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Manuel d’identification
des principales lésions
anatomo-morphologiques
et des principaux parasites
externes des anguilles
Patrick Girard et Pierre Elie
Janvier 2007
Anguillette stade VII dont les branchies sont entièrement envahies par des kystes parasitaires (P. Elie)
Etude Cemagref n°110
Manuel d’identification des principales lésions
anatomo-morphologiques et des principaux parasites
externes des anguilles
Par
Patrick GIRARD*
Docteur Vétérinaire Consultant
en Environnement Aquatique
Pierre ELIE*
Directeur de Recherche
Cemagref de Bordeaux Remerciements :
Ce travail a été réalisé grâce au soutien financier du programme européen « Interreg » dans le cadre du programme Indicang.
Avec tous nos remerciements aux Collègues et Organismes suivants qui ont mis gracieusement à notre disposition les clichés photographiques qui
illustrent ce manuel :
P. BOURY, D. BUCKE, CEMAGREF, G. CSABA, EAFP, G. FAZIO, S. FEIST,
GDSAA, G. GIORGETTI, J.P. GISLARD, INRA, L. ITBISSEM, N. KECK, T. POPPE, H.J. SCHLOTFELDT, N. SUSPERREGUI.
Ainsi qu’à madame Patricia MARTIN qui a mis en forme ce document de
travail.
Référence de document :
Girard P. et Elie P. 2007 : Manuel d’identification des principales lésions anatomo-morphologiques et des principaux parasites externes des anguilles
(81 pages) - CEMAGREF / Association « Santé Poissons Sauvages ». Etude Cemagref n°110 - Groupement de Bordeaux
* Association « Santé Poissons Sauvages »
SOMMAIRE
I Présentation du manuel 5
II Grille de description des anomalies et parasites
Comment utiliser la grille de description 8 Grille de description des anomalies et parasites 10
III Les principales lésions anatomo-pathologiques rencontrées
Absence d’organes (AO) 12
Altération de la couleur (AC) 14
Anus rouge ou saillant (US) 15
Bulle de gaz (BG) 16
Déformation, difformité et malformation (AD) 18
Erosion (ER) 20
Etat pathologique multiforme (ZO) 22
Hémorragie (HE) 23
Hypersécrétion de mucus (SM) 25
Lésions branchiales (LB)
Nécrose, érosion branchiale (NE) 26
Kystes branchiaux (KY) 27
Hyperplasie et congestion branchiale (CH) 28
Lésions oculaires (LB)
Hémorragie oculaire (HE) 29
Gros yeux ou Exophtalmie (EX) 30
Ulcère cornéen (UL) 31
Perte d’œil ou énucléation (AO) 32
Parasitisme oculaire (PA) 33
Opacité (CO) 34
Maigreur (AM) 35
Masse et « grosseur » (AG) 36
Nécrose (NE) 38
Ulcère hémorragique (UH) 39
IV Les principaux parasites externes
Crustacés (PC) 41
Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) (PH) 45
Mycose ou « mousse » (PM) 47
Point blanc (PB) 49
V Quelques conseils pour les examens des poissons
et la description des anomalies
52
VI Conseils pour le conditionnement des échantillons à analyser 54
VII Modèles de fiches de saisie des informations
Comment renseigner les fiches de saisie « pathologie » 56
Les fiches de saisies
Fiche de renseignements généraux 59
Fiche de saisie « Pathologie » individuelle 60
Fiche de saisie « Pathologie » générale 61
Exemple de saisie 63
VIII Conservation et conditionnement des échantillons
66
IX Evaluation de l’état de fraîcheur initiale avant analyse 69
X Expédition des échantillons 71
XI Glossaire - sigles - abréviations 73
XII Adresses utiles 81
I. PRESENTATION DU MANUEL
5
Devant la rareté des connaissances relatives à l’état sanitaire des fractions de populations de
l’anguille européenne, espèce jugée par la commission européenne en dehors de ses limites de sécurité biologique, nous avons essayé de concevoir ce manuel comme un outil d’aide à la description et à l’identification des principales lésions et des principaux parasites
des anguilles.
Elaboré dans le cadre du programme Indicang, il est destiné à tous les acteurs de terrain travaillant sur l’anguille.
Objectifs
L’élaboration de ce manuel répond à quatre objectifs majeurs :
1) : l’évaluation de l’état de santé des fractions de populations d’anguilles des différents
bassins versants composant son aire de répartition,
2) : le diagnostic de la qualité globale des habitats et/ou des milieux encore peuplés par cette
espèce,
3) : la prise standardisée des informations sur le terrain au moment de l’échantillonnage ou de
l’observation des individus,
4) : le transfert des connaissances acquises.
Description du contenu du manuel Le manuel repose sur deux supports principaux :
1) : des fiches techniques qui décrivent les principales lésions externes (15 fiches) et les parasites les plus fréquents des anguilles (4 fiches).
2) : différents exemples de fiches de saisie d’informations soit pour un individu, soit pour un groupe d’individus, ainsi que la manière de les renseigner.
Description des fiches techniques 1) : Les fiches « Lésions »
Pour chacune des 15 lésions anatomo-morphologiques externes présentées dans le manuel,
apparaissent les rubriques suivantes, une définition, la description des lésions, les principales
causes responsables avec une orientation de diagnostic, des illustrations.
Les lésions décrites sont : absence d’organe - altération de la couleur - anus rouge ou saillant - bulle de gaz - déformation - érosion - état pathologique multiforme - hémorragie -
hypersécrétion de mucus - lésions branchiales - lésions oculaires - maigreur - masse et
grosseur - nécrose - ulcère (hémorragique).
6
2) : Les Fiches « parasites »
Pour chacun des 4 parasites ou groupes parasitaires décrits, apparaissent les rubriques
suivantes : l’agent parasitaire, les symptômes et les lésions induites, les conditions
épidémiologiques, des illustrations.
Les parasites décrits sont : les « points blancs » - les mycoses (« mousse ») - les crustacés (Lernées, Argules, Ergasilus, Paragnathia) - les Hirudinés (Piscicola geometra).
Les termes qui apparaissent en gras et magenta sont listés dans le glossaire.
Description des fiches de saisie Il existe 3 modèles complémentaires :
1) : des fiches de renseignements généraux qui permettent de préciser :
� le cadre de l’étude, la localisation et la période concernée;
� les coordonnées du ou des intervenants;
� des informations sur la pêche et les captures;
� les caractéristiques physico-chimiques du milieu;
� les pollutions éventuelles;
� des informations sanitaires sur les poissons : présence ou non de poissons morts ou
malades, …
2) : des fiches de saisie individuelle qui renseignent sur le cadre de l’étude et qui donnent des
informations anatomo-morphologiques et parasitaires;
3) : des fiches de saisie par lots de 20 ou 30 individus : cadre de l’étude et toutes informations
« classiques » qui sont recensées dans un tableau récapitulatif (biométrie, sexe, stade, lésions-
parasites, etc.).
Le manuel se conclut par la manière d’utiliser les informations récoltées, par un glossaire et
par un carnet d’adresses utiles.
II. GRILLE DE DESCRIPTION DES ANOMALIES
ACCOMPAGNEES DE CHAQUE CODE ET
COMMENT L’UTILISER
8
La grille se compose de trois parties :
�Dans la partie supérieure de la grille sont recensées :
- dans la colonne de gauche les 15 lésions anatomo-morphologiques d’intérêt écopathologique majeur, susceptibles d’être observées chez les anguilles. En face de chacune
d’entre elles, un code à 2 lettres est précisé (exemple : Etat pathologique multiforme = ZO) ;
- dans la colonne de droite les 17 localisations anatomiques principales où sont susceptibles d’être observées les différentes lésions anatomo-morphologiques. A chacune
d’entre elles correspond un code à 1 lettre (exemple : Corps = C).
La définition, la description, les causes principales et les illustrations, ainsi que d’éventuelles
remarques particulières se rapportant à chacune de ces altérations sont présentées dans le
manuel d’identification.
�Dans la partie médiane de la grille sont mentionnés respectivement :
- dans la colonne de gauche, les abondances, c’est-à-dire le nombre (N) d’une même lésion observée sur un même individu. Les abondances sont réparties en 5 classes allant de « absence » (i.e. 0 lésion) à « abondance
très forte » (i.e. plus de 10 lésions identiques);
- dans la colonne de droite, le taux de recouvrement estimé, c’est-à-dire la surface (S2) occupée par une même lésion observée sur un même individu. Les taux de recouvrement sont répartis en 5 classes allant de « recouvrement nul » (i.e.
intégrité corporelle totale) à « taux de recouvrement très fort » (i.e. plus de 20% de la surface
corporelle occupée par la même lésion).
Pour chaque classe d’abondance ou de taux de recouvrement, une notation est attribuée qui
définit ainsi une classe de qualité (« Ql »). La notation va de 0 (= 0 lésion / intégrité corporelle totale) à 4 (= plus de 10 lésions identiques / plus de 20% de la surface corporelle
occupée par la même lésion sur le même individu).
�Dans la partie inférieure de la grille sont recensés :
- dans la colonne de gauche les principaux groupes parasitaires externes, cutanés ou branchiaux (= macroparasites), visibles à l’œil nu. En face de chacun d’entre eux, un code à 2 lettres est précisé (exemple : Point blanc = PB) ;
- dans la colonne de droite, les abondances parasitaires relatives (Ab) d’un même groupe de parasites observés sur un même individu.
Pour chaque classe d’abondance parasitaire, une notation est attribuée qui définit une classe de qualité (« Ql »). La notation va de 0 (= 0 parasite) à 4 (= abondance parasitaire très forte).
