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Mémoire de Projet de Fin d’Etudes Spécialité Génie Civil Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence 2011 Auteur : RAOUX Julien INSA STRASBOURG Elève-Ingénieur Génie Civil de 5° année Tuteur entreprise : DANTAUX Philippe Responsable BE Route SACER Sud-Est Tuteur INSA: TERFOUS Abdelali Enseignant-Chercheur INSA Strasbourg

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Mémoire de Projet de Fin d’Etudes Spécialité Génie Civil

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la

norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

2011

Auteur : RAOUX Julien INSA STRASBOURG Elève-Ingénieur Génie Civil de 5° année Tuteur entreprise : DANTAUX Philippe Responsable BE Route SACER Sud-Est

Tuteur INSA: TERFOUS Abdelali Enseignant-Chercheur INSA Strasbourg

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

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Remerciements

Tout d’abord, chez SACER Sud-Est, je tiens particulièrement à exprimer ma reconnaissance à : M. TESTUD Alain, Directeur de l’Agence de Valence, pour m’avoir proposé un sujet d’étude intéressant aussi bien sur le plan de ma formation personnelle que sur le plan de l’évolution de l’entreprise. M. DANTAUX Philippe, Chef du bureau d’études secteur Route et tuteur entreprise PFE, pour avoir su me guider tout au long du stage dans chaque domaine technique abordé. Melle BOYE Elodie, Animatrice QSE, pour son aide et ses conseils en matière de protection de l’environnement. Messieurs MICHEL Francis et LEBRAT Laurent, respectivement Responsable magasin et Responsable atelier, pour leurs soutiens et leurs réponses face au nouveau défi qu’est la mise en place d’une norme environnementale. Finalement, un remerciement général à l’ensemble du personnel de l’agence qui a su, à tout niveau, m’apporter aide et sympathie. Je voudrais également remercier : Mr TERFOUS Abdelali, tuteur INSA, m’ayant suivi tout au long du stage par le biais de correspondances régulières, pour ses conseils judicieux. Mr GHENAIM Abdellah, responsable du département Génie Civil, qui a autorisé le déroulement de ce PFE formateur et riche en enseignements techniques et relationnels.

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Résumé

Le projet de fin d’études vise à mettre en place une démarche environnementale précise et structurée dans le but d’apporter la certification ISO 14001 à l’Agence Sacer Sud-Est de Valence. Cette analyse se décline en différentes étapes constituant les fondations d’une volonté commune. Chaque étude est un pilier du futur dossier de demande et ne doit être en aucun cas négligée. Ainsi, cette procédure est un long chemin composé d’analyses diverses et variées. En effet, un aspect juridique est abordé lorsqu’il s’agit d’étudier les impacts sur l’environnement liés à notre activité et leurs liens avec les textes règlementaires. Puis, concernant la résolution des problèmes liés au traitement des déchets, aux réseaux d’assainissement et aux rétentions de produits dangereux, un aspect technique est approfondi. Finalement, une dimension humaine et relationnelle constitue le quotidien de l’analyse en s’articulant autour de la mise en place d’une sensibilisation du personnel, des clients et des fournisseurs ainsi que de la consultation de divers organismes : politiques, associations et spécialistes.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une volonté du groupe Colas de mettre en place au sein de toutes ces agences et de toutes ces filiales la norme ISO 14001. En effet, celle-ci répond aux attentes du groupe concernant les questions de « protection de l’environnement » et de « développement durable ». De plus, l’ensemble de ces actions constitue un accompagnement et un soutien au gouvernement concernant les objectifs « environnementaux » fixés par divers traités « écologiques ». L’agence de Valence, présentant une politique QSE similaire, répond à ces attentes en entreprenant une analyse environnementale en vue de l’obtention de cette norme « management environnemental ». Ce rapport est donc un document explicatif de l’élaboration de cette analyse.

En détaillant les différentes études à chaque niveau de l’analyse et tout en portant un regard critique sur un travail présentant forcément des limites vu l’investissement important que cela représente, le travail effectué doit amener, in fine, à une reconnaissance d’un organisme externe certifié. Mots-clés : Analyse environnementale, Impacts, Diagnostic, Règlementation, Sensibilisation, Réseaux d’assainissement, Rétentions, Pollution, norme ISO 14001.

Abstract

The present work consists in the establishment of an environmental analysis to obtain the ISO 14001 environmental management standard for the Agency Sacer Sud-Est of Valence. This analysis is divided into several different parts. Each study is a foundation of the future demand. Thus, this procedure is a long way composed of various aspects. Indeed, a legal aspect is addressed with regulatory texts. Then the technical detail consists of solving problems related to waste treatment, sewerage system and the retention of dangerous products. Finally, a human and relational dimension is present through the creation of awareness of staff, customers and suppliers and through the consultation with various organizations: political parties, associations and experts.

This project is the result of a desire of the Colas Group: “establish the ISO 14001

environmental management standard in all his agencies and branches”. The Agency Sacer Sud-Est of Valence, with similar environmental policy, starts an environmental analysis to obtain this standard. This present report is a document explaining the development of the analysis.

In detailing the various studies at each level of analysis and while wearing a critical look at a

work, the work must bring recognition to an external certified organism. Keywords: Environmental analysis, impacts, diagnostics, regulation, awareness, waste treatment, retention, pollution, ISO 14001, environmental management standard.

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Sommaire

Introduction ........................................................................................................................... 7

1. Présentation de SACER Sud-Est .................................................................................... 8

1.1 Zoom sur l’agence de Valence ................................................................................................ 8

1.1.1. Fonctionnement et organisation ...................................................................................... 8

1.1.2. Historique du site ............................................................................................................. 9

1.2 Les acteurs ............................................................................................................................ 10

1.3 Le groupe SACER ................................................................................................................. 11

2. Etude du contexte ..........................................................................................................12

2.1 Présentation du PFE ............................................................................................................. 12

2.2 Définition du sujet et de la mission confiée ........................................................................... 12

2.3 La norme ISO 14001 « Management environnemental » ..................................................... 13

2.3.1 Définition des termes issus de la norme ISO 14001 ......................................................... 13

2.3.2 Etude de la norme ISO 14001 ........................................................................................... 14

2.3.3 Schéma euristique ............................................................................................................. 17

2.3.4 Enjeux pour l’entreprise ..................................................................................................... 17

3. « Etat des lieux » et problématiques existantes .............................................................18

3.1 Description du périmètre d’étude........................................................................................... 18

3.1.1 Observations principales et méthodes de vérification ...................................................... 19

3.1.2 Etude et prise en compte des textes règlementaires ........................................................ 20

3.1.3 Premiers diagnostics ......................................................................................................... 21

3.1.4 Les actions supplémentaires – Constitution du dossier .................................................... 21

3.2 Mise en place d’un plan d’action ........................................................................................... 22

4. Etude des futurs aménagements sur le site du Pouzin – Extension aux antennes de Mions et Dherbet ..................................................................................................................23

4.1 Etude des aménagements et des stockages de produits ..................................................... 23

4.1.1 Analyse des produits chimiques ........................................................................................ 23

4.1.2 Etude des rétentions .......................................................................................................... 26

4.2 Dossiers de réponse aux règlementations ............................................................................ 33

4.2.1 Vérification des régimes ICPE ........................................................................................... 33

4.2.2 Etude du zonage ATEX ..................................................................................................... 34

4.2.3 Amélioration de la signalisation sur le site ........................................................................ 35

4.3 Etude des solutions correctives pour les réseaux d’assainissement EU et EP .................... 36

4.3.1 Analyse des réseaux existants .......................................................................................... 36

4.3.2 Présentation de la méthode de calcul EP – Résultats de la partie interne du dépôt ........ 37

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4.3.3 Présentation de la solution pour les eaux usées ............................................................... 40

4.3.4 Chiffrage de la partie « interne du dépôt » ........................................................................ 40

4.3.5 Etude de la partie externe au dépôt – Rejet et raccord ..................................................... 41

4.4 Etude du traitement des déchets ........................................................................................... 42

4.4.1 Principes et objectifs de la rudologie au sein de notre établissement ............................... 42

4.4.2 Description des différents déchets issus de notre activité ................................................ 42

4.4.3 Constat des traitements des déchets en place ................................................................. 44

4.4.4 Etude de solutions pour l’ensemble des déchets non traités ............................................ 45

4.4.5 Suivi des déchets traités .................................................................................................... 47

4.5 Etude supplémentaire pour les antennes de Mions et Dherbet ............................................ 49

4.5.1 Site de Mions (69) .............................................................................................................. 49

4.5.2 Site de Dherbet à Peyrins (26) .......................................................................................... 51

5. Pratiques sur chantier et sensibilisation du personnel ....................................................53

5.1 Actions environnementales sur chantier ............................................................................... 53

5.1.1 Mise en place d’un « Guide Eco-chantier » ....................................................................... 53

5.1.1.1 Définition d’un chantier respectueux de l’environnement, un « Eco-chantier » ............ 53

5.1.1.2 Les différentes nuisances perçues par les acteurs du chantier et les riverains ............ 54

5.1.1.3 Protéger l’environnement .............................................................................................. 57

5.1.1.4 Contrôle et suivi de l’action environnementale .............................................................. 60

5.1.2 Outils pour la conduite de travaux ..................................................................................... 61

5.2 Campagne de sensibilisation ................................................................................................. 61

5.2.1 Mise en place d’une sensibilisation interne ....................................................................... 62

5.2.2 La communication externe ................................................................................................ 64

6. Planning d’action final du projet - Demande de certification ...........................................65

6.1 Finalisation du projet ............................................................................................................. 65

6.2 Dossier de demande de certification « ISO 14001 » ............................................................. 65

6.1.1 L’analyse environnementale .............................................................................................. 65

6.1.2 Les annexes ...................................................................................................................... 67

6.1.2.1 Evaluation des IES sur les sites .................................................................................... 68

6.1.2.2 Evaluation des IES sur les chantiers ............................................................................. 68

6.2 Audit initial Environnement et planning final « ISO 14001 » ................................................. 70

Conclusion ...........................................................................................................................71

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Liste des figures

Figure 1 : Répartition du CA Réseau par type de clients – 2008 [2] ........................................................................ 8 Figure 2 : Evolution de l’activité de l’agence de Valence de 1979 à 1997 [2] .......................................................... 9 Figure 3 : Organigramme simplifié des acteurs impliqués dans la démarche ........................................................ 10 Figure 4 : Le réseau SACER et les implantations de SACER Sud-Est (source : http://www.sacer.fr/-Le-reseau-SACER-.html) ........................................................................................................................................................ 11 Figure 5 : Répartition du CA 2009 de SACER en fonction des activités [2] ........................................................... 11 Figure 6 : Roue de DEMING : principe de base pour la norme ISO 14001(source : actu-environnement.com) .... 14 Figure 7 : Exemple de tableau récapitulatif pour la sensibilisation du personnel ................................................... 16 Figure 8 : Carte de situation du dépôt du Pouzin [19] ............................................................................................ 18 Figure 9 : Aperçu de la « check-list environnement » ............................................................................................ 20 Figure 10 : Aperçu de la page d’accueil du dossier Excel « Veille règlementaire » ............................................... 21 Figure 11 : Exemple de « Fiche de données de sécurité simplifiée » et son support ............................................ 24 Figure 12 : Exemple d’étiquette produite ............................................................................................................... 25 Figure 13 : Débituminant BIO – Végétal Biotec [20] .............................................................................................. 25 Figure 14 : Choix de la matière du bac de rétention en fonction du produit retenu [17] ......................................... 27 Figure 15 : Stockage sur rétention du produit antipollution AdBlue ....................................................................... 28 Figure 16 : Stockage des bombes de peinture pour chantier ................................................................................ 29 Figure 17 : Rétention de la cuve à gasoil - Zone de stockage extérieur des fûts................................................... 29 Figure 18 : Palette HALECO de rétention de bidons [17] ...................................................................................... 30 Figure 19 : Illustration du type de solution pour les rétentions étagères ................................................................ 31 Figure 20 : Regroupement des contenants vers le futur abri métallique à proximité de la cuve ............................ 32 Figure 21 : Courbe des consommations de fuel 2010 au sein du dépôt du Pouzin ............................................... 34 Figure 22 : Passage de l’hydro-cureuse suivi du passage caméra (photo de droite) ............................................ 36 Figure 23 : Plan de raccordement des eaux usées et des eaux pluviales à l’extérieur du dépôt ........................... 41 Figure 24 : Stockage des déchets inertes – Plateforme de Concassage du Pouzin .............................................. 44 Figure 25 : Procédé de traitement des déchets « Filtres à huile » par la société Chimirec [12]............................. 45 Figure 26 : Système "Eco-Collectoor" de tri de gobelets plastiques [14] ............................................................... 46 Figure 27 : Organisation du tri par couleur et étiquettes spécifiques ..................................................................... 47 Figure 28 : Extrait du « Registre des déchets de l’agence de Valence – Filtres à huile ». .................................... 48 Figure 29 : Localisation de l'antenne de Mions ...................................................................................................... 49 Figure 30 : Protection des arbres et des racines sur chantier................................................................................ 50 Figure 31 : Amélioration du rangement sur le dépôt .............................................................................................. 50 Figure 32 : Localisation de l’antenne « Dherbet » à Peyrins (26) .......................................................................... 51 Figure 33 : Installations déjà en place (Tri des déchets effectué et rétention pour la cuve à fuel présente) .......... 52 Figure 34 : Manque de rétentions pour les produits spéciaux et les batteries ....................................................... 52 Figure 35 : La propreté du chantier – Illustration issue de la campagne de sensibilisation [16] ............................ 55 Figure 36 : Kit antipollution HALECO - Détail du contenu [17]............................................................................... 57 Figure 37 : Godet concasseur à percussion « crush all » [18] ............................................................................... 59 Figure 38 : Page de garde du support PowerPoint de la présentation ISO 14001 au personnel ........................... 62 Figure 39 : Cas de figure de la présentation PowerPoint « Sensibilisation aux nouveaux arrivants » ................... 64 Figure 40 : Les impacts de notre activité sur l’environnement ............................................................................... 65 Figure 41 : Les enjeux de la rédaction de l’analyse environnementale et son contenu ......................................... 67 Figure 42 : Détails des coûts des audits ISO 9001 Qualité et ISO 14001 Environnement .................................... 70

Liste des tableaux

Tableau 1 : Description des missions associées au projet .................................................................................... 13 Tableau 2 : Récapitulatif des principales définitions des termes ISO 14001 ......................................................... 13 Tableau 3 : Documents composant le dossier de demande de certification .......................................................... 22 Tableau 4 : Récapitulatif des articles « Rétentions » retenus pour les diverses solutions ..................................... 33 Tableau 5 : Récapitulatif des commandes de panneaux – Coût total de mise en œuvre ...................................... 35 Tableau 6 : Tableau de référence pour le dimensionnement des conduites [6]..................................................... 39 Tableau 7 : Comparaison des solutions ................................................................................................................ 39 Tableau 8 : Plan d’action de l’antenne de Mions ................................................................................................... 51 Tableau 9 : Planning d’action sur le site de Peyrins (26) ....................................................................................... 53 Tableau 10 : Tableau récapitulatif de la commande HALECO des dispositifs antipollution (Kits et rouleaux) ....... 58 Tableau 11 : Principaux textes règlementaires pour les pratiques sur chantier ..................................................... 61 Tableau 12 : Etapes de l’identification des AES et IES ......................................................................................... 66 Tableau 13 : Méthode INERIS – Détermination de la probabilité de l’aspect ........................................................ 68 Tableau 14 : Méthode INERIS – Détermination de la gravité de l’impact .............................................................. 69 Tableau 15 : Méthode INERIS – Détermination du niveau de maîtrise ................................................................. 69

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Liste des abréviations

ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie AE : Aspects Environnementaux AES : Aspects Environnementaux Significatifs AFNOR : Association Française de Normalisation ATEX : ATmosphères EXplosives BE : Bureau d’Etudes BSDI : Bordereaux de Suivi des Déchets Industriels BV : Bassins Versants CA : Chiffre d’Affaire CERFA : Centre d’Enregistrement et de Révision des Formulaires Administratifs CNR : Compagnie Nationale du Rhône DIB : Déchets Industriels Banals DICT : Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux DIS : Déchets Industriels Spéciaux DMA : Déchets Ménagers et Assimilés DN : Diamètre Nominal DTQD : Déchets Toxiques en Quantités Dispersées DTU : Documents Techniques Unifiés EMULVA : EMULsions de Valence EP : Eaux Pluviales EPI : Equipements de Protection Individuelle etc. : et caetera EU : Eaux Usées EVARHO : Enrobés de la VAllée du RHOne FDS : Fiche de Données de Sécurité ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement IE : Impacts Environnementaux IES : Impacts Environnementaux Significatifs ISO : International Organization for Standardization MCA : Matériaux Calcaires d’Alissas N.B : Nota Bene NF EN : norme européenne (EN) et française (NF) PEHD : PolyEthyléne Haute Densité PU HT : Prix Unitaire Hors Taxes PVC : Polychlorure de Vinyle Q. : Débit QSE : Qualité Sécurité Environnement SACER : Société Anonyme pour la Construction et l’Entretien des Routes SES : Sécurité Et Signalisation SME : Système de Management Environnemental SPAC : Société PArisienne de Canalisations ST : Sous-Traitants TFE : Travail de Fin d’Etudes V. : volume v.u : véhicule utilitaire

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Introduction

Alors que notre société prend progressivement conscience des impacts de son activité sur l’environnement et entreprend des campagnes d’« investissements » pour des procédés « verts », les organismes et grands entrepreneurs nous entourant ont un rôle important à jouer. Depuis trop longtemps, les activités issues de tous les secteurs ne sont pas menées en fonction de l’environnement, mais aux dépens de celui-ci. C’est pourquoi, depuis plusieurs années, certains grands groupes du BTP en ont pris conscience et ont adopté une politique « environnementale ». Le principal objectif de cette dernière est de permettre aux entreprises d’agir avec les mêmes rendements qu’auparavant sans pour autant avoir un impact négatif sur l’environnement « terre, air et eau ». Dans cette optique-là et à la suite du succès de la norme ISO 9001 « Qualité », l’organisme international de normalisation ISO proposa en 1996, puis de manière plus précise en 2004, une définition des exigences relatives aux systèmes de management environnemental : la norme ISO 14001. Depuis cette publication, plus de 3000 certificats ont été délivrés en France et plus de 100 000 à travers le monde. Ainsi, constatant des similitudes entre les exigences de la norme et sa politique « environnementale », le groupe COLAS proposa une certification complète de ces agences et de ces filiales. En particulier, la filiale SACER Sud-Est inscrit cet objectif dans son plan d’action. C’est pour répondre à cet objectif et pour améliorer ses services que l’Agence SACER Sud-Est de Valence entreprend dès fin janvier 2011 l’analyse environnementale de l’ensemble de son activité à travers ce Projet de Fin d’Études.

Tout d’abord, une première partie nous permet de présenter le contexte de travail, les

secteurs d’activité de SACER Sud-Est et les attentes de l’entreprise par rapport au projet. Nous présentons ainsi les diverses missions de l’Agence de Valence ainsi que ses acteurs. Par la suite, nous décrivons le sujet tout en définissant clairement ses objectifs et ses limites. Parallèlement à cela, une définition claire et précise de la norme ISO 14001, indispensable pour aborder le sujet, est présentée.

« L’environnement, c’est tout ce qui n’est pas moi. » [1]. Cette citation d’Albert Einstein décrit bien la première étape de cette étude et sa complexité : prendre en compte l’ensemble des aspects de notre activité en n’omettant aucun acteur et aucun secteur. Ainsi, nous réalisons simultanément un état des lieux de l’agence et une étude des textes règlementaires. À l’issue de ces travaux, une analyse comparative nous permet d’établir les écarts constatés au sein de notre activité. L’aboutissement de cette étude préliminaire est la mise en œuvre d’une liste d’actions à mener et le plan de réalisation de ces dernières.

Par la suite, pour répondre au plan d’action érigé, plusieurs études techniques sont menées au sein du bureau d’études de l’agence. En effet, certaines exigences réglementaires nous amènent à réaménager complètement nos réseaux d’eaux pluviales et d’eaux usées. C'est pourquoi, nous présentons les différentes techniques et solutions proposées pour aménager notre dépôt en un site plus « écologique ». Il en est de même pour d’autres aspects de notre activité comme le traitement des déchets et les rétentions de produits dangereux.

Alors que l’étude sur le dépôt du Pouzin sera terminée, l’analyse environnementale s’étendra à deux niveaux : sur les chantiers et au sein des antennes de notre agence, les sites de Mions et de Dherbet à Peyrins. Ainsi, il s’agira de répondre intégralement aux exigences de la norme en « bouclant » notre périmètre d’étude. Puis, au-delà des actions techniques et comme le demande la norme, une forte sensibilisation sera menée. Celle-ci devra être précise et ciblée selon trois catégories : le personnel de l’entreprise, les clients et les fournisseurs et les sous-traitants.

Finalement, pour conclure ce projet et pouvoir prétendre à la certification, il s’agira de constituer le dossier de demande pour l’obtention de la norme ISO 14001. Dans ce sens, une analyse environnementale sera rédigée, un planning d’action sera établi et le coût global du projet devra être réparti sur plusieurs années comme un investissement.

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1. Présentation de SACER Sud-Est

1.1 Zoom sur l’agence de Valence Statut : L’agence de Valence est un établissement intégré à la filiale SACER Sud-Est. Elle est basée à l’adresse suivante : SACER Sud-Est Zone Industrielle BP 17 07250 LE POUZIN

1.1.1. Fonctionnement et organisation L’agence de Valence couvre les départements de l’Ardèche (07) et de la Drôme (26) pour ses activités de Travaux de routes, d’aérodrome et travaux analogues, puis toute la région Sud-Est pour son activité de réseaux. Ses principaux clients sont :

- Les départements de l’Ardèche et de la Drôme - L’Etat - Les collectivités locales - France Télécom - Les opérateurs privés de télécommunication - La Compagnie Nationale du Rhône (C.N.R.) - EDF/GDF - Des industriels et des clients privés particuliers de la région

La figure 1 représente la répartition du CA Réseaux par type de clients en 2008. Elle nous montre les clients majeurs de l’agence. Nous voyons que les marchés France Télécom et EDF jouent un grand rôle dans l’activité de l’agence.

