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ANNE-MARIE FLEURY
INDICATEURS POUR MESURER L'IMPACT MINIER SUR
L'ENVIRONNEMENT, LA POPULATION ET L'ÉCONOMIE DANS LA VILLE DE
POTOSI EN BOLME.
Mémoire
présenté
à Ia Faculté des études supérieures
de l'Université Laval
pour l'obtention
du grade de maître ès sciences (M. Sc-)
DÉPARTEMENT DE M I N E S ET MÉTALLIIRGE
FACULTÉ DES SCIENCES ET DE GÉNIE
UNIVERSITÉ LAVAL
JANVIER 2000
O AnneMarie Fleury, 2000
National Library H M of mnacia Bibliothèque nationale du Canada
Acquisitions and Acquisitions et Bibiiographic Services services bibIiographiques
395 Wellington Street 395, rue Wellington Ottawa ON K1A ON4 Ottawa ON K1A ON4 Canada Canada
Your fije Votre refemw
Our ll.le Nam refdrence
The author has granted a non- L'auteur a accordé une licence non exclusive licence allowing the exclusive permettant à la National Library of Canada to Bibliothèque nationale du Canada de reproduce, loan, distribute or sell reproduire, prêter, distribuer ou copies of this thesis in microform, vendre des copies de cette thèse sous paper or electronic formats. la forme de microfiche/nlm, de
reproduction sur papier ou sur format électronique.
The author retains ownership of the L'auteur conserve la propriété du copyright in this thesis. Neither the droit d'auteur qui protège cette thèse. thesis nor substantial extracts fiom it Ni la thèse ni des extraits substantiels may be printed or otheMPise de celle-ci ne doivent être imprimés reproduced without the author's ou autrement reproduits sans son permission. autorisation.
L'objectif du projet est de développer des indicateurs significatifs qui mesurent l'impact
de l'indusîrie minière dans la ville bolivienne de Potosi. Un aperçu globaI de l'impact
minier sur l'environnement de la région, la population de la ville et l'économie locale est
recherché. Les indicateurs permettent de quantifier la situation présente dans la ville par
rapport aux points d'intérêt ciblés et avec une mise à jour ils pourront senrir d'outils
pour mesurer les effets des différents projets de développement éventuels. Une base de
données qui rassemble les informations pertinentes est créée. Des données qui portent
sur l'environnement, la population et l'économie de la ville provenant de différentes
sources sont obtenues et vérifiées. La base de données résume les travaux en cours ou
déjà effectués dans la ville et permet d'identiner les contradictions dans les données
existantes. Les indicateurs sont développés à partÏr de cette base de données pour
représenter la situation dans la ville à l'heure actuelle de façon concise. La question de
la contribution de l'industrie minière au développement durable de la ville est
également considérée.
Directeur Date Date
AVANT-PROPOS
Ce rapport fait partie intégrale d'un projet m i s sur pied par l'agence canadienne de
développement durable (ACDI) en Bolivie. Il est présenté au ministère des ressources
naturelles du Québec qui est l'agent d'exécution de 1'ACDI et a vu le jour grâce à la
collaboration et l'appui de ces institutions.
Je tiens d'abord à remercier vivement mon directeur de maîtrise monsieur Richard
Poulin. Sa direction et son soutien au cours des deux derniéres années ont été
énormément appréciés. Ce projet s'est avéré êîre une expérience énormément
enrichissante et cela grâce surtout aux efforts de mon directeur de maîtrise.
Je souhaite également remercier le ministère des ressources naturelles du Québec pour
le soutien qu'il m'a apporté. Je remercie particuliérement monsieur Marc Arph pour
son support logistique et son assistance en Bolivie. Je remercie également monsieur
George Cockbum pour son appui en tant que directeur du projet entre la Bolivie et le
Canada, ainsi que monsieur Marc Bélanger.
L'aide de Ia Faculté des Mines de I'Universidad Tomas Frias à Potosi m'a été
considérable. Je remercie particulièrement mon coéquipier de travail l'ingénieur
Fernando Llanos ainsi que le doyen de la Faculté, le docteur Epifanio Mamani.
Pour ce qui est du vice-ministère des mines de la Bolivie je tiens à remercier le vice-
ministre René Renjel ainsi que l'ingénieur Carlos Feraudy qui m'ont foumi une aide
excep tiomelle.
J'aimerai aussi remercier mon père, Alain Fleury pour son aide avec mon texte, ma
soeur, Louise Fleury pour son aide logistique ainsi que ma familIe entière. 11 y a F e
foule d'autre personnes que j'aimerais également remercier dont Maurizio Constanza de
Coopi, Jose Luis Salinas de AAPOS, Edgar Lopez et Luis Salazar du département de
développement durable de la préfecture de Potosi, Fedecomin, Mario Zeballos de
Cornibol, Thomas Hentschel de Medmin et le groupe de coopération japonaise JTCA.
TABLES DES RIAT][ERES * ................................................................................................... RESUMÉ i
... TABLE DES IMATIERES .............................................................................. UL
INTRODUCTION ...................... ................................................................................ 1
.......................... ................... CHAPITRE 1 Les Mines sur le Cerro Rico de Potosi .............. 5 r ..................................................................................................... 1.1 Le système cooperahf 5
. . . . 1.2 L' accessibilite du travail dans les mines ....................................................... 7
...................................................... 1.3 Nombre de personnes qui travaillent dans les mines 8 . . .............................................................................................. 1.4 La méthode d'exploitation 1
......................................................................................................................... 1.5 Le forage 11
............................................................................................ 2.6 Le sautage et le chargement 14
................................................................................................ 1.7 La production du minerai 17
1.8 Bilan économique du mineur ......................................................................................... -20
................................................................................................... 1.9 Sécurité dans les mines 22
1.10 La santé des mineurs ..................................................................................................... 26
1.11 Résumé ......................................................................................................................... 27
CHAPITRE II Ingenios ou Concentrateurs ...................... ..................................... ......... 28
2.1 Travailleurs dans les « ingenios >> ................................................................................... 29
..................................... ..........*.............*..*............................. 2.2 Description du procédé ..... 30
2.3 Production. capacités et déchets .. ........................ ............................................. -34
2.4 Consommation d'eau et électricité ................................................................................ -36
2.5 Taxation ........................... ... ............................................................................................ 38
.......................................................................... 2.6 Santé et Sécurité dans les << ingenios >> - 3 9
2.7 Discussion ....................................................................................................................... 4 1
CHAPITRE III Déchets Miniers Solides ...................... ..... ................................................... 43
..................................................................................................................... 3.1 Introduction 4 3 . . .............................................................................. .............. 3.2 S tenles en «desmontes>>. .. 43
....................................................................................................... 3.3 Stériles en Sucos » 47
3 -4 Les résidus miniers ...................................................................................................... -50
3 .4.1 Les résidus de la digue Pailaviri ................................................................................. -50
3 .4.2 Les résidus de la digue Velarde ................................................................................... 52
3.5 Réutilisation des déchets solides et poussières dégagées ............................ .. ............... 55
.................................................................................................... ............ 3.6 Discussion ,. -59
CHAPITRE IV L'Eau .......................................................................................................... 60
4.1 Introduction .................................................................................................................... 60
4.2 Contamination des eaux par les « ingenios » ................................................................ 63
4.3 Les eaux provenant des mines ....................................................................................... -65
4.4 Les eaux de drainage des résidus .................................................................................... 68
4.5 Les Eaux de drainage des steriles .................................................................................. -70
4.6 Les Eaux municipales .................................................................................................... -71
4.7 Condition des rivières ................................................................................................. 1
4.8 Conditions des puits et réservoirs ................................................................................... 80
4.9 Communautés affectées par la contamination de La Ribera .......................................... -82
4.10 Discussion et projet de la digue de résidus San Antonio .............................................. 83
CHAPITRE V La Population ........................................................................................ . 85
5.1 Données démographiques de la région et de la ville de Potosi ....................................... 86
5-1 . 1 Caractère Autochtone ........................ .. ..................................................................... 87
5.1.2 Nombre d'analphabètes ....................... .. .................................................................. 87
.................................................................................................................... 5.1.3 Croissance 89
5.2 Population économiquement active .................... .. .................................................... -91
................................................................................. 5.2.1 Revenus de ia population active -95
5.3 Produit Intérieur Brut ...................................................................................................... 96
5.4 Santé de la population ..................... .... ..................................................................... 9 9
5.5 Index de pauvreté ........................~...............................................................-............. 1 0 1
... .................. 5 -6 Infrastructures ............................................................................ ,., ...,. 1 02
C&APXTRE VI Les Indicateurs .......................................................................................... 105
6.1 Définition des Indicateurs .......~................................................................................... 1 05
............................................................................................ 6.2 Méthodologie ........... ... 107
6.3 Indicateurs pour mesurer l'impact minier sur la population .................................... 1 0
6.4 Indicateurs pour mesurer l'impact minier sur l'environnement .............................. ..... 1 18
6.5 Indicateurs pour mesurer l'impact minier sur l'économie ............................................ 121
6.6 Les Indicateurs par rapport au développement durable ............................................ 1 2 4
.............................. 6.7 Comparaison de Potosi avec Tarija, une ville bolivienne similaire 128
Conclusion et Recommandations ...... ......................... ..................................................... 131
........................................................................ .............................. Bibliographie ,.. ............ 136
. ..................... Annexe Al Coopératives ......... ................................................................... 139
............ .............................................. Annexe A2 - Ingenios .................. ..................... ... 145
. Annexe A3 O Déchets miniers solides .............. .......~..1~.~................................................... 158
.............................................. .............. ..... Annexe A4 - L'eau .. .................................. 163
....................................................... Annexe A5 - Population .............................. ............... 173
........................................................... O ............ Annexe A6 Indicateurs ..................... 183
O ...............................*.......*..................................................................... Annexe B Glossaire 188
LISTE DES GRAPHIQUES ET TABLEAUX
Chapitre I
.................................................................................... Tableau 1.1 Nombre de travailleurs 1 O
Tableau 1.2 Compresseurs et foreuses utilisés par les mineurs de Potosi ........................... 13
Tableau 1.3 Mécanisation dans les mines.. ............. .. ............................... ,. .......... -1 4
TabIeau 1.4 Bilan des opérations de vente et d'achat de minerai à Potosi. ........................ 19
Tableau 1.5 Bilan économique de la production d'un associé moyen avec 2
............................................................... travailleurs engagés pour une période de 6 jours.. 2 1
....... Tableau 1 -6 Fréquence des accidents fatals dans les mines d'après la présente étude .22
Tableau 1.7 Causes les plus fréquentes des accidents dans la mine selon la présente
................................................................................................................................... étude.. .23
Tableau 1.8 Fréquence d'utilisation de casques et de masques dans les mines de
Potosi selon la présente étude ............................................................................................... 25
Chapitre II
Tableau 2.1 Quantité de minerai traité, de concentré ainsi que des résidus produits
par les « ingenios >> en fonction. ..................- .. ........................................................ -...-..---35
Tableau 2.2 Consommation d'eau totale des « ingenios » en marche selon les
diffkentes sources d'eau. ...................... ...-. ..................................................................... .--37
Tableau 2.3 Mesures de sécurité dans les G ingenios » ........................................................ 40
Chapitre III
Tableau 3.1 Résultat d'analyse de pH en pâte et essais de titrage acidehase - base
pour les échantillons de Ia digue Pailaviri ................... ... ................................................ -5 1
Tableau 3 -2 Résultat d'analyse de pH en pâte et titrage acidehase - base pour les
échantillons de la digue Velarde .... ..-........... .-.... .. -. ............ ........ .... ....... .......... . -54
Tableau 3.3 Analyse des poussières ..-. ...... ........... .... ..... ... .... .. .. .. ... ... .. ... .. . .. .... ..... . .. ...... .... .... 58
Chapitre IV
Tableau 4.1 Estimation de la quantité totale de réactifs rejetés par les concentrateun ... .... 64
Tableau 4.2 Qualité de l'eau qui draine de la mine Socavon Real selon deux sources
d'infr-ornation. ........ . ..... ... ..,... ..... .. ... ...... ...... ................................--..-..-.........--..-*--...--.. .--67
Tableau 4.3 Caractérisation de 1' eau qui draine des digues.. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -69
Tableau 4.4 Charge contaminante de l'eau qui draine des stériles. ......-..-.......................-... 70
Graphique 4.5 Concentrations de différents éléments dans La Ribera selon les études
de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière non-
affectée. ..................................~.~~....~~....~..~..~~.....-~-~...................... ....... ................ ......... 73
Tableau 4.6 Caractérisation des sédiments de La Ribera .................................................... 75
Graphique 4.7 Concentrations de différents éléments dans le Huayna Mayu selon les
études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière
non-affectée. ................ ..........-.... ... .. .......--.......... ....... ......... .....-........ ........... ......................... 76
Graphique 4.8 Concentrations de différents éléments dans Jesus Valle selon les
études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière
non-affectée. ....... . . .. .. . ..,. . ....,. . . .... ... . .. ........-. . . ..... . .. . .. ... ... . . .. . .. .. -.. .. .. . . . .. . .. . .. ... ... ... ... .. ... ... .... ... -78
Graphique 4.9 Concentrations de différents éléments dans le Alja Mayu selon les
études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière
non-affectée. ....................................................,............-.................-..-.................................. 79
Tableau 4.10 Caractérisation des sédiments du Alj a Mayu. .. . .. . . . . .. .. . . . . .. . . . . .. . .. . . . . .... . . . . . .. . - . . -80
Tableau 4.1 1 Analyses de l'eau des puits et réservoirs. ................................................... 8 1
Chapitre V
Tableau 5.1 Distribution de la population à Potosi ........................................................... ... 86
Tableau 5.2 Nombre d'analphabètes et nombre d'années de scolarité moyen pour les
habitants de la ville de Potosi ainsi que pour sa population minière. ................... ... ......... 89
Tableau 5.3 Population économiquement active à Potosi versus moyenne
............................................................................................................................. bolivienne 92
Tableau 5.4 Secteurs d'activité pour la population de la ville, masculine et féminine ....... 94
Tableau 5.5 Revenus moyens par secteurs d'activité pour la population active de fa
............................................................................................................... ville .................... ,.,, -96
Tableau 5.6 PIB de la Bolivie, contributions des 5 secteurs économiques Ies plus
importants ainsi que les départements qui contribuent rnaj orit airement dans chaque
secteurs ................................................................................................................................. 97
Tableau 5.7 Contribution au PIB et PIB per capita des différents départements ................ 98
Tableau 5.8 Index de pauvreté (# de foyers pauvres) pour la ville, les foyers des
.......................................................... mineurs et la moyenne nationale .................. ...... 1 0 2
Tableau 5.9 Innastructures disponibles pour assurer la qualité de vie urbaine ................. 103
Chapitre VI
Tableau 6.1 Indicateurs de l'impact minier sur la population ..................................... .... 116
..................................... Tableau 6.2 Indicateurs sut l'impact minier sur 1' environnement 120
Tableau 6.3 Indicateurs de l'impact minier sur l'économie ............................................. 123
Tableau 6.4 Comparaison entre Potosi et une ville non minière (Tarija) .......................... 130
LISTE DES FIGURES
Chapitre 1
Figure 1.1 Treuil manue1 .................................. .............................................................. 1 6
........................ Figure 1.2 Le soutènement ,, ........................................................................ 2 4
Chapitre II
.................... ............................ Figure 2.1 Diagramme descriptif du procédé de flottation ... 31
Figure 2.2 Alimentation des réactifs automatique .............................................................. -34
Chapitre III
Figure 3.1 «Desmontes » à une altitude supérieure à 4400m. carte de
c Environmental audit of the Cerro Rico Project. Potosi n. étude suédoise actualisée ........ 46
...*................ ................**...*...........,,,..................... Figure 3.2 Sucos » sur k Cerro Rico .. 49
Figure 3 -3 La digue Pailavin ............................................................................................... -52
............................................................................................. Figure 3.4 La digue Velarde -53 . . ................... ......................... .................................. Figure 3.5 Poussieres dans la ville ..... ..... 57
Chapitre TV
Figure 4.1 Carte des rivières autour de Potosi ................................................ ... .................. 62
Figure 4.2 Rejet quotidien des résidus dans la rivière La Ribera ......................................... 65
Figure 4.3 L a Ribera ............................................................................................................. 74
Chapître V
Figure 5.1 Mineurs au travail ................................................................................................ 91
Chapitre VI
Figure 6.1 Différentes approches pour la sélection d'indicateurs à partir d'une base
de domées. . . . .-.... .-. .-.--..-. .......... -. .-.-.- .-.-.. ........ ..... .. .....-........-..... ... ..-... ...........-... 109
INTRODUCTION
L'importance de l'exploitation minière de la ville de Potosi en Bolivie est
historiquement reconnue. Depuis la fondation de la ville par les Espagnols suite à la
découverte d'un minerai riche en argent, l'industrie minière y a toujours été dominante.
L'époque coloniale a vu Potosi devenir une des villes les plus importantes en Amérique
du Sud grâce aux réserves minérales de la montagne du Cerro Rico de Potosi.
Aujourd'hui encore le Cerro Rico alimente une industrie minière relativement
importante.
Le Cerro Rico est une formation de roches intrusives caractérisée par une
minéralisation polymétallique suIfureuse. Plusieurs minéraux métalliques s'y retrouvent
dont : la pyrangyrite (Ag3SbS3), la galène (PbS), la sphalérite (ZnS), la boulangerite
(PbCuSbS3), la stannite (Cu2FeSnS4) et la tetrahedrite (Cui tSb4S i3) parmi d'autres-
Pendant des années les Espagnols ont exploité l'argent des réserves du Cerro Rico.
Durant le dernier siècle, l'exploitation de l'argent a été remplacée par l'exploitation de
l'étain. La compagnie nationale, Comibol, a été l'exploiteur principal depuis la
nationalisation des mines en 1952 jusqu'à la fin des années 80. Après la chute du prix
de l'étain, Comibol a ralenti ses opérations pour les cesser en 1995. Depuis ce temps,
aucune compagnie d' envergure exploite sur la montagne.
Présentement, I'exploitation dominante est de type artisanal. Le zinc est principalement
exploité. Plus de 4000 mineurs regroupés en coopératives travaillent sur
approximativement 80 sites d'exploitations. Le traitement du minerai est effectué
séparément dans 40 concentrateurs privés (ou << ingenios ») situés dans la ville. Lorsque
autant d'acteurs sont impliqués dans une industrie, le suivi et le contrôle des opérations
deviennent difkiles et par conséquent les implications envhonnementdes et sociales
sont importantes. L'activité minière à Potosi a été et continue d'être la cause du
dommage considérable subit par l'environnement. La dégradation de l'environnement
met en danger la santé humaine, les écosystèmes ainsi que le développement
économique et social de la région.
Un projet qui vise à promouvoir des saines pratiques de gestion environrmentale et
des politiques favorables aux investissements pour le développement de l'industrie
minière en Bolivie a été m i s sur pied par l'agence de coopération et développement
international du Canada (ACDT) et la Bolivie. Le Projet Envkomement, Industrie et
Mines ( P m est sous l'autorité conjointe du ministère des ressources naturelles du
Québec qui est l'agent d'exécution de I'ACDI et la contrepartie bolivienne, soit le
ministère du développement durable et de la planification, le vice-ministère des mines
et de la métallurgie et COMIBOL. L'industrie minière de la ville de Potosi a été
identifiée comme une priorité.
L'objectif du présent projet est de développer des indicateurs significatifs qui mesurent
l'impact minier à Potosi sur l'environnement, la population et I'économie. Le but est de
transmettre un aperçu global de l'impact minier à Potosi, en particulier par rapport au
développement durable. Les indicateurs vont permettre de quantifier la situation
présente dans la ville par rapport aux points d'intérêt ciblés. Avec une mise à jour, les
3
indicateurs peuvent également servir d'outils pour mesurer l'impact des initiatives et
des projets de développement ultérieurs.
Pour atteindre l'objectif la création d'une base de données à partir de laquelle les
indicateurs sont formés constitue un travail clé. La base de données sert à rassembler
toutes les informations pertinentes de plusieurs sources différentes. Une recherche
bibliographique générale sert àe point de départ pour la création de la base de données
mais la majorité des informations sont rassemblées à Potosi. Des études d'organisations
non-gouvernementales ; des statistiques des diKérents départements du gouvernement
bolivien ; des projects de coopération antérieures ou en cours ; ainsi que des prises de
données directes servent de sources d'information. Le receuil d'information sur place
est important afin de s'assurer de Ia qualité des données. Un nombre maximal de
sources d'informations est recherché pour comparer et vérifier les données autant que
possible.
Les informations sont regroupées dans 6 chapiees. Les deux premières catégories, soit
les mines sur le Cerro Rico et les « ingenios >> ou concentrateus servent surtout à
décrire la structure de l'industrie minière du début jusqu'à la fin. Des descriptions
techniques de I'exploitation et de la concentration du minerai, des informations sur les
quantités de minerai et de concentré produites ainsi que des données sur les travailleurs
sont incluses.
Les deux chapitres suivants, soit les déchets solides miniers et l'eau regroupent des
informations environnementales. Les stériles et résidus provenant d'exploitations
présentes et antérieures sont discutés. Les sources de contamination d'eau ainsi que la
qualité des eaux de surface de la région sont également vus. La dernière catégorie
rassemble les données sociales et économiques. Ce chapitre sur la population inclut des
4
statistiques démographiques, des données sur Ia population active et sur les revenus
moyens, ainsi que des informations sur la santé générale et sur les taux de pauvreté.
Dans le dernier chapitre une définition des indicateurs est d'abord recherchée. Ensuite
les indicateurs développés à partir de la base de données sont présentés avec une
description de la méthodologie suivie. Les indicateurs sont de deux types ; certains sont
sélectionnés directement à partir d'informations clés, d'autres sont composés à partir
d'ensembles de données.
Les indicateurs sont présentés sous les trois catégories associées au développement
durable, ils décrivent l'impact minier sur la population, sur l'environement et sur
I'économie. Une discussion plus approfondie de la contribution de l'industrie au
développement durable de la ville suit. Finalementy Potosi est comparée avec Tarija,
une ville bolivienne similaire non-minière, afin de mettre en relief les avantages ou
désavantages de I 7 i ~ u e n c e de I'industrie minière.
Cette compilation est jugée essentielle pour la compréhension globale des effets de
l'industrie miniére sur la région de Potosi. Elle sert également à donner un compte
rendu des travaux en cours ou déjà effectués dans la ville et à identifier les
contradictions dans les données existantes.
CELAPITRE 1
LES 1Ml[nrES SUR LE CERRO RICO DE POTOSI
Potosi a été et continue d'être une ville où l'activité minière est importante, celle-ci
consiste en un ensemble d'opérations artisanales, à petite échelle. Un minerai de zinc - argent (10% Zn et 0,02% Ag), et un minerai d'argent (1% Ag) sont extraits au rythme
de 2 et 60t par mois selon l'opération. Afin de mesurer l'impact minier et de pouvoir
développer des indicateurs significatifs, il est important de bien comprendre la structure
de l'exploitation à Potosi. Ce chapitre décrit l'exploitation des mines du Cerro Rico et
en particulier les éléments qui caractérisent les exploitations artisanales. Ces éléments
sont : le grand nombre de travailleurs ; le manque d'expertise technique ; la grande
importance du travail manuel ; la faible productivité ; les revenus générés peu élevés;
ainsi que le manque d'attention porté à la sécurité et a la santé des mineurs
1 .l Le système coopératif
La plupart des concessions minières sur le Cerro Rico appartiennent à l'état. Comibol,
la compagnie nationale, constituait Ilexploiteur principal sur la montagne après la
nationalisation des mines en 1952. Depuis 1994, Comibol a cessé ses opérations à
Potosi mais la majorité des réserves lui appartiennent toujours et elle contrôle le droit
de les exploiter. Ce droit a majoritairement été donné à des anciens employés de la
compagnie qui se sont regroupés en coopératives. La principale activité minière à
6
Potosi depuis 1985 est donc de type coopératif à l'exception d'une mine (Pailaviri)
opérée par une société privée.
Il existe 26 coopératives qui travaillent sur le Cerro Rico. Elles sont regroupées dans
une fédération de coopératives au niveau national ( F E N C O W ainsi que de façon
plus directe au niveau départemental (FEDECOMLN). Le terme 'coopérative' prête à
confusion, les membres des coopératives minières (les associés) travaiIlent
individuellement et les coûts, profits et pertes sont rarement partagés. Les associés
engagent des travailleurs (peones ou segundos) et quoiqu'ils travaillent souvent en
petits groupes1 ce ne sont pas des organisations de Srpe coopératif.
Pour devenir membre (ou associé) d'une des 26 coopératives du Cerro Rico la plupart
exigent un paiement d'entrée qui peut varier entre 200$US et 500$US payables sur
plusieurs années. Certains exigent également un certain nombre d'années d'expérience
comme travailleur engagé. Les associés d'une coopérative doivent payer une cotisation
de coopérative de l'ordre de 2 à 14% de leur production. La cotisation sert à payer les
fiais administratifs de la coopérative, l'assurance santé pour les associés, l'apport à
Fedecornin ainsi que d'autres coûts. Parfois la coopérative paie certains des coûts
d'exploitation comme Ies coûts de soutènement, plus souvent les associés doivent payer
tous les fiais d'exploitation.
Selon le Iliforme del Estudio Socioeconomico de las cooprativas mineras del Cerro
Rico de Potosi élaboré par 1'ONG italienne Coopi 64% des mineurs vont travailler par
petits groupes.
1.2 L'accessibilité du travail dans les mines
Le département de Potosi est un des plus pauvres de la Bolivie. Le secteur minier
représente une des sources d'emploi les plus accessibles pour la population. Les
nombreuses personnes en recherche d'un revenu principale ou cornplkentaire à une
autre activité accèdent facilement au travail dans la mine puisque aucune formation
préalable n'est requise. De plus un travailleur peut débuter et terminer son séjour de
travail librement.
Dans plusieurs foyers, les sources de revenues sont insuffisantes pour supporter la
famille entière. La grande accessibilité du travail dans les mines rend possible le travail
des enfants de familles dhunies. Parfois, les enfants des foyers des mineurs se voient
dans l'obligation d'aider leurs parents dans la mine de façon temporaire. Le travail des
enfants d'environ 10 ans ou plus est un phénomène qui a été observé, malgré son
interdiction, lors d'une enquête menée par la présente étude. Cependant c'était rarement
observé et en général l'âge des mineurs varie entre 14 et 50 ans. La plupart des mineurs
débutent le travail dans les mines dès Pâge de 14-15 ans, aucune scolarisation ou
entraînement n'est requise.
Il est intéressant de noter qu'un grand nombre de mineurs (46%) travaillent moins de 5
ans dans l'ùidustcie. Ce résultat provient d'une étude socio-économique2 financée par
I'ONG italienne Coopi. L'étude signale que ce phénomène est surtout dû au fait que la
majorité des travailleurs sont migratoires, d'origine rurale et ne séjournent pas
-
2 Infome del Esttidio Socioeconornico de las cooprativas minerus dei Cerro Rico de
Potosi de l'université Tomas Fnas et Coopi.
8
longtemps dans la ville. Pour une population agricole qui cherche un revenu secondaire,
le travail dans les mines représente un emploi temporaire très accessible. Les exigences
physiques du travail, le manque de sécurité ainsi que le peu d'attention portée à la santé
des mineurs sont d'autres raisons pour lesquelles ils n'y travaillent que 5 ans ou moins.
L'horaire d'un associé est déterminé par celui-ci. Les travailleurs engagés sont payés
quotidiennement ou hebdomadairement et travdlent selon l'entente établie avec les
associés. Selon l'étude de Coopi, 81% des mineurs travaillent 8 heures ou moins par
jour. De plus, le rythme de travail, l'heure et la durée des pauses sont déterminés par
chacun. Ces deux éléments constituent les avantages du travail en coopérative les plus
appréciés par les mineurs.
1.3 Nombre de personnes qui travaillent dans les mines
Il existe plusieurs sources d'informations pour estimer le nombre de personnes qui
exploitent sur la montagne ; Fedecomin, l'étude socio-économique de Coopi et une
enquête qui a été effectuée dans le COLUS de la présente étude.
