Marchés publics- Observations et tendances

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Ce travail vise à classifier les observations sur les irrégularités dans les marchés publics audités par la Cour des comptes et les CRC, dans ses rapports annuels publics. Il est accompagné d'une introduction sur les marchés publics au Maroc, des analyses sur les tendances dans ces irrégularités et des conclusions. ( Travail à des fins d'études pour la cour des comptes- public)

Citation preview

SOMMAIRE :

Introduction2 PARTIE 1 : Observations des rapports dactivit de la cour des comptes et commentaires. Conception des marchs : ..5 Phase de conclusion du march8 Phase dexcution du march.......................................................................................10 Phase de contrle de la matrialit17 Bon de commande (exception)19 Audit interne des marchs.20

123456-

PARTIE 2 : Observations des rapports dactivit des cours rgionales des comptes (CRC) et commentaires. 1- Conception des marchs : .21 2- Phase de conclusion du march.27 3- Phase dexcution du march.........................................................................................34 4- Phase de contrle de la matrialit..42 Conclusion45

1

Introduction :

La dpense publique est la traduction effective des recettes collectes auprs du contribuable, en effet, par le biais de cette dpense ltat vise atteindre plusieurs objectifs, parmi lesquels : Financer le fonctionnement de ses services rgaliens, construire des infrastructures, veiller au bien tre social et animer lconomie nationale. Lun des modes les plus importants de la gestion et dexcution de la dpense publique, il est galement un canal de diffusion des politiques de ltat cites. Les marchs publics sont dfinis dans le dcret du 30 dcembre 1998 rgissant la passation des marchs de ltat (Et reprise dans le dcret du 5 Fvrier 2007) comme tant : Tout contrat titre onreux conclu entre, dune part une personne physique ou morale appele entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet lexcution des travaux, la livraison de fournitures et la prestation de services. Ladministration publique constitue le principal client pour plusieurs secteurs dactivit conomique au Maroc, les entreprises du tissu conomique lapprovisionnent en travaux, fournitures et services qui sont ncessaires au bon fonctionnement de ladministration publique et la ralisation de ses missions. La commande publique au Maroc reprsente en 2011 prs de 160 Milliards de dirhams dont 81% passe sous forme dappel doffres ouverts, les marchs publics reprsentent 70% du chiffre daffaires des entreprises du BTP1. Et la dpense sous forme de marchs publics marque une nette augmentation de 33% par rapport 2010 et une augmentation de 62% entre 2009 et 2010.2 La dpense en marchs publics a atteint plus de 18% du produit intrieur brut du Maroc pour lan 20113, ce qui tmoigne de sa part importante dans lutilisation des ressources nationales, ce chiffre induit donc une dmarche de rationalisation de cette dpense. Si nous ajoutons ces chiffres une conjoncture conomique internationale dfavorable, qui impose un management des marchs publics voit son rle de plus en plus sollicit dans notre pays et ce dans toutes ses composantes, notamment celle relative au contrle exerc sur ces marchs. Le dcret n2-06-388 du 5 fvrier 2007, fixant les conditions et les formes de passation des marchs de ltat ainsi que certaines rgles relatives leur gestion et leur contrle apport plusieurs nouveauts qui ntaient pas prsentes dans les textes prcdents et ce dans plusieurs volets, parmi lesquelles : -Transparence dans la passation des marchs publics et la lutte contre la fraude et la corruption : Notamment travers lintroduction de dispositions spcifiques comme la dclaration sur lhonneur,

1 2

Chiffres de la Trsorerie gnrale du Royaume reprises par lEconomiste, dition N 3516 du 26/04/2011. Selon la mme source, ce chiffre a t de 120 Milliards de dirhams en 2010, 76 Milliards de dirhams en 2009 et 89 Milliards en 2008, Marquant ainsi un rel redmarrage. 3 Le PIB de 2011 Etant 103,5 milliards de dollars (Soit 873 Milliards de dirhams au cours de change actuel).

2

dtermination des seuils des offres anormalement basses, la limitation des maximums des prestations passer sous forme de marchs-cadres et la limitation de leur dure de reconduction. -Simplification des procdures de passation par la dmatrialisation des procdures (Dsormais consultables en ligne), la normalisation et la standardisation des documents demands aux soumissionnaires, institution des marchs reconductibles et le rglement lamiable des contestations par la commission des marchs (Rattache au secrtariat gnral du gouvernement) -Egalit de traitement des soumissionnaires et encouragement du recours la concurrence -Amlioration de la gestion et du contrle par lobligation du maitre douvrage estimer un cout des prestations raliser avant tout appel doffres et le prsenter la commission douverture des plis (Cette estimation obit des critres fixs par le dcret), par une diminution du dlai de notification aux attributaires (60 jours), Signature du CPS priori par lordonnateur (avant lancement de la procdure de passation) et linstauration des rapports annuels dachvement de lexcution des marchs. - Appui la notion daudit interne dans les marchs publics.4 Cependant, Il nest plus ncessaire que le march soit simplement rgulier au regard de la loi, mais il doit provenir dun besoin exprim rel, respecter les conditions dconomie, defficacit et defficience (Communment appels les 3 E ), dans un souci de rationaliser la gestion de largent public, et cela pour les raisons de conjoncture et de limportance de ces marchs dans la dpense publique cites prcdemment. Dans un volet managrial plus gnralis (Englobant entre autres le contrle), Une nouvelle tendance prconise lapproche managriale pour complter lapproche juridique et budgtaire du systme de gestion des marchs publics actuel, cette approche permettra de perfectionner et rationaliser lorganisation des moyens humains et matriels en vue damliorer des services chargs de lachat public.5 ---------------------------------------------------------------------------------------------Le contrle juridictionnel postriori sur les marchs publics est exerc par la cour des comptes sur ltat et les tablissements publics ainsi que par les C.R.C sur les collectivits locales et leurs groupements, Le contrle exerc par la cour des comptes est organis par la loi n62-99 formant code des juridictions financires du 13 juin 2002. La cour des comptes a des attributions trs larges. Elle exerce un contrle de la rgularit des oprations de recette et de dpenses des organismes soumis son contrle en vertu de la loi et apprcie leur gestion et sanctionne les manquements. Elle exerce une fonction juridictionnelle en matire de discipline budgtaire et financire (art 54, 55 et 56)6. Les infractions qui peuvent faire lobjet de poursuite sont diverses, lordonnateur peut tre poursuivi4

Ministre des finances, Note de prsentation du dcret 2-06-388 sur Le nouveau Code des marchs publics, p.30, n148 REMALD, Rabat, 2007. 5 Abdelmjid BOUTAQBOUT, Le management des marchs publics au Maroc ,page 21, n86, REMALD, Rabat, 2010. 6 Loi 62-99 portant promulgation du Code des Juridictions financires

3

sil enfreint la rglementation des marchs. Dans le mme ordre dides , le contrleur est passible de sanctions sil nexerce pas les contrles quil est tenu de faire notamment sur la conformit du projet de march la rglementation relative la passation des marchs publics.

Un canevas a t dress sur les observations formules dans les rapports annuels par la Cour et les cours rgionales et portant sur la gestion des marchs publics, et cela sur la base dune identification des diffrentes phases du march sur lesquelles portent ces observations. Le schma suivant sera adopt pour la classification des observations :

Structure 5- Conception des marchs : Maitrise douvrage Maitre douvrage dlgu Maitrise duvre 6- Phase de conclusion du march Modes de passation des marchs Appels doffre ouverts Appels doffre restreints Marchs ngocis Bon de commande (exception) 7- Phase dexcution du march Modes de fixation et de rvision des prix Application des pnalits de retard Variations dans les masses des travaux en cours dexcution Avenants Rception des travaux Garanties 8- Phase de contrle de la matrialit

Remarque : Les observations sont cites telles quelles ont t formules dans les rapports publics annuels de la cour, et cits dans chacune des catgories suivant lordre : Entit, Anne de parution de lobservation au rapport. Suivant le canevas adress et avec les mentions de classification du caractre technique du march (Travaux, services, fournitures diverses) Des commentaires implmentent et rcapitulent le contenu de ces observations, elles visent mettre en relation ces dernires en dmontrant leur convergence vers des causes.

4

Partie I: Observations des rapports dactivit de la cour des comptes (CC) 9- Conception des marchs : Maitrise douvrage Les observations prsentes dans les rapports de la cour portant sur le volet de la conception des marchs, indiquent que labsence de diagnostic, la dfaillance de planification, la non identification des besoins rels, la non prcision de certains aspects techniques dans les cahiers de charges et limprcision des spcifications sont unes des causes les plus fortement corrles aux dfauts dans la conception des marchs.

Les observations relevs dans ce canevas, concernant les dfauts de conception par la maitrise douvrage ont totalis : 10 marchs de travaux. 4 marchs de fournitures Et 3 marchs de prestations (dtudes essentiellement)

-La dfinition des besoins au pralable est lune des conditions dictes par le dcret des marchs publics, car la bonne excution de la commande et les conditions defficacit et defficience de cette dernire en dpendent, elle vite davoir rgulariser les marchs en cours dexcution et de dpenser des fonds sans satisfaire de besoin rel. Exemples : 1- LAgence ne matrise pas la dfinition de ses besoins et partant la programmation de ses commandes. Ainsi, par exemple, pour les travaux damnagement du laboratoire, elle a lanc un march quelle a d complter par deux bons de commandes. Cest aussi le cas pour les travaux dentretien et damnagement du sige de lAgence. (ABHBC, 2008) 2- Dfaillance en planification ayant engendr larrt du projet malgr que le dlai de ralisation prvu soit de quatre mois: march n184/06 (5,77 MDH), relatif la ralisation dun balisage lumineux CAT II laroport Tanger. (ONDA 2008) 3- Labsence de diagnostic conforme aux rgles de lart des besoins des units en matire de travaux et dquipements, corrobors par des cahiers de charges prcis et dment valids; Le non recours lassistance de professionnels de lhtellerie et de larchitecture htelire (CIH 2009, Gestion des units htelires de la banque)

5

4- Il a t galement relev la passation de marchs avec une certaine imprcision dans la dtermination des prestations notamment la non-spcification pour certains marchs de travaux dentretien, des ouvrages dans lesquels seront raliss ces travaux. (SODEP 2009) 5- La conclusion dun march dacquisition dun simulateur de conduite dengins coteux pour la formation des conducteurs sans tude pralable de faisabilit, ni stratgie bien dfinie en matire de formation portuaire (ANP, 2010, March de fournitures)

