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PagESBlanches Vol4 numero 1

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Special Monstres

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Éditeur et rédacteur en chef Donald Thibault

Comité éditorial Grégoire Bruno, Laurie Belhumeur, Samuel Hétu, Justin Roy, Isaak Hétu, Nick Gervais

Collaborateurs Miguel Sheehan, Karine Fréchette, Clovis Hallé, Roxanne Lemieux, Chloé Audy, Maxime St-Hilaire, Cédrick Leclerc, Noémie Delisle Alex Trahan, Mathieu Houle, Anne-Sophie De Baets, Rosa-Lee Marchand François-Xavier Ringuet, Roxanne Lambert, Guillaume Roy, Danick Poirier Rose-Marie Turcotte, Virginie Perreault, Jean-Pascal Doucet, Jacob Rouleau Marianne Nadeau

Bédéistes et illustrateurs Antoine Desruisseaux, Alexandre Lapointe, Christine Guay, Noémie Lavoie Étienne Huckle-Marchand, Maude Fréchette

Page couverture Émy Gagné St-Laurent

Mise en page Julie Bouffard

Correcteurs Rachelle Mailhot, France Roy

Imprimeur Productions GGC

Pour nous joindre 819-846-2738 / [email protected]

Tous droits réservés. Le contenu de cette revue ne peut être reproduit sans autorisation de ses auteurs. Les textes n’engagent que leurs auteurs.

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada

ISSN 1916-4971

Le mot du rédacteur en chef 4 Éditorial 5

Écrits et nouvelles

Les dernières minutes avant... 6 La Place blanche 7 La peine de mort : lettre d’opinion 8 Le règne des chats 9 Un retour en arrière inutile? 10 La conquête 11 N’y touche pas sinon... 13 L’homme aux cent visages 14 Néohumain 15

Spécial « Monstres »

Jupiterre 23 La XV6 24 Entrevue avec Patrick Senécal 25 Conscience de mort 27 Tel est pris qui croyait prendre 28 Le pire des bourreaux 30 Loin d’ici 32 Opération 2KO5 33 Une présence réconfortante 34 L’île de Pâques 35 Le vaudou 36 Jeux 62

Un livre, un voyage 17

Coups de cœur 21

Poésie

Samuel, grand comme le ciel 12 Destruction massive 12 Heureux 16 Dévier du droit chemin 31 Plus rien 34

Rencontres

Jonathan Reynolds : un auteur nocturne 45 Salle 4 : nouvelle inédite 48

Mathieu Fortin : aux confluents du fantastique... 59 Les enfants : nouvelle inédite 60

Bandes dessinées

Le talisman dérobé, partie II 20 Histoires à suivre

Le maître des éléments 37 Daruine 39 Flama 42 Les derniers humains 44

pagES Blanches, revue littérairepagES Blanches, revue littérairepagES Blanches, revue littérairepagES Blanches, revue littéraire Vol. 4 No 1

Automne 2011

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Revue littéraire pagESBlanches

L’adresse courriel de la revue est : [email protected]

Visitez notre site Internet : www.esb.bromptonville.qc.ca/pagesblanches

Mot du rédacteur en chefMot du rédacteur en chefMot du rédacteur en chefMot du rédacteur en chef

Les monstres peuvent prendre différentes formes… Il peut s’agir de monstres sortant de mondes cauchemardesques, d’extra-terrestres voulant envahir notre planète ou de toutes sortes de créatures issues d’expériences qui ont mal tourné. Mais le monstre le plus dangereux demeure encore et toujours l’homme! Dans les pages qui suivent, vous pourrez lire des histoires de monstres ; des soldats en guerre, des histoires de fin du monde, d’extraterrestres belliqueux ou de fantômes d’êtres chers. Comme à l’habitude, vous pourrez lire des nouvelles littéraires. Suivront quelques contes. Pour ce spécial Monstres, vous retrouverez des entrevues avec des auteurs d’horreur : Jonathan Reynolds, Mathieu Fortin et Patrick Senécal. Jonathan Reynolds vous offre même une longue nouvelle ayant comme héros (ou victime!) votre humble serviteur. En supplément, vous trouverez un accroche-porte monstrueux qui vous permettra de lire votre numéro de pagESBlanches en paix! Jean Barbe, auteur de Comment devenir un monstre, répond à nos questions dans le cadre de la chronique Coups de cœur. Ce numéro contient également quelques poèmes écrits par Cédrick Leclerc. Une belle acquisition pour la revue pagESBlanches. Merci! Du côté des histoires à suivre, une nouvelle série de science-fiction débute dans ce numéro, écrite par Danick Poirier. Certains romans traitent de sujets délicats ou d’actualité tandis que d’autres nous font découvrir le monde ou des réalités bien différentes des nôtres. Dans chaque publication, nous vous proposerons une entrevue sur un tel livre. Le livre « Le Fugueur » sera exploré dans ce numéro.

