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PROJET SOCIAL Multi-Accueil intercommunal Multi-Accueil Intercommunal Barrès-Coiron Impasse des Lavandières 07 400 MEYSSE 04 75 00 82 82 [email protected] Gestionnaire : Communauté de communes Barrès-Coiron 8 avenue Marcel Cachin 07 350 CRUAS 04 75 00 04 11 [email protected]

Multi-Accueil Intercommunal Barrès-Coiron · femmes Femmes de 15 à 44 ans CRUAS ... SAINT PIERRE LA ROCHE 46 52 13,0% 6,9% ... dans laquelle les femmes ont des enfants se situe

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PROJET SOCIAL

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Multi-Accueil Intercommunal Barrès-Coiron Impasse des Lavandières 07 400 MEYSSE

04 75 00 82 82 [email protected]

Gestionnaire :

Communauté de communes Barrès-Coiron

8 avenue Marcel Cachin 07 350 CRUAS

04 75 00 04 11 [email protected]

1

Sommaire

Préambule p.1

I. L’ANALYSE DES BESOINS DU TERRITOIRE p.1

1- La carte d’identité du territoire Barrès-Coiron p.1

2- Profil démographique du territoire p.2

a- L’évolution du nombre d’habitants et ses caractéristiques p.2

b- La natalité sur le territoire p.2

c- Le nombre d’enfants de moins de six ans p.3

d- La situation familiale des ménages p.3

3- Caractéristiques socio-économiques des familles p.4

a- La population active p.4

b- Le chômage p.4

c- Les pôles d’emploi p.4

4- Description de l’habitat p.5

a- Les caractéristiques du parc de logements p.5

b- Les politiques locales en matière de logements p.5

5- Etat des lieux de l’offre des services d’accueil de jeunes enfants sur le territoire p.7

a- Localisation des structures petite enfance existantes p.7

b- Le R.A.M. et les Assistantes Maternelles p.8

c- Les équipements et activités liés à la petite enfance sur le territoire p.9

6- Equipements et habitudes de vie de la population p.10

a- L’offre de services p.10

b- L’offre culturelle et sportive p.10

2

II. HISTORIQUE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET DE MULTI-ACCUEIL / RAM p.11

1- Rappel de la démarche p.11

a- Engagement et partenariats p.11

b- Le projet intercommunal d’amélioration de l’offre d’accueil des moins de six ans p.12

2- Le projet du multi-accueil p.12

a- Le site d’implantation du multi accueil p.12

b- L’organisation des locaux p.13

c- Le respect de l’environnement : point essentiel de la conception du projet p.15

3- Les choix d’organisation p.16

a- La capacité d’accueil p.16

b- Les horaires d’ouverture p.16

c- Le mode de gestion p.16

d- Les besoins en personnel p.16

III. LES ORIENTATIONS SOCIALES DU MULTI-ACCUEIL / RAM p.17

1- Les enjeux sociaux prioritaires p.17

a- Diversifier l’offre d’accueil p.17

b- Développer un lieu d’échange et de mixité p.18

c- Prévenir les exclusions en répondant aux besoins particuliers des familles p.18

d- Favoriser la participation des parents et soutenir la parentalité p.18

e- Assurer une cohésion d’équipe p.19

2- Les partenariats p.19

a- L’implication de la communauté de communes p.19

b- Les partenariats financiers p.20

c- Les autres partenariats envisagés p.21

1

Préambule

Le projet social est l’une des composantes du projet d’établissement au même titre que le projet éducatif. Cependant, il tient une place particulière en tant que base de la construction de l’offre d’accueil.

Il peut se définir ainsi : « Le projet social situe l’établissement dans son cadre économique, politique et social en référence à l’analyse des besoins. Il précise les moyens mis en œuvre en termes d’accessibilité, en relation à l’environnement, à un territoire, à la population et aux institutions qui interviennent. Il traduit, au-delà du service rendu aux parents, sa fonction sociale : mixité, intégration, prévention contre les exclusions et les inégalités (…) » (source : Guide des Etablissements d’accueil de la Petite Enfance).

Cette définition met en évidence qu’il existe deux niveaux dans la conception du projet social : - L’analyse des besoins - Les orientations sociales du lieu d’accueil.

I. L’ANALYSE DES BESOINS DU TERRITOIRE

1- La carte d’identité du territoire Barrès-Coiron La communauté de communes a été créée le 11 décembre 2003. Elle regroupe 10 communes dans un espace géographique contrasté :

4 communes de la Vallée du Rhône : Baix, Cruas, Meysse et Rochemaure.

6 communes de la zone de montagne qui s’étendent :

- Sur la plaine du Barrès : Saint-Bauzile, Saint-Vincent-de-Barrès, Saint-Lager-Bressac, Saint-Symphorien-sous-Chomérac.

- Sur les contreforts du plateau du Coiron : Saint-Martin-sur-Lavezon, Saint-Pierre-la-Roche.

Située en Ardèche méridionale, au carrefour des bassins de vie de Montélimar et de Privas, la communauté de communes est traversée par deux axes de transport structurant :

- La RN 86 longe la vallée du Rhône et assure les liaisons Nord / Sud. Elle joue également le rôle d’interface avec le département de la Drôme,

- La RD 2 assure la jonction entre le bassin de Montélimar et celui de Privas en traversant la plaine du Barrès.

Localisation du multi-accueil

2

2- Profil démographique du territoire

COMMUNES Population

en 1999 Population

en 2008

Evolution de la population 1999/2008

Tx de natalité 1999/2008

Taux d'actifs en %

Nb de femmes

Femmes de 15 à 44 ans

CRUAS 2 405 2 709 12,6% 12,5%o 72,6 sur 1 729 1 389 38,8%

ROCHEMAURE 1 867 1 991 6,6% 13,5%o 72,7 sur 1 307 996 35,4%

MEYSSE 1 109 1 333 20,2% 15,6%o 71,3 sur 885 651 43,4%

BAIX 823 1 025 24,5% 13,5%o 73,5 sur 681 495 40,1%

SAINT LAGER BRESSAC 665 848 27,5% 13,6%o 75,5 sur 572 385 42,2%

SAINT VINCENT DE BARRES 608 781 28,5% 11,4%o 74,1 sur 548 387 40,1%

SAINT BAUZILE 183 265 44,8% 13,3%o 73,5 sur 182 126 45,6%

ST SYMPHORIEN SS CHOMERAC 682 710 4,1% 8,3%o 74,0 sur 492 352 40,3%

SAINT MARTIN SUR LAVEZON 395 440 11,4% 12,6%o 72,6 sur 281 223 36,3%

SAINT PIERRE LA ROCHE 46 52 13,0% 6,9%o 76,7 sur 30 26 42,3%

TOTAL CDC Barrès-Coiron 8 783 10 154 15,6% 13,1%o 73,1 sur

6 707 5 030 39,4%

(Sources : INSEE RGP 2008)

a- L’évolution du nombre d’habitants et ses caractéristiques

La communauté de communes forme un territoire dynamique au niveau démographique. Selon les derniers recensements de l’INSEE, elle compte 10 154 habitants en 2008 avec une densité de 63,8 habitants au km² (contre 56,3 hab/km² pour l’Ardèche).

