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L’innovation pour quoi faire ? LIRE DOSSIER PAGES 7 À 11 www.midipyrenees.fr EMPLOI 3650 emplois d’avenir seront créés en Midi-Pyrénées d’ici fin 2013. La Région y consacrera 4,2 millions d’euros au titre de la formation. PAGE 5 ÉCONOMIE Pour aider les entreprises à conquérir des marchés à l’export, la Région met à leur disposition un nouvel outil qui devrait vite devenir indispensable. PAGE 4 N O  49 info MARS / AVRIL 2013 ÉNERGIE Passer à une société moins gourmande en énergies et plus éco- logique, c’est l’objectif de la transition énergétique. La Région se fait le relais d’une concertation nationale sur le sujet. PAGE 18 TERRITOIRE Commerces de proximité, trans- ports à la demande : des solutions pour améliorer la qualité de vie dans les communes rurales. PAGES 18-19 AGRICULTURE Pour aider les agriculteurs récem- ment installés à améliorer leur cadre de vie, la Région a mis en place un dispositif d’aide à la construction ou à la rénovation de leur logement. PAGE 21 IL ÉTAIT UNE FOIS… LA FORÊT EN MIDI-PYRÉNÉES Si les arbres n’ont pas d’histoire, la forêt de Midi-Pyrénées en a bel et bien une. Une histoire intimement liée à celle de l’homme, débutée depuis que ce dernier a osé s’y aventurer pour subvenir à ses besoins… Mais la forêt n’est pas qu’une ressource… PAGES 22 à 25 DÉCODAGE LE BUDGET RÉGIONAL 2013 D’un montant global de 1,19 milliard d’euros, le budget régional 2013 - ambitieux et réa- liste - respecte les équilibres en permettant une progression des investissements, au prix d’une stricte limitation des dépenses de fonctionne- ment. Lire pages 14 et 15 Maquette de l’A350 dans une soufflerie du centre ONERA Midi-Pyrénées.

Midi Pyrénées Info 49

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Midi Pyrénées Info 49 - Innovation

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Page 1: Midi Pyrénées Info 49

L’innovationpour quoi faire ? LIRE DOSSIER

PAGES 7 À 11

www.midipyrenees.frEMPLOI 3650 emplois d’avenir seront créés en Midi-Pyrénées d’ici fin 2013. La Région y consacrera 4,2 millions d’euros au titre de la formation. PAGE 5

ÉCONOMIE Pour aider les entreprises à conquérir des marchés à l’export, la Région met à leur disposition un nouvel outil qui devrait vite devenir indispensable. PAGE 4

No 49

infoMARS / AVRIL 2013

ÉNERGIEPasser à une société moins gourmande en énergies et plus éco-logique, c’est l’objectif de la transition énergétique. La Région se fait le relais d’une concertation nationale sur le sujet. PAGE 18

TERRITOIRE Commerces de proximité, trans-ports à la demande : des solutions pour améliorer la qualité de vie dans les communes rurales. PAGES 18-19

AGRICULTUREPour aider les agriculteurs récem-ment installés à améliorer leur cadre de vie, la Région a mis en place un dispositif d’aide à la construction ou à la rénovation de leur logement. PAGE 21

IL ÉTAIT UNE FOIS… LA FORêT EN MIdI-PyRÉNÉESSi les arbres n’ont pas d’histoire, la forêt de Midi-Pyrénées en a bel et bien une. Une histoire intimement liée à celle de l’homme, débutée depuis que ce dernier a osé s’y aventurer pour subvenir à ses besoins… Mais la forêt n’est pas qu’une ressource… PAGES 22 à 25

dÉCOdAGE LE BUdGET RÉGIONAL 2013D’un montant global de 1,19 milliard d’euros, le budget régional 2013 - ambitieux et réa-liste - respecte les équilibres en permettant une progression des investissements, au prix d’une stricte limitation des dépenses de fonctionne-ment. Lire pages 14 et 15

Maquette de l’A350 dans une soufflerie  du centre oNERA  Midi-Pyrénées.

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Remarqués

2 - Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Réduction de la dépensePersonne ne peut contester la nécessité de maîtriser les dépenses publiques, de mieux dépen-ser. Mais quelle démagogie derrière l’affirmation simpliste de ceux qui reprenant le slogan à leur compte, ne disent jamais où l’on devrait les réduire et élèvent de vives protestations dès qu’elles les touchent. Réduire la dépense a un « coût ». Si, globalement, on ne peut être que d’accord, cela devient beaucoup plus sensible quand on dit où l’on va devoir faire porter l’effort.

TER : avant qu’il ne soit trop tardLes usagers n’en peuvent plus. La Région non plus ! Le service des trains régionaux a été perturbé depuis plusieurs semaines par un certain nombre de dysfonctionnements que nous ne pouvons pas accepter et auxquels se sont ajoutées les conséquences d’un très long mouvement social que je n’ai pas à commenter, sauf à dire mon incompréhension devant l’incapacité de la « maison SNCF » à régler certains de ses problèmes par le dialogue. La Région fait des efforts considérables pour développer les TER. Il est bon de s’en souvenir. Depuis qu’elle est autorité organisatrice, elle a fait passer de 150 à 356 le nombre de dessertes quotidiennes, du lundi au vendredi. Elle a acquis 70 autorails neufs, en attend 25 et s’apprête à en commander 11 pour 100 millions d’euros. Elle a consacré 400 millions à la rénovation du réseau, créé plus de 1000 arrêts supplémentaires par jour. Elle supporte le déficit du réseau, l’équivalent de 400 000 euros tous les matins. Elle incite les communes à l’amélioration du sta-tionnement des voitures en gare. Elle compense les tarifs sociaux. L’exaspération des usagers au cours de ces dernières semaines est largement partagée par la Région. Le découragement des usagers a – par ailleurs – un coût pour la Région. Sans retour à une situation durablement normale, nous serions vite au cœur d’une crise grave qui pourrait nous conduire nous aussi à rompre nos engagements.

Déjà 900 produits « Sud Ouest France »J’étais il y a quelques jours au traditionnel Salon de l’Agriculture, pour sa 50e édition. La démons-tration qu’y ont faite nos producteurs et éleveurs régionaux présents a été remarquée ! D’autant plus qu’ils ont pu s’appuyer sur le « Village Sud Ouest France » que Midi-Pyrénées et Aquitaine ont installé sur plus de 2 500 m2 en plein cœur du hall des régions. Grâce au travail des deux vice-présidents, à l’implication des Services de nos Régions, des chambres d’Agriculture, des responsables de filières, en moins d’un an plus de 900 produits ont rejoint la bannière. D’autres suivront. C’est un atout majeur pour valoriser nos productions agricoles et agroalimentaires, un secteur qui reste le premier employeur régional.

Régionaliser : un remède anti-crise ?Enfin ! 30 ans après les lois Mitterrand-Defferre, un gouvernement remet la décentralisation au cœur de la modernisation du pays. C’est un sujet central. Nous sommes au milieu du gué. En trois décennies, Communes, Départements et Régions se sont affirmées, se sont professionnalisées et ont démontré leur capacité à gérer des politiques publiques, souvent mieux que l’État. Ce qui est normal : l’État leur a transféré des compétences qui nécessitaient une proximité qui n’est plus la sienne. Malgré cela une suspicion séculaire envers « les élus locaux » - terme si condescendant ! – largement entre-tenue par certains, continue d’alimenter le débat. Face à l’ampleur de la crise que nous traversons, il serait suicidaire de continuer à étouffer le dynamisme et la créativité de nos territoires. Les Régions savent les mobiliser. Il est impossible, depuis Paris, de repérer et d’accompagner les PME prometteuses qui créeront l’emploi de demain. Les Régions peuvent et doivent être désignées comme chef de file du développement économique. La réforme lancée doit avoir l’ambition d’aller au bout de la nécessaire régionalisation. Il n’y aura pas d’autre rendez-vous avant longtemps. Nous sommes à l’heure de vérité.

Agenda

>  26-27 mars (Toulouse) : « Rendez-Vous en France », Salon international de l’offre Touristique

>  28 mars (Hôtel de Région) : Assemblée plénière du Conseil régional

>  4 avril (Auch) : Salon de l’orientation « Sup-Pyrénées »>  12 avril (Toulouse) : Futurapolis>  22 mai (Hôtel de Région) : remise des Prix régionaux

d’écriture Claude-Nougaro>  25 mai-2 juin : les « Journées nature » de Midi-Pyrénées

Finances publiques

Logique Le gouvernement double le montant de l’effort demandé aux collectivités pour 2014-2015. Je n’en suis hélas pas surpris. Cela traduit l’état dans lequel il a trouvé les finances publiques et la gravité de la situation en Europe. Mais la concertation que le gouvernement engage doit déboucher sur une répartition claire de l’effort entre les collectivités et nous donner des perspec-tives pour les années suivantes, notamment en matière d’autonomie fiscale. À n’en garder que l’effort l’activité économique et la croissance en souffriraient à coup sûr.

Midi-Pyrénées Énergie

Ça marche ! Pour la première année du plan régional, les logements qui ont pu bénéficier de travaux de rénovation énergétique ont atteint le nombre 2 766 dans le secteur social et 2031 dans le secteur privé grâce à l’éco-chèque. Nous avons signé des conventions avec près de 1 400 artisans. Aux 8 millions d’euros que nous consacrerons cette année à cette politique du logement et de maîtrise de l’énergie, il convient d’ajouter la nouvelle aide régionale de 2 000 euros par logement social neuf dans les communes qui ne respectent pas encore la réglementation nationale et le concours que nous venons de lancer pour la construc-tion de logements économes.

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midipyrenees.fr

La Région en ligne

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Le blog-notes de Midi-Pyrénéespar Martin Malvy, ancien Ministre,Président de la Région Midi-Pyrénées

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Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 3

Actualités

Travaux au théâtre de Condom (32)Après un incendie sur-venu en 2009, le théâtre va être entièrement réha-bilité. Les travaux, sub-ventionnés par la Région à hauteur de 560 000 €, ont débuté en décembre et seront terminés au printemps 2014. Il aura une capacité de 480 places et restera dans sa configuration initiale avec une meilleure visibilité et acoustique.

Chaudières à bois à Auzat et Seix (09)Une subvention de 70 000 € est accordée pour l’installation de deux nouvelles chaudières à granulés de bois en Ariège. À Auzat, une chaudière, installée dans le futur foyer d’accueil de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), va assurer la qua-si-totalité des besoins en chauffage du site. À Seix, sa mise en place pour 12 logements collectifs de la résidence « La Campa-gnole », assurera entre 70 et 90 % des besoins en chauffage du site.

Soutien à l’agro-alimentaire (65)Trois entreprises agro-alimentaires -la société coopérative agricole Gascoval, la SARL du Mail et Gasco SA- bénéficient d’une aide régionale d’1,9 M€ dont la moitié est issue des fonds européens FEADER, pour procéder à l’extension ou à la construction d’unités de stockage.

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Un outil completCette plateforme regroupe :• Un atlas des marchés concernant 186 pays, avec pour chaque pays des infor-mations pratiques et indis-pensables avant de se lancer à l’international :

- Quel est l’environnement des affaires ? Contexte poli-tico-économique, profil commercial, pratique des affaires, fiscalité et compta-bilité, cadre juridique. - Comment y faire des Affaires ? Approcher le consommateur, vendre, acheter, gérer une entreprise, investir. - Comment s’y rendre et y séjourner ? Les conditions d’entrée, de séjour dans le pays, des cartes du pays.• Une base de données par marché, filière et type de produitsPlus de 30 000 études de marchés, 40 000 salons et manifestations internatio-nales, des outils de veille sectorielle ainsi qu’une base de données des flux

commerciaux pour chaque type de produit, 3 000 annuaires professionnels…• Des services en ligne pour connaître l’environ-nement réglementaire et les méthodes du commerce international : numéros de nomenclature douanière, droits de douanes, taxes locales, calculateurs de prix, modèles de contrat com-mercial…• L’accès à l’ensemble des dispositifs régionaux de soutien au développe-ment international des entreprises : calendrier des

manifestations et missions à l’international, aides régio-nales et nationales, flux d’ac-tualité sur l’international en région…La Plateforme, financée à 50% par l’Union Euro-péenne, est accessible depuis le site internet de la Région Midi-Pyrénées : www.midipyrenees.fr ou directement à cette adresse : export.midipyrenees.fr

Développement économique export.midipyrenees.fr : tout ce qu’il faut savoir pour exporterle 22 février der-nier, la Région a lancé, en présence de la ministre du commerce exté-rieur nicole Bricq, la toute nouvelle plateforme numé-rique d’information des entreprises de midi-pyrénées à l’international. plus qu’un site internet, c’est un véritable service d’aide à l’export facile d’utili-sation et accessible gratuitement en ligne, qui s’adresse à toutes les entreprises de midi-pyrénées, des plus petites aux grands groupes et des exportatrices les plus aguerries à celles qui souhaitent se développer à l’international.

Bernard Raynaud, vice-président de la Région Midi-Pyrénées chargé du Développe-ment économique

« En 2012, le déficit du com-merce extérieur de la France a baissé de 7 milliards par rapport à 2011. Et sur ces 7 milliards, 2 milliards reviennent aux per-formances de Midi-Pyrénées ! Il faut s’en réjouir même si un sec-teur, l’aéronautique, représente à lui seul 82 % des exportations

régionales. Si Midi-Pyrénées est la 3e région la plus exportatrice au niveau national, les PME de Midi-Pyrénées arrivent au 17e rang des PME les plus exporta-trices de France. Un gros effort reste donc à faire en leur direction pour dévelop-per un potentiel réel et encore trop peu exploité. C’est pourquoi nous avons mis en place tout un panel d’aides et d’outils d’accompagnement à l’export, dont la plateforme d’information est la dernière en date. »

Il a dit…

Le 22 février dernier, lors du lancement de la plateforme numérique : Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées, Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur et Bernard Raynaud, vice-président de la Région , en charge de l’économie.

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n° 49 - Mars/Avril 2013ISSN 1955-0146 - Dépôt légal. Tirage : 1 300 000 ex.Pour nous écrire ou pour vous abonner gratuitement :Hôtel de Région, Service des publications, 22, boulevard du Maréchal-Juin 31 406 Toulouse Cedex 9 - Fax 05 61 33 50 16 - courriel : [email protected] de la publication Martin Malvy, Président de la Région Midi-Pyrénées Directeur du Cabinet Philippe Joachim Directrice de communication Marie-Chris-tine de Zeeuw Responsable du service presse et publications Thierry CharmassonResponsable des publications Leïla Halhouli Rédaction Jean-Paul Bobin, Thierry Charmasson, Laure Dupau, Agnès Farrugia, Lauriane Guigno, Leïla Halhouli, Michaël Hugues, Mathilde Juan, Natha-lie Saint Olive Recherche iconographique Nina Camberoque assistée de Carine Malbosc et Jade Alcouffe.Couverture ONERA/AIRBUS/Patrick Dumas Emploi : Nina Camberoque / Agriculture : Isabelle Souriment / Décodage : Adélaide Maisonabe/Arch JP Estrampes Charte graphique et maquette LesZines - Sandrine Arribeux, Céline Colombo Impression : Occitane d’imprimerie.

info

4 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Actualités

Des aides au patrimoine (82)Un dessin d’Henri Cuedo, une lettre d’Ingres et une peinture de Jean-François Gilibert ont été acquis par le musée Ingres grâce à une subvention régionale. D’autres aides ont permis de restaurer la toiture de l’église Saint-Jacques de Puylaroque et celle du Moutet de Saint-Nicolas de la Grave, classée Monu-ment Historique.

