Mieux écrire pour mieux se faire comprendre

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  • 7/11/2019 Mieux crire pour mieux se faire comprendre

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    Ttrlierry Demessence

  • 7/11/2019 Mieux crire pour mieux se faire comprendre

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    By BarMBy

    TH IERR Y D EM ESSEN CE

    ,M I E U X ECR IRE POURM I E U X S E F A I R E COMPRENDRE

    Co ns tru ire e t re di g er au j o urd ' h uid is co urs, a rticle s, e dito s, courtiers

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    P R O L O G U E

    D A N G E R TOIJ,jdmhs de !nid\l~L;"n. ,ll- rcPitJdUclhm "I d' ..1.1~lIJlU" releT,,';'; pour tom D~1~'. 1 , . , 101 d u 1 1 mar s 1 ' ; 1 5 1 n'nqrortsam, ~II.'~nl1~ .11" J1!I1':b, 2 e tJ de I!'ll:tmle 41 ,d 'LUICP'J1't,qu~ lcs -cop,es ou r e p ." " J lI CT il l ,l l ' I f' ' l lI 1 l< 'l l I lo !~ l! , vce . ~ l'usage P"IVr ' du cnpLo;t!:CL n on t ie st in 6 e, ioUT1~ mili,.".ol'l C

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    BARMBY PI IOLOGUEUne .aute de fiappe,une ratute.tm.e erreur d'accell_t,UJle mi e

    ell pages pas ~.us f nsanre . UJL mot pas lLff i.sm)JlueJ'; lt precis, et" la cor-.b~llJ croule sous les rebuts .&oi5:i. L'hypel.persol'IDilimjon liescourner accentue 1 < 1 pertinence de~ ofres. developpe !e publipos-rage. La aoriou de II JTIaJilIng S f . ' ! pose sur routes Ies 1M : resdespro fessicnnels , .qui S'h1Va:it~'nt un nouveau dialogue entre fonrnis-seurs de services QU de prcduits e ' leurs clients .e sera ensu i te Ietour de leurs prerpects et. dcpuis peu. de leurs it. suspects !Leconcept ~('ent"cl.e la relariorr diem, les performances croisssntes d gr :j .p he :; :m s fa illeun accord irreprochsble e un style d'acadernicien: qui eveillent le sfoules, retieanent l'attentien et suscitent I 'interet. Sans en arriverp.our autant nux derives de' hi langue fidll~:llse en general eta Iamise en jachere de notre culture - pourtant encore considereeaujourd" h ni cornnre 1c phare et le basrio n de la civilisation occi-d e n ta le - - -, 1 3 . ca p a ci te it transmeure fidelernenr u n m essage p a ssemaintenant par trois mot -cles : plaisir , concision er pertinence 1

    N'oublions p,:Ob 9,ue 110US sornrnes toujours dans un systernesocial dont la motivation premien; demeure le loisi r, Pour le Tes-te, l'en emble de nos preoccupations peut sc repartir en deuscategories : le besom ~t I 'envie, Deux posrulsts qui servenr depuisde decennies de fil eondncteur :' i routes les 'itr;ltegies marketing,En dIet, il s'agir d o e disriuguer le besoin de lenvie dam le sou-hairs 'exprirnes par Ie consommateurs, et de parvenir :\ deviner;lequel des deux va prendre Ie dessus sur I' autre, dans les compor-cements d'achat de nos contemporains,

    Voici une vingtaine d'annees, routes les eccles de vente etait 'ntunanimes a ce sujet, Le besoin prime sur I'envie ! A l'heure a us' egrsinenr ces Iigaes dans le sillon de la connaissaace partagee(a iO L'S : meraphsre, parabole, analogie O LL simple comparaison ?

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    MII"~ 1,111111 l'O lill ~IIUX 5l FH IR E COM PRENDRE PRO LOGUE

    Itql()IISl' d:IJISIrs paragraphes qui suivent !), la chose est mains,\1'1)(,. Nos modes de consornmatiori out bien evolu e. Se l on les pro-dlillS cr Ics t ribus ,~(puisque les terrnes familles 01.1 categoriessorioprofcssionnelles sont demodes), l'envie depasse bien souventIe rritere du besoin. Se faire plaisir dornine Ia nec essite absolued'acquerir, Assumer ses propres besoins eleme ntaires est devenul'aflaire de la collectivite, au profit du bien-the personnel.

    Ne croyez pas que je vous prornene, ami lectcur, de digressionen metaphore, pour le simple plaisir, 0 comhicn legitime, de 11musique des syllabes ... Certainernent pas I L' objet de cet ouvragen'est rien d'autre que de vous apprendre it vClldre des 111otS,doneales rendre attracr ifs, a llechants , adaptes a Ia sociL,tC, moderne etases composants que sont les clients, les electeurs, ks p.irtenaires ettous ceux a qui VOllSdevez vous adresser pOll r leu r rcpondre, pourles convaincre, pour les apprivoiser . .. Ce peti t vOY:lgesociologiqueest done I'etape indispensable pour comprcndrr comment fonc-tionne un auditoire ou un lectorat sournis :1l1 quotidien de cesnouvelles regles de consommation. Consounu.n iou des produits,des services, des idees, done des mots, entcndux Oil Ius!

    Pour apprecier la difficulte de bien communiqucr aujourd'hui,ilsuflit de se prornener dans la rue, dallumcr SOil ccran de tele,d'ouvrir sa boite aux lettres, de feuilletcr Ie moindre magazine, dediquer sur le Web, de decrocher SOli t t ' lL-pIH)Jl l ' (comme si Ie ter-me decrocher e tait encore appropric I), decouter la radio ...Nos oreilles, nos yeux et l'ensemble de nos SCI1S, sans restriction,sont satures de messages, a en blaser Ie pillS rurieux des individus.( .omrnent, dans ces conditions de surcnchcrc mediatique, parve-nir ;1 faire la difference, au point de c.iptcr l'attention et, mieux,(k Ill:lrquer les rnemoires ?

    1 ' : 1 1 .idaptant aux mots les reglcs lcs plus performances du mar-k('lillg. Sans engager un debar sails till sur la semantique,111('( lOIlS-1I0US d'accord sur l'appellation qlll peut receler bien des

    1 1 1 rOllt 'Itl 'Sr:I('oit-USl's. Dans le cadre de cet ollvr:lgc, Iv tnllW 111;11kt-tillg naura dautre approche que celle de SOil Sl'IIS It - pillSsrr ictetnent commercial: 1'art de rechercher ct d';lpprl'l'llT ('qlli oonstitue un marche donne, dans le seul but d'cn exploiter ,IIIIIIicux les eonstituants, par le principe d'une dernande satishil('par une offre .

    Le seul souc i, et pas des moindres actuellement, est qu.mdmeme 1a diversification recurrente des marches. Autrement dit,lorsgue voici vingt ans, par exemple, on pouvait classer les com-portem.ents d'achat dans dix tiroirs, il en faut maintenant unecentaine, tellernent ces comportements s'individualisen t. S'ils s'in-dividualisent, c'est pour mieux se fondre, a chaque instant et sansprevenir, dans un groupe qui se disloquera sans avertir, D'ou laproblematique des sondages et des etudes les plus poussees, et lesvariations consequences entre l'intention et le comportementeffeetif_ Un veritable casse-rete pour les previsionnistes, notam-ment lors des soirees electorales !

    Tout espoir de se faire entendre scrait done vain?Que nenni !Si les regles de fond d'un bon message deviennent de plus en

    plus subjectives, fort heureuserncnt la forme obeit encore a cer-taines regles connues et eprouvt-L's. Car pour savoir si le messageplait, encore faut-il qu'il parviennc :1 destination. C'est ce a quoinous allons travailler,

    Merne un film, une piece de theitrc Oll un roman obeissent ades regles simples de deroulemcnt Que le fond du sujet suscitel'adhesion d'un grand nombre est lIlIl' chose. Que l'histoire sederoule selon un plan qui engage ;} fa xuivre jusqu' a son terrne etavec le plus grand des plaisirs en est line autre.

    Encore line fois, un message pertinent et interessant peut senoyer dans un emballage confus et mal organise,jusqu'a condui-re a l'echec de la communication et au desaveu de celle ou de

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    M lflJX E CR IR f PO lJR M IE UX S E F AI R E C DM P RE ND RE

    l eT .! 1 Iiqui en etait le narrateur OL l I' 0 rateu r. Mais a la Iimite d.ia-metralernent opposee, un texte , Llil discours , denue d'interet:fondamenta], pourra charmer l'auditoire 01.1 Je l ecrorat jusq'u'aprojeter sur son auteur UJl sentiment flvora ble, pourV1L que I~artde l'express ion y soit respecte.

    II en est ainsi comme d'une chanson ckiur it' te xteest absurde,sans consistance, rnais dont la musiquc cr Ie tt [cnt de ] 'interpretesuffisent a masquer la realite.

    Comme le resurnait de j a fort b ie n Alfred de Musser au debut duXIX siecle : Peu importe le flacon, P0llrVll ljU'on ait; l'ivresse !

    La communication est devenue aujourdhu i 1111 outil indispen-~able pour tout responsable de collectrvitc 0 1I dt' '>OCll'tl', publiqueou privee. A l'heure des technologies kspilis .IV:lit("(;cs,['ec;ritdemeure le moyen d'information le plus IItilisl', I'l'(()IIIIII cornrnele plus authentique.

    11n'est pas de discours, ni d'expression orale (judie quelle soit,sans redaction prealable. II n'est pas d 'l'tii tn.-UII.\, de billets d'hu-meur, de chroniques, ni d'articles de t l > l l l i S:tIIS. message atransmettre. II u'est pas non pins dc COUITILTS,tr.iditionnels ouelectroniques, sans traduction d'une volout.

    Mais voila. !Dans notresociete S;ltlll"lT dt ' IItcssages, I'informa-tion de proximite a beaucoup de Ilul ;'1 st' 1;lire entendre. 11 estdone devenu essentiel d'en maitriscr 1:1 Ii lI"I til'. U ne forme quidoit, etre concise, precise, accessible, :tgrt', thk, l i'gjt ime.

    Voici done venu [e mome-nt l'SSClllll'1 de disposer d'unemethode simpleet complete, prokss ioIllicilc et moderne, rappe-l an t I'ensernble des regles qu i cll-tcI"IIllllcnt un e bonne redaction,

    Or, organiser les mots ne slItht p:tS ;1 unc communication mai-(IISL'l'_ Connaitre les cl.ifthentl's rl'gles d'organisation, de suivi etd(' gestion des differentssupports de redaction fait partie de l'ar-S('tl:t1 till redacteur competent ll'auj('urd'hui.

    BARMBY

    ;I-L E S D IFFERENTES; ;PR OBLEM AT IQ UES R EN CO NTREESII existe deux bonnes raisons de recliger un texte. Soit on l'ecritpour soi, pour nne utilisation propre soit on le redige pour untiers. Pourtant, une those est sure! Quel que soit le contexte, onecrit toujours pour soi et pour que dautres no us lisent, ou nous..ecoutent ..

    ;1. E crire p ou r soi ou ecrire p ou r le sa utre sVous l'aurez compris, rnon propos iei est de distinguer la redactiond'un textepour son propre compte, de la redaction d'un texte a laplace d'un tiers. Selon sa motivation professionnelle ou sa demarchepersonnelle, on est souvent amene ;1 r ediger pour le compte dequelqu'un d'autre, qui s 'appropriera les mots, parfois rneme It's ideesque vous ernettrez, Cela pourrait parairre frustrant au neophyte,mais pour qui aime ecrire,l'important... c'est d'ecrirel

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    MIElJX EC RIR E PO UR M IE UX SE FAIU (OMPREND~E lE S D lf fE Rf NT ES P RO Hlf Mr HIQ lJ fS R EN CO NT RE ES

    Faire le negre , selon I'expressi on consacree, n"a rien dedeshonorant, bien au contraire. A l1Joi IlS de devenir tres vite, tre sjeune, un tenor de la tribune OLl 1I11t' sigll

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    l ~S Om hE t- IT E s ~ R 08 L iM R T IQ UE S HNCONTRr :ES

    Les chapkres suivants vent etre censicres a Ia remctioa engene ra l et concerner routes celles ec 1(IUS ceux Cjrusontamenes arediger, pour leur propr-e compte 011 pour celuid'sutrui. NousalloDscollsacreI les lignes qui suiveut a celles et it eeux darn I erole est d'ecrire a la place des autre s, done la Roble riche appelle'quelques couseils supplementaires.