En effet, la population augmente de manière plus importante que sur l’ensemble du département : elle bénéficie d’un accroissement constant de la population depuis plusieurs années. En 1999, le territoire comptait 8 783 habitants. On assiste, depuis cette date, à une accélération de la croissance de la population avec un taux d’évolution de 15,6 % entre 1999 et 2008 (contre 8,8% pour l’Ardèche sur la même période).

D’après les projections de population réalisées en 2009 par le cabinet d’études Sémaphores, la population devrait continuer à croître et atteindre 10 865 habitants à l’horizon 2015. La population est relativement jeune par rapport au département de l’Ardèche. Avec un indice de jeunesse de 1,70 en 1999 (contre 0,9 à l’échelle départementale), la communauté de communes Barrès-Coiron accueille une population particulièrement jeune. Plusieurs communes ont un indice de jeunesse supérieur à 2 notamment Saint-Vincent de Barrès (2,1), Meysse (2,3), Saint-Symphorien sous Chomérac (3,7) et Saint-Bauzile (4,3). Sur le territoire de la communauté de communes 39,4 % des femmes ont entre 15 et 44 ans (contre 33,4% en Ardèche), sachant que les statistiques reflètent que la tranche d’âge sensible dans laquelle les femmes ont des enfants se situe plutôt entre 27 et 32 ans (source : INSEE). En effet, de nos jours les premières grossesses ont lieu en moyenne aux 29 ans de la femme.

b- La natalité sur le territoire

Le taux de natalité est de 13,1 pour 1000 entre 1999 et 2008 (contre 12,9 %o de 1990 à 1999). En comparaison, le département de l’Ardèche possède un taux de natalité de 11,2 %o sur la même période, ce qui est bien inférieur à ce que l’on peut constater sur Barrès-Coiron.

3

COMMUNES Nombre de naissances

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

BAIX 9 23 14 15 12 22 19 8 9 11

CRUAS 27 37 44 45 32 35 39 39 44 35

MEYSSE 24 29 19 21 24 22 23 25 15 16

ROCHEMAURE 25 37 25 25 26 34 22 27 22 23

SAINT BAUZILE 5 3 2 8 4 1 3 1 3 2

SAINT LAGER BRESSAC 8 15 6 21 9 11 8 5 6 10

SAINT MARTIN SUR LAVEZON 6 1 5 9 6 5 4 5 5 2

SAINT SYMPHORIEN SS CHOMERAC 6 6 3 9 6 6 7 5 6 4

SAINT PIERRE LA ROCHE 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0

SAINT VINCENT DE BARRES 9 6 11 10 6 14 9 5 9 8

TOTAL CDC Barrès-Coiron 119 157 129 163 126 150 134 120 119 111

(Source : PMI – Conseil Général 07).

La communauté de communes enregistre un dynamisme certain en matière de naissances. Ceci est lié à la politique d’accueil de nouveaux habitants (notamment au niveau du logement) et à la présence d’une population jeune. En 2007, 150 enfants sont nés sur le territoire intercommunal (soit 24 de plus qu’en 2006).

Les naissances les plus nombreuses s’opèrent sur les communes de la Vallée du Rhône (Baix, Cruas, Meysse et Rochemaure), là où les concentrations de populations sont les plus élevées (69,3 % de la population intercommunale).

c- Le nombre d’enfants de moins de six ans

Les données INSEE (recensement de la population 2008) nous montrent le nombre important d’enfants recensés sur le territoire de la communauté de communes :

- 412 enfants de moins de 3 ans, soit 4,1 % de la population totale.

- 437 enfants âgés entre 3 et 5 ans révolus, soit 4,6 % de la population totale.

Soit au total 849 enfants âgés de moins de 6 ans (soit 8,4% de la population intercommunale).

Les 0-4 ans qui vont constituer l’essentiel des enfants accueillis au multi accueil représente 709 enfants (soit 7% de la population intercommunale).

Non scolarisés Scolarisés Ensemble

CDC Barrès-Coiron Moins de 2 ans 272 0 272 2 ans 102 38 140 3 ans 16 118 134 4 ans 2 161 163 5 ans 5 135 140

TOTAL 397 452 849

Si l’on rapproche l’âge des enfants aux données sur la scolarisation, on s’aperçoit que 46,8% des enfants de 5 ans et moins sont non scolarisés ce qui représente un potentiel de 397 enfants à accueillir.

d- La situation familiale des ménages

D’après les données de l’INSEE, on dénombre 2 973 ménages avec familles. Les ménages les plus représentées sont les couples avec enfants (1 460 ménages, soit 49,1%). Toutefois, on recense 335 familles monoparentales en 2008 qui représente 11,3% des ménages présents sur le territoire (la représentation des familles monoparentales en Ardèche étant de 11,6%).

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3- Caractéristiques socio-économiques des familles

a- La population active

En 2008, la communauté de communes compte 4 916 actifs parmi la population âgée de 15 à 64 ans (contre 3 985 actifs en 1999) ce qui représente un taux d’activité de 73,1% (contre 70,3% en 1999). Si on le rapproche du taux d’activité en Ardèche, ce dernier est de 70,6% en 2008. Le nombre d’actifs a ainsi augmenté de 23,4% entre 1999 et 2008.

Si l’on se concentre uniquement sur la population féminine, on constate qu’elles représentent 45,3% de la population active totale (soit 2 225 femmes actives) pour un taux d’activité de 67,3% (contre 78,7% pour les hommes).

Sur le secteur, 78,6% des actifs travaillent à temps complet en 2008. Parmi l’ensemble des personnes qui travaillent à temps partiel (soit 21,4% des actifs), 88,2% sont des femmes.

b- Le chômage

En 2008, le taux de chômage est de 9,1% sur la zone intercommunale (contre 10,6% en 1999), soit une légère baisse enregistrée entre les deux périodes. A titre de comparaison, le taux de chômage sur le département est de 11,3% en 2008.

Le taux de chômage des femmes est de 12,9% en 2008 (contre 15,8% en 1999). Même si ce dernier enregistre une baisse significative, le chômage touche davantage les femmes et il est même deux fois supérieur au taux de chômage des hommes.

c- Les pôles d’emploi

Sur le plan économique, le territoire intercommunal est l’un des pôles d’emplois importants du département de l’Ardèche avec plusieurs entreprises significatives :

- La centrale nucléaire de Cruas / Meysse (CNPE) emploie environ 1200 salariés et 300 personnes pour les activités de sous-traitance nucléaire.

