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Introduction du genre dans les Chaines de Valeurs Projet réalisé par : ACORD RWANDA Sous le financement de : Oxfam Novib 1

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Introduction du genre dans les Chaines de Valeurs

Projet réalisé par : ACORD RWANDASous le financement de : Oxfam Novib

Avril 2011

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Sigles et abréviations

ACORD Association de Coopération et de Recherches pour le DéveloppementAG Assemblée généraleAGR Activités génératrices de revenusAGR Association des guides du RwandaARDI Association rwandaise pour le développement intégréARAMET Association rwandaise pour l’aménagement du territoireBAIR Bureau d’appui aux initiatives ruralesCA Conseil d’administrationCDV Chaine de valeurDUHAMIC Duharanira amajyambere y’icyaroETF Education transformative des famillesGALS Gender action learning systemGMLT Gender mainstreaming and leadership trajectoryINADES Institut Africain pour le Développement économique et socialIPER Initiatives pour l’entreprenariat rural au RwandaISAR Institut des sciences agronomiques du RwandaJGL Justice du genre et leadershipMIGEPROF Ministère du genre et de la promotion féminineON Oxfam NovibONG Organisation non gouvernementaleOP Organisation partenaireOSC Organisation de la société civilePEA Poles d’entreprises agricolesRADA Rwanda agriculture development authoritySOSOMA Sorgho, Soja Maîs -Melange de farineYES Youth entrepreneurship systems

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Table of ContentsSIGLES ET ABRÉVIATIONS............................................................................................................................2

I. RÉSUMÉ DU PROJET...........................................................................................................................4

II. CHANGEMENTS IMPORTANTS DANS LES CONTEXTES EXTERNE ET ORGANISATIONNEL.....................................................................................................................................5

III. IMPACT ET CHANGEMENT DE PRATIQUES ET DE POLITIQUES.................................6

IV. ANALYSE DES PROGRÈS............................................................................................................7

4.1. RÉALISATIONS DES RÉSULTATS ET DES IMPACTS....................................................................74.2. RÉALISATIONS DES PRODUITS ET DES SERVICES.....................................................................84.3. GESTION DES RISQUES.................................................................................................................11

V. BÉNÉFICIAIRES DU PROJET........................................................................................................12

VI. CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS TIRÉS...................................................................12

ANNEXE I TABLEAU DE RÉSULTATS DU SCAN GENRE PAR COOPÉRATIVE...............15

ANNEXE II : OUTIL POUR FAIRE LE QUICK SCAN GENRE DANS LES CHAÎNES DE VALEUR.............................................................................................................................................................19

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I. Résumé du projet

La justice économique entre les sexes et l'autonomisation des femmes sont essentielles à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté, comme l'a conclu un rapport de la banque mondiale en 2010 sur l’impact de la réduction des inégalités entre les sexes sur la mortalité infantile, l’amélioration de la nutrition, une plus grande productivité économique et une croissance plus rapide. Ces dernières années, le développement des chaines de valeurs est perçu comme une méthodologie permettant de combiner croissance économique et réduction de la pauvreté. Le passage des projets de moyens d’existence aux chaines de valeurs impliquant les acteurs du secteur privé a un potentiel considérable pour la création de richesses en faveur des pauvres et l'autonomisation des femmes.

Les organisations néerlandaises membres du réseau Agri-Profocus ont mis sur pied le programme IPER (Initiative pour la Promotion de l’Entrepreneuriat rural. Les membres de la coalition APF-IPER qui appuient les pôles d’entreprises agricoles (PEA) au Rwanda ont compris et opté pour l’introduction de l’approche genre au sein des PEAs. L’objectif de cette considération du genre est de contribuer durablement à la création de richesses en faveur des pauvres et la promotion de l’approche de développement des chaîne de valeur, au Rwanda, par le biais de l'autonomisation des femmes et des hommes dans les ménages les plus pauvres et les plus vulnérables. En outre, l’inclusion du genre concerne aussi la mise en place de processus participatifs équitables pour la prise de décision économique à divers niveaux. Chaque membre de la coalition APF-IPER a une responsabilité qui lui est propre dans le cadre du développement de l’entrepreneuriat rural. C’est dans ce cadre que Oxfam Novib s’est chargé d’assurer l’introduction du genre dans les chaines de valeur comme thème transversal.

C’est ainsi que, avec un appui financier d’Oxfam Novib, ACORD au Rwanda a été commissionné pour réaliser un quick scan des aspects genre dans les PEA. A la fin de ce projet, -les coopératives ont développé leur sensibilité aux questions liées au genre et développement de la chaîne de valeur -les femmes et les hommes dans les instances de décision de leurs coopératives comprennent les notions d’équité du genre, -les femmes et les hommes ont compris que le profit et les formations doivent bénéficier les deux sexes. –Les coopératives commencent à utiliser les outils de rapportage qui donnent des chiffres

Femmes dans une filière rizicole de Rwamagana : A qui profite le labeur du travail des femmes ?

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par sexe (au niveau de la production, de la formation, du leadership) –les coopératives s’engagent à réviser les règlements internes pour intégrer la justice du genre. Le quick scan des coopératives jeté les bases pour opérer des changements en faveur de plus d'égalité entre les hommes et les femmes au sein des coopératives et des communautés/ménages concernés.

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II. Changements importants dans les contextes externe et organisationnel

- L’exécution du projet était prévue sur 6 mois de Septembre 2010 à Février 2011, mais comme les fonds du projet ont été déboursés vers fin Novembre 2010 et que les premiers transferts de fonds vers le terrain ont été effectués fin janvier 2010, le projet a démarré en Février 2010.

