CMJN

MAOULOUD 2014

Al Maktoum, l’absentle plus présent P.4-7

MACKY SALL SUR TV5

“J’ai beaucoup d’affection pour le président Wade”

OPÉRATION SAUVETAGE DE LA CAMPAGNE ARICHIDIÈRE

Dans les coulissesdes négociations P.3

EN PRIVÉ AVEC… EL HADJI MANSOUR MBAYE

“Le Gamou qui m’a le plus marqué…”

P.3

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X

www.enqueteplus.com100 F

LUNDI 13 & MARDI 14JANVIER 2014NUMÉRO 775

SCANDALE AU SEIN DE L’ÉGLISE

Comment Caboua piégé AbbéLéon DioufUne affaire aux ramifications familialesLa complice de Cabou déférée au Parquet

Al Amine demande la libération de Karim et Cie

Médina Baye savonne la délégation officielle

“Idy est un adversaire de taille”

P.8

Abbé Léon Diouf

C’ est toujours l’émoi au seinde l’Eglise sénégalaise aufur et à mesure que les

enquêteurs avancent dans leurtraque. Si la chute du patron deRialtus Emergence Corporate, ThierryCabou, est encore attendue, c'est saprésumée complice Fatou BintouGuèye qui vient payer l'addition.Arrêtée comme révélée par EnQuêtedans son édition du 8 janvier dernier,elle a été déférée depuis vendredi der-nier, en attendant que le juge d'ins-truction décide de son sort. Toutefois,selon des sources proches de l’en-quête, le principal suspect, ThierryCabou, gagnerait à se trouver de bonsavocats en raison de la lourdeur descharges qui pèsent sur lui.

L'Abbé Léon Diouf encore sous le chocOn a appris que les plus hautes

autorités de l’Eglise ont été choquéespar l’ampleur de “la catastrophe”,selon les termes d’un membreinfluent de l’évêché de Dakar. L’émoiest d’autant plus grand que l’un deses personnages les plus influents,l’abbé Léon Diouf, vicaire épiscopal,chargé de la pastorale, sorte denuméro deux de l'Eglise, a été injus-tement cité comme acteur de la mal-versation. Ce qui n’est point le cas.Bien au contraire. Au début et à la finde cette affaire, il y a des relations deconfiance qui ont mal tourné. A un deses proches, le vicaire épiscopall’abbé Léon Diouf a dit que ''c’est laplus grande déception de sa vie !''

Comment Thierry Cabou a roulé son monde Au cœur de cette affaire, il y a un

homme de 42 ans, Thierry Cabou, à quil’abbé Léon Diouf s’en était remis pourla gestion des “grosses œuvres” de la

chose pastorale au sein de l’Eglise, quine fait pas que communiquer avec leCiel, mais traite d’affaires dans l’éduca-tion, le mécénat, le foncier ou encore lasanté. Ce sont les écoles privées, lesorganisations caritatives, des dispen-saires et organisations non-gouverne-mentales. Bien introduit par sa familleau sein de la hiérarchie ecclésiastique,le golden-boy Thierry Cabou auraitabusé de sa position et de l’influencequ’il avait auprès de l’abbé Léon Dioufpour pratiquer le sport le plus dénoncépar les temps qui courent. Il faut direque dans cette affaire, l’abbé LéonDiouf a été abusé par la totale confiancequ’il accordait à son manager, bienintroduit à cause de ses puissantesattaches familiales (voir par ailleurs).“Poli, calme, régulier à la messe, et àqui on donnerait le bon Dieu sansconfession”, comme le décrit un reli-gieux, Thierry Cabou, après avoir obtenula confiance du vicaire épiscopal, adéroulé un scénario implacable.

(SUITE À LA PAGE 3)

Une délégation de Rewmi àTivaouane, hierUne importante délégation du

parti Rewmi s'est rendue cedimanche à Tivaouane, à l'occa-sion de la célébration du Gamou.Composée de Bath Gadiaga,Déthié Fall, Mor Sène, YankhobaDiattara, Sidy Kounta, la déléga-tion était venue représenter leprésident Idrissa Seck, renseigneun communiqué parvenu àEnQuête. La même source ajoutequ'elle a été d'abord reçue parSerigne Abdou Aziz Sy Al Amine,puis par Serigne Mbaye SyMansour et enfin par SerigneMoustapha Sy au symposiumorganisé par les Moustarchidines.En toutes ces occasions, desprières ont été formulées à l'en-droit de Idrissa Seck et duSénégal, précise-t-on. Il faut direque même lors du Magal deTouba, Idrissa Seck avait brillépar une absence qui a été trèsremarquée. Le leader de Rewmi avraisemblement initié un replistratégique. Sans doute pourmieux sauter...

Médina Baye renouvelle son soutienaux Palestiniens A l'occasion de la célébration

du Maouloud, commémorant lanaissance du Prophète de l'Islam,une cérémonie officielle de sou-tien et de solidarité à la causepalestinienne s'est tenue àMédina Baye. Une manifestationà laquelle ont pris part plusieursambassadeurs de pays arabes enposte au Sénégal, notammentl'ambassadeur de la Palestine auSénégal Abdou Rahim Alfara,ainsi que ses homologues duKoweït Mouhamad Al Khalaf, duSoudan, d'Oman, entre autresdiplomates dont le chargé d'af-faires de l'ambassade irakienne.Intitulée "Al Qods" et initié par leguide de la "Faydatou Tijania",Cheikh Al Islam El Hadji IbrahimaNiasse, la cérémonie se tientchaque année sous l'égide desautorités religieuses de MédinaBaye, avec la participation dediverses organisations islamiques,d'intellectuels et d'autres acteurssociaux.

Arraisonnement de l'Oleg Naydenov :Haïdar prié de venir s'expliquerdevant les députésL'affaire du navire de pêche russe

arraisonné par l'armée sénégalaisene cesse de soulever des vagues. Etmaintenant, c'est la représentationnationale qui se saisit de l'affaire.En effet, le président du groupe par-lementaire Benno Bokk Yaakaar,Moustapha Diakhaté, a rendupublic un communiqué dans lequel,en sa qualité de député du Sénégalet en application de l’article 44 durèglement intérieur de l'Assembléenationale, il déclare ''avoir sollicitél’audition du ministre de la Pêchepar la Commission duDéveloppement, pour qu’il édifie laReprésentation nationale sur l’arrai-sonnement du bateau russe OlegNaydenov par la Marine sénéga-laise, et les mesures qu’il entendprendre pour mettre fin au pillagedes ressources halieutiques denotre pays''.

Macky a reçu Serigne MbackéNdiayeMacky Sall poursuit ses

audiences de personnalités,actives politiquement où dotéesd'un expérience avérée dans cedomaine ou dans un autre. Hier,c'était au tour de Serigne MbackéNdiaye, proche de Me AbdoulayeWade, d'être reçu par le chef del'Etat, sur sa demande, précisenotre source. Cette audienceaccordée à un libéral qui demeureen contact régulier avec l'ancienprésident de la République, dontle fils Karim Wade croupit en pri-son depuis 9 bons mois, pourraitaugurer d'un reflux dans les rela-tions tendues entre Macky Sall etses anciens ''frères'' du Partidémocratique sénégalais (PDS).En tout cas, le locataire du palaisne rate aucune occasion ces der-niers temps pour ramener sur letapis son affection pour son pré-décesseur. En tout cas, c'estcomme si le ciel s'éclaircissaitpour le détenu le plus célèbre deRebeuss, d'autant que Abdou AzizSy Al Amine, porte-parole de lafamille Sy de Tivaouane, a solli-cité sa libération.

''Livre bleu'' du PDS contre le régimede Macky SallLa fédération de France du

Parti démocratique sénégalais(PDS) a publié un ''Livre bleu surle bilan du Président Macky Sall àmi-mandat''. Sous-tiré ''Un climatéconomique et social morose, desdroits fondamentaux confisqués :un soulèvement populaire en ges-tation'', l'opuscule de 36 pagesest adressé aux Sénégalais biensûr, mais aussi aux ambassadeursaccrédités au Sénégal, aux étran-gers qui y ont des intérêts, auxchefs d’États, de gouvernementset aux parlementaires de paysamis etc. Les libéraux de Franceont donc dressé un catalogue degriefs à l'endroit du régime deMacky Sall. Et à les en croire,''Macky Sall est en train de réunirles conditions d’un soulèvementpopulaire de grande envergure''.Et face aux difficultés, ''il n’a rientrouvé d’autre que de créer uneAgence nationale de sécurité quemême certains de ses alliés quali-fient de milice au service de sonparti politique''.

''Livre bleu'' du PDS contre le régimede Macky Sall (suite)Relativement à la question uni-

versitaire et la hausse des fraisd'inscriptions, ''la fédération duPDS de France affirme avec forceque l’éducation n’est pas une mar-chandise mais un droit !''S'agissant des élections, ''lebureau de la fédérationPDS/France s’oppose à toute idéede report des élections locales etexige du gouvernement de MackySall le respect du calendrier répu-blicain''. C'est ensuite les atteintesaux droits des citoyens reprochéesà Macky Sall qui sont listées parles libéraux de France dans leur''livre bleu'' avec des chapitres auxtitres révélateurs : ''Macky Sall : unrégime avec une justice à géomé-trie variable'' ; ''Macky Sall : unrégime liberticide'' ; ''Macky Sall :un régime non respectueux desdécisions de justice qui lui sontdéfavorables''. Tout un pro-gramme, ce ''livre bleu''.

DÉTOURNEMENTS, ESCROQUERIE, ABUS DE CONFIANCE

L’Abbé Léon Dioufpiégé par Thierry CabouEnQuête a appris de sources dignes de foi que ''le chemin decroix'' qu'expérimente l'Abbé Léon Diouf est lié aux relations qu'ilentretient avec la famille de Thierry Cabou dont le père, Daniel,est bien connu aussi bien dans le milieu catholique, financier quepolitique. Cette connexion sentimentale explique la timide lignede défense de l'Abbé Léon Diouf, enfermé dans un silence ''as-sourdissant'' depuis l'éclatement de cette affaire. Son image écor-née par cette affaire reste pourtant solide, selon plusieurs de nosinterlocuteurs.

L es joggers du matin et riverains de laCorniche ouest de Dakar ne pensaient pasqu’ils feraient face à un dimanche aussi

macabre. Derrière “L’Olympique Club”, le corpsd’une femme âgée de près d’une trentaine d’an-nées, selon les premières constatations, a étédécouvert hier matin près d’une des plages de cettetrès courue promenade dakaroise. Le corps, en étatde décomposition avancée, n’a pu être évacué.C’est dire que les sapeurs-pompiers ont été obligésd’enterrer la dépouille mortelle sur place. Ce sontdes sportifs qui, les premiers, ont alerté les poli-ciers. Ce sont d’abord des éléments de la police ducinquième arrondissement du Point-E qui se sontrendus sur place. Mais au regard des lieux, de lapersonnalité supposée de la victime et de la répu-tation des lieux, ce sont les éléments de la Sûretéurbaine du commissariat central de Dakar qui ontfinalement hérité du dossier. Selon les premierséléments de l’enquête, il s’agirait d’une travail-leuse du sexe. L’identité judiciaire et les légistestravaillent ardemment sur le dossier.

EN COULISSES 2

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

Publications - Société éditriceBoulevard de lEst-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : enquetejournal@yahoo.fr

Directeur de la publication :Mahmoudou WaneDirecteur de la rédaction :Mamadou Lamine BadjiRédacteur en chef : Momar DiengMomar Dieng - PolitiqueDirecteur Artistique : Fodé BaldéMaquette : Penda Aly Ngom, Maguette DiopImpression : Graphic Solutions

Régie publicitaire :maimounaenquete@gmail.comTél. : 77 834 11 90

Découverte macabre sur la Corniche Ouest de Dakar

Des sapeurs pompiers s’affairant autour du corps

ÉCO/SOCIAL 3

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

GASTON COLY

L es instructions du chef del'Etat au gouvernement pourune solution rapide à la ques-

tion de la commercialisation de l'ara-chide n'ont pas tardé à avoir un débutd'exécution. Les dysfonctionnementsnotés dans la collecte de la grainecette année avaient amené MackySall à demander la mise en placed'une commission de réflexion etd'action, supervisée par le Premierministre. C'était au conseil des minis-tres de jeudi dernier. Cette commis-sion a donc été érigée et a mêmedonné naissance à un comité tech-nique chargé de négocier avec les hui-liers, jusque-là réticents à participer àla campagne. Qu'est ce qui a bien puse passer pour que les Huiliers accep-tent subitement de signer le protocoled'accord (voir fac similé) ?