9
Cette grille permet de saisir aisément sur les différentes fiches de saisie « pathologie »,
individuelle ou générale et selon une codification à 4 signes (3 lettres et 1 chiffre) :
- les lésions observées, leur localisation et leur abondance ou leur taux de recouvrement
- les macroparasites et leur abondance respective
Exemples :
- une anguille présente 4 ulcères hémorragiques répartis à la surface du corps.
La codification correspondante sera : UHC2
- une anguille présente des lésions de mycose sur quasiment la moitié du corps.
La codification correspondante sera : PMC4
- une anguille présente une tumeur au niveau de la mâchoire.
La codification correspondante sera : AGM1
- une anguille présente une infestation parasitaire matérialisée par quelques points
blancs, disséminés sur le corps.
La codification correspondante sera : PBC2.
- une anguille présente une lésion oculaire (sans précision particulière de sa nature) très
importante.
La codification correspondante sera : LOY4
10
GRILLE DE DESCRIPTION DES LESIONS D’INTERET ECOPATHOLOGIQUE MAJEUR
Lésions anatomo-morphologiques Code Localisations anatomiques Code Absence d’organe AO Corps C
Altération de la couleur AC Tête T
Anus rouge ou saillant US Bouche G
Bulle de gaz BG Mâchoire M
Déformation, difformité AD Œil Y
Erosion ER Branchie B
Etat pathologique multiforme ZO Fente branchiale O
Hémorragie HE Nageoire principale N
Hypersécrétion de mucus SM Nageoire pectorale P
Lésions branchiales : LB Nageoire caudale Q
- nécrose, érosion NE Abdomen A
- kyste KY Dos H
- congestion CH Colonne vertébrale V
Lésions oculaires : LO Flanc F
- hémorragie HE Ligne latérale L
- exophtalmie EX Pédoncule caudal K
- ulcère UL Orifice anal U
- perte d’oeil AO
- parasitisme PA
Maigreur AM
Masses et grosseurs AG
Nécrose NE
Ulcère (hémorragique) UH
Importance des lésions :
Abondance/nombre/degré d’altération (N) Ql Taux de recouvrement (S2) Ql
Absence : N = 0 0 Recouvrement nul : S2 = 0% 0
Abondance/altération faible : N < 3 1 Recouvrement faible : S2 < 5% 1
Abondance/ altération moyenne: N = 4-6 2 Recouvrement moyen : S2 = 5-10% 2
Abondance/ altération forte : N = 7-10 3 Recouvrement fort : S2 = 10-20% 3
Abondance/ altération très forte: N = > 10 4 Recouvrement très fort : S2 >20% 4
Parasitisme :
Parasitisme externe Abondance parasitaire (Ab) Ql
Point blanc PB Absence 0
Mycose (« mousse ») PM Abondance faible 1
Crustacés PC Abondance moyenne 2
Hirudinés (Piscicola geometra) PH Abondance forte 3
Autres PX Abondance très forte 4
III. LES PRINCIPALES LESIONS RENCONTREES
12
Absence d’organes (AO)
Définition – Description
Perte, manque, défaut de tout ou partie d’un organe soit d’origine traumatique
ou pathologique, soit en raison d’une malformation due à l’arrêt du
développement des organes pendant l’embryogenèse. L’absence peut être :
- totale = aplasie - partielle = hypoplasie. Dans ce dernier cas, l’organe est plus petit et compte moins de cellules que
l’organe normal.
Remarques Aplasie et ablation totale d’un organe, d’origine traumatique par exemple sont
parfois impossibles à différencier.
Causes principales : orientation de diagnostic - Prédation, traumatismes
- Parasitisme (peau)
- Amputation (queue) : passage dans turbine de centrale hydroélectrique
- Septicémies bactériennes (écailles, nageoires)
- Maladies héréditaires ou génétiques
Illustrations
Anguille : perte de l’extrémité de la région caudale
(Pierre ELIE)
13
Illustrations - Absence d’organes (AO) - Suite
Anguille : énucléation (G. FAZIO)
Absence de nageoire pectorale et d'une partie de la lame operculaire chez une anguillette
(P. ELIE)
Anguille :
perte d'extrémité caudale suite nécrose (P. BOURY)
14
Altération de la couleur (AC) Définition Modification partielle ou totale du patron normal de la pigmentation des tissus
pour une espèce ou un stade donné.
Description Chez l’anguille, deux états sont à considérer :
- coloration anormale,
- décoloration ou coloration terne
Causes principales : orientation de diagnostic - biologiques : infections virales, bactériennes, parasitaires (myxosporidies,
microsporidies)
- physiologiques : stress (captures)
- physiques : hypoxie, excès de CO2, sursaturation gazeuse, minéralisation
insuffisante de l’eau
- accidentelles : hémorragies, traumatismes, irritations, cécité
- génétique : maladies héréditaires
- nutritionnelles : carences vitaminiques
Illustrations
Décoloration ou coloration terne = albinisme
(J.P. GISLARD) Anomalie pigmentaire chez une anguillette
(P. ELIE)
Anguille : tache jaune (N. SUSPERREGUI)
15
Anus rouge ou saillant (US)
Définition
Inflammation de l’anus avec, éventuellement, prolapsus anal.
Description
Zone hémorragique ou inflammatoire anale ou péri anale, comprenant une
extériorisation partielle ou totale de l’anus.
Causes principales : orientation de diagnostic
- infections virales ou bactériennes
- infections parasitaires (Lernea cyprinacea, Anguillicola crassus) - ingestion de corps solides (écrevisses)
Illustrations
Anus hémorragique chez une anguille argentée
mâle (P. ELIE) Anus saillant et hémorragie périanale
(GDSAA)
Anus et nageoire hémorragique
chez une anguille argentée mâle (P. ELIE)
16
Bulle de gaz (BG)
Définition
Présence sous la peau, sur les nageoires, à l’intérieur des yeux, sur les lamelles
branchiales de microbulles de gaz provoquées par une sursaturation gazeuse de
l’eau en azote et, plus rarement en CO2.
Description Les microbulles de gaz sont visibles à l’œil nu ou à la loupe et, dans les cas
extrêmes, la peau crépite au toucher.
Causes principales : orientation de diagnostic La sursaturation de l’eau en gaz s’observe sous les chutes d’eau, à l’arrivée
d’eau souterraine sous pression, lors de formation de glace et/ou de fonte des
neiges et lors de croissance rapide d’algues (bloom phytoplanctonique par
exemple).
Remarques :
• Dans la nature, ce phénomène est fréquent lors de la fonte des neiges en zones de moyenne montagne ainsi qu’au pied des chutes d’eau (cascades, aval de
barrages). Il s’observe également sur des poissons vivant dans des milieux
alimentés par des sources artésiennes.
• Ne pas confondre :
Les bulles de gaz sous-épidermiques qui sont liées à une sursaturation gazeuse
de l’eau (effet pathogène)
et
les bulles d’air des chambres operculaires qui sont captées par une anguille
lorsqu’elle est en apnée en dehors de l’eau (fonction physiologique).
17
Illustrations - Bulle de gaz (BG)
Anguille jaune : présence de bulle de gaz sous-operculaire (G. CSABA)
Emphysème sous-cutané (INRA)
Anguillette en apnée avec ses deux bulles d'air dans l'espace operculaire ( P.ELIE)
18
Déformation, difformité et malformation (AD)
Définition et description Anomalies morphologiques d’un organe ou d’une partie du corps se manifestant
par des modifications de la forme, des proportions ou de l’aspect par rapport à
la normale, et qui peuvent être :
- acquises au cours de la vie du poisson = déformations - congénitales ou d’origine génétique (présentes à la naissance) consécutivement
à un trouble du développement d’un organe pendant la phase embryonnaire =
malformations. NB : A l’œil nu, il est quasiment impossible de différencier les deux anomalies.
Localisations - Colonne vertébrale : lordose (courbure ventrale), scoliose (courbure latérale), xyphose (courbure dorsale) - Tête : brachycéphalie = tête anormalement petite (« tête de boxeur ») Ces déformations peuvent se localiser aussi au niveau des opercules, mâchoire et
nageoires.
Causes principales : orientation de diagnostic - Composés organochlorés (pesticides, herbicides), métaux lourds (Cd, Pb) - Parasitisme à Myxosporidies
- Virus, bactéries, toxines algales
- Séquelles de fractures, traumatismes (capture, prédation)
- Tumeurs
- Alimentation inadaptée, carences vitaminiques
- Désordres neuromusculaires
- Facteurs physiques : sursaturation gazeuse, hypoxie, température trop faible,
salinité, radioactivité, chocs électriques. Illustrations
Déformation de la colonne vertébrale
d'un chevesne (P. GIRARD) Déformation de la colonne vertébrale
d'une brème (P. ELIE)
19
Illustrations - Déformation, difformité et malformation (AD) – Suite
Déformation de la mandibule chez une anguille (P. ELIE)
Déformation de la mâchoire inférieure de chevesnes
(P. GIRARD)
Déformation de la colonne vertébrale de Boops boops – I. LOUIZ
20
Erosion (ER)
Définition
Lésion de la peau ou des muqueuses caractérisée par la destruction généralement
lente et progressive des tissus superficiels(*) suite à une lésion pathologique ou
traumatique avec un risque éventuel de surinfection.
(*) : L’érosion peut être profonde s’il y a destruction de la couche basale des
épithéliums de revêtement.
NB : Le terme érosion est également utilisé lorsqu’il y a nécrose de la partie distale des nageoires.
