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Publicité www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE N O 52, 21 DÉCEMBRE 2009 Photos Lukas Peters / François Wavre-Rezo FÊTES DE FIN D’ANNÉE 10 Joyeux Noël! Découvrez «Un Noël bon comme le pain», un conte de la journaliste Martina Chyba spécialement écrit pour «Migros Magazine». Illustration Marlyse Flückiger Changements d’adresse: à la poste ou au registre des coopérateurs, tél. 058 565 84 01 E-Mail: [email protected] Edition Aar, JAA 3321 Schönbühl-Shoppyland

Migros Magazin 52 2009 f GE

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N O 52, 21 DÉCEMBRE 2009 Changements d’adresse: à la poste ou au registre des coopérateurs, tél. 058 565 84 01 E-Mail: [email protected] www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE Edition Aar, JAA 3321 Schönbühl-Shoppyland Photos Lukas Peters / François Wavre-Rezo Illustration Marlyse Flückiger Publicité

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www.migrosmagazine.ch, CONSTRUIRE NO 52, 21 DÉCEMBRE 2009

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FÊTES DE FIN D’ANNÉE 10

Joyeux Noël!Découvrez «Un Noël boncomme le pain», un contede la journaliste Martina Chybaspécialement écritpour «Migros Magazine».

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Page 4: Migros Magazin 52 2009 f GE

4 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

M-Infoline:tél. 0848 84 0848*ou +41 44 444 72 85(depuis l’étranger)[email protected];www.migros.chM-CUMULUS:tél. 0848 85 0848*ou +41 44 444 88 44(depuis l’étranger)[email protected];www.m-cumulus.chAdresse de la rédaction:C. p. 1751,8031 Zurich,tél. 044 447 37 37,fax 044 447 36 [email protected];www.migrosmagazine.ch* tarif local

Seul l’esprit compte

Steve Gaspoz,rédacteur en chef

ÉDITORIAL

Noël est enfin arrivé! Depuis des semaines, difficile de sortirdans la rue, discuter avec des amis ou planifier ses fins desemaine sans qu’il ne soit question de la grande échéancede décembre: Noël. De nombreuses fêtes se perpétuentdepuis «la nuit des temps» ou peu s’en faut, mais Noël est laseule dont la popularité croît encore d’année en année. Il n’ya qu’à voir les statistiques des achats de cadeaux, le dévelop-pement des marchés de Noël ou encore l’avènement desboutiques entièrement dédiées à cette fête.

A tel point que l’on en vient à en oublier le sens. L’Enfant Jésus perddu terrain au profit du gros bonhomme au costume rouge etblanc, et de ses cadeaux par milliers (lire notre entretien enpage 22). A se plonger dans l’histoire, on constatera quedepuis le XIXe siècle, Noël n’a cessé de vivre des mutations.D’une fête essentiellement religieuse, elle est devenue petità petit la célébration de la famille, des retrouvailles «duclan». Aujourd’hui que les liens se disloquent, les présentsgagnent en importance.

Un cadeau, c’est comme un signe de ralliement. Petit ou grand, ildoit faire plaisir tout en ayant du sens et respecter certainesrègles tacites – sa valeur notamment –mais largementpartagées. Et puis, il y a le poids de la tradition. Chaquefamille, qu’elle soit reconstituée, monoparentale ou classi-que, a mis sur pied au fil des générations son propre dérouléde la fête. Certains commencent le 24 décembre, d’autres le25. Les uns se rendent à la messe de minuit avant de ré-veillonner en famille. Tandis que les autres s’échangent lescadeaux selon un rituel très précis.

Et puis il y a ceux qui restent seuls. Isolement choisi ou subi,parce que les êtres chers sont loin, ont disparu ou se sontdistanciés. D’un autre côté, c’est aussi le moment de tous lespossibles. «L’esprit de Noël» conduit à s’ouvrir à l’autre, àfaire des efforts pour partager son bonheur et aller à larencontre d’autrui. Espérons qu’il en ira de la sorte cetteannée encore. Car, comme dans le conte de Noël de Mar-tina Chyba (lire en page 10), dans la vraie vie aussi, la fêten’est jamais aussi belle que quand elle est partagée. JoyeuxNoël à vous toutes et tous!

[email protected]

Récit 18Sœur Odette,diaconesse deSaint-Loup, sebat pour lesdéfavorisés,qu’ils soientalcooliques àNeuchâtel ousans domicilefixe à Paris.

Cuisine de saison 42Pour «MigrosMagazine», le PèreNoël en personnelivre sa recetteexclusive de ladinde aux marrons.

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Page 5: Migros Magazin 52 2009 f GE

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CETTESEMAINE | 5

RÉCITSNoël 10Le conte inéditde Martina Chyba.

Aéroport de Genève 14Dans les coulisses de la sécuritéde Cointrin.

Pour les défavorisés 18Sœur Odette, la Mère Teresadu Val-de-Travers.

ENTRETIENMartyne Perrot 22La sociologue a décortiqué noshabitudes de consommation.

ACTUALITÉ MIGROSPour-cent culturel Migros 26Depuis quarante ans,Migros soutient des jeunes artistes.

EN MAGASINConcours de cuisine Sélection:une adolescente de 15 ansconquiert le jury 28

Reportage 14A Cointrin,plus de 400employés assurentla sécurité despassagerset de l’aéroport.Plongée dansl’envers du décor.

Réussite 62Dans son atelier fribourgeois, la céramiste et sculptriceMathilda Raboud crée de jolis anges terriens et joufflus.Rencontre.

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CUISINE DE SAISONLe Père Noël 42

VOTRE RÉGIONLes informations de votrecoopérative régionale 49

VIE PRATIQUEMieux vivre 54Comment ne pas déprimerpendant les fêtes de fin d’année.

Psychologie 57Lorsque parents et enfantsrenouent le contact.

RUBRIQUESMigros Flash 7

Temps présents 8

Minute papillon 21La chroniquede Jean-François Duval.

Mots fléchés / Impressum 61

RÉUSSITEMathilda Raboud 62

Page 6: Migros Magazin 52 2009 f GE

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Migros Magazine 52, 21 décembre 2009 MIGROSFLASH | 7

A la rencontredu monde ruralPhotographiez une Suisse champêtre et remportezpeut-être de magnifiques prix.

LE CHIFFREDE LA SEMAINE

1Avec un chiffre d’affaires estimé à 670millions de francspour 2009, Migros est numéro 1 dans le domaine de larestauration en Suisse, a indiqué «Gastro Journal» dansun récent classement. Notons que le distributeur compte193 enseignes (restaurants Migros, Gourmessa & Takeaway, etc.) contre 148 pour le second du classement:Mc Donald’s. La chaîne de fast foods escompte, elle,réaliser un chiffre d’affaires de 649millions de francscette année.

Soutenu par Migros, leconcours de photos del’Union suisse des pay-

sans, lancé au printempsdernier, entre dans la der-nière ligne droite. Profitezdes vacances scolaires oudes jours fériés à venir pouraller à la rencontre dumonde rural et photogra-phier une Suisse typique. En

hiver, les champs recouvertsde givre et la lumière sou-vent limpide offrent de bel-les possibilités.

Les clichés pris devrontentrer dans une des cinq ca-tégoriessuivantes:animaux,plantes, fermes et coutumes,paysage ainsi que travail ettechnique. Ils sont à envoyerjusqu’au 31 janvier 2010.

A gagner: de nombreuxprix d’une valeur totale de25 000 francs. Déjà plus de2200 photographes ont faitparvenir près de 6000 cli-chés aux organisateurs duconcours. Dépêchez-vousde faire de même.

Informations et conditions:www.agriculture.ch

Le bon goût du largeLes moules, c’est comme les roses: elles sont bienplus belles lorsqu’elles sont ouvertes. Si la plupartdes fleurs ne se consomment pas, les moules fontle bonheur des gourmets qui aiment bien mangersans avoir à passer des heures derrière lesfourneaux.

LE PRODUIT FRAISDE LA SEMAINE

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8 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

TRAIT POUR TRAIT

SUR LE VIF

IMPULSIONS

BaronneNadine de Rothschild

Familles, je vous hais-me

Des

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09

Le don, entre obligationet altruismeSwissfundraising, association spécialisée dans la récolte de fonds pourles organisations à but non lucratif, le confirme: chaque année les donsaugmentent au mois de décembre. Acte de charité ou obligation? Le pointavec Gérald Berthoud, anthropologue et professeur honoraire à l’UNIL.

Pourquoi est-on plus généreux àl’époque des Fêtes?A Noël, la société crée un climatd’union, d’oubli des problèmesquotidiens, d’abondance que l’onnepeutpas vivre seul. Il faut lepar-tager. Personne n’est simplementisolé dans sa famille, chacun ap-partient à une société. Dès lors, lapauvreté devient gênante.

Etre charitable, une obligationsociale?D’une part, il y a une obligationmorale, vécue comme un choixindividuel, pur et libre. Et del’autre, la société nous indique uncertainnombredevoies etdecom-portements justes à suivre.

Avant, on donnait par charitéchrétienne, et maintenant?Enpartieparmauvaiseconscience.

Mais aussi parce que nous nousrendons compte que si les inégali-tés croissent au-delà de certaineslimites, notre sécurité et notrebien-être sont en danger. Peut-oncontinuer à joyeusement fêter aumilieu d’unmonde dans lequel lesgens ont comme seul souci de sedemander cequ’ils vontmanger lelendemain? Alors, on donne. Engénéral, de petites donations parrapport à notre niveau de vie.

Avec la crise, l’altruismerencontre-t-il ses limites?C’est difficile à dire. Une enquêted’opinion en Suisse vient demon-trer que les Helvètes n’étaient paspréoccupés par la crise. Il faudraitune détérioration extrêmementforte duniveau de vie pour que lesdons baissent.

Propos recueillis par Virginie Jobé

Grandepremière cette annéepourle réveillondeNoël: votre fils vientavec sa seconde femme, enfin sanouvelle compagne…Leseulpetitproblème, c’est qu’elle sera accom-pagnée de ses enfants, enfin deuxsur trois, le plus jeune ayant voulurester avec son père. Il y aura aussibien sûr votre fille qui s’est pacséel’annéedernière avecuncharmantmonsieur qui, lui, avait déjà troisenfants de deux femmes différen-tes. Seront-ils là? Mystère. En re-

vanche, vous pouvez compter survos petits-enfants, les «vrais», en-fin seulement Julien et Eglantine,Guillaume et Flore ayant préférépartir faire du ski avec le nouveaucompagnonde la première femmede votre fils… Vous avez du mal àsuivre? Je vous comprends.

Le charme des familles recom-posées? Je continue à le chercher.Vous avez voulubien faire, être à lapage,montrer votreouvertured’es-prit. Avec méthode, vous avez

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TEMPSPRÉSENTS | 9

A lire:La passion sublimée.Quand Marina

rencontre le Loup des Steppes,le mystérieux Oleg, toute laRussie des tsars vacille. Un brinde plume élégant pour unehistoire tchekhovienne etultra-romantique. Ou commentl’étreinte d’un jour peut contenirl’amour de toute une vie.«L’étreinte» de BarbaraFournier, Ed. Edimento.

A voir:La beauté de l’ellipse.Dans une Espagne

fantomatique, un tueur blackcontemplatif boit des expressosau fil d’une intrigue en forme derébus. Une échappée solitaired’une grande beauté formelle,exercice de style brillant aux clinsd’œil référentiels dont l’intriguetient dans l’un de ses petits boutsde papier avalés par le héros.«The Limits of Control»,de Jim Jarmusch, en salle.

A visiter:Dans l’atelier. Unecentaine de livres à son

actif. Catherine Louis, illustratriceneuchâteloise pour les enfants,ouvre les coulisses de sonimaginaire. Un parcours interactifpour les 6-12 ans. Et les plusgrands... «Histoires d’images».Vallée de la Jeunesse, Lau-sanne. www.catherinelouis.ch

A écouter:Contes et chants deNoël. Il y a d’abord la

voix de Prisca Antille pourraconter la magie de l’avent. Etpuis, il y aura leurs voix à eux,alto, soprano, basse et tenorpour un quatuor enchanté. Pourdéguster Noël en primeur.Le 23 déc. à 18 h 30. SalleCharrat muse, Martigny.www.charratmuse.chPour annoncer un événement:[email protected]

DANS L’OBJECTIF

PhotoDukas

/Rex

> Nos chroniqueurs sont nos hôtes. Leurs opinionsne reflètent par forcément celles de la rédaction.

Mon grandsapin,roi du foyer…Greig Howe, un pèrede famille de 36 ans résidantà Bournemouth (GB), n’a pasfait les choses à moitié cetteannée pour Noël… Afin dedécorer sa maison, il aacheté ce sapin de plus de15 mètres de haut. Pour lefaire rentrer dans la bâtisse,il a scié l’arbre en troisparties et installé un morceauà chaque étage. Le sapin aensuite été décoré de 200boules et de 2000 bougiesélectriques.

parPatricia Brambilla,journaliste

MES BONSPLANS

dressé des listes. Vos enfants, leursdescendances et les pièces rappor-tées, qui vont et viennent. Vous avezfait des ensembles, rangépar catégo-ries, écrit unenoteexplicativedevantchaqueprénom.Mais au fil desmois,tout est à refaire. Ah ça va être facileaupieddu sapin!Qu’allez-vousoffrirà ces enfants que vousne connaissezpas? Et eux que peuvent-ils attendrede vous? Qui êtes-vous d’ailleurspour eux ? Mamie 2, grand-maman3? Je ne veux pas non plus imaginerla scène où tout ce petit monde vacommencer à s’énerver et à se dissi-per…Quelle autorité aurez-vous sureux? Déjà que vous n’en aviez pasbeaucoup sur vos propres enfants.

«Familles, je vous hais.» Laphrase est d’AndréGide et elle appe-lait à s’évader du carcan familial, lieuclos où l’on étouffe. C’est sûr qu’au-jourd’hui avec tout ce passage, il y aplus d’air! Mais est-ce qu’on respire

mieux pour autant? Les enfants ontplusieurs papas, plusieurs mamans,une douzaine de demi-frères et dedemi-sœurs… Sauf que, la famillese transformant en petite commu-nauté au nombre de membres fluc-tuant, elle a bouleversé notre stylede vie et les cadres de notre société.Est-ce sain pour l’équilibre d’un en-fant? Je pose juste la question.

Heureusement votre dernier filsn’est pas encore marié. D’ailleurs, ilne le souhaitepas.Unsoucidemoinspensiez-vous. Que nenni! Voilà qu’ilvient de vous annoncer qu’il profite-rait de cette belle réunion de famillepour vous présenter officiellementson copain… Oui, vous avez bienentendu.Vousavezgardé le self-con-trol qui vous caractérise et pensé in-térieurement: «Au moins, je n’auraipasdeproblèmeavec leurspetits-en-fants!» Mais rien n’est moins sûr…JoyeuxNoël!

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10 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Pour les fêtesde fin d’année,«MigrosMagazine»vous offreun conte exclusifde Martina Chyba,journalisteet productriceà la Télévisionsuisse romande.

NOËL AUMACDO

C ’était un père divorcé, de touteévidence. Il était assis au Mac

Do avec son fils de 8 ans. L’enfantétait hypnotisé par l’écran de sonjeu vidéo portable; le père, lui, re-gardait par la vitre et ne voyait pasgrand-chose: quelques passantsattardés et pressés avec des pa-quets-cadeaux dans les bras etdeux dealers qui piétinaient dansla rue.

Il baissa les yeux sur son fils.Et sur sa vie aussi. Un week-endsur deux et la moitié des vacancesscolaires pour l’enfant. Tout lereste pour le travail. Il fallaitpayer la pension, le nouvel appar-tement, les paquets de raviolisprécuits à manger devant la télé.Il fallait payer ses erreurs aussi.