Un Point Visio-public à Mur-de-Barrez (12) Un nouveau Point Visio-pu-blic (PVP) entrera bientôt en service à la Maison des services de Mur-de-Barrez. Les PVP permettent de dialoguer par visioconfé-rence avec les conseillers de différents services publics et d’effectuer des démarches administra-tives tout en évitant aux usagers habitant dans des communes rurales d’avoir à se déplacer.

De gros travaux au centre hospita-lier d’Albi (81)Une subvention régionale de 5 700 000 € a été votée pour le regroupement de l’IFSI du Centre Hospita-lier d’Albi et celui de la Fondation du Bon Sauveur d’Alby. Deux bonnes raisons à ce regroupement sur un même site : la vétusté des locaux et la diminution des coûts de fonctionnement.

ChEz vOuSavec l’aide de la Région

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Cette fonction, une des plus importantes de la République, étant incompatible avec tout mandat électif, la première vice-présidente de la Région a donc quitté le Conseil régional où elle était depuis 2010 en charge de l’Educa-tion, de l’enseignement supé-rieur et de la recherche.Le Conseil constitutionnel, composé de neuf « sages », a notamment pour mission de veiller à la conformité des lois votées par le Parlement avec les règles fondamentales de la constitution française.Agrégée de droit public,

impliquée dans les comi-tés éditoriaux de plusieurs revues spécialisées de droit

et de sciences-poli-tiques, Nicole Bel-loubet a été une Rectrice de l’Aca-démie de Toulouse

remarquée, avant de devenir première adjointe de Pierre Cohen à la mairie de Tou-louse et première vice-prési-dente de la Région. « Je suis très honorée de cette nomi-nation, » a expliqué Nicole Belloubet quelques heures après avoir appris la nou-velle, « mais je ressens aussi de la tristesse de quitter une région à laquelle je suis très

attachée et pour laquelle mon engagement était fort.» Le président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, s’est également réjoui de cette reconnaissance : « je suis évidemment très satis-fait d’un choix qui amènera

à siéger au Conseil consti-tutionnel une universitaire de talent et une Midi-pyré-néenne dont j’ai pu apprécier les grandes qualités. Elle sera regrettée dans la région et au Conseil régional pour son action et son engagement ».

institution

un nouveau dispositif pour favoriser l’accès à l’apprentissage

Alors que l’apprentissage constitue une voie royale vers le monde du travail, très peu de jeunes deman-deurs d’emploi y accèdent. Pour faciliter cet accès, la Région lance un nou-veau dispositif, « Ambition

Apprenti ». Dès avril 2013, les Missions Locales et Cap Emploi, en partenariat avec les CFA (Centre de forma-tion d’apprentis) de Midi-Pyrénées, pourront propo-ser aux jeunes demandeurs d’emploi de 16 à 25 ans en

situation de décrochage ainsi qu’à tout deman-deur d’emploi en situation de handicap, un parcours d’accompagnement avant la signature d’un contrat d’ap-prentissage. D’une durée maximale de trois mois (dont 200 heures au moins en entreprise), il permet-tra notamment à ses béné-ficiaires, accueillis en CFA, de conforter un projet, de découvrir la formation en alternance, d’être soute-nus et accompagnés dans la recherche d’un employeur et de renforcer ses compé-tences scolaires. La Région espère, via ce dispositif, faire entrer 150 à 300 jeunes par an en apprentissage.

FoRmation

nicole Belloubet parmi les sagesnicole Belloubet a rejoint début mars le conseil constitutionnel dont elle est devenue membre sur proposition du président du sénat, Jean-pierre Bel.

Grâce à « ambition apprenti », des jeunes demandeurs d’emploi vont pouvoir tester une formation avant de se lancer.

Apprentis en mécatronique, Rémi Buffenoir et Thomas Arnou  médaillés d’or des olympiades des métiers iront en Allemagne pour les finales internationales.

« Je suis très honorée de cette

nomination »

Page 5: Midi Pyrénées Info 49

Dans les trois ans qui suivent leur arrivée sur le marché du travail, 45,7 % des jeunes qui n’ont que peu ou pas de diplômes sont au chômage, contre 22

% pour ceux qui ont le bac et 9% pour ceux qui ont un diplôme de l’enseignement supérieur. Le chômage des jeunes est donc en grande partie lié au

niveau de formation. Par-tant de ce constat, l’origina-lité du dispositif des emplois d’avenir est justement de proposer à ces jeunes de 16 à 25 ans les plus éloignés de l’emploi, à la fois une pre-mière expérience profes-sionnelle, mais surtout une formation, deux éléments quasi indispensables pour mieux s’insérer dans la vie professionnelle. Ainsi, les 4,2 millions d’euros que la Région consacrera aux emplois d’avenir iront à la formation : 3 millions d’eu-ros pour la formation des jeunes en amont, pendant

et à l’issue des trois ans que durera leur emploi d’ave-nir, 1 million d’euros pour soutenir l’effort de forma-tion des plus petites asso-ciations (moins de 10 sala-riés). La Région recrutera également directement une quarantaine de jeunes qui travailleront aux côtés des agents régionaux des lycées de Midi-Pyrénées.

Plus d’infos sur : www.midipyrenees.fr

* Insee, enquête Emploi. Taux de

chômage selon le diplôme, le sexe

et la durée écoulée depuis la fin de

la formation initiale

Cette année, l’événement aura pour thème « Du jar-din à la forêt : des lieux de vie à préserver ». Pendant neuf jours, des anima-tions gratuites vous per-mettront de découvrir le patrimoine naturel régio-nal : randonnées, observa-tion de la faune et la flore, conférences, ateliers… les acteurs de la préservation de l’environnement et du développement durable se

mobilisent à travers toute la Région.Plus que des animations, ceux qui vous ouvriront leurs portes s’engagent à respecter une charte qui garantit l’accès au plus grand nombre (public en situation de handicap, dif-ficultés économiques…), tout en répondant aux valeurs du développement durable. Pour découvrir le programme des festivités,

ou proposer des anima-tions (jusqu’à fin mars) ; rendez-vous sur le site internet dédié.www.journeesnature.frPas de connexion internet ?

N’hésitez pas ! Les cyber bases de la Région sont à votre disposition.

Journées nature 2013 : à vos agendas !

Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 5

Aides aux énergies renouvelablesLa SARL Cds vient de recevoir 482 000 € pour l’installation d’une unité de méthanisation collective destinée à la valorisation des déchets verts à Bélesta-en-Lauraguais. 346 000 € sont alloués à l’installation d’une chaufferie collective fonctionnant au bois-énergie pour alimenter un groupe scolaire et un ensemble de logements du quartier Camus-Souleillade, à Castanet-Tolosan.

Pass mutuelle pour 500 étudiants supplémentairesLancé en 2011 par la Région, le Pass Mutuelle Étudiant permet aux étudiants boursiers d’accéder à une complémentaire santé grâce à une aide de 100 €. 512 Pass mutuelle supplémentaires viennent d’être attribués, ce qui porte à 1928 le nombre de boursiers bénéficiaires de ce dispositif.

Rénovation du cinéma de Saint-GaudensAvec 6 salles et une capacité de 933 places, l’établissement est entièrement modernisé : mise aux normes électriques, d’accessibilité, de chauffage et de climatisation mais également de projection, les travaux ont débuté en septembre et seront terminés d’ici fin avril. La Région finance le projet à hauteur de 200 000 €.

événement

ActualitésChEz vOuSavec l’aide de la Région

Les inscriptions pour proposer des animations sont ouvertes jusqu’à la fin mars.

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emplois d’avenir : un emploi pour se former

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3 650 emplois d’avenir seront créés en midi-pyrénées d’ici fin 2013. la Région est au cœur de ce dispositif puisqu’elle pilote avec l’état la mise en œuvre, en midi-pyrénées, de cette mesure phare du gouvernement.

la 8e édition des Journées nature de midi-pyrénées vous attend du 25 mai au 2 juin 2013.

La Région recrutera 40 jeunes en Emplois d’avenir, pour travailler dans les lycées.

Janine Loïdi, vice-présidente de la Région Midi-Pyrénées chargée de la forma-tion professionnelle

«Aider les jeunes en grande difficulté d’insertion à se construire un avenir en leur permettant d’accéder à l’emploi et d’acquérir une formation

qualifiante est une de mes grandes fiertés d’élue régionale déléguée à la formation profes-sionnelle et à l’apprentissage. Tous les dispositifs régionaux de formation à destination des jeunes sont mobilisés pour la réussite des emplois d’avenir afin de mettre un terme pour des milliers de jeunes issus de milieux défavorisés à la spirale infernale de l’échec.»

Elle a dit…

Page 6: Midi Pyrénées Info 49

les danseurs revélois ont remporté le battle de hip-hop des 10-13 ans à la Biennale de la danse de lyon.

Une association de danseurs de Revel (31), Kon-nexion, s’est fait remarquer à la Biennale de la danse de Lyon en septembre dernier.Ce festival international, majeur pour la danse contemporaine, organisait pour la première année un concours pour les enfants amateurs de hip-hop, associant mise en scène et figures techniques. Les participants se sont affrontés dans le cadre magnifique de l’opéra de Lyon. En

lice, dans la catégorie des 10-13 ans, huit équipes originaires de différentes régions. Chacune a présenté une chorégraphie devant un jury de professionnels. Les six jeunes de Konnexion ont été propulsés champions de France en s’impo-sant, en finale, face au groupe Version Kids de Monistrol-sur-Loire (43). À noter par ailleurs que la compagnie Dans6T de Tarbes (65) a rem-porté le 1er Prix du concours Reconnaissance, une autre compétition de hip-hop réservée elle aux adultes professionnels, en novembre der-nier à Grenoble.

6 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Remarqués

Carlos Zalduendo, le nou-veau pilier du rugby à XIII, poursuit son action

Nommé à la tête de la Fédération française de rugby à XIII depuis le 17 novembre, Carlos Zalduendo, figure emblématique du Toulouse olympique, pose les bases d’un jeu collectif pour mener à bien sa mission. Rencontre.

Notre Toulousain d’origine espagnole a la moustache sympathique. À 60 ans, cet ancien flic de la criminelle a déjà baigné 40 années dans le rugby. Une expérience non négligeable quand on prend les rênes de la Fédération : « Je n’ai pas la prétention de savoir ce qu’il faut faire, mais aujourd’hui, je sais ce qu’il ne faut plus faire ». Carlos Zalduendo joue désormais au poste de fédérateur. Son credo : défendre les valeurs du sport, améliorer la communication interne et développer la formation des jeunes. Droit dans ses baskets, il explique simplement : « Mon rôle est de faire correspondre nos ambitions avec nos besoins ». La Fédération se porte bien : 5,5 % de licenciés supplémentaires chaque année, mais le nouveau patron du XIII retrousse tout de même ses manches et se déplace dans chaque club car, assure-t-il : « Il y a encore beaucoup à faire ».En octobre, se tient la Coupe du monde et deux matches se joueront en France. Si le titre se dispute généralement entre l’Australie, la Nouvelle Zélande et la Grande Bretagne, Carlos Zalduendo espère bien mener nos Français vers les quarts de finale. Néo-Zélandais et Samoans viendront enflammer les stades d’Avignon et de Perpignan : un spectacle qui devrait susciter quelques vocations !Récemment élu meilleur dirigeant bénévole de l’année 2012, Carlos Zalduendo a encore prouvé qu’il savait mouiller le maillot !

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les jeunes de Konnexion s’illustrent à la Biennale de la danse

Danse

Une vieille dame de 72 ans, ancienne danseuse, qui joue des pointes perchée sur un verre en cristal posé sur un piano, vous y croyez ? Et

bien Le Boustrophédon l’a fait ! « Camélia » est un spectacle drôle et fin, qui vient d’être récompensé par la plus prestigieuse des com-pétitions en la matière : le Festival mondial du cirque de demain. Les 10 jurés professionnels ne pouvaient qu’avoir un coup de cœur pour nos Toulousains Julia Mathez, Eloïse Biseau et Daniel Masson.Jonglage, équilibre, contorsion, mât chinois, cette année, sur les 800 candidatures déposées, seuls 24 numéros ont été sélectionnés pour se produire sous le plus grand chapiteau du monde, à Paris. « Ce Festival est une distinction professionnelle importante pour nos artistes. On nous repère, on nous invite et on part en tournée ! », sourit Christian Coumin, directeur artistique du Boustrophédon.Montréal, Avignon, Marseille… « Camélia » viendra danser pour vous aux festivals de Balma et Cugnaux en mai et juin.Spectacles et agenda sur : www.leboustrophedon.fr

cultuRe Festival mondial du cirque de demain : coup de cœur pour nos toulousainslors du 34e Festival mondial du cirque de demain, qui s’est achevé le 27 janvier, la compagnie toulousaine Boustrophédon a reçu le prix « coup de cœur du festival » pour un numéro original d’équilibre sur verre.

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Carlos Zalduendo (à droite) en compagnie de Xavier Garbajosa,  lors des Trophées des Sports.

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Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 7

dossierMIdI-PyRÉNÉES, TERRE d’INNOVATION

Comme le signale l’agence Midi-Py-rénées Innovation, il ne s’agit pas forcément d’une révolution, mais innover, c’est bien provoquer un changement qui bouleverse plus ou moins nos modes de vie et de consommation. Il s’agit de bien plus que d’avoir une idée : l’innovation est la valorisation économique d’une in-vention ou d’un concept, qui au fi-nal donne un avantage compétitif aux entreprises. « L’innovation est un facteur clé du développement de nos territoires, qui permet d’ancrer

l’emploi en région », souligne Ber-nard Raynault, vice-président de la Région, chargé de l’Emploi, de l’in-novation et du développement éco-nomique. Rien d’étonnant en tout cas à ce que Midi-Pyrénées ait été choisie pour ce prochain grand forum de l’innova-tion. Car sur ce terrain-là, la région a de beaux atouts dans son jeu. Un chiffre en donne la mesure : chaque année, entreprises et laboratoires publics régionaux consacrent à la re-cherche et développement (R&D)

plus de 3 milliards d’euros*. Ce qui place Midi-Pyrénées en tête de toutes les régions françaises en intensité de recherche : elle représente 4,2% de son PIB et dépasse ainsi largement l’objectif fixé par la « stratégie de Lis-bonne » (3%). Certes, le secteur aéro-nautique, spatial et systèmes embar-qués se taille la part belle mais d’autres secteurs, comme ce-lui de l’agriculture, ne sont pas en reste. En dix ans, l’effort en matière de R&D des entreprises régionales s’est considé-rablement accru. Car dans une éco-nomie mondialisée, l’innovation per-met aux entreprises de se différencier et de ne plus se battre uniquement sur les prix, un combat souvent per-du d’avance face aux pays dit « low cost ». L’innovation est dès lors un frein efficace aux délocalisations et à la désindustrialisation. La Région a donc fait de l’innova-tion un axe fort de sa politique éco-

nomique. Son objectif : encourager dans cette démarche les petites entre-prises, TPE et PME et cela dans tous les secteurs même les plus tradition-nels ; celle-ci restant encore trop sou-vent la prérogative des grandes socié-tés dans les technologies de pointe. Pour les années à venir, la stratégie

régionale de l’innova-tion, adoptée en 2009 sous l’impulsion de l’Union européenne, prévoit d’encourager le transfert technolo-gique. En s’appuyant

sur un autre atout : une forte concen-tration, en région, de laboratoires de recherche publique. Au-delà de la dimension écono-mique, cette stratégie vise aussi à préparer l’avenir. Car pour de nom-breux acteurs interrogés dans ce dos-sier, « Innover, c’est aussi répondre aux besoins sociétaux de demain ».

