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LUNDI 24 AVRIL 2006 - 25 RABIE EL-AOUAL 1427 - N° 4679 - PRIX : 10,00 DA - 0,80 - FAX : REDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITE : 021 67 06 75 - TEL. : 021 67.06.58 - 021 67.06.51 Pause-caf Pause-caf Je n’ai jamais compris pourquoi certains de nos cadres se sentent obligés d’en rajouter dès qu’ils sont promus ministres, mouhafedh ou grand chef responsable ! C’est alors qu’ils deviennent méchants, irritables, gueulards et en font voir des vertes et des pas mûres à leur entourage ! Surtout ces derniers temps où les milliards de dollars, les autoroutes, la réconcilia- tion et toutes les fameuses réalisations qu’ils nous exhibent quotidiennement n’arrivent pas à les décontracter ! Quelle irritabilité ! Que faut-il donc pour vous détendre ? Si vous ne me croyez pas, placez un bon- homme en bas d’une mairie et dites-lui «tu es le planton». A partir de ce moment-là, il va croire que le sourire, l’amabilité et l’obligeance sont une faiblesse suicidaire… Maâmar Farah Mais souriez donc ! 679 e jour d’incarcération de Mohamed Benchicou LUNDI 24 A VRIL 2006 15 citoyens assassinés à Skikda Quotidien Indpendant Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 (Publicité) APRES SA SORTIE D’HOPITAL VENDREDI Où est parti Bouteflika ? BOUMERDES Attaque terroriste repoussée Parmi les victimes, figurent neuf gardes communaux. L’attentat qui a eu lieu entre les localités de Tamalous et Chraïa s’est deroulé vers 10 heures et a visé un véhicule de transport collectif. Les terroristes du GSPC ont tenté, samedi dernier vers 20 heures, d’atta- quer un chantier situé dans les fau- bourgs ouest de la ville de Thénia. Les gardiens des lieux, qui ont essuyé des tirs à l’arme automatique, ont riposté vigoureusement. En outre, les renforts dépêchés immédiatement sur place ont fait fuir les assaillants dont le nombre reste indé- terminé. Selon des sources sûres, deux blessés légers sont à déplorer parmi les gardiens dudit chantier. L. H. PAGE 3 PAGE 5 Photo : Archives Samir Sid.

Où est parti - static.canalblog.com · des OPGI de Bir-Mourad-Raïs et de Hussein-Dey, rapportent des sources crédibles. Notre conseil a également profité de son poste pour avoir

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LUNDI 24 AVRIL 2006 - 25 RABIE EL-AOUAL 1427 - N° 4679 - PRIX : 10,00 DA - 0,80 - FAX : REDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITE : 0 21 67 06 75 - TEL. : 021 67.06.58 - 021 67.06.51

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Je n’ai jamais compris pourquoi certains denos cadres se sentent obligés d’en rajouter dèsqu’ils sont promus ministres, mouhafedh ougrand chef responsable ! C’est alors qu’ilsdeviennent méchants, irritables, gueulards et enfont voir des vertes et des pas mûres à leurentourage ! Surtout ces derniers temps où lesmilliards de dollars, les autoroutes, la réconcilia-tion et toutes les fameuses réalisations qu’ilsnous exhibent quotidiennement n’arrivent pas àles décontracter ! Quelle irritabilité ! Que faut-ildonc pour vous détendre ?

Si vous ne me croyez pas, placez un bon-homme en bas d’une mairie et dites-lui «tu es leplanton». A partir de ce moment-là, il va croireque le sourire, l’amabilité et l’obligeance sontune faiblesse suicidaire…

Maâmar Farah

Mais souriez donc !

679e jour d’incarcération de Mohamed Benchicou

LUNDI 24AVRIL2006

15 citoyens assassinés à Skikda

Quotidien Ind�pendant

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(Pub

licité

)APRES SA SORTIE D’HOPITAL VENDREDI

Où est parti Bouteflika ?

● BOUMERDES

Attaque terroristerepoussée

Parmi les victimes, figurent neufgardes communaux. L’attentatqui a eu lieu entre les localités

de Tamalous et Chraïa s’est deroulé vers 10 heures

et a visé un véhicule de transport collectif.

Les terroristes du GSPC ont tenté,samedi dernier vers 20 heures, d’atta-quer un chantier situé dans les fau-bourgs ouest de la ville de Thénia. Lesgardiens des lieux, qui ont essuyé destirs à l’arme automatique, ont ripostévigoureusement.

En outre, les renforts dépêchésimmédiatement sur place ont fait fuir lesassaillants dont le nombre reste indé-terminé. Selon des sources sûres, deuxblessés légers sont à déplorer parmi lesgardiens dudit chantier.

L. H.

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UUn immeuble appartenant � lÕUNJAn immeuble appartenant � lÕUNJAserait convoit� par des �lus FLN deserait convoit� par des �lus FLN de

l ÕAPW d ÕA lge rl ÕAPW d ÕA lge r, p r�c i se une sour, p r�c i se une sour ceceprproche de ce parti. oche de ce parti.

Situ� au 19, rue Debbih-CheSitu� au 19, rue Debbih-Che--rif, cet immeuble fait actuellerif, cet immeuble fait actuelle--

ment l Õ ob j e t d Õunement l Õ ob j e t d Õuneop�ration de r�noop�ration de r�no--

vation. vation.

P

JJe vous livre deux messages pour poursuivrenotre réflexion sur la fuite des cerveaux. Lepremier arrive d’Algérie et le second de

l’étranger.«Merci pour ce que vous avez publié aujour-

d’hui. Oui nous n'avons pas arrêté de crier àchaque fois que l'occasion s'est présentée à nousles scientifiques et chercheurs qui sommes restésmalgré tout en Algérie : que les dirigeants algé-riens nous donnent plus de considération et desconditions décentes de travail au lieu de toujoursparler de ceux qui sont de l'autre côté de la mer!Certains de cela, une toute petite minorité, revien-draient peut-être à la retraite lorsqu'ils verront queleurs collègues d'ici ont de la valeur ! Entendre par-ler des "compétences nationales à l'étranger" don-nent l'impression que ceux qui sont restés ici nesont pas des compétences ! D'abord ceux qui sontpartis avaient été formés et encadrés par les com-pétences d'ici ! Certains de ces encadreurs sontconsidérés moins compétents que leurs étudiantsqui reviennent avec leur dernier diplôme obtenu del'autre côté, car il a été très difficile pour ceux qui

sont restés de finaliser leurs thèses pour les rai-sons que tout le monde connaît (en particulier lesdix années noires) mais qu'on semble avoir déjàoubliées ! On ne se rend pas compte que si lasituation ne s'améliore pas, le niveau des études etdes générations futures ne va pas cesser de bais-ser... au point qu'il n'y aura pas de compétencesnationales ni ici ni à l'étranger !»

«Cher compatriote,Cette histoire de fuite des cerveaux on nous

rebat les oreilles avec il y a tellement longtempsque nous n'y croyons plus. Si l'Etat était vraimentintéressé par nos cerveaux il y a bien longtempsqu'il aurait mis en place une infrastructure pournous accueill ir, des organes chargés de nouscontacter pour que nous puissions nous rendreutiles ; nous sommes tous en général enregistrés ànos ambassades puisque nous détenons toujoursla nationalité algérienne par fierté et pour rendrehommage d'une certaine manière à ceux qui sontmorts pour l' Algérie que nous représentons digne-ment. Je suis ingénieur en moteurs à combustion

(j'ai fait mes études en Suède), je parle quatrelangues et je travaille dans une grande boîte sué-doise tandis que ma femme — algérienne — dentis-te formée en Algérie, exerce dans une clinique oùelle a obtenu une solide réputation. Tout ce quenous voulions c'était pouvoir faire notre métierpour aider notre pays à se développer mais noussavons que les responsables préfèrent faire appelà des experts étrangers et nous le comprenonslorsque nous voyons la composition du gouverne-ment. Donc nous préférons travailler à l'étrangerou malgré la "ghorba" les gens reconnaissentnotre valeur. Comme on dit, nul n'est prophète enson pays.”

Cordialement

Voilà, vous avez lu. A vous de réfléchir. Jeretiens pour ma part une seule chose en plus del’amour perceptible de notre pays : la politique dupouvoir fait des mécontents d’une façon uniquechez nos scientifiques restés au pays et chez nosscientifiques expatriés.

M. B.

CONVOITISESLe Soir dÕAlg�rie - Lundi 24 avril 2006 - Page 2

BB AA ZZ OO OO KK AARetour sur la fuite des cerveaux (2)

Régler les affaires pendantesContrairement à ce que nous avions annoncé la semaine dernière, le

tribunal d’Alger ne fonctionne pas tous les jeudis. Si parfois il le fait,c’est dans le souci de régler les affaires pendantes et soulager le jus-ticiable qui voudrait ne pas voir les contentieux traîner en lon-gueur.

Bien évidemment, cela n’arrange pas certains habitués à tra-vailler à la vitesse de la tortue au détriment du citoyen.

PAR MOHAMED [email protected].

MESSAGEAUX JEUNES

Lors de l’une deses sorties à

travers les daïrasde Tlemcen, le wali

était déconcertépar le niveau trèsfaible de certains

élus à la têted’importantescommunes.

Toutefois, endonnant la paroleaux citoyens, le

wali étaitimpressionné par

l’analyseacadémique d’unjeune citoyen. Iln’en fallait pasplus au premier

responsable de lawilaya pour lancer

un message endirection des

jeunes : «Maisqu’attendez-vouspour vous inscrire

sur les listesélectorales ?Portez-vous

candidats, nelaissez pas les

autres décider devotre avenir.»

Ce message estbel et bien passéet les caciques de

certains partisseront

certainementdérangés par cesjeunes lors des

prochainesélections.

Des logements pour mes fillesUn des conseils du wali d’Alger a réussi à caser ses quatre

filles... dans quatre appartements OPGI.Ce haut responsable a bénéficié de ces logements auprèsdes OPGI de Bir-Mourad-Raïs et de Hussein-Dey,rapportent des sources crédibles. Notre conseil aégalement profité de son poste pour avoir un terrain dansla commune de Draria, ajoutent nos sources.

[email protected]

ERISCOOPERISCOOP

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Sofiane Aït Iflis - Alger(Le Soir) - Après le prési-dent du Front national,Jean-Marie Le Pen, quiinforma jeudi de l’admis-sion du présidentBouteflika au Val-de-Grâce,c’est au tour du ministrefrançais des Affaires étran-gères, Philippe Douste-Blazy, de révéler, hier, surles ondes de la Radio J,qu’il a quitté la France ven-dredi, après sa sortie d’hô-pital.

En effet, à laquestion desavoir si leprési-

dent Bouteflika séjournaitencore dans l’Hexagone, lechef de la

diplomatie française arépondu : « A ma connais-sance, non.» L’assertion deDouste-Blazy, qui, en lan-gage diplomatique, vautaffirmation, et la déclara-tion de Belkhadem, selonlaquelle le président seraitde retour au paysdimanche, soit hier, soulè-vent logiquement la ques-tion de savoir où Bouteflikas’est-il rendu après avoirquitté le Val-de-Grâce.

Ce qui est aussi intéres-sant de savoir, c’est incon-testablement le pourquoide cette escale présiden-tielle quelque part ailleurs,hors de l’Hexagone. Il ne

pourrait, à l’évidence,s’agir d’une escale poli-tique, laquelle participe-rait normalement desactivités publiques duprésident. Il reste la raison médica-

le. Le président de laRépublique aurait eubesoin, son contrôle médi-cal effectué au Val-de-

Grâce, à Paris, dequelques jours de

repos. Une curequ’il aurait choi-si de suivredans un autrepays que laFrance. Unchoix, risquons-nous à suppo-ser, dicté parl ’ a tmosphè repolitico-média-tique qui règneprésentementen France,générée, il fautle dire, par savisite pour «uncontrôle médi-cal post-opéra-toire». Une atmosphè-

re qu’une déclaration, hier,de Douste-Blazy a davan-tage alourdie. En effet, leministre français desAffaires étrangères, inter-venant sur Radio J, ne s’estpas retenu devant lancerune pique, diplomatique-ment aiguë, à l’encontre duprésident Bouteflika.

«Je ferai une remarqueconcernant les propos deM. Bouteflika sur laFrance : je vois qu’il appré-cie les médecins français,je vois qu’il apprécie lamédecine française, je voisqu’il apprécie les hôpitauxfrançais.»

Par ailleurs, le chef de ladiplomatie française aappelé le présidentBouteflika «à ne pas gal-vauder le terme génocide».

Ce qui laisse apparaîtreà quel point la France, offi-cielle y compris, est irritéepar la déclaration deBouteflika à Constantine, àsavoir que «la colonisationa réalisé un génocide denotre identité».

Le ministre français desAffaires étrangères a eudéjà à réagir à ce propos,en soutenant que si lemoment de la conquête esttoujours douloureux, il y eutpar la suite des médecins,des enseignants et desarchitectes qui ont fait leurtravail. Autrement dit, lacolonisation a eu un rôlepositif.

Ce révisionnisme fran-çais a sabordé, rappelons-le, le processus de rappro-chement entre l’Algérie etla France. Un rapproche-ment qui devait se solderen 2005 déjà par la conclu-sion d’un traité d’amitié.

S. A. I.

ActualitéLe Soird’Algérie

Lundi 24 avril 2006 - PAGE 3APRES SA SORTIE DÕHOPITAL VENDREDI

Où est parti Bouteflika ?

Dans le cadre du rap-prochement des peuplesdes deux rives de laMéditerranée, l’associationfrançaise APF France-Maghreb, organise unséjour au profit d’une cin-quantaine de pieds-noirsdont le dénominateur com-mun est celui d’être né etgrandi à Alger jusqu'en1962.

Rencontré à Sidi-Fredj(côte ouest d’Alger),M. Pierre-Henri Papalardo,président de l’associationen question, a précisé quel’action de APF France-Maghreb est apolitique,mais confie néanmoins queles politiques doivent par-fois tourner leur languequatre fois avant de parler.

Selon celui-ci, pasmoins de 38 000 pieds-noirs sont revenus enAlgérie depuis le lance-ment de l’opération. Autout début de ses activités,

il a d’abord été question dela réhabilitation des cime-tières. En second plan, il aété procédé à l’organisa-tion de visites dans diffé-rentes régions, selon lesbesoins exprimées par lacommunauté pied-noirconcernée.

Le premier responsablede l’association France-Maghreb a en outre assuréqu’après la réussite desdeux premières parties duprogramme, il sera ques-tion de passer à un paliersupérieur.

Il s’agit des actionsd’ordre humanitaire.M. Henri Papalardo a pré-cisé que le séjour de ladélégation actuelle seral’occasion d’annoncer lamise en place d’un parte-nariat entre une associa-tion algérienne de luttecontre la mortalité périnata-le, et un service français dechirurgie cardiaque infanti-

le de lutte contre la mortali-té périnatale, dans le but desoigner les nourrissonsatteints d’une malformationcardiaque.

M. Jean-Pierre Escalesfait partie des personnesqui ont quitté l’Algérie en1962. Ce dernier, accom-pagné de son épouse,avoue avoir longtempshésité avant de prendre ladécision de revenir visitersa région natale.

Mais les appréhensionsse sont vite dissipées dèsles premiers contacts avecla population algéroise. «Jesuis absolument surpris parl’accueil qui nous a étéréservé. Les Algériens sonttrès hospitaliers. L’on necesse de nous souhaiter labienvenue.

C’est vraiment émou-vant, on ne s’attendait pasà ça.» En effet, nombreuxparmi la délégation aurontété fascinés par le côté

humain des Algérois.Toutes les familles à quil’on a frappé à la porte(sans prévenir), ont offertl’hospitalité et invité lespieds-noirs à partager lerepas familial.

M. Escales, qui est néAïn-Benian et suivi sa sco-larité à l’école de ce quiétait une petite ville, racon-te avec émotion le fait dese retrouver dans l’ancien-ne maison familiale situéedans ce qui était appelé àl’époque «ferme Labridja»à Sidi-Fredj.

Les lieux n’ont pasbeaucoup changé même siune certaine dégradationétait visible.

Il nous dira qu’il vaconsacrer le reste de sonséjour à retrouver ses amisd’enfance, dont un certainBelkacem , un voisin qui apartagé le même bancd’école avec lui.

A. G.

RETOUR DES PIEDS-NOIRS EN ALGERIE

Entre émotion et satisfaction

S’il fallait justifier le report dutraité d’amitié entre l’Algérie et laFrance par des argumentsmoraux, le tintamarre médiatico-politique déclenché à Paris parl’hospitalisation du présidentBouteflika y suffirait largement.Les Algériens écoutent avec unestupeur indignée ce qui se dit là-bas à ce sujet. Le lynchage indé-cent d’un homme sur son lit d’hô-pital leur a fait prendre la mesurede la haine que nourrissent à leurégard beaucoup d’hommes poli-tiques français. Et les médias d’expliquer, à grand renfortde sondages, que ces hommes politiques représentent desmillions de Français. Faut-il s’en étonner ? Seuls les naïfsont pu croire que les nostalgies, les frustrations, les colèreset le désir de revanche se sont atténués avec le temps etque c’était, enfin, le temps des retrouvailles. Ceux qui sesont attelés à la tâche de faire aboutir ce projet sans s’in-quiéter comment il serait reçu pourvu qu’il existât, peuventaujourd’hui mesurer que le ressentiment des tenants del’Algérie française ne cèdent pas devant les arguments dela raison. Qu’ils soient les bienvenus ces temps de l’amitié.Ils viendront, c’est certain, lorsque l’apaisement et la séréni-té s’installeront dans les esprits et dans les cœurs. Ils s’ins-talleront grâce à un lent processus de mûrissement. Ce pro-cessus — et c’est là le rôle des hommes en charge desaffaires de leur pays — s’élaborera par des actes de clair-voyance politique, c’est-à-dire de courage. Cela signifie ces-ser de faire des bilans truqués et immoraux de l’entreprisecoloniale. Cela signifie reconnaître, pour l’Histoire, les vio-lences et les crimes. Cela signifie cesser de faire des amal-games entre un système détestable et la bonté et la géné-rosité des individus : ces médecins qui ont soigné avec uneconscience professionnelle à nulle autre pareille, ces ensei-gnants dont la générosité et la rigueur pédagogique ont tou-jours été reconnues par ceux qui furent leurs élèves.

Monsieur Douste-Balzy qui sait si bien entonner, la mainsur le cœur et l’émotion voilant ses prunelles, le chant de laBigorre qui exalte l’amour du pays, devrait être le premier àcomprendre les sentiments des Algériens qui défendent cer-taines valeurs. L’incroyable confusion que le ministre desAffaires étrangères français, ose entre le système colonial etles hommes généreux qui ont soigné ou enseigné est scan-daleuse. Il porte atteinte à leur rôle en en faisant des faire-valoir des iniquités et des crimes. L’amitié ne se décrète nipar des actes écrits fondés sur des amnésies confortableset des bilans sélectifs, l’amitié signifie le don de soi, laconfiance mutuelle et la solidarité démontrée dans l’épreu-ve. Hier, lorsque la tragédie nous frappait, une certainegauche, l’autre partie de la classe politique française, a toutfait pour nous contraindre à accepter la régression. Cesélites bien pensantes, ennemies de la peste chez elles,nous l’ont souhaitée de grand cœur et en “toute amitié”. Cesvœux nous les reçûmes par le refus de nous vendre, n’eutété que des cartouches de fusil de chasse. Passons sur lesukazes, les fourches caudines des prêts, les séminairesconsacrés à nos affres et douleurs, la mobilisation d’ONGaux ordres pour culpabiliser et démobiliser l’armée algérien-ne avec d’incroyables accusations. La sagesse de notrepeuple et les sacrifices de ses meilleurs enfants ont démen-ti les présages de guerre civile et de chaos. Ce déni de notredroit à la modernité et au progrès, fait pendant au refusaujourd’hui, de reconnaître que nous avons subi des iniqui-tés et des violences, c’est-à-dire, de n’avoir été que dessous-hommes pendant les 130 années qu’a duré l’occupa-tion française.

Dans l’épreuve, dit l’adage, on reconnaît ses amis. Ledésir d’amitié est revenu avec l’aisance financière queconnaît notre pays.

Qu’à cela ne tienne !Voyons “l’amitié”, définissons lui un sens, trouvons lui un

substrat commun. On veut bien que les amitiés entre Etatssoient basées sur l’intérêt. Nous acceptons ce contenu.Mais, s’agissant de l’Algérie et de la France, un tel contenune peut se concevoir que sur l’assainissement du conten-tieux historique. Cette réparation tient en deux mots : “Laréparation morale”. Je suis allé souvent dans l’Algérie pro-fonde, dans une contrée qui a été dévastée par l’arméefrançaise au cours des années cinquante, dans une contréequi porte encore des stigmates de ce qu’elle a subi, person-ne, jamais, n’a exprimé du ressentiment ou de la hainecontre la France ou les Français. Mais l’indécente façondont le président de la République algérienne a été inter-pellé a indigné cette Algérie de l’hospitalité, de la générosi-té et de la pudeur. En quoi les vérités avérées concernant lapériode coloniale exprimées par le président Bouteflikasont-elles une insulte à la France et l’empêcheraient-il d’al-ler se faire soigner dans un hôpital français ? La seule appo-sition à faire est celle qui montre d’un côté l’indécente levéedes boucliers de la rancœur et de l’autre la confiance et lepari sur l’amitié de celui — le premier des Algériens — qui aconfié sa santé à un hôpital français.

