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Brown / Dieu malgr lui !

DIEU MALGR LUI !Une feuille de route de la guide et de lgarement au sein des Religions Abrahamiques

Par Dr. Laurence B. Brown, MD.Traduit de langlais par Suzanne Charest, Faissal T. Bakkali

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Toutes les citations des Ecritures, sauf indication contraire, sont extraites de la Nouvelle Version du Roi James, Copyright 1982 de Thomas Nelson, Inc. Utilises avec leur permission. Tous droits rservs.

Les citations des Ecritures indiques dans ce texte "NVSR" sont prises de la Nouvelle Version Standard Rvise de la Bible (New Revised Standard Version Bible), Copyright 1989 par la Division de l'Education Chrtienne du Conseil National des Eglises du Christ aux Etats Unis. Tous droits rservs.

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AuxAmoureux de la Vrit AuxAmis de l'enqute libre A ceux qui osent, qui, face aux institutions ecclsiastiques, aux dnonciations orthodoxes, et aux Chrtiens tides qui servent leur temps, professent ouvertement ce qu'ils croient tre vrai, Ce volume est ddi

Ddicace par l'Editeur de: An Enquiry into The Opinions of the Christian Writers of The Three First Centuries Concerning the Person of Jesus Christ, Par Gilbert Wakefield, A., 1824

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Prire de la Paix de St-Franois

Seigneur, fates de moi un instrument de votre paix; O se trouve la haine, laissez-moi semer l'amour; O se trouvent des blessures, le pardon; O se trouve le doute, la foi; O se trouvent les tnbres, la lumire; Et o se trouve la tristesse, la joie. Accordez que je puisse non pas tant rechercher d'tre consol que de consoler; D'tre compris que de comprendre; D'tre aim que d'aimer; Car c'est en donnant que nous recevons; C'est en pardonnant que nous sommes pardonns; Et c'est en mourant que nous sommes ns la vie ternelle.

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Table des matiresNotes sur les Sources Scripturales et les Traductions Introduction Premire Partie Monothisme 1. Judasme 2. Christianisme 3. Islam Premire partie 4. Islam Seconde partie Second Partie - Comprendre et approcher Dieu 1. Le Nom de Dieu 2. Le Nom de Dieu et le Pluriel Royal 3. La comprhension de Dieu Troisime Partie Diffrences Doctrinales 1. Unitariens contre Trinitaires 2. Jsus Christ 3. La Parole de Dieu 4. Le Messie (Le Christ) 5. Une naissance vierge 6. Jsus engendr? 7. Jsus Christ Fils de Dieu? 8. La Trinit. 9. Divinit de Jsus? Une enqute 10. Divinit de Jsus? La Preuve 11. Le Saint-Esprit 12. La Crucifixion 13. Agneau de Dieu 14. Le Pch originel 15. Expiation 16. Le Retour de Jsus Quatrime Partie Livres de l'Ecriture 1. L'Ancien Testament 2. Le Nouveau Testament 3. Inconsistances dans le Nouveau Testament Premire Partie 4. Inconsistances dans le Nouveau Testament Seconde Partie 5. Problmes dans le Canon du Nouveau Testament 6. L'Ancien Testament rencontre le Nouveau Testament rencontre le Saint Coran Conclusion Appendice: Mthodologie des Hadiths Bibliographie.-5-

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Notes finales

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Notes sur les Sources des Ecritures et les traductions Les citations bibliques dans l'ouvrage suivant, sauf indication contraire, sont prises de la Nouvelle Version du Roi James. La raison pour laquelle cette version de la Bible a t choisie nest pas lie au degr de fidlit de ce texte, qui est contestable, mais plutt sa popularit. Dans les pays anglophones, l'dition 1611 de la Version de King James est la traduction la plus largement rpandue de la Bible. La Nouvelle Version de King James (NVKJ) fut dveloppe dans le but de rendre la traduction de 1611 plus accessible aux lecteurs modernes, en se dbarrassant des "thees" et "thous" (forme ancienne des mots Vous en Anglais). Malheureusement, peu d'effort a t fait pour rconcilier les diffrences entre la Version 1611 de King James et les codex Sinaiticus et Vaticanus, dcouverts deux sicles plus tard, et qui contenaient les manuscrits du Testament les plus fiables connus ce jour. Maintenant qu'ils sont disponibles, on peut raisonnablement s'attendre voir leur influence sur les traductions plus modernes; mais ce n'est pas le cas pour la Nouvelle Version de King James qui retient des vers et des passages en conflit avec les manuscrits les plus anciens et parmi les plus respects du Nouveau Testament. Ainsi, tandis que ce livre cite principalement la Nouvelle Version de King James, afin de satisfaire la majorit protestante de la Chrtient Occidentale, une version complmentaire est utilise quand une plus grande prcision scholastique est requise. La Nouvelle Version Standard Rvise (NVSR) comble cette lacune. Comme son prdcesseur, la Version Standard Rvise, la NVSR est une collaboration cumnique, reflte dans ses trois ditions spares, protestante, catholique romaine et orthodoxe orientale. En outre, la NVSR offre un avantage plus important car elle reflte une rudition jusqu'ici indisponible. Au-7-

Tu et

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fait, les Rouleaux de la Mer Morte venaient peine dtre dpoussirs, quand la traduction de la Version Standard Rvise (VSR) de l'Ancien Testament fut publie pour la premire fois en 1946. Pour ces raisons, la NVSR a en pratique remplace la Version Standard Rvise, et jouit de lacceptation la plus large parmi toutes les traductions de la Bible. Dans ldition originale de ce livre, en anglais, les citations de "La Bibliographie Mondiale des Traductions des Sens du Glorieux Coran" World Bibliography of Translations of the Meanings of the Holy Qur'an (TMQ) sauf indication contraire, sont prises de l'uvre d'Abdullah Yusuf Ali "Le Glorieux Coran: Traduction et Commentaire" The Holy Qur'an: Translation and Commentary. Quand une traduction plus littrale est requise, celle de "Saheeh International" ou de Muhammad Al-Hilali et Muhammad Khan (i.e., The Noble Qur'an) sont utilises. La version franaise a fait appel deux sources pour la traduction des sens du Saint Coran (TSC): Essentiellement, Essai d'interprtation du Coran inimitable, Traduction par D. Masson revue par Dr. Sobhi El-Saleh, Dar Al kitab Allubnani, B. P. 3176, Beyrouth, Liban, 1980; et de faon complmentaire: Rpublique Arabe d'Egypte Ministre des Waqfs Conseil Suprieur des affaires islamiques: L'Exgse du Coran, Traduction Franaise Par: Dr. Rokeya Gabr, Professeur l'Universit Al Azhar; et Dr. Achira Kamel, Professeur l'Universit Ain-Chams; Rvision islamique par Dr. Ahmad Al Bessaty, Professeur Al Azhar; Prface par le Professeur Dr. Mahmoud Hamdi Zaqzouq, Ministre des Waqfs; 2me dition, Le Caire, 1428 H, 2007 A.D. ceux qui contestent l'emploi de traductions multiples, il faut dire qu'aucune langue, et plus spcialement une langue aussi complexe que l'Arabe, ne peut tre traduite avec une complte prcision. Comme orientaliste et traducteur, Alfred Guillaume crivit: "Le Coran est un des classiques mondiaux

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qui ne peut tre traduit sans une grave perte."1 Cette opinion est rpercute par A.J. Arberry, traducteur et auteur du livre: Le Coran Interprt (The Koran Interpreted) comme suit: "J'ai concd la pertinence du point de vue musulman orthodoxe . Le Coran est intraduisible."2 Do la ncessit de traductions multiples, car nulle traduction particulire, et d'autres diraient nulle collection de traductions, ne peut convenablement transmettre le sens de l'original.

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Guillaume, Alfred. 1990. Islam. Penguin Books. pp. 7374 Arberry, A. J. 1996. The Koran Interpreted. A Touchstone book: Simon & Schuster. Preface, p. 24.

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Introduction

"O devrais-je commencer, s'il vous plait, Votre Majest?" demanda-t-il? "Commence au dbut", dit gravement Le Roi, "et continue jusqu' la fin: Puis arrte-toi".

Lewis Carroll, Alice's Adventures in Wonderland(Les Aventures d'Alice au Pays Enchant).

Les dcennies rcentes ont t tmoin d'un grand changement englobant toute la socit, concernant les valeurs par lesquelles sont juges les notions de vrit et de qualit. Dans leurs logements et sur les lieux de travail, dans les centres communautaires et htels de ville, nos anctres discutaient des sujets de profondeur et d'importance, des questions cruciales telles que lthique politique, les avantages sociaux ou les limites pratiques de la science, des lois et de la religion. Faites un saut en avant jusqu'au monde moderne, et les conversations typiques daujourdhui visent les relations, l'argent, les sports et le divertissement. Tandis que les gnrations prcdentes passaient les soires dans des cercles d'entretien, d'analyse et d'change intellectuels, la plupart des citoyens d'aujourd'hui s'assujettissent des heures entires de lavage du cerveau par les mdias au moyen de ce matre de l'hypnotisme, le "boob tube", autrement dit la tlvision. Les rsultats en sont visibles dans tous les aspects de la vie moderne. Ainsi, l'art de vendre dpend moins sur l'analyse factuelle que sur la prsentation stylise. Les postes politiques ne sont plus gagns et perdus sur base des qualits de leader, de la conscience sociale et de l'exemple moral, mais

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sur des photos opportunes et des expressions rsonantes. Les nouvelles, aussi bien locales quinternationales, sont "retournes" pour satisfaire les agendas sociaux et politiques du moment plutt que pour transmettre les vnements tels que rellement arrivs. De nos jours, le public gnral est moins dpendant de faits que dinfluences de ruses motionnelles, mme fausses. Ceci est particulirement vrai dans le domaine de la religion, o les croyances de milliards de personnes ont t plus influences par les mdias que par leur propre Ecriture. L'image de Mose prsente dans le film danimation Le Prince d'Egypte, a remplac l'image mentale des gnrations prcdentes, figurant Charlton Heston dans Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille. Cependant les deux films prsentent un Mose Hollywoodien, avec des talents oratoires dynamiques, ignorant l'valuation propre du prophte ce sujet: "O! Seigneur, je ne suis pas un homme qui a la parole facile, ni avant ni depuis que Tu a adress la Parole Ton serviteur; car j'ai la bouche et la langue embarrasses." (Exode 4: 10). De mme, des reprsentations rcentes de Jsus Christ ont corrompu les imaginations, avec des images couvrant le spectre allant du rock opra Jsus Christ Superstar aux propos hrtiques suivant lesquels ce glorieux messager de Dieu ayant pous Marie-Madeleine. Se dgageant de ce tourbillon de tendances gnrationnelles, plusieurs religions ont merg avec une nouvelle vise celle du style et de l'attraction motionnelle, enterrant l'analyse rationnelle et la discussion thologique sous une avalanche de slogans populariss et de dogmes de marque. De cette manire, curs et mes sont en train d'tre sduits plus par l'art de vendre que par la vrit. Mais tel n'est pas le sujet de ce livre. De toute poque, il y a toujours eu des individus honorables qui refusaient de baser les croyances religieuses sur des fondations aussi fragiles que les lubies des autres, les engouements des pairs, les traditions familiales, ou-11-