Les résultats des différentes sources d'informations ne sont pas les mêmes. L'étude de
Coopi a été menée en 1998. Un registre a été fait3, chaque m&e a été visitée et les
travailleurs ont été enregistrt%, environ 3000 ont été identifiés. Cependant, dans cette
étude on estime qu'il peut exister jusqu'à 4000 travailleurs car les mineurs (surtout les
3hfomation de Inforne del Estudio Socioeconornico de las cooprativas mineras del
Cerro Rico de Potosi et entrevue avec Dr. Maurizio Costanzo, chef du projet de Coopi
9
travailleurs engagés) sont souvent d'origine d e , ils s'absentent à différents moments
durant I'année et n'auraient pas pu être inclus dans le registre.
Selon les résultats de la présente étude, 2986 personnes travaillaient dans les
coopératives au moment de l'enquête, ce qui concorde bien avec les résultats de Coopi.
Fedecomin a des données différentes, la fédération affirme qu'il y avait 8500
travailleurs dans les coopératives du Cerro Rico en 1998. Ce chiffie est plus du double
de l'estimation maximale de Coopi, une disparité importante. Il est jugé que l'estimation
de 3000 ou 4000 est plus vraisemblable puisque la vérification effectuée par la présente
étude co-e ce chiffie.
A part les associés des coopératives, il existe également des travailleurs engagés par les
associés (les peones), des femmes qui travaillent à séparer le minerai du stérile (les
« pallins N), ainsi que des gardes de la mine et des femmes qui s'occupent de la
nourriture. Le tableau 1.1 représente le nombre de travailleurs occupant les différentes
positions dans les coopératives selon la source d'information.
TabIeau 1.1 Nombre de travailleurs
/ Estimation de
1 Fedecomin
Associés
Peones ou Segundos
(travailleurs engagés)
Palliris et gardes
(femmes)
Total
Estimation
de Coopi
1200
300
8800
Une estimation définitive a été établie en prenant la moyenne des résultats de l'étude de
Coopi et de la présente étude. Le nombre de travailleurs engagés a été estimé à une
valeur plus élevée pour tenter d'inclure autant que possible les travailleurs migratoires
qui n'auraient pas pu être comptés. La présente étude a inclus seulement les travailleurs
à I'emploi de la compagnie privée Pailaviri dans son estimation du nombre de
travailleurs privés et l'estimation de Coopi inclut seulement les travailleurs
indépendants avec des petites concessions privées. Afin d'inclure ces deux groupes
dans f estimation de travailleurs privés la somme a été faite.
entre 1700 et
2700
60
On estime donc qu'il existe 1250 associés dans les coopératives du Cerro Rico, 2700
travailleurs engagés, 150 p W s et gardes, pour un total de 4100 personnes actives
dans les coopératives du Cerro Rico et 200 personnes qui y travaillent de façon privée.
Estimation de la
présente étude
1300
Estirnation
finale
1250
1700
240
3000
150
1.4 La méthode d'exploitation
La première étape d m une exploitation minière est de choisir m e direction pour
orienter le fiont d'activité dans la mine. La grande majorité des opérations est effectuée
sans recours à l'expertise de géologues ou d'ingénieurs miniers, les filons sont suivis à
vue. D'après l'enquête de la présente étude, une coopérative sur 26 travaille
habituellement avec un géologue, 2 autres travaillent parfois avec un géologue. D'après
l'étude socio-économique de Coopi 98% de mineurs n'ont pas d'aide technique de façon
régulière pour leurs travaux.
Cette procédure d'avancement du fiont d'activité dans la mine a conduit à l'apparition
d'un labyrinthe de galeries produit par plus de 300 mines en 4 siècles d'exploitation.
L'absence de suivi technique fait en sorte qu'il n'y a aucun plan connu de ce réseau
complexe. Les mineurs n'ont presque jamais de plan de la mine oii ils travaillent; dans
les mines les plus grandes, ils ne connaissent que la partie où ils bavaillent. Ceci
représente un danger puisque les excavations adjacentes posent un risque
d'effondrement.
1.5 Le forage
Pour procéder au tir, les trous de mines (taladro) sont creusés afin de pouvoir y
introduire l'explosif. Le forage est mécanisé pour 42% des opérations, c'est la seule
étape de l'exploitation qui est mécanisée. Le forage manuel du trou de mine est fait
avec un marteau massif (un « combo » de 2,7kg) utilisé pour fkapper une tige d'acier
12
hexagonale d'environ un mètre (barreno). Ii faut au moins 3 heures de travail pour forer
manuellement un trou de mine de 1,20m dans une roche semi-dure.
Le forage mécanisé se fait avec l'aide de foreuses à percussion pneumatique (j ack-leg
drill). Des trous de mines de diamètre et de profondeur plus importants sont forés à une
vitesse d'environ un mètre Ia minute. Par manque de formation, les mineurs utilisent les
compresseurs d'air de façon inefficace. La tuyauterie n'est pas toujours installée
correctement et aucun ajustement n'est effectué pour compenser les effets de l'altitude
(4000m). La petite taille des galeries (moins de 2m) impose une Iimite physique pour la
mécanisation additionnelle de l'exploitation.
Le compresseur constitue l'équipement le plus dispendieux utilisé par les mineurs de
Potosi. Puisque les associés et les coopératives n'ont pas toujours les ressources pour
acquérir un compresseur, ils les louent des propriétaires de concentrateur (ingenios) en
échange d'un compromis de vente de minerai. Le tableau 1.2 démontre à qui
appartiennent les compresseurs et foreuses utilisés par les mineurs selon l'étude socio-
économique de coopi4.
Résultat de Informe del Estudio Socioeconornico de las cooprativas mineras del Cerro
Rico de Potosi de U Thomas Frias et Coopi
Tableau 1.2 Compresseurs et foreuses nüiisés par les mineurs de Potosi
1 Propriété de l'-associé 1 6 1 10
Propriété du compresseur ou de la
foreuse utiIisé par les mineurs
Propriété d'un « ingenio » loué à
l'associé
% de mineurs qui ont
accès à un compresseur
% de mineurs qui ont
accès 2i une foreuse
Propriété de la coopérative et
partagé entre les associés
Loué à la coopérative par un
« ingenio » et partagé par les
associés
La plupart des mineurs (a mineurs » inclut les associés ainsi que les travailleurs
engagés) travaillent avec LUI compresseur loué (44%)' 2 1% des compresseurs sont Ioués
individuellement et 23% sont loués à la coopérative. Lorsqu'un compresseur est loué a
une coopérative il n'est pas toujours disponible, les mineurs partagent l'utilisation et
doivent parfois travailler manuellement en l'absence d'un compresseur- Il y a 27% des
travailleurs qui n'ont jamais accès à un compresseur.
Autres
Travaillent toujours manuellement
Les foreuses utilisées appartiennent le plus souvent aux coopératives (29%). Il y a
également 29% des mineurs qui ne travaillent jamais avec des foreuses. Le coût plus
abordable d'une foreuse explique pourquoi un plus grand nombre de mineurs possèdent
une foreuse qu'un compresseur.
17
23
29
15
6
27
5
29
L'enquête de la présente étude indique que 41% des mineurs travaillent de façon
mécanisée (avec foreuses et compresseur d'air). Puisque l'étude de Coopi a trouvé
qu'environ 72% des mineurs ont accès ii de l'équipement pour mécaniser I'exploitation,
il y a une disparité entre les deux résultats. La diflérence s'explique par le fait que
l'enquête de la présente étude cherchait A établir combien de personnes travaillaient
régulièrement de façon mécanisée, ce qui n'est pas équivalent de dire que l'équipement
est accessible. L'accessibilité ne tient pas compte du temps de disponibilité de
l'équipement-
La combinaison de l'information des deux études permet de déduire que si 41% des
mineurs travaillent régulièrement de façon mécanisée et 27% des mineurs n'ont jamais
accès à un compresseur d'air, la balance des mineurs travaillent parfois de façon
mécanisée et parfois de façon manuelle (soit 32%). Voir le tableau 1.3.
I Accès occasionnel l 32% I
Tableau 1.3 Mécanisation dans Ies mines
I jamais accès I 27% I
Mécanisation - accessibilité à l'équipement
accès régulier
1.6 Le sautage et le chargement
% des mineurs
41%
Dans les mines il n'y a pas d'horaire fixe pour le tir. Chaque mineur à son front de
travail décide de l'heure du tir en avertissant ses voisins les plus proches. De façon
15
générale le tir a lieu à midi et une autre fois à 16h. L'explosif comprend une dynamite
et un explosif secondaire, c'est un mélange de 94% de nitrate d'ammonium et 6% de
carburant (du do). La cartouche de dynamite est souvent divisée en 2, 3 ou 4 parties
afin d'économiser sur les coûts de sautage.
Après le tir, il est nécessaire d'attendre un certain temps pour que la poussiére et les gaz
se dissipent. Les mines n'utilisent pas de système de ventilation forcée, la plupart ont
des cheminées ou connections avec d'autres mines qui facilitent une ventilation
'naturelle' (90% selon la présente étude). Certaines mines n'ont pas d'autres passages
pour acheminer l'air à part l'entrée principale de la mine et donc le temps d'attente après
le sautage est parfois considérable.
Lorsque le mineur estime que le temps d'attente est sufnsant, le chargement manuel du
minerai est effectué, c'est l'étape la plus laborieuse de l'exploitation. Du front de
travail le minerai est chargé avec des pelles dans un chariot métallique ou une brouette.
Souvent les rails pour les chariots sont installés seulement dans les galeries principales
et le minerai doit être transporté jusqu'a la galerie en brouette. Il est ensuite chargé dans
le chariot et poussé jusqu'à l'entrée de la mine, cette distance va parfois jusqu'à 2 h .
Certains mineurs utilisent seulement des brouettes, soit 18% des travailleurs5. Les
chariots ont une capacité d'environ It et les brouettes de 80kg. Il faut 8 voyages avec le
chariot pour remplir un camion ou une centaine de voyages en brouettes.
Lorsque le front de travail est à un niveau supérieur à celui de Ia sortie, des cheminées
de minerai sont utilisées pour acheminer le minerai jusqu'au un niveau de sortie.
Lorsquail est à un niveau inférieur il faut remonter le minerai au niveau supérieur par
- -
' Donnée de Informe del Estudio Socioeconomico de las cooprativas mineras del Cero
Rico de Potosi de U. Tomas Frias et Coopi.
16
treuil électrique ou manuel (« winch )) s'il est électrique et « tom0 >> s'il est manuel).
L'usage du treuil manuel est plus fiéquent (7% des mineurs travaillent toujours le treuil
manuel vs 3% qui travaillent le treuil mécanique)6. Lorsqu'il s'agit d'un minerai de
haute teneur en petite quantité, il est acheminé au niveau supérieur en sac sur le dos des
travailleurs, toutefois cette pratique n'est pas fréquente.
Figure 1.1 Treuil manuel
Donnée de Informe del Estudio Socioeconomico de las cooprativas mineras del Cerro
Rico de Potosi de U. Tomas Frias et Coopi
17
Le minerai est éventuellement déchargé et déposé directement à la sortie de la mine. Il
est vendu à un des nombreux concentrateurs de la ville ou à un acheteur de minerai
(rescatiri) qui revend aux concentratem. Les « ingenios » demandent fiéquement à
des laboratoires de procéder à des analyses de teneur a . h de fixer le prix de vente. Les
résultats de ces analyses ne sont pas toujours bien reconnus par les coopératives. Le
paiement n'est pas immédiat et les coûts de transports du minerai doivent être assumés
par les coopératives. Pour ces raisons, il existe une certaine méfiance entre les mineurs
et les « ingenios ». L'alternative est de vendre aux « rescatiris » qui achètent le minerai
à La mine à un prix déterminé sur ptace, 21% des mineurs vendent leur production de
cette manière.' Les arescatiris » se chargent du transport du minerai et paient
immédiatement en liquide, la plupart du temps la teneur est sous-estimée.
1.7 La production du minerai
La plupart des mines exploitent un minerai de zinc - argent (10% Zn et 0.02% Ag),
seulement 10% exploitent un minerai riche en argent (1% Ag) et 3% exploitent de
E t a d . La production du minerai de zinc est celle qu'on considère.
Pour estimer la production totale des coopératives, un registre que Fedecomin compile
peut être utilisé. La fédération cotise ses membres selon Leur production et garde un
registre dans lequel les données sont accumulées à deux postes de contrôles situés aux
deux routes d'accès à la montagne. Le registre de Fedecomin démontre qu'il y a 20 418
7 Donnée de Informe del Esiudio Socioeconomico de las cooprativas mineras del Cerro
Rico de Potosi de l'université Tomas Frias et Coopi
* Donnée de Informe del Estudio Socioeconomico de las coopralivas mineras del Cerro
Rico de Potosi de Coopi
18
tho i s de production totale de minerai de zinc. On peut questionner la vaiidité de cette
estimation lorsqu'on considère que les contrôleurs engagés par Fedecomin travaillent
seulement de 9h à 18h et les mineurs trafiquent une bonne partie de minerai le soir pour
éviter la cotisation. L'enquête menée lors de la présente étude a trouvé que la
production des coopératives est de 19 296 thois de minerai de zinc. Ceci concorde
bien avec le résultat de Fedecomin mais c'est une estimation qui dépend de l'honnêteté
des répondants de l'enquête.
Pour vérifier cette estimation une comparaison est faite avec la quantité de minerai
achetée par les concentrateurs. La production minérale du Cerro Rico consiste en la
production des coopératives, la production de la mine privée Paiiaviri ainsi que la
production de quelques mineurs particuliers. Tout le minerai produit sur la montagne
est vendu aux << ingenios » et à la compagnie bolivienne ~ o r n s u r ~ qui le concentre à
l'extérieur de Potosi. La quantité achetée par les concentrateurs et Comsur devrait donc
être égale à la production combinée des coopératives, la mine privée Pailavin et les
quelques opérations privées. Le tableau 1.4 résume le bilan de toutes les opérations de
vente et d'achat de minerai à Potosi. Celui-ci ne balance pas et cela vient donc
discréditer t'estimation de 20 000 tlmois de production minérale provenant des
coopératives.
Données de Walter Landiva du bureau technique de Comsur à La Paz.
Tableau 1.4 Bilan des opérations de vente et d'achat de minerai à Potosi.
I I / t de minerai /mois I 1 (1) Production de Coopératives 1 20 O00 I
Minerai vendu 1 (2) Production des Pailaviri 1 3 300 I 1 (3) Production de particuliers ( 1 1
I l
Bilan 1 Minerai vendu = Minerai acheté 1 23 300 + i = 61 770 1
56 520 I
1 1
La production des mineurs particuliers (i dans le tableau) n'est pas connue mais celle-ci
ne doit pas affecter beaucoup le bilan puisque ce groupe représente seulement 1% des
travailleurs. Il y a un déséquilibre de 38 470 t h o i s dans le bilan. La disparité s'explique
en partie par les coopératives qui ne déclarent pas leur production réelle à Fedecomin et
en partie par les mineurs qui ne déclarent pas leur production réelle aux coopératives
afin d'éviter de payer la cotisation. Les acheteurs de minerai sur place présentent aux
producteurs l'option de vendre le minerai rapidement en évitant les cotisations et les
problème administratifs. La quantité de minerai acheminée de cette façon n'est pas
comptabilisée. Il est probable que la disparité de 37 600 tomes minerai /mois dans le
tableau 1.4 représente ce minerai non-déclaré (6 1 % !).
Minerai acheté
I (5) Achats de Comsur
L'estimation finale retenue pour la présente étude est que la production de minerai des
coopératives du Cerro Rico est égale à la quantité achetée, soit d'environ 60 000 tonnes
de minerai/mois.
(4) Achats des a ingenios »
5 250
1.8 Bilan économique du mineur
L'associé doit payer pour le matériel qu'il utilise quotidiennement, pour l'entretien de
ses outils, pour tout son matériel de sécurité, pour les travailleurs engages, pour Ie
transport du minerai et pour les cotisations à la coopérative et à Fedecomin. Les coûts
et les profits d'un associé typique sont fonction de plusieurs facteurs : la teneur du
minerai ; l'orientation du gisement exploité ; I ' ~ a s t m c t u r e de la mine ; le degré de
mécanisation du procédé et les normes de la coopérative à laqueue l'associé appartient.
Le scénario suivant serait représentatif de la situation réelle. Un associé produit une
quantité équivalente à un carnion de minerai de zinc (environ 8t) à une teneur de 12%
Zn. On suppose que l'associé travaille avec 2 « peones » et avec une foreuse. Si 60 000
tonnes de minerai sont produites mensuellement par 4 100 mineurs, cela si@e qu'un
associé et 2 travailleurs engagés ont 6 jours pour extraire l'équivalent d'un camion (8t)
de minerai. Le prix de vente du contenu d'un camion est de 900 Bolivianos ( 1 6 0 $ ~ ~ ) " .
Les associés partagent 50% du prix de vente avec les travailleurs engagés et la
cotisation de la coopérative est de 10% du prix de vente.". L'estimation des coûts du
matériel vient de I'étude de Coopi. Le tableau 1.5 résume le bilan économique pour une
opération normale.
l0~stirnation d'après I'étude socio-économique de Coopi ainsi que la présente étude.
" Résultat trouvé lors de l'enquête de la présente étude
Tableau 1.5 Bilan économique de la production d'un associé moyen avec 2
travailleurs engagés pour une période de 6 jours.
Prix de vente du contenu d'un camion de
mirzerai de Zn (1 2%)
Coûts du matériel (dynamite, d o ,
lubrifiants, diesel, etc.)
Coûts des 2 travailleurs engagés
Cotisations à la coopérative
Certains coûts n'ont pas été inclus, comme l'entretien des machines, le soutènement ou
le coût de l'équipement protecteur. Cependant, les coûts les plus importants sont inclus
et le résultat final indique qu'un associé dans une situation normale gagne 222
Bolivianos (40$US) en 6 jours ou ZOO$US/mois. Ce revenu est falble et ne permet pas
une très grande marge de manœuvre pour payer les dépenses du mineur et de sa famille
ou pour réinvestir dans l'opération. On voit également que selon le bilan, les
travailleurs engagés gagnent autant que l'associé (4 1$US aux 6 jours). Lorsque le prix
de vente d'une charge de camion est plus élevé l'écart entre les revenus de l'associé et
des travailleurs engagés devient plus important.
Bolivianos
900
$US
163
138
450
90
40 Profit
25 I 82
16
I 222
1.9 Sécurité dans les mines
Il n'existe pas de code de sécurité dans les mines. Chaque mineur est responsable de
l'acquisition et de l'entretien de son propre équipement de sécurité et de l'adoption ou
non des mesures de sécurité. La Wquence des accidents dans les mines est difficile à
estimer, les coopératives ne gardent pas de registre et sont récalcitrants à divulguer
cette information. L'enquête menée lors de la présente étude a tenté d'estimer la
fiéquence des accidents fatals, les données obtenues sont certainement sous-estimées.
Le tableau 2 -6 résume les résultats.
Tableau 1.6 Fréquence des accidents fatals dans les mines d'après la présente
étude.
1 Fréquence d'accidents fatals Nombre de coopératives qui I I dans la mine
1
ont répondu
Plus d'un par an
Un par an
Un aux trois ans
I Un aux 5 ans I 3 I 12%
I Pas d'accidents I 7
1 Sans commentaire 1 3
En résumé, 43% (12% + 3 l%)des coopératives soutiennent qu'il y a un accident fatal
ou plus par an, 8% de coopératives rapportent un accident aux 3 ans, 12% ont eu un
accident aux 5 ans, 27% ont répondu qu'il n'ont pas eu d'accidents fatals sans donner
plus de précisions et 12% ont préféré ne pas répondre.
23
Les coopératives ont majoritairement identifié les effondrements comme la cause
principale des accidents fatals. Les asphyxies, accidents avec explosifs et les accidents
dus à l'ivresse ont également été énumérés. Voir ie tableau 1.7.
I Effondrement I 71% I
Tableau 1.7 Causes les plus fréquentes des accidents dans la mine selon la
présente étude.
Causes principales d'accidents
Les effondrements sont causés par un manque d'attention portée à la stabilité des murs
dans les galeries. Une structure de soutènement est parfois utilisé pour tenter
d'empêcher la dégradation des galeries et des excavations. Lorsqu'il y a un soutènement
(marqueo), il prend habituellement la forme de cadres de bois transversaux placés à un
rnetre d'intervalle avec deux montats et un chapeau. Parfois des poutres de bois sont
installées horizontalement dans le toit entre les cadres pour renforcer la structure.
% des coopératives qui ont répondu que
c'était la cause principal des accidents
Asphyxies
Accidents avec explosif
Accidents dus à l'ivresse
35%
35%
14%
Figure 1.2 Le soutènement
Les coûts d'installation du soutènement sont assumés par l'associé. Lorsqu'un
soutènement est nécessaire dans une galerie principale utilisée par plusieurs associés
une entente doit être établie afin de partager les coûts de l'opération. Seulement 35%
des coopératives paient des fiais de soutènement, soit 9 des 26 coopératives.
Les mesures de sécurité personnelles ne sont pas pad'aitement respectées. D'après les
résultats de la présente étude la plupart des mineurs utilisent toujours un casque a
l'intérieur de la mine mais au moins 4 des 26 coopératives (15%) affirment que
plusieurs de ses travailleurs (surtout les travailieurs engagés) ne portent pas de casque.
25
Les travailleurs de 7 des 26 coopératives (ou 27%) utilisent toujours un masque lors du
forage, ceux de 3 coopératives (12%) utilisent parfois un masque. La majorité des
coopératives ont répondu que leurs travailleurs n'utilisent jamais de masque (61%).
Tableau 1.8 Fréquence d'utilisation de casques et de masques dans les mines de
Potosi selon la présente étude
1 UtiIisation d'équipement protecteur 1 % des mineurs I ( Estimation minimale du % des mineurs qui I
1 masque 1 I
utilisent un casque
I % des mineurs qui utilisent toujours un I
1 % des mineurs qui utilisent parfois un 1 12% l
27%
I masque I l
masque
% des mineurs qui n'utilisent jamais de
La majorité des mineurs ont des bottes ainsi que des lampes à carbure mais les gants ou
les lunettes protectrices sont rarement utilisés12.
61%
'' Conclusion des obsenrations effectués dans plus de 30 mines pendant les mois de
février, mars, avril et mai 1999 pour la présente étude.
1.10 La santé des mineurs
Une des mesures préventives importantes a h d'assurer la santé des mineurs est de
contrôler Ia qualité d'air. Aucune mine sur le Cerro Rico ne possède un système de
ventilation- De plus, puisquYi1 n'y a pas beaucoup d'eau disponible, seulement 25% des
mines13 utilisent de l'eau pour rabattre la poussière lors du forage mécanique. Les
mineurs travaillent entourés d'émanations de poussière importantes et la majorité n'ont
pas de masque. Ces conditions sont propices au développement de maladies
respiratoires. Ce sont en effet les maladies les plus fiequentes, particulièrement la
silicose (mal de mina). La silicose est «une maladie, en général professionnelle, due à
i'inhalation de poussière de silice et qui se marque par une transformation fibreuse du
poumon d4. Selon l'étude de Coopi, 17,% de la population minière totale (a population
minière >> incluant les associés, les travailleurs engagés, les femmes à la mine et les
familles des mineurs) est atteinte de maladies respiratoires.
Moins de 45%" des mineurs ont une assurance santé. Seul les associés des
coopératives sont tenus de payer les cotisations et d'être enregistrés au plan d'assurance
santé national (la Caja Nacional de Salud). Les travailleurs engagés ont le choix
d'adhérer au plan ou non. Puisqu'ÿne certaine insatisfaction existe envers le plan
d'assurance santé national, les travailleurs engages ainsi qu'une partie des associés
préfèrent travailler sans assurance.
l3 Résultat de la présente étude
l4 Définition du petit Larousse illustré 199 1.
l5 Donnée de la présente étude
1.1 1 Résumé
En résumé, les caractéristiques principales de cette exploitation artisanale sont les
suivantes : le grand nombre de travailieurs (41 00 personnes) ; le manque d'expertise
technique (98% des mineurs n'ont pas de soutien technique) ; la nature manuelle du
travail (seulement 41 % des mineurs travaillent régulièrement de façon mécanisée) ; la
productivité faible (60 000 tonnes minerai/mois pour 4100 travailleurs ou
14.6t/personne mensuellement). ; les faibles revenus des mineurs (estimation de
200SUS par mois) ; et halement, le manque d'attention portée à la santé et à la
sécurité des travailleurs (15% des mineurs n'utilisent jamais de casque à l'intérieur de
la mine et 73% n'utilisent pas de masque).
La majorité des exploitations minières du Cerro Rico ne sont pas liées à une entreprise
de concentration. Ii existe 41 centres de concentration ou « ingenios » dans la ville qui
fonctionnent comme des entreprises privées. Elles sont separées de l'exploitation mais
étroitement dépendantes puisque le minerai produit constitue leur matière première. Les
concentrateurs sont placés le long de la rivière La Ribera qui passe par la partie sud de
la ville, plusieurs sont situés dans les quartiers résidentiels. La Ribera est utilisée
comme source d'approvisionnement en eau ainsi que comme voie de déchargement des
résidus du procédé. Les concentrateurs sont la source la plus visible de pollution
minière à l'intérieur de la vi11e16.
L'industrie des « ingenios » illustre plusieurs des caractéristiques associées aux
activités de petite échelle. Ces caractéristiques sont reliées aux travailleurs et incluent
les éléments suivants ; un grand nombre de travailleurs ; des revenus générés qui sont
faïbles ; une faible productivité et un manque de respect pour les questions de santé et
de sécurité.
'' Voir annexe pour la carte des « ingenios »
2.1 Travailleurs dans les ingenios >)
Parmi les 41 concentrateurs à Potosi, seulement 25 sont présentement en opération1'. Ils
emploient environ 500 perso~es '8. De ce nombre 20% sont des professionnels et
travaillent comme administrateurs et ingénieurs de procédé. Les ouvriers permanents
représentent 65% du total et 15% sont des ouvriers temporaires. Les femmes
représentent 3 % des travailleurs, e1Ies travaillent comme portières ou dans la section
administrative (souvent comme secrétaire mais aussi comme comptables).
Les ouvriers ont majoritairement entre 17 et 50 ans et ont généralement une formation
scolaire de base. Selon le manifeste environnemental élaboré par l'association des
a ingenios >> de ~ o t o s i ' ~ 40% travaillent des quarts de 12 heures par jour, mais 60%
travaillent 8 heures. Presque tous les concentrateurs fonct io~ent 24 heures par jour,
dont la moitié 7 jours par semaine.
Le salaire des ouvriers aux concentrateurs dépend de la position qu'ils occupent. Les
« flotadonstas » qui contrôlent la flottation et le dosage des réactifs ainsi que les
électriciens et mécaniciens sont les mieux payés. Les ouvriers qui travaillent au
concassage, aux broyeurs, au transport et au chargement du minerai et du concentré
17 Voir annexe pour la liste des ingenios ».
'* Les sources suivantes concordent sur l'information concernant le nombre de
personnes : l'enquête fait auprès des « ingenios )> durant le cours de la présente étude;
Manijiesto Arnbiental Cornzin de Asociacitjn de Ingenios Mineros de Potosi de
1'Association des << Ingenios D de Potosi ; et l'étude de la coopération japonaise JICA.
' Manifesto Ambiental Cornun de Asociacibrz de Ingenios Mineros de Potosi
30
sont moins payés. Les postes sont obtenus par expérience et ancienneté, « flotadonsta »
étant le poste le plus élevé. Les salaires varient entre 120 et 460 $US/mois.
2.2 Description du procédé
Le procédé de concentration pour tous les « ingenios » en opération comporte quelques
variations, tout en étant essentiellement fa flottation afin d'obtenir un concentré de Pb-
Ag (vendu pour son contenu d'Ag) et un de Zn. La figure 2.1 est un diagramme
descriptif du procédé de flottation typiquement utilisé dans les concentrateurs. Une
seule usine produit un concentré d' étai . en utilisant une table vibratoire.
Stockage
Réservoir
Concasseur à
mâchoires
Réservoir de
rétention
\ Condi tionneur
boulets 1 / Cellules de
flottation Condi tionneur
Jr Résidus
Figure 2.1 Diagramme descriptif du procédé de flottation
32
Le minerai concentré dans les « ingenios >> provient des mines du Cerro Rico. À la
réception du minerai, celui-ci est emmagasiné en amoncellements sur un tenain de
stockage. Le minerai a une teneur d'environ 12% de Zn et entre 0,02 et 0,05% d'Ag.
