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Mon enfance en liberté HIVER Numéro 3

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Fanette et Filipin"Un frais matin d'hiver"

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Il a neigé hier soir chez Fanette et les

flocons ont continué à tomber toute la nuit, sans s'arrêter. Fanette est impatiente d’aller découvrir à quoi ressemble son jardin.

Avant de sortir, elle remplit ses poches de graines de toutes sortes.

Dehors, l'aube grandit et le monde sort de la nuit tout doucement.

- Ohé les amis, venez donc, vous devez avoir bien faim ce matin !

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A partir de 3 ans

A partir de 3 ans

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

A partir de 3 ansaccompagné par un adulte

A partir de 3 ansaccompagné par un adulte

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

De 7 à 97 ans

A partir de 7 ans

A partir de 6 ansaccompagné par un adulte

A partir de 7 ans

A partir de 9 ans

Fanette et Filipin : Un frais matin d’hiverUne histoire d’Elfi Reboulleau illustrée par Célia Portail

Le petit cochon roseD’après Félix Timmermans

illustré par Célia Portail

Jeu des différencesProposé par Célia Portail

Jeu œil de lynxProposé par Célia Portail

Ma forêt en liberté : Museaufin et le hérissonD’après Maurice Oléon, adapté par Elfi Reboulleau,illustré par Marie-Laure Viriot

Bricolage : Mes petits lutins en feutrineProposé par Célia Portail

Bricolage : Promenade dans le monde magique des couleurs Proposé par Mariangela Kleiser-Corbetta

La vie des animaux : l’hibernationProposé et illustré par Marie-Laure Viriot

Poème : Petits flocons brillantsNathalie Valette illustré par Célia Portail

Jeu : Le Blaireau et la RenardeProposé par Marie-Laure Viriot

Le dessin de formes avec Filipin : La danse des lignesProposé par Francine Dall’Agnol

Conte : Un oiseau reconnaissantIllustré par Marie-Laure Viriot

La cuisine du Père HiverProposé par Mariangela Kleiser-Corbetta

Conte : Le chamois solitaireUne histoire d’Elfi Reboulleau illustrée par Marie-Laure Viriot

Enfants de la terre : La petite danseuse de Bharata natyamRaconté par Mariangela Kleiser-Corbetta,illustré par Denis Kleiser

Le coin des parents : Promenade au royaume des contesMariangela Kleiser-Corbetta

1ère et 4ème de couverture : Marie-Laure Viriot51

Siège social : Belle Emeraude Editionsc/o Sofirège et associés

Rue Ferdinand Holder, 131207 Genève, Suisse

Diffusion France : Belle Émeraude Editions1242, Route de la Place 73270 Villard-sur-Doron

Tél : 06 28 32 16 77

Email : [email protected] : www.fanette-et-filipin.com

Directeur de publication : Didier De BartoloMaquette, mise en page : Fabien Gaillard

Imprimerie : Borlet - 9, Rue Robert Piddat73200 Alberville

N° ISSN : 2267-7747Dépôt légal : 2013

Copyright © 2013

Abonnements4 N° par an

+ 1 supplément NoëlDirectement en ligne sur

www.fanette-et-filipin.com

45 € (France) - 50 € (hors France)

Paiement par chèque libellé à : Belle Émeraude Editions

À envoyer à : Belle Émeraude Éditions1242, Route de la Place - 73270 Villard-sur-Doron

PAR TÉLÉPHONE AU 06 28 32 16 77

Le journal de

Imprimé sur papier recyclé

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La petite fille de neigeD’après un conte russe mis en image par Mariangela Kleiser-Corbetta

Très loin d’ici, en Russie, un vieux couple aimerait tellement avoir un enfant. Ils décident de fabriquer une petite fille de neige…Peut-être deviendra-t-elle vivante ?

Mariangela Kleiser-Corbetta nous emmène en voyage dans un pays de neige et de glace, dans lequel elle met en scène de petits personnages en laine qui semblent s’animer sous nos yeux.

À partir de 3 ans - 46 pages – 15.5 x 22.5 cm - Couverture cartonnée - 13 € (+ 6 € de port) www.belle-emeraude.com

La fête de LoënTexte Elfi REBOULLEAU - Illustrations Célia PORTAIL

Chaque année, le jour du solstice d’hiver, fées, licornes et chevaux ailés se retrouvent au pied d’un arc-en-ciel pour célébrer la fête de Loën.Cette année, un petit homme est invité...De surprises en rencontres merveilleuses, il va découvrir la magie de ce moment si particulier, bien différente de ce qu’il aurait pu imaginer.Une approche différente de Noël pour tous ceux qui cherchent à redonner du sens à cette période de l’année.

À partir de 5 ans - 36 pages - 22 x 29.5 cm - Couverture cartonnée - 15 € (+ 6 € de port) www.belle-emeraude.com

Le grand-père et la féeTexte Elfi REBOULLEAU - Illustrations Célia PORTAIL

Un grand-père, pour son centième anniversaire, formule le souhait de rencontrer une fée. Rendez-vous lui est donné, en haut d’un grand peuplier, dans une forêt tout près.Mais le chemin sera plein de surprises et pour avancer, notre grand-père devra apprendre à laisser derrière lui tout ce qui ne compte pas vraiment. Car il n’y a qu’ainsi qu’il pourra enfin découvrir ce qui l’attend en haut de l’arbre…

Un conte initiatique dont le message profond est délivré avec tendresse et subtilité.

À partir de 5 ans - 36 pages - 22 x 29.5 cm - Couverture cartonnée - 15 € (+ 6 € de port) www.belle-emeraude.com

BELLE ÉMERAUDEÉ D I T I O N S

AU X É D I T I O N S B E L L E É M E R AU D Ewww.belle-emeraude.com

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Dès qu’ils entendent la petite-fille, les oiseaux se rapprochent. En voilà un, puis trois, puis dix !

Certains viennent même picorer les précieuses graines au creux de sa main.

Soudain, Poum ! Voilà qu’elle reçoit une boule de neige dans le dos. Et en se retournant, c’est un petit lapin qu’elle voit passer à toute allure devant elle.

- Attention Queue Blanche, j’arrive et cette fois je t’aurai ! s’exclame une petite voix que Fanette connaît bien.

C’est Filipin ! Le pauvre est tout recouvert de neige mais il semble bien s’amuser.

Le lapin a préparé un petit tas de boules et attend le bon moment. Il tire. Hop ! Filipin saute par dessus la première. Zoup ! Il se penche en avant pour éviter la seconde. Quelle bataille !

Fanette rit de bon cœur à ce spectacle.

- Tiens, tu es là ma Fanette ?

Queue-Blanche profite de cette distraction et c’est sur le front du lutin qu’atterrit la dernière boule. Le lapin rit tant qu’il en tombe à la renverse.

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- Je te présente mon coquin de compagnon, Queue Blanche.

Le lapin, intimidé que l’on parle de lui s’arrête de rire et penche la tête pour saluer Fanette.

- Nous venions justement te chercher pour t’emmener au spectacle, en haut de la colline.

- Est-ce que mes amis oiseaux peuvent venir aussi ? demande Fanette.

- Bien-sûr. Youpi youp, les amis, allons-y !

Sur le chemin, Queue Blanche s’amuse, il bondit, roule et cabriole dans la neige sous les encouragements de Fanette. Il est si drôle le petit lapin avec ses oreilles qui pointent et son nez qui bouge !

Les oiseaux les suivent à distance, se posant sur des branches ici et là, chantant gaiement.

Filipin lui,semble bien pressé.

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- Dépêchez-vous donc, nous allons rater le début ! Gronde-t-il.

Après quelques efforts, les voici au sommet.

- Ca y est, ça va commencer, chuchote Filipin.

Alors le soleil perce à l’horizon. Ses rayons éblouissants tout à coup donnent vie au paysage. La neige dans les champs s’illumine de milliers d’étincelles, la glace dans le ruisseau se met à briller comme un cristal géant, et sur les branches les gouttes gelées semblent un instant de véritables diamants.

Une magnifique lumière dorée envahit l’espace entier.