Figure 1 : Répartition du CA Réseau par type de clients – 2008 [2]

L’agence de VALENCE est organisée en différents secteurs géographiques afin de mieux quadriller le territoire dont elle a la charge. En conséquence les implantations d’Aubenas, de Peyrins (Dherbet), de Vals les Bains, de Mions et de Montélimar contribuent à assurer cette présence sur le terrain et à faciliter les contacts de proximité avec les clients. L’agence dispose également, dans sa zone d’influence, de moyens industriels (postes d’enrobage, usines de liant) où SACER Sud-Est est actionnaire. Une implantation globale de l’agence de Valence est jointe en Annexe 1 : Agence de Valence – Implantations. [2] La direction de l’agence de VALENCE s’appuie, pour gérer son établissement, sur une organisation comprenant différents services fonctionnels tels que : - Les services administratif, financier et du personnel - Le service matériel

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- Le service étude et commercial La réalisation des chantiers est confiée à un service exploitation composé de chefs de secteurs, de conducteurs de travaux, de chefs de chantier, de chefs d’équipe et du personnel d’exécution. Tous ces services sont interactifs et permettent à l’agence de maîtriser son activité et de répondre au mieux à la demande de ses clients. L’organigramme de l’agence de Valence est joint en Annexe 2 : Organigramme. [2]

1.1.2. Historique du site Afin de mieux cerner le support de notre travail que constitue l’agence de Valence, nous récapitulons par la suite les principales dates historiques de ses aménagements. [2]

- 1963 : Mise en place d’une structure routière rattachée à Grenoble. - 1972 : Début de l’activité TELECOM pour le compte des PTT. - 1994 : Rénovation des bureaux existants et création de 10 bureaux supplémentaires portant

ainsi le total à 17 bureaux et 1 salle de réunion. - 1995 : Baisse de l’activité France TELECOM et recherche de diversification. - Fin 1995/début 1996 : Création d’un nouvel atelier 400 m² et d’un nouveau magasin 200 m². - Depuis 1999 : Nous nous développons également en croissance interne sur l’activité réseaux

humides.

- Fin 2000/ Début 2001 : Création de 4 bureaux et 1 salle de réunion (200 m² au total) - 2002 : Reprise de l’activité « réhabilitation sans tranchée » de l’entreprise OUVRARD

(SACER PNE) + Mutation personnel AXIMA Pierrelatte.

- 2004 : Reprise du secteur de SPAC Rhône-Alpes (Electricité DHERBET à Peyrins (26) et de l’activité réseaux humides de Moins (69)) + Achat carrière MCA à Alissas (07).

- 2007 : Achat d’une parcelle de 5300 m² mitoyenne au dépôt pour le stockage et le recyclage de déblais de chantiers + Projet d’extension de bureaux.

- 2008 : Construction de 12 bureaux supplémentaires et de sanitaires pour les compagnons (surface totale : 250 m²).

- 2009 : Ouverture d’un secteur sur Montélimar (26) (Location) et fermeture du dépôt de Pierrelatte (26).

Ainsi, nous pouvons constater que cette agence couvre un territoire très large et pratique des activités très variées. Au cours des 50 dernières années, l’agence de Valence a évolué tant sur le plan des effectifs que sur le plan de son implantation dans le Sud-Est. De plus, la figure 2 suivante, représentant l’évolution de l’activité de l’agence au cours de ces dernières années, nous montre une réelle progression de l’activité. Ce graphe, récapitulant l’évolution de 1979 à 1997, a été choisi car il illustre l’évolution de l’agence avec un pic de l’activité correspondant aux marchés Telecom majeurs dans les années 90.

Figure 2 : Evolution de l’activité de l’agence de Valence de 1979 à 1997 [2]

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1.2 Les acteurs L’organigramme fourni en Annexe 2 constitue l’ensemble des acteurs de l’agence de Valence. Même si la mise en place de la norme ISO 14001 concerne tout le personnel, la figure 3 ci-dessous présente un « organigramme simplifié des acteurs au quotidien de l’ISO 14001 ». Grâce à celui-ci, il sera plus simple de cerner les personnes « pilotes » indispensables à la bonne mise en œuvre de ce projet. Même si le thème du PFE est axé sur l’ « environnement », ce dernier présente beaucoup d’aspect technique. C’est pour cela que je suis rattaché parallèlement au service QSE et au service Bureau d’Etudes.

Figure 3 : Organigramme simplifié des acteurs impliqués dans la démarche

Alain TESTUD Directeur d’agence

Signataire de la politique QSE de l’agence et premier lien avec la haute direction du

groupe

BOYE Elodie Animatrice QSE

Première responsable des problématiques environnementales pour 3 agences SACER

Sud-Est – Contact direct pendant le PFE

Philippe DANTAUX Chef BE Route

Tuteur de PFE – Lien direct entre

l’animatrice QSE et la direction pour l’aspect environnemental – Contact direct pendant le

PFE

LEBRAT Laurent Cadre Matériel – Responsable Atelier

Acteur principal d’ 1 des 3 lieux les plus

impliqués : Atelier. Au quotidien, c’est un soutien et un appui

pour la mise en place de la démarche.

MICHEL Francis Responsable Magasin et Dépôt

Acteur principal de 2 des 3 lieux les plus

impliqués : Magasin et Dépôt. Au quotidien, c’est un soutien et un appui

pour la mise en place de la démarche.

M. SERRAN Cadre Atelier-Magasin-Dépôt-Achat

Dispatcheur Responsable des deux acteurs majeurs

suivants

Service Administratif

Accueil, Comptabilité, Contacts fournisseurs et clients

Personnel sans rôle particulier mais indispensable à la bonne mise en place de

la norme – Sujet de la sensibilisation

Services d’exploitation Route et Réseaux

Adjoint d’exploitation, Chef de secteur, Cadre Travaux, Chef de chantier et

Ouvriers Personnel sans rôle particulier mais

indispensable à la bonne mise en place de

la norme – Sujet de la sensibilisation

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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1.3 Le groupe SACER L’agence de Valence est une composante de la grande entreprise routière SACER (Société Anonyme pour la Construction et l’Entretien des Routes) fondée en 1874. Plus particulièrement, elle représente SACER Sud-Est une des trois filiales que composent la SACER. En effet, afin d’intervenir de manière plus judicieuse sur l’ensemble du territoire français, la SACER s’est décomposée en 1993 en trois grands secteurs : SACER Paris-Nord-Est, SACER Atlantique et SACER Sud-Est. Finalement, c’est en 2002 que la SACER et l’ensemble de ses filiales rejoignent le groupe COLAS SA, sous la direction du groupe Bouygues. Ainsi, il s’agit de tout un groupe qui, pour développer des services de proximité pour les collectivités territoriales, s’appuie sur un ensemble de centres d’expertise, d’industries et d’agence d’exploitation. Au total, un ensemble de services fourni par 3 filiales, 70 établissements et 3700 individus. Les implantations de SACER Sud-Est sont représentées en figure 4.

Figure 4 : Le réseau SACER et les implantations de SACER Sud-Est (source : http://www.sacer.fr/-Le-reseau-SACER-.html)

La SACER intervient dans de nombreux domaines des travaux publics. En effet, de par son ancienneté sur le terrain, le groupe a su acquérir une grande expérience dans des domaines très variés. Ainsi, les équipes d’intervention sont aussi bien compétentes pour la construction et l’entretien des routes que pour l’aménagement du patrimoine. Dernièrement, le secteur des Sites sportifs s’est par ailleurs développé notamment auprès des collectivités locales. Au travers de tous ces métiers, SACER se distingue dans l’activité des réseaux secs et humide où le groupe peut s’appuyer sur des experts dans ce domaine. Finalement, les Sites industriels et les Parcs d’activité composent également une grande part de marché pour cette entreprise polyvalente. La figure 5 suivante est un graphe qui nous montre la répartition du CA de la SACER en fonction des activités entreprises au cours de l’année 2009.

Figure 5 : Répartition du CA 2009 de SACER en fonction des activités [2]

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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2. Etude du contexte

2.1 Présentation du PFE Alors que les plus hautes instances nationales et internationales agissent en faveur de la protection de l’environnement à l’aide de procédés comme les accords de Kyoto ou le grenelle de l’environnement, les entreprises nationales et internationales ont également leurs rôles à jouer. En effet, avec des activités et des produits de plus en plus variés, les impacts sur l’environnement sont de plus en plus nombreux et dangereux. Cela dit, il est possible de gérer et réduire ces impacts néfastes en adoptant un comportement « écologique ». A ce titre, l’organisation internationale de normalisation ISO décline et définit les différentes exigences concernant ces problématiques environnementales à travers la norme ISO 14001 « Management environnemental ». Afin de pouvoir mettre en œuvre sa politique environnementale et exprimer sa volonté d’agir, l’agence de Valence SACER Sud-Est répond à l’objectif du groupe Colas : « obtenir une normalisation ISO 14001 sur l’ensemble des agences et des filiales ». Ainsi l’agence débute son analyse environnementale fin Janvier 2011 pour obtenir, in fine, la certification. L’objectif est de proposer un dossier et des solutions répondant aux exigences de la norme dans tous les domaines abordés.

2.2 Définition du sujet et de la mission confiée Alors qu’aucune étude de ce type n’a encore été menée, le Projet de Fin d’Etudes intervient au point de départ de l’analyse environnementale. Ainsi, la mission définie par l’agence est constituée globalement de :

- « l’étude approfondie du site principal, des antennes et des chantiers par rapport aux exigences règlementaires et les solutions techniques en découlant »

- « la constitution du dossier de demande de normalisation en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 en Septembre 2011 »

Nous pouvons décomposer de manière générale « les grandes lignes » de la mission suivant plusieurs parties distinctes dans le tableau 1 suivant:

Titre de la mission Description des tâches

Etude du référentiel ISO 14001 - Prendre connaissance du document AFNOR Systèmes de management environnemental – Exigences et lignes directrices pour son utilisation

- Dresser un récapitulatif des informations relatives à l’ISO 14001 sous forme de schéma euristique

Veille règlementaire - Réunir et mettre à jour les différents textes règlementaires en lien avec notre activité et la protection de l’environnement

Etat des lieux de l’agence - Effectuer une vérification du site par rapport aux attentes

de la norme et aux textes règlementaires - Dresser une liste d’actions à effectuer sur le site - Etablir un plan d’actions

Etudes techniques - Résoudre les problématiques relevant du domaine du Bureau d’Etudes

- Proposer des solutions techniques répondant aux exigences répertoriées auparavant

- Chiffrer et dresser un tableau récapitulatif de l’ensemble des coûts du projet sur site

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Phase « Chantiers et antennes de l’agence » - Effectuer un état des lieux des pratiques sur chantier et des autres petites agences

- Dresser une liste des écarts constatés par rapport à la règlementation

- Proposer des solutions répondant aux exigences répertoriées auparavant

- Chiffrer et dresser un tableau récapitulatif de l’ensemble des coûts du projet « Chantier » et « Antennes »

Plan d’action pour l’obtention de la certification ISO 14001 - Proposer un dossier de certification en vue d’une demande fin 2011

- Prévoir une répartition des coûts du projet à long terme

Communication et campagne de sensibilisation - Mettre en place deux types de campagnes de communication : Information sur les futures actions prévues au sein

de l’entreprise Sensibilisation du personnel au bon déroulement

de ces actions et au bon comportement à adopter - Sensibilisation externe (ST, fournisseurs, etc…)

Tableau 1 : Description des missions associées au projet

2.3 La norme ISO 14001 « Management environnemental » Outre l’ensemble des documents concernant la norme ISO 14001 en accès libre, le principal document relatant les exigences de cette certification n’est autre que la publication ISO 14001 :2004(F) édité par l’AFNOR, l’Association Française de Normalisation. Ce document à usage exclusif et non collectif doit être commandé par l’entreprise désireuse de le consulter. Ainsi, l’agence de Valence possède la publication « Systèmes de Management environnemental – Exigences et Lignes directrices pour son utilisation ». [3]

2.3.1 Définition des termes issus de la norme ISO 14001 Afin d’aborder de la meilleure des manières le référentiel de la norme ISO 14001, le tableau 2 récapitule les termes utilisés accompagnés de leurs définitions.

Terme utilisé Définition au sens de la norme ISO 14001

auditeur Personne ayant la compétence pour réaliser un audit

amélioration continue Processus récurrent d’enrichissement du système de management environnemental afin d’obtenir des améliorations de la performance environnementale globale en cohérence avec

la politique environnementale de l’organisme

non-conformité non-satisfaction d’une exigence

environnement milieu dans lequel un organisme fonctionne, incluant l’air, l’eau, le sol, les ressources naturelles, la flore, la faune, les êtres

humains et leurs interrelations.

aspect environnemental élément des activités, produit ou services d’un organisme susceptible d’interactions avec l’environnement

impact environnemental toute modification de l’environnement, bénéfique ou négative, résultant totalement ou partiellement des aspects

environnementaux

système de management environnemental SME composante du système de management d’un organisme utilisée pour développer et mettre en œuvre sa politique

environnementale et gérer ses aspects environnementaux

politique environnementale expression formelle par la direction à son plus haut niveau de ses intentions générales et des orientations de l’organisme

relatifs à sa performance environnementale

audit interne processus systématique, indépendant et documenté en vue d’obtenir et d’évaluer des preuves d’audit de manière objective

afin de déterminer dans quelle mesure les critères d’audit du système de management environnemental définis par

l’organisme sont respectés

Tableau 2 : Récapitulatif des principales définitions des termes ISO 14001

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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2.3.2 Etude de la norme ISO 14001

Présentation générale Longtemps évoqué et sujet de discussion de plus en plus présent au sein des entreprises, « l’ISO 14001 », comme elle est appelée, est bien souvent définie de manière très vague. Ce n’est pas seulement une certification donnée aux « entreprises triant leurs déchets » ou aux « établissements à faible consommation énergétique », il s’agit véritablement d’une longue procédure où aucun secteur ne doit être mis à l’écart. Cette norme internationale de système de management de l’environnement (SME) a été proposée à deux reprises. La première version datant de 1996 est quasi identique à la version de 2004. Aucune modification concernant les exigences n’a été menée, la dernière version ne correspond qu’à une adaptation du texte à la norme ISO 9001 :2000 afin d’en faciliter la compréhension. Avant de détailler chaque partie traitée dans la norme ISO 14001, nous rappelons le principe de base sur lequel reposent toutes les exigences de la norme ISO 14001 : la roue de Deming. Celle-ci est représentée par la figure 6.

Figure 6 : Roue de DEMING : principe de base pour la norme ISO 14001(source : actu-environnement.com)

Ainsi, nous voyons que la norme ISO 14001 repose sur le principe d’amélioration continue de la performance environnementale. Cette amélioration étant fondée sur la maîtrise des impacts liés à l’activité de l’entreprise. Un double engagement est pris du côté de l’ensemble des acteurs : le progrès continu et le respect de conformité règlementaire.

Politique environnementale Premier précurseur de la volonté commune, la direction joue un rôle important dans la mise en place de la certification. En effet, c’est elle qui décide de lancer une analyse en vue de l’obtention de la norme et qui débloque les fonds pour opérer les changements nécessaires. C’est pourquoi la norme indique clairement que les « intentions et les principes qui vont donner un cadre pour les objectifs d’amélioration doivent être définis par la direction au plus haut niveau ». [3] Plus précisément, la politique environnementale doit :

- Etre étroitement liée aux activités du site et propre aux conséquences particulières engendrées

- Comporter des engagements d’amélioration continue, de conformité et de prévention.

N.B : L’engagement de conformité ne doit pas être permanent mais sous forme de veille réglementaire, de revue de direction et d’audit interne.

- S’articuler autour d’une véritable communication auprès du personnel et des sous-traitants. - Etre disponible à n’importe qu’elle personne extérieure.

La politique environnementale de l’agence de Valence est jointe en Annexe 3 : Politique environnementale SACER Sud-Est de l’agence de Valence. [2]

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Analyse environnementale Afin de pouvoir cibler nos problématiques, il faut connaître notre site et toutes ses activités. Ainsi, l’analyse environnementale est primordiale pour identifier ces caractéristiques-là. Plus particulièrement, il s’agit de formaliser un processus pour

- identifier les AES (Aspects environnementaux significatifs) de toutes activités, tous produits, etc.….

- évaluer les impacts environnementaux significatifs (IES) correspondant.

L’objectif principal de cette partie de l’étude est de répondre aux différentes étapes suivantes : 1. Définir des aspects environnementaux (AE) 2. Déterminer les impacts correspondants (IE) 3. Mettre en valeur les véritables impacts significatifs (IES) 4. Finalement dresser les aspects significatifs conduisant aux impacts précédents (AES)

Remarque : Il y a deux types d’aspects à prendre en compte :

- Les AES que l’entreprise a les moyens de maîtriser (résultant de ces propres activités) - Les AES des ST, des transporteurs et fournisseurs.

De plus, les aspects sont à identifier sous deux formes : en situation normale de fonctionnement et en situation anormale (incident, accident, etc…).

Exigences légales et autres exigences Connaître les AES et IES de ses activités n’est utile que si l’on couple cette étude à la connaissance des textes règlementaires. En effet, les deux études menées en parallèles permettent d’indiquer les non-conformités du site. Il faut donc s’assurer que les exigences légales sont clairement identifiées pour

- détecter les écarts - mettre en place un plan d’action de mise en conformité - prendre en compte les nouvelles exigences.

Il est important de prendre en compte la liste des textes réglementaires avec différentes informations les détaillant et les mettre à jour. C’est pourquoi, tout au long de son activité, l’entreprise doit maintenir une veille règlementaire. Globalement, nous retrouvons les textes règlementaires ancrés dans les « démarches environnementales » comme le Code de l’environnement relatif à l’eau, à l’air, aux déchets, aux bruits, etc… ; le code de la santé publique ; la nomenclature ICPE et la loi sur l’eau.

Objectifs, cibles et programmes Par la suite, il est primordial de transcrire en objectif les grandes lignes de la politique et fixer les valeurs cibles. Ces dernières serviront à suivre la progression des actions d’amélioration en comparaison aux indicateurs. Autrement dit, il s’agit de fixer un objectif environnemental (un but que l’on se fixe et résultant de la politique tout en étant quantifié), puis des cibles environnementales (une mise en place de performance détaillée, quantifiée et réalisée pour atteindre les objectifs). Tout cela accompagné de chiffres lorsque le cas le permet. Nous pouvons immédiatement présenter un exemple courant : La politique : « diminuer l’impact environnemental de notre activité » Un objectif : « diminuer la consommation en eau » Une cible correspondant : « faire passer de X l/j à Y l/j la consommation d’eau sur chantier »

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Compétence, formation et sensibilisation Le référentiel de la norme précise que l’amélioration continue est un point majeur mais que la sensibilisation des acteurs est une part non négligeable de l’étude. Ainsi, nous fixerons des exigences pour que les acteurs soient sensibilisés et que ceux dont l’activité peut avoir une incidence sur la performance environnementale soient compétents. Remarque : La norme ISO 14001 évoque une obligation de sensibilisation et, au contraire, conseille seulement la formation. Afin de sensibiliser le personnel de la meilleure des manières, il sera important d’agir comme suit :

Après avoir reconnu les AES, il s’agit de déterminer les activités associées ainsi que le personnel concerné

Puis il faut se poser les questions suivantes : Est-ce que par l’expérience ou la formation l’acteur est compétent pour la gestion, le suivi et la prise en charge de l’IES ?

Finalement, il est judicieux de dresser un tableau similaire à la figure 7 suivante :

IES AES Activité Opérations associées

Personnel concerné

Besoins en

formation

Action de sensibilisation

Enregistrement

Figure 7 : Exemple de tableau récapitulatif pour la sensibilisation du personnel

N.B : Outre la sensibilisation du personnel, la norme ISO 14001 demande que soit menées des sensibilisations auprès des clients et des collaborateurs : la sensibilisation externe.

Communication Au sein d’une entreprise la communication est primordiale. C’est pourquoi nous devons fixer clairement les exigences en matière de communication interne et externe concernant le SME (Système de management environnemental). Communication interne : Il faut communiquer la politique, la sensibilisation et la documentation du SME au personnel. Il s’agit de la communication descendante. Puis, celle nommée ascendante correspond à l’action des représentants de chaque activité qui doivent rendre des comptes à la direction dans le but d’une amélioration continue. Communication externe : Il s’agit de rendre clairement disponible au public notre SME. Puis, il est important de prendre en compte les remarques et les considérations des acteurs externes. Les parties externes peuvent également effectuer des demandes concernant le SME et nous avons le devoir d’y répondre et de les documenter.

Documentation Il est important de produire la documentation nécessaire à la mise en œuvre du SME. Cela doit comprendre :

- La politique environnementale + les objectifs + les cibles - La description du domaine d’application du SME - La description des principaux éléments du SME et leurs interactions - Les documents exigés par la Norme - Les documents jugés nécessaires par l’entreprise pour mener à bien les processus du SME.

Remarque : il est important de documenter au maximum afin de conserver le savoir-faire de l’entreprise et s’assurer que toutes les procédures sont menées à bien avec le personnel compétent. Finalement, il faut « maîtriser la documentation ». Autrement dit, il faut être minutieux dans l’organisation, l’actualisation et l’archivage de la documentation.

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Surveillance-Audit interne-Revue de direction Une des premières actions à effectuer est l’établissement des procédures pour identifier les situations d’urgence. Puis il en est de même pour la réponse et la préparation à ces situations. Pour cela, il est important de :

- Mettre en place les moyens technologiques pour prévenir ces situations. - Fixer des exercices à blanc dans ces situations d’urgence ainsi que leurs périodicités.

Il s’agit, régulièrement, de mesurer et surveiller les principales caractéristiques des activités ayant un IES.

- La mesure concerne une détermination de valeur. - La surveillance est plutôt rattacher à la notion d’ « observation globale » en vue d’atteinte de

résultats. Concernant la partie finale de la demande de certification, il s’agit de définir les audits internes et la revue de direction. L’audit interne est une action entrant aussi en jeu pour confirmer la conformité du système et trouver des éléments utiles à son amélioration. Il faut savoir qu’un audit est la comparaison d’une situation existante avec un modèle défini. C’est véritablement la clef de l’amélioration continue. Avant tout audit, il est important de déterminer de manière précise la périodicité des audits et la compétence des auditeurs. Finalement une revue de direction concerne plutôt une amélioration au niveau de la politique et des objectifs du SME. Les données d’entrée de cette revue doivent être :

- Les résultats d’audits internes - La prise en compte des considérations des intervenants externes - Le niveau de réalisation des objectifs et des cibles - Les changements de circonstance

2.3.3 Schéma euristique Afin de débuter le projet efficacement, l’ensemble du référentiel ISO 14001 est décomposé à l’aide d’un schéma euristique. Ce dernier sert d’outil principal au déroulement de l’étude. Le schéma euristique est fourni en Annexe 4 : Schéma euristique « ISO 14001 » de l’étude.

