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Marais des Basses Vallées de l’Essonne et de la Juine Diagnostic écologique et orientations de gestion, Novembre 2001 : Bureau d’Etudes Pierre DUFRENE Environnement, Nature, Etude, Recherche, Gestion, Inventaire Siège social: La Sagerie 50210 Cerisy-la-Salle - Tél.: 02 33 07 75 40 Définition des objectifs du plan et programmation du plan de gestion, Juillet 2009 : Sébastien SOL Chargé d’étude en milieux naturels 56 rue des mèches, 94 000 Créteil – Tél. : 06 19 55 05 40 Direction de l’Environnement CONSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DES ESPACES NATURELS SENSIBLES Hôtel du Département - Boulevard de France - 91012 Evry Cedex Tél : 01.60.91.97.34 – Fax : 01.60.91.97.24 LE MARAIS D’ITTEVILLE PLAN DE GESTION 2010 – 2015 Commune d’Itteville (Essonne)

PG ENS Marais Itteville 2010 2015

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Marais des Basses Vallées de l’Essonne et de la Jui ne

Diagnostic écologique et orientations de gestion, N ovembre 2001 : Bureau d’Etudes Pierre DUFRENE Environnement, Nature, Etude, Recherche, Gestion, Inventaire Siège social: La Sagerie 50210 Cerisy-la-Salle - Tél.: 02 33 07 75 40

Définition des objectifs du plan et programmation d u plan de gestion, Juillet 2009 : Sébastien SOL Chargé d’étude en milieux naturels 56 rue des mèches, 94 000 Créteil – Tél. : 06 19 55 05 40

Direction de l’Environnement CONSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DES ESPACES NATURELS SENSIBLES Hôtel du Département - Boulevard de France - 91012 Evry Cedex Tél : 01.60.91.97.34 – Fax : 01.60.91.97.24

LE MARAIS D’ITTEVILLE PLAN DE GESTION

2010 – 2015 Commune d’Itteville (Essonne)

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Ce document résulte de l’assemblage de deux études complémentaires :

- un premier travail réalisé par le bureau d’étude Pierre DUFRENE en 2001 intitulé « le

marais d’Itteville, diagnostic écologique et orientations de gestion » - un deuxième travail amendant le premier par la définition des objectifs du plan et la

programmation du plan de gestion, réalisé en 2009 par Sébastien SOL.

Rédaction – Coordination Pierre DUFRENE avec la collaboration de : Marc CARRIERE (mammologie – herpétologie – contribution générale) Eric DUFRENE (ornithologie – Odonates – contribution générale)

Inventaires et identifications Flore : Pierre DUFRENE et Marc CARRIERE Ornithologie : Eric DUFRENE avec la participation d e Serge TOLLARY Mammologie et herpétologie : Marc CARRIERE et Eric DUFRENE Orthopteres : Laurent BRUNET et Pierre DUFRENE Odonates : Eric DUFRENE avec la participation de Se rge TOLLARY Lépidoptères : Eric et Pierre DUFRENE Coléoptères : Pierre DUFRENE (inventaires) et Yves LEMONNIER (identification des Charançons, Chrysomèles, divers) et Phillippe FOUIL LET (identification des Carabiques et aquatiques) Objectifs du plan et programmation du plan de gesti on Sébastien SOL

Ce document est conforme et respecte le plan imposé par le Guide méthodologique des plans de gestion des réserves naturelles (ATEN, 1998).

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Préambule

Le marais d’Itteville borde la partie avale de la rive droite de la Juine, dans le dernier méandre avant la confluence avec l’Essonne. Localisé sur la commune d’Itteville, le marais est une vaste cuvette d’environ quatre-vingt hectares installée sur les alluvions tourbeuses du lit majeur de la Juine. L’endiguement et le lit perché de la rivière empêchent désormais l’inondation naturelle du marais dont le fonctionnement hydraulique est devenu artificiel.

Le site d’Itteville appartient à un ensemble beaucoup plus étendu de marais de la basse vallée de l’Essonne et de la Juine (plus de 600ha comportant les marais de Misery, Fontenay le Vicomte, Mennecy…). Ce secteur d’intervention est prioritaire dans le cadre de la politique des Espaces Naturels Sensibles du département. Ces marais ont subi par le passé, d’une part, une extraction plus ou moins importante de la tourbe à l’origine de nombreux étangs et, d’autre part, un enfrichement et un développement important des stades forestiers suite à l’abandon des pratiques pastorales. Plus récemment des tentatives de « valorisation » ont abouti à une forme plus diffuse de dégradation : cabanisation, propriétés d’agrément, plantation de peupliers, pollution agricole et urbaine (effluents en provenance des bassins versants, déversements directs par certains rus très pollués comme le ru de Misery, la Marette…), décharges, etc. Suite à la politique foncière menée par la municipalité, plus de la moitié de la superficie du marais est désormais acquise par la collectivité.

Depuis l’intervention du Conseil Général, cette évolution a été stoppée et les sites acquis sont en cours de restauration (ouverture des milieux, traitement de la pollution, décabanisation…). Dans ce cadre, le marais d’Itteville se distingue par plusieurs caractéristiques essentielles :

- une pollution extrême engendrée par les dysfonctionnements de la station d’épuration et qui, même après sa suppression prévue en 2009-2010, posera encore à long terme des problèmes de dépollution du site.

- la présence d’espèces et d’habitats d’intérêts régi onaux, nationaux et

européens dont toutes sont sensibles à différents facteurs de dégradation comme le dérangement (avifaune), la pollution (avifaune, insectes aquatiques, effets indirects sur les insectivores…), l’enfrichement (cas général), etc.

- une potentialité écologique majeure et unique à l’échelle départementale, en

relation avec la surface importante des sols tourbeux ou para-tourbeux occupés par des roselières et des saulaies et dont les potentialités de restauration sont considérables (prairies tourbeuses, formations diversifiées de grands hélophytes sur tourbe…) et absentes ou marginales dans les autres marais du département. Par conséquent, la réapparition et/ou l’extension d’un patrimoine naturel remarquable découlera logiquement d’une gestion adaptée.

- une problématique hydraulique complexe nécessitant le contrôle des apports, de

la circulation et du niveau d’eau ainsi que la maîtrise du bief (moulin situé en aval).

- une multitude de propriétés privées qui freinent l’acquisition foncière nécessaire au traitement global du site en terme de gestion et qui, en particulier sur les pourtours du marais, participent à la dégradation du site (artificialisation et rudéralisation de la végétation, traitements phytosanitaires dans les jardins…).

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L’intérêt et les potentialités biologiques exceptionnelles du marais justifient la mise en œuvre d’un projet de restauration ambitieux. Par ailleurs, le marais d’Itteville est une entité écologique fonctionnelle complexe nécessitant une gestion cohérente du site dans sa globalité.

A terme, suite à la suppression de la station d’épuration d’Itteville, de lourds travaux de restauration devront permettre de reconquérir la qualité de l’eau et la maîtrise du fonctionnement hydraulique. De plus, un équilibre de la couverture végétale devra être recherché sur la base d’une proportion cohérente des surfaces de milieux herbacés, arbustifs et forestiers. D’une manière générale, le marais présente une végétation trop fermée. De nombreuses saulaies et quelques peupleraies devront être ouvertes et transformées en « prairies tourbeuses » ou en roselières.

Par ailleurs, la restauration du marais n’est pas uniquement écologique mais également paysagère et socio-culturelle. En effet, le marais d’Itteville ne sera plus un territoire insalubre à l’abandon mais un site naturel majeur géré par le département. Accompagné par une valorisation pédagogique adaptée, la restauration du site permettra à terme la réappropriation d’une image positive du marais par les populations locales.

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Sommaire

REMERCIEMENTS................................................................................................................................. 8

SECTION A. ............................................................................................................................................ 9

APPROCHE DESCRIPTIVE ET ANALYTIQUE DE L’ENS ........ ........................................................... 9

A.1. INFORMATIONS GENERALES SUR L ’E.N.S ..................................................................................... 9 A.1.1. LOCALISATION ......................................................................................................................... 9 A.1.2. STATUT ACTUEL ET LIMITES DU SITE ........................................................................................ 10 A.1.3. DESCRIPTION SOMMAIRE........................................................................................................ 11 A.1.4. BREF HISTORIQUE DE LA RESERVE NATURELLE ........................................................................ 11 A.1.5. ASPECTS FONCIERS, MAITRISE D’USAGE, INFRASTRUCTURE ..................................................... 14

A.2. ENVIRONNEMENT ET PATRIMOINE NATUREL ................................................................................ 15 A.2.1. MILIEU PHYSIQUE ET PATRIMOINE GEOLOGIQUE....................................................................... 15 A.2.1.1. CLIMAT .............................................................................................................................. 15 A.2.1.2. GEOLOGIE, GEOMORPHOLOGIE, PEDOLOGIE ........................................................................ 16 A.2.1.3. HYDROLOGIE ET QUALITE DE L’EAU ..................................................................................... 18 A.2.2. UNITES ECOLOGIQUES ........................................................................................................... 19 A.2.3. ESPECES (FAUNE – FLORE) .................................................................................................... 39 A.2.3.2.1. MAMMIFERES ................................................................................................................. 41 A.2.3.2.2. REPTILES ....................................................................................................................... 45 A.2.3.2.3. AMPHIBIENS ................................................................................................................... 45 A.2.3.2.4. OISEAUX ........................................................................................................................ 46 A.2.3.2.5. INVERTEBRES................................................................................................................. 48 A.2.4. EVOLUTION HISTORIQUE DES MILIEUX NATURELS ET TENDANCES ACTUELLES ............................ 58 A.2.5. ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE ................................................................................... 63 A.2.6. APPROCHE GLOBALE.............................................................................................................. 63 A.2.7. PATRIMOINE HISTORIQUE ....................................................................................................... 64 A.2.8. SYNTHESE DES POTENTIELS D’INTERPRETATION ...................................................................... 65

A.3. BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................... 66

SECTION B. .......................................................................................................................................... 71

EVALUATION DU PATRIMOINE ET DEFINITION DES OBJECTIF S ................................................ 71

B.1. EVALUATION DE LA VALEUR PATRIMONIALE ................................................................................ 71 B.1.1. EVALUATION DES HABITATS, DES ESPECES ET DU PATRIMOINE GEOLOGIQUE ............................. 71 B.1.2. EVALUATION QUALIFICATIVE DE LA BIODIVERSITE DU SITE......................................................... 95 B.1.3. ANALYSE DES POTENTIELS D’INTERPRETATION ........................................................................ 95 B.1.4. LA PLACE DU SITE DANS UN ENSEMBLE D’ESPACES PROTEGES ................................................. 96

B.2. OBJECTIFS A LONG TERME ........................................................................................................ 97 B.2.1. CONSERVATION DU PATRIMOINE ............................................................................................. 97 B.2.2. AMELIORATION DES CONNAISSANCES...................................................................................... 98 B.2.3. ACCUEIL DU PUBLIC ET SURVEILLANCE ................................................................................... 98 B.2.4. MISE EN VALEUR PAYSAGERE ................................................................................................. 99

B.3. FACTEURS INFLUENÇANT LA GESTION ...................................................................................... 100 B.3.1. TENDANCE NATURELLE ........................................................................................................ 100 B.3.2. TENDANCE D’ORIGINE ANTHROPIQUE .................................................................................... 101 B.3.3. FACTEURS EXTERIEURS ....................................................................................................... 101 B.3.4. CONTRAINTES REGLEMENTAIRES .......................................................................................... 101

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B.4. OBJECTIFS DU PLAN ................................................................................................................ 102 B.4.1. CONSERVATION DU PATRIMOINE ........................................................................................... 102 B.4.1.1. RESTAURATION DE LA QUALITE DE L’EAU ET MAITRISE HYDRAULIQUE................................... 102 B.4.1.2. CONSERVATION, EXTENSION ET DIVERSIFICATION DES ROSELIERES .................................... 103 B.4.1.3. RESTAURATION ET CONSERVATION DES PRAIRIES .............................................................. 104 B.4.1.4. CONSERVATION ET/OU RESTAURATION DES BOISEMENTS ALLUVIAUX................................... 104 B.4.1.5. CONSERVATION DES MEGAPHORBAIES DES EAUX DOUCES ET DES LISIERES FORESTIERES ... 105 B.4.2. AMELIORATION DES CONNAISSANCES.................................................................................... 105 B.4.2.1. AMELIORATION DES CONNAISSANCES SUR LE PATRIMOINE .................................................. 105 B.4.2.2. EVALUATION DES EFFETS DES OPERATIONS DE GESTION .................................................... 106 B.4.3. ACCUEIL DU PUBLIC, COMMUNICATION ET ANIMATION ............................................................. 107 B.4.3.1. MISE EN PLACE DE L'ACCUEIL DU PUBLIC, DE LA COMMUNICATION ET DE L’ANIMATION........... 107 B.4.4. MISE EN VALEUR PAYSAGERE ............................................................................................... 108 B.4.4.1. AMELIORATION DE LA QUALITE PAYSAGERE DU SITE ........................................................... 108

B.5. BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 110

SECTION C. ........................................................................................................................................ 114

PLAN DE TRAVAIL .................................... ........................................................................................ 114

C.1. LES OPERATIONS .................................................................................................................... 114 CONSERVATION DU PATRIMOINE.......................................................................................................... 115 AMELIORATION DES CONNAISSANCES .................................................................................................. 116 ACCUEIL DU PUBLIC, COMMUNICATION ET ANIMATION............................................................................ 117 MISE EN VALEUR PAYSAGERE.............................................................................................................. 118

C.2. LA PROGRAMMATION DU PLAN DE GESTION .............................................................................. 118 C.2.1. LE PLAN DE TRAVAIL QUINQUENNAL....................................................................................... 118 CONSERVATION DU PATRIMOINE.......................................................................................................... 119 AMELIORATION DES CONNAISSANCES ET ACCUEIL DU PUBLIC, COMMUNICATION ET ANIMATION.............. 121 MISE EN VALEUR PAYSAGERE.............................................................................................................. 122 C.2.2. LA PROGRAMMATION INDICATIVE DES MOYENS FINANCIERS .................................................... 123 CONSERVATION DU PATRIMOINE.......................................................................................................... 123 AMELIORATION DES CONNAISSANCES ET ACCUEIL DU PUBLIC, COMMUNICATION ET ANIMATION.............. 125 MISE EN VALEUR PAYSAGERE.............................................................................................................. 126

C.3. REGISTRES DES OPERATIONS .................................................................................................. 127

CONSERVATION DU PATRIMOINE

TU 1 – Curage/épandage des boues du ru de la Marette, de son embouchure et du ru de la Gruerie ......................................................................................................................................... 128 TU 2 – Création d'arrivées d'eau sur les bords de Juine et pose de canaux étanches alimentant les étangs centraux ...................................................................................................................... 130 TE 1 - Entretien du ou des futurs canaux entre Juine et étangs.................................................. 132 TU 3 - Lutte biologique contre la lentille d’eau : introduction de poissons herbivores................. 133 SE 2 - Suivi des peuplements ..................................................................................................... 135 TU 5 - Coupe de 14 ha de saulaies arbustives et gestion par broyage des roselières et magnocariçaies restaurées .......................................................................................................... 136 TU 6 - Expérimentation de bouturage/plantation/semis de phragmites....................................... 139 TU 7 - Aménagement de fossés et/ou de chenaux dans les roselières ...................................... 141 TE 2 - Gestion de 3 ha de roselières par fauche avec exportation des produits : création d’une mosaïque de faciès ...................................................................................................................... 143 TE 3 - Mise en lumière des stations ombragées de Grande douve par débroussaillement et fauche aux abords des sentiers ................................................................................................... 145 TU 8 - Restauration de milieux ouverts par abattage de 0.9 ha de peupleraies.......................... 147 TE 4 - Gestion d’entretien de 1 ha de milieux ouverts par pâturage extensif intégral ................. 149 TE 5 - Mise en réserve biologique intégrale de parcelles de forêts alluviales ............................. 151 TE 8 - Extraction d’arbres à risques pour le cours d’eau et les berges et recepage d’aulnes et de frênes ........................................................................................................................................... 156

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TE 9 - Conservation des mégaphorbaies eutrophes des eaux douces par non-intervention...... 158

AMELIORATION DES CONNAISSANCES SE 4 - Inventaire complet et réalisation du nouveau plan de gestion.......................................... 159 SE 5 - Réfection des échelles limnigraphiques et suivi de la hauteur des étangs ...................... 160 SE 6 - Suivi de la qualité du milieu aquatique et de l’hydrologie du marais ................................ 161 SE 7 - Suivi de la dynamique des roselières et du saule............................................................. 163

ACCUEIL DU PUBLIC, COMMUNICATION ET ANIMATION

PI 1 - Stabilisation des chemins ruraux des Vendons, de l’Enfer et de l’Avau ............................ 164 PI 2 - Création d’une aire d’accueil du public au parking du robinet............................................ 166 PI 3 - Création d’un sentier dans le bois de Brateau et d’une passerelle sur la Juine ................ 170 PI 4 - Balisage de chemins hors du marais en vu de la valorisation du patrimoine .................... 172 PI 5 - Entretien des sentiers existants.......................................................................................... 173 PI 6 - Création et mise en place d’une plate forme d’observation au centre du marais .............. 175 PI 7 - Mise en place de zones de pêches .................................................................................... 177 PI 8 - Création et pose de tableaux d’informations et de bancs .................................................. 179 PI 9 - Création ou actualisation d’outils de communication sur le patrimoine.............................. 181 PI10 - Mise en place d’animations pédagogiques ...................................................................... 183 PO 1 - Création d’un calendrier de surveillance en collaboration d’autres acteurs ..................... 185

MISE EN VALEUR PAYSAGERE

PA 1 - Remplacement des clôtures défectueuses des propriétés bordant les chemins ruraux .. 186 PA 2 - Amélioration paysagère de la source du chemin de l’Avau .............................................. 187 PA 3 - Démolitions d’ouvrages .................................................................................................... 189 PA 4 - Intégration de murs en parpaings/béton et de pilonnes électriques ................................. 190

ANNEXES ........................................................................................................................................... 198

Annexe 1 : Liste des espèces végétales observées sur le marais depuis 1984 ......................... 199 Annexe 2 : Relevés floristiques forestiers complets .................................................................... 210 Annexe 3 : Liste des héterocères recensés................................................................................. 213 Annexe 4 : Liste des coléoptères recensés ................................................................................. 214 Annexe 5 : Liste et statut sur le site des espèces d'Oiseaux....................................................... 220 Annexe 6 : Liste et statut régional des espèces d'Oiseaux ........................................................ 224 Annexe 7 : Liste et statut National et Européen des espèces d'Oiseaux .................................... 227 Annexe 8 : APPB, Règlement intérieur, Arrêté de création du comité consultatif de gestion ..... 230

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Remerciements

Je tiens à remercier les différentes personnes qui m’ont permis de collecter les

informations nécessaires à la finalisation de ce pl an de gestion.

Ces remerciements sont destinés à : - David PECQUET, Jean-Marc LUSTRAT, Camille LE NOAN, Zoubaida DEGUINE, Jean-

Philippe FALETIC, Julien DAUBIGNARD, Gabriel DA COSTA, David BINVEL et Matthieu DAUDE du Conservatoire des Espaces Naturels Sensibles du Conseil Général de l’Essonne.

- Yann BARDET et Sébastien MENESTRAU du Service de l’eau du Conseil Général de

l’Essonne. - M. SPADA (Maire de la commune d’Itteville). - Fanny CAMPANI, stagiaire en BSTA « aménagement paysager »

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SECTION A. Approche descriptive et analytique de l’ENS

A.1. Informations générales sur l’E.N.S

A.1.1. Localisation

Carte n°1 : localisation du marais d’Itteville

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A.1.2. Statut actuel et limites du site

Le marais d’Itteville est une entité écologique importante au sein des marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine. Il couvre environ 80 hectares bordants la partie avale de la rive droite de la Juine, dans le dernier méandre avant la confluence avec l’Essonne. Localisé sur la commune d’Itteville, il est limité côté bourg par les chemins de l’Avau et des Vendons. Il fait face au marais de Bratteau qui occupe environ 40ha en rive opposée sur la commune de Saint-Vrain.

Carte n°2 : Localisation et périmètre du site étudi és

La qualité du patrimoine du marais a justifié sont classement à de nombreux titre, du

recensement en Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) à la prise d’un arrêté préfectoral de protection de biotope en 1989 et la mise en Espace Naturel Sensible (ENS).

Tableau n°1 : récapitulatif des différents statuts en cours sur le marais

STATUT du marais Surface représentée ZNIEFF 1 n° 1540 Totalité ZNIEFF 2 n° 1541 Totalité Zone d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux (ZICO) Totalité Zone de Protection Spéciale (ZPS) Totalité Site d’Intérêt Communautaire (NATURA 2000 : future ZSC) Totalité Réserve de chasse de l’association communale Partielle Espace Boisé Classé ND tc Totalité Espace Naturel Sensible (ENS) Totalité Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (APPB) Totalité

Marais de Bratteau

Marais d’Itteville

Moulin de Brière

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A.1.3. Description sommaire

Le marais est une vaste cuvette d’environ quatre-vingt hectares en forme de haricot installée sur les alluvions tourbeuses du lit majeur de la Juine. L’endiguement et le lit perché de la rivière empêchent désormais l’inondation naturelle du marais dont le fonctionnement hydraulique est devenu artificiel. Ce fonctionnement est contrôlé en aval par le Moulin de la Brière. Le pourtour du site, à proximité du bourg d’Itteville, est utilisé par les habitants comme potagers ou pour l’installation de propriété d’agrément autour des étangs. Le cœur du marais est à l’abandon depuis plusieurs décennies, envahi par les saules, au sein desquels se maintiennent encore de vastes superficies de roseaux. Dans la partie centrale, les étangs issus de l’exploitation de la tourbe sont très pollués par les rejets de la station d’épuration et sont couverts d’une épaisseur importante de lentilles d’eau.

A.1.4. Bref historique de la réserve naturelle - XIIIème siècle/ création du moulin de la Brière et creusement du ruisseau de la Gruerie

(ou Marette) pour assainir les prairies inondées par la retenue du moulin. Depuis cette période et jusqu’à la fin du XVIIème, le marais était vraisemblablement utilisé en grande partie comme herbages (pâtures et prairies de fauche) ;

- 1701/ création d’un système de canaux pour assainir le marais, développement de la

culture du chanvre ; - 1786/ plan d’Itteville dressé par Cotheret (source : archives départementales) indique

d’une couleur uniforme le marais avec la mention « Marais » ! - 1803/ plan géométrique de la commune d’Itteville (source : archives départementales)

dressé par le géomètre Scoquart d’après les relevés établis par l’arpenteur Duquenel (An XII), à nouveau le marais est colorié indistinctement en vert mais il porte cette fois la mention « Prés d’Itteville », ce qui suggère que l’ensemble du site était alors en herbages (et peut-être encore ponctuellement utilisé pour la culture du chanvre dont il ne reste que 4ha en 1820) ;

- 1818/ premier plan cadastral dit « cadastre napoléonien » (source : archives

départementales) mais la cartographie n’indique que des numéros de parcelles. L’utilisation des registres pour reconstituer une image du marais à cette époque constitue un travail considérable qui ne pouvait entrer dans le cadre de cette étude ;

- 1884 à 1911/ premières données naturalistes floristiques mais aucune mention dans

les Cahiers des Naturalistes Parisiens depuis le début de leur publication en 1870 (LANCEAU, 1984) ;

La monographie communale d’Itteville (source : archives départementales) signale « Sur sa rive droite, la Juine reçoit un petit affluent : le ruisseau de la prairie, destiné à assainir la prairie d’Itteville dénommée « les Grueries » ». Elle indique également que 42ha de prairies sont devenus des tourbières ;

La monographie communale de Saint-Vrain (source : archives départementales) souligne que « Dans les marais, sur les bords de la Juine, tourbeux, excellent pour la culture maraîchère, cette partie du sol est occupée en grande partie par des pâtures (prés), ou par des jardinets » ;

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- 1946/ première photographie aérienne , ce document montre que tous les étangs ne sont pas encore créés et que l’exploitation de la tourbe a du se poursuivre de manière industrielle après cette date. Il n’est malheureusement pas possible de distinguer parmi la végétation ouverte les éventuelles prairies des roselières. Toutefois, la présence d’un abondant piquetage de saule au lieu dit « les Grueries » montre que le site est déjà dans un état d’abandon prononcé. L’arrêt total de l’exploitation agropastorale du marais est donc probablement centré sur la première moitié du XXème siècle ;

- 196 - / remblais du chemin des cuirs par un cordonnier parisien ; - 1972/ mise en œuvre d’une politique d’acquisition f oncière M. SAUERBACH, ancien

maire d’Itteville indique que la mairie commence à racheter des terrains dès 1972 mais que cette politique de maîtrise foncière s’est surtout développée entre 1983 et 1989. Mme BLOND, conseillère municipale, indique que la mise en place de la politique foncière de la mairie a débuté en 1978 (MARTIN, 2001) ;

- 1981/ mise en fonctionnement de la station d’épurat ion à l’emplacement de

l’ancienne décharge en usage depuis près d’un siècle avec apport important de remblais ;

- 1984/ « redécouverte » de l’intérêt floristique du marais à l’initiative de l’Université

d’Orsay et concrétisée par le DEA de Christophe LANCEAU, première proposition pour la mise en œuvre d’un arrêté préfectoral de protection de biotope ;

- 1984/ classement en ZNIEFF de type I et II ; - 18 Novembre 1988/ dépôt de la demande d’APPB par l’Union Départementale des

Associations de Défense de la Nature de l’Essonne (UDADNE) ; - 1982 à 1989/ suivi ornithologique du marais par Olivier CLASSENS ; - 5 Septembre 1989/ Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope n°89-2966 justifié par

la présence sur le site de trois espèces légalement protégées : la Grande douve, le Blongios nain et le Busard des roseaux ;

- 16 Mars 1990/ Création du Comité Consultatif pour la Gestion du Biotope du Marais

d’Itteville par arrêté préfectoral n°90-0702 ; - 1991/ Classement en ZICO (Zone d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux) ; - 1991/ Proposition du site pour le réseau NATURA 2000 ; - 28 Juin 1991/ dépôt des statuts de l’Association de Gestion pour la Sauvegarde du

Marais d’Itteville dont l’objectif est « d’assurer la gestion du grand marais d’Itteville (conformément à l’article 6 de l’APPB du 05.09.89), sous le contrôle du comité consultatif de gestion nommé par arrêté préfectoral » ;

- 21 Mars 1992/ premièr travaux de réhabilitation , coupe de saules poursuivie du 7 au

28 Juin 1993 pour un total d’environ 2500m² (chantier CES conduit par le Conseil Général) ;

- 1993/ élaboration par l’Association de Gestion d’un règlement intérieur , annexé à

l’APPB conformément à l’article 5 de ce dernier, et définissant la répartition spatiale et temporelle des différentes activités, notamment la chasse, la pêche et la promenade, avec création d’une « réserve de chasse » ;

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- 16 Août au 22 Septembre 1995/ deuxième campagne de travaux de réhabilitation,

ouverture des saulaies dans le prolongement du chantier CES et élagage des sentiers mettant en communication les différentes clairières, ouverture d’une saulaie entre deux étangs dans la zone sensible ;

- 19 Août au 09 Septembre 1996/ troisième campagne de travaux de réhabilitation,

ouverture des saulaies en bordure du ruisseau de la Gruerie ; - 1996/ Classement en ZPS (Zone de Protection Spéciale) ; - 1999/ mise en place d’un programme Life-Nature relatif à la présence du Blongios

nain ; - 2000/ reprise du droit de préemption par le Conseil Général ; - 2003, introduction de vaches Highlands. - 12 mai 2001 , opération de nettoyage du marais avec 120 élèves de l’école primaire et 42

participants grand public. - Organisation d’un chantier international en collaboration de Solidarités jeunesses Ile-

de-France, du conservatoire des E.N.S de l’Essonne, de la commune d’Itteville et de l’association du marais d’Itteville. Les volontaires ont aménagé un parking, rénové deux observatoires (celui des « fauvettes » et celui du « Blongios ») en nettoyant les graffitis et en posant de nouvelles cloisons. Enfin, un enclos fut crée pour la gestion écologique d’une parcelle par pâturage. Ce projet rassembla 14 volontaires âgés de 15 à 17 ans originaires de République Tchèque, Estonie, France, Allemagne, Italie, Espagne, Turquie et Etats-Unis.

- 29 mars 2003, opération de nettoyage du marais avec 120 élèves et 20 participants

grand public. - 10 août 2003, une sortie naturaliste sur la flore du marais rassembla 12 personnes. - 19 juillet et 26 septembre 2003, passage sur le site lors de randonnées à VTT avec une

quinzaine de participants. - 24 avril 2004, une sortie grand public fut effectuée. - 17 et 18 juillet 2004, passage sur le site lors d’une randonnée avec 20 participants et le

21 août lors d’une sortie VTT avec 32 personnes. - 10 août 2006 , une sortie naturaliste de découverte du marais avec 7 enfants du centre

de loisirs. - 11 mars 2007, animation grand public en partenariat avec la commune, qui toucha 139

personnes. - 9 avril 2008, sortie avec 25 étudiants ingénieurs de l’Institut National Agronomique

Paris-Grignon. - 17 décembre 2008, sortie en partenariat d’une association réunissant 12 participants.

14

Carte n°3 : Localisation des travaux de réhabilitat ion engagés sur le marais depuis 1992

A.1.5. Aspects fonciers, maîtrise d’usage, infrastr ucture

Suite à la politique foncière menée par la municipalité, plus de la moitié de la superficie du marais est désormais acquise par la collectivité. Afin de faciliter la cohérence de la gestion, ses parcelles seront rétrocédées prochainement au Conseil Général qui a également repris le droit de préemption Espace Naturel Sensible (ENS).

Le parcellaire étant très morcelé, aucune unité foncière homogène de taille suffisante ne permet actuellement l’engagement d’une gestion cohérente sur une partie du marais sans l’accord des propriétaires privés. Toutefois, on remarque que la proportion des surfaces acquises est plus importante dans la partie centrale et les bords de Juine. Ceci s’explique sans doute par un fort attachement à l’usage de la périphérie du marais autour des potagers et des propriétés d’agréments alors que la partie centrale est délaissée et à l’abandon.

Ainsi, si la mise en œuvre de mesures de réhabilitation au cœur du marais semble actuellement possible, compte tenu de l’importance du foncier acquis et de l’accord probable des propriétaires sur ces parcelles sans aucune valorisation possible, la gestion raisonnée de la périphérie du site sera sans doute plus difficile…

Mise en place du pâturage 2003 Chantier

international : rénovation d’observatoires et création d’un parking

15

A.2. Environnement et patrimoine naturel

A.2.1. Milieu physique et patrimoine géologique

A.2.1.1. Climat

Situé entre Paris et l’Orléanais, l’Essonne figure parmi les départements les plus secs de la France entière, ce que reflète la cotation sur 10 du département de l’Essonne établie par KESSLER & CHAMBRAUD (1990).

Températures nocturnes 5 Températures diurnes 4 Abondance des pluies 1 Etalement des pluies 6 Fréquence des brouillards 4 Violence du vent 3 Les données issues de la station de Brétigny-sur-Orge située à une dizaine de kilomètres du marais sont reportées dans le tableau n°2.

Tableau n°2 : Données météorologique de la station de Brétigny-sur-Orge (d’après KESSLER & CHAMBRAUD, 1990) Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jui Aou Sep Oct Nov Déc

Température minimale Température maximale

Moyenne 6.1 Moyenne 14.8

0 6

1 7

2 11

5 14

8 18

11 22

13 24

12 24

10 21

7 16

3 10

1 7

Hauteur de pluie Total 56 cm 5 4 4 4 5 5 4 5 5 4 6 5 Avec gelée De chaleur

58 jours 31 jours

14 0

11 0

9 0

3 0

1 2

0 6

0 10

0 9

0 4

1 0

7 0

12 0

Avec pluie Avec chute de neige

162 jours 15 jours

15 4

14 4

14 2

14 1

14 0

12 0

11 0

12 0

12 0

13 0

15 1

16 3

Avec brouillard Avec vent violent

37 jours 35 jours

6 5

4 4

2 4

1 4

1 2

0 1

0 1

1 2

3 2

7 2

6 4

6 4

Malgré la faiblesse des précipitations annuelles, le diagramme ombrothermique de Gaussen ne montre pas de période de déficit hydrique, en raison de la répartition relativement homogène des pluies. On remarque toutefois un pic en Novembre.

16

A.2.1.2. Géologie, géomorphologie, pédologie

Le marais repose sur des alluvions modernes d’une épaisseur totale de 4,80 à 4,90m. Ces alluvions modernes se constituent d’un niveau tourbeux de 2 à 3m d’épaisseur surmontant un niveau de sables fins, argilo-limoneux peu compacts, assurant l’étanchéité du marais (MARTIN, 2000). 17 sondages ont été réalisés à la tarière (1m20) le 27 Juillet 2001 pour tenter de préciser la configuration superficielle des sols du marais. Sondages effectués sous les boisements alluviaux (profils 1 à 7 et 16)

Presque tous les sondages effectués sous les boisements bordant la Juine présentaient un horizon humifère très organique plus ou moins structuré suivi vers 40 à 50 cm de profondeur d’un horizon de couleur blanche dont la texture très sableuse rendait difficile l’appréciation au toucher des composantes argileuses et limoneuses.

Cette couche était très inconsistante, à tel point qu’il fut souvent impossible de remonter une tarière pleine (sensation de « vide ») malgré les 80cm d’épaisseur de l’horizon. Cette horizon était humide et la nappe présente à des profondeurs variables mais souvent proche de l’horizon humifère. La couleur blanche étant caractéristique de l’absence de fer, il existerait une nappe circulante à ce niveau à l’origine de cet horizon albique (drainage latéral amont - aval).

Le développement des boisements corrélé à la présence d’un horizon minéral sous jacent était prévisible mais l’absence de consistance de cet horizon fut assez surprenante. Il est probable qu’un horizon plus compact soit présent en profondeur. Sondages effectués sous les roselières et mégaphorbiaies dans la partie nord du marais (profils 8 à 12 et 15)

Dans la partie nord du site, tous les sondages effectués dans les roselières et les cariçaies ont montré l’existence d’un sol hydromorphe avec présence d’une nappe d’eau

Fig. n°1: Diagramme ombrothermique de Gaussen d'apr ès les données de la station de Brétigny-sur-Orge

0

10

20

30

40

50

60

70

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

P e

n m

m e

t T° e

n °C

Précipitations moyennesmensuelles

Températures moyennesmensuelles x2

17

libre très proche de la surface et composé d’un horizon unique, très organique, de type anmoor avec parfois présence de tourbe eutrophe fibreuse en profondeur.

La distinction anmoor/tourbe reste difficile à établir sur le terrain lorsque la tourbe eutrophe est peu fibreuse mais la présence de la nappe très proche de la surface en période de basses eaux (fin Juillet) indique des conditions favorables à un milieu turfigène. Il est d’ailleurs intéressant de souligner que les plantes les plus remarquables du marais, dont plusieurs sont réputées turficoles, se trouvent dans ce secteur (Grande douve, Marisque, Fougère des marais, Peucédan des marais…).

Pour deux des profils, une sensation de « vide » est apparue au-delà de 40cm de profondeur suggérant une formation végétale plus ou moins « flottantes » comme à la clairière des chasseur (T108). MARTIN (2000) indique à cet endroit un horizon sablo-argileux gris clair en limite de tarière (1m10) que nous n’avons pas retrouvé. Sondages effectués sous les roselières de la partie sud du marais (profils 13 et 14)

Les roselières du sud du marais reposent également sur des sols hydromorphes et organiques. L’absence de fibres, la couleur noire beaucoup moins prononcée que dans la partie nord et, par conséquent, la teneur plus faible en matière organique, la nappe localisée à une profondeur de 40 cm, tendent à montrer qu’il s’agit plutôt d’un gley à anmoor que d’un sol tourbeux. Cette constatation est aussi corrélée à l’absence des plantes remarquables citées au paragraphe précédent. Par ailleurs, un horizon argileux de couleur grise a été détecté en profondeur.

Carte n°5 : Localisation des profils pédologiques

18

Fig. n°3 : Coupe géologique du Pont de Villiers au Moulin de la Brière (d’après LANCEAU, 1984)

L’exploitation des gisements de tourbe

Nous disposons de peu d’éléments sur l’utilisation des gisements de tourbe à Itteville. L’exploitation s’est probablement essentiellement développée au XIXème siècle comme sur la plupart des sites du département (SOIZIC, 1997). 42ha de tourbières étaient ouverts à la fin du siècle (cf. monographie communale) mais l’exploitation s’est poursuivie au-delà, et sans doute après 1946 comme l’atteste la création d’étangs ultérieurement à cette date.

L’utilisation des procédés industriels (drague à godets ou louchet mécanique) qui permet une extraction plus profonde est à l’origine de la formation des étangs.

Par ailleurs, l’extraction de la tourbe semble avoir provoqué un abaissement de la topographie du marais qui forme une dépression centrale assez prononcée d’environ un mètre (MARTIN, 2000).

A.2.1.3. Hydrologie et qualité de l’eau

Le marais d’Itteville est enclavé dans une cuvette dont l’examen topographique détaillé révèle que la surface du terrain ne suit pas une déclivité générale, mais que sa partie centrale, est en dépression d’environ 1m par rapport à la zone amont et de 0.8 m par rapport à la zone aval. Le soubassement du marais est également en forme de cuvette. Cette morphologie générale a conduit à une accumulation de débris végétaux dans un horizon hydromorphe, donnat lieu à la formation d’une tourbe dont l’épaisseur varie selon l’emplacement de 1 à 3 m.

Dans ce contexte topographique, les données acquises durant l’année hydrologique 2000-2001 montrent qu’il existe une modification du sens d’écoulement du ruisseau de la Gruerie, selon la période hydrologique. En hautes eaux l’écoulement s’effectue de l’amont

19

vers l’aval. En période de basses eaux le niveau des étangs descend. La connexion avec le ru de la gruerie est alors interrompue au niveau du panneau d’information des Blongios. On observe alors un écoulement inversé, de la passerelle de la ligne haute tension jusque derrière le panneau d’information des Blongios.

Durant la période de basses eaux, la nappe de la zone amont et centrale du marais

descend tandis que la nappe dans la zone aval se maintient. Le ru de la Gruerie ne descend jamais.Les écoulements inversés observés durant cette période correspondent au drainage de la nappe.

Le degré de contamination par le débouché de la station d’épuration est maximal dans le

ruisseau de la marette et dans les lacs à proximité immédiate du débouché du ruisseau. Dans ce secteur, le panache polluant a déposé au fil des années un cône sédimentaire qui affleure la ligne d’eau d’étiage. Les évenements polluants se poursuivent régulièrement en raison de pannes répétitives de la STEP induisant une forte concentration en azote et en phospore dans les sédiments et dans l’eau interstitielle. Les sédiments des autres lacs sont moins pollués mais gardent des traces. En revanche, l’analyse des eaux interstitielles montre une contamination généralisée et à peu près équivalente de l’ensemble des lacs. La conséquence de cette contamination est la prolifération de la lentille d’eau Lemna minor. La couverture dense de Lentilles interdit le développement de la flore sous-jacente (phytoplancton et hydrophytes enracinés) et limite par là même l’oxygénation des eaux dans les étangs centraux (MARTIN, 2002).

A.2.2. Unités écologiques

A.2.2.1. Méthodologie

La cartographie des unités écologiques a été réalisée par une photo-interprétation des clichés IGN couleur de 1999.

La figure n°4 montre la correspondance entre la pho tographie aérienne et le fond de plan topographique réalisé par le géomètre. Elle atteste d’une part, de la qualité du fond de plan dont la superposition avec la photographie aérienne est évidente et, d’autre part, de l’intérêt de la photo-interprétation dont la précision s’avère nettement suffisante pour la cartographie aux échelles de travail souhaitées.

Quelques corrections ont été apportées au fond de plan, en particulier dans la partie avale du marais (cf. fig. n°5).

Pour compléter la description, des relevés phytosociologiques standards ou de simples listes qualitatives ont été effectués dans les principales unités écologiques du marais.

20

Fig. n°4 : Correspondance entre la photographie aér ienne et

le fond de plan topographique (1/2500)

Fig.n°5 : Exemple de la photo-interprétation réalis ée pour

la cartographie des unités de végétation (1/2500)

Carte 6 :

Echelle : 1 / 10 000

22

Vingt deux unités écologiques ont été cartographiées sur les quatre vingt hectares du marais. Les formations végétales ligneuses comportent ¼ de boisements alluviaux plus ou moins dégradés et 2/5 de saulaies de Saules cendrés soit au total presque les 2/3 de la superficie du site. Les roselières occupent une surface estimée à environ 10ha soit à peu près 1/8 du marais.

Tableau n°3 : Superficie des principaux milieux du marais

Surface en ha % Divers 12,1 15,0 Etangs 5,2 6,5 Roselières 10,4 12,9 Bois 20 24,8 Saulaies 32,8 40,7 Total 80,5 100,0

Fig. n°6: Surfaces estimées des grandes unités écologiques du maraisSurface totale : environ 80ha

12,1

5,2

10,4

20

32,8Divers

Etangs

Roselières

Bois

Saulaies

Fig. n°7: Surfaces estimées des unités écologiques du marais (ha)

0,1 0,1 0,3 0,3 0,3 0,5 0,6 0,6 0,6 0,7 0,9 1 1,1 1,5 1,8 1,9 2,95,2 5,8

10,4 11,1

32,8

0

5

10

15

20

25

30

35

Statio

n d'é

pura

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Radea

ux à

Fou

gère

s des

mar

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Chena

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Még

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Peuple

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s

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Rivièr

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t ruis

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x

Etang

s et m

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Forêt

s allu

viales

dég

radé

es

Roseli

ères

Forêt

s allu

viales

Saulai

es d

e Sau

les ce

ndré

s

23

A.2.2.2. Description des unités écologiques

A.2.2.2.1. Les unités écologiques artificielles

Les chemins

Le marais est délimité coté bourg par les chemins ruraux de l’Enfer et de l’Avau et par le chemin privé des Vendons. Les chemins ruraux sont en mauvais état et, par endroit, ne sont pratiquement pas carrossables.

Un sentier envahi par les hautes herbes et « miné » par les trous de ragondins longe la Juine jusqu’à la propriété privé située à l’extrémité nord du marais. La végétation est, le long du sentier, caractéristique d’un ourlet nitrophile frais (Alliaire officinale, Chardon maraîcher, Valériane officinale, Grande ortie, Laiteron des marais, Cucubale, Gaillet gratteron, Conium maculatum…).

Dans le cœur du marais, les sentiers sont souvent des « chenaux envasés », praticables uniquement en période sèche (chemins d’exploitation, chemin des cuirs) et nécessitant parfois des cuissardes même en été (sentier des mares).

Aspect du Sentier des Mares le 03 Juin 01

Dans le nord du marais, l’ouverture créée par les sentiers est favorable aux espèces végétales remarquables telles que la Grande douve ou le Peucédan des marais qui bénéficient à ce niveau d’un éclairement plus important.

Station d’épuration

La station d’épuration a été mise en service en 1981 à l’emplacement de l’ancienne décharge.

Propriétés privés

Cette unité regroupe les propriétés d’agréments où la végétation est artificielle, tondue,

et complétée de plantations ornementales.

24

Potagers

De nombreux potagers sont cultivés le long du chemin de l’Enfer et du chemin des

Vendons. Certaines parcelles ont été abandonnées et sont en friche. Néanmoins, les riverains semblent montrer un attachement important à leur jardinet.

La flore des potagers est essentiellement composée de nombreuses adventices banales des cultures : Bourse à pasteur, Séneçon vulgaire, Véronique de Perse, Mercuriale annuelle…

Tableau n°4: relevé qualitatif effectué dans un pot ager (R17) Surface = 30m²

Recouvrement : 10%

Amaranthus bouchonii Thell. Anagallis arvensis L. s.s. (excl. foemina) Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. Convolvulus arvensis L. Conyza canadensis (L.) Cronq. Epilobium tetragonum L. ssp lamyi (F.W. Schultz) Nyman Equisetum arvense L. Geranium dissectum L. Lactuca serriola L. Mercurialis annua L. Polygonum persicaria L. Ranunculus repens L. Senecio vulgaris L. Sinapis arvensis L. Sonchus asper (L.) Hill. Veronica persica Poiret

Cultures

Les cultures existantes le long du chemin des Vendons sont des cultures à gibier (maïs) destinées principalement aux sangliers. La flore adventice est peu abondante et cantonnée aux abords des parcelles en raison des traitements phytosanitaires.

25

Friches

Il existe sur le marais plusieurs friches sur remblais calcaires. La plus étendue couvre presque un hectare aux alentours de la station d’épuration. Le cortège floristique y est hétérogène (cf. tableau n°5) et composé d’espèces d ’ourlet (Rubus ssp, Dipsacus fullonum) souvent nitrophiles (Grandes Orties, Gaillet gratteron, Clématite…), et d’ubiquistes prairiales et des friches calcicoles dans les zones plus ouvertes (Avoine élevée, Dactyle, Grande Berce Séneçon jacobé, Carotte, Picride fausse-épervière, Vesce hérissée, Minette, Trèfle des champs, Plantain lancéolé…).

Les espèces forestières proviennent principalement des plantations effectuées lors de la réhabilitation du site.

Tableau n°5 : Relevé qualitatif effectué dans la fr iche à la station d'épuration (R14) Surface = 2000m²

Recouvrement : 90%

Espèces forestières et pré-forestières (dont plantations)

Espèces des hautes friches nitrophiles

Acer campestre L. Arctium minus Bernh. s.s. (excl. nemorosum & pubens) Alnus glutinosa Artemisia vulgaris L. Dipsacus fullonum L. Chaerophyllum temulum L. Fraxinus excelsior L. Cirsium arvense (L.) Scop. Populus tremula L. Cirsium vulgare (Savi) Ten. Quercus robur L. Clematis vitalba L. Rubus caesius L. Galium aparine L. Rubus fruticosus s.l. Glechoma hederacea L. Salix alba L. Lamium album L.

Reynoutria japonica Houtt Espèces des friches calcicoles Silene latifolia Poiret ssp alba Greuter & Burdet Geranium dissectum L. Urtica dioica L. Medicago lupulina L. Pastinaca sativa L. Ubiquistes prairiales Picris echioides L. Achillea millefolium L. Picris hieracioides L. Arrhenatherum elatius (L.) P. Beauv. ex J. & C. Presl ssp elatius Daucus carota L. Bromus hordeaceus L. ssp hordeaceus Senecio jacobaea L. s.s. (excl. erucifolius) Centaurea jacea L. s.l. (incl. nombreux taxons) Trifolium campestre Schreber Cerastium fontanum Baumg. ssp vulgare (Hartm.) Greuter & Burdet Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray Dactylis glomerata L. Valerianella carinata Loisel. Festuca arundinacea Schreber s.s. (excl. pratensis)

Heracleum sphondylium L. var sphondylium Autres espèces des friches Holcus lanatus L. Bromus sterilis L. Plantago lanceolata L. Erigeron annuus (L.) Pers. s.l. (incl. strigosus) Poa pratensis L. s.s. (excl. angustifolia & humilis) Hypericum perforatum L. Potentilla reptans L. Lathyrus latifolius L. Rumex crispus L. Myosotis arvensis (L.) Hill. Taraxacum officinale Weber s.l. (nombreuses espèces!) Parthenocissus inserta (A. Kerner) Fritsch Trifolium dubium Ehrh. Solidago canadensis L. Trifolium pratense L. Vicia sativa ssp. sativa L.

La relative thermophilie attestée par l’entomofaune (cf. &A2/3) ne s’exprime pas dans

la composition végétale de ces friches en dehors du Chêne pubescent (très pubescent et par conséquent peu ou pas hybridé) découvert sur la friche bordant l’étang 12. Notons

26

également la présence de la Vesce noire (Vicia sativa nigra) sous une forme très typique (folioles très étroites).

Prairies mésophiles

Environ un demi-hectare de prairie mésophile sur-pâturée par des moutons et des chevaux borde la propriété de M. FOUINAT (étang 1).

Aspect de la pâture

Tableau n°6 : Relevé floristique effectué dans l’un ique pâture du site (R18) Surface = 2000m²

Recouvrement : 85%

Ubiquistes prairiales Espèces des prairies pâturées et des sols piétinés Arrhenatherum elatius (L.) P. B. ex J. & C. Presl + Bellis perennis L. + Bromus hordeaceus L. ssp hordeaceus + Carex hirta L. 2 Cerastium fontanum Baumg. (Hartm.) G. & B + Cirsium arvense (L.) Scop. 1 Dactylis glomerata L. + Cirsium vulgare (Savi) Ten. + Festuca arundinacea Schreber s.s. + Hypochoeris radicata L. + Geranium dissectum L. + Lolium perenne L. 3 Holcus lanatus L. + Plantago major L. + Mentha suaveolens Ehrh. + Prunella vulgaris L. + Plantago lanceolata L. 2 Ranunculus repens L. 2 Poa trivialis L. 1 Rumex crispus L. + Potentilla reptans L. + Trifolium repens L. 2 Taraxacum officinale Weber s.l. + Urtica dioica L. + Trifolium dubium Ehrh. + Trifolium pratense L. + Espèces annuelles (trouées du surpâturage)

Anagallis arvensis L. s.s. (excl. foemina) + Espèces des friches calcicoles Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. + Medicago lupulina L. + Poa annua L. + Pastinaca sativa L. + Veronica persica Poiret + Picris echioides L. + Picris hieracioides L. + Espèces hygrophiles

Agrostis stolonifera s.l. (incl. gigantea) 1 Phragmites australis (Cav.) Steudel + Polygonum amphibium L. for. terrestre +

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Le cortège floristique prairial est banal (cf. tableau n°6) et caractérisé par l’importance qualitative et quantitative des espèces de sols piétinés et très pâturés (Renoncule rampante, Pâquerette, Ray-grass, Laîche velue, Trèfle blanc…) et des espèces annuelles se développant dans les trouées du surpâturage (Bourse à pasteur, Véronique de Perse…).