Même Queue-Blanche s’est arrêté pour regarder. Quel spectacle les amis !

Les cloches du village sonnent au loin.

- Déjà ! S’étonne Filipin. Je dois y aller, mes frères m’attendent. S’ils sont d’accord, la prochaine fois Fanette, je te les présenterai... Fin

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Il y a très, très longtemps, les animaux étaient tout nus. « Il faudrait tout de même

les habiller pour qu’ils n’aient pas froid », se dit un jour le Prince de la forêt.

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Il fit tinter une clochette, et aussitôt deux serviteurs apparurent. Ils tenaient chacun la poignée d’un grand panier d’osier, contenant des fourrures magnifiques. Il y en avait des brunes, des rousses, des noires, des tigrées, et aussi des plumages multicolores, et des écailles vertes et lisses. Sagement alignés, les animaux attendaient leur tour.

Or, le petit cochon rose était impatient. Il se dit : « Je ne suis que le six cent trente-troisième à passer, j’ai bien le temps de faire un petit tour. »

Et il trotta vers la forêt.

Qu’il faisait bon sous les grands arbres, dans I’ombre fraîche !

De joie, le petit cochon se roula dans la mousse tendre. Et que de bonnes choses à manger !...

Le petit cochon gourmand se régala en grognant de plaisir.

Lorsqu’il eut bien mangé, il poussa un soupir de satisfaction et s’étendit au pied d’un arbre pour y faire un petit somme.

ll ne se réveilla qu’au coucher du soleil, beaucoup, beaucoup plus tard. Il sortit de la forêt, car il commençait à faire frais, et il se réjouit à la pensée de la jolie fourrure que le Prince de la forêt lui avait certainement préparée.

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Sur le chemin du retour, il rencontra de nombreux animaux revêtus de pelages magnifiques : le mouton portait un vêtement de laine blanche toute bouclée, l’âne une tunique grise. Le lion secouait fièrement sa splendide crinière fauve; la vache était tachetée de brun et de blanc et le tigre se promenait dans un manteau rayé de noir et d’or, dont les coutures étaient si bien faites que chaque côté semblait pareil !

L’épagneul portait de jolis cheveux roux qui retombaient en boucles sur ses épaules.

La chèvre possédait une barbiche de professeur de mathématiques, et le coq s’ornait de plumes multicolores.

Les plus beaux étaient les oiseaux !

Le petit cochon rose resta bouche bée devant cette féerie de couleurs.

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Fin

« Voilà ce qu’il faut ! » pensa-t-il en voyant la petite queue raide du cochon rose qui pendait bien tristement. « Viens par ici ».

Saisissant un fer à friser, il le chauffa à une étoile qui brillait dans le ciel. Puis il boucla la petite queue raide et en fit une ravissante anglaise en tire-bouchon.

« C’est tout ce que je peux faire, dit le Prince de la forêt, je ne peux tout de même pas boucler tes oreilles ! »

Le petit cochon rose regarda sa queue en tire-bouchon et la trouva si jolie qu’il bondit de joie en gloussant de plaisir.

« Oh ! merci, s’écria-t-il, maintenant je suis le plus joli de tous les animaux ! »

Et il s’en alla en se dandinant fièrement pour que tous puissent admirer sa belle queue bouclée.

D’après FÉLIX TIMMERMANS, recueilli dansCONTES DES QUATRE SAISONS,Éditions Les Deux Coqs d’or

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Il se mit à courir de toutes ses pattes pour trouver lui aussi une belle parure. Il arriva, essoufflé, mais hélas ! le Prince de la forêt avait terminé son travail et se préparait à repartir avec ses deux serviteurs.

Le grand panier d’osier était vide!

Le Prince de la forêt leva les bras au ciel lorsqu’il vit le petit cochon rose tout nu.

« Qu’allons-nous faire ? Je n’ai plus rien à te donner, petit cochon rose, tu viens trop tard. Ah ! Pourquoi es-tu sorti des rangs ? »

Le petit cochon éclata en sanglots. Il pleura tant et si fort que son groin s’allongea et qu’on ne voyait plus ses yeux. Comme il avait de la peine !

Le Prince de la forêt était désolé. Il aurait bien aimé consoler le petit cochon, surtout maintenant qu’il devenait si laid.

« Me voilà nu comme un ver, gémissait le petit cochon; je suis le plus vilain des animaux !

Le Prince de la forêt tira sur sa belle barbe blonde tellement il était ennuyé! Une boucle dorée lui resta entre les doigts et, en la regardant, il eut une idée.

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Mais où sont donc cachés les amis de Fanette ? Veux-tu l’aider à les retrouver ?

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RÉPONSE : Un nuage - le pompon de Filipin - une boule de la ceinture de Filipin - un barreau de la luge - une feuille de houx - une grappe de houx - la queue du souriceau.14

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Pointu, méfiant, reste longtemps immobile. Enfin, il se décide, déroule son corps, couche ses piquants et fait quelques pas dans la neige. D’un seul bon, Museaufin est sur lui.

Pas assez vite pourtant !

Au crissement léger de la neige, le hérisson, en un clin d’œil, s’est remis en boule, et une patte du renard est tombée sur ses piquants. Raté !

Museaufin connait plus d’un tour  : il se met en quête d’un bâton pour faire rouler le hérisson dans la neige. Mais lorsqu’il revient avec un morceau de bois dans la gueule, stupeur ! Le hérisson a disparu !

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Sans arrêt, la neige descend du ciel blême en fins flocons, et couvre la forêt, la colline et la plaine jusqu’à l’horizon. En vain, depuis

deux jours, Museaufin cherche sa nourriture.

Presque toutes les bêtes se terrent; la neige qui tombe efface leurs traces. La forêt semble déserte.

Le renard affamé passe, silencieux et inquiet. Ses babines retroussées découvrent ses grandes dents, sa queue touffue se balance rageusement.

Du museau, de la patte, il soulève les branches mortes et les ronces. Il espère trouver là quelque loir, quelque mulot engourdi par le froid. Rien ! Rien que la neige fraîche sur la terre gelée.

Entre les racines de ce vieux sapin, qu’est-ce que cette bosse brune ? Est-ce une pierre ? Museaufin touche de la griffe et reconnaît Pointu le hérisson. Pauvre Pointu ! La neige l’a surpris loin de chez lui. Il s’est abrité sous ce sapin et s’y est endormi.

Le renard n’a pas le temps de le saisir. Pointu, mal réveillé pourtant, s’est déjà mis en boule. Museaufin tourne autour de lui, avance prudemment la patte, mais les piquants ne lui laissent aucun passage. Il faut agir par la ruse.

Le renard s’éloigne en sautant lourdement dans la neige. A une bonne distance, il s’arrête, puis, par un grand détour, il revient sans bruit, à pas feutrés, se cacher derrière le sapin. Il suffit maintenant de guetter le hérisson puis de se jeter sur lui par surprise.

MA FORÊT EN LIBERTÉ

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Museaufin observe le chemin. Les traces du fugitif ne le conduisent pas loin : simplement à un trou fraîchement

ouvert dans le talus. C’est l’entrée d’un terrier. Un lapin, ayant entendu le bruit que faisait le renard a passé le nez à travers la

neige. Le hérisson a compris aussitôt la chance qui s’offrait à lui et s’est glissé bien vite dans le terrier à la suite de son ami.

Rageusement, Museaufin essaie d’agrandir le trou pour retrouver sa proie. C’est peine perdue, autant déraciner la forêt !

Il ne lui reste plus qu’à s’éloigner, penaud, attendant une autre chance.

D’après Maurice Oléon dans «  Ma forêt en liberté » livre de lecture pour les enfants de CE2 paru en 1964.

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Un petit lutin peut apparaître par surprise sur la table des saisons, pendant le temps de l’avent, accompagné d’un petit cadeau pour l’enfant.

Le lendemain, un autre ami lutin viendra le rejoindre, et l’enfant pourra ensuite les faire jouer au bout de ses doigts ...

