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Petit guide sur le cancer du pancréas Coauteurs : Dr. Michele Molinari MD Dr. Mark Walsh MD Dr. Ian Beauprie MD Dr. Daniel Rayson MD Elizabeth Reid P.Dt Sarah De Coutere, RN- Chimène Jewer, M.Sc., R. Psych. Bloom Wealth Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society Premier édition (2015)

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Petit guide sur le cancer du pancréas

Coauteurs : Dr. Michele Molinari MD Dr. Mark Walsh MD Dr. Ian Beauprie MD Dr. Daniel Rayson MD Elizabeth Reid P.Dt Sarah De Coutere, RN-Chimène Jewer, M.Sc., R. Psych. Bloom Wealth Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society

Premier édition (2015)

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Ce guide a été traduit en français par Brigitte Millon-Schmit. Il fera partie du legs qu’elle nous a laissé.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

TABLE DES MATIÈRES

Cancer du pancréas

Introduction et vue d’ensemble .....................................1

Cancer du pancréas .....................................................7

Signes et symptômes .................................................. 11

Diagnostic ...................................................................12

Stadification ................................................................19

Décisions thérapeutiques ............................................21

Traitement chirurgical ..................................................25

Signes et symptômes précoces ............................................35

Chimiothérapie .....................................................................37

Soinspalliatifsetsoinsdefindevie .....................................43

Gestion de la douleur ............................................................49

Nutrition ................................................................................53

Défense des droits ................................................................57

Questions à poser .................................................................61

Finances ................................................................................65

La santé mentale, c’est important..........................................69

Points importants à se rappeler .............................................79

Références ............................................................................83

Collaborateurs .......................................................................87

Notes .....................................................................................90

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 1

Cancer du pancréas

Introduction et vue

d’ensemble

Dr. Michele Molinari

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2 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasINTRODUCTIONCette brochure et cette vidéo visent à offrir du matériel éducatif à toutes les personnes concernées par le cancer du pancréas. Sachant que la con-naissance fait la force, nous espérons que ces outils aideront les patients, les familles et les soignants à comprendre la maladie, ses traitements et sa gestion.

Le pancréasLe pancréas est un organe important du système digestif, situé très pro-fond dans la partie supérieure de l’abdomen. Le pancréas est appelé « l’or-gane caché » car il est situé derrière l’estomac et en avant de la colonne vertébrale.Longdesixàhuitpouceschezl’adulte, ilestparcourudefinscanaux disposés comme les nervures d’une feuille; ces canaux se joignent en un canal unique qui s’ouvre sur l’intestin, juste en dessous de l’estomac.

Le pancréas produit des sucs et des enzymes qui s’écoulent dans ces canaux jusqu’à l’intestin où ils se mélangent à la nourriture. Les enzymes digèrentlesgraisses,lesprotéinesetlesglucidesafinqu’ilssoientabsorbéspar l’intestin. Les sucs pancréatiques jouent donc un rôle important dans le maintien d’une bonne santé. Le pancréas produit aussi l’insuline emportée par le sang qui parcourt l’organe. L’insuline joue un rôle important dans la régulation du taux de sucre ou de glucose dans le sang.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 3

Figure 1 le pancréas

Le pancréas a pour fonction de produire l’insuline et d’autres hormones ainsi qu’une partie des sucs digestifs. Comme beaucoup d’autres organes, le pancréas est divisé en trois régions : la tête, le corps et la queue. Cela permet aux médecins et aux infirmières d’identifier correctementles zones du pancréas qui peuvent poser problème.

Le pancréas produit l’insuline qui con-trôle la glycémie dans le corps pendant, après et entre les repas. Les patients qui sécrètent peu d’insuline deviennent dia-bétiques. Le pancréas produit également les sucs qui permettent de digérer les ali-ments. Le pancréas sécrète d’autres hor-mones, comme le glucagon ou le PIV, qui sont importants, mais pas indispensables à la vie.

Figure 2La queue est l’ex-trémité étroite du pan-créas située à gauche de l’abdomen, près de la rate. Le pancréas produit des enzymes qui aident à la diges-tion des aliments.

Le corps est la partie centrale qui est cachée derrière l’estomac.

La tête est la grande extrémité arrondie située sur le côté droit de l’abdomen, près de la partie de l’intestin appelée duodénum. C’est dans la tête que se trouve la majorité des cellules qui sécrètent l’insuline.

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4 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasQuelles sont les maladies du pancréas?De nombreuses maladies peuvent toucher le pancréas, comme :

• Le diabète sucré • La pancréatite aiguë • La pancréatite chronique • Ledéficitenenzymespancréatiques • Lestumeursdupancréas

Le diabète sucréL’insuffisanceen insulineest lacausedenombreuxcasdediabète.L’in-suline est nécessaire pour aider le glucose, source majeure d’énergie, à pénétrer dans les cellules. La cause de la disparition des cellules qui pro-duisent l’insuline est inconnue. Lorsqu’elles cessent de fonctionner, le glu-coses’accumuledanslesangetfinitparsedéverserdansl’urine.Lespa-tients atteints de diabète sucré doivent recevoir des injections d’insuline tous lesjours.Plusgraves,destauxélevésdeglucosedanslesangmodifientgrandement, à la longue, les vaisseaux sanguins des yeux, des reins, du cœur, des jambes, et des nerfs. L’atteinte de ces organes vitaux représente un risque majeur pour les patients atteints de diabète.

La pancréatite aigüeCettemaladie survient lors d’une inflammation rapide et sévère du pan-créas. Les principales causes sont :

• Uneingestionimportanted’alcool • Unemaladiedelavésiculebiliaireoudescalculsbiliaires • Untraumatisme • Certainsmédicaments • Untauximportantdelipidesdanslesang(triglycérides) • L’hérédité • Des facteurs inconnus

La consommation excessive d’alcool est une cause courante de pancréatite aigüe. Une maladie de la vésicule biliaire, particulièrement lorsqu’un calcul vient se loger dans le canal biliaire principal proche du pancréas, provo-que également cette maladie. Des accidents, par exemple lorsque la partie supérieure de l’abdomen vient heurter le volant dans un accident de voiture, peuvent aussi entrainer une pancréatite. Certains médicaments, comme les diurétiques, peuvent provoquer la maladie ainsi que des taux extrêmement élevés de lipides dans le sang (triglycérides). L’hérédité semble jouer un rôle, car la maladie peut affecter plusieurs membres d’une même famille. Enfin, il existe des cas où lamaladie apparait sans raison connue. Lors

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 5

d’une pancréatite, les enzymes digestifs se répandent dans le tissu pan-créatique au lieu de rester dans les canaux. Cela endommage grandement le pancréas.

Le déficit en enzymes pancréatiquesLes enzymes digestifs du pancréas sont nécessaires pour décomposer les protéines, les graisses et les glucides contenus dans la nourriture ingérée. Lorsquecesenzymessontendéficit, lesnutrimentsnesontpasdécom-posés, ce qui entraine une malnutrition et une perte de poids. On appelle cette maladie une malabsorption, car l’intestin est incapable d’absorber ces nutriments vitaux.

Les deux principaux symptômes sont la diarrhée (diarrhée avec des gout-telettesdegraissedanslesselles)etlapertedepoids.Cedéficitpeutêtrele résultat de n’importe quel type de pancréatite, y compris les traumatismes et les infections. Les enzymes qui ne sont plus produits par le pancréas peuvent être remplacés par la prise d’enzymes par voie orale.

Les tumeurs du pancréasDes tumeurs peuvent se développer dans le pancréas, comme dans la plupart des organes du corps. Certaines sont bénignes (non cancéreuses) et ne causent pas de problèmes. Cependant, certaines tumeurs bénignes peuvent sécréter des hormones qui, si elles sont présentes en grande quan-tité, entrainent des effets néfastes. Par exemple, l’insuline peut être sécrétée de manière excessive, ce qui a pour conséquence une baisse dangereuse de la glycémie (hypoglycémie). Une autre hormone, appelée gastrine, peut stimuler la sécrétion par l’estomac du puissant acide chlorhydrique respons-able d’ulcères gastroduodénaux avec de nombreuses complications. Heu-reusement, on a des solutions pour ce type de tumeurs.

Lecancerdupancréasestunetumeurtrèsmaligne,difficileàtraiter.Ilsur-vient chez des personnes d’âge moyen ou plus âgées, avec souvent pour premier symptôme, une douleur vague dans le haut de l’abdomen qui peut irradier dans le dos. Parfois, une jaunisse (peau jaune) peut apparaître lor-sque des canaux biliaires qui transportent la bile depuis le foie à travers le pancréassontbloqués.Lachirurgieestleseultypedetraitementefficacepour le cancer du pancréas.

APERÇU SUR LE CANCER DU PANCRÉAS

Environ une personne sur 79 présentera un cancer du pancréas au cours de sa vie. En 2007, le cancer du pancréas était la quatrième cause de décès dus au cancer en Amérique du Nord. Le risque de présenter un cancer du pancréas est pratiquement le même pour l’homme ou la femme. Le cancer dupancréasestparfoisappelémaladiesilencieuseparcequ’ilestdifficileà

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6 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasdétecter et que les symptômes apparaissent généralement lorsque le can-cer évolue depuis un certain temps.

L’opération de Whipple (pancréatoduodénectomie) est le seul traitement susceptible de guérir le cancer du pancréas. L’intervention consiste à retirer la tête du pancréas, une partie de l’intestin et le canal biliaire. Bien que le risque de décès après cette intervention ait diminué considérablement au cours des dernières décennies, le taux de complications postopératoires est encore élevé. En raison de ces risques, la chirurgie pancréatique n’est recommandée que pour certains patients. Malgré les progrès en imagerie médicale de tumeurs soupçonnées du pancréas, 5 à 10 % des patients sub-issentune interventionchirurgicale,qui révèledes lésions inflammatoiresnon cancéreuses dans le pancréas et les parties des organes voisins qui ont été enlevées.

COMPRENDRE LE CANCER DU PANCRÉAS : LA VIDÉO

La vidéo intitulée « Comprendre le cancer du pancréas » qui accompagne cette brochure a été produite dans le but de mieux informer les personnes atteintes du cancer pancréatique ou soupçonnées de l’être et leurs familles. L’idéeestquepluslespatientsetleursfamillesconnaissentlesdéfisqu’ilsrencontrent en cas de cancer du pancréas, mieux ils sont capables de pren-dre des décisions éclairées concernant leur traitement et la gestion de leur maladie.

Les connaissances sur le cancer du pancréas ont quelque peu progressé au cours des dernières décennies. Cependant, de nombreux aspects de cette maladie ne sont pas encore entièrement compris.

Cette vidéo présente des points et des renseignements importants que les patients et leurs familles devraient connaître et prendre en considération. L’un des plus importants est que même si l’on soupçonne un cancer du pancréas, son existence doit être prouvée. Ceci peut se faire en prélevant un échantillon de la tumeur avec une petite aiguille et en l’examinant au microscope(biopsie).Tantquececin’estpasfait,onnepeutpasconfirmerde diagnostic de cancer.

Face à un diagnostic de cancer, la plupart des patients et leurs familles vont se sentir effrayés, accablés et peu préparés à gérer toute l’information con-cernant leur maladie et leur nouvelle réalité. À ce moment, ils peuvent avoir deladifficultéàposerdesquestionsàleursmédecinsetinfirmières.Vuqueles options de traitement pour les tumeurs soupçonnées du pancréas sont complexes, lorsque les patients reçoivent des recommandations sur ce qui peut être fait pour augmenter leurs chances de guérison ou améliorer leur qualitédevie,ilspeuventavoirplusdedifficultésàtraitercetteinformationet à comprendre pleinement les effets et les conséquences de leurs traite-ments. C’est pourquoi il est extrêmement important pour eux d’avoir à leur

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 7

disposition un éventail d’outils éducatifs basés sur des faits, facilement ac-cessibles et clairement présentés.

LE CANCER DU PANCRÉAS

Le mot « cancer » est utilisé pour décrire n’importe quel groupe de maladies dans lesquelles les cellules sont anormales, se développent de manière in-contrôlée et peuvent se propager. Le cancer du pancréas survient lorsque des cellules anormales se développent de manière incontrôlée dans le tissu du pancréas et forment une tumeur. Une tumeur est une croissance anor-male de tissu dans une partie quelconque du corps.

Un médecin examinant un patient ne pourrait pas percevoir une tumeur du pancréas du fait que ce dernier est situé très profond dans l’abdomen. Il n’yapasdesignesprécurseursnidetestsdedépistageefficacesquiper-mettraient à votre médecin de détecter le problème à un stade précoce. C’est pourquoi il est rare de découvrir un cancer du pancréas au début de son développement. Très souvent, le diagnostic est fait seulement lorsque le cancer s’est propagé à d’autres régions du corps.

Propagation et métastases : un souci majeur lors du diagnostic de cancer du pancréas est de déterminer si le cancer a déjà métastasé (s’est propagé) en dehors du pancréas. L’emplacement des métastases permettra de déter-miner si le patient a un cancer localisé (limité au pancréas et à la zone aut-our de la tumeur), ou un cancer métastasé (la tumeur s’est déjà propagée à d’autres organes). L’emplacement des métastases va également déterminer si le cancer peut être enlevé chirurgicalement ou non. Le cancer du pan-créas peut se propager à des régions qui rendent la chirurgie impossible, par exemple :

1) Les ganglions lymphatiques : les métastases dans les ganglions lym-phatiques n’éliminent pas nécessairement un traitement chirurgical. Tout dépend de l’emplacement des ganglions lymphatiques atteints. Par exem-ple, les ganglions situés entre le duodénum et le pancréas sont un emplace-ment très commun pour les métastases et sont régulièrement enlevés lors de la chirurgie. Par contre, l’atteinte des ganglions proches du foie peut éliminer la possibilité d’un traitement chirurgical. Typiquement, le cancer du pancréas métastase tout d’abord aux ganglions de la région puis au foie et plus rarement aux poumons. Dans certains cas, le cancer du pancréas peut envahir des organes voisins (duodénum, estomac et côlon).

2) Le foie : les métastases au foie sont fréquentes, particulièrement dans le cas de tumeurs dans la queue et le corps du pancréas. Si le foie est atteint, la chirurgie n’est généralement pas une option.

3) Le plexus cœliaque (céliaque) : ce sont les nerfs de la région du pan-créas et des organes environnants. Ce sont eux qui sont responsables de douleurs dans le dos lorsque la tumeur croissante fait pression sur eux.

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8 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréas

Tableau 1 : Modèles de dissémination néoplasique du cancer du pancréasHématogène 50%

Lymphatique 50%

Infiltrationlocalisée 30%

Figure 3: Anatomie des canaux pancréatiques

Les types les plus courants de cancers du pancréas sont ceux qui prennent naissance dans la paroi des canaux pancréatiques. Ce type de cancer est appelé adénocarcinome.

L’adénocarcinome du pancréas peut envahir les tissus et les organes voisins. Les cellules cancéreuses peuvent aussi se répandre dans d’autres régions du corps par le biais du sang et du système lymphatique. Lorsque cela se produit, on parle de cancer mét-astatique et ce dernier peut mettre la vie en danger.

Aorte

Foie

Plexus cœliaque

Veine porte Ligament de TreitzGanglions

lymphatiques

DuodénumJéjunum

Vaisseaux mésentériques supérieurs

• = Emplacements courants des métastases

Canal biliaire

Ampoule de Vater

Canal pancréatique Tissu glandulaire

Branches collatérales du canal pancréatique

Section transversale du pancréas

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 9

Types de cancers du pancréasEnviron deux tiers de tous les cancers du pancréas se forment dans la tête du pancréas. L’autre tiers se développe dans le corps et la queue.

Les tumeurs du pancréas peuvent également se former dans les cellules qui produisent des hormones, comme l’insuline. Ce type de tumeurs est rare et plus fréquemment bénin. Les tumeurs malignes de ce type sont appelées cancers des îlots de Langerhans ou tumeurs endocriniennes du pancréas. D’autres formes rares de cancer du pancréas sont indiquées dans le tableau 1 et ne seront pas abordées dans cette vidéo, car elles sont rela-tivement rares.

Tableau 2 Formes rares de cancer pancréatique

Tumeurs endocriniennes

GastrinomesGlucagonomesInsulinomes SomatostatinomesVipomes

Tumeurs kystiques Cystadénomes mucineuxCystadénomes séreuxTumeurs pseudopapillaires solidesTumeurs des îlots de LangerhansTumeurs intra-canalaires papillaires et mucineuses (TIPMP) (IPMN, en anglais)

Causes du cancer du pancréas

GeneticsToutes les cellules du corps suivent des instructions importantes qui régulent leur vie et permettent le bon fonctionnement des organes vitaux. Les instruc-tions qui contrôlent la vie de toutes les cellules proviennent des gènes. Lor-sque les cellules grandissent et se divisent, il arrive que les gènes fassent des erreurs aboutissant à la création de cellules défectueuses. Lorsque des cellules anormales se désorganisent et continuent à croître et à se diviser, elles forment une masse également appelée cancer.

Les cellules anormales à l’origine du cancer du pancréas peuvent être héritées d’un parent ou, le plus souvent, elles sont acquises (se développent de manière autonome).

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Petit guide sur le cancer du pancréasLe cancer du pancréas héréditaire est transmis d’une génération à l’autre. Le cancer du pancréas acquis se développe au cours de la vie de la per-sonne, soit comme des cellules aléatoirement anormales, soit du fait de l’exposition à des facteurs environnementaux nocifs, tels que des radiations ou des substances chimiques.