A proximité de l’étang, quelques espèces hygrophiles ou des sols frais apparaissent ponctuellement (Agrostis stolonifera s.l., Phragmites australis).

Soulignons également la présence de quelques espèces des friches calcicoles (Panais, Picride fausse-épervière et fausse-vipérine, Minette).

A.2.2.2.2. Les unités écologiques aquatiques et sub-aquatiques

Rivières et ruisseaux

La Juine est une rivière à cours lent endiguée sur toute la longueur du marais. Une

plante aquatique indéterminée à feuilles rubanées (Sagittaire ?) forme des herbiers assez importants dans le cours d’eau. Des peuplements de lentilles d’eau (Lemna minor, Lemna minuta, Spirodela polyrhiza) s’échelonnent le long de la berge dans les creux protégés du courant. Un pied de Ceratophyllum demersum a également été découvert, mais celui-ci n’était pas enraciné et provient probablement d’un site situé en amont.

La Juine

Le ruisseau de la Gruerie dans sa partie amont (Marette) est un véritable égout où s’accumulent les boues en provenance de la station lors des épisodes de débordement. Par la suite, la continuité de ce ruisseau est interrompue régulièrement par des étangs. Des peuplements d’Hydrocotyle ranunculoides se développent dans sa partie la plus aval.

28

Anciens chenaux

D’anciens fossés de drainage sont encore visibles dans le plus grand boisement alluvial mais ces chenaux forestiers étaient à peine discernables sur la photographie aérienne. Les tracés établis semblent cependant correspondre à la réalité. Ces "bouelles" très ombragées sont ponctuées çà et là de pieds d’Iris pseudacorus, Myosotis scorpioides…

Le sentier des mares et des Grandes douves sont peut être d’anciens chenaux. Ils hébergent un peuplement important de Ranunculus lingua.

Etangs

Les étangs représentent une surface « d’eau libre » d’environ cinq hectares (lorsque celle-ci n’est pas recouverte d’une épaisse couche de lentille d’eau !). Ils ont été artificiellement créés par l’extraction de la tourbe dans la partie centrale du marais.

L’étang n°2 vu de l’Observatoire des Fauvettes

La pollution de l’eau (cf. &A2/1/3) et l’importance de la couche de lentille rendent ces étangs quasiment abiotiques en terme floristique et entomologique. Aucune plante aquatique n’a été relevée. Le nombre d’Anisoptères survolant régulièrement les étangs est de l’ordre de quelques individus ! Les pièges à coléoptères aquatiques et les pêches au filet troubleau ont donné des résultats médiocres, parfois nuls ! ! !

L’unique mare du marais est isolée du secteur central très pollué. Cette mare est en réalité un trou dans la tourbe où la nappe affleure. Elle héberge des populations importantes de Ceratophyllum submersum et d’Utricularia vulgaris s.l. (incl. australis).

29

La mare de la clairière

Une deuxième mare est indiquée sur le plan topographique mais nous n’avons pas observé celle-ci en eau. Toutefois, la profondeur de « vases » était à cet endroit suffisamment importante pour empêcher le passage en cuissarde en Juin 2001.

Vasières

Les saulaies abattues en 1995 et 1996 sont désormais des vasières. Aucune

végétation ne s’est développée ou maintenue en dehors du dépôt de lentilles d’eau en période de crue. Le secteur abattu entre les étangs 2bis, 6bis et 8 n’a pas été visité en raison de la présence du Blongios. Il est possible que les roseaux se soient développés à cet endroit comme semble l’indiquer la photographie aérienne.

Vasières créées par la coupe des saules en 1995

Observez sur la photographie précédente les touradons morts de Carex elata, témoins de la végétation qui s’était installée, similaire à celle de la clairière de la mare (GUITTET, comm. pers.). Une ou plusieurs fortes inondations sont probablement à l’origine de la destruction de la végétation, asphyxiée par une lame d’eau importante au printemps.

30

Dans tous les cas, le sentier des mares et tout ce secteur étaient beaucoup plus engorgés qu’en 1995 où le passage se faisait aisément en bottes (GUITTET, comm. pers.) alors que les cuissardes étaient tout juste suffisantes début Juin 2001.

Autre aperçu de ce secteur où la végétation issue de la coupe des saules est devenue une vasière couverte de lentilles d'eau

Entre les peuplements denses de saules, il existe également de nombreuses plages vaseuses plus ou moins étendues et présentant une végétation éparse (cf. R13). Les relevés 7 et 9 ont été réalisés dans des « gouilles vaseuses » sur des sentiers.

Peuplement de Rorripa amphibia colonisant certaines plages de vases exondées

31

Tableau n°7 : relevés effectués dans les végétation s de vasières

R13 R7 R9 R13 R7 R9 8m² 3m² 1m² 8m² 3m² 1m² 30% 20% 30% 30% 20% 30%

Espèces des friches hygrophiles Espèces aquatiques Scrophularia auriculata L. + Callitriche stagnalis S.? 2 Lythrum salicaria L. + Lemna minor L. 1 Iris pseudacorus L. + 1 Lemna minuta Kunth 3 Mentha aquatica L. 1 + Equisetum palustre L. + Espèces sub-aquatiques et des vases exondées Phragmites australis (Cav.) Steu. + Lycopus europaeus L. + Ranunculus lingua L. + Rorippa amphibia (L.) B. 2

Prairiales plus ou moins hygrophiles Veronica a-aquatica L. s.l. + 1 Cardamine pratensis L. + Alisma p-aquatica L. + Eleocharis palustris (L.) R & S. + Equisetum arvense L. + Ranunculus sceleratus L. 2 Juncus articulatus L. + Veronica beccabunga L. 1 Ranunculus repens L. + 2 Polygonum hydropiper L. + 1 Poa trivialis L. 2 Bidens tripartita L. s.l. + Glyceria notata Chevall. 1

A.2.2.2.3. Les formations végétales hélophytiques

Roselières

De vastes roselières occupent la partie centrale du marais. Ce sont des formations âgées et denses, de hautes tailles, monospécifiques (Phragmites australis). La grande roselière des Grueries couvre à elle seule une surface d’environ 3,5ha.

Roselière dense et haute en bordure du ruisseau de la Gruerie (à droite), frange végétalisée étroite issue de la coupe des saules effectuée en 1996

et roselière dense en arrière plan (à gauche)

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Les roselières sont très hygrophiles et la profondeur de la nappe mesurée cette

année oscillait de moins quarante à une nappe affleurante (secteur à Blongios inondé presque en permanence). Malgré l’engorgement et la nature du sol (anmoor ou tourbe), la portance dans les roselières est en moyenne assez élevée, renforcée par le tapis de rhizome très dense.

La roselière de la clairière aux chasseurs (cf. R6) se distingue par la présence de quatre espèces subaquatiques traduisant la faible portance du sol et l’engorgement important sur ce secteur. En effet, au-delà de 40cm de profondeur, la tarière s’enfonce sans résistance dans de la vase molle (cf. &A2/1 pédologie).

Sur les marges, en particulier côté bourg, les roselières sont fortement rudéralisées et plus ou moins pénétrées par la Grande ortie, le Liseron des haies… La roselière comprise entre la Marette, le Chemin du Robinet et l’étang 1 (presque 1ha) est un bon exemple de Phragmitaie rudérale favorisée ici par les débordements de la Marette (cf. R16).

La roselière ouverte à Carex elata de la clairière dégagée en 92/93 (cf. R5) se singularise par l’absence d’espèces rudérales et l’abondance de plusieurs espèces remarquables (Senecio paludosus, Peucedanum palustre, Ranunculus lingua…). Par ailleurs, le cortège floristique est diversifié en raison du faible recouvrement du roseau (roselière ouverte).

Roselière ouverte à Carex elata (gros touradons) et Ranunculus lingua (fleurs jaunes) aux alentours de la mare (clairière ouverte en 1992-1993)

Observez sur la photographie ci-dessus, l’abondance de la Grande douve (fleurs jaunes) et l’absence de colonisation par les saules après 8 années. En arrière plan, la Boulaie ouverte s’avance vers le cœur du marais enchâssant la clairière entre deux boisements.

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Mégaphorbiaies et cariçaies (cf. R12 et R1)

Quatre clairières enclavées en forêt se succèdent le long de la Juine. Elles sont occupées par des mégaphorbiaies avec une abondance plus ou moins importante de Carex acutiformis. Le cortège floristique est composé de grands hélophytes tels que le Laiteron des marais, le Chardon maraîcher, le Roseau, la Lysimaque et plus ou moins pénétré par les nitrophytes rudéraux comme la Grande ortie, le Gaillet Gratteron, le Liseron des haies…

L’ourlet à hautes herbes ou mégaphorbiaie riveraine bordant la Juine est une formation proche de la végétation des clairières mais installé sur les sols moins engorgés de la digue de la Juine. Il est caractérisé par quelques grandes hygrophiles et/ou nitrophiles comme la Valériane officinale, l’Alliaire officinale, la Laiteron des marais, le Chardon maraîcher, le Pigamon jaune, le Scirpe des bois, la Grande ortie, le Gaillet gratteron…

Ourlet à hautes herbes des bords de Juine avec floraison de la Valériane officinale

Radeaux à Fougères des marais

Des radeaux flottant à Fougères des marais ont colonisé l’étang 9. Cette formation végétale secondaire originale issue de l’exploitation de la tourbe est caractéristique de la vallée de l’Essonne. Cependant, les surfaces de radeaux à Itteville sont ponctuelles et beaucoup moins importantes que sur d’autres sites comme le marais de Misery.

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Tableau n°8 : Relevés floristiques effectués dans l es roselières et les mégaphorbaies

R8 R16 R12 R1 R6 R5 50m² 100m² 30m² 30m² 30m² 100m² 100% 100% 100% 100% 100% 75%

Espèces des friches hygrophiles Eupatorium cannabinum L. + . . . . . Ribes nigrum L. 1 . . . . . Scrophularia auriculata L. + . . . . . Thalictrum flavum L. 1 . . . . . Angelica sylvestris L. + . + . . . Cirsium oleraceum (L.) Scop. . . + + . . Sonchus palustris L. . . + + . . Epilobium hirsutum L. . + + + . . Phalaris arundinacea L. . + 1 . 2 . Phragmites australis (Cav.) Steudel 4 3 + + 3 3 Lysimachia vulgaris L. 1 . . + 1 + Iris pseudacorus L. . . + + + + Carex acutiformis Ehrh. . . 2 5 . + Polygonum amphibium L. for. terrestre . . + . . + Cardamine pratensis L. . . . . 1 + Galium palustre L. . . . . 2 + Equisetum fluviatile L. . . . . + + Mentha aquatica L. . . . . 2 . Equisetum palustre L. . . . + . . Filipendula ulmaria (L.) Maxim. . . . + . . Stachys palustris L. . . . + . . Lythrum salicaria L. . . . + . + Ranunculus lingua L. . . . . . 2 Peucedanum palustre (L.) Moench . . . . . 1 Carex elata All. . . . . . 3 Carex riparia Curtis . . . . . 1

Espèces des hautes friches nitrophiles Cirsium arvense (L.) Scop. . + . . . . Humulus lupulus L. + . + + . . Symphytum officinale L. 2 1 2 1 . + Galium aparine L. + 2 3 + . . Calystegia sepium (L.) R. Br. 1 2 + . + . Urtica dioica L. 1 3 3 + + . Solanum dulcamara L. . + . . + .

Ubiquiste prairiale Poa trivialis L. 1 + 1

Espèces sub-aquatiques et des vases exondées Carex pseudocyperus L. . . . . + . Lycopus europaeus L. . . . . + + Ranunculus sceleratus L. . . . . + . Veronica anagallis-aquatica L. s.l. (incl. anagalloides & catenata)

. . . . + .

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A.2.2.2.4. Les formations végétales ligneuses

Les relevés floristiques sont exposés dans le tableau n°9. Les strates arbustives et arborées ont été cumulées avec la strate herbacée pour permettre l’interprétation phyto-écologique du tableau. Elles sont dans ce cas indiquée par le signe o. Par ailleurs, quatre espèces diverses n’ont pas été reportées dans ce tableau pour permettre une mise en page lisible. Les relevés originaux présentant les trois strates et l’ensemble des taxons ont été reportés en annexe 2.

Saulaies de Saules cendrés

De vastes saulaies de Saules cendrés (incluant Salix atrocinerea) ont envahi le marais suite à l’abandon des pratiques agropastorales. Cette formation très dense et difficilement pénétrable est presque monospécifique. Quelques hélophytes tolérant l’ombrage persistent ici ou là (Iris faux-acore, Grande douve, Fougère des marais…). Elle forme une mosaïque avec les roselières denses et des plages vaseuses plus ou moins étendues.

Contrairement aux roselières, sous la saulaie, dans les vasières et certains « sentiers », la portance du sol n’est pas renforcée par un tapis de rhizome. Néanmoins, ces unités se sont avérées pénétrables en cuissarde début Juin 2001, où nous avons pu traverser entièrement les saulaies en amont et en aval du marais. L’enfoncement n’a jamais excédé 50 à 60cm (hauteur du genoux), profondeur à laquelle le sol s’est toujours révélé solide en dehors de « la mare vaseuse » signalée au & A2/2/2. Signalons par ailleurs que la partie amont du marais semble d’une manière générale moins engorgée et plus stable.

Saulaies-peupleraies inondées Cette unité est localisée le long du Chemin du Robinet. La strate arborée est un

mélange de vieux Saules blancs et de peupliers dépérissant. Les saules, jadis teutérisés, sont désormais de grands arbres, qui compte tenu de leur âge et de leur morphologie (anciens têtards), sont devenus fragiles. Plusieurs chablis attestent de cet état. Le « sous bois » était inondé en Avril et s’est asséché totalement début Juin (mares temporaires).

Forêts alluviales dégradées

Cette unité regroupe essentiellement les boisements localisés le long du Chemin des Vendons et de l’Avau. Elle s’apparente à une chênaies-frênaie alluviale méso-hygrophile rudéralisée (cf. relevé n°15).

Le peuplement arboré est souvent jeune et dégradé (taillis hétéroclites de Frênes, Sycomores, Prunelliers, Sureau noirs…). La strate herbacée est caractérisée par les espèces des boisements alluviaux comme le Groseillier rouge, la Circée de Paris, la Viorne aubier et par quelques espèces des friches hygrophiles comme le Chardon maraîcher ou la Reine des prés. Elle est largement pénétrée par les rudérales nitrophiles comme la Listère à feuilles ovales, la Benoîte, le Lierre terrestre… Quelques calciclines mésophiles attestent également d’une certaine affinité avec la chênaie-charmaie à Mercuriale : Cornouiller sanguin, Troène…

Peupleraies

Deux peupleraies relativement âgées ont été plantées le long du Chemin de l’Avau. Paradoxalement la flore du sous bois est peu rudéralisée si l’on exclue la frange plus mésophile le long du chemin. La strate herbacée est une mégaphorbiaie caractérisée par les

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grands hélophytes : Chardon maraîcher, Laîche des marais, Roseau, Eupatoire… (cf. relevés n°19 et 20).

Forêts alluviales

Des chênaies-frênaies (boulaies) alluviales occupent des superficies importantes en bordure de Juine. Elles comportent deux faciès plus ou moins imbriqués en mosaïque : - un faciès méso-hygrophile, au tapis herbacé ouvert, caractérisé par la Circée de Paris, le

Groseillier rouge, la Fétuque géante, etc., mais surtout par l’absence des espèces des friches hygrophiles ; en particulier des peuplements denses de Laîche des marais (cf. relevés n°2). Les secteurs les plus mésophiles sont marqués par l’abondance du Brachypode des bois et plus ponctuellement de la Mercuriale vivace ou du Troène (transition avec la chênaie-charmaie à Mercuriale) ;

- un faciès hygrophile dominé par la Laîche des marais, accompagné des plantes

précédemment citées mais aussi de la Molinie, de la Bourdaine, du Cassissier, de la Laîche espacée, etc. (cf. relevés n°3 et 11).

Le peuplement arboré est composé d’un nombre considérable de vieux arbres, en

particulier de Chênes pédonculés mais aussi de Frênes. Les bouleaux sont fréquents, parfois en quantité importante, attestant du lien dynamique entre les boulaies et les forêts alluviales plus âgées (espèce pionnière).

Aulnaies

Très peu d’Aulnaies se sont installées sur le marais. Les quelques peuplements observés correspondent à une colonisation récente de la saulaie avec une densité de hautes tiges faible, la présence du Saule cendré, encore abondant, et une flore herbacée très pauvre.

Boulaies

Deux boulaies hygrophiles prolongent les boisements alluviaux plus anciens. La strate arborée clairsemée permet le développement d’une strate herbacée importante et caractérisée par les grands hélophytes des mégaphorbiaies comme la Laîche des marais, la Grande lysimaque, le Roseau, le Pigamon jaune… (cf. relevés n°10 et 4)

L’abondance du Frêne, plus ponctuellement du Chêne pédonculé, et des espèces

caractéristiques des boisements alluviaux et de la chênaie-charmaie témoigne de l’évolution progressive des boulaies vers la chênaie-frênaie alluviale.

Chênaies-charmaies à Mercuriale vivace

Cette formation forestière est localisée au pied du coteau, en bordure du marais. La strate arborée est dominée par le Frêne, accompagné du Chêne pédonculé et du Charme. La composition floristique est caractéristique d’un boisement calcicole frais un peu rudéral : Mercuriale vivace, Troène, Laurier des bois, Viorne aubier, Groseillier rouge, Ronce bleue, Lierre terrestre, Benoîte, Listère à feuilles ovales… (cf. relevé n°21)

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Tableau n°9 : Relevés floristiques des formations ligneuses

R15 R21 R2 R3 R11 R10 R4 R19 R20

Forestières calciclines à calcicoles 150m² 250m² 250m² 150m² 250m² 150m² 150m² 150m² 150m² Ribes uva-crispa L. . . . . . . . + . Juglans regia L. . . . o . . . . . Cornus sanguinea L. + . + + o . + + . Acer campestre L. + + . . . . . . . Hedera helix L. . 3 + . . . . 1 . Ligustrum vulgare L. . 3 1 . . . . . . Mercurialis perennis L. . 2 . . . . . . . Viburnum lantana L. . + . . . . . . . Viola hirta L. . + . . . . . . . Viola reichenbachiana Jordan ex Boreau . + . . . . . . . Daphne laureola L. . + . . . . . . . Ubiquistes de la chênaie-charmaie Polygonatum multiflorum (L.) All. . 1 . . . . . . . Tilia platyphyllos Scop. . . o . . . . . . Carpinus betulus L. . o o . . . . . . Carex sylvatica Hudson . + + . . . . . . Crataegus monogyna Jacq. . o o o . . . . . Brachypodium sylvaticum (Hudson) P. Beauv. . + + 3 2 . . . . Epipactis helleborine (L.) Crantz? + . . . . . . . . Rosa canina L. s.s. (excl. nombreux taxons!) 1 . . . . . . . . Corylus avellana L. . + . + . + . . . Crataegus monogyna Jacq. + + + . + + + . . Acer pseudoplatanus L. 1 + + + . . . . . Fraxinus excelsior L. + o + 2 2 1 1 . o Quercus robur L. . o o + o o . . . Betula pendula Roth ( = Betula alba Coste) . . o o o o o . . Rubus fruticosus L. s.l. (nombreux taxons!) . . . + + + 1 + . Corylus avellana L. . o o o o . . o . Rhamnus cathartica L. . . . o o . . . . Nitrophytes et espèces rudérales Geum urbanum L. + + . . . . . . . Listera ovata (L.) R. Br. 1 1 . . . . . . . Glechoma hederacea L. 1 . . . . . . . . Ulmus minor Miller s.l. (incl. nombreux taxons) . o . . o . . . . Acer platanoides L. . . . . o . . . . Prunus spinosa L. s.l. (incl. fruticans) o . . . o . . . . Galium aparine L. + . . . . . . 1 . Humulus lupulus L. + . . . . + + 1 . Calystegia sepium (L.) R. Br. . . . + . 1 + + + Sambucus nigra L. o . . . . . . o . Urtica dioica L. . . . . . . . + . Populus x-canadensis Moench . . . . . . . o o Aesculus hippocastanum L. . . o . . . . o o

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Tableau n°9 : Relevés floristiques des formations ligneuses (suite)

R15 R21 R2 R3 R11 R10 R4 R19 R20

Espèces des friches hygrophiles Angelica sylvestris L. . . . . . . . + . Filipendula ulmaria (L.) Maxim. + . . . . . . . + Carex riparia Curtis . . . . . . . . + Cirsium oleraceum (L.) Scop. + . . . . . . 1 . Equisetum palustre L. . . . . . . . + + Iris pseudacorus L. + . . + + 1 1 . 1 Carex acutiformis Ehrh. . . . 3 2 5 3 4 4 Molinia caerulea (L.) Moench . . . 2 + . 1 . . Phragmites australis (Cav.) Steudel . . . . . + 2 + 1 Eupatorium cannabinum L. . . . . . + + 1 + Symphytum officinale L. . . . . . + + 1 + Lysimachia vulgaris L. . . . . . + + + . Phalaris arundinacea L. . . . . . . + + + Solanum dulcamara L. . . . . . + + . . Sonchus palustris L. . . . . . + . . . Lythrum salicaria L. . . . . . . + . . Scrophularia auriculata L. . . . . . . + . . Peucedanum palustre (L.) Moench . . . . . . + . . Thalictrum flavum L. . . . . . . + . . Juncus effusus L. . . . . . . + . . Hydrocotyle vulgaris L. . . . . . . + . . Cirsium palustre (L.) Scop. . . . . . . + . . Equisetum fluviatile L. . . . . . . + . . Carex elata All. . . . . . . + . . Espèces des boisements alluviaux et/ou humides Rumex sanguineus L. . . . . + . . . . Roegneria canina (L.) Nevski . . . . + . . . . Populus tremula L. . . . o . . . . . Carex flacca Schreber . . + 1 + . . . . Festuca gigantea (L.) Vill. . . + . + . . . . Betula pendulata . . o o . o . . . Circaea lutetiana L. 1 . + + 1 . . . . Ribes rubrum L. 3 + + + + . . . . Viburnum opulus L. + + . + + + . + . Rubus caesius L. . . + 1 2 + + + + Frangula alnus Miller . . . o o + + . . Ribes nigrum L. . . . . + + . + . Salix cinerea L. . . . . . o o o . Salix alba L. . . . . . . . o o Viburnum opulus L. . . . . . . o . . Alnus glutinosa (L.) Gaernt. . . . . . . . . o

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A.2.3. Espèces (faune – flore)

A.2.3.1. Flore

Méthode

Une liste d’espèces la plus exhaustive possible de la flore supérieure a été dressée au

cours de trois passages (début Avril, début Juin et fin Juillet), afin de couvrir l’essentiel de la saison de végétation (cf. annexe 1).

Tous les taxons observés ont été identifiés au moins jusqu’à l’espèce en dehors de quelques groupes complexes (Rubus, Taraxacum…). Dans ce cas, il est mentionné s.l. (sensu lato) incl. (incluant) ou s.s. (sensu stricto) excl. (excluant), afin d’indiquer le degré de précision de l’identification.

Résultats

284 taxons ont été répertoriés en 2001, soit 75 nouveautés pour le site. 53 espèces n’ont pas été revues.

Au total, 337 taxons ont été recensés sur le marais depuis 1984 (cf. annexe 1).

Cependant, ce chiffre est une approximation car il existe quelques ambiguïtés sur certains taxons appartenant à des groupes complexes entre les données anciennes et les inventaires effectués en 2001.

Discussion

Seulement quelques accommodats terrestres d’une renoncule aquatique découverts aux abords de la mare de la clairière ouverte en 92/93 n’ont pas permis une identification certaine dans ce groupe particulièrement délicat. Cet échantillon présentait les caractères morphologiques suivant : - feuilles toutes submergées ; - réceptacles poilus assez allongé ; - akènes glabres, peu nombreux et apparemment non ailés ; - nectaires en croissant.

L’ensemble de ces caractères pourrait converger vers une variété de R. trichophyllus à akènes glabres, espèce déjà mentionnée en 1995 par ARNAL, GUITTET & BONIN.

Dans la même mare, une population importante de cornifle est à rapporter à Ceratophyllum submersum. Malgré une recherche attentive de C. demersum, qui pourrait croître en mélange, cette dernière espèce pourtant signalée en 1991 et 1995, n’a pas été découverte dans la mare. Un seul pied non enraciné a été relevé dans la Juine, probablement en provenance d’une station située en amont.

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Echantillon de Ceratophyllum submersum (Itteville Juin 2001) montrant les feuilles divisées en 8 segments et la dentition peu développée. Par ailleurs, des fruits récoltés ultérieurement

ont confirmé l’examen de l’appareil végétatif.

Une population abondante d’utriculaire était également présente dans cette mare mais nous ne l’avons pas observé fleurie. Elle appartient sans conteste au groupe vulgaris – australis, groupe d’espèces qui ne peuvent être distinguée à l’état végétatif (RICH & JERMY, 1998). U. vulgaris avait cependant été identifiée en 1995 par ARNAL, GUITTET & BONIN.

Dans une « gouille » forestière, des accommodats terrestres de callitriche ont été découverts et correspondent sans doute à C. stagnalis.

Quelques pieds non fleuris d’Epipactis sont probablement à rapporter à E. helleborine. Juncus articulatus s.l. (incl. acutiflorus) n’a pas pu être identifié avec certitude en raison de l’absence de capsules mures, seul critère réellement fiable dans ce groupe difficile, comportant par ailleurs d’autres espèces beaucoup plus rares. Il s’agirait plutôt de J. articulatus, en raison de la nature basophile du milieu, acutiflorus étant une espèce plutôt acidicline. Cependant, J. acutiflorus a été identifié en 1991 sur le marais. Parmi les groupes complexes non identifiés jusqu’à l’espèce citons aussi : - Taraxacum officinale s.l. (incl. nombreux taxons !) ; - Centaurea jacea s.l. (incl. nombreux taxons !) ; - Brachypodium pinnatum s.l. (incl. rupestre) ; - Bidens tripartita s.l. (incl. frondosa) - état végétatif ; - Festuca rubra s.l. (incl. nombreux taxons !) ; - Myosotis scorpioides s.l. (incl. nemorosa) ; - Rubus fruticosus s.l. (incl. nombreux taxons !) - Ulmus minor s.l. (incl. nombreux taxons !) ; - Veronica agrestis s.l. (incl. opaca & polita) ; - Veronica anagallis aquatica s.l. (incl. anagalloides & catenata).

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A.2.3.2. Faune

A.2.3.2.1. Mammifères Méthode

L'inventaire des mammifères est basé sur l'observation directe, et sur la recherche

d'indices de présence (terriers, nids, cris, couches, empreintes, fèces, reliefs de repas...), et complété:

- Pour les Chiroptères: par la recherche physique d'individus (ou de colonies), et d'indices de présence spécifiques (guano, jets d'urine), au niveau des micro-sites favorables (anfractuosités des ponts et passerelles, arbres creux, écorces…), et par l'identification des individus en vol à l'aide d'un détecteur d'ultrasons (modèle Peterson D200, en mode hétérodyne). Ces prospections (une dizaine au total) ont porté sur les phases de transit et de reproduction (printemps et été), mais ne concernent pas la phase d'hibernation (mi-novembre à mi-mars, en moyenne).

- Pour les micro-mammifères: en plus de l'observation directe (animaux vivants et cadavres), des données de piégeage (plusieurs espèces ont été involontairement récoltées dans les pièges aux sols de type Barber destinés aux Coléoptères), et des indices de présence (restes de repas), les données concernant ce groupe faunistique ont été complétées par l'analyse de pelotes de réjection de Chouette effraie, récoltées en bordure immédiate du site, et par la dissection de fèces de Renard récoltés sur le site.

Caractéristiques du peuplement mammalien

Avec 21 espèces recensées sur le site, le peuplement mammalogique du marais d’Itteville apparaît comme relativement diversifié. Dans le détail, les observations effectuées sur le site sont résumées par grands groupes de mammifères :

Chiroptères

Quatre espèces de chauves-souris ont été détectées sur le site :

- La Pipistrelle commune, repérée au détecteur d’ultrasons lors de chaque sortie nocturne, entre mi-mars et juin. Sans être abondante, cette espèce fréquente la majeure partie du site, avec des contacts plus nombreux en bordure de la Juine ;

- La Sérotine commune, peu abondante sur le site, détectée en bordure de la Juine à

l’extrémité ouest du périmètre, où elle semble être relativement cantonnée ;

- La Noctule sp. (groupe noctula / lasiopterus), observée le long de la Juine, et plus ponctuellement au centre du site (observatoire). Les signaux ultrasonores captés pour cette espèce se situent entre 20 et 22 kHz. Ils peuvent donc être attribués au groupe Nyctalus noctula / lasiopterus (Noctule commune / Grande Noctule), contrairement à la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri), dont les cris sont centrés autour de 24-25 kHz. Par contre, la distinction des deux espèces de Noctules (N.

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commune et Grande Noctule) n’est pas réalisable sur la base des émissions sonores. La Grande Noctule est cependant très rare en France (quelques dizaines de contacts seulement à l’échelle nationale), et il est vraisemblable que les individus détectés sur le périmètre soit à rapporter à l’espèce Nyctalus noctula (Noctule commune) ;

- Le Vespertilion de Daubenton, observé en chasse crépusculaire et nocturne sur la

Juine, par petits groupes de 5-6 individus. Cette espèce ne peut pas être identifiée avec certitude à l’aide d’un détecteur d’ultrasons en mode hétérodyne. Cependant, la fréquence des émissions sonores (38-40 kHz), couplée à l’observation directe des individus en vol (pelage du ventre gris argenté clair, contrastant avec dos plus sombre), et la méthode de chasse en rase-mottes au-dessus de l’eau, sont autant d’indications convergeant vers l’espèce daubentoni.

Pour ces deux dernières espèces, des prospections spécifiques ont été menées pour

tenter de localiser d’éventuels gîtes de transit ou de reproduction : affûts crépusculaires à proximité des grands arbres (Noctules), prospections à vue des ponts et cabanes le long de la Juine (Vespertilions de Daubenton). Ces prospections n’ont pas donné de résultats, mais la fréquence des contacts avec ces deux espèces au cours de la saison, et les heures de sorties précoces en début de soirée, suggèrent l’existence de petites colonies installées au sein même du site ou à proximité immédiate (village).

Carnivores

Deux espèces de carnivores ont été détectées sur le site (Fouine et Renard). Pour ces

deux espèces, les indices de présence sont plus abondants sur la partie du périmètre située en rive gauche de la Juine.

Artiodactyles

Deux espèces (Chevreuil et Sanglier), ce dernier étant relativement abondant sur le site, avec probablement une population résidente, et du passage selon un axe est-ouest, le long de la Juine, et un axe nord-sud par la grande roselière. Les indices d’alimentation du Sanglier sont visibles en de nombreux points du site (en particulier sur les rhizomes de Iris pseudacorus), sans toutefois constituer d’impacts significatifs.

Insectivores

Six espèces ont été détectées dont le Crossope (Neomys fodiens). La Musaraigne « carrelet » est à rapporter au groupe « araneus / coronatus », difficile à distinguer sans étude génétique ou biométrique fine.

La prédominance des espèces entomophages (insectivores et chiroptères) traduit l’abondance et la diversité des proies présentes sur le site (insectes, mais aussi mollusques, arachnides et petits crustacés). En dehors de la Musaraigne musette, à caractère plutôt anthropophile, les insectivores des groupes Sorex et Neomys sont typiquement inféodés aux milieux humides peu perturbés par l’homme, et qui restent frais en été.

De même, la présence de quatre espèces de chauves-souris sur le site, en période de reproduction, suggère une bonne diversité des ressources alimentaires (répartition en altitude des proies, depuis la surface de l’eau jusqu’à la cime des grands arbres), et des potentialités locales de gîte pour de petites colonies de reproduction. A ce titre, les berges de la Juine, plantées de vieux arbres (Platanes, Peupliers…), constituent un milieu intéressant pour le groupe des chiroptères.

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Rongeurs

Six espèces de rongeurs ont été recensées sur le site. Parmi celles-ci, le Ragondin

semble être en expansion sur le site (taille moyenne des individus assez faible, avec de nombreux jeunes).

Dentition de Myocastor coypus Lagomorphes

Le Lapin est présent, sans être toutefois très abondant sur le site (milieux mésophiles

et méso-hygrophiles).

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Tableau n°10 : Récapitulatif des espèces de mammifè res et nature des observations et contacts effectué es Espèce Nom français Observation

directe Indices de présence

Trouvé mort

Dissection de pelotes

Pièges au sol

Détecteur à ultrasons

Crocidura russula Musaraigne musette X Erinaceus europaeus Hérisson X Neomys fodiens Crossope X Sorex araneus / coronatus Musaraigne carrelet X X Sorex minutes Musaraigne pygmée X Talpa europaea Taupe X Eptesicus serotinus Sérotine commune X X Myotis daubentoni Vespertilion de Daubenton X X Nyctalus noctula Noctule commune X X Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune X X Martes foina Fouine X X Vulpes vulpes Renard X Capreolus capreolus Chevreuil X X Sus scrofa Sanglier X Apodemus sylvaticus Mulot sylvestre X Clethrionomys glareolus Campagnol roussâtre X X X Microtus agrestis Campagnol agreste X Myocastor coypus Ragondin X X Ondatra zibethicus Rat musqué X Sciurus vulgaris Ecureuil X Oryctolagus cuniculus Lapin de garenne X

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A.2.3.2.2. Reptiles

Méthode

L'inventaire de l'herpétofaune est réalisé à partir de prospections ciblées sur les micro-habitats favorables (talus ensoleillés, lisières, tas de bois...), et effectuées à divers moments de la journée, afin de prendre en compte l'étalement des périodes d'activités selon les espèces, et les différences d'aptitude à la thermorégulation.

Caractéristiques du peuplement herpétologique

La faune herpétologique du site est peu diversifiée, avec seulement trois espèces, dont deux indigènes :

- L’Orvet (Anguis fragilis), a été observé en de nombreux points du périmètre. Cette relative abondance est à mettre en relation avec les fortes densités de limaces présentes sur le site ;

- La Couleuvre à collier (Natrix natrix), très abondante sur le site, détectée en de

nombreux points du périmètre.

- La Tortue de floride (Trachemys scripta elegans), l’observation de Tortues d’eau sur le site (Serge TOLLARY, habitants d’Itteville) est probablement à rapporter à cette espèce d’origine américaine (bassin du Mississippi). Vendue dans les animaleries, cette tortue vorace à croissance rapide est rapidement jugée indésirable par leurs propriétaires, qui la relâchent trop souvent dans les milieux humides environnants.

Remarque : Nous n’avons observé aucun lézard sur le site, en dépit de prospections ciblées sur des milieux potentiellement favorables. Le Lézard des murailles est cependant présent en limite du site sur le vieux mur bordant le chemin de l’Enfer (source : Conseil Général).

Les deux espèces indigènes du site (Orvet et Couleuvre à collier) sont représentées par des populations importantes. Ces deux espèces trouvent sur le marais des conditions tout à fait propices à leur développement : couvert herbacé dense et humide toute l’année, profusion de proies (limaces, petits arthropodes, araignées pour l’Orvet, amphibiens pour la Couleuvre à collier), et sans doute relativement peu de prédation, en dehors d’un impact possible du Sanglier.

A.2.3.2.3. Amphibiens

Méthode

L'inventaire des amphibiens est effectué à partir de points d'écoute (reconnaissance des émissions sonores des Anoures), de pêches à l'épuisette (Urodèles, et détection des formes larvaires), et de prospections nocturnes à la lampe.

Caractéristiques du peuplement batrachologique Quatre espèces d’amphibiens ont été recensées sur le site :

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- La Grenouille rieuse (Rana ridibunda) : abondante dans toutes les dépressions profondes, en particulier dans la partie centrale du périmètre. Il s’agit de la seule espèce de grenouille verte détectée sur le périmètre ;

- La Grenouille agile (Rana dalmatina) : importante population sur le site. Elle se

reproduit au niveau des petites dépressions peu profondes, éparpillées sur l’ensemble du périmètre, et chasse dans les parties plus mésophiles ;

- Le Crapaud commun (Bufo bufo) : peu abondant sur le site, avec une petite

population reproductrice au niveau des étangs ;

- Le Triton palmé (Triturus helveticus) : effectifs très faibles sur le site comme sur l’ensemble des marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine.

La Grenouille rieuse et la Grenouille agile sont les deux espèces les plus abondantes sur

le site. Elles se partagent le marais, et semblent presque s’exclure, la première occupant les mares les plus profondes, quasi permanentes, tandis que la seconde se cantonne, pour la reproduction, aux dépressions peu profondes et temporaires.

La très faible densité de Tritons est par contre difficile à interpréter : effet de prédation de la part de la Couleuvre à collier ou trop forte eutrophisation des milieux aquatiques du site ?

A noter également l’absence de la Rainette verte malgré la présence d’importantes saulaies.

A.2.3.2.4. Oiseaux Méthode

L’inventaire de l’avifaune a été réalisé à partir des points d’écoute (recensement des

mâles chanteurs sur une station), et de transects, effectués à travers l’ensemble du site (listes systématiques des espèces, détectées par contact visuel ou auditif). Les prospections ont été effectuées dans les trois heures qui suivent le levé du soleil (activité maximale des chanteurs pour la plupart des espèces), entre la fin du mois d’avril, et la fin juin, de façon à couvrir l’ensemble de la période de reproduction. Ces recensements ont été complétés, pour les espèces nocturnes, par des prospections effectuées au crépuscule et à la nuit tombée.

Les difficultés d’accès sur la plus grande partie du site, en raison du niveau d’eau très

élevé jusqu’à fin juin et de la végétation très dense (saulaie et roselière) couvrant la plus grande partie du marais, n’ont pas permis de réaliser un inventaire aussi dense que nous l’aurions souhaité. De plus, la présence supposée du Blongios nain (espèce sensible au dérangement) a limité la prospection par barque à une seule sortie au tout début de saison. Toutefois nous estimons, que l’utilisation combinée des accès périphériques et des quelques « chemins » permettant de pénétrer dans le marais, a permis d’établir une liste assez complète des espèces présentes même si la densité de certaines espèces comme les fauvettes paludicoles risque d’être sous-estimée.

Caractéristiques du peuplement avifaunistique Au total, 65 espèces d’oiseaux ont été détectées (cf. annexe 5) au cours de cette étude

sur le marais d’Itteville (incluant la rive gauche de la Juine). Sur ces 65 espèces contactées d’avril à juin, 62 sont notées comme nicheuses (certaines ou possibles). A ces dernières, il

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convient d’ajouter 7 espèces nicheuses notées par S. Tollary (com. pers. et rapport MARTIN, Avril 2001). On peut noter en particulier :

- le Râle d’eau observé et entendu à plusieurs reprise (Serge Tollary, Conseil Général, comm. pers.) et que nous n’avons pas détecté malgré plusieurs passages nocturnes ;

- le Blongios nain pour lequel nous n’avons fait aucune recherche spécifique compte tenu du suivi, ciblé sur cette espèce, réalisé par l’association NaturEssonne pour le compte du Conseil Général. Malheureusement, nous ne disposons pas des résultats récents de ce suivi et des données NaturEssonne malgré les sollicitations de notre part. Cependant, d’après Serge Tollary (com. pers.), qui a rencontré un membre de l’association sur le terrain, une seule observation aurait été réalisée sur Itteville en début de saison.

Evolution de la diversité et de l’abondance au cours des 20 dernières années

74 espèces étaient notées comme nicheuses (certaines ou possibles) dans la décennie 1980-89 contre 63 dans la décennie suivante (1990-99). Au cours de cette étude (printemps-été 2001) 62 espèces nicheuses sont notées auxquelles on peut ajouter 7 espèces observées par Serge Tollary en 2000 et 2001. Cette baisse modérée de 5 espèces dissimule en fait des différences assez importantes que l’on peut essayer d’interpréter.

Parmi les 9 espèces nicheuses nouvellement notées sur le site on peut distinguer : 1) Trois espèces en expansion en Ile-de-France : le Cygne tuberculé apparu en 1997, la

Locustelle tachetée qui niche peut-être en périphérie du site, et le Pic noir très présent. 2) Une espèce commune dont la nidification ancienne sur le site, bien que n’étant pas

attestée, semble probable : la Sitelle torchepot. 3) Une espèce qui niche à proximité du site et dont la présence ancienne n’est pas

attestée : l’Effraie des clochers. 4) Une espèce qui était sans doute déjà nicheuse à proximité du marais sans être notée :

l’Alouette des champs. 5) Quatre espèces probablement échappées de captivité (présence du parc zoologique de

St Vrain à proximité) : le Cygne noir (1 individu), l’Oie cendrée (un couple), l’Ouette d’Egypte (un couple) et la Bernache du Canada (au moins deux couples). Seule la nidification de la Bernache du Canada a été prouvée.

On peut aussi noter l’apparition du Bihoreau gris en 2000 même s’il n’a pas niché sur le site (Tollary, com. pers.).

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Parmi les 14 espèces nicheuses non retrouvé ces deux dernières années sur le site on peut distinguer plusieurs groupes : 1) Les nicheuses possibles détectées de façon ponctuelle sur le marais sans preuve de

nidification comme le Canard souchet, la Sarcelle d’hiver, les Fuligules milouin et morillon, le Cochevis huppé, la Pie-grièche grise ou encore le Bruant zizi.

2) Une espèce discrète qui a pu échapper à notre attention : le Gros-bec casse-noyaux. 3) Deux espèces ne nichant pas sur le site mais à proximité : l’Hirondelle de rivage et le

Rougequeue noir qui n’ont pas été observées ces deux dernières années. 4) Les espèces dont la nidification a été bien attestée dans le passé et qui ont pu

difficilement échapper à notre vigilance comme le Bruant jaune, la Rousserolle turdoïde, la Bergeronnette grise et le Busard des roseaux

Le bilan en terme de nombres d’espèces nicheuses apparaît en diminution. L’analyse détaillée montre :

- que les espèces nouvelles ont un intérêt patrimonial limité même si l’installation du Pic noir et du Cygne tuberculé et la présence de l’Effraie des clochers ne sont pas à négliger ;

- la disparition de la Rousserolle turdoïde et du Busard des roseaux, deux espèces

phares caractéristiques du milieu à laquelle on peut ajouter la disparition de quatre espèces d’Anatidés comme nicheurs possibles.

Avec 69 espèces, l’avifaune nicheuse du site d’Itte ville reste fortement

diversifiée. Toutefois elle montre une tendance à la diminution, on peut noter en particulier le relativement faible nombre d’espèces (16) inféodées aux milieux aquatiques ou semi-aquatiques. De plus la densité de couples nicheurs chez certaines de ces espèces paraît bien en deçà des optima. Les espèces inféodées aux boisements sont les plus nombreuses, toutefois peu d’entre elles sont notées dans la saulaie inondée en dépit de la grande surface couverte par ces formations végétales. Finalement la quasi absence des espèces inféodées aux formations végétales basses (prairies, etc.) et semi-ouvertes s’explique par l’absence de ces milieux dans le marais.

A.2.3.2.5. Invertébrés

Orthoptères

Les Orthoptères ont été recherchés à vue et au chant, par des prospections diurnes, crépusculaires et nocturnes début Juin et fin Juillet (prospections et identifications réalisées par Laurent BRUNET et Pierre DUFRENE).

Au total, 12 espèces ont été recensées parmi lesquelles 7 étaient présentes uniquement sur la friche entourant la station d’épuration ! A cet endroit, la présence de la Decticelle carroyée (Platycleis tesselata), le Phanéroptère commun (Phaneroptera falcata) fréquentant les hautes herbes ou encore de l’Oedipode turquoise (Oedipoda caerulescens), cantonné sur quelques mètres carrées de sols caillouteux dénudés, témoigne de la thermophilie du peuplement orthoptérologique de cette station.

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La Grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima), la Decticelle cendrée (Pholidopetra griseoaptera) sont des espèces ubiquistes des haies et lisières arbustives bien présentes sur les pourtours du marais. La Leptophye ponctuée (Leptophyes punctatissima) dont l’écologie est proche n’a pas été relevée car son chant est inaudible et aucun individu n’a été observé au battage. Cependant, cette espèce est sans aucun doute présente sur le site.

Le Méconème tambourinaire (Meconema thalassinum) est une espèce arboricole dont le chant est inaudible et qui vit essentiellement sur les chênes. Elle se prend surtout au battage mais, malgré les campagnes effectuées, elle n’a pas été capturée par cette méthode mais par hasard lors de la chasse à la lampe du 28/07/01 !

Le Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis) a été découvert dans la friche ouverte en 92/93 et bordant la mare. Il s’agit de l’unique espèce caractéristique des prairies humides et des friches hygrophiles. Elle était particulièrement abondante sur cette station.

Soulignons également la présence de la Courtilière (Gryllotalpa grillotalpa), espèces des sols humides fréquentant aussi les jardins et les maraîchages. La Taupe grillon a été entendu lors d’une prospection nocturne dans la partie la plus avale du marais, sous la ligne à haute tension, où un individu a par ailleurs été capturé dans un piège au sol destiné aux Coléoptères.

La Courtilière ou taupe-grillon, un individu sauvé d’un piège barber (Itteville, 06 Juin 2001)

Malgré une prospection attentive, le Grillon champêtre (Gryllus campestris) et le Grillon des bois (Nemobius sylvestris) n’ont pas été observés ni entendus et semblent bien absents du périmètre d’étude. Le Grillon des bois est une espèce très commune en Ile-de-France, présente sur les coteaux boisés bordant le site, mais les milieux forestiers du marais sont probablement trop inondés pour permettre son installation.

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Tableau n°11 : Récapitulatif des Orthoptères recens és Noms scientifiques Noms vernaculaires Espèces prése ntes

uniquement à la station d’épuration

Importance des populations

Chorthippus biguttulus Criquet mélodieux X Moyenne Chorthippus brunneus Criquet duettiste X Moyenne Chorthippus parallelus Criquet des pâtures X Forte Conocephalus discolor Conocéphale bigaré ? Conocephalus dorsalis Conocéphale des roseaux Forte Euchortippus declivus Criquet des mouillères X ? Gryllotalpa gryllotalpa Courtilière Faible Meconema thalassinum Meconème tambourinaire ? Oedipoda caerulescens Oedipode turquoise X Faible Phaneroptera falcata Phanéroptère commun X Forte Pholidoptera griseoaptera Decticelle cendrée Forte Platycleis tesselata Decticelle carroyée X Faible Tettigonia viridissima Grande sauterelle verte Faible

Lépidoptères diurnes

Les lépidoptères diurnes ont été prospectés à vue avec, si nécessaire, capture au filet,

d’Avril à fin Juillet (nombreux passages couplés aux prospections odonates, botaniques…). 14 espèces ont été recensées auxquelles s’ajoute une espèce de zygène ainsi que le Petit mars changeant (Apatura ilia), observé en bord de Juine par Serge TOLLARY.

A l’instar des Orthoptères, sept espèces ont été observées uniquement sur la friche entourant la station d’épuration où de petites populations profitent de ce remblai calcaire pour se reproduire.

Les autres espèces sont très erratiques mais elles sont assez ubiquistes et se reproduisent sans aucun doute sur le site. Ainsi, de nombreuses observations ont été faites le long de la Juine où la lisière à hautes herbes est très favorable à la reproduction et à l’alimentation de la plupart de ces espèces (plantes hôtes et plantes nectarifères abondantes) :

- Aurore, Piéride de la rave et du navet sur l’Alliaire officinale ; - Carte géographique, Paon de jour, Vulcain, Robert-le-diable sur la Grande ortie ;

- Petit mars changeant sur les saules ;

- Tircis, qui affectionne les chemins et clairières forestières et dont la chenille se nourrit

de graminées.

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Tableau n°12 : Récapitulatif des Lépidoptères diurn es recensés

Noms scientifiques Noms vernaculaires Espèces

présentes uniquement à la station d’épuration

Fréquence des observations et densité

Anthocaris cardamines Aurore Quelques observations Apatura ilia Petit mars changeant 1 obs. (bord de Juine) Araschnia levana Carte géographique Quelques observations Aricia agestis Collier de corail X 1 petite population Coenonympha pamphilus Fadet commun X 1 petite population Gonopteryx rhamni Citron > 10 observations Inachis io Paon de jours Quelques observations Pararge aegeria Tircis > 10 observations Pieris napi Piéride du navet > 10 observations Pieris rapae Piéride de la rave Quelques observations Polygonia c-album Robert-le-diable Quelques observations Polyommatus icarus Argus bleu X 1 petite population Pyrgus sp Hespérie indéterminée X 1 individu Pyronia tithonus Amaryllis X 1 petite population Thymelictus sylvestris Thaumas X 1 petite population Vanessa atalanta Vulcain > 10 observations Zygaena filipendulae Zygène de la spirée X 1 individu

Lépidoptères nocturnes (Macro-Hétérocères)

Les espèces patrimoniales de papillons diurnes inféodées aux milieux humides ont

pratiquement toutes disparues ou sont devenue exceptionnelles en Ile-de-France. C’est pourquoi, l’inventaire des macro-hétérocères apporte souvent un complément intéressant dans l’étude des Lépidoptères de milieux humides.

Quelques espèces ont été notées de jour (Hétérocères diurnes, espèces dérangées par le battage…) mais l’essentiel des données provient d’une chasse nocturne à la lampe mixte 125W réalisées sous la ligne à haute tension (28/07/01).

Archanara sparganii

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Au total, 48 espèces ont été répertoriées (cf. annexe 3) mais le peuplement réel des macro-hétérocères du marais est sans aucun doute beaucoup plus important. L’étude de ce groupe n’était pas prévue dans le cahier des charges et une approche complète aurait nécessité au minimum cinq chasses étalées sur l’ensemble de la saison favorable (Mai à Septembre) et réparties en plusieurs postes sur le marais.