Temps de réalisation : 15mn

Matériel : feutrine de couleur, fil de coton, aiguille, ciseaux, laine cardée pour la tête, coton et laine pour la barbe et les cheveux.Le gabarit de 6.5 cm est celui de la marionnette à doigt.Il suffit de grossir ce gabarit pour réaliser des lutins de plus grande taille.

•    Commence par décalquer le gabarit ci-dessous et reproduis-le sur la feutrine.

•    Découpe le petit manteau puis passe un fil le long des pointillés et laisse-le dépasser de chaque côté.

•    Couds la partie A avec la B pour fermer le capuchon, puis resserre bien le fil autour du cou et noue-le.

•    Maintenant couds la partie C avec la D pour fermer le manteau.

Pour la tête, fais une petite boule de laine bien comprimée et glisse-la dans le capuchon.

Pour des lutins plus gros, rembourre également la partie du bas pour qu'ils tiennent bien debout.

Et voilà !

Mes petits lutinsEN FEUTRINE

Ces petit lutins peuvent être déclinés de maintes façons et de toutes les couleurs. Ils peuvent être habillés selon les saisons et représenter par exemple les personnes de la famille.

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RETROUVE LES GABARITS

BRICOLAGEAU FORMATRÉEL SUR

NOTRE SITE

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Il te faudra :3 Des feuilles de papier d’au moins 200 g/m2, il faut qu’elles soient assez épaisses pour fixer la peinture liquide sans pelucher ni gondoler. Tu peux commencer par le format A4 par exemple.

3 N’importe quel type de peinture à l’eau qu’il faudra diluer fortement. Pour réaliser ces peintures j’ai utilisé des gouaches et des encres. Si tu as déjà des peintures STOCKMAR tu peux bien sûr t’en servir : elles sont parfaites pour cette technique car elles produisent des couleurs merveilleusement lumineuses.

3 Des pinceaux plats et souples d’environ 2 cm de largeur

3 Des petits pots en verre pour diluer les couleurs et un grand pot pour l’eau

3 Deux éponges végétales dont une neuve (ou très propre)

3 Une nappe en matériau imperméable

3 Des sets de table en plastique

3 Une bassine assez large pour pouvoir tremper à plat la feuille dans l’eau.

A tes pinceaux !Sur une table recouverte d’un nappe lavable pose ton matériel de peinture : j’ai dilué mes gouaches en tube à raison d’une c. à c. pour 1/2 verre d’eau.Je te propose, pour débuter, d’utiliser uniquement trois couleurs : rouge (ou orange), jaune et bleu. Tu les dilueras chacune dans un petit pot. En faisant rencontrer le jaune avec le bleu sur le papier tu pourras expérimenter la naissance du vert et si tu as du rouge magenta tu verras naître, avec le bleu, le violet. Mélange bien à l’aide d’un pinceau tes préparations.

Promenade dans le Monde magique de la Couleur : une séance de peinture

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Mets un grand pot d’eau (il faudra veiller à changer l’eau régulièrement) et une éponge sur la table, à portée de main.

Remplis ta bassine d’eau et plonges-y ta feuille. Ensuite fais-la égoutter et dépose-la sur ton set de table. Avec une éponge humide et bien propre, essuie délicatement le surplus d’eau sur la feuille. Fais attention à ne pas faire de plis dans le papier !

Voilà tout est prêt, une merveilleuse aventure s’ouvre à toi !

Je n’ai plus que quelques conseils à te donner :

Garde tes couleurs propres en ayant soin de rincer le pinceau dans l’eau à chaque fois que tu changes de couleur et en l’essuyant sur l’éponge réservée à cet emploi avant de le tremper dans une autre couleur.

Sache que toutes les peintures sont belles tant que les couleurs restent pures, transparentes et vibrantes de lumière, mais si on les « salit » en les mélangeant à tort et à travers (en plongeant par exemple un pinceau avec du bleu dans un pot de jaune) elles deviennent opaques, tristes et comme «boueuses».

Le but n’est pas de faire une «belle» peinture mais de pouvoir s’adonner en toute confiance et en toute simplicité à l’expérience de la couleur.

Si la feuille blanche t’effraie, utilise pour commencer une seule couleur, puis deux en les faisant se rencontrer, se connaître, s’amuser entre elles, puis trois...

Aventure-toi dans les ombres profondes du bleu et du violet, rentre dans la lumière du jaune, laisse se répandre la chaleur de l’orange et l’éclat du rouge. Regarde, ressens, observe comment les couleurs se parlent, se fondent, se complètent ou s’affrontent, laisse-toi surprendre, étonner, enchanter…

Tâche si possible de ne pas chercher à créer des formes, manie ton pinceau avec délicatesse et prends soin de ton matériel.

Mets tes peintures à sécher sur un set de table propre. Quand elles seront presque sèches, tu pourras peut-être les suspendre avec des pinces à linge à un fil que tu auras tendu dans ta chambre : tout le monde se réjouira en voyant tes « œuvres ».

Je te souhaite un très beau voyagedans le Royaume de la Couleur !

Vous trouverez les peintures Stockmar sur le site www.enfance-mirandole.com. Prix : 25 € les 6 couleurs de base (pots de 20 ml)

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LA VIE DES ANIMAUX

En hiver, comment font les animaux pour se protéger du froid ?Chaque animal a trouvé une solution : il dort, vit au ralenti ou hiberne.

Que signifie hiberner ? Ce mot, voisin du mot hiver, veut dire : passer l’hiver dans un coin bien protégé, en dormant à poings fermés.

Quand le froid arrive, certains oiseaux déploient leurs ailes et s’envolent vers des pays lointains où il fait plus chaud et quand notre hiver est passé, ils reviennent fidèlement chez nous. Mais les quatre pattes et autres petites bêtes sont bien obligés de rester même si le sol est dur comme du bois, gelé ou couvert de neige… Comment se débrouillent-ils pour se protéger du froid ?Certains, tels les chevaux et les renards, voient leur pelage se couvrir d’un manteau de poils épais et bien serrés. Ils peuvent donc profiter de la beauté de l’hiver !

D’autres trouvent refuge sous terre, dans le creux de vieux troncs d’arbres ou dans la charpente d’une étable. Ils s’y nichent en boule et ne bougent presque plus. Ils hibernent ou vivent au ralenti…

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Le hérisson, la chauve-souris, le loir, la marmotte, hibernent. As-tu déjà entendu l’expression « il dort comme un loir » ?

Ils sont malins, ces petits animaux : ils ont la possibilité d’abaisser fortement la température de leur corps, au même niveau que la température extérieure. De cette façon, ils ne ressentent pas le froid. De plus, ils peuvent ralentir les battements de leur cœur. Par exemple, le cœur du hérisson ne bat plus que 5 fois à la minute au lieu de 200 fois normalement !

Attention, hiberner ne veut pas dire dormir sans ouvrir un œil de tout l’hiver ! Les animaux changent parfois de position et font leurs petits besoins. Ils ne se nourrissent que des réserves accumulées dans leurs bajoues ou dans leur couche de graisse. Par exemple le hérisson, qui s’est aménagé un bon nid douillet sous branches et feuilles d’automne, est devenu une grosse boule de graisse sous ses piquants ! Si un jour tu en vois un qui dépasse d’un tas de feuilles, ne le touche pas. Un réveil brutal

peut tuer le petit animal.

Par contre, blaireau, écureuil, ratons laveurs, taupes ainsi que l’ours brun, vivent au ralenti.

Leur température interne descend moins fortement et ils se réveillent plus souvent.

Ils sortent même parfois, en quête d’un peu de nourriture.

Un cas très particulier est celui des poissons, grenouilles, lézards, insectes. Le corps de ces petits animaux se paralyse par grands

froids et semble même complètement gelé. Mais ce n’est qu’une apparence car leur corps secrète un liquide, une sorte d’antigel, qui leur permet de ne pas geler ! Ils s’endorment ainsi et se réveillent au printemps, avec les premières pâquerettes.

