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MEDEF Actu-Eco - n°254
Semaine du 18 au 22 juillet 2016
SOMMAIRE
FRANCE
1. Climat des affaires en juillet 2016 : amélioration dans tous les secteurs
2. Financement des ETI et des grandes entreprises en juillet 2016 : légère dégradation de la situation de trésorerie
3. Créations d’entreprise en juin 2016 : +7,3% sur un an au 2ème trimestre, atteignant le plus haut niveau depuis l’été 2012
4. Prix à la consommation en juin 2016 : +0,1% imputable aux produits pétroliers (+4,1%)
5. Situation des PME en mai 2016 : amélioration de l’activité et de l’emploi, redressement de la situation financière et des prévisions d’investissement
EUROPE
6. Le tourisme en Europe en 2015 : l’Espagne et la France en tête des nuitées, la Croatie et l’Autriche en tête de l’intensité touristique, Paris et Londres en tête des capitales touristiques
INTERNATIONAL
7. Perspectives économiques du FMI pour 2016 et 2017 : révision à la baisse dans les pays avancés, statu quo dans les pays émergents, incertitude croissante liée au Brexit
8. Tendances de la semaine sur les marchés : dépréciation de l’euro à 1,10$, repli du cours de l’or à 1 316$ l’once
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016 2
1. Climat des affaires en juillet 2016 : amélioration dans tous les secteurs
* Selon les dernières enquêtes de conjoncture publiées par l’INSEE, le climat des affaires en France s’est amélioré en juillet 2016. L’indicateur
synthétique se situe légèrement au-dessus de son niveau moyen de longue période (2000-2015).
Source : INSEE
* Dans le détail, cette amélioration se retrouve dans tous les secteurs :
o +1 point dans l’industrie (dégradation des
perspectives personnelles de production mais amélioration des perspectives générales, quasi-stabilité des carnets de commandes), grâce à l’industrie agro-alimentaire, et dans le bâtiment (amélioration des perspectives d’activité et de recrutement, carnets de commandes toujours jugés inférieurs à la normale, capacités de production toujours sous-utilisées), dont l’indicateur est à son plus haut niveau depuis août 2012 ;
o +2 points dans le commerce de gros (plus de pessimisme concernant les perspectives générales, amélioration des intentions de
commandes en provenance de l’étranger, amélioration des perspectives d’emploi), avec un indicateur à son plus haut niveau depuis juillet 2011 ;
o +3 points dans le commerce de détail (optimisme accru concernant les perspectives générales d’activité, les prévisions des ventes, les intentions de commandes et les anticipations de recrutement) et dans les services (amélioration des perspectives générales du secteur ainsi que des anticipations d’activité, de demande et de recrutement), amélioration du climat des affaires notamment dans le transport routier de marchandises, dans l’hébergement-restauration et dans les activités immobilières.
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Industrie
Bâtiment
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Indice synthétique du climat des affaires
Commerce de gros
Commerce de détail
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Indice synthétique du climat des affaires
Services
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2. Financement des ETI et des grandes entreprises en juillet 2016 : légère dégradation de la situation de trésorerie
Selon la dernière enquête réalisée par l’AFTE et Coe-Rexecode en juillet 2016, les trésoriers des ETI de 500 salariés ou plus et des grandes entreprises font état :
o d’une situation de trésorerie d’exploitation
jugée légèrement difficile depuis trois mois. La tendance s’érode donc depuis début 2016 ; L’évolution des prix des matières premières et celle du taux de change de l’euro face au
dollar auraient un impact négatif sur leur trésorerie ;
o d’un moindre allongement des délais de
paiement clients ;
o d’une baisse des marges pratiquées sur les crédits bancaires ;
o d’une recherche de financement toujours
aisée, et ceci depuis plus de deux ans.
Source : AFTE / Coe-Rexecode
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Situation de la trésorerie d'exploitation(solde d'opinions, %)
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Délais de paiement clients (solde d'opinions, %)
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Evolution des marges de crédits bancaires (solde d'opinions, %)
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Recherche de financement (solde d'opinions, %)
Moyenne 2005-2015
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3. Créations d’entreprise en juin 2016 : +7,3% sur un an au 2ème trimestre, atteignant le plus haut niveau depuis l’été 2012
* Les créations d’entreprise, tous types d’entreprises confondus, se sont contractées de -1,3% en juin 2016 (données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables), après une progression de +2,4% en mai dernier.
