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Migros Magazin 35 2009 f VS

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Page 1: Migros Magazin 35 2009 f VS

SYSTÈME DE NAVIGATION OFFERT: DIRECTIONPORTES OUVERTES RENAULT, LE 29 AOÛT.

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Page 2: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Page 3: Migros Magazin 35 2009 f VS

Numéro spécialrentrée des classesDes milliers d’enfants reprennent aujourd’hui

le chemin de l’école. L’occasion dedécliner cette institution sous toutes ses formes.

EXTRA 39Célébrez l’automne et sesproduits frais avec Migros.

ENTRETIEN 26

Le rôle actuel de l’école selonle sociologue de l’éducationPhilippe Perrenoud.

www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE NO 35, 24 AOÛT 2009

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Changements d’adresse: à la poste ou au registre des coopérateurs, tél. 058 565 84 01E-Mail: [email protected]

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EXTRA 39

Migros Magazine 00, 00. Monat 2009

EXTRA UNE FRAÎCHEURTOUT AUTOMNALE

PAGE 2

Des pommes,des poires…La nature se montre généreuse, il esttemps de passer à table. Découvrez nosrecettes à base de fruits de saison.

PAGE 18

Amuse-toi àconstruire uncerf-volant!

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Toujours en forme,la snowboardeuseManuela Peskoaime cuisiner bio.

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 1

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Page 4: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Régalez-vous entoute bonne

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Page 6: Migros Magazin 35 2009 f VS

6 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

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Questions pour la rentrée

Joël Guillet,rédacteur en chef

ÉDITORIAL

A l’école, il y a les branches cruciales, comme le français, lesmaths, l’allemand (!). Et puis il y a les autres, comme lagym, la musique, les travaux manuels, la cuisine, la cou-ture. Des branches dites secondaires, auxquelles il fautparfois ajouter l’histoire biblique. Certains les trouventinutiles, au motif qu’on ferait bien de se concentrer surl’essentiel. D’autres pensent au contraire qu’ellesouvrent l’esprit ou créent une diversion bienvenue dansdes programmes trop axés sur les exigences profession-nelles.

A l’occasion de la rentrée, nous vous proposons un numéropresque entièrement consacré à l’école. A propos de cesmatières subalternes, nous avons demandé à deuxélèves de prendre position (lire leurs commentaires enpage 18). Si les opinions de Maïté, 13 ans, et de Jocelyn,12 ans, divergent volontiers, les profs, eux, défendentmordicus leur enseignement. En classe, il serait dom-mage de ne faire travailler que la tête, et, en particulier,que l’hémisphère gauche du cerveau!

Va donc pour ces disciplines satellites! Mais quelquesquestions tout de même, à l’attention des maîtres desport. Ces heures de gym... Coincées entre un cours dechimie et une interro d’algèbre, quel bénéfice procu-rent-elles aux élèves? A quoi riment ces embryonsd’exercices ou de jeux quand on perd déjà dix minutespour gagner les vestiaires, cinq pour se changer et cinqpour s’échauffer? On sait par ailleurs que, pour desraisons qui leur appartiennent ou faute de temps, denombreux potaches ne se douchent pas après l’effort.Où est l’hygiène? Et les filles... Pourquoi abhorrent-elles si fréquemment cet enseignement?

L’exercice physique me paraît essentiel à l’épanouissementdes élèves. Mais les heures isolées de sport – heuresalibis ou heures tampons – ne servent à rien! Ce qu’ilfaut, ce sont des matinées ou des après-midi entiers degymnastique, les seuls qui, loin des tableaux noirs et despupitres, font plaisir et assurent une véritable détente.

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Dans le cadre d’unmaster en sciencesde l’éducation,Laurent Jauquiera créé une encyclo-pédie en lignerédigée pour et pardes enfants.Son nom: Wikimini.

Page 7: Migros Magazin 35 2009 f VS

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TÉMOIGNAGES 22

Quel souvenirWhitney Toyloygarde-t-elle deses rentrées

scolaires?Découvrez

son récit, ainsique celui

de trois autrespersonnalités

romandes.

DOSSIER 18

Des branches inutiles,la couture, la musiqueet le dessin? L’avisde deux élèves etd’enseignantsspécialisés.

AUX FOURNEAUX 76

Propriétaire de l’Auberge de Vandœuvres (GE), Didier Jacquet occupela fonction de cuisinier scolaire dans deux établissements genevois.

Photos

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RÉCITSDOSSIER 14Ni profs, ni élèves: à la rencontredu personnel non enseignantde l’Ecole Lémania à Lausanne.DOSSIER 18Les branches secondairesont-elles vraiment leur raisond’être aujourd’hui?TÉMOIGNAGES 22Souvenirs d’école: quatrepersonnalités romandes évoquentleurs rentrées scolaires.

CHRONIQUEMINUTE PAPILLON 25

ENTRETIENPHILIPPE PERRENOUD 26

ACTUALITÉ MIGROSFORMATION 35Apprentissage: découvrezles perspectives de carrière dansle groupe Migros.CONCOURS 36Migros invite les enfants à réaliserde bonnes actions grâce au projetx-puissance-cœur.

EN MAGASINMAX HAVELAAR 38Des vêtements en coton bioéquitable pour les enfants.

ALIMENTATION 72Un pique-nique idéal en famille,grâce aux produits M-Classic.PRODUITS FRAIS 74Conseils pour dégustervotre salade.

AUX FOURNEAUXDIDIER JACQUET 76

VOTRE RÉGIONVOTRE COOPÉRATIVE RÉGIONALE 81

VIE PRATIQUERÉCRÉATION 86Mettez-vous dans la peaud’un enfant livré à lui-même dansune cour d’école.PUNITION 90Nos conseils pour gérer au mieuxles élèves indisciplinés.MIXITÉ 93Filles et garçons devraient-ilssuivre des filières séparées?

SERVICESMIGROS FLASH 9VOUS ET NOUS 11TEMPS PRÉSENTS 12PERDUS DE VUE 96MOTS FLÉCHÉS / IMPRESSUM 99

RÉUSSITELAURENT JAUQUIER 100

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Page 9: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 MIGROS FLASH | 9

LE PRODUIT FRAISDE LA SEMAINE

PetitesperlesElles ressemblent à des grappesde raisin miniatures, versionrouge, ces groseilles. Véritablesbombes de vitamines C, lespetites baies se dégustent avectout: du rôti de porc à la chasse,en passant par les tourtes, lagelée, le sirop, le sorbet ou lesmuffins. Et encore: elles accom-pagnent divinement une boulede glace à la vanille, provoquantune explosion de goût acidulédans la bouche. Rafraîchissant!Et si vous n’en avez pas envieimmédiatement, congelez-les!Les groseilles se conservent trèsbien, pour autant qu’on leslaisse en grappe.

Boursesd’étude de danseAvec la participation de laFondation Ernst Göhner, lePour-cent culturel Migros adécerné les prix d’études pourl’année 2009-2010 dans ledomaine de la danse. Vingt etun candidat-e-s au total ontparticipé à l’audition.Présidé par Armin Wild, le juryinternational a considéré que leniveau des candidats était trèsélevé et a eu le plaisir d’octroyerdouze prix d’études d’un montantde 14 400 francs chacun.Les lauréat-e-s sont inscritsdans des grandes écoles deballet européennes: Rotterdam,Hambourg, Munich, Milan,Bruxelles... Nos étoiles dedemain sont désormais en routevers les sommets, il faut lessoutenir!

Migros rappelle la«Boisson au riz»

En raison de laprésence danscet article defaibles quantitésde résidus delait, la «Boissonau riz» en briquede 500 ml (art.

2040.245.000) est retirée. Parsouci de sécurité, Migros invitetous ses clients souffrant d’uneallergie aux protéines du lait devache à s’abstenir de laconsommer. Sont concernéesles briques de boisson au riz quiont été vendues entre le débutdu mois de juin et le 19 août, etdont le contenu peut êtreconsommé jusqu’au 31 octobre2009 au plus tard.En revanche, les personnesprésentant une intolérance aulactose peuvent boire ce produitsans risque. L’absence delactose dans la boisson au rizest garantie par le label destinéaux allergiques «aha!». Lesclients peuvent rapporter leproduit dans les magasinsMigros où le prix d’achat(Fr. 1.65) leur sera remboursé.

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Le parapluie devenu tablier Voyageséquitables enAfriqueLe voyagiste Travelhouse,qui fait partie du groupeMigros, attache une grandeimportance aux vacancesdurables. Sa marqueAfricantrails coopère ainsiavec le label «Fair TradeTourism in South Africa»(FTTSA). Tous les lodges deson catalogue qui portent lamention «Fair Trade» sontcertifiés FTTSA et garantsd’un tourisme équitable. Lelabel répond à de strictesdirectives, s’engage pourdes salaires et des condi-tions de travail équitables,exige une gestion d’entre-prise responsable et éthiqueainsi que le respect desdroits de l’homme, de laculture et de l’environne-ment. Le nouveau catalogue«Afrique» d’Africantrails seradisponible dès septembre2009.www.travelhouse.ch/africantrails

Lundidernier, Julie, 6ans, a effectuéavec un grand bonheur sa premièrerentrée à l’école primaire, auCerclescolaire de la Réselle, à Soyhières(JU). La veille, samaman,Cindy Io-set, a réalisé que sa fille n’avait pasde tablier pour la peinture.Avec ingéniosité etbeaucoupd’ima-gination, elle a ressuscité un vieuxparapluie Lilibiggs cassé qui atten-dait d’être débarrassé. Quelquescoups de ciseaux, points de coutureetourletsplus tard, Julie apudécou-vrir sonnouveau tablier.Etbien sûr,elle est impatiente de faire de lapeinture avec! Nul doute que sespetits camaradesdeclasseenvierontcemodèleunique,dont la fillette esttrès fière!

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Page 10: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Page 11: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Migros Magazine 35, 24 août 2009 VOUS ET NOUS | 11

Ecrivez-nous! Un article de «Migros Magazine» vous fait réagir? Ecrivez-nous en mentionnant clairement vos nom, prénom, adresse et numéro de téléphone:Migros Magazine, Boîte aux lettres, case postale 1751, 8031 Zurich; [email protected]

«On privilégie ceux qui vivent la nuit!» Denise Künzi

«MigrosMagazine»n°33du 10août.A propos de l’article «Le bruit, unvéritable fléau urbain».

«N’oublions pasles travailleurs!»J’ai lu votre article sur le bruit,en pleine euphorie (pourcertains!) des Fêtes de Genève.Comme la plupart des habitantsqui travaillent à cette époquede l’année, avec parfois deshoraires difficiles, je me suisdemandé comment faire pourpouvoir dormir au moinsquelques heures, vu la musiqueà plein tube jusqu’au milieu dela nuit (…).

A-t-on jamais mesuré le nombrede décibels que nos autoritéslaissent gaillardement passer,privilégiant ceux qui vivent lanuit aux dépens de ceux quidoivent assurer un serviceprofessionnel fiable le lende-main matin (personnel médi-cal, conducteurs TPG, contrô-leurs aériens, policiers, etc.)?Compte tenu du fait quelesdites «Fêtes» sont précédéesdes pré-Fêtes, ce sont beaucoupde nuits d’insomnies pourbeaucoup de travailleurs quiseraient à prendre en considé-ration. (…)

Denise Künzi,par e-mail

«MigrosMagazine»n°33du 10août.A propos de l’entretien avecBrigitte Lahaie.

«Et qu’en est-il del’érotisme ?»(…) Je souris quelque peu de laréflexion de l’écrivain AlphonseBoudard qui ne voyait plusl’intérêt de vivre parce qu’il n’avaitplus d’érection. Comme desdéclarations de Brigitte Lahaierelatives à la qualité des érectionstriomphantes. Dans la mesure oùl’on parle des «mecs» et où l’onconsidère que le sexe est un sport,peut-être? Mais que diable!Autant je suis d’accord sur la

symbiose charnelle lorsqu’elle alieu, autant il faut bien se persua-der qu’une des grandes découver-tes du vieillissement – dès lorsque la libido est toujours en éveil– est précisément de donner à larelation sexuelle toute sa dimen-sion – caresse, temporisation,papillonnage, fantasme (…)Je crois que c’est surtout de celaque Brigitte Lahaie devrait parler,à ceux qui donnent un sens àl’érotisme. La chose, on peut ledire, la plus méconnue en cemonde moderne où le sexes’apparente quasi exclusivement àune mécanique savante etperformante! (…) André Duflot

Peillonnex (F)

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12 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

TRAIT POUR TRAIT

SUR LE VIF

IMPULSIONS

Jacques-Etienne Bovard,professeur et écrivain

Halte aux bruits!

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août

2009

Abolir l’armée?A côté de la plaque!Ueli Maurer préconise une nouvelle cure d’amaigrissement à nosmilitaires, via une réduction d’un tiers des effectifs. La réaction deChristophe Keckeis, chef de l’armée 2003-2007.

L’été, par l’effet pervers de la dé-mocratisation des outils de brico-jardinage motorisés, est devenuunenferpour ceuxqui prétendentencore, ô insolence, pouvoir liretranquille, faire une sieste, sim-plement souffler unmoment.

La journée n’est qu’un longmugissement de tondeuses quise succèdent d’une pelouse àl’autre, puis de débroussailleuses

diarrhéiques, de cisailleuses àhaies frénétiques, de broyeuses àbranches hoquetantes et de souf-fleuses/aspireuses à feuillesvrombissantes. Là n’est que lebruit de fond. La ponceuse à vo-lets feule dans les intervalles, lameule à disque glapit sur la bar-rière métallique, le jet hautepression leur lance des madri-gaux en rafales désespérées, tan-

«Plus de muscle, moins degraisse»: le slogan d’Armée 95reste d’actualité!Tout à fait. Aujourd’hui, on doitadapter l’armée à la démogra-phie. C’est très bien d’anticiperafin de pouvoir redimensionnerles troupes en fonction des mus-cles à disposition.

Depuis la chute du Mur, l’arméesuisse a perdu près de deuxtiers de ses effectifs. Unenouvelle diminution n’est-ellepas dommageable pour notredéfense?Non. Par rapport à notre envi-ronnement géostratégique et àl’évolution des autres armées, cesmesures sont adaptées aux nou-velles menaces.

Ne vaudrait-il pas mieuxdissoudre l’armée de milice et

créer un corps 100% profes-sionnel?Le système de milice est la der-nière chose à laquelle il faut tou-cher! Pas seulement pour sesvaleurs militaires, mais aussipour ses effets annexes: l’espritde corps, notamment. Et le rap-port créé entre l’industrie, lescivils, les militaires, les institu-tions vaut de l’or. C’est la solutionla plus avantageuse, la seule quipermette de maintenir une ar-mée de haut niveau.

Pour économiser, pourquoi nepas abolir l’armée?Au niveau philosophique, c’estpeut-être défendable. Mais dansla pratique, c’est complètement àcôté de la plaque, parce que lesbesoins sécuritaires ne cessentd’augmenter.Propos recueillis par Alain Portner

Page 13: Migros Magazin 35 2009 f VS

TEMPSPRÉSENTS | 13

A lire:Traversée dessentiments. Le grand

maître des sagas, à la plumeaussi franche qu’un bourbon duKentucky, revient avec uneœuvre poignante. L’histoire d’unhomme quitté, d’une traverséedes Etats-Unis, d’une vie flétrie.Jusqu’à la possible renaissance.Jim Harrison, «Une odysséeaméricaine», Ed. Flammarion.

A écouter:Ballades celtiques.L’ancien complice de

Jean-Jacques Goldman continuesa carrière solo. Et sort unegalette façon confidence galloise,à la coloration blues rock. Guitarelimpide, voix éraillée comme unefalaise de St Govan. Vaut ledétour.Michael Jones, «CelticBlues», distr. Disques Office.

A voir:Prouesses souschapiteau. Entre sciure

et piano, sous des lustresbaroques, un drôle de cirqueprend place. A la lisère du théâtre,entre diabolo, jonglage, chevauxet corde raide, une troupe est néepour un spectacle époustouflantde maîtrise et de poésie. «InStal-lation», Théâtre de Vidy, chapi-teau extérieur, du 4 au 29 sept.Infos sur www.vidy.ch

A faire:Retenir l’été. Com-ment? En s’offrant une

virée chez les Yackabons! Cecouple de paysans invite lepromeneur à s’asseoir sur l’alpepour un repas à thème. Leprochain: la table aventurière,entre terroir et jeux, le 12 sept.Alpage de la Montagnette, LaLécherette, dir. «Neusille».Réservations 079 653 28 29.

Pour annoncer un événement:[email protected]

DANS L’OBJECTIF

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> Nos chroniqueurs sont nos hôtes. Leurs opinionsne reflètent par forcément celles de la rédaction.

Dans la chaleurestivalePour se rafraîchir en cettepériode de canicule, riende tel qu’un plongeon dansl’un des nombreux pointsd’eau de notre pays.Cette famille a opté pourl’Urnersee, un bras dulac des Quatre-Cantons.De quoi offrir aux passagersde ce bateau une attractionsupplémentaire!

parPatricia Brambilla,journaliste

MES BONSPLANS

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dir. «Ne079 6

dis que le pistolet à air comprimétraque par jets stridulants les der-nières poussières de la terrasse en-fin prête, vers 20 heures.

Ce sera miracle si celle-ci n’estpas aussitôt envahie par la cacopho-nie d’un poste de radio, ou par dejoyeuxdrilles qui, tout en criant auxenfants d’arrêter de piailler et au(x)chien(s) d’aboyer, brailleront eux-mêmes leur bonheur de savourerles délices du soir jusqu’à minuit –mais cela est une autre question.

Pourmettre fin à cette tyrannie,je propose humblement le systèmesuivant:

1)Tout engindebrico-jardinageest immatriculé et frappéd’une taxeà l’achat, au profit de l’énergie so-laire, calculée selon les décibelsproduits, allant jusqu’à 1000% duprix de base. On hésitera peut-êtreà s’acheter une tronçonneuse à es-

sence pour coiffer ses thuyas. Pro-fessionnels exonérés.

2)Tous ces engins sont enoutreférocement taxés au prorata desheures de nuisance occasionnées.Une puce électronique révéleral’horaire précis des utilisations, etdes tarifs dégressifs seront appli-qués. Ainsi, le pur emmerdeur quiaura démarré sa débroussailleuse à7 h sera lui-même roto-haché à10 francs la minute, 9 francs dès8 h, et ainsi de suite. Les plages de11 à 13 h et de 17 à 19h étant gratui-tes, tout s’y déchaînera simultané-ment.Ça ressemblera àune attaqueaérienne, mais après on pourramanger, parler et siester en paix.

Qui sait même si on n’entendrapas à nouveau le chatmarcher dansl’herbe chaude? Rêvons…

Page 14: Migros Magazin 35 2009 f VS

14 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Sans eux,l’école netourneraitpas

Un établissement scolaire sansconcierge, sans secrétaire,sans surveillant? Abritant

uniquementélèvesetenseignants?Il tomberait rapidement dans unchaos sans nom!

Migros Magazine a rencontrésept représentants de ce person-nel de l’ombre, à l’Ecole Lémaniade Lausanne. L’institution, vieillede cent ans, accueille chaque an-née dans ses diverses filières (ma-turité, baccalauréat, études com-merciales, etc.) près de mille élè-ves, dont certains logent en inter-nat. Une centaine de professeursse chargent de leur instruction,tandis que vingt personnes veillentau bon fonctionnement de l’école.

Tania AramanPhotos François Wavre / Rezo

SURVEILLANTED’INTERNAT

FEDIA MESSADI, 24 ANS,TUNISIENNEOccupe ce poste depuisquatre ans.«Les internes meconsidèrent un peucomme leur copine.»

