MODIFICATION DU PLAN DE PREVENTION DES RISQUES … · Ils ont pour objet d’analyser les risques sur un territoire donné, d’en déduire une délimitation des zones exposées,

Direction départementale des territoires et de la mer

MODIFICATIONDU PLAN DE PREVENTIONDES RISQUES NATURELS

D’INONDATION ET LITTORAUX(SUBMERSION MARINE)

COMMUNE DE LA GRANDE MOTTE

Rapport d’évaluation environnementale

Procédure Prescription Enquête publique ou mise à disposition du public Approbation

Elaboration 04/07/11 Enquête publique du 21-01-2014 au 20-02-2014 16/04/14

Modification 04/08/20 Mise à disposition du public du 25-01-2021 au 26-02-2021

Modification du Plan de Prévention des Risques inondation et littoraux – commune de la GRANDE-MOTTE – Rapport d’évaluation environnementale Page 1/48

SOMMAIRE

I. L’évaluation environnementale de la modification du PPRI de la Grande-Motte.........................................3II. Résumé non technique de l’évaluation environnementale...........................................................................5III. Présentation générale de la modification du PPRI de la Grande-Motte......................................................7

III.1. Objectif et contenu d’un PPRI............................................................................................................7III.2. La procédure de modification d’un PPRI...........................................................................................7III.3 La modification du PPRI de la Grande-Motte.....................................................................................8III.4 Articulation avec les autres plans et programmes..............................................................................10

IV. Etat initial de l’environnement et perspectives d’évolution......................................................................18IV.1 Milieu physique.................................................................................................................................18IV.2 Milieux naturels et biodiversité.........................................................................................................21IV.3 Patrimoine paysager et culturel..........................................................................................................24IV.4 Milieu humain....................................................................................................................................26IV.5 Perspectives d’évolution de l’état initial............................................................................................28

V. Solutions de substitution et exposé des motifs...........................................................................................29VI. Analyse des incidences.............................................................................................................................32

VI.1 Sur le milieu physique.......................................................................................................................33VI.2 Sur les milieux naturels et la biodiversité..........................................................................................33VI.3 Sur le patrimoine paysager et culturel...............................................................................................36VI.4 Sur le milieu humain.........................................................................................................................36

VII. Mesures Eviter Réduire Compenser (ERC)............................................................................................39VIII. Critères et indicateurs d’évaluation.......................................................................................................42ANNEXES.....................................................................................................................................................43


I. L’évaluation environnementale de la modification du PPRI de la Grande-Motte

En application du 2° de l’article R.122-17-II du Code de l’environnement, les plans de prévention desrisques naturels prévisibles prévus par l’article L.562-1 du même code, peuvent faire l’objet d’uneévaluation environnementale. La nécessité de réaliser cette évaluation est décidée après un examen au caspar cas par l’autorité environnementale, compétente en matière d’environnement.L’examen se fait en amont de la prescription de la modification du PPRI car l’arrêté préfectoral deprescription doit préciser si une évaluation environnementale doit être réalisée ou non.

Par décision du 18 octobre 2019, l’autorité environnementale a décidé de soumettre la modification du PPRIde la Grande-Motte à évaluation environnementale (cf. annexes).

Le rapport d’évaluation environnementale est distinct du rapport de présentation, du règlement et desdocuments graphiques composant le PPRI. Son contenu est défini à l’article L.122-6 du code del’environnement et précisé à l’article R.122-20.

Ainsi, l'évaluation environnementale est proportionnée à l'importance du plan, schéma, programme et autredocument de planification, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zoneconsidérée. Le rapport environnemental, qui rend compte de la démarche d'évaluation environnementale,comprend successivement :1. Une présentation générale indiquant, de manière résumée, les objectifs du plan, schéma, programme oudocument de planification et son contenu, son articulation avec d'autres plans, schémas, programmes oudocuments de planification et, le cas échéant, si ces derniers ont fait, feront ou pourront eux-mêmes fairel'objet d'une évaluation environnementale ;2. Une description de l'état initial de l'environnement sur le territoire concerné, les perspectives de sonévolution probable si le plan n'est pas mis en œuvre, les principaux enjeux environnementaux de la zonedans laquelle s'appliquera le plan et les caractéristiques environnementales des zones qui sont susceptiblesd'être touchées par la mise en œuvre du plan. Lorsque l'échelle du plan le permet, les zonagesenvironnementaux existants sont identifiés ;3. Les solutions de substitution raisonnables permettant de répondre à l'objet du plan dans son champd'application territorial. Chaque hypothèse fait mention des avantages et inconvénients qu'elle présente,notamment au regard des 1° et 2° ;4. L'exposé des motifs pour lesquels le projet de plan, schéma, programme ou document de planification aété retenu notamment au regard des objectifs de protection de l'environnement ;5. L'exposé :a) Des effets notables probables de la mise en œuvre du plan, schéma, programme ou autre document deplanification sur l'environnement, et notamment, s'il y a lieu, sur la santé humaine, la population, la diversitébiologique, la faune, la flore, les sols, les eaux, l'air, le bruit, le climat, le patrimoine culturel architectural etarchéologique et les paysages. Les effets notables probables sur l'environnement sont regardés en fonctionde leur caractère positif ou négatif, direct ou indirect, temporaire ou permanent, à court, moyen ou longterme ou encore en fonction de l'incidence née du cumul de ces effets. Ils prennent en compte les effetscumulés du plan, schéma, programme avec d'autres plans, schémas, programmes ou documents deplanification ou projets de plans, schémas, programmes ou documents de planification connus ;b) De l'évaluation des incidences Natura 2000 mentionnée à l'article L. 414-4 ;6. La présentation successive des mesures prises pour :a) Eviter les incidences négatives sur l'environnement du plan, schéma, programme ou autre document deplanification sur l'environnement et la santé humaine ;b) Réduire l'impact des incidences mentionnées au a ci-dessus n'ayant pu être évitées ;c) Compenser, lorsque cela est possible, les incidences négatives notables du plan, schéma, programme oudocument de planification sur l'environnement ou la santé humaine qui n'ont pu être ni évités nisuffisamment réduits. S'il n'est pas possible de compenser ces effets, la personne publique responsablejustifie cette impossibilité.


Les mesures prises au titre du b du 5° sont identifiées de manière particulière.7. La présentation des critères, indicateurs et modalités y-compris les échéances retenues :a) Pour vérifier, après l’adoption du plan, schéma, programme ou document de planification, la correcteappréciation des effets défavorables identifiés au 5° et le caractère adéquat des mesures prises au titre du6° ;b) Pour identifier, après l’adoption du plan, schéma, programme ou document de planification, à un stadeprécoce, les impacts négatifs imprévus et permettre, si nécessaire, l’intervention de mesures appropriées ;8. Une présentation des méthodes utilisées pour établir le rapport environnemental et, lorsque plusieursméthodes sont disponibles, une explication des raisons ayant conduit au choix opéré ;9. Un résumé non technique des informations prévues ci-dessus.


II. Résumé non technique de l’évaluation environnementale

La commune de la Grande-Motte, station balnéaire et port de plaisance à proximité de Montpellier, est lefruit de la mission interministérielle d’aménagement touristique du littoral du Languedoc Roussillon,mission Racine, qui a œuvré des années 60 aux années 80. Cinquante ans après la mission Racine, laconstruction de l’avenir maritime de la région se poursuit au travers du Plan Littoral 21, accord cadre entrel’État, la Région et la Caisse des dépôts, conciliant dynamisme économique et préservation del’environnement. L’aménagement du port actuel de La Grande-Motte constitue un projet d’envergure de ceplan littoral 21.

La commune de la Grande-Motte est couverte par un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI)approuvé le 16 avril 2014. Le projet d’aménagement du port est concerné par plusieurs zones réglementairesdu PPRI approuvé :- zone Z2 (blanche) : zone de précaution élargie, non exposée aux risques d’inondation (y compris pour unphénomène de submersion marine exceptionnel) ;- zone BU (bleue) : zone bleue urbanisée, exposée à un aléa submersion modéré ;- zone ZPU (jaune) : zone de précaution urbaine, exposée à l’aléa de submersion avec prise en compte duréchauffement climatique ;- localement en zone RU (rayé rouge) : zone rouge urbanisée, exposée à un aléa fort ; cette zone concerne lepourtour du bassin du port ;- zone Rd (rouge) : zone rouge de déferlement, exposée au choc mécanique des vagues dans la configurationactuelle de la digue portuaire.(voir plan ci-après).

Au sein des zones Z2, BU et ZPU, constructibles sous prescriptions, la recomposition du port peut êtreadmise dans le respect des dispositions du PPRI tel que rédigé actuellement.Seule la zone rouge de déferlement Rd, dans sa configuration actuelle (avant le déplacement de la digueportuaire), n’admet pas expressément les aménagements et constructions nécessaires au projet.

Aussi, pour que la recomposition du port au droit de la zone de déferlement puisse être engagée, il estnécessaire de modifier le PPRI. Cette modification sera circonscrite au règlement qui s’applique à la zonede déferlement et ne visera que le port pour permettre sa recomposition spatiale. Aucun autre enjeu situédans la zone de déferlement ne verra les règles le concernant être modifiées. Le règlement du PPRI ne serapas modifié dans ses autres zones. Le zonage réglementaire du PPR ne sera pas non plus modifié.

L’état initial de l’environnement a permis d’identifier les principaux enjeux environnementaux du périmètreconcerné par la modification du PPRI. Ces grands enjeux sont réutilisés comme critèresd’évaluation, l’objectif étant d’analyser comment les dispositions de la modification du PPRI y répondentou les prennent en compte.


Le tableau ci-dessous synthétise les principaux enjeux issus de l’état initial de l’environnement :

Principaux enjeux Constat Objectif

Milieu physique Proximité du périmètre concernépar la modification du PPRI avecles milieux dunaires

Préserver ces milieux naturelssensibles

Milieux naturels et biodiversité Proximité du périmètre concernépar la modification du PPRI avecles milieux marins. Le projet n’est pas situé dans lepérimètre de sites Natura 2000

Préserver la faune et la floremarines

Patrimoine paysager et culturel Une forte identité liée à l’histoirede la commune

Préserver le caractère architecturalde la commune

Milieu humain Le risque de submersion marine àprendre en compte

Imposer des prescriptionspermettant de s’assurer de lapréservation de la sécuritépublique

L’évaluation environnementale porte sur la modification du PPRI, elle ne constitue donc pas l’étudedétaillée des incidences du projet portuaire rendu possible par cette modification qui fera l’objet de sapropre évaluation environnementale dans le cadre des procédures d’autorisations dont il fera l’objet et quisera porté par le maître d’ouvrage du projet.

Dans ce contexte, la modification du PPRI prend bien en compte l’ensemble des enjeux identifiés par l’étatinitial de l’environnement. Elle encadre précisément les conditions dans lesquelles le projet portuaire peutêtre mis en œuvre, pour les enjeux qui relèvent du champ du PPRI.


III. Présentation générale de la modification du PPRI de la Grande-Motte

III.1. Objectif et contenu d’un PPRI

Les plans de prévention des risques naturels (PPRN), créés par la loi du 2 février 1995, constituent l’un desinstruments essentiels de l’action de l’Etat en matière de prévention des risques naturels. Ils permettent deprendre en compte l'ensemble des risques naturels majeurs, dont les inondations.

Ils ont pour objet d’analyser les risques sur un territoire donné, d’en déduire une délimitation des zonesexposées, de privilégier le développement dans les zones exemptes de risques et d’introduire des règles enmatière d’urbanisme, de construction et de gestion dans les zones à risques.

Les PPRN sont définis par les articles L-562-1 et suivants du Code de l’environnement. Le dossier du PPRNcontient une note de présentation du contexte et de la procédure qui a été menée, une ou plusieurs cartes dezonage réglementaire délimitant les zones réglementées, et un règlement correspondant à ce zonage.

Ces plans ont pour objet, en tant que de besoin : - De délimiter les zones exposées aux risques, en tenant compte de la nature et de l'intensité du risqueencouru, d'y interdire tout type de construction, d'ouvrage, d'aménagement ou d'exploitation agricole,forestière, artisanale, commerciale ou industrielle, notamment afin de ne pas aggraver le risque pour les vieshumaines ou, dans le cas où des constructions, ouvrages, aménagements ou exploitations agricoles,forestières, artisanales, commerciales ou industrielles, pourraient y être autorisés, prescrire les conditionsdans lesquelles ils doivent être réalisés, utilisés ou exploités ;- De délimiter les zones qui ne sont pas directement exposées aux risques mais où des constructions, desouvrages, des aménagements ou des exploitations agricoles, forestières, artisanales, commerciales ouindustrielles pourraient aggraver des risques ou en provoquer de nouveaux et y prévoir des mesuresd'interdiction ou des prescriptions telles que prévues au 1° ;- De définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent être prises, dans les zonesmentionnées au 1° et au 2°, par les collectivités publiques dans le cadre de leurs compétences, ainsi quecelles qui peuvent incomber aux particuliers- De définir, dans les zones mentionnées au 1° et au 2°, les mesures relatives à l'aménagement, l'utilisationou l'exploitation des constructions, des ouvrages, des espaces mis en culture ou plantés existants à la date del'approbation du plan qui doivent être prises par les propriétaires, exploitants ou utilisateurs.