- Deux cimenteries, Lafarge et Calcia, à Cruas.

- L’usine CECA à Saint-Bauzile (80 salariés).

En 2008, la communauté de communes Barrès-Coiron regroupe un total de 3 508 emplois.

On comptabilise 4 470 actifs ayant un emploi résidant dans la zone intercommunale. Parmi ces actifs : - 23,0% travaillent sur leur commune de résidence

(soit 1 030 actifs) - 42,2% dans une commune autre que celle de

résidence mais dans le même département - 32,6% dans une commune d’un autre département

qui s’explique par la proximité avec la Drôme.

Même si Cruas est un pôle d’emplois important, le territoire est dépendant des pôles économiques extérieurs (Montélimar, Privas, Pierrelatte,…). Cette situation est génératrice de nombreux déplacements quotidiens qui s’effectuent presque exclusivement en voiture. Pour les nombreux habitants qui travaillent en dehors de la communauté de communes, Meysse est souvent le lieu de passage des parents pour se rendre sur leur lieu de travail.

Privas

Le Teil

Montélimar

Pierrelatte

Cruas

Aubenas

Déplacements domicile / travail

Source : DDT 07

5

4- Description de l’habitat

a- Les caractéristiques du parc de logement

Le dynamisme observé au niveau démographique se retrouve également autour de la question du logement. Le territoire dispose de 3 732 résidences principales, et son positionnement en Vallée du Rhône en fait un secteur particulièrement résidentiel. En 2005, son taux de résidences principales était de 82% (contre 73% pour l’Ardèche). A l’image de la croissance démographique, les résidences principales sont en forte augmentation sur la période récente : la croissance a été de +9,9 % entre 2001 et 2005. Les dynamiques territoriales correspondent ainsi à celles de la croissance démographique. La construction neuve est relativement dynamique sur le secteur. Il se construit ainsi chaque année près de 10 logements neufs pour 1000 habitants (contre 7 en moyenne nationale). La construction neuve a augmenté depuis la fin des années 90, pour atteindre en 2007, 88 logements autorisés sur l’ensemble des 10 communes, soit une moyenne annuelle sur 2002-2006 de 18 logements. Ce niveau de construction a permis d’assurer le développement démographique du territoire. Même si la majorité des résidences principales est occupée par leurs propriétaires (71,5%), le parc locatif reste important avec 28,5 % des résidences principales occupées par des locataires sur Barrès-Coiron. C’est dans les villes centres que l’on retrouve le plus de logements locatifs : le parc locatif est important à Cruas avec 40,8 % des résidences principales occupées par des locataires (dont 12,8 % occupées par des locataires du parc public), ou encore à Meysse avec 34,4 %. Ce parc locatif permet d’accueillir des populations nouvelles sur le territoire et d’avoir une rotation dans les logements qui favorise le renouvellement de la population. Le marché du logement reflète également l’attractivité du territoire avec une demande très forte aussi bien en locatif qu’en accession. Même si le nombre de logements locatifs est significatif sur le territoire, il existe une carence importante sur ce type de logements. Les opérations menées récemment sur le territoire visent à pallier ce manque.

b- Les politiques locales en matière de logement

La communauté de communes a mené une politique forte au niveau du logement

avec :

- la mise en place d’un OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) de juin 2006 à décembre 2009. Les principaux objectifs de cette opération étaient le développement d’une offre locative à loyer modéré, la levée de la vacance résiduelle et l’utilisation du parc ancien comme levier et potentiel majeur pour développer une offre nouvelle. Au terme de cette animation, 55 logements locatifs nouveaux ont pu être mis sur le marché.

- l’élaboration d’un P.L.H (Programme Local de l’Habitat) est un document de

programmation qui permet une coordination des politiques de l’habitat en fixant pour 6 ans (horizon 2015) les enjeux et les orientations de la politique du logement au niveau intercommunal.

6

Plusieurs communes du territoire intercommunal mettent également en place des

programmes locatifs avec les bailleurs sociaux locaux (Vivarais Habitat, Habitat Dauphinois,…) : c’est par exemple le cas de la commune de Meysse qui a accueilli un programme de 24 logements individuels locatifs regroupés en résidence service (logements principalement réservés à des personnes âgées). Afin de favoriser la mixité dans ce nouveau quartier situé à côté du multi-accueil, quelques logements sont attribués à de jeunes couples.

La description de l’habitat permet de prendre en considération les contraintes liées au contexte de vie. Sur le territoire de la communauté de communes, deux types d’habitat coexistent :

- dans la vallée du Rhône, l’habitat est groupé autour de villages bien équipés, à caractère plutôt « urbain »,

- Sur les autres communes, l’habitat est principalement rural et dispersé ce qui peut concourir à un certain isolement des familles et des enfants.

Plan de la résidence service située à Meysse

7

5- Etat des lieux de l’offre des services d’accueil de jeunes enfants sur le territoire

Cet état des lieux permet de faire le point sur les services déjà rendus aux familles et de mesurer la capacité d’accueil ainsi que le type de services proposés. Ceci permet d’envisager plus clairement la répartition de l’offre et permet de mettre l’accent sur certaines priorités comme le développement de l’accueil collectif.

a. Localisation des structures petite enfance existantes

Le taux de couverture en Ardèche

Aucune structure d’accueil collectif n’est présente sur le territoire de Barrès-Coiron, et les crèches existantes sur les communes proches n’offrent aucune possibilité d’accueil hormis quelques places à Chomérac pour les enfants des communes de Saint-Lager Bressac et Saint-Symphorien sous Chomérac (sachant que le multi accueil de Chomérac dispose d’un agrément de 12 places).

Territoires Nombre

d’enfants de – de 3

Nombre de places en

crèche

Pour 100 enfants

de – de 3

Barrès-Coiron 412 0 0 (hors Chomérac)

Rhone Helvie 401 41 10,22

Privas Rhône et Vallée

838 94 11,22

Eyrieux aux Serres 127 18 14,17

Aubenas Vals 729 87 11,93

Gorges de l’Ardèche 286 70 24,48

8

Pourtant, sur le territoire intercommunal, le nombre d’enfants de moins de 3 ans est élevé (de 40 à 50 enfants pour 1000 habitants). Cette moyenne est importante par rapport au reste du territoire ardéchois. Pour 412 enfants de moins de 3 ans aucune place en crèche n’est proposée aux familles. La communauté de communes Rhône Helvie quant à elle, compte 41 places pour 401 enfants, soit 10,22 % de places offertes pour les enfants de cette population.

