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1 Rapport du Président de l’association Madame, Messieurs les Invités, Messieurs les membres d’Honneur, Messieurs les membres du Comité, Mesdames, Messieurs, Chers Collègues, En introduction de ce rapport annuel, voici un rappel de données statistiques dont en premier celles concernant la masse salariale et le constat d’une stabilité totale sur les trois derniers exercices. salaires déclarés au Bureau des Métiers « Industrie Bois » 89 92 97 103 113 124 137 147 191 197 212 230 231 0 50 100 150 200 250 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 En millions de francs Changement de base de calcul en 2012

Mot du Président - avemec.ch · 2007 2009 2011 2013 En millions de francs Changement de base ... constater 43% d’échec aux cours pratiques de 3ème année. Nous devons corriger

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Rapport du Président de l’association

Madame, Messieurs les Invités, Messieurs les membres d’Honneur, Messieurs les membres du Comité, Mesdames, Messieurs, Chers Collègues, En introduction de ce rapport annuel, voici un rappel de données statistiques dont en premier celles concernant la masse salariale et le constat d’une stabilité totale sur les trois derniers exercices.

salaires déclarés au Bureau des Métiers « Industrie Bois »

89

92

97

103

113

124

137

147

191

197

212

230

231

0 50 100 150 200 250

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

En millions de francs

Changement de base de calcul en 2012

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Formation professionnelle L’évolution du nombre d’apprentis révèle des tendances divergentes selon le genre et selon les régions du canton : Dans le Valais romand, une diminution de 7 unités au total, ou 1.8% est enregistrée. Cependant, les garçons perdent 10 unités alors que l’on dénombre 3 filles de plus que l’an dernier. En revanche, pour l’ensemble du canton, l’effectif progresse de 26 unités. Ceci résulte d’un fort engouement pour toutes nos professions, dans le Haut-Valais, où l’effectif global progresse de 33 unités, soit 24.0%.

statistiques des apprentis du Bas-Valais

Le Valais dans son ensemble compte aujourd'hui 543 apprentis en formation, soit 26 de plus qu'annoncé en 2013.

statistiques des apprentis Valaisans

243 276

305

369 386 401 411 420

388 393 384 380 373

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

359 378 400

429

499 523 544 540 555 531 529 531 517 543

0

100

200

300

400

500

600

3

effectifs année scolaire 2013/2014

PROFESSIONS

Année

Valais-Romand

Haut-Valais

Total

Filles

Garçons

Filles

Garçons

Charpentiers :

1ère

0

21

0

3

24

2ème

0

28

2

3

33

3ème

0

39

0

20

59

Total

0 88 2 26

116

Ebénistes :

1ère

1

14

1

11

27

2ème

1

14

0

15

30

3ème

2

10

1

13

26

4ème

0

23

1

24

48

Total

4 61 3 63

131

Menuisiers :

1ère

3

52

0

14

69

2ème

2

51

0

14

67

3ème

3

44

0

19

66

4ème

2

53

0

29

84

Total

10

200

0

76

286

Total Bois

14

349

5

165

533

Vitriers

1ère

0

3

0

0

3

2ème

0

2

0

0

2

3ème

1

4

0

0

5

4ème

0

0

0

0

0

Total Vitriers

1

9

0

0

10

Total Général

373

170

543

4

résultats des examens de fin d'apprentissage 2013

Les taux de réussite des examens de fin d'apprentissage 2013 sont légèrement inférieurs à ceux de l'année précédente. Au final 117 jeunes diplômés sont entrés sur le marché du travail, soit 5 de moins qu'en 2012 (4%).

Menuisiers 73 candidats se sont présentés en Valais, contre 71 en 2012. Nous avons dénombré 10 échecs. Le taux de réussite est de 86 %.

Ebénistes Avec 29 candidats en Valais, contre 31 en 2012, nous constatons une légère baisse. Par contre le taux de réussite est encore meilleur que l’année précédente et atteint 83%.

Charpentiers Avec 35 candidats, l’effectif progresse d’une unité par rapport à l’année précédente. Le taux d’échec passe de 12% à 14% avec 5 échecs sur 35.

