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PAPIER DE POSITION SUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE Validé par le bureau de la JSV le 4 décembre 2014. Accepté par l’assemblée annuelle le 6 décembre 2014. JEUNESSE SOCIALISTE VAUDOISE

Papier de position sur l'apprentissage

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DESCRIPTION

Le système suisse de la formation professionnelle est constamment vanté et présenté comme un modèle de référence en matière de formation duale. Malgré cette bonne image dont il bénéficie, les manquements et éléments à améliorer sont nombreux, tant sur le plan fédéral que cantonal.

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Page 1: Papier de position sur l'apprentissage

PAPIER DE POSITION SUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE

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JEUNESSE SOCIALISTE VAUDOISE

Page 2: Papier de position sur l'apprentissage

Jeunesse socialiste vaudoise Secrétaire : Raphaëlle Javet

Groupe de travail sur les apprentis Responsable : Romain Pilloud Mise en page : Julien Rilliet

L’ensemble des publications de la Jeunesse socialiste vaudoise est disponible en téléchargement sur le site : www.jsv.ch

© Jeunesse socialiste vaudoise, décembre 2014

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TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION) 4))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

VOLET)N°)1) 5))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

SURVEILLANCE)PROFESSIONNELLE)DE)L’APPRENTISSAGE) 5))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

Des$condi*ons$de$travail$à$surveiller$ 5$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Assurer$un$véritable$suivi$de$la$forma*on$pra*que$ 5$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Des$moyens$clairement$insuffisants$ 7$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Des$améliora*ons$pour$les$condi*ons$de$forma*on$ 8$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

VOLET)N°)2) 9))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

MODIFICATION)DE)LA)LOI)SUR)LES)MARCHES)PUBLICS)VAUDOIS)(LMP=VD)) 9)))))))))))))))))))

S*muler$le$monde$de$la$forma*on$professionnelle$ 9$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Améliorer$la$législa*on$ 9$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Encourager$les$entreprises$formatrices$ 10$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

MeEre$en$avant$les$entreprises$formatrices$ 10$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

VOLET)N°)3) 11)))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

EPANOUISSEMENT)&)COURS)PROFESSIONNELS)) 11)))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

La$richesse$du$savoir$à$promouvoir$ 11$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Ne$pas$oublier$la$forma*on$duale$en$voie$prégymnasiale$(VP)$$ 12$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

L’orienta*on$professionnelle$doit$être$mieux$encadrée$!$ 13$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Des$cours$professionnels$mieux$étoffés$ 14$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Des$chèquesVforma*on,$importants$pour$la$forma*on$ 15$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Des$proposi*ons$qui$s*muleront$tout$le$système$ 15$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

VOLET)N°4) 16))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

AUTRES)MESURES)FAVORISANT)LA)FORMATION)PROFESSIONNELLE) 16)))))))))))))))))))))))))))))

La$forma*on$est$un$droit$–$pour$toutes$et$tous$ 16$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Assurons$de$bonnes$condi*ons$salariales$à$nos$jeunes$!$ 17$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Encourageons$les$réseaux$d’entreprises$formatrices$!$ 18$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

CONCLUSION) 19))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

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INTRODUCTION Le système suisse de la formation professionnelle est constamment vanté et présenté comme un modèle de référence en matière de formation duale. Malgré cette bonne image dont il bénéficie, les manquements et éléments à améliorer sont nombreux, tant sur le plan fédéral que cantonal.

Par ce papier de position, la Jeunesse socialiste vaudoise (JSV) souhaite pointer du doigt les éléments qui nécessitent des améliorations et sera très active pour que ces changements soient effectués, afin que chaque apprenti-e puisse bénéficier des meilleures conditions de formation qui soient. Les apprenti-e-s représentent le futur de notre société et leur développement professionnel et personnel est important aux yeux de la Jeunesse socialiste vaudoise qui apporte tout particulièrement de l’attention aux situations qui peuvent précariser le quotidien des gens en formation.

Quand la JSV parle de manquements, cela concerne entre autres les conditions d’accès à la formation professionnelle, les compétences qui sont développées durant l’apprentissage ainsi que les débouchés qui suivent la formation initiale. Certaines situations sont parfois scandaleuses et les obligations cantonales ne sont pas toujours respectées… Cela peut donner l’impression que le canton laisse trop souvent les jeunes se débrouiller par eux-mêmes alors que les exigences sont toujours plus nombreuses et la pression de la société rend les conditions de travail difficiles, stressantes et complexes.

