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NUMÉRO 0

Melter N°0

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DESCRIPTION

Melter, le magaine curieux

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NU

MÉRO

0

× Bagel

× Boisson

× Dessert

+ Salade

+ Boisson

+ Dessert

8

9,90€

(6,90 sans dessert)

(8 sans dessert)

51 Rue Victor Hugo 92300 Levallois-Perret

01.42.70.11.77

www.bagelandco.fr

EDITO

Redacteur en chef : Adrian ParassolMaquettiste / pub : Diane PissierResponsable de publication : Axel MicheauSecrétaire de rédaction : Alice Zecca

Ont participé à ce numéro : Anais Derambure Aurèle FerreroFrançois Poncetcredit couverture : Vin Ganapathy

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[email protected]

Parfois, le chemin que l’on emprunte n’est pas le bon. On se retrouve dans une voie qui ne nous mène pas spécialement où l’on a envie, qui plus est d’une façon qui ne nous correspond pas. Mais peu importe ce dans quoi on s’engage, il est toujours possible de dévier, de tracer sa propre route. Melter en est la preuve. Ce magazine est loin d’être parfait, mais on le trouve franchement génial. Parce qu’il nous correspond, il nous prouve qu’on est capables de faire ce que l’on a vraiment envie, au fond de nous. On espère que vous prendrez en le lisant, au moins un dixième du plaisir que l’on a eu à le faire. Nous avons du mal à dé!nir notre aventure, le seul terme qui vient à l’esprit est : vraiment cool. Il ne reste plus qu’un jour avant que ce numéro 0 parte à l’imprimeur. Il y a en-core trois semaines, rien n’était fait et pourtant, c’est un magazine d’une petite trentaine de pages que vous tenez entre les mains. C’est une réelle !erté person-nelle de voir que l’on a été capables de produire ce sur quoi vous posez les yeux, à l’aide de nos trois cerveaux de jeunes adultes pas encore tout à fait développés et de nos ordinateurs portables beaucoup trop vieux. On a essayé de vous rem-plir ces pages de tout ce qui nous a sincèrement interpelé. Si quelque chose nous a semblé bien, il fallait qu’il trouve sa place ici. À notre avis, un travail qui a été intéressant à faire ne peut être qu’intéressant à retranscrire.

SOMMAIRE

page 6Bons plans

page 8Faire fortune en amérique

page 10-12 Cri de Cochon

page 14Les élections communales Belge

page 18Course de voitures

page 22Chez le libraire

page 23Les toilettes du mois

page 24Le rock est mort

page 26Hit the clown

RESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT SEKURARESTAURANT 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Galerie Vivienne

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Ce n’était qu’une question d’opportunités avant que Pierre Belle-mare, talentueux écrivain, et les Etats-Unis, terre d’espérance s’il en est, ne se rencontrent. En e!et, si l’un est le roi de l’esbroufe et des a!aires irrésolues (rappelons qu’il est le présentateur de l’émission très appréciée des chômeurs Les Enquêtes Impossibles sur NT1), l’autre est le berceau du capitalisme, un pays où la réussite est possible avec une bonne dose de travail et de dollars. Ainsi, dans son ouvrage Les Génies de l’Arnaque, Pierrot nous raconte l’histoire de personnages qui, tout au long de l’Histoire, se sont montrés plus intelligents que les autres et ont su gagner leur vie au détriment de la bonne foi de la société. Ce-pendant, toutes les a!aires du recueil ont été élucidées, ou à défaut, les malfaiteurs ont été punis. En d’autre terme, cet ouvrage est un recueil de tout ce qu’il ne faut pas faire (ou a déjà été fait) pour remplir son compte en banque d’argent qui ne nous appartient pas. La première histoire est sans aucun doute la plus intéressante. Elle se passe donc en Amérique et elle raconte la carrière des deux plus grands faussaires que la Terre n’est jamais portée : Baldwin Bredell et Arthur Taylor. Ce sont les plus grands car, en 1897, ils ont été capables de produire les plus parfaits faux billets de tous les temps. Leur mode d’opération était assez simple et n’importe qui serait capable d’en faire autant : ils ont visité le musée du billet de Washington, ont mémorisé les plans des presses à billets et en ont fait faire une. Jusque là, rien de bien compliqué. Une fois chez eux, ils ont refaits la même machine. Les talents de dessinateur d’Arthur ont permis de produire de parfaites photogravures. Mais ils se sont retrouvés confrontés à un problème lors de l’impression : impossible de trouver un papier similaire à celui des vrais billets.

