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lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Ligne 16 : des quartiers de gare aux potentialités décuplées L’étude de l’observatoire des quartiers de gare apporte des éléments concrets pour l’analyse des besoins et des perspectives d’aménagement Interview de Christophe Burckart « Regus va continuer de mailler Paris et la petite couronne » LBMG Worklabs, promoteur du travail nomade CRÉATEURS P. 5 Airboxlab Monitorer la qualité de l’air Partnering Robotics Un robot purificateur d’air Airserenity Sus aux polluants ÉVÉNEMENT P. 6-7 Interview de Pierre Simon « Le Grand Paris doit être présenté partout comme un grand projet de développement économique » TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 La CCIP crée le cercle des entreprises du Grand Paris Métropole du Grand Paris : ça va tanguer au Parlement En inversant la logique attendue de progressivité de l’intégration métropolitaine, le gouvernement prend le risque d’une levée de bouclier Le gouvernement relance le CDG express « L’innovation est au cœur du développement de toutes les métropoles » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Pierre Simon, président de Paris-Ile de France Capitale Economique 17  contrats de développement territorial (CDT) ont été validés au 31 décembre 2014, date butoir fixée par la loi du 3 juin 2010. BioSerenity / Tradelab / Ennesys / Neteven / RedBird / Emulsar / Bulldozair / LBMG Worklabs / Stereolabs / Motilia / YesPark / Usine IO / Cornis / Invectory / Buddyweb / Dualo / Trinov / Ornikar / Finexkap / Particeep / eGreen / NCC / Prologis / Kap multiservices / Sulzer / DataMedCare / Finsquare / Flamefly / Verteego / Airboxlab NUMÉRO 11 | DU 19 AU 25 JANVIER 2015 C ela risque de devenir lassant. Alors que l’on croyait les contours de la future métropole enfin stabilisés, sur la base du compromis établi au sein du conseil des élus de la mis- sion de préfiguration, tout semble de nouveau remis en cause. L’amendement que vient de dépo- ser le gouvernement au Sénat, révélant sa vision de ce que doivent être les contours de la future métro- pole, promet de nouvelles batailles parlementaires. Des querelles d’experts, compréhensibles seule- ment par quelques aficionados du code général des collectivités territoriales et de ses subtilités juridico-fiscales. Alors même que les milieux éco- nomiques n’attendent qu’une chose : plus de sta- bilité, plus d’efficacité. Et le projet dans tout ça ? Il faut chercher, dans les débats suscités par la construction métropolitaine en cours, pour trouver une idée, une proposition qui soit autre chose qu’une controverse institutionnelle, ou l’écho des bras de fer que n’ont donc pas fini de se livrer les uns et les autres pour conserver leurs pré- rogatives. L’exemple du sort très incertain aujourd’hui des contrats de développement territorial (CDT), créés par loi du 3 juin 2010 pour fédérer les pou- voirs publics locaux et nationaux sur des dyna- miques de projet, est en ce sens très révélateur. Alors que 17 CDT ont été validés, certains, dans l’entourage de Manuel Valls, annoncent déjà leur caducité. Leurs intitulés constituent pourtant autant de signatures territoriales, qu’il s’agisse de ville durable, d’excellence aéronautique ou de territoire de la culture. Mais ces territoires de projet ne coïncident pas avec les périmètres insti- tués. Ils n’ont donc pas d’avenir ! Et la logique de spécialisation des territoires qui a présidé à leur création n’est plus en cour. On lui oppose désor- mais les impératifs de rééquilibrage. Evidem- ment, à l’heure d’internet, on peut bâtir des clusters sans réunir leurs acteurs sur un seul site. Mais n’était-il pas judicieux d’affirmer, aux yeux du monde, que chaque territoire du Grand Paris possède une iden- tité, un secteur d’excellence, et sait réunir et faire travailler ensemble chercheurs et managers, start-upers et financeurs ? Et en quoi cela empêcherait-il de mener les poli- tiques de correction des inégalités territoriales qui s’imposent par ailleurs ? La spécialisation n’interdit pas le rééquilibrage ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef Les milieux économiques n’attendent qu’une chose : plus de stabilité, plus d’efficacité Pierre Nougué Entrepreneur et mécène p. 12

NUMÉRO 11 | DU 19 AU 25 JANVIER 2015 LA … · Un robot purificateur . d’air. Airserenity . Sus aux polluants. ... le 9 janvier une nouvelle convention d’occupation sur le port

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lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Ligne 16 : des quartiers de gare aux potentialités décupléesL’étude de l’observatoire des quartiers de gare apporte des éléments concrets pour l’analyse des besoins et des perspectives d’aménagement

Interview de Christophe Burckart« Regus va continuer de mailler Paris et la petite couronne »

LBMG Worklabs, promoteur du travail nomade

CRÉATEURS P. 5Airboxlab Monitorer la qualité de l’airPartnering Robotics Un robot purificateur d’airAirserenity Sus aux polluants

ÉVÉNEMENT P. 6-7Interview de Pierre Simon« Le Grand Paris doit être présenté partout comme un grand projet de développement économique »

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11La CCIP crée le cercle des entreprises du Grand ParisMétropole du Grand Paris : ça va tanguer au ParlementEn inversant la logique attendue de progressivité de l’intégration métropolitaine, le gouvernement prend le risque d’une levée de bouclier

Le gouvernement relance le CDG express

« L’innovation est au cœur du développement de toutes les métropoles »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Pierre Simon, président de Paris-Ile de France Capitale Economique

17 contrats de développement territorial (CDT) ont été validés au 31 décembre 2014, date butoir fixée par la loi du 3 juin 2010.

BioSerenity / Tradelab / Ennesys

/ Neteven / RedBird / Emulsar /

Bulldozair / LBMG Worklabs /

Stereolabs / Motilia / YesPark /

Usine IO / Cornis / Invectory /

Buddyweb / Dualo / Trinov /

Ornikar / Finexkap / Particeep /

eGreen / NCC / Prologis / Kap

multiservices / Sulzer /

DataMedCare / Finsquare /

Flamefly / Verteego / Airboxlab

NUMÉRO 11 | DU 19 AU 25 JANVIER 2015

Cela risque de devenir lassant. Alors que l’on croyait les contours de la future métropole enfin stabilisés, sur la base du compromis établi au sein du conseil des élus de la mis-

sion de préfiguration, tout semble de nouveau remis en cause. L’amendement que vient de dépo-ser le gouvernement au Sénat, révélant sa vision de ce que doivent être les contours de la future métro-pole, promet de nouvelles batailles parlementaires. Des querelles d’experts, compréhensibles seule-ment par quelques aficionados du code général des collectivités territoriales et de ses subtilités juridico-fiscales. Alors même que les milieux éco-nomiques n’attendent qu’une chose : plus de sta-bilité, plus d’efficacité. Et le projet dans tout ça ? Il faut

chercher, dans les débats suscités par la construction métropolitaine en cours, pour trouver une idée, une proposition qui soit autre chose qu’une controverse institutionnelle, ou l’écho des bras de fer que n’ont donc pas fini de se livrer les uns et les autres pour conserver leurs pré-rogatives. L’exemple du sort très incertain aujourd’hui des contrats de développement territorial (CDT),

créés par loi du 3 juin 2010 pour fédérer les pou-voirs publics locaux et nationaux sur des dyna-miques de projet, est en ce sens très révélateur.

