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NOUVEAUTÉS EN DROIT ADMINISTRATIF 2010-2011

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NOUVEAUTÉS EN DROIT ADMINISTRATIF 2010-2011. Paul Le Vay Stockwoods LLP, s.r.l . R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 765. Question en litige : la compétence d’un tribunal administratif pour accorder des réparations en application de l’art. 24(1) de la Charte - PowerPoint PPT Presentation

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NOUVEAUTS EN DROIT ADMINISTRATIF 2010-2011

NOUVEAUTS EN DROIT ADMINISTRATIF 2010-2011Paul Le VayStockwoods LLP, s.r.l.11R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7652Question en litige: la comptence dun tribunal administratif pour accorder des rparations en application de lart. 24(1) de la CharteC a t dclar non coupable pour cause dalination mentale en 1984. dtenu dans des tablissements psychiatriques.Devant Commission dexamen de lOntario demande sa libration inconditionnelle comme rparation sur le fondement de lart. 24(1) de la Charte.

R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7653Commission a conclu que C tait dangereux et donc ntait pas susceptible detre librer a conclu quelle ne pouvait pas examiner les demandes de C prenant appui sur la Charte. Cour dappel confirme non comptence pour accorder une libration inconditionnelle sur le fondement du par. 24(1) de la Charte.Article 24(1) de la Charte4Toute personne, victime de violation ou de ngation des droits ou liberts qui lui sont garantis par la prsente charte, peut sadresser un tribunal comptent pour obtenir la rparation que le tribunal estime convenable et juste eu gard aux circonstances.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7655La Cour retrace lhistorique de lart 24(1) et des tribunaux adminstratifsMills c. La Reine, [1986] 1 R.C.S. 863. - un tribunal administratif est un tribunal comptent au sens du par. 24(1) de la Charte sil a comptence lgard des parties, de lobjet du litige et de la rparation demande.Slaight Communications Inc. c. Davidson, [1989] 1 R.C.S. 1038 - le pouvoir discrtionnaire doit tre exerc dans le respect de la Charte et des valeurs qui la sous-tendent.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7656La trilogie Douglas/Kwantlen Faculty Assn. c. Douglas College, [1990] 3 R.C.S. 570, Cuddy Chicks Ltd. c. Ontario (Commission des relations de travail), [1991] 2 R.C.S. 5, et Ttreault-Gadoury c. Canada (Commission de lemploi et de limmigration), [1991] 2 R.C.S. 22 portant sur lapplication du par. 52(1) de la Loi constitutionnelle tribunal spcialis jouissant la fois de lexpertise et du pouvoir de trancher des questions de droit tait le mieux plac pour se prononcer sur la constitutionnalit des dispositions lgislatives le rgissant.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7657La Cour tire des conclusions de sa retrace historiqueIl ny a pas une Charte pour les cours de justice et une autre pour les tribunaux administratifs Sauf rares exceptions, le tribunal administratif investi du pouvoir dappliquer la loi a comptence pour appliquer la Charte aux questions souleves dans le cadre de lexercice de ses attributions lgales.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7658Les tribunaux spcialiss ont un rle de premier plan dans le rglement des questions lies la Charte qui relvent de leur comptence particulire doivent se conformer la Charte et aux valeurs qui la sous-tendent dans lexercice de leurs attributions lgales.