Le prix du kilo arrêté à 200francsLa question est d'autant plus pres-

sante que les termes de l'accord neprévoient pourtant pas de baisse duprix au producteur. ''Les huiliers sesont mis d'accord avec le gouverne-ment, pour d'une part acheter à 200F Cfa au niveau de tous les points decollecte du Sénégal qui sont au nom-bre de 2 500. Deuxièmement, le gou-vernement s'est engagé à soutenir leshuiliers, sur la base d'un bilan decampagne qui va reposer sur un cer-tain nombre de paramètres. Ces para-mètres sont le taux de change du dol-lar, puisque les prix des huiles brutessont cotés en dollars, mais aussi lacotation des huiles brutes et des tour-teaux sur les marchés internationaux,puis les frais de collecte primaire etles frais de trituration, enfin et surtoutle taux de trituration de l'arachide'', aexpliqué le conseiller technique auministre de l'Agriculture et del'Équipement rural, Youssou Diallo. Legouvernemnt n'a pas voulu donnertout de suite une subvention qui serait

le différentiel entre le prix supposéêtre le prix réel par les huiliers et leprix de 200 F au niveau des points decollecte, mais a préféré mettre enplace un système qui va agir ex-post,c'est-à-dire après la réalisation de lacampagne, après un bilan de cam-pagne.

50 milliards Cfa attendus dansles campagnesLes huiliers que sont la SUNEOR,

le Complexe agro industriel de Touba(CAIT) et COOPEOR vont désormaisacheter au niveau des 2500 points decollecte du pays au prix de 200francs. Concrètement, explique-t-onau niveau du ministère de l'Economieet des Finances, ce sont 50 milliardsde francs Cfa qui vont être injectés auniveau du monde rural. Ce qui va per-mettre aux paysans qui avaient com-mencé à brader leurs récoltes dans les''loumas'' et autres circuits de souffler.''Nous demandons à l'ensemble despaysans de ne pas brader leursgraines au niveau des loumas, à desprix inférieurs à 200 F et d'aller auniveau des points de collecte. Nous

demandons surtout à certains opéra-teurs privés stockeurs (OPS) qui ontfait de la spéculation au niveau decertains loumas de cesser ces pra-tiques'', a averti M. Diallo. Quid des garanties ? ''Dès lors que

l'accord est signé avec les huiliers,cela ne pose plus de problème. Parceque les banques financent essentiel-lement les huiliers et ces derniers,pour être financés, doivent avoir lagarantie de l'Etat''. C'est dire que lagarantie de l'Etat a été décisive. Et lesservices du Ministère de l'Economieet des Finances ont dû monter au cré-neau pour que la crise soit dépassée.Il faudra désormais suivre commentces solutions vont être déclinées surle terrain. En tout cas, le fait que lePrésident Sall ait insisté pour qu'unesolution soit rapidement trouvée, abeaucoup mis la pression sur lesacteurs. Ce dernier a en effet déclaréqu'il ne peut pas comprendre quemalgré une hausse substantielle dubudget de l'Agriculture, qui a atteinten 2013 le seuil de 67 milliards defrancs Cfa, que de tels problèmespuissent se signaler.

CAMPAGNE ARACHIDIÈRE

Comment l'Etat et les huiliers ontréussi à sauver les meubles L'affaire commençait à prendre des proportions assez dangereuses, avec des centaines de milliers detonnes d'arachides dans les campagnes. Mais depuis la dernière réunion du Conseil des ministres, lamachine est passée à la vitesse supérieure. Un accord a en effet a été signé entre l'Etat, les huiliers etautres acteurs impliqués dans le processus. Ce, au terme d'âpres discussions dans les locaux du Mi-nistère de l'Economie et des Finances, durant la journée du 10 janvier 2014.

(Suite de la Page 2)

Le modus operandi ? Selon le par-quet de la République, à travers unensemble de transactions commer-ciales avec des fournisseurs sur desmatériels de construction, de véhi-cules et de fournitures de bureau, il aabusé de la confiance de l’abbé LéonDiouf et des fournisseurs dont les fac-tures globales pour un montant de121 750 000 F Cfa n’ont pas étéhonorées. Et ce ne serait que la partievisible de l’iceberg car un seul desfournisseurs aurait à ce jour déposéune plainte devant la justice. C’est ensa qualité de responsable des struc-tures dont la responsabilité est enga-gée dans ces opérations que l’AbbéDiouf avait été interpellé par les ser-vices de sécurité suite à la plaintedéposée par un des fournisseurs. Unemédiation pénale a évité le pire auprélat. Ce qui avait failli amener lamise sous mandat de dépôt de l’abbéLéon Diouf alors que le fautif estsignalé dans un pays européen.Il faut dire que l’abbé Léon Diouf,

respecté au sein de la hiérarchie, n’aeu de cesse au cours de sa carrièred’œuvrer pour des travaux similaires.Aussi bien au plan religieux (ancienrecteur du grand séminaire), qu’intel-lectuel (un des inspirateurs del’Université catholique de l’Afrique del’Ouest et théologien reconnu), sesdéboires ont fait mal dans beaucoupde franges et congrégations.Quand le scandale a éclaté, le

Cardinal Théodore Adrien Sarr a ins-truit les services concernés par cetteaffaire au niveau de l'archidiocèse àtout mettre en œuvre pour que lesengagements pris avec les fournis-seurs soient honorés ou respectés, en

attendant d’amener Thierry Cabou,actuellement introuvable, pour répa-ration.

LAMINE SENE

QUAND LA FAMILLE AIDE“Papa m’a dit…”

O n en sait un peu plus sur lesattaches de ThierryCabou, l’homme au cœur

du scandale qui met à mal l’Eglisesénégalaise. Il n’est personne d’autreque le fils de l’ancien ministre DanielCabou. Né en 1972, le fugitif a fait sesclasses au lycée privé Saint-Louis deGonzague, à Paris, avant de fréquen-ter les allées de la prestigieuse facultéde Paris I Panthéon Sorbonne. Il est leseul garçon d’une famille de quatreenfants dont une sœur médecin, quiest respectée à Dakar. CommentThierry Cabou a-t-il pu avoir autantde pouvoirs ? Il ne faut pas chercherloin : son père, Daniel Cabou, 85 ansaujourd’hui, l’un des plus hauts fonc-tionnaires sénégalais des premièresannées de l’indépendance (premiergouverneur de la région de Saint-Louis, plusieurs fois ministre sous leprésident Senghor, ancien secrétairegénéral de la Bceao, ancien conseillerspécial des Premiers ministres HabibThiam, Mamadou Lamine Loum etMoustapha Niasse). Il est un membreinfluent de l’Ordre de Malte,qui,comme on le sait, a ses entrées dansl’Eglise. Thierry Cabou a bénéficié del’aura de son père, mais il traîne descasseroles dont plusieurs affaires pen-dantes devant la Cour d’appel. Selonnos sources, si l'abbé Léon Diouf n'apas voulu enfoncer Thierry Cabou,c'est en raison des vieilles et solidesrelations qu'il entretient avec le pèrede ce dernier...Un piège bien senti-mental...

Abbas Jaber, propriétaire de SUNEOR

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

4MAOULOUD 2014

AIDA DIENE

“Nous sommes traitéscomme des rapatriés. Sinous ne sommes pas du

Sénégal, si nous ne sommes pas desSénégalais, il faut nous le dire”, adéclaré Mouhamed Bachir Niasse, leporte-parole de la famille de MédinaBaye, à la délégation du gouverne-ment conduite par le ministre Diène

Farba Sarr. La famille de Médina Bayen'a pas caché son mécontentement,face à qu'elle juge comme un manquede considération. “Nous sommes descitoyens sénégalais et nous sommesune famille religieuse, travailleuse etmusulmane”, a soutenu MouhamedNiasse. “Nous sommes étrangers dansnotre propre pays”, a-t-il martelé. En outre, il a jugé la délégation du

gou vernement insignifiante. “Hier,

vous étiez dans une délégation plusforte que celle d'aujourd'hui. Avant-hier pareil”, a ajouté M. Niasse. Il a en -suite embrayé sur les promesses faitespar le chef de délégation Diène FarbaSarr qui avait en charge les questionsdu Maouloud. “Si vous ne faites rienpour Médina Baye, faites au moinsquelque chose pour les pèlerins. Parceque parmi eux figurent des ministres,des parlementaires”. La route deFatick n'a pas été oubliée par le porte-parole de la famille. La seule route quiexiste, a-t-il dit, a été inaugurée parSenghor et Baye Nias se. De puis que cedernier est parti en 1975, rien n'estfait. Selon lui, le budget pour la répa-ration des 42 km qui séparent Kaolacket Fatick peut figurer dans le budget de2014. “J’en veux pour preuve l’auto-route à péage qui ne fait pas partie dubudget de 2014 et qui est en phased’être cons truite dans l’année. Nousne sommes pas des ignorants. Noussuivons l’actualité”, a-t-il asséné. Car,il doute fortement de la volonté du gou-vernement de réaliser le projet.

Diène Farba Sarr : “La routesera refaite”Prenant la parole, le ministre a

annoncé que “la route sera refaite, car,a-t-il dit, cela peut engendrer desdrames énormes”. Diène Farba Sarr aassuré que le Président a donné desinstructions pour la construction de laroute. “Nous avons piloté le dossierKaolack-Fatick. Je sais tout ce qui sepasse”, a-t-il rétorqué. Le ministre aajouté que les travaux vont démarrerau mois de mars. Ensuite, le ministre de la Promotion

des investissements et du Partenariata évoqué les projets en cours, notam-ment le Port de Kaolack. “Les investis-seurs sont là. Macky Sall avait recom-mandé de draguer le port, pour queKaolack retrouve son lustre d’antan.Tout va être finalisé le mercredi pro-chain. On va signer les papiers”, aaffir mé le ministre qui s'est égalementprononcé sur le prix de l’arachide.“Les huiliers sont d’accord sur le prixde 200 francs”. Revenant sur l'organi-sation du Maouloud, le ministre a sou-tenu que les renseignements fournislui permettent de dire qu'il n'y a pas deproblème à Kaolack. “Je pense quel’organisation est parfaite. Tous lesmoyens nécessaires, en ce qui concer -ne l’eau, l’électricité, ont été déplo -yés”. Mouhamed Bachir a en sui te misde l'eau dans son vin, en soulignantque ce n'est pas le gouvernement deMacky qui est mis en cause, car beau-coup d'autres se sont succédé. “Lekhalife m'a personnellement dit qu'ilremercie l’État du Sénégal”, a conclule porte-parole.

BIGUE BOB

“S erigne Cheikh est lemiracle du siècle. Sonmystère, on ne peut pas

le percer”, dixit un Moustarchidine

qui a requis l’anonymat. Taillemoyenne, visage rond et teint noir,notre bonhomme a été accrochédevant l’hôpital Abdou Aziz SyDabakh de Tivaouane. Apparemmenttrès attaché au mouvement moustar-chidin wal moustarchidati, il parleavec passion. Son argumentairerepose sur le fait que “Serigne Cheikhest venu au monde avec son nom.L’histoire est connue de tous”, argue-t-il. La ferveur notée chez notre inter-locuteur semble contagieuse. Nombrede ses condisciples interrogés parEnQuête sont animés de la mêmedévotion. “Il n’y a que ceux qui neconnaissent pas bien Serigne Cheikhqui le trouvent mystérieux”, soutientAhmeth Gaye, un enseignant établi àNgaye Mékhé qui a fait le pèlerinage.“Serigne Cheikh nous a beaucoupenseigné. Mais si l’on veut aller au-delà de ce qu’il nous a donné, onrisque de se perdre et de se heurter àun mystère. Il ne faut pas essayer decerner Serigne Cheikh”, croit-il savoir. Serigne Cheikh Ahmeth Tidiane Sy

Al Maktoum est le Khalife général des

Tidianes, depuis le rappel à Dieu deSerigne Mansour. Ce gamou est ledeuxième de son magistère. Au pre-mier, il n’a pas pris part. Et on ne l’en-tend presque jamais, depuis sonaccession au khalifat. “C’est bienavant son accession au khalifat queSerigne Cheikh s’est retiré”, tient àpréciser une de ses talibés, SokhnaRokhaya Thiam. Misbakh Gaye, mem-bre de la section moustarchidin walmoustarchidati de Tivaouane a sonavis sur cette “retraite” de SerigneCheikh. Évoquant une anecdote, ilexplique que Serigne Cheikh a telle-ment parlé et presque tout dit. Unjour, un nommé Ndiassé Mbaye lui ademandé si Serigne Cheikh allaitvenir au Gamou. Il lui a répondu :“Ndiassé, si le contenu d’une bou-teille était versé dans une tassejusqu’à ras bord. Et qu’on remplisse ànouveau la bouteille, si on essaie deverser son contenu dans la tasse, ceserait problématique”. Une manièrede dire que la présence du khalifegénéral des tidianes n’est vraimentplus une nécessité. D’ailleurs, au

niveau des sections, son absence nese sent pas. “Nous ne connaissonsque Serigne Moustapha et il remplitpleinement sa mission”, ajoute-t-elle.Pour dire que le retrait de SerigneCheikh ne pèse pas négativement surleurs activités. “Voir Serigne Mousta -pha nous suffit largement. L’essentielest d’être moustarchidine, que celasoit avec Mame Cheikh ou SerigneMoustapha”, ajoute Abdoulaye Ciss,membre de la section des moustarchi-dines de Gueule-Tapée.Et si les moustarchidines ont leur

Serigne Moustapha Sy, les autres tali-bés de Tivaouane ont Serigne AbdouAziz Sy Al Amine. “On n’a pas encorevu Serigne Cheikh présider un gamou,depuis qu’il est khalife. Mais, cela nenous pose pas problème. L’essentielest qu’il échange avec Serigne Abdou

et tout ce qui est fait ici, c’est suivantses directives”, déclare Amdy Diop,un fidèle rencontré aux alentours de lamosquée Seydi Ababacar Sy. “Il n’y aque les faux talibés qui pensent queSe rigne Cheikh est mystérieux. Onsait qu’il discute toujours avec Seri -gne Abdou. Donc, notre khalife estbien présent”, soutient MarameNdiogou.Sur un autre registre, pour les

Moustarchidines, l’accession deSerigne Cheikh au Khalifat de lafamille tidiane de Tivaouane n’aapporté aucun changement. “On ne lesent même pas, parce que SerigneCheikh a toujours dit que le titre dekhalife général des tidianes n’existepas”, explique Modou Ngom, un desdisciples du khalife.