    Encorel.IDC'- fais" 1 a . teneur d < ! eel ouvrage ne se rwLri t P1.S ;i _promulguer conseils, techniques et rnechodes pour bien ecrire..Bien ecrire u'a aucunsens en ce q11iconeerue notre prop os.Allez;

    done lire du Proust, du Kessel ou du Balzac devantune assel11blee d'adrninisrres ow d 'n crionnaires(norez que je ue cite que de classiques.afin de nef rois: ;er ( '111l l n e snscepti bili c q u i

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    MUliX E C R I R E POVR M IEUX S E F I II IE (J )MPRENORE

    Bannissez done votre ego, vous II ecrivez poUI 'un, decideursurcharge, a5 n de De faire qu 'un 1ve e hn, ' in 11.refiisez Ia mis-siori.L negre ,pOUl" enfoncer le clou sur ce terme choquarrt- reterence a ces grands ecrivains dl! XVII!'" steele. qui confiaie tleur pm e ~ ceux de leu r escla ves couleur a 1aplume taten-tueuse -. doit rnesurer a verjclble ct honorable Jl1lS ion deruessager, Le {.negre e t a r e g a l de Mercure, e dieu remain far-ceur aux pieds ail.es mes ge:rdes dieu; < uprc des hurnains. n estI'Hermes grec, Ie Odin nordiqu e.It :Tharot ~t..tyJ' Iien er Ie scriuesam! !

    Bigre de bigre ! Sacree delegati n ..Voila doue aborde l'aspect psychologrqu ' de ' 1 < 1 mission de

    negre )1. Cmyez bien qu'il n 'esc pas a ncghgt : r . La pro Iern riqueest souvent onlevee par le s deux parties, Inn de sel1'1 inaires defo:rmation.Du cot~ de Ia personne qui de1egl l t ' sa r~'dlu.ion se pose le

    probleme de trouver Ie bon redacteur, 'es -;1- fir' c 'lui qui sauracomprendre son mental er s'adapter : son ~t-y!e. - a diffioul te estgrande! Car ilest indispensable, pom led'l gant (celui quidelegue), de se retrouver dans les rno et Ies forrnulesemployes.

    II en est de merne dans lei>rapports entre un dialoguiste et uncomedien, au encore entre u n pa r UNd tilt interprete, Unmernetexte rencontrera un sucres completemcnt d.ifferent selonqu'il correspond, all pas, avec le style de l'artisre, Les exemplessont nombreux, surtout de nos jams ou la mode esc all remake.Le bon accord redacteur/jnterprete n'll1t~rc~s pas que l'un etI'autre, Le public POllITa cerrainernenr 51! II ntir t1 UC, trompe, silpressent que les moots nee rrespon I I t ' OL pas au personnage,N'oublions p . a . s que nom exercons au ei n d'une societe de plusen plu exigeante, car choyee par IC 5 professionnel de I'annonce

    et de !: a vente.je coristate que de plu ell plus d'o reurs, de ~~Il'rlssse, se contenrent de demander quelques notes t echnique nil'

    un bcut de papier OLI sur leur ecran d'o rdinateu r, et se "bWlltl-ent de la mise en forme.Comruent trouver la perle rare qui sau r a s'appropner 1~

    sty! de ~OtJ dHeg~nt? MalJ eureusernent, il u'existe aucune for-mation universi taire dans ce domaine,Us gzandes ecoles de Padministration enseignem parfai-

    cement l'art de 1 a redaction et du discours qui doir absolumentrepondre a tout, en eludant les verirables enjeux. L'inventaire descbiffi-e , des var iarions, des historique et des declarations d'auto-satisfaction I 'ernporte daV

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    M HU X tell IR E P O VR M r sux S E P ~lA E C \JMPRENO ! I : l.ES D IF fE Rf Nn SP Ro ot !M I1 TI QU ~ R fN CO NT A E S

    argument dr vente et rraitee SOil f rme d luaidoirie .ressernbled'assez pre a ce que j'ai vu de mi.eu . e1 1 matiere de delegatiod'ecritllre. Mn.i~parfois. 1 talent t F'uS tOrt bien de )jeres.

    S'il est vrai qu'un goad prOle' ioune! de l'ecrirure doir POLl-voir rediger tans erat dame et se ubsri tu rail' importe qui, 9

    realite sur le rerrainesr un peu pluscomplexe, D'aorantpll1 complexe -1le redacteur s 'engsge sur la voie e laperfecribilire, Car en theorie, i1 CS 3 'ceptable de peoserqu'un texre vaut d'abord par son rontenu, c'est-a-direpar son fond, et que pcu importe ui va 1rnterpre rer,Mais nous venom de v ir que lu verite est ailleurs !

    texte, ~'ilen prend conscience a 'temps, et votre professronnnll mes'en trouvera Iezarde a SOil mill. $'il s'agit d'ull rexte dc:sL in' llliuppor[ krie, les haliirues decelerum rapidernent ce qu'I ls preu-dron t pour une supercherie. Er le mot n' est pas exagere I- a~si~ter.lors.qu'i1s'agit de prises de paroles en public, lal'interpreta tion d o e votre cexte, eturuer commen t fancno nnen tIes mots dans le verbe et le gesce du personnage. eoutel- I 'cu-phcnie, cejoli nom qui qualifie l'art d'allier les mots ecIes phrasesa I 'inronation d 'une voix, Bien entendu, la ciche sera d'autanr plusaisee ri le delega11t possede des qualices d'orateur, qu'elles soientinnees ou le fhur d'un pcrfectionnernenr a la prise de parole 'ellpublic. J e t e sur une feuille, un mot n a d'autre signification quecellc que la semantique lui aura atrribuee, modulee par Ie jeu desparabola ou de Ia compagnie d'autres mots. Dans la bouche d'unorateur, dun tribun exerce, un mot peut prendre d'autresnuances, selon I'insisrance sur tine syllabe, t appui d'une poncrua-cion, un silence soutenu. an ernpieter sur les COLlIS de comedie,je voudrais sitnplement illustrer 11 1 n propa par tm exercisesimple ... Prononcez a voix haute la phrase: ({Je vaisvous evoquermon pproche de 1 3 gourmandise car j aime Ie chocolat, mais jeme croi: plus gourmet que gourmand. 1IRepetez-Ia successivernenr et simplernent en exprimant diffe-

    remmeut la partie .. . car j'aime Ie chocolat., I) selon que vous Iedites avec passion, culpabilite, indifFerence, persuasion regret auencore interrogation !Voila un bon moyen de cornprendre l'im-portance du mot dans une allocution, selon le talent de I'orateur,mais aussi sa pre entation et sa compagnie.

    11(;S done primordial d'eueourager une cornplici te redaction-Delle entre Ie redacteur.et le delegant. rac.he--jme,j-e n "a i jamaisentendu aucun reproche lor que j'ai fai t pan de rnes exigences,de roes remaTques et de mes conseils, pour arneliorer I'expressionB y B mM B y

    S " d ! l i " t p ns to d~mor l ine: I~ee enI t t o ' l l ' d e mo ts ,d'en rendtt

    l"f ~~UWant l !~ ) ( p r e s : 5 ' J ] ) n o r o l ete

    La meilleure fa~on de rendre un rexte vivant. c'esc jus-temeuc d'en rendre vant tout, son mrerprete vivant,Done, tout ltairc poor que ce texte hll cclle a In peau,

    cornme une partie de lui-rneme.Pour y parvenir, 11suffitpresque de suivre tille t C j ues princi pes

    sunples.]e dis ~presque: , parce deux talents ttl deux volorues doi-vent aussi se eonjuguer, CI 'I renfort de cette methode: celui duredacteur et cclui du delegant 1La methode- consiste dOJ;lC a :

    - etudier en a.mont Ies ecrits (authentiques 1) du delegant,pour s'inspirer de son style. Ce qUJ u'exclut en den le devoir deI'ameliorer en douceur ;- rernarquer Ies tics de langage, Ia forrnulati n,les expres-sions recurrentes afin de lesreproduire en le valorisanc ;- detecter Ies mots ou Ies expression. v c lesquels ilsesent plus ou mains a I'aise. II e t inut le de vouloir lui faires'approprier un verbiage sur Iequel i! ach pper < u risque debafouil ler er de seridiculiser, lors de son interpretation.Au mieux,vous vous retrouverez avec de superbcs ratures en travers de votre

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    MH UX k RJ Rf P OO l 1 11 11 1) (5 F AI le C!MP~ENOIIE

    com me OOOSle [aisai t reciter notre bo n L a P on ta in e. ': lr p all tre]\l(e er c mpriste), il f a u e avant tout etre vu(e) 11en t endu t e ) .

    Lors d'uue intervention orale, c'est-a-dire un diSCOUfS. ' 1 [ 1pirouette peu r sembler plus aisee. Mais ce rr'esr qu'un p r imebord. En effct, s'il est incontestable qu'une intervention enpublic obeit a des regles de _pn~seancequi incitent les auditeurs itseconcenrrer polirnent sur I'orateur, rien ne Ies oblige ensuite itrnairriser Ie ur ttenti all. Si ce n' e st une forme de courtoisie quine peat resister longternps o il une litanie soporifique consr i ruanrelle-rneme, avouon -le, une atteinre au respect errver autruL._Ail lSi , le discours facilite la prise d 'at tention de I 'audiroire, sam;pour autant en garantir la pere -mute ,

    ecrite ou verbale de- celles ou de ceux qoi me eonfizient J eurstexres. La . surprise, quand elle s e r e. .; el a ir d a ns le regard de rnoninterlocuteur, se tran sfermaic vice en lJarisfl\cti n, VOlTe ell soula-gement.c - Ecri:re ~OJtf' itre I .. et COt 1 j 1 r 1 sAllez ! Encore UD principe simple- g _ u . i a falt ses prc:uvt, e : quevous po vez. mettre it i J' ep r eu 'T e f ac il er n en r , 1 1 . ' l < l l ' 1 d bon VOllSsemble !

    Si VOI.1S voulez elrecertain( e) que VQB lect ues 011 vosauditeurs pre.nnent du plaisir a vous lire II a yOU ecoll-fer, prenez dn plaisir a ecrire !

    Combien de fois dans rn a jeu n e se, p a r ~ tJgu e par lassitude.jernontais r escalier qui conduisait au bu re au du pl 'cs idcnc .ar1S gran-de conviction sur rnon texte (il\,1e'L-VOUS rernarque cornmeouvenr, .notarnment chez. Ies generati ns les plus

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    M leu lt k AIR E PO ~R ~lEU~ S E fA IR I CO tJ i> F lE NORE

    ros SOIlt les premiers verteurs d'atrirance, siOD se tient a L~partietechnique de la presenutiou, En iller, 1 lab:itude de lecture d'llllmagazine ou d'u journal 'rem que I' ~l C()t1Ul1CI1(esouvent parfeuilleter les J!ages, selou u n rituel pro le: ' i hacun : al'01droit.:a1 euvers, par Ie milieu, n'irnporte ~ lenl !

    f H ho ?f : q l jlnou.nrrfutp ag e, t e~ 61 1t

    r ,a t iO n 5 . : q U IlldU lS l!n t II h~ I e I I ! 'p o u t l J\ ~u l tt ~ eir 10 titroille. au

    a v e ~ \ 1 1 1 l : I p l d e cI n~ ~\ I't$ . p OtU1! l'~r d bO S I ee t piiS for(em~~t

    f 1~ u~ t p ort I

    POUT simplifier, on peur imegl'er dati ce conceptd illustrat ions en t ut genre.J s I:!I c.tdrt qui ont prisl 'habirnde de decorer le s rextes les plus lon~,.A. savoir,ces informations orries d,u texte initiAl, oi pour rae-courcir celui-ci et moins eff rayer Ie I reur, '01t pourfaciliter la com:prehensio!l lie I'ensern ble, soir pon r.jus-cement, donner un peu de oulcurs et d e orrnes a de'pages qui pourraient paraitre ,lustere ct rebnrbatives.Bien entzndu, les regb e v lu er on r q ue lq ue pen s'Il

    s'agit dUD texte plus court, comrne p:lr ex rnple ceuxqui conceruent davantage eel OUVI.1gt: les editoriaux,les chr niques ou les billets d'hurn 'ur. IjS derniers casse contentenr souveut d 'un titre, cvcnlucl lc1l1ent d'unephoto de I ' au teur et, surtout, de hi Slgl1:1.tl'll ,

    '16, activous le second effet d'ancrage de nos usages de lecture :I'effet psychologique, qui f a it b la n ch ir 1 s hcveux de taus ledirecteurs artistiques de la presse et de hi pub, Une bonne part decereffe passe par la hierarchie de prescnt :Hton des testes, autre-meat dit leur empl cement precis dans J. publication (terrnegenerique regroupamjournaJ, bulletin gazette. cata logue er autresupports de papier fabriques er disttjbues graruirement au 001'1).Une vieille croyance, enracinee dans d'au Iii vieux sondages

    dop in ion , a impose le d ik ta t q ui veut q ue le s p ag es d e d roite soien td o a nts ge lues u rega rdees q ne les p ages de ga uche ... oir !Je n'en

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    LE SD !F F ER f NTf S PROB J i" 'A T IQUE S I IE NCONTRf ES

    ai jamai, e t e ecnvaincu, autant au titre d'editeur que de celui d an-IlOIlCl'U:-. Mais lei couaimes er le s superstitions om la vie dure, Onentendra done souvenr de grand" docteurs es secrarisme scander al 'envi que T'edito du patl'On doir absolument figurer sur une pagede drone ... Ce qui .a sans doute pu se verifier all demurrage de 13presse magazine doi t etr:e considere aveccirconspecti on aujour-d'hui, en pleine er e de Ia lecture loisir, A chacun , d n c, esGOIIVICc ious - l'affiire ne vau r pas une rnesse !Al1tte effet psychologique d o a notre psy he d e b or-

    dante d'eoergie : Ia compagnie du rexre lui-meine, Autrernentr u t, a c o t e de qL10i est 11.1jS le r exrc en q u estion I elou Ia regleempirique qui iustaure que ce [ui csr beau et bon doit c6toyer cequi es bOI1 ec beau! En I 'occurrencc, rni LL X vaut placer I'edito,du patron a c o t e dune page de p u b attrayante au d'un autre tex-te higrement .inreressant. SInon, cest .omme f la tHe, Je lecteurz:tppe parfois plus vire qlle son ornhre ...

