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LE GUIDE DES FESTIVALS DOUR D'HIER Outre le supplément gratuit NoBullshit! que vous tenez dans les mains, retrouvez chaque semaine dans Moustique nos deux pages spéciales Festivals et notre agenda des concerts. L'actu des festivals, les comptes rendus, les interviews et les potins du backstage, c'est aussi sur www.moustique.be BACKSTAGE PUBLIC ENEMY THE LAST ARENA - 20:00 De Balzaal The Last Arena Club Circuit Marquee Dance Hall Magic Sound System La Petite Maison dans la Prairie Cannibal Stage The Last Arena De Balzaal Club Circuit Marquee Dance Hall Magic Sound System La Petite Maison dans la Prairie Cannibal Stage 13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00 01:00 02:00 03:00 04:00 NoBullShit! sélection NO BULLSHIT! THE SELECTER DANCE HALL Fer de lance du label revivaliste ska 2-Tone à la fin des années septante, aux côtés de Madness et des Specials, The Selecter s’est reformé en 2010. Il y a eu des défections dans le line-up, certes, mais le principal, c’est que la rude girl Pauline Black emmène toujours la troupe et que les cuivres étaient présents à Dour. La formation mul- tiraciale anglaise a livré le concert idéal pour commencer la journée. Des morceaux sautillants, des poussées de cuivres et des tubes qui font toujours du bien dans les oreilles comme Missing Words, On My Radio ou encore Too Much Pressure tiré de leur premier et meilleur album du même nom. En cerise sur le gâteau, le single Back To Black annonciateur d’un nouvel album à paraître en septembre. GHOSTPOET MAGIC SOUNDSYSTEM Le mauvais temps a tout de même du bon: il pousse le public à investir les chapiteaux pour, par exemple, découvrir le Britannique d’origine nigé- riane. Petit chapeau et allure nonchalante, le MC est entouré d’un guitariste et d’un batteur tandis que lui s’occupe de son laptop et autres machines. Flow hip-hop avec sa voix de baryton et musique qui vogue entre dubstep, électro et pop indé, Ghostpoet affine son univers bien personnel au fil de ses prestations estivales. Quelque part entre la musique lunaire de TV on the Radio et le rap très insulaire de Roots Manuva, dans les moments plus tendus et bondissants de la fin, le trio a mis le feu au chapiteau. Espérons que cela pousse un bon nombre de spectateurs à investir dans son premier album "Peanut Butter Blues and Melancholy Jam". Ils ne le regretteront pas. JOHNNY CLARKE THE LAST ARENA C’est une expérience toujours un peu surprenante que d’assister à un concert reggae sous la pluie. Une question de contraste entre le climat et le degré d’ensoleillement de la musique. Un confrère nous fait également remarquer, à juste titre, que l’odeur des dreadlocks mouillées est plus forte que celle de la ganja. Entouré d’un groupe emmi- touflé et encapuchonné, le chanteur de 56 ans arbore, pour sa part, une tenue bien rastafarienne. Compositeur prolifique, 25 albums de 1975 à 1996, son reggae seventies vaut surtout pour sa voix et ses paroles. Parce que, côté musical, c’est tout de même très répétitif et seules les lignes mélodiques du synthé viennent apporté un peu de variations. Reste le plaisir d’assister à une prestation sans fioritures de laquelle émane un plaisir évident d’être sur scène. TERROR CANNIBAL STAGE Bien qu’originaire de Los Angeles, Terror réunit tous les ingrédients du hardcore new-yorkais et impose encore un peu plus sa légiti- mité avec son nouvel album "Keepers Of The Faith". On ne sait si c’est parce que leur frontman Scott Vogel fêtait son anniversaire ou parce qu’ils adorent jouer dans des conditions météo diame- tralement opposés à celles qui caractérisent leur Californie bien aimée, mais toujours est-il que les gars de Terror ont tout donné à la grande joie d’un public très jeune. Le quintette ne confond pas pas agressivité musicale et précipitation. Ils savent jouer et déli- vrent un set parfaitement rodé, puissant et carré avec une mention spéciale pour le batteur Nick Jett. A la fin du concert, il y avait pas moins d’une trentaine de kids qui jumpaient du podium. Un joyeux bordel parfaitement maîtrisé par la security. GROUNDATION TRIBUTE TO BOB MARLEY THE LAST ARENA "Bob Marley is not dead! Bob Marley is alive!". En une phrase, Harrison Stafford, chan- teur/guitariste de Groundation, a résumé l’esprit du concert. Pourtant en route depuis 5 heures du matin - ils arrivaient du Maroc -, le groupe démarre au quart de tour. Peut-être étaient-ils dopés par la perspective de se retrouver, pour la première fois depuis longtemps, au grand complet. L’ambiance monte encore d’un cran un quart d’heure plus tard avec Could you be loved?, un grand moment de communion. Leur sélection intelligente passe encore par Soul Rebel, So much trouble in the world ou encore un enchaînement War, No more trouble. Ils ne se