Bonne lecture!

Donald Thibault, Rédacteur en chef

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Écrits et nouvelles

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La Place blanche

Par Miguel Sheehan

Je m’appelle Paul Beaulieu. Mon numéro est le 2218, section 3. Je suis né en 2231, à la Place blanche. J’ai cinquante-sept ans et je vis maintenant à New York. Voici mon histoire : Tout a débuté quand je me suis réveillé. J’étais allongé dans une sorte de long tuyau transparent qu’on appelle « tube cryogénique » et, soudainement, j’ai eu un mal de tête atroce. Des personnes vêtues d’un manteau blanc se sont approchées de moi rapidement. Ces gens, des scientifiques, m’ont sorti de ma prison de verre et m’ont bandé les yeux. Ils m’ont ensuite transféré dans une chambre avec un autre garçon. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. Où étais-je? Pourquoi? Quelques jours plus tard, on m’amena dans une autre pièce pour mesurer mes connaissances générales. À ma grande surprise, je m’aperçus que je connaissais beaucoup de choses : la langue française, la géographie, l’histoire, les mathématiques, etc. On me ramena dans ma « cellule » par la suite. Beaucoup de questions se bousculaient dans ma tête : qui étais-je? Ou avais-je appris tout ça? Chaque jour, les scientifiques venaient m’ausculter et m’injectaient différents produits dans l’organisme. Mon compagnon de chambre, Bruno Lachance, avait dix-huit ans alors que moi, j’en avais quatorze. Nous nous liâmes rapidement d’amitié. Les semaines passaient et Bruno semblait de plus en plus nerveux. Il m’expliqua alors tout. « Nous sommes des clones créés par une machine qu’on appelle Cryoclonage. Cette machine sert à créer des êtres identiques à des gens très riches qui veulent s’assurer une vie éternelle. Les scientifiques s’assurent que nous ressemblons en tous points à nos « maîtres ». C’est la raison pour laquelle tu connais autant de choses. Les richissimes acheteurs veulent avoir des corps sains et intelligents… » « Mais… Ils ont droit de faire ça? » lui demandai-je, abasourdi. Il me répondit que le clonage était illégal et me montra les photos qu’il avait prises pour les donner aux autorités pour faire cesser cette infamie. Fâché, je me couchai ce soir-là en me promettant que j’allais tout faire pour arrêter cette entreprise. Le lendemain matin, je m’aperçu que Bruno avait disparu, probablement mort ou ayant pris la place de son « client ». Je cherchai l’endroit où il avait caché les photos, les trouvai et entrepris de m’évader sur le champ. On m’avait déjà montré une machine qu’on appelait le Téléporteur, qui permettait de se déplacer rapidement d’une ville à l’autre. Je choisis New York comme destination. Une fois arrivé là-bas, je remis les photos aux autorités. J’étais libre maintenant. Les policiers localisèrent et firent fermer la Place blanche. Les scientifiques et leurs dirigeants furent arrêtees et les clones, libérés.

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Samuel, grand comme le ciel

Mon grand frère Samuel Qui veut toucher le ciel Tu es un oisillon d’un berceau Qui voit toujours plus haut. Je te vois le matin Ronflant et gigotant avec entrain Tu es si grand et si fort Qu’en te disant que je ne t’aime pas, j’ai tort Tu es mon grand frère Qu’en te voyant je ne peux me taire Tu es mon compagnon Et je te traite en torchon. Quand je te vois en faisant la vaisselle Je me dis que la vie est belle Je sais que tu es là Et que tu m’aideras Le soir lorsque tu me dis de venir Tu me parles de ton avenir Mon grand frère Samuel Tu vas toucher le ciel

Isaak Hétu

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Poésie

Destruction massive

Napoléon reste le même César reste le même Il faut tout de même Quelqu’un qui y mène Pour que ça amène Une destruction massive D’une population passive

Clovis Hallé

Poésie

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Coups de coeur

« L'ennui, qui dévore les autres hommes au milieu même des délices, est inconnu à ceux qui savent s'occuper par quelque lecture. Heureux ceux qui aiment à lire. »

Fénelon (extrait de Télémaque)

Dans chaque numéro, une personnalité publique nous parlera de lecture et, ce, en cinq questions. Pour cette édition, il s’agit de M. Jean Barbe, écrivain.

