39
Tel : 021 37 46 72 /021 37 46 71/021 36 34 09/ 021 36 77 38/021 36 88 85 Le Fax : 021 36 33 35 L’adresse : Villa N°69 ; Lot said Benhaddadi. Cheraga Alger. Mercredi 4 novembre 2015

Mercredi 4 novembre 2015 - Forum...2015/11/04  · 15 juillet 2015, un bureau à Blida. La région ouest a été aussi dotée de six bureaux à Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent, Mascara,

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Tel : 021 37 46 72 /021 37 46

71/021 36 34 09/ 021 36 77

38/021 36 88 85

Le Fax : 021 36 33 35

L’adresse : Villa N°69 ;

Lot said Benhaddadi.

Cheraga Alger.

Mercredi 4 novembre 2015

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SOMMAIRE A la une ..................................................................................................................................................................................... 3

LES PRÉSIDENTS DU FCE ET DE LA CACI, HIER, DANS LA VILLE DES

HAMMADITES : Bejaïa : les opérateurs économiques exposent leurs contraintes (Liberté) 3

Le FCE ouvre un bureau régional à Bejaïa (Algérie patriotique) ........................................... 3

A WILAYA A DES ATOUTS NÉCESSAIRES POUR PROSPÉRER : Le FCE s'installe à

Bejaïa (L’Expression) ............................................................................................................. 4

Le président du FCE à Bejaïa : «L’Algérie de demain se construit aujourd’hui»

(L’Econews) ........................................................................................................................... 6

HADDAD : « LES ALGÉRIENS DOIVENT APPRENDRE À TRAVAILLER

ENSEMBLE» (Today Post) ................................................................................................... 7

Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprise : «Créer des synergies entre les

politiques publiques et les objectifs des entreprises» (Horizons ............................................ 8

Blocage des projets du groupe Cevital : « Le FCE est prêt à intervenir » (Horizons) ............ 9

Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprises à Béjaïa «Rebrab est le bienvenu au

FCE» (Le jour d’Algérie) ..................................................................................................... 10

Baisse de la valeur du dinar : Coup dur pour les entreprises ................................................ 11

Mohamed Ghernaout. Economiste et ancien cadre de la Banque d’Algérie : «Nous sommes

bien en face d’une dévaluation» (El Watan) ....................................................................... 12

Réactions des organisations patronales (El Watan) .............................................................. 15

Des prélèvements record sur le FRR (El Watan) .................................................................. 16

Ce que préconisent les experts pour éviter à l’Algérie de sombrer dans la crise (TSA) ....... 17

LES RECOMMANDATIONS DES EXPERTS AU GOUVERNEMENT : Le Cnes emboîte

le pas au patronat (l’Expression) .......................................................................................... 21

Loi de finances 2016 : les couches défavorisées non affectées par les nouvelles taxes (APS)

.............................................................................................................................................. 22

Contingents d’importations : Plusieurs formules de gestion des licences prévues (APS) .... 24

Licences d'importation : Des détails et des zones d'ombre (Le quotidien d’Oran) ............... 26

Agriculture : une enveloppe supplémentaire de plus 200 milliards DA pour la filière lait

(APS) .................................................................................................................................... 27

Tourisme : l’Algérie dernière de la classe (TSA) ................................................................. 29

Recul des importations de lait sur les 9 premiers mois 2015 (APS) ..................................... 30

La facture des importations de sucre en recul sur les 9 premiers mois (APS) ...................... 31

Les importations des médicaments en baisse sur les 9 premiers mois (DK News) .............. 32

UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE SMARTPHONES INAUGURÉE À ALGER : De

l'emploi et de l'électronique pour les Algériens (L’Expression) ........................................... 33

ENTRE RETARD ET ACCOMPLISSEMENT : Le E. gouvernement avance

(L’Expression) ...................................................................................................................... 34 Finance/Banque/bourse.......................................................................................................................................................... 35

13 milliards de cts récoltés depuis 2003 : Plus de 33.000 bénéficiaires du fonds de la zakat

(Le quotidien d’Oran) ........................................................................................................... 35 Coopération ............................................................................................................................................................................ 36

Forum algéro-jordanien : Installation de neuf laboratoires pharmaceutiques en Algérie

(APS) .................................................................................................................................... 36

Conseil d’affaires Algéro-néerlandais : Diversification des échanges (El Moudjahid) ........ 37

Partenariat algéro-suisse pour la maintenance et le montage de rames de trains en Algérie

(APS) .................................................................................................................................... 38 Veille ........................................................................................................................................................................................ 39

Peugeot va ouvrir un centre de recherche et de développement au Maroc (TSA) ................ 39

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A la une

LES PRÉSIDENTS DU FCE ET DE LA CACI, HIER, DANS LA VILLE DES HAMMADITES : Bejaïa : les opérateurs économiques exposent

leurs contraintes (Liberté)

Le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, a procédé,

hier, à l’installation du bureau de Béjaïa de son organisation. La cérémonie s’est déroulée en présence du wali de Béjaïa, des présidents de l’APW et de

l’APC, d’élus locaux et de parlementaires, d’opérateurs économiques des secteurs privé et public, mais aussi de dirigeants du MOB et d’anciens

dirigeants de la JSMB. Il faut dire que l’auditoire a failli assister à un conseil de wilaya élargi tellement tout l’exécutif était au complet. Toutefois, les

directeurs de l’exécutif se sont retirés au début des travaux ; une réunion était prévue pour discuter du projet de dédoublement de la voie ferrée, qui

a fait couler beaucoup d’encre ces dernières années. Et sur ce point précis, le wali a tenu à faire remarquer que le projet en question “n’a jamais fait

l’objet d’annulation” et qu’il est “toujours à l’ordre du jour”. On parle à

nouveau du changement de son tracé pour le faire aboutir. Le président du FCE, venu en compagnie du président de la Chambre algérienne de

commerce et d’industrie (Caci), Laïd Benamor, était manifestement très attendu à Béjaïa, en témoigne la présence de patrons dont les entreprises

sont leaders dans plusieurs secteurs d’activité ; c’est le cas de Ramdane Batouche de Général Emballage, de Fawzi Berkati le patron de Tchin-Lait-

Candia, de M. Ihadadden, le DG de Cévital. Le patron du FCE a profité de l’occasion pour échanger avec les opérateurs économiques de la région sur

la conjoncture économique. Certains ne se sont pas privés pour énumérer certaines contraintes objectives auxquelles ils font face. Le patron de Tchin-

Lait-Candia en a profité pour plaider pour la suppression de la taxe professionnelle (TAP), qui a été baissée, selon lui, de 0,6%, et non de 1%

comme annoncé. Le DG de Cévital, M. Ihaddaden, a profité de l’occasion de l’annonce faite précédemment par le wali de Béjaïa, qui a rappelé que deux

zones industrielles de 75 hectares chacune, seront prêtes à accueillir des

projets d’investissements après les travaux de viabilisation : “Cela tombe bien, notre groupe a deux projets ficelés en matière de trituration et de

plasturgie. Et nous sommes prêts à financer ces travaux sur fonds propres.” Le wali a invité le DG de Cévital à remplir les formulaires adéquats et à

cocher la zone industrielle de son choix, El-Kseur ou Beni Mansour qui ont la particularité d’être situées au carrefour de localités importantes et

desservies par le chemin de fer. Interrogé au sujet des deux projets, M. Ihadddaden a indiqué qu’ils créeront quelque 2 000 emplois directs, sans

oublier les emplois indirects.

Le FCE ouvre un bureau régional à Bejaïa (Algérie patriotique)

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Dans le cadre de son déploiement sur le territoire national, le Forum des chefs d’entreprises organise, le 3 novembre prochain, un déplacement dans

la wilaya de Béjaïa en vue de l’ouverture de son bureau de représentation. Selon un communiqué de l’organisation patronale parvenu à la rédaction,

«ce déplacement sera également une occasion pour le président du FCE, Ali Haddad, et les membres du conseil exécutif qui l’accompagnent, d’échanger

sur la conjoncture économique ainsi que sur les contraintes auxquelles font face les chefs d’entreprise de la wilaya, et ce, à l’occasion d’une rencontre

qui aura lieu à la salle des congrès». Il est à rappeler que dans le cadre de son déploiement sur le territoire national, le Forum des chefs d’entreprises

a organisé, du 16 au 19 septembre 2015, un déplacement dans l’est du

pays pour l’ouverture de bureaux de représentation au niveau de Sétif, Constantine, Annaba, El-Tarf et Guelma. Le FCE avait procédé, par ailleurs,

le 27 août 2015, à l’ouverture officielle de son bureau dans la wilaya de Médéa qui offre, selon Ali Hadad, «des opportunités d’investissement dans

de nombreux secteurs de par sa position stratégique de zone pivot reliant le Tell aux Hauts-Plateaux». Le président du FCE avait également ouvert, le

15 juillet 2015, un bureau à Blida. La région ouest a été aussi dotée de six bureaux à Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent, Mascara, Relizane et Chlef. A

l’étranger, le FCE a procédé, le 20 juillet 2015, à l’installation de son délégué en Espagne. Ali Hadad avait souligné que son organisation entreprenait

d’accroître sa représentation au niveau international après l’achèvement de l’installation au niveau national de ses délégués dans toutes les wilayas du

pays. Le Forum des chefs d’entreprises avait déjà installé, entre mai et juin 2015, des délégués à Dubaï et Paris.

A WILAYA A DES ATOUTS NÉCESSAIRES POUR PROSPÉRER : Le

FCE s'installe à Bejaïa (L’Expression) Le président du FCE a estimé que «Béjaïa est le plus important pôle

industriel de la région». M.Djamel Azzoug a été installé hier délégué du bureau du Forum des chefs

d'entreprise à Béjaïa. La cérémonie d'installation a eu lieu hier à la salle des congrès de la wilaya en présence des autorités locales, des élus, dont le

député du FFS Chalamane, Omar Alilat du RND, Abderrahmane Driss du FLN et des chefs d'entreprise de la région. Poursuivant son déploiement sur le

territoire national, le Forum des chefs d'entreprise, à sa tête Ali Haddad, était, donc hier, à Béjaïa où il a inauguré officiellement son bureau de

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représentation. C'était l'occasion pour le président du FCE, Ali Haddad et la

délégation, d'aborder la situation économique réelle de la wilaya. Dans son allocution, le président du FCE a d'emblée vanté les mérites de

cette région autant sur le plan historique, naturel qu'économique avant

d'entrer dans le vif du sujet en mettant en valeur l'avenir prometteur de la région de Béjaïa qui s'appuie, selon lui, sur «les promesses» liées d'abord

à la «qualité de ses entrepreneurs», dont la renommée dépasse les frontières du pays mais également «son potentiel économique illimité avec

ses capacités industrielles et agricoles et ses atouts naturels et touristiques».

Partant, le président du FCE estimera que «Béjaïa est le plus important pôle industriel de la région», avec «son pôle universitaire, son port et un arrière-

pays aux potentialités agricoles avérées». Autant d'atouts qui font dire à Ali Haddad que «Béjaïa ne peut que prospérer».

«Nous sommes aujourd'hui ici pour vous dire que le FCE veut travailler avec vous pour développer ce grand potentiel», soutient-il, avant de faire part

de la démarche et la méthode de son organisme qui prône l'adhésion des chefs d'entreprise locaux, la diversification de l'économie, une forte

connexion entre l'Etat et les chefs d'entreprises, les travailleurs, les

syndicats et les universités avec pour finalité «l'émergence de l'économie algérienne».

Le président du FCE rappellera ensuite les propositions du FCE mises en oeuvre par les pouvoirs publics dont «la dépénalisation de l'acte de gestion,

le renforcement des missions des autorités locales, la baisse de la pression fiscale...».

Il en est de même pour «l'installation des comités mixtes avec tous les ministères, l'installation des délégués à travers le territoire national, et le

déploiement des entreprises sur le marché mondial, à travers l'installation des délégués dans les pays au fort potentiel en termes d'opportunités de

partenariat». «Nous voulons engager notre pays dans une nouvelle ère de progrès», ajoute-t-il.

Tout en reconnaissant qu'il «y a des problèmes à Béjaïa», de par le fait que «la réalité économique n'est pas à la hauteur de son potentiel», Ali Haddad

sait toutefois que «les choses commencent à changer» et que «depuis

quelques mois une dynamique est amorcée», allusion sans doute au changement opéré à la tête de l'exécutif. Il termine par l'annonce officielle

de l'ouverture du bureau à Béjaïa, auquel il rend visite juste après la clôture de la cérémonie. Auparavant, le wali et le président de l'APW sont

intervenus pour saluer la présence du FCE à Béjaïa. Quant aux opérateurs économiques, ils n'ont pas manqué dans leurs interventions de soulever les

difficultés inhérentes à l'investissement dans cette région, dont notamment celle du président-directeur de Thin-lait qui préconise la suppression pure

et simple de la TAP pour favoriser l'intégration du commerce informel dans le circuit officiel.