    Puis. bien entendu, I' tout indeni ble qui va faire se jeter leIecteur sur votre texte .Jorsqu ' i l ! > o ' d g i t d'un edito, d'une chromqueau d'un. billet dhumeur, c'est In signature de l 'auteur ou de celuiconsidere cornme tel . Le seul ~OUc1 ~'st ~utavam de parvenir a unetelle force de seduction, 11 fill1t acquer ir un e notoriete au fi1 dutemps, de Ia qualire, .ct de la perrrneuce des propos. On ne serevendique pas Philippe Bouvard, Serge Jul au Jean d'Ormessonen deux !ignes all trois boris mots.Pour les tcxtes a vocari n orale c 1 1 1 1 1 1 le s discou et au t re :

    homelies laiques, Ies regles obeissent < ' H I X memes fondamentaux,merne si les formes different quelque peu,

    Evidernment, ,il n 'est 1as questi n de parler ic i .de titraille, ausens strict a u terme, n existe d'aurres formes d'inrroduction erd'incitation a l'arterrtion : I'orateur lui-meme, Fannonce de sontitre et de a auction par un tiers, par exemple, sa fa~on de s' en-

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    gager deVllll lemicro, sa preStal1 oe, ~Ol1 chsri.rne et l'Dilton :LtiQILde sa V01x. Autant de parametres qui vent definir )nt1l . . it iverneIl"t la.profonde.llf de I'aUocllti.bn. .L~ place hierarchique deciee de l' ordre de). jllterVerrl1Dm.Nalls reparlerons plus loin de Ct'S iegk~ i l l 1 . l l 1 u a . b l ! ! s du proteoole,qui consenteut un ordre hjen precis d"hterl'encioc, selon Ia lonc-

    cion exercee.cequi pettt done avaureger au desl lvanta:geIun inte'fVenanr. prenal1. t 1 :1 parole soit apres Une11011Ce1Gniant, s oi t a pr es 11 ne e n vo le e m l lJ e s tu e u se ,Quant all prestige de 1 a signatere, il existe de lam&nefacon pour la forme maledll texte. 'a r 11 est de s ora-teurs comme des redacteurs, leur I"CIlOIUIllee le sp te c::e de e r suscite I 'adhesion avnnt 1' t !xpress iOll elle-mente.

    CilIIsist4 dli~sa livO;llIeri Te ", U don~a tl!ltir It!

    I I I J S 1 bout!p,l'dike$e~(

    e .

    Volli. done pour le plumage. Pourtant. ihre II I L :I compris incite 2.d 'au tres ref .lexion s q ue ce lles eng~gees p ar I'ha b illa ge ; lo rsq ucl 'o n p a rv ie . 1 .1 : te n f in a . c'lpter ratt~l1tion, resre 11 . III r c te n . ir . Pou Ic e la .jJ f: t nr tout respecter quelques nurredients d'une recette:aL la~a. . :t t" >eprouvee.

    2. Humaniser unecrit ou Part de se mettrea 1 0 por tee de ses I~cteurs/auditeursVotre texre a fini par attirer l 'attemlOI1. .ce qui correspond d e j a a'LIne premiere victoire. Ra isonnabl~meln , on pent meme penserque vorre intention a e r e comprise, ce qui signifie que votre lee-teur ou votre auditeur a cornpris qu'il pou';'ait s'atten~ aqueique chose d'aurn oins in tel"t'SS:Hlt, ~ def au t d' en savoir plus.

    ~laintellant,. reste a . soutenir I'attention jllSqu'8U bout.jusqu'au

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    BARMBYM1EU:XE C Rl R~ P Cl U. M!U( S~FAI~E CIMPlEtiDAeA '['inverse U T i - orateur de mlcnt S , l l J r f l ('vih~r 1 t 1 O M I r. a p ~ d'un

    rnauvais texte, en improvi nt par- L ~LI. II 1) nviv~Jlt de"phrases exsangnes de sens et de p:1~;)_(' II:,

    'Ioujours est-il gLH~pOl.U q U"un rexson public et le 1idelis~.ilfall qll i1 nt d lui-lnemeS portse.

    erudierons Ies technique, dans les hapi r res suivants, Cependant,Ia darte d~lDIangage- n'est qu'une etape dans I. b nnetran.~missL()n d tun tn$sa~e.

    Bncore faut-U qu e Ie ~ phrases rendue 111telligibles trouvene,aLl-deJa d'un echo technique, tine resonance attect:ive, inreller-ruelle, voire emotionnelle,

    Que les mots utilises soienn a la portee de tous Ies niveaux deperception est deja une bonne chose. Cela ne vent pas dire g.ueces rneme rums s'enchainenr hahilemenj F IJT constituer desphrases er exprimer simplernenr des idees. Le hbnoi.t"agies dechiff res, .les deelaratioas . d' au t o. 5a ti sf a ct i< > ,n e t l es referenceS encv -cJoped1qlle5 ur I'a.ctivite soc:ioeconQmiqtj~e intetnationale n'o~rjamais laitfi:emir les fomes.

    IJ existe, la encore -des astuces faciles et amusantes pourdecry-pier 1.S explications Je plu rebarbative , relles qne Ies bilanset leurs inventaires d 'acciv i tes le plus souvenr chi . f f i :es. Il suff i ra ,nons Ie verrons en detail, illustrations pratiques .a I'appul, deconvertir par example des penrcenrages n proportions, des,dem.onstrat: ions en citations, au encore des si tuacions en metn-phores au en .paraboles. Si les docuruenjs qui deti~11Jn.eI1tncoreuct.u~Hel11entt0U5 les rec;:ol'~isde reproduction 'averenr tau] ur .les textes constiturinnnek des gr1t;Jd~ religions, c'est certarne-menr parte qu'ils l 'epondent ~ ces prirrcipes i rnples, aus l'usagedes paraboles, sans le recirenjolive d'epj odes de I'hisr ire deshornrnes, sans Ie rapport au vecu er au mcrvcilleux, les evauge-Iistes ri'auraient pas connu Ie sucres qu'ils connrnssent, apres deuxmille ans ou presque.

    Bien sur.I'arribition d'un decideur n \'st pas (orccmem de ve irses textes traverser les siecies. M:tlgn! cela, 1 < 1 methode est lamerne, que e soit pour re~ister au temps ou pour combattre l'in-dif&el~~~ d'un auditoir 01 1 d'un lectorat blase.Cornrnent rendre sa propos plus hnrnains ?

    Ce qui revient a dire qu ' rvanr d'trt'lIC' un I to . l " IICOre faur - i ls < l . V ' o i r . pour qui on I.'ecrit. a , q u e l pubil; It se I::MIl",Nalls abordons Iii un de s fon da HIC IIt:1U'I{ du JOl1r'll li~n e t1 genc-ral, et de Itl bonne- tran,$ml sion d'uu IlH'~"\~L' en parrkulier :ecrire, par le r , pour e t r e en ten du et con.pris, L' , r i r e pa , r. a 'i tsimpleer pourrait sortir tout droit d'une bP'lli ~tit'. P urtant, 11 suffitd'ecouter bien de interventions GU de lire hI:'II .dc texres, pourse ren dre a I'evi.denc~ ...

    Beaucoup de gens _parknt ou " I . ' riven! ~,iJl~ se soucier (retr~eornpris par I t" p lu s grand no rnb re , CL!'~I p;ll"foh intenticnnel,

    Parfois, pas du tout - ce 1 1 1 1 J ( , ' I lncn pIll.. rrave. II suf-fit, POUI: s'en rendre compte, d'ecourcr CI!U.x qur.doiventdetenir.le record ab 01ude l'th oti.1 ris m e t d e I elirisme :Ie rnedecin . A se demnndcr ~'iI.n'ont P, e t e victirrresd'une Slit-dose a Babel, Iors de I t I COI1.L1ston des langues,COl1lIllC le raconte l'Ancien rh:~tl\lll'n l' 'esr vrai gueI'iGU'> avons tons tendan I,~.1 I. mer que notre jargonprofessiormel fair partie du laugagc courant. Certainsusent et abusent .des igles ( : i l ' de s acfonyrnes '(ciens !encore rm exempli: de jargon de professionnel des

    pD l lr ~ e c o' T f! l~ 'ouv~ls~9, est s I m p l e .p i l i $ . d i f f T l d l e s

    e l . H s u lf f ltc e. qUI! ~ Q I "n , u r i m 6 S ' l l g e .

    t ti l. l jOQ I "Sa I g n ~ I~ 1 \ Imots ~).

    Le message circule forcerncru de celui qui sait vers celui qui ensair rnoins, Lorsque 1'011 s'adressc, dIrlrfir>ri, .i1 unnombre iruper-rant de gen pill rgnonmts lim' vous.Ia regie veut que l'on se f.iSsecomprendre pllr lc plus ignorant dl' I' us, ou presque. Nom en

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    , " , n u x ~ CI IU lt P Ql JR ~ jt IJ l 5 E F AI RI C OI &> R: END R

    Tout bonnemenr en se montram s i-rneme plus humaiu q _ uela moyenne, 1 s 'agir de fane en sorte q e ce semimeut se trans-crive naturellement par les mots et pu les pa ro les sam pour amantjouer de b demagogic et du pate-mali me, L'exercice pourraparairre perilleux, si on .ne salt pas rr uver 1 1 . ' 5 bonnes referencesdans le feuilleton quotidien de l'actualice. ' vidernment, se men-trer humai ne veut pa. dire usurper une idennte -et unepersonnalite qui ne sent pas le siennes. u sait bi n que I 'art dese produire en public uenr pour l.HI.C part du th~:i. tre, du jeu descene. Pour autant, rien u'inrerdir de 1 1 . : Iire avec uaturel, enexploitant ses facultes et ses ressour eS intrin eque celles dontnons disposons tous,

    Le panache.J 'enthousiasrrre, lemphas d'un homme polirique,par exemple, seront tOL1joU canS1der" '~ conune lin atout. Onn'est pas tribun, par la lettre OLl par 1 3 VOIX, sans etn: UIl. pel:l cabo-tin, san: aimer attirer ur oi I ' artenrion des f ou le s, S a vo ir jouer deses qualites, dees defauts, parncipe n rendrc I'individu plushumain, plu sernblabie a ses sernblables l \~.~te qui fonction-ne, aujourd'hui, apres des decennies de visages farcies et de proposmasques .Le parler vrai, Ie parler simple, le parler direct est un

    lmperatif, La perfection mquiete.Bile eloigne du peuple, qui 'it: p l . L l l d' voir e t e c r e e a l'image

    de dieux, doncforternent imparfaits, La tniblesseetle defaut sontexcusables, C'est I'usurpatiou qui es r condamnable, On le consta-te taus les jOl1IS. Un dieu, li ne id ole peut e tremper; ma i pastremper,

    HL1111unisd un texte pWiSC:'on ar la decouverte de a per-sonnalite en toutcas celle qut.' r n souhnite laisser transparairre.Quand ran d'humaniser ses propos et de personnaliser sa fa~oJlde jouer avec Ies mots est maitrise, on lui donne [e nom de~ s ry l e I).

    By 8'arMBy

    a - no uve. r $O~ styleVoil.a l'exercice te p]us long! Car il faut dn temps pour s' ppr _prier un style.