b- Le R.A.M. et les Assistantes Maternelles Suite à la prise de compétence petite enfance par la communauté de communes Barrès-Coiron, le Relais Assistantes Maternelles est le premier service qui a été mis en place. Le but du Relais est de coordonner l’offre et la demande d’accueil sur le territoire, pour obtenir une meilleure visibilité du fait du nombre important d’assistantes maternelles. Le mode d’accueil individuel reste jusqu’à aujourd’hui le seul mode d’accueil présent sur le territoire. Au 2 août 2011, on recense 121 assistantes maternelles agréées sur le territoire Barrès-Coiron, dont 101 en activité, ce qui représente une capacité totale de 313 places. Ce service est ouvert aux familles et assistantes maternelles depuis novembre 2009, dans l’objectif de participer à l’amélioration des conditions d’accueil de l’enfant au domicile des assistantes maternelles, par un accompagnement au quotidien des familles et des assistantes maternelles dans les démarches administratives mais aussi en renforçant la reconnaissance de l’identité professionnelle des assistantes maternelles et en participant à l’éveil de l’enfant. Depuis mars 2010, des matinées d’éveil sont proposées en itinérance sur le territoire afin de favoriser la proximité avec les assistantes maternelles (des matinées sont proposées quotidiennement sur Cruas, puis mensuellement sur Meysse, Baix/St-Symphorien sous Chomérac et Saint-Bauzile). A ce jour, le relais a établi des partenariats locaux avec :

- les bibliothèques de Meysse et de Saint-Vincent de Barrès pour des séances bébés-lecteurs, une fois par mois alternativement entre les deux communes.

- Le centre de loisirs de Cruas et la maison de retraite de Cruas, pour une rencontre inter-génération à l’occasion du carnaval

- Les professionnels du secteur de la petite enfance comme la psychomotricienne du CAMSP (Centre d’Action Médico-Social Précoce) de Montélimar pour des ateliers de psychomotricité ou la ludothécaire de Montélimar pour des ateliers jeux.

- Des producteurs locaux (visite de la chèvrerie de Saint-Vincent de Barrès)

- Des services de la ville (par exemple les pompiers pour une visite de la caserne).

Progressivement, le relais prend une part de plus en plus importante dans le quotidien des assistantes maternelles et constitue un lieu ressource pour les familles.

9

c- Les équipements et activités liés à la petite enfance sur le territoire

Les écoles maternelles : huit écoles maternelles permettent la scolarisation des enfants sur la communauté de communes : 2 à Cruas, 1 à Baix, 1 à Meysse, 1 à Rochemaure, 1 à Saint-Martin, 1 à Saint-Symphorien et 1 en RPI à Saint-Vincent-de-Barrès.

Même s’il existe 8 écoles maternelles sur le secteur, les capacités d’accueil pour les enfants de deux à trois ans sont largement insuffisantes et tendent encore à diminuer, les moins de trois ans étant refusés dans la plupart des écoles.

Le centre de loisirs de Cruas permet d’accueillir les enfants agées de 4 à 12 ans sur les temps périscolaires (le mercredi après-midi et les vacances scolaires). Le centre permet l’accueil d’une centaine d’enfants. Un système de transport collectif est mis en place pour permettre aux enfants habitant sur les communes alentours de se rendre au CLSH.

Des aires de jeux pour enfants sont installées : 1 à Baix, 4 espaces à Cruas, 5 espaces à Meysse, 1 à Saint-Bauzile, 1 à Saint-Lager-Bressac, 1 à Saint-Symphorien-sous-Chomérac, 1 à Saint-Vincent-de-Barrès.

L’activité « Bébés nageurs » est proposée depuis septembre 2011 à la piscine municipale de Cruas tous les dimanches de 9 h à 12 heures. Le premier cours a suscité un vif intérêt pour les habitants puisque 41 familles étaient présentes.

Un club hippique pour enfants existe à Saint-Vincent-de-Barrès : le « Poney club » du Barrès.

Des Amicales laïques sont présentes dans toutes les communes : organisation de manifestations et sorties avec et au profit des enfants.

10

6- Equipements et habitudes de vie de la population

La communauté de communes offre une grande diversité de loisirs et commodités aux habitants.

a- L’offre de services

Les communes du territoire intercommunal sont globalement bien équipées notamment celles situées en Vallée du Rhone qui disposent chacune d’un centre bourg avec de nombreux commerces et services.

A Meysse, plusieurs commerces sont à disposition (vente de fruits et légumes, salons de coiffure, centre esthétique, boulangerie, restaurants, point chaud/pizzeria…). Un marché hebdomadaire a lieu le dimanche au sein du village. Un supermarché se situe à un kilomètre environ de la structure (à l’entrée de Rochemaure).

b- L’offre culturelle et sportive De nombreuses associations sportives et culturelles sont présentes sur les communes du territoire Barrès-Coiron, ainsi que plusieurs équipements sportifs accessibles.

Même si toutes les communes possèdent un minimum d’équipements, Cruas dispose d’une offre sportive et culturelle plus étoffée avec la présence notamment d’une piscine et d’un cinéma permettant aux habitants du territoire de bénéficier d’équipement structurant sur place.

Si la majorité des activités sportives est pratiquée en club, une part importante est réservée aux activités de pleine nature grâce à un réseau de sentiers de randonnée qui couvre l’ensemble des communes de Barrès-Coiron. Les sentiers sont un atout majeur pour l’attractivité du territoire d’autant plus qu’un projet de voie verte entre le Pouzin et Privas est en cours de réalisation ; ainsi qu’un projet de Véloroute, parcourant 26 km entre Baix et Rochemaure.

La communauté de communes organise chaque année au mois de mai une manifestation festive : la Fête du Barrès qui permet aux habitants et élus de se retrouver pour passer une journée agréable autour d’un repas et d’activités diverses (manèges, jeux en bois, accrobranches, promenade à cheval, spectacle,…). Conclusion de la partie I

L’attractivité et le dynamisme du territoire qui se caractérise notamment par l’augmentation de

la population avec l’arrivée de nouveaux habitants, la présence de pôles d’emploi qui génèrent des migrations pendulaires importantes, la croissance du parc de logements etc. ont favorisé et favorisent encore l’émergence de nouveaux besoins sur le territoire, notamment en ce qui concerne l’accueil de la petite enfance.

Ces besoins étaient amplifiés du fait de l’absence de structure d’accueil collectif sur le

territoire, les plus proches se situant à Chomérac, au Teil ou encore à Alba la Romaine. Seule la structure de Chomérac permet d’accueillir, pour une petite partie, les enfants des communes de Saint-Lager-Bressac et Saint-Symphorien-sous-Chomérac.

Partant de constat et de la demande croissante des familles, les dix communes constituant la

Communauté de communes lui ont transféré, en fin d’année 2008, la compétence « Développement des modes d’accueil de la petite enfance », reconnaissant ainsi un véritable intérêt communautaire dans les projets d’amélioration des modes de garde de la petite enfance.

