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1 ITINERAIRES DE DECOUVERTE Patrimoine Naturel du Sud-Ouest de Madagascar Tasnime KOURBANHOUSSEN Zahra ANVARALY Nomene NORO NIRINARISOA NIRIKO Collège français de Tuléar 5 ème A/B 2011-2012

Patrimoine Naturel du Sud-Ouest de Madagascar · 3 INTRODUCTION Le thème de cette année en option I.D.D. est le « patrimoine naturel du sud-ouest de Madagascar », donc dans ce

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ITINERAIRES DE DECOUVERTE

Patrimoine Naturel du

Sud-Ouest de Madagascar

Tasnime KOURBANHOUSSEN

Zahra ANVARALY

Nomene NORO NIRINARISOA

NIRIKO

Collège français de Tuléar

5 ème A/B

2011-2012

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INTRODUCTION

Le thème de cette année en option I.D.D. est le « patrimoine naturel du sud-ouest de Madagascar », donc dans ce dossier on a regroupé toutes nos recherches depuis le début de l’année. On vous donne également toutes les informations sur les lieux visités. Nous allons commencer par vous expliquer la définition du patrimoine naturel. «Le patrimoine naturel» constitue le bien de l’héritage commun, c’est-à-dire ce sont des ressources naturelles qui ont besoin de conservation donc ce n’est pas l’homme qui l’a créé, et qu’ils sont en train de les faire disparaitre, ils sont menacées. Le patrimoine naturel est aussi l’ensemble de toutes les richesses environnementales (faune, flore, paysage) menacées qui ont une valeur exceptionnelle. Particulièrement entourée par la nature, Madagascar, une île de l’océan Indien, est mondialement réputée pour la richesse de sa biodiversité (Madagascar fait partie des 34 hot-spots de la biodiversité mondiale). Les faunes et les flores malgaches possèdent un taux d’endémicité très élevé.

NOUS VOUS SOUHAITONS UNE BONNE LECTURE !!!!!

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I.H.S.M

IHSM (Institut halieutique et des sciences Marines), et l’héritier de la station marine de Tuléar

fondée en 1961.C’est un laboratoire de recherches, le Dr. Harinaivo Rabesandratana, présente

la biodiversité littorale et pélagique de cette partie du canal de Mozambique. Elle représente

pour les milieux aquatiques ce qu’est l'agronomie pour les milieux terrestres. Elle s’intéresse

aux différents modes d’exploitation et de gestion (pêche, aquaculture) des espèces vivantes

(végétales ou animales) exercés dans tous les milieux aquatiques (mer et eau douce).

1) Les éponges

Les éponges ou sponges (philo spongia) sont des animaux qui ressemblent à des végétaux mais ne le sont pas. Ils vivent dans la mer et se nourrissent de microscopiques algues. Ils servent aussi pour la pharmacologie. Ce sont des animaux qui vivent à une profondeur de 10m.

2) Le récif du sud-ouest de Madagascar

Définition du récif corallien

Les récifs coralliens sont des reliefs sous-marins des mers chaudes, construits par accumulation de madrépores. Ce sont de constructions biologiques, formées d’empilements de squelettes calcaires secrétés par des organismes vivants en colonies et où dominent les coraux. Ce sont tout à la fois des cimetières et des pouponnières Encadrant des zones peu profondes, les récifs coralliens sont formés d’une accumulation d’exosquelettes calciques de corail, d’algues rouges et de mollusques. Construits par dépôts successifs donnant un aspect rocheux. Il existe trois types de récifs coralliens : les récifs frangeants, les récifs barrière et les atolls. Les récifs frangeants s’étendent sur les côtes non coralliennes ; les récifs barrière se situent au large de la côte, dont ils sont séparés par un lagon ou un chenal ; les atolls sont des iles coralliennes, formées généralement d’un récif étroit, en forme de fer à cheval et au milieu duquel se trouve un lagon peu profond. C'est dans cette zone côtière que les menaces pesant sur l’environnement sont les plus importantes. De nombreux impacts se font sentir, particulièrement sur les milieux sensibles comme les zones récifales et de mangroves, les zones humides, etc. Les récifs coralliens et les lagons ou mangroves fournissent une grande variété d’habitats à plusieurs espèces d’animaux et notamment aux poissons multicolores, aux coquillages, étoiles de mer, oursins, anémones de mer et autres prédateurs.

Pour tous, ils constituent une source de nourriture, un abri et une zone de reproduction, obligeant les habitants à développer des stratégies de vie sociale afin de survivre. Un récif corallien peut rassembler plus de 200 espèces différentes, devenant un véritable oasis de vie qui est à la fois un garde-manger, un poumon et une pouponnière dans l’océan.

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Le grand récif de Tuléar Une longue barrière de corail (le Grand Récif) sur 18 km de long et 3 km de large. La zone de plage est prolongée par la plage sous-marine en continuité avec la plate-forme continentale qui descend en pente douce vers le large. Sur plus de 1050 km de récif corallien de la côte occidentale de Madagascar, environ 600 km se trouvent dans le Sud-Ouest. Le long de la côte, il y a une alternance des récifs frangeants avec les récifs barrières. Quelques îlots coralliens sont éparpillés dans le lagon et au niveau des passes. On y inclut alors le récif de la Baie de Toliara, les récifs littoraux de Fiherenana à Ifaty, les récifs de la Baie de Ranobe, les récifs à baie de Nosy Ve. Des récifs bien développés existent au sud de la ville de Tuléar : le grand récif de Tuléar long de18 km et large de 1100 à 2900 m ; il est délimité au Nord par la pointe d’Anosy et au Sud par la plage de la Batterie et de 1100 m à Sarodrano. Ce grand récif est caractérisé par divers types d’accidents situés dans la partie Nord, des criques externes, des vasques, un lagon de largeur variable (1,3 à 8,5 km) comprenant des bancs coralliens et des récifs internes.

3) Les coquillages du sud-ouest de Madagascar

Les coraux de feux : cause des brulures au contact de la peau. Quelques noms de

coquillage au sud-ouest de Madagascar : Cassis Cornuta, Cypraecassis rafa,

Charonia Tritonis, Turbos Marmoratus, Cyprae Broderipe. Charonia Tritonis : ce

grand triton se nourrit de l’étoile de mer Acanthaster Plancii qui détruit le corail.

Ses populations sont en déclin.

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4) Les tortues de mer de Madagascar

Il y a 8 espèces de tortues de mers dans le Monde, dont 5 espèces sont à Madagascar.

5) Le cœlacanthe

Le cœlacanthe est un poisson préhistorique apparu à 360 millions d’années avant nous, son nom scientifique est le Latimeria Chalumnae. Ce sont les seules poissons ayant des nageoires qui sont soutenues par des vertèbres ; ils sont aussi ovipares. Ils ne sont pas comestibles car ils sont imprégnés de corps gras, jouant un rôle dans la régulation osmotique. Les scientifiques l’ont cru disparu mais en 1995, deux pécheurs l’ont capturé. En tout on a pêché 8 et 5 sont pêchés à Madagascar. Les cœlacanthes se déplacent à l’aide de leurs nageoires qui sont au nombre de huit : 2 dorsales, 2 pectorales, 2 pelviennes, 1 anale et 1 caudale. Ses nageoires montrent déjà des prolongements en forme de membres. Ils se déplacent comme une nage à « l’amble » (marche d’un cheval ou celle d’un chien). Ce sont des poissons tranquilles, qui semblent économiser leurs énergies lors de leurs mouvements, même s’ils peuvent fuir à la vitesse d’un brochet devant quelques dangers. Les cœlacanthes effectuent des migrations nocturnes pour la recherche de nourriture vers la profondeur (entre 500 et 1000 mètres). Ce sont des carnivores ichtyophages exclusifs : ils sont des prédateurs de poissons vivant à proximité du fond. Leurs dents ne leurs servent en rien à la mastication, mais seulement à la préhension et à empêcher que les proies ne puissent s’échapper. Leurs respirations est brachiale. Ils possèdent un poumon dégénéré non fonctionnel, qui est infiltré de graisse qui allège l’animal comme une vessie Natoire.