Pour le risque d’inondation, les objectifs poursuivis par les PPR sont les suivants :- Interdire l’implantation humaine dans les zones les plus dangereuses où, quels que soient les projets ouaménagements, la sécurité des personnes ne peut être garantie intégralement et limiter dans les autres zonesinondables soumises à des aléas plus faibles.- Préserver les capacités d’écoulement et d’expansion des crues pour ne pas aggraver les risques pour leszones situées en amont et en aval.

III.2. La procédure de modification d’un PPRI

Le Code de l’environnement (article L.562-4-1) permet de modifier un PPRI à condition que la modificationenvisagée ne porte pas atteinte à l’économie générale du plan approuvé.La modification est prescrite par arrêté préfectoral qui doit :- préciser l’objet de la modification,- définir les modalités de la concertation et de l’association des communes et EPCI concernés,- indiquer le lieu et les heures où le public pourra consulter le dossier et formuler des observations pendantla phase de mise à disposition.


L’élaboration du projet est conduite en association avec les communes, les collectivités territoriales et lesétablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) concernés, et en concertation avec lapopulation.Les consultations réglementaires (Commune, EPCI compétent pour l’élaboration des documentsd’urbanisme, collectivités territoriales, chambre d’agriculture et centre national de la propriété forestière )sont effectuées dans les seules communes sur le territoire desquelles la modification est prescrite.Enfin, le projet de modification est mis à disposition du public pendant une durée d’un mois, en lieu et placede l’enquête publique qui ne concerne que l’élaboration ou la révision d’un PPRI. Le projet de modificationet l’exposé de ses motifs sont ainsi portés à la connaissance du public en vue de permettre à ce dernier deformuler des observations dans un registre ouvert à cet effet pendant le délai d’un mois précédentl’approbation.

III.3 La modification du PPRI de la Grande-Motte

La commune de la Grande-Motte, station balnéaire et port de plaisance à proximité de Montpellier, est lefruit de la mission interministérielle d’aménagement touristique du littoral du Languedoc Roussillon,mission Racine, qui a œuvré des années 60 aux années 80. Cette commune est un exemple de l’architectureet de l’urbanisme du XXème siècle qui a obtenu, en 2010, le label national " patrimoine du XXème siècle "attribué par le ministère de la culture et de la communication.

Cinquante ans après la mission Racine, la construction de l’avenir maritime de la région se poursuit autravers du Plan Littoral 21, accord cadre entre l’État, la Région et la Caisse des dépôts, conciliantdynamisme économique et préservation de l’environnement.

L’aménagement du port actuel de La Grande-Motte constitue un projet d’envergure de ce plan littoral 21. Ildoit permettre de renforcer l’économie du nautisme et de la plaisance en lien avec la ville autour de lacréation d’un nouveau bassin de 400 anneaux (+25 % par rapport à la capacité actuelle), d’intensifierl’usage des espaces publics autour du port et de répondre aux besoins de développement harmonieux de laville après mutation de la zone technique nautique vieillissante.

En juillet 2013, la commune a lancé une étude de diagnostic, de définition des enjeux et de faisabilité d’unprojet urbain global autour du port, s’inscrivant dans les objectifs du schéma de cohérence territoriale(SCOT) et du programme local de l’habitat (PLH) du Pays de l’Or. Sur la base de ces études etpréalablement à l’engagement de cette opération, la commune a défini les modalités de concertation àengager, associant pendant toute la durée de l’élaboration du projet, les habitants, les associations locales ettoutes personnes intéressées au projet. Cette phase de concertation est arrivée à son terme et a fait l’objetd’un bilan approuvé par délibération de la commune le 19 juin 2019 .

La commune de la Grande-Motte est couverte par un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI)approuvé le 16 avril 2014. Il réglemente le risque de débordement des cours d’eau (le Vidourle) et desubmersion marine. Pour ce dernier risque, le PPRI délimite, entre autres, une zone de déferlement située enbord de mer au sein de laquelle la houle est modifiée à l’approche de la côte et où le choc mécanique desvagues est important.

Lors de la concertation relative à l’élaboration du PPRI, le projet de recomposition du port actuel n’était pasencore connu. Ainsi, le PPRI n’a pas pris en compte cet enjeu dans les règles s’appliquant en zone dedéferlement. Le règlement de la zone de déferlement doit être modifié pour permettre le projet derecomposition portuaire.

Plusieurs procédures à mener pour ce projet feront l’objet d’une évaluation environnementale. En effet, leprojet fera l’objet d’une demande d’autorisation environnementale prévue au L.181-1 du code del’environnement qui comprendra une évaluation environnementale en application de l’article R.122-2 ducode de l’environnement. La mise en œuvre de ce projet conduira à l’établissement d’une déclaration deprojet valant mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme prévue au L.300-6 du code de l’urbanisme,


procédure qui sera également soumise à évaluation environnementale en application de l’article R.104-8 ducode de l’urbanisme. Dans la perspective d’une définition précise de l’étude d’impact à produire dans lecadre de ces deux procédures, la commune a sollicité une demande de cadrage préalable auprès de l’autoritéenvironnementale compétente comme prévu à l’article L.122-1-2 du code de l’environnement.

La présente évaluation environnementale du projet de modification du PPRI de la Grande-Motte se nourritdes évaluations environnementales produites par le porteur de projet pour l’autorisation environnementale etpour la déclaration de projet valant mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme.

Localisation du périmètre concerné par la modification


III.4 Articulation avec les autres plans et programmes

III.4.1 Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée(SDAGE) et Schéma d’Aménagement et de Gestion de Eaux (SAGE)

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SDAGE) est l’instrument de mise enapplication de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE), transposée en droit français par la loi du 21avril 2004. Il définit les orientations générales pour une gestion équilibrée de la ressource, à l’échelle dudistrict hydrographique.Le SDAGE fixe les objectifs de qualité et de quantité pour une gestion équilibrée et durable de la ressourceen eau et précise les moyens à mettre en œuvre pour les atteindre. Les règles de gestion définies ont uneportée réglementaire variable, la dimension pédagogique étant importante.

La commune de la Grande-Motte est situé au sein du SDAGE Rhône Méditerranée Corse.Ce SDAGE est entré en vigueur le 21 décembre 2015 pour les années 2016 à 2021. Ses orientationsrépondent aux grands enjeux pour l’eau du bassin :- S’adapter au changement climatique ;- Assurer le retour à l’équilibre quantitatif dans 82 bassins versants et masses d’eau souterraines ;- Restaurer la qualité de 269 captages d’eau potable prioritaires pour préserver la santé humaine ;- Lutter contre l’imperméabilisation des sols : pour chaque m² bétonné, 1.5m² désimperméabilisé ;- Restaurer 300km de cours d’eau en intégrant la prévention des inondations- Compenser la destruction des zones humides à hauteur de 200% de la surface détruite ;- Préserver le littoral méditerranéen.Les objectifs du SDAGE s’inscrivent ainsi dans la prévention des inondations.

Pour les masses d’eau superficielles, le port de la Grande-Motte est localisé :- à environ 1 km au Sud de la masse d’eau artificielle « Canal du Rhône à Sète entre le seuil deFranquevaux et Sète » (FRDR3108b) ;- à environ 1 km au Sud de la masse d’eau de transition « Etang de l’Or » (FRDT11a) ;- à plus d’1 km à l’Ouest de la masse d’eau de transition « Etang du Ponant » (FRDT12).

D’après le SDAGE Rhône Méditerranée, les objectifs de qualité de ces masses d’eau sont les suivants :

Code masse d'eau Etat écologiqueObjectif de bon état

écologiqueEtat chimique

Objectif de bon étatchimique

Cours d’eau (artificiel)

FRDR3108b Bon 2015 Bon 2015

Eaux de transitionFRDT11a Mauvais 2027 Mauvais 2027FRDT12 Mauvais 2027 Bon 2015

Le Canal du Rhône à Sète présente un bon potentiel écologique et chimique depuis 2015.Les deux masses d’eaux de transition ont un objectif de bon état écologique repoussé à 2027.L’étant de l’Or a également un objectif de bon état chimique repoussé à 2027, du fait de la présence dessubstances suivantes : Endosulfan, Hexachlorocyclohexane, Pesticidescyclodiènes.


Pour les masses d’eaux souterraines, le port de la Grande-Motte s’inscrit dans l’emprise de la masse d’eausouterraine suivante :- alluvions anciennes entre Vidourle et Lez et littoral entre Montpellier et Sète » (FRDG102)

D’après le SDAGE Rhône Méditerranée, les objectifs de qualité de cette masse d’eau sont les suivants :Code masse

d'eauAspect quantitatif Aspect qualitatif

Etat Objectif de bon état Etat Objectif de bon étatFRDG102 Bon 2015 Médiocre 2027

La qualité médiocre de cette masse d’eau est liée aux pollutions d’origine agricole (nitrates, pesticides).L’objectif de bon état chimique de cette masse d’eau est repoussé à 2027.

Pour les masses d’eau côtières, le port de la Grande-Motte est concernée par la masse d’eau suivante : - « Frontignan – Pointe de l’Espiguette » (FRDC02f)

D’après le SDAGE Rhône Méditerranée, les objectifs de qualité de cette masse d’eau sont les suivants :

Codemasse d'eau

Objectif d'état écologique Objectif d'état chimique

Objectifd'état

Échéance Paramètres Motivations encas de recours

Échéancesans ubiquiste

Échéanceavec

ubiquisteParamètres

Motivationsen cas derecours

FRDC02f Bon état 2021Substancesdangereuses

faisabilitétechnique

2027 2027 Endosulfanfaisabilitétechnique

Le SAGE est une déclinaison locale des principes et enjeux définis par le SDAGE auquel il est soumis. Lacommune de la Grande-Motte n’est incluse dans le périmètre d’aucun SAGE.

III.4.2 Directive inondation et Plan de Gestion des Risques d’Inondation 2016-2021 (PGRI) duBassin Rhône-Méditerranée

En France, la Directive Inondation est mise en œuvre au travers de la Stratégie Nationale de Gestion desRisques Inondations (SNGRI). Cette stratégie, qui fait l’objet d’un arrêté interministériel du 7 octobre 2014,se déroule en 3 étapes :- Evaluation préliminaire des risques (EPRI), qui permet le recensement d’évènements historiquesmarquants, la production d’indicateurs caractérisant les enjeux à l’échelle du bassin et conduit au choix desterritoires à risques importants d’inondation (TRI) ;- Cartographie des surfaces inondables et des risques d’inondation sur les TRI ;- Plans de gestion des risques d’inondation (PGRI), à l’échelle des grands bassins hydrographiques, endéclinaison de la stratégie nationale, sur la base de l’EPRI et des cartographies effectuées sur les TRI.

Au niveau local, chaque TRI donne lieu à l’élaboration d’une Stratégie Locale de Gestion des Risquesd’Inondation (SLGRI), établie à l’échelle du bassin de risques (généralement le bassin versant), laquelle setraduit de manière opérationnelle dans des plans d’action tels que les PAPI (programmes d’action deprévention des inondation), et au niveau réglementaire dans les PPR (plans de prévention des risques).

Le PGRI s’inscrit ainsi comme l’outil de mise en œuvre de la Directive Inondation et vise à encadrerl’utilisation des outils de prévention des inondations. Le PGRI du bassin Rhône Méditerranée a été arrêtépar le Préfet coordonnateur de bassin le 7 décembre 2015. Il définit les objectifs priorisés pour réduire lesconséquences négatives des inondations des 31 Territoires à Risques Importants d’inondation du bassin et sestructure autour de 5 objectifs :- La prise en compte des risques dans l’aménagement et la maîtrise du coût des dommages liés àl’inondation : connaissance et réduction de la vulnérabilité des biens, aménagement du territoire qui intègreles risques d’inondation ;- La gestion de l’aléa en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques au travers d’uneapproche intégrée : gestion de l’aléa et des phénomènes d’inondation, recherche de synergies entre gestionde l’aléa et restauration des milieux, recherche d’une meilleure performance des ouvrages de protection,prise en compte des spécificités du territoire ;


- L’amélioration de la résilience des territoires exposés à une inondation au travers d’une bonne organisationde la prévision des phénomènes, de l’alerte, de la gestion de crise et de la sensibilisation de la population ;- L’organisation des acteurs et des compétences pour mieux prévenir les risques d’inondation par lastructuration d’une gouvernance, par la définition d’une stratégie de prévention et par l’accompagnement dela GEMAPI ;- Le développement et le partage de la connaissance sur les phénomènes, les enjeux exposés et leursévolutions.