contentent pas de copier mais se réapproprient les chansons, sans les dénaturer, en y ajoutant des passages instru- mentaux durant lesquels chaque musicien a l’occasion de montrer son savoir-faire. A ce petit jeu, derrière son Roland, l’organiste Marcus semble au-dessus de la mêlée. Enfin, les vibrations positives qu’envoie ce groupe souriant nous a presque fait oublier qu’au-dessus de nos têtes, le ciel se déchaînait. Soprano 16:20-17:10 Alborosie 14:50-15:50 Los Petardos 13:30-14:10 Sx 14:10-14:50 Airship 15:40-16:20 Socalled 14:10-14:50 Ultraphallus 14:10-14:40 T.C.M.F.H. 14:40-15:20 The Ocean 15:50-16:30 First Blood 17:10-18:00 Angel Crew 18:50-19:50 Dagoba 20:35-21:35 Born From Pain 22:50-23:50 Le Bal des Enragés feat. members of Tagada Jones, Parabellum, Black Bomb A, Punish Yourself, Esprit du Clan, Loudblast... 00:45-02:00 K-Branding 15:20-15:50 Russian Circles 16:30-17:10 Boris 18:00-19:00 Karma To Burn 19:40-20:40 CocoRosie 21:35-22:35 Hercules And Love Affair 23:45-00:45 Junior Boys 01:15-02:00 Bonaparte 02:30-03:15 Tarrus Riley 15:40-16:20 Mahala Raï Banda 16:20-17:10 Akro 14:50-15:40 Clan d’Estime 13:30-14:10 Tokyo Ska Paradise Orchestra 20:00-21:00 Rohff 18:00-19:00 Busy Signal & HI Voltage Band 21:45-22:45 Kaly Live Dub 23:30-00:15 O.B.F 00:15-01:00 High Tone & Oddateee & Brother Culture 01:00-02:15 O.B.F 02:15-02:45 Bassnectar 02:45-04:00 Anthony B 17:10-18:00 Israël Vibration 19:00-20:00 Groundation 21:00-22:00 Shantel & Bucovina Club Orkestar 23:00-00:00 Bomba Estereo 01:00-01:50 Hugo Freegow 02:00-03:15 Shitmat 03:15-04:00 The Bewitched Hands 17:10-18:00 Metronomy 19:00-20:00 Blood Red Shoes 21:00-22:00 The Drums 23:00-00:00 Kap Bambino 01:30-02:15 Popof 02:30-04:00 Gaëtan Roussel 18:00-19:00 Public Enemy 20:00-21:00 AaRON 22:00-23:15 Pendulum live 00:00-01:30 NOSAJ THING MAGIC SOUNDSYSTEM Josaj Chung, alias Nosaj Thing, est le nouveau prodige californien qui marche les traces de DJ Shadow ou de Flying Lotus, également à l’affiche ce samedi. Servi par un visuel éclatant de sobriété, il propose des ins- trumentaux hip-hop lancinants nappés de boucles électro. Il y a des infrabasses, des LED, des samples judicieux et surtout beaucoup de maîtrise dans sa manière d’enchaîner les plages. Plus méditative que dansante, sa musique a permis au public dourois d’oublier les conditions météo dantesques et de plonger dans la twilight zone. Après "Drift", un premier album paru sur le label Alpha Pup en 2009 et un fameux remix de Heaven Can Wait pour Charlotte Gainsbourg, il devrait sortir sa nouvelle plaque à la rentrée. SUEDE THE LAST ARENA Après Pulp le vendredi, c’était au tour d’autres vétérans britanniques de donner une colo- ration très années 90 à l’affiche de la Last Arena. Pas question de brit-pop ici mais plutôt de réminiscences glam-rock. Lorsque les hits comme «Animal Nitrate», «Trash», «Beautiful Ones» ou «Filmstar» sont joués, pas de problèmes. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont car- tonné à l’époque. Bonne surprise également lorsque le groupe aborde les morceaux les plus rocks d’un passé plus récent. Par contre, les ballades passent mal la rampe. Peut-être, en partie, à cause du climat, reconnaissons-le. La pluie a cependant peu de prise sur Bret Anderson, l’homme à la mèche, qui finit pratiquement dépoitraillé comme d’habitude. 13&GOD LA PETITE MAISON... Cela faisait un petit temps que l’on attendait de pouvoir sur scène 13 & God, l’alliance du groupe d’indie-rock The Notwist et de Themselves, le duo rappeur/producteur de chez Anticon. Et l’attente en valait la chandelle. Ils profitent de tous les angles de visée que leur donne leur alliance entre leurs univers alternatifs respectifs. Ambient groovy, électro-rock mélancolique, hip-hop décalé: les morceaux installent des ambiances pre- nantes, ce qui est aussi un point de fort de leurs deux albums. Le flow mitraillette et la voix de canard de Doseone, qui ne se tait pas une minute - notamment très étonné par la prolifération de chapeaux de cow-boys - et qui adore faire le pitre, fournissent le fil rouge de la prestation. Quand il ne se charge pas d’exciter le public durant un final noisy-rock explosif. HORACE ANDY DANCE HALL A soixante ans, il tient toujours la forme le Jamaïquain. Pour l’avoir plusieurs fois vu, alors qu’il avait abusé de l’herbe de Jah, nous avons cette fois été surpris positive- ment. Au début du concert, il rappelle pourquoi Massive Attack s’est largement inspirée de ses morceaux, avant d’en faire une de leurs voix, en jouant "Spying Glass" ou "Man Next Door" dans des versions reggae roots. Pour la suite, il alterne dub et jeu de batterie drum’n bass en revisitant quelques monuments comme "Skylarking" ou "Roots of all Evil". Une nouvelle fois, le Dance Hall porte bien son nom. Sur scène comme dans la salle.