* Dossier de l’Insee n°151 « La recherche en Midi-Pyrénées, une dynamique d’enver-gure internationale », avril 2011

Midi-Pyrénées est en tête de toutes les régions françaises

en intensité de recherche.

Midi-Pyrénéesterre d’innovation

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en avril, la région accueillera Futurapolis, un « mini-sommet » de l’innovation dont la première édition, l’an dernier, avait rencontré un vif succès. cette année encore des grands noms, scientifiques, chefs d’entreprise et personnalités politiques, seront réunis pour de nombreux débats. car à l’heure où les innovations technologiques se succèdent à une vitesse vertigineuse, se pose la question légitime du pourquoi innover ? et, puis dans le fond, qu’est-ce qu’une innovation ?

Curiosity, ou quand l’innovation élargit considérablement le champ des possibles.Parti en 2011 à la conquête de Mars, le robot Curiosity dispose d’un œil-caméra conçu à Toulouse.

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dossierMIdI-PyRÉNÉES, TERRE d’INNOVATION

8 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

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Cet événement, orga-nisé par le magazine le Point, avec la Mairie de Toulouse et la Région Midi-Pyrénées est

consacré à ces nouveau-tés qui transforment nos modes de vie.

Et il a pris de l’ampleur : durant trois jours, les 11, 12 et 13 avril, Futurapolis donnera la parole à des experts scientifiques renommés ainsi qu’à des per-sonnalités politiques et des chefs d’entreprise, réu-nis pour de nombreux débats au Centre de congrès

Pierre-Baudis, à Toulouse. Interviendront ainsi Serge Haroche, prix Nobel 2012 de chimie, Axel Khan, généticien, Michel Bras, chef étoilé ou encore Jean Nouvel, architecte. Futurapolis qui, selon Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, a vocation à se perpétuer pour devenir le « Davos de l’innovation », vous invite à venir assister aux tables-rondes sur les thèmes tels que « les gaz de schistes en question », « OGM : la polémique », « manger vrai » ou « penser les métropoles de demain ».

Renseignements : www.lepoint.fr/futurapolis

FoRum innovation

Futurapolis : venez débattre !pour sa deuxième édition, le forum national de l’innova-tion est de retour dans la région.

C’est quoi l’innovation ? Quelle différence fait-on avec une découverte ?Cela se résume à la différence entre « savoir » et « faire ». Dans le domaine de la connaissance, il y a la production de nouveaux savoirs, processus légitime en lui-même, qui répond à la question existentielle : comprendre notre monde. Et puis vous avez le « faire », la recherche technologique : faites-moi un robot qui fasse la vaisselle, construisez-moi un pont. Là je suis dans le processus d’innovation, j’ai répondu à un besoin. Est-ce que j’ai découvert quelque chose ? J’ai envie de dire très rapidement non, même si cette recherche aboutit à des bribes de décou-

vertes. Mais l’innovation ne répond pas toujours à un besoin exprimé. Le téléphone portable, par exemple, n’a pas répondu à une demande des individus, c’est le besoin qui s’est imposé. Il y a, dans ce processus, des éclairs de génie de gens qui ont « fait », comme par exemple Edison qui a utilisé ses connaissances sur l’électricité pour inventer les premières ampoules électriques à vis.

Les travaux que vous avez menés au CNRS vous ont permis de créer une start-up en 2000. Quels sont les ingrédients pour passer de la recherche à l’entreprise ?

Il s’agit d’un processus individuel, même si j’ai mené cette aventure avec d’autres col-lègues chercheurs. À la base, il y a l’envie de voir se concrétiser ses propres travaux de recherche. Comment convaincre qu’il y a quelque chose d’utile à ce que l’on fait ? Le mieux est de le concrétiser soi-même. Ce n’est pas si évident, parce que piloter une entreprise, c’est un autre métier. Je l’ai pratiqué pendant deux ans ; ce n’est pas une tâche facile. Cela interroge le mécanisme de transfert technologique : le chercheur doit y être bien préparé et en comprendre la logique. C’est pourquoi, dans le domaine de l’innovation, il faut favoriser les liens entre chercheurs et entreprises.

vous développez au Laas un robot « humanoïde ». Cela pose une question : l’innovation est-elle toujours souhaitable ?On transfère beaucoup trop de craintes sur la technologie. Regardez par exemple la précision chirurgicale qu’apporte la machine au médecin. Là, on peut parler de progrès ! Bien sûr, n’avoir face à soi qu’une interface d’ordinateur, remplacer toujours plus les hommes par des machines, ça pose la question des usages. Question qui n’est pas nouvelle, ni propre à la robotique. L’innovation modifie toujours des savoir-faire et des savoir-vivre.

Midi-Pyrénées : tête chercheuse

1re région française et 8e européenne pour l’in-tensité de la recherche Dépenses en R&D = 4,2 % du PIB régional. La moyenne française est de 2,1 %.

Les dépenses en recherche et développe-ment (R&D) atteignent près de 3300 millions € au global par an. L’industrie aéronautique et spa-tiale concentre plus de la moitié des dépenses des entreprises (56%), suivie de l’industrie phar-maceutique (12%).

Les PME consacrent en moyenne 28 900 euros par an à la R&D

La recherche et développe-ment occupe 28 100 personnes dans la R&D dont 19 670 chercheurs

1er rang des régions françaises avec 16,2 cher-cheurs pour mille emplois salariés

Les entreprises régio-nales emploient 17 900 salariés en recherche et développement, un effectif qui a triplé en 10 ans, soit la plus forte progression en France.

3e région pour le nombre de brevets dépo-sés (740 en 2011), derrière l’Ile-de-France et Rhône-Alpes

Les atouts : 4 pôles de compétitivité, 6 clusters labellisés « grappes d’entreprises », un Pres (regroupement de 4 universi-tés, 17 écoles d’ingénieurs et écoles spécialisées, 15 écoles doctorales), 3 fondations de recherche.

Sources : Insee, Ministère de l’Ensei-gnement supérieur et de la recherche, MPE, INPI

3 questions à Jean-paul laumond, roboticien, chercheur au laas (cnRs) et titulaire en 2012 de la chaire innovation au collège de France.

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Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 9

dossierMIdI-PyRÉNÉES, TERRE d’INNOVATION

Créer sa petite entreprise à partir d’un concept innovant n’est pas une chose si aisée, d’où la créa-tion de l’incubateur de Midi-Pyrénées. Cofinancée par la Région, cette struc-ture est là pour ai-der à la création de jeunes pousses innovantes. Une quinzaine de projets à la fois pro-fitent d’un coaching sur-mesure de 12 mois en moyenne (accom-pagnement juridique, commer-cial etc.). Cette période d’essai s’avère payante : le taux de survie de ces start-up (74 % d’entre elles

existent toujours) est supérieur à la moyenne nationale. Mais tous n’y parviennent pas, car même une belle innovation n’a pas tou-jours de débouchés. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 168 projets soutenus par l’incubateur en 12 ans, un peu plus de la moi-

tié a donné nais-sance à une socié-té. Les autres ont jeté l’éponge. Mais c’est aussi le rôle de l’incubateur que de

prendre des risques en soutenant des concepts qui n’aboutiront pas et éviter à certains de se lancer dans une aventure impossible. Le dernier projet arrivé : une applica-tion pour smartphones proposant une solution de covoiturage. Infos : www.incubateurmipy.fr

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avoir la bonne idée ne suffit pas, encore faut-il parvenir à transformer l’essai. c’est la vocation de l’incubateur midi-pyrénées.

« La production d’insectes, riches en protéines, a un faible impact environnemental si on le com-pare à l’élevage bovin. D’où l’inté-rêt pour l’entomophagie, c’est-à-dire la consommation d’insectes, très répandue en Afrique, en Asie et en Amérique latine, et d’ailleurs encouragée par les Nations Unies »,

explique Cédric Auriol gérant de la société toulousaine. Cette innova-tion dans nos modes de consom-mation jugée « eco responsable » a en tout cas séduit le jury du concours Inn’Ovations, qui lui a décerné le prix « coup de cœur » pour sa barre nutritive à base de grillons et de vers de farine. La 32e édition de ce concours de l’inno-vation, financé par la Région, a récompensé cette année sept autres lauréats : les sociétés Phonitive (Grand prix), Innopsys, SiConsult, Cocagne & Compagnie et Pixience, l’Ecole d’ingénieurs de Purpan, l’Association MécaElec Concept Plus d’infos : www.mp-i.fr

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un aliment à base d’insectes récompensé

incubateur midi-pyrénées : le coach des jeunes pousses innovantes

manger des insectes, cela vous dérange ? c’est pourtant ce que propose la société micronutris qui dispose à saint-orens d’un élevage d’insectes destiné à l’alimentation humaine.

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Catherine Jeandel, conseillère régionale, présidente de l’agence Midi-Pyrénées Innovation

« Les entreprises innovantes sont celles qui créent le plus d’emplois »Dans une économie en évolution constante, les entreprises n’ont pas d’autre choix que d’innover. S’adapter à un environnement qui bouge sans cesse est primordial pour faire face à une concurrence mondiale accrue. Dans ce sens, nous sensibilisons les PME à cette démarche d’innovation, afin de les stimuler et de les pousser à anticiper le monde de demain. À raison, puisque nous constatons que les entreprises innovantes sont celles qui créent le plus d’emplois sur le territoire. De manière

globale, innover, c’est permettre de diversifier les activités de la région. Enfin, il y a un enjeu sociétal fonda-mental : l’innovation doit répondre aux besoins de notre société et imaginer, par exemple, les énergies ou encore les transports du futur. »

Elle a dit…

Pas évident lorsque l’on est chercheur de se transformer en chef d’entre-prise ! Il aura donc fallu deux ans « d’incubation » pour que le  Dr Descargues donne naissance à sa société, Genoskin, issue de ses travaux menés dans un laboratoire du CNRS. Son concept, plusieurs fois récompensé lors de concours à l’innovation, répond pourtant à un vrai besoin : créer et commercialiser des modèles de peau humaine, in vivo et 

ex vivo, destinés aux tests derma-tologiques. « Le marché va prendre de l’ampleur, c’est certain, car nos mo-dèles de peaux permettent d’éviter les tests sur animaux, de moins en moins bien acceptés par l’opinion», explique le Dr Descargues. L’Union européenne vient d’ailleurs de les interdire pour les produits cosmétiques. De belles perspectives donc pour cette société soutenue par la Région via une aide au conseil stratégique.

Genoskin : stop aux tests sur animaux

Une quinzaine de projets à la fois

profitent d’un coaching sur-mesure.

Des recettes surprenantes…

Page 10: Midi Pyrénées Info 49

le point commun entre vegeplast (Hautes-pyrénées) et les Forges de niaux (ariège) ? ces deux pme ont créé des produits innovants, qui leur permettent aujourd’hui d’envisager de doubler leur chiffre d’affaires. pour cela, elles installeront chacune un deuxième site de production en midi-pyrénées à l’horizon 2014. À la clé : une centaine d’embauches à elles deux.

dossierMIdI-PyRÉNÉES, TERRE d’INNOVATION

10 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Quel est le lien entre des tees de golf, des agrafes à vignes et des liens de parachutes ? Réponse : leur fabrication réalisée à 100 % à partir de matières végétales, avec entre autre une céréale, le maïs. Ces produits ont été mis au point par la société Vegeplast, ins-tallée à Bazet, à quelques kilomètres de Tarbes. « La création de l’entreprise, il y a dix ans, est partie d’une idée simple : inven-ter un nouveau matériau qui soit biodégradable et compostable et qui puisse peu à peu remplacer le

plastique d’origine pétrochimique qui pollue notre environnement », explique son fondateur Vincent Pluquet, qui a déposé deux bre-vets sur son procédé de fabrica-

tion. Si Vegeplast s’est fait connaître en lan-çant des capsules com-patibles Nespresso (1 million de ces cap-

sules sortent chaque jour de son site), la société qui emploie 45 salariés poursuit ses recherches pour perfectionner son matériau, en collaboration avec des labora-toires de la région. « Nos poubelles

débordent de déchets. Il devient impé-ratif de trouver des solutions i n n ov a n te s pour les ré-duire », pointe Vincent Plu-quet. À pré-sent, la PME compte s’attaquer au marché « énorme » de l’emballage alimentaire. Un projet lancé avec le soutien du pôle de compétitivi-té agriculture et agroalimentaire, Agrimip, et bénéficiant d’une aide de la Région.

« Nous p r é v o y o n s d’installer un deuxième site de production sur la zone aéropor-tuaire de Tarbes d’ici deux à trois ans. Nous recruterons alors une quarantaine de salariés », indique Vincent Pluquet.

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L’innovation n’est pas la chasse gardée des entreprises de haute technologie. La preuve avec Forges de Niaux, (re-)deve-nue leader européen dans la production de disque de labour pour machines agri-coles, grâce à un nouveau produit bre-veté. Hier menacée par une concurrence des pays émergents, la société ariégeoise – dont l’origine du site de production remonte aux comtes de Foix ! - prévoit à présent d’ouvrir un deuxième site à Tarascon-sur-Ariège, d’ici deux ans, afin de doubler sa production. À ce jour, 1,8

millions de disques sortent de l’usine chaque année. Son dirigeant, Laurent Pineda, raconte : « Inquiets pour l’ave-nir des Forges et de ses 127 salariés, nous avons décidé de nous battre, non pas sur les prix mais sur la qualité ». L’idée : proposer un produit plus résistant. En 2001, les pre-mières recherches démarrent pour modifier la composi-

tion métallurgique de l’acier utilisé. Ce n’est qu’en 2008 qu’un brevet est déposé. Aujourd’hui victime de son succès, les Forges n’arrivent plus à répondre à toutes les commandes qui affluent de tous les pays et notamment de... Chine ! Une nou-velle ligne de production est en cours de réalisation. La société bénéficie pour cela d’un contrat d’appui de la Région. « Nous prévoyons l’embauche de 25 salariés à Niaux, puis 70 nouveaux postes seront créés avec l’usine de Tarascon », précise Laurent Pineda.

ces pme qui innovent et créent de l’emploi

vegeplast

Forges de niaux

Et si on réinventait aussi l’emploi ?Manager autrement, améliorer le bien-être au travail : c’est aussi innover ! Un exemple de cette démarche avec Ethiquable, entreprise du Gers. Cette société, qui commercialise des produits issus du commerce équitable, s’est engagée dans une démarche d’innovation économique… et sociale. La PME s’est ainsi créée sous la forme d’une société coopérative (Scop) : la majorité du capital appartient donc à ses salariés qui nomment leurs dirigeants, décident des grandes orientations et du partage des bénéfices. La Région soutient à la fois son projet de lancement d’une nouvelle gamme (des produits locaux issus de l’agriculture biologique), en même temps que sa politique de ressources humaines. Au total, Ethiquable a créé 15 emplois aidés par le Fonds régional d’innovation pour l’emploi (FRIE), dont l’objectif est de favoriser la création d’emplois de « qualité».

