La récurrence du «dessein» politique

MUSEE YVES BRAYERMusée des Baux de Provence

(Musée de France)

Hôtel des Porcelet

PlantuDaumier

7 avril au 30 Octobre 2008

Daumier-Plantu, La récurrence du «dessein» politique

7 avril au 30 Octobre 2008

Conception et réalisation de l’expositionMusée des Baux de Provence, Bouches-du-RhôneNature juridique : Musée de FranceLieu de la manifestationMusée Yves Brayer, Hôtel des Porcelet,13520 Les Baux de Provence

ContactCyril Dumas, conservateur, commissaire de l’expositionOlivier BrayerMaison CazenaveConservation des Musées, des Monuments et des Sites13520, les Baux04.90.54.45.9906.20.53.19.10cyrildumas@yahoo.fr

Historique des Expositions 1999, sur le thème de « La Méditerranée », des œuvres exécutées entre 1850 et 1945 furent rassemblées associant des peintres de l’Ecole Provençale tels Loubon, Guigou, Moutte, Olive, Ziem, Seyssaud, à des adeptes du Midi comme Guillaumin, Raoul Dufy, Manguin, Marquet. 2000, l’exposition Adolphe Monticelli permit de regrouper un large ensemble de cet artiste avec l’aide des Musées de Marseille et de collections privées. 2001, «Paul Belmondo, la Sculpture Sereine» permit de rendre hommage à ce sculpteur majeur du XXIème siècle, qui fut un grand ami de Yves Brayer. 2002,

Fiche d’identité

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Fig.1 : La balançoire politiqueNouveau jeu de société

Fig.2 : Plantu Fig. 3 : Emportez ça donc plus loin… Il est impossible de travailler au milieu d’un vacarme pareil, allez vous promener à la Petite Provence et en revenant achetez de nouveaux bibe-rons Passage Choiseul ! Ah Mr Cabassol c’est votre premier enfant, mais je vous jure que ce sera votre dernier !

Fig. 4 : Plantu

«L’Hommage à Camille Claudel» a réuni une vingtaine de sculptures provenant de plusieurs Musées français et de Collections privées. En 2003, le musée Yves Brayer, en collaboration avec le Musée Angladon d’Avignon rend hommage à «Jean-Louis Forain». En 2004, «Les Magiciens de la scène», maquettes de décors et costumes de l’Opéra de Paris, avec l’aide de la Bibliothèque Nationale de France. En 2005, «Goya-Picasso, la Tauromachie» En 2005 L’Erotisme des Gaules», organisée par Cyril Dumas, Conservateur des Musées des Baux, rassemblant des œuvres issues de 35 musées français (Saint-Germain en Laye, Arles Antique, Vieille Charité Marseille, Saint Raymond Toulouse, Narbonne). En 2006, l’exposition «Autour de Cézanne» en collaboration avec la Mission Cézanne d’Aix-en-Provence, remporta un vif succès (prêts du Centre Georges Pompidou, du Petit-Palais de Paris, du Musée des Années-Trente, des Musées de Marseille, du Musée Fabre de Montpellier et de collections privées). En 2007, le centenaire de la naissance d’Yves Brayer présenta des œuvres de Venise, de Provence et de Camargue.

Contenu Cette exposition est consacrée à l’histoire sociale et politique observée au travers du filtre de la caricature. A cet égard, nous avons réuni les œuvres emblématiques et singulières de deux maîtres du dessin de presse Daumier et Plantu. En évoquant la complexité de l’histoire, du XIXeme siècle à nos jours nous avons voulu souligner l’existence d’un parallèle, qui tend à illustrer que nous répétons toujours le même dessein. Le propos est de mettre en regard de chaque dessin de Daumier une œuvre de Plantu qui soit analogue ou identique d’un événement caricaturé. Ainsi, l’exposition témoigne des similitudes de l’histoire et du génie du journalisme humoristique. Révélateur de sentiments et de l’état d’esprit d’une société, la déformation pour corriger ou blâmer évoque les défauts d’un monde où la caricature est aussi un symptôme de la démocratie. En parcourant ce panorama artistique, le visiteur découvrira les points communs de ces artistes, l’histoire de la caricature politique, leur utilisation comme arme idéologique et le rôle de l’histoire de l’imprimerie.