Facteurs de risqueLa liste des facteurs de risque du cancer du pancréas est longue. Les plus importantsfigurentdansletableausuivant.

Tableau 3 : Facteurs de risque connus du cancer du pancréas

• Âge avancé: la plupart des cancers du pancréas surviennent chez les personnes sexagénaires, septuagénaires et octogénaires.

• Origine ethnique: le cancer du pancréas est plus répandu chez les Afro-Canadiens que chez les Caucasiens.

• Tabac: les fumeurs ont un risque de deux à trois fois plus élevé que les non-fumeurs.

• Alimentation: le cancer du pancréas pourrait être associé à une forte consommation de viande et de gras.

• Facteurs médicaux: le cancer du pancréas est plus fréquent chez les patients qui ont des antécédents de cirrhose (une maladie chronique du foie), de pancréatite chronique, de diabète ou de chirurgie de l’appareil digestif supérieur.

• Facteurs environnementaux : l’exposition prolongée à certains produits chimiques, comme l’essence et ses produits dérivés, ou à certains insecti-cides pourrait augmenter le risque de présenter un cancer du pancréas.

• Prédisposition génétique : jusqu’à 10 % de tous les cas de cancer du pancréas sont liés à un trouble génétique (par exemple : mutation des gènes BRCA2 ou PRSS1, cancer colorectal héréditaire sans polypose [HNPCC; syndrome de Lynch], syndrome de Peutz-Jeghers).

Facteurs de risque incontrôlables: l’âge et les antécédents familiaux.

Facteurs de risque contrôlables:

Le tabac: les fumeurs ont deux à trois fois plus de risque d’avoir un cancer du pancréas que les personnes qui ne fument pas.

L’alimentation: une alimentation riche en cholestérol, en aliments frits, en viandes transformées, comme le bacon ou les saucisses, pourrait augment-er le risque de cancer du pancréas, tandis qu’une alimentation riche en fruits et en légumes pourrait en réduire le risque.

L’obésité: les personnes en surpoids sont 20 fois plus susceptibles de présenter un cancer du pancréas que les personnes qui ne le sont pas.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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Signes et symptômes du cancer du pancréas

Une maladie silencieuseOn peut dire que le cancer du pancréas est une maladie silencieuse, car la plupart du temps, les signes et les symptômes n’apparaissent que lorsque le cancer est à un stade avancé. Même lorsqu’ils sont précoces, les signes ou les symptômes peuvent être vagues et facilement attribués à une autre maladie.

JaunisseLa jaunisse se caractérise par un jaunissement de la peau et du blanc des yeux. Elle peut s’accompagner de démangeaisons, d’urines foncées, et de selles décolorées. Les démangeaisons peuvent être importantes et être très pénibles, notamment la nuit, pendant le sommeil. La jaunisse apparaît lor-sque la bilirubine teinte la peau. La bilirubine est une substance vert foncé fabriquée par le foie. Le canal biliaire (voir la Figure 3) relie le foie à l’intestin et permet à la bile de passer du foie à l’intestin lors de la digestion. Comme le canal biliaire passe très près de la tête du pancréas, les tumeurs qui se développent dans cette région du pancréas peuvent bloquer le canal biliaire, provoquant une rétention de la bile qui, au lieu d’aller vers l’intestin, s’accu-mule dans le sang et provoque la jaunisse.

Figure 4: Anatomie du foie, du canal biliaire, du pancréas et du duodénum (intestin grêle).

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Petit guide sur le cancer du pancréasDouleur abdominale et dorsaleCe sont des signes courants de cancer du pancréas avancé, lorsque la tu-meur comprime les organes et les nerfs autour du pancréas.

Fatigue et faiblesseLes personnes souffrant d’un cancer du pancréas peuvent se sentir très fatiguées.

Perte de poids et perte d’appétitTrès souvent, les patients atteints de cancer du pancréas perdent beaucoup de poids durant la période qui précède la découverte de la tumeur. Cela est dû au fait que le cancer produit des hormones qui diminuent l’appétit et d’autres qui augmentent les besoins énergétiques du corps.

Autres maladies

PancréatiteUneinflammationdupancréaspeutêtreunsignedecancerquandelleestchronique ou quand elle survient pour la première fois et n’est pas liée à la consommation d’alcool ou à des calculs biliaires.

DiabètePrésenter un diabète sucré, particulièrement après 50 ans, peut être un sig-ne de cancer du pancréas.

Problèmes digestifs ou douleur

Nausées ou vomissementsSi la tumeur bloque la partie supérieure de l’intestin grêle (le duodénum), des nausées et des vomissements peuvent survenir.

Diagnostiquer le cancer du pancréas

Examens par imagerieLes examens par imagerie sont les tests les plus importants utilisés pour la détection du cancer du pancréas, comme l’échographie, la tomodensi-tométrie, l’IRM (imagerie par résonance magnétique). Ils utilisent différentes méthodes pour voir à l’intérieur du corps. Il peut s’agir de simples rayons X ou des méthodes de balayage qui utilisent des ordinateurs pour reconstruire les structures des organes internes.

TomodensitométrieUne tomodensitométrie est un examen sensible par imagerie utilisé pour examiner les patients soupçonnés d’être atteints du cancer du pancréas permettant de produire des images en trois dimensions du pancréas. On estime que ce type d’examen permet de diagnostiquer environ 98 % de tous

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 13

les cancers du pancréas et de leurs métastases à distance.

La plupart des gens savent ce qu’est une tomodensitométrie ou en ont eu une. Lors de l’examen, le patient est allongé sur une table qui est ensuite glissée dans la machine. Le tomodensitomètre prendra des images radiologiques transver-sales détaillées. Cet examen peut prendre jusqu’à deux heures et se pratiquer en consultation externe.

Parfois, un produit de contraste est injecté dans une veine, mais il est générale-ment administré par la bouche pour obtenir de meilleures images des organes, comme l’estomac et l’intestin grêle. Dans de nombreux centres, les tomoden-sitomètresdebasesontmodifiéspourvoirlepancréasdefaçonplusprécise.

Figure 5: Tomodensitomètre (au-dessus) et images tomodensitométriques (au-dessous)

Une tomodensitométrie est un examen non douloureux. Les to-modensitomètres rapides actu-els peuvent effectuer l’examen en moins de cinq à dix minutes, rédui-sant ainsi le temps où le patient doit rester à plat sans bouger.

Le seul inconvénient de la tomoden-sitométrie est de rester allongé pendant quelques minutes. Cela peut être sans conséquence pour la plupart des individus, mais peut être gênant pour les personnes souffrant du cou ou du dos. Le tomodensi-tomètre peut aussi provoquer une sensation de claustrophobie du fait d’être dans un espace restreint.

Lorsqu’on utilise un produit de con-traste, une sensation de chaleur peut être ressentie à travers tout le corps pendant l’injection. C’est une sensation de courte durée et non douloureuse. Certains se plaignent

d’un goût métallique dans la bouche. Rarement, certaines personnes dévelop-pent une allergie qui peut être associée à de l’urticaire et à des démangeaisons.

Les patients peuvent devoir subir une tomodensitométrie pour de nombreuses bonnes raisons. Les médecins l’utilisent pour obtenir de l’information supplé-mentaire lorsque des symptômes initiaux ou un dépistage indiquent qu’il pour-rait y avoir un problème à l’intérieur du corps. Certaines personnes l’utilisent également à titre préventif pour éviter certains problèmes de santé en faisant examiner leur corps.

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14 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasImagerie par résonance magnétique (IRM)L’imagerie par résonance magnétique est une autre méthode d’imagerie couramment utilisée actuellement, et de nombreuses personnes la connais-sent bien. C’est un examen non douloureux qui ne demande pas de boire ou d’injecter un produit spécial.

L’imagerie par résonance magnétique utilise des ondes radio et de puissants aimants au lieu de rayons X, comme pour le tomodensitomètre, pour voir les structures et les organes internes. Les ondes sont absorbées par le corps, puis libérées. Un ordinateur reconstruit, à partir de l’énergie libérée, des im-ages détaillées de régions à l’intérieur du corps. La résonance magnétique produit des coupes transversales comme le tomodensitomètre, mais donne aussi des coupes parallèles à la longueur du corps.

Figure 6: Appareil d’imagerie par résonance magnétique (IRM) (au-dessus) et image des organes abdominaux (au-dessous)

L’imagerie par résonance mag-nétique (IRM) utilise un champ magnétique puissant, des ondes radio et un ordinateur pour produire des images détaillées du corps sans utiliser de radiations. Ces im-ages permettent aux radiologues de diagnostiquer de nombreux états pathologiques. L’IRM est largement employée pour explorer les tissus mous du corps, comme le cerveau, les nerfs et les muscles.

Cholangiopancréatographie par résonance magnétique (CPRM)

La cholangiopancréatographie par résonance magnétique (CPRM) est un type d’IRM et une alternative à la cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE). Elle est plus rapide et plus sûre que la CPRE, parce qu’elle n’est pas in-vasive et qu’aucun produit de con-traste n’est utilisé. La CPRM est utilisée pour examiner les canaux pancréatiques et biliaires qui sont difficilesàvoiravecunetomoden-sitométrie ou une IRM.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 15

Figure 7: Échographe utilisé pour examiner les organes abdominaux

UltrasonographyL’échographie est un autre examen d’imagerie utilisé communément et connu de nombreuses personnes. Cet examen est aussi appelé ultrasons, sonogramme, ou échogramme. Pendant l’examen, des ondes sonores re-bondissent sur les organes internes pour produire un écho. L’ordinateur crée une représentation graphique de ces échos. Comme les échos des tissus normaux et anormaux produisent des représentations différentes, le cancer du pancréas peut être détecté. Ce type d’examen est non invasif, non dou-loureux, et peut être pratiqué en consultation externe.

L’échographie est un examen qui utilise des ondes sonores à haute fréquence pour produire des im-ages du corps en temps réel. On place un transducteur ou un dis-positif en forme de tige sur la zone examinée. Les ondes sonores à haute fréquence produisent des échos qui sont transformés en sig-naux électriques pour produire des images précises du corps. Con-trairement aux rayons X, l’échog-raphie n’utilise pas de radiations. C’est pourquoi elle est considérée comme une alternative sûre pour l’imagerie chez les femmes en-ceintes.

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Petit guide sur le cancer du pancréasTomographie par émission de positons (TEP)La tomographie par émission de positons ou TEP, est un examen d’imagerie qui montre l’anatomie et les fonctions biologiques. Lors d’une TEP, on injecte dans une veine une petite quantité de glucose radioactif (sucre). Puis une caméra spéciale détecte la radioactivité qui est captée par le tissu cancéreux.

Figure 8: Machine utilisée pour les TEP. Voici une copie d’une image obtenue par une caméra à positons

La TEP est de plus en plus utilisée, conjointement avec la tomodensi-tométrie ou l’IRM, permettant l’ob-tention d’information anatomique et métabolique (par exemple, quelle est la structure et quelle est sa fonction biochimique). Comme l’imagerie de la TEP est plus utile si elle est combinée à l’imagerie anatomique obtenue par exem-ple par tomodensitométrie, les caméras à positons modernes sont maintenant offertes avec des to-modensitomètres haut de gamme à multidétecteurs intégrés.

Comme les deux examens peu-vent être enchaînés durant la même session, le patient ne chan-geant pas de position entre les deux, les deux groupes d’images sont enregistrés plus précisément de telle sorte que les zones anor-males sur l’image de la TEP peu-vent parfaitement être corrélées avec l’image anatomique de la to-modensitométrie.

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Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE)La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique ou CPRE est une procédure invasive utilisant un produit de contraste pour visualiser les canaux pancréatiques et biliaires à la recherche d’une obstruction. Au cours d’une CPRE, on administre un anesthésique pour insensibiliser la gorge etdesmédicamentspourendormir.Untubefinestintroduitdanslagorge,descend dans l’estomac, jusqu’à l’intestin grêle.

La CPRE est particulièrement utile chez les patients souffrant d’une jaunisse, car elle permet de mettre en place une endoprothèse qui, en maintenant les canaux ouverts, fait souvent disparaitre la jaunisse ainsi que les symptômes qui y sont associés. Elle permet également au médecin de prélever de pe-tites particules d’une éventuelle tumeur pour les analyser au microscope.

Figure 9: Représentation graphique d’une CPRE montrant la mise en place de l’endoprothèse pour maintenir les canaux ouverts et prévenir l’aggravation de la jaunisse

L’endoscope est introduit dans le duodénum par la bouche.

Tumeur

Endoprothèse

Conduit

Pancréas

Foie Endoscope

Canal biliaire

DuodénumCanal pancréatique

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Petit guide sur le cancer du pancréasBiopsieDu fait que le seul moyen certain de diagnostiquer un cancer est de visual-iser les cellules cancéreuses directement au microscope, une biopsie peut être faite lorsqu’on soupçonne un cancer du pancréas. Lors d’une biopsie, onprélèvedeséchantillonsdetissuafindelesexamineraumicroscopeàlarecherche de cellules cancéreuses (Figure 10).

L’aspiration à l’aiguille est une technique d’aspiration des cellules d’une tumeur utilisant une aiguille et une seringue à laquelle on applique une pression négative. Elle peut être guidée visuellement (par échographie en-doscopique ou par tomodensitogramme) et est particulièrement utile dans le diagnostic de tumeurs relativement inaccessibles. La présence d’une crois-sance anormale distincte de cellules permet de diagnostiquer le cancer.

Figure 10: Représentation graphique du pancréas et d’une tumeur située dans sa tête, où l’on doit diriger l’aiguille pour obtenir un échantillon de tissu. L’imagerie radiologique (échographie ou tomodensitogramme) peut être utilisée pour guider l’aiguille.

Unefineaiguilleestintroduite à travers la peau dans la tu-meur pancréatique pour prélever des échantillons de tissu afindepréciserlanature des cellules.Dans certains cen-tres, on peut pra-tiquer des biopsies lors d’une CPRE en introduisant une pe-tite aiguille à travers l’endoscope utilisé pour l’examen.

La pratique d’une biopsie diagnostique avant la chirurgie sur une tumeur soupçonne est controversée.

Certains centres préconisent la chirurgie chez tous les patients soupçonnés de souffrir d’un cancer du pancréas précoce sans biopsie diagnostic préal-able. Ils redoutent que des résultats faussement négatifs d’une biopsie, en raisond’uneerreurd’échantillonnage, influencent ladécisionde retirer latumeur chirurgicalement.

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Certains chirurgiens hésitent à pratiquer une chirurgie chez des patients sans undiagnosticanatomopathologiquepositifpourconfirmer lecancerdupan-créas. Un diagnostic anatomopathologique est presque toujours nécessaire avant de commencer une chimiothérapie, une radiothérapie ou la pose d’une endoprothèse métallique permanente pour soulager une jaunisse obstructive.

Il est également possible qu’une biopsie du pancréas favorise la dissémina-tion de cellules cancéreuses dans l’abdomen. Des études ont montré que le risque de disséminer un cancer sous biopsie guidée par tomodensito-gramme est en fait très faible.

Analyses de sangMalheureusement, il n’existe pas actuellement une analyse de sang permet-tant de diagnostiquer le cancer du pancréas.

Différents marqueurs tumoraux sont utilisés pour détecter et surveiller de nombreux types de cancer. Les marqueurs tumoraux sont des substances produites par certaines cellules tumorales. Il existe deux tests disponibles dans le commerce portant sur les marqueurs tumoraux et utilisables chez les patients atteints de cancer du pancréas : l’antigène 19-9 (CA19-9) et l’antigène carcinoembryonnaire (ACE). Ces marqueurs ne sont pas assez précis pour être utilisés dans le dépistage du cancer du pancréas chez les personnes en bonne santé. Cependant, le CA19-9 et l’ACE sont fréquem-ment utilisés pour surveiller l’effet du traitement chez les patients atteints.

Stadification du cancer du pancréasLastadificationducancerestunmoyenstandardisédeclasserunetumeurselon sa taille, sa propagation éventuelle et, le cas échéant, les régions où elleaproliféré.Lastadificationmesurel’étenduedelamaladie.Lefaitdeconnaître le stade de votre cancer aidera votre médecin à déterminer quels sont les meilleurs choix de traitement dans votre cas. Il est important de savoir que le diagnostic et l’évaluation du stade du cancer sont un proces-sus compliqué et que le cancer varie d’une personne à l’autre.

Lediagnosticdecancerdupancréasn’estpasdéfinitiftantquesonstaded’évolutionn’apasétédéfini.Deladéfinitiondustaded’évolutiondépen-dent les décisions ultérieures concernant le traitement.

Le stade d’évolution est déterminé par les résultats de différents examens. D’une façon générale, le stade d’évolution détermine le pronostic (voir tab-leau ci-dessous). Les stadifications reproduites ci-dessous sont d’usagecourant pour évaluer le stade des tumeurs pancréatiques.

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20 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasTable: Survie à cinq ans des patients atteints de cancer du pancréas en fonction de son stade au moment du diagnostic

Stade lors du diagnostic Survie à 5 ansLocalisé 10 à 16%

Régional 7 à 10%

Étendu 2%

Tous stades confondus 4%

Évaluation des métastases (M)Le cancer du pancréas peut s’étendre localement aux ganglions lympha-tiques et aux principaux vaisseaux sanguins proches du pancréas ou à des ganglions lymphatiques et à des organes éloignés, comme le foie ou les poumons. Ces niveaux de propagation déterminent les stades suivants:

Système de stadificationStade 0: le cancer ne s’est pas étendu au-delà des canaux dont il est issu. Cette tumeur peut être enlevée chirurgicalement.

