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MODE ÉTÉ 2011
ENQUÊTE
PAGES SPÉCIALES
REGARDS SUR…
DISTRIBUTION
Caoutchouc et plastique,à fond la gomme !
La chaussure à La Roche-sur-Yonet aux Sables-d'Olonne
La chaussure d’intérieuren quête d’identité
Les soldes flottantssur la sellette
Les nouveaux magasins
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d e l a C H A U S S U R E / 1 2 0
4 Editorial> Le e-commerce chaussure se déploie
6 La Lettre de l’Essentiel6 Actualité7 Communication8 Salons
10 Distribution10 Nouveaux magasins14 Regards sur les soldes flottants15 Le vol en magasin16 La chaussure en Vendée :
La Roche-sur-Yon et Les Sables-d’Olonne
26 Mode26 La chaussure d’intérieur en quête d’identité34 C’est dans l’R Hiver 2010/11 : Alerte rouge !36 Thème Été 2011 : Caoutchouc et plastique, à fond la gomme !
39 Pratique39 Le calendrier des salons40 Conjoncture42 Formation43 Étalage
44 Internet> Actualité
46 Le Dictionnaire des Marques> Arid + Gabor + Lundi Bleu + Po-Zu
49 Technique> Actualité des salons de l’amont
ABONNEZ-VOUS !Retrouvez notre bulletin d’abonnement en page 50
Sommaire 120La chaussure d’intérieur est souvent snobée par
ceux des détaillants qui se piquent de vendre de
la mode. D’autres circuits, en centre-ville, leur
prennent de ce fait des parts de marché. Pourtant
l’offre d’articles séduisants ne manquent pas !
A lire pages 26 à 33.
n°
Notre couverture :
SemelflexTél. : 04 74 82 34 35
Fax : 04 74 95 39 02
www.semelflex.com
Service publicité : +33 (0)1 46 05 40 24
Le prochain numéro de l’Essentiel paraîtra
le 17 janvier 2011
10Les
nouveauxmagasins
26Dossier
Chaussured’intérieur
16La chaussureen Vendée
44Internet
> Edito La Lettre Distribution Mode Pratique Internet Marques Série Economie Technique
4 Déc. 2010 + Janv. 2011 / www.lessentiel .com
On se souvient qu’au milieu desannées 2000, c’est-à-dire hier, lecommerce en ligne commençait àchatouiller sérieusement les nerfs
des commerçants dits « physiques ».Quelques années auparavant, au tournantdes années 1990 et 2000, la « bulle Internet »avait explosé, remettant provisoirement lespendules à l’heure tout en laissant nombrede « pure players », ces aventuriers duWeb, sur le carreau. Non, la Toile n’allaitpas révolutionner aussi aisément que prévule monde du commerce ! Soulagement chezles commerçants les plus informés de noscentres-villes, de nos quartiers et de nospériphéries, inquiets d’une concurrenceannoncée dont personnealors ne pouvait appréhen-der le potentiel réel. Aumilieu des années 2000donc, on ne parlait plus debulle mais d’une nouvelleréalité commerçante danslaquelle le e-commerceprenait sa place en jouantdes coudes, traitant lecommerce en place avec peud’égards. Les commerçantsphysiques appréciaientd’autant moins que le sitede certains de leurs fournis-seurs passait, avec plus oumoins de discrétion, de lavitrine inoffensive à l’offrecommerciale directe,
certains, pour ne pas dire la plupart, frico-tant en parallèle avec les sites de ventesprivées pour liquider leurs stocks. Ceschiffons rouges ont fait beaucoup jaser dansle Landerneau de la chaussure et contribuéà créer des tensions qui auraient pu êtreévitées avec un peu de pédagogie et moinsde précipitation. Il est vrai que les« marques » s’inquiétaient et continuent decraindre pour l’évolution du détail indépen-dant, leur clientèle naturelle. Un chef d’en-treprise a l’obligation d’interroger l’avenir,et celui-ci est flou. Le détail ne va pas dis-paraître, mais le maillage du territoire parles détaillants se relâche, laissantapparaître ici et là des « trous noirs ». Des
trous qui ne peuvent laisser lesfournisseurs indifférents. Il estvrai aussi que les intérêts biencompris des uns et des autresne convergent pas toujours.