Coléoptères

Les Coléoptères constituent un groupe particulièrement complexe à aborder. Trois guildes écologiques constituant un panel de bio-indicateurs représentatif des principaux habitats du marais ont été étudiées en détail :

Les Aquatiques

Les Coléoptères aquatiques représentent une guilde importante compte tenu du cadre de l’étude (marais) et constitue un excellent groupe bio-indicateur des zones humides.

Les Coléoptères aquatiques (Dyticidés, Hydrophilidés, Haliplidés, Hydraenidés,

Noteridés) ont été capturés au filet troubleau et aux pièges appâtés (bouteille plastique coupée dont la partie supérieure est retournée et fixée avec un fil de fer et dans laquelle on ajoute un morceau de poisson frais et une pierre pour lester). Une vingtaine de stations de pêche et de piégeage ont été réparties sur le marais (cf. carte 7).

Les pièges ont été disposés début Avril durant environ une semaine avant d’être

relevé. Les pêches au troubleau ont été réalisées à la même période.

Par ailleurs, tous les hydrophilidés ne sont pas des aquatiques, certaines espèces se développant dans des les débris végétaux humides (litières), les excréments (coprophages)… Quelques espèces des genres Dryops, Helophorus et Cercyon n’ont pas été identifiées (identificateur : Philippe FOUILLET).

Les Carabiques

Les carabiques sont essentiellement des prédateurs chassant leurs proies au sol, parfois phytodétriticoles. Leur mode de déplacement et de dispersion (« marcheurs »), les rend particulièrement sensibles à la fragmentation des habitats. D’autre part, en tant que prédateurs, ils sont au sommet de la chaîne alimentaire et reflètent ainsi la qualité du fonctionnement écologique des habitats. Par conséquent, les carabiques constituent un excellent groupe bio-indicateur de l’intérêt patrimonial et de la sensibilité des milieux.

Un échantillonnage représentatif des principaux habitats du marais (roselières,

cariçaies, boisements) a été réalisé. Une quinzaines de stations ont fait l’objet d’une prospection systématique à vue, au fauchage et au battage mais surtout par l’installation de 12 pièges Barber au cours de trois campagnes : début Avril, début Juin et fin Juillet. Le tamisage de litière de Carex et de Phragmites a également donné d’excellents résultats.

Toutes les espèces ont été identifiées (identificateur : Philippe FOUILLET).

Les Charançons et les chrysomèles

Les charançons et les chrysomèles constituent un groupe important de phytophages, parfois strictement inféodé à une plante ou à un groupe de plantes.

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A l’instar des carabiques, ils ont été recherchés à vue, au battage, au filet fauchoir

et par piégeage (assiette jaune) au cours de trois campagnes de terrain : début Avril, début Juin et fin Juillet dans les principaux habitats du marais.

Tous les charançons ont été identifiés sauf un Apion sp et toutes les chrysomèles

en dehors de trois espèces : Luperus sp, Altica sp, Psylliodes sp (identificateur : Yves LEMONNIER).

Dans la proposition d’étude, il était prévu d’étudier en détail les espèces saproxylophages (Elatéridés, Cérambycidés…). Malheureusement les prospections ont données des résultats médiocres sur ce groupe. Quelques espèces, dont les adultes sont floricoles, ont été prises au fauchage ou à vue mais très peu aux assiettes jaunes.

La recherche des adultes dans le bois carié est très destructrice. En effet, il est

nécessaire de prospecter un important volume de bois pour trouver au final très peu d’individus. C’est pourquoi cette méthode a été abandonnée après quelques essais peu concluants. La mise en éclosoir de bois mort (une douzaine) n’a pas non plus fourni les résultats escomptés. L’installation de piège à fruits, à bière et/ou à vin aurait peut être permis d’obtenir de meilleurs résultats.

Enfin, quelques espèces ont été identifiées dans divers autres familles

(Coccinelidae, Cantharidae…).

Au total 157 espèces de Coléoptères ont été recensées (cf. annexe 4) :

- 37 carabiques ; - 38 aquatiques (incluant quelques hydrophilides non strictement aquatiques) ; - 28 charançons ;

CARTE N°7

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- 25 chrysomèles ; - 30 divers.

Cet inventaire constitue un état des lieux conséquent qui permettra d’évaluer par la suite l’évolution du peuplement suite aux mesures de gestion (élimination de la station d’épuration, ouverture des milieux…). Le peuplement d’aquatiques est diversifié mais constitué en majorité d’espèces ubiquistes des milieux eutrophes. Le cortège faunistique ne montre aucune affinités particulière en dehors d’une petite tendance turficole attestée par Agabus affinis et, secondairement, Enochrus coarctatus et Hygrotus decoratus.

Aromia moschata, observé à Itteville le 27 Août 2001

sur une ombelle de Peucédan des marais)

Les carabiques forment un peuplement caractéristique des milieux marécageux (roselières, bois humides…). Soulignons la présence d’un cortège typique d’espèces de litières de roselière (prédatrices ou phytodétriticoles). Quelques espèces « xérophiles » ont été capturées dans la friche entourant la station d’épuration.

A l’instar des carabiques, les charançons et les chrysomèles sont, en dehors des espèces très ubiquistes, caractéristiques des milieux humides. Ainsi, la richesse spécifique dans cette guilde de phytophages est largement alimentée par les espèces liées aux saules et à diverses herbacées des mégaphorbiaies, en bordure de Juine ou dans le marais, telles que la Grande ortie, les Brassicacées (Alliaire officinale, Rorripa amphibia), les Cirsium, Epilobium, Lythrum, Iris, Carex…

Soulignons également la présence de Tanysphyrus lemnae, un charançon peu signalé en raison de sa très petite taille et de son mode de vie particulier (sur les lentilles d’eau), mais qu’il aurait été étonnant de ne pas découvrir sur le marais !

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Odonates

Méthode

L’inventaire des Odonates a été effectué à partir de prospections « à vue » sur l’ensemble des milieux humides mais sans négliger les milieux secondaires (« maturation », chasse), souvent adjacents, mais parfois éloignés de l’eau. Le comportement des imagos a été observé (parade nuptiale, tandem, copulation, ponte, comportement territorial, etc.), avec si besoin est, capture au filet. Les larves ont été pêchées au troubleau et à l’épuisette et les exuvies recherchées « à vue ».

L’objectif n’était pas seulement d’obtenir une liste d’espèces mais de déterminer celles qui utilisent le milieu pour se reproduire. Les prospections ont commencé début mai pour s’achever fin juillet. Les deux premiers tiers de la saison de reproduction sont donc bien couverts par nos prospections, toutefois un passage tardif aurait été souhaitable mais n’a pu être réalisé en raison des délais de l’étude.

Les accès « terrestres » peu nombreux et la nécessité de ne pas employer de barque à partir de mai pour éviter le dérangement du Blongios nain, ont gêné la réalisation des inventaires (en particulier la pêche des larves) sur les grandes fosses à tourbe (étangs).

Caractéristiques du peuplement d’Odonates

Au total, 14 espèces d’Odonates ont été détectées au cours de cette étude sur le marais d’Itteville (incluant la rive gauche de la Juine). A ces dernières, il convient d’ajouter 5 espèces signalées par Serge Tollary pour les années 2000 et 2001.

Sympetrum sanguineum (Itteville, le 01 Juillet 2001)

Au regard de la diversité des milieux aquatiques : étangs, mares temporaires, mares permanentes, sources, ruisseau, rivière (cf. carte des unités écologiques du marais) la richesse spécifique du peuplement Odonatologique sur le site peut apparaître comme faible.

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Tableau. n°13 : Espèces d'Odonates contactées sur l e "Marais" d'Itteville (91) Statut sur le Marais d'Itteville (91) RA : reproduction attestée RP : reproduction possible R ? reproduction à confirmer Données (1) : d'après les données communiquées par Serge Tollary Données (2) : données recueillies par ENERGI entre le 30 avril et le 31 juillet 2001

Espèce Espèce Données (1) Données (2) (noms scientifiques) (noms vernaculaires) 2000-2001 2001 Calopteryx splendens Caloptéryx éclatant + RA

Sympecma fusca Leste brun R? Platycnemis pennipes Agrion à larges pattes + RA Ischnura elegans Agrion élégant + RA Pyrrhosoma nymphula Petite nymphe au corps de feu + RP Enallagma cyathigerum Agrion porte-coupe R ? Coenagrion puella Agrion jouvencelle + RA Erythromma viridulum Agrion vert RA Onychogomphus forcipatus Gomphe à pinces + Non observée Aeschna affinis Aeschne affine + RA Aeschna grandis Grande Aeschne + Non observée Anax imperator Anax empereur + RA Anax parthenope Anax napolitain + Non observée Libellula depressa Libellule déprimée + Non observée Libellula fulva Libellule fauve + RA Libellula quadrimaculata Libellule à quatre taches RA Crocothemis erythraea Libellule écarlate RA Sympetrum sanguineum Sympetrum sanguin RA Sympetrum striolatum Sympetrum strié + Non observée

On constate (cf. tableau ci-dessous) que deux milieux rassemblent à eux seuls l’essentiel des espèces qui se reproduisent sur le site puisqu’ils concentrent 12 espèces sur 14 dont la reproduction est attestée ou supposée sur le marais. Il s’agit de la mare permanente dans la clairière au nord du marais (7) et de la Juine (1) ; ces deux milieux peu éloignés sont en connexion par des chemins ce qui permet sans doute des échanges. Par ailleurs la mare permanente sur la rive gauche de la Juine est presque en face de la clairière et de la mare sur la rive droite. Plus surprenant, malgré leur surface restreinte, les zones humides temporaires au nord du marais (6) abritent la reproduction de 4 espèces plus 2 supposées.

Par contraste la Marette (2) et les mare temporaires au sud du marais (5) n’abritent la reproduction d’aucune espèce d’Odonates. Pour la Marette on peut sans grand risque de se tromper incriminer la pollution même si à l’extrême Nord elle présente quelques herbiers. Pour les mares au sud c’est probablement le fort ombrage occasionné par les arbres qui empêche les larves d’Odonates de se développer.

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Tableau n°14 : Utilisation des différents milieux p our la reproduction par les Odonates 1 Juine 2 Marette 3 Etangs (anciennes fosses à tourbe) 4 Mare temporaire proche station d'épuration 5 Mares temporaires au sud du marais 6 Zones inondées ("chemins") au nord du marais 7 Mare permanente dans clairière proche de la Juine au nord du marais 8(*) Ruisseau en rive gauche 9(*) Mare permanente dans prairie en rive gauche au bord de la Juine 10(*) Zone inondée par "renard" en rive gauche de la Juine 11(*) Bois Brateau: mares temporaires (*) inventaire non exhaustif sur ces zones Espèce Espèce (noms scientifiques) (noms vernaculaires) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Calopteryx splendens Caloptéryx éclatant + + + + Sympecma fusca Leste brun +? Platycnemis pennipes Agrion à larges pattes + +? + + + Ischnura elegans Agrion élégant + + + +? + + Pyrrhosoma nymphula Petite nymphe au corps de feu +? + Enallagma cyathigerum Agrion porte-coupe + + Coenagrion puella Agrion jouvencelle + + + Erythromma viridulum Agrion vert + Aeschna affinis Aeschne affine +? + +? Anax imperator Anax empereur + + + + Libellula fulva Libellule fauve + + + +? + + Libellula quadrimaculata

Libellule à quatre taches +

Crocothemis erythraea Libellule écarlate + Sympetrum sanguineum Sympetrum sanguin +? +? +

Contre toutes attentes, les anciennes fosses à tourbe (étangs centraux), qui couvrent une surface considérable par rapport aux autres milieux (à l’exception de la Juine), abritent la reproduction de seulement 2 espèces d’Anisoptères et peut-être d’un Zygoptère. De plus, le nombre d’individus est très faible : 1 couple d’Anax imperator, quelques couples de Libellula fulva (moins de 10) et quelques individus de Platycnemis pennipes. Encore une fois la pollution fait sans doute ressentir ses effets néfastes :

- action directe des polluants sur le développement des larves ; - action indirecte des polluants sur la végétation favorisant un développement excessif

des lentilles d’eau qui en interceptant le rayonnement éliminent les autres végétaux et modifient la physico-chimie de l’eau (température, oxygène, etc.).

Finalement, l’inventaire des milieux sur la rive gauche de la Juine n’est pas exhaustif

(terrains privés difficiles d’accès et/ou proche des habitations) et sous-estime peut-être la diversité spécifique. Cependant la richesse paraît plus faible (ou similaire) aux milieux favorables de la rive droite.

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Avec 19 espèces recensées, l’Odonatofaune du site d ’Itteville est faiblement diversifié surtout si l’on tient compte de la variété des milieux présents.

Ce constat négatif résulte de la quasi-absence d’Odonates sur les anciennes fosses à tourbe qui sont de loin les milieux aquatiques couvrant la plus grande surface sur le site. Les autres milieux (à l’exception de la Juine) ont une étendue trop faible pour permettre le développement de populations importantes. (Indicateur ? de retour d’une qualité de l’eau ?)

A.2.4. Evolution historique des milieux naturels et tendances actuelles

Quelques éléments historiques ont déjà été évoqués dans le §A1/4. Le marais a été traditionnellement exploité en herbages jusqu’au XVIIIème, période à laquelle, la culture du chanvre, faisant suite à une tentative assainissement, a été développée pour être abandonnée au XIXème.

Sur la périphérie, des cultures maraîchères sont signalées à la fin du XIXème. C’est

également au cours de ce siècle que l’exploitation de la tourbe a pris un essor important, comme dans l’ensemble du département.

Au début du XXème siècle, 42ha était utilisés comme tourbière, ce qui, si l’on exclue les

parties boisées et la périphérie du site représenterait environ les 4/5 de la partie centrale marais ! A l’exception des fosses profondes devenues des étangs, les exploitations ont-elles par la suite été remises en herbages ou laissées à l’abandon ?

La photographie la plus ancienne (1946) montre une végétation beaucoup plus ouverte

qu’aujourd’hui mais on observe déjà un piquetage important de saules. L’abandon progressif des activités pastorales parait daté de l’entre deux guerres (à l’exception des parcelles exploitées pour la tourbe au XIXème). A partir des années 50, l’activité pastorale, si elle a persistée jusqu’à cette date, est à priori devenue très marginale. Cependant, il n’est pas possible d’affirmer que la végétation ouverte observée sur les clichés est uniquement constituée de roselières, même si cela est très probable.

La photo de 1946 montre également que tous les étangs n’ont pas encore été ouvert

alors qu’ils sont tous présents en 1961 (cliché non présenté car de mauvaise qualité). L’étang 1 (propriété de M. FOUINAT) semble avoir été retravaillé dans les années 70.

Soulignons par ailleurs la présence nettement visible jusqu’en 1987 sur l’étang 6 de ce

qui pourrait bien être des radeaux flottants d’importante dimension, roselières et/ou radeaux à Fougères des marais, éléments qui ne sont plus visible en 1993 mais dont il reste encore des traces aujourd’hui (micro-îlots de roseaux).

Faut-il y voir un effet de la station créée en 1984 et dont l’exutoire (la Marette) se déverse

directement dans cet étang ? L’extension des saules est nettement visible sur l’ensemble des clichés. Elle commence

avant 1946 mais évolue très peu jusqu’en 1965 et le marais est encore très ouvert à cette date. Notons également que les boisements des bords de Juine apparaissent relativement clairsemés au cours de cette période.

La décennie suivante est marquée par une accélération du phénomène. La photographie

de 1976 montre l’envahissement de presque un quart des zones ouvertes par les saules. Les boisements de bords de Juine se sont densifiés.

59

La colonisation se poursuit dans la décennie ultérieure et la couverture des zones ouverte par les saules dépasse désormais largement la moitié de leur superficie en 1987.

A partir de cette date, on observe une stabilisation du phénomène. La réduction des

zones ouvertes provient alors essentiellement d’une croissance latérale des branches de saules (sur plusieurs mètres) et la colonisation des roselières est déjà devenu marginale. La proportion roselières - saulaies atteint en 1993 un équilibre d’environ ¼ - ¾. A partir de cette date, aucune extension des saules n’est visible et la photographie de 2000 est presque identique à celle de 1993.

Cette constatation rejoint les observations faites sur le terrain. Le saule n’est dynamique

qu’à la clairière ouverte en 92/93. Cependant, la colonisation est très lente à cet endroit et le milieu reste très ouvert au bout de huit années.

Le chevreuil a été évoqué comme facteur limitant important des rejets de souche. Mais, il

est possible que, compte tenu de l’âge avancé des sujets pour cette espèce de faible longévité, les souches soient incapables de rejeter.

Le saule étant une espèce normalement très dynamique, l’effet chevreuil, dont la densité

sur le site est très faible, ne peut expliquer la quasi-absence de rejets sur ce secteur. La vitalité des saules âgés et leur capacité à recéper mériteraient d’être testées plus précisément. A ce niveau, la date de coupe pourrait avoir une influence, la mise en réserve s’effectuant pour la majorité des feuillues de Juillet à la perte des feuilles.

Certaines ouvertures pratiquées au cœur du marais paraissent difficilement accessibles

aux chevreuils (en particulier en période d’inondation et, d’autre part, les indices de présence semble indiquer une faible fréquentation du cœur du marais) et pourtant, aucun rejet de souches n’y a été observé. Dans ce cas, il est probable que l’inondation importante au printemps suivant est tuée les souches (absence d’oxygénation par des branches émergées).

D’autre part, les saules se sont sans doute installés au cours de cycles favorables et plus

ou moins longs d’années sèches (la différence de recouvrement entre la photographie de 1976 et celle de 1987 est parlante…). L’absence de développement de jeunes saules dans les secteurs ouverts en 1995 et 1996 s’expliquerait par un fort niveau d’inondation ces dernières années, ce que confirment les constatations effectuées sur le terrain avec Jean GUITTET.

Partout ailleurs sur le marais, tous les saules sont très âgés et aucune colonisation n’a été constatée dans les vieilles roselières.

Avant 1945 20 ans 20 ans 15 ans…

Installation des roselières suite à

l’abandon des pratiques pastorales

Stabilisation de la dynamique :

25% de roselières 75% de saulaies

début de la colonisation par les saules

Accélération de la colonisation : les saules envahissent 50% des

roselières

1900 1945 1965 1976 1987 1993 2000 Fig. n°8 : Récapitulatif de l’historique de la colo nisation des roselières par les saules

60

Les saulaies sont également très stables en dehors de quelques stations ponctuelles colonisées par l’Aulne. La végétation du marais a atteint depuis une dizain e d’années un état d’équilibre. Les roselières subsistantes peuvent être considérées comme sub-climaciques.

Coupe de saules effectuée en 1996

Observez sur le cliché ci-dessus l’absence de régénération des souches et

d’installation de jeunes saules. Le roseau n’est pas plus dynamique et on ne remarque aucune colonisation frontale ni semis. Quelques hélophytes probablement déjà présents avant la coupe se sont maintenus autour des souches (Carex…).

Le niveau d’inondation, qui semble avoir été important ces dernières années, a tué les vieilles souches de saules et probablement empêché l’installation d’une végétation herbacée. L’absence de colonisation frontale du roseau (rhizomes) est plus étonnante, mais, à l’instar des saules, les peuplements de roseaux sont très âgés et peut-être peu dynamique. Une fauche de régénération serait donc favorable au développement de cette espèce. D’autre part, la productivité du roseau est fortement liée à la concentration en oxygène dissout dans l’eau (à proximité des rhizomes), ce qui n’est pas le cas à Itteville, compte tenu du niveau de pollution sur le marais.

61

1946

1965

1969

1973

62

1976

1987

1993

2000

Figure n°9 : Evolution du marais d’après les photog raphies aériennes de 1946 à 2000

63

A.2.5. Environnement socio-économique

Le marais est une entité actuellement isolée du monde économique moderne. Il ne présente aucun intérêt économique et l’abandon de toute activité spéculative est maintenant ancien (extraction de la tourbe, exploitation agricole). Le marais est globalement peu utilisé malgré le grand nombre d’acteurs plus ou moins impliqués dans sa valorisation sociale et culturel. Les centres d’intérêts concernent surtout des activités locales de loisir (pêche, chasse, activités naturalistes), attestées par la liste des acteurs recensés (d’après MARTIN, Mars 2001) :

- Conseil Général de l’Essonne ; - Commune d’Itteville ; - Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Juine ; - Comité consultatif de l’APPB ; - Association de chasse (une quarantaine de chasseurs pratiquant la battue au gros

gibier tel que le chevreuil ou le sanglier, la chasse au gibier d’eau et aux pigeons) ; - Association de pêche d’Itteville ; - Association de gestion pour la sauvegarde du marais d’Itteville ; - Association NaturEssonne ; - CORIF.

Cependant, malgré les nombreuses visites effectuées sur le site, souvent le week-end, il

faut bien admettre que le marais reste très peu fréquenté malgré l’attachement que semble y porter les habitants d’Itteville.

Le site en son état actuel est peu attractif, très fermé et difficilement pénétrable. La « promenade » en bord de Juine, la seule qui soit à peu près réalisable pour un « promeneur classique », est miné par les trous de ragondins et envahie par les orties et les hautes herbes.

Seule la périphérie du marais au droit du bourg est utilisée de manière régulière. Les promeneurs (familles, promeneurs avec chien…) utilisent les chemins des Vendons, de l’Enfer et de l’Avau ainsi que le chemin du Robinet et les abords de la station. Le jardinage reste assez actif sur l’ensemble des potagers malgré l’abandon de certains d’entre eux. Quelques propriétés d’agréments sont régulièrement entretenues et utilisées mais certaines d’entre elles sont également à l’abandon. Enfin, signalons d’importantes dégradations sur les deux observatoires (observatoire des fauvettes et observatoire des Blongios) : graffitis, destruction des équipements ainsi que l’habitude encore bien présente d’utiliser les abords de la station comme décharge (Serge TOLLARY, comm. pers.).

A.2.6. Approche globale

Le site d’Itteville appartient à un ensemble beaucoup étendu de marais de la basse vallée de l’Essonne et de la Juine (plus de 600ha comportant les marais de Misery, Fontenay le Vicomte, Mennecy…). Ce secteur d’intervention est prioritaire dans le cadre de la politique des Espaces Naturels Sensibles du département.

Les marais ont subit par le passé, d’une part, une extraction plus ou moins importante de la tourbe à l’origine de nombreux étangs et, d’autre part, un enfrichement et un développement important des stades forestiers suite à l’abandon des pratiques pastorales.

64

Plus récemment des tentatives de « valorisation » ont abouti à une forme plus diffuse de

dégradation : cabanisation, propriétés d’agrément, plantation de peupliers, pollution agricole et urbaine (effluents en provenance des bassins versants, déversements directs par certains rus très pollués comme le ru de Misery, la Marette…), décharges, etc. Depuis l’intervention du Conseil Général, cette évolution a été stoppée et les sites acquis sont en cours de restauration (ouverture des milieux, traitement de la pollution, décabanisation…). Dans ce cadre, le marais d’Itteville se distingue par plusieurs caractéristiques essentielles :

- une pollution extrême engendrée par les dysfonctionnements de la station d’épuration et qui, même après suppression de celle-ci, posera encore à long terme des problèmes de dépollution du site ;

- la présence d’espèces et d’habitats d’intérêts régi onaux, nationaux et

européens dont toutes sont sensibles à différents facteurs de dégradation comme le dérangement (avifaune), la pollution (avifaune, insectes aquatiques, effets indirects sur les insectivores…), l’enfrichement (cas général), etc. ;

- une potentialité écologique majeure et unique à l’échelle départementale, en

relation avec la surface importante des sols tourbeux ou para-tourbeux occupés par des roselières et des saulaies et dont les potentialités de restauration sont considérables (prairies tourbeuses, formations diversifiées de grands hélophytes sur tourbe…) et absentes ou marginales dans les autres marais du département. Par conséquent, la réapparition et/ou l’extension d’un patrimoine naturel remarquable découlera logiquement d’une gestion adaptée ;

- une problématique hydraulique complexe nécessitant le contrôle des apports, de

la circulation et du niveau d’eau ainsi que la maîtrise du bief (moulin situé en aval) ;

- une multitude de propriétés privées qui freinent l’acquisition foncière nécessaire au traitement global du site en terme de gestion et qui, en particuliers sur les pourtours du marais, participent à la dégradation du site (artificialisation et rudéralisation de la végétation, traitements phytosanitaires dans les jardins…).

A.2.7. Patrimoine historique

A notre connaissance, il n’existe pas de patrimoine historique sur le marais en dehors des stigmates laissés par l’exploitation de la tourbe, le remblai du chemin des cuirs, l’endiguement de la Juine et les restes de la tentative d’assainissement du XVIIIème (bouelles et Ruisseau de la Gruerie).

Sur les pourtours du site, on relève la présence de puits en pierre dans les potagers, d’un vieux mur correspondant à des restes de fortifications (remparts, meurtrières, tourelles…) et d’un pont sur la Juine mais celui-ci a été démoli récemment.

Signalons par ailleurs qu’il existe des documents cartographiques et iconographiques anciens (cartes postales) aux archives départementales.

65

A.2.8. Synthèse des potentiels d’interprétation

A.2.8.1. Les potentiels d’interprétation historiques

Les éléments historiques subsistants (cf. § précédent), témoins de l’activité ancienne sur le marais, attestent de l’intérêt qu’il a suscité par le passé et expliquent en partie sa physionomie et son fonctionnement actuel.

Les dégradations plus récentes pourront être cataloguées avant leur réhabilitation (atlas photographique) afin de témoigner de la perte d’intérêt pour le marais au cours du XXème siècle et des tentatives de « valorisation » d’un site remarquable mais jugé improductif et devenu inutile (abandon de l’activité pastorale, décharge, station d’épuration, plantation de peuplier…).

Cette reconstitution historique aboutira sur la prise de conscience de la valeur biologique du marais à partir des années 80 et la mise en œuvre d’une politique forte et volontariste de protection et de réhabilitation du site (politique foncière, arrêté de biotope, ENS, NATURA 2000…).

A.2.8.2. Les potentiels d’interprétation naturels et biologi ques

Les thèmes de communication et de diffusion des connaissances relatives à l’intérêt des habitats et des espèces et au fonctionnement biologique du marais ne manquent pas :

- fonctionnement hydraulique du marais ;

- formation et origine des milieux « tourbeux » eutrophes ; - grandes roselières et avifaune paludicole ;

- roselières ouvertes et flore caractéristique des milieux tourbeux (Grande douve,

Peucédan des marais, Séneçon des marais) ;

- boisements alluviaux et intérêt des forêts naturelles (aspects esthétique, flore et faune saproxylique, avifaune…) ;

- vieux arbres isolés tels que les saules blancs teutérisés, les peupliers dépérissant et

leur intérêt pour l’avifaune et les insectes saproxylophages ;

- milieux aquatiques (flore, entomofaune, écosystème) ;

- Etc.

A.2.8.3. Les potentiels d’interprétation futurs

La réhabilitation du marais apportera de nouveaux éléments de valorisation vis à vis du public :

66

- gestion des milieux naturels par le pâturage extensif ; - techniques de restauration et de réhabilitation ;

- résultats remarquables obtenus…

Ces potentiels d’interprétation pourront être valorisés par la mise en place d’équipements

d’accueil tels que observatoires, miradors, sentiers de découverte et d’une stratégie de communication développée à l’aide de panneaux d’information, plaquettes, documents, films et visites guidées (cf. &B1/3).

A.3. Bibliographie Flore, habitats, pédologie, climatologie ANONYME, sans date. – Le marais d’Itteville. 62p. (Association pour la gestion du marais d’Itteville ?). ANONYME (ouvrage collectif), 1998. – Guide méthodologique des plans de gestion des réserves naturelles. ATEN, Montpellier, 96 p. BOURNERIAS, M., 1979 - Guide des groupements végétaux de la région parisienne. Sedes, Masson éd., Paris, 3ème éd.: 483 p. COSTE, H., 1990.- Flore descriptive et illustrée de la France de la Corse et des contrées limitrophes. éd. Blanchard, Paris: Tome 1 à 3 + suppléments. DELPECH, R., 1983.- Une méthode de diagnostic utilisant la connaissance des affinités sociologiques des taxons: application à des phytocoenoses commensales de cultures. Coll. phyt., Les végétations nitrophiles et anthropogènes, Bailleul 1984, XII: 401-408. Berlin. Stuttgart. DELVOSALLE, L., LAMBINON, J., LANGHE, J.E., de. & VANDENBERGHEN, C., 1983.- Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. Pat. du Jard. Bot. Nat. de Belg., 4, Meise, 1092 p. DUCHAUFOUR, Ph., 1988.- Abrégé de pédologie. Ed. Masson, Paris, 224 p. FOURNIER, P., 1952.- Flore illustrée des jardins et des parcs - Arbres, arbustes et fleurs de pleine terre. Lechevallier, Paris: Tome 1 à 4. FOURNIER, P., 1961.- Les quatre flores de France. Lechevallier, Paris, 1105 p. GUINOCHET M., 1973 - Phytosociologie. Masson éd., Paris: 269 p. GUINOCHET, M., VILMORIN, R., de., 1973.- Flore de France, tome 1 à 5. CNRS, Paris, 1879 p. JEANPERT H.E., 1911 - Vade-mecum du botaniste dans la région parisienne. (Réédité en 1977 par la librairie du Muséum, Paris: 231 p.).

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71

SECTION B. Evaluation du patrimoine et définition des objectif s

B.1. Evaluation de la valeur patrimoniale

B.1.1. Evaluation des habitats, des espèces et du p atrimoine géologique

B.1.1.1. Habitats

B.1.1.1.1. Habitats d’intérêt communautaire En bordeau : intitulé officiel de l’habitat d’après le texte de la directive En vert foncé : texte correspondant extrait de la nomenclature CORINE Biotope En noir : texte correspondant extrait du manuel EUR15 En gras : espèces effectivement présentes sur le site 4 habitats d’intérêt communautaire sont représentés sur le site : 24.4 Végétation flottante de renoncules des rivière s sub-montagnardes et planitiaires Code NATURA 2000 : 3260 24.4 Végétation immergée des rivières Ranunculion fluitantis Tapis de renoncules aquatiques, de potamots, de Callitriches et autres plantes aquatiques des cours d’eau comprenant en particulier Butomus umbellatus f. vallisneriifolius, Callitriche cophocarpa, C. hamulata, C. obtusangula, C. stagnalis, Groelendia densa, Potamogeton coloratus, P. pectinatus, P. natans var. prolixus, P. nodosus, Ranunculus fluitans, R. penicillatus, R. trichophyllus, Sagittaria sagittifolia var. vallisneriifolia ? , Schoenoplectus lacustris var. fluitans, Sparganium emersum ssp fluitans. Les grands herbiers monospécifiques de la Juine sont à rattacher à un habitat fragmentaire de ce type. 37.7 Mégaphorbaie eutrophes Code NATURA 2000 : 6430 37.7 Lisières humides à grandes herbes Convolvuletalia sepium, Glechometalia hederaceae p. (Calystegio-Alliarietalia) Communautés des lisières boisées ombragées et voile des cours d’eau 37.7 Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires Bordures herbacées hautes, nitrophiles et humides, le long des cours d’eau et en bordure des forêts relevant des Glechometalia et des Convolvuletalia : Epilobium hirsutum, Cirsium oleraceum, Alliaria petiolata, Glechoma hederacea…

72

L’ourlet à hautes herbes bordant la Juine correspond typiquement à l’habitat d’intérêt communautaire 37.7. Soulignons toutefois que cette formation végétale n’est pas ici en position naturelle mais se développe sur la digue artificielle de la rivière.

Malgré son aspect parfois rébarbatif (abondance des orties), cette mégaphorbiaie présente un cortège floristique diversifié comportant des espèces peu fréquentes, assez communes à assez rares dans l’Essonne (Valériane officinale, Scirpe des bois, Pigamon jaune, Laiteron des marais…), très consommées par les insectes phytophages (Grande ortie, Chardon maraîcher, Alliaire, Scirpe des bois…) et/ou mellifères (Alliaire, Cirsium ssp, Eupatoire, Valériane officinale…). 44.3 *Forets alluviales résiduelles ( Alnion glutinoso-incanae ) Code NATURA 2000 : 91E0 44.332 Bois de Frênes et d’Aulnes à hautes herbes Macrophorbio-Alnetum (Ulmo-Fraxinetum = Aegopodio-Fraxinetum)

Bois riverains d’Alnus glutinosa ou de Fraxinus excelsior, Ulmus , sur des sols eutrophes humides ou des terrasses alluviales, levées de terre et zones inondables des cours inférieurs des rivières des régions atlantiques et sub-atlantiques des régions côtières occidentales du continent européen, avec Salix cinerea et Urtica dioica , souvent riches en hautes herbes, en particulier, Cirsium oleraceum, Eupatorium cannabinum, Epilobium hirsutum , Dipsacus pilosus, Symphytum officinale , Aconitum napellus, et, parmi les plantes grimpantes, Humulus lupulus, Solanum dulcamara, Calystegia sepi um. Ribes rubrum, Iris pseudacorus , Equisetum telmateia, E. fluviatile sont localement caractéristiques ; les laîches hautes, en particulier Carex acutiformis et C. paniculata dominent quelques unes des communautés les plus humides. Les formations de cette unité sont maintenant rares, ayant été remplacées pour la plupart par des plantations de peupliers. 44.4 Forêts mixtes de chênes, d’ormes et de frênes bordant les grands fleuves CODE NATURA2000 : 91F0 44.4 Forêts mixtes de chênes, d’ormes et de frênes des grands fleuves Ulmenion minoris Forêts riveraines des cours moyens des grands fleuves, inondées seulement lors des grandes crues, à haute diversité spécifique.

44.42 Forêts fluviales médio-européennes résiduelle s Fragments de forêts de chênes, d’ormes et de frênes des grands systèmes fluviaux médio-européens, très altérés et avec une richesse en espèces fortement réduite. 44.4 Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis et minor, Fraxinus excelsior ou angustifolia, riveraines des grands fleuves des dom aines atlantiques et médio-européen (Ulmenion minoris) Forêts d’essences à bois dur du lit majeur des cours d’eau, inondables lors des crues régulières ou, des zones basses subissant des inondations par la remontée de la nappe phréatique. Ces forêts sont installées sur des alluvions récentes et le sol peut être bien drainé en dehors des crues ou resté engorgé. En fonction du régime hydrique, les espèces ligneuses dominantes sont le frêne, l’orme et le chêne. Les strates herbacées et arbustives sont bien développées.

Les forêts riveraines résiduelles bordant la Juine sont des habitats d’intérêt communautaire formant une mosaïque complexe sur le site (44.3 x 44.4).

73

Ces formations boisées sont relativement jeunes car le marais fut traditionnellement

utilisé pour les herbages. Il est difficile de dater avec précision l’âge des habitats forestiers sur le site. La photographie aérienne de 1946 montre que les boisements en place à cette époque sont plus ou moins clairsemés.

Sur le terrain, dans les faciès mésophiles à bois dur, on constate l’existence d’un

nombre conséquent de chênes de diamètre assez important. Mais, les plus anciens ne dépassent probablement pas une centaine d’années. D’autre part, la Juine est une rivière de dimension modeste où l’absence de terrasses alluviales de grandes dimension limite les potentialités d’installation de ces boisements. Les faciès à bois dur constituent des fragments résiduels et altérés de forêts riveraines naturelles.

Les Aulnaies-Frênaies et les boulaies à hautes herbes sont plus caractéristiques, la

jeunesse des peuplements altérant dans une moindre mesure l’intérêt de ces formations ligneuses à croissance rapide.

B.1.1.1.2. Autres habitats remarquables

Roselières et mégaphorbiaies à Carex acutiformis

Les roselières sont des formations végétales rares en Ile-de-France. Avec plus de 10ha de roselières, le marais d’Itteville est un site de première importance régionale pour la biodiversité inféodée à ce type de milieux (avifaune, entomofaune, flore).

Radeaux à Fougères des marais

Les radeaux flottants à Fougères des marais sont des formations végétales secondaires rares, caractéristiques des marais de la basse vallée de l’Essonne. Leur importance reste très limitée à Itteville où les radeaux sont cantonnés à quelques centaines de mètres carrés sur l’étang 9.

Radeaux à Fougères des marais de l’étang n°9 remarquez la couverture de lentilles d’eau !

74

Végétation aquatique (habitat proche de l’habitat d’intérêt communautaire 22.13)

Les herbiers aquatiques sont des formations rares, quelque soit l’échelle retenue (départementale, régionale…). La mare de la clairière est en réalité un trou dans la tourbe où la nappe est à l’air libre. Elle héberge un herbier important d’Utricularia sp et de Ceratophyllum submersum, accompagné plus ponctuellement d’un Batrachium sp et de Potamogeton natans.

Vieux arbres (Saules blancs et peupliers)

Les espèces ligneuses à bois tendre (bouleaux, Saules blancs et peupliers) forment des peuplements âgés à sénescents de l’ordre de quelques dizaines d’années (la plupart de ces peuplements ne sont pas visibles sur la photographie de 1946). Certains Saules blancs sont peut être un peu antérieurs à cette date.

Les vieux Saules blancs et peupliers sont nombreux sur le site. Ce sont des habitats importants pour les insectes saproxylophages mais également pour les chauves-souris (gîtes). Ces vieux arbres, en particulier les peupliers, sont également intéressants pour l’avifaune (Loriot, pics).

B.1.1.1.3. Conclusion

Le marais héberge plusieurs habitats remarquables et/ou d’intérêt communautaire et présente à ce niveau un intérêt régional fort à exceptionnel mais plus modéré à l’échelle nationale et européenne.

B.1.1.2. Flore

Le statut de la flore a été établi au niveau départemental à partir de l’atlas communal de la flore de l’Essonne en cours de réalisation (GUITTET, comm. pers.). La transformation des données brutes (nombre de communes) en cotations de rareté synthétiques a été réalisée de la manière suivante : 1- calcul du pourcentage de commune où l’espèce est présente arrondi à l’unité

% = Nombre de communes où l’espèce est présente*100/196

2- établissement d’une cotation départementale d’après l’échelle ci-dessous Très rare = espèce présente dans moins de 1% des communes soit 1 ou 2 communes Rare = espèce présente dans 2 à 5% des communes soit 3 à 10 communes Assez rare = espèce présente dans 6 à 10% des communes soit 11 à 20 communes Assez commune = espèce présente dans 11 à 25% des communes soit 21 à 49 communes Commune = espèce présente dans 25 à 50% des communes soit 50 à 98 Très commune = espèce présente dans 51 à 100% des communes soit 99 à 196 Toutes les espèces de degré au minimum assez rare dans l’Essonne ont été reportées dans le tableau 15. Le nombre et le pourcentage exactes de communes sont indiqués dans

75

l’annexe 1. Le statut régional d’après ARNAL & KOVACKS a également été reporté dans ce tableau. Si l’on exclue les espèces allochtones rares (Acer negundo L., Bunias orientalis L., Elodea nuttallii (Planchon) St. John, Hydrocotyle ranunculoides L. fil., Lemna minuta Kunth,, Melissa officinalis L.?), 34 espèces remarquables ont été observées sur le marais depuis 1984 dont au moins 25 sont encore présentes en 2001. Parmi ces 34 espèces : 6 ne sont pas inféodées aux milieux humides et présentent par conséquent un intérêt secondaire (espèces liées aux remblais sur le site…) :

- Chenopodium rubrum (non revu en 2001) ; - Chenopodium ficifolium (non revu en 2001) ; - Myosotis stricta (non revu en 2001) ; - Viola canina (non revu en 2001) ; - Malva alcea ; - Melilotus altissima.

9 hygrophiles n’ont pas été retrouvées :

- Samolus valerandi et Cyperus fuscus, deux espèces pionnières des sols dénudés humides et du bord des eaux, caractéristiques des marais de la basse vallée de l’Essonne, dont l’apparition est souvent fugace et peut être liée à Itteville aux travaux effectués en 92/93. Cependant, Samolus valerandi avait déjà été observé en 84 et en 90 et il est très probable que ces deux espèces soient de nouveau notées sur le marais dans l’avenir ;

- Juncus bulbosus, une espèce acidiphile dont la présence sur le marais est plutôt

surprenante ;

- Rorripa palustris, encore une espèce du bord des eaux et des vases exondées et qui a pu échapper à notre attention parmi les populations importantes de Rorripa amphibia ;

- Callitriche hamulata, une espèce aquatique annuelle dont les populations sont parfois

instables et/ou fugaces et qui a été observée en 1995 ;

- Ranunculus trichophyllus, observée en 95 et peut être revue au bord de la mare de la clairière ;

- Carex vulpina, observé en 1984 mais qui correspond peut être à Carex cuprina,

espèce avec laquelle elle était jadis confondue ;

- Carex appropinquata et Epilobium palustre, deux grandes raretés des milieux marécageux tourbeux qu’il serait intéressant de retrouver…

5 espèces ont été ajoutées en 2001 : Cardamine flexuosa, Roegneria canina, Carex disticha, Spirodela polyrhiza, Ceratophyllum submersum, cette dernière étant la plus intéressante (espèce rare présente dans seulement 6 communes de l’Essonne). 14 espèces déjà signalées ont été retrouvées (cf. tableau ci-dessous) parmi lesquelles trois espèces légalement protégées :

- Ranunculus lingua , unique station du département de l’Essonne , présente dans seulement 9 localités en Ile-de-France, protégée sur l’ensemble du territoire national

76

et disséminée dans presque toute la France mais partout en régression (REDURON, 1995) et signalée dans les espèces à surveiller du livre rouge de la flore menacée de France (OLIVIER & al., 1995). La population de Grande douve du marais d’Itteville est forte de plusieurs centaines à plusieurs millier d’individus .

Ranunculus lingua (Itteville, le 16 Juin 2001)

L’importance de la population est impressionnante mais exclue tout dénombrement exact sans protocole lourd. La station la plus importante (roselière ouverte de la clairière de la mare) occupe une superficie d’environ 4000m². Ainsi, pour une densité de 1 individus pour 10m² la population comporterait environ 400 pieds mais pour une densité de 1 individus pour 1m², ce qui ne paraît pas aberrant, l’ordre de grandeur passe à 4000 pieds, sans compter la population importante du sentier des Grandes douves !

Par conséquent, le marais d’Itteville est une station de première i mportance pour la sauvegarde de cette espèce menacée ;

Fig. n°10 : Répartition en Ile-de-France de Ranunculus lingua (d’après ARNAL, 1996)

77

- Peucedanum palustre , espèce rare dans le département (10 communes), très rare et protégée en Ile-de-France (8 localités, certains sites étant à cheval sur plusieurs communes), la plupart de ses stations étant localisées dans l’Essonne. La population d’Itteville est assez bien disséminée mais le nombre de souches fleuries ne dépasse pas une trentaine d’individus.

Fig. n°11 : Répartition en Ile-de-France de Peucedanum palustre (d’après ARNAL, 1996)

- Thelypteris palustris , espèce assez rare dans le département (19 communes), protégée dans notre région, assez rare dans la moitié sud de l’Ile-de-France mais beaucoup plus rare dans toute la moitié nord et en régression dans toute la France. La population du marais d’Itteville (essentiellement étang 9) est relativement modeste en comparaison des autres superbes populations essonniennes (Misery…).

Fig. n°12 : Répartition en Ile-de-France de Thelypteris palustris (d’après ARNAL, 1996)

78

Fig. n°13 : Répartition en France de Thelypteris palustris (DUPONT, 1990) montrant la régression de l’espèce (les cercles vides indiquant des données antérieures à 1960)

Soulignons également la présence du Séneçon des marais, espèce très rare dans

l’Essonne (2 communes dont Itteville !) et en Ile-de-France. La population du marais est peu abondante mais bien disséminée sur la partie aval du site (moins de vingt individus observés).

Au total, avec 12 espèces végétales assez rares, 7 rares et 2 très rares inventoriées en 2001, le marais d’Itteville présent e un intérêt floristique départementale et régional fort à exceptionnel, mai s plus modéré à l’échelle nationale malgré la présence d’une population remarquable de Grande douve. Légendes du Tableau n°15 : S91 = statut dans l’Essonne IDF = statut en Ile-de-France d’après Arnal & Kovacks (non publié) A96 = nombre de station en Ile-de-France d’après ARNAL (1996) Pr. = espèces protégées au niveau régional (PR) ou national (PN) LR = espèces mentionnées dans la liste rouge en annexe I (espèces prioritaires) ou II (espèces à surveiller) d’après OLIVIER & al. (1995) 84 = espèces observées par LANCEAU (1984) 91 à 95 = espèces observées par GALLOT & MORE-CHEVALIER (1990), GALLOT, MORE-CHEVALLIER & GUITTET (1991), DESS de Génie Ecologique Paris XI (1993) et ARNAL, GUITTET & BONIN (1995) 01 = espèces observées par ENERGI en 2001 (CARRIERE & DUFRENE)

79

Tableau n°15 : Espèces indigènes végétales remarqua bles observées sur le marais depuis 1984 S91 IDF A96 Pr. LR 84 91 à 95 01 Espèces autochtones AR Cardamine flexuosa With. AR AR X Stations fraîches et ombragées Carex disticha Hudson AR AC X Prairies marécageuses tourbeuses, bord des eaux Carex elata All. AR AC 91 X Très hygrophile à amphibie : bord des eaux, fossés… Equisetum fluviatile L. AR AC 90 X Aquatique à très hygrophile, parfois prairiale Hydrocotyle vulgaris L. AR AC X 90 X Pionnière hygrophile à prairiale acidicline surtout turficole Juncus bulbosus L. AR AC 93 Pionnière hygrophile à prairiale, acidiphile Lemna trisulca L. AR AC 91 X Eaux stagnantes Malva alcea L. AR AC 95 X Lisières, haies, coupes forestières Myosotis stricta Link ex R. & S. AR AR 91 Pionnière xérophile et psammophile Ribes nigrum L. AR AC X 90 X Bois frais à marécageux Roegneria canina (L.) Nevski AR AC X Bois frais, lisières, haies (Alno-padion) Samolus valerandi L. AR AC X 90, 93, 95 Pionnière des sols dénudés humides Spirodela polyrhiza (L.) Schleiden AR R X Eaux stagnantes Stachys palustris L. AR C X 90 X Mégaphorbiaies Thelypteris palustris Schott AR AC 35 PR X 90 X Bois tourbeux, espèce amphibie ! (radeaux)

Espèces autochtones R Callitriche hamulata Koch R AR 95 Eaux courantes Carex appropinquata Schumacher R R X Prairiale hygrophile surtout turficole : bord des eaux, tourbières alcalines Carex vulpina L. R R X Prairies humides, bord des eaux, fossés Ceratophyllum submersum L. R R X Eaux stagnantes Chenopodium rubrum L. R AC 95 Pionnière nitrophile : cultures, terrains vagues Cladium mariscus (L.) Pohl. R AR X 91 X Hygrophile surtout turficole : roselières, tourbières alcalines Cyperus fuscus L. R AR 95 Espèces des sols dénudés humides Glyceria notata Chevall. R AR X Prairies marécageuses, mares, fossés, bord des eaux Juncus subnodulosus Schrank R AC X 90 X Prairies tourbeuses alcalines, fossés Melilotus altissimus Thuill. R AC 90 X Rudérales nitrophiles et calciclines : friches, terrains vagues Peucedanum palustre (L.) Moench R R 8 PR X 90 X Hygrophiles acidiclines : aulnaies, cariçaies, roselières Ranunculus trichophyllus Chaix R AC 95 Eaux calmes Rorripa palustris (L.) Besser R AC 95 Pionnière amphibie du bord des eaux Utricularia vulgaris L. R AR 95 ? Eaux stagnantes surtout calcaires Viola canina L. R AR 91 Landes et pelouses siliceuses

Espèces autochtones TR Chenopodium ficifolium L. TR R 95 Pionnière nitrophiles : friches, cultures, terrains vagues Epilobium palustre L. TR AR 90 Hygrophile surtout turficole : prairies tourbeuses, bord des eaux Ranunculus lingua L. TR AR 9 PN II x 90 X Hygrophiles à amphibie en milieu alcalin souvent tourbeux : bord des eaux, roselières Senecio paludosus L. TR AR x 90 X Roselières, bord des eaux

CARTE N°8

Echelle : 1/ 4000

81

B.1.1.3. Faune

B.1.1.3.1. Mammifères

21 espèces de mammifères ont été recensées sur le site (voir tableau XX : statut de protection aux échelles régionale, nationale et communautaire), avec parmi celles-ci, trois espèces assez rares à l’échelle régionale :

- Le Vespertilion de Daubenton et la Noctule commune : En l’état actuel des connaissances, ces deux espèces de chauves-souris peuvent être considérées comme assez rares, à l’échelle régionale.

- Le Crossope (Neomys fodiens ), petite musaraigne aquatique protégée au niveau

national, et assez rare en Île-de-France. A ce titre, le marais d’Itteville présente un intér êt mammalogique assez fort à l’échelle régionale.