RESPONSABLEDE LACAFÉTÉRIA

RANY KANNATHASAN,39 ANS, SRI-LANKAISEOccupe ce postedepuis seize ans.«Je connais leshabitudes desétudiants: je les sersavant même qu’ilsne passent leurcommande.»

STAGIAIREDEBORA ALFANO,19 ANS, SUISSEOccupe ce postedepuis six mois.«Ça me fait bizarrequand les élèves medisent Madame!»

Ni profs ni élèves, ilsoccupent pourtantune positionessentielle dans lebon fonctionnementd’un établissementscolaire. Rencontreavec le personnel del’ombre de l’EcoleLémania à Lausanne.

Page 15: Migros Magazin 35 2009 f VS

FEMME DE MÉNAGEGEETHA SISUPALAM,36 ANS, SRI-LANKAISEOccupe ce poste depuis onze ans.«Je fais office de famille pour lesélèves de l’internat.»

HOMMEÀ TOUT FAIRE

PABLO TOURIÑO,53 ANS, ESPAGNOLOccupe ce postedepuis quatorze ans.«A l’école on ditsouvent: que ferait-onsans Pablo?»

Située en plein cœur de Lausanne,l’Ecole Lémania a fêté en 2008 son centièmeanniversaire.

SECRÉTAIREMARIE DORSAZ,23 ANS, SUISSEOccupe ce postedepuis quatre ans.«Mon âge facilitele contact avec lesélèves.»

CONSEILLER PÉDAGOGIQUEDOMINGO FERNANDEZ, 34 ANS, SUISSEOccupe ce poste depuis un an (depuis septans dans le groupe Lémania).«Je rappelle aux jeunes la multitude deformations qui s’offrent à eux.»

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Lire la suiteen page 16

CONCIERGES ETCie| 15

Page 16: Migros Magazin 35 2009 f VS

16 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

La responsablede la cafétéria

Des sandwichs, dessalades, des panini:Rany Kannathasan atout pour plaire auxétudiants. Responsabledu kiosque – qui offreune alternative aurestaurant scolaire –elle vend égalementchaque matin cafés,croissants et pâtisse-ries. «Au bout d’uncertain temps, jeconnais les habitudesde ceux qui viennentsouvent. Je les sersavant même qu’ils nepassent commande»,s’amuse-t-elle. Il luiarrive aussi de s’asseoiravec eux et de faireun brin de causette.«Ils me demandent desnouvelles de ma famille et de mon pays, le Sri-Lanka. J’ai un très boncontact avec eux.» Des constats concernant les goûts culinaires desjeunes? «Les adolescentes font toujours autant attention à leur ligne.Elles apprécient particulièrement les salades.»

L’homme à tout fairePablo Touriño porte plusieurscasquettes. Celle de responsabledu bus scolaire pour commencer,mais aussi d’intendant, d’homme àtout faire. Des petites réparationsaux achats en tout genre, iloccupe une position primordiale àl’école. «Sans Pablo, on seraitperdu»: une phrase qu’on entendsouvent ici! Il possède d’ailleurs untrousseau contenant toutes lesclés du bâtiment et n’éprouveaucune difficulté à retrouver labonne en deux temps troismouvements. S’il lui arrive de leverla voix avec des enfants? «Si

nécessaire, je leur parle d’un tonsec. Inutile de crier.» Il préfèredonc, lorsqu’il conduit le busscolaire, mettre les choses aupoint avant de prendre le volant.«Je leur demande de se calmer.»Selon lui, les grands donnent plusde fil à retordre que les petits.«Parfois, ils me répondentmal.Dans ce cas, je les envoie chez ledirecteur.» Se sent-il craint, àl’image des concierges d’antan?«Non. Je crois que les jeunesm’aiment bien. Et même si certainsm’appellent Pablo etme tutoient, jesais qu’ils me respectent.»

Un savant mélange entre amitié etautorité. Voilà ce que FediaMessadi offre aux internes del’école. Sa tâche? Assurer lapermanence dans le dortoir desfilles. «Je vérifie qu’aucun garçonne se soit égaré dans une deschambres, je contrôle que lesinternes rentrent à l’heure prévue,je surveille l’étude du soir.» Maisses attributions ne se limitent pasà ce côté officiel. «Je passebeaucoup de temps à écouter lesfilles. Si elles sont déprimées, ellesviennent m’en parler. Il arrive

qu’elles me réveillent à 5 heures dumatin pour discuter.» Ce rôle decopine, doublé de son jeune âge,ne rend-il pas impossible touteposition d’autorité? «Pas du tout. Ilsuffit de savoir quand êtrediplomate et quand faire preuvede sévérité. Quand je me fâche, jeme fâche! Les filles me respec-tent.» Bref, un job d’étudiante(Fedia est inscrite à l’écoled’ingénieurs d’Yverdon) qui requiertune bonne dose de psychologie etun sacré tempérament, dont lajeune Tunisienne ne manque pas.

La surveillante d’internat

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La femmede ménageSa mission? L’entretien des chambresdes internes. On imagine tout de suitele pire: les jeunes ne sont pas connuspour leur côté soigneux... «Je n’aijamais eu de mauvaise surprise,assure pourtant Geetha Sisupalam.Bien sûr, certains élèves trouvent toutessortes d’excuses pour ne pas ranger:maux de tête, manque de temps... Ilfaut parfois que j’insiste, comme leferait une maman.» D’ailleurs, ce côtématernel, la Sri-Lankaise de 36 ans leretrouve dans ses autres attributions:«Lorsque les internes sont malades etqu’ils ne peuvent pas se déplacerjusqu’à la cantine, je leur apporte leurrepas. Beaucoup d’entre eux vivent loinde leurs parents, ils ont parfois le maldu pays. Je suis un peu leur famille,ici.» En échange de cette présencechaleureuse, les jeunes ont permis àGeetha Sisupalam d’améliorer sonfrançais. «Au début surtout, quand jene maîtrisais pas encore la langue, ilsétaient très patients avec moi.»

La stagiaireGros chamboulement dans la vie de DeboraAlfano début 2009: d’élève à l’EcoleLémania, elle devient stagiaire au secréta-riat, dans le cadre d’un CFC de commerce.Aucun problème pour elle d’endosser cenouveau rôle, même si avec sa petite voixon pourrait la prendre pour une étudiante.«Pourmettre de la distance avec lesélèves, j’essaie dem’habiller avec un peuplus de classe. Et j’emploie un vocabulairedifférent. » Objectif atteint puisque lesjeunes la traitent avec le même respect queles autres secrétaires. «Ils m’appellentmêmeMadame: c’est assez déstabilisant.»

Le conseiller pédagogique

La secrétaire«Un jour, une élève a demandé àune copine d’appeler lesecrétariat en se faisant passerpour samère et d’excuser sonabsence. Après un coup de fil àla maman en question – nousnous sommesméfiés – nousavons découvert le pot auxroses...» Marie Dorsaz assureque ce genre de situation estrare. Voilà quatre ans qu’ellegère les absences, les retards,les bulletins de notes et tout cequi touche à l’administration dela section Langues et com-

merce de l’Ecole Lémania. Aussidans son cahier des charges:l’envoi d’avertissements auxparents en cas de non-respectdes règles de la part de leursenfants. A-t-elle reçu la visite depères et mères persuadés del’innocence de leur rejeton?«Non. En général, si leur fils ouleur fille est un élémentperturbateur, ils le savent déjà.»Aucun problème à signaler nonplus dans son contact avec lesétudiants. «Vumon âge, ils sesentent assez à l’aise avecmoi.»

«La grandemajorité des jeunesse cherchent, n’ont aucune idéede ce qu’ils veulent faire plustard.» Voilà où intervientDomingo Fernandez, conseilleren formation. Il aide parents etenfants à se dépatouiller dans lalarge palette de choix, parfoisavant même qu’ils ne s’inscriventà l’institut. «Il m’arrive de lesorienter vers une autre école,mieux adaptée à leurs besoins.»Quid des jeunes qui savent déjàce qu’ils veulent faire de leur vie?«Jem’assure qu’ils comprennentles implications de leur choix.Par exemple, les élèves ontsouvent une image biaisée del’école hôtelière. Ils ne réalisentpas qu’ils passeront leurspremières années à peler despommes de terre. C’est mon rôlede les ramener sur terre.»

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CONCIERGES ETCie| 17

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Maïté Tornay, de Vollèges(VS), vient de fêter ses13 ans. Elle est entrée jeudi

dernier en deuxième année du cy-cle au Collège de Bagnes et estplutôt du genre studieuse, avecune préférence pour l’anglais et ledessin. Son avis sur les branchessecondaires? «Je m’ennuierais sielles n’existaient pas! Je n’irais plusà l’école!» Elle aime l’évasion queprocurent ces heures loin de l’algè-bre et des règles de l’accusatif enallemand. Mais, précise-t-elle, lesenseignants de ces disciplines sontsouvent trop laxistes, elle préfèreles profs sévères.

Jocelyn Pradegan, 12 ans, deMartigny, qui va attaquer la pre-

Inutiles la gym etle dessin, vraiment?Les branches secondaires ont-elles encore une raison d’être dans lecursus scolaire? Deux écoliers donnent leur avis.

LA GYMNASTIQUE➔ Maïté aime: les agrès, les anneaux, les barresparallèles➔ Elle déteste: l’uni-hockey➔ Utile / inutile parce que: «Ça nous fait bouger,sinon on est assis toute la journée. Par contre lesgarçons sont trop violents dans les jeux. Il y abeaucoup d’élèves qui restent sur le banc. Tant pispour eux, ça leur baisse leur moyenne.»

➔ Jocelyn aime: basket, volley, street hockey,balle à deux camps➔ Il déteste: pas grand-chose➔ Utile / inutile parce que: «C’est trop bien! Ilne faudrait surtout pas supprimer le sport àl’école. Quand on a par exemple un cours de gymentre deux autres cours, ça nous fait commeune vraie pause.»

CE QU’EN DIT LE PROF:Bernard Tonnerre, profes-seur d’éducation physiqueau lycée cantonal de

Porrentruy (JU):

«On devrait donner des cours d’éducationphysique tous les jours, vu le mode de vie desjeunes! Deux heures par semaine, c’est risible!J’ai des classes à deux vitesses, entre les élèvesqui pratiquent le sport à outrance et ceux qui ontune condition physique catastrophique. Il fautleur faire reprendre confiance, jouer sur l’aspectsanté, leur donner des pistes pour bouger. Dansle Jura, on note les élèves selon la progressionqu’ils ont effectuée durant l’année, ça lesvalorise et les encourage à continuer.»

LE DESSIN➔ Maïté aime: faire de la peinture avec les doigts➔ Elle déteste: la technique du point de fuite, lefait que ce ne soit pas très artistique.➔ Utile / inutile parce que: «Ce n’est pas trèsutile, c’est surtout pour s’occuper. Mais plus tard,je voudrais être art-thérapeute, aider les gens enles faisant dessiner, les yeux fermés.»

➔ Jocelyn aime: prendre la moitié d’une photoet la compléter en dessinant

➔ Il déteste: rien de particulier➔ Utile / inutile parce que: «C’est très bien,le dessin. C’est un cours reposant, où on esttranquille, tout calme. On peut faire un peu cequ’on veut. Surtout s’il tombe en dernièreheure.»

CE QU’EN DIT LE PROF:Jean-Pierre Coutaz, profes-seur de dessin au collège deSaint-Maurice (VS):«D’abord, on ne dit plus

«dessin» mais «arts visuels». Ilne s’agit plus simplement

d’enseigner à tenir un crayon, mais de proposerune éducation de l’œil. Les élèves apprennent àavoir des idées et à les incarner dans desréalités concrètes à l’aide de toutes sortesd’instruments – ordinateurs, appareils photo,etc. C’est important en période de crise, où ceque l’on demande d’abord aux gens, dans tousles domaines, scientifiques ou économiques,c’est d’avoir des idées, Or quelles autresbranches développent autant la créativité etl’imagination?»

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Quelle branche considérez-vouscomme la moins utile? Donnezvotre avis sur notre site internet.

mière année du cycle, est aussi unchaud partisan de ces branchesparascolaires un peu méprisées.

Liberté etdécontractionMais lui, ce qu’il apprécie, c’estsurtout la liberté laissée aux élè-ves, la décontraction qui règnedans l’enseignement de cesmatiè-res. Et puis sans elles, l’école seraitbien monotone: «On ne feraitqu’apprendre, apprendre et ap-prendre encore.» Plutôt du genreà collectionner les super notesdans la plupart des disciplines, Jo-celyn n’est rebuté par aucune. Saufpeut-être«l’environnement. J’aimepas trop.»

Branche par branche, voici les ap-préciations de nos deux élèvesmodèles, suivies d’un plaidoyerpro domo par un enseignant spé-cialisé.

Dossier réalisé par Mélanie Haabet Laurent Nicolet

Photos Joëlle Neuenschwander

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LA MUSIQUE➔ Maïté aime: chanter des chansons, ancien-nes ou récentes, à l’unisson➔ Elle déteste: le solfège, chanter seule devanttout le monde➔ Utile / inutile parce que: «Ce n’est pasnécessaire. Sauf si tu veux devenir chanteuse.»

➔ Jocelyn aime: chanter et rien d’autre➔ Il déteste: l’histoire de la musique➔ Utile / inutile parce que: «Ça va. Quand onchante, ça nous fait une détente, mais nous onavait un livre et souvent on ne chantait pas. Ilfallait recopier des passages, qui expliquaientpar exemple qu’en 1850 Machin avait composételle musique.»

CE QU’EN DIT LE PROF:Bernard Maillard, enseignantde musique au collège de Bulle(FR): «La musique est absolumentfondamentale. Si l’on n’enseignait

que les branches principales, onaurait une société déséquilibrée. On apprend aux

élèves une certaine ouverture. C’est commeplanter une petite graine, ça poussera plus tard,on prépare le public des concerts de demain. Jene veux surtout pas les dégoûter de la musiqueen n’enseignant que le solfège. J’ai envie qu’ilsviennent au cours avec le sourire.»

LES TRAVAUX MANUELS➔ Maïté aime: le cartonnage et les travauxmanuels en général➔ Elle déteste: le travail sur bois, trop compli-qué et conceptuel➔ Utile / inutile parce que: «C’est utile! L’annéepassée, on a conçu des boîtes, dans lesquellesj’ai pu ranger mes CD, et un bloc-notes quej’utilise encore.»

➔ Jocelyn aime: fabriquer des objets utiles: «Ona fait par exemple une poupée qui en même tempspouvait servir de linge à essuyer les mains.»➔ Il déteste: a contrario, les bricolages qui neservent à rien. «Une fois on a dû construire untruc avec trois cercles à suspendre au plafond,

je sais même pas comment ça s’appelle.»➔ Utile / inutile parce que: «C’est juste bien.C’est un cours où on ne fait que s’amuser.»

CE QU’EN DIT LE PROF:Patrick Besson, présidentde l’Association vaudoisedes maîtres et maîtresses detravaux manuels, enseignant

à l’école secondaire de Cosso-nay (VD): «Les travaux manuels développent lacréativité et établissent un lien entre les mains etla tête. On acquiert des techniques utiles pour lavie, comme se servir d’un tournevis. Ce n’est pasun hasard si les Do-It yourself se développent, lesgens aiment bricoler. Les élèves sont trèsmotivés, car ils réalisent seuls les choses. Et lesmoins doués sont valorisés par cette branche oùils arrivent au même niveau que les meilleurs.»

LA COUTURE➔ Maïté aime: le tricot, le repassage➔ Elle déteste: rien

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à l’écnay (VD): «Les trava

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que leaurait une société

BRANCHESSECONDAIRES | 19

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GENÈVE Centres Commerciaux de Balexert, Cornavin „Les Cygnes“, Nyon La Combe, Planète Charmilles et Migros Chêne-Bourg, Lancy-Onex, Vibert

VAUD Centres Commerciaux de Crissier, Métropole 2000 Lausanne, Chablais Centre Aigle et Migros Romanel, Yverdon

VALAIS Centres Commerciaux de Métropole Sion, Martigny-Manoir, Monthey et Migros Brigue, Sierre, Viège, Zermatt

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➔ Utile / inutile parce que: «Utile, surtout pourles filles. Si tu ne sais pas repasser quand tu esadulte, tu as un problème. Une fois, nosgrands-mamans ont été invitées au cours detricot pour nous aider, c’était super.»

➔ Jocelyn aime: bof➔ Il déteste: ne se plaint pas de n’avoir pas eude cours de repassage➔ Utile / inutile parce que: «C’est utile plutôtpour les filles. C’est un cours qu’on pourraitsupprimer. Le chant aussi d’ailleurs. Mais tout lereste, je garderais.»

CE QU’EN DIT LE PROF:Sonya Dénervaud, ensei-gnante en activitéscréatrices sur textiles (ACT)au CO de la Broye, à Esta-

vayer-le-Lac (FR): «Les élèvesacquièrent grâce à ces cours une dextéritémanuelle et une autre vision de l’espace. Avecl’ordinateur ils sont surtout habitués à un espaceà deux dimensions. Avec les ACT ils sontconfrontés à un espace à trois dimensions.On laisse aussi davantage les élèves êtreeux-mêmes. Ils ne doivent pas, comme pour lesmaths, recracher tous la même chose. Làchacun arrive à un résultat différent trèspersonnalisé, avec ses formes propres,ses couleurs particulières. Si les garçonsaffectent parfois de mépriser ces cours de«couture», c’est surtout pour la frime. Mesmeilleurs élèves, en tout cas, ne sont pastoujours des filles.»

LA CUISINE➔ Maïté aime: faire des gâteaux➔ Elle déteste: la théorie sur la pyramidealimentaire

➔ Utile / inutile parce que: «Quand on cuisine,c’est intéressant. Mais on a beaucoup de théorieoù on apprend toutes les sortes d’huiles. J’ai éténotée sur la manière dont je hachais un oignon!C’est long et inutile.»

➔ Jocelyn aime: cuire des pâtes, faire despizzas, griller des toasts➔ Il déteste: rien➔ Utile / inutile parce que: «Je n’ai pas encoreeu de cours de cuisine, mais ça va commencercette année, je me réjouis; ça va m’aider àapprendre à cuisiner des plats différents.»

CE QU’EN DIT LE PROF:Margrit Sager Willen, enseignante en écono-mie familiale à l’école secondaire de

Saint-Imier (BE), corédactricedu manuel «Croqu’Menus»:Aujourd’hui, la plupart desélèves, même les filles, nesavent rien cuisiner.

L’intéressant dans ces cours estqu’ils doivent tout faire: la mise en place, lalecture d’une recette, la préparation et lacuisson des mets, la dégustation, le rangement.L’accent est mis sur une alimentation équilibrée,un aspect fondamental, si l’on considère lenombre de jeunes obèses. On leur apprend aussià distinguer les goûts. Et puis les élèves mangentensemble. C’est un plus: nombre d’entre eux, àmidi, se retrouvent souvent seuls à la maison.»

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SaduAuélsa

L’inté

Pour Jocelyn, 12 ans, les branches telles que le dessin offrent un terrain de décontraction.

20 | BRANCHESSECONDAIRES

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22 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Quatre personnalitésromandes évoquentce jour si particulier.Entre stress,joie et désillusionsparfois.