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mme les convictions dun clerg apparemment pieux et sincre. Ces individus, avec une faim inne pour la vrit, traversent hardiment les courants de la convention culturelle. Ils exigent des rponses des questions bien poses et cherchent comprendre l'histoire de la rvlation et de l'homme. Et tel est le sujet de ce livre Les questions, l'histoire, la rvlation, mais surtout, les rponses. Ceci est le premier de deux livres dsigns analyser la fondation scripturale des trois fois abrahamiques: Le Judasme, Le Christianisme et L'Islam. Ce faisant, nous esprons dcouvrir les maillons valides dans la chane de la rvlation, et diffrencier la vrit de la guidance de Dieu des faussets de la corruption humaine. La mthodologie dresse dans ce livre et les conclusions auxquelles aboutit notre rflexion, sont bases sur des recherches rudites respectes ainsi que sur le bon sens. Concernant la mthodologie, il n'y d'autre moyen que de secouer les arbres d'o les diffrentes Fois prtendent cueillir les fruits de la connaissance sacre, pour voir ce qui en ressort. L'analyse de la fondation des doctrines chrtiennes est devenue trs populaire rcemment, et plusieurs savants respects ont dcouvert qu'une grande partie du canon chrtien est drive de sources non bibliques. Mais le choc vritable, est que plusieurs de ces sources non bibliques contredisent en ralit les enseignements de Jsus Christ. Par exemple, nulle part dans les manuscrits fondateurs du Nouveau Testament, Jsus Christ fait-il mention de lui-mme comme Fils de Dieu. Il s'identifie luimme comme Fils de l'Homme quatre-vingt-huit fois, mais pas une seule fois comme le Fils de Dieu. De mme, Jsus n'adopte pas la Trinit. Par contre, dans trois passages distincts, il enseigne l'exact oppos, dfinissant Dieu comme Un (One) jamais comme une Trinit. Ici donc, nous avons deux lments essentiels de la foi chrtienne. Le premier lment concerne la nature de Jsus, et le second lment, la nature du

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Crateur. Dans les deux cas, le dogme trinitaire a t drive, non pas du rapport de ce que Jsus a dit ou enseign, mais de ce que les autres ont enseign. Le conflit ne pouvait tre plus vident. Jsus a enseign qu'il tait Fils de l'Homme; d'autres ont enseign qu'il tait Fils de Dieu. Jsus a enseign que Dieu est Un (One); d'autres ont enseign que Dieu est troisdansun. Etait-il possible que les enseignements soient plus opposs? Et devrions nous nous en soucier? Aprs tout, Jsus est mort pour nos pchs. Ou quelqu'un l'a dit. Quelqu'un, c'est--dire, toujours pas Jsus. Il n'a pas dit une telle chose. Alors, existe-t-il un problme ici? Et devrions-nous l'investiguer? Seulement si nous considrons que l'objectif de la rvlation est de rvler, de clarifier. Car si tel est le but, nous devons supposer que Dieu a rvl la vrit, et Jsus a communiqu la vrit, mais quelque part dans la chane de communication, ce messagel est devenu confus. Autrement, comment pouvons-nous expliquer le fait que les enseignements de Jsus ne peuvent soutenir, et en plusieurs cas effectivement contredisent, la doctrine de base de la croyance chrtienne? Hmm. Peut-tre bien quil vaut la peine dinvestiguer la question. Peut-tre les Chrtiens ne devraient point tre surpris de dcouvrir que Mose et Jsus ont enseign les mmes choses. Aprs tout, les Chrtiens prtendent que tous deux ont reu la rvlation de la mme source. Maintenant, l'ide que Dieu a chang d'un jour l'autre, du Dieu courrouc de l'Ancien Testament au Dieu clment du Nouveau Testament, disperse fort bien propos les inconsistances entre les deux rvlations. Mais tout le monde n'accepte pas cette explication, ceux des Chrtiens qui considrent Dieu comme parfait et ne changeant jamais, devraient tre plus surpris de trouver des diffrences plutt que des principes communs dans les enseignements de Mose et de Jsus. Aprs tout, Jsus tait un rabbin qui a vcu et enseign la mme Loi de l'Ancien

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Testament que Mose tait charg de communiquer. "Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophtes;" dit Jsus dans Matthieu 5:17. "Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir." Ainsi, une question importante se pose. Si les enseignements scripturaux communs Mose et Jsus suggrent une continuit dans la rvlation de l'Ancien au Nouveau Testament, que devrions-nous dduire des enseignements scripturaux communs Mose, Jsus et Muhammad, le prophte de l'Islam? Si ce n'est par rvlation, comment Muhammad a-t-il si prcisment communiqu les vrais enseignements de Mose et Jsus? Il n'est pas tonnant que les chrtiens crient au plagiat. Cependant, comme discut dans le second livre de cette srie, l'vidence historique semble rfuter cette possibilit. Le Nouveau Testament n'a t traduit en Arabe que des sicles aprs le dcs de Muhammad, et les traditions orales qui circulaient parmi les chrtiens arabes durant la priode de sa vie taient considres hrtiques par l'orthodoxie chrtienne. Et pourtant le Saint Coran ne communique pas la notion hrtique concernant Jsus, mais la vrit telle que nous la connaissons. Ainsi la question se pose toujours: Si ce n'est par rvlation, comment Muhammad a-t-il pu communiquer les enseignements vritables de Mose et Jsus? Cette question exige une analyse et c'est cette analyse qui forme l'essence mme du rejeton de ce livre: "Difi" (God'ed). Le philosophe et thologien du onzime sicle, St. Anselme de Canterbury a propos dans son Proslogium: "Je ne cherche pas comprendre afin de croire, mais je crois pour comprendre." La proposition du prsent auteur est qu'une telle dclaration est presque aussi comprhensible que de dire: "J'ai d goter le sandwich avant de pouvoir le choisir." Le vritable ordre des priorits devrait tre prcisment le contraire. Logiquement, la croyance suit la comprhension et non pas le contraire. La plupart des gens exigent une-14-

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explication suffisante afin de nourrir l'embryon d'une proposition jusqu'au stage d'une conclusion dfinie avant de l'adopter. Les humains sont diviss. Certains sont esclaves de leurs motions, en phase avec le commentaire ironique de Benjamin Franklin, "La faon de voir par la foi est de fermer l'il de la raison." D'autres exigent des explications logiques et des conclusions rationnelles, se rangeant du ct du commentaire de William Adams: "La foi est la continuation de la raison." De tels individus s'attendent trouver la vrit de Dieu dans l'union du bon sens, de l'analyse scripturale et de la comprhension inne du Crateur. Je me compte parmi ce dernier groupe, et telle est mon approche dans ces livres. Enfin, le problme avec les uvres intensment rfrences telles que la prsente, est que le lecteur ne sait pas toujours sil vaut vraiment la peine de tourner les pages pour lire les notes annexes. Pour rsoudre ce problme, les notes finales contenant un texte explicatif sont dnotes par le nombre de la note finale suivi par (NE), comme suit:36(NE)

qui signifie, "Note finale numro

36: Note Explicative." Les numros des notes finales sans la dnotation(NE) contiennent des informations purement bibliographiques.

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Premire partie: Monothisme

Les hommes mprisent la religion. Ils la hassent et craignent qu'elle soit vraie.

Blaise Pascal, Penses.

Judasme, Christianisme et Islam constituent les trois Fois Abrahamiques. Malgr leur nom familier, Judasme et Christianisme, de faon surprenante, s'avrent difficiles dfinir. Mais les dfinir, il le faut si nous voulons procder une analyse de quelque importance. L'Islam est la moins comprise et la plus calomnie des Fois Abrahamiques dans la civilisation occidentale, mais elle est relativement facile dfinir, une fois dbarrasse de son image mystique et ngative. Les pages suivantes tablissent donc les fondations de ces livres, en mettant au clair l'essence de ces trois Fois Abrahamiques.

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1 Judasme

La Fondation de toutes les fondations, le pilier supportant toutes les sagesses, est la reconnaissance de la ralit de Dieu.

Mamonide

Le terme Juif provient l'origine d'une dfinition ethnique des descendants de la tribu de Juda ; tandis que Judasme est une contraction de Juda-isme. Le Judasme orthodoxe dfinit un Juif comme celui qui est n d'une mre juive ou celui qui, indpendamment de sa ligne, s'est converti la foi judaque. Les mouvements plus libraux du Judasme (e.g, la Rforme) renient la ncessit de la descendance maternelle, et suggrent qu'un enfant n d'un pre Juif est galement considr un Juif, s'il est lev de faon juive. Bien que les dfinitions modernes varient, la plupart incluent, implicitement ou explicitement, l'adhrence la Loi de Mose (loi dite mosaque), telle qu'exprime dans la Torah et le Talmud. Pourtant historiquement, mme ce point-l ne faisait pas lunanimit, car les Sadducens croyaient que seule l'observation de la loi crite et des prophtes tait obligatoire, et ils rejetaient le Talmud. Les diffrences idologiques sparent entre les mouvements orthodoxe, conservateur, rformiste et reconstructioniste, qui tous possdent des subdivisions sectaires plus petites. Les origines gographiques distinguent les Spharades ou Sefardim (de l'Espagne) des Ashknazes ou Ashkenazi (d Europe Centrale et Europe de lEst); les diffrences religieuses et politiques divisent les Sionistes des non-Sionistes (tels les Juifs de la Neturei Karta) les-17-

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Juifs Hassidiques sont dissocis des non Hassidiques (connus aussi sous le nom de Misnagdimes ou "adversaires") base de leurs pratiques, leur dvotion envers un leader dynastique (connu comme un rebbe). Bien qu'ils se considrent une nation, les Juifs d'aujourd'hui ne sont pas unis base de culture ou d'ethnicit ; ils ne forment pas une race au sens gntique du mot et ne sont pas unanimment d'accord sur une mme croyance. Cependant, les principes les plus largement accepts de la foi juive sont probablement ceux qui furent dfinis par le rabbi du XIIe, sicle Mosh ben Maimon (Mamonide), il est bien connu pour ses Treize Principes de la Foi Juive: 1. Dieu est le Crateur et le Rgisseur de toutes choses. 2. Dieu est lUn et Unique. 3. Dieu est incorporel et rien n'est mme de Lui tre semblable ou de Lgaler. 4. Dieu est ternel. 5. La prire doit s'adresser seulement Dieu. 6. Les paroles des prophtes sont vraies. 7. Mose tait le plus grand des prophtes. 8. La Torah Ecrite (i.e, le Pentateuque, les cinq premiers livres de l'Ancien Testament) et la Torah Orale (les enseignements maintenant codifis dans la Mishna et le Talmud) ont t donnes Mose. 9. La Torah ne sera jamais change, et il n'y aura jamais d'autre donne par Dieu. 10. 11. 12. 13. Dieu connat les penses et les actions des hommes. Dieu rcompensera les bons et punira les mchants. Le Messie viendra. Les morts seront ressuscits.

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D'autres dfinitions de la croyance juive existent, mais en gnral les variations sont mineures et, dans le cadre de ce livre, la liste susmentionne est considre comme le modle le plus reprsentatif.

2 Christianisme

Mme si vous tes sur la bonne voie, vous serez crass si vous ne faites que rester l.