Dans le détail, les créations hors micro-
entrepreneurs ont quasiment stagné : +0,6%, après une hausse de +3,4%. En revanche, les immatriculations de micro-entrepreneurs ont diminué de -3,9%, après +1%.
Les microentreprises représentent 40% des
créations totales d’entreprise.
* En moyenne sur le 2ème trimestre 2016,
l’ensemble des créations d’entreprise s’est accru de +7,3% par rapport au même trimestre de l’année 2015, pour s’établir à 46 669 unités, plus haut niveau depuis l’été 2012.
Hors micro-entrepreneurs, la hausse a été
plus marquée (+10,1% sur un an), pour atteindre 27 522 unités. Les créations de micro-entrepreneurs se sont accrues de +3,7% pour s’établir à 19 146 unités.
Source : INSEE
Par grande famille d’activité, toujours au 2ème trimestre 2016, cette progression sur un an recouvre : - une baisse dans la construction (-1,5%),
secteur représentant 11,3% de l’ensemble des créations d’entreprise ;
- un léger repli dans le commerce (-0,3%), secteur qui totalise 17,5% des créations ;
- une progression modérée dans l’industrie
(+2,7%, dont +4% dans la seule industrie manufacturière), représentant 4,4% du total ;
- une hausse plus marquée dans les services
marchands (+13,3%, réalisent 54,8% de l’ensemble des créations). Dans ce secteur, elles sont à leur plus haut depuis le printemps 2010.
46669
42 000
44 000
46 000
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Créations totales d'entreprise (moyenne mobile sur trois mois, données CVS-CJO)
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17 000
19 000
21 000
23 000
25 000
27 000
29 000
31 000
33 000
35 000
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Créations d'entreprise (moyenne mobile sur trois mois, données CVS-CJO)
hors micro-entrepreneurs
micro-entrepreneurs
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4. Prix à la consommation en juin 2016 : +0,1% imputable aux produits pétroliers (+4,1%)
* Selon les chiffres définitifs de l’INSEE, l’indice des prix à la consommation, en données corrigées des variations saisonnières, a progressé de +0,1% en juin 2016, après +0,4% en mai.
Cette hausse provient essentiellement de la
hausse des prix du pétrole pour le 4ème mois consécutif : +4,1% pour les seuls prix des produits pétroliers (+2,5% pour l’ensemble des produits énergétiques).
Les prix des produits alimentaires se sont repliés de -0,4%, ceux des produits manufacturés ont stagné, et ceux des services ont progressé de +0,2%.
Hors tarifs publics (électricité, gaz, tabac, etc.)
et produits à prix volatils (produits pétroliers, produits laitiers, viande, etc.), c’est-à-dire l’inflation sous-jacente, les prix ont crû de +0,1% en juin, pour le quatrième mois consécutif.
Source : INSEE
* Entre mars et juin 2016, les prix se sont accrus : +0,5% (+2,2% l’an), après s’être contractés de -0,2% entre décembre 2015 et mars 2016.
Cette hausse recouvre des évolutions
contrastées selon les catégories :
- repli des prix des produits manufacturés (-0,3%, dont -0,6% pour les produits de santé et +0,1% dans l’habillement-chaussures) ;
- quasi-stagnation des prix des produits alimentaires (+0,1%, avec +0,8% pour les seuls produits frais) ;
- hausse de +0,6% des prix pour l’ensemble des
services (dont -0,1% pour les services, +0,1% pour les loyers, +0,6% pour les transports et les télécommunications) ;
- forte progression des prix des produits
énergétiques (+4,6%, dont +8,4% pour les seuls produits pétroliers, imputable à la hausse du prix du pétrole).