Ensuite, il est chargé manuellement dans un réservoir de rétention qui alimente
directement un concasseur à mâchoires (chancadora). Des tamis pour contrôler la
granulométrie du minerai à l'entrée du concasseur sont utilisés par 28% des
concentrateurs2? Ensuite le minerai concassé passe dans un autre réservoir de rétention
qui alimente un broyeur à boulets. À la sortie du broyeur, 76% des « ingenios » utilisent
un séparateur hélicoïdal pour contrôler la taille des grains du minerai broyé, 36%
utilisent un cyclone seul ou en combinzison avec le séparateur hélicoïdal.
Le minerai broyé est ensuite envoyé vers un conditionneur où il est mélangé avec Ies
réactifs nécessaires au procédé. Les réactifs sont ajoutés automatiquement, par contre
dans 10% des cas ils le sont manuellement. La concentration se fait en deux étapes afin
d'obtenir un concentré de Pb-Ag ayant une teneur entre 0,35% et 1% d'Ag et un
concentre ayant une teneur en zinc de 50%. Les réactifs ajoutés dans la première étape
incluent du xanthate pour collecter, du cyanure de sodium ( N a 0 en combinaison
avec du sulfate de zinc (ZnS04) pour déprimer la sphalérite, des agents moussants
(Dowfroth) et de la chaux pour régulariser le pH. Le mélange est ensuite conduit aux
cellules de flottation pour concentrer le Pb-Ag. Dans la deuxième étape, les résidus de
la première série de cellules passent à un autre conditionneur et se mélangent avec du
xanthate, du sulfate de cuivre (CuS04) pour activer le minerai, des agents moussants
ainsi que de la chaux pour régulariser le pH. Il existe 1 concentrateur qui utilise des
colonnes de flottation (Somil) pour remplacer les cellules de flottation, un autre
concentrateur construit des colonries (Sominkor) et les utilisera sous peu.
20 TOUS les données sur l'équipement sont du Manifesta Ambienta2 Corniin de
Asociacibn de Ingenios Min eros de Potosi de l'Association des « Ingenios » de Potosi.
À la sortie des deux séries de cellules de flottation le concentré de Pb-Ag et de Zn ainsi
que les résidus sont envoyés vers des bassins de sédimentation séparés. L'eau de
surface de tous les bassins de sédimentation est pompée de nouveau dans le procédé
afin de la recycler. Après un certain temps de sédimentation, le concentré est
manuellement étendu au soleil pour un séchage additionnel, il atteint une humidité de
12% avant d'être vendu. Seulement 5% des « ingenios » en fonction utilisent un filtre à
disques pour sécher le concentré.
Lorsque le bassin de sédimentation des résidus est rempli, la pulpe est vidangée dans la
rivière, normalement aux 2 ou 3 jours. Seulement un « ingenio » ne décharge pas ses
résidus directement dans la rivière. Au concentrateur « Occidental » les résidus oxydés
et sulfurés sont séparés avec une table vibratoire, séchés et déposés à deux sites séparés.
Figure 2.2 Alimentation des réactifs automatique.
2.3 Production, capacités et déchets.
Plusieurs sources d'information ont été utiIisées pour estimer la production totale de
concentre par les a ingenios D. L'enquête de la présente étude et I'étude de l'association
de « ingenios »21 sont les deux ouvrages principaux utilisés. L'étude de la cooperation
japonaise ha, des données de la préfecture de la ville ainsi qu'une étude du groupe
Medmin sont également employés comme sources de données secondaires. Les deux
2' Man~flesto Ambienta2 Cornun de Asociacibn de lngenios Mineros de Potosi de
l'Association des a Ingenios )) de Potosi. Dix concentrateun ne sont pas affiliés à
l'associat3on et donc ne sont pas inclus dans l'étude, quatre parmi les dix concentrateurs
sont en opération.
35
premières études énumérées sont retenues puisqu'elles sont les plus récentes ainsi que
les plus complètes.
Des 41 concentrateurs situés le long de La Ribera, les capacités installées varient entre
20 et 400 t/jour. La capacité totale installée qui représente le potentiel total de minerai
qui pourrait être traité à Potosi est de 3600 t / jod2. Seulement 25 « ingenios >> sont
présentement en opération, donc la capacité totale de minerai actuellement traité est
considérablement plus faible. Les capacités fonctio~elles des 25 concentrateurs
présentement en marche sont entre 4 et 250 t/jour. Le tableau 2.1 représente le total du
minerai actuellement traité (c'est à dire, la somme des capacités fonctionnelles des
concentrateurs présentement en marche), les quantités de concentré de Zn et de Pb-Ag
produites ainsi que la quantité de résidus rejetés selon les deux études principales.
Tableau 2.1 Quantité de minerai traité, de concentré ainsi que des résidus
produits par les « ingenios » en fonction.
Quantité total de concentré de Pb-Ag 1 32 1 24 l 25
Valeur retenue
(t/j OU)
1910
265
22 Cette estimation est de la présente étude puisqu'elle est la plus récente disponible,
voir annexe pour les capacités installées selon les différentes études.
Présente étude
W..our)
1910
264
Minerai total traité
Quantité total de concentré de Zn
Manifiestos
Ambientales
(?joW
1717
287
I
1621 Total des résidus 1620 1490
36
Le minerai total traité selon la présente étude est plus élevb que celui du Manifiestos
Ambientales » (MA). Ceci résulte du fait que tous les ingenios )) en opération sont
inclus dans la présente étude et que le MA n'inclut pas les capacités de 4 concentrateun
en fonction23. De plus, le bilan de matière pour le total des procédés selon le MA ne
balance pas, la somme des tonnes de concentrés et tonnes de résidus est plus élevée que
la somme des tonnes de minerai traité. R est probable que le tonnage des concentrés et
des résidus sont des mesures humides, ce qui explique les valeurs élevées. Pour ces
raisons, les valeurs retenues sont celles de la présente étude. Cependant, les résultats
sont suffisamment similaires pour constater que les études sont plausibles.
La production de concenfré par travailleur est de 0,s tomes de concentré de Zn par
jour. La faible production par kavailleur s'explique par la petite taille des usines et par
le fait que le procédé de flottation n'est pas complètement mécanisé. Le chargement de
minerai et l'épandage du concentré humide pour séchage se font manuellement.
2.4 Consommation d'eau et électricité.
L'eau est une ressource précieuse dans Ia région de Potosi. Comme en 1998, il y a
parfois des périodes de sécheresse et l'organisme responsable de I'approvisiomement
en eau de la ville ( N O S ) se voit dans l'obligation de restreindre la consommation
d'eau des concentrateurs. Une des raisons pour laquelle près de Ia moitié des
<< ingenios >> n'étaient pas en opération au moment de l'enquête de la présente étude est
23 Voir annexe pour les capacités, quantités de concentré et résidus pour chaque
i< ingenio ».
37
justement le manque d'eau. Le tableau 2.2 représente la quantité d'eau consommée par
les « ingenios » en opération à partir des différentes sources
I AAPOS I 3 50 I 22% l
Tableau 2.2 Consommation d'eau totale des « ingenios » en marche selon les
différentes sources d'eau.
% du total Sources d'eau
Puits
La rivière La Ribera constitue la source d'eau la plus importante pour les
concenkateurs. Puisqu'ils sont placés l'un en aval de l'autre le long de La Ribera,
chaque « ingenio >> consomme un mélange d'eau et de résidus de son voisin en amont,
une sédimentation de l'eau utilisée doit donc être effectuée. AAPOS est la deuxième
source d'eau en importance et les puits sont la troisième.
(m3/jow)
Consommation totale
Le manque d'eau oblige 88% des concentrateurs présentement en opération de recycler
L'eau. Les données sur la quantité de l'eau recyclée ne permettent pas d'en tirer des
conclusions précises. Les pourcentages d'eau recyclée sont souvent différents selon les
65
études". Selon le MA les pourcentages de réutilisation de l'eau varient
4%
1570
24 L'information vient du Manzjiesto Ambiental et est confirmée par
2 00%
entre 2 et 96%'
les données de
AAPOS ainsi que par la présent étude. Voir annexe pour la consommation de chaque
« ingenio ». 25 Voir annexe pour information sur réutilisation de I'eau pour chaque concentrateur.
38
selon l'enquête de la présente étude ils varient entre 15 et 200% ! Un grand nombre des
a ingenios » en fonction déclarent avoir des pourcentages d'eau recyclée très élevés
(80% et plus). Considérant la technologie à leur disposition, il est peu probable que les
données soient justes.
L'électricité consommée par les concentrateurs provient de SEPSA, l'organisme
responsable de la production de l'électricité pour la ville. La consommation totale
d'électricité des « ingenios » est de 1.35~10~ k ~ h / m o i s ~ ~ . Une vérification de
l'authenticité des données provenant des ingenios >> est effectuée en comparant les
données sur la consommation d'électricité de ceux-ci (du MA) avec les données de
SEPSA. À l'exception de 3 concentrateun, la différence entre les données des deux
sources est de 20% ou moins pour les concentrateurs en marche. C'est une indication
que les données provenant des « ingenios » sont près de la réalité.
2.5 Taxation
La taxe minière comme elle est décrite dans l'article 97 du Code Minier Bolivien est
basée sur la valeur brute de vente, c'est une taxe ad valorem. Le pourcentage de taxe
varie selon la cotation officielle mondiale (décrite dans l'article 98 du Code), en 1999
la taxe pour le Zn est de 1% et 3% pour l ' ~ ~ . ~ ' Il n'y a que les a ingenios » qui sont
taxés, les coopératives ne le sont pas puisqu'ils ne vendent pas de concentré.
26 Voir annexe pour la consommation individuelle d'électricité des ingenios N et la
comparaison de la consommation selon les Manifestos Ambientales et SEPSA.
27 Voir annexe pour cotations selon l'article 98 du Code Minier Bolivien.
39
Les données de la préfecture de ~ o t o s i ~ ' sur ia production de concentrk et les taxes
payés de janvier à avril 1999 ont été obtenues. En moyenne la préfecture a établi que
5855 tomes de concentré par mois sont vendus et 32 000SUS/mois sont collectés en
taxes. La vente de concentré de zinc pour tous les ingenios >> en opération revient
donc à 3,2 M$US /mois. Selon la présente étude, la production mensuelle de concentrés
est de 8700 tlrnois, ce qui est 1,s fois plus élevée que la valeur établie par la préfecture.
La valeur réelle du concentré vendu serait donc plus élevée, on peut estimer qu'elle est
de 4,8M$US/mois-
2.6 Santé et Sécuritk dans les a ingenios »
Peu d'attention est prêtée aux questions de sécurité dans les concentrateurs, de la même
façon que dans les mines. Les mesures de sécurité ne sont pas nombreuses et plusieurs
accidents fatals se produisent. Le tableau 2.3 représente les mesures de sécurité utilisées
et le nombre de << ingenios >> qui les respecte.
28 De Mike Amiijo Calderon de la Unidad Contrd de Ingresos Prefectura Potosi.
Tableau 2.3 Mesures de sécurité dans les « ingenios dg
Mesure de sécurité ( « uigenios » respectant la 1 % des « ingenios » en I I 1 mesure de sécurité 1 fonction qui utilisent la 1
mesure de sécurité
I Casques 7 I 28% I
I Gants I 4 I 16% l
Masques
AfEchage de sécurité
Barrages sur l'équipement
1 Cours de sécurité 1 3 1 12% 1
La majorité des concentrateurs n'adoptent pas les mesures de sécurité énumérées. II
existe seulement un concentrateur qui foumis également des lunettes protectrices, des
protecteurs d'oreilles, l'accès à une douche pour les ouvriers ainsi qu'une saile à dîner à
l'abri des machines et poussières.
6
7
4
D'après l'enquête de la présente étude auprès des concentrateurs il se produit des
accidents mineurs ainsi que d'autres plus sérieux et même fatals aux « ingenios ».
Cependant, il n'est pas possible de préciser la fréquence de ces accidents. La plupart
des aingenios » n'ont pas de registre contenant cette information, ou bien n'ont
simplement pas voulu répondre, 68% n'ont rien dit à ce sujet. Parmi ceux qui ont
répondu, 61% déclarent qu'il n'ont jamais eu d'accidents. Parmi les accidents déclarés
dans l'étude, les plus ftéquents sont les pertes de doigts occasionnés par des accidents
avec les machines. Les accidents fatals les plus communs sont les morts par asphyxie
24%
28%
16%
- --
29 Résultats de l'enquête de la présente étude.
42
en travaillant avec les réactifs ainsi que les chutes mortelles dans le réservoir de
rétention.
2.7 Discussion
Comme dans le cas des mines, un manque de mesures préventives pour la sécurité et
santé des ouvriers est évident. De plus, dans les deux secteurs peu d'attention est portée
aux effets sur l'environnement. Tous les ingenios » à l'exception d'un seul
déchargent directement les résidus dans La Ribera3'. La majorité des concentrateun
sont a l'intérieur de la ville et un grand nombre de personnes sont en contact quotidien
avec la rivière contaminée. Les concentrateurs représentent la source de pollution
minière la plus visible pour les habitants de Potosi.
Les concentrateurs illustrent certaines des caractéristiques d'une industrie à petite
échelle. La grande différence avec le secteur d'exploitation des mines est le caractère
«coopératif» du travail dans les mines, l'industrie des concentrateurs a les
caractéristiques d'une entreprise privée.
Il est intéressant de noter que dans la structure de I'industrie minière, les plus avantagés
sont les propriétaires des << ingenios D. En effet, ils achètent le minerai à bas prix, ne
font pas face à une main d'œuvre organisée et ne paient pas les coûts associés à une
disposition écologique des déchets de procédé, ceci au détriment de l'environnement.
Les revenus générés par les propriétaires des « ingenios » sont les plus élevés de
1' industrie.
'O Le chapitre sur l'eau décrit l'état de cette rivière.
Il a été soulevé que la vente totale de concentré n'est pas déclarée par les « ingenios »,
les taxes retirées ne correspondent pas à la valeur réelle de la vente de concentré. La
sous-déclaration de vente de minerai mets en évidence le manque de contrôle sur la
vente de concentré.
CHAPITRE III:
DECHETS MINIECm SOLIDES
3.1 Introduction
L'activité minière à Potosi génère des déchets solides depuis plusieurs siècles. Les
déchets solides sont de deux types ; des roches stériles de différentes époques
d'exploitation ainsi que des résidus miniers. Il est estimé qu'il y a actuellement 3,32
millions de tomes de roches stériles sur la montagne et 1,67 millions de tonnes de
résidus endigués près de la ville. Les roches stériles sont regroupées en amoncellements
(desmontes) situées aux entrees de plus de 300 mines ainsi qu'en épandages de déchets
solides (sucos) qui sont le résultat d'un procédé de séparation hydraulique du minerai à
la surface de la montagne. Les résidus générés sont déversés dans la rivière La Ribera
mais deux digues de résidus existent, Pailaviri et Velarde. Il est estimé que 56 000m2 de
routes ont été construites avec ces résidus.
3.2 Stériles en «desmontes»
Les différentes époques ont connu l'extraction de minerais ayant des compositions
minéralogiques variées. Toutefois, puisque le cône supérieur à 4400111 du Cerro Rico
est composé d'une roche oxydée et la partie inférieure est composée de roches
44
sulfurées, il est possible de désigner deux catégories de roches stériles ; les sténbs
d'oxydes et les stériles de sulfures.
Deux sources d'information ont été utilisées pour évaluer le tonnage total des stériles ;
une étude de Comibol effectuée en 1998-1 99g3' ainsi qu'une étude suédoise3' datant
de 1995. L'étude de Comibol constate qu'il existe 2,32 Mt de roches stériles, soit 2,O
Mt de stériles oxydés et 0'32 Mt de stériles sulfurés. L'étude suédoise considère
seulement le tonnage total de roches stériles en haut de la cote 4400m, soit 2,6 Mt de
stériles oxydés. Depuis 1995 une quantité de sténles a été enlevée pour alimenter un
procédé de lixiviation, le tonnage trouvé par l'étude suédoise n'est pas à jour et pour
l'actualiser il faut soustraire cette quantité. Une vérification des « desmontes »
effectuée dans le cours de la présente étudd3 a établi que depuis 1995, 0,6 Mt de
stériles ont été enlevés. Le tonnage total révisé de l'étude suédoise est de 2,O Mt de
roches sténles oxydés. Ce résultat concorde avec l'estimation de Comibol, c'est le
tonnage retenu par la présente étude.
Les stériles oxydés provenant d'anciennes exploitations sont traités par lixiviation pour
en extraire l'argent (0,02% A ~ ) ~ ) . Il existe deux centres de lixiviation où les stériles
'' Desmontes s u l f ~ m o s existentes en el Cewo Rico mars 1999, et Reservas de los
desmontes Cerro Rico de Potosi propiedad de Comibol para la puesta en marcha de la
planta hidrometalurgia Potosi Piah ipo mars 1 99 8
'' Environment audit of the Cerro Rico Project, Potos - étude suédoise
33 Pour vérifier les « desmontes » inventoriés dans l'étude des suédois qui n'existent
plus, une carte des roches stériles élaborée par Comibol a été utilisée pour inspecter la
montagne en mai 1999 avec le concepteur principal de la carte, Mario Zeballos. De
cette manière, les (< desmontes » enlevés depuis 1995 ont été identifiés.
34 DOM& de Comibol.
45
achetés sont transportés, PIahipo qui est femé depuis 1994 et Comco qui appartient
majontairement à la compagnie corn&'. Par conséquent le tonnage de roches stériles
diminiie régulièrement à chaque année sur le Cerro Rico.
Les opérations minières artisanales ne produisent que peu de roches stériles à cause du
caractère sélectif du minage, 46% des coopératives disent qu'elles n'extraient aucune
roche stérile? Une estimation de la production totale de roches stériles est difficile à
obtenir, les mineurs ne la mesurent pas. L'étude suédoise estime que cette production
varie entre 15 000 - 40 000 t/an. En ce moment, la production serait plutôt égale à 15
000t/ans puisque l'activité minière n'est pas élevée. La production individuelle de
roches stériles est faible, malgré cela le grand nombre de mines en activité donne quand
même une production totale non négligeable. De plus les déchets générés étant des
sulfures, ils sont propices à produire un drainage minier acide.
L'étude des suédois inclut aussi des essais pour analyser le potentiel de production de
drainage minier acide @MA) de la roche stérile. Ils ont fait des tests de pH de stérile en
pâte (paste pK) sur 118 échantillons, 46 essais de titrage acidehase (Acid Base
Accounting) ainsi que 6 tests de Iwviation. La figure 3.1 représente l'ordre de grandeur
et la position des << desmontes D à une altitude supérieure à 4400m sur le Cerro Rico,
ainsi que le pH obtenu des stériles en pâte lors des essais selon l'étude suédoise. Les
amoncellements de stériles qui ont été enlevés depuis l'élaboration de cette carte sont
indiqués avec une croix.
35 Compania Minera del Sur
36 Résultat de la présente étude.
Figure 3.1 « Desmontes » à une altitude supérieure à 4400m, carte de
« Environmental audit of the Cerro Rico Project, Potosi », étude suédoise
actualisée.
Les résultats des essais montrent que la majorité des pH sont faibles, ils varient entre
1,8 et 8,28. Les plus acides se situent dans le bas de la montagne, soit la partie
sulfureuse. Des pH faibles indiquent que la capacité de neutralisation de la roche n'est
pas çufnsante pour empêcher la production de drainage acide. Les résultats des essais
de titrage acidehase- base ainsi que les tests de lixiviation confirment qu'un drainage
acide a présentement lieu dans la majorité des sites échantillonnés. Les 46 échantillons
ont tous des potentiels de neutralisation nets négatifs (PNN) l'exception d'un, les
PNN varient entre -1 et -382 kg CaC03 par tonne. Les 6 échantillons soumis à la
lixiviation ont donné des résultats variables. Pour 4 des échantillons, le lixiviat avait un
pH entre 1,2 et 3,s et des concentrations de S 0 4 qui variaient entre 1500 et 35000 m@.
Deux des échantillons avaient des lutiviat avec un pH entre 7,O et 7,8 et des
concentrations de S 0 4 égales à 240 mg/l. La conclusion de l'étude est que les stériles
ont des capacités de génération d'acide variables mais le risque d'un drainage acide est
confirmé par les essais.
Les résultats ont démontré qu'il y a une capacité de production de drainage acide, pour
connaître l'amplitude du DMA il faut regarder la quantité de drainage ainsi que son
caractère chimique, soit le transport des métaux lourds dans le Iixiviat. La chapitre
suivant sur la contamination et l'état de l'eau considère ces aspects de façon plus
approfondie.
3.3 Stériles en cc Sucos D
II existe également une autre forme de roche stérile, les « sucos ». Ils sont le résultat
d'une séparation hydraulique de l'étain effectuée à la surface du Cerro Rico. Ce lavage
du minerai a laissé des étendues de déchets solides dans les bassins de la montagne.
La figure 3.2, une carte élaborée dans l'étude suédoise, illustre 3 épandages sur le Cerro
Rico. La superficie totale établie par l'étude est de 522 000 rn2. Le plus grand << suco n
48
est situé au flanc nord ouest du Cerro Rico. Il est estimé que son t o ~ a g e est d'environ
1 million de tomes, les tonnages des deux autres épandages sont au moins de deux
ordres de grandeur inférieur et leur importance relative est ~~égligeable.~'
'' Estimation dsaprés Environment audit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude
suédoise
Figure 3.2 a Sucos D sur le Cerro Rico
*la carte est de l'étude suédoise « Environmental audit of the Cerro Rico Project,
Potosi »
3.4 Les résidus miniers
Les activités de Comiboi ont créé des résidus qui ont été entreposés à deux sites à
Potosi. À la mine Pailaviri un procédé de pré-concentration a généré des résidus bnits
qui ont été endigués à la sortie de la mine au pied du Cerro Rico. Le minerai était
ensuite envoyé au concentrateur Velarde. Des résidus oxydés ont été générés par le
procédé de concentration et endigués à proximité du concentrateur. Dans un procédé de
concentration ultérieur des résidus sulfurés ont été générés et déposés dans une autre
digue. Les sites d'entreposage de résidus sont à l'intérieur des limites de La ville et près
des quartiers résidentiels de la ville. La figure 4.1 (voir prochain chapitre) montre la
position des digues par rapport i la ville.
3 -4.1 Les résidus de la digue Pailaviri
La digue Pailavui a deux niveaux et l'estimation de son tonnage total est de 670 OOOt
avec une aire de surface horizontale de 56 000 rn2.38 Le tableau 3.1 résume les résultats
des essais de potentiel acidogène effectués sur les échantillons au Centre de Recherche
Minérale (CRM) à Québec
'* D'après Environment audit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude suédoise
Tableau 3.1 Résultat d'analyse de pH en pâte et essais de titrage acidehase pour
les échantillons de la digue ~ a i l a v i r i ~ ~
(niveau sup.)
pH du résidu en pâte I 433
1 Potentiel consommateur 1 2,O 1 <035 1 COS5 1 4 ' 5 I
1 I I
(niveau sup.)
3 '5
8'27 S total (%)
d'acide
(kg CaC03/t)
Potentiel gknérateur
d'acide
(kg CaC03/t)
Les pH du résidu en pâte @aste pH) sont acides (3,8 pour la partie supérieure de Ia
digue et 3'0 pour la partie inférieure), c'est une indication d'un potentiel de génération
de drainage acide élevé. L'étude suédoise a également deux valeurs de pH acides du
résidu en pâte pour les déchets de PailaWi, elles ont été prises en 1995 et sont I,94 et
2'3 5 respectivement.
(niveau sup.)
3,7
Production d'acide ?
La quantité de soufie est plus faible pour la partie supérieure de la digue (0,73%S) que
pour la partie inférieure (8,27%S) mais tous les résultats donnent des potentiels de
production de DMA positifs. L'amplitude du drainage acide est mesurée par le volume
(niveau inf.)
3 '0
0'66 1 0,79
20'2
39 Voir annexe pour résultats et position de prise d'échantillons
0'73
Oui
24,2
Oui
22,3 253
Oui Oui
52
et la qualité de l'eau qui s'échappe de la digue4', les résuitats des analyses permettent
de conclure que la digue Pailavki représente un risque de drainage minier acide
important.
Figure 3.3 La digue Pailaviri
3.4.2 Les résidus de la digue Velarde
Au concentrateu Velarde il existe une digue de résidus oxydés et une de résidus
sulfiireux déposée en deux niveaux. L'aire de surface totale est estimé
4%oir le chapitre sur l'eau.
53
approximativement à 50 000m2 4'. Le tonnage total est estimé à environ 1 Mt,
comprenant 700 000 tomes de résidus sulfureux et 300 OOOt de résidus oxydés.
Cependant, une estimation plus méthodique du volume total serait nécessaire42. La
structure de la digue des résidus sulfureux est construite de sorte que l'eau est retenue
et s'évapore de sa surface supérieure. (voir la figure 3.4) Le tableau 3.2 résume les
essais de potentiel acidogène effectués sur les échantillons des résidus de Velarde au
CRM.
Figure 3.4 La digue Velarde
4 1 L'aire de surface est estimé à partir d'une photo aérienne dans l'étude suédoise, voir
annexe. 42 Un estimé du volume des digues à Velarde à été effectué dans une étude de
I'Université Tomas Fnas de Potosi élaborée par hg. R. Vacaflores en 1976. Le volume
total était estimé à environ 5,6 Mt, ce qui semble beaucoup trop élevée.
Tableau 3.2 Résultat d'analyse de pH en pâte et titrage acidehase pour les
échantillons de la digue ~ e ~ a r d e ~ ~
1 Echantillon + 1 DV-7
I 1 (niveau sup.
pH du résidu en pâte
S total (%)
Potentiel consoxnmatew
d' acide
(kg CaCO&)
Potentiel générateur
d'acide
sulfureux)
2 3
21,6
<0,5
66 I
(kg CaC03/t)
Production d'acide ?
DV-9
(niveau sup.
sulfureux)
2'6
16,9
(0,s
Oui
Les tests de pH de résidus en pâte ont donné des pH très acides pour les résidus à
Velarde (2,8, 2,6 et 2,9) à l'exception du niveau inférieur de la digue de sulfures
@H=5,8). Les échantillons avec des pH acides indiquent un potentiel élevé de
généraf2on de drainage acide. Le résultat moins acide de l'échantillon du niveau
inférieur de la digue de sulfures ne donne pas d'indication sur le potentiel de génération
d'acide.
Oui
La quantité de soufre dans I'échantillon de la digue d'oxydes n'est pas élevée (1,4%S)
contrairement aux échantillons de la digue de sulfures (2 1'6, 16,9, 15'1 %SI. Puisque le
DV-I 2
(niveau i d
sulfureux)
538
" Voir annexe pour résultats et position de prise d'échantillons
DV-12
(oxydées)
2,9
Oui Oui
25'1
5,s
1,4
<0,5
55
matériel des digues ne provient pas du même procédé de concentration ce n'est pas un
résultat surprenant-
Les résultats des analyses de la présente étude de titrage acidehase ont été positifs, le
potentiel consommateur d'acide est largement inférieur au potentiel générateur d'acide
dans tous les cas. La partie inférieure de la digue de sulfures a un potentiel
consommateur d'acide plus élevé que la partie supérieure. Si on suppose que les deux
parties de la digue sont du même matériel, ceci indique que la partie inférieure a été
déposée ultérieurement puisque sa capacité de neutralisation d'acide n' est pas aussi
épuisée.
Les deux digues démontrent un potentiel de drainage minier acide élevé. Le risque
environnemental que ceci représente est mesuré par le volume et la qualité de l'eau qui
s'échappe de la digueM.
3.5 Réutilisation des déchets solides et poussières dégagées
Les déchets solides ont été réutilisés pour la construction de routes à Potosi. Les résidus
de la digue Pailaviri représentaient une source d'approvisionnement en matériel de
construction économique et accessible. II est estimé que 56 OOOm de routes ont été
construites avec ces résidus4'. En plus du drainage acide qui est absorbé par le sol, la
circulation sur les routes entraîne la mise en suspension d'une quantité de poussière
contenant des éléments nocifs. Les autorités locales refirsent de fournir d'autres
#voir le chapitre sur l'eau.
45 D'après Environment nudit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude suédoise
renseignements, ils déclarent qu'aucun résidu n'a été utilisé pour la construction des
routes4?
Le transport éolien des poussières de déchets solides miniers ifluence la qualité de
l'air dans la ville. Les poussières dans la ville sont causées par la circulation sur les
routes co3struites avec des résidus, par les émanations des « ingenios » à I'intérieur de
la ville, ainsi que par Ie vent qui soulève de la poussière à parîk des amoncellements de
stériles et des digues de résidus. Puisque les sources de poussières sont à proximité des
quartiers résidentiels de la ville, la population y est exposée.
