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Par Claude d’Almeida, mai 2012.
Thème : « MÉCANISMES INNOVANTS ET ALTERNATIFS DE FINANCEMENT DU SECTEUR PRIVÉ »
1er FORUM ÉCONOMIQUE DU PATRONAT IVOIRIEN
- 2 -
FINANCE
AUDIT
BUSINESS PLAN
PLANS STRATÉGIQUES
AGREMENT BANCAIRE
REDUCTION DES COÛTS
CLAUDE D’ALMEIDA, CONSULTANT ANCIEN STATISTICIEN DE LA BALANCE DES PAIEMENTS (BCEAO)
ANCIEN INSPECTEUR A LA COMMISSION BANCAIRE DE L’UMOA
ANCIEN DIRECTEUR EQUIPBAIL, CRÉDIT-BAIL, BENIN
ANCIEN DIRECTEUR GENERAL DE LA SONAPRA, BENIN
DIRECTEUR DU CABINET CDAL-CONSULTANTS [email protected]
ÉTUDES
ÉCONOMIQUES
MARKETING
PLANS DE
DEVELOPPEMENT
ETUDES STRATEGIQUES
FORMATION
BANQUE & FINANCE
REGLEMENTATION
BANCAIRE
BUSINESS PLANNING
© Claude d’Almeida, mai 2012.
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
Le Forum se penche sur les mécanismes de collecte de l’épargne en vue d’améliorer le financement global de l’économie et de l’investissement.
L’idée est d’impulser le débat sur la nature des mesures favorables à la réforme de l’armature financière pour la rendre plus performante dans la collecte de l’épargne.
La présentation est structurée comme suit : ÉTAT DES LIEUX DE LA MOBILISATION DE L’ÉPARGNE QUESTION-CLÉS POUR LA COLLECTE DE L’ÉPARGNE RECOMMANDATIONS
5
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
1.
ÉTAT DES LIEUX DE LA MOBILISATION DE
L’ÉPARGNE
6 Claude d’Almeida, 2012.
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure État des lieux
L’infrastructure financière : banques, établissements financiers, caisses de retraite, compagnies d’assurance, marchés des valeurs mobilières, sociétés de gestion et d’intermédiation, institutions de microfinance, régulateurs ou superviseurs de ces secteurs.
L’état des lieux d’octobre 1996 (travaux pour l’implantation d’un marché financier régional): « Des ressources existent dans la zone... Il existe une
capacité de financement qui prend plusieurs formes : une épargne informelle ; des capitaux détenus à l’extérieur ; des ressources importantes auprès d’investisseurs institutionnels, tels que les compagnies d’assurance ; une épargne oisive, inemployée, qui explique pour une bonne part la situation de surliquidité des banques ».
7
ÉTAT DES LIEUX DE L’ÉPARGNE
Situation de l’épargne en Afrique (1) : le taux d’épargne le plus bas
10%
17%
20% 21% 23%
27%
38%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
PAYS PAUVRES
TRES ENDETTES
AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
PAYS PAUVRES
TRES ENDETTES
AMERIQUE
LATINE ET
CARAIBES
MOYEN
ORIENT/AFRIQUE
DU NORD
PAYS A REVENU
INTERMEDIAIRES
ASIE DE L'EST et
PACIFIQUE
Taux d'épargne, 1991-2005
(SOURCE : WDI, 2007)
Situation du financement en Afrique (2) : L’effort d’investissement le plus faible.
18% 18% 19%
22% 23%
24%
33%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
AFRIQUESUBSAHARIENNE
PAYS PAUVRESTRES ENDETTES
AMERIQUE LATINEET CARAIBES
PAYS PAUVRES MOYENORIENT/AFRIQUE
DU NORD
PAYS REVENUINTERMEDIAIRES
ASIE DE L'EST etPACIFIQUE
FORMATION DE CAPITAL FIXE/PIB 1991-2005
(SOURCE : WDI, 2007)
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure : état des lieux
BCEAO : L’épargne de la zone ne dispose pas de supports de placements attractifs.
« L’épargne existante et potentielle de la zone ne dispose pas de supports de placements attractifs… L’absence de placements diversifiés et rémunérateurs, de politique fiscale incitative, d’un cadre juridique offrant toutes les garanties de sécurité des placements expliquent la faiblesse de la mobilisation de l’épargne, et, à plus forte raison de la mobilisation d’une épargne à moyen et long terme » (BCEAO, Projet BRVM, oct. 1996).
Au total, le diagnostic indiquait que “ la situation est davantage caractérisée par un décalage entre capacités et besoins de financement que par l’absence de capacités ”.