La rentrée, c’est... Un beau car-table, solide. Des livres à re-couvrir avec plus oumoins de

talent. Des anciens ou des nou-veaux camarades, à découvrir ou àéviter. En tout cas, toujours ungrandmoment selon les personna-lités interrogées. Jean-Luc Bideau,plein de bonnes intentions, s’estillico fait traiter de cancre. Whit-ney Toyloy attachait une attentionparticulière à sa tenue et Jean-Mi-chel Cina renouvelait sa garde-robe à chaque rentrée. SuzetteSandoz, elle, espérait tomber ma-lade le jour J. Souvenirs…

Propos recueillis par Virginie Jobé

« Avant chaque rentrée, jestresse à n’en plus pouvoir dormirla nuit. Mais cette tension est viteremplacée par l’excitation derencontrer de nouvelles personnes.Enfant, je voulais toujours avoir un

super beau sac, mais ma mèrepréférait que j’en possède un quiménagerait le dos. J’accordais del’importance aux belles affaires declasse afin de paraître bien devantles autres. Les enfants sont très

cruels et jugent surtout surl’apparence. A présent, je regardeplutôt le prix avant d’acheter, ainsique la qualité. L’aspect extérieurm’importe peu, mais j’aime avoir unou deux stylos fantaisies. Je suis

une élève assez studieuse quitravaille beaucoup, mais qui estégalement très bavarde. Petite,mes cours préférés étaient ledessin et histoire, où on pouvaitparler sans se faire engueuler.»

WhitneyToyloyMiss Suisse, termine samaturité en section philo/psycho, 19 ans

Dernièrerentrée scolairepour WhitneyToyloy cetteannée avant dedécrocher samaturité.

Ils se rappellentleurs rentrées…

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« La rentrée scolaire était plutôtun moment agréable. Je meréjouissais de revoir mes amis. Jen’ai pas le souvenir d’avoir été par-ticulièrement nerveux à la veilled’une rentrée. Cette périodecorrespondait aussi au renouvel-lement de ma garde-robe: j’aimaisbeaucoup accompagner ma mèredans ces achats. Je me souviensdu moment où j’ai reçu mapremière plume à encre. C’étaitune sorte de passage de l’enfanceau «vrai» monde de l’école. J’étaisbon élève, avec une préférencepour l’histoire et la géographie.Cependant, mes professeursexpérimentaient déjà mon sens

critique relativement développé…Mon souvenir le plus marquant: lavisite du Palais fédéral à 12 ou13 ans. J’avais été frappé par sonarchitecture et l’ambiancesolennelle qui y régnait. Je merappelle que nous nous étionstous sentis impressionnés.»

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Aimiez-vous l’école? Découvrezles résultats de notre sondagesur notre site internet.

Jean-Luc Bideaucomédien, 68 ans

Jean-Michel CinaVice-président du Conseil d’Etat du cantondu Valais, 46 ans

« Je me souviens surtout d’unerentrée. Ce jour-là, il y avait une

forte émotion parce queje commençais lasixième, au collège.J’étais ravi, très fier.J’avais déjà doublé maquatrième primaire etj’arrivais à l’essai. Je

portais des golfs, ces pantalons quise retroussent après le genou. En yallant, je croise deux personnes.Dont Jean-Marc Stehlé (décorateur),qui va devenir mon meilleur copain.L’autre garçon dit à Jean-MarcStehlé, tu vois ce type là-bas, fais

gaffe, c’est un chahuteur, faut pasl’approcher. C’est un souvenirincroyable parce que dès le début,j’ai été considéré comme un cancre.D’ailleurs, j’ai fini par être lourdé. Achaque rentrée, j’étais sûr que çaserait la plus belle année de ma vie.Je faisais attention aux cahiers,j’apprenais à couvrir mes livres.Comme quand on reçoit un cadeau àNoël, tout neuf, on le touche à peine.Et puis, ça se pourrit très vite. Toutdevient laborieux, parce qu’il fauttravailler. J’étais nul puisque je nefoutais rien. J’avais mauvaiseconscience mais je n’avais pas la

Suzette Sandozancienne conseillère nationale et professeurede droit, 67 ans

SOUVENIRS | 23

J’appréhendais horriblement lesrentrées parce que j’ai toujoursdétesté l’école. Le soir avant,j’espérais que je serais malade lelendemain! Et comme je jouis d’unetrès bonne santé, je crois que jen’ai jamais été souffrante de toutema vie scolaire. L’idée de reprendreaprès les vacances, d’entrer danscette période où il faudrait tra-vailler, le fait de n’être pas libre,tout cela me déplaisait. Le premierjour, on recevait des livres et descahiers qu’on allait recouvrir. Ungros travail, vraiment ennuyeuxcomme la pluie. J’ai bien eu uncartable qui m’a suivie. Un sacbanal et fonctionnel dont je ne

garde pas un souvenir ému. L’écoleà l’époque n’était pas ce qu’elle estdevenue, un prétexte à toutessortes de dépenses. On y allaitpour étudier. Je peux vous direqu’on travaillait. A plus forte raisonquand on était une très bonneélève, ce qui était mon cas. De 4 à18 ans, je suivais les cours desreligieuses dans une école privéecatholique. Les sœurs étaientmerveilleuses. Elles organisaienttoujours des représentations à lafin de l’année. J’adorais me produireen public. Je me rappelle avoir jouéle poète Gringoire dans la pièce deThéodore de Banville. Cela restel’un de mes meilleurs souvenirs.»

volonté tout seul, comme j’étais unfils de bourge, de me dire bientôt turéussiras tes études et tu devien-dras grâce à ton courage, ta force etton intelligence, un grand homme.J’étais livré à moi-même –mon pères’étant remarié à une femme qui ne

s’occupait pas de nous - et je le paieencore aujourd’hui. Je préférais lagymnastique. A la récréation, onjouait au foot dans la cour. Il y avaitdes futurs joueurs de l’équipesuisse, déjà géniaux. Ça, çam’intéressait.»

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CHRONIQUEMINUTEPAPILLON | 25Migros Magazine 35, 24 août 2009

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Jean-François Duval,journaliste

Ça alors, je viensde m’apercevoirque j’avais des lec-trices de 9 ans!Rien de plus flat-

teur. J’ai fait la connaissance de l’une d’ellesil y a quelques jours. Elle vient duMidi de laFrance, elle a l’accent qui chante, elle s’ap-pelle Livia. C’est une jolie fillette, qui use dela belle langue française avec une virtuositédont les jeunes Romands n’ont pas idée. Ladernière et seule fois où je l’avais vue, elleétait encore dans le ventre de sa mamanâgée de 19 ans, enceinte de quelques mois,et de passage enSuisse. C’est dire que la pré-sence de Livia, à cette époque, était beau-coup plus suggérée que visible. Pour moi,neuf ans ont ensuite passé comme de rien.

Mais pour elle, ces neuf petites années ont repré-senté un vaste champd’expériences.Quandelle sera grande, m’a-t-elle dit l’autre soir,elle voudrait devenir vétérinaire, ou journa-liste, et pourquoi pas écrivain. Je crois que«journaliste» et «écrivain», c’était surtoutpour me faire plaisir. En attendant, elle mefait la faveur de liremes chroniques, qu’uneconnaissance commune lui expédie deSuisse jusque dans sonMidi.Le soleil déclinait. Livia était assise entre sagrand-maman et moi. La ratatouille ne la

séduisait pas spécialementmais elle trouvaitle filet d’agneau tendre à souhait. Elle a com-mencé à me raconter l’une de mes propreschroniques dans laquelle il était questiond’une ambulance qui faisait PimponPimponmais qui restait étrangement invisible. Jemesouvenais à peine de cette petite histoire,mais elle me l’a remise en tête. De quoi medonner des ailes pour vous écrire celle-ci.

Vers 11 h du soir, elle m’a accompagné pour sortirmon chien, heureuse de le tenir elle-mêmeen laisse. J’habite un carré d’immeubles auxrecoins de verdurepar endroits très sombres.Il y a tout un passage où l’on n’y voit goutte,les arbres duparc sont immenses, l’obscuritéinsondable. La fillette m’a demandé s’il yavait parfois des cambrioleurs, des malfratsdans le coin. Je lui ai dit: «Non, c’est unquar-tier très sûr ici; la Suisse, c’est pasMarseille,hein.» Puis, songeant qu’on ne met jamaisassez engarde les petites filles contre les dan-gers de la vie et les coins sombres, j’ai ajouté:«Enfin, c’est vrai quedes bandits, il peut y enavoir partout,même ici…D’ailleurs il y a euun ou deux cambriolages…»Ellem’a coupéd’un«Je crois qu’il vautmieuxchanger de sujet de conversation» (texto!)Songeant tout à coup à la frayeur que ce lieuobscur aurait peut-être suscité en moi aumême âge, je lui ai dit: «Tu veux que je te

tienne la main?» Elle a sauté sur l’occasion.Medonnant dumêmecoupuneélémentaireleçon de psychologie enfantine.

Comme nous revenions vers mon immeuble, elle m’adit: «Mais tes chroniques, tu les inventes?»J’ai dit que non, tout était toujours vrai.«Alors, tupourrais raconter cette promenadeun peu inquiétante?» «C’est une très bonneidée», ai-je fait. «Tu me l’enverras, promis?– Promis.»Le lendemain soir – il devait être une heuredu matin – j’ai sorti comme d’habitude lechien, seul ànouveau, tout en repensant avecamusement àmapromenadedu soir d’avant.J’avais à lamainungros sachet à jeter dans lecontainer à compost, qui est à la lisière de lazone sombrequenous avions longée la veille,Livia et moi. Frondaisons obscures, inquié-tantes... A peine avais-je jeté mon paquetdans le compost qu’un typebizarre s’est dres-sé comme un diable derrière le container,émettant une sorte de râle à glacer le sang.Evidemment, j’ai sauté en l’air! «Faut pasavoir peur des gens! a dit le type, jolimentpouilleux. Ici, vous savez, c’est un coin trèssûr. Z’avez pas une cigarette?»J’ai bredouillé quenonetme suis éloigné touten tentant de reconquérir un peu de ma su-perbe. En vain. Dire qu’à mon âge, on peutencore avoir un cœur de fillette!…

La chronique promise

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26 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

«On a réussi à scolariser tous les enfants,mais pas à les instruire»

Philippe Perrenoud:«En Suisse, un élèvesur cinq passe aumoins neuf ansà l’école sansatteindre le minimumrequis pour vivreau XXIe siècle.»

Page 27: Migros Magazin 35 2009 f VS

«On a réussi à scolariser tous les enfants,mais pas à les instruire»

Aujourd’hui, l’école est trèscritiquée, on dit que les élèvesne sont plus à niveau. Est-ceque les pédagogues ont toutfaux?

L’école a toujours été critiquée. Cequ’il y a de neuf, ce sont les enquê-tes internationales du genre Pisa,qui permettent d’évaluer les ac-quis des élèves de différents paysselon des critères identiques, àl’issue de l’éducation de base. Lesrésultats ont effrayé la Suisse, quis’est rendu compte que 20%d’uneclasse d’âge n’atteignent pas unniveaudécent de«littératie» (ndlr:savoir lire et écrire). Un élève surcinq passe aumoins neuf ans de savie à l’école sans atteindre lemini-mum requis pour vivre auXXIe siè-cle. Ne pas arriver à lire couram-ment, c’est un handicap dans unesociété où le texte est toujours om-niprésent.

La mission naturelle de l’écoleest de former les élèves, lefait-elle encore de manièreefficace?C’est une mission plus culturelleque naturelle. Les objectifs del’école ont varié selon les épo-ques. D’abord, c’était de formerde bons croyants. Puis de bonscitoyens, de bons travailleurs, en-fin de bons consommateurs.Aujourd’hui, on veut tout: ne riencéder sur les disciplines maisaussi remettre la citoyenneté aucentre, initier aux nouvelles tech-nologies, développer des compé-tences, enseigner deux languesétrangères dès l’école primaire,alors même qu’une partie des élè-ves a déjà de la peine à maîtriserla langue de base, le français, quin’est pas forcément leur langue

maternelle. On a cumulé tous lesobjectifs du passé et du présent.Seuls les meilleurs élèves peuventy arriver.

Mais alors que faut-il ensei-gner?Deux visions de l’école obligatoires’affrontent: ceux qui pensentqu’elle sert d’abord à la prépara-tion des élites aux études gymna-siales et universitaires et ceux quiestiment qu’elle doit aussi et peut-être d’abord préparer à lavie les élèves qui termine-

Bio express1944: naissance à Lausanne1968: licence de sciencessociales et de sociologieen 19681984: doctorat en sociologieet anthropologie, chargede cours à l’Université deGenèveDe 1970 à 1994: directeuradjoint du service de larecherche sociologiqueà Genève.1994: nommé professeurordinaire à l’Universitéde GenèveDe 1994 à 1999: corespon-sable de la formationdes enseignants primairesà l’université2000: création de LIFE(Laboratoire InnovationEducation).A publié une vingtained’ouvrages sur la questionde l’école.Source: www.unige.ch/fapse/life

ENTRETIEN | 27

L’école sert-elle encore à quelque choseaujourd’hui? Sa fonction première est-elled’apprendre à lire et à compter? Etat des lieuxavec Philippe Perrenoud, sociologue del’éducation, professeur à la Faculté des sciencesde l’éducation de l’Université de Genève.

Page 28: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Migros Magazine 35, 24 août 2009

ront à 15 ans. Les programmesscolaires actuels sont largementconçus comme préparatoires auxétudes supérieures. En biologie,on apprend la division cellulaire,alors que pour se préparer à la vie,l’alimentation ou la prévention desmaladies sexuellement transmis-sibles seraient plus utiles. Le droitet l’économie régissent notre so-ciété, mais ils ne sont pas ensei-gnés à l’école obligatoire.

Qui a raison, vers quoi faut-ilaller?Dans des sociétés largement ba-sées sur les connaissances et lescompétences, on ne peut pas né-gliger la formation des élites.Mais aucun pays ne devrait sedésintéresser des connaissanceset des compétences dont on a be-soin pour participer à la vie so-ciale et vivre décemment, quelque soit son métier. Il faut un

compromis équitable: actuelle-ment il ne l’est pas!

L’école doit composer avec lesorigines très variées des élèves.Cela pose-t-il un problème?A classe sociale égale, l’originen’a pas une grande influence surla réussite scolaire. Dès qu’ilmaîtrise la langue, un enfant decadre portugais, japonais ouaméricain réussit à l’école aussibien qu’un Suisse. Les différen-ces qui comptent, ce sont les iné-galités sociales, les inégalités deniveau de vie et d’instruction desparents. Les 20% de jeunes quine savent pas lire courammentne viennent pas de la bourgeoi-

sie. Ils se concentrent dans lesclasses populaires.

Ce clivage social est-il particu-lièrement fort à Genève?Il est universel. Paradoxalement,plus on essaie de le combattre,plus il devient visible, parce qu’onse donne les moyens de mesurerl’inégalité sociale devant l’école.

Ce qui expliquerait le plusgrand taux de réussite dans lescantons plus homogènessocialement?Les différences de classes socialesse retrouvent partout. Dans les vil-les, la composition sociologiquevarie selon les quartiers, donc aussi

le niveau de réussite scolaire. Maisl’évaluation scolaire traditionnellemasque enpartie ces inégalités, carelle compare entre eux les élèvesd’un même établissement.

C’est pourquoi Genève a voulusupprimer les notes?Le but principal de la rénovationentreprise en1994était dedifféren-cier l’enseignement et de travailleren cycles pluriannuels pour fairemieux réussir les élèves les plus fai-bles. Ce qui conduit à évaluer lesélèvespar rapport auxobjectifs de laformation, et non les uns par rap-port aux autres. La note devait alorschangerde sens.Elle estdevenueunenjeu symbolique dans la lutte desconservateurs contre la rénovationde l’école primaire.

Cela signifie-t-il qu’on veutretourner à l’écoled’autrefois?

ENTRETIEN | 29

«Les objectifs de l’école ontvarié selon les époques.»

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Page 31: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009

C’est ce que veulent fairecroire les antipédagogues.

Ils accusent les réformes de fairebaisser le niveau alors qu’elles ontpour but prioritaire de luttercontre l’échec scolaire. Ils récu-sent la pédagogie alors qu’elle estindispensable pour aider les élèvesqui n’ont pas de facilité à appren-dre, ceux qui ne voient pas le sensdu travail scolaire et sont faible-ment aidés par leur famille. Lesantipédagogues font appel au senscommun: valoriser l’autorité dumaître, mettre le savoir au centre.Comme s’il suffisait d’écouter sa-gement le professeur et de faireses devoirs pour réussir.

Le grand boom des écolesprivées est-il un aveu d’échecde l’école publique?Une partie des parents sont ef-frayés par le discours catastro-phiste ambiant plus que par ce quise passe réellement dans l’école deleurs enfants. Ils fonctionnentcomme des consommateurs quivont voir ailleurs s’ils ont l’impres-sion que le niveau baisse dansl’école publique. En Suisse, undixième des élèves fréquentent lesécoles privées. Même si cette pro-portion s’accroît actuellement,cela reste très peu, par rapport àd’autres pays.

L’école publique est-elle en trainde devenir une école pour lesdéfavorisés?Absolument pas. L’école publiquefonctionne bien pour trois quartsde ses élèves. Le quart en difficul-té ne se dirige pas vers l’enseigne-ment privé, car les parents n’enont pas lesmoyens. N’oublions pasqu’en mettant leurs enfants enécole privée, les parents cherchentaussi un cadre strict exerçant uncontrôle social qu’ils n’arriventplus à assumer. C’est l’internat dejadis, en moins sévère, caraujourd’hui les parents veulent àla fois que leurs enfant soient heu-reux et qu’ils réussissent.

A l’internat, les professeursfrappaient les élèves,aujourd’hui c’est l’inverse.Comment peuvent réagir lesenseignants aujourd’hui?Dans les conditions les plus diffi-ciles, le métier d’enseignant

ENTRETIEN | 31

consiste à faire en sorte que lesélèves soient présents, attentifs,pacifiques, respectueux des per-sonnes, des lieux et du matérielpédagogique. L’école a réussi à sco-lariser tous les enfants, mais pas àles instruire. Si bien qu’elle estconfrontée à des publics qui nesont pas acquis d’avance à la né-cessité d’apprendre. L’enseignantdoit désormais convaincre qu’ap-prendre a du sens. Lorsqu’on tra-vaille avec des élèves qui sont audépart fort éloignés de la culturescolaire, il faut susciter leur inté-rêt, aller à leur rencontre.

N’est-on pas mené à abaisser leniveau général à cause d’élèvesdésintéressés et en difficulté?Non. Globalement, le niveaumonte, les jeunes sont plus scola-

risés et mieux formés qu’il y acinquante ans. L’orthographe s’estpeut-être dégradée, mais c’estparce que d’autres objectifs ontété ajoutés: l’expression orale,l’argumentation, la compréhen-sion et la production de textes. Leproblème ne naît pas de la régres-sion du niveau mais du décalageentre un niveau qui augmente etdes exigences qui augmentent en-core plus vite, pour une société dela connaissance qui se veut démo-cratique et globalisée.

Quelle est votre école rêvéepour demain?Une école juste et efficace pour lesplus démunis. On ne peut pasmo-ralement, économiquement, nipolitiquement, défendre une so-ciété avec une forte proportion

d’exclus de la culture, de l’emploistable, de la consommation, de lacitoyenneté. L’ignorance coûtecher, elle favorise la maladie, ladélinquance, lamarginalisation, lechômage, le fascisme… Ce n’estpas un bon choix économique etpolitique. Et éthiquement, ce n’estpas acceptable. Il faut rendre l’écoleplus efficace pour cette fractiondes jeunes qui y passent du tempssans en sortir avec les atouts pro-mis et qui en souffrent.

Ils sont malheureux aujourd’hui?Une partie des élèves en échec rê-vent de sortir de l’école. En mêmetemps, cela leur fait peur, car c’estun lieu protégé, un lieu de sociabi-lité, un lieu qui structure la vie quo-tidienne. Dans une logique à courtterme,mieuxvaut s’ennuyerà l’écoleque d’affronter lemonde du travailsalarié… ou du chômage.