Oui, c’était un peu la honte devenir manger au Mac Do le 24 ausoir. Mais préparer un Noël dansl’appartement, faire un sapin,tout ça, c’était ridicule. De toutefaçon, le petit s’en foutait, iln’aimait rien d’autre que les ham-burgers, les frites et la Play-station.

Le père termina son Big Macet un filet de mayonnaise restacroché sur sa barbe de trois jours.Il avala sans mâcher le pain aussiramolli que son esprit. Franche-ment dégueulasse ce bun: rond,régressif, fade, comme une vie depère fraîchement séparé.

Le fils passa sa main sur sonmenton pour signaler à son pèrequ’il était sale à cet endroit. Puisil prononça les premiers mots detout le repas:

-Bon, on y va?

NOËL AU BOULOT

E lle était productrice à la radio.Femme de tête, femme de car-

rière, femme d’argent disait-onautour d’elle. Elle était au bureau,devant son ordinateur. Il n’y avaitpas beaucoup de messages au-jourd’hui, à part quelques Alle-mands qui proposaient des trucscochons.

En fait, elle n’était pas absolu-ment obligée d’être là, elle auraitdû laisser les journalistes plani-fiés ce jour s’occuper des news, etprendre congé pour passer la soi-rée avec son compagnon. Maiselle n’avait pas pu. Une femmecomme elle bossait le soir deNoël, c’était comme ça.

Elle regarda l’heure: 20 h 03.C’était le moment de descendre àla cafétéria. Comme tous les em-ployés ce jour-là, elle avait reçuun bon pour un «repas de fête» etle présenta à la caisse en soupi-rant. Sur son plateau, il y avaitdes toasts avec du saumon fuméet deux rosaces de beurre, de ladinde aumiel avec purée de pom-mes de terre et haricots vertsainsi qu’une tranche de bûche in-dustrielle au chocolat.

Elle salua quelques personnesd’un signe de tête et s’assit seuleà une table. Elle commença à tar-tiner un toast mais le beurre tropdur fit un trou dans le pain demie. Finalement, elle prit unmorceau de saumon dans sesdoigts et le mâcha comme ça, enlisant le journal. Elle finit par su-cer le petit champignon en sucrequi était posé sur la bûche. Puiselle se leva:-Bon, on y va.

NOËL EN TROUPEAU

Combienétaient-ils exactement?20? 22? 25 peut-être. Des tan-

tes, des cousins, des beaux-frères,des vieux dodelinant de la tête, desenfants hurlant, parmi lesquels ildevait y avoir les siens d’ailleurs.Egaré au milieu de ce troupeaudevait également se trouver sonmari. Etait-ce vraiment ça une fêtede famille?

Durant l’année, elle faisaitdéjà des doubles journées. Aumois de décembre, c’étaient destriples journées. En plus du bou-lot et des enfants, il y avait lescadeaux à trouver, la maison àdécorer, les biscuits à fabri-quer, les habits de ski àacheter, les vacances àorganiser, les jambes àépiler, une robe deréveillon à trouver,et l’ordonnancepour les antidé-presseurs à renou-veler.

Mais le pom-pon, c’était le 24au soir. Des hor-des familiales dé-vastant le buffet etdévorant les ca-deaux… ou l’inver-se. Et elle? Elle étaitce que l’on appelait la«maîtresse de maison»,ce qui signifiait en fait«esclave de toute la fa-mille». Elle n’aimaitpas les gros mots, maisc’était peu de dire queNoël lui fichait lesboules.

Elle était entrain de sortir desblinis tout prêts du micro-ondes.Avec un peu de beurre salé et unmorceau de foie gras, hop, le tourétait joué et cela faisait illusion.Elle prit le plateau et se donnadu courage tout bas:-Bon, on y va…

24 décembreau soir

Un Noël boncomme le painUn Noël boncomme le pain

Page 11: Migros Magazin 52 2009 f GE

CONTEDENOËL | 11

NOËL EN SOLO

I ls avaient passé 41 ans ensemble.Quarante et un Noëls tous les

deux, sans leurs familles respecti-ves, qui n’avaient jamais acceptéleur mariage. Et elle n’était pluslà.

Il n’était pas du genre à resterassis devant le sapin avec unplaid ou un chat sur les genoux.Plutôt du genre à tourner enrond comme un robot ménager,sans savoir quoi faire, paniquéà l’idée de fondre en larmes.Du genre à finir par regarderla soirée du réveillon sur laTSR, en zappant de temps entemps sur TF1. C’était pa-thétique et il le savait. Maiselle ne reviendrait jamaiset ça il le savait aussi.

La vie continuait etavançait comme le tapisroulant du supermar-ché sur lequel il avaitposé du pain noir pré-découpé, un petit potd’œufs de lompe,une boîte de 4 œufspour faire uneomelette et unedemi-bouteillede vin bon mar-ché.

Il avait al-lumé unebougie rouge,car c’était sacouleurpréférée àelle. Il pritles œufspour atta-

quer l’omelette; ma foi, cette an-née, Noël ne sentirait pas la can-nelle mais l’œuf. Ça rimait avecveuf…

Son esprit se brouillait et sesœufs aussi. Il remit de l’ordredans tout ça et composa son petit

plateau-repas. Mais au momentde manger il ne put pas et décidade sortir se promener dans lefroid.-Bon, on y va…

NOËL DE LÀ-HAUTLà-haut, la fée du pain était dé-

sespérée. Vous ne croyez pasqu’il existe une fée du pain? Vousavez tort. C’est la seule fée qui avraiment une raison d’avoir unebaguette.

La fée du pain donc, contem-plait ce pitoyable spectacle. Ellene pouvait pas sentir ce genre deNoël, justement parce qu’il nesentait rien. Quoi? Il n’y avaitpas d’odeur de pain? Cette odeurqui réjouissait le cœur et le corpsdes humains depuis plus de10 000 ans?

Elle n’était pas la fée de l’ar-gent, il y en avait assez qui sedisputaient pour ce rôle. Elleétait la fée du pain. Sa missionétait d’expliquer que dans la vie,le plus important n’était pas l’ar-gent, mais le blé. Et que l’argentn’avait pas d’odeur, le pain si.

La fée prit sa baguette etcommença à l’émietter. Les pe-tits morceaux de pain voletèrentdans les airs et se déposèrentdans tous les foyers qui vivaientun jour de Noël ennuyeux…comme un jour sans pain.

Le père divorcé du Mac Do seleva pour sortir. En récupérantsa veste, il aperçut une grossemiette de pain d’apparencecroustillante, par terre, entredeux serviettes pleines de ketch-up. Cela lui parut incongru et ilpensa soudainement à sa mam-ma, qui tous les dimanches fai-sait la pizza.

La journaliste et pro-ductrice de la radio vit

«De toute façon, le petits’en foutait, il n’aimait queles hamburgers, les friteset sa Playstation»

Page 12: Migros Magazin 52 2009 f GE

12 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

qu’une grosse miette depain s’était insérée entre

les lettres Q et W de son clavierd’ordinateur. Elle la retira avecprécaution et la roula quelquesinstants dans ses doigts en se de-mandant ce qu’elle faisait là.

La mère de famille épuiséeramassait les papiers cadeauxchiffonnés lorsqu’elle s’étonnade trouver une grosse miette depain sous le sapin, à côté d’unnœud argenté et d’une étiquettedéchirée. Elle décida de toutplanter là, monta dans la cham-bre et se coucha.

Le veuf revint de sa prome-nade et s’empara de son plateau-repas. C’est alors qu’il nota la

25 décembreau matin

Le père divorcé s’était levé tôt etse mit à farfouiller dans la cui-

sine avec l’idée saugrenue deconfectionner une pizza. Certes, iln’y avait dans la maison ni levureni mozzarella. Mais, aussi surpre-nant que cela puisse paraître, l’en-fant arriva et se bougea: sur inter-net il trouva une recette et pour lereste il téléphona sans scrupules àson copain Paolo dont le père gé-rait justement une pizzeria. Deuxheures plus tard, le père pétrissaitla pâte et c’était bon, c’était doux,c’était tiède, c’était même carré-ment sensuel. Il avait lui aussi soncadeau de Noël; malaxer cettepâte à pizza était l’acte le plus éro-tique qu’il avait vécu depuis sondivorce. Père et fils aplatirent lapâte avec une bouteille vide, étalè-rent la purée de tomates, épar-pillèrent la mozzarella et le jam-bon, et bientôt uneodeurdélicieuseremplit la maison.

La productrice de radio se levatard et sortit son livre de recet-

tes bio-énergétiques-peu-calori-ques. Elle mélangea de la farined’épeautre et de la farine mi-blan-che et y ajouta tout ce qui restaitde fruits secs: abricots, poires sé-chées, noisettes, graines de tour-nesol, etc. Son pain aux fruits gon-fla comme un joli sein sous le dé-sir. Ce n’est probablement pas toutà fait par hasard que l’on appellecela une miche. Elle prit son painbouillant dans les mains et eut su-bitement envie de réchauffer aussile reste de son corps. Lorsqu’ellesonna chez son compagnon le25 décembre àmidi et qu’il ouvrit,il fut très surpris.

rent devant le four, scotchés. Lemari aussi vint se montrer, parl’odeur alléché. Tout le mondetournicotait dans la cuisine en py-jama. Finalement, un Noël en fa-mille, c’était peut-être ça.

Le veuf solitaire se souvint de ceque disait feu sa chère épouse

certains matins: «A partir de60 ans, si tu te lèves et que tu n’asmal nulle part… c’est que tu esmort!» Il avait mal aux articula-tions, donc tout allait bien, il étaiten vie et il allait le faire son pain.Il prit un reste de farine bise quitraînait là depuis plusieurs mois.Il devait même y avoir quelquesmites dedans; mais ma foi, à laguerre comme à la guerre, biencuit, avec des cerneaux de noix, un

«Lamèrede familledécida de toutplanter là»

présence d’une grosse miette depain posée sur son omelette froide.Il se souvint qu’à Noël, sa défuntefemme faisait toujours du painaux noix.

Lamère de famille se réveilla cu-rieusement de bonne humeur.

Dans le salon pourtant c’était com-me àWall Street un vendredi noir:plein de papiers par terre. Sansrien ranger, elle prépara un kilo depâte à tresse. Et pendant que lapâte levait, elle se prit un petitcafé. Les enfants étaient arrivésavec leurs jouets, ils eurent cha-cun droit à un petit bout de pâtepour composer une forme de leurchoix. Ce matin-là, les enfants neregardèrent pas la télé, ils restè-

Lepar

onden py-en fa-

int de cee épousepartir deque tu n’ast que tu es

aux articula-bien, il était

aire son pain.farine bise quiplusieurs mois.avoir quelques

mais ma foi, à laà la guerre, bien

erneaux de noix, un

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CONTEDENOËL | 13

bon vieux Valaisan d’origine savaittoujours faire ça. C’est à ce mo-ment-là que quelqu’un sonna.

C’était la voisine du troi-sième, la famille avec les troisenfants.

-Bonjour, je ne veux pas vousdéranger, mais ce matin nousavons croisé le monsieur divorcédu cinquième avec son fils. Et lesenfants ont voulu se montrerleurs cadeaux. Puis c’est le belhomme du deuxième qui estpassé nous demander si on avaitdu beurre, car il avait son amie àmanger. Et bon, finalement toutle monde est resté chez nouspour un brunch de Noël. Il y a dupain, de la tresse, de la pizza,chacun amène ce qu’il a et…comme on sait que vous êtes seulcette année, si vous vouliez aussivenir, ça nous ferait plaisir.

C’est ainsi qu’ils se retrouvè-rent tous ensemble au troisièmeà tartiner sur le pain frais et surle temps qu’il faisait. Là-haut, lafée du pain n’en perdait pas unemiette.

Soudain, un enfant s’écria:-Maman, regarde!Tout le monde se tourna vers

le petit qui pointait son doigt endirection de la fenêtre.

Il neigeait.Mais était-ce bien de la neige?

De près, cela ressemblait étran-gement à de la farine qui tom-bait.

Martina ChybaIllustrations Marlyse Flückiger

«Ils seretrouvèrenttous ensembleau troisième»

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14 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Aéroport de Genève: dansles coulisses de la sécuritéEn huit ans, Cointrin est passé de 8 à 11,5 millions de passagers à accueillir. De quoiredoubler de prudence et s’assurer que la sécurité tienne la route. Reportage juste avant lesgrands départs de fin d’année.

Plus de 400 personnes travaillent à Cointrinpour contrôler les passagers ou pour assurer

la sécurité de l’aéroport.

Chaque année, des recordssont battus au niveau dunombre de passagers. Surtout

en période de vacances. Rien quepour aller au parking, les gens fontla queue. Ils sont stressés. Nous,nous devons rester calmes», re-marque Samantha Borlat, respon-

sable du bureau de lamigration ausein de la Police de la sécurité in-ternationale (PSI). Un service uni-que en Suisse de 210 policiers ar-més, dont une quinzaine de fem-mes, créé en 2001. Qui forme,entre autres, des spécialistes tel legroupe PORTO, actif lors des dé-

tournements d’avion, en appui dugroupe d’intervention de la gen-darmerie. «Nous avons eu huitdétournements en vingt-cinq ansà l’Aéroport international de Ge-nève. C’est l’aéroport où il y en aeu le plus en Europe», souligne lemajor Peter Brander, chef rempla-

çant à la PSI. Par ailleurs, 279 colissuspects ont été inspectés en2008. Les vacanciers oublient ré-gulièrement leurs bagages dans lehall…

Accueil et protection rappro-chée de présidents et autres per-sonnalités d’importance, utilisa-

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REPORTAGECOINTRIN | 15

«A Genève, nous avons eu huit«A Genève, nous avons eu huitdétournements en vingt-cinq ans»détournements en vingt-cinq ans»

PeterBrander, chefremplaçantà la Policede la sécuritéinternationale.

noir ou escrocs, ils ne font que pas-ser et «moins on en sait sur eux,mieux c’est», affirme le capitaineBertrandCampeol, responsable del’aéroport pour la PSI. «Il y a peud’opposition. Sur cent personnes,trois posent problème.»

Une collection dedocuments falsifiésDans les bureaux de la PSI, douzetiroirs rassemblent des milliers defaux passeports, triés par ordre al-phabétique d’après les nationalités.«Certains sont complètement fan-taisistes et n’existent dans aucunpays, indique Samantha Borlat. En2008, on en a découvert 280.»Desagents spécialisés scrutent les piè-ces d’identité avec des loupes, desondes, desUV.Depuis l’entrée de laSuisse dans l’espace Schengen, lamanière de contrôler les passagersa changé. «Onne vérifie queles papiers des personnesqui sont en dehors de cet es-

tion de chars Piranha, patrouillessur le tarmac – avec des radars!Rouler trop vite autour des pistesconduit à une dénonciation – lesagents de la PSI sont prêts à réagirà tout moment. «L’aéroport estune véritable petite ville», souritl’îlotier Daniel Schoppe, qui effec-

tue un travail de proximité auprèsdes commerces et restaurants del’aérogare. «Notre travail est deplus en plus un travail social. Lesgens nous déballent leur vie. Onles écoute, parfois ils nous serrentla main. Une femme m’a mêmefait la bise.» Sans compter les ha-

bitués, qui errent dans l’aéroport.Un phénomène assez nouveau se-lon l’îlotier. «Depuis deux ou troisans, on rencontre des SDF, des jeu-nes, qui nous racontent leur his-toire et ont besoin de soutien.»