10 Claude d’Almeida, 2012.
ÉTAT DES LIEUX
Faiblesse des crédits à l’économie en UEMOA : 16-18%.
11
Comparaison de l’offre de crédit rapportée
au PIB, moyenne 1995-2005
8,6%
9,4%
12,0%
15,0%
15,9%
16,5%
17,1%
20,7%
22,5%
23,4%
28,2%
33,8%
41,1%
52,4%
54,4%
70,8%
86,4%
140,2%
157,2%
Benin
Burkina Faso
UEMOA
Gabon
Cote d'Ivoire
Ghana
Kenya
Indonesie
Singapour
Afrique du Sud
Crédit Bancaire / PIB
Données WDI,2007. Calculs, Ra-Sablga
Seydou OUEDRAOGO, 2008.
Bilan du financement de l’investissement dans l’UEMOA : 1991-2005
11,1%
11,3%
16,5%
18,1%
17,4%
23,0%
21,1%
16,9%
21,4%
22,4%
26,1%
39,5%
Niger
Cote d'Ivoire
Togo
Senegal
Benin
Mali
Burkina Faso
UEMOA
Nigeria
Ghana
Tunisia
China
(SOURCE : WDI, 2007)
Panel 2 Stratégie de collecte de l’épargne intérieure CONCLUSION DE L’ÉTAT DES LIEUX
La croissance réalisée en zone FCFA n’est pas supérieure à celle des autres pays africains;
Les systèmes bancaires très concentrés dans les villes, excluent environ 90% de la population, qui va à l’informel ou à la microfinance;
Les moyens de la microfinance restent limités;
Les ressources de banques sont à court terme;
Le financement bancaire de l’économie est faible;
Le taux de bancarisation est très faible (10%);
Le marché financier peine à se développer.
L’épargne ne dispose pas de supports de placements attractifs (BCEAO).
13
14
2
QUESTIONS-CLÉS ET PRATIQUES POUR LA COLLECTE DE L’ÉPARGNE
Panel 2 Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
Quelles sont les questions-clés?
Comment améliorer le niveau de collecte de l’épargne intérieure ?
Quels leviers pour stabiliser l’épargne des agents ?
Comment amener les agents économiques à constituer une épargne longue ?
Comment mobiliser la petite et la micro-épargne ?
15
Comment améliorer le niveau de collecte de l’épargne intérieure ?
GRANDES BANQUES INTERNATIONALES
GRANDES BANQUES REGIONALES
GRANDES BANQUES NATIONALES
MOYENNES BANQUES NATIONALES
PETITES BANQUES NATIONALES
MINI-BANQUES
MICRO-BANQUES
MINI ET MICRO BANQUES Limite individuelle de crédit.
MÉSO BANQUES
CAPITAL MIN: 10% DU BILAN BOURSE : OUI Limite individuelle de crédit
MÉGA BANQUES CAPITAL MIN: 10% DU BILAN BOURSE : OUI
RÉGLEMENTATION
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
2 - Quels leviers pour stabiliser l’épargne des agents ?
Des axes stratégiques : L’accès à la propriété foncière Les produits d’assurance-vie, la retraite par
capitalisation, l’assurance scolarité, récolte bétail, sécheresse, funérailles, etc.
Le portefeuille minimum défiscalisé investi en actions d’entreprises nationales ou régionales ou d’obligations d’État ;
Une politique d’octroi de crédits pour l’acquisition du portefeuille minimum.
17
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
3 - Comment amener les agents économiques à constituer une épargne longue ?
Pour constituer de l’épargne longue, les agents économiques ont besoin de titres (actions et obligations, autres titres) avec un traitement fiscal favorable.
C’est le développement du marché financier qui apporte ces titres: Privatiser les entreprises publiques; Réserver des actions à un actionnariat populaire; Faire coter les banques et Cies d’assurance;
Promouvoir la retraite par capitalisation, l’assurance-vie,
Défiscaliser un portefeuille minimum de titres par ménage, etc. 18
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
4 - Comment mobiliser la petite et la micro-épargne ?
Pour mobiliser la petite épargne, il faut : des institutions de petite taille, de proximité ; Exiger que les compagnies d’assurances
réalisent une part de leurs transactions en zones rurales, ce qui peut les amener à collaborer avec les IMF (Inde 15 %);
Inciter les banques à élaborer un projet d’expansion général des guichets (Cf. Mali).
Favoriser les produits accessibles : micro assurance, notamment en zone rurale (récolte, bétail, sécheresse, funérailles), retraite par capitalisation, transferts d’argent par le biais de téléphones mobiles etc.