Description La couche superficielle du tégument est endommagée ou manquante, laissant
apparaître le tissu sous-cutané sous-jacent.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Bactérioses
- Parasites externes
- Carences nutritionnelles ou vitaminiques
- Facteurs environnementaux défavorables
- Pollutions chimiques : HAP brut, Cd - Brûlures (U.V. solaires), engins de capture
Illustrations
Erosion cutanée face dorsale (N. KECK)
21
Illustrations - Erosion (ER) - Suite
Erosion cutanée latérale (G. CSABA)
Erosion du tégument du crâne et de l’œil chez une anguillette (P. ELIE)
Erosion du tégument dans la région dorso latérale chez une anguille (P. ELIE)
22
Etat pathologique multiforme (ZO)
Définition Association de plusieurs lésions simultanées de la peau ou des nageoires.
Description Plusieurs types de lésions, à l’échelle locale ou générale, sont présentes
simultanément
Par exemple : exophtalmie + hémorragies + mélanose.
Causes principales : orientation de diagnostic Septicémies bactériennes ou virales aiguës
Illustrations
Anguille argentée mâle : hémorragies, érosions et ulcérations cutanées (N. KECK)
Lésions multiples (hémorragies, érosions, perte
d’écailles) chez une brème commune (P. ELIE)
Civelle stade VII : kystes branchiaux, ulcération abdominale,
parasites vessie natatoire (P.ELIE)
Etat pathologique multiforme chez une carpe
(H.J. SCHLOTFELDT)
23
Hémorragie (HE)
Définition
Effusion ou extravasation de sang hors des vaisseaux sanguins (appareil circulatoire) consécutive à un traumatisme ou à une lésion de ceux-ci, engendrée
par diverses causes.
Description Les hémorragies sont divisées en plusieurs catégories :
- le « purpura », qui se caractérise par l’éruption sous la peau de taches rouges apparaissant spontanément et de formes et de tailles variables,
- l’ « érythème » qui est une congestion cutanée qui confère une couleur rouge à la peau,
- les « pétéchies », qui se présentent sous forme de petites taches superficielles lenticulaires rouges ou rouge-violacé de quelques millimètres de diamètre voire
moins,
- les « ecchymoses », qui forment des taches violacées, aux contours irréguliers et imprécis, de 1 à 2 cm de diamètre,
- les « hématomes » : le sang provient de la rupture d’un vaisseau et s’accumule dans les tissus, formant une poche plus ou moins grande,
- les « hémorragies franches », qui entraînent des pertes importantes de sang, soit à l’extérieur du corps, soit dans les activités corporelles.
L’une des conséquences des hémorragies est l’anémie, qui est une diminution de la quantité totale d’hémoglobine fonctionnelle circulante.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes
- Parasitisme
- Traumatismes, irritations
- Carence en vitamine A
24
Illustrations - Hémorragie (HE)
Hémorragies périanales et abdominales chez une anguille argentée (P. ELIE)
Purpura abdominal chez une anguille jaune
(GDSAA)
Pétéchies dorsales et points blancs (Ichthopthirius) chez une anguille jaune (GDSAA)
Hémorragie dorsale punctiforme
chez une anguille argentée (P. ELIE)
Hémorragies des arcs branchiaux chez des civelles suite infection bactérienne
(P. ELIE)
Hémorragie de la nageoire pectorale et de son
pédoncule chez une anguille jaune (G. CSABA)
25
Hypersécrétion de mucus (SM)
Définition Sécrétion anormalement importante de mucus au niveau du corps ou des
branchies.
Description Tout ou partie du corps ou des branchies est recouvert d’une couche abondante
de mucus, lui conférant une coloration blanc-bleutée et un aspect brillant.
Causes principales : orientation de diagnostic - Stress
- Parasitisme externe
- Irritations Remarque Observation difficile chez les anguilles dans l’eau.
Illustrations
Ichthyophtiriose généralisée sur anguillette
(Cemagref) Hypersécrétion de mucus chez une anguillette
(Cemagref)
Hypersécrétion de mucus chez une anguille rendant son tégument opalescent (P.ELIE)
Ichthyophtiriose généralisée avec hypersécrétion de mucus (G. GIORGETTI)
26
Lésions branchiales (LB)
NB : L’observation de ces lésions nécessite souvent le sacrifice préalable des anguilles.
Nécrose, érosion branchiale (NE)
Définition La lésion des branchies est caractérisée par le raccourcissement et la
détérioration lente et progressive des filaments branchiaux à la suite d’une
atteinte pathologique. Il existe un risque éventuel de surinfection.
Le terme érosion est également utilisé lorsqu’il y a nécrose de la partie distale des filaments branchiaux.
Description Les zones nécrotiques présentent une coloration le plus souvent blanc-jaunâtre.
Causes principales : orientation de diagnostic - Processus infectieux (bactérioses, mycoses)
- Attaque parasitaire
- Exposition aiguë à des contaminants chimiques dans l’eau et dans le sédiment
Illustrations
Nécrose généralisée des lamelles branchiales
(G. CSABA) Détail d’une lamelle branchiale nécrosée
(GDSAA)
Détail d’une lamelle branchiale nécrosée
(GDSAA)
27
Kystes branchiaux (KY)
Définition
Un kyste est une cavité contenant un liquide. Par extension, le terme kyste parasitaire est utilisé pour décrire la réaction tissulaire qui entoure certains
parasites en état de dormance.
Description Les kystes branchiaux ont la forme d’un grain de riz à l’intérieur des filaments
branchiaux Leur couleur varie du blanc au jaunâtre. Aucune réponse
inflammatoire n’est associée à la présence de kystes.
Causes principales : orientation de diagnostic Parasitisme à Myxosporidies
Illustrations
Kystes branchiaux chez une civelle (stadeVII) dus vraisemblablement à une Myxosporidie
(P. ELIE)
Kystes dépassant de la cavité branchiale chez une civelle - ouverture de l’opercule et cavité distendues (P. ELIE)
Kystes branchiaux chez une anguille jaune dus à
des spores de Myxidium (INRA) Affection kystique des branchies d’une carpe
atteinte de myxobolose (INRA)
28
Hyperplasie et congestion branchiale (CH)
Définition et description Hyperplasie : extrémité blanche et apparence mucoïde des filaments, souvent associée à la fusion des lamelles.
Congestion : accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins de la branchie, entraînant une augmentation de volume et une altération de ses fonctions.
Causes principales : orientation de diagnostic Infections
Irritations (produits chimiques dans l’eau)
Parasitisme (Ichtyophtirius, Trichodina)
Illustrations
Hyperplasie de la partie supérieure du premier arc
branchial et congestion du reste de la branchie chez un saumon atlantique (GDSAA)
Lésion congestive
avec hyperplasie dorsale cutanée (Cemagref)
29
Lésions oculaires (LB)
Hémorragie oculaire (HE)
Définition
Effusion de sang à l’intérieur de l’œil.
Description Des zones hémorragiques, diffuses ou non, sont visibles dans ou autour de la
chambre antérieure de l’œil.
Causes principales : orientation de diagnostic - Maladies infectieuses
- Parasitisme
- Traumatismes (captures, prédateurs, …)
Illustrations
Zones hémorragiques dans la chambre
antérieure de l’œil (GDSAA)
Zones hémorragiques sous la cornée (GDSAA)
30
Gros yeux ou Exophtalmie (EX)
Définition
Saillie ou protrusion anormale du globe oculaire hors de son orbite.
Description Les exophtalmies peuvent être uni- ou bilatérales et plus ou moins prononcées.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes
- Parasitisme oculaire
- Désordres métaboliques, néphrocalcinose - Sursaturations gazeuses
- Traumatismes
Remarque
L’augmentation de la taille oculaire est un phénomène physiologique normal qui
se met en place au moment de l’argenture.
Illustrations
Exophtalmie bilatérale vraisemblablement d’origine virale (SHV) chez des truitelles
(T. POPPE)
Exopthalmie chez un saumon atlantique
(T. POPPE)
31
Ulcère cornéen (UL)
Définition
Perte de l’épithélium superficiel de la cornée.
Description La surface de l’œil est blanchâtre, et il y a présence d’une cavité plus ou moins
importante à la surface de la cornée.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Maladies infectieuses : septicémies virales et bactériennes
- Parasitisme
- Traumatismes, irritations
Remarque
L’ulcère cornéen accompagne souvent la kératite.
Illustrations
Ulcère cornéen chez une anguille jaune
entraînant une kératite (P.ELIE)
Ulcère cornéen chez une anguille jaune entraînant une kératite
(P.ELIE)
32
Perte d’œil ou énucléation (AO)
Définition et Description
L’œil n’est plus dans sa cavité orbitale.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Cannibalisme, combats
- Sursaturations gazeuses
- Ectoparasitisme
- Bactérioses
Illustrations
Enucléation gauche chez une anguille jaune d’origine
probablement traumatique (G. FAZIO)
Enucléation de l’œil gauche et ulcération périorbitale
chez un saumon atlantique (T. POPPE)
33
Parasitisme oculaire (PA)
Définition et description
Présence de macro-parasites dans ou autour de la chambre antérieure de l’œil.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Prozoaires : Ichtyophtirius, Ichtyobodo
- Trématodes (Diplostomum)
Illustrations
Larves de Trématodes (GDSAA)
Larves de Trématodes (INRA)
34
Opacité (CO)
Définition
Perte de la transparence de la cornée ou du cristallin (cataracte).
Description Lors de cataracte, le cristallin (« lentille des yeux ») montre des petits points ou
des lignes blanchâtres. Dans les cas plus sévères, il perd progressivement sa
transparence et devient opalescent puis complètement opaque et blanc (voire
brun), ce qui lui confère l’apparence d’une perle logée dans l’œil. La perte de la
vision est alors très importante (cécité partielle à totale).
Uni- ou bilatérales, les cataractes présentent différents degrés d’opacification.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Irritations, traumatismes
- Carences nutritionnelles (vitamine B2, vitamine C, fer)
- Parasitisme oculaire (migration de larves de trématode : Diplostomum sp.)