La Grande-Motte appartient au TRI de Montpellier – Lunel – Mauguio – Palavas-les-Flots qui est sousinfluence de 4 bassins versants et qui donnent lieu à l’élaboration coordonnée de 4 SLGRI :- la SLGRI du bassin de l’étang de l’Or (37 communes héraultaises),- la SLGRI des bassins du Lez et de la Mosson (52 communes héraultaises),- la SLGRI du bassin du Vidourle (97 communes, dont 66 dans le Gard et 31 dans l’Hérault),- la SLGRI du bassin du Vistre (48 communes gardoises)

La commune de la Grande-Motte est concernée par la SLGRI du bassin de l’étang de l’Or. Ce territoire estimpacté par des crues de type cévenol ou méditerranéen de forte intensité (crues très rapides) et récurrentes.Il est soumis à des aléas de débordement des nombreux cours d'eau qui le traversent, aggravés par l’aléa dedébordement de l’étang de l’Or dans lequel ils se jettent. Le territoire est également touché par lesphénomènes de ruissellement qu'il soit rural ou urbain, tout particulièrement sur l’amont du bassin versant(crues torrentielles) et certains centres urbains situés plus en aval (Le Crès, Vendargues,…). Les temps deréaction sont alors très courts (de l'ordre de quelques dizaines de minutes).La partie littorale de ce territoire est également soumise aux risques littoraux, d’érosion littorale etsubmersion marine.Le territoire se caractérise par un développement urbain très important, parfois continu, dans leprolongement de l’aire métropolitaine de Montpellier. Les enjeux principaux sont l’habitat, les activités decommerce et d’artisanat ainsi que l'activité économique dans la plaine inondable. L'agriculture constitue unenjeu économique spécifique majeur dans la plaine inondable. L'affluence touristique estivale est trèsmarquée notamment sur les communes littorales (capacité annuelle d’hébergement estimée à plus de100 000 personnes). Elle est source d’une vulnérabilité d'autant plus importante que des événementshydrométéorologiques peuvent survenir durant la période touristique.Le territoire comporte actuellement un PAPI complet sur le bassin versant de l’Or (2019-2024), en lienétroit avec les PAPI en cours sur les bassins versants voisins du Lez (à l’ouest) et du Vidourle (à l’est).

Les plans de prévention des risques d'inondation sont compatibles ou rendus compatibles avec lesdispositions du PGRI définies à l'article L. 566-7 du code de l’environnement.

III.4.3 Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE)

La préservation de la biodiversité constitue un élément phare des dispositions du Grenelle del’environnement. Ainsi, la loi du 3 août 2009 de programmation et de mise en œuvre du Grenelle del’environnement, puis la loi du 12 juillet 2010 dite d’engagement national pour l’environnement, posent lecadre et les modalités de la définition d’une Trame Verte et Bleue (TVB) dans le but de préserver lescontinuités écologiques et stopper ainsi l’érosion de la biodiversité.

Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) est un maillon essentiel de la déclinaison de la TVBnationale. Outre la présentation des enjeux régionaux en matière de continuités écologiques, le SRCEcartographie la trame verte et bleue et ses diverses composantes à l’échelle de la région. Il contient lesmesures contractuelles mobilisables pour la préservation ou la restauration des continuités écologiques.Il définit les objectifs et les moyens à atteindre en matière de préservation et de remise en état descontinuités écologiques à travers un plan d’actions stratégiques. Le SRCE spatialise et hiérarchise les enjeuxde continuités écologiques à l'échelle régionale, et propose un cadre d'intervention pour la préservation et lerétablissement de continuités.Le SRCE est un document cadre élaboré dans chaque région, mis à jour tous les 6 ans, et suiviconjointement par le Conseil Régional et l’Etat en association avec un Comité régional Trame Verte et


bleue. Le contenu du SRCE est fixé par le code de l’environnement aux articles L.371-3 et R371-25 à 31 etprécisé dans les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuitésécologiques.

Le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) adopté le 23 octobre 2015 par délibération duConseil Régional s’oriente autour de 5 enjeux régionaux :- Intégration des continuités écologiques dans les politiques publiques ;- Ménager le territoire par l’intégration de la trame verte et bleue dans les décisions d’aménagement ;- Transparence des infrastructures pour le maintien et la restauration des continuités écologiques ;- Des pratiques agricoles et forestières favorables au maintien et à la restauration des continuitésécologiques ;- Les continuités écologiques des cours d’eau et des milieux humides ;- Des milieux littoraux uniques et vulnérables.

Ce schéma est opposable juridiquement dans son entier aux documents d’urbanismes. Les collectivités,leurs groupements et les projets de l’Etat doivent prendre en compte le SRCE. De ce fait, le SRCEs’applique aux documents d’urbanisme pour leur élaboration et leur révision. Il n’édicte pas de nouvellesrègles touchant au droit du sol et de la construction ni d’interdiction ou d’encadrement des pratiquesprofessionnelles et des activités économiques. Il formule des recommandations visant à l’amélioration desconnaissances, de la gestion et de la protection des continuités écologiques.

En cartographiant les zones inondables, les PPRI contribuent donc à la cartographie des espaces de mobilitédes cours d’eau. Ces espaces peuvent notamment être des zones humides, et ont ainsi vocation à êtreintégrées dans la TVB à l’échelle locale.D’autre part, les PPRI ayant vocation à interdire l’urbanisation dans les espaces non urbanisés soumis aurisque d’inondation, ils peuvent permettre de maintenir ou restaurer les continuités écologiques enpréservant des zones potentielles constitutives des trames vertes et bleues.

L’ensemble des espaces naturels de la commune de la Grande-Motte est intégré dans la trame verte et bleued’est en ouest : étang du Ponant, Etang de l’Or et zones humides périphériques, espaces boisés à l’Ouest,dunes et lido, canal du Rhône à Sète et les dunes de part et d’autre du port. Les linéaires boisés le long de la RD62E1 sont éventuellement à ranger comme corridor écologique desecond ordre, c’est-à-dire d’importance moindre que d’autres corridors écologiques non urbains, horscommune.La commune comprend de nombreux espaces verts au sein des îlots bâtis. S’ils peuvent être considéréscomme des corridors verts, ils ne constituent pas une trame verte faite de corridors reliant des réservoirs debiodiversité. Ils s’apparentent davantage à des corridors paysagers, que l’on peut appeler « trame vertepaysagère ». Leur intérêt écologique est limité.Les enjeux écologiques de l’aire d’étude se concentrent sur les milieux dunaires (plage du Couchant), quisont considérés en réservoir de biodiversité par le SRCE, dans la continuité des milieux dunaires présents àl’ouest (lido du Grand et du Petit Travers).


III.4.4 Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT)

Un Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) définit à l’échelle intercommunale les orientationsfondamentales pour l’organisation et le développement d’un territoire, en prenant en compte de manièreéquilibrée les domaines de l’habitat, des déplacements, des infrastructures diverses, des activitéséconomiques, de l’environnement et de l’aménagement de l’espace. Il s’agit d’un document de planificationélaboré sur le moyen/long terme. Les articles L101-1 et L101-2 du code de l’urbanisme imposent au SCOTde prendre en compte les risques naturels, dont le risque d’inondation, et d’agir de manière à contribuer à lalutte contre le changement climatique et à l'adaptation à ce changement. D’autre part, de par la loi Grenelle2, le SCOT doit être compatible avec les Plans de Gestion des Risques d’Inondation.

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l’agglomération du Pays de l’Or a été approuvé pour lapremière fois le 15 décembre 2011. Il est porté par la Communauté d’Agglomération du Pays de l’Or etcouvre 8 communes dont 5 communes sur lesquelles s’appliquent la Loi Littoral : Candillargues, LaGrande-Motte, Lansargues, Mauguio-Carnon et Palavas-les-Flots. La révision du SCoT a été prescrite le 30 octobre 2014. L’approbation des modifications du SCoT faisantsuite à cette révision a eu lieu le 25 juin 2019.Les grandes orientations définies par le SCoT sont les suivantes :- se développer dans le respect du cadre géographique des lieux ;- gérer de façon économe les espaces ;- valoriser les contextes urbains et villageois et affirmer une solidarité territoriale ;- assurer un développement économique diversifié du territoire ;- optimiser l’interconnexion des territoires et limiter les temps de déplacements.


Le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du SCoT du pays d’Or répond aux défisqui résultent du diagnostic territorial et de l’état initial de l’environnement, et traduit les ambitions des élusdu Pays de l’Or en exprimant leur volonté sur la manière dont il faudra aménager le territoire dans lesannées à venir.Il fixe les objectifs suivants pour le territoire :- Structurer les espaces de coupure d’urbanisation autour des contraintes et des espaces à haute valeurenvironnementales,- Préserver les paysages structurants du Pays de l’Or,- Promouvoir un territoire intégré.

Le SCoT ne comporte pas de Volet littoral et maritime valant Schéma de Mise en Valeur de la Mer(SMVM).

III.4.5 Plan local d’urbanisme (PLU)

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) a été instauré par la Loi Solidarité et Renouvellement Urbain (Loi SRU)du 13 décembre 2000, et remplace le Plan d’Occupation des Sols (POS).Le PLU est un document d’urbanisme qui, à l’échelle d’une commune ou d’un groupement de commune(EPCI), établit un projet global d’urbanisme et d’aménagement en tenant compte des exigencesenvironnementales. Il fixe en conséquence les règles générales d’utilisation du sol sur le territoire considéré

Outre son rôle de planification générale de l’occupation des sols et des règles qui leur sont applicables, ilintègre également les politiques de développement de la commune et présente son projet urbain. Son but estde rechercher un équilibre entre développement urbain et préservation des espaces naturels dans uneperspective de développement durable associée aux enjeux de : renouvellement urbain, habitat et mixitésociale, diversité des fonctions urbaines, transports et déplacements...Le PPRI doit être annexé au PLU en tant que servitude d’utilité publique (article L.126-1 du code del’urbanisme; L.564-4 du code de l’environnement). Lorsqu’il n’existe pas de PLU, les servitudes d’utilité publique sont applicables de plein droit.

La commune de la Grande-Motte a approuvé son nouveau PLU le 23 mars 2017.

Le port est situé en zone urbaine UP. De part et d’autre du port, la bande côtière est inscrite en zonenaturelle N.La zone UP est une zone réservée aux équipements et activités portuaires et nautiques. Le secteur 1UPidentifie le port de plaisance en mer et le port de plaisance sur l'étang du Ponant, divisé en sous-secteurs sedifférenciant par leur vocation et/ou leurs règles d’urbanisme :- 1UPa et 1UPb correspondent à la zone artisanale et commerciale relative à des activités nautiques etportuaires exclusivement,- 1UPc, 1UPc1 et 1UPd constituent des zones d'amodiation affectées à des équipements, établissements etinstallations en rapport avec l'activité du port et destinés à fournir aux usagers du port les services qu'ilsattendent à terre, - 1UPe correspond aux parties du port affectées au stationnement des véhicules, à l'aire de carénage etd'entretien des bateaux, ainsi qu'aux parties en eau du port,- 1UPf a vocation à recevoir des équipements ou aménagements liés à l'activité portuaire.

La zone 2N est une zone naturelle correspondant aux plages et à une bande de 300 mètres en mer, qui faitpartie du domaine public maritime naturel.


III.4.6 Application de la Loi littoral

La Grande Motte étant une commune littorale et le périmètre concerné par la modification du PPRI étant enzone urbanisée, elle est concernée par les zonages réglementaires suivants de la loi littoral.

La bande des 100 mètresCette bande littorale s’étend à partir de la limite haute du rivage sur une distance de cent mètres versl’intérieur des terres et sans tenir compte des obstacles ou des accidents de relief. Elle s’applique en dehorsdes espaces urbanisés. Sur ces espaces, la Loi Littoral spécifie « En dehors des espaces urbanisés, lesconstructions ou installations sont interdites ». Cette interdiction ne s’applique pas aux constructions ouinstallations nécessaires à des services publics ou à des activités économiques exigeant la proximitéimmédiate de l’eau, et notamment aux ouvrages de raccordement aux réseaux publics de transport. Leurréalisation est toutefois soumise à enquête publique réalisée conformément au chapitre III du titre II du livreIer du Code de l’Environnement.