Stade IA: la tumeur dans le pancréas mesure 2 cm ou moins et ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques ni à d’autres parties du corps. Cette tumeur peut être enlevée chirurgicalement.

Stade IB: la tumeur dans le pancréas mesure plus de 2 cm, mais ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques ni à d’autres parties du corps. Cette tumeur peut être enlevée chirurgicalement.

Stade IIA: la tumeur s’étend au-delà du pancréas, mais ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques proches, ni aux principaux vaisseaux sanguins ni à d’autres parties du corps. Cette tumeur peut parfois être enlevée chirurgicalement.

Stade IIB: la tumeur dans le pancréas mesure plus de 2 cm, mais ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques ni à d’autres parties du corps. Cette tumeur peut être enlevée chirurgicalement.

Stade III: la tumeur s’est étendue aux principaux vaisseaux sanguins et pos-siblement aux ganglions lymphatiques, mais pas à d’autres parties du corps. Cette tumeur peut parfois être enlevée chirurgicalement.

Stade IV: le cancer s’est étendu à d’autres parties du corps. Cette tumeur ne peut pas être enlevée par chirurgie.

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Stadification cliniqueUnsystèmedestadificationplussimpleetplusdescriptifpourlecancerdupancréas est souvent utilisé par les médecins. Ce système regroupe les cancers selon que la tumeur peut être enlevée chirurgicalement ou non.

Cancer résécable: ce type de cancer du pancréas peut être enlevé chiru-rgicalement. Ces tumeurs peuvent se situer dans le pancréas ou s’étendre au-delà de celui-ci, mais les veines et les artères de la région ne sont pas affectées.

Cancer localisé avancé: la tumeur est limitée à la région entourant le pan-créas, mais ne peut pas être enlevée chirurgicalement, car elle peut être enchevêtrée dans les principaux vaisseaux sanguins ou avoir envahi les organes adjacents, sans s’être étendue à d’autres parties du corps.

Cancer non résécable: a) on parle de cancer métastatique quand la tu-meur s’est étendue au-delà de la région pancréatique et touche d’autres organes, comme le foie, les poumons ou d’autres parties de l’abdomen. Mal-heureusement, environ la moitié des patients sont diagnostiqués à ce stade.

b) on parle de cancer localisé avancé lorsqu’une tumeur n’a pas encore métastasé, mais touche des structures vitales autour du pancréas qui ne peuvent pas être enlevées chirurgicalement sans danger.

Décisions thérapeutiquesLe but de tous les examens demandés par les médecins est de préciser le type de tumeur dont le patient est atteint et de recommander des traitements possibles. Seuls les patients peuvent décider d’accepter une recommanda-tion, et le cas échéant, l’endroit où ils seront traités et qui les soignera.

Questions importantes à se poser avant de commencer un traitement pour un cancer du pancréas:

1. Ai-je besoin de plus d’information avant de commencer le traitement?2. Fais-jeconfianceaudiagnostic?3. Ai-jeconfianceenmesmédecins?4. Ai-jeconfianceenl’hôpital?5. Est-ce que je comprends ce qui arrivera avant, pendant et après

le traitement?6. Quelle distance suis-je prêt à parcourir pour être traité?7. Est-ce que je veux recevoir les soins standards actuels ou participer à

des essais cliniques?8. Est-ce que je connais les complications pouvant survenir au cours du

traitement?9. Est-cequejeconnaislesbénéficespossiblesdutraitement?10. Ai-je besoin d’une seconde opinion?

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Petit guide sur le cancer du pancréasFaire face aux défis du traitementLes meilleurs résultats thérapeutiques sont obtenus lorsqu’on peut pratiquer une chirurgie sur une tumeur à un stade précoce, avant qu’elle ne se soit propagée. Malgré les importants progrès dans la recherche sur les cancers du pancréas, il est rare de les détecter précocement. Il peut sembler plus sûr et plus simple de suivre l’avis du médecin qui a diagnostiqué votre can-cer, mais il peut être plus avisé de consulter un spécialiste de votre type de cancer pour avoir une seconde opinion.

L’institut national du cancer recommande que tous les patients atteints de cancerobtiennentunesecondeopinionpourdeuxraisons:1)pourconfirmerle diagnostic et 2) pour examiner le déroulement du traitement proposé.

Cliniques multidisciplinaires spécialisées en cancer du pancréasDe plus en plus de centres du cancer ouvrent des cliniques multidisciplinaires spécialisées en cancer du pancréas. Le but est d’offrir la meilleure qualité de soins. Les patients que l’on soupçonne ou que l’on a diagnostiqués d’un cancerdupancréaspeuventybénéficierd’uneévaluationcomplèteeffec-tuée à l’aide de toutes les ressources disponibles dans ces cliniques pour le diagnostic et le traitement de ce cancer. Ces ressources comprennent des médecinsetdesspécialisteshautementqualifiés.Lestraitementslesplusavancés sont offerts dans ces centres.

Équipes de traitement oncologiqueIl est particulièrement important de rechercher des spécialistes qui ont de l’expérience dans le traitement du cancer du pancréas. Il y a de nombreux professionnels de la santé qui ont des connaissances et des compétences avancées en oncologie et qui se spécialisent dans le traitement des patients atteints de cancer et leurs familles.

Typiquement, un seul médecin est responsable de vos soins; il est accom-pagné d’une équipe de professionnels de la santé spécialisés qui sont chargés de vous aider à suivre votre plan de traitement individualisé. Cette équipemultidisciplinairegarantitquevousbénéficiezaumaximumdesso-ins complets et coordonnés qui doivent vous assurer les meilleurs résultats possibles pour votre santé.

Les équipes de traitement pour les patients atteints de cancer du pancréas peuvent inclure différents types de médecins qui comprennent:

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Des chirurgiens

Des oncologues: médecins qui prescrivent des médicaments anticancéreux.

Des radiooncologues: spécialisés dans le traitement du cancer par la radiothérapie.

Des endocrinologues: spécialisés dans les maladies des glandes du système endocrinien.

Des gastroentérologues: spécialisés dans les maladies du système digestif.

Other team members may include: oncology nurses, social workers, psy-chologists, dieticians, physiotherapists, pharmacists, and physician’s assis-tants. These individual are professionally trained in a variety of specialized and advanced skills that include counselling, treating, and supporting pa-tients and their families in navigating their cancer journey.

Traitement chirurgical du cancer du pancréas

Chirurgie

L’ablation chirurgicale de la tumeur dans le cadre du traitement est la seule façon de guérir du cancer du pancréas. La chirurgie n’est pratiquée que lor-sque le chirurgien est persuadé de pouvoir retirer le cancer en totalité. Ceci ne concerne généralement que les patients qui sont à un stade précoce de la maladie.

La chirurgie du pancréas a fait d’énormes progrès au cours des 20 dernières années. Malgré cela, l’ablation d’une tumeur du pancréas reste une chirur-giecomplexeàpratiquerpourlechirurgienetdifficileàsubirpourlepatient.La convalescence après la chirurgie est habituellement relativement lente et prend souvent plusieurs semaines. Les complications après la chirurgie ne sont pas rares.

Avant de prendre leur décision, il est très important pour les patients de discuteravecleursmédecinsdesrisquesetdesbénéficesd’unetellechir-urgie. Il est tout aussi important pour le malade de se faire opérer par un chirurgien et dans un établissement qui ont une grande expérience dans ce type de chirurgie. On ne saurait trop insister sur le fait que les complications postopératoires sont beaucoup moins nombreuses dans les centres où ces interventions sont réalisées fréquemment que dans les centres où elles sont pratiquées en plus petit nombre.

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Petit guide sur le cancer du pancréasAblation de la tumeur

Trois principales procédures sont employées pour enlever les tumeurs du pancréas:

1. l’opération de Whipple (pancréatoduodénectomie)2. a pancréatectomie totale3. la pancréatectomie distale

Pancréatoduodénectomie (opération de Whipple)

Comme la majorité des cancers du pancréas se développe dans la tête du pancréas, la pancréatoduodénectomie est la chirurgie la plus souvent pratiquée pour le traitement du cancer du pancréas. Cette technique est souvent appelée l’opération de Whipple, d’après le chirurgien américain Dr Allen Whipple qui l’a mise au point en 1935. Depuis, de multiples améliora-tions lui ont été apportées.

Durant cette procédure, le chirurgien retire les organes suivants:

• la quasi-totalité du duodénum (le début de l’intestin grêle)• la tête du pancréas• une partie du canal biliaire• la vésicule biliaire• les ganglions lymphatiques dans la région du pancréas

Lorsque ces organes ont été retirés, l’estomac ou la partie restante du duodé-num, du pancréas et du canal biliaire sont connectés à l’intestin grêle. Ceci permet à la bile et aux enzymes pancréatiques d’entrer normalement dans le système digestif et de se mélanger aux aliments ingérés (Figure 11). La durée moyenne d’une opération de Whipple est de 6 à 8 heures. Dans certains cas, si le patient a déjà subi des chirurgies à l’abdomen après lesquelles du tissu cicatriciel s’est formé, l’intervention peut durer plus longtemps et le risque de devoir recourir à des transfusions sanguines ou de présenter des complica-tions augmente considérablement.

Complications et risque de décèsLa pancréatoduodénectomie est considérée à tous égards comme une procédure chirurgicale majeure avec un risque important de complications. Les risques de décès après l’intervention sont moindres dans les hôpitaux où cette chirurgie est pratiquée fréquemment; cependant, cette intervention comporte toujours des risques importants. Les plus récentes données font état d’un ris-que de décès de 1,6 à 5 %, avec une hospitalisation moyenne de 8 à 14 jours; un séjour à l’unité de soins intensifs est nécessaire pour 12 à 15 % des patients, le recours aux transfusions sanguines est rapporté dans 10 % des cas et une nouvelle opération doit être pratiquée dans 5 à 6 % des cas.

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Les complications postopératoires que le patient peut connaître comprennent:

• des infections (des poumons, des urines, dans la cavité abdominale et au niveau de la cicatrice)

• des saignements durant la chirurgie nécessitant des transfusions (10%)• des fuites de bile ou de sucs pancréatiques (10%)• desdifficultésàcequel’estomacsevideaprèslesrepas(10-15%)• uneinflammationdupancréas(rare)• une défaillance d’autres organes, comme le cœur, les reins et le foie (rare)

Avantages de la chirurgieEn l’absence de chirurgie, la survie moyenne des patients atteints de cancer du pancréas est inférieure à un an et très peu survivent au-delà de trois ans. Une opération de Whipple couronnée de succès peut faire en sorte que les chances de survie cinq ans après la chirurgie soient de 10 à 20 %. L’interven-tion vise à enlever en totalité le tissu cancéreux et donne ainsi aux patients les meilleures chances de guérison. C’est pourquoi une grande partie des tissus voisins est enlevée. Les risques de récidive dépendent du type de la tumeur. Cela ne pourra être déterminé avec précision que lorsqu’un pathologiste aura examiné la tumeur au microscope après l’opération.

Aprèslachirurgie,lespatientssontadmisaublocopératoireoùdesinfirmièressurveillent leurs progrès et leur donnent des antidouleurs. Ils reçoivent une perfusion intraveineuse et n’ont habituellement pas le droit de manger pen-dant les cinq à six premiers jours.

La majorité des patients peuvent retourner chez eux 7 à 14 jours après la chir-urgie. Durant les premières semaines, les gestes de la vie quotidienne sont souventdifficilesetnécessitentl’aidedelafamilleoud’amis.L’alimentationpeut prendre plusieurs mois avant de s’améliorer. De plus, le moral du patient peut être affecté pendant quelques semaines. Les patients reviennent habitu-ellement à leur niveau d’activité d’avant la chirurgie après deux à trois mois. Une fois ce cap passé, il n’y a le plus souvent aucune restriction à l’activité.

Comme le pancréas produit l’insuline qui permet le contrôle du sucre dans le sang, il existe un risque de présenter un diabète après la chirurgie. Les patients qui ne sont pas diabétiques avant la chirurgie ont un risque faible de présenter un diabète après celle-ci; ceux qui étaient diabétiques avant la chir-urgie devront probablement adapter leur traitement antidiabétique ou leurs doses d’insuline par la suite.

Les conséquences à long terme de l’opération de Whipple sont la malabsorp-tion,lapertedepoidsetlanécessitédemodifierl’alimentation.

Malabsorption: ce terme correspond à la mauvaise digestion et à la mau-vaise absorption des aliments. Cela se traduit par des selles molles, grais-seusesetdécoloréestendantàflotterdansl’eaudelatoilette.Lepancréas

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Petit guide sur le cancer du pancréasproduit des enzymes nécessaires à la digestion de la nourriture. Enlever une partie du pancréas diminue la production de ces enzymes. C’est pourquoi certains patients doivent suivre un traitement à long terme consistant à in-gérer des capsules de suppléments contenant des enzymes pancréatiques à chaque repas.

Perte de poids: il est courant que les patients perdent du poids compara-tivement à leur poids d’avant la maladie. Habituellement, ils commencent à le reprendre trois mois après la chirurgie.

Modification de l’alimentation: il n’y a pas de restrictions alimentaires après une opération de Whipple, bien que la plupart des personnes qui ont subi une opération de Whipple ne puissent tolérer que de petites quantités de nourrit-ure à chaque repas. Les patients doivent recourir à des repas légers avec des collations entre ceux-ci pour diminuer les symptômes de ballonnement et la gêne. Les diététistes peuvent donner des conseils sur le régime alimentaire et les suppléments qui peuvent être pris pour améliorer la nutrition du patient. En général, cela prend plusieurs mois avant que la digestion s’améliore et que le patient puisse reprendre une alimentation normale.

Pancréatectomie distale: au cours de cette opération, le corps et la queue du pancréas sont retirés si la tumeur est située dans une de ces deux ré-gions. La rate est aussi enlevée, car ses vaisseaux lymphatiques et san-guins sont les mêmes que ceux du pancréas.

Pancréatectomie totale: au cours de cette chirurgie, la totalité du pancréas, une partie de l’intestin grêle, une partie de l’estomac, le canal biliaire commun, la vésicule biliaire, la rate et les ganglions lymphatiques voisins sont enlevés.

La pancréatoduodénectomie versus la pancréatectomie totaleCertains médecins sont partisans de l’ablation de la totalité du pancréas (pan-créatectomie totale) au lieu de celle de la tête seulement, même chez les patients qui ont une tumeur située dans la tête du pancréas. Cependant, des étudesn’ontpasmontrédebénéficesignificatifentermedesurvie,principale-ment parce que les patients qui subissent une pancréatectomie totale dével-oppent une forme particulière grave de diabète (appelée diabète de type 1).

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 27

Figure 11:

L’opération de Whipple (pancréatoduodénectomie) est la chirurgie la plus fréquemment pratiquée pour traiter le cancer du pancréas et peut être utilisée pour soigner d’autres cancers, comme celui de l’intestin grêle. Le chirurgien retire la tête du pancréas, la plus grande partie du duodénum (une partie de l’intestin grêle), une partie du canal biliaire et parfois, une portion de l’estomac. Après la pancréatoduodénectomie, le chirurgien reconstruit le tube digestif.

Pronostic du cancer du pancréasLes statistiques sont basées sur des moyennes obtenues à partir d’un grand nombredepatients. Ilestdifficiledeprédireexactementcequivaarriver(le pronostic) à chaque patient après la chirurgie, car tous les patients sont différents et ne répondent pas de la même façon au traitement.

Les médecins utilisent l’expression « survie à cinq ans » pour parler des ré-sultats obtenus dans le traitement des cancers. Cette expression correspond au nombre de patients qui sont encore en vie cinq ans après le diagnostic de leur maladie. Dans toute recherche, les docteurs surveillent comment les pa-tients se portent au cours des cinq années qui suivent le traitement, car il ne persiste qu’un petit risque que le cancer du pancréas revienne cinq ans après le traitement. Ils hésitent toutefois à parler de guérison en raison de ce petit risque. C’est pourquoi ils préfèrent plutôt utiliser le terme de survie à cinq ans.

RésultatsComme pour beaucoup d’autres types de cancers, le résultat du traitement dépend du stade d’avancement du cancer au moment du diagnostic. En d’autres mots, il dépend du stade de la maladie. D’une manière générale,

vésicule biliaire à enlever

canal biliaire

estomac

corps et queue du pancréas

tumeur du pancréas

duodénum

intestin grêle

Opération de Whipple, avant la résection

hépatojéjunostomie (rétablitleflux

de la bile)

pancréatojéjunostomie (rétablitleflux

des sucs pancréatiques),duodénojéjunostomie (rétablitlefluxdu contenu digestif)

Après la reconstruction

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28 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasles patients qui ont reçu un diagnostic de cancer du pancréas tôt auront un meilleur pronostic que ceux souffrant d’un cancer diagnostiqué à un stade avancé.

Tous stades confondus, le pronostic du cancer du pancréas est mauvais. Entre le moment où la personne ressent les premiers symptômes, consulte son médecin et se fait diagnostiquer, le cancer est souvent déjà très avancé. Sur 100 patients atteints de cancer du pancréas, seuls 15 à 20 d’entre eux (c’est-à-dire 15 à 20 %) peuvent être opérés.