INNOvaTION SOCIaLE

1 million de capsules sortent chaque jour de

son site.

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Végéplast s’attaque à un marché mondial en plein développement,  celui de la capsule de café.

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Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 11

dossierMIdI-PyRÉNÉES, TERRE d’INNOVATION

« Jusqu’alors les efforts étaient disséminés entre tous les acteurs de la recherche publique, qui manquaient de moyens pour permettre le trans-fert technologique, c’est-à-dire passer de l’idée à l’innovation », estime Pierre Dufresne, président de Toulouse Tech Trans-fer (TTT), société créée il y a un an, par le PRES (regroupement des universités et grandes écoles de la région), le CNRS et la Caisse des

Dépôts et Consignation, afin de répondre à cette problématique. À charge pour l’équipe de TTT

de trouver des applica-tions concrètes aux tra-vaux des 110 unités de recherche ainsi concer-nées. Et de définir la meilleure voie pour une

mise sur le marché. « Nous gérons les dépôts de brevets et nous pre-nons à notre charge la partie la plus risquée : le financement de la preuve de concept », précise Pierre

Dufresne. À ce jour, 21 projets ont été lancés et 14 brevets déposés. Dernier exemple en date : les in-grédients cosmétiques conçus par la PME toulousaine Syntivia vont bénéficier d’une nouvelle techno-logie de pointe. L’entreprise va en effet pouvoir améliorer son étude

de la pigmentation de la peau grâce à une technique d’image-rie très innovante développée par l’Itav (l’Institut des technologies en sciences du vivant).

Face à une révolution technolo-gique, nous ne jouons pas tous à armes égales. Un exemple : navi-guer sur internet. Des études ont montré que les personnes plus âgées parviennent plus difficile-ment à trouver une information sur les pages web lorsque celles-ci contiennent beaucoup de menus, rubriques et autres liens hyper-textes. Pourquoi, en vieillissant, se noie-t-on facilement en naviguant sur l’océan internet ? C’est la ques-tion à laquelle a voulu répondre le laboratoire LTC de l’université Toulouse II Le Mirail, qui étudie les processus cognitifs mis en jeu lors de la réalisation d’une tâche com-plexe. Ces travaux menés en par-tenariat avec un autre laboratoire, l’IRIT, indiquent qu’un défaut dans une fonction de la mémoire (la recollection), associé entre autre à une réticence face aux nouvelles

technologies, en serait à l’origine. Ce projet de recherche, soutenu par la Région, permet de mieux comprendre les interactions entre l’homme et les TIC qui ont un rôle central dans le monde du travail, nos relations sociales et notre vie quotidienne .

En savoir plus : clle-ltc.univ-tlse2.frwww.irit.fr

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midi-pyrénées est riche de sa centaine de laboratoires publics. pour autant, reste posée la question de la valorisation de cette recherche en termes économiques.

toulouse tech transfer : sortir les idées du labo !

pas tous égaux face à l’innovation…

Le contrat d’appui spécifique innovation vise à soutenir l’effort de recherche et développement d’une entreprise, grâce aux financements de préétudes, d’essais ou de prototypes, de conseil en innovation ou encore d’aides aux dépôts de brevets (362 contrats financés depuis 2007)

Le contrat laboratoire-entreprise a pour objectif de favoriser le transfert technologique grâce au soutien de projets menés par un laboratoire en collaboration avec une entreprise.

Les appels à projet sectoriels s’adressent prioritaire-ment aux PME d’une même filière et soutiennent des projets innovants portant sur les technologies clés de demain. Il en existe cinq : Agil IT (pour les TIC), Eco Innov (domaine de l’énergie), Aerosat (construction aéronautique et spatiale), Epicure (filières alimentation et santé), Lapey-rouse (applications spatiales)

La prestation technologique d’innovation (PTI) vise à inciter les petites entreprises (moins de 50 salariés) à innover pour la première fois en finançant des études de pré-faisabilité

Le fonds d’investissement spécialisé innovation, IrdiNov : créé par la Caisse des dépôts et consi-

gnation et les Régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, il permet la prise de participation d’entreprises innovantes en phase de création

La RégION STImuLE L’INNOvaTION au TRavERS DE pLuSIEuRS aIDES :

À ce jour, 21 projets

ont été lancés et 14 brevets

déposés.

RecHeRcHe puBlique

sciences Humaines

L’Institut des Technologies en Sciences du Vivant est partenaire de la PME Toulousaine Synthivia.

Faciliter l’utilisation d’Internet par les séniors, c’est aussi de l’innovation.

nouveauté

Page 12: Midi Pyrénées Info 49

12 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Ma planète

Diminuer les émissions de gaz à effet de serre qui pèsent sur le chan-gement climatique : c’est l’objectif du Plan Énergie Midi-Pyrénées. Mais malgré les économies d’énergie et les énergies renouvelables, certaines émissions de CO2 restent inévitables. Face à ce constat, la Région a mis en place un « Fonds Carbone » afin de

compenser une part des émissions de gaz à effet de serre générées en Midi-Pyrénées. Créer des « puits de carbone » dans notre région, c’est possible ! En effet, les arbres piègent naturellement le carbone en absorbant le CO2 au cours de leur croissance. Un hectare de forêt séquestre ainsi entre 11 et 37

tonnes de CO2 par an. Depuis 2011, la Région a ainsi soutenu 103 projets visant l’amélioration ou la création de forêts « puits de carbone ».Dans cette logique d’arbre séques-trateur de carbone, la Région sou-tient aussi l’agroforesterie, c’est-à-dire la plantation d’arbres dans les champs de culture ou d’élevage. Ces pratiques ont d’autres bénéfices : bio-diversité des paysages, régulation du cycle de l’eau, maintien de la fertilité des sols… En 2012, la Région a ainsi financé la plantation de plus de 3 800 arbres répartis sur 79 hectares.

Remettre des arbres dans les champs : une mesure aussi esthétique qu’utile, qui offre de nombreux atouts pour l’environnement, en permettant notamment le stockage du co2.

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Des arbres pour piéger le carbone

cette année encore, la Région midi-pyrénées renforce son soutien aux bâtiments peu consommateurs d’énergie.

Pour comprendre les enjeux de cet engagement, il faut savoir que le secteur du bâtiment est res-ponsable de pas moins d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre, et de près de la moitié des

consommations d’énergie de tout le territoire de Midi-Pyrénées.Partant de ce constat, l’ADEME (Agence De l’Environne-ment et de la Maî-trise de l’Énergie) et la Région proposent un financement du surcoût lié à l’excellence environnementale et la performance énergétique des

projets constructifs. Actif depuis 2007, le programme « bâtiments

économes » a accordé plus de 3,5 mil-lions d’euros pour la construction d’équipe-ments publics, de bâti-ments tertiaires et de

logements sociaux.Pour les foyers les plus modestes, sobriété énergétique rime avec

charges réduites, une façon de lut-ter contre la précarité énergétique. L’appel à projets a notamment financé 347 logements sociaux, dont 135 sont terminés à ce jour, et 176 en cours de travaux.Pour la session 2013, les porteurs de projets peuvent déposer leur can-didature jusqu’au 4 juin prochain.Plus d’info : www.midipyrenees.fr/batiments-economes

Bâtiments économes : en 2013, la Région poursuit son action

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Développement DuRaBle

Bio : soutenir l’expérimentation et la rechercheLa Région poursuit son enga-gement en faveur du bio. En 2013, elle consacrera, pour la 6e année consécutive, 135 000 euros à l’accompa-gnement d’expérimentations en agriculture biologique.

Sélectionner des variétés adaptées à la production bio, tester de nouvelles pratiques et moyens de lutte contre les maladies, voilà en quoi consistent les expérimentations menées depuis plusieurs années pour répondre aux besoins des différentes filières de l’agriculture biologique. La Région consacre 135 000 euros par an à l’accompagnement de ces travaux. Elle finance, par exemple, les recherches du Centre d’Expéri-mentation en Fruits et Légumes de Midi-Pyrénées (CEFEL) en arbori-culture biologique. Midi-Pyrénées étant l’une des principales régions productrices de pommes bio, la demande est forte pour trouver des réponses innovantes permettant d’améliorer la qualité des fruits et leur maintien après récolte tout en conservant une production com-pétitive. Divers tests sont ainsi en cours pour optimiser la protection du verger de pommier : évaluation de variétés résistantes à la tavelure (maladie touchant les arbres frui-tiers), comparaison de porte-greffes, de systèmes de filet de protection contre les insectes, de techniques de gestion des mauvaises herbes… 

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  Nouveaux bâtiments du square Maimat, à Muret (31).

L’agroforesterie est un des axes du Fonds Carbone financé par la Région.

Le secteur du bâti-ment est respon-

sable d’un tiers des émissions de gaz à

effet de serre.

Page 13: Midi Pyrénées Info 49

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Page 14: Midi Pyrénées Info 49

14 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

DécodageBUDGET 2013

Un nouveau programme de travaux dans les lycées.1ère année d’un plan de 180 chantiers qui touche tous les lycées, avec priorité à l’accessibilité pour les per-sonnes en situation de handicap et à la rénovation énergétique.

Un fonds de soutien aux familles en difficulté pour faire face notamment aux frais de cantine, à partir de la rentrée de septembre.

Ecoles d’infirmières : ouverture de l’antenne de Saint-Gaudens, début des travaux de l’antenne de Figeac, des école de santé à Toulouse, études pour l’école d’Albi.

Pass’Insertion : aide personnalisée d’accès à l’emploi pour 1500 jeunes de 18 à 30 ans sans qualification.

Prise en charge de la formation des bénéficiaires d’emplois d’ave-nir partout en Midi-Pyrénées et création de 40 emplois d’Avenir dans les services de la Région.

Une Maison commune emploi-formation à Tarbes, la 19e de Midi-Pyrénées.

Renforcement et développement des sites universitaires à Albi, Auch, Cahors, Castres Figeac, Foix, Millau-Saint-Affrique, Montauban, Rodez et Tarbes.

Trois installations importantes pour la région : le Centre composites de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tarbes ; à Tou-louse, l’Etablissement public français du Sang et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

Croissance PME : un accompagnement renforcé de PME à fort potentiel pour en faire des entreprises de taille intermédiaire créatrice d’emplois.

Fonds d’amorçage IRDInov : l’apport de fonds pour des nouvelles entreprises innovantes. Et des prêts d’honneur en par-tenariat avec la Caisse des Dépôts.

Ouverture d’une 1ère « Maison Sud Ouest France » en Chine pour développer les exportations de produits agroalimentaires de Midi-Pyrénées et Aquitaine.

Thermalisme : campagne de promotion des 18 stations de thermalisme et de la filière «bien être» avec les acteurs du secteur.

Tourisme : plan triennal de soutien à l’aménagement des cœurs emblématiques des Grands Sites.

Le budget régional permet d’assumer les com-pétences traditionnelles de la Région et de poursuivre intégralement les pro-grammes engagés, tels que les plans régionaux pour l’aéronautique, l’agriculture biologique, le haut dé-bit, la lutte contre le cancer, ou en-core le Plan rail qui sera achevé en 2013. De nouveaux dispositifs sont même lancés (voir page ci-contre). « Avec ce budget, tous nos engagements pris en 2010

sont désormais mis en œuvre, sans exception », a commenté Martin Malvy, le président de la

Région Midi-Pyrénées. « Il tient compte d’une conjoncture parti-culièrement difficile. Nous avons su dans ce contexte maintenir nos ca-pacités d’autofinancement, conser-ver notre capacité d’agir. Grâce à ces marges, notre budget 2013 est, cette

année encore, ambitieux et réaliste, à la condi-tion de continuer à en maîtriser l’évolution ».

41,4 %

13,1 %

Quelques uns des programmes et dispositifs nouveaux qui marqueront l’action régionale cette année. L’enseignement supérieur, la recherche

et l’innovation, l’économie et l’emploi

L’éducation, la formation professionnelle et l’apprentissage

399 M e

Les élus régionaux ont adopté en décembre dernier un budget 2013 de 1,194 milliard d’euros. Il respecte les équilibres en permettant une progression des investissements, au prix d’une stricte limitation des dépenses de fonctionnement, qui n’évoluent que de 1%.

NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS

126 M e

Un budget 2013

Avec ce budget, tous nos

engagements pris en 2010

sont désormais mis en œuvre

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Page 15: Midi Pyrénées Info 49

Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 15

DécodageBUDGET 2013

35,7 %

9,8 %

344 M e

En présentant le rapport budgétaire, Nadia Pellefigue, vice-présidente en charge des Finances, a détaillé les indicateurs qui confirment le maintien d’une situation financière saine pour l’institition régionale. Midi-Pyrénées restera l’une des Régions les moins endettées de France en 2013, avec moins de 98 € de dette par habitant et une capacité de désendettement en 1,1 année, quand la moyenne des Régions est de 4 années. Son épargne nette sera maintenue à 237 M€.« Ce budget respecte les équilibres, maîtrise drastiquement les dépenses de fonctionnement et permet une progression des investissements, qui se situeront à 160 € par habitant contre 156 en 2012, la moyenne des Régions s’établissant à 138 € », a souligné Nadia Pellefigue. « L’agence Fitch nous a attribué une des meilleures notes* qu’elle pouvait attribuer. Ce type de note n’est pas une fin en soi. Elle confirme ainsi les marges de manœuvre que nous avons pu conserver. Mais l’évaluation qui demeure la plus importante à nos yeux est celle des Midi-Pyrénéens pour notre action politique et la réalisation de nos engagements ».

* AA+ avec perspective stable

Des finances saines

ambitieux et réaliste

Midi-Pyrénées Ener-gies Investissements : soutien financier sup-plémentaire pour les nouvelles entreprises productrices d’énergie renouvelable.

Nouveau programme d’allongement de quais de gare-TER pour permettre à terme d’augmenter le nombre de wagons par train aux heures de pointe.

Agrandissement des parkings des gares-TER de Castres, Labruguière, Maza-met, Gimont et Carbonne, portant à 41 le nombre de parkings réalisés ou en travaux.

Nouvelle commande de 11 Régiolis (TER nouvelle génération) et extension de l’atelier de maintenance à Toulouse.

vélostation de 600 places à la gare de Toulouse-Matabiau, accessible avec la carte Pastel.

• Aide aux communes pour la construction de 1000 logements sociaux, qui s’ajoute aux aides à la rénova-tion énergétique de 3500 logements sociaux par an et aux 3500 eco-chèques pour les particuliers.