Alors que 17 CDT ont été validés, certains, dans l’entourage de Manuel Valls, annoncent déjà leur caducité. Leurs intitulés constituent pourtant autant de signatures territoriales, qu’il s’agisse de ville durable, d’excellence aéronautique ou de

territoire de la culture. Mais ces territoires de projet ne coïncident pas avec les périmètres insti-tués. Ils n’ont donc pas d’avenir ! Et la logique de

spécialisation des territoires qui a présidé à leur création n’est plus en cour. On lui oppose désor-mais les impératifs de rééquilibrage. Evidem-ment, à l’heure d’internet, on peut bâtir des

clusters sans réunir leurs acteurs sur un seul site. Mais n’était-il pas judicieux d’affirmer, aux yeux du monde, que chaque territoire du Grand Paris possède une iden-tité, un secteur d’excellence, et sait réunir et faire travailler ensemble chercheurs et managers, start-upers et financeurs ? Et en quoi cela empêcherait-il de mener les poli-tiques de correction des inégalités territoriales qui s’imposent par ailleurs ? ■

La spécialisation n’interdit pas le rééquilibrage

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

Les milieux économiques n’attendent qu’une chose : plus de stabilité, plus d’efficacité

Pierre Nougué Entrepreneur et mécène p. 12

2 | Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Le quartier de la gare de Saint-Denis Pleyel se détache du peloton, notamment en termes de densité d’emploi.

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En brefAménagement

Seinergy Lab optimise la consommation d’énergie de Seine-Aval. Depuis six mois, Sei-nergy Lab, pôle de formation, d’ex-périmentation, de recherche et de sensibilisation sur l’énergie, installe des centaines de capteurs dans les bâtiments municipaux de la ville des Mureaux (Yvelines). Son but : récolter des milliers de données thermiques (consommation, tem-pérature, luminosité, nombre de personnes présentes, etc.) pour réduire les dépenses énergétiques. La structure est financée et admi-nistrée entre autres par la ville des Mureaux, l’université de Saint-Quen-tin-en-Yvelines, le groupe Veolia Environnement et GDF Suez.

André Yché nommé président de Grand Paris habitat. Le groupe SNI, filiale de la Caisse des dépôts, vient d’annoncer la réforme de son organisation en Ile-de-France. Les équipes de développement et de maîtrise d’ouvrage des deux fi-liales HLM franciliennes, Osica et Efidis, sont désormais regroupées au sein d’une nouvelle structure : Grand Paris habitat, qui sera présidé par André Yché. Grand Paris Habitat annonce, sur la période 2015-2019, près de 11 000 logements sociaux construits en Ile-de-France, soit plus de 2 000 logements par an.

ZAC Clichy-Batignolles : un quartier d’affaires autour du futur palais de justice. 140 000 m2 de bureaux, 3 400 loge-ments déclinés en une vingtaine de lots tous attribués, 38 000 m2 de commerces dont un multiplex et des équipements publics (crèches, halte-garderie, écoles, gymnases) sont prévus sur la ZAC Clichy-Ba-tignolles d’ici à 2019 / 2020. L’urba-niste François Grether en assure l’aménagement et la maîtrise d’œuvre. Le site s’étend sur quelque 54 ha, situés de part et d’autre du boulevard Berthier (17e arr.) au niveau de la porte de Clichy. Au nord-ouest, le futur palais de justice de Paris est en cours de construction (livraison en 2017), ainsi que la direction régio-nale de la police judiciaire.

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Des cadres peu représentésContrairement à la ligne 15, les quar-

tiers de gare de la ligne 16 se caracté-risent par une grande homogénéité dans la structure de la population active : les actifs cadres y sont peu représentés. Le taux de chômage moyen est élevé : 18 % contre 13 % en petite couronne, avec un record à presque 25 % à La Courneuve « Six routes ».

39 % de propriétairesAvec 83 %, la part de l’habitat col-

lectif dans les quartiers de la ligne 16 est comparable à celle de la petite couronne (82 %). 39,2% sont proprié-taires de leur logement, contre 43 % en petite couronne.

+ de 50 % de T4Les T4 et plus représentent 50 %

des logements. La moyenne des

L’étude dresse le portrait de territoires peu dynamiques. Les dix quartiers de gare de

la ligne 16 affichent une densité de population basse (50 hab./ha contre 67 en moyenne en petite couronne, et 213 à Paris). La densité d’emplois se révèle plus faible que la moyenne. Excepté à Saint-Denis Pleyel, qui se détache du peloton. 30 % de la popu-lation de ces territoires a moins de 18 ans.

Polycentralité déjà existante« Le réseau du Grand Paris express

(RGPE) devrait accompagner le mou-vement polycentrique amorcé », indique le rapport. La ligne 16 traverse des quartiers dotés d’importants sec-teurs d’activités, (tronçons Saint-De-nis Pleyel – Aulnay) et des quartiers à forte dominante résidentielle.

constructions de nouveaux loge-ments est assez faible : 64 logements par an et par quartier. Contre 120 logements au cours de la même période, dans les 16 quartiers de gare de la ligne 15 sud. L’observatoire met en évidence un cadre végétal de qua-lité, notamment grâce à la présence de grands parcs.

Rabattement à la gare à améliorer« La capacité d’organisation du

rabattement à la gare sera l’une des clefs de réussite du projet. Le réseau de bus devra ainsi être restructuré en fonction de la desserte de la ligne 16. Ainsi, aujourd’hui, le réseau de bus apparaît très développé aux extrémi-tés ouest et est de la ligne 16, de Saint-Denis Pleyel au Bourget RER, puis de Chelles à Noisy-Champs. Entre ces deux portions de ligne, le réseau devient plus lâche et moins dense en termes de fréquence de pas-sage », indiquent les auteurs de l’étude, qui montre également un fort potentiel de développement du vélo et des aménagements peu amènes pour les piétons (Aulnay, le Blanc-Mesnil).  ■ JACQUES PAQUIER

* L’observatoire des quartiers de gare réunit l’ate-lier parisien d’urbanisme (APUR), la Direction régionale et interdépartementale de l’équipe-ment et de l’aménagement (DRIEA) et la Société du Grand Paris.

Ligne 16 : des quartiers de gare aux potentialités décupléesL’étude de l’observatoire des quartiers de gare sur la ligne 16 apporte des éléments concrets pour l’analyse des besoins et des perspectives d’aménagement des quar-tiers en vue de l’arrivée des gares du Grand Paris.

AMÉNAGEMENT

Le territoire métropolitain accessible en transports en commun en moins de 45 min sera multiplié par trois ou quatre pour les quartiers non desservis aujourd’hui par une ligne de RER, le train, le métro ou le tramway. L’étude montre clairement à quel point les lieux de destination des habitants des quartiers de gare de la future ligne 16 sont directement corrélés à l’offre de transport existante. Ils montrent également le besoin de déplacements vers des communes limitrophes, ou plus proches, et non desservies par les réseaux de transports en commun lourds actuels que la ligne 16 viendra pour partie combler (Clichy-Montfermeil).

La métropole plus accessible

Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

YVELINES

Un nouveau bail pour Sarp Industries à LimaySarp Industries, la filiale de Veolia, spécialisée dans le traitement des déchets dangereux, a signé le 9 janvier une nouvelle convention d’occupation sur le port de Limay (Yvelines) avec Haropa, le grou-pement d’intérêt économique qui réunit les ports de Paris, de Rouen et du Havre. Celui de Limay, situé à l’Ouest de Paris, est le site historique de Sarp Industries, puisqu’il y emploie 400 personnes. Le plus grand centre d’Europe pour le traitement des déchets dangereux y est installé : peintures, solvants, boues d’usinage, effluents industriels, etc. Le port est du reste devenu un site important pour toutes les activités liées aux déchets et à leur recyclage : recy-clage des huiles en biocarburants, des pièces d’inox, du plastique, etc. Au total, 1 000 personnes travaillent sur place. Sarp Industries s’engage dans la conven-tion à accompagner Haropa dans le développement des modes de transport alternatifs. ■ CATHERINE BERNARD

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

32 000étudiants, près de 2 500 enseignants, soit 50 % de ses 5 200 employés. Ces chiffres permettent de mesurer l’importance de l’engagement de la CCIP en matière d’enseignement.

80 contrats de partenariat lient la CCIP Ile-de-France à des pays situés aux quatre coins du globe. Dernier bureau ouvert par la chambre à l’étranger, celui de Sao-Paulo, au Brésil, qui vient d’être inauguré.

5 000tonnes. Soit l’équivalent du tonnage de 250 poids lourds, ou une file ininterrompue de 8 km, ou encore l’équivalent de trois trains… Telle est la capacité d’une barge de 180 m de long qui navigue sur la Seine, fait-on valoir à Ports de Paris.