- Au départ il fallait atteindre 6 PEA avec 3 coopératives de chaque pole mais après discussion avec les partenaires, il ya eu réorganisation comme suit : Une séance pour les PEAs de Kamonyi-Muhanga : Le 22, 23,24 Février 2011/ CEFOCA Gitarama (Centre de formation des cadres), Jean Pièrre de Duhamic a fait la réservation,

- Une séance pour les PEAs de Rwamagana- Mukunguri et Bugesera : Le 1, 2, 3 Mars 2011/ Centre Iwacu Kabusunzu , Elie du Centre Iwacu a fait la réservation

- Une séance pour les PEAs de Musanze- Burera : Le 8, 9, 10 Mars 2011/ Centre d’Accueil Urugaga Imbaraga Ruhengeri ,

- Une séance pour les PEA de Nyamagabe - Huye: Le 15, 16,17 Mars 2011/ Centre de Pastorale de Gikongoro , Joseph Ndabamenye de Unicopagi a fait la réservation

- Une séance pour les PEAs de Rubavu : Le 29, 30, 31 Mars 2011/ EPER Rubavu , Gisèle de Bair a fait la réservation

- le contexte organisationnel a été mieux précisé lors de l’atelier de lancement qui a rassemblé les représentants des 6 PEA à Kabusunzu.

Ce projet d’intégration de la justice basée sur genre dans les chaînes de valeurs vient répondre à l’intérêt manifesté par les PEA (Pôles d’Entreprises Agricoles) lors de l’atelier de planification IPR tenu à Kigali du 1-2 février 2010. 14/15 PEA ont répondu à l’offre d'Oxfam Novib de fournir un appui en intégration de la justice du genre au sein des Chaines de Valeur. Cet appui est prévu de contribuer à développer des éléments d’analyse genre dans les PEA (quick scan genre), dégager certaines actions à mener pour effectuer un changement permettant d'augmenter l’égalité entre les hommes et les femmes dans les Chaînes de valeurs (CdV), et d'assurer un suivi adapté

Delegués des PEA lors d’une séance de planification à Kabusunzu

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III. Impact et changement de pratiques et de politiques

Il y a eu d’abord un atelier d’introduction du projet aux partenaires Date : le 15/02/2011 au Centre Iwacu Kabu sunzu Participants : Les représentants des coopératives, les chefs de file, les facilitateurs, la Coordinatrice de IPER, Acord Objectif de l’Atelier : - Présenter le projet aux partenaires concernés, même compréhension du projet - Arrêter le calendrier des ateliers, des responsabilités, (qui va faire quoi), Quand, Où avec Qui?

Résultats : - Le calendrier de la formation a été

fixé ainsi que le lieu de la formation, surtout en considérant la situation géographique des participants et la disponibilité des infrastructures de base pouvant accueillir les gens à former. A cet effet, 5 lieux de formation ont été retenus (Muhanga, Nyamagabe, Musanze, Kigali- Ville, Musanze et Rubavu)

- Les facilitateurs des PEAs respectifs devaient assurer la logistique, l’invitation des participants et aussi devaient participer aux formations. Les chefs de file étaient aussi invités.

Le regroupement a été suivi par le Quick scan genre

Méthodologie : -Les participants : un groupe de 30 personnes Chaque site regroupe 3 coopératives 8 représentants provenant de chaque coopératives : 24 personnes composé des personnes qui sont dans les organes de prise de décision des coopératives et des membres ordinaires hommes et femmesLes facilitateurs : 3 Les chefs de file : 3 Trois jours d’atelier dans chaque site

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Jour 1: Introduire les concepts et les notions de base du genre pour les préparer à l’exercice du quick scan genreJour 2 : auto-analyse du genre dans groupesJour 3 : Visite terrain d’une coopérative en activités choisi par les participants

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IV. Analyse des progrès4.1. Réalisations des résultats et des impacts

De façon générale, les représentants des PEA ont manifesté l’intérêt au projet en démontrant que l’intégration du genre reste un problème dans leurs coopératives et au sein de leurs ménages. Ils ont illustré quelques exemples tels que suivant :

-Dans nos coopératives de production, les femmes font les travaux durs et recoivent tres peu de revenus ou touchent des salaires très bas (sont sous estimées), -Le niveau de compréhension en matière du genre est encore bas, les participants ont recommandé une formation en matière du genre-Les femmes rurales considèrent le genre comme une affaire des femmes intellectuelles -Le problème de gestion des rémunérations dans les coopératives se pose toujours, car les hommes ne révèlent pas à leurs épouses ce qu’ils gagnent pour faire une planification conjointe de leur affectation. Pour ceux qui cultivent les pommes de terre, les hommes s’occupent de la commercialisation tandis que les femmes se chargent de la gestion des semences. « Amafaranga avuye mu birayi umugabo ahita ayashyira ku mufuko, umugore ntayamenya »- dit un participant (l’homme met dans sa poche tout l’argent provenant de la vente de la pomme de terre, sa femme n’en a aucune idée).

-Le langage des hommes : mes pommes de terre, mes vaches, mon champs, ma maison « Tout appartient à lui, l’homme)Les participants-hommes ont reproché les femmes de ne pas participer dans des réunions organisées et quand elles viennent ne donnent pas leurs idées, Le genre a été comparé à un oiseau qui ne peut pas voler sans que ses deux ailes soient en bon état (une aile=homme, l’autre=femme). Donc, la complémentarité de l’homme et la femme dans leurs affaires économiques s’avère important pour se développer.

Le Genre a été apprécié comme une question brûlante dans les PEAs. Encore des pratiques qui sous estiment des femmes  chez nous : Exemple : un homme qui vient dans les cérémonies avec sa femme, le protocole donne une chaise à son mari (dans la partie réservée aux invités), sa femme reste derrière ou est conduite directement s’assoir différemment. Ils ont recommandé qu’il y ait plus d’échanges sur le genre pour le changement de comportement et de pratiques à l’égard des femmes.