La plupart des patients qui reçoivent un diagnostic de cancer du pancréas sont informés qu’ils ont moins d’un an à vivre. Cependant, des essais cl-iniques réalisés partout dans le monde dans des centres de traitement du cancer de pointe montrent de plus en plus une légère amélioration de ces résultats. Toutefois, un plus grand nombre de recherches et d’essais cl-iniques doit être mené avant que le pronostic des patients atteints de cancer du pancréas soit meilleur.

Parmi toutes les personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer du pan-créas, environ 10 à 15 personnes sur 100 (10 à 15 %) seront en vie un an plus tard. Malheureusement, seulement 8 personnes sur 100 (8 %) surviv-ront pendant au moins cinq ans après le diagnostic initial.

Stades précocesMême pour les patients qui sont diagnostiqués alors que la maladie est à un stade précoce, le pronostic est très sombre. Si le cancer ne s’est pas propagé en dehors du pancréas et que la chirurgie est possible, seules 15 personnes sur 100 (15 %) seront encore en vie cinq ans plus tard. Chez ceux qui ne vivent pas aussi longtemps, il est probable qu’un petit nombre de cellules cancéreuses s’est «échappé» du pancréas et s’est propagé à d’autres parties du corps. Ces cellules sont capables de devenir ultérieure-ment des tumeurs.

Stades avancésMalheureusement, chez les patients atteints d’un cancer du pancréas avancé, le pourcentage de survie à cinq ans est très faible, environ une personne sur 100 (1%).

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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Autres facteurs influant sur le pronosticDeuxautresfacteurspeuvent influersur lepronosticenplusdustadeducancer:

• La classe des cellules• L’état général des patients (indice de performance)

Les cellules sont classées selon leur ressemblance à des cellules normales quand elles sont examinées au microscope. On distingue quatre groupes de cellules cancéreuses qui sont classées en fonction de leur taille et leur apparence. Les cellules cancéreuses de type 1 ressemblent le plus à des cellules normales et les cellules de type 4 sont celles qui leur ressemblent le moins. D’une manière générale, plus les cellules sont différentes des cellu-les normales, plus le cancer se développe rapidement.

Les médecins évaluent les progrès des patients. Ils appellent ce processus l’«indicedeperformance».Unecotede0signifiequelepatientesttotale-ment indépendant, une cote de 1 veut dire que le patient est capable de faire la plupart des choses de façon autonome, mais peut avoir besoin d’aide. La cote augmente ainsi progressivement en fonction de l’aide que le patient requiert. Ces cotes sont importantes en terme de survie à long terme, car plus les patients sont en forme et plus ils deviennent indépendants, plus ils seront capables de combattre le cancer et de supporter leur traitement.

Fiabilité des statistiques sur le cancerAucune statistique ne peut prédire avec exactitude ce qui va arriver à ch-aque patient. Le cancer de chaque patient est unique, tout comme la façon dont le corps réagit au traitement. Des personnes peuvent répondre très dif-féremmentaumêmetypedecancer.Plusieursfacteursindividuelsinfluentsurlesoptionsdetraitement,lepronosticetlerésultatfinal.

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Petit guide sur le cancer du pancréasTable 5: Résumé des résultats observés en fonction du stade de la tumeur au moment du diagnostic

Stade de la tumeur

Description % de cas avec ce type de présen-tation au moment du diag-nostic

Options de traitement

Médiane de survie

Tumeur localisée/résécable

Maladie limitée au pancréas, tumeur nette-ment séparée des vaisseaux sanguins

10% Chirurgie; une chimiothérapie et/ou une radiothérapie peuvent également être offertes après l’opération.

17 mois

Tumeur localisée avancée (non résécable)

La tumeur entoure ou comprime les vaisseaux san-guins voisins ou s’est propagée directement aux structures à proximité

30% Chimiothérapie (le plus souvent avec la gemcitabine) avec ou sans radiothérapie. Rarement, en cas de réponse favorable lors du traitement initial, la chirurgie peut être envisagée subséquemment.

8-9 mois

Tumeur avec métastases

Propagation en dehors du pancréas, à des organes éloignés (foie, poumons, etc.)

60% Chimiothérapie (le plus souvent avec la gemcitabine); essais expérimentaux.

4-6 mois

Chirurgie palliativeParfois, quand le cancer est étendu et que retirer la tumeur n’est pas une option, il peut être nécessaire pour le patient de subir une chirurgie appelée déviation chirurgicale de l’estomac ou du canal biliaire pour prévenir les vomissements persistants et la jaunisse causés par l’obstruction de ceux-ci par la tumeur. On parle alors de chirurgie palliative, car elle est pratiquée pour améliorer le confort du patient.

RadiothérapieLa radiothérapie utilise des rayons X à haute énergie pour réduire la taille de la tumeur en tuant les cellules cancéreuses. La radiothérapie externe est la technique la plus utilisée pour traiter le cancer du pancréas. Des faisceaux de rayons X ciblent la tumeur, similairement à ce qui se produit pendant une

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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radiographie diagnostique, mais à des doses de radiation beaucoup plus grandes. Quelques effets secondaires courants de la radiothérapie sont indiqués ci-dessous.

Effets secondaires fréquemment liés à la radiothérapie• Modificationsdelapeau(rougeurs,amincissement)• Nausées• Vomissements• Diarrhée• Fatigue• Perted’appétit• Perte de poids• Aggravationdeseffetssecondairesdelachimiothérapie

Parfois, la radiothérapie est couplée avec la chimiothérapie, cette associa-tion, appelée chimioradiothérapie, est souvent utilisée quand le cancer est disséminé et ne peut pas être enlevé chirurgicalement..

ChimiothérapieLa chimiothérapie utilise des médicaments extrêmement toxiques pour tuer les cellules cancéreuses. Elle peut être recommandée avant ou après la chir-urgie chez les patients opérables, ou chez ceux qui ne sont pas opérables du fait de l’étendue du cancer.

La chimiothérapie peut être administrée par injection, par voie orale ou par intraveineuse en utilisant un cathéter placé dans une grosse veine.

Les médicaments passent dans le sang et circulent dans le corps pour at-teindre les cellules cancéreuses. La chimiothérapie peut être utilisée seule ou associée à la radiothérapie ou à une chirurgie. Elle a démontré qu’elle diminuait les risques que la tumeur revienne ou continue à croître.

La chimiothérapie la plus souvent utilisée par le passé pour les cancers du pancréasétaitunmédicamentuniqueconnusouslenomdefluorouracileou 5-FU. D’autres médicaments sont utilisés seuls ou associés au 5-FU (cis-platine, oxaliplatine et taxanes). L’introduction de la gemcitabine (Gemzar) a changé le traitement du cancer du pancréas. Les études montrent que la gemcitabineestplusefficacedansletraitementducancerdupancréasmé-tastasé que le 5-FU. Bien que la chimiothérapie soit souvent utilisée pour les patients atteints de cancer du pancréas, les effets de la chimiothérapie ne sont pas très encourageants, car cette tumeur a tendance à être résistante au traitement.

La thérapie ciblée cherche à tuer seulement les cellules cancéreuses et non les tissus normaux sains. Elle est utilisée dans le traitement du cancer

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Petit guide sur le cancer du pancréasdu pancréas. L’erlotinib (Tarceva) cible une protéine qui stimule la crois-sance de la cellule cancéreuse. Elle est approuvée par l’Administration des aliments et drogues (Food and Drug Administration) (FDA) lorsqu’elle est utilisée en association avec la gemcitabine en traitement de première ligne pour les cancers du pancréas localisés avancés, inopérables ou métastasés.

Effets secondaires de la chimiothérapieLes effets secondaires de la chimiothérapie dépendent des médicaments utilisés, de leur dosage et de la durée du traitement. Généralement, les ris-ques d’effets secondaires augmentent avec les dosages élevés et avec l’us-age d’une combinaison de produits chimiothérapeutiques.

La chimiothérapie peut également affecter les tissus sains. La plupart des effets secondaires disparaissent à l’arrêt du traitement. Voici certains des effets secondaires courants de la chimiothérapie

Effets secondaires• Fatigue• Pertedescheveux• Perted’appétit• Plaiesbuccales• Nausées• Vomissements

Effets secondaires potentiellement graves• Saignementsethématomes• Faiblestauxdecellules

sanguines• Infection

Essais cliniquesLes essais cliniques (également appelés études cliniques ou études inter-ventionnelles) sont des études de recherche conçues pour explorer une stratégie médicale, un traitement, un produit médical (médicaments ou dispositifs) particuliers ou une modification des procédures ou du com-portement du participant (p. ex. alimentation). Le résultat du produit ou de l’approche est inconnu et le processus a généralement été conçu pour com-parer une approche médicale nouvelle à une approche standard qui est déjà disponible ou à un placebo qui ne contient pas d’ingrédients actifs ou à des patients ne recevant aucune intervention.

Avant qu’une étude de recherche ne réponde aux critères «d’essai clinique», elle doit être soumise à un processus de recherche très long et rigoureux. Avant que ne démarre un essai clinique, les recherches doivent prouver que l’essaiestconformeàdestrictesnormesscientifiquesetqu’ilserasûretefficacepourlesparticipants.

Le but d’un essai clinique est de produire les meilleures données disponibles pour les prises de décision en matière de soins de santé par le biais de la

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recherche. Les résultats de ces essais cliniques sont importants, car, au bout du compte, ils font progresser les connaissances médicales et con-tribuent à améliorer les soins aux patients.

Remarque: Il est important de comprendre que les participants doivent être admissibles.Celasignifiequ’ilsdoiventrépondreauxnormesduprotocoleindiqué. Ces normes sont appelées : critères d’admissibilité. Les partici-pantsdoiventrépondreàunelistedesnormesoubienilsserontdisqualifiés.

Il est très important de trouver l’essai clinique qui vous convient. Si vous avez besoin de soutien, veuillez nous contacter. De plus amples in-formations sur les essais cliniques sont disponibles sur notre site Web : www.craigscause.ca

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Petit guide sur le cancer du pancréasNotes

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Signes et symptômes précoces

Reconnaissez les

signes!

Dr. Michele Molinari

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Petit guide sur le cancer du pancréasPour que plus de patients soient diagnostiqués plus tôt, il est important de reconnaître les symptômes précoces du cancer du pancréas.

Signes et symptômes précoces du cancer du pancréas

1. L’apparition d’un diabète chez un patient de plus de 45 ans sans antécédents familiaux de diabète et avec un indice de masse corporelle normal (pas obèse).

2. Une perte de poids imprévue3. Des problèmes de digestion récurrents.4. Un changement dans la consistance des selles (malodorantes,

graisseusesouflottantdansl’eaudestoilettes,sellesliquides).5. Une diminution de l’appétit.

Signes et symptômes tardifs du cancer du pancréas

1. L’apparition d’une douleur dorsale, particulièrement dans la région de la ceinture.

2. Une perte de poids de plus de 10% par rapport au poids initial.3. Des urines foncées et des selles claires associées à une jaunisse non

douloureuse.4. Des nausées et des vomissements récurrents.

Si vous ou l’un de vos proches présentez l’un ou l’autre des symptômes suivants, nous vous recommandons de consulter votre médecin et de lui faire part de votre inquiétude. Si possible, demandez une analyse de sang et une échographie de votre pancréas.

Analyses de sang que votre médecin devrait demander:

1. Leucocytémie et numération érythrocytaire2. Épreuves de fonction hépatique, notamment bilirubine totale et

phosphatase alcaline3. Amylase et lipase4. Taux de glycémie et d’HbA1C5. Marqueurs tumoraux: ACE, CA 19-9

Il vous est fortement suggéré de défendre vos droits et ceux de vos proches.

Notes

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Chimiothérapie

Traitement et soins

Dr. Daniel Rayson, MD Juillet 2012

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Petit guide sur le cancer du pancréasCancer du pancréas et chimiothérapieCe chapitre a été écrit par le Dr Daniel Rayson, MD, oncologue médi-cal au QEII Health Sciences Centre à Halifax, en Nouvelle-Écosse. La conférence complète du Dr Daniel Rayson peut être consultée sur: http://www.youtube.com/watch?v=U_ksJKoZ_hw.

Un oncologue médical est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement médical du cancer et de ses complications. Il travaille en équipe pour offrir des soins complets à tous les patients atteints de cancer. Typique-ment, les patients sont recommandés à un oncologue médical après avoir reçu le diagnostic, mais parfois ils peuvent le consulter avant que le cancer nesoitconfirmé.Cesoncologuessontforméspourprodiguerdessoinsetdes traitements de pointe dans un environnement sécuritaire et favorable. Certains traitements peuvent être recommandés pour augmenter les chanc-es de guérison ou pour réduire le risque de récurrence lorsque cela est possible, tandis que d’autres peuvent être destinés à contrôler le cancer sur une plus longue période de temps. L’oncologue peut être amené à discuter de différents types de traitement comme la chimiothérapie, la thérapie bi-ologique, la thérapie hormonale, la thérapie ciblée ou les thérapies de sou-tien. Le traitement de chaque patient est individualisé en fonction des buts des soins, de l’évolution de la maladie dans le contexte des antécédents médicaux, de l’état de santé et des préférences du patient.

Un oncologue doit;

1. Expliquer le diagnostic de cancer et les impacts possibles de la maladie sur la santé.

2. Expliquer le stade de la maladie et les buts du traitement.3. Expliquer toutes les options de traitement pertinentes et possibles en

incluant les essais cliniques explorant de nouveaux traitements.4. Recommander le meilleur déroulement de traitement en fonction des

antécédentsmédicaux,dessymptômesetdespréférencesdupatient.5. Donner les soins les plus sûrs et de soutien.6. Superviser et gérer les traitements destinés à augmenter les chanc-

es de guérison si cela est possible, ou si la guérison est impossible, superviserlestraitementsdestinésàcontrôler/améliorerlessymptômeset ralentir la progression du cancer. C’est ce qu’on appelle une thérapie «palliative» ou symptomatique et de soutien.

7. Mettreenplaceetsuperviserlestraitementsdestinésàcontrôleretàaméliorerlessymptômestelsqueladouleur,lesnauséesoulaperted’appétit, lorsqu’ils sont un problème. Les oncologues médicaux tra-vaillent souvent avec une équipe médicale différente appelée «soins palliatifs»afindecontrôlercomplètementlessymptômesetd’améliorerla qualité de vie des patients.

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Il est important de comprendre que tous les cancers du pancréas ne sont pas les mêmes. Ce cancer n’estpasune maladie qui suit lemême par-cours. Les différents types de cancer du pancréas répondent à différents traitements et certains ne nécessitent pas un traitement de toute urgence. Pour recevoir les meilleurs soins, vous devez d’abord découvrir de quel type de cancer vous souffrez. Cela veut dire que vous devez insister forte-ment pour avoir une biopsie. RAPPELEZ-VOUS: «le problème réside dans le tissu». (Dr Daniel Rayson)

En fonction du diagnostic et du stade de la maladie, l’oncologue médical peut recommander:

• Un traitement avant la chirurgie (thérapie néoadjudante)• Un traitement après la chirurgie (thérapie adjuvante)• Untraitementpourlessymptômesetlecontrôledeladouleur

Untraitementavantlachirurgieest rare, mais peut être recommandé quand le cancer ne peut pas être enlevé d’emblée; cependant, la chirurgie peut être possible si la radiothérapie, la chimiothérapie ou une combinai-son des deux peut diminuer la taille de la tumeur.

Untraitementaprèslachirurgie peut être recommandé pour trois raisons.

a) le chirurgien peut ne pas avoir pu enlever la tumeur en totalité; le trait-ement peut donc être utilisé pour réduire la taille ou contrôler ce qui a été laissé en place, b) la chimiothérapie peut être utilisée pour réduire les ris-ques de récidive du cancer à l’avenir, c) le chirurgien n’a pas du tout pu retirer la tumeur.

Lathérapiepourl’atténuationdessymptômesetlagestiondeladou-leurestégalementconnuesous lenomdesoinspalliatifsousymp-tomatiquesetdesoutien. Si la chirurgie n’est pas possible… que faire? Le but est alors de contrôler la maladie, de prolonger la survie, de minimiser les symptômes, d’améliorer et de maintenir les fonctions et la qualité de la vie et de réduire les problèmes créés par la maladie ou le traitement. Cela sig-nifiequel’oncologue,lepatientetlepersonnelsoignanttravaillentensemblepour trouver un juste équilibre. Cela veut dire trouver un traitement qui ne soit pas pire que la maladie elle-même.

Chaque patient réagissant différemment à un traitement, il est extrêmement difficiledetrouverunéquilibre.Ilestimportantdesesouvenirquechaqueindividu possède une génétique et une biochimie différentes, et l’évolution de leur maladie est unique. Du fait de ces facteurs, il n’y a aucun moyen de prédire comment un patient va réagir à la maladie et à son traitement.

Dans la perspective d’un oncologue médical, quelles sont les options pour trouver cet équilibre dans le traitement et les soins pour un patient?

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Petit guide sur le cancer du pancréasSurveillance: Bien que ce ne soit pas un choix populaire chez les patients (selon le type de cancer du pancréas), une surveillance peut être suggérée et avoir du sens. Cela est sensé lorsque

• La chirurgie n’est pas possible.• Le patient va bien.• Lepatientn’apasdesymptômes.• Le traitement sera institué lorsque la maladie aura commencé à

progresseretlorsqu’ilseraplusvraisemblablementbénéfique.

