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8 RUE DU SENTIER 75082 PARIS CEDEX 02 - 01 53 00 26 26 20/26 JUIN 13 Hebdomadaire Paris Surface approx. (cm²) : 2110 N° de page : 31 Page 1/5 CYBERSOURCE 0651276300501/GDF/OTO/3 Eléments de recherche : Toutes citations : - CYBERSOURCE : société spécialisée dans la gestion de paiement e-commerce - WWW. CYBERSOURCE.FR MOYENS DE PAIEMENT Les monnaies alternatives émergent Elles se créent un peu partout, y compris dans le monde digital, mais inquiètent les régulateurs. PAR ALEXANDRA OUBRIER L a fermeture de Liberty Reserve a sonné comme un avertissement. Cette plate-forme de paiement élec- tronique émettant une monnaie virtuelle, enregistrée au Costa Rica, est accusée d'avoir bianchi 6 milliards de dollars en sept ans d'existence. La justice américaine montre ainsi sa détermination à lutter contre le blanchiment d'argent et les transactions illicites, notamment lorsqu'ils prennent forme dans le monde digital. En ligne de mire, le « bitcom », cette autre monnaie virtuelle inventée en 2009 par le mystérieux Satoshi Nakamoto, qui permet de réaliser des transactions financières grâce à internet n'importe où dans le monde hors des circuits financiers traditionnels. Le bitcom n'est pas régulé par une autorité centrale maîs par un algorithme. Celui-ci permet à des « noeuds » informatiques, via la vérification des transactions, d'en générer 25 toutes les dix minutes. C'est le « mining ». Ils peuvent ensuite les mettre en vente sur des places de marché comme MtGox au Japon (80 % des échanges), bitcom-otc.com ou bitcom.de en Allemagne... Sa valeur évolue donc en fonction de l'offre et de la demande, le bitcom s'échangeait ainsi contre 109 dol- lars ou 83 euros le 12 juin dernier. Bien que confidentielle, cette monnaie virtuelle réunit de plus en plus d'adeptes. Sur le mois d'avril, par exemple, les fondateurs de Combase, une place de marché américaine, comptaient 116.000 membres qui ont converti 15 millions de dollars en bitcoms contre un million seulement en janvier. Par semaine, le rythme de croissance des conversions atteint les 15 % et le nombre d'utilisateurs croît de 12 %, selon le Wall Street Journal du 7 mai. La masse de bitcoms, qui pour l'heure atteint environ ll millions d'unités, sera limitée à 21 millions, sans qu'on sache vraiment pourquoi ce chiffre a été arrêté. D'ailleurs, de nombreux points restent obscurs. Le bitcom a par exemple connu son premier krach le 10 avril suite à une Cyberattaque contre l'une des places de marché où il s'échange, suscitant un intérêt accru pour son fonctionnement. Risques croissants En tant que monnaie, le bitcom est accepté sur divers sites web vendant des biens numériques (logiciels, hébergement, téléphonie... ), du matériel informatique maîs aussi des biens de consommation courante. La majorité des transactions est constituée d'échanges entre particuliers qui évitent ainsi les frais bancaires et les taxes, et peuvent conserver un cer- tain degré d'anonymat puisque les adresses de paiement

Page 1/5 MOYENS DE PAIEMENT Les monnaies … fondateui de Pa) mmm, start-up francaise v ouee a simplifier l'accès a ce protocole A ce titre, ... Reumon et la « commune» a Roann

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MOYENS DE PAIEMENT

Les monnaiesalternativesémergent

Elles se créent un peu partout, y compris dans le mondedigital, mais inquiètent les régulateurs.

PAR ALEXANDRA OUBRIER

La fermeture de Liberty Reserve a sonné comme unavertissement. Cette plate-forme de paiement élec-tronique émettant une monnaie virtuelle, enregistréeau Costa Rica, est accusée d'avoir bianchi 6 milliards