2.3.4 Enjeux pour l’entreprise La politique de l’entreprise définit une volonté commune d’amélioration de la qualité de vie de chacun en limitant et réduisant nos impacts néfastes sur l’environnement mais nous pouvons nous interroger sur les autres avantages et enjeux pour l’entreprise. Ces derniers sont nombreux et non négligeables pour un secteur d’activité comme le nôtre. C’est pourquoi nous comprenons l’augmentation du nombre de certification ces dernières années. En effet, l’entreprise, par le biais des exigences de la norme ISO 14001 permet :

De donner une nature plus saine à l’ensemble de la population et aux générations futures De répondre à des appels d’offres de plus en plus axés sur les aspects environnementaux D’effectuer des économies financières à tous les niveaux de production De respecter une règlementation toujours plus exigeante De s’intégrer à une volonté commune du groupe

Ainsi, l’ensemble des acteurs de l’entreprise doit comprendre que l’action de mise en place de la norme ISO 14001 leur est bénéfique en leur apportant les « marchés de demain ». En conclusion, au-delà de la volonté de protection de l’environnement, l’agence de Valence désire acquérir une distinction de plus en plus prisée par les entreprises de notre secteur. Cette acquisition se fait dans l’idée d’obtenir les « marchés de demain » tout en respectant l’Homme et la nature.

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3. « Etat des lieux » et problématiques existantes

3.1 Description du périmètre d’étude Tout d’abord, il s’agit de déterminer clairement le site, sujet de l’étude. En effet, afin de n’omettre aucune partie de la zone, il est primordial d’identifier, dès le début de l’étude, les zones « susceptibles d’être en lien avec les AES et les IES ». Notons que, pour commencer, nous allons étudier le site propre au Pouzin, puis les deux antennes de Mions et Dherbet seront traitées dans un second temps. Le site du Pouzin est le principal « moteur » de l’agence de Valence tant sur le plan administratif que sur le plan technique. Les autres établissements n’étant que des petites antennes. La figure 8 permet une meilleure localisation du site.

Figure 8 : Carte de situation du dépôt du Pouzin [19]

C’est sur ce site que se trouvent tout le matériel, tout le stockage et tous les bureaux gérant l’activité de toute l’agence. Notons que chaque antenne dépend fortement de l’agence principale située au Pouzin, où nous nous trouvons. D’une superficie de 24 409 m

2, le site du POUZIN est divisé en 2 parties :

La partie bureau : 4 441 m2

Un bâtiment (surface bâti) : 782 m2

Un parking (visiteurs/personnels et enrobés) : 3 459 m2

Des espaces verts : 200 m2

La partie Atelier/Magasin/Dépôt : 19 968 m2

Bureaux

Magasin/Atelier

Parking personnel

Stockage

Stockage

Voie communale

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Un bâtiment atelier/magasin : 790 m2

Une zone stockage chantier : 6 292 m2

Une zone « station-service » : 80 m² Un parc matériel : 4 593 m

2

Une plateforme de stockage de matériaux : 5300 m2

Des espaces verts : 200 m2

Un parking v.u : 1 866 m2

Une zone « cuve à émulsions » : 847 m²

Nous allons maintenant dresser le récapitulatif du matériel de l’agence. Le parc matériel du dépôt du Pouzin est composé :

De 39 fourgons De 32 petites bennes De 3 tracteurs De 30 camions dont 13 grues 7 répandeuses 7 gravillonneurs 2 ampliRolls

De 4 semi-remorques De 13 remorques dont 2 citernes

De 3 niveleuses De 1 tractopelle De 10 pelles et Mécalac De 3 cylindres et 3 compacteurs pneus De 2 finisseurs De 2 trancheuses De 1 chariot élévateur De 2 chargeurs

Après avoir déterminé globalement notre périmètre d’étude, nous allons poursuivre l’état des lieux de l’agence en observant les activités et les zones problématiques du dépôt.

3.1.1 Observations principales et méthodes de vérification Pour commencer, il s’agit d’aller sur le site et de notifier tous les aspects de chaque zone. Ainsi, sur le plan du dépôt, nous identifions les zones dont l’activité est susceptible d’avoir un AES et donc par conséquent un IES. Cette première enquête sur le terrain est très intéressante car elle joue le rôle d’appui pour la seconde partie des vérifications imposée par le groupe Colas : « la check-list environnementale ». Le résultat de cette première analyse du terrain est fourni en Annexe 5 : Etat des lieux sur plan. Nous y voyons les zones en question avec leurs descriptions. Certaines possèdent déjà des traces d’ « actions environnementales » mais elles sont rares. Ainsi, comme la check-list le justifiera, nous pouvons constater que le projet de mise à la norme ISO 14001 sera un investissement important pour l’agence. Comme évoquée précédemment, l’étude de vérification du site est complétée par une « check-list ». Cette dernière est dressée par le siège de Lyon. Il s’agit de plusieurs points à vérifier sur chaque dépôt de SACER Sud-Est. Ainsi, chaque agence peut constater son avancement au niveau du projet environnemental commun au groupe. Pour notre projet, la liste constitue un véritable outil pour l’observation du site. C’est pourquoi, après avoir effectué une enquête de terrain, nous répondons aux différents critères « environnementaux » de la liste. Ces derniers sont au nombre de 105 et constitue un dossier de 7 pages. (Ce dossier sera disponible dans le classeur des « pièces justificatives de la démarche »). Un aperçu de la « check-list » est représenté par la figure 9.

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Figure 9 : Aperçu de la « check-list environnement »

Maintenant que nous connaissons notre sujet, il s’agit de constater les aspects non conformes. Pour cela, il faut prendre connaissance des textes règlementaires liés à ces activités.

3.1.2 Etude et prise en compte des textes règlementaires Concernant les textes réglementaires, un fichier Excel issu du groupe Colas est disponible pour toutes les agences désirant adhérer à une démarche environnementale. L’avantage de ce document est de regrouper tous les textes en lien avec l’activité Travaux Publics. Cela dit, il s’agit de l’adapter à notre site et à nos activités spécifiques. Nous avons donc étudié le document et l’avons ajusté selon nos points particuliers. Remarque : A l’heure d’aujourd’hui, le groupe COLAS et toutes les agences certifiées ISO 14001 rencontrent le même problème : la mise à jour automatique de ce document. En effet, pour l’instant aucun logiciel de mise à jour automatique des textes n’existe. Ainsi, un opérateur (l’animateur QSE de l’agence) doit se renseigner sur les nouveaux textes votés et les insérer, ainsi que les mises à jour. Ce « classeur électronique » se décline en 10 parties principales : une synthèse (équivalent de sommaire) et 9 catégories de textes. Ces dernières sont :

Le règlement communautaire Le code de l’environnement Le code de la santé publique Les divers décrets Les circulaires La nomenclature ICPE La loi sur l’eau Les divers arrêtés Les exigences locales

Il s’agit d’un travail effectué sur Excel et ce dossier sera fourni avec les autres documents dans le classeur des « pièces justificatives de la démarche ». Un aperçu de la « veille règlementaire » est représenté par la figure 10.

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Figure 10 : Aperçu de la page d’accueil du dossier Excel « Veille règlementaire »

Grâce aux deux études de vérification du site et à la connaissance des textes règlementaires, nous pouvons maintenant dresser les premiers diagnostics du dépôt.

3.1.3 Premiers diagnostics Cette partie de l’étude est très importante. En effet, le plan d’actions en découle et ce dernier conditionne la suite du projet : le plan d’exécution des travaux et l’investissement financier. Ainsi, avant de pouvoir mettre en place un plan d’actions, nous dressons le tableau récapitulatif des conformités et des écarts constatés. Ce tableau est fourni en Annexe 6 : Diagnostic du site – Récapitulatif des écarts et des conformités. A partir de ces actions à mener, il est intéressant de se fixer un cheminement à suivre pour les mettre en place. C’est pourquoi il est important d’exploiter le tableau précédent afin de mettre en place un plan d’action qui sera le document d’appui du projet. Cela dit, quelques opérations supplémentaires s’ajoutent à cette liste. En effet, la demande de certification concerne un dossier qui comporte plusieurs pièces justificatives. Ainsi, il s’agira également de rédiger et d’assembler ces pièces afin de pouvoir prétendre à la certification.

3.1.4 Les actions supplémentaires – Constitution du dossier Concernant ces pièces constituant le dossier, voici un schéma explicatif des documents à remplir et à rédiger. L’analyse environnementale constitue le squelette de la demande, les autres fichiers (la plupart Excel) viennent compléter la documentation. Il s’agit d’une formalisation finale de l’ensemble des actions menées auparavant. Le tableau 3 récapitule ce « schéma de documents ».

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Tableau 3 : Documents composant le dossier de demande de certification

3.2 Mise en place d’un plan d’action Alors que nous venons d’analyser les exigences de la norme ISO 14001 et de déterminer l’état des lieux et le diagnostic de notre site, nous pouvons aborder les futures études concernant la mise à la norme ISO 14001. Celles-ci s’étaleront donc de mi-février à début Juin, soit de la semaine 7 à la semaine 22 comprise. De manière judicieuse, il faut répartir les tâches à effectuer afin de proposer des solutions pour tous les écarts notés et arriver, in fine, à chiffrer le projet dans sa globalité. Ainsi, en Annexe 7, le tableau fourni récapitule les actions à mener tout au long de cette période avec leurs semaines correspondantes. Il ne s’agit pas du plan d’action finale de la mise en place de la norme mais du planning prévisionnel du projet. A la fin de ce dernier, un planning des actions à mettre en place et leurs coûts sera établi.

Plan de l'analyse : Analyse Environnementale :

formulaire_plan_analyse Analyse_environnementale_agence_Valence

Mode opératoireTableau des AE- Installations vierge : Méthode de Hierarchisation des AE Tableau des AE-Installations rempli

formulaire_evaluation_site

methode_evaluation_ATELIER_BUR

EAUX_DEPOT enregistrement_evaluation_sites_agence

Tableau des AE -Chantiers vierge : Tableau des AE-Chantiers rempli :

formulaire_identification_AE_chantier enregistrement_identification_AE_chantier

fiche environnement vierge : fiche environnement remplie :

fiche_environnement

Formulaires Enregistrements

Installations

Chantier

identification

évaluation

identification

évaluation

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4. Etude des futurs aménagements sur le site du Pouzin – Extension aux antennes de Mions et Dherbet

4.1 Etude des aménagements et des stockages de produits

4.1.1 Analyse des produits chimiques Notre activité nous amène bien souvent à utiliser des produits chimiques plus ou moins dangereux. Ces derniers, selon leurs caractéristiques, doivent être étudiés et des mesures doivent être prises. C’est pourquoi, la première étape pour prévenir les risques encourus est l’identification des propriétés de ces produits. Dans cette optique, une des exigences de la norme ISO 14001 est la détention à 100% des Fiches de Données de Sécurité de chaque produit tout en sachant qu’une FDS n’est valide que si sa parution ne dépasse pas 3 ans. Ainsi, il s’agit de collecter l’ensemble de ces fiches mais surtout, après réflexion, les rendre facilement accessibles aux utilisateurs. Nous verrons aussi que nous avons la possibilité d’utiliser des produits BIO moins nocifs pour la santé des travailleurs et pour l’environnement. Puis, en seconde partie, nous étudierons les rétentions de ces produits qui sont les premiers remparts à la pollution de l’eau et du sol. Finalement, deux aspects règlementaires concernant, entre autres, les produits chimiques seront étudiés : les régimes ICPE et le zonage ATEX.

Utilisation des Fiches de Données de Sécurité Une Fiche de Donnée de Sécurité (FDS) est un document, communiqué par le fournisseur, fournissant des informations sur les risques de santé potentiels liés à l’exposition à des produits chimiques ou à d’autres substances potentiellement toxiques ou dangereuses. La FDS contient aussi des informations sur les méthodes de travail sûres et les mesures de précaution à prendre lors de la manipulation du produit concerné. Elle est composée de 16 rubriques regroupant toutes les informations nécessaires sur le produit en question. Avant de rassembler l’ensemble des FDS, il est important de dresser un tableau récapitulatif de tous les produits et leurs caractéristiques principales. Ainsi, l’inventaire de ces derniers nous permet de mieux saisir leurs dangerosités. A partir de ce tableau, nous allons demander auprès des fournisseurs les différentes FDS. En effet, celles-ci ne sont pas fournies automatiquement. Il s’agit donc de contacter directement le fournisseur ou de consulter le site des FDS (malheureusement souvent incomplet) : www.quickfds.fr/fr/index.html. Le tableau récapitulatif des produits est fourni en Annexe 8. Comme nous le voyons sur le tableau, certains fournisseurs ne donnent pas accès aux FDS. Ainsi, pour le moment, nous ne possédons que la majeure partie des FDS, ce qui est nettement supérieur à l’objectif du groupe qui est de 70 % minimum de possession.

Documentation pour l’utilisateur Posséder les FDS est la réponse à une exigence de la norme. Mais nous décidons de dépasser cette exigence et de proposer à nos utilisateurs une accessibilité aux FDS plus simple. Ainsi, en cas d’incident ou de méconnaissance du produit, l’acteur peut consulter rapidement la FDS en question et ainsi repérer facilement l’information lui manquant. Cet objectif sera atteint par l’accomplissement de deux tâches :

- Proposer une « FDS simplifiée » à l’utilisateur. En effet, une FDS originale est composée d’environ 12 pages et l’utilisateur est rapidement noyé dans l’information. C’est pourquoi nous proposons de récapituler les informations importantes et les regrouper au sein d’une seule et même page.

- Mettre en place un système de rangement facile d’accès et permettant une consultation rapide.

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Concernant la première étape, la figure suivante présente un exemple de « FDS simplifiée ». Ce type de récapitulatif est mené pour toutes les FDS. La simplification se décompose en 7 parties qui permettent, entre autres, de prendre connaissance des pictogrammes de danger, des EPI à porter et du stockage commun à ne pas effectuer. Puis, concernant la mise à disposition de ces FDS, nous choisissons de fournir au magasin et à l’atelier deux classeurs muraux à intercalaires transparentes. Ainsi, comme le montre la figure 11, il est facile de « balayer » l’ensemble des FDS.

Figure 11 : Exemple de « Fiche de données de sécurité simplifiée » et son support

Remarque : D’autres documents sont insérés dans ce classeur, il s’agit de complément d’information comme :

- La future nouvelle règlementation des pictogrammes de danger (fourni en Annexe 9 source : « Nouveau pictogramme de danger », http://prixfr.eu)

- La définition de chaque pictogramme - La grille des autorisations de stockage commun (fourni en Annexe 9 source : « Tableau de

compatibilité», http://prixfr.eu)

Solution pour le ré-étiquetage L’utilisation importante et diversifiée des produits engendre un réel problème au niveau du reconditionnement : le ré-étiquetage. En effet, lorsque l’on transvase un produit dans un autre contenant, ce dernier ne porte pas l’étiquette du produit. Il est vrai que le fournisseur ne livre pas d’étiquettes supplémentaires par produit ! Ainsi, la solution la plus souvent utilisée est l’inscription au feutre du nom du produit. Cela dit, dans ce cas, nous ne connaissons pas les phrases de risque R et les phrases de sécurité S. C’est pourquoi nous proposons la solution de réimpression des étiquettes. Il s’agit de récupérer un modèle d’étiquette et de retranscrire les éléments comme le pictogramme de danger, l’adresse du fournisseur et les deux types de phrases R et S. Finalement, en l’imprimant sur du papier autocollant, nous obtenons le résultat d’une vraie étiquette comme le montre la figure 12. Il s’agit de produire nous-mêmes nos étiquettes.

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Figure 12 : Exemple d’étiquette produite

Nouveaux produits règlementaires Parfois, suite à une exigence règlementaire, l’entreprise de TP est obligée d’utiliser un certain type de produit. Cela dit, il est important de distinguer deux types d’exigences :

- Les exigences du groupe Colas : elles ne concernent que les entreprises faisant partie du groupe et provient d’une réflexion interne.

- Les exigences européennes ou nationales : elles sont obligatoires pour toutes les entreprises du territoire concernées.

Ainsi, nous devons mettre en place un « gasoil non routier » selon une exigence européenne. Ce gasoil, destiné aux engins de chantier, remplace le TOTAL FIOUL PREMIER utilisé jusqu’à présent. Le « gasoil non routier », opposé au « gasoil routier » que nous utilisons au quotidien, est coloré et spécifique à notre activité. De même, selon une exigence du groupe Colas, le mini-outillage (disqueuse, compacteur,…) doit être alimenté par une essence sans Benzène. Finalement, une exigence commune à l’activité routière demande à ce que le fioul ne soit plus utilisé comme débituminant mais qu’un débituminant BIO soit spécialement commandé. Ainsi, depuis plusieurs années, la SACER utilise ce type de produit. Malheureusement, vu son inefficacité face au fioul, les ouvriers reviennent vite à leurs anciennes habitudes. Nous avons donc décidé, à la vue de son succès dans une autre agence, de commander un nouveau type de produit BIO de Végétal Biotec, présenté en figure 13.

Figure 13 : Débituminant BIO – Végétal Biotec [20]

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4.1.2 Etude des rétentions Dans cette partie, nous allons décrire les différentes zones concernées. Pour commencer, nous aborderons la description des contenants présents sujets à une mise sur rétention et la vérification des systèmes de rétention existant. Puis, dans un second temps, une partie sera consacrée aux solutions proposées pour pallier le manque de rétention dans certaines zones. Finalement, suite à un partenariat avec la société Haléco, nous comparerons le coût global des travaux avec le tarif des achats auprès de cette société.

Récapitulatif des données existantes Cet inventaire de l’ensemble de nos rétentions présentes et manquantes se décompose en zone. En effet, selon l’emplacement du dépôt et le type de produit présent, nous obtenons un quadrillage précis du site et plusieurs solutions diverses. Le repérage sur plan des diverses zones est fourni en Annexe 10 : Emplacement définitif des diverses installations.

Zone « Atelier de réparation »

Les contenants présents

Il s’agit du stockage des produits propres à la mécanique des engins comme les liquides de refroidissements, l’huile de chauffe et d’autres huiles. Nous répertorions 3 cuves de 1500 L soit 4500 L et 9 fûts de 200 L, soit 1800 L.

La rétention présente - Vérification

Concernant ces grandes cuves et ces fûts, la zone possède déjà une rétention. En effet, à la vue de la quantité énorme (5300 L) de liquides, la société avait décidé, il y a 7 ans, de mettre en place cette rétention maçonnée surmontée de caillebottis métalliques. Cela dit, il est important de vérifier que le volume de la rétention est suffisant pour ce volume de 5300 L de liquides. Pour cela, nous utilisons une règle de calcul classique et règlementaire jointe en Annexe 11 [4].

- Partie basse : Récipients de capacité unitaire : 200 L< 250 L, donc nous appliquons la règle des « 800 L » suivante :

V. stocké sur la rétention = 1800 L> 800 L Il ne s’agit pas d’un produit inflammable 20% du volume stocké total = 360 L <800 L Donc le volume de la rétention doit être égal à 800 L = 0.8 m^3

- Partie haute : Récipients de capacité unitaire : 1500 L > 250 L, donc nous appliquons la règle commune aux cuves et gros récipients: Nous avons 3 cuves de 1500 L, soit 1,5 m^3 et au total 4,5 m^3.

100% de la plus grande valeur = 1,5 m^3 50 % de la valeur totale de rétention : 2,25 m^3 La plus grande des deux valeurs est 2,25 m^3 Donc le volume de la rétention doit être égal à 2,25 m^ 3

D’où un total de volume de rétention = 2,25 + 0,8 = 2,33 m^3.

- Calcul du volume de la rétention présente :

Les caractéristiques de la rétention sont les suivantes : 0,40 m de hauteur, 3 m de longueur et 4 m de largeur. Soit un volume de 0.40 * 3 * 4 = 4.8 m^ 3

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Ce volume est nettement supérieur au volume à considérer de 2,33 m^3. Donc nous pouvons considérer que la rétention est suffisante et répond aux exigences. Nous remarquons que celle-ci est même légèrement surdimensionnée. Nous pouvons penser que cette majoration de volume est un acte volontaire en vue d’un futur stockage plus important.

Remarque : Divers contenants supplémentaires (représentant environ 600 L) sans rétentions sont présents au sein de l’atelier ainsi que plusieurs bidons de 50 L classiques. Des solutions sont présentées en seconde partie.

Zone Karcher

Les contenants présents

Il s’agit d’un ensemble de 5 bidons de 100 L et de 2 bidons de 50 L composant ainsi un total de 700 L de produit Karcher. Il faut remarquer que ces produits sont corrosifs, donc la rétention doit répondre à une exigence particulière, elle doit être en PEHD comme le montre l’illustration suivante, en figure 14. Il est important de prendre en considération le type de produit retenu pour choisir la classe de rétention à dimensionner.

Figure 14 : Choix de la matière du bac de rétention en fonction du produit retenu [17]

La rétention présente - Vérification

Pour l’instant aucune rétention n’est présente. Pourtant, en se basant sur le volume précédent de 600 L à stocker, il est indispensable d’avoir une rétention de 0,6 m^3 (selon la méthode vue précédemment). La solution sera présentée en seconde partie.

Zone de stockage des bombes de peintures, aérosol

Les contenants présents

Dans ce cas, c’est une armoire fermée à clef dans une salle à part de l’atelier avec panneaux « Explosif » qui joue le rôle de stockage de ces bombes.

La rétention présente - Vérification

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En se basant sur un stock important de bombes de peintures et petits récipients (même toujours emballés), il est indispensable de prendre en compte un volume de rétention de 200 L, soit 2 m^3. Or aucune rétention n’est présente au sein de cette zone.

Stockage des batteries Dans ce cas, nous comptons environ 7 batteries en état de charge et 3 batteries neuves. Un local à batterie est muni d’une rétention basse et permet leurs chargements. La rétention (maçonnée + caillebotis) est suffisante pour le nombre de batteries considéré. Cela dit, les batteries neuves doivent être séparées des usagées par une cloison qui sera installé prochainement.

Produit ADBLUE

Figure 15 : Stockage sur rétention du produit antipollution AdBlue

Comme le montre la figure 15, cette cuve de 1000 L (contenant le produit spécial AdBlue qui, mélangé au carburant, permet la diminution de la pollution des camions) possède une rétention « d’origine ». En effet, elle est commercialisée avec la cuve du produit. Ainsi, le tout avait été fourni en une seule fois, garantissant une adéquation parfaite entre le volume de produit et le volume de rétention.

Zone des bouteilles de propane Notons que pour les bouteilles de gaz, une rétention n’est pas nécessaire. En effet, il est plutôt demander que les bouteilles soient à l’abri de tout heurt et qu’une ventilation suffisante soit présente. Or la remise prévue pour le stockage de ces bouteilles répond à ces exigences :

- Elle est fermée à clef en permanence - Elle n’est pas étanche et permet donc une ventilation naturelle suffisante.

Zone du « Magasin »

- Les bombes de peinture

Les bombes de peinture sont toujours emballées car elles sont distribuées par cartons aux équipes de chantier. Le stockage existant est représenté par la figure 16.

C’est pourquoi la question de rétention paraît injustifiée. Cela dit, la réglementation est intransigeante et demande une rétention pour ces produits dans tous les cas.

En partant sur un volume de 200 L nous proposons une solution de rétention en seconde partie.