Le wali rétorquera par des engagements à lever toutes ces entraves. La délégation du FCE a eu à visiter des groupes économiques importants dans

la région de la vallée de la Soummam: l'eau minérale avec Ifri avec Ifruit et Général emballage. A rappeler que le Forum des chefs d'entreprise a déjà

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installé ses représentations en septembre dernier à l'est du pays pour

l'ouverture de bureaux de représentation au niveau de Sétif, Constantine, Annaba, El Tarf et Guelma.

Le président du FCE à Bejaïa : «L’Algérie de demain se construit

aujourd’hui» (L’Econews)

Le président du FCE, Ali Haddad, a installé, aujourd’hui, le bureau de Béjaïa de son organisation. La rencontre s’est déroulée en présence du wali de

Béjaïa, du président de l’APW et du P/APC, des élus locaux et des parlementaires, des adhérents du FCE et autres opérateurs économiques

du secteur public et privé.

Le président du FCE, qui était accompagné du président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Laïd Benamor, a insisté sur

le fait que Béjaïa soit «le plus important pôle industriel de la région, c’est aussi un pôle universitaire de premier plan où la recherche scientifique est

en progression permanente.» Aussi, ajoutera-t-il en direction des opérateurs économiques, «nous sommes ici aujourd’hui pour vous dire que

le FCE veut travailler avec vous pour développer ce grand potentiel».

Et après avoir rappelé, succinctement, que certaines propositions du FCE sont déjà «mises en œuvre dans les lois à l’exemple de la dépénalisation de

l’acte de gestion, du renforcement des missions des autorités locales en matière de foncier ainsi que la réduction de l’IBS et de la TAP», Ali Haddad

affirme que son organisation se mobilise pour favoriser le déploiement des entreprises algériennes sur le marché mondial.» Un travail, précédé de

l’installation de représentation du FCE à Dubaï, Paris, Londres, Madrid. Le délégué des USA sera installé prochainement en attendant les autres places

internationales. Le président du FCE a insisté aussi sur le fait que c’est l’entreprise, qui serait

dans l’Algérie de demain, au centre des débats. Car, expliquera-t-il, «c’est l’entreprise qui réalisera les changements profonds auxquels aspire notre

pays et c’est aussi l’entreprise qui sera le puissant levier de la construction de cette nouvelle ère de progrès. L’Algérie de demain se construit

aujourd’hui.» Et pour ce faire, «nous avons besoin pour cela de construire

un véritable partenariat entre les autorités publiques et l’entreprise, un partenariat fondé sur la confiance réciproque».

Il faut dire que même les opérateurs économiques, public et privé, les élus à leur tête le président de l’APW de Béjaïa mais aussi le wali, tous sont

intervenus dans le même sens à savoir travailler ensemble, à créer les synergies entre les acteurs institutionnels, les élus et les chefs

d’entreprises. Si certains patrons ont posé parfois des problèmes, qui les concernent eux en premier lieu, d’autres ont parlé au nom de tous et pour

le développement de la région, qui accuse un retard bien que plusieurs entreprises soient de dimension nationale et internationale.

Le DG de Cévital, M. Ihaddaden, qui a représenté M. Rebrab, a rappelé les demandes de son groupe pour accéder au foncier industriel notamment au

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niveau des nouvelles zones industrielles (El-Kseur et Beni Mansour). Projets

dans la trituration et dans la plasturgie. Le DG s'est engagé même à réaliser sur fonds propres les travaux de viabilisation. Le wali de Béjaïa l'a invité à

remplir les formulaires et de choisir la ZI qui l'arrange.

HADDAD : « LES ALGÉRIENS DOIVENT APPRENDRE À TRAVAILLER

ENSEMBLE» (Today Post)

Faire de Béjaïa un véritable pôle économique en exploitant l’énorme potentiel qu’elle recèle dans de nombreux domaines avec l’implication de

l’ensemble de ses opérateurs économiques, est le message transmis par le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, qui a

rencontré, hier, la communauté d’affaires de la région et installé les délégués de l’organisation patronale dans cette wilaya.

Ali Haddad a déclaré aux hommes d’affaires de Béjaïa, en présence du wali, que l’organisation qu’il représente n’a eu de cesse, depuis janvier dernier,

de porter la voix de ses adhérents aux pouvoirs publics pour que leurs différentes doléances trouvent solution, et ce, pour le développement de

l’entreprise algérienne.

C’est dans cet esprit qu’il s’est déplacé à Béjaïa, pour être à l’écoute de ses opérateurs et œuvrer ensemble pour que son potentiel soit mieux exploité,

car il est connu et reconnu que la réalité économique de cette région sont loin de refléter ses atouts et son potentiel.

« Béjaïa est le plus important pôle industriel de la région. C’est aussi un pôle universitaire de premier plan, où la recherche scientifique est en

progression permanente. Elle dispose d’un port qui occupe le deuxième rang par son volume

d’activité. Son arrière-pays recèle des potentialités agricoles avérées, tant dans ses vallées que dans ses montagnes », a estimé Haddad, ajoutant

qu’avec de « tels atouts, la wilaya de Béjaïa ne peut que prospérer. Nous sommes ici aujourd’hui pour vous dire que le FCE veut travailler avec vous

pour développer ce grand potentiel. Pour cela, nous voulons mettre en place la démarche et la méthode pour travailler ensemble.

C’est dans cet esprit que nous venons inaugurer le bureau du FCE pour la

wilaya de Béjaïa, comme nous l’avons fait dans plusieurs autres wilayas de notre pays. A cet égard, je tiens à remercier vivement nos délégués, qui se

sont dépensés sans compter pour que le FCE soit représenté dans votre wilaya ».

Cette région qui a produit beaucoup de grands entrepreneurs, selon Haddad, est capable d’en enfanter bien d’autres, de même que son potentiel

économique illimité, avec ses capacités industrielles et agricoles et ses atouts touristiques et naturels, la promet à un avenir prometteur.

Se disant croire au « travail acharné » et au « dévouement pour l’avenir de notre chère Algérie, le patron du FCE lance une invitation franche aux

opérateurs : « Nous voulons travailler avec vous pour réaliser la diversification de notre économie, pour réaliser plus de croissance, pour

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développer l’esprit d’entreprenariat, pour assurer la prospérité et le bien

être des Algériens. Et cela, nous le voulons dans toutes les régions de notre pays. Pour y

parvenir nous devons, avant tout, travailler ensemble. » Et d’insister : «

Oui, les Algériens doivent apprendre à travailler ensemble. Et pour réaliser les ambitions que nous nourrissons pour notre pays, nous devons changer

nos mentalités. » Pour que les ambitions soient possibles, Haddad revient encore une fois sur

la nécessité de travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics. Il souligne, à cet effet, que « sans une connexion forte entre l’Etat, les chefs

d’entreprise, les travailleurs, les syndicats, les universités…, nous ne pourrons pas réaliser nos objectifs de développement.

Cela est fondamental. C’est à cela que nous voulons travailler et que nous travaillons déjà depuis le début de cette année ». Et à Haddad de noter que

le FCE a commencé la mise en place de 28 commissions composées de ses membres, ainsi que l’élaboration de propositions pour l’émergence de

l’économie algérienne, sans oublier la dépénalisation de l’acte de gestion, le renforcement des missions des autorités locales, la baisse de la pression

fiscale, notamment la réduction de l’IBS et de la TAP.

« Aujourd’hui, je suis avec vous, mais je pourrai partir à n’importe quel moment. Ce n’est pas pour moi que je vous demande de travailler mais

pour l’entreprise algérienne », a déclaré Haddad. Il a ensuite raconté cet épisode à titre d’exemple : « Des producteurs se

plaignaient de l’IBS et j’ai vu à ce propos, en janvier dernier, le ministre des Finances, qui est un très bon ami, auquel j’ai fait part de cette préoccupation

des entrepreneurs. Il avait répondu que le FMI nous avait félicité d’avoir appliqué cet impôt.

Par la suite, cet impôt a été révisé car on ne peut considérer de la même façon un producteur et un importateur. Comme vous avez vu, au FCE, nous

avons porté la voix des opérateurs qui se sont plaints de cet IBS et avons eu gain de cause. » Et au patron du FCE de conclure : « Je n’ai aucune

morale à donner, mais je dis que nous devons penser à nos enfants et à ce que nous allons leur laisser».

Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprise : «Créer des synergies entre les politiques publiques et les objectifs des

entreprises» (Horizons

Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) poursuit son redéploiement sur le territoire national. Hier, son président, Ali Haddad, a procédé à l’installation

du bureau local de l’organisation patronale dans la wilaya de Bejaia. Le choix

est loin d’être fortuit. La région est un pôle industriel important doté d’un port qui occupe le deuxième rang au niveau national par son volume

d’activité. Devant les opérateurs économiques de la région, Haddad a rappelé la

nécessité de concrétiser la diversification de l’économie nationale sans oublier l’impératif de développer l’esprit d’entrepreunariat. Pour ce faire,

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Haddad a mis en avant la nécessité pour les Algériens d’apprendre à

travailler ensemble sans exclusion aucune. « Sans une connexion forte entre l’Etat, les chefs d’entreprise, les travailleurs, les syndicats, les

universités, nous ne pourrons pas réaliser nos objectifs de

développement », a-t-il mis en garde. Le président du FCE a estimé que les mentalités doivent aussi changer pour atteindre cet objectif majeur qu’est

le développement. De côté du FCE, ce travail a déjà commencé à travers l’installation de 28 commissions et l’élaboration d’une série de propositions

pour l’émergence de l’économie algérienne. Haddad en cite particulièrement la dépénalisation de l’acte de gestion, le renforcement des prérogativez des

autorités locales, la baisse de la pression fiscale, notamment la réduction de l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) et de la taxe sur l’activité

professionnelle (TAP). L’organisation patronale a installé des comités mixtes avec tous les ministères économiques afin d’engager les solutions adaptées

aux dysfonctionnements de l’économie nationale et relancer d’une manière plus vigoureuse sa croissance. Le FCE se mobilise pour favoriser le

déploiement des entreprises algériennes sur le marché international.

«Nous n’avons pas de temps à perdre»

Le président du FCE soutient que c’est l’entreprise et seule l’entreprise qui

réalisera les « changements profonds auxquels aspire notre pays et c’est aussi l’entreprise qui sera le levier de la construction de cette nouvelle ère

de progrès ». Il a plaidé pour un véritable partenariat entre les autorités publiques et l’entreprise.

Haddad a reconnu que la réalité économique à Bejaïa n’est pas à la « hauteur du potentiel » de cette région. Toutefois, il a affirmé que les

choses commencent à changer. Il a indiqué que depuis quelques mois, une « dynamique est amorcée » dans la wilaya grâce aux efforts déployés par

la nouvelle direction du FCE. Haddad a exhorté les chefs d’entreprise de Bejaïa mais aussi ceux des autres régions à ne pas douter : « Ce n’est que

par le travail méthodique, résolu que nous pourrons mener notre pays vers l’émergence. La parlote ! Nous n’avons pas de temps à perdre pour ça », a-

t-il lancé.

Blocage des projets du groupe Cevital : « Le FCE est prêt à intervenir » (Horizons)

Lors d’une rencontre du président du Forum des chefs d’entreprise avec les

opérateurs économiques de la région de Bejaia, ces derniers ont mis en avant la nécessité de réunir les conditions favorables au développement de

cette wilaya. C’est ainsi que des opérateurs ont mis en avant les blocages et autres

écueils auxquels ils font face. Ils citent, entre autres, les lenteurs administratives, notamment dans la délivrance des permis de construire, le

blocage de certains projets, les charges fiscales... Les intervenants ont soulevé aussi la décision des pouvoirs publics de récupérer l’argent de

l’informel pour l’introduire dans le circuit bancaire. Pour eux, c’est une

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décision qui aura pour effet de décourager les véritables acteurs

économiques. Par ailleurs, le représentant du groupe Cevital a interpellé le président du FCE sur les lenteurs administratives qui font que les projets

d’investissement du groupe tardent à voir le jour. « On n’attend que

l’autorisation des autorités pour lancer nos projets », a affirmé Lounès Ihadadène, directeur général par intérim du groupe Cevital filiale Bejaïa. En

marge de cette rencontre, le président du FCE a indiqué que son organisation est prête à intervenir pour débloquer tous les projets de Cevital

en souffrance au niveau national, tout en affirmant « que les portes du FCE sont ouvertes pour Issad Rebrab ». De son côté, le wali de Bejaia, Ould-

Salah Zitouni, a affirmé avoir rencontré récemment Issad Rebrab avec lequel il a passé en revue les dossiers bloqués au niveau de la wilaya. En

outre, il a assuré que des instructions ont été données pour la levée de tous les blocages. Il a rappelé que les efforts fournis par le FCE ont permis la

baisse de la pression fiscale, notamment l’IBS et la TAP.

Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprises à Béjaïa

«Rebrab est le bienvenu au FCE» (Le jour d’Algérie)

Le président du Forum des chefs d'entreprises, en visite de travail hier à

Béjaïa, a déclaré que l'ancien membre du FCE qui a démissionné en 2014, l'homme d'affaires Issad Rebrab, «est le bienvenu s'il veut revenir au FCE».