de dollars en sept ans d'existence. La justice américainemontre ainsi sa détermination à lutter contre le blanchimentd'argent et les transactions illicites, notamment lorsqu'ilsprennent forme dans le monde digital. En ligne de mire, le« bitcom », cette autre monnaie virtuelle inventée en 2009par le mystérieux Satoshi Nakamoto, qui permet de réaliserdes transactions financières grâce à internet n'importe oùdans le monde hors des circuits financiers traditionnels. Lebitcom n'est pas régulé par une autorité centrale maîs par unalgorithme. Celui-ci permet à des « nœuds » informatiques,via la vérification des transactions, d'en générer 25 toutesles dix minutes. C'est le « mining ». Ils peuvent ensuite lesmettre en vente sur des places de marché comme MtGox auJapon (80 % des échanges), bitcom-otc.com ou bitcom.de enAllemagne... Sa valeur évolue donc en fonction de l'offre etde la demande, le bitcom s'échangeait ainsi contre 109 dol-

lars ou 83 euros le 12 juin dernier. Bien que confidentielle,cette monnaie virtuelle réunit de plus en plus d'adeptes. Surle mois d'avril, par exemple, les fondateurs de Combase, uneplace de marché américaine, comptaient 116.000 membresqui ont converti 15 millions de dollars en bitcoms contreun million seulement en janvier. Par semaine, le rythme decroissance des conversions atteint les 15 % et le nombred'utilisateurs croît de 12 %, selon le Wall Street Journal du7 mai. La masse de bitcoms, qui pour l'heure atteint environll millions d'unités, sera limitée à 21 millions, sans qu'onsache vraiment pourquoi ce chiffre a été arrêté. D'ailleurs, denombreux points restent obscurs. Le bitcom a par exempleconnu son premier krach le 10 avril suite à une Cyberattaquecontre l'une des places de marché où il s'échange, suscitantun intérêt accru pour son fonctionnement.

Risques croissantsEn tant que monnaie, le bitcom est accepté sur divers sitesweb vendant des biens numériques (logiciels, hébergement,téléphonie... ), du matériel informatique maîs aussi des biensde consommation courante. La majorité des transactionsest constituée d'échanges entre particuliers qui évitent ainsiles frais bancaires et les taxes, et peuvent conserver un cer-tain degré d'anonymat puisque les adresses de paiement

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Etats-Unis et Chine,les principaux utilisateurs du bitcoin

Téléchargements du logiciel bitco n par pays [en mill ers)

sont relativement complexesa tiacei C'est d'ailleuis lepoint qui suscite le plus deméfiance et de soupçons, aumême titre que l'absence de regulation. Une note du FBIdatée d'avril 2012 pointe de|a les risques croissants lies auxbritain*, achat de biens illicites, blanchiment d aigent, v oide bitcoms .. < Si les bitcoms sont de plus en plus largementacceptes par les vendeurs et les utilisateurs, le FBI prevoitune augmentation des activites de blanchiment d'argent »,assene-t-elle Quèlques mois plus laid, en octobre 2012, laBanque centiale europeenne publiait un rapport sur les mon-naies virtuelles évaluant les risques, et en paiticulier le faitqu'elles soient utilisées par les fraudeurs, criminels et operatours dc blanchiment d'argent. Si, pour l'instant, Ic régulateurreste dans une position d observ ateui, il devrait être prochai-nement plus actif, car ces monnaies ont toutes les raisonsde se developper : croissance du commerce electronique,anonymat des transactions, coùts réduits et dénouement destransactions bien plus lapides que dans les circuits tradition-nels En tout cas, les legulateuis suivent les flux d'aigententrants et sortants des plates-formes d'échanges de bitcoms

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• Etats Unis • Ch ne

Allemagne • Royaume Uni

Russie • Canada

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h ...I4T12 1T13

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f (qui doivent appliquer lesregles d'identification et delutte antiblanchiment) maîsaussi les éventuels seivices lies

a cette monnaie et pioposes par des acteurs régules.

Réseau alternatifArnsi, aux Etats-Unis, des banques leflechissent a lanceides outils de paiement facilitant la conversion de devises enbitcoms Maîs elles pourraient aussi envisager le bitcoin sousun angle plus bancaire « Bitcoin est un protocole techniquelibre que tout le monde peut s'approprier, estime GonzagueGiandval, fondateui de Pa) mmm, start-up francaise v ouee asimplifier l'accès a ce protocole A ce titre, ll peut etre utilisepar les banques pour effectuer leurs transactions, parallèlement aux reseaux tels que Visa, Mastercard ou Swift Jl ettunwei sel et dom. interoperable ce qui lui donne la capûL itede faire communiquer entre eux les multiples 'ivallets qui neparviennent pas a se developper parce qu'ils sont justementconçus dans un modele proprietaire. Aujourd'hui, Bitcoinest utilise principalement par des jeunes technophiles inte-resses par les propriétés de cette technologie, maîs a terme