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Figure 16 : Stockage des bombes de peinture pour chantier

- Les batteries

Comme pour l’atelier, les batteries sont déjà sur rétention. Cette dernière propose un volume suffisant selon la méthode de vérification exposée précédemment.

- Divers

Il s’agit des petits pots PUM Plastiques (colle et décapant) ainsi que divers produits commandés en petites quantités. Mais il s’agit surtout des retours occasionnels de chantiers qui sont stockés temporairement.

En partant sur un volume de 200 L (afin de majorer un volume global pour prévenir toute arrivée inhabituelle de produits) nous proposons une solution de rétention en seconde partie.

Zone du « dépôt »

- Fûts et cuve à gasoil

Figure 17 : Rétention de la cuve à gasoil - Zone de stockage extérieur des fûts

Les contenants présents

Il s’agit de fûts stockés sans rétention comme le montre la figure 17. Il n’y a que deux petites rétentions utiles pour deux fûts. Or il faut compter la présence d’environ 10 fûts de 200 L = 2000 L. De plus, ces rétentions ne sont pas couvertes. Cela implique un remplissage et un débordement des rétentions après une forte pluie. Il en est de même pour la cuve à gasoil. La rétention associée est suffisante car elle fut conçue pour la cuve de 7000L mais, étant exposée aux intempéries, elle se remplit en permanence d’eau de pluie. Nous proposons une solution de protection et de rétention pour l’ensemble de ces contenants en seconde partie.

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La rétention présente - Vérification

Nous pouvons tout de même vérifier la rétention de la cuve à gasoil (semi-cylindrique) : Volume de la rétention : (3,14*0,9²*6) / 2 = 15,3/2 = 7,6 L > 7 L.

- Cuve à émulsion Les contenants présents

Il s’agit de deux cuves de 40 000 L et 20 000 L. La rétention existe mais elle se remplit à cause des intempéries.

La rétention présente - Vérification

Nous utilisons la même méthode décrite en annexe précédemment. Il s’agit de cuves de capacité unitaire 40 000 L et 20 000 L répondant à la règle des « cuves ». Nous avons 2 cuves de 40 m^3 et 20 m^ 3, soit au total 60 m^3.

100% de la plus grande valeur = 40 m^3 50 % de la valeur totale de rétention = 30 m^3 Donc la plus grande des deux valeurs est 40 m^3 Donc le volume de la rétention doit être de 40 m^ 3

Or la rétention présente est de V. = 40,71 m² * 1,00 m = 40,71 m^3.

La rétention a donc été dimensionnée de la bonne manière. Remarque : Il est indispensable de se munir d’une pompe vide cave pour vidanger fréquemment la cuve à émulsion qui reste à ciel ouvert. Les eaux de pluie devront alors être évacuées grâce à cette pompe sous les conseils d’EMULVA et EVARHO, deux centrales voisines utilisant ce système.

Présentation des solutions proposées

Solution pour les divers contenants de l’atelier Il s’agit de volumes unitaires de 30 L<250 L. Or le volume à stocker sur la rétention = 390 L<800 L

Donc le volume de rétention doit être égal à 390 L. Solution : Pour ces quelques bidons il n’y a aucune rétention. Il s’agira de commander une Palette Euro auprès de notre fournisseur Haléco. Celle-ci permet un stockage en sécurité des divers bidons de l’atelier pour un volume total de rétention de 150 L. La figure 18 illustre ce type de palette de rétention.

Figure 18 : Palette HALECO de rétention de bidons [17]

Solution pour la rétention « KARCHER » Il s’agit de volumes unitaires de 100 L<250 L Or le volume à stocker sur la rétention = 600 L <800 L

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Donc le volume de rétention doit être égal à 600 L. Solution : Au sein de la zone de stockage du karcher nous allons créer une rétention maçonnée-caillebotis. Un petit muret jouera le rôle de rétention et les bidons reposeront sur des caillebotis. Le dessin représentant la solution en fonction de l’espace disponible dans la réserve est joint en Annexe 13. Nous nous basons sur un espace de 0,9 m par 1,2 m, et en enlevant 0,10 m correspondant à l’épaisseur du muret de la rétention maçonnée, nous avons un volume de 0,6 m^3 en maçonnant sur une hauteur de 0,65 m. Notons qu’il reste une marge suffisante pour laisser manœuvrer le Karcher pour sa sortie éventuelle de la réserve. Remarque : Eventuellement, lorsque l’ensemble des rétentions seront mises en place, nous pourrons récupérer les deux rétentions en PEHD présentes sur le dépôt qui ne sont pas utilisées. Leurs dimensions, leurs matières et leurs volumes de rétention répondent bien aux conditions de stockage de ce produit Karcher.

Solution pour les divers aérosols de l’atelier Pour cette partie, il s’agit d’une réalisation en interne de l’atelier. Ce dernier s’engage à mettre en place un système similaire aux armoires que l’on trouve sur le marché (avec une aération et une rétention suffisante). Autrement dit, il s’agit de la mise en place de grille à chaque niveau d’étagères jouant ainsi le rôle de rétention comme le montre la figure 19.

Figure 19 : Illustration du type de solution pour les rétentions étagères

Remarque : Sachant que dans notre cas nous aurons 4 étagères avec un volume de rétention unitaire de 0,08 m * 1 m * 0,6 m = 0,048 m^3 soit environ 50 L, il est préférable de prévoir une rétention supplémentaire en bas de l’armoire (à la manière de la solution prise pour les contenants divers du magasin en Annexe 12 (Source : http://www.techni-contact.com/produits)). De plus il est obligatoire de prévoir une aération naturelle suffisante. Ainsi, la mise en place d’une grille en remplacement de la tôle recouvrant l’étagère est prévue.

Solution pour la rétention « Divers Magasin » et les bombes de peinture Magasin Deux solutions identiques pour ces deux zones : Afin de s’assurer de n’avoir aucun liquide sans rétention, il est important de en pas oublier les divers produits (PUM Colle, Décapant, Bombe de peintures ouvertes…) et les retours temporaires de chantiers ainsi que les cartons de bombe de peinture.

Pour cela, la solution est de se procurer une étagère sur rétention permettant le stockage rapide de divers contenants. Après consultation de plusieurs offres, nous retenons un rayonnage unique, composé de 5 niveaux en caillebotis (choix déterminant afin de limiter les premières éventuelles coulées) et d’un bac de rétention en bas de rayonnage de 200 L.

L’article retenu est joint en Annexe 12. (Source : http://www.techni-contact.com/produits)

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Solution pour la rétention « Abri Cuve à gasoil » Il s’agit ici de créer une rétention pour les fûts entreposés à l’extérieur en prenant en compte le problème des pluies qui remplissent les rétentions. Pour cela, la première idée est de créer un abri. Or, nous avons le même problème avec la cuve à fuel. Ainsi nous allons rapprocher l’ensemble des contenants vers la cuve comme l’indique la figure 20.

Figure 20 : Regroupement des contenants vers le futur abri métallique à proximité de la cuve

Le dernier problème est d’avoir une rétention pour ces fûts. Ainsi, au pied de la cuve, nous allons concevoir une rétention maçonnée-caillebotis comme pour la zone Karcher.

Calcul du volume de liquide pris en compte pour la rétention

Ce sont des récipients de capacité unitaire : 200 L< 250 L, donc nous appliquons la règle des « 800 L » suivante :

V. stocké sur la rétention = 2000 L > 800 L Il s’agit d’un produit inflammable 50% du volume stocké total = 1000 L >800 L Donc le volume de la rétention doit être égal à 1000 L = 1 m^3

En ce qui concerne le calcul du volume de rétention, nous partons sur une base de 6 m de large afin d’englober la cuve. Puis en partant sur une longueur de 2 m nous avons : 1 m^3 = 6*2*X ce qui implique X = 8,3 cm soit une rétention maçonnée d’une hauteur de 10 cm. La solution dessinée à l’emplacement de la cuve est fournie en Annexe 13.

Etude de prix – Prise en compte des « accords-cadres » HALECO Pour la mise en place de ces rétentions, nous avons deux possibilités. La première consiste à conserver les études menées précédemment. Autrement dit, effectuer des travaux « maçonnées » et n’effectuer aucune commande d’articles. La seconde possibilité est de consulter les fournisseurs du groupe Colas et comparer les tarifs. Ainsi, nous nous apercevons que ces derniers tarifs sont plus attrayants que la mise en œuvre par nos soins. Le tableau 4 récapitulatif indique les produits choisis et les comparaisons de tarifs. Remarque : La commande Haléco est complétée par d’autres articles comme les Kits antipollution pour chantier. Un descriptif de l’ensemble sera donné dans les parties suivantes.

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Tableau 4 : Récapitulatif des articles « Rétentions » retenus pour les diverses solutions

4.2 Dossiers de réponse aux règlementations A la vue de nos activités et dans le cadre de notre demande de certification, il est indispensable de répondre à deux régimes réglementaires : ICPE et ATEX. Il s’agit de vérifier si notre site est sujet à leurs exigences.

4.2.1 Vérification des régimes ICPE

Définition générale Nous sommes concernés car il s’agit en réalité d’établissements comme les usines, les ateliers, les dépôts, etc.…qui peuvent présenter des dangers et des inconvénients pour le voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, etc.… Ainsi pour ce type d’installations, nous devons nous référer au document « Nomenclature des Installations classées – Liste des activités soumises à la TGAP »mis à disposition par le Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat . Il s’agit d’une nomenclature et d’un classement des activités. Chaque installation est définie par sa nomenclature et son classement. Il existe 4 niveaux d’implication selon l’atteinte ou non des seuils fixés dans la nomenclature : la Déclaration (D) ; la Déclaration avec contrôle (DC) ; L’Autorisation (A) ; L’Autorisation avec servitudes (AS). Pour une installation soumise à déclaration ou autorisation, il faut effectuer en 3 exemplaires une déclaration comprenant toute une liste de documents. Remarque : Cela correspond à peu de chose près aux installations « Seveso seuil haut » au sens de la directive européenne « Seveso II ».

Cas de notre site Nous ne sommes concernés que pour 5 catégories. Pour chacune d’elle voici le détail des calculs. En ce qui concerne le calcul de la rubrique 1433 : Emploi de liquides inflammables, l’Annexe 14 regroupe son détail de calcul et le résultat final de l’ensemble des rubriques.

- 1435 Stations-service :

Cela concerne le volume annuel de carburant distribué et non la capacité de la cuve. Ainsi, en reprenant les différentes factures de livraison, nous obtenons le graphe suivant représenté en figure 21 :

Bac en ligne de rétention

acier 4 fûts de 220 L

Stockage des fûts métalliques

à l'extèrieur (dépôt) devant la

cuve à fuel

000.706.23 615 2 1230 1900

Rayonnage de rétention en

acier galvanisé, 220 L,

étagères caillebotis

Stockage des petits

contenants divers (Magasin et

Atelier) et retours de chantier

004.017.28 493 2 986 950

Palette de rétention EuroStockage des divers bidons de

l'Atelier003.647.61 154,95 1 154,95 400

TOTAL

(euros)2370,95 3250

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Figure 21 : Courbe des consommations de fuel 2010 au sein du dépôt du Pouzin

La somme des consommations hebdomadaires nous donne un total annuel 2010 de 196682 L = 200 m^3. Etant supérieur à 100 m^ 3 mais inférieur à 3500 m^3, nous sommes soumis à Déclaration et Contrôle (DC).

- 2515 : Broyage, concassage

L’entreprise SMC extérieure intervenant occasionnellement est certifiée. De plus, aucune plainte n’a été enregistrée. Aucune déclaration n’est donc à effectuer.

- 2925 : Charge d’accumulateur Nous avons une installation nettement inférieure à 50 kW donc aucune déclaration n’est à effectuer.

- 2930 : Atelier de réparation/entretien de véhicule La superficie de l’atelier est de 400 m² donc aucune déclaration n’est à effectuer.

Dossier de déclaration Nous devons donc fournir à la préfecture d’Ardèche un dossier de déclaration. Celui-ci comporte un grand nombre de documents comme le plan des réseaux, les caractéristiques de la cuve, un dossier de demande, etc…Depuis, nous avons reçu le récépissé de déclaration ICPE par la Préfecture d’Ardèche pour notre installation, autrement dit le certificat de conformité. Ce dernier est joint en Annexe 15.

4.2.2 Etude du zonage ATEX De manière générale, la réglementation ATEX est destinée à améliorer la protection en matière de sécurité et de santé des travailleurs susceptibles d’être exposés au risque lié à la présence d’atmosphères explosives. L’objectif est d’empêcher dans la mesure du possible la formation d’atmosphères explosives. Sinon, en cas d’impossibilité, éviter leur inflammation, par des règles techniques (définition des zones, adéquation du matériel) et des règles d’exploitation. Et, en dernier recours, il s’agit de maîtriser l’effet d’une explosion potentielle afin d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs (catastrophe AZF de Toulouse). Pour cette étude, le groupe Colas a missionné la société ALTRAN qui nous a contactés pour nous demander des renseignements concernant notre site. Ainsi, ce cabinet a pu dresser un rapport sur notre dépôt composé d’un compte rendu et d’un tableau Excel. Ce rapport sera fourni avec le rapport final dans la catégorie des documents « justificatifs de la démarche ».

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Conclusion retenue : nous ne sommes concernés que pour la station-service où nous sommes en Zone 2. Seules quelques directives nous sont fournies. L’extrait du tableau Excel correspondant est fourni en Annexe 16 : Tableau résultant de l’enquête ATEX – Zoom sur la seule Zone 2 du dépôt.

4.2.3 Amélioration de la signalisation sur le site Comme le montrent les conclusions de l’enquête ATEX, il est impératif de mettre en place un panneau avec des pictogrammes avertisseurs au niveau de la cuve à fuel. Pour cela, nous allons demander un devis à la société Signaux - Girod de signalisation. (L’entreprise SES, habituellement consultée, a cessé toute activité depuis peu). Afin de ne pas répéter plusieurs devis, nous anticipons l’étude et pensons aux différents panneaux nécessaires à l’amélioration de la signalisation sur le site. Ainsi, le devis concerne les panneaux suivants :

- 1 panneau avec les 3 logos demandés par l’enquête ATEX. - 4 panneaux standards pour une dénomination des 4 bennes à déchets plus claire. - 1 panneau indicateur d’une zone de vidange sur le site. - 2 panneaux fléchés pour une indication plus précise de la zone de dépôt de matériaux (dans le but

d’améliorer le tri des déchets (cf. étude du tri des déchets).

- 1 panneau large pour ajouter les coordonnées manquantes de l’entreprise sur son panneau d’accueil. - 1 grand panneau pour la procédure de ravitaillement au niveau de la centrale à émulsions (dans le but

d’éviter des services défectueux entraînant un remplissage de la rétention).

Deux exemples de demande de devis sont fournis en Annexe 17 avec les schémas correspondants et les propositions de l’entreprise SES Signalisation. Nous remarquons que, dans l’ensemble, l’amélioration de la signalisation permettra des actions ciblées dans plusieurs domaines (traitement des déchets, livraison, tri des matériaux,…). Suite à la visite de l’entreprise, voici le tableau 5 qui récapitule les commandes de panneaux :

Type d'article PU HT (tout compris sauf pose) Unité Prix total (euros)

Panneau simple (Bennes et Zone de vidange)

41,28 5 206,40

Panneau directionnel Plate-forme

54,51 1 54,51

Panneau directionnel Plate-forme (mural)

54,37 1 54,37

Panneau des 3 logos de la cuve à fuel

59,62 1 59,62

Panneau des indications de chargement des cuves à émulsions

656,64 1 656,64

Panneau des coordonnées de

l'entreprise 115,85 1 115,85

Pose de l'ensemble 1170 1 1170

TOTAL (euros) 2317,39

Tableau 5 : Récapitulatif des commandes de panneaux – Coût total de mise en œuvre

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4.3 Etude des solutions correctives pour les réseaux d’assainissement EU et EP

4.3.1 Analyse des réseaux existants

Plan de récolement Cette phase d’étude est une partie majeure du projet. En effet, elle couvre une large période du planning car aucun document n’est disponible à ce sujet. Ainsi, une première partie de l’étude consiste à définir le point de départ du projet : le tracé des réseaux existants. Pour cela nous faisons appel à une équipe de notre agence spécialisée dans le « passage caméra ». L’opération se déroule en deux phases comme le montre la figure 22 :

- Passage d’une hydro-cureuse afin de pouvoir faciliter le passage de la caméra - Passage de la caméra afin de détecter le cheminement des conduites à travers le site

Figure 22 : Passage de l’hydro-cureuse suivi du passage caméra (photo de droite)

Une fois le passage terminé, nous pouvons reporter le résultat de l’enquête sur le plan vierge du dépôt. Nous obtenons le plan des réseaux existants fourni en Annexe 18 : Réseaux existants et sous Bassins Versants du site.

Non-conformités des réseaux EU et EP Concernant notre système de réseau d’eaux pluviales, celui-ci fonctionne selon le principe des puits d’infiltration. Cette méthode fonctionne très bien mais ne répond en aucun cas aux exigences de la norme ISO 14001. En effet, la récolte des eaux s’effectue par deux manières :

- Par voie gravitaire sur la chaussée (sans conduite) - Par des chéneaux pour les eaux pluviales

Dans ces deux cas, les eaux prennent naturellement la direction des puits d’infiltration. Ainsi les effluents, alors chargés en hydrocarbures et en résidus récoltés tout au long de leurs cheminements, s’infiltrent et percolent à travers le sol. Dans ce cas, ce dernier est fortement pollué. C’est pourquoi, afin de répondre à une des exigences de la norme ISO 14001 qui est de ne pas polluer le sol et la nappe phréatique, nous proposons une étude des réseaux EP afin d’éliminer cette pollution à l’exutoire. Concernant les eaux usées, le système de traitement fonctionne à l’aide de fosses septiques. Or il est clairement indiqué dans les textes règlementaires que si nous en avons la possibilité nous devons nous raccorder au réseau communal. Ainsi, une étude du réseau d’eaux usées sera menée car notre site est longé par ce réseau communal. De plus, cela règlera le problème de la fosse septique qui est, depuis plusieurs années, sous-dimensionnée à la vue de l’augmentation de l’effectif sur le site. Remarque : L’étude des réseaux EU n’étant qu’un raccord au tout à l’égout, cette étude sera menée après le dimensionnement du réseau EP qui constitue une grande partie du projet.

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Schéma directeur de la solution pour les réseaux EP Les solutions face à ce problème de pollution se déclinent en trois phases distinctes :

- une meilleure collecte de l’ensemble des eaux ruisselées à l’aide de conduites reliant les points collecteurs du site et formant ainsi un réseau à travers le dépôt.

- un traitement des eaux collectées chargées avant tout rejet afin d’éliminer les particules polluantes

- un rejet conforme des eaux traitées vers le milieu naturel (soit par infiltration, soit au sein d’un cours d’eau)

4.3.2 Présentation de la méthode de calcul EP – Résultats de la partie interne du dépôt

Maintenant que nous avons toutes les données du site, nous pouvons commencer l’étude du futur réseau EP. Celle-ci se décompose comme suit :

- Détermination des sous bassins versants du dépôt avec leurs caractéristiques : Surface, Dénivelé et Longueur du plus long parcours de l'eau et Point bas.

- Mise en place judicieuse des futurs regards collecteurs. - Dimensionnement des conduites reliant ces différents « points bas ». - Réflexion sur la meilleure solution de disposition des conduites et des systèmes de traitement. - Etude de faisabilité concernant le rejet des eaux traitées. - Chiffrage du projet.

Nous commençons par étudier et chiffrer la partie « interne du dépôt », c’est-à-dire l’ensemble de la collecte des eaux pluviales sans la partie « externe » qui concerne le rejet vers le milieu extérieur.

Détermination des sous bassins versants du site La découpe du site en plusieurs sous BV (bassins versants) s’effectue selon les côtes topographiques du plan. Ainsi, l’objectif est de déterminer les limites des « zones où l’eau cheminerait vers un même point ». Autrement dit, il s’agit d’effectuer une recherche des « lignes de partage des eaux ». Grâce au logiciel AutoCAD, nous pouvons déterminer les principaux points bas de chaque partie du site ainsi que les limites des sous BV et leurs caractéristiques. La représentation des sous BV est fournie en Annexe 18 : Réseaux existants et sous Bassins Versants du site.

Mise en place des points collecteurs Finalement, au niveau de chaque point bas, nous disposons un regard. Ce dernier jouera le rôle de collecteur des eaux ruisselées puis les conduites reliant ces regards dirigeront ces eaux vers l’exutoire du site. Notons que cette mise en place se réalise après plusieurs visites sur le terrain. Ainsi, en observant les endroits « inondés » après une forte pluie (comme celle de la semaine 8), nous pouvons placer ces grilles de manière judicieuse. Selon la superficie des sous BV, nous choisissons de placer plusieurs points collecteurs afin d’éviter d’avoir des zones mal collectées qui seront alors une nouvelle fois « inondées ». Parallèlement à ces regards, des grilles collectrices seront placées aux endroits surélevés et permettront de compléter la collecte globale des eaux de parking. L’emplacement de ces grilles est décrit sur le plan en Annexe 21 : Solution de dimensionnement des réseaux EP et EU retenue.

Remarque : Le choix des types de regards se fera selon le diamètre des conduites rencontrées dans chaque cas.

Dimensionnement des conduites et emplacement des systèmes de traitement des EP La première étape de cette étude est de dessiner les conduites reliant les différents « points bas » placés précédemment. Puis, il s’agit de disposer les dispositifs de traitement des eaux récoltées. Pour

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cela, la solution la plus adaptée à notre type d’eaux chargées (principalement en hydrocarbures) est le séparateur d’hydrocarbures. Nous savons qu’il nous faut deux systèmes différents :

- Un séparateur d’hydrocarbures traitant uniquement les eaux de la zone de station-service (il en est de même pour la station de lavage mais un séparateur est déjà présent)

- Un séparateur d’hydrocarbures traitant l’ensemble des eaux du site. Plus précisément il s’agit de deux types de séparateurs différents : le premier traitant 100% des effluents « sans by-pass » et le second traitant uniquement 20% des effluents : « avec by-pass ». Les dispositions des conduites et des séparateurs nous amènent à étudier trois solutions (chacune conservant le séparateur de la station-service obligatoire) :

- Solution 1 : 1 exutoire (1 séparateur by-pass) et la traversée au Sud du dépôt. - Solution 2 : 1 exutoire (1 séparateur by-pass) sans la traversée au Sud du dépôt. - Solution 3 : 2 exutoires (2 séparateur by-pass)

Afin de déterminer la solution la mieux adaptée à notre projet, nous effectuons un calcul pour chacune des solutions et les comparons pour obtenir la moins coûteuse selon

- Le mètre linéaire de conduites (pour chaque type de diamètre) - Le prix d’un séparateur d’hydrocarbures (pose comprise)

Remarque : Ainsi, en se basant sur des prix de séparateurs communs (en choisissant le fournisseur le moins coûteux), nous considérons que la solution proposant deux séparateurs ne sera pas avantageuse. De plus, comme nous le verrons dans le tableau final de dimensionnement, celle-ci ne propose pas un total de mètres linéaires intéressant par rapport aux diamètres des conduites.