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6) Les crevettes et les langoustes du sud-

ouest de Madagascar

Madagascar est le plus riche en exploitation de crevettes. Les plus exploitées sont les crevettes Panaeus Monodon. Quelques noms de langoustes : Panulirus Omarus, Panurilus Longipes, Panurilus Penisilliatus.

7) Les poissons et les requins du sud-

ouest de Madagascar

Les poissons Periophtame qui peuvent vivre hors de l’eau ;

Les poissons Exocés (poissons migrateurs) qui se gonflent quand ils

sont en danger ;

Les poissons Murène sont dangereux car ils se déplacent en reculant ;

Les poissons pierres (venimeux) au niveau des récifs coralliens ;

Les Lynophryne qui a une torche sur la nageoire dorsole ;

Les poissons crocodiles mais qui ne mordent pas ;

Les poissons ballons dont les œufs sont des poisons ;

Les poissons Volants peuvent sauter ;

Les requins Léopards qui sont herbivores ;

Les poissons Vermidien qui ont 4 faces ;

Les Anguilles (catadromes).

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8) Un oiseau fossile du sud-ouest de

Madagascar

L’oiseau Aepyornis (oiseau éléphant).

9) L’intérêt des concombres de mers

L’intérêt de l’élevage de concombres de mers est :

- La vente aux Asiatiques

- Pour des recherches aux scientifiques (IHSM) pour défendre de les manger.

L’élevage des concombres de mers

Bien qu’il y ait entre 20-30 espèces de concombre de mer à haute valeur commerciale dans les tropiques, seulement quelques-unes peuvent être seulement élevées dans un projet d’aquaculture mais qui figurent parmi les plus précieuses sur le marché et se trouvent dans les eaux peu profondes, près des rivages, dans les climats tropicaux. L’élevage à caractère communautaire de concombre de mer a le potentiel d’améliorer les conditions de vie des pêcheurs traditionnels par la génération de revenu supplémentaire. Cependant, il peut potentiellement améliorer aussi le stockage sauvage de concombres de mer en réduisant la pression de la pêche et en augmentant la

production de juvénile à l’état naturel par la création des agrégations protégeant l’élevage.

Objectifs

Le développement des moyens de subsistance alternatifs du pêcheur traditionnel améliore ses

revenus et diminue la pression sur les ressources marines surexploitées. La création des zones

protégées pour les concombres de mer domestiques et sauvages facilite le rétablissement et la

restauration normaux des stocks locaux.

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Habitat approprié pour l’aquaculture de

concombre de mer

Il est important de considérer les caractéristiques suivantes lors de l’évaluation d’un emplacement pour la mise en place d’une aquaculture de concombre de mer.

Zone intertidale de profondeur de 2 ou 3 mètres à la marée la plus élevée et 10 cm à la plus basse marée

Présence des herbes sous-marines et proximité des palétuviers Substrat profond (couche de sable et de boue) au moins de 25 – 30 cm pour

permettre la mise en place des clôtures des concombres Sédiment fin constitué de mélange de boue, de sable et de mélanges riches en

matière organique Situé loin d’une source d’eau douce qui peut entraîner une diminution de la

salinité durant la saison des pluies Secteur abrité par l’action minimale de vague et aucuns courants forts.

Instructions pour l’élevage de concombre de

mer

Il est présenté ci-dessous une vue d’ensemble des diverses étapes requises par l’organisation de l’aquaculture de concombre de mer à caractère communautaire.

Une identification préalable de l’emplacement peut être effectuée à partir des cartes et des images satellite afin d’identifier les emplacements qui remplissent les critères de l’habitat cités ci-dessus. Cependant, dans le domaine, il est important d’incorporer la connaissance écologique traditionnelle pour identifier les secteurs qui abritent l’Holothuria scabra. L’utilisation des zones intertidales spécifiques exclusivement pour l’aquaculture peut causer des conflits d’utilisation de ressources et de la perte de fonds de pêche. La première étape est de former une équipe de sélection de site informel qui inclut les chefs de village et les personnes qui s’y connaissent en concombres de mer et/ou qui en dépendent. L’équipe devrait travailler avec les techniciens pour trouver un endroit qui répond aux critères, mentionnés dans la Section Habitat ci-dessus. Lorsque les emplacements appropriés ont été choisis et confirmés par un technicien, des cartes devraient être élaborées, comprenant les mesures approximatives du secteur pour déterminer le nombre de clôtures pouvant y être placés. Chaque clôture, mesurant 25 x 25 m, prendra approximativement 625m² et cette surface requise dépend de la mise en place des clôtures : construites en série ou individuellement, environ 10-16 clôtures peuvent être placées par hectare. Le passage des pirogues devra également être pris en considération. En raison du risque de vol, les communautés doivent limiter l’accès aux secteurs de l’aquaculture, seulement aux personnes concernées par le projet. Les sites ne devraient donc pas être placés dans des zones de circulation intense dans la mesure du possible.

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Les clôtures

Les clôtures devraient être construites à partir de filets de pêche en nylon localement disponibles (grosseur de maille maximum 10 millimètres), de la corde et des pieux en bois. Alternativement, la maille en plastique traitée à l’UV est une meilleure option, elle a plus de valeur que l’argent sur le long terme, en raison de sa plus longue durée de vie. Les familles devraient être responsables du rassemblement des bois requis pour les pieux et le projet devrait acheter les matériaux. Les clôtures devraient être assemblées au plus tard 2 ou 3 jours avant le mouvement des marées et les installer aux emplacements prédéterminés, pendant la marée basse. Le filet devrait être enterré profondément jusqu’à 25 cm dans le sédiment et la taille du filet devrait être au moins de 50 cm pour empêcher les concombres de mer d’être emportés par la mer en période de mauvais temps. Par conséquent, la longueur totale du filet sera de 75 cm. Il est essentiel que les clôtures soient bien construites et assez vigoureuses pour résister au mauvais temps. Le maillage devrait être examiné pour déceler les trous et les parties défectueuses par lesquelles les concombres de mer pourraient s’échapper ou les prédateurs tels que des crabes pourraient entrer.

Les densités de stock et les périodes

d’accroissement

Au début, les concombres de mer peuvent être stockés à des densités plus élevées, toutefois, plus tard ils devront être placés de sorte qu’ils ont assez d’espace et de nourriture pour se développer. En règle générale, les faibles densités ne devraient pas dépasser 250g/m2, autrement la croissance peut ralentir ou s’arrêter complètement. Les taux de croissance sont fortement liés aux variations saisonnières, à la température de l’eau, ainsi le poids de 350 g, requis par le commerce peut prendre entre 6 à 12 mois, en fonction de la saison et de la qualité de l’emplacement.

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L’entretien des clôtures

Chaque jour, pendant la marée basse, les clôtures devraient être examinées pour s’assurer de la présence des prédateurs, des trous dans les filets et de la vigueur des pieux en bois.

A chaque grande marée, un nettoyage complet des clôtures, particulièrement l’enlèvement des algues dans les clôtures, doit être effectué pour maintenir le bon échange de l’eau.