Vitriers Sur 3 candidats valaisans qui se sont présentés à l'examen, un seul l’a réussi. Le taux d’échec explose ainsi à 66% alors qu’il était nul l’an dernier. J’exprime mes remerciements et toute ma reconnaissance aux trois chefs experts, M. Jean-René Roh pour les charpentiers, M. François Cina pour les ébénistes et M. Régis Pralong pour les menuisiers, pour leur engagement dévoué à la mise en place et la taxation de ces examens. J’y associe également les nombreux experts qui consacrent plusieurs jours chacun pour l’évaluation des travaux et examens. Les taux de réussite enregistrés aux examens de fin d'apprentissage dans le Bas-Valais résultent, tant du sérieux et de l’engagement de la grande partie des formateurs que de la

professions

réussis échecs total réussis échecs total réussis échecs total

menuisiers 49 9 58 14 1 15 63 10 73

Dont filles 1

ébénistes 13 5 18 11 0 11 24 5 29

Dont filles 2

charpentiers 25 1 26 5 4 9 30 5 35

vitriers 1 2 3 0 0

AFP 5 0 5 4 0 4 0

total 93 17 110 34 5 39 117 20 137

valais romand haut-valais total

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qualité de l’enseignement prodigué à l’école professionnelle de Martigny. Je profite ici de remercier tous ces acteurs, spécialement vous les maîtres d’apprentissage qui êtes ici présents et vous les enseignants de l’EPMA emmenés par votre directeur M. Gérard Clivaz et votre chef de la section bois, M. Charles Monnet. Messieurs, merci de votre présence et de la fructueuse collaboration que vous entretenez avec notre association. Quelques remarques et informations complémentaires que je me dois de vous rappeler :

Inscription des apprentis Afin de faciliter les différentes organisations, je lance un appel à tous les formateurs afin qu'ils respectent scrupuleusement le dernier délai d'inscription des apprentis, fixé au 15 juillet. Je vous rappelle aussi que les divers frais liés à l'école professionnelle, à charge de nos apprentis, se montent de Fr. 700.- à 800.-.

Cette année encore, vu l’utilisation chargée des ateliers écoles, les CIE de 1ère année débuteront le 11 août déjà. Il est ainsi souhaitable, pour le bon déroulement des convocations (30 pour le 11.8), que le maximum d’inscription se fasse déjà avant le 15 juin. Merci donc de faire le nécessaire et de faire suivre cette information aux futurs apprentis lors de la signature des contrats.

Examen TPF pour menuisier et ébéniste J'encourage fortement les formateurs à faire exercer le TPF avant l'examen. Sachez pour rappel qu’avant de se présenter aux TPF un apprenti a passé 500 jours chez son maître d’apprentissage contre seulement 44 jours aux ateliers-école. Actuellement, nous devons constater 43% d’échec aux cours pratiques de 3ème année. Nous devons corriger cet état de fait et porter encore plus d’attention à la formation de base et élémentaire, peut-être péjorée aujourd’hui par l’utilisation toujours plus répandue, et c’est tant mieux mais à double tranchant, de moyens de production numérisés, CNC, toupie programmable etc… Ceci peut être mis en parallèle avec le manque de suivi de certains formateurs par rapport au classeur apprentissage.doc. Ce document nous permet pourtant de bien pointer ce qui est vu et acquis par nos apprentis. De plus, le classeur rouge exercices.doc est à conseiller pour ceux qui ne l’auraient pas encore acquis.

Apprentis – passage en 2ème année En fonction des notes obtenues, je vous rends attentif au fait qu'il est peine perdue de tirer un apprenti qui scolairement n'atteint pas les objectifs, il en va de notre responsabilité de savoir prendre les mesures nécessaires.

Menuisier/Ebéniste CFC apprentissage de Charpentier Je vous demande de renoncer à faire poursuivre un apprentissage de menuisier/ébéniste par un apprentissage de charpentier en une année seulement. Les exigences propres de cette profession ne permettent pas d'y parvenir à satisfaction.

Dès 2014-2015 Apprentissage en 4 ans pour les CHA avec 46 jours de CIE répartis sur les 4 années et entrée en vigueur des nouvelles ordonnances pour les apprentis MEN et EBE

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Perfectionnement professionnel Au chapitre du perfectionnement professionnel, ce sont 11 cours pour un total de 209 participants qui ont pu être organisés en 2012/2013 ;

COURS Nbre de

participants

Cadwork I 18

Autocad I 18

Cadwork II 9

Traitement de surface extérieure 45

Traitement de surface intérieure 19

Calcul sismique 20

Chariots élévateurs 13

Transmission d'entreprise/COURS ANNULE 4

Construction innovante en bois 20

Fixation chimique 17

Utilisation et pose de produits Fitarol plâtre et ciment

13

Autocad II 13

209

Comme de coutume, je profite de ce chapitre pour vous rappeler que votre comité reste bien volontiers à l'écoute de toutes vos remarques, propositions de cours, visites et autres manifestations qui pourraient entrer dans le cadre de son programme annuel.