Dans ce papier sont présentées 20 revendications séparées en 4 volets :

Surveillance professionnelle de l’apprentissage

Modification de la loi sur les marchés publics vaudois

Epanouissement et cours professionnels

Autres mesures favorisant la formation professionnelle

Chacun des volets présentés parle d’une ou plusieurs problématiques qui touchent les divers acteurs du monde professionnel. Il faut se rendre compte que ceux-ci sont nombreux : les entreprises, l’Etat de Vaud, les apprenti-e-s, les formateur-trice-s, les orientateur-trice-s professionnel-le-s, les associations professionnelles, les écoles professionnelles, les associations subventionnés par l’Etat, la Confédération, les commissaires professionnels et les conseiller-ère-s aux apprenti-e-s.

« Afin que chacun-e se sente b i e n d a n s s a f o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e , i l f a u t améliorer les conditions de travail et le suivi des apprenti-e-s . Avec son pap ier de position, la Jeunesse socialiste vaudoise montre la voie. »

Romain Pilloud, membre du bureau de la JSV

et ancien apprenti

Page 5: Papier de position sur l'apprentissage

VOLET N° 1 SURVEILLANCE PROFESSIONNELLE DE L’APPRENTISSAGE

Des conditions de travail à surveiller

« Conformément à la loi fédérale sur la formation professionnelle, la loi cantonale institue une surveillance de l’apprentissage, garantissant son bon fonctionnement »

Cette description que l’on retrouve sur le site de l’Etat de Vaud permet aujourd’hui l a p r é s e n c e d e c o m m i s s a i r e s professionnels, engagé-e-s par les a s s o c i a t i o n s p r o f e s s i o n n e l l e s subventionnées par le département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC).

Selon l’article 90 de la loi sur la formation professionnelle (LVFPr), un-e commissaire professionnel-le a pour tâche de contrôler la qualité de la formation à la pratique professionnelle en entreprise, d’instruire sur l’octroi et le

retrait de l’autorisation de former, de collaborer avec le/la conseiller-ère aux apprenti-e-s dans la recherche d'une autre formation professionnelle initiale ou d'un autre lieu de formation et de contrôler la qualité des cours inter-e n t r e p r i s e s . C e s c o m m i s s a i r e s professionnel-le-s sont chargé-e-s de s u r v e i l l e r l a b o n n e q u a l i t é d e l’apprentissage pratique en entreprise. Ils/elles agissent également en tant que conciliateur-trice-s pour les entreprises et les apprenti-e-s en cas de problème et gèrent tout l’aspect contractuel de la formation professionnelle

Les autres structures actuelles soutenues par l ’Etat de Vaud qui entourent l’apprenti-e sont également nombreuses. On retrouve parmi elles la présence de conseiller-ère-s aux apprenti-e-s, les cours de soutien aux apprenti-e-s « App-A p p » o u e n c o r e l a p r é s e n c e 1

d’intervenant-e-s socio-professionnel-le-s et socio-pédagogiques .2

Assurer un véritable suivi de la formation pratique

Aujourd’hui, dans la quasi-totalité des domaines, un véritable accompagnement de l’apprenti-e n’est pas possible. La plupart d’entre eux/elles ne reçoivent jamais la visite d’un-e commissaire professionnel-le durant leur formation duale de deux, trois ou quatre ans. Ce n’est pas acceptable pour la Jeunesse socialiste vaudoise. Le/la commissaire professionnel-le doit avoir un rôle central dans la qualité de cette formation tant vantée en Suisse. Il est nécessaire aujourd’hui de redéfinir les obligations cantonales liées à l’apprentissage afin d’assurer un suivi continu de chaque apprenti-e.

Ces cours App-App ne sont pas organisés par l’Etat de Vaud mais subventionnés par celui-ci1

http://www.t-e-m.ch/wp.tem.dev/ - présentation des structures de soutien aux apprenti-e-s 2

Page 6: Papier de position sur l'apprentissage

Il est pourtant inscrit dans le règlement d’application de la loi sur la formation professionnelle (rLVFPr, art. 211 al. 1) que « le commissaire professionnel effectue, auprès des entreprises actives dans la profession ou le domaine professionnel dont il est responsable, en principe au minimum deux visites la première année de formation après l’octroi de l’autorisation de former des apprentis ainsi qu'une visite annuelle les années suivantes. ». Les commissaires professionnel-le-s sont pourtant chargé-e-s de 160 à 640 apprenti-e-s pour un taux d’activité maximum de 80%.