En présence du wali, du président de l'APW, des députés et sénateurs et du

président de l'APC de la wilaya de Béjaïa, le président du Forum des chefs d'entreprises et homme d'affaires Ali Haddad a déclaré que l’homme

d’affaires Issad Rebrab, qui a connu ces derniers jours quelques complications, était le bienvenu au Forum des chefs d'entreprises. Lors de

cette rencontre économique abritée par la salle des congrès de la wilaya de Béjaïa, Ali Haddad a souligné que sans une connexion forte entre l'Etat , les

chefs d'entreprises, les travailleurs, les syndicats, les universités, «nous ne pouvons pas réaliser nos objectives de développement». «C'est l'entreprise

qui réalisera les changements profonds auxquels aspire notre pays et c'est

aussi l'entreprise qui sera le puissant levier de la construction de cette nouvelle ère de progrès», insiste-ra-t-il, ajoutant que «nous avons besoin

pour cette ère de progrès de construire un véritable partenariat entre les autorités publiques et l'entreprise, un partenariat fondé sur la confiance

réciproque». «Pour réaliser la diversification de notre économie, pour réaliser plus de croissance, pour développer l'esprit de l'entrepreneuriat,

pour assurer la prospérité et le bien-être des Algériens, nous devons travailler avec tous nos entrepreneurs», affirme le président du Forum. «Et

pour l'émergence de l'économie algérienne, nous avons commencé par mettre en place 28 commissions, composées de nos membres, et nous

avons élaboré des propositions», a-t-il souligné. «Bon nombre de nos propositions sont mises en œuvre dans les lois, telles que la dépénalisation

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de l'acte de gestion pou laquelle le FCE a bataillé inlassablement», a indiqué

M. Haddad. Le renforcement des missions des autorités locales, la nouvelle mesure sur la concession, entrent dans ce cadre. Cela devrait grandement

faciliter l'accès au foncier pour les investisseurs. Il a appelé les chefs

d'entreprises de la wilaya de Béjaïa à persévérer pour mener le pays vers l'émergence. «Je sais qu'il y a des problèmes à Béjaïa, la réalité économique

n'est pas à la hauteur du magnifique potentiel de cette région, mais les choses commencent a changer et le FCE est pour beaucoup dans cette

dynamique». Il a tenu a rappelé que la ville de Béjaïa, où il a inauguré le bureau du FCE, est connue pour la qualité de ses entreprises. «Beaucoup

d'entrepreneurs de Béjaïa ont une renommée nationale et internationale ; je peux même en citer plus d'une cinquantaine qui sont connus et reconnus

grâce à la qualité de leurs produits et au rayonnement de leurs entreprises». Enfin, le président du FCE a souligné que son forum se mobilise pour

favoriser le déploiement des entreprises algériennes sur le marché mondial. A ce titre, le FCE a déjà installé ses délégués à Dubaï, Paris, Madrid,

Londres. D’autres suivront prochainement, notamment aux USA, a affirmé M. Haddad. Le président a ensuite inauguré le nouveau bureau du FCE à

Bejaïa.

Baisse de la valeur du dinar : Coup dur pour les entreprises

Engendrée par la crise, l’érosion de la valeur de la monnaie nationale ne manque pas d’alimenter encore plus la crise en grevant dangereusement la

trésorerie des entreprises de production.

La chute libre que subit la valeur du dinar, sous l’effet de la crise financière qui perdure depuis plus d’un an, compromet sérieusement la relance de la

production nationale. Outre ses effets déjà fortement ressentis sur le pouvoir d’achat et la consommation des ménages, la dépréciation de la

monnaie nationale commence, en effet, à plomber les activités de production et d’investissement, alors même que celles-ci sont censées tenir

lieu de seule perspective de sortie de crise. A juin dernier, faut-il le rappeler, les évaluations officielles de la Banque

d’Algérie (BA) font état d’une chute drastique de 22%, sur à peine un an, du cours du dinar algérien par rapport à celui du dollar américain. La raison

en est bien évidemment la dégringolade des prix du brut et ses corollaires que sont le creusement du déficit de la balance des paiements et

l’effritement des réserves officielles de change. Et tandis que les devises fortes flambent et se raréfient sur le marché

parallèle – qui, même illégal, offre quand même certaines solutions d’accès

au change – sur le marché officiel, l’euro et le dollar s’affichent désormais de plus en plus à la hausse, confirmant ainsi l’avènement d’un nouveau

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cycle d’érosion soutenue de la valeur du dinar. Pour sa toute dernière

cotation sur le marché interbancaire des changes, la monnaie nationale affiche des cours d’ouverture de 106,6 DA pour un dollar américain et de

117, 6 DA pour un euro.

Quelques mois plus tôt, soit avant l’installation de la crise pétrolière, les rapports de la Banque d’Algérie indiquaient que le cours moyen annuel de

la monnaie nationale en 2014 s’établissait à 80,56 DA vis-à-vis du dollar américain et à 106,9 DA vis-à-vis de la monnaie européenne unique. La

dépréciation du dinar en 2015 est ainsi des plus évidentes et ses effets néfastes sur l’économie et les productions locales le sont davantage.

Engendrée par la crise, l’érosion de la valeur de la monnaie nationale ne manque pas d’alimenter encore plus la crise en grevant dangereusement la

trésorerie des entreprises de production. Car, dans une économie où les taux d’intégration restent encore faibles, les

producteurs recourent par trop à l’importation pour fournir leurs industries en équipements et en matières premières indispensables. Des importations

payables en euro et en dollar forts – devenues jusqu’à 20% plus chères selon certains producteurs – tandis que la production qui en résultera devra

être écoulée sur le marché local en dinar trop faible et en concurrence avec

d’autres produits importés. Que faire alors ? Vendre à perte ou presque ; augmenter les prix de vente

dans un contexte de forte d’inflation où le moral des ménages est déjà en berne, réduire les effectifs et les investissements, ce qui revient à

compromettre la relance de la production nationale…. Le choix, faut-il l’admettre, est aussi cornélien pour les producteurs nationaux, réduits

désormais à attendre un geste de la Banque d’Algérie pour espérer sortir de ce dilemme. Reste encore à savoir si l’institution en charge de la politique

de change peut effectivement agir sur la parité du dinar en cette situation d’effondrement des fondamentaux économiques qui fondent sa valeur et

son pouvoir d’achat.

Mohamed Ghernaout. Economiste et ancien cadre de la Banque d’Algérie : «Nous sommes bien en face d’une dévaluation» (El

Watan)

- Le cours officiel du dinar s’est déprécié de 20% face au dollar et de plus

15% face à l’euro. Quelles pourraient être les répercussions de cette dépréciation sur l’économie nationale ?

D’abord, il ne s’agit pas d’une dépréciation, mais bien d’une dévaluation et même les autorités monétaires le reconnaissent. Continuer de parler de

dépréciation, c’est faire preuve de méconnaissance des concepts monétaires même si, il est vrai, les effets de l’une et l’autre, sur les secteurs

de l’économie, sont les mêmes. Théoriquement, la dévaluation a généralement deux effets concomitants :

la réduction de la dépense (exchange reducing policy) et partant à celle du PIB et le déplacement de la dépense (exchange shifting policy) qui signifie

qu’on doit délaisser les industries non rentables et n’investir que dans les industries où le pays a un avantage économique. Ce qui a conduit, à travers

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toutes les dévaluations qui ont eu lieu à partir de 1986, au démantèlement

d’une grande partie des entreprises publiques notamment du secteur de la distribution, les bureaux d’études mais également dans les industries hors

hydrocarbures publiques, dont les inputs et les pièces de rechange sont

importés. La réduction de la dépense étant envisagée à travers l’augmentation des

prix des produits importés, ce qui doit permettre, pour une économie locale, l’augmentation de la demande des produits locaux et relancer la demande

locale globale. En pratique, la relance de l’économie globale conformément à ce mécanisme prend du temps pour se mettre en place et ne prend pas

en considération les frottements sociaux. Cela a conduit à plus de chômeurs et engendré des mouvements sociaux

en 1986 à Alger et à Constantine et, plus tard, le phénomène du terrorisme dont les effets sont ressentis à ce jour.

Par ailleurs, toutes les dévaluations antérieures n’ont pas conduit à une réduction des importations qui étaient l’objectif recherché. Peut-être que le

logiciel des opérateurs économiques algériens fonctionne autrement : il ne cherche pas à servir, mais à se servir. Ces opérations n’ont également pas

conduit à une augmentation des exportations et pour des raisons très

simples : nos produits seraient médiocres, les opérations d’exportation sont trop transparentes et ne permettent pas d’évasion pour ne pas dire fraude

fiscale, il y aurait une défaillance totale au niveau de la chaîne de distribution à l’export et enfin le syndrome hollandais n’a jamais voulu nous

lâcher. - Quel peut être l’impact de cette dévaluation ?

Aussi pour faire court, puisqu’il faudrait un livre pour détailler les impacts de la dévaluation sur l’économie nationale, disons qu’au plan du secteur

réel, la dévaluation conduit au renchérissement de toutes importations. Pour les biens de consommation, il y en a globalement deux sortes : ceux

qui ne sont pas subventionnés et dans ce cas la dévaluation va se répercuter directement sur le prix final de ces produits et donc sur l’inflation, et ceux

qui bénéficient de la subvention de l’Etat, l’impact se fera au niveau de cette dernière qui va augmenter.

L’enchérissement des biens d’investissement conduit à une baisse

d’importation de ces produits et donc à une augmentation du chômage qui est déjà à un niveau inquiétant, malgré le développement d’une foultitude

de programmes d’emplois d’administratifs, alors que l’augmentation des intrants conduit à une augmentation des coûts de production et partant des

prix de revient. L’effet conjugué de toutes ces augmentations engendre une inflation par les coûts et donc à une baisse du pouvoir d’achat de la

population, ce qui peut déclencher des mouvements de grève suivis de demandes d’augmentation de salaires. Bref, un scénario que le pays a vécu

en 2010 et 2011. Le PIB en volume devrait en conséquence se contracter.Par ailleurs, la

dévaluation conduit à une détérioration de la confiance des citoyens en leur monnaie, le dinar, qui s’explique par l’augmentation, ces dernières années,

de la circulation fiduciaire hors du système bancaire, l’envolée des prix de l’immobilier et de l’or, la chute de la valeur du dinar sur le marché parallèle,

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synonyme de recours de plus en plus d’opérateurs économiques locaux et

étrangers pour préserver le pouvoir d’achat de leurs avoirs, mais également pour les faire fuir à l’étranger.

L’augmentation des prix engendre également un accroissement de la

propension à consommer des revenus des ménages et des entreprises et partant une baisse des dépôts auprès des banques. La dévaluation conduit

aussi à une augmentation de la contre-valeur en dinars de la dette extérieure des opérateurs économiques et donc du pays. Mais du fait du

caractère négligeable de la dette extérieure en devises étrangères, le pays n’est exposé à aucun risque de défaut de remboursement.

Le seul bénéficiaire dans cette opération de dévaluation, c’est l’Etat. En effet, elle lui permet de percevoir des impôts d’une manière très rapide et

directe à travers des droits de douane et la TVA sur le total des importations en dinars dévalués, et d’une manière indirecte à travers la taxe d’inflation.

C’est l’Etat qui en prend la décision, quand il veut, sans passer par l’APN, c’est-à-dire son autorisation et son effet sont immédiats.

- Cela risque-t-il d’exposer encore plus les entreprises au risque de change ?

Tout à fait, d’autant plus qu’il n’existe pas, au niveau de notre système

bancaire, de système de couverture qui permette aux entreprises d’éviter de tels phénomènes. Cependant, comme je l’ai dit plus haut, l’entreprise

répercute la perte de change, car ce n’est plus un risque, c’est devenu une certitude, sur le consommateur final, et notamment les salariés et les

pensionnaires qui sont les grands perdants dans ce type d’opération. Cela engendre plus de pauvreté chez ces catégories. Et ne parlons pas des

ménages sans revenu. Avec une économie qui avance à un rythme très faible par rapport aux dépenses engagées, c’est-à-dire à un rythme qui ne

permet pas d’absorber une partie du chômage antérieur, même avec les programmes d’emplois administratifs, cela ne peut engendrer que plus de

chômage et de malheureux. Que va faire l’Etat, va-t-il réitérer l’opération de remboursement de la perte de change qui ne s’est pas terminée à ce

jour et qui est un total fiasco ? Ou va-t-il laisser les entreprises se débrouiller sachant que celles-ci peuvent la répercuter sur les

consommateurs finaux ?

- Quel pourrait être l’impact sur les équilibres financiers des entreprises algériennes. Y a-t-il un risque de voir des entreprises faire faillite ?

