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Les Vieilles Charrues Vendredi 17 juillet 009 Le magazine du festival

Paplar, Vieilles =charrues 2009 - Vendredi

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Les Vieilles Charrues

Vendredi 17 juillet 009

Le magazine du festival

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Montgomery sort son billet Ici Thomas du groupe Montgomery qui

fait le deuxième édito de Paplar, des mecs cool en jeans. Tout juste arrivé sur le site de

Kerampuilh, j’arrive pendant le set musclé de The Killers. Déjà 50 000 personnes devant la scène

attendant l’arrivée du Boss. La couv’ d’hier de Paplar annonce les craintes météorologiques pour la soirée : « Who’ll stop the rain ». Tous les ballons gonflés à l’hé-lium des festivaliers volent haut, aucune peur quant à la pluie menaçante. Il est 21 h et quelques goutes tombent du ciel. Près de moi, des gens à l’apéro me présentent le plus vieux sonneur de la soirée, 85 ans, près de 65 ans d’expérience, et autant vous dire : une star près de moi. Bien plus que le Boss lui même selon eux. J’aurais quand même aimé l’entendre jouer, il avait l’air sympa-thique. Le concert s’apprête à commencer, je me faufile parmi les gens pour voir commencer le set. La foule est immense, en t-shirts, chapeaux, hommes, femmes, en-fants, vieux, jeunes. Près de moi, un drapeau breton et un drapeau américain sur le même bâton s’agitent dans l’air. Breizh Cola-frites pour 50 000 personnes, avec le gros son. Sans se faire attendre, Bruce (parce que tout le monde ici l’appelle par son prénom) arrive sur scène

et dès le premier morceau ; et il envoie à burne ! On est loin de Nebraska et de ses 4 pistes sur K7. Haut tempo, il hurle « Kahrraixé ! », transpire déjà, solotte sur sa té-lécaster, enchaîne les morceaux. Cool intro : « One two tree four ». Je suis perdu à essayer de compter combien de guitaristes il y a sur scène. Je regarde le concert sur les deux immenses écrans sur les côtés de la scène. C’est assez beau et les gens sont très contents. C’est marrant, on dirait Joe Pesci déguisé en pirate qui joue de la guitare et chante avec lui dans le micro de Bruce. Il présente son fameux E-Street band original, la classe, on ne plaisante pas avec le Boss. Il nous a bien mis la pâté au bras de fer, on ne peut rien contre l’expé-rience… Pendant ses concerts, Bruce Springsteen pro-pose de jouer un morceau que le public lui demande en l’inscrivant sur des cartons qu’il brandit devant lui. J’ai rêvé de brandir « Dream Baby Dream », la sublime reprise de Suicide que le Boss jouait lors de sa tournée solo à l’harmonium, mais j’était trop timide pour trou-ver un morceau de carton, un marker et de dépasser 50 000 personnes en faisant « euh pardon, pardon... ». Dans le ciel, le ballon de Bob l’éponge s’envole, gonflé à l’hélium. Whizzzz !

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— All stars—Ce soir, les Vieilles Charrues ont décidé de confier une carte blanche à Fargo, Scène Xavier Grall. On en a demandé les tenants et aboutissants à Michel Pampelune, directeur du label.

Comment Fargo, plutôt réputé pour défendre des artis-tes indépendants, trouve-t-il sa place au sein d’un festival aussi grand public que les Vieilles Charrues ? Les labels indépendants sortent de nos jours les disques les plus intéressants du marché. Je pense que les programmateurs des festivals le savent et s’intéressent à la musique avant la taille du label. C’est une nouvelle époque très interessante à cet égard. Sans connaître sur le bout des doigts les programmations des années passées aux Vieilles Charrues, je suis à peu près certain qu’il y a toujours eu un équilibre entre artistes « indépendants » et « majors ». Enfin, les artistes que l’on défend chez Fargo, on a tou-jours envie de les exposer au plus grand nombre.