H. K.

De l’amitiéLe ministre français des Affaires étrangères,

Philippe Douste-Blazy, a suggéré, hier, sur lesondes de la Radio J, que le président de laRépublique algérienne, Abdelaziz Bouteflika, aquitté la France après sa sortie vendredi, en find’après-midi, de l’hôpital militaire parisien duVal-de-Grâce. De son côté, le ministre d’Etat,représentant personnel du président, AbdelazizBelkhadem, a, s’exprimant hier sur lescolonnes du journal arabophone El Bilad , affir-mé que Bouteflika devait rentrer au paysdimanche. Question : où a séjourné le présidententre vendredi et dimanche ?

Par Hadi Khediri

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Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, aappelé à “renforcer le rôle proactif du Fonds monétaire interna-tional (FMI) et de la Banque mondiale pour aider les pays àfaibles revenus à développer rapidement leurs marchés internesde capitaux et à accéder prudemment aux marchés internatio-naux de capitaux, afin d’accélérer la croissance, d’atteindre lesObjectifs de développement du millénium (ODM) et de réduire lapauvreté”.

Intervenant samedi au Comité international monétaire etfinancier, le gouverneur a estimé, ce faisant, que “pour que cetteapproche réussisse, le nouveau département au sein du FMI,fusion du département des marchés de capitaux et du départe-ment des systèmes monétaires et financiers, doit jouer un rôlecentral”.

Relevant que “l’évolution de beaucoup de pays en dévelop-pement à croissance élevée démontre que le progrès écono-mique n’aurait pas pu se réaliser sans, entre autres, la mobilisa-tion efficace de ressources internes et l’accès à l’épargne exté-rieure”, Mohamed Laksaci a considéré que “les positions dogma-tiques contre l’accès aux ressources non concessionnelles ontbesoin d’être atténuées par la prise en compte réaliste de l’enve-loppe totale des ressources nécessaires à l’accélération de lacroissance et à la réalisation des ODM”. Cela d’autant que cetteaccélération “est contrainte par le manque de ressources finan-cières suffisantes” et que “les perspectives de mobilisation deressources concessionnelles additionnelles, requises pour la réa-lisation des progrès nécessaires, ne sont pas encourageantesactuellement”.

Cela étant, le gouverneur de la Banque d’Algérie a exhorté àce que “l’approche dite une pointure pour tous pour les pays àfaibles revenus soit évitée par toutes les parties concernées. Ilest temps que les institutions financières, les organismes dedéveloppement et les créditeurs exercent un degré élevé de dif-férenciation entre et au sein de ces pays”.

En particulier, dans le cas des pays post-IRDM (Initiative pourla réduction de la dette multilatérale), il s’avère, selon MohamedLaksaci, “crucial que la préoccupation relativement à la viabilitéde la dette soit atténuée par une résistance sobre aux croyancesanxieuses que ces pays allaient s’empresser d’accumuler unedette non concessionnelle insoutenable”. Des vues qui “tendentà ignorer les changements qui ont eu lieu dans les pays à faiblesrevenus (…) maintenant profondément conscients de l’importan-ce critique que la stabilité macroéconomique soutenue a pour lacroissance et de la menace qu’une accumulation insoutenable dela dette pourrait constituer pour la stabilité”.

Auparavant, le gouverneur avait constaté que “les perspec-tives économiques globales à moyen terme demeurent sujettes àdes risques majeurs de retournement, dont, et pas des moindres,le risque de résorption désordonnée des déséquilibres globaux”.Et Mohamed Laksaci, appuyant le renforcement de la surveillan-ce, particulièrement celle multilatérale, d’inciter à “un ensemblede mesures de politiques coordonnées et vérifiables destinéesaux principales économies et à même de résoudre les problèmesque la surveillance bilatérale identifie”.

En ce sens, le FMI devra, selon lui, être chargé de suivre lamise en œuvre de ces mesures et de fournir à la communautéinternationale une évaluation du degré de réalisation des objec-tifs”. En outre, Mohamed Laksaci a relevé “le problème principalde voix et de la représentativité, au cœur des faiblesses dans lastructure de la gouvernance au FMI, et celui de l’imperfection etdu caractère arbitraire de la formule des quotas, qui devrait êtrecorrigée sans délai”. De même, il a estimé que le renforcementde la gouvernance du FMI et la correction du déficit en matièrede démocratie “nécessitent la révision du processus de sélectiondu directeur général du FMI, lequel processus “devrait êtreouvert, transparent et basé uniquement sur la compétence et lemérite”.

Chérif Bennaceur

DISTRIBUTION DE LÕEAU DANS LA CAPITALE

La grève interrompue suite à un accord

A LA VEILLE DE LEUR REUNION AVEC LES MEMBRESDU SECRETARIAT NATIONAL DE LÕUGTA

Les fédérations plaident pour des négociationsserrées avec les SGP

Le ministre des Ressources eneau, qui était hier en visite de travail etd’inspection dans la wilaya de Béjaïa,a indiqué que son périple d’une jour-née avait deux objectifs : s’enquérirdes chantiers qui visent l’améliorationde l’alimentation en eau potable à l’ho-rizon 2025 et se faire une idée concrè-te sur la difficile situation de l’assainis-sement au niveau de la région, notam-ment dans l’oued de la Soummam.L’épuration des eaux usées est uneutopie dans la ville de YemmaGouraya.

Quotidiennement, 1290 m3 d’eauxusées sont déversés dans la mer.L’impact sur l’environnement est plusqu’évident et l’urgence est dans la réa-lisation d’un collecteur principal d’éva-cuation des eaux usées. Le projet estinscrit, il devra être réalisé dans undélai de neuf mois. Le ministre desRessources en eau, qui visitait hier la

station d’épuration de la ville d’Aokas,a affirmé en marge de sa visite dans cesite qu’en «matière d’assainissement,la situation était plus que difficile. Lemanque est flagrant. Il y a trois projetsen cours, celui de la Station d’épura-tion de Béjaïa (STEP) et deux autrespour soulager l’oued de la Soummam.Un oued qui ne souffre pas que dudéversement des eaux usées.

Le trajet qui nous a été donné deparcourir hier en compagnie de la délé-gation ministérielle renseigne sur lemanque de civisme des citoyens etl’absence des autorités locales.Plusieurs endroits qui longent l’ouedde la Soummam et la route nationalequi mène de Béjaïa à Akbou sont desdépotoirs à ciel ouvert.

Ce spectacle désolant, qui altère labeauté naturelle de la ville, nousl’avons constaté sur plusieurs kilo-mètres avant d’arriver à Bouhamza, où

se dresse le barrage de Tichi-Haff. Unchantier que l’on découvre par plu-sieurs flancs alors que l’on escalade lamontagne. L’achèvement des travauxde cette ouvrage qui, pour paraphraserAbdelmalek Sellal, a vécu «une épo-pée», est prévu pour juin prochain.

Cosider, l’entreprise qui le réalise,annonce la mise en eau pour le moisprochain. Une échéance sur laquelle leministre, qui veut voir le barrageexploité dès l’automne prochain, metl’accent. Il faut dire que cela fait plusd’une décennie que la populationattend de pouvoir enfin être alimentéeet régulièrement en eau potable. Etc’est imminent si l’on se réfère auxfiches techniques et aux explicationsdonnées in situ au ministre.

Les travaux de génie civil de cetouvrage, qui aura coûté jusqu'à pré-sent 377 milliards de centimes, sont à98% finis, ceux des forages et de l’in-

jection le sont à 85%. Le barrage deTichi-Haff, construit en majorité sur lesterres des Ath-Adel, entamé en 1997,a une capacité de 75 millions de m3

d’eau. Alimenté essentiellement paroued Boussalem, il sera rempli deuxfois par an.

Sur la totalité des réserves en eau,près de la moitié sera affectée à l’irri-gation de la région du Sahel et concer-nera quelque 6400 ha de terres agri-coles. Le reste des réserves, environ43 millions de m3, est destiné à alimen-ter les 22 communes qui se trouventdans le couloir d’Akbou-Béjaïa. Unenouvelle commune est venue s’ajouterau lot depuis hier, sur décision duministre. Il s’agit de la commune deBouhamza, où se trouve le barrage etqui n’était pas concerné par le projet.«Il est aberrant que ce village soit

devant la source et ne s’abreuve pas»,dira, dans un langage populaire,Abdelmalek Sellal, alors qu’il se trou-vait à Aït R’zine dans la station de trai-tement du projet d’alimentation en eaupotable du couloir de la Soummam.Initialement, l’alimentation devaitconcerner 12 villages. AbdelmalekSellal, qui annonce la construction pro-chaine d’un autre barrage sur le flancouest de Béjaïa, a indiqué que cetteville, bien que correctement desservieen eau potable, connaît une grandedéperdition de cette denrée. La solu-tion pour la préserver réside dans laréhabilitation des réseaux de l’AEP dela ville de Béjaïa. C’est pour ce fairequ’il a effectué quelques instants avantde regagner l’aéroport pour rejoindreAlger, la station centrale de la ville.

S. A.

LE MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU ETAIT HIER A BEJAIA

Sellal reconnaît qu’il y a encore beaucoup à faire

ACCES DES PAYS A FAIBLESREVENUS AUX CAPITAUX

INTERNATIONAUX

Le FMI doit jouer unrôle proactif, selonMohamed Laksaci

ActualitéLe Soird’Algérie

Lundi 24 avril 2006 - PAGE 4

La réunion qui regroupera des fédéra-tions du secteur économique avec desmembres du secrétariat national de l’UGTAprogrammée pour demain se tiendra sur unfond d’interrogations quant au devenir dusecteur public économique. La réunion enelle-même a pour principal ordre du jour depréparer les négociations avec les respon-sables des sociétés de gestion de participa-tion de l’Etat (SGP) autour des conventionsde branches dont la revalorisation salarialeconstitue la pierre angulaire.

Pour rappel, lors de la dernière réuniondu secrétariat national de l’UGTA, il a étédécidé de relancer la négociation avec lesSGP autour de la question salariale, et ce,conformément aux accords conclus lors dela dernière tripartite. Vraisemblablement, cepoint ne semble connaître aucune évolutiondepuis le sommet tripartite qui s’est tenu les4 et 5 mars 2005, d’où la demande formulée

par l’UGTA auprès des pouvoirs publics pourinstruire les SGP et, par voie de conséquen-ce, les ramener autour d’une table de négo-ciation. Selon des sources, la Centrale syn-dicale veut accélérer le processus de négo-ciation sur ce point précis avant la tenue dela prochaine tripartite, dont le dossier de larevalorisation salariale pour les travailleursdu secteur de la Fonction publique est plusque jamais au centre des tractations entre legouvernement et les locataires de la Maisondu peuple. Il est prévu également que cettequestion de revalorisation salariale concerneégalement le secteur privé, d’autant que lepatronat a paraphé en 2005 les accords por-tant réactivation des conventions debranches. Toutefois, il n’en demeure pasmoins que la rencontre de demain se tiendraau moment où plusieurs branches d’activitérelevant du secteur économique traversentdes situations difficiles, voire critiques. En

effet, outre le processus de privatisationenclenché et que l’UGTA soutient, la nouvel-le donne est marquée par la décision de dis-solution d’un grand nombre d’entreprises.C’est le cas des entreprises du secteur del’agroalimentaire à l’image des entreprisesEriad, du bâtiment, et travaux publics, dutextile et cuir, pour ne citer que celles-ci.

Sur le même chapitre, plusieurs syndi-cats d’entreprise relevant des fédérations dusecteur économique s’interrogent sur l’im-portance de relancer des négociations avecles SGP alors “qu’une grande partie d’entreelles refusent de reconnaître au partenairesocial le statut d’interlocuteur dans cettephase décisive que traverse l’UGTA”. Cettequestion sera sans aucun doute évoquéelors de la réunion de demain qui verra la pré-sence du premier responsable de laCentrale syndicale.

A. Bettache

La grève entamée hier parles travailleurs de la Société del’eau et de l’assainissementd’Alger (SEAAL) a été interrom-pue en milieu d’après-midi suiteà un accord conclu entre lessyndicalistes et les respon-sables de l’entité nouvellementcréée. En arrêt de travail, lessalariés étaient réunis hier dansla cour de l’unité de distributionde Bir-Mourad-Raïs. Ceci àl’instar des autres centres auniveau de la capitale où, selonle syndicat d’entreprise UGTA,le mouvement de protestation aété suivi à 95 %. C’est en fait enfin de matinée que les événe-ments ont pris une nouvelletournure avec la venue du direc-teur général de l’ADE, le repré-sentant de l’ONA et ceux deSuez Environnement.

Une réunion a été ainsi enta-mée avec les représentants dusyndicat à l’issue de laquelle unaccord a été signé, selon M.Ferhat Abdelaziz, membre dusyndicat d’entreprise UGTA. Cedernier a par ailleurs rappeléque le premier avril a été effec-tué officiellement le transfertADE ONA vers la SEAAL.“Avant il y a eu une prise decontact avec le directeur géné-ral de l’entreprise avec lequelnous sommes tombés d’accordsur les grandes lignes, toutefoiscertains points n’ont pas étérespectés. Nous avons fait unpremier PV pour signaler notremécontentement et évoquernotre mise à l’écart pour ce quiest du devenir de l’entreprise.Nous n’avons reçu aucune

réponse et avons donc décidéd’une journée de protestationpour ce 23 avril.

Notre syndicat a été ignoréet nous avons tenu à prouverque nous existons sur le terrain.Ceci d’autant que les sectionssyndicales ont fait une continui-té après la fusion, il n’y a pas eudissolution d’entreprise. Nousne sommes pas contre la réor-ganisation mais pourvu que celasoit fait dans la transparence”, adéclaré M. Ferhat Abdelaziz quia, par ailleurs, précisé que lesinquiétudes et les préoccupa-tions des travailleurs concer-nant leur avenir au sein de l’en-treprise nouvellement créée ontété présentées aux respon-sables présents. Par la suite età l’issue de la réunion, il a étéconvenu que les postes de tra-vail seront préservés, éloignantainsi le spectre de la compres-sion d’effectif, et les syndica-listes ont insisté sur la permani-sation des employés.

Ainsi un accord a été signédans ce sens et sera appliqué, adéclaré le syndicaliste tenant,par la même occasion, à rassu-rer les travailleurs rassembléshier au centre de distribution.

Lors du mouvement degrève, un service minimum aété assuré, selon les syndica-listes, et l’arrêt de travail aconcerné la fermeture descaisses, de services de l’admi-nistration, la logistique, lesmagasins. Ceci alors que, selonM. Ferhat Abdelaziz, la distribu-tion de l’eau dans la capitale n’apas été perturbée, le syndicat

“ne voulant pas prendre lesabonnés en otages”. “Personnene sera mis à la porte”, a marte-lé hier le représentant des syn-dicalistes insistant en outre surle fait que les suites de l’affaireseront suivies de près pour queles termes de l’accord soientrespectés dans leur totalité.

Les représentants des tra-vailleurs ont noté que les res-ponsables se sont engagés à cequ’il y ait à l’avenir une concer-tation continue. Pour sa part, M.Mechia, le directeur général del’ADE, a déclaré à la fin de laréunion qu’un manque decontact et de communication

nécessaire a été comblé suiteaux discussions entamées et àl’accord conclu avec le syndicat.

Pour rappel, la créationde la SEAAL fait suite à lasignature du contrat de presta-tion de services entre le groupefrançais Suez Environnement,l’ADE et l’ONA le 28 novembre2005 portant sur la gestion délé-guée de l’eau et de l’assainisse-ment pour Alger. Débute ainsiun nouveau mode de gestion dela ressource hydrique à travers,notamment, des études et laremise à niveau du réseaud’eau potable.

F. Zohra B.

De notre envoyée spéciale à Béjaïa, Saïda Azzouz

Le ministre des Ressources en eau a indiqué hier, lors d’unpoint de presse improvisé à la fin de sa visite de travail à Béjaïa,que la grève des travailleurs de la Société de l’eau et d’assainis-sement d’Alger (SEAAL) n’en est pas une. “Il s’agit d’un mouve-ment de protestation, engagé par les agences commerciales, cellede Bir-Mourad-Raïs notamment, et il y a eu incompréhensionnotamment en ce qui concerne le contrat à durée déterminée(CDD).” Abdelmalek Sellal, qui a tenu à souligner que le mouve-ment de protestation n’a pas touché le technique, a affirmé qu’il n’ya eu aucune perturbation dans la distribution de l’eau dans la capi-tale.“Alger n’a jamais été menacée et ne le sera jamais ! Je tiensà préciser qu’il n’est pas question de suppression de personnel,mais de redéploiement. Il est temps de former et de recycler les3000 cadres et agents que compte la SEAAL.” Le ministre fermela parenthèse en soutenant qu’il y a eu supputations et suren-chères à propos de la colère des travailleurs de La SEAAL.

S. A.

SELLAL A PROPOS DE LAGREVE DES TRAVAILLEURS

DE LA SEAAL

“Il y a eu incompréhension”

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Quinze personnes dontneuf gardes communauxont été sauvagementassassinées dans unodieux attentat terroristecommis, hier, entre leslocalités de Tamalous etChraïa dans la wilaya deSkikda.

Les terroristes affiliésau GSPC, selon nossources, auraient déversétoute leur cruauté sur lescorps de leurs victimes,mutilés pour la plupart.L’attentat, qui a ciblé unvéhicule de transport col-

lectif, s’est déroulé vers10h du matin. Un enginexplosif aurait été placésur la voie empruntée parle véhicule.

La déflagration a étésuivie, ajoutent nossources, par des tirs nour-ris d’armes automatiques,ciblant notamment les élé-ments de la garde commu-nale, nombreux aumoment de l’attentat dansce transport.

Ils venaient tout justed’être relevés par un autregroupe, après avoir assuré

une permanence de nuit etne se doutaient guère del’existence d’un tel traque-nard sur le chemin duretour.

D’autant plus que larégion connaît depuisquelque temps une relati-ve accalmie du fait descoups de boutoir assénésaux groupes terroristesactivant dans cette régionqui s’étend des massifs deCollo jusqu’aux hauteursde Jijel et autres “réddi-tions” dont on dit nom-breuses dans ce péri-

mètre. Ce massacre, l’undes plus sanglants qu’aconnus la région ces der-nières années a égale-ment occasionné unedizaine de blessés dontcertains grièvement.

Une vaste opération deratissage a été déclenchéepar les éléments de l’ANP,aussitôt après l’attentat etl’on croit savoir aux der-nières nouvelles que lesauteurs de ce carnage ontété localisés dans larégion de Collo.

K. G.

ActualitéLe Soird’Algérie

Lundi 24 avril 2006 - PAGE 5

15 citoyens assassinés à Skikda

La commission de wilayachargée de la mise enœuvre des dispositions dela charte pour la paix et laréconciliation nationale eten application de l’ordon-nance du 27 février portantapplication des mesuresédictées par ladite charte, astatué sur le cas de 153 ter-roristes qui ont été déclarésaptes, après étude de leursdossiers, à bénéficier de lalevée et de l’extinction del’action publique. C’est cequ’a déclaré le procureurgénéral près la cour de Tizi-

Ouzou qui a animé conjoin-tement avec le président dela même cour, un point depresse, en prévision desjournées portes-ouvertessur la justice que comptentorganiser le parquet généralet la présidence de la courde Tizi-Ouzou du 25 au 27avril prochains.

La même commissionqui s’est penchée sur le casdes personnes disparues,n’a recueilli que trois dos-siers de personnes présu-mées disparues soumis àl’étude et émanant des

familles concernées, selonle procureur général quiajoutera que des contactsse poursuivent, pour susci-ter la reddition de terro-ristes, à travers des canaux,impliquant leurs familles etles services de sécurité.

Aucune demande n’a, enrevanche, été introduiteauprès de la commission dewilaya chargée de la réin-sertion professionnelle desterroristes ayant bénéficiédes dispositions de la char-te pour la paix et la réconci-liation nationale.

Le procureur généralannonce que la justice esten train d’enquêter, suite àune plainte introduiteauprès de la police, par lesservices de la wilaya deTizi-Ouzou et portant sur50 demandes d’indemnisa-tion, dans le cadre desévènements du Printempsnoir et sur lesquelspèsent des présomptionsde faux et usage de faux auniveau, notamment de laconstitution des dossiersmédicaux.

S. A. M.

TIZI-OUZOU/APPLICATION DES DISPOSITIONSDE LA CHARTE POUR LA PAIX ET LA

RECONCILIATION NATIONALE

Extinction de l’action publique pour 153 terroristes

Le procureur général près la courde Blida, M. Sahel Abdelhamid, aconfirmé, hier, au cours d’une ren-contre avec la presse que le dossierde l’ex-wali de Blida est en cours detraitement à la Cour suprême qui,dans ce cas précis, a juridiction defait. Nous apprenons aussi qu’unconseiller près la Cour suprême qui ale rôle de juge d’instruction est sur lepoint d’être désigné. Si le procureurgénéral de Blida ne peut connaître lajuridiction qui aura à examiner cedossier, il dira, cependant, que l’en-quête préliminaire, qui a été menéepar lui-même, a abouti à la clôture dudossier dans lequel d’autres parties

sont concernées. Il citera entreautres affaires, le dossier de Jutop.

