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194 Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007 Note de la rédaction/ Editorial note Nos lecteurs pourraient être surpris par cet article qui est davan- tage orienté vers la recherche clinique que vers la clinique. Il fait donc appel à des connaissances et à des techniques que la plupart de nos lec- teurs ne maîtrisent pas. Ne vous laissez pas déstabiliser par ces tech- niques et ne retenez que la finalité de cette étude. Pour le comité de rédaction, il nous a semblé intéressant de publier cet article car il souli- gne de façon élégante qu’une même symptomatologie clinique se tradui- sant en l’occurrence par une hypertrophie gingivale mais faisant partie de syndromes différents peut être liée à des mécanismes biologiques spéci- fiques. Une hypertrophie gingivale peut en effet être liée soit à une pro- lifération cellulaire exubérante, soit à une synthèse matricielle augmen- tée soit encore à des facteurs perturbant la physiologie localement ou enfin à l’ensemble de ces mécanismes. Le mécanisme biologique sous- jacent à une pathologie clinique doit donc être déterminé pour mettre en œuvre une thérapeutique appropriée. Cette attitude de bon sens est sans aucun doute partagée par nombre de nos lecteurs-praticiens. En est-il toujours ainsi ? Qui peut dire aujourd’hui quels sont les mécanismes biologiques à l’ori- gine de ou plutôt des maladies parodontales… la ou les plaques, le sys- tème immunitaire, l’anatomie crestale, les facteurs salivaires, les facteurs génétiques généraux et locaux etc... Alors, et pour faire suite à l’esprit de cet article, est-il raisonnable dans notre clinique quotidienne de trai- ter de façon identique les problèmes parodontaux sur les seuls critères de profondeur de poche et de saignement ? Our readers may be surprised by this article which is more oriented towards clinical research than clinical practice. It describes knowledge and techniques which most of our practitioners-readers are not familiar with. Please do not be destabilized by these techniques but retain rather the main purpose of the study. For the editorial commit- tee, we find this article interesting to be published since it emphasizes in an elegant way that the same clinical manifestation like gingival hypertrophy is a part of different syndromes possibly related to specific biological mechanisms. Gingival hypertrophy can be related indeed to an exuberant cellular proliferation, an increased extracellular matrix synthesis, factors perturbing local physiology or finally all of these mechanisms. The underlying biological mechanism of a clinical patho- logy must be thus determined in order that an appropriate treatment can be provided. This attitude of common sense is undoubtedly shared by several of our practitioners- readers. Is it always the case ? Who can say today which are biological mechanisms of or leading to periodontal diseases : one or several plaques, immunity system, bone crest anatomy, salivary factors, general and local genetic factors etc.... Then, to follow the article’s essence, is it reasonable in our daily prac- tice to treat in an identical way periodontal problems based on the cri- teria as deep pocket and bleeding ?

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194Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

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e Nos lecteurs pourraient être surpris par cet article qui est davan-tage orienté vers la recherche clinique que vers la clinique. Il fait doncappel à des connaissances et à des techniques que la plupart de nos lec-teurs ne maîtrisent pas. Ne vous laissez pas déstabiliser par ces tech-niques et ne retenez que la finalité de cette étude. Pour le comité derédaction, il nous a semblé intéressant de publier cet article car il souli-gne de façon élégante qu’une même symptomatologie clinique se tradui-sant en l’occurrence par une hypertrophie gingivale mais faisant partie desyndromes différents peut être liée à des mécanismes biologiques spéci-fiques. Une hypertrophie gingivale peut en effet être liée soit à une pro-lifération cellulaire exubérante, soit à une synthèse matricielle augmen-tée soit encore à des facteurs perturbant la physiologie localement ouenfin à l’ensemble de ces mécanismes. Le mécanisme biologique sous-jacent à une pathologie clinique doit donc être déterminé pour mettre enœuvre une thérapeutique appropriée. Cette attitude de bon sens est sansaucun doute partagée par nombre de nos lecteurs-praticiens. En est-iltoujours ainsi ?Qui peut dire aujourd’hui quels sont les mécanismes biologiques à l’ori-gine de ou plutôt des maladies parodontales… la ou les plaques, le sys-tème immunitaire, l’anatomie crestale, les facteurs salivaires, les facteursgénétiques généraux et locaux etc... Alors, et pour faire suite à l’espritde cet article, est-il raisonnable dans notre clinique quotidienne de trai-ter de façon identique les problèmes parodontaux sur les seuls critères deprofondeur de poche et de saignement ?