De qui est venue l’initiative de cette carte blanche ?Je pense que l’idée a germé dans les têtes de Adrien Marchand de Fargo et Jean-Yves des Vieilles Charrues. On avait fait connais-sance quand les Lords Of Altamont avaient joué au festival. Dans les faits, c’est Jean-Jacques Toux, que je croise parfois au South By Southwest à Austin, qui m’a proposé l’idée. Cela ne se refuse pas…

Fargo semble entretenir une certaine proximité avec son public (concerts « Fargo All stars », téléchargements gra-tuits, magazine Eldorado). Est-ce cet aspect familial qui pousse les artistes à signer chez vous ?ça compte, sans doute. Mais c’est du pragmatisme, parfois du bon sens et le plus souvent un manque de moyens qui nous amène à être créatifs différemment. On a le sentiment aussi de sortir des disques pour une communauté qui nous comprend. Il y a beaucoup de dates en France cet été, notamment pour Alela Diane et Joseph Arthur. Les Français sont-il

plus réceptifs que les autres à la « touche » Fargo ?Fargo est un label qui a bonne réputation dans toute l’Europe et a connu bien des succès en dehors de France. Mais naturellement, étant basés en France, notre travail y est beaucoup plus appuyé qu’ailleurs. Alela Diane fait beaucoup de festivals majeurs en de-hors de France, aussi, dont le Montreux Jazz Festival.

D’où est venue l’idée des « Fargo All Stars » qui réunissent sur la même scène plusieurs artistes du label ?Cela a démarré lorsque nous avons fêté les cinq ans du label à la Maroquinerie. Il y avait six ou sept artistes à l’affiche et le nom de Fargo All Stars s’est imposé car il était approprié. Ensuite, j’ai utilisé ce nom pour faire un festival annuel qui me permettrait d’y inviter des artistes qui ne sont pas chez Fargo : pour le plaisir. Nous aurons probablement en fin d’année ou début 2010 un concert célébrant les dix ans du label. Mais pour ce qui concerne les autres artistes que j’aime et que je voudrais voir programmés, on le fera plutôt dans le cadre du magazine Eldorado. Cela devrait être confirmé sous peu mais il y aura en septembre à Paris un évenement baptisé Eldorado Music Club qui réunira des artistes comme Steve Earle, Magnolia Electric Co. Hank Williams III.

Fargo met parfois en avant des musiciens signés sur d’autres labels ( Elliot Brood, Luke Doucet... ). Y aura-t-il des invités surprise sur cette carte blanche ?Dans « invités surprise », il y a « surprise », donc…

Doit-on attendre un enregistrement audio de ce pas-sage aux Vieilles Charrues, comme ce fut le cas lors des concerts parisiens ?C’est bien notre intention, tout comme d’autres petites réjouissances…

Carte blanche au label Fargo

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TÉLEX Pour les petits veinards dotés d’un télé-phone avec connexion 3G+, retrouvez l’ambiance du festival, des anecdotes de coulisses, des interviews, les avis du public sur le site Internet du festi-val : www.vieillescharrues.asso.fr ///// À Carhaix, on ne sert que du Ty punch, de l’Ar Magnac et du Ker Cassis.

inTEr diT dE SE raTErGrosse pression sur Radio France hier pour la soirée Bruce Springsteen : toute une délégation est descendue de Paris dont le directeur, Jean-Luc Hees, et Philippe Val, le nouveau boss de France Inter.

biEnVEnuELes Vieilles Charrues savent recevoir les personnes handicapées : cette an-née, une équipe de quarante person-nes les accompagne tout au long du festival. Une plate-forme plus spacieu-se, avec une meilleure vue d’ensemble et un camping plus proche de l’entrée du festival s’ajoutent aux efforts déve-loppés par le festival pour un accueil optimal.

Instantané

LES LOGES du bOSSIls ont tous été éjectés. Hier soir, les membres de Fiction Plane, The Killers et Priscilla Ahn ont tous dû migrer vers d’autres loges que celles théorique-ment allouées aux artistes puisque le « Boss » n’a accepté personne dans son entourage.

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Ka Jazz, le petit jazz... un mot d’explication ?Au départ, notre projet, c’est de l’expérimentation. On n’avait rien de défini. On s’est retrouvé en sortant d’univers différents pour créer quelque chose qui laisse beau-coup de place à l’improvisation. Et l’improvisation, c’est une donnée importante du jazz : la spontanéité, la fraîcheur. Ce côté différent d’un soir à un autre. Puis, le jazz, c’est également la musique de l’exil qui ressemble à ce qu’on est, même si on est tous les trois Français.