Dans la cellulede dégrisementLe policier est parfois amené àconduire des personnes en étatd’ébriété au «violon», une piècequelque peu austère,munie de toi-lettes et d’une couverture. «Nousavons environ deux cas de dégrise-ment parmois. En général, cela sepasse dans l’aéroport.Mais le com-mandant de bord peut aussi ren-voyer un passager saoul.»

Dans les sous-sols, la PSI ac-cueille également les cas de refou-lement et des «inadmissibles»,«des cas lourds, des histoires destupéfiants,defauxdocuments…»,signale Samantha Borlat. Dans desdortoirs aménagés, travailleurs au

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Page 17: Migros Magazin 52 2009 f GE

Migros Magazine 52, 21 décembre 2009 REPORTAGECOINTRIN | 17

pace, avec l’aide des gardes-frontières, explique la poli-

cière. Ce qui fait que les Anglais etles Américains, qu’on contrôlaitmoins avant, sont aujourd’hui sou-mis à des vérifications systémati-ques. Une situation pas toujoursévidente…» Par contre, les desti-nations critiques– que les policiersne nommeront pas– restent touteshors Schengen, «ça, ça nous ar-range», rigole-t-elle.

De l’humour, il en faut, en tou-tes circonstances,mêmeet surtoutlorsque l’on se retrouve face à despassagers angoissés, énervés, dépi-tés de réaliser au dernier momentque leur passeport n’est pas en rè-gle. Des Suisses qui ont oublié deregarder la date de validité du pa-pier d’identité par exemple. Si lesétourdis arrivent deux heuresavant l’embarquement, pas de sou-cis! Un passeport provisoire peutêtre réalisé en quarante-cinq mi-nutes pour la «modique» sommede 150 francs. Cette pièce d’iden-tité ne sera valable que pour ladurée du voyage. «ANoël, commedurant les vacances estivales, onen produit plus de 300 par mois.Le restede l’année, c’est enmoyenneneuf par jour.»

Ses papiers en ordre, ses baga-ges de soute enregistrés, le voya-

geur doit encore franchir les por-tiquesmagnétiques. 200 agents desûreté de «formation maison»s’investissent dans la «lutte contreles atteintes faites à la sécurité duvol aéronautique, renseigne Ber-trand Stämpfli, porte-parole del’aéroport genevois. Nous ne sous-estimons aucun danger. La suspi-cion plane sur tous. Une mamanavec un bébé, une nonne en cor-nette, un homme à lamine patibu-laire, les terroristes ont toutes lesformes.»

Une personne choisie selonune certaine fréquenceLa présence d’un body scanner –un scanner corporel qui permet devoir à travers les vêtements – n’estpas du tout envisagée à Genève.Certains passagers continuentdonc à endurer une fouille. Lafaute à pas de bol. «Suivant unecertaine fréquence, une personneest tirée au sort et subit une palpa-tion», déclare le porte-parole. Se-lon un protocole bien défini, quivient d’être revu suite aux soucisde grippe A (H1N1): l’agent de sû-reté ne fouille plus le passager deface, mais de dos. Un moment dé-sagréable obligatoire pour les per-sonnes en chaise roulante ou quiportent un pacemaker.

Les employés de l’aéroport, toutcomme les voyageurs, doivent pas-ser par un PIF (point d’inspectionfiltrage), leurs sacs également.Avec le temps, Bertrand Stämpflis’est procuré une boucle de cein-ture qui s’enlève facilement et nelaisse jamais de monnaie dans sespoches. Sur le tapis roulant, lessacs, les vestes et les chaussuresdéfilent devant les yeux concen-trés d’un agent de sûreté qui serapermuté toutes les vingt minutes,afin d’éviter la fatigue. Des objets,parfois étranges, méritent ré-flexion. «Des menottes en four-rure… Nous les confisquons, in-forme le porte-parole. Même si,depuis 2002, le cockpit reste fer-mé durant tout le vol.» Les objetssaisis peuvent être récupérés à l’aé-roport dans un délai de trentejours. Après cela, ils finissent à lapoubelle ou dans «Le Musée».Une sorte de vitrine où dormentdes exemplaires uniques de cha-que trouvaille insolite: armes fac-tices, matraques, briquets aveccouteau à cran d’arrêt ou en formede grenade…

Quant à la nourriture, aux par-fums et aux flacons divers de plusde 100 ml: directement dans labenne! «Le reblochon acheté à laferme juste avant le départ finira

«En 2008, nous avons découvert280 faux passeports»

SamanthaBorlat,

responsabledu bureau de

la migration ausein de la PSI.

aux ordures. On a de quoi préparerdes tartiflettes géantes tous lesjours ici», rigole BertrandStämpfli.Mais interdiction de se servir ou dele donner à des associations carita-tives. «On ne peut pas offrir, à qui-conque, quelque chose que l’onconsidère comme dangereux…»

Le sirop d’érable fait réagirles machines à rayons XEn soute, avec un permis, on peuttransporter n’importe quelle armeà feu. Seules les munitions sontdéposées dans des boîtes spéciales.Les valises en soute ne sont ouver-tes qu’en présence de leur proprié-taire, dans la «pièce de réconcilia-tion». Et qu’est-ce qui fait réagirles machines à rayons X? Les car-touches de gaz ou, plus étrange, ungros pot de crème pour le corps ouune bouteille de sirop d’érable parexemple, dont la densité, la com-position en carbone et le poidsrappellent les explosifs.

Une fois les vérifications ef-fectuées, le passager se trouve enzone «propre» où il peut à sa guiseacheter de la nourriture et de l’al-cool.Mais là, attention au contrôledouanier… Virginie JobéPhotos Pierre-Yves Massot / arkive.ch

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18 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Ce matin-là, un voile de bru-me recouvre le pays de la féeverte. Le centre de Couvet

est presque désert. Seuls quel-ques passants osent affronter lefroid mordant. La porte du Foyerl’Etoile s’ouvre sur un couloirlong et peu éclairé. «Bonjour!C’est moi l’enfant terrible du Val-de-Travers!» La voix claire deSœur Odette résonne, suivie d’unbref éclat de rire.

En haut d’un escalier apparaîtla silhouette énergique de notrehôte. Elle est vêtue, comme cha-que jour que Dieu fait, d’une robecouleur bleu de travail, l’habit desdiaconesses de la Communautéde Saint-Loup.

Un lieu de vieen guise de bureauUn poêle à mazout dispense unedouce chaleur dans la pièce oùcette alerte septuagénaire reçoitd’habitude les alcooliques, leurentourage ainsi que toutes lespersonnes isolées ou démuniesqui la sollicitent. Ça ressemble àune sorte de salle à manger. «Cen’est pas un bureau ici. Plutôt unlieu de vie et de rencontres.»

Il n’est d’ailleurs pas rarequ’elle partage un repas avec sesprotégés. «On se sent plus pro-che, ça facilite la relation deconfiance.» Elle cuisine et lesconvives débarrassent la table.«Pour qu’ils se sentent chez eux,pour que cette maison soit aussila leur.»

Ce foyer d’accueil et de pas-sage, Sœur Odette l’a créé voicibientôt vingt-sept ans. «J’étaispersuadée au fond de mon cœurque je devais l’ouvrir.» Elle s’estforgé cette intime conviction àforce de côtoyer des alcooliquesà l’hôpital de Couvet, où elle tra-vaillait comme infirmière. «Desdrames terribles, une périoderude», résume-t-elle sobrement.

La jeune femme qu’elle étaitalors avait l’impression de poserdes emplâtres sur des jambes debois. «On les remettait sur pied,ils sortaient, mais la plupart d’en-

tre eux retombaient dans l’alcoolet finissaient par mourir.»

Ni morale ni prescriptionde médicamentAvec sa foi à déplacer des monta-gnes, le caractère bien trempé deses ancêtres de la vallée de Joux,l’aide de quelques bénévoles et la

générosité de la population, cettereligieuse protestante a donc al-lumé cette «Etoile» qui sert debalise à tous les accros du goulot,à tous ces naufragés qui cher-chent à retrouver le droit cheminde l’abstinence.

Elle n’y prescrit aucun remèdemiracle. Elle ne fait ni morale ni

prosélytisme. «De toute façon,mon habit dit qui je suis.» Elleoffre juste une bonne rasaded’amour, un accompagnementthérapeutique professionnel(«J’ai suivi une formation inten-sive en alcoologie à Amiens.»),ainsi qu’un soutien bienvenu auxfamilles souffrantes.

La religieuse, qui revient d’un séjour à Paris auprès des SDF, se sent chez elle dans la pièce commune duFoyer l’Etoile, qui fait office de bureau, de salle à manger et d’atelier de couture.

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RÉCITSŒURODETTE | 19

«La Mère Teresadu Val-de-Travers»Le cœur de Sœur Odette, diaconesse de Saint-Loup, bat pour les

défavorisés. Son Foyer l’Etoile à Couvet (NE) sert de balise auxalcooliques qui cherchent le chemin de l’abstinence. Sa mission

hivernale à Paris réchauffe l’âme et le corps des sans-abri.

Des aiguilles et une pelote delaine reposent sur la chaise à côtéd’elle. «Ah ça, c’est mon autrecoup de folie!» Les chaussettesqu’elle s’apprête à terminer servi-ront à réchauffer les pieds d’unsans-abri parisien. «Je me rendslà-bas chaque fin d’année depuisvingt ans. J’y ai découvert le

monde de la grande pauvreté, dela misère, de la détresse.» Au dé-but, elle fonctionnait commeaide de cuisine. Puis elle a eul’idée de lancer une récolte decouvertures de lit et de sacs decouchage usagés. Avec un succèsqui a plus que largement réponduà ses prières.

Son dernier séjour sur les bords dela Seine remonte à un petit mois.Avec un groupe de volontaires,elle a acheminé le matériel col-lecté ainsi que tous les bonnets,écharpes et chaussettes tricotéspar des bénévoles jusqu’au quar-tier général de l’Armée du Salutqui se charge de la distribution. A

ContactPour atteindre Sœur Odette,solliciter son aide, faire un don(elle ne touche aucune subven-tion pour son action), envoyer dumatériel ou des restes de laine,voire commander le livre «Unpont d’amour vers les autres»qu’André Chédel lui a consacré,une seule adresse:Foyer d’accueil l’Etoile,rue Saint-Gervais 8,2108 Couvet. Tél. 032 863 21 91

cette occasion, SœurOdette et sesouailles sont évidemment allées àla rencontre des SDF. «Ils ontchangé. Ils ne sont pas forcémentsales et débraillés comme les clo-chards d’antan. On les reconnaît àleur visage fermé, ruiné par la tris-tesse, les intempéries, lamauvaisealimentation, et aussi par l’alcoolet la drogue. Mon cœur pleurepour eux.» Son regard se voile.

Une vocation néed’un séjour en sanatoriumCelle que les gens d’ici surnom-ment affectueusement «la MèreTeresa du Val-de-Travers» n’esttoutefois pas prête à rendre lesarmes. Même à 75 printemps.«La retraite, ça signifierait la ces-sation de monministère… Je mesens beaucoup trop vive pourm’arrêter, pour rejoindre macommunauté.» Elle puise son in-croyable vitalité, sa force inoxy-dable dans cette vocation qu’ellea commencé à se forger à l’ado-lescence, durant son séjour dedeux ans au sanatorium de Ley-sin où elle était soignée pour unetuberculose, par des diaconessesde Saint-Loup. «En portant at-tention aux plus défavorisés, j’es-saie à mon tour de faire le bien,tout simplement.»

Alain PortnerPhoto Xavier Voirol / Strates

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Migros Magazine 52, 21 décembre 2009 CHRONIQUEMINUTEPAPILLON | 21

Jean-François Duval,journaliste

Un passionnantdossierdans lenu-mérodedécembrede PhilosophieMa-gazine, qui se fon-de sur un article

paru cet automne dans la revue Science, meréjouit particulièrement. On y récapituled’abord ce que je sais depuis un bon bout detemps, ayant eu le privilège, comme journa-liste, d’interviewer quelques paléoanthropo-logues très pointus.1. Au contraire de l’image encore véhiculéepar certains musées ou manuels scolaires,l’évolutiondeshominidésn’a pas été linéaire.L’homme n’était pas au départ une sorte depetit singe rabougri qui se serait, par étapes,redressé pour devenir le bipède que nouscroisons et saluons sur nos trottoirs.

2. L’évolution de l’homme a été bourgeonnante, foi-sonnante. Nous formions une immense fa-mille, avec quantité de cousins et cousines.Un dessin donnerait à cette évolution la for-me d’un buisson aux pousses très diverses.Parfois, plusieurs sortesd’hominidésont vécuenmêmetemps surnotreplanète.Leurs restesont pour nomOrrorin (6millions d’années),Toumaï (7 millions d’années), homo habilis,homo ergaster, homo erectus et j’en passe.3. De même que les espèces de chevaux, quiétaientmultitude, et dont le cheval d’aujour-

d’huin’est que l’ultimereprésentant, lesnom-breuses branches d’hominidés qui ont vécusur notre planète ont toutes disparu. A l’ex-ception d’une seule: nous autres, homo sa-piens, qui ne sommes que la plus jeune(200000 ans), la plus vertemais aussi la der-nière pousse de la dernière branche du buis-son de jadis.

4. Nous avons des cousins encore plus éloignésqu’Orrorin ou Toumaï : les anciens grands singes,dont les descendants actuels sont le chim-panzé, le bonobo, le gorille et l’orang-outan(onreconnaît ungrandsingeàceque, commenous, il est dépourvu de queue). Nous parta-geons avec eux un ancêtre commun, encorenon identifié, qui devait vivre il y a 8 ou 9millions d’années. A quoi ressemblait-il?C’est là que l’article deSciencedevient renver-sant. Car un nouvel hominidé nous est né.Son nom est Ardi. De fait, il a été découverten 1992, mais ce n’est qu’aujourd’hui que leslumières de cette découverte parviennentjusqu’à nous. Elle tend à bouleverser tout ceque nous pensions de l’ancêtre commun quichapeaute les hommes et les grands singes.SelonScience, l’étuded’Ardi,âgé seulementde4,5 millions d’années, conduit en effet à unconstat révolutionnaire.Voici: tout indique que notre ancêtre com-mun ne marchait pas à quatre pattes, maisétait DÉJÀ un bipède. Il marchait sur ses

DEUXpieds.De là, onpeut inférer, dit unpeuabruptement Philosophie Magazine, que «cen’est pas l’hommequi descend du singe,maisl’inverse: le singe descend de l’homme», ou,à tout le moins, d’un bipède. Avouez que çavous en fiche un coup! On ne sait trop pour-quoi les grands singes, alors qu’ils avaient desaïeux marchant sur leurs deux jambes, onttout à coup décidé de se déplacer sur quatremembres (était-cepourgagner la sécuritédesarbres?) mais notre branche d’hominidés,elle, a préféré évoluer la tête haute, bien cam-pée sur ses deux pieds.Envérité, l’homme,dans sesmultiples avatars,se serait toujours tenu DEBOUT, les mainslibres d’aller et venir à leur guise, de cueillirdes pommes ou de peloter la poitrine d’Eve.

Pourmoi, alors qu’on approche du 31 décembre, c’estla révélation de l’année! Elle ne remet aucune-ment en cause l’histoire de l’évolution hu-maine selonDarwin (méfions-nousdes créa-tionnistes qui s’efforcent de récupérer Ardi àleurs fins): vous et moi n’avons pas été crééstels quels, et restons le produit d’une longueévolution. N’empêche, ce m’est un vrai ca-deau de Noël d’apprendre que nos plus loin-tains aïeuxn’étaientpas lesquadrumanesqueje croyais, et qu’en cas d’éventuelles rencon-tresdans l’au-delà,nouspourronsaccorder lerythme de nos pas et parcourir main dans lamain les vertes prairies du paradis.