En effet, avant de répercuter la perte de change sur les consommateurs y compris les grossistes, les entreprises doivent faire face à une augmentation

des couvertures en dinars de leurs opérations d’importation en cours de réalisation. Elles doivent, par exemple, pour une importation en dollars,

puiser 20% dans leur trésorerie pour en couvrir le montant total en dinars ou augmenter leur dette d’exploitation d’un montant égal au minimum,

alors qu’il n’est pas évident qu’elles fassent 20% de bénéfice supplémentaire, car, sauf en cas de biens de consommation de première

nécessité indispensables pour le consommateur et en cas de monopole, l’augmentation des prix engendre toujours une diminution de la

consommation. Imaginons maintenant le cas d’un projet d’investissement

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qui est en phase de réalisation et qui voit presque tous ses coûts augmenter

de 20%, il risque de ne jamais être réalisé. A cela s’ajoutent les projets d’investissement qui devaient être lancés mais

ne le seront pas, car les investisseurs ont peur de ce type de mauvaise

surprise. Comme on vient de le constater, l’impact d’une dévaluation est très important, et ce, à tous les niveaux. Le seul gagnant dans cette

opération reste l’Etat. Les responsables de l’Etat doivent comprendre qu’en matière d’économie, il n’y a pas de «repas gratuit», «there’s no free lunch».

Tout se paye.

Réactions des organisations patronales (El Watan)

- Laïd Benamor : Vice-président du FCE

«La dépréciation continue est anormale» «Dans tous les pays, les monnaies passent par des périodes de fluctuation,

à la hausse comme à la baisse. Mais le dinar algérien ne connaît que la dépréciation continue. Cette situation a eu pour conséquence de réduire la

visibilité des opérateurs économiques dans leurs opérations ponctuelles, mais aussi dans leurs projets d’investissement. Evidemment, cela gêne le

fonctionnement normal de l’entreprise et décourage le chef d’entreprise dans ses projets.

Depuis quelques semaines, le dinar connaît une certaine stabilité, malgré toute la valeur qu’il a perdue. Les opérateurs économiques demandent,

cependant, à être rassurés à travers une politique monétaire claire et constante. Que la valeur du dinar fluctue, cela est tout à fait normal, mais

la dépréciation continue est anormale.»

- Kamel Moula : Président du CEIMI

«Impossible d’engager des investissements» «Nous subissons l’impact direct de la dépréciation du dinar en ce sens que

la majorité des entreprises membres de la CEIMI font dans la transformation à partir d’intrants importés. Du coup, l’impact est ressenti

sur le coût de production et le prix de revient. Théoriquement, cette augmentation des coûts peut être répercutée sur le prix final du produit,

mais étant donné que le pouvoir d’achat du consommateur est tel qu’il ne peut pas supporter une hausse des prix, nous préférons endosser cela, au

détriment de la valeur ajoutée. De plus, il nous est impossible, dans cette conjoncture, de penser à engager des investissements. La seule chose que

nous pouvons faire pour équilibrer la trésorerie de nos entreprises est de revoir nos achats et renégocier avec nos fournisseurs.»

- Mohamed-Saïd Naït Abdelaziz : Président de la CNPA «La BA doit intervenir»

«Nous ne savons pas, jusqu’à présent, quel est le degré de dévaluation que le dinar algérien a subi depuis quelque temps. En l’absence de données

confirmées par la Banque d’Algérie, nous ne pouvons pas nous avancer sur cette question, bien que, concrètement, la dépréciation du dinar soit

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ressentie à travers l’augmentation des prix des produits à l’importation,

notamment en ce qui concerne les matières premières et les inputs. Cela aura une répercussion inévitable sur le produit final mis sur le marché

local et, par conséquent, sur l’inflation qui finira par augmenter. Une

situation pareille doit faire intervenir la Banque d’Algérie qui doit rétablir l’ordre des choses, mais surtout lever cette confusion autour de la valeur

du dinar, en expliquant aux Algériens la raison pour laquelle la monnaie nationale subit cette instabilité et ces distorsions entre le marché officiel et

le marché informel.»

- Abdelmadjid Dennouni : Président de la CGP-BTPH «Il faut arrêter cette dégringolade»

«La baisse du dinar est dramatique pour l’entreprise et l’économie nationales en général. La Banque d’Algérie est la seule institution financière

à pouvoir intervenir pour garantir la stabilité de la monnaie nationale. Elle doit mettre des mécanismes monétaires et financiers pour rassurer les

citoyens et les opérateurs économiques. Il faut arrêter cette dégringolade et penser à redonner au dinar sa vraie

valeur, car sa cotation actuelle sur le marché de change ne reflète pas sa

valeur réelle. Pour ce qui est de l’entreprise, il est clair qu’étant donné que nos entreprises importent massivement les équipements, les produits pour

travailler, les prix à l’importation vont être plus élevés. Donc le coût de production risque également d’être plus élevé.»

- Boualem M’rakech : Président de la CAP

«Un grand préjudice pour l’entreprise» «La dépréciation du dinar a gravement nui au pouvoir d’achat des Algériens,

mais surtout à l’activité économique des PME/PMI. Ce problème ne se serait pas posé, si nos entreprises étaient «normales», c’est-à-dire des

entreprises qui exportent leurs produits, puisque la baisse de la valeur du dinar favorise l’exportation. Malheureusement, ce n’est pas le cas de nos

entreprises qui vivent de la commande publique et de la consommation des citoyens.

C’est la raison pour laquelle nous avons toujours appelé à revenir à une

situation normale en réglant les problèmes de l’entreprise, à commencer par ceux liés à la bureaucratie. C’est pourquoi nous préconisons l’installation

d’une structure consensuelle dotée de pouvoirs décisionnels pour prendre en charge l’ensemble des préoccupations des entreprises.»

Des prélèvements record sur le FRR (El Watan)

Le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui tient lieu de cagnotte où sont placés des surplus financiers, a enregistré des prélèvements record en

2013, soit près de 4000 milliards de dinars, selon le tout dernier projet de loi portant règlement budgétaire.

Ainsi, selon ce compte rendu officiel sur l’exécution du budget de l’Etat, «au cours de l’exercice 2013, deux opérations d’un montant global de

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3 392 856 187 284 de dinars ont été enregistrées au débit du FRR pour

faire couvrir le déficit du Trésor public». Institué, rappelle-t-on, par la loi de finances complémentaire de 2000, le FRR, qui est un fonds spécial, est

alimenté exclusivement à partir des surplus de recettes dégagés sur la

fiscalité pétrolière, la loi des finances étant, elle, basée sur un prix de référence du baril de pétrole inférieur aux cours réels du marché.

Conçu au départ pour assurer des paiements de la dette, ce fonds s’est transformé par la suite en une cagnotte parallèle qui sert exclusivement à

couvrir les déficits découlant de l’exécution de la loi de finances. Aussi, révèle le nouveau projet de loi portant règlement budgétaire, le

financement du déficit du Trésor par prélèvement sur le FRR a connu «une augmentation de plus de 1631 milliards de dinars en 2013 par rapport à

2012, soit plus de 92,62%». Au total, indique le même texte, les versements effectués au profit de ce

compte spécial ont atteint un montant global de plus de 2062 milliards de dinars pour un solde définitif de 6586 milliards de dinars à fin décembre

2013. Dans cet ordre d’idées, le montant des recouvrements de recettes de fiscalité pétrolière, dont les surplus alimentent le FRR, a été arrêté, selon le

projet de loi de règlement budgétaire pour 2013, à près de 3700 milliards

de dinars, en régression de près de 377 milliards de dinars, soit -9,28% par rapport aux résultats réalisés au titre de l’exercice 2012.

En définitive, fait ressortir le compte rendu de l’exécution du budget de l’Etat, le déficit budgétaire réel, enregistré en 2013 en intégrant les

dépenses imprévues, s’est élevé à plus de 2758 milliards de dinars, soit 16,65% du produit intérieur brut (PIB). Ainsi, en attendant le rapport

d’appréciation de la Cour des comptes qui accompagne traditionnellement le projet de loi portant règlement budgétaire, force est d’observer d’ores et

déjà que l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2013 aura été marquée par une forte expansion de la dépense publique.

Ce que préconisent les experts pour éviter à l’Algérie de sombrer

dans la crise (TSA)

Le Conseil national économique et social (Cnes) a émis des recommandations au gouvernement, dans un contexte de fort recul – près

de 50% – des recettes pétrolières de l’Algérie pour éviter au pays de sombrer dans la crise et favoriser « l’émergence de l’économie algérienne ».

Le document, dont TSA détient une copie, comporte 50 propositions d’ordre fiscal, administratif et réglementaire, notamment. Il a été remis au Premier

ministre. Le document a été élaboré après la rencontre Cnes-gouvernement tenue le 20 septembre dernier.

L’organisme socioéconomique appelle le gouvernement à revoir sa copie en ce qui concerne le projet de Loi de finances (PLF) pour 2016. En effet,

certaines des propositions, au nombre de 18, sont jugées urgentes et ont vocation à entrer en vigueur « à très court terme », soit dès la promulgation

de la prochaine Loi de finances. D’autres sont conseillées pour le « court

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terme » (20) tandis que les 10 dernières sont prévues « à moyen

terme ». TSA vous propose un résumé des principales mesures proposées par le Cnes.

Rationnaliser la dépense publique : cibler les subventions Le « collège des experts » du Cnes rappelle que les subventions explicites

et implicites atteignent l’équivalent de 30% du PIB algérien. Une situation « intenable », estime le Cnes. Il appelle donc à réduire les subventions et

procéder à un meilleur ciblage. Pour ce faire, le Cnes propose d’aller, à termes, vers une suppression des

subventions généralisées et y préférer un système d’allocations monétaires directes aux ménages défavorisés, en s’appuyant sur le numéro

d’identification national (NIN). En attendant, les experts du Cnes veulent mettre en place des quotas de produits subventionnés. Cette solution a été

brièvement envisagée par le gouvernement pour les carburants, avant d’être abandonnée.

À défaut, le Cnes préconise notamment une augmentation des prix des carburants plus importante que prévue dans le PLF 2016 : 10 dinars

d’augmentation pour le litre d’essence et 15 dinars de plus pour le litre de

gazole (diesel). En termes de dépenses publiques, le Cnes préconise des coupes drastiques

dans les dépenses de fonctionnement. En effet, pas moins de 20% de réduction à étaler sur une période de 4 à 5 ans, selon le « collège des

experts ». Une façon de procéder serait de maintenir le « montant nominal actuel des dépenses » et laisser l’inflation faire son effet. Déjà, la première

proposition du Cnes consiste à tracer une « trajectoire budgétaire » sur 3 à 4 ans, pour répartir l’effort dans le temps et éviter de « gripper le moteur

de la croissance. » Par ailleurs, les experts estime qu’il faut parvenir à financer la totalité du

budget de fonctionnement par la fiscalité ordinaire. Pour ce faire, le premier objectif serait d’augmenter le taux de couverture de 15 à 20% en l’espace

de 5 à 7 ans. Enfin, l’institution dirigée par Babes appelle à baisser de 5% les salaires des hauts fonctionnaires et cadres supérieurs de l’État, à titre

symbolique, afin que le gouvernement et l’administration montrent

l’exemple.

Mesures fiscales et parafiscales ciblées : revoir l’IBS Le « collège d’experts » du Cnes recommande l’application d’un taux de

l’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) d’un minimum de 30% pour l’activité d’importation en vue de la revente en état. Dans le même temps,

ils appellent également à l’augmentation de l’IBS pour les services – en dehors des services « nobles » (à haute valeur ajoutée et technologique) –

ce qui permettrait une baisse de 2 à 3 points de l’IBS pour le secteur industriel. Ainsi, le Cnes s’aligne sur les demandes du patronat, le Forum

des chefs d’entreprises (FCE), qui a vu ses demandes rejetées au moment de l’entrée en vigueur de la Loi de finances complémentaire pour 2015.

Le Cnes préconise également de moduler les périodes d’exonération de paiement de l’IBS selon les secteurs d’activités, afin d’encourager

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l’investissement dans les activités à rentabilité lente, comme l’industrie.

Dans le même sens, il juge opportun de revoir les différentes dispositions de bonification fiscale, notamment en introduisant une « discrimination

favorable » à certains secteurs pour booster la création de micro-

entreprises innovantes, notamment dans l’économie numérique. Concernant le paiement de la vignette automobile, les experts préconisent

une augmentation de 50% de son prix pour les véhicules à motorisation essence, une augmentation de 100% pour les véhicules diesel et de

doubler, voire tripler le montant de la vignette pour les véhicules de luxe dépassant les 10CV.

Par ailleurs, afin de lutter contre l’explosion de la facture des importations qui frôlent les 60 milliards de dollars, les experts du Cnes proposent

l’instauration de taxes élevées sur les produits de luxe ainsi que les biens pour lesquels le pays dispose de substituts. Ils rejoignent les propositions

de deux économistes algériens qui appellent à instaurer une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) modulable selon l’origine des produits.

Selon le document du Cnes, le système fiscal pour les charges sociales devrait être simplifié, en mettant en place une contribution unique, payable

mensuellement. En effet, les charges sociales doivent être fixées sur un

pourcentage des recettes totales et non plus selon la masse salariale, ce qui inciterait les entrepreneurs à déclarer leurs salariés informels, toujours

selon le Cnes Pour diminuer de manière significative la progression de la consommation

d’énergie, les experts s’intéressent notamment aux véhicules et aux climatiseurs qui, selon eux, devraient être taxés selon leur efficacité

énergétique par « paliers de 100% ». De plus, pour freiner les importations, ils ajoutent que l’Algérie devrait adopter des normes restrictives, proches

des normes européennes.