    QU'est-ce. qu'on sty le?II C'a;t Lamaniere particuliere d'exprimer sa pensee, ses emo-

    tions, ses sentimenrs )l, renseigne .le.Larousse.Chacun de nom possede nne facon de s'exprimer qui lui est

    propre. ce qill ne signifie pas forcement rernarqunhle, unique,en-vie.anprecie ... Le but du jeu du redacreur ne 'era done pas for-cement d'inventer un style pour son deJI~gan t all pour lni-merne.Le peu de fois oil il ' m 'est arrive dassisrer a ce genre de numero;eules IIIpolitesse et la rerenue de I'assemblee avaient endigue Lavague d'hilarire q ui r ne na ca ir de defeder ! Cerres, l 'exercice autravers d'un terce destine a Ia presse passera plus facilemenrinapercu. Des mots brillanrs dansant SUI une feuille de papier res-teront toujours lumineux er peu se soucieronr de 1usurpation deIa signature. II ri'en va pa . de rnerne pOllr 11m: int~rvention oraleen public.

    J'ai vu de mots supel'bes enfoncer dans un ridiculernouvant ceJui qui les recitair comme un rnauvais play-back, dont lex etfets de hunches et de gestes mal assuresachevaient I'enlisemene.

    UPa 1y ~ C 1 " ~u t l' I~I !P '11red A Q . liM p 1 e r r ~ f f r Q b l e~'''ff~r~f,ro 1 o" r m l ll rt C i onf r on t ot lo n .I ci , se situ en t la r esp on sa bi li re cr le p ro tcss io nn aJ lsm e

    de celui qui a en charge la promotion DU l'accompa-.gnernent d'lIl') decideur. On ne cree J:lJl1i11S lin style. n ledetecte, on le revele, on Ie sublime, rnais on ne le E brique pas der ou te s p ie ce s, C'l.!st-a-dirc q u'il f ;lL lr S l' servir de J ( I mat ie re pre-miere qui nous es t fournie pou r u lp rer le style.En'ore une fois,i l suffir d'observer ia personnalire du delegant,

    d'en detacher les Des,Ies intonations. les exagerations, les silences,le~repetitions ...

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    Mnux ECRJtE PDURMJJ:UJ SE FAIR! Co.o1PRENDRE

    II s'agit de jouer au jeu ladle du roiserneot des forceset des faiblesses avec les defallt et Ie qualites.

    Que cela signifie-c-il ?Tout simplernent que, si on ticm c rnpre du ,faJt que 11.01u'est

    parfait, et nul ne s au ra i t 1 eu: :e ,ilest de c nve ance d'admettre trechacun est le resultat probable oe h cornbinaison d'un b IJnornbre de qualires, de d6faULs, e forces t de faiblesses.L'emanarion d'un style pent erre conside rc e C(.lTl'1l11e la conversionalchimique de ses faiblesses en quahtes r de s ,> defauts en forces.

    Une illustration simple Iivnee sur U T I pla cal] d'evidences :La void 1 Du moins e ce qui oncerne I'exeroice qui esc le

    notre dans ces Iignes. a savoir relev r es P rr de personna li te enIes assai onnant de complements " psychoconstirutifs ,.. ]olibar-barisme pour signifier le s elements q L 1 l couariruent notre psyche rN'ouhliez pas que I'interet er le seu l oq j ectif du style, c'est desavoir rnobiliser I'acrentiou, ..Je prends done un eiu moyeu, de m ille er d'erreergure

    moyennes, d 'amhirion devoranre, et voue .iu culre de la person-nalite, en particulier [a rienne. Un elu conune le votre au Ie mien,quoi!

    L'exercice consisrera a lui trouver UJ l style. qui fera tourner Iestetes et les oreilles a 13 simple evoc:lLlon de son nom.

    Il a la faiblesse de rnanquer d'assurance et seperd.souvent dansses notes ec ses lignes, SOD defaut principal est organique: iln'apas la VOL,\: perchee suflisamnient h au t pour I'impeser. Pa r ailleurs,11beneficie d'une qualirereconnue : un intellect bien structure.Enfin, sa grande. force reside dans sa volonre de convaincre,

    Voila un style qui e des-sine n ntu rellem en t ... Il lu i faudra s'ba-biruera repeter les choses, pdrtOj~ ntcme avec humour, ce quiprendra I'allure de vouloir appuycr certains arguments, D'unepan, pour J U 1 permettre de s 'organiser rechniquemenr en gagnanttilt temps entre les tirades. D'aurre part, pour lui proclITer LIDatout

    us D I P F E R E N T E S PRollllMRTIQuE.5 IIDICONmEfS

    qui sen a p] .1Z lk ie : celui de ne pas hesiter a repeter pour s'as merd'et r bien compri et cl~y attacher de l':imporrance. ornrne enp lu ,il a I'obsession devouloir convaincre, iJ adherera aisement r.cerre farme d'expression. Quant a sa carence en decibels, .on t...npose er calme .incitera all silence de l'auditoire er sera comiden:cornme uae mairrise parfaite de soi.

    Voil~ un style defini, qui fODctionnera aussi bien a I'ecric qu':jI'ora l, e t que 1;1,personae conseillee u 'au ra pas beaucoup de 1 1 1 . a I as 'approprier. puisque ne bousculanr pas ses comporremeuts Ihabi-tuels,

    IIJs'~git, bien entendu, d'un c35d ecole asses caricatura], maisIe principe resre acquis, En aUCUl1 ca , il ne faut risquer d.e vou-lair transformer du plomb en or. L'objeceif esr pluror de porn leplomb et de Ie servir :i bonne temperature, pour sublimer sescaracretisriques tncontcurnables.Encore une rois. iJ importe de garder 5 . l 'esprit que. quel que

    soit Ie ry le emergeam., ildoir irnperativemenr avoir la capacice detransmettre un ou des messages, et cela le plus l.irnpidement po _sible,Sinon, Ie style Ie plus marque ne sera jamais riell deplus qU'un superbe ernballage pour una coquille vide sanscontenu,

    Une fois o p e r e le charrue de Ia douce et agreable rnusique desmots, 11ne resterair rien des p, roles ec cit! message CVCl1tucl. r,ce qui peut s'admettre pour une chan n d'artisre de vanetcs neIe sera jarnais pour un resp I1SJble en chllrge duquondien d. lacollectivire.

    Nous en arrivons done n ce qui semble I'essenrie] d'un rexte :tran mettre lin message. Je di " ce qui semble ~, car nornhred'ecrits er de discours 'aiuanchi sent encore du devoir de conte-nir un message veritable - ne serair-ce que parce que leur auteurau leur interprete n'a riel1:l dire.Vou l"aurez compris. le proposde cet ou .age C5t, en roccurrencc, d'incorpore- de la matiere er

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    ",nux. ECRIRf-POUR 1 > 1 1 E U X se FAIRI CO t. lPRENDRf

    de Le prit dans des phrases qui n, ieraient, Sln011 que ciTculercornme de vulgaires courants d'air ,

    Reste ainsi ' COIlSITUlle son texre < IJtO Il ..fun message,Si ron devair se referer . une parabole, n pour rait vancer quuntexre u'est r ien d'autre qu'une mait n, vee de murs, un toil. desfeneo'es et, surtout, des portes d'encrtit' et d sor e. L'endroicpou r ra i c etre p lu s au m oin s bien decort- t't ru PT Ie r eg ar d. M a .i s.1 :1 demeure, si elegante er pratique slit- U" pourrait au si ne

    ja rn ai s i hr e h a bir ee, ni ret -n t ir des bru is et ,de . a n des deIa vie. En d'autres cerrnes . 'T,t:1ine derneures recelencune a .me , d'autres ne s u leven t : u une emotlOu.

    11en est des phrases comrne d s maisons, IJ faut endistinguer le contenant Ju conrenu. Bien quen OLISayoru; iucontestablernent vecu ous I'ernprise dup ara itre .Ia p rofon deu r d es ChOSL"j es t devenue a f f a ir e s u fe . .. .fisammeut rare pour qu'ellc suscite interet et convoirise.

    fondl!lJt de sd a n s n terlt0 . \ 1 thob;. l~ Rcrt inl!nce d u

    qe ' l : rDn~mls,

    signifiair I~llvoye I), de meme que le mot tire son sens de I'hebren Me-Syah, d'ou provienr Ienom de ,I' messie "..Que Ie cache t-il encore derriere cenom porteur de mutes les attentes de I'humanite ?Reponse ...La reconstruc .00 de I'humanite elle-meme !Syah, en hebreu, signifie II dialogue , et trouve saconstruction linguisrique dans Ies iniriales des trois fils deNbe, Ie fameui fabr leanId'arche, qui eurent en chargede reconstruire l'humanire, Us s'appelaienr Sheb.Yafet erHam. Les inrt iales de leur prenorn, ,Yet H,dolll lerent1e mot SYilh, dont la prolongation en l'vU-S)'ah signifie qui provient du dialogue II ! Or, qu'est=ce que Ie dialogue, si cen'est ~a division de la parole, dn discours, du verbe ...

    Pour faire une synthese simple et replacer certe demon trationdans Ie contexte de ce livre.Ie mot message \)est J instrument decelui qui veut retablir Ie lien entre les differ:ents courarrts d'idees,pour jerer ceux-ci dans le rneme ocean d'idees dans lequel cha-cun vient puiser saverite.

    VOliS vouliez un pea de profondeur dans ls mission de redac-teur ou d'orareur ?Voili. qui est f a i t !Je peux pratiquemenr vous garantir qu e les seuls ml.:ss::Jg:esqu i

    fODctionnentjusqu'a communiquer avec l'ernorion d'aurru i sonrceux-H rnerne qui parviennenr a retablir un lien p rdu ntr uneverite Icndameucale. In mernotre collecuve e t It: conscient irldi-viduel.

    11s'agit pour cela de savoir !e detcrl1l1l1cr, en analyser la portee etl 'opportunire, pour enfin le transmettre,b - Dete."'niruY son messagePour bien coruprendre I'importan do r611:du message funs rou-te forme d'ecriture et en rn esu rcr 1:1 pr ondeur, il e t essentield'approcher )'origine du mot.Le mot message ~ fait partie de ces vocables que l'on pourraitappeler consrructeurs. C'est, el l elTer, leur naissance qu i a deter-mine route une f i l iar i 11 dautres mot, p a r le simple besoin qu'ilsont induit.

    Le mot message, dont OJl retrouve 13 racine dans les motsco : messe er II rnessie P, tin: son etymologie cia latin missus. qui

    G ' est ~nn.ueb~llt IeP Q l J r qu Q I d e l't;(f5Ien~e

    ,d' ll li mo ~u'Qil I< hrcitobll1111uthen bllitr eJSQ lus~ d' 1 1 ' ~ j J a , . .

    Cette regle quasi imrnuable fcncn nne dc:pui l'mvention dudialogue. Pas de panique !Toucher la mcmoire collective au travel'Sdu conscienr individuel est un exercice plus simple qu'il a 'y parait .

    Gro ss o modo , all peur dire qu'il exisre des fondamenraux facilesqui sont autant de gisements de messages. Par exemple ? - La

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    MIWJ( f (RDE POUR: "' le ~X S f FRIU [ ()MPRI :HDU u s DlffEREN'TE5 F'R08U!MAT IQUES R(NCOHTR~B

    faim, L securite, la sante, J'injusu e, la corinaissance ..- En voicicin.q parmi d'autres, qn' il COnViEJ1drn de decliner a ]OISLr alia. derebondir sur \ I ..Qe idee, en y assocu .n r 1]n ~ el1t!01t':ll t de VacT,UaliteStU' lequel vous voulez VGUS exprim, ..r ou VOt raccorder. Ce prCl-ces U~ peutaussi n'avoir d'''LHTt': but que celui de rnieux faireentendre une information qu e VU..1S jugez i 1l 1 po rt a .me POU l' VO llS .

    NoDS en vieridrons a quelques -iodele d'exercice dans lespages suivantes. Surtout n'oublron pill>hi ' regle de base qui COJ1l-maude de. limiter le nornbre de m essa ge- ;: p ar intervencion.Nocamment.s'il 'agit d'un texre ec:rit sous 1:1forme d'un edito,d'une chronique ou d'un billet d'humeur qui irnplique une cer-zaine concision : il est alms pn rable de e rcst,reill.dre i unmessage forr par rexte. Sinon, vous risquez de creer une surdosecl'emotion et de n,!flerioD chez le le cte ur , r ve c pom consequencede le fall' e decrocher. n en t'SI de 111~11 e lors d'un discours,Souvent, a I'ecoute d'un message t or t, I 'J oI ihceur ura reridance abloquer son systerne de pensee et d\'l' utc, pour revenir de lui-mente et involontairement sur le PI'l)POS que VQ'US venez de servir,Votre objectif sera bien sur arterru, 1I1a1~ il faudra alors tenir comp-te de ce delai de digestion. qui a puur effct de neutraliser routenouvelle absorption d'idee. D'ou, nous It: verrons, I'irnportancede respecter uue sorte de ryrhrnc dans le developpernenr duntexte d'autant plus S 1 celui-ci est I O I l ~ . A Ja maniere, exactement,de I 'organisation scenique d'UD 61111.Oll les moments de detente,d'huuiour et d'emorionfOl'te, Ie rout s'alterner avec urtelligence,selon un rythme doone.