Dans la situation actuelle, de nombreux apprenti-e-s ne reçoivent jamais la visite d’un-e commissaire d’apprentissage durant toute la durée de leur formation. Si dans la plupart des cas une formation se déroule sans encombre, il n’en reste pas moins qu’un-e jeune en apprentissage sur dix ne finit pas sa formation duale en Suisse . Les raisons 3

de ces renoncements sont diverses mais les difficultés rencontrées sur le lieu de travail en sont souvent la cause. Ce phénomène est accentué par l’âge des jeunes débutant une formation professionnelle initiale, âge qui varie généralement entre 15 et 18 ans. Durant cette période de vie, il n’est pas toujours aisé pour les jeunes d’aller spontanément se confier en cas de problème sur le lieu de travail. Ce constat rend d’autant plus important la visite d’un-e commissaire.

Par ailleurs, même s’ils peuvent faire appel à eux/elles en cas de problème, les apprenti-e-s sont extrêmement peu renseigné-e-s sur les compétences et le rôle des commissaires professionnel-le-s et des conseiller-ère-s aux apprentis. Il est donc parfois difficile de savoir où trouver le sout ien nécessa i re à des situations problématiques.

http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/23592934 - déclaration de Theo Ninck, président 3

de la conférence suisse des offices de la formation professionnelle

« Durant tout mon apprentissage, je n’ai eu qu’une seule visite d’un commissaire d’apprentissage. C’est vraiment insuffisant pour assurer un suivi ! »

Marc-Antoine Senn, membre de la JSVancien apprenti

L’Etat de Vaud informe l’apprenti-e tout au long de sa formation professionnelle des différentes aides et soutiens dont il/elle peut bénéficier.

La visite d’un-e commissaire professionnel-le dans chaque entreprise formatrice est effectuée au moins une fois par année scolaire. Durant cette visite, le commissaire s’entretient individuellement avec le/la formateur-trice et l’apprenti-e.

Page 7: Papier de position sur l'apprentissage

Des moyens clairement insuffisants

Depuis l’introduction de la nouvelle Loi Vaudoise sur la Formation Professionnelle (LVFPr), le montant alloué aux commissaires professionnel-le-s est passé de CHF 1'870'000.- avant 2009 pour grimper à CHF 2'870'000 .- aujourd’hui.

Malgré l’augmentation des moyens financiers et humaines, la situation reste inquiétante. Chaque année, ce sont plus de 5’000 jeunes qui entrent dans le 4

monde de la formation professionnelle initiale dans le canton de Vaud. Dans ces

conditions, il est impossible pour les commissa i r es de v i s i t e r chaque entreprise une fois par année afin de s’entretenir avec les apprenti-e-s et les formateur-trice-s.

Vu la situation, la Jeunesse socialiste vaudoise ne peut que constater le manque de moyens attribués à l’engagement de commissaires professionnel-le-s.

http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/15/17/blank/01.Document.153369.xls - 4

statistiques de l’OFS sur l’entrée en 1ère année de formation professionnelle par canton

Les moyens financiers et humains alloués aux commissaires doivent être augmentés afin de permettre la mise en place d’un système cohérent et efficace en matière de surveillance de la formation professionnelle en entreprise où le parcours de chaque apprenti-e serait supervisé-e par un-e commissaire.

L’Etat de Vaud doit davantage encourager la venue d’un-e commissaire professionnel-le et/ou d’un-e conseiller-ère aux apprenti-e-s en cas de risque de rupture de contrat dans une entreprise formatrice, afin de tenter une conciliation entre les deux parties.

Les commissaires professionnel-le-s et les conseiller-ère-s aux apprenti-e-s interviennent obligatoirement dans toute situation de rupture afin de fournir à un-e jeune en rupture l’aide adéquate pour reprendre sa formation ou changer d’orientation.

Page 8: Papier de position sur l'apprentissage

Des améliorations pour les conditions de formation

La surveillance professionnelle actuelle ne fonctionne pas. Les quelques moyens mis à disposition par le canton de Vaud sont largement insuffisants pour remplir leur mission de surveillance et de soutien auprès des 15'000 apprenti-e-s du Canton. La Jeunesse socialiste vaudoise souhaite que l’Etat de Vaud poursuive les

efforts entrepris jusqu’à maintenant pour atteindre une solution qui permette à toutes et tous les apprenti-e-s d’évoluer d a n s u n b o n e n v i r o n n e m e n t p ro fess i onne l où chacun-e peu t s’épanouir dans une formation qu’il/elle aime.