C’est alors qu’ils ont eu une idée assez simple : étant donné que le billet d’un dollar a la même taille que celui de cent, il su"t d’enlever l’encre et de le réimprimer. Seulement, les banques, ne voulant pas que l’on puisse e!acer leur bout de papier fétiche, utilisent une encre ine!açable sans endommager le rendu du papier. C’est là que Pierre Bellemare nous donne la solution à ce problème contre lequel toute l’humanité a toujours butté : il faut découper le billet dans le sens de la longueur. Une fois a"nées, les deux moitiés deviennent vierges beaucoup plus facilement. La nouvelle impres-sion faite, il su"t de recoller les deux parties ensemble. Simple. Le processus fonctionne, ils impriment l’équivalent de dix milles dol-lars et partent faire la bamboula. Malheureusement, les deux compères ont été trahis par un sceau rouge un peu trop pâle qui est passé entre les mains d’un expert beaucoup trop méticuleux. Ce dernier a trempé le billet dans de l’eau chaude et l’a vu se découper en deux, dans le sens de la longueur. L’histoire fait du bruit et le secrétaire au Trésor de l’époque décide de retirer tous les billets de cent dollars en circulation, soit une somme de vingt-six millions de dollars. Autant dire qu’ils se sont assez rapi-dement retrouvés dans une cellule froide. Pour l’histoire, ils ont avoué où se trouvait leur matériel d’impres-sion contre une remise de peine. Mais quand leur avocat leur a dit qu’ils auraient mieux fait de ne pas cracher le morceau tout de suite pour que les juges soient plus cléments, ils ont eu une idée presque bonne. Ils ont demandé un billet de vingt dollars à leur avocat et l’ont reproduit cent fois, dans leur cellule. La mère de Baldwin les a aidé à leur fournir du matériel et ils ont avoué au procureur qu’ils avaient une autre planque avec des billets. Après recti#cation, le procureur s’est rendu compte que le numéro du billet qu’ils avaient recopié por-tait une date postérieure à celle de leur incarcération. Il percute donc que les faux billets de vingt ont été imprimés en cellule. Devant un tel talent, les jurés ont été cléments et les ont condamné à la peine la plus faible possible : 7 ans de prison. Depuis leur aveux, leur mé-thode fait partie des choses les plus protégées par le gouvernement américain. Il n’est donc pas très compliqué de copier des dollars. Il su"t juste de découper un billet dans le sens de la longueur. Ce n’est pas parce que des dizaines de faux-monnayeurs ont essayé sans résultat depuis que vous ne pouvez pas tenter votre chance. Au pire des cas, les sept prochaines années de votre vie sont-elles vraiment importantes ?

« Leur méthode est l’une des choses les plus protégées par le gouvernement amé-ricain. »

FAIRE FORTUNE

EN AMÉRIQUE,

GRÂCE À PIERRE

BELLEMARE

Avant de voler quelqu’un, il est toujours plus facile de le connaître. C’est pourquoi nos études dans une école de commerce nous prédisposent à exercer des activités pas toujours bien vues du monde dans lequel on vit.

Voici une idée pour faire de l’argent facilement.

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Certains l’ont peut-être vu sur les publicités pas loin de l’école, en ce moment l’hôtel de ville accueille la cinquième édition de Photo Levallois. Plein de pho-tographes pas très célèbres exposent dans le hall de la mairie, comme tous les ans, apparemment. Une espèce de revue du club de photo local. Le thème est de photographier des activités de la vie courante. Rien de bien fou et si on n’en reste là, ça vaut pas vraiment la peine de traverser le parvis pour venir mater des photos de gens en train de faire du repassage, prendre le soleil sur leur balcon ou marcher dans la rue. Cependant, une série de gens à la plage est assez cool et certains com-mentaires d’artistes sont vraiment drôles, si on les prend au second degré. L’exposition devient vraiment intéressante une fois que l’on monte à l’étage. Un hommage à un photographe un peu plus connu (Jan Groover) recèle quelques clichés pertinents, mais ce qui l’est vraiment c’est le bâtiment en lui même. Vous êtes déjà rentré dans cette mairie ? Sérieusement, je paierais cher pour pouvoir refaire mon passeport ici. C’est tout simplement stylé. On dirait plus un musée qu’un bâtiment administratif. Je m’attendais à me retrouver dans une pièce froide avec des gens gris qui travaillent doucement, mais c’était plutôt ambiance !eur de lys, Renaissance, chasse à la cour et tutti quanti. Franchement, ça ne vaut pas le coup d’y aller pour les photos, à part peut-être deux-trois clichés par-ci par-là. En revanche, il faut s’y rendre pour voir cette mairie. Je n’ai aucune idée du montant des impôts que prélèvent la ville, mais ça vaut clairement le coup !