No Bullshit ! Dour 2011 - Dimanche

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Le guide No Bullshit! du quatrième jour du festival de Dour 2011

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LE GUIDE DEs fEstIvaLs

dour d'hier

Outre le supplément gratuit NoBullshit! que vous tenez dans les mains, retrouvez chaque semaine dans Moustique nos deux pages spéciales Festivals et notre agenda des concerts.

L'actu des festivals, les comptes rendus, les interviews et les potins du backstage, c'est aussi sur www.moustique.be

backstage

public enemyt h e l a s t a r e n a - 2 0 : 0 0

debalzaal

The last

Arenaclub

circuit marquee

dance hall

magic Sound

System

la petitemaison

dans laprairie

cannibalStage

The last

Arenade

balzaalclub

circuit marquee

dance hall

magic Sound

System

la petitemaison dans laprairie

cannibalStage

13:00

14:00

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nobullshit! sélection

no bullShiT!

The SelecTer Dance Hall

Fer de lance du label revivaliste ska 2-Tone à la fin des années septante, aux côtés de Madness et des Specials, The Selecter s’est reformé en 2010. Il y a eu des défections dans le line-up, certes, mais le principal, c’est que la rude girl Pauline Black emmène toujours la troupe et que les cuivres étaient présents à Dour. La formation mul-tiraciale anglaise a livré le concert idéal pour commencer la journée. Des morceaux sautillants, des poussées de cuivres et des tubes qui font toujours du bien dans les oreilles comme Missing Words, On My Radio ou encore Too Much Pressure tiré de leur

premier et meilleur album du même nom. En cerise sur le gâteau, le single Back To Black annonciateur d’un nouvel album à paraître en septembre.