Will Rogers

Si le terme Juif est difficile dfinir, le terme Chrtien est encore plus farci de problmes. Un des obstacles, c'est que les premiers Chrtiens se considraient Juifs, tel que reconnu dans le texte suivant: "Les Chrtiens ne pensaient pas initialement euxmmes comme tant spars du peuple Juif, bien que Jsus avait eu de svres choses dire concernant les Pharisiens. (Mais de mme a fait le Talmud)."3 Initialement, les Juifs sont entrs euxmmes en conflit propos de l'acceptation de Jsus Christ comme prophte. Par la suite, un flot rgulier d'volution doctrinale a rod une gante crevasse entre les Juifs ancrs et la nouvelle secte de Juifs-chretiens. Cependant les deux groupes se considraient Juifs. Il est notoire que Jsus ne s'est jamais identifi lui-mme comme Chrtien et n'a jamais proclam avoir tabli le Christianisme sur Terre. En fait, bien que le mot Chrtien soit cit trois fois dans la Bible (Actes 11:26 ;Actes 26:28 ;

3

Mc Manners, John (Editor), 1990.The Oxford Illustrated History of Christianity. Oxford University Press.

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Peter 4 :16), pas un de ces versets n'utilise l'insigne Chrtien dans un contexte marquant l'autorit de Jsus ou de Dieu.4 Encore plus significatif, il n'y a aucun rapport indiquant que le mot Chrtien ait jamais t mis des lvres de Jsus. Nous lisons dans les Actes 11:26 que> - ce qui veut dire que le terme Chrtien fut appliqu pour la premire fois aux disciples par des incroyants envers l'an 43 EC.5(NE Note explicative, commeoppose une rfrence biblique)

Ce n'tait pas un terme poli. Contrairement la croyance populaire, il apparat que le terme Chrtien a t construit avec une ide de mpris. Les noncroyants dnommaient les partisans du Christ "Chrtien" un nom rpugnant pour les croyants qui s'identifiaient comme Juifs, suivant la voie du dernier venu dans la ligne des prophtes Juifs. Et pourtant, cette mme insigne est actuellement affiche firement malgr le fait que, "Ce n'est pas la dsignation habituelle du Nouveau Testament qui utilise plus gnralement des termes tels que: Frres (Actes 1:16) croyants (Actes 2:44) saints (Actes 9:32) et disciples (Actes 11:26)."6 En outre, concernant le terme Chrtien, "Il parait avoir t plus vastement utilis par les paens, et selon Tacite, il tait dj de commun usage au temps de la perscution nronienne (Annales, 15.44)."7 En d'autres mots, le terme Chrtien tait une dnomination pjorative impose aux croyants par leurs ennemis. Et pourtant, le terme a rsist au temps et avec l'humilit chrtienne typique, a t finalement accept.

4 5

Achtemeier, Paul J. (General Editor). Haper's Bible Dictionary, 1985. New York:Harper and Row, p 163. (NE) L'abrviation EC, signifiant "Ere commune " ou "Ere Chrtienne"a largement remplac AD dans la littrature scholastique moderne car AD ( Anno Domini," l'anne de notre seigneur") n'arrive pas accommoder les fois non- Chrtiennes. 6 Meagher Paul Kevin OP,S.T.M., Thomas C. O'Brien, Sister Consuelo, Maria Aherne, SSJ (editors)1979. Encyclopedic Dictionary of religion. Philadelphia: corpus publications, vol. , p.741. 7 Meagher, Paul Kevin et al. Vol. p.741.

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La seconde difficult avec le mot Chrtien est celle de la dfinition. Si nous appliquons le terme ceux qui affirment la nature prophtique de Jsus Christ, alors les Musulmans auraient droit linclusion, vu que la religion islamique exige croyance en Jsus Christ comme un lment de foi. Bien sr, la conception islamique de Jsus diffre de celle de la majorit trinitaire de ceux qui s'identifieraient comme Chrtiens. Cependant, plusieurs croyances islamiques sont remarquablement proches de celles de la Chrtient Unitarienne8(NE) classique. Si nous appliquons la dnomination de Chrtien ceux qui suivent les enseignements de Jsus, nous nous heurtons une difficult semblable, car les Musulmans proclament suivre les enseignements de Jsus plus fidlement que les Chrtiens. Cette proclamation lance un srieux dfi la face de la Chrtient, mais est elle exprime avec sincrit et fermet et mrite d'tre examine. Devrionsnous associer l'insigne de la Chrtient avec les doctrines du pch originel, la divinit de Jsus, la Trinit, la crucifixion et l'expiation? Ce serait logique, mais voil le problme: Bien que ces doctrines dfinissent des diffrences de croyance entre la Chrtient Trinitaire et lIslam, elles dfinissent aussi des diffrences de croyance entre les diverses sectes de la Chrtient. La Trinit nest pas accepte par tous les Chrtiens, et plusieurs renient la prtendue divinit de Jsus. Mme les doctrines de pch originel, de la

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Depuis le milieu du dix-neuvime sicle,certains ont considr l'Unitarienisme comme synonyme d'Universalisme, malgr leurs thologies spares et distinctes.L'union de l'Eglise Universaliste d' Amrique avec L'Association Unitarienne Amricaine en 1961, pour former l 'Association Universaliste Unitarienne, n'a point servi allger ce malentendu. Cependant,bien que la plupart des Universalistes pourraient tre Unitariens, l'oppos n'est certainement pas le cas, car le concepte universaliste du salut de toutes les mes est contraire la croyance de la Chrtient Unitarienne qui enseigne que le salut est conditionn par une foi et une pratique correctes, selon les enseignements de Jsus.Peut tre pour cette raison combine avec la diversit des croyances universalistes, l'Eglise Universaliste n'a pas russi formuler une dclaration de foi accepte par tous ses affilis.En outre, la thologie universaliste est plus profonfment base sur la philosophie que sur les Ecritures, ce qui explique cette dsunion. Dans le contexte que nous adopterons dans ce livre, la > indique la thologie unitarienne classique, fonde sur les Ecritures et unifie dans l'affirmation d'une unit divine. L'Universalisme ne doit d'aucune faon, tre dduit de la mention de l'Unitarienisme dans ce livre et ne sera plus abord dans cet ouvrage.

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crucifixion et de l'expiation ne font pas consensus au sein du monde fractur de la Chrtient. Les sousgroupes de la Chrtient ont canonis des croyances largement dsaccordes, mais pas une seule dfinition n'a jamais fait lobjet dune acceptation unanime. Ainsi, le monde de la Chrtient a t divis depuis le temps de Jsus. La chronique historique dmontre une priode initiale de deux cent ans durant laquelle les disciples et leurs suivants se sont dtachs de Paul et de sa thologie divergente. Cette premire priode est cruciale pour comprendre le christianisme car raisonnablement, on peut s'attendre ce que la puret de la Christologie (les doctrines du Christ) et de la croyance chrtienne ait t reprsente de la meilleure faon parmi ceux qui ont t les plus proches des enseignements de Jsus. Cependant, notre connaissance de cette priode est vague, avec malheureusement trop peu d'informations vrifiables nous ayant parvenu ce jour. Ce qui est clair, c'est que les opinions ont beaucoup diverg. Quelques uns des premiers Chrtiens croyaient que Dieu manifestait son message sur Terre travers l'incarnation. Certains croyaient que le message tait communiqu par transmission directe et interprtation du prophte lui mme. Dautres parlrent d'une illumination spirituelle, comme proclame par Paul. Certains ont suivi la Loi de l'Ancien Testament enseigne par Jsus; d'autres ont rfut les lois en faveur de la "Justification par la Foi" de Paul. D'autres (comme Paul) voyaient que la loi devrait tre interprte d'une manire allgorique. Savoir si les Aptres ont jamais t d'accord sur une croyance nest pas clair. Ce qui est connu sous le nom de Credo des Aptres n'est pas, en fait, le credo des Aptres mais plutt une formule baptismale qui a volu au cours d'une priode indfinie. L'Encyclopaedia Britannica cite que Le Credo des Aptres n'a achev sa forme prsente que beaucoup plus tard; mais quand

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exactement est sujet controverse.9 Alors combien "plus tard" signifie-t-il "beaucoup plus tard"? Selon Ehrman, Le Credo des Aptres tait driv de formules de croyance conues au quatrime sicle.10 Ce qui porte son origine, au plus tt, trois cent ans compter du temps des Aptres, et plusieurs diraient considrablement plus tard. Tout comme les comprhensions diffrentes de la Christologie ont volus au cours des sicles, de mme les croyances (le credo) de la Chrtient sont demeures en dbat jusqu'au jour prsent. Certains cherchent des rponses dans le Nouveau Testament et les documents chrtiens prcoces; d'autres doutent de l'intgrit du Nouveau Testament de prime abord une discussion dferre aux derniers chapitres de ce livre. De ces origines troubles, le IIIe sicle a vu les coles unitariennes, nombreuses et varies, tomber en conflit avec la formule trinitaire, nouvellement conue. Ce conflit escalada un sommet quand lEmpereur Constantin chercha unir son empire sous une seule thologie chrtienne, et convoqua le Concile de Nice, le Premier Concile cumnique, en 325 EC. Convoqu pour traiter de la thologie unitarienne de Arius, un prominent prtre dAlexandrie, il fut suivi par sept conciles cumniques dans une squence bien espace au cours des six sicles suivants. Puis encore treize conciles (considrs cumniques par l'Eglise Catholique Romaine, mais non pas par l'Eglise Orthodoxe) suivirent, le plus rcent tant le Second Concile du Vatican en 1962-65, portant le total vingt et un conciles. Et cependant, le dbat continue faire rage sur des questions qui n'ont pas russi gagner une acceptation unanime. Ainsi, la thologie trinitaire n'a pas seulement t en dsaccord avec la thologie unitarienne pour les deux derniers millenia mais a aussi provoqu un dbat contentieux parmi ses propres constituants. Historiquement, les plus9

10

Encyclopaedia Britannica, 1994 1998 CD Rom. Ehrman, Bart D.2003, Last Christianities, Oxford University Press, p.260 -note finale N. 1 Chapitre 1.

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grands bouleversements prirent la forme d'une thosophie gnostique, le schisme entre les glises Orthodoxe Orientale et Catholique Romaine, et plus tard encore, l'ruption de la Rforme au XVIe sicle. Des graines mtaphysiques plantes par Martin Luther, John Calvin, les Anabaptistes et les rformateurs anglicans, une myriade de thologies s'est dveloppe, persistant jusqu' ce jour travers une telle plthore de sectes, qu'elle ncessiterait des encyclopdies religieuses pour en cataloguer les variantes. Avec une diversit aussi gigantesque, comment le terme Chrtient pourrait-il tre dfini? Sil est utilis pour identifier ceux qui proclament adhrer aux enseignements de Jsus Christ, alors les Musulmans mritent l'inclusion. S'il est utilis pour dfinir n'importe quel systme spcifique de croyances, afin de sparer idologiquement la Chrtient de l'Islam, ces principes mmes de la foi divisent le monde de la Chrtient. Donc, toute tentative pour dfinir un terme d'une origine et d'un sens aussi incertains, un terme dont la dfinition a dfi des milliards de personnes au cours de deux mille annes, paratrait futile ce point ci. Par consquent, pour les objectifs de ce livre, le terme Chrtien est appliqu au sens familier du mot, tous ceux qui se rangent sous cette bannire, quelles que soient les croyances de leur secte chrtienne particulire.11

11

Nydell, Margaret K.,2006. Understanding Arabs, Intercultural Press, p.83.

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3 L'Islam: Premire Partie

L'esprit humain, une fois dilat par une nouvelle ide, ne regagne jamais sa dimension originelle.