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Le tableau suivant montre les résultats et leurs niveaux de réalisations

Project Résultats Outputs Activités PériodeGender dans CdV

1. Introduction du projet aux représentants des coopératives

Liste de personnes focales genre dans chaque coopérative et leurs contacts

- Organiser un Atelier avec les représentants des 12 coopératives pour leur présenter le projet et adopter le calendrier des activités

Janvier 2011

2. Quick scan genre de 12 coopératives

Information de base sur la situation du genre dans chaque coopérative, dans les ménages des membres

- Adapter l’outil d’analyse genre aux coopératives

Janvier 2011

Nombre d’hommes et de femmes formés aux concepts de base

- Organiser des ateliers (6 ateliers) avec les membres des coopératives pour Introduire les concepts et les notions de base liées au genre pour les préparer à l’exercice du quick scan genre

Janvier -février 2011

- Remplir l’outil par les responsables des coopératives - Exploitation des données

Fevrier 2011

Les forces et faiblesses identifiées

- Organiser un atelier de 2 jours avec les représentants des coopératives pour analyser les forces et les faiblesses par rapport a l`intégration du genre dans leurs ménages et les coopératives en se référant aux fiches qu’ils ont rempli

« 

3. Identifier des actions à mener pour le changement

Plan d’action de chaque coopérative

- Identifier des principaux indicateurs de changement par rapport à l’intégration du genre dans les ménages et dans une coopérative

« 

- Identifier des actions à mener pour arriver à ce changement -Introduction de quelques outils de GALS importants pour les entrepreneurs (la vision, l`outil d`analyse des dépenses, market map, Arbre d`analyse des problèmes

Mars 2011 

4. Suivi – Evaluation

Rapport de suivi avec les leçons et bonnes pratiques

- Visites aux coopératives - Un atelier avec les membres des coopératives pour évaluer les changements opérés - Partage des leçons et résultats dans la réunion annuelle de la coalition

mars 2011

2011

4.2. Réalisations des produits et des services

Le quick scan a relevé les forces et les faiblesses des PEA en matière de justice du genre

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Exemple de cas de Madame Thérèse Nyiramana dans l’apiculture

Madame Thérèse Nyiramana est une maman de 54 ans, veuve depuis 1994. Elle a quatre enfants : 3 filles et un garçon, tous sont à l’école secondaire. Thérèse habite dans la cellule de Muhira, secteur Rugerero, district de Rubavu. Elle a fait l’Ecole Ménagère dans des années 74, où elle a acquis une formation professionnelle qui lui a été un chemin de développement intégral de son ménage.Thérèse est la première femme qui s’est engagée dans le métier d’apiculture dans cette région. Elle fait partie de la coopérative INDAHEMUKA des apiculteurs de Rubavu. A côté de ça, elle fait aussi la culture des légumes et des fruits ainsi que la pâtisserie. Thérèse dispose de 15 ruches traditionnelles et 2 ruches modernes (fabrication locale), dans lesquelles elle extrait 80kg de miel pendant la saison sèche (juillet, août, septembre) un kg de miel est vendu à 2000 frw, elle peut facilement toucher 160 000 frw Pour d’autres saisons elle continue à récolter une petite quantité à peu près 10 kg par mois Ces revenus lui servent de couvrir les besoins primaires de ce ménage, des investissements et épargne de 20 000 frw /mois. Elle est vraiment une femme entreprenante qui pourrait servir de modèle pour les autres femmes dans l’apiculture.Cependant, elle utilise encore des ruches traditionnelles et manque d’équipements de protection contre les piqûres des abeilles. Elle a besoin des conseils techniques pour développer sa filière sinon les moyens elle en dispose

Parmi les forces et les opportunités existantes, il faut mentionner-Un grand nombre de femmes dans la chaîne de production de chaque filière: pour 15 coopératives pilotes il y a 2 987 hommes et 3 631 femmes sauf la filière miel où les femmes restent peu nombreuses par rapport aux hommes : 85 femmes / 271 hommes -Les femmes et les hommes mais surtout les femmes chefs de ménage affirment que l’agriculture orientée vers le marché (Riz, manioc, pomme de terre, maïs, miel, blé) leur permet de toucher une grande somme d’argent à la fois et ça leur permet de planifier pour leurs ménages et faire des économies. Avant ils faisaient l’agriculture de subsistance -L’agriculture orientée vers le marché aide les femmes chefs de ménages souvent classées parmi les vulnérables à s’organiser pour investir et satisfaire les besoins de leurs ménages -Les femmes dans les organes de prise de décisions de leurs coopératives : dans les 15 coopératives : 47 femmes /75 hommes dans le CA. Il faut noter que pour les 3 coopératives de Musanze, le nombre de femmes dans les CA est insignifiant (0 femmes/5 hommes, 1 femmes/ hommes et 3femmes /5 hommes). -Quelques femmes qui servent de modèles dans les coopératives (Mme Thérèse de Gisenyi dans la filière miel, son témoignage en bas de la photo à coté)-Pour le couple, si seul l’homme ou la femme est membre d’une coopérative, l’autre qui ne l’est pas participe activement dans les activités de la coopérative parce qu’il voit que c’est une source de revenu pour sa famille -Un système d’épargne individuel développé chez les femmes et les hommes en comparant aux autres membres de la communauté -En général tout le monde homme et femme dispose d’un terrain propre ou loué pour l’agriculture -Les membres des coopératives hommes et femmes ont un niveau élevé de formation par rapport aux autres personnes de la communauté rurale (capacité de s’organiser et bien gérer les coopératives)-Les coopératives sortent petit à petit de la dépendance des aides extérieures vers l’auto financement (payer les techniciens, contracter des crédits à banques pour financer les projets, chercher les marchés ….)