Plantu Jean Plantureux, dit Plantu, né en 1951, suit à Bruxelles des cours de bande dessinée, après des études de médecine. Il entame une carrière de dessinateur,

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Fig. 5 : Comme quoi l’emprisonnement cellulaire ne produit pas toujours d’excellents résultats...

Fig.8 : Plantu

Fig. 6 : Parbleu !… Je suis ravi… vous avez la fièvre jaune, c’est la première fois de ma vie que j’ai le bonheur d’en soigner une !

Fig. 7 : Plantu

entre au Monde et à partir de 1985, y fait la «une» avec un grand talent. Depuis «Pauvres chéris», publié en 1978, jusqu’à «Ils pourraient dire merci!» en 2004, il a publié plus d’une trentaine d’albums. Plantu, très sensibilisé aux problèmes de restrictions de la liberté de la presse, parcourt le monde pour défendre cette cause, notamment dans les pays où elle est particulièrement menacée. L’éditorialiste du Monde est également sculpteur : auteur de terres cuites peintes représentant ses personnages caricaturés, il a ainsi exposé avec quelques dessins sur la justice, des statuettes représentant des juges lors des expositions organisées à la Cour de cassation en 1996 et à l’Isle-Adam en 1999.

Honoré Daumier Honoré Daumier est un sculpteur, peintre, caricaturiste et lithographe français. En 1828, Daumier réalise ses premières lithographies pour le journal «La Silhouette». En 1830, il dessine ses premières caricatures pour «La Caricature». En 1832, débute sa longue collaboration avec «Le Charivari», journal jouant un rôle important dans la vie politique de l’époque. L’impudence, alliée à un art consommé du dessin, amènent aux caricatures de Daumier une immédiate célébrité. Elle lui vaut également une condamnation en 1832 à six mois d’emprisonnement, pour la publication d’une caricature, représentant Louis-Philippe en Gargantua. Suite à l’adoption des lois sur la censure en 1835, Daumier renonce à la satire politique, pour se tourner vers la caricature de mœurs. Il y excelle (Les Gens de Justice, Les Bons Bourgeois...) sans omettre toutefois de témoigner de certains événements tragiques. En 1865, connaissant de graves difficultés financières, son ami le sculpteur Geoffroy-Dechaume le convainc de s’installer avec sa femme à Valmondois (Val d’Oise) où son autre ami Corot lui prête une jolie maison au centre du village, où il meurt en 1879.

Texte de l’exposition L’impôt sur les boissons 1850 (Fig. 11 et 12) L’impôt saigne le malheureux. Une haine populaire s’établit contre l’impôt sur les boissons car il symbolise l’injustice

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Fig: 9 : Alexandre Lecomte, magistrat, juge à Versailles, c’est un personnage obscur identifi é par Le Charivari sous le nom de « M. Boncompte »

Fig. 10 : Avocat, 1987bois, papier, plâtre et plastiroc

du système fiscal français. Son mode de perception rappelle l’institution féodale en saisissant des octrois aux portes de toutes les villes de plus de 4.000 habitants. Son mode de répartition est aristocratique, car le pourcentage d’imposition est le même pour les vins ordinaires et les plus fins. Par ailleurs, il affecte les négociants de vin, mais surtout les pauvres. Il met les ouvriers et les paysans dans l’impossibilité de payer le vin, il met les viticulteurs dans l’incapacité de le vendre. Or, la France compte une population de 12 millions de vignerons. Durant les Cent Jours, un décret impérial du 8 avril 1815 adoucit le régime d’imposition pour les boissons, mais Louis XVIII (1815-1824) l’abroge. En 1830, Louis Philippe Ier (1830-1848) et Louis-Napoléon Bonaparte (1848-1852) en 1848 promettent, sans tenir parole, la suppression de l’impôt pour obtenir la bienveillance du peuple. Enfin, l’Assemblée nationale constituante, prend une disposition visant à faire disparaître cet impôt le 1er janvier 1850. Mais le 20 décembre 1850 l’Assemblée Nationale législative annule la loi. Ce combat politique résulte d’un débat sur le financement du budget de l’Etat de l’époque. Celui-ci oppose deux modes de calcul, celui prônant le système de financement par l’impôt sur le revenu et l’autre par l’impôt sur le vin !