Le fait de ne pas vérifier les clôtures régulièrement aura comme conséquence une perte élevée de concombres de mer. Souvent si un trou est découvert rapidement, les concombres de mer qui se seraient échappés de la clôture peuvent être facilement trouvés à proximité. Un seul crabe peut manger jusqu’à 5 concombres de mer par jour si on le laisse faire, quelques crabes peuvent détruire toute la population d’une clôture en quelques jours seulement.

Quand une partie substantielle de la portée de concombres de mer atteint une taille de 350 g, ils sont prêts à être vendus. Pendant deux nuits avant la vente, tous les concombres de mer au-dessus de 350 g devraient être ramassés et placés dans un récipient dans la clôture. Tous les concombres de mer qui n’ont pas encore atteint 350 g devraient rester dans les clôtures car ils ne sont pas encore prêts à être vendus.

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REEF DOCTOR

L’association Reef doctor (en français : Docteur du Récif) est née en mars 2002, leur travail consiste à protéger- respecter- améliorer- conserver les ressources marines. Leurs recherches sont basées sur le récif de corail. Elle sensibilise les pêcheurs de la baie de Ranobe, du Sud-Ouest de Madagascar, une partie du système de récif de corail au troisième rang dans le monde appartenant à Madagascar! Comme tous les associations, celle-ci travaille avec d’autres

associations, comme : IHSM, WWF, Association FIMIHARA (Fikambanana Miaro sy Hanasoa ny Ranomasina).

Objectifs de l’association

Agir ensemble pour mieux comprendre, respecter et protéger notre

environnement.

Améliorer la qualité de vie des pêcheurs et des autres villageois de

la Baie de Ranobe.

Conserver les ressources marines et terrestres pour les générations

futures.

Action actuelle de l’association

Sensibilisation et aide à la réflexion avec les pêcheurs pour utiliser

la mer de façon durable.

Mise en place de dispositifs de concentration de poisson (DPC) à

L’extérieur du récif.

Création d’une petite réserve naturelle communautaire au « Massif

des roses ».

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LES MANGROVES ET LES PALETUVIERS

Un centre de recherches sur la mangrove a été créé à Ambondrolava, entre Tuléar et Ifaty. Ce centre a été mis en place par l’ONG belge honko. Le but est de protéger et reboiser la forêt de Mangrove, mais également aider les communautés locales à gérer leurs ressources durablement.

LES MANGROVES

1. Définition des mangroves

La mangrove est un écosystème fragile caractéristique des littoraux tropicaux, ne se développant que dans la zone de balancement des marées des côtes basses des régions tropicales.

Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques) pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Elles sont principalement constituées de palétuviers (possédant des racines échasses).

La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, est devenue préoccupante parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à la résilience écologique des écosystèmes après les cyclones et face aux effets du dérèglement climatique, incluant la montée des océans, elles sont aussi très utiles pour la protection des terres et pour l'accroissement de la production piscicole (crevettes et poissons).

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2. Les conditions des Mangroves pour

pousser

Les mangroves ne peuvent pas pousser n’importe où, elles ont des exigences :

Ce qu’elles aiment :

- Eau calme et abrité

- Eau de mer et Eau douce (Eau saumâtre)

- Eau chaude plus de 20°

- Eau peu profonde moins de 2m

- Boue molle ou du sable au sol

Ce qu’elles détestent :

- Pure eau de mer

- Eau froide moins de 20°

- Climat froide

- Roche nu

- Le vent fort

- Eau profonde plus de 2m

- La mer houleuse

3. L’importance des mangroves

Longtemps les mangroves ont été considérées comme des zones insalubres, sans intérêt et qu'il fallait assécher pour notamment éradiquer des foyers d'infections.

Vu sous un angle économique et commercial ce milieu si particulier se révèle être d'une importance capitale pour la pêche. Après bien des études les mangroves apparaissent, en effet, comme de véritables nurseries pour un grand nombre d'espèces. Espèces animales qui jouent un rôle primordial dans l'alimentation des populations. Poissons, crevettes et langoustes. Ces animaux s'ils vivent à l'état adulte dans d'autres milieux, mer et rivière, se reproduisent et grossissent dans les mangroves.

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L'une des principales missions de la mangrove est d'alimenter en matière organique végétale l'estuaire des fleuves. C'est un système ouvert qui utilise autant les éléments nutritifs venus du large que ceux arrivant des eaux continentales pour les

Transformer grâce à la photosynthèse en matière organique animale. C'est à dire en poissons, crabes, crevettes, etc.

Avec le temps et les connaissances qui chaque année se font plus grandes et précises quant à son fonctionnement, la mangrove est un capital à gérer, conserver et protéger, pour le bien des populations, de l'économie et des générations futures.

On n’insistera jamais assez sur l’importance des mangroves en tant que barrières protectrices. Les régions où ces forêts littorales ont été éliminées ont eu d’énormes Problèmes d’érosion et d’envasement et les cyclones, les tempêtes et les tsunamis y ont provoqué de graves pertes humaines et matérielles. Il est de plus en plus urgent de reconnaître l’importance que revêt la conservation et la restauration des ceintures vertes de mangroves protectrices pour réduire les dangers des catastrophes futures car, à mesure que le niveau de la mer montera, augmenteront aussi la fréquence et l’intensité des ouragans et des marées de tempête. Les mangroves peuvent amortir la fureur de ces orages destructeurs ; les établissements humains situés derrière une bande de mangrove en bon état seront protégés.

Barrière naturelle contre les tsunamis, réservoir immense en matière de biodiversité, « supermarché » naturel pour certaines populations, la mangrove est en danger.

La conservation des mangroves existantes et la restauration des grandes étendues de mangroves dégradées ou éliminées contribueront en partie à résoudre le réchauffement planétaire. Notre planète se retrouve peut-être face à l’un des dangers les plus graves pour la vie telle que nous la connaissons. Le moteur de cette crise est le changement climatique provoqué par les humains. Presque la moitié de l’humanité habitant de nos jours dans des villes et des établissements situés le long des côtes devenues vulnérables, le réchauffement planétaire et la montée du niveau de la mer qui en découle ne peuvent pas être ignorés. Les marais de mangrove sont souvent la première ligne de défense et contribuent à protéger la côte de l’érosion et des orages. Les mangroves sont aussi l’un des

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meilleurs moyens naturels de combattre le réchauffement planétaire, parce qu’elles ont une grande capacité de piégeage de carbone. Cette caractéristique des mangroves requiert d’urgence toute notre attention.

LES PALETUVIERS

Il y a 8 palétuviers dans le monde dont 7 se trouvent au sud-ouest de Madagascar.

1. Définition des palétuviers

Ce sont des arbres tropicaux remarquables par de nombreuses racines aériennes fixées dans la boue d'une baie appelée mangrove.

Espèce d'arbre (famille des Rhizophoracées), caractéristique de la mangrove, possédant des "racines-échasses" lui permettant de se développer dans des milieux vaseux peu stables. Les mangroves constituent un écosystème très productif et jouent un rôle primordial dans la productivité des pêcheries côtières dans les régions tropicales et subtropicales.

2. Le milieu des palétuviers

Les palétuviers poussent dans la zone de balancement des marées dans des conditions qui tueraient rapidement des plantes normales. Ils prospèrent là parce qu’ils sont arrivés à vaincre de façon ingénue les dangers des différents niveaux de sel, l’humidité, les sols instables et l’ennoiement par l’eau de mer deux fois par jour.

3. L’excrétion du sel

Quelques palétuviers résistants tels que le palétuvier gris ne filtrent pas efficacement le sel à partir de l’eau qu’ils absorbent à leurs racines. Ils se débarrassent dans l’excès de sel à travers de glandes spéciales qui se trouvent dans leurs feuilles. Ces glandes se servent de l’énergie pour repousser le sel de la sève de la feuille et l’excrètement en des gouttelettes sèchent, elles laissent une croûte blanche salée sur la base de la feuille.