+0,2
+0,7
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+2
+3 Evolution sur un an de l'indice des prix à la consommation (%, données CVS)
Total
Sous-jacent
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Evolution des prix à la consommation (%, juin 2016) sur un mois sur trois mois sur trois mois annualisée sur un an
Total +0,1 +0,5 2,2 +0,2
Sous-jacent +0,1 +0,3 +1,2 +0,7
Energie, dont : +2,5 +4,6 +19,8 -3,2
Produits pétroliers +4,1 +8,4 +37,9 -6,3
Alimentation, dont : -0,4 +0,1 +0,6 +0,7
Produits frais -3,0 +0,8 +3,1 +3,9
Produits manufacturés, dont : -0,0 -0,3 -1,1 -0,4
Habillement et chaussures -0,2 +0,1 +0,3 +0,6
Produits de santé -0,1 -0,6 -2,5 -2,8
Services, dont : +0,2 +0,6 +2,3 +1,1
Loyers +0,1 +0,1 +0,6 +0,4
Services de santé -0,1 -0,1 -0,4 +0,2
Transports et télécommunications +0,2 +0,6 +2,5 -0,2
Source : INSEE
* Sur un an, les prix à la consommation se
sont inscrits en hausse (+0,2%), après avoir stagné en mai et baissé au cours des trois mois précédents.
Cette progression se retrouve pour les produits alimentaires et les services. En revanche,
les prix se sont contractés pour les produits manufacturés et, plus encore, pour les produits énergétiques.
L’inflation sous-jacente a progressé de +0,7%, toujours sur un an, comme au mois précédent.
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016 8
5. Situation des PME en mai 2016 : amélioration de l’activité et de l’emploi, redressement de la situation financière et des prévisions d’investissement
Selon la dernière enquête de conjoncture de BPI France, les PME installées en France, interrogées en mai 2016, sont optimistes pour l’année 2016 : - Accélération de l’activité (au sens de chiffre
d’affaires) au premier semestre 2016 qui
devrait se poursuivre au second, « même si le climat d’incertitude a pu depuis se renforcer avec la matérialisation du vote en faveur du Brexit fin juin » : solde d’opinions au plus haut depuis 5 ans. Reprise de l’activité dans tous les secteurs à l’exception de la construction et du tourisme ;
Source : Bpifrance Le Lab, enquêtes semestrielles de conjoncture PME
- Amélioration du marché de l’emploi,
notamment dans les services, à l’exception des TPE (1-9 salariés), des entreprises des secteurs du tourisme et de la construction ;
- Redressement de la situation financière, avec
un solde d’opinions sur les trésoreries proche de son niveau d’avant crise. « Les anticipations d’évolution de la rentabilité pour l’exercice en cours sont positives pour la première fois depuis mai 2011 » ;
- Conditions d’accès au crédit très favorables, qu’il s’agisse des crédits de trésorerie ou des crédits d’investissement ;
- Redressement des prévisions
d’investissement, avec un solde d’opinions au plus haut depuis 2011, notamment dans les services aux entreprises et dans les transports. En revanche, les prévisions sont négatives dans le tourisme et la construction. Parmi les freins à l’investissement, la faiblesse de la demande comme l’insuffisance de rentabilité pèsent moins qu’avant.
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Evolution pour l'année en cours (solde d'opinions, %)
Activité
Emploi
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6. Le tourisme en Europe en 2015 : l’Espagne et la France en tête des nuitées, la Croatie et l’Autriche en tête de l’intensité touristique, Paris et Londres en tête des capitales touristiques
Le bilan que l’INSEE vient de publier sur Le tourisme en Europe en 2015 (INSEE Première, n° 1610, juillet 2016), met en évidence six points. * Les 14 pays européens les plus visités ont capté 92% des 2 773 millions de nuitées enregistrées dans l’Union à 28. L’Espagne est en tête du classement (422 millions), suivie
par la France (411 millions), l’Italie (385 millions), l’Allemagne (379 millions) et le Royaume-Uni (306 millions).
Sur la période 2012-2015, les nuitées ont augmenté de +3,3% en Espagne contre +0,4% en France (premier rang en 2012) et en Italie. Ces évolutions recouvrent un redressement en 2015 (+2% en France, +0,9% en Italie) après un repli en 2013 et 2014.
Source : INSEE
* Tous hébergements collectifs confondus,
la France dispose de 5,1 millions places-lits, en tête des pays européens. Toutefois, la structure du parc est très variable. Les hôtels réalisent les 2/3 des nuitées de l’Union européenne, avec de fortes disparités selon les pays : plus de 70% en Allemagne et en Espagne, 50% en France qui ne dispose que du 5ème parc hôtelier européen (1,3 million de places-lits), loin derrière le Royaume-Uni (2,9 millions) l’Italie (2,2 millions) l’Espagne (1,9 million) et l’Allemagne (1,8 million). Inversement, elle enregistre les nuitées les plus nombreuses dans les autres segments.
