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Marseille, au cœur des Musiques Baroques

LeFestival de Musiques Baroques est désormais un rendez-vous incontournable de la vie culturelle à Marseille. Unefois encore, il offre aux Marseillais un programme musical

de premier plan.

Cette quatrième édition crée l'événement à partir du 30 octobre,autour d'une programmation largement dédiée au répertoirebaroque .

La Basilique du Sacré-Cœur, le Conservatoire National àRayonnement Régional et l'Opéra résonneront aux sons mélo-dieux des compositeurs prestigieux de musiques anciennespour le plus grand plaisir des mélomanes.

A l'honneur cette année : Mozart, Vivaldi, Monteverdi,Haendel,Bach, Scarlatti, Denis et autres symphonies, opéras et cantates…

Merci à Jeanine Imbert, Conseillère municipale déléguée àl'Opéra, au Festival de Musique Sacrée et au ConservatoireNational à Rayonnement Régional, de permettre à un largepublic d'assister à ces concerts gratuits et de découvrir ce stylede musiques.

Par sa diversité et sa qualité, le Festival des Musiques Baroquess'inscrit dans la dynamique, Marseille-Provence commeCapitaleEuropéenne de la Culture en 2013.

Bon Festival à vous tous !

Le Maire de Marseille,Vice-Président du Sénat

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Je suis très heureux d’accueillir pour cette quatrième éditionle Festival de Musique Baroque proposé du 30 octobre au23 novembre 2008 où nous pourrons apprécier, cette année

encore, un programme varié et envoûtant.

Pour le plus grand plaisir des mélomanes, seront interprétées desœuvres de grands compositeurs comme Haendel, Vivaldi, Bach,Monteverdi... et bien d’autres encore, en la Basilique et la Cryptedu Sacré Cœur qui est ouverte à la prière et à la culture.

Avec mon équipe, je souhaite la bienvenue à tous ceux qui yparticiperont.

Monseigneur Jean-Pierre ELLUL

Pour la quatrième année le Festival de Musique Baroque,prolongement automnal du Festival de Musique Sacrée vavous offrir huit concerts du 30 octobre au 23 novembre 2008.

Le conservatoire National à Rayonnement Régional Marseille vousproposera un répertoire d’œuvres qui trouvera une résonancetoute particulière dans les cœurs des Marseillais.

Cette année encore, l’Opéra de Marseille, interviendra deux foisavec des œuvres de Mozart, Vivaldi et Bocchrini.

Le public fidèle, assidu, a participé à la réussite de ce Festival etmon bonheur aujourd’hui est de pouvoir lui offrir, chaque année,des concerts de grande qualité.

Je remercie Monseigneur Ellul d’accueillir avec beaucoup degentillesse le Festival dans sa Basilique du Sacré Cœur.

A vous tous, public, artistes et fidèles qui depuis la création dece Festival me soutenez, je vous souhaite d’agréables momentsautour de cet héritage culturel qu’est la MUSIQUE.

Jeanine IMBERTConseillère Municipale Déléguée

à l’Opéra, au Festival de Musique Sacréeet au Conservatoire National de Région

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Textes écrits par :

Julien PONS

Docteur en Musicologie

Agrégé de Musique.

Remerciements :

au Conservatoire National

à Rayonnement Régional.

BASILIQUE

Jeudi 30 octobre 2008 à 20h30

MOZART

Symphonie concertante pour hautbois,clarinette, basson et cor

Armel Descotte, hautbois - Didier Gueirard, clarinette -Stéphane Coutable, basson - Julien Desplanque, cor

Symphonie concertante pour violon et altoAlexandre Amedro, violon - Magali Demesse, alto

Orchestre de l’Opéra de MarseilleDirection Musicale : Cyril DIEDERICH

Vendredi 7 novembre 2008 à 20h30

VIVALDI, BOCCHERINI

Les 4 SaisonsRoland Muller, violon

Concerto pour violoncelleJean-Eric Thirault, violoncelle

Orchestre de l’Opéra de MarseilleDirection Musicale : Cyril DIEDERICH

Dimanche 9 novembre 2008 à 15h30

MONTEVERDI

“ L’Orféo ”Pieces instrumentales avec récitant.

Par les elèves des classe de flûte à bec, basse continue,basson, harpe, cor, trombone, trompette, tuba

Direction et clavecin : André ROSSI

Dimanche 16 novembre 2008 à 15h30

VIVALDI, BACHOdile Gabrielli et Manfred Stilz, violoncelles

Jean Louis Beaumadier, flûteVincent Beer-Demander, mandoline

Doïna Ciobotar, sopranoPhilip Bride et Yves Desmond, violons

“ Orchestre de Chambre du Conservatoire ”Direction et violon : Philip BRIDE

Jeudi 20 novembre à 20h30

SCARLATTI, DENIS, VIVALDI

“ Orchestre à Plectre du Conservatoire ”Vincent Beer-Demander, mandolineAgnès Condamin, guitareDirection : Alexandre BOULANGER

Dimanche 23 novembre 2008 à 15H30

BACH, HAENDEL

“ Airs et Cantates soliste “Stéphanie Jaccquemon, sopranoThierry Amiot, trompetteEnsemble instrumental du ConservatoireDirection et orgue : André ROSSI

ConservatoireSalle TOMASI

Vendredi 12 novembre à 20h30

HAENDEL

“Concerti pour orgue et orchestre “Annik Chevalier,Isabelle Chevalieret André Rossi,orgue

CRYPTE

Vendredi 14 novembre à 20h30

HAENDEL

“Airs Allemands ”Dominique Marin, sopranoBernard Marin, flûteOlivier Metay, clavecin

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BASILIQUE

30 octobre 20h30

MOZARTSymphonieconcertantepour hautbois,clarinette,basson et corArmel Descotte,hautboisDidier Gueirard,clarinetteStéphane Coutable,bassonJulien Desplanque,cor

Symphonieconcertantepour violon et altoAlexandre Amedro,violonMagali Demesse,alto

Orchestrede l’Opéra de Marseille

Direction MusicaleCyril DIEDERICH

La symphonie concertante tient, dans le réper-toire de la fin du XVIIIe, et particulièrementdans le corpus légué par Joseph Haydn,Wolfgang Amadeus Mozart et Ludwig vanBeethoven une place à part. Point de rencontre etd’équilibre idéal entre la symphonie et leconcerto, héritage direct de l’esthétique duconcerto grosso baroque, mais lieu dans lequel setrouve réalisé l’idéal cher à tous trois de lisibilitéde la forme, de logique du contenu et de simpli-cité contrebalancée par une suprême maîtrise desmoyens, elle demeure à la fois un point d’achè-vement et un trait d’union entre deux époques etdeux esthétiques, à mi-chemin de la penséebaroque et du classicisme.Mozart nous laisse deux symphonies concer-tantes que réunit le programme de ce soir, cha-cune apportant un éclairage différent sur son art,et sur la vision qu’il pouvait avoir de ce genre,finalement demeuré assez rare.La Symphonie concertante pour hautbois, clari-nette, basson, cor et orchestre en mi bémolmajeur K. 297 b est composée pendant le séjourdu compositeur à Paris en 1778. La commandeinitiale concernait une symphonie concertantepour flûte, hautbois, basson et cor, dont la créa-tion était prévue au Concert Spirituel. Bien quedestinée à des virtuoses issus de l’École deMannheim tous amis de Mozart, l’œuvre fera lesfrais d’une série d’intrigues et, finalement, nesera pas créée. A son départ de Paris, Mozart enlaisse la partition au directeur du ConcertSpirituel, Le Gros. Fort de cette mémoire, qui luiavait déjà permis de retranscrire, après uneunique audition le Miserere de Gregorio Allegri,Mozart n’oublie pas cette page ambitieuse, et enproposera une réécriture qui substitue le haut-bois à la flûte, qui do ne à la clarinette la placeprimitivement dévolue au hautbois.Loin de céder délibérément aux sirènes de lapure virtuosité, Mozart fait montre d’un vérita-ble désir de dialogue entre les instruments etnourrit une conversation musicale soutenue, quiallie avec beaucoup de profondeur la densité del’écriture et l’aération constante de la texture. Lepremier mouvement, Allegro, surprend déjà parses importantes dimensions. Les deux thèmes,contrastés comme il se doit, sont répartis entreles solistes et font, dès leur exposition, l’objetd’un jeu subtil d’imitations, avant que ne s’ins-talle un savoureux échange, en mineur, entre cla-rinette et hautbois.

La réexposition, comme l’introduction, ména-gera un grand tutti orchestral, avant que ne soitrefermé le mouvement sur une ample cadence.L’Adagio qui suit est beaucoup plus grave de ton,et débute, chose rare, dans la même tonalité (mibémol majeur) que le premier mouvement.Deux thèmes (dont le second se déploiera dans lerare si bémol mineur) se succèdent, tous deuxservis par une écriture riche en imitations et quiménage de longues plages de syncopes à l’orches-tre. Un Andantino con variazioni termine l’œu-vre. Le thème en sera d’allure très populaire,exposé par les solistes au dessus d’un tissu decordes pincées. Le refrain qui lui fait suite neconcerne que l’orchestre.Dix variations se succèdent, toutes dans unefranche couleur majeure, avant qu’un très brefAdagio ne serve de prélude à l’ultime strettefinale.La Symphonie concertante pour violon, alto etorchestre K. 364 est de peu postérieure, puisquesa composition date de 1779. Les circonstancesde cette composition restent encore inconnues.La maturité de Mozart s’y fait évidente, dégagéedes impératifs de l’influence parisienne encoreprésents dans l’œuvre précédente.L’écriture orchestrale atteint ici des sommetsparfaitement comparables aux ultimes sympho-nies, comme si le compositeur avait délibérémentcherché à allier un cadre plutôt associé auxséductions du style galant avec une rigueur deconception propre au tempérament germanique.L’Allegro maestoso conjugue les nécessités d’uneforme sonate de grande ampleur avec un dia-logue lyrique entre les deux solistes, sans quejamais l’équilibre entre ces deux données, pour-tant a priori éloignées ne soit rompu ni même neparaisse contraint.L’Andantino est le véritable cœur de l’œuvre, labeauté du thème initial en ut mineur ne peutlaisser aucun auditeur indifférent, d’autant moinsque le dialogue atteint peu à peu une intensitépassionnée, traversé vers la fin par des silencesqui sonnent comme autant d’aveux pudiquesd’inquiétude.Le Presto final est un feu d’artifice : réponserapide, échange de thèmes, virtuosité au serviced’une élégance jamais prise en défaut, toutconcourt à faire de ce mouvement la conclusionidéale d’une des plus belles réussites du musicien,démontrant combien, loin d’illustrer un genre,Mozart sait toujours le faire sien, le convertir enmanifestation de son génie.