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Créer desliens sur unterritoire donné

ce protocole pourra supporter tousles moyens de paiement et devenirun vrai moyen d'échange mondial. >Paymium avait d'ailleurs envisagéun paitenanat avec Aqoba, etablis-sement dc paiement spécialise dansl'émission de cal tes incluant des pro-

giammes de fidelite, poui pioposeï des caites peimettant destockei des bitcoms et de payer en cui os Cela n'a pas abouti. Encutie, Paymium travaille actuellement a la leconstiuction de sonmfiastiuctuie mfoimatique api es avon subi le vol de son stockde bitcoms. De toute évidence, ce piotocole possède un immensepotentiel. Néanmoins, sans reponses solides aux questions liéesà sa securite et a sa régulation, deux points qur rncomberontsûrement aux banques centrales, le bitcom restera l'apanaged'un nombre lunite d'utilisateurs a l'honnêteté paifois douteuse

Pourtant, le modele tait des émules et drv er ses monnares vrr-tuelles font leur apparrtron avec plus ou moins de succes. Apresle < linden dollar > utrlrsable sur Second Life, les « Facebookcredits » ou les cartes Starbucks, Amazon vient de lancer auxEtats-Ums « Amazon coins » pour acheter des applrcations sursa tablette Krndle Frre. Apple aussr pourrart lancer sa propremonnare virtuelle, rMoney (un bie\et a éte déposé), apres avonretrre de son App Store (magasrn d'applications) des wallets en

L'AVIS DE...

PI Stéphane Martineau, consultant chez Vertone,*" societe de conseil en strategie et management

Le bitcoin a connu son premier krach en avril 2013Cours du bitcom sur la place de marche allemande Bitcom de

Janv Fev Mars Avril Mai Juin

Les gouvernements feront toutpour tuer le bitcoin »

Qu'est-ce qui fait du « bitcoin »un cas unique ?Le ((bitcoin » a pour particularité d'êtredécentralisé et, a la difference d'autresmonnaies virtuelles comme les ((smiles », les« Facebook credits » ou les « Amazon coms »,il ne sert pas à favoriser le commerce sur uneplate-forme particulière Pour l'instant, l'usagedu bitcom est réserve a des technophilesll sert essentiellement à des échangesd'argent en ((peer to peer ii, a lachat debiens digitaux et commence a être acceptépar quèlques commerces dans le mondephysique Néanmoins il est décrie parcequ'il permet l'anonymat et peut ainsi servir ades transactions illicites, comme le révèle lescandale de Liberty Reserve Et surtout, soncours fluctue beaucoup, notamment en raisonde la crise economique par exemple, on aentendu qu'il avait servi a protéger des avoirsde personnes ayant de l'argent à Chypre Cesont les importantes variations de son coursqui ont alerte les banques centrales

Est-ce que ce modele pourrait être répliqué ?C'est déjà apparu avec le « linden dollar », lamonnaie virtuelle créée pour echanger sur

Second Life qui n'a pas fait long feu Maîs ily a de la place pour une monnaie alternativeLes grands réseaux d'acceptation refléchissentd'ailleurs à proposer leur propre monnaie, ilssont assez puissants pour le faire maîs restenttributaires de leur modele de distribution parles banques Or les gouvernements feronttout pour tuer \ebitcom parce qu'il échappeà toute fiscalité et parce qu'il permet ainsil'évasion fiscale Son usage a pris uneampleur suffisante pour que les politiques s'yintéressent, maîs l'anonymat avec lequel ilfonctionne peut aussi nuire a la confiance etdonc a son developpement

L'émergence des nouveaux moyensde paiement plaide pourtant en sa faveur..,Il ne faut pas oublier les fondamentauxinstaller un nouvel instrument de paiementprend une generation, le temps de creer unréseau d'acceptation et de diffuser l'usagePour se lancer, il faut un positionnement deniche, puis élargir peu a peu les usages pourtendre vers l'universalité L'effervescenceactuelle autour des nouveaux moyensde paiement cache mal que les modeleseconomiques restent à trouver

bitcoms ct dcs applrcatrons permettant d'acheter ct dc vendre dcsbitcoms De grandes ensergnes peuvent arnsi emettie leur monnaievrrtuelle prrvative a but commeicial. En France, le Credrt \grrcolePyrenees Gascogne a cree les « tookets >, une monnaie virtuellemrse a disposition des caisses legionales et d'autres entreprisespour recompenseï clients ou collaborateurs Ces der mel s decrdentensurte de remettie leurs tookets convertis en euros a des assocra-tions locales L'idée est de creer des hens sur un territoire donne.