- Infections bactériennes, virales ou mycosiques
- Micropolluants (HAP) Illustrations
Opacité cornéenne chez un saumon atlantique (H.J. SCHLOTFELDT)
Début d’abrasion de l’œil chez une anguille jaune. On peut constater l’opalescence du pourtour de la
cornée (P. ELIE)
35
Maigreur (AM)
Définition Etat physiopathologique d’un organisme se caractérisant par la perte prononcée
de sa masse musculaire et de ses réserves de graisse, et dont le poids est
inférieur à celui qui est constaté habituellement chez des individus de taille
équivalente.
Synonymes : -Cachexie -Emaciation : perte des réserves de graisse et de la masse musculaire consécutivement à une privation de nourriture.
Description L’état de maigreur se caractérise par un corps effilé, une fonte musculaire, un
creusement des flancs et de l’abdomen. Les éléments du squelette sont saillants.
Causes principales : orientation de diagnostic - Privation prolongée de nourriture
- Parasitisme interne
- Intoxications chroniques
- Micropolluants
- Infections bactériennes chroniques
- Stress physiologique
Illustrations
Carpe miroir amaigrie.
On distingue nettement les côtes de l’animal (GDSAA)
Civelles de même taille et de même stade prélevées dans le même site, au même moment,
dont l’une présente une maigreur anormale (P.ELIE)
36
Masse et « grosseur » (AG) : Excroissance, tumeur, kyste, nodule…
Définition Toutes « bosses » anormales constatées sur le poisson.
Description Une masse peut être une excroissance, un néoplasme (ou tumeur), un abcès (rarissime chez les poissons), un kyste, un papillome, un granulome, un nodule, une plaque ou le site d’une inflammation sévère (granulome). A ces « masses », sont parfois associées des hémorragies superficielles qui
témoignent de la réponse de l’hôte.
Causes principales : orientation de diagnostic
Tumeur : - certains virus (lymphocystis)
- des contaminants environnementaux (pétrole, HAP, DDT, PCB, arsenic, RX) - prédisposition génétique
- vieillissement (à l’origine de mutations)
Kyste : parasitisme (myxosporidies)
Papillome : virus, contamination des sédiments
Granulome : réponse à l’invasion de l’organisme par des agents infectieux (bactéries, parasites) ou non (corps étrangers)
Nodule : le plus souvent viral (les nodules contiennent des particules virales), comme dans le cas de la maladie lymphokystique.
Remarque
Selon le nombre de kystes parasitaires (généralement provoqués par des Myxosporidies), cinq classes de qualité sont déterminées (Cf. grille de
description) :
• 0 kyste = 0 • < 3 kystes = 1 • 4-6 kystes = 2 • 7-10 kystes = 3 • > 10 kystes = 4
37
Illustrations - Masse et « grosseur » (AG)
Tumeur papillomateuse crânienne et buccale chez
une anguille jaune (GDSAA) Tumeur dorsale
(G. CSABA)
Tumeur musculaire
(D. BUCKE) Tumeur abdominale chez une anguille
( P. ELIE)
Tumeur papillomateuse buccale
(H.J. SCHLOTFELDT)
38
Nécrose (NE) Définition Mort, gangrène, mortification de cellules ou d’un tissu organique se produisant
du vivant de l’animal par suppression de l’irrigation sanguine.
La nécrose, à la différence de l’ulcère, est une lésion irréversible.
Description - Peau : les premiers stades commencent par des lésions pâles, blanc-grisâtres,
qui tendent à devenir noires par la suite. Puis la peau se racornit et se dessèche,
restant séparée des zones irriguées par un sillon qui la délimite de façon précise.
Le stade final évolue vers une perte de substance, c’est-à-dire une ulcération, de
la zone atteinte.
- Nageoire : elle apparaît déchirée, en lambeaux et ne subsiste, finalement, que
sous la forme d’un moignon de couleur blanchâtre.
Causes principales : orientation de diagnostic
- Bactérioses (Flavobactériose, Vibriose, Pseudomonose) et viroses - Parasites externes
- Pollutions chimiques : HAP brut, cadmium, chrome, mercure, effluents de pâte à papier, …
- Pathologies nutritionnelles (carences, toxicité du plomb) et carences
vitaminiques (vitamine C)
- Brûlures (UV), traumatismes, cannibalisme. Illustrations
Ulcération et nécrose abdominale chez une
anguille jaune (P. ELIE) Nécrose de la partie distale du pédoncule caudal
chez une anguille argentée (GDSAA)
39
Ulcère hémorragique (UH)
Définition Lésion cutanée inflammatoire, aiguë ou chronique, caractérisée par la perte
localisée et complète de l’épiderme (peau) ou de l’épithélium, exposant ainsi les
muscles sous-jacents. La guérison laisse une cicatrice avec ou sans perte de
matière.
Description Un ulcère présente une zone centrale généralement hémorragique avec mise à nu
du derme et/ou du tissu musculaire sous-jacent. La lésion est délimitée et
entourée d’un anneau d’épiderme nécrotique blanc ou jaunâtre. Associée ou non
à une congestion diffuse (zone inflammatoire et hémorragique) des tissus
environnants, elle est souvent accompagnée d’une dépigmentation de la peau.
« Synonyme » d’ulcère : ulcération.
Causes principales : orientation de diagnostic - infections bactériennes (Flavobacterium sp., Aeromonas sp.) ou mycosiques
- irritation chronique imputable à la contamination chimique des sédiments
(métaux et métalloïdes : Cr, Fe, Co, Cu, Zn…) Illustrations
Mâle argenté : hémorragies
et ulcérations cutanées (N. KECK) Anguille argentée : ulcérations abdominale et
sous mandibulaire (P. ELIE)
Phase débutante du processus ulcératif
(N. KECK) Ulcère constitué avec anneau nécrotique
périphérique (GDSAA)
IV. LES PRINCIPAUX PARASITES EXTERNES
41
Crustacés (PC)
Les crustacés appartiennent au phylum des arthropodes. Ils se caractérisent par une respiration branchiale.
Ils affectent la plupart des espèces piscicoles, dont l’anguille, et sont notamment
responsables d’affections circulatoires (anémies) et cutanéo-branchiales
délabrantes. Ils sont également impliqués dans la transmission d’autres agents
pathogènes, telle la virémie printanière de la carpe (VPC). Certains d’entre eux
(Argulus) sont capables de sécréter des substances irritantes stressant très
fortement l’animal.
Lernea cyprinacea L’agent Parasite permanent d’environ 10 mm, avec un dispositif de fixation quadrilobé,
il appartient à la sous-classe des Copépodes.
Symptômes et lésions Le parasite se fixe profondément dans les branchies, le derme et le muscle, son
ancrage étant fréquent en région pelvienne. Il provoque des réactions
inflammatoires cutanées, accompagnées d’hémorragies, qui conduisent à des
ulcères cutanéo-musculaires. En outre, il peut provoquer une inflammation
intense du rectum.
Mortalités Des mortalités sévères s’observent au printemps en corrélation avec l’élévation
de la température de l’eau.
Illustrations
Lernée implantée en région abdominale
d’un chevesne (GDSAA) Lernée isolée
(INRA)
42
Argulus foliacea
L’agent Autrement appelé « poux » du poisson, il est probablement le plus répandu de
tous les crustacés. C’est un parasite temporaire qui appartient à la sous-classe
des Branchioures, riche d’une centaine d’espèces. Aplati dorso-ventralement, sa
taille varie de 5 (mâle) à 7 mm (femelle).
Soit-il est implanté, soit-il se déplace à la surface du corps du poisson. Il est
hématophage et se nourrit de sucs cellulaires et de sang qu’il suce après avoir
piqué le tégument de son hôte.
Symptômes et lésions Particulièrement redoutable surtout chez les jeunes sujets, la gravité de
l’infestation reste cependant fonction de la densité parasitaire. Les troubles
cliniques sont représentés par de l’excitabilité, du prurit, une hypersécrétion de
mucus, des microblessures du tégument et une destruction partielle des
branchies suivies d’ulcères et de nécroses. En piquant le tégument, il
déclencherait une infiltration du derme et provoquerait une inflammation et une
tuméfaction de la peau.
Illustrations
Infestation massive d’anguilles par des Argules
(INRA) Gros plan sur Argulus foliacea implanté dans le
tégument d’une carpe (INRA)
Argule chez un jeune chevesne (INRA) Gros plan d'argule (S. FEIST)
43
Ergasilus sieboldi
L’agent Il appartient à la sous-classe des Copépodes, et le genre comprend plus de 200
espèces. C’est un parasite branchial temporaire à cycle direct, de 1 à 2 mm,
particulièrement dangereux.
Symptômes et lésions Hypoxie, anémie, détresse respiratoire Mortalités Parfois sévères
Epidémiologie Il se rencontre surtout en été. Illustrations
Ergasilus sur les branchies d’une tanche
(GDSAA) Infestation massive de branchies
(INRA)
Vue détaillée d’Ergasilus sieboldi
(EAFP) Vue détaillée d’Ergasilus sieboldi
(EAFP)
44
Paragnathia formica Parasite au stade larvaire hématophage des Mulets (Mugil sp.), du Flet, du Gobie
et de l’Anguille, ce crustacé appartient à la famille des Gnathidés.
Mesurant de 2 à 5mm, il est fixé sur le corps des poissons par deux crochets
imposants (de un à plusieurs centaines de parasites par individu). Il provoque
une réaction inflammatoire au site d’implantation de ses crochets et s’ensuit une
anémie, un amaigrissement et une diminution du taux de croissance. Les
mortalités sont à priori faibles et ne concernent que les animaux les plus chétifs.