    Nous allons partir du principe qUI: notre cerveau pelIt diffici-Iernenr outenir, de facon egale . de surcharges emotionnelle .sansactionner une sorte de fusible LIUi va inconsciemment nousdetourner er nO(15 distraire de l'mformation au caractere t rapintense que 11QllS recevons,

    Determiner n message consiste done a decider d'11I1C ltiCl' ntd'un information a developper, gill puisse autant que po ~lhlc ~t:'decliner de maniere rythrnee, en puisant aLL, SOurCeS i 11 [1'(:rnemoire ccllecrive.Pour y parvenir, 11convienr rl'analyser en detail Ie contenu dl!

    message a rransmettre,c - Analyser son messageC'est parti ! Je riens mon message. Bien !Repond-il aux rrireresi ne vi ta b le s d'une bonne perception ?V:J,s - je parvenir a fai re pas-ser moo ldee et a deveJopper man message, jusqu'I le rendrecomprehensible pa r la grande majorite de man public ?

    Pour rrr'en persuader. ilsuffir de m..e poser Ies bormesquestions.Mon message est-il clair et Iimpide ? L'esr-il toue simple-

    menr pour moi et pour rai-je l'exprimer de facon simple etaccessible?

    Mon message est-il pertinent? Repond-il a une preoccu-pation importanre qui interessern tout le monde ? Apporre-il d'sreflexions supplernentaires, voire des solution ou de pisres dereponse ?Mon message est-il adapte all moment et a Ia situation?

    Ne vienr-il pas trap tor au trop tard dans Ie debat ? Convient-ilall public auquel je val' m'adresser ?Mon message trouve-t-il un echo dans 1a rnemoirecollective ? V

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    MIEUX E (HIRl P < l U It " ,leilx S E F M R E tOMPR:EHllil:E LESD lfFERr ;NTES PROBI lMlnIQuEs REHCCHTRhS

    Un exercice simple co nsiste a . . . . ucher sur uu bout de papie rces ques ru5 t le s reporse correspondan res, j Ies re p 0mel SOl tpostrives.Il restera a en afficher les details en fice de chaque inter-rogation.

    d - Transmettfe son messageuc signifie t:rln~l11etm: on message )) ? D'ernblee, au peut

    avoir l 'impression que quoi qu'il advicnne, un message est fait

    pour entreprendre le voyage, dun depar t ver I' rrivee.Pourtan t.Te message a deux facon de voyager et, sur-

    tout, I.eparvenir a son but: mort ou vivant ...VOllS l'aurez cornprix, un message mort est un message qui

    on'ohrienc pas la reaction :lttcnduc. Le public vise ne l' a p as. p er ~ucomme prevu,

    Par contre, uri message vivant onserve voire amplifie, ce Henque vous voulez creer entre ~l 'idi:t: mere et toutes Ies grainesd'idees que vousallez semer dan I' sprit de votre public. C'estdone un message qui va porter ses fi-ui ts jusqu 'au bout, et gral.>eauquel le dialogue de l 'hum l1it~ va e perpetuer, CEuvce gran-diose? Non! CEuvre d 'l rum i li r e . .. Pnhendre rediger un texte aI 'attention d'alltrui san'>1" volonre de lui transmettre un messa-ge afin qu'il r rel~chis!ie. et douc en tire profit, serait uneimposture,

    Main tenant, reste a trouver . I . . rneilleure formule pou r fairevivre ce message, ju qu" en Iaire un veritable gemteur dautresmessages,

    Nons l'avon VlI, il sliffit ~i011 Pl.'Llt dire, de le faire naitre a par-tir d'une idee, de lui la isser acquerir de Ia consistance dans votree prit, puis de l'installer con rtablernenr d a n s votre vehicule,Ensuite, au public de Ie SWVTC jusqu'a son arrivee, de Ie regarders'approcher pour, enfin.Taccueillir jusl1u'u l'integrer comme unepartie de sci.

    Lapartie n'est pas simple, On peut rneme dire qu'elle est deve-nue de plus en plus complexe, [ant les route ont embouteilleespar des bavardage inutiles et des inepcies. Ai r u i que nou l'avonsvu plus haut, le public est hare-de dinforruations de tous owes erd'irnportance diverses et relatives. Dans cetre trisre cacophoniequ est devenu l e dialogue entre humains, il va falloir deployerbeaucoup de talents et de techniques pour 'C faire entendre, etsurtout .sefaire comprendre.

    L'analyse du message ~ fiire. passer .est une phase' ne pas negll-geL. Elle evite de se voir contraint de j te r a Is ccrhet I le L e f r au deses efforts de .r6fJexioJ 'L,1 cause d'!.Jli de"e1oppel11.ent nnpos ibleau acrobaeique.C'esr une etape prea.labJequi. loin de [alre perdredn temps, en economise a terme, Car partir a l'aventure auteurdune irnple idee de rnessage est un al f i 11'C rtsquee, notammentsi on m an qu e de: temps,Le message ana lyse ayanr repoudu avec s eee aux exigences

    de sa legitimice, iJ va falloir passer a I'erape ulri rne : le transmettre.La voiture est belle, Ie moreu r pc rfor 111:111~,! I :I tc nue de route irre-prochable et son prix srtractif En the ri '. l'engin Ionctionnebierrex rrouvera sa place panni la concurrence acharnee, Or ehacunair que la theorie n'est rien .ans re r uve de 1 3 pratique.L'idee globale sesr distillee.jusqu'a I 'obtention de 8011 essen-

    ce : l e message evident qui va abai ser au rang de palabre insipidetous les autres discours. Le velncule est pret. Manque Ie pilore,cerre cho e in rionnelle faite dernotion et d'insrincrs, d' impre-visibles et de merveilleux, de Iailles et de roes, C est lui qui vaconduire Ie message. d'un point a un autre, de 1a ource uniquevers I'ocean, Mats le voyage l"st long er la mission parfois semeed'embuches, D'un depart vets Line arrivee Iamis ion peut au si senOJ l 1 ll 1 .e r t r a .n . ' \[ l ll ~S1on . . ,

    .)7

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    " 'If il l( E C R r n POUR .,u:~)( f fA I rt E (OMP,R~ IID~ E

    Dans l'univers de Ia vente ou c:JeIa pohlidoirie, on appel-Ie cet exercice : construire una bonne at"g\1men(~tioll,

    En diet, il ne sert a rien d'assen r la hn grande des verites,Stu). I'accornpagner d'un protocolc ell' presenrarlon, sans mon trer,demontretvjusqu'ji ce gae le public s':lpproprie la conclusion -j'gvidenre conclusion.

    Toucefots, et ertainement pour se d'culp biliser de toute ten-move de manipulation, it est preferable ,l bien dissocier Iemessage de l'argurnemarion.'-r:

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    Pour tomes ces condinons, une techrii qm doit s 'auapter a chs.queproblernariqu . S el on le s fonctions cr ]CS experience . un texre seredigera di. .f teremmenl Il devra ependant e soumetrre a la seule10i qui vaille ; ,ctre cornprts en ' adressan r davanrage a I'individuplurot qu'a .la masse. ,I I - L E S D I F F E R E N T S ,S U P P O R T S D E l 'E C R I T

    Dans Lecadre de cet ouvrage, 110U5 avons classe les different.~ sup-ports de nosecri ts en quatre categories (courriers, editos, art iclede presse, discours). eel' categories correspondent aux quatretypes bien disrincts de messages auxquel nous allons etreconfrontes qui GOUVTent I'en emble des communications en usa-ge dan les organisme prives au publics.

    1. Les courriers, p re mie rs s up po rtsd e communica t ionLa premiere categoric regroupe 13 famille des courriers. Nousavon affaireici a unc famille nornbreuse. clu fait de 1aquantite desformes instanrees selon les destinataires et les vehicules de com-munication.En effer, chaque courrier prend line presentation ditlerente

    selon qu'il s'agit de courriers internes (note, envoi adresse a tincollaborateur au a \. 1 11 superieur hierarchique.i.) aL I de t ines .1

    An

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    M I E U X ( CIU IU P DJ R M:EU) S f f l llR~C('MP~ENDI \ ! te s DlfFERUITS SUPPOR T S DE t 'ECRIT

    A contrario, Iorsqu e le sty le S f . " l i rn i tai t I{ une forme tc1egta-phique et s affranchissait de routes rcgles de bien eance. vein: decelles de l'orthogrtlphe et de If!conjugnison, l'expediteur apparte-na i t a la nouvelle gener .1 ticm.

    Il ne faut pas croire , continua a rn'expliquer mon specialisted.es courners elecnociqu es, que ce nouveau comportement 3 c t esans inciden e. Gette forme teIegraphlque coupable d'enrorsei a11 tre sacro-sainre gra mrnai re fiancaise, e ta ir jusq II'ii pell conside-ree corrune un rigmace de l'analphabetisrue. Or une microrevolution a eu lieu, qui a bouleverse tacitement [es principesmemes des rapports entre Ies generati,ons. Ce qui etait. considerecorume une marque d'Irrespect s 'e r aujourd'bui hisse au r.mg deculture , branchee , et moderne, done incontoumable.L'effet principal est qLle Ion assisce dorenavanr a l'arriveed'une nou-velle generarion de cadres et de responsables, tenree de-

    projeter avec fougue cette culture de Ia communication electro-nique, sur Ies mis ive encore SOllIDI e' aux formes le plusconservatrices,

    VQUS pouvez le constater chaque jour, Ce n'e t pa. tanr larnodernire du support qui gene urre majorire d ' anciens, maisplut6t cette forme jugee iconoclaste de Ia redaction .

    Quai qu'il en soit, une foi. ies generations reconciliees , il fautavoir conscience que le courrier resre 13 forme Ia plus urilisee decommunication entre les individus ou les ocietes. Pourtant, voilabien une forme p rticelierement negligee. Il ne serr ., nen des'evertuer a depenser beau coup d' energie et de 1ll11111Hlle surd 'autres supports de propagandc. ' 1 011 ne sait pas ornmen er parcelui que vas ervices ou vous-rneme utilisez aver nbond nee auquotidien !

    Qu'il S a gisse d'U 11 .i!lu ou d'un PL -G, il est frequen de voirun responsa ble recourir :i une agence de: com municat ion ou -demarketing performante, pour retablir ou develoj per un dialogueentre sa tructure et ses administres ou ses clienn. r.Ies conseilsprodigues, a juste titre, conduisent a mettre en place desefforts qui seront Ia plupart du temps annihiles par nne

    l'exterieur =qui serepsrtissenr ntrc eux adresses . 1 . u . . " C diems auaux adrninis tres (nlau elecre urs) St1 n lr ~(~llte votre ozgauis-me. au: parteuaires ( fouemsseurs, p: stnraires, rgaI l1SI I lC:

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    HIElJ) ECRIRf PClU R " " lUX S f ~ Al ", E I:OMPREH~.E

    communicacion admiriistradce ou cern.merciale q r n . netient pas comp te de cette reform 01.l de la nouvelle stra-tegje mise en place.

    En pratique. I'equipe de direction prend, par exemple,conscience des f l iblesses de s e s s e rv i ce s 011 de se s p re s ta t ions .Bl l edecide done, le plus n atu re llern en t d u rnonde, d'ab rd d'y rerne-dier, ensuite de lc f a iTe savoir, Une st raeegi de communication enalan elaboree. avec des objectif preci d e r es \l lt at s et d e d ela is, ;~grand renfort de promesses et de onnes attentions, toute 'unebatterie de commuuications, sous les torrues les plus usuelles, pre-reridra rnettre en conformite faire-savoir er savoir-faire.. Mais voila! On va oublier I'essen ie l : le su pport q u i \ (oyagepar dizaine, chaq ue jour. p ou r I )a rv t. '1 1 r di rec terneru a celle au a

    celui pour qui VOtl5 aurez I .' l1gagt une debauche d ,ernoyens, dan Ie seul but de le convaincre que tout iram ieu x, a u f que Ie conteuu du cou-rier, pu i sq u '1 1 s ' agi tde lui, ri'aura pa~eu les 1101 ncurs de la reforrne de 1

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    L ES D lf fE RE NT S S UP PO RT S D E L 'E CI UT

    Car rnalgre tau res lei prouesses de 1armonc pubbcitaire et lespi rouettes d'un bon text e, uri Inelsagt collc tift,' aura j amaL .Helas le maniemenr de 1'edltorial, de In chronique et du billet

    est trap souvent galvaude et r : e 1 6 g l l e a une lonction de parade.Peut-etre toursirnplernent. cornme me le r ap p ela ir d er rn er em e nrun amijcurnalisce; pnrce que ces discipl ines re levenr d'un :lTdpart,et qne les veritables editorial is tes c : t .hroniqu urs se font rates.Pourtant, me direz-vous, l'edirorial nous semble plus familier

    du fai t qu'on le retrouve prt'~que :-ysrcfnatiquement dans tomepublicatiou periodique, voire de s I'ouverrure d'une simple pla-quette publicitaireIl est vrai qu'il est maim courant, de nos jours,de coroyer chronique et billet.