Vous dégagez une réelle osmose. Une telle impro serait possible au-delà du trio ?Oui, l’improvisation, ça peut marcher avec n’importe qui tant qu’il y a un effort d’écoute. Il faut savoir prendre des risques, mais surtout accepter de se faire porter par les autres. Il est nécessaire de laisser une place aux autres, de renoncer à toute imposition. Là, effectivement, on est en confiance. On sait qu’on retombera toujours sur nos pas d’une manière ou d’une autre.

La scène pour meilleure et seule alliée... À quand l’album ?Il est en voie de développement. On prévoit de le sortir en mai prochain. Pour l’instant, on essaie de voir comment préserver notre musique, comment rendre compatibles l’enregistrement et l’énergie de la scène. On a deux gros chantiers : le scénique et l’album. Deux réflexions très différentes, mais qui sont toutes les deux nécessaires.

De concours en tremplins, vous cumulez les scènes cet été...C’est hallucinant. Nous sommes très contents. C’est l’occasion de jouer, mais aussi de rencontrer plein de monde... Et de voir énormément de concerts gratuitement. On n’aurait pas pu se payer ça et on a toujours travaillé en regardant les autres travailler. Du coup, c’est une super opportunité. En plus, on croise des groupes qui ont plus d’expérience que nous sur les festivals et nous conseillent. C’est très instructif.

Vous trouvez vos marques, vous vous éloignez de l’expérimentation de départ. Quels sont les prochains risques ou changements au programme?C’est encore très frais, on va prendre un peu le temps de se poser et de réfléchir à ce qu’on fait, mais oui nous avons des projets pour faire évoluer le groupe. Pourquoi pas d’autres petits instruments, des chœurs... Nous avons plein d’idées, c’est dans notre logique de faire évoluer les choses. Ka Jazz sur la scène Xavier Grall à 17h15

issus du folk, du hip hop et du reggae, Zina, Chris et alex ont créé leur structure pour mieux se jouer des codes. ils sont sur les routes avec leur projet atypique. rencontre avec le trio breton lors de leur passage aux Francofolies de La rochelle il y a trois jours.

Free style

Ka Jazz

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#1. Tu vas libérer Bob L’Éponge, oui ou merde ? #2. Au secours. #3. Kik A Farz. #4. Born in the You Hèsse Hay. #5. Priscilla ma folle du désert...

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#6. Carhaixment amoureux. #7. Le magazine du festival. #8. Torse-poil. #9. Priscilla folle du bar VIP..

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Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invité / Mongtomery – Graphisme / Gregg Bréhin – Journalistes / Jean-Paul Kevin, Céline Fion – Photos / DoTheAndyGibbon, Mathieu Jouen, Fred Huiban – Thanks / Yves Colin et toute l’équipe des Vieilles Charrues – Imprimerie du Commerce – Mail / [email protected] magazine Paplar bénéficie du soutien du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire et du Conseil Général de Loire-Atlantique.

Bruce Springsteen

– Deux fois des frites –

Bruce Springsteen, c’était génial. J’ai pu reprendre deux fois des frites. On était 43 000 hier soir, ou 50 000, ou 70 000, je n’ai pas réussi à connaître le nombre exact de spectateurs. Toujours est-il que moi qui n’aime pas Bruce Springsteen, j’ai assuré. Et toc que je te commande une barquette de frites au stand kebab déserté, et tac que je te commande une pinte de bière au stand Kro où pour une fois il n’y avait personne, et paf que je te reprenne une barquette de frites. Bref, j’étais le roi du monde hier soir. Le « Boss » quoi... Personne ne m’a emmerdé. Bon, c’est sûr que Born in The Youèèèssa, je n’ai

pas maîtrisé, mais d’autres l’ont fait à ma place, 43 000, ou 50 000, ou 70 000. Une vieille bonne femme de trente-huit ans m’a demandé pourquoi je ne regardais pas le concert. Je lui ai répondu que, pour moi, les Charrues ce n’étaient pas forcément ça. Que moi je venais pour l’ambiance, pour la mu-sique (Francis Cabrel, Julien Doré, Bénabar) et qu’il était hors de question que je mette un bandana autour des cheveux pour lui plaire. Elle est partie. Demain, je promets que je vais suivre le concert de Lenny Kravitz. Les frites, c’est cool, mais j’en ai marre de me prendre des rateaux.

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