Ladifficultéaveccettemaladieestqu’ellepeutprogressertrèsrapidement.À un moment donné, le patient peut aller très bien et du jour au lendemain, être très malade. C’est pourquoi le patient doit être mentalement à l’aise avec cette approche et être surveillé régulièrement par son oncologue à l’affut de nouveaux symptômes ou problèmes. Cette surveillance consiste en des examens physiques réguliers, en un contrôle radiologique, comme des tomodensitométries et des analyses de sang.

Contrôledessymptômes – Différents médicaments sont offerts pour trait-er les symptômes, notamment:

• Analgésiques – la douleur est un problème avec le cancer du pancréas (voir le chapitre sur la gestion de la douleur).

• Bloc nerveux du plexus solaire – le pancréas repose sur un faisceau de nerfs pouvant être responsable de douleurs. Ce faisceau de nerfs peut-être anesthésié (comme une dent peut être anesthésiée chez le dentiste).

• Appétit/stimulantsd’énergie–lepancréasestliéàlanutrition;c’estpourquoi un cancer du pancréas peut causer une perte de poids et une malabsorption. Des médicaments peuvent stimuler l’appétit et aider à l’absorption des aliments.

• Anti-nauséeux–lespatientssouffrentsouventdenauséeset/oudevomissements,rendantl’alimentationdifficile.Desmédicaments peuvent prévenir les sensations de nausées et les vomissements.

Chimiothérapie - La chimiothérapie utilise des médicaments puissants qui sont habituellement donnés par voie intraveineuse (i.v.), mais peuvent maintenant parfois être administrés sous forme de pilules ou par injections.

La chimiothérapie interrompt le programme de croissance des cellules can-céreuses, MAIS aussi celui des cellules normales. Il est important de se rap-peler que contrairement à nos cellules normales qui grandissent, meurent et se reproduisent, les cellules cancéreuses ne font que croître (elles oublient de mourir). Les cellules cancéreuses, lorsqu’elles meurent, ne sont pas programmées pour se renouveler. Si nous pouvons tuer les cellules can-céreuses, elles sont mortes pour de bon. C’est le but de la chimiothérapie… d’interrompre la croissance des cellules cancéreuses.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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Pourquoilachimiothérapienepeut-ellepasguérirlecancerdupancréas? Il y a deux réponses importantes à cette question. Tout d’abord, les cellules cancéreuses apprennent. Elles sont les cellules les plus intelligentes. Même lorsque le traitement marche très bien, elles peuvent apprendre à résister aux traitements anticancéreux. Dans d’autres cas, les cellules cancéreus-es peuvent se montrer résistantes aux médicaments anticancéreux dès le début du traitement initial. D’autre part, si une seule cellule cancéreuse survit, elle peut croître et se régénérer. La plupart des traitements antican-céreux ne peuvent pas éliminer toutes les cellules cancéreuses. C’estunfait: dans une tumeur qui mesure seulement un millimètre cube, il y a un mil-liard de cellules cancéreuses, donc, même si 99 % des cellules sont tuées, il y en a encore beaucoup qui restent.

Optionsdetraitement: les patients et le personnel soignant doivent se rap-peler que ces options de traitement ne seraient probablement pas recom-mandées pour une personne qui est si malade qu’elle a énormément besoin d’aide pour les soins au quotidien. Dans cette situation, les effets secondaires dutraitementpourraientêtreplusimportantsquesesbénéficespossibles.

Options de traitement pour les adénocarcinomes typiques du pancréas:

• Gemcitabine• FOLFIRINOX• Gemcitabine + Erlotinib• Abraxane

Options de traitement pour les cancers neuroendocrines du pancréas, peu fréquents:

• Témozolomide/Xeloda• Évérolimus• Sunitinib

Options de traitement pour les rares lymphomes primitifs du pancréas:

• R-CHOP

Ces options de traitement renforcent seulement l’importance de préciser le typedecancerdontvoussouffrezafinqueletraitementcorrespondeàvotremaladie.

Deplus,lesrecherchespourdestraitementsmeilleursetplusefficacesducancer du pancréas continuent à progresser. Votre oncologue peut vous proposer de participer à des essais cliniques pour tester une nouvelle forme de traitement ou pour comparer un type de traitement à un autre. Avant d’êtreapprouvé,unessaicliniquedoitsubirunexamenscientifique,éthiqueet clinique rigoureux pour s’assurer que la sécurité est maximale et que tous lespatientsapprochéspouryparticiperontlachanced’enbénéficier.

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Petit guide sur le cancer du pancréasSans les essais cliniques et la participation des patients, on ne ferait pas de progrès dans le traitement des cancers du pancréas et de tous les autres. Si votre oncologue ne vous parle pas d’essais cliniques, demandez-lui s’il y en a un offert qui pourrait être pris en considération. Les essais cliniques sont très sélectifs dans le choix des patients autorisés à y participer, ainsi, même s’il en existe un dans votre centre médical, il se peut que vous ne puissiez pas y participer du fait de nombreux facteurs. Cela ne coûte rien de demander!

Il est important de comprendre que même si ces traitements pour les adéno-carcinomes du pancréas et les cancers neuroendocrines peuvent apporter desbénéficesconsidérablesàcertainspatients,ilsneguérissentpaslecan-cer.L’espoirestqu’aufildesrecherches,denouvellesoptionsseprésententet deviennent disponibles pour les patients.

Pour terminer, il est important de se rappeler que l’oncologue médical est un important partenaire de l’équipe médicale. C’est pourquoi il est important d’en trouver un qui veut travailler avec vous et votre famille et avec lequel vous vous sentez à l’aise. Si vous êtes actuellement pris en charge par un oncologue médical qui ne vous convient pas, vous pouvez demander une seconde opinion. Vous devez demander à votre médecin de famille une seconde référence; en argumentant de façon appropriée, c’est tout à fait légitime.

Enfin,laplupartdesoncologuesmédicauxtravaillentavecuneinfirmièredesoins primaires. Si vous voulez résoudre un problème, vous pouvez vous sentirplusàl’aised’enparleravecl’infirmièrequipeutvousaideràrépondreà n’importe quelle préoccupation que vous pourriez avoir en tant que patient ou personne soignante.

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Soins palliatifs et soins de fin de vie

Vue d’ensemble

Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society (www.craigscause.ca)

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Petit guide sur le cancer du pancréasSoins palliatifs et soins de fin de vie

De quoi s’agit-il? Quels services sont offerts?Ce chapitre vise à informer nos lecteurs sur les soins palliatifs et les soins defindevie.

Lessoinspalliatifsetlessoinsdefindevievarientd’uneprovinceàl’autre;nous avons donc essayé d’écrire ce chapitre selon une perspective globale.

Que sont les soins palliatifs?Les soins palliatifs peuvent aussi faire référence aux soins palliatifs en étab-lissementouauxsoinsdefindevie.

Les soins palliatifs sont un service qui offre des soins spécialisés aux pa-tients atteints d’une maladie mettant leur vie en danger, quel que soit leur âge, leur diagnostic, ou le stade de celui-ci. Dans toutes les provinces, les programmes de soins palliatifs rassemblent de nombreux professionnels de la santé, dont, entre autres, «des spécialistes des soins palliatifs, du person-nelinfirmier,desmédecinsdefamille,destravailleurssociaux,desfournis-seurs de soins spirituels, des ergothérapeutes, des physiothérapeutes, des préposés aux services de soutien à la personne et des fournisseurs de soins à domicile, des bénévoles et des pharmaciens». (Source: Portail canadien en soins palliatifs, www.virtualhospice.ca)

Les soins palliatifs ne sont pas réglementés au niveau national, les pro-grammes peuvent donc être différents d’une province à l’autre. Au Canada et ailleurs dans le monde, des soins palliatifs de qualité;

• Mettent l’accent sur les préoccupations des patients et de leurs familles;• Sontprodiguésenfonctiondessymptômesphysiquesparticuliers:

douleur, nausée, perte d’appétit et confusion;• Tiennent compte des préoccupations affectives et spirituelles des

patients et de leurs familles;• Respectent la dignité de la personne;• Respectent les besoins sociaux et culturels des patients et de leurs familles;• Sont prodigués par une équipe composée notamment de bénévoles, de

travailleurs sociaux, de chefs spirituels et de personnel médical» (Source : Portail canadien en soins palliatifs, www.virtualhospice.ca);• Fournissent un soutien social, psychologique, culturel, émotionnel, spiri-

tuel et pratique. **Les patients reçoivent des soins palliatifs lorsque leurs fournisseurs de soins traitent la

douleuretd’autressymptômesdeleurmaladie.

Les soins palliatifs peuvent être proposés dans différents lieux selon les be-soins du patient et de la famille d’une part et les services disponibles d’autre

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part. Comme mentionné plus haut, ils varient d’une province à l’autre. Il est important de comprendre chaque solution présentée ci-dessous et de vous RENSEIGNERsurcequiexistedansvotreprovinceafindeRECOMMAND-ER le meilleur programme pour vous ou vos proches.

Les programmes de soins à domicile: Les programmes de soins à domi-cile sont offerts au domicile des patients et de leur famille. Ils se présentent sous des formes, des services et des noms différents. Ils offrent une variété de services pour des périodes de temps et des durées variables (p. ex. à la semaine, à l’heure).

Lesservicesproposéspeuventinclureounon:dessoinsinfirmiersprofes-sionnels, des soins médicaux, des soins de gestion de la douleur et des symptômes, des soins personnels, des services ménagers, des services de préparation des repas, de la compagnie, des services de transports, des bénévoles, des médecins, un soutien téléphonique, etc.

Il est possible d’accéder gratuitement à un grand nombre de ces pro-grammes par le biais d’un processus de recommandation. Par contre, d’au-tres programmes peuvent avoir un coût, particulièrement si vous faites appel aux services d’une entreprise privée.

Les centres de soins palliatifs: Dans un centre de soins palliatifs, vous ou vos proches recevez des soins palliatifs à temps complet dans un envi-ronnement où vous vous sentez « comme chez vous ». Un centre de soins palliatifs peut également offrir des « soins de relève », c’est-à-dire des soins temporairement offerts en dehors de la maison, permettant aux personnes soignantes de se reposer pendant plusieurs jours de suite.

Du fait de la pénurie de centres de soins palliatifs au Canada, la plupart de ceux-cinepeuventoffrirdelitqu’auxpatientsenfindevie.

Une fois le patient admis dans le centre, le personnel prêtera soigneusement attention à ses symptômes physiques. Le but est de garder le patient aussi à l’aise que possible et le personnel vous traitera et traitera vos proches en conséquence. Le personnel s’assurera également que les besoins affectifs et spirituels sont satisfaits.

Dans la plupart des cas, le système de soins de santé publique ne couvre pas le coût des soins en centre de soins palliatifs. La famille ou le patient peut être obligé de payer des frais de séjour supplémentaires.

Les hôpitaux: Les hôpitaux disposent de personnel ayant reçu une for-mation spécialisée dans le domaine des soins palliatifs. Ils travaillent non seulement avec les patients et leurs familles, mais aussi avec les fournis-seurs de soins de santé.

Bien que les hôpitaux dépendent des provinces et de leurs ressources, la plupart d’entre eux ont une salle ou une unité de soins palliatifs. Ces salles

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Petit guide sur le cancer du pancréasou unités sont généralement utilisées pour la gestion des symptômes les pluscomplexesoudifficiles.Ilsessaientsouventd’aménagerpourvousouvos proches une chambre individuelle qui respecte votre vie privée et vous fait vous sentir «comme chez vous».

Comme les centres de soins palliatifs, les salles ou les services de soins palliatifs des hôpitaux peuvent accueillir les patients pour de courts séjours etêtreutiliséspourlagestiondesymptômesspécifiques.Lorsquelagestiondes symptômes est assurée, vous ou vos proches pouvez être transféré dans un autre service de l’hôpital ou dirigé vers un établissement ou un centre de consultations externes.

Les foyers de soins personnels: Les foyers de soins personnels sont égalementappelésmaisonsdesoinsinfirmiers.Cesfoyersdesoinsperson-nelsoumaisonsdesoinsinfirmiersoffrentlessoinspalliatifshabituels.Ilestimportant de comprendre que vous n’avez pas besoin d’être un résident de longue durée pour recevoir des services de soins palliatifs dans une maison desoinsinfirmiers.Encoreunefois,lesmaisonsdesoinsinfirmiersontsou-vent accès à des équipes qui ont reçu une formation spécialisée en soins palliatifs. Ils travaillent avec le patient, sa famille et les fournisseurs de soins de santé pour s’assurer que les symptômes sont bien gérés et que le patient est aussi à l’aise que possible. De nombreux membres du personnel ont aussi reçu une formation pour aider les familles et les personnes soignantes àprendredesdécisionsdifficiles.

Quelle est la différence entre soins palliatifs et soins de fin de vie?

Lesprogrammesdesoinsdefindevieetdesoinspalliatifsontdesbutstrèssimilaires. Ils fournissent tous un soulagement des symptômes, une ges-tion de la douleur et un soutien aux patients et aux personnes soignantes au cours de l’évolution d’une maladie grave. Ils procurent tous les deux un niveau supplémentaire de soutien et de services.

Les services de soins palliatifs sont proposés aux patients chez qui on a diagnostiqué une maladie grave. Cette maladie grave peut constituer un diagnostic terminal ou être une maladie complexe pendant une période de temps prolongée avec rétablissement éventuel. Les soins palliatifs peuvent être offerts à n’importe quel âge et à n’importe quel stade de la maladie. Ils peuvent être associés à un traitement curatif.

Lessoinsdefindevieoffrentlaplupartdesmêmesservicesquelessoinspalliatifs, mais ils sont principalement destinés aux patients qui n’ont plus que quelques mois à vivre.

Aumomentdechoisirentredessoinspalliatifsoudessoinsdefindeviepour vous-même ou vos proches, il est important de comprendre:

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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• Comment chaque service fonctionne dans votre province.• Quels services sont offerts dans les deux cas.•Commentlesprogrammessontfinancés.

Éléments à considérer

Durant lamaladie, beaucoupde familles éprouvent desdifficultés et desdéfisconcernantlachargefinancière.Certainesfondationsd’hôpitauxpeu-ventoffrirdesprogrammesdesoutienfinancierpouraider lespatientsetles personnes soignantes. N’hésitez pas à vous renseigner sur ces pro-grammes puisqu’ils sont spécialement développés pour cette éventualité. Il faut généralement demander à rencontrer un travailleur social pour démar-rer le processus.

Chaque famille et patient ayant leurs besoins propres, il n’y a jamais de programme unique. Il est recommandé d’examiner chaque programme pour décider de ce qui est le mieux pour vous ou vos proches. Il est important de poser toutes les questions nécessaires pour déterminer si le programme correspond à vos besoins ou à ceux de vos proches.

Ressources pour les soins palliatifs et les soins de fin de vie

Organisme Site WebAssociation canadienne de soins palliatifs

acsp.net/accueil.aspx

Association canadienne de soins et services à domicile

www.cdnhomecare.ca

Portail canadien en soins palliatifs

www.virtualhospice.ca

Santé Canada www.hc-sc.gc.ca/hcs-sss/palliat/index-fra.php

Hospice international hospiceinternational.com

Il existe beaucoup d’organismes aussi bien pour les soins palliatifs que pour lessoinsdefindeviedanschaqueprovince.Unbonmoyendecommencerest de faire une recherche sur Internet. Les ressources ci-dessus sont des sources possibles d’information.

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Gestion de la douleur

Échelle analgésique de l’Organisation mondiale de la Santé

Dr Ian Beauprie, MD, FRCPC Mai 2011

Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society (www.craigscause.ca)

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Petit guide sur le cancer du pancréasGestion de la douleur dans le cancer du pancréasLa reconnaissance, l’évaluation et le traitement de la douleur du cancer du pancréas sont vitaux pour le patient qui souffre. Il existe des traitements ef-ficaces.Laréponsedechaquepatientàladouleurestuniqueetdépenddefacteurs physiques et psychologiques différents. Il est important que le patient discute des options de traitement de la douleur avec son équipe médicale.

Les types de douleurLadouleurestqualifiéedelégère,modéréeousévère.

• Une douleuraiguë peut être de légère à sévère, elle survient rapide-ment et ne dure pas très longtemps.

• Une douleurchronique peut être de légère à sévère et ne s’arrête pas ou revient fréquemment.

• Une percéededouleur est une douleur intense qui survient soudaine-ment et dure généralement peu de temps. Elle peut revenir plusieurs fois parjouretpeutapparaîtrelorsqueletraitementdevientmoinsefficace.

Quelles sont les causes de la douleur ressentie par les personnes atteintes d’un cancer du pancréas?

La douleur peut être provoquée par la tumeur qui bloque différents canaux (transportant la bile, les enzymes pancréatiques ou les selles) ou envahit des nerfs voisins ou d’autres structures. Certaines douleurs peuvent être sou-lagées en libérant l’obstruction, par exemple en insérant une endoprothèse. La douleur peut également être provoquée par les effets secondaires de la chimiothérapie, de la radiothérapie, de la chirurgie, ou d’autres traitements.

Assurez-vous de discuter de votre douleur avec l’équipe médicale pour en déterminer l’origine et ses traitements potentiels.

La douleur causée par le cancer pancréatique est gérable

Lapremière étapepour traiter efficacement votre douleur est d’en parlerhonnêtement. Vous êtes le seul à savoir ce que vous ressentez et com-ment cela affecte votre vie. Il est important de pouvoir parler de ce que vous ressentez avec votre famille et vos fournisseurs de soins de santé.