-Citer des marques commerciales enfreint le principe de la concurrence, moins que cela ne soit lunique moyen de dcrire lobjet objet de la commande et que le nom de la marque ne soit suivi de la mention Ou quivalent . Exemple : La spcification des marques commerciales dans le cahier des prescriptions spciales (marchs n04/2003, n18/2004, n36/2004, n20/2003) ce qui enfreint le principe de la concurrence ; La modification dun article prvu par le cahier des prescriptions spciales lors de lexcution des marchs (n26/2005)- (CCM 2007) -Le rglement de consultation reprsente le manuel de procdures suivi par la commission dappel doffres, cependant, son utilisation peut tre dvie pour influencer la dcision de la commission en faveur dun concurrent. Les retards daffichage des rsultats sont aussi souvent en dfaveur de certains concurrents : Exemple : Le rglement de consultation prcisant les critres dvaluation des dossiers des soumissionnaires est utilis pour orienter la dcision de la commission ; Linformation des concurrents sur les rsultats dexamen des offres nest pas respecte. Ces rsultats ne sont pas affichs temps (CNOPS, 2007). -Non publication (ou publication en retard) du programme prvisionnel des marchs, ce qui dnote dun manque de planification et dorganisation des marchs futurs : Ex : Non publication des programmes prvisionnels des marchs. (ONHYM, 2007)

Maitrise duvre Dans certains marchs, il na pas t fait appel une expertise ou une tude visant lamnagement de lieux (Exemple n1) dans dautre cas cette tude sest rvle imprcise ou insuffisante. 1- La zone Immeuble de Hay Ryad n'a pas fait l'objet dans sa totalit d'un concours national pour ordonnancement architectural conformment aux

6

recommandations du conseil d'administration du 15 Fvrier 1985.Or la non application de cette recommandation par la SAR a donn lieu des attributions fonctionnelles des lots collectifs qui n'obissent pas des cahiers de charges tablis cet effet. L'avenue Ennakhil qui constitue l'avenue fard du quartier, est reste tributaire des ralisations des entreprises prives. (Socit damnagement Riad, 2006) 2- CNSS, Activits de support, 2010 : Dans le cadre dun march dtude sur lassainissement des comptes affilis pour la priode 1969-96 (march 23/2003, montant : 4.080.000,00 DH) et pour la priode 19972002 (march 32/2004 dun montant de 2.866.560,00DH et avenant n01/05 pour un montant de 288.215,44DH) : Lexamen de ces oprations de fiabilisation a permis de relever ce qui suit : Labsence dune estimation du nombre de dossiers fiabiliser dans le cadre du march 32/04 et le manque de prcision dans la faon de mener cette fiabilisation. Ces insuffisances ont t en partie la cause de lavenant 01/05 susmentionn. En effet, contrairement au march 23/2003 qui a fix le nombre de comptes fiabiliser (7000 dossiers dont les crances ont t notifies au titre de la priode 1969-96), le march 32/2004 ne fait rfrence aucune estimation de la charge du travail dont il est question. 3- Ministre de la culture, 2006 : Les inspecteurs avaient signal qu'il est arriv parfois que la Direction du patrimoine culturel traite directement avec les architectes sans les consulter pralablement. Par consquent, ils participent rarement l'tablissement des cahiers des prescriptions spciales et la commission d'ouverture des plis, alors qu'ils sont normalement les services les plus habilits techniquement identifier et qualifier les spcifications des travaux raliser. Cette situation est l'origine de problmes constats dans l'excution de certains marchs. 4- CHU Avicenne, 2010 , Marchs de travaux : Quelques clauses du contrat ne prsentent pas les prcisions requises en vue de cerner la prestation exacte de larchitecte (contrat n 155/2005 pass en vertu de la circulaire n482 SGP du 14 Mars 1947 et de la circulaire n 56/CAB du 16.04.1992 relatives la passation des contrats darchitecte): En effet : Article n4: Non adaptation des clauses du contrat aux spcificits de la mission. On demande larchitecte de produire des documents relatifs une nouvelle construction alors quil sagit damnagement dun btiment dj existant. (Berges mitoyennes, construction envisage, modifications de la topographie du sol, possibilits dextension); Les clauses du contrat ne dfinissent pas clairement les dlais dexcution relatifs aux diffrentes phases de ltude ce qui explique en partie labsence totale de matrise des dlais dexcutions de lopration dans sa globalit.

7

10-

Phase de conclusion du march Modes de passation des marchs

Sur ce volet portent des remarques dordre gnral lies la passation des marchs, ne concernant pas spcialement un type de marchs. Il est signal dans ce volet que la linsuffisance de la mise en concurrence, le groupement des marchs et lattribution un concurrent ne disposant pas les qualifications requises sont les pratiques releves par les observations, qui ont concern une majorit de marchs de travaux. Absence de procdures crites pour lvaluation des offres techniques (Exemple n 3), atteinte au principe de la concurrence notamment par un retard de remise des pices (Attestation CNSS, Impts) la commission douverture des plis. (Exemple n4) Exemples : 1- Octroi des marchs des personnes nappartenant pas la profession objet de la maitrise duvre. (ONOUSC, 2007) 2- Non respect des procdures de publicit et de correspondance avec les soumissionnaires lors des appels doffres ouverts : Dpassement du dlai entre ouverture des plis et attribution des marchs : Contrairement aux dispositions de larticle 34 du dcret n2.98.482 prcit, le CRI devrait proposer aux soumissionnaires, par lettre recommande avec accus de rception, la prolongation de ce dlai (90jours) et qu lissue de cette lettre, seuls les soumissionnaires qui ont donn leur accord, resteraient engags pendant le nouveau dlai. A titre dexemple, un ensemble de marchs du CRI (2005 2008) a connu des dpassements de lordre de 07 mois. (CRI Rabat, 2008) 3- : En labsence dune procdure crite dment approuve, la commission dvaluation des offres techniques sest base sur un ensemble dindicateurs tels que : lencadrement chantier, la mthodologie, les rfrences, la matrise de la spcificit du projet et les moyens matriels, sans disposer de rfrentiel de notation proprement dit. Il en rsulte de nombreux problmes au niveau de lexcution comme cest le cas des marchs 02/2003 et 02/2002.(SONABA, 2008) 4- La passation du march n 33/2003 relatif au lot n2 fourniture de main doeuvre pour un montant de 1.341.561,12 DH, na pas respect les dispositions du dcret n2-98-482 du 30 dcembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchs. En effet, lattestation de la CNSS

8

prsente par le titulaire du march a t fournie le 22/12/2003, soit 13 jours aprs la date douverture des plis (09/12/2003), ce qui est de nature fausser les rgles de la concurrence. (ADER FES, 2008)

Appels doffre ouverts et marchs ngocis : Les observations portant sur la passation des marchs par appels doffres ouverts, relvent gnralement, des clauses non claircies, labsence de rglements internes relatifs aux marchs publics, le recours aux marchs ngocis sans prcision expresse des motifs et des critres dvaluation des offres techniques non formaliss. Le recours aux marchs ngocis est possible au regard de certains chefs dexception prciser dans lattestation administrative, car cela constitue une altration du principe de concurrence et dgalit daccs la commande publique. Certains maitres douvrages ne prcisent pas ces motifs. Exemples : 1- Recours aux marchs ngocis sans que les conditions ne soient runies : En mconnaissance des dispositions du rglement relatif aux conditions et formes de passation des marchs de lOffice, ce dernier a recouru dans certains cas aux marchs par entente directe en dehors des cas prvus pour la conclusion de ce genre de marchs. (March divers de lONMT, rapport annuel de 2006) 2- Malgr le caractre prvisible de lacquisition des compteurs, il a t constat que lONEP a pass plusieurs marchs ngocis en labsence de chef dexception les justifiant ; (ONEP, 2010, March de fournitures, compteurs) 3- Recours abusif aux marchs ngocis (CNSS, Units mdicales, 2010) Il est signaler que les chefs dexception avancs par la CNSS pour justifier le recours aux marchs ngocis nont aucun fondement rglementaire. Il sagit souvent du fait que lappel doffres en cours nest pas encore finalis ou du fait que le seuil dachat par bon de commande est atteint ou encore en raison de la nature complexe et urgente de la fourniture demande (exemples : marchs 6/2009,14/2009, 16/2009, 03/20010, 5/2010). Le premier motif et le second sont non fonds. Quant lurgence, il est vrai quelle est prvue par larticle 72 du dcret n2-06-388 du 15 fvrier 2007 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat. Mais, les conditions requises pour linvoquer ne sont pas runies dans les cas despce. en effet, les prestations concernes (souvent les produits pharmaceutiques, la restauration, les fluides mdicaux, le nettoyage..) sont certes vitales pour une structure mdicale. Toutefois, limportance de la fourniture ne suffit pas pour recourir la procdure ngocie. Sagissant de la complexit, larticle 72 voque la complexit technique de la prestation ncessitant une expertise particulire et obligeant le maitre douvrage

9

de la confier un prestataire dtermin . il est vident que les prestations en question ne rentrent pas dans ce cadre. 4- CRI Marrakech, 2009 : Recours injustifi la procdure de march ngoci : Pour la passation du march n1/2004 dont lobjet porte sur ltude des potentialits conomiques de dveloppement de la rgion Marrakech Tensift El Haouz pour un montant de 1.087.798,80 DH, le CRI a eu recours la procdure de march ngoci au lieu de la procdure dappel doffres ouvert. Selon le certificat administratif prsent par le CRI, cette procdure a t retenue en application des dispositions du paragraphe n8 de larticle 69 du dcret n2.98.482 du 30 dcembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat. 5- Un premier exemple illustrant ce non respect est le recours lappel doffres restreint pour des prestations dpassant 1.000.000DH contrairement aux dispositions du paragraphe 2 de larticle 20 du dcret N 2-98-482 du 30/12/1998 relatif aux marchs publics (cas des marchs 37/KH/04 et 40 et 41/KH/03) (AREF, 2008)

Appels doffre restreints

Le dcret du 5 Fvrier 2007 dicte que appel doffre est dit "restreint" lorsque seuls Peuvent remettre des offres, les candidats que le matre d'ouvrage a dcid de consulter. Cette procdure prsente le dsavantage de ne pas tre exhaustive quant la concurrence, lorsque le maitre douvrage effectue sa slection de candidats consulter. Do une altration du principe dgalit daccs la commande publique. Exemple : Lexamen de la gestion des marchs a montr que le FEC ne respecte pas toujours le principe de lappel la concurrence. Cela sillustre notamment par un recours excessif au mode de lappel doffres restreint sans que les conditions y affrentes ne soient runies, ce qui se rpercute directement sur le nombre de personnes pouvant accder aux commandes publiques lances par le FEC. (FEC, 2010, March de travaux)

5- Phase dexcution du march Modes de fixation et de rvision des prixLes prix estims des travaux, fournitures ou prestations dun marchs peuvent tre rvises dans un certain nombre de cas, entre autres, lorsque les conditions dexcution

10

du march lobligent ou lorsquil ya fluctuation du prix des matires utilises entre la date destimation et celle de lexcution. Cependant, la rvision des prix peut tre utilise en faveur du maitre douvrage pour effectuer des prestations additives moyennant des prix levs, il peut aussi dicter ses conditions lacheteur public qui se trouve en position difficile pour rsilier le contrat en cours dexcution (Etant donn les retards de dlais et les procdures supplmentaires engages pour cela). Certains exemples concernant ce volet illustrent des dpassements des montants prvus au bordereau des prix : Il convient de noter que seul le lot n1 relatif aux gros uvres, tanchit et revtement a t partiellement ralis par lentrepreneur avec un dpassement de 469 093,00 DH, soit 27% par rapport au montant global prvu au niveau du bordereau des prix-dtail estimatif. (Universit de Marrakech, ENSA, 2008)