D’une nativité à l’autre

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22 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

«A Noël, on se permet tous les excès»

Faire ses courses à Noël, plaisirou horreur?Les deux. Le discours dominantveut que cela soit une corvée. Enmême temps, sans parler de véri-table plaisir, on prend cette tâchetrès au sérieux. Pas moins de 90%des Français, et des Suisses aussij’imagine, s’y soumettent. Il s’agitd’une sorte d’obligation rituelle,de devoir, malgré la critique del’hyperconsommationdans laquelleon vit réellement.

Une critique tout sauf nouvelle…En effet, j’ai retrouvé des attaquescontre la surconsommation à Noëldans des journaux destinés aux da-mes de la bourgeoisie du début duXXe siècle, en France et en Angle-terre. Contre cette fête marchandeque les protestants considéraientcomme les «nouvelles bacchana-les». A Noël, on s’est toujours per-misdesexcès.A lacourdeLouisXIV,on s’offrait des oranges, un fruitexotique extraordinaire à l’époque.C’est intéressant de voir qu’ensuitel’orange est devenue le cadeau dupauvre, de nos grands-parents.

Notre façon de fêter Noël datede l’Angleterre victorienne.Plus précisément, le réveillon datede la moitié du XIXe siècle. On as-siste alors à un transfert de la fêtereligieuse sur la fête familiale. Durituel religieux, on passe en quel-que sorte au rite privé. Cela devientun des grands rassemblements an-nuels de la famille, un refuge face àla société qui s’industrialise rapide-ment. L’enfant prend une impor-tance considérable. On le gâte.

Les cadeaux sont d’ailleurs unevraie affaire d’Etat.Ils doivent être beaux, avoir du senset il est nécessaire d’y mettre leprix. SelonClaude Lévy-Strauss, onpeut parler d’une sorte dedonqu’onfait à ceux qui vont nous succéderet nous survivre. C’est à l’avenirqu’on offre un présent, une of-frande.L’enfantdevient lepetitDieude la maison. Dans l’inconscientcollectif, Noël est comme un rited’initiation. Des idées très ancien-nes perdurent à travers les conteset légendes. Les nuits sont longuesdurant le solstice d’hiver. L’enfantest en ce sens toujours un passeur,de la vieille année à la nouvelle.

Martyne Perrot,ethnologueet sociologue: «Noëldemeure une fêtetrès conformiste.»

C’est le dernier moment pour courir les boutiques, à la recherchede l’objet rare qui saura émouvoir. L’achat d’un présent, de ladinde ou des guirlandes participe aux joies et aux calamités de find’année. Auteur de «Faire ses courses», la sociologue Martyne Perrotdécortique nos habitudes et nos nouvelles traditions.

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ENTRETIENMARTYNEPERROT | 23

«A Noël, on se permet tous les excès»

Bio express➔ Née en 1946 à Chelles,dans la banlieue parisienne.«Je fais partie de la généra-tion du baby boom, unegénération très gâtée pourNoël. Quand j’étais gamine,j’adorais les comédiesmusicales. Il n’y a pas un filmaméricain d’après-guerresans une scène à Noël. Ununivers incroyable, le miraclede Noël.»➔ Etudes d’ethnologie puisde sociologie à Paris, à laSorbonne et à l’Ecole deshautes études en sciencessociales (EHESS).➔ En 1979, entre au Centrenational de la recherchescientifique (CNRS), qu’ellene quittera plus. A beaucouptravaillé sur le milieu rural, lepaysage, l’habitat, lesproblèmes de migration, lesfemmes agricultrices.➔ Parmi ses ouvragespubliés: «Les mariées de l’îleMaurice» (1983), «Ethnologiede Noël, une fête paradoxale»(2000), «Noël est-il vraimentun cadeau?» (2003), «Faireses courses» (2009).➔ Actuellement, participe àune recherche en équipe surl’alimentation des migrantsmarocains et maliens enFrance.➔ Travaille au Centre EdgarMorin et à l’EHESS.➔ Mariée, un fils de 21 ans.

Un passeur pour qui Noël estdevenu un droit selon vous.Oui, presque. Avant, il y avaitSaint-Nicolas et le Père Fouettard,qui réprimandait l’enfant. Lorsquele Père Noël, passé par les Etats-Unis, est devenu un personnagedistributeur, sans conditions, avoirdes cadeaux s’est transformé en undroit de l’enfant et un devoir pourles parents.

Mais le Père Noël est né bienavant Coca-Cola?C’est un personnage de l’hiver trèsarchaïque qui a pris plein de for-mes différentes. En France, au dé-but du XXe siècle, on avait encorel’image d’un pauvre colporteurmaigrichon sur des chemins en-neigés. Alors qu’à lamême époqueaux Etats-Unis, le Père Noël deve-nait un symbole du capitalisme,

des enfants et de la réussite àl’Américaine. Coca-Cola n’a faitque le fixer dans sa bonhomie etses couleurs rouge et blanche. Desdessinateurs venus de Londres,d’Allemagne – cela est dû à l’émi-gration aux Etats-Unis – vont re-prendre ce personnage, le trans-former. Et peu à peu, cette nou-velle physionomie va se diffuser enEurope. Avec différentes varia-tions régionales. Il s’agit d’un im-migrant exemplaire, un person-nage métissé, hybride. Une figured’ancêtre universel. Magique, ilfait peur aux enfants, car ils ne levoient pas, contrairement à Saint-

Nicolas. Ceux qui le rencontrentdans les magasins savent que c’estun faux. J’ai interviewé des parentsqui, pour préserver la légende,laissaient des traces de coton parterre pour simuler des morceauxde barbe perdus en route.

Dans «Faire ses courses», vousexpliquez qu’au quotidien serendre dans les magasins avecsa progéniture a un rôle péda-gogique. Qu’en est-il au momentdes fêtes?Je suis allée au rayon jouets du BonMarchéàParisdernièrement.Et j’aipu constater que beaucoup de pa-rents continuent à éduquer leursenfants entre les rayons.Onsecom-porte différemment selon que l’en-fant croit ou ne croit plus au PèreNoël.Dans lepremier cas, s’il choisituncadeau troponéreux, on ruse.Endisant par exemple, «cette année lePère Noël n’est pas très riche». Etquand l’enfantn’y croit plus, commepour les courses quotidiennes, onobserve sa conduite et on en profitepour lui faire la leçon.Avecunpara-doxe: on le met en garde devant lasurconsommation et on lui achètece qu’il veut. Souvent, c’est la mèrequi les accompagne, seule. Si auquotidienelle renforce ses liensbio-logiques avec l’enfant en le nourris-sant, à Noël, elle va choisir les ca-deaux au final.

D’après les statistiques, lacorvée des commissionsdemeure la tâche ménagère lamoins inégalitaire…C’est vrai au niveau du temps pas-sé à effectuer ces tâches. Les hom-mes aiment aller au marché, chezles petits commerçants. Alors quela femme, en général, fait ce qu’ily a à faire au supermarché. Lescouples sont toutefois de plus enplus nombreux à aller ensemble aumagasin. Mais à des endroits dif-férents. A Noël, Monsieur irachercher le vin pendant que Ma-dame s’occupera de la dinde. Ce-pendant, l’achat des cadeaux seréalise plutôt en couple.

Reste la question du choix, quis’opère selon des règles…invisibles.On sait tous qu’un mari ne va pasoffrir à sa belle-mère unplus beau cadeau qu’à son

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Migros Magazine 52, 21 décembre 200924 | ENTRETIENMARTYNEPERROT

épouse. Si vous offrez uncadeau à vos neveux, il ne

sera pas plus important que celuidonné à votre enfant. Les petits-enfants ne distribuent pas d’argentaux grands-parents, même s’ils ont40 ans. Tout cela n’est écrit nullepart. Mais nous appliquons toustrès fidèlement ces règles, qui re-flètent nos relations dans la familleet nos rôles respectifs. Ces cadeauxmaintiennent l’équilibre familial,peuvent aussi le restaurer. Quandon offre un présent, cela veut dire,«je t’apprécie selon le degré de pa-renté qu’il y a entre nous». Fairedes cadeaux à Noël, c’est «parlerfamille».

La mère dispose d’une place dechoix dans la distribution.Lesmamans sont très gâtées, maisce privilège reste ambigu, car onleur offre plutôt des choses utiles,ménagères. Le plus souvent, elleprépare le repas et c’est encore surelle que repose le succès du ré-veillon. Et réussir le réveillon resteun leitmotiv. Les magazines fémi-nins regorgent chaque année depropositions de cadeaux, décora-tions, recettes, etc. Comment réa-liser un bon dessert ou fabriquerses cadeaux. Cette fête demeuretrès conformiste. Dans les petitslivres destinés aux enfants sur

Noël, anciens comme nouveaux,on retrouve toujours le papa, lamaman et les enfants réunis.

On va jusqu’à se rassemblermalgré une séparation.On «refait» la famille à Noël, onla reconstruit. On renouvellel’idée que l’on se fabrique de la fa-mille. Même les couples divorcéss’arrangent, souvent, pour fêterensemble quand les enfants sontpetits. J’ai rencontré une jeunefemme qui m’expliquait que cetteannée, elle devrait se rendre àcinq réveillons, entre l’anciennefamille et la nouvelle. A cette pé-riode, de nombreuses personnessont déprimées non seulementparce qu’elles sont seules, maissurtout parce que leur image de lafamille ne correspond plus. Parcontre, il y a très peu de suicidesà cette époque. Les associationscaritatives ne manquent pas, en-core une tradition victorienne, decharité. Les gens culpabilisent. Le24, les bénévoles sont trop nom-breux par rapport à la demande...

Pour les indigents comme pourles nantis, admirer les vitrinesappartient aussi à la tradition.Depuis le début du XXe siècle, on«voit» Noël. Au BonMarché, déjàà la fin du XIXe, on découvre la

première vitrine animée, l’explo-rateur du pôleNord, Peary,mis enscène avec un énorme ours. Onaime regarder les vitrines parceque c’est féerique. Une jolie sortieavec les enfants. Comme, après laDeuxième Guerre mondiale, serendre au cinéma pour regarder lefilm de Noël est devenu une habi-tude.

On assiste aussi à l’extensiondes marchés de Noël, à quoiest-ce dû?A l’attrait du commerce bien sûr.Parce que les gens du marketingsavent très bien utiliser les senti-ments. Noël reste une fête senti-mentale. Les marchés jouent surle désir de tradition et le fait deredonner un sens à Noël. C’est liéaussi à la mode des produits deterroir, l’envie d’authentique.Choseassez drôle: dans les cabanonsaujourd’hui, il y a de moins enmoins de produits de Noël. Cette«tradition» est complètement re-créée. Le marché de Noël à Parispar exemple n’a jamais existé. Ilétait présent à Strasbourg en Al-sace au Moyen Age, on y achetaitdes sapins notamment.

L’apparition du sapin de Noël estestimée au XVe siècle, enAllemagne d’abord.

On le vendait sur les marchés deNoël aussi. Les troubadours chan-taient sur le parvis des églises prèsde cet arbre. Le sapin représentel’hiver et la renaissance, parcequ’il ne perd pas ses aiguilles.Symbole de la nature qui va se re-nouveler, c’est un arbre sacré, l’ar-bre de lumière dans toutes les lé-gendes. Il faut attendre la moitiédu XIXe siècle pour que la reineVictoria décore un sapin au châ-teau de Windsor. En France, labelle-fille de Louis-Philippe s’ymettra. Le sapin arrivera danstous les foyers au lendemain de laDeuxième Guerre mondiale.

Plus je vous écoute et plus je medis que l’on crée de la tradition àchaque Noël.Oui, complètement, on la réin-vente. La bûche que l’on mangedate du début du XXe siècle parexemple. Une idée de génie d’unpâtissier parisien. Reprendre labûche que l’onmet dans la chemi-née et en faire un dessert a tout desuite plu. Les «traditions» culi-naires sont mouvantes, basées surla nostalgie d’un mode de vie pas-sé. La dinde, c’est pareil, on ne lamange qu’au XIXe. On voit que lestraditions régionales reculent unpeu devant elle. A l’époque, desfemmesmarseillaises ont tout misau clou pour avoir une dinde cesoir-là. Au bout d’un moment, onassiste à une uniformisation etdepuis une vingtaine d’années,une envie de tradition se réaffir-me. On va rechercher d’anciennestraditions et on en crée de nouvel-les.

Et l’on contribue ainsi auparadoxe de notre société, jevous cite: «combler les siens enparticipant à la plus grandedépense collective de l’année».Cet argent dépensé, cette consom-mation extrême, tout cela est lié àun sacrifice fait sur l’autel de lafamille pour resserrer les liens etpréserver l’intimité autour de l’en-fant.

Virginie JobéPhotos Kaï Jünemann

A lire: «Faire ses courses», Ed. Stock;«Ethnologie de Noël, une fête paradoxale»,Ed. Grasset; «Noël est-il vraiment uncadeau?», Ed. de l’Hèbe.

«On refait la famille à Noël, on la reconstruit»

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26 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Soutien aux artistesDepuis quarante ans, le Pour-cent culturel Migros distribue desprix d’études à de jeunes artistes en devenir. Beaucoup d’entre euxse sont, depuis lors, fait un nom dans leur discipline.

Pour de nombreux artistes,les prix d’études du Pour-cent culturel Migros consti-

tuent une aide plus que bienve-nue au début de leur carrière. Cessoutiens financiers permettentpar exemple de payer une partiede leur formation et de pouvoirainsi se concentrer sur leur art,sans avoir à courir les petits bou-lots pour survivre au quotidien.Mieux encore: certains jeunestalents particulièrement douésreçoivent des conseils et se voientdésormais offrir la chance de

pouvoir se produire sur scène, àl’occasion de tournées des Mi-gros-Pour-cent-culturel-Classics.

C’est en 1969 que les premiersprix d’études ont été alloués. De-puis lors, 2700 bourses ont étédistribuées pour un montant deprès de 35 millions de francs.Aujourd’hui, le Pour-cent cultu-rel Migros soutient les jeunes ar-tistes dans plusieurs disciplines:musique instrumentale, danse,musique de chambre, art drama-tique, chant et théâtre de mouve-ment (cirque, pantomime).

L’engagement du Pour-cent cultu-rel Migros ne s’arrête bien sûr paslà. Des contributions financièrespermettant de tourner des films oud’enregistrer des CDs ainsi que desgaranties de déficit peuvent parexemple aussi être octroyées. Cesmesures, assurément, enrichissentl’offre culturelle suisse.Infos et conditions: www.pour-cent-culturel.ch/concoursjeunestalents

EmmanuelPahud, flûtiste«Ce prix m’a permis de quitterle foyer familial et d’aller étudierau Conservatoire de Paris, lameilleure école du monde», sesouvient Emmanuel Pahud,actuellement première flûte dela très prestigieuse Philharmo-nie de Berlin. «Ces boursespermettent aussi de comblerles inégalités entre l’origine desétudiants», explique le trente-naire genevois. Sacré «Instru-mentiste de l’année 1997» auxVictoires de la musique etnommé Chevalier de l’Ordre desArts et des Lettres en France,Emmanuel Pahud donne prèsde 150 concerts par an àtravers le monde. Il a enregistréde nombreux disques encenséspar la critique.