Réduire la bureaucratie et améliorer l’administration Sur le volet administratif, le Cnes appelle le gouvernement à réduire la

bureaucratie et améliorer la gestion de l’économie. Pour ce faire, l’on citera la décentralisation de l’administration en donnant plus de liberté d’action

aux administrations locales, notamment pour la levée des impôts locaux.

L’efficacité de l’administration passe également par une simplification des procédures pour la création d’entreprises, une extension des prérogatives

des ministres afin qu’ils puissent avoir une capacité de réaction plus rapide, notamment pour améliorer les facultés d’adaptation et la flexibilité de

l’administration, selon le Cnes. Celui-ci préconise de fixer des objectifs aux administrations, notamment ministérielles, en vue d’améliorer la

contribution de leurs secteurs respectifs au PIB, par exemple. Par ailleurs, le Cnes propose de revoir la configuration actuelle du système

de gestion du budget en l’orientant vers « une configuration par objectifs, par projet et par programme ». Il faut également que le gouvernement

utilise des outils modernes, « universellement adoptés », comme le « planning and programming budget system » (PPBS) ou encore la

« révision générale des politiques publiques » (RGPP).

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De plus, les experts recommandent d’impliquer les institutions

internationales, telles la Banque Mondiale ou le FMI, dans le cadre de partenariats public-privé (PPP) pour le financement de projets

d’équipement. Cette mesure est un moyen pour réduire les gaspillages et

la corruption, rappellent-ils. Les experts proposent aussi de segmenter le financement du déficit

budgétaire en deux parties : le budget d’équipement passerait par le marché financier, à travers l’émission d’obligations, tandis que le déficit du

budget de fonctionnement serait financé par un emprunt interne de « solidarité nationale », avance le Cnes.

Promouvoir l’investissement : une règle 51/49% modulable

La promotion de l’investissement passe également par la levée des contraintes, notamment réglementaires. Ainsi, le Cnes appelle à revoir la

règle 51/49% sur le partenariat étranger. Celle-ci devrait se limiter aux secteurs stratégiques à identifier, estime le Cnes. Le secteur du tourisme

est considéré comme le plus propice à une règle 51/49% « à géométrie variable », poursuivent les experts.

Le développement du partenariat public-privé (PPP) est également une

priorité du Cnes. Dans ce cadre, les experts invitent le gouvernement à utiliser le Fonds de régulation des recettes – qui sert actuellement à combler

le déficit budgétaire – pour financer les projets d’infrastructures, en créant un effet de levier : le PPP, les banques publiques et bailleurs de fonds

internationaux pourraient mobiliser des ressources équivalentes à 10 fois la valeur du FRR (250 milliards de dollars), sous forme d’obligations liées aux

projets réalisés (project bonds). Dans le domaine financier, il est nécessaire « d’activer les dispositions

concernant le marché à terme des devises », selon le document. Cette mesure permettrait aux entreprises, notamment celles qui importent de la

matière première de l’étranger, de se prémunir contre les risques de change.

Une levée des contraintes bureaucratiques concernant les assiettes foncières pour les infrastructures touristiques, et l’amélioration des

conditions de financement des projets entrant dans le cadre de la promotion

des activités touristiques seraient un mécanisme d’encouragement de l’investissement national et étranger, selon le document du Cnes. Il est

également préconisé de permettre au secteur privé de prendre en charge l’aménagement des zones d’expansions touristiques.

L’Algérie : une plateforme logistique mondiale et championne des énergies

renouvelables Par ailleurs, le Cnes estime que la position géographique de l’Algérie

pourrait faire de notre pays une plateforme logistique mondiale. Avec la hausse des salaires en Chine, la main d’œuvre algérienne est relativement

compétitive et la situation géographique centrale de l’Algérie lui confère un avantage certain : ainsi, le pays pourrait devenir une destination de

délocalisation des activités production, selon le Cnes. Mais pas seulement. Les experts estiment que l’Algérie peut devenir une plateforme logistique

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mondiale à moyen terme, vers l’Afrique à travers Tamanrasset, vers l’Asie

grâce au Canal de Suez et vers l’Europe, de par sa proximité géographique. Enfin, le Cnes veut progressivement faire de l’Algérie un « champion

mondial » des énergies renouvelables, au vu du potentiel énergétique de

l’Algérie. Cela passe par le développement du solaire et de la géothermie. À ce titre, le Cnes rappelle le rôle précurseur de l’Algérie pour la gaz naturel

liquéfié (GNL) dans les années 1960.

LES RECOMMANDATIONS DES EXPERTS AU GOUVERNEMENT : Le Cnes emboîte le pas au patronat (l’Expression)

Les recommandations du Cnes au gouvernement sont, à quelques exceptions près, les mêmes que celles soutenues par le FCE dans le

document qu'il a remis, dernièrement, à Sellal. La rencontre gouvernement-Cnes du 20 septembre dernier commence déjà

à porter ses fruits. En effet, le Conseil national économique et social (Cnes) vient de remettre au gouvernement un document contenant une

cinquantaine de propositions d'ordre fiscal, administratif et réglementaire, dont l'objectif est de contribuer à éviter au pays de s'enfoncer dans la crise

et mettre l'économie nationale sur la voie de l'émergence. Vacillant entre

ce qu'il faut faire et ce qu'il convient d'éviter, le Cnes prescrit sa médication. Et ce que cette médication a de particulier, c'est qu'elle est un parfait écho

des recommandations du FCE. La promotion de l'investissement, projet sans cesse ressassé mais qui reste

au stade du voeu pieux depuis des années, constitue l'un des principaux soucis du Cnes.

En effet, conscients de l'importance des enjeux économiques en cette période de tension budgétaire induite par la baisse des prix des

hydrocarbures, les experts de cette institution ont beaucoup insisté sur la levée des contraintes réglementaires qui, jusque-là, bloquent

l'investissement passent également par la levée des contraintes, notamment réglementaires. Parmi ces recommandations, la révision de la

règle du 51/49% sur le partenariat étranger qui, selon eux, devrait se limiter aux seuls secteurs stratégiques à identifier.

Le Cnes a aussi invité le gouvernement à utiliser le Fonds de régulation des

recettes pour financer les projets d'infrastructures et mettre en place les mécanismes nécessaires pour bénéficier des partenaires internationaux,

notamment la Banque mondiale et le FMI. L'accès au foncier, l'un des problèmes les plus épineux de l'économie

algérienne, a également été évoqué par les experts du Cnes qui appellent à une levée des contraintes bureaucratiques concernant les assiettes

foncières pour les infrastructures touristiques et l'amélioration des conditions de financement des projets entrant dans le cadre de la promotion

des activités touristiques. Au sujet des subventions, le Cnes marchant sur les pas du patronat,

préconise d'aller progressivement vers leur suppression et de mettre en place, en attendant, des quotas de produits subventionnés. Il faut

également augmenter davantage que ce qui a été prévu dans la loi de finances 2016, les prix des carburants, insiste le Cnes en rappelant que les

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subventions explicites et implicites atteignent l'équivalent de 30% du PIB

algérien. Il a également appelé à une augmentation de 50% du prix de la vignette

pour les véhicules à motorisation essence, une augmentation de 100% pour

les véhicules diesel et à doubler, voire tripler le montant de la vignette pour les véhicules de luxe dépassant les 10 CV.

L'autre mesure à prendre évoquée par le Cnes est la réduction des dépenses de fonctionnement qui, jusque-là, sont plus que faramineuses. Il s'agit,

selon l'institution drivée par Mohamed-Seghir Babès, de réduire ces budgets de 20% sur une période de quatre à cinq ans, de maintenir le «montant

nominal actuel des dépenses» et de laisser l'inflation faire son effet. De plus, le Cnes considère qu'il est impératif de parvenir à financer la

totalité du budget de fonctionnement par la fiscalité ordinaire à travers une augmentation du taux de couverture de 15 à 20% en l'espace de cinq à

sept ans et la réduction des salaires des hauts fonctionnaires et cadres supérieurs de l'État de 5%.

Sur le volet fiscal, le Cnes recommande l'application d'un taux de l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) d'un minimum de 30% pour l'activité

d'importation en vue de la revente en état, ainsi que l'augmentation de l'IBS

pour les services - en dehors des services «nobles» (à haute valeur ajoutée et technologique) pour compenser la nécessaire baisse de deux à trois

points de l'IBS, pour le secteur industriel. Toujours sur le même registre, le Cnes a recommandé également de revoir

les périodes d'exonération de paiement de l'IBS selon les secteurs d'activités, afin d'encourager l'investissement dans les activités à rentabilité

lente, comme l'industrie, ainsi que l'introduction de ce qu'on appelle «une discrimination positive» à l'endroit de certains investissements pour

encourager les créations des petites et moyennes entreprises dans les secteurs à forte valeur ajoutée.

Pour lutter contre les importations qui envahissent le marché algérien, dont la facture a atteint les 60 milliards de dollars, les experts du Cnes plaident

pour l'instauration de taxes élevées sur les produits importés, notamment de luxe ainsi que les produits disponibles sur le marché local. Il est aussi

question, selon le Cnes, d'adopter des normes restrictives, proches des

normes européennes, pour freiner les importations.

Loi de finances 2016 : les couches défavorisées non affectées par les nouvelles taxes (APS)

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L'augmentation de certains impôts prévus par le projet de loi de finances

2016 ne toucheront pas les couches défavorisées, a affirmé lundi le ministre

des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. Intervenant au Forum de la Radio nationale, le ministre a indiqué que ces

nouvelles mesures fiscales et taxes visaient à rationaliser la consommation des produits dont le subventionnement pèse lourdement sur le budget de

l'Etat. Le projet de loi de finances 2016 (PLF 2016) propose de relever le taux de

la TVA pour passer de 7% actuellement à 17% sur la vente de gasoil, sur le gaz naturel lorsque la consommation dépasse 2.500 thermie/trimestre et

sur l'électricité lorsque la consommation dépasse les 250 kilowatt-heure/trimestre.

Avec ces augmentations, les prix des carburants vont passer à 19 DA/litre pour le gasoil et à 25 DA/litre pour l'essence super.

Pour M. Benkhalfa, l'Etat continuera à subventionner les prix de ces produits tant que la consommation est "raisonnable", mais dès que celle-ci dépasse

un certain niveau, le citoyen doit payer ces nouvelles taxes.

"Mais malgré cette augmentation, le prix de vente de ces produits (gasoil, électricité et gaz) ne couvrira toujours pas son prix de revient", selon lui,

ajoutant que ces nouvelles dispositions fiscales visent aussi à réduire les flux de contrebande aux frontières qui ciblent en particulier les carburants.

Par ailleurs, il a rappelé que le PLF 2016 propose de réduire les dépenses budgétaires de 9% par rapport à 2015, une baisse qui concerne les

dépenses de fonctionnement. Cependant, M. Benkhalfa a assuré qu'"il n'est pas question de réduire les

salaires ni de réduire le niveau d'investissement public puisque nous maintiendrons le même niveau du budget d'équipement" lequel se chiffre à

3.176,8 milliards DA. Interrogé par l'APS sur l'éventuel recours de l'Algérie à un emprunt

extérieur pour financer ses grands projets structurants, M. Benkhalfa a indiqué que ce type de financement visait à diversifier les ressources de

financement extra-budgétaires, écartant toute possibilité de recourir à un

endettement extérieur pour financer le budget de l'Etat. "Ces financements extérieurs seront des partenariats public-privé entre des

acteurs économiques nationaux et internationaux et non entre Etat et Etat", a précisé le ministre, en précisant que ces emprunts devraient être

approuvés, au cas par cas, par le gouvernement.

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Il a également expliqué que ce type de financement, très répandu à travers

le monde, permettrait à l'entreprise, chargée de réaliser un projet, de partager le risque avec son partenaire étranger puisque ce dernier participe

dans son financement.

A rappeler que le ministre du Commerce, Bakhti Belaib, avait évoqué récemment la possibilité de l'Algérie de recourir à un emprunt bancaire

auprès de la Chine pour financer les grands projets nécessitant d'importants financements.

A une question sur l'opération de bancarisation des fonds informels contre le paiement d'une taxe forfaitaire de 7%, lancée en août dernier dans le

cadre de la loi de finances complémentaire 2015, M. Benkhalfa a indiqué que celle-ci se déroulait dans de "bonnes conditions", mais s'est gardé de

préciser le montant collecté jusqu'à maintenant. "Peut-être, d'ici la fin de l'année, nous pourrons établir un bilan", s'est-il

contenté de répondre. En outre, il a réaffirmé qu'en dépit de la baisse drastique des revenus

pétroliers, l'Algérie dispose encore d'une marge de manoeuvre: "Nous sommes dans une tourmente internationale. Toute l'économie mondiale est

affectée, y compris les grandes puissances. Mais pour nous, l'Algérie, nous

avons une marge de manoeuvre". Toutefois, a-t-il admis, "cette marge ne suffit pas. C'est le travail qui va

nous protéger (de la crise)", appelant les Algériens à faire preuve du "patriotisme économique" en veillant à ne pas gaspiller les ressources de la

nation.