Les espaces proches du rivageLa notion d’espaces proches du rivage est définie par une combinaison d’indices : la distance par rapport aurivage, la co-visibilité terre/mer, la nature des espaces environnants, la présence de coupures physiques, laperception d’une ambiance marine. Sur ces espaces, seule l’extension limitée de l’urbanisation est admiseavec le principe de continuité avec les agglomérations et villages existants. Celle-ci doit être justifiée etmotivée dans le plan local d'urbanisme. L’ensemble de la commune de La Grande Motte est situé dans lesespaces proches du rivage.


Les espaces remarquables du littoralLa dénomination « espaces remarquables du littoral » est fondée sur le classement des espaces par l’articleR121-4 du Code de l’urbanisme comme espace d’intérêt. Il s’agit d’espaces terrestres, sites et paysagesremarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux nécessaires aumaintien des équilibres biologiques.Ces espaces comprennent en particulier les dunes, plages, lidos, zones boisées et zones humides quientourent le centre urbain de la Grande Motte.Les dispositions de la loi Littoral, qui s’imposent aux documents d’urbanisme, autorisent uniquement dansces espaces remarquables les aménagements légers réalisés dans un intérêt économique ou pour l’ouverturedu public.

Les coupures d’urbanisationLes coupures d’urbanisation de la commune sont définies sur la base des secteurs de danger liés à l’aléainondation, et prennent appui sur certaines zones rouges du PPRi.Le périmètre concerné par la modification du PPRI n’est pas situé dans une coupure d’urbanisation.

III.4.7 Domaine Public Maritime (DPM)

Le DPM est constitué du rivage, de la mer, du sol et du sous-sol jusqu’à la limite des eaux territoriales, ainsique des lais et relais de la mer. Le rivage de la mer est constitué par tout ce qu’elle couvre et découvre,jusqu’où les plus hautes mers peuvent s’étendre en l’absence de perturbations météorologiquesexceptionnelles. L’usage du DPM est public, pour la pêche, la promenade, les activités balnéaires etnautiques.

La commune de la Grande-Motte a la concession des plages naturelles situées sur le territoire communalpour la période 2018-2029. Durant cette période, la commune sera en charge de l'équipement, l'entretien etl'exploitation des plages naturelles situées sur son littoral. La durée d’occupation du DPM est limitée à 6mois par an (entre mars et octobre), « Montage, Exploitation, Démontage » compris.

Cette concession concerne :- Sur le littoral « Est » : la plage comprise entre l’embouchure du Vidourle et le Domaine Public Portuaire« Est ». Il s’agit du secteur appelé « Plage du centre-ville »,- Sur le littoral « Ouest » : la plage comprise entre le Domaine Public Portuaire « Ouest » et la limitecommunale avec Carnon. Il s’agit du secteur appelé « Plage du Couchant au Grand Travers ».

Sur les plages concédées, peuvent être autorisés les établissements concernant la location de matériel etd’engins de plages, les activités liées aux bains de mer, jeux d’eau, jeux d’enfants, les buvettes etétablissements de restauration accessoires à des installations balnéaires. Des Zones d’Activités Municipalespeuvent également être définies pour permettent d’accueillir des activités et manifestations sportives. Ellessont gérées par la commune ou des associations sous l’entière responsabilité du concessionnaire.


IV. Etat initial de l’environnement et perspectives d’évolution

Ce paragraphe s’appuie en grande partie sur l’analyse menée par les bureaux d’étude Artélia et Biotope pourle maître d’ouvrage du projet ville-port qui fera l’objet d’un dossier d’évaluation environnementalespécifique.

IV.1 Milieu physique

IV.1.1 Topographie

Le port présente les caractéristiques altimétriques principales suivantes :- La cote d’arase de la digue Ouest du port est actuellement à 2,6 m NGF,- Les quais sont à la cote 1,3-1,4 m NGF,- Les terre-pleins et la voirie sur le pourtour du port sont situés à une altitude inférieure à 2,0 m NGF.

IV.1.2 Bathymétrie

La plage à l’ouest du port présente les caractéristiques suivantes :- la topographie de la plage en pied de dunes s’élève autour de +2,5 m NGF,- la pente moyenne de la plage émergée est de l’ordre de 3,5% à 4,5 %,- une barre sous-marine d’avant-côte discontinue s’étend sur environ 30 à 40 m de large pour des cotesremontant à environ -1 à -1,8 m IGN, mais s’efface au voisinage Ouest du port,- ensuite, on observe une pente plus douce de l’ordre de 1%.

Les plages à l’est du port sont des plages artificielles qui prennent la forme de 4 anses, maintenues par 2épis (de part au d’autre) et 3 brise-lames. Le haut de plage de situe autour de +1,7 m NGF. La pente estdouce et régulière au-delà des ouvrages, également de l’ordre de 1%.La bathymétrie à l’intérieur du port est comprise entre :- les niveaux -2 et -8 m NGF dans l’avant-port (présence de fosses d’affouillement)- les niveaux -2 et -5 m NGF au niveau des bassins


IV.1.3 Géologie

L’aire d’étude s’inscrit sur des terrains remblayés à la construction de la Grand Motte, sur les sables del’ancien cordon littoral.

Carte de la géologie locale (source : BRGM, 2019)

IV.1.4 Météorologie

La commune de la Grande-Motte est soumise à un climat de type méditerranéen avec des étés chauds etsecs, des hivers doux et des épisodes pluviométriques intenses concentrés à l’automne, lors d’épisodescévenols. Les épisodes cévenols se forment lorsque le vent chaud et humide en provenance de laMéditerranée se dirige vers le nord et butte contre le massif montagneux des Cévennes ; il rencontre alorsl'air froid présent en altitude, entraînant la formation de nuages chargés de pluie. Ces nuages, bloqués par lerelief, ne trouvent d’échappatoire qu’en altitude, accentuant leur refroidissement et entraînant d’intensesprécipitations. Ces conditions sont souvent réunies en automne.

L’aire d’étude est sous l’influence de 3 vents dominants : Nord-Est (Mistral), Ouest (Tramontane), Sud-Est(Marin). La vitesse médiane des vents est comprise entre 11 et 15 km/h.En mer au large de La Grande Motte, le Mistral n’est plus prédominant, et les vents de secteurs Nord-Ouestet Sud-Est sont les plus fréquents.

IV.1.5 Niveaux marins

Les niveaux marins retenus sont les Références Altimétriques Maritimes 2017 du SHOM à Port-Camargue(0m ZH = -0,282 m IGN69), qui est le port le plus proche de La Grande-Motte. Le niveau marin moyenactuel est de + 0,25 m IGN69.


Le 12ème rapport du GIEC (septembre 2013) évalue l'évolution du niveau moyen de la mer liée auchangement climatique, à l’horizon 2100. Les scientifiques estiment que le niveau marin peut augmenter enmoyenne de + 26 cm à + 82 cm suivant les modèles durant le 21ème siècle.Sur la base de ces études, le scénario d'élévation du niveau marin moyen de +60 cm à horizon 2100 a étéretenu par le PPRI comme pertinent pour le littoral métropolitain français conformément aux dispositionsprévues par le Code de l’environnement.

IV.1.6 Courants

Dans la baie d’Aigues-Mortes, entre Palavas et l’Espiguette, le courant liguro-provençal est orienté d’Est enOuest en raison du décrochement de la côte, contrairement au sens général de ce courant. De manièregénérale, le renouvellement des eaux du port est faible. Les conditions les plus pénalisantes sont lespériodes sans vent ou de vents très faibles. Lorsque les vents soufflent du Sud ou du Nord, la circulation deseaux dans le port s’améliore, les vents générant des courants de recirculation à l’intérieur du port.

IV.1.7 Houles

Les états de mer les plus énergiques sont ceux de secteur Sud-Est, qui génèrent une hauteur significative dehoule médiane de 0,8 m au large de la Grande Motte. La propagation de la houle dans le golfe d’Aigues-Mortes entraîne un resserrement de l’intervalle directionnel sur les secteurs sud / sud-ouest. Les états de merlevés par le vent de terre sont très faibles, du fait de la proximité de la côte. Les caractéristiques de houlesextrêmes au droit du port indiquent une hauteur de houle maximum retenue au niveau de la digue Ouest duport de 2,88 m (de secteur SSE), pour une période de retour de 100 ans avec la prise en compte duchangement climatique.Dans la passe d’entrée du port, une agitation forte localement entre le tenon sud et l’entrée du port estestimé à environ 0,4 m pour des conditions cinquantennales en houle de sud-sud-est. L’agitation à l’intérieurdu port est faible

IV.1.8 Masses d’eau

L’aire d’étude est située à environ 1 km des masses d’eau superficielles les plus proches (Canal du Rhône àSète, Etang de l’or, Etang du Ponant) et ne comporte pas de connexion hydraulique avec celles-ci.Elle s’inscrit sur l’emprise de la masse d’eau souterraine « Alluvions anciennes entre Vidourle et Lez etlittoral entre Montpellier et Sète », en limite aval.La masse d’eau costière « Frontignan – Pointe de l’Espiguette » intercepte l’aire d’étude. D’après leSDAGE Rhône Méditerranée, l’objectif de bon état de cette masse d’eau est repoussé en 2021 et 2017,respectivement pour l’état écologique et l’état physique.

IV.1.9 Eaux de baignade

Les zones de baignade de part et d’autre du port de La Grande Motte sont classées en qualité sanitaireexcellente depuis 2015. Le port de la Grande Motte réalise également un suivi de la qualité des eaux dansles bassins portuaires, a minima 3 fois par an et au niveau de 3 stations.

IV.1.10 Fonctionnement hydrosédimentaire

Le secteur de la Grande-Motte appartient à la cellule hydro-sédimentaire située entre Frontignan etl’Espiguette. Le transport sédimentaire est bloqué à l’Ouest par le port de commerce de Sète, et à l’Est parla digue d’arrêt des sables de l’Espiguette. La dérive littorale principale étant orientée de l'Ouest vers l'Est, le littoral est soumis à une érosionimportante sur la partie Ouest de la cellule sédimentaire et une accrétion immédiatement à l’ouest du port.Toutefois le trait de côte tend à se stabiliser sur ce secteur. A l’est du port, l'érosion est stabilisée avec lesouvrages et les rechargements, mais cette zone présente une tendance à l'appauvrissement de son stocksédimentaire.


Estimation du transit littoral (CEREMA, 2015)

IV.2 Milieux naturels et biodiversité

IV.2.1 Sites Natura 2000

Six sites du réseau européen Natura 2000 sont concernés ou en lien direct avec le périmètre concerné par lamodification du PPRI. L’analyse du bureau d’étude Biotope précise que le lien écologique avec ces sites est caractérisé de trèsfaible à modéré, le périmètre concerné par la modification du PPRI n’étant pas attractif. Certains oiseauxmarins peuvent s’alimenter au droit de la plage ouest.

Type Nom du site Habitat(s) et espèce(s) Natura 2000

Distancedu projet

Lien écologique

ZSC FR9101408 « Etang de Mauguio »

14 habitats 1 reptile : Cistude d’Europe

1 km Très faible (zone d’étude nonattractive)

ZSC FR9101413 « Posidonies de la côtepalavasienne »

10 habitats Tortue Caouanne Grand Dauphin 2 poissons (Alose feinte etLamproie marine)

Contiguë Très faible (zone d’étude nonattractive)

ZSC FR9101406 « Petite Camargue »

20 habitats 5 chiroptères 2 reptiles (Cistude d’Europeet Emyde lépreuse) 5 invertébrés

1,2 km Très faible (zone d’étude nonattractive)

ZPS FR9112035 « Côte languedocienne »

Espèces marines Contiguë Modéré (espèces pouvants’alimenter au droit de laplage)

ZPS FR9112017 « Etang de Mauguio »

Espèces lagunaires 1 km Faible (zone d’étude nonattractive)

ZPS FR9112013 « Petite Camarguelaguno-marine »

Espèces lagunaires 2,5 km Très faible (zone d’étude nonattractive)


Périmètres Natura 2000

IV.2.2 ZNIEFF

Le périmètre concerné par la modification du PPRI n’est inclus dans le périmètre d’aucune ZNIEFF. Lesplus proches se trouvent à une distance d’au moins 1 kilomètre. Elles sont au nombre de 6, 3 de type II et 3de type I.