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Marie-Claude Chappuis,mezzo-sopranoMezzo-soprano fribourgeoise, Marie-ClaudeChappuis se produit à Berlin, New York,Amsterdam ou Salzbourg sous la direction desplus grands chefs d’orchestre: Riccardo Muti,John Eliot Gardiner, Nikolaus Harnoncourt,Riccardo Chailly. Actuellement à Vienne pour desreprésentations de l’«Oratorio de Noël» de Bach,la cantatrice sera à la fin de l’année au GrandThéâtre de Genève dans «L’Etoile» de Chabrier,avant de chanter «Idomeneo» de Mozart àZurich. «Le prix d’études a constitué une aidetrès précieuse pendant ma formation auMozarteum de Salzbourg. J’ai ainsi pu me logeret payer les frais d’écolage», explique Marie-Claude Chappuis, qui a vu se prolonger cesoutien durant trois ans. «Outre l’aspectfinancier, cette bourse donne confiance en soi.Les membres du jury sont très exigeants etrecevoir une telle aide constitue une bellereconnaissance des gens du métier. Cela donnede l’élan.»

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28 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Le concours Sélection a connuun grand succès. Près de no-nante cuisiniers amateurs ont

imaginé un menu de fête (entrée,plat, dessert) à partir de trois cor-beilles de produits de la ligne Sé-lection (lire notre édition du 2 no-vembre 2009). Si un jury s’est réunipour sélectionner les six finalistes,c’est Käthi Fässler, élue cuisinièrede l’année par le guide GaultMillau, qui a eu le privilège de sa-crer le gagnant, en l’occurrenceLaura Haensler, une adolescentede 15 ans!

N’allez pas croire, cher lecteur,que la cheffe ait été plus clémentedu fait du jeune âge de la finaliste.Les recettes et les photos envoyéesétaient réellement de haut niveau.Invitée ensuite à cuisiner avec

Käthi Fässler, la lauréate n’a pasdéçu la cuisinière de l’année. Eneffet, Laura a tout simplement untalent inné.

Cette jeune Argovienne s’estprise de passion pour la cuisine ily a quatre ans. Tout a commencéavec des saucisses de Vienne encroûte… Aujourd’hui, les platssont plus raffinés. Pour le plusgrand plaisir de ses amis et de safamille, dont son père qui lui adonné le goût de cuisiner.

Actuellement lycéenne, Lauraréfléchit à l’idée de commencer unapprentissage de cuisinière. Au vude son menu, nous ne pouvonsque l’encourager à se lancer.

Martin JenniPhotos René Ruis

Recettes Laura Haensler

Un talentinnéElue cuisinière de l’année 2009 par leguide gastronomique «Gault Millau», KäthiFässler a choisi l’heureuse gagnante duconcours de cuisine Sélection: il s’agit deLaura Haensler, 15 ans!

Début novembre, «Migros Magazine» lançait un grand concoursde cuisine. Près de nonante cuisiniers amateurs ont alors imaginéun repas de fête à partir de spécialités de la ligne Sélection.

Gagnante du concoursSélection, Laura (à dr.)a fait montre d’un talentcertain en cuisine. Dequoi impressionner KäthiFässler, élue cuisinièrede l’année par le guide«Gault Millau».

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ENMAGASIN | 29

Rangs 2 à 6:Voici ci-après les autreslauréats du concoursSélection. En photo: leurspropositions d’entrée.

2e place: Camille Grisel,d’Icogne (VS), et sa moussede saumon fumé au crabe.

3e place: Caroline Sonderer,d’Appenzell, et ses Spicy RedPrawns.

4e place: Denise Pfammat-ter, de Berne, et son tartarede crabe et saumon.

5e place: Emm Brandenber-ger, de Mollis (GL), et sescrêpes au saumon.

6e place: Susanne Graf, deBienne, et ses verrines desaumon et crevettes Tail On.

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36 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Bouchées croustillantes50 g de pâte à strudel, 10 g degingembre, ½ citron vert, 2 brins decitronnelle, 3 cs d’huile, huile à frire,fleur de sel.Couper la pâte à strudel en lanières.Râper finement le gingembre. Pré-lever le zeste du citron vert et ex-primer le jus. Retirer les feuilles ex-térieures de la citronnelle, hacherfinement la partie intérieure. Mélan-ger l’huile avec la citronnelle, le gin-gembre, le jus et le zeste de citronvert. Tourner les lanières de pâte etfaire frire jusqu’à ce qu’elles dorent.Egoutter sur du papier ménage.Ajouter un peu de fleur de sel.Crevettes4 crevettes Tail On, ½ piment, 10 g degingembre, 1 cs d’huile, 2 cs de vinblanc, 10 g de beurre, sel, poivre.Inciser les crevettes en conservant laqueue intacte. Epépiner le piment ethacher finement avec le gingembre.Faire chauffer l’huile, cuire lescrevettes, ajouter le piment et legingembre. Mouiller avec le vin blanc.Ajouter le beurre. Saler, poivrer.

Chutney de pomme1 pomme, 1 échalote, 1 cs d’huile,2 cs de vin blanc, 1 cc d’Acetobalsamico bianco, 1 cc de sucre brut,cardamome en poudre.Peler la pomme et couper en dés.Hacher l’échalote. Etuver le tout dansl’huile. Mouiller avec le vin blanc et levinaigre balsamique. Rectifier l’assai-sonnement avec le sucre et la carda-mome. Laisser mijoter 5 minutes.

Réduction à la pomme3 cs de jus de pomme, 1 dl d’Acetobalsamico di Modena, 1 cs de miel.Mélanger les ingrédients et faireréduire afin que la masse épaississe.Tartare de saumon100 g de saumon fumé royal, 1 oignonnouveau, 1 citron vert, ciboulette,1 cc de moutarde, 1 cs de mayon-naise, 1 cs d’Aceto balsamico bianco,sel au poivre et à la mélisse.Couper le saumon en dés. Hacherl’oignon. Prélever le zeste du citronvert et exprimer le jus. Hacher laciboulette. Mélanger le tout avec lamoutarde, la mayonnaise et levinaigre balsamique. Assaisonneravec le sel au poivre et à la mélisse.

Entrée: trio de la mer

Bouchées croustillantes

Salade de tomates tièdes200 g de tomates cocktail, 1 oignonnouveau, basilic, 2 cs d’huile d’olive,1 cs d’Aceto balsamico bianco,1 cs d’Aceto balsamico di Modena,sel, poivre.Préchauffer le four à 200° C. Dispo-ser les moitiés des tomates sur uneplaque, cuire env. 10 minutes. Hachertoutes les tomates grossièrement.Hacher finement l’oignon et le basilic.Mélanger le tout avec l’huile d’olive etles vinaigres. Saler, poivrer.Coiffe de pâte feuilletée1 abaisse de pâte feuilletée, huiled’olive, fleur de sel.Découper des rondelles de pâtefeuilletée de 4 cm de diamètre.Badigeonner d’huile d’olive, parsemerde fleur de sel. Faire dorer env.10 min au four à 200° C.Mousse de raifort½ citron vert, 50 g de mascarpone,50 g de demi-crème fouettée, raifort,2 cc de crème fraîche, sel, poivre.Prélever le zeste du citron etexprimer le jus. Mélanger avec lacrème et le mascarpone. Râper leraifort, ajouter avec la crème fraîche.Saler, poivrer.Velouté au crabe200 g de pommes de terre, 1 écha-lote, 1 cs d’huile, 1 cs de vin blanc,

Ajouter le beurre. Saler, poivrer.

Chutney de pomme

avec le sel au poivre et à la mélisse.

Salade de tomates tièdes

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ENMAGASIN | 37

Pour préparer son trio de la mer, Lauraavait choisi les produits Sélection suivantsdans la corbeille «Entrée»:

1. Sel au poivre et à la mélisse,46 g, Fr. 7.502. Huile d’olive italienne,2,5 dl, Fr. 19.-3. Chair de crabe cuite,surgelée, 200 g, Fr. 12.80

4. Crevettes Tail On,les 100 g, Fr. 6.205. Tomates cocktail,200 g, Fr. 3.506. Saumon fumé royal,100 g, Fr. 13.90

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4 dl de bouillon de légumes, ½ dl decrème entière, sel, poivre, 100 g de chairde crabe cuite.Peler les pommes de terre et couper endés. Hacher l’échalote. Etuver le toutdans l’huile. Mouiller avec le vin blanc etle bouillon. Cuire à feu doux pendant 10mi-nutes. Mixer et affiner avec la crème.Saler, poivrer. Répartir la chair de crabedans des tasses. Recouvrir de potage.PrésentationLe tartare est dressé à l’aide d’un petitmoule et coiffé d’une rondelle de pâte.Il est servi avec la mousse au raifort et lasalade de tomates. Le chutney est sur-monté d’une bouchée croustillante. Laréduction à la pomme décore l’assiette.

Dernières finitions avant de servir le trio de la mer (de g. à dr.): les deux cuisinières enlèvent les tracesde potage sur le bord de la tasse à espresso, la crevette est déposée sur le chutney de pomme, et letartare de saumon a été formé dans un petit moule.

4crdePedédalenuSadaPrLemoIl esamoré

Le trio de la mer:tartare de saumon,velouté de pommesde terre au crabe etchutney de pommesaux crevettes.

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38 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Plat principal: poitrinede poulet au miel de thym

Poitrine de poulet4 poitrines de poulet nourri au maïs,sel, poivre Tellicherry, 2 cs de beurre,1 cs de miel de thym.Préchauffer le four à 80° C. Saler etpoivrer le poulet. Faire dorer dans1 cs de beurre. Chauffer le miel et lereste de beurre. Badigeonner laviande, cuire au four à 80° C pendant15 à 20 minutes.Sauce au miel3 cs de porto, 2 cs d’Aceto balsa-mico di Modena, 2,5 dl de bouillon depoule, 1 cs de miel de thym, 10 g debeurre froid.Porter le porto, le vinaigre balsami-que, le bouillon et le miel à ébullitionet laisser réduire un peu. Incorporerle beurre à l’aide d’un fouet.

Poitrine de poulet

le beurre à l’aide d’un fouet.

Chou-fleur et brocoli4 petits bouquets de chou-fleur etde brocoli, sel, 4 cs de graines decourge, cardamome en poudre,2 cc de sucre, huile de noix, huiled’olive grecque Koroneiki.Cuire chou-fleur et brocoli dans del’eau frémissante. Griller les grainesde courge dans une poêle. Ajouter lacardamome. Saupoudrer de sucre etlaisser caraméliser un peu. Saler.Mélanger les légumes avec quelquesgouttes d’huile de noix et d’olive et lesgraines de courge.Galettes de polenta125 g de polenta «2 minutes», 0,5 ld’eau, 50 g de fromage à pâte molle

Riesling & Sylvaner, noixmuscade, poivre, sel, 25 gde beurre.Verser la polenta dansl’eau bouillante. Cuire env.2 min tout en remuant.Couper le fromage enmorceaux. En réserverquelques-uns pour ledécor. Incorporer le reste.Assaisonner de muscade,saler et poivrer. Disposerla polenta sur une plaqueet laisser refroidir. Décou-per à l’aide d’emporte-piè-ces et dorer dans la poêleavec le beurre.

Pour accompagnerla poitrine de pouletet sa sauce au miel:petits choux-fleurset brocolis ainsi quepolenta au fromage.

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ENMAGASIN | 39

Pour préparer sa poitrine de poulet, Lauraavait choisi les produits Sélection suivantsdans la corbeille «Plat principal»:

1. Aceto balsamico di Modena,2,5 dl, Fr. 23.—2. Huile d’olive grecqueKoroneiki, 2,5 dl, Fr. 16.803. Miel de thym, 250 g,Fr. 5.40*4. Poivre Tellicherry,45 g, Fr. 5.20

5. Fromage à pâte molleRiesling & Sylvaner, 125 g,Fr. 4.206. Poitrine de poulet suissenourri au maïs, 100 g, Fr. 5.90* En vente dans les plus grandsmagasins.

Pour son menu defête, Laura a encoreutilisé d’autresingrédients commedeux variétés devinaigre, duchou-fleur, desbrocolis, desoignons nouveaux,des pommes, despommes de terre,de la ciboulette,de la cardamone,de la noix muscade,des citrons verts,du gingembre, etc.

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Que ce soit pour trancher parfaitement un morceau de viande ou pournapper de sauce un plat avec une cuillère, Käthi Fässler dévoile sesastuces de professionnelle à Laura, sa talentueuse élève d’un jour.

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40 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Tartelettes Tatin2 pommes, 2 dl de Cabernet,2 cc de jus de citron, 130 g de sucre,10 g de beurre, 1 abaisse de pâtefeuilletée.Préchauffer le four à 200° C. Peleret évider les pommes, couper enquartiers puis en lamelles. Laissermariner le tout 10 min dans leCabernet et le jus de citron. Fairefondre le sucre dans une casseroleet laisser caraméliser légèrementsans remuer. Ajouter le beurre.Répartir ce mélange dans de petitsplats à gratin. Disposer les lamellesde pommes sur le caramel. Décou-per des rondelles de pâte feuilletéedu diamètre des plats et en recouvrirles pommes. Faire dorer 20 minutes.Retourner délicatement.

Dessert: une doucetentation

Tartelettes Tatin

En savoir plus sur Sélection:http://selection.migros.ch

La tartelette Tatin,la glace Fior di Latteet la mousse auMoscato couronnentle repas de fête:les cuisinières etleurs hôtes sont ravis.

Glace Fior di Latte120 g de sucre brut, 8 rondelles depommes séchées, glace Fior diLatte, mélange de poivre et defleurs, sucre candi aux fleurs.Faire caraméliser le sucre dans unecasserole sans remuer. Tourner lesrondelles de pommes des deuxcôtés et laisser refroidir. Formerdes boules de glace et dresser surles rondelles de pommes. Saupou-drer de mélange de poivre et defleurs et de sucre candi aux fleurs.

Mousse au Moscato2 dl de Moscato, 3 dl decrème entière, mélange depoivre et de fleurs, sucrecandi aux fleurs.Verser le Moscato et lacrème dans un siphon.Charger 1 ou 2 cartoucheset secouer. Dresser dansdes verrines. Saupoudrerde mélange de poivre et defleurs et de sucre candi auxfleurs.Temps de préparationCompter 3,5 h (entrée: 2 h,plat principal: 45 minutes,et dessert: 45 minutes).

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ENMAGASIN | 41

Pour préparer sa douce tentation, Lauraavait choisi les produits Sélection suivantsdans la corbeille «Dessert»:

1. Moscato, sans alcool,75 cl, Fr. 6.902. Cabernet, sans alcool,75 cl, Fr. 6.903. Rondelles de pommes,130 g, Fr. 8.204. Glace Fior di Latte,450 ml, Fr. 8.80

5. Mélange de poivre etde fleurs, 35 g, Fr. 5.906. Sucre candi aux fleurs,50 g, Fr. 5.90

La cuisinière 2009Cela fait maintenant treize ansque Käthi Fässler et sa brigadepleine d’entrain régalent lesconvives du Hof Weissbad, prèsd’Appenzell, avec une cuisine degrande qualité. Un fait qui n’apas échappé au guide «GaultMillau», qui a sacré la cheffe«Cuisinière de l’année 2009».L’Appenzelloise aime son travail,l’esprit d’équipe qui règne auHof Weissbad et – bien sûr – lefromage d’Appenzell.www.hofweissbad.ch

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Cerise sur le gâteau: une feuille de menthe sur les tartelettes Tatin.Le dessert de Laura n’a toutefois pas seulement fière allure, il estégalement délicieux.

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42 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

liqueur de baie desmarais, le Pèrela Glace, comme on l’appelle enRussie voisine, reprend son récit:«Je suis peut-être un peu injusteavec mes amis Lapons. Ils sontmalins, les Lapons. Vous savezcombien ils ont de saisons?Huit!»