Faut-il aller voir l’expo photo à Levallois ?

Le Cri de Cochon

« Il est plus facile de crier contre le monde que d’y tenir sa place » disait Aurélien Scholl. Les participants du championnat de Belgique du cri de cochon l’ont bien com-pris, c’est pourquoi ils se sont donnés rendez-vous à Cuesnes pour faire ce qu’ils font le mieux : grouiner. Nous n’avons malheureusement pas pu assister à cette épreuve

quali!cative du championnat du monde. Mais par chance, Nicolas Mentior nous a ra-conté sa première participation. Il nous parle des risques de la discipline, de comment

ce concours a changé sa vie et nous explique pourquoi le champion du monde peut-être porté au rang de demi-dieu.

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Vous pouvez vous présenter ?J’ai 30 ans. Je m’occupe des ressources humaines pour une so-ciété de sécurité et j’ai une petite agence de communication. Je suis une sorte d’entrepreneur. Je suis passionné d’improvisation et de sport.

Et vous avez participé au concours ?J’y suis allé avec une bande d’amis. On était deux à participer et j’ai terminé 4ème ex-aequo. C’est quand même une grosse !erté (rires). On était 13 participants, de tout âge, il y avait pas mal de sommités locales. Cuesmes n’est pas une très grande ville, appa-remment tout le monde se connaissait. Il n’y avait qu’une seule représentante féminine, elle !nit troisième. Elle nous a interpré-té un cochon femelle, c’était très intéressant. Il y avait clairement une di"érence. C’était beaucoup plus aigu, elle faisait des cris plus petits alors que nous avions un peu plus de co"re. Je suis pas sûr qu’on avait vraiment besoin d’un micro, alors que pour elle c’était nécessaire. Elle a bien tiré son épingle du jeu. Sinon on était entre couilles, comme on dit en Belgique. Y avait que du bonhomme.

Comment ça s’est déroulé ?La représentation dure plus ou moins une heure. Il y a d’abord une petite présentation de chaque concurrent, suivie d’un pre-mier passage à treize, puis un deuxième passage à sept et le der-nier passage à cinq. On avait jusqu’à une minute par passage, mais c’est di#cile de pousser un cri aussi long. Je dirais que selon les candidats ça durait entre 10 et 25 secondes. C’est plusieurs cris, la plupart des candidats ont commencé par des petits cris, jusqu’à arriver à donner toute leur voix.

Vous vous étiez préparé ?Je m’étais entrainé parce que ça ne s’improvise pas un cri de co-chon. C’est quelque chose qui s’apprend. J’ai regardé les vidéos de Noel Jamet, le champion du monde, histoire de voir si j’étais capable de reproduire plus ou moins ce qu’il faisait. Je crois que mes voisins m’ont un petit peu détesté pendant une semaine... Mais ce n’était pas non plus un entrainement de rock star. Ça a été relativement so$ et à partir du moment où j’ai vu que je tenais quelque chose, je me suis dit : « Vas-y et tu verras bien ce que ça donne ». J’ai bien cartonné les deux premiers passages, mais lors du troisième, celui où je me suis fait sortir, j’avais plus assez de voix. Mine de rien, le cri du cochon il faut le tirer et forcément, ça s’est remarqué. Une grosse déception.

Ouais, vous loupez le podium… D’ailleurs, vous avez un conseil pour réussir un bon cri de cochon ?Il faut inspirer en bloquant la gorge. Après, il faut chercher les aigus et tirer en longueur le plus possible. Bloquer sa respira-tion. En fait, il faut se faire mal. Je me suis d’ailleurs bloqué le haut du dos. Il vaut mieux être en bonne condition physique et avoir une des nerfs d’acier car il peut y avoir des répercutions très violentes.

Ah, c’est une discipline dangereuse. C’est pas anodin. On prend des risques. Il faut savoir qu’on n’avait souscrit aucune assurance. Je pense qu’à terme, après plu-

sieurs épreuves, il va y avoir des morts. Les gens ne se rendent pas compte, mais à un moment donné, ils peuvent oublier de respirer ou leur cœur peut s’arrêter de battre, sous la pression. On bloque tout son diaphragme donc je me dis qu’il peut y avoir une sorte d’implosion, ou quelque chose comme ça. Ça peut aller très loin.