Type de zonage Code Intitulé Distance à l’aireimmédiate du

projetZNIEFF1 910010752 « Lido du Grand et du Petit Travers » 1,5 km à l’ouest ZNIEFF1 910010749 « Etang de l’Or » 1,5 km au nord ZNIEFF1 910030005 « Le Boucanet » 1 km à l’est ZNIEFF2 910010743 « Complexe paludo-laguno-dunaire des

étangs montpelliérains « 1 km au nord

ZNIEFF2 910011531 « Camargue gardoise » 1,2 km à l’estZNIEFF2 91M000002 « Plateau rocheux de Palavas-Carnon » 1 km au sud


Périmètres ZNIEFF

IV.2.3 Autres zonages

Les autres zonages du patrimoine naturel concernés sont tous situés à plus d’un kilomètre du périmètreconcerné par la modification du PPRI.

Autres zonagesSite RAMSAR FR7200017 Petite Camargue 1 km Réserve de Biosphère FR6400003 Camargue 4 km Conservatoire du littoral - - 1,5 km

Plan Natinal d’Actin - PNA Outarde canepetire et Butir étiilé 3 et 3.5 kmPlan Natinal d’Actin - PNA Aigle de Binelli, 4 kmPlan Natinal d’Actin - PNA chiriptires 1 km


IV.3 Patrimoine paysager et culturel

IV.3.1 Paysages du littoral et des étangs

La Grande-Motte appartient au paysage du littoral et des étangs et à l’unité de paysage « Le littoral et lesétangs, du Grau-du-Roi à Frontignan ».Deux vastes coupures d'urbanisation restent non urbanisées sur le trait de côte : l'île de Maguelone et laplage de Villeneuve-les-Maguelone entre Palavas et Frontignan, et le littoral du Petit et du Grand Traversentre Carnon et La Grande Motte.Les enjeux paysagers majeurs définis dans l’atlas des paysages et concernant la Grande Motte sont lessuivants : :- protection/préservation de la coupure d’urbanisation du Grand Travers, ainsi que des bords desétangs,- valorisation du canal du Rhône à Sète : accessibilité, continuité de circulations douces, notammentvélo, gestion et maîtrise de l'urbanisation et de l'architecture,- réhabilitation/requalification des zones urbaines littorales : remise en cause des principes de circulationet de stationnement sur le littoral, traitement des « arrières » d’urbanisation littorale (notammentproche des étangs), traitement des espaces publics de front de mer, gestion de l’érosion côtière.

Les trois entités du grand paysage de la Grande Motte sont, du Nord au Sud, la grande pinède, la trameurbaine orthogonale, et le littoral et ses plages.

Vue aérienne

L’analyse paysagère depuis l’entrée de ville fait apparaître une prédominance de pins pignon, soit enpinède aléatoire, soit en alignement, et un ensemble d’essences végétales caduques.Le périmètre portuaire permet une promenade périphérique qui contraste fortement par sa forteminéralité et la présence d’une végétation plus exotique constituée principalement de palmiers et detamaris.De part et d’autre du port se développe un paysage ouvert, caractérisé à l’Est par un cheminement naturel.entre l’espace public et la plage, et à l’Ouest par un cordon dunaire qui protège la Grande Motte.


IV.3.2 Patrimoine culturel

Le périmètre concerné par la modification du PPRI est localisée dans le périmètre du site inscrit « Ensemblede la station (La Grande-Motte) », inscrit en date du 16/05/1975.Le site classé le plus proche est l’étang de Mauguio, à environ 1km au nord de l’aire d’étude.

Selon l’atlas du patrimoine publié par le Ministère de la culture, le port est proche du périmètre de servitudede 2 monuments historiques :

- le Point Zéro, bâtiments et jardins, qui constitue l'équipement public principal de la place côté est de lastation balnéaire, inscrit aux monuments historiques le 29 décembre,- la tour du Grand-Travers, édifice de fortification du littoral languedocien établi au 18 ème siècle, inscritaux monuments historiques le 10 mai 1996.

La Grande Motte a obtenu le label Patrimoine du XXe siècle le 19 janvier 2010. C’est le seul ensembleurbain en France de cette taille à avoir reçu le label national.

Il n’y a pas de zone de présomption de prescription archéologique identifiée par la DRAC à proximité duport.

Sites patrimoniaux aux abords du port


IV.4 Milieu humain

IV.4.1 Contexte socio-économique

La commune de la Grande-Motte fait partie de l’Agglomération du Pays de l’Or.Sa population permanente est de 8882 habitants (recensement 2016). Une partie importante de lapopulation est concentrée sur le pourtour du port, qui constitue le cœur de l’urbanisation de la Grande-Motte. La population augmente fortement en été pour atteindre environ 65000 habitants en hautesaison.La Grande-Motte compte 20 555 logements, dont seulement 25 % de résidences principales, et près de74% des résidences secondaires mettant ainsi en avant l’occupation saisonnière de cette ville balnéaire.Dans le cadre des documents de planification, la Grande Motte fait partie des communes à repeupler pourfaire face au vieillissement de sa population. Ainsi, la ville doit accueillir une forte production de logementsd’ici 2033, avec 1249 logements neufs prévus au ScoT.Le tourisme, bien que fortement saisonnier, représente une activité économique importante pour lacommune. La station balnéaire accueille chaque année 120 000 visiteurs. La commune bénéficie d’une offred’hébergements touristiques variée (camping, centre de vacances, hôtel, résidences secondaire) et degrande capacité d’accueil.

L’économie locale est essentiellement tournée vers les activités nautiques et balnéaires.

Le port de plaisance est le 5ème port d’Occitanie en termes de capacité d’accueil. Il dispose de 1600anneaux pouvant accueillir des bateaux jusqu’à 35m et de 210 places visiteurs.La liste d’attente compte près de 470 inscrits, majoritairement des voiliers. Certaines catégoriesde places sont plus demandées par rapport aux postes disponibles, notamment celles de 9,5 à 18 m et lesplaces catamarans. La répartition voile/moteur est de 45/55 % et les bateaux du port sont à majorité comprisen 5 et 9,5 m. Le port est géré en régie directe par la commune.

Les services et équipements portuaires à disposition des plaisanciers sont les suivants : stationd’avitaillement, aire de carénage de 12 500 m² (70 postes, levage jusqu’à 50 T), parking et mise à l’eau(payante), points propres, station de pompage des eaux grises et noires de navires, 5 blocs sanitaires.Le port a le label Pavillon bleu depuis 1994, et s’est engagé dans la démarche Ports propres dès les années90.

La zone technique actuelle accueille 50 entreprises sur 6 hectares. Elle se décompose en deux parties :- Une zone liée à l’activité de plaisance située sur le domaine portuaire face à l’aire de carénage, quiaccueille une vingtaine d’entreprises liées à l’activité navale (vente, réparation, accastillage…),- Une zone commerciale et artisanale située en arrière de la zone portuaire qui compte 34 entreprises àvocation commerciale de domaines variés.Ce pôle technique représente 26 millions d’euros de chiffre d’affaires et 220 emplois.

Le pôle nautique regroupe les trois fonctions suivantes : école de voile, Yacht Club, centre d’entraînementMéditerranée. Il dispose également d’espaces à terre et à flots pour le stockage des embarcations.

La Grande Motte est bénéficiaire d’une concession de plages accordée par l’État depuis le 1er janvier 2018,pour une durée de 12 ans (2018-2029). Ses plages sont labellisées Pavillon Bleu.Les plages de la Grande Motte sont réparties de chaque côté du port, sur tout le territoire communal :- A l’Est, la plage du Centre-Ville s’étend sur 1 km,- A l’Ouest, la plage du Couchant au Grand Travers s’étend sur 3 km.

Le chiffre d’affaires des exploitants des lots de plage sur la Grande Motte est de 12 millions d’Euros par an,et le nombre d’emplois représente presque 300 saisonniers en juillet-août (CCI, 2014). Ces chiffres illustrentl’importance de l’économie balnéaire sur la commune.


IV.4.2 Risque inondation

La commune de la Grande-Motte est couverte par un Plan de Prévention des Risques d’inondation etlittoraux (PPRi) approuvé le 16 avril 2014.Le niveau de référence à prendre en compte pour le littoral du Golfe du Lion est de +2,40 m NGF pourl’aléa submersion marine à l’horizon 2100.Les digues portuaires et les plages sont en zone d’aléa fort de déferlement (zone rouge de déferlement RD).A l’intérieur du port, seuls les abords des quais sont en zone d’aléa fort. Les autres secteurs terrestres del’aire d’étude sont en zone d’aléa modéré ou d’aléa 2100 (zone de précaution urbaine). Les quais etl’esplanade Baumel sont en zone urbaine d’aléa modéré, où sont autorisés les constructions nouvelles sousréserve que le premier plancher soit calé au minimum à la cote 2,4 m NGF, les garages et pièces annexes àla cote 2,0 m NGF, les parcs collectifs de stationnement au sol sous réserve qu’ils ne créent pas de remblaiset ne fassent obstacle à l’écoulement des crues.

Zonage du PPRI de La Grande Motte approuvé le 16 avril 2014

IV.4.3 Risques industriels

Trois Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumises à enregistrement sontidentifiées par la DREAL Occitanie sur la commune : la déchetterie, 2 casiers de transit de sédiments issusdes opérations de dragage VNF. Au vu de leurs natures et localisations au nord de la commune, cesinstallations ne sont pas susceptibles de transférer des pollutions vers le port. Il n’y a aucun site SEVESOsur la commune.La station d’avitaillement du port est soumise à déclaration ICPE sous la rubrique n°1435. Ce site estrecensé sur la base de données BASIAS.La société Outremer fait également l’objet d’une déclaration ICPE au titre de la rubrique 4421-2, transmiseà l’administration en avril 2019, pour le stockage de peroxydes organiques de type D à hauteur de 150 kg.Deux autres sites en limite nord de l’aire d’étude, toujours en activité sont recensés sur BASIAS : un garageet une station essence.


IV.5 Perspectives d’évolution de l’état initial

IV.5.1 Sur les milieux naturels

La tendance à l’artificialisation des milieux naturels et agricoles observées ces dernières années risque de sepoursuivre. En préservant les zones inondables non urbanisées, le PPRI défend également l’enjeu depréservation des espaces naturels et agricoles.La modification du PPRI, en permettant l’aménagement d’un secteur pour l’essentiel déjà urbanisé queconstitue la zone portuaire (renouvellement urbain), respecte le principe de préservation des zonesinondables non urbanisées et limite ainsi l’évolution négative de l’état initial sur les milieux naturels.

IV.5.1 Sur le milieu humain

L’objet même du PPRI est de limiter une évolution négative de l’état initial sur le milieu humain eninterdisant l’implantation d’enjeux en zone inondable d’aléa fort et en zones d’expansion des crues.Les PPRI permettent toutefois d’implanter des enjeux en zone d’aléa d’inondation modéré sous condition deprescriptions, en particulier de calage des planchers.

La Grande-Motte est essentiellement concernée par le risque d’inondation par submersion marine. Auniveau international, des hypothèses d’évolutions possibles du niveau marin ont été établies et traduites dansdes scénarios par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).Ces travaux ont été pris en compte par le décret du 5 juillet 2019 relatif aux plans de prévention des risquesconcernant les aléas débordement de cours d’eau et submersion marine, qui préconise pour l'aléa deréférence de la submersion marine, la prise en compte d’une hauteur supplémentaire de 20cm pour intégrerl'élévation du niveau moyen de la mer due aux conséquences à court terme du changement climatique. Ce décret demande également la prise en compte d’un aléa à échéance 100 ans correspondant à l'aléa deréférence précédent auquel est ajoutée une marge supplémentaire de 40cm. Cet aléa supplémentairecorrespond à la prise en compte des impacts du changement climatique à échéance 100 ans.

Pour l’arc méditerranéen, cela se traduit par un niveau centennal de la submersion marine de 1,80mNGFauquel est ajouté la revanche de 20cm pour conduire à un aléa de référence de 2mNGF tenant compte deseffets du changement climatique à court terme.La prise en compte de l’effet du changement climatique à horizon 100 ans conduit à ajouter une revanche de40 cm pour atteindre la cote de 2,40mNGF.Préalablement à la publication de ce décret, ces hypothèses avaient déjà été prises en compte et traduitesdans un guide régional de novembre 2012 publié par la DREAL Languedoc Roussillon, qui fixait les deuxcotes de référence :- 2mNGF pour l’aléa de référence actuel,- 2,40mNGFpour l’aléa de référence à horizon 2100.