• Coopération renforcée avec les régions voisines pour la promotion de la langue et de la culture occitanes.

• Midi-Pyrénées Coop’Dev : une associa-tion pour féderer les acteurs de la coopération et de l’aide internationale.

• Présidence de l’Eurorégion Pyré-nées-Méditerranée placée sous le signe d’une coopération plus poussée en matière d’innovation.

344 M e

Le développement durable et les transports

94,7M e

L’aménagement, l’animation des territoires et l’effort de solidarité€

NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS // NOuvEllES ACTIONS

L’éducation, la formation professionnelle et l’apprentissage

Le développement durable et les transports

L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, l’économie et l’emploi

L’aménagement, l’animation des territoires et l’effort de solidarité€

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Vote du budget régional, décembre 2012.

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16 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Seulement 22 kilomètres séparent Villefranche-de-Rouergue de Najac. Mais c’est à un voyage de plusieurs siècles en arrière que nous convient les deux cités aveyronnaises, jusque dans la seconde partie du XIIIe siècle, à la fin de l’épisode cathare, lorsqu’Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis épousa Jeanne, fille du dernier comte de Toulouse, Raymond VII, et devint le nouveau comte. Il édi-fia, en 1252, une nouvelle ville à la sortie des gorges de l’Aveyron et de l’Alzou. Dotée de franchises, d’où son nom, Villefranche, elle bénéficia de sa situation exceptionnelle au confluent des deux rivières, pour asseoir son dé-veloppement économique sur le Rouergue et même bien au-delà. Aujourd’hui Villefranche-de-Rouergue reste une des plus belles bastides, et a conservé un extraordinaire patrimoine : sa place Notre-Dame et ses couverts, ses venelles médié-vales, la chapelle des Pénitents Noirs et l’unique Chartreuse Saint-Sauveur construite aux portes de la ville entre 1451 et 1459. Ce monastère est un chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant. Son cloître est l’un des plus vastes de France, le

petit cloître est, quant à lui, un modèle de gothique flamboyant. En prolongeant le voyage de quelques kilomètres impossible de passer à côté de Najac et de la sil-houette fantomatique de son château tout enguir-landé d’une farandole de petites maisons. Cette

forteresse royale, édifiée en 1253, est un modèle de la défense militaire mé-diévale. Elle bénéficia des meilleures technologies de l’époque pour suré-lever les courtines à vingt-trois mètres de hauteur. Cinq tours rondes furent

ajoutées aux anciennes fortifications et le donjon de trente-huit mètres de haut impose encore au-jourd’hui le respect. Najac s’est vu décerner le la-bel de Pays d’art et d’histoire et fait partie des Plus Beaux Villages de France. L’unique rue centrale est bordée de maisons à pans de bois qui s’alignent jusqu’au quartier de la Pause, le bien nommé.

Classée monument historique, la forteresse royale fut rapidement réduite au rôle de prison. Les der-niers templiers du Rouergue y furent incarcérés, et plus tard les Croquants. Ses archères de 6,80 m sont absolument uniques et de la terrasse du donjon on admire le magnifique paysage formé par les gorges de l’Aveyron.

Découvrez dans chaque numéro de midi-pyrénées Info, l’un des 25 grands Sites touristiques de la région.

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     À ce jour, la collection Grands Sites est constituée de 25 Grands Sites répartis sur le territoire régional et sur l’ensemble des départements : Collection Ariège : « 14 000 ans d’Histoire », Pic du Midi, Gavarnie, Cauterets-Pont d’Espagne, Lourdes, Marciac, Auch, Flaran/Baïse/Armagnac, Moissac, Vallée de la Dordogne/St-Céré, Rocamadour, Figeac, Cahors, St-Cirq Lapopie, Conques, Villefranche de Rouergue/Najac, Viaduc de Millau, Cordes, Albi, Sorèze-Revel-St-Férréol : « Aux sources du canal du Midi », Toulouse, Canal des deux mers, Bagnères de Luchon, St-Bertrand de Comminges/Valcabrère, Rodez.

en un an, entre 1252 et 1253, alphonse de poitiers créa villefranche-de-Rouergue, une ville nouvelle dédiée au commerce et fit de najac une des plus redoutées forteresses du moyen-Âge. aujourd’hui, Grands sites, najac et villefranche n’accueillent plus que de pacifiques envahisseurs.

La campagne des Grands Sites primée

La dernière campagne de promotion des « Grands Sites de Midi-Pyrénées » vient d’être retenue parmi les 100 meilleures publicités par le jury du Grand Prix de la Publicité Presse Magazine qui récompense chaque année depuis 28 ans les meilleures créations publicitaires parues en presse magazine. Financée par la Région Midi-Py-rénées et le Comité Régional du Tourisme, elle est l’œuvre de l’agence de publicité Voix Publique.

Les deux cités aveyronnaises nous

convient à un voyage de plusieurs siècles

en arrière.

À gauche, le petit cloître de la chartreuse Saint-Sauveur à Villefranche-de-Rouergue. À droite, vue de la rue principale de Najac.

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Structures originales, les FRAC sont des associa-tions cofinancées par l’État et les Régions et entièrement dédiées à la création contempo-raine et à sa rencontre avec les publics sur tout le territoire français. En 30 ans, ils ont permis la constitution de collec-tions singulières d’en-vergure internationale. À l’occasion de cet anniversaire, le public pourra découvrir ces dernières à travers deux grandes manifestations. Au niveau régio-nal, chacun des 23 FRAC donnera carte blanche à un ou plusieurs

créateurs pour présenter sa col-lection. En Midi-Pyrénées, cela donnera lieu à l’exposition des artistes Guillaume Leblon et Laurent Mauvignier, « Je jouais avec les chiens et je voyais le ciel

et je voyais l’air » du 12 au 19 avril pro-chain au Théâtre Garonne, à Tou-louse. Au niveau nat iona l , une grande expo, intitu-lée « Les Pléiades », se tiendra aux Abat-toirs, à Toulouse, du 28 septembre 2013 au 5 janvier 2014. Elle regroupera en

un lieu l’ensemble des 23 projets qui auront été présentés dans chaque région en 2 013.

Plus d’infos sur : www.lesabattoirs.org

Vivre al Païs

Mai de 10 000 visitas en tres meses ! Aquò clica, aquò clica, dins lo site Internet del Congrès Permanent de la Lenga Occitana ! Cal dire qu’èra fòrça esperat aquel diccio-nari. Dels universitaris, ensenhaires mas tan-ben afogats e curioses. Dels utilizators mul-tiples, enfin regaudits.Es plan ufanós de l’escasuda d’aquel diccionari lo director del Congrès, Benaset Dazeas : « Aquò’s un espleit que fasiá sofraita crusèlament e per lo qual trabalham dempuèi mai d’una

annada ambe los sòcis del conselh lingüistic. Lo nòstre objectiu èra de valorizar l’unitat de la lenga en respectant sa diversitat ».

L’objectiu es com-plit. Cada region que se parla l’occitan (d’Aquitània a Ròse-Alps, en passant per Lemosin e Auvèrnhe) es representada aicí

dins son identitat lingüistica. E es plan per la rason que non existís un occitan « universal », que lo Congrès a desirat botar en linha aquel Dicod’Òc, francés-occitan, qu’amassa las sièis variantas de

la lenga (gascon, vivaro-alpenc, provençal…).Una lenga que 12 % del mond de Miègjorn-Pirenèus afortisson de parlar correntament *, mas que coneis un estrambòrd que creis, mai que mai, al prèp dels joves que 60 % se dison interessats per las ofèrtas culturalas en ligam ambe Occitània*.Messatjòt del President del Congrès : « Passatz lo portal ! Venètz vistalhar las òbras ! »

*Estudi de la Region Miègjorn-Pirenèus ambe un escapolon de 5 000 personas, decembre de 2010.

Site internet : locongres.org

Concert au profit des autistesIl y aura du beau monde à la Halle aux grains dimanche 12 mai ! Galliano, Frésu et Lundgren offriront, à des spectateurs chanceux, la magie de leur album « Mare Nostrum ». Une unique représentation au profit des autistes et handicapés.

L’initiative de cette belle réunion d’artistes revient à l’association « Cante l’Aouselou » qui possède une jolie propriété à Mirepoix sur Tarn, entièrement dédiée à l’accueil de personnes handicapées et autistes. Près de 400 personnes viennent s’y ressourcer chaque année, via les instituts médico-éducatifs ou les maisons d’accueil spécialisées. Des séjours qui permettent aux malades de sortir de leur quotidien. Pour entretenir cette demeure et améliorer les services proposés, l’association compte sur ses 500 adhérents mais également sur les manifestations qu’elle organise. Hélène Nougaro, présidente d’honneur, et Yves Juniet, membre fondateur, font une nouvelle fois appel aux talents internationaux pour soutenir leur action : « Nous avions déjà organisé un concert en 2006 qui avait fait salle comble, et c’est pour nous un plaisir que de réitérer une telle proposition ». Richard Galliano, accordéoniste renommé, Paolo Frésu, talentueux trompettiste notamment aperçu sur les planches de « Jazz in Marciac » et Jan Lundgren, grand pianiste d’origine suédoise, donneront tout leur saoul le 12 mai pour encourager l’initiative de cette association. Venez nombreux !Mare Nostrum, Halles aux grains, dimanche 12 mai à 20h30. Entrée de 20 à 45 €.

les FRac fêtent leurs 30 ans

Le dicod’Oc regroupe

6 variantes de la langue

occitane.

tout l’occitan en quelques clics

 Calendreta Costa Pavada a Tolosa.

 Les Abattoirs, musée d’art contemporain de Toulouse.

Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 17

occitan événement

cultuRe

en 1982, dans le cadre de la décentralisation, naissaient les Fonds régionaux d’art contemporain (FRac), pour démocratiser l’art moderne et le rendre accessible dans tout le territoire.

es en linha dempuèi lo 28 de novembre de 2012 ! parlam del primièr diccionari virtual de l’occitan e de sas variantas, consultable a gratis dins lo site « locongres.org ».

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18 Midi-Pyrénées Info - Mars / Avril 2013

Développement

Quels sont les enjeux ? Il s’agit de limiter le réchauffement clima-tique tout en préservant les res-sources naturelles. La Région Mi-di-Pyrénées se fait le relais d’une vaste concertation nationale sur le sujet, qui aboutira à une loi Pro-gramme à l’automne 2013. La pa-role est ainsi donnée aux citoyens, créant « une opportunité sans pré-cédent de construction collective d’un véritable projet de transition énergétique », souligne Françoise

Dedieu-Casties, vice-présidente de la Région. Les acteurs de la dé-mocratie locale sont quant à eux invités à provoquer le débat sur leur territoire. En effet, poursuit l’élue en charge du Développe-ment Durable, « seule la mobili-sation de tous et de chacun per-mettra de faire émerger des choix conformes à l’intérêt général. »

Pour plus d’informations : www.transition-energetique.gouv.fr

« Je venais de rentrer de vacances quand j’ai ap-pris qu’il arrêtait » se souvient Monique Ga-gneux, maire de Mon-taut en Ariège. « ll », c’est le boulanger du village, qui a mis la clé sous la porte en octobre 2009. Et si elle s’en rappelle aussi bien, c’est parce que cette retraite bien méritée – à 71 ans-, entraînait la fer-meture du dernier com-merce de cette commune de 700 âmes, et la dispari-tion du lien social qui al-lait avec.« Cela posait en particu-lier problème pour les personnes âgées du village qui ne conduisent plus et ne pouvaient pas se rendre dans les commerces des alentours à 8 ou 9 kilomètres minimum. » Après plusieurs tentatives de re-prise de la boulangerie qui ont toutes échoué, un couple de tren-tenaires avec deux enfants qui as-suraient déjà les tournées de pain dans les villages alentours, Jean-Philippe Saurat et Sabine Ben-

nel, a décidé de tenter l’aventure. Et la mai-rie a de son côté mis les moyens pour créer une épicerie-bar avec un logement à l’étage pour accueillir les gé-rants. Après plusieurs mois de travaux finan-cés par la mairie à 50 %, la Ré-gion 20 %, le département 10 % et l’Etat 20 %, la nouvelle épice-

rie-bar-presse-dépôt de pain a ouvert en juillet 2012, face à la mairie.Près d’une centaine de personnes passe chaque jour la porte de l’épicerie, mais les tournées de pain

que Jean-Philippe effectue tous les matins dans les 60 lieux-dits rattachés à la commune restent

un complément indis-pensable à la viabilité du projet. Et un service ap-précié par les habitants. « On fait aussi du portage de courses ou de bou-teilles de gaz chez les per-sonnes âgées », explique Sabine Bennel pour qui le lien social est aussi de-venu une réalité « Cer-taines mamies viennent tous les jours à l’épice-rie, si elles ne viennent pas j’appelle pour savoir si tout va bien. »« L’agence postale com-munale, l’école et un commerce de proximité, c’est cela qui nous em-

pêche de devenir un village-dor-toir », conclut Monique Gagneux.

TerrIToIres Le village a retrouvé son commerce

la mairie a de son côté mis les

moyens pour créer une épicerie-bar avec un logement

à l’étage pour accueillir

les gérants

L’épicerie-bar, seul commerce du village, a ouvert à Montaut (09) en juillet dernier.

Transition énergétique : le débat est lancéPasser d’une consommation massive d’énergies fossiles à une société plus sobre et écologique, c’est l’objectif de la transition énergétique.

Les temps forts du débat régional (printemps 2013)

25 mars Conférence de lancement avec 300 organismes invités29, 30 et 31 mars Journées de l’énergie, portes ouvertes sur les installations exemplaires25 mai Journée citoyenne, panel de 100 citoyens invités à débattre18 juin Conférence de synthèse des contributions régionales au débat

Vous souhaitez susciter le débat sur votre territoire et contribuer à la syn-thèse régionale ? Rendez-vous sur le site http://www.midipyrenees.fr/extension

LycéeFormation : rester en pointe !

Pour donner aux jeunes toutes les chances de décrocher un emploi, il faut leur proposer des formations adaptées aux exigences du marché du travail. Pour cela, La Région s’investit aux côtés des lycées professionnels pour offrir aux élèves des cursus pertinents, qui suivent les avancées technologiques. Un exemple : le lycée Toulouse-Lautrec, à Albi, qui dispense depuis 2009 un bac pro « Métiers du pressing et de la blanchisserie ». La Région vient de financer l’acquisition d’une nouvelle machine innovante de nettoyage à sec. « On obtient un lavage impeccable avec une machine plus respectueuse de l’environnement, qui n’utilise plus de perchloréthylène, un solvant nocif qui sera interdit d’ici 2014 », détaille Roger Escorne, chef des travaux au lycée. En devançant ainsi la législation, l’établissement forme ses futurs bacheliers aux tech-niques de pointe. « Dans cette filière, il y a un manque de personnel qualifié, très demandé par les professionnels », souligne Roger Escorne. Ainsi, les diplômés de juin dernier ont déjà tous trouvé un poste !