Global ou localC'est aussr l'objcctrt dcs monnaies locales complémentairesqui essaiment sul tout le teirrtoire françars : le « sol violette » a

Toulouse, la « monnaie de Rouen », le « snack »de Strasbourg, l'« eco » d'Annemasse, l'« or ar >dans le Pays d'Auray en Bretagne, la « touselle »a Commmges en Haute-Garonne, le « r eu » a LaReumon et la « commune» a Roanne dans laLoue, « soNantes > qui soi In a en mar 2014...ct les projets se multrplrcnt. Cc mouvementexprrme ses valeuis dans le Manrfeste pourles monnaies locales publie le 18 mai der mer aVilleneuve-sur-Lot ou se tenaient les premreresAssrses des monnares locales complementaues.« Ces monnaies se fondent sur un engagementcitoyen qui refuse la spéculation et investit inté-gralement sur un territoire pour dynamiser leséchanges et developper les relations, soulrgnePhrlippe Derudder, ancren dnrgeant d'entreprrsedevenu conserl en economie et monnaies localescomplementaues, auteur de plusreurs ouvragessur le thème ". Les objectifs peuvent être sociaux,ecologiques, etc. ll s'agit ainsi pour les citoyensde prendre la responsabilite de leur destin etde contribuer a faire changer le fonctionne-ment de la societe. Dans ce modele, la mon-naie redevient un moyen au service de la vraierichesse (celle offerte par la nature et lalonseepar l'activité humaine) et n'est pas recherchéepour elle-même. » Ce qui n'est pas forcementune utopie puisque la banque suisse WIR, crééeen 1934, émet sa propre monnaie pour facili-ter les échanges rnter entr éprises et touche ainsi20 % des PME de son teirrtoue. Preuve que lesbanques peuvent aussr jouer un rôle dans undispositif de monnaie alternative •

"Les monnaies locales complementaires pourquoi comment''

(ed Yves Michel 2012) Une monnaie nationale complementaire

pour relever les defis humains et ecologiques /même editeur 2011)

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Internet, le terrain de jeu préférédes fraudeursAuthentif ication renforcée et détection en amont cles transactionssuspectes sont les deux grands leviers activés pour intensifier la sécurité.

PAR YVES RIVOAL

De 2007 à 2012, le montant de la fraude sur internet enFrance est passé de 26 à 104 millions d'euros, d'aprèsl'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement. Ce seul

chiffre met en lumière les failles de sécurité qui subsistent encoresur les transactions à distance. Si elles ne représentent que 8 %des paiements, elles constituent pourtant 60 % des montants de lafraude domestique. « Maîs attention, tempère Goeffroy Goffinet,secrétaire de l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement,ces chiffres ne signifient pas qu'il est dangereux de régler ses achatssur la Toile. Ils traduisent une réalité : aujourd'hui, les fraudeursprivilégient cè canal pour réutiliser les données de cartes bancairesqu 'ils ont subtilisées de manière illégale. »

Derrière ces chiffres se cache aussi une véritable industrialisa-tion de la fraude, comme le confirme Patrick Flamant, directeurFrance de Cybersource : « NOMS sommes désormais confrontésà de véritables réseaux criminels qui fonctionnent comme des'business umts ', avec des équipes d'experts charges de voler lesnuméros de carte, de les tester, de mettre en œuvre la fraude etd'assurer la logistique qui va avec. »

Pour contrer ces organisations mafieuses, les acteurs de la

L'AVIS DE...