Oliver Wendell Homes

Comme Margaret Nydell l'a cit dans son livre Comprendre les Arabes, "Le Dieu que les Musulmans adorent est le mme Dieu que les Juifs et les Chrtiens adorent (Allah est simplement le mot arabe pour (dire) Dieu; les Chrtiens arabes adressent leurs prires Allah)." Le mot Islam est l'infinitif du verbe arabe aslama et ce mot est traduit : " Se soumettre compltement Dieu"12. En outre, le participe (l'adjectif driv) de ce verbe est le mot Musulman (Muslim, i.e., celui qui se soumet compltement Dieu), le nom donn aux adeptes de l'Islam. Le mot Islam connote aussi la paix (ou Salaam, en Arabe tant driv de la mme racine que aslama et Islam) dans le sens que la paix s'achve travers la soumission Dieu. Contrairement aux termes Judasme et Christianisme qui ne sont pas mentionns dans leurs propres bibles, Islam et musulman sont mentionns plusieurs reprises travers tout le Saint Coran. Ainsi, ceux qui considrent le Saint Coran comme la parole rvle de Dieu, trouvent une autorit divine pour les termes Islam et Musulman dans leur propre Ecriture.

12

Meagher, Paul Kevin et al., Vol.2,p.1842.

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La dfinition susmentionne est la dfinition littrale du mot musulman une personne qui se soumet la volont de Dieu.13 Quelle est donc la dfinition qui s'accorde avec l'idologie islamique? La comprhension islamique est que les croyants vritables, depuis la cration de l'humanit, ont toujours accept la croyance en Dieu comme le seul Dieu et la croyance en les enseignements du messager de leur temps. Par exemple, les Musulmans, durant l're de Mose, auraient tmoign qu'il n'existe de Dieu autre que Allah et que Mose est le messager dAllah. Les Musulmans durant le temps de Jsus, auraient tmoign qu'il n'existe de Dieu autre que Allah et que Jsus est le messager dAllah. Pour les dernires 1400 annes, les Musulmans ont reconnu que Muhammad Ibn (fils de) Abdullah est le dernier des Prophtes, le Sceau des Prophtes . Aujourdhui encore, une personne adopte l'Islam et devient musulmane en dclarant: "Je tmoigne qu'il n'existe pas de Dieu autre qu' Allah et je tmoigne que Muhammad est le messager dAllah." L'Islam reconnat le tmoignage de foi comme valide seulement s'il est fait par des adultes sincres, de manire volontaire, et qui comprennent bien le sens complet et les implications de ce qu'ils disent. Malgr la supposition errone que lIslam s'est propag par l'pe, la religion interdit la coercition, selon le commandement, "Point de contrainte en religion" (TSC, 2: 256). En outre, un Chapitre entier du Saint Coran (Sourate 109) enseigne ce qui suit (TSC): Au nom de Dieu, Le Clment, Le Misricordieux 1. Dis: O vous les mcrants. 2. Je ne voue point de culte vos dieux, 3. Pas plus que vous n'adorez ce que j'adore ! 4. Et point l'avenir je n'adorerai vos dieux, 5. Pas plus que vous n'adorerez le mien ! 6. Vous avez votre religion; j'ai la mienne propre.13

Ibid.

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Le philosophe anglais du dix-septime sicle, John Locke, bien que class en histoire comme Chrtien Unitaire, a contribu un trs bel argument qui pourrait servir le but de tous ceux (y compris les Musulmans) qui cherchent expliquer la futilit de la conversion force. Nul chemin, quel qu'il soit, que je prendrais contre les exigences de la conscience, ne me conduirait jamais aux chteaux des personnes bnies. Je peux devenir riche par un art qui ne m'enchante pas; je peux gurir d'une maladie quelconque par des remdes auxquels je ne crois pas; mais je ne peux pas tre sauv par une religion dont je me mfie et une culture que j'abhorre Seule la foi, et la sincrit intrieure sont les choses qui fournissent l'acceptation chez Dieu. Ainsi, c'est en vain que les princes forcent leurs sujets de venir dans leur glise communion, sous le prtexte de sauver leurs mes. S'ils croient, ils viendront de leur propre accord; s'ils ne croient pas, leur venue ne leur servira rien.14 Il est notable que la calomnie de l'Islam propag par l'pe, a t largement perptue par des institutions religieuses qui sont elles-mmes notoires pour prs deux millennia de conversion force, souvent par les moyens les plus sadiques. Il est clair que le tmoignage de foi ne peut tre contraint quand une religion exige tout d'abord la sincrit. Il y a presque trois cents ans, le commentaire suivant a t fait par George Sale, un des premiers traduire le Coran en Anglais, se dclarant lui- mme l'antagoniste de l'homme, Muhammad, et un hasseur de la religion islamique.

14

Parke, David B. 1957. The Epic of Unitarianism. Boston: Starr King Press; p.35

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Je ne vais pas ici investiguer les raisons pour lesquelles la loi de Muhammad a rencontr un accueil sans prcdent de par le Monde, (car ils sont grandement dups ceux qui s'imaginent qu'elle a t propage par l'pe seule), ni par quels moyens elle est devenue adopte par des nations qui n'ont jamais senti la force des armes Mohammadiennes, et mme par ceux qui ont dvtis les Arabes (du dsert arabique) de leurs conqutes et mis fin la souverainet et l'existence mme de leurs Khalifes: il semble bien qu' il y avait quelque chose de plus que ce qui est vulgairement imagin, dans une religion qui a achev un progrs si surprenant.15 Ce sont justement de tels sentiments qui ont incit les rudits modernes carter les prtentions popularises de coercition. Hans King, que plusieurs rudits chrtiens croient tre, comme dcrit par les mots du prcdent Archevque de Canterbury Lord George Carey, "notre plus grand thologien vivant,"16 crit: Sont-ce des villages, des cits, rgions et provinces entires qui ont t convertis par force l'Islam? L'historiographie musulmane ne connat rien de cela et n'aurait eu aucune raison de se taire ce propos. La recherche historique occidentale, aussi, n'a pas t capable d'claircir ce point non plus de manire claire. En ralit, tout s'est passe d'une faon bien diffrente 17

Et vraiment, comment pouvoir soutenir une telle prtention quand l'Indonsie, le pays avec la plus large population musulmane au Monde, qui15 16

Sale, George. 1734. The Koran London: C. Ackers Preface, A2. Lord George Careys cover endorsement of Hans Kngs book, Islam, Past, Present and Future. One World Publications. 2007. 17 Kng, Hans. 2007. Islam, Past, Present and Future. One World Publications. p. 172.

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justement "n'a jamais senti la force des armes Mohammadiennes,"18 na assimil de la religion islamique au dpart que les enseignements et l'exemple de quelques marchants du Ymen? Ces forces du progrs islamique sont perceptibles jusqu' aujourd'hui. L'Islam a pouss au sein des frontires de pays et de cultures qui n'taient pas les (peuples) conquis, mais plutt les conqurants de plusieurs des terres musulmanes. L'Islam continue grandir et prosprer au sein de populations qui se posent en mpris exprim de la religion. Donc on ne devrait rencontrer aucune difficult accepter le commentaire suivant:

Aucune autre religion dans l'histoire ne s'est propage aussi rapidement que l'Islam. Au temps du dcs de Muhammad (632 AD) l'Islam contrlait une grande partie de l'Arabie. Bientt il triomphait dans la Syrie, la Perse, l'Egypte, les basses frontires de la Russie et travers l'Afrique du Nord jusqu'aux portes de l'Espagne. Au sicle suivant, son progrs tait encore plus spectaculaire. L'Occident a largement cru que cet afflux de religion tait rendu possible par l'pe. Mais aucun rudit moderne n'accepte cette ide, et le Coran est trs clair dans son soutien la libert de conscience.19 Il est notoire que l'Islam ne fait pas de diffrence pas entre croyants de diffrentes priodes. La croyance islamique est que tous les messagers depuis Adam ont communiqu la rvlation de Dieu. Les fidles se sont soumis et ont suivi; les infidles ayant agis diffremment. Ainsi, depuis Can et Abel, l'humanit a t divise entre les pieux et les impies, entre bons et pervers. L'Islam professe une consistance dans la croyance depuis le temps d'Adam et affirme que les principes de la foi dclars chaque et toute tape18 19

Guinness Book of Knowledge. 1977. Guinness Publishing. p. 194. Michener, James A. May, 1955. "Islam: The Misunderstood Religion', in Reader's Digest [American Edition], p. 73.

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dans la chane de la rvlation, taient les mmes sans volution ou altration. Tout comme le Crateur est demeur parfait et inchang travers le temps, de mme Sa croyance. La prtention chrtienne que Dieu a chang du Dieu courrouc de l'Ancien Testament au Dieu bienveillant du Nouveau Testament, cette prtention n'est pas cautionne par la religion islamique, car elle signifie implicitement que Dieu tait imparfait au commencement, et avait besoin d'un ajustement spirituel un tat plus lev et sans faute. Parce que les enseignements de l'Islam sont demeurs constants, il n'y a pas d'inconsistances dans la croyance. Est-il vrai que les premiers hommes vivaient selon une croyance et un ensemble de rgles, les Juifs selon une autre croyance et d'autres rgles et les Chrtiens selon une troisime croyance et d'autres rgles encore? Que seuls les Chrtiens sont sauvs par le sacrifice expiateur de Jsus Christ? L'Islam rpond non aux deux questions. L'Islam enseigne que depuis la cration de l'homme et jusqu' la fin du temps, le salut a toujours dpendu de l'acceptation de la mme croyance ternelle et l'adhrence aux enseignements des prophtes de Dieu. Dans le mme ordre dides, une personne pourrait se demander comment les religions diffrentes voient-elles la destine d'Abraham, ainsi que celle des autres prcdents prophtes. Abraham tait-il sujet aux lois du Judasme? Apparemment non. Si le Judasme fait allusion aux descendants de Juda, alors Abraham, tant le grand-pre loign de Judah, n'en tait certainement pas un descendant. La Gense 11:31 dfinit Abraham comme tant d'une rgion dans la Basse Msopotamie appele Our des Chaldens (i.e. Habitations des Chaldens) dans ce qui est prsent l'Iraq d'aujourd'hui. Du point de vue gographique, et en appliquant la terminologie actuelle, Abraham tait Arabe. La Gense 12:4-5 dcrit son dpart pour Canaan (i.e. La Palestine) a l'ge de 75 ans, et la Gense 17:8 confirme qu'il tait un tranger dans cette terre. La Gense 14:13 identifie l'homme comme "Abraham (ou Abram) l'Hbreu" "Hbreu" signifiant:-30-

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Tout membre du peuple Smitique du Nord ancien qui taient les anctres des Juifs. Les historiens utilisent le terme Hbreux pour dsigner les descendants des patriarches de l'Ancien Testament (i.e. Abraham, Isaac, etc.) partir de cette priode et jusqu' leur conqute de Canaan (La Palestine) vers la fin du second millenium avant Jsus-Christ (BC). Dornavant ces peuples furent dnomms Isralites jusqu leur retour de l'Exil Babylonien vers la fin du sixime sicle avant Jsus-Christ, o ils furent connus comme Juifs.20 Ainsi Abraham tait un Hbreu, au temps o le terme Juif n'existait mme pas. Les descendants de Jacob taient les Douze Tribus des Isralites, et seuls Juda et sa ligne devinrent connus comme Juifs. Mme Mose, malgr l'opinion populaire, n'tait pas un Juif. L'Exode 6:16-20 identifie Mose comme un descendant de Lvi et non de Judah, donc un Lvite. Il tait un donneur de lois aux Juifs, certainement, mais pas un Juif par la dfinition de ce temps-l dans l'Histoire. Ceci ne vise pas diminuer qui tait-il et ce qu'il a fait, bien sr, mais juste citer le cas pour le registre. Alors si Abraham n'tait pas un Juif et certainement il n'tait pas un Chrtien quelles lois de salut tait il sujet? Et la mme question s'impose concernant les autres prophtes qui ont prcd Mose. Tandis que les clergs juif et chrtien se disputent sur ce point, l'Islam enseigne que: "Abraham n'tait ni juif ni chrtien, mais il tait un vrai croyant soumis Dieu (Musulman). Il n'tait point de ceux qui associent d'autres dieux Allah (Dieu) dans le culte." (TSC 3:67) Ce passage du Saint Coran non seulement exprime que la religion d'Abraham tait celle de "la soumission Allah" (i.e. lIslam) mais il enseigne en outre que la foi et la soumission de l'individu importent plus que l'insigne par lequel une personne est connue.20

Encyclopaedia Britannica, CD-ROM.