Mais on acquiert quand mêmequelque chose…Oui, mais pas assez en regard desexigences actuelles. Le problèmeest de faire en sorte que tous lesenfants apprennent. Or, certainsélèves passent beaucoup d’heuresà l’école sans en retenir grand-chose, car ils ne sont véritable-ment engagés dans une activitésusceptible de les instruire quedurant un quart ou une moitié dutemps de présence en classe. Pourle reste, ils rêvent, bavardent, at-tendent, mais surtout ils restentinertes devant des tâches qui neles intéressent pas ou les dépas-sent, sans protester, contents dene pas être dans le collimateur.S’ils ont le choix entre se confron-ter à une tâche qui va lesmettre endifficulté ou faire semblant de tra-vailler, les élèves en échec fuientl’obstacle. Dès le début de la scola-rité, le métier d’élève consiste àfaire croire qu’on travaille.

Que préconisez-vous alors?C’est l’enjeu de toute pédagogie dif-férenciée: densifier le suivi des élè-ves,multiplier lesmoments forma-teurs, mieux ajuster les défis intel-lectuels, donner du sens, optimiserl’emploi du temps. Donc réorgani-ser le travail scolaire et former lesenseignants dans ce sens.

Propos recueillis par Mélanie HaabPhotos Dorothée Baumann

«L’ignorance coûte cher:elle favorise la délinquance,le chômage, lamaladie...»

Page 32: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Page 35: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 ACTUALITÉ | 35

«Un taux de succès de près de 100%»Quelles sont les perspectives de carrière à Migros? Quel est le meilleur moment pourpostuler? Pourquoi lancer une nouvelle campagne de publicité sur le sujet? Edith Rutschmann,responsable de la formation professionnelle à Migros, répond à nos questions.

Combien d’apprentis ont passéleurs examens de fin de forma-tion cet été?1006 apprentis ont passé des exa-mens dans près de quarante profes-sions différentes. 981 ont réussi, cequi correspond à un taux de succèsde 98%: un excellent résultat!

Combien d’entre eux travaillenttoujours à Migros?656 personnes.

Quels sont les avantages del’apprentissage à Migros?C’est d’abord la garantie de recevoirune formation de qualité. Grâcenotamment à l’engagement des for-mateurs, l’apprentissage se fait dansde bonnes conditions et il ouvre desperspectives de carrière très tôt. Acela s’ajoutent divers avantages,comme le fait de bénéficier de sixsemaines de vacances, de réduc-tions sur le prix des cours de l’Eco-le-club Migros et d’un taux préfé-rentiel à la Banque Migros, enfin,la possibilité de perfectionner sesconnaissances linguistiques.

Pourquoi lancer une nouvellecampagne publicitaire si lesuccès est déjà garanti?Il s’agit de ne pas se reposer sur seslauriers. La campagne s’intitule«New Talents». Car chaque an-née, Migros fait appel à environmille nouveaux talents pour plusde quarantemétiers différents: enquelque sorte le plus grand castingde Suisse! Nous vérifions soigneu-sement que les candidats corres-pondent aux profils requis.

Comment se fait la publicité?Nous tâchons d’atteindre les jeunespardifférentes voies.Migros estpré-sente aux «salons des métiers» sedéroulant àGenève,Berne,LucerneSaint-Gall et Zurich. Le web estaussi unmoyen de communicationprivilégié: les formations disponi-bles sontprésentées sur le site inter-netdeMigros.Nouspublionségale-mentdesbrochures, où les apprentisexpliquent leurmétier.

Que trouve-t-on sur le site inter-net de Migros?De nombreux renseignements uti-les. On trouve d’abord un aperçudes différentes filières d’apprentis-sage, classées par secteurs profes-sionnels. Ensuite, la bourse auxplaces d’apprentissage permet derepérer toutes les places vacantes.Les candidats peuvent effectuerun test en ligne, pour évaluer dansquelle mesure ils sont prêts pourpostuler. Enfin, les futurs appren-tis trouvent des conseils pour cha-que étape de leur candidature.

Quels types de conseils deman-dent les candidats?Ils veulent savoir par exemple,comment rédiger leur dossier decandidature, en détaillant les élé-ments importants.

Comment se donner lesmeilleureschances pour obtenir une placed’apprentissage àMigros?Lemeilleurmoyen est de faire uneoffre ciblée et de composer sondos-sier avec soin. Le candidat est en-suite invité à un entretien, voire àeffectuer un stage, afin de détermi-ner s’il correspond bien au profil.

A partir de quand les candidatspeuvent-ils envoyer leurpostulation?Dès maintenant et jusqu’à la finjuin 2010.Propos recueillis par Daniel Sägesser

La formation professionnelle à MigrosEn juin, 1006 apprentis ont achevé leur formation à Migros. 981apprentis ont réussi les examens de fin de formation, ce qui corres-pond à un taux de succès de 98%. 3264 apprentis sont actuellementformés, dont 1303 ont commencé leur apprentissage en août 2009.Parmi les apprentis ayant terminé leur formation cette année, Migrosen a engagé 656. Dans les différents secteurs du groupe, le tauxd’engagement des apprentis après la fin de leur formation se situeentre 75 et 85%. A la Banque Migros, il se monte même à 94%.Infos: www.migros.ch/Formation_professionnelle

Edith Rutsch-mann estresponsable dela coordinationde la formationprofessionnellepour le groupeMigros.

Wanted! Les apprentisposent pour une publi-cité afin de recruterdes candidats.

i-

A

FlorianNidec

ker

Page 36: Migros Magazin 35 2009 f VS

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Migros Magazine 35, 24 août 200936 | ACTUALITÉ

Apprendre à aiderConçu et réalisé par le Pour-cent culturel Migros, le concours x-puissance-cœur invite lesclasses et les écoles à entreprendre de bonnes actions.

Pour la quatrième fois, le Pour-cent culturel Migros lancex-puissance-cœur, un grand

concours ouvert à toutes les classesde Suisse (degrés 1 à 9). Placé sousle slogan «S’engager pour autrui»,il invite les élèves à réaliser un pro-jet à caractère social, écologique oucaritatif au bénéfice de leur entou-rage social, plus ou moins proche.Ce faisant, x-puissance-cœur n’in-cite pas seulement les jeunes à tra-vailler ensemble sur une idée com-mune. Il ne se veut rien de moinsqu’une introduction auxnotions debénévolat, de générosité et de donde soi. Autant de valeurs noblesdont l’apprentissage mérite toutesa place dans le cursus obligatoire.

Durant la dernière année sco-laire, des milliers d’enfants se sontengagés dans le cadre du concourssoutenu par la Conférence suissedes directeurs cantonaux de l’ins-truction publique (CDIP). Parmitous les projets, plus de trente réa-lisations ont été primées. Ainsi, laclasse de 9e du Collège de Bois-Ca-ran, à Collonge-Bellerive (GE), aorganisé diverses activités afin derécolter des fonds pour un centred’accueil au Togo. A l’école enfan-tine des Oeuches, à Moutier (BE),les enfants ont confectionné et

vendudes cartes auprofit de la luttecontre le cancer.ABirsfelden (BL),une classe s’est engagée à nettoyeret entretenir une forêt durant uneannée. Et àGeuensee (LU), des élè-ves ont rendu visite à des seniorsvivant dans un home, entre jass,chant et dialogues intergénération-nels. En guise de premier prix pourl’édition 2009/10, cinq classes, ti-

rées au sort parmi 25 gagnants,pourront formuler un vœu. Lesvingt autres recevront une contri-bution à leur caisse de classe, d’unmontantallantde500à1500francs.De plus, tous les participant-e-s re-cevront un prix souvenir en recon-naissance de leur engagement. Ledélai d’envoi pour l’édition 2009-10 de x-puissance-cœur est fixé au

25 avril 2010. A noter que le projetne doit pas obligatoirement êtreachevé à cette date. Avec ce Prix del’engagement, x-puissance-cœursouhaite offrir une vitrine au grandengagement des écoles suisses, etrendre ainsi hommage aux presta-tions fournies. Patrick Marcellin

Infos: www.xpuissancecoeur.ch

La classe de 9e du Collège de Bois-Caran, à Collonge-Bellerive (GE), est très fière d’avoir récoltédes fonds pour un centre d’accueil au Togo.

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Page 38: Migros Magazin 35 2009 f VS

38 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

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Page 39: Migros Magazin 35 2009 f VS

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EXTRA UNE FRAÎCHEURTOUT AUTOMNALE

PAGE 2

Des pommes,des poires…La nature se montre généreuse, il esttemps de passer à table. Découvrez nosrecettes à base de fruits de saison.

PAGE 18

Amuse-toi àconstruire uncerf-volant!

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Toujours en forme,la snowboardeuseManuela Peskoaime cuisiner bio.

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 1

Photos

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2 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

RÉGALS D’AUTOMNE AUX POMMES ET AUX POIRES

Paradisiaque !Si croquer dans une pomme a été fatal à Adam et Eve, déguster aujourd’hui

le fruit défendu – de même que des poires – permet de rouvrir les portes du paradis.Goûtez à nos recettes mettant en scène ces fruits d’automne.

Nombreux sont les esprits quipleurent la fin de l’été, tel leparadis perdu. Dommage, car

c’est oublier l’abondance des pré-sents célestes que nous réservel’automne. Les pommes, les poires,le raisin et les noix fraîchementcueillis y sont rois. Laissant librecours à notre inspiration, nousavons habillé ces fruits des paruresles plus séduisantes: ils se font ain-

si tantôt épicés avec un rôti dedinde, tantôt sucrés avec des que-nelles et un strudel. Dans le fruitdéfendu, rien ne se perd: si vouscuisinez des pommes bio, faites-enbouillir les épluchures et le cœurdans de l’eau avec ½ gousse de va-nille et ½ bâton de cannelle pen-dant 5 min et ajoutez quelquesgouttes de jus de citron. Vous voilàau paradis de l’infusion! RG

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Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 3

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

Tentant: roti de dinde aux pommeset aux poiresRecette en page suivante

Photos

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4 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

RÉGALS D’AUTOMNE AUX POMMES ET AUX POIRES

PRÉPARATION: ENV. 35 MINCUISSON: ENV. 45 MINPAR PERSONNE: ENV. 63 G DEPROTÉINES, 9 G DE LIPIDES,33 G DE GLUCIDES,2100 KJ/500 KCAL

1 kg de rôti de dinde (en unseul morceau)sel, poivre2 pommes2 poires20 g de gingembre1 cs de beurre à rôtir4 brindilles de thym2 dl de vin blanc demi-sec(p. ex. fendant)2 dl de bouillon de poule1 cs de miel1 cc de fécule de maïs1 cs de beurre

FARCE1 pomme½ bouquet de thym2 cs de moutarde douce1 cc de miel10 g de gingembre

Roti de dinde aux pommes et aux poiresPlat principal pour 4 personnes

1. Préchauffer le four à 200° C.Pour la farce: éplucher la pommeet la couper en dés. Hacher lethym finement. Mélanger le thym,la moutarde et le miel et ajouter legingembre râpé. Couper la viandeen portefeuille de manière à créerun rectangle. Saler et poivrer.Répartir le mélange à base demoutarde et les dés de pomme surla viande. Enrouler serré la viandeet attacher avec de la ficellealimentaire.

2. Couper les pommes et lespoires en 2, retirer le cœur.Couper le gingembre en fineslamelles. Saisir le rôti sur toutesses faces dans le beurre. Réserverla viande dans une sauteuse. Fairerevenir le gingembre dans la mêmematière grasse. Ajouter lespommes, les poires et le thym.Mouiller avec le vin, verser lebouillon. Ajouter à la viande.Cuire env. 45 min au milieu du four.Arroser de temps en temps laviande du jus de cuisson.Badigeonner de miel peu avantla fin de la cuisson.

3. Retirer le rôti et les fruits du jusde cuisson. Réserver au chaud.Faire réduire le jus de cuisson demoitié. Délayer la fécule de maïsdans un peu d’eau. Verser dans lejus de cuisson. Porter à ébullitionsans cesser de remuer jusqu’à ceque la sauce prenne. Ajouter lebeurre. Saler, poivrer. Couper laviande en tranches et présenterla sauce séparément.

CONSEILS• Selon les goûts: remplacer le vinblanc par du bouillon.• Servir avec des spätzli.

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Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 5

PRÉPARATION: ENV: 40 MIN + TEMPSDE REPOSCUISSON: 7 MINPAR PERSONNE: ENV. 15 G DEPROTÉINES, 24 G DE LIPIDES, 70 GDE GLUCIDES, 2350 KJ/560 KCAL

25 g de beurre6 dl de lait1 pincée de sel180 g de semoule de blé dur1 œuf1 jaune d’œuf50 g de farine bise2 pommes

GARNITURE4 cs de pavot4 cs de sucre25 g de beurre

1. Faire fondre le beurre. Ajouterle lait et le sel, porter à ébullition.Baisser le feu. Incorporer lasemoule sans cesser de remuer.Retirer la casserole du feu etlaisser refroidir.

2. Pétrir la semoule avec l’œuf, lejaune d’œuf et la moitié de la farine.Former un rouleau d’env. 4 cmde diamètre. Couper en rondellesde 1 cm d’épaisseur. Tourner dansla farine et aplatir. Peler lespommes et les couper en autantde morceaux que de rondelles desemoule. Placer 1 morceau depomme au centre de chaque rondde semoule. Former les quenelles.

3. Cuire les quenelles 7 min dansl’eau bouillante. Les retirer à l’aided’une écumoire. Piler le pavot et lesucre et saupoudrer les quenelles,faire fondre le beurre et verserdessus.

CONSEILS• Congeler les quenelles après lacuisson. Décongelées, vous pouvezles faire cuire dans un paniervapeur.• Ce plat se marie très bien avecdu séré au sucre et à la cannelle.

Quenelles de semoule fourrées à la pommeRepas pour 4 personnes (32 quenelles)

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

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6 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

PRÉPARATION: ENV. 25 MINCUISSON: ENV. 35 MINPAR PORTION: ENV. 3 G DE PROTÉINES,9 G DE LIPIDES, 22 G DE GLUCIDES,750 KJ/180 KCAL

100 g d’amandes en bâtonnets5 poires fermes1 pomme50 g de raisins sultanines2 cs de sucre de canne fin2 sachets de sucre vanilléBourbon½ cc de cannelle en poudre70 g de beurre1 paquet de pâte à strudelde 120 g3 cs de chapeluresucre glace pour le décor

1. Mixer grossièrement lesamandes. Les faire griller dans unepoêle antiadhésive à sec. Eplucherles poires et les pommes. Décou-per les fruits en quartiers, puis enpetits morceaux. Mélanger avec lesamandes, les raisins sultanines, lesucre de canne, le sucre vanillé etla cannelle.

2. Préchauffer le four à 190° C.Faire fondre le beurre. Etaler unlinge de cuisine. Y poser 1 feuille depâte à strudel. Badigeonner debeurre, déposer une secondefeuille de pâte et badigeonner.Répartir la moitié de la chapelure etde la farce sur la moitié inférieurede la pâte. Rabattre les bordslatéraux sur 5 cm. Rouler serré lestrudel à l’aide du linge. Disposersur une plaque chemisée de papiersulfurisé. Badigeonner de beurre.Procéder de la même manière pourpréparer le second strudel. Fairedorer env. 35 min dans la partieinférieure du four. Après 15 minde cuisson, badigeonner à nouveaude beurre. Servir chaud ou froid,saupoudré de sucre glace.

RÉGALS D’AUTOMNE AUX POMMES ET AUX POIRES

Recettes de«Cuisine de Saison»www.saison.ch

Strudel d automne aux poiresPour 2 strudels de 6 parts

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Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 7

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

L’ABC des pommes et des poires

GRAVENSTEINCroquante et très juteuse, cettegrosse pomme suisse aciduléedistille des saveurs épicées etrafraîchissantes.

GOLDEN DELICIOUSUne fois mûre, cette pomme detable suisse de taille moyenne àgrande prend une couleur jaune-or,devient juteuse et sucrée, tout endévoilant un arôme fin et délicat.

GALALa chair de cette pomme cultivéeen Suisse est ferme, jaune, peujuteuse, mais très sucrée etaromatisée.

SUMMERREDTirant sur le vert, la chair de cettepomme rouge est moyennementferme, juteuse et offre une noteplutôt acide.

POIRE GUYOTLa chair ivoire de la Guyot estlégèrement fondante et trèsjuteuse. Peu parfumée, elle estagréablement douce-amère.

POIRE WILLIAMSLa chair ivoire de la Williams estdélicatement fondante, juteuse etsucrée. Elle possède un parfumunique et un arôme puissant.

CASSERA, CASSERA PAS?Peler une pomme d’un seul trait esttoujours un défi amusant. Pour ne fairequ’une seule spirale d’épluchure, riende tel que votre fidèle économe, Fr. 2.–

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8 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

CUISINER BIO AVEC MANUELA PESKO

Le plusdu bioAncienne championne du mondede snowboard, Manuela Peskoest convaincue qu’elle doit sa joiede vivre et sa santé de fer à sonalimentation saine, principalementcomposée de produits bio.

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Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 9

Les directives bioLe programme bio de Migros contri-bue à une agriculture durable etproche de la nature. Les agriculteurs

affiliés renoncent à utiliser des pesticides etdes engrais chimiques et éliminent les nuisiblesà l’aide de prédateurs naturels comme lescoccinelles. Tous les animaux sont nourrisavec du fourrage biologique produit par lesagriculteurs et sortent régulièrement au grandair. Migros achète majoritairement sesproduits bio en Suisse. Les producteurs denotre pays doivent respecter les directives deBio Suisse, la marque au bourgeon. Et ceux del’étranger observent les normes de l’Ordon-nance européenne sur l’agriculture biologique.Le transport par avion ainsi que l’utilisationd’organismes génétiquement modifiés sontprohibés. L’assortiment bio de Migros com-prend plus de mille articles: fruits, légumes,viandes, poissons, épices, articles de boulan-gerie, alimentation pour bébé et boissons.

Pas de victoire sans alimenta-tion saine!» lance ManuelaPesko, la Grisonne qui a rem-

porté plusieurs fois la Coupe dumonde de snowboard, en levantles yeux vers le ciel sans nuages deLenzerheide (GR). Puis elle éclatede rire. «Bon, c’est vrai, il n’y avaitpas toujours de produits bio dansles montagnes américaines et ja-ponaises où beaucoup d’épreuvesont eu lieu, et je suis quandmêmemontée sur la premièremarche dupodium!»

Manuela est fière de son pays:autour de Lenzerheide, presquetous les agriculteurs sont passés aubio. Si, à 1500 mètres d’altitude,on produit principalement du lait,ses parents parviennent à cultiverdans leur jardin des fruits et deslégumes.

«Dis-moi ce que tu manges, jete dirai qui tu es» est un principeque Manuela Pesko connaît de-puis toujours. Persua-dée qu’une alimenta-tion saine transparaîtsur le corps, elle nousmontre ses bras: «Re-gardez: j’ai une trèsbelle peau!» On confir-me. De plus, la sportiveest convaincue qu’elledoit son excellentecondition physique etsa vigueur à l’équilibrede son alimentation.«J’ai arrêté la compéti-tion l’an dernier et meconsacre désormais àma seconde carrière:snowboardeuse pour lecinéma et la photo. J’aivraiment besoin debeaucoup de force.»

Car, si lors des com-pétitions, elle emprun-tait les remontées mé-caniques pour se rendre

au départ des pistes, elle doitaujourd’hui atteindre à pied lessommets des pentes vierges. Cetteactivité demande une énergieconsidérable et une forme physi-que à toute épreuve. Et si elle rateson saut ou si le photographe n’ap-puie pas sur le bouton au bon mo-ment, tout est à refaire. Ailleurs,bien entendu, là où il n’y a pas en-core trace de son passage.

«J’aime manger et j’aitoujours faim»Tandis qu’elle nous parle, Manue-la Pesko ne cesse de grignoter.«J’aime manger et j’ai toujoursfaim. Heureusement, je suis spor-tive. Je brûle donc toutes les grais-ses immédiatement.»