Ce crustacé isopode typique des milieux saumâtres vit dans les cavités situées
sous la surface du sol et dans les microfalaises des marais salés (entre shore et Slikke). Son cycle vital débute en hiver avec la libération des larves au premier
stade (Zuphea) ; celles-ci s’attachent au poisson pendant 2 heures à 2 jours et se
nourrissent de sang, ce qui provoque une dilatation du thorax (jusqu’à deux fois
le volume du corps). Une fois repues (2nd stade larvaire = Praniza), les larves
quittent l’hôte jusqu’à ce qu’elles s’alimentent de nouveau. Le stade adulte
apparaît l’hiver suivant.
Illustrations
Infestation massive d’une anguillette par Paragnathia formica
(Cemagref)
Présence d’individus isolés de Paragnathia
formica sur la tête d’une anguillette (Cemagref)
45
Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) – (PH)
Ce sont des vers annélides responsables d’affections parasitaires plus ou moins
graves selon la densité des parasites sur le poisson. Piscicola geometra est le
représentant le plus commun de ce groupe.
L’agent Piscicola geometra est un ver annélide de 2 à 4 cm, cylindrique, segmenté et
possédant des ventouses. C’est un ectoparasite cutanéo-branchial,
hermaphrodite, monoxène, hématophage.
Espèces sensibles Piscicola geometra se rencontre chez toutes les espèces de poissons d’eau douce
ou ayant une écophase de leur cycle en eau douce et vivant dans des milieux
tempérés, à toutes températures.
Symptômes et lésions Sa présence sur la peau entraîne des irritations et une anémie. Il est accusé de
transmettre le virus de la NHI.
Mortalités Mortalités directes faibles, mais peut entraîner un stress propice à d’autres
attaques
Illustrations
Sangsues chez une anguillette (P. ELIE)
46
Illustrations - Hirudinés ou sangsues (Piscicola geometra) – (PH)
Sangsues chez une anguillette (P. ELIE)
Sangsues chez une tanche (H.J. SCHLOTFELDT)
Sangsues chez des brochets (H.J. SCHLOTFELDT)
47
Mycose « ou mousse » - (PM)
Maladie due à des champignons aquatiques qui sont des micro-organismes
saprophytes ou parasites facultatifs, ubiquistes, et capables de survivre longtemps dans le milieu dans lequel ils trouvent leur optimum thermique, entre
18 et 25 °C.
L’agent Saprolegnia sp. est un champignon ubiquiste, extrêmement répandu,
responsable de la saprolégniose - ou « maladie de la mousse ».
Espèces sensibles La saprolégniose affecte toutes les espèces de poisson de tous milieux, à tous les
stades. Ce problème est cependant très atténué dans les eaux salées.
Symptômes et lésions Les symptômes ne sont pas spécifiques et les lésions induites, superficielles,
présentent un aspect cotonneux (d’où le nom de « mousse »). Les troubles sont
fréquents et la mort survient par rupture de la régulation osmotique.
Mortalités Variables, jusqu'à 50%
Epidémiologie - la transmission : Saprolegnia agit en surinfection et sa transmission s’effectue par l’intermédiaire de spores ciliées nageuses (zoospores), l’infestation se faisant
par voie transcutanée;
- les conditions : la maladie est conditionnée par le stress en général, et par des blessures initiales, surtout de la peau et des branchies. Elle est favorisée par des
charges importantes en matières organiques et les brusques variations de la
température de l’eau.
Illustrations
Ulcère région caudale d’anguille surinfecté par
une mycose exubérante (P. ELIE)
48
Illustrations - Mycose « ou mousse » - (PM) - Suite
Mycose nécrosante de la tête d’un saumon (GDSAA)
Développement mycosique chez une truite
(N. KECK)
49
Point blanc (PB) L’agent Le protozoaire cilié Ichtyophtirius multifiliis est un parasite monoxène (i.e. à 1 seul hôte) obligatoire des poissons.
Il est responsable de l’ichtyophtiriose ou « maladie du point blanc », parasitose
économiquement désastreuse, considérée comme un des fléaux de la pisciculture
mondiale.
Espèces sensibles I. multifiliis affecte les poissons de quasiment toutes les espèces piscicoles, de
tous âges et de tous milieux d’eau douce et oligo halins. En milieux de salinité supérieure, la maladie du point blanc est provoquée par son « cousin germain »,
Cryptocaryon irritans.
Symptômes et lésions L’ichtyophtiriose est une affection délabrante pour les épithéliums cutanés et
branchiaux. Les lésions sont liées au mouvement rotatoire des parasites sous le
tégument. Ceux-ci peuvent également pénétrer dans la bouche et les narines,
gênant l’olfaction.
Mortalités De faibles (adultes) à très fortes (juvéniles).
Diagnostic L’adulte, très facile à observer au microscope optique, se présente sous forme
d’un point blanc de forme arrondie entourée d’une ciliature en mouvement
perpétuel. Ce point blanc est incrusté sous la peau et a une taille au maximum de
croissance, supérieure à 500 µ.
Epidémiologie - La transmission : elle est directe et la reproduction s’opère en dehors de l’hôte, chaque parasite adulte quitte provisoirement le poisson pour former un
petit kyste qui pourra libérer ensuite jusqu'à un millier de nouvelles formes
infestantes, les tomites. Ceux-ci mesurent quelques dizaines de microns. Ces formes libres vont devoir trouver rapidement un nouvel hôte car leur durée de
survie dans le milieu est de 1 à 2 jours maximum.
- Les conditions : le parasite se rencontre à toutes les températures, de 3 à 28 °C, l’optimum étant compris entre 16°C et 20 °C. La maladie est favorisée par
l’élévation thermique de l’eau qui accélère le déroulement du cycle (21 jours à
10 °C, contre 7 jours à 25°C).
Les fonds anfractueux, la lenteur du courant, l’accumulation de matières
organiques et les phénomènes de surdensité, individus bloqués au pied d’un
50
obstacle, sont autant d’autres facteurs particulièrement favorables aux
contaminations.
Illustrations
Point blanc chez une anguille (N. SUSPERREGUI)
Ichthyophtiriose généralisée avec hypersécrétion de
mucus (G. GIORGETTI)
Ichthyophtiriose généralisée sur une anguillette
(Cemagref)
V. QUELQUES CONSEILS POUR LES EXAMENS DES POISSONS
52
L’examen direct des poissons sur le terrain permet d’observer et de noter des
lésions qui souvent s’estompent rapidement ou qui risquent de devenir moins
significatives au bout de quelques heures, alors que, de leur côté, les parasites
peuvent se décrocher rapidement de l’hôte.
Voici, par conséquent, les principaux examens à réaliser in situ :
1. Rincer à l’eau propre les poissons avant toute observation
2. Mesures biométriques des individus (poids P + longueur L) et stade (jaune / argenté s’il s’agit d’anguilles) 3. Nature, localisation et abondance (ou, selon les cas, taux de recouvrement) des lésions observées :
3.1. Aspect général des poissons :
Etat général (maigreur, embonpoint), déformations, aspect de l’abdomen (gonflé),...
3.2. Lésions de la peau et des nageoires (préciser leur localisation et leur nombre sur la fiche
de renseignement) :
Ulcères, hémorragies, nécroses, érosions (nageoires), colorations anormales, aspect du mucus
(quantité, couleur), présence éventuelle de macroparasites, de bulles de gaz sous la peau,
« grosseurs » (tumeurs, kystes, excroissances,...)
3.3. Lésions oculaires :
Exophtalmie (« gros yeux »), énucléation, opacité, hémorragies, bulles de gaz,...
3.4. Lésions branchiales :
Couleur : branchies décolorées (rose pâle) ou au contraire congestionnées (rouge vif,
violacées), tâches hémorragiques, érosions, kystes, parasites, présence de débris, de terre ou
de vase...
4. Forme et abondance du parasitisme : Le parasitisme se présente sous différentes formes :
- soit sous la forme de kystes, de nodules, de « mousse » ou de points blancs ou noirs,
- soit sous la forme même du parasite (crustacés, sangsues, etc.).
Il est donc important d’en préciser la forme et l’abondance.
Que ce soit pour l’identification des lésions ou des parasites, se référer dans tous les cas au manuel d’identification et à la grille de description.
5. Il est tout particulièrement recommandé de prendre des photographies – de préférence avec un appareil numérique – des individus malades et des lésions ou des parasites présents.
VI. CONSEILS POUR LE CONDITIONNEMENT
DES ECHANTILLONS A ANALYSER AU LABORATOIRE
54
Prélèvements pour analyses et investigations spécifiques
Par la suite, des échantillons de poissons entiers ou d’organes pourront être adressés à un laboratoire vétérinaire agréé pour d’éventuelles analyses complémentaires, virologiques, bactériologiques, histologiques ou toxicologiques.
Les échantillons destinés aux analyses bactériologiques et virologiques devront être
maintenus en réfrigération entre 0°C et 4°C, sachant que :
- les analyses bactériologiques :
�devraient être entreprises maximum 6 H. après la mort
�s’effectuent préférentiellement sur la rate, le rein, les branchies ou au niveau des lésions,
- les analyses virologiques :
�peuvent être entreprises jusqu’à 24 H. après la mort
�s’effectuent préférentiellement sur la rate, le rein, le cœur et l’encéphale
�la congélation reste possible.
Les échantillons destinés aux analyses toxicologiques (poissons, organes) pourront être
préalablement congelés et stockés jusqu’à plusieurs mois à - 18°C.
Les analyses toxicologiques s’effectuent sur le foie, le muscle, l’encéphale, les branchies, les
gonades…
Les échantillons destinés aux analyses histologiques seront conservés dans l’alcool à 70°C ou
dans le formol à 10%.
VII. MODELES DE FICHES DE SAISIE D’INFORMATION
56
Comment renseigner les fiches de saisie « pathologie » ?
Il est important de renseigner soigneusement et avec le plus de précision possible l’ensemble
des rubriques.