Les jolis nomsdes saisonsEt le Père Noël d’énumérer sur lesdoigts de ses moufles: il y a «l’hi-ver glacé», «la neige portante»,«le dégel», «le soleil de minuit»,«lesmoissons», «le flamboiementdes couleurs de l’automne»,«la neige noire» et enfin,

Secrets de cuisineCuisiner pour vous

, c’est…

L’affaire de la Mère Noël.

Non, je dis ça pour rire.

Qu’avez-vous toujours

en réserve chez vous?

Une bouteille de liqueur de baies

des marais, une spécialité lapone.

Excellente pour affronter les longues

nuits glacées en traîneau.

Qu’est-ce que vous ne mangeriez

pour rien au monde?

La soupe aux légumes de la Mère Noël.

Non, je dis ça pour rire.

Quel est votre plat favori?

Le steak de renne flambé

à la liqueur de baies des marais.

Avec qui aimeriez-vous

partager un repas?

N’importe qui sauf la Mère Noël.

Non, je dis ça pour rire.

J’aimerais tous les voir crever,étouffés de dinde aux mar-rons.» Du temps a passé de-

puis cette charge de Renaud, lechanteur énervant. Mais si lescomplaintes et les révoltes s’usent,la dinde, elle, demeure. Il suffit entout cas de croire au Père Noël.

Le voici donc, le vénérable per-sonnage – le Père Noël, pas lechanteur énervant – aux four-neaux, pour une cuisine vraimentde saison. Il est arrivé un peu es-soufflé. Il explique que depuis l’in-vention de la messagerie électro-nique, petites pimbêches et grandsgarnements l’abreuvent de listesde cadeaux trois fois plus longues:«C’est la malédiction du copier-coller. En plus, ils connaissenttousmon adresse par cœur: hotte-mail.com, trop facile à retenir.Oups, voilà les très nombreux lec-teurs de Migros Magazine au cou-rant.»

Légendaire bonhomieretrouvéeMais le temps de fendre,d’ébouillanter et d’égoutter unbon kilo de marrons, et l’éleveurde rennes le plus célèbre dumondea retrouvé toute sa légendairebonhomie. «Vous connaissez leproverbe: c’est quand il est abattuqu’on voit la grandeur de l’arbre.Pas terrible votre sapin à ce pro-pos, si je peuxme permettre. Vousavez ressorti celui de l’année der-nière ou quoi?»

Si on lui demande à quoi il oc-cupe son temps le reste de l’année,l’homme à la houppelande cra-moisie soupire: «J’ai un petit jobà l’Office du tourisme de Laponie.En réalité je fais tout le boulot. Apart moi, vous savez ce qu’ils ontà vendre? Des gros tas de neige.»

Après un bref retour en cui-sine – coupage des pommes, gril-lage du lard, etc. – et une petitelampée au passage de la fameuse

Quand le Père Noël se met aux fourneauxIncontournable, la dinde aux marrons. A plat légendaire, cuistot hors du commun. Qui d’autre?

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CUISINEDE SAISON | 43

HACHER les échaloteset le persil.

MÉLANGER la farce avec lesmarrons et les pommes.

FICELER la dindeaprès l’avoir farcie.

Le Père Noël coupepatiemmentles pommesen quartiers.

Quand le Père Noël se met aux fourneaux

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44 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

«J’ai donnéun joli prénom à chacundemes rennes»

De savoureusesrecettes surwww.saison.chPour s’abonner: 0848 87 7777,[email protected](39 fr. seulement pour 12numéros)

D

Toutes les trente minutes, le Père Noël arrose la dinde avec un peu de jus de cuisson.

last but not least, «la nuitpolaire» qui s’achève, tiens,

tiens, le soir de Noël.«Comme on dit là-bas, raconte

la Père Noël, c’est une périoded’obscurité totale, donc le mo-ment idéal pour se remettre detoutes les mauvaises fatigues del’année et se concentrer, pour unefois, sur l’essentiel: dormir, réflé-chir, manger. Dites, vous ne trou-vez pas que ça sent le brûlé?»

Un léger début d’incendie vitemaîtrisé, puis la dinde replongéedans le jus de son droit chemin,notre Père Noël entrouvre un vo-let, histoire d’évacuer les colon-nes de fumée noirâtres. «Tiens, ilcommenceàneiger.Vous connais-sez le proverbe: neige avant Noël,fumier pour le seigle.»

Le proverbe de la taupeenterréePuis, après une courte pause pourallumer un cigare en chocolat,suivie d’une nouvelle contempla-tion de la campagne toute blan-che, le bavard barbu reprend:«Remarquez il y a aussi un pro-verbe qui dit: taupe loin enterrée,l’hiver va durer. Vous les avez en-terrées où, vous, cette année, vostaupes?»

Un silence un peu opaques’installe. Le Père Noël reprendune dernière lampée de liqueurde baie des marais et expliquequ’on lui pose souvent la ques-tion à propos des fameux rennes(Rangifer tarandus) qui tirent letraîneau: c’est quoi comme sorte?Car il en existe sept sous-espèces,que le cuistot d’occasion énumèrevolontiers sur les doigts de sesmoufles: il y a tarandus tarandus,en Scandinavie et en Sibérie, ta-randus fennicus, en Finlande et enCarélie, tarandus platyrhynchusen Norvège, tarandus caribou auQuébec et au Labrador, tarandusgranti, au Yukon et en Alaska, ta-randus groenlandicus, au Groen-land comme son nom l’indique,et tarandus pearyi», au nord-ouest du Canada.

Alors qui? «Fastoche, grommellele Père Noël, un de chaque, com-me ça j’évite le débat sur l’identiténationale et le choc des civilisa-tions. Et je leur ai donné à chacunun joli prénom, pas de jaloux.» LePère Noël énumère sur les doigtsde sesmoufles: il y a donc Tornade,Danseur, Furie, Fringant, Comète,Cupidon, Eclair, Tonnerre et biensûr le célèbre Rudolf, qui montrela voie avec son nez rouge fluores-cent.

Si on lui signale que ça faitneuf, le PèreNoël se gratte le som-

met du capuchon, se ressert untout dernier, promis-juré, petitverre de liqueur de baies des ma-rais et s’exclame: «Le réchauffe-ment climatique, vous avez jamaisentendu parler? Deux espèces ontdéjà disparu, tarandus eogroenlan-dicus, le frère de l’autre, et taran-dus dawsoni, en Colombie-Britan-nique. Mais pas de souci, vousconnaissez le proverbe: «Dieusauve le renne.»

Laurent NicoletPhotos Christophe Chammartin /

Rezo

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CUISINEDE SAISON | 45

INGRÉDIENTS

500 g d’échalotes2 brins de persil150 g de beurre2 dl de vin blanc3 cs de fond de veau1 cs de thym séché3 feuilles de laurier150 g de lard500 g de pommes, p. ex.reinette1 kg de marrons surgelés1 dinde d’env. 3 kg75 g de raisins secs2 cs de romarin séché1 cs de graines de coriandresel, poivre1 dl de cognac

PRÉPARATION

1. Pour le jus de cuisson, hacherles échalotes et le persil. Fairesuer 1 cs d’échalote dans un peude beurre. Mouiller avec le vin,0,5 dl d’eau et le fond. Ajouter lepersil, le thym et les feuilles delaurier. Faire mijoter env. 30 min.

2. Pour la farce, couper le lard enlanières et les pommes enquartiers. Faire revenir séparé-ment les marrons et les pommesdans un peu de beurre. Réserver.Griller le lard avec les raisins secs.Ajouter le reste des échalotes,le romarin et la coriandre. Faireblondir le tout. Mélanger avec lesmarrons et les pommes.

3. Préchauffer le four à 175° C.Rincer l’intérieur et l’extérieur de ladinde sous l’eau froide, puiséponger. Farcir la dinde avec lamoitié de la farce. La ficeler.L’enduire d’un peu de beurre et lafrotter avec le sel. La disposerdans une cocotte et la faire rôtirau four durant env. 2 h 15.L’arroser toutes les 30 min avecun peu du jus de cuisson préparé.La température à cœur doit êtred’env. 85° C.

4. Avant de découper la dinde, lalaisser reposer avec le reste de lafarce durant 15 min dans le fouréteint. Pour la sauce, déglacer les

sucs de cuisson avec le cognac,verser le tout dans une casserole,ajouter l’éventuel reste du jus decuisson et porter à ébullition.Faire réduire un peu. Ajouter 75 gde beurre en remuant. Saler etpoivrer. Trancher la dinde. Laservir avec la farce et la sauce.

Suggestions➔ Remplacer les marronssurgelés par des frais.Les ébouillanter, les peleret les cuire dans du lait.

➔ Accompagner de chou rougeou de choux de Bruxelleset de spätzlis.

Préparationenv. 1 h; cuisson au four:env. 2 h 15

Valeur nutritivepar personne, env. 66 g deprotéines, 33 g de lipides, 72 gde glucides, 3800 kJ / 900 kcal

Dinde aux marrons et aux pommesUne recette du Père Noël. Plat principal pour 6 personnes.

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46 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Bien plus qu’une boisson, le lait permetd’élaborer de nombreux produits. AndreaPistorius, collaboratrice au magazine«Cuisine de Saison», nous en dit plus.

PETIT PRÉCIS CULINAIRE

Sur la voie lactée

Photos

Fotolia,iStoc

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YogourtDes bactéries sont ajoutéesau yogourt et transformentle lactose en acide lactique.Astuce: ayant tendance àcailler, le yogourt n’est jamaiscuit, mais plutôt ajouté auxplats après la cuisson.

L’ALTERNATIVE

Lait de sojaProduit à partir de graines de soja et d’eau, le laitde soja est une alternative végétale au lait de vache.Il est particulièrement apprécié par les personnes allergiquesau lait de vache, car il peut être utilisé pour la préparation denombreux plats, même si le bon goût du lait ou de la crèmemanquera.

SéréPour élaborer du séré, on fait fermenter du lait écrémé paradjonction de bactéries lactiques. Après fermentation,on sépare les éléments solides et liquides. Astuce: à dégustersur des tartines de pain.

Au commencement était lelait. Qu’il soit maternel, devache, de brebis, de bufflonne

ou de chèvre, il constitue depuisdes siècles une source d’alimen-tation essentielle, car il contientde précieuses protéines, du cal-cium et des vitamines nécessai-res au bon fonctionnement ducorps. Mieux encore: le lait sedécline en de nombreux pro-duits: crème, yogourt, séré, fro-mage, etc.

Un produit naturel à hautevaleur nutritiveLe lait est et reste un produit na-turel, même si, pour des ques-tions d’hygiène et de conserva-tion, il subit une pasteurisation,une haute pasteurisation ou uneupérisation. L’homogénéisationempêche de plus la séparation dela crème et du lait. Et le fait del’écrémer en partie ou complète-ment permet d’obtenir de la crèmeainsi que des variétés de lait pluslégères. Notons que durant tousces procédés, la haute valeur nu-tritive du lait reste en grande par-tie inaltérée.

Pourquoi le lait est-ilparfois difficile à digérer?La lactase est une enzyme quifractionne le lactose en galactoseet en glucose. Produite dans notretube digestif, elle permet de digé-rer le lait et ses dérivés. Si cetteenzyme naturelle n’existe pas(même partiellement), le lactosene peut être décomposé et doncpas non plus utilisé par le corps:on parle alors d’intolérance aulactose ou d’incapacité à digérerle lactose. Il existe aujourd’hui

dans le commerce un grand nom-bre de produits laitiers (lait, yo-gourt, séré) spécialement conçuspour les personnes souffrantd’une intolérance au lactose.

Recette du gâteauau séré sucréBeurrer un moule à charnière, ydisposer une pâte brisée. Bien pi-quer la pâte avec une fourchette.Battre en mousse 4 jaunes d’œufsavec 200 g de sucre. Incorporer500 g de séré-crème par portions.Ajouter 500 g de crème acidulée,2 cs de fécule de maïs, 2 cc depulpe de vanille, 2 cc de zeste decitron râpé ainsi que 1 cs de jus decitron et 100 g de raisins secs. Bat-tre 4 blancs d’œufs en neige, incor-porer délicatement. Répartir lamasse sur la pâte. Préchauffer lefour à 200°C. Cuire le gâteau pen-dant 1 h et laisser refroidir 5 h auréfrigérateur avant de servir.

Recette de la crèmechantillyLa véritable chantilly est de lacrème aromatisée avec du sucreglace et de sucre vanillé. Elle en-tre dans la composition de nom-breux desserts et permet égale-ment de confectionner des vache-rins, des crèmes bavaroises, etc.En voici la recette: battre ferme-ment 250 ml de crème entière.Ajouter 2 cs de sucre glace et 1 sa-chet de sucre vanillé Bourbon.Continuer de battre jusqu’à ceque la crème monte. Pour la ren-dre plus aérienne, on peut y in-corporer 1 blanc d’œuf battu enneige. Dans ce cas, la crème doitêtre utilisée dans les 2 h pour évi-ter qu’elle ne retombe.

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CUISINEDE SAISON | 47

CrèmeLorsqu’on la fouette, la crèmepeut doubler de volume. Avantde commencer, il est conseilléde la réserver au frais, toutcomme la jatte et le fouet.Astuce: plus la crème est richeen matières grasses, plus ellese prête à l’opération.

Crème fraîcheLorsqu’on enrichit de la crème nonpasteurisée avec des bactérieslactiques et la laisse fermenter, il sedéveloppe un goût acidulé, quis’adoucit avec le temps. C’est ainsiqu’on obtient la crème fraîche.Astuce: la crème fraîche peut êtreutilisée dans des soupes et dessauces, car elle ne caille pas.

Page 48: Migros Magazin 52 2009 f GE

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VOTRE RÉGION MIGROS GENÈVE | 49Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Forêt enchantéeLe Bois de Chênes, près de Nyon, en libertédepuis quarante-six ans!

Une photographie de forêt à lafois féerique et maléfique,parue récemment dans la

«Julie», forêt située dans un parcnational américain ayant servi decadre à «Twilight», film vampiri-que à l’usage des ados,m’a fait pen-ser au «Bois de Chênes».*

Ce bois étrange, qui se trouveà une heure de Genève, près deGenolier sur la ligne du tracletNyon-Saint-Cergue, s’étend sur140 hectares «seulement» maischaque fois que je l’ai visité j’ai finipar tourner en rond et –momentsdélicieux – par me perdre.

La «Réserve naturelle du Boisde Chênes» est tout en collines eten dépressions, en lieux secs ethumides «d’une prodigieuse di-versité», en marais et en étangs.Le domaine agricole a le charmeséculaire des lieux mythiquesmeaulniens lorsqu’il surgit, fanto-matique, dans le brouillard. La

Le Bois de Chênes. Des troncs, presque à perte de vue.

Le domaine du Bois de Chênes près de Genolier, fin novembre 2009.

forêt, laissée à sa «libre évolu-tion», n’a plus été touchée depuisquarante-six ans. A l’entrée de laforêt, on se demande si l’on ne vapas partir en courant: ils sont tousprésents, les incontournables pan-neaux de recommandations, inter-dictions, informations, parking.Puis, ô joie, plus un indicateur,vous êtes livrés à vous-mêmes dansce lieu qui apparaît bientôt d’unautre temps, d’un autre monde.