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Midi-Pyrénées Info - Mars / Avril 2013 - 19

Développement

Ça cartonne ! Partis de rien en 2000, nos trois compères ont créé des personnages au suc-cès planétaire ! C’est avec Mau-rice, un pingouin qui se prend pour un tigre, dans une jungle où tous les animaux sont à moi-tié givrés, que TAT produc-tions s’est placé en haut de l’af-fiche. Dès 2012, France 3 diffuse les As de la jungle, puis, rapide-ment, la série s’exporte dans plus de 100 pays, Gallimard en fait un livre, des jouets sont en fabrica-tion et un parc d’attractions sou-

haite exploiter l’image de ces animaux loufoques : c’est le début d’une success story made in Toulouse.La Région les soutient de-puis 2005 notamment dans le cadre de l’aide à la pro-duction. Elle vient de réi-térer son engagement via la signature d’un contrat d’ap-

pui. Jean-François Tosti, co-fondateur de TAT, en

est très heureux : « Grâce à ce soutien, nous pou-vons nous per-mettre de tout faire à Toulouse. Sans ça,

nous aurions certainement délocalisé une partie de la

production ». Aujourd’hui, les

studios TAT triplent leur effec-tif : ils seront bientôt 70 salariés. « On nous attend au tournant ! poursuit Jean-François Tosti. Nous recrutons pour poursuivre l’aventure et conserver la même qualité de réalisation». Récom-pense de leur talent pour les « As de la jungle » : le 8 février, ils ont reçu, à New York le « Kidscreen awards » du meilleur film d’ani-mation pour la télévision 2013 (l’équivalent de nos césars en ma-tière de dessins-animés télévisés). Les studios toulousains n’ont pas fini de faire parler d’eux : un long métrage, pour le cinéma cette

fois-ci, est en préparation. On ne vous en dit pas plus,

patience !

À la campagne, le transport col-lectif fait parfois défaut. De ce constat et de la volonté des élus lo-caux, est né « le transport à la de-mande ». Minis-bus ou taxis cir-culent dans ces communes rurales et viennent chercher celles et ceux qui le souhaitent pour les déposer au marché, chez le coiffeur… Un service à prix mini qui a ses adeptes.« Je connais deux sœurs qui ha-bitent à 10 kilomètres l’une de l’autre et qui n’ont pas de voiture. Chaque samedi, elles réservent leur ticket pour le marché de Pa-miers, via le bus du transport à la demande ! ». Agnès Rialland, res-ponsable des services aux per-

sonnes âgées du canton de Varil-hes (09), fait fonctionner ce service grâce à un important travail de ter-rain et de proximité : « C’est indis-pensable. Dans notre canton, nous comptons 10 000 habitants répartis sur 18 communes et avant, certains étaient obligés d’emprunter le car scolaire pour se déplacer ». Plus de 200 personnes réservent ainsi leurs trajets chaque année, sans compter les déplacements ponctuels. Le mi-ni-bus circule dans toutes les com-munes du canton et dessert, no-tamment, les marchés de Varilhe et Pamiers ainsi que l’hôpital de Foix. Si le service est utilisé à 90% par des personnes âgées, tout le monde y a

accès. Comptez 2 à 4 euros l’aller-retour suivant les communes, sa-chant que pour les personnes en situation de précarité ou de han-dicap, les trajets sont gratuits. Communauté de communes de la Viadène, des vallées d’Ax, du Séro-nais… au total, en 2012, 118 com-

munes ont bénéficié de ce dispo-sitif grâce au financement des municipalités, départements et de la Région. À Varilhe, on souligne qu’en plus de « l’autonomie dans le déplacement », le transport à la demande est un « gage indéniable de lien social ».

CULTUre

ZooM sur TAT Productions : Les As de l’animationIls s’appellent Jean-François, eric et David, et avec les initiales de leur patronyme (enfin, surtout grâce à leur talent), ils ont créé la société TAT productions, spécialisée dans le dessin animé. soutenus par la région, ils sont aujourd’hui en haut de l’affiche avec Les As de la jungle. rencontre avec les As de l’animation.

 Martin Malvy est venu saluer l’équipe de TAT productions,  dans leurs nouveaux studios  de 700 m2 situés au cœur de  la rue Riquet. 

AMeNAGeMeNT DU TerrIToIre Transport en milieu rural : y a qu’à réserver !

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Plus d’infosen vidéowww.midipyenees.fr

Page 20: Midi Pyrénées Info 49

Développement

SANTéUne campagne pour inviter les jeunes à baisser le son

Agi-Son relance sa campagne de prévention à l’écoute du baladeur MP3 pour sensibiliser les 16-25 ans.

En mars, Adèle, 86 ans, casque sur les oreilles, repart en campagne dans les TER de Midi-Pyrénées et transports en commun toulousains. Avec ce slogan : « Moins fort, moins souvent mais pour longtemps! ». Comme l’an dernier, l’association Agi-Son (Agir pour une bonne ges-tion sonore), alerte les 16-25 ans sur les risques auditifs liés à l’écoute du lecteur MP3 à fort volume. Selon une enquête régionale, en 2009, un jeune sur quatre se préparant à entrer sur le marché du travail présentait un déficit auditif pathologique. Ecouter son baladeur trop fort, en plus de gêner ses voisins, peut entraîner de graves troubles auditifs. Il est conseillé de régler le volume à la moitié du maximum du baladeur (ne pas essayer de couvrir les bruits environnants), d’utiliser les écouteurs fournis avec l’appareil et de limiter la durée d’écoute. Cette campagne est coordonnée en Midi-Pyrénées par Avant-Mardi, Réseau de Musiques Actuelles.

Plus d’infos sur www.mp3-ecoute.org

20 Midi-Pyrénées Info - Mars / Avril 2013

La Région lance un vaste dispositif de sensibilisation des jeunes à l’égalité entre hommes et femmes dans la sexualité. Bientôt chaque lycée de Midi-Pyrénées recevra la vi-site de spécialistes de ces ques-tions. Objectif ? Balayer les idées reçues notamment sur la contraception et les responsabilités de chacun face à elle.Préservatif, pilule, patch ? « C’est la fille qui s’en occupe » : voilà ce que ré-pond encore la majorité des gar-çons. Alors que le nombre de grossesses non désirées continues

d’augmenter. Des constats alar-mants qui ont incité la Région

à lancer un vaste programme de communication auprès des jeunes. « Pendant une an-née et demie des

professionnel-le-s iront à la ren-contre de chaque classe de se-conde et équivalent CFA de la ré-gion pour informer et sensibiliser

les jeunes aux questions de l’éga-lité dans la sexualité. Les stéréo-types ont la vie dure et le travail restant à faire est considérable » explique Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Midi-Pyrénées notamment en charge de l’égalité hommes femmes. Plus de 30 000 lycéen-ne-s sont concernés par ce programme.

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi ressembleront nos cam-pagnes dans 20 ans ? « Si on n’y prend pas garde, nos territoires ruraux sont voués à la désertifica-tion ! », répond Didier Bardy, pré-sident du Conseil de développe-ment du Pays Portes de Gascogne. C’est un peu en réaction à ce scé-nario catastrophe, et parce qu’ils sont nombreux à penser qu’un autre futur est possible, qu’est née l’idée du festival « la vie rurale, c’est pas de la science-fiction », organisé par cinq terri-toires de Midi-Pyrénées : le pays Portes de Gascogne, le pays d’Auch (Gers), le pays Midi-Quercy (Tarn-et-Garonne), le pays Bou-rian et le parc naturel régional des Causses du Quercy (Lot). Jusqu’au 20 avril se dérouleront de nom-breuses manifestations culturelles,

ainsi que des ateliers pratiques ou encore des discussions citoyennes. L’idée : croiser les regards afin de comprendre les mutations à ve-nir et, surtout, imaginer nos terri-toires ruraux à l’ho-rizon 2040. « C’est aussi l’occasion de changer les idées re-

çues sur nos campagnes et de créer du lien social », estime Didier Bar-dy. Lui a fait

le pari, il y a 13 ans, d’ouvrir une librai-rie dans un village de 300 habitants, dans le Gers. « A l’époque, on me parlait d’uto-pie, mais on existe toujours. C’est la preuve qu’une vie économique et so-

ciale est possible en dehors des métropoles », explique-t-il.

Plus d’infos sur www.lavierurale.fr

lutter contre les stéréotypes

imaginer nos territoires

ruraux à l’horizon

2040

Plus de 30 000 lycéens sont

concernés par ce programme.

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DéveLoPPeMeNT « La vie rurale, c’est pas de la science-fiction », la preuve !

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Page 21: Midi Pyrénées Info 49

Midi-Pyrénées Info - Mars / Avril 2013 - 21

Développement

Toiture endommagée, électri-cité ou plomberie à mettre aux normes, agrandissement … Cette année, ils seront onze agricultrices et agriculteurs à bénéficier du sou-tien du Conseil Régional pour ré-nover ou améliorer leur habitat. La plupart d’entre eux ont repris une exploitation dont le logement était vétuste ou inadapté et les tra-vaux à réaliser, cumulés aux inves-tissements liés à leur projet agricole, pèsent sensiblement sur le budget.

C’est l’histoire de Claire Lecointe à Vazerac. Cette jeune trentenaire s’est installée dans le Tarn-et-Ga-ronne il y a à peine cinq ans. Elle y élève des veaux Salers pour leur viande et produit du fromage de vache, mais elle n’a jamais eu le fi-nancement nécessaire pour réno-ver sa maison : « La subvention de la Région a été la bienvenue ! La banque vient de donner son ac-cord, je vais pouvoir réhabiliter la vieille bâtisse que j’ai ache-

tée avec l’exploitation! ». A Mala-bat, dans le Gers, Patricia et Fran-çois Pilleux, éleveurs de chèvres et également producteurs de fro-mages, ont eux aussi apprécié l’aide du Conseil Régional : « Nous avons enfin pu démarrer les travaux de rénovation de notre maison, cette aide est une très bonne chose ».

Pour plus d’informations sur les conditions d’obtention de cette aide, contactez la direction de l’agriculture du Conseil Régional, au 05 61 33 52 33.

Laboratoires de recherche et en-treprises peuvent compter sur l’ac-compagnement de la Région qui prévoit de mobiliser 32 millions d’euros entre 2011 et 2014 via le Plan Cancer Régional. Les objec-tifs sont clairs : soutenir une fi-lière d’excellence qui conjugue une double volonté de progression des

soins et de développement écono-mique.Après 18 mois, le bilan du Plan Cancer Régional se révèle très po-sitif en dépassant les objectifs d’étape, notamment grâce à des projets phares.C’est le cas de cinq « plateformes de recherche », qui mutualisent

des équipements de pointe cou-teux, nécessaires à la recherche de haut niveau. Leur originalité ? Elles sont aussi ouvertes aux en-treprises privées régio-nales qui bénéficient ainsi de prestations de haut niveau. Le Plan Cancer permet aus-si de promouvoir l’installation d’équipes de recherche de re-nommée mondiale. Notre ré-gion accueille ainsi le Dr Wang,

spécialiste de la migration cellu-laire, dont les études permettent

de mieux comprendre les processus métasta-tiques de cellules can-céreuses. Paola Ari-mondo et son équipe s’intéressent de leur côté à l’expression des

gênes dans la maladie, avec l’in-tention de développer des traite-ments moins invasifs, mieux tolé-rés par les patients.

32 millions d’euros entre 2011 et 2014

via le Plan Can-cer Régional

Une porte ouverte sur l’EuropeL’Union européenne a investi  1,4 milliard d’euros en Midi-Pyrénées entre 2007 et 2013. Ses prochains programmes sont en cours d’élaboration. Mais comment accéder à ces aides lorsqu’on a un projet ?

A l’initiative du Conseil Régional, avec l’appui de la Préfecture de Région, les gestionnaires des fonds européens, un portail numérique a été développé pour permettre aux porteurs de projets de lister en 2 clics les programmes répondants à leurs besoins. Cette première européenne a été dévoilée le 21 février dernier par Gérard Onesta, vice-président de la Région en charge des affaires européennes et Vincent Roberti, secrétaire général pour les Affaires régionales. Ce portail offre des outils pratiques : répertoire des structures d’information, indispensables formulaires, etc. « Les porteurs de projets sont orientés immédiatement vers le bon programme et le relais qui, en Midi-Pyrénées, correspond à leurs besoins » explique Gérard Onesta.

Plus d’info sur : www.europe-en-midipyrenees.eu

Depuis deux ans, la région apporte son soutien financier à la construction ou la rénovation du logement des agriculteurs récemment installés. Une subvention qui connaît un succès grandissant.

Coup de pouce à l’habitat des agriculteurs

PLAN CANCer

Un coup d’accélérateur pour la rechercheAvec 3650 chercheurs actifs, Midi-Pyrénées est un vivier de compétences pour la lutte contre le Cancer.

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Patricia et François Pilleux

viennent de démarrer les

travaux de rénovation de

leur maison avec l’aide de la Région.

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22 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

La forêt de Midi-Pyrénées

par la forêt. C’est l’histoire, adaptée au ci-néma par François Truffaut, de Victor l’en-fant sauvage. Capturé une première fois dans la forêt des Monts de Lacaune, dans le Tarn en 1798, il s’échappe et n’est repris en Avey-ron que deux ans plus tard. Âgé d’une dizaine d’années, cet enfant ne parle pas, vit nu dans la forêt et ne sait boire qu’en lapant. Il sera ra-mené à Paris où il deviendra un objet de cu-riosité pour toute la bonne société scientifique et mondaine de l’époque qui voit en lui l’occa-sion rare d’étudier ce qui est chez l’homme de l’ordre de l’inné ou de l’acquis, autrement dit du naturel ou du culturel. Un médecin tentera en vain de l’éduquer, de lui apprendre à parler et puis Victor tombera dans l’oubli avant de mourir en 1 828.

Silvaticus : latin. Qui vit dans les boisLa forêt est l’espace sauvage par excellence. il y a encore aujourd’hui ancrée dans nos re-présentations de la forêt, l’idée selon laquelle la forêt demeure un territoire naturel que l’homme n’aurait pas encore accaparé pour l’exploiter à ses fins, un lieu à la lisière duquel la rationalité s’efface pour laisser place à l’ima-ginaire… La forêt est ainsi le refuge d’êtres surnaturels plus ou moins bienveillants en-vers les hommes, des fées, des sorcières, des géants comme le Tantugou, vieillard armé d’une massue protégeant les cultures et les troupeaux dans certaines vallées du Com-minges…D’autres personnages tout à fait réels ont cris-tallisé cette fascination exercée sur l’homme

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La forêt a-t-elle une histoire ? A priori non. Il y a toujours eu des arbres, donc des forêts et cela depuis la fin de la dernière ère glaciaire il y a 10 000 ans. Comment alors parler d’histoire, là où il n’y aurait qu’un phénomène naturel, un simple processus biologique ? Pourtant, si les arbres n’ont pas d’histoire, la forêt en a bel et bien une. Une histoire intimement liée à celle de l’homme, débutée depuis que ce dernier a osé s’y aventurer pour trouver de quoi se nourrir, se chauffer, s’abriter, construire des bateaux… Mais la forêt n’est pas qu’une ressource. Les nombreux contes et légendes qui s’y rattachent témoignent des peurs et des fantasmes que l’homme n’a cessé d’entretenir au sujet de la forêt, cet espace physiquement et mentalement en marge de la civilisation et dont il dépend pourtant, encore aujourd’hui, de bien des manières.