11

II. HISTORIQUE ET CARACTERISTIQUES DU PROJET DE MULTI-ACCUEIL / RAM

1. Rappel de la démarche

a- Engagement et partenariats La réflexion sur la petite enfance a débuté en 2008 par la communauté de communes, avec tout au long de ses démarches, une association des partenaires et des acteurs de la petite enfance du territoire :

Depuis juin 2008, un partenariat avec la C.A.F d’Aubenas a été mis en place pour l’élaboration du Contrat Enfance Jeunesse.

En juin/juillet 2008, un diagnostic de la petite enfance, faisant l’état des évolutions démographiques du territoire, dégageant les besoins de la population en ce qui concerne la petite enfance et formulant des pistes d’actions possibles a été élaboré.

En juin 2008, un questionnaire spécifique a été envoyé à l’ensemble des assistantes maternelles du territoire pour mieux connaître leurs besoins. Suite à ce questionnaire, différentes réunions d’information ont eu lieu (bilan des questionnaires, présentations des missions et du fonctionnement d’un R.A.M, témoignages des assistantes maternelles de DRAGA dans la mise en place du R.A.M ainsi qu’une réunion de travail pour réfléchir à la création d’une association d’assistantes maternelles qui n’a finalement pas eu lieu.)

A l’été 2008, un questionnaire a été diffusé aux parents ou futurs parents de manière à identifier quels étaient les modes de garde utilisés, quels étaient leurs besoins, et quel mode de garde souhaitaient-ils voir apparaître sur le territoire ?

Plusieurs commissions « services à la personne » composés d’élus, de techniciens et de partenaires se sont déroulées concernant l’évolution du mode de garde la petite enfance sur le territoire.

Des visites de structures d’accueil collectif et de R.A.M ont également été organisées sur les territoires alentours notamment aux Ollières-sur-Eyrieux, au Teil, à Villeneuve de Berg, à Portes les Valence, à Cléon d’Andran ; et des échanges avec les communes voisines ayant des crèches ont été instaurés, notamment avec Chomérac.

Le 1er avril 2009, une charte de partenariat a été signée avec l’ACEPP – Réseau petite enfance en Ardèche, de manière à accompagner les élus dans leur démarche globale d’élaboration du projet enfance.

Ce travail participatif et partenarial avec les élus, les professionnels de la petite enfance, les assistantes maternelles, les parents, la C.A.F et l’A.C.E.P.P, a permis à la Communauté de communes de définir les objectifs principaux de sa politique petite enfance, à savoir :

Répondre aux besoins locaux exprimés en développant les services Petite Enfance de manière cohérente et coordonnée pour permettre aux familles d’avoir le choix entre les différents modes d’accueil (collectif et individuel).

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b- Le projet intercommunal d’amélioration de l’offre d’accueil des moins de six ans

La première étape s’est concrétisée par l’élaboration d’un diagnostic qui a permis d’affiner la connaissance de la situation des besoins en matière de petite enfance. Cet état des lieux a favorisé la définition d’un schéma global de développement de l’accueil pour les enfants de moins de 6 ans, organisé autour de deux axes principaux :

Le développement de l’accompagnement de l’accueil individualisé : l’amélioration et la coordination de l’offre de garde chez les assistantes maternelles par la création d’un Relais d’Assistantes Maternelles (R.A.M) en novembre 2009 a permis notamment de faciliter la mise en lien de l’offre et de la demande en matière de garde.

Le renforcement de l’accueil collectif avec la construction d’une structure d’accueil collectif sur la commune de Meysse. Le chantier a débuté en février 2011 pour une livraison du bâtiment en fin d’année 2011.

2. Le projet de multi-accueil

a. Le site d’implantation du multi accueil

Le choix d’implantation sur ce site résulte de plusieurs critères :

Le diagnostic et la consultation des familles ont fait ressortir un fort besoin sur les communes de la Vallée du Rhône qui rassemble la grande majorité de la population intercommunale (69,5 % de la population est présente sur 4 communes : Cruas, Meysse, Baix et Rochemaure). Cet état de fait n’occulte pas les besoins sur les autres communes.

La commune de Meysse dispose d’un positionnement géographique stratégique : La commune bénéficie d’une situation de carrefour vis-à-vis des deux axes de

communication structurants pour le territoire (RN 86 et RD 2) et des bassins d’emplois de Privas et Montélimar.

De plus, le terrain est situé en bordure de la RN 86 et desservie par le rond point à

l’entrée nord du village et se trouve à proximité immédiate de la centrale nucléaire de Cruas / Meysse, pôle d’emplois le plus important du secteur.

De ce fait, cette situation génère des migrations pendulaires importantes.

Terrain d’implantation résidence service

Terrain accueillant le multi accueil et le RAM

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La maîtrise du foncier a également été un critère non négligeable : le terrain de 3 670 m2 appartenait à la Commune de Meysse a été cédé à l’euro symbolique à la Communauté de Communes pour accueillir la construction de la structure petite enfance. Le terrain se situe à côté de la résidence service pour personnes âgées.

Ce lieu, destiné à accueillir la vie sociale, jouera un rôle essentiel dans la composition du

territoire intercommunal, et contribuera à la qualité de vie quotidienne. Pensé en continuité du tissu urbain existant et au sein d’un projet d’ensemble, ce projet au cœur de quartier permettra d’avoir une bonne articulation de la structure d’accueil pour la petite enfance avec son environnement proche constitué par la résidence service pour les seniors. L’idée est de créer dans ce quartier une « cité des générations » en favorisant la mixité et les échanges intergénérationnels. Des activités communes entre la structure petite enfance et la résidence service seront envisagées et organisées probablement dans la salle polyvalente de ce quartier ou bien sur le site du multi accueil.

L’idée est de rassembler les services liés à la petite enfance sur un même site pour assurer une facilité d’usage aux personnes qui fréquentent les lieux. Ainsi, les locaux du Relais Assistantes Maternelles sont rattachés au multi accueil de manière à créer une véritable « Maison de la Petite Enfance ».

b. L’organisation des locaux

L’équipe de maitrise d’œuvre, pilotée par le cabinet d’architecture de Denise REY HUET, a été désigné en décembre 2009. L’Avant Projet Définitif a été rendu en juin 2010 et approuvé par le Conseil Communautaire en juillet 2010.

Plusieurs éléments ont été pris en considération (notamment les prescriptions du Département de l’Ardèche et les remarques de la PMI associée à la conception du projet) pour la construction de ce bâtiment neuf de 540 m² organisé autour d’un patio central qui comprend à la fois le multi-accueil et le RAM : Pour le Multi-Accueil :

L’aménagement de deux salles d’activités spacieuses permettant d’accueillir les activités éducatives et pédagogiques. L’architecte a conçu des espaces ouverts physiquement ou visuellement afin de faciliter la surveillance des enfants (par exemple le coin change donne sur la salle d’activité, tout en préservant l’intimité de l’enfant grâce à un muret ne cachant pas la vue sur la salle au professionnel). De nombreux éléments de rangement ont été prévus par l’architecte pour faciliter le quotidien de l’équipe mais également des enfants.

