Paul Eluard (1895-1952)

LA VIE

Poète de l’amour et de la vérité. Son nom de naissance est Eugène-Emile-Paul Grindel, il nait dans la banlieue de Paris. A l’âge de 20 ans il choisit le nom de Paul Eluard, hérité de sa grand-mère. Il adhère au DADAISME et devient l’un des piliers du SURREALISME. A l’âge de 16 ans il interrompe ses études car atteinte de tuberculose. Sa maladie le contraint à aller dans un sanatorium en Suisse, où il rencontre Gala, inspiratrice des ses premiers poèmes. En 1927, il adhère au PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS. Il en fut exclu en 1933 Sa femme, Gala, le quitte pour le peintre Salvador Dalí et donc il épouse Nusch qui sera sa femme et sa muse jusqu’à sa mort en 1946. Pendant la deuxième guerre mondiale il s’engage dans la Résistance. Eluard nous a laissé de nombreux recueils poétique comme : MOURIR DE NE PAS MOURIR ; L’AMOUR, LA POESIE ; AU RENDEZ-VOUS ALLEMAND ; POESIE ET VERITE ; LES YEUX FERTILES etc. Nusch = il voit en elle l'incarnation même de la femme, compagne et complice, sensuelle et fière, sensible et fidèle. LA POESIE

Selon Eluard le poète doit tout oublier pour que tout recommence. Le bonheur est dans le présent. La mémoire par contre, donc le passé, né porte pas de vérité. Le regrette comme la nostalgie, sont des erreurs parce que ces deux sentiments symbolisent notre peur injustifiée de vivre. « Le jour nait et meurt à tout instant, et chaque matin on doit s’émerveiller. » Il est un homme assez optimiste, il aime les saisons lumineuses, il n’aime pas par contre les espace clos. Les ténèbres, synonymes de solitude et d’absence des autre. Il utilise un langage simple, parce qu’il veut être compris de tout le monde. Il fait usage du langage quotidien. Anaphore -> crée des images persuasives La rime, est rare dans ses poésies. LA FEMME MIROIR DE L’UNIVERS

Dans sa vie trois femmes occupe une place fondamentale : Gala, Nusch et Dominique. Nusch est parmi les trois celle qui lui a inspiré plus de déclarations d’amour ; leur rapport avait duré longtemps. Les yeux de l’homme sont décrits comme des yeux stériles, tandis que ceux de la femme sont le miroir de l’univers. C’est dans les yeux de la femme aimée que l’homme voit le monde et toutes ses beautés. LE SURREALISME Il s’agit d’un mouvement littéraire, né après la première Guerre Mondiale, caractérisé par son opposition à toutes conventions sociales, logiques et morales. Ce mouvement donne beaucoup d’importance au rêve, à l'instinct, au désir et à la révolte. Provient du Dadaïsme. Certains artistes importants du Surréalisme proviennent de ce premier courant. En 1924, André Breton écrit le "Manifeste du Surréalisme". Les caractéristiques des œuvres surréalistes sont principalement la surprise et la juxtaposition inattendue. La plus part de surréalistes étaient des médecins, et ils étaient influencés par les études de Freud. LES YEUX FERTILES_ TU TE LEVES… Fusion parfaite entre femme et nature. Tu te lèves l'eau se déplie Tu te couches l'eau s'épanouit image de Venus, s’épanouit pour lui donner de la place. Tu es l'eau détournée de ses abîmes Tu es la terre qui prend racine Et sur laquelle tout s'établit

Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l'arc-en-ciel, Tu es partout tu abolis toutes les routes Tu sacrifies le temps À l'éternelle jeunesse de la flamme exacte Qui voile la nature en la reproduisant Femme tu mets au monde un corps toujours pareil Le tien Tu es la ressemblance La femme est comme la nature qui perpétue. Innocence de la femme qui s’habille de sa nudité. Il utilise le mot « ressemblance » parce que en effet ce corps qu’elle met au monde, c’est une partie de sa chère mais, comme même, c’est un autre être humaine. La femme est selon Eluard la forme privilégiée de la connaissance, parce que dans la femme on unit tout les contraires. LIBERTE (Poésie et vérité 1942) Eluard n’écrit pas seulement des poésies sur l’amour. La guerre et surtout la paix et la liberté sont aussi très importantes dans la poésie d’Eluard. Liberté c’est un poème de la résistance. Il présent une métaphore amoureuse. Ce poème qui ouvre le recueil, est celui d’un Eluard messager de la lutte et de l’espoir dans une France occupée et divisée. Le texte fut traduit et diffusé à travers de toute l’Europe par radio, par parachutage etc. A la fin de la guerre les résistants savaient par cœur ces strophes. Le poème en question est simple dans sa forme, Eluard utilise la puissance persuasive de l’ANAPHORE. Eluard revient aux sources de la poésie, des textes destinés à être chantés. Le rythme du poème est TONITRUANT (altisonante) construit sur des vers courts qu’accentua l’anaphore. On sait que ce poème est fortement influencé par sa compagne Nusch. Il veut écrire son nom et on le découvre seulement au dernier quatrain. Au lieu d’expliciter son nom il parle de la liberté. Il exprime l’essentiel. Il écrit sur son cahier, sur son pupitre le nome de la liberté. Il mentionne les soldats d’une façon indirecte à travers leurs larmes. On trouve beaucoup d’adjectifs possessifs personnelles. Mon chien, ma porte, mon lit etc. A la fin on à un vision plus intime de ce que c’est la défense de la liberté pour Eluard : il nous présent des images comme par exemple de gestes de fraternité ou de lèvres attendris. On ne trouve pas une forte image de tristesse chez Eluard et cela sert à nous transmettre un sentiment d’espoir. En plus on peut la lire comme une immense déclaration d’amour à la vie. Il y a aussi beaucoup des moments de découragement. Il existe une progression chronologique dans le texte qui constitue l’itinéraire d’une vie. D’abord l’enfance, l’école, les livres, puis l’enfance n’est qu’un souvenir. Arrive l’adolescence, les temps des amours, pas forcement heureux et enfin la vieillesse. Lumière allumé c’est la femme est c’est l’espoir. Lampe éteinte c’est la solitude. Femme miroir, thème favori. COMPRENNE QUI VOUDRA

Comprenne qui voudra Moi mon remords ce fut La malheureuse qui resta Sur le pavé

La victime raisonnable À la robe déchirée Au regard d’enfant perdue Découronnée défigurée Celle qui ressemble aux morts Qui sont morts pour être aimés

Une fille faite pour un bouquet Et couverte Du noir crachat des ténèbres

Une fille galante Comme une aurore de premier mai La plus aimable bête

Souillée et qui n’a pas compris Qu’elle est souillée Une bête prise au piège Des amateurs de beauté

Et ma mère la femme Voudrait bien dorloter Cette image idéale De son malheur sur terre.

Pourquoi rendre compte de la guerre sous la forme poétique ? ♦ Pour faire réfléchir : Les poètes ont décidé d’évoquer la guerre sous forme poétique pour que la population se rende compte de la gravité des horreurs de la guerre aux personnes qui ne sont pas sur le front et ne voient pas vraiment la réalité. La poésie est très accessible ce qui permet de passer l’idée à un public très varié. Dans le poème « Comprenne qui voudra » de Paul Eluard. L’auteur a voulu dénoncer le fait que les femmes qui avaient couché avec des Allemands étaient des traitres et se faisaient raser les cheveux sur la place public pour montrer qui elles étaient et pour les humiliées pour ce qu’elles avaient fait. Paul Eluard a fait ce poème dans le but que faire réfléchir et faire réagir les gens. Paul Eluard a voulu écrire ce poème pour redonner de la dignité à ces femmes humiliées et ridiculisées en public en citant dans le poème « Une fille faite pour un bouquet, une fille galante, comme une aurore de premier mai, la plus aimable bête

♦ Pour faire évoluer : Pour que les choses changent et évoluent, il a décidé d’écrire cette œuvre, si dans un future incertain, que les même erreurs ne soient pas reproduites La poésie engagée est souvent dans le but de faire évoluer et bouger les choses. ♦ Pour faire œuvre littéraire : C’est pour cela qu’il décida de le mettre sous forme littéraire. Grâce a cette façon de l’écrire, il pourrait faire réfléchir et évoluer les générations suivantes, pour qu’ils ne se reproduisent plus ces actes d’humiliassions si le contexte le permettait. Paul Eluard a écrit ce poème pour que l’œuvre soit gravée dans l’histoire et que les générations qui suivent soient mises au courant de se qu’il se passait avant.