Philippe Yvin, président du directoire de la SGP

LA PHRASE

« Les travaux qui relèvent de la SGP représentent un potentiel de près de 20 millions d’heures en insertion »

JGP : Comment la société adapte-t-elle son offre avec l’évolution des lieux de télétravail ? Christophe Burckart : le marché évo-lue et se transforme. Regus a ouvert son premier centre il y 22 ans à Paris. Nous en avons désormais 62 en France dont 13 nouveaux en 2014 et 38 en Ile-de-France. La tendance s’accélère. Depuis trois ans, nous constatons trois tendances en Ile-de-France. La première est celle des entreprises qui souhaitent rester proches de Paris mais pas intra- muros, ce qui conduit à une augmen-tation des besoins en périphérie immédiate dans les districts d’af-faires. La seconde correspond aux personnes qui cherchent des alterna-tives au télétravail et qui sont situées en 2e ou 3e couronne sans disposer de conditions satisfaisantes à domi-cile. Enfin, le nomadisme s’accélère dans les entreprises et nous créons

QUESTIONS À…

pour les salariés mobiles des lieux dans les aéroports et les gares. La marque Regus express répond à cette demande des « supernomades ».

JGP : Quelles sont les évolutions en termes de demande ?Il y a des besoins d’espaces de coworking qui se développent forte-ment. Nous les avons intégrés dans l’ensemble de nos centres, même s’il s’agit aussi d’une mode. Il y a en effet une exagération sur les demandes de grande flexibilité des entrepreneurs qui n’est pas encore une réalité identifiée pour nous. Il y a de nouveaux acteurs sur ce seg-ment mais leurs espaces sont-ils occupés ? Cette tendance est dans sa première étape et il y a certains aspects, comme le côté communau-taire, qui sont plus réels et matures. Nous organisons chaque mois, dans nos centres, des événements pour

que les nouveaux venus se pré-sentent, cela conduit parfois à des partenariats.

JGP : Vous avez ouvert récemment plusieurs nouveaux sites en Ile-de-France, dont celui du Stade de France en septembre 2014, quelles sont ses caractéristiques ?L’implantation à Saint-Denis est caractéristique des besoins d’entre-prises qui veulent rester près de Paris sans être intra-muros. La Ville a sou-haité développer un centre écono-mique avec des projets immobiliers, ce qui a attiré des grandes entre-prises et drainé d’autres acteurs éco-nomiques dans leur sillage. Nous avons regardé quelle était l’offre sur ce secteur et nous avons constaté qu’il n’y avait pas de petites surfaces. Nous avons donc fait le choix d’ac-compagner ce projet économique avec une offre sur ce créneau au sein

« Regus va continuer de mailler Paris et la petite couronne »

Christophe Burckart Le nouveau directeur général décrit la stratégie de développement de Regus en Ile-de-France.

de l’adresse prestigieuse qu’est le Stade de France qui dispose d’une offre de services complémentaire à la nôtre.

JGP : Quelle est votre stratégie de développement sur la région où la concurrence est importante ?Nous sommes très contents que le marché soit dynamique à Paris. C’est aujourd’hui une tendance presque sociale de choisir la flexibilité, la proximité et le fait de payer seule-ment en fonction de ses besoins. Nous disposons d’une expertise forte dans ce métier dans lequel nous sommes leaders. Nous allons conti-nuer de mailler Paris, notamment l’Est où nous sommes moins pré-sents, et la première couronne. Nous allons aussi déployer sur les 2e et 3e couronnes la filiale Stop & Work créée avec la Caisse des dépôts et Orange, dont le premier site a ouvert en octobre à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Nous sommes l’acteur qui investit le plus dans ce domaine. Des transports plus efficaces nous conduisent à proposer des environ-nements de travail dans les gares pour ceux qui les utilisent. Mais il y a aussi un désengagement des trans-ports et nos centres proposent une alternative pour ceux qui ne les empruntent pas ou de manière ponc-tuelle. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR R.R.

4 | Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Céder les créances de sa PME par InternetFinexkap a lancé à la mi-décembre une plateforme de cession de créances commerciales pour les PME. Les deux fondateurs, Arthur de Catheu et Cédric Teissier, se rencontrent en 2011 et s’aperçoivent qu’une des pro-blématiques principales des PME est la trésorerie. « Cela prend du temps et de l’énergie de se faire payer, rapporte Arthur de Catheu. Pour faire face à ce problème, il y a deux solutions : le découvert bancaire ou la cession de créance. » La start-up, qui a réalisé une levée de fonds de 18 millions d’euros en novembre, propose un service entièrement dématérialisé. Après inscription, un entrepreneur soumet ses factures (minimum 100 euros) qui sont ou non accep-tées. Le site prend une commission de 2,49 % de la valeur faciale et s’occupe de l’analyse, du tri et du recouvrement. « Nous ne cherchons pas à remplacer les banques ou l’af-facturage, nous offrons une alternative pour régler plus simplement des problèmes ponctuels », affirme Arthur de Catheu. ■ R.R.

Capgemini agrandit son Lab’InnovationSitué dans les locaux de Capgemini à Suresnes (Hauts-de-Seine), cet espace est passé fin 2014 de 60 à 300 m2 et permet désormais de mettre en avant l’ensemble des savoir-faire de l’entreprise. « La première destination est nos clients pour les aider à accélérer, remarque Jean-Claude Guyard, en charge du lieu. Il vise également à faire de la veille technologique et, en interne, à ce que nos collaborateurs se retrouvent. » Ce Lab’Inno-vation est constitué de trois espaces : un showroom de présentation des nouveaux usages ; une accelerated zone pour accélérer le passage de l’idée au projet ; un fablab, atelier d’élaboration de pilotes. Plus de 500 visites ont eu lieu en 2014 alors que les entreprises montrent un « réel engouement lié à la digitalisation depuis deux ans », ajoute le responsable du Lab’Innovation qui estime qu’il est « important d’avoir un lieu dédié à l’inno-vation pour communiquer sur le sujet. La satisfaction des clients nous incite à développer cette activité. » ■ R.R.

PARIS HAUTS-DE-SEINE

En brefInnovation

INCUBATEURLe Comptoir à l’internationalCe projet de promotion de l’entrepreneuriat social, soutenu par JP Morgan et SNCF Développement, prévoit d’étendre son activité d’incubateur à l’étranger. Déjà présent à Paris avec le Social Good Lab, Bobigny (Seine-Saint-Denis) et Tunis, le Comptoir de l’innovation vise dans les prochains mois Hong-Kong et le Maroc. Puis sa nouvelle filiale à San Francisco devrait porter des projets en Amérique du Nord.

SNCFLe plan d’action digital en févrierL’établissement public s’intéresse de plus en plus au numérique. Il a lancé un accélérateur en interne le 14 janvier dans la plus grande discrétion, mais il doit dévoiler son plan d’action sur le digital début février dont un volet important concerne l’Ile-de-France.

EVRY Nouvelle équipe au MagellanLa pépinière-hôtel d’entreprises de la communauté d’agglomération Evry Centre Essonne a un nouveau directeur depuis début janvier. La société Interfaces a repris la gestion du lieu, qui ne serait occupé qu’à moitié, pour le dynamiser. Ce spécialiste de la gestion immobilière d’entreprises gère déjà la pépinière Le Trident à Corbeil-Essonne.

SAINT-DENIS L’Espace Pleyel s’agrandit Depuis ce mois de janvier, l’Espace Pleyel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) propose neuf nouveaux espaces de réunion situés au pied de la Tour Pleyel.Toutes les salles sont équipées de vidéoprojecteurs, wifi par fibre, paperboard, avec possibilité d’audioconférences.