N’attendez pas que la douleur soit insupportable pour discuter des options avec votre équipe médicale. La douleur est plus facile à contrôler lorsqu’elle est légère. Prenez de l’avance sur la douleur avant qu’elle ne contrôle votre vie. N’essayez pas d’espacer les doses, suivez la posologie prescrite par votre médecin.

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La douleur peut être la première préoccupation d’un patient atteint d’un can-cer du pancréas avancé, mais tous les patients atteints de cancer du pan-créas ne souffrent pas. Cependant, si vous souffrez de douleur, il est pos-sible de la gérer. Souvent, une douleur abdominale est le premier signe de cancer du pancréas. Cette douleur abdominale de la région moyenne irradie souvent dans le dos. Si la douleur n’est pas bien contrôlée, elle peut avoir des effets négatifs importants sur le patient et peut entrainer de l’anxiété et une dépression. Les patients et leurs familles doivent savoir que la gestion de la douleur est possible. La majorité des patients peut avoir un excellent contrôle de la douleur avec l’aide de leur équipe médicale. Un bon contrôle de la douleur sera atteint grâce à une démarche éclairée et concertée dans pratiquement tous les cas.

Description de la douleur:

• Où ressentez-vous la douleur?• Quand a-t-elle commencé?• Comment est-elle: Aigüe? Sourde? Pulsatile?• Est-ce qu’elle vous empêche de vous livrer à vos activités quotidiennes?• Qu’est-ce qui la soulage?• Est-elle pire à certains moments de la journée? Si oui, quand?• Est-elle pire avant ou après avoir mangé?• Qu’avez-vous essayé pour la soulager?• Votre douleur est-elle constante? À quelle fréquence survient-elle?

Combien de temps dure-t-elle?

Options pour contrôler la douleur (cettesectionaétérédigéeparleDrIanBeauprie)

La plupart des douleurs associées au cancer du pancréas peuvent être améliorées en suivant «l’échelle analgésique de l’Organisation mondiale de la Santé» (OMS). C’est une série d’étapes, débutant avec les analgésiques usuels et progressant selon les besoins jusqu’aux plus puissants analgé-siques opioïdes:

1. Le Tylénol (acétaminophène) ou l’ibuprofène pris à horaire régulier sur 24 heures

2. Analgésiques modérés comme la codéine ou le tramadol, au besoin3. Analgésiques plus forts comme la morphine, au besoin4. Analgésiques puissants à action prolongée pris toutes les 12 heures

avec des doses à action brève, au besoin5. Antidépresseurs soulageant la douleur (nortriptyline, etc.) ou médica-

ments pour les douleurs neurologiques (gabapentine, etc.) ou stéroïdes (décadron, prednisone)

La codéine n’est pas un antidouleur, mais elle est normalement transformée par le foie en morphine. Tout le monde n’effectue pas cette transformation,

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Petit guide sur le cancer du pancréasaussi la codéine ne fonctionne pas pour tous. D’autres antidouleurs (opi-oïdes) sont similaires entre eux, mais ont des puissances différentes. L’hy-dromorphone est cinq fois plus puissante que la morphine, et la méthadone a une action variable, mais peut être 10 à 17 fois plus puissante. Tous les opioïdes peuvent causer une somnolence qui s’améliore avec le temps et une constipation qui ne s’améliore pas.

Un bloc du plexus céliaque est souvent utilisé dans les douleurs abdomina-les du cancer du pancréas. On fait une injection dans le milieu du dos en direction des nerfs du pancréas. Cela peut être pratiqué par un spécialiste de la douleur ou un radiologue. On commence par faire une injection pour tester si l’anesthésie fonctionne et quelques jours plus tard, on injecte un produit qui tue les nerfs (phénol ou alcool). On l’appelle un bloc permanent, maisenfaitilnedurequesixmois.Ilpeutêtrerépétés’ildevientinefficace.Cette procédure comporte un risque rare, mais grave; il s’agit de la fuite ac-cidentelle du produit dans la moelle épinière entraînant une paralysie, mais c’est très rare.

Quand envisager un nouveau plan de contrôle de la douleur?

Voici certaines des choses à surveiller et à discuter avec l’équipe de soins médicaux:

• Votre douleur ne s’améliore pas ou ne disparaît pas.• Vos analgésiques ne fonctionnent pas aussi vite qu’ils le devraient.• Vos analgésiques ne durent pas aussi longtemps qu’ils le devraient.• Vous avez besoin d’un médicament à action rapide.• Vous avez des effets secondaires qui ne disparaissent pas.• Votre douleur vous empêche de manger, de dormir ou de travailler.

Si votre douleur est difficile à contrôler, ne perdez pas espoir. Votre douleur peut être gérée.

La douleur est ressentie différemment chez chaque individu. Il est important d’être aussi ouvert et honnête que possible sur ce qui vous arrive et sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas. Vous avez le droit de recevoir les meil-leures options de traitement contre la douleur offertes. Un bon contrôle de la douleur vous permet de vous concentrer sur votre vie et sur les choses que vous avez envie de faire. Assurez-vous que l’équipe médicale vous écoute et prend en compte vos préoccupations. Si vous souffrez et que votre mé-decin ne vous propose rien d’autre, demandez à voir un spécialiste de la douleur.Sivousavezdeladifficultéàtrouverunspécialistedeladouleurouà recevoir de l’aide, communiquez avec un centre de cancer, un établisse-ment de soins ou un service d’oncologie.

Références (en anglais): www.hospicenet.org/html/what_is_pain-pr.html www.cancer.gov/cancertopics/coping/paincontrol

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Nutrition

Que peut-on manger

après une opération

de Whipple?

Elizabeth Reid, P.Dt Diététiste clinique Avril 2011

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Petit guide sur le cancer du pancréasQue peut-on manger après une opération de Whipple?• Vous pouvez être amené à apporter des changements à vos habitudes

alimentaires pour vous sentir mieux.• Mangez cinq à six petits repas par jour (les petits repas sont plus faciles

à digérer).• Mangez lentement et mâchez bien les aliments.• Buvez au moins six à huit verres (1,5 à 2 litres) de liquide par jour.• Mangez des protéines à chaque repas ou collation (vous avez beso-

in de protéines pour guérir et prévenir les infections. Vous en trouvez dans la viande, la volaille, le poisson, les œufs, les produits laitiers et le beurre d’arachide crémeux).

• Ne mangez pas d’aliments frits ou gras.

Pour éviter les gaz et les ballonnements:

• Pendant les quatre premières semaines après la chirurgie, ne mangez pas de fruits crus (sauf les bananes), de légumes crus, de salade, de noix, de graines,demaïssoufflé,oulesalimentsgrasindiquésci-dessous:

• Le brocoli, les choux de Bruxelles• Lechou,lechou-fleur• Le maïs, les poivrons verts• Les oignons, les navets• Les fèves au lard• Les boissons gazeuses

Bons choix en matière de fruits et de légumes:

• Bananes• Fruits cuits ou en conserves• Fruit juices and vegetable juices• Carottes cuites, courges, pommes de terre blanches et patates douces

(pelées)• Haricots verts bien cuits

Devez-vous prendre des enzymes pancréatiques?

Après votre opération de Whipple, votre corps peut fabriquer moins d’en-zymes pancréatiques qui aident à digérer. Cela peut engendrer une diarrhée graisseuse,dessellesquiflottent,desdouleursabdominales,desballonne-ments, des gaz et une perte de poids. Parlez-en avec votre médecin, car vous pourriez devoir prendre des enzymes pancréatiques avec vos repas.

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Que faire si votre estomac se vide lentement?

Votre estomac peut prendre plus de temps pour se vider. Vous pouvez ressentir des ballonnements, être mal à l’aise ou avoir une sensation de plénitude durant plusieurs heures, ainsi que des nausées avec ou sans vomissements. Cela devrait s’améliorer dans les quelques semaines suiva-nt la chirurgie. Les conseils diététiques suivants peuvent vous aider si votre estomac se vide lentement:

• Ne prenez pas de gros repas. Prenez de petits repas plus souvent.• Mâchez bien les aliments, particulièrement la viande.• Tenez-vous droit pendant que vous mangez et dans l’heure qui suit.• Limitezlesalimentsrichesenfibres.Choisissezdupain,despetits

painsoudesbagelsblancsnature,plutôtquedupaincompletoumul-tigrains. Choisissez des céréales qui ne contiennent pas plus de deux grammesdefibresparportion.Nemangezpasdefruitsnidelégumescrus,denoix,degrainesoudemaïssoufflé.

• Ne mangez pas d’aliments riches en graisses, frits ou gras.

Si vous avez suivi ces conseils et ne vous sentez toujours pas bien, vous pouvez essayer des aliments en purée ou liquides qui se digèrent plus rap-idement que les aliments solides. Buvez des boissons riches en calories comme des laits frappés ou des boissons nutritives.

Que faire si vous perdez du poids?

Ilestimportantquevousmangiezsuffisammentpourmaintenirvotrepoidset vous aider à guérir. Si vous perdez du poids, essayez ces idéesdecol-lationsrichesencaloriesetenprotéines:

• Barres de céréales• Muffins,biscuits,scones,bagelsavecdufromageàtartiner,dela

confitureoudubeurred’arachide• Des œufs pochés, brouillés, ou cuits durs• Du fromage et des craquelins• Des tranches froides de viande ou de volaille (essayez-les dans

un sandwich)• Du saumon ou du thon en conserve avec de la mayonnaise dans un

sandwich ou sur des craquelins• Un pudding, du yogourt ou des crèmes• De la crème glacée, du sorbet ou du yogourt glacé• Desboissonsfouettées,deslaitsfrappés,dulaitdepoule,desflotteurs• Du lait entier, du lait de soja, du lait au chocolat, du chocolat chaud• Boost®, Ensure®, Nestlé Breakfast Anytime® ou autre boisson nutritive

Informez votre médecin si vous perdez toujours du poids plus d’un mois après la chirurgie.

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Défense des droits

Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society (www.craigscause.ca)

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Petit guide sur le cancer du pancréasLisez autant que vous pouvezEn tant que patient ou membre de la famille d’une personne atteinte de can-cer, nous vous suggérons d’apprendre tout ce que vous pouvez à propos de la maladie, des traitements disponibles (expérimentaux ou standards) et de leurs effets secondaires. Connaître la maladie vous permet de prendre des décisions éclairées concernant les choix de traitement. Il vous permet de jouer un rôle actif dans les soins et le traitement.

N’arrêtez pas de poser des questionsArmez-vous de questions sur votre maladie, son traitement et sur l’expéri-ence que le médecin et l’hôpital peuvent avoir pour traiter la maladie dont vous êtes atteint. Vous avez le droit de poser n’importe quelle question qui peut affecter votre santé et le traitement de votre maladie. Cela veut dire que vous avez le droit de demander quelle est l’expérience du médecin et quels sont ses succès dans le traitement de ce cancer particulier que vous avez.

N’allez pas aux rendez-vous seulIl est souvent conseillé aux patients atteints de telles maladies graves de ne pasallerauxrencontresseuls.Ilestdéjàsuffisammentdifficiled’accepterd’avoir un cancer… comprendre, saisir et se souvenir de toute l’information surlamaladieetsontraitementestencoreplusdifficile.Serappeleretgar-der conformes toute l’information reçue peut être frustrant et accablant pour le patient sans une autre paire d’oreilles attentives.

Tenez un journalIl y aura beaucoup de choses à se rappeler, c’est pourquoi il est suggéré de garder des traces écrites que vous pouvez consulter lorsque vous en avez besoin.Vousrencontrerezplusieursmédecinset infirmièresrégulièrement,vous devez être sûr qu’ils sont tous sur la même longueur d’onde. Il est très important que vous consigniez les faits tels qu’ils sont, car une erreur humaine est toujours possible, même pour les meilleurs professionnels de la santé. Garder une trace de chaque rencontre et discussion vous aidera à garder les faits tels qu’ils sont et à rétablir tout oubli ou mauvaise compréhension.

Défendez les droits de vos prochesTrès souvent, vos proches qui luttent contre le cancer ne se sentent plus tout à fait eux-mêmes. Ils se sentent accablés, confus, en colère, déprimés, etc. et ne peuvent plus être en mesure de défendre leurs propres droits. La famille et les amis sont souvent encouragés à remplir ce rôle de défenseur actif durant le traitement de leur proche. Le fait de participer aux décisions concernant toutes les options de traitement permettra souvent d’assurer que vos proches reçoivent les meilleurs soins possibles.

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Exprimez-vousIl s’agit de votre corps et de votre santé. N’ayez pas peur de vous exprimer et de demander quelque chose, même si vous pensez que c’est impossible. Vous avez le droit de demander ce dont vous avez besoin et ce que vous voulez pour vos soins. Vous n’aurez peut-être pas ce que vous voulez, mais vous trouverez peut-être où vous pouvez obtenir ce dont vous avez besoin.

Seconde opinionN’ayez pas peur de demander une seconde opinion. Les médecins réputés s’attendent à ce que vous le fassiez. Votre médecin de famille peut habitu-ellement vous recommander à un autre médecin pour une seconde opinion. Assurez-vous que les soins et les traitements que vous recevez sont ceux qui vous conviennent le mieux. Sachez que vous pouvez aller en dehors de votre province ou de votre pays pour obtenir ces soins, si vous le désirez.

Essais cliniquesLes essais cliniques sont des programmes de traitement qui sont à la disposition des patients qui cherchent des formes alternatives de traite-ment. Ces programmes de recherche sont menés auprès de patients pour évaluer de nouveaux traitements médicaux, médicaments ou appareils, dans l’espoir de trouver des méthodes nouvelles et meilleures pour traiter différentes maladies. Demandez à votre médecin où vous pourriez vous renseigner davantage à ce sujet. Vous trouverez également des rensei-gnements supplémentaires à www.craigscause.ca.

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Questions à poser à vos médecins

Informez-vous Posez des questions!

Ressources• Société canadienne du cancer• Site web de John Hopkins

Pancreas Cancer• Institut national du cancer du

Canada (Institut de recherche de la Société canadienne du cancer)

• Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society (www.craigscause.ca)

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Petit guide sur le cancer du pancréasQuestions à poser à vos médecinsSavoir quelles questions poser vous aidera à en apprendre davantage sur votre maladie et à prendre des décisions éclairées par rapport à votre trait-ement. Nous espérons que les questions qui suivent vous aideront dans votre démarche.

Questions sur le diagnostic1. Quelestlenomspécifiquedemondiagnostic?2. Quelestlenomspécifiquedemoncancer?

De quel type de tumeur suis-je atteint?3. Où se situe exactement mon cancer?4. Mon cancer s’est-il propagé (a-t-il métastasé) à d’autres organes ou tissus?5. Quelle est la taille des lésions cancéreuses? (La tumeur a-t-elle un

diamètre de 3cm ou moins, ce qui indiquerait une survie moyenne plus longue?)

6. D’où vient le cancer primitif?7. À quel stade se situe mon cancer?8. Mes ganglions lymphatiques sont-ils atteints?9. Quelles sont les caractéristiques de mon cancer? Est-ce qu’il se propage

rapidement à d’autres régions du corps ou évolue-t-il lentement?10. Quels autres tests de diagnostic devrai-je passer? Demandez le nom

précis de ces examens.11. Combien de temps prendront les tests de diagnostic, avant qu’une

décision relative à une chirurgie soit prise?12. Puis-je aller ailleurs pour passer ces tests de diagnostic plus rapidement?13.Ai-jebesoind’unebiopsiepourconfirmercediagnostic?Danscecas,

quels sont les risques?14. Ce diagnostic est-il sûr à 100%?

Médecin/hôpitaux1. Demandez une seconde opinion. Où et comment puis-je avoir une

référence pour une seconde opinion?2. Où ce médecin a-t-il suivi sa formation et auprès de qui a-t-il étudié?

Pouvez-vous consulter son CV?3. Avez-vous déjà traité des patients atteints de cancer du pancréas?4. Combien d’opérations de Whipple avez-vous pratiquées?5. Combien d’opérations de Whipple pratiquez-vous par mois?6. Quels sont vos succès dans le traitement du cancer du pancréas?7. Avez-vous déjà participé à des essais cliniques de traitement

du cancer du pancréas? Si oui, quels sont-ils?

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 63

8. Vous considérez-vous comme un médecin agressif vis-à-vis de ce type particulier de cancer?

9. Quel est votre taux de réussite dans le traitement du cancer du pan-créas par chimiothérapie et radiothérapie?

10.Combiend’opérationsdeWhipplesontpratiquéesdansl’hôpitalparan?(Unhôpitalàhautvolumeestunhôpitalquipratiqueplus16 opérations de Whipple par an.)

11. Vous sentez-vous à l’aise avec ce médecin?12. Est-ce que ce médecin s’intéresse à vos soins ou semble-t-il irrité par

vos questions? Vous semble-t-il impliqué dans vos soins?

Questions sur le traitement1. Quelles sont mes options de traitement? Demandez TOUTES les

options de traitement qui sont possibles pour ce cancer précis (pas seulement l’option que le médecin pense être la meilleure pour vous). Prenez note de toutes ces options pour que vous puissiez les consulter plus tard.

2. Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque option de traitement? Quels sont les effets secondaires de chacune d’entre elles?