Forêt de la Gourgue d’Asque (65).

Page 23: Midi Pyrénées Info 49

Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 23

Les histoires d’enfants sauvages vivant dans les forêts sont nombreuses, celles d’adultes re-tournés à l’état de nature sont plus rares. D’où l’intérêt suscité par ce fait divers dont le pro-tagoniste principal s’est vu affublé de plu-sieurs noms, la folle du Montcalm, la Nuda ou la sauvage du Vicdessos. En 1807, deux chas-seurs aperçoivent une femme nue au milieu d’un groupe d’ours. Ils tentent de s’approcher d’elle mais elle s’enfuit. Quand elle est finale-ment capturée, elle dit être aristocrate, raconte qu’elle a fui la France à la Révolution avec son mari qui a été tué par des bandits, et qu’elle vit depuis dans la forêt… avec les ours. Elle ne parle que très peu et ne supporte plus aucun vêtement. Envoyée dans un hospice tenu par des religieuses, elle s’en échappe, est finalement emprisonnée à Foix où elle se laissera mourir.Cette histoire a connu un grand retentisse-ment à l’époque. D’autant plus important peut-être que ce fait divers attesté par des procès-verbaux rédigés en bonne et due forme fait écho à l’une des légendes les plus connues de la my-thologie pyrénéenne, celle de Jean de l’Ours : un en-fant mi-homme mi-ours né du viol d’une femme par un ours. La mère et l’en-fant sont séquestrés dans la grotte de l’ours jusqu’au jour où Jean, encore enfant mais déjà doué d’une force extraordinaire, parvient à déplacer la pierre qui blo-quait l’entrée de la grotte et à s’enfuir pour parcourir le monde…

Des réserves de biodiversité

Si nous continuons à nous représenter la forêt comme un espace sauvage, la réalité est toute autre puisqu’aucune forêt n’est en France res-tée totalement vierge. Certaines -elles sont rares et généralement difficiles d’accès- n’ont pas eu à subir l’impact des activités hu-maines. Selon Hervé Brustel, membre du groupe d’étude des vieilles forêts pyrénéennes, seuls 2 % des forêts de Midi-Py-rénées rentrent dans la ca-tégorie des forêts anciennes et matures, où l’intervention de l’homme peut être considérée comme négligeable.En pénétrant au cœur de ces massifs remar-quables qui se trouvent tous dans les Py-rénées, les naturalistes peuvent y observer l’ensemble du cycle de vie de la forêt (sylvo-génétique) qui dure environ 500 ans, alors

que partout ailleurs, rares sont les arbres qui dépassent les 200 ans (cycle sylvicole). En règle générale, les forêts entretenues sont débarrassées de leur bois mort. Or, c’est jus-tement ce bois mort en décomposition qui fournit un habitat de prédilection aux es-pèces les plus fragiles et les plus rares des forêts, certains coléoptères ou champi-gnons que l’on trouve encore dans les Py-rénées mais presque nulle part ailleurs dans le monde.D’où l’intérêt de sanctuariser certains espaces qui ne le sont pas aujourd’hui. « Dans un Parc National comme celui des Pyrénées, il est interdit de cueillir une fleur mais on peut exploiter une forêt, » s’indigne Hervé Brustel. « L’homme peut restaurer à peu près tous les milieux écologiques, mais pas la forêt. On ne

peut pas accélérer le temps de la forêt. Ce sont des milieux extrêmement

fragiles et les dégâts que l’homme peut leur causer sont irréver-sibles. » Pour limiter ces pro-blèmes, des échanges techniques

ont lieu avec les professionnels fo-restiers pour que lors des opérations

sylvicoles, il soit par exemple conservé du bois mort en forêt. L’approche de la forêt tend ainsi davantage vers une gestion « mul-tifonctionnelle » qui prend en compte à la fois les aspects économiques, sociaux et éco-logiques de la forêt.

Le bois à tout faireLieux d’histoires extraordi-naires, patrimoine naturel à préserver, les forêts ont égale-ment fourni aux populations à peu près tout ce dont elles avaient besoin. Avant qu’il ne soit remplacé par les énergies fossiles, le ciment, l’acier ou les engrais chimiques, le bois était tout à la fois combustible, ma-tériau de construction, fertili-sateur. L’histoire des forêts de Midi-Pyrénées illustre ainsi les enjeux liés à cette ressource que l’homme a commencé à exploi-ter vers 4 000 ans avant J.-C.Avec une particularité dans notre région : la présence de

La forêt de Midi-Pyrénées Ci-contre : une forêt ancienne de pins

à crochets dans les alentours de Gavarnie (65).

Ci-dessous : le calytis scabra, espèce rare de la vallée du Rioumajou (65).

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© H.Brustel et L.Yalladares

Forêt de Grésigne, construction d’une charbonnière, début du xxe siècle.

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24 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

Il était une fois

minerai de fer qui sera exploi-té pendant plus d’un millénaire dans les Pyrénées. Pour extraire le métal contenu dans la roche, il faut le chauffer à des tempé-ratures élevées, ce qui implique de gros besoins de combus-tible et ce sont les forêts, princi-palement celles d’Ariège qui le fourniront sous forme de char-bon de bois.Pour transformer le bois en-core vert en charbon de bois, les charbonniers s’installaient en plein cœur de la forêt. Ils disposaient le bois en une meule de plusieurs mètres de diamètre qu’ils recouvraient de terre en laissant une chemi-née au centre avant d’enflammer le bois et de le laisser carboniser ainsi à couvert pendant deux à trois semaines. Les besoins en char-bon de bois n’ont cessé d’augmenter au cours des siècles à mesure que les techniques de fa-brication du métal gagnaient en productivi-té, passant du four rudimentaire de l’antiquité, un simple foyer creusé dans le sol, à la mou-line médiévale, pour aboutir à la forge cata-lane dont la dernière ne s’éteindra qu’à la fin du XIXe siècle. La forêt ariègeoise sera forte-ment impactée pour fournir à l’industrie si-dérurgique locale cette source d’énergie indis-pensable jusqu’à ce que la houille, le charbon de terre, ne la remplace et ne déplace la pro-duction métallurgique française des Pyrénées vers l’Est et le Nord de la France.

Cela peut sembler difficile à croire mais cette exploitation industrielle, alliée à la surpopu-lation au XIXe siècle, a profondément modi-fié les paysages des vallées ariègeoises. Le hêtre, qui servait à fabriquer le charbon de bois, a été

privilégié par rapport aux résineux, moins intéressants économiquement, et qui avaient jusqu’à une époque récente quasiment disparus des flancs des montagnes. Avant cette phase d’exploi-tation industrielle de la forêt, les arbres étaient beaucoup plus présents à des altitudes plus élevées qu’aujourd’hui. Entre 1670 et 1800, 60 % de la forêt ariègeoise avait disparu. À défaut de terrils comme dans le Nord d e la France, les Pyrénées ariègeoises sont bel et bien un « paysage in-dustriel* ».

Un autre corps de métier est lié à la forêt de Midi-Pyré-nées : celui de verrier. A partir du XIIIe siècle, le privilège de fabriquer du verre s’est transmis de génération en gé-nération au sein de familles nobles. Sous l’Ancien Régime, les nobles n’avaient pourtant pas le droit d’exercer un métier. L’une des hypothèses avancées pour expliquer cette dérogation veut que le pouvoir royal ait trouvé là le moyen d’of-frir une nouvelle source de revenus aux nobles qui étaient revenus ruinés de leurs croisades en Terre Sainte.Comme les charbon-niers, les verriers étaient de gros consommateurs de bois et décimaient des

hectares entiers de forêt, leur four ne s’étei-gnant jamais pendant une période de neuf mois d’affilée appelée « la réveillée ». Ils s’ins-tallaient généralement en bordure d’un ruis-seau pour y prélever le sable contenant la si-lice. Dans la forêt de Grésigne, dans le Tarn, pas moins de 19 de ces verreries ont été recen-sées, mais il en a existé dans tous les départe-ments de Midi-Pyrénées.

L’État réquisitionne la forêt…La production de charbon de bois, les défri-chements dus à l’agriculture et au pastora-lisme, aux besoins en bois de chauffage et de construction… toutes ces activités répondant à des besoins locaux ont jusqu’au XVIIe siècle été gérés par les populations locales. Jusqu’en 1666, date à laquelle Colbert, contrôleur géné-

ral des finances de Louis XIV, décide d’en-voyer Louis de Froidour (1626-1685) ins-

pecter les forêts de la « grande maîtrise de Toulouse ». Ce dernier les par-

courra pendant plusieurs an-nées dressant un état des lieux

précis de la ressource, des be-soins de la population locale et des

us et coutumes de l’époque. Col-bert a une ambition : consti-

tuer une flotte puissante ca-pable de développer le commerce extérieur de la France et de devenir la première flotte de guerre.

Or pour construire ces navires de guerre et de commerce, les besoins en

bois sont immenses. Pour un seul navire de guerre – et Colbert en a commandé 276- il

faut environ 3 000 arbres : des chênes pour la coque, et des sapins d’au moins deux mètres de diamètre à la base pour les mâts.

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Forêt hêtre en Ariège.

Contrairement à une idée reçue, la forêt regagne du terrain

en France. Entre 1850 et aujourd’hui,

la surface qu’elle occupe a pratique-ment doublé. En

Midi-Pyrénées, elle couvre plus du quart du territoire, ce qui fait de la forêt de Midi-Pyrénées la

4ème de France avec près d’1,3 million

d’hectares.

Ci-dessus, essences d’arbres présentes en Midi-Pyrénées : hêtre

« Fagus Sylvatica », chêne « Quercus Pubescens » et sapin « Abies Alba ».

© Mathieu Menand - Nature Midi-Pyrénées

Page 25: Midi Pyrénées Info 49

Tous les grands sapins des Pyrénées centrales seront ainsi prélevés et « flottés » sur la Garonne, pour atteindre l’arsenal de Roche-fort (Charente-Maritime).

Avec Colbert commence la période où l’État tente de prendre le contrôle de la forêt française à travers son administration des Eaux et Forêts. En 1827, un nouveau code forestier est promul-gué et restreint l’accès à la ressource forestière des populations locales. Dans le Castillonnais et en vallée de Massat (Ariège), il donnera lieu à partir de 1 830 à une révolte paysanne qui res-tera dans l’histoire sous le nom de Guerre des Demoiselles. Vêtus de robes et le visage noirci, les pay-sans s’en prennent aux repré-sentants de l’État (gardes-fores-tiers, gendarmes), aux maîtres de forges et aux grands proprié-taires terriens, dans une sorte de guérilla carnavalesque qui du-rera près de quarante ans.

…Et la sauveMalgré cette opposition à l’État jugé centralisateur, c’est grâce à lui que quelques décennies plus tard, à partir de 1880, la forêt de Midi-Pyrénées sera sauvée et que des centaines de milliers d’hec-tares seront replantés en France pour endiguer notamment l’éro-sion dramatique des massifs montagneux. Ce vaste programme, appelé Restauration des Terrains de Montagne (RTM) amènera dans

la région des essences d’arbres que l’on ne trouvait pas auparavant comme le mélèze ou l’épicéa. Une autre essence sera adaptée avec succès dans la montagne noire : le douglas américain. Les grandes familles de l’indus-trie du délainage installées autour de Maza-met trouveront dans cette essence une nou-velle source de revenus.Aujourd’hui, la forêt est l’objet de nouvelles préoccupations sociales, écologiques et éco-nomiques. On découvre le rôle qu’elle peut jouer dans la lutte contre les gaz à effet de serre en emmagasinant du gaz carbonique.

On redécouvre les vertus du bois comme matériau de construction et comme moyen de chauffage. On trouve aussi de nouveaux procédés pour valoriser le bois, notamment la chimie verte…Malgré ces perspectives promet-teuses, la forêt de Midi-Pyré-nées, la quatrième de France reste sous-exploitée. On estime que 60 % du bois qui pousse chaque année reste sur pied alors même

que l’on continue à importer du bois de l’étranger. Avec ses 3 500 en-treprises, ses 17 000 salariés et son chiffre d’affaires annuel qui atteint

1,2 milliard d’euros, la filière forêt-bois régionale n’occupe pas aujourd’hui la place qui pourrait être la sienne. Pour lui donner un nouvel élan, la Région

travaille avec les professionnels du secteur à une meilleure organisation avec pour objec-tif de créer une véritable filière économique

structurée qui relierait, d’un bout à l’autre de la chaîne, la forêt au produit bois.La forêt est au cœur de multiples enjeux : est-ce un espace sauvage, une réserve biologique ? Est-ce un lieu de balade ? ou une usine à bois ? Un peu tout cela à la fois. La forêt, selon les époques et les milieux, a été perçue de ma-nières différentes, parfois contradictoires mais souvent conciliables.

* voir à ce sujet l’article La Forêt charbonnée des Pyrénées arié-geoises, un paysage industriel paradoxal, de Jérôme Bonhôte, chercheur au service de la connaissance du Patrimoine (Ré-gion Midi-Pyrénées), in Midi-Pyrénées Patrimoine, numéro 15 (2008).

Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 25

La forêt de Midi-Pyrénées©

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La Région et la forêt• Fonds régional carbone (1 million e)• Soutien à l’agroforesterie• Soutien aux plantations de haies champêtres• Accompagnement à la création ou l’améliora-

tion de forêts « puits de carbone »• Opérations de compensation carbone dans les

pays en développement.• Plan Bois Carbone Durable (330 000 e)• Structuration de la filière, soutien de l’inter-

profession Midi-Pyrénées Bois• Plan Bois-énergie (3 millions e)• Plateformes de stockage, chaufferies collec-

tives et réseau de chaleur• Soutien aux entreprises (560 000 e)• Scieries, ébénisteries, ameublement, fabrica-

tion de palettes

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Les forêts ont servi à fabriquer

des tonneaux pour transporter le vin

de la Région.

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Groupe SOCIALISTE ET RÉPUBLICAIN

Un budget régional dans la crise et contre la criseEmplois d’Avenir, Contrat de Génération, Mariage pour tous, Égalité des droits… le change-ment a pris aujourd’hui une tournure concrète. Il doit être source de progrès économique, social, sociétal, culturel. Le gouvernement agit, pour cela, dans tous les domaines avec le but de renforcer la République et d’améliorer le quotidien de nos concitoyens.L’emploi a ainsi, été décrété « cause nationale 2013 » par le Président de la République. François Hollande a fait le choix de fixer comme objectif à son gouvernement « d’inverser coûte que coûte la courbe du chômage ». Ce choix nous le partageons !