« […] ce sont approximativement 15'000 apprenti-e-s qui sont réparti-e-s entre 32 commissaires professionnel-le-s, soit près de 470 apprenti-e-s par commissaire professionnel-le. »

Page 9: Papier de position sur l'apprentissage

VOLET N° 2 MODIFICATION DE LA LOI SUR LES MARCHES PUBLICS VAUDOIS (LMP-VD) Stimuler le monde de la formation professionnelleLa Suisse a la chance de connaitre le système de formation duale qu’est l’apprentissage. Un système qui lui permet de bénéficier de travailleur-euse-s hautement compétent-e-s. Les entreprises formatrices d’apprenti-e-s ont usage de ce système dual afin de renouveler la main d’œuvre qualifiée et également de maintenir un savoir-faire pour les générations futures. Ces entreprises n’ont par ailleurs aucune garantie que l’apprenti-e, une fois formé-e, reste chez elles. Elles continuent pourtant à former, simplement pour offrir une place sur le marché du travail à de nombreux jeunes, en servant ainsi

l’ensemble de la collectivité. Il semble donc tout à fait légitime que la société à travers ses organes publics favorise ces entreprises.

Une modification de la loi sur les marchés publics (LMP) pourrait contribuer à soutenir les entreprises formatrices. En effet, en ajoutant dans les critères d’aptitude une obligation de former des apprenti-e-s, nous leurs offririons un fort soutien. De plus, incitées par cette mesure, de nombreuses entreprises seraient motivées à former davantage de jeunes, créant automatiquement de nouvelles places d’apprentissages.

Améliorer la législation Le règlement d'application de la loi du 24 juin 1996 sur les marchés publics (RLMP-VD 726.01.1) utilise l’engagement en faveur de la formation professionnelle par les soumissionnaires comme un critère complémentaire. En effet, l’article 37, alinéa 2 stipule : « L'engagement du soumissionnaire en faveur de la formation professionnelle et du perfectionnement professionnel, ainsi que la collaboration, par voie de sous-traitance, avec des jeunes entreprises pour une partie du marché sont des critères complémentaires. » La Jeunesse socialiste vaudoise veut en faire un critère d’aptitude fondamental.

Actuellement, les adjudicateurs ne font pas de la formation un critère d’adjudication principal ou un critère d’aptitude. Il faut comprendre par cela que la formation d’apprenti-e-s ne peut être qu’un critère d’adjudication secondaire. Il serait profitable pour le canton de Vaud de modifier cette législation. Le Conseil National rejoint la position de la Jeunesse socialiste vaudoise et se montre favorable à une modification de la LMP Suisse pour ajouter la formation d’apprenti-e-s comme critère d’adjudication principal.

Faire de la formation d’apprenti un critère d’adjudication principal

L’alinéa 2 de l’article 37 du RLMP-VD est éliminé sans remplacement.

Page 10: Papier de position sur l'apprentissage

Encourager les entreprises formatrices Comme écrit précédemment, les entreprises formatrices sont nécessaires à notre système de formation professionnelle. Il est donc important de les soutenir en favorisant leur accès aux marchés publics. En effet, la Loi sur les Marchés Publics Vaudois (LMP –VD) définit déjà des critères d’aptitude liés – par exemple – aux conditions de travail ou à l’égalité de traitement homme/femme. Il serait donc possible d’ajouter un critère d’aptitude lié à la formation d’apprenti-e-s. De cette manière, on encourage non seulement les entreprises formatrices mais aussi et surtout la création de places d’apprentissage.

La ville de Bienne a d’ores et déjà partiellement franchi cette étape en inscrivant dans son règlement communal sur les soumissions  : « Le Conseil municipal met tout en œuvre pour que la formation des apprentis soit considérée, dans la mesure du possible, comme un critère d'aptitude. » Cette disposition ne viole pas l’Accord Intercantonal sur les Marchés Publics (AIMP) car l’égalité de traitement est garantie. En effet, le système de formation dual est présent partout en Suisse, donc toute entreprise a la possibilité de former des apprenti-e-s. Bien évidemment, la présente disposition ne s’applique pas aux objets qui dépasseraient les seuils fixés par nos accords internationaux. Les entreprises étrangères n’ont pas forcément accès au système de formation dual.