3. Quels sont les risques des traitements proposés, que ce soit la chirurgie ou les médicaments?

4. Quel traitement recommandez-vous en fonction de résultats de mes examens et pourquoi?

5. Connaissez-vous d’autres traitements possibles qui seraient disponibles dansunautrehôpitalouauprèsd’unautremédecin?

6. Quiseraspécifiquementresponsabledemessoins?7. Où puis-je trouver le CV du médecin qui sera responsable

de mon traitement?8. Où puis-je trouver des renseignements sur les essais cliniques qui me

sont offerts?9. Où puis-je trouver des renseignements sur des formes alternatives de

traitement?10. Quels sont les établissements médicaux spécialisés dans le traitement

de ce type de cancer?11. Si je refuse le traitement, que va-t-il arriver?12. Quels sont les effets secondaires auxquels je peux m’attendre de ce

traitement?13. Ce traitement sera-t-il pratiqué en hospitalisation ou en soins externes?14. Quelles sont les dépenses en médicaments auxquelles je dois m’attendre?15. Est-ce que d’autres professionnels de santé participeront à mes soins

tels que des nutritionnistes, des physiothérapeutes, etc.?

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64 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasRessources éducatives1. Avec quels organismes s’occupant particulièrement de ce type de

cancer puis-je communiquer?2. Quelles lectures me recommandez-vous concernant mon cancer et où

puis-je les trouver?3. Quels établissements participent à la recherche sur ce cancer particulier?

Qualité de vie1. Comment sera ma vie pendant le déroulement du traitement?2. Aurai-je des limitations physiques?3. Devrai-jemodifiermonstyledevie?4. Devrai-jemodifiermonalimentation?5. Serai-je capable de travailler?

Notes

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 65

Finances

Bloom Wealth and Legacy Planning, Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society

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66 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasIl peut y avoir beaucoup de frais imprévus et de perte de revenu potentiel associésàunemaladiegrave.Lefaitd’avoirdesdonnéesfinancièresbienà jour sous la main, pour vous et votre famille, peut aider à alléger le stress etàrendrelesdémarchesfinancièresplusfacilesàgérer.

Vous et votre famille trouverez peut-être utile de réunir les documents suivants:

o Déclarations de revenus

o Déclarations d’impôts fonciers

o Déclarations d’impôts fonciers: Coordonnées du lieu de travail, in-formation sur le salaire, bonus, commissions, information sur le régime d’assurance-maladieetlerégimedepension,participationauxbénéfic-es, options sur titres, etc.

o Renseignements bancaires (liste de tous les comptes bancaires et de tous les contacts à la banque). Envisagez de rendre les comptes «con-joints»avecdesmembresdelafamilleoudenommerdesbénéficiaires.

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o Liste de tous les investissements (actions, obligations, fonds mutuels, etc.) Envisagez de consolider vos fonds auprès d’un seul fournisseur de ser-vicesfinanciers.Celaserabeaucoupplusfacileàgérersitoutl’argentest au même endroit.

o Polices d’assurance-vie et d’assurance-maladie: y compris relevés de la valeur de rachat, s’ils sont disponibles.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 67

o Assurance dommages: copies des polices d’assurance, y compris risques divers, automobile, habitation, etc.

o Factures pour les dépenses récurrentes: loyer, électricité, téléphone, câble, etc. et méthode habituelle de paiement.

o Dettes: celles qui vous sont dues et celles que vous avez contractées, y compris: hypothèques, prêts personnels, relevés de cartes de crédit.

o Propriétés: tout titre de propriété pour les biens que vous possédez.

o Véhicules à moteur: toutaccorddefinancementet titredepropriétépour tous les véhicules à moteur que vous possédez.

o Intérêts détenus dans des entreprises: tous les documents montrant tout intérêt détenu dans toute société (étrangère ou nationale) ou toute autre entité.

o États financiers des entreprises

o Coffres bancaires: inclure une liste du contenu.

o Coordonnées de votre comptable, de votre avocat et de votre conseiller financier

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Réunissez les documents ci-dessus et veillez à ce que votre famille sache où ils sont conservés.

Suggestions supplémentaires:

o Rencontrez votre comptable.

o Parlez à votre avocat au sujet des documents que vous devriez réunir, faites faire une procuration, une procuration médicale, une directive médicale,vérifiezlecontenudevotretestament,etc.Discutezdevossouhaits avec votre famille et décidez qui sera en mesure de faire fonction d’exécuteur testamentaire.

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68 CINQUIÈME ÉDITION (2015)

Petit guide sur le cancer du pancréasObtenez des conseils de votre conseiller financier.

o Avez-vous une assurance contre les maladies graves?

o Avez-vous une assurance-vie?

o Avez-vous une assurance invalidité?

o Aurez-vous besoin d’utiliser votre épargne-retraite?

o Quelestlemoyenleplusefficaceauplanfiscald’accéderàvotreargent?

o À cause de votre maladie, vous voudrez peut-être envisager une ap-proche plus conservatrice pour minimiser la volatilité, ou vous voudrez peut-êtreréévaluervotreportefeuilleavecunspécialistefinancierpourvous aider à vous préparer pour les dépenses futures.Votre conseiller financierpeutvousaideràpréparerunplanfinanciercompletpourvousetvotrefamille,enabordantetenanticipantlesquestionsfinancièresqui peuvent se poser.

Uneaidefinancièreestà ladispositiondespatients.Lefaitdedemanderdel’aidepourravousbénéficieretbénéficieràvotrefamille.Lestravailleurssociaux, les défenseurs des soins aux cancéreux et des organismes carita-tifs comme la Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society peuvent vous aider.

References:

Bloom Wealth & Legacy Planning, Financière Manuvie, Financière Sun Life

Notes

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 69

La santé mentale, c’est important

Chimène Jewer, psychologue agréée Psychologue clinicienne

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Petit guide sur le cancer du pancréasDépression et anxiété Reconnaître et gérer la détresse émotionnelle

Chimène Jewer, M.Sc., psychologue agréée Psychologue clinicienne

Réaction au diagnostic

Le cancer reste l’une des maladies que l’on craint le plus. Il peut s’agir d’une maladiedifficileetstressantepourlespatientsetleurfamille.Lecancertou-che bien plus que le corps – il peut avoir un impact sur la santé émotionnelle et mentale, sur les relations avec la famille et les amis, ainsi que sur le tra-vailetlesfinances.Ilestfréquentquelediagnosticdecancerentraîneunedétresse émotionnelle chez les patients et leurs familles. Lorsque vous ou un être cher recevez un diagnostic de cancer du pancréas, vos sentiments risquent de vous dérouter et de vous submerger. Chaque individu réagira de façon différente au diagnostic.

Voici certaines des réactions courantes au diagnostic de cancer du pancréas:

• Tristesse• Peur • Colère • Déni • Sentiment d’impuissance

Ilpeutêtredifficiledefaireladistinctionentreuneréaction«normale»audiag-nostic ou une détresse émotionnelle «normale» chez les patients cancéreux et une dépression, de l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale qui nécessitent un traitement. Heureusement, bon nombre de personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer du pancréas réagissent en présentant un niveau normal de tristesse. Une réaction «normale» à un diagnostic de can-cer peut être caractérisée par de la tristesse et du chagrin’’. Les symptômes de dépression ou d’anxiété peuvent s’accentuer et s’atténuer au cours du processus de diagnostic et de traitement et dépendent dans une certaine mesure de la progression de la maladie. Beaucoup de patients réussissent à gérer la situation avec le soutien de leur famille et de leurs amis.

La plupart des patients n’auront pas besoin d’être traités autrement qu’en re-cevantlesoutiendesmédecins,desinfirmièresetdestravailleurssociaux.

Stratégies d’adaptation pour les patients atteints d’un cancer du pancréas:

• Se souvenir qu’il est normal de ressentir une détresse émotionnelle• Parler à votre famille et à vos amis de vos pensées et sentiments

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 71

• Vous informer sur le cancer du pancréas et préparer des questions à poser à votre médecin (voir la section «Questions à poser» du livret)

• Pratiquer des activités plaisantes et amusantes, ainsi que des passe-temps (p. ex., la musique, les sports, l’art, le yoga, etc.)

• Exécuter des techniques de respiration profonde et de relaxation • Tenir un journal de vos pensées et sentiments• Faire de l’exercice (avec l’accord de votre médecin)• Suivre des directives nutritionnelles appropriées• Sereposeretdormirsuffisamment• Participer à un groupe de soutien, si disponible (p. ex., celui de Craig’s Cause)• Consulter un professionnel de la santé mentale (p. ex., un psychologue)

pour parler de vos pensées et sentiments• Parler à votre médecin de la façon de gérer la dépression, l’anxiété et

d’autres problèmes de santé mentale.

Stress de la personne soignante

Le rôle de personne soignante peut aussi être stressant. Les personnes soi-gnantes sont souvent perçues comme les «patients invisibles». Le fardeau et le stress de la personne soignante correspondent à la charge physique, émotionnelleetfinancièrequeconstituelaprestationdesoinsàunpatient.Les personnes soignantes peuvent être sujettes au chagrin, à la fatigue, ainsi qu’à des problèmes relationnels et physiques. Elles ont aussi un risque accru de souffrir de dépression et d’anxiété; la dépression étant égale-ment le problème le plus courant chez elles. Des études ont révélé des taux accrus de dépression chez les personnes soignantes (p. ex., 18 à 47%).

Les personnes soignantes ayant de meilleures stratégies d’adaptation et de gestion du stress ont tendance à se sentir moins débordées et souffrent moins de surmenage professionnel et de dépression. Le soutien de la famille et de fréquentes visites des autres membres de la famille peuvent aider à réduire le fardeau de la personne soignante. Un réseau social de soutien solide est également associé à une charge moindre pour la personne soignante.

Coping Skills for Caregivers:

• Vous informer sur le cancer du pancréas;• Trouver des sources de soutien, particulièrement des soins de relève;• Réserver du temps pour vous-même en dehors des soins pour faire des

activités amusantes et plaisantes;• Prendre soin de vous: exercice physique, bonne alimentation, repos et

sommeilenquantitésuffisante;• Faire appel aux amis et à la famille pour du soutien ou trouver un groupe

de soutien pour les personnes soignantes (p. ex., celui de Craig’s Cause);• Surveillerlessymptômesdedépressionetd’anxiété;• Ne pas oublier que si vous ne prenez pas de soin de vous-même, vous

ne serez pas capable de prendre soin de qui que ce soit d’autre!

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Petit guide sur le cancer du pancréasDépression

Pour certains patients atteints de cancer du pancréas, la dépression et/ou l’anxiété peuvent toutefois être une préoccupation supplémentaire. Des antécédents personnels ou familiaux de dépression ou d’abus d’alcool ou d’autres drogues peuvent accroître le risque de dépression ou d’autres problèmes de santé mentale chez les patients souffrant d’un cancer du pancréas. Des inquiétudes surviennent lorsque les symptômes de détresse émotionnelle se prolongent, sont intolérables et interfèrent avec la vie quo-tidienne du patient.

La recherche a révélé des taux élevés de dépression et d’anxiété chez les cancéreux comparativement à la population générale. La dépression a une incidence particulièrement fréquente en cas de cancer du pancréas, possi-blement en raison du fait qu’il a encore un très mauvais pronostic. Selon la recherche, jusqu’à 50% des patients atteints de cancer du pancréas souf-friront de dépression comparativement à 30% des autres cancéreux.

Certains chercheurs ont suggéré que la dépression liée au cancer du pan-créas pourrait être due à des processus biologiques propres à la physiopa-thologie de ce type de cancer et à la nature de la tumeur.

Reconnaître la dépression

Ledéfidansl’évaluationdessymptômesdedépressionestdenepaslesrater ou de ne pas les imputer au cancer et au traitement. Reconnaître et diagnostiquer une dépression chez des patients atteints de cancer nécessite une attention particulière, car les symptômes physiques, comme la fatigue et la perte de poids, sont courants chez eux. Il faut donc se concentrer sur les symptômes psychologiques de la dépression, comme le désespoir, la perte d’intérêt ou de plaisir à pratiquer des activités (c.-à-d., anhédonie) et les pensées suicidaires. La perte d’intérêt ou de plaisir à pratiquer des activités (c.-à-d., anhédonie) et les pensées suicidaires sont des marqueurs diagnos-tiquesfiablesdedépressionchezlespatientsayantuncancerdupancréas

Symptômes de dépression

• Humeur dépressive ou irritabilité une bonne partie de la journée, presque tous les jours, soit notée d’une façon subjective par le patient (p. ex., «Je suis triste», «Je me sens vidé») ou observée par d’autres personnes (p. ex., «Mon mari est en larmes»);

• Perte d’intérêt ou de plaisir à pratiquer des activités habituelles (c.-à-d., anhédonie);

• Changement dans l’appétit; • Fluctuation importante du poids (> 5%); • Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie); • Agitation ou impression de vivre au ralenti;

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 73

• Fatigue ou perte d’énergie;• Sentiments de culpabilité, d’inutilité, d’impuissance;• Difficultéàréfléchir,àseconcentrer,àprendredesdécisions;• Pensées morbides ou suicidaires.

Anxiété

Bien que la dépression soit la maladie mentale qui a reçu le plus d’attention, qui a été la plus étudiée et qui est certainement la plus courante chez les patients atteints de cancer, ceux-ci peuvent aussi éprouver de l’anxiété. L’anx-iétésedéfinitcommelefaitdesesentirnerveux,tenduouinquietlaplupartdu temps. La peur ou l’anxiété est une émotion humaine normale qui nous alerte,enprovoquantunréflexedelutteoudefuitepourréagiràunemen-ace. L’anxiété devient toutefois préoccupante lorsqu’elle est prolongée, intolérable et qu’elle interfère avec la vie quotidienne du patient.

L’anxiété peut être liée à des peurs concernant:

• Des résultats de test à venir; • Le traitement à subir;• Les effets secondaires liés au traitement;• La propagation du cancer (c.-à-d., métastases); • La réapparition du cancer après le traitement (c.-à-d., récurrence); l’anxiété

liée à la récurrence est un problème important pour les survivants du cancer.

Symptômes de l’anxiété:

• Inquiétude excessive;• Agitation ou sensation d’être à cran; • Épuisement rapide;• Difficultéàseconcentreroutrousdemémoire;• Irritabilité;• Tension musculaire;• Troublesdusommeil(difficultéàs’endormirouàresterendormi,

sommeil non réparateur).

L’anxiété peut être une expérience quotidienne chronique ou peut surve-nir sur de courtes périodes intenses, comme lors d’attaques de panique. Une attaque de panique comporte des sentiments de terreur qui surviennent soudainement, sans prévenir.

Symptômes d’une attaque de panique:

• Palpitations, accélération de la fréquence cardiaque;• Sueurs;• Tremblements;• Sensationd’avoirlesoufflecourt,d’étouffement;• Douleur thoracique ou inconfort;

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Petit guide sur le cancer du pancréas• Nausées ou douleurs abdominales;• Sensation d’étourdissement, d’instabilité ou d’évanouissement;• Frissons ou bouffées de chaleur;• Engourdissement ou picotements (paresthésies);• Sensation d’irréalité (déréalisation) ou de détachement de soi-même

(dépersonnalisation);• Peurdeperdrelecontrôleoudedevenirfou;• Peur de mourir.

État de stress post-traumatique (ESPT) lié au cancer

Bien que la plupart des gens puissent associer l’état de stress post-trau-matique aux situations de combat, il peut aussi s’appliquer aux survivants ducancer.Ladéfinitiond’unévénement«traumatique»comprendl’expéri-ence d’une maladie potentiellement mortelle, comme le cancer. Les patients ayant des antécédents de cancer sont considérés comme à risque de dével-opper un ESPT.

Les symptômes de l’état de stress post-traumatique lié au cancer peuvent comprendre:

• Souvenirs pénibles récurrents, involontaires et intrusifs liés au cancer et à son traitement;

• Rêves pénibles récurrents, involontaires et intrusifs sur le cancer et son traitement;

• Réactions dissociatives (c.-à-d., retours en arrière) dans le cadre desquelles l’individu à l’impression de revivre une partie de son cancer ou de son traitement;

• Détresse psychologique intense ou prolongée lorsque l’individu est exposé à des facteurs déclencheurs lui rappelant son cancer ou son traitement(p.ex.,anxiétélorsqu’ilentredansunhôpital);

• Détresse physique intense ou prolongée lorsque l’individu est exposé à des facteurs déclencheurs lui rappelant son cancer ou son traitement (p.ex.,ressentirdesnauséeslorsqu’ilentredansunhôpital);

• Fairedeseffortspouréviterdeparlerdesoncanceret/oudefacteursdé-clencheurs rappelant au patient son cancer et son traitement ou d’y penser;

• Sensation de paralysie émotionnelle vis-à-vis de sa famille et de ses amis.

L’ESPT est préoccupant particulièrement parce qu’il peut conduire les pa-tients à éviter les soins médicaux et le suivi. Avoir un bon système de sou-tien, y compris une bonne relation avec l’équipe médicale pourrait aider à réduirelerisquededévelopperdessymptômesdel’ESPTaprèslecancer.

Conséquences des problèmes de santé mentale

La dépression et l’anxiété ont été associées à une diminution du bien-être social et émotionnel des patients atteints de cancer. La dépression est un facteur important pouvant nuire à la qualité de vie (QV) des patients atteints

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 75

de cancer du pancréas. La dépression et l’anxiété peuvent affecter néga-tivement la capacité du patient à prendre des décisions en ce qui concerne son traitement et à suivre les recommandations de traitement.

Traitement des troubles mentaux

Préserver une bonne santé mentale est un aspect important du traitement global du cancer. La dépression et l’anxiété sont des problèmes de santé mentale parfaitement traitables, et les cancéreux réagissent de manière positive à une psychothérapie et/ou à des médicaments.