Our readers may be surprised by this article which is moreoriented towards clinical research than clinical practice. It describesknowledge and techniques which most of our practitioners-readers arenot familiar with. Please do not be destabilized by these techniques butretain rather the main purpose of the study. For the editorial commit-tee, we find this article interesting to be published since it emphasizesin an elegant way that the same clinical manifestation like gingivalhypertrophy is a part of different syndromes possibly related to specificbiological mechanisms. Gingival hypertrophy can be related indeed toan exuberant cellular proliferation, an increased extracellular matrixsynthesis, factors perturbing local physiology or finally all of thesemechanisms. The underlying biological mechanism of a clinical patho-logy must be thus determined in order that an appropriate treatmentcan be provided. This attitude of common sense is undoubtedly sharedby several of our practitioners- readers. Is it always the case ?Who can say today which are biological mechanisms of or leading toperiodontal diseases : one or several plaques, immunity system, bonecrest anatomy, salivary factors, general and local genetic factors etc....Then, to follow the article’s essence, is it reasonable in our daily prac-tice to treat in an identical way periodontal problems based on the cri-teria as deep pocket and bleeding ?

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Objective : analyses fibroblasts characteristic and function of gingival fibromatosis (GF). Methods: fibroblasts were

derived from gingiva of two convulsive disorder patients with GF and one normal patient as control. The first

patient had hypertrichosis and the second one had mental retardation. Fibroblast morphology was examined

using an inverted microscope, fibroblast proliferation was determined by MTT assay, and fibronectin and collagen syn-

theses were measured by ELISA. Results : fibroblasts from the first patient were smaller, proliferated significantly slower

(51% decrease, p≤0.05) and secreted less FN (33% decrease, p≤0.05) but produced more collagen (200% increase, p≤0.05)

than the control. In contrast, fibroblasts from the second patient were larger and showed a higher rate of proliferation

(55% increase, p≤0.05), but lower rate of collagen synthesis (50% decrease, p≤0.05). Conclusion : similar clinical fibrotic

enlargement in GF may result from different underlying mechanisms due to their distinct genetic heterogeneity.

Objectif : Analyse des caractéristiques et de la fonction des fibroblastes dans 2 cas de fibromatose gingivale (FG).Méthodes : les fibroblastes ont été prélevés à partir de la gencive de deux patients présentant des désordresconvulsifs avec FG et d’un patient sain comme contrôle. Le premier patient présentait une hypertrichose et le

second une déficience mentale. La morphologie fibroblastique a été examinée au microscope inversé, la proliférationfibroblastique déterminée par test MTT et la synthèse de la fibronectine ainsi que le collagène ont été mesurées par latechnique ELISA. Résultats : Par rapport au contrôle, les fibroblastes du premier patient étaient de taille plus réduite,prolifèraient significativement plus lentement (diminution de 51 %, p≤0.05) et sécrétaient moins de FN (fibronecti-ne) (diminution de 33 %, p≤0.05) mais produisaient plus de collagène (augmentation de 200 %, p≤0.05). Au contrai-re, les fibroblastes du deuxième patient étaient plus grands et montraient un taux plus élevé de prolifération (aug-mentation de 55 %, p≤0.05), mais une synthèse de collagène inférieure (diminution de 50 %, p 0.05). Conclusion :un tableau clinique comparable d’ hypertrophie gingivale telle la fibromatose gingivale peut donc être le résultat demécanismes différents en raison de leur hétérogénéité génétique spécifique.

su

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Suttatip KAMOLMATYAKUL*, Somporn SWASDISON*** B.Sc., D.D.S., M.Sc., M.P.H., D.Sc.D. Assistant Professor - Department of Preventive Dentistry -Faculty of Dentistry - Prince of Songkla University - Hadyai, Songkla** D.D.S., M.Sc., Ph.D. Associate Professor - Department of Oral Pathology - Faculty of Dentistry -Chulalongkorn University - Bangkok

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

Fibromatose gingivale avec

des caractéristiques fibroblastiques

divergentes : A propos de deux cas.

Mots clés :FibroblastesCollagèneHypertrophie gingivale

Keywords :FibroblastsCollagenGingival hypertrophy

PAHTOLOGIE

195soumis pour publication le 18/10/06accepté pour publication le 24/05/07 Rev Odont Stomat 2007;36:195-204

Gingival fibromatosis :two case reports with analysesof fibroblasts characteristicand function.