Fixer un taux minimum de détention par les actionnaires populaires, du capital des banques et compagnies d’assurance admises en bourse
19
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
La stratégie a été décidée au Séminaire ministériel de Yamoussoukro en 1977
Séminaire de Yamoussoukro (1977): mesures décidées pour accélérer la croissance. Au titre des stratégies de financement :
La création d’organismes de garantie;
La diversification du système financier;
Le renforcement du rôle des banques;
La promotion d’institutions financières spécialisées;
La constitution de fonds de développement;
Le développement de l’intermédiation de proximité;
L’institution du marché financier régional (pour mobiliser l’épargne longue et financer l’investissement).
21
MEGA FINANCE
MESO FINANCE
MINI
FINANCE
MICRO FINANCE
PRODUITS FINANCIERS
ET MARCHÉ
BOURSIER
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
Recommandations
Introduire en bourse les
entreprises qui font appel public
à l’épargne.
Favoriser les institutions de petite taille, de proximité
Créer un large actionnariat
populaire
Accroître la concurrence dans le secteur financier
For PowerPoint 97-2010
Favoriser les institutions de petite taille, de proximité
Favoriser les institutions de petite taille, de proximité
Panel 2 : Stratégie de collecte de l’épargne intérieure
Propositions de catégorisation des banques
Total de bilan
(milliards FCFA)
Catégorie Capital minimum
10% à 15% du
total de bilan
Règles minimales
Moins de 2,5 Microfinance 25,0 à 250,0
millions
Limite individuelle de
crédit par bénéficiaire
2,5 – 10,0 Microbanque 50,0 à 500,0
millions
Limite individuelle de
crédit par bénéficiaire
10,0 – 25,0 Mini banques 1,0 à 2,5 milliards Limite individuelle de
crédit par bénéficiaire
Capital 20,0% en Bourse
25,0 – 100,0 Mésobanques 5 à 10,0 milliards Capital 33,3% en Bourse
Plus de 100,0 Mégabanques 10,0 milliards et
plus.
Capital 50,0% en Bourse
PERSPECTIVES CONSTRUIRE UNE ÉCONOMIE FINANCIÈRE
MEGAFINANCE “MEGABANQUE”
MICROFINANCE MESOFINANCE
2012 2015 2020 2025 2050
UNE PLACE FINANCIERE
EN 2050 ?
ECONOMIE D’ENDETTEMENT
1945-2010
MESOBANQUES…
SYSTEME FINANCIER
MICROBANQUES…
2030
QUESTIONS STRATÉGIQUES
•Axe 1 : Établir un système financier solide, concurrentiel
•Axe 2 : Stratégie de libéralisation et de financiarisation des économies
•Axe 3 : Développer le marché financier .
•Axe 4 : Faire coter les banques et compagnies d’assurance
Question 1 : Comment améliorer le niveau de collecte de l’épargne
intérieure ? •Axe 1 : L’accès à la propriété foncière ;
•Axe 2 : Les produits d’assurance : vie, retraite par capitalisation, l’assurance scolarité, récolte bétail, sécheresse, funérailles, etc..
•Axe 3 Le portefeuille minimum défiscalisé investi en actions d’entreprises nationales ou régionales ou d’obligations d’État ;
•Axe 4 : Politique de crédits pour l’acquisition du portefeuille minimum.;
Question 2 : Quels leviers pour stabiliser l’épargne
des agents ?
•Axe 1 : développer le marché financier :;
•Axe 2 : Privatiser les entreprises publiques.
•Axe 3 : Réserver des actions à un actionnariat populaire
Question 3 : Comment amener les agents
économiques à constituer une épargne longue ?
•Axe 1: Promouvoir les institutions de petite taille, de proximité .
•Axe 2: xiger que les compagnies d’assurances réalisent une part de leurs transactions en zones rurales
•Axe 3: Favoriser les produits accessibles : micro assurance, notamment en zone rurale (récolte, bétail, sécheresse, funérailles), retraite par capitalisation, transferts d’argent par le biais de téléphones mobiles, etc.
Question 4 : Comment mobiliser la petite et la
micro-épargne ?
•Axe 1 : Généraliser la cotation à toutes les entreprises qui font appel public à l’épargne (entre 20 et 50% de leur capital à mettre en bourse .
•Axe 2 : Accroître la concurrence dans le secteur financier ;
•Axe 3 : Créer au moins quatre catégories de banques (méga, méso, mini et micro banques).
Question 5 : Réformer l’architecture financière?