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Cah. Nutr. Diét., 39, 1, 2004 79
congrès de la Société Française de Nutrition, Clermont 2003
selon un gradient décroissant le long de l’axe gastro-intestinal etest présent aux sommets des villosités intestinales. Ces différentescaractéristiques font de SR-BI un transporteur potentiel du choles-térol au niveau de l’intestin.Afin d’évaluer le rôle de la protéine SR-BI dans l’absorption intes-tinale du cholestérol, des souris transgéniques ont été élaboréesdans le laboratoire. L’utilisation de « l’enhancer » de l’apolipopro-téine CIII (apo CIII) couplé au promoteur de l’apolipoprotéine AIV(apo AIV) a permis l’expression de SR-BI majoritairement dansl’intestin.Nous avons ainsi pu mettre en évidence de manière paradoxale quelorsque les souris transgéniques sont soumises à un régime enrichien cholestérol, elles présentent une chute d’environ 50 % du cho-lestérol plasmatique, tandis que des études de dosage de l’absorp-tion du cholestérol montre que ces souris présentent uneaugmentation de l’absorption intestinale du cholestérol. De plus,nous avons mis également en évidence une régulation spécifique àl’intestin de la séquence utilisée pour la transgénèse (enhancer del’apo CIII/promoteur de l’apo AIV) lorsque les souris sont soumisesà un régime hypercholestérolémiant.
•Métabolisme splanchnique de l’azote alimentaire chez leporcelet en période postprandiale
C. Bos (1), B. Stoll (2), H. Fouillet (1), C. Gaudichon (1), X. Guan (2),M.A. Grusak (2), P.J. Reeds (3), D. Tomé (1), D.G. Burrin (2)
(1) UMR 914 INRA-INAPG Physiologie de la Nutrition et du Com-portement Alimentaire, Paris, France. (2) USDA/ARS Children’sNutrition Research Center, Baylor College of Medicine, Houston,TX 77030, USA. (3) Décédé.
La contribution et le rôle de la zone splanchnique (intestin et foie)dans le métabolisme de l’azote alimentaire en conditions postpran-diales sont encore mal connus, notamment du fait de difficultésméthodologiques. Dans ce travail, des porcelets de 3 semaines ontété équipés d’une sonde débit-métrique au niveau de la veine porteet de cathéters dans la veine porte, l’artère carotide et la veine jugu-laire. Une semaine après l’intervention chirurgicale, les porceletsont reçu une perfusion continue d’18O-urée avec dose amorce pen-dant 10 h et un repas complet uniformément marqué au 15N. Desprélèvements de sang artériel et portal ont été pratiqués à interval-les réguliers et les animaux ont été abattus 8 h après le repas. Unflux faible d’azote alimentaire mais significativement différent dezéro apparaissait dans le sang porte sous forme de protéines. Lepassage des acides aminés alimentaires dans la veine porte attei-gnait un pic 2 h 30 après l’ingestion du repas. La distribution del’azote alimentaire dans les tissus splanchniques était de 18,7 % del’ingéré (10,1 % dans l’intestin, 5,4 % dans le foie et 3,2 % dansles protéines plasmatiques) et 31 % dans la masse musculaire. Laproduction totale de NH3 par l’intestin était de 400 μmol/kg/h,dont la quasi-totalité était d’origine alimentaire pendant les deuxpremières heures suivant le repas. Le bilan de production d’uréepar l’intestin était nul pendant toute la période postprandiale. Laproduction d’urée au niveau du corps entier était maximale 3 haprès le repas (1 mmolN/kg/h) et 40 % de ce flux de productionétait d’origine alimentaire. L’azote alimentaire retrouvé sous formed’urée après 8 h était de 4,7 ± 1,5 % de l’ingéré. Ces résultats illus-trent le poids important de l’intestin dans le prélèvement et le méta-bolisme de l’azote alimentaire chez le porcelet.
•Qualité nutritionnelle des protéines de colza chezl’homme
C. Gaudichon, C. Bos, F. Mariotti, R. Ntounda, S. Daré,C. Luengo, R. Benamouzig, D. Tomé
UMR 914 INRA-INAPG Physiologie de la Nutrition et du compor-tement alimentaire, Paris, Service de Gastro-entérologie, HôpitalAvicenne, Bobigny et CETIOM, Paris, France.