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196Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

PATHOLOGIE

La fibromatose gingivale (FG) est généralementdécrite comme un désordre isolé, et occasionnelle-ment, comme une partie d'un syndrome (Horning et

coll., 1985 ; Synder 1965 ; Anderson et coll., 1969 ;Gorlin et coll., 1976). Elle concerne seulement un cassur 750 000 personnes (Fletcher 1966). L’hypertrophiegingivale est souvent associée à l’hypertrichose, l'épi-lepsie et la déficience mentale (Horning et coll., 1985 ;Synder 1965 ; Anderson et coll., 1969 ; Gorlin et coll.,1990). La FG est généralement considérée comme unemaladie autosomale dominante, bien que des formesrécessives soient décrites dans la littérature (Fletcher1966 ; Savara et coll., 1954 ; Zackin et Weisberger, 1961 ;Raeste et coll., 1978 ; Fritz 1970). Hart et coll. (2000)ont récemment démontré qu'au moins deux locus sontresponsables de la FG héréditaire autosomale dominan-te, dont l’un déjà est connu à savoir 2p 21 - p22.12(Hart et coll., 1998).

Des travaux précédents in vitro ont montré des résultatscontradictoires concernant la prolifération des fibroblas-tes de la FG. En effet, Johnson et coll., 1986 ont rappor-té une prolifération des fibroblastes plus lente que nor-male alors que Shirasuna et coll., en 1989 faisaient étatd’une croissance normale. Histologiquement, la fibroma-tose est décrite comme une hyperplasie modérée de l'é-pithélium avec une hyperkératose et une élongation dela couche épineuse. L'augmentation de la masse tissulai-re résulte principalement d'une augmentation et d'unépaississement des faisceaux de fibres de collagéne dansle stroma de tissu conjonctif. Les lésions sont relative-ment acellulaires et montrent une quantité accrue defaisceaux de collagène aléatoirement organisés (Beckeret coll., 1967). Shirasuna et coll. (1989) ont démontré invitro que des fibroblastes de la FG synthétisent du colla-gène et des glycosaminoglycanes en plus grande quanti-té que des fibroblastes normaux. Par contre, Johnson etcoll. (1986) ont démontré que les fibroblastes d’unpatient présentant une hyperplasie gingivale avec unsyndrome non-identifié produisaient moins de collagène.

Bien que le mécanisme pathogène sous-jacent de la fibro-matose gingivale reste inconnu, une altération du méta-bolisme du collagène a été démontrée (Johnson et coll.1986 ; Shirasuna et coll. 1989), cependant une autre pro-téine matricielle la fibronectine, pourrait être impliquée.

La fibronectine, produite par des fibroblastes (Baum etMcDonald, 1977), est une glycoprotéine multifonction-nelle de la matrice extracellulaire qui participe à l'ad-hésion cellulaire (Adams et Watt, 1990), à la migration(Shoji et coll., 1989), à la phagocytose (Czop et coll.,1981) et à la formation des matrices extracellulaires(Hynes et Yamada, 1982). En conséquence, la fibronec-

Gingival fibromatosis (GF) usually develops as

an isolated disorder, but occasionally as a part

of a syndrome (Horning et al., 1985 ; Synder

1965 ; Anderson et al., 1969 ; Gorlin et al., 1976),

affecting only one in 750,000 people (Fletcher 1966).

Those clinical features commonly associated with the

syndromic form of GF are hypertrichosis, epilepsy,

and mental retardation (Horning et al., 1985 ; Synder

1965 ; Anderson et al., 1969 ; Gorlin et al., 1990). GF

is usually identified as an autosomal dominant condi-

tion; although, recessive forms are described in the

literature (Fletcher 1966 ; Savara et al., 1954 ; Zackin

and Weisberger, 1961 ; Raeste et al., 1978 ; Fritz

1970). Recently Hart and co-workers (2000) demons-

trated that at least two loci are responsible for autoso-

mal dominant hereditary GF, one of which already

known is 2p 21 – p22 (Hart et al., 1998).

Previous reports showed conflicting results in the pro-

liferation of GF fibroblasts in vitro, with one study

reporting normal growth (Johnson et al., 1986) and

another showing slower proliferation than normal

fibroblasts (Shirasuna et al., 1989). Histologically,

fibromatosis is described as a moderate hyperplasia of

the epithelium with hyperkeratosis and elongation of

the rete peg. The increase in tissue mass is primarily

the result of an increase and thickening of the collage-

nous bundles in the connective tissue stroma. The

lesions are relatively acellular and feature an increa-

sed amount of randomly arranged bundles of collagen

(Becker et al., 1967). Shirasuna et al. (1989) found

that GF fibroblasts synthesize much higher amounts of

collagen and glycosaminoglycan than normal fibro-

blasts in vitro. On the other hand, Johnson et al.