Application des pnalits de retardLe cahier des clauses administratives gnrales relatives aux marchs de travaux (CCAG-T), approuv par le dcret n 2-99-1087 du 29 Moharrem 1421 4 mai 2000 dicte que : En cas de retard dans lexcution des travaux, quil sagisse de lensemble du march ou dune tranche pour laquelle un dlai dexcution partiel ou une date limite a t fixe, il est appliqu une pnalit journalire lencontre de lentrepreneur. Cette pnalit, fixe par le cahier des prescriptions spciales, est gale une fraction de millime du montant de lensemble du march ou de la tranche considre. Ce montant est celui du march initial ventuellement modifi ou complt par les avenants intervenus. Cependant dans plusieurs marchs de travaux, le maitre douvrage napplique pas les pnalits de retard sur les titulaires ayant pris du retard par rapport aux dlais impartis. Exemple : Non prlvement des pnalits dues au retard dexcution des travaux : LOffice ne procde pas de manire systmatique au prcompte des pnalits de retard. Cest le cas de certains marchs.(ONMT 2006, March de travaux) Le maitre douvrage, pour des raisons de rapports avec le titulaire, peut lui viter ces pnalits et provoquer des ordres darrt et de service de sorte que le retard ne soit pas endoss la responsabilit du titulaire, cest ce quillustre le cas dexemple suivant : Le retard dans l'excution du march est de onze (11) mois pour le projet El Menzah, (16) mois pour le projet Dalia et les Iris et (18) mois et demi pour l'ensemble immobilier Errachidia. Or, au lieu d'appliquer les pnalits de retard l'encontre de l'entreprise,

11

l'ordonnateur a confectionn plusieurs ordres d'arrt et de reprise de travaux dont la sincrit serait trs relative. (ALEM, 2006) Le manque de sincrit des ordres darrt et de reprise des travaux : (march n18/2004 : 612.012,17 DH, march n36/2004 : 432.819,24 DH, march n20/2004 : 331.432,20 DH) ce qui augmente le dlai dexcution et exonre lattributaire du march du paiement des pnalits de retard (CCM, 2007) La non application des pnalits de retard cause bien souvent un manque gagner au maitre douvrage en terme couts apparents, cachs et dlais : 1- AUC, 2010, Marchs de travaux Lexcution du march n TC 6/95 prcit a accus un retard de 35 mois et 22 jours. Toutefois, lAgence na pas procd lapplication des pnalits de retard, ce qui a engendr un manque gagner de 269.979,88 DH. 2- Non prlvement des pnalits dues au retard dexcution des travaux : LOffice ne procde pas de manire systmatique au prcompte des pnalits de retard. Cest le cas de certains marchs. (ONMT, 2006) 3- Rsiliation de marchs suite au retard de notification et relance engendrant une augmentation du montant des travaux (Il sagit des marchs n 32/2003, n18/2006/ORH/BG et n18/2006/ORH/BG) (ORMVAH, 2008)

Cette rubrique du canevas dexploitation concerne les marchs de travaux.

Variations dans les masses des travaux en cours dexcutionLexemple suivant , illustre que certains travaux sont effectus en plus des quantits arrtes dans le bordereau des prix, ce qui constitue des travaux hors bordereau qui nont pas t prvues dans le cadre de cette dpense, ils peuvent obir des impratifs matrialiss lgalement par des justifications du titulaire. 1- Projet Merja : Par ailleurs, des variations considrables ont t constates au niveau de certains articles, par rapport aux quantits arrtes sur le bordereau des prix et sur le dtail estimatif, bien que le march 1/2003 ait t conclu pour procder lachvement des travaux dj entams dans le cadre du march rsili n44/99-2000. (ORMVAL, 2007) 2- LAgence ne veille pas au respect des quantits prvues des marchs et des carts parfois trs importants ont t constats au niveau de certains marchs conclus par lAgence, entre les travaux prvus et ceux raliss (cas des marchs 9/2006, 13/2006, ). (Agence du bassin de Bouregreg et Chaouia, 2008)

12

3- Des modifications de la nature des travaux o des augmentations dans la masse des travaux sont excutes sans ordre de service, il sagit des marchs suivants : Le march n 7/PUA/2004 relatif aux travaux de construction du sige de la bibliothque de lUniversit Mohammed V-AGDAL. Le march n 3/PUA/2006 relatif aux travaux de revtement des faades et des abords du sige de la prsidence. n 18/PUA/2006 relatif aux travaux dextension la facult des lettres et des sciences humaines. (Universit Mohamed V, Rabat)

AvenantsLe dcret n 2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 fvrier 2007) fixant les conditions et les formes de passation des marchs de l'Etat ainsi que certaines rgles relatives leur gestion et leur contrle, dicte que : Les prestations supplmentaires confier un entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services dj attributaire d'un march, s'il y a intrt au point de vue du dlai d'excution ou de la bonne marche de cette excution ne pas introduire un nouvel entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services, lorsque les prestations en question, imprvues au moment de la passation du march principal, sont considres comme l'accessoire dudit march et ne dpassent pas dix pour cent (10 %) de son montant. En ce qui concerne les travaux, il faut en plus que leur excution implique un matriel dj install ou utilis sur place par l'entrepreneur. Ces marchs sont tablis sous forme d'avenants aux marchs initiaux y affrents ; Ce qui fait de lavenant un contrat portant sur une rectification ou un complment indissociable du march initial respectant les conditions et les limitations dictes par la rglementation en matire de marchs publics (dont le dcret cit est une composante) Cependant, les observations releves par la cour sur certains marchs attestent que bien souvent, certains travaux additionnels sont effectus, alors quil ya lieu de conclure un avenant, dans dautres cas les travaux dpassent le seuil rglementaire de lavenant conclu. Exemple : - Dpassement du seuil rglementaire de lavenant Un avenant dun montant de 489.641,60 DH a t conclu avec la socit Ets. P. B dans le cadre du march nT.T 4/95 (ayant pour objet Travaux de ralisation du rseau tlphonique dun montant de 1.755.857,60 DH reprsentant ainsi 28% du montant total du march, ce qui est en contradiction avec la rglementation en matire de marchs publics qui fixe le montant de lavenant 10% du montant du march. (AUC, 2010, March de travaux) - Changement dans la nature des ouvrages sans recourir l'tablissement d'avenants. L'agence a procd en accord avec le titulaire du march au changement de la prestation concernant la tuyauterie galvanise par la tuyauterie C PVC. Le paiement de la nouvelle prestation s'est fait sur la base des prix de la tuyauterie galvanis tel que prvu au bordereau des prix du march en question. L'Agence n'a pas tabli d'avenant pour

13

rgulariser cette situation conformment l'article 51 du Dcret n2.99.1087 approuvant le cahier des clauses administratives gnrales applicables aux marchs de travaux excuts pour le compte de l'Etat sans voquer la diffrence de cot entre les deux articles qui avantage l'entreprise. (ALEM, 2006) Le cas suivant concerne un dpassement du seuil pour conclure un avenant (10% du montant des travaux), alors que lavenant a t dpass le seuil dict par la rglementation, il a mme dpass le montant du march initial : - Concernant lavenant de ce march, il a t conclu trois jours avant la rception provisoire des travaux. Il prvoit des travaux supplmentaires des cbles tlphoniques pour magasins de commerce pour 822.618,00 DH, alors que lensemble de la tlphonie du projet suivant le march initial n92/04 tait de 736.902,00 DH. De plus, une mezzanine dont la structure mtallique a t fabrique et livre par lentreprise na pas t pose suite aux changements introduits dans les travaux, gnrant un prjudice financier de 560.000 DH. (ONDA, 2008, Terminal II Mohamed V)

Rception des travauxCe volet se matrialise le plus souvent pas un retard dexcution des travaux, cest une responsabilit que le titulaire est tenu dassumer dans les limites spcifies pas la loi (cas de force majeure) mais aussi celle du maitre douvrage qui est sens contrler lexcution du march du point de vue dlais et consistance (Exemples n 2 et 3). Certains marchs arrivs des dlais de retards anormaux doivent tre clturs selon les observations de la cour (Exemple n7) Dans dautres observations releves par la cour, les titulaires bnficient dordres darrt et de service non justifis de la part du maitre douvrage, ce qui leur sert de motif pour justifier leur retard. (Exemple n5) Exemples : 1- March n1/CRI/2005 (lot n 1) dont lobjet est la ralisation des travaux de gros uvres, contract avec la socit A de construction, dun montant : 1.126.120,50 DH TTC. Daprs larticle 26 du CPS, le dlai requis pour la ralisation des travaux de gros uvres est 06 mois, soit du 21 fvrier 2006, date de lordre de service, au 21 aot 2006. Or, il a t constat que les travaux nont t achevs quen date du 08/12/2006 (date de la rception provisoire des travaux), soit avec 3 mois et 17 jours de retard. (CRI de lOriental, 2009) 2- Retard dans l'achvement du programme Le march ayant pour objet la ralisation de ce projet accuse un retard considrable par rapport au dlai prvu par le cahier des prescriptions spciales. En revanche, aucune dcision n'a t prise par l'Agence pour faire achever les travaux ce qui perturbe normment

14

l'opration de recasement des habitants des douars Bougaraa et Havy. (ALEM, 2006) 3- Lexcution des marchs de travaux damnagement accuse des retards importants qui varient dun sept ans. Lextension du service des urgences de lhpital denfants et lamnagement des locaux des laboratoires de lhpital Ibnou Rochd sont des cas typiques cet gard.(CHU Ibn Rochd, 2007) 4- March n55/ PE FLM /02 relatif aux travaux de lextension de la facult de lettres de Marrakech. Le cahier des prescriptions spciales relatif ce march prvoit un dlai dexcution des travaux de 4 mois. Ces travaux ont enregistr un retard de ralisation de plus de 4 ans. (UCAM, 2008) 5- Arrts de services non justifis : Le march n 13/05 relatif llaboration du plan damnagement de Harbil et sa priphrie sud, dun montant de 298 000,00 DH et dune dure de 6 mois, a accus un retard cumul de 98 jours, les arrts ont t de 922 jours sans tre justifis. Pour le march n 6/2004 relatif ltablissement de prises de vue ariennes et des plans strophotogramtriques pour les communes Tassoultant et Sidi Abdellah Ghiat, dun montant de 1 095 060,00 DH, dont le dlai dexcution est de 6 mois, lordre de service a t donn le 04/01/2005 et la rception dfinitive a t prononce le 15/11/2005, lentrepreneur a bnfici dun arrt des travaux du 08/06/2005 au 30/09/2005 sans aucune justification. (Agence Urbaine de Marrakech, 2009) 6- Observation gnrale aux marchs de lONEP en 2010 : Retard dans la ralisation des projets : Les marchs passs par lONEP durant la priode 2003-2008 souffrent de retards dans leur excution. En effet, sur prs de 5763 marchs, seuls 3619 ont t dfinitivement rceptionns ; Ce qui signifie que 48% des marchs sont, soit en litige, soit annuls, soit non encore rceptionns. Le non respect des dlais dexcution des marchs est galement lorigine du retard dans la ralisation de certains projets. En effet, il a t constat que si les dlais contractuels varient, titre dexemple, entre 3 et 10 mois, lexcution des prestations pouvait atteindre jusqu 26 mois. 7- Larrt des travaux dapprofondissement des postes 35 et 36 au port de Casablanca (marchs n 03-09/2006 et 3-128/06 dun montant global de 19.755.060,00 DH) depuis avril 2007 bien que les objectifs de profondeur ntaient pas atteints sur plus de 50% de la superficie concerne par le march. Aucune mesure na t prise pour clturer lesdits marchs. (ANP, 2010)

15

Depuis le rapport de 2006 celui de 2010, les observations portant sur les retards de rception des marchs sont les plus nombreuses parmi les classifications effectues, elles concernent 29 entits et de nombreux marchs au sein de chacune dentre elles. Ce qui en fait lobservation la plus rcurrente dans les volets gestion des marchs des rapports de la Cour.