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-Les coopératives collaborent étroitement avec l’autorité locale et les partenaires de développement (les facilitateurs, RADA, ISAR, SNV, Banques, …)-Les hommes et les femmes sont conscients de l’utilisation des intrants agricoles (majorité des leaders a été formée en techniques culturales)-Approche de formation sur le tas, les membres formés à leur tour démontrent à leurs collègues les techniques apprises-Dans la communauté, les coopératives sont perçues comme une école d’apprentissage pour les hommes et les femmes -La culture d’autofinancement qui commence à se développer chez certaines coopératives (Riz ; manioc, pomme de terre)-Des unités de transformation (Sosoma, Coopérative de transformation de manioc à Gitarama) donne des emplois aux femmes, filles et aux hommes -Existence des coopératives modèles qui servent de bons exemples pouvant inspirer des autres coopératives - L’Apiculture longtemps considérée dans la culture rwandaise comme un métier des hommes, la promotion des filières a brisé cette pratique : le cas de Madame Thérèse parmi d’autres cas existants est un bon exemple. Parmi les faiblesses qui perpétuent les injustices liées au genre dans les PEAs,

-Un grand nombre important des membres femmes et hommes qui ne savent pas lire et écrire (analphabètes) : Dans les 15 coopératives pilotes : 506 femmes et 332 hommes analphabètes ( 506/3 631 femmes et 332 /2 987 hommes analphabètes ) -Dans 15 coopératives, 2 coopératives : CAMS de Burera, (Pomme de terre), KOTBI Muhanga (manioc) tous leurs membres sont alphabétisés -Absence de données désagrégées (par sexe) de production (Combien de tonnes produites par des hommes, combien de tonnes produites par des femmes) -Les femmes mariées ont un accès limité aux ressources de production: Exemple : les pommes de terre appartiennent aux hommes ainsi que l’argent qui y provient, les femmes ne se contentent qu’à gérer ou à garder la semence,

-Le langage des hommes encore utilisé : mes pommes de terre, mes vaches, mon champ, ma maison « Tout appartient à l’homme »- Manque de transparence dans la gestion des revenus dans les ménages : certains hommes cachent des épargnes à leurs femmes, les hommes ont donné des exemples qui les poussent à prendre cette décision : les femmes gaspillent l’agent dans les achats non planifiés alors qu’ils ont pris des crédits à la banque : la femme arrive au marché, elle veut acheter toutes les belles choses qui sont qu’elle trouve sur marché sans planification ni informer son mari. -Un autre exemple : J’ai confié à ma femme la gestion d’une boutique, en peu de jour, la boutique est tombée en faillite «  dit un homme dans l’atelier »

-Les femmes mariées n’ont pas encore en elles même un esprit entrepreneurial : Quand elles sont payées une grande somme d’argent après la vente de leur production, elles en dépensent dans de petits besoins du ménage (habits, assiettes, souliers pour enfants, etc…sans penser aux grands projets car ceux-ci sont des affaires de leurs maris. Mais c’est différent pour les femmes chefs de ménages, celles-ci planifient leurs investissements et autres dépenses à long terme (construction, achat de parcelles, minerval pour les enfants…) -Dans les ménages où une femme et un homme sont tous les entrepreneurs, avec des comptes bancaires différents, ils se rejettent mutuellement les

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responsabilités de prendre en charge les besoins du ménage, personne entre eux ne veut pas toucher sur son compte pour acheter la nourriture, minerval, habits etc, et ceci génère des conflits dans le ménage -Les femmes reprochent aux hommes entrepreneurs de se contenter à faire des investissements (acheter des terres) au détriment d’un bon repas complet pour des enfants (malnutrition), des habits et autres besoins -Les hommes reprochent aux femmes de ne pas savoir préparer des modes de cuissons différentes de leur production. Exemple les pommes de terre : les hommes disent qu’ils ne savent pas manger des frites à la maison, raison pour laquelle ils vont en chercher dans les restaurants, ou chez d’autres femmes (leurs copines) qui savent les préparer. Les hommes reprochent aussi aux femmes la saleté de leur corps, à leurs enfants, dans leurs chambres à coucher etc. D’où la polygamie.

-Les femmes affirment tout est causé par l’ignorance : « depuis ma naissance, je n’ai pas vu comment on prépare des frites » dit une femme de Musanze. -Dans le groupe de Rubavu, il y avait des femmes qui ont refusé de manger le macaroni vu sa forme (ça semble aux vers intestinaux disent-elles); les autres ont refusé l’omelette en disant que ce sont des poumons de la vache !!!!!!« Dans nos coopératives de production, les femmes font les travaux durs et touchent le salaire très bas ou des revenus très faibles » dit un homme. Ce problème de gestion des rémunérations dans les coopératives se pose toujours, car les hommes ne révèlent pas à leurs épouses ce qu’ils gagnent afin faire une planification conjointe (dit un membre)

-Dans certaines coopératives, les rémunérations des hommes et des femmes manœuvres sont différentes, les femmes touchent moins d’argent sous prétexte que leurs tâches sont faciles et ne demandent pas beaucoup de force physique.Exemple : Impuzabahinzi de Rubavu : les femmes 800frw/jr, tandis que les hommes touchent 1000frw/jr, Indahemuka de Rubavu, les hommes touchent 700 frw et 500frw pour les femmes etc…-Pas de vision pour les ménages et coopératives (beaucoup d’objectifs à la fois sans prioriser)-Les femmes n’ont pas le temps et d’habitude de suivre des informations à la radio, Exemple : dans le groupe de 24 personnes de Nyamagabe, 3femmes seulement/12 femmes suivent le journal à la radio de 6h du matin et de 19h, tandis que 6 hommes /12 hommes suivent le journal de la Radio Rwanda et de BBC -L’approche genre est mal comprise, mal interprétée par des femmes et des hommes dans le milieu rural, alors que le genre est un outil de développement.