Forêt «extrême», le bois deChênes est le plus impressionnantpar temps extrême. Sous la neigequi le glace, dans la féerie autom-nale, dans la tempête (dange-reux)… En cette journée de finnovembre, pas un souffle d’air. Auloin, par intermittence, la plainted’un seul et unique oiseau troue lesilence un peu angoissant et ma-gnifique, exacerbé par la brume.Et sur le tapis de feuilles, le bruitdes gouttes d’eau tout près…

La balade à pied est décidément unart à pratiquer en solitaire, histoirede se prémunir de tout bavardagesusceptible de rompre le charme.Frédéric Gros, auteur de Lamarche– une Philosophie parle aussi dusilence des forêts. «Les bouquetsd’arbres forment des murs mou-vants, incertains (…)On perd vitel’orientation. Le silence alors estfrémissant, inquiet.» Peu de jun-gle impénétrable dans le Bois deChênes. Des troncs, presque àperte de vue, dont certains s’écrou-lent parfois, laissant apparaître, aumilieu de la pénombre, une por-

tion de ciel. Et ce flot de lumièreintense, soudain déversé, met enexergue des feuillages vibrantcomme des tableaux pointillistes,ivres de couleurs psychédéliques.

Texte et photos Arthur Morgan

Infos*Le Bois de Chênes à 25 minutes àpied du centre de Genolier (indica-teurs jaunes) par des sentierssereinsLire «Marcher – Une philosophie»par Frédéric Gros, EditionsCarnetNord (2009)

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PLAISIRS DE FÊTES

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Page 51: Migros Magazin 52 2009 f GE

VOTRE RÉGION MIGROS GENÈVE | 51Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

HORAIRES MAGASINSFin d’année

Au cœur de la vie coopérativeUne première année de législature riche en débats au comité coopératif.

Au cours de leurs huit réu-nions, les membres du co-mité coopératif se sont enga-

gés activement en commissions etont pris connaissance de la vied’entreprise sous tous ses aspects.

Les comptes de la coopérativeont été recommandés à l’approba-tion de nos coopérateurs en vota-tion générale. A l’issue du scrutin,le comité coopératif s’est réjoui dela participation des sociétaires eta pris note avec intérêt de leursremarques concernant nos pro-duits et points de vente.

Le président de l’administra-tion, Marian Stepczynski, a rap-porté sur les décisions prises parles administrateurs. Ils ont encou-ragé la poursuite de la rénovationdu réseau de vente et son dévelop-pement.

L’ouverture du Vitam’Parc a étél’un des grands événements de l’an-née. Le comité coopératif s’y est as-socié et a découvert avec enthou-siasme le centrede loisirs lorsde soninauguration cet automne et sesmultiples possibilités enmatière debien-être, fitness et sports en salleainsi que son superbe pôle aquati-que. La charpente en bois et sa toi-ture translucide, véritable réussite

Photos

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Les membres du comité coopératif en visite à la cuisine centrale de Migros Genève.

Illuminations au centre-ville de Genève.

Ouvertures prolongées à laveille des fêtes à Genève, Nyon,Gland et en France voisine.

Lundi 21 décembre, MigrosNyon-La Combe ouvre jusqu’à21 h 30. Les autres magasinsgardent leurs horaires habituels.Mercredi 23 décembre, lesmagasins Migros de Balexert,Charmilles, Chêne-Bourg, Corna-vin, Fusterie, Lancy-Onex, Meyrin,Plainpalais, Vibert, MParc Praille etle Brico-Loisirs de Chêne-Bourgouvrent jusqu’à 21 h 30. Les clientspeuvent être servis jusqu’à

22 heures. Les autres magasinsgardent leurs horaires habituels.Migros Gland est ouvert jusqu’à19 heures.

Jeudi 24 décembre, les magasinsgenevois et français (Thoiry,Etrembières et Vitam’Parc) fermentà 18 h; les vaudois à 17 h.

Vendredi 25 décembre est férié,sauf à Migros Aéroport, ouvert de8 h à 21 heures.Dimanche 27 décembre, deuxmagasins sont ouverts: MigrosAéroport de 8 h à 21 h et Vitam’Parcde 9 h à 19 heures.Jeudi 31 décembre, les magasinsgenevois et vaudois sont ouvertsjusqu’à 17 heures; les magasinsfrançais jusqu’à 18 heures.Vendredi 1er janvier, tous lesmagasins sont fermés saufMigros Aéroport, ouvert de 8 h à21 heures.Samedi 2 janvier, les magasinsgenevois et français sont ouvertsselon l’horaire habituel.Les magasins de Nyon et Glandsont fermés. R.P.

architecturale, ont fait forte impres-sion auprès des invités.

Le projet de supprimer le prixsur l’emballage des produits a sus-cité de nombreuses discussions ausein des organes statutaires, déci-sion ratifiée par l’assemblée desdélégués, composée des représen-tants des dix coopératives. Cettenouvelle pratique, qui entrera envigueur dans deux ans, fera encorel’objet de différentes études afin desatisfaire au mieux nos clients etles renseigner sur les prix qui se-ront indiqués sur les rayons.

Le programme des quatre com-missions en exercice a été particu-lièrement varié. Visite de la nou-velle cuisine centrale de MigrosGenève, dans des locaux ultramo-dernes qui permettent aux colla-borateurs de travailler dans desconditions sanitaires parfaites, oc-troi de dons à de nombreuses asso-ciations caritatives du canton, ensoutenant tout particulièrementles plus démunis en ces temps dif-ficiles, sont quelques exemples desactivités des commissaires.

A l’occasion du60e anniversaire

de l’Ecole-club àGenève, ils ont étésollicités à faire part de leurs idéesde cours ou de spectacles.

Deux conférenciers sont inter-venus en séance plénière. Le pré-sident de l’administration de laFédération des coopératives Mi-gros, ClaudeHauser, s’est exprimésur la vision et la stratégie du com-merce de détail en Suisse. UrsulaNold, présidente de l’assembléedes délégués, a rappelé le rôle decette instance, modèle de démo-cratie, d’autonomie et de respon-sabilité sociale. Michèle Emch

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PLAISIRS DE FÊTES

Société coopérative Migros Genève

Pour vos plateaux apéritifs

et repas de fin d’année,

nous prenons vos comman-

des dans nos principaux

supermarchés.

Pour Noël jusqu'au

mercredi 23 décembre

avant 12h.

Pour Nouvel An jusqu'au

mercredi 30 décembre

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Page 53: Migros Magazin 52 2009 f GE

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54 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Au secours, j’ai le bluespendant les Fêtes!Alors que la plupart des gens sont en train de décorer leurmaison et préparer les cartes de vœux, d’autres broientdu noir et attendent avec impatience le 3 janvier.Conseils pour éviter cette déprime.

Dans les rues, tout est prêt: lesdécorations scintillent, lesarbres sont richement gar-

nis, les vitrines sont pleines deneige artificielle et de guirlandes.Les gens se bousculent pour déni-cher leurs derniers cadeaux deNoël.

Pendant ce temps, Jessica* restecloîtrée chez elle. Les symptômesannuels qu’elle attendait n’ont pasmanqué de faire leur apparitionmi-novembre: nervosité, angois-ses, idées noires, mauvaise hu-meur… «La période des Fêtes defin d’année est toujours terrible,

Pour nombrede personnes,Noël rimeavec déprime.

Page 55: Migros Magazin 52 2009 f GE

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VIE PRATIQUEMIEUXVIVRE | 55

du doigt, on leur dit qu’ils n’aimentpas leur famille s’ils ne participentpas. Il faut se libérer de ces chaînesimaginaires, ne pas culpabiliser dene pas aimer les fêtes. On n’estobligé de rien», insiste la psycho-logue.

Si Jessica a le moral en berne àl’approche des Fêtes, c’est aussiparce que son père est décédé il ya quelques années. «Ça a casséquelque chose. Avant, on ne se po-sait pas de questions, Noël se pas-sait toujours au même endroit,selon le même schéma. Tout a étéchamboulé et la famille s’est unpeu perdue. Encore aujourd’hui,on recherche une stabilité.»

Lors de la veillée, tout lemondese retrouve et de vieilles rancœursreviennent sur la table. «Lesconflits de famille peuvent êtreréactivés. Des colères, des décep-tions refoulées refont surface»,note Josiane Charmillot. Et mêmesi elles ne sont pas dites, la per-sonne en souffrance les ressentfortement. «On n’est pas fait demorceaux de vie, on réagit par rap-port aux éléments du passé quiressortent.»

Demander de l’aideau besoinMais alors, existe-t-il une solutionmiracle pour éviter le blues deNoël? «S’il revient chaque année,c’est peut-être parce qu’il y a unma-laise plus profond avec la famille.Une consultation peut alors s’avé-rer bénéfique, estime la psycholo-gue. Mais tout ne doit pas être figédans une seule manière de faire.On devrait aussi accepter que pas-ser les Fêtes seul ne signifie pas quepersonne ne nous aime.»

Pour survivre à l’onde de choc,Jessica a inventé une nouvelle mé-thode cette année: «J’ai préparétousmes cadeaux début novembre,lorsqu’il n’y avait encore personnedans les magasins. J’ai dit à ma fa-mille et à celle de mon mari qu’onne fêterait Noël qu’une seule fois,chez moi, le 24 au soir. Et tant pispour ceux qui ne viendront pas, jene veux plus me stresser.»

Depuis peu, son petit garçonde3 ans commence à prendre cons-cience de ce qu’est Noël et se ré-jouit. «Ses yeux pétillent, il se pré-cipite chaque matin sur les portesdu calendrier de l’avent. Je retrouve

entre le stress et les tensions fami-liales. Unmois à l’avance,mamèrem’appelle déjà pour savoir où l’onfêtera et ce que je compte offrir àmon frère!»

Les Noëls de son enfance sontpourtant heureux. Une innocencequi perdure jusqu’à l’âge de 20 ans,lorsqu’elle se rend compte que«Noël,cen’estplussidrôlequ’avant,qu’il y a souvent de grosses engueu-lades familiales et un stress impor-tant, car il faut fêter huit fois.»

Lorsqu’elle dit qu’elle déprime,son entourage réagit négative-ment: «Ils me disent que ce n’estpas le moment de faire mon ca-price, que je dois être heureusepour les autres!»

Comme Jessica, ils sont beau-coupà souffrir durant cette période.Certains spécialistes avancent mê-me le chiffre d’une personne surtrois (sans qu’il y ait d’étude appro-fondie sur le sujet). En cause: sou-ventune solitudepesante, undeuil,un divorce houleux. Mais pas uni-quement: «Les fêtes sont toujoursdes rappels dupassé. Souvent aussi,elles sont ennuyeuses à mourir eton déprime à l’avance», expliqueJosiane Charmillot, psychologuepsychothérapeute FSP à Bienne.

Dans nos contrées occidentales– et dans tous les films –, Noël estLA fête de la famille. On s’y re-trouve autour d’un sapin, alors quedehors il neige à gros flocons, ondiscute, on rit, on s’embrasse.Nullepart, on ne suggère qu’il existe undroit à la tristesse, à la non-enviede célébrer Noël. «On les pointe

Dix conseils pour éviter la déprime1. Vivez Noël pour vous aussi: offrez-vous un cadeau. Pas juste unepâtisserie à la boulangerie du coin, un vrai: un parfum, des bottes,un voyage.2. Pratiquez un sport. Une promenade quotidienne de 30 minutes,du bowling. Si vous préférez rester à la maison, essayez la Wii,courbatures garanties!3. Si la perspective d’être seul durant les Fêtes vous effraie, alleztendre un coup de main aux soupes populaires et passer la soiréeavec les gens qui y seront.4. Bricolez, occupez-vous les mains et l’esprit: des décorations deNoël, un puzzle, une porte à repeindre... feront l’affaire.5. Surtout, ne restez pas seul à ruminer. Appelez un ami, sortezboire un verre. Ne vous isolez pas.6. Vous pouvez tenter les techniques du yoga: asseyez-vousconfortablement en tailleur, fermez les yeux et respirez profondé-ment plusieurs fois de suite, jusqu’à ce que la sensation de calmeintérieur vous envahisse.7. Faites plaisir aux autres, que leurs yeux brillent. Le bonheur estcontagieux.8. Dites-vous que vous n’êtes obligés à rien. Vous n’aimez pas Noël?Ne fêtez pas Noël. Et surtout ne culpabilisez pas!9. Rêvez! Evadez-vous, imaginez-vous sur une île, étendu au soleil,inventez-vous un scénario pour vous échapper quelques heures dela réalité.10. Profitez de l’hiver pour faire revivre tous les souvenirs d’enfance:se rouler dans la neige, luger, faire des bonshommes de neige.

Si ça ne vavraiment pasSi la déprime ne passe pas,vous pouvez en parler. Desassociations se tiennent à votreécoute 24 heures / 24. La MainTendue au 143 répond partéléphone ou par courriel. Pourles jeunes adultes (18-25 ans)ou les jeunes parents, l’associa-tion Telme répond aux ques-tions sur www.telme.ch. LaFédération suisse des psycho-logues a mis des conseils surson site pour savoir si uneconsultation est recommandée:www.psychologie.ch

un peu cette magie. Ma grosse dé-pression des fêtes de fin d’année estpeut-être terminée. C’est sûr, je se-rai toujours nerveuse, mais je melaisse mieux vivre.»

Apprivoiser Noël, c’est peut-être la clé du problème, prendreles choses comme elles viennentet sa famille comme elle est. Carmême si l’agitation dans les rues

commence déjà fin novembre, ilreste onze mois de sérénité. «Acontrario, certaines personnes dé-pressives se sentent plus heureu-ses à Noël, car elles voient plus degens, elles sontmieux entourées»,conclut Josiane Charmillot.

Mélanie HaabPhoto bab.ch

*prénom d’emprunt

Page 56: Migros Magazin 52 2009 f GE

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Lorsque la cuisine sent le pot-au-feu, la pu-rée de pommes de terre, les petits pois ou lerôti, les souvenirs d’enfance refont surface.Aujourd’hui, comme hier, rien n’est meilleurqu’un savoureux menu fraîchement préparépar grand-mère. Pourtant, lorsqu’on essaiede concocter les mets traditionnels commeson aïeule, le résultat est rarement à la hau-teur: le bon livre de recettes ou le temps àconsacrer à la cuisine font défaut. Adieu ju-teux rôti de porc!

La tradition au goût du jourLa cuisine rustique et patriotique est à lamode: jeunes et moins jeunes redécouvrentles spécialités d’une époque oubliée. Leurpréparation, en revanche, est restée com-pliquée pour beaucoup. Qui sait encore mi-tonner une bonne sauce dans les règles del’art? Aujourd’hui, peu de gens ont le tempset l’envie de se plonger dans la préparationde recettes bien helvétiques, de rechercherles ingrédients nécessaires et de les miton-ner longuement. Heureusement, à Migros,les plats de grand-maman sont à portée demain. Rapidement et simplement.

Tous les jours dimancheGrâce à la nouvelle ligne d’Anna’s Best, vosmets préférés de la cuisine de grand-ma-man sont prêts enun tour demain. Il suffit de

réchauffer les menus prêts à l’emploi et deles déguster. Naturellement, tous les plats«Grand-maman» sont préparés d’après desrecettes originales issuesde l’époquede vo-tre aïeule.Anna’s Best. Le temps de vivre.

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Migros Magazine 52, 21 décembre 2009 VIE PRATIQUEMIEUXVIVRE | 57

Papa, et si on reparlait?L’arrivée d’un gendre, d’une belle-fille ou de petits-enfants met parfois à mal les relationsentre parents et enfants. Il est cependant possible de dépasser ces conflits qui s’avèrenthautement utiles pour grandir. Une piste avec la thérapie Imago.