GarantiesLes garanties forment un critre dadmissibilit des concurrents par lacheteur public, il vise sassurer du srieux des offres et garantir la capacit financire du concurrent pour excuter le march. On peut distinguer les cautions provisoires et dfinitives ainsi que la retenue de garantie. La caution dfinitive est constitue par le titulaire du march, son montant est dict par le cahier des prescriptions spciales CPS, constituer dans les 30 jours aprs notification dapprobation du march. Alors que le cautionnement provisoire est effectu par tous les soumissionnaires, le maitre douvrage la restitue aux soumissionnaires non retenus. La retenue de garantie peut tre prvue pas le CPS, elle est restitue lors des acomptes dlivrs lentrepreneur. Dans certains cas, ces cautions ne sont pas constitues, par exemple : Non retenu des garanties provisoires : certains attributaires de marchs ont produit le cautionnement dfinitif hors dlai, lOffice na pas retenu le cautionnement provisoire. (ONMT, 2006)

Dans dautres cas, la Cour a relev labsence de cautionnement dans des marchs de fournitures : Non satisfaction des clauses relatives aux garanties et aux pnalits : A ce niveau, il a t constat la non constitution des garanties prvues dans le cahier de charges savoir la caution provisoire, la caution dfinitive et la retenue de garantie. (RAM, 2010, Approvisionnement en Carburant)

Ce non retenu peut tre interprt comme un traitement prfrentiel, non rglementaire et risqu (par rapport aux intrts de lacheteur public) lgard du titulaire.

16

-

la constitution dune retenue de garantie auprs dune banque commerciale dun montant infrieur au taux de 7% du montant global du march (march n 11/2003/DDA/SMC) (ORMVAG, 2006) Cette retenue na pas atteint le seuil de 7% pour quelle cesse dtre obligatoire (sauf stipulation contraire du CPS)

-

Un retard de dlivrance de la main leve par le maitre douvrage peut concerner une caution dfinitive, ce qui porte prjudice au titulaire ayant excut les travaux demands selon les spcifications demandes. Exemple : - Il a t constat que les mainleves sur les cautions dfinitives dun nombre important de marchs de la direction de la cte atlantique ayant fait lobjet de rception dfinitive et de paiement de leurs dcomptes dfinitifs, durant la priode 2008-2009, nont toujours pas t dlivres aux entreprises et socits concernes. (ONEP,2010)

4- Phase de contrle de la matrialitCette phase seffectue aprs la rception du march, elle vise notamment sassurer que les travaux ou prestations commandes sont matrialises en ralit, selon les prescriptions dictes dans les conditions de cout-dlai impartis. Ce volet a fait lobjet dobservations sur 17 entits par les rapports de la Cour des comptes (Tomes 1) allant de 2006 2010. Le contrle de la matrialit permet de donner le feu vert la prononciation de la rception dfinitive. 1- Exemple : Non laboration des rapports dachvement des marchs qui dpassent un million DH (march n02/2004 bis et march n30/2005). (ONHYM, 2007, march de travaux) Lexemple suivant illustre labsence du contrle de la matrialit aprs excution des travaux, de sorte que le titulaire na pas respect les spcifications demandes ou souvent na pas excut tous les articles prsents au dcompte, ce qui signifie le paiement par le maitre douvrage darticles ne refltant pas la ralit de ce qui a t excut: 1- Universit Hassan II, 2010 - March n19iuh2c/2006 relatif aux travaux de modification et dextension du sige de la prsidence de lUH2AC : prsence de plusieurs articles non conformes a ceux prvus dans le march malgr le fait que les mtrs attestent de leurs excutions. Le montant de ces travaux slve 533.518,00DH. En plus, plusieurs discordances entre les travaux figurant dans le dcompte et ceux pays lentreprise. -March n14 PUiuh2c/2009 relatif aux travaux de rfection du systme dtanchit des Toitures des tablissements relevant de lUH2 lot 4 : la facult des Sciences Juridiques Economiques et Sociales : Le dcompte provisoire n1 dun montant de 793.581,90 DH ne reflte pas la ralit des travaux excuts. En effet, plusieurs articles figurant dans le

17

dcompte nont pas t excuts ou bien remplacs par dautres articles nayant pas les mmes caractristiques que ceux stipuls dans le CPS. (CHU Avicenne, 2010, March de travaux) 2- Universit Mohamed V, 2010 : Aussi, les travaux de jardinage et les travaux damnagement des parkings nont pas t raliss comme le prcise le PV du 18/05/2005 arrtant la liste des travaux excuts au niveau de la cit universitaire. La salle daccueil qui a t construite des dimensions infrieures ceux qui ont t mentionnes dans le march. Encore, faut-il ajouter que plusieurs articles du march ont t remplacs par dautres. En plus de ces discordances, le dcompte dfinitif ne correspond pas aux travaux qui ont t rellement excuts. En effet, le recoupement entre ce dcompte et le mtr dfinitif fait ressortir des travaux qui nont pas t excuts mais pays et des quantits de travaux en plus ou en moins de ce qui a t excuts. La majorit des discordances constates nont pas t ordonnes par le matre douvrage. Le montant des travaux pays sans justification slve 203.800,00 DHS. 3- SNTL, 2008 , Fourniture et installation dun ERP : March n 4/2002/DMG relatif la fourniture et mise en uvre dun progiciel pour la gestion comptable et financire dun montant de 3 049 310,67 DH. Les membres de la commission charge de la rception dclarent avoir procd, en prsence du fournisseur, aux essais et vrifications ncessaires et par consquent, ils ont prononc en date du 25 novembre 2004, sans rserve, la rception provisoire. Or, les prestations listes ci-dessous, prvues par le march nont pas t ralises. Il sagit en loccurrence de : linterface HR Access avec ORACLE Application ; linstallation et le paramtrage du module comptabilit analytique ; la mise en exploitation de la comptabilit analytique. 4- SONADAC, 2009, Marchs de travaux : Paiement des travaux non raliss : La vrification de certains marchs a rvl que la SONADAC a pay tort des travaux non excuts. (Il sagit des : Opration Bir Anzarane/ Tranche II(38 653 253,38 DH), Prog. Nassim - Opration Islane tlphone (19 159 335 DH) et Nassim 2me tranche (46 731 024,10 DH))

18

-Bons de commandes (exception)En matire de bons de commandes, les observations mises par la cour concernent le plus souvent le dpassement des seuils rglementaires pour passer le bon de commande, par exemple : 1- La Caisse a procd en Mars 2004 l'acquisition par bon de commande d'un vhicule automobile pour un montant de 400.000,00 DH, alors que les dispositions en vigueur requirent que ce type de dpenses ne peut tre engag par bon de commande mais par march. (Caisse de compensation, 2006) Les observations ont port galement sur recours abusif aux bons de commandes, le recours dans certains cas est exclusif aux bons de commandes comme lillustre lexemple suivant : 2- Engagement exclusif des dpenses par bons de commande depuis 2006 : Il y a lieu de signaler que seules les annes 2004 et 2005 ont connu lengagement dun certain nombre de marchs, alors que durant la priode allant de 2006 2009, lInstitut na engag aucun march puisque toutes les dpenses ont t effectues par le biais des bons de commande. Ce qui porte atteinte au principe da la concurrence et rduit laccs la commande publique. (ISIC Rabat, 2010) Le contrle interne qui dfinit faiblement les taches et responsabilits, a aussi fait lobjet dobservations puisque lors dune rception de prestations commandes par bon de commande, cest le service qui a rellement rceptionn les commandes livres qui doit certifier le service fait. Ce nest pas le cas de lexemple suivant 3-La rception des prestations : lattestation de la rception des matires, fournitures et prestations acquises par voie de bons de commande est effectue par le prsident de la chambre de Marrakech lui-mme. Ainsi, toutes les factures dachat portent la certification du service fait du prsident, alors, que ce sont les responsables administratifs de la chambre qui ont rceptionn rellement les commandes livres. Cette pratique atteste dune faiblesse majeure du contrle interne. (Chambre dartisanat de Marrakech, 2010)

19

-Audit des marchs :Le dcret n 2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 fvrier 2007) fixant les conditions et les formes de passation des marchs de l'Etat ainsi que certaines rgles relatives leur gestion et leur contrle, dicte que : Les contrles et audits sont obligatoires pour les marchs dont les montants excdent cinq millions (5.000.000) de dirhams et doivent faire l'objet d'un rapport adress au ministre concern. Or, plusieurs marchs dpassant le montant de cinq millions de dirhams nont pas fait lobjet daudits internes intgrs comme le souligne de dcret, par exemple la cour relev dans le rapport annuel de 2010 : 1- Absence daudit des projets dont les montants dpassent 5 millions de DH Il a t observ labsence systmatique des rapports daudit pour les marchs raliss par lONEP dont les montants excdent 5.000.000,00 DH. (ONEP, 2010) 2- - Les marchs de travaux dont le montant est suprieur 5 millions DH ne font pas lobjet de rapports de contrle et daudit interne tel que prvu par le rglement des marchs de lANP. Larticle 92 du dit dcret dicte que laudit interne est obligatoire pour les marchs dpassant certaines proportions, or, dans lexemple suivant il ny a absence de cet audit sur les marchs : 3- Le non recours laudit des marchs : Le nombre de marchs passs annuellement par la CNSS est trs lev. En effet, la Caisse a lanc 161 appels doffres et 800 bons de commandes en 2009. les dpenses dinvestissement de la Caisse qui sont passes par marchs ou bons de commande ont atteint au titre de la mme anne 71,78 MDH et celles de fonctionnement ont dpass 92 MDH.. Malgr cette importance significative la gestion de la commande publique au niveau de la Caisse na jamais fait lobjet daudit interne. (CNSS, Activits support, 2010) De surcrot, la CNSS ne procde pas laudit des marchs dont le montant dpasse le seuil fix par la rglementation dont les montants excdent cinq millions (5.000.000 DH) de dirhams et doivent faire lobjet dun rapport adress au ministre concern, les marchs suivants illustrent ce cas, les montants (souligns) dpassent le seuil fix :

20

March n31/2005 ayant pour objet lassistance la mise en place de lorganisation de lAMO pour un montant de lordre de 285.880,00 Euros ; March n23/2006 concernant lachat despaces pour la campagne A.M.O pour un montant de 9.900.010,50 DH ; March n65/2004 ayant pour objet lachat de serveurs centraux de production pour un montant de 8.321.353,20 DH ; March n72/2005 relatif au gardiennage et surveillance des locaux de la CNSS pour un montant de lordre de 7.890.192,00DH ; March n45/2003ayant pour objet la conception, la ralisation et la mise en oeuvre du systme dorganisation des procdures des polycliniques pour un montant de lordre de 7.529.819,44DH ; March n30/2007 ayant pour objet lhabillage des faades de la Maison de lassur pour un montant de lordre de 6.939.675,20 DH ; March n46/2004 relatif lamnagement du 4metage de la Maison de lassur pour un montant de lordre de 5.815.484,58 DH.