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4. La suppression du sel

Même les palétuviers qui filtrent la majeure partie du sel à leurs racines doivent encore traiter le problème de l’accumulation progressif de sel dans leurs tissus. Beaucoup, tel que le palétuvier rouge, se débarrassent de l’excès de sel en le Concentrant dans leurs feuilles vieillissantes et dans leur écorce. Quand ils perdent ces vieilles feuilles, ils se débarrassent aussi du sel !

5. L’absorption d’oxygène

Les racines de toutes les plantes mourraient si elles étaient privées d’oxygène. Les sols où poussent les palétuviers sont si détrempés qu’ils contiennent très peu d’oxygène. Pour résoudre ce problème, beaucoup de palétuviers possèdent de racines qui agissent comme des tubas pour leur fournir ce gaz vital. La surface de ces racines ont des pores (appelés lenticelles) qui permettent à l’air d’entrer. Cet air est ensuite transporté à travers des racines par un tissu spécial rempli d’air. A marée haute, lorsqu’ils sont submergés, les lenticelles se ferment et empêchent de l’eau d’entrer. Certains palétuviers, tel que le palétuvier rouge, absorbent aussi l’air par leurs feuilles et l’amènent jusqu’à leurs racines.

6. La dissémination des graines

Tous les palétuviers ont des graines bien adaptés à la disparition par l’eau. Quand elles sont mûres, les graines ou propagules soit tombent dans la vase où elles commencent à pousser, soit elles partent à la surface de l’eau avec la marée jusqu’à ce qu’elles trouvent un milieu favorable où elles pourront se fixer. Les graines de palétuviers n’ont aucun problème à rester immergées dans l’eau de mer pendant de longues périodes de temps. Ainsi, la propagule du palétuvier rouge peut survivre plusieurs mois en mer.

7. Une perte d’eau réduite

Les palétuviers font beaucoup d’efforts pour extraire de l’eau pure à partir de l’eau de mer, donc il est bien naturel qu’ils doivent la conserver soigneusement. De nombreux palétuviers possèdent des feuilles charnues qui contiennent des cellules juteuses qui sont protégées par l’enveloppe. Ceci aide l’arbre à réduire sa perte en eau et abaisse la quantité d’eau salée que l’arbre doit absorber et traiter.

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Les feuilles contiennent aussi des produits chimiques toxiques appelés tanins qui repoussent les créatures mangeuses de feuilles.

8. Une enfance abritée ? Un grand nombre d’espèces de palétuviers produisent des graines qui commencent à se transformer en plantules alors qu’elles sont encore attachées à l’arbre. Le palétuvier porte-graine supporte les plantules au tout début de leur développement en fournissant de la nourriture et en les aidants à s’adapter au milieu salé. Lorsqu’elles sont mûres, les plantules (appelés propagules) sont grandes, robustes et elles supportent bien le sel. Cette stratégie, que l’on appelle viviparité, donne aux propagules une meilleure chance de survie dans les conditions difficiles de la mangrove.

9. Le filtrage du sel

Les palétuviers doivent être en mesure d’extraire de l’eau pure à partir de l’eau salée dans laquelle ils se trouvent. Pour réaliser cela, la plupart des palétuviers ont dans leurs racines des membranes spéciales qui permettent à l’eau d’entrer tout en excluant la majeure partie du sel. Le palétuvier rouge a des filtrages si efficaces que l’on pourrait couper une racine et boire l’eau qui s’y écoule.

10. L’ancrage En général, les palétuviers poussent dans des sols instables tels que la vase et le sable, et régulièrement ils doivent affronter de forts courants, de vagues et occasionnellement de tempêtes. Les différentes espèces ont développé des solutions à ce problème. Le palétuvier rouge par exemple a beaucoup de racines en échasses qui adhèrent au sol, alors que le palétuvier gris a des racines horizontales très étendues qui se dégagent du tronc.

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11. Quelques différents types de

palétuviers

Le Palétuvier Orange

Son nom scientifique : Bruguiera Gymnorhiza, Rhizophoraceae Son nom en malgache : Tanga, Tanga tokanbatsy, Tanga foly Ce n’est pas si simple d’identifier le Palétuvier Orange parce qu’il paraît avoir les racines du Palétuvier Jaune et les feuilles du Palétuvier Rouge. Même la population ne le reconnait pas comme une espèce séparée.

Pourquoi le Palétuvier Orange est-il important ?

Il préfère l’eau trop salée. C’est pourquoi il pousse sur les rivages boueux des estuaires où il aide à stabiliser le sol. les fleurs brun-orange (d’où son nom) sont une source importante de nectar pour oiseaux et abeilles, et ses fruits sont mangés par de petits mammifères.

Emplois :

Le bois est dur, imperméable, et durable ; idéal pour le bâtiment. L’écorce noirâtre produit un colorant rouge brun. Dans la médecine l’écorce sert aussi à traiter la diarrhée. Les graines trempées et les feuilles sont bouillies et mangées dans certaines régions en temps de privations.

Le Palétuvier Jaune Son nom scientifique : Ceriops tagal, Rhizophoracea C’est une des plus petites espèces de palétuvier. On l’a nommé d’après ses feuilles jaunâtres.

Pourquoi le Palétuvier Orange est-il important ?

Il préfère pousser sur les parties plus sèches de la forêt, profitant de la marée qui inonde moins fréquemment le terrain. Ces terrains contiennent beaucoup de sel, ce qui les rend moins favorables aux autres espèces de palétuvier.

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Emplois :

Le palétuvier jaune est un bois de feu valable, mais les branches ne repoussent plus une fois que le bois est coupé, un problème commun aux autres espèces de la famille Rhizophoracea. L’écorce est utilisée dans des lotions pour traiter des ulcères buccaux. Comme tous les palétuviers, l’écorce est riche en tannins, un produit chimique qui préserve le cuir et les filets de poisson.

Le Palétuvier Fleur

Comparées aux autres palétuviers, cet arbre porte de fleurs distinctives, d’où son nom. C’est l’arbre le plus difficile à cultiver dans la pépinière.

Pourquoi le Palétuvier Orange est-il important ?

Ses fleurs odorantes s’ouvrent la nuit, accueillant chauves-souris et

papillons de nuit qui à leur tour pollinies les fleurs.

C’est une espèce pionnière très robuste, aidant à stabiliser le littoral et

qui, en retenant les sédiments, crée de nouvelles terres sur lesquelles de

nouvelles espèces de palétuviers plus fragiles peuvent pousser.

Emplois :

Dans certains pays Asiatiques on prépare du jus avec ces fruits.

Les éleveurs donnent les feuilles comme nourriture au bétail.

On remplace les branches comme bois de feu. Il est de pauvre qualité.

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SAINT-AUGUSTIN

Saint-Augustin (ou Lanantsony, ou Anantsono) est une localité, devenue commune (en malgache : kaominina), de la région d'Atsimo-Andrefana (district de Toliara II),

dans le Sud-Ouest de Madagascar. Le tropique du Capricorne passe à quelques kilomètres au nord du bourg de Saint-Augustin. Cette localité a donné nom à la

baie éponyme où aboutit l'Onilahy.

1. Géographie

Le bourg de Saint-Augustin est situé au pied de grandes falaises calcaires blanches, à l'embouchure du fleuve Onilahy, à une trentaine de kilomètres par la route au sud de Tuléar. Le site est formé d'alluvions limoneuses et sableuses. Une partie du sable est remaniée en dunes. La population est formée pour l'essentiel par des pêcheurs Vezo.