1.– Quel livre lisez-vous en ce moment?

Ce que je lis en ce moment: Marie-Blanche, de Jim Fergus, au Cherche-Midi, dont j'avais lu Mille femmes blanches voilà près de dix ans, et que j'avais adoré. J'aime moins celui-là. 2.– Quel est votre livre préféré depuis toujours? Je crois que mon livre préféré de tous les temps est Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez. Mais, depuis 10 ans, le meilleur roman que j'ai lu est Le temps où nous chantions, de Richard Powers. 3.– Quel genre de livres préférez-vous? Mon genre littéraire préféré, c'est le roman. Sans aucun doute. 4.– Où et quand lisez-vous? Je lis partout et tout le temps, au lit, à table, à la toilette, dans les autobus et les métro... Il le faut, puisque je lis environ mille pages par semaine. 5.– Que faudrait-il faire pour encourager davantage la lecture chez les jeunes? Pour encourager les jeunes à lire, il faut leur donner beaucoup de choix, et la permission de ne pas lire un livre jusqu'au bout s'il ne leur plaît pas, en autant qu'ils en commencent un autre. 6.– Où vous est venue l'inspiration pour votre roman Comment devenir un monstre? Comment devenir un monstre est venu d'un reportage de la radio de Radio-Canada qui parlait de la guerre en Bosnie, et d'un milicien qui avait égorgé un bébé.

Journaliste, écrivain et réalisateur à la télé, il a collaboré au quotidien La Presse puis a été de la création de l’hebdomadaire Voir, dont il a été le rédacteur en chef jusqu’en 1992. Il est l’auteur, notamment, de Comment devenir un monstre et de Comment devenir un ange. Il est collaborateur éditorial pour les Éditions Leméac.

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Histoires de fin du monde

Jupiterre

Par Anne-Sophie De Baets

En 2012, telle que la prophétie l’annonçait, la Terre a été détruite. L’humanité a dû se résoudre à se trouver une nouvelle planète. Et c’est ainsi que nous habitons maintenant sur Jupiter, où tout est possible. En ce jour de 2124, c’est au tour de notre nouvelle planète d’être en danger. C’est la panique totale! « Attention! s’exclame un habitant, nous venons tout juste d’apercevoir un OVNI en haut de la Tour du CN2… Aidez-nous à le capturer! » Eh oui, les extraterrestres nous attaquent! Ils sont partout et capturent des gens. Certains humains ont été carrément éliminés, d’autres essayent de se sauver alors que, moi, je me cache sous le vaisseau de notre communauté. Ma femme et mes enfants sont morts lors d’une attaque extraterrestre il y a six mois. Depuis ma naissance, je prends un médicament qui me permet de vivre aussi longtemps que je le veux (tant et aussi longtemps que je prends ma médication). Je vis depuis plus de cent ans et je suis autant en forme qu’avant. Will, mon robot, est devant moi et me défend en combattant les extraterrestres qui essayent de m’attaquer. Le créateur de Will lui a transmis toutes ses connaissances, ce qui le rend capable de construire tous les robots dont nous avons besoin pour nos besoins. Il est donc, en quelque sorte, le contrôleur de tous les robots. Nous ne pouvons plus demeurer cachés. Il nous faut attaquer si nous voulons nous en sortir. Les OVNIs se sont multipliés et nous attaquent de toute part. L’oxygène semble de moins en moins présent sur Jupiter. On nous annonce que les extraterrestres ont détruit certaines de nos centrales à oxygène. Nous n’avons aucune chance de nous en sortir! Une femme s’époumone à mes côtés pour qu’on l’aide à sauver ses enfants. Trop tard, ce fut un désastre d’assister à cette mort! Devant notre combativité, les extraterrestres ont décidé de nous laisser la vie sauve et se sont rabattus sur la planète Mars. Le retour à la normale sera difficile pour les humains qui restent. Pas moins de quarante-cinq pour cent de notre population a été tuée! Will s’est mis au travail pour créer des robots plus performants et plus puissants qui auront la force de nous défendre tous! Aujourd’hui, j’ai décidé de cesser de prendre ma médication. J’ai fait tout ce que j’avais à accomplir et j’en suis fier. Je n’ai plus de femme, plus d’enfants… Pourquoi n’irais-je pas les rejoindre là où ils sont?