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Armel DESCOTTEHautbois

Né en 1983, Armel commence le hautboisà Mont-de-Marsan avec Jérome CURT àl'âgede 8ans. Entre 2002 et 2004, il poursuitces études au CNR de Rueil-Malmaison (92)dans la classe de Daniel ARRIGNON où ilobtient un premier prix ainsi qu'un prixd'excellence à l'unanimité. En février 2004,il entre 1er nommé à l'unanimité au CNSMde Paris dans la classe de Jacques TYS etFréderic TARDY.Il étudie ainsi lamusique de chambre dansla classe de Maurice BOURGUE et le haut-bois baroque dans la classe de MarcelPONSEELE, puis Michel HENRY.En 2008 il obtient un premier prix mentionTrés Bien à l'unanimité au CNSM de Paris.Membre de l'ensemble à vent INITIUM(actuellement en résidence à la FondationSinger-PolignacàParis,lauréatduconcoursinternationaldemusiquedechambrede laFNAPEC en 2006), il se produit au sein dedivers orchestres :Orchestre de Paris,Orchestre de l'OpéraNational de Lyon,Atelier Lyrique de l'OpéraNational de Paris, Young Yanacek Philhar-monic Orchestra sous la direction de JanLatham Koenig lors du festival Al Bustan àBeyrouth (Liban),Opéra éclaté,OrchestresymphoniqueRégionCentre-Tours,orchestrerégional Cannes-Provence-Alpes-Cotesd'Azur,Ensemble Musicatreize, Orchestred'Avignon, Orchestre de la ville de Dijon,fondation singer Polignac avec ElisabethChojnacka.Au sein de l'ensemble Initium, il participeà de nombreux festivals de musique dechambre (festival de musique à Deauville,festival du Comminges...)En 2007/2008, il est sélectionné lors desConcours International ARD de Munich,Prague International Music Compétition.Il est depuis février 2006, hautbois solo del'opéra de Marseille.

Didier GUERARDClarinette

Né à Hyères en 1960, Didier Guerard étudielaclarinetteauconservatoirede Toulondansla classe de René FERRANDO élève deClaude DESURMONT, il obtient le prix de laville de Paris à l’unanimité en 1982.Depuis 1983 il est clarinette-solode l’OrchestrePhilharmonique de Marseille. En parallèle àcette activité symphonique et lyrique, DidierGUERARD consacre une grande partie deson activité à la Musique de Chambre.

Stéphane COUTABLEbasson

1er Prix avec félicitations du jury de la Musik-hochschule de Stuttgart, en cycle soliste(classe de Sergio Azzolini).De 2001 à 2004 co-soliste de l’OrchestreLyrique de la Région Avignon-Provence.Depuis 2004 basson-solo de l’OrchestrePhilharmonique de Marseille.

Julien DESPLANQUECor

Julien Desplanque débute sa formation àl’école de musique de Frévent, dans lePas -de-Calais, puis entre au ConservatoireNational de Région de Douai dans la classede Guy Mouy où il obtient une médaille àl’unanimitédecoretdemusiquedechambre.Il poursuit sa formation au ConservatoireNational Supérieur deMusiquedeParis dansla classe d’André Cazalet où il obtient sondiplômede formation supérieures avecmen-tion très bien à l’unanimité au cor et unpremier prix mention très bien à l’unanimitéavec les félicitations du jury en musique dechambre. Il seproduitau seindesplusgrandsorchestres : Opéra de Paris, Orchestre duCapitole de Toulouse, Opéra de Paris,Orchestre National de France, OrchestrePhilharmoniquedeRadio France,Orchestre

National de Pays de la Loire, OrchestreNational de Lille, Orchestre Fançais desJeunes sous la direction de chefs tels que :IPSalonen,V.Gergiev,KurtMasur,C.Eschen-bach, E. Krivine, P. Jordan, T. Sokiev, I. Kara-tchevsky, JC. Casadessus.Passionné de musique de chambre il seproduit régulièrementavec lequintetteàvent“Cassiopée” (3e prix au concours Interna-tional deMarseille, premier prix auconcoursBellan), l’ensemble “Cappricioso“ constituéd’un trio à cordes, piano, clarinette et coravec qui il a enregistré un CD sortie enmars2006,unemusiqueconsacréeàNicolasBacrioù l’ensemble a été nominé en 2007 auxvictoires de la musique classique et l’octuorInitium en résidence à Paris.Il a participé à quelques festivals tels que lefestival de la Chaise-Dieu en Octuor dirigépar M. Bourgue, le stage epsival Lutoslaw-ski à la radio symphonique de Varsoviedirigé par H. Holliger, le festival des forêts àCompiègne et des concerts en compagnied’artistes comme M. Bougue, G. Audin,P. Meyer, X. Philipps, E. Pahud, M. Arrignon,L. Lefevre, J. Tys…Julien est actuellement cor solo à l’orchestrePhilharmonique de l’Opéra de Marseille etprofesseur de cor à Marignane.

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Alexandre AMEDROviolon

AlexandreAmedro violoniste, néenPicardieen 1972, commence ses études musicalesau C.N.R de Montpellier avec FrancineSorbets et entre ensuite au C.N.R deBoulogne-Billancourt dans la classe deMaryvonne Le Dizes et Hortense Cartier-Bresson.Il y reçoit les 1er prix de violon et musique dechambre. Alexandre Amedro est admis auC.N.S.M de Lyon en 1991 en violon dans laclasse de Jean Estournet et Yuko Mori. Ilcrée en même temps le “quatuor Amedro”avec lequel il entre en cycle de perfection-nement de musique de chambre dans laclassedeZoltan Tothetpoursuit sa formationà “Pro-Quartet” auprès de prestigieux qua-tuors tels que le “Fine-Art”, “Lassale”, “Cleve-land”, “Ysaye”, “Bruno Pasquier”.Il s'est produit fréquemment : en soliste dansdivers orchestres de chambre en formationdesonatepiano/violonà l'OpéradeMarseilleen quatuor dans de nombreux festivals etconcerts notamment avec Jean Mouillère,Marie-Josèphe Jude, Bernard Ringeissen,Xavier et Jean-Marc Philipps.Depuis 2003, Alexandre Amedro est 1er chefd'attaque à l'Opéra de Marseille.

Magali DEMESSEAlto

Après des études au Conservatoire d’Aix-en-Provence, elle obtient le premier prixd’alto au CNSM de Paris dans la classe dePierre-Henri Xuereb et deux premiers prix deMusique de Chambre dans la classe deChristian Ivaldi.Elle poursuit ensuite un cycle de perfec-tionnement dans la classe de TassoAdamopoulos. Elle est actuellement AltoSolo de l’Orchestre Philharmonique del’Opéra de Marseille et, est invitée à seproduire en tantqu’Alto Solopar lesorches-tres de l’Opéra de Lyon et l’OrchestrePhilharmoniquedeMontpelier. Enparallèle,passionnée de musique contemporaine,elle est invitée régulièrement à participerà des concerts et enregistrements avecl’ensemble Musicatreize.

Cyril DIEDERICHdirection musicale

Cyril Diederich a été successivement chefassistant à l’Orchestre national de Lyon, chefadjoint à l’Orchestre national de Lille,directeur musical de l’Orchestre philharmo-nique national et de l’Opéra deMontpellier,directeur artistiqueetmusical de l’Orchestresymphonique Rhin-Mulhouse et 1er chefinvité à l’Opéra national du Rhin, conseillermusical à l’Opéra de Marseille depuis avril2007. Sa passion pour les voix et son indé-niable réussite dans ce domaine font de luiun invité privilégié des grandes scèneslyriqueseuropéennes. Spécialistede l’opérafrançais du XIXe siècle, il n’en dirige pas

moins les grands opéras du répertoire sansoublier quelques créations mondiales tellesque “Noces de Sang” de Charles Chaynes(1988), “Roméo et Juliette”de Pascal Dusa-pin(1989),“PauvreAssassin”deGracianeFinzi(1992), “ Il Mobile Rosso” de Alberto BruniTedeschi (1994).Parallèlement, Cyril Diederich poursuit uneimportante carrière de chef symphoniqueponctuée par des engagements à Vienne,Munich, où il enregistre la 2e symphonie deBruch, et lamusiquede scèned’ Egmont deBeethoven.Il dirige l’Orchestre national de la Radio deBucarest, l’Orchestre national de Lituanie,ainsi que les orchestres nationaux de Rio,Athènes…

De nombreux prix ont ponctué sa carrière,notamment pour des enregistrements dis-cographiques.Il a aussi été nommé “Révélation Musicalede l’Année”1986. Plus récemment, il a étél’invité de la Fenice, de l’Orchestre desConcerts Pasdeloup, du Théâtre Mogador,des Opéras de Vichy, Avignon, et des festi-vals du Luberon et de Ramatuelle.Aucoursde la saison2006/07onapu le voirà la tête de l’Orchestre de Paris, Salle Pleyel,à l’Opérade Lausanne,avecJérômeSavary,pour La Veuve Joyeuse.Il adirigé LaCenerentolaà Tours, l’Orchestrede l’Opéra de Vérone dans un programmede musique française puis La Vierge deMassenet, dans le cadre du festival demusiquesacréedeMarseilleet, àRamatuelleet au festival du Lubéron, la 9e symphoniedeBeethoven.Cyril Diederich a déjà été invité par l'Opérade Marseille où il a dirigé Mireille (1997),Louise (2002), un concert en 2003 etManonen 2008.

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BASILIQUE

7 novembre 20h30

VIVALDILes 4 saisonsRoland Muller,violon

BOCCHERINIconcertopour violoncelleJean-Eric Thirault,violoncelle

Orchestre de l’Opérade Marseille

Direction MusicaleCyril DIEDERICH

Roland MULLERViolon

Ses études musicales ont commencé trèsjeune. Il entre à 13 ans au ConservatoireNational Supérieur deMusiquedeParis dontil obtient rapidement les premiers prix deViolon et Musique de Chambre.Remarqué lors d’un concert par le grandvioloniste Ivry Gitlis, il en deviendra l’élèvedurant plusieurs années .Violon Solo de l’Orchestre Philharmoniquede Radio France de 1985 à 2001, RolandMuller parcourt le monde, se produit dansles salles les plus prestigieuses, avec les plusgrands chefs d’orchestre et mène unecarrière de chambriste et concertiste, paral-lèlementà sesactivités orchestrales et péda-gogiques. Il a été notamment corespon-sable des cordes à l’Orchestre Français desJeunes, durant plusieurs années et animetous les ans un stage dans les Cévennes.Depuis 2002, il est premier Violon Solo del’Orchestre de l’Opéra de Marseille.

Enregistrements :� Recueil de “Pièces de Genre ” - Kreisler,Paganini, Wieniawsky… (piano : PhilippeRemond), chez Sonpact.�ConcertinopourViolon, PianoetOrchestred’Hervé Legrand (Piano: Eric Berchot).