46 Entrevue téléphonique avec un représentant des Services de routes à Potosi en juin
1999
- -
Figure 3.5 Poussières dans la vilIe
Le tableau 3.3 représente les résultats d'une analyse de ia poussière à 4 endroits : aux
h i t e s est de la ville à côté d'un groupe de concentrateurs ; dans une zone de
« ingenios » d'un quartier résidentiel à l'est de la ville ; à l'ouest de la ville dans une
zone inhabitée près d'un groupe de concentrateurs et enf in prés d'une route construite
avec des résidus.
Tableau 3.3 Analyse des poussières4'
PS - particules en suspension
PR - particules respirables c 1 0 p
Aux limites est de Ia
ville
Quantité ( 331,88 1 209,41
Zone de « ingenios »,
quartier résidentiel
Ouest de la ville, Près de la
quartier inhabité route
La quantité de poussière dans l'air aux points d'échantillonnage varie entre 222 et 334
pg pous/m3air. La quantité de poussières fines pouvant s'introduire dans le système
respiratoire d'une personne varie entre 114 et 209 pg pous/rn3air. La quantité de zinc en
particules fines respirables varie entre 1,8% et 3,2%. Parmi les éléments étudiés Le zinc
est celui dont la proportion est la plus élevée. Ces résultats donnent une idée de la
quantitk et qualité de la poussière émise des « ingenios » ainsi que de la poussière
dégagée des routes construites avec les résidus. Cependant, les informations disponibles
ne sont pas sufisantes pour tirer des conclusions sur la qualité de l'air . Une analyse de
la qualité de l'air dans une zone non-affectée pour fins de comparaison ainsi qu'un
échantillonnage de la poussière provenant des stériles et des résidus seraient à faire.
47 Données de Manifesto Ambienta2 Cornun de Asociacion de Ingenios Mineros de
Potosi à l'exception des données près de la route qui sont de l'étude suédoise.
3.6 Discussion
La quantité de déchets solides a bien été évaluée à l'exception du tonnage de la digue
de résidus à Velarde. Les essais effectués sur le potentiel acidogéne ont tous démontre
la haute capacité de production d'acide des déchets solides. Les résultats ont établi
qu'un drainage minier acide a lieu, cette conclusion est confirmée par les résultats des
analyses d'eau de drainage présentés dans le chapitre 6 sur l'eau. Une production de
stériles sulfÛr6s résulte de l'activité minière dans le bas de la montagne, le stock D de
sulfurés augmente lentement mais de façon continue. Par contre, le retraitement des
stériles oxydés par lixiviation fait diminuer le «stock» de déchets oxydés. La
proximité des déchets solides avec les quartiers résidentiels de la ville crée une
situation où la population est constamment exposée aux poussières et aux liquides de
drainage. La réutilisation des résidus pour la construction des routes ne fait qu'aggraver
cette situation. La contamination de l'eau par le drainage acide ahsi que la
contamination de l'air par le transport éolien des poussières d'origine minière sont les
effets nocifs les plus importants pour l'environnement.
L'EAU
4.1 Introduction
Jusqu'à maintenant, rien n'a été fait pour tenter d'empêcher la contamination des cours
d'eau à Potosi. La plupart des causes de contamination de l'eau sont le résultat de
l'activité minière, les rivières subissent la pollution la plus visible. La rivière La Ribera
qui passe à travers les zones résidentielles de la ville est particulièrement polluée. Ce
chapitre décrit les sources de pollution et tente de les quantifier. Il y a également une
caractérisation des cours d'eau à l'intérieur des limites de Potosi et autour de la ville en
focalisant sur les effets de l'activité minière. Les effets de la contamination des eaux
sur les communautés adjacentes à la rivière sont égaiement étudiés.
La figure 4.1 est une carte du réseau fluvial autour du Cerro Rico et Potosi. La Ribera
est le corps d'eau principal auquel se joignent les autres rivières. Elle traverse la partie
sud de la ville et se compose des effluents des concentrateurs et de l'eau usée
municipale. Le Huayna Mayu est le principal récepteur de I'eau des mines sur le flanc
nord de la montagne, ses eaux se mélangent à celles de La Ribera plus bas dans la ville.
Aussi situé sur le flanc nord, le Kory Mayu est un débit d'eau qui s'accumule dans les
<< sucos » lorsqu'il y a suffisamment de précipitation et coule à l'ouest pour se joindre à
La Ribera au niveau du quartier Cantu Marca. Au nord de la Mlle, la rivière
Huarampaya qui devient Jesus Valle est également un récepteur important de l'eau usée
*Le points représentent des « ingenios », on voit également les digues de résidus (Paiiavin e t Velarde).
Figure 4.1 Carte des rivières autour de Potosi
** la carte vient de l'étude suédoise « Environmentai Audit of the Cerro Rico Project,
Potosi >>
Les sources principales de contamination d'eau sont le
Les concentrateurs représentent la source de pollution la
résultat de 1' activité minière.
plus visible B l'intérieur de la
ville mais l'eau qui sort des mines, l'eau qui lixivie B travers les digues de résidus et les
stériles miniers ainsi que l'eau usée municipale sont égaiement des sources
contaminantes importantes. Les multiples sources de contamination de l'eau de la ville
se déchargent tous éventuellement dans le Pilcomayu.
4.2 Contamination des eaux par les « ingenios >>
Le chapitre sur les « ingenios » a déjà étabii que 1620 t/jour de résidus miniers sont
rejetés directement dans la rivière La Ribera Les résidus sont constitués de minerai
moulu à LUI diamètre48 qui varie entre 0'1 et 0,001 mm. C'est un mélange de roche
broyée avec des sulfures et des métaux lourds ainsi qu'une quantité de réactifs utilisés
dans le procédé de concentration. Les réactifs utilisés sont le xanthate, le cyanure de
sodium (NaCN), le sulfate de zinc (ZnS04), le sulfate de cuivre (CuSQ4), les agents
moussants et la calcite. Puisque les concentrateurs sont situés un en aval de l'autree,
I'eau est utilisée dans un procédé de flottation, rejetée et réutilisée par le prochain
concentrateur. Le manifeste environnemental élaboré par l'association des « ingenios N
à Potosi a estimé la quantité de réactifs utilisés par ses membres4'. Une estimation des
quantités de réactifs utilisés a également été fait par la présente étude pour vérifier les
48 Donnée de l'étude Estudio de evaluacion del impact0 ambienta1 del sector minero en
el departamento de Potosi - Informe Interino, octobre 1998 de Jica (Japanese
Interantional Cooperation Agenc y)
49 Dix concentrateurs ne sont pas &liés à I'association, dont 4 présentement en
fonction. L'information vient du Manifiesto Ambiental Comh de Asociacibn de
Ingenios Mheros de Potosi de Association des « Ingenios » de Potosi.
64
données mais c'est une estimation grossière car les données de consommation n'étaient
pas disponibles pour tous les K ingenios D présentement en marches0. À part la petite
quantité de réactifs retrouvée dans le concentré, tous les réactifç utilisés sont rejetés
directement dans la rivière avec les résidus (voir la figure 4.2). Le tableau 4.1
représente les résultats.
Tableau 4.1 Estimation de Ia quantité totale de réactXs rejetés par les
concentrateurs
1 1 étude 1 Ambientales 1 kdj 1 = OUT
Quantité retenue Réactifs
Xanthate
Les estimations pour la quantité de xanthate et CuS04 sont semblables pour les deux
études. Les quantités de NaCN, de ZnS04, et d'agents moussants aouvées par la
présente études sont supérieures, par contre la quantité de calcite trouvée est inférieure.
La valeur retenue pour les réactifs est une moyenne des deux estimations.
Calcul de la présente
Agents moussants
La quantité de réactifs utilisés a été calculée avec les taux de consommation de
réactifs (g réactiflt de minerai traité) trouvé dans l'étude de la coopération japonaise et
les capacités de concentrateurs trouvés dans la présente étude qui sont plus actuelles.
Manifiestos
Kgjour
188
kglj our
193
80 1
190
115 45
Figure 4.2 Rejet quotidien des résidus dans la rivière La Ribera
4.3 Les eaux provenant des mines
Plusieurs sources d7infomations5' estiment que le flux total d'eau qui sort des mines
est entre 2-4 Ils et son pH est de 2'6. Ceci fait 260 m3/jour d'eau acide des mines qui se
Les sources d'informations sont: Une étude de 17université Tomas Frias,
Cuantz~cacion de efluentes y manatiales acidos del Cerro Rico de Potosi y analisis del
impact0 ambienta2 de Freddy Llanos, mai 1 999 ; l'étude suédoise Environment audit of
the Cerro Rico Project, Potosi ; étude de la coopération japonaise Estudio de
66
déversent dans les rivières Huayna Mayu et Kory Mayu au pied du Cerro Rico. Seules
les galeries à des altitudes peu élevées ont des débits d'eau. L'eau provient
majoritairement de 9 galeries situées dans le bas de la montagnes2.
Les résultats de l'étude de Tomas Fnas sur l'eau des mines ont été partiellement
vérifiés par la présente étude, les flux de 5 mines ont été mesurés. Les flux d'eau
estimés par la présente étude ont donné des débits inférieurs aux flux d'eau calcuIés par
l'étude de Tomas Frias. Toutefois, les résultats sont suffisamment semblables pour
supposer qu'un facteur comme Le taux de pluie durant la semaine de la prise des
lectures expliquerait la d i ~ é r e n c e . ~ ~
Pour décrire la composition de l'eau des mines, le drainage de la mine abandonnée Real
Socavon est utilisé comme échantillon représentatif. L'étude de l'université Tomas
Frias ainsi que l'étude suédoise ont analysé la quantité de métaux lourds que cette
contient. Toutes les informations disponibles sur la caractérisation de l'eau sont
incluses.
evahacion del impact0 ambienfal del sector minero en el departamento de Potosi -
Informe Interino, octobre 1998 de Jica 52 Ces mines sont : Gran Chimboraso sur la flanc sud-est de la montagne; Pruisima,
Red Socavon et Cunti sur le flanc nord-est de la montagne et finalement Porveriir,
Forzados, Uzin, Don Roberto, La Requierida et Socavaon los Hambres sur le flanc
ouest de la montagne.
53 Voir annexe pour les flux d'eau trouvé par l'étude Tomas Fias et la vérification de la
présente éhide.
Tableau 4.2 Qualité de Peau qui draine de la mine Socavon Real seIon deux
sources d'infromation.
I Débit (ILS) I 0'3 i l I 2
Etude de Tomas Frias Etude des Suédois I
Les valeurs sont différentes dans les deux études, le débit d'eau calculé par l'étude
suédoise est six fois plus élevé que celui calculé par l'étude de Tomas Frias. Ceci
s'explique peut-être par l'ouverture récente de galeries, excavations et mines situées à
une altitude peu élevée sur la montagne. Ces galeries représente des nouvelles sorties
pour l'eau, une partie du flux qui sortait du Socavon Real s'échappe peut-être par ceux-
ci. La vérification du flux effectuée par la présente étude a calculé un débit de 0'15 Vs
qui s'échappent par le Socavon Real ayant un pH de 2,6. Aucune analyse de cette eau
n'a été effectuée, la composition de l'eau n'a donc pas été vérifiée. Les données
disponibles sur la quantité des éléments dans l'eau des mines varient grandement,
Conductivité (pslcm) 7'74 1'2-8,2
68
cependant toutes les concentrations trouvées dépassent largement les limites
d'émissions permises par la loi boliviennec4.
4.4 Les eaux de drainage des résidus
Les résidus de la digue Pailaviri oct un drainage constant de 0,s US", la digue Velarde
est construite pour que l'eau s'accumule et s'évapore du dessus. Toutefois, il y a parfois
de I'eau qui draine du bas de la digue, cette valeur n'a pas été mesurée. Le tableau 4.3
présente la concentration de certains éléments dans l'eau qui draine de la digue
Pailaviri ainsi que dans l'eau accumulée sur la surface de la digue Velarde.
" Voir annexe pour limites permises.
55En~ir~nrnent audit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude suédoise
Tableau 4.3 Caractérisation de l'eau qui draine des digues
Débit (Us) 0 3
1 Conductivité (pS/cm) ( 80 000
On voit que l'eau de drainage de PailaWi est plus chargée que celle de surface de
Velarde, les eaux des deux digues dépassent les limites pennises d'émissions
quotidiennes dans la loi bolivienne pour tous les éléments.
56 Environment audit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude suédoise
57 Cuantifcczcion de efluentes y manatiales acidos del Ceno Rico de Potosi y analisis
del impact0 ambiental de Freddy Llanos - étude de Tomas Fnas, mai 1999
4.5 Les Eaux de drainage des stériles
Il y a 2,32 Mt de stériles en amoncellements et environ 1 million de tomes de stériles
exposés en << sucos ». Ceci représente une surface de roches exposées de 1,77 lan2, 0,4
km2 de stériles supérieure à une altitude de 4400m,0,85 krd inférieure à cette altitude
et 0,52 l a 2 de « sucos )?. Avec un drainage de précipitation annuelle estimé à
9 2 d , il est possible de calctder la quantité d'eau qui draine à travers la roche stérile,
soit 126 260,8 m3. L'étude suédoise calcule la charge contaminante de l'eau en utilisant
les concentrations des métaux dans le lixiviat de leurs essais de lixiviation et la
précipitation moyenne, voir le tableau 4.4. Comme l'eau des mines, l'eau qui s'écoule à
travers les roches stériles se déverse dans les rivières Huayna Mayu et Kory Mayu.
Tableau 4.4 Charge contaminante de l'eau qui draine des stériles.
C d c d des Suédois avec résultats des tests de lixiviation
kg/m
58 Environment oudit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude suédoise
59 Environment audit of the Cemo Rico Project, Potosi - étude suédoise
4.6 Les Eaux municipales
L'eau usée municipale est une source de contamination considérable qui n'est pas reliée
à l'activité minière. Cette eau ne reçoit aucun traitement avant d'être déversée dans les
rivières locales. L'eau de la partie sud de la ville est envoyée à La Ribera. L'eau du
secteur nord est dirigée vers la rivière Huarampaya qui devient le Jesus Valle (voir
carte). Puisqu'il n'y a aucun contrôle sur les effluents de la ville, les autorités locales ne
sont pas en mesure de donner des valeurs exactes sur la quantité et qualité d'eau rejetée.
Cette eau est composée d'eau usée des foyers ainsi que d'eau usée des industries à
l'intérieur de la ville ; deux abattoirs, une brasserie, deux fabriques de céramique et une
usine de pâtes alimentaires. Sa charge contaminante est de nature organique.
Selon l'organisme responsable de l'approvisionnement en eau de la ville AAPOS, la
quantité d'eau distribuée aux habitants de la viile et ses industries est de 180 fi. La
compagnie estime qu'environ 80% de cette eau est rejetée, ce qui fait 144 l/s ou environ
12 440m3 d'eau usée par jour. Il y a également 200 puits qui existent dans la ville, c'est
une source d'eau additi~nnelle~~. La quantité d'eau usée qui provient des puits n'est pas
connue mais cette quantité s'ajoute aux 12 440m3 d'eau rejetée quotidiennement. La
charge contaminante que la ville et ses industries déversent est quantifiée par la
contamination organique de la Ribera et Jesus Valle.
4.7 Condition des rivières
La caractérisation des différentes rivières dans et autour de la ville a été faite par
I'étude suédoise, par la coopération japonaise (JICA) ainsi qu'en partie par AAPOS.
Lors de la présente étude quelques échantillons ont également été pris pour vérifier les
60 La brasserie s'approvisionne presque uniquement en eau provenant d'un puits.
72
résultats des études. Les résultats varient beaucoup, les compositions chimiques des
rivières trouvées par les différentes études ne sont pas les mêmes pour différentes dates
d'échantillonnage. Un changement continu dans la qualité des eaux a lieu à cause de la
variation de la quantité et la qualité des résidus déversés par les concentrateurs
quotidiennement ainsi qu'à l'irrégularité des pluies. Une caractérisation conclusive de
la qualité de I'eau ne peut pas être effectuée à partir des données disponibles. Toutefois,
les études ont toutes démontré qiie les cours d'eau affectés par I'activité minière sont
inférieurs en qualité à la classe D de la classification bolivienne6', particulièrement La
Ribera-
Une description des rivières La Ribera, le Huayna Mayu, le Jesus Valle, et le Alja
Mayu est effectuée pour avoir une idée globale de la qualité des eaux dans les riviéres
de la ville de Potosi. Afin de mieux résumer la grande quantité d'information sur la
qualité de l'eau des rivières, les concentrations des éléments trouvées par les différentes
études sont présentées par rapport aux concentrations dans une rivière non-affectée par
l'activité minière. Les ratios développés étant élevés (à l'exception des résultats pour le
Jesus Valle) ils sont ensuite divisés par mille62 et présentés sous forme de graphiques.
De cette façon deux choses sont mises en évidence ; la grande variation des données
pour la qualité de l'eau selon les études de rkférences et les dates de prises
d'échantillon ainsi que le degré élevé de contamination des rivières par rapport à une
rivière « normale » de la région.
-- -- -
6' Voir l'annexe pour la classification de la qualité de l'eau dans la loi bolivienne.
" NB Puisque il y a un facteur de 1 O00 dans le calcul du ratio pour toutes les rivières à
l'exception du Jesus Valle, donc un ratio faïble n'est pas nécessairement une indication
que la concentration est similaire à celle de la rivière non-affectée.
73
La Ribera reçoit les effluents des concentrateurs ainsi que les eaux usées municipales,
elle est grise, mousseuse et dégage une odeur métallique et d'égouts. Son pH est élevé,
elle a un débit qui varie enbe 81 et 821 Vs avec une très grande quantité de solides en
suspension. La concentration des métaux lourds dans I'eau ainsi que dans les sédiments
est éIevée. Le graphique 4.5 démontre la variation de la qualité de l'eau de la Ribera par
rapport à une rivière non-affectée selon les études de références et les dates de prises
d'é~hantillon~~. Les concentrations trouvées en septembre 1995 par les suédois ainsi
que celles trouvées en avril 1998 par Jica donnent généralement les ratios les plus
élevés (ie Ia plus grande différence avec la rivière non-affectée). Les ratios pour le Cr et
le Hg sont faibles selon toutes les études, ceci indique que les concentrations de ces
éléments ont moins d'écart avec celles de I'eau de la rivière non-aflfectée. La variation
des résultats est grande, cependant toutes les concentrations de métaux lourds trouvées
pour La Ribera sont plus élevées que celles de la rivière non-affectée.
Graphique 4.5 Concentrations de différents éléments dans La Ribera selon les
études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière
non-affectée.
- -A - - A. --.- - + Suédois août 91 --t- Suédois sept 9t
Suédois oct 95 x Jica jan 98
Jica awil98 .-..---- Présente Étude - - - - .- - ..- - -
As Cd. Cu Cr Fe Hg Pb
É~éments
Figure 4.3 La Ribera
Les eaux de La Ribera ont une grande quantité de solides en suspension, une partie des
éléments rejetés par les concentrateurs se dépose en sédiments sur les rives et le fond de
la rivière, des échantillons de ces sédiments ont été analysés. La comparaison des
sédiments de La Ribera avec les sédiments d'une rivière non-affectée par l'activité
75
minière nous permet de mesurer la magnitude de la contamination. Les concentrations
des différents éléments sont entre 13 et 830 fois plus concentrées dans les sédiments d e
La Ribera, en particulier les concentration d'As, de Cd, de Cu, de Pb et de Zn. Voir le
tableau 4-6.
Tableau 4.6 Caractérisation des sédiments de La Ftiberd4
Le Huayna Mayu a un débit qui varie entre 1,s et 40 Us, c'est une rivière claire qui n'a
pas d'odeur. La rivière reçoit l'eau des mines et I'eau de drainage des stériles sur l a
montagne ainsi que de I'eau provenant de la digue Pailaviri, son pH est entre 2,6 et 3,2.
La variation des données pour la qualité de l'eau du Huayna Mayu selon les différentes
études est représentée dans le graphique 6.765. Les ratios démontrent que les
concentrations des éléments sont plus élevées dans l'eau du Huayna Mayu que l'eau de
@Kg de matière sèche
64 Analyses de sédiments de Environment audit of the Cen-o Rico Project, Potosi - étude suédoise.
65 Voir I'annexe pour les concentrations d'éléments dans le Huayna Mayu selon les
différents études.
Sédiments de La Ribera Sédiments d'une rivière non-
afEectée
76
la rivière non-affectée. On voit que les concentrations des métaux dans le Huayna
Mayu obtenues par Jica et par la présente étude donnent des ratios notablement plus
élevés que les ratios calculés à partir des concentrations trouvées par l'étude suédoise.
Celles-ci sont similaires pour les 3 dates d'échantillonnage. De plus, les ratios des
concentrations des métaux pour cette nvière par rapport à une rivière non-affectée sont
généralement moins élevés que les ratios correspondant calculés pour La Ribera, la
différence entre les concentrations trouvées pour le Huayna Mayu et la rivière non-
affectée est moins importante en particulier pour le Cr, Ie Hg, le Pb et le S04.
Graphique 4.7 Concentrations de différents éléments dans le Huayna Mayu selon
les études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une
rivière non-affectée.
- Suédois sept 95 I Suédois oct 95 l
As Cd Cu Cr Fe Hg Pb Zn S04
Éléments
La rivière Jesus Valle reçoit les eaux usées municipales de la partie nord de la ville.
Elle est brune et dégage une forte odeur, son pH est neutre et son débit varie entre 40 et
109 Ys. Le graphique 4.8 présente la variation des concentrations trouvées par les
différentes études pour la rivière Jesus Valle par rapport à la rivière non-aflectée? Les
ratios trouvés pour le Jesus VaHe ont des valeurs moins élevées que ceux des autres
rivières étudiées, les ratios n'ont pas été divisés par mille. En particulier le ratio pour le
Cr est bas, la qualité de l'eau de Jesus Valle ressemble plus à celle de la rivière
« normale ». C'est un résultat prévisible puisque l'activité minikre ne touche pas
directement à cette rivière.
-- -- -
66 Voir l'annexe pour la qualité de l'eau de la rivière Jesuç Valle selon les différentes
études.
78
Graphique 4.8 Concentrations de différents éléments dans Jesus Valie selon les
études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière
non-affectée.
- ------- - Suédois août 95 - Suédois sept 95 Ï Suédois oct 95 - X - Jica jan 98 - Aapos - Présente Étude
Le Alja Mayu est un mélange des trois rivières et se compose des effluents des
concentrateurs, de I'eau des mines, du drainage des stériles et des résidus ainsi que de
l'eau usée municipale. La rivière est grise avec un débit qui varie entre 5 et 197 Us, son
pH est élevé. Les concentrations par rapport à la rivière nomaffectée selon les études de
réfërences sont représentées dans le graphique 4.g6'. Les résultats varient selon les
sources d'informations mais ils démontrent que les concentrations des éiéments dans le
Alja Mayu sont largement supérieures a celles dans la rivière non-affectée. Les ratios
faibles pou. le Cr, le Hg et le S 0 4 n'indiquent pas que ces déments ont des
concentrations similaires à celles de la rivière normale N puisqu'il y a un facteur de
1000 dans le calcul.
67 Voir l'annexe pour la qualité de I'eau du ALja Mayu selon les différents études.
Graphique 4.9 Concentrations de différents éIéments dans le Aÿa Mayu selon les
études de référence par rapport aux concentrations correspondantes d'une rivière
non-affectée.
- - - - -- +Su&doiç août 95 +Suédois sept 95
Suédois oct 95 U J i c a jan 98 + Jica avril 98 +Aapos
---.---
Le Alja Mayu reçoit beaucoup de solides en suspension de La Ribera, ils se déposent
sur les rives et le fond de la rivière. En comparant la qualité des sédiments avec celle
d'une rivière en dehors de la ville on voit que les concentrations des éléments étudiés
sont entre 5 et 240 fois plus élevés dans l'eau du Alja Mayu. En particulier, les
concentrations d'As, de Cd, de Pb et de Zn sont beaucoup plus élevés. Le tableau 4.10
résume les résultats des analyses des sédiments.
Tableau 4.10 Caractérisation des sédiments du Aija ~ a ~ u ~ ~
4.8 Conditions des puits et réservoirs
L'eau de la ville vient d'un système de réservoirs à l'est de Potosi. Le système a été m i s
en place par les Espagnols durant l'époque coloniale et sert toujours comme source
principale d'eau potable pour la ville. Il y a 5 regroupements de réservoirs ; Chalvin,
San Sebastian, San Ildefonso, Calderon et San José. II y a également des puits à
l'intérieur de la ville qui servent de sources d'eau. L'eau des puits et des réservoirs est
de bonne qualité et sans considérer le Fe, l'eau se classifie dans la catégorie A de la
classification bolivienne69. Des analyses ont été faites de l'eau des réservoirs et des
puits dans la ville par l'étude s~édoise '~ ainsi que par AAPOS", la compagnie
SédMe~ts d'une rivière non-
affectée
mglKg de matière sèche
d'approvisionnement en eau, le tableau 4.11
Sédiments du Alja Mayu
Analyses de sédiments de Environment
étude suédoise.
Voir annexe pour classification.
résume les résultats.
audit of the Cerro Rico Project, Potosi -
Environment audit of the Cerro Rico Project, Potosi - étude suédoise
Tableau 4.11 Analyses de l'eau des puits et réservoirs.
" Muestras de agua de la Division de Colas San Antonio, information d o ~ é par Jose
Luis Salinas, Potosi 7 mai 1999
PH
As (pa l
Cd (M-4
Cu CL^
Cr (Mm Fe (PH) f-Tg @du
Pb ( ~ f l l Zn (kzf l )
p @@) <O, 140
(30
Lakgunes Puits San Pedro 1
AkPOS
6 3
O
5G
Suédois
797
<0,3
q 0 2
0,365
0,865
<O,O 1
Puits SanPedro 2
AAPOS
798
O
20
N O S
796
O
10
O
O
O
<0,0054
<O, 1
~ 3 0 0
O O I O O
O O I
4.9 Communautés affectées par la contamination de La Ribera.
Il existe 23 communautés agricoles avec 4186 personnes72 qui vivent au long de la
rivière La Ribera - Pilcomayo entre Potosi et la frontière du département de Potosi
(Puente Mendez). Les habitants de la zone ont un contact avec cette eau contaminée et
parfois le manque d'autres sources d'eau les oblige à utiliser l'eau du Pilcomayo pour
l'irrigation des cuhes. En tous, 13 communautés (1744 habitants ou 42%) utilisent la
rivière comme unique source d'eau pour l'irrigation. Quatre co~l~munautés (883
habitants ou 21%) l'utilisent comme source d'eau secondaire pour l'irrigation et 5
communautés (1039 habitants ou 25%) sont en contact quotidien avec I'eau de la
rivière sans l'utiliser. Parmi les personnes qui vivent le long de la rivière, une des
communautés n'entre pas régulièrement en contact avec I'eau contaminee car elle a
accès à d'autres sources d'eau et ses 520 habitants (12%) ne sont pas dans l'obligation
de traverser la rivière.
Les effets de la proximité et l'utilisation de l'eau de la riviére contaminée sont divers.
Les personnes en contact physique avec l'eau développent des irritations de la peau et
des plaies ouvertes sur les pieds, en particulier les enfants et les personnes âgées. Ceux
qui consomment l'eau filtrée de la rivière ont des diarrhées et des malaises intestinaux.
Les animaux qui consomment l'eau ont des diarrhées Wquentes, leur développement
est retardé et les éleveurs attribuent même la mort précoce de ces animaux à la
consommation de l'eau. Toutes les communautés qui utilisent l'eau pour l'irrigation
a h e n t que la qualité et la quantité de la récolte est inférieure à d'autres
72 L'information pour ce sous - chapitre vient de Analisis del impact0 socio-economico
de la contaminacion del rio de la Ribera- Pilcomayo » Jaime Hinojoza et Samuel
Rosales en collaboration avec MEDMIN, septembre 1995, Potosi
communautés qui n'utilisent pas l'eau du Pilcomayo. A un des villages (San Antonio)
l'utilisation de I'eau du Pilcomayu a obligé une augmentation de 300% de semences
nécessaires pour une production égale à 70% de ce qu'elle était avant l'utilisation de
l'eau contaminée.