2. Économie

L'activité principale de Saint-Augustin est la pêche à partir de pirogues à balanciers. La baie constitue un site riche en ressources halieutiques. Un peu en amont sur l'Onilahy, on pratique la riziculture apportée par la population Tanosy. S'y ajoute l'élevage des caprins et des bovins.

3. Faune

C'est en 1995 que des pêcheurs ont ramené un cœlacanthe trouvé dans le canyon sous-marin qui prolonge l'Onilahy. Depuis d'autres ont été observés. Dans le marais à mangrove de Lavadonoro, situé face au bourg, sur la rive gauche de l'Onilahy, on peut observer des Maki (Lémur catta).

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LE FIHERENA

Fiherenana est un fleuve qui a inondé une grande partie de Tuléar. Auparavant le fleuve part de l’Est vers le Nord. Sa partie Est se trouve à 15 kilomètres de Tuléar dans la commune rurale de Miary et sa partie Nord s’étend sur Ankilibe et l’aéroport de Tuléar.

Au 12ème siècle le fleuve FIHERENA a fait une grande crue. Les habitants du village avaient peur et ils ont demandé de l’aide au roi Andriatompoenarivo. Le roi consulte un devin et ce dernier lui conseilla de sacrifier une jeune vierge pour arrêter la crue. Andriatompoenarivo réunit le village et explique qu’il faut sacrifier une vierge pour arrêter la crue et changer la direction du fleuve. Un clan appelé Ntsakake donne la fille vierge. La fille vierge Revola est alors sacrifiée. Le fleuve a diminué et a fini par s’arrêter. Un an après, le fleuve remonte pendant la période de pluie il prend une direction Est-Ouest. Et la partie nord laissée par le fleuve est fertile. Depuis de nombreux arbres ont poussé. Mais avec l’exode à Tuléar ces arbres ont été coupés. Le fleuve FIHERENA est alors en quelque sorte un point de départ pour Tuléar.

« Fiherena ro maha Toliara » : c’est la célèbre devise de Tuléar, qui veut dire en Français c’est Fiherena qui fait Tuléar.

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L’ONILAHY

Le fleuve Onilahy est situé au sud de Toliara. On peut le suivre de

Benenitra à l'est jusqu'à son embouchure à St Augustin en passant par les

villes de Bezaha et Tongobory. Il passe par le remarquable lieu-dit "7

Lacs".

L’Onilahy (étymologie : ony lahy, le fleuve mâle) est le plus grand

fleuve au sud de Morombe dans le Sud-Ouest de Madagascar.

Son bassin-versant s’étend sur environ 31 600 km2.

Ses principaux affluents sont l’Isoanala, l’Ianapera, la Sakoa, la Sakamena sur sa rive gauche, l’Imaloto, la Sakamare, la Taheza et la Sakondry sur la rive droite (au nord).

Si l'embouchure ne donne pas de delta mais débouche brutalement dans la baie de Saint-Augustin, cela s'explique par la présence d'un profond canyon sous-marin dans le prolongement du fleuve.

La vallée de l'Onilahy s’encaisse en un large canyon. On la parcourt pour accéder aux Sept Lacs, site touristique réputé mais difficilement accessible en voiture.

Dans la partie de la vallée située en aval de Tongobory entaillée dans un vaste causse, on peut voir de belles rizières. Elles sont cultivées par des communautés rurales tanosy.

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LES TORTUES

Le Village des Tortues de Mangily-Ifaty est situé à 30km au Nord-Est de Toliara, au bord de la piste qui mène à Morombe et non loin du lagon d'Ifaty. Il s'étend sur

7 hectares d'un biotope très particulier de baobabs, épineux, euphorbes et arbres pieuvres. En 2001 s'est ouvert le Village des Tortues de Noflaye, à 35 km de

Dakar, dans une forêt classée.

Le Village de Tortues de Mangily entend donner cet exemple. Le projet a été monté voici près 6 années sous l’impulsion de deux associations, ce parc naturel de 25 ha s’emploie à la mise en quarantaine des tortues remises selon diverses provenances.

Le Village de Tortues de Mangily compte de nos jours 1200 têtes.

Le village des tortues de Mangily-Ifaty à Madagascar a été créé par la SOPTOM, association déjà connue pour avoir réalisé des villages de tortues.

1. Les tortues terrestres

Les tortues terrestres sont des tortues qui passent toute leur vie sur la terre ferme sans avoir besoin de la permanence d'un cours d'eau pour vivre. Elles possèdent une carapace généralement beaucoup plus bombée que les tortues aquatiques et des pattes massives munies de griffes. . Ce sont des tortues présentes en Afrique, en Amérique, en Asie, et sur plusieurs îles océaniques. Elles sont principalement herbivores.

2. La clinique des tortues

La première clinique des Tortues installée à Madagascar a été inaugurée le 18 décembre dernier. Ses locaux sont implantés dans l'enceinte de la Station d'Observation et de Sauvegarde des tortues (S.O.S -Tortues) appelé village des Tortues. Ce nouveau labo-clinique va se consacrer uniquement aux soins des tortues à la prévention des différentes maladies qu’elles peuvent attraper.

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La présence de cette clinique dans ce centre est très important car cela va permettre de prendre soins et de traiter directement et convenablement les Maladies qui touchent, fréquemment, ces animaux et qui risquent de contaminer les autres pensionnaires.

3. La tortue radiée

La tortue radiée vit sur l'île de Madagascar. Elle vit dans les milieux semi-

désertiques du sud-ouest de Madagascar. Elle se nourrit de végétaux. À l'âge

adulte, elle mesure une quarantaine de centimètres de long pour les mâles et une

trentaine pour les femelles. Elle peut peser 20 kilogrammes pour les mâles et 15

kilogrammes pour les femelles. Elle peut vivre une centaine d'années et elle est

menacée par la destruction de son habitat. Elle est protégée par la Convention de

Washington. Les scientifiques estiment que les tortues radiées, peuplant le Sud-

Ouest de la Grande Ile pourraient disparaître dans les 25 années à venir.

Ces tortues, qui ont pourtant la capacité de s’adapter à leur milieu pendant des

millions d’années, sont aujourd’hui décimées par le braconnage. Tuées pour leur

viande, destinée aux exportations illégales, leur population s’est considérablement

réduite. De plus, la déforestation met en péril directement l’existence de ces tortues,

en détruisant leur habitat naturel. En effet, 1,2% des forêts épineuses où vivent

majoritairement ces animaux disparaissent chaque année.

4. La tortue étoilée

À l'âge adulte, elle mesure une quarantaine de centimètres de long pour les mâles et une trentaine pour les femelles. Elle peut alors peser 20 kg pour les mâles et 15 kg pour les femelles. Sa longévité est d'une centaine d'années. La tortue étoilée de Madagascar est la plus vieille et la plus anciennement enregistrée. Selon un écologiste malgache, les tortues étoilées de l'île disparaissent de plus en plus vite.

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C'est une espèce que l'on trouve à l'état sauvage au sud et au sud-ouest de Madagascar mais aussi à la Réunion et à Maurice où elle a été introduite par l'homme depuis très longtemps.

5. Les tortues endémiques

En tout, Madagascar compte neuf espèces de tortues terrestres et aquatiques dont cinq espèces endémiques et gravement menacées d’extinction selon la liste rouge du statut de conservation des tortues de Madagascar et de l’U.I.C.N.