Vous avez tout de même été sélectionné pour le championnat du monde !Normalement, on sera quatre ou cinq à représenter la Belgique à Paris, en février. Mon ami et moi y allons car on se dit qu’on a quand même un certain talent et ce serait dommage de rater la foire agricole. On a prévu d’arriver en peignoir, à la Rocky.

Niveau entrainement, vous allez changer des choses ?Je ne vais pas aller à Paris comme ça, c’est sûr. Honnêtement, je pense que si j’avais bossé un petit peu plus, j’aurais pu être mieux classé. Je compte aller visiter des fermes à cochon, histoire de reproduire le cri de façon plus réaliste. Regarder plusieurs fois Babe, qui peut être un !lm très inspirant. Faire des soirées cris de cochon avec mon ami Nicolas Tackx, histoire de se motiver l’un et l’autre. Je vais peut-être prendre un coach vocal, qui m’ap-prendra à gérer ma respiration. Ca va être une préparation très lourde, je pense que ça aura un impact sur mon quotidien, ça en vaut la peine.

Vous pensez avoir un avenir dans le milieu ?Pour l’instant, j’ai deux boulots qui me plaisent, mais je pense pouvoir rapidement en vivre. J’aimerais faire des spectacles in-ternationaux, parce qu’il y a des cochons dans chaque pays. Mis à part les pays musulmans où j’aurai peut-être moins de succès. Il y a moyen d’aller faire des représentations en Corée, en Chine, au Japon, aux Etats-Unis… Montrer que l’on peut imiter correc-tement le cri du cochon et en être !ère. Je pense que je pourrais avoir une sorte de reconversion professionnelle. Si ça se passe bien à Paris, ça permettrait de déclencher certaines choses...

Je vous le souhaite sincèrement. Noël Jamet est un peu votre modèle du coup ?Je dirai que c’est plus qu’un modèle. C’est la personne qui m’a ouvert les yeux, j’ai l’impression d’avoir vécu dans le noir pen-dant trente ans. Depuis ce concours, je suis en pleine remise en question. Je lui dis vraiment merci. Si je n’avais pas vu ces vidéos, je n’aurais jamais participé à ce championnat. Je pense que c’est un deuxième père maintenant. Une sorte de père spirituel. On sent qu’il pense cochon, qu’il vit cochon, qu’il dort cochon. Il a ça en lui. Quand on le rencontre, on prend conscience de toute la puissance du cochon qui est en lui. C’est simplement beau.

Ce concours a carrément été révélateur pour vous…Complétement. C’est une grosse révélation. Je pense que ma vie ne sera plus la même. À partir du moment où l’on vit des expé-riences qui sont fortes comme celle-ci, une fois qu’on les a un petit peu digérées, on a le temps de prendre du recul… Je sais vers quoi je dois aller.

Nicolas Mentior, participant du concours de cri de cochon raconte son expérience.

« Depuis ce concours, je suis en pleine remise en question, j’ai l’impression d’avoir vécu trente ans dans le noir. »

Noël a éclairé de son oeil d’expert les jurys, donnant son avis sur les prestations de chaque concurrent.

Pierre avait sorti son plus beau tee-shirt mais n’a malheureusement pas réussi à se quali!er pour le championnat du monde.

Explosion de joie pour Joaquim Braz de Oliveira le coach de Nicolas Stackx qui tend !èrement la coupe de son poulain.

Chacun gère la pression comme il peut avant la grande compétition. Apparemment, le repas était très bon.

Nicolas Stackx repart avec une seconde place, une coupe, une jolie médaille et un cliché inou-bliable avec le champion du monde.

Noël Jamet se décrit dans la rubrique « à propos » de sa page Facebook d’une façon assez simple : « moi… je suis champion ». Il n’est donc pas étonnant qu’il n’ait pas répondu aux di!é-rentes sollicitations des étudiants branleurs que nous sommes. Cependant, Nicolas nous a décris sa performance comme : « un pur bonheur pendant dix minutes. Il reproduit toute la vie du cochon : le cochon qui se nourrit, le cochon qui meurt, le cochon qui allaite, le cochon qui fait l’amour... C’est assez magni"que, c’est un spectacle que je recommande et qui est tout public. » Dans la vrai vie, quand il n’en"le pas les titres de champion du monde comme des perles et entre deux passages à RTL, il est charpentier. Mais, selon Nicolas : « détrôner Noël Jamet c’est faire un homme malheureux et on n’est pas comme ça. »

Noël posant !èrement avec ses

trophéés.