Veux-tu connaître tous les secrets de l’hibernation de l’ourse ?Maman ourse va porter ses petits tout l’hiver dans son ventre, tout en dormant, et la naissance des oursons se fera pendant l’hibernation. En effet, c’est entre janvier et mars que deux, trois ou quatre oursons voient le jour ou à vrai dire, voient la nuit ! Leur maman les allaite en les gardant bien blottis dans son antre. Elle continuera à les allaiter une fois sortis au grand air.

Quand les oursons ont environ deux ans - vers le troisième printemps - ils quittent leur mère, qui leur a appris à pêcher le poisson, déguster le bon miel et grignoter les baies sauvages.

Et dès le départ de ses enfants, l’ourse est déjà prête à porter de nouveaux petits, en dormant à l’abri sous terre, tout l’hiver.

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Petits flocons brillantsTombent tourbillonnantsDansent joyeux et soyeuxComme des papillons blancsEt brillent dans le firmament bleuComme des étoiles d’argent

Petits flocons brillantsTombent tourbillonnantsEt déposent précieuse la paix Sur toute la forêtEnsommeillée en confianceDans son écrin de silence

Petits flocons brillants

Petits flocons brillantsTombent tourbillonnantsEt déposent silencieux Un beau tapis tout blanc A peine la mésange bleueOu le renard malicieuxOsent flâner dedans

Petits flocons brillantsTombent tourbillonnants Scintillants sous la luneLuisants dans la nuit bruneSous les yeux du hibou blancQui hulule à la lune

Petits flocons brillantsDansent comme des papillons blancsBrillent comme des étoiles d’argentEt ouvrent grand le cœur des enfants

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Le Blaireau et la RenardeLa plupart des animaux mettent leurs enfants au monde au printemps.

La maman ours, elle, met ses petits au monde en hiver, quand il fait encore bien froid.

L’ourse Cannelle est plongée dans un sommeil profond, elle rêve de ses escapades en forêt au royaume des abeilles, là où le miel est si bon à déguster.

Ses cinq petits pendant ce temps-là ont pris la poudre d’escampette à la découverte du monde des couloirs souterrains.

Mais voilà, ils se sont perdus ! Et tout épuisés ils se sont endormis, chacun au creux d’une niche.

Qui va venir les délivrer ?

Le blaireau et Dame Renarde reviennent d’une longue promenade d’hiver. En passant par là, ils reniflent l’odeur des oursons et se donnent le devoir de les ramener à leur Maman.

Mais attention ! Chacun a son terrain ! Chacun veut sauver deux oursons, mais voilà, le cinquième est objet de dispute : qui réussira à le sauver le premier ?

Règle du Jeu :Deux joueurs, sept petites figurines en cire (un petit blaireau et une petite renarde, cinq oursons), deux dés, une coupelle de noisettes.

Allez hop ! On descend sous terre. Les figurines sont posées sur les animaux qui leur correspondent.

Tu peux choisir tous les chemins qui te sont proposés : arriver le plus vite possible à l’ourson perdu est ton but. Quand tu es arrivé à l’ourson, tu poses vite le petit dans l’antre de sa Maman, bien au chaud. Et tu repars chercher le deuxième…

Si tu t’approches de la case d’un petit loir dormant, tu peux l’ignorer et continuer ton chemin, ou te poser sur sa case et rejouer une fois. Choisis ce qui t’aidera à aller le plus vite !

Vient enfin le tour du cinquième ourson ! Il te faut combattre un peu avec ton voisin. Si l’un de vous deux est déjà sur une pierre (une case) l’autre ne peut pas s’y mettre car blaireau et renard ne peuvent pas se sentir ! Dans ce cas il faut prendre un autre chemin.

Arrivé près du but, le nombre des dés doit correspondre exactement à la case de l’ourson. Sinon il faut faire marche arrière d’autant de points.

Celui qui ramène le dernier petit ourson à sa Maman a gagné. C’est lui qui donne trois noisettes à chacun.

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Fanette et Filipin poursuivent leur découverte du dessin de Formes : le dessin géométrique sans instrument, la trace d’un mouvement.

Comme d’habitude prends une grande feuille de papier, une craie de cire ou un crayon gras, un crayon de couleur ou un feutre épais. Je te rappelle que tout se fait à main levée sans gomme et sans règle ! Tu peux travailler assis ou debout. Tu peux aussi poser ta feuille verticalement contre un tableau.

1/ Reprenons la droite qui part des étoiles et va jusque dans la terre.

Essaie de garder le même écartement entre les lignes, les mêmes longueurs sur toute la hauteur de la page de préférence ou au moins de la hauteur d’une main.

Repasse plusieurs fois sur les lignes en changeant de couleur

et en modifiant les déviations car on a toujours besoin de corriger quelque chose.

Recommence 2 ou 3 fois en changeant d’allure (lentement et plus rapidement) puis fais la même chose en remontant du sol jusqu’au ciel.

N’hésite pas à prendre une nouvelle feuille si tu n’as pas assez de place.

A présent refais toute la série des verticales en rouge. Puis avec la craie verte pars du sommet de la 1ère ligne et rejoins l’extrémité en bas de la 2ème verticale (en descendant), puis remonte au sommet de la verticale suivante et ainsi de suite. Marque un temps d’arrêt à chaque changement de direction mais sans lever la craie de la feuille. Continue ensuite en bleu en commençant au pied de la 1ère verticale et va jusqu’au sommet de la 2ème ligne.

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2/ Sur une autre feuille, la droite se transforme en courbe pour former une voûte ou un récipient.

Tu peux laisser un espace ou pas, faire des petites ou des grandes courbes, les relier ou pas.

Tu peux imager un motif au centre et tu peux même inventer une histoire. N’hésite pas à changer de feuille.

A toi de créer, tout en gardant un rythme et une régularité dans les dimensions et les répétitions.

3/ Les droites qui se retrouvent au centre et forment des rayons

Prends une nouvelle feuille. Cherche le milieu en haut de la feuille et trace une droite (1) jusqu’au centre de celle-ci. Marque le point d’arrivée puis décale le point de départ sur la droite (2) et va jusqu’au centre, ainsi de suite. Tu peux choisir le nombre de lignes que tu veux : 4 ou 5 ou plus. Le principal est de bien revenir au centre, de respecter les décalages et de faire les rayons tous de la même longueur.

Tu peux refaire l’exercice en partant du centre vers l’extérieur et avec plusieurs couleurs.

4/ Des variantes, tu peux en trouver beaucoup avec la courbe et la droite…

Amuse-toi bien et à la prochaine fois !

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Il était une fois un jeune homme qui vivait seul dans une petite maison à l’orée de la forêt. L’hiver était rigoureux

et une épaisse couche de neige recouvrait la campagne. Un soir, alors qu’il rentrait chez lui et marchait péniblement dans la neige il entendit des plaintes. Il se dirigea vers le champ d’où montaient celles-ci et découvrit une grue allongée sur la neige. L’oiseau avait une flèche plantée dans l’aile. Le jeune homme, qui avait bon cœur, se pencha sur lui et retira doucement la flèche. L’oiseau, libéré, s’envola et disparut dans le ciel.

Le jeune homme rentra chez lui. Il était pauvre et sa vie n’était pas facile. Personne ne venait jamais le voir, aussi ce soir là,

quand à la nuit tombée, on frappa à sa porte, il se demanda qui pouvait bien lui rendre visite à une heure si tardive. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir sur le seuil une belle jeune fille! Elle s’était égarée dans la neige, et lui demanda l’hospitalité, ce qu’il lui accorda bien volontiers. Elle resta le lendemain, et encore le jour suivant.

Le jeune homme s’éprit de cette jolie jeune fille douce et gentille, et lui demanda si elle acceptait de l’épouser.

Ils se marièrent et vécurent heureux malgré leur pauvreté. Les voisins apprirent l’heureuse nouvelle et se réjouirent de leur bonheur. Cependant, l’hiver était long et rude et bientôt l’argent et la nourriture

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vinrent à manquer; ils vivaient plus pauvrement que jamais.

Un jour, la jeune femme décida de tisser une étoffe, et son mari lui installa un métier à tisser dans une petite pièce au fond de la maison.

Avant de se mettre à l’ouvrage, la jeune femme dit à son mari :

- Quoi qu’il arrive et sous aucun prétexte tu ne dois entrer dans cette pièce.

