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Objectif emploi Février Ingérineurs et Métiers Techniques 28 février 2012
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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.
Autoroutepourl’emploi
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SPOR
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h Ingénieurs et techniciens, des profilstrès recherchés et une gammede carrières presque infinie
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3Emploi
SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012
l Témoignages | Ingénieurs et Techniciens
5 carrières, 5 passions
h Ingénieurset techniciens,des choix de vie.
hRencontreavec des professionnelsépanouis
Antoine Dubois,ingénieur chez IBAAntoine Dubois, 33 ans, est
ingénieur industriel de formation. Il travaille chez IBA depuismaintenant 9,5 ans. “J’ai beaucoup changé de postes depuisque je travaille dans cette entreprise. J’ai été interventionniste cyclotron et chef de sitesavant d’être chef de projets, leposte que j’occupe en ce moment.” Au sein de l’entreprisepour laquelle il travaille, lespostes vacants sont systématiquement proposés à l’ensemble du personnel. “Ce typed’évolution est assez courantchez IBA.” Quoi qu’il en soit,son poste actuel, Antoine Dubois compte bien le gardercette fois : “Avec l’âge et l’expérience qui s’accumulent, il estparfois préférable de conserversa fonction et de continuer à y
progresser.” Côté formations, ilen a quelquesunes au compteur, de quelques jours à chaque fois. Cependant, selon lui,“l’apprentissage se fait à 90%sur le terrain, dans la pratique.”
Pierre-Olivier Van Isacker,électricien chez OresPierreOlivier Van Isacker a
20 ans. Il travaille depuis huitmois chez Ores dans les raccordements électriques. “C’est unmétier passionnant, on en apprend tous les jours”, déclaretil. “On nous propose toutessortes de formations très diversifiées, en gaz, en électricité...Mais la plus grande partie del’apprentissage passe par lapratique.” L’année dernière, lejeune homme a participé aumondial des métiers, à Londres, où il a remporté un médaillon d’excellence, ce qui n’afait que renforcer sa volonté decontinuer dans sa branche. “Jetiens toujours à évoluer dansma vie et au sein demon entreprise. Dans 10 ans, je me voisbien « maîtrise », à la place deceux qui me dirigent à l’heureactuelle.”
Ceylan Altinok, techniciende maintenance à la StibA 25 ans, Ceylan Altinok est
Maintenance Engineering à la
Stib. “Je suis assistant au responsable de la gestion de projets et de la sécurité depuisbientôt quatre ans. Jem’occupenotamment de la sécurité desinfrastructures et du respectdes normes de sécurité sur leschantiers.” L’un des points quile stimulent particulièrementdans son travail au quotidien,ce sont les nombreux projetsenvisagés par son entreprise. “Ily a toujours des perspectivespour l’avenir. Par exemple, avecla construction d’un nouveaudépôt, on sait que l’on peut êtresollicité, c’est gratifiant...” Ceylan Altinok a suivi plusieursformations depuis qu’il est entré à la Stib, non pas parce qu’ily était obligé, mais parce que,“quand on occupe une fonctionet qu’on aime ce que l’on fait,c’est normal de suivre des formations avantmême que notreentreprise nous le propose.”Ainsi, compte tenu de la fonction qu’il occupe, “je trouvaisimportant de passer mon brevet de secouriste.”
Ababou Yaacoub,ingénieur à la StibAbabou Yaacoub est ingé
nieur à la Stib. “J’ai 36 ans, jesuis responsable technique ausein de la Business UnitMETRO.” Toutefois, il n’en a
pas toujours été ainsi. “Je travaille à la Stib depuis 7 ans. J’aicommencé en tant que coordinateur pour le suivi de la construction des nouveaux métros,les BOAs. J’avais un diplôme debachelier.” Pendant les troispremières années qu’il a passées dans la société de transports publics, il a suivi descours pour devenir ingénieur.“Dès que j’ai eu mon diplômed’ingénieur, j’ai pu changer deposte.” Ce qui lui plaît dans sontravail ? “Je me sens impliqué,c’est très important pour moi.Il y a toujours de nouveauxprojets, comme le projetd’automatisation du métrobruxellois (Pulsar). On est sûrqu’il y aura du changement,des possibilités d’occuperd’autres fonctions, d’avoir plusde responsabilités...”