Activités du comité AVEMEC Le comité cantonal s’est réuni à 8 reprises en 2013, en plus des 2 assemblées générales. A côté des affaires courantes et des séances de commissions, il a traité entre-autres les dossiers importants suivants : - Assurance de Conseil et protection juridique - Commission de réflexion - Campagne de communication - Projets Sotchi 2014 – Milan 2015 destinés à accroître la visibilité de notre savoir-faire - Site internet - Marchés publics – problème des entreprises générales - Travail au noir, entreprises étrangères - Travail du samedi - Audit et réorganisation du Bureau des Métiers - Rencontre avec VSSMO - Gestion des caisses sociales - Salaires 2014 - Liste d’experts en cas de litiges pour des contrats d’entreprise

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Membres au 19.03.2014 : 159 (-3) Effectif du Personnel entre 0 et 5 entre 6 et 10 entre 11 et 20 + de 20 Entreprises 58 39 36 26 37 % 24 % 23 % 16 % 2012 (162) Personnel entre 0 et 5 entre 6 et 10 entre 11 et 20 + de 20 Entreprises 61 39 36 26 38 % 24 % 22 % 16 %

Test d'aptitudes La moyenne générale du test se situe à 28.8 points sur 50, soit deux points de moins qu’en 2012. En terme de note, elle correspondrait à 3.45 ce qui est révélateur. Sur 40 candidats, Il a été dénombré 9 échecs (22.5%). Ce résultat ne peut pas être considéré comme bon car le test est jugé réussi avec 25 points sur 50. Si la barre avait été fixée à 30 points sur 50, ce qui paraît normal, on enregistrerait 17 échecs, soit 42.5%.

FRM – Assemblée des délégués du 24 mai 2014 Invitation à chacun pour assister à ces assises qui regroupent 3 AG, à savoir celle de la FRM, celle de Lignum-cedotec et celle du GRC. Celles-ci se tiendront à Jongny/VD.

Formation professionnelle supérieure

Au nom de l'association, j'ai le plaisir de féliciter 11 nouveaux titrés dont je salue la présence parmi nous. Par leur travail, leur ténacité et surtout par leur engagement, ils gravissent les marches du perfectionnement professionnel avec succès. Il s'agit de :

Techniciens ES Bois M. Michaël Rey

Contremaîtres "Menuisiers" M. Arnaud Massy M. Emmanuel Mendez M. Fabrice Jacquemoud M. Johann Massy M. Romain Bruchez

M. Michael Morisod

8

Contremaîtres "Ebénistes" M. Jérémie Mottiez M. Lionel Gillioz

Contremaîtres "Charpentiers" M. Joseph-Marie Udressy M. Miguel Monnet

Meilleurs vœux encore à chacun pour la poursuite de leur carrière professionnelle. Une attention particulière vous sera délivrée durant le repas qui suivra. En ce qui concerne les cours de BCM actuellement dispensés à Martigny, nous avons le plaisir de vous annoncer les effectifs suivants pour 2013/2014 :

BCM 3 20 participants BCM 2 13 participants Spécialiste de Fabrication 19 participants Je relève une fois de plus ici l’importance de pouvoir organiser des cours BCM en Valais, car ceux-ci peuvent se dérouler hors temps de travail et sans perte de salaire pour les participants. Merci à M. Grégoire Seppey, directeur de ces cours, et son collège d'enseignants pour leur engagement au service de la relève de nos cadres.

CONCLUSION Madame, Messieurs les Invités, Messieurs les membres d’honneur, Messieurs les membres du comité, Mesdames, Messieurs, Chers Collègues,

Pour conclure mon rapport annuel, j’ai pour habitude de vous transmettre un message, souvent en liaison directe avec l’actualité politique ou/et économique. Je pourrais largement reprendre celui de l’an passé, faisant suite aux votations sur la Lex Weber et la LAT.