En été, Manuela Pesko passela plupart de son temps sur sonvélo. Elle aime se rendre sur l’alpeSanaspans où elle savoureun thé glacé maison aux

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

as de victoiretion saine!»Pesko, la Gris

porté plusieurs fomonde de snowbles yeux vers le cieLenzerheide (GR)de rire. «Bon, c’estpas toujours de prles montagnes amponaises où beauont eu lieu, et je suimontée sur la prempodium!»

Manuela est fiautour de Lenzertous les agriculteurbio. Si, à 1500 mèon produit principses parents parviedans leur jardin dlégumes.

«Dis-moi ce qute dirai qui tu es»que Manuela Peskpuis toujours. Perdée qu’une alimetion saine transsur le corps, ellemontre ses bras:gardez: j’ai unebelle peau!» On come. De plus, la spest convaincue qdoit son excelcondition physiqsa vigueur à l’équ

L’air est son élément: la Grisonne Manuela Peskoa remporté plusieurs fois la Coupe du monde ainsique le championnat du monde de halfpipe.

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10 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

herbes ainsi que du pain àbase de farine biologique

Gran Alpin. «Avec de la viande desGrisons bien épicée, c’est divin!»

Parler de nourriture, c’est bien.Y goûter, c’est mieux. Accompa-gnant la soussignée, AndreaMäus-li, du magazine Cuisine de Saison,n’est pas venue les mains vides. Lavoici qui pose sur la table un filetmignon de porc. La première tran-che, garnie de rondelles de toma-tes, disparaît instantanément:«Mmmh, c’est super bon! Qu’y a-t-il dans la sauce?» demande Ma-nuela Pesko, intriguée. «Des to-mates cerises coupées en petitsmorceaux ainsi que des tomatesséchées. Le tout est relevé avec duthym, de l’huile et du vinaigre bal-samique. C’est aussi excellent avecdes pignons ou des échalotes», ré-vèle la cheffe.

«J’ai grandi en pleine nature,et je souhaite la préserver»«Quand je cuisine, je ne suis ja-mais une recette», déclare l’ex-championne du monde, qui aimeles légumes, les fruits ainsi que laviande. «Je fais très attention à laqualité, même dans le bio.»

Manuela Pesko commence sajournée avec un verre de jus de ca-rotte frais, suivi d’un bircher auxfruits. Et si elle se trouve à l’étran-ger, elle craquera peut-être pourun hamburger. Elle précise quandmême: «J’ai du mal à me nourrirautrement que sainement. Toutd’abord, parce que c’est ce quenous avons appris à la maison etensuite parce que j’ai grandi enpleine nature et que je souhaite lapréserver. C’est – entre autres –pour cette raison que j’achète desproduits bio.»

Ruth GassmannPhotos Lucas Peters

www.manuelapesko.com

CUISINER BIO AVEC MANUELA PESKO

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Manuela Peskose réjouit dedécouvrir commentles poivrons grilléset la salade decourgettes semarient avec le filetmignon de porc bio.

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Page 57: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 11

Salade de courgettesAccompagnement pour 4 personnes

PRÉPARATION: ENV. 25 MINPAR PERSONNE: ENV. 11 G DEPROTÉINES, 23 G DE LIPIDES,

5 G DE GLUCIDES,1100 KJ/260 KCAL

4 courgettes bio5 cs d’huile d’olive bio2 cs de vinaigre de vin

blanc½ cc de sel, poivre

200 g de feta1 cs de câpres

1. Préchauffer le four à 220° C. Couper lescourgettes en fines tranches dans le sensde la longueur, disposer sur une plaquechemisée de papier sulfurisé, badigeonnerd’un peu d’huile. Cuire à mi-hauteur du fourenv. 15 minutes.2. Mélanger le vinaigre et le reste de l’huile.Saler, poivrer. Ajouter les tranches decourgettes et mélanger. Parsemer de fetaémiettée et de câpres.

Poivrons grillés Accompagnement pour 4 personnes

PRÉPARATION: ENV. 20 MINPAR PERSONNE: ENV. 2 G DEPROTÉINES, 10 G DE LIPIDES,

5 G DE GLUCIDES,500 KJ/120 KCAL

3 poivrons bio jaunes2 cs de vinaigre

balsamique4 cs d’huile d’olive bio

sel, poivre2 branches de basilic bio

1. Préchauffer le four à 200° C. Griller lespoivrons entiers au four jusqu’à ce que desbulles se forment. Retirer, disposer dansun sachet hermétique et fermer. Laisserrefroidir. Retirer la peau des poivrons,couper en lamelles et épépiner.2. Mélanger le vinaigre et l’huile. Saler,poivrer. Couper le basilic en lanières,ajouter à la vinaigrette et verser sur lespoivrons.

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

Filet mignon de porc et tomates à la vinaigrettePlat principal pour 4 personnes

1. Préchauffer le four à 80° C. Saisir le filetmignon dans l’huile chaude sur toutes lesfaces pendant env. 5 min. Saler, poivrer.Placer le filet dans un plat résistant au fouret cuire à basse température env. 1 h ½,jusqu’à ce que la température à cœuratteigne 60 à 65° C.2. Vinaigrette: couper les tomates cerisesen quartiers et les tomates séchées enfines lanières. Les mélanger avec l’huiled’olive et le vinaigre balsamique. Hacherfinement le thym et parsemer sur lestomates. Saler, poivrer.3. Couper le filet chaud ou froid en trèsfines tranches et présenter avec la sauce.

PRÉPARATION ENV. 20 MIN+ 1 H ½ DE CUISSON À BASSE

TEMPÉRATUREPAR PERSONNE: ENV. 20 G DEPROTÉINES, 23 G DE LIPIDES,

7 G DE GLUCIDES,1350 KJ/320 KCAL

1 filet mignon de porc bio,d’env. 400 g

1 cs d’huile d’olive biosel, poivre

250 g de tomatescerises bio

50 g de tomates séchéesmarinées dans l’huile

3 cs de vinaigrebalsamique blanc

3 cs d’huile d’olive bio½ bouquet de thym

Accompagnéde tomates à la

vinaigrette, le filetmignon de porc bio,tendre comme du

beurre, constitue unrepas estival

rafraîchissant.

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Page 58: Migros Magazin 35 2009 f VS

12 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

SAISON DE LA CHASSE

Bien cuisinerle gibier

La saison de lachasse commencela semaineprochaine à Migros.Profitons-en pourvarier les plaisirsde la table!

Autrefois, les mets à base degibier étaient réservés à lanoblesse et au clergé. Seuls

les seigneurs avaient le droit dechasser et de garnir leur table decerf, de chevreuil, de lapin ou en-core de faisan. Les paysans et lesgensmodestes n’avaient guère l’oc-casion d’en manger.

De nos jours encore, la chasseest très appréciée, même si la fa-çon de l’apprêter a changé. Lesnobles chasseurs de jadis, n’ontcertainement jamais eu la chancede pouvoir goûter à la saveur sub-tile de l’escalope de chevreuil en-robée de panure de noisettes. Desspécialités comme le cordon-bleude gibier aux pruneaux et fromagefrais leur étaient tout aussi incon-

MOITIÉS DEPOIRES420 g, Fr. 1.90

AIRELLES ROUGES330 g, Fr. 3.70

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stylismeLo

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Page 59: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 13

Escalopes de chevreuil aux chanterelles PLAT PRINCIPAL POUR 4 PERSONNES

PRÉPARATION ENV. 20 MINUTES

PAR PERSONNE: ENV. 38 G DEPROTÉINES, 24 G DE LIPIDES, 4 G DE

GLUCIDES, 1600KJ/380 KCAL

1 petit oignon½ bouquet de persil

300 g de chanterelles600 g d’escalopes de chevreuil

Sel, poivre2 cs de beurre de cuisine

80 g de lardons1 dl de fond de gibier ou

de veau1 dl de crème

1. Hacher l’oignon et le persil séparément. Nettoyer les chanterelles etcouper le bouts des pieds. Saler et poivrer la viande. Faire revenir lesescalopes à la poêle 3 min de chaque côté. Retirer du feu, couvrir d’unefeuille de papier d’aluminium et réserver.

2. Faire revenir les lardons dans la même poêle. Ajouter l’oignon et lesfaire étuver. Ajouter les chanterelles et les faire revenir dans cettepréparation 4 min environ. Mouiller avec le fond de gibier ou de veau etfaire réduire un peu. Ajouter la crème et laisser mijoter encore 5 minutes.Saler, poivrer et saupoudrer de persil. Dresser les escalopes et leschanterelles sur les assiettes.

ConseilsA servir avec des gnocchis ou des spätzlis, du chou, du chou de Bruxellesou du chou rouge ainsi que des châtaignes caramélisées.Le chevreuil peut aussi très bien être remplacé par du cerf.

Recette de «Cuisine de Saison»www.saison.ch

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Nos conseilsLe gibier est une viande peugrasse qui a tendance à sedessécher à la cuisson. Seulsles morceaux de choix(médaillons, entrecôtes etescalopes) s’accommodentbien d’une cuisson à la poêle.Attention: il ne faut pas oublierde sortir la viande du réfrigéra-teur une heure auparavant et debien l’éponger. La viande doitêtre saisie à feu vif sur toutesles faces, de manière à ce queles pores se referment. Puis,baissez la chaleur ou terminezla cuisson des plus grosmorceaux au four (préchauffé à160 degrés). Ceux qui suivent unrégime pauvre en caloriespourront pocher la viande dansde l’eau salée ou dans un fondde viande, ou encore la cuire àla vapeur avec des herbesaromatiques. Autrefois, on avaitcoutume d’utiliser les épicespour masquer les saveurs tropprononcées de certains gibiers.Aujourd’hui, on les utilise poursouligner les arômes et affinerles plats. On peut aussi bienassaisonner le gibier avec desherbes typiquement estivales(thym, basilic, romarin) qu’avecdes épices rappelant Noël(cannelle, clou de girofle). Rienn’interdit non plus de recouriraux parfums d’Extrême-Orienttels que le curry ou la citron-nelle. Les ragoûts et les civetsse préparent plutôt avec dulaurier et du genièvre. Enfin, legibier s’allie parfaitement auxfruits: chutneys à l’orange, à lafigue ou aux griottes; gelées etcompotes de pommes, depoires ou de coings; sansoublier le sureau et le cynorrho-don, qui feront merveille dansune sauce. A noter que lessauces à base de fruitsaccompagnent très bien lachasse, comme la sauce auxfigues. Pour cela: faire revenirdes morceaux de figues peléesavec un peu d’échalote et demiel de châtaignier, puis affineravec du vinaigre de xérès et duporto, un vrai régal!

nues. De plus, auraient-ils appré-cié notre façon d’associer les fruitsau gibier, en accommodant parexemple une entrecôte de cerfavec de lamangue? Enfin connais-

saient-ils le salsiz de cerf et le jam-bon cru de sanglier?

Dès la semaine prochaine,vous trouverez à Migros un vastechoix de spécialités (variant selon

les régions) proposées en libre-service ou au comptoir. A vous lescivets, escalopes, entrecôtes etcharcuterie à base de chevreuil,de cerf ou de sanglier. RG

SPÄTZLI BIO AUXŒUFS ANNA’S BEST500 g, Fr. 4.–** En vente dans les plusgrands magasins.

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Page 60: Migros Magazin 35 2009 f VS

14 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Prolongerles plaisirsEn été, fruits et légumes font lebonheur des gourmets. Pour que ceplaisir gustatif puisse se poursuivreen hiver, rien ne vaut la congélation.Lisez ici nos conseils pratiques.

CONSERVER LES SAVEURS

Contrairement aux fruits etlégumes de cette photo, lesaliments congelés dans les

règles de l’art (il faut parexemple bien les sécher au

préalable) ne seront pasrecouverts de givre. Voustrouverez tous les articles

nécessaires à une congélationréussie à Migros.

Les légumes frais et croquantset les petits fruits sucrés et ju-teux ont certainement en-

chanté votre été. Si cette périodebénite touche à sa fin, la congéla-tion, elle, ne connaît pas de saison.Cela étant, tous les fruits et légu-mes ne peuvent pas être congelésavec succès: concombres, raisins,salade et pommes entières ramol-lissent à la congélation.

Voici quelques astuces pourgarder frais et appétissants aprèsdécongélation vos prunes, fram-boises et mûres, mais aussi vosbrocolis, courgettes et aubergines,sans qu’ils ne perdent trop de vita-mines (seulement 3% par moispour ce qui est de la vitamine C).

La base de la congélation:un emballage adaptéAvant de congeler les légumes, ilfaut les laver, les couper en mor-ceaux (les brocolis en petits bou-quets et les courgettes ainsi que lesaubergines en tranches avec leurpeau) et les faire blanchir. Pourcela, plongez-les 2 min dans l’eaubouillante, puis dans l’eau froide.Cela permet de garder la couleurdes aliments et de conserver lesvitamines et les nutriments, touten éliminant les bactéries.

Afin que la congélation desfruits et légumes soit uniforme, neconditionnez pas plus de 1 kilo à lafois. Laissez un espace de 2 cm en-tre les aliments et le couvercle dela boîte de congélation ou de laboîte multi-usage en aluminium.

Remplissez les sachets decongélation à plat. Ainsi, les ali-ments congèleront plus vite et vouspourrez empiler les sachets. Bonplan: nemettez pas plus d’une por-tion par emballage.

Lavez les fruits au préalable avecprécaution. La peau des baiess’abîme très facilement. Séchez-les avec du papierménage afin quel’humidité ne provoque pas desbrûlures de congélation. Dispo-sez-les sur une plaque de cuissonen les espaçant, précongelez-les,puis conditionnez-les. Il sera ainsiplus facile de les retirer du sachetun par un.

Autre astuce: arroser les baiesde citron leur permettra de conser-ver leur couleur.

Enfin, à l’instar des profession-nels qui tiennent un registre desstocks, n’oubliez pas d’inscrire lesinformations de base sur la boîteou le sachet.

Photoet

stylismeClaud

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Page 61: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 15

Les boîtes de conservationLes boîtes de réfrigération présentent l’avantage de pouvoir êtreutilisées plusieurs fois. Pour congeler ou garder des aliments au frais,les contenants multi-usage en alu sont également très appréciés.Les boîtes de réfrigération Migros topline en matières synthétiqueont une contenance allant de 0,5 à 1,35 l. Par exemple: boîtes deréfrigération de 1,2 l, 23,5 x 12 x 8 cm, 4 pièces, Fr.5.60Les boîtes multi-usage Tangan en alu ont une contenance allant de0,5 à 2 l et sont vendues par lot de 5 ou 10 pces. De Fr.3.50 à Fr.4.80

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

Les sachets de congélationPour des questions d’hygiène, les sachets ne doivent être utilisésqu’une seule fois. Il est donc judicieux d’en avoir en réserve. Sachets decongélation Tangan N°3, avec lien de fermeture et fenêtre pour inscrip-tion, 50 pces de 2 l, Fr. 1.90. Sachets de congélation Tangan N°1,20 pces de 3,5 l, Fr.3.—. Idéal pour la congélation des liquides: sachetsà fond plat Tangan N°7, avec fermeture rapide par pression, 15 pcesde 0,95 l, Fr.2.80. En toute sécurité: clips pour sachets Tangan N°22,10 pces, Fr.4.—

ets Ta10 pces, Fr.4.—

Page 62: Migros Magazin 35 2009 f VS

16 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

RECETTES BIEN-ÊTRE

Peeling pour le corps20 ml d’huile d’olive20 ml d’huile de tournesol3 cs de sucre de canne5-10 gouttes d’huile essentielle de lavande enqualité bio

Application: mélanger les ingrédients, humidifier lapeau et masser le corps avec la préparation en effec-tuant des cercles. Rincer à l’eau chaude et sécher dou-cement de façon à laisser un film protecteur sur la peau.Effets: le peeling élimine les peaux mortes, irrigue lapeau et la rend douce et satinée.

Masque pour le visage6 cm de concombre épluché, râpé grossièrement

3 cs de yogourt nature (pour peau grasse)ou 3 cs de séré bio (pour peau sèche)

1 cc d’huile d’olive (si la peau est très grasse:remplacer par 1 cc de jus de citron)

Application: mélanger les ingrédients et étaler le masque sur le visage,en évitant les yeux et la bouche, laisser agir env. 15 min, rincer à l’eau tiède.

Effets: ce masque ravira toutes celles qui ont trop profité du soleil.Effet hydratant et rafraîchissant garanti.

Soins de beautéau naturelSe faire belle avec des produits naturels, c’esttendance! Accordez-vous cet automne un peude temps et offrez à votre corps des instantsdétente avec des cosmétiques maison.

Bonne aussipour la peau:huile d’oliveitalienne bio,50 cl, Fr. 10.20

TexteTina

Gut;p

hotosRap

haelaPich

ler,Getty

Imag

es,C

orbis;stylismeMarisaPich

ler

Page 63: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 17

Soinscapillaires2 cs d’huile de tournesol,d’olive ou de colza1-2 cs de miel liquide2 jaunes d’œufs

Application: fouetter tous les ingrédients ensemble etappliquer sur les cheveux propres et légèrement humides.Mettre une charlotte (ou un bonnet de douche) et envelopperla tête d’un turban. Laisser agir 30 min, puis bien éliminer avecun shampooing.Effets: avec ce soin, les cheveux secs, ternes et cassantsseront plus forts et plus brillants.

Recettes: Pia Hess, droguiste et créatrice de cosmétiques à Berne.Infos: www.pianaturkosmetik.ch (site en allemand).

Nos huit astucesspécial beauté➔ Stop à la junk food! Préférezles «en-cas beauté» riches en bonsacides gras. Ceux-ci permettent degarder la peau douce et de prévenirson dessèchement. Les poissons –maquereau, saumon... –, maisaussi la viande bio, les noix, l’huilede colza ou de lin en contiennentune grande quantité.➔ Bonne digestion = belle peau.Consommez de la papaye fraîcheet de l’ananas, qui contiennentbeaucoup de bromélaïne (une en-zyme qui fragmente les protéines),ainsi que des abricots, sources devitamine B5 aux vertus antistress.➔ Boire 2 à 3 litres d’eau platepar jour favorise la circulationsanguine et l’élimination desproduits métaboliques superflus.➔ Le thé vert freine le vieillisse-ment, prévient les inflammations etles caries, contribue à réduire lecholestérol et atténue les effetsnocifs de la nicotine et du goudron.De plus, il a un effet antidépresseuret stimule la digestion.➔ Le coup de soleil constitue lepéché esthétique par excellence.L’exposition au soleil accélère levieillissement de la peau et favorisela formation de taches: uneprotection adéquate contre lesrayons UV est donc indispensable.➔ La cigarette est quasimentaussi nocive pour la peau que lesUV, car elle dégage des radicauxlibres qui activent des enzymesdestructrices des fibres decollagène et d’élastine. Pour luttercontre ce phénomène, rien de telque les vitamines (C notamment)qu’offrent les fruits et légumesfrais, et le sélénium, un oligo-élément contenu dans le poisson,la viande et les œufs.➔ Sommeil et sérénité sereflètent sur votre visage. Septheures de repos récupérateur fontl’effet d’un bain de jouvence!Sachez par ailleurs que le sommeilprofond dynamise également lesfonctions intellectuelles.➔ Toujours se démaquiller avantde se coucher car, même la nuit,les pores ont besoin de respirer!Les obstruer favorise les boutonset les irritations de la peau.

Un baume pourles cheveux:miel d’acacia,

550 g, Fr.7.55

Hydrate naturellement:concombre, prix du jour

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Page 64: Migros Magazin 35 2009 f VS

IDÉES DE BRICOLAGE

Dans la Chine ancienne, on pensaitpouvoir approcher les dieux et leursoumettredes prières à l’aide d’un cerf-volantque l’on avait fabriqué et décorésoi-même. Aujourd’hui, quand levent emporte les premières feuillesde l’automne, l’envie devientirrépressible de nous aussi faireplaner un cerf-volant, laissant ainsifiler nos rêves dans les airs. Floriannous montre comment procéder.