4.3. Gestion des risques

Le tableau suivant reprend les défis qui pouvaient constituer des risques à la bonne réalisation du projet et comment ils ont été mitigés :

Principaux défis identifiés Conséquences de la concrétisation du risque

Situation à la fin du projet / Gestion du Risque

Comme les PEA sont dirigées par des hommes, ils vont résister à l’introduction du

Les conséquences seraient graves, car ACORD ne pourra pas

Le projet IPER/OXNO a été réalisé en parallèle avec d’autres projets ciblant les

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genre dans les coopératives mettre en place le projet comme il a été conçu.

moyens d’existence des mêmes partenaires

L’absence d’expression des femmes en présence des hommes

Risque moyen. Résultats incomplets du quick scan

La facilitation des séances a créé un environnement de travail favorable et encourageant les femmes à s’exprimer à l’aise, surtout que les facilitatrices étaient des femmes

Les coopératives sont plus concernées par le profit et les affaires, l’intégration du genre est une perte de temps

Risque moyen. Résultats erronés du quick scan

La facilitation a montré la complémentarité entre le travail et la rémunération des femmes et la création de richesses pour la coopérative et les ménages

Le projet est de très courte durée, limité au quick scan, sans perspective de continuité avec des actions de changements

Risque grave. Action ponctuelle sans impact sur les problèmes identifiés

Le projet a engagé les coopératives à réaliser certains changements qui ne nécessitent pas les financements extérieurs. Une étude sur l’approche de développement de chaines de valeurs dans les coopératives est en cours pour proposer des appuis durables

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V. Bénéficiaires du projet Les 15 coopératives ont été sélectionnées à l’aide des 6 PEAs (Pôles d’Entreprises Agricoles) qui représentent chaque filière : Riz, pomme de terre, maïs, manioc, miel, blé. Les 15 coopératives pilotes totalisent 2 987 hommes et 3 631 femmes soit un total de 6618 membres

Les PEAs sont composés par beaucoup d’acteurs ou intervenants, le projet a opté pour commencer par les coopératives de production. Le projet a également pris des échantillons dans les coopératives comme suit : -TUZAMURANE , Cyeza- Muhanga , Maïs, -KOTBI , Muhanga , Manioc-TERIMBEREMUHINZI (KOTEMUKA), Kamonyi, Manioc, -COCURIMU , Rwamagana, RIZ-COOPRORIZ, ABAHUZABIKORWA , Kamonyi, RIZ, -COOTERWA, Bugesera, Riz, -Coopérative IMPUZABAHINZI, Rubavu, Maïs, -INDAHEMUKA, Rubavu-Kanama, Miel-KAIGA , Rubavu, Pomme de terre -COABIKI, Musanze , Pomme de terre,-CAMS , Musanze, Pomme de terre -UNICOOPAV, Burera , Miel,-ABOGEZASUKA, Nyamagabe, Pomme de terre et blé -KOABIRWIKI, Nyaruguru, Maïs-COOPIMU, Blé, Nyamagabe

VI. Conclusions et enseignements tirésLe projet d’introduction du genre dans les PEA a été une réussite vis-à-vis des résultats attendus sur une courte période. ACORD en a assuré la coordination et de supervision des différentes activités avec la bonne collaboration du projet IPER. Chaque coopérative peut actuellement entreprendre des initiatives visant à changer la situation du genre en son sein. Chaque coopérative connait ses forces et ses faiblesses en matière d’intégration du genre. A la clôture de l’exercice de quick scan, le projet propose des voies de poursuite pour les membres des coopératives

-Les membres des coopératives peuvent améliorer leurs systèmes de planification dans leurs ménages, dans coopératives (avoir une vision, prioritiser des objectifs, etc ) -Les membres des coopératives peuvent élaborer et utiliser des outils de collecte des données désagrégées par sexe sur la production, cela va permettre aux membres des coopératives de faire des analyses en tenant compte du genre (combien de tonnes produites par des hommes, combien de tonnes produites par des femmes, etc…)-Les membres des coopératives peuvent sensibiliser les femmes et les hommes sur la gestion et affectation des revenus (planifier des dépenses ensemble dans le ménage, )-Les membres des coopératives peuvent organiser des échanges débats des couples membres des coopératives sur la gestion des revenus du ménages pour bannir des mauvaises pratiques et comportement qui sont à la base de la discrimination des droits des femmes aux ressources : argent, terre, production. -Les femmes n’ont pas en elles l’esprit d’entreprenariat : gaspillage d’argent dans des choses non programmées et de courtes durées

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-Les membres des coopératives hommes et femmes peuvent s’informer et chercher des informations : prix, marché, journal - il faudrait aussi instaurer des systèmes modernes permettant les membres analphabètes de participer activement dans la planification et la gestion de leurs coopératives et de leurs ménages. Exemple : Système de GALS (Gender Action Learning System), méthodologie qui a réussi en Uganda dans les chaînes de valeur

En termes d’enseignements tirés- C’est la 1ère fois qu’ils ont fait l’auto analyse dans leurs

coopératives. Ils ont constaté qu’il y a des choses importantes qu’ils ignoraient : une vision du ménage, planification des activités de la coopérative, etc

- A travers des exercices de répartition des tâches entre l’homme et la femme, les hommes ont découvert que leurs femmes sont trop surchargées, avant ils trouvaient cela normal. Ils ont décidé de changer les comportements

- Les femmes travaillent sans repos, elles n’ont pas le temps de suivre les informations à la radio (par ex. dans le groupe de Nyamagabe et Musanze, 6 Femmes/26 suivent l’information de 6h00 et 19h00 à la radio Rwanda, tandis que les hommes sont 13/29. Beaucoup de femmes ne participent pas dans des réunions faute de temps. Pour les femmes mariées, leurs maris participent dans des réunions mais pas les deux (elles restent à la maison).