Le jeune homme promit. La jeune femme s’enferma et commença à tisser. Un jour entier s’écoula, puis un deuxième, et la jeune épouse travaillait sans relâche. Enfin, le soir du troisième jour elle sortit de la chambre fatiguée et amaigrie, et présenta à son mari une étoffe superbe, si rare et si précieuse qu’il la vendit pour une forte somme d’argent.

Grâce à cet argent, la vie fut plus facile pendant quelques temps; mais l’hiver n’en finissait pas et argent et nourriture vinrent à manquer une nouvelle fois. La jeune femme décida alors de tisser une nouvelle étoffe, et recommanda de nouveau à son mari de ne pas entrer dans la pièce, quoi qu’il arrive. Il renouvela sa promesse, et attendit pendant plusieurs jours. Enfin, le soir du quatrième jour, sa femme un peu plus pâle et amaigrie, apporta une nouvelle étoffe, encore plus magnifique que la précédente. Le jeune homme partit à la ville, et revint avec une somme d’argent plus importante que la première fois.

Grâce à sa femme, le jeune homme était heureux et sa vie plus douce qu’avant, mais il en vint à désirer encore plus d’argent. De plus, les voisins le pressaient de questions, lui demandant comment sa femme pouvait tisser des étoffes d’une

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telle splendeur sans même acheter un seul fil. Tous trouvaient cela bien étrange. Le jeune homme, désirant avoir plus d’argent et brûlant du désir de découvrir le secret de sa femme, lui demanda de tisser encore une étoffe. Affaiblie et ne comprenant pas pourquoi il désirait plus d’argent, elle résista puis céda et accepta à contrecœur.

Après avoir renouvelé ses recommanda-tions à son mari, la jeune femme se mit au travail. Cependant, le jeune homme était dévoré par la curiosité et voulait à tout prix savoir comment sa femme faisait pour tisser de si belles étoffes. Oubliant sa pro-messe, il alla sans bruit jusqu’à la chambre où la jeune femme tissait sans relâche et entrouvrit doucement la porte. Mais ce n’était pas sa femme qui tissait, et cela le surprit tellement qu’il laissa échapper un cri.

C’était une grue, et le bel oiseau arrachait ses plumes une à une et s’en servait pour tisser une somptueuse étoffe. Quand la grue s’aperçut de sa présence, elle reprit les traits de la jeune femme.

Celle-ci expliqua alors à son mari stupéfait qu’elle était en réalité la grue qu’il avait sauvée. Elle avait pris l’apparence d’une jeune femme pour lui venir en aide et elle avait tissé ces étoffes avec les plumes arrachées à son propre corps. Mais le jeune homme avait manqué à sa promesse et maintenant qu’il avait découvert le secret de sa femme, ils ne pourraient plus jamais vivre ensemble. Il regrettait amèrement d’avoir failli à sa promesse par curiosité et par cupidité, mais il ne put retenir la jeune femme. Elle reprit l’apparence du bel oiseau gris et s’élança vers le ciel.

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Crêpes sucrées / saléesaux farines de sarrasin et de rizIngrédients pour 8 crêpes :

100 g de farine de riz complet, 100 g de farine de sarrasin, 1/2 l de lait, 2 œufs, 1 pincée de sel, 1 c. à s. d’huile d’olive, chocolat, confiture ou fromage selon tes goûts.

Mets la farine dans un saladier, ajoute les œufs, le sel, l’huile et le lait petit à petit sans arrêter de fouetter.

Laisse reposer au moins 20mn.

Huile le fond d’une crêpière avec un quart de pomme de terre piquée sur une fourchette, fais chauffer à feu vif.

Dépose une louche de pâte à crêpe dans la crêpière, fais cuire d’un côté, fais sauter ou retourne la crêpe et ajoute, sur la moitié, le chocolat ou le fromage.

Laisse fondre puis plie la crêpe en deux et dore-la de l’autre côté.

Bon appétit !

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A table avec le Roi de l’Hiver !

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Qu’il est agréable en hiver de rester bien au chaud dans la maison et d’aider maman à préparer de bons petits plats qui embaument de bonnes odeurs la cuisine ! De délicieuses crêpes sont en train de dorer dans la poêle tandis que mijotent en glougloutant les lentilles aux petits légumes et à la sauce tomate. Mumm ! Ca va bientôt être prêt !

Curry de lentilles

Ingrédients pour 4-5 personnes :300 g de lentilles vertes, 3 carottes, 3 branches de céleri, 2 pommes de terre, 2 gousses d’ail, 2 oignons, 1/2 l de sauce tomate, une c. à c. de curcuma, une c. à c. de curry, un petit morceau de gingembre frais (ou 1/2 c. à c. de gingembre en poudre), 3 c. à s. d’huile d’olive.

Coupe les légumes en tout petits morceaux, émince les oignons.

Fais chauffer l’huile dans une grande casserole.

Ajoute les oignons et laisse blondir, ajoute l’ail, le gingembre, les légumes et les lentilles lavées.

Fais rissoler encore un moment tout en tournant de temps à autre.

Ajoute la sauce tomate et couvre d’eau. Après ébullition couvre et laisse mijoter 3/4h à feu très doux.

A mi-cuisson ajoute de l’eau (si nécessaire), le sel et les épices.

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A table avec le Roi de l’Hiver !

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Le chamois solitaire

Très haut dans les montagnes, au dessus des hommes, au dessus des nuages, vivait une harde de chamois. Ils étaient très agiles et sautaient de rochers en rochers à une vitesse folle. Ils

connaissaient les plus beaux endroits et aimaient à se retrouver près du grand lac. Izara était l’un d’entre eux, formant avec son grand frère Corne-Noire et sa petite sœur Eterle le groupe de jeunes cabris du troupeau.

Un jour, la harde vit arriver un chamois que personne ne connaissait. Il semblait épuisé et baissait la tête, marchant sans but. Son poil était terne et il avait l’air affamé.

- Eh l’ami, que t’arrive-t-il ? lui demanda Corne-Noire.- Veux-tu te joindre à notre troupeau ? ajouta Eterle.

Mais il ne répondit rien.

Izara s’approcha tout doucement et le regarda dans les yeux avec amour et bienveillance. Le pauvre chamois dans un murmure se mit à raconter en hésitant toute son histoire. Il leur confia comment lui et sa famille avaient été poursuivis par des chasseurs loin de chez eux et comment lui seul avait réussi à s’échapper.

Il avoua, presque honteux, qu’il errait depuis sans savoir quoi faire.La harde le recueillit sans hésiter. Comme il refusait de donner son nom, il fut surnommé « le chamois solitaire».

Les yeux vers la Terre, triste tout le jour, le chamois solitaire avait le cœur bien lourd.

Ses blessures guérirent, il reprit des forces, mais il était triste du matin au soir. Ses nouveaux compagnons voulaient lui venir en aide, espérant le voir retrouver sa joie de vivre !

Corne-Noire, le grand-frère, fut le premier à essayer. Au petit matin, il l’emmena dans une prairie où l’herbe était verte et tendre et lui dit :

- Maintenant mange, et mâche bien surtout. Tu verras comme c’est délicieux, cela te rendra heureux !Mais le pauvre chamois avait beau s’appliquer à mâcher l’herbe verte, il ne lui trouvait aucun goût.

- A mon tour, proposa Eterle. Voyons, se dit-elle, qu’est-ce qui me remonterait le moral à moi ? Mais oui ! Un bon

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bain de boue, qui rendrait mon poil soyeux et brillant. C’est sûrement ce dont notre ami a besoin !

Elle l’emmena près d’une veine d’argile et le couvrit de terre ocre. Elle le rinça ensuite avec le plus grand soin et lui frotta le corps de petites fleurs de serpolet qui parfumèrent délicatement le pelage tout doux du chamois.

Il remercia Eterle pour ses bons soins mais le pauvre ne se sentait pas du tout à l’aise ainsi bichonné.

Les yeux vers la Terre, triste tout le jour, le chamois solitaire avait le cœur bien lourd.