Mettre en avant les entreprises formatrices La Jeunesse socialiste vaudoise propose au canton de Vaud de favoriser réellement les entreprises formatrices. En faisant de la formation d’apprenti-e-s un critère d’aptitude au sein des Marchés publics, un signal fort serait envoyé aux entreprises qui ne forment pas encore d’apprenti-e-s. Ce serait la garantie d’un avenir serein et prospère pour le système de formation professionnelle.

Dans l’article 6 de la LMP-VD est ajouté la formation d’apprenti-e-s comme critère d’aptitude

Le RLMP-VD est modifié afin de respecter la nouvelle disposition de la LMP-VD.

Le Canton de Vaud use de ses moyens administratifs et parlementaires pour demander une modification de l’AIMP et pour y intégrer une obligation pour toutes les entreprises étrangères prenant part aux marchés publics vaudois de former des apprenti-e-s.

Page 11: Papier de position sur l'apprentissage

VOLET N° 3 EPANOUISSEMENT & COURS PROFESSIONNELS

La richesse du savoir à promouvoir

Au sein de la formation professionnelle, les cours prévus dans le programme officiel de chaque métier occupent la majeure partie du temps de formation théorique de l’apprenti-e . Ces cours garantissent les connaissances théoriques et spécifiques à chaque corps de métier. Afin de compléter ces cours professionnels, les écoles professionnelles proposent parfois à l’apprenti-e une inscription à des cours facultatifs. L’idée est louable mais il s’avère que le catalogue de cours facultatifs est très limité. Comparé à celui proposé aux gymnasien-ne-s qui s’affirme comme extrêmement complet où celui-ci propose des cours variés et originaux comme des cours de photographie ou encore d’espagnol, ceux proposés par les écoles professionnelles sont trop maigres.

Le début de la formation professionnelle est un moment clé dans l’implication de l’apprenti-e dans la vie active. C’est en effet à ce moment-là qu’il/elle se rend compte des avantages et des difficultés de son métier, période où il/elle estime également que son choix était judicieux ou non . La f i n de l a f o rmat i on professionnelle est par ailleurs tout aussi importante. L’apprenti-e doit penser notamment aux examens mais aussi à la suite qu’il/elle aimerait donner à son

avenir. Si 65% des apprenti-e-s trouvent une place de travai l à la f in de l ’apprent issage, les 35% restant c ho i s i s s en t un cu r su s d i f f é r en t (orientation professionnelle différente, complément à la formation, recherche d’emploi). Ces jeunes diplômés doivent pouvoir être encouragés financièrement par l’Etat afin de compléter leur cursus par une formation complémentaire et/ou continue, formation parfois coûteuse.

Page 12: Papier de position sur l'apprentissage

Ne pas oublier la formation duale en voie prégymnasiale (VP)

L’accomplissement d’un stage est l’occasion de découvrir le monde du travail ainsi que de vérifier si la profession concernée est compatible avec les désirs professionnels de l’élève. A l’issue de ce dernier, l’élève pourra ainsi envisager d’effectuer une formation duale. Il est donc important afin de déterminer son choix de formation de mener un stage à terme. La LEO (loi sur l’enseignement obligatoire), mise en place depuis peu, a permis de lutter partiellement contre une forme de stigmatisation extrême des anciennes voies (VSB, VSG et VSO) qui catégorisaient les jeunes à l’âge de 12 ans comme étant bons ou mauvais. S’il n’existe désormais plus que deux voies, force est de constater que la VP est toujours sujette à une inégalité de traitement ; en effet, si les jeunes en VG (voie générale) ont la possibilité d’effectuer un raccordement vers la VP afin de se diriger vers des études s’ils le souhaitent, le système éducatif n’encourage aucunement les élèves en VP à pouvoir choisir entre les études gymnasiales et la formation professionnelle.

Dans la plupart des établissements scolaires, ils n’ont ni semaine d’immersion professionnelle, ni possibilité d’apprendre à construire un dossier de candidature avec CV et lettre de motivation. Il est également rare que des classes de VP se déplacent dans les salons des métiers. D’ailleurs, l’article 76 de la loi du 7 juin 2011 sur l’enseignement obligatoire (ci-5

après LEO) prévoit également que dès la 10ème année, les élèves peuvent, de préférence durant les vacances, effectuer des stages préprofessionnels en entreprise ou en école des métiers. En pratique pourtant, le système éducatif en place s e m b l e a c c o r d e r p e u d’importance à l’encouragement aux stages pour les jeunes élèves de VP.