Le PPRI de la Grande-Motte de 2014 a été établi sur ces principes et il en est de même du projet demodification du PPRI. Les prescriptions de calage des planchers sont fixées en référence à ces deux cotes enfonction des enjeux exposés.

En l’absence de modification du PPRI de la Grande-Motte, toute évolution du port est inenvisageable sur lacommune. Or l’évolution du port fait l’objet d’une démarche partenariale forte, dans le cadre du PlanLittoral 21 initié par l’Etat et la Région Occitanie. La commune souhaite ainsi positionner le port à la foiscomme une vitrine de la plaisance et du nautisme durables et renforcer son identité urbaine, en améliorantson offre résidentielle et en requalifiant les espaces publics.

La modification du PPRI de la Grande-Motte permet d’encadrer strictement cette évolution du portpour circonscrire les effets et impacts négatifs sur l’état initial de l’environnement.


V. Solutions de substitution et exposé des motifs

On rappelle que le projet de recomposition du port fait l’objet d’une évaluation environnementale portée parson maître d’ouvrage. C’est dans ce cadre que les projets alternatifs étudiés sont présentés et quel’opportunité du scenario retenu est justifiée.L’objet de la présente modification du PPRI est de s’assurer que lors de sa mise en œuvre, le projetd’aménagement retenu pour le port ne porte pas atteinte à la sécurité des personnes et des biens.La procédure de modification du PPRI est donc conduite simultanément avec les procédures relatives auprojet, dans le souci d’une meilleure information du public et des personnes publiques concernées.

La vocation d’un PPRI est de contribuer à prévenir le risque d’inondation à travers les deux leviersprincipaux que sont la maîtrise de l’urbanisation nouvelle et la réduction de vulnérabilité des enjeuxexistants. Il s’agit de répondre aux objectifs nationaux de préservation des vies humaines, de réduction descoûts des dommages et de facilitation du retour rapide à la normale.Ces objectifs se traduisent à travers les principes suivants : préserver strictement les zones naturellesd’expansion des crues et le libre écoulement des eaux pour ne pas aggraver l’aléa en amont ou en aval,interdire toute construction en aléa fort compte-tenu du risque pour la sécurité des personnes et des biens,émettre des prescriptions pour les nouvelles constructions tolérées en aléa modéré, et favoriser lerenouvellement urbain associé à la réduction de vulnérabilité des enjeux déjà implantés en zone de risque.

Ainsi, le PPRI approuvé de La Grande-Motte a été élaboré dans le respect des objectifs fondamentaux del’État : les dispositions réglementaires du PPRI visent à intégrer la prévention du risque d’inondation danstout projet d’aménagement.

Le projet de recomposition du port est concerné par plusieurs zones réglementaires du PPRI approuvé :- zone Z2 (blanche) : zone de précaution élargie, non exposée aux risques d’inondation (y compris pour unphénomène de submersion marine exceptionnel) ;- zone BU (bleue) : zone bleue urbanisée, exposée à un aléa submersion modéré ;- zone ZPU (jaune) : zone de précaution urbaine, exposée à l’aléa de submersion avec prise en compte duréchauffement climatique ;- localement zone RU (rayé rouge) : zone rouge urbanisée, exposée à un aléa fort ; cette zone concerne lepourtour du bassin du port ;- zone Rd (rouge) : zone rouge de déferlement, exposée au choc mécanique des vagues dans la configurationactuelle de la digue portuaire.


Zoom du zonage du PPRI sur le périmètre du port

Au sein des zones BU et ZPU, constructibles sous prescriptions, la recomposition du port peut être admisedans le respect des dispositions du PPRI en vigueur, et notamment sous réserve du calage des planchersaménagés à la cote de 2,40mNGF (2m pour les locaux techniques de stockage), et de l’interdiction desremblais afin de préserver le champ d’expansion et l’écoulement de l’eau.Seule la zone rouge de déferlement Rd, dans sa configuration actuelle (avant le déplacement de la digueportuaire), n’admet pas expressément les aménagements et constructions nécessaires au projet.

Pour que la recomposition du port au droit de la zone de déferlement puisse être engagée, il est nécessairede modifier le PPRI. Cette modification sera circonscrite au règlement qui s’applique à la zone dedéferlement et ne visera que le port pour permettre sa recomposition spatiale. Le règlement du PPRI ne serapas modifié dans ses autres zones. Aucun autre enjeu situé dans la zone de déferlement ne verra les règles leconcernant être modifiées.Ainsi, la modification apportée au règlement de la zone Rd permettra la recomposition du port, tout engarantissant la sécurité des personnes et des biens liés aux futurs aménagements. A ce titre, des mesurespréventives sont inscrites dans le règlement modifié : calage des planchers au-dessus de la cote 2,40mNGF(2mNGF pour les locaux techniques), interdiction des logements et des établissements vulnérables etstratégiques.


La rédaction actuelle du règlement du PPRI dans la zone de déferlement est la suivante :

La modification aura pour unique objet de proposer la rédaction suivante pour la zone de déferlement :

Une fois le projet de recomposition portuaire réalisé, une procédure de révision du PPRI sera engagée pouractualiser la définition des aléas au droit du port et en particulier redéfinir précisément la zone dedéferlement.


VI. Analyse des incidences

L’analyse des incidences de la modification du PPRI doit être menée au regard des changements apportéspar cette modification par rapport au PPRI actuellement en vigueur. Seul un projet d’extension portuaire estrendu possible par cette modification avec des prescriptions fortes pour limiter son impact en termes desécurité publique, comme évoqué précédemment. Les incidences de la procédure de modification du PPRIsont donc très limitées.

Il est à noter que les incidences seront également appréciées sur le projet rendu possible par la modificationdu PPRI par les parties prenantes et par l’autorité environnementale compétente. A titre d’information, unepremière analyse est présentée ci-dessous qui sera complétée dans le cadre de l’évaluationenvironnementale du projet lui-même. Elle reprend les éléments produits par les bureaux d’études quiélaborent cette évaluation environnementale.

L’analyse des impacts conserve le même enchaînement que l’état initial pour n’omettre aucune thématique.Cette évaluation se fonde sur les méthodes suivantes :- analyse des retours d’expériences de projets portuaires similaires qui ont déjà été réalisés et dont lesincidences ont été avérées ;- analogie avec les évaluations d’incidences de projets dans le même milieu (par exemple, les incidencesd’autres infrastructures maritimes, comme ceux des travaux portuaires, ceux des plateformes pétrolières,etc.) ;- modélisations ou simulations de certains effets en phase aménagée ;

Les impacts peuvent être classés en deux catégories :- les impacts temporaires, lorsque ses effets ne se font ressentir que durant une période donnée ;- les impacts permanents, lorsque les effets persistent dans le temps et ne sont pas réversibles.

Ils peuvent être : - directs, lorsqu’ils sont causés directement par les travaux (nuisances du chantier, pollution accidentelle dumilieu récepteur, etc.) ou les aménagements (destruction d’habitat naturel, imperméabilisation des sols,modifications du paysage, etc.) rendus possibles par la modification du PPRI.- indirects, s’ils sont la conséquence des travaux (dérangement d’espèces animales du fait du chantier,perturbation de l’activité portuaire, etc.) ou des aménagements rendus possibles par la modification du PPRImais n’en résultant pas directement (augmentation de la population, du trafic, de rejets dans le milieurécepteur, etc.).

A l’issue de l’évaluation des impacts sur les composantes environnementales, des mesures d’évitement, deréduction ou de compensation sont automatiquement recherchées et proposées.

Des mesures de compensation à caractère exceptionnel sont envisageables dès lors qu’aucune possibilitéde supprimer ou réduire les impacts n’a pu être déterminée.


VI.1 Sur le milieu physique

VI.1.1 Lors des travaux de réalisation du projet rendu possible par la modification du PPRI

L’impact sur le milieu physique est dû au projet achevé. La phase travaux n’est qu’une étape qui est sanseffet sur le milieu physique.

VI.1.2 Une fois réalisé le projet rendu possible par la modification du PPRI

VI.1.2.1 Incidences directes sur les conditions hydrodynamiques

Les modélisations de la houle à l’état projet réalisées par le maître d’ouvrage du projet aboutissent à desagitations très légèrement supérieures à l’état actuel, mais restant bien inférieures aux critères d’agitationadmissibles, le seuil de confort (0,15 m) n’étant excédé que dans le bassin sud-est en conditions de houlecinquantennale.L’étude de renouvellement des eaux portuaires a mis en évidence une légère dégradation du renouvellementdes eaux dans l’état projet (bassin Nord).Les impacts sur les conditions hydrodynamiques à l’intérieur et aux abords du port seront évalués dansdifférentes conditions, dans l’évaluation environnementale du projet.

VI.1.2.2 Incidences directes sur la sédimentologie

Il devra être démontré par le maître d’ouvrage que le risque de sédimentation du port ne sera pas modifiépar rapport à la situation actuelle, et les nouveaux ouvrages ne modifieront pas les conditions de transportsédimentaires.Les impacts sur le transport sédimentaire seront appréciés dans l’évaluation environnementale du projet, depart et d’autre du port, et plus globalement à l’échelle de la cellule sédimentaire.

VI.2 Sur les milieux naturels et la biodiversité


La phase travaux du projet rendu possible par la modification du PPRI est potentiellement de nature àimpacter la qualité des eaux marines du fait de l’augmentation de la turbidité et d’éventuel transfert depollution accidentel dans le milieu. Les dragages généreront une augmentation de la turbidité de l’eau.L’ampleur de l’impact dépendre de la nature des sédiments et de la technique de dragage mise en œuvre.Toutefois, les sédiments portuaires, plus vaseux, devraient générer un panache turbide qui pourra être limitéau port.

Les différents travaux qui pourront être mis en œuvre sont susceptibles de transférer accidentellement despollutions vers le milieu marin dues à d’éventuels déversements et fuites (carburant, huiles, déchets…)entraînant une pollution chimique accidentelle de l’eau, autour de la zone de travaux.Toutefois, une pollution de grande ampleur est très peu probable étant donné le type d’engins utilisé.

VI.2.1.2 Incidences directes sur les habitats marins

L’incidence potentielle correspond à une augmentation de la turbidité de l’eau liée à l’extraction desédiments (dragage) qui peut avoir comme effet de diminuer la transparence de l’eau et donc le potentielphotosynthétique de certains habitats. L’herbier de Posidonie et la Roche infralittorale à algues photophilessont les habitats les plus concernés par cette incidence potentielle.


Les habitats photosynthétiques étant situés à 5000 m de la zone du projet, une incidence faible à nulle estpressentie, mais elle reste à évaluer plus finement au regard des volumes extraits et de la courantologie surle secteur.

VI.2.1.2 Incidences indirectes sur les habitats marins

Cette incidence potentielle correspond à un transport important en phase de travaux de matières ensuspension dans les masses d’eaux et ce, suite aux opérations de dragages, de dépose ou posed’enrochements, et qui pourraient atteindre les habitats d’intérêt communautaire de la zone Natura 2000.L’herbier de posidonie, habitat prioritaire, est particulièrement sensible au recouvrement. L’incidence est àévaluer au regard du programme détaillé de réalisation du réaménagement et d’extension du port et de ladynamique sédimentaire sur le secteur ainsi qu’à l’étude hydrodynamique locale à réaliser.

Les différents travaux d’aménagement, d’entretien ou de maintenance qui seront prévus dans le cadre duprogramme d’aménagement portuaire peuvent être susceptibles d’induire un impact par pollution desmilieux. Cet impact direct peut avoir pour origine potentielle, les ruissellements ou rejets accidentels depolluants issus des engins de chantier, des zones de stockage de matériaux, etc. Cet impact est susceptible deconcerner l’ensemble des groupes biologiques fréquentant les abords des emprises de travaux etindirectement les espèces présentes à distance de ces emprises.Les incidences de dégradation d’habitat du fait des risques de pollutions engendrés par les travaux serontévaluées au regard du programme détaillé de réalisation de l’aménagement. et en prenant en compte leniveau d’enjeu du milieu marin. Une pollution de grande ampleur est toutefois très peu probable étant donnéle type d’engins qui sera utilisé.

VI.2.1.3 Incidences directes sur les espèces marines

La disparition des milieux présents au sein de l’emprise du projet et de leurs communautés biologiquesassociées est à considérer. La perte d’habitats concerne ainsi les habitats d’espèces exploités par la faune etla flore présentes sur les emprises des aménagements ou à proximité immédiate, par exemple : Site dereproduction présent dans l’emprise d’un projet, site d’alimentation ou de repos de la faune.La zone d’étude du projet constitue un habitat de refuge pour les juvéniles de poissons au niveau desenrochements des digues actuelles. Le niveau incidence est à évaluer en fonction de l’enjeu que représentece compartiment écologique. Ce dernier a été jugé modéré.