(1986) reported that the fibroblasts from their gingival

hyperplasia patient with an unidentified syndrome

produced less collagen.

While the underlying pathogenic mechanism of gingi-

val fibromatosis is not known, and alteration in the

collagen metabolism has been demonstrated (Johnson

et al. 1986 ; Shirasuna et al. 1989), little attention has

been paid to another vital matrix protein, fibronectin.

Fibronectin, which is produced by fibroblasts (Baum

and McDonald, 1977), is a multifunctional extracel-

lular matrix glycoprotein that participates in cell

adhesion (Adams and Watt, 1990), migration (Shoji

et al., 1989), phagocytosis (Czop et al., 1981), and

extracellular matrix formation (Hynes and Yamada,

1982). As a result, fibronectin is thought to play a

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tine pourrait jouer un rôle majeur, tant dans la synthè-se matricielle produite par les fibroblastes que dans lesinteractions cellules-matrice. L’implication de cette pro-téine matricielle dans la pathogénie de la FG n'a pasencore été entièrement explorée. Cette étude in vitrodes lignées de fibroblastes gingivaux de deux patientsatteints de FG comparativement à une lignée de fibro-blastes normaux a été menée afin de déterminer lescaractéristiques phénotypiques de ces cellules qui pour-raient contribuer à l’hypertrophie gingivale clinique enterme de prolifération fibroblastisque et/ou de produc-tion de collagène et de fibronectine.

Les lignées de fibroblastes gingivaux ont étéétablies à partir de prélèvements de la gencive de2 patients présentant une FG, en utilisant des tech-niques standard (Tipton et coll., 1990). Une lignée pro-venait d’un garçon de 9 ans (Fig. 1) atteint d’hypertri-chose et présentant une FG (FGH). L'autre lignée avaitété prélevée sur une fillette de 14 ans (Fig. 2) présen-tant une déficience mentale et une FG (FGM).

Des fibroblastes issus d'une gencive saine d’un gar-çon âgé de 9 ans ont servi de contrôle. Tout le tissu gin-gival a été obtenu selon un protocole approuvé par notrecomité d'éthique et le consentement des parents a étéobtenu quand ils furent informés de la nature de l'étude.Toutes les lignées fibroblastiques étaient issues d’explantsgingivaux provenant de la gencive péridentaire mésiale etdistale de dents postérieures. Le tissu conjonctif fibreux aété séparé de l’épithélium, fragmenté en morceau de 2 mmavec des ciseaux de dissection et mis en culture dans desboîtes de 60 mm de diamètre (NUNC, Danemark).

Les cellules ont été cultivées dans du milieuDulbecco Eagle Modifié (DMEM) supplémenté avec10 % de sérum foetal de veau (FBS), des antibio-tiques (100 µg /ml de pénicilline, 100 µg /ml destreptomycine, 50 µg /ml de gentamycine) et de2.5 µg /ml de fungizone. Les cultures ont été main-tenues à 37°C, sous atmosphère humide en présencede 5 % de CO2. Le milieu a été changé tous les3 jours. Ces cultures ont été repiquées dès que laconfluence atteignait 80 %.

Les fibroblastes utilisés dans cette étude prove-naient de cultures issues du 4ème au 7ème repiquage.

major role, both in fibroblast matrix production, and

in the ability of cells to interact with extracellular

matrix. The significance of this matrix protein in the

pathogenesis of GF has not yet been fully explored.

This in vitro study of gingival fibroblast strains, deri-

ved from two patients with GF, and one normal fibro-

blast strain, was undertaken to investigate phenoty-

pic characteristics of those cells which could contri-

bute to the clinical gingival overgrowth; proliferation

and the production of collagen and fibronectin.

Human gingival fibroblast strains were derived

from the gingiva of 2 patients with GF, using standard

techniques (Tipton et al., 1990). One strain was from a

9-year-old boy (Fig. 1) with hypertrichosis and GF

(GFH). The other strain was from a 14-year-old girl

(Fig. 2) with mental retardation and GF (GFM). Both

strains were collected during full mouth gingivectomy

under general anesthesia.