Au-delà de l’effet de mode, le télétravail est une tendance. Une tendance qui se déve-

loppe, avec aujourd’hui déjà 16,7 % de la population active qui ne fré-quente pas les locaux de son employeur. Les fondateurs de LBMG Worklabs l’avaient compris dès 2010, quand ils ont décidé de créer cette structure de conseil. Depuis, la start-up a accompagné les hôtels Accor, la SNCF, La Poste et même un magasin de fournitures de bureau qui voulaient ouvrir de tels espaces. « Nous souhaitons essayer d’imaginer le travail de demain, accompagner et sensibiliser aux nouveaux modes de travail et à la création de nouveaux espaces  » , détaille Nathanaël Mathieu, le président. « Faciliter le télétravail a aussi un

impact sur les transports et contribue à bâtir la ville de demain. Nous avons donc travaillé avec différents terri-toires en Ile-de-France dont la Seine-et-Marne qui est assez en pointe sur

le sujet », observe le président. Les collectivités sollicitent LBMG Worklabs pour savoir si un marché existe et qui seraient les utilisateurs. Outil de développement économique, ces lieux peuvent aussi devenir « des espaces d’échange et d’innovation », mais ne sont pas des « solutions miracles ».

De leur côté, les entreprises contactent la société pour réfléchir aux modèles économiques ou à la conception des espaces. En effet, un tiers-lieu peut rater sa cible : « il faut penser aux usagers, sinon il y a un risque qu’il ne fonctionne pas », pré-vient par exemple Nathanaël

Mathieu. Mais, selon ce dernier, le développement de ce type de solu-tions implique aussi un changement de culture pour les employeurs. Pour sensibiliser les acteurs à cette ques-tion, la start-up a lancé un Tour de France du télétravail qui s’est achevé le 9 décembre 2014 dans le Val-de-Marne. En parallèle, les fondateurs ont lancé dès 2010 le portail Neo-no-made pour aider les travailleurs nomades à trouver des espaces où poser leur ordinateur.

LBMG Worklabs continue de s’in-terroger sur les nouvelles pratiques. Outre le développement de services dans les tiers-lieux, elle a lancé en mai 2014 une expérimentation bap-tisée « Quel bureau demain ? ». Son objectif est d’étudier durant huit mois l’utilisation d’espaces de coworking et de télécentres par des salariés d’entreprises, et d’en mesurer les retombées pour les différentes parties prenantes, salariés, entreprises et territoires. ■ R.R.

CONSEIL

LBMG Worklabs, promoteur du travail nomade Tiers-lieux, espaces de coworking et télécentres ont le vent en poupe. La start-up parisienne accompagne les entreprises et les territoires dans ce mouvement d’évolu-tion du travail et ses nouveaux usages.

Faciliter le télétravail contribue à bâtir la ville de demain

Nathanaël Mathieu, président de LBMG Worklabs

Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015 | 5

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

« Respirer dans la ville », capteur d’innovationL’i-Lab (laboratoire des nouvelles idées du groupe Air Liquide) s’est associé à Paris région lab pour créer en 2014 « Respirer dans la ville », un incubateur dédié à l’enjeu de santé qu’est la qualité de l’air, basé dans

les locaux de Paris région innovation nord express (18e arrondissement). L’objectif : travailler en parte-nariat avec plusieurs start-up choisies pour leurs innovations technologiques.

AIRBOXLABMonitorer la qualité de l’air

La start-up a mis au point un objet connecté capable de scanner la qualité de l’air de nos intérieurs. L’équipe d’Airboxlab revient tout juste de Las Vegas où se déroulait le salon international dédié à l’innovation : le Consumer electronic show (CES). Elle y a présenté sont Foobot, un boîtier capable de monitorer en continu la qua-lité de l’air des habitations dans le but de l’amé-liorer. La production sera lancée fin janvier. Mais déjà le succès se fait sentir puisque 10 000 boîtiers (199 euros) ont été précomman-dés. « Nous visons d’abord les marchés améri-cain et chinois. Plus matures pour ce type de produit. », estime Jacques Touillon, CEO d’Air-boxlab, qui destine le produit aussi bien aux particuliers qu’aux industriels.

Date de création : 2013

Activité : Objets connectés

Dirigeant : Jacques Touillon

Site web : foobot.io

PARTNERING ROBOTICS Un robot purificateur d’air

Diya One, petit robot interactif, détecte la pol-lution de l’air intérieur et le purifie.Avec une approche de la robotique qui se veut bio inspirée, l’équipe de Partnering Robotics, basée à Cergy-Pontoise (Val d’Oise), imagine Diya One, un robot capable de « reproduire les comportements des mammifères. Une vingtaine de capteurs lui donnent la possibilité de bouger en toute autonomie pour aspirer l’air, le filtrer et le purifier selon un procédé agréé par divers ins-tituts et laboratoires comme l’organisme de certi-fication Certech, l’Inserm, etc. », explique le fon-dateur Ramesh Caussy. Sa technologie peut également être utilisée pour d’autres fonctions : surveillance, gestion d’énergie, etc. Le robot sera commercialisé au cours de l’année 2015 sur le marché des entreprises.

Date de création : 2007

Activité : Robotique de service

Dirigeant : Ramesh Caussy

Site web : www.partnering-robotics.com

Contact : [email protected]

NETTELODate de création : 2012Activité : scanner corporel sur smartphone, dont l’appli vient de sortir.Dirigeant : Fabien Chojnowski Site web : www.nettelo.com Contact : [email protected] : Incubateur Technologies Numériques, 24, rue de l’Est75020 Paris

THEMECLOUDDate de création : 2014Activité : place de marché d’applications, finaliste du trophée Start-up numérique 2014.Dirigeant : Laurent Vergnaud Site web : themecloud.io Contact : [email protected] : 5, avenue de Clichy, 75017 Paris

INSIDEE Date de création : 2014Activité : solutions pour la création et le développement d’entreprise, vient de lancer son site.Dirigeant : Sophia Gharbi Site web : www.insidee.fr Contact : [email protected] : 28, rue du Chemin vert, 75011 Paris

AKOUSTIC ARTSDate de création : 2010Activité : conseil en stratégie sonore. Vient de publier « Raisonance, le premier carnet de tendances sur la stratégie sonore à usage B2B ».Dirigeant : Ilan KaddouchSite web : www.akoustic-arts.com Contact : [email protected] : Paris nord express48, rue René Clair, 75018 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

AIRSERENITY Sus aux polluants

Serpentaire permet de capter et traiter la pol-lution de l’air intérieur via une petite car-touche filtre. « La cartouche est faite sur mesure en fonction de la commande. Elle se branche sur une prise tout comme elle peut s’intégrer aux circuits d’air type VMC, précise Joseph Youssef, le fondateur, qui a choisi de faire également dans l’éco-conception. Nous reconditionnons la cartouche à 80 % une fois que le filtre est saturé, généra-lement au bout de six mois. » Une application permet de connaître en temps réel le taux de pollution du lieu équipé d’AirSerenity. La start-up de trois salariés travaille essentielle-ment pour des industriels. Une deuxième ver-sion plus performante et plus résistante verra le jour fin 2015.

Date de création : 2012

Activité : Traitement de l’air

Dirigeant : Joseph Youssef

Site web : www.air-serenity.com/

Contact : [email protected]

Telex

ÉVÉNEMENT

6 | Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015

donc aux aéroports et aux gares TGV créant ainsi un maillage tout à fait exceptionnel, avec Paris, au centre, qui demeure fidèle à sa vocation. L’image de Paris, c’est l’image de l’excellence. Il faut l’utiliser à l’étran-ger, pour convaincre les investisseurs qu’il est en train de se passer quelque chose.

JGP : Pour vous, le Grand Paris, c’est la région ?Avec ses 12 millions d’habitants, seule la région est à la taille des grandes mégalopoles modernes. La future métropole de Paris est une pre-mière étape. Elle va dans le bon sens pour l’aménagement, le logement, si elle n’est pas source de complexité et d’insécurité.Mais, avec un périmètre qui est celui de l’ancien département de la Seine, elle ne peut s’identifier à elle seule au projet du Grand Paris. Ce serait d’ail-leurs vouloir se pénaliser que de ne prendre en compte qu’un territoire aux dimensions plus petites que le Grand Londres, alors qu’avec Paris-Saclay et Paris Marne-la-Vallée, nous sommes devant.Sur le plan économique, le périmètre adéquat est la région. J’ajouterai que l’Etat ne peut rester à l’écart d’un pro-jet aux tels enjeux pour notre pays. On peut déraper sur la cohérence du tout, sur les critères, les délais et pas-ser à côté de l’opportunité d’un projet, formidable accélérateur. La vigilance constante du gouvernement est nécessaire.