Ainsi, l’Espagne accueille plus de touristes avec moins de places (fréquentation plus étendue dans l’année). En France, au contraire, une part plus importante du parc est constituée de campings (55%), avec des périodes d’ouverture plus limitées et des taux d’occupation moindre que dans les hôtels.
Les campings les plus vastes se situent en Italie et dans la péninsule ibérique (en France, leur taille est légèrement supérieure à la moyenne européenne). Les plus grands hôtels se trouvent en Croatie, en Suède et dans la péninsule ibérique.
15,2 14,813,9 13,7
11,0
4,1 3,8 3,52,6 2,6 2,0 2,0 1,7 1,4
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18 Nombre de nuitées dans les hébergements collectifs* en 2015 (% du total de l'Union européenne, 100=2,8 milliards)
* hôtels, campings, villages de vacances, auberges de jeunesse, maisons familiales...
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016
Source : INSEE
*L’intensité touristique, mesurée par le rapport des nuitées touristiques à la population résidente, est la plus forte dans les pays du Sud. Viennent en tête la Croatie (attrait du littoral et d’un bon rapport qualité-prix), et l’Autriche (attrait de ses montagnes
en été comme en hiver), avec un ratio 2 à 3 fois plus élevée que la moyenne européenne. Grâce à leurs atouts culturels, climatiques et paysagers, suivent la Grèce, l’Espagne, l’Italie et la France qui ont une intensité touristique supérieure à la moyenne.
Source : INSEE
* La clientèle étrangère représente 1,2 milliard de nuitées touristiques en Europe (45% du total). Elle est la plus élevée en Espagne (257 millions), suivie par l’Italie (186 millions) et la France (131 millions). Les non-résidents représentent plus de 90% des nuitées en Croatie et à Chypre, mais 20% en Allemagne, en Pologne et en Roumanie. Entre ces deux extrêmes, la proportion est voisine de 1/3 en France et au Royaume-Uni, de la moitié en Italie. Elle est de 88% au Luxembourg, de 71% en Autriche et de 66%
dans les pays baltes, en plein essor touristique.
C’est en Allemagne (292 millions) et en France (271 millions) que les nuitées de résidents sont les plus nombreuses, en liaison avec les nombreuses manifestations professionnelles qui attirent une importante clientèle, résidente comme étrangère. C’est aussi le cas des autres grandes économies comme le Royaume-Uni et, dans une moindre mesure, l’Italie.
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
autres
Campings
Hôtels
Nombre de places-lits selon le type d'hébergements(milliers, 2014)5110
4904
1557
1298
872 869
622 611 593 542 527 524 482 454 409291
175
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500
1000
1500
2000Nombre de nuitées touristiques /100 habitants (2014)
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016
Source : INSEE
* Paris et Londres sont les premières capitales touristiques en Europe, grâce à leur patrimoine architectural et culturel ainsi qu’à leurs centres de décisions économiques. Les régions abritant ces deux capitales sont les premières régions touristiques de leur pays (20% des nuitées). Les touristes étrangers représentent plus de 80% des nuitées dans l’agglomération de Londres et 55% en Île de France. A l’inverse, dans les pays plus décentralisés comme l’Allemagne ou l’Italie, les régions capitales de Berlin et de Rome ont un poids économique moindre, et ne captent que 8% des nuitées, même si elles attirent une proportion importante d’étrangers. De même,
la région de Madrid comme les régions capitales de plus petits pays (Belgique, Autriche) ne sont pas les principales régions touristiques.
*Les allemands et les britanniques sont souvent les premiers clients étrangers des autres pays européens – les allemands principalement en Autriche, en Italie et en Croatie ; les britanniques en France et dans la péninsule ibérique. En revanche, les Français, très présents en France, ne constituent jamais la première clientèle d’un des treize autres pays européens les plus touristiques (deuxième position en Belgique, troisième position en Italie, au Royaume-Uni et en Espagne).