Control fibroblasts were derived from a healthy

9-year-old boy. All gingival tissue was obtained with a

protocol approved by our ethics committee, and infor-

med consent was obtained from parents after the natu-

re of the study had been fully explained. All fibroblast

strains were derived from juxta dental gingival at late-

ral position (buccal aspect) of posterior teeth using

explant method. In brief, fibrous connective tissue was

separated from epithelium, minced into 2-mm frag-

ments with dissecting scissors and put into 60-mm tis-

sue culture dishes (NUNC, Denmark).

They were maintained in Dulbecco’s modified

eagle medium (DMEM) supplemented with 10 % fetal

bovine serum (FBS) and antibiotics (100 μg/ml peni-

cillin, 100 μg/ml streptomycin, 50 μg/ml gentamycin

and 2.5 μg/ml fungizone). The cultures were maintai-

ned at 37°C, humidified with an atmosphere of 5 %

CO2 in air. Media were changed every 3 days until

fibroblast cells propagated from the periphery of these

fragments. The cells were sub-cultured when they rea-

ched 80 % of confluence.

Fibroblasts used in this study were between

passage 4 and 7.

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

Fibroblastes Fibroblasts

Matériels et méthodes Materials and methods

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198Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

PATHOLOGIE

1a 1b

1c

2a

2b

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La prolifération cellulaire a été quantifiée en utili-sant une méthode modifiée du test colorimétrique originalMTT décrit par Mosmann (1983). Les fibroblastes ont étéensemencés dans des boîtes de culture de 24 puits (NUNC)à raison de 3x104 cellules par puit dans 2 ml de milieuDMEM. Après 3 jours, des photos de toutes les lignées fibro-blastiques ont été prises en utilisant un microscope inver-sé et un test MTT a été réalisé. Le milieu a été changé etremplacé par 300 µ/puit de milieu de DMEM (sans phénolrouge). Cinquante µl de MTT (3-[4,5-dimethylthiazol-2-yl]-2,5-diphenyltetrazolium bromide, Sigma) à une concentra-tion de 5 mg/ml dans du PBS a été ajouté dans chaquepuit. Les boîtes de culture ont été alors incubées à 37°C enprésence de 5 % CO2 pendant 4 heures. Après incubation,le milieu a été changé et 1 ml de diméthyl sulfoxide(Sigma) a été ajouté dans chaque puit afin de dissoudre lebleu de formazan. Après solubilisation, l’absorbance estimmédiatement déterminée par spectrophotomètrie à570 nm. Les expériences ont été faites en triplicate.

La fibronectine sécrétée par les fibroblastes aété mesurée à partir du surnageant des cultures parELISA. Pour obtenir ces surnageants, 3x104 cellu-les/puit dans 2 ml de milieu de DMEM comme décritci-dessus ont été ensemencées dans des plaques de24 puits. Après 6 jours de culture à 37°C en présen-ce de 5 % de CO2, les surnageants sont récupérés. Laquantité de fibronectine a été déterminée par un kitELISA (Chemicon, Temecula, CA.) et lue par spectro-photomètrie à 450 nm. Les expériences sont faites entriplicate.

Le collagène de type I a été déterminé par ELISA.Pour obtenir des surnageants, 3x104 cellules/ puits dans2 ml de milieu de DMEM ont été ensemencées dans desplaques de 24 puits comme décrit précédemment. Après6 jours de culture à 37°C en présence de 5 % de CO2, lescellules ont été récupérées avec un grattoir en caout-chouc dans 0.05 M d'acide acétique. Après digestion ducollagène pendant une nuit en présence de pepsine(Sigma), le polymère de collagène restant (intra- etinter-réticulation à l’intérieur de la molécule de polymè-re de collagène) a été à nouveau digéré pendant unenuit avec de l’élastase pancréatique (Sigma). La quanti-

The cell proliferation assay was performed

using a method modified from the original MTT colo-

rimetric assay described by Mosmann (1983).

Fibroblasts were seeded on 24-well culture plates

(NUNC, Denmark) at 3 x 104 cells/well in 2 ml

DMEM medium. After 3 days, pictures of all strains of

fibroblasts were taken using an inverted microscope

and MTT assay was performed. Briefly, the medium

was removed and replaced with 300 μl/well DMEM

(without phenol red) medium. Fifty μl of MTT

(3-[4,5-dimethylthiazol-2-yl]-2,5-diphenyltetrazolium

bromide, Sigma) at a concentration of 5mg/ml in PBS

was added to each well. The plates were then incuba-

ted at 37°C in 5 % CO2 for 4 h. After incubation, the

medium was removed and 1 ml of dimethyl sulfoxide

(Sigma) was added to each well in order to solubilize

the blue formazan. After solubilization, absorbance

was read immediately using spectrophotometer at

570 nm. The experiment was performed in triplicate.