Ces tortues se trouvent en général dans la partie Sud de Madagascar. La culture de cette partie de l’île, à savoir, le «fady» pèse sur ces espèces. En l’occurrence, la croyance selon laquelle ces reptiles seraient des animaux «hors du commun ». Mais les pratiques les plus ignobles qui amèneront un jour à l’extinction de ces tortues ne sont autres que la collecte et le commerce

illicite. En réalité, une fois qu’elles quittent leur habitat naturel, elles disparaissent pour toujours de l’île, sans laisser de progénitures. Les initiatives de conservation des tortues terrestres endémiques ont débuté juste après la mise en place de l’écorégion Ala Maiky en 1998 à travers des campagnes de sensibilisation de masse lors des grands événements (fêtes de l’indépendance, fêtes religieuses etc.) et des contrôles et saisies suivis de relâchés au niveau des régions de collecte. Les contrôles et saisies au niveau de l’aéroport d’Ivato sont devenus plus significatifs à partir de 2006, tandis qu’au niveau international, des saisies ont été enregistrées par les autorités françaises dès 1998 et par les autorités thaïlandaises depuis 2006. En 2005, une évaluation des populations et de l’habitat des tortues terrestres a été menée par toutes les parties prenantes au cours d’un atelier P.H.V.A et des éléments d’une stratégie à court et à long terme ont été identifiés. Ces efforts ont abouti en 2008 par l’élaboration d’une vision sur les tortues endémiques terrestres et aquatiques de Madagascar.

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6. La tortue araignée

La tortue araignée est une petite tortue de moins de 15 cm de longueur avec une carapace marron- noire et des stries radiatives jaunes partant de l’écaille centrale de la carapace. La tortue-araignée de Madagascar, qui peut atteindre environ 15 centimètres, est l'une des plus petites espèces de tortues du monde. L'Union internationale pour la conservation de la nature estime que cette espèce fait face à un danger élevé d'extinction à l'état naturel. Elle est endémique dans la partie du sud-ouest du pays.

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L’IMPORTANCE DES Z EBUS A

MADAGASCAR

Les zébus étaient introduits à Madagascar au cours du 1er millénaire de notre ère, en effet cette île compte presque autant de zébus que d’habitants. Il n’est pas rare de croiser d’immenses troupeaux dans les régions Sud et Ouest de l’île. Aujourd’hui le zébu est un symbole malgache au même titre que le lémurien et le ravenala. Le zébu est signe de courage et de force, symbole de prestige et de puissance pour les éleveurs. C’est pour cela que le zébu est aussi un animal sacré, qui joue un rôle dans toutes les cérémonies. Ainsi à l’occasion d’une naissance, d’un décès, d’une circoncision ou d’une inauguration, le rituel s’accompagne du sacrifice d’un ou plusieurs zébus choisis d’après les couleurs de leur robe, selon une nomenclature fixée par la tradition et connue du divin. Posséder de grands troupeaux, c’est pouvoir disposer à tout moment des bêtes requises. C’est pour cette raison que certaines ethnies, comme les Bara, voler un zébu est un grand honneur. Le bœuf à bosse est également réputé pour sa résistance aux maladies qui déciment les autres bovins domestiqués.

Dans le zébu, rien n’est de trop, tout est utile : sa chair délectable, le fumier, sa peau pour la maroquinerie, ses cornes en guise de trophée lors des compétitions sportifs et sa puissance tranquille pour tirer les charrettes. Moyen de transport par excellence, sacrifice lors des grandes cérémonies ou ingrédient aux recettes malgaches dignes de ce nom, le zébu est omniprésent dans la vie quotidienne du malgache. Dès lors, le bœuf à bosse est un des piliers de l’économie insulaire et de l’ordre social à Madagascar.

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A partir du règne du roi Ralambo, le zébu a acquis l’appellation de « omby » et les malgaches ont commencé à l’apprécier pour sa chair délicieuse et succulente. Pour anecdote, l’histoire rapporte que lors d’un déplacement à Ambohitrabiby, le roi Ralambo fit goûter par ses esclaves la viande d’un zébu sur le point de périr. Convaincu par son potentiel, il ordonna de rassembler les autres bêtes dans un enclot. Une fois cette tâche accomplie, ses serviteurs s’exclamèrent « omby e, omby e ! » (Tout rentre, tout rentre !).

Ainsi, le nom « omby » fut adopté pour désigner les zébus. Les vestiges de ce célèbre enclot s’élève toujours dans la commune d’Ambohitrabiby. Ce ne fut qu’à partir de cet instant que les habitants des Hautes Terres se restaurèrent avec la viande de l’animal. Le vodi-hena (l'arrière-train), considéré comme un des meilleurs morceaux (avec la bosse) est destiné au roi. Dès lors, on réserve cette partie aux parents et aux aînés. Les rois de jadis, propriétaires de toutes bêtes « sauvages » prirent comme symbole de la royauté, le zébu, en signe de suprématie et de prospérité. « Un paysan pied nus ou en sandales, quelques zébus et son attelage, voilà l’image typique de la Grande Ile. Qu’il pleuve ou qu’il vente, croiser cette joyeuse compagnie sera inévitable à tous les voyageurs soucieux de découvrir le pays. »

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LES CORAUX DU SUD-OUEST DE

MADAGASCAR

L’Importance des coraux dans la mer du sud-ouest de Tuléar

Nombre d'îles, uniquement formées de matériaux coralliens, ne doivent leur existence qu'aux récifs.

Ils sont un rempart contre la violence de la mer et leur rôle de protection naturelle des côtes est ils sont la principale source de nourriture de nombreux îliens : 90% des protéines animales consommées dans les îles.

Offrant les plus beaux paysages de tout le monde sous-marin, ils sont le support d'activités touristiques et de loisirs essentiels à l'économie des pays.

Les coraux menacés

Comme dans plusieurs régions du globe, les récifs de Madagascar subissent actuellement plusieurs types de dégradation d’origine anthropique et naturelle. Au niveau des zones les plus peuplées, on note les impacts de la pêche intensive, les problèmes de sédimentation liés à une déforestation intense, le problème d’extraction de coraux, les pollutions diverses. Les dégradations dues aux catastrophes naturelles, notamment au niveau des zones de passage de cyclones sont aussi très importantes, à cela s’ajoute le problème lié au changement climatique notamment le réchauffement de la température qui entraîne le phénomène de blanchissement corallien. Pour les récifs déjà sous stress, le phénomène devient irréversible et provoque des dégâts considérables. Ainsi, la majeure partie des platiers récifaux les plus accessibles est quasiment dégradée. Cependant, il faut noter qu’il existe encore des endroits bien préservés qui présentent des couvertures coralliennes maximales et des richesses en biodiversité très importantes. Ces endroits sont localisés au niveau des pentes externes des zones isolées et surtout les bancs coralliens du large qui sont aux environs de vingt mètres de profondeur. Mais, la raréfaction des ressources au niveau des zones les plus accessibles amènent les exploitants à chercher de plus en plus ces endroits encore préservés riches en ressources halieutiques. Ainsi, l’avenir des récifs coralliens semble être compromis et on se demande ce qui va se passer d’ici quelques décennies.