4- Les mmes observations ont t mises concernant le fait que les marchs suivants nont pas fait lobjet de ce contrle dict par le dcret : march n 7/PUA/2004 relatif aux travaux de construction du sige de la bibliothque de lUniversit Mohammed V-AGDAL (montant 7.847.007,60 DH). march n 6/PUA/2004 relatif aux travaux de construction du sige de la prsidence de lUniversit Mohammed V-Agdal (montant 8.146.023,90 DH). ( UM5A, 2010, Marchs de travaux)

21

PARTIE II : Observations des rapports sur les activits des C.R.C 1- Conception des marchs : Maitrise douvrage Lobservation suivante du CRC a port sur le fait que les mmes travaux ont t effectues par deux collectivits territoriales diffrentes sans convention entre les deux protagonistes, alors que ce march revt un caractre commun : - CU Harhoura, 2007,March de travaux : Ces travaux ont t raliss par voie des marchs 4/2006 et 5/2007 dont les montants slvent respectivement 1 350 013,37 DH et 754 980,96 DH. Ces mmes travaux ont t oprs par la prfecture de Skhirate Tmara par le march 11/2007. La prfecture a conclu ce march avec lentreprise titulaire des deux marchs conclus par la Commune. Bien que ce projet revte un caractre dintrt commun, sa ralisation na pas t encadre par une convention fixant lobjet, le cot du projet, le montant ou la nature des apports de chaque partie, la dure et les modalits financires et comptables, tel que prvu dans les dispositions de larticle 78 de la loi n 78-00 portant charte communale et larticle 66 de la loi n 79-00 relative lorganisation des collectivits prfectorales et provinciales. Labsence dune convention de coopration ou de partenariat entre les deux parties, a t lorigine de la non matrise des quantits de travaux rellement excuts. Aussi, a-t-il t relev le paiement dun montant de 28 640,77 DH correspondant aux travaux non raliss au titre des marchs 04/2006 et 05/2007. La non dfinition et la non prcision des besoins satisfaire est lune des observations les plus rcurrentes dans les rapports annuels, de ce fait, la fin en soi du march est remise en cause, car bien souvent, la cour relve que les marchs nont pas servi un objectif prcis ni pour lorganisation ni pour sa clientle publique, comme lillustrent les exemples suivants : (Changement de lobjet rel du march dans lexemple n2 et spcification de la marque commerciale) 1- C.U Mrirt,2008 :

22

Absence de prcision dans ltablissement des besoins. Il a t constat au niveau de certains bons de commande et marchs publics, un manque de prcision des caractristiques des travaux ou du lieu dexcution, ce qui empche toute confrontation entre les travaux demands et ceux raliss. Ces anomalies affectent ngativement la qualit des travaux et augmentent leur cot; on peut citer titre dexemple : --Le bon de commande n 43-05 (non prcision des caractristiques techniques du matriel mdical); --Le bon de commande n 04-06 (non prcision des caractristiques du trottoir et du ciment utiliss); --Le march public n 07/2004 (non prcision des caractristiques techniques des travaux); --Le march public n 08/2004 (non prcision des caractristiques techniques des travaux de construction des routes objet du march ainsi que leur localisation); --Le march public n 10/2004 (non prcision des caractristiques techniques des travaux de dallage des ruelles objet du march ainsi que leur localisation); --Le march public n 01/2005 (non prcision du point kilomtrique objet des travaux); --Lengagement des marchs publics sans tudes techniques : il sagit des marchs n6/2004, 7/2004, 8/2004, 10/2004 et 1/2005. 2- CU OUJDA, 2008, March de fournitures Lacquisition de voitures pour le compte de la commune dans le cadre de marchs publics relatifs aux travaux de voirie. En effet, larticle 5 des cahiers de prescriptions spciales affrents aux march, stipule que lentreprise titulaire du march met la disposition de ladministration un vhicule dont la marque commerciale est prdfinie, y compris son approvisionnement en carburant, son entretien, sa rparation en cas de panne, et ce pendant toute la priode dexcution des travaux ; et que le vhicule sera remis la commune ds lachvement des travaux. Le cot global des cinq vhicules slvent 1 005 000,00 DH. Aussi, la formulation de cet article et son incorporation dans des marchs publics portant sur des travaux de voirie, savrent une manoeuvre tendant contourner la rglementation restrictive en vigueur et dissimuler lacquisition des voitures de service. Par ailleurs, les entreprises titulaires des marchs en question ont bnfici des avantages indus en vertu dudit article, dans la mesure o elles ont conserv durant toutes les priodes dexcution des travaux, la proprit de ces voitures alors que la commune a prpay forfaitairement leurs frais dacquisition ainsi que leur approvisionnement en carburant, entretiens et rparations en cas de panne. 3- CU EL AIOUN SIDI MELLOUK, 2009 : Le souk communal a t ralis moyennant un investissement de 6.793.495,50 DH, en plus de la valeur du terrain estime 177.640 DH (March n 1995/02) ce qui porte le cot global de linvestissement 6.971.135,50 DH. Les oprations de construction du souk ont t lances en novembre 1995 et les travaux ont dur plus de 10 ans. Lvaluation du projet a fait ressortir un certain nombre dobservations : La commune na ralis aucune tude de faisabilit conomique, financire ou autre concernant le projet du souk ;

23

Le retard important au niveau de la ralisation du march d notamment la modification du plan du souk, lextension du projet et la modification la fois de lemplacement et du nombre de magasins au sein du souk March Objet du march Montant du march

Maitre douvrage dlgu

La maitrise douvrage dlgue doit faire lobjet dun convention selon les dispositions rglementaires entre le maitre douvrage et lautorit dlgue cet effet : (dispositions de larticle 82 du dcret n2.98.482 du 30 dcembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat ainsi que certaines dispositions relatives leur contrle et leur gestion)

Exemple : 1- CU Taourirt, 2010, Marchs de travaux : Le non-respect des dispositions rglementaires relatives la matrise douvrage Dlgue La dlgation provinciale du ministre de lducation nationale Taourirt sest charge de la matrise douvrage dlgue concernant le march n07/2004 relatif rhabilitation des tablissements scolaire dans le territoire de la commune rurale An Lahjer. Lagence du bassin hydraulique de Moulouya sest confie de la mme mission sagissant des projets de creusement des puits qui ont fait lobjet des marchs n11/2004 et n04/2006. Toutefois, lexcution de ces marchs en nom et pour le compte de la commune qui en est le matre douvrage, a eu lieu en labsence de convention entre elle et lesdites administrations, en infraction aux dispositions de larticle 82 du dcret n2.98.482 du 30 dcembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat ainsi que certaines dispositions relatives leur contrle et leur gestion. Maitrise duvre Les dfauts de maitrise duvre peuvent concerner labsence ou linsuffisance dune tude mene par un bureau dtude ou un architecte, celle-ci a un impact direct sur la bonne excution du march, la durabilit de linstallation et sa scurit. Exemples : 1- CU Rabat, 2010, Eclairage public, march de travaux :

24

Adoption de structures de chausses atypiques sur la base dhypothses gnrales en labsence dtudes gotechniques et de donnes sur lagressivit du trafic : Les structures de chausse des marchs communaux sont arrtes en labsence dtudes gotechniques, de donnes sur lagressivit du trafic ou de la dflexion. Dans ces conditions, les paisseurs des diffrentes couches constituant le corps de chausse, telles quelles sont dsignes aux CPS des marchs communaux de voirie nobissent aucune logique prdfinie et ne se basent pas, sauf rares exceptions, sur des tudes pralables pour fixer la structure optimale. Le dfaut dtudes de faisabilit, induisent une inadquation du march ses objectifs et son environnement ce qui implique des travaux supplmentaires hors bordereau (Ncessitant dans les cas fixs par la loi la conclusion davenant) : 2- CU Taounate, 2010, Etudes portant sur un March de travaux : Insuffisances au niveau de la prparation du projet : La commune ne dispose ni des tudes de faisabilit conomique, financire ou sociale du projet, de ltude gotechnique du terrain abritant le centre. Il y a lieu de noter galement que la masse de travaux a dpass de 17,3% le montant du prt octroy. La commune a en outre excut, suite aux changements qua connu le projet, des travaux hors bordereau dun montant de 505.945,63 DH, sans conclure un avenant. 3- CU Ouezzane, 2007 : Etudes portant sur un March de travaux : Concernant le projet de construction du souk hebdomadaire, un contrat a t pass avec un architecte pour la ralisation de ltude, la prparation des dossiers dappel doffres et le suivi des travaux. Cependant, ce contrat na t approuv quen date du 9 septembre 2004, soit sept mois aprs la ralisation de ltude et lorganisation du premier appel doffres en date du 18 fvrier 2004. 4- CU Zghenghen, 2007 : Des insuffisances dans ltude prliminaire ont induit le dpassement du dlai contractuel pour lexcution des travaux : larticle 52 du cahier des prescriptions spciales du march n 1/99 relatif la construction et lamnagement de voirie pour un montant de 6.194.930,20 DH a fix le dlai dexcution de ces travaux 6 mois. Toutefois, la priode totale coule entre la notification de lordre de service de commencement des travaux, le 8 Novembre 1999, et la date de la rception provisoire prononce le 17 Janvier 2001, dpasse 14 mois. La commune a justifi lmission dordres darrt des travaux par la ralisation de ltude relative lassainissement du boulevard Yacoub El Mansour , le dplacement du rseau de leau potable, dlectricit et de tlphone et la destruction de btiments la rue Gaza , ce qui dnote linsuffisance de ltude prliminaire de ce projet. 5- CU Sal, 2008 : Faiblesse de ltude pralable des marchs

25

Aux termes des dispositions de larticle 4 du dcret n2.98.482 du 30 dcembre 1998, le matre douvrage est tenu, avant tout appel la concurrence ou toute ngociation, de dterminer aussi exactement que possible les spcifications, notamment techniques, et la consistance des prestations. Le non respect de cette obligation a conduit, dans certains marchs examins, au bouleversement de leur conomie ou la non ralisation de certaines prestations fixes initialement. 6- C.U FQIH BEN SALAH,2008 : March de travaux (construction de la piscine municipale) Absence dtudes de faisabilit Il a t constat quaucune tude de faisabilit na t effectue ce sujet. De ce fait, la Commune sest engage dans un projet qui a ncessit la mobilisation de plus de 11 millions DH, sans tude de faisabilit ni aucune autre forme de vision stratgique quant au mode dexploitation mettre en uvre, dautant plus que la Commune entend faire de ce projet un complexe avec des normes olympiques (bassin de dimensions 50m/25m) et un quipement haut standing. 7- C.U IMINTANOUT, 2008 , March de travaux: Aprs plus -- dune anne de lexcution des travaux de la premire tranche, le march n 07/2007 en date du 27/12/2007 a t conclu pour un montant de 499.796,52 DH, pour quiper la piscine dune station de pompage et dpuration des eaux. Or, la socit attributaire du march sest trouve dans lincapacit de commencer les travaux relatifs au pompage des eaux du fait que les sources deau ntaient pas prvues auparavant, ce qui a entran larrt des travaux durant plusieurs mois en attendant lidentification des sources deau.