Dans ce volume, des salles d’activités spécifiques ont été conçues (une salle de jeux d’eau, une salle de repas et une salle conçue pour différentes activités) afin de proposer des lieux calmes à l’enfant pour leurs activités, sans parasitages incessants (chasse d’eau dans une salle, téléphone sans cesse en train de sonner etc.).

Les espaces nécessaires afin de répondre aux besoins de l’enfant, de sa famille et du personnel : il a été jugé indispensable de prévoir un espace d’accueil et de convivialité pour les parents et les enfants, des vestiaires, des sanitaires, et une salle de change, une zone de préparation et de prise des repas et des biberons, des locaux réservés au personnel (bureaux, vestiaires, sanitaires, salles de réunion…).

Les salles de repas sont situées dans un environnement peu bruyant, bien articulées avec la salle principale.

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Pour le Relais d’Assistantes Maternelles :

une salle d’activité avec un point d’eau et un point pour le change. Cette salle polyvalente sera mutualisée avec le multi accueil.

un espace administratif comprenant un bureau pour l’animatrice et un S.A.S à l’entrée ont été prévus.

Les espaces extérieurs :

Conjointement à l’agencement intérieur du lieu d’accueil, la conception des espaces pour les activités extérieures a été pensée très sérieusement. Ces espaces permettent d’offrir aux enfants des potentialités de jeux variés et contribueront au développement de l’éveil, de la curiosité et de l’épanouissement des enfants. On retrouvera ainsi un espace de jeux avec des sols caoutchouc dans le patio mais également à l’entrée de la crèche, sous et de chaque côté du préau. Une cabane ainsi qu’une structure de jeux avec toboggans y seront installés afin de développer différentes fonctions ludiques et psychomotrices comme imaginer, se socialiser, se cacher, grimper,… Les relations internes au sein du multi-accueil et du RAM :

Une interrelation entre le multi accueil et le R.A.M sera trouvée au fil du temps par le partage et l’échange des salles, des jeux, des différentes parties extérieures mais également de temps festifs et d’interventions de partenaires extérieurs.

L’optimisation des espaces et la qualité des locaux devront donner aux enfants comme au personnel confort et fonctionnalité.

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c. Le respect de l’environnement : point essentiel de la conception du projet Conformément aux attentes des élus communautaires, une attention particulière a été apportée à l’insertion paysagère du bâtiment, mais aussi et surtout, à la dimension environnementale de manière à répondre aux critères du développement durable :

- Le bâtiment s’inscrit dans une démarche de Haute Qualité Environnementale qui se traduit par une bonne maîtrise des consommations énergétiques : la bonne orientation du bâtiment favorise les apports solaires, les ressources renouvelables pour le chauffage sont utilisées (chaudière bois à granulés) et la climatisation est évitée par l’installation de matériaux d’isolation performant (ouate de cellulose) qui procure un bon confort d’été, et par la conception même du bâtiment (brique monomur). De plus, la mise en place d’un sol rafraîchissant permettra de faire baisser la température de quelques degrés les jours de très forte chaleur.

- Il s’agit également de créer un environnement intérieur sain et confortable qui passera par l’utilisation de matériaux écologiques et recyclables (isolation en ouate de cellulose, peintures sans solvant,…).

- La structure d’accueil est également respectueuse de l’environnement : une véritable composition paysagère, avec un traitement particulier des abords est exigé pour que le projet s’insère le mieux possible au site. Une parcelle sera réservée en terre végétale pour que les enfants puissent s’initier au jardinage.

Grâce à cette valorisation paysagère, le cadre de vie de ce secteur résidentiel sera amélioré et

le multi accueil contribuera à l’attractivité du nouveau quartier. Un souci de respect de l’environnement sera maintenu au quotidien dans le fonctionnement grâce à tout ce qui a été prévu et conçu avant la mise en fonction du service :

- La maitrise des dépenses de fonctionnement en particulier celles liées au chauffage avec l’utilisation d’une énergie renouvelable,

- L’économie de l’eau avec d’une part des auges accessibles aux enfants équipées d’un système de fermeture pour que les professionnelles puissent stopper l’arrivée d’eau, et d’autre part, un système de récupération des eaux pluviales permettant l’arrosage du jardin,

- Le respect de l’environnement avec l’utilisation de produits d’entretien biologique,

- Le tri des déchets sera mis en place par les professionnels, et les enfants y seront sensibilisés (pour les plus grands).

- L’utilisation du sèche-linge se limitera essentiellement à la période hivernale, un étendoir à linge étant prévu à l’extérieur.

- Les couches lavables seront acceptées, …

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3. Les choix d’organisation

a. La capacité d’accueil

Les données du diagnostic et le potentiel d’enfants de moins de 4 ans permettaient de justifier la création d’un multi accueil de 24 places. Il faut savoir qu’une structure d’accueil petite enfance de 24 places nécessite l’inscription d’une centaine d’enfants (la C.A.F préconise 1 place pour 4 enfants). Le nombre de places a eu une incidence directe sur la superficie des locaux. Toutefois, la structure a été dimensionnée pour l’accueil de 30 enfants dans l’éventualité d’une augmentation d’agrément dans les années à venir.

b. Les horaires d’ouverture

A l’ouverture de la structure, les horaires seront ceux que l’on rencontre classiquement dans les structures d’accueil petite enfance, à savoir un service continu de 7h30 à 18h30 assuré du lundi au vendredi, soit une amplitude horaire de 55 heures par semaine. Le multi accueil sera fermé au public 4 semaines par an (3 semaines durant les congés d’été et une semaine à Noel).

c. Le mode de gestion

Le mode de gestion est intercommunal avec une administration de la structure assurée directement par la communauté de communes Barrès-Coiron.

d. Les besoins en personnel

Le personnel d’encadrement des enfants a été prévu selon les règlementations de la P.M.I mais également selon les critères suivants :

- 10 enfants qui ne marchent pas du côté des plus petits nécessitent la présence de deux professionnels.

- 14 enfants qui marchent du côté des plus grands nécessitent la présence de deux professionnels.

Sur la base de l’agrément de 24 places et de l’amplitude horaire prévue de 55 heures, ainsi que des moments forts nécessitant d’un plus grand nombre de professionnels comme le temps du repas, l’accueil, …, 7,2 équivalent temps plein ont été prévus concernant l’encadrement des enfants.

Si l’on rajoute le personnel administratif ainsi que le personnel d’entretien, nous disposons de 9,49 équivalents temps plein.