Parallèlement à l’épreuve du cri de cochon, se tenait l’élection de Miss Cochonne. Que Nicolas résume en ces mots : « On s’at-tendait à un truc avec des tee-shirts mouillés et des "lles super sexy alors qu’en fait, ils ont pris une vingtaine de nanas dans le public et ils leur ont posé des questions sur la charcuterie. Le titre de l’élection était assez alléchant. Au "nal, c’était assez surprenant. » On imagine facilement la déception de ne pas voir ces femmes se parader en sous vêtement avec un groin en plastique au milieu du visage. Mais l’événement est ainsi, plein de surprises et de rebondissements.

Les trois dauphines du concours de Miss Cochonne 2012.

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La Belgique est connue pour deux choses : les frites et la politique. Le premier parce qu’ils sont très bons, le second parce qu’ils sont très mauvais. Tout le monde se rappelle des 541 jours sans gouvernement qui avaient fait pousser des barbes un peu partout en Europe. Un score qui impressionne, non pas parce que personne n’a été capable de prendre les choses en main, mais plutôt par le fait que le pays a assez bien fonctionné sans quelqu’un à sa tête. Comme si l’absence de gouvernement n’avait strictement aucune incidence sur le quotidien des champions de la patate. Pourtant, la vie politique belge est riche. En témoigne les élections communales : une compétition ouverte à tous les Belges ou ressortissants de l’UE inscrits au registre des électeurs de la commune et âgés de plus de 18 ans. En voici un tour d’horizon.

Les candidats qui sont pas des cracs en graphisme

Les candidats qui ont une idée derrière la tête...

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Les candidats qui ont de l’humour

Les candidats qui assument leur nom de famille

Les candidats qui n’ont pas trop d’imagination

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Les candidats qui sont soutenus

Les candidats qui ne font pas vraiment de la politique

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On distingue deux types de concurrents : ceux qui sont là pour la gagne et ceux qui sont là pour le style. Les premiers ont des vélos à quatre roues avec une carrosserie légère, sont en équipe de trois, se relaient, s’encouragent, crient quand ils crèvent et s’énervent sur les concurrents qui les gênent dans un tour rapide. Les seconds sont munis de véhicules et de déguisements beaucoup plus volumineux, font coucou aux photographes, tapent dans les mains des enfants qui les encouragent, roulent doucement et en solo.Mais au milieu de ces catégories bien normées, il y a des équipages qui ont l’air de faire la course et qui boivent des bières en pédalant. Ou encore certains qui vont super vite puis laissent le volant à une petite !lle de 10 ans pendant plusieurs tours, perdant ainsi un paquet de places. Autant dire que je n’ai pas compris grand chose à cet événement. Tout ce que je peux dire avec certitude, c’est que c’était vraiment cool. Les gens étaient contents d’être là, il y avait une buvette et je me suis senti très proche des athlètes. Je crois même que certains auraient pu être mes grands-parents.

IL Y A QUELQUES SEMAINES DANS LA PETITE VILLE DE LOUVRES, À UNE TRENTAINE DE KILOMÈTRES DE PARIS, S’EST TENUE UNE ÉPREUVE DUCHAMPIONNAT DE FRANCE DE VOITURES À PÉDALES. VINGT-DEUX PARTICI-

PANTS ONT PASSÉ DEUX HEURES TRENTE À FAIRE DES TOURS DU QUARTIER

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Le mouton était sûrement le concurrent le mieux assorti. Mais aussi le plus bruyant : à chaque passage, une cassette du bêlement de l’animal passait en boucle.

L’équipage Catch Attack, composé du pilote en photo et de sa !lle (qui faisait beaucoup moins catcheuse), avait quand à lui un baladeur à cassette branché sur des enceintes, certainement fabriquées en cours de technologie de cinquième, qui passait du vieux hard rock. Ici, on le voit qui vient de dépasser la concurrente hippie. L’adversité se lit dans les regard.

Les fans de La Coccinelle étaient venus en masse pour acclamer le numéro 53. Malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances et une petite baisse de régime à mi-course leur a fait perdre du temps. En particulier quand un vieux monsieur s’est assis à la place du pilote lors d’un relai et a fait le tour le moins rapide de la compétition. Personne n’a vraiment su pourquoi il avait fait ça, étant donné qu’il ne faisait pas partie de l’équipage.

Après deux heures trente d’e!ort, c’est "nalement La Sorcière qui remporte l’épreuve au sprint. Spiderman était pourtant le plus rapide mais ne pouvait négocier convenablement l’épingle en arrière-plan. Il perdait ainsi un temps conséquent à manoeuvrer à chaque passage. De plus, un excès d’optimisme l’a fait ralentir 20 minutes avant la "n pour attendre La Sorcière, alors seconde, et lui montrer ainsi qui était le patron. Finalement, cette dernière a fait parler l’expérience et a remporté la course au prix d’un incroyable e!ort. Accessoirement, le pilote de La Sorcière est le père de celui de Spiderman.