Beaucoup a été analysé, dit, proposé et contesté sur ces sujets, mais aujourd’hui nous arrivons gentiment mais sûrement en face des obstacles que nous prédisions et que d’autres en face minimisaient et relativisaient.

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Si pour 2012 et 2013 la stabilité sur 2011 est constatée, qu’adviendra-t-il de 2014 pour nous autres membres de l’AVEMEC ? Et par corolaire pour nos employés, ces personnes pour qui nous avons aussi de la considération.

La réponse à cette question est fort certainement encore pour beaucoup au stade de l’incertitude. Une incertitude que je partage avec vous, une incertitude qui pèse sur le moral, une incertitude qui peut pousser à une politique de prix tout d’abord « agressive » pour finir comme « suicidaire ». Chers collègues, je vous invite et vous souhaite de ne pas entrer ou tomber dans cette spirale infernale.

A cet effet, Chers collègues, je vous l’avais déjà dit il y a quelques années, dans une association on est d’abord collègue avant d’être concurrent et si on mesure bien cela, on comprendra facilement qu’une chute importante des prix de vente n’engagera pas à sa suite une baisse similaire des prix de revient.

Résultat des courses pour l’ensemble de la corporation, des bénéfices insuffisants et une situation économique difficile voire pire pour certains, une situation qui se mesurera le jour où il faudra avoir des ressources pour refaire surface.

Je vous invite donc à faire un peu de place à la sérénité, à l’espoir et souhaite à chacun de prendre ses responsabilités et les bonnes décisions lorsqu’elles se présenteront à vous. Je dis ceci en mesurant pleinement vos inquiétudes.

Face à vos soucis, le comité œuvre à l’amélioration de nos conditions de travail. Je citerai ici trois exemples :

Premièrement, nous constatons que toujours plus de travaux publics ou semi-public sont adjugés à des entreprises de construction générale et cela au détriment de nos PME, car contournant le but premier des marchés publics à savoir, la mise en place d’une concurrence équitable, en dehors de tout marchandage ultérieur au dépôt des offres.Or ces entreprises générales soumissionnent à bas prix, se voient attribuer des travaux, et pour les réaliser, les adjugent en sous-traitance souvent à des entreprises qui n’ont d’autres choix que de se plier aux exigences de rabais et de non-respect des normes SIA en matière de garantie ou de délais de paiement. Cerise sur le gâteau, ceci en dehors de toute surveillance publique !

Nous ne pouvons plus accepter cette manière de faire et sommes intervenus auprès de l’Uvam qui doit le rapporter à l’USAM, il en va de la survie des PME de ce pays. La première correction à apporter consisterait à obliger l’entreprise de construction générale de déposer en même temps que son offre la liste de ses sous-traitants. Dossier à suivre.

Deuxièmement, par rapport au projet de loi du sur les résidences secondaires du Conseil Fédéral, nous avons déjà pris langue avec le président de l’UVAM et conseiller aux Etats Jean-René Fournier pour que certaines propositions faites par le CF soit modifiées par les chambres fédérales car contraires au bon sens et aux premières volontés des initiants.

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Un exemple, la proposition faite d’interdire l’agrandissement d’une R2 actuelle, chez nous 99 fois sur 100 un chalet, et ceci même si la densité et les distances légales sont respectées et même que le nombre de logements reste inchangé. Ceci n’était pas demandé par les initiants qui prétendaient ne pas vouloir toucher à l’existant, mais ceci est nouveau et totalement contraire au bon sens, voir aberrant. En effet, interdire aux nombreux propriétaires d’anciennes constructions, sises souvent sur des parcelles suffisamment grandes, souvent d’un volume restreint, de pouvoir les améliorer sans même leur apporter une augmentation de volume, par exemple dans les normes que l’on applique actuellement hors zone, interdire ceci n’apporte rien à la nature et au paysage. C’est donc une mesure que nous contestons vivement car hormis son aberration, elle nous prive, nous les métiers du bois, d’un volume de travail important que l’on pourrait entrevoir dans les prochaines années. En assemblée de section, notre collègue Freddy Dayer avait également fait une intervention allant dans ce sens et l’avait confirmée par un courrier.