Le personnel employé est (voir organigramme en annexes) :

- 1 directrice Educatrice de Jeunes Enfants

- 1 adjointe Educatrice de Jeunes Enfants

- 1 infirmière,

- 3 auxiliaires de puériculture,

- 4 titulaires du C.A.P petite enfance

- 1 personne titulaire d’un B.E.P dans le domaine sanitaire pour l’entretien des locaux et l’organisation des repas.

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III. LES ORIENTATIONS SOCIALES DU MULTI-ACCUEIL ET DU RAM

A ce stade, le projet social doit affirmer les objectifs prioritaires retenus (diversification de l’offre, soutien à la parentalité, lutte contre les inégalités, accueil d’urgence, …) et le partenariat envisagé pour répondre aux besoins repérés.

1- Les enjeux sociaux prioritaires Un multi accueil doit toujours être porteur d’un projet social fort pour permettre de regrouper les professionnels, les enfants et les parents autour d’un projet commun. Le multi-accueil intercommunal a plusieurs orientations prioritaires :

- Répondre aux besoins multiples de la population par une diversification de l’offre d’accueil,

- Renforcer les liens sociaux en développant un lieu d’échange et de mixité,

- Répondre aux besoins particuliers des familles de manière à lutter contre les exclusions en accueillant les enfants en situation de handicap et en développant l’accueil d’urgence,

- Favoriser la participation des familles en créant notamment un conseil d’établissement,

- Garantir le portage du projet et des valeurs communes en assurant une cohésion d’équipe,

- Inscrire la structure dans le tissu local en identifiant et en développant des partenariats.

a- Diversifier l’offre d’accueil

Offrir un lieu d’accueil collectif : Le diagnostic a mis en évidence l’émergence de nouveaux besoins concernant l’accueil des jeunes enfants, besoins amplifiés du fait de l’absence de structure d’accueil collectif.

Pour répondre aux nombreux besoins locaux exprimés et satisfaire les attentes de la population, la communauté de communes a développé des services petite enfance pour permettre aux familles d’avoir le choix entre les différents modes d’accueil collectif ou individuel :

- Le Relais Assistantes Maternelles, créé en novembre 2009, permet de coordonner l’offre proposée par les nombreuses assistantes maternelles du territoire

- Le multi accueil de 24 places ouvrira au public en mars 2012. La communauté de communes souhaite proposée aux familles un service qui permettent aux enfants de découvrir la vie en collectivité, d’évoluer dans un environnement stimulant et adapté, d’accompagner individuellement l’acquisition des compétences de chacun,…

Le parti constructif choisi a été celui de réunir ces deux services en un même lieu de manière à proposer une continuité et une cohérence dans l’offre d’accueil proposée aux familles sur Barrès-Coiron.

Un lieu de solidarité territoriale : Le but de la communauté de communes est de créer un équipement structurant intercommunal qui contribuera à la solidarité du territoire et qui permettra d’offrir aux usagers une égalité d’accès au service public. L’idée est vraiment de développer les liens qui existent entre les espaces ruraux et ceux plus urbains dans un souci de cohérence territoriale.

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b- Développer un lieu d’échange et de mixité

Parce que la richesse vient de la diversité et que chaque famille apporte par son implication quelque chose d’unique, la mixité sera favorisée sous plusieurs formes :

La mixité dans l’encadrement des enfants : le projet du multi accueil consiste à respecter le rôle qu’ont les parents comme premiers partenaires de l’éducation de leurs enfants. Ce choix s’appuie en premier lieu sur la reconnaissance des savoir-faire parentaux, en respectant les choix éducatifs de chaque famille.

La mixité sociale : le multi accueil accueillera des familles d’origine sociale différente. La diversité des cultures familiales liées au milieu social, aux origines, … apporte une vraie richesse.

La mixité intergénérationnelle : Le but est de développer des relations inter-générationnelles en créant dans ce quartier une « cité des générations ». Le projet permettra d’impliquer directement les seniors de la résidence service voisine à certains moments de la vie du multi accueil. L’idée est de favoriser la mixité intergénérationnelle en mettant en place des partenariats innovants par l’implication directe des habitants de la résidence service à la vie du multi accueil et du RAM pour développer des activités communes en fonction des affinités et des savoir-faire de chacun (ex : jardinage ; lecture,…) Futur lieu d’échange entre parents et professionnels, et lieu de mixité sociale, le projet

renforcera les liens sociaux.

c- Prévenir les exclusions en répondant aux besoins particuliers des familles

Favoriser l’accueil des enfants en situation de handicap : les enfants en situation de handicap apportent eux aussi richesse et mixité. A ce titre, le multi accueil pourra les accueillir, prendre en compte leurs besoins et proposera de mettre en œuvre les mesures éventuellement nécessaires pour leur accueil en concertation avec leurs parents et les professionnels qui les prennent en charge (mise en place d’un projet d’accueil individualisé).

Développer l’accueil d’urgence pour favoriser la prise en compte des populations en situation de précarité. L’accueil d’urgence sera défini dans le règlement de fonctionnement pour cibler l’urgence du point de vue de la politique petite enfance du territoire Barrès-Coiron (urgence sociale et urgence de la vie quotidienne). Sur les 24 places dédiées à l’accueil régulier et occasionnel, une place est réservée à l’accueil d’urgence et une place est réservée à l’insertion sociale.

d- Favoriser la participation des parents et soutenir la parentalité

Un lieu d’échanges : En dehors des rendez-vous pris pour l’inscription et l’admission de l’enfant, des réunions thématiques peuvent être organisées durant l’année ainsi que des temps festifs pour permettre à l’ensemble des utilisateurs de se retrouver (par exemple : Noel, carnaval,…). Au quotidien, un espace convivial a été pensé à l’entrée de la structure pour permettre aux parents d’échanger entre eux ou avec les professionnels. Ces différents moyens de rencontre permettent aux parents de poser des questions sur la vie quotidienne de leur enfant dans la structure. Réunir les parents entre eux au sein du multi accueil permettra de

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créer des situations où les parents, parfois isolés pourront formaliser de véritables liens, permettant de mettre en place des relations d’entraide et de coopération mutuelle.

Le conseil d’établissement : Afin de favoriser la participation des familles, une

représentation des parents s’effectuera au sein du conseil d’établissement (ou « comité de pilotage ») qui sera mis en place. Il permettra à chaque acteur faisant partie intégrante de ce conseil de s’investir, de donner son point de vue et de proposer des idées. Ce conseil permettra également aux personnes de pouvoir s’exprimer sur les difficultés rencontrées au quotidien, par conséquent d’évoquer les points à améliorer et parfois, de trouver des solutions ensemble pour résoudre les dysfonctionnements.

La pratique d’un dialogue permanent entre le personnel et les parents facilitera le bien-être des enfants, leur socialisation et leur apprentissage de la vie en collectivité.

e- Assurer une cohésion d’équipe

Une structure d’accueil petite enfance permet de renforcer naturellement les liens et les solidarités qui existe au sein du multi accueil avec les parents, le quartier, mais aussi avec les professionnels.