Fig. n°14 : Répartition en France de Neomys fodiens (FAYARD & al., 1984)

82

Tableau n° 16 : Statuts des mammifères recensés sur le site. Groupes Espèces Nom vernaculaires Directive

Habitat Protection France

Liste Rouge France

Statut IDF

insectivore Crodicura russula Musaraigne musette C insectivore Erinaceus europaeus Hérisson Article 1 C insectivore Neomys fodiens Crossope Article 1 indéterminé AR insectivore Sorex araneus / coronatus Musaraigne carrelet C insectivore Sorex minutus Musaraigne pygmée C insectivore Talpa europaea Taupe C chiroptère Eptesicus serotinus Sérotine commune Annexe 4 Article 1 à surveiller AC chiroptère Myotis daubentoni Vespertilion de Daubenton Annexe 4 Article 1 à surveiller AR chiroptère Nyctalus noctula Noctule commune Annexe 4 Article 1 vulnérable AR chiroptère Pipistrellus pipistrellus Pipistrelle commune Annexe 4 Article 1 à surveiller C carnivore Martes foina Fouine Article 3 C carnivore Vulpes vulpes Renard C artiodactyles Capreolus capreolus Chevreuil CH C artiodactyles Sus scrofa Sanglier CH C rongeur Apodemus sylvaticus Mulot sylvestre C rongeur Clethrionomys glareolus Campagnol roussâtre C rongeur Myocastor coypus Ragondin CH C rongeur Microtus agrestis Campagnol agreste C rongeur Ondatra zibethicus Rat musqué CH C rongeur Sciurus vulgaris Ecureuil Article 1 à surveiller C lagomorphes Oryctolagus cuniculus Lapin de garenne CH C insectivore Crodicura russula Musaraigne musette C

83

B.1.1.3.2. Reptiles

- L’Orvet est une espèce assez commune aux échelles régionale et nationale (excepté

dans le Sud-Ouest), localement menacée dans les grandes régions agricoles (impacts des limacicides).

- La Couleuvre à collier est une espèce commune en Île-de-France et à l’échelle

nationale.

- La Tortue de Floride est une espèce introduite assez commune et en expansion en Île-de-France, comme sur tout le territoire national.

Les trois espèces de reptiles recensées étant communes ou assez communes à l’échelle

régionale et nationale, l’intérêt du marais d’Itteville est donc relativement limité pour ce groupe faunistique.

Tableau n°17 : Liste et statuts des reptiles recens és sur le site. Espèce Nom français Directive

Habitat Protection France

Liste Rouge France

Statut IDF

Anguis fragilis Orvet Article 1 A surveiller AC Natrix natrix Couleuvre à

collier Article 1 A surveiller C

Trachemys scripta elegans

Tortue de Floride

(AC) Espèce introduite

B.1.1.3.3. Amphibiens

Quatre espèces d’amphibiens ont été recensées sur le site, toutes communes ou assez communes à l’échelle régionale :

- La Grenouille rieuse (Rana ridibunda), espèce commune en Île-de-France, et en

progression comme dans l’ensemble du territoire national. - La Grenouille agile (Rana dalmatina ), espèce commune en Île-de-France et à

l’échelle nationale.

- Le Crapaud commun (Bufo bufo ), commun en Île-de-France et à l’échelle nationale.

- Le Triton palmé (Triturus helveticus), espèce commune à l’échelle régionale et

nationale.

Comme pour l’herpétofaune, l’intérêt patrimonial du marais d’Itteville, pour le groupe des amphibiens, est relativement limité, la forte population de Grenouille agile présentant toutefois un intérêt local.

84

Tableau n°18 : Liste et statuts des amphibiens rece nsés sur le site Espèce Nom français Directive

Habitat Protection France

Liste Rouge France

Statut IDF

Rana ridibunda

Grenouille rieuse

Annexe 5 Article 1 A surveiller C

Rana dalmatina

Grenouille agile

Annexe 4 Article 1 A surveiller C

Bufo bufo Crapaud commun

Article 1 A surveiller C

Triturus helveticus

Triton palmé Article 1 A surveiller C

B.1.1.3.4. Oiseaux

D’un point de vue patrimonial, seules les espèces nicheuses sont prises en considération ici.

A l’échelle régionale (cf. annexe 6), ont été recensées :

- 2 espèces très rares (plus une possible) ; - 8 espèces rares ; - 5 espèces peu communes.

A l’échelle nationale 3 espèces sont inscrites sur la Liste Rouge (cf. annexe 7).

A l’échelle européenne, 4 espèces sont inscrites à l’annexe I de la Directive Oiseaux, 2 espèces sont classées comme vulnérables et 6 comme en danger (cf. annexe 7).

Bien entendu certaines espèces appartiennent à plusieurs des catégories listées ci-dessus.

Au total, 21 espèces présentant un intérêt patrimon ial ont donc été observées en 2001 , dont le statut sur le marais est discuté ci-après :

Grèbe castagneux :

(nicheur rare dont les effectifs sont en Baisse en Ile-de-France)

Nicheur présumé. Les contacts visuels et auditifs sont nombreux mais aucune preuve de reproduction n’a pu être obtenue. La population est estimée à 4 couples (Tollary com. pers.)

Grèbe huppé :

(nicheur peu commun dont les effectifs sont en Hausse en Ile-de-France)

Nicheur certain. Un seul couple est cantonné sur la fosse proche de l’observatoire des fauvettes.

85

Blongios nain :

(nicheur très rare aux effectifs en Baisse en Ile-de-France ; en danger à l’échelle régionale et nationale ; Vulnérable à l’échelle Européenne et inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux)

Nicheur possible. Aucun contact avec cette espèce n’a eu lieu dans le cadre de cette étude. Une observation aurait été réalisée par NaturEssonne au printemps 2001 sans qu’aucune preuve de nidification cette saison n’ait pu être obtenue (Tollary, com. pers.).

Cygne tuberculé :

(nicheur rare aux effectifs en Hausse en Ile-de-France ; Rare sur la Liste Rouge Nationale)

Nicheur certain, avec la présence de deux couples dont au moins un a élevé des jeunes cette année. Un nid était situé dans la zone ouverte proche de la mare au nord du marais.

Bernache du Canada

(nicheur rare à l’échelle régionale, apparu en 1978)

Nicheur certain avec au moins deux couples nicheurs (peut-être trois) ayant élevés au moins 13 jeunes. La plupart des observations ont été réalisées sur la Juine et la nidification à probablement eu lieu dans la prairie avec une mare au sud-est de la ferme de Brateau sur la rive gauche. Toutefois les oiseaux exploitent aussi la mare située dans la propriété en rive droite au nord du site.

Bondrée apivore

(nicheur rare aux effectifs stables en Ile-de-France, à Surveiller à l’échelle régionale ; inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux)

Nicheur présumé. Plusieurs contacts on été réalisés aussi bien au sol dans le bois de la Brière (au nord du site) et en bordure de Juine qu’en vol au-dessus du marais.

Epervier d’Europe

(nicheur peu commun aux effectifs en Hausse en Ile-de-France)

Nicheur possible. Un seul contact dans le village d’Itteville en lisière du marais à une date précoce pouvant laisser penser à un migrateur.

Faucon crécerelle

(nicheur commun en Ile-de-France ; en Danger à l’échelle Européenne)

Nicheur présumé. Nombreux contacts aussi bien dans le marais qu’à sa périphérie.

Râle d’eau

(nicheur rare à Surveiller à l’échelle régionale)

Nicheur présumé. Une dizaine de mâles chanteurs d’après Serge Tollary (com. pers.).

86

Tourterelle des bois

(nicheur commun aux effectifs en Baisse en Ile-de-France ; en Danger à l’échelle Européenne)

Nicheur présumé. Au moins 3 mâles cantonnés sur le marais, nombreux contacts visuels et auditifs.

Effraie des clochers

(nicheuse peu commune aux effectifs en Baisse en Ile-de-France ; à Surveiller à l’échelle régionale, en Danger à l’échelle Européenne)

Nicheur présumé en périphérie du site. L’espèce utilise le marais pour chasser (observation directe). Elle niche probablement dans le village d’Itteville ou à proximité immédiate (Tollary, com. pers.).

Martin-pêcheur d’Europe

(nicheur rare aux effectifs en Baisse en Ile-de-France; à Surveiller à l’échelle régionale; en Danger à l’échelle Européenne et inscrit à l’annexe I de la Directive Oiseaux)

Nicheur présumé. Plusieurs contacts avec cette espèce, dont transport de nourriture (poisson), principalement sur la Juine ainsi que sur la berge gauche de la rivière (Bois Brateau, Moulin de la Brière).

Pic vert

(nicheur commun en Ile-de-France ; en Danger à l’échelle européenne)

Nicheur présumé. Plusieurs contacts visuels et auditifs laissant présager une nidification sur le site.

Pic noir

(nicheur rare aux effectifs en Hausse en Ile-de-France; à Surveiller à l’échelle régionale; et inscrit à l’annexe I de la Directive Oiseaux)

Nicheur présumé. Nombreux contacts auditifs, principalement sur la rive gauche de la Juine mais aussi dans les bois sur la rive droite.

Alouette des champs

(nicheur très commun à l’échelle régionale ; Vulnérable à l’échelle européenne)

Nicheur présumé en périphérie du site. Plusieurs contacts auditifs dans les champs au lieu dit la « prairie des Vendons ».

Hirondelle rustique

(nicheur très commun en Ile-de-France ; en Danger à l’échelle européenne)

Nicheur présumé en lisière du site. Nombreux contacts visuels d’individus chassant au-dessus des plans d’eau.

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Bouscarle de Cetti

(nicheur très rare aux effectifs en Baisse en Ile-de-France, Rare à l’échelle régionale)

Nicheur présumé. Très nombreux contacts visuels mais surtout auditifs. Le nombre de mâles chanteurs est compris dans une fourchette entre 10 et 20 qu’il est difficile d’affiner davantage

Les résultats de cette étude confirment donc le très fort intérêt patrimonial du marais d’Itteville pour l’avifaune nicheuse à l’échelle ré gionale, nationale et européenne (la période de l'inventaire ne permet pas de discuter de l’intérêt du site pour les migrateurs et hivernants).

B.1.1.3.5. Invertébrés

Orthoptères

Le peuplement d’orthoptères du marais comporte d’une part, un petit lot d’espèces xéro-thermophiles particulièrement intéressantes liées aux remblais calcaires de la station :

- Oedipoda caerulescens , espèces légalement protégée en Ile-de-France, d’après LUQUET (1994) « En forte régression depuis la fin des années 60 dans une grande partie de l’Ile-de-France, l’Oedipode turquoise se montre à nouveau beaucoup plus communément depuis quelques années, manifestement à la faveur d’été successifs chauds et secs » ;

- Platycnemis tesselata , aucune observation récente (LUQUET, 1994) ! - Phaneroptera falcata , espèce xéro-thermophile rare.

D’autre part, deux espèces caractéristiques des milieux humides :

- Gryllotalpa gryllotalpa (la Courtilière), très rare et en forte régression, d’après LUQUET (1994) « Cette espèce extrêmement abondante partout en Europe au siècle dernier a décliné à tel point au cours des dernières décennies qu’en bien des régions, elle est éteinte ou au bord de l’extinction. C’est notamment le cas en Ile-de-France où les mentions de la Courtilière sont devenues très rares ». La Courtilière n’est pas spécifiquement inféodée aux milieux humides mais les dernières populations sont aujourd’hui réfugiées dans les zones marécageuses et dans les maraîchages limitrophes ;

- Conocéphalus dorsalis , espèce caractéristique des prairies marécageuses et

des roselières ouvertes pour lequel LUQUET (1994) signale « aujourd’hui fortement menacé de disparition en raison de destruction systématique ou de la dégradation anthropique des zones marécageuses. Sa conservation ne peut être assurée que par la stricte protection des milieux palustres qui l’hébergent ».

88

Juvénile femelle de Conocephalus dorsalis à la clairière de la mare le 27 Juillet 2001

Lépidoptères

Le statut des papillons a été établi d’après la base de données GILIF (Groupe

d’Inventaire des Lépidoptères de l’Ile-de-France, 1999).

Parmi les papillons diurnes, deux espèces intéressantes ont été notées :

- Apatura ilia (observation de Serge TOLLARY)

Le Petit mars changeant est une espèce menacée en Ile-de-France (4 localisations récentes) dont la chenille se développe sur les salicacées (saules et peupliers). Un individu a été noté butinant sur les berges de la Juine. Cette observation atteste à nouveau de l’intérêt de l’ourlet à hautes herbes bordant la rivière.

- Pyrgus sp Seulement trois espèces de Pyrgus ont été observées en Ile-de-France dont deux sont

considérées actuellement comme éteintes et Pyrgus malvae comme vulnérable. Les Pyrgus constituent un groupe difficile à identifier mais il semblerait que l’échantillon à l’étude ne soit pas P. malvae (étude en cours…). Cette espèce a été observée sur la friche de la station d’épuration.

Parmi les Hétérocères , 5 espèces intéressantes ont été notées :

Numérotation Léraut 1997

Espèces Statut en IDF

Plantes hotes

4671 Archanara sparganii menacé Typha, Iris pseudacorus, Sparganium erectum, Scirpus lacustris

3739 Eulithis testata vulnérable Betula, Populus, Salix 4201 Paidia rica vulnérable Mousses et lichens 4165 Ptilodontella cuculina vulnérable Acer campestre et pseudoplatanus 1916 Zygaena filipendulae vulnérable Lotus ssp

Remarquons que l’espèce la plus remarquable, Archanara sparganii, inféodée aux milieux marécageux, est légalement protégée en région Ile-de-France.

89

Coléoptères

13 espèces de Coléoptères remarquables ont été relevées sur le marais. La plupart des captures sont ponctuelles et/ou isolées, essentiellement en raison des lacunes de l’échantillonnage.

L’inventaire des Coléoptères du marais d’Itteville constitue un état des lieux conséquent mais il est loin d’être exhaustif ! Une mise en évidence des espèces remarquables dans les années à venir serait nécessaire pour confirmer la stabilité du patrimoine en place et pour découvrir de nouvelles espèces patrimoniales ayant échappé à cette première prospection. En effet, une bonne connaissance entomologique d’un site ne s’acquiert qu’après plusieurs années de prospection.

Soulignons cependant la présence en plusieurs stations de Europhilus piceus, espèce caractéristique des grands marécages, rare et en grande raréfaction, et qui semble bien installée sur le marais. Europhilus piceus est une espèce légalement protégée en Ile-de-France .

Notons également la capture de deux individus de Cybister lateralimarginalis, espèce légalement protégée dans notre région.

91

Tableau n°19 : Liste des Coléoptères remarquables o bservés sur le marais en 2001 Chrysomelidae Extraits catalogue ACOREP Observation s effectuées Eléments de biologie Hermaeophaga cicatrix Illiger sur Mercurialis annua, friches, terrains

vagues, cultures, talus, autrefois commune devenue rare

2 individus au fauchage dans un potager peu entretenu à ce moment avec de nombreuses adventices (05/04/01)

Sur Mercurialis annua

Lema cyanella L. R sur les Cirsium par individus isolés Bord de Juine : 1 ind. au fauchoir dans les graminées (10/07/01) et 1 ind. au battage sur une aubépine (19/07/01)

Prairies humides, sur les graminées

Prasocuris junci Brahm. (R) biotopes humides, observé sur V. beccabunga

1 individu au fauchoir sur les alliaires en bord de Juine (06/04/01)

Sur les plantes basses des bords des eaux (véroniques…)

Curculionidae Coenorhinus pauxillus Germar R à RR, il s'est sans doute raréfié

depuis Bedel (cité par HOFFMANN : « TC dans tout le bassin de la Seine, surtout dans les vergers et les pépinières de la région parisienne ».

1 individu au battage sur Crataegus monogyna le 06/04/01 à la station d’épuration (station 10)

Larves et adultes défoliateurs de Rosacées arborescentes, en particulier fruitiers (Cerisiers, Pruniers, Pommiers), ponte en Avril - Mai

Gymnetron labile Herbst.

Considéré comme AC ou CC par Bedel et SCD, il n'a été retrouvé que deux fois dans le cadre du catalogue et il est probable qu'il se soit raréfié

1 individu au fauchoir dans la friche entourant la station d’épuration (05/06/01)

Les larves se développent dans les racines de Plantago lanceolata, adultes sur la même plante

Phloeophagus lignarius Mars. Estimé largement répandue et AC par Gruardet, il n'a été trouvé que 2 fois dans les limites du catalogue

1 individu au fauchoir dans les Carex sous forêt clairsemée (nombreux arbres morts) du bord de Juine (station 12 : 06/04/01)

Vit dans l’aubier de différent feuillus (peuplier, orme, hêtre, charme…).

Dytiscidae Agabus affinis (Paykull) Fascicule non publié 1 ind. au barber dans une roselière inondée ! (station 19 : 14/06/01) Agabus uliginosus L. Fascicule non publié 1 ind. au barber à la clairière au chasseur ! (station 14 : 14/06/01) Hygrotus decoratus (Gyllenhal) Fascicule non publié Au piège : 6 ind. (A7), 1 ind. (A8), au troubleau : 1 ind. (A1), 4 ind. (A9)

(04/04/01) Carabidae Baudia peltata Panzer R, tout endroits marécageux, sur la

vase au pied des roseaux 1 ind. au tamisage de litière de Carex (05/06/01) à la clairière de la mare (station 16) + 1 ind. à la chasse à la lampe 125W du 28/07/01

Europhilus piceus L. R et de plus en plus: marécages, grands étangs

Au tamisage : 1 ind. à la clairière de la mare, 1 ind. à proximité de l’obs. des fauvettes (07/04/01)– au barber : 3 ind. dans une roselière inondée (station 19 : 29/07/01) et 1 ind. à la clairière de la mare (29/07/01)

Harpalus luteicornis Duft. RR, endroits frais, sous les pierres cachées par la végétation

1 ind. au barber dans la friche entourant la station d’épuration (29/07/01)

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ODONATES

D’un point de vue patrimonial, ont été recensées à l’échelle régionale :

- 2 espèces très rares dont une protégée (Fiers et al., 1997), 1 espèce rare et 1 espèce peu commune.

A l’échelle européenne : 1 espèce très menacée et 1 espèce potentiellement menacée

(Van Tol & Verdonk, 1988). Bien entendu certaines espèces appartiennent à plusieurs des catégories listées ci-

dessus. Toutes les autres espèces sont communes ou très communes en Ile-de-France et non menacées à l’échelle européenne.

Au total, 5 espèces présentant un intérêt patrimoni al ont donc été observées (toutes les autres sont communes ou très communes en Ile-de-France), dont le statut sur le marais est discuté ci-après :

Erythromma viridulum :

(peu commune en Ile-de-France)

L’espèce est présente sur un seul site (la mare dans la clairière proche de la Juine au nord du marais) ou elle se reproduit (cœurs copulatoires et pontes en tandem dans la végétation aquatique) en assez grand nombre (quelques dizaines d’individus).

Onychogomphus forcipatus :

(très rare en Ile-de-France, très menacée à l’échelle européenne)

Avec une seule observation sur la Juine en 2000 pour cette espèce (Tollary com. pers.), on peut supposer qu’elle ne se reproduit pas sur le marais dans la mesure ou les biotopes favorables au développement des larves (fonds de rivières sablonneux ou graveleux) n’existent pas sur le site.

Aeschna grandis :

(très rare et protégée en Ile-de-France)

Avec une seule observation sur la Juine en 2000 pour cette espèce (Tollary com. pers.), il est probable qu’elle ne se reproduit pas sur le marais en raison de sa préférence pour les eaux acides. De plus, son comportement erratique est bien connu pour l’amener loin de ses lieux de reproduction.

Anax parthenope :

(rare en Ile-de-France)

L’espèce a été observée à deux reprises en 2000 au-dessus de la Juine (Tollary com. pers.). Bien que n’ayant pas été observée au cours de l’année 2001, on peut considérer cette espèce comme pouvant se reproduire sur le site (l’espèce est présente sur le marais de Misery).

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Libellula fulva

(commune en Ile-de-France, potentiellement menacée en Europe)

Avec plusieurs dizaines d’individus c’est l’espèce d’Anisoptère la plus commune sur le marais. La densité la plus forte est observée le long de la Juine où elle se reproduit mais elle utilise aussi l’étang de l’observatoire des fauvettes et même la mare temporaire sous la peupleraie à proximité de la station d’épuration.

Les résultats de cette étude semblent indiquer un intérêt patrimonial assez fort du

marais d’Itteville pour les Odonates. Mais, si l’on considère uniquement les espèces se reproduisant sur le site, l’intérêt patrimonial, apparaît particulièrement f aible au regard de l’étendue et de la diversité des milieux aquatiques.

B.1.1.3.6. Conclusion

L’inventaire entomologique s’est avéré décevant pour les Odonates , groupe pour lequel il était possible d’espérer une richesse importante.

Au niveau des papillons diurnes, la présence du Petit mars change ant est intéressante , mais la plupart des espèces inféodées aux milieux humides sont désormais presque inexistantes en Ile-de-France et il était peu probable de découvrir des espèces remarquables dans ce groupe.

Les papillons nocturnes (macro-Hétérocères) des milieux humides sont beaucoup mieux représentés mais une seule espèce menacée a été découverte (et légalemen t protégée) probablement en raison du manque de prospection.

Les inventaires des Coléoptères sont également loin de l’exhaustivité mais il sont

suffisamment conséquents, au moins dans les familles étudiées, pour conférer au marais un intérêt départemental et régional fort .

A l’instar des papillons diurnes, les Orthoptères inféodés aux milieux humides ont très fortement régressé avec la disparition des prairies marécageuses. La découverte d’une forte population de Conocephalus dorsalis confère donc au marais un intérêt régional fort à exceptionnel.

Actuellement, à l’issue des inventaires et des espèces patrimoniales recensées, l’intérêt du marais pour l’entomofaune est visiblement centré autour des habitats et stations suivantes :

- la friche sur remblais calcaires entourant la station d’épuration comportant un petit

cortège d’espèces intéressantes plus ou moins thermophiles des milieux herbeux ouverts (Pyrgus sp, Zygaena filipendulae, Harpalus luteicornis, Gymnetron labile, Platycleis tesselata…) ;

- la roselière ouverte à Carex elata de la clairière de la mare comportant plusieurs

espèces rares caractéristiques des milieux humides (Conocephalus dorsalis, Europhilus piceus, Baudia peltata…) et un cortège de Coléoptères aquatiques considérable (nombreuses espèces) utilisant la friche lorsqu’elle est inondée ;

94

- les roselières inondées (station 19, clairière aux chasseurs) où quelques espèces de Coléoptères aquatiques (!) et de carabiques remarquables ont été notées (Europhilus piceus, Agabus affinis, Agabus uliginosus) ;

- l’ourlet à hautes herbes et la lisières forestières d es bords de Juine favorables à

de nombreux insectes floricoles et/ou trouvant ici leur plante hôte : papillons diurnes dont Apatura ilia, Chrysomèles comme Lema cyanella, Prasocuris junci…

Par ailleurs, l’ensemble des prospections et, en particulier, l’inventaire des Odonates et

des Coléoptères aquatiques, souligne l’aspect désertique des étangs centraux saturés de pollution et de lentilles d’eau .

Signalons également l’intérêt des « potagers extensifs » et des vergers non-traités pour l’entomofaune : Coenorhinus pauxillus, Hermaeophaga cicatrix…

Comme nous l’avons signalé dans la section A, l’étude des Coléoptères saproxylophages s’est avérée décevante. Néanmoins, la présence sur le site de nombreux arbres morts sur pied (chandelles) ou sénescents est favorable à cette guilde d’invertébrés . Une espèce remarquable d’écologie proche a tout de même été découverte : un charançon (Phloeophagus lignarius). Signalons également la découverte d’une larve de Lucane (Lucanus cervus) dans un tronc mort de peuplier, à terre. Cette dernière est une espèce saproxylique d’intérêt communautaire (annexe II de la directive).

Pyrgus sp (Itteville le 25 Mai 2001)

Globalement, le marais présente un intérêt entomolo gique fort à exceptionnel au niveau départemental et régional ainsi que des p otentialités importantes susceptibles d’être valorisées dans l’avenir après suppression de la pollution et restauration de milieux herbacés ouverts (Odonates, Coléoptères aquatiques…).

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B.1.2. Evaluation qualificative de la biodiversité du site

Le marais d’Itteville constitue une entité écologique fonctionnelle bien délimitée. D’une superficie relativement importante (80ha), il héberge encore un patrimoine d’intérêt départemental, régional fort à exceptionnel malgré les multiples dégradations subies par le passé ou actuelles (pollution, décharge, remblais, enfrichement…).

Tableau n°20 : Synthèse de l’intérêt patrimonial du marais d’Itteville Départemental Régional National Européen

Habitats Fort à exceptionnel Fort à exceptionnel Fort Moyen

Flore Fort à exceptionnel Fort à exceptionnel Moyen Faible

Mammifères Moyen Moyen Faible Faible

Reptiles Faible Faible Faible Faible

Amphibiens Faible Faible Faible Faible

Oiseaux Fort à exceptionnel Fort à exceptionnel Moyen Moyen

Insectes Fort à exceptionnel Fort à exceptionnel Faible Faible

La dynamique d’enfrichement a atteint un état d’équilibre relativement stable et, à ce

titre, le patrimoine végétal et entomologique lié aux roselières ne semble pas menacé à court terme.

Le patrimoine ornithologique est actuellement le pl us vulnérable , en particulier

les espèces paludicoles, inféodées aux roselières et aux milieux aquatiques. Le Busard des roseaux a disparu et le Blongios nain est fortement menacé, mais son maintien dépend également de facteurs externes non maîtrisables (dynamique des populations en Afrique). Les fauvettes paludicoles comme le Phragmite des joncs présentent des effectifs en baisse. La Rousserole turdoïde a déjà disparu du marais…

D’autre part, le patrimoine entomologique et floristique inféodé aux milieux aquatiques a déserté totalement la zone centrale devenue quasiment « abiotique ». Par conséquent, la suppression de la station d’épur ation et la dépollution des étangs centraux apparaissent comme une priorité absolue.

B.1.3. Analyse des potentiels d’interprétation

L’ouverture du site au public doit se faire dans le respect du patrimoine en présence. A ce titre, certaines règles d’ordre général doivent être suivies :

- limiter la circulation sur le site à des visites guidées et contrôler les accès (barrières, clôtures…) ;

- informer le public sur la sensibilité du patrimoine et sur la nécessité des règles en

vigueur (panneaux, prospectus…) ;

- poursuivre la surveillance actuellement réalisée par Serge TOLLARY et impliquer les gardes animateurs du Conservatoire ENS ;

- respecter une zone tranquille dans la partie centrale du marais et correspondant

actuellement à la zone sensible défini par l’APPB ;

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- éviter le piétinement diffus en canalisant le public (sentiers) et en prévoyant des

« aires de stationnement » sur les stations visitées (les grands hélophytes sont particulièrement sensibles au piétinement : Grande douve, Séneçon des marais, Peucédan des marais…).

La découverte du site et la mise en valeur des potentiels d’interprétation (cf. &A2/8)

nécessitent l’installation d’équipements d’accueil :

- observatoires ; - miradors ; - chemins (sentiers de découverte et cheminements de service) ; - aires de stationnement interne ; - panneaux d’informations et d’interprétation ; - locaux (accueil, équipements de service) ; - aire de pique nique ; - parking.

B.1.4. La place du site dans un ensemble d’espaces protégés

Le marais appartient à un vaste ensemble de sites comportant plus de 600ha de marécages dans la basse vallée de l’Essonne et de la Juine. Une politique de restauration forte est déjà menée sur plusieurs sites par le département (Misery, Fontenay le Vicomte…). La superficie de ce vaste ensemble est un atout important pour la sauvegarde du patrimoine naturel. L’effet « masse » permet de maintenir au dessus du seuil critique d’extinction les population d’espèces remarquables. La proximité des sites favorise les possibilités de colonisation ainsi que les échanges entre populations.

Au sein de cet ensemble, le marais d’Itteville apparaît comme un site de pre mière importance pour son patrimoine naturel et son caractère tourbeux encore fonctionnel.

Le marais d’Itteville est un écosystème naturel qui présente des potentialités intrinsèques exceptionnelles . Par conséquent, la valorisation de ce patrimoine et la renaturation du marais justifient des interventions drastiques de génie écologique : suppression de la station d’épuration, contrôle de l’hydraulique, restauration de milieux prairials, gestion des roselières…

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B.2. Objectifs à long terme

Notice : dans cette partie du plan de gestion, nous ferons référence aux objectifs à long terme qui se déclinent en objectifs du plan ou objectifs opérationnels (définis en partie B.4), puis en opérations à réaliser au cours du plan (définies en partie C.1). « OLT » signifie « objectifs à long terme ». Exemple :

OLT 2 : Conservation, extension et diversification des roselières

Objectif du plan

Doubler la surface des roselières, entretenir ces m ilieux et les structurer selon les exigences des oiseaux remarquables et de la flore p atrimoniale

Opération de gestion

TU.6 : Réhabilitation de roselières : coupe de 14 ha de saulaies arbustives

B.2.1. Conservation du patrimoine

Ces objectifs à long terme tiennent compte des objectifs de développement durable et des mesures proposées par le Document d’objectifs (DOCOB) des sites NATURA 2000 FR1100805 et FR1110102, Marais des Basses Vallées de l’Essonne et de la Juine et Marais d’Itteville et de Fontenay-le-Vicomte (O.G.E, 2009).

Les habitats les plus favorables à la flore et à la faune paludicole patrimoniale

nécessitent d’être restaurés, conservés et augmentés en superficie. Trois objectifs principaux ont été définis.

OLT 1 : Restauration de la qualité de l’eau et d’un fonctionnement hydraulique. Connectés à d’autres habitats, les plans d’eau et les chenaux permettent potentiellement d’accueillir une avifaune patrimoniale ainsi que des invertébrés. Ils servent également à la reproduction des amphibiens. Hélas, la qualité de l’eau et des sédiments de certains de ces milieux est très mauvaise sans compter les problèmes d’assèchements estivaux.

OLT 2 : Conservation, extension et diversification des roselières. Situées sur des sols tourbeux, notamment dans la partie Nord du marais, ces habitats sont favorables au développement d’une flore hautement patrimoniale, caractéristique des grandes cariçaies tourbeuses. Des invertébrés rares des milieux humides y sont également présents. Ces habitats complémentaires des plans d’eau peuvent accueillir un patrimoine ornithologique remarquable.

OLT 3 : Restauration des prairies. Ces milieux ouverts ont fortement régressé. Les prairies sont favorables au développement d’une faune d’invertébrés et de

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mammifères disponibles pour les niveaux trophiques supérieurs. Les prairies possèdent également un rôle paysager.

D’autres habitats, en plus ou moins bon état de conservation, méritent également une attention particulière.

OLT 4 : Conservation et/ou restauration des boiseme nts alluviaux. Ces habitats d’intérêt communautaire nécessitent pour certains une gestion conservatoire afin de maintenir ou de développer leur maturation et leur naturalité. Le vieillissement de ces formations favorisera l’accueil de l’entomofaune, la mammofaune et l’avifaune.

OLT 5 : Conservation des mégaphorbaies eutrophes de s eaux douces et des lisières forestières. Egalement d’intérêt communautaire, ces milieux sont utilisés par des invertébrés floricoles et/ou trouvant leur plante hôte (Lépidoptère. : Apatura ilia ; Coléoptère : Lema cyanella, Prasocuris junci…).

B.2.2. Amélioration des connaissances

Deux objectifs doivent permettre d’évaluer l’état de l’E.N.S.

OLT 6 : Amélioration des connaissances sur le patri moine. De nombreux inventaires sont anciens, datant de 2001, c’est pourquoi un diagnostic complet sera à envisager.

OLT 7 : Evaluation des effets des opérations de ges tion. Le principe de précaution induit de ne pratiquer certaines opérations de gestion que sur de petites zones du site. Un suivi de placettes doit permettre de mesurer l’évolution du milieu au regard de la gestion et des différentes pratiques mises en œuvre. En outre, en tant que zone humide, le Marais d’Itteville mérite un suivi hydraulique et hydrobiologique.

B.2.3. Accueil du public et surveillance

OLT 8 : Mise en place de l'accueil du public, de la communication et de l'animation.

L’amélioration du patrimoine naturel du marais n’est pas antagoniste avec le développement de son intérêt social et culturel. En effet, le marais qui fut plutôt perçu au cours des siècles comme un site insalubre et dénué d’intérêt, en particulier économique, a été abandonné et fortement dégradé. La restauration d’un paysage agréable plus ouvert fournira au site une nouvelle image : le marais n’est plus à l’abandon mais de nouveau entretenu et valorisé. Dans ce cadre, il est important de développer une politique renforcée de communication expliquant les objectifs d’intérêts généraux poursuivis et permettant une réappropriation du site par le public. Les habitants d’Itteville doivent de nouveau percevoir « leur marais » comme une entité naturelle exceptionnelle, dont ils peuvent être fiers (DUFRENE, 2001).

Le contexte périurbain du site lui confère deux aspects importants. Tout d’abord, cet espace peut constituer un outil de sensibilisation et d’éducation à l’environnement en direction d’un large public et plus particulièrement des jeunes. D’autre part, cette proximité est une source de dégradation/vandalisme et de dérangement pour une flore et une faune sensible c’est pourquoi l’accueil du public, la surveillance et la communication doivent être organisés.

99

B.2.4. Mise en valeur paysagère

OLT 9 : Amélioration de la qualité paysagère du sit e. L’absence de gestion régulière a engendré une fermeture du paysage. Par conséquent, Il est important de favoriser les milieux ouverts jadis présents dans le marais et ainsi améliorer la lisibilité du paysage. Enfin, l’interface entre le marais et le bourg d’Itteville est un espace à privilégier. Dans ce secteur, le long des chemins ruraux de l’Avau et des Vendons, les jardins potagers ou d’agrément doivent être intégrés et les « points noirs » qui nuisent à la qualité paysagère et écologique du marais (cabanes en ruines…) éliminés.

Tableau des objectifs à long terme :

ENJEUX OBJECTIFS A LONG TERME

Conservation du patrimoine

Prioritaires

Les plans d’eau et les chenaux / Qualité de l’eau

Restauration de la qualité de l’eau et d’un fonctionnement hydraulique

Les roselières, les phragmitaies et leurs abords à flore et faune patrimoniale

Conservation, extension et diversification des roselières

Les prairies Restauration de prairies

Secondaires

Boisements alluviaux Conservation des boisements alluviaux et développement de leur naturalité

Mégaphorbaies eutrophes des eaux douces et des lisières forestières

Conservation des Mégaphorbaies

Connaissance du patrimoine

Amélioration des connaissances sur le patrimoine et le fonctionnement de la réserve

Etat de l’E.N.S

Evaluation des effets des opérations de gestions

Pédagogie et surveillance

Acceptation de l’E.N.S et sensibilisation/éducation à l’environnement

Mise en place de l'accueil du public, de la communication et de l'animation

Paysage

Qualité paysagère Améliorer la qualité paysagère du site

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B.3. Facteurs influençant la gestion

B.3.1. Tendance naturelle

En climat tempéré, la végétation évolue spontanément vers des stades forestiers (climax). Cette évolution progressive observée sur le marais d’Itteville depuis l’abandon de l’exploitation agricole au début du siècle est désormais quasiment stabilisée, si les conditions écologiques actuelles se maintiennent (en cas de sécheresse, les saules pourraient de nouveau envahir les dernières roselières).

Fig. n° 15 : Schéma simplifié de la dynamique de la végétation au cœur du marais (Série de végétation sur sols tourbeux)

Les stades forestiers les plus évolués ne peuvent se développer que sur les terrasses

alluviales présentant un horizon profond stable. Lorsque l’horizon tourbeux a une épaisseur importante, la dynamique végétale semble bloquée au stade manteau (saulaie). Les essences à bois blancs (Aulnes, bouleaux, Saules blancs) ne paraissent pas suffisamment dynamiques pour coloniser les saulaies cendrées à moyen terme. La dynamique de colonisation du Saule cendré est actuellement stoppée et les roselières en place sont très stables (formations sub-climaciques).

Au niveau hydraulique, le fonctionnement du marais nécessite la présence d’une nappe d’eau proche de la surface en permanence pour maintenir les conditions favorables à la formation de sols tourbeux et au développement d’une végétation turficole. L’assèchement du marais et/ou une battance trop importante de la nappe auraient des conséquences négatives immédiates sur les sols, la végétation et le patrimoine faunistique associé.

Enfin, signalons l’importance des problèmes en Afrique dans la régression des populations françaises de Blongios nain, espèce dont la sauvegarde dépasse largement le cadre du marais d’Itteville.

Evolution régressive

Défrichage Pâturage Fauche

Evolution progressive après arrêt du pâturage

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B.3.2. Tendance d’origine anthropique

Les activités humaines sont depuis longtemps devenues marginales (agriculture, exploitation de la tourbe) et le marais est majoritairement à l’abandon.

L’activité cynégétique et halieutique qui se pratique encore est susceptible de générer des conflits d’usage. Cependant, la gestion du site n’est pas incompatible avec le maintien modéré de ces activités (battues au sanglier, pêche dans les étangs périphériques et la Juine…).

Parmi les facteurs anthropiques les plus contraignants, il faut souligner l’importance de :

- La station d’épuration : Les conséquences dramatiques de la pollution engendrée par la station ont déjà été évoquées plusieurs fois dans les paragraphes précédents. Mais, si la suppression de la station apparaît comme une priorité absolue, l’arrêt de son fonctionnement stoppera les apports d’eau participant au soutien du niveau de la nappe, en particulier en période d’étiage.

- Les potagers et les propriétés d’agréments : la plupart des potagers et des propriétés

d’agréments sont encore utilisés et la mise en œuvre d’une gestion globale cohérente du site pourrait poser à moyen terme des conflits d’intérêt. D’autre part, l’utilisation de produits phytosanitaires et l’artificialisation de la végétation dans les propriétés participent à la dégradation périphérique du marais.

B.3.3. Facteurs extérieurs

Plusieurs facteurs extérieurs influencent plus ou moins directement le fonctionnement du marais :

- Les effluents agricoles, en provenance, en particulier, des parcelles localisées au sud-est du chemin des Vendons ;

- Le moulin situé en aval du marais et dont le droit d’eau est actuellement privé ; - Les prélèvements dans la Juine en période d’étiage conditionnant les possibilités

d’apports d’eau dans le marais (autorisation soumise à l’importance du débit de la rivière…).

B.3.4. Contraintes réglementaires

Les mesures de protection existantes (APPB, zone II ND, NATURA 2000, ENS…) favorisent fortement la mise en œuvre d’une gestion écologique du marais, souhaitée par de nombreux acteurs publics ou privés. Cependant, la maîtrise foncière du marais n’est pas encore effective, et la restauration du site risque de se heurter à des refus de propriétaires privés.

Le statut d’Espace Boisé Classé (EBC, NDTC) et de Site Classé constituent des contraintes pour les opérations de modification du paysage telle que la réhabilitation de zones ouvertes (prairies, roselières…) ou encore la construction d’équipements d’accueil du public ou de service. D’autre part, le marais appartient à une zone Natura 2000 induisant une adéquation entre les objectifs du plan de gestion et ceux du Docob.

Enfin, tous travaux d’entretien ou de curage de cours d’eau sont soumis à la réglementation sur l’eau, et notamment les procédures administratives applicables au titre

102

des articles L214-1 à 6 du code de l’environnement (IOTA1 soumis à autorisation ou à déclaration). Deux cours d’eaux présents sur le site, le ru de la Marette et le ru de la Gruerie, nécessitent ce type d’opérations c’est pourquoi cette contrainte est à prendre en compte. De plus, toute opération de connexion du marais avec la Juine relève également de cette réglementation.

B.4. Objectifs du plan

B.4.1. Conservation du patrimoine

B.4.1.1. Restauration de la qualité de l’eau et maîtrise hyd raulique

Réhabiliter le ru de la Marette, son embouchure au niveau des étangs et réhabiliter le ru de la Gruerie

La qualité physico-chimique et hydro biologique des plans d’eau et des chenaux du Marais est fortement altérée par des problèmes récurrents de disfonctionnement de la station d’épuration de la commune d’Itteville.

Le ruisseau de la Marette correspond actuellement à l’exutoire du rejet de la

station d’épuration. Celle-ci entraîne un rejet de mauvaise qualité, avec notamment des fuites de boues importantes. Au fil des années, cette situation a provoqué un phénomène de comblement du ru de la Marette sur tout son linéaire (environ 200 m) et de son embouchure au niveau des étangs. Le comblement est presque total et les hauteurs d’eau enregistrées en octobre 2001 sont inférieures à 10 cm. Les sédiments ayant entraîné ce colmatage correspondent à des boues quasiment non traitées, ce qui implique une très mauvaise qualité des eaux ainsi qu’une capacité d’accueil pour ainsi dire nulle en terme de biocénoses aquatiques. Il apparaît donc essentiel d’intervenir sur ce secteur afin de restaurer la qualité du milieu (MARTIN, 2001).

Favoriser la circulation d’eau dans les étangs cent raux

Le confinement actuel induit une faible circulation de l’eau entre les étangs avec pour conséquences : une mauvaise qualité de l’eau et notamment un taux d’oxygénation faible, une accumulation des lentilles d’eau à la surface des étangs, une situation favorable au développement de la bactérie responsable du botulisme

1 Liste d'installations, d'ouvrages, de travaux et d'activités (IOTA) ayant une influence sur l’eau ou le fonctionnement des écosystèmes aquatiques.

Rappel :

Objectifs à long terme

Objectifs du plan

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aviaire (Clostridium botulinum). Une meilleure circulation de l’eau dans le secteur des étangs permettra une amélioration globale de la qualité (MARTIN, 2001).

En outre, la suppression de la STEP va réduire considérablement les apports

d’eau transitant par le ru de la Marette puis dans les étangs centraux. En effet, le débit actuel moyen d’entrée correspond au débit apporté par la STEP. Une étude de 2001, montre que celui-ci est de 4 à 6 l/s (moyenne des débits mesurés lors de 11 visites du SATESE). Une étude de 2004 à 2006 confirme ces données. Lorsque la station sera supprimée, il faudra donc restituer, au minimum, ce débit en le prélevant dans la Juine.

Gérer la couverture de lentilles d’eau

La prolifération de lentilles d’eau résulte des apports riches en nutriments de la

STEP. La couverture dense interdit le développement de la flore sous-jacente (phytoplancton et hydrophytes enracinés) et limite par là même l’oxygénation des eaux dans les étangs centraux. Le retour à un peuplement diversifié signe d’équilibre du milieu, ne pourra s’effectuer qu’avec une diminution de la couverture de Lentilles (MARTIN, 2001).

Limiter les pollutions ponctuelles et diffuses

Les parcelles agricoles localisées au sud-est du chemin des Vendons sont une source de transferts d’effluents vers le marais. Afin de garantir la qualité des eaux du site, il est important d’y pratiquer une agriculture respectueuse de l’environnement.

De plus, les eaux pluviales résiduelles de la commune d’Itteville s’écoulent dans le marais après ruissellement sur les surfaces urbanisées. Après localisation du ou de leurs exutoires des solutions alternatives de traitement de ces eaux doivent être envisagées.

B.4.1.2. Conservation, extension et diversification des rose lières

Doubler la surface des roselières, entretenir ces m ilieux et les structurer selon les exigences des oiseaux remarquables et de la flo re patrimoniale

Les surfaces en roselière représentent un des intérêts majeurs du site. Elles

constituent un habitat potentiel pour une avifaune d’intérêt communautaire. Par ailleurs, l’étude de la dynamique de la végétation a révélé leur régression suite à l’abandon de pratiques agricoles sur le site. Ces milieux ont également un intérêt paysager en offrant aux visiteurs des panoramas sur l’intérieur du marais. De lourds travaux de réhabilitation sont par conséquent à envisager.

Le maintien des roselières sera assuré en limitant la dynamique de la végétation

qui évolue vers la saulaie arbustive. En outre, il est primordial de créer différents faciès de Phragmitaie afin de satisfaire les exigences écologiques de la guilde d’oiseaux utilisant ces milieux.

La flore hautement patrimoniale se développant au sein des roselières mérite

également une attention particulière. Cette flore des sols tourbeux rentre en compétition avec le phragmite qui par sa taille et l’accumulation de litière limite l’ensoleillement et assèche le milieu.

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B.4.1.3. Restauration et conservation des prairies

Restaurer les prairies tourbeuses et les conserver par pâturage

Les secteurs de populiculture ainsi que les secteurs enfrichés par le saule cendré, situées côté bourg, le long des chemin de l’Avau, du Robinet et des Vendons constituent des zones favorables pour la restauration de prairies. Outre leurs qualités écologiques, ces dernières permettront d’ouvrir le paysage vers l’intérieur du marais depuis les abords des sentiers. En outre, la présence d’un cheptel permanent dans ce secteur est un point fort pour la valorisation pédagogique du site et pour l’éducation nature.

La restauration de peupleraie et de certaines saulaies cendrées en prairies tourbeuses doit aboutir à l’apparition de formations végétales telles que le Marais calcaires à Cladium mariscus, la tourbière basse alcaline, les groupements de prairies à Molinie ou encore les Mégaphorbaies eutrophes. Les conditions écologiques particulières au cœur du marais (conditions édaphiques, inondabilité) sont favorables au développement d’un cortège floristique original des marais tourbeux

B.4.1.4. Conservation et/ou restauration des boisements allu viaux

Favoriser la naturalité des boisements

Les boisements alluviaux sont relativement jeunes. Il est nécessaire d’y maintenir du gros bois, des arbres sénescents et morts sur pieds, des chablis et du bois mort en sous bois. Ces opérations sont réalisables dans les boisements bordant la Juine qui sont inexploités car inaccessibles aux engins.

Ces aulnaies-frénaies sont des habitats rivulaires fortement liés à l’hydrosystème.

La présence d’une nappe proche de la surface, d’inondations et d’arrivée d’eau dans ces milieux garantie la pérennité et la spécificité du cortège végétal. De nombreuses zones de suintements, notamment entre la Juine et les boisements de la partie nord assurent une alimentation dont le maintien est à préconiser. Le lit de la Juine étant perché, ces infiltrations traversent les berges dans de petits conduits irriguant ainsi les milieux rivulaires. Dans ces zones, où de petits ruisselets sont présents l’habitat s’apparente à l’aulnaie-frénaie à Laîche espacée des petits ruisseaux (Habitat communautaire « 91 E 0 n°8 »).

Réhabiliter les boisements alluviaux dégradés

Les boisements alluviaux présents le long des chemins ruraux des Vendons, de l’Enfer et de l’Avaux ne sont pas en bon état de conservation. Le peuplement arboré est souvent jeune et dégradé : taillis hétéroclites de Frênes, Sycomores, Prunelliers, Sureau noirs …). Une gestion sylvicole par régénération naturelle est à préconiser afin d’évoluer vers une futaie irrégulière de Frêne commun, d’Erable sycomore et de Chêne pédonculé. De plus, il est nécessaire d’extraire progressivement les espèces allogènes ou inadaptées.

Entretenir le patrimoine de vieux arbres

Un certain nombre de vieux arbres possèdent un intérêt écologique autant que paysager. Leur écorce et leurs cavités représentent de bons habitats pour la faune.

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Leur longévité pourra être assurée par des travaux d’élagage afin de diminuer la sensibilité au vent ou encore par des coupes en têtard. Ces individus sont localisés dans différents secteurs du marais : Saulaie-Peupleraie du chemin du robinet, arbres isolés de la prairies mésophiles, quelques sujets des bords de Juine. D’autre part, afin de garantir la sécurité des promeneurs, les branches risquant de chuter seront supprimées aux abords des sentiers.

Limiter les embâcles et gérer les berges de la Juin e

Sur la base du devoir de protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques qui est à la charge de tout propriétaire, celui-ci a l’obligation d’effectuer des travaux d’entretien sur les berges et dans le lit des cours d’eau ( Loi pèche et Code rural). Une surveillance régulière des berges doit permettre de planifier rapidement des extractions d’embâcles et d’arbres susceptibles d’en provoquer. En outre, les travaux d’éclaircissement de la végétation et de recépage sur les berges sont assurés par le Syndicat Intercommunal Mixte pour l'Aménagement et l'Entretien de la Rivière La Juine et de ses affluents (SIARJA). Cette gestion est à effectuer en concertation avec le service des ENS de l’Essonne. Cette collaboration doit aboutir à la définition d’un cahier des charges respectant le maintien d’Aulnes et de Frêne sur les rives et comme nous allons le voir à la conservation des mégaphorbaies par « non gestion ».

B.4.1.5. Conservation des mégaphorbaies des eaux do uces et des lisières forestières

Conserver les mégaphorbaies

Ces habitats sont situés le long de la Juine sous différentes formes. Une forme linéaire est présente sur les berges du cours d’eau à laquelle s’ajoutent 4 petites zones de clairières entre la rive et les boisements. Leur existence et leur pérennité tiennent d’une « non gestion » (ni fauche, ni pâturage). On veillera toutefois à assurer un minimum d’entretien le long du sentier de la Juine afin que celui-ci puisse être pratiqué par les gardes-animateurs et les techniciens.

B.4.2. Amélioration des connaissances

B.4.2.1. Amélioration des connaissances sur le patr imoine

Mettre en œuvre des inventaires

La programmation d’un diagnostic écologique complet est à planifier avant la fin du plan de gestion.

D’autre part, certains inventaires sont à développer. Un premier travail (DUFRENE, 2001) sur les insectes a permis de dresser un état des lieux conséquent pour les Odonates, les Orthoptères, les Lépidoptères et 4 familles de Coléoptères. Cependant, les populations d’insectes sont souvent soumises à des fluctuations annuelles importantes liées au climat (impact sur les émergences…). D’autre part, l’étude de certains groupes difficiles (Coléoptères, Lépidoptères nocturnes) nécessite une forte

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pression d’observation. C’est pourquoi ce travail préliminaire devra être poursuivi et approfondi dans les années à venir : -Suivi et compléments d’inventaire des populations d’Odonates. -Suivi de la population de Conocephalus dorsalis et compléments d’inventaire Orthoptères. -Suivi et compléments d’inventaire des populations de Coléoptères aquatiques, saproxylophages, Carabidae, Curculionidae et Chrysomelidae. -Compléments d’inventaire des macro-Hétérocères. -Recherche et suivi sur la population de Petit mars changeant. -Suivi des populations de chiroptères remarquables (Vespertilion de Daubenton et Noctule), et recherche des gîtes de reproduction.

Pour beaucoup d’autres groupes, aucune connaissance n’est actuellement acquise : flore inférieure (champignons, mousses) et nombreuses classes ou ordres d’invertébrés (Mollusques, Myriapodes, Diptères, Hyménoptères…) (DUFRENE, 2001).