- Les femmes ont été surprises d’écouter les hommes parler ouvertement de certaines causes de la polygamie telles : la saleté et manque d’hygiène du ménage, ne pas préparer la nourriture délicieuse, avoir beaucoup d’enfants. Certains hommes disent que les femmes ne savent pas préparer les différents menus de leur production : frites de pommes de terre par exemple

- Les hommes passent beaucoup de temps dans des cabarets et ceci entraîne le gaspillage d’argent. Il faut souligner qu’il y a quelques femmes qui soutiennent ces comportements car elles ne veulent pas que leurs maris restent longtemps à la maison pendant qu’elles préparent la nourriture. Quelques hommes ont dit que les femmes leur donnent de l’argent pour temporiser aux cabarets.Affectation des revenus pour les hommes et les femmes, femmes chefs de ménage

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- Les revenus des hommes sont affectés dans les grands projets comme : achat des terres pour augmenter la surface construction des maisons, épargne, les frais scolaires des enfants à l’école secondaire, achat du gros bétail, taxes et impôts : ceux qui ont des motos, vélos, parcelle ; ainsi que l’argent de poche pour la bière du soir

- Les revenus des femmes mariées vont dans l’approvisionnement du ménage ; achat de leurs habits et souliers et ceux des enfants, le matériel scolaire et frais de scolarité des enfants à l’école primaire, mutuelle de santé, cérémonies et fêtes, achat du petit bétail (chèvres, poules, lapins etc.), épargne

- Quant aux femmes veuves ou des femmes chefs de ménages, leurs revenus couvrent toutes les charges du ménage (charges homme+charges femme)

- La multiplication des semences : manioc, pomme de terre génèrent beaucoup d’argent dans une courte durée avec moins de travail

- L’on constate le changement des pratiques et des habitudes dans le business du manioc : vente des feuilles, des boutures, des racines, transformation et la valorisation de la farine ; ainsi que pour le soja : extraction du lait, fabrication des tofus, beignets, croquettes et sambusa .

- Beaucoup de coopératives fixent le prix de leur production suivant celui du marché local, alors que les membres devraient calculer sur base des dépenses et toutes les charges y afférentes dans en vue de fixer le prix de production.

- Les membres des coopératives dont le petit nombre des femmes dans le Conseil d’Administration, sont conscients du problème du genre dans les chaînes de valeur, et ils se sont décidés de refaire les élections dès qu’ils arrivent chez eux.

- Les participants sont conscients que quelques pratiques de la culture rwandaise ont été un handicap dans l’intégration de l’approche genre et ils souhaitent que la formation en genre soit dispensée à tous les membres de la coopérative

- Les membres affirment que l’approche genre bien intégrée est une source d’entente (prévient des conflits) et le développement du ménage

En termes de facilitation des sessions de quick scan genre-Les facilitatrices ont constaté que dès le départ l’approche genre est mal comprise par la population, que ce soit pour les femmes que les hommes alors que le genre est un outil de développement -L’approche genre est une condition sine qua none pour développer les chaînes de valeur qui soient bénéfiques pour les deux sexes. Au cours de leur travail de facilitation de l’exercice d’auto analyse genre, elles ont

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constaté que l’agriculture orientée vers le marché est une approche qui permet aux ménages de générer des revenus (argent). Une fois les valeurs du genre (transparence dans la gestion, planification des dépenses dans le ménage, …) n’accompagnent pas cet argent, il y aura des conflits au tour de son utilisation dans le ménage, et la finalité visée (éradication de la pauvreté) n’aura pas lieu -L’échange d’expérience régulier des coopératives de différentes filières s’avère indispensables en vue d’inciter certains membres à développer d’autres filières au niveau de leurs ménages. Ceci a été remarquable lors des visites sur terrain, où les producteurs de la pomme de terre étaient intéressés à la filière du miel.- il faudra organiser des séances de restitution des résultats du quick scan aux membres des coopératives avec une perspective de les inciter à intégrer les aspects genre dans leur planification.

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Annexe I Tableau de résultats du scan genre par coopérative

COOPERATIVE DATE DE CREATION

LOCALITE EFFECTIF DES MEMBRES

FILIERE FORCES FAIBLESSES

H F

IMPUZABAHINZI 2009 Dist: RubavuSect: Kanama

103 117 Maïs - Coopérative mixte : hommes 103, femmes 117-Les femmes et les hommes dans les organes de prise de décision : 4 femmes et 5 hommes dans le conseil d’administration - Les femmes et les hommes formés en techniques culturales- Assez de terrain- Collaboration avec les partenaires locaux et l’autorité locale- Les commerçants viennent acheter leur produit sur place

- les tâches sont divisées en fonction de sexe : Activités lourdes : défrichage, fertiliser lutte contre l’érosion, protection des cultures sont réservées aux hommes-les tâches légères : semer, sarcler, arroser, récolter, transporter, gérer les semences sont réservées aux femmes - Le surcharge des femmes ne leur permet pas de participer activement dans les activités de la coopérative

- un grand nombre de femmes analphabètes : 73 femmes contre 27 hommes analphabètes- l’approche genre mal comprise, mal interprétée par les hommes et les femmes -Les rémunérations sont différentes: les femmes touchent 800 frw et les hommes 1000 frw par jour

KAIGA 2006 Dist: RubavuSect: Busasamana

70 H 28 F Pomme de terre (multiplication des semences)

-Production de 100T par saison (10,000,000 frw)- L’agriculture orientée vers le marché permet aux femmes de toucher plus d’argent par rapport aux autres femmes - L’agriculture orientée vers le marché responsabilise les femmes chefs de ménages et leur procure de l’argent - Facilité d’avoir les formateurs en techniques cultural et en gestion-Egalité et équité de 2 sexes dans leur coopérative : rémunération égale-CA: 4 femmes et 5 hommes - Les femmes et les hommes formés en

-Pas de données désagrégées de Tonnes produits par sexe -un petit nombre de femmes dans les coopératives : 28F/70H- 8 femmes et 10 hommes analphabètes- La culture, Religion favorisent la sous estimation des femmes : planning familial, répartition des tâches par sexe, dans les cérémonies de mariage, les hommes prennent les 1ère places tandis leurs femmes restent debout derrière -Formation insuffisante en intégration