Etre porteurs de valeurs communes : Les professionnels jouent un rôle très important au sein d’une telle structure et sont les garants du projet autour duquel tout le monde doit se retrouver. Les professionnels assurent la continuité du fonctionnement pédagogique.

Evoluer et s’adapter au service : En tant qu’employeur, la communauté de communes souhaite être attentive à l’avenir de tous les membres de son personnel notamment par une politique de formation active chaque fois que ceci est possible et nécessaire.

2- Les partenariats

Le projet social de l’établissement représente l’opportunité de mieux percevoir les différents acteurs impliqués dans le projet. Dans la mesure où le projet social définit explicitement les besoins et affirme les fonctions sociales qu’il se propose d’assumer, ce dernier constitue la base pour engager les relations de travail avec un certain nombre de partenaires.

a- L’implication de la communauté de communes Les choix politiques de la communauté de communes à la conception du projet Les acteurs de la communauté de communes (élus communautaires, coordinatrice petite enfance, directeur des services, responsable du R.A.M) travaillent sur la mise en place d’une politique petite enfance depuis 2008, et notamment sur le projet d’ouverture d’une structure d’accueil collectif. Un poste de « coordinatrice petite enfance » a été créé en janvier 2009 pour mener à bien la politique de développement des modes de garde de la petite enfance. Son rôle est de coordonner et de piloter les actions à mettre en œuvre. Elle assure également le relationnel avec les différents partenaires.

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Durant ces trois dernières années, les acteurs de la communauté de communes ont dû acquérir une « culture petite enfance » qui s’est construite notamment par la visite de plusieurs structures petite enfance et par la rencontre de directrices et professionnelles de crèche, afin de s’imprégner de ce milieu. Cette « connaissance » établie, ils ont pu ainsi mieux comprendre les enjeux d’une création de structure petite enfance ainsi que les besoins et problèmes éventuels rencontrés par les professionnels au quotidien pour le bien-être des enfants. Suite à leurs divers entretiens, les élus ont pris en considération un grand nombre d’éléments cités par les directrices de structure pour améliorer et proposer un service le plus adapté possible aux familles, enfants et professionnels. Les élus savent se placer en position d’écoute et d’empathie concernant ce domaine. Depuis le recrutement de la directrice en août 2011, ils attachent une grande importance à ses réflexions et propositions, partant du principe que c’est elle qui maîtrise le mieux les enjeux et besoins du monde de la petite enfance. La politique de la communauté de communes se porte donc sur les besoins réels en terme de petite enfance. Plusieurs instances au niveau intercommunal permettent d’étudier et de valider les actions :

- Des commissions « service à la personne » (composées d’élus et de techniciens) consacrées à la petite enfance sur la communauté de communes permettent d’étudier les projets. Chaque acteur s’est impliqué et s’est engagé pour participer à la conception de la politique petite enfance et contribuer au bon déroulement du projet de structure multi-accueil. Un groupe plus restreint a été désigné pour le suivi des travaux.

- Les propositions de la commission sont ensuite analysées en bureau communautaire. - Les décisions les plus importantes sont validées en conseil communautaire.

La place de la communauté de communes dès l’ouverture du multi-accueil En tant que gestionnaire et financeur du multi-accueil et du RAM, la communauté de communes tiendra une place privilégiée dans le fonctionnement de la structure et la prise de décision. Des représentants, élus et techniciens, seront associés au comité de pilotage de la structure. La coordinatrice petite enfance entretiendra des relations étroites avec la direction de la structure. Des visites régulières de la coordinatrice permettront de faire le suivi de la fréquentation du multi accueil afin de réajuster les priorités si nécessaires, de réaliser les bilans CAF, de faire le point sur les besoins à faire remonter au gestionnaire (rôle d’intermédiaire),... Comme pour la phase de conception du projet, les instances intercommunales (commissions services à la personne, bureau, conseil communautaire) pourront être consultées autant de fois que nécessaires sur les points concernant le fonctionnement de la structure en fonction des besoins et de l’importance des demandes (par exemple, demandes d’investissement).

b- Les partenariats financiers Les dépenses d’investissement Le coût de l’équipement est estimé à 1 070 000 € HT (bilan financier définitif non arrêté à ce jour). Plusieurs partenaires (CAF, Etat et Région) ont participé au financement de la construction du multi-accueil et du RAM intercommunal à hauteur de 53,1% du coût total de l’opération. L’autofinancement pour la communauté de communes atteint ainsi 46,9%.

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Plan de financement

Partenaires financiers Montant subventions %

CAF d’Aubenas (Aide à l’investissement de la CAF) 240 000 € 22,4

Etat - DGE (Dotation Globale d’Equipement) 286 212 € 26,8

Région (CDPRA du Pays de l’Ardèche Méridionale) 41 691 € 3,9

TOTAL SUBVENTIONS 567 903 € 53,1

CDC Barrès-Coiron (autofinancement) 502 097 € 46,9

Les dépenses de fonctionnement Le Contrat Enfance Jeunesse signé sur la période 2009-2012 a indiqué une dépense prévisionnelle de fonctionnement égale à 299 298 € sur une année pleine :

- 32,9% des produits perçus seront assurés par la prestation de service reçue de la CAF (soit 98 388 €)

- 21,9% seront assurés par la participation des familles (soit 65 592 €)

- 45,2% constitueront la subvention d’exploitation de la communauté de communes (soit 135 318 €). Un financement de 55% dans le cadre du CEJ viendra réduire la participation intercommunale (soit une participation de la CAF de 74 299,32€).

c- Autres partenariats envisagés - Une continuité et un partenariat étroit seront mis en place avec le RAM qui partagera les

mêmes locaux. La configuration des locaux prévoit une mutualisation des salles. Sur le même principe, le matériel et les activités pourront, dans certaines mesures, être mutualisés.

- Des passerelles avec l’école pourront avoir lieu dans le but d’établir une continuité

d’accompagnement de l’enfant vers son autonomie et sa socialisation. - Des conventions peuvent éventuellement être mises en place avec le CA.M.S.P ou des centres

qui offrent des prises en charge spécialisées de certains problèmes rencontrés par les jeunes enfants et leur famille.

- Le médecin et l’infirmière du service de P.M.I de l’Ardèche sont en étroite collaboration avec la

responsable du Multi Accueil depuis la création de la structure et seront également associés au quotidien au fonctionnement du multi accueil.

- Des partenariats pourront être envisagés avec les structures de loisirs et culturelles (par

exemple les bibliothèques, ...) ou encore les habitants de la résidence séniors voisines pour mener des activités communes (voir enjeux sociaux, …).

- Les artisans, commerçants et éventuellement artistes du village pourront créer des liens et

favoriser les échanges réguliers avec les enfants accueillis.