Di!érence de style pour ces deux concurrents dans le virage le plus dangereux du tracé. Chacun aborde cette di#culté à sa façon. Si pour celui de droite c’était le seul moment où il n’aspergeait pas les spectateurs, pour la seconde, il était di#cile de lever les yeux de ses copines qui criaient comme des furies à chacun de ses passages.

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Chez le libraire

Je suis libraire. En!n, je vends des magazines, mais je possède pas mon propre commerce. Je travaille pour un patron que j’apprécie peu, mais je vous en reparlerai plus tard… C’est sympa comme boulot. Je suis pas très bien payée, mes journées se ressemblent toutes, mais étant donné que j’ai juste un bac L : c’est sympa comme boulot. Ce que je préfère, c’est quand un homme entre dans la boutique. C’est toujours plus intéressant un homme, dans notre métier… Une femme, c’est prévisible. Dès qu’elle franchit la porte, on se doute de ce qu’elle va acheter : une vieille, Paris Match, une jeune, Closer. C’est cliché, je sais, mais je me trompe rarement. Tiens, la mamie qui vient de franchir la porte, dix contre un qu’elle repart avec un bouquin de mots croisés. Oui, donc je disais, les femmes sont moins intéressantes, pour moi, que les hommes. La faute à un éventail de choix beaucoup plus grand pour le « sexe fort ». Un homme peut choisir entre une revue de sport, d’informatique, de reportage, de photo, de voiture... Alors qu’une femme… Si je compte, il y a six gondoles de presse masculine, contre trois de presse féminine. Et après, on nous parle d’égalité des sexes.Ah, la mamie a pris une revue de jardinage. Loupé. Mais c’est pas étonnant, nous les femmes on préfère les livres. C’est plus spirituel… Les hommes, ils ont besoin de photos, d’images, pour illustrer des trucs compliqués. Alors que nous, on nous donne une histoire d’amour, des pages toutes pareil, dans la même police, on demande juste un numéro en bas pour s’y retrouver. Et on est heureuses. Après on dit que les femmes sont compliquées…Ici, on ne vend pas de livres. On vend des agendas, ça peut faire impression de loin. J’aurais bien aimé qu’on vende des bouquins… Ca rendrait mon travail plus glorieux : un magazine, ca !nit une fois sur deux dans des toilettes. Alors qu’un livre, ca !nit en vue dans une bibliothèque. Mais mon patron ne voulait pas. D’un côté, je peux pas lui en vouloir : il est con. Je l’ai vu plusieurs fois gi"er les gamins qui volent les bonbons en vente devant la caisse. Il se sent plus fort, il a l’œil pour ce genre de choses. Mais il ne voit pas que moi aussi je m’en rends compte et je laisse courir. J’en ai rien à faire qu’ils volent à l’étalage. Ça leur fera des souvenirs et ils auront des caries, tant mieux : mon oncle est dentiste. Ce que j’adore dans ce boulot, ce sont les hommes qui achètent des revues coquines. Eux, je les reconnais à coup sur ! Ils viennent toujours aux heures creuses, trainent dans les rayons, font semblant de s’intéresser aux revues juste en dessous de celles qui les intéressent vraiment. Mais je vois bien qu’ils ont les yeux en l’air. Même de dos. Puis une fois qu’ils ont sélectionné leur cible (de moins en moins de revues avec !lm, la faute à internet sûrement), ils refont un tour et sélectionnent une grande revue. Grande, pour couvrir l’autre et pas trop chère, puisqu’ils ne la liront pas. Ensuite, ils positionnent la grande sur la coquine et tournent dans les rayons jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de queue à la caisse. Ça, je trouve que c’est bougrement intelligent ! Si à chaque fois on attendait que les caisses soient libres avant d’aller payer, ça nous éviterait des moments de vide, postés comme des vaches à une étable. On oublierait beaucoup moins de choses quand on ferait les courses, mais on consommerait beaucoup plus. Finalement, c’est peut-être pas si intelligent. Ensuite, quand la caisse est libre et qu’ils viennent payer, ils ne vous regardent pas dans les yeux. Ils ont trop peur qu’on les reconnaisse… Puis ils vous disent au revoir d’une façon beaucoup trop naturelle pour être naturelle. Une fois qu’ils sont partis, j’aime bien les imaginer. Je les vois, dans le noir, pendant que leur femme dort, en train de lire les articles, de les apprécier… Non, je plaisante ! Je sais bien ce qu’ils vont faire, ces gros porcs ! Ils vont se tripoter, se toucher le sexe devant ces femmes nues. J’ai beau imaginer, mais je ne vois pas d’acte plus malsain que de se faire plaisir seul. Ne savent-ils pas qu’il existe des femmes pour ça ? Accessibles en plus, bien que payantes. Puis, je suis certaine qu’ils ne se lavent même pas les mains… Du coup, j’ai pris les choses en main. J’ai une petite boite à part pour leur rendre la monnaie sur leurs achats. Spé-cialement pour eux. Et tous les soirs, je passe toutes les pièces, une par une, dans un poil à gratter ultra-puissant que j’ai acheté sur Internet. Ils ne le sentent pas au premier contact car ils ont les mains moites de honte, mais en frottant… Les jours suivant, je les reconnais facilement : ils ne peuvent pas s’empêcher de se gratter l’entre-jambe .tous les trois pas. J’adore mon métier, les hommes et encore plus ceux qui achètent des revues cochonnes.