Aujourd’hui, on parle toujoursautant d’Internet, toujours
plus du commerce en ligne, maisavec une passion moins vive.Des détaillants dépassés parl’évolution du commerce rechi-gnent toujours à accepter l’évi-dence, ne voyant dans le e-commerce qu’une concurrencedéloyale dans la mesure où il n’apas à supporter les mêmes
coûts. Encore que la rentabilité des sitesmarchands dans certains secteurs de l’éco-nomie comme celui de la chaussure n’est pasfacile à atteindre si l’on en juge par les injec-tions répétées de capitaux chez les plusactifs des pure players pour les maintenir àflot. Longtemps, les chausseurs se sontsentis protégés par la nature même de leurmétier : vendre des chaussures par Internetparaissait incongru. Ca l’est toujours, maisles grands acteurs du e-commerce ont trouvéla parade en proposant un vaste choix et enfinançant les livraisons et les retours inévi-tables. Une parade très onéreuse quiexplique en partie la difficulté à rentabiliserun site de vente de chaussures. La politique
Le e-commerce chaussure
Philippe Gilles([email protected])
Le e-commerce dans le secteur de la chaussure continue d’étendre sa toile sous l’ impulsion des
« pure players » et des grands chausseurs. Et de plus en plus de détaillants s’y investissent,
à leur échelle.
Le-temple.com (Spartoo) et Luxe by Sarenza.com : les « pure players » s’activent aussi dans le luxe.
Javari.fr, le nouveau site chaussures et sacs d’Amazon.
www.lessentiel .com / Déc. 2010 + Janv. 2011 5
des chausseurs « physiques » les plus enpointe dans le commerce dématérialisé estvariable en la matière : jefchaussures.comlivre gratuitement, la-botte.com offre le portdès 50 euros d’achat, carrepointu.com dès30 euros.
Fin 2010, les marques de chaussures quivendent sur Internet font de la
figuration. Les vrais acteurs sont, outre lessites de déstockage, les pure players :Spartoo.com et Sarenza.com en tête, suivis denouveaux venus dans la chaussure : Javari.fr(Amazon) et eBay (pour des produits neufs àprix fixes), ainsi que les grands chausseursqui investissent la Toile ou qui s’apprêtent(tel Michard Ardillier à Bordeaux) à franchirle Rubicon. Il est clair que la valorisation due-commerce pour un candidat implique desmoyens financiers sans commune mesureavec ceux que la plupart des chausseurspeuvent mobiliser. Pour un chausseur à latête d’une petite chaîne de magasins oud’un unique magasin mais hors normes(cas, par exemple, de La Botte Chantilly àLille), l’activité de son site marchand corres-pond, après quelques années d’exploitation,peu ou prou à celle d’un magasin physiquemoyen. Pour les autres, c’est-à-dire pour95 % des chausseurs qui entretiennent unsite marchand, l’activité générée reste mar-ginale mais parfois non négligeable. Pourtous ceux-là, le portail AchatVille des
Chambres de Commerce et d'Industrie estsuffisant pour être visible sur le Net.Il permet à ce jour à 325 000 commerçantsd’être, pour 15 à 30 euros par mois, encontact permanent avec leurs clients sansque ceux-ci poussent nécessairement laporte de leur magasin physique, et d'enacquérir de nouveaux via le Web. Et contrai-rement aux sites individuels, le référence-ment d’AchatVille est tel que les pages deses clients arrivent souvent en tête desmoteurs de recherche lorsque le nomde leur produit est recherché.Après cinq ou six années de présence sur leWeb, les pure players et les sites marchandsdes grands chausseurs commencent à s’im-pliquer dans le luxe, un univers qui a le venten poupe et dont les perspectives sontexcellentes. De nombreux grands nomsde la mode sont représentés sur les sites multimarques. Spartoo vient de lancer Le-temple.com qui propose chaussures etsacs de luxe et de créateurs. Sarenzaprésente sur son site : « LUXE bySarenza.com». D’autres sites spécialisésse consacrent à la chaussure « confort/bien-être » ! Bref, le e-commerce chaussureprend une nouvelle dimension en s’intéres-sant à toutes les catégories de chaussures,à tous les prix. Raison de plus pour que leschausseurs « physiques » fassent assaut deprofessionnalisme, seul recours pour conti-nuer à exister.
se déploie
Les grands chausseurs exploitent des sites marchands qu’ils ont rendus performants.