Tanguy Caris,ingénieur chez BESIXTanguy Caris, ingénieur civil
en construction chez BESIX,vient de rentrer des Emiratsarabes unis. “Cela fait 7 ans queje travaille pour BESIX, d’abordà Dubaï puis à Abu Dhabi.” Iloccupe la fonction de TechnicalManager. “En fonction de lataille du chantier sur lequelnous travaillons, je peux occuper diverses fonctions : chef de
bureau, Project Manager ou encore Package Manager.” Avantde travailler pour BESIX, Tanguy Caris a passé quatre annéesdans une ONG bruxelloise etquatre autres dans une autreentreprise de construction. “Lapossibilité de travailler à l’étranger a été la raison principale quim’a décidé à travailler pour BESIX... J’ai la bougeotte dans lesang.”Pour le moment toutefois,
l’ingénieur envisage de rester aupays : “Il y a deux projets dechantiers en Belgique sur lesquels je pourrais travailler : unhôpital ou une école.” Mais, ensuite, il pourrait bien à nouveaupartir vers d’autres cieux...
N.R.
STÉPHA
NIELECO
Q
Ingénieurs et techniciens, des employés qui peuvent parfois être très rechechés mais qui doivent carburer à la passion. Témoignages.
Objectif Emploi.Editeur responsable :François le Hodey,Vice-Président du Conseil :Patrice le Hodey,Directeur général :Denis Pierrard,Réalisation : Sodimco.Publicité : Béatrice Schoefs -Corine Loockx (0032 2 211 3044 - [email protected]).
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4 Emploi 5Emploi
SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012 SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012
STEPHA
NIELECO
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Pierre Massant, Recruitment Managerà la Stib.
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Ludovic Felicani, Recruitment Managerchez AKKA
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Eric Bossart, responsable du département Staffing & Re-crutement chez Ores
l Table ronde | Ingénieurs et Techniciens
Un ingénieur bien(in)formé en vaut deuxhCertaines pénuries se fontressentir dans les métiersd’ingénieurs...
hTout bénéfices pour lesdiplômés de ce secteurs quise retrouvent en position deforce au moment de négocierleur emploi
Tous les métiers d’ingénieurs ne sontpas en pénurie, c’est un fait. Mais,quand c’est le cas, notamment dans lesecteur de la construction, les jeunes diplômés qui sortent des universités le savent très bien : ils sont en position deforce.“Il y a un réel manque de jeunes ingé
nieurs diplômés dans certains secteurs”, annonce Baptiste Simon, GroupRecruitment Manager chez BESIX.“Nous engageons environ 30, 35 jeunesdiplômés chaque année, mais étantdonné que nous avons de nombreuxconcurrents dans le secteur de la construction, trouver les bons candidats estloin d’être évident.”Conscients de leur rareté et donc de
leur valeur, les jeunes ingénieurs fontleurmarché : ils consultent les différentes offres d’emploi et se payent le luxede choisir leur employeur.“Ce n’est pas au jeune de nous con
vaincre qu’il est bon, c’est à nous de leconvaincre qu’il pourrait faire quelquesannées chez nous, voire une carrière”,complète Baptiste Simon.Et Ludovic Felicani, Recruitment Ma
nager chez AKKA, une entreprise spécialisée dans l’ingénierie et le conseil entechnologie, d’ajouter : “Aujourd’hui,nous ne sommes plus dans un simpleprocessus de sélection des candidats,mais nous sommes vraiment là pour lesséduire et leur donner des perspectives.”