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4 L'Islam: Seconde Partie

La connaissance est le seul instrument de production qui n'est pas sujet aux rendements dcroissants.

J.M. Clark, Journal of Political Economy, Octobre 1927Nous avons dj not la croyance islamique selon laquelle que le monde est parsem de ceux qui sont musulmans par dfinition littrale mais non idologique. Ces individus peuvent se nommer eux-mmes agnostiques, juifs ou chrtiens, mais ils se soumettent la volont du Crateur en faisant de leur mieux, et s'ils sont convenablement exposs aux enseignements de l'Islam, les accepteront volontiers. Ceux-l sont ceux qui, quand ils apprennent les enseignements de l'Islam, dclarent: "Nous y croyons, car c'est la Vrit manant de notre Seigneur. Notre Islam (soumission la volont du Crateur) a prcd la rcitation du Coran" (TSC 28:53). Car avant de devenir musulmans, ils staient eux-mmes soumis aux vrits videntes de Dieu, soit conformes leur gr ou pas, et avaient vcu selon Son dcret comme ils le comprenaient. Et cela les a rendus musulmans en toute chose except le serment. Ironiquement, l'archtype historique de tels individus pourrait trs bien tre Thomas H. Huxley, le pre de l'agnosticisme. Huxley a crit une des plus vibrantes dclarations de son souhait, et mme dsir, de soumettre sa volont celle dun Crateur: "Je dclare que si quelque Puissance Suprieure acceptait de me faire toujours penser ce qui est vrai et agir comme de droit, condition de

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me transformer en une sorte d'horloge et d'tre remont chaque matin avant de me lever du lit, j'accepterais instantanment cette offre."21 Plusieurs professent un bon vouloir ou un dsir similaire de vivre en soumission Dieu, mais l'preuve ultime est d'embrasser les vrit divines, lorsqu'elles sont rendues videntes. Faisons un bon en arrire, de T.H. Huxley la Bible, Musulmans et Chrtiens citent par exemple l'histoire de Lazare (Jean 11: 1-44). Par la puissance de Dieu, Jsus, selon le rapport, ressuscita Lazare des morts "afin qu'ils croient que Tu m'as envoy" (Jean 11:42). Vu la force de ce miracle quelques Juifs ont reconnu Jsus comme prophte, tandis que d'autres le condamnrent. La leon essentielle retenir, du point de vue islamique, c'est que quand les sincres (Musulmans, suivant la dfinition littrale et tymologique de ce mot) sont confronts par une vidence claire l'appui du prophte, ils suivent (et deviennent musulmans au sens complet du mot). Cependant, les moins sincres prfrent les considrations de ce bas monde la voie de Dieu. Mais les leons ne sachvent pas l. Il y a une morale l'histoire de Lazare concernant l'objectif derrire la rvlation. Une personne pourrait demander: Pour quelle autre raison Dieu enverraitIl des messagers si ce n'est pour guider l'humanit au droit chemin de Sa conception? Qui rcoltera les rcompenses de l'observation des directions de Dieu si ce n'est ceux qui se soumettent Son vidence? Et qui mrite d'tre puni plus que ceux qui renient la vrit quant elle se fait jour? Les Musulmans affirment que tous les prophtes furent chargs de la rvlation pour corriger les dviances de leur peuple. Aprs tout, pourquoi Dieu enverraitIl un prophte un peuple qui agissait justement en toute chose? Tout comme Jsus a t envoy aux "brebis perdues de la maison d'Isral", (Matthieu 15:24) avec des vidences divines de son statut de prophte et une rvlation21

Huxley, Thomas H., 1870. Discourse Touching The Method of Using One's Reason Rightly and of Seeking Scientific Truth.

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corrective, de mme Muhammad a t prsent tous les gens, depuis son temps jusquau Jour du Jugement Dernier, avec les preuves de son statut de Prophte et une Rvlation Finale. Cette Rvlation Finale redresse les dviances qui avaient ramp au sein des diffrentes religions du monde, Judasme et Christianisme inclus. Les Musulmans affirment que ceux qui vivent en soumission Dieu et Son vidence, vont reconnatre et accepter Muhammad comme prophte, tout comme les Juifs pieux ont reconnu et accept Jsus. Inversement, ceux qui vivent en soumission quoi que ce soit d'autre que Dieu que ce soit la richesse, la puissance, les jouissances de ce monde, la tradition culturelle ou familiale, les prjugs personnels mal fonds, ou n'importe quelle autre religion qui est plus centre sur lego que sur Dieu, serait probablement enclins rejeter Muhammad, tout comme les Juifs impies ont rejet Jsus. Un point intressant est que l'Islam exige soumission Dieu, tandis que Judasme et Christianisme exigent soumission la doctrine ecclsiastique. Les Musulmans n'adhrent pas la doctrine ecclsiastique pour la simple raison qu'en Islam, il n'y a pas de doctrine ecclsiastique. En fait, il n'y a pas de clerg pour commencer. Le Encyclopedic Dictionary of Religion cite que: "Il n'y a pas d'autorit religieuse centralement organise ou de magistre en Islam et pour cette raison son caractre diffre parfois largement des normes traditionnelles..."22; et La New Catholic Encyclopedia explique: "L'Islam n'a pas d'glise, pas de clerg, pas de systme sacramental, et presque pas de liturgie."23 Ce que l'Islam a, ce sont les rudits (ulamaa) qui servent rpondre aux questions reprsentant un dfi religieux. Cependant l'rudition ne signifie pas ncessairement aucune plus grande proximit de Dieu que celle d'un simple et pieux Musulman qui serait peu instruit. Le plus important tant qu'il n'y pas d'quivalent papal et il n'y a pas d'intercesseurs entre les hommes et Dieu. Une22 23

Meagher, Paul Kevin et al. Encyclopedic Dictionary of Religion, vol. 2, p. 1843. New Catholic Encyclopedia, 1967. Vol. 7. Washington D.C.: The Catholic University of America, p. 680.

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fois qu'une personne accepte le Saint Coran comme la parole de Dieu et Muhammad comme Son prophte final, tous les enseignements dcoulent de ces sources fondatrices. Cest uniquement dans les certaines branches dissidentes que lon pourrait trouver ce qu'on pourrait nommer un clerg. Les Shiites ont leurs imams, les Sufis ont leurs saints, et la Nation de l'Islam (une organisation afro-amricaine aux USA) leurs prdicateurs. Mais il nen est pas pas de mme dans l'Islam orthodoxe (i.e. Sunnite) o "imam" ne signifie rien de plus que "quelqu'un qui se met devant". En d'autres mots, un leader (ou guide) de la prire. L'imam n'est pas ordonn et n'administre pas de sacrements. Sa fonction n'est rien de plus que de synchroniser la prire en fournissant une direction. C'est une position qui n'exige aucun poste particulier ou nomination et qui peut tre occupe par un membre adulte quelconque de la congrgation. La religion islamique est btie sur la fondation de sa foi. Une personne embrasse l'Islam en professant croyance en un Dieu, le Saint Coran comme Sa rvlation finale et Muhammad comme Son dernier Prophte. A partir de cette dclaration, la rponse une question particulire, soit concernant la croyance, les lois, les manires, la spiritualit, etc., doit se rfrer la rvlation de Dieu et aux enseignements du Prophte afin d'tre considre comme valable. Ce n'est pas le cas avec les institutions JudoChrtiennes qui, comme nous verrons plus tard dans ce livre, exigent d'avoir foi en des doctrines qui souvent remplacent les commandements de Dieu par les interprtations des hommes. Les exemples de Jsus ne s'tant jamais lui-mme nomm Fils de Dieu ou n'ayant jamais enseign la Trinit, ont t discuts dans l'Introduction de ce livre. Ce ne sont que deux d'une longue liste d'lments de croyance que Jsus n'a jamais enseigns. Ainsi, les Chrtiens peuvent adopter la foi en croyant en un Dieu (comme Jsus a enseign), la Bible comme rvlation, et en Jsus comme un prophte de Dieu. Cependant, ceux qui doutent de la fondation de la croyance chrtienne trouvent plusieurs lments de la croyance fonds non pas sur les enseignements de Dieu ou de Jsus, mais sur des sources non bibliques,-35-

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telles que les critures des pres apostoliques, des thologiens aligns sur Paul, ou mme du clerg contemporain. Que ces sources ne soient ni Jsus-Christ ni Dieu, est vident bien qu'ils proclament typiquement avoir parl au nom d'eux. Ainsi, les Chrtiens ont raison de douter de leur canon, car plusieurs de ces sources non bibliques contredisent de manire flagrante les enseignements de Jsus. La situation n'est pas tellement diffrente dans Judasme, o la majorit des Juifs sont des Juifs de la Rforme, observant les enseignements de ceux qui ont "rform" les lois de Dieu, de l'orthodoxie svre une conception plus flexible. Soulevant la frustration de leurs voisins Abrahamiques, les Musulmans dfient les Juifs et les Chrtiens de prouver comment les enseignements de Mose ou de Jsus contredisent la comprhension islamique de Dieu et la rvlation. Aprs tout, le Saint Coran commande aux Musulmans de dire: "Nous croyons en Allah et ce qui nous a t rvl; nous croyons galement ce qui a t rvl Abraham, Ismal, Isaac, Jacob et aux tribus; ce qui a t donn Mose et Jsus; ce qui a t donn aux prophtes, de la part de leur Seigneur. Nous ne faisons aucune diffrence entre eux, (en reniant certains et en reconnaissant d'autres); nous sommes soumis Allah." (TSC, 2: 136) Par cette ayat (i.e. verset), les Musulmans sont lis par l'obligation de suivre la Rvlation donne Mose et Jsus. Ici se trouve le dfi. Si l'un des prophtes avait enseign le contraire de la croyance24(NE)

de l'Islam, les Musulmans

seraient lis par l'obligation de faire face la signification de cette contradiction. D'autre part, au cas o Juifs et Chrtiens ne russissent pas prouver une contradiction, ils seront lis par l'obligation de faire face l'accord saisissant de ces trois prophtes.

24

L'Islam enseigne que comme Dieu n'a jamais chang, de mme Sa croyance n'a jamais chang. Ce n'est pas le cas de Ses lois que Dieu a priodiquement modifi selon les changements de la condition humaine.