Fibronectin secreted by the fibroblasts into cul-

ture supernatants was measured with an enzyme

immunosorbent assay (ELISA). To obtain culture

supernatant fluids for this assay, 3x104 cells/well in

2 ml DMEM medium as described above were seeded

in 24-well culture plates. After culturing at 37°C in

5 % CO2 for 6 days, the supernatants were collected

for assay. The amount of fibronectin production was

determined with an ELISA kit (Chemicon, Temecula,

CA.) and read with spectrophotometer at 450 nm. The

experiment was performed in triplicate.

The production of type I collagen was determi-

ned with an ELISA. To obtain culture supernatant fluid

for this assay, 3x104 cells/well in 2 ml DMEM medium

were seeded in 24-well culture plates as described

above. After culturing at 37°C in 5 % CO2 for 6 days,

the cell layers were collected for assay. The cells were

removed by scraping with a rubber policeman in 0.05 M

acetic acid. Collagen was digested overnight with pep-

sin (Sigma). The remaining polymeric collagen (intra-

and inter-crosslinkages within the polymeric collagen

molecule) was digested overnight with pancreatic elas-

tase (Sigma). The amount of type I collagen production

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

Prolifération Proliferation

Production de la fibronectine Fibronectin production

Synthèse du collagène de type I Type I collagen synthesis

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200Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

PATHOLOGIE

was determined with an ELISA kit (Chondrex Inc,

Redmond, WA, USA) and read at 490 nm. The experi-

ment was performed in triplicate.

The data were expressed as mean ± standard

deviation and were analyzed using a one-way analy-

sis of variance (ANOVA).

Fibroblast cells retrieved from both GF and

control had a characteristic fibroblastic shape, spind-

le with a central spherical nucleus and typical cyto-

plasmic prolongations. However, fibroblasts from

GFH strain (Fig. 3b) were smaller than those from

normal human gingival fibroblast strain, NG (Fig.

3a). In contrast, fibroblasts from GFM strain (Fig.

3c) were larger than those from NG strain.

Fibroblast proliferation was measured with

MTT assay, and the results of these triplicate experi-

ments are shown in Figure 4. Fibroblasts from GFH

strain proliferated 51% slower (p≤0.05) than those

from normal human gingival fibroblast strain (NG)

whereas those from GFM proliferated 55 % faster

(p≤0.05) than control.

té de collagène de type I a été déterminée par un kitELISA (Chondrex Inc, Redmond, WA, USA) et lue à490 nm. Les expériences sont faites en triplicate.

Les données sont exprimées en moyenne ± écarttype et analysées en utilisant une analyse de variance àune variable (ANOVA).

Des cellules fibroblastiques prélevées de la FG etdu contrôle ont une forme caractéristique de fibroblas-te, fusiforme avec un noyau sphérique central et desprolongements cytoplasmiques typiques. Cependant, lesfibroblastes de la lignée FGH (Fig. 3b) sont plus petitsque ceux de la lignée fibroblastique gingivale dupatient sain, GS (gencive saine) (Fig. 3a). Au contrai-re, les fibroblastes de la lignée de FGM (Fig. 3c) sontplus grands que ceux de la lignée de GS.

La prolifération fibroblastique a été mesurée partest MTT et les résultats de ces expériences en triplicatesont montrés dans la Figure 4. Les fibroblastes de lalignée de FGH prolifèrent plus lentement (diminution de51 %, p≤0.05) que ceux de la lignée GS tandis que ceuxde la lignée de FGM prolifèrent plus rapidement (aug-mentation de 55 % , p≤0.05) que le contrôle.

Analyse statistique Statistical analysis

Résultats Results

Morphologie fibroblastique Fibroblasts morphology

Prolifération Proliferation

3a 3c3b

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Nom

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ibro

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tes

(cel

lule

s)

201

The amount of fibronectin was measured in

culture supernatants by ELISA. Figure 5 depicts the

results of triplicate measurements in representative

experiments. Fibroblasts from GFH secreted smaller

amount of FN (33% decrease, p≤0.05) than those

from NG strain. No statistical difference was detec-

ted in the amount of FN secretion from the fibro-

blasts of GFM and NG strains.

The results of triplicate measurements of col-

lagen type I synthesis are shown in Figure 6.

Fibroblasts from GFH strain produced 50% less col-

lagen (p≤0.05) than those from NG strain whereas

those from GFM produced 200% more collagen

(p≤0.05) than control.