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LES WC

MOISDU

Tous les mois, un endroit super sympa pour faire quelque chose de très personnel

Au Club des 5, vous pouvez faire votre a!aire sous le regard d’inconnus. Tous ces gens en photo sont des amis au patron et ornent les murs de la pièce. Les a"cionados apprécieront le large choix de papier et l’élégance du toilette. Une vieille balance permet même de voir comme vous avez grossi.

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Règle n°1: Une guitareBen ouais, c’est la base. Va falloir vous y mettre. LesPaul ou Strat’, le monde du rock se divise – en gros – en deux

catégories. À vous de choisir la vôtre. Vous êtes trop nul ? Z’inquiétez pas, on va vous sortir de la mouise. Pour ne pas être ridicule, voici comment jouer à peu près tous les grands tubes rock sans aucune connaissance musicale. Ça s’appelle les power chords et il su!t de déplacer sa main en gardant la même position pour jouer quasiment tout ce qui existe. De Smells Like Teen Spirit à Layla. On dit merci qui ?

Règle n°2: Le chapeauHaut de forme ou hobo, il se pose comme le must have de votre look de new rockeur. Avantages : primo, même

en costard, il vous donnera cet air inaccessible, héritage des classes supérieures de l’ancien régime ; deuzio, si vous êtes mal rasé, toutes les nanas trouveront que vous ressemblez à Charlie Winston, qui est « tellement mignon ». Pour choper, à part savoir jouer Nothing Else Matters sans se gourer, on n’a toujours pas trouvé mieux ; tertio, au milieu d’une foule tête-nue, c’est vous qu’on remarquera et vers vous qu’on viendra. Car être rock, c’est aussi être populaire.

Règle n°3: Le look « on the road »À moins d’être couvert de tatouages ou d’avoir déjà accédé au rang de rock-star,

c’est un minimum pour la stage credibility. Vous avez déjà vu un rockeur digne de ce nom bien rasé ? (j’vous jure que Jimmy Page piquait un peu au réveil).

Règle n°4: Tenir le crachoirConnaître des groupes que personne ne connait et des anecdotes à même de saisir

l’auditoire feront de vous la référence rock de votre entourage. C’est comme ça que naissent toutes les grandes réputations. Pour commencer dès aujourd’hui, voici la première de votre nouvel arsenal culturel : Angie Bowie, meuf de l’artiste du même nom, a découvert en rentrant de voyage, Mick Jagger partageant le lit de son mari. D’abord étonnée, elle leur a ensuite apportés les croissants et le petit déj’. Ça, c’est rock !

Règle n°5: ConverseConfortables, lookées et intemporelles, elles ne seront vraiment cool qu’une fois bien défoncées par des di-

zaines de concerts et des litres de bière renversés. Achetez-les à Clignancourt, c’est moins hors de prix. Parce que 80 balles dans des pompes aussi merdiques, ça fait chère la way of life.

Le rap, c’est !ni et la techno est bonne pour les soirées vodka/redbull. C’est le retour du rock, les gars ! Vous êtes paumés ? Petit guide pour ne pas rester sur la touche de votre nouvel univers. Rangez les Stan Smith et ressortez les Converse, it might get loud !