JGP : Quelle est la vocation de Paris-Ile de France Capitale Economique ?Paris Ile-de-France Capitale Econo-mique a été créée il y a 24 ans par la

JGP : Quel regard portez-vous sur la gestation du Grand Paris ?Pierre Simon : C’est un projet d’une ampleur sans précédent, qui peut justement montrer aux investisseurs étrangers que le pays se modernise, qu’il y a une vraie vision d’une métro-pole. A condition que le projet avance dans toute sa cohérence sur le plan institutionnel, et ne soit pas « détri-coté » en permanence. Et à condition de dépasser les concurrences intra-franciliennes, incompréhen-sibles pour un étranger. Il y a une marque Grand Paris. Lyon ne repré-sente qu’une part du PIB des Hauts-de-Seine. Et pourtant, avec la marque « Only Lyon », que tout le monde utilise, la ville est parvenue à se forger une image très forte. Cela provient également du fait que son projet de développement économique est porté par une personne, le maire de Lyon. Lorsque je présente le Grand Paris à l’étranger, je n’évoque pas seulement le Grand Paris express. J’affirme qu’il s’agit d’un grand projet de dévelop-pement économique. C’est l’esprit du Grand Paris d’identifier quelques grands territoires stratégiques, et de passer d’une extension progressive du cœur de Paris vers la périphérie à une approche polycentrique. Prenons le cas de Paris-Roissy : il s’agit d’un vaste pôle, au nord de Paris, qui est celui des échanges internationaux, avec l’aéroport, la logistique, les salons. Prenez Paris Marne-la-Vallée : c’est un démonstrateur, grandeur nature, de ce que peut être la smart city, c’est aussi un cluster de tou-risme avec Eurodisney. On pourrait citer Paris-Saclay pour la recherche, Paris-La Défense pour la finance… Tous ces pôles vont être reliés par le réseau du Grand Paris express, et

CCI de Paris avec une vocation unique : développer l’attractivité de la Région capitale. Une de nos activités principales consiste à accompagner des entreprises françaises à l’étran-ger, à fournir un appui au développe-ment du commerce extérieur. Que faut-il faire pour attirer le plus grand nombre de talents ? Que faut-il faire pour inciter le plus grand nombre d’industriels à considérer qu’il est opportun de disposer d’une base européenne située en région pari-sienne ? Et comment vendre le mieux possible le marché immobilier franci-lien. Voilà en quoi consiste notre acti-vité.  Nous rencontrons pour cela les grands fonds d’investissement, au Moyen-Orient, en Chine ou ailleurs. Nous étions en Chine il y a deux mois. Nous y avons rencontré notam-ment le China Investment Corpora-tion, un des principaux fonds souve-rains chinois, ainsi que des family office en assez grand nombre. Nous recherchons soit des investisseurs, soit des entrepreneurs qui consi-dèrent que le marché européen justi-fie une implantation. Si je prends l’exemple du Brésil, où nous étions il y a deux mois, nous y avons rencon-tré des acteurs industriels de la santé, pour leur dire qu’il se passait beau-coup de choses à Paris Ile-de-France dans ce domaine des acteurs du transport, pour les inciter à venir s’implanter ici, afin de profiter des opportunités du Grand Paris. Nous vendons également le fait que Paris constitue incontestablement un point à partir duquel on peut couvrir à la fois le marché européen qui est un marché de 500 millions d’habi-tants et un point à partir duquel on peut couvrir très efficacement l’Afrique.

C’est un projet d’une ampleur sans précédent, qui peut montrer aux investisseurs étrangers que le pays se modernise

LE GRAND PARIS

Seule la région est à la taille des grandes mégalopoles modernes

LE PÉRIMÈTRE

La France est pénalisée par un manque de stabilité juridique, fiscale et réglementaire

L’ATTRACTIVITÉ

QU’EN PENSE-T-IL ?

« Le Grand Paris doit être présenté partout comme un grand projet de développement économique » Pour Pierre Simon, le président de Paris-Ile de France Capitale Econo-mique, le Grand Paris constitue un

puissant levier d’attractivité. A condition de jouer collectif. La vigilance de l’Etat est nécessaire

pour ne pas passer à côté de ce formidable accélérateur de projets, estime-t-il.

INTERVIEW

ÉVÉNEMENT

Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015 | 7

Le 9 février, Paris-Ile de France Capitale Economique organise le IIe forum « Innover pour réussir, les acteurs économiques majeurs et les investisseurs se mobilisent pour son succès », au cours duquel les propositions de son groupe de travail pour accélérer la réalisation du Grand Paris grâce à des financements créatifs inspirés des meilleures pratiques internationales seront présentées par Jean Lemierre, président de BNP Paribas. 

« Nous aborderons aussi au cours de cette journée le problème du logement ainsi que les questions d’innovation », précise Pierre Simon.Le 16 mars, l’association présentera les résultats d’une enquête mystère réalisée sur l’accueil des hommes d’affaires, comparant Paris à une quinzaine d’autres métropoles mondiales. Le sondage réalisé l’année dernière sur ce thème montrait que Paris avait plutôt tendance à s’améliorer.

IIe Forum sur le Grand Paris « Innover pour réussir »

JGP : Quelle est votre activité en France ?Nous essayons, avec d’autres, de faire bouger les lignes, c’est-à-dire de convaincre les pouvoirs publics, qu’ils soient régionaux ou nationaux, qu’il y a un certain nombre de choses à faire ou à ne pas faire, pour renforcer notre attractivité. Nous essayons éga-lement de travailler avec les territoires pour tenter de les aider à se mettre en ordre de bataille pour attirer les inves-tisseurs. Nous avons, par exemple, effectué un travail important, l’année dernière avec Pierre Graff, l’ancien PDG d’Aéroports de Paris pour aider le territoire de Paris Marne-la-Vallée à valoriser ses atouts. Ce territoire a

peu de reconnaissance internationale. Tout le monde connaît Disney.  Mais par contre, on ignore généralement, a fortiori à l’étranger, le fait qu’il s’agit d’un territoire attractif pour toutes les entreprises qui travaillent dans le domaine de la Smart City. Parce qu’il y a là un vrai foisonnement de com-pétences sur ce sujet, parce qu’il y a encore de nombreuses opportunités immobilières.

JGP : Qu’est-ce qui pénalise à vos yeux l’attractivité de Paris ?On ne peut isoler Paris de la France. Or la France est pénalisée par un manque de stabilité juridique, fiscale et réglementaire. De ce point de vue,

on donne des verges pour se faire battre lorsque l’on ouvre, peu après sa mise en place, un débat sur le détournement supposé du crédit impôt recherche. Comment va réagir le dirigeant d’une entreprise étran-gère, auquel on a vendu le CIR et qui a installé pour cette raison notam-ment un centre de recherche ? Je prends un autre cas très concret : il est impératif de disposer d’une place financière. C’est essentiel pour déve-lopper l’économie, et il est contre-pro-ductif, à ce titre, de vouloir être les champions de la taxation des transac-tions financières, sauf à vouloir conforter Londres. Quant au droit de l’urbanisme, il s’écoule souvent,

comme chacun sait, une dizaine d’an-nées entre le moment où un projet se conçoit et celui où il est livré, sans parler du nombre de procès qu’il aura fallu endurer. Tout cela revient à se tirer une balle dans le pied.Nous avons également besoin de sim-plification. Nous avons à ce sujet l’image d’un pays qui a énormément de mal à se réformer, à bouger. Dès qu’une loi tente d’assouplir une règle, par exemple le travail du dimanche dans des zones manifestement tou-ristiques, c’est la levée de boucliers assurée.