Cadre de l’étude : pour chaque fiche, préciser le contexte (exemple : Indicang ; marquages ; RHP ; réseau de surveillance ; pêches DCE ; etc.)
1. Fiche de renseignements généraux Renseigner cette fiche ne pose aucun problème particulier exception faite de certaines
données qui peuvent ne pas être connues ou disponibles (O2, pH, température de l’eau).
Toutefois, il est recommandé de récolter le maximum d’informations sanitaires, sur le milieu,
soit directement, soit auprès de divers organismes (Agences de l’eau ; Diren ; Syndicats
mixtes ; etc.).
2. Fiche de saisie « pathologie » individuelle Après avoir précisé le cadre de l’étude, la date, le site ou le bassin versant et le numéro du
département, il faudra renseigner les rubriques « Renseignements généraux » et
« Renseignements anatomo-morphologiques ».
Les tableaux qui suivent ces deux rubriques ne sont à remplir que si des lésions
macroscopiques et/ou des parasites externes sont visibles à l’œil nu sur les individus
examinés.
Dans le tableau « Lésions générales », ne cocher qu’une seule case et préciser ensuite, autant que possible, soit la nature de la lésion, soit son importance :
• Etat pathologique multiforme : quelles sont les différentes lésions observées simultanément
• Déformation, difformité : de quel organe s’agit-il : nageoire ? queue ? autre ?
• Maigreur : faible, moyenne ou forte ?
• Absence d’organe(s) : totale ou partielle ? et de quel organe ou partie d’organes s’agit-il ?
• Hypersécrétion de mucus : généralisée ou partielle ?
• Altération de la couleur : coloration anormale ou décoloration (= coloration terne) ?
• Lésions oculaires : à préciser à partir des lésions décrites dans le manuel
• Lésions branchiales : à préciser à partir des lésions décrites dans le manuel
• Bulle de gaz : localisation et importance ?
• Autres : à préciser
57
Dans le dernier tableau, cocher les cases en vous aidant de la grille de description :
• pour les 5 lésions et les 5 groupes parasitaires listés, il suffit de cocher une seule case en fonction de l’abondance (lésions, parasites) ou du taux de recouvrement
• pour leur localisation respective, plusieurs cases peuvent être cochées.
• si une lésion est observée plusieurs fois en une seule et même localisation d’un même individu, on coche la case correspondant à la localisation des lésions observées
• si une lésion est observée plusieurs fois en différentes localisations d’un même individu, on coche la case correspondant au nombre (abondance) des lésions observées et, pour ses localisations respectives, on indique pour chacune le nombre de lésions correspondantes.
La case avec « ? » permet de saisir une localisation non listée ici (Cf. grille de description).
Exemples :
Sur un même individu, 2 tumeurs sont présentes sur la tête. Cocher comme ci-dessous :
Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation
Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U ?
Grosseurs, tumeurs X X
Sur un même individu, 7 kystes sont présents, 1 au niveau de l’œil, 2 au niveau des flancs, 4
au niveau des nageoires (sans autre précision). Cocher comme ci-dessous :
Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation
Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U Y
Grosseurs, tumeurs X 4 2 1
Des zones hémorragiques recouvrent l’abdomen et la majeure partie des flancs d’un même
individu. Cocher comme ci-dessous :
Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation
Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U ?
Hémorragies X X X
58
Une vingtaine d’argules sont observées sur l’ensemble du corps d’un même individu. Cocher
comme ci-dessous :
Abondance Localisation Parasites 1 2 3 4 C T H A N F K L U ?
Crustacés (Argulus,…) X X
3. Fiche de saisie « pathologie » générale Après avoir précisé le cadre de l’étude, la date, le site ou le bassin versant et le numéro du
département, il faudra renseigner les différentes colonnes :
ANG (N°/code) : pas de problème particulier
Stade: A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle
Lmm : pas de problème particulier
Pg : pas de problème particulier
Sexe : sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé
Codes pathologie (se reporter à la grille de description) : codification à 3 lettres pour [code patho ou parasite (= 2 lettres) + localisation (= 1 lettre)] et 1 chiffre pour [abondance (lésion ou parasite) ou taux de recouvrement (lésion)].
N° Photo : à préciser, sachant qu’il est particulièrement intéressant de prendre le maximum de
clichés, de préférence avec un appareil numérique.
Deux tableaux sont proposés à utiliser au choix en fonction de l’abondance des captures et
l’échantillonnage envisagé :
- tableau à 20 lignes
- tableau à 30 lignes.
59
FICHE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX
CADRE DE L’ETUDE :
Date : Site/BV : Département :
OBSERVATEUR / PRELEVEUR
Nom : .....................................................................
Adresse : .........................................................................................................................................
...........................................................................................................................
TEL : ........................................................................................................
E-mail : .....................................................................
INFORMATIONS SUR LA PECHE
TRAIT / ZONE DE PECHE / PK : ...............................................................................................................
MODE DE CAPTURE : .........................................................................................................................
NOMBRE DE CAPTURES : Argentées : Jaunes : Civelles :
INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU
Température de l’eau : °C O2 mg/l : % O2 : Conductivité : Salinité g/l : pH :
Débit : Haut : Normal : Faible :
Couleur : Verte : Brune : Autre :
Turbidité : Forte : Faible : Nulle :
Algues : OUI : NON : Odeur : OUI : NON :
Mousses : OUI : NON :
Pollution : OUI :
NON :
INFORMATIONS SANITAIRES
Présence de poissons malades : OUI : NON :
Si oui , nombre de poissons malades : Argentées : Jaunes : Civelles :
Présence de poissons morts : OUI : NON :
Si oui , nombre de poissons morts : Argentées : Jaunes : Civelles :
Antécédents pathologiques connus : OUI : NON :
Si oui , date(s) et références :
OBSERVATIONS, REMARQUES PARTICULIERES
60
FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » INDIVIDUELLE
CADRE DE L’ETUDE :
Date : Site/BV : Département :
1. Renseignements généraux Espèce N°
identification
Stade L mm P g Sexe Photo N° Observation
Stade : A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle - Sexe : M = mâle ; F = femelle ; I = indéterminé 2. Renseignements anatomo-morphologiques
Présence de lésions externes : OUI : NON : Présence de parasites externes : OUI : NON :
Si oui, cocher les cases correspondantes des tableaux ci-dessous :
Lésions générales (1 seule case à cocher) Etat pathologique multiforme Préciser :
Déformations, difformité Préciser :
Maigreur Préciser :
Absence d’organe(s) Préciser :
Hypersécrétion de mucus Préciser :
Altération de la couleur Préciser :
Lésions oculaires Préciser :
Lésions branchiales Préciser :
Bulles de gaz Préciser :
Autres Préciser :
Nombre < 3 4-6 7-10 > 10 Localisation
Lésions % S2 < 5% 5-10% 10-20% >20% C T H A N F K L U ?
Grosseurs, tumeurs
Hémorragies
Ulcères hémorragiques
Nécroses
Erosions
Abondance Localisation Parasites 1 2 3 4 C T H A N F K L U ?
Points blancs
Mycoses (« mousse »)
Crustacés (Argulus,…)
Hirudinés (Piscicola)
Autres
61
FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » GENERALE
CADRE DE L’ETUDE :
Date : Site/BV : Département :
Codes pathologie ANG
(N°/code)
Stade
Lmm
Pg
Sexe CP //// Pa - L - N/S2/Ab
N° Photo
Légende/explications : Stade :A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle
Lmm :longueur
P g :poids
S :sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé
Cπ : Lésions : « N – S2 % » = importance : 0 = si absence ; 1 à 4 = présence selon abondance
quelles que soient la nature des lésions (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte)
Pa : Parasitisme : Ab = abondance : 0 = absence ; 1 à 4 = présence selon abondance (1 = faible ; 2
= moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte), et ce quels que soient les genres/espèce de parasites
observés
L :Localisation anatomique (Codes à 3 lettres : cf. grille d’identification)
N° de photo à noter le cas échéant.
EXEMPLES DE SAISIES
63
EXEMPLE : FICHE DE RENSEIGNEMENTS GENERAUX
CADRE DE L’ETUDE : Inventaire piscicole
Date : JJ/MM/AAAA Site/BV : A compléter Département : XX
OBSERVATEUR / PRELEVEUR
Nom : ANGUILLA Yves....................................................................
Adresse : 1, rue des Sargasses
TEL : A compléter.................................................................
E-mail : A compléter..................
INFORMATIONS SUR LA PECHE
TRAIT / ZONE DE PECHE / PK : A compléter.................................................................