La Jeunesse socialiste vaudoise pense qu’il n’est pas normal de qu’il y ait cette considération différente entre la formation professionnelle et la voie gymnasiale en VP, alors que les élèves doivent avoir tout autant que les VG le choix de la formation qui leur correspond le mieux.

RSV 400.025

« Lorsque j’ai trouvé une place d’apprentissage, une enseignante m’avait dit que, étant en VSB, je méritais mieux que ça. C’était élitiste et déplacé !

Diana-Alice Ramsauer, membre de la JSV

L’Etat promeut l’apprentissage auprès des élèves en voie p régymnas i a l e (VP) en i n c l uan t l e s con tenus d’apprentissage indispensables à toute insertion professionnelle (CV, lettre de motivation, entretien en vue

Page 13: Papier de position sur l'apprentissage

L’orientation professionnelle doit être mieux encadrée !

L’orientation professionnelle est assurée par l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle. La pratique de l’orientation est confiée à des conseiller-ère-s en orientation. Selon l’article 15 de la loi du 19 mai 1980 sur l’orientation scolaire et professionnelle (LOSP), les 6

conseiller-ère-s en orientation sont r e s p o n s a b l e s d e l e u r p r o p r e perfectionnement et participent à des cours organisés dans ce but.

Ce fonctionnement inquiète la Jeunesse socialiste vaudoise, qui constate que le rôle et le suivi de la formation des personnes en charge de l’orientation professionnelle n’est pas assurée par l’Etat de Vaud mais se fait selon le bon vouloir des conseiller-ère-s. Cette situation risque de mener à de réels problèmes quant à leurs compétences et à leur formation continue.

RSV 413.61. 6

L’Etat met en place une formation continue obligatoire pour toutes les personnes exerçant le rôle de conseiller-ère en orientation, afin d’assurer un suivi de qualité pour les apprenti-e-s faisant appel à eux/elles.

Page 14: Papier de position sur l'apprentissage

Des cours professionnels mieux étoffés

Comme introduit précédemment, les cours professionnels sont extrêmement importants dans le cursus de l’apprenti-e. Ces cours permettent d’une part d’acquérir les connaissances de base liées au métier et deuxièmement de valoriser l’apprenant en vue de son implication future dans la vie active. Les écoles professionnelles ont la compétence de planification du programme de cours obligatoires et facultatifs. Ces cours facultatifs devraient pourtant être plus variés. En effet, l’article 20 alinéa 4 de l’ordonnance sur la formation professionnelle du 19 novembre 2003 (OFPr) indique 7

uniquement que des cours de langues peuvent être enseignés mais ne mentionne pas l’obligation de proposer des cours divers. La Jeunesse socialiste vaudoise souhaiterait que l’offre de cours facultatifs soit au moins aussi complète que celle proposée par les gymnases.

P a r a i l l e u r s , e n c a s d e prestations insuffisantes de l ’ a p p r e n t i - e , l ’ é c o l e professionnelle a la possibilité d e l ’ e x c l u r e d e s c o u r s facultatifs. Il est inacceptable qu’une pénalité existe dans ce système au vu des acquis que ces cours apportent et de la véritable plus-value liée à ces cours.

RS 412.101. 7

« Au Gymnase, il existe des cours facultatifs nombreux et variés. Les apprenti-e-s qui souhaitent élargir leurs connaissances devraient y être intégré-e-s !

Kelly Nunes, membre de la JSVétudiante

L’Etat met en place davantage de cours facultatifs à l’intention des apprenti-e-s afin qu’ils/elles puissent développer des compétences diverses et variées au-delà du métier dans lequel ils/elles se forment, tout en supprimant toute barrière ou pénalité liées aux résultats scolaires.

L’Etat continue à promouvoir les cours d’appui via ses écoles professionnelles afin que toutes et tous puissent y accéder en cas de difficultés scolaires.