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Les derniers humains, Prologue

Par Danick Poirier

Mon nom est Jack. J’habite avec mon père dans un appartement dans l’ancienne ville qu’on appelait Montréal. Nous essayons tant bien que mal d’échapper aux attaques de l’armée robotique. Montréal n’est plus l’ombre de ce qu’elle était en 2011. J’aimerais tellement pouvoir jouer au hockey dans la rue comme vous le faisiez dans ce temps-là. Mais nous ne pouvons plus, car les robots nous verraient et nous amèneraient je ne sais pas trop où. Tout le monde vit maintenant reclus dans leurs maisons. Les mères prient pour que les robots ne trouvent pas leurs enfants. Un jour, tout cessera et quelqu’un se lèvera pour leur dire que tout est allé trop loin. Nous avons créé les robots alors nous devions être capable de les démolir. L’armée a déjà essayé en 2080 et les robots ont gagné. Ils ont démoli toutes les bases de l’armée ainsi que tous les parlements et autres institutions. Ils ont poursuivi leur travail de démolition en éradiquant la quasi-totalité des êtres humains sur la terre. Aujourd’hui, en 3094, Montréal est l’une des seules villes où des humains vivent encore. Depuis hier, les robots sont partout dans la ville. Ils semblent être en quête de quelque chose, ou de quelqu’un. Mon père et moi sommes en train de chasser pour nous nourrir. Nous avons réussi à capturer quelques petits animaux et plusieurs oiseaux. Avec cette récolte, nous n’aurons plus besoin de sortir avant la semaine prochaine. Pour rentrer à la maison, nous passons par un chemin souterrain que nous avons creusé pour éviter d’être à découvert lorsque nous sortons. En arrivant à l’extrémité du tunnel, nous voyons deux robots. Ils semblent chercher quelque chose. L’un des robots détruit toute forme de vie aux alentours pendant que l’autre éclaire le tunnel avec sa lanterne. Un bruit strident et une voix métallique se fait entendre. « Humains détectés! Amorce d’approche enclenchée! » Mon père me pousse en criant de fuir. En vain. Les robots ont tôt fait de nous attraper. Ils nous agrippent par la gorge. La douleur est intense, mais brève. Je sombre bientôt dans l’inconscience. Quand je m’éveille, je me rends compte que nous sommes dans une salle blanche. Un laboratoire! Je tente de me lever, mais je suis attaché sur la table. Je tourne la tête et voit que mon père est dans la même position. Cependant, il est encore inconscient. La porte s’ouvre et deux androïdes entrent. Je n’en avais jamais vus auparavant! Ils ressemblent aux humains normaux! Ils ont des hachettes dans les mains. Les deux êtres s’approchent de nous et nous détachent. Mon père se met à les frapper pour créer une diversion. Il me crie de m’enfuir. Je ne peux me résoudre à le laisser là. J’arrache la hachette d’un des robots et lui tranche la tête. L’autre androïde sonne l’alarme. Je me mets à courir vers la sortie, mon père derrière moi. Tout à coup, j’entends des bruits de pas. Plusieurs robots nous donnent la chasse. Mon père s’arrête et leur fait face tout en m’ordonnant de partir. Je sors du labo, les yeux ruisselants de larmes. Enragé.