Contingents d’importations : Plusieurs formules de gestion des

licences prévues (APS)

Les produits importés ou exportés dans le cadre des contingents seront

soumis, dès 2016, aux licences d'importation dont l'octroi sera régi par l'une de quatre (4) formules de contingentement, a appris l'APS auprès d'un haut

responsable au ministère du Commerce, Ilyes Ferroukhi. Appliqués en fonction de la nature des produits importés ou exportés, les 4

nouveaux systèmes de répartition des contingents seront l'ordre chronologique d'introduction des demandes de licence, la répartition en

quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d'échanges traditionnels et l'appel à manifestation d'intérêt, précise le

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directeur général du commerce extérieur auprès du ministère, Ilyes

Ferroukhi. Récemment, le ministère du Commerce a annoncé la suppression du

système "Premier arrivé, premier servi" dans la gestion des contingents

tarifaires des produits importés de l'Union européenne (UE). "Ce système unique, qui concernait exclusivement les contingents

conventionnels introduits dans le cadre de l'accord d'association avec l'UE, est supprimé.

Néanmoins, il sera réintroduit et accompagné par d'autres systèmes pour l'administration des licences dans le cadre des contingents de manière

générale", précise la même source. Ainsi, lorsque le mode de traitement est basé sur l'ordre chronologique de

l'introduction des demandes, la répartition du contingent ou d'une tranche de contingent, jusqu'à épuisement, s'effectue selon le principe du "Premier

arrivé, premier servi". Quant à la répartition en quotas des quantités demandées, il sera procédé

à l'examen simultané de l'ensemble des demandes enregistrées afin de déterminer la quantité du contingent ou de ses tranches nécessaires à

l'octroi des licences d'importation ou d'exportation.

Dans le cas où le volume total des demandes de licences porte sur une quantité égale ou inférieure aux contingents, les demandes seront

satisfaites dans leur intégralité. Mais si les demandes portent sur une quantité globale dépassant le volume

du contingent, elle seront satisfaites au prorata des quantités demandées. Lorsque le mode de traitement est basé sur la prise en considération des

courants d'échanges traditionnels, un quota du contingent est réservé aux opérateurs traditionnels.

Les opérateurs traditionnels sont ceux qui peuvent justifier avoir régulièrement effectué des opérations d'importation ou d'exportation, en

quantité appréciable, de produits faisant l'objet de contingents au cours d'une période antérieure s'étalant sur les trois dernières années.

Lorsque le mode de traitement est basé sur l'appel à manifestation d'intérêt, les contingents font l'objet d'une vente aux enchères des droits d'utilisation

du contingent ou de ses tranches.

Dans le cas où les modes de répartition des contingents s'avèrent inadaptés, le comité prévu peut recourir à tout autre mode plus approprié, qui doit être

précisé dans l'avis d'ouverture du contingent ou de ses tranches. La liste des produits soumis aux licences d'importations non fixée=

Questionné sur la liste des produits qui feront l'objet de licences

d'importations, M. Ferroukhi affirme qu'aucune liste officielle n'a encore été établie: "Le Comité interministériel, chargé de la gestion de ce dispositif, a

déjà tenu une réunion préparatoire. Une autre rencontre est programmée pour les prochains jours afin de discuter des produits qui vont faire l'objet

des licences d'importation". Au sujet des produits qui ont déjà été évoqués comme devant faire l'objet

de licences à l'instar des véhicules, du ciment, des aliments de bétail, des

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produits électroménagers et des détergents, M. Ferroukhi relève qu'il ne

s'agirait que de "réflexions". "Définir tel ou tel produit est facile mais trouver ceux qui répondent aux

exigences légales et réglementaires est autrement plus difficile", estime-t-

il. Selon lui, "il faut des arguments clairs pour le choix de chaque produit étant

donné que notre propre loi nous exige des motifs et des arguments à avancer.

Licences d'importation : Des détails et des zones d'ombre (Le quotidien d’Oran)

Tous les produits importés de l'espace économique de l'UE, soumis au

régime du contingent (quotas réservés à l'Algérie avec des prix préférentiels) seront dès 2016 soumis à une licence d'importation, annonce

le ministère du Commerce, selon lequel ces licences seront octroyées en fonction de quatre grands critères.

Lies Ferroukhi, directeur du commerce extérieur au ministère du

Commerce, indique, à l'APS, que ce processus sera appliqué en fonction de

la nature des produits importés ou exportés, et les quatre nouveaux systèmes de répartition des contingents seront l'ordre chronologique

d'introduction des demandes de licence, la répartition en quotas des quantités demandées, la prise en considération des courants d'échanges

traditionnels et l'appel à manifestation d'intérêt.

Indiquant que la liste finale des produits concernés par ce mécanisme, c'est-à-dire une licence d'importation, n'est pas encore fixée, il a détaillé

qu'aucune liste officielle n'a encore été établie: «Le Comité interministériel, chargé de la gestion de ce dispositif, a déjà tenu une réunion préparatoire'',

a-t-il indiqué, ajoutant qu'une autre rencontre est programmée pour les prochains jours ‘'afin de discuter des produits qui vont faire l'objet des

licences d'importation». Sur les produits qui ont déjà été évoqués comme devant faire l'objet de licences d'importation à l'instar des véhicules, du

ciment, des aliments de bétail, des produits électroménagers et des

détergents, M. Ferroukhi relève qu'il ne s'agirait que de «réflexions». » Définir tel ou tel produit est facile mais trouver ceux qui répondent aux

exigences légales et réglementaires est autrement plus difficile», estime-t-il, précisant qu'il ‘'faut des arguments clairs pour le choix de chaque produit,

étant donné que notre propre loi nous exige des motifs et des arguments à avancer». Jeudi dernier, le ministère du Commerce avait annoncé que le

système FIFO (first in, first out), ‘'premier arrivé, premier sorti'' a été supprimé, et des dispositions nouvelles seraient communiquées aux

opérateurs à la fin de l'année sur le système des produits contingentés, en prélude à l'introduction des licences d'importation.

Pour M. Ferroukhi, ‘'ce système unique, qui concernait exclusivement les

contingents conventionnels introduits dans le cadre de l'accord d'association

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avec l'UE, est supprimé. Néanmoins, il sera réintroduit et accompagné par

d'autres systèmes pour l'administration des licences dans le cadre des contingents de manière générale», a-t-il nuancé. Ainsi, lorsque le mode de

traitement est basé sur l'ordre chronologique de l'introduction des

demandes, la répartition du contingent ou d'une tranche de contingent, jusqu'à épuisement, s'effectue selon le principe du «Premier arrivé, premier

servi». Quant à la répartition en quotas des quantités demandées, il sera procédé à l'examen simultané de l'ensemble des demandes enregistrées

afin de déterminer la quantité du contingent ou de ses tranches nécessaires à l'octroi des licences d'importation ou d'exportation. Et, dans le cas où le

volume total des demandes de licences porte sur une quantité égale ou inférieure aux contingents, les demandes seront satisfaites dans leur

intégralité. ‘' Mais si les demandes portent sur une quantité globale dépassant le volume du contingent, elles seront satisfaites au prorata des

quantités demandées'', explique M. Ferroukhi.

Et, lorsque le mode de traitement est basé sur la prise en considération des courants d'échanges traditionnels, un quota du contingent est réservé aux

opérateurs traditionnels. Les opérateurs traditionnels sont ceux qui peuvent

justifier avoir régulièrement effectué des opérations d'importation ou d'exportation, en quantité appréciable, de produits faisant l'objet de

contingents au cours d'une période antérieure s'étalant sur les trois dernières années, souligne le ministère du Commerce. En plus, lorsque le

mode de traitement est basé sur l'appel à manifestation d'intérêt, les contingents font l'objet d'une vente aux enchères des droits d'utilisation du

contingent ou de ses tranches. Et, dans le cas où les modes de répartition des contingents s'avèrent inadaptés, le comité prévu peut recourir à tout

autre mode plus approprié, qui doit être précisé dans l'avis d'ouverture du contingent ou de ses tranches.

Agriculture : une enveloppe supplémentaire de plus 200 milliards DA pour la filière lait (APS)

Les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour relancer la filière

lait devraient coûter plus de 200 milliards DA sur les cinq prochaines

années, a indiqué mardi le ministre de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Sid Ahmed Ferroukhi.

Environ 90% de cette enveloppe seront accordées en subvention pour la production du lait cru, sachant que le gouvernement a récemment décidé

d'augmenter de deux (2) DA la prime octroyée aux éleveurs, qui passera donc de 12 DA/litre (en vigueur depuis 2008) à 14 DA depuis lundi 2

novembre en cours, a expliqué le ministre lors d'une conférence de presse. "Un (1) dinar de plus coûte à l'Etat 9.000 milliards de centimes", a fait savoir

le ministre pour évoquer l'incidence financière de ces subventions sur le Trésor public.

Outre ces subventions, les autorités publiques ont également décidé de consacrer près de 25 milliards DA à l'investissement dans les différents

segments de la filière dont la production du fourrage et les crédits bonifiés

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lesquels seront accordés, pour la première fois, aux petits éleveurs des

bovins laitiers, a expliqué M. Ferroukhi qui a réuni les représentants des éleveurs pour leur annoncer les nouvelles mesures.

"Notre ambition est grande: si nous parviendrons à concrétiser ces

dispositions sur le terrain et à changer le modèle de développement de la filière, nous pourrons réduire considérablement le recours à l'importation

de la poudre de lait d'ici à 2019", a estimé le ministre. L'Algérie, où la consommation annuelle est de 130 litres/habitant, a

importé pour près de 2 milliards de dollars en lait en poudre et matières premières laitières pour une quantité de 396.000 tonnes en 2014.

Près de 50% des quantités de poudre de lait importée sont destinés à la fabrication des produits laitiers à prix libres (fromages, yaourt, lait

infantile...). "Notre objectif est d'arriver dans les cinq prochaines années à 0%

d'utilisation de la poudre de lait importée pour la production des produits dérivés (aux prix libres) et d'augmenter la part du marché du lait cru

estimée actuellement à 30%", a ajouté M. Ferroukhi.

Création d'une banque des petits agriculteurs

Pour encourager la production nationale, le gouvernement a pris d'autres

mesures à court et moyen termes de manière à sécuriser les éleveurs contre la contrainte de l'alimentation qui représente 80% du coût de revient du

litre de lait, et à encourager l'investissement privé dans cette filière. Concernant l'accès des éleveurs à l'aliment, principale difficulté des petits

éleveurs, le ministère de l'agriculture a donné instruction à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) d'organiser l'approvisionnement des

éleveurs auprès des minoteries en matière de son (nekhala en arabe), qui est le résidu provenant de la trituration des blés (subventionnés par l'Etat).

Les professionnels de la filière pourront également contracter les crédits de campagne "R'fig" destinés, jusque là, à la céréaliculture, pour acheter leur

alimentation en pleine saison, et ce, afin d'échapper aux marchés spéculatifs.

Des moyens de mécanisation seront également mis à la disposition des

CCLS pour offrir une prestation de service au profit des producteurs n'ayant pas les moyens financiers pour acquérir les machines de production de

fourrage. Le ministre a annoncé, dans ce cadre, la création prochaine d'une banque

destinée au financement des petits éleveurs et agriculteurs. "Au départ, cette petite banque sera destinée aux éleveurs laitiers n'ayant

pas les capacités d'acheter leur aliment, et ce, avant de la généraliser aux autres petits agriculteurs", a expliqué le ministre.

Cet établissement financier devrait être opérationnel avant la fin de l'année en cours.

Le gouvernement compte aussi soutenir l'accès des éleveurs au foncier pour produire leur propre alimentation dans le cadre de la mise en valeur et la

résorption de la jachère, encourager l'investissement public et privé dans la

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production, la transformation et le stockage de l'aliment de bétail et créer

des fermes d'élevage intégrées. M. Ferroukhi a révélé, dans ce sens, que la priorité sera donnée aux

professionnels de la filière lait (laiteries, éleveurs et coopératives) pour

l'ouverture du capital des fermes-pilotes au secteur privé et dont 25 sont spécialisées dans l'élevage.

"Nous devrons arriver à améliorer à la maîtrise de la qualité du lait afin d'intégrer la filière dans l'industrie agroalimentaire", a-t-il insisté.

Tourisme : l’Algérie dernière de la classe (TSA)

L’Algérie est 124e sur 184 pays en termes de contribution relative du Tourisme à la richesse nationale (PIB), selon un rapport sur l’impact

économique du secteur touristique publié par le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC).