Page 15: Papier de position sur l'apprentissage

Des chèques-formation, importants pour la formation

Au vu de la difficulté croissante à s’imposer sur le marché du travail en étant jeune, le fait de disposer de diplômes d i ve r s appo r ten t un considérable avantage aux candidat-e-s. Il est donc important que l’Etat soutienne la f o r m a t i o n a p r è s l’apprentissage. Il existe, notamment dans le canton de G e n è v e , d e s 8

c h è q u e s d i t d e f o r m a t i o n . C e s chèques permettent de f inancer des cours de formation utiles sur le plan professionnel après la formation initiale. L’Etat encourage ainsi, en accordant une aide financière, le perfectionnement p r o f e s s i onne l d e s p e r s o n n e s a y a n t terminé leur formation professionnelle et ne désirant pas poursuivre de hautes études. A ce jour, il n ’ e x i s t e a u c u n e a i d e financière de ce genre dans le canton de Vaud.

Des propositions qui stimuleront tout le système

La formation professionnelle n’est pas seulement pratique ; tous les cours théoriques participent grandement à la qualité de la formation. Afin de promouvoir l’apprentissage et tous ses atouts, il semble nécessaire aujourd’hui de valoriser la formation professionnelle et continue avant, pendant, et après la formation initiale. C’est ainsi que le système éducatif permettra aux jeunes de faire un choix qui convient véritablement à leurs affinités.

Pour plus d’information, veuillez consulter le site web http://www.ge.ch/caf/. 8

l’Etat de Vaud soutient les jeunes en fin de formation professionnelle initiale en leur accordant des aides financières telles que des chèques annuels de formation afin que les jeunes puissent parfaire ou compléter leur formation initiale.

Page 16: Papier de position sur l'apprentissage

VOLET N°4 AUTRES MESURES FAVORISANT LA FORMATION PROFESSIONNELLE La formation est un droit – pour toutes et tous

En 2010, la Ville de Lausanne a lancé le débat de l’accès aux jeunes sans-papiers à la formation professionnelle, qui n’est pas réellement acquise pour ces derniers sur le canton de Vaud. Si une ordonnance fédérale en permet théoriquement l’accès, ses 9

conditions d’accès restent extrêmement contraignantes (fréquentation minimum de l’école obligatoire pendant 5 ans, maîtrise d’une langue nationale). De plus, la situation légale ne protégeant pas les jeunes sans-papiers qui effectuent une demande de séjour temporaire, il s’agit là d’une prise de risque que de dévoiler leur identité, au risque de se voir expulser du territoire suisse. Un risque que n’ose prendre cette catégorie de migrants puisque que seulement deux demandes du genre ont été déposées entre 2013 et 2014.

La Jeunesse socialiste vaudoise souhaite que la Suisse respecte réellement la Convention des droits de l’enfant, dont l’article 28 demande « d’e ncourager l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel et les rendre ouvertes et accessibles à tout enfant. ». Chaque jeune a besoin d’une formation solide

afin de pouvoir se construire un avenir professionnel, que ce soit en Suisse ou à l’étranger. Limiter ce droit pour des gens qui vivent dans des conditions d’autant plus précaires est, selon la Jeunesse s o c i a l i s t e v a u d o i s e , u n g r a v e manquement de la Confédération et des autorités cantonales.

https://www.bfm.admin.ch/content/dam/data/migration/rechtsgrundlagen/gesetzgebung/9

anpass_vzae_sans-papiers/vzae-f.pdf - modification de l’ordonnance relative à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative

L’Etat de Vaud prend exemple sur la situation lausannoise en matière du respect de la Convention des droits de l’enfant en engageant également comme apprenti-e-s des étrangers en situation irrégulière.

L’Etat de Vaud ouvre à ce titre l’accès des jeunes sans-papiers aux écoles professionnelles du Canton de Vaud.

Page 17: Papier de position sur l'apprentissage

Assurons de bonnes conditions salariales à nos jeunes !

Les apprenti-e-s sont censés être prêts à entrer dans le monde du travail en sortant d’apprentissage. Pourtant, les salaires en fin d’apprentissage sont inférieurs à ceux du premier emploi. Comme le montre le tableau ci-dessous, tiré d’une enquête de l’OFS datée de 2009 , en moyenne, les coûts de formation sont déjà couvets dans la 10

première année d’apprentissage. Il n'y a aucune raison acceptable qui justifie une telle différence, d'autant plus que les activités productives des apprenti-e-s sont dès la deuxième année plus productives que le coût brut.