Izara, lui, se contenta d’inviter le triste compagnon à le suivre dans ses escapades dans la montagne. Là-haut, il s’entraînait à sauter de plus en plus haut sur de gros rochers, s’élançait au dessus des torrents, riait en se laissant rouler dans les pentes, se régalait de neige fraîche.

Le chamois solitaire observait son jeune ami rayonnant de force et de joie. Comme cela lui donnait envie !

Un jour il sentit dans ses pattes un léger fourmillement...Hop ! Il fit trois petits bonds sur les rochers ! Et se sentit tout ragaillardi.

Le lendemain, il essaya de faire une petite glissade.

Zoum ! Quel bonheur ! Ses peurs et sa tristesse fondaient comme neige au soleil.

Et puis un beau jour, il se décida et se lança à la poursuite d’Izara dans la montagne.Toute la journée, aux côtés de son ami, il gambada. Ensemble ils escaladèrent les pics rocheux et explorèrent les plus hauts sommets. Ensemble ils se grisèrent de l’air pur des hauteurs et s’enivrèrent de soleil. Comme ils se sentaient libres !

A partir de ce moment, la joie ne le quitta plus. Il profitait avec bonheur de chaque instant de sa vie de chamois.

Bien sûr il aimait passer du temps avec Corne-Noire et partager avec lui l’herbe tendre et douce... Bien sûr il emmenait parfois Eterle se frotter à un tapis de bruyère parfumée.

Mais le plus clair de son temps, il le passait à jouer à la course et au saut d’obstacles avec Izara tout là haut dans la montagne.

Il sautait maintenant si haut et si loin que la harde décida de le renommer « Cœur-léger ». C’en était fini du chamois solitaire.

Les yeux pleins de lumière, le chamois apaisé, entouré de ses frères, avait le cœur léger.

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C’est un clair matin d’hiver, la saison la plus douce qui soit au Tamil Nadu. Sous le ciel rayonnant de

fin décembre, la terre embaume de mille parfums tandis que dans le lointain, la mer, riante et argentée, resplendit. Dans toute l’Inde les écoles sont fermées pour les vacances de fin d’année et Durgâ, encore dans son lit, savoure avec bonheur les derniers instants de sommeil. Mais le soleil déjà illumine la chambre et un parfum très prometteur venant de la cuisine flotte autour du lit. Durgâ finit par se réveiller tout à fait : « Mumm ! Grande sœur est déjà en train de cuire des chappattis on dirait ! Il est grand temps de se lever». D’un bond joyeux la fillette est debout et la voilà dans la cour inondée de lumière.

La petite danseuse de Bharata natyam

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Enfants de la Terre

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- Durgâ ma jolie, l’appelle de la fenêtre du salon sa grand-mère, va vite faire ta toilette et prendre ton petit déjeuner avec Lakschmi. Ensuite viens me voir, je t’aiderai à te coiffer et à t’habiller.

Ne tarde pas trop, c’est bientôt l’heure.

- Oui grand-mère, je me dépêche. Durgâ expédie sa toilette puis boit quelques gorgées

de thé au lait sucré et épicé tout en mangeant des idlis, délicieuses galettes de semoule accompagnées d’un curry à la noix de coco et sans perdre de temps, elle se dirige vers le salon : - Namasté grand-mère, s’exclame-t-elle en joignant les paumes de ses deux mains.- Namasté ma chérie, dit grand-mère en effleurant la tête de sa petite-fille d’une caresse, regarde comme c’est beau !

Durgâ se tourne vers le canapé où des tissus précieux miroitent et chatoient :

- Dis grand-mère, demande la fillette ravie mais un peu intimidée, aujourd’hui je pourrai vraiment porter les habits de danse ?- Mais oui ma douce, ce n’est certainement pas moi qui vais les mettre, répond la vieille femme en riant. Pour commencer assieds-toi là, il faut d’abord que je te coiffe joliment. Grand-mère peigne et natte la longue et épaisse chevelure de Durgâ. La petite a quitté son punjabi de nuit composé d’un ample pantalon et d’une longue veste en coton. Maintenant, silencieuse et grave, elle laisse les soieries mordorées revêtir peu à peu son corps menu.

En habillant sa petite-fille Maya Devi ressent une émotion qu’elle a du mal à contenir : voilà qu’après sa fille, la mère de Durgâ, c’est au tour de sa petite-

Bali Moudra :geste de l’offrande

Pasha moudra :geste du lien (unir, lier)

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fille de revêtir la robe rituelle. Elle connaîtra le même bonheur qui fut le sien, elle en est certaine, celui d’une vie tout entière dédiée à la pratique d’une danse sacrée parmi toutes : le Bharata natyam.

Durgâ est maintenant habillée et n’ose plus trop bouger de peur de froisser sa tenue. Grand-mère entoure sa taille d’une ceinture en filigrane d’or et suspend à son cou un collier mais ce n’est pas fini. Il manque encore le plus important : elle se courbe et noue autour des chevilles de sa petite-fille les lourdes chevillères chargées de clochettes d’argent qui tinteront d’une musique cristalline au moindre pas, marquant ainsi le rythme de la danse.

Grand-mère s’écarte un peu pour mieux contempler la fillette. Après avoir vérifié chaque détail et enroulé

avec soin une guirlande de fleurs de jasmin autour de sa longue natte,

elle acquiesce en souriant. «Tout est bien», se dit-elle.

Mais il reste un détail important, le bindi, le point semence symbole d’infini. Alors, elle

plonge le doigt majeur de sa main droite dans une coupelle de kumkun, pâte rouge vif composée de poudre de curcuma séchée et de jus de citron vert, et en guise de bénédiction, elle appose sur le front de la petite le signe sacré.

La salle de danse n’est pas loin : il faut juste parcourir le chemin du

jardin bordé de cocotiers jusqu’au portail qui s’ouvre sur l’étendue bleutée de la mer. Ses compagnes sont déjà au rendez-vous, presque méconnaissables tant elles semblent transfigurées dans leurs robes de

petites déesses. En la voyant franchir

Padma moudra :geste de la fleur de lotus fermée

et ouverte.

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le seuil dans sa tenue de danse, sa mère, qui est déjà assise à sa place habituelle, lui sourit et lui fait signe de rejoindre les autres élèves. Assise en tailleur sur une natte posée à même le sol en terre battue, le maillet en bois entre les mains, elle est prête à commencer le cours. Le regard de Durgâ se pose un moment sur les statuettes de Ganesh et de Shiva Nataraja près desquelles brûlent deux bâtonnets d’encens.

Silencieuses et concentrées, les petites danseuses attendent le signal du début. La voix de Mère s’élève, douce

et puissante :

- Namaskar ! Je suis heureuse que vous soyez toutes là car aujourd’hui nous allons répéter la chorégraphie en entier. Demain, j’en suis sûre, nous serons tout à fait prêtes pour notre performance en l’honneur de Rhada et Krishna. On commence par la consécration du sol et la prière à Ganesh.

Puis le maillet des maîtres de danse retentit, accompagné par la voix de la mère de Durgâ, marquant le rythme des pas : « tei ya, tei ya tei tei ya teyya tei…»Les pieds s’animent, les clochettes d’argent tintent, les bras prennent leur envol et dessinent des courbes et des lignes dans les quatre directions de l’espace.

Matsya moudra :geste du poisson (les pouces

font des petits cercles)Garouda moudra :

geste de l’aigle (les mains devant la poitrine, les doigts

bougent comme des ailes)

Chakra moudra :geste de la roue

(mains devant la poitrine paume gauche tournée

vers le cœur)

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Quand Durgâ quitte le pavillon de danse avec sa maman pour rentrer à la maison, le soleil est haut dans le ciel. Dans le jardin flottent des senteurs capiteuses et de la mer souffle une brise légère à laquelle se mêle la musique cristalline des clochettes qui tintent joyeusement aux chevilles de la petite danseuse. Elle s’exclame subitement :

- Amma, s’il te plait, cet après-midi je voudrais aller faire trempette dans la mer. J’aimerais aussi faire une balade avec toi et grand-mère sur la plage, tu veux bien, dis ?- Mais oui, ma chérie, on ira, c’est promis, après tout c’est les vacances !