8- MARCHE DU GROS, CU TANGER, 2009 : Insuffisances dans la conception architecturale du march Parmi les insuffisances commises dans la conception architecturale du march, on cite le manque daration au niveau des carreaux qui ne disposent pas de fentres. Cet tat de fait peut avoir des rpercussions ngatives sur la qualit des fruits et lgumes, surtout en priode estivale. 9- RADEEO (Autorit dlguante C.U Oujda) 2009 : Les marchs 314/2000 et 315/2000, relatifs la construction des rservoirs A et B Les insuffisances des tudes des matrises doeuvre et douvrage sont lorigine des augmentations remarquables dans les masses des travaux raliss ; elles concernent particulirement la consistance de certains articles largement sous estims par les tudes dAvant Projet Dtaill (APD) et des Dossiers dAppel Offre (DAO) tablis par le bureau dtudes ADI Rabat, charg par la Rgie en vertu du march n308/99 de lassistance technique pour tude et suivi des travaux relatifs au renforcement du rseau de distribution deau potable de la ville dOujda.

26

Ces augmentations ont eu un impact notoire sur les cots des marchs prcits, car si la consistance de certains articles avait t estime avec prcision, les deux marchs auraient t attribus dautres soumissionnaires qui ont offert des prix individuels trs comptitifs pour les articles qui ont connu une augmentation des masses de travaux. Selon les estimations faites par la Cour rgionale, la Rgie aurait pu faire lconomie de prs de 10,4 MDH, si les tudes davant projet dtaill et les dossiers dappel doffres avaient t labors avec prcision.

11-

Phase de conclusion du march Modes de passation des marchs

Toute entreprise retenue pour un march doit avec adress au maitre douvrage (avant la date douverture des plus pour lAO Ouvert) des attestations techniques, dimposition et sociales (CNSS). Lexemple n2 dmontre un phnomne rcurrent quest la limitation du nombre de fournisseurs lors du recours au march. Certains mmes fournisseurs remportant la quasitotalit des commandes. Exemple : 1- CU Tiflet, 2010, Marchs de travaux : Passation dun march avec une entreprise nouvellement cre et ne disposant ni dattestation technique ni de ressources humaines Malgr le retard important enregistr dans lexcution du projet, la commune a opt, dans le cadre du march 03/2010, pour une entreprise ne disposant ni de rfrences techniques ni de ressources humaines puisque lattestation dlivre par la CNSS ne comprend aucune dclaration de personnel travaillant pour le compte de celle-ci. 2- CU Sidi Kacem, 2006 :Marchs de travaux avec les mmes fournisseurs La commune ralise les transactions avec un nombre limit de fournisseurs. En effet, la quasitotalit des commandes (8 marchs sur 9 en 2004) est attribue deux fournisseurs qui ont ralis avec la commune un chiffre d'affaire de 8.1 millions de dhs soit 90% des dpenses hors charges de personnel et service de la dette. 3- CU KENITRA, 2008 March de lclairage public : Non recours la concurrence pour le choix du dlgataire;

27

-Exemple dune passation htive de marchs par le biais dune commande passe avant approbation de lordonnateur : 4- CU Fs, 2007 : Marchs de services : Commande de services avant la signature des marchs par lordonnateur La commune commande des services avant la signature des marchs par lordonnateur, et parfois avant mme la publication de lappel doffres, ce qui enfreint les dispositions de larticle 54 du dcret 2.76.576 du 30 Septembre 1976 portant rglement de la comptabilit des collectivits locales et leurs groupements, tel quil a t complt et modifi. Ces pratiques montrent que des marchs publics sont attribus avant louverture des plis, et que la publication dappel doffres et la concurrence sont purement formels et ne refltent pas la ralit du processus suivi par la commune pour la conclusion des marchs, ce qui pourrait se rpercuter ngativement sur les prix offerts par ladjudicataire. Il sagit des marchs n 14/2004 (lot 1 et 2 et 3), n 21/2005, n 46/2004, n 24/2005 et n 26/2005. Approbation des marchs par une autorit juridiquement incomptente, ce qui entache ces derniers de non validit, cas de lexemple suivant : 5- CU Sal, 2007 : Marchs de travaux et de fournitures : Contentieux entranant des charges supplmentaires pour la Commune cause de lapprobation,de marchs par une autorit juridiquement incomptente: aux termes de larticle 49 du dcret,n2-76-576 portant rglement de la comptabilit des collectivits locales et de leurs groupements,,les marchs ne sont valables et dfinitifs quaprs leur approbation par le Ministre de lIntrieur,ou son dlgu. Cependant, certains marchs ont t approuvs par le secrtaire gnral de la,prfecture de Sal sans en avoir la qualit. Il sagit des marchs suivants : March n : 63/CUS/04 voie ctire 56/CUS/04 03/CUS/05 09/CUS/05 10/CUS/05 13/CUS/2005 15/CUS/05 25/CUS/05 26/CUS/05 28/CUS/05 Montant : 649. 657,50 999. 597,60 337. 628,40 132. 184,80 521. 100,00 438 .090,00 135. 240,00 214. 800,00 282. 000,00 262. 257,00 Libell : Tavaux damnagement des trottoirs de la Travaux dclairage public de la voie ctire Achat de petit matriel Achat de fournitures de bureau Achat de mobilier de bureau Achat de matriel de signalisation Achat des plaques des noms des rues Achat de matriaux de carrires Achat de ciment, trottoirs et carreaux Entretien et rparation des cimetires

28

Les travaux ou prestations objets du march dbutent avant la conclusion du mme march, elles font lobjet des 2 exemples suivants : 6- CU HARHOURA, 2008 : March de travaux assainissement et voierie La Commune a entam lexcution des travaux de voirie et dassainissement audit quartier suite la conclusion du march 7/2007 dun montant de 13 188 973,50 DH. Il a t observ, que les travaux dudit march ont dbut avant de conclure le march dtudes et de suivi le concernant et ce, bien que larticle III7 du cahier des prescriptions spciales prvoit que le suivi des travaux du march sera assur par un bureau dtudes, qui se chargera du pilotage du projet, du contrle, de ltablissement des attachements et de la rception des travaux. 7- C.U CHEFCHAOUEN,2008 : March n06/2004 relatif lachat de combustibles et lubrifiants dun montant de 300.003,45 DH, approuv le 04 aot 2004 : au sujet de ce march, il a t constat que la procdure de son attribution a t mise en oeuvre aprs la slection du fournisseur (station de services F), la livraison des prestations et leur rception. En effet, selon les ordres dapprovisionnement signs par lordonnateur dlgu et le chef du service des marchs, et les tats dutilisation des combustibles, la Commune a rceptionn, entre le 03 janvier et le 13 mai 2004, environ 53.864,59 DH de combustibles, soit 18% du montant total du march, tandis que ce march na t attribuau fournisseur que le 17 mai de la mme anne 2004. Marchs n19/2004 et 20/2004, relatifs respectivement lentretien courant des logements usage dhabitation dun montant de 49.913,76 DH et lentretien des gouts dun montant de 78.979,20 DH, et dont les dates dapprobation ny sont pas indiques. Ces deux marchs ont t attribus postrieurement la ralisation des travaux en question et ce, pour rgulariser des dettes antrieures, comme il a t dclar par le chef du service des marchs. Corollairement, tous les documents et pices justificatifs joints ces deux marchs, en relation avec toutes les oprations,de leur excution, savoir la mise pralable la concurrence, la livraison et la rception ainsi,que la liquidation des droits acquis aux entrepreneurs, sont inexacts. Leur tablissement butait,uniquement lobtention des visas du contrleur des engagements des dpenses et de la validit,des crances. 8-

Appels doffre ouverts Les observations portent galement sur des cas dvictions injustifis de certains soumissionnaires, mme si dans certains cas, ils adhrent au critres de choix de lattributaire consigns dans le rglement de consultation :

29

Exemple : - CU Drarga, 2010 : Llimination de soumissionnaires pour des raisons non suffisamment clarifies au niveau du rglement de consultation, comme le cas du march 05/2008 relatif aux travaux routiers liant EX CT 7011 et les douars Lhouari, Benjekra et Tighanimine, 1re tranche, qui a vu lviction dune socit en raison de linsuffisance des rfrences techniques, car elle na pas produit ce qui laisserait dduire quil avait construit des routes dans les zones montagneuses, quoique le rglement de consultation ne le prvoyait pas.

Il a t relev galement des cas dviction pour motifs de non constitution du cautionnement provisoire, alors que ce dernier est remplac, dans le cas de groupement de socits par un cautionnement solidaire, en vertu des dispositions de larticle 83 du dcret de n2-06-388 du 5 fvrier 2007. Exemple : - Province de Knitra, 2010, March de travaux : Adoption de critres non prvus dans le rglement de consultation pour llimination de certains concurrents : Elimination du groupement constitu de deux socits concurrentes du march n16/PK/ BP/2006 relatif aux travaux dclairage public lavenue Mohammed V Knitra pour motif que le cautionnement provisoire na pas t prsent au nom du groupement, ce qui va lencontre des dispositions de larticle 83 du dcret n2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 fvrier 2007).