L’impact par dérangement est susceptible d’être induit par certaines activités ou certains dispositifs pouvantnuire au bon déroulement du cycle biologique d’une espèce donnée. Cet impact concernera la faune présentesur les emprises des aménagements ou à proximité immédiate de ceux-ci (ex. Tortue en ponte ou groupe dedauphins allaitant de jeunes individus, espèces filtrantes comme Pinna nobilis ou Lithophaga lithophaga).L’incidence liée à la perturbation d’espèces marines est à évaluer pour le cas du Grand Dauphin.Le rayonnement acoustique de certains ateliers de travaux (battage, vibro-fonçage) peut en effet avoir desincidences sur la physiologie des cétacés. L’impact acoustique prévisible sur les mammifères marins restentà étudier pour préciser le niveau risque potentiel. Toutefois, les plages de La Grande-Motte ne sont pasreconnues pour être des sites de ponte de la Tortue caouanne. Les espèces filtrantes pourraient être impactées par un apport excessif de matières en suspension et lesdragages. Pinna nobilis est une espèce protégée, sa présence n’est pas confirmée suite aux suivis effectués.

VI.2.1.4 Incidences directes sur les habitats terrestres

L’incidence correspond à la destruction d’habitats naturels au niveau des emprises nécessaires pour le projetde réaménagement et d’extension de port (emprise projet et emprise travaux). Le projet n’est pas situé dansle périmètre de sites Natura 2000.


Les incidences sont liées ici à la destruction de milieux arrière dunaires rudéralisés dont l’enjeu relatif auxhabitats naturels terrestres est faible, puisque l’état de conservation des milieux est mauvais.

VI.2.1.5 Incidences directes sur les espèces terrestres

La disparition des milieux présents au sein de l’emprise du projet et de leurs communautés biologiquesassociées est à considérer. La perte d’habitats concerne ainsi les habitats d’espèces exploités par la fauneprésente sur les emprises des aménagements ou à proximité immédiate, par exemple : site de reproductionprésent dans l’emprise d’un projet ; site d’alimentation ou de repos de la faune.Les milieux arrière dunaires rudéralisés qui vont être détruits constituent un habitat pour les reptiles,insectes et mollusques. Le niveau d’incidence est à évaluer en fonction du niveau des enjeux écologique dechaque espèce. L’enjeu écologique principal au niveau dunaire porte sur le Psammodrome d’Edwards. Cedernier n’est pas présent sur les milieux qui vont être détruits.

La destruction d’individus d’espèces peut intervenir de manière non intentionnelle dans de nombreux cas.Elle est susceptible de concerner la faune à faible mobilité et notamment l’avifaune en période denidification (œufs, nids et jeunes individus).On retrouve des reptiles, des insectes et des mollusques sur les milieux arrière dunaires rudéralisés qui vontêtre détruit. Il n’y a pas de zone de nidification d’oiseau sur l’emprise. L’incidence sera évaluée en fonctiondes enjeux locaux que représentent les espèces présentes. Il n’y a pas de reptiles à enjeux forts sur la zoned’emprise.

L’impact par dérangement est susceptible d’être induit par certaines activités ou certains dispositifs pouvantnuire au bon déroulement du cycle biologique d’une espèce donnée.Les dunes fixées à l’Ouest, à l’extérieur de l’emprise des travaux représentent un habitat pour certainesespèces à enjeux (Psammodrome d’Edwards), une veille active devra être mise en place pour ne pasperturber le cycle biologique de ces espèces. Le contexte du projet sera également à prendre en compte : eneffet, la fréquentation importante de la plage et l’urbanisation importante localement induit d’ores et déjàdes perturbations pour la faune.


VI.2.2.1 Incidences sur la qualité de l’eau

L’extension du port a pour objectif d’accroître la capacité d’accueil du port et de moderniser la zonetechnique au sein de la halle nautique Baumel. Les aménagements prévoient des mesures de gestion etmaîtrise des effluents urbains et portuaires. Toutefois, les activités portuaires présentent un risque depollution accidentelle (fuite d’hydrocarbure, déversement des produits d’entretien, déversements industrielsliés à l’activité de chantier naval, etc.), susceptible de dégrader la qualité de l’eau et les habitats marins.Les flux déversés dans le port (eaux pluviale, eaux de carénage) en phase aménagée seront estimés afind’évaluer les rejets polluants. L’incidence sera évaluée au regard du programme détaillé de réalisation duréaménagement et de l’extension du port (mesures / aménagement prévues pour limiter et contenir lesrisques de pollutions).

VI.2.2.2 Incidences sur les habitats naturels

Le projet de réaménagement et d’extension du port a pour vocation de renforcer son attractivité. Lesdifférents projets et aménagements prévus dans ce cadre induiront inévitablement une augmentation del’activité au sein du domaine portuaire. L’augmentation de la fréquentation humaine induite peut êtresusceptible par exemple de limiter l’intérêt d’un secteur notamment pour des espèces sensibles audérangement.


De la même manière, le projet induira une augmentation de la fréquentation du site par les bateaux,susceptible de limiter la tranquillité de certains secteurs et donc leur intérêt pour la faune par exemple.L’incidence est à évaluer au vu des enjeux locaux de conservation sur les reptiles présents dans les dunesfixés en bordure de l’emprise des travaux ainsi que sur les Grands Dauphins potentiellement présents dansla zone côtière (zone élargie).

VI.2.2.3 Incidences sur les espèces marines

De la même manière que l’augmentation de l’attractivité du port est susceptible d’induire une augmentationdes dérangements de la faune, elle est également susceptible d’augmenter la probabilité de risques depollution des milieux du fait notamment de la hausse de la fréquentation humaine et des activités portuairesen général.Par ailleurs, les travaux de maintenance, d’entretien, de construction ou de démolition peuventpotentiellement provoquer des pollutions dont l’effet à long terme peut avoir des incidences indirectes enchaîne sur plusieurs groupes biologiques.L’incidence est à qualifier au vu des enjeux sur les Grands Dauphins.

VI.3 Sur le patrimoine paysager et culturel


L’impact sur le patrimoine paysager et culturel est du au projet achevé. La phase travaux n’est qu’une étapequi est sans effet sur le patrimoine paysager et culturel.


Le projet ville-port replace le port au cœur des enjeux urbains. La végétation réinvestie les abords du pland'eau pour plus de confort en été et pour réduire les îlots de chaleur très présents actuellement sur les largessurfaces goudronnées dédiées à la voiture.Afin de minimiser l'impact visuel, le positionnement des bâtiments sera optimisé et intégré dans le paysageexistant. Les ouvertures seront réalisées pour faciliter cette intégration.

VI.4 Sur le milieu humain


VI.4.1.1 Incidences directes sur le niveau sonore

Les sources de bruit en phase travaux seront principalement liées aux travaux de battage, de déconstructionde l’existant, de creusement et à la circulation des engins de chantier et camions.L’évaluation des impacts sonores liés aux travaux sera réalisée par phase de travaux. Le séquençage destravaux sera analysé dans l’objectif de caractériser les configurations type de chantier, d’en estimer lesdurées et de définir les sources sonores principales.

VI.4.1.2 Incidences directes des émissions atmosphériques

L’émission des différents types de polluants atmosphériques et notamment leur concentration dans l’airambiant est susceptible d’engendrer des répercussions sensibles sur la santé humaine. En phase travaux, lesengins de chantier émettront des gaz, pouvant porter atteinte à la qualité de l’air.Les différentes sources de pollution de l’air seront identifiées pour les différentes phases travaux. Lespolluants atmosphériques émis par les engins de chantier sont rapidement dispersés en milieu ouvert.


VI.4.1.3 Incidences directes sur le trafic routier

Les travaux d’aménagement, ainsi que l’approvisionnement et l’évacuation de matériaux se feront par voieterrestre et vont générer une augmentation du trafic poids lourd sur les principaux axes routiers quidesservent le port. Les rotations de camions au cours des différentes phases de travaux seront estimées pourévaluer l’impact sur le trafic. Le trafic généré par les travaux sera comparé à l’état initial du trafic réalisésous la forme de plans de charge (TJM hiver/été).

VI.4.1.4 Incidences directes sur les usages autour du port.

Les travaux vont perturber le fonctionnement du port de plaisance et de ses usagers (déplacement desbateaux, des activités de la zone technique, difficultés d’accès et de stationnement, limitation de lanavigation, etc.).Les incidences seront sectorisées en fonction des différentes phases de travaux, de leur durée et desconséquences sur l’activité portuaire.

Concernant les zones de baignade, les plages seront concernées, et particulièrement la plage à l’ouest duport. Les travaux ne se feront pas pendant la période balnéaire mais pourront impacter la baignade desrésidents en début et fin de saison. Des mesures seront mises en place pour interdire l’accès du chantier aupublic et limiter les risques de dégradation de la qualité de l’eau.


VI.4.2.1 Incidences directes sur les usages autour du port.

Le port est un lieu central de la ville de La Grande Motte, une composante urbaine et le support d’uneactivité économique dynamique. Le projet remet le plan d’eau au cœur d’une promenade grâce àl'élargissement des quais réservés aux piétons pour passer de 5m actuellement à 10-15m à l’avenir.Les perspectives vers la mer et le plan d'eau sont mises en valeurs à travers des places qui ponctuent leparcours de la balade. L’économie nautique est restructurée en lien direct avec l'eau et les équipementsportuaires. Les activités portuaires, notamment liées au carénage, sont étendues sur une emprise à la foiscompacte et fonctionnelle sur laquelle s'organisent les différents pontons techniques et les équipements. Labalade est prolongée sur la presqu'île, un espace volontairement peu accessible pour les véhicules horsplaisanciers et livraisons liées aux activités. Le projet permet aux piétons de découvrir le visage plus «technique » du nautisme.

VI.4.2.2 Incidences directes sur les enjeux au regard du risque d’inondation

Le projet de recomposition du port va permettre l’augmentation des enjeux humains et matériels dans deszones exposées au risque de submersion marine et au risque de déferlement (bande côtière).Dans le secteur de projet, hormis dans la zone de déferlement Rd, le PPRI approuvé admet déjà desconstructions nouvelles sous prescriptions visant à garantir la sécurité des personnes et des biens,conformément aux principes nationaux de prévention du risque d’inondation.Ainsi, la procédure de modification du PPRI ne porte que sur la zone rouge de déferlement Rd concernéepar le projet, où le PPRI modifié va autoriser une augmentation des enjeux, sous prescriptions.

Il faut toutefois noter que le projet prévoit le déplacement de la digue Ouest préalablement auxaménagements du port. La zone exposée au déferlement va évoluer du fait de ce déplacement : l’ouvragesera dimensionné pour garantir la protection du port contre la houle (voir ci-après), mais également pourque la zone de déferlement s’arrête au droit de la nouvelle digue, comme c’est le cas dans la configuration


actuelle de la digue portuaire. A cet effet, le maître d’ouvrage a calé la crête de la digue en fonction desrésultats des simulations de scénarios de tempêtes extrêmes. Cette étude est une des pièces qui sera produitedans le dossier de demande d’autorisation environnementale.On rappelle ici que la digue Ouest ne constitue pas un ouvrage de protection au sens du décret du12/05/2015 car elle n’a pas pour rôle de mettre hors d’eau la zone portuaire mais d’atténuer les effets destempêtes. Ces éléments ont été validés avec la DREAL Occitanie qui, pour ce projet, est le service police del’eau instructeur de la demande d’autorisation environnementale et le service de contrôle des ouvrageshydrauliques.

La modification du PPRI permet donc l’augmentation des enjeux humains et matériels dans la zone dedéferlement concernée par les aménagements (dans sa configuration actuelle, avant le déplacement de ladigue portuaire). Toutefois, ces nouveaux enjeux tolérés sont strictement liés à la proximité de la mer et plusspécifiquement liés aux activités portuaires et nautiques.Il n’y aura ainsi aucun accueil de nouveaux logements et habitants permanents, ni d’établissementsvulnérables (population âgée, jeunes, établissement de soins) ou stratégiques (nécessaires à la gestion decrise).Par ailleurs, toutes les nouvelles activités accueillies devront présenter un calage de leur plancher vis-à-visdu niveau marin centennal avec prise en compte des effets du changement climatique à horizon 2100(niveau 2,40mNGF).