Justification de l’utilisation de la méthode de calcul Notre méthode de dimensionnement du réseau EP se base sur la norme NF EN 752-4 [5]. En effet, celle-ci, en l’absence de méthode spécifiée par l’autorité compétente, propose pour les aires d’au plus 200 ha la méthode suivante :

Q=c. i. A Avec : Q (l/s) : débit de pointe c : coefficient de ruissellement :

1 pour les toitures 0,9 pour chaussées et parkings

i (l/s/ha) : intensité pluviale A (ha) : aire recevant la chute de pluie mesurée horizontalement Cette méthode nécessite la connaissance de l’intensité pluviale. Or, nous nous trouvons en zone 3 au niveau de la découpe de la France selon les 3 zones pluviométriques. Ainsi, en consultant le DTU 60-11, nous relevons la valeur de 3 l/min/m² pour notre site.

Ainsi, avec chaque aire mesurée et cette formule, nous pouvons déterminer le débit de pointe de chaque sous BV.

Puis, suivant chaque débit de pointe, nous nous référons au tableau 6 proposant les diamètres et pentes acceptables correspondants. Ce tableau a été réalisé par un élève en TFE au sein du BE de l’agence de Valence qui travaille maintenant pour ce même bureau. L’étude a été menée à l’aide du logiciel Oduc Version 6.1 – Logiciel de dimensionnement mécanique et hydraulique des canalisations d’assainissement. [6]

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Tableau 6 : Tableau de référence pour le dimensionnement des conduites [6]

Les sous BV se succédant jusqu’à l’exutoire, il est impératif d’additionner les débits de pointe. Cela impose obligatoirement des diamètres de conduites de plus en plus important. Ceci est logique étant donné que ces conduites transportent au fur et à mesure la totalité des eaux ruisselées du site.

Présentation des résultats de l’étude – Choix de la solution Les calculs ont été menés sous Excel. Le tableau résultant de la solution choisie est joint en Annexe 19 : Résultat des calculs de dimensionnement pour la solution choisie. Cela dit, nous obtenons le tableau 7 qui récapitule les caractéristiques de chaque solution. Grâce à celui-ci nous allons pouvoir comparer et choisir la solution pour notre site.

Tableau 7 : Comparaison des solutions

Conclusion : Nous voyons que la solution avec 2 exutoires ne propose pas un écart de mètre linéaire intéressant. En effet, cette solution aurait été avantageuse si le gain de longueur de conduite était nettement supérieur au prix des deux poses de séparateurs. En écartant cette solution, nous voyons que la solution 2, qui propose un seul exutoire et évite la traversée du dépôt, serait la meilleure solution avec le moins de mètre linéaire de conduites. Mais, à la vue des contraintes du terrain et des reprises possibles, le choix de la solution 1 paraît plus judicieux. Nous pourrons ainsi réutiliser une partie du réseau existant. En supplément des conduites, des regards et des séparateurs, il ne faut pas oublier de mettre en place une vanne d’isolement avant la sortie des eaux de notre site. En effet, celle-ci joue un rôle sécuritaire en cas de déversement accidentel dans nos conduites. C’est un point souligné par la norme et cette vanne doit faire l’objet d’un descriptif technique précis. En effet, il faut pouvoir isoler notre site de l’environnement extérieur pour éviter toute pollution des eaux et du sol. Nous faisons le

Longeur canalisation (ml) Type diamètre (mm) Longeur canalisation (ml)Type diamètre

(mm)Longeur canalisation (ml) Type diamètre (mm)

Etude 1 Etude 2 Etude 3

74 160 44 160 31 160

50 200 47 200 35 200

41 250 32 250 40 250

125 300 136 300 127 300

170 400 165,5 400 75 400

77 500 86 500 165 500

73 600 73 600 19 600

0 800 0 800 0 800

TOTAL 610 583,5 492

Séparateur Séparateur Séparateur

Station 80 m² , Q=3,6 l/s sans by-pass Station 80 m² , Q=3,6 l/s sans by-pass Station 80 m² , Q=3,6 l/s sans by-pass

1 exutoire, Q = 866 l/s avec by-pass 1 exutoire, Q = 866 l/s avec by-pass 1 exutoire OUEST, Q = 325 l/s avec by-pass

1 exutoire EST, Q = 541 l/s avec by-pass

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choix d’une vanne type « guillotine » DN 600. Celle-ci est présentée en Annexe 20 : Vanne d’isolement DN 600 [7]. De même, un comblement des puits perdus devra être effectué afin d’éliminer définitivement les infiltrations d’eaux dans le sol. Ainsi, le plan de la solution retenue est fourni en Annexe 21 : Solution de dimensionnement des réseaux EP et EU retenue.

4.3.3 Présentation de la solution pour les eaux usées Comme nous l’avons indiqué précédemment, la non-conformité des réseaux d’eaux usées résulte du fait que notre système de traitement se résume à deux fosses septiques. L’une traite les effluents du magasin et de l’atelier tandis que la seconde est destinée aux bureaux. Etant donné que le réseau communal est facilement accessible depuis notre dépôt, nous avons l’obligation de nous y raccorder. Cela dit, au-delà de l’aspect règlementaire, les travaux d’aménagement permettront de corriger ce système non adapté à nos besoins. En effet, l’augmentation d’effectif de ces dernières années implique des interventions d’entretien des fosses septiques trop fréquentes. C’est pourquoi, la solution retenue est le raccord au réseau communal. Cette dernière sera étudiée dans la partie « Etude de la partie externe au dépôt ». Concernant les travaux internes, il s’agit d’acheminer nos eaux usées jusqu’en bord de propriété. Pour cela, comme nous pouvons le constater sur le plan fourni en Annexe 21, nous utilisons principalement la même tranchée que pour les eaux pluviales. Il s’agit de raccorder les deux « anciens points de collecte (les fosses septiques) » pour créer un réseau commun vers l’exutoire. Cela implique un important mètre linéaire de conduites pour amener les effluents de la fosse septique « Magasin-Atelier » vers la fosse septique « Bureaux ». A partir de cette dernière, il sera possible de se connecter directement au réseau communal en limite de propriété. Concernant le choix de diamètre de la conduite, le BE se base généralement, pour les eaux usées, sur une conduite de 160 mm. Cela dit, nous pouvons vérifier cette décision à l’aide du tableau Excel Dimensionnement d’un réseau d’eaux usées par la Méthode superficielle de Caquot fourni par Mr POULET, Enseignant-Chercheur à l’INSA de Strasbourg [8]. La confirmation du choix d’un diamètre de 160 mm par cette autre méthode est fournie en Annexe 22 : Vérification du choix de section pour les canalisations d’eaux usées. [8] Concernant la disposition des canalisations sur le terrain, le plan est fourni en Annexe 21 : Solution de dimensionnement des réseaux EP et EU retenue.

4.3.4 Chiffrage de la partie « interne du dépôt » Maintenant que nous avons choisi notre solution de réseaux EP, nous allons pouvoir chiffrer l’ensemble des travaux de la partie interne du dépôt. Cela comprend :

- Les canalisations - Les séparateurs - Les différents regards - Les comblements des puits perdus - La vanne d’isolement - La réfection de tranchée en bicouche

Ce chiffrage est mené à l’aide du logiciel Siroco. Il s’agit d’un logiciel d’étude de marché développé par Colas. Ce dernier est utilisé par l’ensemble des conducteurs de travaux pour chiffrer tout type de chantier. Ainsi, nous obtenons le devis des travaux de pose de réseaux EP. Ce devis est fourni en Annexe 23 : Devis Réseau EP/EU interne au dépôt du Pouzin. [9]

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4.3.5 Etude de la partie externe au dépôt – Rejet et raccord Nous allons maintenant aborder l’étude des solutions EP/EU externes au dépôt. Autrement dit, il s’agit de trouver un « milieu d’évacuation » pour nos eaux pluviales et nos eaux usées vers l’environnement extérieur. Ainsi, cette étude diffère de la précédente car elle est soumise à diverses autorisations d’organismes extérieurs. En effet, alors que nous avons fait le nécessaire pour être conforme au sein de notre parcelle, il s’agit maintenant de trouver un terrain d’entente avec l’ensemble des intervenants pour rejeter nos différentes eaux.

Raccord des eaux usées au réseau communal L’objectif des travaux en EU est de permettre un meilleur rejet des eaux usées. Pour cela, il est indispensable de se raccorder au réseau communal. Cette action est largement à notre portée étant donné la proximité de ce réseau. Suite à une demande auprès des organismes compétents, l’autorisation nous est parvenue et nous allons pouvoir nous raccorder à un regard amené en limite de propriété. La Mairie nous accorde ce rejet tout en nous proposant les travaux externes au dépôt. Autrement dit, dans un avenir proche, l’entreprise pourra négocier les travaux d’aménagement entre le poste de refoulement et le regard en limite de propriété. Le raccord est présenté par la figure 23, extrait du plan de raccordement.

Figure 23 : Plan de raccordement des eaux usées et des eaux pluviales à l’extérieur du dépôt

Rejet des eaux pluviales En ce qui concerne les EP, trois possibilités de rejet s’offrent à nous :

- Rejet dans le réseau communal - Rejet dans un bassin d’infiltration - Rejet dans le canal CNR (Compagnie Nationale du Rhône) longeant le dépôt

Parmi ces trois solutions, un seul choix paraît pertinent : le rejet dans le canal. En effet, concernant le réseau communal, ce dernier n’est pas de taille à accueillir le débit de pointe de l’ensemble de notre

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dépôt. C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut observer que les surfaces importantes de terrain (commercial, industriel, dépôt, etc.…) ont un exutoire propre à eux. Il s’agit soit d’un cours d’eau soit d’un bassin. Cela dit, l’hypothèse du bassin est compromise dans notre cas. En effet, pour qu’un bassin d’infiltration joue son rôle, il est indispensable que la nappe phréatique soit profonde. Or, notre zone étant voisine du Rhône, la nappe est rapidement rencontrée. Si cette solution s’avère la seule possible, nous choisirons de vérifier cette hypothèse par un forage. Finalement, notre choix se tourne donc vers la troisième solution : le cours d’eau. Dans notre cas, les entreprises nous entourant s’y jettent déjà. Il est vrai que la proximité du cours d’eau offre une véritable possibilité de rejet pour les EP. Ainsi, nous effectuons une demande à la CNR, propriétaire du canal, à l’aide d’un dossier détaillant nos installations, notre motivation ISO 14001 et notre flexibilité concernant les éventuelles taxes à régler. Nous avons fourni à la CNR un plan précis (Figure 23: Plan de raccordement des eaux usées et des eaux pluviales à l’extérieur du dépôt) qui est la solution de rejet proposée avec les différents réseaux présents issus de la Demande de Renseignements (DR) effectuée auprès des organismes concernés. Depuis, la CNR nous a répondu favorablement par le biais d’un accord de principe soumis à des conditions de réalisation de travaux et de paiement de taxes. Le courrier en question est fourni en Annexe 24.

4.4 Etude du traitement des déchets

4.4.1 Principes et objectifs de la rudologie au sein de notre établissement

Alors que, grâce à de multiples actions et une forte campagne de sensibilisation, notre établissement évolue avec comme objectif la certification ISO 14001 « Environnement », il est important d’aborder la problématique de la rudologie, autrement dit la gestion des déchets. En effet, la stratégie des trois R découlant de la rudologie s’intègre parfaitement à la politique environnementale émise par notre direction. Il s’agit de mener une étude et des actions afin de :

Réduire la production de déchets Réutiliser certains déchets Recycler les déchets

C’est pourquoi, dans cette partie, nous allons récapituler l’ensemble des déchets présents sur le site du Pouzin. Plus particulièrement, les déchets produits par l’ensemble de notre établissement, que ce soit les déchets des bureaux, les déchets de l’atelier ou les déchets issus des chantiers. En effet, à la vue de notre activité, une large gamme de déchets est produite et doit être convenablement trié, stocké et traité à l’exutoire. Finalement, nous observerons un geste capital dans la gestion des déchets : le tri. Ainsi, nous pourrons évoquer les actions à mettre en place pour corriger les points faibles du tri au sein de notre établissement et souligner les « bonnes actions » effectuées depuis plusieurs années.

4.4.2 Description des différents déchets issus de notre activité Avant de récapituler les traitements de chaque déchet au sein du tableau fourni en Annexe 25, nous avons identifié les types de déchets rencontrés au sein de notre activité. En effet, le tri commence par l’identification claire de chaque « famille de déchets ». Ainsi, comme nous l’avons vu précédemment, des panneaux nominatifs permettront de faciliter la reconnaissance des bennes et leurs contenus. Cette identification se basera sur les définitions proposées par l’ADEME. [10] De manière générale, ADEME, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, définit trois grandes catégories de déchets. Ces dernières sont classées selon la dangerosité du déchet en question. Ainsi, nous avons les déchets inertes opposés aux déchets dangereux avec comme intermédiaire les déchets banals. Nous allons commencer par traiter ces déchets aussi qualifiés de « non dangereux ».

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Déchets Industriels Banals (DIB) La définition de ces DIB, Déchets Industriels Banals, reprend l’ordre de classement évoqué précédemment. En effet, ils se définissent comme les déchets n’étant pas générés par les ménages et qui ne sont ni dangereux ni inertes. Afin de mieux les définir, voici la liste des DIB produits par notre établissement. Comme il a été précisé précédemment, la gestion des déchets est primordiale au sein d’une activité comme la nôtre. C’est pourquoi, il est important de souligner l’action responsable de cette production de déchets afin de cibler, in fine, les actions à réaliser pour réduire la production de déchets. Les déchets concernés sont :

- Les papiers et cartons "souillés" : étiquettes autocollantes, papier thermique pour fax, enveloppes à fenêtre en plastique, mouchoirs en papier, papiers gras ou souillés…

- Bois et Ferrailles - PVC et PEHD

Au sein de cette catégorie, nous remarquons qu’un grand nombre de déchets sont répertoriés. Comme nous pouvons le voir dans le tableau de l’Annexe 25, ces derniers sont traités de manières différentes et répondent à différentes exigences.

Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) Même si leurs définitions laissent penser qu’il s’agit des déchets de ménage que nous produisons au quotidien, les DMA nous concernent également. En effet, du fait que nous ayons des bureaux, les déchets produits au sein de ces derniers rentrent dans cette catégorie. De même, au niveau de l’atelier et du magasin, les « petites » poubelles sont récupérées et traitées selon le plan établi par les autorités locales.

Déchets Industriels Spéciaux (DIS) Cette catégorie de déchets doit être particulièrement abordée. En effet, au-delà de la protection de l’environnement, son traitement est indispensable pour la protection de la santé de chacun. Les divers déchets qui la composent sont susceptibles de présenter un réel danger pour l’homme et l’environnement. Cela dit, cela fait longtemps que nous sommes conscients de ce danger. La loi du 15 Juillet 1975 oblige toute entreprise à traiter ces déchets en lui interdisant de rejeter, enfouir ou brûler ces derniers. Finalement, il est également important de considérer une filière de traitement différente de celle des DMA. Dans notre cas les DIS produits sont :

- Les hydrocarbures en Atelier et sur dépôt, et le bitume sur chantier. - Les filtres à huile et les dégraissants mécaniques - Les chiffons et bidons souillés

Remarque : Les DTQD que nous allons décrire par la suite font partie de la grande famille des DIS.

Déchets Toxiques en Quantités Dispersées (DTQD) La définition de ces déchets insiste sur le fait qu’ils sont « produits en petites quantités ». Faisant partie des DIS, ils sont caractérisés par leurs dangerosités et doivent donc être traités de manière bien spécifiques. En se référant à la liste émise par l’ADEME, nos déchets concernés sont :

- Les piles et batteries - Les huiles usagées - Les aérosols

Déchets Inertes Finalement, la part la plus importante de notre production concerne les déchets inertes. Défini par la règlementation de mise en décharge, ce sont des déchets minéraux non souillés dont le caractère polluant et la nature évolutive sont très faibles. De manière générale, ces déchets sont propres à notre activité. En effet, l’ADEME précise que les « producteurs » sont principalement les chantiers des

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travaux publics et du bâtiment. Ainsi, au niveau de notre stockage représenté par la figure 24, nous retrouvons :

- Les déblais de tranchée et les déchets d’enrobés bitumineux - Les bétons de démolition non pollués - Les différents blocs fissurés - Les chutes de bordures

Figure 24 : Stockage des déchets inertes – Plateforme de Concassage du Pouzin

Maintenant que nos déchets sont identifiés et classés, nous allons pouvoir étudier leurs traitements déjà mis en place. Cette étude aboutira à un tableau récapitulatif qui nous permettra de cerner les manques en matière de traitement des déchets. Ainsi des solutions, pour traiter entièrement tous nos déchets, seront proposées.

4.4.3 Constat des traitements des déchets en place A l’aide du tableau de l’Annexe 25, nous récapitulons l’état des lieux effectué auprès des traitements des déchets. Ce dernier est le support de travail pour les nouvelles mesures à mettre en place. En effet, malgré la présence d’un grand nombre de processus de tri, nous remarquons des manques à certains niveaux.

Les bennes de tri A l’heure d’aujourd’hui, nous pouvons dresser une liste des traitements en place sur notre site. Concernant les bennes de tri, nous en avons quatre disponibles pour :

- Les DIB et DMA - Les papiers et cartons « propres » - Les chutes de PE (uniquement) - Les ferrailles

La société Veolia Propreté gère la collecte et le traitement de ces déchets. De manière générale, une valorisation matière ou une valorisation énergétique sont les traitements menés par cette entreprise. La valorisation connue pour chacun de nos déchets est décrite au niveau de l’Annexe 25. Comme il est important de savoir ce que deviennent nos déchets, définissons ces deux termes. La valorisation matière permet de préserver les ressources naturelles et entre en compte dans les actions de « protection de l’environnement ». C’est un traitement des déchets qui permet leurs réemplois ou leurs recyclages. En effet, le matériau, après transformation, devient la matière première d’un nouveau produit. La valorisation énergétique permet de rendre le déchet « utile » après sa fin de vie. En effet, en le brûlant et en récupérant l’énergie issue de ce traitement, le pouvoir calorifique du déchet est mis en valeur. Ainsi, nous pouvons obtenir, in fine, de la chaleur ou de l’électricité. [11]

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

45

Les traitements spécifiques – Intervention de Chimirec Puis, la seconde société de traitement intervenant sur notre site est Chimirec. Cette dernière collecte et traite de manière spécifique les déchets suivants :

- Les vidanges du séparateur d’hydrocarbures et des fosses de l’atelier. - Les filtres à huiles et les dégraissants. - Les huiles usagées - Les aérosols, les piles et les batteries.

Plus précisément, toujours dans l’optique de savoir ce que deviennent exactement nos déchets, nous pouvons préciser les différents processus de traitement. Ces descriptions sont basées sur les informations issues des techniques propres à la société Chimirec. [12] Concernant les huiles usagées, ces dernières sont tout d’abord analyser par le laboratoire Chimirec pour accepter ou non leurs entrées dans le système de traitement. Puis, les liquides subissent un traitement physique par filtration fine, afin de les épurer et de les clarifier. Finalement, les liquides régénérés, suivant leurs qualités, seront utilisés dans le milieu automobile ou pour des applications d’additifs dans le bâtiment Le traitement des filtres à huile est un procédé bien particulier. En effet, l’objectif est de récupérer trois matériaux au sein d’un seul filtre : l’huile, le papier et le métal en vue de leurs valorisations. Tout d’abord, un égouttage en piscine permet une première récupération de l’huile. Puis une centrifugation entraîne une excellente extraction des hydrocarbures. Finalement, une séparation magnétique du mélange papier/métal est réalisée et un dernier pressage des éléments filtrants conclut ce procédé. Ainsi, des sites de traitements spécialisés recyclent les huiles (30%), les réseaux de cimenterie incinèrent le papier (20%) et le métal est réutilisé (50%). La figure 25 propose une schématisation du traitement des filtres à huile.

Figure 25 : Procédé de traitement des déchets « Filtres à huile » par la société Chimirec [12]

Les piles et accumulateurs sont de compositions complexes. La valorisation tient compte de chacun des composants présents au sein d’un même produit. Dans notre cas, le traitement est effectué par pyrométallurgie. Autrement dit, le traitement thermique affligé permet de récupérer les métaux après incinération. Ainsi, après affinage, le nickel, le zinc, le mercure, le fer et le manganèse sont valorisés au sein d’établissements métallurgiques.

4.4.4 Etude de solutions pour l’ensemble des déchets non traités L’étude des déchets, récapitulée dans le tableau fourni en Annexe 25, nous amène à considérer plusieurs manques ou défaillances au niveau du traitement de certains déchets. Concernant les

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

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manques, seuls les bidons plastiques et fûts métalliques souillés, ainsi que les gobelets plastiques sont concernés. Cela met en valeur le fait que le tri des déchets est un point déjà bien abordé au sein de l’agence. Cela dit, les défaillances (autrement dit, les « mauvais gestes de tri ») sont notés pour les déchets inertes et les restes d’enrobés (fraisas et croûtes).

Nouveaux dispositifs de traitement De nouvelles structures sont à mettre en place pour les manques notés précédemment. Ainsi, pour les bidons plastiques et fûts métalliques souillés, un bac spécial de tri sera mis en place. Ce dernier, toujours en accord avec Chimirec, permet la collecte et le traitement spécifique de ces contenants. Deux coûts distincts sont à prendre en compte : le coût de traitement qui est de 555,50 euros HT/Tonne et le coût de collecte qui est de 54,80 euros. Dans un second temps, il est intéressant de noter que nous n’effectuons aucun traitement de nos gobelets (machine à café et fontaine d’eau). Or, en nous basant sur une étude menée par la société Versoo, une personne active consomme en moyenne 650 gobelets par an. Cette étude prend en compte une consommation moyenne avec les jours de vacances, de maladie et de déplacement. [13] Ainsi, en se basant sur 30 personnes, nous produisons 19500 gobelets par an. Ce nombre important devrait être valorisé et non enfoui comme cela se passe en région Rhône-Alpes. Pour répondre à ce traitement, nous proposons la solution « Eco-Collectoor ». Cette société propose des systèmes de tri « incitatifs ». En effet, l’idée est de majorer le prix de la boisson chaude et le supplément joue alors le rôle de caution. Il n’est reversé à la personne que si celle-ci introduit le gobelet dans le collecteur. Cette solution suit le même principe que les consignes de certaines bouteilles dans le commerce. La figure 26 présente le produit en question.