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techniques culturales-Les femmes influencent des décisions en faveur du genre : Rémunération égale

du genre dans les activités et dans les ménages

INDAHEMUKA 2008 Dist: RubavuSect: Kanama

78 H 22 F Miel -Augmentation du nombre des femmes apicultrices : c’est un métier des hommes dans la culture rwandaisePar les sensibilisations de la SNV, la disponibilité du matériel de protection contre les piqûres des abeilles, le nombre de femmes augmente de 0 à 22 femmes-Les femmes dans les organes de prise de décision CA: 4 hommes et 5 femmes- Les femmes se sont engager à apprendre le métier d’apiculture à leurs filles - Ce métier orienté vers le marché permet aux femmes d’avoir une grande somme d’argent à la fois et fait une planification à long terme - Les femmes s’habituent à gérer de grands projets surtout les femmes chefs de ménage : construction d’une maison moderne, frais de scolarité -Formation régulière en apiculture des femmes et des hommes par la SNV

- Répartition des tâches par sexe : Protection des ruches et extraction du miel se font par les hommes tandis que les femmes font la collecte, le transport, le filtrage, emballage - 5 femmes et 12 hommes analphabètes.

- mal compréhension du genre- Rémunération différente : 700 frw pour hommes et 500frw pour les femmes sous prétexte que leurs tâches sont faciles ne demandent pas beaucoup de force physique

-Union des coopératives paye les membres (les fournisseurs) avec un grand retard, ceci déstabilise la planification et l’économie des ménages

ABOGEZASUKA 2008 Dist: NyamagabeSect: Tare

14H 16F Blé et pomme de terre

-Le nombre des femmes et des hommes Presque égal dans l’assemble générale 14hommes/ 16 femmes et le conseil d’administration :4 femmes / 5 hommes -Production de 2400 kg par saison (pomme de terre) et 1 355 kg de blé les 2 saisons-La complémentarité des femmes et hommes dans les différentes activités-Les parts égales pour les femmes et les hommes dans la coopérative

-7femmes/1homme analphabète -Manque de planification des activités-Pas de vision dans et l’objectif visé- Pas de données désagrégées sur la production (par sexe)-Polygamie : conflit dans les ménages et pauvreté - les activités des femmes moins rémunérées- Moins de planning familial

CAMS 2005 Dist: BureraSect: Cyanika

12H 4F Pomme de terre:Multip- lication des

Production de 11 T par saison (880.000f)-la participation active des femmes et des hommes aux activités de la coopérative- Pas de membre analphabètes- Pas d’activités particulières pour les femmes ni pour les hommes

-Pas de femmes dans les organes de prise de décision : Conseil d’Administration 0 femmes/5 hommes -Pas de données désagrégées sur la production (Combien produits par des hommes, combien produits par des

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semen-ces

femmes)

UNICOOPAVE(4COOPERATIVES)

2009 Dist: BureraSect: Rugarama

159 H

46F Miel -Production satisfaisante (2615kg par saison 3.922.500f)-Présence des femmes dans le CA : 3 Femmes/5hommes et dans les services techniques : services techniques dirigés par les 3 femmes

- Formation en genre - Les rémunérations sont égales 1000 Frw/jr-Augmentation des femmes dans la coopérative de 0 à 46 femmes- Accès au crédit pour les femmes et les hommes -Pas d’activités particulières des femmes ni pour les hommes.

- Pas de données désagrégées sur la production - 12 femmes et 22 hommes analphabètes - La religion, la culture limitent le changement positif des membres en matière du genre- Peu d’information sur le genre

KOTBI 2006 Dist: MuhangaSect. Mushishiro.

26H 17F Manioc (Multiplication des semences: boutures)

Les membres actifs hommes et femmes qui contribuent les cotisations régulièrement-Le marche permanent-- Tous les membres sont alphabétisés- Les femmes et les hommes dans le CA : 4 femmes et 5 hommes

- Insuffisance de terre-Sous information sur les techniques culturales et la transformation du manioc

COOPIMU 2008 Dist: NyamagabeSect: Uwinkingi

380 H

259 F Pommede terreMais

- Planification des activités (pour une saison)- Marché permanent -Les hommes et les femmes Accèdent au crédit -Collaboration avec les partenaires comme RADA, UNCOPAGI- Les femmes et les hommes accèdent aux semences sélectionnées -Pas d’activités particulières aux femmes ni aux hommes -Rémunération égales : hommes et femmes touchent 500frw/jour -Les femmes et les hommes dans les organes de prise de décision : 3 femmes/ 5 hommes

- Manque de planification à long temps

- Absence de formation en genre

- Un grand nombre de membres analphabètes : 68 femmes et 74 hommes sont analphabètes

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KOABIRWIKI 2007 Dist : GisagaraSect : Kansi- Ngera

262 H

441 F Maïs -Membres hommes et femmes formés en techniques culturales- Marché permanent - Les hommes et les femmes accèdent au crédit -Parcelle pour la construction du stock -Pas d`activités particulières pour les femmes ni pour les hommes-Rémunération égale pour les femmes et les hommes

-Manque d’eau pendant l’été -Outillage insuffisant et inadéquat (Pampes)- Absence du stock - Insuffisance de moyens pour payer la main d’œuvre.