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

La quantité de fibronectine dans des surnageantsde culture a été mesurée par ELISA. La Figure 5 mon treles résultats d’une expérience représentative des mesu-res effectuées en triplicate. Les fibroblastes de la lignéeFGH sécrètent une quantité de FN moins élevée (dimi-nution de 33 %, p≤0.05) que ceux de la lignée contrô-le (GS). Aucune différence statistique n'a été détectéeconcernant la quantité de FN sécrétée par les fibroblas-tes des lignées FGM et GS.

Les résultats des mesures effectuées en triplicatede la synthèse du collagène de type I sont représentésdans la Figure 6. Les fibroblastes de la lignée FGH produi-saient 50 % de moins de collagène (p≤0.05) que ceux dela lignée GS tandis que ceux de lignée FGM produisaient200 % de plus de collagène (p≤0.05) que le contrôle.

Production de fibronectine Fibronectin production

Synthèse du collagène de type I Type I collagen synthesis

0

50

100

150

200

5

Synt

hèse

de

la f

ibro

nect

ine

(µg/

ml)

μ

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NG GFH GFM

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202Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

PATHOLOGIE

L’augmentation du taux de prolifération fibro-blastique pourrait contribuer à l’augmentation du volu-me de gencive observée dans la GF par l’activité d’unnombre plus important de cellules dans le tissu.L’augmentation de collagène et la production excessivede fibronectine par des fibroblastes au niveau de la FGpourraient aussi directement contribuer à l'hypertrophiegingivale clinique. Cette étude in vitro a montré que desfibroblastes de la FG associés à une déficience mentale(FGM) sont plus grands et montrent un taux plus élevéde prolifération, mais un niveau inférieur de synthèse ducollagène que la lignée fibroblastique issue de gencivehumaine saine. Aucune différence statistique n'a étécependant détectée au niveau de la quantité de la FNsécrétée par les fibroblastes des lignées FGM et GS. Aucontraire, les fibroblastes de la FG associés à une hyper-trichose (FGH) sont plus petits, prolifèrent plus lente-ment de façon significative et produisent moins de FN.Par contre, ils produisent une plus grande quantité decollagène de type I par rapport au contrôle.

Les résultats de cette étude sont en cohérenceavec les études précédentes. Les fibroblastes de la lignéeFGH prolifèrent plus lentement, mais produisent beau-coup plus de collagène que ceux du contrôle. Shirasunaet coll. (1989) ont montré également un taux de prolifé-ration inférieur, mais une synthèse plus élevée de colla-gène issue des fibroblastes des patients atteints de fibro-matose gingivale héréditaire. D'autre part, les fibroblas-tes de la lignée FGM prolifèrent plus rapidement, maissynthétisent moins de collagène que ceux provenant ducontrôle. Ce taux élevé de prolifération est semblable auxétudes de Coletta et coll. (1998) et de Tipton et coll.(1997). Cependant, la production du collagène de lalignée FGM est différente de celle trouvée dans les étu-

Increased proliferation rates of fibroblasts

could contribute to the bulk of GF gingiva due simply

to the synthesis activity of an increased number of

cells in the tissue. Elevated collagen deposition and

excessive fibronectin production by GF fibroblasts

could also directly contribute to the clinical gingival

enlargement. This in vitro study has shown that fibro-

blasts from GF with mental retardation (GFM) were

larger and showed a higher rate of proliferation, but a

lower level of collagen synthesis than normal human

gingival fibroblast strain. No statistical difference

was detected in the amount of FN secretion from the

fibroblasts of GFM and NG strains. In contrast, fibro-

blasts from GF with hypertrichosis (GFH) were smal-

ler, proliferated significantly slower, and produced

smaller amounts of FN, but greater amounts of colla-

gen type I compare to control.

The results from this study are consistent with pre-

vious studies. Fibroblasts from GFH proliferated slower

but produced much more collagen than those from

controls. Shirasuna et al. (1989) also found the lower pro-

liferation rate, but higher collagen synthesis of fibroblasts

from their hereditary gingival fibromatosis patients. On

the other hand, fibroblasts from GFM proliferated faster

but synthesized less collagen than those from control. The

higher proliferation rate is similar to the studies of Coletta

et al. (1998) and Tipton et al. (1997). The collagen pro-

duction from GFM is different from the studies of Coletta

et al. (1998) and Tipton et al. (1997). They reported

higher collagen synthesis in fibroblasts from their heredi-

tary gingival fibromatosis patients.