Figure 26 : Système "Eco-Collectoor" de tri de gobelets plastiques [14]

Concernant les tarifs, le coût de location du collecteur, l’achat des gobelets spéciaux et le coût de collecte-traitement sont à prendre en compte. Ainsi, sur 3 ans, la location de la machine s’élève à 71 euros mensuels. Puis, une commande mensuelle de 2000 gobelets imprimés d’un code barre invisible revient à 49,80 euros. Finalement, la benne de stockage coûte 11 euros par mois et un enlèvement en Province (annuel dans notre cas) s’élève à 117 euros. En répartissant ce dernier coût sur 12 mois, nous obtenons un coût mensuel total de 141,55 euros.

Directives pour les équipes de chantier – Plateforme de concassage Précédemment, nous avions souligné le fait qu’un « mauvais tri » était effectué pour les déchets inertes et les restes d’enrobés.

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

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Concernant les déchets inertes, ces derniers doivent être amenés sur notre dépôt au niveau de la plateforme de concassage représentée à la figure 21. En effet, suite à un choix de la direction, la SACER a fait l’acquisition d’un terrain en vue d’y stocker les divers retours de chantier. Cela dit, il s’agit de déchets inertes non souillés comme le définit l’ADEME. Ainsi, en les stockant, notre agence peut elle-même les concasser et utiliser le produit fini. Malheureusement, un mauvais tri en entrée des matériaux amenés implique forcément un matériau concassé de qualité médiocre. Par exemple, un apport trop terreux rend le concassé mécaniquement faible. C’est pourquoi, une forte sensibilisation sera menée pour indiquer aux équipes de chantier les bons comportements à avoir dans ce sens. L’amélioration de la signalisation du dépôt permettra d’appuyer cette action. La solution de « surveillance des bennes » a été abandonnée. En effet, le coût engendré était trop important par rapport à l’ampleur de l’action. Il s’agissait de mettre en place une barrière électrique que seul le magasinier pouvait activer, après avoir vérifié le contenu des bennes. Finalement, concernant les croûtes d’enrobés et les fraisas, il s’agira de sensibiliser le personnel sur le fait que certains postes d’enrobés, comme Ardèche Enrobés ou EVARHO, rachètent ces déchets. En effet, ils ont la possibilité de les réintroduire dans leurs chaînes de production. Puis, si le chantier se trouve aux environs du dépôt, la priorité est de ramener ces déchets sur la plateforme de stockage car ce matériau est un excellent composant pour le concassé final.

Outils pour les équipes de chantier Pour répondre aux attentes de chaque chef de chantier et selon l’emplacement du chantier, nous avons mis en place une carte Drôme-Ardèche avec les différents centres de tri et les différentes carrières. Ainsi, chaque équipe peut repérer géographiquement tous les centres de collecte de déchets inertes. La cartographie des sites de tri et de recyclage des déchets en Drôme-Ardèche est jointe en Annexe 26.

Amélioration de l’organisation du traitement des déchets sur site Afin de faciliter le tri sur le dépôt, nous prévoyons d’adopter une organisation de rangement des bennes et poubelles sur le dépôt à la manière de l’entreprise Chimirec. Cette dernière propose de regrouper en un même lieu l’ensemble des contenants récupérant les déchets tout en les distinguant clairement. Ainsi, nous obtenons un système similaire à celui présenté en figure 27.

Figure 27 : Organisation du tri par couleur et étiquettes spécifiques

4.4.5 Suivi des déchets traités Comme l’indique explicitement la norme, un déchet n’est pas « abandonné » à un tiers mais doit être suivi tout au long de sa « fin de vie » jusqu’à son élimination. Ainsi, le producteur de déchet doit absolument tout connaître sur le traitement et la valorisation de son déchet. Afin d’avoir la possibilité de suivre ce chemin, un outil est mis à disposition de l’entreprise : les bordereaux de suivi des déchets. Puis, pour compléter ces derniers, l’entreprise doit dresser un registre des déchets afin de récapituler toutes les données nécessaires.

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Les bordereaux de suivi des déchets industriels (BSDI) Avec comme principal objectif de contrôler les filières d’élimination des différents déchets, les BSDI sont des formulaires CERFA. Le Centre d’Enregistrement et de Révision des Formulaires Administratifs, rédigeant tous les documents officiels utiles à la communication avec les administrations et les pouvoirs publics, propose 7 formulaires concernant ces déchets. En lien avec notre activité, l’arrêté du 4 Janvier 1985 relatif au contrôle des circuits d’élimination des déchets générateurs de nuisances nous propose un modèle de BSDI que nous devons remplir pour chaque déchet. En effet, lorsque le chargement excède 0,1 tonne, le producteur de déchets est tenu d’émettre un bordereau de suivi lors de la remise de ses déchets à un tiers. Etant donné que le bordereau accompagne le déchet jusqu’à l’installation de traitement, les divers opérateurs intermédiaires remplissent successivement le bordereau au moment de la réception des déchets. Le délai de retour du BSDI est de 1 mois si le déchet est directement expédié à une installation finale et 3 mois s’il passe par un centre intermédiaire. Etant considéré comme « la preuve » que le déchet a été pris en charge, il doit être conservé pendant 3 ans. Un exemplaire de BSDI rempli est fourni en Annexe 27 : Exemplaire de BSDI. [15]

Le registre des déchets Il s’agit d’un document mis en place et tenu à jour par tout type de producteur de produits dangereux. Récapitulant les différents BSDI, il permet de retracer toutes les opérations concernant les éliminations des déchets. Nous le présentons sous forme de tableau Excel afin que sa consultation par un tiers soit facilitée. Il comprend les informations suivantes :

- Numéro du BSDI - Désignation, Code et Tonnage des déchets - Date de réception des déchets - Informations relatives aux organismes

Ce dernier est établi pour chaque type de déchet. La figure 28 présente un extrait du Tableau « Registre des déchets de l’agence de Valence – Filtres à huile ».

Figure 28 : Extrait du « Registre des déchets de l’agence de Valence – Filtres à huile ».

COM-DT29

Version 1

29/08/2008

Date de

mise à 02/05/2011

N° BSD Code déchet Désignation déchetTonnage

estimé

Date

enlèvementNom, adresse et n° SIREN du transporteur

N° de

récépissé

Date de

réception

Nom, adresse et n° SIRET de l'installation

de traitement provisoireTraitement réalisé et code D/R

Date

d'admission

installation

finale

Nom, adresse et n°

SIRET de l'installation

de destination finale

Date de

traitement

Traitement

réalisé et

code D/R

211342 16 01 07 *

Filtres à hule - (Filtres

à huile et à

carburants)

0,36 10/11/2010

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIREN : 383 369 246

08011 N 10/11/2010

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIRET : 383 369 246 0004 6

R 13

Stockage de déchets

préalablement à l'une des

opérations R1 à R12 (à

l'exclusion du stockage

temporaire, avant collecte, sur le

site de production)

11/11/2010

CHIMIREC JAVENE

ZI MEZAUBERT

35133 JAVENE

SIRET : 310 188 420

000 31

R4

Recyclage ou

récupération

des métaux et

des

composés

métalliques

195089 16 01 07 *

Filtres à hule - (Filtres

à huile et à

carburants)

05/07/2010

TRANSPORTS RICHAUD ET CIE

1524 ROUTE DE ST SATURNIN BP 57

84142 MONTFAVET CEDEX

SIREN: 672 621 315

25 05/07/2010

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIRET : 383 369 246 0004 6

R 13

Stockage de déchets

préalablement à l'une des

opérations R1 à R12 (à

l'exclusion du stockage

temporaire, avant collecte, sur le

site de production)

06/07/2010

CHIMIREC JAVENE

ZI MEZAUBERT

35133 JAVENE

SIRET : 310 188 420

000 31

22/07/2010

R4

Recyclage ou

récupération

des métaux et

des

composés

métalliques

178845 16 01 07 *

Filtres à hule - (Filtres

à huile et à

carburants)

0,2 09/02/2010

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIREN : 383 369 246

08011 N 09/02/2010

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIRET : 383 369 246 0004 6

R 13

Stockage de déchets

préalablement à l'une des

opérations R1 à R12 (à

l'exclusion du stockage

temporaire, avant collecte, sur le

site de production)

10/02/2010

CHIMIREC JAVENE

ZI MEZAUBERT

35133 JAVENE

SIRET : 310 188 420

000 31

25/02/2010

R4

Recyclage ou

récupération

des métaux et

des

composés

métalliques

165365 16 01 07 *

Filtres à hule - (Filtres

à huile et à

carburants)

0,15 06/10/2009

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIREN : 383 369 246

8011 N 06/10/2009

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIRET : 383 369 246 0004 6

R 13

Stockage de déchets

préalablement à l'une des

opérations R1 à R12 (à

l'exclusion du stockage

temporaire, avant collecte, sur le

site de production)

07/10/2009

CHIMIREC JAVENE

ZI MEZAUBERT

35133 JAVENE

SIRET : 310 188 420

000 31

R4

Recyclage ou

récupération

des métaux et

des

composés

métalliques

153731 16 01 07 *

Filtres à hule - (Filtres

à huile et à

carburants)

0,3 24/06/2009

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIREN : 383 369 246

8011 N 24/06/2009

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIRET : 383 369 246 0004 9

R 13

Stockage de déchets

préalablement à l'une des

opérations R1 à R12 (à

l'exclusion du stockage

temporaire, avant collecte, sur le

site de production)

25/06/2009

CHIMIREC JAVENE

ZI MEZAUBERT

35133 JAVENE

SIRET : 310 188 420

000 31

13/08/2009

R4

Recyclage ou

récupération

des métaux et

des

composés

métalliques

134895 16 01 07 *

Filtres à hule - (Filtres

à huile et à

carburants)

0,45 13/01/2009

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIREN : 383 369 247

8011 N 13/01/2009

CHIMIREC SOCODELI BEAUCAIRE

ZI DOMITIA 275 AVE P.&M. CURIE

30300 BEAUCAIRE

SIRET : 383 369 246 0004 9

R 13

Stockage de déchets

préalablement à l'une des

opérations R1 à R12 (à

l'exclusion du stockage

temporaire, avant collecte, sur le

site de production)

14/01/2009

CHIMIREC JAVENE

ZI MEZAUBERT

35133 JAVENE

SIRET : 310 188 420

000 31

R4

Recyclage ou

récupération

des métaux et

des

composés

métalliques

DECHET PRODUIT TRANSPORT ELIMINATION

DOCUMENT DE TRAVAIL

REGISTRE DES DECHETS - Agence de Valence

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

49

4.5 Etude supplémentaire pour les antennes de Mions et Dherbet

A travers cette étude supplémentaire, il s’agit de se calquer sur le modèle du site principal de Le Pouzin étudié précédemment. A l’aide de cette première approche, nous sommes capables de cerner les non-conformités de ces sites et proposer des solutions. De plus, ces antennes, beaucoup moins vastes, présentent une activité plus faible.

4.5.1 Site de Mions (69)

Présentation générale Tout d’abord localisons cette antenne grâce à la figure 29 ci-dessous. Le site se situe au sud de Lyon et permet ainsi de couvrir les activités aux alentours de cette agglomération. Notons qu’il y a également une autre agence à Saint-Priest (69) qui est plutôt considéré comme un autre site principal. Il s’agit du site déjà certifié ISO 14001 évoqué précédemment.

Figure 29 : Localisation de l'antenne de Mions

Concernant l’effectif présent au sein de cette antenne, il n’y a qu’un responsable d’agence qui joue le rôle de conducteur de travaux et un assistant. Trois équipes de trois personnes sont présentes sur les chantiers. A vrai dire, aucun engin n’est stocké sur le dépôt et très peu de matériel se trouve sur le site. Les équipes se fournissent une fois par semaine à Le Pouzin.

Etat des lieux A première vue, le site présente peu de non-conformités. Suite aux visites d’inspection, nous pouvons noter les différents points positifs suivants :

- La faible circulation sur le dépôt (principalement les retours de chantier) ne génère pas de bruit gênant pour le voisinage. De plus, la voie rapide et la voie SNCF couvrent largement les éventuelles émissions sonores.

- Le système de récupération des eaux pluviales et eaux usées est aux normes. L’ensemble des eaux usées sont traitées conformément à la règlementation.

- La végétation présente permet d’éviter une éventuelle pollution visuelle et intègre le site dans le paysage.

Voie SNCF

Voie rapide

Dépôt

Parking et Bureaux

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

50

- Le tri est effectué par des bennes ou des zones de stockage. Cela dit, une amélioration de la signalisation est à prévoir.

- Finalement, comme le montre la figure 30, certaines pratiques environnementales sur chantier sont en place comme la protection des arbres. De même, une méthode « aspirante » permet la conservation des racines.

Figure 30 : Protection des arbres et des racines sur chantier

Au-delà de ces différents points, nous remarquons que le site présente des manques par rapport aux exigences de la norme ISO 14001. Ces derniers, présentés ci-dessous, feront l’objet d’un plan d’action détaillé en troisième partie.

- Globalement, le site présente un désordre important. Il sera important de trier et ranger les pièces présentes sur le site.

- Les zones de circulation et de parking ne sont pas étanches. Il s’agira de mettre en place un revêtement bitumineux. Ce dernier permettra d’ordonner le site et d’éviter les poussières et salissures dues au matériau volatil en place.

- Les bureaux, loués à la Mairie, sont carrelés par des éléments légèrement amiantés. L’expertise confirme que tant que ces éléments ne sont pas déplacés, aucun risque n’est encouru.

- Les seuls produits stockés sur le site sont les bombes de peintures et quelques aérosols. Cela dit, ces derniers ne sont pas stockés sur rétention. Il s’agira de commander des armoires de rayonnage pour ces petits contenants.

- Une amélioration de la signalisation est également à effectuer. En effet, il n’y a pas de panneau d’information sur l’agence (numéro de téléphone, adresse,…), il faut améliorer la dénomination des bennes et la démarcation des zones de stockage des matériaux. La figure 31 suivante représente la modification possible des bacs de stockage.

Figure 31 : Amélioration du rangement sur le dépôt

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

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Planning d’action Finalement, après avoir appliqué la même méthode à cette antenne, nous obtenons le plan d’action suivant. Le tableau 8 est issu du tableau final de l’étude « ISO 14001 ».

Tableau 8 : Plan d’action de l’antenne de Mions

4.5.2 Site de Dherbet à Peyrins (26) Cette seconde antenne, anciennement une entreprise familiale fondée par Monsieur Dherbet, est spécialisée dans l’électricité (poteaux, éclairage public,…). Comme le montre la figure 32, le site se trouve au nord de Romans-sur-Isère (26) à Peyrins.

Figure 32 : Localisation de l’antenne « Dherbet » à Peyrins (26)

L’effectif de cette agence est beaucoup plus important qu’à Mions. Un chef de secteur est responsable du site. Un important atelier constitue une part des infrastructures, un chef d’atelier et un mécanicien y sont présents. Quelques engins et un stock de fournitures important sont présents sur le dépôt. Sur chantier, une dizaine d’équipe couvrent l’ensemble des activités.

Etat des lieux Comme précédemment, nous commençons par établir les points positifs relevés après les campagnes d’observation. L’agence présente les conformités suivantes.

- La faible circulation sur le dépôt (principalement les retours de chantier) ne génère pas de bruit gênant pour le voisinage.

Thème Description PU HT (euros) Unités(euros) Coût total (euros)

1er

trimes

tre

2nd

trimes

tre

3eme

trimes

tre

4ème

trimes

tre

1er

trimes

tre

2nd

trimes

tre

3eme

trimes

tre

4ème

trimes

tre

1er

trimes

tre

2nd

trimes

tre

3eme

trimes

tre

4ème

trimes

tre

2011 20132012

Antenne de Mions - Revêtement de la zone Parking (prix au m²) 20 100 2000

- Rétention (rayonnage peti t contenant) 493 1 493

- Panneau d'information (SACER, adresse, numéro de téléphone,…) pose comprise 850 1 850

- Rangement du s i te : Démarcation des bacs de rangement sur le dépôt par des

peti ts murets1000 4 4000

- Panneaux d'identi fication des bennes 60,66 4 242,64

- Ki t antipol lution 20 L 27,32 10 273,2

Total (euros) 7858,84

Parking et Bureaux

Dépôt

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

- RAOUX Julien INSA STRASBOURG GC5 - - Mémoire de PFE « ISO 14001 » – 2011 -

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- Le système de récupération des eaux pluviales et eaux usées est aux normes. L’ensemble des eaux usées sont traitées conformément à la règlementation.

- La végétation présente permet d’éviter une éventuelle pollution visuelle et intègre le site dans le paysage.

- Le tri est effectué par des bennes ou des zones de stockage. En effet, comme le montre la figure 33, le tri est même effectué pour chaque type d’ampoule.

- Le dépôt est ordonné et rangé. Le stockage des matériaux est bien différencié par bacs maçonnés.

- L’aire de lavage des engins présente un séparateur d’hydrocarbures comme l’exige la norme. Notons que ce séparateur est similaire à celui déjà en place à Le Pouzin.

- Les fûts de l’atelier sont stockés sur rétention et celles-ci présentent un volume suffisant. Cela dit, il en manque quelques-unes.

- Finalement, comme le montre la figure 33, la cuve à fuel présente une rétention suffisante et une zone de récupération au niveau du pistolet de service.

Figure 33 : Installations déjà en place (Tri des déchets effectué et rétention pour la cuve à fuel présente)

Cela dit, comme pour l’antenne de Mions, un plan d’action sera établi pour corriger les non-conformités suivantes.

- Comme le montre la figure 34, les batteries ne sont pas stockées dans un local aux normes. Elles restent pour l’instant sur une palette de rétention alors qu’elles devraient être dans un local aéré spécifique.

- Les petits contenants stockés sur le site comme les bombes de peintures et quelques aérosols ne sont pas sur rétention. Il s’agira de commander des armoires de rayonnage pour ces petits contenants.

- Une amélioration de la signalisation est également à effectuer. En effet, il n’y a pas de panneau d’information sur l’agence (numéro de téléphone, adresse,…), il faut améliorer la dénomination des bennes.

- La résine spéciale utilisée pour la réhabilitation n’est pas stockée sur rétention comme le montre la figure 34.

Figure 34 : Manque de rétentions pour les produits spéciaux et les batteries

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Remarques : Les équipes sur chantier seront dotées des mêmes outils que celles de Le Pouzin. Ainsi, quelques Kits antipollution seront présents dans leurs bennes. De même, les campagnes de sensibilisation ont été effectuées auprès des deux agences. L’agence possède également deux autres sites à Vals les Bains (07) et Montélimar (26) qui sont principalement des bureaux et ne représentent pas un intérêt à la démarche environnementale.

Planning d’action Le tableau 9, issu du tableau final de l’étude « ISO 14001 », présente les coûts et les actions de la campagne d’observation du site de Peyrins.

Tableau 9 : Planning d’action sur le site de Peyrins (26)

5. Pratiques sur chantier et sensibilisation du personnel

5.1 Actions environnementales sur chantier

5.1.1 Mise en place d’un « Guide Eco-chantier »

5.1.1.1 Définition d’un chantier respectueux de l’environnement, un « Eco-chantier »

Au niveau de notre activité, réduire les nuisances environnementales correspond à un ensemble d’actions effectuées pour deux objectifs selon deux échelles. Tout d’abord celle du chantier et de sa proximité. Cela concerne les diverses nuisances ressenties par les acteurs extérieurs ou intérieurs au chantier. C’est-à-dire, pour commencer, les premiers concernés qui sont le personnel du chantier. Puis cela concerne les « spectateurs du quotidien », autrement dit les riverains ou même parfois les occupants (dans le cas de réhabilitation). Finalement il s’agit également des usagers de la voie publique car nous intervenons souvent en milieu urbain dense. La seconde catégorie concernée par les nuisances comprend l’environnement et la population en général. L’objectif principal dans ce cas-là est alors de préserver les ressources naturelles et réduire l’impact du chantier sur l’environnement. Ainsi, nous pouvons alors définir les objectifs d’un chantier respectueux de l’environnement que l’on qualifiera d’ « éco-chantier » :

Limiter les risques et les nuisances causés aux riverains du chantier Limiter les risques sur la santé des ouvriers Limiter les pollutions sur l’espace du chantier et les nuisances à son environnement Limiter la quantité de déchets de chantier générés

Thème Description PU HT (euros) Unités(euros) Coût total (euros)

1er

trimes

tre

2nd

trimes

tre

3eme

trimes

tre

4ème

trimes

tre

1er

trimes

tre

2nd

trimes

tre

3eme

trimes

tre

4ème

trimes

tre

1er

trimes

tre

2nd

trimes

tre

3eme

trimes

tre

4ème

trimes

tre

2011 20132012

Antenne de Peyrins (Dherbet) - Local pour le s tockage des batteries aux normes 3500 1 3500

- Rétention (rayonnage peti t contenant comme les bombes würth…) 493 2 986

- Panneau d'information (DHERBET société du groupe SACER, adresse, numéro de

téléphone,…) pose comprise850 1 850

- Rétention pour le s tockage des produits spéciaux comme les rés ines de la

réha,etc154,95 1 154,95

- Ki t antipol lution 20 L 27,32 15 409,8

Total (euros) 5900,75

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Afin d’atteindre au mieux ces objectifs, il est important de considérer les cibles concernées pour la mise en œuvre d’actions correctives et préventives. Dans notre cas, nous allons considérer trois types de cible :

Les flux entrants du chantier qui sont les énergies (électricité, eau, essence) nécessaires à l’ensemble du chantier, les engins et matériels utilisés sur le chantier et les matériaux et produits mis en œuvre.

Le chantier lui-même : l’organisation (tri, rangement,…), les méthodes et techniques employées et l’engagement de chacun pour agir en faveur de la protection de l’environnement.

Les flux sortants : les déchets produits et évacués, les diverses nuisances générées vis-à-vis de l’environnement (faune, flore, riverains…) et les résultats finaux des travaux.

5.1.1.2 Les différentes nuisances perçues par les acteurs du chantier et les riverains

Lorsqu’un chantier s’intègre dans le paysage urbain, cela peut induire un certain nombre de nuisances qu’il convient de minimiser au mieux. Les actions mises en place dans ce but permettent de limiter les problèmes liés à la sécurité ainsi que les plaintes déposées par les riverains. Cela dit, il faut être conscient que la sensibilité des riverains aux différentes nuisances causées par les chantiers diffère selon chaque individu. Les facteurs créant ces différences de ressentis peuvent être les catégories socio-professionnelles, la situation dans le quartier (propriétaire, locataire, nouveau ou ancien…), l’âge, l’isolation de leurs habitats, etc…. Tous ces facteurs, conditionnant la sensibilité de chacun face aux nuisances du chantier, sont importants à prendre en considération. C’est pourquoi, avant tout démarrage de chantier, il est primordial d’effectuer une enquête de voisinage pour évaluer et prendre en compte autant que possible ces différents points. Puis, viennent s’ajouter à ces « réactions personnelles » les textes règlementaires pouvant dresser une liste de conditions sur la mise en œuvre du chantier. En effet, selon des accords en agglomérations ou dans de petites communes, il est fréquent de rencontrer une demande spécifique de protection de la faune et de la flore selon plusieurs sites bien définis.