A la question de savoir quels sontles chefs d’inculpation retenus contreMohamed Bouricha, le procureurgénéral de Blida dira que la qualifica-tion en terme d’inculpation est du res-sort de l’instruction mais le contenudu dossier recèle en général desfautes à caractère pénal qu’il nepourra qualifier. Par ailleurs, sansvouloir s’étaler sur l’affaire Khalifa, M.Sahel fera savoir néanmoins quel’instruction de ce dossier n’est pasencore terminée au niveau du tribu-nal de Chéraga. Il dira, par contre,que les négociations en vue de l’ex-

tradition d’Abdelmoumen Khalifa sonten très bonne voie. Il ajoutera que s’ilne sera pas encore extradé d’ici lejugement de cette affaire, une déci-sion par contumace sera prononcéeà son encontre. Il précisera à cet effetqu’un mandat d’arrêt internationalsera lancé contre lui en tant quecondamné.

Enfin, concernant le dossier lié àla réconciliation nationale, le procu-reur général de Blida a promis delivrer tous les chiffres à l’issue desjournées portes ouvertes sur la justi-ce qui commenceront mardi pro-chain.

M. B.

LE PROCUREUR GENERAL DE BLIDA LÕA CONFIRME HIER

Le dossier de Bouricha est en coursde traitement à la Cour suprême

Le conseil national du Syndicat national des psycho-logues (Snapsy) se tiendra le 4 mai prochain à Alger.C’est ce que nous avons appris auprès du président dece syndicat autonome, le Dr. Keddad Khaled.

L’ordre du jour de cette rencontre est de «connaître etadopter la conduite à tenir devant le silence du ministè-re de la Santé». La tenue d’un sit-in au palais du gou-vernement ou autres actions sont d’ores et déjà envisa-gées. «Le silence du ministère de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière pousse notrecorporation à ce type d’actions car nous ne nous expli-quons pas cette attitude discriminatoire», s’est indigné leprésident du syndicat.

Rémunérés à 11 000 DA par mois avec un salaire debase de 9 000 DA, les psychologues de la santépublique réclament la revalorisation de leurs salaires.Regroupés au sein du Snapsy depuis fin 2004, 500 psy-chologues sur les 640 que compte la santé publiquedemandent la réhabilitation de leur métier. «Noussommes le seul corps qui ne perçoit pas les indemnitésde qualification et de documentation», a expliqué le pré-sident du Snapsy. Ce dernier souligne : «Les textes rela-tifs à ces indemnités existent mais ne sont pas appli-qués.» Les psychologues des ministères de la Solidariténationale, de la Jeunesse et des Sports et de l’Educationnationale toucheraient ces primes depuis 2002, annéede la publication des décrets.

Aussi, les psychologues du département de AmarTou demandent à être alignés au même titre que leursconfrères dépendant des autres ministères.«Actuellement, nous n’exigeons pas les indemnités decontagion et d’intéressement mais ce que prévoit déjà laloi», ajoute notre interlocuteur. Et d’enchaîner : «Noussommes des universitaires avec un bac+4. Nous avonsun rôle important dans la prise en charge des patients etnous voulons être traités en tant que tels».

Le ministre de la Santé, M. Amar Tou, affirme le pré-sident du Snapsy, a pris connaissance des revendica-tions de ce corps. «Le 28 novembre 2005, le ministre dela Santé, qui nous a reçus pendant plus d’une heure, areconnu la légitimité de nos doléances, notamment larevalorisation des salaires et la révision des régimesindemnitaires», a déclaré Keddad Khaled. «Où sont lespromesses de Tou ?» a-t-il clamé.

La santé mentale est devenue, surtout avec les évè-nements de la décennie noire, une préoccupationmajeure dans notre société et qui est relayée dans lediscours des politiques. Les psychologues demandent àaccompagner et à répondre aux besoins des Algériensavec les moyens nécessaires.

Dans ce contexte, le président du Snpasy soulève leproblème du classement des psychologues «qui n’estpas clair». «Vis-à-vis des autres corporations, nous nesavons pas si nous faisons partie du tronc commun(administration), du corps médical ou paramédical. Il fautclarifier ce point», a-t-il souligné.

Deux lettres de doléances ont été envoyées au pré-sident de la République, par ce syndicat, pour expliquerla situation de ce corps. Trois autres correspondancesont été envoyées au directeur général de la Fonctionpublique et deux autres au chef du gouvernement. Et leconstat est là : «Aucune réponse !»

Meriem Ouyahia

PSYCHOLOGUES DELA SANTE PUBLIQUE

Concertation autourd’une action

de protestation

Ilhem B. Tir - Alger (LeSoir) - Ils sont quatre déte-nus de droit commun à avoirentamé une grève de la faimà la maison d’arrêt d’El-Harrach la semaine dernière,et ce, pour dénoncer la situa-

tion d’«isolement» danslaquelle ils ont été mis parl’administration pénitentiaireà la suite de la découvertedans leur salle de quatretéléphones portables. Deuxd’entre eux continuent pour

la dixième journée consécuti-ve la grève après que lesdeux autres ont été innocen-tés. Les deux grévistes,selon leurs familles, se trou-vent dans une situation cri-tique.

L’un deux souffre d’uneinsuffisance rénale, l’autreest cardiaque. M. IfaroudjYakhlef, père de l’un desdeux détenus, a certifié quel’état de son fils peut s’aggra-ver car «il n’a qu’un seul reinet il ne peut pas rester long-

temps sans nourriture» avantd’ajouter que «l’administra-tion de la prison nous a refu-sé le droit de visite, et ce, jus-qu’au 15 mai. L’isolement demon fils est injustifié qui plusest se fait dans des condi-tions insoutenables».

Pour Mlle Achour Aïcha,sœur de l’autre détenu gré-viste, ils ne l’ont pas vu«depuis 11 jours maintenant.Mon frère est cardiaque, il nepourra pas supporter long-temps». «Ces appareils

n’ont pas été trouvés sureux. Il n’y a aucune preuvequ’ils leur appartiennent. Ilsont été placés en isolementsur de simples présomp-tions», diront leurs familles.En fait, les informations surles détenus grévistes pro-viennent des familles qui ren-dent visite à leurs prochesprisonniers.

Officiellement, selon dessources judiciaires, quatredétenus à la prison d’El-Harrach observent depuis

quatre jours une grève de lafaim, et ce, pour protestercontre la décision de chan-gement de salle.

Pourtant, ces sourcesaffirment que ces détenussont en bonne santé et qu’il ya d’autres moyens pourcontester cette décision.Selon elles, ils devraient écri-re au juge d’instruction car laloi leur permet de protestercontre la décision de chan-gement de salle.

I. T.

L’un souffre d’une insuffisance rénale, l’autre estcardiaque. La santé des deux détenus en grève dela faim à la prison d’El-Harrach se trouverait dansune situation critique selon les témoignages desfamilles des autres pensionnaires du pénitencier.Leurs propres familles sont interdites de visite jus-qu’au 15 mai.

LA SANTE DES DEUX DETENUS EN GREVE DE LA FAIM SERAIT INQUIETANTE

Les parents tirent la sonnette d’alarme

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Lundi 24 avril 2006 - PAGE 7

Même si le mot d’ordren’a pas été suivi comme ladernière fois, la plupart deslycées ont répondu favora-blement à l’appel de la coor-dination intersyndicale del’éducation qui regroupe,pour rappel, quatre syndi-cats, à savoir, le Cnapest, leCLA, le Satef de Tizi-Ouzouet le Sete (UGTA) de Béjaïa.Une balade à travers cer-tains grands lycées de lawilaya d’Alger nous a per-mis de constater que lamajorité des professeurs dusecondaire a boycotté lescours. A la direction d’Alger-Centre, c’est le directeur del’éducation qui s’est déplacéen personne pour constaterde visu la situation sur le ter-rain. Le service chargé de lacommunication nous a indi-qué qu’un taux de suivi de6% a été enregistré dans lamatinée d’hier. Plusieurs

lycées n’ont pas suivi lemouvement à l’image deZineb-Oum-El-Massakine,le lycée de Beni-Messous etl’établissement secondairede Zamoum. En somme, lacoordination, dont les initia-teurs sont poursuivis en jus-tice, a appelé à un importantsit-in prévu pour ce matindevant le siège du ministèrede l’Education nationale, enaffirmant que le mot d’ordrea été largement suivi à tra-vers tout le territoire natio-nal. Pour sa part, laDirection de l’éducation deConstantine à indiqué par lebiais d’un communiquétransmis à notre rédactionque «la coordination inter-syndicale, qui a appelé à undébrayage de deux jours etqui n’a pas concerné lescycles moyen et primaire, aété suivi uniquement par2,32%. Lors d’un point de

presse, qui a précédé cemouvement, animé par lesreprésentants des syndicatsconstituant la coordinationintersyndicale, il a été déci-dé de continuer la «lutte»pour défendre la plate-formeque la tutelle refuse de dis-cuter avec la délégationmandatée par la coordina-tion pour le motif que celle-cin’est pas agréée.

Les syndicalistes ontestimé que le départementde Benbouzid a tenté, enappelant au dialogue, d’ins-trumentaliser les rencontres«informelles» avec les syn-dicalistes pour gagner dutemps sans ouvrir le débatsur la plate-forme de reven-dications. Le représentantdu Conseil des lycéesd’Alger a précisé que le dia-logue engagé par la tutellen’a été fait que dans le butde faire gagner du temps et

qu’elle n’a jamais eu l’inten-tion de satisfaire lesdoléances des enseignants.«Pour preuve, plusieurssyndicalistes sont souscontrôle judiciaire...». Dansle même contexte, ils esti-ment que la tripartite quiaura lieu prochainement nereprésente pas la famille del’éducation. Enfin, seull’Unpef s’est démarquée dela coordination et de l’actionde grève de ces deux jours.Il est à rappeler que la plate-forme de revendications serésume à l’augmentationdes salaires de toutes lescatégories de travailleurs del’éducation, la promulgationdu statut particulier dans lecadre du statut de laFonction publique, la retraiteà 100% et la garantie deslibertés syndicales et dudroit de grève.

M. D.

GREVE DE LA COORDINATION INTERSYNDICALE DE LÕEDUCATION

Sit-in devant le siège du ministère ce matin

Le premier jour de grèvedans le secteur éducatif de lawilaya de Boumerdès obser-vée à l’appel de l’intersyndi-cale a connu un succèsavéré dans le secondaire.Selon M. Salhi, le coordina-teur local du Cnapest, 24établissements sur les 28que compte la wilaya deBoumerdès ont débayé.Pour lui, seuls deux lycéesde Khemis-El-Khechna, unautre de Thénia et l’annexede Hamadi ont fait défection

à l’appel pour ce débrayage.Au sein des établisse-

ments, le taux de participa-tion varie, selon les informa-tions collectées par le coordi-nateur du Cnapest auprèsdes représentants locauxdes syndicats, entre 60 et100%. De visu, nous avionsconstaté en effet, hier, queles trois lycées de la ville deBoumerdès étaient paraly-sés. A l’exception des vaca-taires qui ont rejoint leurspostes à la demande de

leurs collègues titulaires,l’ensemble des professeursdes trois lycées de la ville del’ex- Rocher-Noir ont désertéleurs classes. Concernant leprimaire et le moyen, la parti-cipation à cette grève varied’une localité à l’autre et d’unétablissement à un autre àl’exemple des deux CEMmitoyens : Chahid-Rahil etIbn-Khaldoun du quartier des800 Logements du chef-lieude la wilaya. Dans le premier,les grévistes nous ont affirmé

que seuls 7 enseignants surun effectif 46 professeurs ontrejoint leurs classes. Parcontre, dans le second CEMaucun enseignement n’avait,au premier jour du débraya-ge, cessé de travailler.Selon M. Doulache, le res-ponsable du Satef dans lawilaya de Boumerdès, sur 65collèges recensés dans cettewilaya, les enseignants de60 établissements ont suivile mot d’ordre de grève.

Il évalue le taux global departicipation entre 50 et 60%.La même remarque estvalable pour le suivi de cettegrève dans les écoles pri-maires de la wilaya.M. Belamri, le représentantde la Direction de l’éducationnationale de cette wilaya,joint par téléphone, estimequant à lui la participationdes trois paliers à 12,02%dans la matinée mais rééva-lue ce chiffre à la hausse(15%) pour l’après-midi dupremier jour de l’arrêt de tra-vail.

Abachi L.

BOUMERDES

Forte participation dans le secondaire

JIJEL

La grève boycottéeLe débrayage de deux jours auquel avait appelé la

coordination intersyndicale des travailleurs de l’éduca-tion n’a pas eu lieu au niveau de la wilaya de Jijel.Contrairement aux précédents mouvements de protesta-tion ayant ébranlé le secteur les mois derniers, et qui ontconnu un franc succès, cette fois-ci les cours ont étéassurés le plus normalement du monde dans la quasi-totalié des établissements scolaires de la wilaya, hormisde timides tentatives de grève, signalées ici et là, maissans incidence sur le cours normal des choses.

Le ministère de l’Education nationale a su jouer cettefois-ci sur “la division des rangs” et il a “réussi”, recon-naît-on. Des enseignants rencontrés regrettent le fait quela corporation n’ait pas suivi le mot d’ordre alors que lesconditions de travail sont plus que précaires, devantl’obstination des pouvoirs publics à engager un dialoguesincère avec les représentants syndicaux du secteur.

F. M.

BOUIRA

Le Cnapest paralyse les lycéesA Bouira, l’appel à la grève de deux

jours lancé par l’intersyndicale des tra-vailleurs de l’éducation a encore unefois enregistré un écho favorableauprès des travailleurs des trois paliers.Cependant, si au niveau des deux pre-miers paliers, la défection de dernièreminute de l’Unpef avait quelque peufaussé les données, pour le secondai-re, le Cnapest continue à prouver sonvéritable ancrage au sein des lycées.En effet, d’après les échos que nousavons eus depuis les différentes daïrasde la wilaya, ainsi que notre tournée auniveau des lycées du chef-lieu de lawilaya, les établissements secondairessont dans leur majorité paralysés par lagrève des enseignants. Cela même si

dans chaque lycée, il existait quelquesenseignants qui avaient refusé le motd’ordre de grève. A ce sujet d’ailleurs,le coordinateur du Cnapest à Bouira,Zoubir Messaoudi, a tenu à dénoncerles pressions exercées par la tutelle surles enseignants, notamment ceux dontles ponctions influent négativement surleur maigre salaire, les poussant àcéder devant ces pressions. Ainsi, côtéchiffres, ce sont, d’après le coordina-teur du Cnapest, 29 lycées sur les 32que compte la wilaya qui ont été para-lysés, donnant un taux qui dépasse les90% de grève. Pour les autres paliers,notre interlocuteur nous dira que lagrève a été différemment suivie et ce,malgré l’absence de l’Unpef qui n’a pas

adhéré au mot d’ordre. Et pour leschiffres, M. Messaoudi s’est contentéde nous dire que la grève a été suivie à100% au niveau des daïras deM’chedallah et Haïzer. Pour les autresdaïras, la grève est partielle au mêmetitre que le chef-lieu de wilaya où l’on aenregistré un débrayage au niveau dequelques CEM.De son côté, laDirection de l’éducation avance un tauxgénéral qui est de 14% pour les troispaliers avec un pic au niveau du secon-daire de 40%. Des chiffres que le coor-dinateur du Cnapest conteste en rap-pelant la paralysie totale de 29 lycéespour se convaincre du contraire de cequ’avance la Direction de l’éducation.

Y. Y.

Largement observée à Béjaïa

Le bras de fer persiste entre la tutelle et l’intersyndicalequi affiche clairement sa détermination à aller jusqu’au boutpour faire valoir ses revendications bravant les multiplesmises en garde du département de Benbouzid. “Rien nenous fera reculer et tant que la tutelle demeurera muetteface à nos doléances, nous maintiendrons notre protesta-tion, advienne que pourra !” affirment à l’unisson les res-ponsables syndicaux du Sete de Béjaïa. La consigne degrève générale de deux journées lancée par l’intersyndicalede l’éducation à partir de Tizi-Ouzou, le 7 avril dernier, a reçuun très large écho à Béjaïa. Comme pour les précédentsmouvements de protestation initiés à l’issue de cette annéescolaire par la coordination des syndicats de l’éducation,l’écrasante majorité des établissements scolaires se trou-vant à travers le territoire de la wilaya de Béjaïa était para-lysée, hier dimanche, premier jour de débrayage qui devraitse poursuivre encore aujourd’hui lundi pour réitérer l’exigen-ce de satisfaction de la plate-forme de revendications miseen avant par la CIEN qui se résument en “une augmentationdes salaires pour toutes les catégories des travailleurs dusecteur, la retraite à 100%, le respect du libre-exercice dudroit syndical et du droit de grève ainsi que la promulgationd’un nouveau statut particulier dans le cadre du statut géné-ral de la Fonction publique”. Le taux de suivi avoisinerait les80% à travers les différents établissements scolaires deBéjaïa, selon les syndicalistes du Sete alors que la directionde l’éducation évalue la grève à 59,10% tous paliers confon-dus. Par ailleurs, dans un communiqué rendu public, le Setede Béjaïa, l’un des fers de lance de la CIEN, a durementdénoncé le retrait de la direction de l’Unpef de l’intersyndi-cale. Un retrait qui s’inscrit “à la solde du MEN”, affirment lessyndicalistes du Sete, qui estiment que “seule la lutte dansl’unité peut arracher les revendications légitimes des tra-vailleurs”. Aussi, tout en réaffirmant ses positions “inébran-lables” en faveur de la poursuite de la lutte et son engage-ment à se battre aux côtés de toutes les forces en lutte, leconseil du Sete de Béjaïa a sévèrement critiqué les décla-rations des pouvoirs publics qui “récusent l’augmentationdes salaires prétextant des arguments macroéconomiques,à savoir l’inflation, la croissance économique, la productivitéet le chômage excluant toute information et débat sur l’éva-sion fiscale et la répartition juste et équitable des richessesnationales”, lit-on encore dans le document du Sete.

A. Kersani

BORDJ-BOU-ARRERIDJ

La guerre des chiffresSelon la Direction de l’éducation, la majorité des ensei-

gnants, tous paliers confondus, auraient boycotté la grèvedes 23 et 24 avril. En effet, l’administration académiqueprécise que 400 enseignants seulement auraient répondufavorablement à l’appel du débrayage sur un effectif totalde 10 690 professeurs, soit un taux de débrayage de3,74%.

Les responsables du Cnapest en porte-paroles dumouvement à Bordj-Bou-Arréridj en l’absence des repré-sentants de l’Unpef affiliés à l’UGTA après la dernièregrève avance un taux de suivi de 70%. Rappelons-le, aucours de la dernière grève, la Direction de l’éducationavait annoncé un taux de suivi de 11% alors que les res-ponsables du l’Unpef avaient eux-mêmes parlé d’un gelpresque total de toute activité de la part des professeurs,au point où ils misaient sur un débrayage de 90%.

Saâdène Ammara

Contrairement à la grève du mois defévrier dernier qui avait connu un vif succèsoù la majorité des établissements scolaires,tous paliers confondus, ont répondu favora-blement au mot d’ordre de la coordinationintersyndicale de l’éducation, celle d’hier, aété un véritable fiasco, où seuls quelquesétablissements secondaires ont été paraly-sés. Selon M. Osmane, membre du Cnapest,le taux de suivi de la grève en ce premier jourest de 50%. Et c’est toujours la région nordde la wilaya qui a enregistré le plus grandtaux. De son côté, la direction de l’éducationde Sétif, a, quant à elle, avancé un taux de

3,25% de grévistes à travers toute la wilaya.Peu d’engagement a été observé dans cer-tains établissements scolaires pour cettegrève de deux jours.

En effet, les enseignants, surtout ceux ducycle primaire et moyen, ont toujours enmémoire les trois jours de retenues sur salai-re décidées par l’administration en réponse àleur grève du mois de février, qui, selon eux,n’a rien apporté de concret. “Pourquoi fairegrève, puisqu’on n’obtiendra rien, sauf desjournées sans traitement”, affirment la majo-rité des enseignants de Sétif.

I. S.

Très peu suivie à Sétif

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Dix-huit villages de larégion de Attouche, commu-ne et daïra de Makouda, àune vingtaine de kilomètresau nord de Tizi-Ouzou,attendent la visite du nou-veau wali, qui ne chôme pasdepuis son installation, pourlui dire de vive voix leursdoléances à propos des-quelles ils ont mené unesérie d’actions de protesta-tion au niveau de la commu-ne et de la daïra couronnéepar un sit-in le 14 mars der-nier devant la wilaya.

Les revendications deces 18 villages qui regrou-pent 20 000 habitants etquelque 200 activités, selonleurs estimations, sont résu-mées dans une requêteadressée au chef du gouver-nement. Ils passent en

revue leurs principales pré-occupations, à savoir unesolution au centre de santédatant de l’époque colonialefermé suite à la récupérationdu terrain d’implantation parle propriétaire et une autreunité de soins construite en1995 qui, pour des raisonsoccultes, attend toujoursd’être mise en service. Dece fait, la population est dese déplacer pour le moindresoin au chef-lieu de daïra.

Absence d’infrastruc-tures culturelles et sportivescapables d’extraire lesjeunes à l’oisiveté et aux sol-licitation déviantes et dégra-dantes. Les efforts entreprispar quelques particuliers enmatière d’activités cultu-relles et sportives s’avèrentinsuffisants pour faire face à

la demande des jeunes quiconstituent 80% descitoyens de la région, indi-quent les rédacteurs de larequête qui souhaitent, parailleurs, l’ouverture d’an-nexes de la Cnas, de laSonelgaz et de l’ADE afind’épargner à la populationles déplacements coûteuxjusqu’à Tigzirt.