Jean-Eric THIRAULTVioloncelle

Né à Laon, Jean-Eric Thirault débute trèsjeune ses études de violoncelle dans laclassede sonpère. Il seperfectionneensuiteauprès d’André Navarra à la StaalichenHochschule de Detmold en Allemagne.Lauréat de la fondation Cziffra, diplôméd’Honneur de l’Académie Internationale deMusique de Sienne en Italie, il est aussicompositeur et membre de la Sacem.Sous la baguette de chefs illustres commeNello Santi, Armin Jordan… de nombreuxorchestres le sollicitent comme violoncellesolo (Colorado, Anvers, Lyon, Montpellier,etc.). Nommévioloncelle solode l’OrchestreColonnedeParis, puis professeur titulaireauConservatoire National de Région de Mar-seille, il est à ce jour violoncelle solo del’Orchestre Philharmonique de l’Opéra deMarseille et enseigne au conservatoire deLa Ciotat.Jean-Eric Thirault développe parallèlementune carrière de concertiste. Il se produiten musique de chambre à travers toutel’Europe avec, notamment, Annie d’Arco etBrigitte Engerer.Il interprètedernièrementavecOlivierCharlierle double concerto de Brahms.En 2008, Jean-Eric Thirault a été invité enTunisie puis en Suède pour interpréter lesSuites de Bach dans la Salle des Prix NobeldeStockholm lorsd’une soiréeprésentéeparStéphane Bern.Il est de retour d’une tournée aux Antillesoù il vient de jouer plusieurs récitals avecJean-Michel Damase.En 2009, il donneranotammentdes concertsà Duban en Afrique du Sud.Jean-Eric Thirault propose aussi au publicdes formations originales et variées commenotamment L’Ensemble Victoria appréciépar sa nouveauté, ses sonorités et sonrépertoire.

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Il en est des œuvres musicales marquantescomme de certaines pages de littérature : centfois relues, cent fois nouvelles, comme si lemodèle qu’elles peuvent représenter se prêtait àune infinité de regards différents dans lesquelselles puisent à la fois ce qui fait leur force, leurpermanence, mais également leur perpétuellenouveauté. L’idée de modernité, au fond, n’estpas liée à la nouveauté absolue d’une œuvre,auquel cas elle s’appliquerait systématiquementmais uniquement au schéma d’une page en créa-tion qui, moderne à un instant, cesserait pourtoujours de l’être tout de suite après. Elle est sansdoute liée à l’impact profond dont peut disposercette œuvre sur l’auditoire, lequel dépasse lescontingences de mode, de simple “ air du temps ”plus ou moins habilement saisi et cristallisé, pours’inscrire dans une durée qui à la fois dépasse etinclut des différents publics qu’elle croise.Ainsi en est-il des pages qui composent leprogramme de ce soir. Les “Quatre Saisons ”d’Antonio Vivaldi font, en quelque sorte, partiedu patrimoine imaginaire de tout un chacun, tantle compositeur a su y allier les nécessités, lesimpératifs (pourtant parfois directifs) d’un pro-pos descriptif et les exigences du concerto clas-sique, dont il propose ici quatre modèles achevés.Vivaldi indique lui-même que, dès avant leurpublication, Les “Quatre Saisons ” avaient déjàobtenu un beau succès privé auprès du ComteMorzin.Des quatre concertos, c’est Le Printemps qui aobtenu le plus rapidement un succès durable. Le“Concert Spirituel ” l’avait déjà programmé troisfois en 1728, et le Roi Louis XV avait spéciale-ment demandé une exécution en 1730. Outreson utilisation dans l’opéra Dorilla in Tempe parVivaldi, le thème principal du Printemps seraencore le matériau de base d’un grand motetsigné Michel Corrette “Laudate Dominum” en1765, alors que le nom même de Vivaldi est pas-sablement oublié, sans compter la transcriptionpour flûte seule que propose Jean-JacquesRousseau en 1775.Dans l’édition originale, chaque concerto estprécédé d’un sonnet en italien incluant des ren-vois explicites au contenu musical. La précisiondescriptive voulue va jusqu’à superposer des don-nées complémentaires : le mouvement lent duPrintemps voit, à un moment précis, la partie deviolon se rapporter à l’image d’un berger endormialors que celle d’alto renvoie au chien qui aboie.Chaque mouvement répond à une structure clairequi comprend un refrain confié à l’orchestre etqui caractérise la nuance globale du morceau(danses célébrant la vendange dans L’Automne,

grelottements de froid dans L’Hiver). Au niveaude l’écriture instrumentale, l’invention vivaldiennefait merveille, en sollicitant toutes les possibilitéstechniques des instruments à cordes et de latexture concertante. Qu’il s’agisse de l’exploita-tion magistrale de l’aigu et du trille pour figurerle chant des oiseaux (Le Printemps), des unissonsassociés au tonnerre, aux éclairs (Le Printemps)ou à la grêle (L’Été), l’emploi des sourdines pourévoquer le sommeil (L’Été), tout concourt à lafois à une démonstration éclatante de la maîtrisedu musicien et à une exactitude qui ne peuventlaisser indifférent.La scène de veillée dans le mouvement lent deL’Hiver associe des effets de cordes grattées (lesbûches dans le foyer), une mélodie de violon (latranquillité du temps passé au coin du feu) et deseffets de pizzicatos matérialisant la pluie quitombe au dehors.L’immédiateté de l’écoute ne doit pas masquerl’aspect de hardiesse harmonique dont Vivaldifait parfois montre, dans l’Adagio molto de“L’Automne ” (le sommeil profond après l’excèsde boisson) par exemple : jeu d’accords tenus etenchâssés par l’orchestre. Ce n’est pas seulementune séduisante carte postale sonore que nousretrouvons avec Les Quatre Saisons, mais un uni-vers sonore dont la séduction ne doit jamaismasquer le raffinement ni la profondeur.L’œuvre de Luigi Boccherini est un peu victime,aujourd’hui encore, du syndrome de l’arbre quicache la forêt.La célébrité du Menuet du Quintette à cordesop.13, au demeurant tout à fait méritée, dissi-mule un vaste corpus, à la frontière de l’esthé-tique classique et du romantisme, qui n’a passouvent la faveur des programmes de concert.L’univers des instruments à cordes, et particuliè-rement celui du violoncelle, sur lequel était bâtila solide réputation de virtuose du musicien, ontété le théâtre d’une propension à l’épanchementmélodique, dans lequel lyrisme et équilibre serépondent, qui est la marque du talent du com-positeur.Le corpus des concertos pour violoncelle, aunombre de onze, est marqué à la fois par unedémarche de séduction, liée à la virtuositédémonstrative exigée du soliste, et par une ten-dance à la confidence toujours tempérée d’opti-misme foncier. La place de Boccherini dans l’his-toire de la musique est encore à construire, tantil nous reste à découvrir et à apprécier dans lelegs de ce musicien qui demeure, plus de deuxsiècles après sa disparition, un continent à explo-rer, état de fait que le concert de ce soir nous per-met de combler au moins partiellement.

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La création, en Février 1607, de “L’Orféo ”sous-titré favola in musica, de ClaudioMonteverdi est un évènement marquant del’histoire des arts à plusieurs titres. A la foisjalon dans le riche parcours du musicien etcreuset esthétique fécond dans lequel vontprendre leur source tant de faits musicaux àvenir, cette page majeure constitue un premiermodèle d’ouvrage lyrique achevé sous la plumede Monteverdi, une synthèse des acquis de laRenaissance en même temps que l’aurore d’unâge baroque dont les fruits seront nombreux etgéniaux.C’est la présence du compositeur à la créationde l’“Euridice ” de Peri en 1601 qui déclenche etprécipite les réflexions de Monteverdi sur ledevenir de l’art musical. L’avènement de l’écri-ture instrumentale désormais émancipée de lasimple doublure des voix, parvenue au rang decreuset timbrique, jointe à la nécessité expres-sive et raffinée de l’esthétique madrigalesqueorientent Monteverdi dans la voie d’unerecherche dont, après les quatrièmes et cin-quièmes livres de madrigaux, “L’Orféo ” seraune première concrétisation.La querelle qui a opposé, au lendemain de lacréation d’Euridice, Monteverdi au chanoineArtusi, au sujet du modernisme affiché par Periet lui-même, se voit résumée et magistralementargumentée dans la préface du cinquième livrede madrigaux. La ” seconde pratique ” et ce quedoit, à son sens, désormais être la nouvellemusique s’y trouvent formulés : expression,vocalité adaptée aux exigences de la dramatur-gie, présence et timbre des instruments, élé-ments d’écriture apparentés à la grande poly-phonie issue des données de la Renaissance et àla pratique du continuo.Tout concourt à préparer la véritable détonationque constitue la partition de “L’Orféo ”.C’est à la demande de son maître, le ducVincenzo de Mantoue, que Monteverdi conçoit,

sur un livret d’Alessandro Striggio, ce premieropus lyrique, dont le thème renvoie à la fois auxdonnées à venir de l’opéra et au débat sur lepouvoir de la musique, qui a tant passionnémusiciens et poètes de la Renaissance.Bien que le musicien précise, en première pagede la partition, la distribution orchestrale, il estclair qu’il laisse une marge de liberté aux inter-prètes. Selon les lieux et les circonstances, lemaître de chapelle devait adapter, tantôt dans lesens de la réduction, tantôt dans celui de l’ex-ploitation de tous les moyens à sa disposition.Demeure, quoiqu’il en soit, une distinctionentre instruments “de base ” et “d’ornement ”.Aux premiers revient l’exécution et la réalisa-tion de la ligne de basse, aux seconds ce qui neconcerne pas directement ladite ligne, maisl’enrichit.Sur cette disposition à la fois fixe et à géométrievariable, se greffe le problème de l’ornementa-tion. Cette dernière doit s’appuyer sur la réacti-vité des instrumentistes, la solliciter et l’exaltersans pour autant mettre en péril l’équilibred’ensemble, en mettant en avant les instrumentsdu continuo au détriment de l’expression sou-haitée.Nombreux sont, au sein de cette œuvre riche etprotéiforme, les passages dévolus au seulensemble instrumental.Leur structure se prête toujours à une réflexionsur la distribution des parties et constitue tou-jours un nouveau questionnement dans la distri-bution des parties. Sinfonie et Ritornelli se suc-cèdent donc, et peuvent, par leur richesse etleur densité, être présentées en dehors ducontexte de l’œuvre intégrale.C’est ce que nous propose le présent concert,qui en mettant en avant le modèle déjà achevéque constituent ces pièces nous met en situationde les apprécier pleinement.“L’Orféo ” ne nous a pas encore livré tous sessecrets, et c’est à leur découverte que nousconvie ce programme.