Non uniformisation des rgles de consultation dun march lautre et le manque de justifications de certaines soumissions qui ont t limines sans ouverture de leur dossier. Exemple : 1 - Elimination de six socits la phase de consultation du dossier technique et administratif (march n03/PK/BP/2010) pour motif que ces socits nont pas atteint le plafond de 75 points, sans que la commission technique issue de la commission dappel doffres nouvre leur dossier. Existence dune grande divergence dans lvaluation et la notation des capacits des mmes socits dun march lautre et la non conservation des pices justifiant les dcisions dlimination de certains concurrents. (Province de Knitra, 2010, Marchs de travaux)

12- REDAL RABAT ( Gestion dlgue CU DE RABAT), 2009 : Lintgration des montants des marchs nayant pas respect la procdure de passation surtout larticle 52 de la convention qui soumet les projets de marchs et de bons de

30

commande attribus aux socits apparentes lavis du comit de suivi et larticle 39 relatif la passation des marchs. En effet, la REDAL outrepasse frquemment les procdures de passation et dapprobation des marchs telles quelles sont dfinies par larticle 52 de la convention, et lannexe 13 (domaine financ par le dlgataire) ainsi que le rglement des marchs et les dcisions du comit de suivi du 07/02/2005. Cette pratique permet souvent de privilgier les filiales du groupe VEOM. De nombreux exemples illustrent ce propos : - Le non respect du dlai imparti pour la remise des offres (marchs n34/2005/ER, n66/2006/ER, n66/2006/ER, n86/05/ER, n26/2004/ER et n27/2004/ER confis aux socits filiales Amanor et Hydrolia) ; - La non observation du caractre confidentiel de la communication des propositions de rabais (marchsn 66/2006/ER et n 09/08/OR attribus respectivement Amanor et CTHM) ; - La non retenue des offres avantageuses (March n26/2004/ER relatif la prestation de reprise de 8000 branchements basse tension, attribu une socit apparente pour un montant de 2,7 MDH TTC, alors que loffre financire dune autre socit soumissionnaires sest tablie 1,1 MDH TTC et march n13/2007/OR dont le titulaire est lentreprise CTHM pour un montant de 2, 9 MDH TTC aprs remise dun rabais sur son offre de dpart de 3 MDH TTC alors que les offres de deux entreprises concurrentes taient respectivement de 3 MDH TTCet 2 MDH TTC) ; 13- CU Berkane, 2007, March de fournitures diverses : Procs verbal douverture des plis ne prcise pas les motifs dcartement dun soumissionnaire ayant particip lappel doffres relatif au march n 04/02/CUB/BM pour lachat de tenues aux agents. Ce fait est contraire aux dispositions de larticle 41 du dcret n 2.98.482 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat ainsi qu certaines dispositions relatives leur contrle et leur gestion. Le rglement de consultation est souvent utilis par certains maitres douvrage pour influencer lorientation des choix des commissions vers tel ou tel prestataire : 14- CU CASABLANCA, 2009 : Lorientation des travaux des commissions : Il a t constat que lintroduction de certaines clauses dans les rglements des consultations a eu pour incidence la limitation et lorientation des choix des commissions. Ainsi, quand il sagit dun projet rparti en plusieurs lots, le rglement de la consultation dispose quun soumissionnaire ne peut tre retenu que pour un seul lot. De ce fait et lissue du jugement des offres, les candidats dclars attributaires des premiers lots ne vont pas concourir pour les lots restants, ce qui conduit parfois au choix dun candidat qui nest pas forcment le mieux disant. Tel est le cas du march cadre n44/2005 relatif aux travaux dentretien des plantations dalignement (532.984,20 DH) dont lappel doffres a t rparti en trois lots. Dans ce cadre, la socit E a t dclare attributaire du 3me lot sans quelle soit la mieux disante. Le mme constat a t relev au niveau du march cadre n47/2006 relatif aux travaux dentretien courant des parcs et jardins (2.954.526,03 DH) qui a fait lobjet de deux

31

lots, et la socit M.V a t adjudicataire du 2me lot sans quelle soit la mieux disante. Si ce critre de slection prend en considration le plan de charge des attributaires, il nen demeure pas moins vrai que cette logique nest pas gnralise pour les autres marchs dans la mesure ou des soumissionnaires se sont vu attribuer plusieurs marchs sans tre dots des moyens humains ncessaires.

Appels doffre restreints

Souvent le non respect des chefs justifiant le recours aux marchs restreints est le motif des observations formules dans ce volet : 1- CU Essaouira, 2007 : March de travaux : Il sagit notamment du march n 17/02 relatif aux travaux dclairage public, dun montant de 1.650.869,46 DH. Ce march a t pass par appel doffres restreint en date du 25 Septembre 2002, bien que le montant dpasse le seuil dun million DH, ce qui est contraire aux dispositions du paragraphe 2 de larticle 20 du dcret 2-98-482 du 30 Dcembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat ainsi que certaines dispositions relatives leur contrle et leur gestion.

2- CU Oujda, 2008, March de travaux : Le recours non justifi la procdure dappel doffres restreint. Cest le cas des fournitures objet du march n 8/TMF/04 relatif lachat de matriels techniques et informatiques, conclu avec la socit T.O dun montant de 172 975,20 DH ; Marchs ngocis 1- CU Essaouira 2007 : le march ngoci n17/2004, dun montant de 199.557,00 DH ; le march n09/2003 relatif lclairage de la place Moulay Hassan dun montant de 697.480,00 DH et le march n17/2002 relatif au renforcement de lclairage lintrieur de lancienne mdina. Or, les prestations objet de ces marchs devaient tre excutes par lONE, du fait quelles taient dj prvues par la convention sus cite 2- C.U IMINTANOUT, 2008 : Marchs de travaux

32

Conclusion dun march ngoci sans motif valable Lexamen des pices justificatives affrentes lexcution du march ngoci n 04/2005 conclu en date du 04 avril 2005 dun montant de 949.996,20 DH, relatif aux travaux de ramnagement du rseau de lclairage public lavenue de Marrakech, a rvl que lordonnateur sest bas sur les circonstances durgence prvues au paragraphe 5 de larticle 69 du dcret n 2-98-482 en date du 30 dcembre 1998 relatif aux conditions et formes de conclusion des marchs de lEtat ainsi que sur certaines dispositions relatives leur contrle et leur gestion, en avanant que lavenue de Marrakech est une artre principale dans la ville et ne peut attendre le dlai normal dun appel doffres. Cependant, lapprobation du march par lautorit de tutelle en date du 30 mai 2005, soit deux mois aprs la signature du march par les deux parties, ainsi que la rception tardive de quatre mois, de lordre de commencer les travaux par le titulaire du march, en date du 04 octobre 2005, dnote labsence des circonstances durgence avances par lordonnateur au moment de la conclusion de ce march ngoci.

Bon de commande (exception)

Le paiement des dpenses par bon de commande au lieu du march public suite au non respect des limitations lgales affrentes (200.000 dhs) et le paiement en labsences de la rception des acquisitions et services sont les remarques les plus rcurrentes dans le volet bon de commandes : 1- CU Ouzzane, 2007 : Paiement dune dpense sans rception des achats correspondants La commune a tabli le bon de commande n 3459 en date du 22/07/2005 pour lachat de 8 tonnes de bitume pour un montant de 34.560,00 DH. Mais ce montant a t pay au fournisseur sans que la commune ne reoive ce produit, ce qui constitue une infraction un principe fondamental de la comptabilit publique en vertu duquel le paiement nintervient quaprs service fait. 2- CU Sidi Yahya du Gharb, 2007 : la commune a acquis des palmiers par bon de commande pour un montant de 97.500 DH sans pour autant en prendre possession prtextant les travaux que connat lemplacement prvu pour leur plantation. Le paiement a donc eu lieu en labsence de la rception des acquisitions. 3- C.R MOULAY BOUSELHAM,2008 : Le recours aux bons de commande au lieu de march public Le cot des travaux relatifs lamnagement de la piste reliant la cooprative Essalam et la route provinciale Larache-Moulay Bousselham, raliss en excution des bons de commande n 30, du 24 septembre 2007 et n 01 du 21/01/2008, est estim la somme de 214.247,40 DH. Il apparat quil sagit bien dun fractionnement de la mme dpense pour viter la conclusion dun march ce sujet, sachant que les crdits ouverts durant lanne budgtaire 2007 taient disponibles et atteignaient 507.863.75 DH. 4- C.U FQIH BEN SALAH, 2008 : Exagration dans les prix dachat : cas de lachat des livres

33

La Commune a procd en 2004 lachat, par bon de commande n 366, du 02 dcembre 2004, de livres destins la bibliothque communale. Cependant, les prix ports sur la facture n125/04, en date du 15 dcembre 2004, paraissent exagrs, pour certains livres; en tmoigne, titre indicatif, lchantillon suivant : Le petit robert factur 1100 dirhams,Lissan al arab 1700 alors que leur prix de march est respectivement de 700 et 800 dirhams.

9- Phase dexcution du march Modes de fixation et de rvision des prixLobservation suivante a port sur le fait que le maitre douvrage na pas tenu en compte les prix de rfrence. Dans un march prix rvisables, il est ncessaire dactualis cette base des prix pour faire bon usage de la dpense et viter de payer des sommes indues (n1). Parfois le rfrentiel de prix est inexistant (Exemple n2) Exemple : 1- Province Kenitra, 2010, Marchs de travaux : - le paiement de sommes indues du fait de la non application de la rvision des prix prvue par les cahiers des charges : ainsi, bien que 12 marchs ont t conclus sur la base de prix rvisables , les services de la province ont continu liquider les dpenses y affrentes sur la base des prix de rfrence sans procder leur actualisation, et sans tenir compte de la baisse des index de certains produits et appliquer la formule de rvision des prix stipule dans les cahiers des charges ; ce qui a entran un paiement indu de 3.971.512,95 Dh. 2- CU Rabat, 2010, Marchs de travaux (Eclairage public) : Absence dun rfrentiel des prix : La Cour rgionale a tabli linexistence dun rfrentiel des prix dans lequel seraient puiss les renseignements (prix unitaires des prestations souhaites) ncessaires au bon tablissement de lestimation confidentielle. En effet, un tel dispositif, qui serait constamment actualis et mis jour, est le seul moyen de comparaison dont pourrait disposer la commune pour apprcier convenablement les offres des soumissionnaires et faire jouer pleinement le principe de la concurrence.