- Les poussières et salissures De manière générale, les riverains se plaignent le plus souvent des émissions de poussières. En effet, l’inhalation et le contact avec les poussières peuvent provoquer des irritations et des maladies. De plus, les personnes les plus faibles comme les enfants, les personnes âgées et les malades sont très sensibles à ces émissions de particules. C’est pourquoi il est important de considérer les techniques connues pour diminuer la production de poussières à la source. Pour dresser la liste de ces actions correctives et préventives, il faut répertorier les activités générant de la poussière. Les plus fréquentes sont : le terrassement, les diverses découpes (bordures, enrobés,…), les stocks de matériaux pris par le vent et la conduite des engins (trop rapide, sans bâche,…). Ainsi, les équipes de chantiers doivent réduire les émissions de poussière :

En arrosant à la source (lors des découpes ou lors des manœuvres d’engins). En arrosant de manière régulière le sol lors des périodes sèches. En installant des protections comme des clôtures rehaussées par un filet de protection. En protégeant par des bâches les zones de stockage de matériaux et les camions lors des

périodes de grands vents pour éviter la dispersion des matériaux. Remarque : Se pose alors la question, lorsque l’on arrose le sol, si le « gaspillage » de cette eau est justifié par rapport à l’émission des poussières. Bien évidemment, l’arrosage se fera la plupart du temps par « réutilisation de l’eau » et de manière contrôlée. Concernant les salissures causées par le chantier, nous pouvons considérer les sorties d’engins et de camions sur la voie publique. En effet, pendant les périodes de pluie ou au moment du terrassement, il est fréquent de constater la présence de dépôts de boue aux alentours de la sortie de chantier. Ainsi cela peut provoquer deux types de nuisances aux riverains et usagers de la voie publique : une

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nuisance visuelle qui détériore l’image de marque de l’entreprise et une nuisance au niveau de la conduite (glissement, écart,…) qui peut générer une forte insécurité. C’est pourquoi, le chef de chantier doit rappeler à l’ensemble des ouvriers de :

Réaliser une piste de schistes ou équivalent pour l’accès des véhicules Nettoyer si nécessaire les camions avant de quitter le site (sur une aire bien spécifique où les

eaux seront traitées) comme le montre la figure 35.

Figure 35 : La propreté du chantier – Illustration issue de la campagne de sensibilisation [16]

- Les palissades (cas des chantiers important) Afin de clôturer les chantiers pour éviter les intrusions, l’utilisation de palissades est courante pour les chantiers importants et les chantiers en co-activité. Malheureusement, les dégradations de ces « clôtures » sont permanentes et ne contribuent pas à donner une image propre du chantier. De plus, cela constitue une nuisance visuelle pour les passants. Afin d’éviter que notre image de marque soit touchée, que les passants s’introduisent sur nos chantiers ou qu’ils jettent des déchets que nous devrons trier, il est important de :

Maintenir en bon état les palissades en agissant quotidiennement (dans la mesure du possible)

- Les circulations La circulation sur chantier génère un grand nombre de nuisances. Tout d’abord, nous pouvons considérer les problèmes d’encombrement et de sécurité provoqués par les gros engins. En site urbain et aux heures de pointe, ces nuisances sont multipliées. En plus de l’insécurité, la pollution atmosphérique augmente considérablement à cause des émissions de gaz des engins. Il est important de canaliser ce trafic afin de réduire les accidents, les émissions de tout type dans l’air et les bruits d’engins. De plus, les livraisons peuvent être optimisées pour éviter un surplus de circulation et donc une augmentation du risque d’accident et de gênes. Afin de limiter l’ensemble de ces nuisances causées par la circulation, les directives pour les équipes de chantier sont les suivantes :

S’assurer de la conformité des engins par rapport à la règlementation sur le bruit, les faire contrôler et réviser fréquemment.

Mise en place d’un plan de circulation et de limitations de vitesses. Réviser les engins pour s’assurer de leurs bons fonctionnements et de leurs consommations

normales. Mettre en place des panneaux clairs et précis indiquant l’itinéraire pour le chantier et les accès

de livraison.

- Les stationnements En plus de la circulation intense des véhicules, il est important de prendre en compte leurs stationnements. Cela concerne les véhicules professionnels et privés des ouvriers ainsi que les camions de livraison en attente. Malheureusement, le stationnement de ces derniers en bordure du chantier entraîne plusieurs types de nuisances : une gêne des usagers dans leurs vies quotidiennes, une insécurité importante et un préjudice aux commerces voisins par manque de stationnement pour leurs clients. Pour éviter des stationnements abusifs et non autorisés, il est important de :

Pratiquer le covoiturage pour limiter le nombre de véhicules aux abords du chantier.

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Rechercher des emplacements de stationnement spécifiques pour les véhicules de chantier avec l’accord des autorités locales.

- Les bruits La majorité des plaintes recensées auprès des autorités locales concerne le bruit. En effet, les riverains sont confrontés au quotidien aux diverses nuisances sonores des chantiers. Cela concerne la circulation des véhicules, les bips de recul de ces derniers, les activités de découpe, de pilonnage et les éclats de voix des ouvriers. De plus, ces nuisances atteignent en premier lieu les ouvriers. La proximité du bruit peut entraîner des maladies professionnelles irréversibles. De manière générale, le niveau acoustique maximum en limite de chantier est de 85 dB(A). Ce niveau correspond par exemple à un aboiement ou à une tondeuse à gazon. (30 dB : conversation à voix basses et 140 dB : avion au décollage). Rappel : Malheureusement, les bruits supérieurs à 85 dB(A) peuvent entraîner une surdité bilatérale définitive irréversible, reconnue en maladie professionnelle. Ainsi le port de protection est indispensable. Celle-ci permettant de baisser le niveau sonore à environ 65 dB(A). Afin de limiter la propagation du bruit généré par le chantier, des actions sont à mettre en place comme :

Réduire le bruit à la source : révision du matériel, achat de matériel plus récent, changement du bip de recul (plus doux),…

Isoler la source à l’aide de « barricades » Protéger l’ensemble du chantier par des écrans acoustiques Limiter et planifier les actions bruyantes

Puis pour protéger les ouvriers contre une surdité irréversible, les protections individuelles comme les casques et bouchons (en mousse, préformés, sur arceaux et moulés) sont à porter. Peuvent s’ajouter à ces protections des changements de comportement. Autrement dit, il est important d’effectuer une rotation d’effectif autour des activités bruyantes et d’analyser la situation afin d’essayer, dans la mesure du possible, de réaliser l’action en minimisant son bruit. Finalement, pour s’assurer de ne pas émettre un niveau sonore trop important et pour minimiser la gêne causée par le chantier, le responsable de chantier (ou un organisme spécifique) devra mener périodiquement des campagnes de mesures afin de s’assurer que le niveau acoustique ne dépasse pas 80-85 dB(A) ou le niveau règlementaire. Afin d’obtenir des valeurs réalistes, les mesures se feront soit par un sonomètre soit par des capteurs placés autour du chantier. Dans la même optique, il sera judicieux de collecter les éventuelles plaintes des riverains au cours du déroulement du chantier et leurs avis en fin de chantier. Ainsi, au fur et à mesure, un registre des plaintes contre le bruit sera enregistré et complété.

- Les dangers des produits et des techniques Au sein de notre activité, il est fréquent de manipuler des produits dangereux pour la santé de chacun. En réalité, les dangers majeurs pour l’homme peuvent être l’exposition, l’explosion et l’incendie. Mais il faut être conscient que d’autres risques existent aussi pour l’environnement (faune et flore). Ainsi, pour éviter l’ensemble de ces risques, il est important de répertorier, avant le début des travaux, les divers produits dangereux utilisés. Pour cela, les Fiches de Données de Sécurité, la définition des pictogrammes de danger, les compatibilités de produits et les procédures en cas d’accident sont mis à disposition de chacun par l’entreprise. Cela dit, plus particulièrement sur les chantiers, il est possible de choisir des produits beaucoup moins nocifs en remplacement. Parallèlement à cette action, il est indispensable de contrôler la consommation de ces produits en surveillant les commandes effectuées. Dans notre cas, les points sensibles à prendre en considération sont :

Utilisation et contrôle de consommation du produit débituminant BIO (en remplacement du fuel).

Utiliser nos propres étiquettes produites en interne afin d’éviter tout contenant non ré-étiqueté.

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Puis, dans un cas moins fréquent, il faut s’assurer que la dépose de pièces contenant de l’amiante est effectuée par notre équipe spécialisée. En effet, à la vue des risques et des normes au sujet de l’amiante, des formations spéciales ont été suivies par une équipe de notre agence.

S’assurer que la dépose d’amiante est effectuée par l’équipe compétente dans ce domaine.

5.1.1.3 Protéger l’environnement

- La pollution des eaux et des sols Au cours de notre activité, la manipulation de produits liquides et l’utilisation de divers procédés entraînent des rejets importants dans le sol et les cours d’eaux. Une forte pollution à différentes échelles se produit et entraîne la destruction de l’écosystème. En effet, la nappe phréatique est touchée à long terme lorsqu’il y a un déversement au sol, les différents points d’eaux (réseaux EP, EU, les cours d’eaux,…) le sont également et la faune est, dans tous les cas, indirectement touchée. En l’absence de dispositions particulières, la pollution n’est pas évitée et peut parfois être difficile à résorber. La santé des populations, les installations de traitement des eaux, la faune et la flore sont les principales victimes de ces déversements accidentels. Ainsi, des systèmes de rétention et de collecte de ces produits sur le chantier devront être mis en place. Toutes ces dispositions permettront, in fine, l’élimination correcte de ces rejets et la diminution de l’impact du chantier sur l’environnement.

Utilisation les rétentions présentes pour stocker tout type de produits. o De même lors du transport en benne (créer des « caissons » isolant les liquides)

Récupérer les eaux de lavage des outils et des engins dans des bacs. o Des bacs de décantation peuvent être utilisés : après une nuit de sédimentation, l’eau

claire est rejetée et le fond est récupéré puis trier o Des rouleaux absorbants seront distribués pour absorber les fuites

Adopter le réflexe d’utilisation des Kit antipollution. Les Kit antipollution sont commandés auprès de la société HALECO. La figure 36 présente l’article en question avec son contenu et le tableau 10 récapitule le coût de la mise en place de ces Kits.

Figure 36 : Kit antipollution HALECO - Détail du contenu [17]

Ce Kit antipollution est conçu spécialement pour les équipes de chantier. En effet, c’est un sac assez souple qui permet le transport du Kit dans les différentes bennes et camions. Celui-ci est assez complet. En effet, tout type de déversement peut être contrôlé grâce à :

- Des feuilles absorbantes utilisables en prévention ou en correction - Des mini-tapis utilisables en prévention pour créer des « zones de lavage des outils »

- Un boudin prédécoupé qui permet de stopper les écoulements ou de protéger les avaloirs - Des essuyeurs et des gants pour assurer une propreté des engins - Des sacs de récupération afin de collecter les feuilles usagées et les jeter dans la benne

prévue à cet effet.

De même, pour les déversements et les manipulations de produits en atelier, nous commanderons des Kit antipollution de taille plus importante.

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Finalement, afin de nettoyer la rampe des répandeuses, il est important de commander un rouleau absorbant spécialement les hydrocarbures. En effet, le produit est directement répandu à partir de là et le nettoyage des « têtes » crée une forte pollution. Pour éviter cela, le manipulateur, en action préventive, placera le rouleau tout le long de la rampe à nettoyer. En se basant sur un ensemble de 50 chefs de chantier et chefs d’équipe, et sur la présence de 2 Kits au sein de l’atelier, nous obtenons le chiffrage décrit dans le tableau 10 suivant.

Tableau 10 : Tableau récapitulatif de la commande HALECO des dispositifs antipollution (Kits et rouleaux)

Afin de compléter cette prévention des risques de pollution des eaux et des sols, il est important que le responsable du chantier observe les ouvriers afin de :

Vérifier qu’aucun rejet d’eaux non traitées n’est fait vers le milieu naturel. Cela concerne aussi bien les sols que les cours d’eau.

Vérifier la présence d’absorbant au sol et aucune marque de déversement ou fuite. Former et sensibiliser le personnel à respecter les zones de rétention, les zones de lavage

d’engins et les zones naturelles sensibles. Constituer en permanence des « zones de nettoyage des outils » grâce aux feuilles du Kit

antipollution.

- La gestion des déchets Concernant les acteurs du chantier, seuls deux aspects de la gestion des déchets les concernent: la production des déchets et le tri de ces derniers. Le traitement n’est pas du ressort des ouvriers même si ces derniers participent au tri des déchets. Ainsi, concernant la production des déchets, l’ensemble des ouvriers doit adopter un comportement dans l’optique de :

Réduire les quantités de déchets à la source

En préparant bien le chantier et en se concertant fréquemment, nous pouvons éviter les reprises et ainsi le surplus de déchets. De même, un mauvais calcul de découpe entraîne des déchets de bordures, de PVC et de PEHD supplémentaires. Puis, concernant le bois, il est important de diminuer la production de déchets. Pour cela, il faut opter, aussi bien que possible, pour des coffrages métalliques et retourner les palettes de livraison aux fournisseurs. Finalement, à long terme, il sera possible d’opter pour un traitement des déchets inertes directement sur chantier. Cette action sera menée dans l’idée d’amélioration continue évoquée précédemment. Autrement dit, toutes les pratiques environnementales ne peuvent pas être menées dans l’immédiat

Dénomination Utilisation RéférencePUHT

(euros)

Quantité à

commander

(estimation)

Prix total

Rouleau absorbant triple

couche grammage éleve (96

cm)

Absorption lors du nettoyage

des équipes d'enrobés (outils,

engins,...)

SP 400 123,71 2 247,42

KIT antipolluant 20 L en sac

"Tous produits"

Pour chaque chef de chantier,

panoplie pour tout type de

déversement ou de

prévention

PLKG20 27,32 50 1366

KIT antipolluant 60 L en sac

"Tous produits"

Pour la correction et la

prévention de déversement

en Atelier (et éventuellement

Magasin)

PLKG60 62,35 2 124,7

TOTAL

(euros)1738,12

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mais le seront au fur et à mesure des années. Ainsi, un « Godet concasseur » pourra traiter les déchets inertes sur place. Le type « crush all » est représenté à la figure 37.

Figure 37 : Godet concasseur à percussion « crush all » [18]

Dans un second temps, l’ouvrier est concerné par la collecte et le tri des déchets. Le chef de chantier doit obtenir :

Une collecte organisée et un tri des déchets fréquent

Pour cela, il faut signaliser précisément et clairement les bennes et les aires de stockage. Dans cette optique-là, nous proposons à l’ensemble des équipes des logos de définition des déchets et une définition de ces derniers. La plaquette des pictogrammes des déchets fournie aux équipes est jointe en Annexe 28. De manière générale nous essaierons de placer :

- Une benne BOIS - Une benne FERRAILLE - Une benne PAPIER ET CARTON - Une benne DIB - Une benne PEHD - Une zone de stockage des croûtes d’enrobés, fraisas - Une zone de stockage des déchets inertes

Finalement, il est primordial de conserver tout type de document en lien avec les déchets produits comme les bordereaux de suivi de déchets ou les bons d’enlèvement. Puis, il faudra les transmettre à la personne en charge du registre des déchets. Dans un objectif d’amélioration continue, le responsable du chantier devra noter le nombre de bennes refusées pour cause de mauvais tri et donner son avis sur les filières locales (ou non) de tri et d’élimination.

- L’organisation du chantier Pour commencer, l’action principale que nous désirons mener est la protection de la faune et la flore aux alentours de notre chantier. Autrement dit, il s’agit de :

Maîtriser l’emprise du chantier

En effet, nous rencontrons trop de chantiers qui ne se limitent pas au périmètre décidé avant le commencement des travaux. Alors que nous allons « polluer » une certaine surface de terrain, il n’est pas nécessaire d’occuper une surface supplémentaire qui sera à son tour « polluée ». Afin de respecter l’emprise du chantier prévue, il est important de délimiter de manière précise les différentes zones du chantier comme les zones de :

- Stationnements - Cantonnements - Livraison et stockage des approvisionnements - Manœuvre/circulation des camions/engins - Tri et stockage des déchets - Passage piétons

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Pour être efficace, cette étape sera réalisée très tôt dans la phase préparation du chantier.

Adopter des comportements du quotidien

De manière régulière, le nettoyage des cantonnements intérieurs et extérieurs, des zones de passage et des accès au chantier devra être mené. Finalement, le brûlage et l’enfouissement étant strictement interdits, les déchets et objets collectés seront amenés dans les bennes indiquées précédemment

5.1.1.4 Contrôle et suivi de l’action environnementale Il ne suffit pas d’énoncer les actions à mettre en place mais il faut s’assurer de leurs démarrages et finalement de leurs fonctionnements. C’est pourquoi, le responsable chantier (conducteur de travaux ou chef de chantier) devra appliquer les consignes suivantes afin d’assurer la mise en place et le bon fonctionnement de la démarche :

Commencer par faire un état des lieux environnemental en précisant les cibles observées.

Renseigner les riverains sur le fait que le chantier respecte l’environnement selon plusieurs règles. Mettre en place un affichage permanent du type « Ce chantier est respectueux de l’environnement ». La maquette du panneau de chantier d’information de l’action environnementale de l’agence de Valence est proposé en Annexe 29. Cette action fait partie de la communication externe définie précédemment.

Diffuser aux intervenants extérieurs (ST, fournisseurs et collaborateurs) la notice d’information

de notre action (dans le même ordre d’idée que l’affiche précédente fournie en Annexe 29.). Organiser des réunions d’information à l’arrivée d’une nouvelle entreprise.

Diffuser au personnel les carnets de sensibilisation sur la norme ISO 14001. Contrôler les différentes actions mises en place à l’aide d’une fiche environnement. S’assurer du bon traitement des déchets (dans son intégralité).

Concernant les riverains, pour que le plan environnemental soit correctement appliqué, il est indispensable de suivre les instructions suivantes.

Effectuer une enquête préalable pour obtenir leurs préoccupations et leurs horaires d’occupation.

Communiquer avec les riverains en amont du démarrage et tout au long du chantier. Prendre en compte les principaux textes règlementaires récapitulés dans le tableau 11.

Bruit Code du travail relatif à la protection des travailleurs contre le bruit sur les chantiers

Arrêté du 11 avril 1972 relatif aux émissions sonores des matériels et engins de chantier

Loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit

Décret d’application n° 95-79 du 23 janvier 1995

concernant les objets bruyants et les dispositifs d’insonorisation

Protection de l’eau Décret n° 77-254 du 8 mars 1977 relatif au déversement des huiles et lubrifiants neufs ou usagers dans les eaux superficielles, souterraines et de mer

Déchets Loi n°92-646 du 13 Juillet 1992 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux

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Décret n° 94-609 du 13 juillet 1994 relatif aux déchets d’emballage dont les détenteurs ne sont pas les ménages

Amiante Décret n°96-98 du 7 février 1996 relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante

Chantier (général) Arrêtés du 12 mai 1997 fixant les dispositions communes applicables aux matériels et engins de chantier

Tableau 11 : Principaux textes règlementaires pour les pratiques sur chantier

5.1.2 Outils pour la conduite de travaux

Tableau de référence du « Guide Eco-chantier » Pour compléter cette action de mise en place des pratiques environnementales sur chantier, nous distribuons aux chefs de chantiers et conducteurs de travaux un tableau récapitulatif des différents comportements à adopter. Ainsi, ces derniers pourront les mettre en place correctement et les contrôler. Ce tableau récapitulatif des directives de l’ « Eco-chantier » est joint en Annexe 30 : Tableau de référence du « Guide Eco-chantier » pour la conduite de travaux.

La « Fiche Environnement » De plus, afin que le conducteur de travaux puisse contrôler rapidement et de manière efficace le chantier, nous lui laissons à disposition, sur le serveur commun de notre agence, une « Fiche Environnement ». Similaire à la « Fiche Sécurité » rencontrée dans les entreprises, celle-ci donne la possibilité à l’observateur de cocher et compléter des sections pré-remplies. Ainsi, le responsable QSE conclut rapidement sur l’ « état environnemental » du chantier. Celle-ci est fournie en Annexe 31 : « Fiche Environnement » de contrôle des pratiques environnementales sur chantier.

5.2 Campagne de sensibilisation La mise en place d’un manuel « Eco-Chantier » ne suffit pas pour obtenir les « bons comportements » sur le chantier. En effet, si le personnel n’est pas sensibilisé en comité restreint, il ne prendra pas en compte l’importance de la mise en place d’une norme « environnement ». Ainsi, l’objectif de cette partie est de se concerter avec les acteurs afin de leur présenter l’ensemble du projet. Pour cela, le personnel de bureaux, les acteurs de la conduite de travaux et les hommes du chantier seront convoqués à des réunions d’information et de sensibilisation. Cela dit, même si ces réunions permettront de rencontrer le personnel en comité restreint, il est indispensable de communiquer avec chacun des ouvriers. C’est pourquoi, en supplément de ces réunions, nous mettrons en place des carnets personnels de sensibilisation. De plus, il est clairement demander que tout nouvel arrivant suive une sensibilisation aux pratiques environnementales. Autrement dit, dans le même genre que la « Sensibilisation Sécurité » déjà en place, il s’agit de proposer une présentation animée de la norme ISO 14001. Ainsi, comme l’exige la norme, la campagne de « sensibilisation interne » est menée auprès de l’ensemble des acteurs de l’entreprise.

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Puis, dans le même ordre d’idée, il s’agira de mettre en place une « communication externe ». A l’aide de notices et de chartes, l’objectif est d’informer et de sensibiliser nos collaborateurs. Les sous-traitants et les fournisseurs sont particulièrement concernés.

5.2.1 Mise en place d’une sensibilisation interne

Les réunions « ISO 14001 » Afin de débuter cette campagne de sensibilisation, nous avons fait le choix de présenter l’ensemble du projet ISO 14001 au personnel de l’entreprise. Comme il est demandé dans la norme, la communication interne et la sensibilisation sont des points importants. Ainsi, nous organisons des réunions au sein desquelles nous abordons le sujet de la démarche environnementale. Concernant le contenu de ces présentations, nous nous basons sur une présentation PowerPoint illustrée par la page de garde représentée par la figure 38.

Figure 38 : Page de garde du support PowerPoint de la présentation ISO 14001 au personnel

Au sein de cette présentation nous abordons trois parties : - La présentation de ce qu’est l’organisme ISO et la norme ISO 14001. - Les futures installations à mettre en place au niveau du dépôt du Pouzin. - Les comportements à adopter issus des carnets de sensibilisation que nous présenterons

dans la partie suivante.