MODE DE CAPTURE : Pêche électrique
NOMBRE DE CAPTURES : Argentées : 07 Jaunes : 23 Civelles :
INFORMATIONS SUR LES CARACTERISTIQUES DU MILIEU
Température de l’eau : 12 °C O2 mg/l : 9 % O2 : 92
Conductivité µs/cm : 250 Salinité g/l : 0 pH : 7,6
Débit : Haut : Normal : X Faible :
Couleur : Verte : X Brune : Autre :
Turbidité : Forte : Faible : X Nulle :
Algues : OUI : NON : X Odeur : OUI : NON : X
Mousses : OUI : NON : X
Pollution : OUI :
NON : X
INFORMATIONS SANITAIRES
Présence de poissons malades : OUI : NON : X
Si oui , nombre de poissons malades : Argentées : Jaunes : Civelles :
Présence de poissons morts : OUI : NON : X
Si oui , nombre de poissons morts : Argentées : Jaunes : Civelles :
Antécédents pathologiques connus : OUI : NON : X
Si oui , date(s) et références :
OBSERVATIONS, REMARQUES PARTICULIERES
RAS
64
EXEMPLE : FICHE DE SAISIE « PATHOLOGIE » GENERALE
CADRE DE L’ETUDE : Inventaire piscicole
Date : JJ/MM/AAAA Site/BV : à compléter Département : XX
Codes pathologie ANG
(N°/code)
Stade
Lmm Pg
Sexe CP //// Pa - L - N/S2/Ab
N° Photo
1 A 475 191 F 0
2 J 540 290 F 0
3 J 535 294 F 0
4 A 375 88 M 0
5 J 536 220 F 0
6 J 550 281 F 0
7 J 518 242 F 0
8 J 448 147 F 0
9 J 612 350 F 0
10 A 335 68 M SMC4 BV1
11 J 492 197 F 0
12 J 491 181 F 0
13 J 476 168 F 0
14 J 461 141 F 0
15 J 447 132 F 0
16 J 490 184 F 0
17 J 505 206 F AGT2 BV2
18 J 480 181 F 0
19 J 460 134 F 0
20 A 366 84 M 0
21 A 389 100 M ZOC3 BV3
22 A 335 72 M 0
23 A 367 84 M 0
24 J 471 158 F 0
25 J 384 82 F 0
26 J 264 15 I PCT1 BV4
27 J 256 14 I 0
28 J 250 10 I 0
29 J 247 16 I 0
30 J 181 5 I 0
Légende/explications : Stade :A = argenté ; J = jaune ; I = intermédiaire ; C = civelle
Lmm :longueur
P g :poids
S :sexe : F = femelle ; M = mâle ; I = indéterminé
Cπ : Lésions : « N – S2 % » = importance : 0 = si absence ; 1 à 4 = présence selon abondance
quelles que soient la nature des lésions (1 = faible ; 2 = moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte)
Pa : Parasitisme : Ab = abondance : 0 = absence ; 1 à 4 = présence selon abondance (1 = faible ; 2
= moyenne ; 3 = forte ; 4 = très forte), et ce quels que soient les genres/espèce de parasites
observés
L :Localisation anatomique (Codes à 3 lettres : cf. grille d’identification)
N° de photo à noter le cas échéant.
VIII. CONSERVATION ET CONDITIONNEMENT DES
ECHANTILLONS
66
Les échantillons sont soit des poissons entiers, vivants ou morts, soit des organes.
���� Poissons vivants
Afin qu’ils arrivent vivants, les poissons doivent être :
• soit placés dans un récipient (cuve, seau à vif) muni d’un aérateur ;
• soit enfermés dans une poche en plastique étanche, remplie d’eau au tiers, gonflée à l’air comprimé ou à l’oxygène, et fermée hermétiquement. La poche sera ensuite installée dans
une caisse isotherme à parois rigide et garnie de matière isolante anti-chocs (polystyrène,
copeaux de bois, journaux) ;
• pour des transports de moins de deux heures, les anguilles doivent être transportées à sec.
���� Poissons morts
La seule technique efficace pour ralentir les processus d’altération post mortem est la réfrigération. Il est donc important de placer le plus rapidement possible le poisson après la mort et les
échantillons d’organes dans la glace à une température inférieure à 3° C, la température idéale
étant celle de la glace en fusion, soit 0° C.
Mais attention ! : Le froid, même intense, ne tue pas les microbes. Au contraire, il les conserve, mais en
stoppant leur multiplication. Et pour certaines bactéries, la croissance reste encore possible à
basses températures : 6°C. pour les salmonelles et 3,7°C. pour les Clostridies.
En outre, il faut éviter les ruptures de chaîne de froid, celles-ci entraînant un développement
important des flores bactériennes.
67
Il est donc indispensable de savoir apprécier correctement l’état de fraîcheur des poissons
déjà morts car la validité du diagnostic analytique est conditionnée par ce paramètre.
Prélèvements pour examens et/ou analyses
Type d’examens / d’analyses
Organes cible
Etat de fraîcheur
1 : parasitologiques externes
2 : biochimiques
mucus, branchies
tube digestif, sang,... poissons morts < 1 heure
3 : parasitologiques internes
4 : bactériologiques
Intestin, branchies, rein
Lésion, rate, rein, encéphale,
sang
poissons morts < 6 heures
5 : virologiques
rate, rein, encéphale poissons morts < 48 heures
6 : histologiques
7 : toxicologiques
tous organes
muscle, foie,... poissons morts et conservés
Les observations et les examens doivent être réalisés le plus vite possible et les prélèvements doivent parvenir au laboratoire dans le meilleur état de fraîcheur possible
IX. EVALUATION DE L’ETAT DE FRAÎCHEUR INITIALE
AVANT ANALYSE
69
Les poissons morts répondant aux critères de fraîcheur définis dans le tableau ci-après
subissent les manipulations suivantes :
• Avant conditionnement, ils seront égouttés puis placés à sec dans un sac (plastique, aluminium) et maintenus réfrigérés par des poches de glace.
• En ce qui concerne les organes, leur prélèvement doit être réalisé dans les meilleures conditions d’asepsie – ou du moins d’hygiène - possible.
Critères externes de détermination de l’état de fraîcheur
Critères
Poisson frais
Poisson avarié
Odeur
Légère, agréable, odeur d’herbes aquatiques
Désagréable, âcre, acide, putride, ammoniacale
Aspect général
Brillant
Mat, sans éclat ni reflets
Corps
- Rigide, arqué, consistance ferme et élastique - Marque des doigts : pas de trace
- Flasque, mou, consistance molle - Marque des doigts : traces
Mucus
Humide, transparent
Epais, gluant
Ecailles (sauf ANG)
Adhérentes, brillantes
Soulevées, se détachent facilement
Peau
Tendue, colorée, adhérente
Ridée, décolorée, déchirable
Œil
Clair, vif, brillant, luisant, convexe, transparent, occupant toute la cavité
Terne, vitreux, opaque, concave, affaissé dans l’orbite
Opercule
Adhérent
Soulevé, tâches rouge-brun
Branchies
Humides, brillantes, roses ou rouges
Sèches, grisâtres, plombées
Abdomen
Tendu, sans tâches
Flasque, déformé, gonflé avec tâches, perforé
Anus
Hermétiquement fermé
Béant, proéminent
X. EXPEDITION DES ECHANTILLONS
71
1) : S’assurer de l’étanchéité et de l’identification des flacons contenant les
prélèvements et disposer les échantillons dans des emballages isothermes pourvus de
sacs et des substances absorbantes.
2) : Dans tous les cas, joindre une demande d’analyse comportant les informations
suivantes :
• nom, adresse et coordonnées téléphoniques du demandeur
• date
• référence du (des) prélèvement(s)
• observations de terrain
• adresse de facturation
3) : Eviter autant que possible les envois en fin de semaine risquant de générer un
retard d’acheminement et une rupture de réfrigération.
4) : Contacter systématiquement les laboratoires avant toute expédition pour les
prévenir et s’assurer qu’ils pourront procéder aux analyses dans les meilleurs délais.
XI. GLOSSAIRE SIGLES ET ABREVIATIONS
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GLOSSAIRE
Agent pathogène Agent mécanique, physique, chimique, biologique, comportemental ou social dont la
présence, l’excès ou l’insuffisance joue un rôle dans l’apparition d’une maladie Anémie Diminution de la quantité totale d’hémoglobine fonctionnelle circulante (voir fiche
« Hémorragie »)
Anthropique Induit par une activité humaine Aplasie Perte totale d’un organe en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des
organes pendant l’embryogenèse
Asepsie Ensemble des méthodes visant à protéger les organismes contre tout apport microbien
Benthique Organisme vivant sur le fond ou dans le sédiment
Bioagresseur Organisme doté du pouvoir d’induire un état de maladie chez un hôte sensible ou réceptif ou
une réponse de type stress de la part de l’organisme agressé Bioaccumulation Terme général qui désigne l’accumulation par les organismes aquatiques de substances
chimiques directement à partir de l’eau ou à partir de nourriture contaminée
Bioconcentration Processus qui traduit une accumulation de composés chimiques directement à partir de l’eau
Bioamplification Augmentation de la concentration de contaminants dans les organismes avec leur niveau
trophique
Brachycéphalie Tête anormalement petite, dite « tête de boxeur »
Cachexie Etat d’affaiblissement, d’amaigrissement extrême du corps
Cancer Néoplasme malin
Cataracte Opacité partielle ou totale du cristallin
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Congestion Accumulation de sang dans les vaisseaux sanguins
Contaminant Substance présente dans le milieu en concentration supérieure à la normale (substance
naturelle) ou en concentration détectable (substance de synthèse)
Diagnostic Détermination de la nature d’une maladie donnée Ecchymose Manifestation hémorragique qui forme des taches violacées, aux contours irréguliers et
imprécis, de 1 à 2 cm de diamètre (voir fiche « Hémorragie »)
Echantillon Petite partie représentative d’une population qui permet d’estimer les caractéristiques de cette
population
Ecopathologie Discipline ayant pour objet l'étude des facteurs pathologiques et écologiques dont les actions
individuelles ou intégrées ont pour effet de provoquer des mortalités de poissons et ainsi de
limiter la production aquatique. Ectoparasite Parasite externe
Emaciation Amaigrissement extrême
Enzootie (ou Endémie) Maladie animale sévissant de façon régulière dans une exploitation, une région, un pays
(donc, maladie dont l’incidence ne connaît que peu de variations) Enzyme Substance protéinique qui facilite ou accroît une réaction biochimique.
Epidémiologie Etude des maladies et des facteurs de santé dans des populations ou dans un peuplement
Epizootie (ou Epidémie) Maladie atteignant un grand nombre d’animaux à la fois dans une exploitation, une région, un
pays ou dont le nombre de foyers est en augmentation rapide sur une période de temps donnée
(donc, maladie dont l’incidence connaît des variations brutales) Erosion Lésion caractérisée par la destruction généralement lente et progressive des tissus superficiels
Erythème Manifestation hémorragique caractérisée par une congestion cutanée qui confère une couleur
rouge à la peau (voir fiche « Hémorragie » )
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Etiologie Etude des causes des maladies Euryhalin Se dit d’une espèce qui peut vivre dans des eaux de salinité variable (contraire : sténohalin).