De plus, on peut constater de grandes disparités de rémunérations entre les différentes formations, voir même dans un même corps de métier. Il est intolérable pour la JSV que certaines entreprises profitent des apprenti-e-s comme des employés bon marché.

http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/15/17/blank/01.indicator.10

406203.4036.html- OFS, tiré de l’étude « Kosten und Nutzen der Berufsbildung » réalisée par le centre de recherche sur l’économie de l’éducation à l'Institut d’économie politique de l’Université de Berne. La base de données porte sur les contrats d’apprentissage de l’année 2009.

L'Etat de Vaud, conformément à son programme de législature, accentue ses efforts pour développer avec un encadrement de qualité les places d'apprentissage dans différents métiers au sein de l'administration cantonale.

L’Etat de Vaud adapte le salaire de ses apprenti-e-s au m i n i m u m r e c o m m a n d é p a r l e s a s s o c i a t i o n s

L’Etat de Vaud exige que les entreprises respectent les recommandations salariales par branche.

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Encourageons les réseaux d’entreprises formatrices !

La Jeunesse socialiste vaudoise est également favorable à une revalorisation e t u n m a i n t i e n d e s p l a c e s d’apprentissage grâce à la formation en réseau. Ce type de réseau permet aux petite et moyenne entreprises n’ayant pas une structure assez grande ou

n’ayant pas assez d’expérience dans le domaine de la formation, d’unir leurs forces et leurs moyens avec d’autres entreprises, afin d’offrir de meilleures conditions de formation aux apprenti-e-s e t de mainten i r les p laces dé jà existantes.

Le département fédéral de l’économie a par ailleurs d’ores et déjà pris position en faveur des réseaux d’entreprises formatrices. Il serait judicieux que Vaud appuie cette conclusion et agisse.

« Les apprenti-e-s ne sont pas des employé-e-s bon marché. Certains salaires sont extrêmement bas mais certains secteurs ne font rien pour améliorer les conditions salariales des jeunes en formation. »

Kayla Gilgen, membre de la JSVancienne apprentie

L’Etat de Vaud examine d’éventuelles mesures pouvant être prises pour compléter celles déjà menées par la Confédération afin de soutenir les réseaux d’entreprises formatrices.

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CONCLUSION La Jeunesse socialiste vaudoise constate qu'il est urgent d'adapter à la réalité d'aujourd'hui la qualité générale et le cadre de la formation professionnelle en Suisse. Il convient entre autres de mieux valoriser cette possibilité de formation auprès de l’ensemble des jeunes, mais aussi d’améliorer les conditions salariales et de travail pour toutes et tous. Il semble également aujourd’hui important de développer chez chaque jeune des compétences qui n’ont pas un lien direct avec leur métier afin qu’ils puissent s’épanouir sur le plan personnel et professionnel.

C’est la raison pour laquelle la JSV propose ci-après une série de 20 revendications qui représentent les positions suivantes :

Protéger les apprenti-e-s en améliorant la surveillance du monde de la formation professionnelle par les commissaires professionnels et les conseiller-ère-s aux apprenti-e-s

Avantager et faciliter les entreprises formatrices dans le cadre de l’accès aux marchés publics en faisant de ce critère une priorité

Soutenir les jeunes dans leur développement :

- Avant la formation, en améliorant les compétences de l’orientation professionnelle et encourageant la formation professionnelle auprès des élèves de voie prégymnasiale (VP)

- Pendant la formation, en assurant des connaissances scolaires à toutes et tous quel que soit leur niveau en offrant à la fois des cours d’appui accessibles et des cours facultatifs divers et variés afin d’encourager l’accomplissement personnel

- Après la formation, en encourageant la formation continue et/ou les études en aidant financièrement les jeunes qui pourraient avoir besoin de financement

Renforcer la qualité de notre système de formation professionnelle en ouvrant l’accès à la formation aux jeunes en situation irrégulière, en stimulant la rémunération salariale des jeunes en apprentissage et en encourageant les réseaux d’entreprises formatrices

Les mesures proposées dans ce papier font partie d'un projet global de la Jeunesse socialiste vaudoise qui traitera prioritairement ce thème durant l’année 2015. Le système de formation professionnelle peut être amélioré par de nombreuses mesures, dont certaines sont proposées ici. La JSV fera entendre sa voix auprès des autorités politiques, gouvernementales et institutionnelles et sensibilisera l'opinion publique à cette problématique afin d'assurer un avenir serein pour la formation professionnelle.