GAMOU DE KAOLACK

Le savon de Médina Baye à ladélégation gouvernementaleLe porte-parole de la famille de Médina Baye n'a pas épargné la délégation du gouvernement dirigéepar le ministre de la Promotion des investissements et du Partenariat, Diène Farba Sarr. La familleNiassène dénonce un manque notoire de considération.

ABSENCE DU KHALIFE GÉNÉRAL DES TIDIANES

Les talibés partagés entre SerigneMoustapha et Al Amine Très épié lors de ce Maouloud, Serigne Cheikh Al Maktoum entretient le suspense. Il a été absentlors de son premier gamou, en tant que khalife, et les talibés se demandent si cette année encore, cesera pareil. Une absence qui nourrit un mystère autour du saint homme. Les talibés se réfugient der-rière des parrains que sont Serigne Moustapha Sy et Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine.

MAOULOUD 2014

Les jeunes deKaolack innovent enactes de bienfaisance

A Kaolack, la célébration duMaouloud commence bien en actesde solidarité. Des jeunes engagés sesont réunis pour apporter unetouche particulière à la célébration.

AIDA DIENE

La région de Kaolack commé-more, à l’instar des autres lieuxsaints, la naissance du pro-

phète Mohamed (PSL). Comme àl’accoutumée, la ville sainte deKaolack s’est paré de ses plus beauxatours. Seulement pour cette édition,beaucoup d’innovations ont éténotées. L’affluence à Médina Baye et àLeona Niassène n’a pas laissé indiffé-rents les jeunes de la ville de Kaolack.Cette année, les disciples n’ontménagé aucun effort pour apporterleur participation. Des sachets d’eauont été distribués à tous les passants,au carrefour de la route qui mène versMédina Baye. Selon Modou Lo, l’ini-tiateur de cet acte noble, un jeunemécanicien de la ville, a acheté 350ballons d’eau pour une valeur de 210000 F Cfa. ‘’Nous avons commencédepuis ce matin la distribution dessachets d'eau minérale. Chacun a faitce qu’il pouvait’’, a-t-il dit.

Par ailleurs, il a fallu compter avecles agents de la police qui ont contri-bué à la fluidité de la circulation.Véhicules, motos Jakarta, charrettes,bus et cars, personne n'a dérogé auxrègles de discipline imposées par lesvaillants agents de force de l’ordre.Une source policière a indiqué qu’au-cun cas d’accident n'a été enregistré,pour l’instant. Un dispositif a étédéployé, deux jours avant.

Parmi les innovations, des autoch-tones ont cédé leurs foyers, le tempsd’un Gamou, à des hôtes venus dedivers horizons. Des bornes fontainespubliques supplémentaires installéesdans des quartiers environnants ontpermis un approvisionnement cor-rect en eau.

Toutefois, lors du CRD, des enga-gements fermes ont été pris pour laréussite du Gamou sur le plan organi-sationnel. Mais, force a été de consta-ter des manquements pour ne pasdire des défaillances, à bien deségards. Les déchets plastiques venants’ajouter au décor quotidien déplora-ble de la région de Kaolack, il fallaitcomposer avec le ralliement difficilede la ville par la route deTambacounda.

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

5MAOULOUD 2014

Devant une délégation dubureau politique du Pds, leporte-parole de la famille de

Sy avait demandé, vendredi dernier,au président, de pardonner à sesadversaires politiques incarcérés,pour détournement de deniers publicset prévarication. Samedi, devant leprésident de la République, la pre-mière dame et plusieurs membres dugouvernement, Serigne Abdou Aziz SyAl Amine a réitéré sa demande. Pourl'appuyer, Al Amine a pris exemple surle Prophète Mohamed (PSL) dont lacommunauté Tidiane, réunie àTivaouane, célèbre la naissance. “LeProphète a été humilié à La Mecque.Il a subi toutes formes de répressions.C’est pourquoi il s’est exilé Médine.De là-bas, il s’est organisé jusqu’àavoir une armée de 12 milles soldats.A son retour à La Mecque, tous sesadversaires croyaient que le Prophèteallait les écraser avec son armée, maisil leur a pardonné. C’est tout ce quenous vous demandons. C’est juste unesollicitation. Cela ne veut pas dire queje l’aurai, mais je le sollicite quandmême”, a ajouté le porte-parole de lafamille Sy. Le président de la République, reçu

dans la résidence de Serigne AbdouAziz Al Amine, a demandé à la familleSy de prier pour la stabilité du pays.“Hier, (vendredi) 12 chefs d’Étatsafricains se sont réunis à Abidjan,pour se pencher sur les difficultésdont nous sommes confrontés. Il y ades foyers de tensions dans presquetous les pays d’Afrique. Au Sénégal,Dieu nous a épargné. Je ne dis pas

qu’il n’y a pas de problème, mais il n’ya pas de menace d’instabilité pournotre pays”, a déclaré le président. Lechef de l’État a également sollicitédes prières pour la sauvegarde decette stabilité sociale. “Nous voulonsredresser le Sénégal. C’est difficile,mais c’est dans le souci de bienfaire”, a ajouté Macky Sall.

“Les Sénégalais passent toutleur temps à parlerSerigne Abdou Aziz Sy Al Amine a

promis d’accompagner le présidentdans sa tâche. “Nous allons vousaccompagner, dans les tous les pro-grammes que vous allez dérouler,pour le développement du pays”, a-t-il promis. Il a cependant conseillé auprésident d’être patient et tolérantavec le peuple à qui il demande detravailler et d’arrêter de palabrer. “LesSénégalais passent tout leur temps à

parler. Il faut travailler. L’agricultureest là, le commerce aussi. J’aientendu les gens dire que l’argent, onle gagne par la ruse et non par le tra-vail. Il faut être sérieux”, a fustigé lemarabout.Par ailleurs, le Président Macky

Sall avait émis le souhait de passer lanuit à Tivaouane et d'assister à la clô-ture du “bourde”. Mais, après avoirbloqué la cité religieuse pendant 6tours d’horloge, le président et sadélégation sont rentrés sur Dakar. Lechef de l’Etat a invoqué “les engage-ments étatiques”. Ce qui a poussé “AlAmine” à libérer son hôte.

Macky “Off” les chantiers de Tivaouane En outre, le président de la

République n’a pipé mot sur le pro-gramme spécial d’investissementpour la ville de Tivaouane. Ce pro-

gramme a pour objectif de redimen-sionner la ville, à hauteur de 100 mil-liards. Il va concerner les infrastruc-tures, la santé, l’assainissement,l’hydraulique, entre autres. Dans sondiscours, Macky Sall n'en a rien dit.Pourtant, lors du Gamou de l’annéedernière, les populations avaient bienaccueilli la nouvelle.

Accueil populaire de Macky Sallà Tivaouane : “ce n’est pas de lapolitique”Les militants apéristes et la com-

munauté Tidiane ont accueilli engrande pompe le président de laRépublique Macky Sall, lors de savisite samedi à Tivaouane. Les fidèlesont répondu à l’appel du KhalifeSerigne Cheikh Ahmed Tidiane Syd’accueillir le président. Ils étaient enmasse devant la résidence de AlAmine. Devant cette effervescence,Serigne Abdou Aziz Sy a déclaré:“C’est normal. Ce n’est pas de la poli-tique. Il est le chef d’Etat, donc il doitavoir un accueil digne de son rang”.

Al Amine tance la presse qui galèreSerigne Abdou Aziz n’a pas man-

qué, dans son discours devant le chefde l’Etat, de lancer des pics aux jour-nalistes venus massivement couvrirl’événement. “Il faut être fidèle dansvos comptes rendus. Il ne faut pasdemander une fausse informationparce que cela détruit l’information”.Il faut cependant souligner que lavisite du chef de l'État n'a pas été detout repos pour les journalistes qui ontvécu un calvaire. La presse audio etécrite a été interdite d’entrer dans larésidence. Les journalistes se sontcontentés de rester dehors et de ten-dre l’oreille. Seule la télé était autori-sée dans la maison du saint. Une petite anecdote. Au beau

milieu de son discours, c'est unMacky Sall, très badin, qui s'est per-mis de taquiner la première dame.“Elle a vendu son nom, depuis long-temps. Elle s’appelle maintenantMarième Sall”, a-t-il lancé à l'endroitde Al Amine.

I ls sont mendiants et souffrentdans leur chair, à l'occasion dece Gamou. Agressés par le

chaud soleil, ils subissent les fou-dres des forces de l’ordre. C'est lecas du vieux Modou Wade, assis àmême le sol. Il célèbre le Maouloudà Tivaouane, depuis une trentained’années. Le Lougatois vit à 6 kmde la capitale du Ndiambour, àMaka Bira Guèye, avec sa famillequ’il entretient avec ses maigresressources. Maçon de profession, ilraconte son histoire : “Je n’ai paschoisi d’être mendiant. Un mur esttombé sur mon pied et depuis, je

suis devenu handicapé. Avec ce queje gagne, je subviens aux besoins dema famille”. L'année dernière, ilavait fait un chiffre d’affaires de 42500. Cette année, après trois joursde dur labeur, il n'a engranger que 5000 f. “C’est dur, cette année. Lavie est devenue plus chère. Pire, lesforces de l’ordre ont gâché notremarché. Ils nous ont demandé, cematin (Samedi), de quitter les lieux.Car, le président Macky Sall doitpasser devant le Mausolée”. À Tivaouane, les mendiants

éprouvent d'énormes difficultéspour se nourrir. A l’image de Modou

Wade, les mendiants qui sontdevant le Mausolée du premierKhalife de Maodo, Serigne BabacarSy, vivent la même souffrance.Yacine Kassé, handicapée moteur,habitante de Gouye Sagal dans lacommunauté rurale de Pire, ne peutque constater les faits. “L’annéedernière, j’ai eu plus de 50 000 f”,souffle-t-elle. Cette année, leschoses ont changé. “Nous sommesmarginalisés”, fustige la dame. Soncamarade, Ibrahima Ndao, n’arrêtepas de fulminer. “Notre dignité estbafouée. Ils nous ont fait sortir,comme des animaux. C’est unmanque de respect. Nous sommesdes citoyens comme les autres”.Pour corriger ces impairs, leZiguinchorois plaide pour la valori-sation de la loi d’orientation sociale:“cette loi est dans les tiroirs. Ilsn’aident pas les handicapés, ils nefont que parler”, lâche-t-il amère-ment.

POUR LA STABILITÉ DU PAYS

Al Amine prêche pour la libération de Karim et CieLe président Macky Sall, accompagné du Premier Ministre, de la première dame et d'une dizaine deministres, s’est rendu Samedi à Tivaouane, dans le cadre de la commémoration de la 112e éditiondu Gamou de Tivaouane.

MENDICITÉ A TIVAOUANE

Le calvaire des handicapésA Tivaouane, ils font partie du décor. Les mendiants ont élu domicileau Mausolée de Serigne Babacar Sy qui ne désemplit presque jamais.