Application des pnalits de retardLe rapport a mis des observations sur la non application des pnalits de retard pour 7 entits au cours de lanne 2010. Les dysfonctionnements rcurrents sont la non application des pnalits de retard, la non prise en compte du prjudice caus aux intrts du maitre douvrage (et la collectivit

34

publique) et lmission dordres darrt et de service de complaisance certains titulaires (A partir du 2e exemple). Rappelons tout de mme, que les pnalits de retard sont rgies essentiellement pour ces marchs, par larticle 60 du dcret 2-99-1087 approuvant le CCAG- Travaux. Exemples : 1 -P. de Kenitra, 2010, Marchs de travaux : La dis proportionnalit entre les mesures coercitives appliques aux entreprises dfaillantes et le prjudice caus : Suite au manquement de certaines entreprises leurs engagements concernant lexcution de certains travaux relatifs aux marchs ci-aprs, des mesures coercitives ont t prises leur encontre en de du prjudice subi : - le march n 12/PK/BP/2006 relatif la construction du centre mdicolgal de Knitra pour lequel les services de la province se sont limits dduire les pnalits de retard fixes 10% du montant du march, sans lapplication du reste des mesures coercitives prvues par larticle 70 du CCAG-T ; - le march n 20/PK/BP/2003 dun montant de 625.024,38 dirhams relatif la construction du centre dducation et de formation, dont la rsiliation a t prononce le 27 octobre 2005 accompagnende la confiscation du cautionnement dfinitif dune valeur de 18.751,00 dirhams en plus de la retenue de garantie dune valeur de 13.032,12 dirhams avec application des pnalits de retard lencontre de lentrepreneur plafonnes 10% du montant du march, soit 62.502,44 dirhams. il a t constat ce titre linadquation entre les mesures coercitives appliques lencontre de lentreprise et le prjudice support par le budget de la province, valu : -143.351,34 dirhams du fait de la conclusion dun nouveau march avec une autre entreprise pour lachvement des travaux dune valeur de 547.876,60 dirhams ; - et 5.500,00 dirhams suite la conclusion dun nouveau contrat avec le mme architecte charg de lexcution du contrat initial en dpit de la validit du premier contrat. - le march n 13/ PK/BP/2006 relatif lamnagement de la rserve dlevage du gibier Mehdya, pour lequel les services de la province de Knitra nont entrepris aucune mesure coercitive prvue larticle 70 du CCAG-T, lencontre de lentreprise, en dpit de larrt des travaux depuis le 4 janvier 2007 et du refus de lentrepreneur de les achever. 2-CU Tiflet, 2010, Marchs de travaux : Non application des pnalits de retard La commune na pas appliqu les pnalits de retard lencontre de lentreprise titulaire du march n01/1997, bien que les PV de chantiers indiquent que les travaux ont commenc le 03/10/1997 et achev le 14/05/1999, soit une dure effective dpassant 19 mois et 10 jours. Ceci nest pas conforme aux dispositions de larticle n 5 du cahier de charge qui fixe la dure dexcution 6 mois. De mme, lentreprise titulaire du march 03/2010 na pas achev lexcution des travaux malgr le dpassement du dlai dexcution, prescrit par le cahier de charges, fix 3 mois. En effet, les travaux ont commenc le 30 juillet 2010, suspendu le 03/08/2010 par ordre darrt et repris le 13/09/2010 par ordre de service de la commune. Cela correspond une dure de retard de 46 jours enregistre la date du

35

23/02/2011. La commune na pris aucune mesure lencontre du titulaire de ce march. 3- Amnagement du sige de la commune : Lmission dordres darrts de complaisance afin de ne pas appliquer les pnalits de retard. En effet, la commune na pas appliqu les pnalits de retard lencontre de lentreprise titulaire du march qui a dpass le dlai dexcution fix par larticle 5 du cahier de charge ; et ce malgr que celle-ci ait t prvenue par une correspondance de la commune du 14/01/2005 qui a arrt le montant de la pnalit 1.696.830,00 DH (CU Tiflet, 2010) 4-CU Taounate, 2010, March de travaux : Des retards importants dans lexcution du march et des insuffisances dans le suivi des travaux Le projet de construction de la gare routire a enregistr un retard important qui a dpass trois ans. Ce projet nest pas encore rceptionn dfinitivement et ce, en raison du contentieux qui oppose la commune et le titulaire du march devant les tribunaux comptents. Ainsi, la commune a mis dans le cadre de ce march 15 ordres de services dont 7 relatifs lajournement des travaux pour diffrents motifs. Plusieurs priodes dajournement portes sur ces ordres sont fictives, puisque le cahier de chantier fait ressortir que les travaux ont eu lieu durant ces priodes. De ce fait, les priodes dajournement relatives ces ordres ne sont pas justifies et la commune devrait appliquer des pnalits de retard values 312.117,40 DH 5- CR Ain Lahjar, 2010, Marchs de travaux : Les services de la commune nappliquent pas les pnalits de retard Suite lexamen des cahiers de chantiers des travaux relatifs aux marchs (01/2007, 01/2005 et 05/2005), force est de constater que les motifs invoqus pour lmission des ordres de service darrt et de reprise des travaux, ne sont ni vrais ni valables. en effet, les services de la commune visent prolonger par ce biais les dlais dexcution dans la perspective de ne pas appliquer les pnalits de retard. 5- CR Oulms, 2006, March de travaux : Dpassement du dlai d'excution et non application des pnalits de retard La construction d'une salle polyvalente (march n19/2002 d'un montant de 2.409.264,60Dh) enregistre 28 mois de retard au 12/01/2006, puisque le dlai de ralisation de 08 mois expire le 10/09/2003. La commune n'a pas appliqu les pnalits de retard l'entrepreneur estimes 240.926,46 Dh, puisqu'elles sont plafonnes 10% du montant initial du march. 6- CU Ain Aouda, 2007 , March de travaux : Selon une attestation du prsident de la commune, les travaux de ce march ont t arrts du 27 Mars 2001 au 15 Juillet 2005, cause du manque de crdits de paiement. Cependant, lexamen des PV des runions de chantier, a permis de constater que les PV, en date du 5 et 19 Avril 2001, attestent de la continuation des travaux durant cette priode, ce qui ncessite, abstraction faite de la dure relle de larrt des travaux, lapplication des pnalits de retard pour un montant minimum de 150 105,47 DH

36

7- CU Kenitra, 2008, March de travaux : La Commune na pas appliqu les pnalits contractuelles prvues par les cahiers des prescriptions spciales pour la non remise des plans de recollement lencontre des titulaires des marchs n 10/2003 , 06/2006 , 22/2006 et 27/2006 8- C.U SAIDIA, 2009 : Des dates incorrectes sont portes sur certaines pices pour viter lapplication des pnalits de retard La commune porte, sur certaines pices, des dates fictives pour ne pas dpasser le dlai contractuel de lexcution, et ainsi, ne pas appliquer les pnalits de retard. Il sagit des cas suivants : March n2/2003 : la commune a mis, dans le cadre de ce march, lordre de service n2 du 16 juin 2003 invitant lentrepreneur commencer les travaux dans les plus brefs dlais . Or, le cahier de chantier montre que les travaux ont commenc avant le 7 mai 2003. De ce fait, la dure des travaux fixe 3 mois na pas t respecte, tant donn que les travaux se sont poursuivis jusquau 23 septembre 2003 (date de la constatation de lachvement des travaux telle que mentionne sur la page 12 du cahier du chantier). La dure de lexcution a donc dpass les 4 mois et 15 jours, ce qui aurait du entran lapplication des pnalits de retard dpassant 8 950 ,00 DH. March n1/2002-2003 : le dossier de ce march contient deux procs verbaux de rception provisoire dats respectivement du 01 octobre 2002 et du 03 mars 2003. La date du 01 octobre 2002 porte sur lun des deux PV est une date incorrecte, vu que le titulaire du march a adress le 06 janvier 2003 une lettre la commune lavisant que le montant initial du march est insuffisant pour achever les travaux. La rponse de la commune est date du 08 janvier 2003. Ainsi, les travaux se seraient poursuivis au moins jusquau 03 Mars 2003. La dure des travaux aurait au moins atteint 9 mois et 20 jours dpassant ainsi le dlai contractuel fix 6 mois, de plus de 3 mois 20 jours. En consquence, les pnalits de retard non appliques dpassent les 17 725,63DH

Variations dans les masses des travaux en cours dexcutionElles se traduisent le plus souvent en augmentation des masses de travaux (hors bordereau), les cas de diminution des masses de travaux (telles que cites dans le CCAG-T, Article 53) : - La mme observation concerne la ralisation des travaux dclairage public la commune rurale Moulay Bousselham un cot global de 1.499.656,32 dirhams, sachant que lentreprise titulaire du march a eu recours, durant la ralisation des travaux, laugmentation des quantits des travaux pour lesquels elle a propos des prix levs, et la diminution des quantits des travaux pour lesquels elle a propos des prix bas. (Province de Kenitra, 2010, march de travaux) RADEEO (Pour la C.U DOujda), 2009 :

37

La quantit prvue initialement dans le march pour ce prix est de 3 300 m2. Cette quantit correspond uniquement aux coffrages dune seule face des voiles priphriques des deux rservoirs et des dalles de couverture. Les autres lments ncessitant le coffrage savoir : les autres faces des voiles, poteaux, chambre de vanne et voiles du trop plein nont pas t prises en considration dans lestimation des quantits du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE). March n315/2000 La quantit de dmolition et de rfection de chausse, dfinie par les prix 471 et 472, a connu une importante augmentation du fait que les tudes APD, DAO et DCE navaient pas pris en compte la rfection de la chausse, notamment dans le lotissement Iris travers par les conduites dadduction, ainsi que le changement de leur trac initial qui sest retrouv dans lemprise de la chausse suite aux obstacles rencontrs sur le terrain. Cette augmentation a fait passer le montant global des quantits prvues pour ces deux seuls articles de travaux de 1 466 400,00 DH/HT 9 398 054,20 DH/HT, soit un surcot de 7 931 654,20 DH/HT.

AvenantsIl sagit dun contrat qui lie le maitre douvrage et le titulaire portant sur une partie complmentaire des travaux lies au march initial, et non comprises dans le 1er contrat, effectuer. Tous travaux complmentaires correspondant moins de 10% du montant du march initial doivent faire lobjet dun avenant dans les dlais prvus par la loi (CCAG-T plus prcisment) : 1- Insuffisances au niveau de la prparation du projet : La commune ne dispose ni des tudes de faisabilit conomique, financire ou sociale du projet, ni de ltude gotechnique du terrain abritant le centre. Il y a lieu de noter galement que la masse des travaux a dpass de 17,3% le montant du prt octroy. La commune a en outre excut, suite aux changements qua connus le projet, des travaux hors bordereau dun montant de 505.945,63 DH, sans conclure un avenant. (Province de Taounate, 2010, Travaux) 2- CR Ain Lahjar, 2010, Marchs de travaux : Excution des travaux non prvus aux marchs :Contrairement aux dispositions de larticle 69 du dcret 2.98.482 du 30 dcembre 1998 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat ainsi que certaines dispositions relatives leur contrle et leur gestion, la commune An Lahjer a excut des travaux supplmentaires non prvus aux marchs initiaux sans avoir tabli davenants ni pass dautres marchs le cas chant. Il sagit des marchs : n01/2007 et n07/2004 3- La commune urbaine de Sal ne procde pas la conclusion davenants ou lmission des ordres de service en cas daugmentation dans la masse des travaux. Tel est le cas du march n77/CUS /06, relatif la construction dun march au quartier Said Hajji pour un montant de 1 851 726,44 DH, qui a connu plusieurs modifications au niveau de sa ralisation, ce qui a entran la programmation dune

38

enveloppe budgtaire supplmentaire de lordre de 800.000,00DH a