IDÉES DE BRICOLAGE

18 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Jouonsavecle vent

Page 65: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009 | 19

Etape no 1:Le matériel2 baguettes de bois (base: 10 x 10 mm), de50 cm et de 70 cm de longueur1-2 grandes feuilles de papier coloré finFicelle, ruban adhésif, collePetits clous1 feuille de papier blancFeutre noir (pour dessiner les yeux et labouche)Marteau et ciseauxTous ces articles sont disponibles à Migros.

Etape no2:Construction du cadreFormer une croix avec les 2 baguetteset les fixer avec de la colle. Planter un clouaux quatre extrémités et les relier avec laficelle.

Etape no3:EntoilagePoser le cadre sur le papier coloré etdécouper la feuille en laissant une margede 3 cm. Replier les bords sur la ficelle etles fixer avec du ruban adhésif.

Etape no 4:Finitions et décorationAvec le reste du papier coloré, former despetits papillons. Attacher ceux-ci à uneficelle et accrocher cette guirlande au basdu cerf-volant. Relier les 2 extrémités de laplus petite branche par une ficelle, enlaissant 20 cm de jeu. Relier de même les2 bouts de la grande baguette et fixer aucroisement des deux ficelles une corde de20 m. Découper des yeux et une bouche surle feutre et le papier blanc et les coller.

La silhouette de ce petitbonhomme vous serabientôt familière: ces quatreprochaines semaines, Florian,9 ans, sera en effet le sujetdu nouveau visuel desmagasins Migros. Il nousinvite à profiter d’«unefraîcheur tout automnale».

Construire un cerf-volant

EXTRA UNE FRAÎCHEUR TOUT AUTOMNALE

Photos

Sand

roDiene

r,stylismeAn

itaOes

chger,Kim

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Page 66: Migros Magazin 35 2009 f VS

UN VÉRITABLE JARDIN D’ÉDEN.PROFITEZ-EN MAINTENANT! OFFRES VALABLES DU 25.8 AU 31.8.2009 OU JUSQU’À ÉPUISEMENT DU STOCK

Vous rêvez de légumes

croquants et de fruits

délicieusement sucrés?

À Migros, vous trou-

verez des fruits frais au

quotidien.

3.20HaricotsSuisse, le sachetde 500 g

4.50Framboisesdu Valais,la barquettede 250 g

3.20Pruneauxdu Valais,

la barquette

de 1 kg

2.90Poireauxdu Chablais,

le kg

3.60Courgettesdu Valais,le kg

3.40Mûresdu Valais,

la barquette

de 250 g

3.60Céleri-ravedu Chablais,

le kg

Société coopérative Migros Valais

Page 67: Migros Magazin 35 2009 f VS

ENMAGASIN | 67

Conditions équitablespour les agriculteurs etpour l’environnementAcheter des vêtements MaxHavelaar, c’est soutenir la produc-tion et le commerce équitables decoton. En effet, les agriculteursperçoivent un prix minimum quigarantit leur subsistance ainsi qu’uneprime de commerce équitable visantà financer des projets utiles à lacollectivité, telle la construction d’uneécole ou d’un puits. La fondation MaxHavelaar entend ouvrir une nouvellevoie commerciale aux petitsproducteurs du Sud – tout enpratiquant des prix compétitifs auniveau mondial. L’agriculturebiologique est censée mettre unterme aux problèmes environnemen-taux entraînés par la productiontraditionnelle de coton. Le commerceéquitable permet d’améliorer laqualité de vie des agriculteurs sur lesplans financier et sanitaire. Uncontrôle strict et transparent durespect de conditions sociales detravail équitables est également misen place à tous les niveaux de lachaîne du traitement des textiles.www.migros.ch/Max_Havelaar

Avec un tel sourire coquin, nul douteque Fredrik n’a pas encore sommeil!

Il préférerait nettement jouerencore un peu. Et pour cela,

en pyjama, c’est mieux!

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Migros Magazine 35, 24 août 200968 | ENMAGASIN

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70 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

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72 | Migros Magazine 35, 24 août 2009| Migrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosrosros MaMaMaMaMaMaMaMaMaMaMaMaMaMagazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineine 35353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535353535, 24 aoûtMigMigMigrosrosrosrosros MaMaMaMaMaMagazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazgazineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineineine 35353535353535, 2, 24 a4 a4 aoûtoûtoût

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Passer du temps en famille,c’est un vrai bonheur, surtoutau cours d’un pique-nique

longtemps attendu. «Le plus fati-gant, c’est de tout transporter»,confie Andrea Candraja, 36 ans,tout sourire. Et elle a raison.

La famille est adepte de M-Classic et «...nous avons souvent

dumal à décider quels délices em-porter»! Assis au bord du Grei-fensee, ils se félicitentmaintenantdu grand choix de mets que ren-ferme le panier et chacun y trou-vera son bonheur au premier coupd’œil. Mia, 4 ans, endosse déjà lerôle de styliste de la famille: elletrouve le nouveau look de la gam-

me M-Classic plutôt «cool».Quant au père, il ne se soucieguère de ce genre de considéra-tions. «Je recherche la meilleurequalité, sans grever le budget fa-milial», affirme Mirco Candraja,27 ans, originaire d’Aadorf, enmordant à pleines dents dans uneboule de Bâle. Andreas Tölke

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74 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Feuille de chêneCette salade essentiellement cultivéeen plein air peut être rouge ou verte.Elle doit son nom à ses bordslégèrement frisés qui rappellent laforme des feuilles de chêne. Vertes àl’intérieur, les feuilles de la variétérouge prennent une couleur brunrougeâtre aux extrémités. Délicatesen bouche, elles dévoilent un goût denoisette que l’huile de noix feraressortir. Ses feuilles étant trèsfines, elle ne se conserve qu’un jourau réfrigérateur.

LaitueAussi connue sous le nom de romaine,cette salade a une forme allongée etovale, ses feuilles sont plus solides quecelles de la laitue pommée. Les feuillesintérieures, claires et tendres, sontp. ex. utilisées pour la «salade César».Les feuilles extérieures, plus foncées,peuvent être cuites à l’étuvée commedes légumes classiques ou servies enaccompagnement de plats asiatiques.

Fraîche, croquante et légère, la saladeest le légume d’été idéal. Les conseilsd’Andrea Pistorius, collaboratrice à«Cuisine de Saison».

PETIT PRÉCIS CULINAIRE

Vert plaisir

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onononononononononontttttttttttttésésésésésésésésésésarararararararararararararcécécécécécécéesesesesesesesesesomomomomomomommememememememememememememememe

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La salade est un concentré devitamines, qui doit être correc-tement assaisonné. Pour les

préserver, il faut acheter la saladefraîche et la consommer immédia-tement. Les variétés un peu plusrésistantes comme l’iceberg ou lalaitue se conservent au réfrigéra-teur jusqu’à deux jours de plus quela laitue pommée par exemple.

Une vinaigrette adaptée fera dece compagnon de régime un metsdélicieux. Les sauces légères étantplus savoureuses que les vinaigret-tes trop riches en huile, vous pou-vez aisément diminuer les caloriessans que la salade perde sa saveur:remplacez au moins la moitié del’huile par du bouillon ou du fondde légumes et utilisez du lait ou duyogourt à la place de la crème.

Vinaigrette – le b.a.-baVinaigre:Plus ou moins relevés, aromatisésaux fruits ou aux baies: les vinai-gres se déclinent en de multiplesformes. Règle d’or: avec un vinai-gre fort, utilisez une huile douce.Huile:Ne renoncez jamais entièrement àl’huile: en petite dose, elle apporteles acides gras essentiels. Presséesà froid, toutes les huiles présen-tent un intérêt diététique. Sachezque vous pouvez réutiliser l’huilede marinade des légumes.Vinaigrette allégée en huile:Pour 4 portions: 2 cs de bouillon delégumes, ½ échalote hachée, ½gousse d’ail pressée, 1 cc de mou-tarde mi-forte, 2 cs de vinaigre devin rouge, sel, poivre, mélanged’herbes, 1 cs d’huile de tournesolou d’arachide. Env. 30 kcal (126 kJ)par portion. Astuce: les oignonsont meilleur goût s’ils ont mariné

quelques minutes dans le vinaigre.Bouillon à la demande:Trop compliqué de préparer 2 csde bouillon? Congelez-en une por-tion dans un bac à glaçons, c’esttrès pratique!Sel:Le sel n’étant quasiment pas solubledans l’huile, diluer les condimentsou le sel dans du vinaigre ou dansle bouillon utilisé avant d’ajouter del’huile ou d’autres ingrédients ri-ches en matières grasses.Dernière touche:Pour adoucir vos sauces à salade etleur donner une couleur exotique,ajouter un peu demiel ou de grainsde vanille; et pour les relever, de lamoutarde, du raifort râpé ou dupiment émincé.Réserve de sauce:Faire brièvement bouillir lesoignons et l’ail dans le vinaigrepermet de conserver la vinaigretteplus longtemps au réfrigérateur.

Savourer la saladeautrementRisotto à la laitue pommée:Effeuiller 1 laitue pommée, réser-ver le cœur pour décorer. Laver lesfeuilles, les sécher. Couper en fineslanières. Hacher finement 2 écha-lotes, cuire à l’étuvée dans 2 csd’huile d’olive. Ajouter 120 g de rizpour risotto et cuire à l’étuvée.Mouiller avec 1 dl de vin blanc.Faire chauffer 3 dl de bouillon depoule, en verser un peu sur le ri-sotto. Laisser mijoter env. 20 min.Verser un peu de bouillon au fur età mesure jusqu’à ce que le risottosoit cuit, mais al dente. Incorporer30 gde beurre et 3 cs de sbrinz râpé.Saler, poivrer. Parsemer de sbrinzrâpé selon les goûts et servir avecdes quartiers de cœur de salade.

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ENMAGASIN | 75

Laitue pomméeUn classique parmi les légumes à feuilles. Que cette laitue soitrouge ou verte, ses fines feuilles au goût neutre se marient avectous les plats et tous les assaisonnements. Vous pourrez laconserver quelques jours de plus si vous l’entourez d’essuie-touthumidifié et l’entreposez éloignée des fruits frais. Quant auxfeuilles flétries, elles retrouvent leur fraîcheur quand on lesplonge brièvement dans l’eau froide avec un peu de jus de citron.

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76 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

ENROULER le filet de saumon,recouvert des fines herbes, dansle sens de la longueur.

ENVELOPPER le saumon de filmalimentaire et le ficeler.

ÉPLUCHER et détailler en gros désles courgettes et les auberginesavant de les faire précuire à lavapeur.

Aux petits soins des enfantsPropriétaire de l’auberge de Vandœuvres, Didier Jacquet occupe depuis dix ans la fonction de cuisinier scolaire dans deux

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AUXFOURNEAUX | 77

Secrets de cuisine➔ Pour vous, cuisiner

c’est…

Un plaisir!

➔ Quel est votre plat favori?

Je ne peux en donnerqu’un seul? C’est dur…

Vous allez vous moquer de moi: c’est la tête

de veau, sauce ravigote.

➔ Que ne mangeriez-vous pour rien au

monde?Je suis curieux, je goû

te de tout. Mais je crois

que j’aurais de la peineà manger des insectes

.

Une histoire de blocage psychologique.

➔ Qu’avez-vous toujours en réserve?

Pas grand-chose, j’habite juste au-dessus

de mon restaurant. Si je manque de quoi

que ce soit, je peux descendre le chercher

.

➔ Avec qui aimeriez-vous partager un

repas?Avec Philippe Noiret. C

’était un excellent

acteur, qui aimait bienmanger. En plus, il ava

it

sûrement beaucoup de choses à raconter.

Légumes et saumon: la base d’unmenu très sain pour les enfants.

Aux petits soins des enfantsPropriétaire de l’auberge de Vandœuvres, Didier Jacquet occupe depuis dix ans la fonction de cuisinier scolaire dans deux établissements genevois.

saumon aux fines herbes, panachéde légumes et pommes vapeur– lesélèves de Choulex et de Vandœu-vres tiendront undiscours différentune fois arrivés à l’âge adulte.

Ces deux écoles de la campagnegenevoise ont en effet la chanced’avoir à la tête de leurs restaurantsle propriétaire de l’auberge de Van-dœuvres, un établissement réputéde la région.Tombéengastronomielorsqu’il était petit– songrand-pèrea créé le Béarn à Genève – ancienemployédeGirardet,Didier Jacquetoccupe la fonction de cuisinier sco-laire depuis une dizaine d’années.L’occasion pour lui d’élargir les ho-rizons culinaires de ses jeunes«clients».

Filets demaquereau,moussedepoisson, choux farcis: autant deplats originaux que le chef se plaît àservir aux enfants. Sans négligertoutefois les classiques tels que lesspaghettis bolo ou les saucisses deveau. Une seule contrainte: répon-dre aux critères établis par le labelFourchette verte. Protéines, légu-mes, farineux, produits laitiers etcrudités doivent apparaître à cha-que repas. A proscrire, l’huile d’ara-chide, à laquelle onpréfère celles detournesol, d’olive ou de colza.

«Je dois également user avecparcimonie du beurre et de la crè-me, explique Didier Jacquet. Lesdiététiciennes scolaires se méfientdes graisses.D’ailleurs, lesmets telsque les quiches, les saucisses ou lestartes ne peuvent être servis qu’unefois par semaine.» Outre cette at-tention particulière à l’équilibre ali-

mentaire, l’accent est aussi placésur la satisfaction des enfants.«Manger doit rester pour euxun plaisir», affirme le cuisinier.

Des fiches d’évaluation luisont donc remises chaque jour,faisant état des commentairesdes élèves. De bon à délicieux,ses menus sont en général biennotés. «Evidemment, certainsplats plaisent plus que d’autres.Mais j’ai pu observer une évolu-tion au fil des ans. Les enfantssemblent s’habituer aux légumes:il y a moins de restes qu’avant.»Même les choux de Bruxelles,éternelle bête noire, trouvent –parfois – grâce à leurs yeux. «Ilsuffit de trouver le bon ac-compagnement. Servis

Je garde de très mauvais souve-nirs de mes propres années decantine: le bœufbraisé étaitmal

cuit et la polenta grumeleuse. Pasmoyen de me rappeler un seul bonplat qu’on nous aurait servi.» A enjuger par la qualité du menu queDidier Jacquet, 58 ans, nous con-cocte aujourd’hui – médaillon de

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Persil plat,coriandre, cerfeuil

Un grand filet de saumonsans les arêtes

(compter environ 150 gpar personne)

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50 g d’oignons tiges4 tomates (env. 400 g)

500 g de courgettes2 petites aubergines

(env. 300 g)500 g de fenouil

Huile d’olive, thym, laurier1 kg de pommes de terre

PRÉPARATION1) Hacher grossièrement lepersil plat, la coriandre et lecerfeuil.

2) Oter la peau du filet desaumon. Egaliser les extrémi-tés. Entailler la partie épaissedu filet sur toute sa longueuret la rabattre vers l’extérieur.Parsemer de sel de Guérandeet du mélange de fines herbes.

3) Enrouler le filet de saumon dansle sens de la longueur, l’envelopperde film alimentaire, le ficeler et lecuire dans un four à vapeur (à 100-110° C) durant une vingtaine deminutes (la température du cœurdoit parvenir à 60° C).Alternative: pocher le saumonenroulé et ficelé, sans filmalimentaire, dans un bouillon delégumes durant 20 minutes.Réserver au réfrigérateur.

4) Précuire les tomates entièresau four à vapeur, ou au paniervapeur, durant 5 minutes.Les éplucher et les couper enquartiers. Réserver.

5) Eplucher les aubergines et lescourgettes, les détailler engros dés, de même que le fenouil.Les précuire au four à vapeur, ou

au panier vapeur, durant10 minutes.

6) Hacher finement les oignons tigeset les faire revenir dans l’huile d’olive.Ajouter les courgettes, les aubergi-nes et le fenouil, accompagnés d’unbouquet garni (thym, laurier, persilplat). Saler et laisser mijoter. Ajouterles tomates et laisser mijoter encorequelques minutes.

7) Eplucher les pommes de terre etles faire cuire à l’eau ou à la vapeur.

8) Une fois le saumon refroidi,enlever le film alimentaire etcouper des médaillons de deuxdoigts d’épaisseur. Tapisser unplat à gratin du panaché delégumes, ajouter les tranches desaumon et les pommes de terre.Réchauffer au four et servir.

avec des saucisses de veau etde lapurée, les chouxpassent

sans problèmes.» Pour Didier Jac-quet, la curiosité culinaire est avanttout une question d’éducation.

A la recherchede nouvelles expériencesQuel intérêt toutefois pour un res-taurateur – dont l’établissementfonctionne à merveille depuis prèsde trente ans–deprêter ses servicesà une clientèle somme toute peuaventureuse en matière de goûts?«J’aime les nouvelles expériences.Lorsque l’école de Vandœuvres m’aproposé le travail, j’ai accepté sanshésiter. Et puis, il s’agit de ma com-mune: jen’aurais pas euenvie qu’unautre cuisinier remplisse ce rôle»,ajoute-t-il en riant.

Il le reconnaît volontiers, ces dixannées l’ont obligé à se renouveler,à découvrir des ingrédients qu’iln’avait pas l’habitude d’utiliser. «Leboulgour et le quinoa, par exemple:je ne connaissais pas. Les animatri-ces des restaurants scolaires organi-sent des journées à thème, notam-ment en lien avec les pays d’originedes enfants. J’ai donc été amené àessayer des recettes de différentesethnies.»

Pas trop dur, de jongler entreson auberge et les quelque 80 repasquotidiens à livrer aux écoles?«C’est une question d’organisation.Bien sûr, certainsmatins sont asseztendus. Mais les quantités sont en-core gérables, il ne faudrait pas queça augmente.»Après avoir préparé,réchauffé et stocké les plats dansdes caissons thermiques,Didier Jac-quet effectue lui-même le trajetjusqu’aux établissements scolaires.L’occasion de maintenir le contactavec les enfants. «Ilsmedemandentlemenudu jour et parfoism’offrentdes dessins.»

Alors, à quel festin les élèves deVandœuvres et deChoulexdoivent-ils s’attendre en ce lundi de rentréescolaire? «Des spaghettis bolo-gnaise. Il s’agit d’une journée suffi-samment traumatisante! Inutiled’en rajouter avec des recettes troprecherchées...» Tania Araman

Photos François Wavre / Rezo

Auberge de Vandœuvres, 2, route deChoulex, 1253 Vandœuvres.Tél. 022 750 18 64. Sur le net:www.aubergedevandoeuvres.com

78 | AUXFOURNEAUX||

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Page 81: Migros Magazin 35 2009 f VS

VOTRE RÉGION MIGROS VALAIS | 81Migros Magazine 35, 24 août 2009

La ronde des pointsRachel Fernandez fait la lumière sur le système Cumulus.

Gagner de l’argent en faisantses achats? C’est possiblegrâce à Cumulus, le program-

me de fidélité Migros. Tour d’ho-rizon avec Rachel Fernandez,responsable du programme pourMigros Valais.

Rachel Fernandez, commentfonctionne le programmeCumulus?C’est très simple: pour chaquefranc d’achat, le client reçoit unpoint Cumulus. Un courrierbimestriel délivre des bons pourchaque tranche de 500 points col-lectés. Il mentionne aussi desoffres spéciales et des réductionssur certains produits.

Que valent 500 points Cumulus?Cinq cents points donnent droit àun bon d’une valeur de 5 francs.