4.10 Discussion et projet de la digue de résidus San Antonio
Les cours d'eau à Potosi sont difficiles à décrire avec précision par rapport aux débits et
aux concentrations des différents éléments dans l'eau. Les différentes études qui ont
analysé la qualité de l'eau ont donné des résultats qui varient. Elles ont cependant
démontré que les sources de contamination rejettent des concentrations d'éléments
supérieures aux valeurs permises par la loi bolivienne. Chacune des rivières affectées
par l'activité minière a une qualité largement inférieure à la classe D de la classification
bolivienne sur la qualité de l'eau. Quand on compare l'eau des rivières à I'eau non-
affectée par l'activité minière, il est évident que les rivières de Potosi sont grandement
polluées par les mines. Pour pouvoir bien caractériser les rivières de la ville, une étude
approfondie sur les concentrations des métaux lourds dans l'eau, la variation de ces
concentrations et la raison pour la variation serait nécessaire.
Un projet est en marche pour contenir les résidus des concentrateurs dans une digue et
diminuer la charge contaminante des eaux de La Ribera - Pilcomayo. Le projet est
mené par le groupe MEDMIN à La Paz en collaboration avec une division de AMOS
et avec le département de développement soutenable a la préfecture de la ville, l'étude
de préfaisabilité à été élaborée par Golder Associates ltd. Il est prévu construire une
digue avec une capacité d'environ 6Mt, suffisant pour contenir les résidus des
concentrateurs pour 14-15 ans à un ry&hme de production de concentré égale à 1000
tijour. Le début de la constniction est prévu pour l'an 2000 à San Antonio, à I'ouest de
84
la ville. Le coût de 1,61 $US par tome de résidus ou 9,2M$US pour la consmction de
la digue sera en partie payé par le gouvernement allemand. Quelques conditions ont été
exigées ; la prohibition de la construction de nouveaux concentrateurs, le
déménagement des concentrateurs dans un parc industriel ainsi que la mise en place
d'un système de traitement des eaux usées municipales. Les effluents de concentrateurs
seraient conectés, sédiment& et déposés en digue. L'eau de la sédimentation serait
réutilisée par les K ingenios », un senrice pour lequel ils devront payer pour aider à
financer le projet. C'est un projet qui diminuerait la quantité de solides en suspension
dans l'eau et qui pourrait grandement améliorer la qualité de l'eau de La Ribera -
Pilcomayo.
CHAPITRE V
LA POPULATION
La Bolivie est un des pays les plus pauvres de l'Amérique du Sud et le département de
Potosi est un des plus pauvres du pays. Des informations sur la population de la ville et
plus spécifiquement sur la population minière (les familles avec un membre qui
travaille dans les coopératives) sont présentés dans ce chapitre afin d'illustrer les
tendances sociales et économiques. À partir des données démographiques, des données
économiques ainsi que des données sur la santé, la pauvreté et les inf?asûuctures dans
la ville, un profil général de la population peut être établi. Le profil obtenu est celui
d'une ville relativement pauvre, majoritairement autochtone avec un faible taux de
croissance, les mines étant la seule industrie primaire. Les statistiques sur la santé de la
population démontrent que l'espérance de vie dans la ville est faible, les soins
médicaux sont accessibles à la majorité de la population mais la qualité des soins n'est
pas toujours satisfaisante. Les infrashnctures municipales permettent d'approvisionner
la ville en eau courante et d'éliminer les eaux usées ainsi que les ordures. Cependant les
quartiers où vivent les mineurs sont exposés aux égouts à ciel ouvert qui servent
également de dépotoir général, les conditions d'hygiène sont mauvaises.
5.1 Données démographiques de la région et de la ville de Potosi
La population de la Bolivie est de 7,77 millions de personnes, le pays est divisé en 9
départements. Le département de Potosi comprend 728 3 I l personnes, iI est divisé en
16 provinces, la capitale du département est la ville de Potosi et sa population est
estimée entre 118 000 et 150 000'). C'est la sixième plus grande ville de la Bolivie et sa
population féminine (52%) est légèrement supérieure à sa population masculine (48%).
Le tableau 5.1 résume les données.
Tableau 5.1 Distribution de la population à ~otos i . '~
I 1 Nombre de personnes 1 %
Population de la Bolivie
1 I
Population de la ville 1 118 154 1 16% du département
7,77 millions
Population du département 728 311
Hommes
'' Les données sont du Anuario Estadistico 1997 publié par l'Institut National de
Statistiques Bolivien @?JE) ainsi que du document de INE Potosi. 74 Les données sur la population (nombre d'hommes et de femmes) sont de INE Potosi
(95) et les données sur la population rurale et urbaine du département sont de l'étude du
CEP - Centre d'étude et Projets (Potosi, Pobreza, Genero y Medio Am b iente).
9% du pays
t
Femmes
56 594 48% de la vile
61 560 52% de la vine
La population de la ville de Potosi est jeune. Les données de l'Institut de statistiques
Bolivien démontrent que 40% de la population ont moins de 15 ans et 64% ont moins
de 25 ans75.
5.1.1 Caractère Autochtone
La population minikre de la ville est majoritairement autocht~ne'~. Le nombre de
personnes d'origine autochtone correspond au nombre de personnes qui parlent une
langue autochtone. L'étude socio-économique de Coopi a trouvé que 71% de la
population minière est bilingue, on y parle l'espagnol et le quechua. Seulement 23%
sont unilingues espagnol et moins de 1% sont unilingues quechua. La plupart sont donc
d'origine autochtone mais parlent également l'espagnol. Les données pour la ville
entière ne sont pas disponibles mais dans le département 85% de la population parlent
le quechua77, un des taux les plus élevés du pays.
5.1.2 Nombre d'analphabètes
Les données sur l'alphabétisation à Potosi mettent en évidence deux points ; le nombre
d'analphabètes est plus élevé chez les femmes que chez les hommes et pour la
population minière il est relativement bas. Dans la ville de Potosi 1 1% de la population
75 Voir annexe pour la distribution de la population selon les groupes d'âges.
76 De Informe del Estudio Socioeconornico de las cooprativ~zs mineras del Cerro Rico
de Potosi de l'université Thomas Frias et Coopi
" De l'étude du CEP.
88
est analphabète, 77% de ce nombre sont des femmes7*. Le nombre d'analphabètes
identifié dans la population minière est de 4,7%, soit la moitié du taux évalué pour la
population analphabètes de la ville. Le nombre d'andphabètes pour la ~olivie" est de
1 8,5%, un taux considérablement plus élevé.
Les données sur le nombre d'années de scolarité démontrent que les femmes
constituent le groupe avec le moins d'années à l'école. Les femmes habitant la ville ont
en moyenne deux ans de moins de scolarité que les hommes (6,l vs 8,2). La population
miniére a environ le même nombre d'années de scolarité que la moyenne obtenue pour
les habitants de la ville (7,2). Le tableau 5,2 présente les données sur l'alphabétisation
et Ie nombre d'années de scolarité.
'' Données de l'étude de Prodis Yanapakuna. Les données de l'étude du groupe Muller
(1996) pubLie un taux de 13% d'analphabètes pour la ville et une moyenne bolivienne
de 18.5%-
79 Selon l'étude de Muller.
Tableau 5.2 Nombre d'analphabètes et nombre d'années de scolarité moyen pour
5.1.3 Croissance
les habitants de la ville de Potosi ainsi que pour sa population minière.
Les tendances démographiques du département de Potosi indiquent que la population
est en décroissance à un rythme de -0,12% par an8? Le taux de fertilité dans le
département est plus élevé que la moyenne nationale, 6,l vs 5,O enfants/femmesgs.
Malgré ceci, le taux d'émigration est sufnsarnment important pour faire décroître la
population. Toutes les provinces dans le département, à l'exception d'une, ont un bilan
Les données pou le nombre d'analphabètes habitants la ville, ainsi que pour les
hommes et les femmes proviennent de I'étude de Prodis Yanapakuna.
8' Données de l'étude de Muller et associés.
82 Le nombre d 'mkes de scolarité pour hommes et femmes dans la ville est basé sur la
moyenne urbaine dans la province de Tomas Frias établis dans l'étude du CEP.
83 Donné de l'étude socio-économique de Coopi (ONG italienne).
84 Donnée sur la croissance de la population est basée sur la différence de population
entre 1976 et 1992 trouvés par le CEP.
Les données sur le taux de fertilité sont de l'étude du CEP.
Population habitant dans la
ville
Hommes
Femmes
Population minière8'
Analphabètes
1 l
30% des analphabètes
70% des analphabètes
4,7%
Années de scolarité
7.3481
8Y2g2
61
7,12
1
90
migratoire négatif (incluant la province à laquelle appartient la ville de Po tosi). Le taux
de fertilité de 5,3 enfantdfemmes est élevé dans la ville de Potosi, la croissance est de
2 , 3 ~ % / a n . ~ ~ Ce taux est similaire à la moyenne bolivienne de 2,33%/an mais largement
inférieur au taux de croissance moyen pour les villes capitales boliviennes qui est de
3,33%/an. Seule la ville de O m o possède une croissance plus faible (1,99%/an). La
diminution de l'activité minière après la chute du prix de l'étain ainsi que des
sécheresse intenses sont des facteurs qui ont contribué au taux élevé d'émigration qui
ralentit la croissance de la population de la ville.
Parmi les mineurs habitant la ville le taux d'émigration est de 25%/an ", 20% émigrent
pour des raisons de travail. La plupart émigrent en Argentine (34% des émigrés) et à
Santa Cruz (23% des émigrés). Le taux d'immigration n'est pas disponible mais 36%
de la population minière est d'origine d e . Ce qui indique que l'activité minière est
un attrait pour la population d'origine rurale.
86 Calculé avec la population de 1995 à 1997 selon Ilannuaire de statistiques de YINE
national. Voir annexe pour la croissance des villes.
Ieformations de l'étude socio-économique de Coopi (ONG italienne).
Figure 5.1 Mineurs au travail
5.2 ~opulation économiquement active
Les trois quarts de la population de la ville sont en âge de travailler (7 ans et plus selon
la définition nationale), un pourcentage similaire à la moyenne nationale. Cependant, la
population économiquement active (PEA) de la ville (36%) est moins élevée que la
moyenne nationale (40%)~~. Les femmes représentent une partie importante de la PEA
mais la majorité sont des hommes (56%). Les données sur la population active (PA)
dans la ville (partie de la PEA qui travaille) reflètent les mêmes tendances. La PA est
88 Selon l'annuaire statistique de l'Institut National de Statistiques de 1997.
92
légèrement idkieure au niveau national et les hommes représentent la majorité. Le
tableau 5.3 résume les données sur la population économiquement active.
Tableau 5.3 Population économiquement active à Potosi versus moyenne
bolivienne.
PEA - Population économiquement active
PA - Population active
Population économiquement active I 40,7% I 36,6%
Population en âge de travailler
Moyeme nationde
%
77,3 %
% de PEA masculine
Potosi
%
75,8%
56,0%
% de PEA féminine
Population active
1 Population économiquement inactive 1 % de PA féminine
Parmi Ia population active, la majorité des travailleurs ont entre 30-50 ans (54% de la
PA) et 53% travaillent 41 heures ou plus par semaines9. Le domaine du commerce est
celui qui emploie le plus de personnes, 29%. Le travail dans ce secteur fonctionne
majoritairement de façon informelle comme dans toutes les villes boliviennes, 93% du
secteur est informel. Le domaine des services sociaux (éducation et santé) est le
deuxième plus grand employeur, 15% de la PA y travaillent. Le troisième secteur
38,8%
43,4%
d'importance est celui des mines avec 1 1% de la PA. Le travail informel
*' Voir annexe.
44,0%
35,1%
dans les mines
93
n'est pas répandu, seulement 7% des mineurs travaillent de cette façon. L'activité
minière est I'industrie primaire la plus importante dans la ville. Les services
communautaires et les industries manufacturières emploient chacun environ 9% de la
PA et la construction en emploie 8%."
L'importance des secteurs d'activité est différente pour les hommes que pour les
femmes. Pour les hommes le domaine des mines est le plus Mportanf il emploie 19%
de la PA masculine, suivi par le commerce qui emploie 16% et la construction avec
14%. La plupart de la PA féminine travaillent en commerce (46%), suivi par les
services sociaux (18%) et les services communautaires (14%). Voir le tableau 5.4.
Voir annexe pour détails.
Tableau 5.4 Secteurs d'activité pour la population de Ia ville, mascutine et
féminine.
Popdation de la ville Population masculine Population féminine
Domaines Domaines % de PA
masculine
Domaines % de PA
féminine
Commerce Mines -
Commerce
Senrices sociaux Services sociaux Commerce
Mines Construction Services
communautaires
Services
communautaires
Services sociaux Hôtels et restaurants
Industries
manufacturières
Industries
manufacturières
Industries
manufacturières
Construction Entreposage Administration
publique
Entreposage Administration
publique
Production d' élec,,
gaz, eau
Administration
publique
senrices
communautaires
Agriculture
Hôtels et
restaurants
Agriculture Mines
Agriculture Hôtels et
restaurants
Construction
Finances Production d' éIec.,
gaz, eau
Entreposage
Finances Production
d'élec,, gaz, eau
Finances
5.2.1 Revenus de la population active.
Les données sur les revenus sont de l'Institut National de Statistiques @JE) et le bureau
départemental de INE à Potosi. Les données salariales de INE (national) de 1997 sont
considérablement dinérentes de ceiles de INE-Potosi qui datent de 1995, l'étude
nationale rapporte des salaires jusqu'à 3 fois plus élevées. La disparité entre les
données des deux bureaux du même institut met en doute leur validitég1. Les données
du bureau national de INE sont retenues puisque pour les mines, le revenu correspond à
celui établi lors de l'enquête de la présente étude.
Le salaire moyen de la population active est de 1072 B$/mois (191$US), soit 3.6 fois le
salaire minimum (300B$ ou 53$US par mois). Les secteurs ayant les revenus les plus
élevés sont l'administration publique (1777B$ ou 317$US par mois), le transport,
l'entreposage et les communications (1350B$ ou 242$US), les mines (2331B$ ou
23 8$US), suivi par les services communautaires et le commerce (1 O7OB$ ou 1 9 1 $US).
L'ordre d'importance des revenus générés dans les différents secteurs est différent pour
les hommes et pour les femmes. Les hommes gagnent plus que les femmes dans tous
les domainesg2. Le salaire moyen pour les hommes est presque le double de celui des
femmes (105$US vs 55$US). Pou. les hommes les plus hauts salaires sont dans le
domaine des finances, de l'administration publique, suivi des mines et de l'agriculture.
Les femmes gagnent plus dans les secteurs de la production de l'électricité, de l'eau et
du gaz, des services sociaux et de l'administration publique, suivi des mines.
91 Voir annexe pour les revenus selon le bureau national et régional de l'DE.
92 Voir annexe pour les revenus moyens selon le sexe.
Tableau 5.5 Revenus moyens par secteurs d'activité pour la population active de
la ville.
$B/mois $US/mois
Moyenne
Admin. Publique I 1777 I 3 17 I Transport, entreposage et communications 1 1350 I 241 I
5.3 Produit Intérieur Brut
Mines
Services communautaires
En Bolivie le PIB en 1997 est de 6 021,73 M$us'~. Les secteurs économiques qui
contribuent le plus au P B sont: les industries manufacturières (17,0% du PIB
national) ; l'agriculture, la sylviculture, la chasse et la pèche (14,9%) ; les institutions
financières, les assurances et l'immobilier (1 1,1%) ; l e transport, l'entreposage et les
co~~~munications (L0,7%) ; et finalement Les mines et les carrières (9,3%). Les
départements qui contribuent le plus à chaque secteur économique sont listés dans le
tableau 5.6. Santa Cruz et La Paz sont les départements qui contribuent le plus aux 5
secteurs économiques les plus importants. Le secteur des mines et carrières se subdivise
en secteur de la production de pétrole et celui de la production minérale. Potosi est le
département qui contribue le plus à la production minérale du pays suivi de Omo.
93 D'après INE National le P B est de 20 473,882 M$Bolivianos (exprimés en SB de
1990)' le taux de change avec le dollar US pour les $B de 1990 est de 3,4B$NS$.
133 1 238
1076 1 292
Tableau 5.6 PIB de la Bolivie, contributions des 5 secteurs économiques les plus
importants ainsi que les départements qui contribuent majoritairement dans
chaque secteursT4 - -
Secteur économique et
importance
PIE! total
Industries Manufacturières - .-
Agriculture, Sylviculture,
Chasse et Pèche
Instituts financiers,
assurances, immobiliers
5 Mines et Camières
Pétrole
4
Minerai métallique et
non-métallique
Transports, entreposage et
communications
$Us
6021 730000
1 025 853 000
897 843 000
669 017 O00
% du
PD3
17,O
642 077 O00
L990, Ie taux de
Département qui
contribue le plus
Santa Cruz 30%
14,9
11,l
559 024 000
B 223 332 000
B 335 692 000
change utilisé est égale à 3,4$B/$US.
Santa C m 40%
La Paz 35%
10,7
Les départements qui contribuent les plus au PIE3 sont Santa Cruz, La Paz et
Cochabamba Potosi est en 6"me position avec une contribution d'environ 300 000 000
$US, sa contribution est 5 fois plus faible que celle de Santa Cruz et correspond à la
moitié de Ta contribution moyenne de tous les départements. Le PIB per capita est une
caractéristique éloquente de l'état économique d'un département Santa Cmz a le
La Paz 32%
9,3
3,7
5'6
g4 Les données sont de l'annuaire de statistiques de N E National en 1997.
Santa Cruz 20%
SiintaCruz
48%
Potosi 30%
(Oruro 29%)
98
PIB/personne le plus élevé (858$US) suivi de Oruro et de Pando (828 et 773$US).
Potosi est en dernier lieu avec 387$US de PIWpersonne, presque 2 fois moins que la
moyenne pour les départements. Voir le tableau 5.7.
Tableau 5.7 Contribution au PIB et PIB per capita des différents départementsgs.
I La Paz l 26,35 I 589 I
1995
Santa Cruz
O m o
Pando
Tarija
Cochabamba
Beni
I Potosi 1 5,69 1 387 1
Contribution au P B (%)
27,93
6,26
0,8 1
4,85
18,43
3,94
Dans le département de Potosi les secteurs économiques les plus importants sont les
mines qui reprksentent 35% du P B départemental et l'agriculture qui représente 14%.
Le secteur minier de la ville de Potosi à lui seul constitue 20% du PIB départemental.
Depuis 1988 la contribution du secteur minier au PIB départemental a varié entre
29,9% et 36,7%, généralement elle a augmenté durant cette période. La tendance pour
le secteur agricole est le contraire, depuis 1988 sa contribution au PIB a varié entre
18,1% et 13,6% la décroissance de ce secteur est évidente.
PIB/personne ($US)
858
828
773
668
664
594
Moyenne
95 Les données sont de l'annuaire de statistiques de INE National et datent de 1995.
11J1 655
5.4 Santé de la population.
L'espérance de vie des boliviens est de 61'23 ansg6, un des taux les plus bas de
l'Amérique du Sud hispanophone. L'espérance de vie pour les habitants de la ville de
Potosi est de 55'49 ansg7 Des données additionnelles sur l'espérance de vie des mineurs
ne sont pas disponibles. Toutefois, I'ONG i t a l i e ~ e Coopi poursuit une étude sur la
santé des mineurs en collaboration avec l'association des coopératives FEDECOMIN.
Cette étude ou a cadastre pulmonaire » devrait donner plus d'informations sur I'état de
santé et l'espérance de vie des mineurs dans la ville.
Un des facteurs qui contribue a diminuer l'espérance de vie est le taux élevé de
mortalité infmtile. Un estimé du taux de mortalité chez les enfants de moins de 1 an
dans la ville est de IO0 décèd1000 enfantsg8. Pour les enfants en bas de 5 ans Le taux est
de 140 décès par mille enfants. Le taux de mortalité pour les enfants en bas de 1 an est
considérablement plus élevé que la moyenne bolivienne de 66,55décèç/1000 enfantsg9.
Pour la période de 1992 à 1996 le département de Potosi a un des taux les plus élevés
des cas de diarrhée aiguë et de maladie respiratoire grave100. Les données sur les
maladies les plus Wquentes dans la ville ne sont pas disponibles. Chez la population
96 Selon l'annuaire statistique de INE pour 1997, l'étude de Muller publie une
espérance de vie de 59,7 en 1993.
97 De l'étude de Muller, donnée pour 1996.
98 Estimé à partir du taux urbain pour le département de Potosi dans l'étude du CEP.
99 De l'annuaire statistique de I'INE national.
'O0 De l'annuaire statistique de I'INE national.
100
minière, les maladies les plus fiéquentes sont les infections respiratoires (17,6% de la
population), les cas de silicose et de tuberculose sont particulièrement fréquents. En
second lieu, les troubles du système digestif (6%) et les diarrhées (5%) sont les
maladies les plus fiéquentes. Il est intéressant d e remarquer que pour cette population,
la plupart des décès sont dus à des maladies non reliées à la vieillesse. La plus haute
fi-équence de décès par maladies se voit chez les enfants plus jeunes que 9 ans, puis
chez le groupe d'âge de 40 à 50 ans et enfin chez les 50 à 60 ans.
Dans la ville environ 80% des foyers ont accès à un service de santé101. Pour 20% de la
population de la ville, des soins privés sont accessibles et 60% de la population
souscrivent à différents plans d'assurance santé. La loi bolivienne exige l'adhésion à un
plan d'assurance santé pour tous les mineurs. P b les foyers des mineurs, 30% sont
membres de la Caisse Nationale de Santé (le plan d'assurance le plus utilisé panni les
mineurs), 57% ont recours à des centres médicaux sans être nécessairement assurés et
13% n'ont pas recours à des centres rnéd5~au.x'~~. L'étude de L'ONG Prodis
Yanapakuna sur les femmes habitant dans les quartiers miniers de Potosi a trouvé que
52% des femmes n'ont pas recours à des soins médicaux modernes. Ce groupe est
composé de 18% de femmes qui ont accès à des soins traditionnels et 35% qui n'ont
accès à aucun soin. Le nombre de personnes qui n'ont pas accès aux soins médicaux est
donc plus élevé pour les habitants de la ville que pour les mineurs mais il est encore
plus élevé pour les femmes habitants les quartiers de miniers.
Malgré le grand nombre de mineurs ayant accès aux soins médicaux, lors de l'enquête
de la présente étude, la plupart des mineurs assurés à la caisse nationde de santé ont
IO1 Ceci est une estimation à partir du taux urbain pour le département dans l'étude du
CEP.
'O2 De l'étude de Coopi.
101
manifesté une insatisfaction pour le plan d'assurance. Ils déclarent avoir reçu des soins
inadéquats et parfois même aucun soin. Les données sur l'accessibilité aux soins
médicaux ne donnent pas de renseignements sur la qualité des ces soins.
5 -5 Index de pauvreté.
Après la ville de Oruro et la ville combinée de El Alto et La Paz, Potosi est Ia ville
affichant le niveau de pauvret6 le plus élevé du pays103. Deux sources de
renseignements sur la pauvreté a Potosi sont utilisées ; une étude sur la pauvreté selon
les régions (a Mapa de Pobreza ») élaborée en 1992 par l'unité d'analyse de politiques
sociales (UDAPSO) et les données de 1'Institut national de statistiques de 1997- Les
données du INE sont retenues ; environ 50% des foyers dans la vi le sont considérés
comme pauvres, 13% sont extrêmement pauvres et 24% des foyers sont juste au-dessus
du seuil de la pauvreté. Parmi les foyers dont le membre chef travaille dans l'industrie
minière, les données sont encore plus élevés. Les foyers pauvres constituent 66% des
foyers des mineurs (16% de plus que la moyenne pour les habitants de la ville) dont
36% sont extrêmement pauvres comparé à 13% pour la ville.
L'étude du C E P I O ~ publie un index de pauvreté pour les habitants de la ville de Potosi
qui provient d'une étude effectuée par la Banque Mondiale en 1993, cet ùidice de
pauvreté est plus élevé que l'indice de pauvreté calculé par 171NE. L'étude publie que
dans la ville, 83% des foyers sont pauvres et 53% sont extrêmement pauvres. Ce
résultat permet de croire que les données de I'INE et de 1'UDAPSO sont peut-être soüs-
estimées.
'O3 Voir annexe pour index de pauvreté des villes. 104 Potosi. Pobreza, Genero y Medio Am biente du CEP - Centre d'étude et Projets.
Tableau 5.8 Index de pauvreté (# de foyers pauvres) pour la ville, les foyers des
mineurs et la moyenne nationale.
N E National Banque
Mondiale 1993
Sources
Mineurs à 4 Potosi Potosi
(%) Foyers pauvres
(%) Foyers avec besoins
de base satisfaits
Bolivie
f otosi I
(%) Foyers au-dessus du
seuil de la pauvreté
(%) Foyers au-dessous du
seuil de la pauvreté
(%) Foyers extrêmement
pauvres
Une analyse des id?astructures disponibles qui améliorent les conditions de vie urbaine
a été effectuée. On a comparé la situation à Potosi en général avec celle des quartiers de
mineurs et avec celle de la Bolivie. La disponibilité de l'eau potable et des seMces
sanitaires &si que la disponibilité de l'électricité sont les points regardés. Le tableau
5.9 présente l'ensemble des résultats.
Tableau 5.9 Infrastructures disponibles pour assurer la qualité de vie urbaine.
*Voir annexe pour détermination des pourcentages.
Ville de Potosi i % accès i l'eau courante 90,7
% services sanitaires au 58,3
foyer
% disponibilité de
électricité
municipales
Égouts
Fosse septique
Puits
Sans s e ~ c e
Élimination des ordures
Service municipaI
Brulés ou laissés sur
place
Quartiers des Moyenne des villes
mineurs capitales boliviennes
L'accès à l'eau courante dans les quartiers des mineurs (89%) est légèrement inférieure
à la moyenne de villes capitales boliviennes (90%) et à la moyenne pour la ville de
Potosi (91%). Les données sur le nombre de personnes ayant accès aux services
105 Données sur la ville de INE national et données sur les quartiers des mineurs de
I'étude de Coopi.
104
sanitaires au foyer démontrent la même tendance- La différence entre le pourcentage
obtenu pour la ville (58%) et la moyenne obtenue pour les quartiers des mineurs
(27,4%) est très élevée.
Dans la ville 95,8% ont accès à l'élecîricité, un taux légèrement plus faible que celui
obtenu pour les quartiers des mineurs (96,1%) et pour celui des villes capitales
boliviennes (98,2%). Ces valeurs de nombre de personnes ayant accès à l'électricité
sont très élevés. De plus, il semble peu probable que l'électricité soit plus accessible
dans les quartiers des mimeurs (les quartiers les plus pauvres) que dans la ville. Une
définition de l'accessibilité à l'électricité selon l'étude serait nécessaire afin de mieux
comprendre ces résultats.
Pour éliminer les eaux usées à Potosi, 78% des habitants ont accès aux égouts. Ces
égouts consistent en un système de canaux (dans les quartiers des mineurs la rivière La
Ribera joue Ie rôle des canaux) qui se déversent éventuellement dans la rivière Alja
Mayu sans avoir reçu aucun traitement. Un pourcentage important de la population de
la ville n'a pas accès à une méthode d'élimination des eaux usées (22%), la moyenne
pou. les capitales boliviennes est un peu plus faible (19%). L'élimination des ordures
est un service municipal utilisé par 85% de la population minière.
Dans la ville ainsi que dans les quartiers des mineurs, la population a majoritairement
accès à I'eau courante, à t'électricité et possèdent une méthode d'élimination des eaux
usées et des ordures. Cependant, le nombre de personnes sans accès à ces
~as tn tc tures n'est pas négligeable. Les rues qui servent souvent de latrines et de
dépotoir public ainsi que de conduits d'égouts ouverts représentent une situation
propice à Ia propagation dPinfections vinilentes.
LES INDICATEURS
6.1 Définition des Indicateurs
Les indicateurs sont employés de plus en plus comme outil économique. Ils n'ont pas
nécessairement de définition acceptée universellement même par ceux qui les utilisent.
Une des définitions les plus simples est qu'un indicateur est une mesure qui rassemble
de l'information pertinente décrivant un phénomène particulier (McQueen et Noak
1988, Gallopin 1997). Lorsqu'on étudie un phénomène d'intérêt on est souvent en
présence d'une quantité d'informations difficiles à manipuler, le besoin de posséder un
outil pour synthétiser ou représenter cette information est évident. Un indicateur ou un
ensemble d'indicateurs peut jouer ce rôle.