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LES SEPT LACS DE MADAGASCAR

A environ de 60km au Sud-est de Tuléar, au terme d’un périple à travers une luxuriante forêt peuplée de lémuriens, une belle piste qui domine le fleuve Onilahy vous permettra de découvrir en fait plus de sept lacs. Leurs eaux fraîches, d’un bleu azur abritent une végétation tout à fait surréaliste. Chaque lac possède sa propre histoire mais le dernier est sacré. D’après la légende, un génie (mi-homme, mi- poisson) loge dans une cavité du côté gauche du lac : ce lac est bien sûr strictement interdit à la baignade. Ils sont en réalité une vingtaine à s’étager sur le flanc du plateau calcaire qui domine le fleuve. Leurs eaux abritent une végétation qui leur confère une couleur blanche tout à fait surréaliste. Les 7 lacs figurent parmi les axes principaux du développement de la zone. Les 7 lacs sacrés se succèdent en bordure du fleuve Onilahy. La visite des six premiers (le dernier est vraiment éloigné) peut constituer une agréable sortie d'une journée. Le long de la vallée de l’Onilahy, aux Sept-Lacs, à 70 km à l'est de Tuléar, se trouve une série de sept bassins étagés, séparés par des barrages de tufs calcaires, sous un couvert de grands arbres. Un projet de développement de l’écotourisme communautaire a été mis en place en 2003 avec l’appui du SAGE (Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement) pour protéger et valoriser ces lacs et le patrimoine forestier xérophile de Belomotse. La forêt des 7 Lacs est une Zone prioritaire de conservation de la biodiversité du Sud-Ouest malgache. Mise à part l’exceptionnelle biodiversité avec transition très rapide de forêt sèche à forêt humide, la vallée joue un rôle important sur le plan économique comme étant une zone agricole très productive qui approvisionne la ville de Tuléar en produits maraîchers et vivriers.

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LE PARC DE « ZOMBITSE »

Le parc national de Zombitse

Le parc de Zombitse se trouve dans la province de Tuléar. Cet espace, a une altitude faible. Sa moyenne d’altitude s’élève à 655m.Le parc national de Zombitse se développe en partie sur une roche calcaire. Etablie en 1962, Zombitse avec sa zone forestière n’a été construit que comme forêt classée. En tout, le parc couvre une superficie de 36 000 ha.

Le parc de Zombitse a un climat tropical chaud et sec caractéristique de la région sud de la Grande île. En raison de la proximité du tropique du Capricorne, les conditions climatiques sont très rudes avec une forte insolation, une température élevée, de faibles précipitations qui s’étalent sur une courte durée. Le climat de cette zone retient une température annuelle qui tourne autour de 22 à 25°C. La température de Zombitse évolue très peu.

Le parc de Zombitse peut être visité pendant presque toute l’année car les pluies n’arrivent presque plus que pendant trois mois, c’est-à-dire de janvier à mars. Sur une année, le total pluviométrique tourne autour de 85 mm. En dépit du climat rude, le parc de Zombitse est tout de même couvert de formations végétales qui sont différentes entre elles. Les formations qui subsistent dans ce parc sont définies par une transition entre les forêts denses sèches de l’ouest malgache et les forêts épineuses caractéristiques du grand Sud malgache.

La forêt de Zombitse présente un taux assez élevé de diversité biologique. La forêt est formée d’espèces de plantes exceptionnelles et très diverses, dont certaines sont endémiques. Le taux d’endémicité au sein de ces forêts est très élevé. Comme il se trouve dans le sud de Madagascar, le parc de Zombitse note la présence de deux espèces de Didiracées typique de cette région. La visite de ce parc promet aussi la rencontre avec les différentes espèces de baobab comme les baobabs nains, les baobabs Za, les baobabs de Grandidier,...

En matière de faune, comme on l’a déjà relevé, le parc de Zombitse est un sanctuaire des oiseaux à Madagascar. Ce parc abrite plus de 80 espèces d’oiseaux connus. La particularité de ce parc se trouve dans le fait que presque 40% de ces espèces ne sont visibles qu’à Madagascar. On vous signale aussi que certains de ces oiseaux sont

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endémiques du parc lui-même comme Phyllastrephus apperti qui n’est connu qu’ici seulement.

En plus des oiseaux, le parc de Zombitse contient aussi des reptiles de différents types, endémiques ou non. Parmi eux, on a les boas, les caméléons stupéfiants et les geckos multicolores. En somme, il compte 33 espèces de reptiles. Le parc national de Zombitse fait connaitre huit espèces d’amphibien dont les Mantellas, endémiques de Madagascar. Malgré la prédominance d’oiseaux dans le parc, les lémuriens y occupent, eux aussi, une place importante. De nombreuses espèces y sont présentes et les plus remarquables sont les lémurs catta, les sifakas et Phaner furcifer. Ce dernier est de taille plus ou moins petite. Quant au lémur catta, avec sa taille plus grande, il est facilement reconnu avec leur queue annelée. Enfin le sifaka, connu sous le nom de lémurien danseur, il porte bien son nom puisqu’il se déplace latéralement avec son saut très particulier.

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LE PARC DE « TSIMANAPETSOTSA »

Le parc national de Tsimanapetsotsa se trouve à 275 km de Tuléar par route et à 2h en vedette rapide. Direction littorale sud-ouest, il est situé dans une région subaride de Madagascar. Cette aire protégée est constituée d’une forêt littorale, d’un plateau calcaire, d’un lac sablonneux et de plusieurs grottes dont certaines sont accessibles. Le parc se trouve autour du lac salé de Tsimanapetsotsa, une étendue d’eau blanchâtre de 20km de long et 3km de large et peu profonde. C’est le seul lac composé de sulfate de chaux à Madagascar, c’est la raison pour laquelle aucun poisson n’y vit. Le site est aussi entouré de falaises calcaires abritant des grottes de stalagmites et stalactites ainsi que de rivière souterraine d’eau douce. La superficie totale est de 43000ha. On y distingue trois types de paysages qui ont engendré trois types de végétation :

- une plaine côtière de dunes de sables

- un plateau calcaire aux sables roux, idéal pour la culture

- un plateau calcaire aux sols minéraux bruts

On rappelle encore que le parc est surtout estimé pour ses 72 espèces d’oiseaux

endémiques :

- Les foulques à crêtes

- Les drongo de Madagascar

- Les perroquets

- Les faucons de Newton

- Les flamands nains

Quant à la flore du parc, la végétation convient à ce milieu sec mais aussi au relief calcaire, ce qui forme des végétations sans feuilles ou épineuses typiques du sud, au tronc bombé ou bien aux feuilles réduites.

Comme on l’a déjà dit auparavant, les trois paysages qui forment le parc ont aussi produit trois végétations distinctes : - le plateau calcaire aux minéraux bruts a formé de touffes de végétation dense, certaines plantes ont des rameaux courts. - Le plateau calcaire sur sable roux a donné une forêt sèche dense aux émergents pouvant atteindre 12m de haute

- Sable dunaire qui a permis une formation arbustive de 4m de haut avec des espèces épineuses.

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LA FORET DES MIKEAS

Dans la forêt sèche d’une superficie de 3.500 km2 environ, située au Nord de Toliara, entre Manombo au sud et Morombe au nord, des groupes minoritaires de Malgaches connus sous le nom de Mikea y vivent et y développent leur propre culture dans des conditions naturelles difficile et souvent extrêmes.

Selon les traditionnistes masikoro et vezo, cette immense forêt fut peuplée par des « individus mystérieux » et cette qualification est liée à leur existence quasi-inconnue des populations riveraines.

Parler des actuels habitants de cette forêt sèche, les Mikea, sans parler de ceux qui les ont précédés, laisse un vide dans l’histoire du peuplement du Sud-Ouest.

Pré-Mikea

L’existence des pré-Mikea suscite encore des divergences. Mais les Mikea et les villageois continuent à croire qu’ils ont réellement vécu et à les respecter, car certains d’entre eux se sont transformés en esprits qui peuvent s’incarner chez une personne. Ces esprits, selon les Mikea, pérennisent leur vie en étroite relation avec la forêt.

Dans la forêt des Mikea, le nom « koko » est souvent prononcé pour évoquer, un individu souvent décrit comme étant de petite taille, trapu et poilu. Et pour le confirmer, quand on assiste à un rite individuel dans la forêt des Mikea, on invoque toujours les nains poilus. Ces nains ont leur propre mode de vie basé essentiellement sur la chasse et la cueillette, dans une parfaite harmonie avec la nature.