Où peut-on collecter les pointsCumulus?Dans l’ensemble des magasinsMigros, auprès des Migros-Partenaires, sur LeShop et à laBanque Migros par exemple. Lesbons sont acceptés en de nom-breux endroits, comme dansles enseignes Migros, auprèsd’Hotelplan, des Eurocentres, deMigrol ou encore à l’Ecole-club.

Lors d’un achat, reçoit-onimmédiatement les pointsCumulus correspondants?Comme les décomptes sont effec-tués tous les deux mois, il peut yavoir une petite attente. Le cour-rier, qui sera distribué au mois deseptembre par exemple, porterasur les points collectés en juin eten juillet. D’autre part, il faut avoirobtenu au minimum 500 pointsCumulus pour recevoir un bon;le solde sera reporté à la périodesuivante. En ce qui concerne uncontrat avec livraison, il fautsavoir que les points Cumulusne sont jamais comptabilisés lorsde la commande, mais unique-ment lors du règlement de la

facture, c’est-à-dire à la livraisondu produit.

Les membres d’une mêmefamille peuvent-ils collecter despoints pour un même compte?Oui, à condition de vivre sous lemême toit. En s’inscrivant, leclient reçoit deux cartes Cumu-lus et des autocollants à placersur le support de son choix et àprésenter à la caisse comme unecarte. D’autres jeux de cartessont disponibles sur simple de-mande.

Comment se tenir informé desoffres Cumulus?

En lisant le courrier bimestriel eten s’abonnant à la newsletter surle site www.m-cumulus.ch.

Que sont les journées «Cumulusx 5» ou «Cumulus x 10»?L’ensemble des points Cumuluscollectés lors de ces jours-là estmultiplié par cinq ou par dix. End’autres termes, le client reçoit 5%ou 10% du montant de ses achatssous forme de bons. Le décomptedes points sur le ticket de caissementionne alors les pointsnormaux liés à l’achat, puis yadditionne les points bonus, soit lepremier total multiplié par quatreou par neuf.

Certains produits sont étiquetés«Cumulus x 10», qu’est-ce à dire?Ces produits, souvent des nou-veautés, rapportent dix fois plusde points Cumulus que d’or-dinaire.

Comment connaître le nombrede points collectés?En se connectant au site internetwww.m-cumulus.ch à l’aide de sonnom d’utilisateur et de son mot depasse, qui figurent tous deux sur ledécompte bimestriel. Il est alorspossible de consulter son compte etmêmed’obtenir la liste détaillée desachats enregistrés avec lacarte.

Le programme Cumulus existe depuis 1997.

Mélan

ieZu

ber

Page 82: Migros Magazin 35 2009 f VS

82 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Les données desachats et des comptes

sont-elles traitées confiden-tiellement?Absolument! Elles sont proté-gées et ne sont communiquéesà des tiers que sur ordre d’unjuge. Le système de confiden-tialité est très strict.

Faut-il être coopérateurMigros pour avoir un compteCumulus?Non, il suffit de remplir un for-mulaire d’adhésion disponibleau service clients ou aux cais-ses des magasins.

Existe-t-il d’autres manièresde gagner des points?Oui, en payant ses achatsavec la M...MasterCard, lacarte de crédit Migros. Pourdeux francs dépensés en de-hors de Migros, on reçoit unpoint Cumulus.

La carte Cumulus a-t-elleune utilité autre que lacollecte de points?Oui, elle peut faire office debillet d’entrée pour desmanifestations ou des parcsde loisirs, grâce à un parte-nariat entre Migros etTicketportal.

Y a-t-il un autre avantage àêtre membre Cumulus?Souvenez-vous: en 2007,Migros offrait à 30 000 mem-bres la possibilité d’assister àl’unique concert en Suisse desRolling Stones!

Propos recueillis parMélanie Zuber

CumulusPour toute information complé-mentaire, rendez-vous surwww.m-cumulus.ch ou appelezle 0848 85 0848.Une brochure d’information estdisponible en 9 langues.

Cumulus x 5Vendredi 28 août, ne sortez passans votre carte Cumulus!Chaque point collecté ce jour-làdans les magasins Migros duValais sera multiplié par 5.

Les loisirs, c’esttout unprogramme!Pour la rentrée, l’Ecole-club propose unefoule de cours tous plus attrayants les unsque les autres.

C’est la fin des vacances. Leretour au train-train quoti-dien? S’y soustraire ne dé-

pend que de vous. Les trois centresEcole-club du Valais romand ontélaboré unprogrammeplein de so-leil pour égayer votre temps libre.

Dans les secteurs des langues,des arts et de la création, de la cui-sine et de la gastronomie, de lamusique, dumouvement, du bien-être et de la danse, un vaste choixde cours répond aux attentes dechacun. Pour l’ensemble des ma-tières, débutants curieux et ama-teurs confirmés trouvent unenseignement vraiment adapté àleur niveau de compétence. Petittour d’horizon.

Des languesbien vivantesPour inculquer correctement unelangue, un professeur doit la par-ler couramment et sans accent.C’est ce qu’a compris l’Ecole-club,

dont les enseignants ne transmet-tent que leur langue maternelle.

Ici, tous les choix sont permis,qu’on veuille apprendre les lan-gues très rapidement ou de ma-nière plus détendue, obtenir undiplôme ou exercer la conversa-tion, acquérir le b.a.-ba pour unséjour à l’étranger ou se spécialiserdans le vocabulaire commercial.

Dans l’offre debase, on trouve lefrançais, l’allemand, l’anglais, l’ita-lien et l’espagnol. Mais sur deman-de, il est également possible d’orga-niser des cours d’arabe, de chinois,d’hindi, de japonais, deportugais, derusse, de brésilien, de thaï.

Les enfants peuvent opter pourdes cours d’anglais, d’allemand oud’espagnol, qui les familiarisentprogressivement et de manièreludique à l’apprentissage des lan-gues étrangères.

Bien dans son corps pour êtrebien dans sa tête: c’est ce que pro-pose l’Ecole-club avec un program-

ErratumLe programme général 09/10 de l’Ecole-club comporte des dateserronées en ce qui concerne les cours de développement person-nel. Voici les dates correctes:«Le burn-out, fatalité ou défi?»: le 5 septembre à Martigny«Etre en accord avec sa voix»: le 5 septembre à Sion«Savoir dire non»: le 3 octobre à Martigny«Peinture et développement personnel»: les 30 et 31 octobre àMartigny«Temps de crise»: le 6 novembre à Martigny«Développer en soi un sentiment de sécurité»: le 14 novembre àMartigny et le 30 janvier 2010 à Sion«Biographie»: du 7 au 11 novembre à Sion

me où se côtoient le sport, l’entraî-nement cardiovasculaire, le renfor-cement musculaire, l’assouplisse-ment, l’aquafitness, le massage, larelaxation, la santéaunaturel.Qu’onveuille se dépenser avec entrain ouau contraire profiter d’un momentde détente, l’offre de cours est si ri-che qu’elle correspond à chacun.

La grande nouveauté del’année, c’est la possibilité deconfier son corps à un PersonalTrainer pour un accompagne-ment individuel. Ce professionnelde la santé établit une série d’exer-cices personnalisés et suggère des

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Page 83: Migros Magazin 35 2009 f VS

VOTRE RÉGION MIGROS VALAIS | 83

comportements à adopter pourdévelopper le physique qu’on sesouhaite.

En route pourl’épanouissement personnelA l’Ecole-club, des séances de dé-veloppement personnel vous ac-compagnent sur la voie du bien-être et des relations harmonieusesavec autrui.

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Mélanie Zuber

Changements d’adresse: les changements d’adresse sont à communiquer à la poste. Le journal suivra automatiquement à la nouvelle adresse.Abonnement à «Migros Magazine»: MIGROS VALAIS, 1920 Martigny, tél. 027 720 44 00. E-mail: [email protected]:www.migrosvalais.ch SERVICE CULTUREL: direction des Ecoles-clubs, place du Manoir, 1920 Martigny, tél. 027 720 41 71

MÉMENTO45e FestivalInternational deMusique SionValaisLe chef-lieu du Valais proposejusqu’au 20 septembre uneprogrammation musicaleréunissant des talents venusdes quatre coins du monde.

24 août, 19 h, Crans-MontanaCentre de congrès Le RégentOrchestre symphoniqueDohnányi de Budafok1er Prix du Concours Internatio-nal de Violon Sion Valais 2009Ce concert clôt une semaineintensive de compétition avec26 jeunes musiciens venant dumonde entier.30 août, 17 h, SionSalle de la MatzeLa fée cachéeConte musical pour jeune public.2 septembre, 20 h, SionEglise des JésuitesIl pianto di MariaIl Giardino ArmonicoMusique baroque.5 septembre, 20 h, SionThéâtre de ValèreTrio Nota Bene8 septembre, 20 h, SierreHôtel de VilleQuatuor à cordes Gémeaux,lauréat, entre autres, du PrixPour-cent culturel Migros 2007.11 septembre, 20 h, SionEglise des JésuitesOrchestre de chambre FranzLiszt15 septembre, 20 h, SionEglise des JésuitesShlomo Mintz, violonIgor Uryash, piano20 septembre, 18 h, SionCathédralePolychorale vénitienneTrois grands chœurs réunis.

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12 CUISINE VÉGÉTA-RIENNE 100 pro-positions créatives etfraîches du marché.

19 EN PLEIN AIR70 idées de platsvite faits pour de bellessoirées au jardin.

7 CUISINE TENDANCEAFRIQUE 52 étapesdu Maroc au Cap enpassant par le Sénégal.

13 PÂTISSERIESSALÉES ET SUCRÉES90 surprises du four,rustiques ou raffinées.

20 FROMAGE86 recettes inéditessans oublier les grandsclassiques.

8 CUISINE TENDANCEESPAGNE 50 recettespour les aficionados dela cuisine ibérique.

14 POISSON 85 recet-tes faciles pour oublierles préjugés sur la prépa-ration du poisson.

21 PARTY 83 recettes,de quoi organiser facile-ment des fêtes pour8 à 30 personnes.

9 CUISINE TENDANCEASIE 56 spécialités pourun voyage culinaireau parfum d’exotisme.

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Page 86: Migros Magazin 35 2009 f VS

86 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Survivredans la courde récréL’école, c’est pas que du français et desmaths. Il y a aussi la récré. Des grands disentmême qu’elle est méga importante. Si vousme croyez pas, suivez-moi!

La récré, c’est trop cool. Par-fois, c’est le meilleur mo-ment de la journée. Surtout

quand les profs sont fatigués,s’énervent pour rien ou biennous collent une interro sur-prise. Alors, on aime mieux êtredans la cour d’école.

C’est super important la récré!C’est pas moi qui le dis, c’est desgrands qui ont beaucoup étudié.Ils ont écrit en anglais, dans Pedia-trics, que la récré rend les élèvesplus disciplinés. Parfaitement! Sides gens qui vont plus à l’école de-puis très longtemps le disent, c’estque c’est vrai.

Maman m’a raconté, elle l’a ludans un journal, que les élèves quiont de longues pauses sont beau-coup plus attentifs. Tu imaginesceux qui en ont pas du tout? Lespauvres... Ça doit être super dur.Parce qu’à force de rester assis, aubout d’un moment, on tient plus

en place. Faut aller dehors, joueravec les copains. Et s’oxygéner lecerveau, comme ils expliquent lesgrands.

D’autres gens intelligents quitravaillent à Harvard disent quec’est très bien de courir à la récré.Même que ça aide à avoir demeilleures notes. Ils sont sûrsd’eux, parce qu’ils ont enquêtéchez des Américains. Ben, ceuxqui bougent le plus, ils ont desmeilleurs résultats. Leurs parentsdoivent être super contents! Etpuis quand on s’agite, au moins,on grignote pas des chocolats quifont grossir.

A la récré, c’est pasla maîtresse qui fait la loiIl y a une autre dame, Julie Dela-lande, qui s’intéresse à la récré.Elle est maligne d’étudier les pau-ses et pas les maths, pas vrai? Pourson travail, elle a observé des en-

Violence à l’écoleVictimes de violence, d’intimidation (lorsqu’un élève fait pression surun autre afin d’obtenir quelque chose) ou de racket (lorsqu’unepersonne en harcèle une autre pour lui voler de l’argent ou sesaffaires)? Il faut en parler, car les choses s’arrangent rarementspontanément. A qui s’adresser? A une personne de confiance deson entourage, ses parents, son enseignant, son médecin, lepsychologue scolaire. Autre possibilité, appeler de manière ano-nyme la ligne d’aide pour les jeunes au numéro de téléphone 147, quidonne des conseils également par SMS. Nombreuses informationset conseils sur le site www.ciao.ch

Page 87: Migros Magazin 35 2009 f VS

RÉCRÉATION | 87

Comment se défendreavec des mots➔ Ne reste pas isolé si tu te faisinsulter. Parles-en, ça te donnerades idées pour te défendre oupour t’en moquer.➔ Préviens ta maîtresse et tesparents si tu es harcelé, menacéou tapé.➔ Entraîne-toi à répondre auxmoqueries en disant «et alors?»,en souriant et en regardant dansles yeux ton adversaire.➔ Si on te fait des critiques et sic’est un peu vrai, réfléchis-y pourvoir si tu peux changer.➔ Dis-toi que les gens méchantssont parfois des gens bêtes ouqui souffrent et que ce n’est pasde ta faute.➔ Cherche une personne pourt’aider à rentrer dans le groupe,si tu t’en sens exclu.➔ Si on se moque de tes habits,dis-toi que tu n’es pas un moutonobligé de suivre les «marques».Reste toi-même.➔ Pour garder confiance en toi,trouve des gens qui disent deschoses gentilles sur toi! N’oubliepas tes réussites!Source: Dominique de Saint Mars etSerge Bloch, «Max se fait insulter à larécré», Calligram/Ainsi va la vie (67)

Des idées de jeuxpour la récréMais comment joue-t-on à labague d’or, aux osselets, auxbilles? Si vous avez oublié lesrègles ou souhaitez introduire denouveaux jeux dans la cour derécré, consultez les recueilsd’activités ludiques auxquelscontribuent des classes deSuisse pour le premier et detoute la francophonie pour lesecond. Comparez alors les jeuxpréférés des Canadiens,Français, Marocains et Suisses!

www.edunet.ch/activite/autourEcole/jeux/jeux.htmlwww.cslaval.qc.ca/prof-inet/anim/rec-jeux/recherche.asp

fants qui s’amusent. Trop cool.Moi aussi, je veux faire ça commemétier quand je serai grand. Ma-dame Julie, elle a remarqué quedans la cour, ce n’est pas la maî-tresse qui fait la loi. Ça, nous on lesavait déjà, mais bon. Tant mieuxsi une grande l’a compris. Nous,on s’organise en groupe, mêmequ’on a un chef. Quand il y a desdécisions importantes à prendre,comme savoir qui tire le ballon enpremier, c’est lui qui dit. En plus,

il est gentil, il aide les autres, ilexplique bien.

Nous aussi, on a descodes d’honneurC’est vrai ce qu’elle dit la dame,quand on est tous ensemble, on estplus fort. Personne nous embête,tandis que tout seul, on fait moinspeur. Mais pour faire partie d’unclan, il faut le mériter. Ceux quirespectent pas les règles, ils nepeuvent pas rester avec nous. Sauf

s’ils demandent pardon. Dire desmensonges, tricher, embêter lespetits, ça se fait pas. Ce sont noscodes d’honneur à nous, commeelle dit l’ethnologue.

Faut pas croire que parce qu’onest petit, c’est le bordel. Souvent,on s’arrange en discutant. Mais ily a quand même des bagarres.Comme quand une autre bandeessaie de nous piquer notre terri-toire dans le préau. Desfois, on va chercher un

Page 88: Migros Magazin 35 2009 f VS

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RÉCRÉATION | 89Migros Magazine 35, 24 août 2009

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grand pour nous aider.Maisc’est plutôt rare que les pe-

tits et les grands se mettent en-semble. Madame Julie, elle a écritdans un livre que les enfants dumême âge se racontent tout cequ’ils savent. Mais attention, seu-lement entre eux. Ça vient pasdes plus grands. Elle appelle çades échanges de savoirs. Commeles règles des jeux, les trucs pourmarquer plus de points aux billes,des choses comme ça.

Connaître les principes, ça suf-fit pas. Celui qui veut venir avecnous, il doit apprendre à fairecomme nous,maîtriser nos règles.Et puis, il faut savoir aussi qui faitquoi. Un petit, il va pas jouer auxbilles et puis un grand, il va pass’amuser au sable. C’est comme ça.Pour bien jouer, il faut aussiconnaître les mots du jeu.Quelqu’un qui fait pas juste, il nepourra pas s’amuser avec nous.

Quand un nouveau débarque dansl’école, c’est pas facile au début.D’après Madame Julie, il doit sefaire bien voir pour être accepté.Donner un cadeau, comme unepelle pour le sable ou un bonbon,ou bien rendre service. Mais leplus important, c’est de vite ap-prendre nos jeux. Après, on estcopains! Laurence Caille

Illustrations Christian Lindemann

A lire pour les enfants:Dominique de Saint Mars et Serge Bloch,«Max se fait insulter à la récré» (67)et «Max et Koffi sont copains» (24),Calligram/Ainsi va la vie.Sempé/Goscinny, «Les récrés du PetitNicolas» (468), Folio Junior.A lire (pour les adultes):Julie Delalande, «La cour de récréation,Contribution à une anthropologie del’enfance», Presses universitaires deRennes, 2001.

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90 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Punition, mode d’emploiBavardages, indiscipline, oublis... Pour que les enfants retiennent la leçon,il est parfois nécessaire de sévir. Comment agir efficacement? Les conseilsdu psychologue et ancien enseignant au niveau primaire Fabrice Brodard.

Des élèves turbulents, chaqueclasse en possède quelquesspécimens. Dans cette école

primaire, il y a Florence, la pipe-lette, qui prend la parole avantqu’on la lui donne. Anne-Loyse, leclown de service, toujours prête àbalancer une blague qui va déclen-cher les rires de ses camarades. OuOlivier, qui ne tient pas en place,court dans les couloirs, tapote dupied à longueur de journée, joueavec son crayon et entretient unecorrespondance soutenue avec ses

copains par billets interposés. Cene sont pas des garnements, loinde là. Mais à terme, ils perturbentla classe entière. Et énervent l’en-seignant.

S’en prendre à l’acteplutôt qu’à la personne«A haute dose, ces comporte-ments en apparence anodins sontles plus usants pour les profes-seurs», souligne Fabrice Brodard,docteur en psychologie qui par-tage son temps entre la recherche

à l’Université de Fribourg et lapratique dans une institution. Ledanger? Que l’adulte réagisse sousle coup de l’émotion et de façoninadaptée et s’en prenne à la per-sonne plutôt qu’au comporte-ment. Ce qui peut avoir de lourdesconséquences sur l’estime de soide l’enfant. Des remarques tellesque: «Tu es puni parce que tu asété un méchant garçon» se révè-lent inefficaces et destructrices.Les punitions humiliantes le sontencore davantage. Si les bonnets

d’âne appartiennent à une époquerévolue, d’autres formes compara-bles sont encore appliquées – vo-lontairement ou non. Comment?Lorsqu’un prof insiste lourdementsur un trait de caractère du bam-bin ou s’il utilise la moquerie pourrenforcer le lien avec le reste de laclasse et en isoler l’élève.