♦ Pour critiquer : Eluard, dans ce poème, a voulu critiquer la politique française, en écrivant : « Tandis que les bandits à face d’apôtre, les Pétain, Laval, Darnand, Déat, Doriot, Luchaire, etc. sont partis. Certains même, connaissant leur puissance, restent tranquillement chez eux, dans l’espoir de recommencer

demain. ». Il dénonce la cruauté des personnes et le sadisme des gens qui cautionnaient ce genre de chose. « *…+ tremblant de peur sous les rires de la foule. ». Paul Eluard a publié « Comprenne Qui Voudra » en 1944. Ce poème fait partie d’un groupe des poèmes nommé « Au Rendez-vous Allemand ». Mais celui-ci est différent des autres poèmes parce qu’Eluard exprime son indignation contre les Français. Il s’occupe des femmes tondues pendant l’épuration. Les « femmes tondues » étaient des femmes punies pour avoir collaboré ou couché avec les Nazis. C’était un rituel de violence contre les Français mais aussi exécuté par les Français, souvent par les résistants eux-mêmes. Eluard n’exprime pas la colère contre les Nazis ; il suggère que personne n’a besoin de plus de violence contre les Français, particulièrement s’ils l’infligeaient à leur propre peuple. Eluard, bien qu’il déteste les Nazis, avait de la compassion pour les femmes. Il avait toujours compris leur souffrance ; il a cru que les mères, les filles, et les amantes avaient perdu le plus pendant la guerre. Ce thème est évident dans tout ce poème pendant qu’il parle des atrocités commises contre les femmes Françaises. Avant le poème, Eluard a écrit un petit passage pour introduire son poème et pour clarifier son sens. Sa frustration est évidente. Il dit qu’on punissait les femmes pour ne pas châtier les Nazis, même s’ils étaient les vrais coupables. Le reste du poème veut disculper les femmes, mais ici Eluard exprime où il croit que la vraie culpabilité réside. Il utilise un temps passé, pour séparer les actions de la guerre de celles d’après. Les femmes tondues alors deviennent des choses historiques, des victimes de l’histoire et de la guerre. Le premier vers de ce poème, qui est aussi le titre, est une invitation, peut-être un défi. Il dit « Comprenne qui voudra », demandant qu’on l’écoute. Beaucoup de Français, non seulement le gouvernement, ont tondu les femmes, et alors Eluard s’adresse à tous les Français. Le titre et le premier vers sont alors ouverts à n’importe qui.

SARTRE (1905-1980)

Maitre penseur de son époque.

Philosophe, dramaturge, romancier et journaliste politique français qui a été une personnalité majeure de la vie intellectuelle française de la seconde moitié du XX siècle et la figure plus importante de l’existentialisme.

Il nait à Paris dans une famille de la grande bourgeoisie. Il avait une relation très forte avec Simone de Beauvoir. Il enseignait mais en 1942 il démissionne pour se consacrer à la littérature et à la philosophie. Pour ce qui concerne la philosophie avec Sartre on parle d’EXISTENTIALISME, il s’inspire de la phénoménologie allemande et du marxisme. Il fonde une revue « LES TEMPS MODERNS » dont le but est d’ouvrir la voie à une transformation de la société bourgeoise. Il est progressivement plus actif dans le milieu politique : il est contre la guerre en Algérie ; il critique la politique du général De Gaulle. Il refuse le prix Nobel.

Il s’engage aussi dans le combat contre le colonialisme lors des conflits d’Indochine, d’Algérie, du Vietnam et de la révolution cubaine.

Entre ses œuvres sont très important son premier roman, LA NAUSEE, LE MUR, HUIS CLOS que c’est un œuvre de théâtre.

L’EXISTENTIALISME DE SARTRE

Commence avec Blaise Pascal, mais le vrai fondateur est Kierkegaard. La philosophie existentialiste est une philosophie chrétienne qui fait recours à Dieu pour justifier l’existence de l’homme. A cet existentialisme

Sartre oppose une conception athée, e il la diffuse en se servant de ses œuvres de théâtre, ses essais, ses romans etc.

Selon Sartre Dieu n’existe pas. Le destin n’existe pas. Il dit que l’homme par contre est ce qu’il se fait dans le monde. La religion fait oublier aux hommes la réalité de la condition humaine.

Sartre s’interroge sur la structure de l’être qui se divise en deux grandes parties : il y a l’EN-SOI et le POUR-SOIT.