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Mille quatre cent ans ont pass depuis la rvlation du Saint Coran et jusqu' prsent, ce dfi n'a pas t relev. Personne n'a jamais prouv que la ralit de Dieu diffre de la comprhension islamique. En outre, personne n'a prouv que les enseignements de Mose, Jsus et Muhammad se contredisent. En fait, plusieurs ont suggr exactement le contraire que ces trois prophtes se soutiennent fermment, l'un l'autre. En consquence, plusieurs religieux, prtres, pasteurs et rabbins sincres clercs duqus qui connaissent le mieux leurs religions respectives ont adopt l'Islam. Durant la vie de Muhammad, un moine chrtien de Syrie, nomm Bahira, dclara l'avoir reconnu comme le prophte final quand Muhammad tait enfant, donc plusieurs dcennies avant sa premire rvlation.25 Waraqa Ibn Nawfal, un homme fort age, aveugle, qui tait un cousin chrtien de Khadija (La premire pouse de Muhammad) jura: "Par Celui qui dtient l'me de Waraqah, toi, Muhammad, tu es le prophte de cette nation et le grand Namous (l'ange de la rvlation, c'est--dire l'ange Gabriel) est venu toi - le mme qui est venu Mose. Et tu seras reni (par ton peuple) et ils te feront du mal; ils te chasseront et ils te feront la guerre. Et si je vis pour voir ce jour, je soutiendrai la religion d'Allah avec un grand effort".26 Aux premiers jours de l'Islam, lorsque les Musulmans taient faibles et oppresss, la religion fut embrasse par des chercheurs de vrit, tels que Salman Al Farisi, un Persan chrtien avis par son instituteur, un moine chrtien, de guetter l'arrive du prophte final dans le "pays des dattiers".27 Le Ngus, le rgent chrtien d'Abyssinie, a accept l'Islam sans avoir jamais rencontr Muhammad, et pendant que les Musulmans taient encore un petit groupe, largement tenus en mpris et luttant souvent pour leurs vies mmes.28

25 26

Ibn Hisham. As Seerah An Nabawiyyah (La biographie du Prophte). Ibid. 27 Musnad Ahmed. 28 Ibn Hisham. As Seerrah An Nabawiyyah.

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Il est lgitime de se demander pourquoi des rudits chrtiens et des Chrtiens de statut prominent ont accept l'Islam, durant une priode o les Musulmans taient une minorit perscute, manquant de richesse, de puissance et de position politique (au moyen desquelles ils auraient pu attirer), et taient peu en mesure de protger les nouveaux Musulmans, qu'est-ce qui a attir ces Chrtiens l'Islam, si ce n'est la foi sincre? L'Histoire note que mme Hraclius, l'empereur Byzantin, a considr l'adoption de lIslam, pour renoncer seulement cette rsolution quand il vit que cette conversion lui coterait le soutien de son peuple, en plus de son empire.29 Une des plus frappantes conversions prcoces, tait celle de Abdallah Ibn Salam, le rabbin que les Juifs de Mdina appelait "notre matre et le fils de notre matre."30 L'Encyclopedia Judaica explique que lorsque ses co-religionnaires ont t invits accepter l'Islam aussi, "Les Juifs ont refus, et seule sa famille immdiate, notamment sa sur Khalida, embrassa l'Islam. Selon d'autres versions, la conversion de Abdallah eu lieu grce la force des rponses de Muhammad ses questions".31 Ainsi commencrent les conversions, et ainsi elles ont persist jusqu'au jour prsent. Les convertis l'Islam typiquement considrent leur conversion comme tant une dmarche cohrente avec, sinon dicte par, leur Ecriture propre. En d'autres mots, ils dcouvrent que l'Islam est le complment de, plutt qu'en conflit avec, les enseignements de la Bible. Ceci naturellement soulve la question: Est-ce que Juifs et Chrtiens sont en face de la rvlation du Saint Coran, en train de dfier Dieu et Sa chane de rvlation? Cette question s'attaque la racine mme du dbat thologique. Les Musulmans croient que, tels que ceux qui ont reni le statut prophtique de Jsus Christ, ceux qui renient le mme statut de Muhammad, peuvent continuer tre accepts par leurs gens et grandement estim par leurs pairs mais au prix de s'attirer la dsapprobation29 30

Sahih Al-Bukhari. Encyclopaedia Judaica. 1971. Vol 2. Jerusalem: Keter Publishing House Ltd. P. 54. 31 Ibid.

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de Dieu. Si cet argument est vrai, il mrite d'tre entendu. Sinon, l'erreur de cette conviction doit tre expose. Dans l'un ou l'autre cas, il n'y a pas dalternative lexamen des preuves. Tandis qu'il y a toujours eu des nombres importants de Juifs et de Chrtiens duqus et pratiquants qui se sont convertis l'Islam, le contraire n'est pas vrai et n'a jamais t vrai aucun moment de l'Histoire. Il y a des cas o ceux appartenant des sectes dviantes de l'Islam se sont convertis des religions diffrentes, mais ceci na rien de surprenant. Car ignorants des enseignements vritables de la religion islamique, ils sont souvent sduits par la permissivit mondaine des autres religions. On compte parmi les exemples de ces groupes dviants les Baha'i, la Nation de l'Islam, l'Ahmadiyyah (aussi connue comme Qadianis), les Ansar, certains ordres Sufi extrmes, et plusieurs, sinon la plupart, des sectes Shiites. Ces groupes peuvent s'identifier avec la dnomination de l'Islam, mais comme un homme qui se nomme lui-mme un arbre, ils manquent de racines suffisantes pour confirmer cette prtention. Plus important encore, est que les doctrines illgitimes de ces sectes dvoyes les sparent de l'Islam orthodoxe (Sunnite), exigeant leur rejet par tous les Musulmans. Pour ceux l qui sont ns Musulmans et levs dans l'ignorance de leur propre religion, leur conversion d'autres religions ne peut tre justement considre comme un loignement de l'Islam vu que ces individus n'ont jamais vraiment embrass l'Islam pour commencer. Et bien sr, une personne ne dans une religion nest pas ncessairement un exemple de pit, mme si elle est bien informe de sa religion. Il y a aussi ceux dont la fois est plus faible, qui trouvent la conviction religieuse carte par des priorits matrielles ou l'attrait de religions plus permissives. Mais la somme totale de ces apostats simplement n'gale pas 1400 ans de membre de clergs juifs et chrtiens se convertissant dans la direction oppose. Manifestement absente de l'quation est la conversion de Sunnites Musulmans, sincres et dvous, duqus et-39-

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pratiquants, et encore moins les rudits (L'quivalent islamique des rabbins et des prtres convertis). Cependant, la question se pose toujours: Pourquoi, en fait, certains rudits juifs et chrtiens embrassent-ils le lIslam sunnite? Il n'y a aucune pression sur eux pour agir de la sorte, et des raisons importantes de ce monde pour les en dissuader ne manquent pas la perte de leur congrgation, position et statut, leurs amis et leur famille, emploi et pension de retraite. Et pourquoi les rudits musulmans ne se tournentils pas envers autre chose? D'autres religions sont beaucoup plus permissives en matire de foi et de morale, et il n'y a pas de mise en vigueur d'une loi contre ceux qui commettent l'apostasie de l'Islam dans les pays occidentaux. Alors pourquoi des rudits juifs et chrtiens ont-ils embrass l'Islam, tandis que les Musulmans duqus sont demeurs fermes dans leur foi? Les Musulmans suggrent que la rponse se trouve dans la dfinition de l'Islam. Une personne qui se soumet Dieu et non un organisme ecclsiastique particulier reconnatra un sens divin la rvlation. L'Islam reprsente une continuit du Judasme et du Christianisme qui, une fois reconnue, entrane le chercheur sincre au long du chemin bien pav de la rvlation. Une fois qu'une personne voit plus loin que la propagande et les prjugs occidentaux, pensent les musulmans, les portes de la comprhension s'ouvrent. Le point de vue islamique est que, entre les missions de Jsus et de Muhammad, ceux qui ont reconnu en Jsus la ralisation des prophties de l'Ancien Testament, ont tmoign du seul vrai Dieu et de Jsus comme Son prophte. Selon la dfinition islamique, ces premiers "Chrtiens" taient musulmans pour toutes les intentions et tous les buts. Les Musulmans contemporains nous rappellent que Jsus n'aurait pas pu enseign des choses qui n'existaient pas durant la priode de son ministre, tels que l'insigne "Chrtien" et la doctrine Trinitaire qui devait voluer travers les quelques premiers sicles dans l'ge post-apostolique. Ce que Jsus a bien certainement enseign, c'est la-40-

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simple vrit que Dieu est Unique et quil l'avait envoy lui comme prophte. L'Evangile de Jean exprime cela de la meilleure faon: "Or la vie ternelle, c'est qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoy, Jsus Christ." (Jean 17:3) et "Que votre cur ne se trouble pas: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi". (Jean 14:1). Ainsi, le point de vue islamique est que ce groupe de premiers disciples, quel que soit le nom dont ils se dsignaient euxmmes durant les quarante annes suivant le temps de Jsus (avant mme l'invention du mot Chrtien), ces disciples vivaient en soumission la vrit de Dieu telle que communique dans les enseignements de Jsus. Et quelle que soit la dnomination laquelle ils s'identifiaient en ce temps-l, aujourd'hui leur caractre serait dfini par un mot attribu ceux qui vivent en soumission Dieu via le message de la rvlation c'est--dire le mot "Musulman" (Muslim). De mme, les rudits juifs et chrtiens "convertis" croyaient que Muhammad ralisait les prophties de l'Ancien et du Nouveau Testament concernant le dernier prophte. Certains lecteurs pourraient objecter n'avoir jamais trouv le nom Muhammad, dans la Bible. Cependant, combien de fois ont-ils trouv le nom Jsus dans l'Ancien Testament en rfrence au messie promis? La rponse est aucune. L'Ancien Testament contient de nombreuses prdictions des prophtes venir, mais nulle part par leur nom propre ne figure. Quelques-unes de ces prdictions, pense-t-on, dcrivent Jean Baptiste, d'autres, on le prtend, parlent de Jsus, et d'autres encore semblent ne s'identifier aucun personnage biblique. La Bible nous informe que les Juifs s'attendaient trois prophtes suivants, car les Pharisiens sont enregistrs comme ayant interrog Jean Baptiste ce qui suit: Et voici quel fut le tmoignage de Jean lorsque, de Jrusalem, les Juifs envoyrent vers lui des prtres et des lvites pour lui poser la question: "Qui es-tu?" Il fit une dclaration sans restriction, il dclara: "Je ne suis pas le Christ". Et ils lui demandrent: "Qui es-tu? Es-tu Elie? "Il rpondit:-41-

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"Je ne le suis pas." "Es-tu le Prophte?" Il rpondit: "Non". (Jean 1:1921). Jean Baptiste s'tant identifi en des termes vasifs, les Pharisiens continurent l'interroger en disant: Si tu n'es ni le Christ, ni Elie, ni le Prophte, pourquoi baptises-tu?" (Jean 1:25). Alors l nous avons: "Elie", "le Christ", et "le Prophte". Pas une seule fois, mais deux fois. Telle tait la courte liste de prophtes que les Juifs s'attendaient recevoir, selon leur Ecriture. Maintenant, malgr le fait que Jean Baptiste renia d'tre Elie dans la susdite citation, Jsus l'identifia comme Elie deux fois (Matthieu 11:13-14; 17:11-13). Mettons les inconsistances scripturales de ct, excluons Elie sur base de la parole de Jsus, ne nous attardons pas sur la question de savoir qui rfre "le Christ", et concentrons nous sur ce qui reste. Qui est le troisime et dernier sur la liste des prophtes prdits par l'Ancien Testament? Qui est "le Prophte?". Certains Chrtiens s'attendent ce que ce prophte final soit Jsus de retour, mais d'autres s'attendent un diffrent prophte entirement. C'est la raison pour laquelle tous les Juifs et plusieurs Chrtiens sont dans l'attente d'un prophte final comme prdit par leur propre Ecriture. Le Musulman croit que ce prophte final est dj arriv, et son nom est Muhammad. A travers lui, le Saint Coran a t rvl par Dieu ToutPuissant (Allah). Ceux qui adhrent au Saint Coran comme la parole rvle de Allah, et aux enseignements du prophte final, Muhammad Ibn Abdullah, sont considrs Musulmans par dfinition littrale et par idologie.