A L’APPEL DE MAODO

Les fidèles ont répondu présentTivaouane célèbre aujourd’hui la naissance du Prophète. A quelques heures de l’événement, la ville sainte étouffe.

L es fidèles Tidianes ont répondu présent. Ils viennent de partout. Lacité religieuse de Tivaouane est encombrée. Depuis la clôture du“bourde”, le récital de poèmes dédiés au prophète Mouhamed

(PSL), les pèlerins ne cessent d’affluer. Ils sont nombreux aux allées ducentre-ville. Le trafic est difficile, car c"est le lieu qui accueille tous lesmausolées de la famille Sy. Il faut aussi composer avec la poussière, le soleilet la circulation qui rend fou. Mais les fidèles, dans la ferveur, veulent coûte que coûte se rendre dans

les Mausolées, pour faire leur ziarra. Il est 15h, et Fatou Guèye peine tou-jours à entrer dans le Mausolée de Serigne Babacar Sy. Elle le prend avecphilosophie. “Je suis venue célébrer la naissance du Prophète de l’Islam,et c’est normal de faire un Jihad. Mon Jihad, c’est de tout faire, pour rendremes hommages. Parce que c’est seulement à l’occasion du Gamou que jeviens à Tivaouane”. Par contre, El Hadji Malick Diagne ne semble pas saisirla quintessence du Maouloud. “Je suis venu, parce que c’est l’appel de monhomonyme. Mais aussi, parce que tous les Tidiane viennent à Tivaouane.C’est tout”. Le jeune homme, de gris vêtu, semble perdu au milieu de tantde ferveur.

ACCIDENTS GAMOU 2014

5 morts et 65 blessés au compteur Une série d’accidents hier sur les différents axes routiersmenant à la vile sainte de Tivaouane est venue endeuillerle Gamou de cette année. La route a fait 5 victimes et 65 blessés.

V ers les coups de 17h, unecollision entre un bus quirevenait de Tivaouane et

un véhicule 4x4 L200 a fait 4 mortssur le coup et 3 blessés. L’accidents’est produit à Bayakh, dans la com-munauté rurale de Keur Mousseu,à hauteur du village de Ndame Lo.Dans la soirée, vers les coups de20h 30mn, un autre accident s’estproduit au niveau du village deRao, dans la région de Louga. Unbus est entré en collision avec unvéhicule particulier. Une autre col-lision, cette fois-ci, entre un train etun bus à destination de Tivaouane,a fait 12 blessés dont 3 graves, dansla nuit du Samedi à 23h. L’accidents’est produit au niveau de l'intersec-tion de Diassab, à la sortie deThiès. Un car Ndiaga Ndiaye etdeux véhicules particuliers roulantà côté du bus à destination deTivaouane ont également étéendommagés.  

Dans la matinée, 43 autres blessésont été dénombrés par la brigadedes sapeurs-pompiers, lors d’unpoint de presse. Les soldats du feuont fait 18 interventions, pour 8accidents et un incendie. Quatre deces accidents sont survenus sur l’axeThiès-Tivaouane, trois à l’intérieurde Tivaouane et le dernier sur laroute de Saint-Louis. L’incendienoté est survenu dans une maisonsituée vers l’hôpital de Tivaouane,samedi matin. Le sinistre n’a pasfait de dégâts. L’année dernière, àpareil moment, les sapeurs-pom-piers avaient enregistré 10 acci-dents, avec 39 blessés sur un totalde 29 interventions.

La gendarmerie a immobilisé 94motos Jakarta, de Tivaouane à Pout.

NDÈYE FATOU NIANG (THIÈS)

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

CMJN

6MAOULOUD 2014

MATEL BOCOUM

Née au Maghreb au 18e siè-cle, la tidjaniya a posé desolides bases au Sénégal

sous l’impulsion du vénéré CheikhOmar Foutiya Tall qui l’a mise, par lasuite, entre les mains du saint hommeMaodo Malick Sy. Ils ont su perpétuer,avec brio, le legs du fondateur CheikhAhmad Ibn Muhammad Ibn al-Mukhtar Ibn Salim at-Tidiani. Le suc-cès de la tidjaniya, tout comme celuides deux autres confréries religieusesdu pays, la qadriya et le mouridisme,est grandissant avec des enseigne-ments puisés du Coran et de laSunna, la tradition prophétique. Il s’yajoute que les Sénégalais, dans leurmajorité, “considèrent l'appartenanceà une voie soufie, une tarikha, commeune obligation religieuse, conformé-ment à la célèbre tradition soufie :“Celui qui n'a pas de cheikh auraSatan pour guide...”, selon le profes-seur Khadim Mbacké.

Pourquoi un héritage par le sangEt aujourd’hui, si la ville sainte de

Tivaouane, grâce à El Hadj MaodoMalick Sy, en est devenue la capitale,

la descendance de ce dernier a su per-pétuer son legs conformément auxenseignements du fondateur, CheikhAhmed Tidiane (RAA). D’ailleurs, quand d’aucuns s’inter-

rogent sur l’attribution du “khalifat”au sein de la confrérie, le professeurKhadim Mbacké apporte des élé-ments de réponse dans son ouvrage. Ilcertifie que c’est Cheikh AhmedTidiane Chérif, lui-même, qui a réglé,de son vivant, la question de la suc-cession. Lorsque “le cheikh sentit

venir sa fin, il se préoccupa d'uneimportante question souvent négligéepar les fondateurs de confréries reli-gieuses et qui y provoque parfois desdéchirements quasiment irrémédia-bles, à savoir la succession spirituelledu maître. Pour la régler, CheikhAhmad désigna son muqaddam etfidèle disciple Al-Hadj Ali Ibn al-HadjIssa, à condition qu'après lui, la fonc-tion de Khalife soit assumée, à tour derôle, par les enfants du maître et ceuxde son disciple. Cette question étantbien élucidée, Cheikh Ahmad fut rap-pelé à son Seigneur le 19 septembre1805.”

Le fondateur du tidianisme, un AlgérienOn lui prête des origines maro-

caines, mais Cheikh Ahmad IbnMuhammad Ibn al-Mukhtar Ibn Salimat-Tidiani est un Algérien. Il est né en1727 à Aïni Madhi, en Algérie, paysqui compte d’ailleurs plusieurs mil-lions de disciples tidianes. D’ailleurs,selon des informations sur la toile,c’est depuis son foyer d'origine(Algérie) qu’il a réussi à propager le“tijanisme”. Il a eu, par la suite, àjeter de solides bases au Maroc, avant

de conquérir la Tunisie, l’Arabie, laMauritanie, le Mali, le Burkina Faso,le Tchad, le Soudan, le Nigeria,l’Indonésie et le Pakistan. Lesadeptes de la Tidjaniya se comptentaussi par milliers, voire millions enLibye, en Égypte, en Syrie, France etaux États-Unis. Un fil ténu l’a lié au Maroc très tôt.

Dans l’ouvrage du professeur KhadimMbacké, il est mentionné “qu’il diri-gea dès l'âge de 16 ans le Ribat (cou-vent) fondé par son grand-père et yenseigna le Coran, jusqu'au momentoù il se rendit à Fez, pour poursuivredes études auprès de ses ulémas. Ilpassa plusieurs années dans ce grandfoyer de culture islamique, puisretourna dans son village natal où ilreprit son enseignement au profit d'unnombre important d'élèves.”Par ailleurs, Cheikh Ahmad Tidiane

a eu auparavant à étudier les ouvragesde base de l'école malikite de droitmusulman tels la Risala d'AbuZayd[1], le Mukhtasar de Khalil[2], laMuquaddima d'Ibn Rushd[3], avantde s'engager dans la voie des soufis.”

Le gouvernement turcassiège Aïn MadhiEt avant de fonder la “ tidjaniya”,

suite aux injonctions du Prophète(PSL), il s’était affilié successivementà la Quadriya, à la Nassriya puis à laKhalwatiya. Dans l’ouvrage “Soufismeet confréries religieuses au Sénégal”,il est écrit que c’est en 1762 que leCheikh entreprit le pèlerinage à LaMecque, à l'âge de 36 ans. Par lasuite, il effectua plusieurs tournées,pendant lesquelles il visita le Caire etla Tunisie… Il retourna à Fez et se mità diffuser les idées qui deviendrontplus tard le fondement doctrinal de laTariqa. Mais avant la naissance decelle-ci, le Cheikh se retira unmoment pour une dévotion approfon-die et une méditation intense au bout

desquelles il déclara avoir vu leProphète (PSL). Celui-ci lui donnal'ordre d'abandonner les tariqa qu'ilavait adoptées et de recevoir désor-mais la charge de Khalife duMessager”. C’est “en 1781 qu’il reçutl'ordre formel du Messager (PSL), àl'état de veille et non de rêve, d'édu-quer tous les hommes sans restric-tion, et lui dicte le wird qu'il devaittransmettre. Cela eut lieu au villaged'Abu Samghoun”. Selon le professeur Khadim

Mbacké qui remonte le fil du tempsdans son ouvrage, “il s'en retourna àAïn Madhi où il jeta les bases de latariqa, se mobilisa pour la diffuserparmi les Musulmans. Ce qui leconduira à sillonner plusieurs régionsde l'Afrique du Nord où il se fit desadeptes, construisit des zawia etordonna des muqaddam. Sa réputa-tion grandit, et sa voie devint vite uneforce qui inquiéta le gouvernementturc dominant le pays, l'obligeant àassiéger Aïn Madhi”. Et d’ajouter:“comme d'habitude, ou plutôt commeDieu le veut, la puissance matérielle,quelle que soit son importance, nepeut pas empêcher la diffusion desidées et des croyances. Mieux, l'usagede la force militaire, dans ce domaine,aboutit parfois à une diffusion del'idée combattue qui dépasse de loince que ses propres tenants pourraientréaliser par leurs moyens propres”.Pour autant,”Le Cheikh dicta ses

enseignements fondamentaux à sesdisciples Sidi Ali Harazim etMuhammad al-Mushiri as-Sayhi. Lepremier consigna ce qu'il a reçu dumaître dans un volumineux ouvragede 559 pages, selon l'édition de 1927intitulé : 'Jawahir al ma'ani fi faydiSayyidi abi al Abbas Ahmad at-Tidiani'(Les perles des sens [des enseigne-ments] émanant d'Ahmad at-Tidiani).C'est le livre sacré de la confrérie.”

BIGUÉ BOB

T rès peu de talibés tidianesconnaissent le fils aîné d’Elhadji Maodo Malick Sy et de

sa première épouse Sokhna RokhayaNdiaye. Non pas parce que celui-cin’en a pas le mérite, mais parce qu’ila disparu très tôt, laissant derrière luideux filles : Mame Fama et MameSafiétou Sy. Les fidèles tidianes réu-nis à Tivaouane, à l’occasion duGamou, peuvent le découvrir à traversune exposition sur les différents kha-lifes de Tivaouane et leurs fils et filles,à la demeure de Serigne MoustaphaSy, vers la gare routière de la cité reli-gieuse.

L’homme qui y est conté est né en1883 et a disparu à l’âge de 32 ans.“Seydi Ahmeth Sy était le deuxièmeenfant d’El Hadji Malick Sy, l’aînéede Maodo étant une femme, FatimataSy. Il est en outre le premier de sesfils. Il a disparu en 1915, lors de lapremière guerre mondiale”,explique Ahmeth MisbakhoudineGaye, trouvé dans l’un des standsd’exposition de la vie et des œuvresde quelques khalifes de Tivaouane.Quand la guerre mondiale a éclaté en1914, les colons français ontdemandé à Maodo Malick de leurdonner quelques-uns de ses talibés,afin qu’ils intègrent l’armée fran-çaise. Ce que ce dernier a refusé de

faire. “Il leur avait dit à l’époque queses talibés étaient des enfants d’au-trui et que lui avait deux fils à leurproposer. C'étaient Seydi Ahmeth Syet Seydi Aboubacar”, a ajouté notreinterlocuteur. Le dernier cité, selonl’histoire, n’a pas été apte pour inté-grer l’armée française. “SeydiAboubacar était assez menu. Tout aucontraire de Seydi Ahmeth”, indiqueGora Samb, un des exposants. C’estainsi que le défunt fils de Maodo a étéenvoyé en Grèce. Jusqu’aujourd’hui,nul ne sait ce qu’il est réellementadvenu de lui. “Il a disparu. On nepeut pas dire qu’on l’a tué ou qu’il estmort. Il est juste retenu qu’il a dis-paru”, déclare M. Gaye. Par ailleurs, la photo unique de

Sidy Ahmeth Sy disponible danscette exposition est remarquable. Onle prend facilement pour son père.Seul le boubou noir arboré laisse pla-ner un doute. L’histoire a retenu quece fils d’El hadji Malick était le por-trait craché de son père. “Il avait lamême allure que son père et étaitégalement aussi grand que lui”, rap-porte M. Gaye. La photo, accrochéeaux cimaises circonstancielles éri-gées chez Serigne Moustapha Sy,laisse quand même transparaître uneautre différence au-delà de la couleurdu boubou. Sidy Ahmeth n’a pas lecélèbre parapluie de son père.