B.4.2.2. Evaluation des effets des opérations de ge stion

Suivre l’hydrologie : qualité et quantité

Suite à la suppression de la STEP et aux travaux de réhabilitation de la Marette et des plans d’eau, la qualité du milieu aquatique sera étudiée par un suivi physico-chimique et hydrobiologique. En outre, un suivi régulier du niveau des étangs pourrait être mis en place en régie. Pour cela, les échelles limnigraphiques des différents plans d’eau doivent être restaurées. Elles se situent à coté des observatoires des Blongios, de l’Avau et des Fauvettes,

Evaluer les opérations de gestion de génie écologiq ue

A l’instar des expériences menées sur le marais de Misery, les travaux de génie écologique qui seront menés à Itteville, dont le contexte est bien différent, doivent faire l’objet d’une réflexion en profondeur. Les thèmes de recherche appliquée à développer sont nombreux et importants : -Techniques d’élimination et de maîtrise de la dynamique des saules. -Techniques de restauration des roselières (extension, plantation, semis, bouturage…) ; -Système de pâturage extensif et hyper-extensif. -Techniques d’entretien mécanique des roselières et de valorisation des produits de la coupe (vente, mise en tas pour les insectes, les couleuvres, brûlage, exportation…).

La mise en œuvre des premiers essais devra faire l’objet d’un suivi rigoureux :

-Mise en mémoire précise des travaux effectués avec photos, cartographies et commentaires sur les difficultés rencontrées et les solutions apportées. -Suivi des résultats sur les habitats et la flore (floristiques, dynamique des roseaux et des saules…). -Surveillance régulière du pâturage lors de la mise en place dans les zones sensibles du marais (secteurs inondables à faible portance) (DUFRENE, 2001).

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B.4.3. Accueil du public, communication et animatio n

B.4.3.1. Mise en place de l'accueil du public, de l a communication et de l’animation

Faciliter la découverte du site

Le marais d’Itteville appartient à une vaste entité nommée Les Marais des Basses vallées de l’Essonne et de la Juine. Classés en E.N.S, plusieurs sites de ce secteur font déjà l’objet d’une ouverture au public.

Sur le Marais d’Itteville, quelques sentiers permettent d’accéder aux observatoires des étangs centraux. Ces sentiers sont accessibles depuis les chemins ruraux qui bordent le bourg (chemin des Vendons, chemin rural de l’Enfer et chemin rural de l’Avau). Une autre manière de visiter le site est de le longer sur son côté Ouest par ces chemins ruraux. Hélas, ces chemins sont en mauvais état, parsemés de trous et réfectionnés çà et là par des gravas au grès des initiatives des riverains. Les personnes à mobilité réduite (mal-marchants et handicapés moteur) ne peuvent donc pas les emprunter. Ils nécessitent une réfection.

En outre, les ouvertures visuelles vers le centre du marais sont à créer afin que les visiteurs et les habitants puissent découvrir son paysage. Aujourd’hui les nombreux boisements anthropiques et l’enfrichement réduisent considérablement les panoramas. Nous verrons que la réhabilitation de prairies permettra de créer ces points de vues. La pose d’une tour d’observation à l’emplacement de la STEP en cours de destruction constituera également une solution pour la mise en valeur du paysage.

Enfin, il est nécessaire de faciliter l’accès au marais depuis les autres sites et les

autres bourgs. L’acquisition de nouvelles parcelles par le CG91 devrait permettre de créer de nouveaux sentiers et de les intégrer dans la boucle de petite randonnée nommée Le chemin des marais. Ainsi dans la zone nord, il parait envisageable de joindre à ce parcours le chemin traversant le bois de Brateau. En outre, un élément du patrimoine géologique de l’Essonne est présent à environ 1 Km au Sud-ouest du marais, sur la Butte d’Itteville : La sablière du chemin d’Orgemont.

Faire vivre le site à travers des actions de sensib ilisation et d’éducation à l’environnement

Différentes animations ont eu lieu sur le site depuis plusieurs années en direction

d’un large public : grand public, étudiants, scolaires, centre de loisirs. Ces activités menées par les gardes animateurs du conservatoire des E.N.S méritent d’être poursuivies et développées. La mise en place d’actions de restauration des habitats marquera un nouveau départ pour le site tout en pouvant constituer un thème d’éducation nature.

Organiser la surveillance et assurer le respect de la réglementation

Le marais est un espace sensible et beaucoup d’usages doivent coexister sur le site : la protections des espèces et des espaces sensibles, la chasse, la pêche, la promenade… En outre, son caractère périurbain induit une proximité avec la ville. Ainsi, de nombreux problèmes de vandalisme sont à noter tels que les graffitis ou

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encore la destruction partielle de certains observatoires. Par conséquent, il est essentiel d’assurer le respect du règlement intérieur par une surveillance régulière du site. De nombreuses parcelles appartiennent soit au CG91 soit à la commune d’Itteville c’est pourquoi la surveillance du site doit être partagée entre les gardes du Conservatoire des E.N.S et les agents de la police municipale. Une présence régulière et accrue permettra de prévenir de futurs incidents.

B.4.4. Mise en valeur paysagère

B.4.4.1. Amélioration de la qualité paysagère du si te

Favoriser les milieux ouverts et les panoramas

L’absence de gestion régulière a engendré la fermeture du paysage. Par conséquent, Il est important de favoriser les milieux ouverts jadis présents dans le marais et ainsi d’améliorer la lisibilité du paysage.

Eliminer les points noirs paysagers

L’interface entre le marais et le bourg d’Itteville est un espace à privilégier. Dans ce secteur, le long des chemins ruraux de l’Avaux et des Vendons, les jardins potagers ou d’agrément doivent être intégrés et les « points noirs » qui nuisent à la qualité paysagère et écologique du marais (cabanes en ruines, clôtures dégradées…) éliminés.

Intégrer des ouvrages dans le paysage

Dans ce même secteur en limite du marais, certains ouvrages imposants (murs

de bétons non peints…) nécessitent d’être intégrés dans le paysage naturel.

Echelle : 1 / 10 000

Carte n° 9

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B.5. BIBLIOGRAPHIE Etudes et plan de gestion MARTIN, C., 2002 – Le marais d’Itteville, étude hydraulique et hydrobiologique, Conseil Général de l’Essonne, 141 p + annexes OGE, 2009 – Document d’Objectifs des sites NATURA 2000 « Marais des basses vallées de l’Essonne et de la Juine et marais d’Itteville et de Fontenay-le-Vicomte, Conseil Général de l’Essonne, 195p. Flore et habitats ARNAL, G., 1996. Les plantes protégées d'Ile-de-France. Parthénope collection, Paris, 349p. ARNAL, G., 1998. - Les plantes protégées d'Ile-de-France: Additif n°1. Données recueillies d'Août 1996 à Mars 1997. Polycopié non paginé. BISSARDON, M., GUIBAL, L. & RAMEAU, J.C., 1997. - Corine biotopes - Version originale - Types d'habitats français. ENGREF, Nancy, 217p. BURGESS, N.D. & EVANS, C.E., 1989. – Management case study. The management of reedbeds for birds. Reserves Ecology Departement, Reserves Division. RSPB, 78p. DUPONT, P., 1990.- Atlas partiel de la flore de France. Collection Patrimoine Naturel n°3 du MNHN, Paris, 442p. EKSTAIN, B., GRANELI, W. & WEISNER, S., 1991. – Establishment of reedbeds. In " Reedbeds for wildlife ". ? of a conference on creating and managing reedbeds with value to wildlife, 15 Nov. 91, Histon, Cambridgeshire, pp. : 3-19. JEANPERT H.E., 1911 - Vade-mecum du botaniste dans la région parisienne. (Réédité en 1977 par la librairie du Muséum, Paris: 231 p.). MAUCHAMP, A. & SINNASSAMY, J.M., 2001. – Roselières : gestion fonctionnelle et patrimoniale. ATEN, cahier technique n°63, Montpell ier, 96 p. OLIVIER, L., GALLAND, J.P. & MAURIN, H. (ouvrage collectif), 1995.- Livre rouge de la flore menacée de France - Tome I: espèces prioritaires. MNHN, Paris, 486p. + annexes. REDURON, J.P. & al., 1995. – Inventaire des plantes protégées en France. Nathan, Paris, 293p. RAMEAU, J.C., GAUBERVILLE, C. & DRAPIER, N., 2000. – Gestion forestière et diversité biologique : Identification et gestion intégréedes habitats et espèces d’intérêt communautaire. France : domaine atlantique. ENGREF, Nancy, 119p. + nombreuses fiches illustrées. ROBINET, S. & LECOMTE, T., 2000. – La gestion de la grande roselière de l’estuaire de la Seine par le pâturage extensif. Second bilan. Réserve naturelle de l’estuaire de Seine, PNR de Brotonne, Maison de l’Estuaire, non publié, 54p.

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Arrêté du 20 Janvier 1982 relatif à la liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire national (modifié par: arrêté du 15/09/1982 et du 31/08/1995). Arrêté du 11 Mars 1991 relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Ile-de-France complétant la liste national. Arrêté du 22 Juillet 1993 fixant la liste des insectes protégés sur le territoire national. Arrêté du 22 Juillet 1993 relatif à la liste des insectes protégés en région Ile-de-France complétant la liste national. Arrêté du 22 Juillet 1993 fixant la liste des amphibiens et reptiles protégés sur l'ensemble du territoire. Directive CEE n°79/409 du 2 Avril 1979 concernant l a conservation des oiseaux sauvages (modifiée par directive n°85/411 du 25 Juillet 1985 ). Directive CEE n°92/43 du 21 Mai 1992 portant sur la conservation des habitats naturels et des habitats d'espèces ("Directive habitats").

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SECTION C. Plan de travail

C.1. Les opérations

Codification des opérations

Les opérations correspondant aux 9 objectifs généraux et aux 20 objectifs du plan, peuvent être regroupées dans 7 thèmes définis par le guide méthodologique de Réserves Naturelles de France auxquels 1 thème supplémentaire a été ajouté :

- Police de la nature (PO) - Suivi, études, inventaire (SE) - Recherche (RE) - Travaux uniques, équipement (TU) - Travaux d’entretien, maintenance (TE) - Pédagogie, informations, animations, éditions (PI) - Gestion administrative (AD) - Paysage (PA) : thème ajouté

Les tableaux suivants définissent les opérations de gestion classées par objectifs à long terme.

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Conservation du patrimoine

OLT 1 : Restauration de la qualité de l’eau et d’un fonctionnement hydraulique Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Données sur les sédiments trop anciennes (datant de 2001) (-) SE 1 Etude des sédiments à évacuer : qualité & filière de valorisation ou d'élimination

Contrainte réglementaire / travaux en cours d'eau (-) AD 1 Demande d’autorisation ou déclaration : DDAE + DIREN

Réhabiliter la Marette et son embouchure au niveau des étangs

1

Nécessité d'évacuer et d’épandre les boues accumulées (-) Phasage / aux travaux de démolition de la STEP - Fragilité des berges -

TU 1 Curage/épandage du ru de la Marette, de son embouchure et du ru de la Gruerie

Baisse des apports d'eau après suppression de la station (--) Assèchement estival (--) Sol tourbeux : forte capacité d'absorption / de rétention (--) Incompatible avec un écoulement superficiel de petit débit (--)

TU 2

Création d'arrivées d'eau sur les bords de Juine et pose de canaux étanches alimentant les étangs centraux

Favoriser la circulation d'eau dans les étangs centraux

2

Risque d'embâcles dans les futurs canaux (-) TE 1 Entretien de ou des vannes et futurs canaux entre Juine et étangs

Masse très importante : 300 t environ (--) Coût financier important (-)

TU 3 Lutte biologique / expérimentation / introduction de poissons herbivores Gérer la couverture

de lentilles d'eau 3

Nécessité d’évaluer l’opération de gestion (-) SE 2 Suivi des peuplements : macrophytes, planctons, poissons

Manque de connaissances sur les exutoires des eaux pluviales (-) résiduelles débouchant dans le marais SE 3

Etude pour la création d’un bassin de lagunage

Eaux pluviales résiduelles potentiellement polluantes (-) TU 4 Création d'un bassin de lagunage / Phytoépuration

Contraintes réglementaires : Espace Boisé Classé, Site classé, zone NATURA 2000 (-)

AD 2 Demande d'autorisation / DIREN / Création de ce bassin

Limiter les pollutions ponctuelles et diffuses

4

Zones agricoles situées dans le bassin versant : source de pollution diffuse (-)

AD 3 Maîtrise foncière ou contractuelle de parcelles agricoles du bassin versant

OLT 2 : Conservation, extension et diversification des roselières Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Dynamique d'enfrichement relativement stable (+ +) Inaccessibilité d’engins (-) TU 5

Réhabilitation de roselières : coupe de 14 ha de saulaies arbustives

Risque d’apparition d’une formation végétale non souhaitée à la place de la phgramitaie (-) TU 6

Expérimentation de bouturage/plantation/semis de phragmite

Inaccessibilité, sol engorgé ou très humide (-) TU 7 Aménagement de fossés et/ou de chenaux dans les roselières

Contrainte réglementaire : Site classé (-) AD 1 Demande d’autorisation ou déclaration : SDAP

Habitat pour le Phragmite des joncs, potentiel pour la Rousserolle turdoïde, Locustelle tachetée (++) Zone centrale : enfrichement relativement stable (++) Assèchement estival des étangs centraux. (--) Secteur potentiel pour le Blongios nain (++) Non accessibilité aux engins, sensibilité/Avifaune (-) Roselière des grueries : grande surface de 3,5 ha (++), nappe de -40 cm à affleurante (++), Habitat potentiel du Busard des roseaux (++), Ilots de colonisation pas les saules (--)

TE 2

Gestion des roselières par fauche avec exportation des produits : création d’une mosaïque de faciès

Développer la surface des roselières, les entretenir et les structurer selon les exigences des oiseaux remarquables et de la flore patrimoniale

5

Zone nord : enfrichement de la clairière de la mare, concurrence roseaux / flore patrimoniale hélophyte, hygrophile et caractéristique des sols tourbeux. (-)

TE 3 Mise en lumière des stations ombragées de Grande douve, Peucédan des marais …

116

RATION ET/OU CONSERVATION DES BOISEMENTS ALLUVIAUX RESTAURATION EMENTS ALLUVIAUX

OLT 3 : Restauration des prairies Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Contrainte réglementaire : Site classé (-) AD 1 Demande d’autorisation ou déclaration : SDAP

Plantation de peupliers hybrides sur d’anciennes prairies (-) TU 8 Abattage de 0.9 ha de peupleraie Restaurer les prairies tourbeuses et les conserver par pâturage

6

Dynamique de la végétation après coupe (--) Rejets de peupliers importants après coupe (--)

TE 4 Entretien des zones ouvertes : pâturage extensif intégral

OLT 5 : Conservation des mégaphorbaies eutrophes des eaux d ouces Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Conserver les mégaphorbaies 11

Existence et pérennité de l’habitat dû a une « non gestion » : ni fauche, ni pâturage Développement de ronces le long du sentier Difficulté d’accès pour le grand public

TE 9 Non intervention, Gestion minimale le long du sentier

Amélioration des connaissances

OLT 6 : Amélioration des connaissances sur le patrimoine Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Mettre en œuvre des inventaires 12

Nécessité de nouveaux inventaires avant le prochain plan de gestion Certains groupes restent à approfondir

SE 4 Inventaires complets

OLT 4 : Conservation et/ou restauration des boisements al luviaux

Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Favoriser la naturalité des boisements

7

Boisements alluviaux riverains de la Juine : Exploitation forestière difficile / non accessible aux engins (++) Présence ponctuelle de Acer negundo (-)- Habitats dans un état de conservation favorable (+) Exploitation forestière difficile / non accessible aux engins (+)

TE 5 Mise en réserve biologique intégrale de parcelles de forêts alluviales

Réhabiliter les boisements alluviaux dégradés

8

Boisements alluviaux dégradés limitrophes aux chemins ruraux : Taillis hétéroclites de Frênes, Sycomores, Prunelliers … (--) Exploitation forestière aisée / accessible aux engins (-) Biodiversité forestière à développer (chiroptères, insectes saproxylophages…)

TE 6

Conversion en futaie par régénération naturelle et extraction progressive des espèces allogènes ou inadaptées

Entretenir le patrimoine de vieux arbres

9 Potentiel d’accueil des cavités (+) Risque de chutes de branches aux abords des sentiers (-)

TE 7 Elagage de vieux arbres et coupe de saules en têtard

TE 8

Extraction des arbres vulnérables et des embâcles et recepage d’aulnes et de frênes sur les berges

Limiter les embâcles et préserver les berges de la Juine

10

Entretien obligatoire des berges (art.114 et L.232-1 du Code rural) Présence de chablis et d’embâcle dans le cours d’eau (-) Gestion partagée des rives de la Juine (+)

AD 4 Gestion concertée des berges de la Juine avec le SIARJA

117

Accueil du public, communication et animation

OLT 8 : Mise en place de l'accueil du public, de la communi cation et de l’animation

Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

AD 5 Demande d’autorisation d’aménagement en Site NATURA 2000 et Site classé

PI 1 Stabilisation des chemins ruraux

PI 2 Création d’une aire d’accueil au parking du robinet

PI 3 Création d’un sentier dans le bois de Brateau et d’une passerelle sur la Juine

PI 4 Balisage de chemin hors du marais en vu de la valorisation du patrimoine

PI 5 Entretien des sentiers existants

SE 8 Etude pour la réalisation d’une tour d’observation et passation de marchés

PI 6 Création et mise en place d’une plate forme d’observation

PI 7 Mise en place de zones de pêches et entretien de la végétation des berges

PI 8 Création et pose de tableaux d’informations et de bancs

Faciliter la découverte du site

15

Chemins ruraux en mauvais état (--) Travaux sur les chemins ruraux / suppression de la STEP (-) Itinéraires historiques à valoriser (+) Nécessité de lier le marais aux autres villes et/ou milieux naturels Nécessité de sensibiliser le public : fragilité et originalité du site Manque de mobiliers d’accueil du public (--) Risque de piétinements dans les zones sensibles (-) Risque de dérangement de la faune (-) Nécessité de sensibiliser le public : fragilité et originalité du site

PI 9 Création ou actualisation d’outils de communication sur le patrimoine

Faire vivre le site 16 Nécessité de sensibiliser le public : fragilité et originalité du site PI 10 Mise en place d’animations

Organiser la surveillance 17

Problème de vandalisme Sensibilité du site Beaucoup d’usages : chasse, pêche, balade …

PO 1

Création d’un planning et surveillance en collaboration de différents acteurs: garde E.N.S, police municipale, ONCFS .

OLT 7 : Evaluation des effets des opérations de gest ion Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations

Matériel endommagé sur le site (--) Possibilité d’assurer un suivi en régie (+) SE 5

Réfection des échelles limnigraphiques et suivi régulier du niveau des étangs Suivre l’hydrologie :

qualité et quantité 13 Suppression de la STEP (++) Travaux de curage / Travaux hydraulique

SE 6 Suivi de la qualité du milieu aquatique et de l’hydrologie du marais

Evaluer les opérations de génie écologique 14 Dynamique de la végétation à étudier

Techniques à évaluer SE 7

Suivi de la dynamique des roselières et du saule

118

Mise en valeur paysagère

OLT 9 : Amélioration de la qualité paysagère du sit e

Objectifs du plan n° Facteurs influençant la gestion Code Opérations Favoriser les milieux ouverts et les panoramas

18 Manque de panoramas … Suppression de la STEP (++)

Cf. TU 5-8

PI 6

Abattage de saules et de peupliers Pose d’une tour d’observation

PA 1 Remplacement de clôtures défectueuses le long de propriétés privés. Propriétés privés (-)

Manque d’esthétique (-) PA 2

Amélioration paysagère de la source du chemin de l'Avau

Eliminer les points noirs paysagers 19

Propriétés privés (-) Inaccessibilité des bords de Juine aux véhicules

PA 3 Démolitions : ruine du chemin de l'Avau, pile de pont bord de Juine

Intégrer des ouvrages dans le paysage 20 Propriétés privés (-)

Manque d’esthétique (-) PA 4

Intégration de mur avec des plantations et intégration de pilonnes électriques par gestion d’une haie existante

C.2. La programmation du plan de gestion

C.2.1. Le plan de travail quinquennal

Notice : Toutes les opérations de gestion sont décrites dans le registre des opérations dans la partie C.3 Chaque opération du plan de travail 2010-2015 est associée : - A un niveau de priorité d’exécution :

1 : opération prioritaire 2 : opération secondaire

- Au personnel impliqué dans la réalisation :

Int. : Opération effectuée en régie Ext. : Opération réalisée par une entreprise

119

Conservation du patrimoine

Objectif opérationnel

Code Prio- rité

opérations période Durée périodicité

2010 2011 2012 2013

2014 Personnel impliqué

Destruction de la STEP d’Itteville. Maître d’ouvra ge : mairie d’Itteville

Collecteurs et postes rte de St-Vrain (D8) Avril/août 2009 5 mois

Poste et conduite de refoulement chemin du robinet et de l'Avaux Sept/déc 2009 4 mois

Mise en service refoulement Janv. 2010 1 mois Démolition de la STEP d’Itteville

Hors plan

Démolition STEP et réhabilitation du site Janv./fév. 2010 2 mois

OLT 1 : Restauration de la qualité de l’eau et d’un fonctionnement hydraulique

AD 1 1 Demande autorisation ou déclaration DDAE + DIREN + SDAP

Sept Ponctuelle

Int.

SE 1 1 Etude des sédiments A définir Ponctuelle

Ext.

1 Curage : Ru de la Marette, embouchure et ru de la gruerie

Oct. Ponctuelle

Ext.

1 Séchage des boues 1 année Annuelle

Ext.

Réhabiliter le ru de la Marette, son embouchure au niveau des étangs et le ru de la Gruerie TU 1

1 Exportation des boues Oct Ponctuelle

Ext.

AD 1 1 Demande autorisation ou déclaration DIREN

Sept Ponctuelle

Int.

TU 2 1 Création de vannes et de canaux Automne/hiver Ponctuelle

Ext. Favoriser la circulation d'eau dans les étangs centraux

TE 1 1 Entretien des vannes et des canaux 1 fois/ mois Pluriannuelle

Int

1 Expérimentation de lutte biologique : étang Fouinat

Pluriannuel 4 ans

Int.. TU 3

1 Lutte biologique dans l’ensemble des étangs

Pluriannuel 5 à 20 ans

Int. Gérer la couverture de lentilles d'eau

SE 2 1 Suivi des peuplements A définir Ponctuel

Ext.

SE 3 2 Etude pour la création d’un bassin de

lagunage Dés janv. Ponctuelle

Ext.

AD 2 2 Demande d'autorisation / DIREN / Création de ce bassin

Suite à SE 3 Ponctuelle

Int.

TU 4 2 Création d'un bassin de lagunage / Phytoépuration Sept/déc. Ponctuelle

Ext.

Limiter les pollutions ponctuelles et diffuses

AD 3 2 Maîtrise foncière ou contractuelle de parcelles agricoles du bassin versant

Pluriannuel Annuelle

Int.

120

Objectif opérationnel

Code Prio- rité

opérations période Durée périodicité

2010 2011 2012 2013

2014 Personnel impliqué

OLT 2 : Conservation, extension et diversification des roselières

AD 1 1 Demande autorisation ou déclaration DDAE + SDAP

Dés janv. Ponctuelle

Int.

1 Coupe de 14 ha de saulaies Sept/oct Ponctuelle Int et/ou Ext TU 5

1 Entretien après coupe Aout/sept Annuelle

Int et/ou Ext

TU 6 2 Expérimentation de réimplantation de phragmites

Différentes périodes selon les techniques

Ponctuelle

Int & Ext

TU 7 2 Aménagement de fossés et/ou de chenaux dans les roselières Fin août/novembre Ponctuelle

Ext.

TE 2a Entretien roselières : Fauche tout les 6 à 15 ans Oct/fev 1/3 de la surf.

fauchée/2ans

Ext.

TE 2b Fauche tout les 3 à 6 ans Oct/fev 1/3 de la surf. fauchée/an

Ext.

TE 2c

1

Fauche tout les 3 à 6 ans estivales Fin sept Int.

Doubler la surface des roselières, entretenir ces milieux et les structurer selon les exigences des oiseaux remarquables et de la flore patrimoniale

TE 3 1 Mise en lumière des stations de Grande douve : sentiers nord Sept/oct Quinquennale

Ext.

OLT 3 : Restauration et conservation des prairies

AD 1 1 Demande d'autorisation de coupe en site classé SDAP Dés janv. Ponctuelle

Int.

TU 8 1 Abattage de 0,9 ha de peupleraie Sept/oct Ponctuelle

Ext.

Restaurer les prairies tourbeuses et les conserver par pâturage

TE 4 1 Entretien des zones ouvertes : fauche ou pâturage Toute l’année Continue

Int.

OLT 4 : Conservation et/ou restauration des boiseme nts alluviaux

Favoriser la naturalité des boisements TE 5 2 Mise en réserve biologique intégrale de

parcelles de forêts alluviales Toute l’année Continue

Int.

Réhabiliter les boisements alluviaux dégradés

TE 6 2 Conversion en futaie par régénération naturelle et extraction progressive des espèces allogènes ou inadaptées

A définir A définir

Int et/ou Ext.

Entretenir le patrimoine de vieux arbres

TE 7 2 Elagage de vieux arbres et coupe de saules en têtard

Mars Ponctuelle

Ext.

AD 5 1 Gestion concertée des berges de la Juine avec le SIARJA Continue

Int. Limiter les

embâcles/Gestion des berges TE 8

1 Extraction des arbres vulnérables, d’embâcles et recepage sur les berges

Sept/mars Continue Int. &

SIARJA

OLT 5 : Conservation des mégaphorbaies eutrophes de s eaux douces et des lisières forestières Conserver les mégaphorbaies TE 9 2 Non intervention : gestion minimale le long

du sentier Toute l’année Continue

Int.

121

Amélioration des connaissances et Accueil du publ ic, communication et animation

Objectif opérationnel

Code Prio- rité

opérations période Durée périodicité

2010 2011 2012 2013

2014 Personnel impliqué

OLT 6 : Amélioration des connaissances sur le patri moine Mettre en œuvre des inventaires SE 4 1 Inventaire complet et nouveau plan de

gestion Différentes périodes Ponctuelle

Ext. & Int

OLT 7 : Evaluation des effets des opérations de ges tion

SE 5 1 Réfection des échelles limnigraphiques Suivi régulier du niveau des étangs

Mensuelle Bimensuelle Pluriannuelle

Int. Suivre l’hydrologie :

qualité et quantité SE 6 1 Suivi de la qualité du milieu aquatique et

de l’hydrologie du marais Mensuelle

Bimensuelle quinquennale

Ext. & Int

Evaluer les opérations de génie écologique

SE 7 2 Suivi de la dynamique des roselières et du saule Mai/juin Annuelle

Int.

OLT 8 : Mise en place de l'accueil du public, de la communication et de l'animation

AD 5 1 Demande d’autorisation d’aménagement en Site NATURA 2000 et Site classé

Dés Janv.

Int.

PI 1 1 Stabilisation des chemins ruraux Sept/Fév. Ponctuelle

Ext.

PI 2 1 Création d’une aire d’accueil au parking du robinet

Sept/Fév Ponctuelle

Ext.

PI 3 2 Création d’un sentier dans le bois de Brateau et d’une passerelle sur la Juine A définir A définir

Ext.

PI 4 2 Balisage de chemin hors du marais en vu de la valorisation du patrimoine

A définir A définir Int. &

commune

PI 5 1 Entretien des sentiers existants Mars/ sept Juillet/ sept.

Fauche mensuelle Fauche annuelle

Int.

SE 8 1 Etude pour la réalisation d’une tour d’observation et passation de marchés

Dés Janv. Ponctuelle

Ext.

PI 6 1 Création et mise en place d’une plate forme d’observation

Sept/Fév. Ponctuelle

Ext.

PI 7 1 Mise en place de zones de pêches et entretien de la végétation des berges

Sept/Fév. Ponctuelle

Ext.

PI 8 1 Création et pose de tableaux d’informations et de bancs

A définir A définir

Int. & Ext.

Faciliter la découverte du site

PI 9 1 Création ou actualisation d’outils de communication sur le patrimoine A définir Ponctuelle

Int.

Faire vivre le site PI 10 1 Mise en place d’animations A définir Pluriannuelle

Int.

Organiser la surveillance PO 1 1 Création d’un calendrier de surveillance en

collaboration de différents acteurs A définir Pluriannuelle

Int. & Ext.

122

Mise en valeur paysagère

Objectif

opérationnel Code Prio-

rité opérations période Durée

périodicité 2010 2011 2012 2013

2014 Personnel

impliqué OLT 9 : Amélioration de la qualité paysagère du site Favoriser les milieux ouverts et les panoramas

Cf. TU 6 TU 9

1 Abattage de saules et de peupliers Cf. TU 6, TU 9

Cf. TU 6, TU 9

Cf.

TU 6, TU 9

PA 1 2 Remplacement de clôtures défectueuses le long de propriétés privées. A définir A définir

Ext.

PA 2 1 Amélioration paysagère de la source du chemin de l'Avau

Sept/fév. Ponctuelle

Int. Éliminer les points noirs paysagers

PA 3 1 Démolitions : ruine du chemin de l'Avau, fondation de pont en bord de Juine

Sept/fév. Ponctuelle

Ext.

Intégrer des ouvrages dans le paysage PA 4 1

Intégration de mur avec des plantations et Intégration de pilonnes électriques par gestion d’une haie existante

Mai/ Juin Ponctuelle

Ext.

123

C.2.2. La programmation indicative des moyens finan ciers Conservation du patrimoine

Objectif opérationnel

Code Prio- rité

opérations 2010 2011 2012 2013

2014

Collecteurs et postes rte de St-Vrain (D8) Poste et conduite de refoulement chemin du robinet et de l'Avaux

Mise en service refoulement Démolition de la STEP d’Itteville

Hors plan

Démolition STEP et réhabilitation du site

SE 1 1 Etude des sédiments A définir

1 Curage : Ru de la Marette + embouchure 26 700 € Marette

1 Curage : Ru de la Gruerie A définir

1 Exportation des boues pour séchage 16 300 € Boue de la Marette

Réhabiliter le ru de la Marette, son embouchure au niveau des étangs et le ru de la Gruerie

TU 1

1 Exportation des boues après séchage A définir

TU 2 1 Création vannes et canaux 370 110 € à

660 880 € Favoriser la circulation d'eau dans les étangs centraux TE 1 1 Entretien vannes et canaux En régie

1 Expérimentation de lutte biologique : étang Fouinat

100 à 460 € TU 3

1 Lutte biologique dans l’ensemble des étangs

2665 € Gérer la couverture de lentilles d'eau

SE 2 1 Suivi des peuplements 13 000 €

SE 3 2 Etude pour la création d’un bassin de lagunage

A définir

TU 4 2 Création d'un bassin de lagunage / Phytoépuration

A définir Limiter les pollutions ponctuelles et diffuses

AD 3 2 Maîtrise foncière ou contractuelle de parcelles agricoles du bassin versant

A définir

124

Objectif opérationnel

Code Prio- rité

opérations 2010 2011 2012 2013

2014

1 Coupe de 14 ha de saulaies 134 400 € soit 26 880 €/ an

TU 5 1 Entretien après coupe 84 000 €

soit 21 000 €/ an

TU 6 2 Expérimentation de réimplantation de phragmites A définir

TU 7 2 Aménagement de fossés et/ou de chenaux dans les roselières 32 400 €

TE 2 1 Entretien de 2.4 ha de roselières par

fauche 3900 €

soit 780 €/an

Doubler la surface des roselières, entretenir ces milieux et les structurer selon les exigences des oiseaux remarquables et de la flore patrimoniale

TE 3 1 Mise en lumière des stations de Grande douve : sentiers nord

9455 €

TU 8 1 Abattage de 0,9 ha de peupleraie 30 000 € Restaurer les prairies tourbeuses et les conserver par pâturage TE 4 1 Entretien des zones ouvertes par pâturage 13 550 €

Clôtures

Favoriser la naturalité des boisements TE 5 2 Mise en réserve biologique intégrale de

parcelles de forêts alluviales Négligeable

Réhabiliter les boisements alluviaux dégradés

TE 6 2 Conversion en futaie par régénération naturelle et extraction progressive des espèces allogènes ou inadaptées

A définir

Entretenir le patrimoine de vieux arbres

TE 7 2 Elagage de vieux arbres et coupe de saules en têtard

5250 €

Limiter les embâcles/Gestion des berges

TE 8 1 Extraction des arbres vulnérables,

d’embâcles et recepage sur les berges En régie & SIARJA

Conserver les mégaphorbaies TE 9 2 Non intervention : gestion minimale le long

du sentier Négligeable

125

Amélioration des connaissances et Accueil du publ ic, communication et animation

Objectif opérationnel

Code Prio- rité

opérations 2010 2011 2012 2013

2014

Mettre en œuvre des inventaires SE 4 1 Inventaire complet et nouveau plan de

gestion A définir

SE 5 1 Réfection des échelles limnigraphiques Suivi régulier du niveau des étangs

En régie Suivre l’hydrologie : qualité et quantité

SE 6 1 Suivi de la qualité du milieu aquatique et de l’hydrologie du marais

5 000 €

Evaluer les opérations de génie écologique

SE 7 2 Suivi de la dynamique des roselières et du saule

En régie

PI 1 1 Stabilisation des chemins ruraux 225 000 €

PI 2 1 Création d’une aire d’accueil au parking du robinet

11 996 €

PI 3 2

Création d’un sentier dans le bois de Brateau et d’une passerelle sur la Juine

95 480 € Nécessite la finalisation d’acquisitions foncières

PI 4 2 Balisage de chemin hors du marais en vu de la valorisation du patrimoine

A définir avec la commune d’Itteville

PI 5 1 Entretien des sentiers existants En régie

SE 8 1 Etude pour la réalisation d’une tour d’observation et passation de marchés

A définir

PI 6 1 Création et mise en place d’une plate forme d’observation

A définir

PI 7 1 Mise en place de zones de pêches et entretien de la végétation des berges

8 100 €

PI 8 1 Création et pose de tableaux d’informations et de bancs

4950 €

Faciliter la découverte du site

PI 9 1 Création ou actualisation d’outils de communication sur le patrimoine

6.000 €

Faire vivre le site PI 10 1 Mise en place d’animations En régie

Organiser la surveillance PO 1 1 Création d’un calendrier de surveillance en

collaboration de différents acteurs En régie

126

Mise en valeur paysagère

Objectif

opérationnel Code Prio-

rité opérations 2010 2011 2012 2013

2014

PA 1 2 Remplacement des clôtures défectueuses de propriétés privées

A définir

PA 2 1 Amélioration paysagère de la source du chemin de l'Avau

En régie Éliminer les points noirs paysagers

PA 3 1 Démolitions : ruine du chemin de l'Avau, pile de ponts bord de Juine

A définir

Intégrer des ouvrages dans le paysage PA 4 1

Intégration de mur avec des plantations et Intégration de pilonnes électriques par gestion d’une haie existante

En régie

127

C.3. Registres des opérations

Les principales mesures liées au plan de gestion sont décrites ci-après.

Pour chacune de ces mesures, seront présentés les aspects suivants :

− Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure. − Modalités de mise en œuvre. − Durée et périodicité de la mesure. − Coûts unitaires moyens des travaux.

La plupart des opérations sont localisées en fin de registre sur les cartes suivantes :

− n° 10, rappel des unités écologiques du marais. − n° 11, principaux travaux uniques : TU − n° 12, principaux travaux d’entretien : TE − n° 13, Principaux travaux d’accueil du public et d ’information : PI

La majorité des mesures sont à réaliser sur les parcelles départementales et

communales. Compte tenu des caractéristiques foncières de l’E.N.S du Marais d’Itteville, avec de nombreuses propriétés privées, la mise en place de certains projets sur des surfaces cohérentes pourra nécessiter l’établissement de conventions de gestion. De part ses fonctions, le Conservatoire départemental des E.N.S sera chargé de la mise en œuvre de ces mesures, en liaison avec les différents propriétaires concernés.

La maîtrise d’œuvre pourra être assurée en régie par le Conservatoire départemental

des E.N.S. Pour certaines opérations spécifiques, il pourra être fait appel à des structures spécialisées, notamment pour :

− La définition précise et la mise en œuvre de certains aménagements et travaux. − Certaines études et recherches complémentaires.

128

TU 1 – Curage/épandage des boues du ru de la Marett e, de son embouchure et du ru de la Gruerie ( Cf. Martin, 2002)

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Restaurer la qualité de l’eau et du milieu aquatique

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne : − le ru de la Marette (200 m de long) − son embouchure au niveau de l’étang 6 − le ru de la Gruerie (1300 m de long)

(Cf. Carte 11)

Etat des zones d’application de la mesure

La Marette a subit un comblement suite au disfonctionnement de la station d’épuration avec des fuites de boues non traitées importantes

Résultats à atteindre Curage et exportation des boues Bonne qualité et bon fonctionnement du milieu aquatique

• Modalités de mise en oeuvre

Cette mesure nécessite deux opérations principales : le curage du ru et l'exportation des boues extraites. Les sédiments ayant entraîné le colmatage correspondent à des boues quasiment non traitées. La très mauvaise qualité des eaux dans ce secteur nuit donc à l’équilibre de l’écosystème.

Les opérations de réhabilitation intégreront les pr estations suivantes : ⇒ Le curage du ru . Il s'effectuera par un système de pelle flottante de petit gabarit.

Cette option permettra de ne pas perturber les berges du ru. Elle aura lieu en automne ou en hiver pour ne pas impacter la biocénose.

⇒ L'exportation des boues extraites . L'étude du cabinet MARTIN (2002), ne portant

que sur le curage de la Marette et son embouchure propose différentes options de gestion des boues : leur exportation directe en décharge, leur épandage sur des terrains agricoles ou enfin leur séchage sur un terrain périphérique à la STEP pendant un an en attendant leur évacuation. Cette dernière option semble la mieux adaptée sur les plans techniques et financiers. L'épandage temporaire permettra de sécher les boues pour diminuer leur volume et faciliter leur exportation. Des mesures de sécurité seront à mettre en œuvre afin d'éviter des fuites de boues dans le marais durant les épisodes pluvieux ou encore lors d’une inondation.

129

• Durée et périodicité de la mesure

Ces opérations de réhabilitation ne pourront être programmées qu'après l'arrêt de la STEP et de son raccordement à celle de St Vrain. Cet important chantier sera achevé avant le printemps 2010.

Différentes opérations sont à programmer au préalable :

− Une nouvelle étude de sédiment (SE 1) sera réalisée pour réajuster les données de 2001. Elle permettra de mesurer à nouveau le volume des boues à extraire et d’étudier leurs qualités.

− Une demande d’autorisation ou de déclaration de tra vaux en cours d’eau

(AD 1) sera effectuée auprès de la DDAE et une autre auprès de la DIREN concernant la réglementation NATURA 2000.

L’opération de curage pourra donc avoir lieu dès l’automne 2011. Le séchage des boues

durant un an, leur exportation ne pourra avoir lieu qu'à partir de 2012.

• Coûts unitaires moyens des travaux (Curage de la Marette et de son embouchure)

− Curage (Marette et embouchure seulement) : 3500 m3, prix unitaire 7.6 € soit

un coût total de curage de 26 700 € − Exportation des boues vers le terrain périphérique à la STEP pour une

opération de séchage : 16 300 €

− Exportation des boues après séchage : à définir

− Total : 43 000 €, soit 12 €/m 3

130

TU 2 – Création d'arrivées d'eau sur les bords de J uine et pose de canaux étanches alimentant les étangs centraux (Cf. MARTIN, 2002)

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Restaurer la qualité de l’eau et du milieu aquatique Favoriser la circulation de l’eau dans les étangs centraux

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne les bords de Juine, les étangs centraux du marais et des parcelles situées entre ces deux éléments (Cf. Carte 11)

Etat des zones d’application de la mesure

La suppression de la STEP va induire une baisse des apports d’eau dans les étangs centraux Manque de communications entre les étangs et mauvaise qualité de l’eau

Résultats à atteindre

Réalisation des ouvrages Compensation de la perte d’arrivée d’eau suite à l’arrêt de la STEP. Bon renouvellement et circulation de l’eau

• Modalités de mise en œuvre

La STEP apporte en moyenne de 4 à 6l/s à la Marette qui se déverse ensuite dans les étangs centraux. Lorsque la station sera supprimée, il faudra restituer au minimum ce débit en le prélevant dans la Juine. Afin d’améliorer la circulation de l’eau dans les étangs ce débit pourra même être augmenté. Pour générer une situation optimale, un prélèvement d’environ 30l/s est à préconiser.

Au préalable, une négociation avec le SIARJA est nécessaire pour que cette opération

soit acceptée. De plus une demande d’autorisation ou de déclaration de travaux en cours d’eau sera déposée auprès de la DDAE (AD 1). Deux opérations principales sont à mettre en oeuvre : ⇒ La création d’arrivée(s) d’eau le long de la Juine. Nous verrons que plusieurs

options existent et conditionnent le nombre d’arrivées d’eau depuis la Juine pour alimenter les étangs. Afin de limiter les interventions, les prises d’eau au niveau du cours d’eau seront constituées de déversoirs. Les déversoirs équipés de lames (batardeau) permettront d’affiner le réglage de la prise d’eau.

⇒ La création de canaux. Plusieurs possibilités sont envisageables quant à la

disposition et au nombre d’arrivée d’eau.

Dans une première approche, tout le volume d’eau prélevé dans la Juine pourra s‘écouler dans un canal unique dont l’exutoire se situera au niveau de l’étang 3. Cet étang est le plus en amont dans le marais. La circulation de l’eau se fera ensuite au

131

travers des autres plans d’eau. L’étang 3 étant totalement clos, il sera nécessaire d’ouvrir la digue entre celui-ci et l’étang 2. Le canal à installer sera une structure de 60 cm de large et de 30 cm de profondeur. Pour atteindre un débit de 30l/s la hauteur d’eau sera de 8 cm dans ce canal. Une deuxième solution consistera à répartir le volume d’eau prélevé dans la Juine dans 2 canaux. Un premier aboutira soit dans l’étang 3 soit dans le 5 (dans ce cas, l’étang 3 peut rester clos). Le second se jettera dans l’étant 8. Enfin, le volume d’eau prélevé pourra s’écouler dans 3 canaux qui rejoindront les étangs 3, 5 et 8. La circulation de l’eau sera dans ce cas optimale et les courants crées pourront être utilisés pour la gestion des lentilles d’eau. Pour ces deux dernières solutions, deux ou trois canaux de 45 cm de large pour 25 cm de profondeur semblent suffisants. La hauteur d’eau dans la structure sera de 8 cm pour un débit de 15l/s (2 canaux) et 6 cm pour un débit de 10 l/s (3 canaux). Différentes modalités de poses et de matériaux sont développées dans l’étude de MARTIN (2002).

• Durée et périodicité de la mesure

La création du canal entre l’étang 2 et 3 devra se faire avant ou pendant le chantier de suppression de la STEP c’est à dire en automne 2010/ hiver 2011. La pose des déversoirs et des canaux s’effectuera durant cette même période. Si ces mesures ne sont pas réalisées à temps les étangs centraux risquent de s’assécher.

Différentes opérations sont à programmer au préalable dés le début d’année 2010 :

− Une négociation avec le SIARJA afin d’obtenir un accord pour la mise en relation du marais avec la Juine.

− Une demande d’autorisation ou de déclaration de tra vaux en cours d’eau

(AD 1) sera effectuée auprès de la DDAE et une autre auprès de la DIREN concernant la réglementation NATURA 2000.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Création d’un canal de liaison entre l’étang 3 et 2 : 540 €

− Amélioration de la circulation de l’eau dans le marais : Pose de vannes et de canaux en bois avec lit de pose : 660 340 € ou Pose de vannes et de canaux en bois sans lit de pose : 369 570 €

− Coût total des opérations : entre 370 110 € et 660 880 €

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TE 1 - Entretien du ou des futurs canaux entre Juin e et étangs

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Restaurer la qualité de l’eau et du milieu aquatique Favoriser la circulation de l’eau dans les étangs centraux

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne les futurs canaux entre la Juine et les étangs centraux du marais suite à l’opération TU 2 (Cf. Carte 12)

Etat des zones d’application de la mesure Risque futurs d’embâcles et de comblements

Résultats à atteindre Contrôle et entretien régulier des ouvrages

• Modalités de mise en œuvre

Le ou les futurs canaux reliant la Juine aux étangs (TU 2) nécessiteront un suivi ainsi qu’un entretien. Afin d’assurer un bon écoulement de l’eau, les branchages et les embâcles seront retirés manuellement ou à l’aide d’outils. Ce suivi pourra être effectué par les gardes animateurs lors de leurs surveillances. Lorsque des travaux d’entretien s’avéreront nécessaires, les gardes préviendront les services techniques des ENS afin d’intervenir dans les plus brefs délais. Une attention particulière sera également apportée à l’état de la ou des vannes en bords de Juine.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure sera engagée dès 2011. Deux ou quatre fois par mois, lors des surveillances des gardes animateurs, la vérification du fonctionnement des canaux sera éventuellement suivie d’une intervention par l’équipe technique.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Ce travail sera effectué en régie.

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TU 3 - Lutte biologique contre la lentille d’eau : introduction de poissons herbivores ( Cf. MARTIN, 2002)

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Restaurer la qualité de l’eau et du milieu aquatique

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne les étangs de la zone centrale du marais (n° 1, 2, 6, 7 et 8) (Cf. Carte 11)

Etat des zones d’application de la mesure

La couverture dense interdit le développement de la flore sous jacente et limite l’oxygénation des eaux

Résultats à atteindre Retrouver un peuplement de phytoplancton et d’hydrophytes équilibré

• Modalités de mise en œuvre

D’après les estimations de MARTIN (2002), les lentilles représentent environ une masse de 300 tonnes de poids frais. Le retrait, l’évacuation ou la mise en dépôt sur le site d’une telle masse végétale parait difficilement envisageable notamment compte tenu des difficultés d’accès. L’une des voies utilisables peut être la lutte biologique à partir de poissons herbivores tel que l’Amour blanc (Ctenopharyngodon idella) en combinaison de l’Amour argenté (Hypophtalmichtys militrix). Le premier se nourrira de lentilles d’eau tandis que le second consommera l’essor du phytoplancton résultant d’une meilleure pénétration de la lumière associé à la disponibilité en nutriment.

Plusieurs options sont possibles : ⇒ Introduction d’un individu pour 5 tonnes de poids f rais de Lentilles. Si 35

individus sont introduits dans les étangs centraux, hypothétiquement la diminution de la couverture de Lentilles diminuera de 10% au bout de 4 ans.

⇒ Introduction d’un individu pour 2 tonnes de poids f rais de Lentilles. Si 90

individus sont introduits dans les étangs centraux, hypothétiquement la diminution de la couverture de Lentilles diminuera de 25% au bout de 4 ans.

⇒ Introduction d’un individu pour 1 tonne de poids fr ais de Lentilles. Si 175 individus sont introduits dans les étangs centraux, hypothétiquement la diminution de la couverture de Lentilles diminuera de 70 % au bout de 4 ans et 100 % au bout de 5 ans. Cette option permet d’atteindre des résultats satisfaisant rapidement. Néanmoins, il sera impératif d’effectuer un contrôle annuel de la population d’Amour blanc dès la quatrième année avec élimination de la moitié du stock.

La mesure de lutte biologique contre la lentille d’ eau suivra les prestations suivantes :

⇒ Expérimentation de la lutte biologique dans l’étang Fouinat (n°1) avec un bilan

au bout de quatre années sur la part du stock initial consommé. Cet étang

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déconnecté des autres étangs peut servir d’aire de test avant de généraliser la mesure à l’ensemble des étangs.

⇒ L’introduction d’Amour argenté dans les différents étangs centraux 4 à 5 ans

après l’expérimentation effectuée dans l’étang Fouinat. ⇒ Le suivi des peuplements de macrophytes, de planctons et de poissons : voir

opérations SE 2.

• Durée et périodicité de la mesure

L’expérimentation de lutte biologique dans l’étang Fouinat pourra débuter dés 2010 et se poursuivre durant 4 ans jusqu’en 2014.

L’introduction d’Amour argenté dans les différents étangs centraux pourra débuter dés 2014 ou 2015 si l’expérimentation donne de bons résultats.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Expérimentation de la lutte biologique dans l’étang Fouinat : Entre 100 et 460 € selon l’option choisie (voir MARTIN, 2001)

− L’introduction d’Amour blanc et d’Amour argenté dan s les différents

étangs centraux : Il s’agit d’une surface de 4 ha. Introduction d’Amour blanc : 2450 €, soit 230 poissons Introduction d’Amour argenté : 215 €, soit 20 poissons

− Total : entre 2765 et 3125 €

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SE 2 - Suivi des peuplements ( Cf. MARTIN, 2002)

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Evaluer une technique de lutte biologique contre la lentille d’eau

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne l’étang Fouinat (n° 1) (Cf. Carte 11)

Etat des zones d’application de la mesure

La couverture dense interdit le développement de la flore sous jacente et limite l’oxygénation des eaux

Résultats à atteindre Dresser un bilan de l’opération et retrouver un peuplement de phytoplancton et d’hydrophytes équilibré dans l’étang.

• Modalités de mise en œuvre

Le suivi doit concerner la qualité de l’eau, le suivi du développement des macrophytes et du plancton ainsi qu’un suivi des peuplements d’invertébrés et des poissons.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure aura lieu 4 années après le début de l’expérimentation de lutte biologique dans l’étang Fouinat soit dés 2014.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Suivi des peuplements : 13 000 €

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TU 5 - Coupe de 14 ha de saulaies arbustives et ges tion par broyage des roselières et magnocariçaies restaurées

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés

Favoriser la restauration des roselières et des magnocariçaies Restaurer, étendre, les sites de nidification du Blongios nain Restaurer les sites de nidification du Busard des roseaux

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne de nombreuses entités réparties sur l’ensemble de l’E.N.S (Cf. carte 11). Le foncier appartient à la commune d’Itteville et au CG91

Etat des zones d’application de la mesure Espaces occupés par des saulaies arbustives

Résultats à atteindre Restauration de roselières sur une surface d’environ 14 ha Maintien et/ou augmentation des populations des espèces d’oiseaux liées à ce type d’habitat.