0

50

100

150

200

Synt

hèse

du

colla

gène

(µg/

ml)

μ6

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Discussion Discussion

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des de Coletta et coll. (1998) et Tipton et coll. (1997).Ils ont trouvé pour leur part une synthèse plus élevée decollagène des fibroblastes chez les patients atteintsd’une fibromatose gingivale héréditaire.

La raison de cette différence n’est pas élucidée.Cependant, une explication possible pourrait provenirde l’échantillonnage concernant une variation d'âge etde sexe engendrant un comportement cellulaire diffé-rent in vitro des fibroblastes obtenus. Dans la plupartdes tissus, le taux de renouvellement du tissu conjonc-tif diminue avec l'âge, mais la vitesse de renouvelle-ment du collagène dans les tissus parodontaux et dansles tissus en cours de cicatrisation reste très élevéemême chez les adultes (Claycomb et coll., 1967; Page etAmmons, 1974 ; Sodek 1976 ; Cochran et coll., 1979).

Le résultat de cette étude doit être interprétéeavec prudence. En effet, une incidence faible et uneprévalence basse de FG créent des conditions d’étudedélicates se traduisant par une difficulté à obtenir deséchantillons en nombre suffisant permettant d’extrapo-ler ces résultats à une population. Néanmoins, il esttrès important de recueillir le plus d'informations possi-bles afin de mettre au point un protocole préventif pouréviter à ces patients des gingivectomies à répétitionqui demeurent à ce jour le seul traitement. Dans lamesure où plus de patients seront identifiés et exami-nés, une meilleure compréhension des mécanismessous-jacents de la FG pourra être envisagée et des trai-tements mis en oeuvre pour empêcher l’hypertrophie dela gencive. Par exemple, si nous savions que le méca-nisme d’hypertrophie gingivale est lié à une proliféra-tion fibroblastique élevée, alors des traitements anti-prolifératif pourraient être envisagés. Si au contraire,l’hypertrophie gingivale était liée à une activité de syn-thèse collagénique et à une production de fibronectinetrop élevées, alors des traitements visant une réductiondes fonctions fibroblastiques et de synthèse pourraientêtre proposés aux patients présentant une fibromatosegingivale dont l’origine serait la suractivité des fonc-tions de ces fibroblastes.

The reason for this inconsistency is uncertain.

However, possible explanations could be a variation bet-

ween samples including age, gender, underlying disor-

ders and fibroblasts obtained in vitro. In most body tis-

sues, the turnover rate of connective tissue substance

decreases with increasing age, but collagen turnover in

the periodontal tissues and in healing wounds remain

very high even in adults (Claycomb et al., 1967 ; Page

and Ammons, 1974 ; Sodek 1976 ; Cochran et al., 1979).

The finding of this study should be interpreted

with some care. The low incidence and prevalence of

GF resulted in the difficulty of getting a large enough

sample size to infer the results to the population.

Nevertheless, it is important to gather and share as

much information as possible in order to find a pre-

ventive protocol to help these patients avoid repeated

gingivectomies they currently require. As addition

patients are identified and studied we may gain a bet-

ter understanding of the underlying mechanism.

Consequently the curative procedure to prevent the

overgrowth of gingiva in gingival fribromatosis

patients from any etiologic factor can hopefully be

achieved. For example if we know that the underli-

ning mechanism of gingival overgrowth is due to

high proliferation, the intervention to interrupt this

proliferation can be implemented. On the other hand,

procedures that cause reduction of fibroblast func-

tion and fibronectin and collagen synthesis can be

introduced to gingival fibromatosis patients whose

underlining mechanism is due to the high activity in

functions of these fibroblasts.

Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

RemerciementsCette étude a été soutenue par le Fonds de Recherche de Thaïlande (Thailand Research Fund, TRF), grant no. PDF/06/2544.

Les auteurs remercient Mme Jude Sowden pour sa lecture critique du manuscrit.

AcknowledgementThis study was supported by the Thailand Research Fund (TRF), grant no. PDF/06/2544.

The authors thank Ms. Jude Sowden for her critical reading of the manuscript.

Traduction : Ngampis SIX

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204Revue d’Odonto-Stomatologie/septembre 2007

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bi

bl

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gr

ap

hi

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Demande de tirés-à-part : Docteur Suttatip KAMOLMATYAKUL - Department of Preventive Dentistry - Faculty of Dentistry -Prince of Songkla University - Hadyai - Songkla - Thailand 90112.

PATHOLOGIE