Physiquement un indicateur est une variable, il peut prendre la forme d'un index, d'un
ratio, d'un rapport ou simplement d'une mesure. Plusieurs définitions mettent
l'emphase sur la qualité représentative des indicateurs. L'OCED (Organisation pour la
coopération économique et le développement, 1993) parle d'un paramètre ou une
valeur dérivée à partir d'autres paramètres qui indique / donne de l'information / décrit
l'état d'un phénomène / d'un environnement / d'un aire. Un indicateur peut être défini
comme étant une variable liée de façon hypothétique à une variable étudiée qui ne peut
pas être observée en elle-même, il est utilisé pour communiquer l'information
106
pertinente (ChevaIier 1992, Gallopin 1997). Un exemple courant d'indicateur est le
PB, c'est une variable calculée à partir de plusieurs autres variables qui permet
d'observer ou de représenter l'état économique de l'aire étudiée de façon brève et
simplifiée.
Les indicateurs sont faciles à manipuler, ils sont donc un bon instrument pour comparer
l'évolution d'un état ou d'un phénomène dans le temps. Gallopin (1997) définit un
indicateur comme étant une représentation opérationnelle d'un attribut, c'est à dire une
variable qui transmet de l'information sur la condition ou la tendance d'un attribut. La
définition de I'ACDI met également l'emphase sur la capacité des indicateurs à mesurer
les tendances : « Un indicateur est un indice [..] qui décrit un état ou une situation et
détermine les changements apportés à cet état ou à cette situation au cours d'une
période donnée. Les indicateurs examinent de près les résultats des initiatives et des
projets de développement. »
Bosse1 (1996), Moldan (1997) et Haber1 et Schandl (1999) décrivent 3 fonctions
principales des indicateurs ; la simplification, la quantification et la communication.
Lors de la simplification et quantification, une partie de l'information représentée est
nécessairement perdue. Le choix des informations retenues pour établir les indicateurs
joue beaucoup sur la qualité de ceux-ci. Pour qu'un indicateur communique bien, pour
qu'il soit significatif, il doit avoir la capacité de bien refléter l'information pertinente au
phénomène. Surtout, l'indicateur doit être sensible aux changements dans le temps. Le
facteur limitant le plus important pour créer des indicateurs significatifs est la
disponibilité et l'exactitude de l'infonnation sur laquelle ils sont basés. La quantité
d'information disponible limite le choix des indicateurs, les indicateurs << idéaux » ne
peuvent pas toujours être développés et ceci est causé par un manque de données. De
plus, la qualité de l'information disponible joue un rôle important sur la qualité des
indicateurs, si les informations ne reflètent pas la réalité, les indicateurs ne la reflètent
1 O7
pas non plus. La création de la base de données qui rassemble toutes les infionnations
pertinentes au phénomène étudié représente donc le travail clé afin de développer des
indicateurs significatifs.
Le plus souvent, les indicateurs sont utilisés de façon macro-économique. Des Listes
d'indicateurs au niveau national ont été compilés entre autres par I'ACDI et la Banque
Mondiale. Relativement peu de travail a été fait sur des indicateurs micro-économiques.
En travaillant à un niveau local, il est plus difficile d'utiliser un ensemble d'indicateurs
prédéterminés. Les indicateurs doivent être développés en considérant les facteurs
locaux et sont de nature spécifique.
L'objectif du présent projet est de développer des indicateurs significatifç qui mesurent
l'impact minier sur l'environnement, la population et l'économie de Potosi ainsi que sur
le développement durable. Avec une mise à jour, les indicateurs peuvent également
servir d'outils pour mesurer l'impact des initiatives et des projets de développement.
Les indicateurs présentés sont micro-économiques et ont été choisis dans Ie but de
mettre en relief l'industrie minière et son impact. Plusieurs indicateurs n'ont pas de
valeur numérique puisque les informations pertinentes n'étaient pas disponibles ou un
doute existe sur l'exactitude de ces informations. Ce sera en mettant à jour les
indicateurs que les tendances dans la ville de Potosi par rapport au secteur minier vont
apparaître. Les indicateurs ont été choisis pour atteindre ce but.
6.2 Méthodologie
Une certaine méthodologie à été suivie aiin de développer les indicateurs désirés, elle
comprend 2 étapes. C'est à partir de la base de données que les indicateurs sont crées.
108
Afin de bien cibler les indicateurs les plus pertinents, il est important de toujours avoir
en vue I'objecfif des indicateurs ainsi que leurs utilisateurs. Ceux-ci incluent tous les
planificateurs de projets miniers, environnementaux ou socio-économiques à Potosi.
Particulièrement ceux du projet entre le Canada et la Bolivie (PMAIM) mais aussi de
tous ceux de d'autres projets de développement à Potosi.
La première étape est la sélection des indicateurs, un choix est effectué à travers
l'information disponible. Mitchell (1996) décrit 3 approches pour la sélection de
l'ensemble d'indicateurs, la figure 6.1 les illustre. La première approche comporte la
création d'un ensemble de plusieurs indicateurs spécifiques qui sont directement liés
aux données. De cette manière, une grande quantité d'information est représentée de
façon précise. Les indicateurs résultants ne résument pas beaucoup le phénomène
étudié mais peu d'information est perdue dans la représentation, c'est une approche
utile pour des utilisateurs qui connaissent profondément le sujet et s'intéressent aux
détails.
La deuxième approche est caractérkée par le regroupement des informations et par la
création d'indicateurs composés à partir des ces ensembles de données. Ces indicateurs
étant calculés à partir de plusieurs infoxmations sont plus difficiles à manipuler mais
ont la capacité d'o& un résumé concis du phénoméne étudié. La troisième approche
est une combinaison des 2 premières approches, à partir des informations clés certains
indicateurs sont sélectionnés directement à partir des données et d'autres sont composés
à partir de petits ensembles de données. Cette dernière approche permet de résumer la
situation avec des indicateurs simples et faciles à calculer. Cependant, l'approche
implique une certaine subjectivité puisque l'identification des informations clés dépend
sur celui ou ceux qui les sélectionnent.
Approche 1
Donnée
Indicateur
DOM& Donnée Donnée
Indicateur Indicateur Indicateur
Approche 2
Donnée Donnée 1 I~onnée Donnée onn né el
Indicateur Indicateur
Approche 3
[q Donnée I~onnée onn né el Donnée
Indicateur Indicateur
Figure 6.1 Différentes approches pour la sélection d'indicateurs à partir d'une
base de données.
*~igure basée sur un diagramme dans Probkms and Fundamentah of Sustainable DeveZoprnent
lndicators de Gordon Mitcheli, 1 996,
La troisième approche est utilisée pour le présent projet. Puisque les indicateurs doivent
êh-e développés pour donner un aperçu global qui résume la situation dans la ville est
110
doivent être facile à mettre à jour, la troisième approche est sélectionnée comme celle
qui répond le mieux à ces besoins.
La seconde étape est l'évaluation de chaque indicateur sélectiomé. Les indicateurs de
différents projets auront toujours des critères semblables, dans le cas du présent projet
l'emphase est mise sur 4 critères. Les indicateurs doivent être pertinents au sujet éhidié,
ils doivent être faciles à calculer et à comprendre , les variables développées doivent
être exprimées d'une manière claire et les indicateurs doivent être sensibles aux
changements. Ces critères ont été considérés lors de la sélection des indicateurs et
utilisés pour Les évaluer. L'évaluation a deux raisons d'être. Lors de la sélection elle
permet de trier les indicateurs qui ne satisfont pas aux critères et lors de l'interprétation
des indicateurs sélectionnés par les utilisateurs elle permet d'être conscient des qualités
et des faiblesses que chaque indicateur présente.
6.3 Indicateurs pour mesurer L'impact minier sur la population
L'impact minier sur la population de Potosi est mesuré avec les indicateurs jugés les
plus significatifs. Pour faire ressortir l'importance relative des effets de l'industrie
minière, Les indicateurs considérés incluent souvent une comparaison entre la ville de
Potosi, la population qui travaille directement dans l'industrie minière et une moyenne
pour la Bolivie (préférablement une moyenne des villes boliviennes).
Le premier ensemble d'indicateurs porte sur le nombre de personnes qui travaillent
dans les mines. On considère comme indicateur le pourcentage de la population active
(PA) qui travaille dans le secteur minier. C'est une indication directe de L'impact minier
par rapport à l'emploi qui ne varie pas selon Ies fluctuations de la croissance de la ville.
Le pourcentage de la popuIation active qui travaille dans l'industrie minière (mines et
« ingenios f i ) est 11%. C'est le 3ième plus grand employeur dans la ville mais c'est
l'industrie exportatrice qui emploie le plus de personnes. Un indicateur est également
choisi pour mettre en évidence l'importance du secteur par rapport aux secteurs qui
génèrent de l'argent de l'extérieure de la ville (les secteurs « indépendants ») .
L'industrie minière, les industries manufacturières et Ie tomïsme sont les seuls secteurs
de ce type. L'indicateur retenu est Ie nombre de personnes dans le secteur des mines par 0 106 rapport au nombre de personnes total des 3 secteurs, sa valeur est de 49'2 /0 . Plus
cette variable est faible, plus c'est une indication qu'il y diversification des secteurs
«indépendants ». La valeur de la variable est élevée donc à Potosi I'économie est
grandement dépendante d'un seul secteur, soit I'industrie minière. Le dernier indicateur
par rapport au nombre de personnes employés dans l'industrie minière est le
pourcentage de la population active masculine qui y travaille. Cette variable a été
sélectionnée puisque l'homme est traditionnellement celui qui gagne les revenus
familiaux les plus importants à Potosi, elle est égale à 19% de Ia PA masculine.
Le deuxième ensemble d'indicateurs porte sur la pauvreté. Idéalement, la pauvreté de la
ville ainsi que celle dans le secteur minier seraient comparées avec la pauvreté
moyenne des villes boliviennes. Seulement la moyenne pour toute la Bolivie est
disponible, l'utilisation de cette moyenne introduit la pauvreté rurale dans la
comparaison. Le pourcentage de foyers pauvres de la ville de Potosi par rapport au
pourcentage moyen de foyers pauvres pour la Bolivie est 0,72 (50,5% pauvreté a
Potosi/69,8% pauvreté moyenne bolivienne). Le pourcentage de foyers pauvres chez la
population minière sur la moyenne bolivienne est de 0'94 (65'8% pauvreté quartiers
mineurs à Potosi/69,8% pauvreté moyenne bolivienne). Plus cette valeur rapproche ou
dépasse l'unité, plus c'est une indication que la pauvreté à Potosi est importante par
'O6 Le rapport est égal à (4600 en mines)/( 3353 en industries. manufacturière + 1378 en
hôtels et restaurants + 4600 en mines) ou = 4600/933 1.
112
rapport à la Bolivie. Une comparaison avec la moyenne des villes boliviennes donnerait
probablement des rapports plus élevés et serait plus significative puisque la pzuvreté
rurale n'entrerait pas dans Ia comparaison.
On considère également la croissance de la population. Il aurait été intéressant de
comparer la croissance strictement minière de Potosi avec la croissance générale de la
ville ainsi qu'avec la croissance urbaine normale pour la Bolivie. La croissance de la
population «minière » n'est pas dÏsponi%>le, seule la croissance de la ville peut être
comparée à la moyenne des villes boliviennes, le rapport (2,35% croissance de la
vik/3,33%croissance urbaine moyenne en Bolivie) est égale à 0,72. Plus ce rapport est
inférieur à l'unité, plus la croissance de Potosi est relativement faible par rapport a la
Bolivie.
L'impact minier sur la santé de la population est examiné. Les maladies pulmonaires
sont les plus répandues dans la ville, la fkéquence de maladies pulmonaires est donc
retenue comme indicateur ainsi que l'espérance de vie. La fkéquence de maladies
puIrnonaires pour les mineurs (17,6%) par rapport à la moyenne bolivienne (0,56%) est
de 31,4, soit la fiéqueme de maladies pulmonaires est 3 1 fois plus élevé chez les
mineurs ! Le rapport correspondant pour la population de la ville n'est pas disponible.
Le rapport de fréquence de maladies pulmonaires pour les mineurs est très élevé mais
une comparaison avec le même indicateur pour la ville doit être effectuée. L'altitude de
400h et le climat difficile à Potosi sont des facteurs qui affectent beaucoup la santé de
la population. Pour distinguer entre les effets des conditions géographiques et les effets
du travail dans les mines, la fkéquence de maladies pulmonaires chez les mineurs doit
être comparée avec la Wquence des maladies pulmonaires chez la population de la
ville.
I f 3
L'espérance de vie pour la ville est inf6rieure de 9.37% à l'espérance de vie moyenne
bo l iv i e~e (55'49 ans à Potosi et 61'23 ans en Bolivie), pour les mineurs une estimation
de l'espérance de vie n'est pas disponible. La différence importante entre l'espérance
de vie pour la ville de Potosi et l'espérance de vie moyenrie bolivienne est une
indication que les conditions géographiques affectent beaucoup la santé de la
population à Potosi ou que l'effet des maladies reliées aux mines est tel qu'il diminue
de façon significative l'espérance de vie moyenne de la ville.
La sécurité dans l'industrie minière joue un rôle important sur la population qui y
travaille. A ce propos un ensemble d'indicateurs a été créé, soit le nombre d'accidents
dans les mines et << ingenios D ainsi que le nombre de personnes qui utilisent des
casques et des masques dans l'industrie minière. Plus d'information est nécessaire a f h
de concrétiser des indicateurs sur le nombre d'accidents dans les mines et a ingenios ».
Le pourcentage d'utilisation de casques est de 85% pour les mines et de 28% pour les
<< ingenios D. Pour les masques, 27% les utilisent dans les mines et 27% dans les
<< ingenios D. L'évolution des ces indicateurs indiquera les tendances par rapport à La
sécurité dans l'industrie.
La qualité de vie a Potosi est mesurée en partie à travers des indicateurs sur les
infkastructures dans la ville et dans les quartiers des mineurs comparées aux
~as t ruc tu re s moyennes des villes boliviennes. Le nombre de personnes avec accès à
l'eau courante, à I'électricité et le nombre de personnes sans accès à un système
d'élimination des eaux usées sont considérés. L'accessibilité à I'eau courante pour la
ville de Potosi par rapport à la moyenne des villes boliviennes est de 1,008 (90'71%
ayant accès à l'eau courante dans la ville de Potosi / 90'00% ayant accès à l'eau
courante pour la moyenne des villes boliviennes). L'accessibilité à l'eau pour les
quartiers des mineurs par rapport à la moyenne des villes boliviennes est de 0,992
(89'3% ayant accès à l'eau courante dans quartiers mineurs / 90,00% ayant accès à
114
l'eau courante moyeune des villes boliviennes). La population de la ville ainsi que la
popdation minière ont relativement la même accessibilité à l'eau courante que la
moyenne des villes bohiemes (l'accessibilité pour Potosi est même légèrement
supérieure).
L'accès à l'électricité pour la ville de Potosi par rapport H la moyenne des villes
boliviennes est 0,976 (95,8% ayant accès à I'électncité à Potosi / 98'2% ayant accès à
l'électricité moyenne villes boliviennes). Le rapport des quartiers mineurs et la
moyenne des villes boliviennes est de 0,979 (96,1% de la population minière ayant
accès à l'électricité / 98,2% ayant accès à l'électricité moyenne villes boliviennes).
Cependant, un doute sur la validité des ces données a été exposé antérieurement (le
nombre de personnes avec accès à l'électricité semble élevé, voir chapitre sur la
population) et ces indicateurs ne sont pas jugés significatifs.
Selon les données disponibles, le rapport du pourcentage de personnes sans accès à un
système d'élimination des eaux usées pour la ville de Potosi et la moyenne des villes
boliviennes est de 1,164 (21,83% de la population à Potosi sans accès à un système
d'élimination des eaux usées - 18'75% sans accès pour la moyenne des villes
boliviennes). Aucune donnée est disponible pour les quartiers des mineurs. Puisque
dans la ville ce système est constitué en partie d'élimination directe des eaux usées dans
les Bvières, la validité de cet indicateur est également mis en question.
Des indicateurs à propos de l'influence de l'industrie minière sur l'alphabétisation de la
population sont également inclus. Le nombre d'analphabètes dans la ville et dans les
quartiers des mineurs est comparé avec le nombre moyen bolivien. Cette comparaison
inclut la population d e bolivienne, le nombre moyen d'analphabètes pour les villes
boliviennes n'est pas disponible. Le rapport du nombre moyen d'analphabètes à Potosi
115
sur le nombre d'analphabètes en Bolivie est de 0,595 (1 1% d'analphabètes à Potosi I
1 8 3% d'analphabètes pour la moyenne bolivienne). Le nombre d'analphabètes dans les
quartiers des mineurs par rapport au nombre d'analphabètes moyen en Bolivie est de
0,254 (4,7% d'analphabètes population minière / 18,596 d'analphabètes pour la
moyenne bolivienne). Comparativement au reste de la BoIivie l'alphabétisation est
élevée chez la population miniére de Potosi.
Le tableau 6.1 résume les indicateurs sélectionnés pour mesurer l'impact minier sur la
population.
Tableau 6.1 Indicateurs de l'impact minier sur la population-
I Indicateur I Valeur I 1 Nombre de personnes qui travaillent dans I'industrie 1 I
I* # Personnes en mines / # Personnes total dans industries
% de la Population active qui travaille dans l'industrie des
mines
1 indépendantes I I
11%
1 % de la Population active masculine
I Pauvreté Ville
1. Index pauvreté / Index pauvreté moyen pour vilIes boliviennes
Pop minière
1 . Croissance / Croissance moyenne pour villes boliviennes - - 1 0y71
I - -
Santé l v i i i e Pop minière
3 l,4
-
Fréquence maladies pulmonaires / Fréquence maladies I N D
1 pulmonaires moyenne bolivienne I 1. [Espérance de vie moyenne bolivienne ND espérance de vie à
1 Sécurité 1 Mines
1 # Accidents en mines l m Fréquence d'utilisation de casques
1 Infrastructures 1 Ville
85% -- -- 1. ~ r é ~ u e n ë e d'utilisation de masques
Pop minierd
27%
% de personnes qui ont accès à l'eau courante / % moyen pour
les villes boliviennes
% de personnes qui ont accès à l'électricité / % moyen pour les
villes boliviennes
L'évaluation des ces indicateurs se fait par rapport aux critères décrits
antérie~rement'~~. La plupart des indicateurs sur la population satisfont au premier
critère, les ensembles d'indicateurs qui portent sur la croissance, les idkastructures et
I'alphabétisation sont les seules qui ne sont pas directement pertinentes au phénomène
étudié. Le second critère s'est mesuré par la facilité d'obtenir les informations pour
créer I'indicateu.. La plupart des indicateurs sont basés sur des domées statistiques
compilées par l'état et facilement accessibles, ils sont faciles à calculer. Les indicateurs
sur la santé et le nombre d'accidents sont basés sur des données difficiles à obtenir, ces
indicateurs satisfont moyennement au deuxième critère. Le troisième critère porte sur la
clarté des indicateurs. Ils ont été exprimés comme des pourcentages et des rapports, le
choix de la présentation est fonction de la forme qui exprime le plus clairement
l'information représentée. Les indicateurs sélectionnés respectent le troisième critère à
l'exception du cas des indicateurs sur les infr-astructures. Ces variables sont assez
simples mais I'information sur laquelle elles sont basées n'est pas bien d é h i e rendant
l'interprétation de ces indicateurs difkile. Tous les indicateurs ont été jugés sensibles
aux changements mais c'est une mise à jour qui va permettre de vérifier ce critère.
ND % de personnes sans accès à un système d'égouts / % moyen
sans accès pour les villes boliviennes
Alphabétisation
# analphabètes / # d'analphabètes moyen bolivien
'O7 Voir annexe pour l'évaluation de chaque indicateur.
ND
ViIle
0,595
Pop minière
0,254
6.4 Indicateurs pour mesurer I'irnpact minier sur l'environnement
Les indicateurs pour mesurer l'impact minier sur I'envirom-ement ont été divisés en 3
catégories, les déchets miniers solides, la contamination minière de l'eau ainsi que la
pollution minière de l'air.
Deux indicateurs qui portent sur les déchets solides miniers sont mesurés par rapport au
nombre de personnes en contact avec ces déchets. La population de la ville est en
contact avec les déchets miniers solides puisque les digues de résidus et la rivière qui
sert de voie de déchargement des résidus (La Ribera) sont à l'intérieur de la ville. Le
premier indicateur est le rapport des tomes de résidus endigués à coté de la ville
(Pailaviri et Velarde) sur la population de la ville, soit 14,13 t/personne'08. Il est i noter
cependant que le tonnage de la digue de résidus à Velarde inch dans le calcd n'est pas
bien connu, alors cette variable n'est qu'une estimation. Le second indicateur est le
rapport des résidus déchargés quotidiennement par les << ingenios >> sur la population de
la ville, soit 0'0 137 t/jour par personne'0g.
Les résidus endigués représentent des a passifs environnementaux », ils ont été déposés
antérieurement et représentent aujourd'hui une pollution statique. Un indicateur
additionnel est sélectionné afin de représenter cette pollution, soit l'aire totale couverte
par les résidus endigués qui est estimé à 106 000 m2. Deux indicateurs ont été choisis
pour mesurer la pollution par déchets miniers solides quotidienne (ou dynamique) par
les « ingenios >> par rapport à ce qu'ils paient à la population. Le premier indicateur est
'O8 1 670 000 tonnes de résidus/l 18 154 personnes dans la ville
' O 9 1620 tomes par jour de résidus rejetédl 18 154 personnes dans la ville.
119
la quantité de résidus déchargée quotidiennement par rapport à la taxe payée par les
ingenios D, sa valeur est de 1,5 tomes de résidus rejetés par $US payés en taxe1'*. Le
deuxième indicateur est par rapport aux revenus générés par la population qui travaille
d m l'industrie, soit 0,05 tonnes de résidus rejetés par $US générés en salaire"'. Ces
indicateurs représentent un moyen de mesurer les coûts environnementaux que la
population de Potosi subit par rapport aux bénéfices qu'elle reçoit.
Le deuxième ensemble d'indicateurs porte sur la pollution de l'eau par l'activité
minière. L'information nécessaire sur Ia qualité de l'eau des rivières à Potosi n'était pas
disponible. Une comparaison des concentrations de certains éléments dans la rivière à
la sortie de la ville avec les concentrations correspondantes dans une rivière non-
affectée par l'activité minière donnerait un ensemble d'indicateurs significatifs sur
l'impact minier sur l'eau. L'As, l'Ag, le Cd, le Cu, le Cr, le Fe, le Hg, le Pb, le Zn et le
S 0 4 seraient mesurés pour la pollution minière ainsi que le P, le Cl, et la DCO
(demande chimique en oxygène) pour mesurer la pollution municipale. Les données
présentement disponibles sur la qualité d'eau permettent de la qualifier comme étant
largement contaminée. Sans donner de valeurs spécifiques, certaines analyses de l'eau à
la sortie de la ville ont trouvé des concentrations jusqu'à 150 000 fois plus élevées que
les concentrations correspondantes dans une rivière non-dfectée par I'activité minière.
"O 1620 tonnes par jour de résidus réjetés132 000 $US par mois payés en taxe
"' Les revenus générés sont calculés bès approximativement à 965 000 $US par mois
(En mines 4100 travailleurs payés à 2OO$US/mois = 820 000 SUSImois. Dans les
<< ingenios )> 500 travilleurs payés à 29O$US/mois = 145 000 $US/mois. Revenus total
dans l'industrie = 965 000$US/mois). Mors 1620 tonnes par jour de résidus réjetés1965
OOO$US par mois payé en salaire.
120
Des indicateurs sur I'impact minier sur Ia qualité de I'air porteraient sur la quantité
d'éléments respirables de certains éléments dans la ville (p2rticuIiérement prés des
digues et près des « ingenios D) par rapport aux quantités correspondantes a un endroit
nomaffecté par l'activité minière. Les quantités d'As, de Ag, de Cd, de Cu, de Cr, de
Fe, de Hg, de Pb et de Zn seraient étudiées. Le tableau 6.2 résume les indicateurs sur
l'impact minier sur l'environnement.
Tableau 6.2 Indicateurs sur l'impact minier sur I'environnement.
I Déchets miniers solides I 1. t résidus endigués / population ville 1 14,13t/persome
t résidus déchargés quotidiennement / population ville
I Contamination minière de if eau I
0,0 1 3 7 t1jou.r par personne
t résidus déchargédtaxe payée
t résidus déchargésfsalaire généré
Concentration dans rivière à la sortie ville / rivière non-
affectée :As, Ag, Cd, Cu, Cr, Fe, Hg, Pb, Zn, S04, P,
CL, DCO
aire couverte par résidus endigués 1 106 OOOIT?
1,s t/$US taxe
0,05 t/$US salaire
1 Contamination minière de I'air 1 ND
Concentration air dans ville / air non-secté : As, Ag,
Cd, Cu, Cr, Fe, Hg, Pb, Zn
Les indicateurs d'impact minier sur I'envkomernent ont été évalués par rapport aux
critères : la pertinence au phénomène étudié, Ia facilité de cdculer l'indicateur, la clarté
121
de la variable et la sensibilité aux changements Il2. Ils ont tous été jugés pertinents. Les
indicateurs sur la contamination de l'eau ne satisfont pas au critère qui porte sur la
facilité de calcul, Les concentrations des différents éléments dans l'eau varient
beaucoup quotidiennement, leur estimation est difficile et le deuxième critère n'est pas
respecté. Le troisième critère porte sur la clarté des indicateurs. as ont été exprimés
comme des pourcentages, des différences et des index, le choix de la présentation est
fonction de la forme qui exprime le plus clairement I'infomation représentée. Le
critère de cIarté est satisfait pour toutes les variables mais deux des indicateurs ne
répondent pas entièrement au quatrième critère. Les tomes de résidus déchargés et
endigués par rapport à la population de la ville pourraient varier sans refléter un
changement environnemental si un changement de la population a lieu.
6.5 Indicateurs pour mesurer l'impact minier sur l'économie
Deux ensembles d'indicateurs ont été retenus pour déterminer l'impact minier Lié à
l'économie ; des indicateurs par rapport au PIB ainsi que des indicateurs sur le capital
généré par l'industrie pour la population.
Le premier ensemble d'indicateurs pour mesurer l'impact minier sur l'économie porte
sur le Produit Intérieur Brut (PB) départemental. L'importance du secteur minier pour
le PIB départemental est considéré ainsi que la contriibution du PD3 départemental au
PIB national. Le secteur des mines contribue le plus au PIB départemental, 35% du PIB
départemental vient de l'activité minière dans tout le département. La contribution au
PD3 départemental uniquement de l'industrie minière dans la ville de Potosi est de 20%.
112 Voir annexe pour I'évaluation de chaque indicateur.
122
Ces deux variables sont retenues comme indicateurs pour mettre en évidence
l'importance reIative de Ia contribution du secteur minier à I'économie départementale.
Des indicateurs sont ensuite choisis pour mesurer la contribution du département a
l'économie nationale. La contribution du département au PIB national est de 5,7%, le
département est le 6''- en ordre d'importance de la contribution au PIB des
départements. Pour tenir compte de la contribution des départements au P B national
par rapport à Ia population, le PIB départemental per capita a été choisi comme
indicateur. La contribution au PR3 national de Potosi per capita (387$US/personne) par
rapport à la contribution moyenne (655$US/personne) est de O,S9 1. Plus ce rapport tend
vers l'unité, plus la contribution par personne est similaire à celle de la moyenne
bolivienne.
Le deuxième ensemble d'indicateurs pour mesurer l'impact minier sur L7~conomie porte
sur le capital généré par l'industrie qui est dirigé de nouveau vers la population. Le
premier indicateur de ce type est la taxe payée par l'industrie minière, c'est une taxe
nationale (alors la population locale en profite seulement de façon indirecte). Les
revenus générés par la population locale qui travaille dans l'industrie représente le
second indicateur. La valeur mensuelle moyenne d'argent payée en taxe par les
« ingenios » est retenue, elle est de 32 000$US/mois. Les revenus générés sont calculés
très approximativement à 965 000 $US par mois (en mines 4 100 travailleurs sont payés
à 200$US/mois = 820 000 %US/mois ; dans les « ingenios » 500 travailIeurs sont payés
à 290$US/mois = 145 000 $US/mois). Le tableau 6.3 résume les indicateurs choisi pour
mesurer l'impact minier sur l'économie.