Méconnaissance des perspectivesCourtisés, les jeunes ingénieurs le
sont effectivement, mais ils n’ont pourtant pas toujours à l’esprit l’ensembledes opportunités qui s’offrent à eux.L’une des raisons de ce défaut d’infor
mation est lemanque de contacts entreles entreprises et les universités. “Il y atrop peu de contacts entre les entreprises et le milieu universitaire”, déploreKarine Mynsberghe, Human ResourcesDirector O&D chez IBA, une entreprisespécialisée dans la lutte contre le cancer. “Pourtant, à chaque fois que despersonnes de l’entreprise viennent pré
senter leur métier dans les universités,l’opération rencontre un franc succès..”Selon l’employée d’IBA, “il y a vrai
ment une demande perceptible de lapart des jeunes qui ne savent pas exactement quelles sont les possibilités demétiers qu’ils peuvent faire à la sortiedes études.”Cette méconnaissance des réelles
perspectives s’explique également parune série de préjugés qui ont la peaudure en milieu universitaire : “Je constate que les jeunes hiérarchisent parfoisles filières, de l’ingénieur civil, en passant au niveau de l’ingénieur industrielpour aller vers le bachelier. Ils pensentparfois démarrer des études d’ingénieur civil pour redescendre ensuite siça ne fonctionne pas”, analyse BaptisteSimon, de BESIX. “Pourtant, ces différentes étudesmènent à desmétiers différents, c’est cela qu’il faudrait analyseravant de faire son choix afin que cechoix soit adapté à la carrière à laquelleon se prédestine…”
Manque de qualificationLudovic Felicani constate également
unmanque de qualification : “On se retrouve souvent avec des jeunes diplômés qui, quand ils entrent sur le marché de l’emploi, sont très peu opérationnels. Ils ont des bonnes formationstechniques et théoriques, mais, dans lapratique, il y a vraiment des lacunesénormes.”Cela dit, pour les entreprises, il est
hors de question de revoir les critèresde sélection des candidats à la baisse.“Ce serait dommage d’en arriver là. Surle long terme, nous serions perdants”,explique Karine Mynsberghe (IBA).“Nous préférons investir dans la formation. En moyenne, six mois de formation sont nécessaires pour quenos nouvelles recrues soient réellement opérationnelles.”Par ailleurs, les formations ne sont pas
uniquement destinées aux nouveauxemployés, elles lui seront proposéestout au long de sa carrière : “Il faut pouvoir leur proposer des formations techniques, mais aussi relationnelles, encommunication, enmanagement ou enlangues.”D’après Baptiste Simon, cette ten
dance s’est généralisée depuis ces dernières années : “L’entreprise a, depuisplusieurs années et de plus en plus, uneresponsabilité de formation. D’ailleurs,beaucoup de sociétés développent leurpropre académie.”Face à la pénurie rencontrée dans cer
tains secteurs de l’ingénierie, le dernierrecours pour les employeurs est le recrutement à l’échelle mondiale. ChezBESIX, plus de 50% de nouvelles recrues proviennent de l’étranger : “Noustravaillons avec beaucoup de sociétésde recrutement à l’étranger. Pour toutes les fonctions disponibles, le marchéinternational est ouvert.”Même constat pour Ludovic Felicani,
Recruitment Manager chez AKKA, uneentreprise spécialisée dans l’ingénierieet le conseil en technologie, “Plus de50%denos recrutements viennent également de l’étranger, essentiellementde France, pour des raisons linguistiques. Nous n’avons pas d’autres choix,il y a vraiment une réelle pénurie enBelgique.”
N.R.
STEPHA
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Karine Mynsberghe, Human Resources Director O&Dchez IBA
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Baptiste Simon, Group Recruitment Managerchez BESIX
h Les formations techniquesont un déficit profondd’image.
h Pourtant, les débouchéssont légion et variés...
Mécaniciens, électriciens, maçons, infographistes, soudeurs... Sans eux, à quoiressemblerait notre société ? Pas deponts, pas de buildings, pas de transports, pas d’électricité...En définitive, il ne resterait pas grand
chose. Pourquoi mentionner une telleévidence ? Parce que, loin de recevoir lerespect qu’ils méritent amplement, lesmétiers techniques et manuels sont encore trop souvent méconnus, voire méprisés. “Culturellement, on a habitué lesjeunes à viser assez haut, sans vraimenttenir compte de leurs souhaits, de leursdésirs. On leur déconseille souvent de sediriger vers les filières techniques.Comme si ces professions étaient en
quelque sorte des sousmétiers”, constate Eric Bossart, responsable du département Staffing & Recrutement chezOres (opérateur de réseaux gaz et électricité en Wallonie). “Quand on neréussit pas dans le général, on se dirigevers l’enseignement technique. Ensuite,on va vers le professionnel et si cela neva toujours pas, vers l’alternance”, dénoncetil.Un discours en totale contradiction
avec la réalité du marché : “Or, toutesces filières ont vraiment leur raisond’être, leur place et débouchent sur despostes avec de nombreuses possibilitésd’emplois.”