BASILIQUE

9 novembre 15h30

ClaudioMONTEVERDI

“ L’Orféo”

Extrait de piècesinstrumentales

Par les élèvesdes classesdu Conservatoirede Marseille

Direction MusicaleMarine SABLONNIÈREFlûte à bec

Christine LECOINClavecinOrgue positif

1312

Marine SABLONNIÈREDirection Musicale, Flûte à bec

Marine Sablonnière débute la fûte à bec àl’âge de 6 ans et obtient son DEM en 1998avecP.Ginzburg, puis elle entreauCNSMdeLyondans laclassedeP. Hamon. Elle obtientson DNESM en 2002 mention très bien avecfélicitations et à l’unanimité. Marine étudieensuite une année à Barcelone avecP. Memelsdorff. Lors de nombreux stages,elle profite de l’enseignement de H. Tol,J.-P. Nicolas, S. Marq, C. Michon… Elle seproduit dans divers concerts : musiquemédiévale avec La Dolce Serre, musiqueanglaise et italienne du XVIIe siècle avecSesquialtera et joue sous la direction de JosVan Himmersel, Jesper Christensen, RobertoGini, Jordi Savall et Marc Minkowski etenregistre deux disques avec CappriccioStravagante sous ladirectiondeSkip Sempé.MarineSablonnièreestégalement titulairedesC.A.de Flûteàbecetdemusiqueancienne.

Christine LECOINDirection Musicale, Clavecinet Orgue positif

Après des études musicales complètes, etdiplômée du Conservatoire National deRégion de Marseille et de l’université où elleobtient une licenceenmusicologie,ChristineLecoin, se perfectionne en clavecin auConservatoireNational SupérieurdeMusiquede Lyon puis lors de divers stages interna-tionaux avec Davitt Moroney, KennethGilbert, WilliamChristie, Bob vanAsperen, etenfin, avec Christophe Rousset à Paris, pen-dant de nombreuses années.En 1990, elle est l’unique française sélec-tionnéepourparticiperà laMasterClassquedonne Gustav Leonhardt au SymposiumInternational de Clavecin de Utrecht (PaysBas) et a ensuite, pendant quatre ans, latrès grandechanced’être invitéeà travailleravec lui à Cologne (Allemagne).Elle remporteen1991 le 1er Prix duConcoursInternational deClavecind’Atlanta (U.S.A.)et se produit en concert comme soliste auxU.S.A.etenEurope(Belgique, Pays-Bas, Italie,Allemagne et Islande).Christine Lecoin a enregistré en tant quesolistepour la télévision (F3et TF1)et la radio(France Musique). Elle est aussi appréciéecommecontinuistedansdiverses formationsbaroques et forme un duo avec le violistehollandais Coe Engelhard.Passionnée par l’enseignement, et titulairedes DE et CA de professeur de clavecin, elleestactuellementprofesseurauConservatoireNational deRégiondeMarseille, à la Bastidede la Magalone (Cité de la Musique Mar-seille-musique), et lors du stage demusiqueancienne de Gourdon.

Programme

Le Livret d’Orféo

PrologueLa “Musique ” invite l’assistanceà écouter le chant d’Orphée.Acte IOrphée est sur le point d’épouserEurydice. Pâtres et bergers fêtentl’événement et le prient de chanter.Acte IIOrphée, marié, est heureux.Une messagère arrive et lui apprendqu’Eurydice vient de mouriraccidentellement.Orphée décide d’aller la chercheraux Enfers.Acte IIIOrphée arrive à l’entrée des Enfers.Charon défend le passage.Orphée parvient, grâce à son chant,à traverser le fleuve sans encombre.Acte IVProserpine, femme de Pluton, intercèdeen faveur d’Orphée et convainc celui-cide relacher Eurydice.Pluton y met une condition :Orphée ne devra pas porterson regard sur son épouse pendantle retour. Celui-ci brave involontairementl’interdit et perd définitivement Eurydice.Acte VRevenu sur terre, Orphée pleure la mortde sa belle. Apollon apparaît et l’inviteà le rejoindre dans les Cieux, d’où ilpourra contempler éternellementl’image de sa bien-aimée.Pâtres et bergers se réjouissent…

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CONSERVATOIRESALLE TOMASI

12 novembre 20h30

HAENDEL“Concertipour orgueet orchestre”SolistesAnnik CHEVALIER,Isabelle CHEVALIERAndré ROSSI

Ensemble instrumentaldu ConservatoireJulien SOL,violoniste et chef d’attaqueà l’orchestre de CannesTiana RAVONIMIHANTA,AltoNicole MISONet Lucile FAURE,hautboisCatherine VILLARDet Nathan SMITH,violoncellesDamien VARAILLON,contre-bassePierre-Marie CHEMLA,basson

Ensemble instrumentaldu Conservatoire

Direction et OrgueAndré ROSSI

La prodigieuse fécondité de Georg FriedrichHaendel masque parfois, dans notre imaginairecollectif, le souci d’un constant jaillissementmusical, d’une joie de créer toujours intacte etd’une profusion d’idées apparentées à tous lesstyles et toutes les combinaisons instrumentalesou formelles en vigueur à l’époque.Ainsi, la plupart des concertos de sa grandematurité (concertos grosso op. 6, concert a duecori et concertos dits “ de soliste ”) ont été pen-sés dans un but et un contexte précis. A partirde la création d’Athalie en 1733 à Oxford, l’ha-bitude est prise par le musicien de proposer desconcertos, dont il est souvent à la fois le solisteet le chef, durant les entractes de ses oratorios.La très grande densité de ceux-ci laisse pensifquant à la demande du public de l’époque, dontla concentration n’était pas rassasiée par despartitions d’ampleur déjà remarquable.Les concertos pour orgue sont destinés à cescirconstances particulières et paraissent en troisrecueils de six, respectivement en 1738 pourl’op.4, 1740 (sans numéro d’opus) et 1761(op.7). Mais le premier recueil comprenaitquatre transcriptions de concertos grosso del’op. 6 (les numéros 3, 6 de l’op.4 correspon-dent aux numéros 1, 5, 6 et 10 de l’op.6).Dans tous les cas, la coupe reste celle d’une suc-cession très architecturée en trois ou quatremouvements contrastés, dont la finalité est à lafois la mise en avant de la partie soliste (d’autantque le premier éditeur, Walsh, avait du faireface à la nécessité de compter avec l’habitudequ’avait Haendel d’improviser partiellement lesparties en question, sans les écrire dans leurtotalité) et l’instauration d’une conversationmusicale entre deux entités, un dialogue à la foislibre et structuré, capricieux et rigoureux, libreet discipliné. En ce sens, les concertos pourorgue réalisent une part de l’idéal baroque enfusionnant la recherche de sentiments induitschez l’auditeur, de profusion musicale dansl’invention, et d’émergence de rigueur dans laforme comme dans la gestion des lignes del’édifice sonore.Le Concerto en ré mineur op.7, n°4 est à la foisune page particulièrement dense et une énigme.En effet, alors que les circonstances de créationdes autres numéros de ce recueil sont parfaite-

ment connues et identifiées, ce concertodemeure une énigme. La qualité constante del’invention et la solidité de la construction com-pensent largement cette question sans réponse,tant il est vrai que l’alternance des quatresections maintient constamment l’intérêt en éveil.Le Concerto en si bémol majeur op. 4, n°2 a étéentendu lors de la création d’Esther le 5 Mars1735 et est resté attaché au succès de cetteœuvre (sans pour autant développer uneparenté thématique avec le corps de l’oratorio).La partition originale du Concerto en fa majeurop. 4, n°4 a été terminée le 25 Mars 1735 etcomportait, chose rare, mais qui montre, sibesoin était, la polyvalence et la générosité del’inspiration du musicien, un Alleluia choral ensection finale. L’ensemble s’est inséré dans lacréation d’Athalie le 1er Avril de la mêmeannée.Enfin, le Concerto en sol mineur op.4, n°1 étaitassocié, le 19 Février 1936, à la fin de l’oratorioAlexander’s Feast (qui comporte une célébra-tion de Sainte Cécile, patronne des musiciens.Ce même soir (et la richesse de la soirée faitlittéralement pâlir d’envie !), l’entracte étaitoccupé par une œuvre isolée, en l’occurrence leConcerto grosso en ut.Plus encore que symbolesde la puissance créatrice du compositeur, lesConcertos pour orgue de Haendel nous appor-tent un témoignage évident de cette profusionqui marque et caractérise l’avènement de l’artbaroque en musique.

Programme

Concerto opus 7, N°4, en ré mineurAdagio – Allegro cosi cosiAdagio - Allegro, ma non presto.Concerto opus 4, N°2, en Si bémol majeurA tempo ordinario, e staccato - Allegro -Adagio, e staccato, Allegro, ma non prestoConcerto opus 4, N°4, en fa majeurAllegro – Andante - AllegroConcerto opus 4, N°1, en sol mineurLarghetto, e staccato – Allegro - AdagioAndante.

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Annik CHEVALIER-NADDEOOrgue

Entre en 1965auCNRdeMarseille pour desétudes de solfège et de piano (dans laclasse d’Yvonne Studer) sanctionnées parun Premier Prix en 1971.Parallèlement à ses études de médecine(achevées en 1978) elle suit pendant troisans laclassedeperfectionnementdePierreBarbizet pour le piano, puis celles deGeneviève Teulières et Raymond Des-champs pour la musique de chambre.Ellecommence l’Orgueen1975avecMarie-Louise Langlais puis Pierre Perdigon et rem-porte le 1er Prix au Concours Internationalde Wiesbadenen 1979, puis obtient unemédaille d’Orà l’unanimité en1980auCNRde Marseille.Admise au Conservatoire Supérieur deGenève dans la classe de Lionel Rogg, elley obtient en 1981 un 1er Prix de virtuosité. Enoctobre 1981 Annik Chevalier Naddéo estchargée de cours au CNR de Marseille eten 1982, commence des études d’écrituredans les classes deMadame Sainte-Croix etMonsieur Caplain et obtient une médailled’Or en harmonie et en contrepoint ainsique la première partie du C.A. d’écriture en1986.En 1987 elle est recrutée dans un poste deprofesseur d’écriture auCPMA. En 1988, elleobtient son C.A. d’orgue.Annik Chevalier Naddéo a enregistré lesinventions et symphonies de J. S. Bach surl’orgue Kern du TempleGrignanàMarseilleet se produit comme soliste ou enensemble(trompette, flûte, violon, chant...) en Franceet à l’Etranger : Angleterre, Allemagne,Portugal, Hollande.Elle a participé à de nombreux festivals etjurys comme interprète et pédagogue etcréé des oeuvres contemporaines pourla radio.