Et troisièmement, vous connaissez tous mon attrait pour la législation sur les marchés publics, à l’époque j’avais déposé une motion au Grand-Conseil pour un retour au bon sens, toujours ce bon sens qui nous fait aussi quelque fois défaut reconnaissons-le. Aujourd’hui c’est avec une certaine satisfaction que je peux vous annoncer qu’après de très nombreuses séances de tractation, menées sous la houlette du directeur du BM Gabriel Décaillet, avec nos collègues d’autres associations et les représentants de l’Etat du Valais, nous sommes arrivés à introduire quelques nouveautés. Hormis la clarification et une valorisation des critères de qualification et d’adjudication, nous avons obtenu que le critère prix ne se calcule désormais plus intégralement sur sa valeur pure, mais aussi et pour une part prépondérante, en tenant compte des écarts par rapport au prix moyen déposé. Le fait d’avoir un écart trop important avec ce dernier, tant à la baisse qu’à la hausse sera pénalisant. Ceci devrait freiner les casseurs de prix, du moins nous l’espérons.

Remerciements

Avant de conclure, je veux remercier vivement toutes les personnes qui ont œuvré de près ou de loin à mes côtés au bon fonctionnement de notre association durant l'année écoulée Les membres du comité qui se sont investis dans les différents dicastères :

M. Jean-Pierre Pralong, vice-président AVEMEC, président du Groupe valaisan des entreprises de charpente et responsable de la promotion du matériau "bois",

M. Jean-Charles Astori, président de la CPP et délégué à Lignum Valais,

M. Jean-Jacques Barman, président du Groupement des vitriers du Valais

romand,

M. Michel Cretton, délégué aux caisses sociales,

M. Albin Dubosson, délégué aux affaires de la CPP,

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M. Martial Solioz en charge de la formation et du perfectionnement professionnel ainsi que des tarifs de régie indicatifs.

Remercier également :

Le Bureau des Métiers par son directeur M. Gabriel Décaillet et tous ses collaborateurs dont le savoir-faire et le dévouement nous permettent d'assumer notre mandat.

Une mention particulière pour trois d'entre eux :

nos secrétaires successifs, MM. Grégory Carron et Pierre-Alain Burgener Mlle Séverine Bonvin, leur assistante

Merci également à tous les membres qui ont assuré un mandat ou une tâche pour

l'association durant l'année écoulée.

Conclusion

Chers collègues,

En conclusion vous me permettrez de reprendre une partie de celle de 2013, elle est plus que jamais encore d’actualité.

Notre association va sur ses 100 ans, ce sera pour 2017. Nous allons donc également au-devant d’un jubilé particulier et nous devons le préparer. Cette perspective doit nous rassembler, nous devons remettre un peu d’optimisme dans notre mental et regarder devant en nous appuyant sur ce qui par le passé a permis notre développement, la solidarité, la franchise, la loyauté, la confiance partagée et l’engagement dévoué de chacun dans le rôle qui lui est affecté à un moment donné. Ceci est incontestablement primordial.

Chers collègues et amis, Mesdames, Messieurs, je vous dis tout ceci en reconnaissant bien volontiers mes erreurs d’appréciation et d’action mais aussi en vous assurant de mettre tout mon cœur et mon énergie à porter et défendre nos diverses professions. Par ordre alphabétique et pour ne pas faire de jaloux, sur pied d’égalité, les charpentiers, les ébénistes, les menuisiers et les vitriers.

Mesdames et Messieurs, Merci de votre attention. Que notre association et nos entreprises prospèrent dans l’amitié et que la santé vous accompagne.

Pour vous servir… Joël Gaillard

Président AVEMEC

Venthône, le 19 mars 2014

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Monsieur le Président, Messieurs les Invités, Mesdames et Messieurs les Membres de l'association, Mesdames et Messieurs,

Le monde change autour de nous….