Une combinaison de thérapie cognitivo-comportementale (TCC), de psy-chothérapie de soutien et/ou de médicaments s’avère jouer un rôle import-ant dans la gestion de la dépression et de l’anxiété liées au cancer. La TCC peut comprendre : un recadrage des pensées, des méthodes de relaxation et des exercices de visualisation. Les méthodes de relaxation comprennent des exercices de respiration profonde, et les exercices de visualisation peu-vent consister à s’imaginer un endroit favori, une scène apaisante ou l’érad-ication du cancer. Des études ont montré que peu importe la façon dont ces techniques sont expliquées (p. ex., individuellement, en groupe, face à face, partéléphoneouparinternet),l’interventionpsychosocialelaplusefficacepour les patients atteints de cancer est centrée autour des mêmes éléments généraux : information, gestion du stress, TCC et soutien.

Les traitements basés sur la pleine conscience peuvent également être utiles pour les patients atteints de cancer du pancréas. Ils sont centrés sur l’apprentissage de l’acceptation, le fait de vivre conformément à vos val-eurs, de rester à l’écoute de ce qui se passe dans le moment présent et sur des exercices de méditation. Pour les patients souffrant de symptômes de l’ESPT liés au cancer, la TCC ou l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (EMDR) sont des traitements utiles.

Malheureusement, selon la recherche, les services de santé mentale ont tendance à être sous-utilisés par les patients atteints de cancer. Les prob-lèmes de santé mentale des patients atteints de cancer du pancréas peu-vent être peu reconnus et peu traités. Les patients et les fournisseurs de soins de santé peuvent négliger les problèmes de santé mentale en raison de la gravité du cancer du pancréas. Les patients souffrant de cancer du pancréas et leur famille peuvent ne pas chercher à obtenir un traitement en santé mentale en raison de la stigmatisation perçue en liaison aux prob-lèmes de santé mentale. Des études ont toutefois révélé que les cancéreux sont très réceptifs à l’idée de recevoir un traitement en santé mentale. La plupart d’entre eux disent qu’ils accepteraient un traitement approprié s’ils sesavaientsouffrantd’unproblèmedesantémentalequilejustifiait.

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Petit guide sur le cancer du pancréasRessources

Répertoire des services à la communauté

Le répertoire des services à la communauté de la Société canadienne du cancer est un outil conçu pour aider les personnes touchées par le can-cer, leurs personnes soignantes et les professionnels de la santé à trou-ver les services dont ils ont besoin. Pour en savoir plus, consultez la page info.cancer.ca/CSD/searchCon.aspx?id=3172&Lang=F&sri=N ou appelez le 1-888-939-3333.

Groupe de soutien de Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society

Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society organise des réunions mensu-elles du groupe de soutien pour toute personne touchée par le cancer. Ces réunions comportent des conférenciers, une période de questions et réponses et une occasion de socialiser avec d’autres personnes qui com-prennent. Elles ont lieu le premier mardi de chaque mois à 19h, à The Lodge that Gives de la Société canadienne du cancer, au 5826 South Street, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web www.craigscause.ca

Soutien en ligne

Cancer Chat Canada est un groupe de soutien en ligne gratuit di-rigé par des conseillers professionnels pour les patients et leurs êtres chers. Ils sont structurés de manière à fournir du soutien émotionnel et un endroit où discuter de différents sujets en toute sécurité. Les mem-bres sont encouragés à parler librement et à se soutenir mutuellement. Pour en savoir plus, appelez le 1-877-547-3777, poste 645234, en-voyez un courriel à [email protected] ou consultez le site: cancerchatcanada.ca/page.php?p=support/online_support

Parlons Cancer est une communauté en ligne où les patients atteints de cancer et leurs êtres chers peuvent partager leurs expériences et établir des relations pour les aider tout au long de leur parcours du cancer. C’est unecommunautéenligneouverte, ilestdoncimportantden’afficherquel’information que vous êtes à l’aise pour transmettre. Il est suggéré d’utilis-erunpseudonymeetnonvotrevrainom,afindeprotégervosrenseigne-ments personnels. Pour de plus amples renseignements, consultez le site www.parlonscancer.ca/home.

Soutien par les pairs

Le service de soutien par les pairs de la Société canadienne du cancer met en liaison des personnes vivant avec le cancer et des personnes soignantes

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Petit guide sur le cancer du pancréas

CINQUIÈME ÉDITION (2015) 77

avec des bénévoles formés pour offrir des encouragements et transmettre des idées pour faire face selon leur point de vue unique à titre de personne qui est passée par là. www.cancer.ca/en/support-and-services/support-ser-vices/talk-to-someone-who-has-been-there/?region=on

Registre provincial des ressources psychosociales (Provincial Inventory of Psychosocial Resources)

Le Registre des ressources psychosociales de la Nouvelle-Écosse a été créé par le programme Cancer Care Nova Scotia, en partenariat avec la Société canadienne du cancer, Division de la Nouvelle-Écosse. Il est axé sur les professionnels de la santé autorisés, comme les psychologues, les psychiatres,lestravailleurssociaux,lesinfirmières,lesfournisseursdesou-tien spirituel, ainsi que d’autres professionnels qui offrent des soins psy-chosociaux et de soutien aux patients. Pour télécharger le guide, visitez le site www.cancercare.ns.ca/site-cc/media/cancercare/psychosocial%20inventory%20final.pdf

La Sunshine Room

La Sunshine Room à l’Hôpital QEII, à Halifax, est une merveilleuse ressou-rce pour les patients atteints de cancer. C’est un endroit confortable et ras-surant où les personnes subissant des traitements contre un cancer peuvent découvrir des thérapies alternatives gratuites, comme la massothérapie, le Reiki,letoucherthérapeutiqueetlaréflexologie.Cesservicessontoffertsgratuitementpardesbénévolesqualifiés.Pourensavoirplussur laSun-shine Room, consultez le site www.cancercare.ns.ca/en/home/nscancerser-vices/supportgroups/sunshineroom

L’équipe psychosociale de la division d’oncologie du QEII

L’équipe psychosociale de la division d’oncologie du QEII répond aux beso-ins psychosociaux des patients et de leurs familles d’un point de vue psy-chologique, émotionnel, spirituel et social. Elle est composée de travailleurs sociaux,defournisseursdesoutienspirituel,d’infirmières,depsychologueset de psychiatres. L’équipe examine les patients pour détecter une détresse émotionnelle et les dirige vers les ressources appropriées, selon les résul-tats de cet examen.

Références pour le chapitre sur la santé mentale peut être trouvé sur page 83.

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Petit guide sur le cancer du pancréasNotes

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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Points importants à se rappeler

Passage en revue

Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society

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Petit guide sur le cancer du pancréasPoints importants à se rappeler

Tout patient diagnostiqué avec un cancer du pancréas devrait être recommandé à un spécialiste, de telle sorte que les choix de traite-ment soient discutés et proposés en fonction du diagnostic.

Très souvent, on pense que le cancer du pancréas est une seule et même maladie suivant un même processus et ayant une seule issue possible. C’est totalement faux!

Il est important de comprendre que tous les cancers du pancréas ne sont pas les mêmes et ne devraient pas être traités de la même manière. Les différents types de tumeurs se comportent différemment. Voici les noms de quelques cancers du pancréas;

• Adénocarcinome – représente environ 90 % des cancers du pancréas. C’est le nom d’un cancer qui crée des glandes dans les tissus.

• Adénocarcinome mucineux – ce type de cancer se développe très lentement, mais peut former une masse importante dans le pancréas. Il peut rester tranquille pendant des années, même sans traitement.

• Neuroendocrine – le type de cancers du pancréas le plus rare et totalement différent, le traitement et le parcours sont différents.

• Lymphome – cancer des ganglions lymphatiques qui entourent le pancréas.

Le seul moyen de faire un diagnostic précis est d’examiner le tissu: rappelez-vous, «Le problème réside dans le tiss ». Pour cela il faut faire une biopsie.

Insistez pour avoir une biopsie. Dans de rares cas, une biopsie n’est pas pratiquée, si le patient est très âgé, est en mauvaise santé ou suit un traitement anticoagulant; mais dans ces cas, avec ou sans biopsie, letraitementseralemême.C’estuneinfimeminorité.

Les chirurgiens oncologues ne pratiquent pas forcément de biopsie au préalable à une intervention, car ils pensent que la tumeur est opérable et ils vont l’enlever. Une biopsie sera toutefois faite sur la tumeur enlevée.

Lesbiopsiesparbrossagenesontpasaussifiablesquelesbiopsiesà l’aiguille, car elles reviennent souvent négatives.

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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Le rôle de la chirurgie est de retirer toutes les parties malades SI:

• La maladie ne s’est pas propagée à d’autres organes, à des ganglions lymphatiques éloignés ou à la paroi abdominale.

• La résection est techniquement réalisable – il arrive que la tu-meur emprisonne les vaisseaux sanguins, rendant la chirurgie impossible.

• Le patient est capable de supporter la chirurgie avec une espérance de guérison complète. C’est une opération lourde.

Une seconde opinion est recommandée pour les raisons suivantes:

• Clarifierundiagnosticmalcomprisouunemauvaisecommu-nication de celui-ci, ou pour poser des questions non abordées auparavant.

• Parler avec un spécialiste formé/expérimenté dans le traitement du cancer du pancréas.

• Explorer d’autres options de traitement.

• Participer à un éventuel essai clinique.

• Consulter un hôpital ayant un volume plus élevé, où on pratique davantage d’interventions chirurgicales et où les spécialistes ont une formation dans le traitement et les soins des patients atteints de cancer du pancréas.

• Pour des raisons psychologiques, pour répondre à toutes les incertitudes.

• Chercher une seconde opinion d’un autre spécialiste. Par exem-ple, si vous avez rencontré un chirurgien oncologue, vous pouvez vouloir rencontrer un oncologue médical ou un radiooncologue.

Temps d’attente – lorsque le diagnostic de cancer du pancréas est posé, le temps d’attente pour une consultation avec un chirurgien oncologue devrait être de deux à trois semaines. Demandez à votre médecin généraliste de faire pression sur ce point. Si l’option chiru-rgicale n’est pas envisageable, vous devriez être recommandé à un oncologue et le voir immédiatement. Ce temps d’attente peut varier dans une certaine mesure, mais le diagnostic impose un traitement et des soins rapides.

Alimentation – les patients doivent signaler à leur médecin ou à leurs spécialistes toute perte de poids, car c’est un élément important de votre traitement et de vos soins. Les oncologues, les chirurgiens on

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Petit guide sur le cancer du pancréas cologues, les nutritionnistes et les médecins de famille peuvent tous

vous aider sur ce point. Voir les chapitres sur la chimiothérapie et l’al-imentation.

Analgésiques – les patients ne doivent pas vivre avec la douleur. La douleur peut être contrôlée. Voir les chapitres sur la gestion de la dou-leur et la chimiothérapie.

Rappelez-vous que votre médecin de famille peut vous offrir beau-coup de services en matière de défense de vos droits, de recomman-dation, d’alimentation et du contrôle de symptômes mineurs comme le refluxacide,etc.

CONCLUSION

Cette brochure, accompagnée de la vidéo, vise à donner de l’information complète à ceux qui sont touchés par le cancer du pancréas. C’est un fait reconnu que la perspective d’affronter cette maladie est redoutable pour les patients, leurs familles et les cliniciens. Nous nous sommes efforcés de donnerdesrenseignementsactuels,clairsetutilesafindevousarmerdesoutils dont vous aurez besoin pour comprendre la maladie, les options de traitements possibles et les résultats et qui vous apporteront un soutien pour gérer cette maladie.

Vous êtes un partenaire à part entière avec les fournisseurs de soins ex-perts,compétentsetqualifiésquivousaccompagnerontdans leparcoursde votre cancer. Tous s’attachent à vous fournir des soins excellents et bien-veillants. Vos connaissances et une attitude positive chargée d’espoir seront des outils puissants dans votre traitement et votre guérison.

Nous espérons que cette brochure et cette vidéo vous donneront les con-naissances fondamentales nécessaires pour aller de l’avant.

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Références

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Petit guide sur le cancer du pancréas

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Collaborateurs

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Petit guide sur le cancer du pancréasCe document a été rendu possible grâce au soutien de la Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society (www.craigscause.ca). Les données et le matéri-el éducatif utilisés pour rédiger ce document ont été fournis par The Lustgar-ten Fondation for Pancreatic Cancer Research, l’American Cancer Society, le National Cancer Institute, les pages web éducatives de la Mayo Clinic, de l’Université John Hopkins et bien d’autres.

Collaborateurs:La Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society est un organisme de bien-faisance enregistré et à but non lucratif. Il a pour mission de fournir de l’in-formation et du soutien aux personnes atteintes d’un cancer du pancréas et à leur famille, de sensibiliser et d’éduquer à la fois le grand public et les professionnels de la santé au sujet de cette maladie, de réunir des fonds de recherche en vue de permettre une détection précoce, de meilleurs traite-ments et une meilleure qualité de vie. www.craigscause.ca

Michele Molinari, MD, est professeur adjoint en chirurgie au QE II Health ScienceCentre, àHalifax. Il détient un certificat de spécialité en chirurgiegénérale délivré par l’American College of Surgeons et est membre de l’Amer-ican Society of Transplant Surgeons. Après avoir obtenu son diplôme en chir-urgie générale à l’Université de l’Illinois, à Chicago, il a effectué un fellowship en chirurgie hépatobiliaire et pancréatique à l’Université de Toronto. Il a en-suite suivi une formation en chirurgie de la transplantation d’organe solide à l’Université de l’Alberta, à Edmonton. Le Dr Michele Molinari s’intéresse particulièrement aux résultats des recherches cliniques et à l’analyse déci-sionnelle pour les maladies du foie, du pancréas et du système biliaire.

Mark Walsh, MD, est professeur adjoint en chirurgie au QE II Health Science Centre,àHalifax.Ildétientuncertificatdespécialitéenchirurgiegénéraledélivré par le Canada et est membre de l’American Society of Transplant Surgeons. Avant d’être reçu médecin à l’école de médecine de l’Université de Toronto, le Dr Walsh a suivi un fellowship de recherche à l’Université Har-vard, à Boston, étudiant le métabolisme des lipides. Il a obtenu un diplôme en chirurgie générale à l’Université Dalhousie, puis a effectué un fellowship en chirurgie hépatobiliaire et pancréatique et en transplantation d’organe solide à l’Université de Toronto. Le Dr Walsh s’intéresse particulièrement aux maladies bénignes et malignes du foie, du pancréas et du système biliaire.

Sarah De Coutere, IA, est coordonnatrice en recherche dans le service de médecine (maladies infectieuses) et dans le service de chirurgie (maladies hépatobiliaires et pancréatiques). Sarah s’intéresse aux décisions cliniques et aux résultats des recherches cliniques ainsi qu’à l’éducation des patients sur les pathologies médicales et chirurgicales.

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Daniel Rayson, MD, FRCPC, FACP, oncologue médical, programme de lutte contre le cancer de la Régie de santé Capital, professeur de méde-cine, Université Dalhousie, Queen Elizabeth II Health Sciences Centre, a suivi sa formation médicale à l’Université Dalhousie et s’est ensuite spé-cialisé en médecine interne et hématologie/oncologie médicale à la Mayo Clinic de Rochester, au Minnesota. Ses principaux domaines de recherche et de soins cliniques sont en oncologie des tumeurs neuroendocrines des seins et du tractus gastro-intestinal; il s’intéresse plus particulièrement à la génétique du cancer, à la mise au point d’essais cliniques, ainsi qu’aux services de santé et à la recherche translationnelle. En février 2008, il a été nommé directeur de l’Atlantic Clinical Cancer Research Unit (ACCRU) au Queen Elizabeth II Health Sciences Centre et il est membre fondateur du Beatrice Hunter Cancer Research Institute (BJHCRI).

Ian Beauprie, MD, FRCPC, est professeur agrégé d’anesthésie et occupe un poste conjoint au Département de chirurgie (division de neurochirurgie) de l’Université Dalhousie. Il est également anesthésiste au QEII Health Sci-ences Centre. Le Dr Beauprie se spécialise secondairement en gestion de la douleur et en neurostimulation et il partage son temps entre la Pain Man-agement Clinic du QEII et la salle d’opération. Avant de se joindre au service d’anesthésie en 1994, le Dr Beauprie avait fait des résidences en médecine familiale et en anesthésie à Dalhousie et un stage de recherche en gestion de la douleur au Dartmouth-Hitchcock Medical Centre.

Elizabeth Reid, Dt.P., diététicienne clinique au QEII Health Sciences Cen-tre, travaille principalement en chirurgie générale, y compris en oncologie, dans les spécialités colorectales et hépatobiliaires. Elle possède égale-ment une expérience considérable en oncoradiologie, en hématologie, en gastro-entérologie et en soins intensifs. Elizabeth aime travailler dans un environnement de soins intensifs et travailler en collaboration avec autres professionnels de la santé. Elle s’intéresse tout particulièrement au soutien nutritionnel, y compris l’alimentation entérale et parentérale et elle espère continuer à développer son expertise en diététique des soins cliniques ac-tifs, particulièrement en chirurgie générale et en soins intensifs.

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Craig’s Cause Pancreatic Cancer Society6175 Almon Street

P.O. Box 8561 Halifax, N.S.B3K 5M3

[email protected] www.craigscause.ca