André ROSSIDirection Musicale, Orgue

Né à Marseille, André Rossi entre auConservatoireNational deRégionde saville,où il étudie l'orgue et l'improvisation dans laclassedeMarie-LouiseJacquet-Langlais,ainsique l'harmonieet lecontrepointavecDanielleSainte-Croix. Il obtient une médaille d'ord'interprétation et d'improvisation à l'unani-mité. Il reçoit également les conseils de JeanLanglais et obtient l'année suivante unpremier prix de virtuosité à la ScholaCantorumdeParis. Il seperfectionneauprèsdePierre PerdigonauConservatoireNationalde Région de Grenoble, où il obtient un prixinterrégional à l'unanimité ainsi qu'un prixd'improvisation. Très attiré par la littératurepour orgue de l'époque Renaissance etBaroque, AndréRossi entreensuiteaudépar-tement de musique ancienne du CNR deToulouse, dans la classe de clavecin etd'orguede JanWillemJansen. Il obtient l'an-née suivante une qualification au concoursinternational suisse de l'orgue sur le thème“musique d'orgue de la péninsule ibériqueaux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles”. André Rossidonne de nombreux concerts en France età l'étranger en tant que soliste et accompa-gnateur. Il fait plusieurs tournées au sein del'orchestredechambrenationalde Toulousesous la direction de Jean-Claude Malgoire.André Rossi est aussi un musicien d'église :il est titulaire de l'orgue de Saint Giniez ettitulaire conservateur de l’orgue PascalQuoirin (2003) de l’église de Ste-Margueriteà Marseille. Il s'est vu également confier leposte de titulaire de l'orgue historique deSollies-Ville dans le Var (Milani 1499-Sals1992), autour duquel il organise un festivaldurant l'été. Il a enregistré sur l'orgue deSollies-Villedesœuvresdecompositeurseuro-péens des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et,avec l'orchestredechambredeToulonetduVar, le “ Requiem” de Patrice Chaluleau.André Rossi est actuellement professeurd'orgue, d'harmonisation au clavier etd'improvisation au Conservatoire Nationalde Région de Marseille. Il siège égalementdepuis 1994 au sein de groupe de travail del'Arcade(AgenceRégionaledeCoordinationArtistique et de Développement) pour lesorgues en région PACA.Il a fondé en 2000 avec François Olivier deSardan, violoncelliste, l'ensemble instru-mental baroque DaCamera, dont assure ladirectionmusicale.

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Dominique MARINsoprano

Issued’une famille demusiciens, DominiqueMarin-Bardon, née à Aix en Provence, com-mence se études musicales au Conserva-toire National d’Aix-en-Provence dans laclasse de Josy Grauer-Tier ou elle obtientunprix deharpe. Parallèlement, elle poursuitses études de pharmacie àMarseille ou elleobtient son doctorat en 1988. En 1989, elledécouvre le chant auprès de ClaudineDupart (Professeur au CNIPAL de Marseille).Elle se produit en soliste avec les chœursde la Région, au festival International deRoquevaire et dans différentes régions deFrance, cequi lui permetd’aborderdifférentsrépertoires.Avecorchestre, onapu l’entendredansdesmotets et oratorios de Vivaldi, Cantates et“ Passion selon Saint Jean ” de J. S. Bach,“Requiem” de Mozart “Messe Lord Nelson”de J. Haydin, “Psaume42”deMendelssohn,“Gallia” de C. Gounod, “Stabat Mater” deRossini… ; en petites formations, avec flûteset clavecin, avec harpe, piano, orgue sur-tout dans le répertoire Baroqueet lamélodie

Bernard MARINFlute

Né à Manosque, Bernard se passionne dèssa jeunesse pour la flûte traversière.Il poursuit de brillantes études à l’EcoleNationale de Musique de Manosque où laMédailled’Orde flûte traversière lui estdécer-née dans la classe d’Yves Vivet ; ainsi qu’auConservatoire National d’Aix-en-Provenceoù il obtient un Premier Prix de Musique deChambre.Il se perfectionne alors auprès de grandsmaîtres tels que Jean-Pierre Rampal, AlainMarion, Maxence Larrieu, Robert Thullier etAurèle Nicolet.S’intéressant à la pédagogie, il obtient undiplôme d’Etat de flûte traversière.Il enseigne au Conservatoire National deRégion de Marseille et à l’Ecole de Musiquede Pertuis. Il anime de nombreux stages,en particulier à Vins-sur-Caramy (Var) et àPertuis (stage International de Musique deChambre “Musique en liberté”)BernardMarindonnedenombreuxconcertsen formationdemusiquedechambreavecdivers instruments, abordant tous les stylede répertoire, du baroque au jazz et à lamusique brésilienne.À l’imagedupeintredisposant dunuancierde sa palette, Bernard Marin enrichit sarecherchedecouleurs par les sonorités desdifférentes flûtes dont il joue (flûte en ut, ensol et piccolo).Chaque concert est une source de poésie,un conte qui entraîne dans l’univers magi-que desmélodies chatoyantes de sa “ flûteenchantée”…

Olivier METAYClavecin

Olivier Méytay débute le piano à l’âge de7 ans, et se tourne alors vers le clavecin.Elève de J. Cuiller (CNR de Nantes), deJ. Frisch (ENM d’Issy-les-Moulineaux), deL. Morabito (CNR de Boulogne-Billancourt),il se perfectionne auprès deDavitt Moroney,puis auprès de KennethGilbert auCNSMdeParis. Titulaire de deux premiers prix enclavecin et d’un 1er prix de basse continue,il se produit dans divers festivals en France(Royaumont, Reims, Périgord…), ainsi qu’enAngleterre et en Italie.Il étudie la musiquede chambre avec F. Michel et auprès desmembres du Pariser Quartet (D. Cuiller,G. Sharapan…), et d’Il Seminario Musicale(G. Lesne, Blandine Rannou); fondateur etdirecteurartistiquede l’ensemble JeanHenryd’Anglebert de 1988 à 1991, il fait partie del’ensemble “ les goûts réunis ” de 1993 à1996. Il crée la classe de clavecin de l’écolemunicipale de musique de Sevran en 2000.Parallèlement à ses études musicales, ilobtient une maîtrise d’études cinématogra-phiques et audiovisuelles, et une autre maî-trise de conception et mise en œuvre deprojets culturels. Lauréat du concours deProfesseur d’Enseignement Artistique en1999, il est actuellement professeur titulairede Formation Musicale au ConservatoireNational de Région de Marseille, et estappelé régulièrement en tant que formateurauprèsduCNFPTet desécolesdemusiques.Membre du bureau de l’Association desProfesseurs de Formation Musicale de 2000à 2005, il crée une antenne en région Sud-Est la même année, qui réunit actuellementune trentaine de professeurs de la région.

Alors même que sa popularité comme composi-teur d’opéras italiens n’est déjà plus à faire,Georg Friedrich Haendel se penche, entre 1724et 1727, sur des recueils de poèmes de BartholdHeinrich Brockes (1680-1747).Ce dernier, conseiller respecté de la ville deHambourg, était déjà l’auteur d’un livret pour lapassion du Christ, que les musiques de Keiser,Telemann et Haendel lui-même avaient déjàcontribué à rendre célèbre.Même si aucun document ne permet de l’attes-ter avec une absolue certitude, il est plus queprobable que Haendel et Brockes se connais-saient et entretenaient même des liens amicauxdepuis leurs études communes à l’Université deHalle. Dans une thématique proche de la pas-sion, les Irdisches Vergnügen in Gott, bestehendin Physikalischen und Moralischen Gedichten (1)

développe une louange panthéiste de Dieu. Lelangage très imagé renvoie à une nature consi-dérée comme le vecteur de sa manifestation auxêtres vivants. Haendel a sans doute été touchépar cette forme de sagesse tranquille, propice àl’épanchement intime, au point qu’il mettra enmusique neuf de ces poèmes (dont la publica-tion globale en librairie s’étendra bien au-delàde la composition, jusqu’en 1747).Pourtant, et contrairement à l’hypothèse qui seprésente naturellement à nous, l’ensemble n’apas été conçu comme un cycle, mais bel et biencomme des morceaux isolés, dont la composi-tion se répartit, en fait, entre 1724 et 1727.Ceci fait des Airs allemands non seulement lesdernières pièces conçues par Haendel sur destextes allemands, mais une production en margedu reste de son gigantesque legs. En effet, iln’obtient qu’en 1727 la nationalité anglaise,même si ses séjours outre Manche sont déjà fré-quents (il est déjà compositeur de la cour depuis1723). L’aspect le plus saillant de sa production,et celui qui lui vaut la plus grande notoriété,reste celui attaché à l’opéra italien. Dans cecontexte, le caractère intime, presque discret,des Airs allemands fait d’eux une sorte d’excep-tion dont la destination reste d’ailleurs uneénigme. Concert privé ? Cercle restreint ? Laquestion reste posée, comme un espace offert àl’imaginaire de chaque auditeur.

Pour plusieurs de ces airs, Haendel utilise desmatériaux déjà présents dans des opus anté-rieurs, ce en quoi il ne fait qu’adopter une pra-tique tout à fait courante à l’époque, sans pourautant que soit sensible le moindre décalageentre la portée de poèmes et le climat musical.A l’exception notable de In den angenehmenBüschen (2), qui affecte la coupe d’un air deforme libre, tous empruntent le moule de l’ariada capo. Une première partie clairement déli-mitée est accolée à une section de caractèrecontrastant (sur le plan du sentiment commesur celui de la tonalité). La reprise de la partieinitiale, qui ménage un large espace à la virtuo-sité de l’interprète vocal, n’est pas simplementune redite, mais une légitimation du sentimentexposé, ce qui fait de ce modèle, pourtantcontraignant, une des manifestations les plusreprésentatives de l’esprit baroque, attaché à lapeinture exacte d’états d’esprit. Dans les Airsallemands, Haendel maintient, sans avoir jamaisà contraindre son inspiration, un équilibre par-fait entre poésie de l’intime et déploiementexpressif, entre économie de moyens et exubé-rance virtuose, et nous livre une forme de quintes-sence de son art, à la fois inscrit dans la dynamiquebaroque et intemporel par sa portée émotionnelle.