« La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. » Albert Einstein

Le 11 mars 2012, le peuple suisse acceptait en votations l’initiative populaire « pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires », dite « initiative Franz Weber ». La participation au scrutin s’élevait à 44,3% et la majorité en faveur de l’initiative n’était que de 0,6%. Sur 2'276'400 votes exprimés la différence en faveur de l’initiative s’élevait à 28'796 voix. Si l’on se remémore que 13,5 cantons acceptaient l’initiative et seulement 8,5 la rejetaient, le constat est bien là : Les valaisans ne sont pas parvenus à se faire entendre au-delà des frontières cantonales… Le 3 mars 2013, contre l’avis des valaisans qui rejetèrent massivement cet objet à 80,4% et seuls contre tous, la loi fédérale sur l’aménagement du territoire était modifiée par une écrasante majorité du peuple suisse de 62,9% et avec un taux de participation de 46,5%. (La participation élevée lors de ce scrutin était très vraisemblablement due au fait que ce jour-là on votait également sur l’initiative dite Minder : « contre les rémunérations abusives ! ») . On se souvient très bien qu’il s’agissait ici réduire les zones à bâtir surdimensionnées et, partant, à freiner le mitage du territoire. Les valaisans qui avaient pourtant réussi à convaincre l’Union Suisse des Arts et Métiers de lancer le referendum, ne sont pas, une fois de plus, parvenus à se faire entendre au-delà des frontières cantonales… 9 février 2014, c’est-à-dire aujourd’hui, à l’heure de rédiger ce rapport, le peuple suisse se prononce sur l’initiative populaire de l’UDC pour limiter l’immigration de masse ! En cas d’acceptation, la Suisse devra réintroduire un coûteux système de contingentement des travailleurs étrangers qui viennent dans notre îlot de prospérité helvétique chercher du travail. Il s’agira donc de (re)mettre en place une bureaucratie pour contrôler cette immigration et « protéger » notre pays de ces étrangers trop nombreux qui envahissent nos trains, font monter les prix de nos logements et prennent des places de travail aux helvètes de souche que nous sommes….

Rapport du Directeur du bureau des métiers

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Si c’est un refus, la probabilité est sujette à caution que peu de choses évoluent pour éviter le dumping salarial ; que les conventions collectives, patiemment négociées, soient rendues obligatoires rapidement ; ou bien que les infrastructures de logement ou de transports se réalisent. Sur cette question, nombre de PME/PMI valaisannes ne partagent pas un avis unanime. Le 18 mai 2014, il faudra une nouvelle fois trancher sur la question du salaire minimum. Pour les syndicats à l’origine de la votation fédérale, Fr. 4'000.- est un revenu indispensable pour vivre correctement dans notre pays. Il faut noter au passage qu’en valais nous voterons le même jour sur le même principe avec une initiative cantonale. En Valais, l’initiative prévoit toutefois un seuil de Fr. 3'500.-. Faut-il que l’Etat se mêle de fixer les salaires ? En cas d’acceptation quel appareil administratif faudra-t-il instaurer pour un contrôle de ce salaire minimum ? Pourquoi la Suisse devrait-elle instituer un « smic » deux fois plus élevé que la France ? J’arrête ici cette énumération et laisse le soin aux patrons que vous êtes de prendre position. Pour ma part je fais le constat suivant : Les questions sont bien souvent pertinentes ! Que l’on parle d’immigration de masse, du niveau minimal de salaire, de mitage du territoire, etc… Par contre les réponses émotionnelles ou brutales ne sont jamais une solution adaptée à la complexité des situations vécues au quotidien. Chaque patron d’entreprise n’a d’autre choix que de s’adapter et de trouver des solutions pour lui et ses collaborateurs. Le monde change sans cesse autour de nous et il faut s’y adapter que cela plaise ou pas. Ressasser le passé ne sert à rien et même si l’on s’est battu avec fougue et conviction, seul l’avenir peut encore être modifié par nos choix d’aujourd’hui, alors... soyons un peu philosophe et comme le disait Einstein : « La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. » 2014 un nouveau Bureau des Métiers… Centre de compétences reconnu, le Bureau des Métiers est devenu au fil des années le plus grand centre patronal du canton. Dépositaire du secrétariat de 24 associations et groupements professionnels différents et gestionnaire d’une très large panoplie d’institutions sociales (25 au total), notre centre patronal a vécu une profonde remise en question durant 2013. Dès 2014, c’est avec une structure réformée et un groupe de conduite opérationnelle nouveau que le Bureau des Métiers s’engage au service des PME/PMI du canton. Ce groupe de conduite se compose d’une direction renforcée avec un sous-directeur et des 5 secteurs suivants :

Politique générale – Caisses sociales – Finances – Associations – Ressources. Politique générale : Aux premières loges de la défense des intérêts patronaux, ce secteur est placé sous la conduite de l’actuel directeur M. Gabriel Décaillet (52 ans). Directeur depuis 2006, M. Décaillet est au bénéfice d’une longue pratique du monde associatif valaisan depuis plus de 20 ans. Il s’agit principalement de faire mieux connaître l’activité quotidienne d’un centre patronal et de positionner le Bureau des Métiers comme