10h-12h/14h-18h Tarif : 4€ adulte/ 2,5€ groupe (10 pers), gratuit -18 ansInformations : Musée : 04.90.54.36.99Office du tourisme : 04.90.54.34.39Mail : cyrildumas@yahoo.frTéléphone : 04.90.54.45.99/ 06.20.53.19.10Adresse : Mairie, Hôtel de Manville, 13520 Les Baux de Provence

Calendrier de réalisation Du 7 avril au 30 octobre 2008 15 avril 2008 : Inauguration de l’exposition

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Fig. 11 : N’te dépèche pas tant, Lapincheux, ils n’ont pas encore remis l’impôt sur le vin!

Fig. 12 : L’assemblée Alcoolisée de Plantu sur la loi Evin

CULTURE Daumier et Plantu, deux siècles de dessins de presse aux Baux-de-Provence

18 avril 15:52 - LES-BAUX-DE-PROVENCE (AFP) - Une niche de chien à louer: à près de 200 ans d'intervalle, les dessinateurs Honoré Daumier et Plantu ont eu la même

idée pour croquer la crise du logement. Une exposition aux Baux-de-Provence met en parallèle leurs oeuvres. Plantu pose le 15 avril 2008 aux Baux-de-Provence au vernissage d'une exposition consacrée à Daumier et lui-même. AFP - Michel Gangne

Plantu pose le 15 avril 2008 aux Baux-de-Provence au vernissage d'une exposition consacrée à Daumier et lui-même.

Pour Cyril Dumas, commissaire de cette exposition organisée au musée Yves Brayer jusqu'au 30 octobre, "Daumier-Plantu, la récurrence du dessein politique" témoigne "des similitudes de l'histoire et du génie du journalisme humoristique".

Mais aussi de travers persistants de la société mis à nu aussi bien par Daumier que par Plantu à des époques différentes: logements décents inaccessibles à une partie de la population, racisme envers les Africains ou les Turcs, désintérêt des députés

pour certaines séances de l'assemblée. Au total, 60 lithographies de Daumier sont mises en parallèle avec autant de dessins de Plantu, ainsi que des bronzes et des statuettes des deux artistes.

Interrogé sur les similitudes avec Daumier, Plantu évoque "les rouages et la machinerie" utilisés par les caricaturistes. "Nous essayons toujours de trouver une image pour illustrer un fait de société ou une

idée. Il faut regarder l'image d'ensemble, observer les gestes, les attitudes même ceux qui semblent insignifiants au premier abord", ajoute-t-il. Caricature sur les chemins de fer par Honoré Daumier (1808-1879). Paris, B.N.F. Roger-Viollet/Archives - null

Outre la similitude des thèmes, Daumier et Plantu se rejoignent aussi comme résistants à différentes formes de pression. En 1832, Daumier avait été condamné à six mois de prison pour la publication d'une

caricature représentant Louis-Philippe en Gargantua avant d'être bridé par la censure.

Si les dessinateurs politiques ne sont plus menacés de prison aujourd'hui en France, ils font parfois l'objet de pressions et de récriminations. Lors de la campagne présidentielle 2007, Nicolas Sarkozy s'est plaint auprès de la

rédaction du Monde de la manière dont il était dessiné par Plantu. "Sarkozy impressionne tellement que s'il y a un pétochard dans la rédaction en chef, la liberté du dessinateur est fichue", écrivait Plantu à l'époque en se félicitant d'avoir

été soutenu par sa rédaction en chef. Lors du vernissage aux Baux-de-Provence, Plantu a surtout déploré la montée en puissance du "politiquement correct" et la frilosité croissante des rédacteurs en chef.

"Aujourd'hui, il n'y a pas de censure comme à l'époque mais c'est plus hypocrite. Les rédacteurs en chef, pour ne pas avoir de coup de fil de plainte, vont préférer faire passer une image édulcorée", remarque le dessinateur.

Pour Plantu, la vitalité ou l'inexistence de caricatures politiques constitue pourtant un des meilleurs baromètres de l'état de la démocratie dans un pays.

Daumier et Plantu, deux siècles de dessins de presse aux Baux-de-Provence

null (Roger-Viollet/Archives - Caricature sur les chemins de fer par Honoré Daumier (1808-1879). Paris, B.N.F.) Une niche de chien à louer: à près de 200 ans d'intervalle, les dessinateurs Honoré Daumier et Plantu ont eu la même idée pour croquer la crise du logement. Une exposition aux Baux-de-Provence met en parallèle leurs oeuvres.

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