Programme

Künft’Zeiten eitler Kummer,HWV 202Das zitternde Glänzender spielenden Wasser, HWV 203Süsser Blumen Ambraflicken,HWV 204Süsser Stille, sanfte Quelle,HWV 205Singe Seele, Gott zum Preise,HWV 206Meine Seele Hört im Sehen,HWV 207Die ihr aus dunkeln GrüfteHWV 208In den angenehmen, Büshen,HWV 209Flammende Rose, Zizerde der Erden,HWV 210

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CRYPTE

14 novembre 20h30

HAENDEL“Airs Allemands”Dominique MARIN,sopranoBernard MARIN,flûteOlivier METAY,clavecin

CRYPTE

14 novembre 20h30

HAENDEL“Airs Allemands”Dominique MARIN,sopranoBernard MARIN,flûteOlivier METAY,clavecin

1. Le plaisir terrestre de Dieu, composé de poèmes physiques et moraux.2. Au creux des aimables bosquets.

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Odile GABRIELLIVioloncelle

Née à Marseille en 1970, elle effectue sesétudesmusicalesauConservatoireNationalde Région de Marseille avant d’entrer en1985 au Conservatoire National SupérieurdeMusique de Paris. Elle obtient un PremierPrix deMusiquedeChambreenquatuor en1989, ainsi qu’un Premier Prix deVioloncelleà l’unanimité première nommée en 1990.Odile Gabrielli suit parallèlement les coursd’été de l’Académie Musicale Chigiana deSienne en Italie durant quatre ans dans laclasse d’André Navarra puis Paul Tortelieroù elle obtient le “Diplôme de mérite ” del’Académie.Elle se rend ensuite, après l’obtention d’unebourse d’études du Ministère de la Cultureet du Ministère des Affaires Etrangères, àl’Université d’Indiana-Bloomington USA afind’étudier pendant deux ans dans la classedeJanosStarkerauvioloncelleet FrancoGullienmusiquedechambre. Elleobtient,en1992,le “Performer Diploma” de l’Université.Elle se produit en soliste avec l’Orchestre deBretagne dans le cadre de la FondationY. Menuhin dont elle fait partie.Elle est admise sur concours, en 1993, pourune période d’essai de six mois au sein duLondon Symphony Orchestra.Odile Gabrielli est nommée, en 1994, pro-fesseur de violoncelle au ConservatoireNational de Région de Marseille et faitpartie également de l’Orchestre Philharmo-nique de l’Opéra de Marseille.

Manfred STILZVioloncelle

Au cours de ses études à Saarbrück, sa villenatale, il obtient le prix Scheffel de littératureallemande,ainsi que leprix de flûteàbecde

R.F.A. Pour perfectionner sa technique duvioloncelle, il choisit d’entrer dans la classed’André Navarra au Conservatoire de Pariset s’inscritparallèlementenclassedemusiquede chambre avec Jean Hubeau.En 1970, il crée le trio Ravel et suit les coursde troisièmecycleduConservatoireNationalde Paris où il bénéficie des conseils des plusgrandsmaîtres:M.Rostropovitch,Y.Menuhin,G.Sebok…Ainsi il remporte avec le trio Ravelle grand prix du Concours International deBelgrade et entame une importante disco-graphie.Membrede l'Ensemble Instrumentalde France depuis 1972, Manfred Stilz est lecréateur, en France et en Finlande, d’unVivaldi inconnu : concerto pour flûte à bec,éclaboussant de vocalises et de difficultéstechniques (Le Suquet) ainsi que de la”Sonate pour violoncelle seul ” de Ligeti(SalleGaveau, 1983). Sur les conseils de J. P.Rampal, il se décide à approfondir lesrègles d’ornementation et d’exécutionde lamusique baroque sur diverses flûtes à bec.Il a donc le mérite de réunir deux artistes enun seul, maîtrisant un répertoire qui s’étendde la musique baroque à la musiquecontemporaine. Accueilli avec succèsdansle monde entier, il est actuellement profes-seur de violoncelle au CNR de Marseille.

Jean-Louis BEAUMADIERFlûte

NéàMarseille, Jean-Louis Beaumadier entre-prend ses études de flûte au Conservatoirede cette ville avec Joseph Rampal puisles poursuit avec Jean-Pierre Rampal auConservatoire Supérieur de Musique deParis. Lauréat des Concours Internationauxde Genève et de la Guilde Française desArtistes Solistes, solistede l’Ensemble “Pupitre14 ” d’Amiens (Orchestre Régional) à sa

création, puis de l’Orchestre National deFrance.Il a développé parallèlement une carrièrede concertiste qui l’a amené à se produiredans divers pays : en Belgique (RTB, Télé-vision, Bruxelles, Festival des Flandres,Gand…), Allemagne, Italie (Cremona,Astie,Bologna,Novara,Crotone…), Israël (TelAviv,Haïfa…), Espagne(Barcelone), U. S.A. (NewYork : Florence Gould Hall ), Pays-Bas(Amsterdam : “de Yisbreker”), Afrique duNord, Autriche (Vienne : Konzerthaux enrécital et en soliste avec le Wiener ConcertVerein issuduWiener Symphoniker), Sénégal(Dakar). En France, il joue dans la plupartdes grandes villes : à Radio France (Studio104, Salle Pleyel…), participe aux côtés deJean-Pierre Rampal à la soiréedes Victoiresde la Musique, 1997, en direct sur FR3 auPalais des Congrès de Paris, aux FestivalEstival de Paris, Festival Bach de Mulhouse,Rencontres de Pont-Saint-Esprit, Festival deforêtsàCompiègne, FestivalMéditerranéen,Festival de Bourg-Madame, Quercy Blanc,“Musique dans la rue” à Aix-en-Provence,Festival de Saint-Victor, “ Nuits d’été à laMagalone” à Marseille, Cité de la Musiqueà Marseille... près de 300 récitals sur lesflûtesdans les villes et les villagesde France.Jean-Louis Beaumadier s’est produit avecdesconcertistes telsque : Jean-PierreRampal,Lily Laskine, Pierre Barbizet, Patrice Fontana-rosa, Ivry Gitlis, Alexandre Lagoya, MarielleNordmann, Maxence Larrieu, Alain Marion,Noël Lee, Kenneth Silito, Olivier Charlier,Roland Pidoux, Patrick Gallois, ShighenoriKudo, Claudi Arimay, Robert Aitken, BrigitteHaudebourg, Fabrice Pierre, Pierre-HenriXuereb…etdesensembles telsque l’OrchestreNational de France, l’Orchestre deChambreJean-FrançoisPaillard, l’OrchestredeBohème,le Wiener Concert Verein, l’EnsembleInstrumental la “Follia”, les SolistesdeFrance,le Nagano Winter Orchestra lors des JeuxOlympiques de février 1998, au Japon…Sacarrière discographiqueaétédistinguéeparungrandprix Internationalde l’AcadémieCharlesCrospour leCD “LaBelle EpoqueduPiccolo”.

BASILIQUE

16 novembre 15h30

VIVALDI,BACHOdile GABRIELLIet Manfred STILZ,violoncellesJean Louis BEAUMADIER,flûteVincent BEER-DEMANDER,mandolineDoïna CIOBOTAR,sopranoPhilip BRIDEet Yves DESMOND,violons

“ Orchestrede Chambredu Conservatoire ”

Direction et violonPhilip BRIDE

Entre le jaillissement vivaldien et la concentra-tion de pensée propre à Johann Sebastian Bach,notre imaginaire de mélomane pourrait dresserun mur infranchissable : au premier la sponta-néité d’une musique intensément vivante, ausecond le déploiement de combinaisons sonoresparmi les plus complexes qui se puissent conce-voir. Ce serait cependant passer sous silence lefait que le cantor tenait en assez haute estimeles œuvres du musicien vénitien, au point d’enréaliser plusieurs transcriptions. L’un et l’autresont deux facettes complémentaires du flam-boiement baroque.Le “Concerto pour deux violons ” en ré mineurBWV 1043 de Bach se rattache à l’esthétiquedu concerto grosso. Le dialogue entre les deuxsolistes et l’ensemble instrumental est serein etéquilibré comme une souple conversation musi-cale et les deux violons sont traités sur un absolupied d’égalité. Dans le Vivace initial, la ritour-nelle d’ouverture est une exposition de fugue, etl’entrée des deux solistes adopte une formecanonique. Mais l’élaboration contrapunctiquene s’oppose en rien au calme déroulement dupropos.C’est le Largo ma non tanto en fa majeur quiconstitue le cœur de l’œuvre. Un rythme délicatde sicilienne le sous-tend, tandis que les deuxviolons tissent un dialogue comme suspenduentre ciel et terre. Enfin, l’Allegro conclusif estbasé sur une opposition rythmique entre solisteset orchestre et termine l’œuvre dans un vérita-ble feu d’artifice sonore.Le véritable massif que constituent les concertosde Vivaldi offre à la fois une surprenante diver-sité, ne serait-ce que dans la variété des combi-naisons solistiques qu’il propose, et une unitéprofonde. La coupe en 3 mouvements contras-tés, l’esprit d’un dialogue toujours relancé, quijamais ne s’alanguit durablement, une vitalitéde l’inspiration, une aisance mélodique qui tientadmirablement compte des possibilités de chaque

instrument mis en avant en sont les axes fonda-teurs. Ce sont bien ces traits que nous retrou-vons dans le “Concerto pour deux violoncelles ”en sol mineur RV 130, le “Concerto pour flûtepiccolo ” en do majeur pour RV 444” et le“Concerto en pour mandoline ” en do majeurRV 93.L’aisance souveraine du “prêtre roux ” éclate àchaque mesure, témoignage d’un art hautementmaîtrisé qui semble ne pas se prendre ausérieux, et dont l’apparente facilité dissimule àla fois le génie et le métier.Le versant sacré de l’inspiration vivaldiennereprend à son compte les mêmes qualités.Le texte du “Psaume 112 Laudate Pueri ” (1) aplusieurs fois tenté le compositeur, qui nous enlivre trois versions, dont l’une sous troisvariantes. C’est la version pour soprano solo etorchestre qui nous est proposée ce soir. Ledécoupage en plusieurs sections correspondantaux versets permet l’alternance de numéroscontrastés, dont tous ne mobilisent pas l’effectifinstrumental au complet. La conversation entrele soprano solo et l’orchestre revêt des aspectsconcertants. L’imagination du musicien com-bine étroitement la traduction (et presque lamise en scène musicale) du texte et lesimpératifs d’une vocalité largement déployée.De l’arioso que constitue le Sit nomen (2) àl’entrée a capella dans l’Excelsus (3), c’est unvéritable éventail de climats que déploieVivaldi, dans lequel plusieurs fois le dessin vocals’apparente à une courbe violonistique, sanspour autant renoncer à un thème unificateurque nous pouvons entendre dès la première sec-tion, et jusqu’à la doxologie finale.De Bach à Vivaldi, le fossé est bien moins pro-fond que nous ne pouvions le penser, et le pro-gramme de ce soir nous permet de percevoir ceque leur inspiration offre de commun : le besoinde créer, en usant du métier non pas commeune fin en soi, mais comme le vecteur qui per-met à l’inspiration de prendre forme et de tou-cher les publics par delà le temps.