GhoSTpoeT Magic SounDSySteM

Le mauvais temps a tout de même du bon: il pousse le public à investir les chapiteaux pour, par exemple, découvrir le Britannique d’origine nigé-riane. Petit chapeau et allure nonchalante, le MC est entouré d’un guitariste et d’un batteur tandis que lui s’occupe de son laptop et autres machines. Flow hip-hop avec sa voix de baryton et musique qui vogue entre dubstep, électro et pop indé, Ghostpoet affine son univers bien personnel au fil de ses prestations estivales. Quelque part entre la musique lunaire de TV on the Radio et le rap très insulaire de Roots Manuva, dans les moments plus tendus et bondissants de la fin, le trio a mis le feu au chapiteau. Espérons que cela pousse un bon nombre de spectateurs à investir dans son premier album "Peanut Butter Blues and Melancholy Jam". Ils ne le regretteront pas.

Johnny clArke tHe laSt arena

C’est une expérience toujours un peu surprenante que d’assister à un concert reggae sous la pluie. Une question de contraste entre le climat et le degré d’ensoleillement de la musique. Un confrère nous fait également remarquer, à juste titre, que l’odeur des dreadlocks mouillées est plus forte que celle de la ganja. Entouré d’un groupe emmi-touflé et encapuchonné, le chanteur de 56 ans arbore, pour sa part, une tenue bien rastafarienne. Compositeur prolifique, 25 albums de 1975 à 1996, son reggae seventies vaut surtout pour sa voix et ses paroles. Parce que, côté musical, c’est tout de même très répétitif et seules les lignes mélodiques du synthé viennent apporté un peu de variations. Reste le plaisir d’assister à une prestation sans fioritures de laquelle émane un plaisir évident d’être sur scène.

Terror cannibal Stage

Bien qu’originaire de Los Angeles, Terror réunit tous les ingrédients du hardcore new-yorkais et impose encore un peu plus sa légiti-mité avec son nouvel album "Keepers Of The Faith". On ne sait si c’est parce que leur frontman Scott Vogel fêtait son anniversaire ou parce qu’ils adorent jouer dans des conditions météo diame-tralement opposés à celles qui caractérisent leur Californie bien aimée, mais toujours est-il que les gars de Terror ont tout donné à la grande joie d’un public très jeune. Le quintette ne confond pas pas agressivité musicale et précipitation. Ils savent jouer et déli-vrent un set parfaitement rodé, puissant et carré avec une mention spéciale pour le batteur Nick Jett. A la fin du concert, il y avait pas moins d’une trentaine de kids qui jumpaient du podium. Un joyeux bordel parfaitement maîtrisé par la security.

GroundATion TribuTe To bob mArley tHe laSt arena

"Bob Marley is not dead! Bob Marley is alive!". En une phrase, Harrison Stafford, chan-teur/guitariste de Groundation, a résumé l’esprit du concert. Pourtant en route depuis 5 heures du matin - ils arrivaient du Maroc -, le groupe démarre au quart de tour. Peut-être étaient-ils dopés par la perspective de se retrouver, pour la première fois depuis longtemps, au grand complet. L’ambiance monte encore d’un cran un quart d’heure plus tard avec Could you be loved?, un grand moment de communion. Leur sélection intelligente passe encore par Soul Rebel, So much trouble in the world ou encore un enchaînement War, No more trouble. Ils ne se contentent pas de copier mais se réapproprient les chansons, sans les dénaturer, en y ajoutant des passages instru-mentaux durant lesquels chaque musicien a l’occasion de montrer son savoir-faire. A ce petit jeu, derrière son Roland, l’organiste Marcus semble au-dessus de la mêlée. Enfin, les vibrations positives qu’envoie ce groupe souriant nous a presque fait oublier qu’au-dessus de nos têtes, le ciel se déchaînait.