Pour faire cesser un comporte-ment non souhaité aussi bien àl’école qu’à la maison – car tel estbien l’objectif d’une punition etnon pas d’asseoir son pouvoir – il

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Une méthode en trois tempsSensibilisationAfin que l’élève prenne conscience de son comportement, des profes-sionnels de l’éducation lui suggèrent de répondre aux questionssuivantes:➔ Que suis-je en train de faire?➔ Pourquoi fais-je cela ? Qui cela aide-t-il?➔ Qui cela blesse-t-il ou dérange-t-il?➔ Que vais-je faire pour que ça change?➔ Quand vais-je changer de comportement?PréventionMalgré les mises en garde et les explications, l’élève se conduit ànouveau de manière inappropriée:➔ Décrivez le comportement, simplement, sans le blâmer➔ Partagez vos sentiments quant aux conséquences possibles ducomportement➔ Enumérez les conséquences qui seront ou seraient appliquéesApplication➔ Offrez le choix de cesser le mauvais comportement ou d’en accepterles conséquences➔ Une fois les conséquences appliquées, assurez l’élève qu’il aural’occasion de revenir sur sa décision plus tard➔ Si l’élève persiste dans son comportement, prolongez la période quidoit s’écouler avant qu’il ait une autre chance.Source: www.comportement.net

est indispensable que la sanctionsoit liée à un acte précis. Et de lesouligner. «Tu es puni parce quetu as embêté ton voisin.»

A éviter: les menaces (répé-tées) sans suite concrète et leschâtiments trop importants, telsque «tu devras nettoyer le tableaunoir les six prochains mois».«Mieux vaut s’en tenir à des sanc-tions que l’adulte pourra mettre àexécution et avec lesquelles il sesent à l’aise», conseille FabriceBrodard.

Si la punition prend la formed’une «bonne engueulée», ellesera très efficace à court terme,car elle impressionnera l’élève.«Mais à moyen terme, l’ensei-gnant devra toujours hausser lavoix pour que ses remarquessoient prises au sérieux», pré-vient Fabrice Brodard.

L’idéal serait évidemmentque le prof n’ait jamais à dégai-ner son attirail répressif. Encou-rager les comportements positifsse révèle plus utile. Le maîtrecomplimentera alors le petit Oli-

A éviter à tout prix:les punitions humiliantes

telles que le bonnetd’âne d’antan.

PUNITIONS | 91

Certes, une punition doit êtrecontraignante. «Il en existe deuxsortes. La première est déplai-sante en soi, tandis que la secondeprive de quelque chose d’agréa-ble.» Un bambin qui mâchouilleun chewing-gum sera ainsicontraint de ramasser les détritusdans la cour d’école. A l’inverse,l’enfant qui cherche à attirer l’at-tention en faisant le pitre seraignoré de l’adulte.

Quel châtiment infliger augarçon qui court systématique-ment dans les couloirs? A un pe-tit, lui demander de refaire le tra-jet en lui donnant la main, tandisqu’un plus grand s’acquittera seulde cette tâche. Le but est d’inter-venir sans délai, afin que la sanc-tion soit le plus proche possible del’acte.

De l’importanced’être constantCalme, immédiateté et constance,tels sont les principes de la puni-tion. Comme le relève le profes-sionnel, «un comportement doitêtre traité chaque fois de la mêmemanière dans un contexte don-né». Il faudrait ainsi éviter de ré-primander un élève qui bavardeen classe le lundi et de ne pas réa-gir le mercredi.

vier qui s’est tenu tranquilletoute la matinée, plutôt que d’at-tendre qu’il fasse du bruit l’après-midi. «Il faudrait que tout lemonde ait l’occasion d’être féli-cité pour des efforts particu-liers», insiste Fabrice Brodard.Un enfant sera alors congratulépour une attitude qui paraîtranormal à son voisin. Et vice versa.«Il y a des différenciations, com-me il y en a dans les processusd’apprentissage», compare lepsychologue.

A privilégier: les règleset les consignes positivesAutre méthode utilisée pour pré-venir les mauvaises conduites:agir en amont en instaurant desrègles. «Il est préférable d’enavoir assez peu pour que l’enfants’en souvienne, explique FabriceBrodard. La classe se concentreraainsi sur elles.» Au fur et à me-sure que les écoliers les assimi-lent, l’enseignant peut alors lesremplacer. «Elèves et enseignantsont la possibilité de réfléchir en-semble à une règle susceptiblede faire progresser le groupe»,note le psychologue FSP.

A privilégier: les consignespositives. Au lieu d’interdire decourir dans les couloirs, mieuxvaut dire aux enfants de se dépla-cer en marchant. Ainsi, les bam-bins sauront exactement ce quel’on attend d’eux. Et aurontmoins la tentation de braver lesinterdits.

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Page 93: Migros Magazin 35 2009 f VS

Migros Magazine 35, 24 août 2009

La mixité en questionLe mélange des sexes dans les classes nuirait-il aux performances scolaireset à la qualité des relations entre filles et garçons? Serait-il judicieux de revenirà un enseignement séparé? Petit tour de préau.

Pour les féministes les plus ra-dicales, la mixité à l’école pé-naliserait les filles. Pour les

conservateurs les plus extrêmes,au contraire, elle les favoriserait.A en croire ces discours opposés,les deux sexes perdraient danscette rencontre…De là à réclamerun retour à la séparation des gen-res à l’école, il n’y a donc qu’un pasque les précités ne se gêneraientsans doute pas de franchir s’il n’entenait qu’à eux.

«Il n’y a pas de réelles études surla mixité. On peut affirmer que çasert d’émulation ou, au contraire,que c’est un frein à la performance.Tous les arguments sont réversi-bles.» Auteur d’un essai intituléLes pièges de la mixité scolaire (Ed.Presse de la Renaissance), le socio-logue Michel Fize a été au centred’une polémique qui a secoué laFrance en 2003. «Mon livre a étémal interprété. On m’a accuséd’être un réactionnaire qui voulait

enfermer les filles dans leur école,alors que je suis très attaché à lamixité en tant que citoyen.»

Des classes unisexes pourles jeunes en difficultéCe spécialiste de l’adolescence neremettait pas en cause le système,mais proposait de créer des classesunisexes pour accueillir temporai-rement des jeunes en difficulté.Plus précisément, des filles victi-mes d’agressions verbales ou phy-

siques et des garçons en retarddans leur puberté qui souffriraientde la présence d’écolières plusma-tures qu’eux. «Au nomdu principede précaution, j’ai écrit qu’on pou-vait recourir à cette solution, quipermettrait à ces élèves d’étudieren paix, seulement si l’on ne trou-vait pas de remèdes immédiats àce type de situation.»

Michel Fize aurait souhaité undébat de fond. «Cela auraitpu être l’occasion d’engager

Alors qu’en France la mixité dans les écoles alimente souvent les débats, elle semble bien établie dans notre pays.

MIXITÉ | 93

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Migros Magazine 35, 24 août 200994 | MIXITÉ

ses non mixtes. «Ce texte n’a mê-me pas soulevé l’ombre d’une pro-testation», s’étonne encore au-jourd’hui le sociologue.

Dans notre pays, en revanche,cette problématique n’a jamaisvraiment agité les préaux. Du côtéde la Fapert, la Fédération des as-sociations de parents d’élèves de laSuisse romande et du Tessin, on sedit même surpris d’être interpelléà ce sujet. «On est en faveur de lamixité, précise la présidente Ju-dith Vuagniaux. Ça prépare nosenfants à la vie dans notre société,ça contribue à leur inculquer lerespect des différences, c’est unerichesse au niveau des apprentis-sages.»

Elle ne voit qu’un domaine oùséparer les sexes pourrait s’avérerprofitable: les leçons de gymnasti-que au niveau secondaire. «Dureste, ça se pratique déjà dans cer-tains collèges.» Et l’éducationsexuelle, autre discipline évoquéesouvent dans cette controverse?«Non, car il est important que les

garçons entendent ce que les fillesvivent et inversement.» Pour lecomité de la Fapert, la mixité estun progrès indiscutable. «Une denos membres a connu les deux ré-gimes et pour rien au monde ellene voudrait qu’on revienne à la sé-grégation d’antan.»

Apprendre à vivredans une société mixtePorte-parole de l’Association re-faire l’école à Genève (ARLE),l’écrivain Jean Romain a suivi,lui, une scolarité 100%masculine.C’était dans les années 60 en Va-lais. Il l’a bien vécue, mais auraitpréféré côtoyer aussi des fillesdurant cette période. «D’un pointde vue général, le mélange estbon parce qu’on vit dans une so-ciété mixte.» Mais si des étudessérieuses, hors de toute idéolo-gie, montraient que la cohabita-tion – même si elle semble s’im-poser comme une évidence dé-mocratique et égalitariste –allait à l’encontre de l’efficacité

pédagogique, il n’hésiterait pasune seconde à secouer le coco-tier. «Eh bien, effectivement,il faudrait à ce moment-là peut-être revoir certains de nos prin-cipes.»

La mixité, cependant, neconstitue pas non plus la préoccu-pation majeure de Jean Romain.«L’urgence, c’est d’apprendre à lire,à écrire et à compter à tout lemon-de. Ce qui n’est malheureusementpas le cas aujourd’hui en Suisse.L’école doit transmettre pas à pasun savoir. C’est ça le centre et toutdoit converger vers cette finalité-là.» «L’école devrait être basée surla réussite. Elle ne l’est pas assezactuellement», ajoute Judith Vua-gniaux.

Bref, l’école peut et doit mieuxfaire, y compris en matière demixité. Mixité qui pourrait servirdans l’idéal d’outil éducatif pourenseigner aux jeunes à vivre en-semble, sur un pied d’égalité etdans la tolérance. Alain Portner

Photos Plainpicture et Keystone

L’intelligence a-t-elle un sexe?A l’école, les filles battent les garçons à plate couture! Ellesdécrochent davantage de diplômes de l’enseignementsecondaire et supérieur et sont moins en échec scolaireque leurs camarades mâles. Et pourtant, elles conti-nuent de se ramasser en maths et boudent donc lesfilières scientifiques. Le cerveau des filles serait-ildifférent de celui des garçons?Interrogée à ce propos par un journaliste du «Monde»,Catherine Vidal, neurobiologiste et directrice de recherchesà l’Institut Pasteur, a répondu: «Remettons les neurones àl’heure! Les capacités biologiques cérébrales sontidentiques pour les deux sexes: garçons et filles ont lesmêmes aptitudes. Pour expliquer les différences, il faut seréférer aux stéréotypes socioculturels et aux comporte-ments qui en découlent.»Que disent les clichés? Que les filles seraient plutôtlettreuses et les garçons matheux. «Cet a priori circulede manière inconsciente dans la collectivité et lesenseignants y sont très sensibles», remarque JudithVuagniaux, la présidente de la Fapert. Laquelle s’appuie surdes études pour affirmer que «les exigences, dans lesbranches scientifiques, étaient nettement moindres lorsqueles enseignants avaient affaire à des filles».Auteure d’un important rapport sur la mixité à l’école, lasociologue française Catherine Marry ne constate pasautre chose: «La croyance des maîtres en la supérioritédes garçons en mathématiques et celle des filles enlittérature est décelée, dès l’école primaire, alors même queles différences de performance sont inexistantes.»

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IMPRESSUMMIGROS MagazineConstruirecase postale 1751,8031 ZurichHebdomadaire du capitalà but socialwww.migrosmagazine.ch

Tirage contrôlé:511 161 exemplaires(REMP octobre 2008)Lecteurs: 580 000(REMP, MACH Basic 2009-1)

Direction des publications:Monica GlisentiDirection de Limmatdruck SA:Jean-Pierre PfisterDirecteur des médias Migros:Lorenz Bruegger

Responsable de projets:Ursula KäserRédaction:[email protected]éléphone: 044 447 37 37Fax: 044 447 36 02

Rédacteur en chef:Joël GuilletRédacteur en chef adjoint:Steve GaspozChef d’édition:Alain KouoDépartement Magazine:Tania Araman, Patricia Brambilla,Laurence Caille,Jean-François Duval, Mélanie Haab,Virginie Jobé, Pierre Léderrey,Laurent Nicolet,Alain Portner

Département Actualités Migros:Pierre Wuthrich(resp. coordination),Florianne Munier,Christoph Petermann,Daniel Sägesser, Michael WestDépartement Shopping & Food:Jacqueline Jane Bartels(responsable), Eveline Schmid(adj.), Heidi Bacchilega, AnnaBürgin, Ruth Gassmann, DoraHorvath, Martin Jenni, FatimaNezirevic, Anna-Katharina RisMise en pages:Daniel Eggspühler (responsable),Werner Gämperli (adj.)Layout: Diana Casartelli,Marlyse Flückiger, Nicole Gut,Bruno Hildbrand, GabrielaMasciadri, Tatiana Vergara

Photolithographie: René Feller,Martin Frank, Reto MainettiPrépresse: Peter Bleichenbacher,Marcel Gerber, Felicitas HeringService photo:Tobias Gysi (responsable),Regula Brodbeck(resp. pour la Suisse romande),Anton J. Erni,Franziska Ming, Susanne Oberli,Olivier Paky, Ester UnterfingerCorrection:Paul-André LoyeInternet:Laurence CailleSecrétariat:Jana Correnti (responsable),Imelda Catovic,Cony KappelerSylvia Steiner

Département des éditions:[email protected]éléphone: 044 447 37 70Fax: 044 447 37 34Bernt Maulaz (chef dudépartement), Simone SanerAbonnements:[email protected] Frick (responsable),Téléphone: 044 447 36 36Fax: 044 447 36 24Annonces:[email protected]éléphone: 044 447 37 50Fax: 044 447 37 47Reto Feurer (chef du département),Nicole Costa, Verena De Franco,Silvia Frick, Yves Golaz,Janine Meyer, Janina Prosperati,Hans Reusser,

Patrick Rohner (chef projet média),Eliane Rosenast, Kurt Schmid,Jasmine Steinmann,Nicole ThalmannMarketing:[email protected]éléphone: 044 447 37 70Fax: 044 447 37 34Jrene Shirazi(cheffe du département)Editeur:Fédération des coopérativesMigros

IMPRIMERIECentre d’impression Edipresse,1030 Bussigny

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GagnantsMots fléchés n° 33Nicole Monnier, Bienne(BE); Pascal Rohner,Morges (VD); A.-Ro-maine Vuissoz, Rarogne(VS); MargueriteCalmbach, Ettingen(BL); Michèle Buschor,Buchs (SG).

Comment participer:Par courrier (courrier A): Migros Magazine,Mots fléchés, CP, 8957 SpreitenbachPar courriel: www.migrosmagazine.ch/motsflechesPar SMS: envoyez MMF puis la solution au numéro 20120(Fr. 1.-/SMS )Par téléphone: composez le 0901 567 568 (Fr. 1.-/appel)et communiquez la solution ainsi que votre adressesur le répondeur.Délai: votre carte postale, votre courrier électronique ouvotre appel doit nous parvenir au plus tarddimanche 30 août 2009, à 18 heures.

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100 | Migros Magazine 35, 24 août 2009

Sur Wikimini, il donnela parole aux plus petitsLe Fribourgeois Laurent Jauquier a lancé, il y a dix mois, un Wikipédia rien que pour lesenfants: une encyclopédie en ligne aux pages noircies par les 8-13 ans. Avec quelque 2000articles et plus de 25 000 utilisateurs, ce site unique rime d’ores et déjà avec réussite!

Il ne porte pas la vieille barbe del’académicien ni l’uniformepoussiéreux qui va avec… Et

pourtant, il a créé une encyclopé-die! Il, c’est Laurent Jauquier, unFribourgeois de 28 ans. Et son en-cyclopédie libre et gratuite, c’estWikimini, une sorte de Wikipédiapour juniors.

Son idée de génie: mettre enligne des pages blanches afin queles 8-13 ans – les Wikiminautes enlangage branché – les noircissentde leurs connaissances. «L’intérêtpédagogique, c’est la façon dontcette encyclopédie se construit àplusieursmains», précise cet ensei-gnant de formation, féru d’infor-matique. Autrement dit, ici commeaux Jeux olympiques, l’important,c’est de participer!

Passant du rôle de simple spec-tateur à celui d’acteur, les internau-tes en herbe se mettent ainsi à re-garder avec davantage de distanceles nouvelles diffusées dans lesmé-dias et sur le Web. «En produisantde l’information, ils apprennent àêtre des consommateurs moinsnaïfs, plus critiques.» Cela lesconduirait même à vérifier leurssources, à procéder à des recoupe-ments comme des pros du journa-lisme.

Les nouvelles technologiesau service de la cultureLaurent Jauquier a élaboré cet ex-traordinaire instrument collabora-tif dans le cadre d’un master ensciences de l’éducation. «Ondevaitimaginer un projet qui intégreraitles nouvelles technologies.» Toutde suite, il pense auwiki, ce logicielqui permet aux visiteurs de modi-fier le contenu d’un site web et qui

est justement à la base du succèsde…Wikipédia.

Un millier d’heures seront né-cessaires à ce perfectionniste pourpasser de la théorie à la pratique,pour façonner bénévolement etjusqu’aumoindre détail unWikipé-dia à la portée des petits. «J’ai sim-plifié toute l’interface, modifié lesmenus et outils en tenant comptede l’avis d’élèves deBelgique qui lesexpérimentaient.» Tout ça pourqu’opérer dans Wikimini soit aufinal aussi facile que d’envoyer unmail!

Depuis le 1er octobre 2008, datedu lancement de ce projet évolutif,quelque2000articles ont été écrits.Certains – comme celui consacréauhomard («Uncrustacé décapodevivant dans l’Atlantique»)– en sont

encore à leurs balbutiements, alorsque d’autres– celui traitant du der-nier tsar de toutes les Russies, parexemple – n’ont pas grand-chose àenvier aux définitions savantes desdicos les plus épais.

«Pour éviter que çanedevienneune poubelle, je mets un pointd’honneur à ce que tout soit relu!»Laurent Jauquier aurait d’ailleursbesoin d’adultes volontaires (sonépouse Claudia leur en serait sansdoute reconnaissante) pour l’épau-ler dans cette tâche,mêmesi jusqu’àprésent il n’a pas eu trop à interve-nir. «La preuve que les enfants sedonnent beaucoup de peine.»

La plupart du temps, il secontente de peaufiner la mise enpage,d’ajouterdes liensversd’autressources d’information, de corriger

les fautes de français et de rectifierles affirmations erronées. Le filtre àinjures s’occupant du reste. Uneseule fois, il a dû utiliser ses ciseauxde censeur pour faire disparaître untexte. «C’était sur le singeet çadisaitsimplement: le singe a un gros pé-nis.» Un peu court jeune homme.

Plus de 25 000 jeunesinternautes inscritsUn article sur l’éjaculation a aussifait débat. «UnWikiminauteme l’asignalé via le système d’alertes. Ilpensait que ça pouvait choquer lesplus petits etm’a donc demandé dele supprimer.»Refus argumenté del’administrateur: «Un tel sujet a saplace pour autant qu’il soit traitéd’un point de vue scientifique,comme dans un dictionnaire.»

Aujourd’hui, Wikimini compteplus de 25 000 utilisateurs inscritset enregistre une demi-douzaine denouvelles contributions quotidien-nes. «C’est ça le plus gratifiant, devoir que cet outil est utilisé et queles enfants ont du plaisir à partici-per.» Enfants qui viennent d’unpeu toute la francophonie, deDjer-ba à Charleroi, de Paris à Chicou-timi, d’Alger à Cossonay.

«Avec Mattia Santoro, un étu-diant rencontré à l’université, on esten traindedévelopperunWikiminien italien qui devrait être mis enligne d’ici à la fin de cet été.» L’en-cyclopédie participative deLaurentJauquier serait-elle en passe d’enva-hir la Terre? «Je suis ouvert à toutespropositions allant dans ce sens. Ilsuffit que des personnes manifes-tent leur intérêt.» Alain Portner

Photos David Gagnebin-de-Bons/arkive

Sur la Toile: www.wikimini.org

Sur Wikimini, ce sont les 8-13 ans qui rédigent les articles del’encyclopédie.

Page 101: Migros Magazin 35 2009 f VS

Laurent Jauquier a élaboré Wikimini, l’encyclopédie en ligne pour les enfants, dans le cadre d’un master en sciences de l’éducation.

RÉUSSITE | 101

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