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un acteur incontournable de la gestion d’associations professionnelles, d’institutions sociales ou de mandats para publics. Caisses sociales : Promu sous-directeur, M. Eric Moix (57 ans) était jusqu’ici gérant de la caisse de pension CAPAV et bénéficie d’une expérience de 25 ans dans le domaine des assurances. Il est dès aujourd’hui responsable de l’ensemble des caisses sociales professionnelles du Bureau des Métiers et assume également la responsabilité des ressources humaines et de la mise en place d’un système qualité au sein du BM. Finances : M. Olivier Arnold (45 ans) est spécialiste en finances et comptabilité. Depuis 8 ans au Bureau des Métiers, il maîtrise parfaitement la complexité de la gestion des quelques 80 comptabilités distinctes que gère notre centre patronal. Le nouveau chef du secteur des finances relève avec son équipe quotidiennement le défi d’une gestion professionnelle et performante de l’encaissement et de la comptabilité de toutes les institutions sociales du Bureau des Métiers Associations : M. David Valterio (36 ans), universitaire de formation, est le nouveau chef du secteur des associations patronales du Bureau des Métiers. Fils de patron, sportif d’élite des courses de demi-fond, il comprend parfaitement les soucis des petites et moyennes entreprises qui composent les associations du Bureau des Métiers. Il dispose de la force de la jeunesse, de l’endurance du marathonien et de 8 ans d’expérience au sein du Bureau des Métiers. Autant d’atouts indispensables pour répondre aux attentes des associations patronales du Bureau des Métiers. Ressources : De nombreux services transversaux sont nécessaires au fonctionnement d’un centre patronal fort de 60 collaborateurs. De la traduction, à la gestion de la formation initiale et continue en passant par l’administration des Commissions paritaires professionnelles, l’ensemble de ces activités a été placée sous la responsabilité de M. Louis-Frédéric Rey (51 ans) qui dispose de 22 ans d’expérience au sein du Bureau des Métiers et qui a déjà occupé plusieurs postes différents regroupés au sein de ce nouveau secteur. La nouvelle organisation est opérationnelle depuis le 1er janvier 2014. Cette structure, a été souhaitée afin de garantir une meilleure répartition des tâches et fonctions de même qu’une plus grande stabilité dans l’administration des différents mandats confiés au Bureau des Métiers. Dossiers en cours… La liste des dossiers en cours au sein de notre centre patronal est tout simplement trop longue pour être détaillée exhaustivement dans le cadre de ce rapport. Permettez-moi tout de même d’évoquer quelques thèmes importants sur lesquels nous nous engageons au quotidien. Ateliers-écoles du bâtiment : Ce projet n’est pas très nouveau et si on le comparait à l’évolution d’un homme on pourrait même dire qu’il est adolescent. Plusieurs chefs de départements, plusieurs directeurs d’écoles professionnelles et plusieurs chefs de services se sont succédés et, pour le moment, seule une petite partie des ateliers écoles est réalisée. Le 31 janvier dernier, en réponse à l’interpellation du président du Bureau des Métiers, le chef du département de la formation et de la sécurité, expliquait qu’il ferait son