- Présentation de la norme ISO 14001 Dans cette première partie, nous présentons le travail de l’organisme ISO et les principales normes ISO nous concernant dans notre activité. Ainsi, l’interlocuteur connaît les fondateurs de la norme et se rend compte que cet organisme génère l’ensemble des « règles » nous entourant. Puis, en s’intéressant plus particulièrement à la norme ISO 14001, nous détaillons les grands principes comme suit : « La normalisation ISO est un PACTE entre tous les collaborateurs et prestataires » avec :

La Prévention des pollutions Une Amélioration continue de la performance environnementale Un engagement à une Conformité règlementaire Une certification par un Tiers Une Evaluation de nos performances

Finalement, nous rappelons la « roue de Deming » pour insister sur le fait que c’est un principe basé sur l’amélioration continue.

Mise en place d’une démarche environnementale en vue de l’obtention de la norme ISO 14001 au sein de l’agence SACER Sud-Est de Valence

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Toujours dans cette première partie, nous présentons le « cœur de la sensibilisation » : les enjeux de la mise à la norme ISO 14001. Nous voulons que l’interlocuteur adhère au contenu qui va suivre. C’est pourquoi nous lui présentons les enjeux du projet pour l’entreprise et pour lui-même. Clairement, l’idée est de rappeler que nous sommes dans un contexte « post Grenelle de l’Environnement » et que la protection de l’environnement est une priorité de nos jours. Ainsi, tout en notant que nos agences voisines sont déjà certifiées, nous exprimons la certification comme un « label » pour se démarquer de la concurrence. Finalement, le personnel est amené à se rendre compte que les marchés sont de plus en plus exigeant en termes d’environnement, et que cette certification lui apportera les « marchés de demain ».

- Nouvelles installations au sein du dépôt du Pouzin Au sein de cette partie, nous présentons les mesures que nous commençons à mettre en place au sein du dépôt. Ainsi, l’ensemble des études précédentes est expliqué aux interlocuteurs. Autrement dit, nous détaillons les outils de la mise en place de la norme ISO 14001. Sans entrer dans les détails et en s’attardant sur les points importants, nous présentons les mesures prises pour :

Prévenir les risques liés aux produits chimiques Combler les manques en termes de rétentions et de stockages aériens

o Présentation du « projet de la cuve à fuel » Améliorer la signalisation sur le site Le projet EP/EU dans son ensemble Traiter l’ensemble de nos déchets

o Appliquer la politique des « 3 R »

Véritablement, il s’agit de montrer à l’ensemble du personnel que tout le projet constitue un coût important. Autrement dit, l’agence s’investit pour mettre en place la norme. De plus, étant donné que c’est une démarche volontaire, l’interlocuteur doit comprendre que ce choix est stratégique et que l’entreprise prévoit un gain en le faisant.

- Sensibilisation sur les comportements à adopter Pour terminer la réunion, chacun des interlocuteurs reçoit un carnet personnel de sensibilisation. Les thèmes abordés dans ce dernier sont projetés et constituent la dernière partie de la présentation. Dans ce cas, nous pouvons rappeler et préciser les pratiques environnementales décrites dans le carnet qu’ils liront. Cette partie, nommée Les carnets de sensibilisation, permet de clarifier les points importants que doit prendre en considération le lecteur du carnet.

Les carnets de sensibilisation Le second outil de la sensibilisation interne est le carnet personnel de sensibilisation. L’objectif est de cibler encore de plus près chaque acteur de l’entreprise. Comme nous pouvons le voir en Annexe 32, chaque page du carnet est constituée de la sorte :

Le titre représentant ce que l’on veut protéger Une anecdote chiffrée pour attirer l’attention du lecteur Ce que fait l’agence pour la protection de la ressource en question Le comportement de chacun pour accompagner cette action

Ainsi, pour commencer, la formule « Je veux…. » indique au personnel le fait que c’est un comportement à adopter pour protéger la ressource présentée. Puis, étant donné que les chiffres sont très parlants, nous introduisons une anecdote chiffrée qui évoque un cas de la vie courante. Grâce à celle-ci, le lecteur se rend compte de l’enjeu de la protection. Finalement, la troisième partie constitue les pratiques environnementales. Pour montrer au personnel qu’il n’est pas seul à agir, cette partie est séparée en deux paragraphes : l’action de l’entreprise (l’investissement) et le comportement de chacun. Ce détail est mené pour chaque ressource à protéger. Autrement dit, nous retrouvons les formules suivantes : « Je veux… :

protéger mon eau » trier mes déchets »

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consommer moins d’énergie » limiter les nuisances sonores » préserver la qualité de mon air » ranger et nettoyer mon chantier » stocker les produits dangereux et y faire attention » respecter tout ce qu’y m’entoure : la faune et la flore »

Des extraits du carnet de sensibilisation sont présentés en Annexe 32.

Sensibilisation des nouveaux arrivants Pour compléter la « sensibilisation interne », nous mettons en place une animation qui permettra de sensibiliser tout nouvel arrivant. Alors que le groupe Colas en association avec la société « Pivert » a mis en place un logiciel « Sensibilisation Sécurité », nous réaliserons, pour le moment, qu’une animation PowerPoint qui pourra être plus tard amélioré par le service informatique. Concrètement, celle-ci reprend les points essentiels du carnet de sensibilisation. Les diapositives se déroulent lorsque le lecteur est prêt. Ce dernier clique lui-même sur une flèche et ainsi peut connaître les comportements à adopter dans tous les cas de figure. Un exemple est proposé à la figure 39.

Figure 39 : Cas de figure de la présentation PowerPoint « Sensibilisation aux nouveaux arrivants »

5.2.2 La communication externe La communication externe joue le même rôle que la sensibilisation vue précédemment. En effet, l’objectif principal est de communiquer notre action et sensibiliser l’interlocuteur aux pratiques environnementales. La seule différence réside dans le fait que nous la pratiquons maintenant pour les parties externes : ST, fournisseurs, collaborateurs et nouvel entrant sur le site du Pouzin. Afin de répondre à l’ensemble de ces « familles », nous proposons deux solutions :

- Une fiche d’accueil pour tout nouvel arrivant sur le site. - Une charte environnementale « Collaborateurs – Sous-traitants – Fournisseurs ».

Ainsi, la charte sera présente dans l’ensemble des devis et contrats transmis. Nous y présentons notre action et sensibilisons les établissements à suivre nos pratiques environnementales. Finalement, la fiche d’accueil sera remise par le magasinier à tout nouvel organisme entrant sur le dépôt. Il s’agit des fournisseurs, des transporteurs et des collecteurs de déchets. Cette fiche d’accueil est également un élément de sécurité car elle précise le plan de circulation du site. Elle est fournie en Annexe 33.

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6. Planning d’action final du projet - Demande de certification

6.1 Finalisation du projet Maintenant que l’ensemble des actions sont connues et chiffrées, nous pouvons mettre en place un planning d’action final. Ce dernier est étalé sur 3 années de 4 trimestres. Selon l’investissement que représente chaque action, la direction de Sacer Sud-Est validera ou modifiera ce planning. Il est important de noter qu’il s’agit du document d’appui pour l’organisme certificateur. En effet, grâce au planning, nous pouvons déterminer les dates précises de mises en place de chaque action. L’entreprise doit tenir ses engagements en termes de planification. Ce planning est fourni en Annexe 34.

6.2 Dossier de demande de certification « ISO 14001 » Le dossier de demande de certification constitue l’outil de présentation du projet à l’organisme certificateur. Ce dernier peut trouver l’information qu’il désire au sein de ce document. Le dossier est constitué de l’analyse environnementale, de ses annexes, du Projet de Fin d’Etudes et de l’ensemble des pièces justificatives du « classeur ISO 14001 » du P.F.E.

6.1.1 L’analyse environnementale L’analyse environnementale et le P.F.E sont les éléments essentiels du dossier de demande de certification. Concrètement, il s’agit d’un document « général » présentant les caractéristiques du périmètre d’étude, les AES et IES étudiés et tous les aspects justifiant la démarche environnementale. Il s’agit de « mettre en forme » les informations du P.F.E, mais aussi de préciser l’identification des AES et IES du site et des chantiers. Cette identification se fait par la méthode présentée ci-après.

Comme nous l’avons dit, chaque activité, qu’elle s’exécute en fonctionnement normal ou accidentel, impactera sur l’environnement. La figure 40 décline ces divers impacts.

Figure 40 : Les impacts de notre activité sur l’environnement

L’étape « détermination des aspects environnementaux » est essentiel pour la mise en place d’une démarche ISO 14 001. Au-delà de la certification, elle l’est également pour toute entreprise désireuse de maîtriser ses impacts sur l’environnement. Remarque : Cette étape a été réalisée au début du projet en effectuant l’état des lieux et la liste des non-conformités. La méthode de cotation qui suit « formalise » l’identification pour le dossier de demande.

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Les principales étapes de la détermination sont identifiées dans le tableau 12 ci-dessous. Notons que les étapes 1, 2 et 3 ont été réalisées préalablement et que l’étape 4 de « cotation » constitue le travail pour le dossier.

Etape Commentaires

1 Identifier les activités du site

Activités, produits, services et pratiques existantes

Identifier :

Les étapes en amont aux procédés opérationnels : activités des bureaux, stockage de matières premières,…

Les étapes aval : stockage de produits finis, stockage des déchets

Les infrastructures : voieries, bâtiments, espaces verts, parking… et les activités associées.

Les procédés opérationnels

2 Faire le bilan entrées / sorties pour chaque

activité

Etablir l'ensemble des flux environnementaux par activité ou groupement d'activité (permet de mettre à jour les AE associés : rejets d'eau, bruit, consommation d'énergie…)

Ne pas oublier les éléments particuliers : eaux pluviales, incidents…

3 Identifier les aspects / impacts associés à

chaque phase

En marche normale / transitoire / accidentelle

Milieux : air, eau, sol…

Acteurs : humains, faune, flore

En tenant compte des milieux / acteurs / ressources

Ressources : eau, énergie, matières, déchets…

En tenant compte des intervenants : personnel / sous-traitants / intervenants extérieurs

Les impacts sont en général : pollution de l'air, de l'eau, des sols, production de déchets, nuisances acoustiques, consommation d'énergie, d'eau, de matières premières…

Analyser les comportements Il faut aussi définir les pollutions historiques qui peuvent induire des impacts environnementaux chroniques même s'ils ne sont pas liés à une activité actuelle de l'entreprise.

4 Coter les aspects Définir les seuils à caractère significatif

Coter les aspects

Déterminer les AES

Tableau 12 : Etapes de l’identification des AES et IES

Une fois le travail de cotation terminé, il s’agit de rédiger l’analyse environnementale. Cette dernière, utile pour l’organisme certificateur, répond à plusieurs enjeux décrits à la figure 41. Finalement, nous devons suivre un contenu précis qui est décrit dans les consignes du référentiel ISO 14001. Le contenu de l’analyse est présenté en seconde partie de la figure 41.

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Analyse environnementale

Présentation générale Inventaires des

exigences légales et autres

Identification des IES / AES pour tous les modes de marche

(normale, dégradée, accidentelle)

Examen des procédures et des pratiques

existantes (détermination du

niveau de maîtrise)

Evaluation de la prise en

compte des analyses des incidents survenus

Présentation de l'entreprise Identification des

exigences applicables

Inventaire des activités

ayant un impact sur l'environnement

Etat des lieux des

pratiques pour examen des possibilités d'amélioration

Inventaire des déclarations

d'incidents

Description des produits /

procédés mis en œuvre

Identification des activités,

installations ou produits classés ICPE

Identification des aspects

pour chaque activité Motivation et

sensibilisation des salariés Analyse des actions

correctives mises en place

Description de

l'environnement du site Vérification de la

conformité Détermination des impacts

et aspects significatifs Modalités de formation,

information, communication Evaluation de l'efficacité

des mesures

Evaluation de la sensibilité /

vulnérabilité aux nuisances et pollutions

Modalités d'évolution de

l'analyse : modification de l'installation et des volumes / rythmes d'exploitation, évolution du milieu environnant / connaissances techniques

Figure 41 : Les enjeux de la rédaction de l’analyse environnementale et son contenu

6.1.2 Les annexes Les principales annexes sont les tableaux d’évaluation des impacts environnementaux. Ils sont évalués en fonction de la criticité du risque qu’ils génèrent. Cette criticité est obtenue de manière différente pour les sites et pour les chantiers. Deux méthodes sont utilisées afin d’obtenir un résultat plus précis pour les activités sur chantier.

Permet d'étudier les impacts des activités de l'entreprise sur l'environnement, en situation normale, anormale (mode dégradé) et accidentelle (incendie, explosion…)

Permet d'évaluer la capacité de l'entreprise à maîtriser les contraintes environnementales

Positionne l'entreprise vis-à-vis de ses obligations légales

Identifier les premières mesures correctives

Est un outil de décision indispensable pour préparer en amont la mise en place de la certification ISO 14001

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6.1.2.1 Evaluation des IES sur les sites Cette criticité est définie par la combinaison de l’importance, de la sensibilité et de la maîtrise de l’aspect. Chacun de ces 3 critères est évalué pour chaque aspect environnemental. A l’aide d’un tableau de référence fourni en Annexe 35, nous pouvons déterminer une note de 1, 2, 4 ou 8 selon chaque AE. Par exemple, comme nous le voyons sur l’Annexe 35, l’importance d’un rejet d’eaux pluviales dépend de la moyenne de plusieurs indices à calculer : i moy. Par la suite, ces 3 critères sont multipliés entre eux pour obtenir un résultat final. C’est à ce moment-là que nous nous fixons un seuil critique. Habituellement de 64, nous nous plaçons en sécurité et proposons de prendre en compte un IE en IES à partir d’une note de 32. Ainsi, tous les IE supérieurs à 32 sont considérer comme significatifs et doivent être corrigés. Remarque : Les études menées tout au long du P.F.E portent sur un ensemble plus large d’aspects environnementaux. En effet, il s’agissait aussi de répondre aux besoins de l’agence. L’Annexe 36 présente le résultat de cette cotation.

6.1.2.2 Evaluation des IES sur les chantiers Cette autre méthode est appelée « Méthode INERIS ». Elle présente une précision plus importante pour les activités spécifiques du chantier. Cette criticité est définie par la combinaison de la fréquence, de la gravité de l’impact et de la sensibilité du milieu. Ces 3 éléments sont décrits dans les tableaux 13, 14 et 15. Probabilité de l’aspect

P Marche normale Marche accidentelle / dégradée

3 Permanente ou hebdomadaire ou effet chronique (cas

de pollution historique)

Au moins une fois sur le site sur une période de 5 ans Ou

marche accidentelle " très probable"

2 Environ mensuelle ou trimestrielle

ou aspect permanent ou hebdomadaire de faible durée (ex : durée d'utilisation d'une bombe aérosols)

Jamais apparu sur le site mais au moins 1 fois sur d'autres sites similaires sur une période de 5 ans

Ou marche accidentelle " probable"

1 Annuelle ou plus

Jamais apparu sur le site et jamais sur d'autres sites similaires sur une période de 5 ans

Ou marche accidentelle " très peu probable"

Tableau 13 : Méthode INERIS – Détermination de la probabilité de l’aspect

Remarque : Dans le tableau, on cote la probabilité de l’aspect environnemental et non la fréquence de l’activité.

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Gravité de l’impact

G Air Déchets Nuisances (olfactives,

visuelles, sonores, vibration)

Eau Matières

premières / Energie

3

Emission très polluante

Rejet d'installation de combustion ou de

cuisson (gaz à effet de serre : CO2, COV,

NO2…) Evaporation de produits

chimiques dangereux tels que peintures, vernis,

solvant, amiante

Déchets dangereux

Impact perceptible depuis le site jusqu'aux habitations

les plus proches Ou

impact pouvant entraîner un danger pour la santé

des populations avoisinantes

Produit "toxique - Très toxiques - Dangereux pour l'environnement - non identifié" quel que

soit la quantité Ou

Produit "Nocif - Corrosif -irritant - MES - DBO -

DCO - Bactéries pathogènes - Huiles" en

quantité >= à 250 l

Utilisation de matières premières

"rares" (cuivres, étain…)

2

Emission polluante

(ex : gaz ayant un impact sur la couche d'ozone du

CFC, HCFC, SF6…)

DND -OM Impact perceptible dans

l'ensemble du site

Produit "Nocif - Corrosif - Irritant - MES - DBO -

DCO - Bactéries pathogènes - Huiles" en

quantité < à 250 l

Consommation d'eau Ou

Utilisation d'énergie non renouvelable (gaz, électricité…)

1 Emission peu polluante

(ex : particules, poussières…)

DI - Déchets verts Impact perceptible

uniquement à proximité de la source et dans le site

Produit sans symbole de danger

Ou

sans risque particuliers

Consommation bois, papier, carton

Ou

utilisation d'énergie renouvelable

Tableau 14 : Méthode INERIS – Détermination de la gravité de l’impact

Niveau de maîtrise

1 Maîtrise totale des actions (les 4 critères remplis)

2 Maîtrise des actions (au moins 3 critères remplis)

3 Maîtrise partielle (au moins 2 critères remplis)

4 Maîtrise incomplète ou inadaptée ou inexistante (au moins 1 critère rempli)

Tableau 15 : Méthode INERIS – Détermination du niveau de maîtrise

Il est indispensable de justifier les critères de maîtrises. Cela permet de proposer plus facilement des actions d’amélioration de la maîtrise des impacts pour le programme de management environnemental. L’Annexe 37 présente le résultat de cette cotation.

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6.2 Audit initial Environnement et planning final « ISO 14001 »

Finalement, lorsque nous avons terminé la démarche environnementale et les pièces justificatives allant avec, nous pouvons demander un audit à un organisme compétent. Dans notre cas, le premier audit ISO 14001, qui se nomme alors « audit initial », est prévu en Septembre 2011. Il intervient dans le cadre de l’audit de renouvellement Qualité. En effet, comme nous pouvons le voir sur la figure 42, 2,5 jours pour l’audit Environnement sont ajoutés à l’audit Qualité de 2 jours. En Septembre 2011, il s’agira d’un premier audit « Etape 1 ». Puis, selon le nombre de non-conformités évalué par l’organisme, il y aura des « visites de suivi » et finalement à long terme des audits de renouvellement. A chaque non-conformité signalée, selon son degré de criticité, nous avons une période de 3 à 6 mois pour la corriger.

Figure 42 : Détails des coûts des audits ISO 9001 Qualité et ISO 14001 Environnement

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Conclusion Tout d’abord, pour conclure, nous pouvons confirmer que la mise en place du projet, la présentation des problématiques et l’étude des différentes mesures mettent en valeur l’attractivité d’un tel sujet. En effet, la mise aux normes d’un site n’est intéressante que si les caractéristiques de ce dernier présentent d’importants enjeux. De plus, une condition vient s’ajouter à ce constat, il ets indispensable que des moyens importants soient mis à disposition pour la réalisation des actions. Or l’agence de Valence, avec une direction générale impliquée, représente un site avec d’importants projets techniques qui doivent être menés et pourront aboutir. Tout au long des premières semaines et de la découverte du référentiel ISO 14001, nous nous sommes rendus compte que le dépôt du Pouzin, et l’ensemble de ces activités, nécessitaient ces actions environnementales. Finalement, il ne s’agit pas seulement d’une volonté commune d’action pour l’environnement, mais aussi d’une nécessité pour les acteurs du site, la production et l’ensemble du rendement. Ainsi, comme nous l’avons rapidement constaté, un plan d’action détaillé a pu être établi et couvre une longue période de réflexion et de mise en place. Il s’agit d’une étude intéressante, car elle aborde, à travers ce plan, des sujets divers et variés comme les problématiques techniques, le sens de l’organisation et de la documentation, les relations avec tous les acteurs et l’aptitude à s’adapter et à analyser des thématiques jamais abordées auparavant. L’étude variée d’une démarche environnementale comme celle-ci commence par la mise en place de la veille réglementaire avec son aspect « juridique » et de l’étude des différentes règles techniques sur les nouvelles mesures à mettre en place. Ces dernières concernent plusieurs domaines comme la manipulation des produits dangereux, l’étude des rétentions, les déclarations « juridiques » comme les régimes ICPE et ATEX, le projet de traitement des eaux et la gestion des déchets. Cette découverte demande une recherche de documentation, une analyse précise en fonction de notre site et une adaptation face aux demandes de la direction. En effet, il ne s’agit pas seulement de survoler ces thématiques, car l’enjeu de certification prévu fin 2011 est proche. Puis, dans un second temps, nous avons pu traiter le côté « relationnel » du projet. Ce dernier se réfère aux actions menées pour mettre en place les pratiques environnementales sur chantier et les campagnes de sensibilisation. Cette partie de la démarche environnementale fut très intéressante. En effet, la visite de chantier nous a permis de constater certaines lacunes et certains points positifs au niveau de la protection de l’environnement sur chantier. Suite à l’ensemble de ces visites, nous avons dressé un manuel régissant les comportements et pratiques à adopter. Ainsi, le chantier qui, auparavant se soucier essentiellement de la sécurité, devient également un « Eco-Chantier ». Mais cette notion s’accompagne de divers documents qui constituent la « sensibilisation interne » et la « communication externe ». Ce sont de véritables outils pour compléter la sensibilisation des acteurs de notre activité : les acteurs de l’agence, les collaborateurs et les clients. Le cœur de la campagne de sensibilisation fut l’ensemble des réunions menées au sein de l’agence. Celles-ci permettaient de présenter et d’expliquer la démarche environnementale aux acteurs de l’entreprise. Finalement, il était important d’utiliser les notions acquises pour le site principal dans l’étude des antennes. Pour cela, nous avons suivi la démarche effectuée pour l’agence principale. Autrement dit, nous avons effectué un état des lieux et avons proposé de nouvelles mesures en fonction des textes règlementaires. Ainsi, nous avons pu compléter le planning final d’action du projet « ISO 14001 ». Ce plan récapitule les coûts et l’investissement à long terme de chaque action. C’est un document essentiel pour la certification. En effet, il justifie les travaux à venir, autrement dit, l’ « amélioration continue ». Puis, la dernière partie du projet fut la mise en place de l’ « Analyse environnementale », cœur du document de demande de certification. Parallèlement à cette rédaction, il était important de recueillir l’ensemble des tableaux et documents annexes qui constituent ce dossier. Finalement, afin que la demande de certification soit complète, nous avons contacté l’organisme certificateur afin de fixer une date pour l’ « Audit initial Environnement » en Septembre 2011. Sur le plan personnel, ce projet m’a permis de participer à un projet complet abordant un grand nombre de problématiques. Consulter diverses entreprises m’a donné la possibilité de découvrir de nouvelles activités comme le tri des déchets spéciaux par Chimirec ou la large gamme de produits de protection d’Haléco. En proposant des solutions techniques pour le traitement des eaux usées, j’ai pu appliquer des notions précises étudiées en « gestion des ressources en eau ». Finalement, à travers la mise en place des campagnes de sensibilisation, j’ai pu approfondir l’aspect relationnel du projet.

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Bibliographie

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