    En quoiconsiste rune ou l'aurre de xes disciplines, commentIes disringuer et surtout. dans LJuelles circonsrances utilise! I'uneau 1 autre ?

    La question n'est pas bnnale et, lorsque ron sair y repondre, ons'apercoit qu'il serait souvent pn.:ft-rable de rendre it Cesar ce quilui appart ient, Ici .je nr'adresse nux conseiller s en ccmmunicationer ileurs donneur d' rdre, les elus C[ l'ensemble des decideurs, aqui on fai t : trap souvent signer un texte qui u'esr pas a sa place etqui, cornme tel, passe souvent inapercu. Vue telle gabegie, aunom d'un simple usage qui fait melanger l es genres, est deplorableet indigne d'un profe sionnel.

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    M J. UX fC IU RE ~ Oi Jli M !E U! S 1: FAfRO Ci""PR~r ;p~1

    Cornrnenoons tout d'abord p.r dilti:n~uef wacune- deces disciplines.

    Q - VeJitIJri(jl1L'edit rial, cornme son norn l'indique, ~tun court article inscriren debut de la publication, dour Ia foucticn essenrielle est decommencer 01t le COl~tel1L1de I'edinon ell question, soit I actua-lire pzincipale qrn s'en degage.Il doit dane repondre aux criteres s uiv an ts :

    - se positionner au demar.rage de callier redactionl1els,C est-a-dire hors e n ea r ts p u b li ci ta i r e < ; et annonc '5 ;-.depa,sser rarernent rencombrem n d' lUI! page de 13publi-cation;- s'affrancbir de route forme de titrnillesupedlue. done neoontenir qu 'uri titre, voire un ou deux 111[eftltres eventuellemenr :- cornporter Ie minimum d illu trati ns, oic b. plupart dutemps In photo dusignataire, mit encore LInt! image symbolisantson contenu ;- cornrnenter systematiquement et pour chacune des paru-tions, le contenu episodique de r e d i t i 1 1 a laquel le jI se rarcache,ou en tout cas l'actualite prmcipale qUI v. > Ctre developpee,b - La chroniqueLa chronique se distinguc de l'edJtonaJ par plusieurs points. Elleobeit mains ~tce minimum de criteres techniques, Neanrnoins, ils'agit d'UJ1 espace redacrionnel parti ul ierernent pri e , pourvuque I'on sache lui rendre route sa noblesse,

    EUe est sotrvent ratrachee a unc signa ture, c'est-a-dire a unnom qui fait reterellce par son, rc ct son habilete a exprimer, :J satacon, une idee phare presence implrcitement dans I 'espri t de cha-

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    LESOIFFEI ISNTS SUPPORTS D E L'eCRlT

    CtID e t dont le developpemenr e revele d'uue evidence u np l a -cable SO"l.lS Ies mots juste de l' aueeu r,

    A ce titre , la chronique doit repondre aux crrteres suivanrs :- techniquement, elle ne fait l'objet d'aucune contraiutparticuliere. si ce n'est que son volume doit etre proportionnela celui de la publication en gene raL Tl pelIT s'agir d'un impleencadre p lace dans une page, 011 d'un texte se depliant sur deuxau trois pagE:S, ce qui teste rare;- elle se contente souvent d'un simple titre. ce qui nestmeme pas nne o-bligation, l'usage vou la n t q ue l'on privilegiesurtout Ie nom .d u slgnataire, ce qui about i t SOU vent a nne formetelle que: La chronique d'Albert Dupont : 1 > , la pertinence dupropos et OIl interet allant de soi ;- son emplacement a l'interiellr du support peut eV'oJuerau gre des besoins de la pagination, meme si tine regularite d em-placement CSt preferable ~- sa parution pent etre reguliere ou ponctuelle, son signa-taire egalement, qUI peut faire partie de Iequipejnterne de laredaction ou .intervenir ccasiormellement, scion ropportunirede sa special ice ou de sa renomrnee ;- son propos est Iibre, et n'est sournis ui a I'actualire, ni auconrenu du SL)PP0r t sur lequel jJ parait . . implement son identirede chron ique lui confers la tache delicate et passionnante decommencer le temps qui passe.c - Le billetAh ! le billet - sous-enrendu Ie biller d'humeur, Proche de sagrandesceur.Ja chronique, il est cornme elle de rnoins en maim;utilise, et le lecteur le croise rarement au detour d'une page.

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    N lf U X E C R! Re P PU R . I1 IE I X S E F A l t, E COMPR~llPtE

    C est q ue 8 d,e..xtetite doit fain; ' Ui'faut dans les redactions. oubien on a p r ef er ~ en requisitiouner Tempkcernerx pour y logerun encart pubh iraire, OLl une }1 otogra hie plus raroleuse ,Dommage ! Ce ryle de cornmenccre f L I T r i f , laissant Ia part 'helleaLL'

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    M!EUJC EcURE POU~ r.noe Sf FRIAE OM"REIIDRE.

    rapier plus facile et plus sbordable, techniquement et f lJ la:na(re- -men t, Alms" q u i s'ell pr ive ?Plus ;::ofiU1dmonde, q u' 1 1 s' agisse dwJ.eassociation, d\10 chambre de eomrnerce, -' n CO i l eil geILera l ld'un comite d" entreprise, d'une ell rreprise d,'envergure au en o-re d'un parti pohtique.sans oublier le~ecole: petite ou grande-soPour autant, Ils .ne runt pas tous Iisible loin s'en faut !Ce qui pelle se comprendre ec .excuser Iorsque la publication

    ernane d'ime structure modeste, I.'l qu'elle est le 1'10s ouvent Iefruit d'une :qujpe de benevoles doi: choquer Iorsque l'editeur entitre dispose de moyen suffisants pOluapp rtrr au exiger Ie mini-mum de professiormalisme au support. La plupart du temps. lemanque d'rnvesrissements financiers n'est d'ailleurs _pa 'en camepour nne operation de communication tc qui est dif:'fercm pOlUun organe de presse), quand on ait 1.1UC J'c:s~noel du cofit d'unperiodique passe par deux postes : l'impression ct la distribution,celle-ci englobanr l'aohat et ]a gesnon des fichiers.Ia mise SO~lSpHet sun at J affianchissemenr. menu- Sl It: support beneficie detarifS privilegies consentis par [,1 Posre,

    Pour Ie reste.I'investissemenr dependrn du v lu rne de ous-trai-ranee decide en fonceion d'une rentabihre qui prendra ell compteil'entretien et Ja formation d'une equipe interne. Bien enrendu, laperiodicite interviendra pam: beuucoup dans le CbOlX et la plupardn temps, 13 redaction sera confiee ~ de s I'thJl1cteurse}..'tericurs.La mise en pages e]J~, dependra de competence jntern~puisque, encore une fois, ce qui aurait e t c une gilocreurevoici dixans est cendu par Ia cechniquebc lie L Ip p lu s accessible a qui saltmaltier un pen le clavier. Mais reven 11"j ce qui nOU5 concerne ..Car si la forme compte beaucoup diLU~ le conforr de lecture, lefoud constirue quand me-me l'objectif primordial d'un ouril decommu nica tiou,

    u s DIFFERENTS SUPPORTS Pf l' c F l n

    P01H excellen.ts er perrinents que scient les rextes er le: propotenus, ils pas>em .inapercus ou ont m!gliges par Ie Ieoteu r,!il celu]ci fl'y trouve pa, un minirnurn de confort de lecture etd'organisarion . . :" - iTousI'avons vu, il existe des reglessimples pnnr la presentation dun texte : titraille illus-trations Iegendes s'y rartachant..;

    .T J en est d'autres, en ce qui touche les cl:i:tYerellts typesde rexre, qui portent urre appellat ion et UJ1e toone dis-tinctes, sel ill leur contenu leur richesse d'informarionet leur raille. Le choix de leur emplacement dans Iapagination coufere egalernent uu confort de lectureplus ou mows egal.

    C'est ainsi que 110LlS allons renconrrer de multiples appellationsqui vont se rattacher, avec plus au mains de Igitioutl! au d'anar-chie.iaussi bien aux publications elles-mernes qu'aux rexres.Av. nt d'aborder le differerue recln iiques de redaction s'y rap-

    portant, nous allons tenter de dres er un inventaire. suivi (funlexique, de res appellations qui prennent parfois un caractere fan-raisiste lorsqu'elles sonr mal applh:lut':t'~.

    Cela nons permettra de parlor le merne langage.a - Les su.pportsBULLETINApp.ellation attribuee particulieremenr a une publication perio-clique affiant une ynthese d'informarions officielles,EnlTIONTerme dL'Sig)'lllDtune publication lirnitee a un espace ou a unedate de diffusion ( n edition de novembre edition du Val-de-Marne ,}. _).

    5 J

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    " 'lEU)! E . c R I ~ e POUR ... .nIX Sf f JURE COMPR fND iU

    GAZETTEAppellation donnee a line publ ica t ion periodlque tegrollpaIU desi ll rQ [ l l1< l t :i ons d'crdre g e n e r n .JOURNALA I'origine route publ ica t ion a pericdrcire quotidienne, dent l'av,-pellation s'erend maunenant a lout lLppOrt d"'irrforID

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    NIEl)), Ii CR I l lE PO l'R "'fre X SE FA tQE ' tOMPRE ,.DRE

    MISE lit"PAGESC'est I'ensemble des operations qui permettent de presentertextes et .illusrrations ell f on c ti

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    MlfUXEcRl ltE 1)0Ult IilEU':: Sf I'AlRE O)MPRE~OP'E

    multiples tacbes dan le s petirev Itrucrures. q u i sou r au r a r r t ,d emetiers. disrincrs, ccmme Ia gestiou des delais, 1 ;1 ccllecte destextes. Ia recherche ic n grn,phlqll~I.a tI!vi ion (re lecmre pourv er if ie r la cohesion de J 'ensemble des art ic les) , Ia -oorrect icn , lerespect: du nombre de caracteres et, enfin. ce qui lui est propre :Jhab illage es textes,REUURE: ET BR.OCHAGEOperation qUI consiste a couper (massicoterj Ies feuilles impri-mees !lU [annat voulu iJes plier dans L1ll ordre precis et ales relierensemble ou pas, selon un precede de collage OLl de piquage(i),grit fttgl!) ,Ia coutu re et:ant reservee 3 cer tains ouvrages d 'art aude litterature.

    ROU'fAGEPrestations de nuse ell colis, deuqucrage, d'nffranchissement et dedepoe J la paste pour le compte de l'editeur.VENTEService qui s'occupe des ventes all numero, c 'est-s-dire dans les[ ibrair ies ou Je. kiosques, e t p:u: abonnernent,

    c - Les pages; Ies textes et le regles de redactionEn ce domaine, ncus trOOVOI1S dans l'ordre alphaberique (nous J1ereviendrons pas sur la signification des. editos. deschroniques audes bil le ts), les rerrnes suivants,ANNONCEVoir publicite.