En matière d’alimentationen eau potable, les villa-geois se plaignent de lapénurie d’eau qui serait due,selon eux, à la mauvaisedistribution, au mauvais rac-cordement au réseau, voireà l’absence totale de ce der-nier pour certains villages. Ilsignalent, à cet effet, l’exis-tence d’une source ayant undébit de 40 litres/ secondequi se perd dans la natureau moment où les gens ontsoif plus particulièrement enpériode estivale.

Les eaux usées qui cou-leraient à ciel ouvert, sedéversant dans les rivièreset des terres cultivablespourraient engendrer degraves problèmes de santépublique en raison de l’as-sainissement qui ne couvrequ’une infime partie de lalocalité, ajoutent les intéres-sés qui déplorent égalementles coupures d’électricité etles chutes de tension duesaux délestages.

Pour terminer, lesauteurs de la requête s’arrê-tent longuement sur le

réseau routier qui sembleêtre leur calvaire principal. Ils’agit en premier lieu duCWn° 3, reliant la région auxvilles de Tigzirt et de Tizi-Ouzou auquel ils accordentun rôle capital en matièreéconomique et sociale. Ilconstitue un raccourci pourles usagers de la routed’Azeffoun et Tigzirt versAlger.

Il est impraticable depuisdes lustres en dépit des mul-tiples plaintes et actions deprotestation des habitantsde la région. Les cheminscommunaux reliant la locali-té aux RN71 et 72 et auchef-lieu ainsi qu’à la ville deDellys (wilaya deBoumerdès) figurent égale-ment parmi les récrimina-tions évoquées par lesauteurs de la requête rappe-lant au passage l’ensembledes démarches et actions deprotestation développéespar les citoyens de la régionsans rien obtenir des autori-tés locales si ce n’est despromesses sans suite jus-qu’à présent.

L’éventualité de la visitedu nouveau wali, qui est entrain de passer en revue ledéveloppement local sur leterrain et au cours deséances de travail avec lescitoyens, représente poureux une occasion d’essayerde faire valoir leurs revendi-cations légitimes.

B. T.

Région CentreLe Soird’Algérie Lundi 24 avril 2006 - PAGE 9

ALGER/AU 96, RUE DIDOUCHE-MOURAD

Il y a danger !Les habitants de l’immeuble du 96, rue Didouche-Mourad à

Alger-centre ne savent plus à quel saint de vouer. Sérieusementendommagé à la suite du séisme du 21 mai 2003, l’immeuble enquestion n’a jamais été prix en charge dans la cadre du plan de réfec-tion du bâti endommagé par le tremblement de terre. Et pourtant, desdocuments assortis d’accusés de réception démontrent que toutesles parties concernées ont été saisies par voie de courrier, maistoutes les correspondances sont restées lettre morte. Les habitantsdu 96, rue Didouche-Mourad ont longtemps été intrigués en voyantles habitations du voisinage prises en charge par le programme deréfection pendant que leur bâtiment était laissé de côté. Parmi lesnombreuses requêtes, dans celle destinée au service technique del’OPGI d’Hussein datée du 21 septembre 2003, il est notammentmentionné le mutisme des administrations mais également l’entretienverbal avec les responsables du service technique de l’APC d’Alger-centre autour du sujet. Le même écrit cite également la grande stu-péfaction des locataires lorsque ces derniers ont appris que le cas deleur immeuble n’a pas été inscrit au programme de la cellule de criseinstallée à cet effet.

Aujourd’hui, le risque de mort est encore plus présent à cause del’aggravation de la dégradation. En effet, le plancher de la cage d’es-calier présente des fissures sur toutes la longueur. Les mûrs porteursprésentent elles aussi des fissures dans plusieurs endroits. En outre,un madrier s’est détaché d’un des murs. Celui-ci est provisoirementmaintenu avec un pied droit. Par ailleurs, les marches d’escaliers du3e jusqu’au 5e étage présentent elles aussi des fissures, de mêmeque l’intérieur des appartements.

Inquiets au premier degré, les habitant de l’immeuble vivent avecla hantise de se voir ensevelis sous le plafond de la cage d’escalierqui risque de s’effondrer à tout moment. Mais à ce moment-là il seraassurément trop tard.

A. G.

LA MER FETEE A BOUMERDESPour l’amour de la grande

bleue et sa protectionL’Association écologique de Boumerdès (AEB) a organisé, du 16

au 20 avril, en collaboration avec l’association corse (France) UMarinu, des journées portes ouvertes sur la Méditerranéee. Ces jour-nées intitulées “Mer en fête” concernaient en premier lieu la frangejuvénile. “Cette manifestation visait à sensibiliser la jeunesse sur laprotection des milieux aquatiques”, déclare M. Bendaoud, le prési-dent de l’AEB. Selon lui, la participation de l’association corse est àinscrire dans la perspective du renforcement du partenariat au seindes ONG implantées autour de la grande bleue pour la protection del’environnement par le biais d’échanges. Durant ces journées plus de1 500 écoliers et collégiens venant des communes de l’intérieur de lawilaya de Boumerdès ont participé à diverses activités en relationavec la mer, notamment des visites aux ports de Zemmouri etTamentefoust, les vestiges d’un fort turc, la Step (station d’épurationdes eaux usées) de Boumerdès et des bateaux des voyageurs de laCnan. Divers jeux récréatifs et ateliers thématiques ont été égale-ment organisés à leur intention au niveau du centre, à la maison dela culture Rachid-Mimouni. Pour les adultes, des conférences-débatsont été animées par des spécialistes au sujet de la biodiversité et leréseau de surveillance, l’aménagement côtier, la sismicité en Algérie,la météorologie marine... A noter que c’est l’association que présideM. Bendaoud qui avait entièrement pris en charge le transport et larestauration des écoliers. “Seule la commune de Boudouaou avaitpris en charges ses enfants”, nous a affirmé le président de l’AEB,avant de déplorer l’absence de la direction locale de l’environnement.Cette absence a été heureusement suppléée par la forte présence dela direction de la pêche que dirige M. Adouane, les gardes-côtes deZemmouri ainsi que les pécheurs du même port. Pour l’avenir l’AEBs’attelle, selon son premier responsable, à préparer la 12e édition desamoureux de la grande Bleue pour le toilettage de ses rivages.L’ouverture de la classe d’été 2006 concernant l’éducation environ-nementale pour les jeunes fait partie de ses projets ainsi que la for-mation d’un enseignant qui prendra en charge les explications, à titrepédagogique, en direction des enfants sur la sismographe. L’AEB,qui regroupe, rappelons-le, des bénévoles de haut niveau, générale-ment des universitaires, animera dans quelques mois deux impor-tants séminaires concernant en premier lieu la réflexion sur le déve-loppement durable et le projet Eau, vie, environnement (EVE).

Abachi L.

BEJAIALes travaux de l’aéroport

reportés aux calendes grecquesA la lumière de la communication du premier responsable de la

wilaya de Béjaïa, présentée en plénière lors de sa dernière sessionordinaire, les travaux de réaménagement de la piste d’atterrissage del’aéroport Soummam Abane-Ramdane, une affaire, rappelons-le, quia suscité moult contestations chez les politiques et les commerçants,ces derniers ne verront le jour ni en mai ni en septembre prochain, vule manque de responsabilité, selon les élus à l’APW, dans la prise encharge effective de ce dossier.

La délibération émanant de l’Assemblée populaire de wilayamentionne carrément l’absence de maîtrise technique fiable sur lanature exacte des travaux ainsi que la date de lancement et délais deréalisation. Les élus ayant examiné et suivi de près le dossier de l’aé-roport de Béjaïa ont aussi remarqué la “tergiversation avérée et lescontradictions flagrantes dans la présentation de ce dossier par lesresponsables auxquels revient directement la charge et la gestion dece secteur”.

A ce propos, vu l’importance de ce dossier dans le développe-ment économique de la wilaya et après débat et à l’unanimité, sesmembres ont exigé une présentation d’un dossier final des travaux enprécisant clairement la consistance technique des travaux projetés,la date de lancement, les délais d’exécution, le maître de l’ouvrage,l’entreprise retenue et les suites réservées à la demande de reclas-sement de l’aéroport en classe A internationale ainsi que l’extensionde la piste allant de 2 400 à 3 000 mètres pour recevoir les gros por-teurs et le développement du fret.

Kamel Gaci

TIZI-OUZOU

18 villages d’Attouche attendentla visite du wali

La commémoration dudouble anniversaire, le 5e duPrintemps noir et le 26e duPrintemps berbère, a été, auniveau de la daïra deOuacifs à l’opposé de ce quia toujours prévalu en pareilleoccasion. Les festivités com-mémoratives se sont limi-tées, en effet, au seul villagede Tikichourt, dans la com-mune de Ouacifs, où l’asso-ciation culturelle locale aconcocté un programmeaussi riche que varié quis’est étalé sur quatre jours.Les autres traditionnelsacteurs du maigre mouve-ment associatif local, nouspensons notamment auxassociations culturellesd’Agouni-Fourrou, deTikidount, d’Aït-Boumehdi etd’Aït-Aggad, ont tout simple-ment brillé par leur absence,ce qui a intrigué plus d’un.Même les établissementsscolaires surtout les quatreCEM et le lycée de la daïraqui nous ont habitués par lepassé à des menus festifsétoffés se sont joints à cetteindifférence, se contentantd’observer l’arrêt des coursjeudi dernier.

Nous n’évoquerons pasla Maison des jeunes duchef-lieu de daïra qui semblepasser carrément à côté deses missions en se désinté-ressant complètement del’évènement. Un autre pointnoir pour un établissementqui semble fonctionner ennet déphasage avec sonenvironnement. Ceci dit,seul donc Tikichourt a sauvéla face, puisque de lundi àjeudi derniers, l’école primai-re du village a été le théâtrede diverses activités cultu-relles, entre autres, de nom-breuses expositions tou-chant à la bijouterie, la bro-derie et la couture berbère,l’historique du mouvementde 1980 et celui duPrintemps noir à travers lapresse écrite et de repor-

tages photographiques, despièces de théâtre, des réci-tals poétiques. Ce menu aété clos dans l’après-midi dejeudi par la tenue d’uneconférence-débats animéepar Brahim Bentaleb, militantde la cause berbère etauteur dans la langue deMammeri et Arezki About,l’un des artisans et détenusdu Printemps berbère de1980.

Pour sa part, la communed’Aït-Boumehdi a saisi l’op-portunité de cette doubledate historique pour procé-der à l’inauguration symbo-lique d’un foyer des jeunesau village de Timeghras.Œuvre de la direction de lajeunesse et des sports, dansle cadre d’un vaste program-me de dix structures dugenre à travers la wilaya. Cefoyer de jeunes, finalisé l’an-née dernière et qui a toutrécemment bénéficié d’uneassez consistante dotationen divers équipements,entre autres sept micro-ordi-nateurs avec tables, desjeux de billard, de tennis detable, de scrabble et debaby-foot, un téléviseur avecdémodulateur numérique, ensus d’un mobilier diversifié(tables, chaises, tableauxd’affichage et un comptoir),sera géré provisoirement parle comité du village deTimeghras dans l’attente dela redynamisation de l’asso-ciation culturelle locale,Tamusni en l’occurrence, quiprendra le relais.

La commune a affecté,dans le cadre de l’emploi desjeunes, un ingénieur eninformatique pour lesbesoins de l’encadrementtout en assurant le servicedu gardiennage de la struc-ture qui figurera à coup sûrdans l’agenda du péripledans la région que l’onannonce imminent du toutnouveau wali.

Tafat K.

OUACIFS/26e ANNIVERSAIREDU PRINTEMPS BERBERE

Timide commémoration

Auberge d’Azeffoun, unealternative pour les sportifsSi l’on est unanime à

louer les mérites de l’auber-ge de jeunesse d’Azeffoun,l’on s’attendait moins à ceque cette réputation ait uneportée nationale au pointd’être en grâce auprès de laFédération nationale de sau-vetage, de secourisme etdes activités subaquatiques(FASSAS) qui a décidé d’yélire domicile en perspectivedu prochain championnat,prévu pour le 13 avril passé,et qui a été reporté à unedate ultérieure. On est endroit de dire que si laditefédération a jeté son dévolusur cet établissement, enprévoyant une délégation de40 personnes, c’est que cedernier avait des atouts àfaire valoir d’autant plus queles organisateurs avaientsupervisé les lieux bienavant leur choix.

Il aura suffit donc de cetteprogrammation pour décou-vrir un endroit plus clémentaux escarcelles mais surtoutassurant une prestation deservices appréciable. Plusproche de ses responsableset du registre de passagenous avons constaté leséjour de plusieurs groupessportifs de la wilaya deBéjaïa, curieusement ceuxde la région font défaut.

C’est une destinationdont devrait s’inspirer beau-

coup d’associations spor-tives qui auront le loisir dedécouvrir un cadre agréableadéquat à la pratique de leurdiscipline puisqu’il est àproximité d’un stade et d’unesalle omnisport et surtout àmoindre frais, des week-ends sportifs seraient l’unedes formules les plus indi-quées. L’infrastructure miseà la disposition des pension-naires englobe 60 lits, unecafétéria, de l’eau chaude,du matériel pour loisirs édu-catifs et une capacité de 100couverts par jour.

Mais aussi, de par savocation première qui esttouristique, cet établissementest aussi appelé à recevoirdes groupes de jeunes à rai-son de 100 DA la nuitée etun repas selon le menu dontle montant ne dépasse guère150 DA, ce qui leur permettrade s’offrir un séjour à 300mètres de la plage et prèsd’une maison de jeunesseque les autorités localesaspirent à lui faire jouer unrôle prépondérant dans lesdivertissements socio-édu-catifs.

Ce souhait entre dans lecadre du programme tracépour la prochaine saisonestivale sur laquelle nous nemanquerons pas d’y revenirdans ces mêmes colonnes.

B. Ferhati

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Région EstLe Soird’Algérie

Lundi 24 avril 2006 - PAGE9

Plus d’une soixantainede personnes avaient étéarrêtées depuis le début desmanifestations dans la soi-rée de lundi dernier. La jour-née de mercredi, notam-ment, a été marquée par degraves affrontements entreémeutiers et agents del’ordre qui ont usé dematraques et de bombeslacrymogènes pour dissua-der les manifestants.

Des heurts qui se sontpoursuivis jusqu’à une heuretardive de la nuit où descocktails Molotov ont étélancés par des manifestantscontre les brigades anti-émeute de la Gendarmerienationale et de la Sûreténationale. Une escalade quiprédisait le pire pour leweek-end ; néanmoins, desrenforts impressionnants ontété dépêchés du chef-lieu dewilaya vers Zighout-Youcef.

Ce qui avait quelque peudissuadé les manifestantsqui attendaient, jeudi, le ver-dict du parquet contre lespersonnes arrêtées. Dèslors, le mot d’ordre de grèvegénérale a été relayé par lapopulation de Zighout-Youcef qui s’est montréeparticulièrement solidaireavec les revendications légi-times de ces jeunes.L’annulation de la visite dansleur commune du chef del’Etat n’était en fait qu’unprétexte pour les manifes-tants afin de dénoncer lahogra et l’inertie des édileslocaux, accusés de n’avoir

rien apporté à la commune,notamment en matière desolutions contre le chômage.Le départ des élus locauxfigure d’ailleurs parmi lesrevendications des manifes-tants au même titre que lalibération des personnesarrêtées.

La journée d’hier, mar-quée par la paralysie quasitotale du chef-lieu de daïraen raison de la grève àlaquelle a pris part toute lapopulation de Zighout-Youcef, a été aussi l’occa-sion pour cette dernière d’or-ganiser une marche impo-sante en direction du siègede la daïra afin d’exiger laprésence du wali pour luisoumettre ses revendica-tions. Ce dernier qui dénon-çait mercredi, lors d’unecérémonie organisée ausiège de la wilaya pour fêterle succès de la visite du pré-

sident de la République àConstantine, la manipulationpoliticienne qui serait, selonlui, derrière les événementsde Zighout-Youcef s’est fina-lement rendu vers midi surles lieux alors que tous lesédifices publics étaient cein-turés par un dispositifimpressionnant d’agents del’ordre. Il aurait ainsi promisaux représentants des mani-festants de plaider l’indul-gence de la justice enversles jeunes arrêtés, d’accor-der une attention particulièreà l’investissement dans cettedaïra et de diligenter desenquêtes à propos des attri-butions par les élus, deslocaux du nouveau centrecommercial, effectuéesselon la population demanière douteuse au profitde prête-noms et mêmed’élus.

K. G.

CONSTANTINE

Zighout-Youcef ne décolère pas

Les cent et un puitsde Azzaba

Azzaba, l’une des cinq grandes daïras de Skikda estcélèbre entre autres par la fièvre typhoïde. Cette situation estdue à la prolifération des puits de particuliers. On en recensedans la seule localité de Greibissa, une centaine. Ce détail aété donné par Mokrane ,un élu FLN lors de la session ordi-naire de l’APW qui s’est tenue les 16 et 17 avril.

L’interlocuteur insistera sur l’impérieuse nécessité deprendre les mesures qui s’imposent aux fins d’éviter l’appari-tion d’autres cas de typhoïde pour une région qui a déjà enre-gistré au cours de l’an 2005, 20 cas, 17 épidémiologiques et3 isolés.

Treize ans sans eau potable

Treize ans. C’est la période durant laquelle les habitantsdes communes des Béni-Zid, Kerkera, Collo et Chréa, atten-dent la prise en charge du problème de la conduite principaledu réseau d’AEP, reliant le barrage de Béni-Zid aux canalisa-tions desservant ces régions du massif de Collo. Cetteconduite s’est détériorée et a été gagnée par la rouille, contri-buant ainsi à l’apparition d’une eau turbide qui a attisé lescraintes des ménages. Cette information a été rapportée parun élu lors de la première session ordinaire de l’APW de l’an2006. Abondant dans le même sens, un autre élu affirmeraque les abonnés de l’Epdemia craignant l’apparition des MTH(maladies à transmission hydrique), ont eu recours à de l’eauminérale pour s’approvisionner, en attendant ainsi que cetteépineuse question trouve solution.

Z. Z.

SKIKDA

APRES26 ANNEESDÕARRET

La mine de fer

de Kanguetrouvre

ses portesExploitée durant la

période de colonisation, lamine de fer de Kanguetrelevant territorialement dela daïra d’El Kouif a en1979... fermé ses portespour épuisement deréserves.

La Société nationale derecherches et d’exploita-tions minières relevant del’EN Ferphos a, au coursdu mois de mai de l’annéeécoulée réussi à relever ledéfi et actuellement lamine est en pleine activitéet phase de productions’étendant sur une superfi-cie de 124 hectares renfer-mant cinq zones géolo-giques. La capacité deréserve estimée est del’ordre de 750 000 tonnes.Le taux de fer extrait estentre 35 et 50 %, la capa-cité nominale est de60 000 tonnes/mois.

Tonnage extrait depuisle mois de mai, 74 000tonnes le fer acheminéssur le complexe d’ElHadjar et la cimenterie deAïn Kebira et les perspec-tives sont très promet-teuses.

Saâdallah Djamel

26e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBERE

Des racines et des fleurs

L’association Azal (valeur), en collaborationavec le groupe musical Ithren (étoiles), a organi-sé l’événement du Printemps berbère à la salledes fêtes El-Bachir-El-Ibrahimi avec au menuune exposition sur la chronologie du mois ama-zigh de 1977 à 1980 puis de 1980 à 2006.

Selon A. Benchelli, le jeune président de l’association, ladate du 20 Avril vise la commémoration du Printemps dansson sens le plus engagé du terme, mais aussi la préservationde la culture berbère dans l’espace des Bibans, une région quirevendique également son appartenance culturelle à l’histoireberbère, enchaîne le responsable. Aux expositions embléma-tiques, s’ajoutent quelques œuvres de l’association Izren(message) pierre angulaire de l’actuelle association fondée en1989, des archives de “Inayer” 2956 du calendrier grégorien,mais également un gala artistique du groupe musical Ithren.Selon un membre de l’association, l’histoire antérieure berbè-re évoque dans l’une de ses versions l’exploit d’un guerrierberbère “Chachnak”, qui se serait déplacé en Egypte avec sonarmée pour aller vaincre les pharaons sur leur terrain, un guer-rier qui serait originaire de Tlemcen, à une date qui remonte-rait à 950 AJ correspondant à la commémoration du calendrierberbère. La légende évoquerait, selon notre interlocuteur, l’his-toire d’une vieille sainte que Jamber (décembre) aurait deman-dé à Inayer (janvier), de tuer, une tentative vouée à l’échec unpremier Inayer et fêtée depuis par les Berbères pour la cause,sinon pourquoi continue-t-on à appeler Ras-El-Aâm” dansquelques régions de l’Algérois par quelques anciens, laâdjouzsi ce n’est cette profonde longévité de croire en cette légende.En marge de l’exposition, un témoignage de reconnaissancede l’homme du Printemps, le célèbre Mouloud Mammeri,l’homme qui a mis la poudre aux canons, le détonateur du 1ermars 1980 à Tizi-Ouzou ainsi que les 24 détenus de la causecomme Abboud Arezki, Saïd Sadi, et Ahmed Zaïd, pour neciter que ceux-là. “Da Imulad” baptisé homme du printempscédera l’espace à Maâtoub, fleur du printemps qui fera lamémoire d’un printemps particulier, le Printemps noir, du 18avril 2001. Aït Menguellet dans Six cordes pour une causesera à son tour l’un des héros de cet événement. Enfin, uneconférence portant sur l’histoire berbère, son identité et ladynamique de la société dans sa dimension socioculturellehistorique et futuriste sera animée par un intellectuel berbèrequi dit-on être originaire de la ville d’El-Mokrani, (Medjara), T.Hamadouche qui collabore actuellement avec une spécialisteallemande de la question, Judith Schèele qui prépare un doc-torat d’Etat sur la monographie de Sidi-Aïch, actuellement entrain de s’intéresser à la région d’Akbou.