Une mère et sa fille qui ne separlent plus depuis une an-née. Un père qui coupe les

ponts avec ses parents parce qu’ilsn’acceptent pas sa femme: une foisadulte, et a fortiori lorsqu’on de-vient soi-même parent, il arriveque les relations avec ses propresgéniteurs se compliquent, parfoisjusqu’à la rupture. Comment re-nouer le dialogue et retrouver unerelation saine? Rien d’impossiblepour Carla et Carlo Trippi. Afin derestaurer les relations en souffranceentre enfants adultes et parents,ces deux thérapeutes installés àLausanne utilisent un outil géné-ralement employé pour remettreun couple sur pied: la techniqueImago.

Construire un pontentre deux personnes«Cette méthode est très particu-lière et précise pour créer de larelation. Et à partir dumoment oùles personnes sont en relation, lesproblèmes se résolvent», affirmeCarla Trippi. Qui insiste sur la dif-férence entre communiquer etêtre en relation. «On peut fairepasser unmessage sans être en re-lation, qui signifie construire unpont entre les deux personnes,avec les yeux, les oreilles, le cœur,être véritablement présent.» Phy-siquement aussi. Dans ses séances,la thérapie Imago invite ainsi les

Imago et la Maison du coupleFondée par le psychologue américain Harville Hendrix, la thérapierelationnelle Imago propose aux couples d’accueillir conflits et frustra-tions comme autant d’opportunités de croissance pour eux et pourchacun des partenaires. Carlo Trippi et sa femme l’ont développée enSuisse et ont ouvert la Maison du couple, à Lausanne, qui travaille aveccette méthode. Régulièrement, ils organisent aussi des stages parents-enfants. En 2010, la Suisse romande comptera une quarantaine dethérapeutes formés à la technique Imago.Plus d’infos sur: www.imago-therapie.com et www.lamaisonducouple.ch

deux protagonistes à s’asseoir trèsproches l’un de l’autre, face à face.Et Carla Trippi d’évoquer cettemère et sa fille qui, grâce à cet in-tense échange visuel déjà, ont ré-tabli le contact en une rencontre,

pleurant ensemble des larmes deréconciliation.

Encore faut-il que les deux par-ties soient d’accord de faire ce pre-mier pas, de collaborer en accep-tant d’essayer une ou deux séancesde thérapie. Ce qui n’est pas gagnéd’avance quand les deux partenai-res ne se parlent plus ou campentchacun sur ses positions…L’expé-rience fait pourtant dire à la théra-peute qu’en général les parentsacceptent ce genre de demandevenant de leur enfant, parce qu’ilssont rarement heureux quand il ya une rupture. Bien sûr, il y a descas extrêmes où le mieux à fairec’est justement de couper les lienset de faire un travail de distance,explique Carla Trippi. Parce que

les parents toxiques ou destruc-teurs existent, si on parle d’abus,de viols ou de manipulation.

«Les parents sont des person-nages tellement importants. Ils’est passé tant de choses avec euxdepuis notre naissance.» C’estsimple, pour Carla Trippi, tous lesconflits entre parents et enfantsadultes sont reliés à des probléma-tiques vécues dans l’enfance. Com-me des blessures qui sont réacti-vées. Voilà qui expliquerait leurcomplexité, la douleur et toutesles fortes émotions qu’ils entraî-nent. Par exemple, une disputetournant autour du nouveau gen-dre qui fait l’objet de critiques dela part des beaux-parentstire peut-être ses origines

Il existe des outils pour restaurer une relation brisée entre enfant et parent.

Page 58: Migros Magazin 52 2009 f GE

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Migros Magazine 52, 21 décembre 200958 | VIE PRATIQUEMIEUXVIVRE

d’une attitude intrusive queles parents avaient déjà

quand leur fille était petite. Parfois,les grands-parents reproduisentaussi avec leurs petits-enfants descomportements qui fâchaient déjàleurs propres enfants.

«Dans les dialogues spécifiquesque propose la méthode Imago, lesproblèmes d’enfance sont rapide-ment visibles. C’est un outil trèspuissant pour visiter cette périodede vie. Et surtout pour réparer»,assure Carla Trippi. Mettre au jourles blessures du passé, nettoyer laplaie et la panser pour en sortiradulte, et régler ses problèmes entant qu’adultes et non plus en petitenfant de sa maman: tout un pro-gramme qui ne commence en toutcas pas en cherchant un coupable.

Etre avant toutà l’écoute de l’autre«Dans notre démarche, le but n’estpas de savoir qui a tort et qui a rai-son. Chacune des deux personnesen conflit a sa vision. Les deux sontvalables. L’important, c’est d’être àl’écoute de l’autre, même si on n’estpas d’accord. Il y a deux mondes:chacun invite l’autre à visiter le sien,à le comprendre. Et on évolue en-semble: il y a à apprendre des deuxcôtés. On découvre l’homme ou lafemme en face de soi et non plusseulement le parent ou l’enfant.»

Après la visite du passé, la démar-che s’attelle ainsi à la constructionde l’avenir. Avec du concret. «Nousdemandons à chacun de faire quel-que chose que l’autre demande,

pendant un temps limité.» Dugenre «j’aimerais que tu m’appel-les une fois par semaine ou parmois pourme demander commentje vais». Il s’agit souvent de petites

Des services de médiationLorsque le dialogue ne se renoue pas, mais que des petits-en-fants se trouvent par exemple pris entre deux feux, il existe desorganismes spécialisés dans la médiation entre parents, enfantset grands-parents. Ainsi l’Ecole des grands-parents (EGP), àLausanne, travaille à la prévention des ruptures familiales etsoutient les grands-parents en difficulté en proposant notam-ment une permanence téléphonique gratuite «Allô Grands-pa-rents», le lundi de 15 à 17 heures au 021 311 13 39, ou des consul-tations juridiques individuelles destinées exclusivement auxquestions de grands-parents, en particulier sur le droit de visitede leurs petits-enfants.Plus d’infos sur: www.lausannefamille.ch/EGPPlus d’adresses sur: www.lafamily.ch

choses, mais qui produisent degrands effets. «Quand les gens sa-vent faire ce dialogue, ils peuventcontinuer sur le même mode.»

Se demander ce que l’onveut exactement«Passer du reproche à la demande,c’est la clé pour nous», appuieCarla Trippi. Nous sommes en ef-fet tous très doués pour critiqueret reprocher, mais que voulons-nous exactement? Se poser laquestion et y répondre, c’est ga-gner des semaines et des semainesde thérapies.

Et qu’on se rassure tous: nosconflits avec nos parents ne sontpas complètement inutiles. C’estmême ce qui contribue le plus ànous faire grandir! «Il faut aussivoir ce que lemauvais côté des pa-rents apporte!» C’est comme çaque les enfants évoluent, dévelop-pent des capacités particulières(laissé à lui-même, un enfant dé-veloppera par exemple une créati-vité incroyable). Pour Carla Trippiet son mari, les points d’accrochesont autant de possibilités de tra-vail sur soi, d’opportunités de secréer une vie différente de celle denos parents. «Les conflits que nousavons avec nos parents, nos en-fants ou nos conjoints sont nosmaîtres!» Isabelle Kottelat

Photos Getty et Plainpicture

Les retrouvailles entre enfant et parent sont parfois très intenses.

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MOTS FLÉCHÉS | 61Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

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IMPRESSUMMIGROS MagazineConstruirecase postale 1751,8031 ZurichHebdomadaire du capitalà but socialwww.migrosmagazine.ch

Tirage contrôlé:508 186 exemplaires(REMP octobre 2009)Lecteurs: 612 000(REMP, MACH Basic 2009-2)

Direction des publications:Monica GlisentiDirection de Limmatdruck SA:Jean-Pierre PfisterDirecteur des médias Migros:Lorenz Bruegger

Responsable de projets:Ursula KäserRédaction:[email protected]éléphone: 044 447 37 37Fax: 044 447 36 02

Rédacteur en chef:Steve GaspozRédacteur en chef adjoint:Alain Kouo

Département Magazine:Patricia Brambilla,Laurence Caille,Mélanie Haab,Virginie Jobé,Pierre Léderrey,Laurent Nicolet,Alain Portner

Département Actualités Migros:Daniel Sidler (responsable),Pierre Wuthrich (coordinateurpour la Suisse romande),Béatrice Eigenmann, Jonas Hänggi,Florianne Munier,Christoph Petermann,Daniel Sägesser, Michael WestDépartement Shopping & Food:Jacqueline Jane Bartels(responsable), Eveline Schmid(adj.), Heidi Bacchilega,Anna Bürgin, Tina Gut, DoraHorvath, Martin Jenni, FatimaNezirevic, Nicole OchsenbeinAnna-Katharina RisMise en pages:Daniel Eggspühler (responsable),Werner Gämperli (adj.)Layout: Diana Casartelli,

Marlyse Flückiger, Nicole Gut,Bruno Hildbrand,Gabriela Masciadri, Tatiana VergaraPhotolithographie: René Feller,Martin Frank, Reto MainettiPrépresse: Peter Bleichenbacher,Marcel Gerber, Felicitas HeringService photo:Tobias Gysi (responsable),Regula Brodbeck (resp. pour laSuisse romande), Anton J. Erni,Franziska Ming, Susanne Oberli,Olivier Paky, Christina Rohner,Ester Unterfinger, David ZehnderCorrection:Paul-André LoyeInternet:Laurence CailleSecrétariat:Jana Correnti (responsable),

Imelda Catovic, Cony KappelerSylvia SteinerDépartement des éditions:[email protected]éléphone: 044 447 37 70Fax: 044 447 37 34Bernt Maulaz (chef dudépartement), Simone SanerAbonnements:[email protected] Frick (responsable),Téléphone: 044 447 36 36Fax: 044 447 36 24Annonces:[email protected]éléphone: 044 447 37 50Fax: 044 447 37 47Reto Feurer (chef du département),Nicole Costa, Verena De Franco,Silvia Frick, Yves Golaz,

Janine Meyer, Janina Prosperati,Hans Reusser,Patrick Rohner (chef projet média),Eliane Rosenast, Kurt Schmid,Jasmine Steinmann,Nicole ThalmannMarketing:[email protected]éléphone: 044 447 37 70Fax: 044 447 37 34Jrene Shirazi(cheffe du département)Editeur:Fédérationdes coopératives Migros

IMPRIMERIECentre d’impression Edipresse,1030 Bussigny

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Comment participer:Par courrier (courrier A): Migros Magazine,Mots fléchés, CP, 8957 SpreitenbachPar courriel: www.migrosmagazine.ch/motsflechesPar SMS: envoyez MMF puis la solution au numéro 919(Fr. 1.-/SMS )Par téléphone: composez le 0901 567 568 (Fr. 1.-/appel)et communiquez la solution ainsi que votre adressesur le répondeur.Délai: votre carte postale, votre courrier électronique ouvotre appel doit nous parvenir au plus tarddimanche 27 décembre 2009, à 18 heures.

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62 | Migros Magazine 52, 21 décembre 2009

Mathildaet ses angesDepuis une quinzaine d’années, la Fribourgeoise MathildaRaboud crée des anges. Et ses compagnons de vie jouffluset terriens n’ont rien de messagers éthérés.

Partout des anges.Aumilieudujardin, sur le pas de la porte delamaison, accrochéà la façade.

Dans l’atelier, dans l’habitation,ainsi qu’une nuée d’exemplairesdans la caverne d’Ali Baba en at-tente de nouveaux propriétaires.Depuis près d’une quinzaine d’an-nées, la céramiste et sculptriceMa-thilda Raboud donne naissance àdes êtres «censés faire du bien, ap-porter unmessage de bonheur».

Faire des anges: un besoin vitalpourMathildaRaboudqui trouve làunmoyend’exprimer sa fantaisie etsa poésie. C’est dans son enfancequ’a débuté ce compagnonnage.«Ma mère m’a donné le goût de laprière, se souvient-elle. Moi, je neparle pas d’église. Je suis croyante,mais j’avance àmamanière. Les an-ges m’aident à me construire.» Elles’adonne à la céramique «avec unesprit d’enfance» confiant vivre desmoments d’extase dans son travail.

Voilà qui explique pourquoicette femmemenuemalaxe la terrechaque jour depuis une vingtained’années, soulevant parfois des piè-ces très lourdes.Ces pièces en terre,en grès, en porcelaine incarnent laliberté, la bonté et la joie de vivre.Ses créatures sont assez éloignéesde la représentation du bambinjoufflu auxboucles d’or. «Mes angessont terriens, précise Mathilda Ra-boud. Ils ne sont pas éthérés dans leciel.» Bedonnants, l’œil rieur voirecoquin, ils ont parfois un petit côtégrotesque. Ses créations n’enton-nent pas de Gloria. Mais racontentdes histoires. «Je la commence etcelui qui achète la pièce la pour-suit.» Elles se déroulent jusqu’enAutriche, au Canada et aux Etats-

Unis. «L’art doit surprendre, fairedu bien, ajoute-t-elle. Il faut qu’il yait de la magie.»

Cette persévérance teintéed’audace et de malice a valu à Ma-thilda Raboud le Prix du Créa d’OràGenève en2003et le premier prixdu 13e concours fribourgeois d’artpopulaire en 2008.Mais davantagequegagner,MathildaRaboudconsi-dère que l’important est de partici-per à des concours et d’échangeravec les autres artistes.

Toute l’année, les anges accom-pagnent l’artiste. Pas seulement àl’approche de Noël. Cette fête évo-quepour elle le plus beau cadeaudesa vie: sa fille. Laurence Caille

Photos Mathieu Rod

Sur internet: www.ventre-a-terre.ch

Mathilda Raboud,céramiste et sculptrice

Naissance: 14 avril 1969.Etat civil: célibataire, maman d’une fillede 16 ans.Signe particulier: je suis passionnée parla vie. J’aime découvrir le côté positif deschoses. Je me fais souvent du bien,je suis assez égoïste.Elle aime: manger, dormir, vivre, marcher,le respect, la joie, l’amour, la méditation.Elle n’aime pas: le gaspillage, l’injustice,le manque de tolérance.Un grand rêve: travailler le plus longtempspossible. La création me fait vivre.

Carte d’identité

Macé

C

MONANGEPRÉFÉRÉJe l’appelle «Monange». Il tient une

corde, maisce n’est pas

pour me pendre(rires)… On peut

rencontrer degrandes

difficultés. Je luidemande dem’élever au-

dessus de la terrepour voir les

problèmes sousun autre angle.

MES PASSIONS«La spiritualité et la terre sont

mes deux passions que je réunisgrâce aux anges.» Son

attachement à la terre, cette fillede paysans l’exprime

notamment à travers cet angeplanté au milieu du jardin.

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RÉUSSITEMATHILDARABOUD | 63

MON LIVREJ’aime les séries policières, j’aibeaucoup apprécié les «FrèresKaramazov» de Dostoïevski. Je meretrouve dans les états d’âme, çame fait du bien. Je me replongeaussi volontiers dans les contessoufis. «Maktub» de Paulo Coelhoest un livre dans lequel je piochevolontiers. Il peut faire du bien àplein de gens en ouvrant au hasardet lisant une des courtes histoires.

MON ATELIERC’est un endroit de création, où je peux m’exprimer, créer,travailler les matières sans avoir peur de salir. J’y suistranquille. Mon atelier est un lieu d’ouverture et de rencontres.

MON PLAISIRESSENTIELCe compagnon incarnele repos nécessaire àavancer pour être contentdans la vie, c’est essentiel.Je ne supporte pas lasuractivité.

MON LIEUPRÉFÉRÉ

J’aime voyager, mais monlieu préféré, c’est chez

moi. Son bonheur, on se leconstruit où l’on est. J’ai

souvent voulu partir. Maisfinalement, où j’ai souffertmille morts, j’ai aussi vécumille joies. C’est un endroit

qui m’a tout le tempspermis de me ressourcer.

Cette ferme m’a délivrédes trésors.

Page 64: Migros Magazin 52 2009 f GE

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