R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 7659CSC souligne les avantages pratiques de faire valoir les droits et les liberts que leur garantit la Charte devant le tribunal qui est le plus leur porte sans quils aient fractionner leur recours et saisir la fois une cour suprieure et un tribunal administratif.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 76510Lapplication de ces principes la question de la comptence accorder des rparationsPremirement, il faut dterminer si le tribunal peut accorder des rparations sur le fondement de la Charte en gnral. le tribunal administratif a til le pouvoir exprs ou tacite de trancher une question de droit? le lgislateur a-t-il manifest lintention de soustraire lapplication de la Charte la comptence du tribunal?= comptence pour accorder rparation une question se souleve dans le cadre de lexcution de son mandat lgal. En dautres mots, cest un tribunal comptent.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 76511Cette dmarche prsente lavantage de reconnatre la comptence que confre la Charte au tribunal en tant quinstitution - au lieu dexiger que les parties fassent dterminer chaque fois sil est un tribunal comptent pour accorder une rparation donne.11R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 76512Deuximement, il reste dterminer si le tribunal peut accorder la rparation prcise demande eu gard au rgime lgislatif qui le rgit. Besoin de cerner lintention du lgislateurEst-ce que la rparation demande est de celles que le lgislateur a voulu que le tribunal en cause puisse accorder eu gard au cadre lgislatif tabli.Examen du mandat lgal du tribunal et sa fonction.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 76513Lapplication la cause en espceLa premire partie du test est satisfait. Le tribunal a des pouvoirs de surveillance comprhensives sur les accuss dclars non responsables Un appel pour infirmer des erreurs de droits est prvu, ce qui sous-entend le pouvoir de trancher des questions de droit.R. c. Conway, 2010 CSC 22, [2010] 1 R.C.S. 76514Deuxime question: libert inconditionnelle et de prodiguer un traitement particulier pas permises par le rgime lgislatif et donc pas disponibles. Autres rparations demandes la situation de sa chambre dans linstitution. Puisque les droits de C pouvaient aussi tre dfendus par le recours aux pouvoirs prvus par la loi rgissant le mandat lgal de la Commission, le recours au par. 24(1) de la Charte ne peut accrotre le pouvoir de la Commission de statuer au fond sur la plainte ou daccorder la rparation demande.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58515Question en litige: La demanderesse a-t-elle le droit dintenter une action en Cour suprieure de justice de lOntario sans engager dabord une procdure de contrle judiciaire devant la Cour fdrale? TeleZone ou Grenier?Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58516Industrie Canada a lanc une invitation soumettre des demandes de licences de services de communications. Lnonc indiquait que jusqu six licences seraient accordes en fonction des critres dfinis. T soumet une demande - seules quatre sont retenues. T nen faisait pas partie. T intente une action contre la Couronne fdrale devant la Cour suprieure de justice de lOntario pour dommages-intrts pour inexcution de contrat, ngligence et enrichissement injustifi.

Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58517Elle a allgu que lnonc comportait la condition que le gouvernement dlivrerait moins de six licences uniquement si moins de six demandes rpondaient aux critres. T prtend que sa demande satisfaisait tous les critres et que la dfenderesse a d appliquer dautres facteurs.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58518Se fondant sur Canada c. Grenier, 2005 CAF 348, [2006] 2 R.C.F. 287, le gouvernement a contest la comptence de la Cour suprieure au motif que la demande tait une contestation indirecte de la dcision gouvernementale, ce qui est interdit compte tenu de la comptence exclusive accorde la Cour fdrale par lart. 18 de la Loi sur les Cours fdrales en matire de contrle judiciaire.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58519La Cour suprieure et la cour dappel rejettent cette objection. La Cour dappel prononce Grenier incorrect. Lart. 17 de la LCF et lart. 21 de la Loi sur la responsabilit civile de ltat et le contentieux administratif confrent aux cours suprieures et la Cour fdrale une comptence concurrente lgard des demandes de rparation contre la CouronneLart. 18 de la LCF na pas soustrait laction en dommages-intrts de la comptence des cours suprieures.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58520Dcision du juge BinnieLa CSC rejette le pourvoi du gouvernement. Laccs la justice et de rduire les frais et les complexits sont des soucis importantsGrenier tendrait miner lefficacit des rformes mises en place par la LCF au dbut des annes 1990, en maintenant lexclusivit juridictionnelle de la Cour fdrale en dpit de la promesse de donner au demandeur le choix du tribunal et de permettre aux parties laccs aux cours suprieures provinciales dans les cas de demande de rparation contre la Couronne

Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58521Le lgislateur peut transfrer un pouvoir appartenant aux cours suprieures la Cour fdrale MAIS la comptence des cours suprieures provinciales ne peut tre amoindrie que si une disposition lgislative claire le prvoit expressment. Aucune disposition de la LCF ne rpond ce critre.Loctroi explicite aux cours suprieures provinciales dune comptence concurrente en matire de demandes de rparation contre la Couronne, lart. 17 de la LCF (et l.art. 21 de la Loi sur la responsabilit civile de ltat et le contentieux administratif) rfute directement largument du procureur gnral.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58522La comptence exclusive de la cour fdrale en matire de contrle judiciaire prvue lart. 18 est une exception lattribution dune comptence concurrente plus gnrale lart. 17.Les recours numrs lart 18 sont des recours classiques du droit administratif, et loctroi de dommages-intrts nen fait pas partie. Lindemnisation est seulement possible dans le cadre dune action.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58523Dautres lments intrinsques de la LCF indiquent que le lgislateur na pas eu lintention de faire du contrle judiciaire une preuve prliminaire a une action:Le paragraphe 18.1(2) fixe un dlai de 30 jours pour la prsentation dune demande de contrle judiciaire. Il ne serait pas raliste quune action en dommages-intrts se prescrive par 30 joursDcisions en contrle judiciaire sont discrtionnaire, et une demande peut tre rejete mme sil existe des motifs qui justifieraient une intervention. Ceci ne concorde pas avec laction en dommages-intrts

Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58524Lart. 8 de la Loi sur la responsabilit civile de ltat et le contentieux administratif codifie la dfense de pouvoir dorigine lgislative, prouve que le lgislateur prvoyait que la cour suprieure pourrait se prononcer sur la lgalit de dcisions administratives dans le cadre d.une action en dommages-intrts. La rgle interdisant les contestations indirectes ne sapplique pas. T ne se sert pas de sa demande pour faire invalider ou dclarer inoprante la dcision du ministre; plutt cette dcision et les pertes rsultantes sont les assises mmes de sa demande de dommages-intrts.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58525La Couronne peut invoquer la doctrine de la contestation indirecte en dfense devant la cour suprieure provincialemais cette possibilit ne peut tayer la thse de lincomptence de la cour suprieure provinciale.Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58526La dfense que le dcideur public exerait un pouvoir dorigine lgislative qui exclut lindemnisation des pertes pouvant en rsulter peut tre tranche aussi bien par la cour suprieure dune province que par la Cour fdrale. Les cours suprieures provinciales et la Cour fdrale disposent du pouvoir discrtionnaire rsiduel de suspendre une action en dommages-intrts lorsquil sagit essentiellement dune demande de contrle judiciaire. Canada (Procureur gnral) c. TeleZone Inc., 2010 CSC 62, [2010] 3 R.C.S. 58527Le recours de T met principalement en jeu des questions de droit priv. T ne cherche pas obtenir lannulation de la dcision de dlivrer les licences ni priver la dcision de ses effets juridiques. Au contraire, ses causes daction contractuelles, dlictuelles et en equit sont fondes sur le caractre dfinitif de cette dcision qui lcarte du march des tlcommunications.Alcan c. Conseil Tribal Carrier 2010 CSC 43, [2010] 2 R.C.S. 65028Question en litige: La Utilities Commission de la Colombie Britannnique avait-elle la comptence de trancher la question a savoir si la Couronne stait acquitt de son devoir de consulter avec les peuples autochtones?cause devant la Commission pour approuver des contrats de ventes d lectricit dun barrageLa tribu Carrier avait reclam des droits de pche dans la rivire et rclamait le droit detre consulter ressortant de larret HaidaAlcan c. Conseil Tribal Carrier 2010 CSC 43, [2010] 2 R.C.S. 65029Obligation de consulter a ses origines dans lhonneur de la Couronne et oblige lautorit gouvernementale a consulter avec les revendicateurs autochtones lorsquune action gouvernemental pourrait avoir un effet prjudiciable sur leurs droitsTest: 1. La Couronne a connaissance de la revendication autochtone 2. Il y a une mesure ou une dcision de la Couronne 3. Possibilit deffet nfaste sur le droit revendiquAlcan c. Conseil Tribal Carrier 2010 CSC 43, [2010] 2 R.C.S. 65030Decision de la CSCLa Commission avait le pouvoir de dterminer si une consultation adquate avait eu lieu. Elle avait le pouvoir de dterminer des questions de droit afin de determiner si le contrat dlectricit servait lintret public ce qui emportait la comptence de trancher une question constitutionelle dont elle est saisie rgulierement. Une discretion accorde par sa loi constitutive exigeait quelle tienne compte de tout autre lment jug pertinent eu gard a lintret public y compris le caractre adquat de la consultationAlcan c. Conseil Tribal Carrier 2010 CSC 43, [2010] 2 R.C.S. 65031Par contre, lobligation meme de consulter na pas t dlgue par le lgislateur a la Commission. Cela est un processus constitutionnel distinct et non une question de droit cet obligation relevait des autorites de BC HydroDans le cas en lespce la Commission avait dcid correctement que la 3e partie du test n tait pas prsent puisque laccord dun contrat par rapport a un barrage dja existant nallait pas avoir deffet prjudiciable sur un interet autochtoneSmith c. Alliance Pipeline 2011 CSC 732Question en litige: Quel est la norme de controle qui sapplique a une dclaration dun comit darbitrage tablit sous la loi sur loffice national d nergie (LONE) pour dcider dune question de dpensPoint dintret gnral de larret: lapplication du cadre analytique de Dunsmuir a la question de la norme de controle Correct ou Raisonnable Smith c. Alliance Pipeline 2011 CSC 733Juge Fish pour une majorit de huit juges met lemphase sur le fait que le tribunal interprtait sa loi constitutivePour lui le fait que LONE confie au tribunal le droit exclusif de dterminer la question de dpens, loblige expressment de lappliquer conformment au mandat statuaire et est une dcision de nature discretionnaire sont les facteurs essentiels qui entraine la norme de raisonnabilit sous DunsmuirSmith c. Alliance Pipeline 2011 CSC 734La juge Deschamps est daccord avec la conclusion de la majorit mais ne partage pas leur raisonnementNotamment, elle dsapprouve la thse de la majorit que le simple fait quun decideur administratif interprete sa loi constitutive commande la dfrence sauf sil sagit dune question constitutionnel, revet une importance capitale pour le systme juridique ou vise a dlimiter les comptences respectives des tribunauxSmith c. Alliance Pipeline 2011 CSC 735Selon elle, la question de la comptence du tribunal de trancher des questions interpretatives de sa loi constituante dpend de si le tribunal possde une connaissance approfondie de la loi soit par expertise ou exprience qui le place dans une meilleure position que les tribunaux judiciaires pour interpreter sa propre loi. Elle souligne que lanalyse Dunsmuir est fonde sur lexpertise ou lexprience du tribunalEn lespce un comit ad hoc avec aucune indice dexpertise particulire sur la question de dpens mais elle penche sur la norme de raisonnabilit a cause de la nature discretionnaire du pouvoir accordAckerman c. Police provinciale de lOntario 2010 ONSC 910 Cour divisionnaire36Question en litige: Prematurit de la requete en rvision judiciaire dans le cadre dune cause de discipline dun policierLe policier intente une rvision judiciaire dune dcision par le commissaire de police de prolonger le dlai pour assigner lavis daudience, ce que la loi lui accordait le droit de faireLa loi naccordait aucun droit dappel de cette dcision mais accordait un droit dappel de la dcision disciplinaire finaleAckerman c. Police provinciale de lOntario 2010 ONSC 91037Rgle gnrale: la cour ne passera pas en rvision judiciaire une dcision interlocutoire qui ne dtermine pas les droits des parties Ontario College of ArtRaisons:Respect pour le legislateurDfrence aux tribunaux administratifsObjectif de justice efficace et rapide devant ces tribunaux et donc d viter la fragmentation des causesAckerman c. Police provinciale de lOntario 2010 ONSC 91038Exception a la rgle gnrale: les circonstances exceptionnellesThat is not to say that the court will never consider a judicial review application while administrative proceedings are still ongoing. However, the court will only do so rarely, when exceptional circumstances are demonstrated. For example, judicial intervention may be warranted in situations where the tribunal clearly lacks jurisdiction to proceed where the decision although interlocutory in most respects, determines a particular issue (as in Canada (Minister ofPublic Safety and Emergency Preparedness) v. Kahlon (2005), 35 Admin L.R. (4th) 213 (FC) in which the summons issued would be dispositive of the witnesses privacy rights); or, where proceeding with the hearing would result in an unfair hearing or a breach of natural justice .Even in those extreme situations, the remedy is discretionary and will be exercised sparingly.