• Modalités de mise en oeuvre

Les opérations de débroussaillement et de coupe comprendront les prestations suivantes :

⇒ La suppression de la végétation arbustive à arbores cente en place . Cette opération sera réalisée de façon manuelle à l’aide de tronçonneuses et de débroussailleuses à disque portatives. On maintiendra toutefois, sur, au maximum, 10 % de la surface totale de la zone d’intervention, quelques arbres ou arbustes isolés ainsi que quelques bosquets arbustifs à arborescents, voire localement quelques arbres morts sur pied.

⇒ Le broyage mécanisé des troncs et des branchages su r le site. Les résidus de coupes seront utilisés en partie comme paillage afin de stabiliser et réfectionner les sentiers du marais. Ils pourront également constituer une alternative au comblement de certaines parties du chemin rural de l’Avau en attendant les travaux de stabilisation (PI 1).

⇒ Le reprofilage éventuel des zones débroussaillées e t de leurs abords (secteurs perturbés par les travaux, chemins d’accès). Les travaux seront réalisés à l’aide d’engins adaptés à la portance des sols ou manuellement en équilibrant les volumes de déblais et de remblais. Ils consisteront à reboucher les principaux trous issus des

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opérations de coupe, de débardage et de rabotage des souches. On pourra toutefois maintenir un modelé de détail varié, constitué de dépressions et de légers bombements, à condition qu’ils soient compatibles avec les opérations d’entretien ultérieures.

⇒ La gestion des roselières et des magnocariçaies res taurées par broyage avec exportation de la biomasse . Ce type de prestation sera réalisé, au minimum, durant les 4 années suivant les opérations de coupe. Par la suite, il sera nécessaire d’évaluer l’efficacité des opérations mises en œuvre afin d’adapter, le cas échéant, les modalités d’intervention (fauche, fréquence plus limitée – TE 3). Les travaux de broyage et d’exportation de la biomasse seront réalisés de façon tardive (fin août-début septembre), en évitant, dans la mesure du possible, les périodes de fortes pluies et d’inondation. Ils concerneront la totalité des surfaces à gérer (absence de zones refuges pour la faune) afin de lutter efficacement contre les rejets ligneux ou d’éventuelles espèces herbacées envahissantes. Les prestations seront réalisées à l’aide d’engins adaptés à la portance du sol et seront mises en œuvre de façon à limiter les risques de mortalité pour la faune (interventions réalisées de façon centrifuge et préférentiellement en début de matinée lorsque les insectes sont au ras du sol).

• Durée et périodicité de la mesure

Les travaux de suppression de la végétation arbustive à arborescente, de débardage, de rabotage des souches et de reprofilage pourront être engagés dès 2010. Ils devront être réalisés en septembre/octobre comme le précise le DOCOB et hors périodes d’inondation ou de fortes pluies. Un débardage plus tardif (fin d’été-début d’automne de l’année suivant la coupe) peut toutefois être envisagé en cas de problème d’accessibilité.

Les 4 années suivant les travaux de restauration, l’entretien des milieux se fera au travers d’un broyage, avec exportation de produits de coupe, réalisé en fin d’été (fin août-début septembre). Les modalités de gestion seront ensuite reconduites ou adaptées selon la dynamique et les caractéristiques de la végétation pour une pérennisation à long terme de la mesure.

Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de solliciter

différentes autorisations de travaux dés janvier 2010 (AD 1) :

− une demande d’autorisation de défrichement auprès de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de l’Essonne, conformément aux articles L. 311-1 et L. 312-1 du Code Forestier

− Une demande d’autorisation de travaux en site class é auprès des services

départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) (Article L341-10 du Code de l’Environnement).

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• Coûts unitaires moyens des travaux

Coût total des opérations de coupe de saulaies pour 14 ha d’intervention : environ 218 400 € pour 5 ans (soit 15 600 €/ha), dont :

La première année : 134 400 € − Suppression et exportation de la végétation arbustive en place :

9.000 € / ha

− Reprofilage des zones d’intervention en équilibrant les volumes de déblais et de remblais : 600 € / ha

Ces opérations de suppression d’arbustes bénéficient d’une compensation financière au titre de NATURA 2000 (voir DOCOB).

Les 4 années suivantes : 84 000 €

− Gestion des milieux par broyage avec exportation des rémanents : 21 000 €/ an (1.500 € / ha / an)

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TU 6 - Expérimentation de bouturage/plantation/semi s de phragmites

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Favoriser la restauration des roselières et des magnocariçaies

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne de nombreuses entités réparties sur l’ensemble de l’E.N.S Le foncier appartient à la commune ou au CG91

Etat des zones d’application de la mesure

Espaces occupés par des saulaies arbustives où la mesure TU 5 sera appliquée

Résultats à atteindre Restauration de roselières

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure complémentaire de la mesure TU 5 permettra de réimplanter la phragmite sur les roselières à restaurer. Elle pourra être mise en œuvre dans le cas ou la phragmite ne parvient pas recoloniser ces nouvelles zones. Il existe plusieurs techniques de réimplantations de roseaux : à partir de rhizomes, de plantules, de tiges ou de graines. ⇒ Le matériel à réimplanter doit provenir des environ s proches afin d'éviter une

pollution génétique et doit posséder des conditions de croissance analogues (type de sol, qualité de l'eau...).

⇒ Réimplantation à partir de graines . Les graines doivent être récoltées sur le site en

fin d'automne (novembre, décembre) et stockées au sec pour ensuite être semées le printemps suivant. Une germination préalable peut augmenter le taux de réussite. Elle est stimulée par des températures élevées. Les graines germées peuvent être mélangées avec un support de germination (sable …) puis dispersées manuellement. Ce travail est réalisable en régie.

⇒ Réimplantation à partir de plantules issues de graines collectées sur le terrain. Un

travail préalable du sol limitera la compétition. Cette prestation pourra être réalisée par un pépiniériste spécialisé.

⇒ Réimplantation à partir de rhizomes. Cette technique est efficace et moins

contraignante que l'utilisation de graines. Elle se pratique manuellement ou à l'aide d'une pelleteuse. Les fragments de rhizomes doivent comporter au moins un entrenœud intact. Autrement, l'eau risque de pénétrer à l'intérieur du rhizome qui pourrira. La présence d'une vielle tige peut faciliter son oxygénation. Les rhizomes doivent être récoltés en hiver. Les rhizomes provenant de conditions défavorables (sol déficient en oxygène par exemple) risquent d'être plus sensibles aux dégâts mécaniques. Le contact entre rhizomes et atmosphère est important. Cette prestation pourra être réalisée par une entreprise spécialisée ou en régie.

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⇒ Réimplantation à partir de tiges. Les jeunes tiges coupées ont la capacité de former de nouvelles racines aux nœuds. Il faut de préférence sélectionner les tiges qui ont peu de feuilles (mai/début juin) en les coupant en incluant un nœud. On les placera ensuite dans des eaux riches en nutriments là où on souhaite réimplanter ou sous serre. La survie est plutôt faible mais compensée par le grand nombre. Cette mesure pourra être réalisée en régie.

• Durée et périodicité de la mesure

Ces travaux de réimplantation de Phragmites pourront être engagés 3 ou 4 ans après les travaux de restauration (TU 5) soit dès 2013 ou 2014. L’objectif de réalisation à 5 ans sera d’expérimenter sur différentes placettes les 4 techniques de réimplantation évoquées précédemment. Ces opérations seront réalisées aux périodes décrites dans les modalités de mise en œuvre de chaque technique.

• Coûts unitaires moyens des travaux

A définir.

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TU 7 - Aménagement de fossés et/ou de chenaux dans les roselières

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Améliorer la fonctionnalité des roselières et des magnocariçaies restaurées

Localisation des zones d’application de la mesure

Ensemble des secteurs qui feront l’objet de travaux de restauration par coupe de saulaies (Cf. carte n° 11)

Etat des zones d’application de la mesure Espaces occupés par des saulaies arbustives

Résultats à atteindre Restauration de roselières

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure, réalisée en complément d’opérations de coupe de saules (TU 5), ne sera mise en œuvre que localement (3% de la surface totale des secteurs restaurés). Elle ne devra être engagée qu’après une expertise in situ précise. Elle permettra d’améliorer le fonctionnement hydraulique des espaces restaurés et de favoriser la restauration de la végétation pionnière hygrophile. ⇒ Les travaux de terrassement et de reprofilage seront réalisés à l’aide d’une pelle

marais munie d’un godet classique. Ils auront pour objet d’aménager des fossés et des chenaux peu profonds présentant les caractéristiques suivantes :

− leur largeur sera comprise entre 1 et 4 mètres ; − leur profondeur maximale sera comprise entre 0,5 et 1,5 mètres ; − les berges seront aménagées de façon à créer des contours sinueux et des

pentes douces (inférieures à 15 %) ; − les modes d’alimentation en eau des chenaux et des fossés seront aussi

diversifiés que possible pour une valorisation écologique optimale : connexion directe ou indirecte avec les rus.

− des seuils seront régulièrement aménagés sur les chenaux et les fossés afin d’accroître le maintien de l’eau et l’humidité des milieux adjacents. Ils pourront notamment être localisés aux points de confluence des chenaux et des rus. Ils seront conçus à l’aide d’une partie des déblais issus des travaux de terrassement de façon à reconstituer des conditions topographiques permettant une circulation des eaux uniquement en période de hautes eaux.

⇒ Les déblais issus des travaux de terrassement seron t exportés hors de la zone

d’intervention (à l’exception de ceux utilisés pour l’aménagement de seuils) à l’aide d’engins adaptés à la portance des sols. En cas de problèmes d’accessibilité (faible portance des sols), il pourra être envisagé de créer des pistes temporaires surélevées par rapport au terrain naturel.

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⇒ Au terme des travaux de reprofilage et de terrassem ent, il sera nécessaire de

nettoyer et de remettre en état la zone d’emprise d u projet ainsi que les voies d’accès utilisées . Dans ce cadre, un redressement des terrains et un reprofilage superficiel pourront être réalisés. Les éventuels dégâts sur les équipements et la végétation en place devront également être réparés.

• Durée et périodicité de la mesure

Les travaux d’aménagement de fossés et de chenaux pourront être engagés suite à l’arrêt de la STEP et au curage du ru de la Marette et de son embouchure, c'est-à-dire dés 2012. Le respect de cette échéance permettra de réaliser la mise en connexion des futurs chenaux avec les rus qu’après l’arrêt de la pollution. Les travaux seront réalisés en fin d’été ou en automne (fin août à novembre) afin de limiter l’impact sur les milieux et les espèces. On évitera toutefois les périodes d’inondation et de fortes précipitations.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Travaux de terrassement avec évacuation des déblais : 32 400 € pour 2700 m2 de chenaux Ce coût a été estimé avec évacuation des déblais dans un centre d’enfouissement technique. Il pourrait toutefois être inférieur si les déblais sont réutilisés aux abords (aménagements pédagogiques, reprofilage de plans d’eau).

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TE 2 - Gestion de 3 ha de roselières par fauche ave c exportation des produits : création d’une mosaïque de faciès

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés

Favoriser la restauration des roselières et des magnocariçaies par rajeunissement du milieu Favoriser l’accueil de l’avifaune patrimoniale Favoriser le maintien de la flore patrimoniale

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne différentes entités réparties sur l’ensemble de l’E.N.S (cf. carte 12). Le foncier appartient à la commune ou au CG91

Etat des zones d’application de la mesure

Espaces occupés par des roselières et des magnocariçaies plus ou moins parsemées d’arbustes

Résultats à atteindre Maintien de roselières et création d’une mosaïque de faciès sur une surface d’environ 10.4 ha

• Modalités de mise en œuvre

La gestion des roselières et des magnocariçaies sera réalisée par fauche hivernale ou estivale et avec exportation ou non des produits. Cette prestation pourra être réalisée par une entreprise spécialisée (avec exportation dans une déchetterie ou un centre d’enfouissement technique) ou dans le cadre d’une convention de mise à disposition à titre gratuit ou d’une convention de prestation de service consentie pour un € symbolique avec mise à disposition des produits de fauche (dans la mesure où un agriculteur est intéressé). Néanmoins, dans les secteurs sensibles du marais ces fauches seront réalisées en régie. Elle se décline en différentes microgestions (TE 2a, TE 2b, TE 2c) de manière à créer une mosaïque de faciès dans les massifs : ⇒ Maintien de roselières monospécifiques denses et âg ées avec des îlots de

saules – TE 2a. La fauche sera réalisée en rotation tout les 6 à 12 ans (1/3 de la surface totale géré à chaque intervention avec une intervention tous les 2 ans ou tous les 4 ans selon la périodicité d’intervention). La fréquence sera à adapter à la dynamique de la roselière. Les produits de fauche seront majoritairement exportés. La mise en œuvre aura lieu en période automnale à hivernale (d’octobre à février) en évitant, dans la mesure du possible, les périodes de fortes pluies et d’inondations. Cette intervention mise en œuvre dans le centre des roselières gorgées d’eau ou peu profondes favorisera l’accueil du Busard des roseaux ou encore du Bruant des roseaux. En situation riveraine ou dans les massifs très inondés, cette gestion, en complément de massifs plus jeunes, favorisera la présence du Blongios nain et de la Locustelle luscinoïde.

⇒ Maintien de roselières ouvertes avec haies de Saule s – TE 2b. Dans ce cas la

fréquence de fauche sera plus courte de l’ordre de 2 à 6 ans (1/3 de la surface totale géré à chaque intervention avec une intervention tous les ans ou tous les 2 ans selon

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la périodicité d’intervention). Les produits de fauche seront majoritairement exportés. La mise en œuvre aura lieu en période automnale à hivernale (d’octobre à février) en évitant, dans la mesure du possible, les périodes de fortes pluies et d’inondations. En bordure de canaux, cette opération profitera à la Rousserolle turdoïde et limitera l’atterrissement.

⇒ Maintien de roselières ouvertes à Carex élevé, Gran de douve, Peucédan des

marais – TE 2c. Une fauche estivale tardive réalisée tout les 2 à 6 ans (1/3 de la surface totale géré à chaque intervention avec une intervention tous les ans ou tous les 2 ans selon la périodicité d’intervention) favorisera la diversité floristique du milieu. La période d’intervention se situera fin septembre. Le roseau sera ainsi affaibli et l’accumulation de matière organique réduite. Les produits de fauche seront majoritairement exportés. On prendra soin de faucher après la fin de fructification de la flore patrimoniale et de couper assez haut pour ne pas lui nuire.

⇒ Les fauches seront réalisées de façon semi-manuelle (débroussailleuses à

disque portative) à cause d’un manque d’accessibilité. Elles devront être mise en œuvre de façon à limiter les risques de mortalité de la faune (fauche centrifuge, réalisée préférentiellement en début de matinée lorsque les insectes sont au ras du sol).

Au terme des 5 années de mise en œuvre du plan de gestion, il sera nécessaire

d’évaluer l’efficacité des opérations réalisées et le cas échéant d’adapter les dates et modalités d’intervention.

L’ensemble des travaux de fauche sera encadré par un technicien spécialisé du Conservatoire des E.N.S qui sera chargé de définir et de baliser, chaque année les secteurs à faucher

• Durée et périodicité de la mesure

Cette opération pourra être engagée dès 2010, avec une mise en œuvre progressive et un objectif de réalisation à 5 ans de 100%. Les mesures seront réalisées selon les périodes indiquées dans les modalités de mise en œuvre.

Les modalités de fauche seront ensuite reconduites ou adaptées pour une pérennisation

à long terme de la mesure.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Coût total des opérations de fauche avec exportatio n des produits pour 2,6 ha d’intervention : environ 3900 € pour 5 ans (soit 1.500 € /ha), dont :

− Fauche tardive de fréquence 6 à 15 ans (TE 2a) : 2.3 ha 3450 €

− Fauche tardive de fréquence 3 à 5 ans (TE 2b) : 0.3 ha 450 €

− Fauche estivale de fréquence 3 à 5 ans (TE 2c) : 0.4 ha Effectué en régie

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TE 3 - Mise en lumière des stations ombragées de Gr ande douve par débroussaillement et fauche aux abords des sentiers

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Favoriser le maintien et le développement de la flore patrimoniale des milieux tourbeux

Localisation des zones d’application de la mesure

La mesure concerne le sentier des mares et des Grandes douves situé au nord du marais. Il traverse des parcelles privées ainsi que des parcelles communales et départementales

Etat des zones d’application de la mesure

Sentier ayant l’apparence d’un petit fossé en eau couvert de saules arbustifs (Cf. Carte 12)

Résultats à atteindre Ouverture du sentier sur une surface d’environ 7330 m2

• Modalités de mise en oeuvre

Cette gestion stationnelle concerne une surface très restreinte. Cette opération sera exclusivement réalisée par coupe de saule et fauche de roseaux avec exportation des produits. Cette prestation sera réalisée en régie par l’équipe technique du Conservatoire des E.N.S.

Elle sera mise en œuvre en respectant les préconisations suivantes :

⇒ La suppression de la végétation arbustive à arbores cente en place . Cette opération sera réalisée de façon manuelle à l’aide de tronçonneuses et de débroussailleuses à disque portatives. On maintiendra toutefois quelques arbres ou arbustes isolés.

⇒ L’exportation des produits . Les troncs, les branchages et les rémanents

d’exploitation (diamètre inférieur à 30 cm) seront découpés pour créer des andains. Ces derniers seront déposés dans les boisements alluviaux situés à proximité.

⇒ La fauche devra être réalisée avec exportation des produits de fauche tout les 3

à 6 ans. ⇒ Les travaux de fauche seront pour la plupart engagé s en période automnale à

hivernale (d’octobre à février) en évitant, dans la mesure du possible, les périodes de fortes pluies et d’inondations.

⇒ La fauche sera réalisée de façon manuelle ou semi-m anuelle (débroussailleuses à disque portative).

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• Durée et périodicité de la mesure

Cette opération pourra être engagée dès 2010. La mesure sera réalisée en période automnale à hivernale (entre octobre et février) tous les 3 à 6 ans

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Débroussaillage manuel (débroussailleuse à dos, outils manuels et éventuellement avec une tronçonneuse) de 7330 m2 de bords de chemins à grandes herbes très colonisés par les ligneux et dégagement de voûte arborée : 9455 € soit 1.29 € par m2

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TU 8 - Restauration de milieux ouverts par abattage de 0.9 ha de peupleraies

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Restaurer et accroître les surfaces de Tourbières basses alcalines (code Natura 2000 : 7230)

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne 2 zones de populiculture. Le foncier appartient à la commune d’Itteville, au CG91 (Cf. Carte 11)

Etat des zones d’application de la mesure

La plantation de peupliers sur d'anciennes prairies est une des causes de régression de cet habitat Manque d’ouvertures visuelles et de panoramas

Résultats à atteindre

Maintien et augmentation des surfaces de tourbières basses alcalines Suppression des peupliers une surface totale d’environ 0.9 ha

• Modalités de mise en oeuvre

Les opérations d’abattage comprendront les prestations suivantes :

⇒ Suppression des peupliers en place. Cette opération sera réalisée de façon manuelle à l’aide de tronçonneuses. On maintiendra toutefois quelques arbres ou arbustes isolés ainsi que quelques bosquets arbustifs à arborescents, voire localement quelques arbres morts sur pied. Les grumes seront exportées.

⇒ Débardage des sujets coupés. Les travaux de débardage seront réalisés de façon mécanique à l’aide d’engins adaptés à la portance du sol. L’ensemble des produits de coupe sera exporté hors du site. Les branchages et rémanents d’exploitation (diamètre inférieur à 30 cm) seront, quant à eux, incinérés au sein de placettes à feux dégagées, situés dans des secteurs peu sensibles d’un point de vue écologique et éventuellement placées sur des tôles métalliques, sans apport d’huiles de vidange ou de pneus. L’incinération des rémanents devra, par ailleurs, être réalisée en respectant la réglementation en vigueur (respect des dates de brûlage autorisées, déclaration préalable au Service Départemental d’Incendie et de Secours).Dans le cas d’un broyage mécanisé de la végétation les produits de broyage seront exportés.

⇒ Limitation du rejet des souches . Afin d'éviter que les souches ne rejettent, ces dernières seront traitées de façon mécanique. Une scarification sera effectuée à la tronçonneuse sur le dessus de la souche pour faciliter son pourrissement. Cette opération permet d'éviter le dessouchage. Elle n'est efficace que si le site fait l'objet

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d'une gestion rapidement après l'abattage (fauche ou pâturage) qui permet d'éliminer les quelques rejets qui se seraient quand même développés.

⇒ Reprofilage des secteurs perturbés par les travaux et des chemins d’accès. Ce travail permettra de reboucher les principaux trous issus des opérations de coupe et de dessouchage.

⇒ Gestion annuelle des milieux ouverts par broyage av ec exportation de la biomasse. Elle concernera la totalité des surfaces à gérer (absence de zones refuges pour la faune) afin de lutter efficacement contre les rejets ligneux ou d’éventuelles espèces herbacées envahissantes. L’opération pourra toutefois être réalisée de façon fractionnée (2 à 3 interventions) afin de réduire son impact sur l’entomofaune. Les prestations seront mises en œuvre de façon à limiter les risques de mortalité pour la faune (interventions réalisées de façon centrifuge et préférentiellement en début de matinée lorsque les insectes sont au ras du sol).

• Durée et périodicité de la mesure

La mise en route de cette mesure dépend du calendrier des travaux de démolition de la STEP d’Itteville et de son raccordement à celle de Marolles/St Vrain. Ce chantier est prévu en automne/hiver 2009/2010 sur le site et rendra probablement difficile l’accès aux chemins ruraux bordant les peupleraies. L’opération d’abattement pourra donc être engagée dès 2010 et en septembre/octobre comme le DOCOB le préconise. L’objectif de réalisation à 1 ou 2 ans est de 100%.

Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de solliciter

différentes autorisations de travaux dés janvier 2010 (AD 1) :

− une demande d’autorisation de défrichement auprès de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de l’Essonne, conformément aux articles L. 311-1 et L. 312-1 du Code Forestier

− Une demande d’autorisation de travaux en site class é auprès des services

départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) (Article L341-10 du Code de l’Environnement).

• Coûts unitaires moyens des travaux

Coût total des opérations d’abattage : environ 30 0 00 €

Les travaux d'abattage des peupleraies amènent rémunération et ne peuvent pas, à ce titre, bénéficier d’une compensation financière au titre de NATURA 2000.

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TE 4 - Gestion d’entretien de 1 ha de milieux ouver ts par pâturage extensif intégral

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Restaurer et accroître les surfaces de Tourbières basses alcalines (code Natura 2000 : 7230)

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne 2 zones de populiculture Le foncier appartient à la commune d’Itteville et au CG91 (Cf. Carte 12)

Etat des zones d’application de la mesure

La plantation de peupliers sur d'anciennes prairies est une des causes de régression de cet habitat

Résultats à atteindre

Restauration de tourbières basses alcalines sur une surface totale d’environ 1 ha suite à la suppression de peupleraies (TU 8) Blocage de la dynamique de boisement et l’envahissement par les espèces végétales monopolistes (roseau …)

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure est complémentaire de la mesure TU 8. La mise en œuvre du pâturage s’effectuera selon les modalités suivantes :

⇒ Utilisation de races rustiques supportant les conditions rudes de pâturage

(hydromorphie, faible valeur fourragère, présence de ligneux) : Highland cattle ou Bretonne pie-noire pour les bovins et Camargue pour les équins. Les bovins sont moins sélectifs que les équins : ils laissent peu de refus, acceptent bien les ligneux et diversifient plus la composition floristique. Cependant, les équins consomment davantage de monocotylédones graminiformes que de dicotylédones, favorisant ainsi les insectes floricoles, et consomment bien également les ligneux.

⇒ Mise en place d’équipements tels que des clôtures barbelées solides adaptées à la

race utilisée, un parc de contention, une tonne à eau s'il n'y a pas de point d'eau sur le site pâturé. Des engins adaptés (tracteurs et matériel agricole munis de pneus basse pression) seront utilisés lors de la mise en place des équipements. La Fixation des piquets de clôture s’effectuera sans apport de béton

⇒ La pression de pâturage devra être adaptée à la tai lle du site . L'objectif étant de

rester en élevage extensif avec le minimum d'apports de compléments alimentaires et le minimum de problèmes zootechniques. Il faudra commencer avec un chargement faible qui pourra être augmenté si les effets des animaux sont insuffisants. Charge instantanée maximale d'environ 1 UGB/ha. Un calendrier de pâturage devra être tenu.

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⇒ L'usage de produits vétérinaires (vermifuges) sera limité au strict nécessaire. On utilisera de préférence des substances d'agressivité limitée par rapport à la faune coprophage

• Durée et périodicité de la mesure

Cet entretien par pâturage intégral devra être engagé l’année suivant les travaux d’abattage de peupleraies (TU 8) soit dès 2011 sur les parcelles communales ou départementales.

• Coûts unitaires moyens des équipements

Le pâturage sera assuré par le cheptel du CG 91. Le coût total des équipements nécessaires à la mesure s’élève à 13 550 €

− Mise en place d’une clôture pour deux prairies 10 800 € pour 600 m à 18 €/m

− Mise en place de deux portails 2400 € soit 1200€/portail

− Deux cadenas : 350 €

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TE 5 - Mise en réserve biologique intégrale de parc elles de forêts alluviales

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Maintenir la naturalité des boisements alluviaux : aulnaie-frênaie alluviale, frênaie alluviale

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne les boisements situés le long de la Juine (Cf. Carte 12) Les parcelles concernées appartiennent à la commune ou au CG 91.

Etat des zones d’application de la mesure Boisements non exploités en bon état de conservation

Résultats à atteindre Maintien de la diversité structurale du boisement alluvial

• Modalités de mise en oeuvre

La mise en réserve intégrale des boisements alluviaux s’effectue selon les modalités suivantes :

⇒ La suppression des essences allochtones telles qu’Acer negundo. ⇒ La non-intervention dans les parcelles concernées. Cette opération favorisera la

diversité biologique grâce au maintien d’arbres à cavité, sénescents ou morts sur pied et au sol ainsi que le développement d’un sous-étage arbustif et de lianes.

⇒ La mise en place d’une signalisation. Discrète celle-ci informera de la mise en réserve biologique des secteurs et de l’interdiction d’y pénétrer.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette opération pourra être engagée dès 2010, avec une mise en œuvre progressive et un objectif de réalisation à 1 ou 2 ans d’environ 100%.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Négligeables

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TE 6 - Conversion en futaie par régénération nature lle et extraction progressive des espèces allogènes ou inadaptées

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Favoriser les espèces du cortège des forêts alluviales et convertir en futaie

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne les boisements situées le long du chemin des Vendons Les parcelles concernées appartiennent à la commune ou au CG 91

Etat des zones d’application de la mesure

Les boisements sont constitués de cépées hétéroclites de Frênes, Sycomore …

Résultats à atteindre Obtention d’une futaie avec le cortège des boisements alluviaux

• Modalités de mise en oeuvre

Cette mesure devrait être relativement facile à mettre en œuvre sur une des zones envisagées compte tenu de sa maîtrise foncière par la commune d’Itteville ou le CG 91.

Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de réaliser une demande d’autorisation de défrichement auprès de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de l’Essonne, conformément aux articles L. 311-1 et L. 312-1 du Code Forestier. De plus, le Marais d’Itteville inclus un Espace Classé Boisé c’est pourquoi une autre demande d’autorisation sera effectuée auprès du maire.

Les opérations d’abattage comprendront les prestati ons suivantes :

⇒ Suppression des espèces allochtones. Cette opération sera réalisée de façon manuelle à l’aide de tronçonneuses. Les grumes seront exportées.

⇒ Maintenir le cortège d’essences feuillues de boisem ent alluvial : Frênes commun, Érable sycomore, Chêne pédonculé, Aulne glutineux.

⇒ Repérage et balivage de brins d’avenir sur les cépées de Frênes, d’Aulnes, et de Sycomore… Cette opération permettra également d’aboutir à un couvert léger favorable aux semis et jeunes Frênes.

⇒ Éclaircir par le haut de façon à mettre en valeur l es arbres dominants et maintenir un sous-étage : la présence d’espèces accompagnatrices (Groseillier rouge) est importante en terme de biodiversité mais également pour assurer un gainage du jeune Frêne et ainsi diminuer le recours à de futures opérations de taille de formation et d’élagage.

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⇒ Débardage des sujets coupés . Les travaux de débardage des troncs seront réalisés de façon mécanique à l’aide d’engins adaptés à la portance du sol ou de façon semi-manuelle, à l’aide de chevaux. L’ensemble des produits de coupe sera exporté hors des zones d’intervention. Une partie des bois enstérables pourra toutefois être maintenue sur le site notamment pour une valorisation faunistique et mycologique (dans la limite maximum de 25% des volumes). Les branchages et rémanents d’exploitation (diamètre inférieur à 30 cm) seront, quant à eux, incinérés au sein de placettes à feux dégagées, situés dans des secteurs peu sensibles d’un point de vue écologique et éventuellement placées sur des tôles métalliques, sans apport d’huiles de vidange ou de pneus. L’incinération des rémanents devra, par ailleurs, être réalisée en respectant la réglementation en vigueur (respect des dates de brûlage autorisées, déclaration préalable au Service Départemental d’Incendie et de Secours).

⇒ Rabotage des souches . Cette opération ne devra pas être mise en œuvre qu’après une expertise in situ précise et afin de faciliter les interventions ultérieures ou d’accroître l’efficacité des travaux de restauration. Elle se limitera à un rabotage superficiel. Les travaux seront réalisés à l’aide d’engins adaptés (dessoucheur ou raboteuse de souches) présentant une faible portance au sol, de façon à limiter la dégradation des milieux et la déstructuration des sols. On cherchera notamment à limiter le rabotage au strict nécessaire afin de maintenir un maximum de souches sans intervention et ainsi favoriser le développement d’organismes saproxyliques. Une gestion des rejets (coupe annuelle) devra toutefois être envisagée pour les souches non rabotées.

La régénération s’effectuera en suivant les préconi sations suivantes :

⇒ Favoriser la régénération naturelle.

⇒ Mise en œuvre éventuelle d’une régénération assisté e. La régénération naturelle est souvent abondante. Cependant, si elle est particulièrement difficile à acquérir, on pourra avoir recours à un enrichissement avec des plants adaptés à la station, d’origine connue et de préférence locale.

Deux techniques sont envisageables : La réalisation de transplantation permettra de prélever de jeunes sujets au sein des boisements alentours et de les replanter directement sur les zones d’intervention. La plantation de sujets issus de pépinières mais cultivés à partir d’éléments végétaux issus du Marais d’ Itteville. Deux types de mise en culture pourront être expérimentées : la mise en place de semis et le bouturage. La mise en culture sera d’une durée minimale de 2 à 3 ans afin d’optimiser les conditions de reprise des plants. Les plantations seront réalisées de façon à obtenir une densité totale de plants (sujets maintenus et plantés) de 1.300 plants / ha au maximum.

⇒ Gestion des milieux restaurés par plantation . Les travaux, réalisés en rotation sur deux ans (50% chaque année), comprendront un broyage des interlignes de plantation sans exportation des produits et un dégagement manuel des jeunes sujets plantés.

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• Durée et périodicité de la mesure

Compte tenu le morcellement du foncier, cette mesure pourra être réalisée dés l’acquisition de toutes les parcelles de forêts bordant le chemins des vendons.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− A définir

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TE 7 - Elagage de vieux arbres et coupe de saules e n têtard

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Conserver de vieux arbres

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne 2 zones (Cf. carte 12) Les parcelles concernées appartiennent à la commune ou au CG 91

Etat des zones d’application de la mesure Présence de vieux sujets ou de vieilles cépées de saules

Résultats à atteindre Elagage et taille en têtard des vieux sujets

• Modalités de mise en oeuvre

Les vieux arbres représentent un patrimoine important et doivent tous être conservés. Des travaux d’élagage et/ou de taille en têtard de peupliers ou de saules en équilibrant le port et le houppier des arbres permettront de limiter les chablis tout en assurant une vocation écologique.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette opération pourra être engagée dès 2010. Elle aura lieu en mars en période de montée de sève. Les troncs et les rémanents mis en andains pourront être stockés dans les boisements alluviaux les plus proches. .

• Coûts unitaires moyens des travaux

Coût total des opérations : environ 5250 € pour 5 ans.

− Allègement de charpentière : 150 € / unité soit un total de 2250 € pour 15 sujets.

− Mise en têtard : 200 € / unité soit un total de 3000 € pour 15 sujets.

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TE 8 - Extraction d’arbres à risques pour le cours d’eau et les berges et recepage d’aulnes et de frênes

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Limiter les embâcles et préserver les berges de la Juine

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne la ripisylve et les boisements de bords de Juine Les parcelles concernées appartiennent à la commune ou au CG 91

Etat des zones d’application de la mesure

Présence de chablis et d’arbres vulnérables dans les boisements de bords de Juine

Résultats à atteindre Extraction des embâcles et des arbres à risque sur un linéaire d’environ 1700 m

• Modalités de mise en oeuvre

Selon le Code rural (art. 114 et L. 232-1), le propriétaire de berges de rivière doit assurer le minimum d’entretien obligatoire comme la coupe des arbres dangereux. Cette opération permet de limiter les risques d’embâcles et de réduction de la capacité d’écoulement du cours d’eau. Ces interventions assurent également le dosage de la lumière en bordure de rivière nécessaire à l’éclairement (productivité primaire, biocénoses animales).

La mesure comprendra les prestations suivantes : ⇒ L’élimination des arbres morts et menaçant de tombe r dans le cours d’eau par

coupe franche à la base de l’arbre et parallèlement à la berge, jamais par dessouchage. Sont concernés par un abattage les arbres fortement penchés, vieillissant, en mauvais état sanitaire, en surplomb. Cette opération sera réalisée de façon manuelle à l’aide de tronçonneuses.

⇒ L’enlèvement des embâcles dans le lit du cours d'ea u uniquement quand ceux-ci

sont de nature à provoquer une inondation gênante des parcelles, bloquant les migrations piscicoles, et à entraîner un colmatage important des substrats sur la retenue créée. Les embâcles mineurs peuvent être conservés pour leur intérêt écologique. Ils jouent en effet un rôle vital dans le lit du cours d’eau en diversifiant les faciès d’écoulement, et en proposant des abris aux espèces animales.

⇒ La gestion de la végétation arborée des berges par coupe sélective d’arbres et recépage, en privilégiant l’aulne et le frêne. La coupe sera franche à la base de l’arbre et effectuée parallèlement à la berge. Le dessouchage est interdit. Cette opération étant habituellement effectuée par le SIA RJA après conseil d’un bureau d’étude, il sera primordial que le Conservat oire ENS puisse participer à la phase de diagnostic.

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⇒ Dépôts des arbres abattus et des embâcles extraits. Compte tenu de l’inaccessibilité du secteur aux engins, les arbres extraits et/ou abattus seront laissés sur place soit entiers soit débités puis disposés sous la forme d’andains dans le boisement alluvial.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette opération pourra être engagée dès 2010. Elle aura lieu en automne/hiver soit de septembre à mars. La surveillance et l’extraction des embâcles sera effectuée annuellement et le recepage une fois tout les 5 à 10 ans. .

• Coûts unitaires moyens des travaux

Cette mesure étant mise en œuvre en partenariat ou en régie, son coût total n’a pas été évalué

− Recepage : effectué par le SIARJA − Extraction des embâcles et arbres à risque : réalisé en régie

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TE 9 - Conservation des mégaphorbaies eutrophes des eaux douces par non-intervention

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Conserver les mégaphorbaies

Localisation des zones d’application de la mesure

Cette mesure concerne toutes les berges de la Juine ainsi que 5 clairières limitrophes au cours d’eau Les parcelles concernées appartiennent à la commune ou au CG 91 (Cf. Carte 12)

Etat des zones d’application de la mesure Bon état de conservation

Résultats à atteindre Non intervention sur un linéaire d’environ 1700 m et sur une surface de 3000 m2

• Modalités de mise en œuvre

Cet habitat ne nécessite aucune opération de gestion hormis la non intervention. Des pratiques pastorales comme la fauche le feraient disparaître au profit d’un cortège végétal de prairies de fauche. Actuellement, les secteurs occupés par les mégaphorbaies sur les bords de Juine ne sont pas gérés par les techniciens du SIARJA. Cette absence de fauche combinée à la dynamique du cours d’eau a induit un bon état de conservation de l’habitat. La non-intervention sur ces unités s’accompagnera tout de même d’un suivi afin de s’assurer que les zones de mégaphorbaies ne se boisent pas et que les bords de Juine ne subissent aucunes opérations de fauche.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette opération pourra être engagée dès 2010. .

• Coûts unitaires moyens des travaux

Aucun

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SE 4 - Inventaire complet et réalisation du nouveau plan de gestion

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Effecteur un diagnostic écologique en vu de la réalisation du prochain plan de gestion 2015 – 2020

Localisation des zones d’application de la mesure

Ensemble du marais et nouvelles parcelles acquises en rive gauche

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure mise en œuvre sur l’ensemble du marais respectera la qualité des milieux en réduisant l’impact sur les groupes floristiques et faunistiques par des prélèvements limités.

• Durée et périodicité de la mesure

Ces inventaires complémentaires pourront être réalisés suite au renouvellement de l’actuel plan de gestion soit dés 2014. .

• Coûts unitaires moyens des travaux

A définir

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SE 5 - Réfection des échelles limnigraphiques et su ivi de la hauteur des étangs

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Réaliser un suivi régulier des principaux paramètres écologiques afin d’affiner les modalités de restauration et de gestion des milieux

Localisation des zones d’application de la mesure Plans d’eau du marais

• Modalités de mise en œuvre

Le suivi des niveaux d’eau sera basé sur des mesures réalisées au niveau des échelles limnimétriques déjà réparties sur les différents plans d’eau. Toutefois, ces équipements sont en mauvais état et nécessitent d’être réparés ou remplacés.

Le suivi pourra avoir lieu sur plusieurs années afin d’intégrer la variabilité interannuelle, avec une fréquence de relevés bimensuelle ou mensuelle.

L’analyse des résultats sera basée sur une comparaison des mesures, corrélées aux modalités de gestion des niveaux d’eau (Cf. TU 2) ou encore aux conditions météorologiques.

• Durée et périodicité de la mesure

Ce type de suivi sera engagé tous les ans, soit dés 2010. Il pourra être effectué par les gardes animateurs lors de leurs tournées de surveillance et de vérification de l’état des équipements. La fréquence d’observation des niveaux d’eau sera bimensuelle ou mensuelle.

• .Coûts unitaires moyens des travaux

A définir.

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SE 6 - Suivi de la qualité du milieu aquatique et d e l’hydrologie du marais

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Réaliser un suivi régulier des principaux paramètres écologiques afin d’affiner les modalités de restauration et de gestion des milieux

Localisation des zones d’application de la mesure Ensemble des milieux aquatiques du marais

• Modalités de mise en oeuvre

Le suivi des niveaux d’eau sera basé sur des mesures réalisées au niveau de piézomètres et d’échelles limnimétriques. La localisation et le nombre de ces ouvrages devront toutefois être précisés ultérieurement, dans le cadre des études topographiques, hydrologiques et hydrogéologiques complémentaires. Le suivi pourrait avoir lieu sur plusieurs années afin d’intégrer la variabilité interannuelle, avec une fréquence de relevés bimensuelle ou mensuelle.

Le suivi de la qualité des eaux sera, quant à lui, basé sur des prélèvements qui pourront être mis en œuvre au niveau des échelles limnimétriques et des piézomètres. Le suivi pourra avoir lieu sur plusieurs années afin d’intégrer la variabilité interannuelle, avec une fréquence de relevés trimestrielle. Il pourra porter sur les principaux paramètres pouvant influencer la qualité des milieux, à savoir :

− Les concentrations en oxygène (pourcentage en oxygène dissous, oxydabilité,

DBO5) et en matières en suspension (MEST) pour les eaux superficielles. − La température, le pH, la conductivité, la concentration en composés azotés

(nitrates, nitrites, ammonium, NTK) pour l’ensemble des prélèvements.

De façon générale, on évitera d’engager le suivi des niveaux et de la qualité des eaux, juste après des périodes de fortes précipitations (pluies d’orage…). En effet, de tels phénomènes météorologiques pourraient provoquer une dilution des éventuelles pollutions ainsi qu’une montée exceptionnelle des niveaux d’eau. On veillera également à réaliser des prélèvements d’eau à un même moment de la journée afin d’obtenir des résultats comparables et d’éviter les biais liés aux variations journalières des paramètres physico-chimiques.

L’analyse des résultats sera basée sur une comparaison des mesures, corrélée aux modalités de gestion des niveaux d’eau, aux conditions météorologiques et aux résultats issus des analyses réalisées par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie au niveau des différentes stations de mesures présentes aux abords. On cherchera en particulier à apprécier, au travers des variations des niveaux et de la qualité des eaux, l’efficacité des opérations de restauration du milieu aquatique (Cf. TU 1 à TU 4).

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• Durée et périodicité de la mesure

Ce type de suivi pourra être engagé en fin de plan de gestion dès 2014. Les modalités de suivi des niveaux et de la qualité des eaux seront ensuite reconduites ou adaptées pour une pérennisation à long terme de la mesure.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Frais d’analyse des prélèvements : 5.000 €

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SE 7 - Suivi de la dynamique des roselières et du s aule

• Objectifs visés et zones d’application de la mesure

Objectifs visés Réaliser un suivi régulier des principaux paramètres écologiques afin d’affiner les modalités de restauration et de gestion des milieux

Localisation des zones d’application de la mesure Ensemble du marais

• Modalités de mise en œuvre

Les objectifs de suivi de la dynamique de la roselière et de la colonisation du saule sont variés : quantification des changements de superficies des phragmitaies et magnocariçaies (régressions ou progressions), identifier les effets de la gestion et des techniques utilisées. Ce suivi sera réalisé à travers différentes techniques :

⇒ La comparaison de photographies aériennes.

⇒ Le suivi de carrés permanents de 5 x 5 m . Il permettra de noter les changements dans la structure de la végétation. Ces carrés seront disposés :

− Dans les zones réhabilitées par coupe de saule afin de déterminer les

formations végétales qui apparaîtront. − Dans les roselières fauchées en fréquence courte, fauchées en fréquence

longue et non fauchées afin de déterminer leurs structures : densité, taille et diamètre des tiges de phragmite, invasion par d’autres espèces…

Un protocole précis sera à déterminer.

• Durée et périodicité de la mesure

La mesure pourra être mise en œuvre dès que les travaux de réhabilitation et d’entretien seront réalisés soit dès 2011. Les relevés sur chaque placette auront lieu une fois par an à la même date en Mai/juin.

• Coûts unitaires moyens des travaux

A définir.

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PI 1 - Stabilisation des chemins ruraux des Vendons , de l’Enfer et de l’Avau

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Faciliter la découverte du site par le plus grand nombre : marcheurs, vélos, personnes à mobilité réduite, véhicules occasionnellement

Localisation des zones d’application de la mesure

L’ensemble des chemins ruraux bordant le marais d’Itteville Les parcelles concernées appartiennent à la commune

Etat des zones d’application de la mesure

Mauvais état de conservation : présence de nombreux trous et pas ou peu de revêtement au sol

Résultats à atteindre Réfection des chemins sur un linéaire d’environ 3000 m

• Modalités de mise en œuvre

Deux types de circulation sont à distinguer. Tout d’abord, les chemins ruraux de l'Avau et de l'Enfer connaissent un passage régulier de quelques véhicules légers, appartenant aux riverains du marais. Ensuite, le chemin des Vendons, situé en bordure des cultures, est pour sa part emprunté par des machines agricoles.

Pour la réalisation de sol stabilisé, la profondeur travaillée dépend du type d’usage de la voirie. Les sols stabilisés aux liants hydrauliques acceptent la circulation de véhicules légers tout en facilitant celle des vélos. On préconisera une épaisseur totale de 30 cm. La mise en œuvre de cette mesure comprendra les prestations suivantes :

⇒ Décapage de la couche superficielle, nivellement du terrain.

⇒ Mise en place d’une grave naturelle sur 20 cm et compactage.

⇒ Epandage de sable et/ou de graves mélangé à de la chaux sur une épaisseur de 20 cm.

⇒ Réglage et compactage

⇒ Protection de la surface de l’ouvrage avec un polyane pendant 24 heures

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La circulation est mise en service au bout de 24 heures pour une circulation piétonne et de 5 à 15 jours pour les véhicules légers.

• Durée et périodicité de la mesure Différents travaux risquent d’endommager les chemins ruraux par l’utilisation de véhicules lourds. Ainsi, la stabilisation de ces chemins aura lieu suite aux opérations suivantes :

− Démolition de la station d'épuration d'Itteville et mise en place des canalisations dans les chemins ruraux pour le raccordement du système d’eaux usées à la STEP de St-Vrain (hors plan de gestion).

− L’exportation des boues de curage (TU 1) − La restauration de milieux ouverts par abattage de peupleraie (TU 8).

La mesure pourra donc commencer dès 2012 de préférence en automne/hiver, afin de ne pas déranger la faune présente sur le site.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Le coût total des travaux est de 225 000 €

La surface à stabiliser étant de 9000 m2 (3000 m x 3m) à 25 €/ m2

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PI 2 - Création d’une aire d’accueil du public au p arking du robinet

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Faciliter la découverte du site et de ses environs par le plus grand nombre. Accueil du public

Localisation des zones d’application de la mesure

La 1ère zone concerne la bâtisse du Robinet. La 2ème est le terrain en friche faisant face au Robinet et jouxtant le verger (Cf. Carte 13 et ci-après Plan masse d’aménagement)

Etat des zones d’application de la mesure Les 2 zones sont en friche

Résultats à atteindre Intégrer l'ouvrage du Robinet dans le paysage. Aménager l'espace longeant le verger et le chemin de l'Enfer en aire d'accueil et d'agrément.

• Modalités de mise en œuvre

Au-delà d'une aire du stationnement, le parking du Robinet se transformera en véritable lieu d'accueil et de détente, invitant les promeneurs à goûter de sa quiétude.

⇒ Création d’un espace vert et d’une zone d’accueil

La première zone concerne celle où se trouve le Rob inet . Il s'agit ici d'intégrer ce petit bâtiment dans le paysage. La deuxième est le terrain en friche en face du Robinet et jouxtant le verger. L'idée est d'en faire une aire d'agrément où les promeneurs pourraient pique-niquer et/ou se reposer dans un cadre rendu agréable. Toutes les plantations nouvelles seront constituées d’espèces végétales présentes sur le site du marais d'Itteville et que l'on retrouve dans les forêts alluviales. Elles seront donc autochtones et rustiques afin de limiter leur entretien. Dans la première zone le bâtiment du Robinet est entouré de friches. Il occupe une place imposante dans le paysage. Un support de treillage est déjà existant sur la façade principale du bâtiment, c'est pourquoi la plantation de grimpantes comme Lonicera periclymenum ôteront au mur sa monotonie et sa froideur. Devant le Robinet sera crée un effet d'étagement végétal avec tout d'abord une strate herbacée gérée en fauche tardive, une strate arbustive constituée de Rosa canina, puis une autre plus haute avec la plantation d'un Prunus spinosa. Son petit développement ne gênera pas la ligne électrique passant au-dessus.

Autour du Robinet, en raison de l'existence d'un potager, la plantation d'un arbre n'est pas conseillée à cause de l'ombre qu'il portera sur les cultures. On y intégrera de préférence des arbustes de petite taille, comme Rosa canina. Du côté du mur faisant

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face au parking, à chaque arrêtes du bâtiment, il sera planté Rosa canina afin de rompre les angles et ainsi adoucir ses pourtours.

La deuxième zone se trouve de l'autre côté du chemi n du Robinet , en face du bâtiment. Elle est en partie désherbée puis, en direction du verger et de la barrière, est en friche. L'idée majeure sera de prolonger le verger de pommier (plantation de 10 pommiers de variétés anciennes supplémentaires, Malus sylvestris subsp.mitis) en y intégrant des mobiliers de repos (3 bancs) et de pique-nique (4 tables+bancs) en bois traité et indigène pour leur résistance aux conditions extérieures. Les tables seront placées de telle sorte qu'elles puissent profiter de l'ombre des pommiers. Les pommiers seront plantés en quinconce par rapport à celui-ci pour un effet plus naturel, plus sauvage.

Au coin du croisement des chemins de l'Enfer et du Robinet, on symbolisera la délimitation de cet espace d'agrément par la création d'une haie d'arbustes formée de Ligustrum vulgare et de Virbunum opulus, qui confèrera au lieu une certaine intimité. La persistance du feuillage des premiers assurera le rôle de limitation toute l'année et ne s'appliquera qu'aux végétaux faisant dos aux bancs. Les autres seront caduques dont la floraison et le parfum participeront au bien-être du promeneur. En prolongement de la matérialisation des limites de cette zone, on laissera libre cours aux hautes herbes bordant le chemin du Robinet par la pratique d’une fauche tardive.

Le passage menant au verger déjà existant sera laissé libre, les arbres plantés en bordure (Malus sylvestris subsp.mitis, Betula pendula) le matérialiseront.

Peu avant l'entrée vers le marais, côté chemin du R obinet, seront installés deux panneaux d'information et de réglementation de l'EN S. Cet espace, entouré de saulaies, du verger et du chemin du Robinet, sera défriché en partie, aménagé de 2 tables et d'arbres proposant leur ombrage, continuant ainsi l'aire d'agrément. Ici, 4 Ribes rubrum placés le long de la zone en friche, marqueront la frontière friche/gérée et rajouteront une note fruitière au lieu.