soprano16:20-17:10

alborosie14:50-15:50

los Petardos13:30-14:10

sx14:10-14:50

airship15:40-16:20

socalled14:10-14:50

Ultraphallus14:10-14:40

t.c.M.F.h.14:40-15:20

the Ocean15:50-16:30

First blood17:10-18:00

angel crew18:50-19:50

Dagoba20:35-21:35

born From Pain

22:50-23:50

le bal des enragés feat. members of tagada Jones, Parabellum, black bomb a,

Punish Yourself, esprit du clan, loudblast...00:45-02:00

k-branding15:20-15:50

russian circles

16:30-17:10boris

18:00-19:00karma to

burn19:40-20:40

cocorosie21:35-22:35

hercules and love affair23:45-00:45

Junior boys01:15-02:00

bonaparte02:30-03:15

tarrus riley15:40-16:20

Mahala raï banda16:20-17:10

akro14:50-15:40

clan d’estime13:30-14:10

tokyo ska Paradise Orchestra

20:00-21:00rohff

18:00-19:00busy signal & hI

Voltage band21:45-22:45

kaly live Dub

23:30-00:15O.b.F

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high tone & Oddateee

& brother culture01:00-02:15

O.b.F02:15-02:45 bassnectar

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anthony b17:10-18:00

Israël Vibration19:00-20:00

groundation21:00-22:00

shantel & bucovina club Orkestar23:00-00:00

bomba estereo

01:00-01:50hugo Freegow

02:00-03:15shitmat

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the bewitched hands

17:10-18:00Metronomy19:00-20:00

blood red shoes

21:00-22:00the Drums23:00-00:00

kap bambino01:30-02:15

Popof02:30-04:00

gaëtan roussel18:00-19:00

Public enemy20:00-21:00

aarOn22:00-23:15

Pendulum live00:00-01:30

noSAJ ThinG Magic SounDSySteM

Josaj Chung, alias Nosaj Thing, est le nouveau prodige californien qui marche les traces de DJ Shadow ou de Flying Lotus, également à l’affiche ce samedi. Servi par un visuel éclatant de sobriété, il propose des ins-trumentaux hip-hop lancinants nappés de boucles électro. Il y a des infrabasses, des LED, des samples judicieux et surtout beaucoup de maîtrise dans sa manière d’enchaîner les plages. Plus méditative que dansante, sa musique a permis au public dourois

d’oublier les conditions météo dantesques et de plonger dans la twilight zone. Après "Drift", un premier album paru sur le label Alpha Pup en 2009 et un fameux remix de Heaven Can Wait pour Charlotte Gainsbourg, il devrait sortir sa nouvelle plaque à la rentrée.

Suede tHe laSt arena

Après Pulp le vendredi, c’était au tour d’autres vétérans britanniques de donner une colo-ration très années 90 à l’affiche de la Last Arena. Pas question de brit-pop ici mais plutôt de réminiscences glam-rock. Lorsque les hits comme «Animal Nitrate», «Trash», «Beautiful Ones» ou «Filmstar» sont joués, pas de problèmes. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont car-tonné à l’époque. Bonne surprise également lorsque le groupe aborde les morceaux les plus rocks d’un passé plus récent. Par contre, les ballades passent mal la rampe. Peut-être, en partie, à cause du climat, reconnaissons-le. La pluie a cependant peu de prise sur Bret Anderson, l’homme à la mèche, qui finit pratiquement dépoitraillé comme d’habitude.

13&God la Petite MaiSon...

Cela faisait un petit temps que l’on attendait de pouvoir sur scène 13 & God, l’alliance du groupe d’indie-rock The Notwist et de Themselves, le duo rappeur/producteur de chez Anticon. Et l’attente en valait la chandelle. Ils profitent de tous les angles de visée que leur donne leur alliance entre leurs univers alternatifs respectifs. Ambient groovy, électro-rock mélancolique, hip-hop décalé: les morceaux installent des ambiances pre-nantes, ce qui est aussi un point de fort de leurs deux albums. Le flow mitraillette et la voix de canard de Doseone, qui ne se tait pas une minute - notamment très étonné par la prolifération de chapeaux de cow-boys - et qui adore faire le pitre, fournissent le fil rouge de la prestation. Quand il ne se charge pas d’exciter le public durant un final noisy-rock explosif.

horAce Andy Dance Hall

A soixante ans, il tient toujours la forme le Jamaïquain. Pour l’avoir plusieurs fois vu, alors qu’il avait abusé de l’herbe de Jah, nous avons cette fois été surpris positive-ment. Au début du concert, il rappelle pourquoi Massive Attack s’est largement inspirée de ses morceaux, avant d’en faire une de leurs voix, en jouant "Spying Glass" ou "Man Next Door" dans des versions reggae roots. Pour la suite, il alterne dub et jeu de batterie drum’n bass en revisitant quelques monuments comme "Skylarking" ou "Roots of all Evil". Une nouvelle fois, le Dance Hall porte bien son nom. Sur scène comme dans la salle.