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possible pour tenir les délais de mise en service des nouveaux ateliers en 2015. On peut cependant et légitimement se poser des questions sur la capacité de tenir les délais promis lorsque l’on connait l’ampleur des économies que doit réaliser le Valais à cause du double frein aux dépenses et suite au défaut de versement des 26 mios. de dividende de la BNS. En outre, il semblerait que certains montants, pourtant affectés à la transformation des anciens ateliers auraient été utilisés à d’autres fins… Y aura-t-il les moyens financiers nécessaires à la réfection des ateliers prévus ? Pour le moment la question est ouverte ! Nous suivons, vous vous en doutez bien, ce dossier d’assez près. Si le Valais a les moyens d’accueillir l’EPFL et réussi à boucler ce dossier en deux ou trois ans, nous peinons à comprendre pourquoi il faut plus de dix ans pour simplement rénover des ateliers professionnels… Travail du samedi – travail noir… : Cette thématique est complexe ! Lors de son premier comité de l’année, le Comité exécutif du Bureau des Métiers recevait M. Nicolas Bolli, Chef du service des relations du travail ainsi que M. Hervé Roh, chef de l’inspection cantonale de l’emploi pour aborder ces différents sujets. C’est l’occasion de rappeler que le Bureau des Métiers a fait sienne la motion déposée par l’association des peintres valaisans lors des derniers Etats généraux du second-œuvre à Martigny de faire le nécessaire afin de mettre en place des mesures de lutte contre le travail du samedi et le travail au noir. Le dialogue instauré avec l’Etat du Valais permettra sans doute de trouver des réponses à ces questions. Il faut cependant garder à l’esprit que la construction ne pourra arriver à une solution dans ce domaine que si elle parle d’une même voix et Il y a aujourd’hui encore un long chemin à parcourir pour y arriver. Souvenons-nous que l’association valaisanne des entrepreneurs qui applique un CCT nationale touchant quelques 200 entreprises n’a pas forcément les mêmes idées sur la solution à mettre en place que le second-œuvre qui connaît 8 CCT cantonales ou régionales différentes qui elles-mêmes concernent près de 2'000 entreprises dans des métiers aussi différents que les paysagistes, les peintres ou les entreprises de ventilation. Ajoutons à cela que ces questions dépendent de lois différentes, la LTN et la LDét que le Seco fixe des contraintes directes aux inspecteurs de l’emploi et on dispose d’un tableau de la situation très vite compliqué à déchiffrer. Pour avancer concrètement, le Bureau des Métiers a mis en place une commission interprofessionnelle sous la responsabilité du président de la CPP du second-œuvre, M. Jean-Charles Astori. Cette commission a d’ores et déjà commencé son travail et les attentes sont grandes d’obtenir une solution commune pour le second-œuvre. Marchés publics… : Là encore, la situation de départ semblait presque impossible à résoudre tant il y avait de fils à dénouer dans cet écheveau. Pourtant, à force de discussions, de rencontres informelles de recours contre des procédures mal faites, etc… Petit à petit le message passe et de véritables progrès peuvent être constatés. Quels sont-ils ?

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Depuis une année, en collaboration avec la fédération des communes valaisannes, le SPT a organisé des cours à l’intention des responsables communaux, maîtres-d’ouvrage publics, concernant les normes et les procédures à respecter. Au canton, l’architecte cantonal, M. Galletti a pris acte des demandes que nous avions formulées concernant les critères d’aptitude des soumissionnaires. Ainsi pour un marché d’une taille donnée, le nombre de personnes qualifiées dans le métier sera pris en considération au niveau du cahier de soumission. De plus un critère « crédibilité du prix » est d’ores et déjà introduit afin de contrebalancer le simple critère du prix le plus bas. Du côté du service juridique, la question de l’obligation de l’autocontrôle est désormais en vigueur. Les procédures débutant à partir du 1er janvier 2012 doivent être documentées et contrôlées par l’adjudicateur. A cet égard, les directives fixant les modalités de l’autocontrôle et de la surveillance des procédures d’adjudication énumèrent les rapports de contrôle devant être rédigés et les documents devant figurer dans tout dossier d’adjudication. On le voit bien les choses sont compliquées à mettre en place, mais avec patience et ténacité, les choses avancent… Un mot de conclusion ! Charles Righini, ancien président du Bureau des Métiers avait pour habitude de terminer ses discours en citant cette petite phrase :

« Les portes de l’avenir appartiennent à ceux qui savent les pousser ! » Le constat que l’on peut faire chaque année, c’est que les choses ont changé et que les nouvelles conditions sont telles qu’il faut s’adapter ou disparaître. Il reste de nombreux défis à relever et nous ne manquons ni d’énergie, ni d’enthousiasme pour le faire. Avec la volonté d’agir ensemble et chercher à comprendre les difficultés de nos partenaires nous trouverons, j’en suis convaincu, des solutions.

« Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. » disait Antoine de St-Exupéry.

Je trouve personnellement que 2014 est un bon moment pour commencer ou continuer à mettre en pratique ces préceptes. Je vous remercie toutes et tous de votre confiance sans cesse renouvelée, de votre soutien tout au long de l’année et formule des vœux de réussite pour vos entreprises en 2014. Gabriel Décaillet

Directeur Bureau des Métiers pierre-alain burgener