Il savait que Dieu ne lui prêterait pas longue viePar ailleurs, l’histoire a également

retenu que Seydi Ahmeth savait queDieu ne lui prêterait pas longue vie. “Ilest raconté qu’un jour, Mame Maodo,Sidy Ahmeth et Serigne Babacar Syétaient aux champs. A un momentdonné, Sidy Ahmeth s'est arrêté detravailler. Interpellé par son père, il luidit : “Je me suis toujours dit que c’estmoi qui te remplacerais quand tu neserais plus ici. Mais je viens de rece-voir une information disant que je neserai pas là quand cela se produira”,relate Ahmeth Gaye. Ainsi, SidyAhmeth savait que son séjour sur terreserait bref.

Et pour le rappeler aux fidèles deTivaouane, il a été fait parrain del’édition de 2010. Mais apparem-ment, rien à y faire. Il reste toujoursméconnu de la jeune génération. Unpetit micro trottoir a permis de levérifier. “Je ne le connais pas”, nousont répondu la plupart des jeunestalibés accrochés par Enquête àTivaouane. Pourtant, ils devraientpouvoir apprendre de lui. “De lui, lesjeunes doivent apprendre le respectdes aînés, mais aussi la piété. Uneanecdote raconte qu’un jour, aprèsune discussion avec Serigne BabacarSy, Sidy Ahmeth est allé voir leurpère pour se plaindre de ce dernier

qui lui aurait dit qu’il l’a banni de latarikha tidiane. Maodo lui auraitrétorqué : “Si Babacar m’avait bannide la tarikha, je lui aurais donné unhadiya et imploré son pardon”. Ceque fit Sidy Ahmeth. “Cela démontrequ’il respectait ses aînés”, soutientAhmeth Gaye. ’

FOCUS SUR CHEIKH AHMED TIDIANE CHÉRIF

L'Algérien qui a conquis le Maroc et le mondeC’est un truisme de dire que le Gamou ou célébration de la naissance du Prophète (PSL) tire sa substance de la confrérie tidjaniya, une des plus représentatives du pays, avec 50% de la populationmusulmane du Sénégal. Cette estimation contenue dans l’ouvrage “Soufisme et confréries religieusesau Sénégal” du professeur Khadim Mbacké, ancien chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire(IFAN), bien que datant de 2005, montre la position incontestable de cette tarikha (confrérie).

PROFIL

Seydi Ahmeth, le fils “tirailleur” de MaodoSerigne Babacar Sy, Serigne Mansour Sy bou mag, Mame AbdouAziz Sy Dabakh et Mame Habib Sy restent les fils d’El hadji MaodoMalick Sy les plus connus. Mais, ils ne sont pas ses seuls enfants.Seydi Ahmeth reste méconnu du grand public, parce que très tôt“disparu”. EnQuête vous dresse son profil, à l’occasion de ceMaouloud.

CMJN

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

7MAOULOUD 2014

BIGUÉ BOB

Quels sont vos liens avec la famille de El hadji Malick Sy?Mon père était le rapporteur de feu Seydi El

hadji Malick Sy. En ces temps là, il n'y avait niradio, ni télévision. Mon père accompagnait lesaint homme partout. C’est pour cela qu’onl’avait rebaptisé Amadou Mbaye Maodo. Il estseul à porter ce nom, à travers le Sénégal et àtravers l’Afrique. Il était très proche de CheikhSeydi El hadji Malick. Il l’envoyait même auprèsdes chefs religieux du pays. Quand El hadjiMalick Sy est décédé en 1922, il est resté fidèleà Seydi Boubacar. Ce dernier partageait tous sesrepas avec feu mon père. Ils prenaient ensemblele petit déjeuner, le déjeuner et le dîner. Il étaitle seul à avoir ce privilège dans tout le Sénégal.Ils voyageaient ensemble, côte à côte, dans letrain. Quand mon père décédait, j’étais à la mai-rie de Dakar. On m’a ensuite intégré dans lafonction publique. Le directeur de cabinet del’époque du Président Senghor, Alioune Sène,m’a dit : “Toi, tu n’es pas fait pour la fonction

publique, mais plutôt pour la radio.” C’estcomme cela que je suis arrivé à la radio. El hadjiAbdou Aziz demandait souvent aux gens de venirme voir, en ce qui concerne l’histoire d’El hadjiMalick Sy. Car, c’est mon père qui l’accompa-gnait, alors qu’il n’y avait ni radio, ni télé.Aujourd’hui, le porte-parole Seydi Abdou Aziz AlAmine me demande de prendre d’abord laparole, lors de chaque manifestation organiséepar la famille. Il en est de même pour SerigneMbaye Sy Mansour et les autres membres de lafamille. Dans notre famille, filles comme gar-çons, nous portons les noms des fils, filles ouépouses d’El hadji Malick Sy. Tous les membresde cette famille sont mes amis. On doit recevoirle Président Macky Sall dans quelques minutes.Je m’apprête à aller chez Seydi Abdou Aziz AlAmine. Il a reçu des instructions d’Al Maktoumpour recevoir le Président de l’espoir du Sénégal(ndlr l’entretien a été réalisé samedi).

Quel est le Gamou qui vous a le plus marqué dans votre vie ?C’est le premier gamou qu’El hadji Abdou Aziz

Sy Dabakh a présidé. C’était en 1957. Cet évé-nement m’a beaucoup marqué.

Comment ?Seydi Boubacar est décédé la même année. Il

avait formé, en 1927, Dahiratoul Kira. Et voussavez, Seydi Boubacar et El hadji Mansour quidevait être son prédécesseur, ont été rappelés àDieu presque au même moment. L’un estdécédé un lundi, l’autre le vendredi qui a suivi.C’est ainsi qu’El hadji Abdou a accédé auKhalifat. Cela avait marqué tout le monde. Tousles moukhadams pleuraient et ont beaucoupprié pour le nouveau khalife. Et hadji Abdou Aziza occupé pleinement et entièrement cette place.Il a rempli son rôle de khalife. Il est le seul deskhalifes Sy à avoir passé autant de temps aukhalifat. L’autre gamou qui m’a le plus marqué,c’est mon premier reportage lors d’un gamou.J’étais à côté de la mosquée et je parlais à laradio, jouant le rôle de mon père, mais avec desdimensions autres. En ces temps là, il n’y avaitpas beaucoup de chaînes de radio. Moi, j’avaisla chance de parler à la radio et tout le Sénégalet l’Afrique m’écoutaient.

Des tous les Khalifes de Tivaouane, lequel vous a le plus marqué ?Ils m’ont tous marqué vraiment. Du temps

de Seydi Boubacar, j’étais encore enfant.Mais j’allais souvent chez lui et je le faisaisrire. C’est El hadji Mansour qui m’a éduqué etm’a vu grandir. C’est lui qui l’avait mis en rap-port avec le Président Lamine Guèye. Il étaità l’époque juste maire de Dakar et député àl’Assemblée nationale. El hadji Mansour m’adonc beaucoup marqué. Seydi Boubacaraimait mon père. El hadji Abdou Aziz Sy, luiétait aussi très particulier. Même quandj’étais absent lors des rencontres, il disaittoujours : “c’est parce que Mansour Mbayen’est pas là aujourd’hui que telle personne vaparler”. Il en est de même pour SerigneMansour.

Aujourd’hui quels rapports entretenez-vousavec Al Maktoum, le Khalife général ?Al Maktoum (il appuie sur les mots), il est

mon ami. Mon fils qui a 30 ans porte sonnom. C’est Al Maktoum qui est venu àRufisque baptiser mon premier enfantAhmadou Babacar. Lorsque j’étais attachéde cabinet au ministère de la Jeunesse etdes Sports, Ckeikh Seydi Ahmeth Tidiane AlMaktoum m’a dit : “Mansour Mbaye, neporte plus tes grands boubous et tes kaf-tans”. Il m’a acheté de nouveaux habits aveclesquels je suis parti aux jeux de l’amitié àAbidjan. Il m’avait offert, à l’époque, unetrès belle voiture aussi. Mon ministre detutelle me disait tout le temps : cache ta voi-ture, parce qu’elle est plus belle que lamienne. Je lui ai dit un jour : “heureusementque je n’ai pas de problème cardiaque”. Ilm’a demandé pourquoi de tels propos. Je luiai répondu que si c'était le cas, je serais déjàmort, car il m’a donné des cadeaux inimagi-nables, en toute discrétion.

CHEIKH THIAM

L a tidjianiya pourrait être définie commeune école spirituelle appartenant à lascience du Soufisme. Elle se distingue par

un rituel qui comprend : le laazim, autrement ditle zikr, qui repose sur trois fondamentaux à effec-tuer chaque jour : 100 “Istighfar”, 100 “Salatouala Naby” et 100 La ilaaha illa Lah. Ces rituels ontpour objet de faire progresser les adeptes qui lespratiquent quotidiennement. Makhary Mbaye,dans son mémoire de maîtrise intitulé :“Naissance et évolution du dahiratoul Moustar-chidina Wal Mourtachidadi (1978-2002)”, sou-ligne que la voie tidiane a été révélée à Abu AlAbass Ahmed Ben Mhamed Ben Al Mukhtar BenSalim Al Tidjiani, en 1781. Soit 44 ans après sanaissance. Mais son introduction en Afrique noireest l’œuvre d'un Maure du nom de Mouhamed ElHafiz qui a reçu la mission de la diffuser au Séné-gal. Ensuite, la tarikha devait être véhiculée par un

autre saint du nom d’El hadji Oumar Tall (1797-1864). Après avoir évolué sous la tutelle de sonpère Sa Id, le saint homme est allé à Walata pours'instruire. Et c’est avec le Cheikh Mouloud Falldes Ida Ou Ali du Tarza que Cheikh Oumar reçutpour une première fois l’initiation à la voieTidianite. De retour au Fouta, en 1854, cette zonepeuplée à majorité de Toucouleurs fut complète-ment acquise à sa cause. Ensuite, il s’est mis àlivrer des guerres saintes pour islamiser les païens.

C’est en 1902 qu’El hadji Malick Sy s’estinstallé dans la ville sainte de Tivaouane. Aprèsavoir fait le tour du monde à la recherche du savoir,Maodo commença à implanter un peu partout deszawiyas (universités populaires), dans le seul butde mieux instruire ses disciples, mais aussi de pré-parer une élite populaire. (Voire profil). C’est cettemême année que “le bourde”, qui a pour seul butde chanter les louanges du prophète et d’implorerAllah, lors des 10 nuits précédant le jour de lanaissance de Mouhamed (Psl), a été institué.

Les autres foyers tidianes au SénégalL’une des particularités de la confrérie tidiane

est qu'elle comporte deux tendances : le “tidia-nisme rénové” et le “tidianisme omarien”, selonMakhary Mbaye. Le tidianisme rénové recoupe engros les foyers de Tivaouane, avec El hadji MalickSy, Kalocak sous la coupole d’El hadji AbdoulayeNiass, Dakar (avec la famille Seydou Nourou Tall)et Thianaba avec la famille d’El hadji IbrahimaSeck dit Serigne Thianaba. La deuxième tendancequi se réclame d’El hadji Omar manifeste uncaractère ethnique, car la quasi-totalité des talibéssont exclusivement en milieu toucouleur. A cesdifférents foyers religieux tidianes s’ajoutent lafamille des Ndièguène de Thiès et celle de MédinaGounass. La famille des Ndièguène est unetarikha contrairement aux autres. Elle est carac-térisée par le “Dakka” qui est un rituel à la hauteurdu Gamou, mais qui est effectué dans la brousse,avec au menu des séances de zikr et prières.

EN PRIVE AVEC EL HADJI MANSOUR MBAYE

“Mes rapports avec Al Maktoum. . .”Son nom est intimement lié à l’histoire de la famille Sy de Tivaouane. El hadji Mansour Mbaye est connu pour ses prises de parole éloquentes et élogieuses à l’occasion des gamou de Tivaouane ou des grands rassemblements de la tidjaniya.Dans l’air de la nuit du Prophète célébrée ce jour, il s’est entretenu avec EnQuête. Il revient sur ses rapports avec la famille Sy, le khalife actuel et son meilleur gamou vécu.