Rédaction: luc lorfèvre et Pascal De gendt - Direction artistique et photos: Marc sterkendries - Conception graphique: Delphine Doerane - Webmaster: alain nassogne - Promotion: thibaut Deckers. Supplément gratuit édité par Moustique - éditeur responsable: Jean-luc cambier, 5-7 Telecomlaan à 1831 Diegem.

vu du bAr

Pour la 8e année consécutive, l’équipe de Pure fM festivals Invasion

sera en direct de cette 23e édition du Dour festival. De 20 heures à minuit,

Sylvestre defontaine et émilie mazoyer vous font vivre l’incroyable

affiche de la Plaine de la Machine à feu.

suis en live l’équipe du NoBullshit! sur ton smartphone: twitter.com/moustiquemagRejoins-nous aussi sur facebook: www.facebook.com/telemoustique

Sans titre-1 1 22/06/11 13:51

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no bullShiT!

le bulleTin

FocuS NOBULLSHIT!

Allez, on se calme cinq minutes et on s’as-sied, Tonton NoBullshit! va vous raconter une histoire. Remontons le temps jusqu’à la fin des années ‘80. Après sa naissance dans un esprit militant, le hip-hop découvre de nouveaux horizons avec les débuts du gangsta et du bling-bling. Du côté de Long Island (New-York), cela ne plaît pas à Chuck D. et il ne manque pas, via son émission ra-dio, d’incendier ce qu’il considère comme un embourgeoisement de la communauté black. Avec son groupe, Public Enemy, il met au point une tactique: devenir le CNN de l’Amérique noire, c’est-à-dire s’emparer des médias pour diffuser son message de lutte contre des sphères de pouvoir encore trop majoritairement blanches. En bon disciple de l’agit-prop, il est également conscient que ce combat passera par l’image. Elle sera dure, militariste et son discours s’abreuvera aux théories que détestent l’establishment: le communisme et les discours de la Nation of Islam, le célèbre et sulfureux mouvement nationaliste noir.

L’effet est immédiat et les médias se préci-pitent au chevet de ce prêcheur aux ambi-tions révolutionnaires dans un mouvement d’attraction-répulsion qui les voit dénoncer ce qu’ils traduisent comme un discours raciste et homophobe. Par contre, les ventes du premier album, "Yo! Bum Rush the Show" ne décollent pas. Ce n’est que partie remise, une année plus tard, en 1988, "It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back" dévaste tout sur son passage. Véri-table pamphlet, dont pratiquement chaque titre est devenu un classique (Don’t Believe the Hype, Louder than a Bomb, Rebel Without a Pause,...), il réussit également l’exploit peu commun d’attirer un autre public me-tal, pourtant considéré comme à l’opposé du hip-hop, alléché par la participation des thrasheurs d’Anthrax au titre "Bring the Noise". Vingt-trois ans plus tard, les échos de la déflagration se sont estompés mais le groupe conserve cet aura qui lui donne une place unique dans l’histoire du hip-hop.

AaRON

alors, simon, ça boume?Oui, merci mec. Nous sommes très heu-reux des réactions suscitées sur cette tournée d’été. Nous avons réorchestré les morceaux de nos albums Birds In The Storm et Articifial Animals Riding On Neve-land pour leur donner de nouvelles cou-leurs plus propices aux festivals et jusqu’à présent, on n’a pas encore reçu de plaintes de la part du public. Les Belges doivent savoir que ce sera différent de ce qu’on a fait lors de nos dates en salle.

Quel est l’endroit le plus insolite où aarOn s’est produit cet été?Toutes les dates en festival sont atypiques. C’est, du reste, cette succession d’endroits insolites qui nous séduit. Nous avons joué face à des montagnes, en bord de mer, sur un parking. Ce sera encore différent à Dour ou aux Francos. Je crois fermement que l’at-mosphère des sites de festivals déteint sur le comportement des artistes et du public. Les ambiances sont chaque fois différentes.