Tableau 6.3 hdicateurs de I'irnpact minier sur l'économie.
1 départemental 1 1
PIB
Contribution de Pindustrie minière du département au PIB 35%
Contribution de l'industrie minière de la ville seulement au PEI
département al
1 des départements I
20%
Contribution du département au PIB national
P B par personne pour département Potosi / PIB par personne moyen
I Capital généré par mines pour la population I
5,7%
0,59 1
L'évluation des indicateurs d'impact minier sur 1'économieH3 a démontré que les
critères sont respectés. Seulement le premier critère n'est pas entièrement satisfait par 3
des indicateurs sur le PIB. Ces indicateurs portent sur le département entier de Potosi et
ne sont pas directement pertinents à l'objectif du projet qui concerne seulement la ville.
Ils sont retenus puisqu'ils donnent une bonne idée de l'état économique de la région et
sont donc pertinents de façon indirecte.
taxe minière
Salaires générés par population locale
l ' Voir annexe.
32 O00 $US/mois
965 O00 $US/moi:
6.6 Les Indicateurs par rapport au développement durable.
Plusieurs indicateurs ont été développés par rapport à l'impact minier sur la population,
l'environnement et l'économie. L'objectif du projet est également d'élaborer des
indicateurs sur l'impact minier par rapport au développement durable.
La définition de développement durable la plus communément acceptée est celle de
~rmdtland' 14. Le développement durable comprend la capacité de satisfaire les besoins
présents sans compromettre l'habileté des générations futures de satisfaire leurs
besoins. Trois principes sont élaborés par rapport au développement durable : l'équité
intra générations ou le partage des bénéfices présents entre différents niveaux de la
population ; L'intégrité écologique ou la conservation et protection de I'enviromement
et l'équité inter générations ou le partage des bénéfices entre Ie futur et le présent.
On considère d'abord l'activité minière à Potosi par rapport à l'équité intra générations.
Un des premiers points à examiner est l'équité entre les femmes et les hommes. Un
indicateur simple qui permet d'observer cet aspect est la comparaison entre les revenus
générés par les hommes et les femmes. Le rapport du salaire moyen des femmes
(%$US) sur celui des hommes (105$US) dans la ville est égale à 0'52. Plus ce rapport
s'approche de l'unité, plus c'est une indication qu'il existe de l'équité salariale entre les
hommes et les femmes. Sa valeur actuelle est à la moitié de l'unité. l'équité salariale
présente est très faible.
'14 Dans World Commission on Environment and Developrnent (WCED) 1987.
125
L'équité intra générations se mesure également en regardant la distribution des
richesses entre les différents groupes de la société. Dans le cas de l'industrie minière,
on considère la distribution des bénéfices générés par les personnes concernées.
GIobalement, les coopératives génèrent 1,22 M$US par mois avec la vente de minerai
aux « ingenios »'15, la distribution de cette quantité sur les 4100 mineurs fait environ
3 OO$USfpersonne par mois de revenu brut1 16. Les « ingenios » génèrent ~ , ~ M $ u s " ~
bmt par mois qui vont aux 25 propriétaires. La moyenne des salaires des employés est
estimée à 290SUS par mois par personne, pour 500 empIo yés ça fait des coûts de 145
000$US par mois. On considère les salaires à payer ainsi que le prix Cachât du minerai
et I'estimation des revenus bmts des propriétaires des concentrateurs est de 137
300$US/mois par propriétaire ((4 800 O00 - 145 O00 - 1 222 500)/25)"~. La
comparaison de ces deux chiffires est t rks grossière mais elle sert à mettre en évidence
la distribution des bénéfices monétaires dans la population concernée. On voit que dans
Ia structure présente de l'industrie minière à Potosi, Ies propriétaires des concentrateurs
bénéficient de façon disproportionnée.
Si On considère l'intégrité écologique dans le secteur minier ii Potosi, on voit que la
conservation de 17envUonnement n'est pas prise en compte dans l'industrie. L'activité
minière n'est pas écologiquement intègre. Lorsque L'activité d'un individu ou un
groupe (a) a des coûts sur un individu ou un groupe (P) qui sont externes à l'activité de
Le calcul s'est fait comme suit : (60 000 t/mois) / (8t par camion) = 7500 camions
par mois et si le prix de vente = 163$US par camion, c'est 1 222 500 $US générés par
mois
"' Le bilan économique des mineurs a trouvé ZOO$US/mois comme revenu net pour les
associés ainsi que les travailleurs engagés.
"' Voir section 2.5
Ce chiffre est une estimation brute, il n'inclut aucun des coûts d'opération qui
peuvent être considérables.
126
a, ces coûts sont définis comme étant des externalités (Ekomiey, 1991). Les coûts
environnementaux de l'activité des mines et des << ingenios » (Ie groupe a) sont
imposés sur toute la population affectée par la pollution minière ((le groupe P). Les
autres chapitres ont démontré que les coûts enviromementaux sont considérables, en
particulier la pollution de l'eau par la décharge quotidienne des résidus miniers qui
affectent la qualité des rivières en aval de la ville jusque en Argentine. Lorsque les
extemalités environnementales ne sont pas prises en compte par une industrie, elle ne
peut nécessairement pas contribuer à un développement durable.
Une rnaniére de mieux distribuer les bénéfices d'une activité économique ainsi que
d'intégrer les coûts des extemalités environnementales est à travers la taxation. À
Potosi, une taxe ad valorem est imposée sur les « ingenios ». Ce type de taxation ne
favorise pas nécessairement une honnêteté au niveau de la déclaration des quantités
vendues. De plus, la taxe ad vaIorem n'introduit aucune motivation pour payer les
externalités environnementales. Un système de taxation alternatif pourrait encourager
des investissements dans des mesures écologiquement et socialement équitables. Par
exemple, une taxe sur les profits empêcherait la taxation sur les coûts d'adoption de
mesures écologiques. Une taxe sur la profitabilité, où seul le taux de retour sur
l'investissement est taxé, est une autre manière d'empêcher la taxation sur les
investissements dans les pratiques axées sur un développement durable. Certes, ces
types de taxation demandent plus d'administration mais ils ont l'avantage d'encourager
une activité qui contribue plus à un développement durable de la ville.
L'équité inter générations est le paramètre clé du développement durable. Le paradigme
économique conçoit que pour avoir un développement durable, l'économie d'une
région nécessite que le stock de capital (capital manufacturé ainsi que capital naturel)
qu'une génération passe à l'autre soit maintenu (Nappi et Poulin 1998). À quel point le
capital nature1 peut être substitué par un capital manufacturé est une question contestée.
127
Lorsqu'il est question d'un capital naturel non renouvelable (comme les réserves
minérales) la manutention du stock capital devient importante. La valeur capitale des
réserves minérales peut être maintenue pour les générations futures soit en découvrant
une réserve additionnelle de valeur éqlivalente soit en réinvestissant le capital généré
par la consommation de réserves minérales. Une taxe appropriée serait une source de
capital de laquelle un fond d'épuisement (de Ia réserve minérale) pourrait s'accumuler.
Le capital généré de l'extraction du capital naturel, non renouvelable pourrait se diviser
en deux pour créer une source de revenu utilisable par le pays ainsi qu'une source pour
l'investissement (le fond d'épuisement). Ainsi, le stock de capital pomait êbe
maintenu @aly 1990, Nappi et Poulin 1998). Le fond d'épuisement servirait à
l'investissement dans des substituts de capital renouvelables pour que le niveau total de
capital soit maintenu même après l'épuisement de la réserve minérale.
Pour une industrie locale à petite échelle, la découverte de réserves additionnelles .
(découvertes physique ou découvertes par technologies d'exploitation) n'est pas
garantie. Afin de balancer 1' épuisement du capital naturel, un réinvestissement du
capital généré serait donc nécessaire. La création d'un fond d' épuisement pourrait être
envisagée et les substitues de capital renouvelables (comme le tourisme ou les
industries manufacturières) doivent être identifiés pour y investir.
L'état actuel de l'industrie minière ne satisfait pas aux trois principes de Brundtland sur
le développement durable. L'équité intra générations ainsi que l'intégrité écologique ne
sont pas respectées. Sans l'adoption de ces deux principes, l'équité inter générations ne
peut être respectée non plus. L'activité minière à Potosi ne contribue donc pas au
développement durable de la ville.
6.7 Comparaison de Potosi avec Tarija, une ville bolivienne similaire.
Afin de mettre en relief les caractéristiques d'une ville minière, une comparaison a été
faite entre Potosi et une ville similaire en taille mais avec une économie différente.
Tarija a été choisie. C'est une ville de même taille, son pourcentage de population
active est semblable mais elle n'est pas une ville minière. Les facteurs qui différencient
Potosi et Tarija sont les conditions géographiques (l'altitude et le climat) ainsi que
l'industrie locale dominante. Potosi est une ville minière à une altitude de 4000 m avec
un climat ftoid et sec. Tarija est une ville d'industries manufacturières. elle est à 1866 rn
et son climat est doux et humide. Les différences géographiques doivent être prises en
compte lors de la comparaison puisqu'elles Sectent beaucoup Les éléments qui
déterminent ia qualité de vie dans une ville. Aucune autre ville bolivienne non minière
avec le climat et l'altitude de Potosi existe pour comparer. L'existence d'une ville à cet
endroit relativement géographiquement hostile est due purement à l'existence de
réserves minérales.
La croissance urbaine des deux villes est comparée. Tarija a une croissance nettement
supérieure à celle de Potosi (3,97%/an vs 2,35%/an). Une croissance plus faible
s'explique par le bilan du taux de naissance, du taux de mortalité, du taux d'immigration
et du taux d'émigration. A Potosi, l'altitude et le climat ainsi que les conditions
difficiles de travail dans les mines élèvent le taux de mortalité, ce qui affaïblit la
croissance de la ville. L'espérance de vie à Potosi est effectivement moins élevée que
celle à Tarija (55,49 vs 65,01119). L'immigration et l'émigration dans une ville sont
souvent reliées aux opportunités d'emplois et affectent également la croissance urbaine.
Le salaire moyen à Potosi est supérieur à celui a Tarija (191 $US/mois vs
166$US/mois), le salaire moyen des mineurs à Potosi est de 200$US/mois. Malgré des
C'est l'espérance de vie pour le département puisque la donnée n'était pas
disponibles pour la ville.
129
possibilités d e revenus plus intéressantes à Potosi, la contribution positive que ce
phénomène aurait sur l'immigration ne rend pas la croissance plus importante que celle
de Tarija-
Le taux de pairvreté est un indice révélateur sur l'équité sociale du système économique
local. La pauvreté dans la ville minière est comparée à celle dans la ville
manufacturière. Il y a très peu de diffhences entre les index de pauvreté des deux villes
(50,5% à Potosi et 49'9% à Tarija), le nombre de foyers extrêmement pauvres est même
moins élevé à Potosi (12,9% à Potosi et 16,8% k Tarija). Par rapport à la pauvreté, la
ville minière n'est donc pas avantagée ou désavantagée. L'échec de l'industrie minière
de contribuer à un développement durable à Potosi est dû en partie au manque d'équité
sociale dans L'industrie minière. La contribution de l'industrie manufacturière au
développement durable à Tarija n'est pas étudiée. La similarité entre les index de
pauvreté peut indiquer que c'est également Ie cas à Tarija.
La comparaison démontre que ni Potosi ni Tarija est nettement avantagée par rapport à
l'autre. La cro-issance et la santé de la population sont supérieures à Tarija mais le
salaire moyen est inférieure est la pauvreté est Ia même. Le tableau 6.4 résume ces
éléments. II est donc difficile de se prononcer sur les effets relatifs de l'industrie
minière dans 1st ville bolivienne.
Tableau 6.4 Comparaison entre Potosi e t une ville non minière flarija).
Boliviennes
-
- --
-
Potosi
- Ip p Population
I Altiîude (m)
-
-
1 Température moyenne max.("C) --
--
-
- (
-
-
1 Température moyenne min.("C)
I *c'est l'espérance de vie pour le département puisque la donnée n'était pas disponibles
pour la ville-
p f u l a t i o n économiquement active
I Population active
Commerce 28,2%
Services Sociaux Industries Man.
Mines 12,4% Construction 14,5%j
I Croissance %/ans
l Espérance de vie
1 Salaire moyen $US par mois
1 Index de pauvreté (% foyers pauvres)
Foyers extrêmement pauvre
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'objectif du présent projet est de développer des indicateurs significatifs qui mesurent
l'impact minier sur l'environnement local à Potosi, la population urbaine et l'économie
de la ville. Un aperçu global de l'importance de l'industrie minière à Potosi est
recherché. Les indicateurs permettent de quantifier la situation présente dans la ville par
rapport aux points d'intérêt ciblés. Les indicateurs ont été sélectionnés avec l'intention
qu'une mise à jour permettrait de les utiliser comme outils pour mesurer les effets des
projets de développement éventuels. La base de domées nécessaire a été créée et les
indicateurs ont été développés à partir de cette base de données.
Une description du déroulement de l'exploitation sur la montagne a été effectuée, le
caractère artisanal du travail a été souligné. II a été trouvé que le travaiI dans les mines
est très accessible et un grand nombre de personnes y travaillent. L'exploitation se
déroule de façon manuelle et sans expertise technique, la productivité des mineurs est
donc faible ainsi que les revenus qu'ils génèrent. Il' y a également un manque
d'attention portée à la santé et sécurité des mineurs. Le nombre d'accidents dans Les
mines reste à déteminer. Afin de mesurer le niveau de sécurité dans les mines ces
données devraient être obtenues.
Une description de la concentration du minerai par les « ingenios >> ou concentrateurs a
également été effectuée. C'est une industrie à petite échelle mais sans le caractère
coopératif de I'exploitation minière. Plusieurs « ingenios » existent, globalement ils
emploient moins de personnes que les coopératives minières. Toutefois, le nombre de
personnes qui travaillent dans les concentrateurs est élevé par rapport au volume de
minerai traité par ceux-ci. La productivité est faible car plusieurs étapes du procédé se
132
font manuellement. Les revenus que les travailleurs dans les << ingenios n génèrent sont
sup6rieurs aux revenus générés par les mineurs. La production quotidienne de
concentré est accompagnée d'une grande production de réçidus, les résidus sont
déversés directement dans la rivière. Le nombre d'accidents dans les (< ingenios >> n'a
pas pu être estimé et représente également une donnée qui devrait être obtenue.
Les déchets miniers solides sont de trois types; les stériles sur la montagne, les résidus
endigués prés de la ville ainsi que ceux déchargés quotidiennement dans les cours d'eau
et les poussières provenant de l'activité minière. Les tonnages de roche stérile sur la
montagne et des digues de résidus ont été évalués. Toutefois, la quantité de résidus
endigués à Velarde devrait être évaluée de façon détaillée. Les résultats des différents
essais ont démontré que les stériles ainsi que les résidus endigués ont une capacité de
production de drainage minier acide. Des données sur la qualité de l'air à des points
d'échantillonnage stratégiques ont été compilées mais une comparaison avec un
échantillon d'air non-affectée par l'activité minière devrait être effectuée.
Les résidus liquides provenant des concentrateurs et l'eau usée municipale sont
déchargés directement dans les cours d'eau. Ds constituent les sources de contamination
d'eau les plus importantes. L'eau des rivières de Potosi n'a pu êbe caractérisée de
façon quantitative, une étude approfondie sur I'eau pourrait être effectuée. Cependant,
l'irrégularité des flux contarninants et les pluies intermittentes rendent la caractérisation
de l'eau problématique. La qualité de I'eau à la sortie de la ville est mauvaise, elle
dépasse énormément les concentrations dans une rivière non-affectée par l'activité
minière. Un projet d'amélioration de la qualité de cette eau est urgent.
La ville de Potosi est comparativement pauvre, majontairement autochtone et a un
faible taux de croissance. L'industrie minière domine l'économie locale. Les
statistiques sur la santé de la population démontrent que l'espérance de vie dans la ville
est faible, les soins médicaux sont accessibles à la majorité de la population mais Ia
qualité de ces soins n'est pas toujours satisfaisante. La disponibilité de l'eau potable et
des services sanitaires ainsi que la disponibilité de I'électncité dans la ville ont été
étudiées. Les données démontrent que la majorité des habitants de la ville ont accès à
ces infhtnictures. Cependant, les quartiers des mineurs sont exposés à des égouts à
ciel ouvert qui servent également de dépotoir génkral, les conditions d'hygiène ne sont
pas idéales. Plusieurs autres points sont également à étudier. Les phénomènes de
croissance dans la ville devraient être évalués plus profondément avant de pouvoir se
prononcer sur ce sujet, en particulier la contribution de l'industrie minière à
l'immigration. Les effets du travail dans les mines sur la santé comparés aux effets de
l'altitude et du c h a t devraient également être examinés. L'étude (ou le cadastre
pulmonaire) effectuée présentement par Coopi, le groupe italien de coopération, devrait
pouvoir fournir plus d'information à cet effet.
Les indicateurs ont été développés à partir des informations compilées dans la base de
données. Ils ont été créés avec l'intention de résumer l'idiormation rassemblée et de
servir comme outil pour mesurer les changements qui peuvent avoir lieu suite à des
projets de développement ~Itérieurs. Certains indicateurs ont été sélectionnés
directement à partir des données clés et d'autres ont été créés en combinant différentes
informations. Cette approche a été utilisée puisqu'elle permet de r é m e r Ia situation
avec des indicateurs simples et faciles à calculer. Chaque indicateur créé à été évalué
par rapport à quatre critères d'évaluation; la pertinence au sujet, la facilité de calcul, la
clarté et kalement la sensibilité aux changements. L'évaluation permet de bien cerner
les qualités et les faiblesses de chaque indicateur.
La contribution de l'industrie minière au développement durable de la ville a été
considérée. KI a été conclus que l'industrie minière A Potosi ne contribue pas au
développement durable. Les principes de Bnuitdland, soit l'équité intra générations,
134
l'intégrité écologique et l'équité inter générations, ne sont pas respectés par l'industrie
minière. Il a été observé qu'une taxation alternative pourrait être développée a.fh
d'encourager les investissements dans des mesures environnementales et sociales.
Une comparaison de la ville de Potosi a été effectuée avec une ville non - minière, soit
Tarija Deux points ont été mis en évidences; la croissance ainsi que la santé de la
population de Potosi sont faibles en comparaison avec Tarija, cependant l'index de
pauvreté est le même pour les deux villes. Malgré les possibilités de développement
démographiques plus limité à Potosi, on voit que la ville minière est ni plus pauvre ni
plus riche que la ville non-minière. II est donc difficile de se prononcer sur la
comparaison de la qualité de vie entre les deux villes.
En conclusion, plusieurs éléments ont été considérés lors de l'étude. Une base de
données a été élaborée pour compiler les informations sur l'impact minier dans la ville
de Potosi, différentes suggestions ont été proposées pour la compléter. Cette étude de
compilation permet d'avoir une compréhension globale des effets de l'environnement
minier de la région de Potosi. Elle peut par la suite seMr de point de départ pour
l'élaboration d'une étude approfondie sur la région entière du département de Potosi,
dite étude de données de base (Base Line Study), ainsi que pour orienter les travaux
correclifs qui pourront suivre. Les besoins du vice ministère des mines et de la
métallurgie bolivien ainsi que les priorités de I'ACDI et du ministère des ressources
naturelles du Québec ont été respectés lors de l'élaboration de l'étude.
Les indicateurs ont été développés pour résumer l'information par rapport à l'impact
minier dans la ville de Potosi. Une mise à jour de ceux-ci permet de mesurer les
changements qui ont lieu. La contribution du secteur minier à un développement
durable a été considérée comme étant faible. Certaines mesures pour encourager le
135
développement durable de la ville à travers I'exploitation minière ont été discutées. La
possibilité d'améliorer les conditions dans la ville existe, il est question d'encourager
des mesures écologiques et socialement équitables.
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Tableau AL1 Nombre de travailleurs dans les coopératives trouvé par la présente
étude .................... *.. ...... .- .-- -.....--........... -....... ......... .. .........----.-- .-. .. ..-.----.....-.-... ..-...-.-.-..---.-. - 140
Questionnaire pour les coopératives .. .. ... . ...... . . . . . .- - -- - -- -- - -. . -. -. -. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
140
Tableau AL1 Nombre de travailleurs dans les coopératives trouve par la présente
étude
pallins peones
300
gardes
etc,
associés
100 15
mineurs
400 1
75
140
Coopérative
10 de noviernbre
375
700
2
3
4 300
560
Compotosi
Villa Imperid
O
15
480
85
14
37 - -- -
30
87
4
5
6
7
8
9
Reserva Fiscal
Kory Mayu
Gnto de f iedra
23 de Marzo
1 de ~ b r i l - - -
27 de Marzo
150
3
1
1
O
12
2
O
3
1
2
1
1
3
O
1
1 10
11
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
2
O
O
3
O
O
O
O
3
O
3
O
O
O
O
2
O
O
480
15
10
27
15
57
30
80
O
70
4
10
15
30
O
220
Ku-
Unificada
Encarnacion
Mina Pailaviri-
(Mine Privé)
Ck'acchas Libres
La Sdvadora
San Cristobal
Cerro Rico
San Juan
Carrnen
2 2 de Diciembre
Unificada
Pailaviri
Sumac Orcko
30
300
35
150
39
14
25
46
9
19
50
15
7
20
150
30
IO
20
16
13
40
15
2
15
O
9
4
16
30
6
10
O
5
Tous les résultats sont d'une enquête menée de janvier 1999 à avril 1999. Durant cette
période la totalité des coopératives ont été visitée avec un questionnaire.
2
O
1
1
1
2
190
les estimations sont en italique
5
O
O
O
O
48
8
20
4
15
23
1674
24
25
26
27
28
35 Central Mïxto
9 de A b d
Esperanza
El Progreso
Rosario
Total
27
50
27
35
42
2986
30
23
20
19
13 14
Questionnaire pour les coopératives
No. de referencia :
Nombre de cooperativa :
Ubicacion de oficina y numero de telefono :
Personas haciendo questinario :
Fecha :
Tipo de ExpIotaci6n
Organizacion : (coop, miembros, cotizaci6n.. .)
i C ~ a n t a ~ bocaminas en operacih (nombres) y desde cuando estan en operacion ?
~Cuales son las bocaminas que la cooperativa explotaba antes? minerd explotado?
Cantidad y tipo de mineral producida @or bocamina, # socios, #voIquetas)?
Leyes del mineral (promedio) :
Zn Ag
Método de explotacih - miïquinas (alquilada? -compromise?)
Decision de donde avancear?
Perforacion
Compresora de aire?
Perforadora mecanica?
Disparo
Cuanto dinamita usan?
Ventilacion?
Sotenamiento de galerias? (Marqueo)
Carga de mineral
143
No. de refermcia :
Personal
Cuantos socios en la cooperativa?
Socios contratan trabajadores - cuantos?@ermanentes, temporaios)
Pdiris
Tecnicos trabajan en la cooperativa? Geologos, ing. Mineros etc:
Turnos :
Formacion escolar :
Edad promedio de empleos y distnbucih :
Seguro? :
S ueldos :
Accidentes :
Seguridad
Hay medidas de seguridad?
Mascaras, guantes, cascos.. ,
Venta y Costos
A quien vende el mineral?
Cantidad vendida :
Precio de venta - como se determina? :
Costos de produccion : Quien asuma?
personal
maquinaria
transporte
mantenirniento
Agua que sale de la mina caudal :
color y pH :
carnbios con temporada
No. de referencia :
ESTERILES
Que hacen con los estedes? :
Desmontes acumuladas en las bocaminas explotadas ahora (tamano) :
Desmonte #
Acumulacion de esteriles volumen acumulado :
fhjo de agua de las colas :
Si caudal del agua cambia con temporada
color y pH del agua :
posicih del desmonte
Desmonte #
Acumulaci6n de esteriles volumen acumulado :
flujo de agua de las colas :
Si caudal del agua cambia con temporada
color y pH del agua :
position del desmonte
Figure A2.1 Carte des « ingenios » ....-...............-....-...---..-.... .-.... .-...--.--.-..-..--...--.- --. -.-.....-. 146 Tableau A2.2 Tngenios et capacités installées selon différentes études .....-....... ... ........ 147
Tableau A2.3 Capacités fonctionnelles et quantité de concentré et résidus produite
par chaque << ingenio >> selon la présente étude.. .. .... . .. . . . -. - - - -. - - - - -. . .-. . . -. . . . . . . . . . . . . . . . . . - .. 1 4 9
Tableau A2.4 Consommation d'eau des << ingenios » en m3/jour selon les différentes
sources d'eau et différentes études. -.--.-... ..--..-.-.---..---...--.-.---. . . . . . . . . . . . . . 15 1
Tableau A2.5 Eau recyclée des ingenios » et eau totale utilisée. ................................... 153
Tableau A2.6 Comparaison de consommation d'électricité des ingenios >> selon les
<< Manifiestos Ambientales n et SEPSA, .... ........-.... ..........--.,... -.-.-. -........... ......-............. 155 Tableau A2.7 Cotation des métaux pour la taxation selon l'Article 98 du Code
- . - - Mmer Bolivien ............................................................................................ 157
Figure A2.1 Carte des « ingenios B.
*Figure adaptée à partir du G Manifiesto Ambienta1 ».
Tableau A2.2 Ingenios et capacités installées selon diffkrentes études
*Oui signifie que le concentrateur est (
N Nom et propriétaire --
O 1 EMCA Carriega A d d e
San Miguel M a e l Navarro
INSUR (ingenio miner0 del sur) 1 Juan Carlos Noeales 3 1 San Juan Canaviri
Clemente Canaviri, Julio Vargas 4 San Jose ou Petra Mïnerales
Freddy Alurralde, Rufo Arondo 5 Nanay
Grupo Bolivar (Samuel Blanco) 6 SanSilvestre(CoopUnificada)
WiEedo Condori 7 Santa Catalina (Copacabana)
Rene Cruz 8 Zabaleta
Orlando Careaga 9 Cop acabana (Cortez)
Julio Mendoza Jose Luis Flores San Pedro
Soc. Mecceti. Adolfo Vera 12 Sominkor
Juan Zegarra, Jose y Jaime Uza uian
Ham Amer. Mir Lebl Santa Lucia
Minera Occidental Freddv Fernandez. Jaime Gareia
17 Planta Otto (Star Yuntin) Comapania Met. Vera Cruz,
Emilio Valda
i fonction. Présente Prefecture Jica Medmin étude 98 1998 1997 1995
Oui 80 130 80+20 400 Oui 80 45 45 80 Oui 60 100 N e figure 100 D a s
Oui 40 40 40 80 Oui 60 40 60 80 Oui 60 30 40 70 Oui 40 20 150 60
Oui 80 + 40 80 50 80
Non 40 38 40 52
Non 50 Ne figure Vicornio? 80 pas ? 20
Oui 35 30 Ne figure 30 pas
100
Oui 100 LOO 130 250
San Luis 50 20 / Robert0 Emilio Valda
18
19
25 1 CIA. Metalurgia Potosi I " I 80 Yerko GrarfiiLik
Nuevo Jorge Roberto Emilio VaIda
Denver Roberto Emilio VaIda
21
22
23
24
Oui 1 120 120
Non 350 Oui 70
Oui 40
Non 40
' Vela..de Comibol - dcilado a E W S A
Bolivar Gmpo Bolivar (Samuel Blanco)
Dolores Jose Luis Cortez
San Jorge Fel i~e Flores
26
27
28
29
30
Oui 50
120
75
10
30
31
45
San Jose de Berque Jirlio Mendoza
S agarnaga Unificada - Eleutetio Mendez
Don Quijote Candelaria Carlos Nogales
T h u ~ Reserva Fiscal
Alave Rene Salinas Coro
33
34
La Aliada Milton Careaga
35
36
Oui 100 Oui 12
Oui 20
Guadalupe Gloria Careaga -Adolfo Vera
San Sebastian
37
38
1 Ass. de mujeres trabajadores 1 25
65
10
15
Non 60
Orlando Careaga Alunalde San Francisco
Francisco Lopez Asuncion Choque Inclan
39
Ne figure 1 N e figure
60
Non 25 Non
Grupo Choque Inclan Nova Fortaleza
Juan Jose Camargo - Banco
Oui 100 Non 12
20
40 -
Non -
Non
Juan Jose Camargo - Banco Pdliris (San Jorge)
Ne figure 1 12
Ne figure pas
Ne figure pas 45
200
10
5
30 4
Non -
Ne figure D a s
50
300
60
50
- Non
Ne figure 1 Ne figure
15 Nova Cruz del Sur
20
Ne figure 1 Ne figure
Non
i Ne figure
1 40 1 Porvenir Non 60 1 Ne figure 1 N e figure 1
Tableau A2.3 Capacités fonctionnelles et quantité de concentré et résidus produite
par chaque ii ingenio D selon la présente étude.