⇒ Gestion

L'ensemble du terrain bénéficiera d'une fauche à fréquence mensuelle voire bimensuelle. Les hautes herbes bordant le chemin du Robinet seront pour leur part fauchées tardivement ainsi que devant le Robinet, matérialisant de cette façon les deux espaces distinctement de la voie de circulation routière et piétonne.

L'entretien des haies et des pommiers comprendra la taille des végétaux 1 fois par an.

• Durée et périodicité de la mesure Différents travaux risquent d’endommager le chemin rural du Robinet et ses abords par l’utilisation de véhicules lourds. Ainsi, la création de l’aire d’accueil du Robinet aura lieu suite aux opérations suivantes :

− Démolition de la station d'épuration d'Itteville et mise en place des canalisations dans les chemins ruraux pour le raccordement du système d’eaux usées à la STEP de St-Vrain (hors plan de gestion).

− L’exportation des boues de curage (TU 1)

La mesure pourra donc commencer dès 2012.

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• Coûts unitaires moyens des travaux

La surface à végétaliser est de 1 102 m2, et l'aire de stationnement à stabiliser représente 128 m2. Au total, le coût global du projet du parking du Robinet s'élève à

10 029 € HT, soit 11 996 € TTC.

− Le débroussaillage mécanisé des bords de chemins à grandes herbes plus le

nettoyage au souffleur sont à 0,1€ HT le m2, soit environ 110 € HT. − Le creusement à la pelle godet de 90 fosses de plantation, à raison de 5,13 €

HT par fosse, coûte près de 461 € HT.

− La fourniture et la mise en œuvre de terreau décomposé reviennent à 3,59 par fosse, soit 323 € HT.

− La fourniture des végétaux (arbres, fruitiers, arbustes et grimpantes confondus)

s'élève à un total de 642 € HT.

− La plantation des végétaux en mottes ou en racines nues (arbres, fruitiers, arbustes et grimpantes confondus) et l'arrosage, coûte en moyenne 932 € HT.

− Le montant global de la stabilisation de la zone de stationnement est de 1690 €

HT.

− L'achat du mobilier (bancs et tables) et du matériel de signalétique (panneaux doubles) revient à un total de 5870 € HT.

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Arbres et arbustes Malus sp. ø 4-5 m Plan masse d’aménagement du parking du Robinet

Vers le

marais

Chemin

Robinet

du

Potager privé

Foin

Propriété privée

Betula pendula ø 4 m

Haies arbustives

Arbres et arbustes

Malus sylvestris subsp.mitis ø 4-5 m

Viburnum opulus

Ligustrum vulgare

Grimpante

Lonicera periclymenum

Herbacées

Prairie

Mobilier

Revêtement

Stabilisé

Poubelle

Ensemble pique-nique

Banc

Poutrelle

Panneau d'information

Saulaie

0 m 5 m 10m

Crataegus monogyna ø 4 m

Rosa canina ø 1,5 m

Ribes rubrum ø 1,5 m

Corylus avellana ø 2 m

Bâtisse Du Robinet

Chemin de l’Enfer

Verger

Parking Du Robinet

Chemin des Vendons

Réalisé par Fanny Campani

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PI 3 - Création d’un sentier dans le bois de Bratea u et d’une passerelle sur la Juine

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Faciliter la découverte du site et de ses environs par le plus grand nombre.

Localisation des zones d’application de la mesure

Zones en cours d’acquisition dans le Bois de Brateau (Cf. carte 13).

Etat des zones d’application de la mesure Sentiers et passerelles non existants dans un bois humides

Résultats à atteindre Matérialisation du sentier et pose d’une passerelle

• Modalités de mise en œuvre Différents travaux d’aménagement pourront être mis en œuvre :

⇒ L’ouverture de cheminements au sein des boisements alluviaux en rive gauche . Cette opération devra être limitée au strict nécessaire et de façon à valoriser au maximum les cheminements existants. Les sentiers aménagés devront présenter un tracé sinueux et une largeur maximale de 2 à 3 mètres. Leur emprise sera définie de façon à limiter les opérations de coupe aux seuls arbres ou arbustes de faible diamètre, en conservant notamment les beaux sujets d’essences caractéristiques des boisements alluviaux (Chêne pédonculé, Frêne commun, Aulne glutineux). Les opérations de coupe seront réalisées à l’aide de tronçonneuses et de débroussailleuses à disques portatives. Les produits de broyage seront laissés sur place et les troncs seront façonnés en 1 mètre puis rangés en stères à proximité des cheminements. Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de réaliser une demande d’autorisation de coupe et d’abattage d’arbres auprès des mairies des communes concernées (conformément aux articles L 130.1 et R. 130.2 du code de l’urbanisme).

⇒ L’installation de tronçons de platelage sur le futur sentier du bois de Brateau.

⇒ La pose de bornes signalétiques . Cinq bornes signalétiques pourraient être disposées sur l’ensemble du sentier. Les bornes seront conçues en bois pour une meilleure intégration paysagère. Leur extrémité supérieure pourrait être taillée en oblique et servir de support pour des plaques comportant le système de codage (conçues par exemple en matériaux composite ou en aluminium anodisé).

171

⇒ La matérialisation des cheminements par des marquag es colorés. Des balisages complémentaires, réalisés à l’aide de peintures d’extérieurs, pourront également être mis en place sur l’ensemble des cheminements. Ils seront positionnés sur des troncs d’arbres et sur les bornes pédagogiques. On choisira une couleur et une symbolique facilement repérables.

⇒ La pose d’une passerelle en bois sur la Juine. Celle-ci relira le futur sentier sortant du bois de Brateau au marais d’Itteville.

• Durée et périodicité de la mesure

Ces aménagements pourront être engagés dés l’acquisition des parcelles situées en rive gauche de la Juine.

Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de solliciter

différentes autorisations de travaux :

− Une demande d’autorisation de travaux en site class é auprès des services départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) (Article L341-10 du Code de l’Environnement).

− Une demande d’autorisation de coupe et d’abattage d ’arbres auprès des

mairies des communes concernées (conformément aux articles L 130.1 et R. 130.2 du code de l’urbanisme).

− Une demande d’autorisation ou de déclaration de tra vaux en cours d’eau

sera effectuée auprès de la DDAE

− Une autre auprès de la DIREN concernant la réglementation NATURA 2000.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Les coûts d’aménagement d’un tel sentier ne pourront être précisés qu’à l’issue des phases d’études. On peut toutefois d’ores et déjà envisager un coût global d’environ 95 480 €, en considérant que l’aménagement final comprendra :

− L’ouverture d’environ 300 m de cheminements au sein du boisement alluvial de

Brateau à 0,6 € / m : 180 €. − La pose d’environ 300 m de platelage à environ 300 € / m : 90 000 € − L’installation d’environ 5 bornes signalétiques à 100 € / u : 500 €.

− La mise en place d’un balisage complémentaire par marquages colorés à

environ 0,20 € / m sur le sentier existant (600 m de longueur) et le futur cheminement du bois de Brateau (300 m de longueur) : 180 €.

− L’installation d’une passerelle sur la Juine sur une longueur de 11m à 420 €/ml :

4620 €

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PI 4 - Balisage de chemins hors du marais en vu de la valorisation du patrimoine

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Faciliter la découverte du site et de ses environs par le plus grand nombre.

Localisation des zones d’application de la mesure

Chemin d’Orgemont menant à la sablière (site fossilifère) (Cf. Carte 13)

Etat des zones d’application de la mesure Chemin non balisé

Résultats à atteindre Balisage du sentier

• Modalités de mise en œuvre

La sablière du chemin d’Orgemont est un site paléontologique et stratigraphique d’intérêt scientifique majeur. Ce site communal est en cours de classement de Réserve Naturelle Nationale. La mise en place d’une signalétique et d’un balisage pour y accéder permettra de mettre en valeur ce site inscrit dans l’inventaire du patrimoine géologique de l’Essonne.

Les principales opérations incluront les prestations suivantes :

⇒ La mise en place d’un marquage coloré. Des balisages, réalisés à l’aide de peintures d’extérieurs, pourront être mis en place sur l’ensemble du chemin. Ils seront positionnés sur des troncs d’arbres et sur du bâti.

⇒ La mise en place d’un panneau d’information.

⇒ La protection du site : clôtures et zonage de l’acc essibilité.

⇒ La signalisation du sentier dans la carte du Chemin des marais.

• Durée et périodicité de la mesure

A définir avec la commune d’Itteville

• Coûts unitaires moyens des travaux

A définir avec la commune d’Itteville

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PI 5 - Entretien des sentiers existants

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Faciliter la découverte du site et de ses environs par le plus grand nombre.

Localisation des zones d’application de la mesure

Sentiers existants sur le site : Chemin de la Marette, Chemin du Robinet, Chemin des Cuirs, et le chemin bordant le pâturage.

Etat des zones d’application de la mesure

Sentiers avec une végétation bloquant parfois le cheminement et des secteurs humides et boueux.

Résultats à atteindre Entretien régulier

• Modalités de mise en œuvre ⇒ Le chemin des Cuirs. Ce chemin non stabilisé possède une surface en terre.

D'environ 1 mètre de largeur, il est bordé de hautes herbes pouvant s’opposer à sa facilité d'accès. Une fauche régulière avec exportation ouvrant le passage de 30 à 40 cm sur chaque côté sera préconisée. De plus, en raison de sa localisation entre le ru de la Gruerie et l’étang, c’est un chemin très humide devenant facilement boueux. La mise en place d'un paillage de copeaux de bois permettra de combler ces secteurs parfois impraticables. Ces copeaux proviendront du broyage de saules cendrés issus des travaux de réhabilitation de roselières (coupe de saulaies TU 5).

⇒ Le chemin de la Marette. Ce chemin de 2.5 m de large est constitué d’une surface

de graminées. Cette végétation nécessite une fauche exportatrice régulière d’une fréquence d’une fois par mois afin de le rendre facilement praticable. En opposition, la fauche de ses marges sera tardive.

⇒ Le chemin du Robinet. Ici aussi, sera pratiqué une fauche exportatrice régulière sur

la voie de circulation 1/mois. ⇒ Le chemin bordant le pâturage. Ce chemin stabilisé est bordé de plates bandes de

pelouses. Une fauche tardive sera appliquée sur celles-ci. La zone autour des bancs sera pour sa part fauchée régulièrement.

⇒ Pour l'ensemble des chemins , on veillera à maintenir la visibilité du mobilier signalétique (poteaux et panneaux) et l’accessibilité des futurs bancs (PI 8) par un entretien régulier des végétaux pouvant les couvrir. De plus, afin d’assurer la sécurité des visiteurs et l’accessibilité du site, les branches basses et les chablis entravant le cheminement seront retirés.

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• Durée et périodicité de la mesure

Les fauches régulières des chemins des Cuirs, de la Marette et du Robinet seront mensuelles. La fauche tardive du chemin bordant le pâturage sera annuelle, après le 15 juillet. L'entretien des végétaux aux abords des panneaux, poteaux signalétiques, bancs et sentiers consistera à effectuer des travaux de taille lorsque ceux-ci gêneront la visibilité du mobilier d'information ou l’accessibilité.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Travaux effectués en régie par l’équipe technique du Conservatoire des ENS ou par celle de la mairie d’Itteville.

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PI 6 - Création et mise en place d’une plate forme d’observation au centre du marais

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Faciliter la découverte du site et de ses environs par le plus grand nombre. Créer un panorama sur le paysage du marais

Localisation des zones d’application de la mesure

A l’emplacement de la STEP (Cf. Carte 13)

Etat des zones d’application de la mesure Projet de démolition de la STEP

Résultats à atteindre Construction d’une plate forme d’observation

• Modalités de mise en œuvre

Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de solliciter différentes autorisations :

− Une demande d’autorisation de travaux en site class é auprès des services départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) (Article L341-10 du Code de l’Environnement).

− Une demande d’autorisation de travaux en zone N ATURA 2000 auprès de la

DIREN.

La pose d’une tour d’observation à l’emplacement de la STEP, lorsque celle-ci sera supprimée, permettra aux visiteurs de découvrir le site.

⇒ Cette tour de deux étages sera constituée de bois de classe 3 avec une ossature en bois de classe 4 pouvant accueillir une vingtaine de personnes. Cette infrastructure sera inspirée de la tour déjà présente sur l’ENS du Marais de Misery.

⇒ La tour aura comme point de vue un panorama du mara is , de la commune et des

environs. La zone Est/Nord-est sera tout de même privilégiée afin de favoriser l’observation des plans d’eau et des roselières.

⇒ La réalisation de fondations supplémentaires sera à étudier.

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• Durée et périodicité de la mesure Cette mesure pourra être réalisée dès la fin des travaux de suppression de la STEP et

après obtentions des différentes autorisations nécessaires soit dès septembre 2011. L’étude préalable sera engagée dés janvier 2010.

• Coûts unitaires moyens des travaux : à définir.

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PI 7 - Mise en place de zones de pêches

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Maintenir les différents usages de loisirs sur le site

Localisation des zones d’application de la mesure

Les bords de Juine dans les parties extrêmes Nord et Sud du marais. Certains plans d’eau de la propriété d’agrément acquise en 2009 au nord du marais

Etat des zones d’application de la mesure

Berges naturelles non aménagées pour la pêche (Cf. Carte 13)

Résultats à atteindre Pose de postes de pêches

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure sera mise en œuvre en bords de Juine le long des deux parties extrêmes du marais. Une propriété du Nord du marais, acquise en 2009, possède de nombreux plans d’eau qui pourront être pêchés. Cependant l’un d’entre eux est localisé sous un réseau électrique à haute tension, il ne sera par conséquent pas ouvert à cette pratique.

Afin de faciliter la pêche différents postes seront installés dont certains pour personnes

handicapées. Ces zones de pêches seront inclues sur la future carte des zonages d’usages sur le marais.

Les modalités du permis de pêche seront négociées avec l’association de pêche et de protection des milieux aquatiques du secteur.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure pourra être réalisée dès 2010 en période automnale ou hivernale. Préalablement à la mise en œuvre de cette mesure, il sera nécessaire de solliciter

différentes autorisations (AD 5).

− Une demande d’autorisation de travaux en site class é auprès des services départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) (Article L341-10 du Code de l’Environnement).

− Une demande d’autorisation de travaux en zone N ATURA 2000 auprès de la

DIREN.

− Une demande d’autorisation ou de déclaration de tra vaux en cours d’eau sera effectuée auprès de la DDAE

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• Coûts unitaires moyens des travaux

Le coût total des équipements de pêches s’élèvent à 8 100 € soit :

− 6 postes de pêches à 950 € /u : 5 700 € − 2 postes de pêches pour personnes handicapées à 1200 € /u : 2400 €

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PI 8 - Création et pose de tableaux d’informations et de bancs

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Communiquer sur la réglementation en vigueur

Localisation des zones d’application de la mesure Différentes entrées du site (Cf. Carte 13)

Etat des zones d’application de la mesure

Carte et règlement :

− Non présents à certaines entrées du site : future entrée nord par le bois de Brateau (Cf. PI 3) et entrée/zone d’accueil du Robinet (Cf. PI 2).

− Obsolètes sur les panneaux existants : entrée nord

sur le chemin de l’Avau par la D8, entrée centrale dans le bourg en dessous de l’église et entrée par le chemin des cuirs

Résultats à atteindre Réalisation d’une carte du marais d’Itteville avec un zonage des activités et pose de cette carte sur les panneaux d’informations du site

• Modalités de mise en œuvre ⇒ Le message informatif de la conception graphique dé veloppera les points

suivants :

− Nom de l’espace protégé − Description sommaire de la faune, de la flore et des habitats. − Règlements et symboles réglementaires − Historique − Logo de l’organisme gestionnaire et des partenaires − Carte du site et de ses abords avec les sentiers ouverts au public, les zones

sensibles, les zones de détente et de pique-nique, les observatoires de faune, les zones de pêches, la réserve de chasse, le patrimoine bâti et historique d’Itteville…

⇒ 2 tableaux seront implantés aux nouvelles entrées d u site ⇒ Le contenu de trois tableaux existants sera actuali sé avec la nouvelle conception

graphique.

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⇒ 4 bancs seront implantés : 1 sur le chemin de la Marette, 2 sur le chemin rural de l’Avau et 1 près de la future entrée par le Bois de Brateau.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure sera mise en œuvre dés que l’ensemble des aménagements du site sera opérationnel (Cf. PI 3, PI 4, PI 5, PI 6, PI 7). La date précise reste donc encore à définir.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Coût total des équipements : 4950 €

− Réalisation de 5 plaques d’informations : réalisation graphique en interne. − Pose de 2 tableaux de lecture en bois à 1075 € / u : 2150 € − Pose de 4 bancs à 700 € / u : 2800 €

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PI 9 - Création ou actualisation d’outils de commun ication sur le patrimoine

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés

Faciliter la découverte du site et de ses environs par le plus grand nombre. Valoriser à la fois le patrimoine naturel et celui de la commune Assurer une information régulière et une sensibilisation du grand public et des acteurs locaux aux enjeux de préservation du patrimoine naturel

Résultats à atteindre Réalisation et diffusion de plaquettes Actualisation de la carte de randonnée du Chemin des marais

• Modalités de mise en œuvre Cette mesure comprendra les opérations suivantes : ⇒ La création d’une plaquette de présentation de l’EN S. Cette plaquette, qui pourrait

être conçue sous format A4 plié en 3, présentera notamment :

− le plan de la réserve, avec indication des cheminements et des zones d’accueil pour le public.

− l’intérêt écologique, pédagogique et culturel de la Réserve. − les opérations envisagées pour la restauration et la préservation du patrimoine

naturel et la valorisation pédagogique du site. − les actions partenariales menées pour la préservation du patrimoine naturel. − les règles de conduite à respecter sur la Réserve Naturelle… Elle pourra être diffusée de plusieurs façons : − elle sera mise à la disposition du public en mairie d’Itteville − elle sera distribuée lors des animations pédagogiques.

⇒ L’actualisation de la carte de randonnée du Chemin des marais en ajoutant les

points suivants :

− Le futur chemin et la future entrée Nord par le Bois de Brateau (Cf. PI 3) − Le sentier menant à la Sablière du chemin d’Orgemont (Cf. PI 4)

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• Durée et périodicité de la mesure

La conception et la diffusion de la plaquette de présentation de l’ENS pourront être engagées dès 2012.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Conception et diffusion d’une plaquette de présentation de la Réserve : 6.000 €

pour une édition en 6.000 exemplaires.

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PI10 - Mise en place d’animations pédagogiques dest inées au grand public et/ou aux scolaires

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Assurer une sensibilisation du grand public aux enjeux de préservation du patrimoine naturel

Résultats à atteindre Actions régulières sur le site

• Modalités de mise en œuvre

Les animations pédagogiques seront réalisées par les gardes animateurs. Leurs modalités de mise en œuvre (calendrier prévisionnel, localisation des animations envisagées…) devront toutefois être définies en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, notamment les détenteurs du droit de chasse et la Fédération des Chasseurs de Seine et Marne, afin d’assurer leur compatibilité avec les autres usages existants (notamment cynégétiques).

Trois principaux types d’animation pourront être réalisés : ⇒ Des chantiers de bénévoles . Ces chantiers seront principalement mis en œuvre en

période automnale ou hivernale. Ils auront pour objet principal de réaliser des travaux localisés de restauration de milieux. Ils seront accompagnés d’animations thématiques permettant aux participants de mieux appréhender l’intérêt de leur action et le fonctionnement des milieux préservés.

⇒ Des animations destinées aux enfants des écoles env ironnantes . Les animations

réservées aux scolaires pourront être réparties sur l’ensemble de l’année scolaire afin de permettre aux enfants d’envisager le marais sous ses différents aspects, des couleurs chatoyantes de l’automne aux floraisons multicolores du printemps. Leur contenu, défini en concertation avec les enseignants concernés, pourra notamment permettre d’aborder des thématiques déjà développées en classe.

⇒ Des animations ouvertes au grand public . Ces animations, qui pourront concerner

un large public ou être réservées à des publics plus ciblés (naturalistes, gestionnaires de milieux…), seront principalement concentrées sur les périodes printanières et estivales. Elles permettront de présenter le marais dans sa globalité ou au travers d’animations thématiques portant notamment sur les amphibiens, les oiseaux, les mammifères, les espèces végétales protégées…

• Durée et périodicité de la mesure

La réalisation d’animations pédagogiques pourra être engagée dès 2010.

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• Coûts unitaires moyens des travaux

Le coût de cette prestation s’intègre dans les frais de fonctionnement annuel du Conservatoire des ENS.

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PO 1 - Création d’un calendrier de surveillance en collaboration d’autres acteurs

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Assurer une sensibilisation du grand public aux enjeux de préservation du patrimoine naturel

Résultats à atteindre Actions régulières sur le site

• Modalités de mise en œuvre

Les opérations de surveillance et d’information seront mises en œuvre par les gardes animateurs du Conservatoire en partenariat de la police municipale d’Itteville, de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, de la fédération départementale des chasseurs de l’Essonne, de la fédération de Seine-et-Marne pour la pêche et la protection des milieux aquatiques et de l’ONEMA.

Elles consisteront à réaliser une surveillance régulière du site et à assurer l’information du public et des acteurs locaux concernant les réglementations à respecter sur le territoire de l’ENS.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure pourra être engagée dès 2010 et sur l’ensemble de la période de mise en œuvre du plan de gestion.

• Coûts unitaires moyens des travaux

Le coût des opérations de surveillance et d’information s’intègre dans les frais de fonctionnement annuel des différents organismes concernés.

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PA 1 - Remplacement des clôtures défectueuses des p ropriétés bordant les chemins ruraux

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Eliminer les points noirs paysagers

Localisation des zones d’application de la mesure

Clôtures des propriétés privées bordant le marais le long du chemin rural de l’Avau

Etat des zones d’application de la mesure

Clôtures en mauvais état et/ou manquant d’unité de matériaux et de style

Résultats à atteindre Convention/aide pour le remplacement de ces clôtures

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure pourra être mise en œuvre après une phase de négociation avec les propriétaires concernés.

⇒ Une incitation financière permettra de faciliter la pose de clôtures en bois

s’intégrant au paysage forestier du chemin de l’Avau. Une unité de matériaux et de couleur est à rechercher sur l’ensemble du linéaire.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure pourra être mise en œuvre dés 2010 suite à l’accord des propriétaires.

• Coûts unitaires moyens des travaux

A définir

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PA 2 - Amélioration paysagère de la source du chemi n de l’Avau

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Eliminer les points noirs paysagers

Localisation des zones d’application de la mesure

Source traversant une propriété privée et débouchant sur le chemin rural de l’Avau

Etat des zones d’application de la mesure

Canalisation traversant le chemin rural en mauvais état Bassin de rétention d’eau dans la propriété privé induisant beaucoup d’humidité sur le chemin Marre inesthétique en bâche plastique

Résultats à atteindre Intégration paysagère

• Modalités de mise en œuvre

Un ensemble d’opérations permettra l’intégration paysagère de la source tout en favorisant un intérêt écologique et pédagogique :

⇒ La création d’une marre à l’emplacement actuel de l’exutoire de la source dans le

marais. La bâche plastique sera supprimée, la surface de la marre agrandie et ses berges seront reprofilées. Sa surface sera de 9 mètres carrés et sa profondeur de 1 mètre 20. Des travaux préliminaires seront nécessaires: fauchage, débroussaillage, élagage, abattage, voire dessouchage de la végétation existante. D’une manière générale, plus un milieu est complexe (creux, bosses, irrégularités, ombre, soleil, …) plus il est susceptible d’accueillir une faune et une flore riche et diversifiée. La flore aquatique et hygrophile se développe et se différencie en fonction de la qualité et de la profondeur de l’eau. Plus les niveaux seront variés, plus les habitats et les espèces présentes seront diversifiés. Le profilage des berges en pente douce ou en paliers permettra d’obtenir une organisation optimale de l’espace pour la végétation. Une berge en pente abrupte sera maintenue par tunage. Les pieux utilisés seront issus d'espèces indigènes type saule, acacia ou châtaignier. La nappe phréatique se trouvant entre 40/60 cm de profondeur, un apport d'argile pour imperméabiliser le sol ne s'avère pas nécessaire. Les matériaux extraits seront réutilisés sur la partie marécageuse environnante pour en rehausser le niveau. Enfin, une barrière en bois délimitera le chemin de la mare, assurant ainsi une protection contre toute éventuelle chute.

⇒ Le remplacement de la canalisation traversant le chemin rural de l’Avau.

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⇒ La pose d’une signalétique avec le nom de la source et éventuellement une planche de lecture sur le thème de la géologie ou de l’eau.

⇒ La réfection du bassin de retenu du propriétaire privé.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure pourra être mise en œuvre pendant ou avant la mesure de stabilisation des chemins ruraux (Cf. PI 1), soit dés 2012. La période d’intervention se situera de septembre à février. Elle pourra faire l’objet d’un chantier bénévole (Cf. PI 10) où être coordonnée aux travaux de création de chenaux dans les roselières (TU 8) afin d’optimiser l’utilisation de la « pelle marais ».

• Coûts unitaires moyens des travaux

Le coût de cette opération réalisée en « chantier bénévole » s’intègre dans les frais de fonctionnement annuel du Conservatoire ENS. Néanmoins les modalités de réfection du bassin de la propriété privé et son coût restent à définir.

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PA 3 - Démolitions d’ouvrages d’une cabane du chemi n de l’Avau et d’une fondation d’un ancien pont en bord de Juine

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Eliminer les points noirs paysagers

Localisation des zones d’application de la mesure

Une parcelle en propriété privée le long du chemin de l’Avau Une zone en rives gauche de la Juine

Etat des zones d’application de la mesure

Une cabane en bois située sur une propriété privé en bord de chemin de l’Avau Des fondations d’un ancien pont en rive droite de la Juine

Résultats à atteindre Démolition des ouvrages

• Modalités de mise en œuvre

Deux opérations sont à distinguer :

⇒ La démolition d’une cabane en bois ne possédant pas de fondation.

⇒ La démolition des fondations d’un ancien pont de pierre sur les berges de la Juine.

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure pourra être mise en œuvre dés 2010.

• Coûts unitaires moyens des travaux

− Démolition d’une cabane en bois : à définir

− Démolition des fondations de l’ancien pont : à définir

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PA 4 - Intégration de murs en parpaings/béton par p lantations et de pilonnes électriques par gestion d’une haie existan te

• Objectifs visés, localisation et état des zones d’application de la mesure

Objectifs visés Intégration des ouvrages dans le paysage par utilisation du végétal existant.

Localisation des zones d’application de la mesure

Pilonnes électriques à haute tension de la zone Nord et murs en béton/parpaings bordant le chemin de l'Avau.

Etat des zones d’application de la mesure

Manque d'esthétique de ces ouvrages trop imposants le long du chemin de l’Avau

Résultats à atteindre Intégration des ouvrages dans le paysage

• Modalités de mise en œuvre

Cette mesure pourra être mise en œuvre après une phase de négociation avec les propriétaires des murs et des parcelles concernées.

⇒ Intégration de pilonnes électriques par gestion d'u ne haie existante . En

descendant le chemin de l'Avau par l'entrée donnant sur la D8, deux pilonnes siégent sur de petites clairières et parkings privés. Déjà imposants de par leur taille, leur allure métallique les fait d'autant plus ressortir du paysage. Des haies de Lonicera nitida délimitent l'entrée des parkings. Elles sont taillées à une hauteur d'environ 1m 30 – 1m 40. Afin d’intégrer les pilonnes, il s'agira de revoir la gestion de ces haies au niveau de leur taille, afin qu'elles atteignent 2 m de haut. Cette pratique suffira à cacher les pilonnes en partie de la vue du promeneur, qui sera alors moins surpris par leur présence. Les haies seront seulement taillées sur les côtés pour leur permettre de se développer en hauteur.

⇒ Intégration de murs en parpaings/béton par des plan tations . Le mur de béton

s'étend sur une distance de 48,8 m de long, et celui de parpaings sur 11,5 m. Ils occupent donc une place importante le long du chemin de l'Avau et leur aspect brut et froid rentre en discordance avec le paysage naturel. Il est nécessaire de les intégrer. Pour cela, on choisira la transplantation de lierre (Hedera helix), déjà présent sur le site. Son feuillage persistant permettra un recouvrement permanent des murs. Ce choix a pour avantage d'être économique. Du fait de sa disponibilité environnante cette espèce pourra être transplantée et elle s'inscrira harmonieusement dans le cadre végétal. Les plants seront espacés de 1m les uns des autres.

191

• Durée et périodicité de la mesure

Cette mesure pourra être mise en œuvre dés 2010 suite à l’accord des propriétaires et de la société EDF. La transplantation des végétaux aura lieu au printemps.

• Coûts unitaires moyens des travaux

La plantation de lierre s’effectuera par transplantation de matériel végétal présent à proximité. Le coût des travaux est donc à négliger si ces derniers sont réalisés en régie. Il en est de même pour la gestion de la haie concernant l’intégration des pilonnes.

TE 9 Non intervention

ANNEXES

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Annexe 1 : Liste des espèces végétales observées su r le marais depuis 1984 S91 = statut dans l’Essonne IDF = statut en Ile-de-France d’après Arnal & Kovacks (non publié) A96 = nombre de station en Ile-de-France d’après ARNAL (1996) Pr. = espèces protégées au niveau régional (PR) ou national (PN) LR = espèces mentionnées dans la liste rouge en annexe I (espèces prioritaires) ou II (espèces à surveiller) d’après OLIVIER & al. (1995) 84 = espèces observées par LANCEAU (1984) 91 à 95 = espèces observées par GALLOT & MORE-CHEVALIER (1990), GALLOT, MORE-CHEVALLIER & GUITTET (1991), DESS de Génie Ecologique Paris XI (1993) et ARNAL, GUITTET & BONIN (1995) 01 = espèces observées par ENERGI en 2001 (CARRIERE & DUFRENE) NC = nombre de communes de l’Essonne où l’espèce a été observé (ARNAL & GUITTET, publication en cours) % = pourcentage du nombre de communes de l’Essonne où l’espèce est présente (sur 196 communes au total) NOMS SCIENTIFIQUES NOMS VERNACULAIRES 84 91 à 95 01 NC % S91 IDF A96 Pr. LR Acer campestre L. Erable champêtre 91 x 144 73 TC TC Acer negundo L. Erable négundo 91 7 4 R - Acer platanoides L. Erable plane 91 x 126 64 TC TC Acer pseudoplatanus L. Erable sycomore x 90 x 166 85 TC TC Achillea millefolium L. Achillée millefeuille x 193 98 TC TC Aesculus hippocastanum L. Marronnier 90 x 66 34 C C Agrimonia eupatoria L. Aigremoine eupatoire 95 x 176 90 TC TC Agrostis capillaris L. Agrostide vulgaire x 94 48 C TC Agrostis stolonifera s.l. (incl. gigantea) groupe des Agrostides stolonifères x - - - - Agrostis stolonifera L. Agrostide stolonifère 90 159 81 TC TC Ajuga reptans L. Bugle rampante x 99 51 TC TC Alisma plantago-aquatica L. Plantain d'eau x 90 x 57 29 C C Alliaria petiolata (M. Bieb.) Cavara & Grande Alliaire officinale 90 x 139 71 TC TC Alnus glutinosa (L.) Gaernt. Aulne glutineux 90 x 109 56 TC TC Althaea officinalis L. Guimauve officinale 90 x 35 18 AC AC Amaranthus bouchonii Thell. Amarante de Bouchon 95 x 24 12 AC AR Anagallis arvensis L. s.s. (excl. foemina) Mouron rouge 90 x 166 85 TC TC Anagallis foemina Miller Mouron bleu 95 32 16 AC AC

200

Angelica sylvestris L. Angélique sauvage x 90 x 91 46 C TC Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm. Cerfeuil sauvage x 111 57 TC TC Arctium lappa L. Grande bardane 90 x 86 44 C C Arctium minus Bernh. s.s. (excl. nemorosum & pubens) Bardane à petite tête x 142 72 TC TC Arctium minus Bernh. Bardane à petite tête 95 142 72 TC TC Arenaria serpyllifolia L. s.s. (excl. leptoclados) Sabline à feuilles de serpolet 91 x 149 76 TC TC Arrhenatherum elatius (L.) P. B. ex J. & C. Presl ssp elatius

Avoine élevée 95 x 175 89 TC TC

Artemisia vulgaris L. Armoise vulgaire x 90 x 187 95 TC TC Asplenium scolopendrium L. Langue-de-cerf 90 x 36 18 AC AC Atriplex prostrata DC. Arroche hastée 95 57 29 C C Bellis perennis L. Pâquerette vivace 90 x 172 88 TC TC Betula alba L. Bouleau pubescent x 90 x 60 31 C TC Betula pendula Roth Bouleau verruqueux 90 x 145 74 TC TC Bidens tripartita L. s.l. (incl. frondosa) groupe des Bidents tripartites x - - - - Brachypodium pinnatum (L.) P. Beauv. s.l. (incl. rupestre) groupe des Brachypodes pennés x 134 68 TC TC Brachypodium sylvaticum (Hudson) P. Beauv. Brachypode des bois x 90 x 172 88 TC TC Bromus hordeaceus L. ssp hordeaceus Brome mou 91 x 145 74 TC TC Bromus ramosus Hudson Brome rude x 90 x 32 16 AC AC Bromus sterilis L. Brome stérile 91 x 175 89 TC TC Bryonia dioica Jacq. Bryone dioïque x 164 84 TC TC Buddleja davidii Franchet Arbre aux papillons 91 59 30 C AC Bunias orientalis L. Bunias d'orient 91 x 7 4 R TR Calamagrostis epigejos (L.) Roth Calamagrostide commune x 90 x 79 40 C TC Callitriche hamulata Koch Callitriche en crochet 95 8 4 R AR Callitriche stagnalis Scop.? Callitriche des eaux stagnantes x - - - - Callitriche stagnalis Scop. Callitriche des eaux stagnantes 91 46 23 AC C Calystegia sepium (L.) R. Br. Liseron des haies x 90 x 159 81 TC TC Campanula rapunculus L. Campanule raiponce x 115 59 TC TC Capsella bursa-pastoris (L.) Medik. Bourse-à-pasteur 90 x 170 87 TC TC Cardamine flexuosa With. Cardamine des bois x 16 8 AR AR Cardamine hirsuta L. Cardamine hérissée 91 131 67 TC TC Cardamine pratensis L. Cardamine des prés x 90 x 71 36 C TC Carduus crispus L. Chardon crépu 95 37 19 AC C Carex acutiformis Ehrh. Laiche des marais x 90 x 80 41 C C

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Carex appropinquata Schumacher Laiche paradoxale x 6 3 R R Carex cuprina (Sandor ex Heuffel) Nendtwich ex A. Kerner Laiche cuivrée 90 x 29 15 AC C Carex disticha Hudson Laiche distique x 11 6 AR AC Carex elata All. Laiche raide 91 x 15 8 AR AC Carex flacca Schreber Laiche glauque 93 x 117 60 TC TC Carex hirta L. Laiche hérissée 91 x 89 45 C TC Carex paniculata L. Laiche paniculée 91 x 34 17 AC C Carex pseudocyperus L. Laiche faux-souchet x 90 x 25 13 AC C Carex remota L. Laiche espacée 90 x 37 19 AC C Carex riparia Curtis Laiche des rives x 90 x 50 26 C C Carex sylvatica Hudson Laiche des bois x 153 78 TC TC Carex vulpina L. Laiche des renards x 4 2 R R Carpinus betulus L. Charme 90 x 170 87 TC TC Centaurea jacea L. s.l. (incl. nombreux taxons) groupe des Centaurées jacées x - - - - Centaurea debeauxii G. & G. ssp nemoralis (Jordan) Dostal

Centaurée des bois 95 47 24 AC AC

Centaurium pulchellum (Swartz) Druce Erythrée élégante 90 33 17 AC AC Cerastium fontanum Baumg. ssp vulgare (Hartm.) G. & B. Céraiste commun x 151 77 TC TC Cerastium glomeratum Thuill. Céraiste aggloméré 90 107 55 TC C Ceratophyllum demersum L. Cératophylle épineux 91, 95 x 21 11 AC AC Ceratophyllum submersum L. Cératophylle submergé x 6 3 R R Chaerophyllum temulum L. Cerfeuil penché 91 x 134 68 TC TC Chelidonium majus L. Grande chélidoine 91 x 157 80 TC TC Chenopodium album L. Chénopode blanc 95 158 81 TC TC Chenopodium ficifolium L. Chénopode à feuilles de figuier 95 2 1 TR R Chenopodium polyspermum L. Chénopode polysperme 95 54 28 C C Chenopodium rubrum L. Chénopode rouge 95 10 5 R AC Circaea lutetiana L. Circée de Paris x 90 x 67 34 C TC Cirsium arvense (L.) Scop. Cirse des champs x 90 x 187 95 TC TC Cirsium oleraceum (L.) Scop. Cirse maraîcher x 90 x 61 31 C C Cirsium palustre (L.) Scop. Cirse des marais x 90 x 89 45 C TC Cirsium vulgare (Savi) Ten. Cirse vulgaire 90 x 182 93 TC TC Cladium mariscus (L.) Pohl. Marisque x 91 x 10 5 R AR Clematis vitalba L. Clématite des haies x 90 x 188 96 TC TC Conium maculatum L. Grande ciguë x 90, 91, x 21 11 AC AR

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95 Convolvulus arvensis L. Liseron des champs 90 x 175 89 TC TC Conyza canadensis (L.) Cronq. Erigéron du Canada 95 x 170 87 TC TC Cornus sanguinea L. Cornouiller sanguin x 90 x 187 95 TC TC Corylus avellana L. Noisetier x 90 x 185 94 TC TC Crataegus monogyna Jacq. Aubépine à un style x 90 x 192 98 TC TC Crepis setosa Haller fil. Crépide à soies x 125 64 TC AC Cruciata laevipes Opiz Gaillet croisette 91 x 83 42 C TC Cucubalus baccifer L. Cucubale à baies 90 x 85 43 C AC Cyperus fuscus L. Souchet brun 95 9 5 R AR Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré 91 x 196 100 TC TC Daphne laureola L. Laurier des bois x 67 34 C C Daucus carota L. Carotte 90 x 180 92 TC TC Deschampsia cespitosa (L.) P. Beauv. Canche cespiteuse 91 x 47 24 AC C Dipsacus fullonum L. Cardère sauvage 90 x 97 49 C TC Dryopteris carthusiana (Vill.) H.P. Fuchs s.s. (excl. dilatata)

Dryopteris de Chartreuse x 89 45 C TC

Dryopteris filix-mas (L.) Schott s.s. (excl. affinis) Fougère mâle x 134 68 TC TC Eleocharis palustris (L.) Roemer & Schultes Scirpe des marais x 26 13 AC C Elodea nuttallii (Planchon) St. John Elodée à feuilles étroites 95 4 2 R TR Elytrigia repens (L.) Devs. ex Nevski Chiendent rampant 95 x 150 77 TC TC Epilobium hirsutum L. Epilobe hérissé x 90 x 141 72 TC TC Epilobium parviflorum Schreber Epilobe à petites fleurs x 90 x 99 51 TC C Epilobium palustre L. Epilobe des marais 90 2 1 TR AR Epilobium tetragonum L. ssp lamyi (F.W. Schultz) Nyman Epilobe de Lamy x 122 62 TC TC Epipactis helleborine (L.) Crantz? Epipactis à larges feuilles x - - - - Epipactis helleborine (L.) Crantz Epipactis à larges feuilles x 90 129 66 TC TC Equisetum arvense L. Prêle des champs 90 x 143 73 TC TC Equisetum fluviatile L. Prêle des eaux 90 x 19 10 AR AC Equisetum palustre L. Prêle des marais x 90 x 47 24 AC C Erigeron annuus (L.) Pers. s.l. (incl. ssp strigosus) groupe des Erigérons annuels x 44 22 AC C Erigeron annuus (L.) Pers. Erigérons annuels 95 44 22 AC C Erodium cicutarium x Erophila verna (L.) Chevall. Drave printanière 91 79 40 C C Euonymus europaeus L. Fusain d'Europe 91 x 159 81 TC TC

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Eupatorium cannabinum L. Eupatoire chanvrine x 90 x 126 64 TC TC Euphorbia lathyris L. Euphorbe épurge x 53 27 C AR Euphorbia peplus L. Euphorbe des jardins x 94 48 C C Fagus sylvatica L. Hêtre x 80 41 C TC Festuca arundinacea Schreber s.s. (excl. pratensis) Fétuque roseau x 118 60 TC TC Festuca gigantea (L.) Vill. Fétuque géante 90 x 48 24 AC C Festuca heterophylla Lam. Fétuque hétérophylle x 90 57 29 C AC Festuca rubra L. s.l. (incl. nombreux taxons!) groupe des Fétuques rouges x 126 64 TC TC Filipendula ulmaria (L.) Maxim. Reine-des-prés x 90 x 94 48 C TC Fragaria vesca L. Fraisier des bois x 157 80 TC TC Frangula alnus Miller Bourdaine x 90 x 81 41 C C Fraxinus excelsior L. Frêne commun x 90 x 187 95 TC TC Galeopsis tetrahit L. s.s. (excl. bifida) Galéopsis tétrahit x 89 45 C TC Galeopsis tetrahit L. Galéopsis tétrahit 95 89 45 C TC Galinsoga quadriradiata Ruiz & Pavon Galinsoga velu 95 43 22 AC AC Galium aparine L. Gaillet gratteron x 90 x 191 97 TC TC Galium mollugo L. s.l. (incl. ssp erectum) groupe des Cailles-lait blancs x 152 78 TC TC Galium mollugo L. Caille-lait blanc 90 152 78 TC TC Galium palustre L. Gaillet des marais x 90 x 66 34 C TC Geranium columbinum L. Geranium colombin x 98 50 C C Geranium dissectum L. Géranium découpé 91 x 150 77 TC TC Geranium pyrenaicum Burm. Fil. Géranium des Pyrénées x 116 59 TC TC Geranium robertianum L. Géranium herbe-à-Robert x 90 x 184 94 TC TC Geranium rotundifolium L. Géranium à feuilles rondes 91 108 55 TC C Geum urbanum L. Benoîte commune 90 x 193 98 TC TC Glechoma hederacea L. Lierre terrestre x 90 x 178 91 TC TC Glyceria fluitans (L.) R. Br. Glycérie flottante 95 46 23 AC C Glyceria maxima (Hartman) Holmberg Glycérie aquatique x 90 x 32 16 AC C Glyceria notata Chevall. s.s. (excl. fluitans & declinata) Glycérie pliée x 10 5 R AR Hedera helix L. Lierre grimpant x 90 x 195 99 TC TC Heracleum sphondylium L. Grande berce 90 x 176 90 TC TC Holcus lanatus L. Houlque laineuse 90 x 145 74 TC TC Hordeum murinum L. s.l. (incl. ssp leporinum) groupe des Orges des rats x 131 67 TC TC Humulus lupulus L. Houblon x 90 x 113 58 TC TC Hydrocotyle ranunculoides L. fil. Ecuelle-d'eau fausse-renoncule 93 x 5 3 R TR

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Hydrocotyle vulgaris L. Ecuelle-d'eau x 90 x 19 10 AR AC Hypericum perforatum L. Millepertuis commun 90 x 189 96 TC TC Hypericum quadrangulum L. (= tetrapterum) Millepertuis à quatre ailes x 90 x 51 26 C TC Hypochoeris radicata L. Porcelle enracinée x 155 79 TC TC Ilex aquifolium L. Houx x 102 52 TC C Iris pseudacorus L. Iris jaune x 90 x 128 65 TC TC Juglans regia L. Noyer royal x 33 17 AC - Juncus acutiflorus Enrh. ex Hoffm. Jonc à tépales aigues 90 28 14 AC C Juncus articulatus L. s.l. (incl. acutiflorus) groupe des Joncs sylvatiques x x - - - - Juncus bufonius L. Joncs des crapauds 95 x 87 44 C C Juncus bulbosus L. Jonc couché 93 19 10 AR AC Juncus effusus L. Jonc épars 91 x 115 59 TC TC Juncus inflexus L. Jonc glauque 90 99 51 TC TC Juncus subnodulosus Schrank Jonc à tépales obtus x 90 x 10 5 R AC Juncus tenuis Willd. Jonc grêle x 65 33 C C Lactuca serriola L. Laitue scariole 90 x 171 87 TC TC Lamium album L. Lamier blanc 90 x 165 84 TC TC Lamium purpureum L. Lamier pourpre 91 130 66 TC TC Lapsana communis L. Lapsane commune 90 x 183 93 TC TC Lathyrus latifolius L. Gesse à larges feuilles x 29 15 AC AC Lemna minor L. Petite lentille-d'eau 91 x 90 46 C C Lemna minuta Kunth Lentille d'eau minuscule x 7 4 R R Lemna trisulca L. Lenticule à trois lobes 91 x 15 8 AR AC Leucanthemum vulgare Lam. Marguerite 91 96 49 C TC Ligustrum vulgare L. Troène vulgaire x 183 93 TC TC Listera ovata (L.) R. Br. Listère ovale x 108 55 TC C Lolium perenne L. Ray-grass commun 95 x 177 90 TC TC Lonicera periclymenum L. Chèvrefeuille des bois 93 x 159 81 TC TC Lotus corniculatus L. Lotier corniculé 90 x 147 75 TC TC Lycopus europaeus L. Lycope d'Europe x 90 x 127 65 TC TC Lysimachia nummularia L. Herbe-aux-écus 91 x 69 35 C TC Lysimachia vulgaris L. Lysimaque vulgaire x 90 x 83 42 C TC Lythrum salicaria L. Salicaire commune x 90 x 120 61 TC TC Malva alcea L. Mauve alcée 95 x 20 10 AR AC Malva neglecta Wallr. Mauve à feuilles rondes x 121 62 TC C

205

Malva sylvestris L. Mauve sauvage 90 x 103 53 TC C Matricaria discoidea DC. Matricaire discoide x 89 45 C TC Matricaria perforata Mérat Matricaire inodore 90 x 147 75 TC TC Medicago arabica (L.) Huds. Luzerne d'Arabie x 106 54 TC C Medicago lupulina L. Minette 95 x 168 86 TC TC Medicago sativa L. Luzerne cultivée x 117 60 TC C Melilotus alba Medik. Mélilot blanc 90 54 28 C C Melilotus altissimus Thuill. Mélilot élevé 90 x 5 3 R AC Melissa officinalis L.? Mélisse x 11 6 AR R Mentha aquatica L. Menthe aquatique x 90 x 96 49 C TC Mentha suaveolens Ehrh. Menthe à feuilles rondes x 80 41 C C Mercurialis annua L. Mercuriale annuelle 95 x 149 76 TC TC Mercurialis perennis L. Mercuriale vivace x 90 x 81 41 C C Moehringia trinervia (L.) Clairv. Sabline à trois nervures 91 x 124 63 TC TC Molinia caerulea (L.) Moench Molinie bleue x 90 x 34 17 AC C Myosotis arvensis (L.) Hill. Myosotis des champs x 124 63 TC TC Myosotis ramosissima Rochel Myosotis hérissé x 56 29 C AC Myosotis stricta Link ex Roemer & Schultes Myosotis raide 91 13 7 AR AR Myosotis scorpioides L. s.l. (incl. nemorosa) groupe des Myosotis des marais x - - - - Myosotis scorpioides L. Myosotis des marais x 90 43 22 AC C Myosoton aquaticum (L.) Moench Céraiste aquatique x 90 x 68 35 C C Nasturtium officinale R. Br. Cresson de fontaine 90 54 28 C C Nuphar lutea (L.) Sm. Nénuphar jaune 90 x 29 15 AC AC Odontites vernus (Bellardi) Dum. ssp serotinus (Dum.) Corb.

