erreurs et omissions nettes sont alors gales +2.

    nettes, les statisticiens peuvent lvaluer par rapport dautres lments, comme le PIB, les donnes sur les positions et les flux bruts. Des carts statistiques peuvent apparatre galement dans ltat de la PEG. Les valeurs de clture sont, par dfinition, gales aux valeurs douverture plus les transactions nettes plus les autres changements nets durant la priode. Cependant, si ces composantes sont mesures indpendamment, des carts peuvent se produire en raison des imperfec-tions des donnes.

    7. Liens lintrieur des comptes internationaux

    2.27 Certains des liens importants lintrieur des comptes internationaux sont les suivants :

    a) Les valeurs de fin de priode de la PEG sont gales la somme des valeurs de dbut de priode des transactions et autres flux.

    b) En principe, les critures passes au compte des transactions courantes, au compte de capital et au compte financier sont quilibres.

    c) Consquence de b), la somme des soldes du compte des transactions courantes et du compte de capital est gale au solde du compte financier. Ce solde est appel capacit/besoin de financement, quel que soit son mode de calcul.

    d) Consquence de b), le solde du compte des tran-sactions courantes est gal au solde du compte financier moins le solde du compte de capital.

    e) Les actifs et passifs financiers donnent gnra-lement lieu des revenus dinvestissements. Le tableau 5.2 montre le lien entre les instruments financiers et les revenus correspondants. Le taux de rendement est gal au ratio revenu/stock corres-pondant dactifs ou de passifs. (Les taux de rende-ment pourraient tenir compte en outre des gains ou pertes de dtention pour certaines analyses.)

    2.28 Par suite de lharmonisation des directives sur les statistiques macroconomiques, il est par ailleurs possible de considrer les transactions et positions entre rsidents et non-rsidents par rapport aux transactions et positions entre rsidents. Par exemple :

    a) le financement international peut tre compar aux prts et emprunts intrieurs;

    b) la PEG peut tre compare au compte de patri-moine national et aux statistiques montaires et financires.

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    Chapitre 2 Vue densemble du cadre des statistiques

    Le chapitre 14, Questions relatives lanalyse de la balance des paiements et de la position extrieure glo-bale, traite plus en dtail des interrelations entre les comptes internationaux et les autres statistiques macro-conomiques.

    8. Liens et cohrence avec dautres catgories de statistiques

    2.29 Ladoption du SCN comme cadre des comptes internationaux (graphique 2.1) aide dceler les liens entre les catgories de statistiques macroconomiques. Des informations sur des aspects spcifiques des comptes internationaux sont portes, par exemple, sur les tats de transmission des donnes sur le commerce des marchandises, le commerce des services, les inves-tissements directs, la dette extrieure et les rserves internationales. De plus, les postes reprsentatifs de flux et de positions entre rsidents et non-rsidents qui apparaissent dans les statistiques de comptabilit natio-nale, les statistiques montaires et financires et les statistiques de finances publiques correspondent exac-tement aux postes des comptes internationaux.

    2.30 Les paragraphes suivants indiquent les postes qui devraient correspondre ceux des comptes inter-nationaux. Les statisticiens doivent procder au rappro-chement des postes qui se chevauchent de manire liminer ou expliquer toute diffrence. La cohrence des donnes est particulirement importante pour une analyse macroconomique exhaustive, et il est essen-tiel de lassurer pour pouvoir combiner dune manire cohrente les diffrentes catgories de statistiques. Par exemple, si les donnes sont cohrentes, il est possible de comprendre comment un gouvernement finance un dficit sur des ressources extrieures et intrieures, ou de montrer comment le solde pargneinvestissement des divers secteurs contribue au solde du compte des transactions courantes du pays.

    Comptes nationaux

    2.31 Les comptes internationaux correspondent au compte du reste du monde du SCN. Ils en diffrent par le fait que la balance des paiements est tablie du point de vue