L’emploi au cœur des politiques régionalesMalgré la conjoncture, notre gestion rigoureuse nous permet de conserver notre capacité à agir. Le budget 2013 est de 1.9 milliards d’€, la Région demeure une des moins endettées de France (la dette est de 98€ par habitant). Nous poursuivons notre action et nous répondons aux urgences sociales, économiques et écologiques qui n’épargnent pas nos concitoyens. La Région joue, ainsi, pleinement son rôle dans le dispositif des emplois d’avenir. 150 000 emplois créés pour les jeunes sans diplôme de 16-25 ans, financés en 2013 et 2014 en partie par le gouvernement, soit 3 650 d’ici fin 2013 en Midi-Pyrénées. Nous allons consacrer 4.2 millions d’euros à ce dispositif en mettant l’accent sur la formation, convain-cus de la nécessité de bien former et d’encadrer les bénéficiaires de cette mesure. Pendant 3 ans, ils vont intégrer le monde du travail avec pour nous l’objectif de les mettre dans les meilleures dispositions pour qu’ils puissent s’y installer durablement.Former, accompagner, aider… en 2013, nous faisons le choix d’augmenter de 3 % le budget régional alloué à la formation professionnelle, et de mettre sur pied un service public régional de la formation. La crise économique et sociale s’est malheureusement installée faisant de la formation un enjeu majeur qui constitue une réponse aux défis de l’accès à l’emploi. Nos nouvelles mesures s’adressent aux demandeurs d’emploi et aux jeunes. Nous les accompagnons efficacement et individuellement jusqu’aux portes de l’emploi.

Favoriser la création et le développement des entreprisesRenforcer l’activité économique, soutenir l’emploi : c’est faciliter la modernisation des entreprises, encourager l’innovation, accompagner le rapprochement des PME et des laboratoires de recherche, développer l’international. En ces temps de crise, la Région se mobilise en faveur des entreprises en soutenant la conquête de nouveaux marchés avec International Midi-Pyrénées que nous pilotons.Nous poursuivons notre politique des Contrats d’Appuis, 13 nouveaux contrats ont été approuvés début février, portant le total à 1 177 contrats depuis 2007, pour une enveloppe globale de 142,8 millions d’€. 7 200 emplois ont ainsi été créés ou maintenus grâce à ce dispositif. Nous poursuivons également nos aides à la reprise d’entreprise par les salariés sous forme de SCOP.

Des investissements pour préparer l’avenir Nous venons de créer un opérateur régional public d’investissement pour les énergies renouvelables. Doté d’un capital de 6 millions d’euros, « Midi-Pyrénées Énergies Investis-sements » va accompagner, en apportant des fonds propres aux côtés d’exploitants pro-fessionnels et d’acteurs locaux, les projets des filières en émergence comme l’installation de méthanisation, de bois-énergie, de géothermie, et de filières en restructuration : énergie photovoltaïque, micro hydroélectrique. C’est un dispositif innovant qui fait de notre Région un véritable acteur dans la production et la distribution de l’énergie.

Aide aux PME PMI, formation… Il est de notre responsabilité d’agir, d’être créatif, de partici-per au redressement national, de soutenir et d’accompagner nos concitoyens.Pour toutes ces raisons, nous voulons jouer un rôle important dans la Banque publique d’investissement qui a vocation à faciliter le développement des entreprises. Sa réussite dépendra de son ouverture aux Régions. Nous voulons également que le prochain acte de décentralisation clarifie et conforte l’action des Régions. n

Thierry Suaud, Président du groupe Socialiste et Républicain.www.groupe-psr-midipyrenees.fr©

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les textes qui sont publiés dans cette rubrique relèvent de la seule responsabilité des groupes politiques signataires.ils ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité du conseil régional midi-pyrénées.

tribune libre

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Conseil régionalExpression des groupes politiques

Groupe EUROPE ÉCOLOGIE

Jeter un œil sur le passé pour mieux anticiper l’avenirRDV le 6 avril salle Corraze à Toulouse.

« Anticiper enfin, réorienter vraiment, gouverner autrement » étaient nos maîtres mots lors de la campagne électorale. Trois ans plus tard, nous n’avons pas changé de cap. Nous sommes le second groupe de l’assemblée régionale avec 15 élu-es dont 3 vice-président-es. Nos responsabilités, notre volonté de travail, notre obstination, permet de peser sur les politiques. Écologistes au sein d’une large majorité, le résultat n’est pas toujours à la hauteur de nos attentes mais les avancées sont notables et témoignent de l’utilité d’avoir des écologistes dans une assemblée. Pour réorienter les politiques publiques et répondre aux crises environ-nementales, économiques et sociales nous sommes intervenus de manière transversale : mise en place de conditions écologiques et sociales pour les aides octroyées par la Région, création de nouveaux dispositifs d’ESS, création d’un plan Midi-Pyrénées Énergie dédié notamment au développement des énergies renouvelables et à la rénovation énergétique, plan de soutien à la transmission installation agricole permettant aux jeunes l’accès au foncier, refonte des politiques de solidarité et de coopération décentralisée…La transition écologique et sociale a fait un bout de chemin en trois ans mais il reste encore tant à faire. C’est pourquoi nous invitons le 6 avril prochain, salle Corraze à Toulouse, à 15h tous les citoyens et les acteurs du territoire à venir débattre avec nous du bilan des politiques publiques régionales depuis 2010 et de la région que nous souhaitons en 2020. Cet événement aura lieu dans chaque département. Inscription sur notre site Internet : www.ee-crmip.org  n

Guillaume CRoS, Président du groupe Europe Écologie – Les Vertswww.ee-crmip.org - Tél. : 0 561 335 386

Groupe des RADICAUX DE GAUCHE

Transformer l’essai à l’export

Midi-Pyrénées, 3e région française exportatrice et 1re pour l’excédent commercial (+15 milliards d’€ en 2012) ! Cette belle performance est principalement due à l’aéronautique et à l’espace (85 %).Reste à motiver et mobiliser les PME pour qu’elles partent plus nombreuses à la conquête des marchés internationaux.Après avoir fédéré l’ensemble des partenaires concernés au sein d’International Midi-Pyrénées que préside notre collègue PRG Bernard RAYNAUD, la Région dispose désormais d’une palette très complète de dispositifs pour accompagner les entreprises : programme de sensibilisation pour les primo exportateurs ; financement des entreprises pour participer à des salons, missions, conventions, colloques internationaux ; financement de jeunes volontaires internationaux en entreprises ; mise en place d’un portail Internet de veille sur les produits et marchés à l’export, d’accès gratuit et individualisé ; accompagnement individuel des entreprises sur place pendant 1 an dans 4 pays Chine, USA, Canada et Japon ; partenariat renforcé avec UBIFRANCECela en accord avec la priorité affichée par le Gouvernement de diminuer significativement le déficit du commerce extérieur. La Plan Régional d’Internationalisation des Entreprises contribuera en Midi-Pyré-nées à cette volonté nationale. n

Contact : [email protected]

Groupe FRONT DE GAUCHE : PCF-PG-GU

Relocaliser l’économie pour résister à l’austérité !

L’austérité décidée par le gouvernement impacte les collectivités locales. Le manque à gagner de 197 millions que l’État doit à la région au titre des compensations financières pour les transferts de compétences doit permettre de renforcer en 2013, les politiques de solidarité face à la crise. Au lieu de cela, nous subissons à notre échelle le choix de la réduction des dépenses publiques ou celle de la compétitivité poussée à son comble : ainsi des domaines

aussi stratégiques que la santé, l’enseignement les transports ou l’emploi industriel sont mis à mal.Nos élus appellent à refuser cette situation et s’engagent pour la défense des services publics, la relocalisation de l’industrie et de l’agriculture. C’est une nécessité sociale et écologique ! n

Groupe Front de gauchefrontdegauche-midipyrenees.fr

Groupe OSONS MIDI-PYRÉNÉES

Carton rouge pour les dépenses régionales

Dans la période d’austérité budgétaire sans précédent, imposée par le gouver-nement, les collectivités locales seront mises à contribution et devront conduire une gestion très rigoureuse. Un récent sondage indiquait d’ailleurs que 83 % des Français souhaitaient une baisse des dépenses des collectivités, tant pour participer au redressement des finances publiques que dans le souci de contenir une pression fiscale ayant atteint des niveaux sans précédent.À entendre le Président Malvy et sa majorité, la gestion de la Région serait déjà optimisée et ne saurait souffrir la moindre critique (surtout si elle émane de l’oppo-sition). Pourtant, les comptes de Midi-Pyrénées recèlent aussi leur part d’ombres, de dérapages, et donc de substantielles économies.Deux exemples : la Cour des Comptes vient de dénoncer, dans son rapport annuel, le scandale de Cap’Découverte. Ce parc de loisirs situé à Carmaux, vit depuis son ouverture, sous assistance respiratoire : 30 M€ de déficits d’exploitations cumulés, près de 5 M€ par an, comblés sans broncher par les collectivités, dont la moitié pour la Région. Malgré nos demandes, la majorité régionale ne propose rien pour stopper l’hémorragie.Le Lycée Galliéni, détruit par l’explosion d’AZF a été reconstruit dans des conditions budgétaires méconnues des contribuables. Cet équipement, estimé à environ 40 M€ à l’origine en a coûté 90, au final. Plus du double ! Sur ce dérapage incontrôlé, la majorité régionale reste bien silencieuse.Ces chiffres donnent le vertige et mettent à mal l’image vertueuse de notre Région, en matière financière. n

Les Élus de l’opposition régionale UMP-UDI-MPF-Divers droitewww.osonsmidipyrenees.fr

Groupe RÉPUBLICAINS & TERRITOIRES

Mobilisons l’épargne populaire pour financer  nos investissements d’avenir

Notre Collectivité doit mettre en œuvre une politique d’investissements plus ambi-tieuse pour soutenir l’économie régionale. Dans un contexte marqué par la baisse des dotations de l’État, elle doit diversifier ses sources de financement. Déjà mis en œuvre dans certaines Régions (Pays-de-Loire…), l’emprunt populaire permet de mobiliser l’épargne des particuliers pour financer les investissements qui profiteront à tous. Lancer un emprunt obligataire que pourront souscrire les épargnants de Midi-Pyré-nées, c’est le bon choix pour notre Collectivité – celui d’un endettement raisonnable au service de l’économie régionale – mais aussi pour les Midi-Pyrénéens qui pourront ainsi donner du sens à leur épargne et s’impliquer davantage dans le devenir de leur Région. n

Gérard TREMEGE, Président du groupe  Républicains & Territoires (UMP/UDI/divers droite)

Mail : republicains-et-territoires@cr-mip.frwww.republicains-et-territoires.fr

Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013 - 27

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28 Midi-Pyrénées Info - Mars/Avril 2013

La rencontre avec Latifa Ibn Zia-ten se fait dans le salon silencieux d’un petit hôtel de la capitale à deux pas du Sénat où dans quelques heures, la mère de famille ira por-ter son message – celui de la non-violence, de la tolérance et de l’im-portance de l’éducation - devant un parterre de collégiens venus des banlieues populaires. D’une voix douce et digne, un paquet de mou-choirs en papier à la main, Latifa Ibn Ziaten revient avec beaucoup d’efforts et de larmes contenues sur l’année écoulée. « Mon mari et moi étions en voyage en Turquie » Et le séjour en Turquie s’annonçait prometteur : la magie d’Istanbul, un soleil de mars moins boudeur que celui de Sotteville-lès-Rouen en Seine-Maritime où la famille Ibn Ziaten est installée et puis le plai-sir de vacances bien méritées pour ce couple de français modestes. Elle est agent de service dans une cantine scolaire, il est cheminot à la retraite et ont élevé ensemble quatre enfants. « Nous avons reçu un coup de fil, c’était le 11 mars 2012. Nous sommes rentrés préci-pitamment ». La suite est connue : en quelques jours le « simple » fait divers celui de l’assassinat d’un maréchal des logis chef du régi-ment parachutiste de Francazal en Haute-Garonne sur le parking d’un complexe sportif de Toulouse se transforme en point de départ de l’affaire Mohammed Mérah : dix jours de terreur et de folie meurtrière, sept morts dont trois enfants et six blessés. Le cauchemar

s’est achevé le 22 mars avec la mort de Mérah retranché dans son appartement d’un quartier toulousain. « Imad était un jeune homme formidable, plein de joie de vivre. Il avait beaucoup d’amis et c’était ma lumière. Nous avions une com-plicité incroyable. Nous nous com-prenions sans même parfois avoir besoin de se parler. Quand il n’al-lait pas bien je le savais et quand je n’allais pas bien il le savait. Après son départ, je suis allée me recueil-lir là où mon fils est tombé. J’ai res-senti ce qu’il a vécu. Il a souffert,

je le sais. Ensuite, je me suis rendue seule dans le quartier des Izards où Mohammed Mérah a grandi. J’avais besoin de comprendre com-ment ce garçon avait pu en arriver à faire

tout ça. J’ai vu un groupe de jeunes. Ils fumaient des pétards, moi je n’avais jamais vu ça. Ils n’avaient pas l’air bien mais je n’ai pas eu peur et je suis allée vers eux. Quand on a perdu un enfant, on n’a plus peur de rien ». De cette rencontre et des échanges qui eurent alors lieu, Latifa Ibn Ziaten dit avoir vécu une seconde fois la mort d’Imad.

« Je leur ai demandé s’ils connaissaient Mohammed Mérah sans leur dire qui j’étais ». Et alors qu’elle pen-sait que ces jeunes lui feraient le portrait d’un assassin, elle eut droit au portrait élogieux d’un héros de l’islam. « Alors je me suis présentée. Je leur ai dit que ce n’était pas un héros de l’islam. L’islam ce n’est pas ça. Il y a eu un silence, ils m’ont présenté leurs excuses et puis ils m’ont parlé de leur vie dans ce quartier ». Alors la colère s’est muée en prise de conscience et quelque temps après Latifa Ibn Ziaten a créé son association. « Mon fils avait fait le choix de servir sa patrie, la France. Je veux que sa mort serve son pays dans la prise de conscience qu’il faut faire quelque chose pour ces jeunes. Je veux aussi interpel-ler les parents, leur dire que chaque parent est respon-sable de l’éducation de ses enfants ». « J’aurais voulu que l’assassin de mon fils reste en vie pour payer ses crimes. La douleur je l’ai pour toujours, mais ce que je ne veux pas c’est qu’il y ait d’autres Mérah et d’autres mères comme moi ». Et lorsque, à ce moment de l’entretien, on évoque avec Latifa Ibn Ziaten la ques-

tion de l’intégration et de l’islam de France, la réponse fuse « Mon fils était français, musulman. Je ne comprends même pas que cer-tains s’en étonnent. Ma famille a grandi ici. À Noël, quand mes enfants étaient petits, je mettais un sapin parce que je ne voulais pas qu’à l’école ils se sentent différents des autres. Le voile, ma fille ne le porte pas et moi je le porte depuis la mort d’Imad parce que je suis en deuil ». Latifa Ibn Ziaten fait une pause, prend un mouchoir, vous prie de l’excuser. C’est la douleur d’une mère ordinaire plongée dans une histoire hors norme.

Rencontre

il y a tout juste un an, latifa ibn Ziaten perdait son fils, imad, 30 ans, premier des trois militaires victimes de mohammed merah, avant le drame de l’école ozar-Hatorah. Depuis, cette femme de conviction milite dans l’association qu’elle a créée « imad ibn Ziaten pour la jeunesse et la paix » en faveur des jeunes des quar-tiers dits sensibles.

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Latifa Ibn Ziaten, de la douleur au combat

Je veux que sa mort serve son pays dans la

prise de conscience qu’il faut faire

quelque chose pour ces jeunes.

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