Redorer le blason des métiers techniquesPour redorer le blason des professions
techniques, les entreprises du secteurne chôment pas. Elles développent denombreux partenariats, à la fois avec lesécoles et avec les divers centres de formation professionnelle. “Nous avonsénormément de contacts avec lemondede l’enseignement technique et avec leForem, qui forme avec un réel professionnalisme. Personnellement, je crois
également beaucoup en la formationpar alternance. C’est un excellentmoyen d’acquérir les connaissancestechniques ainsi qu’une certaine maturité professionnelle et comportementale”, explique Eric Bossart, de Ores.A Bruxelles, la Stib s’est également en
gagée auprès des écoles : “Nous avonslancé un programme de partenariatavec cinq écoles de la Région bruxelloise, qui va être étendu à des écoles duBrabant wallon et une école du Brabantflamand”, annonce Pierre Massant, RecruitmentManager à la Stib.Outre le travail de terrain, les campa
gnes de sensibilisation sont égalementindispensables, selon Eric Bossart : “Desinitiatives telles que les salons d’information du Siep ou l’Euroskills, qui auralieu à SpaFrancorchamps cette année,sont d’excellents moyens pour transmettre le goût desmétiers techniques.”
Des métiers en constante évolution“Deux des éléments essentiels qui en
trent en lignede comptequandnous recrutons de nouveaux employés sont sacapacité et son envie d’apprendre”, ex
plique Eric Bossart, de Ores. “A l’heureactuelle, les métiers techniques évoluent constamment et on apprend toutau longde sa carrière, c’est donc unenécessité.”
Nouvelles technologies,nouvelles techniques...Un bon technicien doit pouvoir
s’adapter et ne pas avoir peur du changement. En plus de se maintenir à niveau, cela lui permettra égalementd’ouvrir de nouvelles portes au seinmême de son entreprise. “Avant mêmele salaire, l’un des éléments d’attractivité pour les jeunes est justement depouvoir évoluer dans l’entreprise. Nombreux sont ceux qui ne souhaitent pasrester au même poste pendant plus decinq ans”, analyse Eric Bossart.
Chez Ores comme à la Stib, tous lespostes vacants sont transmis à l’ensemble des membres du personnel. “Latechnologie demande de la mobilité, del’adaptation... le monde le demande”,conclut PierreMassant.N.R.
l Table ronde | Ingénieurs et Techniciens
Métiers techniques : pénurieet manque de reconnaissance
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SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012
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Pierre Massant, Recruitment Managerà la Stib.
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Eric Bossart, responsable du département Staffing & Re-crutement chez Ores
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Baptiste Simon, Group Recruitment Managerchez BESIX
h Les formations techniquesont un déficit profondd’image.
h Pourtant, les débouchéssont légion et variés...
Mécaniciens, électriciens, maçons, infographistes, soudeurs... Sans eux, à quoiressemblerait notre société ? Pas deponts, pas de buildings, pas de transports, pas d’électricité...En définitive, il ne resterait pas grand
chose. Pourquoi mentionner une telleévidence ? Parce que, loin de recevoir lerespect qu’ils méritent amplement, lesmétiers techniques et manuels sont encore trop souvent méconnus, voire méprisés. “Culturellement, on a habitué lesjeunes à viser assez haut, sans vraimenttenir compte de leurs souhaits, de leursdésirs. On leur déconseille souvent de sediriger vers les filières techniques.Comme si ces professions étaient en
quelque sorte des sousmétiers”, constate Eric Bossart, responsable du département Staffing & Recrutement chezOres (opérateur de réseaux gaz et électricité en Wallonie). “Quand on neréussit pas dans le général, on se dirigevers l’enseignement technique. Ensuite,on va vers le professionnel et si cela neva toujours pas, vers l’alternance”, dénoncetil.Un discours en totale contradiction
avec la réalité du marché : “Or, toutesces filières ont vraiment leur raisond’être, leur place et débouchent sur despostes avec de nombreuses possibilitésd’emplois.”