Exophtalmie Saillie anormale du globe oculaire hors de son orbite Exsudat Liquide riche en leucocytes suintant à la surface de la peau ou des muqueuses
Extravasation Ecoulement de sang hors des vaisseaux sanguins
Granulome Réaction inflammatoire chronique de la peau
Hématome Manifestation hémorragique caractérisée par une accumulation de sang dans les tissus,
formant une poche plus ou moins grande, suite à la rupture d’un vaisseau sanguin (voir fiche
« Hémorragie »)
Hématophage Qui se nourrit de sang Hémorragie Manifestation hémorragique caractérisée par des pertes importantes de sang
Hôte Organisme qui héberge un bioagresseur
Hôte intermédiaire Organisme qui héberge une forme évolutive d’un bioagresseur au cours du cycle biologique
de ce dernier Hyperplasie Développement excessif d’un tissu par multiplication de ses cellules, avec conservation d’une
architecture et d’une capacité fonctionnelle normales Hypoplasie Perte partielle d’un organe en raison d’une malformation due à l’arrêt du développement des
organes pendant l’embryogenèse
Hypoxie Insuffisance d’oxygène
Incidence Nombre de cas de maladies nouvellement apparues pendant une période de temps donnée
(année, mois) dans un espace donné (exploitation, région, bassin versant, …)
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Infection Pénétration et multiplication dans un organisme réceptif d’une entité étrangère capable de s’y
multiplier et de reproduire des entités identiques
Infestation Atteinte d’un organisme par un parasite pluricellulaire en se multipliant dans ou sur son hôte Kératite Inflammation de la cornée Kyste Cavité contenant un liquide
Lipome Tumeur bénigne provenant d’une hypertrophie locale du tissu graisseux et se présentant sous
forme de masse lisse et molle
Lordose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure ventrale
Microfalaise Faciès d’érosion qui marque verticalement le début du pré-salé (« le schorre ») et la fin de la
vasière non stabilisée (« la slikke ») dans les zones soumises à marée (estuaires, zones
humides littorales, …) Maladie Perturbation non compensée d’une ou de plusieurs fonctions d’un organisme vivant. Entité
morbide due à un agent pathogène sévissant dans un organisme ou une population sensible Maladie contagieuse Maladie transmise par contact direct ou indirect avec un organisme pathogène
Maladie infectieuse Maladie due à un microbe qui se multiplie dans l’organisme atteint
Maladie transmissible Maladie dont l’agent peut être (re)transmis à d’autres organismes
Monoxène Parasite dont le cycle se réalise sur un seul hôte Nécrose Mort des cellules ou d’un tissu organique se produisant du vivant de l’animal par suppression
de l’irrigation sanguine Néoplasme Tumeur qui résulte de la multiplication anarchique de cellules
77
Néphrocalcinose Affection rénale due à la présence excessive dans l’eau de CO2 et se traduisant notamment par
des oedèmes et des exophtalmies
Nodule Bosse arrondie, de 2 à 10 mm de diamètre, de couleur blanche à rougeâtre
Œdème Gonflement pathologique des tissus par apport anormal de liquide
Papillome Tumeur (néoplasme) bénigne constituée par la prolifération de cellules de l’épiderme
Parasitisme Mode de vie dans lequel un ou plusieurs organismes vivants distincts, animaux ou végétaux,
les parasites, vivent en association proche et forcée dans ou sur un autre organisme, l’hôte, en trouvant chez ce dernier habitat et nourriture
Pélagique Espèce vivant dans la colonne d’eau
Pétéchie Manifestation hémorragique qui se présente sous forme de petites taches superficielles
lenticulaires rouges ou rouge-violacé de quelques millimètres de diamètre, irrégulières et
imprécises, de 1 à 2 cm de diamètre (voir fiche « Hémorragie »)
Phylum Série évolutive de formes animales ou végétales Plaque Lésion plate et légèrement surélevée d’un diamètre supérieur à 5 mm et située sur la peau, les
muqueuses ou la paroi des vaisseaux sanguins
Polluant Substance introduite dans le milieu marin par l’homme, directement ou indirectement, qui
entraîne des effets délétères pour les ressources vivantes, la santé humaine, l’équilibre du
milieu, la pêche, les activités récréatives
Prévalence Nombre total des cas de maladies ou d’animaux infectés pendant une période de temps
donnée (année, mois) dans un espace donné (exploitation, région, bassin versant, …).
S’exprime généralement en taux de prévalence dans lequel le nombre total de cas est rapporté
au nombre total de sujets dans une population ou au nombre de sujets contrôlés
Prolapsus Extériorisation ou chute partielle ou totale de l’anus d’un organe hors de son emplacement
normal
Prurit Vive démangeaison
78
Purpura Manifestation hémorragique qui se caractérise par l’éruption sous la peau de taches rouges
apparaissant spontanément et de formes et de tailles variables (voir fiche « Hémorragie »)
Réceptivité Aptitude d’un organisme à héberger un agent pathogène, à en permettre le développement ou la multiplication, sans présenter de signes cliniques de l’infection mais en gardant la
possibilité d’en disséminer l’agent
Réservoir Espèce(s), milieu(x) ou mécanisme(s) permettant la survie d’un agent pathogène Risque Probabilité de survenue d’un danger Saprophyte Organisme parasite qui vit aux dépens d’un hôte Scoliose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure latérale
Sensibilité Aptitude à présenter les signes cliniques résultant de l’infection causée par un agent
pathogène Stress Réponse physiologique des vertébrés consécutive à une perturbation qui tend à dégrader l’état
physiologique des organismes en affaiblissant leurs défenses immunitaires, qui se traduit
généralement par une sensibilité accrue aux infections dont la maladie est la principale manifestation Syndrome Ensemble de signes ou de symptômes qui, considérés ensemble, caractérisent une maladie Tomite Forme infestante libre dans l’eau, précurseur du « point blanc » Ichthyophtirius multifiliis Ulcère Lésion cutanée inflammatoire, aiguë ou chronique, caractérisée par la perte localisée et
complète de l’épiderme ou de l’épithélium
Vecteur Organisme vivant qui, à l’occasion de relations écologiques, sert d’hôte à un agent pathogène,
et le transmet ensuite à un autre hôte Xénobiotique Se dit d’un composé étranger à un organisme vivant
Xyphose Déformation de la colonne vertébrale selon une courbure dorsale
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SIGLES ET ABREVIATIONS
As : arsenic
Cd : cadmium
Co : cobalt
Cr : chrome
Cu : cuivre
Fe : fer
Hg : mercure
Pb : plomb
Zn :zinc
DDT : dichlorodiphényltrichloréthane
HAP : hydrocarbure aromatique polycyclique
PCB : polychlorobiphényles
RX : radioactivité
UV : rayons ultraviolets
VPC : virémie printanière de la carpe
Cemagref : Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement
EAFP : European Association of Fish Pathologists
GDSAA : Groupement de Défense Sanitaire Aquacole d’Aquitaine
Ifremer : Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer
INRA : Institut National de la Recherche Agronomique
XII. ADRESSES UTILES
81
ADRESSES UTILES
Association « Santé Poissons Sauvages »
N° 1, rue Leï Dindouletto
13 790 PEYNIER
TEL(1) : 04 42 53 11 48
TEL(2): 06 82 42 57 65
santepoissonsauvage@club-
internet.fr
GDSAA 1, rue Marcel David
40 000 MONT-DE-MARSAN
TEL : 05 58 06 88 62
Laboratoires départementaux d’analyses vétérinaires (LDA)
spécialisés en Ichtyopathologie :
LABORATOIRES ADRESSE TEL / FAX / E-MAIL LDA 26
Toxicologie
B.P. 118
37, avenus Lautagne
26 904 VALENCE Cedex 9
TEL : 04 75 81 70 70
FAX: 04 75 81 23 71
LDA 29 Bactériologie
Virologie
22, avenue de la Plage des Gueux
Z.A. de Creac’h Gwen
29 334 QUIMPER CEDEX
TEL : 02 98 10 28 88
FAX: 02 98 10 28 60
LDA 34 Bactériologie
Virologie
Rue Croix de las Cazes
BP 6079
34 030 MONTPELLIER CEDEX 01
TEL : 04 67 10 17 17
FAX: 04 67 54 32 02
LDA 39 Bactériologie
Virologie
59, rue du Vieil Hôpital
BP 135
39 802 P0LIGNY
TEL : 03 84 37 12 14
LDA 40 Bactériologie
Virologie
1, rue Marcel David
B.P. 219
40 004 MONT-DE-MARSAN CEDEX
TEL : 05 58 06 08 08
FAX: 05 58 06 15 47
LDA 61 Bactériologie
Virologie
19 & 21 rue Candie
B.P. 7
61 001 ALENCON CEDEX
TEL : 02 33 82 39 00
FAX: 02 33 26 55 61
LDA 62 Bactériologie
Virologie
Parc des Bonnettes
Sac Postal 18
62 022 ARRAS CEDEX
TEL : 03 21 51 46 54
FAX: 03 21 71 48 55
LDA 76 Bactériologie
Virologie
Avenue du Grand Cours
76 175 ROUEN CEDEX
TEL : 02 35 73 02 02
FAX: 02 35 73 66 94
Laboratoire d’anatomo-pathologie (histologie)
Dr Georges PLASSIART
11, avenue LECLERC de Hautecloque
B.P. 317
57 006 METZ Cedex 01
TEL : 03 87 69 08 10 [email protected]