LA TIDJANIYA

L’aînée des tarikhas au SénégalLe Sénégal est un pays à majorité musulmane qui compte pas moins de 10 tarikhas.Mais, la tidianiya qui enrôle plusieurs autres branches est sans conteste l’aînée desdifférents foyers religieux.

8

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

POLITIQUE

I nvité de l'émission “Et si vous medisiez toute la vérité”, diffuséehier dimanche par la chaîne fran-

cophone TV5 Monde, Macky Sall aabordé la question de l'impatience deses concitoyens par rapport aux pro-messes de campagne qui tardent à seconcrétiser. “Je comprends cetteimpatience, encore qu'il faille relativi-ser. Dire que les choses tardent àvenir, c'est vraiment ne pas nous jugerselon les réalités de ce que nous fai-sons au quotidien. On attend tout,tout de suite, immédiatement, Et çace n'est pas possible. Il faut dire auxgens ce qui est possible”, défendMacky Sall. Et de poursuivre : “en 21mois, la première urgence pour moiétait d'abord de réinstaurer l'Etat dedroit dans ce pays, de faire en sorteque les citoyens soient égaux devantla loi, de combattre une certaineinjustice sociale et veiller à ce que lepeu de richesses qui existe dans cepays soit relativement équitablementréparti. Cela, nous l'avons réussi, cardepuis que je suis là, les transferts deressources se sont faits massivementde l'Etat central vers le milieu rural,vers les zones les plus défavorisées.J'ai voulu donc attaquer cette extrêmepauvreté, en mettant en place des dis-positifs très clairs. D'abord, une poli-tique de bourses pour les familles trèspauvres ayant un revenu inférieur à200 euros par an. J'ai lancé en mêmetemps une politique de couverturemaladie universelle, puisqu'auSénégal, sur 100 personnes, seules20 ont une couverture maladie, les80% n'ont aucune possibilité de sefaire soigner. Donc il faut attaquer ceproblème”. Aussi, après l'État de droitet la remise en ordre par l'égalité descitoyens devant la loi, Macky Sallajoute “le fait qu'aujourd'hui, l'argentfacile ne peut plus prospérer, parcequ'il faut que l'on comprenne que ledéveloppement d'un pays se fera parle travail et non par des raccourcis”.

“C'est faux de direqu'une seule personnea été arrêtée”La transition est vite faite pour

aborder la question de la lutte contrel'enrichissement illicite et la Cour quila prend en charge. “Le principe estqu'une fois que cette Cour (Cour derépression de l'enrichissement illicite– CREI) qui a vocation à réprimer l'en-richissement illicite est mis en œuvre,elle se saisit et elle a eu à instruire uncertain nombre de dossiers dont celuide M. Wade, mais il y a d'autres dos-siers. Mais parallèlement à l'action de

la Cour de répression, j'ai engagé d'au-tres actions. La première, c'est quenous avons la Haute Cour de justice,qui est compétente pour juger desanciens ministres, qui ont le privilègede juridiction. Au niveau de la HauteCour de justice, des résultats d'auditont été faits et y seront transférés.Ceux qui ne bénéficient pas de privi-lège de juridiction sont pour lemoment arrêtés et mis en prison.Donc, il y a plusieurs personnes quisont arrêtées, il ne faut pas dire qu'iln'y a qu'une seule personne qui estarrêtée, c'est tout à fait faux. Ensuiteil n'est pas juste de dire que tout lemonde est inquiété parmi les anciensdignitaires. Je ne crois pas que ce soitun acharnement. Évidemment, c'estun slogan qu'on peut poser. Je faisfondamentalement confiance à laJustice du Sénégal. Je ne le dis passimplement parce qu'aujourd'hui, jesuis président de la République. Moi-même j'ai été accusé de blanchimentd'argent quand j'étais opposant, par lePDS. Le dossier, c'est les juges quil'ont traité et dans le sens juste”, a-t-il confié à TV5.

“'J'ai beaucoup d'affec-tion pour le présidentAbdoulaye Wade”

L'arrestation de Karim Wade quicroupit en prison n'a pas dû améliorerses relations avec Me AbdoulayeWade. Macky Sall s'en désole avec unsourire : “Curieusement, moi j'aibeaucoup d'affection pour le prési-dent Abdoulaye Wade, je ne peux pasle récuser. Et j'ai toujours de l'affec-tion pour lui, pour tout ce qu'il a faitpour ce pays, pour son combat dans lavie, parce qu'il a eu un parcoursexceptionnel, même si malheureuse-ment, à la sortie, ça a été raté. Maiscela n'enlève en rien son mérite, soncombat de 26 ans d'opposition. Étantprésident, il a fait ce qu'il a pu, il aamorcé le travail. C'est à moi de termi-ner ce travail aujourd'hui et demain,mon successeur poursuivra, ainsi va lavie”.

“Diouf et moi...”Avec l'ancien président Abdou

Diouf, le courant passe plutôt bien,reconnaît Macky Sall. “Je crois qu'il amontré beaucoup d'affection pourmoi. Ce que j'apprécie hautement etj'ai la même affection pour lui. Avec leprésident Diouf, tout de suite le cou-rant est passé. Avant même que je nesois président, nous avons eu ce rap-port. Déjà, quand j'étais à l'Assembléenationale, chaque fois que nous avons

eu l'occasion de nous rencontrer, ilm'a prodigué des conseils. Par rapportà son style, je crois que nous noussommes tout naturellement appréciésmutuellement”.

“Idrissa Seck est unadversaire de taille”Le divorce consommé avec son allié

à la présidentielle, Idrissa Seck,Macky Sall dit le déplorer. Toutefois, ill'accepte. “Parce que c'est ce quidevait se passer. Je pense qu'en poli-tique on ne peut pas faire l'unanimité.Il faut être réaliste. M. Idrissa Seck, jele respecte aussi”. Et à la question desavoir s'ils sont désormais des enne-mis, le président Sall répond sanshésiter : “Pas des ennemis, mais desadversaires. Puisqu'en politique, ilfaut aussi des adversaires, des adver-saires de taille, sinon, il n'y a pas dechallenge. À vaincre sans péril, ontriomphe sans gloire. Je crois que lesens d'une belle victoire, c'est d'avoiren face des adversaires de taille et jecrois qu'il en est un. Il a accompagnéma candidature au second tour,comme l'ensemble des candidats.Nous tous, du reste, nous étions enga-gés, pour le départ du présidentWade, à soutenir le candidat qui arri-verait en tête. Mais très vite, il estapparu des divergences, parce qu'onne peut pas accompagner un pouvoiret le critiquer en même temps,. Doncautant constater que ça ne peut pascontinuer et chacun reprend saliberté, mais tout cela dans une adver-sité républicaine, démocratique etsaine”, estime le président Sall.

L'affaire Hissein HabréA propos du procès de l'ancien pré-

sident tchadien Hissein Habré, cer-tains chefs d'Etat africains enferaient le reproche à Macky Sall.“Ceux qui me le reprochent n'ont pasà mon sens la bonne lecture du casdu président Habré. Parce qued'abord, j'ai trouvé un dossier pen-dant. Le Sénégal a été mandaté parl'Union africaine, sous le présidentAbdoulaye Wade, qui s'était engagé àexécuter ce mandat de l'Union afri-caine. Ce mandat disait que nous enavions assez de voir nos dirigeantsexpatriés et jugés à l'extérieur. Il fal-lait donc que l'Afrique s'organise. Etcomme il était en asile au Sénégal etque la législation sénégalaise a étémodifiée pour intégrer dans son droitpositif les nouvelles dispositions delutte contre les crimes contre l'huma-nité, crimes de guerre et génocide, etque ce dispositif permettait la rétro-activité – autrement ce principen'était pas applicable - ; et au même

moment où je prenais fonction, il yavait la Belgique qui demandait l'ex-tradition que j'ai refusé catégorique-ment, parce que je considérais quenous n'avions pas à extrader unancien président africain dans cesconditions. Mais on ne peut pas nepas l'extrader et ne pas le juger enmême temps”, plaide-t-il. Pourquoialors ne pas le juger au Tchad ? “Maisil a déjà été jugé au Tchad et

condamné à mort. Ce qui signifie ques'il y retournait, il serait exécuté. Lejuger au Sénégal lui permet au moinsd'avoir la dignité d'un procès équita-ble, juste, qui respecte les droits dela défense. C'est ce qui va se passeret je veillerai personnellement à ceque tous ses droits soient respectés,dans un procès équitable. Je pensequ'on devrait plutôt féliciter leSénégal”, renchérit Macky Sall.

LE PRÉSIDENT MACKY SALL SUR TV5 MONDE

“J'ai beaucoup d'affection pour le Président Wade”La chaîne francophone TV5 avait comme invité hier soir le Président Macky Sall. Ce dernier a abordé plusieurs questions liées à la situation économique, politique, la traque des biens mal acquis, l'affaire Hissein Habré entre autres. Il réfute les critiques à lui adressées et déroule ses arguments.Extraits...

Tournée d’information et de partage

L’Université virtuelle du Sénégal (UVS) adresse ses chaleureuses félicitations à ses étudiants ayant validé leur inscription.

Dans le cadre du démarrage effectif de ses activités, l’équipe de coordination organise une tournée d’information et de partage pour sesétudiants. Le calendrier de cette rentrée pédagogique s’établit comme suit :

1. Mardi 07 janvier 2014 à 8H30 au CICES de Dakar2. Mercredi 08 janvier 2014 à 14h à la Salle des délibérations de la Mairie de Thiès3. Jeudi 09 janvier 2014 à 14h au Conseil Régional de Diourbel4. Vendredi 10 janvier 2014 à 14h au Conseil Régional de Kaolack5. Jeudi 16 janvier 2014 à 14h au Conseil Régional de Kolda6. Jeudi 16 janvier 2014 à 14h à la Case Foyer des Femmes de Podor7. Vendredi 17 janvier 2014 à 14h à la Salle des Délibérations de la Mairie de Saint-Louis8. Vendredi 17 janvier 2014 à 14h à la Salle des Délibérations de l'ancienne Mairie de Ziguinchor

Pour de plus amples informations et connaître votre lieu de rendez-vous,visitez notre site www.uvs.sn.

L’UVS, l’université proche de vous, “foo nekk foofula”.

9

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

SERVICES & LOISIRSMOTS FLÉCHÉS • N°888FORCE 3)

MOT FLÉCHÉ N°886 SUDOKU N°583

SolutionsSUDOKU N°584

horoscopeBélier⌘ Relationnel : très communicatif,vous n’aurez aucun problème à allervers les autres. Pour certains, vousserez très à l’écoute de vos proches. 〶Quotidien / Boulot / Argent : ce lundivous permettra de reprendre une dé-marche ou un projet là où vous l’avezlaissé. ☤ Bien-être : dynamique et prêtà soulever des montagnes.

Taureau⌘ Relationnel : vous ne craindrez pasde vous impliquer émotionnellementdans vos relations ou dans votre rela-tion amoureuse. 〶 Quotidien / Boulot/ Argent : vous saurez aller au bout devos obligations du jour. Pour certains,journée règlement de comptes à pré-voir ou un bilan à faire. ☤ Bien-être :toujours aussi efficace et résistant.

Gémeaux⌘ Relationnel : vous n’aurez pas enviede vous compliquer la vie ou vous n’au-rez pas envie que votre entourage vousla complique. 〶 Quotidien / Boulot /Argent : vous évoluerez à votre rythmeet rien ni personne ne pourra vouscontraire à bousculer vos plans du jour.☤ Bien-être : vous serez assez adapta-ble.

Cancer⌘ Relationnel : vous serez un peuplus réservé ou plus mystérieux dansvos échanges. 〶 Quotidien / Boulot /Argent : vous aurez besoin d’être en-touré et encadré dans vos différentesactivités. ☤ Bien-être : un peu destress ou une petite fatigue qui passeratrès vite.

Lion⌘ Relationnel : vous saurez aller versles autres. Pour certains, ce lundi seramarqué par vos amis ou une sortie. 〶Quotidien / Boulot / Argent : vous ap-préhenderez cette nouvelle semaineavec sérénité. ☤ Bien-être : vous sau-rez faire face aux petites contrariétésdu moment.

Vierge⌘ Relationnel : vous aurez soif de ren-contres et vous aurez besoin decontacts. 〶 Quotidien / Boulot / Argent: beau lundi pour avancer dans un pro-jet ou pour en boucler un. ☤ Bien-être: attention à ne pas céder au stress ouà la fatigue.

Balance⌘ Relationnel : vous serez très à l’aisedans vos échanges et vos relations avecles autres. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : belle journée pour bouger, pourdémarcher. Pour d’autres, vous serezplus motivé que jamais. ☤ Bien-être :belle énergie.