Les << ingenios » plus en fonction sont en gris et ne sont pas comptés dans le total.
Coop Min Unificada TOTAL
Résidus (Uj)
démantelé 3614
Ingenio
I O 1 EMCA 1 200
1952
Capacité
fonctionnelle
Wj
Concentré Zn
(t-4)
San Juan Canavin
San Jose
Concentré Ag-
Pb (t!i)
1 5 1 Nanay 1 30
pas 2580
6 San Silvestre 50
pas 2217
7 Santa Catalina 40 I
8 Zabaleta 1 40
9 Copacabana 20
10 San Pedro 50
11 Copacabana 20
13 Somil 110
1 16 1 Minera Occidental 1 40 i
1 17 1 Planta Otto 1 210 1 1 18 1 Nuevo Iorge 1 l
Denver I 40
Bolivar
Dolores
San Jorge
CIA. MetalwgÏa Potosi
San Jose de Berque 1 80
Saganiaga I 4
Don Quijote Candel ari a
La Aliada 1 60
Guadalupe
San Sebastian l *
San Francisco I *
Asuncion Choque 4 Inclan
1
1 tomes de Sn 3
Nova Fortaleza 1 * Nova Cruz del Sur 1 *
TOTAL
Tableau A2.4 Consommation d5eau des a ingenios D en m3/jour selon les
diifférentes sources d'eau et différentes études.
Les <c Xngenios D plus en fonction sont en gris et ne sont pas comptés-
Total d'eau entrée Eau de Aapos 1 Eau de 1 Eaude
puits rivière
AAPOS Man, Amb Man, Amb. Man. Amb. Sources d'informations+
Présente M a e s t o
étude Ambiental
EMCA
San Miguel
INSUR
San Juan Canaviri
San Jose
Nanay
San Silvestre
Santa Cataha
.- ..
San Pedro
Copacabana
Larnbo 1
Santa Lucia
Minera Occidental
Planta Otto
Nuevo Jorge
Denver
San Luis
1 21 ! Velarde 1 600
Dolores
San Jorge
CIA. Metalurgia Potosi 1 26 1 San Jose de Berque 1 4 3
1271 Sagamaga 1 0,7
Don Quijote Candelaria
1 3 3 1 Guadalupe 1 0,s i I
34 1 San Sebastian O
1 35 1 San Francisco 1 O 1 1; 1 Asunc5o;~que 1 Nova Fortaleza
1 38 Nova Cruz del Sur O
TOTAL 1577,6
Tableau A2.5 Eau recyclée des << ingenios » et eau totale utilisée.
Les << Ingenios )> plus en fonction sont en gris et ne sont pas comptés.
Total utilisé
Man. Amb-
(m3/j our)
320
1
O
% recyclé
Man. Amb.
74
2
3
I I
% recyclé
Présente étude
hgenio
EMCA
20
60
21
22
Eau recyclée
Man. Amb.
(m3/jour)
23 8
INSUR
San Juan Canaviri
O
173
127
80
4
5
58
Velarde I
130
80
San Jose
Nanay
Bolivar
55
44
100
96
80
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
2o 1
40
61
2
75
40
44
70 230
180
60
San Silvestre
Santa Catalina
Zabaleta
Copacabana
San Pedro
Copacabana
Sorninkor
Sornil
Lambol
Santa Lucia
Minera Occidental
Planta Otto
Nuevo Jorge
Denver
San Luis 1
135
100
75
200
50
50
3 1
156
28
144
20
34
162
748
320
281
I
77
257
1828
192
50
77
237
1 O00
534
381
0
O
O
28,l
0 I
68
75
60
74
30
85
15
80
55
30
1 35 I
Dolores O O 98
San Jorge 71 62 40 115
CIA. Metaiurgia 84 75 112 Potosi I
San Jose de Berque 85 63 235 i
Sagamaga 13 37 35 I I 1 1
Don Quijote 16 41 1 39 1 I 1
Alave O I I I
Guadalupe 56 80 75 70 I
San Sebastian 125 68 185 1
San Francisco O
Asuncion Choque O O
Nova C m del Sur 1
Inclan Nova Fortaleza
TOTAL 3072
O
Tableau A2.6 Comparaison de consommation d'électricité des << ingenios selon
les << Manifiestos Ambientales f i et SEPSA.
Les IngenÏos >> plus en fonction sont en gris et ne sont paç comptés.
% de différence
9,3
2 1,O
177
30,8
19,6
1657,9
SEPSA
K W m e s
103245
86047
91698
60485
58523
1421
MA
K W m e s
93545
95472
90147
41856
70000
24980
O
1 -
2
3
4
5
Ingenio
EMCA
San Miguel
INSUR
San Juan Canaviri
San Jose
Nanay
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
San Silvestre
Santa Catalina
Zabaleta
Copacabana
San Pedro
Copacabana
Sominkor
Somil
Lamb01
Santa Lucia
Minera Occidental
Planta Otto
Nuevo Jorge
Denver
San Luis
Velarde
Bolivar
2 8
9,s
13,6
1,l
3,1
5, 1
5 2
61731
101761
40000
51541
2541 1
2965
5 1723
158454
186458 ----
90000
60512
1 12504
50450
22368
7109
52302
153636
177381
85545
20,O 10723 1
5 1027
3 1647
28013
83894
89372
1 23 1 Dolores 1 39459 1 1 31874 233
24
1 33 1 Guadalupe 1 25993 1 1
27
28
29
30
31
32
1 34 1 San Sebastian I 35000 I I l
San Iorge
Sagarnaga
Don Quijote Candelaria
Thwu
Alave
La Aliada
Gonzalez Martinez
37693
35
36
37
38
42022
21905
43513
4943
40
San Francisco
Asuncion Choque Inclan
Nova Fortaleza
Nova Cniz del Sur
5793
14774
20934
21730
2 727
Porvenir
TOTAL
48,3
2487
1 337 855
1107
L 396 322
157
Tableau A2.7 Cotation des métaux pour la taxation selon l'Article 98 du Code
Minier Bolivien.
I I Cotation en $US I Pourcentage taxé I Ag par once-Troy (CO) dans 1 >&O0 1 6
un concentré d'Ag 1 4,OO - 8,OO 1 = 0,75*(CO)
Zn par livre (CO)
Ag ou Pb par livre (CO) dans
un cocentré de Pb
4 , O O
>0,94
0,475 - 0,94
3
5
= [8,43*(CO)] - 3
>0,60
0,30 - 0,60 5
=[13,4*(CO)] - 3
ANNEXE A3 . DEClAETS IMlNEW SOLIDES
...................... Figure A3.1 Schéma de la digue Pailaviri avec points d'échantillonnage 159
........................................... Estimation de l'aire de surface de résidus endigués à Velarde 159
............................. Figure A3.2 Photo aérienne de Potosi avec les digues de résidus .... 161
Figure A3.3 Schéma de la digue VeIarde avec points d'échantillonnage ....................... 162
Les échantillons ont été pris à un mètre de profondeur de la digue. Aucune stratification
physiquement visible a été remarquée.
Figure A3.1 Schéma de la digue Pailaviri avec points d'échantillonnage
Estimation de I'aire de surface de résidus endigués à Velarde.
La digue à PailaWi a une aire de surface estimé120 à A = 56 000m2.
L'aire sur la photo est estimé à l'aire d'un ellipse avec a = 0,7cm et b = 0,45cm
L'aire des résidus endigués à Pailavin sur la photo (Ap) est donc = irab = 0,9896 cm2
Alors u n facteur de conversion est utilisé pour estimer l'aire de la digue (A) à partir de
l'aire sur la photo (Ap).
lZ0 Selon l'étude suédoise
Ap*factem = A
Facteur = 56 00010.9896 = 56 588 mz/cm2
L'aire der rtisidus endijpés ri Velarde e s estimé à un ellipse pour les résidus oxydées
et un pour les résidus sulfureux.
Pour les oxydées a = 0,35 cm et b = O,l5 cm, alors Ap = 0,. 1 649cm2
Avec le facteur de conversion on calcul l'aire de la digue d'oxydées
A = Ap*f = 0,164gf56 588 = 9330m2
Pour les sulfixewc a = 0,65cm et b = 0,35cm, alors Ap = 0,7147cm2
Avec le facteur de conversion on calcul l'aire de la digue de sulfureux
A = Ap*f = 0,7147*56 588 = 40 440m2
Alors l'aire total des résidus endigués à Velarde est d'environ 50 000m2
Figure A3.2 Photo aérienne de Potosi avec les digues de résidus.
*Photo de l'étude suédoise
Figure A3.3 Schéma de la digue VeIarde avec points d'échantillonnage
ANNEXE A4 - L'EAU
Tableau A41 Données pour le calcul de la quantité de réactifs utilisés par les
concentrateurs. -... .. . . . . . . . . . . .. . .... . . ... .. . ......-......-...a-........... ...- .. . ... .... ... . . . . . . . . . . . . . . 164
Tableau A4.2 Vérification des débits et pH de I'eau qui S O ~ des mines trouvés par
l'étude Tomas Frias. .....................-.-v-.. --- .. -. ---... ..... ... . . . . . . . . . . . . . . . . -- - . 1 6 6
Tableau A4.3 Concentrations limites dans les déchets liquides permises par la loi
boLivienne .......... .-.,.. ... ... ..... ........-----.--.-..-....... . . . . . . . . .............. 1 6 7
Tableau A4.4 Classification de la qualité de l'eau dans la loi bolivienne sur
I'enviromement ; concentrations limites permises des éléments dans l'eau ................... .. 168
Tableau A4.5 Qualité de I'eau de La Ribera selon les différentes études ......................... 169
Tableau A4.6 Qualité de I'eau du Huayna Mayu selon les différentes études. ................. 170
Tableau A4.7 Qualité de I'eau de la rivière Jesus Valle selon les diErentes études. ......- 17 1
Tableau A4.8 Qualité de l'eau de la rivière Alja Mayu selon les différentes études .-.. ..... 172
Calcul de la quantité de réactifs utilisés par les K ingenios D.
Le calcul de la quantité de réactifs (g réactifidjour) est basé sur les capacités réelles des
concentrateurs trouvées par la présente étude (t minerai traité/ jour) et les quantités de
réactifs (g réactifs /t de minerai traité) trouvées par L'étude de la coopération
japonaise'2'.
Tableau A4.1 Données pour le calcul de la quantité de réactifs utilisés par les
concentrateurs.
*Ies estimations sont en italiques
Capacité Xanthane
réel (tlj) (g/t)
I EMCA 1 200 1 58 1
S A N JOSE (Petra) 80 202
RA&AY 30
1 SANSILVESTRE 1 50 1 115 1
ZAVALETA -
COPACABANA -
NaCN ZnS04 1 CuS04 1 Agents 1 Calcite 1 I
12' « Estudio de evaluacion del impact0 ambiental de1 sector minero en el departamento
de Potosi - Informe Interino », octobre 1998 de Jica (Japanese hterantional
Cooperation Agency)
1 (CORTEZ)
1 SANPEDRO
COPACABANA
(QWSPA)
SOMDKOR
Som
LAMBOL
SANTA LWCIA
-RA
OCCIDENTAL
1 NUEVOIORGE
1 DENVER
1 BOLIVAR
DOLORES
S A N JORGE
CIA. METALURGIC
POTOSI
S A N JOSE DE
BERQUE
1 SAGARNAGA
DON QUTJOTE
CANDELARIA
I ALAVE
1 GONZALEZ MARt
Tableau A4.2 Vérification des débits et pH de l'eau qui sort d e s mines trouvés par
l'étude Tomas Frias.
GUMALUPIE
S A N SEBASTIAN
S A N FRANCISCO
ASUNCION
CHOQUE INCLAN
1 Socavon Real 1 0,311 1 0,154 1 2,2 1 1 L45 1
-
-
- -
Mine avec flux d'eau qui sort
PP
NOVA FORTALEZA
NOVA CRUZ DEL
S U R
- -
Pailaviri
CUW
Etude T-F Etude T-F Présente étude
0,41 3
0,086
Présente étude
Purisima
Chimborazo
Don Roberto
Requerida
Uzin
Forzados
Porvenir
0,135
0,049
0,566
0,361
0,3 3 8
0,716
O, 169
0,370
2,35
3,08
2,83
2,14
0,3 88
0,29
6,OO
3,84
2,18
2,99
2,50
2,20
2,3 5
6,19
-
"Z << Reglamentos de la ley de medio ambiente » publié par Medmin.
TabIeau A4.3 Concentrations limites dans les dkhets liquides permises par Ir loi
bo~ivienne'~~
Emistions mensuelles
(wfo 0,5
1,s 0,3
0,lS
0,5
0,oo 1
0,s
130
6.9
+5 C
Eléments
Cu
Zn
Pb
Cd
Emissions quotidiennes
(mgfi)
1 ,O
3 30
0,6
0,3
As
H g
Fe
SO4
Le pH
Température
2 ,O
0,002
1,o
290
6a9
+5 C
Tableau A4.4 CIassification de la qualité de I'ean dans la loi bolivienne sur
*D'après << Reglamentos a la ley de rnedio ambiente », document du ViceMùiisterio de
Mineria y Metalurgia
La classe A est considérée comme une eau potable de bonne qualité. L'eau de la classe
B doit être trait& physiquement et doit recevoir une désinfection bactériologique pour
consommation humaine. Pour la classe C, l'eau doit également recevoir un traitement
physico-chimique. L'eau de la classe D est considérée de qualité inférieure, même
après un traitement élaboré sa consommation est à éviter.
12' De «Environment audit of the Cerro Rico Project, Potosb - étude suédoise
Débit
(Ys)
Le pH
As (pd)
Cd (pd)
Cu (pg)
Cr(pgll)
Fe (pgA)
Hg (pg/l)
Pb(pg/l)
7;n ( m d )
so4 (mm
p ( m m
21
DCO
( m m
Tableau A4.5
Kviére non-
affectée'"
0 2
- - -
8,O
434
0.0407
0,544
1 3 4
75,77
0,0639
LI4
0,0058
74
Quaiité de
Présente
Étude
2
(mai 99)
-
8,9
56300
9000
75000
1500000
800
380
850
1243
l'eau de La Ribera seIon les diffiirentes études
Echantillon de l'étude suédoise
1995
Echmtillom de Jica
5
Qan 98)
226-680
9,8
9210
20
40
<0,5
200
0,O 1
50
15-3
(17 oct)
70
6 8
64 800
1440
13900
111
1 170 O00
15-1
(3Oaout)
82 1
- - - - -
3 ,2
3820
725
9870
45,6
0,344
59
90
5
( a d 98)
12 900
8232
29 050
3 675 000
49,23
272 O00
1010
15-2
(29 sept)
81
-
11,2
731 O00
9350
7420G
741
70,1
0,893
40,9
158
1800
21 8 O00 10 400000
66,7
4150
3090
27,9
435 000
328
Tableau A4.6 Qualité de Peau du Huayna Mayu selon les différentes études.
Échantillons de l'étude suedoise 1995 Échantillons I de Sica
1 Présente
1 Étude
Rivière non-1 1 14-1 14-2
(30aout) (29 sept) 14-) 1 2
(17 oct) Gan 98) affectée 1 (mai 99)
Débit (y,) 1~
DCO
Tableau A4.7 Qualité de I'eau de la rivière Jesus Valle selon les différentes études.
Présente Echantillons de l'étude suédoise 1 995 Echmtillom
Étude de Jica
3 18-1 2 8-2 18-3 10
(mai 99) (3Oaout) (29 sept) (17 oct) Gan 98)
Tableau A4.8 Qualité de Peau de Ia rivière AIja Mayu selon les différentes ktudes.
Echantilloas de l'étude suédoise
2995
Échantillons de Jica
Rivière non-
affectée
"-1 ;" 1 - (30aout) (29 sept) (17 oct)
DCO
ANNEXE A5 - POPULATION
Tableau A5.1 Distribution de Ia population de la ville de Potosi selon l'âge. .................. 174
Tableau A5.2 Croissance de la population dans les villes capitales de la Bolivie pour
1995-1997. .............................................~............................................................................ 175
Tableau A5.3 Domaines de travail à Potosi, % de la population active qui y
travaillent et % qui travaillent de façon informelle. .....................................~.................. 1 7 6
Tableau A5.4 Heures de travail de la population active à Potosi. .................... .... ...... 177
Tableau A55 Revenus de la population active de la ville de Potosi selon domaine
.................................................. d'occupation et selon INE - bureau de Potosi et National 178
Tableau A5.6 Revenus de Ia population active de la ville de Potosi selon domaine
d'occupation et selon genre. ...................... ... ...........................................................-.- 1 7 9
Tableau A5.7 Index de pauvreté pour différentes villes boliviennes. .............................. - 1 80
Tableau A5.8 Infrastmctures (accès à I'eau courante, à l'électricité et aux services
d'élimination des eaux municipales) pour la ville selon différentes sources
.................................................................................................................... d'informations. 18 1
Tableau A5.9 Mastructures (accès à I'eau courante, à l'électricité et aux services
d'élimination de vidanges) pour les quartiers des mineurs selon différentes sources
............................................................................................................ d'informations. .... ,.,. 182
Tableau A5.1 Distribution de la population de la ville de Potosi selon 17âge.'"
Âge de la popdation
12' Les données sont sur la population urbaine du département de Potosi de INE, on
estime que les pourcentages s'appliquent à la ville de Potosi.
% de la population
De 65-69
De 70-74
De 75-79
8 0 t
Total
1,4
0,9
0 s
%3
100,o
Tableau A5.2 Croissance de la population dans les villes capitales de la Bolivie
pour 1995-1997.I 25
1 Ville 1 Croissance 1
I La Paz I 3,19 l
O m o
Potosi
1,99
2,3 5
I sucre I 3,71 I
¶
El Alto
Cochabamba
-- .- ..
'*' De l'annuaire statistiques de l 'NE national.
3,19
3,58
Cobija
Santa Cruz
Moyenne pour les villes
4,08
4,16
3,33
Tableau A53 Domaines de travail à Potosi, % de la population active qui y
travaillent et % qui travaillent de façon informelle.
Deux sources d'informations existent, les données de l'Institut National de Statistiques
de 1997 ainsi que les données du bureau départemental de DE Potosi (1995). Les
données de INE Potosi ont été retenus puisque Le nombre de personnes dans l'industrie
miniére correspondait avec la valeur trouvée dans la présente étude.
Source 11NEg71 INE Potosi 95 I PA par domaine
Commerce
% de
PA
1 Administrationpublique 1 5,6 1 4,4 1 6,O 1 2,s 1 0,O 1
28,3
Senices sociaux (éducation)
Mines*
Services communautaires
Xndustriesmanufactunères
1 5,4
11,2
1 6,4
15,O
% de
PA
29,3
3,1
5,3
Hôtels et restaurants
% h o m e s
occupés
% femmes
occupées
13,s
19,1
Agriculture
Production d'électricité, gaz
OU eau
Finances
% infonnel
16,4
9 2
9,o
6 1
17,9
0,9
*Selon la présente étude 12% de la population travaille dans les mines et K ingenios ».
2 s
0,5
0 2
46,O
12,l
7 2
5,3
1 0,9
3,7
92,6
2,o
1 ,O
0 2
14,3
6,s
17,9
77,9
89,7 J
2 3
0,3
0,4
0,4 8,o
I,o
1,9
070
100,O
0,o
0,o
Tableau AS.4 Heures de travaiI de la population active à Potosi.
Heures de travail
1 - 12
13-35
ne savent pas
% de PA
6,6
26,8
1,o
8 1 % des mineurs travaillent 8 heures par jour (48 heures par semaine)
Administration publique 975 174
Tableau A5.5 Revenus de la population active de la ville de Potosi selon domaine
d'occupation et selon INE - bureau de Potosi et National
I
/ Transport, entreposage et 1 540 1 96
ILNE Potosi
communications
Mines 625 110
Services communautaires 167 30
Commerce 346 62
Industries manufacturières 326 58
Construction 582 104
Services sociaux 495 88
INE National
(éducation et santé)
Agriculture 667 119
1
1 Hôtels et restaurants 1 230 1 41
Production électricité, gaz 61 6 110
OU eau
I Finances 13000 1 536
Moyenne 472 84
salaire min. I I 1 salaire min. I
I I
*un taux de 5.6B$ = l$US est utilisé
Tableau A5.6 Revenus de la population active de la ville de Potosi selon domaine
d'occupation et selon genre.
*Les revenus selon genre sont de I N E - Potosi (la seule source avec ces données) et ne
correspondent pas exactement avec les données sur les revenus moyens à Potosi qui
sont du bureau national de INE.
Femmes Hommes
$US/mois # fois # fois
Finances i 1 salaire min. salaire min
Administration publique*
Agriculture I
Mines
~ioduction électricité, gaz
I OU eau
I Construction I Services sociaux
1 (éducation et santé) I (-~?a&~ort, entreposage et
Cornmerce - - -.
Industries manufacturières 1 1 Services communautaires I 1 Hôtels et restaurants I
Moyenne
*Ces données sont de 1994
Tableau 85.7 Index de pauvreté pour difiérentes villes bolivienne^.'^^
I Villes I % foyers pauvres I Moyenne Bolivienne 69'8
La Paz + El Alto
I Sucre I 46,7 I
55'1 L
Potosi 50,s
--
126 De l'annuaire statistiques de l'NE national.
Cochabamba
Santa Cruz
449
42'5
Tableau A5.8 Infrastructures (accès à l'eau courante, à I'électricité et aux services
d'élimination des eaux municipales) pour la Mlle selon différentes sources
d'informations.
1 % accès à Peau courante I 1 % accès salle de bains /
% électricité
municipales
1. Fosse septique I
Étude du
CEP
Mapa de
Pobreza
1992
INE
national
1997
Valeur
retenue
Moyenne villes
capitales bolivienne
w 97)
% d'électricité qui est de INE.
I I L
*Les valeurs retenues sont des moyennes des données à l'exception de la valeur pour le
Tableau A5.9 Infrastructures (accès à l'eau courante, à L'électricité et aux services
d'élimination de vidanges) pour les quartiers des mineurs selon différentes sources
% accès à Peau courante
% services sanitaires à
17intérieure de la maisons
Salle de bain privée
Salledebaincommun
Salle de bain publique
Aucune salle de bain - -- - - - -
% électricité
Élimination d'ordures
Service municipal
brûlés ou laissés à l'air
Libre
Coopi
1995
ions.
Valeur Retenue
ANNEXE A6 . INDICATEURS
Tableau A6.1 Évaluation des indicateurs de l'impact minier sur la population ................. 184
Tableau A6.2 Évaluation des indicateurs de l'impact minier sur 1' environnement .......... 186 Tableau A6.3 Évaluation des indicateurs de l'impact minier sur l'économie .................... 187
L'évaluation des indicateurs se fait par rapport aux critères décrit dans le texte ; la
pertinence au phénomène étudié, la facilité de calcal, [a clarté de la variable et la
sensibilité aux changements. Les indicateurs sont jugés bon (B), ou moyen (M) pour les
différents critères.
Tableau A6.1 Évaluation des indicateurs de l'impact minier sur la population.
Indicateur
Nombre de personnes qui travaillent dans
l'industrie
1 % de la Population active qui travaille dans
1 l'industrie des mines
# Personnes en mines / # Personnes total
dans industries indépendantes
I* % de la Population active masculine
I Pauvreté
villes boliviennes
Index pauvreté / Index pauvreté moyen pour
1 la Bolivie
I Croissance
Croissance / Croissance moyenne pour villes
boliviennes
I Santé
Ir Fréquence maladies pulmonaires / Fréq.
maladies pulmonaires moyenne bolivienne
Facilité de
calcul
Différence entre espérance de vie et
l'espérance de vie moyenne bolivienne
I Sécurité
# Accidents en mines
Fréquence d'utilisation de casques
1 Fréquence d'utilisation de masques
Infrastructures
1. % de pers. avec accès à l'eau courante / %
1 moyen pour les villes bol.
1. % de personnes avec accès à l'électricité / %
1 moyen pour les villes bol.
% de pers. sans accès à système d'égouts / %
moyen sans accès villes bol.
I - - -
Alphabétisation
# &alphabètes / # d'analphabètes moyen
1 bolivien
Tableau A6.2 Évaluation des indicateurs de Pirnpact minier sur I'environnement
Indicateur 1 pertinenci
Déchets miniers solides t
t résidus endigués/ population ville 1 B - -- - - - - - - -
t résidus déchargés/ population ville I -B aire couverte par résidus endigués B
t résidus endigués/ population ville B
t résidus déchargédtaxe payée 1 t résidus déchargés/sdaire généré 1 - - --
Contamination minière de Peau
Concentration dans rivière à la sortie ville / rivière B
non-affectée :As, Ag, Cd, Cu, Cr, Fe, Hg, Pb, Zn,
S04, P, CL, DCO
Contamination minière de I'air I r Concentration air dans ville / air non-aectée : As, B
Ag, Cd, Cu, Cr, Fe, Hg, Pb, Zn
Facilité de Clarté Sensibilité
Tableau A6.3 Évaluation des indicateurs de l'impact minier sur 19économie.
Indicateur
Contribution de I'industrïe rniniere au P B
départemental
Contribution de l'industrie rniniére de la vi1Ie
seulement au P B départemental
PIB par pers. pour dép Potosi / PIB par
personne moyen des départements
Clarté Pertinence
M
I
Capital généré par mines pour Ia population
Facilité de
calcul
B
B
B Contribution du département au PIB national1 M
Salaires générés par popdation locale
B
B
B
taxe minière
B
B B B
ANNEXE B - GLOSSAKEUC
Barreno - tige d'acier hexagonal avec un bout de carbure de tungstène en pointe
utilisée pour le forage manuel
Callapos - cadres de bois transversaux utilisés pour le soutènement des galeries et
excavations placés à un mètre d'intervalle avec deux montants et un chapeau.
Ch'ajllas - des poutres de bois posés horizontalement au long du toit d'une galerie ou
excavations entre les cadres (callapos) pour renforcer la structure.
Chancadora - Triturateur.
Combo - Marteau large utilisé pour enfoncer la tige métallique (barreno) lors du forage
manuel
Comibol - Compagnie d'exploitation minière national. Comibol privatise maintenant
toutes ses projets d'exploitation.
Coopi - Cooperazione Internazionale (ONG italienne)
Cuadrilla - Regroupement de 5 jusqu'à 60 mineurs qui réalise un travail commun afin
d'exploiter un gisement.
Desmonte - Une volume de stériles déposé en pile.
Fencomin - Fédération national de coopératives minières
Fedecomin - Fédération départemental de coopératives minières à Potosi
Flotadorista - Chargé de la flottaison dans un concentrateur.
Ingenio - Centre concentrateur de minerai. Un procédé de notation est utilisé pour
concentrer le minerai de Zn ou de Ag.
Marqueo - Soutènement de bois dans Ies mines.
Pallins - Femmes qui séparent et choisissent du minerai de pourcentage elevé parmi les
résidus. Palliris vient du mot "pallayu qui veut due choisir en quechua. Les palLiris
avaient une activité forte durant l'époque de l'étain, l'étain était plus facile à séparer à
l'œil.
Paraj e - Front de travail à l'intérieure de la mine.
Peone - travailleur temporaire engagé par un membre de coopérative (un associé) qui
est payer par jour ou par semaine.
Pulmosan - masque protecteur
Rescatiri - un acheteur de minerai. Ils achètent sur place sans faire d'analyse de teneur
et paie en liquide immédiatement.
Segundo - travailleur temporaire engagé par un membre de coopérative (un associé) en
vu de devenir un associé. II est payer par jour ou par semaine.
Taladro - trou de mine de profondeur variable dans le but d'introduire I'explosif pour le
tir
190
Torno - un treuil manuel avec un sac de peu d'animal ou de plastique rigide au bout
d'une Longue corde pour soulever le minerai d'un niveau de la mine à un autre.
Winch - un treuil électrique avec un sac de peu d'animal ou de plastique rigide au bout
d'une longue corde pour soulever le minerai d'un niveau de Ia mine à un autre.
Volqueta - Camion pour transporter le minerai, une << volqueta » a une capacité de 8t
de minerai et elle sert souvent de mesure de quantité de minerai.