Thomas Maître, directeur des services financierschez Kea Partners

« S'inspirer de l'exemplebritannique »

Les paiements sur internet en première lignePart cle la fraude par types dè transactions

, En valeurs, transactions nationales, annee 2011

Part des transactions Part de la fraudeSource Observato re de la secur te des cartes de pa ement

chaîne du paiement privilégient le déploiement de dispositifsd'authentification renforcée de type 3D Secure, qui consistent àfaire valider le paiement par un code non rejouable reçu le plussouvent par SMS. « Après des débuts difficiles, de nombreuxcyber-commerçants ayant abandonné ce système après avoirenregistré une baisse de leur chiffre d'affaires, la situation s'estnettement améliorée, assure Geoffroy Goffinet. Sous l'impulsiondes banques, 92 % des cyber-acheteurs sont aujourd'hui équipesd'un dispositif d'authentification renforcée. » Maîs pour que le 3DSecure produise véritablement tous ses effets, il reste encore à en

accélérer le déploiement auprès des grands cyber-commer-çants qui continuent de le bouden « Sur ce point, la partieest lom d'être gagnée, maîs nous travaillons avec eux pourinverser la tendance, souligne Geoffroy Goffinet. Et le faitque de grands acteurs comme la SNCF ou MisterGoodDeal

'té avec succès devrait accélérer le mouvement. »

Quels sont les leviers à activerpour améliorer la lutte contrela fraude sur internet ?Il faut poursuivre le déploiement de ladeuxième génération des technologiesde type SD Secure. Si les banquesont toutes adopté cette solution, lesdéclinaisons opérationnelles sont trèshétérogènes (SMS, lecteur, token... ), cequi a contribué à limiter le déploiement etl'utilisation. Il semblerait donc opportunque les banques s'entendent pour faireémerger un standard qui faciliteraitla pédagogie et l'adoption par lescommerçants et le grand public. C'estce qui a été fait en Grande-Bretagne oùune concertation entre tous les acteurs

a débouché sur un dispositif unique.Résultat : le taux d'implémentation estaujourd'hui proche de 100 % chez lescommerçants, et la fraude a été diviséepar deux en quatre ans.

Ces dispositifs sont donc efficaces,mais pas suffisants...Effectivement. Les banques doivent,en parallèle, mettre en place uneorganisation centralisée dédiée à ladétection de la fraude en général, et aupaiement à distance en particulier. Chosequ'elles ne font pas très bien aujourd'huipuisque trois fois sur quatre, c'est le clientqui doit donner l'alerte lorsqu'il a repéréune transaction frauduleuse.

Course de vitessePour lutter contre la fraude, les éditeurs de cartes, les réseauxrégulateurs et les institutions financières déploient aussi dessolutions afin de traquer en amont les transactions douteuses.C'est ce que fait par exemple le logiciel que Cybersourcevient de lancer en France. « Notre solution combine à lafois des technologies de 'scormg, de filtrage, d'intégrationde critères métiers et de pro filage de règles, explique PatrickFlamant. Grâce à ces. croisements, nous sommes en mesurede donner à nos clients une indication sur le risque de latransaction en moins de deux secondes. » Conséquence dudéploiement de tous ces dispositifs ? L'Observatoire de lasécurité des cartes de paiement a enregistré pour la premièrefois en 2012 une inflexion du taux de fraude sur internet. Cesignal positif ne signifie pas pour autant que la bataille estgagnée, d'après Steve Bousabata, directeur général bankingde Wincor Nixdoif. « II s'agit d'une course de vitesse avecdes fraudeurs qui ont toujours un train d'avance. Et on peutpenser qu 'ils trouveront un nouveau 'terrain de jeu ' avec ledéveloppement du paiement sur mobile qui ne présente pas,pour le moment, le même degré de sécurité que sur PC. » •

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Le décollage du paiement mobilese fait toujours attendreAnnoncées comme une révolution, les solutions utilisant le téléphoneportable tardent à s'imposer. Mais la donne pourrait bientôt changer...

PAR YVES RIVOAL

Les grandes manœuvres auraient-elles commencé ? Pouracheter sur internet depuis leur smartphone, les mobmautesdisposent déjà de toute une palette de solutions. Le CréditAgricole avec Kwixo, le groupe BPCE avec S-Money, et

les opérateurs de téléphonie mobile Orange, SFRet Bouygues avec Buyster ont été les premiers à sepositionner sur ce marché aux côtés de pure playerscomme LemonWay. Et ce n'est pas fini puisqueBNP Paribas, Société Genérale ct La BanquePostale plancheraient, elles aussi, sur le lancementde leur propre portefeuille électronique.