Qu’est-ce qui rend la musique d’aa-rOn unique en festival?Nous travaillons de sorte à apporter plu-sieurs degrés de lecture au spectateur. Avec la musique, les textes et les arrange-ments bien sûr, mais aussi les lumières et le volume sonore. Nous sommes cinq sur scène et on se laisse toujours porter par nos chansons. En festival, nos concerts durent environ une heure quart. Il faut proposer quelque chose de fort, de cohé-rent, d’intense mais pas rigide, l’improvi-sation a aussi son importance.

c’est quoi le pitch de votre tournée acoustique?Ce n’est pas de l’acoustique pure, plutôt des réorchestrations. Nous tournons de-puis octobre 2010 et on s’est dit que si nous repartions sur la route à la rentrée, il fallait se mettre en danger et donner une nouvelle vie aux morceaux.

lAST ArenA - 23h00

Agenda chargé pour AaRON. Hier, le groupe se produisait aux Vieilles Charrues. Et après sa prestation au Dour Festival, on pourra encore le voir aux Francofolies de Spa le 22 juillet. A la rentrée, Aaron se lance dans une tournée acoustique avec, en décembre,

un album "Unplugged" sur lequel on trouvera des versions live réarrangées de leurs deux albums ainsi que des inédits. Ce périple acoustique fera trois escales en Belgique: le 26 janvier à La Louvière, le 27 janvier à l’Ancienne Belgique et le 28 au Forum de Liège. Nous avons joint au téléphone Simon Buret, chanteur d’AaRON.

coup de cœur

à l’AFFiche

Public EnEmyle cnn De l’aMérIQUe nOIre

lAST ArenA - 20h00

l�Jarvis le grand. Il y a plus d’un bar à Dour. Pris d’une envie pressante durant le concert de Vitalic, que nous regardions en frontstage, nous sommes partis à la recherche de toilettes que nous avons trou-vée juste à côté d’un petit coin très cosy. Entouré de sa cour, Jarvis Cocker de Pulp avait improvisé une terrasse à côté d’un container transformé en salon. Char-mant, notre hôte a même pris la peine de tailler une petite bavette, alors que nous voulions sim-plement le remercier pour son concert, avant de nous inviter à se servir dans son frigo. Un grand monsieur. Et pas que par la taille.

l�touche pas à ma tonnelle! Ce sont nos amis et confrères de Frontstage qui ont révélé l’info. Les courageux bénévoles chargés de contrôler les accès au backstage ont été vic-times de vol et de tentatives de vol de tonnelles par des festivaliers pas très futés vou-lant s’abriter du déluge qui s’est abattu ce samedi sur le site de Machine à Feu. Pour éviter de nouveaux larcins (et aussi pour qu’elles ne s’envolent pas sous le coup des ra-fales), les tonnelles ont été démontées et rangées dans les hangars. Sympa comme tout, notre webmaster Alain a filé des coupe-vents à ses petits camarades du checkpoint .

l�big up à nos bénévoles. Si vous tenez ce NoBullshit! dans ces mains, c’est grâce à notre équipe d’hôtesses et de promo boys coachées par Thibaut et la charmante Céline. Merci, merci, merci!

lnobullshit! chez toi. Les derniers exemplaires de NoBullshit! ont été gracieusement offerts à Keira Knightley qui vou-

lait les accrocher dans son mobile home hollywoo-dien. Tous nos stocks sont donc épuisés. Si vous vou-

lez revivre le Dour Festival, rendez-vous sur www.moustique.be. Les quatre numéros de NoBullshit! y

sont disponibles en PDF. Vous y retrouverez aussi nos galeries photos, reportages d’ambiance et interviews. La

saison des festivals ne s’arrête pas pour la rédaction musi-cale. Rendez-vous ce mercredi 20 juillet pour le dernier bi-

lan de Dour, un dossier spécial Francofolies et la présenta-tion du Dranouter Folk Festival. La musique qui pique, c’est

dans Moustique et nulle part ailleurs.

content de te revoir, nous craignions que l’échec d’"akro au crunk" soit fatal à ta carrière. tu l’as digéré?Je trouve ton constat un peu dur. "Akro au Crunk" était ce qu’on appelle un street al-bum, un délire de MC, en fait. J’ai voulu me faire plaisir sans penser en termes de succès.