Redorer le blason des métiers techniquesPour redorer le blason des professions
techniques, les entreprises du secteurne chôment pas. Elles développent denombreux partenariats, à la fois avec lesécoles et avec les divers centres de formation professionnelle. “Nous avonsénormément de contacts avec lemondede l’enseignement technique et avec leForem, qui forme avec un réel professionnalisme. Personnellement, je crois
également beaucoup en la formationpar alternance. C’est un excellentmoyen d’acquérir les connaissancestechniques ainsi qu’une certaine maturité professionnelle et comportementale”, explique Eric Bossart, de Ores.A Bruxelles, la Stib s’est également en
gagée auprès des écoles : “Nous avonslancé un programme de partenariatavec cinq écoles de la Région bruxelloise, qui va être étendu à des écoles duBrabant wallon et une école du Brabantflamand”, annonce Pierre Massant, RecruitmentManager à la Stib.Outre le travail de terrain, les campa
gnes de sensibilisation sont égalementindispensables, selon Eric Bossart : “Desinitiatives telles que les salons d’information du Siep ou l’Euroskills, qui auralieu à SpaFrancorchamps cette année,sont d’excellents moyens pour transmettre le goût desmétiers techniques.”
Des métiers en constante évolution“Deux des éléments essentiels qui en
trent en lignede comptequandnous recrutons de nouveaux employés sont sacapacité et son envie d’apprendre”, ex
plique Eric Bossart, de Ores. “A l’heureactuelle, les métiers techniques évoluent constamment et on apprend toutau longde sa carrière, c’est donc unenécessité.”
Nouvelles technologies,nouvelles techniques...Un bon technicien doit pouvoir
s’adapter et ne pas avoir peur du changement. En plus de se maintenir à niveau, cela lui permettra égalementd’ouvrir de nouvelles portes au seinmême de son entreprise. “Avant mêmele salaire, l’un des éléments d’attractivité pour les jeunes est justement depouvoir évoluer dans l’entreprise. Nombreux sont ceux qui ne souhaitent pasrester au même poste pendant plus decinq ans”, analyse Eric Bossart.
Chez Ores comme à la Stib, tous lespostes vacants sont transmis à l’ensemble des membres du personnel. “Latechnologie demande de la mobilité, del’adaptation... le monde le demande”,conclut PierreMassant.N.R.
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Métiers techniques : pénurieet manque de reconnaissance
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6 Emploi
SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012
l Métiers
Un bijou pour la vie !h François Anselot estjoaillier créateur.
hC’est sa passion pourle dessin qui l’a guidévers ce métier.
Depuis toujours, François Anselot a une passion : le dessin.“Je dessinais des personnages, despetites BD”. Alors qu’il finissaitses humanités il est tombé surdes dessins de bijoux. “Je mesuis dit que c’était cela que je voulais faire”. Mais il n’y connaissait rien aumonde de la joaillerie. “En général, à l’époque lesjeunes qui voulaient se lancerdans le métier passaient parl’atelier familial. C’est encore lecas régulièrement aujourd’hui.La tradition se transmet de pèreen fils ou en fille même car on enrencontre de plus en plus dans laprofession”.Après ses humanités, il décide
de partir à l’étranger pour seformer à la joaillerie. “Je me suisprésenté dans des écoles à Genève, Londres et Strasbourg. Partout j’ai été refusé”.