1. Louez, enfants, le nom du Seigneur.2. Que le nom du Seigneur soit béni.3. Le Seigneur est au-dessus de tous les peuples.18

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L’univers de la mandoline reste, comme parailleurs celui de la guitare classique, toujoursmal connu sinon mal aimé du grand public.La richesse du répertoire concerné devraitpourtant stimuler la curiosité, mais l’imaged’Épinal associant la mandoline à un clichéde musique populaire sur fond de canzonettanapolitaine vient tenacement oblitérer notreperception d’un instrument pourtant richede possibilités expressives diverses, et qui n’apas, loin s’en faut, laissé indifférents les com-positeurs, de l’ère baroque jusqu’à nos jours.Les potentialités techniques de la mandolinesont beaucoup plus vastes que ce que l’appa-rente fragilité de l’instrument et le caractèregracile du timbre peuvent laisser penser aupremier abord. C’est Antonio Vivaldi qui, lepremier, lui assigne un rôle inattendu desoliste. Aussi bien dans le “Concerto in domaggiore ” que dans le “Concerto in re mag-giore ”, le compositeur vénitien résout avecune suprême habileté le problème de l’équi-libre sonore entre la mandoline et l’ensembleinstrumental. Souplesse du dialogue, vivacitéde l’inspiration, y compris dans les mouve-ments lents, concentration du propos en uneforme à la fois brève et totalement aboutiesont les axes fondateurs de l’inspiration deces pages. Comme le brésilien Heitor Villa-Lobos le fera au XXe siècle pour la guitare,Vivaldi ne cherche pas à repousser les limitesde l’instrument, mais à en révéler toutes lesressources sans créer de déséquilibre. Qu’ilait souvent pratiqué un travail d’adaptationen réutilisant un même matériau d’unconcerto à un autre, en changeant d’instru-ment soliste, ne doit pas masquer la parfaitemaîtrise dont il fait preuve dans sa gestion dudiscours concertant.Le legs de Domenico Scarlatti reste principa-lement attaché, en dehors d’une importanteproduction lyrique encore mal connuedurant la partie italienne de son existence, audéveloppement de la forme sonate binairepour clavecin. Près de 555 ont été officielle-ment recensées par le musicologue RalphKirkpatrick, toutes rayonnantes d’une inven-tivité dont le constant renouvellement serévèle proprement confondant. Les trente-sept dernières années de la vie du musicien,attaché au service de la princesse MariaBarbara du Portugal, épouse de l’infantd’Espagne (futur Ferdinand VI), sont presqueentièrement consacrées à l’exploration de

cette facette de la musique instrumentale.Toutefois, Scarlatti n’a pas attendu cettepériode pour creuser les possibilités de lasonate et de plusieurs instruments, dont lamandoline : on se souvient de la joute quil’opposa à Haendel et se solda par la victoirede ce dernier à l’orgue, cependant queScarlatti l’emportait au clavecin. Malgré lacélébrité qui leur est attachée, Scarlatti n’apas supervisé d’édition complète de sessonates, plusieurs existent en diverses ver-sions, sans qu’aucun autographe ne nous soitparvenu. Mais la vivacité de l’inspiration, lesimple bonheur de faire et de partager de lamusique (dont Scarlatti confessait qu’il étaitle moteur principal de sa démarche créatrice)ne peuvent laisser insensible. La “Sonata in reminore K.89” interprétée ce soir fait la partbelle aux contrastes de couleurs et de registre,et l’on ne peut que s’incliner devant la profu-sion de l’imagination du compositeur, jointe àune parfaite gestion de la forme préclassique.L’univers de la mandoline offre, quels quesoient le style et l’inspiration du compositeurune cohérence et une unité particulière.Entre Pietro Denis (1710-1770), Carlo Munier(1859-1911), Raffaele Calace (1863-1934) ouClaudio Mandonico (né en 1957), les diffé-rences sont nombreuses, témoignant d’autantde personnalités. Mais le fil qui les relie, enl’occurrence l’amour d’un timbre, n’est jamaisrompu et c’est lui que le concert de ce soirnous invite à goûter sans modération.

Programme

“Hommage à l’Italie ”

Pietro Denis (1710-1770)Sonata in Re MaggioreAllegro moderato , Andantino PrestoDomenico Scarlatti (1685-1757)Sonata in Re minore K.89Allegro - Largo - AllegroRaffaele CALACE (1863-1934)Preludio III.Opus 63,per mandolino soloCarlo MUNIER(1859-1911)Fantasia su’ll Stabat Mater di PergoleseOp.77Antonio VIVALDI (1678-1741)Concerto in Do MaggioreAllegro - Largo - AllegroConcerto in Re MaggioreLargoRaffaele CALACE (1863-1934)Siciliana Op.78(Orchestration : Vincent Beer-Demander)Claudio MANDONICO (1957)Preludio in modo antico

BASILIQUE

20 novembre 20h30

SCARLATTI,DENIS,VIVALDIAgnès CONDAMIN,guitareVincent BEER-DEMANDER,mandoline

Orchestre à Plectredu Conservatoire

Direction musicaleAlexandre BOULANGER

VincentBEER-DEMANDERProfesseurcompositeurconcertisteMandoline

Néen1982, Vincent Beer-Demanderdébutesesétudesmusicalesà l’âgede8ansà l’Ecolede mandoline et au CNR de Toulouse. En2000 il entre à l’Ecole Nationale de Musiqued’Argenteuil où il obtient les premiers prix demusique de chambre et de formation musi-cale, ainsi qu’un premier prix de mandolinedans la classe de Florentino Calvo.Il se perfectionne ensuite au Conservatoriode Padoue (Italie) auprès de UgoOrlandi età l’Ecole Normale deMusique de Paris avecle Maître Alberto Ponce, où il se voit décer-ner avec le Duo Chitarrone, la prestigieuselicencedeconcertdemusiquedechambre,à l’unanimité et avec les félicitations du jury.Musicienéclectique,VincentBeer-Demanders’illustre dansplusieurs domainesmusicaux :enseignement, composition (membre delaSACEM),direction, recherche, création…Dédicataire d’œuvres de nombreux com-positeurs actuels comme J. Y. Bosseur,R. Campo, M. Grivel, F. Martin, D. Nicolau,T. Ogawa, A. Ourkouzounov, F. Rossé…, ildemeure néanmoins un fervent défenseurdu répertoire original des XVIIIe, XIXe et XXe

siècles.Lauréat d’un grand nombre de concoursinternationaux, il seproduit régulièrementenFrance et à l’étranger dans diversesformations : “Quatuor Arion ”, “ EnsembleMatinata ”, “Nov’mandolin Sextet ” ou ensoliste avec orchestre.En 1997, il fonde avec Gregory Morello, leDuo Chitarrone. Récompensé en 2002 parun Premier prix à l’unanimité de musiquede chambre du CNR de Toulouse, le Duoremporte l’année suivante le concours inter-national G. Sartori de Ala (Italie) et crée sonpropre festival en terre d’Ariège.Directeur de l’Ensemble CordaVif (58), il aégalement travaillé avec des formationscomme l’Orchestre National de France,l’Opéra Bastille, le Capitole de Toulouse,l’Opéra de Toulon, l’Orchestre National deLorraine…Titulaire du D.E., il enseigne à l’Estudiantinad’Annecy ainsi qu’à l’Ecole demusiquedeVif. Et participe régulièrement à diversstages et jurys.

“ Je suis entré en Musique avec Queen, j’ai grandi enécoutant Piazzolla, en jouant Calace, me nourrissant del’œuvre d’un Stravinsky, d’un Bartok, d’un Prokofiev, ouplus proche de moi, d’un Lauba, d’un Cavanna ou d’unRossé… Je me revendique de toutes ces influences…Le reste, je l’ai appris à Paris avec Fréderick Martin etavec Régis Campo au Conservatoire de Marseille.Je veux écrire en toute liberté, au fils de mes rencontres,de mes découvertes, du temps qu’il fait, du temps quej’ai, de ce temps qui me fait si peur ” .

Doïna CIOBOTARSoprano

Doïna Ciobotar, soprano a 27 ans, elle estnée en Roumanie dans une famille demusi-ciens, sonpère yest professeurd’accordéonclassique et de piano.Attirée très tôtpar lechant, elle reçoit d’aborddes leçons privées de la soprano CristinaRadulescu ;admiseensuiteauConservatoirede Bucarest elle voyage en Europe avec lechœur philharmonique lié à cette école.C’est à l’occasion d’un concert donné àToulouse au Palais Niel en novembre 2005qu’elledécouvre la Franceetdécidedeveniry résiderpourcontinuer sesétudesmusicales.Une rencontre avec la soprano DanièlePerriers la conduit tout d’abord au CNR dePerpignan où elle reste deux ans, y obtientun CFEM.À la suite de cela elle choisit de se spécia-liser dans le répertoire belcantiste et se pré-sente au CNR de Marseille pour étudieravec le ténor Tibère Raffali ; elle est actuelle-ment en niveau supérieur.Depuis son arrivée en Provence, DoïnaCiobotar s’estproduiteauFestivaldeMusiqueSacrée en 2007 en interprétant la CantateBWV202deJ. S. Bach ;àCéresteetàSaignondans leVaucluseelleaparticipéàunconcerten hommage a Sacha Guitry au printemps2008 ; et l’été dernier elle a donné un récitallyrique au château de Lourmarin dans lecadre du 11e festival Durance-Lubéron.Remarquée récemment par la pianisteet chef d’orchestre Elisabeth Cooper, elle aétépressentiepourchanter le rôledePaminadans la flûte Enchantée de Mozart en avril2009 en région parisienne.

Yves DESMONSViolon

Né à Lille en 1961, YvesDesmonsdébute le vio-lon avec Marie-LouiseHUREL qui le mènera àGérard JARRY pour sui-

vre son enseignement pendant deux ans.C’est alors qu’il entre au ConservatoireNational Supérieur deMusiquedeParis dans

la classe de Pierre Amoyal où il obtiendra en1982 un 1er Prix de violon à l’unanimité ainsiqu’ un 1er Prix demusique de chambre dansla classe de Jean MouillèreRetrouvant Marie-Louise Hurel à l’EcoleNormale de Paris, il remporte brillammentavec félicitations la licence de concert.Ensuite il se perfectionne auprès de RégisPasquier et Alain Moglia .Nomméen1988, Super Solisteau seinde l’or-chestre philharmonique de l’Opéra deMarseille, il suit parallèlementunecarrièredesoliste et consacreunegrandepartiede sontemps à la pédagogie.