c’est un hasard si "bleu électrique" est plus accessible au niveau du son?J’avais juste envie de revenir à un vrai travail d’album avec des musiciens, quelque chose de plus ouvert aux autres courants musicaux et une mise à nu de ma personna-lité. J’ai eu l’occasion de faire des concerts avec un groupe de douze musicos, ça te remet en question. Même chose quand tu côtoies des choristes qui abordent mieux que toi tout ce qui est mélodique. Ce sont des rencontres qui t’apportent quelque chose et m’ont permis de sortir du système DJ + MC. On s’est vraiment amusés, c’était un labora-toire de deux ans.

apparemment, tu t’es pris d’amour pour le jazz?Non, ça fait longtemps que j’écoute du jazz, entre autres syles. C’est tout de même la base de la musique black. Mais il n’y a pas que des sons jazzy sur l’album. On a aussi samplé des bruits d’alerte de Mac pour des beats plus électros ou des morceaux à l’am-biance reggae et africaine. En fait, je voulais un album qui corresponde à mon âge et qui soit représentatif, globalement, de ce que je suis aujourd’hui et des diverses in-fluences qui me nourrissent.

c’est finalement un travail très labellisé "old school". notamment, au niveau de l’écriture.Je mets un point d’honneur à respecter un certain niveau d’écriture. Je ne veux pas rapper pour rapper, c’est inconcevable. Quand pendant tant d’années tu t’es battu en parlant d’intégrité, tu ne peux pas tout abandonner pour juste faire de la tune. J’aurais l’impression de me prostituer.

mAGic SoundSySTem - 14h50

AkroACCRo à

LA VIEILLE éCoLE

Snif, snif! C’est la dernière journée du festival et déjà l’heure des bilans de cette vingt-troisième édition qui a battu tous ses records d’affluence avec une assistance cumulée de plus de 160.000 personnes. Toute l’équipe de Nobullshit! vous donne rendez-vous l’année prochaine.

on a aiMéT Le réaménagement et l’agrandissement du site.T L’absence totale d’agressivité festivalière, même pendant les heures les plus imbi-

bées de la nuit.T La Green Zone et les aires de repos.T Les toilettes qui ont doublé (800 cabines) et l’odeur qui a été réduite de moitié.T L’ambiance pendant le set marathon de Laurent Garnier.T Le regard halluciné du public durant la prestation de Feed Me.T La qualité des repas et de l’accueil au catering backstage.T Les boules disco à la Balzaal.T La petite jupe de Keira Knightley.T Les bottes de toutes les couleursT Les pompes de Jarvis Cocker.T La total war pendant le concert de Madball.T L’organisation professionnelle sans être militaire.T Le sourire de Lara Chedraoui d’Intergalactif Lovers.T Les bonnes vibes à la Raggaravane.T Le gig ensoleillé de Groundation qui a fait oublier la pluie.

on n'a PaS aiMéO La météo (parce qu’il faut bien trouver quelque chose de négatif).O La file aux distributeurs automatiques de billets.O Les barakis qui s’amusent avec des lasers verts pendant les prestations électro.O Les mecs qui se déguisent pour se déguiser.O Le type qui a posé sa semelle (Doc Martens, pointure 45) sur l'oreille gauche de

notre photographe.

l�Dour de tous les extrêmes. on connaissait la pizza quatre fromages. on a eu droit cette année au festival quatre saisons. Un froid hivernal jeudi, un vrai été vendredi et le déluge ce samedi. Selon miss Météo Tatiana Silva, les campeurs devraient démonter leur tente ce lundi matin les pieds dans la neige. on profite de cette bonne nouvelle pour faire un petit quizz. Devine quelle photo a été prise vendredi et quelle autre date de samedi? Réponse à envoyer à www.moustique.be. Non, on ne gagne rien. It’s only for fun.

lPerles. Plus le festival avance, plus les conversations autour du petit bar dans les bois prennent un contour surréaliste. Preuve avec ce jeune homme fauché qui a tenté d’amadouer

les gentils barmen: "Si je te montre des lunettes qui donnent pas la vue, tu me donnes une bière?". Bien essayé, ket. Pas mal non plus cette confusion géographique: "Vous êtes des Parisiens de Lille?".

a b