À suivre dans le prochain numéro 44

Histoires à suivre

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Entrevue

Entrevue avec Jonathan Reynolds : un auteur nocturne

Par Grégoire Bruno

Originaire de Bromptonville, en Estrie, Jonathan Reynolds écrit des histoires de peur, en nouvelles (dans Solaris, Brins d’Éternité, Clair-Obscur, Horrifique, Nocturne, La Petite Bibliothèque Bleue, Le Bilboquet,…), en romans (Ombres, Nocturne), en novellas (La légende de McNeil, La nuit du tueur) et en recueils de nouvelles (Silencieuses et Épitaphes). En plus de donner des nuits blanches aux adultes, il ose s’en prendre aux plus jeunes avec ses romans dans la collection Zone Frousse (Cris de sang, Déguisements à vendre et Pages de terreur) aux Éditions Z’ailées. De quoi Jonathan a-t-il le plus peur? Des araignées…

1.– Qu’est-ce qui vous a marqué à ce point dans votre séjour à l’École secondaire de Bromptonville? L’ambiance qui se dégage de l’école, les nombreux couloirs, le sous-sol, les différents bâtiments, l’immense terrain… Pour un auteur d’horreur, l’ESB est un puits sans fond d’idées les plus effrayantes les unes que les autres. Je me souviens, qu’avec mon bon ami Marc Landry, aussi élève de l’école à cette époque (1992-1997), on imaginait des tas d’histoires effrayantes qui se déroulaient dans l’ESB. 2.– Qu’est-ce qui fait une bonne histoire d’horreur selon vous? Selon moi, une bonne histoire d’horreur doit être bien dosée. Ne pas mettre trop de sang, de meurtres, sinon ça crée un trop plein chez le lecteur qui décroche, qui ne croit plus à l’histoire, car elle perd de sa crédibilité. Une scène « gore » bien placée en vaut une centaine. Il vaut mieux suggérer au lecteur plutôt que de tout lui montrer. Un monstre est beaucoup plus effrayant quand on l’imagine parce que, quand on le voit, on se dit : « Ah, c’est juste ça». La peur naît de l’inconnu. Ce qu’on connaît ne nous fait pas peur. Une bonne histoire d’horreur doit avoir sa dose de mystère, soutenue par une ambiance glauque, noire. 3.- Vivez-vous de votre plume ? Aimeriez-vous en vivre? Uniquement de ma plume (de la vente de mes livres)? Non. C’est sûr que j’aimerais beaucoup en vivre et c’est possible malgré ce que la plupart des gens croient. Ça dépend toujours de quel salaire on a besoin pour vivre. Mon travail est toutefois dans les livres : je travaille, depuis un peu plus d’un an, pour les Éditions Z’ailées comme représentant dans les salons du livre et auprès des librairies et bibliothèques. J’ai aussi travaillé comme libraire pendant quelques années. 4.- Un auteur en particulier vous inspire-t-il? D’où vient l’inspiration pour vos histoires? Pour l’inspiration : il y a plusieurs auteurs qui m’inspirent. Mon auteur préféré, que j’ai découvert alors que j’avais 13 ans, grâce à mon frère Stéphane (également ancien élève de l’ESB) est H. P. Lovecraft. C’est un des premiers auteurs à avoir instauré la peur à partir d’autre chose que les monstres classiques (vampires, loups-garous, fantômes, etc.) Dans son univers, l’horreur vient d’ailleurs et est innommable. Lorsqu’on entrevoit l’une des abominations de ses histoires, on devient fou. Sinon, Stephen King figure parmi mes inspirations principales. L’été, quand il fait beau, je m’assois sur ma galerie avec un bon Stephen King, ça me fait toujours du bien. Du côté des québécois, les auteurs Patrick Senécal (« Sur le seuil », « Aliss ») et Joël Champetier (« La mémoire du lac », « La peau blanche »), entre autres, m’ont, avec leurs livres, montré qu’on pouvait publier dans ces genres ici, que ce n’était pas réservé aux américains.

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BANQUE DE MOTSBANQUE DE MOTS Horizontal Horizontal Horizontal Vertical Vertical Vertical

1. Action de pousser un cri 6. La peur nous donne la chair de ….

2. Un film qui fait peur est un film d’... 7. Angoisse de rester dans un endroit clos

3. Nom de l’héroïne de Nocturne de J. Reynolds 8. Situation menaçante, risque

4. Roman noir de Patrick Senécal sur la téléréalité 9. Titre de la série fantastique de Mathieu Fortin

5. Suffixe signifiant « peur » 10. Titre d’un roman de Patrick Senécal : Les sept jours du

6a. Série de quatre films d’horreur

6b. Il y en a toujours une effusion dans l’horreur

7. On associe la peur à cette couleur (féminin)

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