Une contribution minime du tourisme au PIB Le secteur du tourisme a une contribution directe de 3,5% du Produit

intérieur brut (PIB) algérien, soit 633,1 milliards de dinars, selon l’organisme de référence WTTC. En incluant les effets indirects et induits

(dépenses d’investissement, de consommation des employés du secteur…), la part totale du tourisme dans le PIB algérien atteint les 6,7% du PIB,

indique la même source. À plus long terme, soit en 2025, le tourisme représenterait jusqu’à 7,5% du PIB, soit un peu plus de 2 000 milliards de

dinars, selon les projections de l’organisme mondial. Un secteur qui crée peu d’emplois

Par ailleurs, les activités touristiques représentent 332 500 emplois directs

(3% de l’emploi total) et près 660 000 au total (6%), en comptant les emplois indirects. À l’avenir, ce taux devrait atteindre 6,8% en 2025, avec

un total de 975 000 emplois directs et indirects, précise le WTTC. La croissance annuelle moyenne de l’emploi devrait se situer à 3,5% pour les

dix prochaines années, toujours selon la même source. Une croissance lente et un faible investissement

Dans un pays à fort potentiel touristique et en tenant compte de la volonté politique affichée de diversifier l’économie, les chiffres du WTTC sur la

croissance du secteur du tourisme sont en deçà des attentes. En effet, le secteur du tourisme devrait croître dans les prochaines années au rythme

de 4,8% par an entre 2015 et 2025, indique l’organisme mondial. En 2014, l’investissement total dans le secteur du tourisme a atteint 160 milliards de

dinars, soit 2,7% du total des investissements en Algérie. Après un bon de 7,6% de croissance en 2015, l’investissement dans le tourisme devrait

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augmenter de 5% par an jusqu’en 2025, avec un total de 279,5 milliards

de dinars, estime le WTTC. Très peu d’étrangers, le tourisme d’affaires minoritaire

Par ailleurs, le rapport fait la différence entre le tourisme domestique et les

visiteurs étrangers. Les dépenses des touristes algériens (interne) comptent 97% des dépenses dans le secteur du tourisme en 2014, indique

l’organisme mondial. Les 3% restants des dépenses liées au tourisme sont donc le fait des touristes étrangers. Ceci révèle le faible nombre de

ressortissants étrangers qui visitent l’Algérie, selon la même source. Par ailleurs, le rapport précise également la part des dépenses dans le

tourisme d’affaires et le tourisme de loisir. À cet effet, le WTTC relève que le tourisme de loisir compte pour 79,9% des dépenses. Le reste, soit 20,1%

des dépenses, est lié au tourisme d’affaires, selon l’organisme du tourisme.

Recul des importations de lait sur les 9 premiers mois 2015 (APS)

La facture des importations de lait a reculé de près de 46% durant les neuf

premiers mois de l'année 2015 par rapport à la même période de 2014, mais les quantités importées ont diminué à moindre ampleur, a appris mardi

l'APS auprès des Douanes algériennes.

La facture des importations du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, a atteint

881,03 millions de dollars (usd) contre 1,62 milliard usd à la même période de 2014 (-45,71%), selon le Centre national de l'informatique et des

statistiques des douanes (CNIS). Les quantités importées ont diminué de 6,2% pour s'établir à 301.432

tonnes contre 321.366 tonnes, détaillent les données du CNIS. En 2014, les importations de lait en poudre et matières premières laitières

se sont chiffrées à 1,91 milliard usd pour une quantité de 395.898 tonnes, rappelle-t-on.

Afin de réduire les importations de ce produit subventionné, le développement de la filière s'impose comme solution incontournable.

A cet effet, le ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche avait engagé, depuis juillet dernier, des discussions avec les

représentants des éleveurs de bovins laitiers et des professionnels de la

filière lait. Ainsi, de nouvelles mesures ont été récemment décidées par le

gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de la filière en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement

dans la production laitière et de l'alimentation. Le gouvernement a décidé que le prix de référence du litre de lait cru de

vache soit fixé à 50 DA, à savoir 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et

12 DA auparavant. Le nouveau prix de référence est appliqué depuis lundi dernier, mais le prix

à la consommation du sachet de lait pasteurisé conditionné en sachet est maintenu à 25 DA/litre.

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En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l’accès à l’aliment de

bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de

mouture de blé).

Par ailleurs, d'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait.

Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d’investir en amont de cette filière et concourir

au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création

de fermes modernes intégrées pour l’élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes.

Il s'agit aussi d'encourager l’utilisation du crédit de campagne "R'fig" pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des

éleveurs seront incitées à recourir à l’exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.

La facture des importations de sucre en recul sur les 9 premiers

mois (APS)

La facture des importations de sucre a reculé durant les neuf premiers mois de l'année 2015 comparativement à la même période de 2014, mais les

volumes ont connu une hausse, a appris mardi l'APS auprès des Douanes algériennes.

De janvier à septembre derniers, les importations des sucres (de betterave brute, de canne à sucre, sirop de lactose et lactose à l'état solide) ont

diminué à 569,86 millions usd contre 658,75 millions usd (-13,49 %) entre

les deux périodes de comparaison, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).

Toutefois, il est constaté que les quantités des importations des sucres ont atteint 1,44 million de tonnes contre 1,438 million de tonnes, soit une

hausse de 0,14%. En fait, les prix à l'importation des sucres roux ont reculé de 12% sur les 9

premiers mois de l'année 2015, et ce, dans le sillage de la baisse des cours mondiaux de sucre en raison d'une dépréciation du real brésilien par rapport

au dollar et des estimations favorables de production en Inde en sucre, qui en devient le deuxième producteur mondial et en sera exportateur net en

2016. Il est à signaler que les sucres sont importés par l'Algérie à l'état brut et

sont transformés localement.

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L'activité de transformation a connu un boom depuis 2010 avec le

renforcement des capacités de production locale. En 2014, les importations de sucre se sont chiffrées à 861,05 millions usd,

rappelle-t-on.

Les importations des médicaments en baisse sur les 9 premiers mois (DK News)

Les importations des produits pharmaceutiques ont reculé à 1,37 milliard

de dollars (USD) sur les 9 premiers mois de l'année 2015, contre 1,82 milliard USD sur la même période de l'année 2014, soit une baisse de

24,7%, a appris l'APS auprès des Douanes algériennes. Quant aux quantités importées, elles ont également connu une baisse mais

à un moindre rythme en s'établissant à 19.061 tonnes contre 22.184 tonnes (-14,07%), précise le Centre national de l'informatique et des statistiques

des douanes (Cnis). La baisse en valeur des importations, constatée depuis le début de l'année,

a concerné l'ensemble de la composante des produits pharmaceutiques tandis que le recul des quantités importées a touché seulement les

médicaments à usage humain, contrairement à celles des produits destinés à la médecine vétérinaire et des produits para-pharmaceutiques qui ont

affiché des hausses. La facture des médicaments à usage humain (95% de la facture globale des

importations des produits pharmaceutiques) s'est chiffrée à près de 1,31 milliard usd contre 1,75 milliard usd (-25,27%), tandis que les quantités

importées sont passées à 17.390 tonnes (t) contre 20.867 t (-16,7%).

Les importations des produits para-pharmaceutiques se sont établies à 45,94 millions usd (1.180 t) contre 52,37 millions usd (931 t), soit une

baisse de 12,27% en valeur et une hausse de 26,74% en quantité. Quant aux médicaments à usage vétérinaire, leurs importations ont atteint

20,39 millions usd (490,96 tonnes) contre 22,49 millions usd (385,64 tonnes), soit un recul de 9,34% en montant et une hausse de plus de 27 %

en quantité, sachant que l'Algérie n'a pas importé, en septembre dernier, des médicaments à usage vétérinaire.

La baisse en valeur des importations des médicaments s'explique essentiellement, selon le ministère de la Santé, de la population et de la

réforme hospitalière, par une meilleure négociation des prix auprès des laboratoires étrangers. "Nous avons adopté une nouvelle méthodologie de

fixation des prix, basée sur la comparaison des prix à l'international afin d'obtenir les meilleurs prix en Algérie lors de l'enregistrement des produits,

dans le cadre de la maîtrise de la facture des importations", avait déclaré

récemment le directeur des produits pharmaceutiques auprès de ce ministère.

Cette nouvelle méthodologie a permis d'obtenir une baisse d'au moins 10% par rapport aux marchés européens, avait précisé le même responsable en

ajoutant que les services du ministère veillent à ce que les prix en Algérie restent les plus avantageux dans la région. La facture des importations des

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produits pharmaceutiques avait atteint près de 2,6 milliards usd en 2014,

en hausse de 10,44% par rapport à 2013. |

UNE UNITÉ DE PRODUCTION DE SMARTPHONES INAUGURÉE À

ALGER : De l'emploi et de l'électronique pour les Algériens (L’Expression)

Dans le cadre du lancement de ce projet, Bomare Company recrute dans l'immédiat une centaine de techniciens supérieurs et d'ingénieurs.

Produire un smartphone sur le sol algérien ne relève plus désormais de la science-fiction. Une unité de production de téléphones intelligents vient

d'être inaugurée à Britouta, dans la banlieue Ouest de la capitale. L'événement a eu lieu en présence du directeur général de l'entreprise

Bomare Company et de la représentante du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (Mptic).

L'unité produira dans un premier temps deux modèles de moyenne gamme, à savoir le B1 et le B2, le but à moyen terme étant de passer au stade de

l'exportation après la maîtrise du process de fabrication, précise le directeur de l'entreprise M.Ali Boumediene.

L'arrivée de ce producteur sur la scène des acteurs de l'électronique en

Algérie, augure d'une meilleure accessibilité de ces produits pour les Algériens qui pourront profiter des bijoux de la technologie sans se ruiner,

en évitant justement de payer au prix fort les articles d'importation. «Nous allons offrir un produit de qualité à un prix concurrentiel. Nous serons 50%

moins cher que ce qui est proposé sur le marché national sur le même segment», a encore déclaré M.Boumediene dont l'ultime objectif consiste à

s'attaquer à la catégorie de smartphones premium. C'est par le truchement d'un partenariat avec Hisense que Bomare Company a réussi à effectuer un

transfert de technologie, en faisant notamment bénéficier ses ingénieurs de plusieurs formations en Chine. Ainsi, les fruits de ce long partenariat se

traduisent déjà par l'ouverture d'un site de production de terminaux mobiles en Algérie. Selon M.Boumediene, cette réalisation permettra surtout

l'économie de temps, l'amélioration de la qualité de production et la réduction des coûts. «Nous pouvons enfin proposer au marché algérien un

produit local de qualité avec un prix très concurrentiel. Certains modèles

seront commercialisés à des prix 50% moins chers que ceux pratiqués actuellement.»

Le même responsable avance également l'argument du service après-vente. «Nous proposerons à travers notre marque commerciale 'Stream

System 15'' un service après-vente à la hauteur des attentes de nos clients au service desquels nous mettons points d'accueil animés par le personnel

de Bomare Company. Nous veillerons sur la qualité de service au client.

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C'est notre métier.», a-t-il renchéri.

Les premiers smartphones qui sortiront de la ligne de production de Stream System bénéficieront dans un premier temps d'une garantie standard de

mois. Celle-ci sera élargie dans une année, car Stream System a le souci

de la qualité extrême, précise-t-on. Dans le cadre du lancement de ce projet, Bomare Company recrute dans l'immédiat une centaine de

techniciens supérieurs et d'ingénieurs, ce nombre atteindra les 250 employés dans un deuxième temps, soit après huit mois de production.

ENTRE RETARD ET ACCOMPLISSEMENT : Le E. gouvernement avance (L’Expression)

Sur le terrain, on assiste à une vraie révolution des mentalités. Les citoyens s'inscrivent aisément dans cette nouvelle optique.

Le développement des institutions d'Etat par le biais des TIC, adopte un rythme plus accéléré en Algérie. On y enregistre ces dernières années

l'émergence et l'application de nouveaux procédés administratifs très avantageux autant pour les citoyens que pour l'Etat, à l'image dernièrement

de la délivrance de la carte grise au niveau des APC, précédée récemment par celle du passeport biometrique. Au même titre, plusieurs documents

d'état civil sont en phase d'être délivrés via l'Internet, notamment le

certificat de nationalité et le casier judiciaire. Il s'agit précisément de la modernisation de l'administration, et de l'instauration du E. gouvernement,

comme réelle médication et soutien aux différents programmes de développement, de diversification de l'économie nationale, de

rationalisation des dépenses, et de lutte contre la corruption et la bureaucratie, lancés par l'Etat pour aborder une voie de sortie de crise

«l'activation du registre électronique de l'état civil, la réduction des délais d'élaboration et de délivrance du passeport biométrique, le lancement de

l'élaboration de la carte d'identité nationale biométrique à compter de janvier 2016», a affirmé le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales

Noureddine Bedoui, lundi dernier à Alger. Sur le terrain, on assiste à une vraie révolution des mentalités, où les citoyens sans se rendre compte,

s'inscrivent aisément dans cette nouvelle optique et approche des services administratifs et gouvernementaux. Ils sont devenus progressivement des

inconditionnels de la carte bancaire, de la carte Chifa, et des multiples

services disponibles à travers les TIC. Bon nombre de citoyens ne se déplacent plus dans les administrations et

pour cause, ils peuvent et se sont habitués à payer leurs factures, à effectuer les diverses inscriptions aux examens et concours, à récupérer

formulaires ou déclarations, et même effectuer quelques achats en ligne. En somme, ces pratiques sont devenues si courantes, que le dernier

incident de rupture du câble de connexion de l'Internet a largement révélé la dépendance et la nécessité de ces services auprès des citoyens. Malgré

quelques imperfections dues a certaines résistances du personnel, ou à des délais d'adaptation, pour la plupart des citoyens que nous avons interrogé,

le gain de temps, d'argent, et d'énergie est indiscutable. C'est précisément

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cet aspect qui consiste en l'argument essentiel dans cette adaptation rapide

et massive aux nouveaux services des TIC et d'Internet. Le retard accusé par l'Algérie dans l'instauration et le développement du E.

gouvernement, occasionne une facture de manque à gagner assez lourde.