COOPRORIZABAHUZABIKORWA

2005 Dist:KamonyiSect :Nyamigozi

1100 H

1650 F Riz - les membres hommes et femmes formées en différents domaines (même le genre) - Assez de terres pour les hommes et les femmes - Le personnel suffisant et qualifié- Les hommes et les femmes accèdent au crédit- Les rémunérations sont les mêmes pour les femmes et les hommes (1000frw/jr) - Collaboration avec les autorités locales

55 femmes 45 hommes sont analphabètes

COABIKI 2006 Dist: MusanzeSect : Kinigi

36 H

39 F Pomme de terre

-Production de 4 T par saison- Le personnel qualifié - Le stock suffisant-Marche permanent-Les hommes et les femmes ont des connaissances en techniques culturales -Système d’épargne développé pour les hommes et les femmes -Les rémunérations sont les mêmes pour les hommes et les femmes 1000frw/jr- 3000frw/jr pour les activités techniques de la Coopérative pour les membres du CA

-Pas de données désagrégées sur la production -Le défrichage, l’irrigation, la lutte contre l’érosion sont des activités particulières des hommes - Certains membres analphabètes : 8 femmes et 3 hommes

KOTERWA 2006 Dist : BugeseraSect : Maseba

358 H

347 F Riz -Présence des femmes dans les organes de prise de décision : Conseil d’administration 2 femmes et 5 hommes -Même rémunérations 700/jr

-Manque d’information en genre -Présence des membres analphabètes 47 femmes et 30 hommes 

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-Pas d’activités spécifiques pour les hommes et les hommes

COCURIMU 2007 Dist : RwamaganaSect :Gishari

80 H

37 F Riz -Les membres hommes et femmes actifs -Pas d’activités particuliers pour les femmes ni pour les hommes- Les femmes et les hommes dans CA : 2 femmes et 4 hommes

- 5 femmes et 13 hommes analphabètes- Le niveau de compréhension du genre très bas

TERIMBEREMUHINZI (KOTEMUKA)

2007 Dist : KamonyiSect : Runda

10 H

22 F Manioc - Le terrain disponible pour leur culture- Les membres hommes et femmes actifs- les hommes et les femmes accèdent au crédit-Présence des femmes dans le conseil d’administration : 3 femmes et 5 hommes-les hommes et les femmes se réjouissent de valeur actuelle du manioc qu’ils ont cultivé longtemps sans le savoir

- Le niveau de compréhension en genre très bas- Un petit nombre des membres- Pas de formation en techniques culturales- Insuffisance des intrants agricoles

TUZAMURANE 2007 Dist:MuhangaSect :Cyeza

299 H

599 F -Maïs-Soja

-production satisfaisante 60T de maïs et 20T de Soja par saison - les hommes et les femmes accèdent au crédit -Le système de tonnes développé chez les hommes que les femmes

-Pas de données désagrégées-141 femmes et 47 hommes analphabètes- Peu de femmes dans le CA : 2 femmes et 7 hommes

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Annexe II : Outil pour faire le quick scan genre dans les chaînes de valeur Nom de la CDV : …………………. Produits de la CDV : …………………… Age de la CDV : ………………….Localité/siège de la CDV : ………………….

0/Membres fondateurs de la coopérative- nombre de femmes/filles

- Nombre d’hommes

- Enoncé de l’objet de création de la coopérative :

- Zone couverte par la coopérative (cellules, secteurs, districts ??)

1/ Données désagrégées - Nombre de femmes et des hommes membres de la coopérative

- Nombre hommes et femmes dans les instances de prise de décision

- Bénéficiaires indirects dans les ménages membres, hommes et femmes

- Registre des clients/opérations/services de la coopérative par sexe ?

2/ Différences de pouvoir dans la gouvernance de la chaine de valeur2/ Différences de pouvoir dans la gouvernance de la chaine de valeur

Nombre des femmes et des hommes qui sont dans les organes de prise des décisions : Conseil d’Administration ……/….. Assemblée Générale ……/…..

- Nombre des femmes et des hommes qui dirigent les services techniques 

3/ Production Qui fait quoi ? Cocher devant l’activité Activités Tâches

attribuéesaux femmes

Tâches attribuéesaux hommes

Tâches mixtes(F&H)

Tâches Lourdes, légère1-5=légère +5=lourde

Allégement possible

Rémunération Femme

Rémunération Homme

Bénéficefamille

1. Productionmatièrepremiere                

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- Défricher- Semer- Fertiliser- Irriguer- Désherber- Protéger contreprédateurs- Protéger contre l’érosion- Récolter- Assembler- Transporter- Administrer et - Coordonner la coopérative- Gestion/Cadres coopérative                2. Vente matières première                3. Transformation- Main d’œuvre (MO)- Gestion MO- Cadres

               

4.Commercialisation- Commerçants- Cadres- Transporteurs- Fournisseurs- Distributeurs

               

4/ Affectation des revenus du ménage- Quantité produite (kg) par saison

- Revenu du ménage

- Affectation des revenus

Enumérer 4 choses où tu dépenses plus l’argent ou les revenus du ménage Homme : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………Femme : ……………………………………………………………………………………………………………………………………Est-ce que ton ménage a une vision ? ………………………………………………………………………………………………………

Si oui est ce que cette vision a été partagée entre les membres de la famille(femme, homme, enfants majeurs) ?

Votre coopérative a une vision, Si oui laquelle, est ce qu’elle est partagé à tous les membres hommes - femmes ?

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5/ Coûts et avantages pour les différents acteurs : définir les avantages pour les hommes et les femmes (femmes chef de ménage, femmes mariée, homme marié en terme financier, santé, accès au travail)

- Femme chef de ménage- Femme mariée- Homme marié - Home chef de ménage

6/ Analyse du marché/environnement- Où est-ce que vous livrez les produits de votre coopérative ?…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………- Comment fixez vous le prix de votre production ? ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………- Quel est le rôle des femmes et des hommes dans la fixation de ces prix…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

7/ Les groupes de collaboration Quels sont les groupes de collaboration de votre coopérative ? En quoi interviennent-ils ?

Y a-t-il ceux qui interviennent dans l’approche genre ?

Entant qu’entrepreneurs, trouvez vous important d’aborder les questions de genre dans vos coopératives, dans vos ménages ? En quoi ça peut résoudre ? (Réponse des hommes et des femmes)

- Coopérative- Ménage

8/ Identifier et prioriser les principales forces et faiblesses en matière du genre dans la chaîne (5 principales forces, 5 principales faiblesses )1.2.3.9/ Les perspectives d’avenir de la coopérative (5 priorités à intégrer dans le plan d’action) 1. 2.

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