Saâdène Ammara

BORDJ-BOU-ARRERIDJ

TEBESSA

A la direction de l’éduca-tion de la wilaya, on nous afait savoir que cette grève afait chou blanc puisque seu-lement 397 enseignants, surles 9208 que compte le sec-teur, ont suivi le mot d’ordrede grève, soit un taux de4,3 % . Ce n’est pas l’avis deM. Bouatira, coordinateur duCnapest pour la wilaya deAnnaba, que nous avonscontacté et qui soutient qu’aucontraire, les enseignantsont massivement suivi lemouvement et certains parmieux comptent même montersur Alger pour participer ausit-in qui sera organisé

aujourd’hui, lundi, devant lesiège du ministère del’Education nationale. A titred’exemple, il nous citera lecas du lycée technique oùaucun enseignant n’a dis-pensé de cours ou encore lelycée de Sidi Brahim où seu-lement 7 professeurs ontrejoint les classes parce queleur statut de vacataires neleur permet pas de fairegrève. «La lettre a été postéeet le message est bien récep-tionné, nous pouvons direque le taux de participationavoisine les 75 %. Les ensei-gnants refusent ce dialoguede sourds et veulent que

leurs revendications soientprises en charge par la tutel-le». Dans cette guerre deschiffres, la réalité est toutautre, ce sont les écoliers,les collégiens et les lycéensqui trinquent, ce sont des mil-liers d’heures de coursnécessaires à leur formationqui n’ont pas été dispenséeset qu’il sera très dur à rattra-per, d’autant plus que lesexamens du trimestre et defin d’année approchent àgrands pas. Le directeur del’Education a, pendant toutela journée d’hier, visité la plu-part des établissements sco-laires et a essayé de raison-ner certains grévistes pourleur faire comprendre qu’ils’agit de l’avenir des enfants.

Certains ont décidé dereprendre, d’autres ont per-sisté dans leur position mal-gré la présence de leursélèves.

M. R.

GREVE DE LÕEDUCATION NATIONALE

La guerre des chiffres à AnnabaA Annaba, la grève de deux jours à laquelle a

appelé l’intersyndicale de l’Education nationalea été plus ou moins suivie, certains établisse-ments implantés au chef-lieu de wilaya ont étécomplètement paralysés, d’autres, surtout auniveau de l’enseignement moyen et du primaireont continué à travailler normalement.

ANNABA

L’ex-président de l’APC d’El-Bouni et 48 coaccusés

devant la justice L’ex-président d’APC d’El-Bouni

(10 km à l’est de Annaba) et 48autres accusés dans une affaire detrafic du foncier agricole ont étéprésentés hier devant le parquet deBouhadjar (w. d’El-Tarf).

Une notaire, les ex-vice-présidents deladite APC, 14 acquéreurs de parcelles deterrain dans la zone dite «El Berka Ezzarga»,des fonctionnaires des services agricoles dela wilaya de Annaba, des employés des ser-vices techniques de la commune d’El-Bouni,sont impliqués dans cette affaire qui s’estdéroulée pendant le mandat de l’ex-présidententre 1997 et 2002. L’instruction est encoreen cours et les coaccusés devront répondredes griefs qui leur sont reprochés, entreautres, la vente illicite de terrains agricoles,faux et usage de faux, – un employé de la

commune reproduisait de faux actes devente de terrains qu’il revendait à des parti-culiers et sur lesquels des habitations et descommerces ont été bâtis- complicité, faux enécriture publique et apposition de signaturessur des documents irréguliers.

Le foncier agricole dans la wilaya deAnnaba est devenu ces dernières annéesl’objet de convoitises de la part de certainsqui se sont approprié des dizaines d’hectaresqu’ils exploitaient en sous-location, des EAIou des EAC dont les bénéficiaires réels ontchangé d’activité, d’autres ont carrémentoccupé les lieux sans aucune autorisation etont édifié des constructions illicites sans pourautant être inquiétés. La DSA avait pourtantordonné des enquêtes sur ces terrains, maisapparemment rien n’a encore abouti et la«saignée» continue.

M. Rahmani

Le calme relatif qui a régné ce week-end àZighout-Youcef a cédé la place hier, à une grèvegénérale observée par la quasi-totalité des com-merces. Collégiens et lycéens ont égalementboycotté les bancs de classe ce samedi, enguise de solidarité avec les 22 manifestants pla-cés sous mandat de dépôt, jeudi dernier.

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Région OuestLe Soird’Algérie Lundi 24 avril 2006 - PAGE 9

Outre la multitude des“recettes” d’amaigrissement,il est apparu dans lesannées 1990, plus précisé-ment en 1993, une méthodequi s’inscrit dans le domainede la chirurgie gastrique, dite“la gastroplastie”. Il s’agit làd’une technique dite coello-scopie qui consiste en lapause d’un anneau gas-trique au niveau de l’esto-mac. Cette opération estpratiquée en Occident maisaussi dans des pays arabes: Golfe, Egypte, Tunisie etMaroc, seule l’Algérie nel’avait pas pratiqué jusqu’àce jeudi 20 avril 2006.

En Algérie, on n’en parlepas beaucoup ou pas enco-re assez, mais l’obésité estbien présente. Elle ne susci-te pas de débat et ce, enl’absence de statistique.Pour sa part, l’OMS en a faitl’une de ses grandes priori-tés dans le monde, la consi-dérant comme étant un pro-blème de santé publique, laqualifiant d’épidémie du21 siècle.

En Algérie les habitudesculinaires ont beaucoupchangé avec la proliférationdes fast-food, des pizzerias,des spécialités orientales,ainsi que l’importation desproduits alimentaires,notamment riches en sucre.Le manque d’activités spor-tives aidant constitue dessignes qu’à l’avenir lenombre d’obèses sera plusimportant. Ce jeudi a été unepremière en Algérie puisquela clinique Nekkach ElGhosli a décidé de pratiquerla fameuse opération ditegastroplastie.

Il s’agissait d’une patien-te âgée de 49 ans, mesurant1 m 57 avec un poids de106 kg. L’opération a eu lieu

ce jeudi à 11 heures et aduré environ une heure.

Le docteur AmineCherrak estime que cetteopération n’est pas une chi-rurgie de luxe, il expliquequ’au niveau de sa cliniquesur les 340 patients qui ontété opérés avec la méthodedite coelioscopie, des patho-logies gastriques autres quecelle de l’obésité, 3,2% desmalades étaient obèses. Enajoutant que les obèses sontsouvent atteints de maladiescardiaux vasculaires etsujets à diabète, d’où le coûtexcessif de leurs soins.

L’opération, pratiquée surcette femme, consiste enune incision des paroisabdominales où l’on introduitune caméra au bout d’un

tuyau afin d’installer l’an-neau gastrique, qui entraîne-ra une restriction de la capa-cité gastrique.

Selon les médecins quiont pratiqué cette opération,la patiente se porte bien,mais la réussite de l’inter-vention nécessite de nou-velles habitudes nutrition-nelles pour cette dernière.

Quant au coût de cetteintervention chirurgicalegastrique elle avoisineraitles 100 000 DA, si l’on consi-dère que le prix à lui seul dufameux anneau en plastiqueest de 1 000 euros. Quant àl’efficacité réelle de ce typed’opération qui est déjà pra-tiqué ailleurs, l’un des pro-fesseurs ayant pratiquél’opération en question, dira

que généralement il n’y apas de problème de psycho-logie de tolérance de l’an-neau, mais dit-il dans toutesméthodes il y a des échecs,et d’ajouter que l’échec est àpeu près de l’ordre de 15%et de conclure qu’il ne s’agitpas là d’une méthodemiracle mais que 85% despatients opérés (à l’étranger)ont obtenu d’excellentsrésultats.

L’exemple de cettefemme qui a fait le choix derecourir à la mise en placede cet anneau gastriquepourrait bien susciter l’intérêtchez d’autres personnes quine supportent pas leur obésité.

Amel B.

ORAN

La gastroplastie,une première en Algérie

pour lutter contre l’obésité

37 000 dinars en faux billetssaisis par la gendarmerie

Aussi bien préventives que répressives et sans répit,les opérations de la gendarmerie sont menées tambourbattant dans le milieu de la délinquance sous toutes sesformes. Suite à des informations parvenues aux ser-vices de la gendarmerie de la commune d’El Hmadnapar un habitant du douar Beraïdja, un camion lourd demarque Toyota était abandonné à proximité de sa mai-son. Ses enfants l’informent que deux personnes dontles vêtements étaient maculés de sang avaient laissé lecamion accidenté et ont pris la fuite. Avisés, les élé-ments de la brigade de la gendarmerie se sont vitedépêchés sur les lieux. Dès leur arrivée, ils ont consta-té que le camion était recherché par les éléments de labrigade de la gendarmerie nationale de Bourguinetedans la wilaya de Mostaganem, selon des informationsdu commandement du groupement de gendarmerie dela wilaya de Relizane.

Par ailleurs, des recherches ont été déclenchées parles mêmes services à proximité du lieu où le camion aété abandonné. Ces derniers arrivent à mettre la main,mardi dernier, sur un homme âgé de 34 ans, originairede la wilaya de Mostaganem, allongé dans un champde culture et souffrant de graves blessures au niveaudu visage. Après interpellation, ils ont découvert pasmoins de 37 000 DA en faux billets (30 000 en coupurede 1 000 DA, 6 500 en coupure de 500DA et le reste encoupure de 200 DA). Le mise en cause a été transférévers le groupement de la gendarmerie de Mostaganempour la continuité de l’enquête. Il est à rappeler quel’homme qui se faisait passer pour un officier de la gen-darmerie a été incarcérer pour escroquerie, faux etusage de faux et usurpation de fonction, indique-t-on lamême source.

A. Rahmane

Premier séminaire régionalsur l’artichaut

La wilaya de Relizane a abrité en fin de semainedans l’enceinte du siège de la Caisse régionale mutuel-le agricole (CRMA) du chef-lieu, le premier séminairerégional sur l’artichaut, organisé par la Chambre del’agriculture en étroite collaboration avec la directiondes services agricoles de la wilaya de Relizane, parrai-né par le wali, regroupant cinq wilayas (Chlef, Tiaret,Mascara, Mostaganem et Oran). Ce séminaire estsponsorisé par les sociétés Syngenta, laboratoire suis-se, leader mondial dans la lutte phytosanitaire, etProfet, entreprise nationale pour la fabrication desengrais... Le coup d’envoi de cette rencontre a étédonné par le DSA qui, dans son intervention, a dresséla situation de la culture de l’artichaut dans la wilaya deRelizane où il a demandé à cet effet la création descoopératives et associations pour une bonne collabora-tion avec les deux parties. La deuxième intervention estdu président, M. Ziane, qui a évoqué l’importance de laculture de l’artichaut à Relizane. L’artichaut est originai-re des régions méditerranéennes, il n’existe pas à l’étatspontané, il est le descendant du carde sauvage. C’estune culture très ancienne, et c’est un légume trèsapprécié, un produit sain, digestif et qui permet plu-sieurs préparations culinaires. Il existe trois types deviolet en Algérie : le violet d’Hyères, le violet d’Alger, leviolet de Gapeau, le violet de province et le blancd’Oran ou quarantain. La troisième intervention a étéfaite par M. Bougueta de l’ITCMI de Hassi Bounif sur lamultiplication végétative et résultats des essais entre-pris par l’ITCMI où, selon lui, “on a donné plusieursméthodes de multiplication démontrant les avantageset inconvénients.

La multiplication par les semences testée en Algériea donné des productions tardives hors nos besoinspour l’importation des variétés précoces. Les autresvariétés devront être testées pour arriver à cette fin. Iln’en demeure pas moins que ces variétés qui ne sontpas à négliger ne seront que pour la production élevée.Par ailleurs, plusieurs autres interventions ont étéconcoctées par INSID : “La tolérance de l’artichaut à lasalinité”, “INRAA sur les rendements de l’artichaut,selon le niveau de salinité, cas de la station d’ElHmadna”. Les sociétés Profert et Syngenta ont évo-qués la fertilisation de l’artichaut et le traitement phyto-sanitaire de l’artichaut. L’ITCMi, dont le siège est àAlger, a évoqué la labellisation des produits du terroir“l’artichaut” par Mme Amirouche.

A. R.

RELIZANE

SAIDA

Le nouveau pari du FLN

ADRAR

Le CEM Ali Ibn Abi-Taleben pleine métamorphoseDepuis l’installation du nouveau directeur

de l’éducation les choses bougent et changentet les opérations d’aménagements dans lesétablissements scolaires se multiplient amélio-rant ainsi le cadre afin de mieux répondre auxattentes des élèves et de leurs parents.

D’en esprit magnanime et très courtois, leDE fait preuve d’une grande sagesse et d’unegrande écoute, prêchant toujours la bonneparole. Il est devenu le personnage incontour-nable, toujours prêt à aller de l’avant. Le CEMAli-Ibn-Taleb d’Adrar connaît une véritablemétamorphose et toutes les infrastructuressont concernées et touchées. Rappelons aupassage que cet édifice joue le rôle de centrede correction depuis 1989 et ces aménage-ments lui apportent un plus à la bonne réputa-tion dont il jouit. Toutes les salles de classesont été repeintes. Même le long des murs dessalles, une rampe sera fixée afin de mieux lesprotéger contre le frottement des tables. Lacuisine, puisque cet établissement accueilleaussi des internes, n’a pas été oubliée.

De la faïence parcourt aujourd’hui les murset la construction d’un plan de travail permettraaux agents de meilleures commodités de travail.

Le réfectoire a été agrandi par l’exploitationd’une cour recouverte de carrelage et de toitu-re qui permettra quand le centre tourne à pleinrégime de restaurer plus de 400 personnes.

Les dortoirs sont entièrement refaits : dallesde sol, faïence, douches individuelles assure-ront aux utilisateurs un confort certain.

Sous l’œil attentif d’un chef d’établissementau pas alerte et d’un ingénieur qui relève duservice technique de l’académie, les travauxvont bon train.

Ils sont quotidiennement évalués et contrô-lés afin de détecter toute anomalie.

Une coordination parfaite dont la répercus-sion se fera sans aucun doute sentir dans laqualité de la réalisation des travaux qui serontachevés au début de mai prochain.

El-Hachemi

A Saïda, le FLN n’étonne plus per-sonne, la commission locale de restruc-turation de base, supervisée par unmembre de la direction nationale duparti, Lazhaz Fellah, vice-président del’APN, assisté de Moflah Mohamed,gère l’ensemble du processus de renou-vellement des bureaux de kasma coupléà l’opération de sensibilisation et d’ad-hésion au parti. Après avoir brouillé lescartes, les FLNistes de Saïda, qu’ilssoient “légalistes” ou “redresseurs” sontcontraints de choisir entre la passion etla raison.

Encouragés par un soutien sanscondition d’une forte majorité de mili-tants, les deux groupes de travail missur pied par les membres de la commis-sion de wilaya, après la réunion du13 avril dernier sanctionnée par un PVremis à la presse locale, ne ménagentaucun effort pour rassembler tous ceuxqui se sont séparés politiquement maisqui sont restés fidèles au parti. “Nousfaisons un réel travail de proximité en

nous rapprochant dans un cadre concer-té et en usant d’un franc parler excep-tionnel. Nous sommes profondémentconvaincus que c’est dans la sagessedu dialogue que chacun retrouvera lessiens”, nous confie M. Benmeddah,membre de la commission provisoire dela mouhafadha de Saïda. Il faut croireque les militants du plus vieux parti ontsubi des épreuves extrêmementpénibles au cours de ces dernièresannées et qui sont aujourd’hui tout à faitconscients des tâches qui les attendentparticulièrement dans une conjoncturequi exige d’eux une mobilisationconstante. Un effort soutenu et qui n’au-torise aucune action critique, maiscomme la pratique politique au sensnoble du terme se cherche à Saïda, dufait qu’elle est synonyme par beaucoupd’improvisation, de clientélisme, d’op-portunisme, et de course vers des inté-rêts égoïstes et de soif du pouvoir, maistoujours est-il que ceci ne nousempêche pas de dévoiler qu’ici à Saïda,

le FLN partagé comme toujours entreles instructions partisanes et lesconsignes tribales, se reconstruit lente-ment mais sûrement et sans aucuneagitation politicienne. Ainsi sur les17 kasmas que compte la mouhafadhade Saïda, 7 ont été déjà restructuréessans aucun incident et l’opération derenouvellement des autres structures debase qui restent poursuit toujours sansentrave et arrive même à asseoir un dia-logue avec les “frileux”.

Donc “le train de la restructurationest sur les rails et entrera en gare termi-nus avant le 10 du mois prochain”, lit-ondans le communiqué qui se trouve ennotre possession.

A ce titre, il y a lieu de relever la col-laboration indirecte des avocatsFLNistes, de l’ex-mouhafadhBenabdellah Kerroum et d’autres mili-tants bénévoles pour la réunification duFLN au niveau de la wilaya de Saïda.

Mohamed Ben Amine

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LL es grandes mutations qu’aconnu le pays après la crisede 1988, notamment avec

l’adoption de la nouvelleConstitution 1989, d’ailleurs amen-dée en 1996, qui va consacrer lenouveau rôle de la Cour descomptes en tant qu’Institution decontrôle des Finances publiques.

La politique initiée par la nouvel-le Constitution apporte une orienta-tion nouvelle, axée sur la sépara-tion des pouvoirs en matière poli-tique et bien entendu une gouver-nance dans la transparence.

En raison du vide institutionnelde la période de transition, l’Etatadopte une stratégie de mise enapplication de réformes dans lesens de la nouvelle vision constitu-tionnelle, qui a innové sur le planpolitique avec l’avènement du mul-tipartisme et la séparation des pou-voirs législatif, judiciaire et exécutif.

Sur le plan du contrôle, le gou-vernement de transition propose unprojet d’ordonnance portant défini-tion, organisation et fonctionnementde la Cour des comptes.

Le débat sera donc engagé pourdéterminer la place et le rôle quedevait jouer la Cour des comptesdans l’ère nouvelle de la sociétéalgérienne.

Rappelons-nous que la visionpolitique avait évolué d’un Etatnation vers un Etat démocratique,avec objectif la construction d’unEtat de droit.

Une nette évolution d’un systè-me fermé avec un pouvoir omnipré-sent vers un système de multipar-tisme où le jeu est librement permisaux tendances politiques.

Les fonctions juridictionnelles� lÕordre du jour

La Cour des comptes est uneinstitution de contrôle sur le planfinancier et sur le plan juridictionnel,tel que consacré par la Constitutionde 1996 notamment dans sesarticles 152-160.

Historiquement, la Cour descomptes a connu une évolution dis-continue, puisque à l’origine, cetteinstitution a assumé pleinement sesfonctions, aussi bien en tant quecontrôleur sur le plan financier et aexercé effectivement sa fonctionjuridictionnelle.

Bien entendu, le contrôle descomptes publics se solde par unvisa de régularité, et donc est sanc-tionné par un quitus mais dans lecas contraire, les gestionnairesdevaient être jugés pour être mispersonnellement en “débat” etmême, en cas d’infraction pénale, ledossier est envoyé, après qualifica-tion sur le pénal, aux juridictionsrépressives pour jugement desauteurs de ces infractions.

Il nous faut dire que la Cour descomptes a effectué un travail labo-rieux sur le plan financier et mêmejuridictionnel, qui a contribué à latransparence de la gestion desfinances publiques pendantquelques années, mais cette institu-tion a dû rencontrer d’énormes diffi-cultés durant la décennie 1985-1995. Rappelons-nous la crise poli-tique qu’a connu le pays en cemoment qui d’ailleurs a abouti à lagrave crise de l’Etat en 1988, suivie

par la démission du chef de l’Etat etla dissolution de l’Assemblée popu-laire nationale. Est-ce le travail de laCour des comptes qui a suscité,voire alimenté quelque peu la crisepolitique, comme il est connu, “lejugement des hommes notammentpolitiques, sur leur gestion n’est passimple et peut dégénérer vers unconflit au sommet”, quand il s’agitde hauts responsables.

Dans le cadre des réformesengagées, en matière institutionnel-le, le gouvernement propose unseul projet portant organisation etfonctionnement de la Cour descomptes.

Le projet d’ordonnance, déposépar le gouvernement auprès duConseil national de transition a, eneffet, suscité un débat serré entreles deux parties de la “transition”.