9179
71 65 6452 49 45
36 35 3320 20
921
29 35 3648 51 55
64 65 6780 80
0
25
50
75
100
résidents
non résidents
Répartition des nuitées touristiques entre résidents et non résidents(%, 2014)
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016
12
7. Perspectives économiques du FMI pour 2016 et 2017 : révision à la baisse dans les pays avancés, statu quo dans les pays émergents, incertitude croissante liée au Brexit
Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier une actualisation de ses « Perspectives économiques mondiales ».
Ses prévisions de la croissance mondiale pour 2016 et 2017 ont été légèrement révisées à la baisse par rapport à celles d’avril 2016 (+3,1% en 2016, contre +3,2%, +3,4% en 2017 contre +3,5%), conséquence de la « matérialisation d’un
considérable risque baissier pour l’économie mondiale » : le résultat du référendum en faveur du Brexit.
« Les révisions liées au Brexit concernent particulièrement les pays européens avancés, l’impact étant relativement négligeable ailleurs, y compris aux Etats-Unis et en Chine ».
Croissance annuelle du PIB (%, volume)
2015 2016p 2017p
Ecart par rapport à la prévision d’avril 2016
2016 2017
Monde +3.1 +3.1 +3.4 -0.1 -0.1
Economies avancées +1.9 +1.8 +1.8 -0.1 -0.2
Etats-Unis +2.4 +2.2 +2.5 -0.2 0.0
Japon +0.5 +0.3 +0.1 -0.2 +0.2
Zone euro +1.7 +1.6 +1.4 +0.1 -0.2
Allemagne +1.5 +1.6 +1.2 +0.1 -0.4
France +1.3 +1.5 +1.2 +0.4 -0.1
Italie +0.8 +0.9 +1.0 -0.1 -0.1
Espagne +3.2 +2.6 +2.1 0.0 -0.2
Royaume-Uni +2.2 +1.7 +1.3 -0.2 -0.9
Economies émergentes +4.0 +4.1 +4.6 0.0 0.0
Russie -3.7 -1.2 +1.0 +0.6 +0.2
Chine +6.9 +6.6 +6.2 +0.1 0.0
Inde +7.6 +7.4 +7.4 -0.1 -0.1
Brésil -3.8 -3.3 +0.5 +0.5 +0.5
Source : FMI
* Ces perspectives économiques plus défavorables pour 2016 et 2017 concernent les pays avancés alors qu’elles sont globalement inchangées pour les pays émergents et en développement :
- Révision à la baisse de -0,1 point pour 2016 et
2017 de la croissance dans les pays développés (+1,8% pour les deux années), avec des contrastes selon les pays :
o révision à la baisse de la croissance aux
Etats-Unis pour 2016 (+2,2%, contre +2,4% dans la prévision d’avril), en raison d’un 1er
trimestre décevant, statu quo en 2017 à +2,5%. « L’impact du Brexit devrait être négligeable aux Etats-Unis » ;
o révision à la baisse de la croissance au
Japon pour 2016 (+0,3%, contre +0,5%), du fait, selon le FMI, de l’appréciation du yen durant ces derniers mois. Ceci devrait également impacter la croissance pour 2017, malgré le report à octobre 2019 de l’augmentation de la taxe sur la consommation programmée pour avril 2017 (la révision à la hausse aurait dû être de +0,4 point au lieu de +0,2 point) ;
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016
13
o révision à la baisse de la croissance au Royaume-Uni en 2016 (-0,2 point à +1,7%), qui est encore plus marquée pour 2017 (-0,9 point à +1,3%), l’incertitude grandissante issue du référendum devrait affaiblir sensiblement la demande intérieure ;
o légère révision à la hausse de la croissance
dans la zone euro pour 2016 (+1,6%, contre +1,5% dans la précédente prévision), « grâce aux résultats du 1er semestre » (solidité de la demande intérieure, certain rebond de l’investissement), mais à la baisse pour 2017 (+1,4%, contre +1,6%), « compte tenu des retombées que pourrait avoir l’incertitude sur la confiance des ménages et des entreprises (et des éventuelles tensions bancaires) », selon le FMI.