Odontite rouge 95 84 43 C C

Ophrys apifera Huds. Ophrys abeille x 76 39 C C Pastinaca sativa L. Panais commun 90 x 143 73 TC TC Peucedanum palustre (L.) Moench Peucédan des marais x 90 x 10 5 R R 8 PR Phalaris arundinacea L. Baldingère x 90 x 110 56 TC TC Phragmites australis (Cav.) Steudel Roseau commun x 90 x 97 49 C TC Picris echioides L. Picride fausse-vipérine 91 x 132 67 TC TC Picris hieracioides L. Picride fausse-épervière 90 x 188 96 TC TC Pinus sylvestris L. Pin sylvestre 91 109 56 TC C Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé 90 x 194 99 TC TC Plantago major L. Grand plantain 90 x 194 99 TC TC

206

Poa annua L. Paturin annuel 91 x 181 92 TC TC Poa pratensis L. s.s. (excl. angustifolia & humilis) Paturin des prés x - - - - Poa pratensis L. Paturin des prés 91 119 61 TC TC Poa trivialis L. Paturin commun x 90 x 140 71 TC TC Polygonatum multiflorum (L.) All. Sceau de Salomon multiflore x 135 69 TC TC Polygonum amphibium L. Renouée amphibie x 90 x 99 51 TC TC Polygonum aviculare L. Traînasse 91 x 173 88 TC TC Polygonum hydropiper L. Renouée poivre-d'eau 90 x 48 24 AC C Polygonum persicaria L. Renouée persicaire x 90 x 134 68 TC TC Polypodium interjectum Shivas Polypode 95 - - - - Populus canescens (Aiton) Sm. Peuplier grisard 91 x 66 34 C TC Populus tremula L. Peuplier tremble 90 x 138 70 TC TC Populus x-canadensis Moench Peuplier hybride américain 90 x - - - - Potamogeton natans L. Potamot nageant 95 x 25 13 AC AC Potentilla anserina L. Potentille des oies 95 x 77 39 C TC Potentilla reptans L. Quintefeuille 90 x 187 95 TC TC Prunella vulgaris L. Brunelle vulgaire 90 x 168 86 TC TC Prunus avium L. Merisier 91 x 180 92 TC TC Prunus spinosa L. Prunelliers x 90 x 187 95 TC TC Pulicaria dysenterica (L.) Bernh. Pulicaire dysentérique 90 x 99 51 TC TC Quercus humilis Miller Chêne pubescent x 91 46 C C Quercus robur L. Chêne pédonculé x 90 x 170 87 TC TC Ranunculus ficaria L. Ficaire fausse-renoncule 91 x 93 47 C TC Ranunculus flammula L. Petite douve 93 27 14 AC C Ranunculus lingua L. Grande douve x 90 x 1 1 TR AR 9 PN II Ranunculus repens L. Renoncule rampante 90 x 174 89 TC TC Ranunculus sceleratus L. Renoncule scélérate x 90 x 56 29 C C Ranunculus trichophyllus Chaix Renoncule lâche 95 ? 6 3 R AC Reseda lutea L. Réséda jaune x 126 64 TC TC Reynoutria japonica Houtt Renoué du Japon x 65 33 C C Rhamnus cathartica L. Nerprun purgatif x 90 x 73 37 C C Ribes nigrum L. Cassissier x 90 x 19 10 AR AC Ribes rubrum L. Groseillier rouge x 90 x 125 64 TC TC Ribes uva-crispa L. Groseillier épineux x 43 22 AC C Roegneria canina (L.) Nevski Chiendent des chiens x 16 8 AR AC

207

Rorippa amphibia (L.) Besser Roripe amphibie x 90 x 34 17 AC C Rorripa palustris (L.) Besser Roripe à petites fleurs 95 10 5 R AC Rosa arvensis Hudson Rosier des champs x 90 x 147 75 TC TC Rosa canina L. s.s. (excl. nombreux taxons!) Eglantier x - - - - Rosa canina L. Eglantier x 90 176 90 TC TC Rubus caesius L. Ronce bleuâtre x 90 x 146 74 TC TC Rubus fruticosus L. s.l. (incl. nombreux taxons!) Ronce 91 x 192 98 TC TC Rumex acetosa L. Oseille des prés x 98 50 C TC Rumex conglomeratus Murray Patience agglomérée x x 81 41 C TC Rumex crispus L. Patience crépue x 161 82 TC TC Rumex hydrolapathum Hudson Patience des eaux 90 x 28 14 AC C Rumex obtusifolius L. Patience à feuilles obtuses 90 x 163 83 TC TC Rumex sanguineus L. Patience des bois 90 x 125 64 TC TC Sagina procumbens L. Sagine couchée x 52 27 C AC Salix acuminata Miller Saule roux 95 x 34 17 AC C Salix alba L. Saule blanc 90 x 114 58 TC TC Salix caprea L. Saule marsault 91 142 72 TC TC Salix cinerea L. Saule cendré x 90 x 114 58 TC TC Sambucus ebulus L. Yèble x 62 32 C C Sambucus nigra L. Sureau noir 90 x 186 95 TC TC Samolus valerandi L. Samole de Valerand x 90, 93,

95 12 6 AR AC

Sanguisorba minor Scop. Petite pimprenelle 91 98 50 C C Saxifraga tridactylites L. Saxifrage à trois doigts 91 110 56 TC C Scirpus sylvaticus L. Scirpe des bois 90 x 35 18 AC C Scrophularia auriculata L. Scrofulaire aquatique x 90 x 108 55 TC TC Scrophularia nodosa L. Scrofulaire noueuse 95 93 47 C TC Scutellaria galericulata L. Scutellaire toque x x 36 18 AC C Sedum acre L. Orpin âcre 91 93 47 C AC Senecio jacobaea L. s.s. (excl. erucifolius) Séneçon jacobé x 190 97 TC TC Senecio jacobaea L. Séneçon jacobé 90 190 97 TC TC Senecio paludosus L. Séneçon des marais x 90 x 2 1 TR AR Senecio vulgaris L. Séneçon vulgaire 91 x 178 91 TC TC Silene vulgaris (Moench) Garcke Silène enflée 90 69 35 C C Silene latifolia Poiret ssp alba Greuter & Burdet Compagnon blanc 90 x 190 97 TC TC

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Sinapis arvensis L. Moutarde des champs 91 x 134 68 TC TC Sisymbrium officinale (L.) Scop. Sisymbre officinale x 116 59 TC TC Solanum dulcamara L. Morelle douce-amère x 90 x 172 88 TC TC Solanum nigrum L. Morelle noire 90 147 75 TC TC Solidago canadensis L. Solidage du Canada 90 x 88 45 C TC Solidago gigantea Aiton Solidage glabre x 25 13 AC AC Sonchus asper (L.) Hill. Laiteron épineux 90 x 174 89 TC TC Sonchus oleraceus L. Laiteron maraîcher 95 x 164 84 TC TC Sonchus palustris L. Laiteron des marais x 90 x 28 14 AC AR Sparganium erectum L. Rubanier rameux x 90 44 22 AC C Spirodela polyrhiza (L.) Schleiden Lentille à plusieurs racines x 12 6 AR R Stachys palustris L. Epiaire des marais x 90 x 17 9 AR C Stachys sylvatica L. Epiaire des bois 90 x 118 60 TC TC Stellaria holostea L. Stellaire holostée 91 121 62 TC TC Stellaria media (L.) Vill. Mouron des oiseaux 91 171 87 TC TC Symphoricarpos alba (L.) S.F. Blake Symphorine x 39 20 AC AC Symphytum officinale L. Consoude officinale x 90 x 123 63 TC TC Tanacetum vulgare L. Tanaisie vulgaire x 90 131 67 TC TC Taraxacum officinale Weber s.l. (nombreux taxons!) Pissenlit officinal 90 x 181 92 TC TC Thalictrum flavum L. Pigamon jaune x 90 x 21 11 AC C Thelypteris palustris Schott Fougère des marais x 90 x 19 10 AR AC 35 PR Tilia platyphyllos Scop. Tilleul à larges feuilles x 80 41 C TC Torilis arvensis (Hudson) Link Torilis des champs 90 63 32 C AC Torilis japonica (Houtt.) DC. Torilis anthrisque 90 x 116 59 TC TC Trifolium campestre Schreber Trèfle champêtre x 121 62 TC C Trifolium dubium Ehrh. Trèfle douteux x 83 42 C C Trifolium fragiferum L. Trèfle fraise x 71 36 C C Trifolium pratense L. Trèfle des prés 90 x 172 88 TC TC Trifolium repens L. Trèfle blanc 90 x 186 95 TC TC Tussilago farfara L. Pas-d'âne 90 x 130 66 TC TC Typha angustifolia L. Massette à feuilles étroites x 90 x 22 11 AC C Typha latifolia L. Massette à larges feuilles 90 x 90 46 TC TC Ulmus minor Miller s.l. (incl. nombreux taxons!) groupe des Ormes champêtres x 187 95 TC TC Ulmus minor Miller L. Ormes champêtres 91 187 95 TC TC Urtica dioica L. Grande ortie x 90 x 192 98 TC TC

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Utricularia vulgaris L. s.l. (incl. australis) groupe des Utriculaires vulgaires x - - - - Utricularia vulgaris L. Utriculaires vulgaires 95 4 2 R AR Valeriana officinalis L. Valériane officinale 91 x 43 22 AC C Valerianella carinata Loisel. Valérianelle carénée 91 x 55 28 C AC Verbena officinalis L. Verveine officinale 90 x 151 77 TC TC Veronica agrestis L. s.l. (incl. polita & opaca) groupe des Véroniques agrestes x - - - - Veronica a.-aquatica L. s.l. (incl. anagalloides & catenata) groupe des Véroniques mouron d'eau x - - - - Veronica anagallis-aquatica L. Véronique mouron d'eau x 90 21 11 AC C Veronica arvensis L. Véronique des champs 91 x 122 62 TC TC Veronica beccabunga L. Cresson de cheval 91 x 50 26 C C Veronica persica Poiret Véronique de Perse 91 x 171 87 TC TC Viburnum lantana L. Viorne mancienne x 108 55 TC TC Viburnum opulus L. Viorne obier x 90 x 75 38 C TC Vicia cracca L. Vesce à épis 90 90 46 C TC Vicia hirsuta (L.) S.F. Gray Vesce hérissée x 81 41 C C Vicia sativa L. ssp. nigra (L.) Ehrh. Vesce noire x 29 15 AC AC Vicia sativa ssp. sativa L. Vesce cultivée x 145 74 TC TC Vicia sativa L. Vesce cultivée 91 - - - - Viola arvensis Murray Pensée des champs 91 85 43 C C Viola canina L. Violette des chiens 91 7 4 R AR Viola hirta L. Violette hérissée x 119 61 TC TC Viola odorata L. Violette odorante x 134 68 TC C Viola reichenbachiana Jordan ex Boreau Violette de Reichenbach x 75 38 C TC Viscum album L. Gui 91 x 106 54 TC TC Vulpia myuros (L.) C.C. Gmelin Vulpie queue-de-rat x 80 41 C C

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Annexe 2 : Relevés floristiques forestiers complets

R21 R15 R2 R3 R11 R10 R4 R19 R20 250m² 150m² 250m² 150m² 250m² 150m² 150m² 150m² 150m²

Strate arborée 80% 80% 80% 75% 60% 25% 20% 40% 50% Acer platanoides L. + Acer pseudoplatanus L. 3 + Aesculus hippocastanum L. + + + Betula alba L. + + + Betula pendula Roth + + 2 2 2 Carpinus betulus L. 1 1 Fraxinus excelsior L. 4 4 4 + 2 1 Populus tremula L. 3 Populus x-canadensis Moench 3 3 Quercus robur L. 1 1 4 3 1 Salix alba L. + + Tilia platyphyllos Scop. + Ulmus minor Miller s.l. + Viscum album L. 2

Strate arbustive 15% 30% 10% 25% 30% 15% 10% 10% <5% Acer pseudoplatanus L. 2 + Alnus glutinosa (L.) Gaernt. + Cornus sanguinea L. + + + Corylus avellana L. 2 1 + 1 1 Crataegus monogyna Jacq. 1 1 + Frangula alnus Miller + + Fraxinus excelsior L. 2 2 2 2 1 + Juglans regia L. + Prunus spinosa L. s.l. (incl. fruticans) + + Rhamnus cathartica L. + + Salix cinerea L. 1 1 1 Sambucus nigra L. + + Ulmus minor Miller s.l. + Viburnum opulus L. +

Strate herbacée 40% 50% 10% 75% 50% 100% 100% 70% 70% Acer campestre L. + + Acer pseudoplatanus L. + 1 + + Angelica sylvestris L. + Brachypodium sylvaticum (H.) P. Beauv. + + 3 2 Calystegia sepium (L.) R. Br. + 1 + + + Carex acutiformis Ehrh. 3 2 5 3 4 4 Carex elata All. + Carex flacca Schreber + 1 + Carex riparia Curtis + Carex sylvatica Hudson + + Circaea lutetiana L. 1 + + 1 Cirsium oleraceum (L.) Scop. + 1 Cirsium palustre (L.) Scop. + Cornus sanguinea L. + + + + + Corylus avellana L. + + + Crataegus monogyna Jacq. + + + + + +

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Dactylis glomerata L. + Daphne laureola L. + Epipactis helleborine (L.) Crantz? + Equisetum fluviatile L. + Equisetum palustre L. + + Eupatorium cannabinum L. + + 1 + Festuca gigantea (L.) Vill. + + Filipendula ulmaria (L.) Maxim. + + Frangula alnus Miller + + Fraxinus excelsior L. + + 2 2 1 1 Galium aparine L. + 1 Geranium robertianum L. + Geum urbanum L. + + Glechoma hederacea L. 1 Hedera helix L. 3 + 1 Humulus lupulus L. + + + 1 Hydrocotyle vulgaris L. + Iris pseudacorus L. + + + 1 1 1 Juncus effusus L. + Ligustrum vulgare L. 3 1 Listera ovata (L.) R. Br. 1 1 Lysimachia vulgaris L. + + + Lythrum salicaria L. + Mercurialis perennis L. 2 Molinia caerulea (L.) Moench 2 + 1 Peucedanum palustre (L.) Moench + Phalaris arundinacea L. + + + Phragmites australis (Cav.) Steudel + 2 + 1 Poa trivialis L. + + + + Polygonatum multiflorum (L.) All. 1 Quercus robur L. + Ranunculus repens L. + Ribes nigrum L. + + + Ribes rubrum L. + 3 + + + Ribes uva-crispa L. + Roegneria canina (L.) Nevski + Rosa canina L. s.s. 1 Rubus caesius L. + 1 2 + + + + Rubus fruticosus L. s.l. + + + 1 + Rumex sanguineus L. + Scrophularia auriculata L. + Solanum dulcamara L. + + Sonchus palustris L. + Symphytum officinale L. + + 1 + Thalictrum flavum L. + Urtica dioica L. + Viburnum lantana L. + Viburnum opulus L. + + + + + + Viola hirta L. + Viola reichenbachiana Jordan ex Boreau +

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Annexe 3 : Liste des héterocères recensés Léraut Espèces Dates Statut en Ile-de-France 4400 Abrostola triplasia 28/07/01 Non menacé 4792 Aletia albipuncta 28/07/01 Non menacé 4788-4789 Aletia impura/straminea 28/07/01 Non menacé ou vulnérable 4671 Archanara sparganii 28/07/01 Menacé 4426 Autographa gamma 28/07/01 Non menacé 4082 Cabera exanthemata 28/07/01 Non menacé 4081 Cabera pusaria 28/07/01 Non menacé 3715 Camptogramma bilineata 06/06/01 Non menacé 4740 Cosmia trapezina 28/07/01 Non menacé 4450 Craniophora ligustri 28/07/01 Non menacé 4437 Cryphia muralis 28/07/01 Non menacé 3526 Drepana curvatula 28/07/01 Non menacé 4393 Earias clorana 28/07/01 Non menacé 4217 Eilema complana 28/07/01 Non menacé 4210 Eilema griseola 28/07/01 Non menacé 4074 Ematurga atomaria 28/07/01 Non menacé 4001 Ennomos alniaria 28/07/01 Non menacé 3708 Epirrhoe alternata 28/07/01 Non menacé 3739 Eulithis testata 28/07/01 vulnérable 4757 Euplexia lucipara 28/07/01 Non menacé 3528 Falcaria lacertinaria 28/07/01 Non menacé 4290 Hypena proboscidalis 28/07/01 Non menacé 3657 Idaea aversata s.s. 28/07/01 Non menacé 3629 Idaea biselata 28/07/01 Non menacé 4748 Ipimorpha retusa 28/07/01 Non menacé 4842 Lacanobia oleracea 04/06/01 Non menacé 3956 Lomaspilis marginata 28/07/01 Non menacé 3919 Melanthia procellata 28/07/01 Non menacé 4032 Menophra abruptaria 28/07/01 Non menacé 4203 Miltochrista miniata 28/07/01 Non menacé 4768 Mormo maura 28/07/01 Non menacé 4923 Noctua fimbriata 28/07/01 Non menacé 4921 Noctua pronuba 28/07/01 Non menacé 4155 Notodonta dromedarius 28/07/01 Non menacé 4951 Ochropleura plecta 28/07/01 Non menacé 4201 Paidia rica 28/07/01 vulnérable 4206 Pelosia muscerda 28/07/01 Non menacé 4047 Peribatodes rhomboidaria 28/07/01 Non menacé 4250 Phragmatobia fuliginosa 28/07/01 Non menacé 3988 Plagodis dolabraria 28/07/01 Non menacé 4165 Ptilodontella cuculina 28/07/01 Vulnérable 4005 Selenia dentaria 28/07/01 Non menacé 3961 Macaria alternata 28/07/01 Non menacé 3517 Thyatira batis 28/07/01 Non menacé 3570 Timandra comae 28/07/01 Non menacé 4310 Tyta luctuosa 28/07/01 Non menacé 3692 Xanthoroe designata 28/07/01 Non menacé 3694-3695 Xanthoroe spadicearia/ferrugata 28/07/01 Non menacé

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Annexe 4 : Liste des coléoptères recensés STATUT ACOREP : d’après les fascicules I à VII (cf. bibliographie) ECOLOGIE : source principale KOCH (1989) FAMILLES NOMS SCIENTIFIQUES STATUT ACOREP ECOLOGIE Cantharidae Cantharis rufa L. Cantharidae Rhagonycha limbata Thoms. Carabidae Acupalpus dubius Schils. pas rare mais localisé, parfois abondant au tamisage Eurytop hygrophil paludicol

phytodetriticol Carabidae Agonum (Anchus) obscurus H. C au bord des eaux: marécages, gravières, bois ? Carabidae Agonum moestum Dufts. C, tout endroits marécageux, mares sous bois, sur la vase des

roselières Eurytop hygrophil paludicol

Carabidae Amara convexior Stephen AC, jamais très abondant mais largement distribué; dans les endroits humides, sous la végétation, en terrains calcaires ainsi que dans les gravières

Eurytop xerophil

Carabidae Asaphidion stierlini Heyden (= A. flavipes L. pro parte)

CC au bord des mares, sous les feuilles mortes, mais aussi dans les sablières en terrain sec

Eurytop xerophil phytodetriticol (flavipes)

Carabidae Badister sodalis Duft. AC et largement distridué: endroits marécageux, laisses de crues Eurytop hygrophil Carabidae Baudia peltata Panzer R, tout endroits marécageux, sur la vase au pied des roseaux Stenotop hygrophil paludicol Carabidae Bembidion (Notaphus) dentellum Thunberg CC au bord des eaux, sur la vases des roselières Eurytop hygrophil paludicol Carabidae Bembidion (Philochthus) guttula F. AR mais largement distribué: mares et étangs des bois, parfois dans

les laisses de crues Eurytop hygrophil

Carabidae Bembidion (Philochthus) lunulatus Fourcroy AC partout dans les endroits marécageux Eurytop hygrophil halotolerant Carabidae Bembidion (Trepanes) assimilis Gyll. CC au bord des mares et tout endroits marécageux Stenotop hygrophil paludicol

phytodetriticol Carabidae Bradycellus verbasci Dufts C dans les régions boisées, les terrains sablonneux, souvent au pied

des plantes Eurytop hygrophil

Carabidae Demetrias atricapillus L. C au bord des mares, endroits frais sous les amas de roseaux secs et au pied des joncs

Eurytop oft phytodetriticol

Carabidae Demetrias monostigma Samuel C en tout lieux marécageux Stenotop hygrophil Carabidae Dromius linearis Ol. CC et largement répandu, sous les détritus végétaux, les écorces au

sol, dans les mousses des arbres, parfois autour des étangs Eurytop xerophil

Carabidae Dromius quadrimaculatus L. CC sous les écorces et dans la mousse recouvrant les arbres Eurytop silvicol corticol Carabidae Elaphrus cupreus Duftsch C, tous endroits marécageux Eurytop hygrophil ripicol limicol Carabidae Europhilus fuliginosus Panzer le plus C des Europhilus, tout endroits marécageux Eurytop hygrophil paludicol

215

Carabidae Europhilus piceus L. R et de plus en plus: marécages, grands étangs Eurytop hygrophil paludicol Carabidae Europhilus thoreyi Dejean Généralement peu C mais peut se trouver en abondance par place:

étangs et marais ?

Carabidae Harpalus rubripes Dufts CC partout, en tout terrains, sous les pierres Eurytop xerophil Carabidae Harpalus atratus Latreille AC partout dans les bois, les jardins et les terrains incultes Eurytop xerophil Carabidae Harpalus luteicornis Duft. RR, endroits frais, sous les pierres cachées par la végétation Eurytop xerophil Carabidae Harpalus tardus Panzer CC, en tout terrains Eurytop xerophil phytodetriticol Carabidae Leistus fulvibarbis Dejean C dans les sablières, sous les écorces, sous les pierres, dans toute l'Ile-

de-France Eurytop thermophil

Carabidae Lorocera pilicornis F. C dans les bois, dans les régions humides; aussi au bord des mares et des ruisseaux

Eurytop hygrophil phytodetriticol

Carabidae Metallina (Bembidion) properans Stephens Semble largement répandu: au bord des eaux mais aussi en terrains sablonneux et secs, sous les morceaux de bois au sol, sous les pierres et dans les sablières

Eurytop hygrophil phytodetriticol

Carabidae Odacantha melanura L. AC par places, dans les marais, au bord des eaux, au pied des roseaux Stenotop hygrophil paludicol Carabidae Oodes helopioïdes F. C dans les endroits marécageux et de très large répartition Stenotop hygrophil paludicol Carabidae Ophonus (Pseudophonus) griseus Pa. C partout, sous les pierres et au pied des plantes dans les terrains

vagues comme dans les cultures Eurytop psammophil thermophil

Carabidae Ophonus azureus F. CC partout, dans les friches calcaires en terrain sec et chaud Eurytop thermophil Carabidae Platynus assimilis Payk. CC dans tout les lieux boisés, sous les écorces des bois morts ou

carriés Eurytop hygrophil silvicol

Carabidae Pterostichus (Argutor) strenuus Panzer CC dans toute l'IDF, mares, étangs, marécages Ubiquist hygrophil phytodetriticol Carabidae Pterostichus (Platysma) anthracinum Illiger Bois humides, marécages, bien que largement répandu, semble moins

fréquent que nigrita Eurytop hygrophil

Carabidae Pterostichus (Platysma) minus Gyll. CC dans les endroits marécageux sous bois comme en plaine Eurytop hygrophil paludicol phytodetriticol

Carabidae Pterostichus (Platysma) nigrita F. CC dans les marécages de toute l'IDF Eurytop hygrophil paludicol Carabidae Stenolophus mixtus Herbst C, marais, grands étangs Stenotop hygrophil paludicol

halotolerant phytodetriticol Cerambycidae Aromia moschata L. dans tous les lieux humides, bords de ruisseaux, rivière, canal, marais Cerambycidae Leiopus nebulosus L. TC partout, larves dans presque toutes les essences non résineuses Cerambycidae Leptura maculata Poda la plus commune des leptures, larves très polyphages sur conifères

mais aussi nombreux feuillus Chrysomelidae Altica palustris Weise sur les épilobes en milieux humides - Chrysomelidae Aphtona coerulea Fourcroy sur Iris pseudacorus TC dans les biotopes humides Chrysomelidae Asiorestia ferruginea Scop. TC, polyphage - Chrysomelidae Asiorestia transversa Marsham TC sur diverse asteraceae comme Cirsium, Carduus… -

216

Chrysomelidae Chaetocnema concinna Marsham sur diverses Polygonaceae et Chenopodiaceae, TC partout - Chrysomelidae Chaetocnema hortensis Fourcroy sur les Poaceae TC partout - Chrysomelidae Chrysolina polita L. C dans les biotopes humides - Chrysomelidae Crepidodera aurata Marsham sur les Salix TC partout - Chrysomelidae Crepidodera aurea Fourcroy sur les Salix TC partout - Chrysomelidae Crepidodera fulvicornis F. sur les Salix TC partout - Chrysomelidae Cryptocephalus pusillus F. sur les chênes - Chrysomelidae Epithrix pubescens Koch sur Solanum dulcamara TC partout - Chrysomelidae Galerucella calmariensis L. sur Lythrum salicaria - Chrysomelidae Galerucella lineola F. sur les saules mais aussi peupliers, aulnes et noisetiers Chrysomelidae Hermaeophaga cicatrix Illiger sur Mercurialis annua, friches, terrains vagues, cultures, talus, autrefois commune devenue rare Chrysomelidae Hermaeophaga mercurialis F. sur Mercurialis perennis, C dans les bois frais, souvent en nombre - Chrysomelidae Lema cyanella L. R sur les Cirsium par individus isolés - Chrysomelidae Longitarsus parvulus Payk. sur les Linum C - Chrysomelidae Melasoma populi Sur les Salicacées (Populus et Salix) - Chrysomelidae Oulema melanopus L. C partout sur les Poaceae - Chrysomelidae Phaedon armoraciae L. Biotope humide sur V. beccabunga, (AC) - Chrysomelidae Phratora vulgatissima L. Sur les saules et peupliers, (AC) - Chrysomelidae Phyllotreta consobrina Curtis sur diverses Brassicaceae - Chrysomelidae Phyllotreta ochripes Curtis sur diverses Brassicaceae notament Alliaria petiolata et Rorripa amphibia- Chrysomelidae Prasocuris junci Brahm. (R) biotopes humides, observé sur V. beccabunga - Chrysomelidae Sphaeroderma testaceum F. sur les Cirsium et les Carduus, C partout - Coccinellidae Adalia bipunctata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Anisosticta 19-punctata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Calvia 10-guttata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Calvia 14-guttata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Coccidula rufa Herbst. Fascicule non publié - Coccinellidae Coccinella 7-punctata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Crepidodera plutus Latreille Fascicule non publié - Coccinellidae Halysia 16-guttata Poda Fascicule non publié - Coccinellidae Hippodamia variegata Goeze Fascicule non publié - Coccinellidae Oenopia conglobata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Propylea 14-punctata L. Fascicule non publié - Coccinellidae Pullus auritus Thumb. Fascicule non publié - Coccinellidae Rhysobius chrysomeloides Herbst. Fascicule non publié -

217

Coccinellidae Rhysobius litura F. Fascicule non publié - Coccinellidae Scymnus rubromaculatus Goeze Fascicule non publié - Coccinellidae Thyttapsis 16-punctata L. Fascicule non publié - Curculionidae Anthonomus pedicularius L. Bénéficie encore d'une large distribution en IDF - Curculionidae Balanobius pyrrhoceras Marsham Il semble largement répandu dans le N et l'E de la région. Il est à rechercher ailleurs- Curculionidae Balanobius salicivorus Payk. C signalée d'un peu partout en IDF, sur Salix ssp - Curculionidae Ceutorhynchus assimilis Payk. CCC, signalé de nombreuses stations de toute l'IDF, sur crucifères indéterminées et sur orties- Curculionidae Ceutorhynchus napi Gyll. Considéré comme AR par Bedel, il a été observé depuis 1950 dans un

assez bon nombre de stations, presque toutes en 77 -

Curculionidae Ceutorhynchus pollinarius Forster C ou CC dans le N et l'E de l'IDF à rechercher ailleurs - Curculionidae Coenorhinus aequatus L. Largement répandu, mais à rechercher dans l'ouest de la région où il devrait exister- Curculionidae Coenorhinus pauxillus Germar R à RR, il s'est sans doute rarifié depuis Bedel - Curculionidae Dorytomus taeniatus F. Apparement bien distribué dans le N et l'E de la région, il est à rechercher ailleurs- Curculionidae Gymnetron labile Herbst. Considéré comme AC ou CC par Bedel et SCD, il n'a été retrouvé que deux fois dans le cadre du

catalogue et il est probable qu'il se soit rarifié Curculionidae Limnobaris t-album L. CC à CCC, signalée de stations assez bien répartie un peu partout en IDF, capturée sur joncs et

Cypéracées Curculionidae Miccotrogus picirostris F. CCC et trouvé un peu partout dans le cadre du catalogue Curculionidae Mononychus punctumalbum Herbst. CCC partout sur les Iris sauvages - Curculionidae Nanophyes marmoratus Goeze Assez largement répandu en IDF quoique peu fréquement récolté Curculionidae Nedyus 4-maculatus L. CCC, il est répandu partout où il y a des orties - Curculionidae Perapion violaceum Kirby Signalé d'un peu partout en IDF et capturé sur Rumex, il n'est peu être pas si commun qu'on le croit Curculionidae Phloeophagus lignarius Marsham Espèce estimée largement répandue et même AC par Gruardet, elle n'a été trouvée que 2 fois dans les

limites du catalogue, dans l'E de la région dont 1 fois dans des carries de Populus- Curculionidae Phyllobius betulae F. répandu et très abondant dans ses stations - Curculionidae Phyllobius pyri L. très abondant partout et très polyphage - Curculionidae Polydrusus impressifrons Gyll. Cette espèce, répandue dans toute la France, n'est qu'AC en IDF où elle semble distribuée un peu partout

mais de façon lacunaire Curculionidae Polydrusus pterygomalis Boheman Très fréquent en IDF souvent CCC dans son habitat Curculionidae Polydrusus sericeus Schaller Très largement répandue et CCC peut être moins dans l'ouest, il est mentionné de Quercus et Betula alba Curculionidae Protapion fulvipes Fourcroy CC et répandu dans toute l'IDF, récolté sur Trifolium repens et pratense Curculionidae Protapion trifolii L. semble CCC dans l'E et le S de la région d'où il est mentionné dans de nombreuses localités Curculionidae Sitona lineatus L. Un des Coléoptères les plus communs d'IDF - Curculionidae Sitona puncticollis Steph. très largement répandue en 77 mais 1 seule mention en dehors à Saclay

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Curculionidae Sitophilus granarius L. Espèce d'origine exotique, anthropophile, transportée un peu partout dans le monde avec diverses denrées, en particulier le riz: non signalé dans le cadre du catalogue et devrait être trouvé un jour en IDF si ce n'est déjà fait

Curculionidae Tanysphyrus lemnae Payk. Rarement récolté en raison de son mode de vie particulier, sur des lentilles d'eau, et de sa petite taille, il passe souvent inaperçu. Signalé que de peu de localités en IDF il y est probablement beaucoup plus répandu

Curculionidae Trichosirocalus troglodytes F. C et CC et signalé d'un peu partout en IDF - Dryopidae Dryops sp. - - Dytiscidae Acilus canaliculatus (Nicolai) Fascicule non publié Stenotop azidophil silvicol Dytiscidae Acilus sulcatus (L.) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Agabus affinis (Paykull) Fascicule non publié Stenotop tyrphophil sphagnicol Dytiscidae Agabus bipustulatus (L.) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Agabus sturmii (Gyllenhal) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Agabus uliginosus L. Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Coelambus impressopunctatus (Schaller) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Colymbetes fuscus (L.) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Copelatus haemorroïdalis (F.) Fascicule non publié Eurytop N:subhalophil Dytiscidae Cybister lateralimarginalis De Geer Fascicule non publié Dytiscidae Dytiscus dimidiatus Berg. Fascicule non publié Dytiscidae Graphoderus cinereus (L.) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Graptodytes bilineatus (Sturm) Fascicule non publié Eurytop subhalophil Dytiscidae Hydaticus seminiger (De Geer) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Hydaticus transversalis (Pontoppidan) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Hydroporus angustatus Sturm Fascicule non publié Eurytop azidophil Dytiscidae Hydroporus erythrocephalus (L.) Fascicule non publié Eurytop azidophil Dytiscidae Hydroporus palustris (L.) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Hygrotus decoratus (Gyllenhal) Fascicule non publié Eurytop azidophil bis tyrphophil Dytiscidae Hygrotus inaequalis (Fab.) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Ilybius obscurus Marsham = I. quadriguttatus

(Lacord. & Boisduval) Fascicule non publié Eurytop

Dytiscidae Nartus (Ranthus) grapii (Gyllenhal) Fascicule non publié Stenotop azidophil Dytiscidae Ranthus frontalis (Marsham) (= notatus) Fascicule non publié Eurytop Dytiscidae Suphrodytes dorsalis Fab. Fascicule non publié Eurytop Elateridae Denticollis linearis L. Lieux frais et ombragés dans les forêts et les marais saproxylophage Haliplidae Haliplus groupe ruficollis (femelles) Fascicule non publié -

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Helodidae Scirtes hemisphaericus L. Fascicule non publié - Hydraenidae Helophorus sp. Fascicule non publié - Hydrophilidae Anacaena bipustulata (Marsham) Fascicule non publié Stenotop Hydrophilidae Anacaena limbata (Fab.) Fascicule non publié Eurytop Hydrophilidae Cercyon sp. Fascicule non publié - Hydrophilidae Coelostoma orbiculare (F.) Fascicule non publié Stenotop hygrophil paludicol Hydrophilidae Cymbiodyta marginella (F.) Fascicule non publié Stenotop azidophil silvicol Hydrophilidae Enochrus coarctatus (Gredler) Fascicule non publié Stenotop tyrphophil W:

sphagnicol Hydrophilidae Enochrus testaceus (Fab.) Fascicule non publié Eurytop Hydrophilidae Helochares obscurus (Müller) Fascicule non publié Eurytop Hydrophilidae Hydrobius fuscipes (L.) Fascicule non publié Eurytop Hydrophilidae Hydrophilus caraboides L. Fascicule non publié ? Hydrophilidae Laccobius biguttatus (Gerhardt) Fascicule non publié Stenotop Hydrophilidae Sphaeridium scarabaeoides L. Fascicule non publié Eurytop coprophil Lucanidae Dorcus parallelipipedus L. C, généralement dans le bois pourri saproxylophage Lucanidae Lucanus cervus L. AC, dans les forêts, les bois ou les grands parcs, même dans Paris saproxylophage Noteridae Noterus clavicornis (De Geer) Fascicule non publié Eurytop Noteridae Noterus crassicornis Müller Fascicule non publié Eurytop Oedemeridae Oedemera croceicollis Gyll. Fascicule non publié - Oedemeridae Oedemera nobilis Scop. Fascicule non publié - Salpingidae Rhinosimus planirostris F. Fascicule non publié - Scarabeidae Aphodius rufipes L. Fascicule non publié - Silphidae Phosphuga atrata Fascicule non publié -

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Annexe 5 : Liste et statut sur le site des espèces d'Oiseaux ayant été contactées sur le "Marais" d'Itteville (91) Synthèse (1) : d'après Classens O. in Le Marais d'Itteville (document de synthèse) Synthèse (2) : d'après des données ponctuelles d'Olivier Classens (1992, 1993, 1996, 1997), complétées par l'étude de Ch. et M. Vergès du CORIF en 1994. Données (3) : d'après les données communiquées par Serge Tollari Cette étude (4) : données receuillies entre le 30 mars et le 31 juillet 2001 Statut sur le Marais d'Itteville (91) N nicheur NP nicheur possible M migrateur H hivernant HP hivernant possible ( ) à proximité immédiate du site Espèces Espèces Synthèse (1) Synthèse (2) Données (3) Cette étude (4) (noms scientifiques) (noms vernaculaires) 1982-1988 1992-1997 2000-2001 2001 Tachybaptus ruficollis Grèbe castagneux N N N N Podiceps cristatus Grèbe huppé N N N NP Phalacrocorax carbo Grand Cormoran M HP Ixobrychus minutus Blongios nain N N NP Nycticorax nycticorax Bihoreau gris NN Ardea cinerea Héron cendré NN NP NN NN Ardea purpurea Héron pourpré NN Cygnus olor Cygne tuberculé NP N N Anser anser Oie cendrée NP NP Branta canadensis Bernache du Canada N N Alopochen aegyptiacus Ouette d'Egypte NP NP Anas penelope Canard siffleur M

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Anas strepera Canard chipeau M HP Anas crecca Sarcelle d'hiver NP M HP Anas platyrhynchos Canard colvert N N N N Anas clypeata Canard souchet NP M HP Aythya ferina Fuligule milouin NP Aythya fuligula Fuligule morillon NP NP Cygnus atratus Cygne noir NP Pernis apivorus Bondrée apivore (N) N NP NP Circus aeruginosus Busard des roseaux N NP Circus cyaneus Busard Saint-Martin M Accipiter nisus Epervier d'Europe M M (M) Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur M M Falco tinnunculus Faucon crécerelle N N NP Falco columbarius Faucon emerillon M Phasianus colchicus Faisan de Colchide N N N Rallus aquaticus Râle d'eau N NP N Gallinula chloropus Gallinule poule-d'eau N N N N Fulica atra Foulque macroule N N N N Gallinago gallinago Bécassine des marais M HP Actitis hypoleucos Chevalier guignette M M Larus ridibundus Mouette rieuse HP Columba oenas Pigeon colombin N N Columba palumbus Pigeon ramier N N N N Streptopelia decaocto Tourterelle turque (N) (N) (N) (N) Streptopelia turtur Tourterelle des bois N N N N Cuculus canorus Coucou gris N N N N Tyto alba Effraie des clochers (N) Strix aluco Chouette hulotte N N N N Apus apus Martinet noir (N) (N) (N) Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe N N N NP Merops apiaster Guêpier d'Europe M

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Upupa epops Huppe fasciée (M) Picus viridis Pic vert N N N N Dryocopus martius Pic noir N N Dendrocopos major Pic épeiche N N N N Dendrocopos minor Pic épeichette N NP N N Galerida cristata Cochevis huppé (NP) Alauda arvensis Alouette des champs (N) Riparia riparia Hirondelle de rivage (N) (N) Hirundo rustica Hirondelle rustique (N) (N) (N) (N) Delichon urbica Hirondelle de fenêtre (N) (N) (N) (N) Anthus trivialis Pipit des arbres M Motacilla flava Bergeronnette printanière M M Motacilla cinerea Bergeronnette des ruisseaux M HP Motacilla alba alba Bergeronnette grise N N M Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon N N N N Prunella modularis Accenteur mouchet N N N N Erithacus rubecula Rougegorge familier N N N N Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle N N N N Phoenicurus ochruros Rougequeue noir (N) (N) Saxicola rubetra Tarier des prés M M Turdus merula Merle noir N N N N Turdus philomelos Grive musicienne N N N N Turdus viscivorus Grive draine N N N Cettia cetti Bouscarle de Cetti N N N N Locustella naevia Locustelle tachetée NP NP Locustella luscinioides Locustelle luscinioïde NP? NP? NP? Acrocephalus schoenobaenus Phragmite des joncs N N N N Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvatte N N N N Acrocephalus arundinaceus Rousserolle turdoïde N N Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte N N N N Sylvia communis Fauvette grisette N N N N

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Sylvia borin Fauvette des jardins N N N N Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire N N N N Phylloscopus collybita Pouillot véloce N N N N Phylloscopus trochilus Pouillot fitis M M M Regulus regulus Roitelet huppé N N Aegithalos caudatus Mésange à longue queue N N N N Parus montanus Mésange boréale N N Parus caeruleus Mésange bleue N N N N Parus major Mésange charbonnière N N N N Sitta europaea Sitelle torchepot N Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins N N N N Oriolus oriolus Loriot d'Europe N N N N Lanius excubitor Pie-grièche grise NP? Garrulus glandarius Geai des chênes N N N N Pica pica Pie bavarde N N N N Corvus corone corone Corneille noire N N N NP Sturnus vulgaris Etourneau sansonnet N N N N Passer domesticus Moineau domestique N N (N) Passer montanus Moineau friquet N N Fringilla coelebs Pinson des arbres N N N N Serinus serinus Serin cini NP (N) N Carduelis chloris Verdier d'Europe N N N N Carduelis carduelis Chardonneret élégant NP NP N Carduelis cannabina Linotte mélodieuse NP (N) (NP) Pyrrhula pyrrhula Bouvreuil pivoine N N N Coccothraustes coccothraustes Grosbec casse-noyaux N Emberiza citrinella Bruant jaune N N Emberiza cirlus Bruant zizi NP Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux N N N N

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Annexe 6 : Liste et statut régional des espèces d'O iseaux contactées sur le "Marais" d'Itteville (91) Nicheur (Le Maréchal et Lesaffre, 2000) Menace Régionale TR Très Rare (de 1 à 20 couples) (Kovacs et Siblet, 1998) R Rare (de 20 à 200 couples) D : en danger PC Peu Commun (de 200 à 2 000 couples) V : vulnérable C Commun (de 2 000 à 20 000 couples) S : à surveiller TC Très Commun (plus de 20 000 couples) R : rare (S) espèce nicheuse sédentaire OC nicheur occasionnel

Dynamique des populations nicheuses (1976-99) (Le Maréchal et Lesaffre, 2000) B : baisse H : hausse A : apparue depuis 1976 S : stable Espèces Espèces Nicheur Dynamique Menace (noms scientifiques) (noms vernaculaires) Pop.

Nicheurs Régionale

Tachybaptus ruficollis Grèbe castagneux R B Podiceps cristatus Grèbe huppé PC H Phalacrocorax carbo Grand Cormoran R A(1990) S Ixobrychus minutus Blongios nain TR B D Nycticorax nycticorax Bihoreau gris TR A(1979) S Ardea cinerea Héron cendré PC H Cygnus olor Cygne tuberculé R H Anser anser Oie cendrée D Branta canadensis Bernache du Canada R A(1978) Alopochen aegyptiacus Ouette d'Egypte D Anas strepera Canard chipeau OC A Anas crecca Sarcelle d'hiver TR B V Anas platyrhynchos Canard colvert C B Anas clypeata Canard souchet TR B V Aythya ferina Fuligule milouin R H D Aythya fuligula Fuligule morillon R A(1988) S Cygnus atratus Cygne noir TR(D) Pernis apivorus Bondrée apivore R S S Circus aeruginosus Busard des roseaux TR B V Circus cyaneus Busard Saint-Martin TR B V Accipiter nisus Epervier d'Europe PC H Falco tinnunculus Faucon crécerelle C Phasianus colchicus Faisan de Colchide C(S) Rallus aquaticus Râle d'eau R S Gallinula chloropus Gallinule poule-d'eau C Fulica atra Foulque macroule C

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Gallinago gallinago Bécassine des marais OC D Actitis hypoleucos Chevalier guignette OC Larus ridibundus Mouette rieuse C H Columba oenas Pigeon colombin PC S Columba palumbus Pigeon ramier TC Streptopelia decaocto Tourterelle turque C(S) Streptopelia turtur Tourterelle des bois C B Cuculus canorus Coucou gris C Tyto alba Effraie des clochers PC(S) B S Strix aluco Chouette hulotte C(S) Apus apus Martinet noir TC Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe R B S Merops apiaster Guêpier d'Europe R A(1978) S Upupa epops Huppe fasciée TR B D Picus viridis Pic vert C(S) Dryocopus martius Pic noir R(S) H S Dendrocopos major Pic épeiche C(S) Dendrocopos minor Pic épeichette C(S) Galerida cristata Cochevis huppé PC(S) B S Alauda arvensis Alouette des champs TC Riparia riparia Hirondelle de rivage C S Hirundo rustica Hirondelle rustique TC Delichon urbica Hirondelle de fenêtre TC Anthus trivialis Pipit des arbres C Motacilla flava Bergeronnette printanière PC B Motacilla cinerea Bergeronnette des ruisseaux R R Motacilla alba alba Bergeronnette grise C Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon TC Prunella modularis Accenteur mouchet TC Erithacus rubecula Rougegorge familier TC Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle C Phoenicurus ochruros Rougequeue noir TC Saxicola rubetra Tarier des prés TR B D Turdus merula Merle noir TC Turdus philomelos Grive musicienne TC Turdus viscivorus Grive draine C Cettia cetti Bouscarle de Cetti TR(S) B R Locustella naevia Locustelle tachetée PC S Locustella luscinioides Locustelle luscinioïde TR B D Acrocephalus schoenobaenus Phragmite des joncs R B V Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvatte C Acrocephalus arundinaceus Rousserolle turdoïde TR B D Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte C Sylvia communis Fauvette grisette TC Sylvia borin Fauvette des jardins TC Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire TC Phylloscopus collybita Pouillot véloce TC Phylloscopus trochilus Pouillot fitis TC

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Regulus regulus Roitelet huppé TC S Aegithalos caudatus Mésange à longue queue TC(S) Parus montanus Mésange boréale C(S) Parus caeruleus Mésange bleue TC Parus major Mésange charbonnière TC Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins TC(S) Oriolus oriolus Loriot d'Europe PC Lanius excubitor Pie-grièche grise TR B D Garrulus glandarius Geai des chênes TC Pica pica Pie bavarde TC(S) Corvus corone corone Corneille noire TC Sturnus vulgaris Etourneau sansonnet TC Passer domesticus Moineau domestique TC(S) Passer montanus Moineau friquet TC Fringilla coelebs Pinson des arbres TC Serinus serinus Serin cini C S Carduelis chloris Verdier d'Europe TC Carduelis carduelis Chardonneret élégant C Carduelis cannabina Linotte mélodieuse C Pyrrhula pyrrhula Bouvreuil pivoine C Coccothraustes coccothraustes Grosbec casse-noyaux PC Emberiza citrinella Bruant jaune C Emberiza cirlus Bruant zizi PC Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux C

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Annexe 7 : Liste et statut National et Européen des espèces d'Oiseaux Contactées sur le "Marais" d'Itteville (9 1) (d’après Fiers V., Gauvrit B., Gavazzi B., Haffner P., Maurin H. et coll., 1997) DIR. O.I : espèce figurant à l'annexe I de la Directive Oiseaux Européenne C. Berne : espèce figurant à l'une des annexes (II ou III) de la Convention de Berne Statut Légal (ST) France Liste Rouge (LR) Nationale PN: protégée nationale D : en danger CH: chassée V : vulnérable NU: peut être classée nuisible R : rare SS: sans statut

Menace Europe (d'après EBBCC Atlas of European Breeding Birds, 1997) V : vulnérable R : rare D : en déclin

Espèces Espèces ST LR DIR. C. Menace (noms scientifiques) (noms vernaculaires) France Nationale O.I Berne Europe Tachybaptus ruficollis Grèbe castagneux PN Podiceps cristatus Grèbe huppé PN Phalacrocorax carbo Grand Cormoran NU X III Ixobrychus minutus Blongios nain PN D X II V Nycticorax nycticorax Bihoreau gris PN X II D Ardea cinerea Héron cendré PN III Ardea purpurea Héron pourpré PN X II V Cygnus olor Cygne tuberculé PN R III Anser anser Oie cendrée CH V III Branta canadensis Bernache du Canada PN III Alopochen aegyptiacus Ouette d'Egypte SS II Anas penelope Canard siffleur CH III Anas strepera Canard chipeau CH III V Anas crecca Sarcelle d'hiver CH R III Anas platyrhynchos Canard colvert CH III Anas clypeata Canard souchet CH III Aythya ferina Fuligule milouin CH III Aythya fuligula Fuligule morillon CH R III Cygnus atratus Cygne noir SS Pernis apivorus Bondrée apivore PN X II Circus aeruginosus Busard des roseaux PN X II Circus cyaneus Busard Saint-Martin PN X II V Accipiter nisus Epervier d'Europe PN II Pandion haliaetus Balbuzard pêcheur PN V X II R Falco tinnunculus Faucon crécerelle PN II D Falco columbarius Faucon émerillon PN X II Phasianus colchicus Faisan de Colchide CH III Rallus aquaticus Râle d'eau CH III

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Gallinula chloropus Gallinule poule-d'eau CH III Fulica atra Foulque macroule CH III Gallinago gallinago Bécassine des marais CH D III Actitis hypoleucos Chevalier guignette PN R II Larus ridibundus Mouette rieuse PN III Columba oenas Pigeon colombin CH III Columba palumbus Pigeon ramier CH Streptopelia decaocto Tourterelle turque CH III Streptopelia turtur Tourterelle des bois CH III D Cuculus canorus Coucou gris PN III Tyto alba Effraie des clochers PN II D Strix aluco Chouette hulotte PN II Apus apus Martinet noir PN III Alcedo atthis Martin-pêcheur d'Europe PN X II D Merops apiaster Guêpier d'Europe PN II D Upupa epops Huppe fasciée PN II Picus viridis Pic vert PN II D Dryocopus martius Pic noir PN X II Dendrocopos major Pic épeiche PN II Dendrocopos minor Pic épeichette PN II Galerida cristata Cochevis huppé PN III D Alauda arvensis Alouette des champs CH III V Riparia riparia Hirondelle de rivage PN II D Hirundo rustica Hirondelle rustique PN II D Delichon urbica Hirondelle de fenêtre PN II Anthus trivialis Pipit des arbres PN II Motacilla flava Bergeronnette printanière PN II Motacilla cinerea Bergeronnette des ruisseaux PN II Motacilla alba alba Bergeronnette grise PN II Troglodytes troglodytes Troglodyte mignon PN II Prunella modularis Accenteur mouchet PN II Erithacus rubecula Rougegorge familier PN II Luscinia megarhynchos Rossignol philomèle PN II Phoenicurus ochruros Rougequeue noir PN II Saxicola rubetra Tarier des prés PN II Turdus merula Merle noir PN III Turdus philomelos Grive musicienne PN III Turdus viscivorus Grive draine PN III Cettia cetti Bouscarle de Cetti PN II Locustella naevia Locustelle tachetée PN II Locustella luscinioides Locustelle luscinioïde PN II Acrocephalus schoenobaenus Phragmite des joncs PN II Acrocephalus scirpaceus Rousserolle effarvatte PN II Acrocephalus arundinaceus Rousserolle turdoïde PN V II Hippolais polyglotta Hypolaïs polyglotte PN II Sylvia communis Fauvette grisette PN II Sylvia borin Fauvette des jardins PN II Sylvia atricapilla Fauvette à tête noire PN II

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Phylloscopus collybita Pouillot véloce PN II Phylloscopus trochilus Pouillot fitis PN II Regulus regulus Roitelet huppé PN II Aegithalos caudatus Mésange à longue queue PN III Parus montanus Mésange boréale PN II Parus caeruleus Mésange bleue PN II Parus major Mésange charbonnière PN II Certhia brachydactyla Grimpereau des jardins PN II Oriolus oriolus Loriot d'Europe PN II Lanius excubitor Pie-grièche grise PN II D Garrulus glandarius Geai des chênes CH-NU Pica pica Pie bavarde CH-NU Corvus corone corone Corneille noire CH-NU Sturnus vulgaris Etourneau sansonnet CH-NU Passer domesticus Moineau domestique PN-NU Passer montanus Moineau friquet PN III Fringilla coelebs Pinson des arbres PN III Serinus serinus Serin cini PN II Carduelis chloris Verdier d'Europe PN II Carduelis carduelis Chardonneret élégant PN II Carduelis cannabina Linotte mélodieuse PN II Pyrrhula pyrrhula Bouvreuil pivoine PN III Coccothraustes coccothraustes Grosbec casse-noyaux PN II Emberiza citrinella Bruant jaune PN II Emberiza cirlus Bruant zizi PN II Emberiza schoeniclus Bruant des roseaux PN II

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Annexe 8 : Texte officiel de l’APPB, Règlement inté rieur, Arrêté de création du comité consultatif de gestion