Ce débat portait non seulementsur le fond mais également sur laforme. ● Un projet d’ordonnance unique estsoumis à la discussion del’Assemblée législative de transi-tion, englobant et le statut du per-sonnel de la Cour des comptes etson fonctionnement et son organi-sation.● Or ce sont là deux domaines dis-tincts, de par l’objet et de par la fina-lité, suscitant un débat serré entreles deux partenaires de la transition.● Il s’ensuivit un heureux compro-mis entre le législatif et l’exécutif eta abouti à la séparation du projetd’ordonnance en deux textes.● La divergence avait porté, égale-ment, sur la mission juridictionnellede la Cour des comptes, occulté parle projet d’ordonnance en débat, quine faisait pas cas également de laqualité de magistrat des cadreschargés du contrôle.● Le projet d’ordonnance n°95-23du 26 août 1995 portant statut dumagistrat de la Cour des comptes aété convenu et adopté par leConseil national de transition.● Le 2e projet d’ordonnance n°95-20du 17 juillet portant missions, orga-nisation et fonctionnement de laCour des comptes.

Le statut de magistrat de la Cour des comptesIl nous faut souligner d’abord

que la Cour des comptes, avecl’adoption de l’ordonnance susvisée,avait repris ses attributions juridic-tionnelles qui lui avaient été retiréespar la loi n°90-32 du 4 décembre1990, et disposait donc de person-nel dûment habilité pour lui per-mettre d’accomplir ses véritablesmissions de contrôle, à savoir les“magistrats”.

En effet, son article 1er dispose, jecite, “la présente ordonnance por-tant statut particulier des magistratsde la Cour des comptes définit leursdroits et obligations ainsi que l’orga-nisation de leurs caractères”.

L’innovation apportée par l’or-donnance 20-95 réhabilite donc laCour des comptes dans ses fonc-tions juridictionnelles notamment lesmagistrats qui sont réellement pro-tégés dans l’exercice de leursardues missions, compte tenu deleur statut juridique, de cadre supé-rieur de l’Etat.

Aussi l’article 06 de ladite ordon-nance stipule que la nomination enqualité de conseiller ou d’auditeurintervient par décret présidentiel, sur

proposition du président de la Courdes comptes après avis du Conseildes magistrats de la Cour descomptes, prévu à l’article 57 de laprésente ordonnance, procédurecomplexe de nomination qui fait decette fonction, un statut privilégié.

La loi le protège également enlui assurant l’immunité, tel qu’il res-sort de l’article 8 et 9, puisqu’il n’estpas permis d’exercer sur lui touteforme de pression ou de manœuvretendant à nuire à l’accomplissementde sa mission.

Le magistrat bénéfice aussi desprivilèges de la fonction qu’il exerce,à savoir que tout outrage commissur sa personne est puni, à l’instarde ses collègues de la justice,article 9 de l’ordonnance.

Il nous fait noter que le magistratde la Cour des comptes bénéficieégalement du privilège de la fonc-tion, compte tenu du régime particu-lier qui lui est accordé par l’ordon-nance, dans le cadre du déroule-ment de sa carrière, à commencerpar sa classification au rang decadre supérieur de l’Etat, article55 de l’ordonnance.

Aussi, en matière disciplinaire,sa protection est pleinement assu-rée, car il ne peut subir de sanction,notamment du 2e degré, que sur avisdu Conseil des magistrats, organelui assurant l’autonomie, voire sonindépendance du pouvoir exécutif,article 78 de l’ordonnance.

Il est indiscutable que le Conseildes magistrats assure une indépen-dance réelle au magistrat, car sonavis sur le cas disciplinaire, qui luiest soumis obligatoirement par laprésidence de la Cour des Comptesest un avis conforme tel qu’il ressortclairement de l’article 78.2 de l’or-donnance, autrement dit toute sanc-tion ne peut lui être infligée que parses pairs.

Notre réflexion est axée sur deuxvolets, dont le premier a porté sur lestatut du magistrat, pour réserver le2e volet au statut propre àl’Institution même.

Il ressort de ce bref exposé quela Cour des comptes a été réhabili-tée dans ses pleines fonctions telque consacrées par la Constitutionde 1989 amendée par laConstitution de 1996, pour lui per-mettre de jouer le rôle capital qui luia été dévolu à l’origine. Je dirais,pour rassurer M. Derbal Chérif,auteur de la réflexion parue récem-ment dans Le Soir d’Algérie, que laCour des Comptes est une institu-tion de souveraineté qui a été situéeau sommet de l’édifice de l’Etat etconstitue une des pierres de fonda-tion de l’Etat de droit.

Je rappelle à cette occasion cequi a été dit par le Prophète SidnaBrahim El-Khalil à propos de laKaâba à Abraha. “La Kaâba a unDieu qui la protège, quant à elle,mais quant aux dégâts matériels quim’ont été occasionnés, je demandequ’ils me soient réparés”.

A lÕabri des secoussespolitiques

J’ajouterais que même si la Courdes comptes a subi momentané-ment les effets des secousses poli-tiques qui ont dû freiner son activité,celle-ci en a survécu et même émer-gé pour reprendre “ses ailes et volerplus haut encore”, comme cela étéle cas pendant la transition avec la

promulgation des ordonnancesn°95.23 et 95.20. Les ordonnancessus-visées, dont celle n°20.95,portent sur le mode d’organisation,de fonctionnement et les missionsde la Cour des Comptes mais quiseront présentées ultérieurement,nous rassureront davantage de laqualité des mécanismes dont ellessont dotées et qui leur permettrontd’assumer pleinement leurs préro-gatives dans le sens de l’efficacitéet la performance, et par consé-quent, de contribuer à la transpa-rence dans la gestion des denierspublics, car le relâchement ducontrôle accusé par l’Etat durantla “décennie noire” est l’une descauses de la crise financièrequ’a traversé et qui a entraîné lepays vers la crise financière, avecun endettement de 26 milliardsde dollars. La nouvelle législationdote la Cour des comptes de méca-nismes qui ont été pensés avec unehauteur de vue puisée tout d’aborddans l’expérience accumulée en lamatière des autres pays et quisont à la mesure de la noble ethaute mission qu’elle est appeléeà assumer.

Il est permis de mettre en évi-dence l’immunité de l’institution àl’instar de celle du magistrat qui estgarantie et en fait une véritable“tour d’ivoire” qui survivra auxdifférents pouvoirs, comme elle l’afait à ce jour.

J’aborderais quand même briè-vement l’aspect de l’immunité insti-tutionnelle et la solidité organisa-tionnelle de la Cour des comptes.

Sur le plan politique, la Cour descomptes est un acquis populairedans la mesure où elle constitue “latour de contrôle” qui observe etveille sur la gestion des denierspublics, aspect qui a d’ailleurs étésouligné avec l’article 16 de l’ordon-nance n° 20-95 qui permet la trans-mission d’une copie du rapportannuel de la Cour des comptes àl’Assemblée nationale, et qui consti-tue une innovation qui va dans lesens des mutations qu’a connu lepays, depuis la crise politique.

La Cour des comptes, institutionde souveraineté consacrée par laConstitution, demeurera, tant quesurvivra l’Etat de droit ; elle consti-tuera d’ailleurs une de ses fonda-tions, comment ne le serait-ellepas ? D’ailleurs sur le plan légal, letexte de loi qui régit la Cour desComptes notamment l’ordonnance20.95 institue en amont une procé-dure complexe pour l’amender, etqui doit être votée à la majorité des2/3 des membres de l’Assemblée,et implique en aval un ultime contrô-le de conformité par le Conseilconstitutionnel, s’agissant de cequ’on appelle “loi organique”.

Pour toutes ces considérations,il est permis de croire que la Courdes comptes est préservée sur undouble plan.

El-Mir Mohamed, ancien membre du Conseil

national de transition (CNT)

Soir CorruptionLe Soird’Algérie Lundi 24 avril 2006 - PAGE 10

POINT DE VUE/LES TEXTES RELATIFS A LA COURDES COMPTES REVISITES (1re PARTIE)

Le temps de la r�habilitationL’histoire et l’historique de la Cour des comptes inspirent

nos lecteurs, et c’est tant mieux. Aujourd’hui, c’est M. El MirMohamed, ancien membre du Conseil national de transition

(CNT) de nous faire de l’histoire de l’ordonnance de 1995relative à la Cour des comptes. Nous publions ci-dessous la

première partie de ce point de vue.

Lettre ouverte au ministrede la Justice

Famille d’émigrés en France, nous avions acheté en 1976 unevilla dans une coopérative d’Etat de Tizi-Ouzou. Or, voilà quequelques années plus tard, nous apprenons que chaque villa futvendue à 4 émigrés différents.

En dédommagement, 2 lots de terrain jumelés nous furentattribués. Le premier lot fut construit, mais lorsque nous avonsvoulu faire le permis de construire pour le 2 e lot, étant donné quenous sommes plusieurs frères, nous apprenons que notre terraina été vendu à une autre personne.

Donc, il y a double vente, et donc double encaissement de lamairie sur un même terrain. Nous avons porté l’affaire en justiceet nous avions gagné, l’APC de Tizi-Ouzou était condamné par laChambre administrative à nous faire l’acte de propriété, mais iln’en fut rien. Au contraire, c’est l’adversaire qui vient avec unhuissier pour nous expulser de chez nous avec un acte de pro-priété notarié. Nous avons cassé le jugement en portant l’affairedevant la Cour suprême, laquelle l’a rejeté. Nous sommes encoreune fois victimes, mais cette fois-ci d’un jugement abusif !

Quelle est cette justice dans notre pays qui donne raison auxtrafiquants et encourage la corruption ? Et le pire dans cettesituation, c’est que notre mère a perdu la vie à cause de cettemasse de problèmes qui ont déclenché un accident cérébral.

Alors, rien que pour la mémoire de notre mère et pour qu’ellerepose en paix, nous ne lâcherons jamais jusqu’à ce que la véri-té éclate.

Pour la famille Nechiche, Mme Fatima Nechiche

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LE DEBALE DEBAT EST OUVERT EST OUVERTT

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S�curit� alimentaire

R�visez vos bases pour biencommencer votre r�gime

Les bonbons et les chewing-gumsans sucre sont sans risque pourla ligneFAUX. Pour alléger les sucreries, on utilise sur-tout des polyols (xylitol, sorbitol, mannitol), desédulcorants qui apportent 2,4 calories par gram-me au lieu de 4 calories par gramme. Si onabuse, on échappe aux caries mais pas à l’em-bonpoint ni aux troubles digestifs. De plus, ilsentretiennent le processus de mastication et l’en-vie de sucre.

L’huile d’olive est moins calorique que les autresFaux. Toutes les huiles contiennent le mêmepourcentage de lipides : 100 % et 900 calories pour 100 g. Cequi change, c’est la qualité de ces lipides. Certaines huiles sontmeilleures que d’autres pour la santé. Pendant un régime, nesupprimez jamais totalement les matières grasses. Le cerveau abesoin d’acides gras.

Le lait écrémé contient moins de calcium que le laitentierFAUX. La teneur en matières grasses n’influe pas sur celle de

calcium mais attention, les laitages allégéscontiennent moins de vitamines A et D qui,elles, favorisent l’absorption du calcium.

Le poisson est toujours moins grasque la viande.FAUX. Le maquereau et la sardine contien-nent plus de matières grasses que l’entrecô-te et certains morceaux de bœuf ou devolaille “sont aussi maigres que la sole, lalimande ou le carrelet”. Et les bons acidesgras du poisson ? Là aussi, méfiance.

Pendant un régime, il vaut mieuxprendre des compléments vitami-niques.

VRAI. En dessous de 1 400 calories par jour, l’alimentation nepeut pas apporter les doses suffisantes en vitamines et en miné-raux.

Manger sans sel fait maigrirFAUX. On perd de l’eau mais pas de la graisse. Sauf raisonmédicale, il n’y a aucune raison de supprimer le sel. Il faut sim-plement éviter l’abus qui favorise la rétention d’eau, l’hyperten-sion et, comme le sucre, attise l’appétit.

Je jette les pommes qui ont des tachesbrunesNe les mangez pas ! Les taches brunes qui apparaissent sur lespommes peuvent être dues à des chocs, et les pommes renfer-ment désormais de la patuline, une substance réputée cancéri-gène.

Je ne garde pas les restesd’une conserve dans sa boîteUne conserve n’est plus stérile une fois qu’elle est ouverte. Si onlaisse un reste de sauce tomate à l’intérieur de sa boîte enmétal, on l’expose à une éventuelle oxydation.

Je range vite au réfrigérateur la viandecrue ou les crustacés et les consom-me, si possible, le jour mêmeCes produits ne sont pas stables. Ainsi, à chaleur ambiante, lespoissons développent des micro-organismes qui produisent del’histamine pouvant provoquer des allergies.

Je me lave toujours les mainsavant de cuisiner.Vos mains sont souillées et elles peuvent contaminer les ali-ments. Passez-les sous l’eau avant de commencer à faire la cui-sine mais aussi à chaque fois que vous épluchez des légumesou que vous avez touché de la viande.On ne badine pas avec la sécurité alimentaire. Les industrielss'y plient. Mais lorsque les aliments arrivent chez nous, la sur-veillance se relâche. Notre cuisine n'est pas à l'abri des

microbes. Bien au contraire : ils y pullulent à loisir et une hygiè-ne approximative peut transformer ce lieu en bouillon de culture.Il convient donc de prendre les mesures de propreté qui s'impo-sent.

Lorsque je nettoie mon four, j’ouvretoujours la fenêtrePourquoi ? Parce que le four à pyrolyse est, potentiellement, l’undes appareil les plus dangereux de la cuisine. Au moment dunettoyage, les graisses sont décomposées par la chaleur, et desbenzopyrènes cancérigènes se répandent dans l’atmosphère. Ilfaut donc aérer la pièce.

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie

Le magazinede la femmeLundi 24 avril 2006 - PAGE 15

[email protected]

PLATVol-au-ventau poulet

6 vols-au-vent ou croûtes de bouchées, 1 blanc depoulet, 1 rognon blanc, 150 g de champignons, 100 g

de beurre, 125 g de crème fraîche, 3 œufs, 1 citron, sel,poivre, muscade, farine, 1 oignon, 1 carotte, 100 g

d’olives vertes (facultatif), 1 petit bouquet garni (lau-rier, thym, persil)

Dans un litre et demi d’eau salée et poivrée, faites cuireoignons, carotte et bouquet garni jusqu’à cuisson complète.Retirez le bouquet, puis ajouter le poulet, laissez cuir.Après cuisson du poulet enlevez les peaux et coupez enpetits dés, filtrez le bouillon et coupez les champignons enlamelles, ajoutez le jus de citron. Blanchissez le rognon 10 min et coupez-le en dés. dans une casserole mettez 3 cuil. à soupe de beurre et 4 cuil. de farine, faites un rouxblanc (le mélange devient roux).Mouillez avec 3/4 de litre de bouillon froid. Faites bouillir,ajoutez le poulet, le rognon blanc, les champignons, et unepointe de muscade. Faites mijoter à feu doux sans couvrir,ajoutez du bouillon s’il y a lieu. Ecumez la sauce qui doitêtre réduite et épaissir.Dès qu’il n’y a plus d’écume, ajoutez les jaunes d’œufdélayés dans la crème fraîche. Versez-les dans la cassero-le hors du feu en remuant. Remettez à feu doux et sur-veillez pour que la sauce n’attache pas. Avant de servir,faites réchauffer les vols-au-vent ou croûtes de bouchéessans les dessécher puis remplissez-les de la saucebouillante.Remarque : même préparation avec de la viande deveau sous réserve de la faire cuire seule au préalable.

Extrait du livre de Mme Rezki (Enag-Editions)

BEAUTE

Cr�me fouett�e... sanscr�meEn ajoutant le jus d’un demi-citron à uneboîte de lait concentré, vous pourrezfaire une délicieuse chantilly.

Cr�me fouett�e(chantilly)Pour obtenir une crème bien gonflée etaérée, ajoutez un peu de lait très froid

avant de la battre. De plus, elle seraplus légère.

Collants usag�sUn bas ou un collant en boule fera mer-veille pour faire briller évier et lavabo.

Cong�lateurPour surveiller une éventuelle panne decourant durant votre absence, placez unglaçon dans un sachet plastique quevous enfermerez dans le congélateur. Siune panne devait survenir, l’état du gla-çon vous indiquerait si les denrées ontsubi un dommage.

Quand je fais cuire des pâtes ou du riz,je fais cuire la boîte en entier, ensuite, jecongèle le surplus en portions indivi-duelles dans des petits sacs de plas-tique que je dépose à plat dans lecongélateur.Lorsque les pâtes sont congelées, jedépose les sacs droits dans des petitspaniers de plastique (cela prend bienmoins de place et c’est toujours bienrangé).Je fais la même chose avec le steakhaché, la sauce à spaghetti, etc.

TT rr uu cc ss ee tt aa ss tt uu cc ee ss

6 belles tomates, 4 ou 5 poivrons verts, 350 g deconcombre, 2 gousses d’ail, 1 oignon moyen, 150 gde chapelure, 1 verre d’huile, 2 cuil. à soupe devinaigre, 6 feuilles de basilic, 3 feuilles de menthe,sel, poivre.

Epluchez et égrenez les tomates, les poivrons et lesconcombres, hachez l’ail et l’oignon, passez lestomates à la moulinette au mixeur ainsi que l’oignon,l’ail et les concombres. Mettez dans une soupière, ajou-tez le basilic et la menthe hachés, puis le vinaigre, l’hui-le, le sel, le poivre et la chapelure fine. Mélangez bienle tout et ajoutez de l’eau glacée jusqu’à obtenir le volu-me désiré (un litre). Mettez au frais, servir dans despetits bols individuels.

Extrait du livre de Mme Rezki (Enag-Editions)

Gaspacho(soupe froide)

Entr�eBonàsavoir

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EntracteLe Soird’Algérie Lundi 24 avril 2006 - PAGE 17

Les jeux de Djamel HaberraSUPER FLECHES

LE MOT CACHE

GR

IL

LE

MU

ET

TE

La grille masque tous les mots de la liste jointe.Vous pouvez lire ces mots dans tous les sens, de hauten bas, de gauche � droite, de droite � gauche, ou enoblique, sachant quÕune m�me lettre peut servir plu-

sieurs fois.

25 25 mots � bifmots � bifferfer

fin

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N A T I O N A L I S A T I O NE C T N A R O N O H S E D T PX T O I N S O U M I S E N R BP E R N O N O M I K S E E M AL L I A S H A E V I M D E O CI B E E G T L I L E I M E N TC A N R B I A A N S E N R T EI S T E U B C N P I I E U A RT I A T L O O O T A R R H G IE L B E V I S N M I I E C N OM A L R V I A U O E N D A A LE C E U T U O F T E D O H R ON O L I Q R Z O N A L I I D GT L O L A T N E M I T N E S IA N R E T R A N S M E T T R E

ALLUVIONNEMENTBACTERIOLOGIECONSTANTINOISEDESHONORANTEXPLICITEMENTFOIRERHACHUREINSOUMISEKIMONOLOCALISABLEMONTAGNARDIODERNATIONALISATION

ORIENTABLEPREDISPOSITIONQUANTIEMERETRANSMETTREROUMAINESENTIMENTALTRAGICOMEDIETUILEVIABLEVOCALISEURETEREZONAL

11 2 3 4 5 6 7 8 9

23456789

10111213

HORIZONTALEMENT1- Mousseux. 2- Artères. Lisière. 3- Vagabonde. 4-Démonstratif. Rejette. 5- Cérémoniaux. 6- Agiles. 7- Unedes cyclades. Article arabe. Réfléchi. 8- Personnel.Cubée. 9- Remue. Erbium. 10- Mince. Opère. 11-Imprimât. 12- Risquais. Terme de tennis. 13- L’OTAN.

Géniteur.VERTICALEMENT

1- Empressement. 2- Rivière de France. Couleur.Possessif. 3- Elevations de terre. Permis d’entrée. 4-Renard. Petit appartement. 5- Propreté. Queue de souris.6- Morceau de terrain. Eau noire. Astate. 7- Lieux dejoutes. Offre un festin. 8- Négation. Personnel. Etre dignede récompense. 9- Etat américain. Réfléchi.