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Seconde Partie: Comprendre et Approcher DieuNous sommes tous lis au trne de l'Etre Suprme par une chane flexible qui nous restreint sans nous rendre esclaves. L'aspect le plus merveilleux du plan universel des choses est l'action des tres libres sous la direction divine.

Joseph de Maistre, Considerations on FranceBien que les fois monothistes partagent une croyance fondamentale en un seul Dieu, leur comprhension de Ses attributs diffre grandement. Plusieurs de ces diffrences, comme les cordons d'une toile d'araigne, peuvent apparatre spars et divergents, vus de trop prs. Pourtant ces fils individuels forment ensemble un dessin plus grand, dont la signification complte est seulement reconnue lorsquexamine dans son ensemble. Cest seulement d'une perspective distante que la complexit du dessin devient connue, et le fait que chaque cordon se dirige vers une vrit centrale, devient alors apparent.

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1 Le nom de DieuLa diffrence entre le mot presque juste et le mot juste est en vrit une large affaire c'est la diffrence entre les "mouchesclair" (lucioles) et l'clair.

Mark Twain, Letter to George BaintonUn simple exemple pour dmontrer comment plusieurs cordons d'vidence tissent ensemble une conclusion logique, est le nom de Dieu. Les vidences, drives du Judasme, du Christianisme et de l'Islam, se nouent ensemble pour soutenir une conclusion qui devrait tre acceptable toutes ces trois religions. Par exemple, la reconnaissance de Dieu comme "le Crateur" et "le Tout-puissant" est universelle. Dieu est universellement reconnu par plusieurs beaux noms et glorieux attributs. Lorsqu'une personne supplie le Crateur en invoquant n'importe lequel de Ses plusieurs beaux noms ou attributs parfaits, Il entendra srement l'appel. Alors que demander de plus? Et bien, pour quelques gens, un nom. Le besoin dun nom. Que le nom de Dieu en Islam soit Allah ne devrait surprendre personne. Qu'une personne puisse suggrer que le nom de Dieu dans le Christianisme soit aussi Allah, pourrait provoquer la consternation, sinon une protestation violente, de la communaut ancre de la Chrtient Occidentale. Mais un visiteur de la Terre Sainte remarquera rapidement que Allah soit le nom par lequel Dieu est connu de tous les Arabes, Chrtiens et Musulmans de mme. Les Chrtiens arabes retracent leur hritage aux jours de la rvlation en fait, leurs distants anctres ont vcu sur la mme terre que le prophte Jsus et ils identifient le-44-

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Crateur du nom Allah. Leur ligne a prospr pendant 2000 ans dans une terre bien connue pour sa tolrance religieuse jusqu la cration de l'tat sioniste d'Isral (Un fait peu connu et qui est normment dfigur par les mdias occidentaux), pratiquant librement leurs croyances jusqu' aujourd'hui. Et ils identifient le Crateur du nom Allah. The New International Dictionary of the Christian Church nous dit "le nom est aussi utilis par les Chrtiens arabes modernes qui disent concernant les ventualits futures 'In shaa Allah'."32 Cette phrase In shaa Allah est traduite "avec la volont d'Allah" ou "Si Dieu veut". L'Encyclopaedia Britannica confirme l'usage partag en langue arabe du nom "Allah". "Allah est le mot arabe standard pour "Dieu" et est utilis par les Chrtiens arabes ainsi que par les Musulmans."33 En fait, depuis les Chrtiens orthodoxes de la terre qui fut le lieu de naissance d'Abraham ( prsent l'Iraq contemporain), jusquaux Chrtiens coptes de l'Egypte de Mose, ou aux Chrtiens palestiniens de la Terre Sainte o Jsus a march, l'picentre entier du Moyen Orient d'o les ondes de choc de la rvlation ont rayonn travers le monde entier, Allah est reconnu comme le nom propre de ce que les religions occidentales appellent Dieu. Les Chrtiens arabes sont connus pour appeler Jsus Ibn Allah ibn signifiant "fils." Prenez n'importe quelle copie d'une bible arabe et on y trouve le Crateur identifi comme Allah. Donc Allah est reconnu comme le nom de Dieu dans la terre de la rvlation des Ancien et Nouveau Testaments, ainsi que du Coran. Ce qui n'est pas reconnu par les puristes chrtiens et musulmans dans la Terre Sainte c'est le nom gnrique occidentalis: God (Dieu). Ce mot est compltement tranger aux critures non traduites des Ancien et Nouveau Testaments, ainsi qu'au Coran il n'existe simplement pas dans les manuscrits fondateurs d'aucune des trois religions Abrahamiques.32

Douglas, J.D. (general editor). The New International Dictionary of the Christian Church, 1978. Grand Rapids, MI: Zondervan Publishing House. P. 27. 33 Encyclopaedia Britannica. CD-ROM.

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Ainsi, tandis que le concept de Dieu (ou God) est facilement reconnu, une petite recherche rvle que le mot God a une origine incertaine. Il pourrait avoir merg de la racine indo-europenne ghut -; il pourrait avoir comme base le sens de "celui qui est invoqu" et pourrait dtenir le prhistorique guth germanique comme un anctre distant (duquel ont t drivs le Gott allemand moderne, le God hollandais et le Gud sudois et danois).34 Beaucoup de peut tre, mais rien de dfinitif. Quelle que soit la mthode utilise pour retracer l'origine du mot, le nom God est d'une drivation occidentale et non biblique, et son origine tymologique et son sens sont perdus dans l'Histoire. Bref, nous ne savons pas d'o est venu le mot God, mais nous savons bien d'o il n'est pas venu il n'est venu d'aucune des Ecritures bibliques, soit l'Ancien ou le Nouveau Testament. Nanmoins, le fait que les Chrtiens du Moyen Orient dsignent Dieu par Allah est un affront aux sensibleries de ceux qui associent Allah aux paens. Quelle que soit la situation, la question importante ce sujet est si Allah peut tre tabli comme le nom de notre Crateur. La plupart des gens voudraient s'assurer que leurs croyances et pratiques religieuses ont une base dans l'Ecriture et non seulement la coutume locale, alors on pourrait raisonnablement demander si Les Ancien et Nouveau Testaments soutiennent l'utilisation du nom Allah dans le Judasme et/ou le Christianisme. La rponse est oui. Dans les textes judaques, Dieu est dsign par Yahv, Elohim, Eloah, et El. Dans les textes chrtiens, la terminologie est peu diffrente, car le mot grec theos n'est rien de plus que la traduction de Elohim. On y rencontre aussi Eloi et Eli.

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Ayto, John. Dictionary of Word Origins. 1991. New York: Arcade Publishing, Inc, p. 258.

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Dans l'Ancien Testament, Yahv est utilis plus de 6000 fois comme nom de Dieu, et Elohim plus de 2500 fois comme un nom gnrique de Dieu; Eloah s'y trouve 57 fois et El plus de 200.35,36 Comment ces noms de l'Ancien Testament sont-ils lis au nom Allah? C'est simple. Elohim est le pluriel royal (un pluriel de majest non de nombres, quivalent du Nous majestatif en langue franaise) de Eloah.37

L'Encyclopedia of Religion and Ethics confirme que le mot arabe ilah (le mot gnrique arabe pour "dieu") est "identique au eloah de Job."38 L'explication linguistique de l'origine du nom "Allah" est que la contraction de l'article dfini en langue arabe el (le) et ilah (dieu), selon les rgles de la grammaire arabe, devient Allah (Le Dieu). Par consquent, les 2500-et-plus inscriptions de Elohim et les 57 inscriptions de Eloah dans l'Ancien Testament supportent une relation directe Allah comme nom de Dieu, car Elohim est le pluriel de Eloah qui est lui mme identique l'arabe ilah, duquel Allah serait linguistiquement driv. Les rudits musulmans offrent encore une autre ide tentante, car pour s'adresser leur Crateur, les Musulmans implorent Allah par l'appellation Allahumma, qui signifie "Oh, Allah". La similitude de jumeaux siamois des cousins smitiques Allahumma et Elohim saute aux yeux. Malheureusement, de telles ralits ne sont pas reconnues par ceux qui abordent l'analyse scripturale plus comme une guerre de religion rasante que comme une recherche objective de la vrit. Un exemple de l'extrme sensibilit de ce sujet concerne la Scofield Reference Bible, dite par le thologien et ministre (du culte) amricain, Cyrus J. Scofield, et publie en 1909 par Oxford University Press. Sa publication originale a incit la censure chrtienne pour sa mention du nom "Allah" (sic). Prcisment, une note en bas de page la Gense35 36

Achtemeier, Paul J. pp 684-686. Werblowsky, R. J. Zwi and Geoffrey Wigoder, p. 277. 37 Encyclopaedia Britannica, CD-ROM. (Sous "Elohim"). 38 Hastings, James (editor). 1913. The Encyclopedia of Religion and Ethics. Vol. VI. Charles Scribner's & Sons. P. 248.

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1:1 expliquait que le nom Elohim est driv de la contraction de El et Allah. Le fait que cette explication est presque identique l'explication linguistique susmentionne, que l'origine du nom "Allah" pourrait tre drive de la contraction de l'article dfini arabe el (le) et ilah (god) en Allah (Le Dieu), n'a pas chapp l'attention de certains apologistes musulmans, et au Sud Africain Ahmed Deedat, en particulier. Cependant, les conclusions qu'on peut tirer de la circonstance sont conjecturales, car la Scofield Reference Bible n'a pas identifi "Allah" comme le nom propre du Crateur, mais a plutt offert la dfinition: "El force, ou le fort, et Allah, pour jurer, pour se lier par un serment, signifiant ainsi implicitement la loyaut." Certainement, il serait inappropri de prtendre que la Scofield Reference Bible a signifi implicitement d'aucune manire, que le nom propre du Crateur est "Allah". Mais leur commentaire soutient ce qu'ils ont voulu communiquer et n'apparat point impropre, incorrect, ou diffamatoire. Pourtant la moindre suggestion que le nom de Dieu dans L'Ancien Testament tait le mme que celui cit dans le Saint Coran, excitait les sensibilits chrtiennes. Comme rsultat, cette note en bas de page fut censure de toutes les ditions ultrieures. Pour passer de l'Ancien au Nouveau Testament, le lecteur chrtien peut justement demander, "Comment le Nouveau Testament s'accorde-t-il avec le plan sus dcrit?" Encore une fois, la rponse est bien simple, se rduisant quelques points concrets. Premirement, le mot le plus frquemment utilis pour Dieu (1344 des 1356 inscriptions) dans le Nouveau Testament Grec, est theos.39 Ce mot se trouve dans la Septante (l'ancienne traduction grecque de l'Ancien Testament) principalement comme la traduction de Elohim, le nom hbreu pour Dieu.40 Les soixantedouze rudits juifs auxquels a t confie la traduction du Septante (six de chacune des douze tribus de Isral) ont adhr la tradition en traduisant Elohim en theos. Le Nouveau Testament nagit pas diffremment. Le39 40

Achteneier, Paul J., P. 684. Ibid.