    58

    ARnCLEAppellation generique s'appuyant sur It" developpernent d'une oud e p lu si eu rs intoJ:m:.tions.ll es t souvent habil le , selon la rnaquet-re en v1gu~L1T,all mains d'un titre, d 'u n ch ap ea u er d'une au deplusieurs illustrati ns. II peut, en outre, faire l'objcr des COl1um:J1-tai res de l'auteurec repond, en plus de celles de la breve, auxquesnons survanres !cornment ? pOUfC]l1Ol ?BREVEInformation courte ne necessitanr en p r inc ipe Iii litre, ni illustra-cion, ni s ien a ru re de l'a uteu r . L a regie veu t q uC ' l a breve teponclea nx informations suiv3nte; : q u i? qL101 ? Oll et quand ?COMM1SSION PARJ'{'AIREOrganisme paritaire consrirue de representants de 1Eeat, de laPosre, de la diffusion. de Ia distribution, de I'impre sian et de lapresse, staruant sur la reconnaissance de Ia publication en ram quesupport reel d'inforurarion ut ile. Il existe deux sorres d'atrribu-tions de numero de commission paritaire :- celui de Ia Commission paritaire de In presse et des agences depresse (CPPAP) qui, en artribuant SOil numero, reconnait officiel-lemenr son statue d 'o sg an e d e _ presse :l la publication er confereainsi a ses redacreurs le srarur de journaliste, avec l'ensemble dedroits et des devoirs q L U s 'y rauachent. Par ailleurs, ce nurnero rresconvoite attribue a l a publ ication des avantages financiers SOllSforme de redncti n des rarifs postsux et de Ia TVA, ainsi que I'oc-rroi dcdelais d'acheminernent privi legies ;- celui de Ia Commission paritaire, .1t t r ibtH! aux administrations ercollectivites. n n e p en ner pas Ia reconnaissance officie lle de 1

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    qualite d' organe tie presse au suppon, ui de j L1rnaliste~ aux

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    pas indique es en couvernrre : titre. 5U[LH ec coordonaees de redi-teur.periodicire, tirage, .nc m et coo rdcnnees de I 'imprirneur, datede parmi 0net du depot 1~gnJ , nom du directeu r de Ia pu b l ic a r ion ,tarif au nurnero, numero de l'editlon. 51 la publication benHjti~d 'un 11 umero de Commission pit rltaire, il au!: indiquee celui-ci,Par ailleurs.Touts pamra menno nner les ncrns et les services desequlpes participant a la realisation et it la gC'StiOD de Ia publication,rnais ce n'cst pas une obligauon.PAGES PAIRES OU JMPAIllESToutes les p.ages paires sont sir ne es ~ g

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    i 'ooIlEUX EC lUR.E POUR IUEU.x S f fAn E ( I ) ' 1PREiWi E

    TROlSIEME DE COUVERlUREEspace siruilaire < 'i La deuxieme de couverrure, I J J J 1 l s plaeee enavant-derniere pa.ge de.Ia publicationJ - L' articttlration d _ l ~ uxte "~i:-memeACCROCBETerme ut i l ise pour signifier Ie ou Iesdiffe:rc!lt$titres, c ho i si s pour-e t : r e places sur Ia couverture de 13publicarion et censes ~ttirer I 'a~-tention du Iecteur et monver son achat,

    ANGLEFar;on precise de regarder et d e tr ai te r un fail, pour en ti rer uneil"uorm;:ltion particuliere afin de Ia placer dans uri contexteconforrne a Ia straregie choisie par hIigne editoriale au le jom-naliste, Ainsi, 011 peut par exemple t rn irer un rneme evenementselon son contexte social, cu i tunel , economique. politiqueetc.CHAPEAUTexte court servant de bande-unnonce au texte, placeentre Iestitres et Ie texte, enprincipe en caracrere interrnediaire entre lesrirres er le texte,CHUTEDe-mitre partie de la conclusion d'un article, qui doit apporterI'elerneat de reponse au de r ef le X :I Q n a p re s le developpernent del'informs ti011 ..Fll.ET et ENTRE-FILETEn jargon jomnaliscique, Ie filet est un cra ie de separation. Ol1I'utilise, par exernple, pour separer deux coionnes dans UIJ texte,au bien des breves. qui se succedenr. En bonne Iogique, un entre-filet est une iuforrnanon concise placee entre deux trairs,

    L E S D l fF . ER EN TS S U PPO Il TS OE L'EcR.rr

    HABIUAGEC'esr tout ce qui rourne auteur du rexte . Ia redaction de latitraille.clu chapeau, des legendes, des encadres, ainsi que le choixd e s i U u s tr a ri on s .

    INTERTITREExtrait du texre ou cornpleme ot d' infonna non tres concis, placeentre Ies lignes du texte, parfois entre deux filers eren caracteregras ,eve-nt l le l iemen. t avec W1 c or p s plus gros, destine d'une part aanirer l 'attention du lecteur, d'aurre part :t alleger la magllette.INTRoDans la rMa.ction d'un a rticle , Ja ou les premieres phrase s presen-ta n r I e sujet me-mer le I'informarion, devan r encourager la suite dela lecture.LEGENDSCourt texte de commentaire d'une illustration, sous forme, pacexemple, de dessin, de photo oude diagramrne,SOUS-TITREIndication positionnee en dessous du titre. afin d'en completer Iesens et de permertreainsi de conserver Ia concision du texte,SUR-TlTRBIndication breve placee an-dessus du titre, qui complete celui-cien l'annoncant. nest souvenr inscrit en police de caractere pluspetite que le titre.TtmAILLEEnsemble des indications faisanr partie de I'habillage d'un texteen general, et pen11:errnnt de presenter et de valoriser un article.

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    ~ fE UX E cI l!~ E D (\ Ui iI : ~ I El JJ( S E F AU E O M P RE N CI RE

    La t i t rail l e eelmprend habirue llem em II.!all le s sur-a nes, le ti tee, leau les sous-ti tres et Ie chapeau.TITRECerte indication doit presenter Ie ~lJUS brievemenr possible uti,article. en resumanc son contenu. 1 1 . question quil. souleve OUencore sa reponse. Ilest inscrit en gros caractere en avant du tex-teet, selou it's crireres rlCcuels.Joa se ruontrer sufiisammentvendeur et ncoleur II. pour attirer le lecteur,

    F.E1JII.l.ErNormalisation du nornbre deslh'TI:~ F;ru"lr~IO

    E n c o d h ~

    I~au:\. Lc:\.t~_.. r : . . ux rex reEu:(; (~("r o n " (";,;w.. Faux tcxtr-I r l u x I:: ~LC 'Lu tx texreA , r

    faux texte, .. P,f~t:

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    MIeUX ErnlREPO(i~ io'IJEln< 5 FRIU (OMpRENDln

    : ne servirait a rieu, l :J f lJ ' exemple, de parfaire un style en sefocalisan sur Je iond d'un, texte Sl elur-ci. a u final, n e respectattp:;ts Ie~ concrainte techniq ties IJees a son 5upporr. Le risque, cou-rant ~;I1lSIes services d e f ab rica ri o n, serait de voir 50n textecompleter en: denature, lit e qut' 1 utile au entichr en derniereminute:

    La reflexion vaut ega lem en t p cu r a 'SllXer a ion texte nnemeilleure Iisibil ire, done line inti ration pour Je lecreur ~ prendrede son temps precieux pour lire vow' prose.Pour le moins, Ie lec-teur ri'aura aucune bonne raison de re .higner dt!vant elle du faitd'une presentation au d'un habillage rebarbal l fS J

    4 . L es d iscou rsLe discours est Pexpression de I art ddactionne:l Ie pluscornpfexe, pour une raison simple et evidcrue !il implique a la

    fois liecri~ et l'oral, et rcquiert d '~talents complemen-taires pour que ['e tfet oic satisf rsant .En consequence; si le discours est un exercice parti-

    culierement interessanr pom le redacreur c'est ail si leplus mgrat, Grimme OODS I'avons deja suggere, cat sabonne interpretation depend avant tout du profession-nahsrne de I'ot teur, Que ce [ernier ecrive lui-rneme50n texte au qu'un reda cteu r le fasse pour lui, bitt et lamaniere du discours psssenr par 1 3 par fa i re adequationentre la jusre repartition de mots et leur articula tion.

    e s t ex tf S k rl l5en t iz cm:ainse 1 ~ 9-S DI ! 1 0me r r il liI e Irt~ie s

    q U I (0I 'd$pondent~ c~remonl'eJj

    es.

    Nous savons tous que certa ins orateurs excellent dans l'art dim-proviser tandis gu 'ils se montrent lamentahles des qu'il s'a.gie delire un te teoAu professionnel en charge de preparer le ruSCOUTde reconnaitre Ies force et les faiblesses de .on orateur, Il fauc ega-Iement savcir que derr iere de brilhmtes imp.wvisatiol.lS, se

    6R

    LB DIFFEREim SUPPORt s DEdCRlT

    dissimule souvent une preparation serieuse, En effet,improviserne signifie pas forcement discourir sans 1 conducteur, sans notes.Celles-ci peuvent e-treprj es, soit au prealable rvant Ia ceremonie,soit lors ,des interven tions des orateurs precedents.On a iste amsi souvenr a la brillante allocution de ceux qui

    ODC Ia perrible charge de clorurer le defile des diSCOUIS : les pre-fets. Leur cliche est des plus acrobanques, car leur tour intervientapres routes ies aurres interventions et leur dil liculte consiste sur-tout line pas faire redoudance avec ce qui a pl i etre dit ! Ce quiest malgre tout, toujours le cas. Leur facon d'agir est de rebondirsur ce qui a e t e prononce, en jonglanr en partie avec Ies notesprises au cours des precedents discours, et avec les donnee four-nies prealablement p r leurs service.

    On Ie voit, ilexiste diff i : rentes formes dedisccurs et autanr defacons de les preparer, dans le seul objectif qui vaille : tranmettreun message qui Salt entendu et compris,

    11rue parait cssentiel, pour le professiormel soucieux du bonderoulement de la.manceuvre, de 'informer de savoir dans laquel-le de ces dispositions il va inrervenir, C'est pourquoi, dans unpremier temps, er dans le cadre de ce chapitre, non allons tenter.de classifier les di.ff'erems types de discours auquel un redacreurpeue etre confronte, en fonction :- du cadre d'Intervention ;- du fond de 1intervention ;- de la forme de l'intervention.a - Le cadre d'interventionLe discours exclusif e t un mode d'intervention qui 'etJit per-du et qui tend a revenir en usage. La personnalite invitee ouinvitante est 13 seule a discourir . RUe devra done retenir 1atten-tion a elle seule, er personae ne viendra n: i commemer se propos,n :i rebondir dessus, De surcroit, elle devra terrir seule la scene

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    ~uux ~ :; RI R E F 'D ~~ 1 - \ ' E UJ S E fR IR I C tM PR EN DR I

    durant Wl temps imparl]. 'est il a f01S un .inconvenient e r unavantage, too t d.epend do talent de Lornteur, qui sera du11ense decomparaison et de rrvalite, [1n 'y a pH de Iimire de dnree indiq eepOUL "exprirner I()l"S d'un discou ". Et pour cause ! Ie 'public p LHdavantage I 'eumryer avec un disc ors de l1 u inze minu tes que .lorsd 'une mterven ti011. ca p til/ante d'une heure. Actnellemern, ilest debon ton de limiter! ensemble de i our; itrente ou quaranteminute .. Reste que tout organisat eu r de cerernonie sait combienil est diffieile de faire respecter unc duree, d'autant plus si lenombre dinrervenants est consequent. 'est pourquoi ildevientfreql1ent d'assister a des ceremonies uti seule LIne persormaliteintervienc, cern resolvann Ie probleme de. suscepribihtes du proto-cole, qui vent que chaque niveau de representation intervienne,Le discour exclusif ~suir seuvent tln texte pn!pa re .Avec le discours collectif, le temps d'inn-rventi n est repartientre dlJErems representants d'orgalll. arions. 1 1 Jag; de Ia (anneIa plus courantc de deroulemenr de discours, II obeit ' un proto-cole qui se voudrait trier (dans l'ordre des inrerventionsj.Vous enrrouverez un contenu detail le auprc des cabine de pn~fectl1J"e>a u 'tomes les fonctions de la Rept1bHque disposenr d'une placebien 'precise, selon Ie T:)!pede cerernonie er l 'ertvironnement depersonnalites, Le bon sens recommnnde Lol1tt:' fois de limiter Ienombre d'intervenants i cinq, ce qui peut donner lieu a de'scenesepiques du fait de' susceptibilrtes mise a mal (quelquefoi:davanrage chez Ies proch es coliabora teu rs des person oolites ivi-tees . .. ). Je me ouvicns, a ce titre, d \J I1 e pi sn d e grotesque: lorsd'une cercrnonie d'inauguranou. le ciseau devanr ervir a couperle ruban nlt rendu, paI uue hotesse innocente au president duconseil .general avant le prefer, c'est le discours lui-rueme quifaillit erIe rernis en question par 1~direcreur de: cabinet ... Il m'est