Et pour cause, depuis son lancement en 2007, les premières concrétisations sur le terrain ne sont arrivées qu'en 2015. Ce qui renseigne clairement de

la perte sèche qu'enregistre l'Algérie dans ce domaine, autant en argent, en consommables ou en temps, et ce sans parler d'une expérience et d'une

maîtrise qu'elle aurait pu acquérir durant toutes ces années. A cela s'ajoutent quelques erreurs de gestion qui ont aggravé ce retard, à

l'image du dédoublement du câble fibre optique pour la connexion Internet annoncé en 2009, et qui devait relier Oran à la ville de Valence en Espagne.

Ce projet resté en instance aurait pu éviter à l'Algérie de nombreuses pertes lors de la dernière coupure Internet occasionnée par la rupture du câble

reliant Annaba à Marseille. En somme, les experts expliquent que le E. gouvernement a pour avantage

de contribuer à la croissance du PIB par l'optimisation du fonctionnement du gouvernement, de réduire les coûts substantiels, de renforcer la relation

entre les citoyens et le gouvernement, et permettre de former un nombre

considérable de professionnels. Pour ce faire, il est indispensable d'exprimer un réelle volonté politique et

d'inscrire l'instauration du E. gouvernement comme première priorité, d'appliquer une politique cohérente dans un cadre juridique stratégique

pour éviter les risques de non-intégration et de jouir d'une disponibilité des capitaux, et ce en plus du respect de la garantie de la qualité des services.

Finance/Banque/bourse

13 milliards de cts récoltés depuis 2003 : Plus de 33.000

bénéficiaires du fonds de la zakat (Le quotidien d’Oran)

Plus de 13 milliards de centimes ont pu être collectés par le fonds de la

zakat à Oran depuis sa création en 2003, ce qui a permis l'octroi de 33.500 aides sous forme de crédits bonifiés au profit de jeunes ou sous forme

d'aides financières aux familles démunies. Toutefois, les participants à une journée d'information sur le fonds de la zakat organisé la semaine passée à

la mosquée Ibn Badis pensent unanimement que ce chiffre est en deçà des espérances, surtout que la wilaya d'Oran dispose de grandes potentialités

économiques et industrielles. Nombreux sont les gens aisées qui ne donnent

pas la zakat, ou alors s'ils le font, ce ne sont que des miettes qui restent très loin de ce qui devrait être. Les imams affirment que certains ne

comprennent pas encore bien ce qu'est la zakat et la manière dont elle est calculée, ni les techniques de comptabilisation de la zakat qui doivent être

appliquées sur leurs entreprises économiques. Pour la collecte et la répartition de la zakat au profit des familles démunies, des jeunes sans

emploi et des pères de famille, la direction des affaires religieuses fait appel

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à des citoyens bénévoles, pour verser leur don dans le fonds de la zakat qui

s'emploie, de par son caractère d'aide au développement, à la résorption du chômage en apportant son soutien et opportunités d'emploi aux jeunes,

toutes catégories sociales confondues, en vue de concrétiser leurs projets.

Les fonds prélevés sur les revenus du fonds de la zakat sont versés aux banques qui les octroient, à leur tour, aux bénéficiaires et dont la liste est

arrêtée par un comité de wilaya, composé de donneurs, d'imams et de représentants de quartiers. Cette année aussi le ministère des Affaires

religieuses permet aux mosquées la collecte de la zakat (impôt religieux). Cette décision est prise pour faciliter et encourager la pratique de la zakat.

Cette collecte se fait en parallèle à celle effectuée par voie bancaire. La collecte se fait par une commission composée de l'imam de la mosquée, un

membre de la commission nationale de la zakat et un membre de l'association de quartier. Si cette association n'existe pas, le choix sera

porté sur l'un des donateurs. Chaque fin de journée, les membres de cette commission vident les caisses et portent sur un procès-verbal le montant

collecté pour ensuite le déposer dès le lendemain dans le compte de la zakat. Dans ce cadre la direction des affaires religieuses lance un appel aux

citoyens pour se rapprocher des mosquées pour donner leur zakat ou la

verser dans le compte du fonds de la zakat afin d'aider les démunis. Rappelons que le fonds de la zakat se transformera prochainement en une

fondation. C'est ce qu'avait annoncé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, il y a près de 4 mois. Cette nouvelle instance à

caractère social sera la seule en mesure de collecter et de distribuer les fonds au profit des nécessiteux. La fondation sera créée, selon M. Mohamed

Aïssa, une fois que le décret présidentiel régissant les activités des associations à caractère religieux sera promulgué. La fondation aura un

caractère social et remplacera le fonds de la zakat qui a soulevé auparavant des questions sur la « destination » de l'argent versé.

Commerce

Coopération

Forum algéro-jordanien : Installation de neuf laboratoires

pharmaceutiques en Algérie (APS)

Neuf laboratoires jordaniens spécialisés dans la production des médicaments seront prochainement installés en Algérie dans le cadre du

partenariat avec des entreprises algériennes et d’autres à titre privés. C’est

ce qu’a annoncé, hier à Alger, le président de l’institut de développement des programmes d’investissement jordanien, Riad El Khatib dans son

allocution à l’occasion de la tenue du forum d’affaires algéro-jordanien. Lors de cette rencontre qui a abrité une délégation d’une vingtaine d’hommes

d’affaires jordaniens et d’hommes d’affaires algériens, et en présence de

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l’ambassadeur du Royaume Hachémite de Jordanie en Algérie, M. El Khatib

a estimé qu’«en dépit des modestes échanges commerciaux entre les deux pays, il y a une présence économique et commerciale de la Jordanie en

Algérie dans le domaine de l’industrie pharmaceutique en particulier». Le

vice-président de la casi Riad Amour a, de son côté déclaré que «les importations de l’Algérie de la Jordanie pour l’année 2014 sont de

155.445.000 dollars. Elles ont connu une légère baisse de 0,1%, soit 18.732.000 dollars par rapport à 2013 qui étaient de 174.177.00 dollars.

La majorité des importations, sont des produits pharmaceutiques qui ont connu elles aussi un recul de 0.16% en 2014, soit 24.320.00 dollars alors

qu’elles étaient de 148.927.000 en 2013 ; 124.607.000 dollars en 2014.» S’agissant des exportations de l’Algérie vers la Jordanie, M. Amour a indiqué

qu’ «elles ont connu une baisse de 0,26% soit 2.148.000 dollars. Elles étaient de 8.174.000 dollars en 2013 à 6.026.000 dollars en 2014. D’autres

projets avec des entreprises spécialisées dans divers domaines d’activités économiques tels que l’hydraulique et l’agriculture, etc.

Conseil d’affaires Algéro-néerlandais : Diversification des

échanges (El Moudjahid)

D.R

Les Pays-Bas est le cinquième client de l’Algérie et son 11e fournisseur. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint les six milliards

d’euros par an. Le défi aujourd’hui est de les diversifier aussi, car une grande partie de ce chiffre consiste en des échanges en hydrocarbures.

C’est ce qu’a déclaré, hier à Alger, l’ambassadeur du royaume des Pays-Bas à Alger, Mme Willemijn Van Haaften, lors d’une conférence de presse

organisée en marge de la cérémonie du conseil d’affaires Algéro-Néerlandais.

Mme Van Haaften a expliqué que «la création du conseil est une initiative d’un secteur qui veille et que l’ambassade des Pays-Bas appuie.» Et

d’ajouter : «Elle va complémenter et ajouter aux excellentes relations qui existent entre les deux pays. Il existe beaucoup de relations entre l’Algérie

et les Pays-Bas. Nous espérons profiter de cette initiative qu’est le conseil d’affaire algéro néerlandais.» Mme Van Haaften a estimé que «le défi

aujourd’hui est de voir comment diversifier les échanges économiques. Il

y a déjà 40 opérateurs économiques hollandais représentés officiellement en Algérie ce qui donne un chiffre important d’emplois pourquoi ne pas faire

de même aux Pays-Bas et créer de l’emploi.» De son côté, le président du CAAN et président de la CNPA Mohand Saïd Naït Abdelaziz, a salué la

création de ce conseil qui va, selon ses propos, encourager l’investissement entre les deux pays. Les opportunités afin d’élargir les relations

économiques entre les deux pays sont multiples et parmi les axes de coopération définis entre les deux nations, l’Algérie figurent, notamment

les secteurs de l’énergie, les énergies renouvelables, l’agriculture et l’agro-alimentaire. Il existe un réel potentiel afin de développer des

investissements dans ces secteurs. Il convient de rappeler qu’au cours de

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ces dernières années, les deux pays ont manifesté un intérêt pour

l'encouragement tant des investisseurs néerlandais en Algérie qu'algériens aux Pays-Bas, en relevant la nécessité de l'identification des secteurs

présentant des opportunités réelles de partenariat.

A titre d’exemple, la coopération algéro-néerlandaise en matière d'efficacité énergétique a donné de bons résultats, notamment dans le cadre des

projets menés entre l'APRUE et la société NL Agency. Elle s'inscrit dans le cadre du programme de coopération G to G, qui lie les deux pays depuis

déjà plusieurs années, et a pour objectif de consolider les relations entre leurs entreprises et institutions dans divers domaines d'activités de leurs

compétences. Cette coopération s'est également traduite par un projet entre l'APRUE et NL Agency à mener conjointement dans le secteur des

ciments.

Partenariat algéro-suisse pour la maintenance et le montage de rames de trains en Algérie (APS)

Le ministre des Transports Boudjmaa Talai a annoncé mardi à Alger la

signature d'une convention entre la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) et la société suisse STADLER en vue d'établir un

partenariat pour le montage et maintenance de rames de trains en Algérie. M. Talai a précisé, lors d'une visite d'inspection aux ateliers de maintenance,

de stationnement et nettoyage des trains électriques, que "la convention qui devrait être conclue la semaine prochaine vise à créer une joint-venture

entre les deux entreprises selon la règle 51/49. Elle se chargera en premier lieu de la maintenance des rames de trains avant de passer au montage en

Algérie".

L'intégration algérienne se fera à tous les niveaux (maintenance, entretien mécanique des trains et montage des structures), a ajouté M. Talai

précisant que les deux entreprises devront déterminer le réseau de sous-traitance industrielle locale et ce qui se peut être produit localement.

Le projet constituera une opportunité pour former plus de cadres algériens, acquérir de l'expérience dans ce domaine, transférer la technologie et

moderniser la SNTF. 127 milliards DA ont été alloués à la SNTF pour renouveler ses équipements

et moderniser ses rames, a fait savoir le ministre selon lequel la SNTF devra réceptionner en mars prochain 30 nouvelles rames.

Accompagné de plusieurs responsables du ministère et de la SNTF à leur tête son DG Yacine Bendjaballah, le ministre s'est dit, au terme de sa visite,

satisfait de ce qui a été réalisé en matière de maintenance après avoir inspecté tous les ateliers de maintenance des rames de trains.

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Par ailleurs, M. Talai a assisté à une opération expérimentale de deux

nouvelles machines de maintenance et l'installation de voies ferrées réceptionnées par deux entreprises publiques INFRARAIL, et INFRAFER de

la part d'un opérateur autrichien. Les deux entreprises devront contribuer

efficacement à la rénovation et extension du réseau ferroviaire national. Le ministre a donné, lors de sa visite, plusieurs directives notamment sur

la formation en matière de maintenance et la nécessité de trouver une solution au problème de jet de prières ciblant les rames occasionnant des

pertes importantes à l'entreprise.

Veille

Peugeot va ouvrir un centre de recherche et de développement au

Maroc (TSA)

Le ministre marocain de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, a annoncé, lors

d’une interview accordée à Reuters, que le groupe PSA Peugeot Citroën a accepté d’ouvrir à Casablanca un centre de recherche et développement

(R&D), rapporte le site Boursorama ce mardi. Il s’agirait du même centre créé par le groupe français Altran, spécialisé

dans le conseil en innovation, pour le compte de PSA et qui emploie déjà « 750 ingénieurs et techniciens qualifiés marocains », a confirmé le

ministre. Le centre devrait employer d’ici deux ans 1 500 personnes. Moulay Hafid Elalamy a par ailleurs annoncé que le groupe automobile

français, qui ouvrira une usine au Maroc en 2019, a accepté de

s’approvisionner à hauteur d’un milliard d’euros par an en composants fabriqués par des entreprises marocaines. « Nous avons aussi convenu avec

Peugeot de fabriquer des moteurs et pas seulement de les assembler dans l’usine marocaine », a indiqué le ministre.

Et pendant ce temps en Algérie, Peugeot se prépare à ouvrir une usine déboulonnage. En juillet dernier, le ministre de l’Industrie algérien,

Abdeslam Bouchouareb, a même taclé la stratégie de l’industrie automobile au Maroc.