JGP : Vous menez également des études thématiques ?Nous avons effectué l’an dernier une étude avec la CCI Paris Ile-de-France, pour mieux connaître comment se décomposait le PIB des grandes capi-tales mondiales. Elle montrait que l’innovation est partout présente, que ce soit à Shanghai, à Beijing, à Sao Paulo ou New York. San Francisco n’en parlons pas. L’innovation est au cœur du développement de toutes les métropoles. Le tourisme y est aussi prioritaire. Et puis il n’y a pas de grande métropole s’il n’y a pas de place financière. Cela n’existe pas. Le tir à vue sur l’industrie financière, il faut le savoir, c’est très contre-perfor-mant pour l’image d’une métropole. Enfin, ceux qui gagnent aujourd’hui, ce sont ceux qui associent de manière extrêmement étroite le milieu écono-mique à l’élaboration de leur stratégie. C’est le cas à Londres, c’est le cas à New York.Nous menons également en liaison avec KPMG, le Global Cities Invest-ment Monitor, qui mesure directe-ment notre attractivité, non pas en termes de flux financiers mais d’im-plantation d’entreprises, avec des critères à la fois qualitatifs et quanti-tatifs. Il s’agit de mesurer le nombre de nouvelles implantations qui repré-sentent les emplois de demain. On oublie parfois que les entreprises étrangères, c’est 20 % des emplois de la région Ile-de-France. Elles consti-tuent en outre, dans le domaine des talents, un aiguillon exceptionnel, dans le domaine de la recherche, de l’innovation, de l’enseignement. C’est un aiguillon fabuleux, qui ouvre sur l’extérieur. Nous venons de conduire sur ce point une étude avec EY. Nous allons y donner suite. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

Pierre Simon , président de Paris-Ile de France Capitale Economique

REPÈRES

Novembre 1991 : Création de Paris-Ile de France Capitale Economique

2004-2010 : président de la CCI Paris

Mars 2010 : élection à la présidence de Paris-Ile de France Capitale Economique

L’AFTRPopérateur foncier

Au seRvice deset aménageur durable

TeRRiToiRes FRAnciLiens

55 oPéRATions

en Île-de-france

L’AFTRPopérateur foncier

Au seRvice deset aménageur durable

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Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015 | 9

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefinstitutions

HAROPANicolas Occis président du port de RouenPar un décret du 12 janvier, Nicolas Occis a été nommé président du directoire du Grand port maritime de Rouen (Seine-Maritime). Ingénieur en chef des eaux, des ponts et des forêts, il prend la succession de Philippe Deiss. Nicolas Occis prend également la présidence du GIE Haropa pour l’année 2015.

PHILIPPE JOSSÉDG d’Altarea CogedimPhilippe Jossé, 59 ans, rejoint Altarea Cogedim en tant que directeur général de Cogedim. A ce titre, il dirige l’activité logement au niveau national. Il est rattaché à Stéphane Theuriau, président du directoire de Cogedim et rejoint le directoire auquel appartient déjà Patrick Mazières.

IMMOBILIERDemande de bureaux en hausseAprès un coup d’arrêt au 3e trimestre 2014, le volume de la demande placée de bureaux en Ile-de-France s’est élevé à 567 500 m² au 4e trimestre, soit une hausse de 10 % par rapport à la même période en 2013. « Cette augmentation a confirmé que le marché a retrouvé en 2014 un semblant de dynamisme après des résultats très décevants en 2013 », indique le Crocis.

TRANSPORTSProlongement de la ligne 11La région Ile-de-France, les collectivités concernées par les cinq nouvelles stations de la ligne 11 du métro, les représentants du Stif, de la RATP, de l’IAU ou de l’Epfif signeront le 20 janvier un contrat aménagement transport, afin d’intégrer cette nouvelle offre dans un véritable projet de territoire.

INSTITUTIONS MÉTROPOLE

La CCIP crée le cercle des entreprises du Grand ParisL’objectif de cette instance est de porter la voix des entreprises au sein de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris.

Plato en version internationale

Réseau local d’accompagnement des chefs d’entre-prises, Plato et sa méthode venant de Belgique existe dans toute la France et à l’étranger. Pionnière de cette méthode en France, la Chambre de commerce et d’in-dustrie des Yvelines a lancé une version centrée sur la thématique de l’international en novembre dernier à la suite de demandes d’anciens membres des groupes de travail Plato. Un premier groupe de 18 PME, principale-ment industrielles et de services et ayant des projets d’export, a donc été constitué et se réunit chaque mois pour aborder différents sujets avec des cadres de grandes entreprises comme Valeo ou Renault sport F1. Les méthodes pour s’engager à l’export ou les alliances à nouer en la matière font partie des thèmes, choisis par les participants, qui seront à l’ordre du jour. Ce Plato thématique test va durer un an. « Nous sommes pionniers en France avec ce projet qui pourrait permettre ensuite de se lancer sur d’autres thématiques », affirme Odile Simon-nel, animatrice du réseau. ■ R.R.

Accord pour la vente de Saint-Vincent-de-PaulAnne Hidalgo et Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, se sont mis d’accord sur les conditions de la vente du terrain de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul (14e arrondissement). La Ville va engager « un important projet de reconversion, qui alliera la préservation patrimoniale et l’innovation environnementale et sociale », indique-t-elle. Le site de 3,4 ha réservera 70 % de ses surfaces constructibles à des logements (600 dont plus de la moitié sociaux et intermédiaires) le reste permet-tant de bâtir des équipements publics. Une étude de conception urbaine a déjà été réalisée par un groupe-ment dont le mandataire est l’atelier Xavier Lauzeral, architecte urbaniste. En décembre 2014 devait être lancé un appel d’offres ouvert pour une mission de maîtrise d’œuvre urbaine. L’objectif est de « lancer la démarche avec un aménageur début 2016 pour un achèvement avant la fin de la mandature », précisait Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme, en novembre 2014. ■ R.R.

PARISYVELINES

Le cercle des entreprises du Grand Paris que vient de mettre en place la Chambre

de commerce et d’industrie Paris-Ile-de-France (CCIP) rassemble des entreprises de diverses tailles, membres du conseil des partenaires socio-économiques de Paris métro-pole, que préside Pierre-Antoine Gailly, président de la CCIP. Il se réunit en amont des réunions du conseil des partenaires socio-éco-nomiques de la mission de préfigu-ration de la métropole du Grand Paris. Le CCIP participe en effet à quatre des cinq groupes de travail mis en place par la mission de pré-figuration (logement, développement économique, aménagement, transi-tion énergétique).

« Notre objectif est de faire prendre conscience à l’ensemble des élus que, puisque la métropole va avoir une mission de développement écono-mique, il est important qu’elle corres-

ponde aux attentes des entreprises, du marché de l’emploi, de la forma-tion, fait valoir Etienne Guyot. DG de la CCIP. Nous souhaitons égale-

ment attirer l’attention sur le lien entre la compétence développement économique de la région, qui est clai-rement identifiée, et la compétence développement économique de la métropole qui à mon sens doit être encore affinée puisque nous n’avons

pas une métropole régionale », fait également valoir Etienne Guyot. Jusqu’à présent, les travaux du conseil des partenaires de la mis-sion de préfiguration de la métropole du Grand Paris n’ont fait l’objet d’aucune communication. Or ce comité est chargé de définir rien de moins que le projet métropolitain ! Un projet pour lequel les entreprises ont du mal à se faire entendre, alors même qu’elles contribueront pour moitié aux recettes de la future métropole. Le conseil des parte-naires de Paris métropole est actuel-lement en sommeil, et ne se réunit plus. C’est pourquoi Patrick Deve-djian, le nouveau président de Paris métropole, réfléchirait actuellement à la mise en œuvre d’un comité de développement de la métropole du Grand Paris, afin de mieux associer la société civile, et les entreprises en particulier, à la définition du projet. ■ JACQUES PAQUIER

Notre objectif est de faire prendre conscience aux élus qu’il est important que la compétence économique de la métropole corresponde aux attentes des entreprises

Etienne Guyot, DG de la CCIP

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

COLLECTIVITÉS

Métropole du Grand Paris : ça va tanguer au ParlementEn inversant la logique attendue de progressivité de l’intégration métropolitaine, le gouvernement prend le risque d’une levée de boucliers au Parlement.