Scorpion⌘ Relationnel : vous serez parfois unpeu plus distant dans vos échangesavec les autres ou avec vos proches. 〶Quotidien / Boulot / Argent : vous n’enferez qu’à votre tête et il ne faudra pasvenir vous troubler. ☤ Bien-être : vousbouillonnerez.

Sagittaire⌘ Relationnel : vous serez doux et at-tentif à votre moitié. Célibataire, vousaurez besoin de vous sentir aimé. Pourd’autres, le regard des autres sera trèsimportant. 〶 Quotidien / Boulot / Ar-gent : l’esprit d’équipe sera à l’hon-neur. Pour certains, vous ne pourrezrien faire sans avoir l’aval de vos supé-rieurs ou l’avis de vos collaborateurs.☤ Bien-être : votre dynamisme seracommunicatif.

Capricorne⌘ Relationnel : du partage, de ladouceur et de la bonne humeur enperspective, que vous soyez seul ou encouple. 〶 Quotidien / Boulot / Argent: quel que soit votre poste, vous vien-drez à bout de toutes vos obligations.☤ Bien-être : l’équilibre sera au ren-dez-vous.

Verseau⌘ Relationnel : vous vous efforcerezd’être plus à l’écoute ou plus compré-hensif. Pour d’autres, vos échangesavec vos enfants seront enrichissantset épanouissants. 〶 Quotidien / Boulot/ Argent : vous pourrez compter sur unbel esprit d’entreprise. ☤ Bien-être :vous maîtriserez parfaitement votreénergie.

Poissons⌘ Relationnel : vous vous sentirez trèsproche de vos enfants ou de vos parents.Pour d’autres, vous efforcerez de conso-lider les bases de votre couple. 〶 Quo-tidien / Boulot / Argent : vous aurezbesoin d’aller au bout de tout ce quevous entreprendrez. ☤ Bien-être : despetits doutes mais rien de méchant.

MOTS MELÉS • N°566

Condiment hongrois

MOTS MELÉS • 565

Il y a peu de temps

NAGUÈRE

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

10SPORTS

KHADY FAYE

“L e CNG (Comité nationalde gestion de la lutte)n'est qu'un régulateur”, a

précisé le Docteur Alioune Sarr sur lerôle de la structure qu'il dirige. Invitél'émission “Point de vue” de la télévi-sion nationale (Rts), le président duCNG a passé en revue toutes les ques-tions relatives à l'arène sénégalaise. Ilreconnaît qu'il y a beaucoup de pro-blèmes dans ce milieu, notamment“dans la vente des licences et d'autresproblèmes qui tiennent à l'intégritéphysique des lutteurs”. Mais il assureque le CNG est en train de se battrepour connaître la vérité. C'est ainsidonc qu'il a lancé un appel à “ceuxqui vivent de la lutte et à tout un cha-cun de s'y intéresser pour sauver lesystème de ce sport qui apporte de lastabilité dans ce pays”.Pour Alioune Sar, “il faudrait que

chacun ait le courage de dénoncerceux qui n'ont pas leur place dans lemilieu”. Comme lui l'a fait concernantles fautifs dans les violences qui gan-grènent la lutte. “J'interpelle les com-municateurs traditionnels qui sont àl'origine de certaines violences. Vousvoyez des lutteurs qui arrivent sur un

plateau et qui ont un comportementde gentleman, mais c'est souventl'animateur qui les pousse à la vio-lence en leur disant : “Chauffez le pla-teau”.

“Aujourd'hui, les face-à-facesont mieux organisés”Il a ainsi appelé les acteurs à avoir

un esprit sportif. “Il faut savoir garderraison. C'est un spectacle, il fautsavoir s'arrêter pour ne pas être exces-sif. C'est cela notre mission, nous yveillons et interpellons tous lesacteurs de la lutte pour qu'ils fassentla même chose”, a-t-il poursuivi.Mais il a noté une baisse du fléau.“Lors des face-à-face, vous constatezde plus en plus que cela va de mieuxen mieux. Si notre mission est d'anti-ciper, c'est souvent malheureusementcomme dans toute œuvre humaine,on est un peu surpris par les événe-ments. Mais nous faisons en sorte quepar la suite, les choses se passentmieux. On a eu des événements mal-heureux dans certains endroits duSénégal avec une violence inexplica-ble et le CNG a pris des mesures.Aujourd'hui, vous voyez que ces face-à-face sont mieux organisés et mieuxrégulés. Lors du dernier face-à-face,

quand des lutteurs ont voulu se bagar-rer, les autres lutteurs se sont levéseux-mêmes pour séparer les bagar-reurs”, a-t-il salué.

“Il faut qu'on se regarde dansles yeux et qu'on se dise cer-taines vérités”Le président du CNG a toutefois

souligné qu'il y a “des solutions sim-ples aux problèmes de ce sport”. “Unsystème n'est fort que par le compor-tement de ceux qui l'animent. Il nesert à rien d'avoir des règles ; ellessont toutes bonnes en général ; maisles animateurs, ce sont les hommes.C'est comme la démocratie, chacundoit connaître ses devoirs et sesdroits ; et tant que cela n'est pas fait,nous n'avancerons pas. Si chacuncherche à cacher la vérité à l'autre, ily aura des problèmes. Il faudrait qu'onrevienne aux fondamentaux mêmed'une vie normale, c'est la loyauté,l'honnêteté, la rigueur dans ce quel'on fait et à tout moment. Il faut qu'onse regarde dans les yeux et qu'on sedise certaines vérités pour préserverce sport là”, argumente-t-il.Pour ceux qui pensent les membres

du CNG profitent de la lutte pour seremplir les poches, Alioune Sarr leur

répond : “Le Comité national est unensemble de personnes qui ont leurtravail ailleurs”. Il a ainsi appelé lesacteurs à accorder leurs violons. “Leslutteurs, certains managers et cer-tains promoteurs, qui ne vivent que dela lutte, ainsi que tous les autrescomme les batteurs, les chanteurs,doivent se retrouver sur le droit che-min pour pérenniser davantage cemilieu qui leur permet d'avoiraujourd'hui une vie décente”. Parceque pour M. Sarr, “on ne scie pas labranche sur laquelle on est assis ; onne crache pas dans la soupe. Et cegenre de personnes, il y en a partout.Malheureusement, tant que les indivi-dus ne comprendront pas que quandl'intérêt général va, tout va, il y aurades problèmes. Si chacun pense quela lutte lui appartient, il y aura desproblèmes”.

NANTESLa Lazio aussi surDjilobodji

Info butfootballclub.fr. Titularisélors de la victoire (1-0) face au FCLorient, comme depuis le début de lasaison, Papy Djilobodji a réalisé uneprestation aboutie aux côtés de sonbinôme habituel OswaldoVizcarrondo. Alors que l’on sait que ledéfenseur central du FC Nantes estsuivi de près par plusieurs grandsclubs européens, comme Chelsea ouManchester City, un autre courtisanserait venu aux renseignements. Etpas des moindres. Selon beINSPORT, qui a lâché l’information enplein match, il s’agirait de la LazioRome, club où pourrait atterrir soncoéquipier Filip Djordjevic. Une biencurieuse piste, étant donné queDjiloboji connaît bien le club italienpour y avoir effectué un essai infruc-tueux il y a quatre ans…

AC AJACCIOFaty gêné au tendond'Achille

De retour à la compétition aprèshuit mois d'absence en raison d'unsouci au tendon d'Achille du piedgauche, Ricardo Faty a été contraintde sortir du terrain lors d'Ajaccio-PSG (1-2). Le milieu sénégalais de 27ans souffre encore de cette région dupied.

SÉNÉGALSadio Mané Ballond’Or Galsenfoot

Pour sa première édition, le Ballond’Or Galsenfoot, réalisé à travers unsondage, a permis aux internautes desquatre coins du monde de choisir leBallon d’Or sénégalais. Les joueurs enlice ont été choisis sur évaluation deleurs performances respectives enclub et en sélection. Sadio Mané a étédésigné meilleur joueur sénégalais del’année 2013 par les internautes. Lesociétaire de Red Bull Salzburgobtient 590 votes soit 43% des suf-frages. Arrive en 2e position l’atta-quant du Locomotiv Moscou, DameNdoye, avec 272 votes soit 22%.Idrissa Gana Guèye complète lepodium avec 188 votes.

BASKETLa saison 2014démarre le 18 janvier

La saison de basket 2014 démarre lesamedi 18 janvier avec le tournoi deschampions qui mettra aux prises leDUC au SLBC chez les dames etl’UGB au DUC, chez les hommes, aannoncé, vendredi, le président duComité de normalisation de la disci-pline, Serigne Mboup. ''Ce sera unefête du basket à laquelle serontconviés tous les amis, les partenaires,les responsables de club, les suppor-ters’’, a dit M. Mboup à la RFM.L’objectif est de montrer que le basketsénégalais est ‘’toujours’’ présent, a-t-ilexpliqué, avant d’appeler à l’unitéautour de l’essentiel. Serigne Mboup aindiqué que les vainqueurs de ce tour-noi de début de saison empocherontchacun 500.000 F Cfa.

BREVESLUTTE - ALIOUNE SARR, PRÉSIDENT DU CNG

“Certains communicateurs traditionnelssont responsables des violences”Invité de l'émission Point de vue de la RTS, le président du Comité national de gestion de la lutte(CNG) a listé les problèmes qui secouent la discipline. Selon Alioune Sarr, les violences sont activéespar certains hommes de média.

PAR MAMADOU MAKHFOUSE NGOM

L a “Vieille Dame” s’est choisiun autre prétendant. Dirigéedepuis 8 ans par Momar

Ndiaye, la Jeanne d’Arc (JA) s’esttrouvé hier un tout nouveau président.Plébiscité par l’assistance, le profes-seur de Médecine, Issa Lô, compteadministrer un traitement de chocfinancier à la 'Vieille Dame” qui souf-fre de multiples maux (corruption,malversations financières..). Ceciavec “l’aide d’un comité directeurd’une cinquantaine de membres soussa direction”. “Les membres de cecomité reflètent toutes les forces vivesdu club. Anciens pratiquants, diri-geants, supporteurs seront appelés àparticiper à hauteur de 400 000 F Cfapar membre. Ce qui fera une sommede 20 millions pour faire redémarrerles activités du club en berne du faitd’une gestion chaotique”, a déclaré ledéputé-maire socialiste, Doudou Issa

Niasse, membre du comité.

27 millions de dettesDans une salle chauffée à “Blanc-

bleue”, les différents orateurs ont fus-tigé l’administration de MomarNdiaye et de son successeur SeydouNourou Ba. Ces derniers sont coupa-bles, à leurs yeux, du déclin de leuréquipe. Ils réclament une reprise enmain du club en perdition en National1 (3e division) sous l’ère de cebinôme. “Le bureau sortant, sous ladirection de Momar Ndiaye, n’est pluslégitime, car son mandat est terminéen août 2012. L’Intérim assuré parSeydou Nourou Ba s’est achevé enfévrier 2013 mais ce dernier a refusétoute tenue d’une nouvelle assem-blée, ce qui nous a poussés à faireappel aux membres du club pour élireun nouveau comité directeur”, a sou-ligné Monsieur Lô. Lors de cette ren-contre, le trésorier du club Mbaye

Ngom a déploré les malversationsfinancières qui ont conduit le clubdans une “quasi faillite financière”.“Nous avons accusé une dette de 27millions F Cfa concernant les arriérésde salaires (paiements des joueurs etdes employés du club lors du dernierexercice financier) alors que le club avendu un terrain de 2 ha sur la Vdn(Voie de dégagement nord) à lasociété Benja S.A, d’une valeur de 1milliard F Cfa”, rétorque-t-il. Commetémoin de la mauvaise santé de la“Vieille Dame”, le club a failli ne pass’inscrire au championnat nationalqui démarrera le 18 janvier prochain,par manque de frais d’engagementqui s’élève seulement à 100 000 FCfa, vocifère-t-il.En outre, pour Yoro Camara, le club

compte remporter le match judiciairecontre les “fossoyeurs” de l’ex fina-liste de la coupe de la CAF en 2000.“Une action judiciaire a été intentée àl’encontre de Momar Ndiaye et de sonremplacement M. Ba pour détourne-ments de fonds et abus de confiance.Nous lui réclamons la somme de 1milliard car le terrain appartient à tousles affidés de la Jeanne d’Arc”, s’est-il exprimé sous les applaudissementsnourris de la foule. Pour reprendre sondû, le comité directeur compte organi-ser ce lundi une “marche bleue” pourrependre son siège afin d’effectuer unétat des lieux de la situation exacte duclub.