Pour l’heure Durgâ n’est plus qu’une petite fille heureuse et insouciante et sa mère une maman comme toutes les autres… ou presque. Demain il sera toujours temps de redevenir une petite déesse : une «petite danseuse de Bharata natyam».

Dessins de Gabriella Cella Al-Chamali : « I segreti dello yoga, manuale pratico di Yoga Ratna »Éditions Rizzoli, Avril 2011.

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Les gestes des mains et le mouvement des doigts s’unissent à la danse, peignant dans l’air les mots d’histoires très anciennes, aussi vieilles que le monde. Et surgissent les royaumes enchantés, les dieux et les déesses, les rois et les princesses, les esprits bienveillants et les dragons menaçants, les astres brillants et les abîmes sans fond, les brumes irisées et les ombres bleutées, les fleurs parfumées et les pics enneigés.

Au fil de la danse des sentiments passent comme des nuages sur les clairs visages : joie, chagrin, ravissement, courroux, amour et tendresse.

Dans un bois de manguiers de jeunes vachères attendent le doux Krishna à la peau couleur d’azur mais voilà déjà qu’elles dansent au clair de lune pendant qu’il joue de la flûte. Près d’un étang où fleurissent les lotus, une belle coiffe sa longue chevelure tandis qu’un paon fait la roue. Dans un

Temps avant le temps, Shiva danse dans un cercle de flammes tandis que naissent

les mondes au rythme de ses pas : sa longue chevelure couleur de nuit

est parsemée d’étoiles, ses yeux s’ouvrent et la lumière jaillit, les torrents coulent, les herbes et les plantes croissent et verdissent, les montagnes se lèvent, les mers

bouillonnent, les galaxies tournent et les enfants naissent.

C’est la danse sans fin de Shiva, la danse sans cesse recommencée de la vie et de la mort :c’est le Bharata natyam.

La voix de Mère est douce et profonde quand, à la fin de la danse, elle s’adresse aux élèves :

- Mes chéries, je suis très fière de vous et très émue aussi car aujourd’hui j’ai vu l’éclat de la Déesse bril-ler à votre front, et la flamme de l’Amour embraser votre cœur !

Dipika moudra :geste de la lampe

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des parentsLe

coi

n Promenade au royaume des contesAinsi parla le vieux sageChers parents, j’aimerais, pour débuter notre réflexion autour de cet immense sujet que sont les contes donner la parole à un grand Monsieur qui m’a dit un jour ces mots, restés depuis gravés dans ma mémoire :

« Pour pouvoir raconter un conte il faut avant tout y croire ».

Il n’avait décidément pas peur des mots mon très sage ami. Pierre Lienhardt avait prononcé ceux-ci juste avant mon départ de chez lui, comme pour clore notre débat autour des contes et le cristalliser à jamais autour d’un point essentiel qui balayait d’autorité tout le reste. Son regard était empli de bonté et tout pétillant de tendre malice quand je lui tendis la main pour le saluer en le remerciant.

L’art de raconter et celui encore plus difficile d’»écouter»Pendant que je rentrais chez moi en pensant à cette dernière phrase et à tout ce qu’elle impliquait, quelque part en moi une petite voix s’était mise à parler qui semblait vouloir prolonger les propos de Pierre, sans doute pour mieux m’aider à les comprendre. Elle disait :

« Oui, c’est vraiment ça, tu as bien entendu : il faut « croire » aux contes, sans réserve, avec la plus grande honnêteté et le plus grand sérieux, car un conte de fées c’est extrêmement sérieux, tu le sais bien.»

Biensûr, il ne s’agit pas de chercher la sorcière derrière les rideaux du salon… « Croire » c’est retrouver, le temps d’une histoire, notre cœur d’enfant, accepter qu’il s’ouvre, plein d’émerveillement et de gratitude, à tous les mystères, à tous les possibles de l’existence. C’est accueillir le Silence en soi pour qu’une autre parole puisse advenir, une parole lente et majestueuse, pure et clairvoyante.

« Croire » c’est oser faire un pied de nez au tic-tac des montres pour s’aventurer dans un temps plus vaste, un Temps hors du temps. Quand, après

avoir écouté le silence et inspiré profondément, tu auras prononcé les mots magiques « Il était une fois », l’Ici et Maintenant éclora comme une fleur, rond et parfait : éternel.

« Croire » aux contes implique avant tout de les aimer. Il te faudra les vivre intérieurement très intensément si tu veux les raconter. C’est à travers toi que parle le vieux sage rencontré à la croisée des chemins, c’est à ton front que brille la couronne de la royauté. Et si, au plus profond de ta nuit, se cachent la sorcière, l’ogre et la méchante marraine, dans la lumière de ton cœur - de ton cœur d’enfant - vit aussi le prince et le chevalier, le héros sans tache et sans armure qui délivrera, poussé par un Amour et un Désir Infini, par un désir d’« Infini », la princesse. Elle aussi, même si tu en doutes encore, c’est toi. Tout cela vit en toi, en toi et en l’enfant qui écoute tes paroles, le temps d’une histoire. Et bien au delà.

« Croire » c’est savoir aussi que ce n’est pas seulement le contenu du conte qui nourrira l’âme de l’enfant mais aussi et surtout ta présence aimante, qui s’exprime à travers ton regard, le rythme de ta parole, l’intonation et l’inflexion de ta voix : l’enfant est fin musicien et il écoute avec beaucoup d’attention toute cette musique qui sourd de toi. En définitive c’est ton attitude intérieure qui importe plus que tout car auprès des petits enfants, c’est la « pure présence » bienveillante et attentive, la joie, l’amour et l’entrain qu’on met dans toutes nos actions qui priment toujours sur tout le reste.

« L’heure du conte » avec les plus petits

J’avais connu Pierre à la suite de recherches universitaires sur la pédagogie Waldorf de la petite enfance alors que je travaillais déjà en tant que jardinière d’enfants. C’est sans doute pour cela que ses derniers propos, proférés sur le seuil de sa maison, m’avaient tellement interpellée car c’est chaque jour que je racontais à « l’heure de l’histoire » un conte à « mes » enfants.

Parfois je lisais dans le « livre d’or » des contes, parfois je racontais. Il m’arrivait aussi de leur montrer des images, de belles illustrations que j’avais choisies avec beaucoup de soin. Et si j’avais réussi à faire des aquarelles que je jugeais réussies, je me faisais une joie de les montrer aux enfants, ce qui me permettait de partager avec eux une dimension supplémentaire du conte.

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des parentsLe coin

La petite voix continuait à fredonner son chant :

« Souviens-toi du Jardin des Enfants, regarde avec l’œil du cœur toutes tes petites fleurs assises en cercle autour de toi à l’heure de l’histoire, vois-tu leur regard ? Il a dans ces moments-là une intensité et une profondeur qui ne cessent de t’émouvoir. Vois-tu l’extrême attention qu’ils portent, quand ils écoutent leur conte préféré, au moindre mot, à la moindre inflexion de ta voix ? Gare à toi si tu changeais une séquence de place, si tu disais un mot de trop ou de moins : l’ordre du monde en serait bouleversé.

Ne sois jamais distraite, énervée, pressée ou superficielle à l’heure magique du conte. Efforce-toi de toujours raconter plutôt que de lire, je ne t’expliquerai pas pourquoi, je te laisse faire tes propres expériences. Les images aussi sont très importantes et peuvent parfois se suffire à elles-mêmes. Choisis-les avec grand soin. Les petits doivent pouvoir retrouver dans les illustrations qu’ils regarderont, parfois tout seuls, la fée Simplicité entourée de couleurs douces et lumineuses, joyeuses et chantantes. Ce sont la magie, le mystère et la poésie du monde qui demandent à s’exprimer à travers les formes et les couleurs d’un conte : n’oublie pas que le monde est Bon, que le monde est Beau pour l’enfant resté enfant. Pose-toi la question de savoir si les images que tu mets entre ses mains, devant son regard sont à hauteur d’enfant. Un beau livre peut suffire pendant longtemps, quelques beaux livres peuvent certainement suffire pour tout le temps de l’enfance.