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theos du Nouveau Testament Grec est le mme que le theos de l'Ancien Testament Grec (i.e., la Septante), les deux tant drivs de Elohim. Reconnaissant que la base du theos du Nouveau Testament est le Elohim de l'Ancien Testament, une personne est reconduite la relation sue dcrite entre Elohim et Allah. En fait, personne ne devrait tre surpris. Les Eli et Eloi prtendument trouvs sur les lvres de Jsus dans le Nouveau Testament (Matthieu 27:46 et Marc 15:34) sont incommensurablement plus proches de "Allah" que le mot "God" ("Dieu"). Comme c'est le cas avec Elohim et Eloah, Eloi et Eli ressemblent, du point de vue phontique, "Allah" et s'identifient, du point de vue linguistique, "Allah" en forme et en sens. Tous ces quatre noms bibliques sont hbreux, une langue soeur de l'Arabe et l'Aramen. Les langages communment reconnus par les rudits comme les langages parls par Jsus, sont l'Hbreu et l'Aramen. Par exemple, dans la phrase: "Eloi, Eloi, lama sabachthani" (Marc 15:34), les mots Eloi et lama sont translittrs de l'Hbreu, tandis que sabachthani est translittr de l'Aramen. Ainsi, manant de langues-soeurs, il n'est pas surprenant que les mots hbreux, aramens et arabes, de sens similaire ou identique, se ressemblent comme des cousins phontiques. Tous les trois sont des langages smitiques, avec de lgres diffrences de prononciation pour les mots de mme sens, comme dans le salut hbreu, shalom, et le salut arabe, salaam, les deux saluts signifiant paix. Donc, la suggestion que l'hbreu Elohim, Eloah, Eloi et Eli est gal l'arabe Allah de la mme faon que l'hbreu shalom est gal l'arabe salaam, est une assertion fonde. Malgr ce qui a t expos, il existe encore ceux qui ont t conditionns pour proposer que "Allah" est le nom d'un dieu paen! Ils ignorent le fait que les paens utilisent gnriquement le mot "dieu" de la mme manire que les Chrtiens, les Juifs et les Musulmans l'utilisent, et cela ne change gure le fait qu'il n'y a qu'un seul Dieu. De mme, le mot elohim tait utilis dans la Septante-49-

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pour faire allusion aux dieux paens, ainsi qu'aux dieux grecs et romains, en plus du seul vrai Dieu de l'Ancien et du Nouveau Testaments.41 L'Encyclopaedia Judaica clarifie ce point: "La forme plurielle elohim est utilise non seulement pour indiquer des 'dieux' paens (e.g. Exode 12:12; 18:11; 20:3) mais aussi un 'dieu' paen individuel (Juges 11:24; 2 Rois 1:2 ff) et mme une 'desse' (1 Rois 11:5). Par rfrence au 'Dieu' d'Isral, elle est utilise trs trs souvent plus de 2000 fois..."42 Nous rappelant que Elohim est le mot duquel theos du Nouveau Testament est essentiellement driv, on trouve que l'usage de ce terme biblique pour Dieu a coul des lvres et des plumes des paens, ainsi que des Juifs et des Chrtiens. Est-ce que cela signifie que Elohim est un dieu paen, ou mme un Dieu exclusivement juif ou chrtien? Clairement, le fait que diffrentes religions, y compris les religions paennes, ont utilis "Dieu", "Elohim" et "Allah" pour identifier leur concept de l'Etre Suprme, ne reflte rien de plus que leur adoption d'un nom communment reconnu pour Dieu (God). "Communment reconnu? a me semble trange," diraient quelques-uns. C'est aussi probablement le cas avec les noms Shim'own Kipha, Yehowchanan, Iakobos et Matthaios-mais combien tranges sont ces noms en ralit? Inconnus de certains, peut-tre, mais tranges? Non. Ce sont des translittrations de l'Hbreu et du Grec, desquelles les noms bibliques Simon Pierre, Jean, Jacques (doublet de Jacob), et Matthieu ont t traduits en Franais. Alors qu'est-ce qui est plus trange, en ralit : inventer et populariser de nouveaux noms de prfrence ceux que sont identifis dans l' Ecriture, ou demeurer fidles aux textes considrs saints? Identifier le Crateur par l'tiquette "Dieu" (ou God) close de la crativit humaine et incube dans la culture occidentale, ou par le nom spcifi par le Tout-Puissant tel qu'Il le dclare Lui-mme dans l'Ecriture?41 42

Ibid. Encyclopaedia Judaica. Vol. 7, P. 679.

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Indniablement, quelqu'un qui parle de Yehowchanan, Iakobos et Allah serait accueilli avec une certaine rserve en Occident, mais le souci des croyants n'a jamais t celui de la popularit, mais de la vrit du tmoignage devant le Crateur. Un Crateur dont le nom propre, selon les sources judaques, chrtiennes et musulmanes, est "Allah".

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2 Le nom de Dieu et le Pluriel Royal (Nous majestatif)Vous voyez des choses; et vous dtes "Pourquoi?" Mais je rve de choses qui n'ont jamais exist, et je dis "Pourquoi pas?"

George Bernard Shaw, Back to Methuselah.Nulle discussion du nom de Dieu n'est complte sans l'explication du pluriel royal. Ceci est un concept tranger mme la plupart des personnes de langue maternelle anglaise, mais non pas la langue anglaise elle-mme. Pas plus tt encore que le dix-septime sicle, le mot "thou" (tu) s'appliquait aux gens du peuple tandis que le mot "you" (vous) , un mot en Vieux Anglais pluriel de respect, tait rserv la royaut et l'lite sociale. Ainsi "your Highness" ou "your Lordship" (Votre Altesse ou Votre Seigneurie) plutt que "thou Highness" ou "thou Lordship" (Ton Altesse ou Ta Seigneurie). De mme, le "Nous ne sommes pas amuss" de la Reine Victoria d'Angleterre et le "Nous sommes grand-mre" de Margaret Thatcher. Dans la sainte Ecriture (y compris L'Ancien et le Nouveau Testaments, ainsi que le Saint Coran), la rfrence Dieu prend parfois la forme de "Nous". Par exemple, la Gense 1:26 et 11:7 enregistrent que Dieu aurait dit, "Faisons l'homme"et "Allons, descendons" De l'Ecriture musulmane, le nom Allah, diffremment de l'Elohim hbreu, est singulier et n'admet pas le pluriel. Quelques termes arabes (par exemple des pronoms et des suffixes de pronoms) dcrivent en effet Allah au pluriel, mais en ce qui est connu comme le pluriel royal. Ceci est un pluriel non de nombres, mais de respect. Le pluriel royal est un instrument littraire des43

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Douglas, J. D. p. 27.

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langues orientales et smitiques, dnotant la majest. Dans Les Ancien et Nouveau Testaments, Elohim est la forme plurielle de Eloah (le nom le plus proche de "Allah" en translittration et signification).44 De la mme faon que les expressions du pluriel royal du Coran dnotent la majest de Dieu, Elohim dans Les Ancien et Nouveau Testaments, exprime aussi le pluriel du respect.45,46 Le Theological Dictionary of the New Testament commente: "Elohim est clairement un pluriel numrique dans trs peu de cas (cf. Exode 15:11). Mme un seul dieu paen peut tre signifi par ce mot (eg. 1 Rois 11:5). Essentiellement donc, nous avons un pluriel de majest.47 Les gens peuvent lancer des opinions ce sujet, d'ici l et en sens inverse, de la distance respectueuse de leur foi individuelle, mais il est intressant de relever la conclusion d'au moins un rudit qui a pass du temps des deux cts de la barrire thologique. David Benjamin Keldani a servi durant dix-neuf ans comme prtre catholique du Rite Chalden dans le diocse de Uramiah (dans ce que tait alors appel la Perse), avant de se convertir l'Islam au dbut du vingtime sicle. Connu par le nom islamique Abdul-Ahad Dawud, il a crit l'une des premires uvres rudites en langue anglaise au sujet des corrlations bibliques avec le prophte de l'Islam, Muhammad. Dans son uvre, il crivit: Ce serait une vraie perte de temps ici de rfuter ceux qui, par ignorance ou par malice, supposent que lAllah de l'Islam est diffrent du vrai Dieu et seulement une dit fictive de la cration de Muhammad lui-mme. Si les prtres et thologiens chrtiens connaissaient leurs Ecritures dans l'Hbreu original au lieu (de les connatre) dans des traductions, comme les Musulmans lisent leur Coran dans son texte arabe, ils verraient44 45

Encyclopaedia Britannica. CD-ROM. (Sous "Elohim"). Achtemeier, Paul J. p. 686. 46 Meagher, Paul Kevin et al. Vol 1, p. 1187. 47 Kittel, Gerhard and Gerhard Friedrich (editors). 1985. Theological Dictionary of the New Testament. Translated by Geoffrey W. Bromiley. William B. Eerdmans Publishing Co., Paternoster Press Ltd. P. 325.

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clairement que Allah est le mme nom smitique ancien de l'Etre Suprme qui a rvl et parl Adam et tous les prophtes.48 Tout comme les Chrtiens arabes identifient Dieu par "Allah" et tout comme la Bible emploie le pluriel royal dans les pronoms et dans le nom propre Elohim, les Chrtiens occidentaux peuvent adopter la mme pratique sans compromettre leur croyance. Mais la foi n'a pas besoin de dpendre de telles questions, lorsqu'il reste un point plus important contempler: Son nom mis part, comment Dieu ordonne-t-Il l'humanit de Le comprendre?

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Dawud, Abdul-Ahad (Formerly knon as Reverend David Benjamin Keldani, Bishop of Uramiah). 1992. Muhammad in the Bible. Jeddah: Abul-Qasim Publishing House. p. 14.

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La Comprhension de Dieu

Ceux qui s'accordent avec nous peuvent n'avoir pas raison, mais nous admirons leur astuce

Cullen HightowerLa comprhension juive de Dieu est relativement concrte, malgr les larges divergences entre le Judasme Orthodoxe, Conservateur, de la Rforme et Hassidique concernant d'autres sujets. A travers tout le Judasme, l'Unicit de Dieu demeure l'attribut principal du Crateur suivi par plusieurs autres, comprenant la justice, l'amour, la misricorde, l'omniscience, l'omniprsence, l'omnipotence, la souverainet, la vrit, la sagesse, lauto existence, la bont, la saintet, l'ternit et mme le concept plus compliqu d' infinit. En outre, les Juifs considrent Dieu comme intrinsquement insaisissable en terme de totale comprhension, car les attributs de Dieu surpassent ceux de Sa cration. Les attributs juifs de Dieu sont aussi retenus dans les dfinitions chrtiennes bien que l'Unicit de Dieu ait souffert dans la transformation du strict monothisme de l'ge apostolique au mysticisme de la Trinit. Sortant d'un coin est la comprhension trinitaire de trois entits en Un un concept rejet au centre de l'arne et tritur par les dfis unitaires. En vrit, comment des substances de polarits opposes (i.e. mortalit/ immortalit; avec commencement/ sans commencement; muabilit/ immuabilit) pourraient elles possiblement exister dans une entit? Pourquoi Jsus Christ a-t-il attribu ses uvres miraculeuses exclusivement Dieu et non aucune divinit propre lui-mme, s'il tait en fait un partenaire en divinit? Et pourquoi a-t-il affirm reu ses talents de Dieu, s'ils sont, lui et le Crateur, co-gaux? (Pour les versets

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justificatifs, on se reportera a Jean 3: 35; 5: 19-23; 5: 26-27; 10:25; 13:3; 14;10; Actes 2:33; 2 Pierre 1:17; Rv 2:26-27.) La doctrine de Dieu tant trois, mais Un, c'est--dire trois-dans-Un, honore