François Anselot entamealors des études de dessin àl’Ecole de recherche graphiqueà Bruxelles. En parallèle, en soirée, il suit des cours de techniques de fabrication des métauxaux Arts et Métiers. Suiventune année à La Cambre ensculpture surmétal et des coursde dessins de bijoux toujoursen soirée aux Arts et métiers.“Le métier de joaillier créateur
est très complexe. Si l’on veut étudier tous les aspects (création, fabrication, sertissage,…), on peuten avoir pour 12 ans !”, expliqueFrançois Anselot qui après cesdeux années à Bruxelles se représente à l’étranger. “J’ai étéaccepté partout !”. Il choisit uneécole au sud de Londres, à côtéde Rochester, où il passera troisans. “L’Angleterre me convenaitbien car ma mère est anglaise”.Son diplôme en poche après
trois ans, il revient en Belgique.“Tout n’était pas gagné. J’avaisune formation scolaire. Mais cen’est pas encore la même choseque d’être à l’établi. Le métierrentre à force de pratique”.
Il s’installe à son compte et
propose ses premières créations. Il part ensuite deux anstravailler dans un atelier àHouston aux EtatsUnis. “J’y aivu un autre aspect de la joaillerie,plus commercial. C’était intéressant”.Retour en Belgique. François
Anselot installe un petit atelierdans son appartement et commence à exposer, à l’Hôtel Hil
ton, au Musée Horta. Il faitquelques interviews qui permettent de le faire connaître.“J’ai fini par ouvrir un showroomà Fort Jaco à Uccle à Bruxelles oùje recevais sur rendezvous.Avant j’accueillais les gens dansmon appartement. C’était amusant car je me rappelle avoir discuté, dans mon salon, d’un projetde création avec… une princesse.
J’habitais au 3e étage et il n’yavait même pas d’ascenseur !”.En 1992, il a l’occasion de
s’installer dans un point devente avec vitrine sur la chaussée de Waterloo à Fort Jaco.Vingt ans plus tard, il y est toujours.
François Anselot réalise descréations personnelles en sui
vant son inspiration ou sur demande d’un client. “C’est important d’être à l’écoute, de comprendre ce que la personne désire.Certaines viennent même avecleur pierre ou un ancien bijou defamille qu’ils souhaitent remonter”, explique le joaillier qui raconte : “A mes débuts, il y atrente ans je ne faisais que du bijou de création. Sur base de matières précieuses, et de mélangeaussi. A l’époque, je mélangeaispas mal le titane”. Aujourd’huiencore il aime cet aspect créatif : il dessine lemodèle et fait leplan de montage. “Mais j’aiquelqu’un dans mon atelier quiréalise le montage. On se comprend parfaitement car la façondont il monte le bijou correspondexactement à ce que j’ai imaginé.Mais tous les joailliers ne font pasde la création. Les deux ne sontpas nécessairement liés.”
Il vend aussi des piècesd’autres créateurs. “La plupartdes joailliers proposent des collections de créateurs français ou italiens notamment. C’est important aussi pour pouvoir plaire auplus grand nombre. Ce n’est pasparce que je suis fier d’une de mescréations, qu’elle va nécessairement plaire aux amateurs de bijoux. Parfois il faut un ou deuxans pour que quelqu’un flashedessus. C’est très personnel.”
Le plus difficile dans le métier ? La sécurité. Car, la différence du bijoutier – métier àrisques aussi – le joaillier travaille toujours avec des matières précieuses. “Je n’avais paspensé à cet aspect en me lançantdans ce métier. Nous nous sommes fait braquer une fois et cela aété un moment terrible pourtoute la famille. Mes enfantsm’ont dit qu’ils ne voulaient plusque je continue ce métier”, explique François Anselot qui estobligé de s’équiper d’alarme,de caméras de surveillance.Ce qui lui plaît le plus dans le
métier ? La création bien sûr,“partir d’une idée que j’ai en têteet la transposer en trois dimensions. J’essaye de proposer quelque chose de différent à chaquefois, mais qui reste sobre, afin depouvoir passer à travers le temps.Cela fait plaisir de voir qu’unebague que j’ai faite il y a vingtans plaît toujours à sa propriétaire. Et ce d’autant plus quandelle est portée tous les jours”.
REPO
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S/B
SIP
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SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012 SUPPLÉMENT DU MARDI 28 FÉVRIER 2012
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12 Emploi
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