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Individus mystérieux

D’autres individus mystérieux ont également l’existence dans cette forêt. Ils peuvent n’être qu’un seul individu, mais leur appellation change de par leur comportement physique.

Le premier est le Tsiokakoke. Ce nom peut se décomposer en tsioke=vent, et akoke=oiseau. Il peut être littéralement compris dans le sens du déplacement d’air effectué par cet oiseau lors de son passage, car il est très rapide quand il court. C’est à cause de cette particularité qu’on lui a donné le nom de Tsiokakoke, car il disparaît très vite lorsqu’il entend s’approcher de lui un être humain et ne laisse derrière lui qu’un souffle de vent.

Le deuxième, le Ndranohisatse, comme son nom l’indique, se déplace les genoux fléchis. C’est du moins ce que l’on déduit de l’observation de ses traces au sol. Selon les notables Masikoro, quand on voit les traces de son passage dans la forêt, on dit : « Manao io koa razako izay ! ». Littéralement : sa façon de se déplacer ressemble à celle de mes grands-parents et ce, pour éviter le mauvais sort à celui qui dépasse ces traces. L’on parle souvent d’un tel déplacement dans beaucoup de régions de Madagascar. Ces êtres ne sont pas forcément des nains, mais des personnes à constitution physique normale qui, pour échapper au regard des hommes, se déplacent soit courbés, soit assis sur le sol.

Le troisième groupe est constitué de Lampihazo et de Hako. Les premiers, les Lampihazo, qui se collent à un arbre, lorsqu’ils se déplacent du tronc de l’arbre derrière lequel ils se cachent vers un autre, sont capables de se fondre dans l’arbre. Les seconds, les Hako, évitent tout contact avec l’homme. Le verbe mihako signifie se cacher pour ne pas être vu. Selon les traditionnistes Masikoro, les Lampihazo et les Hako seraient des habitants des villages masikoro et vezo .Pendant la première république, ils se sont réfugiés dans la forêt, plusieurs groupes d’individus fuyant les oppressions de toutes sortes, mais aussi l’application de certaines lois et réglementations souvent jugées inhumaines ont cherché refuge dans la forêt. Là, ils se sont sentis à l’abri de toute sorte d’utilisation de force.

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Il y a aussi des groupes d’hommes qui utilisent souvent les produits de la forêt surtout en période de soudure. Ils trouvent que la vie est meilleure dans la forêt que dans les villages où ils résident. Ils décident donc de rester dans la forêt et deviennent des invisibles. Les Masikoro et les Vezo ont constitué le plus gros contingent de fuyards vers la forêt.

Ces groupuscules vivaient essentiellement de tubercules, de miel et d’animaux sauvages. L’isolement règle leur vie quotidienne pour échapper au contrôle de l’administration, mais aussi pour préserver leur mode de vie et leur identité culturelle. Et pour protéger leur cachette, ils ont recours à leur connaissance des vertus des plantes médicinales.

Les populations Mikea

Après avoir décrit ces pré-Mikea, il est intéressant à savoir l’historique des populations Mikea. Souvent, quand on parle de Mikea, certains pensent directement à ces pré-Mikea. Ces derniers sont invisibles même pour des Mikea. On peut supposer qu’il y a une relation entre les Mikea et les pré-Mikea. L’existence d’une relation chronologique entre ces deux groupes ne

signifie pas qu’ils sont semblables. Certes les deux groupes occupent ensemble la forêt des Mikea, mais il ne faut pas les confondre. Les pré-Mikea ou les « Tomponala » sont composés de toutes sortes d’individus et d’esprits La plupart du temps, ils ne sont pas visibles à l’œil nu. Par contre, les Mikea sont des paysans comme les autres qui s’éparpillent dans les campagnes surtout dans le massif forestier.

Mikea du nord et Mikea du sud

Il existe une grande différence géographique entre le nord et le sud de la forêt des Mikea. Dans la partie nord de la forêt l’eau abonde, en particulier dans le Bassin de Namonte et dans ses environs. En plus, dans le nord, on peut trouver les grands lacs suivants : le Lac Ihotry (le deuxième grand lac de Madagascar), Mafay, Betsiriry, Ankiliolio, Andramby, Mañafo.La différence sur le plan géographique entre le nord et le sud ne signifie pas qu’il y a une différence anthropologique entre les Mikea du nord et ceux du sud. Les Mikea sont identiques que ce soit au nord ou au sud, malgré une légère différence sur le plan appellation des choses.

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Masikoro-Mikea, Vezo-Mikea et vrais

Mikea

Dans la forêt des Mikea, on trouve des Masikoro-Mikea, des Vezo-Mikea et des vrais Mikea.

Les Masikoro-Mikea sont des Masikoro qui ont choisi de mener une vie forestière. En outre, on appelle aussi Masikoro-Mikea, les habitants de certains villages à la lisière Est de la forêt. Ces derniers sont à la fois des cultivateurs, des éleveurs et également des chasseurs-cueilleurs.

Les Vezo-Mikea quant à eux sont des Mikea originaires des villages côtiers. Les habitants de certains villages côtiers proches de la forêt sont dits actuellement Vezo-Mikea. Ces gens-là pratiquent à la fois la chasse, la cueillette et la pêche.

Tandis que les vrais Mikea sont la fusion des gens originaires de la côte et des gens originaires de la lisière Est de la forêt des Mikea. Ils vivent de la chasse et de la cueillette au cœur de la forêt. Ces vrais Mikea sont des conservateurs de la forêt et ils la considèrent comme leur lieu de refuge et leur grenier naturel. A force de vivre dans la forêt, ils se confondent en elle, ce qui déroute le plus souvent la vision simpliste des gens de passage dans cette forêt, car ils confondent les pré-Mikea et les Mikea dans leur existence actuelle.

Actuellement la société Mikea a subi une transformation comme les autres sociétés paysannes, notamment suite au phénomène migratoire lié à la culture spéculative du maïs. L’usage désigne aujourd’hui par Mikea tout habitant de la forêt, qu’il soit saisonnier en pratiquant la culture de maïs sur brûlis, ou qu’il soit permanent en vivant des activités quotidiennes de chasse et de cueillette. Mais si on tient compte de l’étymologie du mot Mikea, le groupe dit Mikea a une identité culturelle distincte des autres groupes, caractérisée par une dépendance considérable envers les produits de la forêt pour sa subsistance quotidienne.

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LAVANONO

Lavanono est un village de pêcheur situé à l’extrémité de la côte Sud-Ouest de Madagascar. Il se situe dans la région Androy qui était une ancienne province de Toliara et dépend du district de Beloha.

Elle était pendant longtemps accessible uniquement par la mer et réservée aux seuls pêcheurs, le village de Lavanono a été connu à partir de 1993 et la création d’une piste pour relier ce village jusqu’à ce jour, est le seul accès pour s’y rendre.

Le village est assez surprenant puisqu’il se trouve en contre bas d’un immense plateau et d’une chaîne de falaises de 60 km de long.

Pour information, Lavanono veut dire long sein, en référence au « pain de sucre » qui est haut d’environ 100 m qui servait de repère géographique tel un phare, au début du XVIIe siècle lorsque les galions Portugais et Français traversaient le canal du Mozambique.

Le village de Lavanono est à une trentaine de kilomètres de la réserve naturelle spéciale du Cap St Marie. Il dispose d’une richesse naturelle importante grâce à sa biodiversité. La plupart des espèces floristiques et faunistiques sont endémiques. Le site abrite entre autres les tortues Radiata et Pixis, protégées et en plus devenues rares. Elle est aussi un des plus beaux spots de surf de Madagascar.