Le gouvernement a créé la surprise en déposant, mer-credi 14 janvier, son amen-

dement de réécriture de l’article 12 de la loi Maptam, qui redéfinit les contours de la métropole du Grand Paris. Le conseil des élus de la mis-sion de préfiguration demandait une montée en charge très progressive, sur le plan fiscal notamment, quitte à prévoir, dès aujourd’hui, une clause de revoyure permettant d’accroître un jour le nombre et l’ampleur des compétences – et des ressources – mutualisées.

Mais l’amendement gouvernemental inverse la logique en fixant d’emblée le point d’arrivée, prévoyant seule-ment une période transitoire, de 2016

à 2021, y conduisant. Sur la montée en charge des compétences, le gou-vernement suit les élus. Aucune com-pétence autre que programmatique ne sera exercée au niveau métropolitain avant le 1er janvier 2018.Mais les choses sont plus subtiles

en termes de fiscalité. Ainsi, la coti-sation foncière des entreprises (CFE) sera attribuée aux territoires, circons-criptions de la métropole… jusqu’en 2021 seulement. L’ensemble de la fiscalité économique, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) d’une part, et CFE d’autre part, remontera alors au niveau métro-politain. La loi n’accorderait donc aux maires que quelques années transi-toires en fixant dès aujourd’hui le

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point d’arrivée, plus intégré que ce que souhaitent les élus.

Autre pomme de discorde : le droit de l’urbanisme, et la compétence  de rédaction des plans locaux d’urba-nisme (PLU). La résolution des maires donnait aux communes, sous réserve de réunir dans ce sens une majorité qualifiée, la possibilité de se soustraire aux PLU définis par les territoires, et de conserver la main sur ces documents d’urbanisme que de nombreux maires estiment consubstantiels de leur autonomie et de leur souveraineté. L’amende-ment n’offre pas cette possibilité. Sous réserve de son adoption en l’état, la loi imposera donc des PLU rédigés par les territoires. ■ J.P.

Article 2 : blocage. « On serait

arrivé au même point. Mais en pro-

cédant de la sorte, le gouvernement

prend de nouveau le risque du blo-

cage, estime un élu. La position du

gouvernement fait l’unanimité

contre elle et va provoquer pléthore

de sous-amendements. »

OPH : tollé garanti. L’amende-ment gouvernemental prévoit le transfert des Offices publics de l’habitat des communes aux établis-sements publics territoriaux. Une mesure de rationalisation qui n’en constitue pas moins un casus belli pour certains maires.

Périmètres : droit d’option Les intercos sur le territoire des-quelles est situé un aéroport pour-ront rejoindre la métropole selon le texte du gouvernement. Mais le texte est fait de telle sorte, selon certains, qu’il exclut Roissy.

En brefTelex

Le journal du Grand Paris | N° 1 | Du 3 au 9 novembre 2014 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

En bref

22 ET 27 JANVIER, 12 FÉVRIER 2015Club des entreprises du Grand ParisLe club des entreprises du Grand Paris reçoit Charles-Eric Lemaignen, président de l’Assemblée des communautés de France (ADCF) et président d’Orléans Agglo pour un déjeuner le 22 janvier prochain. Puis le 27 janvier, le club organise, en avant-première, une présentation exclusive du projet « Central Park de la Courneuve » par et chez Marc Rozemblat (CDU). Thierry Lajoie, président de l’AFTRP, y présentera l’Opération d’intérêt national (OIN multisites). Enfin, le 12 février, Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, sera l’hôte du déjeuner du Grand Paris.Renseignements : Doris Lucas : [email protected]

9 FÉVRIER 2015Forum Grand Paris :« Innover pour réussir »Paris Ile-de-France capitale économique organise son deuxième Forum Grand Paris « Innover pour réussir » afin de mobiliser les acteurs économiques majeurs et les investisseurs internationaux.Ces derniers viendront présenter leurs contributions concrètes au projet du Grand Paris pour faire de la région capitale un modèle de métropole intelligente, performante et attractive. De 9 h à 19 h au 27 avenue de Friedland, 75008 Paris

LES 10 ET 11 MARS 2015Congrès Big Data ParisCe congrès réunit les décideurs venus assister à de nombreuses conférences et participer aux ateliers et sessions organisés selon des niveaux de technicité différents. Les Trophées de l’Innovation récompenseront les expériences les plus innovantes et performantes.CNIT - Paris La Défense, 92053 La Défense

DU 22 AU 25 MARS 2015Franchise Expo Paris Le rendez-vous réunit créateurs d’entreprises, commerçants et de grandes marques. 450 marques françaises et internationales sont présentes. Franchise Expo Paris s’adresse à tous ceux qui veulent devenir franchisés, franchiseurs, qui sont désireux de tout savoir sur la franchise ou qui souhaitent trouver un financement. Chaque édition est l’occasion de conférences et d’ateliers gratuits.Du dimanche au mardi de 9h30 à 19h. Mercredi de 9h30 à 18h. Porte de Versailles, 75015 Paris

LES 31 MARS ET 1ER AVRIL 2015ProDurableDepuis huit ans, Produrable organise un événement professionnel en faveur du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises. Cette année, le fil conducteur sera « Un pour

tous, Tous pour un ! » Au programme : cinq grandes plénières, des tables rondes « enjeux et bonnes pratiques », des ateliers « Solutions », etc. Une journée sera consacrée à la thématique « Entreprises & Territoires ». Palais des Congrès, 2 place de la Porte Maillot, 75017 Paris

DU 31 MARS AU 2 AVRIL 2015Intralogistics EuropeCe salon des équipements de manutention pour l’industrie et la distribution accueille des visiteurs issus des secteurs de l’industrie, prestataires transport et logistique ou encore professionnels de la distribution et du commerce. Diverses conférences sont au programme d’Intralogistics Europe ainsi que la remise des Prix de l’Innovation.Parc des expositions, Porte de Versailles, 75015 Paris

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

LES 4 ET 5 FÉVRIER 2015 26e édition du Salon des entrepreneurs

Dédié à la création et au développement des entreprises, le Salon des entrepreneurs est le plus grand rassemblement de créateurs et dirigeants d’entreprises en Europe. À la fois révélateur des nouvelles tendances et véritable outil pratique pour ses visiteurs, le salon propose toute une gamme de réponses favorisant la création de nombreux projets. La 26e édition de ce rendez-vous a pour objectif de permettre aux dirigeants de développer leur réseau, de partager l’expérience et l’enthousiasme de grands entrepreneurs, et de bénéficier de conseils.Palais des Congrès de la Porte Maillot, 75017 Paris

TRANSPORTS Début du chantier Eole en septembreDès septembre, l’opération Eole, qui vise à prolonger la ligne du RER E jusqu’à Mantes-la-Jolie (Yvelines), commence avec le chantier du tunnel reliant Courbevoie (Hauts-de-Seine) à Haussmann (Paris). Ce nouveau tronçon ouest financé à 3,7 milliards d’euros par la Société du Grand Paris, la Région et la SNCF, devrait désaturer les autres lignes du réseau et améliorer le quotidien de deux millions d’usagers. 13 nouveaux arrêts et 55 km de voies supplémentaires seront construits d’ici à 2022. Les travaux devraient créer 30 000 emplois directs. Les stations Porte Maillot, La Défense et Nanterre-La Folie entreront en service en 2020.

d’euros (aux conditions économiques de 2019).