ON PENSAIT QUE LE ROCK ÉTAIT MORT DEPUIS QUE PHI-LIPPE MANŒUVRE A ÉTÉ JURY À LA NOUVELLE STAR. APPA-REMMENT, CE N’EST PAS LE CAS ET C’EST CE QUE FRANÇOIS, QUE LES ÉTUDES PRÉDISPOSÉES À NOUS ENSEIGNER L’ÉCO-NOMIE, DÉFEND ÉPERDUEMENT. RÉFLEXION FAITE, IL NE FAIT QUE SE DÉCRIRE. LE POINT DE VUE D’UN PRESQUE PROF D’ÉCO SUR CE QUE LA JEUNESSE DOIT DEVENIR.

Etre Rock

Ou ne pas être Petit kit de survie pour une parfaite rock way of life.

Règle n°6: Parler rock Pâmez-vous devant le son british. Après tout, c’est chez les rosbi!s que tout a commencé. Repassez-vous l’intégrale des Beatles, c’est la base. Parce que les Beatles, c’est bien plus que les chansons niaises avec lesquelles vous jambonnait votre mère. Il s’agit juste du groupe le plus in"uent de l’histoire de la musique et de la base de tout ce qui existe aujourd’hui. Ok, là c’est très subjectif. Mais n’hésitez pas à le dire et à prendre des postures obtuses en parlant à vos interlocuteurs comme à des mecs qui n’y connaissent rien et ne comprennent de toute façon rien à la musique, surtout devant une assistance peu réceptive. Vous passerez pour un connard, certes, mais un connard qui s’y connait. Philippe Manoeuvre a prouvé qu’un tel comportement pouvait mener aux commandes du premier mag’ musical français.

Règle n°8: 3/8 fuckeur Couchez vous à 8h du mat’ et levez-vous à 14. Jamais avant. De préférence bourré et les narines pleines de coke. Le contraire ne serait pas rock du tout. Le summum de la rock attitude étant de ne plus savoir dans quel ordre vous avez couché avec les 2 bombes et le roadie qui partagent votre pieu au réveil. Vous êtes guichetier à la Poste, avez besoin de vos 8 heures de sommeil et ne voulez pas mourir avant 30 piges, étou!é par votre vomi comme Brian Johnson ? On ne peut plus rien pour vous.

Règle n°9: Be yourself… ou inventez-vousChaque rockeur a un gimmick fétiche. Angus Young et son célèbre petit pas, Hendrix foutant le feu à sa Stratocaster, Slash

qui porte plus bas que les nibards de Liz Taylor, Freddie Mercury à quatre pattes devant son mec… Trouvez votre style et n’en démordez plus. Au moins, si on ne retient pas votre nom, vous serez « le gars qui … ». Ce qui est mieux que rien.

Règle n°10: Le plus important Be punk

On n’apprend pas à devenir rock, bande de moutons, on l’est. Bou!ez rock, vivez rock, baisez rock ! Bordel ! Oubliez les codes et jetez cet article à la poubelle. Si vous l’avez lu jusqu’au bout, vous n’êtes pas rock…

Règle n°7: Avoir une belle paire…… de lunettes. Qu’alliez-vous croire, bande de cochons ! Un rockeur ne montre jamais ses yeux. C’est la base. En plus, ça

permet de mater tranquille…

HIT THE CLOWN

La Nuit Des 6 Arts, mise en place depuis la création de l’association, est le projet le plus important de l’année. Pour cette édition, l’ISC Paris et le BDA présentent la soirée : Hit !e Clown.Pour l’occasion, N’to passera ses sons. Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, N’to est né à Marseille en 1985 et fait partie de la nouvelle vague d’artistes de la musique électronique qui ne passe pas par la case DJ. Après avoir commencé la guitare à l’age de 10 ans et fréquenté des lieux comme la Villa Rouge ou le Bar Live à Montpellier, il se lance directement dans la production en 2004. Ainsi ce dernier nous délectera d’une électronique mélodieuse et envoutante !Le doux mélange de l’univers du cirque et de celui de la musique électronique, un chapiteau au nord de Paris, un plateau d’artistes français et l’assurance de passer une nuit riche en émotions.

Infos pratiques :

Cabaret Sauvage, dans le Parc

de la Vilette

25 Octobre

5€ conso hard

L ’ISC Paris fait partie des grandes écoles de commerce françaises. Cette dernière est réputée pour son système associatif, le plus développé de France, regroupant 23 associations étudiantes. Parmi elles, une est plus cool que les autres : le Bureau des Arts. Il tente de promouvoir l’’art sous toutes ses formes, au sein de l’école, comme à l’extérieur. Une cinquantaine d’étudiants fringuants réunis par la même passion : l’art sous toutes ses formes, en particulier en teuf.

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