SUPER FLECHESSUPER FLECHES- C O N S T A N T I N E - E T C

P O T I E R - M A N O M E T R E

O N E S T E P - R - M I T R E S

U S E - S N O B I S M E - E S S

S P - R - T U E R I E - E S S E

S I R E N E - C - L - O N - E R

E R O D E - P H A L A N G E S -

R A M I F I E E - A M - A T - G

- T A S - P U - E G O R G E R A

P I N E D E - A V E R E E - A L

R O C - A C E R E - C U R A R E

E N I G M A T I Q U E S - V E R

T - E U E S - D U R - S U I T E

E T R E S - T E E - L I S S E S

MOT CACHEMOT CACHELLLLAAAAIIIITTTTUUUUEEEE

GRILLE MUETTEGRILLE MUETTES E N S A T I O N

E T O I L E - R E

N E - E T N A - F

T R A G E D I E -

I N T E R I E U R

M E T R A T - T A

E L E A T E S - P

N - N - I S E R E

T R U R O - T E -

A - A U N E - G A

L I S E - S A L I

E S S E N T I E L

S E E S - E T R E

SSOLUTIONSOLUTIONS

L’autreBou Ismail

----------------Agit sponta-

nément

Mesureagraire

----------------Trajet

Telle----------------

Villedu Cantal

Raide----------------

Individus

Deux de glas----------------Penchant

----------------Venelle

Condiment----------------

Ex-impôt----------------

Aride

Article----------------

Drogue----------------

Ouvrent

Surfaces----------------

Réfléchi----------------Personnel

Terres----------------

Saison----------------

Fabrique

Arbre----------------

Poisson

Semblable----------------

Lettrespieuses

Filtrenaturel

----------------Rejetées

Note ----------------

Fautes----------------

Tutrice

Habille----------------Souveraine----------------

Direction

Article----------------Cent berges----------------Existence

Diminues----------------

Supportde balle

Enzyme----------------

Vieuxcontinent

Registre----------------Chaussures----------------

Mesurer

Preneurde son

Infusions----------------Eau noire

----------------Mélanger

Propagées----------------

Parcourir

Cicatrise----------------

Membre

Infinitif----------------

Clartés

Partagesd’opinions

----------------Attache

Espagnols----------------

Ficelle

Anonyme----------------

Arrivés

Possessif----------------

Tari

Vraie----------------

Erbium----------------

Motincomplets

Hydrocarbure----------------

Boîteà lettres

Baie----------------

En rôle

Imitele serpent

----------------Inattendues

Qui neproduisent

pas

Trimes----------------

BusteCrasseux

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Le Soird’Algérie Sports Lundi 24 avril 2006 - PAGE 18

Des ratages à foisonCOUPE DE LA CAF (1/8es DE FINALE, ALLER)

NA HUSSEIN-DEY 2 - AS DOUANE 0

M. Belarbi - Blida (LeSoir) - Décidément, le stadeMustapha-Tchaker s’estavéré un véritable porte-bon-heur pour les Sang et Or, sil’on peut reprendre la phrased’Anghelescu qui, à la fin dumatch, n’a pas manqué demanifester sa joie. Et pourcause, ses protégés qui ontpu disposer de leurs adver-saires du jour en les battantpar 2 à 0, semblent décidés àdécrocher le billet qui leurpermettra de voler vers les1/4 de finale. Mais ce n’estpas gagné d’avance, ajouteraAnghelescu, car la phaseretour ne sera pas une siné-cure. “Nous devons travaillerd’arrache-pied d’autant queles Sénégalais ne sont pasdes enfants de chœur qui selaisseront facilement avoirchez eux”.

Pour le match, il faut direque le Nasr Hussein-Dey adominé le jeu et ce, dès lepremier coup de sifflet de l’ar-bitre, ce qui lui a valu d’inscri-re un but à la 9’ par le truche-ment de Samir Alliche dont letir bolide n’a laissé aucunechance à Alassane.

Cette ouverture du scorevenue tôt avait annihilétoutes les velleités des visi-teurs qui demeureront trèstimides du reste, même s’ilsont inquiété par deux fois l’ar-rière-garde locale.

Il y a lieu de signaler quelors de cette première mi-temps, les Nahdistes n’ontpas su profiter des nom-breuses occasions qui leuront été offertes. De retourdes vestiaires, les camarades

d’Ousserir vont se rattraper,mettant à leur profit leursupériorité numérique à lasuite de l ’expulsiond’Ousmane. Toutefois, des

occasions nettes à scorervont être perdues tout “bête-ment” puisque successive-ment aux 50’, 59’ et 61’, lesgars d’Hussein-Dey verront

leurs tentatives échouer parexcès de précipitation.

Mais ce n’était que partieremise puisque Gana, exploi-tera un mauvais dégagementde la défense sénégalaise àla suite d’un corner pour pla-cer le cuir dans les f i letsd’Alassane (80’). Un but libé-rateur mais le NAHD auraitpu, sans coup férir, inscrired’autres buts notammentavec l ’expulsion de PapaBacari qui leur a quelque peufacilité la tâche. La défaite deceux qui ont mis à genoux lesChélifiens fera dire à leurentraîneur, M. Alloukandji,qui a critiqué l’arbitrage, queson équipe aura la tâche diffi-cile pour remonter la pentemais cela ne leur fera pasperdre l’espoir.

M.B.

FICHE TECHNIQUEStade olympique Mustapha-Tchaker, Blida, temps frais,

affluence nombreuse, pelouse praticable, arbitrage de M.Christian Atasta assisté de MM. Samuel Guaya et DouadeAhmed (trio ghanéen).

Buts : Alliche (9’), Gana (80’) NAHD.Expulsions : Ousmane N’Dao (49’), Papa Bacari (80’)

ASD.NAHD : Ousserir, Gana, Amirat, Djeradi, Kheddis, Messas

puis Mellouli (22’), Massounga puis Attafen (75’), Chaâbna,Alliche, Cheraïtia, Nezlioui puis Ouznadji (88’).

- Entr. : Anghelescu.AS Douanes : Alassane, Alymale, Abeimendy, Ousmane

N’Dao, Babacar N’Djour, Papa Malid, El Hadj Abdoulay,Papaoli, Moussa Gaye puis Diomley (53’), Bomba Gadioupuis Jérôme Diembré (87’), Sidi N’Daye. - Entr. : Alloukandji.

La reprise des Jaune et Noir s’est déroulée timidementavec la présence de quelques locaux, de Zoughagh et Mir ducôté des transfuges. Le scénario a risqué de se reproduiresamedi avec des attitudes incompréhensibles des retarda-taires, Ceci dit, le repos d’un mois imposé par la LNF semblepeser lourd sur le club des Bibans.

Yountcha s’illustre au QatarAperçu à deux reprises dans des transmissions en direct

lors de la demi-finale du mercredi puis à la fin de la coupe deQatar portant le numéro 18 du Sed El Qatari, Jean-Paul a belet bien été chanceux de réaliser le doublé avec son nouveauclub. Malheureusement, du côté de la soi-disant administra-tion du CABBA lesdits responsables continuent à mentir aussibien aux joueurs qu’au public en jurant par la non-conclusionde l’accord avec le club du Golfe, idem pour le montant dutransfert que d’aucuns qualifient de trop secret, “histoired’échapper au fisc”, déclarent d’autres. Quels autres men-songes vont nous sortir les négociateurs des cafés ? On n’apas encore perçu l’argent, ça ne tient pas débout cette fois-ci.

7 milliards en fin de saisonQu’est-ce qu’il faut de plus pour une équipe de D1 qui a la

chance d’être constamment alimentée par les caisses de lawilaya, l’APC et quelques sponsors et de percevoir un butinde 380 000 $ pour être satisfaite ? Rares sont les clubs quiont bénéficié d’un tel privilège un mois à peine avant la fin desaison.

De grosses pointures localespas encore payées

Faire passer le message à un joueur lui précisant que cer-tains de ses camarades “privilégiés” ont été payés, n’est riend’autre que cette attitude à deux visages que certains soi-disant hommes de main qui n’ont pour seul rôle à l’équipeque de faire régner la discordance puisque ce sont eux-mêmes qui distribuent le butin en jouant le rôle de simplessupporters auprès des joueurs et de dirigeants à part entièredevant le public, un public qui est le seul dirigeant fidèle duCABBA. Le grand problème au CABBA est un problème dementalités : respectons au moins cette équipe dont les fonda-teurs, rappelons-le, sont des médecins ! Dans cette confusiontotale, trois joueurs réclament leur argent : “Maintenant queles caisses sont pleines, on veut être payés comme tous lesautres !”, dira l’un d’eux.

Zekri veut tout chamboulerSouffrant d’un effectif chaotique dont une grande partie

des joueurs plaident souvent la blessure au second degrédepuis le début de saison, l’absentéisme démesuré et l’in-existence de qualités techniques chez certains joueurs àpeine en mesure d’assurer un parcours tout juste modestesinon moins, le coach bordjien pense à libérer une dizaine dejoueurs et en recruter autant pour la saison prochaine, histoi-re de revoir la politique de l’équipe en termes d’objectifs. “Ilest vrai que nous avions assuré la quatrième place l’annéepassée et sur la voie d’assurer peut-être la 5e ou 6e placecette saison si on arrivera à décrocher 9 points sur 12 dansles quatre matches qui restent mais cela est dû avant toutaux services additifs de Yountcha et de Nankop”, expliqueZekri. Qu’en serait-il de l’après-Yountcha et Nankop ?

Saâdène Ammara

FOOTBALLCA BORDJ-BOU-ARRERIDJBeaucoup d’absentsaux entraînements

Bouzidi (entraîneur-adjoint du NAHD) : “Nousavons joué ce soir face àune équipe de l'AS Douanetrès agressive qui nous aposé beaucoup de difficul-tés. Nous avons assurénotre victoire grâce à notreintelligence dans le jeu et lesang-froid des joueurs quiont su gérer le match mal-gré le jeu à la limite du fair-play des joueurs adverses.Nous pourrons ramener unbon résultat du Sénégal sile match retour se dérouledans de bonnes condi-tions”.

M. Khayar Niang(Président de l 'ASDouane) : “Le score de 2 à0 en faveur du NAHD nereflète nullement la physio-nomie du match qui a étéfaussé par un arbitragetatillon. Comme vous avezpu le constater, notre équi-pe a été supérieure sur tousles plans et je suis persua-dé que nous sommes enmesure de nous qualifierhonnêtement sur le terrainau match-retour”.

Alloukandji (entraîneurde l'AS Douane) : “La qua-lification pour le prochaintour va être difficile même sinous jouerons à domicile.L'écart de 2 buts est certesdifficile à remonter, maisnullement insurmontable.Le football africain ne pour-ra jamais évoluer avec unarbitrage pareil. Nousavons assisté à un beauspectacle qui a été malheu-reusement gâché par unarbitrage des plusmédiocres”.

Hadj Ghellab était le receveur de la poste de Chréa dans lawilaya de Tébessa, avec une paisible localité pastorale. Le rece-veur dirigeait aussi le NRB Chréa et aussi le MB Thlydjène qui estun lieudit, avec deux équipes de football du niveau régional.Quelque temps après, Hadj Ghellab qui a une allure de pasteurque d’un dirigeant d’un club ramenait de grands noms du footballnational, ce qui ne veut pas dire que se sont de grands joueursmoyennant des sommes qui donnaient le vertige. A l’époque lesmauvaises langues disaient qu’il écoulait de faux timbres jusqu’àce que le scandale éclate par une correspondance de la BADRadressée à la Direction des P et T de Tébessa faisant état d’écri-tures de supposés virements de la recette de Chréa alors que lemouvement financier ne suivait pas.

Une enquête est déclenchée. Le receveur faisait de faux vire-ments, l’argent allait gonfler les poches des “stars” qu’il recrutaitachetant à l’un un véhicule, à l’autre un logement etc. moyennantla signature au MB Thlydjène. Un mandat d’arrêt sera émis contreEl Hadj, le club de Thlydjène disparaît aussi rapidement qu’il a étécréé pour concurrencer l’US Tébessa nous dit-on. C’est dans unpays africain au sud du pays que le président de deux clubs defootbal sera arrêté il y a six années de cela, d’expertise en contre-expertise, le préjudice final causé au Trésor public sera estimé à100 milliards de centimes. Mercredi passé, le tribunal de Tébessaexamine l’affaire, des inspecteurs d’Algérie Poste de Khencheladevront passer la nuit à Tébessa pour assister au procès défen-dant l’intérêt de ladite institution. Ghellab est accusé au mêmetitre qu’un employé de la recette de la poste de Chréa ainsi queson neveu recruté dans le cadre du filet social au niveau de larecette et qui servait de prête-noms aux transactions de son oncleEl-Hadj. Une vingtaine d’avocats défendent les accusés qui pur-gent six ans et demi de prison. Le procès a duré 36 heures deverdict, et l’affaire suit son cours.

Azzedine Maâchi

Après match

LA VIE DES CLUBS

USM ANNABALe doute s’installe

La défaite concédée jeudi passé face au MCA au stadedu 5-Juillet a suscité moult interrogations chez les dirigeantsbônois qui n’arrivent pas à digérer cette défaite puisquetoutes les conditions étaient réunies pour les joueurs afin deréaliser un bon résultat à Alger. C’est pour cette raison queDjamel Menad, entraîneur en chef des Tuniques rouges adécidé de réunir ses joueurs pour les fustiger et leur deman-der des explications sur les raisons de cette défaite qui sur-vient à quelques semaines de la fin de championnat.

En effet, les camarades de Yacine Slatni doivent justifierleur piètre prestation sur le terrain où la majorité d’entre euxmanquaient de motivation par rapport à leurs adversaires. Leprésident Ouinez est très déçu par cette défaite du fait queles joueurs sont payés et ont préparé cette rencontre dansles meilleures conditions. Ces derniers n’avaient donc aucunprétexte pour échouer face à un adversaire qui, pourtant, tra-versait une crise ces derniers jours.

Des mesures d’ordre disciplinaire ne sont pas à écarter àl’issue de cette réunion qui aura lieu avant la rencontre face àl’ASO Chlef. Au niveau du club, on veut que les joueursassument entièrement leur responsabilité et accomplissentconvenablement leur devoir du moment qu’ils ne manquentaucune occasion de réclamer la deuxième tranche de leurprime de signature. Le club risque de sombrer alors que lepublic bônois exige des joueurs qu’ils réagissent avant qu’ilne soit trop tard.

Amir Driss

Le stade de Zioui nesemble pas être prêt du moinsdans les prochaines semaines.En effet, l'arnaque a été évitéede justesse, n’était la vigilancede Yahia Guidoum et ses colla-borateurs qui se sont déplacéssur le site dont l’objet est l’ho-mologation du revêtement engazon synthétique du terrainde football (projet communal).

L’entreprise bénéficiairechargée du marché n’auraitpas honoré son contrat. Eneffet, depuis le début des tra-vaux, le stade Zioui n’est mal-heureusement pas encore prèsde sortir de l’auberge. Le tech-nicien de “Labo Sport” auraitrefusé son homologation et ce,conformément aux normesFIFA. Malgré les 9 mois d’at-tente, les sportifs de cette com-mune, dont l’équipe vient d’ar-racher un bon résultat face àl’AS Douane, risquent d’at-tendre encore une bonnesemaine. C’est ce genre depratique qui a été constaté lorsdu revêtement du 20-Août deBordj-Bou-Arréridj ou encorel’attribution puis l’annulation duprojet pour le stade de Kouba.

M. D.

IL ETAIT ANCIEN PRESIDENT DUNRB CHREA ET DU MB THLYDJENELe tribunal de Tébessa condamne

Hadj Ghellab

La rencontre de footballentre l ’équipe de OuledAzzedine une localité de lacommune de Mahmel àKhenchela et l’équipe de AliN’mer de la wilaya de Batna afait une vingtaine de blessésdont dix joueurs des deuxcamps. Il a fallu de grands

renforts des services de sécu-rité pour calmer la situation quia dégénéré à la fin de la partiegagnée par les locaux par unbut à zéro lorsqu’un joueur del’équipe visiteuse a pris lepoteau du point de corner pouragresser un joueur de l’équipelocale qui évolue en deuxième

région de Batna et qui aspire àaccéder cette année. Unebagare générale s’en est sui-vie, joueurs, dirigeants et sup-porters et le football, mêmedans les petites divisions faitparler de lui, toujours dans lemauvais sens.

A. Maâchi

VIOLENCE DANS LES STADES

20 blessés dans un match de championnat à Khenchela

STADE ZIOUIDÕHUSSEIN-DEY

L’arnaqueévitée

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Le Soird’Algérie Sports Lundi 24 avril 2006 - PAGE 19

A quand l’application ?ALORS QUE LES STATUTS DES BENEVOLES

ONT ETE PROMULGUESMSN HANDBALL

Les membres du directoire gérant la Fédération algériennede handball (FAHB) et les responsables des services adminis-tratifs et techniques de cette instance se sont retrouvés, jeudidernier, à Alger, en conclave présidé par Daksi Allaoua, le prési-dent du directoire. L’ordre du jour était axé sur la désignation deresponsables de structures internes, de staffs des équipesnationales et la lecture-débat de rapports des différentes direc-tions et commissions. A l’entame, les présents approuvent lesdécisions prises depuis la dernière réunion du directoire, pourune meilleure efficacité dans la gestion de la FAHB et ce, dansl’attente de l’accord du MJS. Ainsi, Mmes Boukeroucha etBelhaoua (présentes) et M. Gourara Hammou (absent) font leurentrée au directoire. Labane Habib sera au secrétariat général,Meskouri Rachid à la Direction technique nationale, RayaneMohamed à la Direction de l’organisation sportive, Moussa à laDirection du développement et de la formation. D’autre part,quatre vice-présidents s’occuperont, chacun, d’une région dupays : Bekkouche Ali (région Centre), Gourara Hammou (régionOuest), Bendjelit Mouloud (région Est) et Kebaili Bahmed(région Sud). Concernant le choix des staffs techniques des dif-férentes sélections nationales, il est décidé que seuls HiouaniSofiane et Aït Ouarab Mourad sont maintenus, respectivement àla tête des équipes nationales garçons et filles et ce, en prévi-sion du 14e championnat d’Afrique des nations juniors d’aoûtprochain en Côte-d’Ivoire. Pour le reste, des consultations sepoursuivent avec plusieurs techniciens algériens avec l’étude deleurs CV. Le directoire se réunira prochainement pour le choixdéfinitif des différents staffs. Concernant la compétition nationa-le, une reformulation aura lieu pour la prochaine saison Laseconde partie des travaux est consacrée à la lecture des rap-ports de commissions.

Pour l’arbitrage, parallèlement à la reprise du contact avectous les arbitres en activité pour les sécuriser et avec lesanciens pour constituer un conseil des inspecteurs, un fichiernational des arbitres sera établi pour entamer un plan de forma-tion d’arbitres en collaboration avec la FASS et la FASSU ; letout accompagné d’un nouveau barème des indemnités.

Le rapport des finances a mis à nu la gestion de l’ex-bureaufédéral. Cela va des dépenses pour la prise en charge desmembres fédéraux au mouvement d’argent sans documentsjustificatifs en passant par le budget alloué à la formation, ceque le commissaire aux comptes n’a pas souligné dans sonrapport d’expertise. La commission des règlements, qualificationet discipline, en mettant en exergue le barème disciplinaire“punitif” en terme de sanctions sportives, administratives etfinancières, a proposé son allégement. Intervenant à son tour, leDr Zeghmi de la commission médicale a dénoncé l’absencetotale de contrôle médical pour les joueurs des équipes natio-nales et celle d’une structure médicale à la FAHB. En urgence, ildemande de doter les équipes nationales juniors (filles et gar-çons) devant participer à la CAN 2006, de staffs médicaux.

O. K.

Aggoune Azzedine -Alger (Le Soir)- Du club à lafédération, les conditionspour y accéder sont subor-données à une qualification.Cette qualification ne relèveplus du seul domaine sportif.

Le niveau d’instructionfigure, désormais, dans leregistre des obligations. Dansce cadre, pour présider auxdestinées d’un club ou d’uneligue, il faut «justifier d’unniveau d’enseignementsecondaire au moins».

Et en ce qui concerne lesfédérations, le postulant doit«justifier d’un enseignementou d’une formation supérieu-re». Ces dispositions sontancrées dans l’article 13 dudécret exécutif n°05-502 du29 décembre 2005, fixant lestatut des dirigeants sportifsbénévoles élus (JORA 84).

Depuis, aucune remise àniveau n’a été opérée. Ce quirevient à dire que tous lesclubs, toutes les ligues etenfin toutes les fédérationssont gérés par des prési-dents remplissant ces condi-

tions. Y a-t-il, pour cela, unfichier national contenanttoutes les informations liéesaux dirigeants sportifs béné-voles à tous les paliers de lapratique ? Si, aucune mesuren’a été prise à ce jour dans lesens d’exiger une stricteapplication du contenu duditdécret, la réponse par l’affir-mative serait la mieux indi-quée. Tous les dirigeants ontun niveau d’enseignement oude formation, serions-noustentés de conclure. Et pour-tant, la réalité dément cesilence, à la limite de l’obs-truction.

Au niveau des clubs etdes ligues de wilayas, nom-breux sont les dirigeants quisont loin de posséder unquelconque niveau d’instruc-tion. Idem pour les fédéra-tions. A ce titre d’ailleurs, laquestion de savoir si toutesles fédérations sportives ontélu à leur tête des universi-taires paraît hors sujet. Leministre de la Jeunesse etdes Sports, Yahia Guidoum,l’avait dénoncé et s’est même

permis de pointer du doigt lafédération en question. Il sequestionnait «comment était-il possible qu’un analphabèteet chômeur de surcroît puisseprésider aux destinées d’unefédération» ?

Déduction. Toutes lesfédérations ne sont pasgérées par des universitaires.Donc, la nouvelle réglemen-tation en vigueurs régissantles bénévoles élus doit êtreapplicable dès sa parutionsur le JORA. Puisque, ledécret 05-502 ne s’est pasfixé de date d’effet. Si auniveau des fédérations, lerecensement de cas nonconformes au-dit statut peutaisément s’effectuer, c’est auniveau des clubs et liguesque des retards risqueraientd’être observés. Les DJS nese sont pas, jusque-là, exé-

cutés. Aucune lisibilité n’estpermise à ce niveau là. Cequi amène à dire qu’aucunecartographie renseignant surles effectifs sur le plan localn’est tenue à jour. Force estde constater que le vide juri-dique en la matière a étécomblé, mais si des textespromulgués s’ajoutent à ceuxgarnissant les étagères desbibliothèques ministérielles,vaut mieux pas s’empresserd’en adopter d’autres. Etpourtant, la mult i tude detextes d’application découlantde la loi 04-10 en souffranceest attendue avant octobreprochain, sinon ladite loi tom-berait sous l’effet de la nullité.Il va sans dire que l’article 17du décret 05-502 stipule «lesdisposit ions du présentdécret ne sont pas appli-cables aux dirigeants élusdes clubs sportifs semi-pro-fessionnels et des clubs spor-t i fs professionnels». Etcomme et à ce jour, aucunclub semi- professionnel, pro-fessionnel encore moins, n’aété constitué, donc tous lesclubs existants sont tenus des’y conformer immédiate-ment. Les ligues et fédéra-tions, également. Qui doitordonner cette application ?