Dans le détail : Légère révision à la hausse de la
croissance en Allemagne pour 2016 (+0,1 point à +1,6%) mais forte révision à la baisse pour 2017 (+1,2%, contre +1,6% en avril dernier) ;
Forte révision à la hausse de la croissance en France pour 2016 (+1,5% contre +1,1%), légère révision à la baisse pour 2017 (-0,1 point à +1,2%). Pour mémoire, dans le programme de stabilité 2016-2019 du gouvernement : +1,5% pour 2016 et 2017 ;
Légère révision à la baisse en Italie (+0,9% en 2016 et +1% en 2017, contre +1% et +1,1% dans la prévision d’avril) ;
Croissance en Espagne inchangée pour 2016 (+2,6%) et légèrement révisée à la baisse pour 2017 (-0,2 point à +2,1%) ;
- Statu quo dans les pays émergents par
rapport à la prévision (+4,1% en 2016, +4,6% en 2017), évolution qui recouvre :
o une confirmation du ralentissement de la
croissance en Chine : +6,6% en 2016, puis +6,2% en 2017. « L’effet direct du référendum britannique sera vraisemblablement limité, car les engagements à l’égard du Royaume-Uni sur le plan commercial et financier sont faibles et les autorités sont disposées à
riposter pour atteindre leur fourchette de croissance » ;
o une révision à la baisse de la croissance en Inde, de -0,1 point pour les deux années de la prévision (+7,4% en 2016 et 2017), « en raison d’une reprise plus timide de l’investissement » ;
o de légères éclaircies en Russie et, plus
encore, au Brésil :
Russie (-1,2% en 2016 contre -1,8% dans la prévision d’avril 2016, +1% en 2017, contre +0,8%), grâce à la montée des cours du pétrole, mais perspectives d’une reprise solide limitées « compte tenu des contraintes structurelles de longue date et de l’impact des sanctions sur la productivité et l’investissement » ;
Brésil (-3,3% en 2016, contre -3,8% dans la prévision d’avril 2016, +0,5% en 2017, contre une stagnation précédemment), avec une amélioration de la confiance des ménages et des entreprises et une contraction du PIB au début de l’année moins forte que prévu, mais incertitudes persistantes sur le plan politique et sur celui de l’action des pouvoirs publics.
* Au total, comme la situation relative au
Brexit continue d’évoluer, impliquant une incertitude grandissante, les prévisions pourraient être plus défavorables que prévu. Il existe, par ailleurs, d’autres risques pesant sur ces perspectives :
- économiques : séquelles de la crise dans le système bancaire européen (Portugal et Italie notamment), turbulences persistantes sur les marchés financiers, montée de l’aversion au risque, maintien de la dépendance à l’égard du crédit en Chine, risques sur la stabilité financière dans les pays émergents ;
- non économiques : divisions politiques au sein des pays avancés, basculement vers des politiques protectionnistes, tensions géopolitiques, conflits civils, terrorisme, sécheresse en Afrique orientale et australe, maladies (Zika par exemple) en Amérique latine et aux Caraïbes.
MEDEF Actu-Eco semaine du 18 au 22 juillet 2016 14
8. Tendances de la semaine sur les marchés : dépréciation de l’euro à 1,10$, repli du cours de l’or à 1 316$ l’once
0,22
-0,07
-0,2
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans (%)
France
Allemagne1,161,16
3,06
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans (%)
Espagne
Portugal
Italie
7,96
7
8
9
10
11
12
Taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ansde la Grèce (%)
1,10
1,05
1,07
1,09
1,11
1,13
1,15
1,17 1 euro = ... dollar
85
90
95
100
105
110
115
120 Indice boursier CAC 40 (100 = 2008)
76
81
86
91
96
101
106
111
116 Indice boursier Eurostoxx 50 (100 = 2008)
MEDEF Actu-Eco semaine du 11 au 15 avril 2016
Contact : [email protected] Rédaction achevée le 21 juillet 2016
149
153
157
161
165
169
173
Indice boursier Standard and Poor's(100 = 2008)
46,9
42,5
25
30
35
40
45
50
55 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord(brent)
dollars
euros
140
150
160
170
180
190
200
210Cours des matières premières alimentaires
(1988 = 100)
dollars
euros
120
130
140
150
160
170Cours des matières premières industrielles
(1988=100)
dollars
euros
130
140
150
160
170
180
190
200 Cours des matières premières métaux communs (1988=100) dollars
euros
dollars
1315,9
1045
1095
1145
1195
1245
1295
1345
1395
Cours de l'once d'or (en dollars)