Pour ce qui concerne la protection du port contre la houle, dans le cadre du projet, le maître d’ouvrage aconduit une étude hydro-sédimentaire, de propagation et d’agitation de la mer au droit de la zone portuaire.Cette étude a pour objectif d’évaluer les conditions de houle aux abords du port de La Grande-Motte, lahauteur des vagues à l’intérieur du port une fois le projet de recomposition mis en œuvre et d’apprécier leseffets des nouveaux aménagements sur l’agitation du port.À partir de l’analyse des houles extrêmes, des tempêtes de périodes de retour 1, 10, 50 et 100 ans ont étédéfinies pour les deux secteurs directionnels prédominants à la côte, permettant d’obtenir les houlesextrêmes tout au long des ouvrages du port de La Grande-Motte (digues principale et secondaire) pour leurdimensionnement. En outre, une surélévation du niveau d’eau due au changement climatique a été examinéepour les périodes de retour 50 et 100ans.Les résultats ne montrent pas de différences majeures entre l’état actuel et la nouvelle configuration. Lescritères d’agitation sont ainsi respectés sur toutes les zones d’analyse, pour toutes les configurations. L’étatprojet aboutit à des agitations seulement très légèrement supérieures à l’état actuel (de l’ordre ducentimètre).Ainsi, la digue portuaire, qui sera repositionnée dans le projet rendu possible par la modification du PPRI,est dimensionnée pour assurer la sécurité des enjeux vis-à-vis de la houle en cas de tempête de niveaucentennal et dans l’hypothèse d’une élévation du niveau de la mer liée au changement climatique.


VII. Mesures Eviter Réduire Compenser (ERC)

Pour permettre la réalisation du projet, la mise en œuvre de la modification du PPRI ne peut être évitée.

Cette modification sera circonscrite au règlement qui s’applique à la zone de déferlement et ne visera que leport pour permettre sa recomposition spatiale. Le règlement du PPRI ne sera pas modifié dans ses autreszones. Aucun autre enjeu situé dans la zone de déferlement ne verra les règles le concernant être modifiées.Ainsi, la modification apportée au règlement de la zone Rd permettra la recomposition du port, tout engarantissant la sécurité des personnes et des biens liés aux futurs aménagements. A ce titre, des mesurespréventives sont inscrites dans le règlement modifié : calage des planchers au-dessus de la cote 2,40mNGF(2mNGF pour les locaux techniques), interdiction des logements et des établissements vulnérables etstratégiques.

Il peut donc être considéré que la séquence ERC a été mise en oeuvre pour la procédure de modification duPPR.

Il est à noter que l’application de la séquence ERC sera également appréciée par les parties prenantes et parl’autorité environnementale compétente sur le projet rendu possible par la modification du PPRI. A titred’information, une première évaluation est présentée ci-dessous qui sera complétée dans le cadre del’évaluation environnementale du projet lui-même. Elle reprend les éléments produits par les bureauxd’études qui élaborent cette évaluation environnementale.

Les principales caractéristiques du projet qui pourra être mis en œuvre après la modification du PPRI et quiconstituent des mesures d’évitement sont les suivantes :

- Pour les enjeux que constituent les activités nautiques et portuaires existantes, le projet permettra de lesrapprocher du port et d’intervenir en désimperméabilisant les places de parkings situés à proximité. Demême, le déplacement de la zone technique vers le port permet de supprimer les nuisances générées pour lesrésidents riverains,- Pour les enjeux de nouveaux logements, le projet contribuera à une limitation de la consommationd’espace, par le réaménagement d’espaces déjà urbanisés actuellement occupés par des activités activitésnautiques et portuaires,- Afin de s’inscrire dans le contexte paysager et architectural particulier de la Grande Motte, la hauteur etl’architecture des bâtiments devront être harmonisées avec l’existant,- Le déficit de place pour les bateaux dans les ports de la cote languedocienne a incité la ville de la Grande-Motte à produire un projet de développement du nombre d’anneaux disponible sur son infrastructure.Cette augmentation a été objectivée afin de répondre au besoin du territoire dans une approche prospectivemaîtrisée,- La position de la future digue permettant l’extension du port côté ouest a été retenue afin de ne pasimpacter le transit sédimentaire et donc le recul du trait de côte de part et d’autre du port. La plageimmédiatement à l’ouest du port est en zone d’accrétion sédimentaire et l’ouvrage existant intercepte laquasi-totalité du transport littoral. Ces conditions ne seront pas modifiées par le projet. Le scénariod’extension du port côté Est n’a pas été retenu car il présentait un risque d’accroissement de l’érosion sur cesecteur,- L’élévation moyenne du niveau marin de 60cm à l’horizon 2100 est prise en compte dans la conceptiondes ouvrages.


Le projet rendu possible par la modification du PPRI pourrait conduire aux incidences pressentiesprésentées ci-dessous pour lesquelles des propositions de mesures de réduction ou d’accompagnement sontd’ores et déjà identifiées par le maître d’ouvrage et qui ont vocation à être ajustées et précisées dans le cadrede l’évaluation environnementale du projet.

Incidences pressenties Mesures de réduction pressentiesMesures d’accompagnement

pressenties

Milieuphysique

Dégradation du renouvellement des eaux

Mise en place d’agitateurs dans les nouveaux bassins permettant une amélioration significative du renouvellement des eaux

Légère augmentation de l’agitation dans le port

Conception d’un tenon en enrochement afin de mieux protéger le bassin exposé

Modification de la plage à l’ouest du port (digue + rechargement) mais pas de modification du transit sédimentaire

Suivi du trait de côte

Dégradation de la qualité de l’eau en phase travaux (turbidité, pollution physico-chimique)

Mise en place d’un écran anti MES en particulier pour confiner les secteurs dragués pollués. Prévention des risques de pollution accidentelle

Suivi de la qualité de l’eau

Evolution des flux polluants déversés dans le port (eaux pluviales, eaux de carénage)

Mise en place d’un système de traitement physique adapté et bien dimensionné pour les effluents de l’aire technique, et de collecte des macro-déchets sur le pluvial

Mise en place d’une procédurede fonctionnement et d’entretien des ouvrages de collecte et traitement

Milieumarin

Dégradation d’habitats liée à l’augmentation de la turbiditéde l’eau

Mise en place d’un écran anti MES pour réduire la pollution par des matières en suspension

Suivi de la turbidité

Dégradation des habitats par modification desapports sédimentaires (hyper sédimentation oudéficit) et mouvements sédimentaires

Mise en place d’un écran anti-turbidité pour réduire la pollution pardes matières en suspension

Suivi MES au droit des zones les plussensibles. Suivi des mouvements sédimentaires et de la courantologie

Pollution accidentelle des habitats marins

Prévention des risques de pollution accidentelle des milieux et de l’eau

Dégradation d’habitats par rejet ou altération de la qualité de l’eau

Accompagnement de certains travauxd’aménagement et d’entretien par un écologue

Suivi de la qualité de l’eau

Perte d’habitat d’espèces liée à l’emprise du projet

Réutilisation des enrochements déplacés, blocométrie et nettoyage des enrochements nouveaux

Eco-conception ou valorisationécologiquedes ouvrages portuaires

Perturbation de la faune Certification acoustique des ateliers de travaux Mesures de réduction ou d’atténuation du bruit introduit dans l’eau (si risque identifié)

Suivi acoustique des travaux, vérification de l’absence de mammifères marins àproximité du chantier lors des phases lesplus bruyantes (si risque


identifié)

Augmentation des risques de pollution des habitats d’espèces due à l’augmentation de l’attractivité

Réduction des risques de pollutions liées à l’activité du port

Milieuterrestre

Destruction ou dégradation d’habitat terrestre au niveau des emprises de travaux

Accompagnement de certains travauxd’aménagement et d’entretien par un écologue. Balisage des zones sensibles avant travaux. Définition d’un plan de circulation en fonction des zones sensibles

Suivi de l’état de conservation des habitatssitués à proximité de la zone de projet

Risque de destruction d’individus au niveau del’emprise du projet

Définition d’un calendrier de débroussaillage en fonction de la sensibilité des espèces. Accompagnement de certains travauxd’aménagement et d’entretien par un écologue.

Perturbation de la faune

Adaptation ponctuelle des travaux enpériode sensibleAccompagnement de certains travauxd’aménagement et d’entretien par un écologue

Diminution de la quiétude des habitats en lien à l’augmentation de la fréquentation du port

Action de sensibilisation à l’environnement

Milieuhumain

Bruit du chantierMesures pour atténuer le bruit des battages.Adaptation des horaires de chantier

Pollution de l’air Usage raisonné des engins

Trafic routierAnoblissement d’un plan de circulation. Adaptation du calendrier des travaux en période estivale

Usages portuaires et balnéaires

Balisage et signalisation maritime et terrestre du chantier et information des usagers. Adaptation du calendrierdes travaux en période estivale. Interdiction de la baignade dans la zone d’influence des travaux

Risque submersion marine

Veille météorologique en phase chantier. Conception des bâtiments conformément au règlement du PPRI. Réglementation des accès sur les digues en période de tempête


VIII. Critères et indicateurs d’évaluation

Les critères et indicateurs d’évaluation doivent porter sur les changements occasionnés par la modificationdu PPRI par rapport au PPRI actuellement en vigueur. Seul un projet d’extension portuaire est rendupossible par cette modification avec des prescriptions fortes pour limiter son impact en termes de sécuritépublique. Un suivi en continu de l’occupation du sol sur la zone concernée par la modification permettra dedéterminer la compatibilité des aménagements avec le règlement modifié. Ce suivi sera mené par :- l’exercice du contrôle de légalité du préfet sur les actes d’urbanisme de la collectivité (contrôle de légalitérenforcé dans les zones à risques),- le suivi du domaine public maritime.

Il est à noter que des critères et indicateurs seront également définis sur le projet rendu possible par lamodification du PPRI. Une première analyse est présentée ci-dessous qui sera complétée dans le cadre del’évaluation environnementale du projet lui-même.

Thèmes Proposition d’indicateurs Source Fréquence

Risques

Conformité des constructions avec lerèglement du PPRI modifié

Service instructeur desautorisations d’urbanisme

DDTM

En continu lors desoctrois des permis.

Contrôle de légalitérenforcé dans leszones de risques

Fréquence des tempêteset/ou nombre de tempête ayantentraîné des franchissements/dégâts

DREAL, CEREMA,Port de La Grande-Motte

5 ans

Evolution du trait de côte et suivi duDPM

DREAL, DDTM, CEREMA 10 ans

Eau

Qualité des eaux de baignade ARS 5 ans

Qualité des eaux portuaires ARS 5 ans

Fréquence d’entretien des ouvrages decollecte et de traitement des effluents

Commune 5 ans

Biodiversité

Population des mammifères marins

Etat de conservation des habitatsdunaires à proximité de la zoneaménagée

DREAL

DREAL

5 ans

5 ans


ANNEXES

Glossaire des acronymes

Acronyme Signification

ABF Architecte des bâtiments de France

ARS Agence Régionale de Santé

CEREMA Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité

CNPF Centre national de la propriété forestière

DCE Directive cadre sur l’eau

DDTM Direction départementale des territoires et de la mer

DPM Domaine public maritime

DRAC Direction régionale des affaires culturelles

DREAL Direction régionale environnement aménagement logement

EPCI Etablissement public de coopération intercommunale

EPRI Evaluation préliminaire du risque d’inondation

ERC Eviter, réduire, compenser

GEMAPI Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations

GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

ICPE Installation classée pour l’environnement

NGF Nivellement général de la France

PADD Projet d’aménagement et de développement durable

PAPI Plan d’actions de prévention des inondations

PGRI Plan de gestion du risque d’inondation

PLU Plan local d’urbanisme

PNA Plans nationaux d’actions

POS Plan d’occupation des sols

PPRI Plan de prévention des risques naturels

SAGE Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau

SDAGE Schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau

SCOT Schéma de cohérence territoriale

SDIS Service départemental incendie et secours

SLGRI Stratégie locale de gestion du risque d’inondation

SHOM Service hydrographique et océanographique de la marine

SMVM Schéma de mise en valeur de la mer

SNGRI Stratégie nationale de gestion du risque d’inondation

SRCE Schéma régional de cohérence écologique


SRU (loi) Solidarité, renouvellement urbain

TRI Territoire à risque important d’inondation

TVB Trame verte et bleue

VNF Voies navigables de France

ZNIEFF Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique

Décision de l’autorité environnementale du 18 octobre 2019 de soumettre la modification du PPRI dela Grande-Motte à évaluation environnementale






Documents

MODIFICATION DU PLAN DE PREVENTION DES RISQUES … · Ils ont pour objet d’analyser les risques sur un territoire donné, d’en déduire une délimitation des zones exposées,