L’histoire n’est pas finie...A ce moment de l’histoire vous vous demandez peut-être comment reconnaître un vrai conte parmi mille qui n’en sont pas ou pas vraiment ? Comment choisir les illustrations et à quel moment le raconter ?

Voici, dans un premier temps quelques indications pouvant vous être utiles : dans leur forme traditionnelle ces contes revêtent le caractère d’un récit magico-fantastique, qui relate, sous le vêtement du mythe et celui du symbole, l’histoire d’un cheminement (celui du héros), qu’on pourrait souvent appeler « initiatique ».

Ce genre de conte débute presque toujours dans une pseudo-normalité, dans la quiétude presque « banale » du quotidien mais très brusquement,

souvent dès les premières lignes, l’ambiance change. « Quelque chose » de profondément « autre » fait irruption dans la vie du héros qui l’arrache au connu, le poussant corps et âme sur les chemins conduisant à l’Indicible, vers ce grand Mystère qui se cache « au delà de la Grande Montagne ». Le héros est toujours un grand aventurier, un grand marcheur, autant dire : un pèlerin. Il parcourt le « vaste monde » à la découverte de nouvelles terres intérieures. Il quitte « la contrée », le « petit » monde connu, ce monde que nous appelons « réel » pour s’aventurer dans un monde moins familier où « règne l’inimaginable, où commence l’Au-delà, où la profondeur est aux aguets, où le Ciel attend » selon les beaux mots d’Eugen Drewermann.* Eugen Drevermann « La boule de cristal », éd. Cerf.

Très vite le récit se fait onirique. C’est comme si nous basculions de l’état de veille à celui de rêve et, comme dans les rêves, tout devient étrange, énigmatique. Les épreuves et les rencontres, bonnes ou mauvaises, se succèdent. Au fur et à mesure qu’il se déroule, le conte se fait de plus en plus hypnotique et se tisse de symboles et d’images archétypales de l’Inconscient et de l’Inconscient collectif. L’histoire est parsemée de pièges, de dangers, d’épreuves et de « mises à l’épreuve », de batailles et de combats tant extérieurs qu’intérieurs mais elle finit toujours bien, à tel point et avec une telle certitude que nous pouvons nous dire que nous sommes sans aucun doute sur le bon chemin.

Les contes des frères Grimm restent sans doute une référence en la matière même si on sait maintenant que leur « authenticité », par rapport à un récit présumé initial, fait aussi partie du « mythe », mais qu’importe au fond, car on trouve dans ce corpus de vrais beaux contes.

Sachez toutefois que les contes de ce genre sont adaptés à des enfants d’au moins 5-6 ans. Nous reviendrons aussi sur la question des traductions, de la réécriture des textes originaux et sur celle, très importante également, des illustrations.

Je vous souhaite de très belles lectures !Rendez-vous au prochain épisode !

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Page 26: Mon enfance en liberté HIVER - vivreenfamille.orgvivreenfamille.org/wp-content/uploads/2017/08/fanette-et-filipin.pdf · Nathalie Valette illustré par Célia Portail Jeu : Le Blaireau

Il a neigé hier soir chez Fanette et les

flocons ont continué à tomber toute la nuit, sans s'arrêter. Fanette est impatiente d’aller découvrir à quoi ressemble son jardin.

Avant de sortir, elle remplit ses poches de graines de toutes sortes.

Dehors, l'aube grandit et le monde sort de la nuit tout doucement.

- Ohé les amis, venez donc, vous devez avoir bien faim ce matin !

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A partir de 3 ans

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A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

A partir de 3 ansaccompagné par un adulte

A partir de 3 ansaccompagné par un adulte

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

A partir de 6 ans

De 7 à 97 ans

A partir de 7 ans

A partir de 6 ansaccompagné par un adulte

A partir de 7 ans

A partir de 9 ans

Fanette et Filipin : Un frais matin d’hiverUne histoire d’Elfi Reboulleau illustrée par Célia Portail

Le petit cochon roseD’après Félix Timmermans

illustré par Célia Portail

Jeu des différencesProposé par Célia Portail

Jeu œil de lynxProposé par Célia Portail

Ma forêt en liberté : Museaufin et le hérissonD’après Maurice Oléon, adapté par Elfi Reboulleau,illustré par Marie-Laure Viriot

Bricolage : Mes petits lutins en feutrineProposé par Célia Portail

Bricolage : Promenade dans le monde magique des couleurs Proposé par Mariangela Kleiser-Corbetta

La vie des animaux : l’hibernationProposé et illustré par Marie-Laure Viriot

Poème : Petits flocons brillantsNathalie Valette illustré par Célia Portail

Jeu : Le Blaireau et la RenardeProposé par Marie-Laure Viriot

Le dessin de formes avec Filipin : La danse des lignesProposé par Francine Dall’Agnol

Conte : Un oiseau reconnaissantIllustré par Marie-Laure Viriot

La cuisine du Père HiverProposé par Mariangela Kleiser-Corbetta

Conte : Le chamois solitaireUne histoire d’Elfi Reboulleau illustrée par Marie-Laure Viriot

Enfants de la terre : La petite danseuse de Bharata natyamRaconté par Mariangela Kleiser-Corbetta,illustré par Denis Kleiser

Le coin des parents : Promenade au royaume des contesMariangela Kleiser-Corbetta

1ère et 4ème de couverture : Marie-Laure Viriot51

Siège social : Belle Emeraude Editionsc/o Sofirège et associés

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Diffusion France : Belle Émeraude Editions1242, Route de la Place 73270 Villard-sur-Doron

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Directeur de publication : Didier De BartoloMaquette, mise en page : Fabien Gaillard

Imprimerie : Borlet - 9, Rue Robert Piddat73200 Alberville

N° ISSN : 2267-7747Dépôt légal : 2013

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La petite fille de neigeD’après un conte russe mis en image par Mariangela Kleiser-Corbetta

Très loin d’ici, en Russie, un vieux couple aimerait tellement avoir un enfant. Ils décident de fabriquer une petite fille de neige…Peut-être deviendra-t-elle vivante ?

Mariangela Kleiser-Corbetta nous emmène en voyage dans un pays de neige et de glace, dans lequel elle met en scène de petits personnages en laine qui semblent s’animer sous nos yeux.

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La fête de LoënTexte Elfi REBOULLEAU - Illustrations Célia PORTAIL

Chaque année, le jour du solstice d’hiver, fées, licornes et chevaux ailés se retrouvent au pied d’un arc-en-ciel pour célébrer la fête de Loën.Cette année, un petit homme est invité...De surprises en rencontres merveilleuses, il va découvrir la magie de ce moment si particulier, bien différente de ce qu’il aurait pu imaginer.Une approche différente de Noël pour tous ceux qui cherchent à redonner du sens à cette période de l’année.

À partir de 5 ans - 36 pages - 22 x 29.5 cm - Couverture cartonnée - 15 € (+ 6 € de port) www.belle-emeraude.com

Le grand-père et la féeTexte Elfi REBOULLEAU - Illustrations Célia PORTAIL

Un grand-père, pour son centième anniversaire, formule le souhait de rencontrer une fée. Rendez-vous lui est donné, en haut d’un grand peuplier, dans une forêt tout près.Mais le chemin sera plein de surprises et pour avancer, notre grand-père devra apprendre à laisser derrière lui tout ce qui ne compte pas vraiment. Car il n’y a qu’ainsi qu’il pourra enfin découvrir ce qui l’attend en haut de l’arbre…

Un conte initiatique dont le message profond est délivré avec tendresse et subtilité.

À partir de 5 ans - 36 pages - 22 x 29.5 cm - Couverture cartonnée - 15 € (+ 6 € de port) www.belle-emeraude.com

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N° 3 - HIVERDécembre 2013 - janvier / février 2014

Parait 4 fois par an + 1 supplément Noël

N° ISSN : 2267-7747

Dépôt légal : Septembre 2013Copyright © 2013

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