L’HOMME SEUL EST LIBRE

Dans l’œuvre de Sartre, la solitude est un de thèmes plus importants. Tous ce que l’homme fait est un acte de sa liberté, donc il est « condamné » à être libre. Celui-ci n’est pas un problème abstrait car l’homme doit toujours prendre position dans sa vie. Aussi ne pas prendre un décision, donc ne pas choisir, c’est une choix, c’est choisir de ne pas choisir. Donc ça veut dire que nous pouvons être jugés seulement par notre actes. Il rejette à ce propos le concept de Bien et Mal parce que tout devient subjective et l’homme est vu comme maitre de ses valeurs.

Existentialisme consiste à affirmer sa liberté, mais cela provoque dans l’homme un sentiment d’angoisse dû à la prise de conscience de l’imprévisibilité. Puis il y a aussi la liberté des autre, cela peut créer un conflit. Pour ce qui concerne la présence de l’autre, il y a certains qui acceptent de se laisser aliéner par le regard d’autrui, d’exister et d’être ce que l’on pense d’eux. Il ne faut pas aliéner la liberté des autres. Il faut être conscient que tout choix personnel a des retombées dont l’entourage sera le bénéficiaire ou la victime. Un être responsable est celui qui est conscient qu’en se choisissant, on choisit aussi pour les autres. D’où l’importance de l’ENGAGEMENT.

S’engager pour Sartre signifie lutter contre la misère, contre l’oppression, le nazisme, le capitalisme etc.

Pour Sartre l’intellectuel est celui qui met sa plume au service de la société. Il faut combattre pur une cause.

La philosophie de Sartre a au centre l’idée de l’absurdité d’exister, la réalité n’a pas un sens, c’est cela qui donne aux hommes leur condition de liberté totale. HUIS CLOS

MARCEL PROUST Ne a Paris en 1871 d’une famille de 1’haute bourgeoisie; Brillantes études au Lycée Condorcet, ou il découvre sa passion pour la littérature (licence en 1892); Santé fragile (fréquentes crises d’asthme); Il collabore a plusieurs revues, attache non rétribué a la Bibliothèque Mazarine; En 1900 il part pour Vénice, ou il s’intéresse a 1’œuvre de Ruskin, dont il traduit ouvrages qui lui inspirent la structure de sa future «Recherche» Apres la mort de son père en 1903 et celle de sa mère en 1905, il recherche un solitude obstinée. Période d’activité très intense (écrit des critique littéraires «Contre Sainte-Beuve» c commence écrire la «Recherche») SON OEUVRE A la recherche du temps perdu : Proust est l’auteur d’une seule grande ouvre, « A la recherche du temps

perdu ».Il ne cherche pas à donner une image exhaustive de la société de son temps (comme Balzac ou Zola ont tenté de faire) parce qu’il décrit le monde qu’il connaît bien, celui de la bourgeoisie et de l’aristocratie. Plus qu’une analyse matérielle de la société, Proust propose une analyse psychologique et montre comment le rapport sociaux fonctionnent sur le désir de ce que l’on n’a pas. « A la recherche du temps perdu », retrace l’itinéraire d’une conscience en quête de son identité. À la fin de l’œuvre, le narrateur découvre la vérité ; Cette vérité, c’est que la vie trouve sa signification grâce à l’art et à l’écriture qui fixe la passé sinon voué à la destruction. C’est l’œuvre achevée par excellence parce-que commence dans un lieu clos (la chambre) et se termine dans un lieu clos (la bibliothèque). Pour retrouver dans leur vérité les émotions d’autrefois, il faut le secours de la mémoire involontaire. La mémoire involontaire est réveillée par un goût, par un parfum, par un bruit qui permet à 1’écrivain d’abandonner la dimension du temps chronologique pour rejoindre le temps de la conscience. Le temps chronologique est donc substitué par la durée intérieure. «La petite madeleine» (tiré de Du Côté de chez Swann,Combray, 1913) Il mange un morceaux de madeleine qui lui fait rappeler des souvenirs de son enfance. La vue de la madeleine ne lui rappelle rien, mais le goût lui fait rappeler de sa vieille maison, avec sa chambre qui donnait sur le jardin. Puis le souvenir s’enlarge et il voit le paysage (la place, les rues, les chemins) et les personnes de son enfance. Saveur et odeur n’ont pas de forme, sont des sensations immatériels, ils sont comme dans le passe (plus immatériels, plus persistantes, plus fidèles). L’effet de la mémoire involontaire est compare avec un jeu japonais: des petit morceaux de papier qui prennent forme quand ils sont dans 1’eau Temps d la narration: 1) Imparfait = durée de son enfance 2) Passe compose = moment/instant 3) Présent = il se sente voisin du passe