Pour tirer son épingle du jeu sur un marchéqui vient d'être revu à la baisse par le cabinetGartner, maîs qui devrait tout de même avoisi-ner les 721 milliards de dollars de transactionsdans le monde en 2017, un acteur commeBuyster a mis en place une stratégie multica-nal. « Contrairement à certains concurrentsqui ne visent que le paiement sur mobile,explique Sébastien Trova, directeur com-meicial de Buyster, nous nous position-nons comme un moyen de paiement à dis-tance présent sur l'ensemble des canaux(ordinateurs, tablettes et smartpbones),tout en apportant une vraie réponse entermes de simplicité et de sécurité. »

Lorsqu'ils désirent régler un achatsur un site web mobile, les membresBuystei, qui ont au piéalable communi-qué leur numéro de téléphone portableet leurs coordonnées bancaires, n'ont eneffet qu'à saisir le code confidentiel Buyster à six chiffres pour vali-der leur achat. « Et comme nous assurons aussi l'authentificationdu porteur du mobile à travers les réseaux des trois opérateurs detéléphonie, nous garantissons un niveau de sécurité qui n'a rien àenviera celui de BD Secure », assure Sébastien Trova.

Innovation et sensibilisationMalgré la simplicité de leur ergonomie et des dispositifs de sécu-rité qui permettent de ne plus faire circuler les coordonnées de lacarte bancaire au moment de l'achat, ces solutions ont du malà s'imposer, comme le constate Bruno Joamdes, directeur desactivités Nouveaux services et moyens de paiement chez Syrtals.« Lorsqu'elles ont été lancées il y a un an et demi, les éditeurs ontcommuniqué uniquement sur le moyen de paiement. Cela n 'a passuffi pour susciter l'adhésion du grandpublic, les Français restanttrès attachés à leurs moyens de paiement traditionnels. Et commetrès peu de commerçants avaient à cette époque ouvert des sites

Présentation deLemonWay sur un salon

marchands mobiles avec ces nouveaux moyens de paiement, ledécottage espéré n'a pas eu lieu. »

Maîs ce retard à l'allumage n'inquiète pas pour autant lesprincipaux concernés. « Nous sommes toujours dans une phased'innovation et de sensibilisation auprès du grand public, avecdes courbes de progression qui deviennent intéressantes aprèsun démarrage un peu lent, confie Christophe Nepveux, directeur

général de Fia-Net Europe, la filiale du Crédit Agricolequi commercialise Kwixo. Et puis côté

e-commerçants, l'accueil est plutôtbon car les membres Kwixo se dis-tinguent par un panier moyen deux

fois plus important que celui de laFevad". » Chez Buyster, les premiersrésultats se font aussi sentir. « 25 %

des paiements enregistrés sur notre plate-forme passent d'ores et déjà via le mobile,observe Sébastien Trova. Cela montrequ'il y a un début de maturité chez lesmobmautes, même s'il y a encore besoind'expliquer et de rassurer. Et quand on voit

que de plus en plus d'e-commerçants inves-tissent dans des sites marchands mobiles, etque les mobmautes n'hésitent plus à acheterdepuis leur smartphone lorsqu 'ils sont confor-tablement installés dans leur canapé à la mai-

son, tout cela nous laisse entrevoir de bellesperspectives. »

Plus de frontières...Un optimisme que partage Bruno Joamdes. « Letournant du paiement mobile est effectivement

bien engagé chez tous les grands acteurs de l'e-com-merce. On peut aussi penser que les grandes banques, qui vontbientôt prendre position sur ce marché, contribueront à rassurertout le monde. » Lévolution des habitudes de consommationpourrait aussi, selon lui, favoriser le développement du paiementsur le mobile. « 7 e phénomène pourrait même avoir une incidencesur les marchands de proximité qui devront établir une véritablestratégie sur internet pour espérer conserver leurs clients. Qui n 'estpas allé dans un magasin pour regarder le prix d'un téléviseuret le comparer sur son mobile avec les tarifs proposés par dessites marchands f Demain, il sera également possible de réglerses achats dans une boutique depuis son téléphone portable, sanspasser par la caisse, conclut Bruno Joamdes. Toutes ces évolutionscontribueront à abolir les frontières entre paiement de proximitéet paiement sur le mobile. » •

"Le panier moyen des achats sur internet mesure par la Fe vad (Federation

e commerce et vente a distance) était de 85 euros au premier trimestre 2013