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    I.ES D If fE RE M TS S UP P OR TS D E dUIT

    ai rssi :arriv.e de roe prendre u ne severe lecon, Pill" un autre pre fe r ,lars d, ' nc rivalite qui opposait une conseillere regionale, chargeede rel)te~enp:r son president, qui pretendai inrervemr apres lepresident .du con eil g e n e r a l qui etair Li ell per onne, Il nous futalors retorque ~ue 1 ordre protocolaire fie rieur compte que despresences effectives et non represenrees ... Car Ie pro rocole, defacon synthetique, exige que route serie de discours soit ouverte,bien entendu, p . u : : Ia personnalite invitante pour ensuite 5e derou-ler sclon l'oTclleCf'I'SCerldD des fonc:tillllS, lerepresentant de I 'Etarera nt con sidere com me Ia p e rSO lHH ! 1 :1plus unportante. sau f 5 1 u nrninistre est presen t (auquel cas, aucun representant de I 'Etar nepent interveair). 1 on tient C 11 pte, en plu do protocole, dudevoir de reserve des elus et de~ representants de l 'Etat avant toutsuHi::age,on cornprend rnieux pourquoi, de plus en plus. et pourT Ie p a s lasser les foules, certains organisareurs optent p OU I un eulet unique discours !Dans le C;L~coutraire, OJ1 distingue trois types de discours :

    - d'ouverture : souvent reserve . 1 la perscnnalite invitante, i1inaugure laserie de di s ours et, a ce utre, beneficie d'une meilleu-reattention du public sans risquer de faire redondance ave lespropos pn!-ceder1ts. Voila deux: atouts dent il faur savoir e servirlOTS de la redaction du texre oc des notes;- de suivi :ilintervienr, evidenunclH, entre le premier: et Ie der-nier discours. II sera judicieux de s'informer, si possible, ducontenu des interventions qui precedent, en Ie demandant aupredn (de la) 00. des assistanne) (s).La (ache est difficile et ['irnpact dudiscours hormis la qualite du rexte et le talent de l'oraceur,dependra de la concurrence b ! LIpourra ainsi s'averer de bonaloi de preveir un e li cours \! a t1rOITs , perrnertant de s'affranchird'une ou de plusieurs parties du rexre, voire d'annexer le disconrsde notes dom s' inspirera l'orateur, .ar ilest eviden t qu'apres une

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    ~lEltX EtR lII:! fO IJR MC E Ul S~ F~URICCfo!PREtlDRi

    mrervenuon parbculieremeut bnlhnce et pariois longue, il f:LUtsavoir jolter du rythme er privilegier Ia concisron er Ia pertinen-ce aLl>:gL.l.J:]d~ develol?pemeots, pour se fwe apprecier del'auditcire ;- de conclusion : C'I!S~ l'exercic e, nous Ie dkions, qui parait TIeplus difficile' a U.11 neophyte- du discours, ca r iL a eoures le s chancesde faire redondance : 'i tous Ies propos precedents ;I'orateur qui Hesera 'pa~s-u.IES3.m.ment preP,HE paniquera SOl1S l'impression terribleque tout a e l e di e ! Saufsi Ies interventions de chacun ant eteimpeccablementorganisees, ce qui rr' rrive jarnais, et que Ie der-nier discours a .pu se reserver quclque message pertinent.Cependant. Ia plu part du temps, Ie discours de conclusion doits'enrichir, iI 'ecoute des interventions qui precedent. de modifi-cations notables, Cela conduit parfois I>orateur ~ plier le. rexte danssa poche et it manier I'improvisarion er l'art de la synthese, tout enrebcndissant sur des informations recueillies ilit derniere minute,Autant din: que l'exercice exige d u m etie r pour ti(er san epingledu jeu, Seules l' ezperience et l'assurancc sent d'utiles recours, sile redacteur du texte n's pas renu compte de ces parametres.b - Le jrmd de l'in.teJ'VentiOJtLacerernonie officieUe designe l 'ensemble des rencoritres liees;lUX manifestations recurrences de In nntionvcomrne leg fetesnationales, In commernoration d'arrnistices all de fins de conflit,ou encore la celebration de s g l d. n d e. ~ d a t es de I'histoire, Les p:ro-cocoles y sont stricrement respectes et seuls les representants desorganisations de la R. .6pub l i q ue , selon les lieux de Ia ceremon:ie, yprenneut ls parole, Les discours peuvenr y faire I'objer de mes-sages particuliers, rnais seulement dans le cas d'une actualjteexceptionnelle. Us snpposenr la redaction de textes tres formels,

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    LES DIFFERHofTSSl JPPORTS DE ['ecRU

    La ceremonje eveinel11entielle regroupe I' ensernbie des inter-ventions qui nous inreressent dans Ie cadre de cet 011Vl1' lge . 11s'agit des ceremonies les plus coutantes ec les plus ouvertes a . unlarge public. maisaussi a u ne grande variete d'orareurs, issus dupublic, du pl:ive ou de Ia societe civile, Nous y rencontroas aus-si bien 1('5 vceux r iru els des en trep r ises p rivees 01] publiques(ceux des collectivites, surtou t), que Ies nombre uses inaugurs-rions (foires, salons , edifices), et qu e tout ce qui peut ~[re organisecommeevenemenc dans W1C societe friandc de parades et deproto coles :remise de rnedailles, arrivec, dCplI.n. visite de person-nail t e . etc.Pour ee qui nons interesse. c'est-a ..dire la preparation du dis-cours et sen envi.(on.nem.t!'L"lt.on peue dire que la ceremonieevenementielle se disringue de la cerernonie effie ielle p a r :- un caractere mains solennel et rnoins forrnel ;- l 'acces a 13 tribune, done aux di.5cOLL[" \, a des personnalires detous horizons ;- la variete des themesd'intervention :- hi presence, en general. d'un public plus nombreux er davanta-ge hhe:rociite.Le discours pou:rra prendre tin ton plus leger selon Ies situa-

    tions et comporter quelques congrarulaticns envers lesrecipieadaires ou Ies crganisateurs, en plus des cornmentairesd'usage appropries :) l 'eveL1em.en~. 5 ; :J l lSoublier, bien entendu, latransmission d'un message.La ceremonie occasionuelle, cornrne SOil nom I'indique,regtoupe l'ensemble des renrontres qui ne reeendiquent pas decaractere officiel au forrnel. Soit parceque 1" manifestation .elle-merne, au en tout cas SOIl. deroulementvsont improvises. Soit

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    parce que Ies discouts eux-rnemes [1'etaient 1 ? a 5 prevus, rru que:lechoix de, orateun n' e~ItEas vrsiment determine, C est I'exemplerneme de 1 petire cerernonie p r ive qui prend une envergureinattendue, au encore d.e Ia presence a u dernier rncrnent d'uneper mnalite en.v gue. L'improvtsati n ct 1

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    MlEUX kR I11:t P()UI< MeW ] SE F~UIlJ CIlMPREKOIU

    de uue bonne structurariori mental et we excellence mernoireOIJ~ ~11 to I cas , la rna.irrise d'astuces runemocechniques.Autremclll dlt, Ie-I notes de l'orarenr s'inscrivenr seulernent danssa teee, enmeruorisant u.n f i J condu reur qui lui est propre. Bienentendu, certams grands tribuns, iruervenanr sy s t emar i 'trernentsur les memes themes lies a leurs specialires, realise-at unemoinsgrande prouesse, en recitant un texre programme et appris prati-quernent p:lrcreur. C'est s lors tout juste s'11 leur suilit d'adaptercertains parametres au contexte du rn ment. On assisre a lor s . debelles envolees de technocrares. Ie EIII souven denuees d'emo-t ions et de veritables messages. C' 'est le cas souvent eprom'e, parexemple, du parlementaire qui succede a I'intervention cres fortedu rnaire d e - l a commune. all sujer des ditficultes du commerceLocal Iiees a ta securite et a la barsse du pouvoir d'achar,L 'a ssern blee n e ta rd e alors p a s a bail le r en enrendant u n inventai-re des periperies de l'economie mondrale liees aux fluctuationsgeopolitiques des rnatieres p re m ie re . ..

    Fort heureusemenr, it existe aussi de brillaru cribuns dormantI impression d'irnproviser sur un [heme particulier, alors qu'ilsmairrisent surtout bien Ieur sujet er que,grace a une formidableculture ge.n.erale, its savent parfaiternenr l'adapterau contexte etaux reflexions ell cours.

    D'autres orateurs sauronr detouruer les elern nts du contextepour lesramener habi lernent sur u 11 terrain qu 'ils connaissenrmieux, IJ arrive aI01'S que, ii force de les suivre et de les entendre,on Ies surprend a toujours reciter le: memes propos, en utilisantles memes jeux de scene comrne 1e font la plupart des artistes enrournee,

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    If n'r 0 rien d e plusdtSIl9J~Q~te lte Ii~1 1 :pas com~ren~r l !~lIpldflmeotdli q U ! l i ilre tOUI"t ! ~~ dipliant.IIJfe l llH! ! . de p D p i ~ f _

    I I I - B I E N S T R U C T U R E RS O N T E X T E ;P O U R B I E N L E R E D I G E R

    Nous savon mainrenant que la fOl"11H! sen l e fond. Nous pouvonsdoric rnpi.dement aborder les quelques principes de base d'unebonne presentation de courrier. Histoire de consenriruri a p ri or i favorable if la missive.

    1. les courrrersLes progres de I'inforrnatique facil icent grandement lestereorypage des courriers. Trep, d'ailleurs ! Car I'ac-cent et les efforts s on r s ou ve nr rnis sur I'erganisarion etles rHerencements, au detriment du message lui-meme, qui constitue pourrant l 'objer d'un courrier, Toutefois, s ilest facile de donner une veritable crnpreime .i i .l a moindre feuillede papier, ce n'est pas pour autant que a tracabilite theorique,pam employer un neologisme a la mode. ameliore tam que ~alesruses en pratique et les applications qui en decoulent. Autrernentdie, s'Il t t aise, aujourd'hui, de retrouver CD un clin d 'ceil le

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    MIEl1JCcItII ne ignifie en aucuncas humainement personnalisee )}!Bien entendu, ce constarest surtout valnble pour UD type bien

    particulier de courrier : celui q u i s' dee se

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    solution 1

    - l 'expressio n personnalisee, Ie cas echeanr, d'unesollici tude aud'un sentiment suite a un prej'i . lilicc au nne actwa.lire domma-geable PQII'L l'auteur de 11doleanee :- la f p romle de politesse adaptee ;- l: ;t,S l~ t: lJ te > e, ~e n tu e l1 e il le n t a c comp a g n ee d 'unmot manuscrit,

    Exemple d e cou r ti e r d ' at t en t e

    R c c u s e de recep ti on a ut,Il0m er e n v o y e

    Re-foirtilllatilllJ~e 1 0 , d o l e o , n e e

    ' $a , ll lt J a i l e ' O v l s Q g e e e t fo Ilct,io 1 1 'd e s personn es ' ene h o r g e d tl s ti j v i d u d o s s i e rE x , p re s s io n p e 'r s o n A o l is e e Ile t c e m r n e rr tc i i e

    S o l l i c i tu o e s ui te -0 u n p r e j u d i c e {o u Ii u n e o c tu o li :t ed C i h 1 m o g e o b l ~ p o u r I ' o u t i ! ( f td e 1 0 d o l e a n c : e

    r o r m u l e d e p c l r t e s s e a d o p t e e {

    B ig , n o tu re , e v e n tu e ll s m e fit {'Q c c o m ~ a g n ee d tu l l me t manu sc ri t

    BARMBY

    {' J '~J ,1'''011 reQl,1 votl;l' O:

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    tJ - Le C( I fly"'er de suEvlLe courri CT d e sutvi doit; se presenter saLLS L a forme suivanre, al'r~rnention de-sL~terel1Ceset des civihtes d'usage (voir exernple ci-apres) :- rappel du contexte et de ['objet; de s premiers echanges ;- rappel dE la solution envisagee ;- informarionsur la situation encours et sur L~suite au - endue- formule depolitesse adaptee- signature du responsable

    R a p p e l du contexte e t d e s {p r e m i e r s e c h o n g e s .

    R ap p e l d e 1 0 s o l u t i o n {e n v is o g e e e n ceurs et su r Ia .suite o t t e n du e

    F a r l ' r f u l e d e p o l i t e ss e C id a - p te e {

    S ig n a t u r e d u r e s p o ll s o b l e {

    M u ru .k u r I. . M a i re 1Il',lh en tr an sr nis v ocr e d~:m.lI-dr - d ' i' I ." , 1l ; lt i n . 1 \1 10 r"h;I1!l~"'lII .1h.l~It. 'U-.- du IJ" _~de I" rue .~es ("~ ']).1di '-l" l~r"rHl~T ' I U J : j'~id\In:< C(dCy1 ~lL5iIe, ~~.-Y" e\ de 1, 1 W!)rl~ afin d''''1 ~ md t~ r IJi01i!:lbiJit" r(~h n iq u r \ \1 ( IH P ! i. u r Mi l nd M:utin. r e s