La future ordonnance prévue par le gouvernement doit valider le mon-tage du projet qui prévoit de confier directement à une entité dédiée, filiale de l’établissement public SNCF Réseau (que RFF a intégré au 1er janvier 2015) et d’Aéroports de

Paris. Cette création d’une nouvelle société de projets doit également être validée par la Commission euro-péenne qui devrait se prononcer au 1er semestre. Le gouvernement sou-haite « adopter rapidement » l’ordon-nance qui mettra en œuvre ces nou-velles modalités de réalisation du CDG express afin de ne pas retarder le début des travaux en 2017 avec un objectif de mise en route à horizon 2023. Six millions de passagers annuels sont attendus à cette date. ■ RAPHAËL RICHARD

En 2006 a été initié le CDG express, une infrastructure ferroviaire reliant directement

Paris à l’aéroport – qui ne bénéficie pas de desserte dédiée. La procédure de concession choisie à l’origine « n’a pu aboutir pour diverses raisons, liées notamment à la complexité des travaux en zone dense et sous exploitation fer-roviaire ainsi qu’aux nombreuses inter-faces avec des acteurs publics », indique l’amendement gouvernemen-tal, adopté en commission à l’Assem-blée le 12 janvier 2015. Plusieurs années ont été nécessaires pour relan-cer le projet et, en janvier 2014, Aéro-ports de Paris (ADP) et Réseau ferré de France (RFF) ont créé une société d’études commune avec l’Etat : CDG express études SAS.

Cette liaison doit relier sans arrêt la gare de l’Est au terminal 2 de Roissy par le biais de 32 km de voies dont 8 km de voies nouvelles. Elle « fait partie intégrante du projet de trans-ports pour l’Ile-de-France (Nouveau Grand Paris), présenté dans la feuille de route du gouvernement le 6 mars 2013 », considèrent ADP et RFF. Son coût est estimé à près d’1,7 milliard

Le gouvernement relance le CDG express Un amendement gouvernemental à la loi Macron vise à permettre de légiférer par ordonnance pour valider le nouveau montage de cette ligne reliant la gare de l’Est à l’aéroport de Roissy.

AMÉNAGEMENT TRANSPORTS

1,7 milliard d’euros seront nécessaires pour construire le CDG express.

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12 | Le journal du Grand Paris | N° 11 | Du 19 au 25 janvier 2015

COULISSES / PORTRAIT

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25N° de commission paritaire 1116 T 92553

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Directrice de clientèle ; Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Vous avez lu sa biogra-phie ? » s’enquiert une collaboratrice de Pierre Nougué dans les couloirs feutrés

d u 6 8 . L e 6 8 r u e d u Fa u -bourg-Saint-Honoré, siège d’une société qui conçoit des écosystèmes d’innovation et de croissance : Eco-sys Group. Dernière entreprise cofon-dée en 2010 par Pierre Nougué. Né en 1963 à Cherbourg, marié, père de trois enfants. Une fois l’état civil de la bio passé, se dessine le parcours d’un entrepreneur et d’un mécène multi-récidiviste, d’un homme qui navigue au gré des rencontres tout en gardant le cap. Et la métaphore maritime lui sied bien. Lui qui a fait sa scolarité au lycée naval de Brest. Pas de hasard avec un père officier de marine. Mais son créneau, ce sera le marketing. « J’étais déjà animé par l’idée d’innover, de me poser des ques-tions autrement. » À l’école de com-merce du Havre, il a un parrain, un certain Pierre Barret, ancien d’HEC qui fut notamment président d’Eu-

ment. En 2004, il crée, avec trois compères, Reporters d’Espoirs. « Tout est parti d’une anecdote. Un ami, en coopération au Chili, se sen-tait démuni pour agir dans les favelas jusqu’à ce qu’il lise, dans Le Monde, une interview de Muhamad Yunus, inventeur du microcrédit. C’est là toute la posture de Reporters d’Es-poirs, s’enthousiasme encore Pierre Nougué. Que les médias mettent aussi en avant les solutions et donnent envie d’agir. » Dans la même veine, il cofonde en 2007, les Journées de l’entrepreneur (devenues depuis Citizen entrepreneurs). « On voulait en faire un véritable écosystème avec pour objectif de rendre l’entrepreneur populaire. On peut tous entreprendre ! Puis nous sommes allés frapper à la porte des Anglais et des Américains pour impulser un mouvement mondial qui a donné naissance à la Global Entrepreneurship Week. Aujourd’hui, 150 pays y participent. »En 2008, un break le conduit à

explorer d’autres champs. Encore. Pierre Nougué investit dans le sec-teur de l’écotechnologie. Il se lance, avec Olivier Duverdier (son actuel associé dans Ecosys), dans la pro-duction d’un documentaire qui met en regard nature et industrialisation de masse. « Je voulais aussi montrer

l es dys fonct ionne -ments... Et m’engager. » Alors i l cofonde le C l e a n t e c h O p e n France, une compéti-tion de start-up dédiée aux technologies de l’environnement, et «  part d’une feuille blanche » en créant Ecosys Group, spécia-lisé dans les éco-indus-tries et les technologies de l’information. Son

obsession : « Faire mieux, avec moins de gâchis et plus d’intelligence. Nous concevons, animons des plateformes multi-sectorielles adaptées aux besoins des clients qui les placent au cœur d’écosystèmes puissants d’in-novation et de croissance. » L’un des prochains défis : le Grand Paris, vaste écosystème s’il en est. ■ G. B.

rope 1. « J’étais de passage à Europe 1 quand Coluche lance son appel. Ça a transformé ma vie et j’ai compris tout le pouvoir des médias », raconte l’homme à la verve enthousiaste. Il fait la connaissance d’hommes d’affaires dont Claude Bébéar qui « venait de lancer Entre-prise et Cité où l’on s’in-terroge sur le rôle de l’entreprise dans la société, etc. Déjà l’idée que nous formions un tout me taraudait. » Tout cela le façonne.

Tous entrepreneursAprès un passage

chez Yoplait, il décide, à 29 ans, de créer une entreprise avec un ami. L’affaire tourne bien et rejoint The CRM (Customer relationship mana-gement) Company Group avant de faire son entrée en bourse en 2006. Une réussite prenante qui ne l’em-pêche pas d’aller explorer d’autres territoires. Le journalisme notam-

PORTRAIT

Pierre Nougué « Innover, c’est collaborer »Entrepreneur et mécène, Pierre Nougué dit avoir le « goût des autres ». Aujourd’hui, il fait le pari de l’économie col-laborative et regarde « avec gourmandise » le Grand Paris.

Pierre Nougué, entrepreneur et mécène.

© G

.B.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

2004 Créé Reporters d’Espoirs

2007 Lance Citizen Entrepreneurs

2009 Produit le documentaire « Nous resterons sur Terre »

2010 Cofonde Ecosys Group et Cleantech Open France

Le Grand Paris chez le SGAR. Les équipes de fonctionnaires qui suivent le Grand Paris, et plus par-ticulièrement les contrats de déve-loppement territorial (CDT), auprès du préfet Daubigny pourraient être rattachées au Sgar. Une façon de les rapprocher de l’opérationnel, selon certains. Le signe d’un intérêt moins soutenu de l’Etat pour le Grand Paris, pour d’autres.

Les maires de l’Est consultés. Le préfet Lucas devrait rencontrer cette semaine les élus locaux de l’Est de la petite couronne, pour une nou-velle réunion de concertation préa-lable à la définition des territoires de la future métropole du Grand Paris.

La commande publique aux territoires. Les communes se voyant chargées de la proximité, et la métropole de la stratégie et de la programmation, les établisse-ments publics territoriaux, circons-criptions de la future métropole du Grand Paris pourraient bien consti-tuer l’échelon clé, en matière de commande publique notamment.

Yvelines et Hauts-de-Seine solidaires. Patrick Devedjian et Pierre Bédier évoquent à loisir leur projet de fusion des deux départe-ments. « Si le gouvernement s’obs-

tine à refuser de considérer que le

périmètre régional est le bon pour

la métropole, nous fusionnerons

avec les Hauts-de-Seine, pour pro-

fiter de la dynamique du Grand

Paris », affirme Pierre Bédier.

Les territoires syndicats de communes. L’amendement gou-vernemental de réécriture de l’article 12 fait des territoires de la métropole des syndicats de communes, et non des EPCI, comme le souhaitaient les élus. Logique, répond-on dans l’en-tourage du Premier ministre, puisque ces derniers ne bénéficieront d’une fiscalité propre que jusqu’en 2021…