FOOT - JEANNE D'ARC DE DAKAR

Issa Lô met Momar Ndiaye hors-jeu et promet des poursuites judiciairesL’amicale des anciens de la Jeanne d’Arc a décidé de mettre un médecin au chevet de la ''VieilleDame'' qui dépérit depuis une décennie. Ainsi, après son plébiscite hier, le professeur Issa Lô a pro-mis un traitement de choc pour ramener la JA au sommet du football sénégalais.

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014

11

www.enqueteplus.com

SPORTS

MAN CITYNasri, c'est ''trèssérieux''Après la victoire de ses joueurs àNewcastle (0-2), Manuel Pellegrini aévidemment été interrogé sur la bles-sure de Samir Nasri, touché au genougauche après un tacle appuyé de Yanga-Mbiwa. ''C'est très sérieux'', a simple-ment affirmé le technicien chilien, quiredoute une blessure ''au niveau desligaments''. Sky Sport évoque déjà lepire scénario et une rupture des liga-ments croisés, qui mettrait fin à la sai-son du Français et à ses espoirs deCoupe du monde cet été. Nasri passerades examens ce lundi et en saura plussur la gravité de sa blessure et la durée deson indisponibilité.

BARÇAJuste un coup pourIniesta...Touché à une rotule lors de la rencontreentre le Barça et l'Atlético (0-0), AndrésIniesta a passé des examens cedimanche. Le milieu offensif espagnolne souffre que d'une contusion. Parprécaution, il ne disputera pas le matchdes 8es de finale retour de Couped'Espagne contre Getafe (jeudi) mais ilsera disponible face à Levante.

...Vers un départ sur-prise de Xavi ?''Il est difficile de terminer sa carrière auBarça. Je ne sais pas si je la finirai ici. Çame plairait, mais je ne sais pas ce qui se

passera''. Il y a seulement quelques jours,Xavi remettait en cause son avenir auBarça, son club de toujours. Véritablepièce maîtresse du club catalan depuisde nombreuses années, le maître à jouercatalan s’imagine enfin évoluer sousd’autres couleurs. Alors que son contratcourt jusqu’en 2016 et qu’il a égalementfait part de son envie de l’honorerjusqu’au bout, des rumeurs de départcommencent pourtant à voir le jour. Etnotamment vers une destination sur-prenante. Le joueur de bientôt 34 ansau palmarès impressionnant en club eten sélection pourrait en effet prendre ladirection d’un championnat exotique àla mode ces derniers mois : la MLS.Selon Sky Italia, Xavi aurait même déjàentamé des négociations avec les NewYork Red Bulls en vue d’un transfert enfin de saison.

COUPE DU MONDE 2018La Russie ''en avance''Alors que les plus hauts dirigeants de laFIFA s'inquiètent sur l'avancée des tra-vaux des stades au Brésil à quelquesmois de la Coupe du monde, ils ontbeaucoup moins de préoccupationquant à l'avancée des chantiers enRussie, qui accueillera l’événement en2018. ''La Russie, ils courent, c'est éton-nant, ils vont plus vite que le train.Félicitations et merci, a affirmé JérômeValcke, le secrétaire général de la FIFA,sur France Bleu. La Russie est en avancede 6 à 8 mois sur le calendrier normalde l'organisation d'une Coupe dumonde''.

PSGLe Mou évoque "unprix fou" pour HazardAnnoncé par de nombreux médias au

Paris Saint-Germain l'été prochain,Eden Hazard (23 ans, 21 matchs et 9buts en Premier League cette saison)est encore loin d'avoir quitté Chelsea.C'est en tout cas ce qu'a annoncé JoséMourinho samedi en conférence depresse après le succès des Blues à HullCity (0-2). "Je ne suis pas inquiet, il n'ya aucune chance qu'il y aille. Si sa valeurétait de 40 millions quand Chelsea l'aacheté il y a deux ans, aujourd'hui il estdeux à trois fois plus fort, ce qui fait unprix totalement fou", a expliqué le tech-nicien portugais. De quoi calmer lePSG ?

DORTMUNDReus freine lesardeurs du BayernLe départ de Robert Lewandowski auBayern Munich l'été prochain n'en finitpas de faire réagir au BorussiaDortmund. Interrogé à ce sujet, MarcoReus (24 ans, 17 matchs et 8 buts enBundesliga cette saison) a souhaitébonne chance à son coéquipier, tout encalmant sérieusement les ardeurs duBayern. "Je souhaite bonne chance àLewa, mais le Bayern ne m'aura jamais.L'argent ne fait pas tout", a lancé lemilieu offensif allemand, dans des pro-pos rapportés par le Daily Mirror. Voilàqui a le mérite d'être clair !

FOOT - CHAN 2014Le Mali surprend leNigeria...Le Mali a pris le meilleur sur le Nigeria(2-1) lors de son premier match duChampionnat d’Afrique des nations(CHAN 2014) comptant pour legroupe A, samedi 11 janvier au Cap.Face à des Super Eagles moribonds, les

Maliens ont rapidement ouvert lamarque avant d'inscrire le but du breaken seconde période. Pour encore espé-rer rêver à une qualification en quart definale, les Nigérians devront impérati-vement s'imposer face auMozambique, mardi.

...Le Zimbabweaccroche le MarocPour leur entrée en lice dans le CHAN2014, le Maroc et le Zimbabwe n'ontpu se départager (0-0) dimanche 12janvier au Cap lors d'un match comp-tant pour le groupe B. Faisant partiedes favoris du tournoi, Les Lions del'Atlas se sont montrés bien troptimides en attaque pour inquiéter desWarriors qui ont joué leur va-tout.

RésultatsSamedi Groupe AAfrique du Sud - Mozambique 3-1Mali - Nigeria 2-1

DimancheGroupe BZimbabwe - Maroc 0-0Ouganda - Burkina Faso 2-1

Aujourd'huiGroupe C15h Ghana-Congo 18h Libye-Éthiopie

MardiGroupe D15h RD Congo-Mauritanie 18h Gabon-Burundi

Champ. EuropeFrance - 20e journéeMontpellier-Monaco 1-1AC Ajaccio-Paris SG 1-2Lyon-Sochaux 2-0

Bordeaux-Toulouse 0-1Valenciennes-Bastia 3-2Guingamp-Saint-Étienne 0-0Rennes-Nice 0-0Nantes-Lorient 1-0Évian-Marseille 1-2Lille-Reims 1-2

Angleterre - 21e journéeHull City-Chelsea 0-2Everton-Norwich 2-0Tottenham-Crystal Palace 2-0Southampton-West Brom 1-0Fulham-Sunderland 1-4Cardiff-West Ham 0-2Man United-Swansea 2-0Newcastle-Man City 0-2Stoke City-Liverpool 3-5Aujourd'hui20h Aston Villa-Arsenal

Espagne - 19e journéeGranada-Valladolid 4-0Athletic Bilbao-Almeria 6-1Celta Vigo-Valence 2-1Atletico Madrid-Barcelone 0-0Elche-FC Séville 0-1Getafe-Vallecano 0-1Betis Séville-Osasuna 1-2Espanyol-Real Madrid 0-1Levante-Malaga 1-0Aujourd'hui21h Villarreal-Real Sociedad

Italie - 19e journéeLivourne-Parme 0-3Bologne-Lazio Rome 0-0Torino-Fiorentina 0-0Cagliari-Juventus 1-4AS Roma-Genoa 4-0Hellas Vérone-Naples 0-3Atalanta-Catane 1-0Sassuolo-AC Milan 4-3Aujourd'hui18h Sampdoria-Udinese 20h Inter Milan-Chievo Vérone

REVUE TOUT TERRAIN

ADAMA COLY

Sougou est passé tout près dubut''L'OM ? Cela va être un match particu-

lier pour moi, mais pour toute l’équipe enfait car Marseille est une grande équipe.Tout le monde aime jouer ces matches.'',avait dit Pape Mamadou Sougou à deuxjours d'affronter son ancienne équipe. ''Ilfaut tout faire pour gagner cette rencontre,on est en situation de survie'', a-t-il pour-suivi. Malheureusement, l'attaquantd'Évian Thonon Gaillard a perdu (1-2)cette rencontre. Mais ce n'était pas faute

au joueur prêté par l'Olympique de Mar-seille (6e, 29 pts). L'ancien joueur du CRFCluj (Roumanie) a failli même jouer unmauvais tour à ses patrons. Titulaire enattaque, Sougou a ouvert le score pourÉvian (15e) mais Cheyrou (22e) et Gignac(38e) ont pu renverser la donne. LesHauts-Savoyards s'approchent ainsi dan-gereusement de la zone rouge (16e, 20pts).

Dur pour R. Faty !Ce début d'année 2014 est vraiment

compliqué pour le milieu de terrain desLions. De retour à la compétition après

une vilaine blessure et en lutte pour lemaintien en Ligue 1 française, RicardoFaty a vécu un après-midi cauchemar-desque, samedi dernier. Non seulementson club Ajaccio (20e, 9 pts) a perdu (1-2) à domicile face au Paris Saint-Germain(1er, 47 points), mais le joueur d’ArisSalonique (Grèce) a rechuté. Ricardo Fatya été obligé de sortir avant même la fin dela rencontre. Selon le diagnostic, l'ancienmilieu de l'As Roma (Italie), âgé de 27ans, a encore ce même souci qui l'avaitécarté des terrains pendant plusieurssemaines. Le jeune frère de Jacques souf-frait du tendon d'Achille du pied gauche.

Souaré rate le cocheLille n'a pas su profiter de la mauvaise

performance de l'As Monaco pour s'em-parer de la 2e place. Après le nul (1-1) duclub de la Principauté à Montpellier, lesDogues ont chuté (1-2) à domicile face àReims, le club où Pape Ndiaye Souaré aévolué la saison dernière sous forme deprêt. Lille ne méritait pas de gagner maisle latéral gauche sénégalais est un peucoupable sur le second but des Reimois.Il a commis une petite faute de marquagesur Krychowiak, l'auteur du coup de poi-gnard (76e). Lille (40 pts), avec GanaGuèye également titulaire, reste ainsi 3eavec 2 points de retard sur Monaco.

FOOT - UN WEEK-END, TROIS LIONS

Sougou a failli punir MarseilleDe retour à la compétition, Ricardo Faty (Ajaccio) a encore chuté. Sougou (Évian) n'a pas suffi pourvaincre Marseille. En Angleterre, Papiss Cissé (Newcastle) entame un nouveau combat contre Man City. La société brésilienne Pluri Consul-

toria a publié son classement des30 entraîneurs les mieux payés du

monde en 2013. Pep Guardiola qui nefigurait pas dans l'édition précédente, faitune entrée fracassante à la première placeavec 17 000 000 d'euros annuels bruts*pour son poste au Bayern Munich. Ildétrône l'entraîneur du Real Madrid JoséMourinho, désormais deuxième avec unpeu plus de 10 millions. Mais unEspagnol qui officie en Allemagne, cen'est pas la combinaison gagnante pourfigurer en masse dans ce classement.Ce qui ressort de cette étude c'est, sans

surprise, qu'il vaut mieux entraîner enAngleterre pour bien gagner sa vie. Surtrente, ils sont sept en Premier Leaguedont six dans les treize premiers: JoséMourinho (2e, Chelsea) donc, ArsèneWenger (4e, Arsenal), David Moyes (7e,MU), Manuel Pellegrini (10e, City), Bren-dan Rodgers (12e, Liverpool), Sam Allar-dyce (13e, West Ham), Roy Hodgson(13e, sélectionneur) et Harry Redknapp(26e, QPR) dont le club évolue en Cham-pionship. Ils étaient seulement sept dansle classement 2012.A défaut d'avoir trouvé un banc de l'au-

tre côté de la Manche, l'entraîneur qui seprévaut d'un passeport italien a égale -ment toutes les chances de toucher lejackpot. Les Transalpins représentent untiers de ce Top 30 avec entre autres Mar-

celo Lippi (Guangzhou), sur le podiumavec 10 millions par an ou encore FabioCapello (5e, Russie) et Carlo Ancelotti(6e, Real Madrid).Côté français, mis à part Wenger, on

retrouve Laurent Blanc (PSG) à la 18eplace avec 3 millions par an de revenus.Il fait d'ailleurs "dégringoler" le club de lacapitale qui pointait au 2e rang en 2012avec les 13,5 millions d'Ancelotti.

(EUROSPORT.FR)

*Classement basé sur les informationsdivulguées par la presse explique l'étude

FOOT - DIVERS

Pour bien gagner sa vie sur un banc, ilfaut être Italien ou travailler en Angleterre

Sougou (20)Wenger

CMJN

numéro 775 • lundi 13 & mardi 14 janvier 2014www.enqueteplus.com

19 juin 74 1974