Comme toujours, chacunattendra des ordres d’en…haut. Comme dirait l’autre«ce n’est pas moi, c’estl’autre».

A.A.

La confection, puis la promulgation des statutsrégissant le bénévolat y ont introduit des conditionsnon sans aucune incidence au sein du mouvementassociatif sportif, théoriquement s’entend. Mais, qu’enest-il dans la réalité ?

R�UNION DU DIRECTOIREDE LA FAHB

La restructuration se poursuit,les consultations aussi

EN PREVISION DU 14e CHAMPIONNATDÕAFRIQUE DES NATIONS JUNIORSL’EN garçons en regroupement

La FIDE honore quatre Algériens

ECHECS

C’est en présence desmembres fondateurs et deKerkouche Djallel Chawki,représentant du ministère de laJeunesse et des Sports, quel’ex-membre du bureau de laFédération algérienne d’halté-rophilie et de culturisme,Messaour Moussa, a été élu àl’unanimité (43 sur 43 voixexprimées) président de lanouvelle Fédération algériennede bodybuilding et power liftinget ce, pour un mandat dequatre années. Dans son pro-gramme, l’unique candidat à ceposte a insisté sur les orienta-tions du plan d’action du MJS.“Le programme de la fédéra-tion tentera de prendre encharge les préoccupations lesplus pressantes de la jeunes-se”, avait-il déclaré. Dans cesens, le nouveau présidentindiquera : “Un vaste program-me de formation et de recycla-ge des techniciens, nous per-mettra non seulementd’évaluer l’état des lieux, maisaussi de procéder à l’actualisa-tion des systèmes de formationavec le concours des pouvoirspublics et ce, en vue d’acquérirde nouvelles connaissancesdes technologies dans lesdomaines techniques en réfé-rence avec les normes univer-selles.”

Moussa, qui a tenu àremercier les membres de l’as-semblée pour la confiance pla-cée en lui, n’a pas omis designaler également l’aide pré-cieuse du ministre de laJeunesse et des Sports et sescollaborateurs dans la créationde cette fédération, conformé-ment aux dispositions des ins-tances internationales de cettediscipline. En s’appuyant surles ligues qui participeront audéveloppement qui devrait per-mettre d’atteindre, d’ici la fin duprochain mandat, le fonction-nement de 30 ligues sur les 48

wilayas que compte le pays. Lafédération compte surtout aug-menter le nombre d’adhérentsde 30%, Messaour, ancienchampion et ancien membrede ligue et de fédération, préci-sera que sa fédération s’accor-dera à entretenir un partenariatet une collaboration accrueavec les pouvoirs publics, àsavoir le MJS et ses structuresdécentralisées dont les direc-tions de la jeunesse et dessports. Il est à signaler que lescinq membres démissionnairesdu bureau fédéral de laFédération d’haltérophilie ontrejoint la nouvelle fédération.

M. D.

Composition du bureauélu (8 + 3 MJS)

Président : Messaour MoussaLes membres : KharoubiKhaled, Benamami Foudil, Derbous Draoua Djillali, DerrisAnwar, Bibi Mohamed, RezkiMohamed, AchourNoureddine, Fekhir Hasni, Kherrous Sid-Ahmed, Hannoufi Mohamed.

BODY-BUILDING ET POWER-LIFTINGLa Fédération internationale des échecs vient d'attribuer le

titre de maître international masculin à l'échéphile algérienArab Adlane et le titre de maître international féminin auxjoueuses Mezioud Amina, Toubal Wissam et Toubal Hayetpour les vertus des performances qu'ils ont réalisés dans lesforums internationaux notamment dans le dernier zonal afri-cain hommes et dames qui s'est déroulé à Taza au Maroc aumois de juin 2005 et à l'issue duquel Arab Adlane a obtenu lamédaille de bronze et où nos représentantes ont remporté lesmédailles d'or d'argent et de bronze. L'officialisation des titress'est effectuée après étude par la commission des titres de laFédération internationale des échecs qui s'est réunie au coursde ce mois à Dubaï au Emirats en marge du meeting dubureau exécutif de la FIDE. Il faut préciser que ces titres sontl'aboutissement d'une somme d'efforts des joueurs eux-mêmes confortées par l'action de la Fédération algérienne deséchecs qui, sous la présidence de M. Halim Bounehas, a vu lenombre de titres féminins se multiplier par dix et le nombre detitres masculins s'accroître par quatre. Arab Adlane, sociétairedu NRJ Dely-Ibrahim et membre de l'équipe nationale, à plu-sieurs reprises, a arraché de haute lutte son titre en travaillantd'arrache-pied pour le conquérir après avoir gagné deuxcoupes d'Algérie individuelle, plusieurs open nationaux et biend'autres tournois. Concernant les filles, la première estMezioud Amina qui fut à quatorze ans championne d'Algérieet qui, du haut de ses dix huit ans, possède déjà une carrièrebien remplie: championne d'Algérie des catégories jeunesl'âge de dix ans jusqu'à dix-huit ans avec une médaille d'oraux derniers Jeux africains d'Abuja Nigeria 2003. Son dernierexploit a été réalisé cette année à Ekaterinbourg en Russie enannulant une partie contre la championne du monde sortantela Bulgare Antoaneta Stéfanova. De son côté, ToubalWissam, âgée de 22 ans, possède une expérience appré-ciable et un palmarès des plus étoffés acquis conséquemmentà une travail régulier et continu. Championne d'Algérie descatégories jeunes plusieurs fois, elle a obtenu de haute lutteune médaille d'or aux derniers Jeux africains d'Abuja (Nigeria2003) et devient en 2004 championne d'Algérie toutes catégo-ries. Actuellement, Toubal Wissam fait les beaux jours du NRMalki avec qui elle conquit plusieurs titres tant en individuelleque par équipes. Enfin, l'autre nominée, n'est autre queToubal Hayet, un autre exemple d'abnégation qui fut durant sacarrière championne d'Algérie des jeunes avec l'OMSE(Bologhine). Lors du dernier zonal de Taza (Maroc) Hayetdans un élan bien inspiré a mené de bout en bout la compéti-tion et a failli arracher une qualification au championnat dumonde n'était une erreur à la dernière ronde. A noter enfin queces résultats et en particulier chez les fi l les, montreI'intéressement de la Fédération algérienne des échecs à lapromotion de la pratique féminine grâce, il est vrai, au soutiendes pouvoirs publics notamment celui du ministère de laJeunesse et des Sports. La Fédération algérienne des échecstiendra une AGE le jeudi 27 avril 2006 à 10h au siège de laFADE sise 7, rue Omar-Amimour - Alger, avec un seul point àl’ordre du jour la mise en conformité des statuts et règlementsgénéraux de la Fédération conformément au décret exécutifn° 05-405 du 17 octobre 2005. L’ensemble des membres sta-tutaires de l’assemblée générale conformément à l’article 10des statuts de la FADE sont conviés à participer à cetteassemblée extraordinaire.

A. G. de la FADE

La sélection nationale juniors garçons est en regroupementà Blida, au complexe sportif militaire jusqu’au 2 mai prochain,sous la férule du coach national, Hiouani Sofiane. Ce séjourentre dans le cadre du 14e Championnat d’Afrique des nationsjuniors prévu en Côte-d’Ivoire en août prochain. Installés dansde bonnes conditions, les éléments retenus subiront des testsd’évaluations médicaux sous la férule du Dr Zeghmi, respon-sable de la commission médicale de la FAHB. Ce sera la pre-mière fois que des joueurs d’une équipe nationale effectuentpareils tests. Il faut rappeler que la préparation, entaméedepuis quelques mois, a été prise en considération par le direc-toire pour maintenir le même staff à la tête des juniors. En rela-tion avec cette compétition continentale, les juniors fillesreprendront du service en juin prochain, sous la direction deMourad Aït Ouarab, lui aussi maintenu comme coach national.

O.K.Programme de préparation

Du 15 au 19 avril 2006 à Alger : stage de préparationDu 29 avril au 2 mai 2006 à Alger : tests médicauxDu 7 au 11 mai 2006 à Alger et Marseille : stage d’évaluationDu 27 mai au 3 juin 2006 à Skikda : stage de préparationDu 25 juin au 1er juillet 2006 à Alger : stage de préparationDu 7 au 15 juillet 2006 à l’étranger : stage d’évaluationDu 18 au 28 juillet 2006 à Alger : tournoi précompétitifDu 1er au 4 Août 2006 à Alger : tournoi précompétitifDu 5 au 12 août 2006 à l’étranger : tournoi précompétitif.

Messaour, 1er président de la FABBPL

FORMULE 1 GP DE SAINT-MARIN

Michael Schumacher remporte sa 85e victoireL'Allemand Michael

Schumacher (Ferrari) a rempor-té hier le Grand Prix de Saint-Marin, 4e épreuve duChampionnat du monde deFormule 1, signant ainsi sa 85evictoire après avoir résisté delongs tours durant à FernandoAlonso (Renault). Le ColombienJuan Pablo Montoya (McLaren-Mercedes) complète le podium.Il a devancé la seconde Ferraride Felipe Massa et la secondeMcLaren-Mercedes de KimiRaikkonen. Schumacher, quis'était élancé de la pole position,a dû résister durant 28 tours -

sur 62 ! - à la Renault d'Alonso,manifestement plus rapide. Cefinal du Grand Prix rappelaitétrangement la course de l'andernier, mais à l 'envers. En2005, c'était en effet Alonso quiavait su empêcher Schumacherde passer. Mais sur un circuitdésuet où les monoplacesmodernes ont énormément demal à se doubler, le métier et letalent du septuple champion dumonde lui ont permis de conser-ver la tête et de signer une vic-toire tant attendue par les sup-porteurs de Ferrari et parlui-même. Si l'on excepte le GP

des Etats-Unis l'an dernier, oùSchumacher s'était imposédevant cinq monoplaces seule-ment, les écuries équipées depneus Michelin n'ayant pas prisle départ, cette victoire du plustitré de tous les pilotes est lapremière obtenue à la loyaledepuis le GP du Japon 2004.Les effusions du pilote et de sonpatron Jean Todt s'aspergeantde champagne sur le podium endisaient long sur leur joie et leursoulagement. En terminant2ème, Alonso a néanmoinsconforté son avance en tête duChampionnat du monde.

Page 15: Où est parti - static.canalblog.com · des OPGI de Bir-Mourad-Raïs et de Hussein-Dey, rapportent des sources crédibles. Notre conseil a également profité de son poste pour avoir

PPANORAMAANORAMA

HHassan Tourabicontinue de fairedes vagues avecses fetwas auda-cieuses concer-

nant la femme. Il a, ce faisant,touché tous les dignitairesmusulmans là où ça fait mal. Ilsait, le bougre, que des sujetspareils font monter l'adrénalinechez les vieux théologiens, enprincipe réduits à la portioncongrue sur ce terrain-là.Diable ! C'est qu'il s'attaque àla source et à la vitalité desfonds de retraite pour vieillardslibidineux. Il n'y a, en effet, quela perspective de perdre desavantages comme les ersatz de“Houris” sur terre qui peut lesfaire se lever comme un seulhomme. Enfin, comme un seulhomme qui peut encore semettre debout. Bref, ne tom-bons pas dans le trivial. Pourfaire court, disons que HassanTourabi n'aurait pas dérangéautant s'il avait délivré des fet-was sur le sexe des anges oule mariage d'un djinn musulmanavec une mortelle loubavitch.C'est donc la tempête dans lesSarl musulmanes mais unetempête dans un sablier fermé.En l'occurrence, ce sablier-làest hermétiquement obturédans sa partie étranglée pourempêcher le temps de s'écou-ler. Nous sommes donc dans lecas d'une société qui n'estmême pas autorisée à serendre dans l'autre partie dusablier. Celui-ci a, d'ailleurs,été retourné par précaution ettoute l'agitation est confinéedans sa partie inférieure. Unetempête dans un verre d'eauchaude (avec tendance àl'ébullition) recouvert par unedalle en béton. C'est une situa-tion caractéristique de lavacance de l'intelligence et del'esprit critique, priés d'aller voirailleurs sous peine de tribunauxd'exception. De ce point devue, notre ami Djamel Al-Banane verse pas dans l'excès avec

cette formule : “Les peuplesmusulmans ont donné congé àleurs cerveaux depuis milleans.”

En lançant sa salve de fet-was (1), il y a une dizaine dejours, Hassan Tourabi savaittrès bien qu'il n'ébranlerait pasle mur des certitudes qui entou-re les peuples de l'Islam. Il ajuste redonné vie au malenten-du en donnant à croire qu'il y aun débat d'idées à l'intérieur denotre “Guantanamo” spirituel etculturel. Il refait, à son détri-ment peut-être, l'unité d'unmonde unifié sous la bannièrede l'intolérance religieuse etdominé par des clercs qui agis-sent comme tels mais refusentd'endosser l'uniforme. En fait, ily a débat mais les seules idéestournent quasi exclusivementautour de cette question :“Comment châtier le coupable,c'est-à-dire Tourabi?”.

Les réactions dans lesmédias aux propos du dirigeantsoudanais reflètent assez biencette réalité. Hormis quelquesrares approbations, la condam-nation est quasi unanimecomme en témoigne le dossierconsacré au sujet par Al-Khabar Hebdo.

En posant la question desavoir si Tourabi était “un réno-vateur ou un hérétique”, notreconfrère entendait sans douteobtenir des avis algériens par-tagés. Les quatre avis “autori-sés” vont tous dans le mêmesens même s'ils diffèrent par lasévérité du discours. MohamedCherif Gaher, président ducomité de la fetwa au Haut-Conseil islamique (HCI), est,comme à son habitude, sansnuances. Il affirme que tous lesdignitaires du monde musul-man doivent prendre leurs res-ponsabilités. Ils doivent inciterTourabi à revenir dans le droitchemin, sinon ils s'exposent, luiet ses semblables, “auxmesures qu'impose la religionafin de protéger l'Islam de la

déviation”. Car, ajoute-t-il, lesmusulmans ne peuvent se tairedevant ces fetwas qui frappentl'Islam au cœur”. Avec plus dedoigté, le président du mêmeHaut-Conseil botte en touche.Sur la question du droit de lafemme à diriger la prière etl'Etat, Cheikh Bouamrane refu-se de se prononcer. “Il appar-tient à l'ensemble des théolo-giens musulmans de réfléchir(ijtihad) au problème et de letrancher”, dit-il. Encore fau-drait-il, cher Monsieur, que lesportes de l'ijtihad soient à nou-veau ouvertes. Ce qui est loind'être le cas.

Même réponse de CheikhBouamrane en ce qui concernele hidjab, source de divergenced'interprétations. Il renvoie ledébat sine die. Quant au retourdu Messie (2) que Tourabi esti-me improbable, “il appartientd'abord aux chrétiens d'endébattre et nous ne devons pastrop nous y attarder”.Prudence, prudence !

On retiendra tout de mêmela position médiane de CheikhAbderrahmane Chibane, prési-dent des Ulémas algériens. Lui,au moins, sait ce qu'est unetempête dans un verre d'eauchaude et il sait encore que lavoie du milieu est la plus appro-priée sur les autoroutes de lafoi. Hassan Tourabi “a pratiquél'ijtihad et il s'est trompé maisnous ne disons pas qu'il esthérétique et nous refusons dejeter la suspicion sur sa foi etsur ses orientations”, dit-il.

Plusieurs articles accompa-gnent ces réactions dont l'un aparticulièrement attiré monattention. Il ressemble étrange-ment, par le titre et par lecontenu (3), à un texte publiéen 2003 sur le site “Islam online”(http://www.islamonline.net/arabic/famous/2003/06/article03.shtml). On y apprend que leSoudanais le plus controversé“est l'un des meilleurs penseursislamistes au monde et, en

même temps, le pire deshommes politiques”. Hors desusines à fetwas, en phase desurproduction et dont les coursgrimpent aussi vite que le prixdu pétrole, des hommes conti-nuent de réfléchir et de propo-ser.

C'est le cas de l'EgyptienMohamed Sobhi Mansour,théologien défenestré de l'uni-versité Al-Azhar, qui vit aujour-d'hui au Canada (4).S'appuyant sur une argumenta-tion solide, il affirme dans unpremier article publié jeudi der-nier par le magazine Elaph quela représentation des pro-phètes dans une pièce ou unfilm n'est pas interdite.

A la question “la représenta-tion du Prophète dans uneœuvre dramatique est-elle“haram”? Il répond non et ilexplique : “La règle dans laCharia islamique est la permis-sivité (Ibaha) et l'interdiction(haram) est l'exception. LeCoran énumère dans le détailce qui est licite et ce qui est illi-cite et tout ce qui n'est pasexplicitement interdit est doncpermis.

La représentation physiquedes prophètes n'est pas stipu-lée comme haram dans leCoran. Elle n'est donc pasinterdite.”

Mohamed Sobhi Mansourrelance un très vieux débat etrègle, en même temps, unvieux compte avec l'universitécairote qui l'a exclu. Il rappelle,en préambule à sa réflexion, laposition de ses ex-confrères ausujet du film de Mustapha Al-Akkad, Errissala (Le Message).Le regretté cinéaste syrienavait pris soin de choisirHamza, l'oncle du Prophète,comme personnage central deson film. Malgré ce choix, lescheikhs d'Al-Azhar continuent,en effet, d'interdire la projectiondu Message en Egypte, affirmecet “azhari” remercié pour lahardiesse de ses idées.

Ce qui pouvait lui arriver demieux.

A. H.

(1) Des amis m'ont faitremarquer que j'avais omisde mentionner la fetwa sur laconsommation de vins etspiritueux. J'ai imaginé laréaction de mes détracteursqui aurait été sans doute lasuivante : “Bien sûr, il n'apas raté l'occasion. La fetwasur l'alcool arrange les fansde Bacchus comme lui.”(2) Là encore, je m'accused'autocensure mais, par lestemps qui courent, parler duMessie fait partie des sujetsqui fâchent. Je ne voudraispas me risquer à mettre enpéril la concorde nationale.(3) Comme j'ai une frilositétrès marquée vis-à-vis descopistes et des plagiaires, jeme suis posé des questions.Il appartient à mes estimésconfrères de l'hebdomadaireen question d'en juger.(4) Ailleurs, il aurait été traitécomme Tourabi. Mais commeil n'a pas une armée de mili-tants prêts à se battre pourlui, comme le dirigeant sou-danais, il a opté pour lasécurité d'un pays démocra-tique et accueillant.

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]ête dans un sablier figé

Par Ahmed [email protected]

KIOSQUE ARABE

POUSSE AVEC EUX !Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâlam

[email protected] [email protected]

«La France consternée après la décision algérienne d’appli-quer la règle de la réciprocité. Désormais, aucun dirigeantfrançais ne pourra venir se soigner en Algérie.»

C’est dur et impitoyable comme représailles, mais il le fallait !

Une publicité pour la promotion de l’équipe deFrance de football au Mondial allemand est diffusée ence moment sur les chaînes de télévision françaises. Ellemontre Zinedine Zidane sillonnant la France à bord d’unautobus (Ould Abbès n’a rien à voir) et invitant lescitoyens français, jeunes et moins jeunes, filles et gar-çons, toutes catégories sociales confondues, à grimperdans ce bus pour aller au stade supporter les 22 foot-balleurs français. Cette pub a retenu pour slogan «Tousen bleu !». D’ailleurs, à un moment donné, on voit unadolescent habillé d’un pull vert et qui veut grimperdans le bus. Il est gentiment stoppé par Zidane qui luiôte le pull vert pour ne lui laisser que le tee-shirt en des-sous, de couleur bleue, bien évidemment. J’en mettraisma main au feu, il y a un message à peine caché derriè-re cette publicité. Je suis même presque sûr qu’elle aété réalisée à la hâte par les services de Douste-Blazypour nous en faire baver de rage. Le choix de la couleur

verte du tricot du gosse ne peut pas avoir été choisicomme ça, à la légère, par hasard. Je crois même avoirvu, dans le lot des personnes qui s’engouffrent dans lebus à chaque escale, la bobine du professeur Debré.Plus encore, à un moment donné, dans son trajet vers leStade de France, l’autobus marque une halte appuyée,ostentatoire, filmée en gros plan, devant un grand pala-ce parisien. J’ai eu l’impression presque nette qu’ils’agissait de l’hôtel Meurisse. Qu’on ne me dise pasqu’il ne s’agit pas là encore d’une grossière provocationde la droite et de l’extrême droite françaises aidées dansleur ignoble tâche par leurs auxiliaires tapis dans lesboîtes de communication. Sinon, pourquoi avoir choisiune figure aussi emblématique que celle de Zizou pource spot ? C’est une allusion perfide aux problèmes dugénocide identitaire et culturel. Assurément, le grandcomplot est en marche ! Et j’ai décidé de veiller au grainen permanence devant mon écran. Je vais disséquer lamoindre pub, le moindre spot, le plus infime des jingles.Et si ça ne suffit pas, j’irai monter la garde sur la jetée deSidi Fredj. Sinon, mis à part ça, je prends mes médica-ments à heures fixes, les pilules bleues le matin, et lesvertes le soir. Et je fume du thé pour rester éveillé, lecauchemar continue.

H. L.

PARANOS !