Philip BRIDEDirection et violon

Né à Paris, Philip BRIDEobtient à 13 ans unPremier Prix de violonàl’unanimité dans la

classe de René Benedetti, puis un PremierPrix deMusique deChambre dans la classede Maurice Crut au Conservatoire Natio-nal Supérieur deMusiquede Paris. Il y étudieégalement l’harmonie et le contrepointauprès d’Henri Challan. Parallèlement, ilpoursuit ses étudesà la Facultédes LanguesOrientales. Il estalors l’élèved’HenrykSzeryng,de Nathan Milstein puis de Zino Francescattidont il est aujour-d’hui ledisciple leplus repré-sentatifdesagénération.Aprèsquatreannéesà l’Orchestre de Paris, il est depuis 1978,le Premier Violon Solo de l’EnsembleOrchestral de Paris.En 1983, Philip Bride prend la successionde Jean-Pierre Wallez comme DirecteurMusical de l’Ensemble Instrumental deFrance. Depuis 1991, Directeur du Conser-vatoire National de Région de Marseille oùil animeuneMasterClass de violon. De 1994à 1997, Premier Chef invité de l’OrchestrePhilharmonique de l’Opéra de Marseille.Il s’est produit dans les plus grandes sallesdu monde, ainsi que dans les plus grandsfestivalscommeMontreux,Salzbourg,Dubrov-nik, Carthage, Divonne, Stavelot, Spoleto,Menton, Prades, et a jouéauprèsdegrandssolistes tels que A. Benedetti-Michelan-geli, J. P. Rampal, M. André, H. Szeryng,Y. Menuhin, M. Rostropovitch, C.Eschen-bach, I.Stern, A.Ciccolini, M. Argerich...Il a joué sous la baguette de :Bender,Capolongo, Entremont,Dutoit, Ferro,Houtmann, Plasson, Boulez, Wallez, Bergel,Bernstein, Jordan, Rowicki, Pfaff, Jacquillat,Goleminov, Venzago, Redel...Il a enregistrédenombreuxCDet aobtenu 2disques d’Orchez Forlaneet JVC,il est égalementDirecteurArtistique de l’Université d’Été Lions de laMusique.

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BASILIQUE

23 novembre 15H30

J. S. BACH,HAENDEL“Airset Cantatessolistes ”Alexia N’BASSE“Alle voci... ”, sopranoKhena HENRI“ Let the Bright Seraphim... ”,sopranoSnezhana BACHRONA“Künft’ Zeiten... ”, sopranoStéphanie JACQUEMON“ BWV 51”, sopranoThierry AMIOT,trompette

Direction et orgueAndré ROSSI

La cantate BWV 51 Jauchzet Gott in allenLanden de Johann Sebastian Bach a été trèsprobablement composée pour le 15e dimancheaprès la Trinité de l’année 1730. Mais, choseassez rare dans le corpus des cantates, le textene fait pas directement référence à ce jour pré-cis, ni même à un temps liturgique particulier.Bach lui-même mentionne sur les partitionsd’orchestre per ogni tempo, c’est-à-dire pourtous les temps du calendrier liturgique. La jubi-lation ne s’en révèle pas moins, fait assez raresous la plume du cantor, d’une exubérancecommunicative. Nul chœur pourtant, mais uneunique voix soliste (un soprano) et un ensembleinstrumental dont émerge une partie de trom-pette exigeante. La virtuosité de la ligne desoprano peut surprendre, tant elle cumule dedifficultés techniques dont l’agilité, la ductilitédu timbre et la possibilité de solliciter l’extrêmeaigu ne sont pas les moindres.Le premier numéro porte le titre d’Aria, maisc’est bel et bien à un concerto que nous conviele musicien. Les interventions de l’ensemble ins-trumental ne parviennent pas à réfréner la joiecommunicative du soprano et de la trompette,dont les volubiles guirlandes sonores se passentaisément de traduction.Un récitatif pour cordes seules et soprano pré-pare le second aria. Celui-ci sera égalementd’une très grande exigence, mobilisant des colo-ratures peu fréquentes dans l’inspiration deBach, mais dont l’efficacité expressive dépassede très loin la simple démonstration technique.Le troisième aria offre un absolu contraste. Leclimat y est à la fois plus calme et plus doulou-reux, rendu par le tissu de triolets qui soutientla partie soliste. Bach lui confie un rôle de fac-teur d’équilibre dans l’ensemble de la cantate,comme un moment de confession intime avantque la joie ne reprenne le dessus. En toutelogique, un choral suit durant lequel le sopranoassume de longues tenues, qui permettent auviolon de se lancer dans de brillantes sollicita-tions qui ne troublent pas le propos extatiqued’ensemble. Enfin, l’Alleluia conclusif renoueavec l’atmosphère brillante et jubilatoire dudébut. Le domaine de l’opéra italien commecelui de l’oratorio, tel que le concevra Haendel,semblent a priori très éloignés de la cantate deBach, ne serait-ce que par ce qu’ils se rattachentà une dimension de spectacle absente du cadre

de la cantate. S’en tenir à cette distinctionreviendrait à passer sous silence non seulementles parentés qui demeurent entre les deux com-positeurs, capables aussi bien de visiter le genreconcertant que de manier à un très haut degréde subtilité l’écriture contrapunctique, maiségalement la convergence presque paradoxalequi unit les deux domaines concernés. L’aria dacapo n’est pas un simple espace offert à undéploiement débridé de virtuosité vocale, il estle lieu d’expression d’un sentiment paroxys-tique justifié par le contraste entre les partiesA et B. Qu’Haendel opère dans la lignée del’opéra ou dans celle de l’oratorio, l’intensitéémotionnelle rejoint l’élan mystique de Bach et,bien plus qu’en directe similarité, c’est en com-plémentarité que nous pouvons percevoir etressentir les deux volets du programme de ceconcert, qui nous convie à goûter deux facettesparmi les plus complexes et les plus riches dugénie baroque.

Programme

Georg Friedrich Haendel (1685-1759)Concerto pour orgue et orchestre opus 4, Nr.2,A tempo ordinario, e staccatoAllegro - Adagio, e staccatoAllegro, ma non presto.Air pour Soprano, trompette obligée et bassecontinue,“ Let the Bright Seraphim“.“Alle voci del bronzo guerriero ”“ Künft’ Zeiten eitler Kummer “.John StanleyVoluntary opus 7, en Fa majeur pour orgue,Adagio et AllegroJean sébastien Bach (1685-1750)Cantate pour soprano, trompette obligée,cordes et continuo - BWV 51,“Jauchet Gott in allen Landen“(Jubilez dans toutes les contrées)Air-récitatif-air-choral

Agnès CONDAMINGuitare

Après avoir obtenu ses premier Prix deguitare et musique de chambre au Conser-vatoire national de régiondeMarseille, ainsiqu’une maîtrise de musicologie, AgnèsCondamin se rend dans diverses villes euro-péennes afin d’enrichir sa culture musicale.ElleétudieàParisavecOlivierChassain, puisentredans laclasseduprofesseur renomméRoberto Aussel à la “Musikhochschule ” deCologne (Allemagne) où elle obtient sondiplôme final avecdistinction (mention trèsbien). Elle est également lauréate de plu-sieurs concours internationaux : Heinsberg,Koblenz, Aix-en-Provence.Agnès Condamin se produit régulièrementen concert en tant que soliste, mais égale-ment en musique de chambre. Elle crée unduoavecmandolinequi remporteunvif suc-cès auprès dupublic allemand et se voit fré-quemment inviter par la radio allemandeWDR4 à l’occasion des soirées classiques“Klassik Nacht”.Sacuriosité l’amèneà rejoindre le “Quintetteà plectres du Luxembourg” avec lequel elleeffectue des tournées dans toute l’Europe.Ses expériences en Allemagne aux Pays-Bas,ainsi qu’aucoursdemaster-classauprèsdes maîtres Pepe Romero, David Russell, leluthiste et chef de chœur du “Cantus Köln”Konrad Junghänel, le guitariste jazz PhilpCatherine lui permettent d’approfondir celien avec l’Europe musicale.Nommée professeur d’enseignement artis-tique, Agnès Condamin enseigne actuelle-ment au CNR de Marseille.

Duo Hellenis

Ce qui est particulièrement caractéristiquechez le Duo Hellenis, réside dans uneextrême complicité et la faculté de la partdes deux musiciennes, Catherine Bertrandet Agnès Condamin, de faire fondre entiè-rement les deux partitions l'une dans l'autre,en créant un timbre neuf, unique, simple etcomplexe, une sonorité particulière, un styletrès personnel.

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Kehna HENRYSoprano

AprèsavoireffectuésesétudesauConservatoirede Paris en Piano et en Orgue, respectivementdans les classes de Mr Billy Eidi et de MmeLanglais ,KehnaHenry intègre laMaîtrisedeParisà 11 ans sous la direction de Patric Marco.Par la suite, elle se produit à 15 ans à l'OpéraComique dans le “ Tour d'Ecrou” de BenjaminBritten où elle interprète le rôle de Flora .Elle participe à de nombreux concerts dans lecadre de tournées internationales au ThéatreNational de Tunis, au Festival de Fez, enGuadeloupe.Elle chante aux festivals de Champagnesur-Oise , d'Avignon et plus récemment auxfestivals d'Art Sacré et de Musique Ancienne.ElleestactuellementélèveauConservatoiredeMarseille dans la classe de Chant du barytonde l'Opéra de Paris,M. Meloni et de la pianisteMarie-France Arakelian

Stéphanie JACQUEMONSoprano

Issue d’une famille de musiciens naît à Aix-en-Provence et commence ses études musicalesau Conservatoire National d’Aix en Provencedans laclassede JosyGrauer-Tierouelleobtientunprixdeharpe.Parallèlement,ellepoursuit sesétudesdepharmacieàMarseilleouelleobtientson doctorat en 1988.En 1989, elle découvre le chant auprès deClaudine Dupart (Professeur au CNIPAL deMarseille).Elle se produit en soliste avec les chœurs de laRégion, au festival International de Roquevaireet dans différentes régions de France, cequi luipermet d’aborder différents répertoires. Avecorchestre, on a pu l’entendre dans des motetsetoratoriosdeVivaldi,Cantateset“PassionselonSt Jean”deJeanSébastienBach, “Requiem”deMozart, “Messe Lord Nelson ” de J. Hayden,“Psaume 42” de Mendelsson, “Gallia” de C.Gounod,“StabatMater”deRossini…;enpetitesformations,avec flûtesetclavecin,avecharpe,piano,orguesurtoutdans le répertoireBaroqueet la mélodie.

Thierry AMIOTTrompette

Après avoir terminé ses études au Conser-vatoire National de Région de Lyon, ThierryAmiot entre au Conservatoire National Supé-rieur deMusiquedeParis où il obtient un1er Prixavant d'être lauréats de ConcoursInternationaux.Il est successivement soliste de l'EnsembleHarmoniquede Lyon, de l'Ensemble Forum,del'Opérade Lyon,de l'EnsembleHexagone. Ilestactuellement professeur au ConservatoireNational de Région deMarseille.Trèssouvent invitécommesolisteetpédagogue,il donne de nombreux concerts etmaster-classà travers le monde (U.S.A., Canada, Russie,Chine, Japon, Brésil …)