Les protéines de colza ont une composition en acides aminés trèsbien équilibrée en regard des besoins. Elles ne présentent aucunedéficience en acides aminés indispensables, contrairement à la plu-part des protéines végétales. Ces protéines n’ont cependant pas étéévaluées chez l’homme. Pour évaluer leur qualité nutritionnelle, desvolontaires sains munis d’une sonde intestinale positionnée auniveau du jéjunum (n = 5) ou de l’iléon terminal (n = 7) ont ingéréun repas mixte complet contenant 24 g de protéines de colza uni-formément et intrinsèquement marquées à l’azote 15, additionnéesd’une dose orale de 13C-glycine. Des prélèvements sanguins et latotalité des urines ont été recueillis pendant les huit heures suivantle repas. La méthodologie appliquée a permis de mesurer le tempsde demi-vidange de ce repas (4 h 30) et la digestibilité iléale réelledes protéines de colza à 83,7 ± 9,4 % de l’ingéré. Cette digestibilitéest plus faible que celle généralement mesurée pour les protéinesvégétales (˜ 90 %). L’excrétion urinaire d’azote alimentaire sousforme d’urée et de NH3 atteignait 5,6 % de l’ingéré après 8 h, tan-dis que 8,4 % de l’azote alimentaire était encore présent dans lepool d’urée corporelle. La désamination des protéines de colza étaitdonc très faible, indiquant une très bonne utilisation métaboliquedes acides aminés absorbés. Ces données traduisent une valeur bio-logique postprandiale élevée de ces protéines : 83 ± 5 % à 8 h.En conclusion, la rétention postprandiale des protéines de colzasur 8 h était de 69,5 ± 10,6 % de l’ingéré. Ce score leur confèreune qualité nutritionnelle proche de celle des protéines de soja,considérées comme les protéines végétales de référence.
•La qualité de la dentition influence l’utilisation postpran-diale des protéines de la viande chez la personne âgée
D. Rémond (1), M. Machebeuf (1), C. Buffière (1), C. Yven (2),L. Mioche (2), P. Patureau Mirand (1)
(1) UNMP. (2) SRV, I.N.R.A. de Theix, 63 122 St Genès-Champa-nelle, France.
Chez les personnes âgées, la vitesse de digestion des protéinesinfluence le gain protéique postprandial. Les aptitudes masticatoirespeuvent-elles conditionner la cinétique de digestion des protéines dela viande et donc leur intérêt nutritionnel pour ces personnes ? Uneétude a été réalisée sur 20 volontaires sains âgés de 60 à75 ans répartis en 2 groupes de 10 avec des capacités masticatoiresréduites (prothèse) ou normales (témoin avec dentition complète).Les volontaires devaient ingérer un repas de 120 g de viande. L’effi-cacité de l’utilisation des protéines alimentaires a été déterminée enmesurant les flux de leucine par perfusion intraveineuse de 1-13Cleucine. Avant le repas, les paramètres mesurés dans les 2 groupesn’étaient pas différents. Chez les sujets porteurs de prothèse, lesconcentrations plasmatiques en leucine, ses flux d’entrée et d’utilisa-tion pour la synthèse protéique étaient plus faibles que chez lestémoins entre 60 et 140 minutes après le repas (P < 0,05). L’aug-mentation de la quantité de leucine entrant dans le plasma pendantla période postprandiale (7 h) était aussi plus faible (185 vs227 μmole/kg, P < 0,05) de même que celle de leucine utiliséepour la synthèse des protéines corporelles (58 vs 98 μmole/kg, P< 0,10) alors que l’accroissement postprandial de la quantité de leu-cine oxydée était le même dans les 2 groupes (137 μmole/kg). Sitoutefois la réduction du flux d’entrée de leucine ne résulte pas d’uneinhibition plus intense de la protéolyse corporelle, il semble donc quel’altération des capacités masticatoires chez des sujets âgés puisseaffecter l’efficacité de l’utilisation des protéines de la viande.
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